07/02/2012 1 ASPECTS CLINIQUES DES HEMOGLOBINOPATHIES MC Receveur, service de médecine interne et des maladies tropicales, hôpital Saint-André, 31-01-2012 Drépanocytose Drépanocytose • Syndromes drépanocytaires majeurs (SDM) Syndromes drépanocytaires majeurs (SDM) liés à la présence d liés à la présence d ’hémoglobine S. ’hémoglobine S. • SDM : formes homozygotes SS et SDM : formes homozygotes SS et hétérozygotes composites SC et hétérozygotes composites SC et Sßthalassémiques (0 ou +) Sßthalassémiques (0 ou +)
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ASPECTS CLINIQUES DES HEMOGLOBINOPATHIES
MC Receveur, service de médecine interne et des maladies tropicales, hôpital Saint-André, 31-01-2012
DrépanocytoseDrépanocytose
•• Syndromes drépanocytaires majeurs (SDM) Syndromes drépanocytaires majeurs (SDM) liés à la présence dliés à la présence d ’hémoglobine S.’hémoglobine S.
•• SDM : formes homozygotes SS et SDM : formes homozygotes SS et hétérozygotes composites SC et hétérozygotes composites SC et Sßthalassémiques (0 ou +)Sßthalassémiques (0 ou +)
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La drépanocytoseLa drépanocytose
Dans la drépanocytose lDans la drépanocytose l ’HbA est remplacée par l’HbS’HbA est remplacée par l’HbS mutation au niveau du gène β de l’hémoglobinemutation au niveau du gène β de l’hémoglobine Hb S est constituée de 2 α et 2 β anormales Hb S est constituée de 2 α et 2 β anormales
GAG GAG GGTTG G ac glutamiqueac glutamique valine HbSvaline HbS
GAG GAG AAAGAGac glutamique ac glutamique lysine HbClysine HbC
L’HbS est apparue de façon indépendante dans au moins 5 régions différentes, dans des environnements chromosomiques distincts appelés « haplotypes »
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Résultats partiels d’une étude Résultats partiels d’une étude bordelaisebordelaise
Caractéristiques générales : Caractéristiques générales : 27 patients suivis en pédiatrie (2 mois à 18 ans), moyenne d’âge 8,6 ans.27 patients suivis en pédiatrie (2 mois à 18 ans), moyenne d’âge 8,6 ans. 24 adultes ( 1824 adultes ( 18--47 ans), moyenne d’âge 29,2 ans.47 ans), moyenne d’âge 29,2 ans. Répartition homme femme équilibrée: 26M/25F.Répartition homme femme équilibrée: 26M/25F.
Origine géographique variéeOrigine géographique variée
Données biologiquesDonnées biologiques
Valeurs basalesValeurs basalesmoyenne et moyenne et intervalleintervalle
SDMSDM(n=51)(n=51)
Hb SSHb SS(n=37)(n=37)
Hb SCHb SC(n=7)(n=7)
Hb SHb S(n=7)(n=7)
HémoglobineHémoglobine(g/dl)(g/dl)
8,68,6[6,5[6,5--12,5]12,5]
8,28,2[6,5[6,5--11]11]
10,510,5[9,1[9,1--12,5]12,5]
9,19,1[8[8--11,8]11,8]
LeucocytesLeucocytes(G/l)(G/l)
10,110,1[4,2[4,2--22]22]
10,910,9[5,3[5,3--22]22]
8,98,9[4,2[4,2--13]13]
77[4,5[4,5--9,4]9,4]
PlaquettesPlaquettes(G/l)(G/l)
405405[129[129--869]869]
430430[129[129--869]869]
384384[164[164--550]550]
304304[165[165--550]550]
Hb FHb F(%)(%)
7,77,7[0,8[0,8--29]29]
8,18,1[0,8[0,8--27]27]
2,12,1[1[1--2,6]2,6]
10,510,5[1,7[1,7--29]29]
BilirubinémieBilirubinémie((mol/l)mol/l)
41,741,7[9[9--133]133]
49,249,2[13[13--133]133]
21,221,2[10[10--34]34]
1919[9[9--35]35]
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Fréquence de la drépanocytoseFréquence de la drépanocytose
France: 7000 patientsFrance: 7000 patients240 naissances /an en Ile de France, 240 naissances /an en Ile de France,
300 en France.300 en France. Antilles: 1/8 AS ou ACAntilles: 1/8 AS ou AC
Vaso-occlusion StaseAtteintes des organesInfections
HYPOXIE
ACIDOSE
Physiopathologie
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Déshydratationérythrocytaire
Polymérisationde la désoxyHbS
Adhésion excessivedes GR à l’endothélium
Lésionendothélium vasculaire
Vaso-occlusion
Anomalies du tonus vasculaire
Activationdes leucocytes
et des plaquettes
Déshydratationérythrocytaire
Polymérisationde la désoxyHbS
Adhésion excessivedes GR à l’endothélium
Lésionendothélium vasculaire
Vaso-occlusion
Anomalies du tonus vasculaire
Activationdes leucocytes
et des plaquettes
Mg Hydroxyurée
NO
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Histoire naturelle de la maladie(1)Histoire naturelle de la maladie(1)
0 à 2 mois 1/20 à 2 mois 1/2 : : asymptomatique, période mise à profit asymptomatique, période mise à profit pour organiser la prise en charge précoce.pour organiser la prise en charge précoce.
2 mois 1/2 à 5 ans2 mois 1/2 à 5 ans :: complications potentiellement létales :complications potentiellement létales :
-- séquestration splénique aiguëséquestration splénique aiguë-- septicémie à pneumocoquesepticémie à pneumocoque
crise douloureuse = Syndrome piedcrise douloureuse = Syndrome pied--main (dactylitemain (dactylite)) Risque d’AVC à partir de 3 ans (concerne 10% des enfants)Risque d’AVC à partir de 3 ans (concerne 10% des enfants) 5 ans à 15 ans5 ans à 15 ans ::
-- augmentation de la fréquence des crises douloureuses augmentation de la fréquence des crises douloureuses (CVO)(CVO)
-- syndrome thoracique syndrome thoracique -- diminution des risques infectieuxdiminution des risques infectieux
Histoire naturelle de la maladie (2)Histoire naturelle de la maladie (2)
Age adulteAge adulte ::
crises douloureuses moins fréquentes mais crises douloureuses moins fréquentes mais première cause d’hospitalisationpremière cause d’hospitalisation
syndrome thoracique première cause de syndrome thoracique première cause de mortalité mortalité
diminution des risques infectieuxdiminution des risques infectieux Complications chroniques dégénératives: Complications chroniques dégénératives:
mettant en jeu le pronostic vital ou mettant en jeu le pronostic vital ou fonctionnelfonctionnel
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Survie comparée SS et SCSurvie comparée SS et SC
42 ans Hommes et 48 ans Femmes SS Platt OS,NEJM 1994
Dépistage prénatalDépistage prénatal Mère homo ou hétérozygote Mère homo ou hétérozygote →→ dépistage du dépistage du
conjoint conjoint →→ si luisi lui--même hétérozygote même hétérozygote →→conseil génétiqueconseil génétique
Dépistage à faire entre la 12ème et la 15ème Dépistage à faire entre la 12ème et la 15ème semaine : ADN fœtal obtenu par ponction de semaine : ADN fœtal obtenu par ponction de liquide amniotique ou biopsie placentaire : liquide amniotique ou biopsie placentaire : n’est licite que si les parents envisagent une n’est licite que si les parents envisagent une IMG : c’est à eux que revient le choix, après IMG : c’est à eux que revient le choix, après information la + honnête possible par le information la + honnête possible par le médecinmédecin
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Le dépistage néonatal :Le dépistage néonatal : La prévention des infections à pneumocoqueLa prévention des infections à pneumocoque L’éducation des parentsL’éducation des parents L’organisation des circuits de soinsL’organisation des circuits de soins
Le doppler transLe doppler trans--crâniencrânien
Les bilans annuelsLes bilans annuels
PRISE EN CHARGE DE L’ENFANT DREPANOCYTAIRE
À partir du sang de cordon ou d’un prélèvement au talon
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100
98
96
94
92
90
88
860 10 20 30 40 10
Months Years
Survival(%)
Hemoglobin SSdiagnosed in newborn period
Hemoglobin SSdiagnosed after newborn period
Vichinsky et al. Pediatrics 1998
un traitement préventif précoce réduit la mortalité de la maladieun traitement préventif précoce réduit la mortalité de la maladie
Causes de décès des enfants drépanocytairesCauses de décès des enfants drépanocytaires
Mc GillMc Gill 19781978--9898 USAUSA 1.1 per 100 pt1.1 per 100 pt--anan 11 infections (9 11 infections (9 pneumo), 2 SSA, 1 AVCpneumo), 2 SSA, 1 AVC
VaccinerVacciner Antibioprophylaxie par OracillineAntibioprophylaxie par Oracilline
Posologie : Posologie : 100 000 UI/kg/j si 100 000 UI/kg/j si 10 kg10 kg 50 000 UI/kg/j si > 10 kg50 000 UI/kg/j si > 10 kg 2 à 3 fois par jour, quotidiennement2 à 3 fois par jour, quotidiennement
DuréeDurée Jusqu’à l’âge de 10 ans, Jusqu’à l’âge de 10 ans, Jusqu’à 15 ans si ATCD d’infections à pneumocoque, ou Jusqu’à 15 ans si ATCD d’infections à pneumocoque, ou
ORL ou bronchiques récidivantesORL ou bronchiques récidivantes si splénectomie : au moins pendant les 5 ans qui suiventsi splénectomie : au moins pendant les 5 ans qui suivent
Lors d’une infection, il est nécessaire de réaliser un prélèvement Lors d’une infection, il est nécessaire de réaliser un prélèvement pour permettre, en cas d’isolement d’un pneumocoque,pour permettre, en cas d’isolement d’un pneumocoque, l’étude de la sensibilité aux bêtal’étude de la sensibilité aux bêta--lactamines lactamines la détermination du sérotypela détermination du sérotype
L’antibiothérapie probabiliste repose sur la ceftriaxoneL’antibiothérapie probabiliste repose sur la ceftriaxone
7 à 11 mois7 à 11 moisPrévenarPrévenar®® 2 inj à 1 mois 2 inj à 1 mois
d’intervalle minimum d’intervalle minimum 1 inj à 161 inj à 16--18 mois18 mois
12 à 23 mois12 à 23 moisPrévenarPrévenar®® 2 inj2 inj
à 2 mois d’intervalle minimumà 2 mois d’intervalle minimum 1 inj à 161 inj à 16--18 mois18 mois
à partir de 2 ansà partir de 2 ans Pneumo23Pneumo23®®Revacciner Revacciner
tous les 3 anstous les 3 ans
* Voire entre 12 et 15 mois
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Apprendre les urgences vitalesApprendre les urgences vitales
les reconnaître Consulter en urgence
fièvre > 38°5
anémie aiguëpâleur (SSA)
douleursévère
Un centre hospitalier de référence, avec :-Un site transfusionnel- Un service de réanimation-Une unité de génétique : conseil génétique, diagnostic prénatal
Un médecin de proximité
-soins préventifs
- traite urgences infectieuses (ceftriaxone), peut transfuser (séquestrations spléniques)
-discerne les situations à transférer
Organiser les circuits de soins
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Les transfusions érythrocytaires mensuelles Les transfusions érythrocytaires mensuelles préviennent très efficacement le risque préviennent très efficacement le risque
d’AVCd’AVCchez les enfants ayant un DTC pathologiquechez les enfants ayant un DTC pathologique
réticulocytes, Bilan hépatique, réticulocytes, Bilan hépatique, sérologies viralessérologies virales
Recherche de facteurs prédictifs d’une Recherche de facteurs prédictifs d’une drépanocytose grave drépanocytose grave (Miller NEJM 2000)(Miller NEJM 2000)
Définition d’une drépanocytose grave :Définition d’une drépanocytose grave :
Décès (0.29% personne/année en France en 96)Décès (0.29% personne/année en France en 96)
AVCAVC
> 3 CVO hospitalisées par an> 3 CVO hospitalisées par an
STA à répétitionSTA à répétition
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Recherche de facteurs prédictifs d’une Recherche de facteurs prédictifs d’une drépanocytose grave drépanocytose grave (Miller NEJM 2000)(Miller NEJM 2000)
Identifiée à la maladie;Ou l’inverse.Elle tend à faire partie de la représentation identitaire du patient lui-même, de façonparfois assez profondedans les formes sévères
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Les différents types de douleursLes différents types de douleurs
1. douleurs aiguës de la vaso1. douleurs aiguës de la vaso--occlusionocclusion crise vasocrise vaso--occlusive (CVO)occlusive (CVO) syndrome thoraciquesyndrome thoracique priapismepriapisme
2. douleurs chroniques: 2. douleurs chroniques: ostéonécrose ( hanche, épaule...)ostéonécrose ( hanche, épaule...) ulcère de jambeulcère de jambe
Crise vaso-occlusive : physiopathologie
HypoxieAcidoseDéshydratationFièvre
Polymérisation HbS
falciformation
Ischémie
Inflammation
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La crise vasoLa crise vaso--occlusiveocclusive
Survenue inopinéeSurvenue inopinée facteurs déclenchants à rechercherfacteurs déclenchants à rechercher localisée ou diffuselocalisée ou diffuse intensité très variableintensité très variable
Nbr de crise/an 0 2 >3
homozygote SS 30% 60% 10%
hétérozygote SC 50% 48% 2%
Les facteurs déclenchants des CVOLes facteurs déclenchants des CVO
l’hypoxie (avion, voyage en altitude, l’hypoxie (avion, voyage en altitude, ronflement, hypertrophie amygdalienne…)ronflement, hypertrophie amygdalienne…)
la déshydratation (la chaleur, la fièvre, la déshydratation (la chaleur, la fièvre, ll ’alcool )’alcool )
les changements de températureles changements de température les infections (favorisent lles infections (favorisent l ’acidose et la ’acidose et la
fièvre)fièvre) les efforts physiques les efforts physiques le stressle stress la fièvrela fièvre
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Caractéristiques de la CVO de l’adulte66 malades consécutifs
Age : 27 ± 7 ans
Durée crise avant hospi : 30 ± 14 h
EVA : 72 EVA : 72 ±± 16 mm16 mm T° C : ≥ 38°C dans 12% des cas
Caractéristiques de la CVO de l’adulte66 malades consécutifs
Leucocytes (x10Leucocytes (x1099/L)/L) 15 15 ±± 4 (5 à 25)4 (5 à 25)
Hémoglobine (g/dL)Hémoglobine (g/dL) 9,4 9,4 ±± 1,2 (6,7 à 12,4)1,2 (6,7 à 12,4)
LDH (UI) (VN < 250)LDH (UI) (VN < 250) 384 384 ±± 162 (90 à 1080)162 (90 à 1080)
CRP (mg/L) (VN < 5)CRP (mg/L) (VN < 5) 64 64 ±± 59 (5 à 236)59 (5 à 236)
Valeurpronostique?
Crise vaso-occlusive
Traitement
1) Calmer la douleur
2) Hydrater
3) Apporter des folates
4) Oxygène ?
5) Transfusion ?????
6) AINS ?????
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Caractéristiques de la CVO de l’adulte
66 malades consécutifsEvolution
Durée moyenne de la crise : 69 ± 41 heures
Nécessité d’une transfusion : 8/66 (12 %)
Survenue d’un Sd thoracique : 5/66 (8 %)
Nécessité d’une réhospitalisation : 9/66 (14 %)
0
0,1
0,2
0,3
0,4
0,5
0,6
0,7
0,8
0,9
J1 J2 J3 J4 J5 J6 J7 J8
% d
e su
ccès
Kétoprofène versus Placébo en double insu au cours de la CVO de l’adulte
Pourcentage de succès dans chaque groupe
Pas de différence significative entre les 2 Pas de différence significative entre les 2 groupesgroupes
Non significatif
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PCAPCA
patient control analgesiapatient control analgesia pompe à morphine autopompe à morphine auto--injectable par les injectable par les
patientspatients surtout utilisée en postsurtout utilisée en post--opératoire opératoire les patients s’administrent des petites doses les patients s’administrent des petites doses
de morphine avec un intervalle de sécuritéde morphine avec un intervalle de sécurité Dans notre expérience dose continue Dans notre expérience dose continue
Amoxycilline 100mg/kgAmoxycilline 100mg/kg-- Echange transfusionnel si critères de gravité Echange transfusionnel si critères de gravité
(PaO2 < 70mmHg), évolution au delà de 48h. (PaO2 < 70mmHg), évolution au delà de 48h. Ventilation non invasive limiter atélectasie, Ventilation non invasive limiter atélectasie,
hypoventilation 72h,versus traitement conventionnel. hypoventilation 72h,versus traitement conventionnel. Utilité dans les infarctus costaux pour éviter le STAUtilité dans les infarctus costaux pour éviter le STA
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PriapismePriapisme
complication fréquente: 6% des enfants complication fréquente: 6% des enfants 42% des adultes42% des adultes
deux modes ; deux modes ; --les priapismes les priapismes intermittentsintermittents,spontanément ,spontanément résolutifs en moins de trois heures résolutifs en moins de trois heures
--les priapismes aigus sourceles priapismes aigus sourced’ impuissance par sclérose des corps caverneux. d’ impuissance par sclérose des corps caverneux. Protocole de prise en charge du priapismeProtocole de prise en charge du priapisme ::--commencer un traitement per os par Effortilcommencer un traitement per os par Effortil
(étiléfrine) dès que les épisodes intermittents (étiléfrine) dès que les épisodes intermittents apparaissentapparaissent
PosologiePosologie :: Enfant < 12 ans 0.25 mg/kgEnfant < 12 ans 0.25 mg/kgAdulte 30mg/j Adulte 30mg/j
Traitement du priapisme aiguTraitement du priapisme aigu
L’évaluation du temps écoulé depuis le L’évaluation du temps écoulé depuis le début du priapisme:début du priapisme:
si < à 3 heuressi < à 3 heures :injection en intracaverneux, 0.6 :injection en intracaverneux, 0.6 ml d’une amp. d’Etiléfrineml d’une amp. d’Etiléfrine à répéter 20 min à répéter 20 min plus tard si la détumescence ne se produit pas.plus tard si la détumescence ne se produit pas.
si > à 3 heuressi > à 3 heures il faut d’abord drainer les corps il faut d’abord drainer les corps caverneux , il s’agit d’évacuer par écoulement le caverneux , il s’agit d’évacuer par écoulement le sang, sang, sans aspirer ni laversans aspirer ni laver, puis d’injecter , puis d’injecter l’Etiléfrinel’Etiléfrine..
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INFERTILITE MASCULINE ET INFERTILITE MASCULINE ET DREPANOCYTOSEDREPANOCYTOSE
Auteurs Nb patients Diminution vol oligospermie asthénospermie tératospermie
Nahoum & coll (1980) 12 16% 16% 100% 91%
Friedman & coll.(1974)
4 100%normal 3/4 NP NP
Agbaraji & coll(1988)
25 68% 44% 56% 100%
Osegbe & coll.(1981)
23 NS 16/23 19/23 19/23
Modebe & coll,(1995)
22 NS 57% 67% 42%
NP: non précisé NS : non significatif
Les septicémiesLes septicémies
Un risque permanent même chez l’adulteUn risque permanent même chez l’adulte Le problème des infections nosocomiales est Le problème des infections nosocomiales est
croissantcroissant Profil très différent comparé à celui des Profil très différent comparé à celui des
enfants: peu de Strepto. pneum.enfants: peu de Strepto. pneum. Reste une cause notable de décèsReste une cause notable de décès De fréquents foyers secondaires ostéoDe fréquents foyers secondaires ostéo--
Initial, ou + rarement retardéInitial, ou + rarement retardé
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PREPARATION A LA CHIRURGIE(CHOLECYSTECTOMIE/ORTHOPEDIE/
ORL)
RECOURS A L’ECHANGE TRANSFUSIONNEL PERSONNALISE SELON ANTECEDENTS VASO OCCLUSIFS (STA)
CONDITIONS D’INTERVENTION (DUREE, SAIGNEMENT…)
KINE RESPIRATOIRE AVANT INTERVENTION (CHOLECYSTECTOMIE)
SURVEILLANCE POST OPERATOIRE
LES INCONVENIENTS DES PTHCHEZ LES SUJETS TRES JEUNES
multiples révisions
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ForageForageOstéotomieOstéotomieLa cimentoplastieLa cimentoplastieAutogreffe de moelle Autogreffe de moelle osseuseosseuseFacteurs de croissanceFacteurs de croissance
LES TRAITEMENTSLES TRAITEMENTSCHIRURGICAUX CHIRURGICAUX
CONSERVATEURSCONSERVATEURS
AUTOGREFFEDE MOELLE
OSSEUSE
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AUTOGREFFE DE AUTOGREFFE DE MOELLE OSSEUSEMOELLE OSSEUSE
1. ASPIRATION1. ASPIRATION
2. 2.
CENTRIFUGATIOCENTRIFUGATIO
Complications chroniquesComplications chroniques
Nécroses osseusesNécroses osseuses
Ulcères chroniques de Ulcères chroniques de jambejambe
• Bilan avant et traitement des complications éventuelles (cholécystectomie, rétinopathie…), arrêt des médicaments tératogènes(DesféralR, HydreaR, DépakineR). • Grossesse programmée et désirée…
• Détermination personnalisée des axes de surveillance (cœur, rein…),mise à jour dossier transfusionnel• Information éclairée des risques• Conseil génétique (analyse du conjoint et recours au DPN si risqueet selon désir du couple)
• Suivi conjoint obstétricien-spécialiste de la drépanocytose avec échange régulier d’informations.
GROSSESSE ET DREPANOCYTOSEGROSSESSE ET DREPANOCYTOSE
Données générales Données générales
une épidémiologie «une épidémiologie « croissantecroissante »»
un risque a priori équivalent entre les différentes un risque a priori équivalent entre les différentes formes génétiques... formes génétiques...
l’absence de progrès majeur depuis 10 ans l’absence de progrès majeur depuis 10 ans environ environ
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ETAT DES LIEUXETAT DES LIEUX
Exemple représentatif et Exemple représentatif et dernière expérience publiée :dernière expérience publiée :
la Guadeloupe la Guadeloupe
Grossesse en Guadeloupe
• de 1993 à 1997 68 grossesses
• 58 femmes(33SS, 30SC, 3Sß+thal, 2 S ß°thal)
• pas de transfusion systématique
• prise en charge coordonnée multidisciplinaire
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Complications maternelles(Guadeloupe2)
• Crise vaso-occlusive: 88% des SS, 27% des SC
• Syndrome thoracique: 21% des SS,3.3% des SC
• En post-partum :18% des SS, 7% des SC
• Anémie aiguë : 42% des SS, 10% des SC
• Infection urinaire : 36% des SS, 23% des SC
• Décès: 1/68 (1.47%) ; Sß+thal. de 16 ans
Complications foetales
• mort fœtale: 5 ( 4 SS, 1 SC )
• total des décès : 12% SS 10% SC
• retard de croissance intra -utérin: 5 SS 1 SC
• accouchement prématuré: 3 SS 9 SC
• hypotrophie (PN<2500g): 48% des SS 10% des SC
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Décès par accident vaso-occlusif (n = 27)
* Causes :
- défaillance multiviscérale : 13
- syndrome thoracique : 9
- AVC : 5
* 4 femmes enceintes
* 10/27 malades : SDM “peu sévère”
Quand transfuser ?Quand transfuser ? Complications vasoComplications vaso--occlusives occlusives gravesgraves
-- Crise vasoCrise vaso--occlusive osseuse occlusive osseuse qui se prolongequi se prolonge
Comment transfuser ?Comment transfuser ? Taux d’hémoglobine voisin du taux Taux d’hémoglobine voisin du taux
d’hémoglobine à l’état basald’hémoglobine à l’état basal
Echange transfusionnel (30 à 50 ml/kg)Echange transfusionnel (30 à 50 ml/kg) AnémieAnémie
Transfusion simpleTransfusion simple
Sang phénotypé, Rh, KellNi trop, ni trop peu
Indications chez l’adulte des Indications chez l’adulte des programmes transfusionnels >6 moisprogrammes transfusionnels >6 mois
ATCD d’AVC ou vasculopathie cérébrale (idem enfant)ATCD d’AVC ou vasculopathie cérébrale (idem enfant)-- CVO, STA avec refus,échec ou complication de l’HydreaCVO, STA avec refus,échec ou complication de l’HydreaRR
(exemple ulcère de jambe)(exemple ulcère de jambe) insuffisance organiqueinsuffisance organique : :
greffe d’organe ( hépatique, rénale…)greffe d’organe ( hépatique, rénale…) troubles psychiatriques sévères source de CVO répétéestroubles psychiatriques sévères source de CVO répétées priapismes invalidants par leur répétition et résistant à priapismes invalidants par leur répétition et résistant à l’étiléfrinel’étiléfrine
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Modalités des échanges Modalités des échanges transfusionnelstransfusionnels
ERYTHRAPHERESEERYTHRAPHERESE Soustraction élective de globules Soustraction élective de globules
rouges, compensée par des CGR à rouges, compensée par des CGR à l’aide d’un séparateur de cellules l’aide d’un séparateur de cellules
Nécessité de 2 bonnes voies d’abordNécessité de 2 bonnes voies d’abord Possibilité de traiter des volumes Possibilité de traiter des volumes
sanguins importants sans risquesanguins importants sans risqued’hypovolémied’hypovolémie..
Permet de travailler à hématocrite Permet de travailler à hématocrite constant et d’éviterconstant et d’éviter l’hyperviscosité l’hyperviscosité et l’hémosidéroseet l’hémosidérose
L’érythraphérèseL’érythraphérèseLes avantagesLes avantagesIsovolémieIsovolémiePrélèvement sélectif et rapide (60 à Prélèvement sélectif et rapide (60 à 90mn)90mn)Manipulation automatiséeManipulation automatiséeBonne tolérance cliniqueBonne tolérance cliniquePas d’hyperviscositéPas d’hyperviscosité ni de ni de surcharge martiale (Hte constant)surcharge martiale (Hte constant)
Les contraintesLes contraintesLa qualité des abords veineuxLa qualité des abords veineuxLa disponibilité du séparateur de La disponibilité du séparateur de cellulescellulesLe coûtLe coût
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ECHANGE MANUELECHANGE MANUELSaignée Transfusion
Traitements des formes gravesTraitements des formes graves
HydroxyuréeHydroxyurée Transfusions mensuellesTransfusions mensuelles Greffe de moelleGreffe de moelle
Aucune étude randomiséeAucune étude randomiséeChoix fonction de : relatifs consensus professionnelsChoix fonction de : relatifs consensus professionnels
craintes réelles ou théoriquescraintes réelles ou théoriquesdes effets secondairesdes effets secondaires
Et des thérapeutiques disponibles !
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SURVIE ET % Hb F (NEJM 1994)
HYDREA DANS LA DREPANOCYTOSE
-Information loyale: surveillance clinique et biologique, incertitudes sur les risques à long terme en particulier oncogène
-Chez l’adulte : Induction d’ulcère de jambe , azoospermieCryopréservation de sperme systématiquement
proposéeNécessité d’une contraception efficace
-Adjuvants au traitement : folates, alcalinisation si acidose; graissage de la peau, prévention des ulcères de jambe; saignées si Hb élevée et/ou hémochromatose antérieure
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HYDREA DANS LA DREPANOCYTOSE ADULTE (1)
INDICATIONS RECONNUES- Crises (CVO) itératives> 3 hospitalisations/an- Syndrome thoracique aigu(STA) >2/an-Sevrage transfusionnel pour CVO ou STA
-Ulcère de jambe chronique-AVC hémorragique après embolisation d’anévrysme
INDICATIONS PARTICULIERES -Patients SC avec CVO invalidantes ou STA (échec des saignées ou atteinte neuro-sensorielle sévère sans vasculopathie diffuse -Patients S Thal après splénectomie si CVO ou STA
CONTRE-INDICATION : AVC ischémique avec vasculopathie diffuse
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Hydréa chez lHydréa chez l ’enfant au long ’enfant au long courscours
Kinney de Montalembert Ferster
Patients 84 101 93
Age moyen à l’inclusion
9,8 3,2 9,8 0,4 7
N > 2 ans 35 45 61
N > 3 ans ND 36 44
Néoplasie 0 1(non imputable à l’HU)
0
Options thérapeutiques chez les patients souffrant de drépanocytose sévère
Hydroxyurée transfusion chronique GMO (<20a)
Efficace le + svt Efficace constante sur douleur guérisontrès probable sur STA
Inefficacité I ou II non rare Surcharge en fer donneur ?Tolérance long terme ? Accès veineux ? mortalité ~ 10%
Efficace > 90% des cas guérisonSurcharge en fer donneur ?
•Perte secondaire d’efficacité: se voit surtout chez l’enfant sans explication claire; adapter dose au poids
Greffe de moelle et drépanocytose : critères d’éligibilitéGreffe de moelle et drépanocytose : critères d’éligibilité
Walters, NEJM, 1996Walters, NEJM, 1996 < 16 a et donneur intrafamilial HLA compatible< 16 a et donneur intrafamilial HLA compatible AVCAVC STA à répétitionsSTA à répétitions > 2 CVO/an plusieurs années ou priapisme récidivant> 2 CVO/an plusieurs années ou priapisme récidivant IRM anormale et anomalies neuroIRM anormale et anomalies neuro--psychopsycho Att.respiratoire ou rénale débutanteAtt.respiratoire ou rénale débutante Rétinopathie évoluéeRétinopathie évoluée > 2 allo> 2 allo--anticorpsanticorps
Bernaudin : de plus,Bernaudin : de plus, DTC ou angioDTC ou angio--IRM pathologiqueIRM pathologique Lésion ischémique à l’IRM et Hb < 7 gdlLésion ischémique à l’IRM et Hb < 7 gdl
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GMO chez des enfants drépanocytaires en GMO chez des enfants drépanocytaires en France (données de Fr. Bernaudin)France (données de Fr. Bernaudin)
79 GMO79 GMO78 prises, 1 rejet 78 prises, 1 rejet 6 décès (GVH +++) (aucun décès sur les 40 6 décès (GVH +++) (aucun décès sur les 40
Greffes de CSH intraGreffes de CSH intra--familialesfamiliales
L’importance d’une information éclairée par les L’importance d’une information éclairée par les professionnels de santé : la décision revient professionnels de santé : la décision revient aux parentsaux parents
adaptée adaptée Assistantes socialesAssistantes socialesKinésithérapie,Kinésithérapie,Médecine scolaire,universitaire,du travail,C.douleurMédecine scolaire,universitaire,du travail,C.douleurSoins d’ulcèreSoins d’ulcèreLe patient au centre du projet de suivi Le patient au centre du projet de suivi
et thérapeutique, adhésion au parcours et thérapeutique, adhésion au parcours de soins, patient «de soins, patient « avertiaverti »»
THALASSEMIESTHALASSEMIES Les thalassémies sont dues à un déficit de Les thalassémies sont dues à un déficit de
synthèse des chaines synthèse des chaines a a ((aa--thalassémies) ou thalassémies) ou des chaines ß (ßdes chaines ß (ß--thalassémies), et sont des thalassémies), et sont des affections autosomales recessives.affections autosomales recessives.
2 genes a (a1 and a2) sur le chr 16 et 1 gene ß sur le chr 11Expression de a2 ~ 3x plus élevée que a1
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ONTOGENESE DES HEMOGLOBINES
Les a thalassémies s’expriment dès la vie foetale et les b après 3-4 mois post-natals
MUTATIONS ß THALASSEMIQUES
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FREQUENCE DES THALASSEMIES
En FranceEn France
En 2009 : 410 patients En 2009 : 410 patients ββ thal recensés sur thal recensés sur registre nationalregistre national
Si programme transfusionnel et de Si programme transfusionnel et de transfusion correcte : espérance de vie peut transfusion correcte : espérance de vie peut atteindre 40 ansatteindre 40 ans
Plus de 100 ont bénéficié d’une greffe de Plus de 100 ont bénéficié d’une greffe de cellules souches hématopoïétiquescellules souches hématopoïétiques
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Olivieri, N. NEJM
PHYSIOPATHOLOGIE BIOLOGIQUE DE LA ß THALASSEMIE MAJEURE
Endocrinopathies : HypothyroïdieHypogonadismeAménorrhée HypoparathyroïdieDiabète ID
EvaluationEvaluationde la surcharge en fer (1/2)de la surcharge en fer (1/2)
AvantagesAvantages InconvénientsInconvénients
FerritinémieFerritinémie Examen biologique de Examen biologique de routineroutineNon invasifNon invasifPeu onéreuxPeu onéreux
Mesure indirecte de la Mesure indirecte de la surcharge en fersurcharge en ferRésultats perturbés par de Résultats perturbés par de nombreux facteurs nombreux facteurs (inflammation…)(inflammation…)
Biopsie Biopsie hépatique hépatique (1,2)(1,2)
Méthode de référenceMéthode de référenceQuantitative, Quantitative, qualitative, spécifique qualitative, spécifique et sensibleet sensible
1-Porter JB. Practical management of iron overload. Br J Haematol. 2001 Nov;115(2):239-522-Jensen PD. Evaluation of iron overload. Br J Haematol. 2004;124(6):697-711
•• Coefficient saturation de la transferrine / transferrineCoefficient saturation de la transferrine / transferrine
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EvaluationEvaluationde la surcharge en fer (2/2)de la surcharge en fer (2/2)
1-Gandon Y et al. Non-invasive assessment of hepatic iron stores by MRI. Lancet 2004;363(9406):357-622-Mavrogeni SI et al. A comparison of magnetic resonance imaging and cardiac biopsy in the evaluation of
heart iron overload in patients with beta-thalassemia major. Eur J Haematol 2005;75(3):241-7
L’IRML’IRMNon invasive Non invasive (1,2)(1,2)
Surcharge hépatique Surcharge hépatique (1)(1) ::
évaluation de tout le évaluation de tout le parenchyme hépatiqueparenchyme hépatique
la seule méthode d’évaluation de la surcharge la seule méthode d’évaluation de la surcharge myocardiquemyocardique
Traitement ChélateurTraitement Chélateur Traitement de référenceTraitement de référence-- Déferoxamine (DFO): 40 à 50 mg/kg/j 5 à 6 Déferoxamine (DFO): 40 à 50 mg/kg/j 5 à 6
jours par semaine en injection sous cutanée jours par semaine en injection sous cutanée continue sur 8 à 12hcontinue sur 8 à 12h
Greffes phénoGreffes phéno--identiques, à partir de identiques, à partir de donneurs non apparentés: survie moins donneurs non apparentés: survie moins bonnebonne
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THERAPIE GENIQUE
Démarrage ?
Autogreffe de cellules manipulées après conditionnement Busuflex
Souris thalassémique ou drépanocytaire, expression durable dans 20 % cellules