Mmoire de fin dtudes M.B.F : 2007/2008
Abdelkader EL YAAGOUBI
Lenvironnement des entreprises Marocaines a connu de profondes
mutations au cours de ces dernires annes. Surtout que la plupart
des conomistes Marocains parlent de dfis que nos entreprises
doivent en faire face, en particulier les Petites et Moyennes
Entreprises (PME) qui font ces dernires annes un sujet remarquable
et important. Sur le plan conomique, la libralisation de notre
commerce extrieur, ladhsion lO.M.C, les accords et conventions
passes avec plusieurs pays (Union Europenne, Etats-Unis, Turquie,
Emirats Arabes Unis, Egypte, etc.) ainsi que le phnomne de
Mondialisation ont des rpercussions fortes sur ces entreprises en
terme de leur comptitivit. Sur le plan juridique, la rforme
fiscale, la rforme de la loi bancaire, la rforme du march de
capitaux,etc. constituent des exigences beaucoup plus svres en
terme de rigueur et de transparence. Ces mutations et dfis se sont
accompagns par une relative modernisation des structures de
lconomie (qui reste toujours une conomie de rente), des entreprises
et de ses responsables ou proprement dit ses managers et ses
propritaires. Sur ce nouveau contexte, les entreprises sont
soumises une vritable obligation de rsultat en crant de la valeur
pour les diffrentes parties prenantes de lentreprise et plus
particulirement les dtenteurs du capital. Mais, la question qui se
pose quel instrument peut on utiliser pour juger cette cration de
valeurs ? La rponse peut tre multiple, on peut se rfrer aux
valuations de lentreprise, ou comme cest le cas de ce mmoire, une
analyse financire ou diagnostic financier de lentreprise partir de
ces documents comptables.
Analyse Financire de lEntreprise : cas dune P.M.E Marocaine
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Lobjet donc de lanalyse et du diagnostic financiers est de faire
le point sur la situation de lentreprise en mettant en vidence ses
forces et ses faiblesses. Ainsi, les orientations de lanalyse
financire seront fortement influences par les contraintes majeures
de lentreprise (le risque par exemple). De la mme faon, ces
orientations dpendront la fois des objectifs poursuivis par
lanalyste et de la position des diffrents utilisateurs. Cest dans
cette perspective que sinscrit ce mmoire de fin dtudes, dans lequel
on a essay de limiter un peu son thme qui est vague et pleins de
notions et de difficults conceptuelles et mthodiques. Dans le
premier chapitre de ce travail, est expos le concept fondamental de
Diagnostic Financier en posant les deux questions majeures savoir
le pourquoi (le but) et le comment (la dmarche), tout en citant une
typologie de D.F, les grands objectifs du Diagnostic, et une
introduction la comptabilit tout en se fixant lesprit quon tudie
les concepts dans une approche financire. Cela va nous amener
aborder le passage du bilan comptable au bilan financier en citant
les retraitements et les reclassements financiers du bilan
comptable, ainsi quun passage en revue des outils de lAnalyse
Financire savoir le Compte de Produits et Charges (C.P.C) et de
ltat de Soldes de Gestion (E.S.G). Pour le deuxime chapitre qui a
comme proccupation lanalyse de lquilibre financier. Le Fonds de
Roulement (F.R), et le Besoin en Fonds de Roulement (B.F.R) et la
Trsorerie commandent lquilibre financier court terme et constituent
pour les analystes financiers une proccupation principale, font
lobjet du premier titre. Le deuxime titre est consacr aux moyens de
mise en uvre de lanalyse financire, et particulirement la mthode
des Ratios (externe, statique) et le Tableau de Financement
(interne ou encore dynamique). Par ailleurs, lobjectif de ce mmoire
est de coller la partie thorique la ralit des Entreprises
Marocaines, et cela sera fait dans le troisime chapitre qui va
prendre en considration une tude de cas dune Petite et Moyenne
Entreprise
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Marocaine. certes, un chantillon rduit mais qui va permettre
dillustrer presque tout ce qui est dit dans les deux premiers
chapitres de ce travail. En utilisant une mthodologie dductive, qui
sappuie sur une partie thorique et une partie pratique, et
didactique qui prsentent les concepts dune manire simple, prcise,
brve, et claire. On peut tirer certaines conclusions et pourquoi
pas se permettre dadresser certaines recommandations, chose qui va
faire lobjet de notre quatrime chapitre. Il faut signaler enfin,
que ce mmoire de fin dtudes a trouv son origine et sa raison dtre
dans la formation suprieure polyvalente du Master Monnaie, Banque
et Finances, et qui permet de mieux situer lentreprise dans son
environnement surtout montaire et financier.
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Chapitre 1 : Introduction l'Analyse Financire.
Pour sintroduire lAnalyse Financire, il savre important de
comprendre certains concepts et mots cls. Le diagnostic financier,
comme il est dtaill ci aprs, peut tre dfinit comme tant une
dmarche, qui s'appuie sur l'examen critique de l'information
comptable et financire fournie par les dirigeants de lentreprise
destination des tiers, et qui commence par la collecte des
informations, lanalyse attentive de ces informations, et la mise en
uvre des indicateurs significatifs. Les utilisateurs de
linformation comptable et financire sont diffrents selon la
personne qui rdige le diagnostic, il peut tre linterne de
lentreprise (lanalyste financier de lentreprise), ou bien externe
(banquier, actionnaire, etc.), cette diversit des utilisateurs se
traduit par lexistence de deux types de diagnostic financier qui
sont le Check up et le diagnostic de type Curatif (disons
soignant). Selon la thorie financire en gnral, la thorie financire
de lentreprise en particulier, lobjectif de toute gestion est
darriver maximiser la valeur le plus possible. Ce sont les
objectifs quessaient tous les intervenants dvaluer, et cela donne
naissance une diversit des objectifs recherchs par lentreprise
elle-mme ou bien par les autres intervenants (actionnaires et grand
public, cranciers, salaris). Pour faire le passage du bilan
comptable au bilan financier, on juge obligatoire et important de
rpondre et de comprendre quest ce quun bilan (Actif et Passif et
Trsorerie). Un passage qui se conjugue par une srie de
retraitements et de reclassements du bilan. Aprs avoir fait ce
passage, on passera ensuite prsenter le Compte de Produits et
Charges (C.P.C) tout en exposant les trois concepts fondamentaux de
bnfice, Rentabilit et liquidit, ce qui permet de soulever les
diffrents Rsultats (dExploitation, Financier, Courant, Non Courant,
Avant Impt, et Net). Enfin, il reste traiter le dernier outil
permettant de savoir comment l'entreprise Analyse Financire de
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gnre sa rentabilit, c'est l'tat de Soldes de Gestion (E.S.G) qui
va servir dterminer les diffrents rsultats (Marge Brute, Production
de l'Exercice, Valeur Ajoute, Excdent Brut d'Exploitation, Rsultat
d'Exploitation, Rsultat Courant, et le Rsultat Net).
I.
Le Diagnostic Financier (D.F).A. le Diagnostic Financier :
Lanalyse financire a un caractre rtrospectif. Elle porte sur
lvolution passe et les caractristiques constates au moment de
lanalyse. Elle se distingue ainsi des travaux de gestion
prvisionnelle orients vers laction. Lanalyse financire comporte
cependant une phase de synthse et dinterprtation, ou diagnostic
financier, dont lobjet est de prvoir et danticiper les risques, et
en particulier les risques financiers, qui menacent lentreprise. En
effet, la situation constate un moment donn contient
potentiellement les lments de transformation de cette situation. Le
prolongement des tendances constates au cours dune priode peut
galement permettre danticiper lvolution de la situation financire
en tenant compte des lments nouveaux susceptibles dintervenir. Rien
ne saurait cependant remplacer en ce domaine, et sous rserve de la
disponibilit et de la fiabilit de linformation prvisionnelle,
llaboration de documents financiers prvisionnels. La qualit du D.F
va dpendre dune part, de la dmarche suivie par lanalyste financier
lors du traitement des informations disponibles et de llaboration
des indicateurs fondamentaux, dautre part, de son exprience des
problmes des entreprises. La phase du diagnostic, si elle privilgie
les aspects financiers, dborde largement ce cadre et doit sappuyer
sur lensemble des aspects conomiques et sociaux de la vie des
organisations. a. Objectifs du Diagnostic Financier :
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Selon ses objectifs, lanalyste financier tudiera plus
particulirement certains aspects de la situation financire de
lentreprise. Son dveloppement et son fonctionnement repose sur
lamnagement dune double contrainte financire de solvabilit et de
rentabilit. Un banquier qui prte long terme se proccupe de la
capacit bnficiaire de lentreprise, de la part des charges
financires dans les rsultats de lentreprise et de sa structure
financire. Sil prte court terme, il tudiera la liquidit de
lentreprise, la saisonnalit de son activit et sa sensibilit face
aux fluctuations de la conjoncture. Lapproche sera encore diffrente
pour le fournisseur qui va accorder un crdit fournisseur important
ou un groupe qui dsire acqurir cette entreprise. Quels que soient
les objectifs, un bon diagnostic ncessite ltude des deux dimensions
de la situation financire de lentreprise savoir : lquilibre
financier et la mesure de la rentabilit des capitaux investis. Ces
deux objectifs permettront dvaluer le degr dautonomie de
lentreprise et ventuellement sa valeur sur le march. 1) Lquilibre
financier : Lquilibre financier et les conditions de financement
peuvent tre apprcis soit un moment donn soit sur une priode. On
distinguer ainsi lanalyse statique du bilan de lanalyse dynamique
des flux financiers (chose quon va dtailler un peu plus loin dans
ce mmoire). Lanalyse statique est fonde sur ltude de la structure
du capital de lentreprise (actif et endettement). La mthode utilise
est la confrontation des diffrents lments complmentaires ou opposs
de cette structure sous forme dcarts (le Fonds de Roulement comme
exemple) ou de rapports (les Rations). Lanalyse dynamique mesure
les transformations du volume et de la structure du capital sur
plusieurs priodes successives. Elle est fonde sur la mesure et
lanalyse des flux financiers (voir ci aprs).
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Ltude de lquilibre financier distingue trs nettement lquilibre
financier long terme et le problme du financement et ltude de la
trsorerie, c'est--dire ltude des conditions de lajustement des flux
financiers court terme. Lindicateur dquilibre long terme le plus
souvent utilis est le Fonds de Roulement dfini comme lexcdent des
capitaux long terme sur les emplois long terme, cette notion diffre
de la notion comptable de Fonds de Roulement Net Globale. 2) La
rentabilit : Ltude de la rentabilit a pour objectif de dterminer la
rentabilit des capitaux engags dans lentreprise. Elle met
essentiellement en uvre la mthode des ratios. On fait la
distinction entre deux notions : la rentabilit conomique qui
traduit lefficacit de lentreprise dans la mise en uvre de son
capital conomique, et la rentabilit financire qui mesure le
rendement du placement financier des investisseurs (actionnaires et
cranciers). b. La dmarche de Diagnostic financier :
Tout diagnostic sappuie ncessairement sur une mthodologie
compose de deux tapes ou plus savoir : La collecte des informations
; Le traitement et lanalyse de ces informations ; La slection et la
mise en forme dindicateurs significatifs. 1) La collecte des
informations : Les informations collectes par peuvent tre dorigine
intrieure ou extrieure et sont variables suivant la position de
lanalyste financier (responsable financier de lentreprise,
banquier, expert comptable, etc.). Cependant, dans le cas d'un
diagnostic gnral, loutil privilgi et utile pour l'enquteur est de
disposer d'un certain nombre de documents financiers de synthse
issus du systme comptable, Analyse Financire de lEntreprise : cas
dune P.M.E 55 Marocaine
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notamment les bilans, les comptes de Produits et Charges, les
annexes, c'est--dire les tats de synthse des 2 ou 4 dernires
annes.
2) Lanalyse des informations : L'analyse financire permet
l'enquteur de s'informer d'une manire dtaille du fonctionnement de
l'entreprise et de sa situation. L'analyse permet de dceler les
points forts et les points faibles de l'entreprise, elle permet
galement l'enquteur d'valuer la situation financire de l'entreprise
d'une manire plus objective et relle. 3) La slection des
indicateurs significatifs : Ces indicateurs sont construits sur la
base des informations retraites dans la perspective du diagnostic
financier, c'est--dire offrant le moins possible de difficults
dinterprtation financire. Lanalyse ne doit pas se limiter ltude des
documents financiers relatifs un seul exercice comptable mais
couvrir la priode la plus longue possible, afin de mettre en
vidence les volutions voulues ou subies par lentreprise.
Linterprtation du niveau des indicateurs est souvent faite sur la
base des comparaisons dans le temps ou de rfrences professionnelles
et sectorielles. La qualit de linterprtation repose surtout sur la
capacit bien cerner les spcificits de lentreprise et de son
environnement. c. Les types du diagnostic :
La diversit des utilisateurs de l'analyse financire, selon que
l'analyste se trouve l'intrieur ou l'extrieur de l'entreprise et la
multiplicit des objectifs fait que les outils et les dmarches
d'analyse sont varis. On peut distinguer dans ce cadre deux types
de diagnostic utiliss dans la pratique savoir : Analyse Financire
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Mmoire de fin dtudes M.B.F : 2007/2008 1) Le check-up :
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Le check-up titre prventif permet de faire priodiquement le
point de la situation. La priodicit du check-up peut varier entre 3
5 ans selon l'volution de l'entreprise et la conjoncture
socio-conomique. Le check-up permet de rvler temps les points forts
et les points faibles de l'entreprise et palier les inconvnients
qu'ils occasionnent. 2) Le diagnostic de type Curatif : Le
diagnostic type Curatif est gnralement provoqu par une perturbation
ou une dficience dans le fonctionnement de l'entreprise causant des
rsultats ngatifs pour sa survie. Cette dficience concerne
gnralement la situation financire, ou la rentabilit de
l'entreprise, comme elle peut tre imputable une activit donne de
l'entreprise (qualit des produits ou mauvaise politique de
commercialisation de ces produits). Pour cela, il serait indiqu de
procder un diagnostic de type Curatif qui peut aider dtecter
l'origine de la perturbation et de la dficience enregistre dans
lentreprise.
B. Les objectifs du Diagnostic Financier :
Les diffrentes informations comptables et financires disponibles
vont servir aux principaux acteurs de la vie des affaires, soit
pour disposer dun diagnostic, et connatre les caractristiques dune
situation un moment donn, soit pour tablir un pronostic, la
prvision dune conjoncture un horizon donn. Il est vident que le
diagnostic est la base et le pralable au pronostic mais seul ce
dernier peut tre le support dune dcision financire interne
lentreprise (dcision Analyse Financire de lEntreprise : cas dune
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dinvestissement et de financement) et dune dcision financire
externe (achat ou vente dactions pour les S.A). Le problme majeur
que rencontre le diagnostic concerne surtout les PME (Petites et
Moyennes Entreprises). Ces socits sont souvent vulnrables lvolution
de leur secteur dactivit et celle de la conjoncture. La prvision de
la dfaillance a fait lobjet de nombreuses tudes, et une procdure
dalerte a t dfinie pour prvenir les accidents de trsorerie. Le
succs de telles initiatives reste limit en raison de la nature des
informations dont on dispose. En effet, lanalyse financire de la
dcision dinvestissement met bien en vidence que lquilibre futur de
lentreprise et lvaluation de son capital dpend de lajustement de
flux financiers dans le futur. Lanalyse financire traditionnelle
permet den apprcier un volet au travers de la situation
dendettement et de limportance de la prise de risque des associs,
mesure par es capitaux propres. Dans une conjoncture largement
ouverte la concurrence, la vulnrabilit des marchs est devenue
parfois trs grande. Aussi la situation financire peut se dtriorer
gravement et rapidement sans que les outils danalyse aient permis
de bonnes anticipations. Cest la connaissance interne des marchs,
de la technologie, des innovations qui seule permet une
anticipation de bouleversements susceptibles daffecter la situation
financire de lentreprise. a. Linformation financire :
Lanalyse financire repose sur lexploitation des donnes relatives
au fonctionnement et la situation de lentreprise partir dun certain
nombre dinstruments et de procdures simples. Elle aboutit un
diagnostic. Sa mise en uvre dpend donc principalement des
conditions de collecte des donnes, de leur traitement et surtout
des objectifs viss. Outre lentreprise elle-mme, de nombreux agents
conomiques sont concerns par la situation financire dune entreprise
: actionnaires, prteurs, salaris, investisseurs, etc. Leur
situation est diffrente lun de lautre, tant du point de vue Analyse
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de collecte dinformations ncessaires que des objectifs viss,
donc de la dmarche
Linformation des tiers a retenu lattention du lgislateur
diffrentes reprises au cours de ces dernires annes. Les
informations obligatoires ne sont plus seulement destines aux
propritaires de lentreprise, elles ont pour but dinformer lensemble
des acteurs de la vie conomique. b. Les conditions de lanalyse
financire :
Lanalyse financire porte sur le traitement des donnes comptables
de lentreprise et des donnes conomiques relatives lentreprise
elle-mme et son environnement. La collecte des donnes joue un rle
fondamental sur la nature de lanalyse financire. Les responsables
financiers de lentreprise et les tiers sont dans une situation trs
diffrente. Les premiers disposent de toutes les donnes comptables
et des informations sur leur condition dlaboration. Ils connaissent
galement les conditions dans lesquelles ont t prises les dcisions
qui se traduisent par des rsultats comptables et les objectifs viss
par lentreprise. Par contre, leur connaissance de lenvironnement
et, en particulier, de la concurrence est souvent limite. Parmi les
tiers, il faut distinguer les entreprises, les banques, et les
autres institutions financires. Les entreprises sont gnralement
dans une situation peu favorable pour apprcier la situation dun
concurrent ou des entreprises avec lesquelles elles sont en
relation. Si ces dernires ne sont pas tenues la publication de
leurs rsultats, il leur est souvent difficile davoir des
informations sur un concurrent ou den exiger dun fournisseur ou dun
client. Elles peuvent parfois disposer de ce que lon appelle
pudiquement les renseignements bancaires . Au contraire, les
institutions financires sont bien et mieux placs pour accumuler
systmatiquement des informations sur diffrentes entreprises
appartenant au mme secteur. Outre les informations publies, les
banquiers sont en mesure dobtenir des informations relativement
dtailles sur les entreprises qui ils consentent des crdits. Ils
disposent ainsi des bases de comparaison extrmement Analyse
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utiles au sein des diffrents professionnels. Ces comparaisons
jouent un rle important dans la formation dun diagnostic. Par
ailleurs, il faut reconnatre que bien que les instruments utiliss
soient simples, leur mise en uvre efficace, en particulier au
niveau de linterprtation des rsultats, exige des comptences
particulires.
c.
Les objectifs de lentreprise.
Lanalyse financire constitue pour lentreprise un instrument de
gestion. Elle peut intervenir dans des optiques trs diffrentes
suivant les problmes poss. 1) Les dcisions financires : Les deux
dcisions principales, dailleurs lies, qui exigent une analyse
financire pralable dtaille, sont la dcision dinvestissement et la
recherche des moyens de financement. Au moment dtablir un plan
dinvestissement et de financement dont la ralisation va venir
modifier profondment la structure dactif et du passif, il est
indispensable de connatre la situation financire de lentreprise et
son volution rcente. Lanalyse sera principalement oriente vers
ltude de la structure de lactif (degr dimmobilisations par exemple,
liquidit, etc.) et sur la capacit demprunt et de remboursement.
Lvolution antrieure des conditions de financement (oprations
demprunt, politique dautofinancement) permet dexpliquer la
structure constate un moment donn et son volution probable en
labsence de nouveaux programmes. Il ne suffit pas de concevoir un
programme quilibr ; sa ralisation peut tre compromise si la
situation de dpart est dsquilibre. Cette forme danalyse financire a
un caractre discontinu ; elle intervient au moment des travaux de
prparation dun plan et de ltablissement des dossiers de demande de
crdits. 2) Le contrle financier : Analyse Financire de lEntreprise
: cas dune P.M.E Marocaine 55
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Le contrle de la ralisation de la politique financire vise
principalement les conditions de ralisation de lquilibre financier
et le niveau de rentabilit. Ce contrle a de nombreux aspects et
dpend des mthodes de gestion prvisionnelle utilises par
lentreprise. Seul le contrle de la ralisation du plan
dinvestissement et de financement conduit une vritable analyse
financire. Celle-ci interviendra le plus souvent au moment o lon
tablit de manire rigoureuse les documents de synthse comptables
(bilans annuels). Son objet est de mesurer les conditions de
ralisation du plan (quilibre des emplois et des ressources) et de
contrler lvolution de la situation financire initiale au moment de
llaboration du programme dinvestissement. Cette analyse est oriente
vers linformation de la direction gnrale et ventuellement des
banquiers. Elle se traduit par la tenue dun tableau de bord
financier. 3) Linformation des tiers : Linformation des tiers peut
conduire des analyses financires suivant les obligations qui sont
faites lentreprise ou suivant sa politique lgard du march financier
et du grand public. Ces analyses ne sont pas spcifiques ; elles
sont le plus souvent une adaptation des analyses ralises des fins
de gestion interne. Cest le cas, par exemple, des informations
fournies dans le rapport du conseil dadministration lassemble
gnrale. Les banquiers et les autres institutions financires peuvent
toutefois contraindre lentreprise des analyses particulires
loccasion des ngociations portant sur la ralisation dune opration
demprunt. La politique de lentreprise lgard des tiers sera le plus
souvent toujours prudente. On va voir ci aprs les diffrents
objectifs des tiers. Analyse Financire de lEntreprise : cas dune
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Mmoire de fin dtudes M.B.F : 2007/2008 d.
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Les objectifs des tiers :
Il faut distinguer parmi les tiers ceux qui sont directement
concerns par un engagement financier (participation au capital ou
emprunt), les salaris et les autres agents conomiques. 1) Les
actionnaires et le grand public : On entend par grand public,
lensemble des agents conomiques susceptibles de disposer dune
pargne qui pourrait tre investie dans le capital dune entreprise.
Le grand public ne concerne que les entreprises cotes en bourse.
Au-del de linformation directement fournie par lentreprise, le
public est gnralement guid par les travaux mens par les analystes
financiers externes dont les proccupations sont la mise en vidence
de la rentabilit du placement et du risque quil comporte. Des gains
que lon peut attendre, soit en revenus, soit en plus-value du
capital, dpend lintrt du placement. Lanalyse financire est alors
principalement oriente vers lvaluation du capital de lentreprise et
lvolution probable de sa rentabilit. La seule exploitation des
donnes comptables est insuffisante pour porter un jugement sur ces
deux aspects. Lanalyse conomique du secteur dactivit auquel
appartient lentreprise joue dans ce cas un rle extrmement
important. 2) Les cranciers (prteurs) : Les proccupations des
prteurs sont essentiellement orientes vers la mesure du risque et
la disposition de garanties. Le prteur doit percevoir les intrts et
rcuprer progressivement son capital. La rentabilit de lentreprise
le concerne dans les limites de la rmunration quil peroit et le
cash-flow ncessaire son remboursement. Il nest pas directement
intress par la rentabilit du capital investi. Lvaluation de la
capacit de remboursement de lentreprise est lobjectif principal de
son analyse.
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Cest dans ce cas que peuvent tre le plus facilement utilises les
procdures danalyse normalises que lon a dj voqu. Il est bien vident
que si son optique est particulire, le prteur ne ngligera pas pour
autant les autres facteurs et en particulier la valeur du capital
de lentreprise qui constitue sa garantie en cas de difficults de
remboursement.
3) Les salaris : Lvolution de la lgislation sociale fait
progressivement des travailleurs, des interlocuteurs de
lentreprise, concerns le plus souvent par sa rentabilit et les
conditions de partage de la valeur ajoute. Leur point de vue est en
concurrence avec celui des actionnaires. Les entreprises sont
dsormais tenues de communiquer priodiquement au comit dentreprise
des informations caractre conomique et financier, et prsenter
annuellement un rapport densemble sur lvolution de lactivit et de
la situation financire.
C. Introduction la comptabilit : par lapproche financire.a.
Quest ce quun bilan ?
On peut dfinir le bilan en tant quun outil permettant de
visualiser un moment donn ltat des emplois et des ressources de
lentreprise, c'est--dire ce quelle dtient et ce quelle doit. En
analyse financire, le bilan a toujours constitu un document
essentiel pour lapprciation de la solvabilit et de lquilibre
financier de lentreprise. Lapproche fonctionnelle tant celle du
plan comptable, aucun retraitement ou reclassement ne devra donc
tre effectu.Prsentation schmatique du bilan fonctionnel1 (Figure
N1) :
1
R. BELKAHIA & H. OUDAD, "Finance dEntreprise Tome1", Edition
GAETAN MORIN, Maghreb 1997.
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Actif (Emplois)Actif Immobilis Actif Circulant (hors trsorerie)
Trsorerie Actif_b.
Passif (Ressources)Financement Permanent Passif Circulant (hors
trsorerie) Trsorerie PassifLactif du bilan : LActif Immobilis :
Il constitue trs souvent un lment cl du patrimoine de
lentreprise, et contribue par le biais de charges calcules, la
formation de la capacit dautofinancement de lentreprise. Il est
form par les immobilisations en non valeurs (frais prliminaires,
charges rpartir sur plusieurs exercices, etc.), les immobilisations
incorporelles (recherche & dveloppement, les brevets, marques,
fonds commercial, etc.), les immobilisations corporelles (terrains,
constructions, matriel et outillage, etc.), les immobilisations
financires (prts immobiliss, titres de participation, etc.), et les
carts de conversion actif sur lments non circulants. LActif
Circulant (hors trsorerie) :
LActif Circulant comporte les stocks (qui sont les marchandises
pour les entreprises commerciales. Les matires premires, les
produits en cours, les produits intermdiaires, et les produits
finis), les crances de lactif circulant (fournisseurs, clients et
comptes rattachs, etc.), les carts de conversion actif, et les
titres et valeurs de placement (actions, obligations, bons de
caisse, etc.). La Trsorerie actif:
La trsorerie active reprsente lensemble des moyens de rglement
dont dispose lentreprise, c'est--dire les chques et valeurs
encaisser, la banque, et la caisse. Analyse Financire de
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Le passif du bilan : Le financement permanent :
Il est compos de cinq rubriques qui sont : Les capitaux propres
qui constituent le patrimoine juridique. Ils
correspondent aux apports des associs (capital social, primes
dmission, de fusion et dapport), les carts de rvaluation, les
reports nouveau, etc. ; Les capitaux propres assimils qui
comprennent les subventions
dinvestissement, et les provisions rglementes ; Les dettes de
financement qui sont les emprunts obligataires, et les
autres dettes de financement ; Les provisions durables pour
risques et charges (provisions destines
faire face aux risques ou des charges), dont le dlai de
ralisation est suprieur un an ; Les carts de conversion passif sur
lments non circulants, qui sont
linverse des carts de conversion actif qui constituent des
pertes latentes, constituent des profits latents sur des crances
immobilises et sur des dettes de financement. Passif Circulant
(hors trsorerie) :
Il regroupe les dettes du passif (fournisseurs et comptes
rattachs, personnel, organismes sociaux,etc.), les autres
provisions pour risques et charges dont le dlai de ralisation est
infrieur ou gal un an. Trsorerie Passif :
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La trsorerie passive regroupe les crdits descompte, les crdits
de trsorerie, et les soldes bancaires crditeurs qui sont
globalement les sources de financement court terme.
II.
Le passage du bilan comptable au bilan financier.
Avant de procder une analyse financire du bilan un ensemble de
retraitements conomiques et financiers et de reclassements des
comptes sont ncessaires en vue de faciliter le passage du bilan
comptable au bilan financier. Ces retraitements sont lquivalent dun
ensemble de corrections permettant dliminer le dcalage existant
entre la ralit conomique et la situation patrimoniale de
lentreprise. Ceci exige une sorte de prparation mthodologique des
tats de synthse comptable en vue de les adapter loptique et
lobjectif de lanalyse. Les tats de synthse sont labors en respect
des principes comptables fondamentaux et des rgles dvaluation
reconnus par la norme gnrale comptable. Malgr cet effort de
normalisation introduit par le Plan Comptable Gnral, le formalisme
comptable masque parfois la ralit conomique de lentreprise. Or,
lanalyse financire est beaucoup plus soucieuse de lefficacit que du
formalisme. Elle vise parvenir une analyse pertinente sans tre
prisonnire des rgles comptables contraignantes concernant ses
sources dinformation, ses dmarches et ses outils. Lobjectif de ces
retraitements est, partant dun bilan comptable, lobtention dun
bilan retrait. Les informations comptables vont tre soigneusement
examines et quelle que soit lapproche retenue (financire ou
fonctionnelle), des corrections conomiques et des reclassements des
comptes y sont apportes. Analyse Financire de lEntreprise : cas
dune P.M.E Marocaine
55
Mmoire de fin dtudes M.B.F : 2007/2008 retraitements :
Abdelkader EL YAAGOUBI
Trois principes doivent tre retenus par lanalyste au moment
des
Le premier principe est celui de limportance significative qui
veut dire que toute information dordre conomique ou financier
susceptible dclairer le lecteur des tats financiers doit tre
retenue pour le retraitement. Lorsque les montants ne sont pas
significatifs aucun retraitement nest envisag. Le second principe
est celui de la prudence ou de la vigilance. Ce principe signifie
que lanalyste doit disposer dun flair particulier et dune exprience
suffisante lui permettant de sassurer que les retraitements
effectus permettent de corriger limage financire de lentreprise et
de sassurer galement de la valeur conomique et financire des
informations prendre en considration. Il doit avoir galement la
capacit de localiser facilement et rapidement les sources
dinformation auprs des quelles vil doit puiser les informations
dont il a besoin. Le dernier principe est celui de lquilibre.
Autrement dit, les retraitements oprs ne doivent pas remettre en
cause la rgle de lquilibre entre lactif et le passif du bilan.
A.
Bilan financier :
Le bilan financier est un bilan organis en vue d'valuer le
patrimoine de l'entreprise et d'apprcier le risque de faillite
cours terme. Les postes du bilan financire sont : o Classs selon
les critres de liquidit (actif) et d'exigibilit
(passif) croissantes. o valus aux prix actuellement en vigueur
(valeur actuelle).
Analyse Financire de lEntreprise : cas dune P.M.E Marocaine
55
Mmoire de fin dtudes M.B.F : 2007/2008
Abdelkader EL YAAGOUBI
Le passage du bilan comptable au bilan financier ncessite
d'effectuer diffrents reclassements avant de grouper les postes de
l'actif et du passif en masses homognes. a. Les retraitements
financiers du bilan comptable : Les retraitements financiers du
bilan comptable visent mettre en vidence les emplois de fonds et
les engagements significatifs afin de mieux coller la ralit
conomique de lentreprise. Figure N 2 : schma descriptif du
passage2.
RETRAITEMENTS PREALABLES A LANALYSE FINANCIERE
ETATS DE SYNTHESE COMPTABLES
+RETRAITEMENTS FINANCIERS
+RETRAITEMENTS ECONOMIQUES (si significatifs)
+RECLASSEMENTS FONCYIONNELS ET FINANCIERS
=ETATS DE SYNTHESE FINANCIERS ou FONCTIONNELS
Ces retraitements sont des ajustements pralables ayant pour
objet de corriger les insuffisances des documents comptables, de
faon assurer lhomognit de lanalyse financire. Il sagit deffectuer
un travail permettant de rtablir certains2
Professeur abdelkarim MOUSSA,"Cours danalyse financire",
Universit Sidi Mohamed Ben Abdelah, 2005/2006, p.17
Analyse Financire de lEntreprise : cas dune P.M.E Marocaine
55
Mmoire de fin dtudes M.B.F : 2007/2008 entreprise.
Abdelkader EL YAAGOUBI
postes dans leurs fonctions naturelles et ce en tenant compte
des spcificits de chaque
Pour ce faire, de nombreux groupes de retraitements sont requis
: 1) Retraitements des immobilisations en non valeurs et des actifs
fictifs : Au niveau conomique et financier, ces lments sont
dpourvus de toute liquidit ni immdiate ni future en raison de leur
caractre fictif. Les immobilisations en non valeur sont constitues
de la manire suivante : Frais Prliminaires :
Ils concernent les frais de constitution pralable au dmarrage,
les frais daugmentation du capital, les frais sur oprations de
fusions, scissions et transformations, les frais de prospection,
les frais de publicit et les autres frais prliminaires. Pour le
financier, les frais prliminaires doivent tre exclus des actifs de
lentreprise puisquils ne reprsentent pas un capital conomique
susceptible dtre productif. Charges rpartir sur plusieurs exercices
:
Elles concernent les frais dacquisition des immobilisations, les
frais dmission des emprunts et les autres charges rpartir. La
difficult dapprciation des charges rpartir consiste dans le fait
quelles ne sont pas toujours considres comme des non-valeurs car
elles sont supposes avoir un impact bnfique sur les exercices
futurs. Toutefois, du point de vue du financier et conomique elles
demeurent des immobilisations qui nont aucune valeur de liquidation
et compte tenu de leur importance, leur immobilisation demeure une
solution comptable en vue dtaler leur impact sur plusieurs
comptables par voie Analyse Financire de lEntreprise : cas dune
P.M.E 55 Marocaine
Mmoire de fin dtudes M.B.F : 2007/2008
Abdelkader EL YAAGOUBI
damortissement. Toutefois, au niveau de lapproche financire,
elles nont pas de valeur liquidative et sont dduites des capitaux
propres. Primes de remboursement des obligations :
Elles concernent les primes octroyes lors des missions des
emprunts obligataires. Elles reprsentent la diffrence entre la
valeur nominale de lobligation et le prix dmission (on parle donc
de primes dmission dobligations). Lorsque ces primes sont payes la
date dchance des obligations, elles sont qualifies de primes de
remboursement des obligations. Ce type de frais ne concerne que les
entreprises qui satisfont les conditions mises par les autorits
montaires en vue de lmission des emprunts obligataires. Les primes
de remboursement viennent alourdir le cot de lemprunt, mais elles
sont constates au cours dun seul exercice comme actif en non valeur
afin de les rpartir sur plusieurs exercices par voie damortissement
sur la dure du prt, au prorata des intrts courus ou par fractions
gales en fonction de la dure de remboursement. Lors du montage du
bilan financier cette composante de lactif doit tre neutralise
puisquelle est dpourvue de toute valeur liquidative. Le
retraitement financier de ces comptes consiste neutraliser leur
impact par le biais dune soustraction des lments de lactif
immobilis ou des capitaux propres. La deuxime solution est la plus
recommande. Ecarts de conversion-actif :
Le cas le plus important est celui des carts de
conversion-actif. Ces carts traduisent des pertes de change
latentes mais qui ne peuvent se concrtiser qu lchance des dettes ou
des crances. Ils traduisent des diminutions de crances ou des
augmentations de dettes en devises. Au mme moment o lentreprise
constate ces variations des crances et des dettes, elle peut
constituer des provisions pour pertes de change soit durables ou
non. Analyse Financire de lEntreprise : cas dune P.M.E Marocaine
55
Mmoire de fin dtudes M.B.F : 2007/2008
Abdelkader EL YAAGOUBI
Le retraitement financier (lapproche financire) des carts de
conversion-actif conduit les dduire des actifs correspondants en
tant quactifs en non valeurs. En contre partie, le mme montant est
dduit des capitaux propres puisque, linstar des autres
immobilisations en non valeurs, les carts de conversion-actif
traduisent des pertes de change potentielles latentes qui diminuent
la situation nette de lentreprise. Il est possible galement
denvisager lannulation de leffet des carts de conversionactif par
dduction du montant des dits carts de comptes de crances et de
dettes les concernant.
2) Retraitements des carts de conversionpassif : Ces carts
traduisent le fait que lentreprise est en situation de gains de
change potentiels. Pour lanalyste financier, ces gains ne sont
retraits que si sont significatifs. Si lventualit des gains est
forte et les montants sont importants, lanalyste doit prendre en
considration limpt latent sur le revenu (gains de change futurs).
La part de limpt latent doit tre inscrite dans le compte de ltat
crditeur (impt sur le rsultat) sil sagit des carts de
conversion-passif (lments circulants). Toutefois, sil sagit dlments
durables, limpt latent est considr comme une dette fiscale au plus
dun an. Ces carts sont rattachs aux capitaux propres (hors impts
latents) dans lapproche financire. 3) La prise en considration des
impts latents sur certains postes du passif : Lorsquun impt latent
est payer dans une chance moins dun an, le retraitement doit tre
fait par son intgration dans un compte de ltat crditeur des dettes
court terme. Dans le cas contraire il faut lintgrer dans un compte
de dettes moyen et long terme.
Analyse Financire de lEntreprise : cas dune P.M.E Marocaine
55
Mmoire de fin dtudes M.B.F : 2007/2008
Abdelkader EL YAAGOUBI
Selon lapproche financire, limpt latent peut tre considr soit
comme une dette court terme (Passif Circulant hors exploitation) ou
une dette long et moyen terme (ressource de financement permanent).
Parmi les comptes concerns par ce type de retraitement, on retrouve
les subventions dinvestissement, les provisions rglementes et les
provisions pour risques et charges, autrement dit tous les comptes
qui donnent lieu des reprises ou des rintgrations au niveau du
C.P.C.
4)
Les lments de la trsorerie-passive :
Les comptes courants associs crditeurs :
Il y a lieu de constater deux types de comptes courants associs
crditeurs. Les comptes bloqus et les comptes non bloqus. Les
comptes dassocis crditeurs bloqus sont considrs
comme des capitaux propres ; Les comptes courants associs
crditeurs non bloqus sont
considrs comme des lments de la trsorerie passive. Concernant
les comptes courants associs dbiteurs, ils sont assimils des non
valeurs et peuvent tre dduits des capitaux propres. Dans le cas
Marocain, la rglementation fiscale ne tolre pas de comptes dassocis
dbiteurs. Ces comptes doivent tre solds en fin danne. Prise en
compte des effets escompts non chus :
Analyse Financire de lEntreprise : cas dune P.M.E Marocaine
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Abdelkader EL YAAGOUBI
Les effets escompts non chus apparaissent en comptabilit dans le
dbit du compte clients effets recevoir. La contrepartie du concours
bancaire reu de la part de la banque figurant au dbit du compte
Banques (5141) au moment de lescompte apparat dans le crdit du
compte Crdit descompte (5520). Dans le cadre du plan comptable
Marocain aucun retraitement nest envisag puisque le concours
bancaire est dj dans le passif de la trsorerie et leffet est
rattach aux crances clients. Les retraitements des engagements Hors
Bilan : srets relles,
engagements financiers, et crdit-bail : Pour ce qui est des
obligations cautionnes, qui autorisent un dlai pour le paiement des
droits de douanes, et les engagements hors bilan, tels les cautions
et les avals des banques surtout, il en va de mme. Lengagement par
signature de la banque doit tre considr comme un concours de
trsorerie et la crance vient sajouter aux lments de lactif
circulant si elle ny est pas. Ainsi, les engagements donns par une
entreprise sous la forme de srets relles (hypothque, gage,
nantissement, warrant) ou dengagements financiers (aval, cautions)
peuvent constituer un facteur de risque trs important pour
lentreprise. Cest pourquoi lanalyste financier devra les tudier
avec une grande attention. Il en est de mme pour le crdit-bail qui,
conformment aux normes comptables en vigueur, ne fait pas lobjet
dune inscription en actif. Seules figurent en effet au Compte de
Produits et Charges les redevances correspondantes. Le crdit-bail
ou leasing a t introduit au Maroc ds 1965. il sagit dun contrat
dure dtermine, par lequel la socit de crdit-bail acquiert un bien
la demande de son client, et le lui loue moyennant un chancier
convenu. lissue de la priode de location, le locataire a la
possibilit de racheter le bien pour une valeur rsiduelle convenue
dans le contrat, de restituer le bien, ou de renouveler le
contrat.
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Abdelkader EL YAAGOUBI
Dun point de vue financier, lapprciation raliste de loutil
industriel et commercial ou actif conomique de lentreprise ncessite
la prise en compte des biens acquis en crdit-bail, dans la mesure o
ils contribuent son activit conomique. Pour les retraitements du
crdit-bail au niveau du bilan, lanalyste financier dispose des
informations ncessaires, qui figurent dans les annexes, telles que
la valeur estime du bien la date du contrat, la dure thorique
damortissement du bien, le montant des redevances de lexercice et
le cumul des redevances des exercices prcdents, les redevances
restant payer, etc. Le retraitement comptable du crdit-bail peut
tre effectu selon le procd suivant : Inscription lactif des biens
financs par le crdit-bail pour
leur valeur comptable nette, c'est--dire leur valeur dorigine,
diminue des amortissements thoriques ; Constatation en dettes de
financement au passif dun emprunt
quivalent. 5) La correction des mthodes dvaluation comptables.
La prise en considration des principes comptables fondamentaux et
des mthodes dvaluation comptables des lments du bilan contribue la
cration de distorsions entre la ralit conomique et la ralit
comptable. Le principe du cot historique, consiste enregistrer les
lments dactifs leur valeur dentre fonde sur le cot dacquisition ou
de production. Cette valeur dentre reste inchange durant toute la
vie du bien jusqu sa sortie, sauf rvaluation pour les biens
ligibles cette formule. Trois lments sont prendre en considration
:
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Mmoire de fin dtudes M.B.F : 2007/2008 Linfluence des
immobilisations ; -
Abdelkader EL YAAGOUBI
amortissements
sur
la
valeur
relle
des
Linfluence des provisions sur la valeur relle des actifs ; La
rvaluation des actifs. La pratique des amortissements et
lapprciation de la valeur
relle des immobilisations : Dans la pratique comptable les
mthodes damortissement en vigueur sont : lamortissement linaire,
lamortissement dgressif et lamortissement exceptionnel. La pratique
de lune ou de lautre de ces mthodes peut conduire dans pas mal de
cas la naissance des distorsions entre la valeur comptable et la
valeur conomique du bien. Ces distorsions peuvent tre corrigs par
une actualisation des valeurs des actifs. Si lopration donne lieu
des redressements, ces derniers touchent el mme temps les comptes
damortissements concerns ainsi que les comptes de capitaux propres
(soit par lintermdiaire du rsultat via les dotations aux
amortissements soit par dduction ou augmentation directe des
capitaux propres). La pratique des provisions et lactualisation des
actifs :
En vertu du principe de prudence, les charges sont prises en
considration ds quelles sont probables. Ceci donne lieu la
constitution des provisions pour dprciation des actifs. Par mesure
de prudence ou de recherche davantages fiscaux mme temporaires, les
entreprises ont tendance surestimer leurs charges probables. En cas
de surestimation, ces provisions peuvent tre ramenes leur valeur
relle. Le rajustement de la valeur dentre des immobilisations :
Analyse Financire de lEntreprise : cas dune P.M.E Marocaine
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Mmoire de fin dtudes M.B.F : 2007/2008
Abdelkader EL YAAGOUBI
Du point de vue comptable, la rvaluation des bilans tait
rglemente, au Maroc, par un texte lgislatif. Deux types de
rvaluations taient envisags pour les immobilisations : une
rvaluation libre et une rvaluation lgale. Avant 1999 les cfficients
de rvaluation taient communiqus annuellement par ladministration
fiscale. Actuellement, la rvaluation lgale est abroge, il ne reste
que la rvaluation libre. En comptabilit, la rvaluation donne lieu
une constatation dun cart de rvaluation qui est la contrepartie de
llment de lactif rvalu. Dans loptique financire deux logiques sont
en application : La premire est celle qui envisage de corriger les
lments de lactif, surtout les immobilisations, en prenant en
considration leur valeur conomique et non leur valeur dentre. Cette
opration donne lieu une correction la hausse ou la baisse des
lments de lactif. La contrepartie est dduite ou ajoute aux capitaux
propres. Dans la seconde, si le retraitement conomique donne lieu
une plus-value conomique (soit court ou long terme) la contrepartie
doit tre constate aux capitaux propres mais corrigs des impts
latents constater dans les dettes fiscales (soit court terme ou
long terme). Limpt latent est pris en considration puisquen cas de
concrtisation de cette plus-value limpt sera constat. Cette deuxime
optique est valable dans le cas o il serait envisag une cession du
bien court ou long terme. Dans le cas contraire (moins-value), les
actifs sont rectifis la baisse, la contrepartie est diminue des
capitaux propres. 6) La rpartition des rsultats :
La rpartition des rsultats est une mesure envisage dans le cadre
du bilan liquidit ou dans lapproche patrimoniale et surtout dans
les entreprises ayant la forme de socits. Ces dernires leur
rpartition obit certaines rgles juridiques, comme cest le cas de
laffectation de 5% du bnfice la rserve lgale dans la limite de 10%
du capital, des rserves statutaires ou mme des intrts
statutaires.
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Abdelkader EL YAAGOUBI
Lors de laffectation du rsultat en vue de prsenter un bilan
retrait, on doit respecter ces rgles. Le rsultat affecter est e
rsultat net corrig du solde des reports nouveau et des rsultats en
instance daffectation. La rpartition des bnfices consiste rpartir
le rsultat entre les rserves lgales et statutaires, les dividendes
et les impts retenus la source sur le produit des actions. La
partie des rsultats non distribue vient augmenter lautofinancement
de lentreprise. b. Les reclassements fonctionnels et financiers La
deuxime tape dans la prparation des bilans fonctionnels et
financiers est le reclassement des postes de lactif et du passif.
Il sagit dun ensemble de redressements complmentaires visant
regrouper les lments de lactif et du passif selon les critres
adquats, qui permettront dappliquer efficacement les mthodes
danalyse adaptes lapproche de lanalyste. Les reclassements
fonctionnels permettent daboutir un reclassement des postes de
lactif et du passif en tenant compte des diffrentes fonctions
conomiques de lentreprise savoir : linvestissement, lexploitation,
hors exploitation et la trsorerie. Les postes du bilan seront
regroups pour rpondre ce classement sans tenir compte ni du degr de
liquidit ni du degr dexigibilit. Les reclassements financiers
permettent de reclasser les postes de lactif en fonction du critre
de liquidit croissante et les postes du passif en fonction du
critre dexigibilit croissante. Ceci permet de regrouper les actifs
plus dun an et les passifs durables en haut du bilan, puis les
actifs et les passifs moins dun an et enfin les lments de la
trsorerie. Selon loptique choisie, lopration de reclassement permet
daffecter des glissements de valeurs dun poste un autre au niveau
de lactif ou du passif ou de lactif vers le passif comme cest le
cas des amortissements et des provisions dans lapproche
fonctionnelle. Analyse Financire de lEntreprise : cas dune P.M.E
Marocaine
55
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Abdelkader EL YAAGOUBI
Le point commun entre ces deux approches est quelles saccordent
sur les retraitements conomiques : limination des actifs fictifs,
intgration du crdit-bail, prise en compte les impts latents, etc.
Les principales diffrences entre les reclassements fonctionnels et
les reclassements financiers sont : Pour lapproche fonctionnelle
:
Lanalyste part dun bilan en valeurs brutes, avant affectation du
rsultat. Le rsultat net ainsi que les amortissements et les
provisions sont considrs comme du financement durable. Le point le
plus important de cette approche est celui de la prise en
considration des diffrents cycles de lentreprise. Les comptes
seront reclasss en fonction de leur lien avec linvestissement, avec
lexploitation ou avec ce qui est hors exploitation. Elle demeure
lapproche la plus adquate pour une analyse interne de lentreprise.
Pour lapproche financire :
On part dun bilan en valeurs nettes et aprs affectation des
rsultats. Au niveau des reclassements des comptes, on constate une
nette sparation entre les emplois et les ressources plus dun an et
les emplois et les ressources moins dun an. Le reclassement des
comptes est fait en fonction des critres de liquidit et dexigibilit
croissante. Pour oprer de tels reclassements, des postes voire des
comptes entiers doivent faire lobjet de glissement du bas vers le
haut ou du haut vers le bas du bilan. Chacune de ces approches est
sujette des critiques et compte des points faibles et points forts,
toutefois elles demeurent les approches les plus connus et les plus
en vigueur. Analyse Financire de lEntreprise : cas dune P.M.E
Marocaine 55
Mmoire de fin dtudes M.B.F : 2007/2008
Abdelkader EL YAAGOUBI
B. Le Compte des Produits et Charges (C.P.C).En complment de
ltude du bilan, ltude du Compte de Produits et Charges constitue un
point oblig de lanalyse financire pour la mise en uvre ultrieure de
la mthode des ratios et du tableau de financement. Le C.P.C est
tabli partir des comptes gnraux de gestion organiss de telle sorte
quils permettent de calculer directement la valeur ajoute produite
par lentreprise et lexcdent dexploitation partir duquel est obtenue
la capacit dautofinancement.
a. Prsentation du Compte des Produits et Charges : Le C.P.C du
Plan Comptable Marocain (P.C.M) est prsent en liste (il existe deux
types de prsentations en liste et en compte)3, et permet de dgager
divers niveaux de rsultats, qui traduisent les consquences des
oprations dexploitation de lentreprise, de sa politique de
financement, de ses oprations non courantes et de limpt sur les
socits. Dans les deux cas, le rappel des informations de lexercice
prcdent est obligatoire. Les produits et les charges de
lentreprise, quils soient affrents lexercice en cours ou des
exercices antrieurs, sont enregistrs par nature et classs en trois
rubriques : Les oprations dexploitation ; Les oprations financires
;
3
P. CONSO & F. HEMICI, "Gestion financire de lentreprise",
Edition DUNOD, 10eme dition, Paris 2002.
Analyse Financire de lEntreprise : cas dune P.M.E Marocaine
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Les oprations Non courantes.
Ainsi, le C.P.C fait apparatre les rsultats intermdiaires
suivants :Figure N 24 : Prsentation en liste
Rsultat dexploitation Rsultat Financier Rsultat Courant Rsultat
Non Courant Rsultat Avant Impt Rsultat Net
= = = = = =
Produits dexploitation Produits Financiers Rsultat dExploitation
Produits Non Courants Rsultat Courant Rsultat Avant Impt
+ + -
Charges dexploitation Charges Financires Rsultat Financier
Charges Non Courantes. Rsultat Non Courant Impt sur le rsultat
Par ailleurs, la somme du Rsultat dexploitation et du rsultat
financier permet de dgager un rsultat courant Avant Impts, qui
constitue en fait la marge issue de lactivit normale de
lentreprise. Aprs avoir prsent le Compte de Produits et Charges,
venons procder un aperu sur les trois concepts fondamentaux qui
vont nous servir de comprendre limportance des diffrents rsultats
cits au dessus. b. Les trois concepts fondamentaux : Bnfice,
Rentabilit, liquidit. Lorsque le financier dsire tudier la
rentabilit de lentreprise, il doit sparer nettement trois
diffrentes mesures de la rentabilit gnre par lactivit de
lentreprise. La premire traduit de lenrichissement de lentreprise
tel quil est mesur par le fisc (bnfice net). La deuxime traduit la
capacit dautofinancement gnre durant lexercice et la troisime les
flux de liquidit rendus disponibles par cette activit bnficiaire.
Bnfice :
4
Op. Cite, Professeur Abdelkarim MOUSSA," Cours danalyse
Financire", Universit Sidi Mohamed BenAbdilah, 2005/2006, p.61 et
62.
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La notion de bnfice net est notion fiscale. Il sagit de la part
des flux de fonds gnrs par lactivit bnficiaire de lentreprise
(enrichissement) qui a le poids de limpt. Ce bnfice est sensible
toutes les manipulations ayant pour but de rduire le montant de
limpt sur les bnfices et notamment les diffrentes dotations aux
amortissements et provisions. Pour cette raison, nombreux
considrent que le bnfice net est souvent dpourvu de signification
conomique ou financire. Rentabilit : Afin de mesurer la rentabilit
dun investissement, il convient de comparer le montant dpens pour
linvestissement lensemble des flux positifs gnrs par cet
investissement. Linvestissement correspond dans ce cas l lensemble
des actifs ncessaires lexploitation ; les flux de fonds gnrs sont
la fois ceux ayant subi limpt et ceux constitus en franchise
dimpts. Il est ncessaire dintroduire ici la notion de Capacit
dAutofinancement ou Cash-flows5, c'est--dire lensemble des fonds
gnrs par lactivit de lentreprise. Il sagit donc du solde entre les
produits et les charges entranant effectivement une entre ou une
sortie de fonds. En ngligeant pour linstant les dlais de rglement
(ventes, achats, etc.) et de stockage, les postes de ventes,
dachats, de salaires etc., correspond des rentres ou des sorties
dargent effectives. Au contraire, la dpense associe aux dotations
(amortissements ou provisions) est nulle ou tout au plus gale au
cot de lencre utilis par le comptable pour ces critures. Liquidit :
Le flux financier ou flux de liquidit effectivement gnr par
lactivit de lentreprise diffre du cash-flow potentiel du fait que
certains produits et charges ne sont pas rgls comptant. Il sagit
notamment des achats qui peuvent tre effectus crdit (augmentation
du crdit fournisseur) et linverse des ventes qui ne sont pas rgles
comptant (mais passent en augmentation de crdit client) ou mme de
laugmentation de stocks qui n'a pas encore fait lobjet dune vente
et donc dun rglement.5
Cest un terme import des Etats-Unis, il fait lobjet de
nombreuses dfinitions comptables diffrentes.
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c. Les rsultats : dExploitation, Financier, Courant, Non
Courant, et le Rsultat Net de lexercice : 1) Le Rsultat
dexploitation :
Le Rsultat dExploitation = Produits dexploitation - Charges
dexploitation.
Les produits dexploitation sont ainsi : Les ventes de
marchandises ; Les ventes de biens et services produits ou
production vendue ; Les variations de stocks de produits ou
production stocke ; Les immobilisations produites par lentreprise
pour elle-mme Les subventions dexploitation qui permettent de faire
face Les autres produits dexploitation ; Les reprises dexploitation
: transferts de charges.
ou production immobilise ; une insuffisance du prix de vente ou
des charges dexploitation ;
Les charges dexploitation comprennent : Les achats revendus de
marchandises, qui correspondent aux Les achats consomms de matires
et fournitures ; Les autres charges externes ; Impts et taxes ;
Charges du personnel ; Autres charges dexploitation Dotations
dexploitation.
achats de lexercice, corrigs par la variation de stocks ;
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Le Rsultat dExploitation correspond donc au surplus dgag par les
oprations lies lactivit ordinaire de lentreprise (achat,
production, vente), et constitue un indicateur de mesure des
performances industrielles et/ou commerciales de lentreprise. Il
traduit un rsultat oprationnel avant incidence des oprations
financires, des lments non courants et de limpt sur les rsultats.
2) Le Rsultat Financier :
Le Rsultat Financier = Les produits financiers - les charges
financires.
Donc, le Rsultat Financier est donn par la diffrence entre les
produits financiers et les charges financires, et permet dapprcier
la qualit de lingnierie financire de lentreprise (politique
dendettement, cot de crdits, utilisation des modes de financement
adquats et les moins onreux, etc.).
Les produits financiers sont : Les produits de titres de
participation et autres titres Les gains de change ; Les intrts et
autres produits financiers ; Les reprises financires, transferts de
charges.
immobiliss ;
Les charges financires regroupent : Les charges dintrt ; Les
pertes de change ; Les autres charges financires ;
Les dotations financires. Analyse Financire de lEntreprise : cas
dune P.M.E Marocaine
55
Mmoire de fin dtudes M.B.F : 2007/2008
Abdelkader EL YAAGOUBI
3) Le Rsultat Courant :
Rsultat Courant
= Rsultat dExploitation
+
Rsultat Financier
Le Rsultat Courant est la somme du Rsultat dexploitation et du
Rsultat Financier. Il traduit donc le niveau des performances tant
commerciales quindustrielles et financires de lentreprise. Comme il
intgre les rsultats des oprations de financement et de placement de
lentreprise, le Rsultat Courant sera tributaire de lvolution des
taux dintrt, des performances des marchs financiers et du risque
financier que prsente lentreprise. Si le Rsultat Financier est li
des dcisions de gestion financire concernant le cycle
dexploitation, dinvestissement et de financement de lentreprise, il
nen demeure pas moins que son niveau dpendra aussi des stratgies de
croissance externe poursuivies par lentreprise et des facteurs
dvolution de lenvironnement montaire.
4) Le Rsultat Non Courant (R.Nn.C) :
Rsultat Non Courant = Les produits non courants - les charges
non courantes.
Le Rsultat Non Courant est gal la diffrence entre les produits
non courants et les charges non courantes. Le Rsultat Non Courant
rsulte donc des oprations qui ne relvent pas de lactivit ordinaire
de lentreprise ou qui altrent sa structure. Les produits non
courants sont : Les produits de cessions dimmobilisations ;
Analyse Financire de lEntreprise : cas dune P.M.E Marocaine
55
Mmoire de fin dtudes M.B.F : 2007/2008
Abdelkader EL YAAGOUBI
Les subventions dquilibre qui permettent de compenser
totalement ou partiellement les pertes qui auraient t subies par
lentreprise en labsence de subventions ; Les subventions
dinvestissement ; Les autres produits non courants ; Les reprises
non courantes ; transferts de charges.
5) Le Rsultat Net de lexercice :
Rsultat Net = Total des Produits Total des Charges
Le Rsultat Net de lexercice est le solde final du Compte de
Produits et Charges qui intgre tous les aspects de lentreprise. Il
est dtermin par la diffrence entre les produits et charges de
lexercice. Si les produits excdent les charges, lentreprise aura
dgag un bnfice. Dans le cas inverse, il sagira dune perte. Les deux
schmas suivants reprsentent ces deux cas :
(Figure N2)6 : cas de bnfice
(Figure N2)7 : cas de perte
6
Op. Cite, P.CONSO & F.HEMICI, "Gestion Financire de
lEntrepris"e, Edition DUNOD, 10 me dition, Paris 2002. 7 Idem.
Analyse Financire de lEntreprise : cas dune P.M.E Marocaine
55
Mmoire de fin dtudes M.B.F : 2007/2008
Abdelkader EL YAAGOUBI
C. (E.S.G).
ltat de Soldes de Gestion
Si le C.P.C permet de dterminer les diffrents niveaux de
rentabilit (exploitation, financier, courant, non courant), ltat
des Soldes de Gestion (E.S.G) permet de visualiser travers les
soldes de gestion comment lentreprise a gnr son bnfice et sa
capacit dautofinancement. a. La Marge Brute sur Ventes en ltat
(M.B.V) :
Lactivit de lentreprise est spare en activit de ngoce (achat et
vente en ltat) et en activit de production. La marge brute issue de
lactivit de ngoce est calcule par la diffrence entre les ventes de
marchandises (en ltat) et les achats revendus de marchandises :
Marge Brute = ventes de marchandises en ltat achats revendus de
marchandises
Les achats revendus sont gaux aux diminus de la variation de
stocks de marchandises (stock final stock initial). Notons au
passage une distorsion de la composante achats, valorise au prix
dachat, et de la composante variation de stocks qui, elle, valorise
au cot dachat, c'est--dire au prix dachat major des frais
accessoires dachat. Pour les entreprises commerciales, le taux de
marge, c'est--dire le rapport de la marge brute au chiffre
daffaires hors taxe, constitue un indicateur fondamental pour
lanalyse du seuil de rentabilit, en labsence de comptabilit
analytique, et pour lanalyse de la politique commerciale de
lentreprise dans le temps et par rapport la concurrence. b. La
Production de lexercice (P.E): Analyse Financire de lEntreprise :
cas dune P.M.E Marocaine
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Mmoire de fin dtudes M.B.F : 2007/2008
Abdelkader EL YAAGOUBI
Si le chiffre daffaires traduit le dynamisme commercial de
lentreprise, il nest pas toujours significatif de lactivit relle de
celle-ci. Cest pourquoi on a recours pour les entreprises
industrielles ou de services au concept de production qui englobe :
produits ; La production immobilise, c'est--dire les
immobilisations La production vendue, c'est--dire le chiffre
daffaires ; La production stocke, savoir les variations de stocks
de
produites par lentreprise pour elle-mme.
Production = production vendue production stocke production
immobilise de lexercice
Il convient de noter que les reprises dexploitation et les
transferts de charges ne sont pas pris en compte, car ils sont sans
impact sur la production de lexercice. Par contre, lexclusion du
calcul de la production des subventions dexploitation semble
injustifie quand celles-ci constituent des complments de prix comme
dans le secteur agro-alimentaire par exemple. Lintrt du concept de
production est tout dabord de fonder une opinion valable sur le
niveau dactivit de lentreprise, en particulier quand les encours de
fabrication sont importants et/ou que lentreprise ralise des
travaux pour elle-mme. Ensuite, il permet de rapprocher la
production de lexercice des consommations correspondantes. On note
enfin certaines limites de ce concept qui agrge des lments calculs
sur des bases htrognes. Alors que la production vendue est value en
prix de vente, la production stocke et la production immobilise
sont values au cot de production. Analyse Financire de lEntreprise
: cas dune P.M.E Marocaine 55
Mmoire de fin dtudes M.B.F : 2007/2008 c.
Abdelkader EL YAAGOUBI
La Valeur Ajoute (V.A) :
On peut dfinir la Valeur Ajoute comme : lexpression dune cration
de valeur ou daccroissement de valeur que lentreprise apporte aux
biens et services en provenance des tiers dans lexercice de ces
activits professionnelles courantes. Pour ce qui est du plan
comptable, la VA svalue par la diffrence entre la marge brute et la
production dune part, et les consommations de lexercice dautre
part. elle peut tre obtenue de mthodes de calcul savoir : la mthode
soustractive et la mthode additive. Pour notre cas on va utiliser
la mthode soustractive mais cela nempche pas de rappeler la mthode
additive.La mthode soustractive :
V.A = Marge Brute + Production Consommations de lexercice
Les consommations en provenance des tiers englobent deux types
selon lactivit de lentreprise : Les entreprises commerciales :
Autres Consommations de biens
ou services ; Les entreprises industrielles : les Achats
Consomms de
Matires et Fournitures et les autres Charges Externes rellement
consommes. Le concept de VA reste un terme primordial dans lconomie
puisquil nous permet de relier lanalyse Micro-conomique et lanalyse
macro-conomique. La V.A mesure en effet lapport rel de lentreprise
dans lconomie, et la somme des V.A de toutes les entreprises dgage
le Produit Intrieur Brut (P.I.B) du pays dans la comptabilit
nationale. Ce concept sera donc prfr au chiffre daffaires pour
Analyse Financire de lEntreprise : cas dune P.M.E Marocaine
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Mmoire de fin dtudes M.B.F : 2007/2008 richesse nationale. La
mthode additive :
Abdelkader EL YAAGOUBI
apprcier la taille et la contribution de lentreprise et de ses
facteurs de production la
Il faut mentionner ainsi que le concept de Valeur Ajoute prsente
un intrt particulier pour lanalyse de la rpartition des revenus
entre les diffrentes parties prenantes tels que le personnel,
lEtat, les apporteurs de capitaux, et lentreprise ellemme. Le
calcul dans ce cas est de manire additive, en faisant la somme de
la rmunration des parties prenantes de la V.A.
La rpartition de la Valeur Ajoute peut tre schmatise comme suit8
:Parties prenantes Mode de rmunration
Personnel Etat Apporteurs de capitaux
Charges du Personnel
Impts et Taxes
Intrts ou Dividendes
8
Dotations aux Amortissements Op. Cite, P.CONSO & F.HEMICI,
"Gestion Financire", Edition DUNOD, 2002, p.146.
Entreprise Financire de lEntreprise : cas dune P.M.E Affectation
du Rsultat aux rserves. AnalyseMarocaine
et aux Provissions.
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Mmoire de fin dtudes M.B.F : 2007/2008
Abdelkader EL YAAGOUBI
d.
LExcdent Brut dexploitation (E.B.E) :
LE.B.E reprsente le rsultat provenant du cycle dexploitation et
constitue ce titre le premier solde significatif en termes de
rentabilit. Il est calcul partir de la V.A, en y ajoutant les
subventions dexploitation et en y rattachant les impts, taxes et
virements assimils, de mme que les charges du personnel. Si le
solde est ngatif, on parle dans ce cas dune Insuffisance Brute
dExploitation (I.B.E)9.
E.B.E = V.A + Subventions dexploitation Impts et Taxes Charges
du Personnel
Il sagit dun rsultat dexploitation indpendant et neutre vis--vis
de la politique de financement de lentreprise (charges et produits
financiers), de la politique dinvestissement et de renouvellement
des immobilisations (amortissement), de la politique fiscale (impt
sur les rsultats) et des lments non courants. LE.B.E apparat comme
la bonne mesure des performances industrielles et commerciales de
lentreprise. Tout comme la Valeur Ajoute dont il dcoule, lE.B.E
doit tre dun volume consquent pour permettre le bon fonctionnement
de lentreprise en assurant les prestations dues, vis--vis de
diffrents agents conomiques : rmunrer la dette, permettre le
maintien du capital avec la dotation aux amortissements, assurer
lintressement, payer les impts et taxes, distribuer les dividendes
et enfin permettre la croissance avec lAutofinancement (AT).
e.9
Le Rsultat dExploitation (R.E) :
Idem..
Analyse Financire de lEntreprise : cas dune P.M.E Marocaine
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Mmoire de fin dtudes M.B.F : 2007/2008
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Le Rsultat dExploitation figure la fois dans le C.P.C et dans
lE.S.G. le Rsultat dExploitation qui est gal la diffrence entre les
produits dexploitation et les charges dexploitation peut tre calcul
partir de lE.B.E10 :
R.E
= E.B.E +Autres Produits dexploitation autres charges
dexploitation + Reprises dexploitation + Transferts de Charges
Dotations dexploitationLe R.E constitue une bonne mesure des
performances industrielles et
commerciales de lentreprise, indpendamment de sa politique de
financement et des oprations non courantes. Signalons que les
reprises et que les transferts de charges dexploitation constituent
des produits calculs dont limpact sur le rsultat de lentreprise
nest quapparent. Notons galement le problme relatif aux dotations
aux amortissements, dont lvaluation dcoule plus de lapplication des
rgles comptables et fiscales que dune apprciation de la dprciation
conomique normale de limmobilisation. On note ainsi que le Rsultat
dExploitation est calcul hors produits financiers, alors que ces
derniers constituent une composante essentielle de la gestion, dans
la mesure o ils permettent de compenser une pratique de prix de
vente modrs. f. Le Rsultat Courant (R.C) :
Le Rsultat Courant peut tre calcul de la manire suivante11 :
Rsultat Courant = Rsultat dexploitation +Produits Financiers
Charges Financiers
N.B : Produits Financiers Charges financires = Rsultat
Financier
10 11
Op. Cite, P.CONSO & F.HEMICI, "Gestion Financire", DUNOD
2002 ; p.147. Op. Cite. P.CONSO & F.HEMICI, "Gestion
Financire", DUNOD 2002, p.148
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Le Rsultat Courant rsulte donc des oprations ordinaires ou
habituelles de lentreprise sur un plan industriel, commercial et
financier, exclusion faite des lments non courants et de lincidence
fiscale de limpt sur les rsultats. Le Rsultat courant doit tre
analys avec prudence, notamment si des transferts de charges
importants sont effectus de lexploitation dans le non courant. Des
entreprises en situation de rcession peuvent enregistrer les pertes
importantes et les considrer comme des lments non courants pour
afficher un rsultat positif. Le Rsultat Courant est trs pris par
les analystes financiers, qui lui appliquent limposition pour
dgager un rsultat net corrig issu de lactivit normale de
lentreprise. g. Le Rsultat Net Comptable (R.N.C) :
Il sagit l du dernier rsultat, quon lobtient en corrigeant le
Rsultat Courant des oprations non courantes et en dduisant limpt
sur les rsultats.
Il est calcul comme suit12 :Rsultat net = Rsultat Courant +
Produits non courants Charges non courantes
Impts sur les rsultats.N.B : Produits Non Courants Charges Non
courantes = Rsultat Non Courant Le Rsultat Net constitue la mesure
comptable de lenrichissement ou de lappauvrissement de lentreprise.
Cest ce rsultat qui est soumis lassemble gnrale ordinaire. Ce
rsultat fait apparatre ce qui reste au niveau de lentreprise aprs
la rpartition qui est faite entre les principaux intresss tels que
lEtat et le12
Op. Cite. P.CONSO & F.HEMICI, "Gestion Financire", DUNOD
2002, p.148
Analyse Financire de lEntreprise : cas dune P.M.E Marocaine
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Mmoire de fin dtudes M.B.F : 2007/2008
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personnel. Les associs disposent ainsi du bnfice net qui fera
lobjet dune nouvelle rpartition au niveau de lentreprise entre
rserves, reports et dividendes. Le Rsultat Net bnficie dune grande
diffusion auprs des tiers et il demeure le meilleur indicateur de
la rentabilit de lentreprise. Toutefois, sa signification est altre
par son caractre composite : des lments courants et non courants.
Cependant, une entreprise est considre comme potentiellement
rentable si son Rsultat Net provient en grande majorit des lments
courants voire des lments dexploitation. Le rsultat obtenu cet gard
est un rsultat comptable. Cest ce dernier qui sera retrait afin de
dterminer le rsultat fiscal, base de calcul de limpt sur le
rsultat. Aprs avoir expos d'une manire gnrale, et non plus dtaille,
les outils jugs importants pour comprendre ce qu'est une analyse
financire, qui respecte un certain enchanement qui se diffre d'une
personne l'autre (selon les auteurs). Ce chapitre reste le mot cl
pour mener une analyse financire fine qui permet de juger la sant
financire, patrimoniale, et commerciale ou industrielle de
lentreprise, il nous permet dvaluer la situation de lentreprise
dans un moment donn ou une dure dtermine, et de ressortir les
points forts et les points faibles. Ainsi, partir du calcul des
diffrents rsultats exposs au dessus, lanalyste financier arrive
juger si lentreprise ralise ses objectifs de bnfice, de rentabilit
et de liquidit. Il peut mme dgager limportance et la force de ses
oprations dexploitation par rapport a ses concurrents, et leur
volution dans le temps et dans lespace en utilisant les donnes de
diffrents exercices successifs. On va aborder dans le deuxime
chapitre, l'quilibre financier qui reprsente une importance
remarquable du fait qu'il contient la notion de Fonds de Roulement
et du Besoin en Fonds de Roulement.
Analyse Financire de lEntreprise : cas dune P.M.E Marocaine
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Mmoire de fin dtudes M.B.F : 2007/2008
Abdelkader EL YAAGOUBI
Chapitre 2 : L'Equilibre Financier : Notion, analyse externe, et
analyse interne.La liquidit d'une entreprise est dfinie comme tant
sa capacit honorer ses engagements financiers court terme. Pour
assurer cette liquidit au sein de lentreprise un certain quilibre
doit exister entre la dure des oprations financer et la dure des
moyens de financements correspondants. Pour ce deuxime chapitre, on
essaie d'exposer qu'est ce qu'on veut dire par l'quilibre financier
? Pour rpondre cette question, on va commencer premirement Analyse
Financire de lEntreprise : cas dune P.M.E Marocaine 55
Mmoire de fin dtudes M.B.F : 2007/2008
Abdelkader EL YAAGOUBI
par une dfinition de la notion d'quilibre financier, ce qui va
nous permettre de traiter le Fonds de Roulement, les besoins de
financement du cycle d'exploitation qui vont servir mieux
comprendre le Besoin en Fonds de Roulement, et en dernier lieu de
faire la relation entre l'analyse financire et le Fonds de
Roulement. On va suivre et terminer ce chapitre par une exposition
de deux types d'analyse financire savoir, d'une part, l'analyse
financire externe dite statique par la mthode des ratios tout en
analysant la rentabilit, la liquidit et la structure financire, et
en concluant par les limites de cette mthode. D'autre part,
l'analyse financire interne ou encore dynamique en analysant deux
composantes savoir la Capacit d'Autofinancement et le tableau de
financement. I. La notion dquilibre financier. Selon cette approche
danalyse, il faut avoir un quilibre entre le degr de liquidit des
lments d'actif et celui d'exigibilit des lments du passif,
c'est--dire que les emplois plus d'un an doivent tre financer par
des ressources pouvant demeurer la disposition de l'entreprise pour
une dure gale la dure de vie de ces emplois. Cette rgle peut scrire
ainsi13 : Les emplois stables doivent tre financs par les
ressources durables
Il sagit dune rgle de bon sens et de prudence. En effet, les
ressources attendues des actifs immobiliss stalent sur la dure de
leur vie et il est logique de vouloir utiliser ces ressources pour
rembourser les financements correspondants. Pour cela, il faut que
la dure de ceux-ci soit au moins gale la dure de vie des actifs
concerns. A. Le Fonds de Roulement.13
J. BARREAU & J. DELAHAYE, "Gestion Financire", EDITION
DUNOD, 9me dition, Paris 2000, p.133.
Analyse Financire de lEntreprise : cas dune P.M.E Marocaine
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Mmoire de fin dtudes M.B.F : 2007/2008
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La situation financire de lentreprise est dfinie par son
aptitude maintenir un degr de liquidit suffisant pour assurer en
permanence sa solvabilit. Lquilibre financier rsulte de lopposition
entre la liquidit des actifs que lentreprise dtient et lexigibilit
de son endettement, cest pourquoi lanalyse de la structure du
bilan, c'est-dire de la composition de son capital, permet
dapprcier la situation financire. Cette analyse porte sur le bilan
financier de lentreprise dont la mise en forme ncessite les
retraitements de linformation comptable prcdemment voqus. Lanalyse
financire utilise deux techniques dinterprtation du bilan
financier. La premire donne une mesure globale de lquilibre
financier mesur par le Fonds de Roulement (F.R), la deuxime a pour
objectif la recherche de rapports caractristiques existant entre
les diffrentes composantes du capital ou Ratios. Le fonds de
Roulement nest pas un simple instrument danalyse statique. La
notion de Besoins en Fonds de Roulement (B.F.R), qui lui est
associ, joue un rle fondamental lors de la mise en uvre de la
gestion financire prvisionnelle. La notion de Fonds de Roulement
est sans doute celle qui est la plus utilise dans lanalyse
financire, tant au niveau de lanalyse thorique quen pratique. Le
Fonds de Roulement peut signifier une marge de scurit reprsente par
la fraction des capitaux permanents qui n'est pas utilise pour le
financement des valeurs immobilises, mais intervient pour le
financement d'emplois lis l'actif circulant et pour faire face au
dcalage pouvant se produire entre les sorties et les entres des
fonds. a. Dfinition du Fonds de Roulement :
Lquilibre financier rsulte de lajustement des flux financiers.
Si cet ajustement est ralis, lentreprise doit pouvoir un moment
donn acqurir ses dettes exigibles et disposer dune encaisse. Cette
constatation na quune signification limite car cet quilibre est
immdiatement remis en cause par la transformation des actifs et des
dettes. Cest pourquoi ltude de lencaisse et de ses variations ne
peut donner une indication suffisante sur les conditions de
lquilibre financier.
Analyse Financire de lEntreprise : cas dune P.M.E Marocaine
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Mmoire de fin dtudes M.B.F : 2007/2008
Abdelkader EL YAAGOUBI
En revanche, chaque lment dactif qui participe un cycle
financier dont la dure est donne par sa nature, est caractris par
son degr de liquidit. Chaque lment dendettement est caractris par
son degr dexigibilit. Lquilibre financier rsulte donc de la
confrontation entre la liquidit des actifs qui dtermine le flux de
recettes futures et lexigibilit de lendettement qui dtermine le
flux des dpenses futures. Lquilibre financier nest pas dfini par le
seul quilibre entre le capital conomique dtenu (les actifs) et les
moyens de financement mis en uvre. La confrontation entre les
lments stables de lactif et du passif du bilan donne une indication
sur les conditions de lquilibre ; leur stabilit assure lquilibre
venir et non seulement lquilibre un moment donn. Tout excdent des
capitaux long terme sur lactif immobilis appel Fonds de Roulement,
constitue une certaine marge de scurit qui vient conforter cet
quilibre. Le F.R est un indicateur de lquilibre financier de
lentreprise. Son intrt est davoir une signification non pas lgard
de la solvabilit au moment de sa mesure, mais surtout lgard de sa
solvabilit future. La rapidit des modifications de structure de
lactif circulant et du crdit (Fournisseurs) vient cependant temprer
la garantie dquilibre quoffre lexistence dun Fonds de Roulement
aussi rigide. La permanence de lendettement notamment court terme
conduit dailleurs sinterroger sur sa signification. On constate
cependant que le renouvellement des crdits court terme nest pas
toujours automatique, en particulier pour les entreprises o le F.R
reste lment essentiel de la gestion financire. b. Calcul du F.R
:
Le F.R. peut tre calcul de deux manires diffrentes14, soit par
le haut du bilan ou bien par le bas du bilan, et selon les deux
approches cites auparavant savoir : lapproche fonctionnelle et
lapproche financire (liquidit). 1) Calcul partir de lapproche
fonctionnelle :
14
http://geronim.free.fr/compta/analysefin/partie34.htm
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Le Fonds de Roulement est dit Fonctionnel lorsque les dettes et
les crances sont analyses et enregistres selon leur fonction
(financement ou emplois stables, exploitation, etc.) et sont
maintenues dans leur compte dinscription initial jusqu leur
rglement final. Le F.R.F est donc form de la diffrence entre les
ressources et les emplois qui ne rsultent pas doprations
dexploitation et dune dure suprieure un an lorigine ; cest ce Fonds
de Roulement Fonctionnel qui ressort de ltude du bilan du P.C.G des
entreprises et qui est dtermin dans le Tableau de Financement que
nous allons tudier dans la suite de ce mmoire. Par le haut du bilan
:
F.R.F = Ressources Stables - Emplois Stables F.R.F = Financement
Permanent Actif Immobilis
Par le bas du bilan :
F.R.F = Actifs Circulants - Passifs Circulants
2)
Calcul selon lapproche financire :
Non retenu dans le P.C.G des entreprises, mais classique dans
lanalyse financire, le F.R liquidit est obtenu par la diffrence
entre le Financement Permanent et lActif Immobilis dans le cadre
dun classement dans le bilan des crances et des dettes en fonction
de leur chance (c'est--dire le bilan financier aprs retraitements).
Par rapport au F.R.F, les diffrences essentielles sont en
consquence, dune part lexclusion des crances et des dettes arrives
un an ou moins dun an de leur chance, dans le Financement Permanent
(dettes) et dans lActif Immobilis (crances). Dautre part,
linclusion dans lActif Circulant des crances et des dettes dont
lchance est infrieure ou gale un an. Analyse Financire de
lEntreprise : cas dune P.M.E Marocaine 55
Mmoire de fin dtudes M.B.F : 2007/2008 Par le haut du bilan
:
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F.R = Ressources durables - Emplois durables
Par le bas du bilan :
F.R = Actif moins dun an - Passif moins dun an
Le Fonds de Roulement varie de deux manires : De manire continue
: du fait des amortissements et du
rsultat qui modifient, progressivement et tout au long de
lexercice, le montant des ressources stables (durables). De manire
discontinue : la suite doprations telles
quune augmentation du capital, distribution de dividendes,
acquisition dimmobilisations etc.
B. Les besoins de financement du cycle dexploitation.Le caractre
statique de la notion de Fonds de Roulement apparat immdiatement
quand on note que des capitaux permanents, c'est--dire stables,
contribuent au financement des actifs circulants soumis des
fluctuations frquentes et plus ou moins accentues en fonction de la
nature de lactivit et de lvolution de lenvironnement. La marge de
scurit que reprsente le F.R est incontestablement dlicate dfinir et
apprcier. Cest pourquoi, il convient danalyser lvolution court
terme des actifs et des dettes qui participent au cycle
dexploitation, c'est--dire des besoins de financement du cycle
dexploitation. Chose quon va essayer de simplifier en tudiant la
nature de ces besoins de financement et les fluctuations
saisonnires qui peuvent apparatre durant lactivit. Analyse
Financire de lEntreprise : cas dune P.M.E Marocaine
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Mmoire de fin dtudes M.B.F : 2007/2008 a.
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La nature des besoins :
Le fonctionnement du cycle dexploitation exige la dtention
dactifs physiques et financiers. On peut parler dun terme dArgent
Gel car le cycle dexploitation induit un solde net de besoins, que
lon a analyss et que lon peut regrouper en trois catgories : Des
capitaux sont gels en stocks de matires premires, les stocks en
cours de production et les stocks de produits finis, c'est--dire
des cots dachat et des cots de production nayant pas abouti une
vente de produits ; Des fonds sont gels en crances sur la clientle
(ventes non encore
rgles par les clients) ; Des dettes vis--vis des fournisseurs et
qui ne sont pas encore rgles
par lentreprise. La dtention des stocks a pour contrepartie un
endettement induit : le crdit sur les acquisitions de matires et de
fournitures. Cet endettement court terme vient diminuer les besoins
de financement ns de la dtention des actifs circulants. La
diffrence entre les actifs circulants et les dettes court terme
exprime un besoin de financement du cycle dexploitation. Le montant
de crdits dont bnficie lentreprise est gnralement infrieur au
montant des actifs circulants. Limportance du besoin de financement
dpend de la nature de lactivit de lentreprise et des conditions de
gestion. La nature de lactivit de lentreprise dtermine la
composition des actifs circulants et des dettes, ainsi que de leur
volume. Suivant les secteurs dactivit, les conditions dexploitation
sont diffrentes. Les conditions dapprovisionnement influencent les
volumes du stock de matires premires et limportance des crdits
fournisseurs dpend des habitudes commerciales pratiques sur le
march. La nature du processus de production et, en particulier, sa
dure influencent le volume des en Analyse Financire de lEntreprise
: cas dune P.M.E Marocaine 55
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cours de production. Enfin, le march sur lequel vend
lentreprise, dpendent limportance des stocks de produits finis et
surtout le volume du crdit consenti la clientle. Lentreprise est
ainsi soumise un certain nombre de contraintes auxquelles elle ne
peut chapper du fait de sa fonction de production et de son
environnement. Il est donc important de noter que le poids des
contraintes nest pas le mme pour des entreprises appartenant des
secteurs diffrents. Ainsi, les entreprises de distribution (hyper
march MARJANE par exemple) ont souvent un besoin de financement nul
sinon ngatif du moins durant certaines priodes. Sil existe un
besoin de financement minimum d cette contrainte, son montant est
cependant fonction du volume dactivit de lentreprise et des
conditions de gestion. Lefficacit des mthodes de gestion
industrielle et commerciale a un effet sur le volume des stocks de
matires et de produits finis. Il appartient lentreprise dapprcier
les consquences de ruptures de stocks