Top Banner
Alg` ebres de von Neumann, groupes enombrables et th´ eorie ergodique Colloquium Lorrain de Math´ ematiques Metz, 31 mai 2011 Stefaan Vaes * * Supported by ERC Starting Grant VNALG-200749 1/21
21

Alg ebres de von Neumann, groupes d enombrables …colloquium/SlidesVaes.pdfAlg ebres de von Neumann, groupes d enombrables et th eorie ergodique Colloquium Lorrain de Math ematiques

Jun 24, 2020

Download

Documents

dariahiddleston
Welcome message from author
This document is posted to help you gain knowledge. Please leave a comment to let me know what you think about it! Share it to your friends and learn new things together.
Transcript
Page 1: Alg ebres de von Neumann, groupes d enombrables …colloquium/SlidesVaes.pdfAlg ebres de von Neumann, groupes d enombrables et th eorie ergodique Colloquium Lorrain de Math ematiques

Algebres de von Neumann, groupes

denombrables et theorie ergodique

Colloquium Lorrain de Mathematiques

Metz, 31 mai 2011

Stefaan Vaes∗

∗ Supported by ERC Starting Grant VNALG-200749

1/21

Page 2: Alg ebres de von Neumann, groupes d enombrables …colloquium/SlidesVaes.pdfAlg ebres de von Neumann, groupes d enombrables et th eorie ergodique Colloquium Lorrain de Math ematiques

Algebres devon Neumann

Theoriedes groupes

Actions de groupessur des espaces de probabilite

Expose aujourd’hui

2/21

Page 3: Alg ebres de von Neumann, groupes d enombrables …colloquium/SlidesVaes.pdfAlg ebres de von Neumann, groupes d enombrables et th eorie ergodique Colloquium Lorrain de Math ematiques

Rappels : operateurs sur un espace de Hilbert

I Espace de Hilbert : `2(N), L2(X , µ), ... Produit scalaire 〈ξ, η〉.I Operateur borne sur un espace de Hilbert. Exemples :

• Operateur sur Cn ↔ matrices n × n.

• Etant donne f ∈ L∞(X ), l’operateur de multiplication sur L2(X ) estdonne par ξ 7→ f ξ.

• Le decalage sur `2(N) est donne par δn 7→ δn+1.Notation : (δn)n∈N est la base orthonormale canonique de `2(N).

I Chaque operateur borne T ∈ B(H) admet un adjoint T ∗ donne par〈T ξ, η〉 = 〈ξ,T ∗η〉.

• Adjoint d’une matrice = transposee conjuguee.

• Operateur auto-adjoint → decomposition spectrale.

I Un operateur U ∈ B(H) est dit unitaire si U∗U = 1 = UU∗.

Une representation unitaire d’un groupe Γ est un homo-morphisme de Γ dans le groupe des unitaires d’un espace de Hilbert.

3/21

Page 4: Alg ebres de von Neumann, groupes d enombrables …colloquium/SlidesVaes.pdfAlg ebres de von Neumann, groupes d enombrables et th eorie ergodique Colloquium Lorrain de Math ematiques

Algebres de von Neumann

B(H) admet plusieurs topologies naturelles.

I La topologie normique donnee par la norme operatorielle‖T‖ = sup{‖T ξ‖ | ξ ∈ H, ‖ξ‖ ≤ 1}.

I La topologie faible ou Ti → 0 ssi 〈Tiξ, η〉 → 0 pour tout ξ, η ∈ H.

I Exercice : Definir la suite d’unitaires un sur `2(N) donnee parunδk = δn+k . Demontrer que un → 0 faiblement.

Commutant : le commutant M ′ de M ⊂ B(H) est defini parM ′ = {T ∈ B(H) | ST = TS ∀S ∈ M}.

I M ⊂ M ′′.I M ′ et M ′′ sont faiblement fermes.

Theoreme du bicommutant de von Neumann (1929)

Si M ⊂ B(H) est une ∗-algebre d’operateurs telle que 1 ∈ M, alors M estfaiblement fermee si et seulement si M = M ′′.

Algebres de von Neumann.

4/21

Page 5: Alg ebres de von Neumann, groupes d enombrables …colloquium/SlidesVaes.pdfAlg ebres de von Neumann, groupes d enombrables et th eorie ergodique Colloquium Lorrain de Math ematiques

Exemples d’algebres de von Neumann

Deux exemples non-interessants

I B(H), en particulier l’algebre des matrices Mn(C).

I L∞(X , µ), l’algebre des operateurs de multiplication sur L2(X , µ).

L’algebre de von Neumann d’un groupe denombrable Γ

I Definir la representation reguliere de Γ sur l’espace de Hilbert `2Γdonnee par ugδh = δgh.

I Definir LΓ commel’algebre de von Neumann engendree par {ug | g ∈ Γ}= l’adherence faible du span de {ug | g ∈ Γ}.Algebre de von Neumann du groupe Γ.

Il y a plein de problemes ouverts sur les algebres de von Neumann LΓ.

5/21

Page 6: Alg ebres de von Neumann, groupes d enombrables …colloquium/SlidesVaes.pdfAlg ebres de von Neumann, groupes d enombrables et th eorie ergodique Colloquium Lorrain de Math ematiques

Actions de groupe

Soit (X , µ) un espace de probabilite et Γ y (X , µ) une action du groupedenombrable Γ

I par transformations bimesurables,

I qui preservent la mesure µ.

Hypotheses tacites durant tout l’expose.

Nous y associerons des algebres de von Neumann L∞(X ) o Γ.

Exemples :

I Actions isometriques sur des varietes riemanniennes compactes.

I SL(n,Z) y Rn/Zn.

I Z y T ou n ∈ Z opere par rotation d’angle nα.

I Equiper [0, 1]Γ de la mesure produit. Definir Γ y [0, 1]Γ par(g · x)h = xg−1h. Decalage de Bernoulli du groupe Γ.

6/21

Page 7: Alg ebres de von Neumann, groupes d enombrables …colloquium/SlidesVaes.pdfAlg ebres de von Neumann, groupes d enombrables et th eorie ergodique Colloquium Lorrain de Math ematiques

La construction group-measure space

Rappels

I L∞(X ) comme operateurs de multiplication sur L2(X ).

I LΓ engendree par les unitaires ug sur `2Γ donnes par ugδh = δgh.

Soit Γ y (X , µ) une action qui preserve la mesure de probabilite µ.

I Representer L∞(X ) sur L2(X × Γ) par (F ξ)(x , h) = F (x) ξ(x , h).

I Representer LΓ sur L2(X × Γ) par (ug ξ)(x , h) = ξ(g−1 · x , g−1h).

Observer que F (·)ug = ugF (g ·).

Le span lineaire de {Fug | F ∈ L∞(X ), g ∈ Γ} est une ∗-algebred’operateurs.

L’algebre de von Neumann L∞(X ) o Γ est definie comme sonadherence faible, et appelee construction group-measure spacede Murray-von Neumann (1936).

Probleme central : classifier L∞(X ) o Γ en termes de Γ y (X , µ).

7/21

Page 8: Alg ebres de von Neumann, groupes d enombrables …colloquium/SlidesVaes.pdfAlg ebres de von Neumann, groupes d enombrables et th eorie ergodique Colloquium Lorrain de Math ematiques

Liberte et ergodicite

Soit Γ y (X , µ) une action preservant la mesure de probabilite µ.

Deux hypotheses de non-trivialite/simplicite :

I Action libre : presque tout x ∈ X a un stabilisateur trivial, i.e.g · x 6= x si g 6= e.

Condition equivalente : L∞(X ) ⊂ L∞(X ) o Γ est unesous-algebre abelienne maximale, i.e. L∞(X )′ ∩L∞(X )oΓ = L∞(X ).

I Action ergodique : si U ⊂ X et g · U = U pour tout g ∈ Γ, alorsµ(U) = 0 ou µ(X − U) = 0.

Si Γ y (X , µ) est libre et ergodique, alors L∞(X ) o Γ a un centre trivial :c’est un facteur.

Exemples :

I La rotation Z y T par rotation d’angle nα est libre et ergodique ssiα/2π est irrationnel.

I Le decalage Bernoulli Γ y [0, 1]Γ est libre et ergodique ssi Γ est infini.

8/21

Page 9: Alg ebres de von Neumann, groupes d enombrables …colloquium/SlidesVaes.pdfAlg ebres de von Neumann, groupes d enombrables et th eorie ergodique Colloquium Lorrain de Math ematiques

Facteurs de type II1

Rappel. LΓ engendree par les ug sur `2Γ donnes par ugδh = δgh.

La forme τ : LΓ→ C : τ(T ) = 〈T δe , δe〉 verifie

I τ(ug ) = 0 si g 6= e et τ(1) = 1,I τ(ST ) = τ(TS) pour tout S ,T ∈ LΓ.

τ est une trace sur LΓ.

LΓ est un facteur (i.e. centre trivial) ssi Γ a des classes deconjugaison infinies (groupe cci).

Definition. Un facteur II1 est un facteur muni d’une trace et 6= Mn(C).

La trace sur L∞(X ) o Γ

Si Γ y (X , µ) est libre, ergodique, preservant la mesure de probabilite µ,alors L∞(X ) o Γ est un facteur II1 avec trace

τ(Fug ) =

{∫X F (x) dµ(x) si g = e,

0 si g 6= e.

9/21

Page 10: Alg ebres de von Neumann, groupes d enombrables …colloquium/SlidesVaes.pdfAlg ebres de von Neumann, groupes d enombrables et th eorie ergodique Colloquium Lorrain de Math ematiques

Facteurs moyennables – Theoreme de Connes

Theoreme (Connes, 1976)

Tous les facteurs II1 de la forme

I LΓ pour Γ moyennable et classes de conjugaison infinies ;

I L∞(X ) o Γ pour Γ moyennable et Γ y (X , µ) libre, ergodique etpreservant la probabilite µ ;

sont tous isomorphes.

Transparents suivants : expliquons la notion de moyennabilite.

Philosophie generale :

Le groupe Γ et l’action Γ y X ont tendance a disparaıtre aupassage a LΓ ou L∞(X ) o Γ.

Probleme extremement difficile d’obtenir des infos sur Γ y X apartir de L∞(X ) o Γ.

D’enormes progres depuis 10 ans grace a la theorie dedeformation/rigidite de Sorin Popa.

10/21

Page 11: Alg ebres de von Neumann, groupes d enombrables …colloquium/SlidesVaes.pdfAlg ebres de von Neumann, groupes d enombrables et th eorie ergodique Colloquium Lorrain de Math ematiques

Le paradoxe de Banach-Tarski

Theoreme (Banach-Tarski, 1924)

On peut couper la boule solide de rayon 1 en cinq morceaux ; bouger lesmorceaux par isometries affines et obtenir deux boules solides de rayon 1.

I ‘Contradiction’ evidente avec notre notion de poids ou mesure.

I Decoupage en ensembles non-mesurables.

I Est-ce moins etonnant qu’on peut decouper N = {pairs} t {impairs}et trouver des bijections entre N et chaque morceau ?

Von Neumann (1929) : explication conceptuelle du paradoxe,notion de groupe moyennable.

Decomposition paradoxale d’un groupe denombrable Γ : decoupageΓ = Γ1 t · · · t Γn+m tel que

I Γ = g1Γ1 t · · · t gnΓn,I Γ = gn+1Γn+1 t · · · t gn+mΓn+m.

11/21

Page 12: Alg ebres de von Neumann, groupes d enombrables …colloquium/SlidesVaes.pdfAlg ebres de von Neumann, groupes d enombrables et th eorie ergodique Colloquium Lorrain de Math ematiques

Groupes libres – groupes moyennables

Observation : si Γ a une decomposition paradoxale et Γ opere librementsur un ensemble Y , alors Y a une decomposition paradoxale.

I Le groupe libre F2 : deux generateurs a, b et pas de relations. Leselements de F2 sont les mots en a, a−1, b, b−1.

I Jeu de mots : trouver une decomposition paradoxale de F2.

I Le groupe des isometries de R3 contient F2 Banach-Tarski.

Definition (von Neumann, 1929)

Un groupe Γ est dit moyennable s’il existe une moyenne m (mesure deprobabilite finiment additive) sur tous les sous-ensembles de Γ telle quem(gU) = m(U) pour tout U ⊂ Γ et g ∈ Γ.

pas de decomposition paradoxale.

I Sont moyennables : tous les groupes abeliens ; stable par sous-groupe,extensions, limites inductives ; tous les groupes resolubles.

I Sont non-moyennables : les groupes libres Fn.12/21

Page 13: Alg ebres de von Neumann, groupes d enombrables …colloquium/SlidesVaes.pdfAlg ebres de von Neumann, groupes d enombrables et th eorie ergodique Colloquium Lorrain de Math ematiques

Comment recuperer Γ y X depuis L∞(X ) o Γ ?

Rappel : on ne recupere rien si Γ est moyennable.On devra s’eloigner le plus possible de la moyennabilite.

Notion de propriete (T) de Kazhdan.

Contenance faible des representations de groupes

Soit π : Γ→ U(H) une representation unitaire. On dit que

I π contient la representation triviale s’il existe un vecteur non-nulξ ∈ H tel que π(g)ξ = ξ pour tout g ∈ Γ.

I π contient faiblement la representation triviale s’il existe une suite devecteurs ξn ∈ H telle que ‖ξn‖ = 1 et pour tout g ∈ Γ on alimn ‖π(g)ξn − ξn‖ = 0.

Rappel : la representation reguliere de Γ sur `2(Γ) donnee par ugδh = δgh.

Theoreme : Γ est moyennable ssi la representation reguliere contientfaiblement la representation triviale.

13/21

Page 14: Alg ebres de von Neumann, groupes d enombrables …colloquium/SlidesVaes.pdfAlg ebres de von Neumann, groupes d enombrables et th eorie ergodique Colloquium Lorrain de Math ematiques

Propriete (T) de Kazhdan

Definition (Kazhdan, 1967)

Un groupe Γ a la propriete (T) ssi toute representation qui contientfaiblement la triviale, effectivement contient la triviale.

I SL(n,Z) pour n ≥ 3 a la propriete (T).

I Les reseaux dans les groupes de Lie simples de rang ≥ 2 ont lapropriete (T).

I Moyennable + (T) ⇒ groupe fini.

I Propriete (T) passe aux quotients. Les groupes libres n’ont pas (T).

Un groupe avec (T) est finiment engendre : motivation initiale deKazhdan, les reseaux dans ... sont donc finiment engendres.

La propriete (T) est une propriete de rigidite : on ne peut pas bouger Γsans faire des sauts brusques.

14/21

Page 15: Alg ebres de von Neumann, groupes d enombrables …colloquium/SlidesVaes.pdfAlg ebres de von Neumann, groupes d enombrables et th eorie ergodique Colloquium Lorrain de Math ematiques

Theoreme de rigidite de Popa

Theoreme (Popa, 2004)

Soit Γ un groupe cci avec la propriete (T) et Γ y (X , µ) une action libre,ergodique, preservant la mesure de probabilite µ.

Soit Λ y (Y , η) = [0, 1]Λ le decalage de Bernoulli d’un groupe cci Λ.

Si L∞(X ) o Γ ∼= L∞(Y ) o Λ, alors Γ ∼= Λ et les actions sont conjuguees.

Les actions Γ y X et Λ y Y sont dites conjuguees s’il existe un isom.∆ : X → Y d’espaces de probabilite et un isom. de groupes δ : Γ→ Λ telsque ∆(g · x) = δ(g) ·∆(x) pour tout g ∈ Γ et presque tout x ∈ X .

Une veritable percee : le theoreme de Popa est le premier ou onrecupere l’action a partir de l’algebre de von Neumann.

Les hypotheses sont asymetriques.Une action Γ y X est dite W∗-superrigide si l’existence d’unisomorphisme L∞(X ) o Γ ∼= L∞(Y ) o Λ pour une quelconqueaction Λ y Y entraıne la conjugaison des actions.

15/21

Page 16: Alg ebres de von Neumann, groupes d enombrables …colloquium/SlidesVaes.pdfAlg ebres de von Neumann, groupes d enombrables et th eorie ergodique Colloquium Lorrain de Math ematiques

Rigidite et sous-algebres de Cartan

Comment recuperer Γ y X a partir de L∞(X ) o Γ ?

Supposons que L∞(X ) o Γ = M = L∞(Y ) o Λ.

Partie 1 Demontrer que les sous-algebres L∞(X ) et L∞(Y ) sontunitairement conjuguees, i.e. qu’il existe un unitaire w ∈ M tel quewL∞(X )w∗ = L∞(Y ).

I Ceci implique que les actions Γ y X et Λ y Y sont orbitalementequivalentes : il existe un isomorphisme d’espaces de probabilite∆ : X → Y tel que ∆(Γ · x) = Λ ·∆(x) pour presque tout x ∈ X .

I Theoreme de Singer (1955). Une equivalence orbitale est ‘la memechose’ qu’un isomorphisme π : L∞(X ) o Γ→ L∞(Y ) o Λ qui verifieπ(L∞(X )) = L∞(Y ).

I L∞(X ) ⊂ L∞(X ) o Γ est une sous-algebre de Cartan de M, i.e. unesous-algebre abelienne maximale A ⊂ M telle que le groupe desunitaires u ∈ M verifiant uAu∗ = A engendre M.

16/21

Page 17: Alg ebres de von Neumann, groupes d enombrables …colloquium/SlidesVaes.pdfAlg ebres de von Neumann, groupes d enombrables et th eorie ergodique Colloquium Lorrain de Math ematiques

Rigidite orbitale

Soit L∞(X ) o Γ = M = L∞(Y ) o Λ.

Partie 2 Demontrer que Γ y X est orbitalement superrigide : si unequelconque action Λ y Y est orbitalement equivalente a Γ y X , alors lesdeux actions doivent etre conjuguees.

I La conclusion de la partie 1 etait que Γ y X et Λ y Y sontorbitalement equivalentes.

I La partie 2 dit alors que Γ y X et Λ y Y sont conjuguees.

I Premiers thm’s de superrigidite orbitale : Zimmer (’80), Furman (’99).

I Theoreme (Popa, 2005) : le decalage Bernoulli Γ y [0, 1]Γ de‘beaucoup’ de groupes non-moyennables est orbitalement superrigide.

• Les groupes infinis avec (T) ou ayant un sous-groupe infini normal avecla propriete (T) relative.

• Les groupes qui admettent un sous-groupe infini normal ayant uncentralisateur non-moyennable.

• Conjecturellement tous les groupes Γ avec β(2)1 (Γ) = 0.

17/21

Page 18: Alg ebres de von Neumann, groupes d enombrables …colloquium/SlidesVaes.pdfAlg ebres de von Neumann, groupes d enombrables et th eorie ergodique Colloquium Lorrain de Math ematiques

Unicite de la sous-algebre de Cartan

Rappel : on appelle A ⊂ M une sous-algebre de Cartan si A est unesous-algebre abelienne maximale telle que le groupe des unitaires u ∈ Mverifiant uAu∗ = A engendre tout M.

L∞(X ) ⊂ L∞(X ) o Γ est un exemple de sous-algebre de Cartanqu’on appelle de type group-measure space.

Theoreme (Ozawa-Popa, 2007)

Soit Fn y (X , µ) une action libre, ergodique et profinie. Alors L∞(X ) o Γa une unique sous-algebre de Cartan a conjugaison unitaire pres.

Action profinie ergodique : Γ y lim←− Γ/Γn ou Γn < Γ est une suitedecroissante de sous-groupes d’indice fini.

Theoreme de Chifan-Sinclair (2011) : on peut remplacer Fn parn’importe quel groupe hyperbolique dans le sens de Gromov.

Conjecture : unicite de Cartan dans L∞(X ) o Fn pour toute action libre

ergodique de Fn, et meme pour tout groupe Γ avec β(2)1 (Γ) 6= 0.

18/21

Page 19: Alg ebres de von Neumann, groupes d enombrables …colloquium/SlidesVaes.pdfAlg ebres de von Neumann, groupes d enombrables et th eorie ergodique Colloquium Lorrain de Math ematiques

Unicite de Cartan de type group-measure space

Theoreme (Popa-Vaes, 2009)

Soit Γ = Γ1 ∗ Γ2 le produit libre d’un groupe infini avec (T) et un groupenon-trivial. Alors pour toute action libre ergodique Γ y X , le facteurL∞(X ) o Γ a une unique sous-algebre de Cartan de type group-measurespace.

I Conjecturellement il y a unicite de Cartan tout court.

I Le theoreme est valable pour certains produits amalgames Γ1 ∗Σ Γ2.

Premier thm. de W∗-superrigidite (Popa-Vaes, 2009)

Si Σ < SL(3,Z) designe le sous-groupe des matrices triangulairessuperieures, alors le decalage Bernoulli de SL(3,Z) ∗Σ (Σ× Λ) estW∗-superrigide pour tout groupe non-trivial Λ.

I Beaucoup de resultats recents d’unicite de sous-algebres de Cartan detype group-measure space : Fima-V, Chifan-Peterson, V, Ioana.

19/21

Page 20: Alg ebres de von Neumann, groupes d enombrables …colloquium/SlidesVaes.pdfAlg ebres de von Neumann, groupes d enombrables et th eorie ergodique Colloquium Lorrain de Math ematiques

Theoreme de superrigidite de Ioana

Theoreme (Ioana, 2010)

Le decalage de Bernoulli Γ y [0, 1]Γ de tout groupe cci avec la propriete(T) est W∗-superrigide.

Un veritable tour de force !

Resultat final depuis le theoreme de rigidite (asymetrique) dePopa (2004).

20/21

Page 21: Alg ebres de von Neumann, groupes d enombrables …colloquium/SlidesVaes.pdfAlg ebres de von Neumann, groupes d enombrables et th eorie ergodique Colloquium Lorrain de Math ematiques

Algebres de von Neumann de groupes

Probleme ouvert : est-ce que LFn∼= LFm ?

Conjecture de Connes : si G est cci avec la propriete (T) et si LG ∼= LΛ,alors G ∼= Λ.

Theoreme (Ioana-Popa-Vaes, 2010)

Il existe des groupes W∗-superrigides G : si LG ∼= LΛ, alors G ∼= Λ.

Plus concretement, prendre un groupe non-moyennable Γ0 et un groupeinfini moyennable S . Definir

I Γ = Γ0 o S ou le produit en couronne Γ0 o S est defini comme Γ(S)0 o S ,

I considerer Γ y I := Γ/S ,

I definir G = (Z/2Z)(I ) o Γ.

Alors, G est un groupe W∗-superrigide.

21/21