Spritualité 7 Histoires d’immigration 4 ACTU: « ARABIC SPRING »: L’HEURE DES BILANS ? Rencontre avec 1er GRATUIT FRANCO-ARABE EN FRANCE Lotfi D. Kanon MAGAZINE GRANDS FORMATS & petits prix ! YAOU COSMETIQUE Maquillage - Teintures cheveux - Huiles orientales Produits à base d’Argan 1 bis, Rue Quatre Chemins 93300 Aubervilliers M° Aubervilliers 4 Chemins (L7) Tel. 01 48 39 17 94 AOÛT 2012
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Boubker - Amel - M. Daboussi - M. Al Madani - M. Al Baghdadi - Me Andoulsi
André - Gihane - M. Martin - M. El Moussaoui - Mme Abrougui...
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Dossier
HISTOIRE(S) D’IMMIGRATION
« Dix années de luttes, de victoires et de défaites , Dix ans d'espoirs et d'amer-
tume. Mais dix années qui ont bouleversé le champ social français »
1970 c'est seulement deux ans après mai 68. C'est l'appel de toute la jeunesse française à
cette classe tant aimée et adu-
lée : La classe ouvrière. Mais peu de gens savaient avant 68, que cette classe ouvrière était com-posée de tant de nationalités : Peu de gens connaissaient cette pratique de Citroën sur les chaînes : Un arabe, à côté d'un
Turc, à côté d'un Yougoslave. Toute communication autre que par geste est exclue.
DES ANNEES D’AVANCE...
Le patronat français a déjà quelques années d'avance sur"
nos idées ",des idées qui faisaient bouger des milliers de personnes à l'aube des années 70 : "Halte à l'exploitation de l'homme par l'homme " ; Mais le soutien aux immigrés était encore senti comme un prolongement du sou-
tien aux luttes des peuples du Tiers Monde, beaucoup plus qu'un appel à des ouvriers. La lutte du peuple vietnamien occu-
pait alors un champ idéologique
très grand, en même temps qu'apparaissait une génération qui voulait aller à l'usine, avec un
esprit « d'oser lutter et d'oser
vaincre ». Septembre 70 est la date qui va illustrer ces deux points de vue :
Le massacre des Palestiniens en Jordanie fait rentrer la politique dans les foyers, des films sont projetés, des débats organisés,
des comités Palestine sont créés, et leur composante essentielle-ment ouvrière illustre bien ce courant idéologique (de ceux qui se faisaient appeler les"maos"en
France ) : soutenir les luttes d'un
peuple et investir un champ so-cial jusque là contrôlé par la C.G.T.
Dans la même période, la mobili-sation contre l'expulsion de Mas-sy, cloisonnant ainsi les deux communautés les plus impor-
tantes au niveau de l'immigra-tion : les Portugais et les Arabes. La symbiose entre mouvements revendicatifs et mouvement na-
tional révèle une communauté
immigrée arabe "subversive", échappant à tout contrôle des institutions. La grève des OS de
Renault en 71 est déjà plus qu'un
signe. Que dire des vague des crimes racistes suite à la nationa-lisation du pétrole algérien ? L'assassinat de Djelali B.Ali à la Goutte d'Or permet une mobilisa-tion qui inquiète déjà. La circu-
laire Marcellin-Fontanet est pon-due en 1972. Ce fut l'année des grèves de la faim des "Sans Pa-piers". Depuis Valence, l'immi-gration ouvre des voies qu'elle ne
cesse d'expérimenter et d'enri-
chir. Une grande victoire contre la peur des "Sans Papiers". Mais la multiplication des statuts diffé-rents isole des immigrés entre eux ; La lutte pour la carte de travail ne concernait que les Tu-nisiens, les Marocains, les Turcs
et plus tard les Mauriciens. Ni les Portugais, ni les Algériens n'étaient à l'époque concernés par la circulaire Marcellin-Fontanet.
Gerald Bloncourt/Musée national de l’histoire et des cultures de l’immigration, CNHI
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Mais les refoulements (véritables
extraditions de fait) et les expul-sions sont un lot quotidien. Dans ces conditions de répression. les syndicats ouvriers commencent à s'intéresser aux immigrés mais à condition que certains champs de lutte ne soient pas concrètement
et directement approuvés par les immigrés : en particulier cette zone de non-droit qui constitue la situation des << Sans-papiers >>.C'est à ce moment que contre l'avis de tout le monde, la grève
générale des travailleurs immi-
grés arabes est annoncée pour le 14 septembre 73. Dès le lundi 3 septembre, les chantiers des en-treprises de Marseille, Fos, Aix, s'arrêtent. Le mouvement s'étend à d'autres villes du sud : Toulon,
Nice... Et le 14, la grève générale dans toute la France. Réaction quasi-immédiate du Pouvoir : Le ministre du travail appelle à "arrêter l'immigration sauvage", donnant ainsi une caution offi-cielle aux groupes fascistes, qui
tentent de déclencher un mouve-ment d'opinion. UN DERNIER SURSAUT A l'heure où les luttes d'ampleur se développaient dans la métal-
lurgie au cours de l'année 73 et où Lip devenait un exemple pour la classe ouvrière, il était impor-tant pour le pouvoir de créer une sorte de courant raciste dans une partie de la population.
La riposte de l'extrême-gauche au meeting d'Ordre Nouveau du
20 juin 73 (un an après l'assassi-
nat de Pierre Overnay) constitue sans conteste un soutien total aux travailleurs immigrés, un des derniers sursauts de cette << conscience de 68>>. La création d'un secrétariat d'état
aux travailleurs immigrés en mai 74, vient juste après, pour effec-tuer une mission précise : Elarg- gir le contrôle social à l'immigra-tion. Si Postel-Vinay reste 23 jours, Mr Dijoud est resté pour
l'appliquer. Si les grèves de la
faim ont été un lien de rassem-blement populaire qui ont permis l'éclosion de ce qu'on va appeler la "culture immigrée" , Mr Dijoud rêvera de faire des maisons dans toute la France, où on "cultivera"
mieux la culture immigrée. Mr Stoleru, intelligentsia ou stupi-ditsia, voudra mieux faire il se tue à expliquer que sa loi n'est pas raciste, puisque lui même immigré… Mais Monsieur Stoléru ne sera
plus distingué dans l'histoire par la recherche de l'affrontement avec la Sonacotra. Les foyers en grève depuis plusieurs années constituent un trop grand défi au patronnat. Le rôle du secrétaire d'Etat est d'en finir. Il s'agit de
rattraper un retard ou de changer de politique. Et inversement on assiste à un investissement des travailleurs immigrés dans les syndicats. C'est dans ce sens qu'il faudrait analyser l'es grandes
luttes d'usine des travailleurs im-migrés à Channon (75) et aux cables de Lyon, où il semble qu'il
y a des champs de lutte où l'im-
migration semble bloquée. Le Mouvement culturel connaît sa propre dynamique : d'une part une tentative de s'opposer aux institutions culturelles mises en place et d'autre part une forme de soutien aux luttes d'immigra-
tion (avec des fortunes di-verses).Mais le silence qui s'abat sur les forces traditionnellement en soutien aux travailleurs immi-grés et l'encerclement qui dé-coule des nouvelles situations
laisse un goût amer à cette phase
de recherche et de réajustement que connaît l'immigration. A l'aube de ces années 80, les immigrés apparaissent un peu comme des "perdants"qu'on ne
soutiendra plus comme avant. On ne verra plus comme avant, en 71, Sartre, Foucault et Claude Mauriac à Barbès. Car en fila-gramme, dans beaucoup de têtes, (bien ou mal pensantes) une question se pose ou s'est
posée à un moment ou à un autre. "Mais s'ils sont malheu-reux, pourquoi ne rentrent- ils pas chez eux ?".Une question pas du tout agressive, presque inno-cente. Car il n'est pas facile de comprendre que l'immigration
n'est pas (ou plus) simplement une immigration économique, mais aussi une immigration qui a fait des déracinés, des gens d'ici et d'ailleurs…
nent dans le droit chemin, les Anges descendent sur eux :« N’ayez pas peur et ne soyez pas affligés; mais ayez la bonne nou-velle du Paradis qui vous était pro-
mis…
[41:31] Nous somme vos protec-teurs dans la vie présente et dans l’au-delà; et vous y aurez ce que
vos âmes désireront et ce que vous réclamerez,
[41:32] un lieu d’accueil de la part d’un Très Grand Pardonneur, d’un Très Miséricordieux».
[41:33]Et qui profère plus belles paroles que celui qui appelle à Dieu, fait bonne oeuvre et dit : «Je suis du nombre des Musulmans ? »
[41:34] La bonne action et la mauvaise ne sont pas pareilles.
Repousse (le mal) par ce qui est meilleur; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux.
.Mais (ce privilège) n’est [41:35]donné qu’à ceux qui endurent et il n’est donné qu’au possesseur
d’une grâce infinie
ESSAI DE TAFSIR
Ces versets coraniques (v. 30 à 35) passent en revue les qualités religieuses que les croyants doi-vent acquérir tout au long de leur cheminement vers Allah. Indisso-
ciables, ces qualités se divisent en deux catégories complémentaires: la certitude (yaqīn) résidant au
fond du cœur et la droiture (istiqāma) embellissant le compor-tement (extérieur) avec les autres. En effet, le chemin qui mène vers Allah a un point de départ : décla-
rer, sincèrement et solennelle-ment, qu’Allah est le Seigneur
(Rabbunā) des univers. Par cette concise déclaration, le croyant ré-affirme, dans son for intérieur, que le lien l’unissant à Allah est celui de ‘ubūdiyya, condition spirituelle et « état d’esprit » par lequel il
croît fermement en la Rubūbiyya d’Allah (que l’on tra-duit approximativement par : Seigneurie). Il éprouvera ainsi le besoin d’être constamment
dans la proximité d’Allah, de né-cessiter Sa Protection et Son Re-
gard. Bref, d’être dans l’indigence absolue.
La phase suivante consiste à tra-duire cette profession de foi par la Istiqāma (que l’on traduit globa-lement par : probité, droiture, in-tégrité, piété…) du comportement quotidien que le croyant doit avoir avec le reste du monde. Ce verset
(30) évoque donc la Istiqāma comme le témoignage de la foi interne. Les avis des Compagnons et des Mufassirūn ont cependant divergé sur le sens précis de cette notion. Selon Abū Bakr al-Siddīq,
« la Istiqāma consiste à ne pas associer une autre divinité à Al-lah ». Pour ‘Umar, la Istiqāma est de se tenir dans le bon chemin sans y dévier». Selon ‘Uthmān, «la Istiqāma conisite à accomplir
les actions avec sincérité (ikhlās)
pour Allah ; ‘Ali estime que «la Istiqāma est d’accomplir les Ordres divins ». Pour al-Hasan al-
Basri : «la Istiqāma est d’appli-quer les Ordres divins et d’éviter la désobéissance » ; Pour al-Fudhayl Ibn ‘Iyād : « la Istiqāmaconsiste à se détacher de ce bas-monde et à désirer la vie éternelle » (Cf. al-Qurtubi, al-Tafsir, vol. 16, p. 233. ).
Comme pour couronner ce double effort (croyance et droiture), les Anges viennent apporter la bonne nouvelle aux croyants, les rassu-rer, en apaiser les esprits et y dis-siper les doutes, craintes et cha-
grins : Le Paradis sera leur éter-nelle Demeure. Les deux savants, Wakī‘ et Ibn Zayd, précisent que
« cette bonne nouvelle est annon-cée à trois moments : lors de la mort, dans la tombe et lors de la Résurrection ».
Allah et Ses anges accordent aux croyants, en plus, la walāya qui
signifie ici : protection, proximité et amitié. Leur joie en sera dou-blée ; et nul bonheur ne vaudra celui d’être le hôte de Dieu (nuzulan, pluriel de nāzil= invité), au sein de Sa Demeure : le plaisir
d’être reçu par le Roi des rois et
de bénéficier de Sa Miséricorde et de Son Pardon.
Ces versets se terminent par une belle exhortation à appeler les gens vers Allah : Lancer des ap-pels sincères, fondés sur l’humilité et la volonté, non de guider, mais de servir les membres de
la Umma muhammadiya en leur rappelant le chemin qu’ils ont peut-être oublié.
Spiritualité
تحزن إن ول تخافوا أل الملئكة عليهم تتنز ل استقاموا ثم الل ه ربنا قالوا نتمال ذين ال ت ن ة بال وا وأب وا
L e s u j e t e s t a r d u . Il faut éviter ici de tomber dans le p r em ie r p i è g e de p o se r la démocratie occidentale comme modèle et vouloir un copier-coller. D’abord parce que tout
« transplant institutionnel » n e p e u t f o n c t i o n -ner que si les nouvelles institutions s o n t u n m i n i -mum complémentaires avec les
institutions locales. Ensuite en rai-s o n d e l a q u a l i t é d e
la démocratie occidentale, largement « dysfonctionnelle ». Le deu-xième piège serait un relativisme consistant à soutenir une démocratie même si elle est « illibérale », pour reprendre l’expression de Far
eed Zakaria. De ce point de vue, la démocratie doit être considérée comme un moyen pour atteindre plusieurs fins, dont la protection de l’état de droit et des libertés.
Il faut éviter une version « d e s p o t i q u e » d e
la démocratie légitimant de manière absolue la volonté de la majorité.
La démocratie contre
l’arbitraire du pouvoir
La démocratie doit être un moyen de p ro t ége r l e s popu l a -tions contre le pouvoir arbitraire.
L’idée est qu’on ne passe pas, dans les cas qui nous intéres-sent aujourd’hui, de la tyrannie d’une minorité à la tyrannie de la majorité – sous couvert de démocratie. Pour protéger la liberté, la démocratie doit fournir
un cadre d’État de droit ou de « gouvernement par la loi ». Pour-tant, ne dit-on pas sou-vent que la démocratie c’est le « gouve rnement pa r l e s hommes » ? Prise dogmatiquement
cette position peut ouvrir la voie
au despotisme de la majorité et de la législation arbitraire.
C e u x q u i p r ô n e n t l e « gouvernement par la loi » de-vraient-ils accueillir la cha-ria comme une bonne nou-velle puisqu’elle est « un gouver-nement par la Loi » ? La réponse
est doublement négative. Premiè-rement, la Loi dont parlent les dé-
mocrates libéraux n’a pas comme caractéristique essentielle d’être d’origine religieuse mais de proté-ger les droits individuels contre l’arbitraire du pouvoir ou des ma-
jorités. Elle émane bien sûr de principes découverts par la raison humaine – elle est ainsi d’une cer-taine manière « loi des hommes », mais de façon structurelle et prin-cipielle, et non conjoncturelle, au
gré des majorités. Deuxièmement, si l’on suit d’ailleurs l’analyse de
Mustafa Akyol, contrairement au Coran, la charia n’est pas d’es-sence divine, mais humaine puis-qu’elle a été le produit d’interpré-tations.
Cette absence de séparation entre le religieux et le politique est évi-
demment problématique du point de vue des démocrates libéraux. Pour Bernard Lewis, la chrétienté instaure la séparation de la religion
et de l’État dès lors que Jésus de-mande de rendre à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui
appartient à Dieu. De ce point de vue, l’occident chrétien a pu évo-luer vers la démocratie. Mahomet fonde en revanche à la fois une religion et un État islamique…
Des éléments de compatibilité ?
Pour autant, n’y a-t-il pas des élé-ments dans la tradition islamique
qui peuvent se rapprocher de la
démocratie libérale ? Selon Lewis encore, les autoritarismes n’étaient pas des dictatures dans les sulta-nats ou califats. On acceptait l’autocratie et l’autoritarisme mais en suivant certaines règles et avec
un processus de consultation (non populaire), la shura, et de forma-tion d’un consensus, l’ijma’. On trouve ainsi l’idée que le dirigeant n’était pas au dessus des lois et
devait régner selon une sorte de contrat lebay’a (une forme
d’état de droit ?), et qu’il y avait un processus - il est vrai tacite et obscur - d’élection des dirigeants.
L’Islam a pu respecter les minori-tés, définies d'ailleurs selon leur religion, avec leurs règles ou en-core leurs écoles. (Dans l’empire ottoman les chrétiens et les juifs
pouvaient produire, vendre et con-sommer de l’alcool). L’Islam a, par
ailleurs, dû s’adapter à différentes sociétés, ce qui a permis un certain pluralisme, valeur essentielle de la démocratie. L’ijtihad, jugement interprétatif indépendant, a été
une valeur centrale de l’Islam à son apogée.
Pour Mustafa Akyol, l’Islam a libéré l’individu du collectivisme de la tribu, et le Coran met l’accent sur le rôle de la foi et des actes de
l’individu dans son rapport à Dieu : une vision du monde en fait plus individualiste qu’on le pense. Le
message originel du Coran a été selon lui obscurci par le travail post--coranique. Même s’il n’y a pas de concept de droits de l’homme à proprement parler , le dirigeant a des devoirs envers son peuple qui peuvent être interprétés comme
une forme de droits. Akyol prône un Islam modernisé, qui n’a pas perdu son essence, bien au con-
traire, et compatible avec démo-
« ARABIC SPRING »
L’Heure des Bilans?
Plus rien ne sera comme avant : les aspirations
populaires progressent, la route est encore longue
mais le processus démocratique est irréversible !
ACTUALITE
Quelle démocratie après le printemps arabe ?
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cratie et liberté. Mais ceux qui sont aujourd’hui au pouvoir en Égypte et en Tunisie ont-ils la même in-
terprétation ?
Liberté économique et démo-
cratie fonctionnelle
Une cause fondamentale du prin-temps arabe a été omise par les observateurs : le manque de liber-
té économique. L’économiste péru-vien Hernando de Soto a pu quali-fier cette situation, dans le cas de l’Égypte, d’« apartheid écono-
mique ». Au vu de l’état de pau-vreté et de sous-développement d’une majorité de la population
consécutif à cette oppression éco-nomique, la démocratie doit per-mettre de libérer économiquement ces nations, en changeant les inci-
tations des acteurs en faveur de l’entreprise, de l’échange, et de la prospérité (qui permet elle-même
une démocratie plus vivace).
Ce but ne peut être atteint que si
la démocratie est fonctionnelle : un parlement faisant son travail de
contrôle de la dépense, une admi-nistration au service des citoyens et facilitant le climat entrepreneu-rial, une démocratie locale respon-sable, de la transparence à tous
les niveaux, et une société civile active. Or, les bureaucraties plé-thoriques n’ont-elles pas créé un
« lobby » contre les réformes ? La
corruption pourra-t-elle réellement y disparaître en faveur de la trans-parence, comme l’affichent les islamistes ? Le copinage dans les affaires pourra-t-il s’effacer pour séparer le politique de l’écono-mique ? La société civile étouffée
et affaiblie durant des décennies pourra-t-elle émerger sans peine ? On imagine ici le défi.
Emmanuel Martin
Projet francophone Un monde Libre
A LA MÉMOIRE DE MAHMOUD DARWICH
Mahmoud Darwich palestinien universel
A sa patrie à la semelle de ses vers Haute parole humble parcelle d’univers Mahmoud Darwich en partage les mots et le sel
Ô son pays dont l’Etranger fait le recel
Une maison un paysage des oiseaux Des souvenirs la peur la guerre et des rameaux D’olivier sans colombe et la souffrance XL
Abdelwaheb Safsaf redonne chair aux mots
Rythmés par les accords de Gomez et de Baux Waouh ! quand les couleurs des pinceaux de Xavier
Inondent la grand toile et racontent le tu C’est Claude Brozzoni qui sur la scène met
Hourra ! triple hourra ! Quand m’embrasseras-tu?
André Malamut
POESIE
« Une cause fondamentale
du printemps arabe a été
omise par les observateurs :
le manque de liberté écono-
mique »
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Ses news & Projets !!
Lotfi Double Kanon, Bienvenue :
Salamu-Alaikum ! Ça me fait vraiment plaisir d’être
avec vous et chez vos lecteurs (rires) !
L’Actu de Lotfi est chargée apparemment ?
Effectivement, j’ai effectué dernièrement une tournée
en Tunisie ou j’ai donné des concerts à la coupole d’El
Menzah (Tunis) mais aussi à Douz au fin fond du sud
Tunisien dans le cadre du festival du Sahara, à Sidi
Bouzid pour une représentation dédiée au berceau de
la révolution Tunisienne. D’ailleurs c’était magnifique !
Des milliers de personnes sont venues me voir et j’ai
même vu des responsables associatifs ou chargés de
la sécurité danser au rythme de ma musique (rires) !
Récemment, j’ai participé aux festivités commémorant
le 50ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie,
c’tait magique !
Et Aujourd’hui vous êtes sur Paris…
Rassurez-vous, je ne suis que de passage ! Je reviens
au Maghreb dans quelques jours ! La saison estivale
s’annonce chargée, je communique régulièrement les
dates des concerts à mes fans.
Le Dernier Morceau que nous avons écouté est
un Trio avec Balti et Mister You (Vote Ou Rai),
Peut-on qualifier cette chanson de « révolution-
naire » ?
C’est une idée de DJ Kore , il voulait un titre en rap-
port avec l’actualité dans le cadre de sa compilation
« Rainb Fever 4 » , c’était une belle collaboration
avec Kore, Balti qui représentait la Tunisie dans cette
compil et Mister You, star française d’origine Maro-
caine. Un producteur ne peut pas passer à côté de
cette ferveur populaire. Donc je pense que la chan-
son « Vote ou Rai » est révolutionnaire car le contexte
l’est ! Ce qui s’est passé au monde Arabe est l’évène-
ment de la décennie ! Nous avons voulu raconter la
souffrance des jeunes et leurs aspirations à travers
cette musique. Notre jeunesse aspire au progrès éco-
nomique et social, moi je rêve aussi d’une révolution
culturelle !
D’ailleurs vous avez cité « Ghandi » ...
Justement, la méthode pacifique. Pour moi c’est la
plus efficace !
Et les News ? Préparez-vous un nouvel Album,
un single ?
C’est en cours mais vous savez, assurer des concerts,
parfois avec des dates successives, le temps nous
manque ! Je prépare un projet qui me tient à cœur :
une émission Rap pour le grand Maghreb, elle réunira
des jeunes talents d’Algérie, du Maroc, de Tunisie et
au-delà ! Je constate que nos médias ne jouent pas le
jeu, les rappeurs ont besoin de soutien, de visibilité
médiatique et également en termes de productions.
D’ailleurs le rap est perçu exclusivement comme une
musique de protestation et de révolution alors que
c’est aussi une forme de rassemblement voire de di-
vertissement ! J’espère sortir de ces clichés et pro-
mouvoir des rappeurs qui ne sont pas forcément con-
nus et « risquent » d’être les « stars » de demain !
Nous souhaitons la réussite de ce projet et nous
vous donnons le mot de a fin :
Merci à « Arabesque Mag » pour cette interview, je
salue les lecteurs, je vous envoie des « Big dédicaes »
et vous souhaite un très bon Ramadan et Aïd mouba-
rak Said !
LOTFI D. KANON
INTERVIEW
À l’IMA: Expo « Le Corps découvert »
Prolongation jusqu’au 26/08 !
L’IMA présente, une grande exposition d’art
moderne et contemporain sur le thème de la
représentation du corps dans les arts visuels
arabes. Un thème ample, complexe et fonda-
mental à la fois, qui embrasse tout un siècle de
peinture arabe ou, plus exactement, de pratique
des arts plastiques.
Y aller : Institut du monde arabe
1, rue des Fossés Saint-Bernard
Place Mohammed V Paris 5 t el 01 40 51 38 38
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Au Centre Culturel Algérien
Concert de Abdou DRIASSA !
Samedi 29/09 à 20h30
Fils du grand chanteur Algérien Rabeh Deriassa;
Abdou a assuré la relève en se forgeant sa
propre personnalité d’artiste connu et reconnu.
Son style, sa voix douce et vibrante sont ses alliés
et sa force artistique qui ont permis à Abdou
DRIASSA de trouver toute sa place au paysage
musical Algérien et Maghrébin !
Y aller : Centre Culturel Algérien 171, rue de la
Croix Nivert 75015 Paris Tel 01 45 54 95 31
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Festival du cinéma en plein air de la Villette
Jusqu'au 26/08 ! GRATUIT
Le festival nous propose une belle programma-
tion de films à voir ou à revoir en plein air ! L’édi-