Artemisia Gentileschi (1593 -1651) Présenté par Loralix
Artemisia Gentileschi
(1593 -1651)
Présenté par Loralix
Artemisia Gentileschi est née à Rome en 1593. Elle est la fille du peintre Orazio Lomi Gentileschi. Orpheline de mère dès l'enfance, elle s'initie à la peinture en observant les tableaux de son père qui
souhaite en faire une religieuse, l'enferme à la maison et ne lui permet d'entrer dans l'atelier qu'à condition de ne parler à
personne. Artemisia supporte mal cet isolement. Ses trois frères suivent également un apprentissage dans l'atelier paternel, mais
c'est elle seule qui connaîtra la notoriété.
Tous les efforts pour protéger sa fille seront bientôt anéantis : Agostino Tassi, son collaborateur et ami de la famille viole
Artemisia. Quelques mois après, Orazio intente un procès à son collaborateur, non pour le viol de sa fille mais pour, chose plus
facilement défendable devant les tribunaux de l'époque, le déshonneur qu'il a subi ainsi que pour le vol de plusieurs tableaux
dans son atelier.
. Au cours du procès, elle se défend en affirmant que cet homme l'a trompée en lui promettant de l'épouser et en lui cachant qu'il était
déjà marié Pour Artemisia le procès se transforme en un nouvel acte de violence, elle est humiliée et mise au supplice, procédure courante à l'époque pour prouver l'innocence de la victime. On lui enserre les
doigts dans des entrelacs, torture qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques en la privant de la pratique de son métier.
Au terme du procès, Tassi est condamné à l'exil des états pontificaux mais ses protecteurs font révoquer sa sentence. Tout au long de sa vie elle ne cessera jamais de peindre et d'améliorer son
style. A son retour à Rome, Artemisia fait la connaissance de Simon Vouet et devient probablement l'amie de sa femme, Virginia da
Vezzo, artiste elle aussi. En 1630 elle s'établit à Naples et fréquente un groupe de peintres caravagesques, parmi lesquels Caracciolo et
Stanzione. Puis en 1637, elle se rend en Angleterre, où son père travaille à la cour de Charles Ier. En 1641 elle retourne à Naples
pour y rester jusqu'à sa mort
Autoportrait
(1612-1621)
Vierge (1610)
Un des thèmes récurant dans la peinture religieuse est l'histoire de Judith tuant Holopherne. Quand on compare les représentations de
ce passage biblique on constate une très grande différence de ton, non seulement entre Artemisia et ses collègues masculins, mais également
entre elle et les autres femmes peintres contemporaines.
Artemisia Gentileschi consacre cinq tableaux à cette histoire. Quand on compare ses deux Judith décapitant Holopherne avec celle du
Caravage, dont elle s'est inspirée, on remarque tout de suite la différence. La Judith du Caravage est frêle et effrayée. Quel
contraste avec le personnage représenté par Gentileschi!... Ici on voit une femme forte et courageuse, découpant la tête de l'homme comme un boucher découpe un porc. Son expression est calme et déterminée.
Les deux autres tableaux représentant la suite de l'histoire montrent, de façon tout aussi théâtrale, des femmes déterminées et complices.
Judith et sa Servante
(1610-1612)
Femme jouant du Luth
(1609-1612)
Minerve
(1615)
Madeleine pénitente
(1617-1620)
Judith et Holoferne (c. 1620)
Lucrèce
(1621)
Son oeuvre est une de celles qui ont le plus influencé la propagation du style de
Caravage. Parmi ses oeuvres caractérisées par son utilisation habile du clair-obscur
(contraste de lumières et d’ombres) et par son interprétation dramatique des thèmes
narratifs, on trouve: La Naissance de Saint Jean-Baptiste (1635, Musée du Prado a
Madrid) et Marie-Madeleine (Palais Pitti à Florence).
Sainte Catherine
d’Alexandrie
(1630)
Naissance de Saint Jean Baptiste (1635)
FIN
http://ppsmania.net/