52 Architecture intérieure / Design L’ARCHITECTURE INTÉRIEURE_ 54 Un champ d’intervention beaucoup plus large_54 Le design environnement_54 Une attitude professionnelle_55 LES MÉTIERS DE L’ARCHITECTURE INTÉRIEURE_56 L’ENSEIGNEMENT_58 2 e année_60 3 e année_61 4 e année_62 5 e année_63 Diplôme A.C.C.É.S. magister_63 Les jurés_63 MATIÈRES/PORTFOLIO_64 Architecture intérieure_64 Design_66 Infographie & techniques 3D_68 Story board_70 Personnalité & créativité_70 Concours _72 Stages & rapports de stages_74 Projets de diplôme_76 LES ENSEIGNANTS_78 53
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Architecture d'intérieure par l'Académie Charpentier
Histoire et présentation de l'architecture d'intérieure.
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«L’architecture intérieure» est un terme moderne. À l’époque clas-sique, l’architecte dessinait indissociablement les espaces intérieurs en même temps qu’il concevait la structure et faisait appel à tous les corps de métiers – les artisans, les décorateurs, les peintres, les sculpteurs – pour mettre en œuvre cette vision unique. Si la décoration intérieure était ultérieurement modifi ée, elle était alors supervisée à nouveau par un architecte. À la fi n du dix-neuvième siècle, les « décorateurs ensembliers » jouaient ce rôle de maître d’œuvre face à leur client, annonçant une nouvelle vision ordonnée du rapport de l’espace intérieur à l’objet.
Un champ d’intervention beaucoup plus largeAujourd’hui, le terme d’architecte d’intérieur correspond à un champ d’intervention beaucoup plus large, et s’applique à des situations diverses et mobiles.Aménagement d’espace (domestique, collectif, institutionnel, com-mercial, muséographique, scénographique, professionnel, urbain). Les projets sont de nature diverse et croisent souvent les métiers du design (mobilier pour la maison ou pour le bureau, mobilier urbain), mais aussi ceux de l’architecture - qui tend de plus en plus, lui aussi, à investir l’espace professionnel de l’architecture intérieure. De la même façon, le terme de designer recouvre un champ très large, de la création de mobilier et luminaire aux métiers de la mode, du décor de théâtre ou de cinéma à la scénographie, du produit industriel de masse à la pièce unique, des arts décoratifs à l’aménagement d’espace privé ou public, du stylisme à la recherche, de l’enseigne au packaging, à la signalétique, jusqu’à rejoindre les métiers de la communication visuelle…
Le design environnementCette pratique polyvalente des métiers correspond à l’évolution des courants de pensée, de la culture, des techniques. Elle cor-respond à la perméabilité nécessaire de ces disciplines mais aussi à la recherche par chaque corps de métier de nouveaux marchés. L’architecture intérieure est devenue design d’environnement, parce qu’au moment où les nouvelles technologies bouleversent les rap-
ports de l’homme à l’espace et au temps, elle ne peut plus se contenter de répondre à un besoin qui serait empirique. L’architecte d’intérieur face à un maître d’ouvrage, comme le desi-gner à un industriel ou un client, ne peuvent se contenter d’élaborer un projet isolé. Il s’agit de tisser les liens entre les objets, de pen-ser la re lat ion des objets à l ’espace, or l ’espace intérieur est toujours en dialogue avec son environnement, jusqu’à l’archi-tecture et la ville.
Une attitude professionnelleL’organisation sociale, la structure économique et le monde du travail comme ses outils et ses échanges, les modes de vie privée, tout a changé, change de plus en plus vite. Plus que jamais, un architecte d’intérieur et un designer sont amenés à penser la logique même du projet face à un contexte global, à analyser les enjeux du projet, à redéfi nir un cahier des charges, à appliquer leur créativité au concept, en amont ou en parallèle de la démarche formelle, puis à la traduire plastiquement après avoir su la communiquer.
Au sens anglais du terme « design », qui signifi e à la fois dessein et dessin, il est possible d’ajouter la signification du verbe « désigner », soit à la fois donner contour, nommer, défi nir. Aussi la pédagogie de l’école, dans ce département comme en Communication visuelle/Design graphique, et au-delà de tous les apprentissages tournés vers la pratique des métiers, pourrait-elle s’affi rmer dans l’idée fédératrice de transmettre aux élèves une « attitude professionnelle ».
Tout au long du cursus, les élèves reçoivent un enseignement :_ de culture générale (histoire événementielle, courantsde pensée, histoire de l’art, art contemporain)_ de sciences et techniques_ de langue étrangère (anglais, langue et vocabulaire profession-nel)_ infographie (pratique des programmes spécialisés en architec-ture intérieure, design et graphisme)_ de conférences.
Après l’Année préparatoire/Première année pré-optionnelle, la 2e année marque l’engagement dans une spécialisation. Sans être des intitulés de cours, ces grands axes d’accession à la spécialisation et à l’acquisition des langages particuliers, cristallisent la vision et la philosophie générale d’une collégiale d’enseignants :
Grands axes :_ la créativité, les méthodes de groupe_ la projective, l’imaginaire_ le regard, la parole, la communication, la confrontation_ la critique et la défense des projets_ l’appropriation des signes, des codes_ l’accès à plusieurs langages: plan, coupe, élévation, perspective, rough…_ la compréhension et l’identifi cation du destinataire d’un projet, des notions d’image de marque_ l’approche des thématiques, des concepts_ l’élaboration d’un langage personnel_ équation forme / fonction / symbolique de l’objet_ l’ergonomie : rapport de l’objet au corps humain, à ses modes d’usage, à l’espace_ esthétique industrielle, design de produit_ mobilier, éclairage : structure, techniques, matériaux, “alphabet”.
L’apprentissage spécifi que engagé depuis la première année se pour-suit régulièrement durant cette année mais les objectifs de cette dernière s’en distinguent radicalement. Il s’agit de promouvoir l’au-tonomie personnelle et plastique, l’acquisition du sens critique et le développement de la personnalité, mais aussi de faire prendre conscience aux étudiants de la nécessité de s’inscrire dans le monde du travail.Ce sont les multiples facettes de cette pédagogie qui feront du pro-fessionnel un créatif accompli, responsable et capable de répondre à la variété des situations qu’impliquent les nouvelles évolutions du réel.
Grands axes :_ acquisition plus détaillée du langage(élévation, plan, coupe, plan enchevêtré, infographie, 3D…)_ composition classique : axe, symétrie, hiérarchie, rythme et répé-tition, référent spatial, stylistique_ différencier espace quantifi é et perception de l’espace_ positionnement du projet en termes concrets, soit avant-projet en situation réelle, relation de l’architecture intérieure à la ville ; lecture du bâtiment, les pleins et les vides_ sujets ludiques, libres, ouverts_ sensibilisation à la situation du métier en Europe et en France_ continuer d’apprendre à regarder, à analyser, à décoder, parfois à “oublier”_ la responsabilité et le pouvoir de l’espace_ la gestuelle, dynamique de l’objet dans l’espace_ explorer le volume_ scenarii de création d’objets_ passage du sens propre au sens fi guré_ les modèles, les stéréotypes, les archétypes_ l’importance des mots, l’imaginaire_ nécessité du projet, contraintes_ décodage, analyse, conception, communication_ la série, le coût, le processus de mise en oeuvre, les délais_ rapports entre création et réalité technique, économique.
La quatrième année permet de “croiser” les savoirs et de les syn-thétiser.Elle est en quelque sorte une préfi guration de ce que sera la qualité d’un projet dans l’univers professionnel.
Grands axes :_ architecture intérieure_ design_ infographie_ histoire de l’art et de l’architecture_ visites in situ_ personnalité / créativité_ design d’espace & communication du projet_ stages en entreprise, suivi d’un rapport de stage qui fait l’objet d’une présentation orale devant un jury de professionnels et d’enseignants.
La cinquième année joue nécessairement le rôle décisif d’un “pas-sage à l’âge adulte” pour des étudiants que quatre années d’études ont rompu aux jeux croisés de l’éthique et de l’esthétique, du choix créatif et de son inscription dans une réalité, qu’elle soit sociale, économique, commerciale ou culturelle…
Certes, les sujets d’exploration sont infi nis, et l’architecte ou le desi-gner adulte ne cessent d’être à leur tour les “étudiants” du monde. C’est là le privilège en même temps que la diffi culté de ces métiers : devoir adapter sans cesse sa créativité et sa vision à une réalité en mouvement, en évolution constante. Aussi la cinquième année affi rme-t-elle arbitrairement le choix d’un vrai projet personnel : le diplôme.L’étudiant est mis face aux responsabilités du métier : elles sont de toutes natures, depuis l’invention jusqu’aux contraintes les plus techniques, en passant par la conscience aigüe, nécessaire, de la communication de ce projet qui, sans cette “traduction”, peut demeurer lettre morte, face à un maître d’ouvrage qui ne manierait pas nécessairement le langage de l’architecture intérieure ou du design, et à qui il est parfois indispensable de donner les clefs de lecture de “l’intelligence” du projet.
D i p l ô m e A . C . C . É . S M a g i s t e r
L’année se termine par la présentation et la soutenance du projet de diplôme devant un jury professionnel composé de personnalités du monde du design, de l’architecture intérieure, d’artistes, de jour-nalistes, de représentants des institutions.Le titre d’architecte d’intérieur délivré par l’Académie Charpentier est enregistré au Répertoire National des Certifi cations Professionnelles NIVEAU II - code NSF 233 n -.De plus, l’école est reconnue par le C.F.A.I (Conseil Français des Architectes d’Intérieur).Il s’attache à promouvoir un enseignement spécifi que pour cette profession et à valoriser le niveau des études et des diplômes.
Les stages s’intégrent, à part entière, aux cursus d’enseignement. Leur évaluation contribue à la reconnaissance des examens termi-naux et sont soumis à des règlements et procédures d’attribution précises, ils répondent à des périodes d’études et d’expérimentation qui doivent permettre à l’étudiant :_ de confronter ses acquis scolaires antérieurs à des conditions de production dont les modalités engagent d’autres critères de mise en œuvre_ de suivre, comprendre et participer au déroulement des travaux que réalise le personnel de l’entreprise _ d’engager des rapports sociaux, relationnels, psychologiques avec les cadres, les collaborateurs, les clients ou le public, autres que ceux jusqu’alors éprouvés dans les milieux scolaires _ de vivre la réalité des conditions de l’exercice professionnel _ d’acquérir un sens critique personnel.
L’objectif principal de ces périodes reste la mise en adéquation des pratiques professionnelles et techniques acquises durant ce Cycle Supérieur car ces stages ambitionnent de faciliter l’insertion des étudiants dans le monde du travail et, éventuellement, de leur per-mettre d’envisager des séjours à l’étranger.
Le diplôme A.C.C.É.S. - Magistertitre d’Architecte d’intérieur Niveau II
_ la défi nition par l’étudiant lui-même de son sujet de recherche, en relation avec ses propres affi nités et une motivation sociale_ relevés des lieux envisagés_ enquêtes photographique, sociologique_ travail de recherche : historique, référents, contraintes, utilité publique_ défi nition des partis de composition adoptés_ mise en perspective du projet de diplôme avec la culture géné-rale et l’art contemporain_ suivi du mémoire : plan, argumentaire, rédaction, illustration_ suivi du projet de diplôme : adéquation aux contraintes du sujet, résolutions techniques et plastiques_ communication : plans, élévations, perspectives, maquette, vidéo..._ réalisation d’un prototype de meuble ou d’objet_ stages en entreprises.
Jean-Paul Augry Scénographe et architecte d’intérieur
Architecture intérieure
Diplômé des Écoles nationales supérieures des beaux-arts de Dijon et de Lyon, Jean-Paul Augry a intégré en tant que chef de projet l’atelier Philippe Délis et l’atelier Ruedi Baur. Il a créé la société Bi.cks et a col-laboré avec la société Médicis jusqu’en 2006. Depuis 2009, il est gérant de la société ate-lierocinq qu’il a également fondée et dont les principales réalisations sont le Pavillon de la France à l’exposition internatio-nale Lisbonne 98, la Biennale d’architecture de Venise 2004, le Musée des Sciences de Besançon, la Bibliothèque d’Alexandrie (Egypte), la station de métro Villejuif-Léo Lagrange, le musée historique d’Abomey (Bénin), L’œuvre gravée d’Al-brecht Durer, On a retrouvé le trésor du San Diego (Grande Halle de La Villette). Il enseigne à l’École supérieure d’art et de design de Reims.
Diplômé de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, Antoine Barjini a occupé le poste de directeur artis-tique dans plusieurs agences de communication. Graphiste indépendant à partir de 1992, il a ensuite été en charge de la section Design graphique chez Daylight (Apple Computer France, Crédit Agricole, l’Institut du Monde Arabe…). En 2003, il fonde avec Laurence Barjini une agence spécialisée dans les projets d’identité et signalé-tique de structures culturelles, l’Atelier Barjini Graphic Context (musée Bernard d’Agesci, École d’architecture de Versailles, Faculté de Pharmacie de Paris, diverses expositions, notamment au Centre Georges Pompidou, Compagnie Jacques Vincey…). En 2011, l’agence a remporté le concours du centre social Champ Marceaux à Rennes. Antoine Barjini est aussi enseignant à l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris.
Designer formée à L’École Boulle, elle prend à contre-pied la démarche traditionnelle du design dans ses créations qui témoignent de la porosité entre le design et l’art.Elle a exposé au Salon du meuble de Paris, à celui de Shanghai, à la Tools Galerie Paris, à la Biennale de Saint-Étienne ou encore à la Cité des sciences et de l’industrie. Elle collabore aujourd’hui avec de nombreuses marques du luxe et de la grande distribution aussi bien pour du design d’espace que du design de produit et de mobilier.
Après des études en Arts appli-qués à Quimper et à l ’École nationale supérieure d’architecture de Bretagne, Armel Tual intègre l’Académie Charpentier dont il sort major (ACCÉS / MAID). Il participe alors aux réflexions et travaux lancés par le groupe japonais Vademecum, sur le thème de «l’introduction du végétal dans l’habitat», puis travaille comme collaborateur d’architectes dans deux agences parisiennes. Après cinq années en tant que respon-sable des travaux au sein de la société Hermès Sellier, où il gérait les réfections et la maintenance des magasins français, il travaille désormais en indépendant.