-
Comme le DELF (Diplme d'tudes en Langue Franaise) al,lquel il
fait suite, le DALF (Diplme Approfondi de Langue Franaise) est un
diplme de ' franais langue trangre cr et officiellement dlivr par
le Ministre de L'ducation nationale. Le DALF, constitu de quatre
units capitalisables, certifie un degr de matrise de la langue
franaise, l'crit et l'oral, permeHant de suivre efficacement les
cours d'une universit franaise ou francophone. ce titre,
l'obtention du DALF dispense des tests linguistiques exigs pour
l'inscription des tudiants trangers dans une universit
franaise.
Ces annales prsentent une slection de sujets proposs entre
janvier 1993 et juillet 1995 dans les 46 pays alors centres d '
examen du DALF, ainsi qu'une prsentation dtaille des diffrentes
preuves, de leurs objectifs, des critres d'valuation et barmes de
notation.
Dans la mme collection:
Russir l'Unit A 1 Russir l'Unit A2 Russir l'Unit A3 Russir
l'Unit A4 Russir l'Unit B2 Compte rendu / Synthse / Rsum (A5-B1-B3)
Annales du DELF Guide du concepteur de sujets DELF-DALF
DANGER PHDTOCOPILLAGE TUE LE LIVRE
Commission Nationale du DELF et du DALF , CEN T RE INTERNATIONAL
d'TUDES PEDAGOGIQUES
""""ales
-
Photo p. 37 : Sipa Press 1 Mantel
Maquette et mise en page intrieure: SG Production Couverture: SG
Cration
Le phOlocopillagc, c'esi l'usage abusif et collectif de la
photocopie sans autorisation des auteu rs et des di teurs.
fLC 2
Largement rpandu dans les tablissements d'enseignement , le
photocopil l'lgC menace J'avenir du livre, car il met en danger son
qu ilibre conomique. Il prive les auteurs d'une juste rmunration.
En dehors de l'usage priv du copiste, toute reproduction totale ou
pun ielle de cct ouvrage est interd ite.
La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, au terme des alinas 2 el 3
de J'article 4 1, d'une part, que les copies ou reproductions
strictement rserves l' usage priv du copiste ct nOIl destines une
utilisation collective el, d 'autre part, que les analyses et les
courtes citations dans un but d 'exemple ct d ' illustration, toute
reprsentation ou reproduction intgrale, ou partielle. fai te sans
le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause,
est illicite. (alina 1er de l' article 40) Cette reprsentation ou
reproduction, par quelque procd que ce soit, constituerait donc une
contrefaon sanctionne par les articles 425 et suivants du Code
Pnal.
Les d itions Didier, !laris. 1996 ISBN 2-278-04549-0 Imprim en
France
AYANT-PROPOS
Le DELF et le DALF ont eu dix ans en 1995. Depuis leur cration,
ces cert ifications de franais langue trangre du Ministre de "
ducation Nationale connaissent un succs toujours croissant et sont
aujourd'hui proposes dans 91 pays - dont 49 pour le DALF - et plus
de 400 tablissements.
la diffrence du DELF, le public auquel s'adresse le DALF n'est
plus en si tuat ion d'apprent issage du franais mais de
perfectionnement linguist ique, qu'il s'agisse de suivre des tudes
dans une universit frana ise ou francophone, ou seulement d'
amliorer sa matrise de la langue dans les diverses situations
d'usage courant.
Ces premires annales du DALF comportent une prsentation
d'ensemble des diffrentes preuves, de leurs objectifs, des critres
et barmes d'valuation, suivie d' un choix de sujets proposs dans
diffrents pays du monde. Rappelons en effet que les sujets du DALF
- comme ceux du DELF - sont conus dans chacun des pays centres
d'examen et, quoique revus et valids par la Commission Nationale,
sont d'abord le tmoignage du travail considrable fourni par les
diffrentes quipes de concepteurs " tranger.
II tait videmment impossible de reproduire ici la totalit des
sujets labors depui s la toute premire session du DALF l'tranger en
1986. Au demeurant, comme toute cert ification vivante, le DALF a
volu avec l'exprience acquise, et certaines preuves ont connu des
amnagements (arrt de juin 1992). Nous avons prfr ne faire figurer
dans ce volume que des exemples suffisamment rcents, choisis parmi
les quelque 1 500 sujets qu 'a reus la Commission Nationale entre
janvier 1993 et juillet 1995. Dans leur diversit ils nous
paraissent toutefois donner une image reprsentative d' une
certification qui, grce aux eff0I1s consentis par les centres
d'examen, s' avre un instrument essentiel pour promouvoir le
franais l'tranger.
Gilbert LOUTRE Inspecteur Gnral
de l'ducation Nationale Prsident de la Commission Nationale
du DELF et du DALF
-
\NTRODUCT\ON 1. Qu'est-ce que le DALF? .. , Le DALF (Diplme
Approfondi de Langue Franaise), d ~plll1C de franais langue,
trat:~re dclldMI~;:tere de l'ducation Nationale, fa it suite au
DELF (Diplme d' Etudes en Langue Franaise) 1 et 2 eglcs"
. ~. t t cl'es par l' arrt ministriel du 22 mai 1985 . Suite
leur dveloppement rapide, Ces certl 1 lc allOllS on < ,' . 1 .
"gamsatlon un 'nouvel arrt ministrie l (19 juin 1992) a apport Ull
certain nombre cl amenagements, CUI 0 1 ( , el au contenu des
preuves . L DALF le plus lev de ces di plmes, cert ifie un degr de
ma~tri se de I ~\ langue franaise, ,l'crit et
l '01'~I , pern;cttant de suivre effi cacement les, cou.rs ,d '
une universit franaise ou francophone sans aucun besoin d ' une
quelconque {( mise niveau hnglll suque. " ce litre, les titulaires
du DALF sont offi cie llement dispenss des tests lingui stiques
d'entree dans les UOl-versits franaises (dcret du 2 1 dcembre
1988).
Toute personne de nationalit non franaise peut ,s' inscrire au
DALF condition : . d" t dj titulaire du DELF 1'" et 2' degres. s~~:
d':~~ i r :.sen t~ avec succs un test de niveau appe l test de
COllt rle d'acc.:.\~ au, DA LF .. Ce test ~ i spense de I~obtenti o
n du DELF et permet de s' inscrire directement au DALF, mais li n a
en SOI aucune
valeur de diplme. C 1- DELF 1 cr et 2 C degrs le DALF est compos
d'units c(lpitalisables, pouvant tre prsentes et
b omme. el d~mment l'une d~ l'autre. L~ DALF comprend quatre
units (de BI B4) ; tout candidat ~ut~~~~II~~u~el:.~enter ces units
dans l'ordre qui lui plat , dans le mme centre d'ex,am~ l~ ou dans
des ~entres di~renis, et sans aucune limitation dans le temps.
Ch~~lIe unit a~quise l'es.t de~Ol~lvement et est . ' . ' . 1 d 1"
ne DALF est dehvr une fOIS les quatl c ull1 ts obtenues.
valide par une attestation de 1 Usslte, e Ip 0 1
2. Les units du DALF Nous prsentons ci-dessous les quatre units
du DALF te lles que dfini es par le nouvel arrt de 1992.
NATURE DE L'I)REUVE D URE C OEFFtCIENT T EMPS DE
l)n PARATION
BI _ Comprhension et expression crites
PREUVES CRITES 11130 2 -
1. Compte rendu d' un tex te de 500 70~ mots .. o li 45 1 -2.
Expression (rponses brves 5 questions cntes).
B2 _ Comprhension et expression orales
PREUVE ORALE aprs Oh 30 1 -
Soit oral individuel entretien avec le j ury 2 coutes d' un mme
enregistrement sonore de 3 minutes; mllximulII
Soir oral pass coll ect ivement: rponse un que~tion -nai re port
ant sur un enregistrement sonore de 3 mlllutes (2 coutes). , 1
" .-' ,
'. ~ ~ ,.- .... -:.";;. , , " -
, . '/,
NATu nE DE L'PIUVE DURE COEI1FICIENT TEMPS DE I)RI'AnATION
B3 - Comprhension et expression crites en langue spcialise
PREUV ES CRITES
1. Synthse de documents (d' un total de 500 700 mots) 1 h 30 2
-
correspondantJ \ la spc ial it choisie par le cand idat. 2.
Express ion (rponses brves 5 quest ions crites Oh 45 1
-
correspondant la spcialit choisie par le candidat) . N.n. Les
cel/lres SOli/ auroris, il rempltlcer fa s)'IIIIIse de (IOCllmellls
p(lr /1/1 r llm de /exfe J'Of/mil slIr //1/ (loclI/llelll de 500 il
700 illois .
B4 - Comprhension et expression orales Cil langue spcialise
PREUVE ORALE
Expos sur un sujet corresponda nt la spciali t chois ie 1 li 1
Ih par le cand idat, sui vi d ' un entreti en avec le j ury.
maximuill
Remarques gnrales
Chaque unit du DALF est soit crite (81, 8 3) soit orale (8 2,
84) . Chaque unit ne comporte en fa it qu ' une seule preuve,
ventue llement divise en deux exercices. Ai nsi, en BI , l
'exercice de compte rendu et les ques tions portent sur le mme
document et peuvent sans incon-vnient tre donns simultanment au
candidat (soit une dure tota le de 2 h 15 pOlir l' unit, charge
pour le candidat de grer au mieux son temps) . Les units Bl et B2
sont en franais gnral , B3 et B4 en franais de spcialit. Pour ces
deux dernires uni ts, le nombre et la nature des domaines de
spcialit proposs sont laisss au choix des centres d 'examen, qui
tiendron t videmment compte des cent res d ' intrt de leur publ ic.
Il est donc possible: - soit de reprendre les quatre domaines assez
larges proposs dans l' inli tul de l' unit A6 du DELF (Sciences
humaines et sociales; Sc iences conomiques et j urid iques;
Mathmatiques et Sciences de la matire; Sciences de la vie), ou une
partie d' entre eux; - soit de proposer d'autres domaines plus
prcis (Arts; Littrature; Architecture; Agronomie, etc .) . Sauf cas
exceptionnel, les domaines proposs par un centre d 'examen doivent
tre les mmes en B3 et en 84 ; on ne peut en e ffet contraindre un
candidat changer de domaine de spciali t d ' une unit l' autre.
Outre le choix des domaines de spcialit, les centres d'examen
disposent d ' une marge de libert apprciable en ce qui
concerne:
la dure relle des preuves orales (le temps de passation indiqu
dans l' arrt est un temps maximum) ; le mode de passation de l'
unit 8 2: oral individuel ou ora l collectif ; la nature du support
de l'expos de B4 (voir la notice correspondante) ;
- la nature du premie r exerc ice propos en Bl et B3 (compte
rendu , rsum ou synthse; cf c i-aprs, pp. 8 10). En revanche, ne
peuvent en aucun cas tre modifis : - la dure des units crites (81
ou 8 3) ;
les coeffic ients affects chaque exercice; - la distinction
entre units en franais gnral (81 , 8 2) et units en franais de
spcialit (8 3, 8 4) ;
le nombre de ques tions poses (5) en 81 et 8 3. Pour plus de
prcisions sur ces diffrents points, on se reportera la prsentation
de chaque unit.
-
p
3, Le DALF : comptence linguistique et savoir-faire
A, COMPTENCE LINGUISTIQUE Bien que le DALF se situe dans le
prolongement du DELF, s a perspe~ti ve est diffrente: les lII~its
du DELF (l cr el 2c degrs) correspo ndaient des pali ers s uc:es~ l
~s. d~ns 1 apprent,lssage du, fl,andls.' depul ~ la comp tence
minimale ({ de survie (unit A I) jusqu 'a l ' Il11 tlatlOl1 au
franm~ de spcialit, (unit A6) ~u niveau du DALF en revanche, les
structures de la langue et r ensemble du systeme du fran~l s sont
sllpp~ses connus et correctement matri ss. Il ne s'agit donc plus
d'apprentissage de la langue. mats de pelfeCllOlI -neme fll
linguistique. On attendra donc d ' un candidat au DALF :
au niveau de la comprhension crite et orale:. . . _ la matrise
de l'ensemble du systme morpho-syntaxique du franm s courant
(aucune forme ou stlllctUie
grammaticale ne doit constituer un obstacle pour la
comprhension) ; . . ' une relative aisance dans la lecture des
phrases longues el de structure complexe (phi ases subOl donnees
multiples, parenthses, etc.) ; . . ' ...... la perception fine des
niveaux et registres de langue ainSI que des procdes IhtOIlques
cOUl ants (lUptUie de construction, ellipse, euphmisme, ironie,
etc.) ; . . , ' , . ., ' la perception de la logique interne d'un
document et de ses diffrents IlIveaux d artlculdtlon (phlase,
paragraphe, partie ... ) ; . , . ., .' . . . un lexique
suffisamment tendu - en franais courant et dans le domame de
speCialite ChO,lSI - , pmll pOUVOII saisir, sans gne ni lacune
majeures et ds la premire lecture ou coute, le c~ntenu ~ssenl!el d
un .docUJ~ent authent ique crit ou oral (article de presse, extrait
d 'ouvrage, reportage radlOpholllque ou tlvis ... ) ,
au niveau de l'expression crite ct orale: ,.. . . non pas,
videmment, la matrise d'un parfait francophone, matS u~e a,lsan~e
rel.allve et une prcISion dans l'expression permettant de faire
face des situations de COmmlll1lcatlOn diversifies dans un contexte
d'tudes universitai res ou professionnel ; . . une aptitude varier
l'expression, tant dans le maniement de la phrase que dans cehll du
leX ique.
Entre les diffrentes units du DALF, il n'existe donc pas de
progression en termes de connaissances morpho-syntaxiques; la seule
distinction importante , du point de vue de la,
cOllfwi.\'san.ce.d'} la langue, est celle entre les units en
franais gnral (B 1, B2) et les units en franai S de spc"' ''te (B3,
B4).
Cette notion de spcialit ne doit d'ailleurs pas tre entendue de
Il~ani re trop ra~ical e : dan~ I~ ~ALF, le degr de spcialisation
attendu d' un candidat correspond aux connaissances thonquement
aC~U1se.s ~ la fin du systme scolai re secondaire, en aucun cas
celles d'un tudiant dj engag dans le cycle ~lI1~ Verslla.l r~.
C'est pourquoi, si un lexique spcifique correspondant aux notions
fon~ame~lt ale,~ de I ~ Sp~cl8ltt, ~hol s l~ doit tre connu,
reconnu et correctement mani, on gardera cependant 1 espn.l qu !lne
s ag it pas d evalue l les connaissances d ' un candidat dans un
domaine de spcialit, mais sa matnse de la langue.
B, SAvOm-FAmE Outre une comptence en langue, les preuves du DALF
valuent la matrise de ~i.ffrents exerc i c~s o,u activi ts de type
pr-universitaire , ncessaires pour aborde r dans de bonnes
conditions des tudes supe-rieures en franais. Ce sont:
le compte rendu objecti f de texte; la synthse d ' un ensemble
de documents; . ,. '.' . la comprhension orale slective (reprage
rapld~ d IIlforma,tlOns: pli se de note~!, . . . la consultation
r~pide et J'exploitation d ' un dOSSier en fonctIOn d un thme de
leflexlOll donn, l'organisation et-la prsentation d'un expos oral
structur.
. , .. -
II s'agit l d 'activits complexes, mettant chacune en uvre
diffrents savoir-faire (dtaills dans la suite de ce dossier) , et
qui supposent une formation ou lin entranement pralable, surtout
lorsqu 'elles n' ont pas t dj pratiques en langue maternelle. Une
bonne connai ssance de la langue, ncessaire pour aborder les
preuves du DALF, ne peut donc tre consid re comme suffisante en
soi.
C. PERSPECTIVF.5 : UN DALF ORIENTATION PROFESSIONNELLE Les
personnes qui se destinent des tudes universitaires en fran ais ne
reprsentent qu ' une partie des candidats au DALF l'tranger. Il
existe une demande de plus en plus impol1ante pour une version
alternative du DALF prenant en compte les besoi ns d ' un public en
situation professionnelle. II est en effet possible, tout en
respectant la structure et les objectifs des preuves fixs par les
arrts minis-t rie ls, de proposer pour chacune des units des
contenus et savoir-faire qui se rapprochent de vritables tches
professionnelles. Ainsi, dans l'unit 84, l'expos oral de caractre
universitaire pourrait tre remplac par la matrise de la prise de
parole en situation professionne lle: di rection de runion,
intervention dans un dbat, prsentation d 'une entreprise, entretien
de recrutement en tte--tte, confrence, etc. Cette version parallle
du DALF est actuellement l'tude.
4, Choix et prsentation des sujets Les units du DALF ayant subi
d'importantes modifications depui s leur cration, nous n'avons
retenu aucun sujet antrieur au 1er janvier 1993, date d'effet de
l'arrt de juin 1992. Les sujets prsents dans ces annales
correspondent donc aux diffrentes sessions du DALF l'tranger de
janvier 1993 juillet 1995. Il ne s'agi t l que d'une slection parmi
les quelque 1 500 preuves reues par la Commission Nationale durant
celte priode. Nous regrettons par ailleurs d 'avoir d carter nombre
d'excellents sujets qui ne comportaient aucune rfrence des
documents utiliss ... ou des rfrences errones. Les sujets sont
regroups par unit. On trouvera en tte de chaque unit:
une notice rcapitulant les objectifs, la typologie, le SUppOlt
et les ventuelles variantes de chaque exercice ; les princ ipes d
'valuation, ainsi que des exemples de grilles. Ces grilles d
'valuation sontpmposes par la Commission Nationale et non imposes:
la complex it des savoi r-faire mis en uvre dans les preuves du
DALF fait que, ic i encore moins qu ' ailleurs, il ne saurait tre
question d ' une grille idale . Nous nous sommes seulement e fforcs
de ne laisser de ct aucu n critre essentie l, et de proposer une
solution moyenne entre des grilles trop dtailles (gnralement
dcourageantes pour l' utilisateur ... ) et des outils trop
sommaires accordant une place excessive la subject ivit de
l'examinateur. Elles doivent d ' ailleurs beaucoup aux suggest ions
et propositions faites par les diffrents centres d 'examen.
La prsentation de chaque sujet a t normalise comme suit: -
consignes pour le candidat: la plupart des centres utilisent
aujourd ' hui , que lques dtails prs, les
modles proposs dans le Cuide du concepleur de sujels
(Didier-Hatier, 1994) ; nous avons galement repris ces modles dans
le cas de consignes origi nales trop laconiques, ou prsentant des
variantes peu significatives. Par ailleurs, le nombre de mots
indiqu dans la consigne de certains exercices (compte rendu,
synthse) a t revu en fonction de la rgle de dcompte des mots
prsente page 9, qui n'est pas toujours ce lle pratique l'tranger ;
lorsqu ' une preuve comporte plusieurs questions, le nombre de
points attribus chacune est joint au sujet. Pour les grilles d
'valuation des exercices de compte rendu, synthse, expos, on se
reportera la notice de chaque unit;
- en Bl et 8 3, la longueur attendue pour la rponse chaque
question a t indique entre crochets, en nombre de lignes (en
situation d'examen, ces lignes sont gnralement visualises sur la
feuille de rponse).
CIEP - Service des cert ifications en franais langue
trangre,
."
-
LES EXERCICES DE CONTRACTION DE TEXTE DANS LE DAL~
COMPTE RENDU, RSUM, SYNTHSE 1. Quel exercice pour quelle unit?
Les units crites du DALF (81 et 8 3) comportent chacune un exercice
de contraction de texte. Dans la dfinition actue lle du DALF (arrt
de juin 1992), il s'agit: - dans J'unit B l , d'un compte rendu de
texte unique ; - dans l'unit B3, d'une synthse de plusieurs
documents.
Ces deux exercices ont remplac celui de rsum, jug excessivement
fo rmel, qui figurait dans l' arrt initial de 1985. Ils permettent
en outre, d'une unit l' autre, une meilleure diversification des
comptences values.
Cependant : a) la Commission Nationale autorise les centres
d'examen qui le souhaitent intervertir les deux exercices
mentionns, ce qui revient proposer la synthse en Bl et le compte
rendu en 83. Cette solution permet de rduire le nombre de documents
rechercher pour l'unit 8 3 (qui comporte plusieurs domaines), et ne
pose
. aucun problme de fond; b) les centres sont galement autoriss
remplacer l'exercice de compte rendu, voire celui de synthse, par
un rsum au sens strict. Prcisons cependant, qu'il ne s'agit l que d
' un pis-aller, que la Commission Nationale n'encourage aucunement
(1). Par ailleurs, il demeure essentiel que les candidats composent
sur deux exercices de nature diffrente en 81 el 83.
Compte tenu de ces remarques, voici le rcapitulatif des
combinaisons possibles (dans tous les cas, les candidats d' un
centre d'examen doivent avoi r t prcisment informs de la solu tion
retenue) :
Bl 83 [l'RANAtS [FRANAIS GNRAL] DE s r CIALtT(, ]
1 compte rendu synthse
Solutions souhaites par la Commission Nationale 2 syn thse
compte rendu
3 rsum synthse .
Solutio ns acceptes 4 synthse rsum
5 compte rend u rsum Solutions possibles mais dconsei lles
6 rsum compte rendu
(1) Il s'agissait essentiellemel[t d'une me~ure transitoire,
destine aux centres d'examen dont le public tait dj fami liaris
avec l'exercice de rsum. -:; ' r
La solu tion 1 demeurant la plus couran te dans les centres
l'tranger, elle est galement la plus abondamment illustre dans ce
recueil. Pour la mme raison, nous avons maintenu les remarques sur
le compte rendu (ou rsum) dans la notice de l' unit 81 et celles
sur la synthse dans la notice de l' unit B3. On trouvera ci-aprs un
rappel comparatif de la typologie des trois exercices.
2. Typologie compare des trois exercices
A) LES l'OINTS COMMUNS II s'agit dans tous les cas:
d ' un exercice de cOI/traction de texte(s) , assorti d' une
consigne de longueur imprat ive habituellement donne en nombre de
mots (avec une marge de tolrance de plus ou moins 10 %);
- d'un exercice d'objectivit vis--vis des documents: pas de
jugement ni de commentaire personnels, pas d'apport d' informat
ions ou d ' ides extrieures. On doit donc viter toute confusion
avec le commentaire ou )'analyse de texte ; d' un exercice de
reformulatioll : le texte produit par le candidat doit tre rdig
avec ses propres mots, sans reprise directe du ou des texte(s)
source, l' exception des mots-cls. Il doit tre cohrent, articu l et
en tirement comprhensible pour un lecteur qui ne dispose pas du
texte source.
B) LES DIFFRENCES Le compte rendu et le rsum portent sur un
document unique, mais:
le rsum, beaucoup plus cont raignant, exige un strict respect de
l'organisation du texte source, ordre et articulation des ides ;
par ailleurs il interdit toute mention de la source (
-
Lorsqu ' un choix est possible, la Commission Nationale prconise
l'utilisation de la rgle typographique de dcompte des mots, de loin
la plus faci le appliquer et I.a plus rapide : dans ce cas, est
considr comme mot tout ensemble de signes plac entre deux espaces
(ainsi: main-d'uvre = 1 mot ; c'est--dire = 1 mot ; un bon sujet =
3 mots; Connais-tu l'unit 8 3 du DALF? = 5 mots).
Dans les sujets prsents, toutes les indications de nombre de
mots ont t normalises en fonction de cette rgle.
Rsum, compte rendu, synthse : tableau rcapitulatif
R SUM C OMPTE RENDU SYNTHSE
Un seul texte initi al, nettement Un seul tex te initi al(I),
cohrent Un doss ier thmat ique (2 4 docu-structur. mais pas obl
igato irement de struc- ments en moyenne).
ture trs serre.
Consigne de longueur. Consigne de longueur. Consigne de
longueur.
Production d'u ne contraction de Production d' une cont rac tion
de Production d'une contract ion de tex te (nouveau tex te unique
et tex te (nouveau tex te unique et tex tes (nouveau tex te unique
et cohrent). Plan ident ique celui du cohrent) . Plan librc.
cohrent , intgrant les contenus de tex te initial. l' ensemble du
doss ier).
Exercice objectif: pas d'appr- Exerc ice objecti f pas d'appr-
Exerc ice objec tif pas d'appr-cia tion critique, pas de jugements
c iation critique, pas de jugements ni ciation crit ique, pas de j
ugements ni ni de commentaires personnels, pas de commentaires
personnels, pas de commentaires personnels, pas d'apport de do nnes
extri eures au d'apport de donnes ex trieures au d'apport de donnes
ex trieures au tex te. tex te. texte.
Exercice de refonnulation (pas de Exercice de refonnulation (pas
de Exerc ice de refonnu lation (pas de reprise tex tuell e,
l'exception des reprise tex tuelle, l'exception des reprise
textuell e, l' exception des mots cls). mots cls). mots cls) .
Mention de la source in terdi te. Mention de la source v iter,
mais Mention des sources non imprati-non pnalise. ve, mais souven t
ncessaire pour
des ra isons de clart.
Introd uction du tex te initi al, Introducti on et concl usion
em- Brve introduction prsentan t la contracte. pruntes au tex te in
it ial. problmatique ct le doss ier. Conclus ion du tex te ini t
ial, Brve conclus ion personnelle (car . contracte. pon ant sur
l'ensemble du doss ier)
mais objective.
(1) Un trs bref document complmentaire, de caractre puremelll
illustratif (statistique, dessin), est ventuellement possible, sous
rserve qu' il n'ajoute aucune di fficult l'~xercice (qu\ ne doit
pas devenir une synthse ... ). Cf. exemple [l. 45.
,
UNITE Bt 1, Gnralits Cette uni t value la comprhension et
l'expression crites en franais gnral. Elle ne comporte pas d'preuve
ora le. Elle comporte deux exercices enchans qui portent sur le mme
document, et peuvent tre sans inconvnient distribus simultanment
aux candidats: _ lin comple rendu de lexIe (dure 1 h 30 - coeffi
cient 2) ; _ 5 questions qui prennent appui sur ce mme texte et
valuent la capacit du candidat s'exprimer par
crit travers des tches diversifies (dure 45 mn - coefficient 1).
L'exercice de compte rendu peut cependant: _ soit tre remplac par
un exercice de rsum, plus strict ;
soit tre interverti avec l' exercice de synthse propos en B3. On
aura dans ce cas une synthse de docu-ments en franais gnral en Bl
et un compte rendu de texte unique, en langue de spcialit, dans
chaque domaine de B3.
Les remarques qui suivent valent pour une unit BI de type compte
rendu (ou rsum), cas de figure de loin le plus courant. Pour les
remarques concernant l'exercice de synthse, se repolter la notice
de l'unit B3, et pour la typologie compare des diffrents exercices,
l' introduction pp. 9 et 10.
2, Le document-support Il s'agit d' un document authentique,
unique, en franais gnral, destin un large public et ne comportant
pas ou trs peu de lexique de spcialit (celui-ci devant tre expliqu
en notes, ainsi que tout terme rare ou trs idiomatique). Il peut
tre tir d' un journal ou d' un magazine, ou extrait d' un ouvrage
plus tendu, mais doi t dans tous les cas former un tout, lisible de
manire autonome. Les ventuelles coupures doivent imp-rativement tre
indiques. Sa longueur peut varier, en fonction de sa densit, entre
500 et 700 mots, voire davantage dans le cas d' un texte trs
redondant ou de lecture trs facile, soit e~v i ron une page de
magazine, de typographie suffisamment are. Il traite gnralement d'
un point de civilisation contemporaine (non forcment franaise) et
doit, autant que possible, quilibrer rfl exion et information. S'
il s'agit le plus souvent d'actualit rcente (cf. p. 35), on peut
galement trouver des textes plus anciens, prsentant une rfl exion
de porte gnrale (cf. p. 27).
3, Les exercices: objectifs et savoir-faire A) LE COM PTE RENDU
Objectif : dans le compte rendu, le candidat doit tmoigner de sa
capacit comprendre en profondeur un document authentique crit d'
une certaine densit, en synthtisant et reformulant avec ses propres
mots l'essentiel de son contenu .
Principaux savoir-faire requis : - identi fier la nature et l'
enjeu du document; - dgager le thme principal et l'organisation
d'ensemble;
extraire les informations et ides essentielles ; synthtiser et
reformuler ces contenus dans une langue personnelle, mais de manire
objective (respect de la perspective du scripteur) ; produire un
texte cri t cohrent et articul, tmoignant d 'une aisance et d ' une
varit suffisantes dans l'expression.
Pour la comparaison entre compte rendu et rsum, voir p. 9.
-
La consigne doit mentionner clairement la nature de l'exercice
(compte rendu ou rsum), en rappeler les rgles essentielles et
indiquer la longueur fixe pour le texte produire, en nombre de
mots. Cette longueur va riera en principe entre 150 et 250 mOIs, en
fonction de celle du texle initial et de sa densit.
B) LES QUESTIONS Objectif: les questions valuent les capaci ts d
'express ion du candidat travers des tches plus di ver-sifies que
dans le compte rendu (o l'expression tait troitement conditionne
par le respect du texte source). Blies peuvent comprendre:
des questions sur le texte, qui ne doivent cependant pas rpter l
'exercice de compte rendu, mais inviter au contraire une
interprtation fine et analytique: expliciter telle ou te lle c
itation, commenter tel ou te l exemple, etc. des qu~stion s parlir
du texte, qui largissent le cadre de rflexion et permettent au
candidat de s' impliquer plus directement: exprimer une raction ou
une opinion personnelle, fa ire une hypothse, proposer une
solution, comparer la ralit dcrite avec celle de son propre pays,
etc.
Elles ne doivent en aucun cas servir tester les connaissances
spcifiques du candidat sur tel ou tel sujet: il s 'agit d'une
preuve de langue, non de cu lture gnrale.
Principaux savoir-faire requis: expliciter/commenter l'enjeu du
texte, la position de l'auteur, etc. expliciter/commenter un nonc
particulier (phrase, titre, citation), analyser/commenter une
information ou une ide du document, comparer des infol'lnations ou
ides contenues dans le document , entre e lles ou avec d'autres
donnes sur le mme sujet, prciser ou largir l'objet d'un dbat,
exprimer une attitude, une opinion, un point de vue personnels,
argumente r, apporter des prcisions, donner des exemples,
nuancer.
Les questions sont obligatoirement au nombre de cinq; en
revanche e lles peuvent tre d' importance et de longueur variables.
Il est mme conseill de mler questions ponctuelles autorisant une
rponse brve (3 4 lignes) et questions plus ouvertes exigeant un
dveloppement plus labor (jusqu ' 10 - 12 lignes). La longueur
approximative attendue pour la rponse chaque question doit tre
indique aux candidats, gn-ralement en nombre de lignes.
4. valuation Les critres d 'valuation seront videmment fonction
des objectifs et savoir-faire voqus c i-dessus. A) GRILLES
D'VALUATION DU COMPTE IIENDU OU DU IISUM Cf tab leau page
suivante.
Remarques:
Le respect de la consigne de longueur fait partie intgrante de
l'exercice. 11 nous parat prfrable de ne l'valuer qu 'en correction
ngative. Ainsi: - on tolrera une marge de 10 % en plus ou en moins
par rapport au nombre de mots fix dans la consigne; - au-del, on
pnalisera de 2 points par nouve lle tranche de 10 % .
Si le candidat s'est content de recopier et coller des passages
entiers du texte, la note d'ensemble sera d 'emble diminue de
moiti.
COM I'TE RENDU
SAvom-FAII
Restitution du contenu du lexte _ comprhension globale; _ slect
ion des informations/ides essent iclles ; _ aptitude ~I synthli ser
ces informations/ides; _ apt itude rcfol'lmller ; _ objecti vit
p.lr rapport au leXIe (respect de la
perspecti ve du scripteur) ; _ cohrence du plan adopl.
CONNA ISSANCE I)E LA LA NG UE
Structuralion du discours - prsence d ' lments inlroducteurs
pertinents; _ prsence d'articlliateurs adquats marquant
l'enchanement des ides.
Comptence linguistique - complcnce morpho-syntaxique; -
comptence lexicale; - degr d' laboration des phrases.
8
4
8
Rt:SUM
SAVOIIHA lRE
Restitution du contenu du texte - comprhension globale; -
slection des inronnations/ides essentie lles; - apt itude synthti
ser ces informat ions/ides; - apt itude rerormuler ; - objectivit
par rappol1 au texte (respect de la
persIXcti ve du sc ripteur) ; - respect du plall origillal du
texle ; - absence de toule l'fl'el/c,e li la sOI /l'ce
(
-
Texte: l'cole des logiciels , Le Monde de [.'ducation , novembre
1992. Dure totale de l'preuve : 2 heures 15
Exercice 1 Vous ferez un ' RSUM de ce texte en 150 mots environ.
Vous vei llerez:
respecter l'ordre et la structure du texte; ne pas reprendre de
phrases du texte, mais en re formuler le contenu avec vos propres
mots (vous pouvez cependant rutiliser certains mots-cls du texte) ;
ne pas utiliser d'lments introducteurs comme l'auteur pense que ...
, dans ce texte ... , et ne pas faire de commentaire personnel ;
organiser votre rsum en un nouveau texte cohrent et construit.
Exercice 2 Vous rpondrez de faon prcise aux cinq questions
poses. sans reprendre de phrases du texte.
Questions 1. Expliquez quels taient les objectifs de l' opration
Informatique pour tous lance en 1985. Dans
quelle mesure ces objectifs onti1s t attein ts? [environ 5
lignes] 2. Expliquez:" ... la partition se joue aujourd 'hui plutt
mezza voce (ligne 6) [environ 4 lignes] 3. D'aprs ce texte, qu
'est-e qui caractrise les diffrents enseignants qui utilisent
"informatique
l' cole? [environ 5 lignes] 4. Quelle est la place actuellement
rserve l' informatique dans l'cole allemande ? [environ 8 lignes]
S. Donnez votre opinion personne lle sur l'informatique l' cole,
ses avantages et ses inconvnients.
[environ 8 lignes]
Grille d'valuation du rsum : voir page 13
Barme des questions (sur 20) question 1 : 3 points question 2 ;
3 points question 3 : 3 points
question 4 : 5 points question 5 : 6 points
CHRONIQUE
PDAGOGIES par Catherine
Bdarida
Qu'est-ce qu'un bon logiciel ducatif ?
Sept ans aprs l'arrive de l'informatique dans les classes,
la rponse se prcise.
" A l'cole
des logiciels
A PRS les grands coups de tambour de l'opration Informatique
pour tous de 1985, qui avait vu l'arrive cn masse d'ordinateurs et
de logiciels dans les tablissements, la p'artition se joue aujourd
'hui plutt mezza voce. Selon une enqute du Centre national de
documentation pdagogique (1), de 110 000 160 000 enseignants du
primaire et du secondaire utilisent l'informatique avec leurs lves,
soit un matre sur cinq ou sur six.
Quelque deux trois enseignants sur dix ont reu une formation,
mais elle est souvent de courte dure (une deux semaines) et date
parfois de plusieurs annes. En matire d'quipement dis-ponible,
c'est un tiers des enseignants qui ont accs des micro-ordinateurs
el (ou) des nano-rseaux. Souvent le matriel est en mauvais tat et
vtuste: un quart des instituteurs s'en plaignent. Sept ans aprs ce
que la Cour des comptes avait appel {( l'opratioll d'quipement la
plus massive et la plus rapide qui ail jamais bllfici aux
tablissements scolaires , le bilan peut paratre maigre. Comme le
dit poliment le rapport du CNDP, l'informatique semble /11/ domaine
que la majorit des ellseignallls matrise encore mal . Reste la
minorit (mais l'chelle de l' ducation nationale, une minorit dpasse
trs vite les cent mille per-sonnes ... ), celle qui dclare utiliser
l' informatique avec ses lves. Elle se constitue d'instituteurs et
de professeurs qui disposent souvent d'un ordinateur personnel. Ce
sont plus souvent des hommes que des femmes. La plupart utili sent
aussi l' audiovisuel avec leurs lves. Ils prtent l'ordinateur des
qualits pdagogiques: s'il a des fonctions uti les immdiates
(exercices et auto-cOt1"ection, par exemple), il joue aussi un rle
de formation de l'esprit. J'cole et au collge, ce sont surtout les
logiciels ducatifs qui sont utiliss (suivis des traitements de
texte). Les enseignants y voient un outil per-mettant certains
apprentissages sous une forme ludigue. Il sert aussi de rptiteur
pour contrler les acquis des lves. Les logiciels prfrs sont ceux
qui proposent une dmarche pdagogique centre sur l' activit de
l'lve, qui autorisent des choix (on peut revenir en arrire, sauter
des tapes ... ) et des itinraires personnaliss. En maternelle, les
matresses qui utili-sent l'informatique le font un rythme intensif
- au moins une fois par semaine. Elles attendent des logiciels qu'i
ls per-mettent l'enfant de travailler seul et de s'interrompre
facilement. Les plus utiliss sont ceux de la dotation du plan
Informatique pour tous. Ils ne sont dOllc pas trs rcents. Cette
dotation reprsente aussi la moiti de ceux
UNIT BI
utiliss dans les coles primaires. Les matres du primaire
attribuent un rle clair l'informatique : faci liter l'en-tranement
la lecture et l' apprentissage des mathmatiques. Les logiciels le
plus souvent mentionns sont Elmo (lecture) et Logo (initiation la
programmation).
_ L'ordinateur joue aussi un rle de formation de l'esprit
A vEC le collge et le lyce, le hit-parade des mat ires change.
Les scientifiques fon t appel une trs grande diversit de logiciels,
quand ils n'en crent pas eux-mmes. En langues, en franais el en
histoire-gographie, trois titres sont le plus frquemment cits
(Outils Langues, Elmo, PC-Globe). Les enseignants sont exigeants le
cas chant, ils reprochent leur manque defibilit
-aux logiciels et dplorent trop d'erreurs. Par exemple, la
rponse accepte est errone, ou encore plusieurs rponses justes ne
sont pas acceptes. L'enqute du CNDP montre ainsi que les logiciels
plbiscits par les ensei-gnants sont souvent ceux conus ... par
leurs collgues. En franais, de la maternelle au lyce, la palme
revient -de loin - la gamme Elmo. Or ces outils ont t conus par
l'Association .franaise pour la lecture, o se retrou-vent les
matres et les professeurs parmi les plus innovateurs. Les jeux
ducatifs de l'association Enseignement public ct informatique sont
souvent cits. Le plan Informatique pour tous avait autant pour but
d'quiper les coles que de relancer un march industriel (en faveur
notamment de Thomson). Mais les enseignants les plus ouverts aux
nouvelles technologies se sont empresss de donner l'op-rat ion le
contenu pdagogique qui lui faisait dfaut.
( 1) L 'lliforma/iqlle il l'cole, (11/ collge et (III lyce.
eNDP. 199 t - 1992.
LE M ONDE DE L' DUCATION, NOVEMBRE /992
-
Texte: Citoyens d 'Europe , Le Point, 6 m ai 199 1. Dure totale
de l'preuve : 2 heures 15
Exercice 1 Vous ferez un RSUM de ce texte en 150 mots environ.
Pour cela vous dgagerez les ides et les informations essentie lles
que contient le texte, et vous les prsenterez avec vos propres mots
sous forme d'un nouveau texte suivi el cohrent, en respectant "
ordre adopt par l'auteur.
Attention! - Vous ne devez pas introduire d'autres ides ou
informations que celles fi guran t dans le document,
ni faire de commentaires personnels. Vous pouvez bien entendu
rutili ser les mots-cls du document, mai s non des phrases ou des
passages entiers .
Exercice 2 Vous rpondrez de faon prcise aux ci nq questions
poses, sans reprendre de phrases du texte.
Questions 1. Citoyens d'Europe . Expliquez tout ce que celte ex
pression sous-entend. [env/mit 4 lignes] 2. Dans quelle mesure ce
concept nouveau peut-il remettre en cause l'exercice de la
souverainet
nat ionale (3e paragraphe) ? [enviml1. 4 lignes] 3. Quelles
consquences pratiques vont avoi r les accords de Schengen sur les
relations entre les
tats concerns? [env im/1. 5 Uglles] 4. En quoi peut-on souponner
Schengen d'attenter aux liberts individuelles (dern ire ligne
du
texte) ? Quelles prcautions a-t-on prises pour viter cela ?
[envimlt 5 lignes] 5. L' adoption d' un droit de libre circulation
dans la zone gographique Oll vous vivez vous parat-
elle concevable? [envvn / a /2 lignes]
Grille d'valuation du rsum: voir page 13
Barme des questions (sur 20) question 1 : 3 points question 2 :
3 points .question 3 : 4 poi nts
question 4 : 4 points question 5 : 6 points
UNIT BI
SCHENGEN CITOYENS D'EUROPE
L'Europe des citoyens avance, abattant les frontires. Grce aux
accords de Schengen.
D ' un coup - au dbut de 1993, en principe - les Franais vont
voir leur territoire, l' Hexagone, prendre une autre forme et
s'largir sensiblement la moiti, voire aux deux tiers de la
Commu-naut. Pour eux, la libelt d'aller et venir sans aucun contrle
fronta li er deviendra ralit. Cela par la grce des accords de
Schengen, que le Parlement devrait ratifier dans la dernire dcade
de ce mois, selon un projet de loi que le conseil des ministres
adoptera en principe ce mardi .
VOLIS avez dit Schengen ? En effet: c'es t sous le nom de ce vil
lage luxembourgeois situ aux front ires de la France et de l'
Allemagne que 1'Europe des citoyens -(par opposition l'Europe des
marchandises, jusqu' ici seules privilgies) -va faire sa p-erce la
plus impor-tante depuis des dcennies. Ou, plutt, une partie de
l'Europe: l'A llemagne, la Belgique, la France, le Luxembourg et
les Pays-Bas - auxquels l'Italie s'est jointe en novembre dernier -
se sont en effet mis d' accord, en 1985, pour raliser entre eux ce
qui , dc idment, n 'avanait pas Douze : la suppression
' r., ".
des frontires intrieures. De longues e t difficiles ngo-ciations
ont suivi pour aboutir, le 19 juin 1990, la signature d ' une
convention qui doi t donc tre ratifie par les parlements. Ce ne
sera pas l une simple forma lit : aux Pays-Bas, par exemple, le
Conseil d' tat fait des grimaces et le dbat parle-mentaire promet
d'tre houleux.
On peut le comprendre : la suppression des contrles
fron-taliers, qui par elle-mme n'est pas trs spectaculaire,
ncessite des voluti ons ex trmement profondes qui touchent
l'exer-cice de la ~~vera inet natio-nale. Dans ses 142 articles, la
convention dtaille toutes les mesures pratiques qu' il convient
d'adopter. Mais l'essentiel peUl se rduire quelques principes .
D'abord, un renforcement des contrles aux frontires ext-rieures des
pays signataires. Chacun d'ent re eux devient pour partie
responsable de la scuri t des autres (un groupe de travail met au
point un manuel commun des prescriptions que devront appliquer les
fo nc-tionnaires chargs de cette survei llance). Une hanTIonisation
de la politique des visas permet-tant d'entrer dans .. " espace
Schengen est prvue : une li ste d' une centaine de pays dont les
citoyens devront obtenir un visa d'entre a t tablie, et les consuls
d'Allemagne, de France, du Benelux et d' Italie vont recevoir ce
sujet une ci rculaire commune. Pour les
demandeurs~. un mca-nisme commun a t adopt par tous les tats
membres de la Com munaut, sauf le Danemark. Enfin, une coop-ration
des polices, des douanes, des systmes judiciaires et des services
adm inistratifs a t lance (pa r exempl e, dan s certains cas, les
poli ciers d 'un pays pourront poursuivre des criminels au-del de
leurs propres frontires).
Les dispositions adoptes respec-teront , notamment, les rgles
exigeantes de la Commission de l' Informatique el des Liberts
(CIL). Ce qui obli gera la Belgique - qui n'en possdait pas - se
doter d'une lgislation particulire. Ces prcautions devraient
apaiser les craintes de ceux qui souponnent Schengen d'attenter aux
liberts.
Ala in DAUVERGNE
LE POffVTNo 972, 6 MAI/99/
-
Texte: Ne les stressez pas, ne les gavez pas , Le Nouvel
Observateur, octobre 1993. Dure totale de l'preuve: 2 heures 15
Exercice 1 Lisez attentivement J' article d'Albert Jacquard,
puis rdigei un COMPTE RENDU de ce texte en 200 mots environ. Pour
cela vous dgagerez les ides et les informations essentielles que
contient le texte, et vous les prsenterez avec vos propres mots
sous forme d ' un nouveau texte suivi et cohrent.
Atte ntion! - N'uti lisez pas d ' ides ou d'informations
trangres ce texte.
Ne faites pas de commentaires personnels. Seules les citations
de mots-cls sont autorises.
Exercice 2 Rpondez de faon prcise aux cinq questions poses sur
le texte. Rdigez vos rponses sans utiliser de phrases ou de
passages entiers du texte.
Questions 1. Quels sont les deux reproches essentiels qu 'A
lbert Jacquard adresse l'cole? [environ 4 lignes] 2. Expliquez
pourquoi il prend la dfense des lves lents. [environ 5 lignes] 3.
En quoi l'cole a-t-elle, selon lui , une action nfaste sur le
dveloppement intellectuel des lves?
[environ 5 liglles] 4. Pourriez-vous expliquer l'expression fa
ire sortir un enfant hors de lui-mme (dernier para-
graphe) ? Dites ce que vous en pensez. [ellviron 5 lignes] S.
votre avis, celte critique adresse au systme scolaire franais
pourrait-elle s'appliquer telle
quelle au systme autrichien ? Justifiez votre rponse. [environ
10 lignes]
Grille d'valuation du compte rendu: voir page 13
Barme des questions (sur 20) question 1 : 3 points question 2 :
4 points question 3 : 4 points
question 4 : 4 points question 5 : 5 points
LE POINT DE VUE D'UN GNTICIEN ET PDAGOGUE
Ne les stressez pas, ne les gavez pas! par ALBERT J ACQUARD
{{ Pourquoi vas-tu ail collge, (lit lyce? La rponse est unanime:
({ Pour prparer le bac. Les parents, eux auss i, tombent dans le
mme pige. Que disent-il s ? {( Passe ton bac! La finalit de l'cole
a t totalement dvoye; un des moyens de J'ducation, J'examen, est
devenu son objec tif. Et, perversion supplmentai re, le c!!tr~ de
russite est la vitesse avec laquelle cet objectif est atteint. La
gloire suprme est de pouvoir annoncer: {( Ma fille a eu SOlI bac /5
ails. Comme s' il s'agissai t d' une course! La spcificit de notre
espce est de s'interroger propos du monde qui l'entoure et propos d
'e lle-mme. Les animaux constatent l'alternance du jour et de la nu
it et s'arrtent ce constat. Nous, nous posons la question :
Pourquoi ?, et imaginons des rponses sous forme de modles
explicatifs . ; modles toujours provisoires dont nous ~ vri fions
la pertinence en comparant les consquences de nos hypothses aux
informations que veut bien nous donner le monde rel. Peu peu, nous
nous sommes donn un regard plus lucide grce des techniques toujours
plus perfor-mantes et des concepts toujours plus fins. Cette lucidi
t nous a apport un pouvoir tel que nous pourrons bientt, selon le
mot de la Bible, SOumettre la Terre nos vo-lonts.
duquer un enfa nt , c'est lui permettre de participer cette
entreprise collective de connais-sance. Aprs tre n au monde,
passivement, il lui faut faire natre en lu i, act ivement, une
reprsenta-tion du monde et de lui -mme. C'est J'uvre de toute une
vie, mais la priode privi lgie est l'enfa nce, puis J'adolescence,
poque o la capac it d'auto-construction du cerveau est la plus
fabuleuse. Il importe donc de ne pas perdre de temps, d'autant
qu'aucun critre objecti f ne permet dsigner le
v~queur. - , ' La connaissance passe par la com-prhension. Or
comprendre est un processus fort mystrieux permet-tant notre
intelligence de s'appro-pr ier une notion nouvelle, de constater la
cohrence d' un ensemble d'hypothses, de pro-longer avec rigueur un
rai sonne-ment. L'outil qu'est notre cerveau est modifi chaque tape
decette comprhension. Ce processus ncessite effort, rptition,
retour en arrire, remise en question ; il ne peut donc t re rapide.
Comprendre {{ du premier coup , c'est le plus souvent avoi r l'
illusion de comprendre. Les esprits les plus exigeants comprennent
plus lente-ment que les esprits superficiels, facilement sati sfa
its par une vague explication. En jugeant les lves sur la vi tesse,
l'cole accorde un privilge aux bluffeurs. Par une aberration lourde
de consquences, certains pda-gogues ont mme dtourn le sens .des
mots et fait des enfants pr-coces des {{ surdous , comme si le fait
de partir vi te tait le signe d' une capac it aller loin! Tout
enfant s' inquite du niveau de son intelligence. S' il sent dans le
regard de l'enseignant Ull doute sur ses capacits, il fait sien ce
doute et renonce aux efforts qui lui auraient permis de construire
cette intelligence. Or l' enfant lent ou
, .
UNIT BI
({ en reta rd est souvent considr comme dpourvu de {{ qouance ,
selon l'expression des enseignan ts qubcois. D'o un processus dest
ruc teur o tout redoublement de classe est pris comme le signe
d'une insuffisance fondamentale et dev ien t l'quiva lent d'une
condam-nation dfi ni tive. Alors que ce redoublement pouvait tre
fort bnfique et permett re un lan nouveau . L'affirmation souvent
entendue: un lve qui redouble l' cole primaire aura des difficults
a ller jusqu'au bac, montre quel point le systme ducatif est
victime de l'idologie de la vitesse. Idalement, les enseignants
de-vra ient ne considrer que l'tat intellectuel des lves qu i leur
sont confis et non leur ge. Cet ge devrait rester une donne
confiden-tielle, rserve au mdecin scolaire. Ainsi di sparatra it la
nfaste et stu -pide distinction entre ceux qui sont en avance et
ceux qui sont en retard; ainsi di sparatrait la contrainte de
limite d'ge si dsastreuse pour les coles dites grandes; ainsi,
surtout , disparatrait la technique du gavage de connaissances qui
svit tout au long de l'enseignement. Il est plus formateur de
longuement rflchi r sur ce qu' impl ique le concept de big bang que
d' ingurgiter mi lle donnes sur les toiles. Il est temps d'admettre
enfin que le verbe duquer ne vient pas du lat in ducare, nourrir,
mais de edllcere, tirer hors de. Il ne s'agit pas de remplir le
cerveau le plus vite pos-sible avec le plus grand nombre d'
informations, il s'agit de fai re sortir un enfant hors de lui
-mme. La nature avai t fourni un individu ; la collecti vit, par
l'ducation, en fai t une personne.
A.J.
LE. NOUVEL OBSERVA.TEUR, OCTOBRE 1993 -,
-
Texte: Les vraies ingal its , L'vnement du Jeudi, 6-12 janvier
1994. Dure totale de l'preuve: 2 heures 15
Exe rcice 1 Lisez atten tivement le texte Les vra ies inga li
ts. Vous en ferez un COMPTE RENDU en 200 mots environ. . Pour cela
VOLIS dgagerez les ides et les infol1nations essentielles
q~e.contlenl l e texte, el VOLIS les prsenterez avec vos propres
mots sous forme d' ull nouveau texle SUIVI et cohrent.
Attention! Vous ne devez pas introduire d'aut res ides ou
infonnations que celles figurant dans le document, ni faire de
commentaires personnels. Vous pouvez bien entendu ruti liser les
mots-cls du document , mais 11 0 n des phrases ou des passages
entiers.
Exe rcice 2 Rpondez de faon prcise aux cinq questions POS?CS sur
le texte (comme dans le compte .re~ldu , vous pouvez reprendre
certains mots-cls du texte, mais non des phrases ou des passages
entJel s).
Questions 1. Expliquez, en vous appuyant sur le texte, pourquoi
la France ne peut pas tre la championne de
l'galit comme elle le dsire. [environ 5 lignes] 2. Comment se
traduit le handicap que subissent les femmes? [environ 5 lignes] 3.
Le texte parle de ({ la guelTe des gnrations qui s 'annonce (SC
para~raphe)/. EXPjliqUeZ en quoi
consistera celle guerre et quelles formes elle pourra prendre.
[environ 5 ,Ignes 4. Comment expliquez-vous que le niveau
socio-culturel soit dterminant dans l'esprance de vie?
[environ B lignes] 5. Pensez-vous que la rputation de ({ pays
jeune du Brsil ait un rapport avec les ingalits
sociales qui y rgnent? Pourquoi? [environ 8 lignes]
Grille d'valuation du compte rendu : voir page 13
Barm e des questions (sur 20) question 1 : 3 points question 2 :
3 points question 3 : 4 points
question 4 : 5 poi nts question 5 : 5 points
Les vraies ingalits Contrairement I>ide reue, l'argent n'est
pas la seule ni mme, forcment, la pire source d>ingalits.
Pierre Suard, le patTon d'Alcarel Als thom, homme discret er
austre, gagne plus de 1 million de francs par mois. Aux t'ats-Unis,
beaucoup de grands patrons SOnt mieux pays encore sans susciter
l'ombre d'un commemaire. C'est que les tats-Unis se veulenr les
champions de la ~mocral~ Pas de l'galit, comme la- Fnm"e. Mals vo
il, cerre France l ag~ Irpu -li-ca ifi')et gal itariste, a enco
relilenml cllemin parcourir pour meure en uvre ses idaux de justice
socia le. Contrai rement l'ide reue, les injustices les plus
visibles, cel les de l'argent, ne SOnt peur-rre pas les pi res .
Bien sllr, 140 000 personnes acquirrent l' impt Slll' les grandcs
fortunes parce qu'elle Ont un patri-moine suprieur 4 390 000 F.
Mais si l'on y regarde de plus prs, d'autres ingali ts n'en sone
pas moins specraculaires : Ics chanccs compares des uns et des
autres varient beaucoup dans l'accs au savoi r, au travail, la
sant, et dans l'esprance de vie.
A la fin des annes 80, un cadre sup-rieur gagnait trois fois et
demi plus qu'un I~re non qualifi. Cenes, la fiscalit Ct les
transfens sociaux apportent un corrccti f. Mais le revenu
disponible aprs impt des mnages dc cadrcs res te en moyenne dcux fo
is suprieur celui des mnages d'employs. A la hira rchie des
salaircs et des revenus cones-pond celle de l'accs l'emploi : les
ouvriers et les employs compcent quatre fois plus de chmeurs que
les cadres.
En France, Oll la proprir et l'hri-tage som sacrs, les inga
lits
de patrimo ine son t b ien plus spectaculaires. l % des mnages
possdent 25 % du patrimoine, scion l'Insee. Et les 10 % les plus
riches Ont environ 58 % du gteau. Les 50 % les moins bien lotis
doivent se rpartir 6 % du p-atrimoine ! Mors que le patrimoine
moyen des pro-fess ions librales s'lve 3 mi ll ions de francs,
celui des ouvriers est huit fois plus pet it (350 000 F en
moyenne). Lcarr est encore plus grand si l'on tient compte de
l'en-dettement des uns et des autres. Pour les patrimoines de
rappon (a ppartements mis en locat ion , avoirs en Bourse, SICAV,
crc.), il atteint alors 1 13.
Peuc-tre, au-del de l'ventuel machisme des patrons, les femmes
ont-dies des profils de carrire plus heurts . Peur-tre chois
issent-el les des formation moins rentables 1). Mais le rsultat est
l : tre une femme reste un handicap. A profil gal, les hommes
touchent des salai res suprieurs de 12 % ceux des femmes. De mme,
l'an dernier, 56 % des chmeurs ta ient des femmes. Lan dernier, le
taux de chmage tait de 40 % pour les femmes non diplmes, conu e
seulement 30 % chez. les hommes dans la mme siruarion.
Nous devons viter la guerre des gnrations qui s'annonce ", crit
l'co-nomiste Christian Saint-Etienne dans son ouvrage Gnration
sacri-fie. Avec l'amlioration constante des conditions des retraits
depuis la guerre, ces derniers vivent un ge d'or que ne connatront
pas leurs cadets. Il Le niveau de vie des p;;;;;;,lIes ges dpasse
aujourd'hui
UNIT B I
de 5 % en moyenne celui des personnes plus jeunes. fi lui tait
au commite illfirieur d'encore 20 % litt dbut des annes 70 ,
remarque un rcem rappo rt du CERC (Centre d'tudes des revenus et
des cots). Bien sr, il fUI{ nuancer: les disparits entre retraits
restent rrs fortes scion l'origine sociale ou gogra-phique. Ainsi
une veuve d'agriculteur ge cohabitant en milieu rural avec un au n
e membre de sa F.unille dis-pose d'ull revenu infrieur de 60 %
celui de la moyenne des retraits. Et un coup le paris ien de deux
anciens cadres aura un revenu _P-ill'
r[c.sup-cie~ 130 % la moyenne. Porcntiellemcnt, cependant, les
20-45 ans seront beaucoup moins avantags. Ils partiront la retraire
avec au maximum 60 % du salai re moyen des vingt-cinq dern ires
annes de uava il au mieux, nous prdit C hrisrian Saine-Eti enne. Si
des rformes n'interviennent pas rapidemenr, le momunt pourrait
romber 45 % du salaire moyen des vi ngt-cinq dern ires annes.
C'est l'une des injustices les moins souvent voques. L'l mo n
frappe diffremment suivant les groupes sociaux. A 35 ans,
l'esprance de vie d'un professeur est suprieure de neuf ans celle d
'un manuvre. Les plus {?cinards - chez les hommes -som les
enseignanrs, les personnes qui exercent une profession littraire ou
scientifique, et les ingnieurs. Entre 35 et 75 ans, selon l'Insee,
leur monal it est deux fo is plus fa ible que celle de l'ensemble
de la population. Quant aux manuvres, leur morta lit est suprieure
de moiti celle de l'ensemble. \( Plus que le revenu, c'est le
niveausocio-culturel qui pamt dterminant ", nOte l' Insee. Ainsi,
les cadres admin istratifs supricurs SOnt galement dans le
I~de tte de l'esprance de vic. Alors que les professions
librales , matri ellement l'a ise, comme on sa it , connaissent une
mortalit, enrre 35 Ct 75 ans, suprieure d'un tiers celle des
professeurs.
Jacqueline de LINARES
L'vtNEMENT IJU JEUDI, 6 AU /2 JANVIER 1994 C ,,. . ; ,. , " ~ ;.
.. " ~ .. "
-
Texte: Nous sommes tous polyglottes , Le Nouvel Observateur, 8-
14 septembre 1994. Dure totale de l'preuve: 2 heures 15
Exercice 1 Vous ferez un COMPTE RENDU de ce texte en 180 mots
environ. Pour cela vous dgagerez les ides et les informations
essentielles que contient le texte, et vous les prsenterez avec vos
propres mots sous forme d' un nOllveau texte suivi et cohrent.
Attention! Vous ne devez pas introduire d'autres ides ou
informations que celles figurant dans le document, ni faire de
commentaires personnels. Vous pouvez bien entendu rutiliser les
mots-cls du document, mais non des phrases ou des passages
entiers.
Note : La scolarit en France se subdivise de la faon suivante:
cole maternelle pour les enfants de moins de 6 ans; cole primaire
ou lmentaire pour les enfants de 6 cl J Jans; enseignement
secolldaire de II cl 17 ans (premier cycle: classes de la 6e cl la
Je ; second cycLe: classes de 2,le, l m et terminale).
Exercice 2 Vous rpondrez de faon prcise aux ci nq questions
poses sur le texte, sans reprendre de phrases du texte.
Questions 1. Expliquez ce que signifie la barrire linguistique
(3' paragraphe). [environ 3 lignes] 2. Comparez les deux
affirmations: nous sommes tous polyglottes et le don des langues,
tout
le monde ,' a (4' paragraphe). [environ 5 lignes] 3. Expliquez
et justifiez l'emploi des expressions ... pris de panique et ...
gonfl ent les boues
de sauvetage ( lcr paragraphe). [en.viroll 5 lignes] 4. Votre
exprience personnelle de l'apprentissage du franai s vous
semble-t-elle obir au schma
indiqu par l'auteur ? [environ. 5 lignes] 5. La matrise d' une
ou plusieurs langues trangres vous parat-elle revtir, pour un
non-Europen,
le mmc caractre d' impricuse ncessit? Justifiez votre opinion.
[IO cl 15 Lignes]
Grille d'valuation du compte rendu: voir page 13
Barme des questions (sur 20) question' : 2 points question 2 : 3
points question 3 : 4 points
question 4 : 4 points question 5 : 7 points
,
UNIT BI
Comment mieux parler une langue trangre?
Nous sommes tous polyglottes Il n'est pas toujours ncessaire de
multiplier cours et sjours linguistiques pour matriser une langue.
Le point de vue d'un professeur d'allemand. La construction de
l'Europe, dit une circulaire minis-trielle, lve dsormais au rang d'
imprieuse nces-si t la matrise d' une ou plusieurs langues vivantes
)). Dj, des maternelles aux lyces, se mettent en place des filires
europennes, des classes bilingues, quand ce n'est pas tout
l'tablissement qui devient intemational. Dj, lves, professeurs et
parents, pris de panique l'ide que les langues vont devenir un
lment dcisif de la russite scolaire, gonflent les boues de
sauvetage: travail en groupe, augmentat ion des horaires, sjours
linguistiques, jeunes filles
-
Texte: Les paradis de la contrefaon , Industries,
novembre-dcembre 1993. Dure totale de l'preuve: 2 heures 15
Exercice 1 Vous ferez un RSUM de ce texte en 200 mots environ.
Pour cela: Vous dgagerez les ides et les informations essentielles
que contient le texte, et VOLIS les prsenterez avec vos propres
mOLS sous forme d ' un nouveau texte suivi et cohrent , en
respectant J'ordre adopt par l'auteur.
Attention! VOliS ne devez pas introduire d' autres ides ou
informations que celles figurant dans le document, ni faire de
commentaires personnels. Vous pouvez bien entendu rut iliser les
mots-cls du document, mais non des phrases ou des passages
entiers.
Exercice 2 Vous rpondrez de faon prcise aux cinq questions poses
sur le texte, sans reprendre de phrases du texte.
Questions 1. L'auteur dnonce les diffrents responsables de la
Illultiplicat ion des contrefaons. Dites qui ils
sonl et comparez leurs rles respectifs. [envvn 5 lignes] 2.
Certains pays contrefacteurs adoptent aujourd ' hui une nouvelle
attitude. Distinguez les diff-
rentes raisons de ce changement. [environ 5 lignes] 3. En ce qui
concerne les problmes poss par la contrefaon, la vision de l'auteur
VOliS parat-elle
plutt optimiste ou pessimiste? Pourquoi ? Partagez-vous son
point de vue? [enviml1 B lignes] 4. propos de la contrefaon,
Christian London, 'directeur juridique chez Lacoste, affirme: la
guelTe
que nOliS livrons n'est pas une guerre prive, c 'est une guerre
publique . En VO LIS appuyant sur le texte, trouvez des arguments
qui justi fient ce point de vue. [ellviron 8 lignes]
5. Selon vous, en quoi la contrefaon peut-elle avoir des
retombes nfastes sur l'image de marque d'un produit? [envv n 8
lignes]
Grille d'valuation du rsum : voir page 13
Barme des questions (sur 20) question 1 : 3 points question 2 :
3 points ques tion 3 : 4 points
question 4 : 5 points question 5 : 5 points
Les paradis de la contrefaon PAR LAURENCE ALARy-GRALL
La contrefaon est partout [ ... J Selon le GATI, plus de 60 pays
, essentie lle-ment en Asie mais aussi en Afrique, en Amrique
latine, au Proche-Orient et dans le monde occidental, se livrent au
commelSe du faux. [ ... ] Un combat sur tous les fronts pour les
grandes marques!
Le march a explos dans les annes 80 avec le dveloppement du
touri sme. Les tour-oprators ont servi de dtonateurs puis d'amp li
-ficateurs, en dversant sur le mar-ch de pays souvent en voie de
dveloppement une clientle in-nuence par l'atmosphre ludique du
voyage, disposant d' un pouvoir d' achat largement suprieur aux
moyennes locales et dsireuse de concrtiser bas prix ses envies
d'appartenir au c1llb ferm des consommateurs de grandes mar-ques.
Petit petit, il est devenu courant d'amortir son voyage Bangkok ou
Ku al.a Lumpur en rapportant plusieurs diz'l ines de sacs Chanel ou
de montres Rolex pour revendre des proches.
Mais la contrefaon n'est pas le seul fa it des touri stes. Les
enjeux financiers sont devenus tels que les professionnels de la
fraude en tous genres, souvent proches du grand banditisme ou des
milieux politiques
extrmistes, se sont const itus en vrit ables rseaux
internationaux. Cette conomie parall le fonde son essor sur une
main-d'uvre loca le bon march, un outillage industriel comptitif,
et SUl10ut sur le laxisme des autorits, plus soucieuses de protger
le commerce de leurs pays que de fa ire respecter les droits de
proprit in te llectuelle. La vente de faux rapporte des devises et
fourn it du trava il des populations bien en-dessous du seuil de
pau-vret [ ... ]
Si les pays du Tiers-Monde restent des hau ts li eux de la
contrefaon, les pays dvelopps n'chappent pas au phnomne. On est ime
ainsi que 20 % des contrefaons mon-dia les proviennent d' Out
re-Atlantique. Spcial its amricaines: l'lectronique, l'aronautique,
la mcanique mais auss i les produits de luxe. Pourtant, les
tats-Unis bnficient de la lo i la plus draco-nienne, des avocats
les plus perfor-mants et des magistrats les plus svres du monde.
N'empche : la contrefaon pu llule dans le quart ier de Chinatown
New York. L' Europe n'est pas non plus par-gne. Ainsi l' Italie,
deuxime der-rire la Thalande, produit environ 7 % du march mondial
du faux. Les carrs Herms, les sacs Louis Vuitton ou Christian Dior
sont
UNIT BI
devenus les produits vedettes de la rgion de Cme. L'Espagne
s'est spcial ise dans la contrefaon du cuir. Tout comme la Grce et
le Portuga l. L ... J
Et la France? [ . . 1 Paris sur les marchs forains, aux Puces ou
11 Barbs, on vo it de plus en plus apparat re de fausses Lacoste ou
de faux Jean's 501 qui seraient confect ionns en France. [ ...
]
Sous l' effe t des pressions, su rtout amricaines, certains tats
contre-facteurs cherchent s'acheter une conduite. Ainsi la Chine,
nouveau venu dans le club trs ouvert des paradis de la copie, a
promulgu en juillet dernier sa premire loi sur la protect ion de la
proprit intellec-tuelle. Cette lgislation n'a pas encore t applique
... faute de fonct ionnai res comptents. Ta iwan a dcid de crer un
comit anti -cont refaon en 1987. 11 a contri bu assa in ir
considrablement le mar-ch des imitations horlogres. Bonnes volonts
isoles ou signes d' un changement des mentalits? l'v idence,
quelques tats pren-nent conscience que la contrefaon reprsente une
menace pour les investissements et le~ transferts de technologie.
Hong- Kong s'est ainsi dcid mettre fin une activit qui allait
contre-coura nt de son image de nouveau pays industriel. Il s'es t
dot d ' une lgislation' rpress ive qu i commence porter ses fruits.
Mais il reste encore du trava il accomplir. Si l'on n'y propose
plus la marchandise dcouvert , comme au dbut des annes 80, un procd
beallcoup plus subt il de vente sur cata logue est en train de voi
r le jour ..
r
-
Texte: Face l'anglai s , Le Monde, Il dcembre 1982. Dure totale
de l'preuve: 2 heures IS
Exercice 1
Vous ferez un COMPTE RENDU de ce tcxte, entre 150 et 200 mots.
Pour cela: Vous dgagerez les ides et les informations essentie lles
que contient le texte, et vous les prsenterez avec vos propres mots
sous forme d'un nouveau texte suivi et cohrent.
Attention! Vous ne devez pas introduire d'autres ides ou
informations que celles figurant dans le document, ni faire de
commentaires personnels.
- Vous pouvez bien entendu rutiliser les mots-cls du document,
mais non des phrases ou des passages entiers.
VOCABULAIRE
jocrisse: nia is, nigaud qui se laisse faire.
Exercice 2
Vous rpondrez de faon prcise aux ci nq questions poses, sans
reprendre de phrases du texte.
Questions 1. Comment l'auteur de ce texte envisage-t-ill 'avenir
des langues vivantes? [40 mots envimn] 2. En quoi l'attitude
anglaise s'avre-t-elle fondamentalement diffrente de la franaise?
[40 mots
environ] 3. Expliquer ce que veut dire l'auteur dans la phrase
La prciosit ne manque pas d'un certain
charme, e lle ne sduira j amais les gros bataillons (dernie r
paragraphe). [40 mots envimn] 4. Quelle est, selon vous, le problme
majeur auquel peut se heurter une institution telle que
l'Acadmie franaise, charge de vei ller la qualit de la langue?
[60 80 Illats] 5. La compara ison qu 'tablit l'auteur entre langue
et cuisine vous semble-t-elle justifie? Pourquoi?
[60 80 Illats]
Grille d'valuation du compte rendu: voir page 13
Barme des questions (sur 20) question 1 : 3 points question 2 :
3 poi nts question 3 : 3 points
. ~ ..
question 4 : 5,5 points question 5 : 5,5 points
Face l'anglais DE ANDR FONTAINE
Seu lement 3 % des habitants de la plante ont aujour-d' hui le
franais comme langue maternelle ou vhiculaire : il ne faut jamais
perdre de vue celte donne essentie lle lorsqu'on se proccupe, comme
le fait le pouvoi r actuel, avec plus de dterminati on peut-tre que
l'ancien, de prserver notre langue. Ce n'est pas qu'en ce domaine
l'lment quantitatif soit ncessairement prdomi-nant. La langue la
plus parle de la plante est sans doute le chinois : pe rsonne ne
songe en fa ire un instrument de com-munication un iversel, a lors
qu'une rcente lude de Newsweek constatait que le seul parler qui
fasse vraiment obs-tacle aujourd' hui l 'expansion de l'anglais est
encore le ntre. Ceux qui ont la dlicate mis-sion de dfendre le
franais ont-ils assez mdit la faon dont l'ang lais se rpand ?
Notons d'abord qu'au Iibre-chang isme conomique des Anglo-Saxons
correspond leur li bre-changisme linguistique.
[ Personne ne proteste outre-Manche , comme o utre-At lantique,
lorsque des mots fran ais ~nvahi sseJJ t ce qu 'on n'ose plus
appeler la langue de Shakespeare ; or le snobisme est aussi
francomane chez les anglophones qu'il esl angloma-ne chez les
francophone.s,! Pour dsigner la confrrie internatio-nale des snobs,
on di t d'ailleurs
aussi bien la caf (pas coJJee) society que le jet-set .
Feuilletez les trois Times, celui de Londres, celui de New York et
le FinclI1cial, vous y trouve-rez souvent des mots fran ais y
compris dans les titres et la publicit. L e grand dictionnaire d '
Oxford n' est- il pas le premier accueillir tout mot qui a t imprim
une fois dans une publication de langue anglaise? Il est vra i
qu'il est 1!!illant de voir envahir le franais par un jargon ang
lo-saxon [d'autant plus pnible qJJ il est souvent employ
contretemr.s - ou contresens. Mais il n'est pas moin s tri ste de
constater sa pollution par le ch~ pur et simple, l'alourdissement
dli -br, le vocabulaire her -tique, les phrases intenni-nables, l'
enchevtrement des qui . Une belle langue, une langue simple,
claire, vivante, n'a pas besoin de gendarmes pour la dfendre. Elle
a surtout besoin d' crivains et d'ensei-gnants capables de la
nourrir, de la faire vivre, de la trans-mettre, de l'adapter aux
besoins de ce temps, de l'~ sans en renier le gnie, de lui rendre
la saveur que trop de jocrisses lui onl enleve. 5""(,(it ,,
Prciosit Loin de nous l' ide de dissua-der les chercheurs
d'aller tou-jours plus loin dans l'explo-
UNIT 81
rat ion des possibi lits de la langue : mais ne comptons pas
trop sur eux pour faire se prci-piter les lecteurs d'au-del des
mers sur les rayons franai s de leurs librai ries . Alors qu ' il y
a tant d 'auteurs de chez nous dont le seul nom fair[venir l'eau la
boucha Prenons exemple sur la cui sine franaise qui , anc ienne
comme nouvelle, demeure sans contes te la pre-mire la bourse
mondiale des rputations: il n'y aurait peut-tre pas un tel effort
faire pour que se rpande aussi l ' ide que la langue franaise est
toujours la plus uteuse. A-t-on assez re-lev que son recul a concid
avec un certain dclin de l'clat de no~? Il' y Vingt ans encore, on
citait d ' un ple l ' autre les noms de trente grands crivains ou
penseurs frana is ; le nombre, aujour-d ' hui , serait plus fai
ble, et l'ge moyen des intresss, surtout , bien plus lev ...
L a veine se serait-elle tarie qui a fait natre sur ce sol tant
d'au-teurs de dimension universelle? Il est diffici le de le
croire. Mais de certains de ceux qui tiennent aujourd ' hui une
plume on dirait qu'ils se sentiraient dshonors l'ide de s'exprimer
comme tout le monde, d'~' sim-plement des choses simples. La
pl~iosit ne manque pas d' un certain charme; elle ne sduira jamais
les gro~illon s. Et il n'y aurait pas beaucoup miser sur l'avenir d
'une langue replie sur e lle-mme, fixe une fois pour toutes, protge
par une couche de textes juri-diques des influences pern i-cieuses
du dehors.
-
Texte: La dictature de la graphologie , Le Nouvel Observateur,
juin 1993. Dure totale de l'preuve: 2 heures 15
Exercice 1 VOliS ferez lin COMPTE RENDU de ee lexte en 250 mots
environ. Pour cela: Yous dgagerez les ides et les informations
essentielles que contient le tex. te, et vous les prsenterez avec
vos propres mots, sous forme d' un nouveau texte suivi et
cohrent.
Attention! Vous ne devez pas introduire d'autres ides ou
informations que celles figurant dans le document, ni fai re de
commentaires personne ls. Vous pouvez bien entendu rutili ser les
mots-cls du document , mais non des phrases ou des passages
entiers.
VOCABULAIRE
OVNI : Objet Volant Non Identifi. bac + 5 : niveau correspondant
5 annes d 'tudes aprs le baccalaurat. le hic: (du latin hic est
quaestio = ic i est la question ) la difficu lt, J'inconvnient un
plouc: une personne sans culture ni savoir- faire. ptfomtre : (de
l'argot pif ;;;; nez) fait d ' utiliser la subjectivit cOlllme
instrument de mesure.
Exercice 2 Rpondez de faon prcise aux c inq questions suivantes.
Vei llez ne pas reprendre de phrases du texte, mais plutt dvelopper
vos propres ides (80 mots maximum par question). Questions 1. En
vous appuyant sur le texte, expliquez pourquoi la graphologie, de
son origine nos jours, n'a
jamais t reconnue comme une science. 2. Pourquoi J'auteur a-t-il
choisit le mot dictattlre dans le titre et le sous-ti tre de son
article? 3. En tant que chef d'entreprise, utiliseriez-vous la
graphologie pour choisir vos futurs employs?
Croyez-vous qu 'elle permette de prdire J'aveni r d ' un
candidat? 4. Comparez l' attitude des Franais et des Amricains l
'gard des systmes de slection pour
('emploi. 5. Quel est le ton de l'auteur dans cet article? Quel
effet veut-i l produire? Justifiez votre rponse
par des exemples.
Grille d'valuation du compte rendu : voir page 13
Barme des questions (sur 20) question 1 : 4 points question 2 :
4 points question 3 : 4 points
question 4 : 4 points question 5 : 4 points
UNIT DI
Es t -il juste d'tre rec rut sur son criture?
La dictature de la graphologie Chaque e1ln'eprise - Oll presque
- l'utilise pour slectiollller ses futurs collaborateurs. Pourquoi
lm tel succs de la graphologie? En quoi von'e faon d'cr'e
l'vle-t-elle, souvent malgr VOliS, votre pers01malit ? Quelle est
la pertinence de cette pratique qui ,la jamais t 1'CCOlmue comme
science? Frallfois Caviglioli prend positioll ml' cette dictature
qui terrifie les demandeurs d'emploi . EllVOJ'rT CV plllS leuTt
mmmscritt. "C'esl ce qu'on Iii de plus en plus dans les offres
d'emplois. AHcntion, a veU{ dire que l'entreprise Oll vous
souhaitez tre embauch croir la graphologie, el que vOire CV va tre
transmis un graphologue consullanr. Vous n'allez pas tre jug sU{
vos diplmes ou sur vOlTe exprience professionnelle, mais sur vOire
&:rilUre. Que a vous plaise ou non. Dires-vous bien que la
graphologie esl une croyance, comme la mtempsycose, le spiririsme
oules OVNI. Elle a d'ailleurs l inveme par un prtre, l'abb
Jean-Hippolyte Michon, qui prchait le carme Notre-Dame sous le
second Empire. L1 graphologie eSlune religion rvle. SOIl dogme,
c'est que l'cri-lure, qui est un trac personnalis dn des
comractions musculaires, est une proje'Clion de la personnalit .
L'krill/rt r41~/( I1Jommt, ( ... ] C'Nt (OllUUt Imt dvllalion
globalt des gms, mr,J1t si 011 Il] voit pm 101/1. 011 J dlctlt Its
p/'obl~mfs hlfmal1. La graphologit sr liv/'t IlIIe fspcr
d'obsrrtllllioll ;/1 vivo. Elit voit IfS geues enregisl/'b SIIr le
pf/ptI; te dlroultme/ll graphiqllt. " I\utour de ce dogme, les
graphologues - qui seraient en France prs de cinq cents, tOlites
coles confondues - Ont constnlit un systme de cor-respondance entre
l'crllUre et la psychologie. Ils Ont fail de ce systme une science
qu'ils ont russi imposer sur le march du travail. Mais auculle de
leurs :lffirmalions ne (siste l'exprimentation, ce qui est gnam
pour une science. Les tests graphologiques n'oll! jamais russi
fournir des informai ions indpendames du tesleur, ni conSlantes si
on les utilise plusieurs fois. De l'aveu mme des graphologues,
leurs lests som inGlpables de prdire, mme avec une marge d'erreur,
la Glrrire et l'avenir de la personne resle. Une croy:lnce, on
l'acceple ou on la rejeHe, mais cclle-I, vous tes bien oblig de
l'accepter sans discussion, puisque vous cherchez du boulol, er
-
Texte: La t l est-elle dangereuse ? , Le Monde de l'ducation,
juin 1993. Dure totale de l'preuve: 2 heures 15
Exercice 1
Vous ferez un COMPTE RENDU de ce texte en 200 mots environ. Pour
cela : Vous dgagerez les ides et les informations essentielles que
contient le texte et vous les prsenterez avec vos propres mots,
sous forme d ' un nouveau texte suivi et cohrent.
Atte ntion! Vous ne devez pas introduire d ' au tres ides ou
informations que celles figurant dans le document, ni fa ire de
commentaires personnels. VOLIS pouvez bien entendu rutiliser les
mots-cls du document, mais non des phrases ou des pas-sages
entiers.
VOCABUU)IRE CNRS: Centre National de la Recherche Scientifique.
subliminal: qui est infrieur au seuil de la conscience.
Exercice 2
Rpondez de faon prcise aux cinq questions suivantes, sans
reprendre les phrases du texte.
Q uestions 1. Selon l'auteur du texte, la tlvision peut
dvelopper l'imaginaire chez l'enfant. Connaissez-vous
un autre moyen de nourrir cette facult? Illustrez votre point de
vue. [envmtl 5 lignes] 2. En quoi la tlvision peut-elle tre un
facteur d 'exclusion pour l' enfant ? [6 8 lignes] 3. Le texte
prsente diffrentes attitudes face au problme de la violence la
tlvision et de son
transfert sur l'enfant. Laquelle partagez-vous et pourquoi ?
[environ 5 lignes] 4. En France la qual it des missions tlvises
pour les enfants est souvent critique. Qu 'en est-il
en Finlande ? Comparez. [6 8 lignes] 5. Que pensez-vous de la
conclusion : Alors, aucune hsitation tous vos crans Avec vos
enfants ... ? Argumentez. [envimll JO lignes]
Grille d'valuation du compte rendu: voir page 13
Barme des questions (sur 20)
, . '.
question 1 : 3 points question 2 : 4 points question 3 : 3
points
question 4 : 4 points question 5 : 6 points
La tl est-elle dangereuse ?
Les aduhes, les parenrs surtout, entretiennent avec la tlvision
des rapports ambigus. Ils la chargent de touS les maux elle serait
responsable des retards scolaires, rend rait les enfants violenrs,
ruerait l' imagination, etc. A contrario, les adu lrcs la croient
capable de tOut: duc.,tfive, el le contribue l'appren-tissage de
1j1 lectu re, de l'cri ture, du chant, etc. \ I1s ~' ins urgenr
contre la mauvaise qualit des programmes, les dess ins anims
japonais et Dorothe ... tout en laissant les en fams devam la tl
parce que c'est pratique. surtour le matin, et pa rce que c'est un
passe-temps. Ils en ressen tent juste ce qu' il faU( de culpabilit
. . J Ces parents tourmelHs et dbous-
~ls s' interrogent: Il Devons-nous les laisser regarder tout ce
quls veulm t ?
Une interrogation accompagne de plusieurs craintes suscites pa
l' les ~miques rcurrentes sur la tl, instrument d 'veil, selon les
uns, d'abrutissemem, selon les aurres.
[ Ces craintes, les voici, avec quelques pistes de rAexion,
dfaut de rponses taures faites. ( La violence la t lv~ion rend-elle
les enfants plus violents? parti r de l'ge de sept ou huit ans, l'
impact de l'image tlvisuelle - violeme ou non - va rie selon
l'enfant. Tour dpend de son milieu social , culturel , et de SOIl
histoire familiale. Liliane Lurat, chercheuse au C NRS, trs
critique vis--vis du petit cran , estime que la tlvision enferme l
'enjill/t dans un univers irrationnel et violent 'J. Certains
voient dans la dgradation des programmes la cause de la monte de la
dlinquance.
UNE CULTURE ENFANTINE COMMUNE Plus nuanc et plus distanci. le
professeur Lebovici, spcial iste de
psychologie des enfa nrs, dclare : Il On ne peut pm isoler le
phnomne ll du reste de la vie de l'mfont. La violence est dans la
tte des enfan ts. Le risque de la tlvision, c'est la banali-sation
de cette violence. En 1985. Bruno Bettelheim crivait ce sujet: Il
Les enfants aiment les reprsenta-tions agressives et en ont besoin.
Ils ont besoin de mpports ft leurs rves d 'agression et de
reprsailles, ft travers lesquels ils peuvem exprimer par
procuration leurs sentiments hostiles sans blesser leurs proches.
Face aux images de violence effectivement contenues dans les
dessins an ims, dans les films Ol! dans les journaux tlviss,
l'accompagnement de l'en-fant es t primordial. Un des dangers es t
de laisse r l'enfant seul, sans poss ibilit de communication.
L-t tl tue+c1le l'imagina ire ? En gnra l, l'enfant sait
rinventer des histo ires partir des personnages de ses missions
prfres. Quand un groupe d'enfants joue. les interac-tions et les
changes verbaux SO nt nombreux. Cette communica tion induite par le
jeu est plus fo rte si chaque enfant la mme connais-sance d' un
dess in anim, par exemple. observer leurs jeux, il semble bien
qu'un enfant-Bioman d 'aujourd'hui ne soi t pas trs di ff-rent de
l'enfant-Zorro d'hier.
L-t tlvision, est-ce une sous-culture? Rponse de Bruno
Bettelheim : Il Par lIature, les moralistes ont ten-dance li
s'inquiter de toute nouvelle forme dominante de distrttction
popu-laire et ft la dnoncer. Fumel; se runir dans /es cafs, danse!;
aller ait cinma .. Chacune de ces activits a t tour ft tour accuse
de corrompre la jeunesu. La tlvision s'ad resse, dans le mme temps,
chaque enfam et to US les enfants. S' il est souvent seul devant
son cran , l'enfa nt n'es t
UNIT BI
jamais seul entendre le d iscours de la tlvision. Celle-ci
devient une source de culture en famine. Elle est la source d'un
savoir qu' il dtient et que l'adulte ignore. Cette culture-tl
permet l'enfant de se pos ition-ner dans une collectivit. Il fa it
partie du camp de ceux qui aiment une m iss ion, ou du camp
adverse. Celui qui ne possde pas cette culcure risque d'tre exclu
pour non-partage des valeurs communautaires. Un enfanc priv de tl
vit l'exprience de la marginali r. [ ... ] Les missions pour enfams
sont-elles nulles? Il Qui ! , rpondent beaucoup de pa rents, Il
elles se
ress~mblent toutes II , Dorothe, c'est niais et illfomi/e ... .
L-t plupart des parents ne regardent pas les mis-sions pour enf.,
nts. Dans une tude parue cn 1989 le Centre d 'tudes et de
communication (CEC) de Dijon observa ir : Les parents ne regardent
pas les dessins anims, ils les reconsti-tuent. Ils saisissent au
vol des images, des parties de dialogue, des fo nds musicaux. Se
comlittle un puzzle subli-minal SIIr lequel la plupart se fondent
pOltr donner lm avis et porter lm juge-ment.
En f.l ir, les enfants sont slectifs. Ils allumem le poste sans
savoir quelle miss ion ils veulem regarder. Et, grce la tlcommande,
ils savent changer de chane la recherche d' un meilleur programme.
Par ailleurs, rien n'interdit de pro fi ter du magntoscope pour
enregistrer les meilleures missions et les leur passer lorsque les
programmes SOnt vraiment trop mdiocres.
En conclusion, le CEC de Dijon pose la question: Il Une socit
pellt-elle comin 11er li ignorer ce qui reprsente le loisir prfr de
ses propres enfants ? Avons-nous le droit de discourh; sam III
connatre, sur une cttlture que nos enfants om dj intgre? Alors,
aucune hsitation: tous vos crans! Avec vos enfants ...
LE M ONDE DE I: DUCATlON, JUIN / 993 ]~~~~~~~.~ "" , _ ~ ' -
h
-
T
Texte: Une communaut de destin , Africa International, juin
1992. Dure totale de l'preuve: 2 heures 15
[Exercice Vous ferez un RSUM de ce texte en ISO mots environ.
Pour cela: Vous dgagerez les ides et les informations essentielles
que contient le texte et vous les prsenterez avec vos propres mots,
sous forme d' un nouveau texte suivi ct cohrent, en respectant
l'ordre adopt par l'auteur.
Attention! Vous ne devez pas introduire d 'au tres ides ou
informations que celles figurant dans le document, ni faire de
commentaires personnels. Vous pouvez bien entendu rutiliser les
mots-cls du document, mais non des phrases ou des passages
entiers.
Exercice 2 Rpondez de faon prcise aux cinq questions suivantes,
sans reprendre de phrases du texte.
Questions 1. Expliquez l'expression des lites 'kleptocratiques'
(ligne Il ). [6 8 liglles] 2. Expliquez ce qui distingue, selon A.
Kabotl , une dmocratie institutionnelle d' une vritable
dmocratie. [6 8tiglles]' 3. Qu'appelle-t-on ici la culture de
l'meute (dbut du paragraphe 6)? Pourquoi les jeunes africains
la dveloppent-i ls? [6 8 liglles] 4. Prcisez quels sont, d 'aprs
cet article, les diffrents devoirs de l' inteliec LUel africa in
.
[6 8 lignes] 5. Partagez-vous, sur ce dernier point, l' avis de
l'auteur de l'art icle? Argumentez votre rponse.
[6 8 lignes]
Grille d'valuation du rsum: voir page 13
Barme des questions (sur 20) question 1 : 4 points question 2 :
4 points question 3 : 4 points
question 4 : 4 points question 5 : 4 points
1re africa in aujou rd ' hui : qu 'est-ce que cela peul bien
vouloir d ire ? D'abord , un constat s' impose : l'A frique,
U1ix\ine.~Ii -u\ba.ine et, drulS
certaine mesure, rurale, bouge. ... _ .... r En ce sicle
finissan t, not re conti-
nent est marqu par l'mergence de nouveaux lan-gages ou de
vieilles revendicat ions centres autour du droit li la parole,
l'existence politique, conomique et intellectue ll e. La rue rclame
le droit du partage d ' un gteau national confi squ, j usqu 'ici ,
par les lites kJeptocratiques ; et l'opposi tion le droit la
matu-rit politique.
Toutefo is, les ,..-.:ngei les plus proches du pouvoir (souvent
en rupture dci ~n ) avec les anciens part is uniques ct jd.l?Q!!!Y
u~~ de culture poli tique vri tab le) voient pa rfois dans le multi
partisme et la privati sation J'occas ion de reconduire les
logiques transformistes et d'exclusion pol itique et conomique d'
autrefois, avec la
-bndiction d ' une soc it internationale qui pourrait bien se
sat isfaire de signes institutionnels de dmocratie, en attendant
que les conditions d ' une vritable dmocratie pm1ieipati ve soient
runies: alphabti sation gnralise, acquisition d ' une culture
politique, ducation permet-tant de proposer des projets
communautaires ou de soc it et d 'en dbattre, redcoupage admin
istnttif facil itant l'auto-gestion des collectiv its, acq ui
sition d' une culture permettant de renverser des gouverne-ments
jugs mauvais par la majorit de la populat ion sans recourir la
violence; culture techn ique de masse permettant de comprendre des
questions vitales souvent monopolises par des experts, ducation des
femmes, reconnaissance de leurS ~roits';)mi se en place de systmes
transpa rents et quitab les de di stribu tion et de redis-tri
bution des biens nat i~n au x, etc.
,
UNIT BI
Il s'ag it , on le vo it , d ' un travai l de longue haleine. En
~ -
attendant , tre afri cain aujourd ' hui c'est, dans 60 % 80 %
des cas, tre condamn crapah uter dans une conomie in fo rmelle
souvent fai te d 'expdients.
C' est, une foi s sur quatre, vivre en~a du seuil de -pau vret
absolue; c ' est souvent se sentir en danger en
terre africa ine (Zambie, Gabon, etc.).
L' MEUTE COMME PLANCHE DE SALUT tre jeune en Afrique aujourd'hui
, c'es t souvent tre condamn dvelopper une culture de l'meute et de
1' indoci lit (Mbernb) pour avo ir des chances
---d'tre entendu, laborer des stratgies agressives de redi stri
but ion des ri chesses, instaurer une dmo cratie du hold-up et du
banditisme pour survivre dans un continent o le trava il n'est pas
respect. C 'est n' avoir que l' meute, la drogue, le hold-up, le
meurtre et les sec tes pour planches de sa lu t.
tre intellectuel en Afrique aujourd ' hui, c'est travailler la
construction d ' un imag inaire social dynamique fond sur une
conception internationale et contemporaine de l' ident it. C' est
rompre avec une tradi tion culturelle improductive de rhab ili
tation pour tenter de COI11 -prendre, de l' intri eur, pourquoi
nous allons si mal.
tre paysan en Afrique aujourd ' hu i, c'est souvent tre dpossd
des moyens intellectuels et matriels qui, ailleurs, autorisent la
conduite de rvolutions agricoles sur lesquelles se fonde la
prosprit des peuples, quel que soit le modle de dveloppement
envisag.
tre Africa in aujourd'hu i, c'est, lorsqu'on ne peut pas servir
l'Afrique de l'tranger, choisir de rentrer chez soi pour cesser d
'exporter les charges rvolutionnai res de notre continent et
limiter la pro lifration d 'organisations non gouvernementales
pm'fa itement remplaables.
t re Africain aujourd ' hui , c'est, malgr l'existence d '
intgri smes politi co- rc ligieux et de mouvements xnophobes
reprables un peu parto~chez nous en ce moment, se convaincre que
l'on pm1Hge avec tous les autres Afri ca ins une communaut de
destin dont ~e un devoir de solidarit agissante et !:!!!9ut
vigilante.
*Axelle Kabotl est crivain , essayiste, auteur d' un pamphlet
clbre: Et si l'Afr ique refusait le dveloppement ? (d. l'
Harmattan). Elle vil Dakar.
AFRICA I NTERNATIONAL N 250, JUIN 1992 . '
-
Texte: Touri sme: la France fait le ple in, mai s les htels
restent mo iti vides , Libration, 7 octobre 1992, Dure totale de
l'preuve : 2 heures 15
Exercice 1 Vous ferez lin COMPTE RENDU de ce texte en 200 mots
envil'on,
Pour cela : Vous dgagerez les ides et les informations essentie
lles que contient le texte et vous les prsenterez avec vos propres
mots, sous forme d'un nouveau texte suivi e l cohrent.
Atte ntion! Vous ne devez pas introdui re d ' autres ides ou
informations que celles figurant dans le document, ni fai re de
commentai res personne ls. Vous pouvez bien entendu rutiliser les
mots-cls du document, mais non des phrases ou des passages
entiers.
Exercice 2 Rpondez aux ci nq questions suivantes en formu lant ,
chaque fois, une rponse personnelle [environ 6 liglle~ par
question].
Questions 1. Comment comprenez-vous la phrase [les
cOllsommateurs] veule1l1 davantage d 'authenticit ?
(4' paragraphe) 2. Qu 'est-ce que les professionne ls de l'
htellerie entendent par l'expression syndrome de la
surcapacit ? (SC paragraphe) 3. quels dangers s'expose un pays
dont l'conomie dpend essentiellement du tourisme? 4. Le tourisme
n'a-t-il que des effets bnfiques sur le pays d ' accue il ?
Argumentez votre rponse.
5. D'aprs vous, les professionnels de l' hte lle rie en Grce
ont-ils les mmes raisons que leurs collgues fra nais de se plaindre
?
Grille d'valuation du compte rendu: voir page 13
Barme des questions (sur 20) question 1 : 4 points quest ion 2 :
4 points question 3 : 4 poi nts
question 4 : 4 poi nts question 5 : 4 points
Tourisme
LA FRANCE FAIT LE
PLEIN MAIS LES HTELS
RESTENT MOITI
VIDES Avec 60 millions de visi teurs trangers, le tourisme
franais reste la prem ire place mon-diale. Les recettes du tourisme
illternational comptabilises par la Banque de France au cours des
huit premiers Illois de l'anne onl progress de // ,4 % par rapport
cl