Emeline Martin 2015-2016 BA2 Histoire 1 Histoire de l’Art Moderne et Contemporain Denis Laoureux NA 4 106 I. Introduction générale : les mondes de l’art moderne et contemporain A. Modalités pratiques 36h – cours deux fois par semaine – dernier cours le 17 novembre – pas cours le 27 octobre Interrogé sur ce qui est vu en cours – Examen en janvier – QCM sur 5pts / question de restitution sur 5pts (un courant, présentation d’un artiste,..)/ question de production (retracer l’évolution du carré dans la peinture, de l’utilisation du déchet,…) sur 10pts Pas de syllabus B. Remarques préliminaires Art moderne et Art contemporain Soit on considère que ce sont des paradigmes (modèle théorique présentant des caractéristiques) ou une période historique. - Si on considère que ce sont des paradigmes, ça veut dire que ces modèles théoriques sont hors du contexte historique. Moderne = beaux arts (catégories traditionnelles) et idée de l’intériorité de l’artiste (artiste a une autonomie par rapport à la réalité). Contemporain = arts visuels (catégories traditionnelles + photos, cinéma…) et idée de la transgression de l’artiste. - Si on considère que ce sont des concepts désignant des périodes historiques, on va postuler que l’œuvre d’art a une historicité qui lui est propre. Moderne = 1860-1960. Contemporain = 1960- aujourd’hui. Quelle hypothèse choisir ? - Paradigmes issues de la Sociologie de l’art invalidée par les œuvres elles-mêmes (exemple : pissotière de Duchamps qui date de 1917 , La Mandoline de Picasso de 1911). Problèmes ? o Il n’y a pas d’évolution !! Les œuvres sont justes différentes. L’art ne suit pas une évolution linéaire toute tracée. C’est le premier danger. o Parfois on a tendance à mettre les artistes contemporains et modernes dans catégorie de l’originalité. Problématique car il y a une part de réalité dedans mais on en a fait presque une norme. Cette vision de l’artiste critique, rebelle etc est une vision déformée. o Psychologie des peuples. Dimension nationaliste, il y aurait donc des liens entre la création artistique et le lieux géographique. Le problème c’est que quand on définit que cet art est français/belge, c’est très difficile (cfr Magritte qui n’entrait pas dans les critères de l’art belge).
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BA2 Histoire Histoire de l’Art Moderne et ontemporain · Emeline Martin 2015-2016 BA2 Histoire 1 Histoire de l’Art Moderne et ontemporain Denis Laoureux NA 4 106
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Emeline Martin 2015-2016 BA2 Histoire
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Histoire de l’Art Moderne et Contemporain Denis Laoureux NA 4 106
I. Introduction générale : les mondes de l’art moderne et
contemporain
A. Modalités pratiques 36h – cours deux fois par semaine – dernier cours le 17 novembre – pas cours le 27 octobre
Interrogé sur ce qui est vu en cours – Examen en janvier – QCM sur 5pts / question de restitution sur
5pts (un courant, présentation d’un artiste,..)/ question de production (retracer l’évolution du carré
dans la peinture, de l’utilisation du déchet,…) sur 10pts
Pas de syllabus
B. Remarques préliminaires Art moderne et Art contemporain
Soit on considère que ce sont des paradigmes (modèle théorique présentant des caractéristiques) ou
une période historique.
- Si on considère que ce sont des paradigmes, ça veut dire que ces modèles théoriques sont
hors du contexte historique. Moderne = beaux arts (catégories traditionnelles) et idée de
l’intériorité de l’artiste (artiste a une autonomie par rapport à la réalité). Contemporain =
arts visuels (catégories traditionnelles + photos, cinéma…) et idée de la transgression de
l’artiste.
- Si on considère que ce sont des concepts désignant des périodes historiques, on va postuler
que l’œuvre d’art a une historicité qui lui est propre. Moderne = 1860-1960. Contemporain =
1960- aujourd’hui.
Quelle hypothèse choisir ?
- Paradigmes issues de la Sociologie de l’art invalidée par les œuvres elles-mêmes
(exemple : pissotière de Duchamps qui date de 1917 , La Mandoline de Picasso de 1911).
Problèmes ?
o Il n’y a pas d’évolution !! Les œuvres sont justes différentes. L’art ne suit pas une
évolution linéaire toute tracée. C’est le premier danger.
o Parfois on a tendance à mettre les artistes contemporains et modernes dans
catégorie de l’originalité. Problématique car il y a une part de réalité dedans mais on
en a fait presque une norme. Cette vision de l’artiste critique, rebelle etc est une
vision déformée.
o Psychologie des peuples. Dimension nationaliste, il y aurait donc des liens entre la
création artistique et le lieux géographique. Le problème c’est que quand on définit
que cet art est français/belge, c’est très difficile (cfr Magritte qui n’entrait pas dans
les critères de l’art belge).
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- on choisit une vision historique
Comment faire ? Deux outils :
- Matérialité spécifique de l’œuvre d’art (données perceptuelles, l’œuvre est muette mais a
son language = association entre forme et sens)
- Sociabilité spécifique de l’œuvre d’art (l’art s’insère dans la société, dans des structures
sociales qui lui sont propre, il n’y a pas d’art sans musées, sans expositions,..)
Non plus « qu’est-ce que l’art ? » mais « quand est-ce qu’il y art ? ». A partir de quel moment un
tableau qui est refusé par les instances officielles, comment est-ce que ce tableau va pouvoir devenir
un tableau ? Quels sont les mécanismes permettant à un objet d’être perçu comme un objet
artistique ?
Qu’est-ce que l’art contemporain selon moi ?
- Stéréotype que l’art c’est la peinture. (Pissotière)
- La peinture n’est pas nécessairement figurative. (cfr Blanc sur blanc de Malévitch)
- Préjugé que l’artiste fait ses œuvres lui-même. (Hirst)
- Préjugé que l’art contemporain est un art élitiste et inaccessible.
- Préjugé que l’art contemporain n’est pas de l’art (car on pourrait le faire soi-même) (mais
tableaux de l’art anciens reproduit à la perfection)
Comment les artistes agissent-ils pour se faire un nom ? Il y a trois périodes principales.
C. Système des beaux-arts (1800-1860)
1. Quel chemin entreprendre pour réaliser une carrière artistique ?
Ecoles locales/municipales pas suffisant pour apprendre les subtilités
Autodidacte
Atelier privé
Au sein de la famille
Toutes ces manières d’apprendre ont un seul but : entrer à l’école des beaux-arts. Et cette entrée est
soumise à un concours d’admission. C’ets le chemin le plus sûr, le plus classique et que la majorité
des artistes suit. A l’origine les écoles des BA dépendent d’une académie (celle des BA, fondée sous
Louis XIV). Ensuite à la révolution on fermera ces institutions (académie fermée en 1793 en France
par exemple). L’enseignement artistique va être pris en charge par les académies communales en
Belgique par exemple. En France, en 1819, un règlement est mis en place pour réorganiser
l’enseignement artistique et là les écoles deviennent autonomes.
2. Quels enseignements à l’Ecole des beaux-Arts ?
La mimésis, le peintre doit s’efforcer de représenter la nature de la manière la plus fidèle
possible. règles de compostion (perspective géométrique, canons de proportions)
Discursivité, il y a un idéal classique de l’image : l’image est un discours visible, elle doit avoir
Dessin, le dessin représente l’esprit, l’intelligence clareté des formes, précision du dessin
Importance de l’Antiquité
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3. Que se passe-t-il une fois la formation terminée ? Le salon. Le salon permet aux artistes d’exposer leurs tableaux. Chaque pays à son salon. Celui de Paris donne
le ton. Il y a parfois plusieurs salons sur une année et sont organisés par l’Etat. En Belgique :
Exposition Générale des Beaux-Arts (Anvers, Gand, Bruxelles) organisé par le ministère de l’intérieur.
Le salon est un endroit primordial. L’importance du salon va diminuer au fil du temps, surtout à la fin
du 19ème.
L’espoir des artistes est qu’on achète leurs tableaux, qu’un critique va les repérer, qu’un
fonctionnaire va lui attribuer une commande publique.
Il n’y a pas de place pour tout le monde même si le nombre est important. En 1864, 3478 tableaux
sont exposés au Salon de Paris. Mais comment gérer tout ça ?
Il y a des principes :
Présence d’un jury de sélection (trie ce qu’on considère comme étant digne d’être exposé).
Le jury va garder ce qui correspond aux principes enseignés à l’école des Beaux-Arts. Le
système est donc bien verrouillé (le paysage n’a aucune chance d’entrer au Salon par
exemple).
Comité d’accrochage (décide où le tableau va être accroché). La rampe (1m50-3m) est
l’endroit le plus convoité. Etre exposé près du plafond à la fin de l’expo est la pire chose
possible.
D. Le monde l’art moderne (1860-1960)
1. Quid de ceux ne se conformant pas aux normes ?
Salon des Refusés (1863) créé par Napoléon
Autonomisation des artistes
o Gustave Courbet, en 1855, veut exposer L’Atelier du Peintre à l’exposition
universelle. Mais l’accès lui est refusé. Il va organiser une expo lui-même. Dans un
même temps, il se rend compte que si c’est refusé, c’est que les mentalités ne sont
pas tout à fait prêtes, il faudrait donner des clés de lecture à ces nouvelles formes. Il
va publier « Le Réalisme » dans lequel il explique le sens de sa démarche.
Base d’un fonctionnement typique de la deuxième moitié du 19ème
o Société libre des Beaux-Arts en 1868 et vont publier une revue « Art libre » qui sera
la tribune dans laquelle ils expliciteront leur point de vue
o En 1874, plusieurs artistes (dont Monet) se regroupent et exposent dans les locaux
de Nadar, photographe. C’est la première expo des Impressionnistes (mais pas tout à
fait juste car les impressionnistes sont minoritaires et le but premier est de vendre
des tableaux…). Mais dans ce cas-ci il n’y a pas de support théorique.
o Le groupe des XX, 1884,à Bruxelles. Ici aucun artiste n’est dévalorisé, ils sont toux
exposés dans la rampe. Groupe de 20 artistes (Van Gogh, Seurat, Monet, Rodin,..) qui
va organiser une expo annuelle dans laquelle ils invitent 20 artistes étrangers.
liberté de ton, pas de comité d’accrochage, pas de sélection…
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2. Le monde de l’art moderne De nouvelles pratiques sociales de l’art apparaissent, le monde de l’art s’organise sous forme de
triangle : Médiateurs
Artistes Le public
Les médiateurs sont des passeurs entre les artistes et le public.
Musées, salons, expos, biennales,…
Le marché de l’art (il y a plus d’œuvres sur le marché de l’art que dans les musées)
La critique (émet un jugement / ce que l’historien de l’art ne fait pas) (concurrence pour être
le critique qui déniche les nouveaux talents)
Les collectifs
3. Evolution du système : caractéristiques
Le statut de l’artiste. L’artiste ne cherche plus à s’intégrer au système, il y est opposé. Mais c’est
ambigu car les artistes vont exposer dans des grandes institutions etc.
o Modernité = mode + éternité (ce qu’il y a aujourd’hui et maintenant et montrer le
caractère éternel de certains sentiments etc) le peintre moderne est opposé à une
reprise passéiste du passé mais pas au passé en lui-même.
o Avant-garde = rupture dans la tradition (tout ce qui est du passé est à détruire) se met en
place vers 1910.
La critique d’art et l’aspiration théorique. Les écrivains vont jouer un rôle primordial (Zola,
Baudelaire, Mallarmé,..) pour soutenir les innovations des peintres (également beaucoup de
revues). Et on voit apparaitre, dans le chef des artistes, le besoin de donner des clés de lecture.
La nature de l’œuvre d’art. Jusque-là on considérait qu’il y avait toujours deux plans, le
modèle/réalité/nature et son imitation qui doit lui être le plus fidèle possible. A la fin du 19ème,
on a un seul et unique plan, qui est la projection d’une réalité intérieure (ex : Le talisman de
Sérusier)
Statut social de l’œuvre d’art. Que fait-on avec des œuvres qui ne rentrent pas dans des salons
officiels. On va donc voir apparaître des institutions privées (galeries, marchands). Le premier
bâtiment conçu pour exposer de l’art contemporain ( à l’époque donc début 20ème ) est à
Vienne (bâtiment de la Sécession).
E. Le monde de l’art contemporain (1960-2000) On a donc les BA qui organisent le monde de l’art, il est issu de la Renaissance. Ils ont le monopole.
Ils ont pour but de représenter la nature de la manière la plus fidèle possible en utilisant des codes
perceptifs (quitte à corriger le réel) , sujets tirées de la bible/mythologie. C’ets contre ce système que
s’insurge l’art moderne. A partir de là, changement pictural (nouveau genre comme paysage et
nature morte), nouvelles caractéristiques dans la peinture (peinture pour la peinture). On va voir
apparaitre de nouveaux médiateurs. Et ces changements vont être remis en question à partir des
années 60’.
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1. Caractéristiques
Grande complexité de la période. Dans la période moderne, on a une sorte de chemin, cela
s’enchaine. Clément Grinberg a décrit tout ça en disant que la peinture moderne avait une
caractéristique, la peinture est un art qui se tient en 2D. La peinture moderne assume ce 2D.
Dans les 60’ , on perd cette linéarité. Un tableau abstrait peut côtoyer un portrait hyper
réaliste. On verra même la naissance d’un art qui réfléchit sur l’art (art conceptuel).
Elaboration d’une culture de masse et refus de l’élitisme. Les artistes modernes présentent
des tableaux dans des lieux ultra raffinés (où une sélection naturelle se fait). Dans l’art
contemporain c’est complètement l’inverse. grande démocratisation, accessibilité
physique de l’œuvre, apparition de la trivialité dans l’œuvre (Warhol, Broodthears). Pas
nécessaire d’avoir une formation artistique
Elargissement des pratiques artistiques. A la période moderne, on est juste peintre, juste
sculpteur, juste dessinateur. Avec l’art contemporain, on parlera d’arts plastiques (et
aujourd’hui, visuels). Art de l’objet, art de l’assemblage, de l’installation.
Complicité entre l’artiste et l’institution. Il n’existe pas de musée d’art moderne. On crée
des musées au 19ème, mais c’est pour y mettre de l’art ancien. Il faudra attendre les 60’ pour
voir apparaitre des musées d’art contemporain. (Tate Modern de Londres, Musée
Guggenhein,…). Mai 68 va canaliser les demandes des artistes. Les pouvoirs publics vont se
remettre en question et ouvrir des musées. Dès les 80’ , véritable culture de la muséologie.
Le musée va devenir le meilleur ami des artistes contemporains.
II. Le Néo classicisme et le Romantisme
A. Introduction
1. Une période (1770-1850), deux mouvements Néoclassicisme : 1770 : Relecture de l’antiquité, on se tourne vers le monde classique, incarné par
l’antiquité greco romaine et sa renaissance au 15ème et 16ème parce que on considère que la peinture
doit montrer des valeurs qui sont des valeurs républicaines.
Romantisme : 1815 : on se tourne vers le Moyen Age car on considère que la peinture est une
révélation du sacré. Ca correspond à une première modernisation du système des Beaux-Arts.
2. Un évènement majeur redessine la carte européenne Révolution française en 1789. Cette révolution va conduire à la proclamation de l’empire en 1804 qui
sera démit en 1815 avec la défaite à Waterloo. En 1815, les grandes puissances se réunissent au
Congrès de Vienne, où la carte de l’Europe sera redessinée. On va créer des états tampons. Le but du
Congrès est de revenir à avant. Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes va provoquer de
nouvelles vagues révolutionnaires. Notamment en 1830 (donnant naissance à la Belgique) et en 1848
(mettant définitivement un terme à la monarchie en France). En 1852, on liquide la seconde
République et on crée le Second Empire sous Napoléon III (très conservateur, détesté par artiste). En
48 et 52 on réorganise les salons, permet à Gustave Courbet d’émerger.
Le Néoclassicisme va devenir un art de propagande de la révolution française. La jeune génération
romantique est désabusée, génération sacrifiée, toutes ces révolutions pour rien.
3. Les Lumières Notion de liberté (de culte, presse, expression, …). Constitue la fondation de ces vagues
révolutionnaires et des courants artistiques dont nous allons parler.
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B. Néo-classicisme
1. Importance de l’antiquité greco-romaine Contexte marqué par les fouilles archéologiques de Pompei. De plus, sociétés antiques sont vues
comme des exemples supérieurs des civilisations. On se tourne donc vers le modèle de l’Antiquité.
Quelques acteurs de ce regain :
- JJ Winckelman : Réflexions sur l’imitation de l’Art grec en peinture et en sculpture (1755)
- Anton Raphaël Mengs, directeur de l’académie de peinture à Rome dans les années 1750
- Quatremère de Quincy, historien de l’art et archéologue qui va publier beaucoup d’esssais
sur l’architecture antique et des imitations.
- Joseph Marie Vien, reprend les idées de Winckelman et est directeur de l’Académie de
France à Rome (où séjournent des peintres français pour apprendre à Rome). Il va y
rencontrer Jean Louis David (Les Sabines, 1799)
2. Rome, capitale de l’Antiquité Tout peintre qui se respecte doit aller à Rome. Tout au long du 19ème, beaucoup d’artistes vont
puiser des éléments d’inspirations dans des vestiges greco romains auxquels ils ont accès lors de
leurs séjours à Rome. Les peintres vont transposer les sculptures dans leur peinture. L’architecture
fournit des décors aux peintres et des modèles aux architectes (von Klenze, la Glyptothèque de
Munich, 1826-36 et K. Friedrich Schinkel, Altes museum de Berlin, 1824-1828) et la mythologie
fournir des sujets véhiculant des valeurs (de la future République).
3. Concours prestigieux : le Prix de Rome Les académies de presque tous les pays vont organiser ce concours. Celui qui décroche le prix va se
voir offrir un séjour à Rome de 4 ans. Il existe plusieurs catégories (peinture, sculpture, musique et
architecture). Les lauréats doivent remettre des rapports de leur activité. David obtiendra le prix de
Rome avec Antiochus et Stratonice (1774). Il séjournera à Rome de 1775 à 1780. Il y va avec des
pieds de plomb. Son truc c’est le Rococco (son maître c’est le Caravage) et non la Renaissance. Il y va
et c’est une révélation. Il rentre en France et expose en 1781, Saint Roch intercède auprès de la
Vierge pour la guérison des pestiférés (1780). C’est un succès. Le sujet fait allusion à une épidémie de
peste à Marseille en 1720, les figures sont démesurées par rapport au cadre, composition en spirale.
pas du tout un schémas néoclassique (plutôt horizontal). David va rentrer à l’Académie (qui prend
encore en charge l’école des Beaux Arts). Il va obtenir des commandes publiques.
4. Prototypes des tableaux néoclassiques : David, Le Serment des Horaces,
1784-5. Toutes les caractéristiques du néoclassicisme se retrouvent dans ce tableau. A l’origine c’est une
commande royale. Il obtient un franc succès et va s’imposer comme chef de file. Ses élèves
assurereont la longévité du néoclassicisme.
- Le thème du serment des Horaces est issu de l’histoire romaine. Rome est opposée à Albe,
mais plutôt que d’entrer en guerre, chaque cité a choisi 3 combattants qui se sont affrontés
en combat singulier. Les 3 combattants choisis par Rome sont les fils d’Horace. Mais il y a une
ambiguïté sur le sujet, on sait pas où il a été cherché l’idée du serment. Certains disent qu’il a
tiré ca de l’Horace de Corneille (mais le serment n’apparait pas là non plus). L’idée du
serment vient exalter les vertus patriotiques (perçues comme en adéquation avec les valeurs
de la révolution). Cela renvoie au Serment du jeu de Paume (1791).
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- Le tableau fait 3m30 sur 4m30. L’idée du tableau est que c’est une leçon de patriotisme, il
fallait donc faire ça sur un grand format.
- Les personnages ressemblent à des sculptures et précisons des détails. La couleur est au
service du dessin.
- Le dessin est ce qu’il y a de plus important. La couleur est appliquée de manière à ce qu’il
n’y ait pas de trace de pinceau. Il faut arrive à une grande clarté. Vertus pédagogiques.
- Caractère très savant et équilibré de la composition. Fond fermé, personnages en accord
avec l’architecture, l’importance est la scène, donc les décor sont simples., structure en
perspective. La main du père correspond aux convergences des lignes de fuite. Schémas
typiquement occidental ( ce qui est au centre et devant est important)
5. Rencontre entre le Néo-classicisme et la Révolution française. L’idée étant d’installer une société démocratique fondée sur l’antique. Relecture des tableaux néo
classiques. Il va donc y avoir un lien de sympathie entre le néo classicisme et les révolutionnaires.
Pour napoléon, le néo classicisme va devenir un outils de propagande.
- Serment du Jeu de Paume de David en 1791. Commémore un évènement de juin 1789. Les
députés du Tiers Etat décident de se réunir et de se proclmaer en Assemblée Nationale. Le
roi est démis de ses fonctions. Ils se réunissent dans la salle du Jeux de Paume.
- La mort de Marat de David, 1793. Marat était un révolutionnaire particulèrement actif, il a
créé l’Ami du Peuple, un journal violemment anti monarchiste. Charlotte Corday l’a assassiné
dans son bain.
- Le sacre de Napoléon de David, 1808(-1822). On va voir que le néoclassicisme devient la
peinture officielle du régime de napoléon. (6mx9m).
6. Héritage du Néo-classicisme Cet héritage est double. David va avoir des élèves (Gros et Ingre) et ensuite le néo classicisme
débouchera sur le style pompier (Cabanel, Gérôme).
Gros a été le premier élève de David (Pestiférés de Jaffa, 1804), il a repris l’atelier de David
en 1815. Cette toile, est une sorte d’œuvre de transition, elle préfigure l’orientalisme
romantique (coté dramatique de la scène).
Ingres a eu le prix de Rome avec les Ambassadeurs d’Agammemnon (1801). Il a réalisé des
tableaux néoclassiques (Virgile lisant l’Eneide 1812 et L’Apothéose d’Homère en 1827).
L’Apothéose d’Homère va être mis en concurrence avec un tableau de Delacroix qui est alors
tout jeune.
Le style pompier. La Naissance de Vénus de Cabanel en 1863 (au même moment, Déjeuner
sur l’herbe de Manet est recalé).
Pollice verso de JL Gérôme en 1874. Peinture très néo classique.
7. Y a-t-il une sculpture néoclassique ? Les sculpteurs vont également s’approprier les œuvres antiques.
- Antonio Canova. Séjourne à Rome dans les années 1780. Tourné vers la reprise des
canons de beauté de l’antiquité (Psyché ranimée par le baiser de l’amour,1787-
1793). On soigne très fort le finissage/polissage (//caractère lisse des tableaux).
- A peu près la même chose pour B. Thorvaldsen (La Vénus à la pomme,1805). Il va
reconstituer un type de visage en allant puiser des éléments du visage de différentes
statues grecques.
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8. Synthèse
Inspiration antique tant sur la forme que sur le fond
La peinture est une leçon de morale contemporaine (en grand format) derrière une
apparence antique. L’idée est de régénérer la société.
Sens de la composition marqué par la mesure et l’équilibre (schémas de composition
triangulaire, ligne horizontale,…)
Arrière-plan fermé pour concentrer l’attention sur le sujet)
Primauté du dessin car c’est l’expression de l’esprit
En France, rencontre entre l’idéal néo-classique et les valeurs de la Révolution
française.
C. Le Romantisme
1. Qu’est-ce que le romantisme ?
Complexité
o Certains refusent l’étiquette (Delacroix ne va jamais faire usage de ce mot pour sse
décrire par exemple)
o Réalité picturales différentes
Origine anglaise (Romantic = littérature romanesque du 18ème)
Charles Baudelaire en donne une définition à l’occasion du Salon de 1846 : « Le romantisme
n’est précisément ni dans le choix des sujets ni dans la vérité exacte mais dans la manière de
sentir (..) Qui dit romantisme dit art moderne, c’est à dire intimité, spiritualité, couleur (dessin
subordonné à la couleur), aspiration vers l’infini »
2. Le Sublime et le Romantisme noir Vision très franco-française. Il faut faire attention.
Le concept de sublime vient d’Edmond Burke, qui a publié en 1757 : Recherche philosophique sur les
origines de nos idées du Sublime et du Beau. Ce concept permet de comprendre certains tableaux
vers 1770 (bien antérieur au Congrès de Vienne). Ce concept comporte deux tableaux :
- Le sentiment de sublime procède d’une nature infinie. (mer, montagne) Cette nature
dépasse l’homme et le renvoie à sa petitesse. Donc pour peindre l’homme dans sa relation à
l’infini, on doit le mettre en relation avec une nature déchainée qui le renvoie à son
incapacité à la maitrisée. (Friedrich, La Mer de Glace, 1823-24 et L’Abbaye dans une forêt de
chênes, 1813). Le tableau est une expression d’un drame.
- Le romantisme noir (Füssli, Le Cauchemar, 1791 et Blake, Newton en géomètre divin,1795) .
Peinture visionnaire. La peinture est l’expression d’un artiste qui capte des messages
cosmiques. Füssli séjourne en Italie mais ce qui l’intéresse c’est Michel Ange (modèle du
génie inspiré solitaire selon Füssli). (Girodet, Scène de Déluge, 1805 et Goya, Saturne
dévorant ses enfants, 1821-1823)
Le Sublime permet de comprendre une série de tableaux venant d’artistes très différents.
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3. La référence au Moyen-Age On se tourne vers le Moyen Age pour deux raison.
- Le romantisme considère que la peinture est la révélation du sacré, on va donc se retourner
vers la religion chrétienne.
- Réaction au monde industriel (pour qui la nature doit être exploitée etc). On veut revenir à
une période entièrement construite sur l’artisanat, plus manuel.
Style troubadour (Leys, Les Trentains de Berthal de Haze,1854). Faire de la
peinture d’Histoire sauf qu’on peint de l’histoire médiévale et des
personnages médiévaux.
Les Nazaréens (Overbeck, Germania et Italia, 1828). Groupe qui s’est formé
comme une corporation (manière très médiévale de fonctionner).
Le Préraphaélites (1848-1884) (Millais, Ophélie,1852) Se référer à un modèle
artistique datant d’avant Raphaël et de la Renaissance.
4. L’Orientalisme Les romantiques voulant trouver une nature préserver, ils vont se tourner vers le monde oriental
(Afrique du Nord, Proche orient,..). Les romantiques ne sont pas les seuls à s’être intéresser à l’Orient
mais eux ont été sur place. (Delacroix, Femmes d’Alger dans leur appartement, 1834 et Etude de
burnous, 1832) (Ingres, Intérieur du hammam,1828 lui on voit qu’il n’a pas été sur place)
(Fromentin, La chasse au héron, 1865 réalisme et non romantique mais là on voit qu’il n’a pas été
non plus là-bas. Le ciel et le paysage viennent du Nord).
5. Situation particulière de la France Paris est la capitale du 19ème. Il y a une révolution qui met l’Europe à feu et à sang.
1799-1804 : Napoléon est premier conseil
1804-1815 : Napoléon est empereur.
Les peintres le suivent. On suit les armées de Napoléon mais on montre l’horreur de la guerre (et
non la grandeur de Napoléon etc). (A.J. Gros ; Bataille d’Eylau, 1808).
Après 1815, chute de l’Empire, on débouche sur la Restauration. A génération post 1815 se sent
comme une génération sacrifiée. C’est Alfred de Musset qui exprime le mieux cela dans La
Confession d’un enfant du siècle, 1836. (//génération post 40-45 en Allemagne). On a le sentiment
d’une révolution non aboutie, d’où l’arrivée de nouvelles vagues révolutionnaires (1830 et 1848)
- Géricault, Le Radeau de la Méduse, 1819.
o Il expose cette Scène de Naufrage au Salon de Paris (c’est un enfant de l’Ecole des
Beaux-Arts). Et ce tableau bouscule les habitudes. Le sujet est emprunté à un sujet
historique récent (un fait divers, le bateau fait naufrage et il n’y a pas assez de
bateau de sauvetage, il fallait donc improviser un radeau). On a confié la marine
militaire aux militaires de l’Ancien Régime, ce qui est assez absurde après une
révolution… Cet événement a donc choqué l’opinion. Derrière ça il y a un côté
métaphorique. Vers quelle société allons-nous quand on confie notre avenir à des
gens incapables de nous guider ? naufrage. De plus, c’est un africain qui tend le
drapeau pour attirer le bateau de secours. L’espoir vient de ceux à qui on a tout
pris.
o De plus ce tableau n’est pas une commande, c’est un tableau de salon et en plus le
tableau est immense. Ce qui est rarissime, il y a une vraie prise de risque.
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o Construction complexe du tableau. Dynamique oblique (espoir ascendant). Radeau
pris dans une vague (permet de tourner le radeau vers nous)
o Coté très cru dans la façon de peindre. Notamment dans le rendu des cadavres. Un
peintre néo-classique n’aurait jamais fait ça, il aurait montré la nature sur son jour
idéal. Ici on rend la nature dans son aspect le plus cru.
- Delacroix, La Barque de Dante, 1822. Scènes de massacres de Scio, 1824. La Mort de
Sardanaple,1827.
Enfant de l’école des beaux-arts. Il arrive au salon de Paris avec la Barque de Dante. Il se dit
qu’il n’a rien à perdre. Ensuite il expose Scènes de massacres. Et enfin, pour sa troisième
participation, il va s’imposer, avec La Mort de Sardanapale. Au sortir de 27, il est clairement
le chef de file du romantisme en France. C’est assez rythmé.
Il y a un paradoxe autours de Delacroix. Oui il veut moderniser, peindre autrement mais ses
tableaux sont quand même sélectionnés dans les salons (Girodet fait justement partie du
jury de sélection, et cela surement joué dans sa sélection). De plus ses tableaux sont achetés
par l’Etat. Ces tableaux ont des caractéristiques communes.
o Grands formats
o Sujets littéraires (approche très néoclassique sauf qu’ici il s’inspire de Dante et non
de sujets antiques)/ Sujets historiques (histoire récente, événement passé en 1822
pour le massacre de Scio)
o Tableaux de salon. Conçu sur une initiative propre. Idée du génie romantique.
Delacroix a le sens de la stratégie. Il est bien conscient d’apporter quelque chose de nouveau
et que si c’est trop nouveau, ça ne pourrait ne pas être reçu. Et il sait qu’il doit rassurer.
Quand il envoie Sardanapale, il sait qu’il est en concurrence avec L’Apothéose d’Homère de
Ingres. Il doit envoyer quelque chose qui déchire. Mais pour rassurer le public, il envoie des
dizaines de tableaux avec des formats plus petits, scènes historiques, portraits etc. De même
quand il expose la Barque de Dante, il sait que le public est le même que celui du Radeau.
Base morbide mais construction en triangle.
Libre manifestation de ses impressions personnelles
Touche crépitante, pas lisse.
Peinture crue (// Géricault)
Couleur vient avant le dessin
Usage nouveau de la couleur/palette. Il prend des libertés par rapport au fait
d’utiliser la couleur pour rendre la polychromie naturelle des objets. (il met
du bleu dans les chaires).
Ensemble ou rien ne se tient. Accumulation de parties.
6. Synthèse
Inspirations diverses où l’Antiquité et la mythologie n’apparaissent pas : historiques (MA),
2. 1913 : réalisme cubo-futuriste peinture issue des principes du cubisme analytique ; A ce
moment, une école va se constituer autour de lui : Rozanova, Popova,…
3. 1914 : cubo futurisme inspiration du cubisme synthétique (on reconstitue le réel,
couleur,..). Importance de la notion de surface plane colorée. Le Guerrier de Premier rang
de Malévitch. On juxtapose de manière non rationnelle des éléments n’ayant aucun rapport
entre eux. On constate alors qu’une autre logique que celle de la vision vient gouverner,
concevoir le tableau. Un anglais à Moscou.
4. 1915 : suprématisme (de Malévitch). = importance du plan + autre logique
VIII. Emergence et développement de la première abstraction (1910-
1930) Sortir d’une convention héritée de l’humanisme de la Renaissance selon laquelle une œuvre d’art
quel que soit ses finalités est assujettie, tributaire du monde visible. C’est sur cette base là que
l’abstraction va s’appuyer. Le plus grand apport du 20ème siècle est l’abstraction
Deux remarques :
- Projet conscient, intentionnel, projet esthétique précis. Cela n’a pas été inventé de manière
fortuite. Il n’a rien à voir avec le rejet de la figuration pour raison religieuse.
- Le degré de vraisemblance n’a jamais fait la qualité d’une œuvre. Mais aucun peintre avant la
naissance de l’art abstrait n’avait considéré qu’une peinture puisse totalement se passer de
toute référence au monde visible.
« La peinture c’était le côté esthétique de l’objet, mais elle n’a jamais été originale, n’a jamais
constitué son propre but ». Malévitch, 1915.
Mais que peint-on lorsqu’il n’y a plus de sujet ? La peinture se montre elle-même. Il faut une forme,
de la matière, de la couleur. Mais cette vision change en 50-60’.
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Mais quelles formes ? Quelle taille ? Combien de formes ? C’est tout un vocabulaire qui se met en
place.
« Matisse : couleur. Picasso : forme . Deux grandes tendances, Un grand but » Kandinsky, 1911.
A. Kandinsky et la nécessité intérieure Autodidacte. Il étudie le droit et est musicien. Il voyage beaucoup. Né vers 1860. Même génération
que tous les symbolistes.
Il voyage à Paris en 1906-07 et découvre le fauvisme. Découverte de la sensation intérieure. Tout
passe par le prisme de la subjectivité. La couleur est libérée et acquiert un potentiel esthétique et
poétique.
En 1908, il séjourne à Murnau, un petit village de montagne, avec son épouse et d’autres artistes
peintres. Sa carrière de peintre commence sur une reprise du fauvisme : absence de lien entre réel et
couleur utilisée + stylisation des formes. La couleur est irréelle car elle passe par le prisme de la
subjectivité. base de ce qui va devenir l’art abstrait pour Kandinsky.
En 1909, il quitte Murnau et retourne à Munich. Il crée la Nouvelle Association d’Artistes de Munich,
active de 1909-1911. Et cette association est une sorte d’ « école », Kandinsky enseigne les principes
appris à Paris et Murnau. Mais un conflit va surgir en 1911, la Composition V est refusée à
l’exposition de l’association. Kandinsky et des proches vont démissionner.
Fondation du Blaue Reiter en 1911. Il va pouvoir avoir accès à une salle dans l’exposition. Premier
tableau abstrait. Rencontre avec le compositeur Schoenberg. « Le spirituel dans l’art, et dans la
peinture en particulier » paraît fin 1911 (mais débuté en 1909) ( ! pas un manifeste !) . Il décrit 3
stades.
Impression (peinture de ce qu’on ressent de façon immédiate par rapport à la nature),
improvisation (expression d’images intérieures), composition (élaboration lente et maitrisée, au
départ de la mémoire, se transforme intérieurement, pour devenir un signe plastique éloigné de sa
source d’origine.)
Ces principes de bases sont la « nécessité intérieure ».
En 1912, deuxième exposition du Blaue Reiter et parution de l’Almanach du Blaue Reiter. (question
d’examen). Il invite Die Brucke, Paul Klee, Egon Schiele, Delaunay,Derain, Larionov, Malévitch,
Douanier Rousseau. Dans l’Almanach, on retrouve aussi des partitions de Schoenberg, Berg , Weben
et Scriabine (école de Vienne). Présence de théoricien aussi : von Hartmann, Koulbine, Kandinsky,…
(valorisation de l’usage des ¼ de tons dans la musique).
Son rapport à Schoenberg : ils se rencontrent à un concert en 1911. Kandinsky va se dire que la
peinture doit avoir des règles, comme la musique, mais des règles nouvelles, comme celles qu’il
perçoit dans la musique de Schoenberg (longue correspondance entre eux). A écouter : Pierrot
Lunaire (libération du son par la dissonance // couleur dans la peinture).
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B. Malévitch et le suprématisme 1915 : année du quadrangle. Publie « Du cubisme au suprématisme » dans lequel il fixe son projet. Il
se positionne en rupture avec tout ce qui précède. Il considère que peindre le monde est une
imposture et qu’il faut évacuer l’objet pour pouvoir montrer autre chose.
Malévitch était en opposition avec Tatline.
En 1915, Tatline expose à Tramway 5 des reliefs picturaux (inspirés de Picasso).
Dernière expo futuriste de tableaux 0,10 en 1915, Tatline expose des contre reliefs. Tatline détruit le
plan. Malévitch répond à ça, en utilisant le coin supérieur du mur avec son Quadrangle Noir, peinture
absolument sans objet.
Malévitch travaille sur des formes géométriques minimales (croix, quadrangle, triangle) mises en
suspension sur un fond blanc, réduction de la palette de couleur.
Grande importance de la tradition russe de la peinture d’icône. (icône = tableau faisant le lien entre
le plan de l’immanence et celui de la transcendance). // La forme géométrique renvoie à un espace
infini.
Affrontement.
Les principes de Malévitch
• formes minimales mise en suspension sur un fond blanc ==> quadrangle, triangle, croix.
Idée de montrer que la forme est en devenir dans l'espace ==> torsion des angles. ==> indique la
mobilité de la forme
• réduction de la palette
« J'ai troué l'abat-jour bleu des limitations colorées, je suis sorti dans le blanc, voguez à ma suite,
camarades aviateurs, dans l'abîme (...) Voguez ! L'Abîme libre blanc, l'infini sont devant vous. »
(Malévitch)
Importance de la peinture d'icône ==> tradition russe. Malévitch transpose la logique de l'icône
dans sa peinture.
1922 : « Dieu n'est pas détrôné » (Essai)
C. Mondrian et De Stijl
Mondrian ==> actif en Hollande. Reprise du cubisme analytique ==> application de la déconstruction du réel.
Piet Mondrian, Arbre argenté, 1912 ==> réinterprétation du cubisme analytique dans la représentation de la nature.
Par la suite il va garder la structure du dessin par lignes noires mais il va enlever l'objet
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Piet Mondrian, Composition 10 en noir er blanc (Jetée et Océan), 1915 ==> fait partie de la série « plus et moins ». Manque de couleur Piet Mondrain, Composition aux plans colorés no 3, 1917 ==> composition de surface de couleurs qui viennent se poser sur un fond blanc. ==> série 2 ==> introduction de la couleur.
Il fait la synthèse de ces 2 séries :
Piet Mondrian, Composition en couleurs A, 1917 ==> crée un effet de mouvement cinétique ==> ce n ;'est pas ce que Mondrian recherche. ==> commence déjà à s'articuler autour de réseaux linéaires noirs. ==> base de ce qui va devenir le style de Mondrian.
Il va garder l'idée du fond blanc sur lequel va se placer les couleurs dans des cases aménagées par une grille noire.
Piet Mondrain, Composition avec rouge, bleu et jaune, 1920 ==> orthogonalité absolue. On place des couleurs dans un premier temps primaires. Fond blanc et à l'infini. Piet Mondrian, Composition A, 1923
Il y a une forme d'utopie derrière ce type de tableau ==> atteindre u type de tableau atemporelle dans lequel tous les types de peinture chromatique qui peut être contenu dans le tableau. Il va toujours garder ces paramètres mais va jouer avec ==> changements des tons dans les couleurs primaires. Attention ! Blanc, gris et noir ne sont pas des couleurs. Le fond blanc et la grille noire sont essentielles dans le caractère de la composition. La clé de sa peinture ==> métaphore des principes sur base desquelles nous devrions envisager la reconstruction de la cité. ==> après la guerre mondiale. Après des gens vont quitter la peinture pour collaborer avec des architectes. Projet utopique ==> appel à l'ordre, clarté lisibilité, .... nécessaire après la première guerre mondiale. De Stijl : une revue et un groupe L'idée est de reprendre les principes de Mondrian et de les promouvoir. Mondrian fait partie du groupe mais la dimension collective l'intéresse pas. Theo Van Doesburg ==> fondateur du groupe. But du groupe ==> assurer à l'humanité une destinée régit par l'ordre, la nature et la géométrie.
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La forme absolue de Theo Van Doesburg est le carré. ==> ne contient pas toutes les autres formes comme chez Malévitch. C'est la forme vers laquelle l'humanité doit aspirer car c'est une forme d'harmonie absolue. Theo Van Doesburg va collaborer avec des architectes. ==> chose impensable pour Mondrian ==> il pense que la peinture se suffit à elle-même. Selon Theo Van Doesburg, la peinture doit être mise au service de l'architecture. ==> rupture avec Mondrian.
Theo Van Doesburg, Composition VIII, ca 1918 Exemple d'application des principes de Mondrian dans l'architecture.
Gerrit Rietveld, Maison Schröder-Schräder, 1924 ==> en façade mais aussi en intérieur car les glissières permettent d'agencer l'espace comme on le souhaite Gerrit Rietveld, Fauteuil rouge et bleu, 1917 ==> armature avec angle à 90* Bart Van der Leck, Composition n*4 ou La Sortie d'Usine, 1917 ==> il ne fait aucun usage de la grille. Il précède Mondrian mais il a du arrêter sa carrière de peintre pour la décoration intérieure. Georges Vantongerloo, Interrelation de volumes, 1919 ==> il fonde sa peinture sur des mathématiques. Georges Vantongerloo. Étude pour Composition émanant du carré inscrit et circonscrit d'un cercle de couleur violet, 1919 Georges Vantongerloo. Projet pour un pont, 1928
==> se mettre au service du rééquipement de la société. La peinture ==> laboratoire formelle pour l'élaboration de l'équipement public de la société. C'est rarement réalisé => cela dépasse rarement le stade du projet. Theo Van Doesburg ==> il introduit une oblique dans ses oeuvre
Theo Van Doesburg & Cornelis van Eesteren, Projet d'architecture exposé à la Galerie de l'Effort moderne, 1923 slide
D. Le constructivisme russe
Art et société après 1917 Malévitch et Tatline ==> révolution artistique qui précède de 2 ans la révolution russe mais ne la suit pas.
– La NEP (1921 – 1929)
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L'intégralité des écoles d'Art ==> fermeture des Académies ==> ouverture de nouvelles écoles repensées ==> elles vont fonctionner comme des laboratoires de recherche. ==> repenser le design, le mobilier, le textile, .... ==> pour servir la communauté communiste.
– Ounovis (« Affirmation et fondement du nouveau en art ») et Inkhouk (« Institut de la culture artistique ») + Vkhoutemas (« Ateliers supérieurs d'art et de technique »)
Débat de la valorisation de l'objet au détriment de la représentation picturale. Tatline ==> montre ce qui va être l'avant-garde russe >< la représentation (Malévitch, Kandinsky)
– Avant-garde russe ==> deux phases : • Jusque 1921 : de la représentation à la construction (phase de laboratoire) • A partir de 1922 : de la construction à la production
Phase 1 : phase de laboratoire : de la représentation à la construction Correspond à une manière de représenter, reconstituer ==> invention d'un langage, d'une syntaxe visuelle. Syntaxe < suprématisme dépouillé de sa vision mystique.
El Lissitsky, Proun, 1922 slide Alexandre Rodtchenko, Peinture non-objetcive n*80 : noir sur noir, 1918 Alexandre Rodtchenko, Projet de lampe, 1921 ==> mettre sur papier un prototype de ce qui pourrait devenir un objet.
Phase 2 Idée d’évacuer la peinture et de garder seulement l'idée de structure.
Troisième exposition de l'Obmokhou (« Société des jeunes artistes »), mai-juin 1921. Exposants : Rodtchenko, les frères Guérgui, Vladimir Stenberg, Médounestski, Loganson.
« La structure ... slide)
Alexandre Rodtchenko, Construction spatiale, 1920 Naum Gabo, Construction cinétique, 1820 ==> doit être actionné par un moteur Lázló Moholy-Nagy, Modulateur lumière-espace, 1922 – 1930 ==> structure métallique – ce qui devait être exposée : projection de lumière avec un jeu d'ombres chinoises. Vladimir Tatline, Projet de monument pour le siège de la IIIème Internationale à Moscou, 1921
Phase 3 : phase productiviste : de la construction à la production Donner une fonction utilitaire à ce travail de construction et recherche formelle. ==> l'idée est
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que chacun puisse s'équiper des objets construits sur base des principes formels posés par les artistes des écoles d'art. ==> va peu fonctionner.
Alexandre Rodtchenko, Club-Ouvrier, présenté à l’exposition internationale des arts décoratifs à paris en 1925
Va changer quand Staline va arriver au pouvoir ==> écoles fermées ==> art comme propagande du pouvoir de Staline.
IX. L'équilibre et le désordre de l'entre-deux-guerres La première guerre mondiale ==> millions de morts Réaction après la guerre ==> mouvement dada
A. Dada Ball et le Cabaret Voltaire à Zurich
• Cabaret Voltaire (Hugo Ball, Emmy Hennings, Hans /Jean Arp, Sophie Taeuber-Arp, Marcel Janco, Tristan Tzara, Richard Huelsenbeck).
Hugo Ball ==> allemand déserteur ==> Suisse ==> ouverture du Cabaret Voltaire ==> attire un certain nombre de personnes qui fuient la guerre. Pas seulement cabaret ==> il y a une fonction catartique ==> volonté de représenter symboliquement le conflit qui déchire l'Europe. Par la dérision, l'humour, la destruction, ... ==> rejet des éléments de la culture classique Donne des spectacles qui, dans un premier temps ==> déclamation poésie ou théâtre, puis, plusieurs lecture en même temps au même endroit ==> interférence intentionnel ==> on ne comprend plus rien car c'est inaudible. ==> on détruit la fonction de communication du langage. Cela va donner une poésie abstraite ==> poésie de bruit.
• Que signifie Dada ? Rien. Dimension nihiliste. ==> seulement la répétition de deux syllabes.
Marcel Janco, Le Cabaret Voltaire, 1916 Hugo Ball récitant un poème au cabaret Voltaire en 1919
• La galerie Dada
La salle du Cabaret Voltaire va être fermée en 1917. ==> va être remplacée par une galerie.
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Hans/Jean Arp, Collage selon les loi du hasard, ca 1917 ==> utilisation du hasard comme principe de composition Marcel Janco, Masque, ca 1919 ==> inspiration africaine Sophie Taeuber-Arp, Tete Dada, ca 1919 ==> inspiration africaine
==> rejet de la peinture ==> matériaux de récupération + inspiration de l'art africain. Dada et la Neue Sachlichkeit en Allemagne ==> association d'artistes à Berlin.
• Un Club Dada à Berlin Dimension politique différente ==> la charge politique est très forte dans les oeuvres. ==> création de la République de Weimar (droite) ==> grande opposition car c'est à cause d'eux qu'il y a eu la guerre. Interventions :
– publiques – dans la presse – affiches placardées – photos montages
John Heartfield, 10 ans plus tard : père et fils, 1924 John Heartfield, De Sinn des HitlerGrusses, 1932 (« La signification du salut Hitlérien ») slide
• En peinture : la Nouvelle Objectivité
Peinture qui se fait le témoin d'une Allemagne complètement rongée par la crise ==> société dépravée faite de profiteurs de guerres, parias, mendiants, prostituées, ....
slides
• Le photomontage Perte de repère ==> absence d'axe ==> volonté de rendre le chaos de la société.
George Grosz et John Heartfield, Vie et temps dans la ville universelle à 12h05 midi, ca 1919 Hannah Höch, collage, 1920 ==> montre des éléments de la culture visuelle (presse)
• Première Foire internationale Dada (1920) Seule exposition Dada.
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On retrouve les mutilés de guerre, le placardage d'affiche, au plafond ==> mannequin portant les habits de l'armée allemande affublé de la tete de porc ==> symbole anti-militariste de ce groupe d'artistes.
B. En marge de Dada Dada va etre redécouvert dans les années 50-60 ==> USA. On va essentiellement associer à Dada 2 artistes qui n'ont jamais fait partie de Dada Schwitters et Duchamps. Schwitters et le Merz Schwitters ==> peintre ==> peinture plutôt expressionniste. Il expose à Berlin en 1918. Il veut communiquer avec Dada ==> rejet car peinture ==> pratique de la bourgeoisie. Schwitters arrête la peinture et pratique le collage ==> avec matériaux de récupération. ==> idée de composer des assemblages sur base de rien ==> reconstruction à partir de la destruction. ==> il veut élever la matérialité du déchet à la noblesse de l'oeuvre d'art.
Das Undbild, 1919 Merzlonstruktion, 1921
Duchamp et le ready-made A la base peintre. Décomposition du mouvement dans un escalier
Marcel Duchamp, Nu descendant l'escalier, slide Il arrête la peinture ==> art de l'objet. Prendre des matériaux ayant aucune valeur artistique ==> objet totalement dépouillé de toute charge émotionnelle.
Marcel Duchamp, Roue de bicyclette, 1913 ==> assemblage qui découle d'une logique cubiste + suggestion du mouvement par la roue.
Il passe au ready-made (==> prendre un objet tout fait et le présenter comme une œuvre d'art)
Marcel Duchamp, Porte-bouteilles, 1914 ==> achat en magasin ==> il le présente comme une œuvre d'art.
Première guerre mondiale ==> déserteur ==> USA en 1915. il est accueilli à bras ouvert grâce à son oeuvre. On va lui proposer de exposer 3 pièces dans une exposition en 1916 ==> « Art moderne après Cézanne ». Les gens pensent qu'il va venir avec des peintures mais il arrive avec des ready-made.
Marcel Duchamp, La pelle à neige, 1916 ==> personne n'a vu que c'était une oeuvre d'art. ==> échec.
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1917 ==> nouvelle occasion pour exposer. « La Société des Artistes Indépendants ». ==> création d'un mouvement d'art moderne. Duchamp devient membre du comité organisateur. ==> exposition sans aucun critère esthétique. Droit d'inscriptions ==> exposition de 2 pièces. Duchamp fait un envoi sous un nom d'emprunt. ==> anonyme
R. Mutt(Marcel Duchamp), Foutain, 1917
Duchamp est bien conscient que l'oeuvre pourrait être rejetée. Pas de comité de sélection mais malgré tout comité de placement. ==> pièce arrivée en toute dernière minute. ==> pour exposer ==> subterfuge ==> derrière un rideau. R. Mutt récupère sa pièce +=> exposition dans une galerie. Duchamp a signé et daté son oeuvre et l'a placé sur un socle.
– Point de vue d'aAndré Breton : « Un objet usuel promu à la dignité d'objet d'art par le simple choix de l'artiste. »
– Autre lecture : « Quand est-ce qu'il y a art ? » plutôt que « Qu'est-ce que l'art ? » (Thierry de Duve, Résonances du readymade. Duchamp entre avant-garde et tradition, Nîmes, Jacquelin Chambon, 1989)
==> un objet ne peut devenir une oeuvre d'art que si il est accueilli comme tel. ==> processus sociologique. Duchamp va arrêter de produire de la peinture ==> il va faire de l'art au sens générique du terme. 16/11/2015
C. Le surréalisme Apparait dans le courant des années 20'. héritage dadaiste et de Giorgio De Chirico.
1. « L'oeil existe à l'état sauvage »
De Chirico élabore une peinture qui met ensemble des éléments qui a priori n'ont aucun rapport rationnel entre eux. Il reprend un principe d'un écrivain Lautréamont ==> un ouvrage qui parle de rencontre fortuite.
Giorgio De Chirico, Chant d'amour, 1914 ==> statue en platre, une boule et un gant en caoutchoux.
Le surréalisme est un mouvement littéraire à la base ==> André Breton. Il va fédérer autour de lui un certains nombre d'artistes et d'écrivains. 1924 : il publie le manifeste du surrélisme. ==> automatisme psychique pur (==> on va de manière automatique explorer la vie intérieure). ==> intéret pour la psychanalyse, l'inconscience et Freud. Le but de la peinture va etre de libérer l'inconscient ==> recours au hasard.
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André Masson, Le chevaux morts, 1927 ==> projection de peinture sur un support de sable ==> un trou dans un pot de peinture ==> pas de véritable maitrise du trait.
1925 : le surréalisme et la peinture ==> complément au manifeste de 1924 ==> intégration des peintres. « L'oeil existe à l'état sauvage » ==> on doit désapprendre son regard. On doit le tourner vers la vie intérieure.
Max Ernst, La Femme chancelante, 1923 ==> collage Max Ernst, La Puberté proche, 1921
pratique de l'oxymore dans la peinture ==> transposer deux choses qui se rejettent pour en creer une troisième.
Joan Miro, Le Carnaval des arlequins, 1924 ==> lien entre l'abstraction et le surréalisme. ==> objets en cours de transformations formes mi humaines et mi-animales Salvador Dali, Persistance de la mémoire, 1931 ==> montre molle => transposition virtuelle d'un rêve éveillé.
2. Magritte et la trahison des images
Vision analytique du surréalisme + lien avec le langage. Tableaux entre 1927 et 1930. ==> echec dans son intégration dans son intégration au surréalisme
René Magritte, Les Mots et les Images, 1929 ==> texte publié dans une Revue sur le surréalisme ==> base de sa peinture. Contribution de Magritte dans l'art du XX siècle. ==> 18 théorèmes qui définissent les relations possibles entre les mots et les images. René Magritte, La Trahison des images, 1929 ==> peinture presque photographique. Effet visuel immédiat. Écriture scolaire. ==> ceci n'est pas une pipe mais l'image d'une pipe. ==> tableau d'une immense violence intellectuelle. Il nous dit ce que ce n ; est pas mais pas ce que c'est ==> pas de réponse ni dans la phrase ni dans ses théorèmes.
Ce qu'on voit n'est pas ce qu'on croit. Magritte veut déconstruire le processus qui nous amène à faire des images. Il veut détruire le lien entre l'objet, sa dénomination et sa représentation. ==> déconstruction de la base même du fonctionnement du langage.
Crise. Entre 1930 et 1933, il abandonne la peinture. Quand il la reprend, il laisse tomber le coté trahison des images. ==> il redéfinit sa peinture. L'idée est de monter une image qui vient percuter l'intelligence ==> surprendre le regard du spectateur et bouleverser ses habitudes mentales ==> mettre en scène des objets en décalant
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l'angle de vue.
René Magritte, Eloge de la dialectique, 1936 ==> intérieur et extérieure sont réuni dans le meme tableau René Magritte, Portrait d'Edward James (la repoduction interdite), 1937 ==> reflet du livre correcte mais la personne se voit de dos et non de face. René Magritte, L'Empire des Lumières, 1954 ==> internet
D. Le Bauhaus
1919 : fusion de 2 écoles à Weimar par Walter Gropius = fondation de Bauhaus (école d'art décoratif + Beaux-Arts) La peinture est un modèle dans lequel on peut élaborer des formes que des artisans peuvent suivre. ==> définition d'un artisanat de qualité. ==> définition de standard de production. 1921 : présence de Van Doesburg. Durant les premières années, Gropius invite les peintres pour enseigner l'art. Kandinsky => art abstrait.
Johannes Itten, La Rencontre, 1919 Vassily Kandinsky, Jaune-Rouge-Bleu, 1825 Paul Klee, Chemin principal et chemins secondaires, 1929 Oskar Schlemmer, la danseuse, 1922 – 1923
1923 : Maison expérimentale de Georg Muche et Adolf Meyer 1825 : Déménagement à Dessau ==> Le Bauhaus se tourne vers le monde de l'industrie ==> renouvellement du corps professorale ==> expérimentation formelle et production de qualité
George Muche, Hannes Meyer, Maison expérimentale, 1923 ==> idée de concevoir des espaces de vies, avec beaucoup plus d'hygiène, lumière, .... Photo du Bauhaus à Dessau. Marcel Breuer, Fauteuils en tubes d'acier chromé dans la salle de conférence du Bauhaus de Dessau, 1925 – 1926 Marcel Breuer, Chaise, 1922 ==> Bauhaus de Weimar ==> besoin d'artisan pour le sciage, ponçage et préparation du bois Marcel Breuer, Chaise, 1927 ==> Bauhaus de Dessau.==> emboîtage de partie en métal.
1933 : Fermeture. ==> arrivée d'Hitler à la chancellerie.
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X. L'art en Europe (1945 – 1965) La deuxième guerre mondiale ==> pas une fracture dans le monde de l'art. Contrairement à la première guerre mondiale. Beaucoup d'artistes de 1914 ==> morts dans les tranchées. Durant la deuxième guerre, les artistes continuent à travailler.
A. Les phares de la peinture
Picasso, Guernica, 1937 ==> montre un bombardement d'un village de civil durant la guerre en Espagne ==> très grand format. De nombreux croquis préparatoires à cette composition. On a l'impression que la bombe explose à l'intérieur du tableau ==> dérange la composition. Henri Matisse, Nu bleu II, 1952 ==> aboutissement de son travail sur le fond et sur la forme. Il sort de la contradiction entre les arts du dessin et de la couleur ==> dessin dans la couleur fusion entre art du dessin et de la couleur. ==> découpage dans des formes dans des feuilles recouvertes de gouache. Matisse [extrait] ==> slide Piet Mondrian, Broadway Boogie-Woogie, 1942 -1943 ==> introduction du jazz dans la peinture. Grille plus noire. Les couleurs en carré sont plaquée sur la grille ==> donne une idée du mouvement dans le Boogie-Woogie (jazz)
B. Morphologie de la sculpture moderne Sculpture ancienne – matériau ==> souvent noble (marbre) – figure ==> on place un sujet sur un piédestal – Mouvement par la forme ==> suggestion – Volume et masse – Vide = condition plus que paramètre ==> permet de tourner autour de la sculpture pour l'apprécier. Sculpture moderne – sujet ==> il y a aussi une sculpture abstraite en plus de la figurative (==> grandeur dans l'humilité des sujets) – Matériau ==> marbre, métal + apparition de nouveaux de matériaux a priori pas artistiques – Mouvement ==> il n'est plus évoqué, il est provoqué ==> intégration d'un moteur – Volume – vide ==> condition pour apprécier la sculpture. ==> élément avec lequel on va travailler.
Constantin Brancusi, Le phoque II, 1943 Constantin Brancusi, Mademoiselle Pogany, 1931 Alberto Giacometti, Trois hommes qui marchent, 1948 Pablo Picasso, Tete de taureau, 1943 ==> selle + guidon de vélo Marcel Duchamp, Rotative plaques verre, 1920 Lázlo Moholy (slide)
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Alexandre Calder, Mobile, 1941 ==> structure linéaire qui distribue des formes géométrique de couleur pur ==> la structure n'a de sens que par rapport au mouvement qui l'a transforme Katarzyna Kobro, Composition spatiale / 4, 1929 Henry Moore, Firgure couchée, slide Lucio Fontana, Concetto spaziale, 1947 Lucio Fontana, Concetto spaziale, ca 1949 ==> il crève la toile ==> derrière la toile, fond noir. Julio Gonzalez, Femme se coiffant, 1931 ==> tête évoquée par une sorte de dessin spatial Picasso, Tete de femme, 1930 – 1931 David Smith, slides
C. Les voies de la peinture abstraite Apparition d'une jeune génération victime de la deuxième guerre mondiale ==> libération de l'Europe et capitulation allemande. La génération va revendiquer son droit à une peinture qui se fait à l'époque.
1. L'abstraction lyrique
Georges Mathieu,, Les capétiens partout, 1954 Vieira da Silva, Fete bretonne, 1952 Pierre Soulages, Peinture sur papier, 1948 Hans Hartung, T 1956-9, 1956
Artistes rassemblés dans une exposition de 1947 organisés par Georges Mathieu. Peintres actifs en milieu parisien. Peinture lyrique ==> « école de Paris » // « école de New York » Ce sont des artistes qui viennent de partout. Ils sont presque tous étrangers qui sont actifs au même endroit au même moment. Lyrisme ==> élan intérieur qui doit venir à un moment donné se projeté sur la toile ==> rejet de toute préméditation et travail préparatoire. ==> la peinture enregistre la trace d'un acte qui est posé. ==> existentialisme : l'homme n'est que la somme de ses actes. ==> valorisation des actes qui trouve son accomplissement dans la peinture. 3 grands principes de la formation : – extreme rapidité d' exécution qui donne le coté performatif de l’abstraction lyrique problème de format. ==> dilatation ==> progressivement de plus en plus grand ==> autre rapport au corps : implication complète ==> chorégraphie de la manière de peindre. – Le sens de l'improvisation ==> trace laisser par un geste ==> ligne d'où abstraction linéaire. – Idée d'une sorte de tension intérieure. ==> projection sur la toile. Elle peut prendre plusieurs forme.
2. L'abstraction géométrique
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Herbin, Manifeste des Réalités nouvelles, 1949 ==> extrait slide Espace animé par des lignes, par des formes et des couleurs ==> agencement. La valeur émotive va découler des accords de couleurs et de formes
Alberto Magnelli, Attention dominée, 1945 Auguste Herbin, Air feu, 1944 Auguste Herbin, Minuit, 1953
3. Le matiérisme
Idée de développer la matière pour la matière. C'est la matière qui devient l'objet de la représentation. Prend diverses formes.
Antoni Tapiès, Grande peinture, 1958 Jean Fautrier, My Little Yellow Basquet, 1956 Alberto Burri, Sacco e Bianco, 1953 ==> mélange peinture et matériaux textiles. Jean Fautrier, L'Ecorché, 1942
Pour Jean Dubuffet, l'idée est d etre présent dans le tableau ==> seulement possible par la matiere. La matiere devient une relation fusionnelle entre le peintre et la toile. ==> exhale seulement les propriétés visuels voire tactile de la matière.
Jean Dubuffet, La Piste au désert, 1949 Jean Dubuffet, Paysage du mental, 1951 ==> série sols et terrains. Jean Dubuffet, Messe de terre, 1959-1960 ==> melange de papier maché et de peinture. ==> série matiérologie.
D. Une figuration expressionniste
1. Dubuffet et l'art brut.
Il va s'intéresser à l'art brut ==> art des aliénés et malades mentaux + enfants. ==> de tous ce qui est hors du bon goût. ==> il va collectionner ces arts et les exposer. ==> il va transposer la peinture des aliénés dans sa propre peinture. ==> valorisation de la laideur.
Jean Dubuffet, Campagne heureuse, 1944 Jean Dubuffet, Ler dla canpane, Paris, Editions L'Art brut, 1948 ==> il reste dans une écriture libérée de toute règle orthographique. Jean Dubuffet, Jean Dhotel nuance d'abricot, 1947 Jean Dubuffet, Metafisix, 1950
2. Cobra (1948 – 1951)
Copenhague – Bruxelles – Amsterdam
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slides
3. La figure humaine en situation
idée de montrer la déformation des corps. ==> montrer des corps déformés par la maladie, la souffrance, la brutalité, pulsion intérieure, ....
slides
XI. L'école de New-York (1945-1965) Fritz Glarner, Relational Painting n°64, 1953 ==> inspiration directe et immédiate de Mondrian.
Vue de l'exposition surréaliste à la galerie Art of this Century en 1942 dans une scénographie prise en charge par Marcel Duchamp.
Certains peintres américains vont reprendre la notion d'automatisme psychique. On voit la présence des artistes surréalistes qui mettent en question l'automatisme pure. Après 1945, l’Europe sera coupée en deux, comme le monde entier, avec un climat de guerre froide qui va peser sur les pratiques artistiques, va influencer les discours qu'on tient sur les tableaux. ==> un coté idéologique va apparaître. On attache des valeurs à la peinture, il va y avoir une valeur politique à l'art. D'ailleurs pendant l'exposition 58 à Bruxelles (Heisel), cette affrontement de guerre froide est très présent, avec d'un coté un bloc américain et de l'autre un bloc URSS.
A. Héritage et dépassement des avants-gardes européennes Elaboration d'un art qui soit culturellement américain. ==> dépend des enjeux de la critique d'art qui joue une role premier aux USA. 1943 : « Déclaration d'intentions artistiques » dans le New York Times par Gottieb, Rothko et Newman ==> Trois artistes publient un article ensemble :
– Recourir à de grand formats => plus imposant ==> il y a une puissance plastique dans le grand format.
– l'importance de la planéité (la 2D) => détruire les reflets, modulés, ... ==> mettre en évidence le plan
==> ils émettent des valeurs communes.
Jackson Pollock, La femme-lune rompt le cercle, 1943 ==> exposition en galerie. Tableau qui est une reprise et un dépassement du surréalisme.
Surréalisme perçu, par les autres, comme un courant littéraire ==> narratif. Pollock n'est pas
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intéressé par que peindre mais par comment peindre. Il reprend la notion d'automatisme, mais il va reculer les limites. Abstraction géométrique importante. Les américains vont trouver ce tableau froid et formel => absence de contenu => ça ne les intéresse pas. Abstraction géométrique ==> pur jeu formel car absence de contenu. ==> Peindre quoi ? ==> Pollock va se tourner vers la culture des Amérindiens => ici il s'inspire de l'iconographie amérindienne. ==> reprise de l'automatisme, en faisant quelque chose de très physique, et on va rajouter du contenu, il invente une abstraction signifiante.
Couverture du catalogue de l'exposition Cubism and Abstract Art, New York, MoMA, 1936 ==> commissariat : Alfred H. Barr Jr ==> Il fait des schémas pour voir d’où découle les différents mouvements. Il indique que l'abstraction vient du surréalisme pour pas indiquer les origines européennes. A la base l'abstraction vient du cubisme ==> approche européenne ==> contre le désir d'un art purement américain.
B. Action Painting
• Le concept d'Action Painting
Harold Rosenberg, The American Action Painters, 1952 (extrait voir slide) On ne fait plus de séparation entre l'art et la vie ==> L’œuvre d'art devient un moment arraché à la vie de l'artiste ==> Action Painting désigne une attitude.
• Jackson Pollock Il repense sa peinture après 1947 ==> modification qui vont être conséquentes pour sa peinture - il a décroché le tableau du chevalet pour le poser au sol ==> changement de perspective et de manière de faire la peinture. Travail à l'horizontal => plus question de recul ==> plus question d'intervenir et faire des modifications. ==> plus question de composition de l'image. Il travaille en tournant autour de son support ==> la pratique picturale va prendre un coté physique, chorégraphique ==> art de la performance - rejet du pinceau ==> il prend un bâton avec lequel il va projeter la peinture sur le support sans contact entre le support et le bâton.
Number 14, 1948 Max Ernst, Jeune homme intrigué par le vol d'une mouche non euclidienne, 1942-1947 Jakson Pollock, Echo (number 31), 1950
- All Over ==> concept : approche de la surface picturale non hiérarchique => pas
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d'avant plan, pas de centre, pas de composition => opposé à la peinture européenne ==> il n'y a pas de partie importante dans le tableau ==> TOUT est important dans le tableau.
Jakson Pollock, Lavender mist : number 1, 1950 Jakson Pollock, Portrait of the Dream, 1953 ==> retour à la peinture figurative, la critique n'appréciera pas
• D'autres peintres
Willem De Konning, Reine de coeur, 1943-1946 Willem De Konning, sans titre, 1948
Willem De Konning (peintre d'origine irlandaise) utilise les deux disciplines (figurative et abstraction) de manière conjointe. Il pratique le collage, papier, gratter, arracher, .... ==> une sorte de combat avec la matière, le support ==> presque défiguration de l'oeuvre.
Willem De Konning, Woman I, 1950-1952
Cela. met en scène l'humanité après les guerres ==> montre un coté violent, brut. Il y a un sens des expérimentations des matériaux, rapport combatif aux matériaux. ==> rapport métaphorique figuratif de la société humaine.
Franz Kline, sans titre, 1957 ==> collision de bandes noires qui traversent tout le tableau. Sam Francis, In Lovely Blueness, 1955-1957==> il a séjourné en Europe ==> peinture entièrement fondé sur la liberté du geste Mark Tobey, Broadway, 1935 ==> connaît bien l'orient => rapport calligraphique à la peinture Cy Twombly, Free, Wheeler, 1955 ==> sorte de tag, graffiti ==> réinvestit la ligne, comme pour réinvestir l'écriture. ==> écriture qui ne constitue pas des mots ==> garde le geste qui consiste à tracer. [premiers signes de l'écriture ==> point et ligne]
C. Color-Field Painting
• Le concept de Color-Field Painting ==> 1955 : Clément Greenberg publie American Type
Painting ==> l'idée de l'acte est absent de ce type de tableau • caractéristique : 1. peinture qui évacue le coté performatif du tableau, ce coté chorégraphie. ==> le
tableau est une étendue de lumière. On travaille sur le déploiement physique de la couleur ==>
2. on va réduire le nombre de couleur qui optimiser l'impact visuel ==> une ou deux teintes ==> caractère d'inspiration monochrome, ces couleurs sont appliquées en couches qui se superposent, pour avoir une profondeur
3. idée de l'empathie, de l'effet que cela a sur le spectateur => très grand format, comme
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si la couleur sortait du tableau 4. comment accrocher pour ne pas avoir un tableau informe ? Comment mettre de la
structure dans un tableau qui met en avant la couleur ? Chaque artiste aura sa solution.
• Artistes
Mark Rothko, Number 26, 1947 ==> surfaces rectangulaires qui sont superposées les unes sur les autres. Mark Rothko, Magenta, Black, Green on Orange, 1949 Mark Rothko, Orange, Tan and Purple, 1954 ==> le bord est flou, le nombre de couleur diminue de plus en plus. Il préconise d'accrocher le tableau très bas, pour que le spectateur soit absorbé par le tableau. Barnett Newman, Joshua, 1959 Barnett, Newman, Who's Afraid of Red, Yellow and Blue II, 1967 Barnett, Newman, Vir Heroicus Sublimis, 1959-1961 ==> il compose par ZIP, ligne verticale. Il y a un sens du dessin, la ligne structure le tableau ==> peindre par réserve ; mettre des bandes adhésifs qu'il enlève après peinture ; collage ; .... ==> dimension spirituelle car tout ce qui est hors champ fait partie du tableau
Newman introduit la notion du ZIP ==> lignes qui traversent le tableau. Newman publie The Sublime is Now en 1947(==> rappel au romantisme). ==> Il s'inscrit dans une tradition où la peinture élève l’âme humaine, nous renvoie à nos propres limites ==> une réflexion sur l'accrochage et sur l'éclairage des tableaux (==> lumière uniforme).
D. Vers le minimalisme
1. Ellsworth Kelly et le Hard-Edge Painting
Ellsworth Kelly, Black Ripe, 1955
On considère que la peinture d'abstraction est en déclin, qu'ils ont fini de faire ce qu'ils ont à faire. ==> On commence à inventer autre chose. Ellsworth Kelly va pouvoir étudier en France, et repartira à New York en 54. Il arrive quand tout est fait. Il va reprendre des éléments mais il veut redéfinir la peinture. Il va reprendre l'idée de l'application spatiale de la couleur, mais dont la limite sera net, dans une forme. => le contenu de sa peinture est dans la forme. Dans le fond et la forme ==> absence de trace de peinture, on voit pas les marques de pinceau.
2. Les tableaux noirs de Reinhardt et de Stella
ad. Reinhardt, Black Painting n°34, 1964
1960 : série Ultimate paintings
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1. que des peintures noires, il travaille toujours avec le même format : un carré 2. il veut sortir des grands formats 3. deux nuances de noirs ==> 2 tonalités 4. l’épaisseur du châssis : chez Reinhardt, il est très épais (6/7cm) => la peinture prend un
volume : elle devient un objet.
Série Black Stripe Paintings (1958-1960) Frank Stella, Marriage of Reason and Squalot, 1959 ==> bande noire régie de manière systématique. La largeur des bandes correspond à la largeur du châssis et à la largeur du rouleau. => peinture tridimensionnelle. Organisation de la surface picturale de la couleur, très mécanique, répétitive. ==> C'est un module que l'on répète. « Ce qu'on voit, c'est ce qu'on voit » phrase de Stella pour définir sa peinture. ==> la peinture ne renvoie qu'a elle-même (==> tautologie). Stella va progressivement réintégrer la couleur, il va aller vers une recherche entre le format et l'organisation intérieur du tableau. Réflexion de la limite de sa peinture.
vue de sixteen américans, New York, MoMA, 1959-1960 Frank Stella, Ctesiphon III, 1968
3. Le monochrome
Robert Ryman, sans titre, 1959 Robert Ryman, sans titre n°15, 1961 Robert Ryman, sans titre, 1965 ==> limite de la peinture
Le seuil au delà duquel on quitte la peinture : la toile blanche / de préparation. ==> si il n'y a pas la couche de préparation ce n'est plus un tableau. Il faut absolument une toile préparée montée sur un châssis pour que la toile puisse devenir tableau. Limite matériel de la peinture ==> il va jouer sur tout ce qui fait une peinture, comment on peint (changement de pinceau, marque de couleurs, ... ==> tout ce qui fait la complexité pour faire la peinture) ==> sujet de la peinture.
Ralph Humphrey, Atlanta, 1958 Agnes Martin, Graystone II, 1961 Anna Truitt => entre la peinture et l'objet Brice Marden, Return I, 1964-1965
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XII. Les années 60’ et le retour de l’objet. A. Le Néo-Dadaïsme
1. Redécouverte de Dada
Néo-dadaïsme : expression forgée par Robert Resenblum Deux faits :
– publication par Robert Motherwell : The Dada Painters and Poets : an Anthology en 1951 ==> redécouverte du dadaïsme et de Duchamps
– Exposition Dada 1916-1923, New York, The Sidney Janis Gallery, 1953 Artistes :
– Robert Rauschenberg – Jasper Johns – La « Junk Sculpture »
Réception de l’œuvre de Marcel Duchamps : voir slide citation
2. Rauschenberg Black Moutain College
Prof : Josef Albers John Cage Allan Kaprow Hasard comme processus de création d’une œuvre.
Automobile Tire Print, 1951. Et White Painting, 1951. Erased de Kooning Drawing, 1953.
Le White Painting est une manière de se positionner par rapport au colourfield painting et l’action
painting.
Factum I et II en 1957: ressemblance formelle entre les deux œuvres mais il a des différences
perceptibles (lignes vertes, …). Ces différences mettent à mal la prétendue maitrise de la technique
(Pollock , action painting,disait maitriser tous les paramètres de ton système).
Combined painting : type de création auquel se consacre Rauschenberg dès 1954 (avec Charlene)
Pratique mixte mélangeant à la fois la peinture et des objets trouvés aux hasards des rues.
Retour de la photo dans la peinture.
3. Johns et la Junk Sculpture Anticipe le Pop Art. Il représente des objets courants, aussi bien en peinture mais aussi en sculpture.
Junk Sculpture : concevoir des assemblages avec des matériaux de récup.
En 1961, le MOMA, organise une exposition uniquement sur la Junk Sculpture.
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B. Le Pop Art
1. Le Pop Art au Royaume-Uni L’Angleterre précède les USA.
En 1952, Paolozzi et Hamilton crée l’Independant Group à Londres. Fait partie de l’Institut d’Art
Contemporain. Il se trouve que l’art actuel en 1952, et les artistes faisant partie de ce groupe se
rendent compte que des changements apparaissent dans la société européenne (industrie de mase,
nouveau médias, …). Ils veulent décoder cette nouvelle culture populaire qui se met en place.
Hamilton, Just what is that makes today’s home so different, so appealing, 1956.
4 expositions :
Parallel of Life and Art (1953) Objects and Collages ( 1954) Man, Machine and Motion (1955) This is Tomorrow (1956)
2. Le Pop Art aux Etats Unis Emerge au tout début des 60’.
Andy Warrhol, laisse tomber sa carrière de publiciste et se lance dans une carrière artistique. Il
recycle des images d’étiquettes de boites de soupe. Accumulation d’une image.
En 61, Oldenburg propose des objets à l’image des objets de consommation courante, à priori
indignes d’être des œuvres d’art. Il va décider d’exposer, dans un magasin qu’il loue, « The Store »,
dans lequel il présente des sculptures représentant des produits de consommation.
Réflexion sur la levée des tabous sexuels chez Wesselmann. On ramène la femme à un objet de
consommation.
Roy Lichtenstein, agrandis dans des très grands formats une case de BD populaire. Reproduction
quasi mécanique.
Caractéristiques :
Idée du multiple, le pop art reprend l’industrialisation dans la fabrication de l’art.
Iconographie : tout est désormais digne d’être un thème iconographique. Le Pop Art se sert
des objets les moins flatteurs de la société.
Grande clarté du propos : formes très lisibles, couleurs déclamatoires, efficacité de l’image.
En 1964, Boîtes Brillo, installation reproduisant des boites de poudre à lessiver ( !! ce n’est pas un
ready made).
Le Pop Art agit comme un constat, pas d’engagement.
3. Nouveau Réalisme Groupe qui va exister de 1960 à 1962 environ.
Théoricien : Restany
Artistes : Arman, Hains, Klein, Raysse, Spoerri, Dufrêne, Tinguely, César, Christo, Niki de Saint Phalle.
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La réalité sociologique tout entière, le bien commun de l’activité des hommes, la grande république
de nos changes sociaux et de notre commerce en société.
L’artiste va s’approprier des fragements de la vie réelle (masque à gaz, piano, lambeaux d’affiches….).
Position anti peinture : la peinture est le reliquat d’une pratique bourgeoise d’où
l’appropriation de l’objet.
Cette appropriation de l’objet repose sur le travail de Duchamp et ses ready-made. Ce qu’on
voit dans les musées sont des répliques faites dans les années 60’(car ses créations avaient
été détruites).
L’art est la démonstration d’un processus. Le processus fait partie du travail. On doit le voir
(>< minimalisme)
Violence évidente (Nikki St Phalle). Violence sociale occupée de se mettre en place. On met la
peinture à mort (même si le résultat reste très pictural).
4. Entre critique et constat : de nouvelles figurations (1965-1980)
a) Hyperréalisme aux USA
Sorte de mouvance, comme le fauvisme, pas structuré.
Les artistes fondent leur peinture sur la photographie. L’idée est que les peintres utilisent la photo
car la photo est connotée comme un rendu objectif de la réalité. Ils veulent montrer que la photo
n’est pas si objective que ça.
Il recompose l’image sur base d’une dizaine de photos. C’est donc une image impossible. La peinture
est la représentation d’un montage photographique qui montre quelque chose qui n’existe pas.
b) Figuration narrative en France
Peinture réaliste mais qui met en scène des problèmes de sociétés. En gros, refaire de la peinture
d’histoire. Peinture en prise sur des évenements sociaux (mais 68, guerre du Vietnam)
c) Le réalisme expressionniste en Allemagne
Déformation du réel.
Les Nouveaux Fauves regroupe les artistes actifs n Allemagne dans les années 60’. Des artistes ayant
vécu dans le poids de la culpabilité du génocide. La peinture prend une dimension presque
expiatoire.
XIII. Dépassement de l’art moderne
A. Du mouvement dans l’art Optical Art : développement particulier de l’abstraction géométrique. Produire des effets de
mouvements et profondeur mais sans recourir à l’animation réelle. Repose sur l’illusion d’optique et
les réactions de la rétine.
Cinétisme : expression du mouvement réel (mouvement provoqué par un moteur souvent dissimulé).
Par exemple, Pol Bury.
Deux expositions : Le Mouvement à Paris en 1955 puis The Responsive Eyes à NY en 1965.
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B. Le monochrome La pratique de la monochromie va faire débat. On va se demander dans quelle mesure une et une
seule couleur peut suffire à faire une œuvre d’art.
Yves Klein.
Une seule couleur traitée en aplat. En quoi est-ce un dépassement ? ==> plus de forme ==> juste une couleur dont on rend son énergie première. Proposition monochrome en 1956 ==> exposition. Les angles sont arrondis (==> n'arrêtent pas le mouvement de la couleur), bords épais et peints. ==> pas prévu pour être encadré. Klein va travailler avec des chimistes pour créer son bleu ==> donne l'impression que c'est du pigment projeté sur la toile.
Piero Manzoni, Achrome, 1959 ==> jeu avec des plis au centre de la toile. ==> une simple toile posée sur un châssis suffit à faire une peinture. Slide
C. Minimal Art Dan Flavin, Sol LeWitt, Donald Judd, Robert Morris, Carl Andre
On a le sentiment que la peinture n’a plus rien à dire. Il faut définir autre chose.
Se développe au milieu des années 60’. Reprise et dépassement de ce qui précède.
Contexte :
Sixteen Americas où Stella expose Black Stripes Painting (on exclut la sensibilité de l’artiste).
Expo Primary Structures avec Flavin, LeWitt, Judd, Morris, Andre, Smithson en 1966. Marque
l’existence de ce groupe d’artiste minimaliste.
Caractéristique :
Réduire le champ des significations, il faut arrêter de mettre du contenu
dans l’œuvre. La signification de l’objet c’est la présence de cet objet.
Méthodologie basée sur la série. Idée qu’un élément n’existe que dans une
série.
Absence de trace de facture. L’intervention des artistes est réduite au strict
minimum.
Specific Object
L’environnement, l’œuvre va tisser un lien avec le milieu dans lequel elle
s’inscrit. On ne peut pas percevoir le minimalisme sans percevoir le lien qui
l’unit avec l’environnement. Dans certaines oeuvres, le sol devient un espace
à conquérir. (Spiral Jetty de Smithson notamment).
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D. Art conceptuel N’est pas à proprement parlé un dépassement de l’art moderne, mais le minimalisme est la base.
Le minimalisme est l’approfondissement d’un concept (toute l’œuvre de Sol LeWitt tourne autours
du carré).
Le concept prend la place sur la présence physique de l’œuvre.
Nait dans la seconde moitié des 60’
Contexte :
Exposition de Mel Bochner en 1966. Il s’agit de classeurs avec des chemises en plastiques
contenant des feuilles sur lesquelles il y a des esquisses et croquis. Donc ce qui est exposé ce
ne sont pas les œuvres mais l’ensemble des propositions d’œuvres.
Apparition de « Paragraphs on Conceptuel Art » in Artforum en 1967. Renforce l’idée que le
concept est au moins aussi important que l’œuvre en elle-même.
« Art after Philosophy » de Kosuth en 1969 : « L’art et l’idée de l’art est une même chose ».
Caractéristique :
L’art prend la forme d’un acte linguistique. On place la création dans un concept , que l’on
exprime par le language.
Dématérialisation de l’objet artistique. (Condensation Cube de Haacke). Mais ce n’est pas
iconoclaste pour autant.
L’art est une réflexion sur la nature de l’art. (Art and Language)
Importance du processus (//Nouveau réalisme). Quel est le statut de l’œuvre, de la trace
matérielle ? Comment peut-on comprendre un art dont la part visible ne serait pas un
élément constitutif de l’œuvre ? Processus fort mis en avant dans œuvres de Heizer et
Dibbets. Souvent en rapport avec l’institution muséale.
XIV. Elargissement de la notion d’oeuvre d’art
A. De l’art moderne à l’art contemporain Décloisonnement : l’artistes est un créateur multimédia.
Installation :
- Assemblage in situ. Robert Ryman : On ne peut pas sortir un Flavin d’un placard et dire
« Voici un Flavin ». Vous n’y verriez que deux tubes de néon. Il a besoin d’être en situation
pour être complet.
- Dispositif : nécessité pour le spectateur d’être mis dans le contexte, l’espace.
- Le spectateur est un élément constitutif de l’œuvre.
Implication du corps.
« Chaque homme est un artiste » (Beuys)
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B. L’ouverture à la nature
1. Le Land Art Christo, The Running Fence, 1976.
Apparait aux USA, mais se développe dans le monde occidental. En fait, c’est installer l’œuvre de
manière éphémère dans un paysage généralement reculé et inaccessible. Le lieu participe à l’œuvre.
Manière de s’émanciper du musée.
L’isolement est l’essence du land Art selon Walter de Maria.
Œuvres inaccessibles mais excessivement photogéniques. Ce sont les photos qui sont exposées,
aisnis que des croquis préparatoire et un livre.
2. Arte Povera
Italie du Nord.
Mario Merz, Kounellis, Pistolletto.
Se réunissent autours d’un critique : Cermano Celant « Le réel doit être considéré tel qu’il est, tel
qu’il se donne à voir, tel qu’il se produit ».
L’objet est toujours un objet naturel ou très simple. S’oppose à la valeur marchande , technologie,… .
Grand importance au naturel.
Exposition des 12 Cavalli par Kounellis.
C. La théâtralisation de la création et appropriation du corps Acte posé par un artiste devant un public choisi dans un lieu ciblé, à caractère culturel. Ca se fait
couramment pour l’ouverture d’une exposition. Mais ce n’est pas du théâtre. C’est une performance.
Idée de transgression. Le public éprouve donc souvent un malaise.
Développement en parallèle avec la danse contemporaine. On retrouve souvent des performances
très chorégraphiées (Rauschenberg et Hay).
On retrouve aussi des performances basées sur la transgression. Un groupe en a fait sa marque de
fabrique : Fluxus autours de G. Maciunas. Pour eux, l’iconoclasme est le principal mode
d’intervention.
La performance peut aussi croiser l’art conceptuel. Par exemple rester immobile dans le creux de
deux collines (D. Oppenheim par exemple).
Egalement une dimension rituelle. Ceux qui iront le plus loin : les Actionnistes Viennois dont
Schwarkzogler, Nitsch, Brus, Mühl.
Dernier point : le Body Art. Idée est de travailler sur le corps comme un matériau.
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D. L’annexion des médias
1. Les métamorphoses du livre Le rapport au livre se transforme. On parle de livres d’artistes : une œuvre d’art sous forme de livre.
D’habitude le livre est un contenant pour un contenu. Ici, les deux forment une seule totalité
signifiante.
Egalement le livre objet. Transformation d’un livre en sculpture.
2. La Télévision dans l’installation La télé devient un matériau. Egalement manipulation des tubes cathodiques.
3. L’art vidéo Il faut distinguer la vidéo du cinéma. Le moniteur vidéo permet aux artistes de tourner des films mais
en dehors d’un matériel lourd. Au cinéma, il n’y a pas de dispositif (on est dans une salle obscure et
on entre dans l’image direct).
On reprend également le système de caméra surveillance.
Utilisation du vidéo projecteur. On est libéré du moniteur. Plusieurs images projettées en simultané.
Dernière évolution : le numérique. Qualité quasi cinématographique.
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Table des matières I. Introduction générale : les mondes de l’art moderne et contemporain ........................................ 1
A. Modalités pratiques .................................................................................................................... 1
B. Remarques préliminaires ............................................................................................................ 1
C. Système des beaux-arts (1800-1860) .......................................................................................... 2
1. Quel chemin entreprendre pour réaliser une carrière artistique ? ........................................ 2
2. Quels enseignements à l’Ecole des beaux-Arts ? .................................................................... 2
3. Que se passe-t-il une fois la formation terminée ? Le salon. .................................................. 3
D. Le monde l’art moderne (1860-1960) ......................................................................................... 3
1. Quid de ceux ne se conformant pas aux normes ? ................................................................. 3
2. Le monde de l’art moderne ..................................................................................................... 4
3. Evolution du système : caractéristiques .................................................................................. 4
E. Le monde de l’art contemporain (1960-2000) ............................................................................ 4