NOUVELLE COLLECTION A L'USAGE DES GUSSES X : fiTUDE S U R L'ARMÜE GRECQUE P00R S ER VIR A L 'E X PU C A TIO N D E S OÜVRAGES HISTORIQUES D E XENOPHON d'apres F. Vollbrecht et H. Köchly Charles PASCAL Professeur agrggö d e Grammaire a u Lyc6e de Brest A v e e 20 Figures dans le texte et 5 Planclics doubles. PARIS LIBRAIRIE C. KLINCKSIECK 1 1 , R ue d e Lilie, 1 1 •1886
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X f ß sycces o b t e n u par la p u bl i c a t i o n receate.de l'Armee romaine au temps de Cesar , ( * ) , etles Services qu'elle rend ä tous ,ceux qui veu-
lent lire avec profit les ouvrages d e Cesai 'jm'oat suggere.ridee d'entrepi'endre un ti;avail
;analqgue p o u r ce qui .cpncepne rai'inöe^ga'ecqweau temp s, de Xönophon.
p ar les h i s t o r i e n s grecs et s p e c i a l e m e n t p
X e n o p h o n ('). Qu'est-ce q u ' u n h o p l i t e ? qu'ece q u ' u n peltaste? quel etait leur a r m e m eoffensif et defensif? c o m m e n t etaient-ils org
nises? quelle etait la tac t iqu e em ployee pola marche et po u r le co m b at? quel e tai t le m o
d e - c a m p e m e n t ? q u e l e"tait l 'ötat de la poliorct i q u e ? A u t a n t d e q u e s t i o n s soulevöes ä c h a qi n s t a n t d a n s la lecture d es h i s t o r i e n s et qm e r i t e n t u n e r ö p o n s e n e t t e et precise sop e i n e d e n e c o m p r e n d r e q u ' ä d e m i le textel ' au t eur . C e t t e reponse, o n la t r ouver a facim e n t d a n s la presente e t u d e .
Assuröment le maitre consciencieux ne c o n t e n t e pas de d o n n e r le sens littöral dm o t s ; il ajoute, c h a q u e fois que le texte l 'exigd es n o t i o n s histor iques et archeologique
M a i s p u i s q u e a u j o u r d ' h u i on d e m a n d e — avec raison — u n e explication rapide et eted u e d es auteurs de l ' ant iqui te , combien cetexplication n e gagnera-t-elle pas en rapidi tet par c o n s e q u e n t en i n t ö r ö t , si ces n o t i o
Si ce l ivre p e u t contr ibuer ä ce räsultat , il
aura at teint son b u t . I I a äte compose" d'apresles travaux les p l u s i m p o r t a n t s p u b l i ö s enA l l e m a g n e et en France sur les I n s t i t u t i on smili taires de lä Grece, en particulier d'apresles e"tudes d o n t Vol lb recht et R e h d a n t z ont faitpröceder leur edit ion d e l ' A n a b a s e et d'apres
l 'ouvrage capital d e R ü s t o w et K ö c h l y su rl 'histoire de l 'armee grecque d e p u i s les ori-g i n e s j u s q u ' ä P y r r h u s ( ' ) . 20 figures (
2) et 3
planches doubles, gravees avec soin , serventä l 'öclaircissement du texte. E n f i n u n index
alphaböt ique cont ient t o u s les termes q u e l 'onrencontre dans le cours d u livre et p e r m e td e s 'y reporter facilement. E n un m ot, je n 'a irien nögligö pour rendre ce l ivre aussi com-m o d e et aussi prat ique qu ' i l ötait possible,h e u r e u x s'il peut meriter un accueil favo-rable aupres d u p u b l i c lettre" et a u p r e s d e lajeunesse de nos ecoles.
il fallait une taetique nouvelle de marche et de bataille.
Or c'est preeise'ment ä cette taetique nouvelle, experi-
.me nte e par Xenophon en Asie et importee su r le solde la Grece par les restes des Dix nulle, que les refor-
mateurs Iphicrate et Epaminondas d uren t leurs plusbelies victoires. II serait d on c difflcile, pour celuiqui veut etudier les institutions militaires de la Grece
ä cette epoque, de trouver un meilleur guide que
Xenophon, une source plu s precieuse que ses differentsouvrages historiques.
Mais avant d'etudier directement l 'organisation des
troupes grecques ä la solde de Cyrus, il convient de
jeter un coup d'ceil rapide sur les temps anterieurs.
A v a n t la g uerre de Troie, les n omb reux petitspeuples independants, qui' couvraient le sol de lapeninsule hellenique, ne faisaient que des guerres dePiraterie et de pillage; il n'y a pas encore d'armeesveritables. C o m m e le constate Thucydide dans la
magistrale preface de son histoire, la guerre de Troie
est la premiere expedition nationale qui reunit, sousle comman d emen t du puissant roi Agamemnon, laplus gran de p artie des forces grecques. Mais dans cettearmee il n'y a pas d'organisation proprement dite;il luiman q ue ce qui fait la force d'une armee, l'unite :
troyens et grecs; pour les troupes qui les suivent c'e
un spectacle qu'elles contemplent attentivementauquel elles prennent part comme le choeur de
tragedie. S i leur chef est victorieux, elles poursuive1'ennemi; s'il est vaincu, elles se retirent; c'est le comb
des princes qui decide. Ce combat a lieu en char (1
le heros ( w a p a t S ä T n ; ) , couvert de sä pesante armu
d'airain, arm e du glaive et de la lance, accompag
d ' u n « W o ; ™ ; qui dirige l'attelage, s'avance au-devantson adversaire, et engage la lütte soit du haut du chavec la lance, soit plus ordinairement ä pied, d'abo
en jetant la pique ou de fortes pierres, puis de pres
l'aide du glaive de courte dimension.Les masses qui escortent leur prince ne s'avance
pas sans ordre : elles m a r c h e n t dans l 'ordre le plsimple, en ligne, en plialange, bouclier contre boucliesur plusieurs rang s (ar/^s;); on p e u t m e m e dejä reco
naitre dans la lig ne p lusieurs unites (M /o; , < ? « < & « ) . Ldifferents peuples constituent les divisions du fron
les rangs dans la profondeur sont donnes suivantcourage, la force et la fldelite : les plus braves et lplus forts dans les premiers rangs, les plus sürs et l
plus fideles dans les derniers: c'est un cadre qui enferm
combattre de pres, c'est-ä-dire ne se servaient pas dla lance; ü y avait, en outre, des archers et des fron
deurs, par exemple les Locr iens d'Ajas, les soldatde Philoctete et les Peoniens ( ä y x t i W r o ? o i ) . Mais il n'
avait pas ce qu'on appelle une infanterie legere, con
courant avec les troupes de ligne ä une action comm u n e : chaque peuple combat pour soi et avec searmes nationales; toutes lea armes sont egalemenglorieuses e f e honorables; on ri.j voit pas encore c
mepris qui s'attache plus tard aux armes d e jet.
L'art des Sieges est ä cette epoque peu developpe
la longueur du siege de T r o i e le montre. C'est quecomme le remarque Thucydide, une grande partie d4
l'armee etait occupee au Service des approvisionne
ments, et que l'assaut ne pouvait etre donne par touteles forces reunies. II en resultait que les Grecs duren
se fortifler solidement et se tenir sur la defensivaussi bien que les Troyens.
• E n resume les conditions militaires de Tage hero'iqu
sont d 'une grande simplicite, mais on est dejä loi
d ' u n etat primitif; les Acheens ont atteint un degre dcivilisation assez eleve; leurs armes offensives e
• A p r e s la guerre de Troie de grands m o u v e m e n t s d
peuples s'accomplissent en Grece : deux races nouvelles, de genie et de caractere differents, les Dorien
et les loniens se partagent l 'Hellas et se disputent lpreponderance sur les autres Etats qui viennent sgrouper autour d'eux et en adoptent la constitution
Mais l ' Ionienne A t he ne s etait destinee par sä positio
et par son genie souple et audacieux ä devenir surtou
une puissance maritime, tandis que Sparte, sä rivalreste une puissance cöntinentale. Aussi fest-ce Spart
la ville guerriere par excellence, qui servira de model
ä tous les autres Etats de la Grece, meme aux peuple
ioniens, qui lu i e m p r u nt e nt en partie sä forte organ
sation militaire.
Sous l 'influence des Doriens, l 'ancienne maniere d
combattre disparait partout. L e char des heros hom
riques ne se m on tre plus que dans les jeux. L e fantäss
pesamment arme, l'hoplite devient le vrai et l'uniqucombattant . L a lütte des masses remplace le combsingulier des chefs; la phalange solidement constituedevient la disposition definitive pour la marche et po
la bataille. C'est gräce ä cette forte Organisation qu
et ä dominer bientöt sur les quatre cinquiemes du Pelo-
ponese. C'est encore ä cette Organisation, repandue
bientöt chez la plupart des autres peuples, que lesGrecs, malgre leur petit nombre, durent de refouler äM arathon et ä Platee les armees innombrables dosPerses.
. Ainsi la tactique oouvelle remportai t dans lö s
guerres mediques son.premier triomphe. Cependant,si l'annee grecque avait prouve qu'elle etait prete pour
une guerre defensive, eile n'etait pas en core en etat defaire une guerre offensive. II lu i restait ä acquerir des.qualites nouvelles, que lui donnera seulement l'espe-
rience. des longues guerres de cette periode: la lütteentre Sparte et Athenes, la retraite perilleuse desGrecs ä travers l'Asie, et enfln la guerre entre Triebeset Sparte prouveront la necessite de donner plus derapidite aux mouvements en allegeant rarmement
des hoplites, et de leur adjoindre .des corps de troupes
legeres proprement dites et de cavalerie.Durant cette periode de l'histoire de l'annee grec-
q u e , les Spartiates sont repartis en 6 mores ( p o > < a )
d'hoplites; mais on ne voit enco re apparaitre ni infan-
terie legere ni cavalerie comme corps. regulierementconstitues. On ne . voit meme plus les esclaves qui
-10-l'Etat ou le prince qui en avaient besoin ä certain
homroes habiles et experimentes dans la guerre. Dance but ils recevaient u n e certaine s o m m e d'argen
necessaire pour organiser une armee dont ils devaienetre les chefs ( v i p o n n y o t ) p e n d a n t la duree de l'expödition. Aussitöt ils s'adjoignaient quelques officier
dont ils avaient pu dejä apprecier les capacites, equ'ils Ghargeaient de recruter de petites compagnies d
100 h o m m e s chacune, appelees W ^ o t . C es offlcier
devaient commander ces compagnies pendant la camp a g n e en qualite de lochage ( t a ^ a y o ' ? ) ( ' ) . L es lochage
avaient toute liberte pour choisir leurs hommes efixer leur äg e ( 2 ) , leur taille, etc.; c'est ainsi qu'Epis
thenes (Anab. VII,4, 8) ne prend que des homme
beaux de corps et de visage.
U ne origine grecque n'etait pas une condition indis
pensable; il se trouve parmi les soldats et möna
parmi les lochages d'aneiens esclaves (Anab. III, 1,26Pour faire le recrutement, les lochages se rendaien
dans le pays oü ils avaient quelque attache, ordina
1. Anal. IV, 3, 26. IV, 8, 12. — Xen. De rep. Lace
XI, 9, ed. Haase.2. L'age dn iservice militaire on Gr e c e eat de 20 ans jusqu
§ 8. Solde. —Cyrusdo nna d'abord l dariquepar mois
et plus tard l darique et demi. La solde ordinaire etait
de l darique 0) par mois. Cette solde etait doiinee ä
double titre: c o m m e salaire p r o p r e m e n t dit ( f / . i < r 8 o ' s ) et
comme inde m ni te de n o u rr i tu re ( a i T t t p k v w v fftro«..«^.
x e i « ) , L a solde etait de 4 et 6 oboles par jour.
Cette somme, qui semble considerable, ne Test pas
en realite. L ' i n d e m n i t e d e nourriture (2 ou 3 oboles)sufflsait ä la subsistance du soldat, mais les objets de
metal etaient tres chers et le soldat devait prendre
sur son salaire pour s'equiper. Nous n 'avons pas de
notions precises sur le prix des armes, • mais pour
150 drachmesil etait difflcile de s'acheter un arme-ment complet. Pour payer son equipement, le soldat
devait donc rester un an entier s'il rec.oit un salaire
de 3 oboles et 16mois s'il n'a que 2 oboles.
la guerre de Crirnee pour la f 'ormation de legions allemandes,italiennes et suissea offrent avec les enrölements des Grecs
de n o m b r e u x points de comparaison. Le fait märne dontparle Xen. Anab. VI, 4, 8 : x a . 1 T O Ü T W V Irspot « . n o S s S p a - M T i fn - K T E o a ; xai u'/jr^a;, s'est verifie aussi quelquefois durant cesenrölements des Anglais.
l, Anab. l, 3, 21. VII, 2, 36. 3, 10. 6, 1. 6, 7. VI, 2, 4.VII, 7, H, la solde est appelee T « S M K U X . . — Voir Köchly,Geschichte des griechischen Kriegswesens^ p. 102. — l obole =15 cent.; 6 oboles=l d r a c h m e = 90 cent.; 100 drachmes=:l mine; 60 mines =l talent. — Le darique ( S a . p e a . 0 ; s.-eut.
a-r«T^) etait une m o n n a i e d'or desPerses portant sur un cotel'empreinte du roi, sur l'autre celle d'un archer qui se baisse
L e capitaine, c'est-ä-dire le lochage, rec,oit le double
du simple soldat, le general ou Stratege le quadruple.II arrive souvent d'ailleurs que m e m e au simple soldaton paye une solde double, triple ou quadruple.
L e payement de la solde a lieu au m o m e n t del 'entree au Service et cesse avec la fin de l'entreprisepour laquelle les troupes ont ete enrölees. AussiCyrus agit-il d'une maniere extraordinaire quand(An. I, 4 : , 13) il promet aus Grecs non seulement unerecompense importante, mais encore une solde pourle retour.
CH APITBE III
JtM ffi-rents corps de troupes,
• leur armement.
L es armees com prenaient ord inairem ent'trois sortes
de troupes : les hoplites, les troupes legeres, la
on trouve quelquefois mentionnee la casaque de cuir( d j r o A i ; ) ('). Elle etait munie d'une plaque de metalpour proteger la poitrine ainsi que d'epaulieres; enputre, pour proteger le bas-ventre, eile portait, demeTne que la cuirasse de bro nze, ä son extremiteinferieure, des bandes de cuir ou de feutre (flg. 6, 7, g ]
plus ou m oins longues, sou vent doubles et recouvertesde feuilles metalliques ( i t t i p u y t s ) ( 2 ) . Au-dessous etaitune sorte de tabuer de cuir ou de toile tbmbant jus-qu'au-milieu de la cuisse ( ? w ^ a ) (flg. 6, 7, /"). L e poidsde la cuirasse de metal etait environ de 8 kilogrammes
et demi.c ) L es jambieres (xv^tJe?) plaques d'airain ou d'un
metal flexible, probablement doublees de cuir ou dedrap ä l'interieur, qui couvraient la partie anterieurede la jambe depuisla cheville jusqu'au genou (pl. I,flg. 9-
11). Iphicrate lesrempla^a par des solerets en cuir tresfort, qu'on appela iphicratides.
d ) L e boudier ( i v s n i s ) . C'est la principale arm e defen-
sive de Fhoplite. L e plus important est le grand bou-dier ovale (pl.II,flg. 12-14). II etait muni d'une courroie
avait en outre ä l ' interieur u n anneau ou peign( i r d o T r a ; ) oü l 'on passait la main gauche. C e boucletait de l m . 45 de hauteur sur 0 m . 58 de larg eurpesait de 14 ä 15 kilogrammes. II etait fait de peauxboeuf, dont on superposait plusieurs couches cousu
ensemble et sur lesquelles on clouait des plaqu
metalliques.U y avait aussi le bouclier rond, sans telam
mais a ya n t au milieu de sä convexite une anse
metal ou en cuir ( ä ' / a v o v ) p o u r passer le bras et u
poignee au bord pour la main (pl. II, fig. 15) ; son po
etait de 6 ä 7 kilogrammes et demi.C es deux boucliers sont bombes. Pendant la marc
ils etaient recouverts d'une sorte de fourreau ( t r a y
que l 'on enlevait avant le combat et dans les revuesOn distinguait encore le petit bouclier des amazon
( i r s V i - u ) ( f l g . 16); ce fut le m o d e l e du bouclier des trouplegeres. L a hache qui lui est jointe dans la flg. 16 mentionnee (Anab. IV, 4, 16), sous le nom de « r ä y a
L a flg. 17 represente un peltaste avec le ni\m dole poids est de 3 kilogrammes.
L es boucliers portaient sur leur surface exterieu
des emblemes de toutes sortes (Ivlmy.», a - m f i e t a ) serva
la tete de la G o r g o n e , des pantheres, des serpents,des ancres, des trepieds, etc. I I y avait aussi des
"signes g eneraux designant la natio na lite. L es Sycio-niens avaient un 2, les Lacedemoniens u n lambda
renverse V (flg. 14), les Atheniens une chouette, les
Thebains un sphinx (d).
2 ° L es armes o f f e n s i v e s des hoplites etaient les sui-
vantes :
a) L a lance ou la pique ( d ° p v ) , longue de 2 m. 04 ä
2 m . 83 (pl.II,flg. 18), avait ordinairement deu x pointes.L 'extremite inferieure etait garnie d'une ferrure, ser-vant ä enfoncer la lance en terre, au repos, ou bien
remplac,ant la pointe si celle-ci se brisait dans le com-bat. Cette arme ne s 'employait que c om m e armed'estoc. L a pointe ä deux tranchants (w-wh) avait
14 centimetres. Poids total, environ 2 kilogrammes.
ö) L'epee etait droite ( § t y o s ) (pl. II, o.g. 19 et 20), ou lege-
rement courbee (ft«£ a(,OK)' Cette derniere etait l'arme
des Lacedemoniens (flg. 21); eile etait aiguisee d'unseul cöte, tandis que l'epee droite avait une lame ädeux tranchants (Sf^xe;). lon gue de 15 po uces environsur 2 de largeur.
L'epee etait portee, ä l 'aide d'un baudrier, du cöte
e'taient encore un poignard droit ( fy % e tp i $ io v ) et un
teau en forme de faucille ( f y n l - t i } .L e poids total de ces armes etait d'environ 35 ki
mais l 'hoplite ne portait so n a r m e m e n t complet
dans le combat ; dans la marche une partie etait popar les chars, une partie par des esclaves
§ 2. T E O U P E S LEG iTRES
A v a n t les guerres mediques, les esclaves quivaient les hoplites dans les derniers rangs de la
lange prenaient souvent part au combat et pouyaetre consideres comme des troupes legeres. M aine fut qu'apres l'expulsion des Perses qu'on orgades corps speciaux d'infanterie legere; et encorles trouve-t-on comme partie integrante de l'ar
qu'apres l'expedition des Dix mille. M e m e apresreformes d'Iphicrate et d'Epaminondas qui fönt
part de plus en plus large ä l 'infanterie legere,hoplites gardent leur superiorite; c'est toujourscombat qui est le combat decisif.
-20-explique l 'emploi par des experiences pratiques ( '
centre de gravite d u javelot etait fixee u n e laqu'on enroulait plusieurs fois autour de la ha
Dans la boucle formee ä l'extremite de la lanie
passait les doigts (-^xiAoftsvoi, cf. Ovide, M e t . XII,
inserit amento digitos). E n t i rant fortement
laniere, eile se deroulait rapidement, imp r imanjavelot un mouvementde rotation, et ce mouve
de rotation, uni au mouvement vers le but, don
cette arme de trait les avantages que donnent
armes ä feu modernes les rayures des canons (* )
b ] L es archers ( T O M T K I ) , etaient pourvus d'un ad ' u n carquois ( y a p e r p a ) pouvant contenir de 12
fleches. On verra des representations de l'une
l'autre dans les flg. 23-27. P L I I. L e carquois eta
1. Disc ussions de la 26e aasemblee des philologtiesm a n d s ä Wurzbourg, Leipzig, 1869, p. 226-38. — Voiret Koner, la Vie des C f r e c s et des Romains, p. 344. —velites avaient aussi ce javelot a c our r oie , que les Roavaient peut-etre adopte apres les guorros de PyrrhuD'apres les renseignements de Garnier (Globus, XV,p. 200), les habitants de la Nouvelle-Oaledonie et desvelles-Hebrides se servent de javelots de ce genre;munissent d'un cordon iait de fibres de coco ou de pe
glaive. Gräce ä ces armes, le peltaste pouvait, comml'hoplite, entrer en ligne, et prendre part aux comba
de pres ( * ) . II forme donc, au point de vue tactiquune arme intermediaire entre les troupes legeres prprement dites et les hoplites. .
§ 4. P O R T E ~ E DES P R O J E C T I L E S
II est difücile de fixer exactement les distancqu'atteignaient les projectiles. On sait cependan t qles arcs cretois ne portaient pas aussi loin que ce
des Perses (2) . Or les Armeniens, les M ardoniens,
Chaldeens qui empSchent les Dix mille de passerCentrite n'atteignent pas les Grecs avec leurs flech
On ne peut donc g uere adm ettre une portee de plus80 ä 100 pas. L es frondeurs rhodiens, qui se servaide balles de plom b ( f M & v g & ' s ) , atMgnaient plus loinla plupart des archers, en moyenne ä cent pas;projectiles de pierre n'arrivaient qu'ä 40 ou 50 pas.
javelots avaient une portee de 3 0 ä 40 pas (3).
1. Anab. I, 8, 5. III, 4, 43. V, 4, 24. — D'apres
arme de jet. les peltastes sont quelquefois aussi appi : Anab. III , 3, 7. Hell. III , 4, 16.
cavalerie prit des developpements plus importantmais lä encore etait-elle plutöt exercee ä parader pe
dant les fötes aux yeux des A theniens qu'ä marcheau combat. C e n'est guere qu 'avec Epaminondas qun o u s voyons enfin la cavalerie prendre une large paä la bataille et concourir avec les autrea troupes ä
victoire (!).
L'arme'e des Dix millen'avait
pastout
d'abord dcavalerie, et, bien que Xenophon ( I I I , 2, 18) essai
pour relever le courage des soldats, de rabaisser l'im
portance de cette arme, on sentit bientöt les inconv
nients qui resultaient de son absence (II, 4,6. III, l,2
A u m o m e n t de la retraite ä travers les plaines d
Tigre, on fut m e m e contraint de former ä la häte upetit escadron de cavaliers.
L e harnachement du cheval se composait de seile/ ou plutöt d'une couverture-selle (iyinmw') attc h e " e avec une sangle ( s W o / o v ) , d'un niors ( z a . t . n i o l } ,
courroies allant du mors jusqu'au-dessus de la te( x o o u y a t « ) , des rönes ( « v t « ) ; et du licou ( ? o p & ' « ) pour attcher le cheval quand on campe ou qu'on bivouaqu
1. La cavalerie beotienne fut de tont temps fort estimeon sait que leg hipparques etaient une magistrature trancienne. Les antres peuples r e n o m m e a pour leur cavaler
etaient les Thessaliens, les Ohalcidiens, les P hoci d i öns
l'effectif des regiments, avec le nom de leur Strateg
X enias 4.000 ho pl i tes .
Proiene
S o p h e n e t e
Socrates
Pasion
M e n o n
C l e a r q u e
Sosis
A g i a s
1.500
1.000
500
700
1.000
1.000
300
1.000
——
—
—
——
——
§00 g y m n e t e s .
800 pel tastes .
80 0 peltastes thraces.
2 0 0 a r c h e r s cretois .
H .0 0 0 h op l i t es . 2 . 0 0 0 h. de i r o u p e s legeres.
Chaque regiment a ä sä tete un «par«?»;, assiste
ordinairement d 'uD tmooTpanryös.
Le regiment est divise en Joches ( M / < u ) de 100 h o m -
mes, commandes par un Xo^« '; ou capitaine et par un
vrcolo-^xyof (1).Un loche ou compagnie comprenait 2 pen-
tecosties ou pelotons ( J K V T J J X O O T Ü E ; ) de 50 hommes,
1. O es divisions de l 'armee des mercenaires sont les m em es
que celles de l'ärmee lacedemonieniie, elles ne difförent quepar l'eifectif. L ' a r m e e lacedemonienne com pr enai t 6 pdpat,commandees chactme par un polömarque, llochages, 8peu-teconteres et 16 enomotarques . On levait successivementd'abord le l" loche de eh aq ue m or a , puis Ie2 e ; le 3" et le -le
composes des pl us äges et des plus jeunes faisaient ordinai-rement le Service de garnison. Le loche, uni te tactique, avaitenviron 50 0 h o m m e s . — A A t h e n e s , l 'unite tactique e'taitla y u M j , appelöe aussi quelquefois T Ö ^ ' . ; , et c o m p r e n a i t en
m o y e n n e 60 0 h o m m e s fournis par les trois premieres classesdes 10 tribus. N o u s ne savons r ien de preds sur les subdi-
La place des h o m m e s dans chaque flle semble, che
les Spartiates, dependre de l'äge. Derriere le chef dfile etait peut-etre celui qui etait appele ä le remplacer, mais en suite venaient les plus jeunes. Souvenme'me, ces derniers sont envoyea ä leur place dans lcas oü il etait necessaire de courir ou de gravir ä lhäte une hauteur ( * ) .
L es extremites de chaque cöte du front s'appellenxspara, c'est-ä-dire ailes droite et gauche ( $ e * u > v , e v < ä
L a largeur du front est designee par le termela profondeur par ß«9o;, les flancs par n l s u p a i ou
L es extremites des flies etaient des places tres im
portantes. On les faisait occuper par les soldats leplus braves, les plus forts, les plus experimentes et le
plus äges. Dans certains cas, si le m o u v em en t commence par eux, ils deviennent chefs de flle. Leu
fonction ordinaire est de maintenir en rang ceux qu
sont devant eux, de les encourager et de les pousseau combat (8).
§ 6. D I S P O S I T I O N E N P H A L A I T G E ; D I S T A N C E S
Lorsqu 'au commandement « & - / ; et; iv . " m \ a . , n a p k a r n r
T r a p ä T « onla » plusieurs divisions marchent en flle
et de discipline. C e n'etait pas chose facile avec lemercenaires que guidait Fmteret bien plus que lpatriotisme. O n peut m ö m e dire qu'il n'existait pa
chez eux une vraie discipline militaire. Groupes panationalite, les mercenaires ä la solde de Cyrus con
servent les habitudes et les coutumes de leur payils forment des assemblees, deliberant et votant sules plans et les resolutions prop oses par les stratege
apres la m o r t de C y r u s et le massacre de leurs chef
les soldats n o m m e n t un conseil supreme ( T A M I V Ö
compose vraisemblablement des strateges et delochages los plus inüuents et les plus capables,Charge d'executer toutes les affaires communedevant ce conseil, les strateges eux-me'mes p o u v a i e6tre citeS (ei; dixaq xaTaorijyc«) et dtre punis (dh
0 7 r o < r £ e i v ) . O n y decidait ä la majori te des voix. E n um o t , cette armee etait, c o m m e l 'ont d it R ü s t o w
KöchJy « une vraie republique de soldats, une dem
cratie ambulante » ( f) .
1. R ü s t o w et Köchly, gr. Kriegsw. p. 102. — O n peut rm a r q u e r d'ailleurs qu e partout X eno ph o n em ploie les expre
sont favorables,on entre en c a m p a g n e ( ö p p a < r e « t ) ( ' )• On
marche ensuite par etapes determinees ( o r a f i p o i i s ou
< r r « 9 4 « o v s ? s ) . a ü v s i v ) (s) sous la conduite des guides ( i j y E ^ ö v s ; ) ,
et on s'avance ( T r o p E u s o - ö a t , J E V « T O Ü T t - p o r a ) (3) en e n v oy a n t
sur les cötes ou en avant des eclaireurs charges de
reconnaltre le pays ( a x o n o C ) .
Les etapes sont ordinairement.de 5 parasanges; elles
sont quelquefois plus longues et sont de 7 ou 8 para-
sanges quand on traverse des deserts ; elles peuvent
ßtre aussi plus courtes.' U n e fois les Dixmille'ne par-courent que 25 stades (*). A p r e s chaque journee de
marche il y a un repos d'un ou plusieurs jours.Ce
repos permet de se ravitailler ou d'attendre un tempsfavorable.
C'est pendant ces joursde repos,au commencement
de l'expedition, q u a n d des troupes retardataires
1. Anab. I, 2, 5. I, l, 9. I, 10, 1.2. SraÖftös est proprement le lievi oü l'armee sejourne apresla journee de marche (statio, raansio, castra = lieu de halte,Heu de relai). O'est l'equivalent du latia üer, et de nos mots :relai, Station, etape.
3. Anab. I, 3, 1. I, 8, 1. IV, 4, H.4. H a . p a a a . f f w ; (mot persan paralhanta) signine borne, limite,
analogue aux pierres milliaires des Romains, l parasangevalait 30 stades =5 kil. 565; l < J T « # I O V (eol. aw.iJiov, lat.spatium] = 600 pieds grecs =18i metres ; l n\iBpov, la
viennent rejoindre le gros de l'armee/ qu'on fait l
recensement et qu 'on passe l'armde en revue ( ') ( J g t r c w i
x« l « p t ö f t o v T T o t e i v et n o i i i a Q y . 1 ) . L a me" nie chose a lieu amoment de lever le camp (2), si l'on se trouve dans lvoisinage de l'ennemi (3) , ou bien encore apres un
Operation importante (*).
§ 2. MABC?E E N A V A N T
L e jour fixe pour lever le .camp ( x i v e t v T Ö
oncommencepar celebrer les sacriflces d'usage ;apre
quoi, au premier signal, on demonte les tentes et on
prepare les bagages ( ( 7 v < 7 « u a ? £ t v et r v o - x s u ä & a - e a t ) ( 5) ; a
deuxieme signal on les place sur les bßtes de somm
et sur les chars («va-rtesvai sni T ä w j r o S ü y i a ) ; au troisiem
Signal, les troupes, apres s'etre rangees au comman
dement « S c / s s t s T a ö n - ) . « » dans V o r d r e indique plus hau
(eh. IV. § 6), et apres ayoir ete inspectees par leur
strateges respectifs, se mettent en marche (lmv?«,i T W
i f y o u p s v w (6). ,§i on doit partir de tres bonne heure, lebagages sont prepares des la veille apres le repas (7)
1 . Anab. I, 2, 9. H.
2. Id. H, 3, (23. fd. l, 7, 1.4. Id. V, 3, 3. — Voir Eüstow et Köchly, gr. Kriegsw
p . 189.5. Id. I, 8, 15. II, 2, < ! . III, 5, 18. VI, 3, 24.
• Vers 10 heures ou 11 heures on fait halte et on de-.
(T « ÖTT}« rtöso-Sai (*), x < x , T a . \ v < T K t . T O orpaTSvp« npö(
( * ) . A pres avoir prisle dejeuner ( ä p u T ö w ) , on seremet en marche jusqu 'äl 'heuredurepasprincipal ( w i r » -
§ 3. P L A G E DE S T E O Ü P E S D A N S L A
Dans les marches de jou r, ordinairement lacavalerieet les troupes legeres marchent en tete et en queue,l 'infanterie de ligne au milieu. Cependant cet ordrepeut 6tre modiüe suivant la n ature du pays que l'on
traverse - e t suivant les rangs que T on doit prendre encas de rencontre avec l'ennemi. Dans les marcheß denuit, les hoplites tiennent toujours la t€te de la
1. L'expression ra o V X a rtÖOTSat, proprement deposer lebouclier sur le sol, ficher la lance en terre, est employee
par Xetiophon dans des sens differents : 1°eile se dit dessoldats qui se mettent en ligne et en rang, puis se tiennentimmobiles, II , 2, 21. V, 4, 11, dg T Ö £ I V ISsvro TK-OT),«; 2" enparlant d'une armee, en ordre de bataille, et attendant unautre c o m m a n d e m e n t , I. 5, 13, o ü la manpeuvre est decrite;I, 6, t.IV, 3, 26. V, 2, 19. V I I , l, 22. 2 4 , S Z E I T O T « öri«;
3° en parlant des soldats qui fönt halte dans une marche,mais conservent leurs rangs et attendent un autre comman-dement, II, 2, 8. IV, 2, 16. 3, 17. V, 2, 8; 4° signifie encore :deposer leg armes et camper, soit pour dejeuner, "VI, 5, 3,
colonne; on evite par lä que la cavalerie se separe d
l 'infanterie ( J ) .
Jusqu 'ä la m o r t d e Cyrus , ü est probable, d'apreles habitudes des Grecs, que les strateges avec leur
troupes marchaient, chacun ä leur tour, en töte dl 'armee (2). Mais, pen d an t lä retraite, Chirisophos con
duisit constammefit l 'avant-garde, et Xenopnon l'ärriere-garde. L es lochag es places sous leura ordres occu
paient chaque j our alternativement la tete de lcolonne; ils en avaient, suivant l'expression grecque, ldirection ( j j y e f t o v f a ) pour la journee. L e loche suivai
naturellement son chef, de teile fa^on que, si unbataüle devait se livrer ce jour-lä, ils occupaient T u
et l 'autre la place d'honiieur dans la ligne de bataillec'est-ä-dire l'aile droite (3).
§ 4. O E D R E DE M A B C H E
U ne armee peut marcher rangee de trois manieresen colonne, en ordre de bataille, en carre.
1. Anal. V I I , 3, 37. Oyrop. V, 3, 37.2 . H e ro d o t e VI, 110, sigiiale, ä p r o p o s de la bataille d
M a ra th o n , ce changement q u o t i d i e n d u c o m m a n d e m e n t e
1) Colonne d'enomotie ou colonne de section. — Dans la
marche en colonne (Im i d p t a s ou X « T « x e p a ? n o p s ü m S m , Xen.De rep. Laced. XI, 8 j » « r « x « j j s s j Ä y z i v ; a p p e l e e aussi. ö p ö e a
? e f t « y 5 , o p ö t ' a J f f a v w y ä ' , c'est le longum agmen d e s
Bomains), les loches et les enom oties m archent les uns
II.
derriere les autres, sur deux ( s U ^ o ) , quatre ouplu-sieurs hommes de front, suivant la nature du pays. L atöte d e l a colonne s'appelle T A x f y « j , T Ö j t y o t f f w v a v oubi en
avv T T d V X i j crTiWj; xaOi ' t r ravTO, et U U peu plUS loin (I, 8, 14):
70 3s fcM .Yivixifo £~t sv T W « Ü T W f tevov oiWTirrsTO ix T W V Sri
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Tissaji/temc Gobryas Artaxerce Gabn/tii drfiace
A u m o m e n t de l'engagement, la ligne debataillede
chaque cöte etait teile q.ue l ' indique la flgure 6. La
description qn 'en donne ai nettement Xenophon n'exige
pas un e explication plus etendue ( ').3) L'ennemi apparaü en queue. - - E n pareil cas, la
colonne s'arrete aussitöt, fait volte-face sur place, puiase deploie en ligne soit par la droite, soit par la gauche.Dang la retraite, commel'ennemi se contentait de har-
celer les Grecs sans livrer de combats veritables, l'ar-
riere-garde seule se -chargeait de le repousser et dle poursuivre, tandis que la töte de la colonne contnuait sä route. Mais cette tactique ayant l 'inconveniede separer les deux portions de l'armee, on dut renoncer. E n cas d'attaque par derriere, toute l'arm
s'arretait, et, sans etre en ligne de bataille, l'arriergarde attendait l 'ennemi et l 'attaquait si vigoureusment qu'il perdit toute envie de revenir ä la Charg
4) Marche en pays de montagnes. — C'est surto
quand ü fallait traverser un pays montagneuxpasser par des defiles que l 'armee devait se ranger ecolonne. S i l'ennemi occupe le passage, on cherchpendant la nuit, gräce ä des guides experimentes,s'emparer des hauteurs, apres quoi on attaque l 'ennem
et on le contraint ä ab an donne r le denle. Si le passan'est pas encore entre les mains de l'ennemi, l 'avängarde, ou l'armee entiere, par une marche rapide,bäte de prevenir l 'ennemi et de le traverser avant soarrivee (').
garde au contraire est-elle inquietee, la töte se porteobliquement sur les hauteurs et repousse l 'attaque de
Tennemi ( * ) .
5 ) A Ö ^ O I S p f l i o i . — Colonnes d e compagnies. —
Si l'ennemi occupe les collines au pied desquellel'armee doit passer, ou est poste sur une montagnesituee sur la ligne de marche, la colonne, en pareil cas
n e peut se servir, pour l'en chasser, de l'ordre de bataille. Laphalange n'aurait pu garder, enpays d emontagnes, sä fo rm e com pacte. On se ränge alors en plusieurs colonnes distinctes l 'une de l'autre et parallelesappelees I f y o i S p Q m (2); cet ord re gardait quelque chose
de la disposition compacte de la phalange et, en outreavait l'avantage d'u ne plus g rand e mobilite et d'uneplus g rande largeu r de front.
Soit la colonne de marche A B, composee de 4 locheranges les uns derriere les autres ; au commandemenle loche II vieiit se placer ä droite ou ä gauche sur le
meme front que le loche I , mais ä une certainedistance, le loche III ä cöte du loche II et enfln le locheIV ä cöte du precedent. Dans ces colonnes les enomoties du loche sont rangees les unes derriere les autres
de sorte que la profondeur du loche est plus grande
que la largeur du front ( o r o ' p a ) ( ' ) ; c'est ce qu'exprimele m o t o o S j o s . II n'y a pas ä craindre que l 'ennemis'aventure dans les intervalles, puisqu' il se trouverait
Fi". 7
pris entre deus loches. II est donc oblige d'attaquer le
ä s'emparer de la hauteur, l 'ennemi ne peut plresister.
E n combien de flies etait ränge le loche dro it, c'e
ce qu'on he trouve nulle part indique. La dispoaitipouvait ötre d 'un seul h o m m e de front sur 100
profondeur, soit de 3 , 4 ou 6 h o m m e s de front av
une profondeur correspondante.
On passe aussi quelquefois de la ligne de batai(voir § 4, B, marche en ordre de bataille) en colonn
de compagnies (Anab. IV, 8, 9-19). C'est que, dansendroit, Xenophon craint que la l igne grecque ne sdebordee par les alles ennemies. Pour 6tre en etat' d'cuper un espace de front plus g rand sans
pourtantdim
nuer la profondeur, et pour arriver m ö m e a , debordeso n tour la ligne ennemie ( T r e p r m ü s t v , { i ; r e ^ a ) . a y y s < v ) il p
pose de renoncer ä la disposition en phalange, deranger en ) . ö ^ o z ? ö p d i o i ; et d'attaquer dans cet ordre
montagne occupee par les ennemis. Cette propositi
est adoptee, et ceus-ci, attaqu6s de tous les cötescraignant d'§tre enveloppes, durent abandonnerPosition.
L a flgure 8 montre comment on passe de l'ordrebataille en colonnes d roites : soit la l igne de batai
ab, dans laquelle chaque loche a 12 flies et par su
d'arbresplaees ä cöte les uns des autres.S'iln'exista
absolument aucun moyen de traverser, on remonta
jusqu'ä la source ( * ) .
B. — Marche en ordre de bataüle.
1) Marche de front. — C'est le deuxieme ordrem är ehe (acies instructa; u u v T a ? « ( J i s « o u e w ; e l f p - ä -
jropsiieuöat, VI, 5, 31; I, 7,14 :KOpos Ige^aüygi... ffuvT8T«
T W ffrpaTsOftart T r a v T t ; II, 3, 10 : KXeap/o; iTropsvsro T Ö OTj
r e u f i a l ' ^ w v - l v T K ^ S I ; voir IV,4,1). Xenophon em ploie enco
pour designer cette marche de front la locutionavec des verbes comme v f - n y ä a B a i (VI,5, 2
(Cyrop. I, 6, 43) ( l). Cette disposition etaadoptee quand on arrivait dans le voisinage de l'enemi; dans ce cas,la cavalerie et les troupes legeretaient detachees en reconnaissance en avant et sles cötes. Si^durant cette marche, on doit ensevelir l
h omme s q.ui ont succombe dans une affaire precedentl 'armee s'avance jusqu'au m om e n t oü les o ü p a
rencontrent les premiers cadavres; on fait halte et odonne la sepulture ä tous ceux qui se treuvent comprdans la phalange; on continue ensuite de marcher
sorte que le serre-flle n'a qu'ä faire, demi-tour splace. L es autres flies fönt de rnöme, et l 'enomotie
se trouve dans la position bc.
Mais par lä lea alles ont change; le chel- de flled'abord ä l'aile droite, se t rouve ä l'aile gauche. S i lne voulait pas attaqu er dan s ce nou vel ordre, il fallaapres la contremarche par flies, operer la eont
da* front, Ou bien, ä partir de l'aile qui arrive le
pres du deflle, l 'armee se divise en plusieurs sectegales ä la largeur du deflle et ces divisions s'avanensuite les unes derriere les autres (Ix^/niserS«) ( '
sorte que, pou r quelque temps,on abandonne la ma
en ordre de bataille pour la marche en colonne.
L a position AB d an s - l a flg. 13 nous montrearmee en ordre de bataille devant un deflle; lation C D l, 2, 3, 4, la meme armee passant le defll
colonne.
Arrivees de l'autre cöte du deflle, les differe
sections de la colonne se deploient ä droite ou ä gaupour retablir l 'ordre de bataille ( ä) .
C. — Marche en carre (flg. 14).
1) L e troisieme ordre de marche est la march
carre ( n : \ y j . c i i t > i i j a - ö n O i s u p o v , j r ^ i v ö e o v - , agmen quadratumC'est l 'ordre adopte quand on est harcele parnemi et qu'il faut se tenir sans cesse sur la defen
pret ä attaquer de tous les cötes. Dans cet ordrehoplites (a) forment les quatre cötes; le front ( ö r o p .
s'avance-dans l 'ordre ordinaire de la phalange avec
les lochages en töte. A droite et ä gauche sur les
flancs ( n X e u p ä ) , le s chefs de file etaient places ä l'extre-mite des rangs, les serre-flle ä Pautre extremite, du
cöte du centre. A la queue ( o u / > « ) , les lochages etaient
au dernier, les serre-flle au premier, de sorte que lä
aussi ils etaient les plus rapproches du centre du
carre. En cas d'attaque generale, la qu e u e fait demi-
tour et les cötes fönt face ä droite et ä gauche. Le
centre du carre ( T Ö p e o - o v ) contenait le bagage (c) et les
troupes legeres (b) (1). C es dernieres etaient reparties
1. Q u a n d l'armoe des Grecs se rangea.en carrö, eile avaitde 9,600 ä 9,800 hoplites. Si nous prenons le chiffre de 9,600,et si nous supposons un carre dont les cötes sont egaux, la
töte et la queue out 2,16-t hoznmes, les flancs 2,336. Btant
sur les quatre cötes. L a cavalerie prend place suivanles circonstances, en töte ou en queue et aussi sules flancs, mais toujours en dehors du carre (')• Sl'ennemi se montre sur un des cötes ou sur plusieurä la fois, on lance contre lui les troupes legeres et lcavalerie appuyees par les hoplites; elles rentrendans l'interieur du carre si elles sont repoussees (ä).
Cette disposition en carre est excellente contre unattaque d'hoplites; mais eile est desavantageuse seile est attaquee de loin par les javelots et les trait
des troupes legeres (3).
2) Inconvenients du c a r r t f . — L a marche en carre"
qui est praticable surtout en pays de plaines, devienfort difficile en pays de montagnes; eile presente leplus graves inconvenients quand U faut passer deponts ou des defiles et que l 'ennemi se trouve danle voisinage et harcele l 'armee. G'est ce que reconnaiXenophon (Anab., III, 3, 19):« On reconnut alors com
bien le carre est un mauvais ordre de marche, quand
1. O'est l'opinion de E ü sto w et Köchly, gr. Krifyaw. p. 186II est vrai qu e Xenophon ne nous dit pas la place occupedans cet ordre de marche par le petit escadron de cavaleriformee, Anab. I I I , 3, 20. D'apres Polyen, I I I . 10, 7, nousavoiis qu'elle etait dans le centre. Dans Xenophon, Seil
IV, 3, 4 et Ages. II , 2 , eile est en töte et en queue.2 . Anal. I I I , 4, 38-43. III, 4, 1 5. I I I , i, 2 6.
de la queue et rester en arriere jusqu'ä ce que le ca
ait passe le deüle.F1g. IS
a. Hoplites, — 6. 300 de la täte . — o. 300 de la queue.
II s'agit de savoir c o m m e n t s'executait cette m
noeuvre, ce que Xenophon ne n ous dit nulle part.peut se figurer la chose de cette f a < j o n : en presend'un defile, les 30 0 de la tete se detachent et vontporter sur le cöte ä droite ou ä gauche. Ils laiss
passer le carre devant eux, puis se reunissent a300 de la queue. L a flg. 15 fait voir le carre au m
( f l g . 17), c'est-ä-dire en colonnes de compagnies,
6 loches ä cöte T u n de l'autre et les 4 enomoties l'
derniere l'autre ( ' ) , puls, quand l'ecartement des a
de la queue le permettait, x a x « . T r e v T c x o c m i s ; , c'est-ä-d
Fig. 18
V I V I V I I I I I I
en pentecosties (flg. 18), et enfln en ligne, les 4 e
moties ä cöte l'une de l'autre (flg. 19 , X « T '
V I V IV I II I I I
F i g . 1 9
Par cette derniere manceuvre la queue a 72 pied
22 m. 68 de plus que la töte. Cependant les 6 loc
conservaient cette place jusqu'ä ce que la prese
d e l'ennemi p ar devant exigeät le retablissementcarre ( 2) . Dans ce cas les 3 loches de la tete marcha
1. Les 6 loches marchent alors sur 6 h o m m e s de front ,100 de prof ondeur (voir plus baut, § 4, n° 6), c'est-ä-chacun sur une file.
2. O'est ce que l'on doit entendre par les mots xai etSioi T I T Ü S yä^ayyoc, Anal. III, 4, 23. Le mot (p c O .a y !- peutfaitement designer le carre. — Haase, Ersch. u. Gruberm ot phalanx, dit en efiet: « Toute armee, d e quelques par
Xenophon (Anab.'VII, 8, 18) Signaleenfin une marche
particuliere qu'il appelle Tnpüsaötu x ü x l w . C'etait peut-
ötre u ne disposition analogue par sä f o rm e ä l'orbis
des Eomains ( ') et l 'origine de ce que les tacticiens
n o m m e n t t n j v a o - m a - f t o ; (2). Dans cet ordre de marche
les ' soldats se serrent les uns contre les autres, le
bouclier tourne en dehors (les soldats de la queue le
portaient sur le dos,ceux du flanc droit sur l'epauledroite). C e rempart de boucliers amortit un peu la
force des traits et des javelots. Cependant ce n'etait
pas encore le a w > a a m < r p ö s des tacticiens ni la testudo
des K om a ins , dans lesquels les boucliers leves au-
1. Cependant, d'apres Büstow, Heerwesen des Cäsar, p. 57,Yorbis des Eomains est une simple position de defense, tandisqu'ici le x O x ^ o s est un ordre de marche. —Voir aussi Kraner,l' Armee romaine au temps de Qe»ar, trad. Larroumet et Baldy,Klincksieok, Paris, p. 31, 33.
2. Arrien, Tact. XI, 4, dit ä propos du o - o v a t T T r i o - f t ö ; : o-uuair-Si STrän sf; T O C T Ö V ^ S Ä V / . V W I T Y J ; tw tpälayya, w; Siä. T V J V awt-
fi'fläs x^tff iv T T T V I t f Exärspa E T ' iy%wpeiv T T T V fä^tv. Kai O T T O
T O Ü i s T O U cnjvatnrarfiou T Y J V ^e ^wv j j v 'Pwjjtaioi T r o t o u v r a t , ro jroW
pev TSrpaywvov, sort 5s O T T O U xat crTjOOyyOiviv iETSpopwo « O J T W J ;iv
le n o m b r e des non-combattants etait au moins aussigrand, sinon plus, que celui des combattants ( J ) .
2) Le bagage proprement du ou impedimentum. —
Cette multitude d 'h ommes et de bagages, appeleetantöt T « c r x i ü v ! O U öy\r,^ (2), tantöt m-paröi;
avec ses chefs particuliers ( c r p a - r o
T S C ) (3), non seulement enlevait ä l 'armee un grand
nombre de soldats charges de la proteger (4), et exi-geait une quantite double de provisions, mais encoreetait une cause de preoccupatioris pour les soldatsqui allaient quelquefois jusqu'ä agir contre les ordresdonnes (s) .
L e bagage etait un grave obstacle ä la rapidite desmarches; entre plusieurs routes, il fallait souvent,
surtout en pays de montagnes, choisir la plus longuepour permettre au bagage de passer (6).
Aussi les Grecs, au commencement de la retraite,
n'hesitent pas ä brüler les tentes et les chars et ä
abandonner tout ce qui ne leur est pas indispensable.C e sacriüce donnait plus de liberte ä leurs mouve-ments en m ö m e temps qu'il augmentait le nombre
1. Anab. IV, l, 13. IV, 2, 20. III, 2, 27. — De rep. Laced.XI, 2. — Oyrop. VI, 2, 25. — Voir Biistow et KöcMy, gr.Kriegsw. p. 181.
2. Id. I, 3, 7. III, 4, 26. VI. 5, 3.3.De rep. Laced. XIII, 1.
des combattants. Dans le pays des Carduqucs, ils sedecident m ö m e ä n'emporter que les objets de pre-
miere necessite et abandonnent tout le reste, ainsi queles prisonniers ( f ) .
3) Place du bagage dans la marche. — Dans la
marche, le bagage demandait ä etre place de manierequ'il füt ä l 'abri d 'un coup de main de l 'ennemi et en
m em e temps ä la disposition des soldats si le besoinl'exigeait.
Jusqu'ä la bataille de Cunaxa, chaque S tratege avait
toujours avec lu i le bagage indispensable ä sä divi-
sion (ä). Cependant, il serait difflcile de determiner
s'il se trouvait ä l 'un des deux flancs de l 'armee, en
avant ou en arriere. L e j o u r m e m e de la bataille, uneportion se trouvait dans le voisinage, puisque les sol-dats avaient leurs armes sur des chars ou sur desbetes de s o m m e (3). Mais le gros du bagage, avec les
provisions, semble avoir ete derriere la colpnne; en
effet, comme le dit Xenophon (Anab. I, 10, 3. 5. 17),cette portion, avec son escorte de garde, se trouveencore dans le camp, quand le roi de Perse y penetre.
1. Anab. III, 2, 27. III, 3, 1. IV, l, 12-14.2. X e n o p h o n ne le dit pas expressement, m a i s c'est ce q u i
resulte des passages I, 3, 1. I, 5, 11; d'apres oe dernier pas-sage, M e n o n et Olearque airivent ä l'Euphrate avant Proxeneet O y r u s ; et cependant il y est fait mention de leur camp et
Si l'annee sort de son camp poiir aller combattre, lebagage reste dans le camp avec les troupes chargeesde le garder ( d ) .
On a vu plus haut la place du bagage dans le carre(eh. v, § 4, c),
§ 6, T A C T I Q U E DE C O M B A T
Sous l'influence des Doriens, l'ancienne tactique destemps herolques avait subi de prüfendes modifica-
tions; la masse des troupes qu i. ä l 'epoque homerique,
n'avait souvent d'autre röle que de servir de cortegeaux chefs et de livrer, ä leur exemple, 'des combatsparticuliers, etait devenue l'eleinent principal ducombat. L es hoplites, ou soldats pesamment armes,
niancßuvrant en phalanges compactes, formerönt la
base de l'arrnee. C o m m e le remarquent Rüstow etKöchly (5), depuis les guerres mediques jusqu'ä l'expe-
dition des Dix mille, c'est le combat des hoplites qui,seul, est decisif; quelquefois, les hoplites ont ä leursalles de la cavalerie et de l 'infanterie legere, mais il
Dix mille, ce qui m a r q u e le progrös de la tactique de
combat, c'est precisement l 'union plus etroite desdifferentes armes constituant l 'armee grecque, leuraction commune pour obtenir la victoire. C'est gräceä cette nouvelle tactique, perfectionnee encore parEpaminondas, que les Thebains tr iompherent ä. L euc-
tres et ä M antinee des Spartiates et de la vieille pha- .
lange dorienne.
1) Ordre de bataille. — A l 'approche de l 'ennemi,
que l 'armee se trouve campee ou en marche, le com-
m a n d a n t en chef designe l 'o rd re de bataille dan s
lequel on devra s'avancer ou se ranger en presence de
i (st;
a) L es hoplites, dont le röle est de soutenir Tat-
taque principale, comrnencent par debarrasser leur
bouclier de son enveloppe protectrice et ä se parereux-memes le mieux qu'il leur est possible. (Les L a-
cedemoniens ornaient leur tete d'une couronne (2),
comme le fait, par esemple, Chirisophos, dans l'Anab.
IY, 3, 17.) Puis ils s'avancent en phalange compacte,
c'est-ä-dire en ordre de combat. (Yoir eh. iv, § 6.)
L a profondeur ordinaire, comme on l'a vu plus haut(eh. iv, § 6) etait de 8hommes; cependant, suivant les
b ) L'infanterie legere est disposee diversement sui-
vant les circonstances, tantöt en av an t de la phalange,
tantöt en arriere, tantöt ä une seule alle, tantöt surles deux e n m e m e temps. Quelquefois, eile se trouvepartagee en trois corps dont deux aux alles, un autre
devant le centre (1). Dans l'Anabase, V, 4, 22, lestroupes legeres se trouvent reparties dans les inter-valles des colonnes de compagnies (ä).
c ) La cavalerie occupe aussi diverses places. Dans
l'Anabase, V I, 5, 28, eile se tro u ve ä l'aile dro ite. Dans
l'Anabase, I, 8, 5, les cavaliers pap hlag on iens de lacavalerie de Cyrus sont ä l'aile droite ä cöte des pel-
tastes grecs, les autres ä l'aile gauche.
Oette disposition fixe de combat fut abandonneepar les Grecs, sur la proposition de Xenophon, dans
l'engagement contre Pharnabaze. O n forma trois divi-
sions de r.eserve de 200 h o m m e s ch acu n e .q u e l'onplaca ä une distance d'un plethre derriere les deux
alles et derriere le centre. Mais Xenophon ne dit passi ces troupes de reserve prirent part au combat (3).
2) Le combat. — a) Q u a n d l 'armee a pris ainsi ses
dispositions, on sacrifie aux dieux, car on ne marche
1. AnM. IV, 8, 16.2. R ü s t o w et K ö c h l y , gr. Kriegsw. p. 130 sq. et p. 158.
guere au combat que si les auspices sont favorables (d).1
L e general harangue alors ses troupes, puls donne lem o t d'ordre ( < n « 0 y j f i a ) aux h o m m e s de l'aile drqite.C e mot d'ordre, chuchote ä -l'oreille, passe ainsi jus-qu'ä l'aile gauche pour revenir ensuite ä l'aile droite(ä v r a T r s^ o T O, mtpepyj-cai Stvrepw) (" 2). Oll choisissait to 'U-
jours des m o t s d'heureuse signiflcation et de bon
augure, surtout des n o m s de divinites sous la pro-
tection desquelles on se plagait. O n prenait ordinai-rement le nom simple du dieu; .quelquefois on y ajou-
tait, soit sans liaison, soit ä l 'aide de •/.«', celui d'un
autre; par exemp.le : zeij amio 7 . 0 . 1 N i x » (cf. Plut. De-
metr. 29). Z e u s « r w T v j p designe le dieu puissant qui sauvedu danger et dont les Grecs aiment ä invoquer la pro-
tection; W t W fait songer, soit ä la fameuse statue dePhidias representant ces deux divinites, soit ä Zeus etä Athene Nice. Dans le chap. VI, 5, 25, on choisit
.1. C es saerifices precedant les batailles ne sont point men-tionnes d a n g VAnab. , probablement parce qne le voisinage del'ennemi en e m p e c h e J a celebratiou. Le sacrif ice cite, I, 8, 15,doit etre regarde c o m m e celui qu'il est d'usage de celebrerau moment de lever le camp (voir oh. v, § 1). —. Oependantavant les incnrsions ou d'autres entreprises de ce genre onsacrifie, Anab. II, 2, 3. IV, 3, 19. 6, 23. VI, 4, 9. 13. 5, 2
6, 36. VII, 2, 17. —Dans V Anab. IV, 8, 16,,:des prieres sonmentionnees au lieu de saerifices. —'On trouve une descrip
lances ( x a S i s v a i , r t p o ß y X K s a O c u rä Ö 7 r ) . a ( infensis ou infestis
hastis provolare], d'autres les heurtent contre les bou-
cliers pour effrayer les chevaux ennemis, et les trou peslegeres lancent leurs traits.L'ennemi attend rarementle choc; il s'enfuit ( I j t x W w t x a l y s ü y s i ) avant m e m e queles traits l'atteignent, et on se met ä la poursuite desfuyards ('). S i l'adversaire soutient l 'attaque ( v i r a p s v u )
et accepte le combat ( < % S T « I , « ! j xs E
P « s tfezeTt«), les ho-plites des deu x armees cherchent ä se frapper de leurslances (voir flg. 33, pl. III) et ä rompre la ligne ennemie( S i a . x 6 m u v ) (2). L es lances viennent-elles ä se briser,alors commence ce qu'A rchiloqu e appelle : le travaü
douloureux des glaives (
3
).c) Quelquefois ce sont les troupes legeres qui, de-
pioyees en tirailleurs, engagent d'abord le combat ( 4) ;
1. Oependant, d a u s les combats livrös entreörecs, la pha-lange victorieuse est peu disposee ä poui^suivre les fuyards,surtout si eile ne possede ni cavalerie ni Infanterie legere.O'est que, suiVänt la reaarque de E ü s t o w et Köchly, lesbatailles de cette epoqne aont plutot des duels de masse quedes oombats d'esterinination: on lütte pour rester martre duchamp de bataille; elever un tropb.ee et ensevelir ses mortsest le signe de la victoire bieu plus que l'aneantissement del'adversaire.
2. Anal. I, 2. 17. IV, 3, 29, 31. IV, 7. 15. V, 2, H. VI, 5,
par u n e course rapide, ils s'elancent suivis des ho-
plites et mettent l 'ennem i en fuite. Dans 1'engagement
avec Pharnabaze ( * ) , ils sont obliges de plier devant laca valerie et l ' infanterie bithyniennes; mais les hoplitesles remplacent et l 'ennemi prend la fuite, poursuivide nouveau par les peltastes et la ca valerie qui le met
dans une complete de'route.
d ) A p r e s la defaite ( » r r » e v : v a i -$ f * « x ' C ' i p i ™ < r O < u ) , si l'onrenonce ä p o u rs u i v re les vaincus ( A w x s i v , s < f i m a ( l « i ) , ou
qu'on doive abandonner le combat , on donne le Signalde la retraite ( « • » « x o d E i T O a i - c y a f ö . m y y i , receptui canere)
et on se retire ( « T r o ^ w p s i v , x i r o r p i y j i v , pedem referre).
Craint-on, pendant la retraite, une attaque de l 'ennemi,
on s'eloigne pas ä pas ( e r r i m * } * äva^oefv) (
2
) en faisantfront vers lui; puis, des qu'on est hors de portee des
traits, on fait demi-tour et on accelere la retraite (3).
3 . Cyrop., V I I , 5, 6. — Haase, au m o t phaianx, p. 417,fait du combat spartiatu la descr ipt ion suivante : « Imme-diatement avantla bataille, l'ennemi ctait döj ä en vue, qu 'oncelebrait e n c o r e des sacrifioes, et ce n'ütait pas seulement äArtemis A grotera qu 'on imm olai t une chevre, on honoraitaussi les M u se s et Bros; lo roi ot son escorte cleposaient lesarmes, les flütes j o u a i e n t dos m o l o d i o s guerr iöres et toutel'armee se parait de c o u r o n n e s . Les M u s e s d e v a i en t d o n n e rla justesse et lo calme aus moiivements et Eros inspirer la
fidcjlite envers les c o m p a g n o n s (Plut. Arist. 17. Haase ad
Xen. De rcp. Laced. XI, 4 [XIII, 8]). T o u s les signes exte-
3) La victoire] le trophe'e. — Apres avoii gagne une
bataille ou echappe ä quelque danger serieux, on offre
aux dieux des sacriflces d'actions de gräces; puis,
comme marque de la victoire, on eleve un trophee
(rpoTratov < 7 T ü < 7 a i , c r r v j < 7 a < r 0 a i ) ä l'endroit oü l'ennemi a
succombe ou a pris la fuite (rpema, rponri) ('). Ce trophee
d es armes nettoyees et ornees avec le plus grand soin , u n etunique c o u le u r de pourpre qui diss imu lai t le sang s'eChap-pant des blessures, des boucliers etincelants, d es casquesde metal ou de feutre ornes de couronnes, de longues lancesä la point.e aoöree et des glaives tres courts ( g u - A w ) , d o n n a i e n tau guerrier spartiate un aspect ä la fois j o y e u x et imposant.V a i n q u e u r s , ils gardent lenrs rangs et pcmrsuivent l'ennemi
sans dcsordre, ou bien ils detachent < ä sä p o u r su i te les plus
le montre la figure 20, se composait ordinairementd'un tronc.cn d'arbre, que l'on revetait d'une armurecomplete et au pied duquel on entassait differents
debris du butin. O n y ajoutait aussi une inscription (3).
L es morts recoivent aussitöt les honneurs de lasepulture; on eleve un « v o r a y t o « ä la memoire de ceuxqui n 'ont pu etre retrouves ( * ) . O n empörte, q uan d
cela est possible, ceux qui succombent p e n d a n t lamarche et on se fait rendre, pour les ensevelir, les
cadavres qui sont restes entre les mains de l 'ennemi.L es blesses et les malades sont empörtes et traites
avec le plus grand soin; tandis que le reste de l 'armee
est campee au dehors, on les place dans les maisons,m S m e contre la volonte des habitants, sous la pro-tection de postes ( s).
1. Diod. Sie. XIII, 21.2. öic. .De inv. u, 23.3. Lafigure 20 est e m p r u n t d e a.VElite des monuments ceramo-
graphiques, de Lenormant et de Witte, t. j, p. 94 : Une Vic-toire trace une inscription sur le trophee. Pent-e'tre faut-ilconsiderer corome un trophee le tertre de pierre eleve(Anal>. IV, 7, 2 5 ) , bien que Xcnophon ne ledisepas exprea-sement.
de l'autre par des intervalles necessaires pour placer
les armes et preparer la nourriture ( * ) .On ne sait pas le nombre de soldats qui logeaientsous la m e m e tente; il est certain cependant, d'apresl'Anab. I, 5, 12, que le Stratege avait une tente poür
lu i seul( 2) .S ur la forme et I'organisation Interieure du camp,
l'Anabase donne peu de dötails; c'etait probablementdes castra quadrata; peut-0tre aussi, parce que la m aj o-
rite des mercenaires venaient du Peloponese, etait-ce
la forme circulaire recommandee par L ycu rg u e:« eo mme les angles d'un quadrilatere resistent mal ä
l 'ennemi, il faisait camper son a r m e e en cercle, ämoins qu'elle ne füt defendue par une montagne, ouqu'elle n'appuyät ses derrieres ä un e place fortiflee ou
ä un fleuve » (De rep. Lac. XII) . Ce qui est sür, c'est
que les troupes campaient dans un ordre determlne
et par loches (3
).
1. Da ns la Cyrop. VIII, 5, 3-14, Xenopbon decrit l'intc-rieur d'un c a m p , mais pr oba ble me nt tel qn'il aurait du ötre.< i öyrus, dit Saglio (Dict. des Antiq.), accordant aus G reo su n e gr a nde confiance, avait peut-etre suivi leur inspirationsur ce point. En outre, X e n o p h o n a decrit ces dispositionsavec complaiaance e o m m e s'il en etait l'auteur, et on remar-
quera l'analogi« qu'el-les presentent avec les prescr ipt ions de
Lycnrgue (De rep. Laced. X II) . * — Les armes etaient pla-
— 86—
Devant le camp il y avait u n e place speciale, appel
simplement r o t fala., ou l'on deposait les armes. L
camps de grande dimension avaient un emplaceme
reserve aux assemblees; lä se dressait un autel
s'accomplissaient les actes solennels ( T Ö p s o - o v ) (');
y avait encore une place pour le marche oü,sous l'in
pection des « y o o a v d ^ o i , on achetait les choses necessair
ä la vie (voir plus bas, § 2 , subsistances). L e blele vin etaient apportes par des marchands, la pl
part de Lydie, ä qui les soldats yendaient leur pa
du butin (2).
L e camp des Grecs n'etait pas fortifie. U ne excepti
ä cette habi tude est mentionnee (VI , 5, l,) mais etrouve son explication dans ce fait que les Gre
sejournent longtemps dans leur camp, qu'ils fönt
lä quelques incursions dans le pays et qu'ils doive
s'assurer un abri contre des attaques soudaines (3).
1. Id. III, 2,1.2. Id. I, 5.6.3. Polyb. VI, 42 : « Les Grecs. ä propos des camps, co
siderent c o m m e tres importaiit d'en etablir l'aasiette en raisde la foroe des positions; ils evitent ainsi la pei ne de creudes fosses. Ils a d o p t e n t aussi que les fortifloations artcielles nevalent pas celles qu'oifre la nature. Par suite, ils sobliges de chauger completemeut la f o r m e de leur instaltion en se guidant sur la conflgul'ation du sol et en faie
4 ) ' N o t t f i c a t i o n des ordres dans l e camp. — L e herautetait Charge de toutes les notifications des ordres;c'etait M q u i convoquait l 'armee en assemblee et quiindiquait l'heure du depart. S ouvent aussi, surtou t po urt romper l 'ennemi poste dans le voisinage, on faisaitdonner les signaux par la trompette ( ') . O u bien encore,le commandement se transmettait de bouche enbouche, si on ne voulait pas qu'il füt entendu par les
ennemis (2).5) Occupations de la journe'e. — S i l'on doit sejour-
ner plusieurs jours dans le meine campement, onetablit möm'e de jour des sentinelles et des poslesavances. Oe sont eux qui re§oivent les parlementaires
ennemis, toute negociation devant se passer en dehorsdu camp (3).
Dans le camp, la journee n'est pas seulement
employee aus appröts des repas et aux exercices mili-taires; on celebre aussi les fetes nationales par dessacrifices et des jeux (4). A p r e s une victoire ou quand
on a echappe ä un grave peril on se livre ä desrejouis-sances de toutes sortes qui se prolongent quelquefoisjusque bien avant dans la nuit. O n peut voir dansl 'Anab. " V I , l, 9, la description d'une nuit de fete (5).
1. AmA. II, 2, 4.2. Voir plus haut, oh. iv, § 3. — BüBtow et KöoHj, gr,
par bandes dispersees, et par suite plus exposees aux
coups de l 'ennemi, soit par t ro u p e s e n b o n o r d r e ; d a ns
ce cas une partie des soldats et des serviteurs ( < ? o / w -y o p o s ) etaient munis de perches, de sacs, d'outres et detout ce qui pouvait servir ä transporter le butin (').
T o u t le but in .qui n'etai t pas d ' u n e utilite immediatepour l 'entretien de la vie, c om m e les chevaux, lesobjets d'or et d'argent, formait le bien commun de
l 'armee ( ™ x o i v d v ) . On s'en servait pour les depenses.communes, par exemple pour payer les guides, lebatelier, pour acheter.des armes ( * } .
Chaque fois que l'occasion se presentait, on vendaitle butin, et les L acedem oniens avaient ä cette inten-
tion des gens appeles ln^pmülm (
3
) : l'argent qu'on enretirait etait distribue entre les soldats ä la fln de laguerre. C'est ce que firent le's G recs ä leur arrivee surles bords du Pont-E uxin. A vant la distribution on en
retirait po u r les d ieux un dixiem e que l 'on do nn ait ägarder ( y u ^ a r T u « ) aux strateges (4) . Ceux-ci enfaisaient
faire des ob jets pieu x revötus d'inscriptions rappelantle nom du donateur et l'occasion du present; quelque-fois ils achetaient un terrain sur lequel ils bätissaient
1 . Anab. V , 5 , 1 6 . U, 6, 5 . V , 5 , 1 3 . V I , 5 , 21 . V . l , 1 7 .V, 2. 1. V, l, 6, VI, 4, 2 3.
. 2 . Id. IV, 7 , 27 . V, l , 12 . I I I , 3, 18.3. IV, l, 26. —
3. De rep. Laced. X I V , 11. — Seil. IV, l, 26. — Anab.
— 92 —
un temple et un autel et consacraient le dixieme durevenu ä la celebration de sacrifices solennels ( ' ) .
§ 3. — VlLLES FOBTIFIEES DE LA G B E C E
Depuia les guerres mediques, la plupart des villes
grecques, ä l 'exception de Sparte , avaient ete, äl'exemple d'Athenes, entourees de fortifications. L esanciennes acropoles, autrefois les seuls points forti-
fi.es des villes, ne furent plus que des citadelles ausens propre du mot. Toutefois, jusqu 'ä Alexandre, la
poliorcetique grecque fait peu de progres. Dans les
guerres entre les peuples de la Grece on trouve peud'exemples de Sieges de grande vüle. Athenes estprise par les Spartiates, mais eile succombe plutötpar trahison et par la famine qu'ä la suite d'un siegeveritable. On trouve quelques petites places sur les.
frontieres, par exemple Panactos, CBnoe et Phyle surcelles de l 'Att ique, Ion et Leuctres sur celles de laLaconie au temps de l 'invasion d ' E p a m i n o n d a s ; maisce sont des postes d'observation bien plus que desplaces fortes pour arreter l 'ennemi. Parmi les placesde quelque importance, il faut signaler celles que l'on
etablissait sur le territoire me"me de l 'ennemi et qui
ment les assiegeants. S e creant des intelligences ave
le parti vaincu, ou agissant, par surprise, ils e vitalenla longueur et les difficultes que presentait le siegde la plus petite ville. C'est ainsi que les Thebainprirent Platee (432), les A theniens M egäre (424), leLacedemoniens Lecheeon (393) et la Cad mee (382
Aussi prenait-on dans la ville les mesures de precaution les plus minutieuses : interdiction de toute reu
nion, surveillance rigoureuse des personnes et decorrespondances, reglementation severe du Service d
garde. Les villes bien administrees etaient diviseeen quartiere; chaque quartier avait un chef et ucorps de defenseurs : les uns etaient designes poules postes, les autres pour les rondes et les patrouille
) , d'autres enfin pour les secours ( T W V J T O ' V O
) et les sorties ( e g o i f o i ) . L e reste des .troupe
disponibles etaient reunies sur les places pour s
porter vers les points envahis par l 'ennemi (!).
8° Surveillance des murs : postes, sentinelles, mo
d'ordre. — L e m u r d'enceinte est g a r d e sur tout so
circuit par des sentinelles fournies par des postee'tablis dans les tours; les sentinelles etaient ordinai
rement munies de lanternes qu'ils elevaient en cas d
A l'endroit ö ü le m ur menacait breche, on se hätait
de construire ä Finterieur un autre mur en demi-lune
dont les cötes se rattachaient au reste du rempart.
Aussitöt que l 'on s'apercevait que l'assiegeant
arrivait par des mines, on creusait des contre-minea
pour 1'empSeher d'avancer; ou bien en dehors du muron creusait un fosse coupaüt obliquement la galerie
ennemie et on construisait un mur assez fort pour arrö-ter les mineurs; s'ils parvenaient ä le percer, onrepan-dait dans le fosse des matteres inflammables dont lafumee epaisse devait les aveugler ou bien on lancait
dans la mine des guöpes et des abeilles (').Tels sont ä peu pres les systemes adoptes pour
l'attaque et la defense des places fortes dans la periodede l'histoire de l 'armee grecque dont nous avons fait
un rapide tableau. L e siege de Platee (430429), qu'onpeut lire dans Thucydide (ä), montre assez bien queletait ä cette epoque l'etat de la poliorcetique grecque
destineeä.recevoir,sous Alexandre et ses successeurs,de si grands developpements f 3 ) .%
1. Aen. Taet. eh. x x x v n . —Polyen. VI, 17. V I I , 11, 5.2. Thucyd. II, 71 sqq. IH, 20, 22 sqq. — Polyen. VI, 19,
2 et 3. — Voir aussi Rüstow et Köchly, qui donnent, d'apresces auteurs, u n e description detaillee de ce siege (gr.Kriegsw. p. 211.
3. Oonsulter les diffei-ents travaux que M. Rochas d 'Ai-glun a consacres ä la poliorcet ique des G r e o s , et dont on
les M yslen s et les Pisidiens dans la basse Asie, les
Cardüques entre la Medie et l'Armenie et les peuplesdu littoral du Pont-Euxin, entre • l'Armenie et l
Phase, ne furent jamais completement soumis et ne
cesserent de desoler les habitants de la plaine, leur
voisins.
§ 2. — R E V E N U S DE L'EMHRB
C'est Dariüs I < * qui avait 6tabli l'impöt annuel e
les tributs en nature. II avait reuni les petits peuples
en une seule circonscription. L'ensemble des impöts
etait reparti entre les differents districts, qui en
operaient chacun le recouvrement et en remettaienensuite le total ( T O * S vr/vopvov; Ja^oii;) au satrape. De
parties de ce tribut etaient attribuees ä certaines per
sonnes p o u r des usages determines ('); des villes, de
pays, des sujets etaient aussi souvent offerts en prä
sents ä des Perses ou a des Grecs transfuges (
2
), qu
1. Particulierement aus princesses royales pour tont cqui a rapport aus parnres de la toilette (Anob. I, 4, 9. 2 , 4 , 2 7 )par exemple, h < x c civitas mulieri redimiculum prcsbeat, hcec v
, collum, hcec in crines (öic. Verr. 3, 33), es ü^oJ^ftara (Herod2, 88), sl; ^ w v i j v (Anab. I, 4, 9); aussi ces villea etaient-elleappelees 'Simpleiaent ^ o j - / / } (ou xa),0nrpa) r r t g ßaaη -j/uvauo'(Plat. Ale. 123 J ) ; Themistocle reijoit trois villes, c'est-ädire leurs revenus, « p ö p o u ; (At l ionee; 33),p o u r le pain, le vin
constituaient ensuite une noblease hereditaire. L e roi
lui-me"me se reservait, dans bien des endroits de l'em-pire, les anciennes residences royales ( ß c w t l s t c c ) avec
des parcs de chasse
§ 3. — S A T R A P E S E N O F F I C I E R S R O Y A U X
Pour faciliter le recouvrement des tributs, Darius Ier
avait partage le r o y a u m e en 20 satrapies. Les satra-
pes ( ') ou gouvemeurs etaient les representants du
roi. Ils faisaient rentrer les i m p ö t s en argent et en
nature, exertjaient sur leurs provinces le c o m m a n d e -ment s u p r ö m e avec les pouvoirs civils et judiciaires
descendants (Anal. II, l, 2. VII, 8, 17.Hell. 3, l, 6) n/jox*% 6Tsuflpavt«; ä p % i u v . Quatre villes de la Troade furent donnees äl'Eretrien G o n g y l o s (Thucyd. I, 128, 6), dont descendaient
rop7t<uv et rö7yuXoe (Anab. VII, 8, 6. Rdl. 3, l, 6).' . 1. Voir, s u r c e t t e f o n o t i o n j C ' j ' r o p . VIII, 6, 3 s q . f f i c o « . 4 , 5-11.Leur autorite absolue est cepeudant u n peu limitee par celledes officiers des troupes royales des provinccs,et leur admi-nistration est surveillee par les e'yoJot envoy es par le roi(Oyrop. VIII, 6, 16. Anab. I, l, 5). A la place de acnpthrni;,Herodote, qui mentionne a a . r p a . ' m i t r i oomme quelque chose den o u v e a u (l, 192. 3, 89), dittoujours üjra/j^o; js.-ent. /3a<nWoo;).Q u a n d Otesias et X e n o p h o n eurent vulgarise le m o t de
(TaTpäms, Ü 7 T « p / o 5 designa aussi le lieutenant d'un satrape.
les plus etendus. Les milices provindales, q u i com-
prenaient les eontingents de chaque district, etaientaussi sous la direction du satrape, mais le roi se
reservait la nomination des Offiziers places immediate-
ment au-dessous de lui: commandants d e place ( y p o ü p -
*,«%«) et offlciers superieurs foiWap/oi) des troupes
royales dans les provinces (*). L e satrape devaitfournir ä ces troupes, sur les impöts recouvres, une
solde et des vivres. Cha qu e annee les troupes de
plusieurs satrapies se reunissaient dans un lieu
designe pour ötre passees en revue par le general .en
chef (en perse x ä p w v o ; , en g r e c . u T p a T Y i y d ^ . En cas de
guerre le roi convoque tous les hommes aptes au
Service (xakf (3aTtXsO;).
1. $poupap;£o; (Anab. I, 6, 6) ; tap os (Cyrop. VIII, 6, 1-3)
Lea tronpes royales apparaissent aveq les milices provinciales(Anab. VII, 8, 15 et IV, 3, 2 ) . Sur xapaaios, voir Bett. I, 4, 3 XKTajrspjrw Kypov xäpavov T W V £ i; KaaraAov äöpottofisvwv T Ö 5stäpaiiöv s<m x v p i O 'J . Pour oe mot, le s Grecs emploient crrparoyö(Herod. 5, 21. 7, 135). Thucydide (8, 5) appelle Tissapheraesatrape de Lydie, orpaT«y6v T I Ü V xa-ru. D'apres Xenophon(Anal. I, l, 2. I, 9, 7), Kupo; x a T £ 7 r £ p t p 9 » i o-arpän-iTj; Aucft'as Txal 4>pu"/ia; T'is f i E y ä X v j ; xai Kai7ira5oxia;' arpa'ni'yä? äe xai T c ä v r a i iäTrs^si^Svj et; xaS'flxst st; K a i T T w X o ö . nsSiov aSpoti^saSai. II est'probable que les generaux mentionnds, Anab. I, 7, 12 ( T O Ü 5
L es peuples de l'empire perse forment, meTne äl'armee, des corps bien distincts (1). L es divisionstactiques etaient,dans Pinfanterie, la compagnieprobab lemen t de 100 hom m es, le bataülon
de 1000 hommes, la division de 10000 hommes; lacavalerie est, depuis Cyrus, organisee en escadrons( f t u ) de 70 chevaux. Tissapherne et Cyrus le Jeuneavaient une cavalerie lourdement armee, dans la-
quelle les hommes etaient munis de jambieres ( w a p a -
p - n p i S i K ) et les chevaux d'une armure de metal prote-geant la töte ( w / w p s T o w r f i f c a } , et d'une autre pour couvrirle poitrail ( x p o a T s p v i ä i / z ) .
§ 5. — 'AßMES D T V E E S E S
L es armes caracteristiques (2) dont le nom se pre-sente dans Xenophon sont: le bouclier leger ( y i p p a - ) ,
1. Herod. 7, 60 et 100. — Anab. I,.8, 9. — Q . G u r t . V , 4 7 , 7 .— Sur le ^Oiioemi;, voir Cyrop.."Vti , 5, 17.
2 . L e s ysppx sont ö o p & o e i S - f i , d'apres Strabon, qui m e n t i o n n eencore O & i p a x o c ^ O ) , W I U T I > V ou cuirasse faite de' lames metal-liques, xorrtiJa?
ou sabre court legorementrecourbe,
n-ttapxzT v y p y w T Ö v , sorte de bonnet sans visiere. — Snr le s jrpocmp-
feit de tiges d'osier entrelacees,- qu i etait manoeuvre,
ä l'aide d'une poignee, par la main gauche; muni d'unepointe ä son extremite inferieure, il pouvait se ficher
en terre et servir ainsi d'abri; la grande flecke ( T O ? O » )
et le carquois (paotTp«) (pl. II, flg. 23-28); celui-ci etait
eh cuir ou en bois; il etait suspendu au cöte gauche ä
l'aide d ' u n baudrier; la fronde (o-ysvto«); (pl. II, fig. 29-
3 0 ) , la pique (icatetv)' öu javelot fait de bois dur (decornouiller) ('); l'imvaxu; (pl. III, fig. 36)sorte de glaive
ä lame peu large et droite, suspendu ä la ceinture du
cöte droit (*); la < r ö y a p t ; ou hache de combat (3); les chars
armes de faus ä deux roues ( « p f » *
( p l . III, fig. 37-38) (
4
) .
1. n«).r«v :Cyrop. VII, l, 4. Htll. IH.1, H. De re cqueit.12, 12. Anab. I, 5, 15: I, 8, 3.
2. 'Axtvaxi;; : Juai. I, 8, 29.3. Lxyapt; : jlnoft. IV, l, 16. V, l, 13.
4. * A o p . a 8 / > e i r a w ) 3 > Ä p 9 K : Q. Gurt. IV, 3S. 4. T. Livius, 37, 11.Diod. .17, 53. — Xenophoa.dit (Cyrop. VI, l, 20) : Tro^spiu-rtpiaXKTöa'y.EuäTo ( K ü p o j ) «pftara Tpoj^ot; TS iir^upot;... ö^o<rt T S fia-xpoij... T O V iJe Sitfpoti rot; wutö^ot ; OTOtflffSv wtrrrEp Triipyov la^pSft
|OVdV ü i } < o s Äs T O I J T M V I iTTt psj^pt Tüv «7x«6v(uv. . . Tod; 5' ivtö^ou;iSwpäxttre rrä Ta j r X v j v T Ö J V öy6aXpLwv. TIpo<rs8'(ixs 5e xai. «J.pe'jravam§vpä t a g §ari)%/i tipbq T O Ü ; ajova; s'vSsv xai E V Ö E V T W V rpo^ä>v xai
ä)i).a JtäTW Ü T T Ö T Ö ä^ovi st; rijv ^ijv (S^OTOvra (ü; If*6aXDuVTcov st;T O U ; E V O T T I O U ; rot; ä aut. Plus krin il ajoute (Cyrop. VI, 2, 17) :Ot T S tTnrot stVi xaTarsSwpaxtirfievof ot E V rot; ä^a<rtv, 01 T E i^io-/oi
-100 -Enfln beaucoup de peuplades se servaient d'armes
particulieres, propres ä leur pays ( * ) .
§ 6. — LE G R A N D KOI ET SA C O U B
L e reg i me a toujours e'te despotique en -Orient :
T « j 3 a p 6 x p u v - / v . ? . < J O Ü ) , K f f ä v T a n > . t , v i v o f . C y r u s lui-inemeest le sujet de son frere ( 2 ) ; seul le grand roi porte lä
tiare («äpa) (pl. III, flg. 39) (3). L a cour, dont le siege
etait suivant la Saison ä Suse, ä Babylone ou ä Ecba-
tane (*), etait composee d 'un grand n o m b r e de fonction-
naires (s) et des flls des grands qui servaient d'otages et
y apprenaient ä deven ir plus tard desmagistrats dociles
1. ö'est ce que remarque Herodote (7, 61). — XenophonlAnab. IV, 7, 16) mehtioime les cuirasses de lin des öhalybes•(voir Oyrop. VI, 4, 2. H e r o d . 7, 63) - les yzppa S a i f u H V ß o w vwjioSoSt« (Anab. IV, 7, 22)', les y e p p y . ) . = v y . ü v ( 3 o w v Stiaid i i x a . a f t . i i o t .i t i T T o O T T s r ä ^ w des M o s sy n e qu e s (V , 4. 12) , analog ues au b o n -clier des A i n a z o n e s et des peltastes; le T r a ^ r o n eyov i p K p t x t f ivto'i |ii\ov < r y « t p < m ö ; c d u merae peuple, lance analogue a cellod es uhlans autr iehien s , d o n t la pointe d e fer . filfy/pj) estaffermie sur la h a m p e ( g u ) . o v ) ' par u n e sorto d e b o n l ö ; lesm f T j i S i s | - v ) i t v K i T r o S r j p E i g d e s E g y y t i e n s ou grands bou6)iers debois 'couTrant tout le c o r p s (Anab. I, 8, 9. öyrop. V I I , I, 33).
2. Anab. I, 9, 29. II. 5, 38. I I I , l, 17. "3. Cyrop. VIII, 3,'13. Q. Gurt. I I I , 3, 19 : cidarim (xtraptv,
Otesias, eh. X L V I I ) Persce vocabant capitis regium i-fisigiie:
hoccceruled fascia albo distincta circumibat. Les parents du roi
l'Ancien, de toute la pompe et de l'appareildu ceremonial mede : celui qui adressait la parole au roi devai
d'abord se prosterner et baiser la terre ( J ) .
A la cour on portait la tunique ( X I T & I V ) de pourpre eleg j ? y c ? | u p i < ? 6 ; , sorte de haut-de-chausse de couleur. L
vetement de pourpre etait l'insigne des hautes föne
tions (ä), et u n present ordinaire, comme aujourd 'huencore ä la cour perse, le caftan, etait un manteau d
pourpre en laine ou en soie ( x « v < ? u ; ) . L es colliers d'o
( o T p s j r r o e ) et les bracelets d'or (^elt«) (3) et les harnacne
ments dores etaient aussi des presents royaux. L
grand roi donnai t beaucoup; tous les sujets qui l'approchaient en recevaient des cadeaux.
1. notxreuvetv (Herod. l, 134. 2, 80. Anab. I, 6, 10. I, 8, 21Cyrop..lV, 4, 13. V, 3, 18. VIII, 3, 14). Q. G u r t . VI, 6, 3 eVIII, 5, 6 rend ce mot par jacer'e humi venerabundos et salutare prosternentes humi corpora; 0. N e p o S j öonon, 3, par vene
rari. —Les Grecs, au contraire, irpog-xuvovm, admoventes oribusuis dexteram primäre digito in erectum pollicem, residentApulee M . 4 , 28). — • Oette co u tam e des peuples orientatide se prosterner, en signe de respect, devant leur souverain, n'a pas ete abaadonnee.
2. Voir Oyrop. I, 3, 2. II, 4,6. VIII, 3, 13. — Anab. I, 2, 27I, 5, 8. I, 8, 29. — Daniel, 5, 7 et 29. — Esther, 8, 15. —Platon, ßep. 553 a. — Plutarque, Artax. — C h e z les Perses
c o m m e aussi f t e q u e m m e n t chez les Grecs, les grands por
P a r m i les a u t e u rs grecs i m p o r t a n t s , dans lesquels o ap e u t puiser des renseignements sur l ' a rm^ e greeque, ilf a u t citer les s u i v a n t s:
H O S I Ä U E , dont le s poemes sont n n e source pr6cieu$e p o u rce qu j, a rapport ä l 'armöe des temps heroiq.ues;T Y R T Ö E , d o n t le s f ragments n o u s d o n n e p t uae idee des
combäts d e l ' anc i eane Infanterie d o r ie n n e ;E S C H Y I E , q u i a laisse, d a n s les Perses, des descriptfons
vraies et vivantes d e la lütte ä laquelle il prit pari lui-m ö r o e ;
HEaoüOTE, le narrateur s imple et veridique des guerres
m e d i q u e s ;T H Ü C Y D I D E , l 'historien de genie de la G u e r r e du P^lopo-
nese;X E N O P H O N , qui n o u s a laissö des ouvrages d'une impor-
tance capitale pour l 'organisation militäire de son temps :l'Anabase, les Helleniques, la Cyropedie, la Republiquelacedemonienne, de l'ßquüation, le Commandant de In
cavalerie;j E w A S , contemporain de X e n o p hp a , le plus, ancien des
q u e J a part ie concernant la deTense d es villes :
L es o r a t e u r s att iques et s u r t o u t D E M O S T H E N E , q u i savaitapprecier s i j u s t e m e n t l e s p r o g r e s apportös par P hil ippeä l 'ar t m i l i t a i r e ;
A R R I E N , d o n t l'Anabasp est u n e r e l a t i o n s i m p l e et fideled es c a m p a g n c s7 d 'Alexar i dre . Les descr ipt ions de batai l lesont excellentes, m a i s on r e gr e t te l 'a bse nc e d ' ind ic a t ionsprecises sur 1 ' a r m e m e n t , la disposi t ion , le r e c r u t e m e n t d e
l ' a r m e e ;D I O D O H E DE S I C I L E , r h ö t e u r v i d e et banal du t e m p s de
C6sar et d ' A u g u s t e . D a n s son Histoire universelle, ce quic onc e r ne les suecesseurs d ' A l e x a n d r e offre quelque u t i l i te ;il s 'occupe de p r e f ö r e n c e des s ieges;
P L U T A R Q Ü E , d o n t les Bio grap hies n e s o n t que de peu deseco u rs . II vit dans u n m o n d e i m a g i n a i r e ; ses descriptions
d e bataille sont p u r e m e n t fa nta is is te s e t p u e r i l e s ;E L I E N et A R R I E N , d o n t les Tactiques sont tres pröcieüsessur la tactique el^men tai re de la pöriode gr^co-macedo-1
n i e n n e , b i e n qu'el les r e n f e r m e n t s o u v e n t d e s the"oriessubtiles d e tacticien d e c a b i n e t ;
E n f l n les riombreux Scr ivains qui ont par!4 d e l'art d essieges et: de Ja c onst r uc t ion de s m a c h i n e s : A T H E N E E , QIQ-
D O R E , A P O L L O D O R E , le celebre archi tecte d ' H a d r i e n , H E R O N ,P H I L O N , V I T K U V E , F R O N T I N , P O L Y E N et enfln les B y z a n t i n sM A Ü R I C E , L E O V I , C O N S T A N T I N P O H P H Y R O G E N I T Ü S , N I C E P H O U EP H O C A S .
De n o s j o u r s d es t ravaux assez n o m b r e u x o n t 6t6 pub l i^ssu r l ' A r m ö e g r e c q u e ; n o u s m e n t i o n n e r o n s particuliere-
H. K O E C H L Y , G r i e c h i s c h e K r i e g s s e h r i ' tsteller.F E R D I N A N D V O L L B R E C H T , E x c u r s e ü b e r das H e e r w e s e n der
S ö l d n e r b ei X e n o p h o n , en tßte d e son e d i t i qn d e l ' A n a b a s e ,Leipzig, 1881.
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-114 -S ur le < n J v 6 « f j i a , rnot d 'ordre , voir W . H . R ö s c h er , N e u e
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flcation, texte et t raduct ion avec notes philologique( R e v . de philologie, 1877).
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fr. F. Trawinski et 0. R i e m a n n , Paris, 188S.S A G L I O , Dictionnaire des A n t j q u i t ö s , articles divers, Paris
Hachette.H A A § E , d an s Ersch M . Gruber , au mot p h alan x .R I C H , Dict ionnaire i l lustre d es an t iq u i t es r o main es . e
Figures.1-5. C asq ue s div ers (xpvos ) : a) coiffe, & ) frontal , c) couvre-
teinpes, d) c o u v r e - n u q u e , e ] anse , /" ) cimier . Poidsm o y e n : 2 kilog.
6-8. Cuirasses ( Q ü p a Q : a) p l a q u e s ( y O a X o v ) , b) epaulieres(a[i.oi), c) l an i& r es ou chaines retenant les 6pau-l ieres, d, e), c e i n t u r e ftwo-riip, i;üv»), /" ) tabuer dec u i r ou de f e u t r e (i px), 3) b a n d e s ( n r e p u y E « } . Poidsm o y e n :8 1/2 kg.
9 - 11 . J a m b i e r e s (xv»p^s{).12-17. Boucliers ( 0 0 - 7 : 1 5 ) :
N ™ 12 et 13 : boucliers des hoplites avee u n borda r r o n d i (avru^), d ' u n poids de 14 ä 15 kg.;
N° 14 : boucl ier de l'hoplite lacö d ö mon ien aveei n s c r i p t i o n ;
N° IS : boucl ier r o n d avee deux poig n ees (o^avaj,de6ä71/2kg. ; ' ' •
N° 16 : b o u e l i e r et haehe de c o m b a t des amazones;
N° 17 : un peltaste arme de son bouclier (BÜT«),d ' u n p o i d s d e 3 k g .
18. P i q u e ou lance ( S o p v } , m u n i e d ' u n e p o i n t e («txf«} etd ' u n e ferrure ä son extre'mitö inKrieure {Poids : 2 kg.
19. Epe'e de l'hoplite grec (l o?), avee une poigaeePoids : l kg.
20. JEp6e d a n s so n f o u r r e a u ( x o X e ö ; ) .
— 122 —Figures.2 4. A re d o u b l e , c o m p r e n a n t d e u x extremites ou c or
(xepara), les cordes (vzvpx), et au mil ie u un e n dpour recevoir le trait (rnS;^?). Poids : l 1/2 kg.
25. Fleche ( Ö I O - T O ; ) , o r d i n a i r e m e n t de roseau ( # < J v « H ) , m ud ' u n e p o i n t e de fer ä d e u x o u plusieurs croch( 0 7 x 0 1 ) , et a l ' au t re ex tr dm i tö d ' u n e coche o utaille (yWyts) pour recevoir la corde.
26 et 28. C a r q u o i s (ya/ssr/sa) c o n t e n a n t arc et fleches.27. C arquois avec cou vercle e t co urro ie po ur le susp en
2 9 . U n f r o n d e u r ( o - y e v i W / j - n ? t ) , avec une Sorte de po( S i t f l i p a ) sur le bras gauche, et une f ronde ( o - y s v ö
ä la m a i n dro i t e .30. ün f r o n d e u r assyrien.31. Une t r ompe t te (vahnyj-).
3 2. U n e c o r n e ( x E / ) a ; ) a v e c u n e t i g e t r a n s v e r s ä l e p o u r l a t e3 3 . Hoplites c o m b a t t a n t .
3 4. Hopliles en pos i t i on d e c o m b a t .3 5 . Ex e r c i c e de tir ä l 'arc avec un coq p o u r cible.36. Poignard persan (ästtvaxut).3 7. Es s i e u d 'un char ä f a u x ( f y s T r a v i j ^ ö p o v ) .
3 8. R o u e s d ' u n char.3 9 . Büste d ' u n ro i assyrien portant la tiare.
L es flg. l, 2, 3, 4, S, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 13, 15, 18, 19,2 2 & , 23, 24, 25, 26 s ont e mpr unte e s ä Rüstow et Köc(Hißtoire de l'armee grecque); — les flg. 12, 14, 22«, 2R h e i n h a r d (Antiquites grecques et romaines); — la flgä M illin (Galerie mythologique); — les fig. 17, 21 ä Ge t K o h n e r ( L a w ' e d e s G r e c s ) ; — les flg . 2 8 , 2 9 , 3 1 , 3 2 , 3 6 ä R(Dictionnaire illustre des antiquites grecques et lalines);la f ig. 30 ä Layard (Ruines de Ninive); — la flg. 33
C H A P I T R E I . — Apercu generai lC H A P I T R E II. — Arrake des mercenaires 9
§ 1. Origine 9§ - 2 . E n r ö l e m e n t 9§ 3. Solde 12
C H A P I T R E III. — Differents corps de t r o u p e s ; leur ar-. m e m e n t 13§ 1. Hoplites 13
1) A r m e s defensives 142) A r m e s offensives 17
g 2. T r o u p e s legeres 18§ 3. Peltastes 21§ 4. Portee des projeclües 2 2§ 3 . Röle des troupes legeres 23
§ 6. C a v a l e r i e 2 3C H A P I T R E I V. — Organisat ion g ö n e r a l e ; exercices m i-
l i taires; discipline 26§ 1. Organisation des hopl i tes ,dest rpupes legeres
et de la cavalerie 26§2. Inst ruct ion d es t roupes 29§ 3 . Transmiss ion des ordres. 29§ 4. M a n i e m e n t des armes 30§ b. Disposit ion des troupes 3 1§ 6. Disposit ion en p h a l a n g e 03§ 7. ManoBuvres et c o m m a n d e m e n t s • 3S§ 8. L e deploiement 35§ 9 . La discipline 3ߧ 10. C o n c e n t r a t i o n de l 'arm^e 39
C H A P I T R E V , — Tact ique de marche et de b a t a i l l e . . . . 40§ 1. E n t r e e en campagne , etapes - 4 0§ 2 . M a r c h e en a v a n t ,,.*,. 42
§ 3 . Place des t roupes d a n s la marche 43§ 4. Ordre de marche 44
A . M arche cii coloiuic 4B. M a rc h e e n o r d r e de bataille 5G . M a rc he en c a r r ö . , 6
D. L e xvtAot 6§ 8. L e bagag e et ce qui s 'y rap po rte 7§ 6. T a c t i q u e de e o m b a t 7
1 ) Ordre de bataille 72 ) L e e o m b a t 73 ) L a victoi re , le t r o ph ö e 8
C H A P I T R E VI. — C a m p e m e n l et fortification 8
§ 1. L e cam p 81) Disposit ion et O r g an is a t io n du c a m p . . » 82) Repas du soir 83) Postes de n u i t 84) Notif lcat ion des ordres dans le c a m p . . 85) Occupations de la j o u r n e e 8
§ 2 . Subsis tances 9
§ 3 . Villes fortifiees de la G r ece 91) M u r d'enceinte 92) O r g an i s a t i o n in t er ieu r e 93) Surveil lance d es m u r s : postes, senti-
nelles , m ot d 'ordre 9§ 4. Sieges et t r av au x de siege 9
1) C re u s e m e nt de la hreche 9
2) Terrassements et tours 93) Galer ies souterra ines 10A P P E N D I C E 10
L ' e m p i r e perse et son armee 10§ 1. L'empire perse , 10§ 2. R ev en u s de l'empire 10§ 3. Satrapes et offlciers ro y a u x 10
§ 4. O r g a n i s a t i o n de l ' a r m^ e 108. 10