Ankohonana nkohonana nkohonana Sahirana ahirana ahirana Arenina renina renina Bulletin d’information de l’ASA Avril à Juin 2017 N°60 1. Editorial : article Maryse…..….….........................………….…...1 2. Mot du Directeur : Invitation CMM…………..…….….…...…2 3. Saviez-vous que ? : 20 ans ZMA ……..………………….…………………………………………..…..…....2 Indépendance de Madagascar………………………………….………..……..2 4. Ressources Humaines : Le changement.……….……...….….3 5. AFPA : Formation Value-It et Rentrée 13è.………………....…..3 6. ANTANETY : Des atouts à mettre en place..…………………………………...……...……....4 Agroforesterie à Antanety …………..………….………...…...……….……….5 Journée de l’Enfant Africain ………………………………….………..……….5 7. Suivi-évaluation : Tirelire.……..…………………...…….….........6 8. Tutorat : Voyages d’études……..……..………….……….....…........7 9. ZMA : article Hervé ……………………………….……….……………....8 F F F A N I L O N ’ ’ ’ I A . S . A N ° 60 A . S . A N ° 60 A . S . A N ° 60 1 Voilà 20 ans que l’ASA travaille à sortir des malheureux de la rue. La vie dans la rue, la misère qui vole la dignité des personnes, le bonheur de l’enfance. Pour ces hommes et ces femmes, passer d’une vie sans but, sans repère, à celle de paysan est une décision qui demande sûrement un effort bien plus grand que celui de se laisser aller ! Il leur faut se reconstruire, réapprendre à vivre, à travailler, à retrouver la confiance en soi, le pouvoir d’organiser leur vie, être capable de rendre l’enfance et l’avenir à leurs enfants. Les travailleurs sociaux de l’A- SA les aident à retrouver identité, respect de soi et des autres, discipline de vie, formation et courage dans un travail qui leur permettra de retrouver leur dignité. A Antanety, un des premiers lieux d’ac- cueil, étaient affichées ces quelques lignes d’un poème « Battant contre Perdant ». Le Battant pense que c'est sans doute difficile mais réalisable, Le Perdant pense que c'est sans doute réalisable, mais trop difficile! Soyez un Battant ! Cependant certaines promotions ont connu bien des difficultés : le cyclone Gafilo a détruit plusieurs maisons, quelques autres étaient moins violents mais aussi dévastateurs, les nuées de criquets qui dévorent les récoltes, les attaques des voleurs de zébus, le manque d’eau et bien d’autres. J’ai vécu ces 20 ans avec l’ASA, proche des familles, on m’appelle Grand-mère, Bébé en malgache et au bout de ces vingt ans, lors de mon dernier séjour, j’ai éprouvé une grande émotion à la reconnaissance que ces gens m’ont manifestée. Mon plus grand regret est de n’avoir pas appris un peu le malgache et d’a- voir toujours besoin d’un interprète pour mieux échanger avec eux. J’ai ressenti cela très fort au mois d’avril dernier pour n’avoir pu répondre moi-même aux longs discours tellement spontanés et amicaux qui ont jalonné mon passage dans les villages. Les souri- res, les serrements de main de part et d’autre compensaient. Quel bonheur d’avoir vu les enfants grandir, fréquenter l’école, pour certains avoir eu la possibilité d’apprendre un métier qui les fixe dans cette région. En bons citoyens, ils prendront part à la vie de leur commune. Et toutes ces familles, avec leur courage, leur acharnement, mettent en pratique formations et principes acquis à l’ASA et font revivre ainsi une région précédemment vouée à la désertification. Maryse Mathieu Présidente d’honneur d’ASA France Maryse dans l’église Sainte Famille (Ampasipotsy) recevant les ca- deaux (produits agricoles) de la part des familles de la ZMA
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Ankohonana Sahirana Arenina - asa- · PDF fileles nuées de criquets qui dévorent les récoltes, ... adressé leurs adieux à l’ASA. ... l’ASA a...
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AAAnkohonana nkohonana nkohonana SSSahirana ahirana ahirana AAAreninareninarenina Bulletin d’information de l’ASA Avril à Juin 2017 N°60
F F F AAA NNN III LLL OOO NNN ’ ’ ’ III A . S . A N ° 60A . S . A N ° 60A . S . A N ° 60 1
Voilà 20 ans que l’ASA travaille à sortir
des malheureux de la rue. La vie dans la rue, la
misère qui vole la dignité des personnes, le
bonheur de l’enfance. Pour ces hommes et ces
femmes, passer d’une vie sans but, sans repère,
à celle de paysan est une décision qui demande
sûrement un effort bien plus grand que celui
de se laisser aller ! Il leur faut se reconstruire,
réapprendre à vivre, à travailler, à retrouver la
confiance en soi, le pouvoir d’organiser leur
vie, être capable de rendre l’enfance et l’avenir
à leurs enfants. Les travailleurs sociaux de l’A-
SA les aident à retrouver identité, respect de
soi et des autres, discipline de vie, formation et
courage dans un travail qui leur permettra de
retrouver leur dignité.
A Antanety, un des premiers lieux d’ac-
cueil, étaient affichées ces quelques lignes d’un
poème « Battant contre Perdant ».
Le Battant pense que c'est sans doute
difficile mais réalisable, Le Perdant pense que
c'est sans doute réalisable, mais trop difficile!
Soyez un Battant !
Cependant certaines promotions ont
connu bien des difficultés : le cyclone Gafilo a
détruit plusieurs maisons, quelques autres
étaient moins violents mais aussi dévastateurs,
les nuées de criquets qui dévorent les récoltes,
les attaques des voleurs de zébus, le manque
d’eau et bien d’autres.
J’ai vécu ces 20 ans avec l’ASA, proche
des familles, on m’appelle Grand-mère, Bébé
en malgache et au bout de ces vingt ans, lors
de mon dernier séjour, j’ai éprouvé une grande
émotion à la reconnaissance que ces gens
m’ont manifestée. Mon plus grand regret est
de n’avoir pas appris un peu le malgache et d’a-
voir toujours besoin d’un interprète pour
mieux échanger avec eux. J’ai ressenti cela très
fort au mois d’avril dernier pour n’avoir pu
répondre moi-même aux longs discours tellement spontanés et
amicaux qui ont jalonné mon passage dans les villages. Les souri-
res, les serrements de main de part et d’autre compensaient. Quel
bonheur d’avoir vu les enfants grandir, fréquenter l’école, pour
certains avoir eu la possibilité d’apprendre un métier qui les fixe
dans cette région. En bons citoyens, ils prendront part à la vie de
leur commune. Et toutes ces familles, avec leur courage, leur
acharnement, mettent en pratique formations et principes acquis
à l’ASA et font revivre ainsi une région précédemment vouée à la
désertification.
Maryse Mathieu
Présidente d’honneur d’ASA France
Maryse dans l’église Sainte Famille (Ampasipotsy) recevant les ca-
deaux (produits agricoles) de la part des familles de la ZMA
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Une association de soutien à l’ASA organise une conféren-
ce avec un représentant de l’ASA
Comme chaque année, une délégation de l’ASA est invi-
tée pour participer à l’assemblée générale d’ASA France.
Nous avons profité de cette occasion pour répondre favora-
blement à l’invitation de la présidente de l’association Châte-
laillon Mitia Malagasy (CMM) : venir animer avec elle une
soirée de rencontre avec les adhérents et sympathisants de
l’association. Rendez-vous était donc donné pour le mercredi
17 mai au Centre culturel Beauséjour de Châtelaillon-Plage à
18 heures.
Le principal objet était d’animer une conférence sur la
découverte de l’ASA ainsi que de ses activités. Une cinquan-
taine de personnes, adhérentes ou pas encore, ont répondu
présentes à l’invitation.
Après le rappel du lien fort qui existe entre ASA et
CMM à travers la personne de Marie France, première prési-
dente de CMM et fondatrice, la projection de documentaires
sur l’ASA a été faite. Ensuite, le débat a été ouvert à l’assistan-
ce. Plusieurs questions ont été posées : l’avenir des jeunes ; la
sécurité ; la politique de naissance de l’ASA face à une forte
natalité ; le positionnement du Gouvernement malgache par
rapport au programme de l’ASA ; le territoire occupé par l’A-
SA pour son action de réinsertion ; l’autonomisation des fa-
milles ; l’état des pistes pour se rendre sur la zone de migra-
tion ; la sauvegarde de l’environnement ; la déforestation et
les actions pour y remédier; les relations de nos familles avec
les paysans voisins.
Lors de cette réunion, Annette Chantepie a évoqué la
question de la relève des membres dirigeants de CMM. Une
dizaine d’adhésions a été enregistrée à l’issue de la conférence.
Une soirée dinatoire a été organisée dans la soirée du
jeudi 18 mai. Ce fût une occasion pour moi de faire de plus
amples connaissances avec les membres de CMM.
Au cours de notre séjour, nous avons pu visiter La
Rochelle (port de plaisance et vielle ville ; le Brouage, un site
historique en lien avec le commerce du sel et le musée de la
marine de Rochefort.
Nous tenons à remercier CMM pour son invitation qui
nous a permis de découvrir, à notre tour, le dynamisme des
membres de l’association.
Pour terminer, nous ne saurons exprimer ici nos sincè-
res reconnaissances à notre banque malgache, la BMOI/
Groupe BPCE, pour le billet d’avion qui nous a permis de
nous rendre en France.
Léonce Wing Kong Directeur de l’ASA
Mot du Directeur
Saviez-vous que ?
Bon anniversaire Ampasipotsy !
1997 - 2017
***********
Il y a 20 ans, l’ASA a installé dans le moyen
-ouest sur la ZMA (zone de migration située
dans la Région Bongolava) plus exactement sur
le site d’Ampasipotsy la 1ère promotion de famil-
les migrantes. (les détails vous seront racontés dans le
prochain numéro de notre bulletin N°61)… à suivre !
Vive la République de Madagascar !
26 juin 1960 - 26 juin 2017
***********
Il y a 57 ans, Madagascar a accédé à son
indépendance et a pu enfin jouir du statut d’un
Etat souverain et libre !
Comme chaque année, les bénéficiaires de
l’ASA que ce soit à Antanety ou sur la ZMA ont
aussi célébré cette fête comme il se doit.
J. Luciani
Chargé de Communication
Résultats des examens officiels du C.E.P.E (Certificat d’Etudes Primaire Elémentaires)
Session 2017 *************
Pour les élèves de l’A.S.A : le taux de réussite général
est de 50,81% soit 94 admis sur 185 candidats issus
des 4 établissements sur la zone de migration.
Centre Ambatolahihazo : 52,54% soit 31 admis sur 59
Centre Ampasipotsy : 52,77% soit 38 admis sur 72
Centre Antanambao : 70,37% soit 19 admis sur 27
Centre Kambantsoa : 22,22% soit 6 admis sur 27
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Ressources Humaines Le changement, c’est la vie !
Deux collaborateurs du secteur agricole ont
adressé leurs adieux à l’ASA. Il s’agit d’abord de RAFI-
TOMANANA Martin, responsable du jardin potager
du CMR, connu affectueusement sous le nom de
« Papa 7 » à cause de son nom de famille. Il quitte l’ASA
après 11 ans de bons et loyaux service pour maintenant
s’occuper de son propre jardin et jouir de la vie auprès
de ses petits- enfants.
Dans le même mois, partait aussi RAKOTOA-
RINDRANO A. Richard, encadreur agricole auprès des
familles ASA pendant 13 ans. Il était le plus actif lors
des campagnes de reboisement. Son défi le plus récent
était de créer des villages parfaitement boisés dans la
nouvelle zone de Marimtampona et ce à compter du
village d’Antsahamivaotra (14PN).
Pour les remplacer, l’ASA a recruté un jeune sor-
tant du CMR qui a déjà construit sa vie d’adulte dans la
ZMA, MBOLAMANAMPISOA Cend-Roi, ainsi que
par RAVAOARIMANANA Olivia, praticienne aussi du
Développement communautaire en milieu rurale.
Pour le volet social, nous avons aussi dit
« Veloma » au responsable pédagogique et responsable
de l’internat d’Ampasipotsy. Une nouvelle recrue en la
personne de RAKOTONANDRASANA Jules s’imprè-
gne actuellement de la philosophie ASA en attendant
la nouvelle organisation à mettre en place.
Enfin, pour changer, une ingénieur agronome
diplômée de l’ESSA de l’Université d’Antananarivo,
RAJAONARIVELO Annie d’Arc a rejoint l’équipe,
pour l’instant en tant que Conseiller Agricole : elle ap-
porte sa propre vision quant au paysage et cultures du
Moyen Ouest, ayant travaillé auparavant dans une
plantation à vocation commercial.
Ces nouvelles personnes sauront elles insuffler
leur énergie et leur dynamisme à l’ASA ? Qui sait, l’ave-
nir nous le dira. En attendant, bienvenue à nos nou-
veaux collègues !
Razafindrainibe Vololona, Responsable des Ressources Humaines
1ère vague des jeunes diplômés en informatique
formés par Value-It
Partenariat avec VALUE-IT
Avec la contribution de Benoit Pelier et l’entre-prise Value-It, les jeunes sortants du CFA ont bénéficié de la formation informatique au sein de cette société. 10 jeunes par vague ont poursuivi une formation de 6 séan-ces. 17 jeunes sont actuellement certifiés. La formation est un succès car déjà un stagiaire sortant a été embau-ché chez Value-It. A part la formation des jeunes, le CFA a aussi reçu des dons de matériels informatiques pour la formation au centre.
Rentrée de la 13ème promotion CFA
Après 2 mois et demi d’attente, le CFA a pu commencer
la formation ! La rentrée officielle des jeunes en forma-tion artisanale s’est déroulée le mercredi 21 juin dernier.
Le Président de l’ASA et le Directeur étaient pré-sents lors de cette cérémonie d’ouverture ainsi que toute l’équipe d’encadrement du CFA. La cérémonie a com-mencé par une prière suivie d’un discours d’accueil fait par le Directeur. Pour clôturer la responsable du centre a expliqué l’organisation générale du CFA (fonctionnement, règlements, discipline, …) puis donné quelques consignes aux nouveaux stagiaires qui étaient présents à la cérémonie. Cette année le centre a choisi comme slogan : « l’avenir est entre vos mains, saisissez les oppor-tunités ». La filière informatique va compléter le program-me de formation. 7 nouvelles associations ont renforcé la liste des organismes qui recommandent des jeunes pour suivre la formation au CFA à savoir : ONG Tanora Miahy ny Sahirana (TA.MI.SA), Ekar Md Louis NAMONTANA, Ekar St Jérôme Anosibe, Ecole de Rugby (EREV), ONG Développement Ecologie et Culture (ODEC), ONG HARDI Madagascar, SOS Village d’enfants Vontovorona. L’ASA par le biais de son volet « réinsertion urbaine » tiens à manifester ici ses vifs remerciements au soutien de ses 2 principaux bailleurs (Imperial Tobacco et Frères de nos Frères).
Rabiasoa Sarah Responsable des AFPA
A.F.P.A
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Nouvelles d’Antanety Des atouts… à mettre en œuvre pour réussir !
L’ASA œuvre auprès des familles en situation de
précarité. Ainsi, les accompagnements psychologique et
les activités pastorales, notamment la formation humai-
ne intégrale, nous sont indispensables.
Les interventions de la sœur Marie Florence
(congrégation des sœurs Petites Franciscaines de Marie)
œuvrent dans ce sens. La connaissance de soi dans l’in-
vestissement familial et socio-économique en maîtrisant
les trois énergies qui animent la personne humaine :
énergie liée (quant la personne est mue par une certaine
contrainte intérieur ou extérieure), énergie mobile
(quant c’est l’émotion, le sentiment ou l’humeur qui nous
font bouger) et l’énergie autonome (qui privilégie le sens
de la responsabilité avec un esprit libre de toutes pres-
sions quelconque).
Il en est de même pour le Pasteur… qui officie au
Temple FJKM Antanety Kingory. Pareil pour le Père Ro-
mule, un prêtre capucin assurant une présence active de
l’ECAR auprès des familles. Sœur Pascaline, Supérieure
de la Communauté des sœurs Franciscaines Missionnai-
res de Marie du district de Fenoarivo, veille sur l’éduca-
tion de la foi aussi bien des adultes que des jeunes et
adolescents de nos centres tout en leurs prodiguant
quelques séances d’alphabétisation.
Ces interventions sont effectuées tous les mercre-
dis et dimanches à Antanety en vue de forger la personne
humaine car il n’est de richesse que d’homme !
Etant donné que les conditions requises pour leur
transfert sont réunies, les 16 ménages de la PN20 sont en
passe de s’implanter à la ZMA. Après la séance de signa-
ture de leurs contrats en fin avril dernier, les 16 pères de
familles de cette promotion sont en train de prêter mains
fortes à la construction de leurs maisons à AMBOHIMA-
NAMBOLA, nom du village de la PN20 tout en s’attelant
aux activités agricoles notamment potagères. Ce depuis
le 09 mai 2017. Ce double investissement convenu depuis
Antanety et en tandem avec l’équipe de la ZMA vise à
rectifier certaines expériences de retard du passé… Après
un mois d’implantation dans la zone, certains pères de
familles de la PN20 nous font savoir qu’ils sont aussi ca-
pable de réaliser, voire dépasser, les performances de
leurs prédécesseurs… Moral de gagnant. Un atout majeur
pour l’envol !...Des légumes commences à garnir les par-
celles de terrains agricoles qui leurs sont attribuées. L’é-
lévation des mûrs des maisons sont en bonne voie… C’est
bon pour le moral !
A Antanety, les ménages de la PN22 sont en
train de s’investir à la confection de briques. Objectif :
60 000 unités de briques en argile cuite par ménage.
Nous sommes actuellement en phase de malaxage et la
mise à moule. La mise au four est prévue vers la fin juil-
let 2017. C’est la participation des ménages à la cons-
truction de leurs maisons à la ZMA. Dès que les bri-
ques seront cuites, la formation-production en menui-
serie sera effectuée à l’atelier du DSF. Les activités
agricoles sont toujours de mise : culture de pomme de
terre et autres légumes, l’intensification de l’agrofores-
terie et l’agroenvironnement avec Marine Barizien, étu-
diante d’AgroParisTech à Paris en stage de 2 mois à An-
tanety. Ce, en collaborant avec Prisca, le formateur en
agro-élevage du centre. Les conséquences du réchauffe-
ment climatique sont bien réelles et nous incitent à
adopter une certaine résilience. Il s’agit d’agriculture:
qu’est qui doit changer dans nos manières de faire ?...
les itinéraires techniques à maîtriser ?... Savoir changer
et être capable de changer de paradigme en milieu ru-
ral. Ce sont des atouts à cultiver pour réussir en milieu
agricole, dans la migration…
Par ailleurs, nous allons procéder à la fusion des
deux promotions, PN21 et PN22, qui constituent donc
le CASA2 de manière conjoncturelle. L’intensification
des formations et le renforcement des capacités, no-
tamment agricoles, vont bon train. Parallèlement à cela,
l’animation de rue bat son plein en vue de l’ouverture
prochaine du CASA1 et du PRECASA.
Ambohimanambola (village de la PN20) est à
deux pas de Soanafindra (village de la PN19). Les réali-
sations à la PN19 sont palpables et bien soulevées par
les hommes de la PN20. Investir et s’investir tout de
suite ! Il est bien possible de concrétiser son projet. Ces
réalisations, comme références, sont communicatives.
Ce sont aussi des atouts pour entretenir l’enthousias-
me dans cette zone de migration.
Andrianasolo Louis Marie de Gonzague
Superviseur d’Antanety
Formation en briqueterie à Antanety
Familles d’Antanety dans les champs.
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F a n i l o n ’ i A S A - N u m é r o 6 0 Antanety (suite)
Agroforesterie à Antanety
Voilà déjà un mois que je participe au fonc-
tionnement de l’ASA sur le site d’Antanety, et sur-
tout aux formations agricoles des familles. J’ai pu
voir les familles travailler leurs parcelles, récolter
leurs productions, écouter les formations sur l’éleva-
ge et l’agriculture, s’interroger sur l’efficacité de leur
travail et se rendre compte de leur avenir sur la
ZMA. Dans toutes ces étapes ils sont guidés et écou-
tés. Mais l’ASA voit plus loin et veut mener ses fa-
milles à une réelle conscience des enjeux agricoles
actuels. Dans cette optique nous avons déjà com-
mencé une sensibilisation au reboisement et au
fonctionnement des forêts. Nous préparons égale-
ment des interventions sur l’agroforesterie et les as-
sociations de culture pour que les familles soient
incitées à mettre en œuvre ces pratiques.
Les buts sont multiples. Tout d’abord les fa-
milles doivent pouvoir faire face aux dérégulations
climatiques en utilisant des systèmes de production
résilients et efficaces. Ensuite les familles sur la
ZMA seront amenées à gérer plusieurs hectares, un
travail démesuré par rapport à la trentaine d’ares
dont ils disposent à Antanety. Ces pratiques leur
permettront de valoriser leurs terres avec moins de
travail et plus d’efficacité, en plus de leur permettre
de dégager une surproduction. L’association des ar-
bres avec les cultures permettra également de créer
des écosystèmes moins vulnérables aux maladies et
plus autonomes. Et enfin, l’ASA a une vision à plus
long terme et espère garantir aux générations actuel-
les mais aussi futures des terres fertiles et protégées
contre l’érosion, des forêts bien entretenues et des
cultures florissantes, ainsi que des paysages agréa-
bles et sains.
Marine Barizien Stagiaire en formation agricole à Antanety
Les enfants des centres d’Antanety
célébrant la JEA 2017
Journée de l’Enfant Africain célébrée à Antanety
L’éducation citoyenne fait partie des activités oc-
troyées aux familles (petits et grands) durant leur passage à
Antanety. Presque chaque jour de l’année, une journée mon-
diale commémore un peuple, une cause, un objet ou une dis-
cipline. Pour la date du 16 juin 2017, c’était la Journée de
l’Enfant Africain (JEA). Tous les enfants de l’ASA toutes
catégories confondues (garderie, primaire et secondaire)
n’ont pas manqué de célébrer cette journée spéciale.
Cette date est tombée un jour ouvrable. Nous avons
consacré cette journée à nos enfants. Elle est bien organisée
car nous avons planifié un programme du matin au soir.
Alors que les enfants sont encore en classe la matinée, nous
travaillons bien avec les mères sur la préparation de cette
fête : faire la liste des jeux, inventer des chansons d’enfants
qui parlent des droits des enfants et ramasser tous les pos-
ters sur ce thème.
La manifestation a commencé en début d’après-midi.
Tous les enfants étaient mignons ce jour-là, ils sont tous
fiers d’avoir été maquillés. On a fait un carnaval depuis le
centre du Casa 2 vers la grande cour de la Maison bleue en
arborant les posters (droits des enfants de l’Unicef) tout en
entonnant divers chants dont l’un intitulé : « Omeonareo ve ry
Dada sy Neny ny zonay » a spécialement ému tous les parents
qui ont assisté à cette fête. Une centaine d’enfants ont rem-
pli la cour. Différentes manifestations ont parsemé cet après
-midi là comme : des jeux de compétition (bouteilles, fou-
lards, téléphone, chiffres…). Nous avons terminé la journée
par la distribution de bonbons, de biscuits et de ballons
pour tous les enfants venus participer à cette JEA 2017.
Chaque enfant est rentré chez soi ravi et satisfait !
Raheliarimalala Ursule
Assistante sociale à Antanety
Les familles transplantent
des bananiers sur les
terrasses pour prévenir
l’érosion et fournir de
l’ombre aux cultures
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« Tirelire des familles ASA ! »
« L’autonomisation des familles installées dans la zone
de migration de l’ASA » est l’une des stratégies majeures de l’A-
SA, dans le cadre de son programme de réinsertion en milieu
rural. Ainsi l’équipe d’encadreurs locale se démène-t-elle dans
son encadrement de proximité, pour leur apporter des conseils,
des appuis techniques et organisationnels. Hormis les activités
classiques qui sont essentiellement les activités agricoles et les
petits élevages, l’ASA, accompagnée par son partenaire finan-
cier, a pu mettre en œuvre une unité d’extraction d’huiles es-
sentielles auprès du domaine Faniry, endroit dédié dans la
ZMA, pour développer cette activité génératrice de revenus,
afin d’avoir un peu de financement en interne pour contribuer
aux dépenses inhérentes au différentes activités de l’ASA.
Encore en phase d’expérimentation, cette unité d’AGR
démontre déjà son efficacité agro-économique et environne-
mentale par les différentes essences : baie rose (shinus terebentifo-