Année: 2016 Dernière mise à jour : 05/08/2016 Version: 5 ECHO/-WF/BUD/2016/91000 1 ANNEXE TECHNIQUE AFRIQUE DE L'OUEST INFORMATION FINANCIERE, ADMINISTRATIVE ET OPERATIONNELLE Les dispositions de la décision de financement ECHO/WWD/BUD/2016/01000 et les conditions générales de l'accord avec la Commission européenne prévalent sur les dispositions de ce document. Les activités proposées ci-dessous sont soumises aux modalités et conditions qui peuvent être incluses dans le plan de mise en œuvre humanitaire (HIP). 1. CONTACTS Unité opérationnelle en charge ECHO 1 .C.2 Personnes de contact au siège : Petra Pereyra Cheffe de Secteur [email protected]Sylvia Wilcox Desk Burkina Faso et projets régionaux [email protected]Cécile Yvan Desk Mali [email protected]Csaba Gymesi Desk Mali [email protected]Dominique Vierset Desk Senegal et Mauritania [email protected]Catherine Chazaly Desk Niger [email protected]Jean Pierre Mustin Desk Nigeria [email protected]Valentina Tresoldi Desk PHASE [email protected]Lidia Rodriguez- Martinez Desk Ebola, Côte d'Ivoire, Pays côtiers [email protected]1 Directorate-General for European Civil Protection and Humanitarian Aid Operations (ECHO) Ref. Ares(2016)4587885 - 19/08/2016
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ANNEXE TECHNIQUE AFRIQUE DE L'OUESTec.europa.eu/echo/files/funding/decisions/2016/HIPs/WF...Ces recommandations opérationnelles ont pour objet de faciliter les discussions avec les
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ECHO/-WF/BUD/2016/91000 1
ANNEXE TECHNIQUE
AFRIQUE DE L'OUEST
INFORMATION FINANCIERE, ADMINISTRATIVE ET OPERATIONNELLE
Les dispositions de la décision de financement ECHO/WWD/BUD/2016/01000 et les
conditions générales de l'accord avec la Commission européenne prévalent sur les
dispositions de ce document.
Les activités proposées ci-dessous sont soumises aux modalités et conditions qui
peuvent être incluses dans le plan de mise en œuvre humanitaire (HIP).
[2] Maxwell D. et al. (2013). Response analysis and response choice in food security crises: a roadmap, HPN Netword Paper No. 73 February 2013 (http://www.odihpn.ora/hpn-resources/network-papers/response-analysis-and-response- choice-in-food-securitv-crises-a-roadmap)
Des actions de protection, de témoignage et de plaidoyer peuvent être inclues.
En situation de conflit, la stabilisation et le référencement des blessés de guerre (incluant
victimes collatérales dues aux mines et aux restes explosifs de guerre) vers des structures
appropriées et garantes de la protection des combattants blessés sont attendus des
partenaires médicaux. La prise en charge médico-chirurgicales des blessés de guerre est
encouragée dans le respect du droit humanitaire (i.e. transférer un blessé d’une des
parties prenantes d’un conflit vers une zone sous contrôle d’une autre partie prenante
représente un risque non négligeable pour son intégrité physique en raison de la nature du
conflit et des tensions intercommunautaires qui y sont fortement associées) Le traitement
des personnes blessées par balles ou explosifs dans des centres hospitaliers pourra être
envisagé à travers l’équipement de centres spécialisés et la transmission d’expertise en
chirurgie de guerre aux personnels hospitaliers.
Des actions de détection précoce des maladies à potentiel épidémique ainsi que des
mesures de réponse de première intention (la décision épidémique pourrait financer des
mesures plus élaborées) pour faire face à une épidémie doivent être considérées dans
chaque proposition.
B.2. Situation de crise humanitaire stabilisée
L’assistance humanitaire appuyée par ECHO devient plus ciblée pour s’adapter aux
conditions de vulnérabilité des populations affectées et évolue afin de créer les
conditions pour envisager un désengagement responsable et progressif potentiel.
Dans ce cadre, ECHO peut appuyer la mise en place de stratégies opérationnelles avec
un objectif ultime d’autosuffisance pour les populations affectées par les conflits,
notamment pour les populations réfugiées et déplacées établies de longue date dans les
zones de déplacement. La nature stabilisée d’une situation de conflit sera déterminée au
cas par cas et non après un nombre déterminé d’années.
Là où les conditions le permettent, il est recommandé d’articuler une vision pluriannuelle
de l’assistance à fournir afin de comprendre la progression des activités dans le temps,
leur impact à moyen et long terme, leur durabilité ainsi que la stratégie de sortie du
champ humanitaire. Un processus de capitalisation des résultats obtenus lors des
interventions précédentes est attendu et les partenaires sont encouragés à faire le lien
avec les dynamiques institutionnelles et de développements existants.
Dans des cas spécifiques de déplacement prolongé s’inscrivant dans la durée (plusieurs
années), ECHO peut néanmoins continuer à soutenir des activités de « care and
maintenance ». Cet appui peut être envisagé après analyse de la situation et en fonction
des priorités pour la fourniture de services de base comme le fonctionnement des
services en eau, hygiène et assainissement, à l’accès aux soins de santé primaire et
secondaire, aux actions de prise en charge et de lutte contre la sous-nutrition, à la
protection. Une perspective claire de désengagement responsable et d’autonomisation
devra toutefois être mise en avant dans ce cas.
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Abris : La fourniture d’abris aux déplacés devra être pérennisée de manière à permettre
une occupation dans des conditions décentes et sécurisées. Les structures collectives
ayant éventuellement servi d’hébergement d’urgence temporaire pour des populations
déplacées (ex : écoles) devraient être remises en état. L’assistance portée sur les abris et
les produits de première nécessité évolue pour mieux prendre en compte les besoins
spécifiques de la population, pour adapter les services au contexte et individualiser les
solutions au niveau familial. L’analyse des besoins en zone de retour pour les
populations déplacées peut commencer en vue de planifier un éventuel accompagnement
au retour. L’impact sur l’environnement et sur les moyens de subsistance devrait être
analysé (déboisement, ressources en eau, érosion, etc.)
Assistance alimentaire : Suivant l’évolution du contexte, les modalités d’intervention
deviennent plus précises. Sur la base des analyses réalisées dans la phase précédente, la
taille des rations et les modalités d’assistance sont ainsi à différencier en fonction du
contexte et de la catégorie socio-économique de chaque ménage déplacé ou hôte. Le
ciblage est maintenant basé sur la vulnérabilité (profilage précis et détaillé des personnes
affectées), et non plus sur le statut. L’appui au développement de microprojets ou
entreprises génératrices de revenus est envisagé en parallèle à la facilitation des aspects
légaux (par exemple, le droit au travail dans les zones d’accueil et l’accès au foncier).
Coordination : Les propositions soumises devront démontrer leur contribution aux
mécanismes de coordination sectorielle et globale en intégrant lorsque pertinent des
dynamiques de lien avec le développement.
Eau, Hygiène et Assainissement : L’approche intégrée est maintenue (Eau, Hygiène et
Assainissement), mais se focalise davantage sur la qualité des services fournis et la
couverture de besoins plus spécifiques, l’adaptation des services au contexte (ex :
réduction du risque de sécheresse, etc…), l’utilisation des services mis en place avec
notamment un suivi au niveau domiciliaire. Les solutions éventuelles en vue d’un
désengagement responsable notamment de l’accès à l’eau potable doivent être définies
dans le but de maintenir un accès à la population la plus vulnérable. Dans le cadre des
retours ou des relocalisations volontaires, les infrastructures temporaires devront être
déclassées afin de restituer l’environnement dans son état d'origine.
Protection : En complément des actions déjà mises en en phase aiguë, des actions
correctives peuvent être envisagées pour fournir l’assistance nécessaire et de restaurer la
dignité des personnes victimes d’abus et d’exactions. Des actions de réponse avec un
caractère préventif par rapport à des abus secondaires peuvent être envisagées si une
analyse préalable et documentée est fournie. L’accompagnement des populations
déplacées qui décideraient d’un retour, la sensibilisation des populations déplacées sur
leurs droits et leur respect, l’appui à l’obtention de documents d’identité, la réalisation
d’infrastructures de sécurité telles la mise en place d’éclairage dans des zones sensibles,
etc., sont des exemples d’actions de plus long-terme envisageables.
Nutrition : Une évolution des actions est attendue pour aller vers des programmes
PECIMA: prise en charge de la MAS, celle-ci avec des activités préventives touchant la
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nutrition au travers d’actions en Santé, Eau Hygiène et Assainissement ainsi qu’en
sécurité alimentaire.
Santé : La transition entre les phases de crise aiguë et de stabilisation doit faire objet
d’une stratégie de transition (post-urgence) dans laquelle l’action du partenaire doit
s’inscrire.
La préservation de la continuité (p.ex. en cas de rupture du service de traitement de
pathologies chroniques) et de l’accès aux soins de santé et notamment pour les
populations vulnérables (aspects financiers) doit continuer à faire l’objet de mesures
spécifiques.
Des mesures adéquates pour assurer la qualité des soins et services de santé, tant au
niveau primaire que secondaire doivent être identifiés.
Les mesures pour faire face à un risque épidémie éventuel doivent faire partie du paque
de service de santé envisagé.
Les activités de prévention du risque épidémique des populations affectées par le conflit
sont intégrées au système de santé national et inclues par exemple dans le programme
élargi de vaccination.
B.3. Aspects transversaux
Analyse des besoins : Les projets financés par ECHO devant être basés sur une
analyse des besoins humanitaires, la priorité est donnée aux projets détaillant et
analysant les besoins avec une information directe du terrain, tant sur des aspects
quantitatifs que qualitatifs.
Le financement d’études et d’analyses des besoins humanitaires peut toutefois être
envisagé dans le cadre de réorientation d’actions prévues suite au développement
d’une nouvelle situation d’urgence
Modalités de réponse : L’évolution des conflits dans la région entraine de nouvelles
dynamiques et impacts sur les populations civiles et sur le fonctionnement des services
de base en zone de conflit. Ces nouvelles dynamiques impliquent une augmentation des
situations d’urgence aiguës ponctuelles et donc une nécessité de flexibilité dans les
outils et les modalités de réponse humanitaire d’urgence. Face à cette situation, ECHO
envisage d’appuyer des mécanismes d’assistance humanitaire adaptés aux besoins
urgents et à l’évolution de la situation humanitaire, que ce soit sous la forme de :
Mécanisme de réponse rapide afin de réduire le temps de réponse entre le début
d’une situation d’urgence et la réponse effectivement apportée aux populations. Ce
mécanisme peut être l’objet d’un/de projet(s) spécifique(s) mis en place par un groupe
d’acteurs humanitaires organisés sous forme d’alliance20
ou de consortium pour
envisager des réponses couvrant l’ensemble des secteurs principaux. Pour les actions
envisagées dans ce cadre, la priorité est donnée à l’efficacité immédiate des activités
20 Organisations ayant défini un cadre commun d’intervention, pouvant aller jusqu’à l’élaboration d’un
cadre logique commun
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mises en place, y compris en passant par une substitution temporaire des services de
base existants si nécessaire. Dans le cadre d’un tel mécanisme, des actions d’analyse
rapide des besoins humanitaires ou analyse des besoins non couverts, de cartographie
des déplacements peuvent être envisagées afin d’obtenir des données de base qui soient
le plus fiables possibles. Des actions de sensibilisation et de plaidoyer pour une
réponse adéquate peuvent aussi être proposées.
Réorientation des actions (ou « crisis modifier ») prévues dans le cadre d’un projet en
cours afin de répondre le plus rapidement possible à l’éruption d’une nouvelle situation
d’urgence dans la zone d’intervention ou à proximité. Les partenaires intervenant
notamment dans une zone de conflits ou à proximité d’une zone de conflits sont
encouragés à intégrer dans leur proposition à ECHO, des activités supplémentaires qui
peuvent être nécessaires pour répondre aux nouvelles crises avec les moyens
nécessaires pour les mettre en place (allocation financière, s’assurer de la capacité
technique du personnel employé, prévoir un cadre logique adaptable par une demande
de modification, etc…)
Dans les deux cas, des indicateurs portant sur les délais, les facteurs déclenchants, le
type ainsi que les niveaux de réponse sont attendus dans les propositions qui seront
soumises à ECHO.
Coordination – aspects transfrontaliers : Afin de contribuer aux efforts de
coordination humanitaire, il est souhaitable que les opérations proposées indiquent leur
contribution à un des/aux résultats attendus des Humanitarian Response Plans (HRP)
ou Strategic Response Plans (SRP) si pertinent. Les espaces de coordination sont à
utiliser pour l’élaboration conjointe de stratégies opérationnelles et pas uniquement
dans un but de partage d’informations.
Une participation active aux échanges d’information, y compris transfrontaliers, sur la
situation dans les zones d’accueil, de retour ou de conflit et d’expulsion est attendue de
la part de chacun des partenaires d'ECHO. Cela contribue à l’analyse globale de la
situation et permet d’anticiper les évolutions possibles en matière de déplacement,
notamment.
Sécurité & accès : Dans ce contexte de conflit armé, ECHO est prête à appuyer les
mesures de sécurité nécessaires à la bonne mise en place et au suivi des opérations
humanitaires. Toutefois si le niveau d’insécurité rend nécessaire la mise en place de
mesures de précaution et de sécurité de base, le strict respect des principes
humanitaires ainsi que la mise en place d’une stratégie effective visant à construire et
maintenir le degré d’acceptation nécessaire, revêtent tous les deux une importance
essentielle pour la bonne conduite des opérations humanitaires.
ECHO encourage ses partenaires à assurer que les populations affectées aient un accès
sécurisé et équitable à l’assistance humanitaire et à la protection. Des stratégies pour
répondre aux besoins des populations les moins accessibles sont attendues. A ce titre
l’usage de moyens tels que des escortes armées ne peut être envisagé qu’en dernier
recours et doit faire l’objet d’une analyse poussée tant sécuritaire que sur les aspects
Ne Pas Nuire (Do No Harm) à retranscrire dans la proposition de projet, afin de
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mesurer les conséquences potentielles d’un tel usage, tant sur les équipes de personnel,
les populations bénéficiaires, que sur l’ensemble de la communauté humanitaire.
Toute opération qui ne permet pas un suivi des opérations par les équipes d'ECHO ne
devrait pas être considérée favorablement pour un financement. Une note de position et
d’instruction sur la gestion d’opérations à distance a été élaborée par ECHO,
indiquant les prérequis en matière d’analyse indépendante, d’expérience et expertise
des équipes de personnel, de capacité de suivi de projet, respects des principes
humanitaires, gestion de la sécurité et d’impératif de sauver des vies. L’ensemble des
critères devra être rempli pour qu'ECHO puisse éventuellement considérer le
financement d’une opération mise en place sur un mode de gestion à distance.
C. Pilier 3 : Appui à la préparation et réponse d'urgence aux épidémies et
autres catastrophes naturelles
Dans une région où la susceptibilité de catastrophe est très forte en raison d’un très haut
niveau de vulnérabilité et d’une faible résilience des populations locales ainsi qu'en vue
de la manifestation du phénomène El Niño, l’analyse des indicateurs du marqueur
résilience d'ECHO dans les propositions soumises revêt une importance spécifique.
Une analyse systématique des risques auxquels les populations ciblées sont exposées et
par lesquels elles sont périodiquement affectées est notamment attendue. Les mesures
envisagées pour y faire face dans le cadre des opérations proposées doivent aussi être
présentées.
Les actions envisagées dans le cadre du pilier 3 du HIP Afrique de l’Ouest complètent
celles envisagées sous le pilier 1 pour le renforcement de la résilience des populations les
plus vulnérables. Le travail sur le pilier 3 se fait sur des points d’entrée complémentaires
(aléas naturels et chocs) à ceux du pilier 1 (prévention de la sous-nutrition aiguë sévère).
3 axes de travail sont proposés sous le pilier 3 :
Axe 1 : Préparation et réponse aux épidémies (incluant une approche spécifique et
verticale sur le choléra ainsi qu’un suivi post crise ébola)
Axe 2 : Réduction du Risque de Catastrophes causées par des chocs et aléas naturels.
Axe 3 : Réponse aux chocs
C1: Epidémies
La préparation et réponse aux épidémies est une priorité pour ECHO et a pour objectif de
contribuer à maintenir ou réduire les taux de morbidité et de mortalité en dessous des
seuils d’urgence. Les actions envisagées doivent être basées sur des évidences
scientifiques.
Dans le cadre de la réponse aux épidémies, la décision financière ´boite à outils urgence´
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peut être mobilisée. Elle inclut une provision pour la préparation immédiate face à un
risque avéré de flambée épidémique, ainsi qu’une provision pour une réponse rapide
afin de contenir la propagation de l’épidémie. Les actions potentiellement envisagées
dans le HIP Afrique de l’Ouest cherchent donc à compléter ce qui peut être
éventuellement financé par le biais de cette décision financière.
Les modalités d’actions envisageables par ECHO dans le cadre du HIP Afrique de
l’Ouest sont les suivantes :
C.1.1 Préparation et réponse à un risque épidémique :
Phase de préparation à l’urgence: Un appui à un mécanisme de réaction rapide
permettant de répondre à temps et de façon coordonnée aux situations de risques
épidémique prévisibles dans un cadre géographique donné, peut-être envisagé. Dans
ce cas, des résultats et indicateurs spécifiques portant sur les délais, les facteurs
déclenchants, le type ainsi que les niveaux de réponse sont attendus dans le cadre
logique. Le(s) partenaire(s) doivent démontrer une capacité à mobiliser rapidement
les équipes et ressources nécessaires pour réagir à temps et avec la qualité attendue
aux scenarios de réponses épidémiques proposées.
Les scenarios ou paquets de mesures pour faire face à une épidémie, suggérés doivent
être en ligne avec le profil épidémiologique du pays/région et rester raisonnables en
ce qui concerne la taille de l’intervention envisagée et les ressources nécessaires : en
cas d’épidémie majeure à grande échelle, ECHO peut en effet mobiliser des fonds
additionnels.
Une approche régionale, avec des actions transfrontalières (partage d’information,
système de surveillance coordonné, stratégie de mise en place commune) est
potentiellement à considérer pour mieux contenir un risque épidémie.
Dans la mesure du possible, les réponses seront mise en œuvre à travers des services
sanitaires existants de manière à garantir l’implication des institutions de tutelle et
assurer un transfert effectif de savoir et d’expérience.
Appui au système de surveillance: Toute action dans ce sens proposée à ECHO
doit démontrer comment elle s’intègre et complète le réseau de surveillance
coordonné par l’OMS et comment elle vient appuyer les systèmes existants et
intégrés dans les systèmes de santé nationaux. Les partenaires doivent par ailleurs
démontrer la valeur ajoutée de l’action envisagée par rapport aux systèmes en place.
Des mécanismes complémentaires (tel que la ´surveillance à base communautaire´)
peuvent être envisagés.
Dans le cadre de cette collaboration, les partenaires intervenant dans le domaine de la
santé doivent assurer une détection précoce des cas à potentiel épidémique dans les
structures de santé qu'ils soutiennent. Un soutien temporaire par ECHO peut être
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envisagé si le mécanisme de surveillance est déficitaire.
La mise en place ou le renforcement d’un système d’alerte précoce déjà existant doit
impliquer tous les niveaux du système de santé, y compris le niveau communautaire.
La coordination entre les différents acteurs à tous les niveaux est essentielle pour
avoir des résultats satisfaisants.
Les partenaires, en collaboration avec les autorités sanitaires compétentes, doivent
conduire/appuyer une investigation épidémiologique et contribuer à la planification
des mesures de riposte nécessaires. Une base de données actualisée des alertes, des
investigations (terrain, résultats des analyses de laboratoires, etc…) ainsi que des
réponses doit être mise en place afin de mesurer la performance de l’action.
Phase de réponse : Une fois l’épidémie officiellement déclarée ou quand il y a
suffisamment d’évidences d’une épidémie en cours, une étude complète de faisabilité
de la réponse devra être envisagée avec un plan de réponse établi par scenarios et une
définition de la zone géographique à couvrir.
Il est à noter qu'ECHO reste flexible par rapport à la zone géographique ciblée. Un
partenaire peut intervenir en dehors de sa zone d’intervention initiale (1) s’il peut
démontrer qu’il possède la capacité technique et les ressources nécessaires à son
intervention et (2) s’il n’y a pas d’acteurs sur place qui puissent réaliser l’intervention
envisagée dans la zone ciblée.
Le partenaire doit inclure des actions visant à contenir l'expansion de l'épidémie afin
de diminuer la morbidité et la mortalité associée. Selon la nature de l'épidémie, les
actions suivantes seront envisageables :
1. L'isolation/éradication/contrôle du réservoir de l'épidémie, incluant l’élimination
du vecteur et de ses sites de reproduction.
2. La réalisation de campagnes de vaccination de masse ou complémentaires, avec
un appui sur tout le processus, incluant notamment la chaîne de froid et la gestion
des déchets. Le partenaire prend la responsabilité d’assurer la qualité de la
campagne de vaccination. Des études de couverture doivent faire partie intégrale
de la riposte.
3. Un renforcement de l'accès sécurisé aux services d'approvisionnement en eau,
d'hygiène et d'assainissement (EHA)
4. Campagnes de sensibilisation et information de la population affectée et à risque.
5. Mise en place ou renforcement du système de détection précoce de nouveaux cas
au niveau communautaire.
6. Accès aux services de santé primaire et secondaire adéquat pour traiter les
patients en assurant une continuité des soins. La mise en place ou le renforcement
d’un système adéquat et effectif de référencement depuis le niveau
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communautaire vers le centre de santé et l’hôpital de référence est souhaitable.
7. Bilan de la réponse et leçons apprises.
Suite à l’épidémie du virus Ebola, d’autres acteurs (bailleurs de développement ;
Organisations Internationales, etc.) s'intéressent à la mise en place et au renforcement de
programmes de surveillance, de prévention et de riposte aux épidémies et des
financements considérables sont en cours de programmation.
Les actions proposées à ECHO dans le cadre du HIP Afrique de l’Ouest doivent donc
faire non seulement le lien avec ces programmes, mais aussi démontrer leur valeur
ajoutée spécifique. Un appui à l’investigation de nouveaux modèles d’intervention peut
également être envisagé, sous condition de remplir des critères éthiques et scientifiques.
Une attention spécifique sur la capitalisation, la documentation de leçons apprises est
attendue pour tout projet de préparation et de réponse à un risque épidémique. Le but
recherché est de construire des évidences pour alimenter des actions de plaidoyer et de
partage d’information pour les acteurs et décideurs de développement.
C.1.2.Stratégie Choléra:
Dans le cadre de l’approche développée sur le choléra en tant que suivi vertical d’un
risque épidémique, les éléments de préparation et de réponse envisagés restent inchangés
et intègrent :
Une réponse rapide de type Bouclier/Coup de poing ;
Un géo-référencement ou une cartographie des cas à l'échelle la plus
précise possible (foyer, quartier ou village) ;
La réalisation d’une enquête sur les cas et les patients confirmés afin
d'identifier les principaux canaux de transmissions, les réservoirs les plus actifs et
les populations les plus exposées,
Le partage transfrontalier d'information quand l'épidémie affecte ou est
susceptible d'affecter les deux côtés d'une frontière,
Un diagnostic structurel des zones les plus affectées en matière d'accès
aux services d'eau d'hygiène et d'assainissement.
Une participation active aux plateformes Choléra présentes au niveau régional est
encouragée, ECHO pouvant considérer un appui pour faciliter la coordination au niveau
régional.
Un effort particulier de capitalisation est attendu pour la poursuite de l’approche
développée sur le choléra afin (1) de renforcer les conditions pour une
institutionnalisation de la gestion du risque de choléra mise en place et (2) d’utiliser les
résultats pertinents de la démarche pour éventuellement le répliquer sur un autre risque
épidémique.
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C.1.3 Suivi post crise Ebola :
Une fois passé le moment critique de l’épidémie du virus Ebola qui a touché l’Afrique de
l’Ouest pendant ces 2 dernières années, une attention spécifique aux personnes
survivantes est nécessaire, car souvent stigmatisées par la maladie dont elles ont été
victimes. Ces personnes restent encore quelque peu oubliées des programmes en cours
de définition.
Des actions de type appui psychosocial peuvent ainsi être envisagées si elles sont dûment
justifiées. Comme indiqué précédemment dans les sections C.1.1 et C.1.2, des actions
ciblées pour compléter ou garantir une continuité du système de surveillance épidémique
en place et prévenir de nouvelles flambées peut aussi être envisagée.
C2 : Réduction du Risque de Catastrophes causées par des chocs et des
aléas naturels
Construisant sur les résultats obtenus dans les années précédentes (Plan d’Action
Nutrition dans le Sahel, réponse aux inondations récurrentes, etc.), l’approche promue
par ECHO sur cet aspect du pilier 3 a pour objectif de :
a. Contribuer à la résilience de la population la plus vulnérable en Afrique de
l’Ouest par des actions ciblées et bien définies, ayant pour objectif de réduire
l’impact des catastrophes causées par des aléas naturels sur les populations les
plus vulnérables, en réduisant les fragilités et renforçant les capacités locales.
b. Renforcer la préparation aux chocs ainsi que le lien entre préparation et réponse à
ces chocs avec une attention particulière sur la nécessité de couvrir dans les plus
brefs délais, les besoins prioritaires des populations les plus vulnérables. Là où ce
sera pertinent, un lien sera recherché avec l’axe opérationnel du Pilier 1 (Plan
Sahel, sécurité nutritionnelle).
Les actions envisagées dans le cadre de ce pilier 3 devront s’inscrire dans le Cadre
d‘Action de Sendai pour la Réduction du Risque de Catastrophes 2015 – 2030, ainsi que
dans le Programme d’Action pour la Mise en Œuvre de la Stratégie Régionale Africaine
de Prévention des Catastrophes et montrer comment elles contribuent aux différents
piliers de AGIR.
Dans son analyse des propositions liées à la réduction du risque de catastrophe au sein du
pilier 3, ECHO donnera priorité aux actions intégrant les aspects suivants:
• Alea et choc en point d’entrée. Le point d’entrée de toute action envisagée
en réduction de risque de catastrophe doit être le choc ou l’aléa naturel. Les
populations les plus vulnérables doivent être ciblées en priorité. La définition
de critères de vulnérabilité pertinents devra être détaillée et justifiée. Les
actions devront être étayées par une analyse des risques.
• Intégration dans le cadre institutionnel existant. Les actions proposées
devront montrer comment elles s’intègrent dans le cadre institutionnel
existant en gestion des risques et des catastrophes et apportent des solutions
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aux problèmes identifiés pour contribuer à la résilience des populations les
plus vulnérables.
• Valeur ajoutée. Ces actions devront s’appuyer sur les résultats d’expériences
passées en Réduction de Risque de Catastrophe dans la région pour apporter
une valeur ajoutée concrète, un caractère innovant par rapport aux actions
déjà testées.
• Niveau local. S’appuyant sur la présence au niveau communautaire des
acteurs humanitaires, une attention particulière sera donnée au renforcement
des capacités locales en matière de gestion des risques et catastrophes, dans
un but de créer un lien entre le niveau national et le niveau local.
• Lien entre les résultats des opérations et le développement. Une stratégie
pluriannuelle est attendue avec les résultats et étapes envisagées. Cette
stratégie devra mettre en évidence les efforts faits pour adapter les actions de
développement en gestion des risques et des catastrophes afin qu’elles
puissent intégrer les outils et leçons apprises produites dans le cadre du pilier
3.
• Plaidoyer. Un lien entre les produits des activités réalisées et une action
concertée de plaidoyer doit aussi être envisagée et suivra l’approche indiquée
dans la section A.2.5. de ces recommandations spécifiques.
Deux lignes d’action sont potentiellement envisagées en réduction du risque de
catastrophe dans le cadre du HIP Afrique de l’Ouest 2016:
1. S’appuyant sur les résultats déjà obtenus dans le cadre du renforcement des outils
d’alerte précoce et de riposte gouvernementaux et afin de renforcer les
composantes locales de l’analyse de la vulnérabilité et de la réponse aux chocs
ECHO envisage de :
Améliorer la qualité des informations collectées et analysées par le Cadre
Harmonisé, avec une attention particulière sur la mise en évidence des
besoins des populations les plus vulnérables y compris au niveau local.
Appuyer le rôle des acteurs humanitaires et de développement dans la
collecte et l’analyse des informations pour le Cadre Harmonisé, y compris à
un niveau local. Encourager l’institutionnalisation de cette analyse de
vulnérabilité et des capacités depuis le niveau local et communautaire.
Renforcer le lien entre l’analyse du risque et le déclenchement de la
réponse par des plans de riposte allant du niveau communautaire au niveau
national et régional (Ex : seuil d’alerte et réponse adaptée depuis le niveau
communautaire vers le niveau national ou régional) à titre démonstratif.
Améliorer le ciblage des populations les plus vulnérables notamment d’un
point de vue sécurité nutritionnelle, dans les plans de riposte. Dans ce cadre,
un lien peut être fait avec les populations ciblées par l’assistance alimentaire
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dans la réponse aux conflits.
2. Des actions ciblées en réduction du risque de catastrophes telles que des actions
de réduction du risque d’inondation au niveau local, pilotant une approche de
bassin versant tant pour la préparation à la réponse que pour des actions de
mitigation à petite échelle, ou des actions pour mitiger l'impact de sécheresse.
Dans les deux cas (en continuation ou en dehors des résultats obtenus dans le cadre du
Plan Sahel), ECHO peut envisager d’appuyer la mise en place d’actions visant à
renforcer la gouvernance et les capacités locales en Réduction du Risque de
Catastrophe. Elles peuvent notamment chercher à permettre une continuité dans le
fonctionnement des services de base en période de désastre (adaptation des concepts
« écoles sûres, hôpitaux sûrs ») et bien définir les rôles des différents acteurs locaux en
gestion des risques et des catastrophes.
C3 : Réponse aux chocs et aléas naturels
Dans le cadre du Pilier 3 et s’appuyant sur les résultats éventuels de l’approche de
préparation aux catastrophes présentée ci-dessus, des actions ciblées de réponse à une
situation d’insécurité alimentaire sévère ou d'une réduction importante des moyens de
vie, résultante d’une catastrophe créée par l’impact d’aléas naturels et/ou de chocs
majeurs tels que sècheresse ou inondation, peuvent être appuyées par ECHO. Une
attention particulière sera donnée à l'évolution du phénomène climatique El Niño, de
ses impacts potentiels dans la région et de la préparation à la réponse face à ces chocs.
Ces actions de réponse envisagées face à un choc entrainant une situation d’insécurité
alimentaire seront évolutives en fonction de la détérioration de la situation. Les phases
principales de réponse d’urgence seront déclenchées lorsque les seuils d’urgence, issus
du Cadre Harmonisé ou d’un autre système de surveillance fiable, seront atteints.
Comme indiqué pour le pilier 1 dans le cadre de la prévention de la sous nutrition au
travers de l’assistance alimentaire et en lien avec les principes établis dans la politique
sectorielle d'ECHO en assistance alimentaire humanitaire, toute proposition soumise à
ECHO devra procéder à l’analyse des options de réponse21
pour déterminer la plus
pertinente. Elle repose sur l'analyse conjointe des conséquences du choc sur l'économie
alimentaire des ménages, sur les marchés et des différentes modalités et mécanismes de
transferts ou de distribution à disposition. Tous les paramètres de l’action devront être
justifiés et converger vers les modalités choisies (fréquence, période, nature et valeur,
mécanisme de distribution).
Une approche intégrée est attendue dans toute action de réponse afin non seulement de
permettre une réponse adaptée au bon moment, en fonction de l’évolution de la situation
mais également contribuer au renforcement de la résilience des populations les plus
21 Maxwell D. et al. (2013). Response analysis and response choice in food security crises: a roadmap, HPN Netword Paper No. 73 February 2013 (http://www.odihpn.ora/hpn-resources/network-papers/response-analysis-and-response- choice-in-food-securitv-crises-a-roadmap)