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Décembre 2014 Ma lèpre 20 Dieu Notre créateur 26 Faire face à nos craintes 27 RUSSIE IMPRIMÉ Revue internationale des adventistes du septième jour EN
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Décembre 2014

Malèpre

20 DieuNotrecréateur

26 Faire faceà nos craintes27

RUSSIEIMPRIMÉ

R e v u e i n t e r n a t i o n a l e d e s a d v e n t i s t e s d u s e p t i è m e j o u r

EN

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Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Review and Herald, à Hagerstown, au Maryland, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.

www.adventistworld.orgDisponible en ligne en 11 langues

E N C O U V E R T U R E

16 Imprimé en Russie

Andrew McChesneyDans l’ancienne Union soviétique, la chute du communisme a entraîné une soif d’imprimés chrétiens. Grâce à la Review and Herald, cette soif a commencé à être étanchée.

10 P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

Faire confiance à notre Dieu tout-puissant

Ted N. C. Wilson Aller de l’avant en dépit des obstacles.

12 M É D I T A T I O N

Le bureau Olen Netteburg Vrai ou faux : Dieu a besoin de nous.

14 C R O Y A N C E S

F O N D A M E N T A L E S

Ensemble Callie Williams Dieu nous appelle à nous joindre à quelque

chose de plus vaste que nous-mêmes.

20 V I E A D V E N T I S T E

Ma lèpre Grace Lee Heureusement, cette lèpre n’est

pas incurable.

24 P A T R I M O I N E

Ellen White – telle que vous ne l’avez jamais vue !

Andrew McChesney Une nouvelle photo refait surface près de

100 ans après avoir été prise.

22 E S P R I T

D E P R O P H É T I E

Réflexion sur Noël

26 L A B I B L E R É P O N D

Notre Dieu créateur

27 É T U D E B I B L I Q U E

Faire face à nos craintes

28 D E S I D É E S

À P A R T A G E R

D É P A R T E M E N T S

Décembre 2014

3 R A P P O R T M O N D I A L

3 Reportage

9 S A N T É

« Breathe-Free »

C O U V E R T U R E : I L L U S T R A T I O N D E S E R G E Y E L K I N2 Adventist World | Décembre 2014

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D É P A R T E M E N T S

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■ Après deux jours de discussions, les dirigeants adventistes ont approuvé provisoirement les révisions proposées des énoncés principaux des croyances fondamentales de l’Église. Selon Artur A. Stele, président du comité de révi-sion, ces discussions ont contribué à l’obtention d’une meilleure formulation.

Le 13 octobre dernier, lors du Concile annuel – une réunion administrative de haute importance – les délégués ont facilement adopté vers la fin de l’après-midi la dernière des révisions proposées des 28 croyances fondamen-tales dans un vote de 202 voix contre 2, avec trois abstentions. Ils ont convenu de faire suivre le document à la session de la Conférence générale où l’Église, après une dernière discussion, procédera à un vote final en juillet 2015.

Dès le début des discussions le 12 octobre dernier, Ted N. C. Wilson, président de l’Église adventiste mondiale, a voulu rassurer les délégués en soulignant que les révisions n’affectent en rien nos croyances fondamen-tales. Nombre de ces révisions ne constituent, en fait, qu’une mise à jour et un renforcement du texte original. Ted Wilson : « Je ne veux pas que quiconque ici dans cette salle pense que nous changeons nos croyances. Nous ne procédons qu’à une amélioration de la formulation pour les rendre plus claires, et de ce fait, plus utiles. »

La grâce au fil du temps

EN PLEIN DÉBAT : Le 12 octobre 2014, Artur Stele, président du comité de révision, discute des révisions des 28 croyances fondamentales, lors du Concile annuel.

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Les révisions des croyances fondamentales : une étape majeure dans l’histoire de nos croyances fondamentales presque totalement intouchées depuis 1980

Andrew McChesney, rédacteur aux informations, Adventist World

Mise à jourcroyances fondamentales

des

Décembre 2014 | Adventist World 3

Le guide du parc attend que la troupe de randonneurs venus de la ville le

rejoignent sur le sentier du canyon. Mais au lieu de diriger notre attention vers les falaises spectaculaires surplombant nos têtes, ou sur la rivière creusant son lit dans la vallée, il se contente de nous indiquer une touffe de fougères surgissant du mur rocailleux, à quelque neuf mètres au-dessus de nous.

« Vous vous demandez sans doute, lance-t-il en souriant, comment ces fougères arrivent à obtenir l’eau essentielle à leur survie ici, sur la paroi escarpée de cette falaise aride. Alors, quelqu’un a une idée ? »

Nous sommes tous suffisamment sages pour ne pas tenter de répondre quelque chose sur un sujet dont nous sommes parfaitement ignorants.

« Les hydrologues nous disent que l’unique source d’eau permettant cette éruption de fougères sur la paroi rocheuse escarpée – l’eau qui les tient en vie – est tombée il y a plus de 20 ans sur le plateau montagneux à des centaines de mètres au-dessus d’elles. Or, il faut deux décennies à cette eau pour s’écouler goutte à goutte sur 700 mètres à travers le grès, et ainsi, apporter les nutriments permettant la crois-sance des fougères. »

C’est maintenant à mon tour de sourire, car d’une certaine manière, je connais déjà cette histoire. J’ai, moi aussi, été béni en observant comment Dieu nourrit et rafraî-chit une partie de sa cause mondiale par la grâce déversée il y a des années, voire des décennies. Dans sa miséricorde, les bénédic-tions ne perdent jamais leur valeur, même quand la personne ou le ministère qui en bénéficie a fait son dernier tour de piste.

L’histoire de couverture de ce mois-ci se penche sur la façon dont l’un des ministères des publications les plus anciens de l’adven-tisme est devenu la source permettant à un autre de fleurir. Pendant votre lecture, remer-ciez de nouveau le Père de ce que rien dans son économie ne se perd. La pluie de béné-dictions qu’il déverse sur vous se répandra

sur d’autres tant et aussi longtemps que vous permettrez à la source de la bonté de se déverser.

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Le Concile annuel de 2014 avait prévu une discussion et un vote pour le 12 octobre, mais plus de 20 commentaires de certains délégués ont renvoyé le comité de révision faire ses devoirs. La discussion a repris le 13 octobre, et avant que midi ne sonne, toutes les révisions sauf une ont été approuvées par un vote de 179 voix contre 15, avec cinq abstentions.

Artur Stele, directeur de l’Institut de recherche biblique, lors d’une entrevue : « Je crois que ce processus a été très utile. Bon nombre de suggestions ont été faites après que nous ayons présenté l’ébauche. […] Je pense que nous avons obtenu un meilleur résultat que celui de dimanche » le 12 octobre.

Les révisions constituent une étape décisive dans l’histoire des croyances fondamentales, lesquelles s’élevaient à 27 lorsqu’elles furent tout d’abord esquis-sées en 1980. À l’exception de l’ajout d’une 28e croyance (« La croissance en Christ », n°11) en 2005, elles sont demeurées intouchées jusqu’à mainte-nant. Entre autres croyances principales, mentionnons « Le sabbat » (n° 20), « Le baptême » (n° 15), et « La nature de l’homme » (n° 7), laquelle va devenir « La nature de l’humanité ».

Les révisions présentent une formu-lation épicène (c’est-à-dire qui inclut aussi bien le féminin que le masculin) du texte là où l’enseignement biblique auquel on se réfère a clairement l’inten-tion d’inclure les deux sexes.

La discussion la plus importante a porté sur des objections au remplacement des mots « de saints hommes de Dieu » par « de saintes personnes de Dieu » dans la croyance fondamentale n° 1, intitulée « Les saintes Écritures ». Plus tard, à la suggestion de l’évangéliste Mark Finley, le comité de révision a changé l’expression pour « des auteurs inspirés », ce que les délégués ont approuvé.

Sachant que certaines objections des délégués auraient pu être soulevées par motif de conscience, Artur Stele a dit que ce changement ne lui posait pas pro-

les paliers de l’Église adventiste avant que quelque amendement puisse être considéré à la session de la Conférence générale.

Par conséquent, la Conférence générale, laquelle supervise l’Église mondiale, a désigné un comité de révision composé de quatre membres pour s’attaquer à la doc-trine intitulée « La création », et en même temps, pour réviser les autres croyances en prévision d’ajustements possibles. Les autres membres du comité sont Ángel Manuel Rodríguez, directeur à la retraite de l’Institut de recherche biblique, et Gerhard Pfandl, directeur adjoint à la retraite de l’Institut de recherche biblique.

Le comité a d’abord invité les membres de l’Église mondiale à soumettre leurs suggestions pendant une période d’un an – une étape ne faisant pas partie du protocole, mais qui, selon Artur Stele, s’est révélée précieuse.

Artur Stele : « Évidemment, nous ne pouvions incorporer toutes les nouvelles suggestions parce que certaines étaient contradictoires. Ce qu’un groupe suggérait, un autre groupe nous demandait de ne pas en tenir compte. C’est comme ça que les choses se sont passées. »

Artur Stele a dit que le comité a utilisé un ensemble de cinq critères pour déter-miner quelles suggestions étaient dignes d’être inclues :

■ Nous inclurons, sans verser dans l’exagération, les suggestions qui appro-fondissent la déclaration.

■ Nous ne pouvons inclure chaque pensée dans chaque section ; il nous faut considérer le document dans son ensemble.

■ Nous accepterons les idées qui ne figurent pas dans l’ébauche, mais le devraient.

■ Nous accepterons les bonnes suggestions qui raccourcissent le texte.

blème. L’expression originelle « de saints hommes de Dieu » vient de 2 Pierre 1.20, 21, dont le texte original grec utilise une formulation épicène.

Artur Stele : « Ils ont grandi avec une formulation qu’ils estimaient être une citation directe des Écritures. Dans ce contexte, cette nouvelle formulation revenait, pour eux, à changer les Écritures. Étant réceptifs à leurs commentaires, nous nous sommes dits : “Eh bien, pourquoi ne pas trouver une autre formulation ?” »

Bill Knott, membre du comité de révision, et éditeur des revues Adventist Review et Adventist World, s’est réjoui du résultat final. « La solution créative propo-sée par Mark Finley illustre combien il est précieux pour les enfants de Dieu de réflé-chir ensemble pour trouver la meilleure manière d’exprimer leurs croyances dans l’importance et l’autorité des Écritures. »

Déroulement des révisionsLe processus de révision a débuté lors

d’une proposition votée à la session de la Conférence générale de 2010. Cette proposition demandait qu’on harmonise la croyance fondamentale « La création » (n° 6) avec la déclaration sur la création approuvée par le Concile annuel de 2004. La déclaration du concile souligne que la terre fut créée en six jours littéraux il y a plusieurs milliers d’années – deux questions que les évolutionnistes ont regardé à la loupe et qui ne sont pas mentionnées dans la déclaration actuelle de la croyance n° 6.

Mais il n’est pas si simple d’amender une croyance fondamentale. Quand la vingt-huitième croyance a été ajoutée en 2005, les délégués de la Conférence générale ont voté un protocole exigeant au moins deux années de travaux à tous

DÉLÉGUÉS : On aperçoit ici des délégués assistant à une réunion du Concile annuel de 2014, dans l’auditorium principal de la Conférence générale, à Silver Spring, au Maryland.

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4 Adventist World | Décembre 2014

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■ Nous rejetterons les suggestions qui semblent promouvoir des intérêts personnels.

Le comité a ensuite incorporé les sug-gestions qu’il a jugées utiles – Artur Stele dit qu’il a reçu environ 200 lettres – dans une ébauche transmise par la suite aux divisions, aux unions, aux fédérations, et aux insti-tutions de l’Église pour commentaires.

Le Concile annuel a approuvé la première ébauche en 2013. Après être passée par nombre de conciles et de départements de la Conférence générale, la deuxième ébauche a été présentée lors du Concile annuel de 2014.

Coup d’œil sur certaines révisions

Une révision importante de la croyance n° 18 intitulée « Le don de prophétie » précise que la Bible et les écrits d’Ellen G. White, cofondatrice de l’Église, ne peuvent être sur un pied d’égalité.

La nouvelle formulation votée par le Concile annuel va comme ceci : « Les Écritures attestent que le don de prophétie fait partie des dons du Saint-Esprit. Ce don constitue une marque identificatrice de l’Église du reste. Nous croyons que le don de prophétie s’est manifesté dans le ministère d’Ellen G. White. Investis d’une autorité prophétique, ses écrits procurent à l’Église réconfort, conseil, instruction, et correction. En outre, ils indiquent clairement que la Bible constitue le critère d’évaluation de tout enseignement et de toute expérience. »

Un ajout à la croyance n° 23 intitulée « Le mariage et la famille » identifie pour la première fois les célibataires en tant que membres de la famille.

« À mon avis, le résultat est très satisfai-sant », a dit Gerhard Pfandl, un membre du comité de révision. Les délégués ont recon-nu que nous avons respecté la condition qui consistait à corriger les passages, non à les réécrire. »

Une ébauche annotée des révisions des 28 croyances fondamentales est disponible sur le site suivant : adventistreview.org/assets/public/news/201410/FUNDAMENTAL_ BELIEFS_STATEMENT-last_version.pdf.

locales, laquelle consiste à vérifier leurs registres pour rayer les noms des membres absents dont on n’a aucune trace depuis un certain temps, a dit David Trim, direc-teur des archives de l’Église mondiale, et compilateur de ces données.

Sans une telle vérification, l’effectif aurait atteint 25 millions de membres aujourd’hui, a-t-il fait remarquer.

G. T. Ng a ensuite présenté une autre statistique difficile à avaler : sur les 31,8 millions de personnes qui ont été baptisées au cours des 40 dernières années, 11,4 millions ont quitté l’Église ou ne donnent plus de leurs nouvelles. Ces chiffres ne tiennent pas compte des décès. Un grand nombre de ces adventistes ont quitté l’Église parce qu’elle a négligé de les discipuler comme il se doit.

En voici un exemple récent. En 2005, dans un petit village dans le nord de l’Inde, il y a eu des baptêmes après une campagne d’évangélisation. En août dernier, ces adventistes se sont reconvertis à l’hin-douisme – un volte-face qui a fait les man-chettes des médias indiens. Les chrétiens craignent qu’il s’agisse de reconversions forcées – un acte illégal dans le pays.

Mais un groupe de travail adventiste envoyé au village d’Asroi a découvert qu’en réalité, les 33 adventistes redeve-nus hindouistes avaient reçu peu de sou-tien de la part des dirigeants de l’église depuis leur baptême. Des activistes hin-dous opportunistes en ont profité pour

■ L’effectif de l’Église adventiste a franchi pour la première fois le cap des 18 millions de membres. Cependant, G. T. Ng, secrétaire exécutif de l’Église adven-tiste mondiale, n’a pas le cœur à la fête.

Devant les pertes considérables de membres, G. T. Ng a exprimé sa conster-nation. « Il est facile de les baptiser, mais beaucoup plus difficile de les retenir », a-t-il dit lors d’une entrevue.

G. T. Ng : « Retenir les membres et les discipuler devraient figurer sur le même côté de la pièce. Mais on dirait que le baptême apporte davantage de glamour : “Regardez combien de per-sonnes j’ai baptisées !” “Les discipuler ? Allons donc ! Je n’en retirerais aucune gloire !” Un tel état d’esprit entraîne un grand problème : des pertes, de graves pertes. Mais peu osent en parler. »

Cependant, G. T. Ng a tenu à en parler le 12 octobre dernier quand il a présenté un rapport annuel sur l’effectif de l’Église, à l’occasion du Concile annuel.

L’effectif de l’Église a augmenté de 1,5 pour cent, pour atteindre les 18 143 745 millions de membres, comparé aux 17 881 491 un an plus tôt. Pour la dixième année de suite, plus d’un million de per-sonnes se sont jointes à l’Église – 1 091 222 pour être exact. Mais en même temps, on a atteint un pic de 828 968 personnes rayées des registres suite à un décès, à une radiation, ou à une disparition.

Certaines de ces pertes témoignent d’une démarche continue des églises

G. T. Ng inquiet en raison d’une « perte considérable »

Selon le secrétaire exécutif de la Conférence générale, cette perte de membres est aussi importante que la croissance de l’Église

Andrew McChesney, rédacteur aux informations, Adventist World

de membres

Décembre 2014 | Adventist World 5

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R A P P O R T M O N D i A l

les courtiser avec empressement. Après cette perte, les dirigeants

de la Division Asie du Sud ont fait un sérieux examen de conscience. T. P. Kurian, directeur des communications de cette division : « Nous devons veiller à discipuler les néophytes et les aider à s’enraciner dans la Parole. »

G. T. Ng a appuyé la pratique du dénombrement des membres. Selon lui, ce dénombrement ne peut se comparer au recensement ordonné par le roi David, recensement qui entraîna un châtiment divin. Cet acte de David n’était qu’un étalage d’orgueil.

G. T. Ng : « Le dénombrement dans l’Église doit se faire avec humilité. » Le compte final, a-t-il ajouté, n’est qu’un simple « rapport de ce que le Maître a fait ».

G. T. Ng a élaboré en s’appuyant sur trois paraboles de Jésus (Lc 15). « Dans ces trois paraboles, Jésus compta, lui aussi. […] Comme vous le voyez, il n’y a rien de mal à compter. »

G. T. Ng a aussi observé que les histoires missionnaires se terminent souvent sur une note positive, donnant ainsi l’impression que l’œuvre a réussi. Mais selon les statistiques, la plupart des gens ne savent rien de la première venue de Jésus, et encore moins de son retour.

L’Église œuvre dans environ 230 pays, a-t-il poursuivi, mais 22 autres pays reconnus par les Nations Unies n’ont pas encore été atteints. En outre, bien qu’un pays puisse compter une grande population adventiste, on trouve en son sein de nombreux groupes ethniques où il n’y a pas un seul adventiste. Au Kenya, nombre des 800 000 membres de l’Église sont issus principalement de deux groupes linguistiques, tandis que les 40 autres groupes, dans une grande mesure, n’ont toujours pas été atteints. Il en va de même en Thaïlande : la plupart des membres proviennent de groupes minoritaires.

« Ainsi, ce n’est pas parce qu’on est entré dans un pays que le travail est terminé, a-t-il observé, loin de là ! »

l’Église : s’ils veulent avoir les moyens financiers d’accomplir l’œuvre dans le champ, ils doivent contrôler le nombre d’employés travaillant dans les bureaux de leur fédération, union, et division. Nous les encourageons à engager des pasteurs et des employés de première ligne plutôt que de gonfler le personnel des différents paliers administratifs. »

Le 13 octobre dernier, alors qu’il présentait son rapport annuel lors du Concile annuel, il a lancé un appel aux dirigeants de l’Église. Il a aussi brossé un tableau de l’état financier de l’Église mondiale. L’année dernière, elle a reçu 2,39 milliards US$ de dîme – une aug-mentation de 3,5 pour cent par rapport au 2,31 milliards US$ de 2012. De cette somme, la Conférence générale a reçu près de 150 millions $ l’année dernière, soit à peu près la même somme qu’elle a obtenue depuis 2011.

Robert Lemon a rappelé qu’en raison d’une situation financière difficile au

DISCUSSION D’ARGENT : Robert Lemon, trésorier de la Conférence générale, alors qu’il présente son rapport annuel le lundi 13 octobre 2014.

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■ La Conférence générale – l’instance administrative suprême de l’Église adven-tiste – comptait 282 employés en 1995.

Aujourd’hui, elle en compte 287 – une augmentation de cinq employés seulement.

Par contre, l’Église adventiste mon-diale a grandi : son effectif est passé de 8,8 millions à 18,1 millions de membres au cours des 18 dernières années ; ses divi-sions mondiales sont passées de 11 à 13, ses unions, de 94 à 132, et ses fédérations et missions, de 459 à 626.

Robert E. Lemon, trésorier de la Conférence générale, a dit que les règles strictes de celle-ci quant à l’embauche de nouveaux administrateurs constituent un modèle pour tous les paliers de l’admi-nistration de l’Église. Il a donc invité les dirigeants de l’Église à suivre l’exemple de la Conférence générale.

Robert E. Lemon, lors d’une entrevue en marge du Concile annuel, une réunion administrative capitale de l’Église : « Voici mon message pour les dirigeants de

engager des pasteurs,Les dirigeants de l’Église invités à

pas des administrateursPour le trésorier de la Conférence générale, la politique financière stricte de la GC est un modèle digne d’être imité

Andrew McChesney, rédacteur aux informations, Adventist World

6 Adventist World | Décembre 2014

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début des années 1990, la Conférence générale a dû ajuster les attributions et réduire le nombre d’employés.

Il a dit que dès lors, la Conférence générale a engagé du personnel au besoin, dont le directeur d’un nouveau département du Ministère des enfants. Cependant, chaque ajout se fait au détri-ment d’une autre partie du budget. Si un département désire ajouter du personnel ou un service, il faut qu’il coupe ailleurs. Pour optimiser les coûts, presque tous les dirigeants de la Conférence générale se partagent maintenant des adjoints administratifs plutôt que de disposer chacun du sien.

Robert Lemon a dit que la Confé-rence générale a pour objectif principal de maintenir un fonds de roulement per-mettant de bien fonctionner financière-ment, de couvrir les dépenses courantes, et à la fin de l’année, d’allouer les fonds excédentaires à des projets spéciaux. Ces pratiques ont permis à la Conférence générale d’absorber les ondes de choc de la crise financière mondiale de 2008-2009, et l’aident aujourd’hui à résister aux fluctuations constantes des devises étrangères, a-t-il spécifié.

Ceci veut aussi dire que la Confé-rence générale a pu fournir des sommes d’argent substantielles pour des projets spéciaux, dont des initiatives en cours pour prêcher l’Évangile dans la fenêtre 10/40 – un territoire couvrant l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient, et l’Asie. Robert Lemon a dit que l’argent injecté dans la fenêtre 10/40 se compare aujourd’hui au budget d’une division.

Il a appelé les dirigeants de l’Église du monde entier à viser une plus grande efficacité en s’imposant une meilleure gestion financière. « Si vous voulez que vos organisations aient la capacité de répondre aux besoins sur- le-champ, comme nous le faisons avec des projets spéciaux, alors vous ne pouvez vous permettre d’embaucher du personnel administratif supplémen-taire », a-t-il souligné.

l’accomplissement de sa mission, est-il acceptable que les comités exécutifs des divisions, s’ils le jugent approprié dans leurs territoires, consacrent les femmes au ministère évangélique ? Oui ou non. »

Les délégués ont approuvé la requête ainsi qu’une déclaration de trois pages – rédigées toutes deux par des dirigeants de la Conférence générale et des divi-sions – dans un vote de 243 voix contre 44, avec trois abstentions.

« Je veux vous remercier pour le merveilleux esprit dans lequel vous avez dirigé cette réunion », a dit Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale, quelques instants après l’appa-rition à l’écran des résultats du vote électronique secret. « Nous espérons qu’un même esprit se manifeste lors de la session de la Conférence générale. »

Ted Wilson a aussi demandé aux dirigeants de l’Église de se ranger à la décision qui sera prise sur la consécra-tion des femmes lors de la session de la Conférence générale, quelle qu’elle soit. « Je m’engage devant vous à me conformer au vote qui sera pris pendant cette session de la Conférence générale. Je vous demande de faire de même. »

Pour lire la déclaration approuvée par les délégués le 14 octobre, consultez le site www.adventistreview.org/assets/public/news/2014-10/statement.pdf.

■ Les délégués du Concile annuel se sont entendus pour qu’à la prochaine session de la Conférence générale, l’Église mondiale vote sur la question de savoir si chaque division peut déci-der pour elle-même de consacrer des femmes au ministère évangélique. Beau-coup espèrent qu’une décision finale sur cette question permettra enfin à l’Église de se focaliser davantage sur sa mission, laquelle consiste à proclamer le retour imminent de Jésus.

Le 14 octobre dernier, après six heures de présentations et de délibéra-tions, les délégués du Concile annuel – une importante réunion adminis-trative de l’Église – ont approuvé à la majorité de soumettre une question à la session de la Conférence générale. Si elle est approuvée, cette nouvelle mesure autoriserait chacune des 13 divisions de l’Église adventiste à consacrer les femmes au ministère évangélique dans son terri-toire, si elle le souhaite.

Ainsi, en juillet 2015, on posera aux délégués de la session de la Conférence générale la question suivante : « Suite à l’étude que vous avez faite avec prière sur le sujet de la consécration présenté dans la Bible, les écrits d’Ellen G. White, et les rapports des commissions d’étude ; et suite à une sérieuse réflexion sur ce qui convient le mieux pour l’Église et

consécration des femmes

La question de la

soumise à lasession de la GC

Après six heures de discussions dans une atmosphère empreinte de « courtoisie », les délégués passent au vote

Andrew McChesney, rédacteur aux informations, Adventist World

Décembre 2014 | Adventist World 7

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P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

les enfants complètent avec un stylo pendant qu’ils écoutent. Le pasteur peut s’arrêter quand il s’apprête à donner une réponse dans le sermon et lancer : « Attention, voici la réponse ! »

« De cette manière, les enfants parti-cipent au sermon, a expliqué Linda Mei Lin Koh. Prêcher un sermon adapté aux enfants est un art qu’il nous faut développer. »

Linda Mei Lin Koh compile actuel-lement un guide pratique sur la manière de rédiger des sermons adaptés aux enfants. Originaire de Singapour et grand-mère de cinq enfants, Linda Mei Lin Koh est directrice du Ministère

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DES ENFANTS QUI S’IMPLIQUENT : Linda Mei Lin Koh, directrice du Ministère des enfants, pose avec des enfants à l’Université adventiste de Lukanga, en République démocratique du Congo.

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■ Linda Mei Lin Koh, directrice du Département du Ministère des enfants de l’Église adventiste mondiale, désire former les pasteurs adventistes à prêcher des ser-mons adaptés aux enfants.

Un sermon accessible aux enfants exige, certes, un peu plus de travail, mais au bout du compte, on obtient des enfants qu’ils s’intéressent vraiment à Dieu et à l’Église.

Linda Mei Lin Koh, lors d’une entrevue : « Les pasteurs ne sont pas spécifiquement formés pour prêcher des sermons adaptés aux enfants. La plupart d’entre nous ne prêchent qu’aux adultes. Par conséquent, avec un peu de compétences – la prise de conscience de cette situation et l’implication des enfants pour les amener à réfléchir à la prédication, par exemple – on peut aller loin. »

Linda Mei Lin Koh mentionne quatre façons par lesquelles les pasteurs peuvent impliquer leurs jeunes auditeurs.

■ Assigner aux enfants des versets bibliques à l’avance. Au moment voulu, les appeler par leur nom pour qu’ils lisent ces passages depuis leur place.

■ Poser de simples questions, et demander aux enfants de lever la main pour donner leur réponse.

■ Commencer le sermon en men-tionnant qu’un certain verset biblique est important. Demander aux enfants de compter le nombre de fois qu’il est cité pendant le sermon.

■ Préparer un plan du sermon sur une feuille. Laisser des espaces vides que

Andrew McChesney, rédacteur aux informations, Adventist World

des enfants depuis 19 ans. Le lectorat adventiste la connaît sans doute mieux en raison d’une série de méditations pour les enfants publiées cet automne dans la version imprimée et en ligne de la Semaine de prière de Adventist Review.

Selon Linda Mei Lin Koh, les enfants d’âge préscolaire sont en général trop jeunes pour être impliqués dans un sermon. Par contre, on peut les inclure dans le service de culte par le biais d’une histoire pour les enfants.

Les enfants d’âge primaire et les ados sont suffisamment grands pour mettre jouets et livres de côté pour écouter le sermon – et pour s’impliquer dans le service de chant, un morceau de musique, la lecture des Écritures, la collecte des offrandes, et des projets de service à la communauté organisés par l’Église.

« C’est un style de vie, et non le fait de devoir atteindre un certain âge pour pou-voir participer », a dit Linda Mei Lin Koh.

Les enfants qui s’impliquent dans le sermon et d’autres activités de l’église dès leur jeune âge deviennent des adultes compatissants et imprégnés d’un esprit missionnaire, a-t-elle ajouté.

« Ce sont les enfants d’aujourd’hui qui seront les missionnaires et les dirigeants de demain », a-t-elle conclu.

pour le culte

Des trucs pour susciterl’enthousiasme des enfants

Selon Linda Mei Lin Koh, le secret consiste à impliquer les enfants dans le sermon

8 Adventist World | Décembre 2014

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S A N T É

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Peter N. Landless et Allan R. Handysides

C’est un fait que le nombre de fumeurs a diminué dans de nombreux pays. Mais à l’échelle

mondiale, le nombre total de fumeurs continue d’augmenter. Il est affolant et regrettable de constater qu’à la fin de 2010, presque 6 millions de personnes par année mouraient de causes directement liées au tabagisme, et qu’à l’échelle mondiale, le tabagisme demeure l’une des causes premières de mortalité évitable.

Pour réduire cette terrible statistique, il faut une approche à deux volets. Premièrement, on doit insister fortement sur la prévention : il faut avertir les gens de ne pas commencer à fumer. Deuxiè-mement, on doit développer et utiliser des initiatives efficaces qui aident les fumeurs à briser cette mauvaise habitude.

L’Église adventiste présente des pro-grammes pour cesser de fumer depuis la fin des années 1950. Le Dr J. Wayne McFarland et l’aumônier Elman Folkenberg, les deux concepteurs du « Plan de cinq jours pour cesser de fumer », ont été parmi les premiers à lancer une thérapie de groupe systéma-tique pour cesser de fumer. Le premier de ces plans a été donné au début des années 1960, peu avant que le rapport de Luther L. Terry, ministre de la Santé, ne conclut avec certitude que le tabagisme est directement lié au cancer du poumon chez les hommes. En 1984, une nouvelle version du « Plan de cinq jours pour cesser de fumer » a été lancée sous le nom de « Breathe-Free ». Ce nouveau programme comportait des améliora-tions et des changements significatifs.

importante, à savoir si « Breathe-Free 2 » recommande d’établir des endroits réservés aux fumeurs à l’intérieur de nos églises. Absolument pas ! Ce qui a été recommandé, c’est que les églises dé-signent un endroit spécifique réservé aux fumeurs à l’extérieur du bâtiment. Ceci protégerait les autres de la fumée secon-daire. Les membres encourageraient ceux qui tentent de cesser de fumer à venir à l’église, et à exploiter la puissance que Christ a promise à tous ceux qui luttent pour se débarrasser de leurs mau-vaises habitudes. Il est important que nous adoptions, en tant qu’Église, une approche compatissante et accueillante envers tous ceux qui cherchent la pléni-tude du corps, de l’âme, et de l’esprit.

Le Ministère global de la santé nous donne une occasion en or d’atteindre nos collectivités et d’aider ceux qui sont esclaves de la nicotine. Tandis que nous utilisons la méthode du Christ – que nous nous mêlons aux gens, sympathisons avec eux, et satisfaisons leurs besoins – prions pour qu’ils embrassent sa grâce et son salut offert gratuitement à tous.

Nous avons les outils – il n’y a qu’à les utiliser ! ■

Dernièrement, « Breathe-Free » a été révisé et est maintenant disponible sur site Web. Il s’agit de « Breathe-Free 2 ».

La version précédente a fonctionné pendant 30 ans et s’est avérée efficace à l’échelle internationale. Bon nombre de ses principes de base ont été retenus, et beaucoup ont été ajoutés. La nouvelle version, comme la précédente, a fait l’objet de recherches minutieuses. Elle utilise une approche fondée sur des preuves, ainsi que des techniques d’en-trevue motivationnelle pour aider les fumeurs à saisir la nécessité de se libérer de l’habitude de fumer. L’intervention pharmacologique a été inclue pour les situations où le médecin de l’individu aux prises avec cette dépendance le juge nécessaire.

L’un des objectifs principaux du programme actuel consiste à promou-voir des relations positives avec ceux qui luttent contre leur dépendance à la nicotine. Ces relations sont déterminantes pour obtenir des résultats concluants. On insiste beaucoup sur le style de vie, l’exercice, une nutrition saine, et des systèmes de soutien positifs impliquant la famille, les amis, et les personnes d’importance pour ceux qui cessent de fumer.

Presque tous les fumeurs sont conscients que le tabagisme nuit à la santé et cause de nombreuses maladies. En fait, il est même incroyable qu’on permette la vente de tabac, puisqu’il s’agit du seul produit en vente libre qui tue 50 pour cent des ses usagers !

Vous avez aussi posé une question

J’ai entendu dire que le programme « Breathe-Free » a été révisé. Les gens fument-ils autant qu’ils en avaient l’habitude ? Aussi, j’ai été bouleversé en apprenant que ce plan recommande, semble-t-il, d’établir des endroits réservés aux fumeurs dans les églises. Qu’entend-on par là ?

Breathe- Free

Le Dr Peter N. landless, cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, est directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale.

Le Dr Allan R. Handysides, gynécologue certifié, est l’ancien directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale.

Décembre 2014 | Adventist World 9

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P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

Ce qui suit est adapté du sermon que Ted N. C. Wilson, président de l’Église adventiste mondiale, a donné lors du Concile annuel de 2014, à Silver Spring, au Maryland. On peut accéder au sermon complet sur le site www.adventistreview.org/church-news/‘god’s-prophetic-movement,-message,-and-mission-and-their-attempted-neutralization-by-the-devil. – Les éditeurs.

Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera.

Résistez-lui avec une foi ferme, sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos frères dans le monde. » (1 P 5.8,9, LSG)

En ces dernières heures de l’histoire de la terre, nous [adventistes du septième jour] affirmons sans hésitation que Dieu nous a confié une mission spéciale. Le diable est fou de rage. Ceci est décrit de façon frappante dans Apocalypse 13. Ce chapitre souligne le plan de guerre à deux volets de Satan pour détruire le peuple de Dieu des derniers jours. Apocalypse 14 révèle la contre-offensive du Seigneur : son peuple du reste manifestant son caractère et proclamant son dernier appel au monde – le message des trois anges.

Diviser pour mieux régnerS’il est proclamé tel que Dieu l’entend,

ce message unique et puissant démas-quera complètement les supercheries de Satan. Rien d’étonnant alors à ce que Satan attaque furieusement le mouve-ment adventiste dans une tentative pour neutraliser notre influence dans le terri-toire qu’il revendique comme étant sien.

Bien qu’une vaste persécution se pro-file à l’horizon, Satan s’ingénie actuel-lement à travailler de l’intérieur. Il se propose d’affaiblir l’Église en semant la dissension, la discorde, et en l’incitant à se conformer au monde. « Satan cherche inlassablement à diviser le peuple de Dieu. Il sait fort bien que l’union fait la force, et que la division la sape. Il est donc […] essentiel que tous les disciples du Christ comprennent les tactiques de Satan, qu’ils repoussent, d’un front uni, ses attaques, et lui infligent une entière défaite. Qu’ils fassent des efforts

fervente, et la direction du Saint-Esprit. Sans ces points cardinaux célestes, nous emprunterions très certainement les fausses directions de Satan. Tandis que nous cherchons à découvrir la volonté de Dieu par l’étude de sa Parole, ne tombons pas dans le piège des interprétations étranges ou d’une gymnastique interpré-tative pour tirer des conclusions contraires à ce qu’une simple lecture des Écritures révèle clairement. « Là où il n’y a ni figures ni symboles, il faut donner aux termes de la Bible leur sens le plus évident2. »

Le temps est court. La porte de la grâce est sur le point de se fermer. C’est main-tenant qu’il faut se préparer à voir Dieu face à face au moyen de la repentance et du pardon des péchés. Ce n’est qu’en nous appuyant entièrement sur le Christ, sur sa justice et sa puissance que nous serons victorieux. Dans cette guerre spirituelle, la victoire est en Christ, et en Christ seul.

constants pour se serrer les coudes, peu importe ce qu’il leur en coûte1. »

Satan essaie aussi de neutraliser nos efforts au moyen de diversions séculières. Il encourage les mauvaises habitudes en matière de santé et sème le doute quant à la véracité des Écritures. Pour nous écarter de notre témoignage évangélique, il sou-lève la polémique sur la doctrine biblique et nous pousse à nous méfier les uns des autres et à nous combattre mutuellement.

On nous avertit même qu’à la fin des temps, Satan poussera des individus à prêcher que la réforme au sein de l’Église consiste à abandonner nos doctrines uniques pour faciliter l’entrée des âmes dans l’Église.

Notre unique espéranceNotre unique espérance, c’est une

foi constante en la Parole de Dieu, la confiance dans le conseil inspiré, la prière

Faire confianceà notreDieu

P h O T O : A N S E L O L I V E R

«

10 Adventist World | Décembre 2014

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Une guerre réelleCette guerre est bien réelle ! Les

attaques du diable le sont aussi. Sans la force constante de Dieu, il nous est impossible d’y résister.

Permettez-moi de partager avec vous des expériences récentes dans ma propre famille. Nous avons trois magnifiques filles et trois gendres, de même que huit superbes petits-enfants. Beaucoup d’entre vous connaissez Edward, notre petit-fils âgé de deux ans, fils d’Emilie, notre fille aînée, et de Kameron, son mari. Saviez-vous que le petit Edward lutte contre le cancer depuis huit mois ? Il est actuellement en rémission, et nous sommes infiniment reconnaissants en-vers Dieu pour cela. Cependant, Edward n’est pas encore au bout de ses peines. Il souffre de nombreux problèmes neu-rologiques parce qu’il a développé des anticorps contre le cancer qui attaquent

chons le pardon et demandons à Dieu la puissance nécessaire pour résister aux machinations paralysantes de l’ennemi, Dieu nous fournira une puissance céleste illimitée pour mener une vie nouvelle.

Tandis que le diable cherche à para-lyser les adventistes, ne vous figez pas sur place ! Prenez position pour la vérité divine par la puissance du Saint-Esprit ! Annoncez courageusement le message de Dieu. Le Seigneur désire que nous proclamions les vérités distinctives du message adventiste. Restez loin de tout ce qui sape notre message ou obscurcit nos croyances distinctives. Ne laissez pas le diable vous inciter à vous fendre dans la foule, ou à être « politiquement correct ». Ne proclamez pas un christia-nisme « générique » ou une « grâce à bon marché » qui font fi des vérités bibliques distinctives devant être proclamées dans le monde entier – et pour lesquelles l’Église adventiste fut organisée3.

Frères et sœurs, Jésus revient bien-tôt ! Tandis que nous approchons de ce jour glorieux, les tentatives du diable pour neutraliser la Parole de Dieu seront complètement anéanties par la puissance divine ainsi que le message biblique éter-nel d’amour et de confiance. Le diable est vaincu : Dieu est vainqueur ! C’est là l’ultime message du thème de la grande controverse. C’est aussi notre immense privilège de permettre à Dieu de nous utiliser dans ce grand effort spirituel pour apporter la vérité à tous les êtres humains sur la planète – d’« atteindre le monde » grâce à la puissance extraordi-naire de Dieu. ■

1 Ellen G. White, Testimonies for the Church, Mountain View, Calif., Pacific Press Pub. Assn., 1998, vol. 3, p. 435.2 Idem., La tragédie des siècles, p. 649.3 Voir Ellen G. White, Testimonies to Ministers and Gospel Workers, Mountain View, Calif., Pacific Press Pub. Assn., 1923, p. 470, 471.

maintenant son cerveau. Dieu merci, sa condition s’améliore grâce au traitement. Toutefois, l’ampleur de son futur réta-blissement demeure incertaine.

La plupart d’entre vous ne savent pas que James, 15 mois, fils de notre deuxième fille, Elizabeth, et de son mari, David, souffre d’une mutation génétique rare – tellement rare, qu’à ce qu’on sache, deux autres personnes seulement dans le monde en sont atteintes. Le petit James nous est si précieux ! Notre cœur saigne devant la gravité de sa situation et le danger menaçant son bien-être futur.

Plus récemment, notre troisième fille, Catherine, et son mari, Bob, attendaient leur troisième enfant. Malheureusement, Catherine a accouché prématurément il y a trois semaines. Après l’accouchement, on lui a remis son petit garçon de quatre mois, parfaitement formé, et elle l’a tenu dans sa main. Au retour du Seigneur, ce petit bébé sera placé dans les bras de sa mère, et poursuivra sa croissance au ciel.

Ainsi, au cours de la dernière année, le diable a attaqué chacune de nos trois précieuses filles, leurs familles, et nous, leurs parents. Mais il ne nous vaincra pas. Dieu contrôle toutes choses. La victoire lui appartient.

Frères et sœurs, personne d’entre nous n’est exempt des attaques du diable, de celui qui cherche à contrecarrer notre œuvre pour le Seigneur. Nous sommes tous dans le même bateau. Beaucoup de gens sont en butte à des épreuves de loin pires que celles que notre famille a subies. Nous ne serons forts qu’à condition de nous appuyer totalement sur la puissance divine, puissance qui nous soutient et nous aide à ressembler davantage à Dieu.

N’attendez surtout pasNous ne pouvons courir le risque

d’attendre. Entretenons notre commu-nion avec Christ en tout temps pour combattre les supercheries de Satan. Notre Dieu tout-puissant renversera tous les obstacles que Satan et ses sup-pôts mettent en travers de notre route. Si nous nous jetons aux pieds du Christ et délaissons nos péchés, si nous recher-

tout-puissantDieuTed N. C. Wilson

Ted N. C. Wilson est le président de l’Église adventiste du septième jour.

Décembre 2014 | Adventist World 11

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M É D I T A T I O N

Le

L’Hôpital adventiste de Béré, au Tchad, en Afrique, est un endroit vraiment bizarre, parfois : un

jour, on sauve cinq ou six vies, et le jour suivant, je congédie un employé pour détournement de fonds.

D’une semaine à l’autre, des dizaines de personnes ont la vie sauve grâce à nos interventions – accouchements par césa-rienne, traitements d’enfants souffrant de la malaria, réduction d’une fracture du fémur pour qu’une femme puisse fonctionner normalement. Bien que nos installations soient très primitives et que nous ne disposions que de peu d’équi-pement médical moderne (nous n’avons pas d’appareil de radiographie, d’appareil IMR et de tomodensitomètre), nous accomplissons un travail colossal… Mettez ça au compte d’un personnel compétent, et d’un Dieu encore plus com-pétent qui bénit nos humbles efforts.

Mais tout à coup, voilà qu’un employé ne donne à un patient ses médi-caments ou ne lui fait passer un test qu’à condition de recevoir un pot-de-vin de la famille… Mettez ça au compte du diable !

Nous sommes sur les lignes de front de la grande controverse.

■ ■ ■ Il semble que je sois le directeur géné-

ral de cet établissement hospitalier de 70 lits, ainsi que le conseiller de cinq autres hôpitaux administrés par Adventist Health International. Je suis donc admi-nistrateur, bien malgré moi – moi qui n’aime pas la politique, qui n’excelle pas dans les relations interpersonnelles quand je suis dans ma peau de patron. Je ne suis pas suffisamment organisé, ni motivé.

En outre, je suis surchargé. Chaque jour, je vois des patients en pédiatrie et en médecine, je m’occupe de questions en radiologie, je procède à des consultations privées. Ensuite, je fais de l’urgence – le domaine dans lequel j’ai été formé.

Mais voilà, le patron, c’est moi ! Ce poste m’oblige à diriger les réunions, à collecter des fonds, à régler les différends qui surgissent entre les membres du personnel, à essayer d’établir des relations avec les dignitaires du gouver-nement, à trouver des bénévoles – en

Olen Netteburg

passant, vous seriez le bienvenu !Ai-je mentionné qu’il y a aussi cinq

autres hôpitaux ?Au cours du mois, nous avons décou-

vert qu’il manquait beaucoup d’argent dans la caisse. Nous avons dû congédier deux administrateurs en chef, et former deux nouveaux administrateurs sans expérience en milieu hospitalier. À cause de ce trou dans la caisse, je signe chaque dépense, chaque reçu, je remplis la feuille de paie – et rencontre deux fois plus de personnes.

■ ■ ■ Il me faut un endroit où, pendant

quelques heures, je puisse répondre aux

courriels, travailler à l’ordinateur, réflé-chir, écouter la voix de Dieu, étudier – un endroit pour avancer dans mon tra-vail et progresser dans ma vie spirituelle. Quand je travaille à l’hôpital, les patients et le personnel viennent constamment me voir. Et quand je travaille chez moi, sur la grande table de la cuisine, mes enfants veulent que je joue avec eux.

Bref, il me faut un bureau !Ma femme a donc transformé notre

chambre d’amis, et Jamie, notre merveil-leux bénévole chargé de l’entretien, m’a fabriqué un bureau. En fait, il a déniché la carcasse d’un bureau, vieux mais

12 Adventist World | Décembre 2014

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en bon état, et a mis dessus une belle planche de contreplaqué américain. Il en a sablé les coins à la perfection. Tout ce qui manque, c’est une bonne couche de peinture.

Lyol – mon fils de cinq ans – et moi allons le peindre (si on peut appeler ça peindre !) ensemble.

Lyol prend un pinceau de taille moyenne et me tend un pinceau de la taille d’un crayon. Il plonge son pinceau dans le seau, le laisse dégouliner sur le dessus du bureau, et pousse la peinture ici et là, un peu comme le fait un octogé-naire au jeu de palets.

Bien qu’handicapé par la taille de mon pinceau (comment peindre avec ça ?), et ne voulant pas utiliser la tech-nique de mon fils, je m’arrange quand même pour aller à son rythme de mon coté du bureau. Je l’aide à en peindre les côtés. Nous avons presque fini ! Je saisis le seau de peinture et nous entamons le dernier coin du contreplaqué. Chaque fois qu’il plonge son pinceau dans le seau, Lyol me barbouille la main au passage. Il se dit qu’il serait bien de peindre la base soutenant la feuille de contreplaqué, et décide d’y donner aussi un coup de pinceau.

Ça y est, c’est terminé !Fatigué, Lyol recule pour mieux

évaluer son œuvre. Je fais de même et regarde mon fils. Qu’est-ce qui est le plus couvert de peinture ? Le bureau ou lui ? Mon petit bonhomme se dit satisfait de son travail. Dès que j’ai fini de le nettoyer avec de l’essence, Lyol va jouer dans la cour.

Tandis qu’il s’amuse à une dizaine de mètres de moi, j’essaie de corriger un peu son travail. J’enlève de la peinture là

où il y en a près d’un centimètre d’épais-seur, et la répartis là où il n’y en a pas. Je peins les rebords, puis termine la base.

Je sais que j’aurais pu faire un bien meilleur travail que mon fils, et plus rapidement. Mais j’ai été heureux de peindre mon bureau avec lui. J’ai appré-cié ce moment passé avec lui. Mon cœur s’est réjoui en le voyant apprendre à faire quelque chose.

■ ■ ■ Le lendemain, je déménage mon

bureau dans l’ancienne chambre d’amis. Il porte désormais les empreintes de mes trois enfants. Est-il composé des maté-riaux de la plus grande qualité ? Non. Est-ce notre savoir-faire qui lui donne sa valeur ? En aucun cas.

Mais, croyez-le ou non, c’est mon bureau préféré ! Il est parfait. Pourquoi ? Parce c’était notre projet. Parce que nous avons passé du temps ensemble pour le réaliser.

Ainsi donc, je m’assieds à mon bureau et me mets à la tâche. Je pense à mes montagnes d’obligations, à mon stress. J’ai tellement l’impression de bâcler mon travail !

Soudain, une analogie me vient à l’esprit.

Je prends mon pinceau de taille moyenne et l’apporte à mon hôpital et aux hôpitaux adventistes de la région. Je répands de la peinture par-tout, à l’aveuglette. À certaines places, j’en applique bien trop. À d’autres, pas assez. J’en oublie quelques-unes, et ne m’arrête pas aux détails. Je me mets à peindre des choses qui ne sont pas censées l’être, et je suis en perte de vitesse pour les terminer. Dans le feu de l’action, je me salis à fond. Et je suis

même en train de barbouiller le Gars qui tient le seau pour moi.

Il se tient là, m’observe, heureux de me voir faire de mon misérable mieux. Dans mes minables efforts, je lui mets de la peinture partout, ce qu’il supporte avec patience. Il me voit aussi m’en mettre partout. Il aperçoit toutes les parties du bureau que j’ai oubliées. Il voit mon manque de régularité, et ma tendance à me mettre les pieds dans le plat. Il m’observe peindre des choses qui n’en ont pas vraiment besoin, ce qui sape mes énergies. Alors, il prend de l’essence et, avec patience, me débarbouille du mieux possible.

Ensuite, il prend l’insignifiant pinceau de la taille d’un crayon que je lui ai laissé, et commence à réparer mes gaffes. Il ter-mine ce que j’ai laissé inachevé, et corrige les irrégularités. À cause de ma maladresse, de mes défauts, et de ma négligence du détail, j’ai taché ses mains. Mais il ne s’en plaint pas. Il recule et sourit.

Sans moi, ce travail aurait pu, évi-demment, être bien mieux fait – et plus rapidement. Mais vous savez quoi ? Il a choisi de le faire avec quelqu’un, et celui qu’il a choisi, c’est moi !

Quand il s’asseye à son bureau pour travailler, il repense au temps que nous avons passé ensemble. Il me revoit en train de faire mes petits efforts ridicules, de tirer la langue à force de me concentrer, et tout et tout. Il aperçoit les imperfections de mon travail – elles sont tellement évidentes ! Il effleure les parties du bureau où j’ai particulièrement gaffé, où il a dû travailler dur pour effacer mes erreurs.

Et il sourit en se disant : « C’est mon bureau préféré. Je l’ai fait avec mon fils. » ■

J’ai apprécié ce moment passé avec lui. Mon cœur s’est réjoui en le voyant apprendre à faire quelque chose.

Olen Netteburg est médecin missionnaire – et administra-teur malgré lui – à l’Hôpital adventiste de Béré. Cet

article est une adaptation d’un affichage sur le site de son blogue qu’il partage avec Danae, sa femme, elle aussi médecin. On peut consulter Under the Mango Trees sur le site www.missionarydoctors.blogspot.com.

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C R O Y A N C E S F O N D A M E N T A L E S

J’ai grandi au sein de l’Église adventiste. Dans un tel contexte, on ne disait pas samedi, mais « sabbat ». Le sabbat, pas question d’étudier ! On participait au culte,

puis on mangeait ensemble, et on fraternisait. Outre la réunion de prière occasionnelle, le culte n’était, pour moi (j’avais alors 10 ans), qu’une activité de week-end. C’est le pasteur qui nous « nourrissait » spirituellement. Et moi ? Quel était mon rôle dans tout ça ? Être simplement à l’affût des occasions de servir. J’accueillais les visiteurs occasionnels avec courtoisie. Le reste n’était que pure routine.

Après mes études secondaires, j’ai vu des amis quitter, l’un après l’autre, l’Église. Je luttais, moi aussi, avec ce que l’Église impliquait, mais sans m’éloigner d’elle. Après tout, est-ce si important que ça que j’aille à l’église, puisque je ne suis que l’un de ses 18 millions de membres ? Je me félicite aujourd’hui d’être restée pour découvrir la réponse à cette question. Grâce à mon implication au sein de mon église locale et de différentes églises dans le monde entier, mes expériences avec la vérité ont confirmé la signification biblique de l’Église.

1 L’Église : composée d’individusCertains croient que l’Église est un bâtiment, un cocktail de

règlements et de leadership, ou même une entité en soi. Bien au contraire : l’Église, c’est vous. C’est moi. Nous, en tant qu’indi-vidus, composons l’Église. Tout comme une étendue d’eau est formée de gouttes d’eau, vous et moi formons le corps du Christ. Sans gouttes d’eau, pas d’océan ; sans êtres humains, pas d’Église.

Une église suppose souvent un bâtiment où se déroulent les services de culte. Mais l’Église, ce n’est pas un bâtiment. Si nous croyons que l’Église n’est qu’une structure inanimée, nous lui enlevons sa véritable identité et la restreignons à une activité de week-end. En outre, lorsque nous la chosifions en une entité en soi (c’est-à-dire l’Église a dit ceci, l’Église a fait telle erreur, l’Église est responsable de cela), nous nous déresponsabilisons, et ainsi, oublions que nous, l’Église, sommes l’épouse du Christ.

S’il est vrai que nous ne sommes pas plus saints que nos dirigeants, il est également vrai que ce sont les membres qui déterminent le pouls de l’Église. Ellen White a écrit qu’« aucune Église ne peut avancer dans la sainteté tant que ses membres ne recherchent pas la vérité comme on cherche un trésor caché »1. Elle ne dit pas le pasteur, le comité, ou les dirigeants laïques ; elle dit membres. Notre Église elle-même ne peut aller de l’avant que lorsque nous, personnellement, allons de l’avant avec le Christ.

2 L’Église : appelée à servirLorsque Jésus quitta cette terre, il nous confia le plus

important de tous les mandats : « Allez, faites de toutes les nations des disciples » (Mt 28.19). Pour l’accomplir, les disciples se donnèrent corps, âme, et esprit. Ils prêchèrent, guérirent les malades, allèrent même jusqu’à distribuer de la nourriture pour satisfaire les besoins physiques (Ac 3.11-13 ; 3.7 ; 6.1-7). Leur exemple nous enseigne qu’il ne revient pas qu’au pasteur ou à l’équipe de dirigeants de faire de l’évangélisation et de gagner des âmes au Christ. L’évangélisation implique tous les disciples.

Comment devrait-on servir ? Ellen White nous éclaire : « La méthode du Christ pour sauver les âmes est la seule qui réussisse. Il se mêlait aux hommes pour leur faire du bien, leur témoignant sa sympathie, les soulageant et gagnant leur confiance. Puis il leur disait : “Suivez-moi2.” » Satisfaire les besoins des gens, quels qu’ils soient, voilà ce que faisait Jésus.

Dans 1 Corinthiens 12, Paul parle de l’unité dans la diversité que le corps du Christ possède, et doit posséder. Si nous étions tous des prédicateurs, qui s’occuperait de l’accueil ? Si nous étions tous des techniciens du son, qui s’occuperait des minis-tères envers les sans-abri, qui fournirait la nourriture pour les repas en commun ? « Si tout le corps était œil, où serait l’ouïe ? S’il était tout ouïe, où serait l’odorat ? » (v. 17) Tandis que nous servons ensemble, nous devons utiliser les différents dons de Dieu pour servir nos semblables et les attirer à lui.

Le culte n’a jamais été conçu pour être une activité de week-end

N U M E R O 1 2Callie Williams

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3 L’Église : conçue pour la communion fraternelle

Dieu nous exhorte à ne pas abandonner « notre assemblée » (He 10.25). La nature humaine ayant tendance à éviter la vulnérabilité, à se cacher derrière une façade, beaucoup se plaignent de l’hypocrisie à l’intérieur de nos murs. Au lieu d’être un hôpital pour les malades, nous sommes devenus, d’une façon ou d’une autre, une vitrine pour des pseudo-saints.

Dans Actes 2.42, Luc choisit un terme particulier pour la communion fraternelle de l’Église primitive : koinōnia. Ce terme ne veut pas dire simplement « se tenir ensemble », mais communier intimement les uns avec les autres – ce qui com-prend une saine vulnérabilité, ainsi qu’une bonté et un amour mutuels. Nulle part on ne mentionne qu’on y trouvait des membres parfaits3. C’est donc dire que les chrétiens s’aimaient les uns les autres inconditionnellement. Ils se connaissaient

intimement et s’aimaient quand même. Cette atmosphère engendrait un sentiment de sécurité et une satisfaction céleste.

Timothy Keller, un auteur chrétien, exprime magnifi-quement notre besoin d’une telle communion fraternelle chrétienne : « Être aimé sans être connu est réconfortant, mais superficiel. Être connu sans être aimé est ce que nous redou-tons le plus. Mais être pleinement connu et vraiment aimé, voilà qui ressemble énormément à l’amour de Dieu pour nous. C’est là notre plus grand besoin. Cet amour nous libère de notre prétention, de notre propre justice, nous rend humbles et nous fortifie en vue des difficultés que la vie nous réserve4. »

4 L’Église : un endroit pour grandir Une tribu amérindienne n’avait qu’une règle lors de ses

réunions générales : si tu critiques quelque chose, tu dois aussi apporter une idée constructive. Beaucoup parmi nous sont des experts pour critiquer l’Église – le président de la Conférence générale est un incompétent, telles ou telles pratiques d’évan-gélisation sont inacceptables, le pasteur aurait dû prêcher ceci ou cela sabbat dernier… Mais quand nous signalons des erreurs, tendons-nous les mains, ouvrons-nous notre cœur pour améliorer les choses ?

Pourquoi Dieu choisit-il Israël pour son peuple ? Pourquoi nous a-t-il appelés, vous et moi, à faire partie de son Église ? Lorsqu’il fit part à Moïse de ses plans pour les Israélites, il dit : « Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens, et pour le faire monter de ce pays dans un bon et vaste pays, dans un pays où coulent le lait et le miel » (Ex 3.8, LSG). Dieu ne se limita pas à les délivrer de l’esclavage : il les conduisit vers un pays exceptionnel.

Ainsi en est-il pour nous. Dieu veut nous tirer de notre condition coupable et nous amener à la pleine mesure du carac-tère du Christ, et il veut que nous le fassions ensemble. Comme le fer aiguise le fer, comme un membre réchauffe un autre membre, l’Église est un endroit pour grandir en Jésus ensemble. ■

1 Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 568.2 Idem., Le ministère de la guérison, p. 118.3 L’épître aux Corinthiens devrait faire disparaître ce mythe.4 Timothy Keller et Kathy Keller, The Meaning of Marriage, Londres, Hodder and Stoughton, 2011, p. 101.

Au lieu d’être un hôpital pour les malades, nous sommes devenus, d’une façon ou d’une autre, une vitrine pour des pseudo-saints.

L’ÉgliseL’Église est la communauté des croyants qui confessent

Jésus-Christ comme Seigneur et Sauveur. À l’instar du

peuple de Dieu de l’Ancien Testament, nous sommes

appelés à sortir du monde ; nous nous assemblons

pour adorer, fraterniser, nous instruire de la Parole de

Dieu, célébrer la sainte Cène, venir en aide à nos

semblables, et proclamer l’Évangile au monde entier.

L’autorité de l’Église émane du Christ, qui est la Parole

incarnée, et des Écritures, qui sont la Parole écrite.

L’Église est la famille de Dieu ; adoptés par le Seigneur

comme ses enfants, ses membres vivent selon les statuts

de la nouvelle alliance. L’Église est le corps du Christ, une

communauté de foi dont il est lui-même la tête. L’Église

est l’épouse pour laquelle le Christ est mort afin de la

sanctifier et de la purifier. À son retour triomphal, il la fera

paraître devant lui comme une Église glorieuse, fidèle à

travers les âges, rachetée par son sang, sans tache, ni

ride, mais sainte et irrépréhensible. (Gn 12.3 ; Ac 7.38 ;

Ep 4.11-15 ; 3.8-11 ; Mt 28.19,20 ; 16.13-20 ; 18.18 ; Ep 2.19-22 ;

1.22,23 ; 5.23-27 ; Col 1.17,18)

Callie Williams est directrice de mission pour R3 Missions. Elle habite au Maryland (États-Unis) avec sa famille. Elle poursuit également ses études pour devenir professeur d’anglais.

Décembre 2014 | Adventist World 15

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E N C O U V E R T U R E

L’histoire remarquable de la Review and HeraldAndrew Mc Chesney, rédacteur aux informations, Adventist World

P h O T O S : S A U F M E N T I O N C O N T R A I R E , C O U R T O I S I E D E L A R E V I E W A N D h E R A L D

Octobre 1986. Une équipe composée de tireurs d’élite et de chiens renifleurs d’explosifs gardent la maison

d’édition Review and Herald Publishing Association, à Hagerstown, au Maryland.

Des dizaines d’employés se tiennent dans le hall d’entrée, et attendent avec impatience.

Peu après, un hélicoptère affrété descend et se pose sur la pelouse. À son bord, Konstantin Kharchev, haut respon-sable des Affaires religieuses de l’Union soviétique, et son hôte, Neal C. Wilson, président de la Conférence générale.

Quelques instants plus tard, Konstantin Kharchev entre dans le bâtiment sous une salve d’applaudisse-ments. Tout sourire, il joint les mains en signe de gratitude, tel qu’on peut le voir dans une rare séquence vidéo tirée des archives de la Review and Herald.

Harold « Bud » Otis Jr., président de la Review and Herald à l’époque, se remé-more la réaction de Konstantin Kharchev à la vue des presses ronflantes. À ce souvenir, sa voix s’étrangle d’émotion.

« Nous étions en train d’imprimer la revue Adventist Review, à raison de 30 000 exemplaires à l’heure, a-t-il raconté lors d’une entrevue filmée en 2013. Et il m’a dit, en me donnant une petite tape sur l’épaule : « Il faut que vous veniez en Russie pour y établir une maison d’édition comme celle-ci. »

Vous pouvez être sûr que l’Église ne s’est pas fait tirer l’oreille !

C’est par des histoires comme celle-ci que la Review and Herald Publishing Association cimente son legs de force motrice au sein de l’Église adventiste – et ce, même si elle entre dans une ère nouvelle. En effet, pour la toute première fois depuis les années 1850, elle remplira ses fonctions d’éditeur sans ses propres installations d’impression.

La Conférence générale, propriétaire de la Review and Herald, ainsi que la constituante élue de la maison d’édition, ont décidé en juin dernier de fermer l’éta-blissement à Hagerstown après des années de pertes financières. La Conférence géné-rale conservera la propriété intellectuelle de la Review and Herald. Elle publiera nombre de ses livres et autres écrits, y compris Adventist Review et Adventist World, à la Pacific Press, son autre grande maison d’édition aux États-Unis, sous la

marque de commerce Review and Herald.« La Review and Herald proclame de-

puis longtemps la vérité adventiste. Nous sommes extrêmement reconnaissants pour ce legs – un legs qui ne disparaîtra jamais », a dit Ted N. C. Wilson, l’actuel président de la Conférence générale. C’est son père qui a fait visiter la Review and Herald au haut responsable soviétique.

« Nous sommes très reconnaissants pour les années de service consacré des employés de la Review and Herald, a-t-il ajouté. C’est grâce à un tel service que de nombreuses âmes seront au ciel. »

La fermeture des installations de Hagerstown a profondément déçu les employés de la Review and Herald. Un grand nombre y ont travaillé pendant des décennies. Lors d’une entrevue à l’impri-merie, par téléphone, ou par courriel, environ une dizaine d’employés, actuels et anciens, ont exprimé avec passion combien ils auraient souhaité que l’éta-blissement ne ferme pas ses portes.

Mais aucun d’eux n’a manifesté d’amertume envers l’Église adventiste. Au contraire : mettant de côté leur tristesse personnelle, ils ont parlé avec feu du rôle que la Review and Herald a joué dans la

proclamation du retour imminent de Jésus.« Le pouvoir de la presse nous donne

une leçon d’humilité », a dit Mark B. Thomas, président de la Review and Herald de 2010 à 2014, et employé de longue date. « Travailler pour la Review and Herald, c’était comme travailler pour la Mercedes de l’édition. »

« Dieu a tout organisé »Ainsi, au cours de sa visite de 12

jours aux États-Unis – la première du genre dans toute l’histoire des relations américano-soviétiques – Konstantin Kharchev, alors président des Affaires religieuses du Concile soviétique, s’arrête à la Review and Herald. Il rencontre également des dirigeants d’autres confes-sions religieuses à New York et à Atlanta.

Mark Thomas est présent lors de la visite de Konstantin Kharchev à la Review and Herald. « Il y avait des agents des services secrets partout, a-t-il raconté. C’était extraordinaire ! Il y avait aussi des chiens renifleurs, de même que des tireurs d’élite postés sur le toit. Nous disposions d’une héliplateforme, mais ils ne l’ont pas utilisée en raison de la 70. »

La 70 est une autoroute importante

16 Adventist World | Décembre 2014

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L’histoire remarquable de la Review and Herald

UN VISITEUR SOVIÉTIQUE (photo du centre) : Konstantin Kharchev (complet gris), visite les installations de la Review and Herald à Hagerstown, au Maryland, en compagnie de Neal C. Wilson (à droite), et de Harold « Bud » Otis (à gauche), en octobre 1986.

Andrew Mc Chesney, rédacteur aux informations, Adventist World

non loin du bâtiment de la Review and Herald.

À bord de l’hélicoptère le ramenant à Washington D. C., Konstantin Kharchev rappelle à Harold Otis, assis à côté de lui, son désir d’avoir une maison d’édition dans son pays.

« Tout au long du retour à Washington, il a échafaudé la façon dont cela allait se faire », a dit Harold Otis lors d’une entrevue téléphonique.

« Dès le début, nous nous sommes immédiatement entendus, a-t-il pour-

suivi. Évidemment, Dieu a tout organisé. »

Harold Otis décide donc de se rendre en Union soviétique après les mois froids d’hiver. Mais Konstantin Kharchev insiste pour qu’il vienne plus tôt. Ainsi, en janvier 1987, Harold et Rose, sa femme, attrapent un vol pour Moscou. Konstantin Kharchev non seulement rend à Harold la courtoi-sie dont il a été l’objet à la Review and Herald, mais la multiplie !

« Il nous a rencontrés à l’aéro-port et nous a fait passer par l’entrée diplomatique, a expliqué Harold Otis. Nous avons été traités de façon royale. Grâce à lui, j’ai pu visiter

le pays pendant deux semaines, et prêcher dans nos églises qui n’avaient pas vu de pasteur adventiste de la Conférence générale depuis 1917. »

Origines de la Review and Herald

Les racines de la Review and Herald remontent à 1849, lorsque James White, cofondateur de l’Église adventiste, lança un journal intitulé The Present Truth, l’ancêtre de Adventist Review, aux États-Unis. Un an plus tard, il lança un second journal intitulé The Advent Review, et bientôt, des deux on ne fit qu’un sous le nom de Second Advent

Review and Sabbath Herald. Un an plus tard, on l’intitula The Advent Review and Sabbath Herald. En 1852, James White acquit une petite presse et, dès lors, se chargea lui-même d’imprimer le journal.

À cette époque, aucune loi ne recon-naissait les organismes à but non lucratif. Par conséquent, toute l’entreprise appar-tenait à James. Les premiers adventistes

craignaient de s’organiser officiellement en Église ; cependant, ils comprirent aussi que si quelque chose arrivait à James, ils pourraient tout perdre. Ils s’entendirent donc pour former une maison d’édition qu’ils appelèrent Seventh-day Adventist Publishing Association, laquelle porta fina-lement le nom de Review and Herald.

La première maison d’édition et le journal constituaient essentiellement la même entité. Par conséquent, le journal était reconnu comme l’élément rassem-bleur du mouvement adventiste avant que celui-ci ne s’organise officiellement en Église en 1863.

« Pendant la presque totalité de notre histoire, le journal de l’Église fut indisso-lublement lié à la maison d’édition et à l’Église », a dit William G. Johnsson, édi-teur de Adventist Review de 1982 à 2006. « Pour l’Église, la Review était le chef de file, unissant le peuple adventiste dans l’espérance, la doctrine, et la mission. »

Selon Gerald Wheeler – un mordu de l’histoire de la Review and Herald, et un rédacteur de longue date au sein de cette maison d’édition – le journal donnait aux membres un sentiment d’apparte-nance, comme le font les médias sociaux d’aujourd’hui.

« C’était le Facebook de l’époque ! » a lancé Gerald Wheeler lors d’une entrevue avec Penny Estes Wheeler, sa femme, et auteur adventiste prolifique. « L’Église se composait de membres isolés, différents du reste des gens. La Review leur fournit un moyen de communiquer les uns avec les autres. Elle leur permit d’exprimer leurs déceptions, leurs craintes, leurs frus-trations, et leur sentiment d’isolement. »

Penny Estes Wheeler : « Dans les lettres adressées à l’éditeur, certaines de ces choses ressortent. »

En 1982, Adventist Review commença à se séparer de la Review and Herald, laquelle déménagea à Hagerstown. Jusque-là, la maison d’édition avait cohabité avec la Conférence générale, à Takoma Park, au Maryland. Les bureaux de la rédaction, eux, demeurèrent au siège de la Confé-rence générale, domicilié actuellement à Silver Spring, au Maryland.

Au cours des dernières années, Adventist Review et sa jeune revue sœur, Adventist World, ont représenté 25 pour cent du chiffre d’affaires brut – ce qui n’est pas sans importance. La Pacific Press commencera à

Décembre 2014 | Adventist World 17

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En haut : La Review and Herald à Battle Creek, au Michigan, vers la fin du 19e siècle. Ci-dessus : Le service artistique à l’œuvre vers les années 1940.

UNE INITIATIVE MONDIALE : Jack Henderson, un laïc de la Caroline du Nord, a envisagé de distribuer La tragédie des siècles dans tous les foyers américains. Il a suscité une initiative mondiale par laquelle l’Église a distribué 142 millions d’exemplaires de ce livre en 2012 et 2013.

UNE NOUVELLE IMAGE : Ici, Artur A. Stele tient des

exemplaires de Vzaimoponimaniye,

une revue qui, dit-on, a révolu-

tionné l’image des adventistes en

Union soviétique.

R O N Q U I C K

A N D R E W M C C h E S N E Y

imprimer les deux revues en 2015.« La mission de Adventist Review se

poursuit telle quelle, même si la Review and Herald n’imprime plus », a dit Bill Knott, éditeur de Adventist Review et de Adventist World.

Une bibliothèque de livres fort appréciés

Plus tard, la maison d’édition sortit de l’ombre du journal. On la connaît mieux aujourd’hui pour la réalisation de l’un des projets les plus coûteux et les plus complexes de toute l’histoire des publications adventistes : la très populaire collection de 10 livres pour les enfants intitulée Les belles histoires de la Bible, d’Arthur S. Maxwell.

Publiés de 1953 à 1957, ces livres racontent plus de 400 histoires de la Bible, depuis la Genèse jusqu’à l’Apocalypse. Ce qui a rendu ce projet aussi remarquable, c’était la décision de la Review and Herald d’inclure des images en couleur sur presque toutes les pages du livre. Une telle initiative exigea des centaines de peintures – réalisées, pour la plupart, par les artistes Harry Anderson et Russell Harlan – et de fort nombreuses heures de travail de préimpression à l’ère prénumérique.

Ce projet se chiffrait à des dizaines de milliers de dollars – un investissement faramineux pour cette époque, et un risque de faillite réel pour des entreprises semblables. Selon Kim Peckham, directeur des communications de la Review and Herald, il serait difficile pour de nombreux éditeurs adventistes de se lancer dans une telle entreprise, même aujourd’hui.

Kim Peckham : « La maison d’édition aux Philippines, par exemple, ne pourrait jamais se permettre un projet d’une telle envergure. Nous lui avons donc accordé les droits, ainsi qu’à la Pacific Press, de publier la collection. »

La Pacific Press Publishing Association, également fondée par James White, est à peine plus jeune que la Review and Herald. Elle vit le jour à Oakland, en Californie, en 1874, et demeura établie dans cette région pendant plus d’un siècle avant de démé-nager à Nampa, en Idaho, en 1984.

« C’était la maison mère, a expliqué Kim Peckam. C’est ici qu’elle a démarré. »

À l’apogée de sa gloire, la Review and Herald publia 30 000 collections des Belles histoires de la Bible par année, et

E N C O U V E R T U R E

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la Pacific Press en produisit un nombre semblable, a-t-il ajouté. La Southern Publishing Association, une maison d’édition appartenant à l’Église et ayant fusionné avec la Review and Herald en 1980, en imprimait, quant à elle, 15 000 collections par année.

La Review and Herald initia d’autres projets importants, dont les sept volumes de la collection Seventh-day Adventist Bible Commen-tary, publiés de 1953 à 1957, édités par F. D. Nichol – un éditeur de longue date de l’Église – et comprenant l’œuvre érudite de dizaines de théologiens adventistes. Magabooks, une ligne de livres publiés dans un format revue que les étudiants vendent pour gagner leur écolage, fut lancée en 1986 avec une version abrégée des Paraboles de Jésus, d’Ellen G. White, intitulée He Taught Love (Il enseigna l’amour). Initialement, on procéda à un tirage de 300 000 exemplaires.

En 2009, la Review and Herald a donné un nouveau souffle à la distribution de livres à partager en publiant une édition bon marché de La tragédie des siècles, d’Ellen G. White – un projet fer de lance initié par Jack Henderson, un laïc adventiste. Chaque exemplaire coûtait aussi peu que 60 cents à produire. En outre, la Review and Herald a offert d’expédier un exemplaire par la poste partout aux États-Unis, et ce, pour la modique somme de 1.10 US$. Plus de deux millions d’exemplaires ont été expédiés.

Le projet La tragédie des siècles a suscité également l’intérêt de Ted N. C. Wilson, l’actuel président de la Conférence générale. Celui-ci a lancé un défi à la Review and Herald et à d’autres maisons d’édition adventistes du monde entier : la distribution de 100 millions d’exemplaires du livre. Au total, 142 millions de versions complètes et abrégées de La tragédie

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Andrew McChesney est rédacteur aux informa-tions de Adventist World.

la maison d’édition adventiste en Russie, a dit Artur A. Stele, vice-président de la Conférence générale, lequel a habité de nombreuses années dans l’ancienne Union soviétique. En effet, peu après la visite de Konstantin Kharchev, elle a publié une revue en russe et, avec sa bénédiction, l’a distribuée en Union soviétique en 1987. Cette revue de qualité, haute en couleur, s’intitulait Vzaimoponimaniye (Compréhension mutuelle) : Regard sur les adventistes en URSS et aux États-Unis. En 1988, elle a publié un second numéro, cette fois dédié aux familles et aux enfants.

« Déjà en 1987, la Review and Herald a fait naître le besoin d’autres publications de haute qualité », a dit Artur Stele. Le pasteur Stele a travaillé étroitement avec les publications adven-tistes en Russie pendant des années, en tant qu’ancien président du Séminaire de théologie de Zaoksky, et en tant qu’ancien président de la Division euro-asiatique. « Ces deux revues ont révolutionné l’image des adventistes en Union soviétique, et pavé la voie à l’obtention de la permission d’ouvrir la maison d’édition à Zaoksky. »

Un legs de confianceLa visite soviétique à la Review and

Herald a fait la une. Toutefois, ce n’est pas la seule fois que des agents des services secrets y sont venus. En effet, au début des années 1990, des tireurs d’élite se sont de nouveau postés lors d’une visite de Samson Kisekka, adventiste et vice-président de l’Ouganda.

« À cette époque, je travaillais à la Review and Herald en publicité, a dit Mark B. Thomas. Il y avait des types des services secrets derrière moi, et de nouveau, des chiens renifleurs. »

Vers la fin des années 1980 et au début des années 1990, Samson Kisekka, un médecin, a fait plusieurs voyages aux États-Unis. Comme résultat de ces visites, la Review and Herald a expédié en Afrique d’énormes chargements de numéros spéciaux de la revue Message ayant pour thème le SIDA et les drogues.

Delbert Baker, vice-président de la Conférence générale et ancien éditeur de Message : « À l’époque, le tirage de ces numéros spéciaux a été plus important

que tout autre tirage de numéros sem-blables dans toute l’histoire de la Review and Herald. Ils avaient pour objectif de parler de la crise du SIDA aux États-Unis et sur le continent africain. »

La Review and Herald a aussi apporté son expertise dans d’autres pays en four-nissant de l’équipement, et en envoyant du personnel pour lancer des opérations locales. Par exemple, Keith Alexander, contremaître de l’atelier de reliure, s’est envolé vers l’Amérique du Sud en 1989 pour contribuer à l’installation d’un atelier de reliure pour la maison d’édition adventiste en Guyane.

Howard Scoggins, directeur des publications de la Division euro-asiatique de 1996 à 2000, a qualifié, pendant l’exécution de son mandat, la Review and Herald de don du ciel.

« J’avais besoin de manuscrits, de per-missions, a-t-il dit. Mais que faire quand on n’a pas un sou en poche ? Je me suis adressé à la Review and Herald, et j’ai dit : “Les gars, j’ai besoin de ces livres. Je vais vous payer une redevance, mais s’il vous plaît, ne m’en demandez pas plus.” »

La Review and Herald a accepté cette proposition, et a assisté Howard Scoggins d’autres manières, ce qui lui a permis d’avancer rapidement.

Howard Scoggins, qui avait travaillé auparavant dans les publications adven-tistes en Afrique et au Moyen-Orient, s’est joint plus tard à la Review and Herald à Hagerstown. Au moment de sa retraite au début de 2014, il y travaillait à titre de vice-président du marketing.

Il a dit que son expérience russe lui a enseigné que la Review and Herald offre quelque chose de spécial aux nombreuses maisons d’édition adventistes du monde entier qui manquent de manuscrits : l’assurance d’un contenu de haute qualité digne d’être traduit et publié.

« Quand ces maisons d’édition aper-çoivent un R – le logo de la Review and Herald – sur un livre, elles savent qu’elles peuvent le lire en toute confiance », a-t-il conclu. ■

Décembre 2014 | Adventist World 19

des siècles ont fini par être distribuées, y compris 20 millions de téléchargements électroniques.

De retour en URSSLors de sa première visite à Moscou,

Harold Otis a expliqué à Konstantin Kharchev à quel point les pasteurs adventistes manquaient de livres et de formation. Au bout de quelques mois seulement, les autorités soviétiques ont offert à l’Église adventiste un bâtiment scolaire incendié où ils pourraient construire un séminaire sur le terrain où se trouve actuellement l’Université adventiste de Zaoksky.

Harold Otis a salué le rôle-clé de Konstantin Kharchev en ces termes : « Il avait le plus grand respect pour l’Église et nous a traités comme si nous étions des diplomates de haut niveau. »

La maison d’édition adventiste Source of Life, ouverte sur le campus de Zaoksky en 1992, produit des livres sur une presse obtenue grâce à Harold Otis.

Cette presse, d’une valeur de trois millions, vient d’un homme en Suède qui avait espéré publier des Bibles en russe, mais qui, malheureusement, avait fait faillite.

« Je l’ai appelé et lui ai dit : “Écoutez, je n’ai même pas un million, mais discutons-en, a raconté Harold Otis. Et nous avons discuté. Puis, j’ai dit : “Je n’ai même pas un demi-million, mais poursuivons notre discussion.” Finalement, la troisième fois, j’ai dit : “Écoutez, si vous l’emballez et l’expédiez à Zaoksky, je vais vous donner 300 000 $ comptant.” Et il a accepté !

« Cette presse fonctionne encore aujourd’hui », a ajouté Harold Otis, lequel a servi en tant que président de la Review and Herald de 1978 à 1988, et plus tard, a conseillé la Conférence générale quant aux affaires soviétiques et russes.

Harold Otis, âgé de 76 ans mainte-nant, voyage encore en Russie. Au cours de ses voyages, il ne manque pas de rendre visite à Konstantin Kharchev, 81 ans. L’année dernière, les deux hommes se sont retrouvés à l’Université de Zaoksky, laquelle est située à deux heures de route au sud de Moscou. Un sabbat après-midi, ils ont raconté des histoires aux étudiants de l’université.

La contribution de la Review and Herald va bien au-delà du lancement de

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Je suis infectée. Mais je n’en sais rien. En fait, je me pense en meilleure santé que la plupart des gens. Pas

besoin de se faire soigner quand on n’est pas malade ! C’est alors que Dieu m’appelle à servir des lépreux. Par cette expérience hors du commun, il se propose de me montrer qu’en réalité, c’est moi qui ai besoin d’être guérie : je souffre, en effet, de la lèpre de l’égoïsme.

En février 2013, je me retrouve donc bénévole dans l’une des 600 colonies de lépreux en Chine. Le pays compte environ 240 000 lépreux – principa-lement des personnes âgées – livrés à eux-mêmes. Ils ont besoin non seule-ment d’aide physique, mais aussi d’aide spirituelle – c’est-à-dire, de découvrir l’Évangile.

Kim Jin To, un Coréen âgé au-jourd’hui de 81 ans, a lancé le Ministère envers les lépreux en 2006. C’est après s’être dévoué auprès des lépreux en Corée pendant 17 ans, et précédemment auprès des aveugles au Japon pendant

cinq ans, qu’il est venu, seul, en Chine. À peu près 90 bénévoles de différents pays s’unissent actuellement dans cette œuvre. Ils habitent dans neuf différentes colonies de lépreux pour satisfaire leurs besoins physiques. Ils leur parlent ensuite de Jésus, leur sauveur. Et alors, le cœur des lépreux s’ouvre tout naturelle-ment à l’Évangile.

« Est-ce que ça s’attrape ? »La question qu’on me pose le plus

souvent, c’est : « Tu n’as pas peur d’attra-per la lèpre ? » Heureusement, la réponse est non. De nos jours, la lèpre se guérit facilement grâce aux médicaments. Tous les membres de la colonie ont été traités et ne sont plus contagieux. Malheu-reusement, comme ils ont été infectés pendant de nombreuses années avant d’être soignés, un grand nombre d’entre eux doivent vivre avec les séquelles de cette terrible maladie : plaies variées et handicaps physiques. Beaucoup sont aveugles, infirmes, défigurés, privés de

Leçons tirées d’une colonie de lépreux

lèpreMa

Grace Lee

doigts, de mains, de jambes.Il existe, toutefois, une caractéris-

tique de la lèpre plus nuisible encore : l’incapacité de percevoir la douleur. Par exemple, en faisant la cuisine, certains ne se rendent pas compte qu’ils sont en train de s’ébouillanter la main. Lorsque nous traitons leurs plaies, ils disent ne rien ressentir, même quand elles sont étendues et profondes.

Une lèpre spirituellePeu après le début de ma mission en

Chine, je tombe sur une citation d’Ellen White : « La lèpre de l’égoïsme a conta-miné l’Église. Le Seigneur Jésus-Christ la guérira de cette terrible maladie si elle accepte d’en être guérie. Le remède se trouve dans le cinquante-huitième chapitre d’Ésaïe1. »

Ce texte fait sur moi l’effet d’une bombe. La vraie lépreuse, c’est moi ! De l’extérieur, j’ai l’air « normale », mais à l’intérieur, mon égoïsme et mes péchés engourdissent mon cœur et me font

Ci-dessus : AIDER LES NÉCESSITEUX : Ici, Grace Lee pose avec un résidant de la colonie de lépreux.

P h O T O : C O U R T O I S I E D E L ’ A U T E U R

V I E A D V E N T I S T E

20 Adventist World | Décembre 2014

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pourrir spirituellement. Jusqu’ici, je n’ai jamais vraiment pris conscience de ma condition. J’ai vécu sans l’amour du Christ dans mon cœur. J’ai ignoré les souffrants, les affligés qui meurent sans connaître Jésus.

Dieu me montre que je suis comme le prêtre et le Lévite dans la parabole du bon Samaritain (voir Luc 10.25-37). Ces deux hommes se croyaient en bonne santé spirituelle parce qu’ils allaient à l’église tous les sabbats, ne mangeaient que des aliments purs, et possédaient une grande connaissance des Écritures. Mais en réalité, comme Jésus le souligna, ils brisaient les principes mêmes de la loi de Dieu – aimer Dieu et aimer les autres (voir Mt 22.37-40).

L’heure est venueL’heure est venue de nous repentir

et de mettre résolument de côté notre égoïsme et nos péchés, afin que, trans-formés, nous reflétions le caractère de Jésus. Dans le livre des Actes, Luc nous

exhorte à la repentance en ces termes : « Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur, et qu’il envoie celui qui vous a été destiné, Jésus-Christ » (Ac 3.19,20, LSG).

« J’ai vu que nul ne pouvait avoir part au “rafraîchissement” s’il n’avait auparavant obtenu la victoire sur chaque défaut : l’orgueil, l’égoïsme, l’amour du monde, – sur chaque parole et action mauvaises. Il faut donc s’approcher tou-jours plus près du Seigneur, et rechercher sérieusement cette préparation indis-pensable qui nous rendra capables de subsister au combat du jour du Seigneur. Souvenons-nous que Dieu est saint, et que seuls des êtres saints peuvent subsister en sa présence2. »

Je suis si reconnaissante de ce que Dieu m’ait amenée en Chine pour me révéler ma lèpre, l’égoïsme, et me montrer mon besoin de guérison ! Le Saint-Esprit œuvre vraiment au sein

des colonies de lépreux. Jusqu’ici, 677 personnes ont accepté Jésus pour sau-veur et ont été baptisées. De nombreuses autres se préparent au baptême. Elles demandent au Seigneur de les purifier de leurs péchés et de les rendre aptes à vivre une vie nouvelle en lui.

Ici, nos frères et sœurs attendent avec impatience le retour de Jésus. Et nous ? Mon grand désir, c’est qu’à son retour, nous louions avec eux le Seigneur, non seulement pour la guérison de la lèpre physique, mais aussi pour celle de nos maladies spirituelles. ■1 Ellen G. White, Conseils à l’économe, p. 90.2 Idem, Premiers écrits, p. 71.

À gauche : UNE COMPASSION AUTHEN-TIQUE : Grace Lee, bénévole, tient les mains d’une femme âgée qui habite dans l’une des colonies de lépreux, en Chine.

HEUREUX EN JÉSUS : Un joyeux étudiant de la Bible.

Ci-dessus : ÉTUDE BIBLIQUE : Plus de 600 résidants des colonies de lépreux ont découvert Jésus et l’ont accepté pour sauveur.

ON PRIE ENSEMBLE : Grace Lee, une bénévole œuvrant au sein d’une colonie de lépreux, prie à genoux avec un résidant de la colonie.

Grace lee, diplômée de l’Université adventiste Southern, au Tennessee (États-Unis), est bénévole

au sein du Ministère adventiste laïque envers les lépreux, en Chine, depuis 2013.

Décembre 2014 | Adventist World 21

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E S P R I T D E P R O P H É T I E

Depuis longtemps, on considère le 25 décembre comme le jour de la naissance de Jésus. Dans cet article, je ne me propose pas de dire s’il convient ou

non de célébrer cet événement ce jour-là, mais de m’attarder plutôt sur l’enfance et la vie de notre sauveur. Je désire attirer l’attention des enfants sur l’humble manière par laquelle le Rédempteur est venu dans le monde.

Tout le ciel s’intéressait à l’avènement du Christ sur la terre. Des messagers célestes apparurent aux humbles bergers qui veillaient sur les troupeaux la nuit, sur les plaines de Bethlé-hem, pour leur annoncer la naissance de Jésus promise depuis si longtemps. Pour attirer leur attention sur le Sauveur, une lumière éclatante apparut. […]

Frappés de stupeur et d’admiration, les bergers étonnés purent à peine comprendre le précieux message que leur appor-taient les anges. Enfin, lorsque la lumière éclatante s’évanouit, ils se dirent les uns aux autres : « Allons jusqu’à Bethléhem, et voyons ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître. Ils y allèrent en hâte, et ils trouvèrent Marie et Joseph, et le petit enfant couché dans la crèche. Après l’avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été dit au sujet de ce petit enfant. »

Le cœur rempli de joie, ces humbles bergers ne purent garder pour eux-mêmes la précieuse nouvelle de l’avènement du Rédempteur. Débordant d’enthousiasme, ils racontèrent à tous ceux qu’ils rencontraient les choses extraordinaires qu’ils avaient vues et entendues. Ces gens racontèrent à leur tour la merveilleuse expérience des bergers. Et beaucoup s’émerveillèrent et se réjouirent, car ils crurent aux paroles des messagers célestes. Glorifiant et louant Dieu, les bergers retournèrent à leurs troupeaux sur les plaines de Bethléhem. […]

Un groupe d’un intérêt particulierCeux qui aiment Dieu devraient s’intéresser

profondément aux enfants et aux jeunes. Dieu révèle, à eux aussi, sa vérité et son salut. Jésus appelle les petits qui croient en lui les agneaux de son troupeau. Il éprouve un amour et un intérêt particuliers pour les enfants. Il dit : « Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas [ne permettez à personne d’obstruer le chemin des enfants qui viennent à moi] ; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. » Le Sauveur a subi les épreuves et les peines auxquelles l’enfance est soumise. Il connaît les chagrins des jeunes. Par son Saint-Esprit, il attire le cœur des enfants à lui. Satan, de son côté, fait tout pour les empêcher de s’approcher du bon Berger.

Réflexion

Ellen G. White

Noëlsur

22 Adventist World | Décembre 2014

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L’offrande la plus précieuse que les enfants peuvent donner à Jésus, c’est la fraîcheur de l’enfance. S’ils cherchent le Seigneur de tout leur cœur, celui-ci se laissera trouver par eux. C’est au cours des premières années de l’enfance que les affections sont les plus ardentes, et que le cœur est le plus susceptible de se perfectionner. Tout ce que les jeunes voient et entendent laisse une empreinte sur leur esprit. L’expression du visage, les mots prononcés, les actes accomplis sont des livres puissants pour les jeunes, car ils exercent une influence décisive sur l’esprit, le cœur, et le caractère.

Combien il importe alors que les enfants viennent à Jésus dès leur tendre enfance, et deviennent les agneaux de son troupeau ! Combien il importe que les membres plus âgés de l’église les conduisent, par le précepte et par l’exemple, à Jésus qui ôte le péché du monde, et qui peut, par sa grâce, les garder de la ruine ! Plus ils connaîtront Jésus, plus ils l’aimeront et pourront faire ce qui lui est agréable. Dieu a sanctifié l’enfance en ce qu’il a donné son Fils unique afin qu’il devienne un enfant sur la terre.

Quel amour incomparable Jésus a manifesté pour un monde déchu ! À la naissance du Sauveur à Bethléhem, les anges firent éclater un chant glorieux. Nos cœurs ne devraient-ils pas se faire l’écho de leur joyeux cantique : « Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et paix sur la terre parmi les hommes qu’il agrée ! » ? Bien que nous ne sachions pas le jour exact de la naissance du Christ, ne manquons pas d’honorer cet événement sacré. Puisse le Seigneur pardonner l’étroitesse d’esprit qui pousse à ignorer un tel événement parce qu’on n’en connaît pas le jour exact !

Faisons notre possible pour mettre les enfants en rapport avec ces choses si précieuses pour quiconque aime Jésus. Enseignons-leur comment Jésus vint dans ce monde pour y apporter l’espérance, le réconfort, la paix, et le bonheur. Les anges expliquèrent la raison de leur grande joie en ces termes : « C’est qu’aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. » Enfants et jeunes, tandis que vous célébrerez bientôt Noël, comptez avec recon-naissance les nombreux bienfaits de Dieu en votre faveur. Puis, présentez une offrande de gratitude à Christ, laquelle montrera que vous appréciez vraiment le don céleste.

Un cœur réceptif à l’amour divinEn voyant le grand amour du Christ, amour qui le condui-

sit à souffrir et à mourir au calvaire pour arracher l’homme à la puissance de Satan, les anges furent remplis d’étonnement. L’œuvre de la rédemption est une merveille pour eux. Com-ment se fait-il alors que nous, pour lesquels un si grand salut a été consenti, soyons si indifférents, si froids, si peu affectueux ?

Chers enfants, vous pouvez faire des commissions pour Jésus, car elles sont entièrement acceptables à ses yeux. Appor-tez vos petits présents et vos offrandes au Christ. Les mages, guidés par l’étoile jusqu’au lieu où le petit enfant se trouvait, apportèrent de riches offrandes : de l’or, de l’encens, et de la myrrhe. Quand ils trouvèrent le Messie promis, ils l’adorèrent. Vous pouvez demander : « Quels cadeaux pouvons-nous ap-porter à Jésus ? » Vous pouvez lui donner votre cœur. Aucune offrande n’est aussi sacrée que le temple de l’âme purifié de la souillure du péché. Jésus se tient à la porte de votre cœur et frappe : allez-vous le laisser entrer ? Il dit : « Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. »

Allez-vous laisser Jésus entrer dans votre cœur ? Allez-vous vous débarrasser de ce qui le souille, puis en ouvrir lar-gement la porte et accueillir avec empressement votre invité céleste ? Si vous laissez entrer le Sauveur, je n’aurai pas besoin de vous prier d’apporter vos offrandes de remerciement. Vous serez tellement reconnaissants que vous ne pourrez vous empêcher de déposer vos présents aux pieds de Jésus. Oh, puisse votre cœur répondre avec joie au don inestimable du Fils de Dieu ! ■

Ce qui précède est tiré de l’article intitulé « Christmas Address to the Young », lequel a paru le 17 décembre 1889, dans Review and Herald. Les adventistes du septième jour croient qu’Ellen G. White (1827-1915) a exercé le don de prophétie biblique pendant plus de 70 ans de ministère public.

À la naissance du Sauveur à Bethléhem, les anges firent éclater un chant glorieux. Nos cœurs ne devraient-ils pas se faire l’écho de leur joyeux cantique : “Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et paix sur la terre parmi les hommes qu’il agrée !” ?

Décembre 2014 | Adventist World 23

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Une photo d’Ellen G. White, cofondatrice de l’Église adventiste, a été découverte parmi

les vieux papiers d’un médecin adventiste qui s’est éteint en Californie, en 1966.

Sur cette photo, laquelle date de 1905, on aperçoit Ellen White en train de mar-cher dehors avec William White, son fils, et May, sa belle-fille. Depuis des décen-nies, on ne trouvait plus de photo d’Ellen White. Cette découverte est particulière-ment digne d’intérêt pour les spécialistes d’Ellen White parce qu’elle fournit une rare scène de sa vie de tous les jours.

« Jamais auparavant je ne l’ai vue de cette façon », s’est exclamé James R. Nix, directeur du Ellen G. White Estate, une institution de l’Église responsable de

la conservation des écrits d’Ellen White. « Cette photo est particulièrement signi-ficative parce que prise sur le vif, a-t-il souligné. C’est comme si on sentait qu’on pouvait aller vers Ellen White et lui dire : “Comme je suis heureux de vous voir !” »

À ce qu’on sache, il n’existe qu’une cinquantaine de photos d’Ellen White. La plupart ont été prises dans un studio

ou un autre cadre formel.Sur cette photo récemment découverte,

Ellen White, 77 ans, marche non loin d’une tente. Elle assiste, vraisemblablement, à la session de la Conférence générale à Takoma Park, au Maryland, en mai 1905.

Portant un chapeau édouardien et un foulard à motif floral, Ellen est au bras de son fils William (« Willie ») C. White,

UNE DÉCOUVERTE RARE : Sur cette photo datant de 1905, Ellen G. White marche non loin d’une tente avec William C. White, son fils, et May, sa belle-fille.

Une nouvelle photo de la pionnière adventiste fournit un rare aperçu de sa vie de tous les jours

P h O T O : C O U R T O I S I E D E R O N G R A Y B I L L

telle que vousEllen White –

ne l’avez jamais vue !Andrew Mc Chesney

24 Adventist World | Décembre 2014

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P A T R I M O I N E

son adjoint à la rédaction et directeur de la publication. De sa main gauche, elle tient un grand cahier dans lequel elle écrit des lettres et des sermons. Ses cahiers sont tous entreposés aujourd’hui au White Estate dans une voûte à l’épreuve du feu. Un bout de papier blanc sort du coin du cahier. « J’imagine qu’elle va prendre la parole à une réunion, et que ce livre contient ses notes », a dit James Nix.

Avez-vous remarqué son pince-nez ? Il semble qu’effectivement, elle se rendait à une réunion pour y prendre la parole. On sait qu’elle portait des lunettes de lecture. Elle les a donc peut-être mises en ce jour frisquet de mai, sachant qu’elle devrait consulter ses notes en s’adressant à son auditoire. Il s’agit de la deuxième photo connue où Ellen White porte des lunettes.

Et la tente derrière elle ?C’est Tim L. Poirier, archiviste au

White Estate, qui a fait des recherches sur la photo. Au début, il s’est dit que l’autre femme pourrait bien être Sara McEnterfer, l’infirmière d’Ellen White. En effet, elle accompagnait souvent Ellen dans ses voyages à l’extérieur de la Californie, son lieu de résidence à l’époque. Mais une comparaison avec d’autres photos a révélé qu’il s’agit, en fait, de May, la femme de William White. Tim Poirier a aussi décou-vert que Sara McEnterfer était tombée malade avant la session de la Conférence générale. Quant à May White, elle avait pris les arrangements nécessaires pour laisser ses enfants et ceux de William aux bons soins des membres de la famille en Californie, pour qu’Ellen White, William et elle puissent se rendre ensemble à la session de la Conférence générale.

« La tente et le terrain sur la photo correspondent à ce que nous savons du lieu où s’est tenue la session, c’est-à-dire à l’actuelle Université adventiste de Washington, à Takoma Park, au Maryland », a ajouté Tim Poirier.

La session de la Conférence générale se déroula sous une grande tente à l’Institut d’enseignement supérieur de Washington, institution nouvellement établie (aujourd’hui l’Université adventiste de Washington). La Conférence générale, le corps administratif qui supervise l’Église adventiste, n’avait déménagé de Battle Creek, au Michigan,

personnelles incluent une présentation de diapositives de toutes les photos connues d’Ellen White, a immédiatement reconnu Ellen sur la photo, et compris la rareté d’une telle découverte. « C’est formidable de trouver à notre époque une photo iné-dite d’Ellen White », a-t-il souligné.

Bien que cette vieille photo ne mesure que 8,9 par 8,9 centimètres, elle est remar-quablement nette, a dit Ronald Graybill. « Sa netteté, ses détails m’ont étonné, a-t-il ajouté. Et je trouve le chapeau d’Ellen tout à fait charmant ! » Sur l’unique autre photo où on la voit tête couverte, elle porte un bonnet.

Le 1er octobre dernier, Ronald Graybill a contacté le White Estate pour lui faire part de la découverte de cette nouvelle photo.

« Ma photo préférée d’Ellen White »

Cette récente trouvaille suscite un espoir : d’autres photos d’Ellen White pourraient bien refaire surface. James Nix, directeur du White Estate, invite ceux dont les ancêtres étaient adventistes à vérifier les vieux albums de famille et les boîtes de photos pour voir s’ils contiennent éventuellement des photos d’Ellen White ou d’autres pionniers adventistes.

Selon James Nix, les histoires sur les pionniers adventistes sont captivantes ; cependant, les photos, surtout celles prises sur le vif, nous aident à nous identifier davantage à eux en tant que personnes bien réelles. « Jusqu’à ce que j’aie vu cette photo, précise James Nix, je m’imaginais qu’après la mort de James White en 1881, Ellen White ne portait, en public, que du marron foncé ou du noir. »

« Son foulard de couleur autour du cou, ses lunettes de lecture sur le nez, ainsi que son cahier de notes l’ont rendue, en quelque sorte, “vivante” à mes yeux, plus que toute autre photo d’elle, a-t-il souligné. Je suis au courant de l’existence de cette photo depuis à peine plus d’une semaine, mais déjà, elle est devenue ma photo préférée d’Ellen White. » ■

qu’à la fin de 1903, pour s’établir dans cette région. Ronald D. Graybill, un his-torien adventiste à la retraite, a expliqué que la GC louait des locaux à proximité de Washington D. C., conjointement avec la Review and Herald Publishing Association.

Pendant la session, les délégués occupaient des tentes. Ellen White avait à sa disposition une chambre à coucher et un bureau dans le nouveau dortoir des hommes. Son fils et sa belle-fille partageaient, quant à eux, une troisième chambre, a précisé Ronald Graybill.

Selon James Nix, de 50 à 60 ans se sont écoulés depuis la découverte de l’avant-dernière photo inédite d’Ellen White. La photo datée de 1905 est donc la première photo découverte au cours de ses 42 années de service au White Estate.

Origines de la photoQui est l’auteur de cette photo prise

en 1905 ? On ne sait pas exactement. Sa propriétaire originale, Harriet « Hattie » Allee Trott – une veuve âgée de 27 ans travaillant comme secrétaire à la Review and Herald en 1905 – constitue une candidate probable.

Passionnée de photographie, Harriet déménagea plus tard en Californie pour travailler en tant que registraire à l’Institut d’enseignement supérieur pour missionnaires médicaux (aujourd’hui l’Université de Loma Linda). En 1921, elle épousa Leslie Trott, un médecin diplômé. Cette dernière photo inédite a été retrouvée parmi les papiers du Dr Trott.

Harriet Allee Trott mourut en 1958, huit ans avant son mari, lequel travaillait au Centre hospitalier White Memorial – un établissement nommé en l’honneur d’Ellen White – à Los Angeles. Alors qu’elle triait de vieux papiers, Jacqueline Leslie Trott-Bally de Los Angeles, arrière-petite-fille des Trott, est tombée sur la photo d’Ellen White dans une chemise intitulée « Photos de famille d’Harriet ». Elle s’est alors empressée de contacter Ronald D. Graybill pour lui faire part de sa découverte. Elle avait déjà travaillé avec lui pour donner certains des papiers de son arrière-grand-père à l’Université de Loma Linda, l’alma mater de celui-ci.

Ronald Graybill, dont les recherches

Andrew McChesney est rédacteur aux informations de Adventist World.

ne l’avez jamais vue !

Décembre 2014 | Adventist World 25

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L A B I B L E R É P O N D

Voilà une question fort simple, mais pour laquelle il

n’existe pas de réponse simple ! Vous cherchez à savoir pour

quelle raison ou par quelle motivation Dieu crée. En ce qui me concerne, j’ai l’impression que la Bible ne fournit pas de réponse explicite à votre question. Il ne nous reste donc qu’une seule

chose à faire : examiner ce que la Bible nous révèle au sujet de Dieu, et à partir de ces renseignements, essayer de trouver une réponse possible à votre question. Je discuterai ici de Dieu en tant qu’Amour, en tant que Créateur, ainsi que de sa créativité.

1. Dieu est amour. La réponse la plus courante donnée à votre question, c’est que Dieu a créé parce qu’il est amour (1 Jn 4.8,16). Mais cette déclaration, si claire soit-elle, ne répond pas entièrement à la question. Elle dit simplement que l’amour divin a poussé Dieu à créer, sans nous dire pourquoi l’amour voulait s’exprimer dans l’acte de la création. En fait, elle pour-rait suggérer que puisque l’amour ne fournit pas de raison, il n’existe aucune raison de créer. Cette réponse pourrait même impliquer que la création est irrationnelle et sans but. Pour éviter ce problème, on a avancé que l’amour divin a poussé Dieu à créer, peut-être parce qu’il voulait élargir les objets de son amour à l’extérieur des relations intertrinitaires. Ceci répond au « pourquoi » de la création, mais soulève de nouvelles questions. Pourquoi Dieu a-t-il voulu élargir le cercle de l’amour ? Satis-faisait-il ainsi une aspiration divine au sein de la divinité ? On peut toujours penser qu’il n’y a aucun problème fondamental avec cette réponse, et pourtant, c’est tout le contraire.

Cette réponse suggère que l’amour caractérisant les membres de la divinité tout au long de l’éternité n’a pas atteint la plénitude de son expression. L’amour divin devait être satisfait par la création d’autres créatures auxquelles les trois personnes de la divinité pourraient manifester la plénitude de leur amour. Cette solution pose problème toutefois, car l’amour de Dieu n’est jamais dirigé vers lui-même ; il cherche toujours l’intérêt ou le bien de l’autre. Si, en créant, Dieu satisfaisait un besoin personnel, alors, la création n’est que l’expression de l’égoïsme, pas de l’amour. Bien entendu, nous ne suggérons pas que la création doit être détachée de l’amour divin. La question est de savoir comment relier les deux de façon constructive.

2. Dieu est le Créateur. La première chose que la Bible nous dit sur Dieu, c’est qu’il est le Créateur (Gn 1.1). Ce titre est couramment compris en tant que fonction divine : la création est perçue en tant qu’expression de la puissance de Dieu. Voilà qui est juste ! Mais en soi, ceci suggère que Dieu a fait quelque chose qu’il n’avait jamais fait auparavant : il est devenu le Créateur. Surgit alors cette question évidente : qui était-il avant de créer ? Tout ceci est fort spéculatif, bien en-tendu. Mieux vaut en rester au témoignage biblique. La Bible interprète le titre « Créateur » pas simplement en référence à ce que Dieu a fait, mais en référence à qui il est (Jr 10.12 ; Pr 3.19 ; Ap 4.11). Avant qu’il ne commence à créer, la sagesse divine était avec lui (Pr 8.22-31). Par conséquent, la capacité divine de créer est inséparable des attributs divins, de ce que Dieu est réellement en lui-même. La créativité divine fait partie de l’essence même de Dieu.

3. La créativité de Dieu. Celui qui nous a imprégnés de créativité lorsqu’il nous a créés à son image est lui-même créativité. Si je ne me trompe, il n’y a jamais eu un temps où la créativité a été absente de Dieu. Son rôle en tant que Créateur est fermement enraciné dans sa créativité. La sagesse s’exprime à travers cette créativité. Créer et aimer font vraiment partie de la nature divine. Dieu a créé parce qu’il entre dans son être même de s’exprimer par des actes de création, et non parce qu’il a quelque besoin particulier à satisfaire. La création est significative et intentionnelle parce qu’il entre dans la nature de Dieu de créer en guise d’expression de sa liberté et de sa nature créative, aimante, et puissante.

Puisque la créativité divine est une expression de l’amour divin, ce que Dieu crée est bon (Gn 1.31). Ceci signifie que sa créativité est enchâssée dans son intérêt absolu pour tout ce qui est bon et pour le bénéfice exclusif de sa création. La création n’ajoute rien à Dieu (Ac 17.25), mais révèle les gloires du caractère divin aux créatures intelligentes partout dans le cosmos. ■

Dieu créateurNotre

Pourquoi Dieu a-t-il

créé ?

Ángel Manuel Rodríguez a été directeur de l’Institut de recherche biblique de la Conférence générale. Il habite maintenant au Texas (États-Unis).

26 Adventist World | Décembre 2014

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É T U D E B I B L I Q U E

Salutations de l’Irlande ! Je suis en train d’écrire cette étude biblique pour Adventist World depuis la magnifique ville de Dublin. Hier soir, pendant la période de questions

de notre réunion d’évangélisation, quelqu’un a demandé : « Pasteur, bien que je sois chrétien, j’ai terriblement peur quand je pense au retour de Jésus. Je ne comprends vraiment pas pourquoi. Je vous en prie, aidez-moi ! »

Il existe sans doute certaines raisons pour lesquelles des individus ont peur du retour de Jésus. Bien qu’ils soient chrétiens, ils ne se sentent peut-être pas prêts pour ce retour. Ils peuvent se sentir spirituellement trop faibles pour passer à travers la crise qui se profile à l’horizon. Il est possible qu’ils soient tourmentés par certains de leurs péchés. La question fondamentale est la suivante : comment puis-je attendre le retour de Jésus avec joie et confiance ? La leçon de ce mois-ci nous donnera des réponses.

1 Quel conseil Jésus donna-t-il à l’église de Smyrne en butte aux difficultés et à une violente persécution ? Quelle promesse notre Seigneur lui donna-t-il ? Lisez Apocalypse 2.10. Historiquement, l’église de Smyrne était la deuxième des sept églises de l’Apocalypse. Les croyants de cette église subirent une terrible persécution sous Dioclétien, un empereur romain païen. Cette persécution dura 10 ans, de 303 à 313 apr. J.-C. Jésus promit à ses enfants qu’elle ne durerait pas toujours. Tandis que par la foi ils regardaient au-delà de leurs épreuves et contemplaient la « couronne de vie », la crainte céda le pas à l’espérance. Regarder au-delà de ce qui se passe et contempler ce qui nous est promis nous encourage.

2 Bien que nous ayons tous peur de temps à autre, comment être libérés de cette crainte paralysante qui nous domine ? Lisez 1 Jean 4.18, 19 pour une réponse pétrie d’espérance.En faisant personnellement l’expérience de l’amour de Dieu, nous sommes délivrés de la crainte dévastatrice qui nous domine parfois. Croire que Dieu nous aime et ne veut que ce

qu’il y a de mieux pour nous fait toute la différence. Si nous nous focalisons sur nos insuffisances et nos faiblesses, notre cœur se remplira de crainte. Mais si nous nous focalisons sur Jésus et sur son amour, il se gonflera d’espérance.

3 Pourquoi certaines personnes tremblent-elles en pensant au retour de Jésus ? Quelle est l’alter-native ? Remarquez le contraste entre ces deux textes : Lc 21.25-28 et Hébreux 12.1, 2.

4 Quel message d’encouragement Jésus adresse-t-il à toute personne saisie de crainte à l’idée de son retour ? Ésaïe 35.3, 4.La raison pour laquelle il est inutile de trembler à l’idée du retour de Jésus, c’est qu’il vient pour nous sauver. Jésus ne désire qu’une chose : nous ramener à la maison, afin que nous puissions habiter avec lui pendant l’éternité (Jn 14.1-3).

5 Quelle alternative Jésus nous donne-t-il en face de l’inquiétude et de la crainte ? Lisez Matthieu 6.33, 34 attentivement, et remarquez deux choses : premièrement, ce que notre Seigneur nous conseille de faire ; et deuxièmement, ce qu’il nous décon-seille de faire.

6 Existe-t-il une crainte salutaire ? Lisez les textes suivants et identifiez trois choses qu’une « crainte » salutaire accomplit : Psaumes 19.10 ; Ecclésiaste 12.15, 16 (LSG) ; Apocalypse 14.7.« Craindre Dieu », c’est prendre Dieu au sérieux, le respecter et l’honorer. Craindre ou respecter Dieu est le commencement de la sagesse. Une telle crainte donne une direction à notre vie. Ce profond respect pour Dieu nous amène à l’honorer en prenant ses ordres au sérieux et en le glorifiant dans notre vie. En nous focalisant sur les réalités éternelles, en regardant à Jésus, et en nous reposant dans son amour, nous serons à même de surmon-ter cette crainte paralysante et de nous réjouir dans sa grâce. ■

Mark A. Finley

craintesFaire face

à nos

P h O T O : G E R D A L T M A N N Décembre 2014 | Adventist World 27

Page 28: Aw december 2014 french

grand-père étaient frère et sœur. Le Dr Russell a grandi non loin de la ferme où ma mère habitait.

À son retour de la Corée, le Dr Russell a pratiqué la médecine aux États-Unis. Il y a fait venir ma mère pour qu’elle l’aide à prendre soin de ses propres enfants. Mes parents se sont rencontrés à un camp-meeting et ont été mariés par le Dr Russell. Vingt-sept ans plus tard, il a célébré mon mariage dans la même petite église.

Il était alors octogénaire. Nous avons été le dernier des nombreux couples dont il a célébré le mariage. Alors que mon mari attendait d’entrer dans l’église, le Dr Russell lui a parlé d’un homme et d’une femme qu’il avait mariés dans sa voiture tandis qu’il les amenait à l’hôpi-tal pour accoucher leur bébé ! Il avait toujours une bonne histoire tirée de ses aventures à nous raconter.

Des endroits réservés aux fumeursJe vous écris suite à la nouvelle d’Andrew McChesney intitulée « L’Église adventiste lance “Breathe-Free 2”, un nouveau programme pour cesser de fumer » (septembre 2014). Dans cet article, Daniel Handysides déclare : « Mon objectif, c’est que chacune de nos églises dispose un jour d’endroits réservés aux fumeurs à l’exté-rieur de l’église. » Il poursuit en disant que ceci permettra aux fumeurs de se sentir à l’aise de venir à une église adventiste.

J’ai été choquée en lisant ceci. Comme ma sœur, qui n’a jamais été adventiste, va régulièrement à l’église avec moi lorsqu’elle me rend visite, j’ai décidé de lui en parler pour savoir ce qu’elle en pensait.

Ma sœur se définit comme étant « accro à la nicotine ». Voici ce qu’elle pense de la réflexion de Daniel Handysides : « Je n’arrive pas à croire qu’une telle idée ait même effleuré l’esprit des adventistes, eux qui s’occupent principalement de la

relation corps/âme/esprit. Jamais je ne fumerais, jamais je ne consommerais de l’alcool à une réunion d’église ! Les adven-tistes n’ont pas besoin d’aller jusque là pour attirer les gens. C’est inadmissible ! »

Notez que ma sœur se sent très à l’aise à l’église. Les membres l’accueillent toujours à bras ouverts. Ils sont des plus gentils avec elle, lui manifestent un grand soutien, et prient régulièrement pour elle. Nous n’avons pas besoin d’un endroit réservé aux fumeurs dans nos églises. Ce qu’il faut, c’est aimer et soute-nir les fumeurs qui nous rendent visite.

Anya McLartyMildura, Victoria, Australie

Merci pour votre lettre ! Plus loin dans son article, Daniel Handysides explique qu’il parle « davantage d’un changement d’attitude pour que les fumeurs puissent venir dans nos églises sans se sentir jugés ». Il semble que votre sœur ait été bénie par une congrégation correspondant à cette description. – Les éditeurs.

Une histoire plus complèteDans le numéro de septembre de Adven-tist World, on peut lire quelques lignes sur la vie du Dr Riley Russell dans la rubrique « Des idées à partager » (voir Il y a 106 ans). Cet homme fut le premier adventiste en Corée. Sa mère et mon

Courrier

Je travaille en tant que représentant évangélique depuis 2008. Tout marchait très bien jusqu’à il y a deux ans. Les ventes ont sérieusement baissé. Je n’arrive plus à faire vivre ma famille, car je suis parent seul. Ayez la bonté de prier pour moi. Priez aussi pour plusieurs

membres d’église qui sont malades.Boitumelo, Afrique du Sud

Priez, s’il vous plaît, pour que ma famille revienne à Jésus. Aussi, priez pour ma fille qui est atteinte de la SLA (sclérose latérale amyotrophique).

Sara, États-Unis

Je sais que Dieu est capable d’accomplir des merveilles. Ma petite-fille de trois mois est aveugle. Les médecins ne peuvent rien pour elle. S’il vous plaît, priez !

Simone, Jamaïque

S’il vous plaît, priez pour ceux qui sont atteints du virus Ebola, et pour notre

Dieu ne cesse d’utiliser ceux qui, parmi nous, sont animés du brûlant désir d’être ses instruments pour apporter le message à ceux qui ne le connaissent pas.

– Marcelo Sapia, Misiones, Argentine

D E S I D É E S À P A R T A G E R

LOUANGEPrièrew

28 Adventist World | Décembre 2014

Page 29: Aw december 2014 french

Courrier – Faites-nous parvenir vos lettres à : [email protected]. Rédigez votre lettre clairement et tenez-vous en à l’essentiel, 100 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article et la date de publication. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays d’où vous nous écrivez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.

Riley Russell avait une voix reten-tissante. Chaque fois qu’il me voyait à l’hôpital où je recevais ma formation d’infirmière, il disait : « Tiens, un de mes bébés ! » J’aurais voulu me cacher sous le tapis ! Il appelait « ses bébés » les enfants qu’il avait accouchés.

Le Dr Russell a aussi fait venir ma tante Nada aux États-Unis pour qu’elle aille à l’école. Elle est devenue une infirmière diplômée et m’a inspirée à poursuivre cette belle profession.

Il existe un livre fort intéressant écrit sur le Dr Russell : It Came in Handy, de Stella Parker Peterson. Le Dr Russell serait heureux de savoir que ma petite-fille enseigne maintenant en Corée !

Laura Ann MatthewsIndependence, Oregon, États-Unis

Un embouteillage et La tragédie des sièclesMerci, Waldburga Müller, d’avoir partagé votre expérience dans l’article intitulé « Un embouteillage et La tragédie des siècles » (mai 2014). Dieu s’est servi de vous pour atteindre des gens par le livre La tragédie des siècles.

Au moyen de Adventist World, Dieu ne cesse d’utiliser ceux qui, parmi nous, sont animés du brûlant désir d’être ses instruments pour apporter le message à ceux qui ne le connaissent pas.

Merci beaucoup !Marcelo SapiaMisiones, Argentine

Prière & louange – Soyez bref et concis, 50 mots maximum. Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin, les requêtes seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Bien que nous priions pour chaque requête, nous ne pouvons cependant les publier toutes. Faites-nous parvenir vos requêtes de prière et vos remerciements pour les prières exaucées par courriel : [email protected] ; par fax : 1-301-680-6638 ; ou par la poste : Adventist World, 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904-6600 U.S.A.

Église dans les pays affectés par ce virus.Remsee, Liberia

S’il vous plaît, priez pour que le Saint-Esprit agisse dans ma vie. Priez aussi pour ma famille.

Leonardo, Brésil

Priez pour ma famille – il faut que le Saint-Esprit nous conduise.

Mwamba, Malawi

Je vous serais gré de prier pour mon frère. Il souffre du diabète et est très déprimé. Il a vraiment besoin d’une guérison physique.

Sheila, États-Unis

Les chrétiens commémorent la naissance du Christ depuis près de 1 700 ans maintenant. Les traditions suivantes font partie de cette célébration.

■ Les Boliviens célèbrent la messe du coq la veille de Noël, parce que selon la tradition, c’est un coq qui a annoncé le premier la naissance de Jésus.

■ En Pologne, les araignées entrent dans les décorations de Noël habituelles en raison de la légende selon laquelle une araignée tissa une couverture pour l’enfant Jésus.

■ Santa Claus (le père Noël) a été créé d’après un vrai personnage, Nikolas de Myre, né à Patare (de la Turquie moderne), au quatrième siècle.

■ Certains disent que le réformateur protestant Martin Luther, touché par la beauté des étoiles qui scintillaient entre les branches d’un sapin, fut la première personne à décorer un arbre en l’honneur de la naissance du Christ.

■ Les pommes sont les premières décorations chrétiennes connues. Les acteurs médiévaux utilisaient des pommes dans « Paradise plays », décrivant la création d’Adam et d’Ève, et la chute.

Source : facts.randomhistory.com/Christmas-facts.html

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Un monde de découvertes à travers la BibleDieu nous parle par sa Parole. Joignez-vous à d’autres croyants (de plus de 180 pays) qui lisent un chapitre de la Bible chaque jour. Pour télécharger le calendrier de lectures bibliques quotidiennes, visitez le site www.RevivedbyHisWord.org, ou inscrivez-vous pour recevoir le chapitre quotidien de la Bible par courriel. Pour vous joindre à cette initiative, commencez ici :

1er JaNviER 2015 • Luc 17

Ravivés par sa Parole

C’est Jésus, et personne d’autre

Décembre 2014 | Adventist World 29

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Plus de soleil, plus de sommeil

D E S I D É E S À P A R T A G E R

Il y a 99 ans

30 Adventist World | Décembre 2014

William Ambrose Spicer naquit à Freeborn, au Minnesota, le 19 décembre 1865. Ses parents étaient des baptistes

du septième jour. Après être devenu adventiste, il travailla au Sanatorium de Battle Creek comme commissionnaire.

Plus tard, il fut nommé secrétaire de John Harvey Kellogg, surin-tendant médical du sanatorium.

Au début de la vingtaine, William Spicer se rendit en Angleterre avec Stephen Nelson Haskell, et servit un certain temps à la rédaction de la revue The Present Truth. En 1893, il contribua à l’établissement de la Mission Solusi, au Matabeleland, sur un terrain de 4 900 hectares qu’il avait obtenu de Cecil Rhodes, alors premier ministre de la colonie du Cap.

En 1898, William Spicer se rendit en Inde. Un an plus tard, il fut nommé éditeur de l’Oriental Watchman. Pendant un certain temps, il fut le seul pasteur adventiste consacré en Inde. L’Université adventiste Spicer porte son nom en son honneur.

William Spicer occupa le poste de secrétaire de la Conférence générale lors de la présidence d’Arthur Grosvenor Daniells (1903-1922). Arthur Daniells servit en tant que secrétaire de la Conférence générale pendant les quatre premières années où William Spicer fut président de la Conférence générale (1922-1930). Le pasteur Spicer écrivit plusieurs livres. Sa simplicité et ses rapports mission-naires remarquables instaurèrent un climat de confiance parmi les adventistes.

Une étude récente révèle que ceux qui travaillent dans des bureaux privés d’ensoleillement direct dorment en moyenne 47 minutes de moins que ceux qui travaillent dans des bureaux dotés de fenêtres. L’exposition à la lumière naturelle peut aider à syn-chroniser notre horloge circadienne, améliorant ainsi la production de la mélatonine – l’hormone du sommeil. À l’heure du déjeuner, contrez l’effet de grotte en mettant le nez dehors pendant une demi-heure !

Source : Northwestern University/Men’s Health

La foi croit l’incroyable,

voit l’invisible,

reçoit l’impossible.

–Marcela Rodríguez, Mendoza, Argentine

Pensée

Le nombre de robots industriels vendus en 2013, soit 12 pour cent de plus qu’en 2012. Un robot sur cinq est installé en Chine. Le Japon compte le plus de robots industriels de tous les pays, soit 300 000.

Source : International Federation of Robotics/The Rotarian

Page 31: Aw december 2014 french

« Oui, je viens bientôt... »Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète.

ÉditeurAdventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur.

Éditeur exécutif et rédacteur en chefBill Knott

Éditeur adjoint Claude Richli

Directeur international de la publication Pyung Duk Chun

Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley-Hardy ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique

Comité de coordination de Adventist World Jairyong Lee, chair; Akeri Suzuki, Kenneth Osborn, Guimo Sung, Pyung Duk Chun, Suk Hee Han

Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis)Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (rédacteurs en chef adjoints), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Kimberly Luste Maran, Andrew McChesney

Rédacteurs basés à Séoul, Corée Pyung Duk Chun, Jae Man Park, Hyo Jun Kim

Rédacteur en ligne Carlos Medley

Gestionnaire des opérationsMerle Poirier

Rédacteurs extraordinaires Mark A. Finley, John M. Fowler

Conseiller principalE. Edward Zinke

Directrice des finances Rachel J. Child

Assistante d’édition Marvene Thorpe-Baptiste

Conseil de gestionJairyong Lee, president ; Bill Knott, secrétaire ; P. D. Chun, Karnik Doukmetzian, Suk Hee Han, Kenneth Osborn, Juan Prestol, Claude Richli, Akeri Suzuki, D’office : Robert Lemon, G. T. Ng, Ted N. C. Wilson

Direction artistique et graphismeJeff Dever, Brett Meliti

Consultants Ted N. C. Wilson, Robert E. Lemon, G. T. Ng, Guillermo E. Biaggi, Lowell C. Cooper, Daniel R. Jackson, Raafat Kamal, Geoffrey Mbwana, Armando Miranda, Pardon K. Mwansa, Michael L. Ryan, Blasious M. Ruguri, Benjamin D. Schoun, Ella S. Simmons, Alberto C. Gulfan, Jr., Erton Köhler, Jairyong Lee, Israel Leito, John Rathinaraj, Paul S. Ratsara, Barry Oliver, Bruno Vertallier, Gilbert Wari

Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638

Courriel : [email protected] Web : www.adventistworld.org

Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe).

Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultané-ment dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche et États-Unis d’Amérique.

Vol. 10, nº 12

RÉPONSE : À Mzuzu, au Malawi, des Explorateurs visitent l’École secondaire pour filles de Rafiki, et partagent des imprimés adventistes avec les étudiantes.

Décembre 2014 | Adventist World 31

D’oùvient cetteph to ?

PlUS qUE3L’Afghanistan, le Pakistan, et le Nigeria sont les seuls pays au monde où la polio sévit encore. La guerre et l’intolérance ethnique et religieuse semblent constituer les plus grands obstacles à sa complète éradication.

Source : The Rotarian

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Donnons- leur les clés !

Imaginez des jeunes adventistesbouleversant le monde par la planification de la mission pour Jésus (au moins 75 pour cent des membres des comités régionaux de planification des offrandes de la session de la Conférence générale auront entre 5 et 25 ans !)Choisir, s’approprier, et mettre en œuvre des projets d’évangélisation transformateursVotre offrande lors de la session de la Conférence générale de 2015 peut financer des milliers de projets missionnaires mis en œuvre par les jeunes dans le monde entier.

Créativité. Énergie. Vision.

Dates De l’offranDe*13 décembre 2014

11 avril 2015

4 juillet 2015(recueillie seulement lors de la session de la Conférence générale à San Antonio)

11 juillet 2015

* Veuillez vérifier votre calendrier d’offrande locale

gcsessionoffering.org