N° d’ordre : 03 / L3/ TCO Année Universitaire : 2011 / 2012 UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ---------------------- ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE ----------------------- DEPARTEMENT TELECOMMUNICATION MEMOIRE DE FIN D’ETUDES en vue de l’obtention du DIPLOME de Licence ès Sciences Techniques Spécialité : Télécommunication par : FAMO Velomalaza Faniry APPLICATION DU RADIOALTIMETRE DANS LE GPWS Soutenu le mardi 21 Juillet 2015 devant la Commission d’Examen composée de : Président : M. RAKOTOMALALA Mamy Alain Examinateurs : M.RANDRIAMITANTSOA Andry Auguste M.RAKOTONDRAINA Tahina Ezéchiel Mme. ANDRIANTSILAVO Haja Samiarivonjy Directeur de mémoire : M. RATSIHOARANA Constant
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Soutenu le mardi 21 Juillet 2015 devant la Commission d’Examen composée de :
Président : M. RAKOTOMALALA Mamy Alain
Examinateurs :
M.RANDRIAMITANTSOA Andry Auguste
M.RAKOTONDRAINA Tahina Ezéchiel
Mme. ANDRIANTSILAVO Haja Samiarivonjy
Directeur de mémoire :
M. RATSIHOARANA Constant
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REMERCIEMENTS
Avant tout, je glorifie l’Eternel Dieu tout puissant de m’avoir soutenu durant la réalisation de cet
ouvrage. Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance à ceux, qui, de près ou de loin ont contribué
à son élaboration. Aussi, je remercie respectueusement :
Monsieur ANDRIANARY Philippe Antoine, Professeur Titulaire, Directeur de l’Ecole Supérieure
Polytechnique d’Antananarivo de m’avoir accueilli au sein de l’établissement ;
Monsieur RAKOTOMALALA Mamy Alain, Maître de Conférences et Chef de Département
Télécommunications, d’avoir permis l’achèvement de mes études dans les meilleurs conditions
possibles et encore qui nous fait l’honneur de présider le jury de cette soutenance.
Monsieur RATSIHOARANA Constant, Maître de Conférences, qui, en tant que Directeur de ce
mémoire, s'est toujours montré à l'écoute et très disponible tout au long de sa réalisation.
Tous les membres de jury, à savoir :
Monsieur RANDRIAMITANTSOA Andry Auguste, Maitre de Conférences au sein du
Département Télécommunication
Monsieur RAKOTONDRAINA Tahina Ezéchiel, Maitre de Conférences au sein du Département
Télécommunication
Madame ANDRIANTSILAVO Haja Samiarivonjy, Enseignant chercheur au sein du Département
Télécommunication
Qui ont accepté de sacrifier leur temps pour assister à la présentation de ce mémoire ;
Mes vifs remerciements s’adressent également à tous les enseignants et les personnels
administratifs de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo.
Ma gratitude va plus particulièrement à ma grande famille, mes amis, mes collègues qui m’ont
encouragé et soutenu durant la langue préparation de ce mémoire.
Je vous remercie tous et que le Ciel vous donnera tout le bonheur que vous souhaitez.
ii
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS ...................................................................................................................................... i
TABLE DES MATIERES ............................................................................................................................ ii
NOTATIONS ............................................................................................................................................... vii
4.4.2 Résultats et interprétation ........................................................................................................... 59
4.5 Le radioaltimètre............................................................................................................................... 60
D : la dimension de la cible sur la direction de balayage,
f : fréquence
: fréquence du signal modulant
: fréquence du signal porteuse
H : altitude des roues
h’ : altitude pour le pilote automatique
K : rapport de conversion
n : nombre d’impulsions reçues
: temps de propagation de l’onde allant de la station à la cible
: temps de propagation de l’onde venant de la cible à la station
: durée d’observation des impulsions
V : vitesse de déplacement de la cible
2. Majuscules latines
A : amplitude
: amplitude du signal modulant
: amplitude du signal porteur
: surface apparente de l’antenne
: bande passante du signal modulant
viii
Cal# : commande de calibrage de la dent de scie
D : distance entre la station de radiolocalisation et la cible
D : diamètre de l’antenne
: distance maximale mesurable
: distance minimale mesurable
D1 : diode numéro 1
D2 : diode numéro 2
E : énergie d’une impulsion
F : fréquence de répétition du signal émis
: fréquence de battement
: fréquence de battement fixée égale à 25 kHz.
: fréquence émise
: fréquence reçue
: fréquence émise à l’instant initiale
G : gain d’antenne
G# : commande du gain en fonction de l’altitude
H : hauteur de l’appareil (avion)
: facteur d’efficacité
: sensibilité du modulateur
N : vitesse de rotation de l’antenne
: onde ou signal émis
ix
: onde reçue
: puissance crête
: puissance instantanée d’une impulsion
: puissance moyenne débitée par l’émetteur
: puissance maximale de l’impulsion émise
: puissance réfléchie
: puissance globale reçue par l’antenne
: puissance émise
R : distance parcourue par l’onde
: distance antenne-cible
: distance cible - antenne
: Signal de contrôle de la modulation
: signal émis par l’émetteur/ densité de puissance
: densité de puissance directive
: signal réfléchi par la cible
! : densité de puissance omnidirectionnelle
T : période
" : durée de la dent de scie.
Tr : période de récurrence
#$ : tension en dent de scie délivrée par le générateur
# : tension de commande de la pente de la dent de scie
x
# : tension en de scie modulant de l’émetteur
3. Minuscules grecques
β : indice de modulation
θ : angle d’ouverture du lobe principal de l’antenne
λ : longueur d’onde
π : constante pi
σ : surface équivalente
τ : durée d’impulsion
% : temps de retard le plus petit
φ : pulsation
& : phase instantanée de la porteuse
ω : vitesse angulaire du déplacement de la cible
4. Majuscules grecques
∆f : déviation maximale de fréquence
∆t : durée d’observation
∆φ : déviation maximale de phase
Ф : phase instantanée du signal porteur
Ω : la vitesse angulaire de la rotation de l’antenne
5. Abréviations
AC : Alternative Current
xi
ADIRU : Air Data Inertial Reference Unit
ADIRS : Air Data Inertial Reference System
ADR : Air Data Reference
AID : Air Inertial Data
Alm : alarme
Alt : Altitude
AOA : Angle Of Attach
ARINC : Aeronautical Radio INCorporation
AWR : Airborne Weather Radar
CFIT : Controlled Flight Into Terrain
CP : Control Panel
Cmd : Commande
DEU : Display Electronic Unit
DFCS : Display Flight Computer System
DH : Decision High
EFIS : Electronic Flight Instruments System
FDAU : Flight Data Acquisition Unit
FDR : Flight Data Recorder
FM : Frequency Modulation
FMC : Flight Management Computer
Ft : Feet
xii
Ghz : Gigahertz
GPS : Global Positioning System
GPWC : Ground Proximity Warning Computer
GPWM : Ground Proximity Warning Module
GPWS : Ground Proximity Warning System
Hz : Hertz
ILS : Instruments Landing System
IR : Inertial Reference
IVS : Inertial Vertical Speed
Kg : Kilogramme
KHz : Kilohertz
Km : Kilomètre
Kt : Knots (nœuds)
kΩ : Kilo ohm
LED : Light Electroluminescent Diode
LOC : LOCator
LRU : Line Replaceable Unit
m : mètre
MCP : Mode Control Panel
min : minute
MMR : Multi Mode Receiver
xiii
ND : Navigation Display
NFM : Narrow Frequency Modulation
PFD : Primary Flight Display
PPI : Plan Position Indicator
PSR : Primary Surveillance Radar
RA : Radio Altitude
RADAR : Radio Detection And Ranging
Rest : Reset
REU : Remote Electronic Unit
SHF : Super High Frequency
SMYD : Stall Management Yaw Damper
SSR : Secondary Surveillance Radar
TCAS : Traffic Collision Avoidance System
UHF : Ultra High Frequency
V : Volts
W : Watts
WFM : Wide Frequency Modulation
1
INTRODUCTION
En 1930, L. A. Hyland, du Naval Research Laboratory, réalise la première détection d'un aéronef à
partir de l’onde hertzienne comme support de transmission des signaux. Cette nouvelle découverte
lance une vaste étude sur les diverses applications dans le domaine de la sécurité de la navigation
aérienne civile.
Dans le secteur de l’aéronautique, les pilotes doivent avoir impérativement des informations
exactes sur la distance verticale de l’avion par rapport aux reliefs afin d’en prendre des décisions
adéquates pour la sécurité du vol. C’est pourquoi plusieurs recherches ont effectuées et le
radioaltimètre en est le résultat. Ce système sécuritaire soit-il, est tout de même associé à un
système d’avertissement de proximité sol, le GPWS, afin de garantir plus de sécurité tant pour les
vies humaines à bord de l’avion que pour l’appareil lui-même. Ce qui nous mène à intituler ce
mémoire : « Application du radioaltimètre dans le GPWS ».
Le but de ce mémoire est axé sur l’étude de l’ensemble fonctionnel d’aide RADAR utilisé en
aéronautique, le radioaltimètre, qui permet aux pilotes la lecture de la hauteur de décision et
d’expliquer les modes de fonctionnement du GPWS y associé.
Le contenue du travail de ce mémoire est divisé en deux parties :
La première, subdivisée en trois chapitres :
• Le premier chapitre consiste à expliquer les différentes techniques utilisées en
radiolocalisation et une présentation générale du RADAR
• Le deuxième chapitre est réservé à l’étude du fonctionnement du radioaltimètre
• Le troisième chapitre est consacré à l’étude des modes de fonctionnement du GPWS
La deuxième partie, consistant à des simulations sous Matlab, d’abord du système radioaltimètre,
en générant un signal et en interprétant les résultats lus par l’équipage à bord ; puis des modes de
fonctionnement du GPWS, en alarmant l’équipage à l’aide des messages visuelles et sonores.
2
CHAPITRE 1
LES TECHNIQUES UTILISEES ET PRESENTATION DU RADAR
1.1 Introduction
Le but de ce chapitre est à première vue d’expliquer les techniques utilisées par le système
RADAR afin de pouvoir comprendre son fonctionnement, en principe la modulation en
impulsion et la modulation en fréquence. Ensuite, une présentation générale du RADAR y sera
effectuée afin de pouvoir accéder aux chapitres suivants qui étudieront plus en détails le
radioaltimètre et le GPWS servant d’aide à la navigation dans l’aviation civile.
1.2 Généralités
L’exploitation des ondes radio est un moyen utilisé dans le secteur de l’aéronautique pour
améliorer la sécurité des personnes civiles ou militaires voyageant par voie aérienne à bord des
aéronefs. En général, la communication aéronautique peut être classifiée en deux grandes
catégories de système [1] :
• Les systèmes de radiocommunication ;
• et les systèmes de radiolocalisation.
Dans les systèmes de radiocommunication, comme leur nom l’indique, ils incluent une
communication directe entre le pilote et les contrôleurs aériens. Ils consistent principalement à la
communication d’informations de guidage de la part du contrôleur et de la transmission régulière
du compte rendu de position de l’aéronef par le pilote ainsi que d’autres informations pertinentes
relatives à la sécurité ou au trafic aérien, par exemple la signalisation d’un problème ou incident
quelconque.
Pour la seconde catégorie, elle concerne plutôt à l’utilisation des ondes radio pour localiser
l’aéronef dans l’espace tridimensionnelle incluant l’altitude, et nécessite la mesure des paramètres
de vol par le traitement des signaux émis et ou reçus, selon l’équipement utilisé.
Aussi, pour pouvoir transmettre une information, quel que soit son type et son utilisation, on doit
procéder la modulation de ce signal afin de l’adapter au canal de transmission [3].
Les systèmes de navigation aérienne utilisent différents types de modulation suivant la fonction de
l’équipement utilisé et du genre d’information échangée :
• modulation en impulsion
• modulation en amplitude
• modulation en fréquence
3
• modulation de phase
Ici, nous nous intéressons à la modulation en impulsion et à la modulation en fréquence, les
modulations utilisées par les Radar.
1.3 Modulation du signal
Il ne s’agit pas d'étudier le traitement de l'information, au sens de la compression, amplification,
encodage, mais de se consacrer aux traitements appliqués aux signaux en vu de leur transmission :
c'est à dire la modulation.
1.3.1 Présentation générale sur le traitement du signal
Afin de transmettre un signal, il est important de savoir la nécessité de le moduler.
1.3.1.1 Absorption et distorsion dans le milieu
La transmission d’information se faisant bien souvent par antennes, le canal utilisé est l’air qui a la
propriété d’absorber les ondes.
L'absorption est un phénomène dû à une perte d'énergie dans le milieu, le signal s'atténue
en parcourant le milieu comme le fait l'onde de choc créée par un corps jeté dans l'eau.
Figure 1.01: Amplitude d’une onde en fonction de la distance
De la même façon, toutes les composantes fréquentielles d'un signal ne se propagent pas à la
même vitesse. D'où l'intérêt, lors de la transmission d'un signal, de transmettre un spectre assez
étroit [1][2][3][4].
4
1.3.1.2 Principe de la modulation
Un récepteur capable de capter un signal provenant d'un émetteur rayonnant une onde
électromagnétique d'amplitude, de phase et de pulsation constantes, ne recevrait comme
information que la fréquence du signal émis.
Il est donc nécessaire de moduler le signal émis afin de pouvoir multiplier les informations
transmises.
Indépendamment de cela, il faut pouvoir transmettre les signaux à distance. Dans le cas de la
radiodiffusion: l'intérêt est d'utiliser un signal porteur de haute fréquence qui se propage bien dans
l'air, pour transmettre un signal basse fréquence (la voix ou musique) qui se transmettrait moins
loin de l'émetteur et moins bien [2][3][4].
1.3.1.3 Intérêt de la modulation
Supposons que l'on veuille transmettre un signal sonore audible. Il encombrerait une plage de
fréquences s'étendant de 50 Hz à 20 kHz. La transmission directe de ce signal, par ondes
hertziennes, est impossible car :
• il serait impossible, à la réception, de distinguer ce signal de tous les autres occupant la
même plage de fréquences.
• Les dimensions des antennes sont grandes d'environ une longueur d'onde du signal.
Celle-ci atteindrait alors des dimensions prohibitives.
Pour un signal de fréquence 20 kHz, la longueur de l'antenne serait d'au moins :
' ( ) * " ( ) ( +3 * 10/0
101 ( 30 3
où c est la vitesse de la lumière ou la célérité et T, f, sont respectivement la période, la fréquence
et la longueur d'onde.
• Même si il était possible de construire l'antenne, étant donné que, dans notre cas, la
fréquence du signal varie sur une large plage de fréquences, l’antenne ne serait pas
adaptée.
L'intérêt de la modulation réside donc dans la possibilité d'avoir un signal aisément
discernable et qui se propage correctement [2][3][4].
1.3.2 Modulation d’impulsion
L’onde porteuse est émise pendant les temps très courts séparés de longs intervalles. Les ondes
modulées par impulsions sont caractérisées par la variation de :
5
• l’amplitude des impulsions
• La durée de l’émission de l’onde porteuse ou la durée de l’impulsion
• La période de répétition ou période de récurrence des impulsions
1.3.2.1 Caractéristiques d’un signal impulsionnel
Pendant la durée d’impulsion, on peut modéliser le signal impulsionnel sous la forme :
4+50 ( 6 784ΩΩΩΩ5 (1.01)
Elle est caractérisée par :
• La puissance instantanée d’une impulsion :
9:+50 ( 4²+50 (1.02)
• L’énergie d’une impulsion de durée τ :
< ( = 9:>5 ( = 6² 784²+ΩΩΩΩ50 >5 ( 6² ?@
?
A
?
A
(1.03)
• La puissance crête de durée τ :
97 ( <? ( 6²
@ (1.04)
• Et la puissance moyenne d’un train de n impulsions de durée totale n.TC :
9D ( E . <E . GH ( <
GH ( 97. ?GH
(1.05)
1.3.2.2 Relation entre les puissances
Soient PJ : la puissance moyenne débitée par l’émetteur,
PM : la puissance maximale de l’impulsion émise,
τ: la durée d’une impulsion et
TC: la période de répétition des impulsions
9M. GH ( 9D? (1.06)
On peut encore écrire :
Le coefficient N
OP est appelé coefficient de remplissage qui représente la fraction de la période de
répétition occupée par chaque impulsion.
Le rapport OP N montre bien que la puissance de crête de l’impulsion émise est strictement supérieure
à la puissance moyenne du signal émis qui pourrait être propagé dans l’espace mais en
régime permanent [1][3][5].
6
1.3.2.3 Mesure de la distance d’une cible
Il est à noter que la modulation par impulsion est généralement utilisée pour la mesure de la
distance entre la station de radiolocalisation et la cible. La mesure de la distance s’effectue par
l’intermédiaire du temps du trajet d’aller et de retour de l’onde (cf. figure 1.02) [1][2][4].
En effet, si D est la distance entre la station de radiolocalisation et la cible ; C la vitesse de
propagation de l’onde, ce temps de trajet est mesuré par :
∆5 ( @. QR
(1.07)
∆t n’est autre que la durée d’observation t
Figure 1.02 : Mesure du temps de propagation du signal
Où E : l’émetteur de la station de radiolocalisation
R : le récepteur de la même station
SU+t0: signal émis par l’émetteur
SC+t0: signal réfléchi par la cible
tU: le temps de propagation de l’onde allant de la station (émetteur) jusqu’à la cible
tC: le temps de propagation de l’onde venant de la cible jusqu’à la station (récepteur).
Afin de pouvoir mesurer cette distance, l’impulsion écho et l’impulsion émise ne doivent pas se
superposer, c'est-à-dire que la durée d’observation doit être supérieure à celle de la durée de
chaque impulsion.
t> τ
A la limite, on a pour t ( τ : τ ( 2. DJWX
C
La distance minimale détectable est donc :
Z[\] ( ^ . _@
(1.08)
7
En outre, le signal est formé d’une série d’impulsions. Pour distinguer le signal écho du signal
émis, on doit imposer la condition suivante : t<TC A la limite maximale, on a pour t ( TC :
TC ( 2. DJ `C
La distance maximale mesurable sera donc :
Z[ab ( ^ . cd@
(1.09)
Figure 1.03 : Allure des signaux émis et reçus ainsi que la durée d’observation
1.3.2.4 Calcul du nombre des impulsions reçues
Soit les caractéristiques de l’antenne d’une station de radiolocalisation :
• θ : l’angle d’ouverture à 3 dB,
• N (tours/mn) : la vitesse de rotation de l’antenne,
• d : la dimension de la cible sur la direction de balayage,
• la vitesse de déplacement de la cible :
+v dans le sens du balayage
-v dans le sens contraire
• F : la fréquence de répétition du signal émis.
La durée d’observation est définie par :
t ( θ e fg
Ω
Avec R : la distance oblique entre la cible et la station,
Ω : la vitesse angulaire de la rotation de l’antenne.
8
Il y a deux cas à étudier lors du calcul du nombre d’impulsions reçues:
Pour une cible fixe, le nombre d’impulsions reçues est défini par :
n ( tTC
( tF
n ( θ e fg
ΩxF
Mais pour une cible mobile, on doit faire intervenir la vitesse angulaire de déplacement de la cible
qui est ω ( lg
Quand la cible se déplace dans le sens de rotation de l’antenne, le nombre d’impulsions reçues
est :
E ( θθθθ e >m
ΩΩΩΩ e nm
op (1.10)
Par contre, si elle se déplace dans le sens inverse, le nombre des impulsions reçues est :
E ( θθθθ e >m
ΩΩΩΩ q nm
op (1.11)
1.3.3 Modulation de fréquence
La modulation de fréquence est un procédé qui consiste à faire varier la fréquence d'un signal
porteur sinusoïdal en fonction d'un message à transmettre [1].
On considère la porteuse de fonction :
r(5) ( 6r . 784s@tur. 5 e ϕϕϕϕ(5)v (1.12)
On appelle phase instantanée de p(t)l'expression Φ(t) telle que :
ΦΦΦΦ(5) ( @xur. 5 e ϕϕϕϕ(5) (1.13)
La fréquence instantanée dep(t) est ()donnée par :
u(5) ( y@t o > ΦΦΦΦ(5)
>5 ( ur e y@x o >ϕϕϕϕ(5)
>5 (1.14)
En modulation de fréquence, la dérivée de la phase instantanée ϕ()est proportionnelleau signal
modulant, tel que :
y@x o zϕϕϕϕ()
z ( |uo [() ~) le sensibilité du modulateur en /# (1.15)
Elle varie en fonction du temps proportionnellement au signal modulant. On peut alors établir
une expression de la phase instantanée :
9
Φ(t) ( 2. t e ϕ+t0 et 12 x ϕ+0
( x 3+0
Φ+50 ( @tur. 5 e @x. |uo = [+0z (1.16)
+50 ( 6ro 784+ΦΦΦΦ+500 ( 6ro 784 @xur. 5 e @x. |u o = [+0z (1.17)
Soit un message d’équation:
[+0 ( 6D . 784+@x . u[. 50.... (1.18)
La fréquence instantanée du signal modulé s'écrit : u+50 ( ur e |u . 6D . 784+@x . u[ . 50 ( ur e ∆∆∆∆u. 784+@x . u[ . 50 (1.19)
Où ∆ ( . AJest la déviation maximale de fréquence.
+t0 varie donc entre q ∆ et e ∆
La phase instantanée du signal est telle que :
Φ+t0 ( 2π . t e 2 . x = AJ . cos+2 . . t0 . dt
Φ+t0 ( 2π . t e 2 . AJ2 .
x sin+2 . . t0
ΦΦΦΦ+50 ( @t ur. 5 e ∆∆∆∆uu[
o 4:E+@x . u[ . 50 (1.20)
Par définition∆φ est appelé déviation maximale de phase ou indice de modulation β telle que :
∆ϕ ( β ( ∆
.La phase instantanée Φ(t) varie entre (ϕ q ∆φ0 et(ϕ e ∆φ0
On peut maintenant dire que le signal modulé s(t) peut s’écrire :
+50 ( 6ro 784s@t ur. 5 e ββββ . 4:E+@x . u[ . 50v (1.21)
On a l’allure du signal modulé représenté sur la figure 1.04.
Figure 1.04 : Allure du signal modulé en fréquence
10
Voici une représentation de spectres en fonction de β :
Pour β ( 1 Pour β ( 2 Pour β ( 5
Figure 1.05 : Représentation de spectres
B : largeur de bande
Par définition on appelle modulation large bande (WFM) toute modulation FM pour laquelle
β>>1. A l’inverse, si β<<1, on parle de modulation bande étroite (NFM). En pratique on parle de
NFM dès que β<<0,5.
Comme la bande occupée par un signal FM est infinie, cependant, il est démontrer que la
transmission dans une bande donnée permet de récupérer parfaitement un signal à la
démodulation, car en général les raies du spectre sont concentrées autour de celle de la
porteuse.
De façon empirique, si m(t) est le signal modulant alors ∆ ( * |3+0| ( ∆
où est la
largeur de bande du modulant.
La largeur de bande est aussi donnée par une nouvelle formule de Carson :
( @ +∆∆∆∆u e y0 ( @+y e ββββ0. y (1.22)
Il faut noter que cette règle n'est pas la seule référence pour calculer la largeur de bande.
Elle donne en général une valeur sous estimée de la bande utile nécessaire à la transmission [1][4].
1.4 Présentation générale du RADAR
1.4.1 Généralités sur le RADAR
Le RADAR ou Radio Détection And Ranging est le résultat de l'accumulation de nombreuses
recherches menées antérieurement, et auxquelles les scientifiques de plusieurs pays, tels que les
Etats-Unis, l’Allemagne ont parallèlement participé. Ces recherches sont accélérées par le
développement général de l’arme aérienne, qui serait utilisée durant la deuxième guerre mondiale,
une guerre qui semblait inévitable. Après le conflit, le radar fait son apparition dans le domaine
civil. En premier, c’est le domaine de l’aviation civil qui en est équipé et se répand ensuite dans
11
des domaines aussi divers que la détection des précipitations en météorologie, l’étude des planètes
en astronomie, le contrôle de la vitesse sur les routes et la détection des artefacts archéologiques
dans le sol. Utilisé pour des applications dans l’aviation civile, le Radar est un système de
détection et de localisation d’obstacles, le moyen d’aide radioélectrique le plus fiable utilisé pour
permettre un rapide développement du contrôle aérien et aussi participant à la maintient de la
sécurité des aéronefs en vol et de la vie humaine à bord [1] [5] [6].
1.4.2 Principe de fonctionnement
Le radar utilise des impulsions d'énergie électromagnétique, ce signal hyperfréquence est émis en
direction de la cible. Une petite partie de l'énergie transmise est réfléchie par la cible dans la
direction du radar. Cette énergie renvoyée par la cible jusqu'au radar est appelée « écho »,
exactement comme lorsque l'on considère les ondes sonores. Un radar utilise l'écho afin de
déterminer la direction et la distance de l'objet quia réfléchi son signal [6].
Figure 1.06 : Principe de fonctionnement d’un radar
Le schéma ci-dessus illustre le principe de fonctionnement du radar primaire. Le signal transmis
par le radar est généré par un émetteur puissant puis passe par un duplexeur qui l’aiguille vers
l’antenne émettrice. Chaque cible réfléchit le signal en le dispersant dans un grand nombre de
directions ce qui se nomme la diffusion. La rétrodiffusion est le terme désignant la partie du signal
réfléchi diffusée dans la direction opposée à celle des ondes incidentes (émises). L'écho ainsi
réfléchi par la cible vers l’antenne sera aiguillé par le duplexeur vers un récepteur très sensible.
Les échos détectés par le radar peuvent être finalement visualisés sur l'écran traditionnel de type
PPI (plan position indicator) ou sur tout autre système de visualisation plus élaboré. L'écran type
12
PPI permet de visualiser un vecteur dont l'origine est la position actuelle du radar et la direction
l'axe de l'antenne. Ce vecteur fait le tour de l'écran à la vitesse de rotation de l'antenne, et la
position de l'axe de l'antenne au moment où un écho est détecté correspond donc à la direction
dans laquelle se trouve cet écho [1] [6].
1.4.3 Composantes principales
Un système radar est composé des éléments suivants [1]:
• le transmetteur est l’équipement qui génère le signal sous forme d’impulsion courte et de
forte puissance.
• le duplexeur est un circuit électronique qui relie l’antenne alternativement avec le
transmetteur et le récepteur, cela permet d’utiliser la même antenne pour l’émission et la
réception.
• le récepteur a pour fonction d’amplifier, de démoduler les signaux reçus et de renvoyer
des signaux vidéo à l’écran.
• l’antenne est un équipement qui diffuse l’énergie de l’émetteur dans l’espace. C’est aussi
celle qui capte les ondes électromagnétiques
• l’écran permet de représenter graphiquement la position relative des cibles détectées par le
radar.
1.4.4 Caractéristiques générales
• Equation du radar [6]
L'équation du radar traduit l'influence de phénomènes physiques sur la puissance rayonnée, la
propagation de l'onde, et jusqu'à la réception du signal réfléchi (écho). L'équation du radar permet
de réaliser une estimation des performances d'un système radar.
Supposons que les ondes électromagnétiques se propagent dans des conditions idéales (sans
perturbation).
Pour une antenne isotrope, ces ondes se propagent de façon uniforme dans toutes les directions
alors les zones d'égale densité de puissance forment donc des surfaces sphériques (A= 4π·R²)
concentriques autour de l'antenne.
La formule suivante permet de calculer la densité de puissance pour un aérien omnidirectionnel Su
¡¢ ( £¤x¥y@
(1.23)
13
Avec : puissance émise ¦§¨ ! : densité de puissance omnidirectionnelle ¦§ 3⁄ ¨ : distance antenne-cible ¦3¨ Comme les antennes radars ne sont pas des antennes isotropes et n’émettent que dans une seule
direction (sur une portion de la sphère) alors la densité de puissance dans la direction du gain
maximum est la suivante :
¡ª ( ¡¢ * « (1.24)
avec : densité de puissance directive ¦§¨ et G : gain d’antenne
La détection de la cible ne dépend pas uniquement de la densité de puissance à sa position mais
elle dépend également de la partie de l’énergie réfléchie par la cible qui est renvoyée vers
l'antenne du radar. Afin de déterminer la valeur de cette puissance réfléchie « utile », il est
nécessaire de connaître la surface équivalente radar σ de la cible.
La puissance réfléchie Pr découle de la densité de puissance Su, du gain d'antenne G et de la très
fluctuante surface équivalente radar σ:
9H ( 94. ¬. ¤tmy@ (1.25)
Avec : puissance réfléchie ¦§¨ et ® : surface équivalente radar ¦3¨ D'une façon simplifiée nous pouvons considérer la cible comme un émetteur (du signal réfléchi).
La puissance réfléchie Pr est donc assimilable à une puissance émise (par la cible).
Comme les conditions de propagation du signal sont identiques sur le trajet aller et sur le trajet
retour, nous pouvons réutiliser la formule (1) pour déterminer la densité de puissance Se atteignant
l'emplacement de l'antenne du radar:
¡¯ ( £d¤x¥@@ (1.26)
: densité de puissance ¦§ 3⁄ ¨, : distance cible-antenne ¦3¨ L'énergie globale reçue par l'antenne PR (c'est à dire la quantité de densité de puissance captée
par l'antenne) dépend de la surface apparente de l'antenne AW.
9m ( ±². 6³ (1.27)
: puissance ¦§¨ et : surface apparente de l’antenne ¦3¨ Nous pouvons donc définir la surface apparente par:
14
6³ ( 6´ . µ´ (1.28)
: facteur d’efficacité et A : surface réelle (géométrique) de l’antenne ¦3¨ Le calcul de la puissance captée par l'antenne PR peut donc s'effectuer ainsi:
9m ( ±² . 6´. µ´ (1.29)
£¥ ( £d¤x¥@@ . 6´. |´ (1.30)
Nous allons maintenant étendre l'équation au trajet global de l'onde, et comme nous pouvons
écrire que R1 = R2 nous obtenons l'équation suivante:
9m (94.¬.¤tmy@
¤tm@@ * 6´. µ´
9m ( 94. ¬. +¤t0@my@m@@ * 6´. µ´
(1.31)
Avec ( , on obtient :
9m ( 94. ¬. +¤t0@m¤ * 6´. µ´ (1.32)
Une formule supplémentaire (cependant elle ne sera pas expliquée ici) permet de déterminer le
gain d'antenne G en fonction de la longueur d'onde λ du signal émis.
« ( ¤xλλλλ
@ * 6´. µ´ (1.33)
L’équation du radar s’écrit :
9m ( 94. ¬@. λλλλ@+¤t0¶m¤ (1.34)
Après mise en forme nous pouvons exprimer la distance R sous la forme suivante:
m ( ·94. ¬@. λλλλ@9m+¤t0¶¤
(1.35)
On s’aperçoit que pour avoir des portées considérables, il faut : de grandes puissances à
l’émission, de récepteurs de très grandes sensibilités et des antennes très directives.
15
• Longueur d’onde [1] [4]
Comme le principe du radar est basé sur la réflexion d’ondes radioélectriques sur des obstacles
alors cela impose des longueurs d’ondes d’autant plus faibles que les obstacles à détecter sont plus
petits.
Le fait de travailler avec des « λ » faibles facilite la réalisation d’antennes très directives. Les
radars utilisent surtout des ondes hyperfréquences « UHF ou SHF »
• Durée de l’impulsion à l’émission [1]
Les durées choisies se situent généralement entre 0,1 et 1us
• Fréquence de récurrence [1]
Elle détermine la portée maximum. En effet, l’écho correspondant à un obstacle à la portée
maximum doit être revenu avant l’émission d’une nouvelle impulsion.
Les fréquences de récurrence choisies vont de 250 à 1000 Hz, soit des périodes de récurrence de 1
à 4 ms, d’où des portées de 150 à 600 Km
• Ouverture du faisceau (directivité) [1] [7]
Figure 1.07 : Diagramme de rayonnement
L’angle d’ouverture du lobe principal d’une antenne radar est d’autant plus étroit que le gain de
l’antenne est grand. L’affaiblissement considéré pour la mesure de l’angle est 3dB.
¸° ( ºAλλλλQ´ (1.36)
où D : le diamètre de l’antenne
16
1.4.5 Les principaux types de radar utilisés en aviation civile
Il existe plusieurs variétés de radar en aviation civile mais les plus utilisés sont :
• Les radars pour le contrôle de la circulation aérienne :
Le radar panoramique ou radar primaire (PSR : Primary Surveillance Radar) est un radar de
détection à grande portée, muni d’un faisceau fin balayant en azimut sur 360° autour de la station,
fournit la position des avions en coordonnées polaires sur un écran cathodique du type PPI
Le radar secondaire (SSR : Secondary Surveillance Radar) est une aide à la circulation aérienne
qui complète le radar primaire dont les impulsions émises par la station provoquent des réponses
actives des aéronefs équipés de transpondeurs. Le but du radar secondaire est d’obtenir de la part
des avions interrogés des informations d’identification et d’altitude-pression (calage 1013 mb)
• Les radars constituant une aide autonomes à la navigation aérienne :
Le radioaltimètre ou radiosonde d’atterrissage ou encore radar altimètre servant à connaitre la
hauteur de l’avion par rapport au sol, il sera étudier plus en détail prochainement.
Le radar météo de bord (AWR : Airborne Weather Radar) : servant à la détection, la localisation et
l’évitement des zones à forte turbulence et de précipitations associées aux nuages (cumulonimbus)
en avant de l’avion. Il permet aussi au pilote d’avoir une vision cartographique du sol en dessous
et devant l’avion (mapping : map mainting) [1][6].
1.5 Conclusion
Il est indispensable de connaitre les techniques utilisées en radiolocalisation, la modulation en
impulsion et la modulation de fréquence, pour comprendre le fonctionnement du système radar
altimètre utilisé en aviation civile consistant à une aide autonome à la navigation aérienne. Le
chapitre suivant étudiera plus en détails le fonctionnement de ce radioaltimètre.
17
CHAPITRE 2
LE RADIOALTIMETRE
2.1 Introduction
Le radioaltimètre ou radiosonde ou encore radar altimètre est un appareil de bord qui n’a aucune
relation avec d’autres appareils au sol : c'est une aide autonome à la navigation dans les phases
d'approche et d'atterrissage. Il permet de mesurer la hauteur d'un aéronef par rapport au sol ou la
surface de l'eau.
Le radioaltimètre joue un rôle très important dans les approches de précision ILS (Instruments
Landing System). C’est à partir de la DH (Decision High ou hauteur de décision) y affichée que la
décision de remise de gaz ou de poursuivre l’atterrissage est prise par le pilote.
2.2 Principe de fonctionnement du Radioaltimètre
2.2.1 Principe de base
Le radioaltimètre radioélectrique appartient à la classe des radars. Il fonctionne donc comme un
radar, et c’est le sol qui joue le rôle de réflecteur passif. L’antenne d’émission, installée sous le
fuselage de l’aéronef émet verticalement le signal vers le sol et une antenne de réception recueille
le signal écho [7].
Figure 2.01: Représentation de l’altitude d’un avion
Le principe du radioaltimètre est basé sur la modulation de fréquence.
L’utilisation de la modulation de fréquence avec un signal triangulaire ou sinusoïdal pour la
détermination de l’altitude est un élément essentiel pour le radioaltimètre.
2.2.2 Mesure de la hauteur
2.2.2.1 Radar à modulation de fréquence
La fréquence du signal émis est modulée sur une loi en dent de scie entre les deux valeurs
extrêmes et . L’écho de ce signal parvient avec un retard
En mélangeant le signal reçu avec une partie du signal
fréquence de battement [8]:
Figure 2.02 :
On a les relations :
Où τ : la durée du trajet aller-retour du signal émis
H : la hauteur à mesurer
C : la vitesse de la lumière
∂F : la variation maximale de fréquence
: la fréquence émise
: la fréquence reçue
On a alors :
La relation de la hauteur est alors obtenue par
18
Radar à modulation de fréquence :
du signal émis est modulée sur une loi en dent de scie entre les deux valeurs
. L’écho de ce signal parvient avec un retard τ à l’antenne de réception.
En mélangeant le signal reçu avec une partie du signal émis, on fait apparaître une
: Schéma représentant le signal émis et le signal reçu
retour du signal émis,
la variation maximale de fréquence
La relation de la hauteur est alors obtenue par :
du signal émis est modulée sur une loi en dent de scie entre les deux valeurs
à l’antenne de réception.
émis, on fait apparaître une
(2.01)
Schéma représentant le signal émis et le signal reçu
(2.02)
(2.03)
(2.04)
19
» ( c[. ¼. ½¾@. ¿½ (2.05)
Les radioaltimètres utilisent ce principe mais avec comme cible le sol. Le signal envoyé par
l’antenne d’émission du radioaltimètre est réfléchi par la surface de la terre et revient
jusqu’au niveau de l’antenne de réception. La durée de cet aller-retour est τ qu’on a vue dans la
relation précédemment [8].
Ce trajet aller-retour du signal émis par le radioaltimètre représenté sur la figure
Figure 2.03 : Schéma du trajet aller-retour de l’onde
De plus si l’on peut maintenir ∂Fet constantes, la mesure de " permet de calculer la hauteur H.
On a alors :
» ( |. c[ (2.06)
2.2.2.2 Radioaltimètre à pente asservie :
Il fonctionne selon le principe du radar à modulation de fréquence.
On sait que :
c[ ( @». ¿½¼ . ½¾
Et que ∂F et sont constantes.
La pente du signal en dents de scie dépend donc de la hauteur :
• à hauteur élevée, " est plus long
• à hauteur basse," est faible
20
Figure 2.04 : Variation du signal en dents de scie selon la hauteur
Pour obtenir ces résultats, il faut réaliser deux asservissements :
• le premier maintient la fréquence à la valeur .
• le second maintient l’excursion de fréquence ∂F constante
Le calcul de la hauteur H sera réalisé à partir de la mesure de " [8].
2.2.3 Schéma de principe du radioaltimètre
Figure 2.05 : Schéma synoptique du radioaltimètre
Le rôle de chaque bloc [7] [8]:
• L’oscillateur :
L’oscillateur a pour rôle de générer un signal triangulaire ou sinusoïdal pour moduler le signal à
envoyer. L’oscillateur du radioaltimètre travaille dans les fréquences de 4.20GHz à 4.40GHz.
Basse altitude
21
• L’émetteur :
L’émetteur a pour rôle de transmettre le signal modulé en fréquence vers l’antenne d’émission
après l’avoir amplifié.
• L’antenne d’émission :
L’antenne d’émission reçoit en totalité le signal à émettre qui vient de l’émetteur.
L’antenne d’émission transforme alors ce signal électrique en onde électromagnétique et qu’il va
émettre vers le sol.
• L’antenne de réception :
L’antenne de réception fait l’opération inverse de celle de l’antenne d’émission. Il capte l’onde
électromagnétique qui est réfléchie par le sol, et il le transforme en signal électrique. Ce
signal électrique sera envoyé vers le récepteur.
• Le récepteur :
Le récepteur filtre le signal écho venant de l’antenne pour éliminer le bruit qui s’est superposé à ce
signal écho, puis amplifie le signal filtré. En suite, il envoi le signal ainsi amplifié vers
l’étage mélangeur.
• Le mélangeur :
Le mélangeur à pour rôle de mélanger le signal reçu avec une partie du signal émis afin d’obtenir
le produit de ces deux signaux.
• Le préamplificateur :
Le préamplificateur a pour rôle d’amplifier le signal de fréquence venant du mélangeur.
• Le filtre passe bas :
Le filtre passe bas est utilisé pour ne garder que la partie basse fréquence du mélange, en
particulier le signal qui est à la fréquence avec ( q .
• Le détecteur :
Ce bloc a pour rôle de trouver la variation de fréquence ∂F pour permettre au convertisseur
fréquence/tension d’en extraire les informations sur l’altitude de l’avion.
• Le convertisseur fréquence/tension :
Le bloc convertisseur fréquence/tension génère à partir de la fréquence de battement déviation
fréquence ∂F une valeur de tension qui est directement proportionnelle à l’altitude de l’aéronef.
• L’afficheur :
L’afficheur donne la valeur de l’altitude en pieds de l’aéronef selon la valeur de la tension obtenue
par le convertisseur fréquence/tension.
22
2.2.4 Fonctionnement du radioaltimètre
Pour mieux comprendre le fonctionnement du radioaltimètre, il est nécessaire de voir en détail le
fonctionnement de chaque bloc qui le constitue. L’étude sera alors basée sur le schéma fonctionnel
plus net du radioaltimètre et au fur et à mesure, on entre dans les détails sur chaque élément
constituant ce schéma fonctionnel.
Le schéma de principe général du radioaltimètre est illustré sur la figure 2.06. [7]
Figure 2.06: Schéma fonctionnel du radioaltimètre
Avec : L’onde ou le signal émis et : L’onde reçue.
: Signal de contrôle de la modulation.
H : hauteur de l’appareil, h : altitude des roues et h’ : altitude pour le pilote automatique.
Cal# : commande de calibrage de la dent de scie.
: fréquence de battement.
G# : commande du gain en fonction de l’altitude.
# : tension de commande de la pente de la dent de scie et # : tension en de scie modulant
l’émetteur.
" : durée de la dent de scie. Et Alm : alarme.
2.2.4.1 Convertisseur Fréquence/Altitude
Ce bloc réalise la conversion /en information contenant l’altitude Hen élaborant la fréquence
de battement entre l’onde émise et l’onde reçue. Il délivre aussi le signal de contrôle de
modulation .
23
Le schéma fonctionnel du convertisseur Altitude/Fréquence est illustré par la figure ci-dessous:
Figure 2.07 : Schéma fonctionnel du convertisseur altitude/fréquence
• Modulation de fréquence :
Cette fonction secondaire est réalisée par un oscillateur à varactor dont la fréquence est
modulée par la tension #.
• Contrôle de modulation :
Ce bloc délivre une information lorsque, au cours de la modulation, la fréquence est égale à
une des valeurs de référence donnée.
• Conversion tension/onde :
Cette fonction est réalisée par l’antenne d’émission qui rayonne l’onde à émettre defréquence.
• Conversion onde/tension :
C’est l’opération inverse de la conversion tension/onde, cette fonction est réalisée par l’antenne de
réception qui capte l’onde réfléchie par le sol et transforme en un signal électrique
defréquence .
• Soustracteur de fréquence :
Cette fonction est réalisée par un mélangeur. Le mélangeur fait la soustraction de la fréquence
d’émission avec la fréquence du signal reçu pour avoir la fréquence de battement .
( q
2.2.4.2 Traitement analogique
Figure 2.08 : Schéma fonctionnel du convertisseur
24
Il réalise une amplification variable en fonction de l’altitude (cf. figure3.7). La commande de la
variation du gain de l’amplification est réalisé par G# qui est un mot numérique. Il élabore aussi
une tension #qui est proportionnelle à la fréquence de battement . Mais la fonction la plus
importante que le traitement analogique assure est de stabiliser la boucle d’asservissement
constituée par le convertisseur Altitude/fréquence, le traitement analogique et la génératrice dent
de scie notamment en adaptant son amplification en fonction de l’altitude en vue de maintenir la
pente ÀÁÂ constante.
• Amplificateur A1 :
L’amplificateur A1 amplifie le signal qui a pour fréquence la fréquence de battement . Il a une
amplification de gain A1=48.
• Amplificateur à gain variable :
L’amplificateur à gain variable est réglé par la commande G# en fonction de l’altitude mesurée
afin de maintenir l’amplitude de la tension d’entrée du discriminateur sensiblement constante.
Figure 2.09 : Schéma de l’amplificateur à gain variable
L’amplificateur opérationnel MA1/1 et MA/2 sont de type TL082.
Le transistor Q1 est type 2N2222A.
Le convertisseur numérique analogique MN1 est du type AD7524.
• Filtrage/limitation :
Cette fonction limite le spectre du signal transmis dans une bande étroite centrée sur 25kHz en vue
de s’affranchir des ondes multiples réfléchies par le sol et reçues par l’antenne de réception. De
plus elle amplifie le signal transmis.
25
La variation du coefficient de pertes peut faire varier le niveau du signal reçu de façon
relativement importante. Cette fonction a aussi pour effet d’empêcher une variation brutale
de l’amplitude appliquée à l’entrée du discriminateur ce qui risquerait d’entraîner des
perturbations.
• Discriminateur :
Le bloc discriminateur réalise l’opération :
# ( Ã+ q 0
Dans cette opération est la fréquence de battement et ( 25kHz. Ici #est la tension d’erreur
qui est une tension continue et k est le rapport de conversion.
Le schéma complet d’un discriminateur du radioaltimètre radioélectrique est donné sur la figure ci
dessous :
Figure 2.10 : Schéma du discriminateur
Ici comme sur l’amplificateur à gain variable les trois amplificateurs opérationnels MA/1, MA/2 et
MA/3 du discriminateur sont de type TL082.
Tandis que les deux diodes D1 et D2 sont de type 1N4148.
• Intégrateur :
L’intégrateur est utile pour corriger la réponse transitoire de façon à annuler l’erreur statique.
• Correcteur du gain :
Le correcteur du gain contribue à la stabilité de l’asservissement de la fréquence de battement .
Elle limite automatiquement la valeur du terme proportionnel, l’amplification augmente
avec l’altitude z, ce qui diminuerait la stabilité sans cette précaution [7].
26
2.2.4.3 Générateur dent de scie
Le générateur dent de scie élabore une tension # en dent de scie dont la pente varie en fonction
du signal commande #.
Le schéma fonctionnel du générateur d’un signal en dent de scie est illustré sur la figure
ci-dessous [7]:
Figure 2.11 : Schéma fonctionnel d’un générateur d’un signal dent de scie
• Production dent de scie :
Elle délivre une tension #$en dent de scie, d’amplitude maximale # constante, de
penteproportionnelle à la valeur de la tension de commande #.
L’information "fournie par ce bloc production dent de scie représente la durée de la dent de scie
et qui est envoyé vers le bloc traitement numérique.
• Calibrage dent de scie :
La commande de calibrage Cal# permet de régler les paramètres # et Ç# de la tension #
suivantune relation de la forme : # ( . #$ e #
Figure 2.12 : Signal en dent de scie selon la valeur #et ∂V
2.2.4.4 Traitement numérique
A partir de la mesure de la durée de la dent de scie " par le générateur de dent de scie et du
signal de contrôle de la modulation , la fonction du traitement numérique consiste à déterminer
27
l’altitude H de l’avion, et d’élaborer les commandes de gain G# et de calibrage de la dent de scie
Cal#.
Le traitement numérique interprète également les commandes et réglages Cmd, et dans le cas
échéant il génère les alarmes Alm. Il élabore aussi l’information en altitude h’ pour le pilote
automatique.
Voici un schéma fonctionnel du bloc traitement numérique d’un radioaltimètre radioélectrique :
Figure 2.13 : Schéma fonctionnel du bloc traitement numérique
La fonction assurée par le traitement numérique est organisée autour d’un microcontrôleur. Ce
bloc contrôle le séquencement des échanges de données et effectue les différents calculs.
L’information Rest permet de réinitialiser la fonction du traitement numérique.
2.2.4.5 Visualisation
La visualisation donne l’information de l’altitude H de l’aéronef sous forme lisible par le pilote.
La connaissance de cette altitude permet donc au pilote de prendre une décision pour mieux
gérer l’approche et l’atterrissage son appareil.
2.3 Mode de fonctionnement
Afin de garantir des mesures fiables, le radioaltimètre utilise trois modes de fonctionnement [1] :
• Mode de poursuite
• Mode de recherche
• Mode contrôle d’intégrité
28
2.3.1 Mode de poursuite
C’est le mode de fonctionnement courant du radioaltimètre. Lorsque la quantité du signal reçu par
l’antenne de réception permet une mesure valide de la hauteur. La durée de la dent de scie est
l’image de la hauteur.
2.3.2 Mode de recherche
Lorsque pour une raison quelconque, le signal reçu ne permet pas une mesure valide, le
radioaltimètre entre automatiquement dans le mode recherche. Dans ce mode, il explore
successivement les diverses altitudes, en partant de l’altitude zéro. Lorsque la mesure devient
valide, il retourne dans le mode poursuite. S’il ne parvient pas au cours de cette exploration à
obtenir une mesure valide, alors il génère une alarme.
2.3.3 Mode contrôle d’intégrité
En vue de garantir l’intégrité de son fonctionnement, le radioaltimètre teste périodiquement
les fonctions qui constituent les chaînes de mesure utilisées dans les modes précédents. Pour ce la,
il injecte des signaux de test, puis contrôle les résultats obtenus. En cas de défaut, il génère une
alarme.
2.4 Caractéristiques principales
Le radioaltimètre a les quelques propriétés de fonctionnement suivantes [1][7]:
• Plage de fréquence de l’oscillateur de 4,2Ghz à 4,4Ghz
• Plage de température de -15°C à 71°C.
• Puissance émise : une puissance inférieure à 1 Watt, pratiquement elle est de 0,5 Watts
• Stabilité de la fréquence de plus ou moins 20MHZ.
2.5 Equipement de bord
2.5.1 Constitution
L’équipement de bord est constitué par [1]:
• Deux antennes identiques en forme d’assiette disposées sous le fuselage de l’avion, l’une
pour l’émission et l’autre pour la réception
• Un émetteur-récepteur SHF installé en soute centrale
• Un indicateur
2.5.2 Dispositif d’affichage
L’information de distance verticale (hauteur de l’aéronef par rapport au sol) est présentée
directement soit sur un indicateur à aiguille, soit sur le PFD (Primary Flight Display) pour les