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MINISTRE DE L'DUCATION NATIONALE, DE L'ENSEIGNEMENT SUPRIEUR ET
DE LA RECHERCHE
BULLETIN DE LINSTITUT FRANAISDARCHOLOGIE ORIENTALE
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Institut franais darchologie orientale - Le Caire
BIFAO 102 (2002), p. 309-326
PERRAUD (Milena)
Appuis-tte inscription magique et apotropaa.
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309
Appuis-tte inscription magique et apotropaa
Milena PERRAUD
UN appui-tte en bois, conserv au muse dAthnes, a attir mon
attention, dufait de son inscription originale qui diffre de
lensemble de celles du corpusdes chevets 1. Un seul parallle,
conserv au British Museum, lui est connu,les deux artefacts amorant
une srie remarquable, du point de vue de laforme, de linscription
et du type de dcor.
Seuls les apotropaa, objets magiques typiques du Moyen Empire et
de la DeuximePriode intermdiaire, partagent un dcor et une
inscription analogues; il sagit dans ce travailde confronter les
lments communs aux deux types dobjets an dtablir des parallles.
La similitude de ces deux chevets et la comparaison avec les
apotropaa permet, toutdabord, de conrmer la datation des premiers,
mais aussi dapporter quelques prcisionsau sujet des gnies et des
divinits protectrices comme Bs-Aha ou le babouin , et, enn,de
circonscrire un type dinscriptions magiques.
1 Thse de doctorat et mmoire Ephe: M.PERRAUD, Appuis-tte de
lgypte pharaonique. Typologie,signications et textes (indite).
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MILENA PERRAUD
310
Les artefacts
Les deux appuis-tte, description et typologie: une base de
travail
Lappui-tte dAthnes, Muse archologique national, X 128 [g. 1
a-c]
Muse/Collection: Athnes, Muse archologique national, X 128.
Ancienne Collection Rostovitz. Bb 215 idu corpus2.
Provenance: Inconnue.
Dimensions: H =24 cm.
Matriau: Bois.
Type: Prol continu II.
Description: Le cintre est bien incurv, la colonne de section
rectangulaire est massive, comme pour
les premiers exemples de ce type de chevet, la base est longue
aux extrmits arrondies.
La colonne porte en faade une inscription grave en deux colonnes
verticales.
Techniques: Deux pices assembles. Pas de prcision sur le mode
dassemblage.
tat: Trs rod.
Inscription: En trois colonnes verticales, dont une sur le ct de
lobjet. Trs proche de celle de lappui-
tte BM35 807, [Bb B 1 i], faisant allusion de nombreux
protecteurs.
Datation: Fin du Moyen Empire ou XVIIe-XVIIIe dynasties, daprs
style et comparaison, lattribution
lAncien Empire (daprs Muse) parat impossible cause de la forme
[Bb] Prol
continu II et du type de linscription.
Rfrences: Catalogue The World of Egypt in the National
Archaeological Museum, Athnes, 1995, p. 86,
n X 128.Clichs muse dAthnes.
Lartefact X 128 se compose de deux pices assembles, lune formant
le cintre et lamorcede la colonne, la seconde, le ft de la colonne
et la base. Le cintre, destin accueillir la ttedu dormeur, est bien
incurv, mais la pice est aujourdhui brise dun ct et une partie
ducintre manque. Il sagit dune cassure frquente sur ce type de
chevet, le cintre particulirementaccus et peu pais a subi trop de
contrainte et na pu rsister. La colonne est de sectionrectangulaire
assez massive, elle slargit pour former une base plate, paisse, aux
extrmitsarrondies. Un trou de cheville sur la colonne indique
lassemblage, probablement tenonet mortaise consolids par une
cheville. Lobjet ne porte pas de dcor, linscription se rpar-tit
verticalement en deux registres sur la colonne en faade, et se
poursuit latralement sur lacolonne par un registre vertical.
2 Se rfre au corpus tabli en vue de la publication de la thse et
du mmoire Ephe: M.PERRAUD, op. cit., II.
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APPUIS-TTE INSCRIPTION MAGIQUE ET APOTROPAA
311
Lappui-tte du British Museum BM 35 807 [g. 2]
Muse/Collection: Londres, British Museum, BM 35 807 (= n 2529
a), vitrine 189, ancienne Collection
Christy. Achat 1886. Bb B 1 i du corpus.
Provenance: Inconnue.
Dimensions: H =22,5 cm L =34,5 cm l =25 cm.
Matriau: Bois dur fonc.
Type: Prol continu II.
Description: Massif, il possde une colonne de section
quadrangulaire et un cintre bien incurv.
La face postrieure de la colonne porte une inscription grave sur
quatre registres verticaux,
le dcor est galement grav.
Techniques: Monoxyle.
Iconographie: Face antrieure colonne: Bs de face (reprsent comme
sur les ivoires magiques) debout.
Latralement, sur la colonne, un babouin tenant un il oudjat.
Face postrieure colonne:
trois signes nfr encadrs dun il wt de chaque ct.
tat: Bois us par endroits.
Inscription: Grave sur quatre colonnes verticales dlimites.
Datation: Moyen Empire, ou dbut Nouvel Empire (daprs le muse
1250 av. notre re) daprs style,
forme et texte.
F. Ballod, Prolegomena zur Geschichte der Zwerghaften Gtter in
gypten, Moscou, 1913, p. 24-25, 27.
BM Guide: 1904, p.71(65); 1922, p.27 (10).
E.A.W. Budge, The Mummy, Cambridge, 2e dition, 1925, p.247.
W. Seipel, gypten, Grber und die Kunst, Linz, 1989, n406.
Lobjet, massif, de proportions semblables celui dAthnes X128,
est monoxyle, possdeune colonne de section rectangulaire et un
cintre bien incurv. Le cintre est ssur, de partet dautre de larges
ssures, la base est galement endommage, de petits manques au bas
delinscription sont probablement des traces dusure. Cet appui-tte
porte un dcor gur,daprs les descriptions 3 qui en ont t faites, sur
la colonne latralement de chaque ct, unbabouin tenant un il wt ,
larrire de la colonne une reprsentation dune divinit tte lonine de
type Bs ou Aha, de face, les mains sur les genoux . Juste au-dessus
desquatre registres verticaux formant linscription, se trouvent
trois signes nfr encadrs de deuxyeux wt .
La forme de ces deux chevets est bien dnie et codie. La
typologie que jai tabliepour les appuis-tte dtaille cette forme
particulire nomme Prol continu II.
3 F. BALLOD, Prolegomena zur Geschichte derZwerghaften Gtter in
gypten, Moscou, 1913,p.24-25, et p.27 (photographie de Bs et
delinscription); BM Guide: 1904, p.71 (65); 1922,
p.27 (10) (description de liconographie, Bs, ba-bouin etc.);
E.A.W.BUDGE, The Mummy2, Cambridge,1925, p.247 (description de
liconographie, Bs,babouin etc.); W.SEIPEL, gypten, Grber und
die
Kunst, Linz, 1989, n406 (photographie de Bs etdun babouin, vue
de 3/4).
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MILENA PERRAUD
312
Lapparition et le dveloppement de la forme Prol continu II dans
le corpus des appuis-tte
Le cintre est gnralement petit et bien incurv. La colonne peu
haute peut tre desection circulaire, ovale, carre, rectangulaire,
hexagonale ou octogonale. Presque tous lesartefacts sont en bois,
trs rarement en pierre, en faence ou en verre et
exceptionnellementen ivoire.
Jusqu la XIIe dynastie, seul le type Prol continu I [Ba] est
bien attest, lappui-tte estalors constitu dun cintre bien incurv
mais peu pais, dune colonne mince et dune baseplate aux extrmits
arrondies, peu large. Pour des raisons la fois de mode et
defonctionnalit, une autre solution technique va merger, ce type
dobjet stant avr assezfragile. Le type Prol continuII qui lui
succde apparat sans doute en cette n du MoyenEmpire ou au dbut de
la Deuxime Priode intermdiaire, supplantant peu peudnitivement la
forme Prol continuI. Avec la forme Prol continuII, lappui-tte va
gagneren stabilit, sa base va considrablement sallonger, sa colonne
diminuer de hauteur, tandisque les dimensions du cintre et de la
base vont saccrotre. En fait, les proportions de lobjet(rapport
hauteur par largeur de la base) qui sinscrivaient dans un rectangle
pour la formeProl continuI vont dsormais sinscrire dans un trapze
pour la forme Prol continuII touten conservant un prol similaire.
Mais cette nouvelle forme va se rvler toujours aussivulnrable,
voire davantage, particulirement au niveau du cintre peu pais. La
solutiontechnique de la forme Prol continu II, cause de la fragilit
de sa conception, va exclure lapossibilit de fabriquer des
artefacts de pierre. Dans le cas des chevets de Londres BM 35 807et
dAthnes X128, il semble sagir de prototypes de cette forme, la base
nest pas encoreexcessivement allonge, la colonne reste trs trapue
pour ne pas accentuer la longueur de labase, mais lapparence gnrale
semble prouve et dsormais, les chevets postrieursconserveront ces
caractristiques, en les accentuant.
Daprs les reprsentations, le chevet de type Prol continuII est
labor ds laXIIIe dynastie4. Les artefacts de cette priode ne sont
gure connus, hormis les deux appuis-ttedAthnes X128 et de Londres
BM35807 ce dernier portant parmi les gurations de Bsou Aha
primitif, les plus anciennes atteste sur un appui-tte , pourraient
bien appartenir la n du Moyen Empire ou la Seconde Priode
intermdiaire, cest--dire une priodeallant de la XIIIe la XVIIe
dynastie. Ce sont lheure actuelle les seuls exemples permettantde
situer lapparition de la forme Prol continuII. En effet, aucun
appui-tte simple, sansiconographie ou sans inscription na t dat de
cette poque par le contexte.
4 Sarcophage en bois peint de Sobeka (T3 Be), XIIe-XIIIe
dynasties (R.LEPSIUS, lteste Texte des Totenbuchsnach Sarkophagen
des altgyptischen Reichs im Berliner Museum, Berlin, 1867,
pl.XXXV).
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APPUIS-TTE INSCRIPTION MAGIQUE ET APOTROPAA
313
Les apotropaa: [g.3 a-b]description sommaire et appellations,
hypothses pour une comparaison
Il sagit des artefacts que lon a nomms longtemps ivoires
magiques, btonsmagiques, couteaux magiques, boomerangs, etc. Ltude
dHartwig Altenmller5 estla plus rcente et la plus complte sur le
sujet; le corpus est important et il a choisi ladnomination
dapotropaon, qui est moins discutable que toutes les anciennes
appellationsde lobjet. Lapotropaon est un morceau mince divoire
courbe, taill dans de livoiredhippopotame dont il garde la
courbure, le plus souvent orn de gures et parfoisdinscriptions. Le
contexte de dcouverte de ces objets est rarement prcis, ce qui ne
permetpas de dduire une fonction ou une relation avec son
possesseur.
Lorsquil nest pas en ivoire, il peut tre en bois (bne), en
statite, en terre crue, etc.;cest pourquoi il est ncessaire de
proscrire comme terminologie ivoire magique et prfrerapotropaon,
qui rend compte de la fonction magique de lobjet. Lusage prcis de
cet objetest inconnu 6, parmi les lments qui viennent complter
ltude mene par Altenmller,gure la probable reprsentation
dapotropaa7 aux cts dappuis-tte sur les frises dobjetsdes
sarcophages du Moyen Empire8. Les artefacts retrouvs et analyss par
Altenmllermontrent de frquentes cassures, assorties de rparations
antiques attestant de leur emploiet du fait que lobjet tait
probablement tenu en son milieu9. Le muse du Caire conserveun
ensemble dapotropaa, dont certains sont casss, rpars, comme
lexplique Altenmller,mais lun dentre eux, portant le nCG9434
(JE30032)10, prsente des traces rostresen son milieu qui paraissent
bien indiquer lendroit par lequel lobjet tait tenu, la
couleurrostre sexplique par le contact avec la peau (transpiration,
acidit).
Ces apotropaa portent un dcor complexe de divinits protectrices,
telles quellesapparatront dans le Livre des Morts ou sur des parois
de tombes du Nouvel Empire, ouencore sur certains hypocphales, mais
des lments rcurrents se retrouvent dans le rpertoireiconographique
des chevets connus du Nouvel Empire (Bs, lion(nes) appuy(e)s sur le
signes, Thouris, griffons, etc.)11. La comparaison avec des chevets
contemporains est plusdifcile, faute dexemples; les deux artefacts
dAthnes et de Londres donnent des indicationsplus prcieuses sur la
reprsentation de Bs-Aha, la prsence dun babouin, lusage duneformule
magique particulire, etc. Il est remarquable de noter lemploi dune
formule magique
5 H. ALTENMLLER, Die Apotropaia une die GtterMittelgyptensI et
II, Rottweil, 1965; id., EinZaubermesser des Mittleren Reiches,
SAK13,p.2-26.
6 Id., op. cit., I, p.178-186. Il numre lensembledes hypothses
proposes concernant la fonctiondun tel objet, mais aucune ne safrme
vritablement.
7 H.Altenmller (ibid., p.185, n. 3) a relev lareprsentation
dapotropaa dans une tombe
dEl-Bersheh, date probablement du Nouvel Empire.8 Sarcophage
B1Bo, Boston MFA20.1882.27, El-
Bersheh, XIe dynastie, paroi ouest lintrieur: cinqappuis-tte et
au-dessus de lun deux, unapotropaon. PMIV, 179 (Tombe 10a); G
LAPP,Typologie der Srge und Sargkammer von der 6.bis der 13.
Dynastie, SAGA7, Heidelberg, 1993, p.74[B22a], g. 76 a; E.TERRACE,
Egyptian Painting ofthe Middle Kingdom, The Tomb of
Djehuty-nakht,
New York, 1967, pl.63; G. STEINDORFF, Studi inmemoria di
Ippolito Rosellini I, Pise, 1955, p.263.
9 H.ALTENMLLER, op. cit., I, p.185. Lapotropaonest reprsent tenu
la main, les cassures sontfrquentes, les textes pourraient le
nommer par unmot dsignant la main r.t (ibid., p.184-186).10 Cf.
pl.3b (dtail).11 Une tude de ces divinits protectrices et de
leurs relations pourrait savrer intressante.
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MILENA PERRAUD
314
originale, une poque donne, sur deux types dobjets, appui-tte et
apotropaa. Faut-ilmettre lhypothse dune parent entre ces objets
(dcor semblable, inscription semblable),une proximit dans la
fonction, je pense notamment la protection de la tte et du
sommeil?Actuellement aucun document nouveau ne vient clairer cette
hypothse.
Les inscriptions magiques des diffrents artefacts
Sur lappui-tte dAthnes, Muse archologique national, XXXXX 128,
Bb 215 i [g. 1 a-c]
1 2 3
1-2 3
face ct
Z2Z2
Z2
Z2
1. d-mdw jn s.w .w12: jnn13
2. stpn sn14 n(y) n 3. ry .wt15 n Jmn Dd.wt16.
1. Formule dire par les nombreux protecteurs: nous apportons2.
et nous exerons notre protection de la vie autour3. du chef des
tables doffrandes dAmon, Dedout.
La formule est assez concise mais tout fait identique celle que
lon peut trouver surcertains apotropaa de la n du Moyen
Empire17.
12 Graphie typique du Moyen Empire (WbI,228, 8).13 Utilisation
rare dans ce type de formule du verbe
jnj, habituellement, il sagit du verbe jj. Aucuneoccurrence du
verbe jnj sur les apotropaa.14 Cf. WbIV, 339, 17; 340, 2.15 ry .wt:
WbIII, 226, 18et Belegstellen; H.G.
FISCHER, Egyptian Titles of the Middle Kingdom,
New York, 1985, p.62, n973, et p.64, n1089;D.MEEKS, AnLex3,
78.2930 (tardif) = G.VITTMANN,Priester und Beamte im Theben der
Sptzeit,Beitrg1, Vienne, 1978, p.70, 72-73; D.MEEKS,op. cit.3,
79.2141 = J.-P.CORTEGGIANI, Une stlehliopolitaine dpoque sate, dans
Hommages la mmoire de S.SauneronI, BiEtud81/1, Le Caire,1979,
p.123.
16 Cf.PNI, 402, 13 (Dd.w, Moyen Empire); 403,5 (Dd.tw, Moyen
Empire); 403, 21 (Dd.t, MoyenEmpire, trs frquent ou dbut du Nouvel
Empire).Dd.wt pourrait tre un nom fminin, mais le titre ry.wtnest
pas attest pour une femme et ne portepas de graphie particulire.17
H.ALTENMLLER, op. cit., I, p.69 (Louvre E3614
+ MMA26.7.1288); id., op. cit., II, p.107, n127.
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APPUIS-TTE INSCRIPTION MAGIQUE ET APOTROPAA
315
Sur lappui-tte de Londres, British Museum BM 35 807, Bb B 1 i
[g. 2, peu visible]
1 2 3 41
Z2
2
3
4
1. d-mdw jn s.w (ou jp.wt18 3.w19) .w: jjn2. stpn sn s n snb3. n
n jrf jb w r Wm 20
4. smnf wm21 rf nr jmj-w.t22, n w snb.
1. Formule dire par les nombreuses (divinits
protectriceshippopotames et protecteurs Aha ou Bs)23: nous venons2.
et nous exerons notre protection autour de la protectionde la
sant3. et de la vie, an quelle (la protection) rende son cursain
Ouhem,4. an quelle le renforce nouveau, le dieu Anubis,Vie Force
Sant.
Linscription est plus dveloppe que celle de lappui-tte dAthnes
X128, mais seconstruit lidentique, dbutant par une formule
introductive avec complment dagent,d-mdw jn s.w .w, suivie de la
rcitation de la formule magique protectrice proprementdite sous la
forme de stp-s24, explicitant le type de protection, protection de
la vie et de lasant et le but de cette protection magique an quelle
rende son cur sain nouveau.
18 Signe E134 a.19 Signe C33 ou 34.20 Ici le mot Wm est
considrer comme un nom
propre, malgr sa graphie dciente: cf. PNI, 83,18 (Wm.t, nom
fminin, Ancien Empire); ibid., 83,19-20 (Wmj, Wmjj, Moyen Empire);
ibid., 83, 21(Wmw, Moyen Empire ou XVIIIedynastie). Il sem-blerait
quil y ait jeu de mots et de signe avec lesecond terme wm employ
dans son acceptioncourante ligne 4. Wm ne peut tre quun nomdaprs la
construction stpn s () jrjf jb () rWm ().
21 Cf. note prcdente. Ici wm signie nouveau.22 Depuis la n de
lAncien Empire et au Moyen
Empire, dnomination dAnubis: WbI, 73, 14 = LD II,48; Caire 20
337; Urk.IV, 300; EdfouI, 188.D.MEEKS, AnLex3, 79.0191.23 Il
semblerait que les divinits fonctionnent par
groupes les nombreuses divinits ; il sagitde gnies protecteurs,
de divinits protectrices issuesde la croyance populaire, multiples
par leurs nomset par leurs formes, et qui sont
exceptionnellement
nomms. La lecture est incertaine, pour le signeE134a
(reprsentant Thouris de prol, appuyesur le signe s), je propose la
lecture Jp.t, forme laplus ancienne du nom de la desse, et pour
lepersonnage silhouette de Bs, de face , parcequil sagit des
attestations les plus anciennes du nomde ces divinits. Cf.infra.24
WbIV, 339, 17; WbIV, 340, 1-2.
Le Wrterbuch indique la forme stp-s que lonreprendra dans la
terminologie, mme si la formeest dissocie dans le texte en stpn
s(n).
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MILENA PERRAUD
316
La structure des inscriptions des chevetsde Londres BM 35 807 et
dAthnes X 128, tude comparative
Les deux inscriptions sont particulirement originales. Pendant
lAncien et le MoyenEmpire, les seules inscriptions rencontres sur
des appuis-tte sont des titulatures logieusesindiquant les
fonctions et qualits de lJmw, du dfunt. Ici, il sagit dune formule
spcique, caractre magico-religieux, apotropaque adresse au
possesseur de lobjet. Elle est prsenteuniquement sur ces deux
appuis-tte peu prs contemporains, et plus jamais par la suite.Il
semble possible de situer ces objets aux environs de la Deuxime
Priode intermdiaire,priode novatrice la qute des canons du Nouvel
Empire, pendant laquelle les recherchesesthtiques, graphiques,
linguistiques et thologiques montrent une diversit do mergentdes
thmes annonciateurs du classicisme du Nouvel Empire.
Le corpus des apotropaa rvle des inscriptions identiques celles
des chevets dAthneset de Londres, ce sont dailleurs les seuls
parallles existants.
Appui-tte dAthnes X128: (1) d-mdw jn s.w .w: jnn (2) stpn sn n n
(3) ry.wt n Jmn Dd.wt.
Formule introductive avec complment dagent: d-mdw jn +noms de
protecteurs imminence de lefcacit magique, ventuelle rcurrence: jnn
stpn s, nous apportonsetnous exerons la protection, lemploi de ce
verbe est rare, on trouve habituellement jjn,nous venons. On notera
la forme: stp-s + + NN. Appui-tte de Londres BM35 807:(1) d-mdw jn
s.w (ou jp.wt 3.w) .w: jjn (2) stpn sn s n snb (3) n n jrf jb w rWm
(4) smnf wm rf nr jmj-w.t,n w snb.
Emploi du verbe stp-s: alternativement, les deux inscriptions
prsentent une constructiondiffrente avec le verbe stp-s.
Linscription de lappui-tte dAthnes X128 utilise le verbeavec la
prposition introduisant le nom du possesseur de lappui-tte, celle
de LondresBM35 807 adopte la mme prposition pour cette fois prciser
lobjet (en loccurrence icile type de protection), tandis quune
autre prposition, lie directement aux verbes jrj et smn,mais sans
aucun doute attache aussi au verbe stp-s, vient complter le sens en
identiant lepossesseur de lappui-tte par lemploi de la prposition
r.
En rsum, les structures des formules se prsentent ainsi:
Appui-tte dAthnes X128: stp-s + + NN. Appui-tte de Londres BM35
807: stp-s + + objet jrf et smnf () r + NN.Ces lments permettent de
dbuter la mise en parallle avec les formules inscrites sur
les apotropaa.
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APPUIS-TTE INSCRIPTION MAGIQUE ET APOTROPAA
317
Comparaison des formules gurant sur les deux appuis-tte
dAthneset de Londres avec celles des apotropaa
Les inscriptions sont localises sur les apotropaa le plus
souvent sur larrire de lobjet(la face ne portant pas de
reprsentation). Dans certains cas, les inscriptions sont mles
auxgures. En principe, elles sont places en arc de cercle, suivant
la courbure de lapotropaon,dans un bandeau grav dlimit 25. Parfois
encore, linscription se rpartit en colonnesverticales26 sur lobjet,
comme dans le cas des deux appuis-tte de Londres et dAthnes.
La formule type des apotropaa est structure de la manire
suivante, exactement commeles deux formules des appuis-tte: une
formule introductive avec complment dagent d mdwjn + nom de
protecteurs, suivie du corps de la formule(jj + stp-s), la formule
peut trelaconique ou dveloppe27.
La phrase introductive samorce, de manire invariable pour les
deux chevets et lensembledes apotropaa inscrits, par la formule
d-mdw, Formule dire par, suivie de la mentiondes protecteurs.
Lappui-tte dAthnes X128 emploie pour dsigner les protecteurs
uneexpression gnrique, s.w .w, les nombreux protecteurs, comme
frquemment sur lesapotropaa28. En revanche, celui de Londres
BM35807 innove et prsente une graphieparticulire dun mot ou dune
expression difcile traduire voquant les nombreusesdivinits
protectrices hippopotames et les nombreux dieux de type Bs ou Aha.
Faut-iltranscrire, ligne1 de cet objet simplement s.w .w, en
imaginant quil sagit dune graphieinsolite, trs image et novatrice;
ou bien peut-on envisager de lire par exemple Jp.wt H.w,se rfrant
des divinits de type hippopotames (Thouris, Ipet29) et de
personnages de face, visage lonin de type Aha30 (Bs, etc.)?
25 H.ALTENMLLER, Ein Zaubermesser ,SAK13, 1986, p.24
(MMA08.200.19).26 Id., Die Apotropaia I, p.64-65.27 Ibid.,
p.66-67.28 S.w .w(ibid., p.67, n.4). On peut gale-
ment trouver mention simplement des protecteurs(ibid., p.67,
n.3); deces nombreux protecteurs-ci (ibid., p.67, n.5); de ces
dieux-ci (ibid., p.67,n.6).29 Le choix du nom dJp.t est d son
anciennet
et sa frquence, la graphie pourrait tout aussi bien
dsigner Rr.t, T-wr.t, etc. Il sagit de divinits pro-tectrices
hippopotames gnriques et nombreusesque lon connat mieux sous le nom
de Thouris,sans doute dsignes par un collectif.30 Le nom est choisi
parce quil apparat bien
avant celui de Bs. Les divinits protectrices de typeBs-Aha ne
sont connues jusqu prsent pour cettepriode que sous lappellation
d(ApotropaonBerlin14207 = H.ALTENMLLER, op. cit., p.69; ibid.,II,
p.11-12, n10. En ce sens, lappui-tte de Londresconrme la mise en
relation de limage de Aha (sur la
colonne) et de linscription. Linscription mentionneune multitude
de protecteurs, et non un dieu isol, ilfaut remarquer que trs
rarement limage des divinitsprotectrices de type Bs peuvent tre
mises enrelation avec un de leurs noms. Des divinitsprotectrices,
de type Ipet-Thouris ou Aha-Bs sontplus des protecteurs, sortes de
magiciens, que desdivinits classiques relevant dun panthon oudune
thogonie tablis par les textes. Il sagit dedivinits protectrices
issues de croyances populaires,remontant sans doute des priodes trs
anciennes.
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MILENA PERRAUD
318
La formule magique proprement dite peut tre subdivise en deux
catgories, la plusancienne utilise la forme stp-s r31 + NN, lautre
probablement plus rcente se construitainsi: stp-s + NN32.
Lappui-tte dAthnes X128 possde une formule courte, assez
condense, parallle celle des apotropaa, lexception de lemploi du
verbe jnj apporter la place du verbe jjvenir. La phrase commence
par la formule avec complment dagent, puis lexplicationdu rite de
protection et le type de protection, protection de la vie dans le
cas de lappui-tte(ou de la sant), avec stp-s + NN33.
Lappui-tte de Londres BM35807 prsente une phrase dveloppe plus
complexeintroduite par la formule avec complment dagent, puis le
verbe jj, la forme stp-s + objet(prcisant le type de protection,
ici protection de la vie et de la sant)34; suit un membrede phrase
indit sur les apotropaa: jrf + r + NN, smnf + rf, o la structure
indique lafonction de la protection, rendre le cur sain et le
renforcer. Une remarque simpose,le nom propre du possesseur de
lobjet est indiqu, il est introduit par la prposition r,qui se
rattache par la proximit aux verbes jrj et smn, mais galement par
diffraction stp-s,induisant ainsi la structure stp-s + objet () + r
+ NN. Cette inscription se rattacheraitalors la srie considre comme
plus ancienne35 par H.Altenmller36.
Pour le groupe des apotropaa disposant de la formule stp-s , on
obtient des datationsallant de 1850 1750 avant notre re, tandis que
pour le groupe utilisant stp-s r, la priodevalue par les
inscriptions connues va de 1950 1650 avant notre re. Cette analyse
nefournit pas vritablement de critre discriminant pour lantriorit
de lune ou lautre formule,cependant, il semble que cest la forme
stp-s qui a survcu majoritairement au NouvelEmpire. Cela permet de
situer les deux appuis-tte, entre 1750 et 1650 avant notre
re,puisque leur apparition correspond au moment o lusage de
lapotropaon est remis enquestion et tant donn que ce type de
formule est unique et gure exclusivement sur lesapotropaa et sur
les deux chevets dAthnes et de Londres.
31 Pyr. 4d; FCD, p. 254; WbIV, 339, 17 - 340, 1.32 FCD, p.254;
Urk.IV, 222, 4; 225, 13; 260, 14.33 Stp-s (CaireCG9438[1780 av.
notre re]
= A.H. GARDINER, PSBA25, 1903, p.334-336;H.ALTENMLLER, op.cit.
I, p.68, n. 2; ibid., II,p.40-41, n 44.stp-s n n NN: LouvreE3614
+MMA26.7.1288 (1800 av.notre re) =H.ALTENMLLER, Die ApotropaiaI,
p.69; ibid., II,p.102, n127.stp-s n snb NN: Bruxelles E2673 (1850
av.notre re) = ibid., I, p. 69; ibid., II, p.20-21, n20.stp-s n snb
n n NN: MMA 22.1.65
(1750 av. notre re) = ibid., I, p. 69; ibid., II, p.82-83,n98.34
Pas de parallle avec les apotropaa,
habituellement introduit toujours un nom.35 cause de
lattestation de stp-s r dans les
Textes des Pyramides: Pyr. 4d. Mais les datationsdes apotropaa
des deux sries sont sensiblementles mmes.36 Stp-s r:
Berlin 14 207 (1800 av. notre re): H.ALTENMLLER,Die Apotropaia
I, p.68; ibid., II, p.11-12, n10.Bruxelles E 6361 (1750 av.notre
re): ibid., I, p. 67,n. 11; ibid., II, p.21-22, n21.
Koer A100 (1750 av.notre re): ibid., I, p. 68;ibid., II,
p.43-44, n48.Londres, BM 18 175 (1850 av.notre re): ibid., I,p. 68,
n. 1; ibid., II, p.50, n56.Londres, BM 65 439 (1700 av. notre re):
ibid., I,p. 68; ibid., II, p.58, n66.Mnich 2826 (1650 av. notre
re): ibid., I, p. 68;ibid., II, p. 73, n86.MMA 08.200.19 (1750 av.
notre re): ibid., I, p. 68;ibid., II, p. 76-77, n90.MMA 22.1.96
(1950 av. notre re): ibid., I, p. 68;ibid., II, p.84, n100.
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APPUIS-TTE INSCRIPTION MAGIQUE ET APOTROPAA
319
Les inscriptions des apotropaa sont toutes du modle de ces
inscriptions magiques quiviennent dtre dtailles. Un exemple
cependant marque un paralllisme, empruntau rpertoire des appuis-tte
ou prcurseur de la thmatique de la protection de la tte 37.En
effet, un apotropaon mentionne dans son inscription des ennemis et
des ttes coupes 38,Formule dire: coupe la tte de ton ennemi et de
ton ennemie, qui entrent dans lachambre de lenfant dans une
formulation courante dans les textes magiques et desTextes des
Sarcophages 39, et conceptuellement proche de celle qui va
constituer leschapitres166 et 151C du Livre des Morts, consacrs au
chevet40 et la protection de latte, et se positionne ainsi comme un
acteur possible dun rituel de protection de la tte auxcts de
lappui-tte la n du Moyen Empire et la Deuxime Priode
intermdiaire,laissant ensuite la place, puisque abandonn
progressivement, au chevet seul.
Liconographie des diffrents artefacts, similitudes et
spcicits
Seul le chevet de Londres porte un dcor gur, mais celui-ci est
particulirement novateuret se rvle un exemple unique, directement
inspir par liconographie des apotropaa commedans le cas des
inscriptions. Alors que les inscriptions magiques des deux
appuis-tte dAthneset de Londres semblables celles des apotropaa ne
perdureront pas et resteront des cas isols,liconographie mergeante
partir de prototypes comme le chevet de Londres va se mettreen
place et se dvelopper, crant des modles iconographiques rcurrents
qui eurirontau Nouvel Empire: Bs de face, masques de Bs, Bs de
prol
Reprsentations de babouins
Lappui-tte de Londres porte un dcor gur, daprs les descriptions
qui en ont tfaites, sur la colonne latralement de chaque ct, un
babouin tenant un il wt .
Il sagit dune attestation singulire de reprsentation de babouin
sur un appui-tte,aucun autre artefact du corpus que jai runi ne
porte ce type de reprsentation.
Les apotropaa montrent parfois des reprsentations de babouin,
parfois tenant un il,assis ou marchant, avec une amme ou une
lampe.
37 Lantriorit de la formulation de la ncessitde protection, en
coupant la tte des ennemis,semble appartenir lapotropaon,
cependant, lesTextes des Sarcophages mentionnent dj les pr-cautions
prendre le jour de couper les ttes,en relation avec le chevet.38
Copenhague 7795: H.ALTENMLLER, Die
Apotropaia I, p.69; ibid., II, p.45-46, n50.
39 Formule232 (CTIII, 300, a-e); formule823(CTVII, 23, 1- 24,
f), par exemple.40 Formule668 des Textes des Sarcophages
(=TP , formule320). P. BARGUET,les chapitres313-321 des Textes
des Pyramides et la naissancede la lumire, RdE22, 1970, p.13;
J.F.BORGHOUTS,The Magical Texts of Papyrus Leiden I348,OMRO51,
Leyde, 1971, p.101; Ph.DERCHAIN,
Nouveaux documents relatifs Bbon(bbwj),ZS90, 1963, p.22-25; id.,
Bbon, le dieu et lesmythes, RdE9, 1952, p.23-47; J.ZANDEE,Sargtexte
um ber Wasser zu verfgen (Cofn TextsV8-22; Sprche 356-362) JEOL24,
1975-1976,p.23-24. Comparer avec la formule674 des Textesdes
Sarcophages.
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MILENA PERRAUD
320
Babouins sur les apotropaa ou objets magiques du Moyen
Empire:
tejbO:noitataD
erertontnavaseuqihpargoilbibsecnerfR
aledebmot,etitatsneetplucsetteugaBIIX e
niuobabel,silopoilHdsrp,eitsanyd
linuteemmaenutnavedtneitessissatw
Xn0971 IIe .nyd,seyaH.C.W tpygEforetpecSehT ,I
.341.g,822.p,3591,kroYweN
noaportopA muesuMsehcsitpygnilreB,.70241
linutnanettnahcramniuobaB tw .X0081 IIe .nyd
,rellmnetlA.H eiddnuaiaportopAeiDsnetpyglettiMrettG
.01n,11.p,II.lov,
noiaportopA .3071.30AFMnotsoB,.sissaniuobaB
IIX0571 Ie .nyd dibI .31n,51.p,II.lov,.
noiaportopA
dnaltocSfomuesuMlayoR,tnahcramtuobedniuobabeL.398.1291.En
engisnuruseiuppasteepmalenutneit s .Xn0971 IIe .nyd
,uairruoB.J slatroMdnashoarahP ,;201n,411.p,8891,egdirbmaC
,rellmnetlA.H .tic.po ,II.lov,.23n,03.p
noiaportopA .7349CGCeriaC,linutnanettnahcramniuobaB tw .
X0571 IIIe .nyd dibI .34n,04-93.p,II.lov,.
noiaportopA
reginurT-reoKnoitcelloC,.tnahcramniuobaB.enrecuL,001A
X0571 IIIe .nyd dibI .84n,44-34.p,II.lov,.
noiaportopA muesuMhsitirB,serdnoL,?niuobaB.27702MB
X0571 IIIe .nyd dibI .75n,25.p,II.lov,.
noiaportopA muesuMhsitirB,serdnoL,linutnanetniuobaB.52442MB tw
.
X0581 IIe .nyd dibI .95n,35.p,II.lov,.
noiaportopA muesuMhsitirB,serdnoL,?tnahcramniuobaB.B09183MB
X0571 IIIe .nyd dibI .26n,65.p,II.lov,.
noiaportopA muesuMhsitirB,serdnoL,.ipuorccaniuobaB.29183MB
Xtubd0591 IIe .nyddibI .36n,75-65.p,II.lov,.
noiaportopA
,egelloCytisrevinU,serdnoL,61/73UdO.CUnoitcelloCeirteP
?tuobedimomniuobaBVX-VX0061 IIe .nyd dibI .97n,86.p,II.lov,.
noiaportopA natiloporteM,kroYweN,thsiL91.002.80AMM,muesuM
.)siofxued(emmaenucevasissaniuobaBX0571 IIIe .nyd dibI
.09n,67.p,II.lov,.
noiaportopA
natiloporteM,kroYweN,nutnanetniuobaB19.1.68AMM,muesuM
li tw .X0281 IIe .nyd dibI .411n,59-49.p,II.lov,.
noiaportopA
-resnocedueil,muessemaR,tnanettnahcramniuobaB.unnocninoitav
linu tw engisnurusyuppa, s ?IIX0381 e .nyd
dibI ,llebiuQ.E.J;.531n,901.p,II.lov,.ehT muessemaR
;aIII.lp,8981,nodnoL,
,eggeL.F ABSP ,461.p,6091,82.95.g6.lp
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APPUIS-TTE INSCRIPTION MAGIQUE ET APOTROPAA
321
41 Cela est frquemment le cas. Le babouin neporte mention daucun
nom, comme dailleurs lesreprsentations de Bs sur les appuis-tte.
Sur laquestion de lanonymat et de ses diffrents
traits,cf.E.BRUNNER-TRAUT, L I, Anonymitt, col.281-291, s. v.
Anonymitt der Gtter.42 L. STRK, L IV, 1982, col.917, s. v.
Pavian.43 Ph. DERCHAIN, RdE 9, 1952, p.32.44 Pyr., 516, 139b, par
exemple. Cf. E.OTTO,
LI, 1975, col.675, s.v. Bebon; Fr.VON BISSING,Die
altafrikanische Herkunft des Wortes Pavian,SBAW, 1951, p.2-15;
Ph.DERCHAIN, op.cit.,
p.23-47; id., Nouveaux documents relatifs Bbon, ZS90, 1963,
p.22-25; E.EDEL,Beitrge zum altgyptischen LexikonIII, ZS81,1956,
p.74-76.45 Formule320 des Textes des Pyramides et 668
des Textes des Sarcophages. Cf. note prcdente etgalement
P.BARGUET, op. cit., p.13; J.F.BORGHOUTS,op. cit., p.101; J.ZANDEE,
op. cit., p.23-24.46 Formule359 des Textes des Sarcophages
(version A1C).47 Formule 63 a.48 E.HORNUNG, Das Totenbuch der
gypter, Zrich,
Mnich, 1990, p.260, 17 (formule 134); Pyr. 962.49 H.ALTENMLLER,
op. cit ., p.117, n.62.50 Ibid., p.54.51 D.KURTH, LVI, col.504, s.
v. Thot.52 Ibid., col.505.53 Cest habituellement Horus qui
accomplit ce
travail, il intervient dans la formule166 du Livre desMorts. Une
tude des diffrentes versions de cechapitre est prsente dans ma
thse: Appuis-ttede lgypte pharaonique. Typologie, signicationset
textes.
La signication du babouin tenant un il wt ou une lampe ou une
amme sur lesapotropaa ainsi que sur le chevet de Londres BM35807,
entre la n du Moyen Empire et laDeuxime Priode intermdiaire, ne se
rsume pas de manire certaine la reprsentationde Thot babouin. Le
problme repose, en effet, une question de chronologie et celle
delanonymat de la divinit reprsente 41. Celle-ci pourrait aussi
bien voquer Bbon 42,cynocphale terriant et protecteur, divinit
lunaire, en relation avec lil (comme Thot),matre des portes du Ciel
et de la Nuit, qui accompagne parfois la barque du Soleil 43.
Connuds les Textes des Pyramides44, il est mentionn dans les Textes
des Sarcophages, commecelui qui a mis lcart la nuit45 et surtout le
premier ls dOsiris, qui runit lui toutdieu dans lorbe de son il
Hliopolis46. Le Livre des Morts47 fait allusion un Bbonprotecteur,
assimil au dfunt, qui le prserve le du feu et de la soif; son rle
apotropaqueest prpondrant. Cependant, il faut retenir le rle de
Bbon en relation avec la nuit, avec laprotection (comme Bs-Aha,
cest un protecteur terriant) nocturne et diurne, et surtout
laprsence dun tel babouin sur nombre dapotropaa.
Lhypothse du babouin comme guration de Thot sur cet appui-tte
trouve galementdes fondements mythologiques solides alors que
liconographie ne le conrme pas demanire satisfaisante, puisquil est
celui qui coupe les ttes et arrache les curs des ennemisdu dfunt48,
il combat dans la barque de R contre les ennemis49. Cest alors
peut-tre luiqui se trouve reprsent sur les apotropaa, parmi un dl
de divinits protectrices le plussouvent zoomorphes ou hybrides50.
Ses relations avec lil lunaire, quil cherche, protgeet soigne51, et
celles quil entretient avec Anubis52 en font une divinit complexe,
protec-trice et terriante, capable de protger le dormeur ou le
dfunt an que sa tte ne soit pastranche53.
Le choix de la guration dun babouin, quil sagisse de Thot, Bbon
ou dune autredivinit sur un chevet va rester isol, et ne sera pas,
ma connaissance, remploy par lasuite sur dautres appuis-tte.
Les apotropaa afchent une iconographie dans laquelle
apparaissent les mmes divinitsque sur cet appui-tte et permettent
de donner un terminus ante quem pour la datation.
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MILENA PERRAUD
322
54 F. BALLOD, op. cit., p.27.55 H.ALTENMLLER, LI, col.720-724
s.v. Bes;
id., Die Apotropaia, p.152-155; F. BALLOD, op.cit.,p.28 -32;
H.BONNET, RRG, p.101-109; B. BRUYRE,Rapport sur les fouilles de
Deir el-Mdineh 1934-1935, FIFAO16, LeCaire, 1939, p. 93-108;
J.\ERNY,A.H.GARDINER, Hieratic ostraca, Oxford, 1957,pl.XXXVII,
recto5-6; G.VAN DASEN, Dwarfs inAncient Egypt and Greece, Oxford,
1993, p.75(lauteur fait le point sur les origines et les
fonctionsde Bs [p.55-83]); E.HORNUNG, Conceptions of Godin Ancient
Egypt, Londres, 1983, p.180; G.JQUIER,Nature et origine du dieu Bs,
RecTrav37, 1915,p.114-118; M.MALAISE Bs et les croyances solai-res,
Studies in Egyptology presented toM.LichtheimII, Jrusalem, 1990,
p.680-729;D.MEEKS, Gnies, anges et dmons, SourcOr8,
Paris, 1971, p. 52-55; id., le nom du dieu Bs etses implications
thologiques, The IntellectuelHeritage of Egypt. Studies presented
to LszloKkosy, StudAeg14, 1992, p.423-436; id., Dieumasqu, dieu
sans tte, ArchoNil1, 1991, p.1-15; G.MICHALIDIS, Bs aux divers
aspects, BIE45,1955, p.59-93; M.PERRAUD, Un raccord au Lou-vre,
lappui-tte E4231 = E4293 gurations deBs, RdE49, 1998, p. 161-166,
pl.XXII-XXV;J.F.ROMANO, The Origine of Bes-image, BES2,1980, p.
39-56; id., The Bes Image in PharaonicEgypt, New York, 1989; id. ,
Notes on theHistoriography and History of the Bes Image inAncient
Egypt, BACE9, 1998, p. 89-105; Y.VOLOKHINE, Dieux, masques et
hommes: proposde la formation de liconographie de Bs, BSEG18,1994,
p.81-95; id., La frontalit dans liconogra-
phie de lgypte ancienne, CSEG6, Genve, 2000,p.69-75.56
Caractristiques releves par J.F.Romano
(op.cit. , p.39-56) pour Bs pour la priode: MoyenEmpire Deuxime
Priode intermdiaire.57 J. BOURRIAU, op. cit., 1988, p.111-112,
n98
(XIIe-XIIIe dynasties).58 J.E.QUIBELL, op. cit., pl.III; J.
BOURRIAU, op. cit.,
p.111, g.1.59 J.GARSTANG, ElArabah. A cemetery of Middle
Kingdom, ERA, Londres, 1901, pl.V E3, XI.60 J.F. ROMANO, op.
cit., p.41-42 (Brooklyn
16.580.145).61 Ibid., p.43. Amulette Brooklyn 37.912E.
Reprsentation dune divinit Bs-Aha de face [g.3 b]
Lappui-tte BM35807 fait gurer sur une face de la colonne, loppos
de linscription,limage dune divinit tte de lion de type Bs - Aha
sans couronne, de face, les mains surles genoux 54.
Lapparition de liconographie de Bs-Aha de face55 est assez
difcile dater avecprcision, nanmoins, elle est antrieure la XVIIIe
dynastie, cause de critres stylistiquesassez bien dnis. Bs peut tre
nain, androgyne, ou exhiber un corps humain muscl. Dansle cas de
lappui-tte de Londres, ainsi que sur les apotropaa, les jambes de
Bs-Aha nemontrent rien de la lourdeur du corps56 qui est usuelle au
Nouvel Empire. Il ne sagit ici, auvu des hypothses
traditionnellement mises, ni dun nain, ni dun pygme, ni
dunpersonnage au corps excessivement muscl, mais dune divinit avec
un corps plutt minceet des jambes assez proportionnes, limage dune
statuette divoire de Sedment57. Parfois,il est presque androgyne,
comme la gurine du Ramesseum58, proche galement de lareprsentation
dune bote en ivoire provenant dAbydos59. Il semble que, durant le
MoyenEmpire et la Deuxime Priode intermdiaire, Bs-Aha ait t
reprsent le plus souvent,de face, jambes chies, bras rejoignant
labdomen, tenant ou non des serpents, les jambesencore assez nes60.
Le torse porte assez rarement des rainures (ou traces indiquant
lamusculature)61, la tte narbore pas de plis lonins (ou des
scarications62) comme ce sera lecas la XVIIIe dynastie.
Un dcor particulier sur le chevet de Londres
Un autre lment du dcor du chevet de Londres, indit, proche des
dcors de stles oude sarcophages apparat; en effet, juste au-dessus
des quatre registres verticaux formantlinscription, se trouvent
trois signes nfr encadrs de deux yeux wt . Bien que lesapotropaa
portent frquemment la reprsentation dun seul il wt, lornement
complexe
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APPUIS-TTE INSCRIPTION MAGIQUE ET APOTROPAA
323
ne recle pas une signication claire lorsquil est plac sur un
appui-tte. Un seulautre appui-tte est orn de deux yeux wt et date
lui aussi du Moyen Empire ou de la nde la Deuxime Priode
intermdiaire63. Le motif de la paire dyeux wt, sans les signes
nfr,est prsent sur les fausses-portes ds la VIe dynastie64 et se
dveloppe sur les sarcophages duMoyen Empire65 et les stles prives
encadrant les signes n, n, ws66; il peut avoir unevaleur
protectrice67, mais aussi permettre au dfunt, ou plus prcisment son
ba, de participerau lever du soleil (participer au cycle solaire)
et de voir les offrandes qui lui sont destines68.Ce motif apparat
exactement de la mme manire sur une stle du Moyen Empire conserveau
muse du Caire69: cest lun des rares parallles.
Linterprtation est hsitante, faut-il comprendre un jeu de signes
qui indiquerait que lepossesseur de lobjet ou le dfunt pourrait
conserver sa beaut, m nfrw70, ou toutes lesbonnes choses nfrw71,
quil pourrait voir parfaitement72? Une dernire hypothse dnoteraitun
jeu graphique, faisant des signes nfr, un indicateur du systme
respiratoire73, les deuxyeux permettant de voir, gurant en quelque
sorte un substitut de la tte du dfunt oudu possesseur de lobjet.
Bien entendu, les diffrentes hypothses sont susceptibles de se
mler,de se confondre, de jouer les unes avec les autres.
Problmatique des apotropaa:usage et reprsentation, notes et
remarques
Lanalyse parallle des inscriptions et du dcor des appuis-tte de
Londres BM35807et dAthnes X128 et des apotropaa (sur la base du
corpus tabli par Altenmller) apportedes lments nouveaux. Lusage
dinscriptions similaires sur des objets a priori sansinterconnexion
soulve lhypothse dun lien de parent entre ces deux types
dobjets.Des circonstances particulires permettent de lenvisager.
Dune part, lusage de lapotropaon
62 Il est possible que les marques horizontales,les plis sur le
front de Bs soient en ralit des sca-rications. Comparer la
reprsentation de Bs(XVIIIedynastie) aux documents connus
montrantdes scarications. Cela attesterait de lorigine afri-caine
de Bs. Cf. T.CELENKO, Egypt in Africa, India-napolis, 1996, p.84,
g.74-75 (University of Chi-cago14648): tte de Nubien avec
scarications surle front (nouvel Empire, XXedynastie, rgne
deRamssIII, Mdinet Habou, fentre des apparitions).Les scarications
sont des signes distinctifs, desmarques dafliation un groupe ou un
indicateur delinitiation. Dans lgypte antique, la reprsentationdes
scarications indique chaque fois quil sagitdun non-gyptien: un
Nubien, par exemple. On peutciter un autre exemple: sur un relief
de la fte dOpetdu temple de Louqsor se trouve un danseur portantdes
scarications faciales.
63 Ab/Ba ex 4 i du corpus des chevets =CaireJE39 987
(Assiout).64 S.WIEBACH, Die gyptische Scheintr.
Morphologische Studien zur Entwicklung undBedeutung der
Hauptkultstelle des Alten Reichs,HS1, Hambourg, 1981, p.160-163.65
G.LAPP, op. cit., p.110, g.128 (Meir M33 et
M40); p.152 g.161-162 (Achmim) o le motif seprsente en relation
avec des offrandes alimentaires.66 A.HERMANN, Die Stelen der
Thebanischen
Felsgrber der 18. Dynastie, gForsch11,Glckstadt, Hambourg, New
York, 1940, p.53-55.67 A.M.BLACKMAN, The Ka-House and the
Serdab, JEA3, 1914, p.253.68 H.WILLEMS, Chests of Life. A Study
of the
Typologie and Conceptual Development of MiddleKingdom Standard
Class Cofns, MVEOL25,Leyde, 1981, p.120, 228.
69 CG20 754(PM I, 2, 800). H.O.LANGE,H.SCHFER, Grab- und
Denksteine des MittlerenReichsII, CGC, Berlin, 1902, p.387-388;
ibid., IV,pl.LIX; G.DARESSY, Notes et remarques,RecTrav14, 1893,
p.21-22.70 WbII, 260, 2-4; R.HANNIG, Handwrter-
buch,1132.71 WbII, 259, 2.72 Nfr nfr nfr(WbII, 253, 18). Une
objection se
prsente: lexpression ne semble atteste qu laXVIIIe dynastie.73
J.BERGMAN, Quelques rexions sur nfr nfrt
nfrw, Actes du XXIXeCongrs international desOrientalistes,
Section organise par G.Posener,gyptologie1, Paris, 1975,
p.8-14.
BIFAO 102 (2002), p. 309-326 PERRAUD (Milena)Appuis-tte
inscription magique et apotropaa. IFAO 2014 BIFAO en ligne
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MILENA PERRAUD
324
se concentre au Moyen Empire et la Deuxime Priode intermdiaire,
avec des survivancespossibles au tout dbut du Nouvel Empire et,
dautre part, les deux appuis-tte de Londreset dAthnes sont de peu
antrieurs au Nouvel Empire. La prsence de Bs-Aha, selon lecanon
ancien (antrieur au Bs de la XVIIIe dynastie), du babouin (cas
unique) sur le chevetde Londres, en tmoigne, mme si, au-del de son
non-conformisme, il est annonciateur deschevets du Nouvel Empire.
Linscription des chevets dAthnes et de Londres, tellementinattendue
sur un chevet et tellement banale sur un apotropaon, en rend
galement compte.Cette inscription permet dapprendre au travers du
corpus des apotropaa, quil peut exercersa protection de nuit comme
de jour74, linstar de lappui-tte qui exerce sa protectiondurant le
sommeil. Le thme de la protection de la tte pourrait tre un trait
dunion entreles deux types dartefacts.
Mme si la comprhension de la fonction des apotropaa nest pas
rsolue, la confrontationavec les deux chevets dAthnes et de Londres
a permis de conrmer les datationsapproximatives de manire
bilatrale. Les deux appuis-tte apparaissent comme des
modlesannonciateurs de la XVIIIe dynastie par liconographie, la
prsence de Bs-Aha et lexistencedun texte magique protecteur, que
lon oubliera au Nouvel Empire au prot du chapitre166du Livre des
Morts.
Les apports dune telle tude comparative sont indniables et ne
font que rendre plusforte limpression que lapotropaon et lappui-tte
partageaient une fonction, peut-tre cellede protger les dormeurs,
ou de protger la tte, ou simplement de garantir son
possesseurquilpuisse vivre en bonne sant.
74 New York MMA15.3.197 par exemple: H.ALTENMLLER, op. cit., I,
p.65, n.10.
BIFAO 102 (2002), p. 309-326 PERRAUD (Milena)Appuis-tte
inscription magique et apotropaa. IFAO 2014 BIFAO en ligne
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APPUIS-TTE INSCRIPTION MAGIQUE ET APOTROPAA
325
Fig. 1a. Fig. 1b. ( Fig. 1a-c Muse archologique national
dAthnes).
Fig. 2. British Museum.Fig. 1c.
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inscription magique et apotropaa. IFAO 2014 BIFAO en ligne
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MILENA PERRAUD
326
Fig. 3a.
Fig. 3b. British Museum.
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inscription magique et apotropaa. IFAO 2014 BIFAO en ligne
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