Aspects phytogéographiques et écologiques des forêts secondaires d’Afrique Centrale Constantin Lubini Ayingweu Département de l’Environneme Université de Kinshasa E- mail : [email protected]
Aspects phytogéographiques et écologiques des forêts secondaires
d’Afrique Centrale
Constantin Lubini Ayingweu
Département de l’Environneme
Université de Kinshasa
E- mail : [email protected]
Introduction
• Les exploitations forestières ont modifié la structure, la composition floristique et faunique, ainsi que les sols des forêts matures de la contrée.
• Ces exploitations induisent des caractères physionomiques, structuraux, floristiques, fauniques, écologiques et synchorologiques.
• Ces forêts sont ainsi appelées forêts secondaires. La FAO (1985) estime à 34,841 millions d’hectares, l’étendue couverte par ces forêts secondaires pour l’ensemble de l’Afrique centrale.
Caratéristiques géophysiques du milieu
Géomorphologie
Deux principales unités géomorphologiques:
• les terres de basse altitude la très grande partie,
• haute altitude limitant la première à l’est et à l’ouest.
• Les zones de basse altitude 0- 300m et 300-600m jusqu’à plus de 1000m.
• Les zones dont l’altitude dépasse 1000m sont les hauts plateaux
• les montagnes Cameroun, Virunga, Ruwenzori, et la dorsale du Kivu, ainsi que les montagnes des îles Bioko, Sao Tomé et Principe.
Géologie • Dans le nord de la cuvette centrale formations
géologiques Précambien
• Le soubassement ancien formations sédimentaires du mésozoïque et du cénozoïque
• Formations roches sédimentaires archéennes (3500- 2600 MA), sédimentaires protérozoïques (2600- 570 MA), sédimentaires crétaciques (142- 65 MA). terrains très anciens
• Dans le sud de la cuvette centrale:
- soubassement ancien forme le socle du précambien ou complexe de base dit craton du Kasai
- les formations géologiques de couverture sont des couches d’âge mésozoïque.
Climats - une zone hyper- humide, avec des précipitations
moyennes annuelles dépassant 3000mm, notamment la région de Douala, de Libreville, de Port Gentil, la Guinée- Equatoriale Continentale, les îles de Bioko, de Sao Tomé, Principe, et Annobon;
- une zone per- humide recevant 1700- 2000mm de précipitations moyennes annuelles : cuvette centrale congolaise, les monts Cameroun et Virunga où on enregistre des variations de pluviométrie dues à l’altitude;
- une zone à climat subéquatorial englobe le nord- ouest et le soud-ouest de la cuvette centrale. Dans le nord- ouest, la région de l’Oubangui- Shanga, notamment à Ngotto en R.C.A; une pluviométrie variant entre 1000mm et 2000mm ; l’indice pluviométrique 1500- 2000mm (Aubréville,1949)
- Dans le sud-ouest de la cuvette centrale congolaise L’indice pluviométrique se situe entre 1500 et 2000mm.
• Les sols généralement sableux à sablonneux sur les plateaux et sommets des collines mais argileux ou argilo- sableux dans les vallées.
Végétation - forêt ombrophile sempervirente littorale hygrophile
sur le littoral;
- Au centre de la cuvette centrale congolaise ombrophile sempervirente
- zones périphériques nord et sud de la cuvette centrale congolaise portent des forêts ombrophiles semi- sempervirentes guinéo-congolaises,
• Les divers groupements végétaux des forêts matures desquelles sont issues les forêts secondaires de l’Afrique centrale, se sont développés dans ce contexte climatique chaud et humide sur des sols très divers.
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Source des données : - Fichiers de base:Labo OSFAC
Système des coordonnées : Projection UTMDatum : WGS 1984
Réalisée au Labo OSFAC/UnikinSeptembre 2010www.osfac.net ±
0 500250 Km
Afrique centrale en Afrique
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Zones climatiques de l' Afrique Centrale
Méthodologie
• Des relevés phytosociologiques, des récoltes d’échantillons botaniques , observations écologiques dans plusieurs zones de l’Afrique Centrale forestière, entre 1989 et 2008: Douala, Loum, Yaoundé, Makokou , Parc de la Lopé , Dimonika, Bangui , Mayombe, Cuvette centrale et ses pourtours nord-est, sud-ouest; consultation de matériel rassemblé dans les Herbaria.
RESULTATS 1. Les groupes différentiels
- Les espèces de la forêt secondaire du Bas- Guinéen atlantique vivant dans l’aire de la forêt ombrophile guinéo-congolaise sempervirente littorale hygrophile, se développant sous un climat hyperhumide : ex. Cola lizae ;
- Les espèces de la forêt secondaire congolaise cantonnées dans le bassin du fleuve Congo, principalement dans le Secteur Forestier Central (Robyns, 1948), se développant dans l’aire de la forêt ombrophile sempervirente, sous un climat perhumide : ex. Caloncoba subtomentosa ;
- Les espèces de la forêt secondaire du Bas- Guinéen sublittorale comprenant la chaîne du Mayombe et des plateaux intérieurs continentaux, croissant dans l’aire de la forêt ombrophile guinéo- congolaise semi- sempervirente, principalement dans le Secteur du Mayumbe (Robyns,1948) , sous un climat subéquatorial caractérisé par une période de sécheresse de trois mois: ex. Xylopia toussaintii ;
- Les espèces de la forêt secondaire du Bas- Guinéen, Secteur Continental (Senterre, 2005) développée dans l’aire de la forêt ombrophile guinéo-congolaise sempervirente à tendance semi- sempervirente sous un climat subéquatorial: ex. Haumania danckelmaniana ;
• Les espèces de la forêt secondaire congolaise du pourtour sud-ouest du Secteurs Forestier central, du Kasai, et du Bas Congo (Robyns, 1948) se développant dans l’aire de la forêt ombrophile guinéo-congolaise, semi- sempervirente, périguinéenne méridionale sous un climat subéquatorial méridional : ex. Vernonia brazzavillensis ;
• Les espèces de la dorsale occidentale du lac Kivu et la zone de transition, se développant dans l’aire de forêts de montagne ou sub- montagnarde, sempervirente (Secteurs Forestier central et des Lacs Edouard et Kivu, Robyns, 1948) : ex. Musanga leo- errerae.
2. Essai de stratification de forêts secondaires d’Afrique Centrale
six zones éco- chorologiques • Forêt secondaire de basse altitude A. Stade non forestier pionnier 1. Sur substrat hydromorphe : - Sur substrat saumâtre : la mangrove - Sur substrat d’eau douce : la jachère préforestière hélophile 2. Sur les oxisols : - Dans l’aire de la forêt ombrophile sempervirente : la jachère
préforestière A. - Dans l’aire de la forêt ombrophile semi- sempervirente : la
jachère préforestière B.
• B. Stade de la forêt secondaire jeune: • Dans l’aire de la forêt ombrophile sempervirente: la forêt
secondaire A • Dans l’aire de la forêt ombrophile guinéo-congolaise semi-
sempervirente : la forêt secondaire B • C. Stade de forêt secondaire mature - Elément du Bas- guinéen atlantique dominant: la forêt secondaire
mature atlantique (Bas- guinéen atlantique) - Elément congolais prépondérant : la forêt secondaire mature
hétérogène - Eléments Bas- Guinéen continental et Congolais en mélange: la
forêt secondaire mature périphérique nord - Elément de transition guinéo- congolais/zambézien en mélange : la
forêt secondaire mature périphérique sud.
D. Forêt secondaire de montagne 1. Friches et Jachères préforestières pionnières: Jachère
préforestière de montagne 2. Recrus et forêts secondaires : Forêt secondaire de
montagne E. Jardins forestiers secondaires : • Régénération forestière suffisamment évoluée en une
forêt secondaire mature à partir d’anciennes plantations arborescentes ou d’arboreta en milieu forestier, envahies par les éléments la forêt mature dans l’aire de la forêt ombrophile sempervirente ou de la forêt semi-sempervirente : le jardin forêt secondaire.
CONCLUSION
• Dans le contexte du REDD+, la végétation forestière secondaire peut être vue comme des sites très actifs de séquestration de carbone atmosphérique, c’est- à- dire « puits de carbone ». A cet égard, il est intéressant d’évaluer la capacité de production de la biomasse et d’induire le taux de carbone emmagasiné dans la végétation de chaque stade évolutif de l’ensemble de la série évolutive.
• L’aspect phytogéographique pourra apporter les éléments de comparaison entre les six zones écologiques constituant l’ensemble de l’Afrique Centrale. Dès lors, on pourra disposer des données transversales et diachroniques pour évaluer la contribution de l’Afrique Centrale à l’atténuation du changement climatique et la conservation.
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Source des données :- Fichiers de base:Labo OSFAC
Système des coordonnées : Projection UTMDatum : WGS 1984
Réalisée au Labo OSFAC/UnikinSeptembre 2010www.osfac.net ±
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Zones climatiques de l' Afrique Centrale