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Le magazine de notre Département l’Aisne www.aisne.com n° 212 - Printemps 2016 Vivre dans l’Aisne www.aisne.com reportages La vie des petits villages axonais 6 centenaire Le 16 avril sur le Chemin des Dames 20 grand format Une nouvelle vie dans l’Aisne 24
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Aisne212

Jul 27, 2016

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l'Aisne n° 212 - printemps 2016 1

Le magazine de notre Départementl’Aisne

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n° 212 - Printemps 2016

Vivredans l’Aisne

www.aisne.com

reportagesLa vie des petits villages axonais

6 centenaireLe 16 avril sur le Chemin des Dames

20 grand formatUne nouvelle vie dans l’Aisne

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sommaire

Le magazinedu Conseil départementalde l’Aisne n° 212Printemps 2016250 000 exemplaires

Conseil départemental de l'Aisne Rue Paul Doumer02013 Laon [email protected]

Directeurde la publicationNicolas FRICOTEAUX

Rédactrice en chefLaure MICHAUX

RédactionLaure MICHAUXCéline VAN COPPENOLLE François-Xavier DESSIRIERFranck VILTART

PhotosFrançois-Xavier DESSIRIER

Mise en pageOdile FOULONService communication Conseil départemental de l’Aisne

ImprimerieROTO AISNE GauchyDistribution LA POSTE

Photo de couverture© CD 02 / ADRT

4-5 en bref 6-9 reportages 10-12 à l'affiche 13 expression 14-15 l'interview

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32-35 par ici les sorties ! 36-39 agenda 40 focus

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édito

Nicolas FricoteAuxPrésident du Conseil départemental

16-19 pratique 20-23 centenaire 14-18 24-29 grand format 30-31 l’Aisne que j’aime

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30

un Département rural, dynamique et attractif

Alors que l’Aisne, territoire rural, comptait 816 communes voici en-core quelques mois, elles ne sont désormais plus que 805, quelques-unes ayant, d’ores et déjà, choisi de fusionner dans le cadre du dispositif des communes nouvelles.

Si cette opportunité de la loi NOTRe (Nouvelle Organisation Territoriale de la République) incite au regroupement, de nombreux bourgs et vil-lages souhaitent pourtant conserver leur statut et identité propres et montrent, par leurs projets et leur dynamisme, que la vie et la richesse de notre ruralité sont aussi l’addition de la volonté et de la détermina-tion des élus de nos campagnes.

Une nouvelle rubrique de notre magazine est consacrée à ces petites communes et vous pourrez également constater, à travers les portraits d’Axonais d’adoption développés dans ce numéro, que le charme et le cadre de vie de nos territoires sont des atouts dont nous pouvons être fiers et qu’il nous faut valoriser mieux encore.

C’est d’ailleurs l’objectif que se fixe le Conseil départemental, aux côtés de l’Etat, avec la définition du schéma d’amélioration de l’accessibi-lité des services au public, services qu’il faut entendre au sens le plus large : commerces, éducation, santé, loisirs, culture, sports, communi-cations… un schéma sur lequel nous nous appuierons, bien évidem-ment, pour décliner nos prochaines politiques territoriales.

Ainsi, bien que la loi NOTRe contraigne et réduise le champ de l’action départementale, nous restons déterminés à mettre tout en œuvre au service du développement local et des solidarités dont notre départe-ment a besoin.

Malgré les changements importants qui se profilent, le Conseil départe-mental entend rester le principal partenaire de nos communes, y com-pris des plus petites, afin de maintenir et conforter l’action de proximité dont ont besoin les Axonaises et les Axonais.

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en bref

Les Archives départementales de l’Aisne sont chargées de la conserva-tion des documents produits par les administrations, dont les conservations des hypothèques aujourd’hui service de la publicité foncière (Direction générale des Finances publiques).

Les archives des 5 bureaux d’hypo-thèques axonais (Château-Thierry, Laon, Saint-Quentin, Soissons et Ver-vins) sont consultables au terme d’un délai de 50 ans. Ainsi, un inventaire mé-thodique de la documentation couvrant la période 1798-1959 a été réalisé per-mettant l’accès à 23 000 références. À terme, les tables alphabétiques et les répertoires seront mis en ligne sur le site internet des Archives départemen-tales de l’Aisne afin de faciliter la re-cherche dans cette source essentielle de notre Histoire.

http://archives.aisne.fr

?Le saviez-vous

« Histoires de patrimoine »Retrouvez chaque semaine sur notre site internet www.aisne.com un zoom sur l’un des trésors du patrimoine axonais. Édifices religieux, fortifications militaires, person-nages célèbres, souvenirs de guerre, savoir-faire… le patrimoine axonais est incroya-blement riche ! Toutes ces histoires constituent la grande Histoire de notre départe-ment qui continue de s’écrire au fil des siècles… Du moulin de Travecy (notre photo), en passant par le Fort de Condé de Chivres-Val ou le petit village thiérachien de Parfondeval, de nombreuses découvertes vous attendent. Alors cliquez !

@Sur aisne.com

C’est le nombre de communes que compte notre dépar-tement depuis le 1er janvier (contre 816 l’an passé). Trois communes nouvelles se sont formées : Dhuys et

Morin-en-Brie regroupant les communes d’Artonges, Fontenelle-en-Brie, La Celle-sous-Montmirail et Marchais-en-Brie ; Les Septvallons regroupant les villages de Glennes, Longueval-Barbonval, Merval, Perles, Révillon, Vauxcéré et Villers-en-Prayères ; Vallées en Champagne qui rassemble les communes de Baulne-en-Brie, La Chapelle-Monthodon et Saint-Agnan.

Deux corners tourisme ont été aménagés sur les deux aires autoroutières de l’itinéraire Paris-reims, sur l’A4 dans l’Aisne. Les visuels, cartographies et accroches multilingues ont pour objectifs de susciter la curiosité des touristes et de présenter une belle image de notre département.

L’imAge

805Le cHiFFre

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NotA beNe

en bref

L’évéNemeNt

La maison de marie-Jeanne

à Alaincourt, un petit musée continue d’attirer touristes et curieux : la Maison de Marie-Jeanne. Le visi-teur peut y découvrir la collection de Marie-Jeanne constituée d’un siècle d’objets autour de la mode et de l’enfance : vête-

ments d’époque de 1875 à 1950 et leurs accessoires, gravures de mode, beau linge, machines à coudre, poupées, jouets, etc.

Jusqu’au 31 décembre, une nouvelle exposition tem-poraire est proposée : « Le costume : la passion d’une vie ». Les visiteurs pourront admirer des costumes coupés, cousus et assemblés par Marie-Jeanne Del-ville pour la danse, le théâtre ou les défilés carnava-lesques. Un vibrant hommage un an après sa dispa-rition.

Horaires et tarifs des visites : http://la-maison-de-marie-jeanne.fr / 03 23 63 62 07

L’iNFo

à Découvrir

tous à l’eau ! C’est bientôt la saison de la baignade à Axo’Plage (Monampteuil) ! Si la météo est favorable, la baignade sera autorisée les week-ends et jours fériés à compter du 5 mai, de midi à 19 heures. Cet été, du 1er juillet au 31 août, la plage sera ouverte chaque jour de 11h à 19h (tarifs haute saison).

Horaires et tarifs sur www.axoplage.fr

vivez l’aventure !Comme chaque été, la base de loisirs Cap’Aisne (Chamouille) pro-pose des séjours « Ailette junior aventure » au bord du lac de l’Ailette. Encadrés par des éducateurs sportifs et animateurs, les 7-16 ans profiteront d’une semaine 100% sportive avec de la voile tous les jours et des activités de plein air (VTT, course d’orientation, tir à l’arc, canoë-kayak…) Des sorties baignade, des jeux et veillées seront éga-lement au programme.

Dates, tarifs et renseignements pratiques www.capaisne.fr / 03 23 21 49 70

Fermeture annuelleLes Archives départementales de l’Aisne seront fermées au public du 1er au 30 juin. Cette fermeture annuelle permet d’affecter l’ensemble du personnel au classement d’archives, dont les dossiers d’anciens combattants de la Grande Guerre. En juillet, les Archives accueilleront à nouveau le public du lundi au vendredi de 9h à 17h sans interruption, à Laon (28 rue Fernand Christ).

03 23 24 61 47

tour de Picardie 2016Rendez-vous du vendredi 13 au dimanche 15 mai pour l’édition 2016 du Tour de Picardie. La formule reste inchangée puisque les 3 départements formant l’ancienne Région Picardie auront chacun leur étape. Après l’Oise le vendredi, la Somme le sa-medi, la troisième et dernière étape s’élancera dans l’Aisne le dimanche 15 mai.Le grand départ sera donné sur la place de l’Hôtel de Ville de Saint-Quentin pour un parcours de 170 km jusqu’à Guise. Les coureurs devront notamment affronter la côte de Lesquielles-Saint-Germain qui, à seulement 15 kilomètres de l’arrivée, peut faire basculer toute la course… Venez les encourager !

www.tourdepicardie.com

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reportages

« N’ayant pas de grosses marges de ma-nœuvre, nous faisons essentiellement de la gestion quotidienne c’est-à-dire l’état civil, le courrier et la diffusion des infor-mations auprès de la population » résume le Maire qui reçoit le renfort d’une secré-taire de mairie 6 heures par semaine. « Avec la dématérialisation c’est suffisant. Cet outil  nous  redonne de  l’efficacité au niveau des transmissions de données et des  budgets.  » Enfin, un emploi CUI est dédié à l’entretien des espaces verts.

« Nous sommes relativement bien enca-drés. L’Union des Maires nous fait profiter de formations, sur la gestion des budgets par exemple. Si j’ai une question, je peux me tourner vers la Communauté de com-munes. » 

travaux subventionnésGrâce au Fonds départemental de Soli-darité (FDS), des travaux de voirie se-ront menés en 2016 pour un total de 30 279 €. « Ce serait impossible sans

La vie des petits villages axonaisLa vie dans les villages de moins de cent habitants n’est pas toujours un long fleuve tranquille… comment financent-ils leurs travaux ? Les chantiers de voirie ? L’entretien du village ? grâce à l’engagement des élus locaux et au soutien des intercommunalités et du Département, il est possible de boucler les budgets et de mener des actions au service des habitants.

la participation du Conseil départemental à hauteur de 70%. Nos projets sont limités car beaucoup de travaux ont été menés par l’équipe pré-cédente. »

Pour ce chantier, le Maire a fait appel pour la première fois à l’ADICA, Agence Dépar-tementale d’Ingénierie pour les Collec-tivités de l’Aisne. Cette agence, mise sur pied par le Département, accompagnera la municipalité dans le choix de l’entreprise et le suivi des travaux.

informer les habitantsEn tant que premier magistrat, Arnaud Le-clercq est le relais d’information des initia-tives portées par la Communauté de com-munes des Portes de la Thiérache. Der-

Des soutiens de taille

Maire de Marchais-en-Brie depuis 1993, Alain Moroy est devenu Maire de la première commune nouvelle de l’Aisne : Dhuys et Mo-rin-en-Brie qui regroupe Marchais-en-Brie, Artonges, Fontenelle-en-Brie et La Celle-Sous-Montmirail. « Nous avons pris les de-vants suite à l’annonce de la fusion des Com-munautés de  communes du Sud de  l’Aisne afin d’avoir  plus  de poids dans  cette  future intercommunalité de 50 000 habitants. »

mariage heureux

Parmi les réalisations les plus marquantes à Dolignon : la réfection complète de l’église.

nièrement, la municipalité a ainsi accueilli une balade thermique à l’initiative de l’intercommunalité qui est labellisée « ter-ritoire à énergie positive pour la croissance verte ». Les techniciens d’Aisne Habitat ont photographié à la caméra thermique les déperditions de chaleur des maisons et prodigué des conseils aux habitants. Ce moment d’information, de sensibilisation et de convivialité s’est tenu dans une salle mise à disposition par Monsieur le Maire.

Arnaud Leclercq, 52 ans, est Maire de Dolignon (57 habitants) depuis deux ans.

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reportages

En 2016, plusieurs communes axonaises ont fait le choix de for-mer une commune nouvelle. Une solution qui n’est pas du goût du premier magistrat de Dolignon. « Je ne suis pas opposé aux parte-nariats avec d’autres communes.  C’est  ce que  l’on  fait  déjà  avec l’intercommunalité : se réunir autour de la table pour échanger sur nos difficultés et trouver des solutions.  Plus  on  va grossir les structures, plus on va désintéres-ser  les  gens.  »  Même son de cloche du côté de Courbes. « On s’en-traide avec les voisins, on travaille en bonne intelligence, pas besoin de formaliser cela dans un contrat ! » explique Monique Laval.

La vie des petits villages axonaisDes heures de travail

Monique Laval, Maire de Courbes depuis 33 ans, est native de Nice. A 18 ans, elle épouse un agricul-teur du village, après une jeunesse passée au Cambodge. En 1983, suite au décès tragique de son époux, elle est élue Maire, reprend la ferme et élève ses 3 enfants.

Aujourd’hui retraitée, elle a enta-mé son 5e mandat. « Ce n’est pas évident de trouver 7 conseillers quand le village compte 30 admi-nistrés » plaisante-t-elle. Gérer un petit village représente beaucoup

de temps et de travail. « Pour faire évoluer la commune il faut mon-ter des dossiers, les présenter et les défendre pour décrocher un maximum de subventions. Je fais tout seule mais avec beaucoup d’enthousiasme ! »

D’ambitieux projetsA 70 ans, elle n’est pas peu fière du chemin parcouru. « Nous avons été l’une des premières petites communes à enfouir les réseaux électriques et télépho-niques. » L’élue a également por-

té la requalification du village, la création d’une sente paysagère menant à l’étang et les travaux de l’église. « Nous avons reçu l’aide du Département, de l’Etat, de  la  Sauvegarde  de  l’Art  fran-çais pour restaurer la couverture et  l’intérieur  de  l’édifice  qui  est aujourd’hui chauffé. »

La commune s’est également do-tée d’un jardin à côté de l’église, de panneaux pédagogiques autour de l’étang, de bancs et espaces de jeu sur la place… « La vie au quotidien est difficile pour les  petites  communes.  Nous avons des aides à l’investisse-ment mais pas pour l’entretien courant » déplore-t-elle.

Malgré tout Courbes a encore de beaux projets pour l’avenir ! Prochainement, l’église devrait être classée aux monuments his-toriques. Courbes sera l’une des premières petites communes à disposer de bornes de recharge pour voitures électriques ! « On fait tout petit à petit… et sans emprunt ! » conclut fièrement Mme le Maire.

mariage heureuxUne charte posant les conditions du re-groupement a été soumise aux 4 conseils municipaux et adoptée à l’unanimité. L’ar-rêté officialisant la création de la commune comptant 831 habitants a été signé par le Préfet en septembre 2015.

Mais pourquoi ce regroupement ? « La baisse des dotations de l’Etat sera gelée pendant 3 ans » souligne le Maire. Les communes avaient également la volonté de travailler ensemble, en mutualisant les moyens humains et matériels.

Ce groupement ne remet pas en cause l’existence des services de proximité, tels que l’accueil de loisirs, le relais d’assis-tantes maternelles ou encore l’accès à la salle informatique Picardie en ligne.

« La commune nouvelle s’étend sur 4  000  hectares.  Nous  n’oublions  pas nos aînés qui ont des difficultés pour se déplacer,  la proximité sera maintenue. » Ainsi, chaque commune est représentée par un maire délégué et conserve ses permanences en mairie.

Ce regroupement a été bien accueilli par la population. « Nous avons expliqué aux habi-tants qu’en unissant nos forces nous pour-rons porter des chantiers plus importants. » Depuis, le maire a reçu de nombreux appels d’élus qui sont tentés par l’expérience.

En 2016, le budget sera élaboré par le bu-reau de la commune nouvelle composé du maire, des maires délégués et des adjoints. Le Conseil, qui comprend actuellement 44 membres, n’en comptera plus que 19 à l’aube de 2020.

A courbes, monique Laval s’est battue pour aménager un lieu dédié à la promenade aux abords de l’étang.

Se regrouper, une solution ?

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reportages

?Le saviez-vous

maison de campagneune autre vision de l’édition est mise en pratique par Joël et Françoise Lévêque.

L’Aisne est historique-ment une terre d’écri-vains. chaque année, de nombreux ouvrages sont édités par de pe-tites maisons d’édition installées dans le dépar-tement, à l’image d’à contresens editions.

C’est à Vauxrezis, petit village du Sois-sonnais, que Joël et Françoise Lévêque ont fondé à Contresens Editions en jan-vier 2008. «  Ma  rencontre  avec  d’autres auteurs mécontents de leur éditeur nous a donné l’idée de créer notre propre mai-son d’édition pour faire émerger de nou-veaux talents ayant l’écriture chevillée au corps.  Partis  de  rien,  nous  avons  pu  tout construire avec un regard neuf » explique avec passion Joël Lévêque.

De l’écriture…à Contresens Editions apporte un soutien global aux auteurs. Tout d’abord un appui financier puisque les livres ne sont jamais édités à compte d’auteur. En 2015, 7 livres ont été publiés pour 500 demandes d’édition reçues. L’éditeur écarte d’emblée tout ce qui sort de son registre et privilégie les ouvrages à destination de la jeunesse. « Nous travaillons sur des collections avec 8 auteurs et 6 illustrateurs fidèles, princi-palement originaires de la grande région nord-est. » 

Les auteurs reçoivent également un soutien d’ordre professionnel. « Nous retravaillons les textes lors des comités de lecture : c’est le rôle d’une maison d’édition d’apporter une valeur ajoutée à l’ouvrage. »

Notre territoire compte de nombreuses maisons d’éditions telles que, par exemple, Cours Toujours Editions (Epaux-Bézu), Max Lansdalls Editions (Vic sur Aisne), Carrefour du Net Editions (Domptin), Le

Livre d’histoire (Autremencourt), Les Editions de l’Arbre (Aizy-Jouy), etc. À cela s’ajoutent les auteurs qui choisissent l’autoédition… L’Aisne continue d’inspirer les écrivains de tous bords !

Enfin, la maison d’édition apporte une aide en matière de communication et de promo-tion. « Nous leur apprenons à parler de leur livre et les incitons à être présents sur les salons. La première dédicace à un inconnu est un moment merveilleux pour un  jeune auteur mais aussi très impressionnant ! »

… à la commercialisationLa maison d’édition compte deux salariés. Françoise a suivi une formation de maquet-tiste et assure la communication sur les réseaux sociaux. Son mari s’occupe quant à lui du contenu des ouvrages et gère les relations avec les auteurs, illustrateurs, organisateurs de salons, imprimeurs, etc.

à Contresens Editions a fait le choix de s’affranchir du circuit classique de commer-cialisation, faisant généralement appel à un diffuseur et un distributeur pour vendre les ouvrages aux libraires. « C’est la particula-

rité de notre maison d’édition : nous maîtri-sons toute la commercialisation. Françoise gère le référencement des ouvrages auprès des grandes enseignes de vente de livres et nous faisons énormément de salons. C’est primordial : je ne prends pas un auteur qui ne veut pas faire la promotion de son livre. » Pour motiver ses troupes, Joël Lévêque rémunère les auteurs trimestriellement et non annuellement.

Imprimés uniquement en France, les ou-vrages sont retirés si besoin. Pour le mo-ment, le chiffre d’affaires est en constante évolution. « Nous faisons le choix de nous rémunérer faiblement pour assurer sa progression.  » Début 2017, À Contresens Editions pourrait atteindre le seuil de renta-bilité de 5 000 ouvrages vendus à l’année.

www.acontresenseditions.com

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reportages

Le compostage prend racine

« Les composteurs rotatifs permettent d’obtenir du compost en 6 semaines » explique Luis Dominguez.

A Château-Thierry, le collège Jean Racine accueille 590 élèves dont près de 300 demi-pensionnaires. Depuis un an, ces derniers sont invités à mettre la main à la pâte pour réduire le volume des déchets non valorisés, c’est-à-dire partant directement à la poubelle. Les bons gestes de tri« Nous pratiquons le tri négatif : les élèves gardent dans l’assiette les den-

rées valorisables. Nous avons mis en place une campagne d’affichage pour expliquer les consignes de tri » résume Stéphanie Blondeau, gestionnaire.

Avant la remise des plateaux, les élèves passent par une station de tri où ils jettent les produits non ali-mentaires (emballages, serviettes) et les produits déconseil lés pour le com-

Au collège Jean racine de château-thierry, les élèves apprennent les bons gestes pour valoriser les déchets alimentaires en compost. A la clef : un allégement des poubelles.

moins de gaspillageUn an après la mise en place du tri, le premier bilan s’avère positif : le volume de déchets est en baisse tout comme le gaspillage alimentaire. « Trop de viande partant à la poubelle, nous laissons désormais le choix aux élèves de prendre ou non la protéine. » Les commandes de viande ont ainsi été réduites de 30% ce qui libère du budget pour acheter des produits de meilleure qualité et des produits bio.

postage car ils dégagent de mauvaises odeurs et attirent les rongeurs (viande, poisson, produits laitiers…).

Le plateau part ensuite en cuisine, avec, dans l’as-siette, ce qui est compostable. Ces déchets sont confiés à Luis Dominguez, l’agent de maintenance chargé du site de compostage aménagé à l’arrière de l’établissement, à l’écart des bâtiments.

Soutien du DépartementDans le cadre du plan de prévention déchets porté volontairement par le Conseil départemen-tal avec le soutien de l’ADEME, diverses solutions de prévention ou de valorisation des déchets sont déployées dans les collèges.

A Château-Thierry, le Département met à disposi-tion du collège 6 composteurs rotatifs manuels, une table de tri et un broyeur à végétaux, mutua-lisé entre plusieurs établissements. En effet, pour constituer du bon compost, il faut mélanger den-rées alimentaires et broyats végétaux. « Comme nous n’en produisons pas assez, la Communauté de communes de la Région de Château-Thierry nous fournit également du broyat. »

Il faut six semaines pour que le compost arrive à maturation. « Je retourne les composteurs matin, midi  et  soir  et  je  prends  la  température  chaque semaine pour savoir quand le processus est ache-vé. » Le compost, ensuite stocké en extérieur, doit être retourné régulièrement en attendant d’être utilisé pour « nourrir » les espaces verts du collège.

Un travail pédagogique est lancé autour du com-postage (exposition, démonstration, etc.). Ponc-tuellement, Luis Dominguez encadre des élèves en retenue qui viennent lui prêter main forte et apprendre les bons gestes.

expérience concluante : les élèves ont assimilé les con-signes de tri et le volume de déchets est en baisse.

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Quelques chiffres � 65 centres d’incendie et de secours� 350 pompiers professionnels� 424 jeunes sapeurs-pompiers (31 sections)� 2 100 pompiers volontaires (de 16 à 65 ans)� Environ 170 recrutements par an (pour autant de départs)� 7 € de l’heure d’indemnité en intervention (8% de cette indemnité en cas d’astreinte sans intervention)

Pour un département rural comme l’Aisne, la contribution des sapeurs-pompiers volon-taires (SPV) reste capitale : ils représentent 83% des effectifs sur le terrain. Dès 2007, le SDIS s’est doté d’une cellule volontariat pour freiner l’érosion des effectifs. « Beau-coup nous quittent car ils ne travaillent plus sur place » résume le Commandant Zielins-ki, responsable de cette cellule.

Pour maintenir ses effectifs, le SDIS s’ap-puie notamment sur le réseau des JSP (jeunes sapeurs-pompiers). « 70% des jeunes  poursuivent  leur  engagement  une fois  adultes.  Ils  représentent  40%  des  fu-turs  recrutements.  » Aujourd’hui, la princi-pale difficulté est de disposer de volontaires disponibles en journée.

Des mesures incitativesPar le passé, les casernes dépendaient directement des communes. «  Les Maires recrutaient dans leurs équipes adminis-

à l'affiche

encourager le volontariatcomment maintenir les effectifs de sapeurs-pompiers volontaires dans les casernes ? Le SDiS de l’Aisne (service départemental d’incendie et de secours) a pris des mesures pour encourager le volontariat en partenariat avec les collectivités.

tratives et techniques des pompiers vo-lontaires  pouvant  intervenir  en  journée  » rappelle Nicolas Fricoteaux, Président du Conseil d’administration du SDIS. En 2000, avec la création du SDIS, les communes sont devenues contributrices et ont, en quelque sorte, perdu de vue cet objectif dans leurs recrutements.

en zones rurales, les casernes s’appuient sur des volontaires qui donnent de leur temps libre et/ou de leur temps de travail.

En 2016, le SDIS prend donc des mesures de valorisation en faveur du volontariat, à commencer par la réforme des contribu-tions des communes. Trois nouveaux cri-tères entrent dans le calcul : le potentiel financier, le nombre de sorties comptabili-sées sur 4 années et la mise à disposition d’agents communaux en journée. «  Pour chaque agent, 3 000 € sont déduits de la cotisation annuelle, soit l’équivalent du coût résiduel d’un contrat aidé. »

Pour faciliter l’intervention des SPV pendant leurs heures de travail, communes et inter-communalités sont donc invitées à signer avec le SDIS des conventions concernant jusqu’à 6 agents. « L’objectif est de libérer des volontaires indispensables au fonction-nement des centres de secours et d’inciter les communes à recruter des pompiers volontaires.  » Début mars, 30 communes avaient signé une convention avec le SDIS concernant 53 SPV. « C’est un bel outil pour redonner de l’élan au volontariat » conclut Nicolas Fricoteaux.

Guichet unique du volontariat 03 64 16 10 59

en exemple à marleAncien directeur d’usine, Jean-Philippe Zielinski a quitté ses fonctions pour gérer la cellule volonta-riat du SDIS. Sapeur-pompier volontaire, il dirige la caserne de Marle. Grâce à la convention signée avec la Ville, il bénéficie du renfort de 3 SPV. « Je m’organise pour ne pas les mobiliser tous en même temps. Je tiens compte de leur planning de travail. Ainsi, l’un d’entre eux n’est pas disponible l’été car il gère la piscine municipale. »

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22 belles baladesDécouvrez « L’Aisne 22 belles ba-lades », un guide dédié aux amou-reux de la nature, présentant la faune, la flore et les paysages re-marquables de notre beau dépar-tement.

Toute la beauté de l’Aisne s’affiche dans le nou-veau guide « L’Aisne 22 belles balades », paru aux éditions Dakota et élaboré avec le concours de l’Agence Aisne Tourisme (Agence de Développe-ment et de Réservation Touristiques de l’Aisne) et d’autres acteurs incontournables, tels que le Conservatoire d’espaces naturels de Picardie.

Déambuler en familleLes éditions Dakota viennent de publier 6 titres dans la collection Belles balades, à la décou-verte de destinations prestigieuses comme la Corse, la Bretagne… ou l’Aisne ! Ce guide met en avant 22 circuits sur le thème de la nature et de l’architecture rurale. « C’est le concept de base : il n’y a pas de circuits en ville, que des balades naturalistes à la découverte de la faune et de la flore » explique Mathieu Baudoux en charge de la filière randonnée à l’Agence Aisne Tourisme.

L’accent est mis sur les photos et l’iconographie pour faire découvrir 15 circuits préexistants et 7 parcours inédits destinés au grand public.

Le guide fait la part belle aux réserves naturelles. En effet, l’Aisne compte 2 ré-serves naturelles régionales et 3 réserves naturelles nationales dont la réserve naturelle des Marais d’Isle à Saint-Quentin. Véritable poumon vert, elle est l’une des seules en milieu urbain et accueille nombre d’espèces d’oiseaux migrateurs.

Autre site incontournable : la réserve naturelle nationale des Landes de Versigny, avec son circuit d’interprétation très ludique. Enfin, le guide vous invite à décou-vrir un site nouvellement classé : la réserve naturelle régionale des coteaux du Chemin des Dames. Ce site de 33 hectares se distingue par ses pelouses natu-relles et ses orchidées sauvages. Plusieurs circuits sont proposés au sein de cet écrin de verdure.

Des réserves naturelles à découvrir

Chaque circuit est présenté en images, avec les animaux à découvrir, une carte affichant les points d’observation et un carnet de route avec les infos pratiques.

Parmi ces balades remarquables, le lecteur retrouvera notamment les ré-serves naturelles (lire l’encadré), les villages et bourgs présentant une qua-lité architecturale particulière comme Parfondeval, l’un des « Plus beaux vil-lages de France », ou encore La Ferté Milon qui offre un cadre propice à la promenade dominicale. Côté nouveau-tés, une balade exceptionnelle vous est proposée à l’initiative des vignerons à Trélou-sur-Marne, au cœur des vignes.

visites interactivesLa parution de cet ouvrage s’accom-pagne de la sortie d’une application mobile à la fois indépendante et com-plémentaire. « L’application « Belles balades » est offerte avec l’achat du livre mais les circuits qui la composent peuvent aussi s’acheter séparément. »

Grâce à cet outil, la lecture du guide se veut interactive. « C’est un guide vivant : les QR codes permettent d’entendre le chant des oiseaux ou des informations enregistrées par des naturalistes. » Les utilisateurs ont accès aux balades de leur choix, au parcours détaillé, à la na-vigation en 3D, au guide des animaux…

Le guide est disponible dans les librairies et les grands

offices de tourisme du département (16,50 €).

Parmi les nouveaux circuits, découvrez une balade tonique dans les vignobles de trélou-sur-marne.

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A vos agendas !Qui a dit qu’il ne se passait jamais rien dans l’Aisne ? Le printemps est l’occasion de grands rendez-vous culturels, sportifs et musicaux. Demandez le programme !

à l'affiche

Les 24 et 25 juin Festival Pic’ArtsA l’affiche au pied du Donjon de Septmonts : L.E.J - Jehro - Vianney - The Shoes - Jeanne Added - Electro Deluxe - Hyphen Hyphen (notre photo) - Zoufris Maracas - Lilly Wood and the Prick - High Voltage Tribute to ACDC.

www.festival-picarts.com

Jusqu’au 29 avrilFestival ciné-Jeune de l’AisneProjections, rencontres et ateliers à Saint-Quentin, Laon, Soissons, Chauny, Tergnier, Vailly-sur-Aisne. Temps fort à Guise pour la compétition longs métrages du 12 au 15 avril avec la présence du Street artiste M. Chat.

https://cinejeune02.wordpress.com

1er mai motocross PlomionDimanche 1er mai sur le circuit de la Comtesse à Plomion : motocross international et Championnat de France féminin.

http://motocrossplomion.com

1er mai Familistère de guiseJournée sous le signe des arts de la rue avec La Deuche Joyeuse de la Cie Générik Vapeur en tête d’affiche.

www.familistere.com

Du 13 au 16 mai12e festival v.o en SoissonnaisThéâtre, danse, marionnettes, nouveau cirque et théâtre d’objet.

http://festivalvoensoissonnais.blogspot.fr

Vous aussi, annoncez vos manifestations sur www.aisne.com rubrique « vos sorties ».

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Obligation prévue par la loi de 2002 relative à la démocratie de proximité. Les propos publiés ci-dessus le sont sous l’entière responsabilité de leurs auteurs.

Groupe Front de Gauche-Europe Ecologie Les verts

Le moins que l’on puisse dire est que la situation du départe-ment telle qu’elle apparaît dans le cadre de la préparation du budget 2016, ne pousse pas à l’optimisme. En effet, l’Aisne figure parmi les 10 départements les plus en difficulté, ce qui justifie l’aide exceptionnelle de 2,9 millions d’euros qui lui sera attribuée par l’Etat en 2016.

Le taux de fiscalité du foncier bâti est le deuxième plus élevé de France, une partie des dépenses courantes doit être finan-cée avec des recettes exceptionnelles ou en utilisant l’excédent reporté de l’exercice précédent.Quant à nos capacités d’autofinancement, elles sont quasi-ment nulles, ce qui va contraindre à emprunter alors même que la dette est déjà trop importante.De plus, il va falloir résorber les emprunts dits toxiques qui ont été contractés au cours des années passées.

Malgré cela, les défenseurs de l’ancienne majorité tentent d’expliquer qu’ils n’y sont pour rien, et que finalement …tout va très bien madame la marquise.

L’État au secours des départements?

Le groupe FN

Le groupe Rassembler pour l’Aisne

Un budget de bon sens

expression

L’heure du budget est arrivée, étape importante dans la vie de notre assemblée départementale. Certes celui de cette année se révèle complexe : renégociation des emprunts toxiques, baisse des dotations de l’État, augmentation du coût du RSA sont autant de contraintes pour la majorité départementale.

Cependant avec des choix courageux, maîtrise des dépenses, diminution du recours à l’emprunt tout en maintenant un ni-veau d’investissement le plus élevé possible, le groupe Ras-sembler pour l’Aisne autour du Président Nicolas Fricoteaux a fait le choix du pragmatisme et du bon sens.

Malgré la crise, les difficultés et face à l’abandon des dépar-tements par l’État, ce budget n’est pas celui du renoncement mais celui de la clairvoyance et de l’effort. Pour ce budget de combat, la majorité réaffirme le rôle essentiel de notre dépar-tement dans la mise en œuvre des solidarités territoriales et humaines. Le Conseil départemental doit rester l’acteur ma-jeur de la proximité pour le bien des habitants de l’Aisne. L’ave-nir de nos territoires, des axonaises et des axonais est notre unique préoccupation, nous ferons tout pour être à la hauteur de leurs attentes.

Comment se présente l’examen du futur budget 2016? Dans un cadre financier serré du fait de la baisse des dotations de l’Etat et des compensations insuffisantes liées au R.S.A.

Cette situation est-elle nouvelle? Hélas non ! Elle touche qua-siment tous les Conseils départementaux de France. Cepen-dant, il ne faut pas renoncer à avancer. La politique du Conseil départemental de l’Aisne ne peut se résumer à « faire des éco-nomies ». Le niveau d’investissement prévu pour le futur bud-get est en nette baisse. C’est inquiétant car cela signifie moins de projets, moins de chantiers, avec toutes les répercussions néfastes en terme d’emplois. Ajoutons un tour de vis généralisé sur le budget de fonctionnement et nous voilà installés dans l’austérité départementale.

Sans compter les risques de perte d’emplois liés au change-ment de compétences dévolues aux départements, consé-quence de la loi NOTRe, portant nouvelle organisation territo-riale.

Tout ceci nous préoccupe mais nous nous déterminerons avec esprit de responsabilité quand nous aurons connaissance du budget avec précision.

L’évolution constante des charges liées aux allocations de soli-darité: RSA, APA et PCH, contribue lourdement à l’asphyxie financière des départements.

Pour l’Aisne, malgré les compensations de l’État, un reste à charge de 67 millions d’euros doit être financé par le Conseil départemental.

Depuis de nombreuses années, l’Association des Départements de France demande aux gouvernements successifs d’envisager une équitable actualisation de ces compensations.

Récemment, le 1er ministre, Manuel Valls, s’est prononcé favora-blement quant à la prise en charge du RSA par l’État, les modalités de mise en œuvre de cette avancée considérable restant à définir.

Par ailleurs, un fonds d’urgence de 200 millions d’euros pour-rait être débloqué en 2016 en faveur des 40 départements les plus en difficulté, faisant suite aux 50 millions accordés à 10 d’entre eux, dont l’Aisne.

Un bol d’air non négligeable pour notre collectivité dans un contexte socio-économique difficile.

Le groupe des élus socialistes et républicains de Gauche

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Drame de vierzy : un documentaire bouleversant

l'interview

Avec le soutien du conseil départemental, la jeune réalisatrice isabelle Debraye signe le film documentaire « Et puis nous sortirons revoir les étoiles… » autour de la catastrophe de vierzy. ce 52 minutes produit par La voie Lactée sera prochainement diffusé sur France 3.

Le 16 juin 1972, le tunnel ferroviaire de Vierzy s’effondrait au passage du Paris-Laon à 21h. Quelques minutes plus tard, un deuxième train roulant en sens inverse s’encastrait dans le premier. Le bilan extrêmement lourd fait état de 108 morts et 240 blessés. Parmi eux, Bernard Debraye, 22 ans à l’époque, est le dernier survivant à avoir été sorti du tunnel après avoir passé deux nuits coincé dans les décombres. Il survivra au prix de l’amputation de ses deux jambes.

Isabelle Debraye, la fille aînée du « miraculé de Vierzy » comme titrait la presse, livre au-jourd’hui un documentaire poignant sur cette tragédie à laquelle sa propre histoire familiale est intimement liée.

L’Aisne : vu votre position très particulière par rapport au drame de Vierzy, quel a été votre cheminement pour arriver à ce projet de film ?

Isabelle Debraye : un long cheminement. Au départ, il y a mon histoire familiale dont cet ac-cident est l’évènement fondateur, c’est grâce à lui si l’on peut dire que mes parents se sont ren-contrés. Pour moi, mon frère et ma sœur, c’était assez flou, nous savions que notre père avait eu

férent des autres avant ce jour où il nous a emmenés à l’école à pied et où j’ai vu le regard gêné des autres parents et les enfants qui prenaient peur en le voyant.

Bien plus tard, notamment dans mon tra-vail, j’ai connu une série de rencontres fortuites avec des gens liés de près ou de loin avec cette tragédie et qui m’en par-laient spontanément sans se douter que j’étais moi-même très concernée, moi qui étais venue au monde bien plus tard. A travers leurs paroles je comprenais que cet accident avait touché énormément de gens, que pour beaucoup de personnes, et pas seulement les membres de ma fa-mille, il y avait un avant et un après Vierzy.

J’ai eu le sentiment d’avoir en main quelque chose de fort et je trouvais éton-nant que personne ne s’en soit emparé avant pour faire un film, alors ça s’est imposé : il fallait que je le fasse.

L’A. : Bernard, vous êtes le fil rouge de cette histoire, pouvez-vous nous rappe-ler les circonstances de l’accident ?

Bernard Debraye : c’était un vendredi soir, le train était plein à craquer, il y avait beaucoup de jeunes gens, des militaires, des étudiants. Moi je travaillais à Paris

un accident mais cela me paraissait très lointain, c’était avant ma naissance.

Petite, je n’avais aucune conscience de l’ampleur de la tragédie, il y avait juste cette photo que nous regardions parfois, on y voyait mon père à moitié recouvert d’un drap blanc sur un brancard avant qu’il ne parte en hélicoptère, c’était la seule image que nous pouvions mettre sur « l’accident de papa ». Je n’avais pas non plus conscience d’avoir un papa dif-

Pour la réalisatrice, cette photo fut longtemps la seule image de « l’accident de papa ».

isabelle Debraye s’est appuyée sur l’histoire personnelle de son père.

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Drame de vierzy : un documentaire bouleversant

l'interview

dans une compagnie d’assurance et je rentrais régulièrement chez mes parents à Vasseny. Normalement je ne devais pas rentrer ce week-end là, mais je vou-lais leur faire la surprise pour la fête des pères. Seul mon frère jumeau, Pierre, était au courant.

Au moment du choc, j’ai été projeté sous une banquette qui m’a en partie protégé mais j’étais coincé sous la tôle. J’ai parlé avec une jeune femme qui était coincée elle aussi pas très loin, puis peu à peu sa voix s’est éteinte.

C’était le noir complet, je n’avais pas no-tion du temps qui passait, j’ai dû perdre connaissance plusieurs fois. Mais, à un moment, j’ai entendu les sauveteurs dire qu’ils arrêtaient les recherches, que c’était fini, alors j’ai tapé sur la tôle comme un damné avec mon avant-bras et ils m’ont entendu.

I.D. : ce que tu ne dis pas c’est que tu leur as d’abord demandé de s’occu-per de la jeune femme ! Je trouve ça incroyable et en même temps c’est tel-lement à l’image de toute cette solidarité spontanée qui s’est mise en marche. Les gens du village, les forains qui étaient là les premiers, tout le monde s’est jeté dans cette course contre la montre pour sauver des vies.

L’A. : comment avez-vous abordé la vie après une telle épreuve ? B.D. : j’ai été hospitalisé pendant 2 ans et demi, puis je suis resté assez longtemps auprès de mes parents, il fallait se donner du temps. J’ai rejoint la Fédération nationale des accidentés et travailleurs handicapés (FNATH) et c’est là que j’ai rencontré ma future épouse, elle était secrétaire de l’association à Saint-Quentin. Je me suis beaucoup investi dans le bénévolat à travers cette association, je me suis notamment occu-pé de l’arrivée de l’informatique, j’ai aus-si pratiqué différentes disciplines han-disports. Et puis j’ai élevé trois enfants.

I.D. : oui, c’était un papa à temps plein !

L’A. : quel est l’angle du film ?

I.D. : il y a une dimen-sion à la fois intime et universelle dans cette histoire, je crois que j’ai voulu montrer comment un tel drame change des vies, et pas seule-ment celles des victimes. J’ai été frappée par les témoignages que j’ai re-cueillis car beaucoup de vocations se sont forgées

rencontre avec isabelle DebrayeNative de Saint-Quentin, Isabelle Debraye est titulaire d’un BTS audiovisuel passé au lycée Henri Martin et d’une maîtrise « Arts du spectacle et cinéma » décro-chée à Paris VII. Monteuse image et son de métier, elle a aussi participé en tant qu’assistante-réalisateur à de nombreux courts et longs métrages, dont notamment « La chose publique » de Mathieu Amalric et plus ré-cemment « Les fraises des bois » de Dominique Choisy. Depuis 2008 elle travaille également en tant que chef monteuse à France 3 Picardie.

retour sur les lieux du drame, 44 ans plus tard.

Pour suivre l’avancée du documentaire : www.facebook.com/etpuisnoussortironsrevoirlesetoiles

suite à cet accident chez des personnes qui participaient au sauvetage. Des vies entières ont pris un tournant décisif.

Je veux aussi montrer comment Vierzy a été un électrochoc pour gérer les catastrophes de masse. Les sauveteurs ont été confrontés à quelque chose qui s’apparentait à une scène de guerre ce jour-là et les moyens pour gérer cela n’existaient pas, ou étaient insuffisants. Beaucoup de choses ont été entreprises à partir de là pour que de telles tragédies n’arri-vent plus.

L’A. : d’où vient ce titre, « Et puis nous sorti-rons revoir les étoiles… » ?

I.D. : c’est le dernier vers de « L’Enfer » de Dante. Je l’ai entendu à la radio alors que je travaillais sur le film et cela s’est imposé car, étrangement, les étoiles ont été omnipré-sentes durant le tournage. La nuit du 16 juin 1972 était d’ailleurs une nuit très étoilée. De plus, un couple de sauveteurs m’a raconté que c’était un code entre eux pour garder courage dans les moments durs ou quand ils étaient séparés : regarder les étoiles et se dire que l’autre fait de même au même moment. Chez les agriculteurs vivant à côté du tunnel, il y avait beaucoup de photos de la voûte céleste car leur fils ingénieur avait collaboré avec la NASA pour la sonde Tchouri ! Alors quand j’ai entendu cette phrase, j’y ai retrouvé tout mon film, la vie, le destin.

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pratique

mDPH : 10 ans plus tard

inaugurée en 2006, la maison départementale des personnes handicapées (mDPH) fait le bilan de 10 ans d’efforts pour répondre au mieux aux besoins des Axonais en situation de handicap.

La loi pour l’égalité des droits et des chances du 11 février 2005 a provoqué une vraie révolution en généralisant la mise en place des MDPH. Guichet unique, la MDPH fusionne les différents interlocuteurs auxquels pouvait s’adres-ser l’usager, notamment la Commission départementale de l’éducation spéciale (CDES) et la Commission technique d’orientation et de reclassement profes-sionnel (COTOREP).

« La MDPH de l’Aisne a été l’une des pre-mières » précise Patricia Genard, directrice de la structure. « Tout le monde a fusionné en même temps dans un seul bâtiment neuf, c’était un sacré challenge. »

Permanence des associationsJuridiquement, la MDPH de l’Aisne est un Groupement d’intérêt public (GIP). La direction est nommée par le Président du Conseil départemental qui préside éga-lement la commission exécutive où tous les partenaires sont sur un pied d’égalité pour décider des orientations. La MDPH

bienvenue à la PuPAujourd’hui se dessine le 2e acte de la loi de 2005 qui consiste à mettre en place des réponses accompagnées pour tous, une dé-marche dans laquelle l’Aisne a décidé d’être pionnier au même titre que 21 autres Dépar-tements. La Plateforme des Usagers de la Prestation de compensation du handicap (PUP) a ainsi été créée pour que les 1 100 bénéficiaires concernés aient comme seul interlocuteur un gestionnaire des droits qui suivra chaque dossier dans son intégralité.

en 10 ans, l’activité de la mDPH a plus que doublé.

03 23 24 89 89 [email protected] le lundi de 13h30 à 17h et du mardi au vendredi de 9h à 12h et de 13h30 à 17h. Egalement sur rendez-vous dans les 6 relais de l’autonomie présents sur le territoire.

efficacité tient à la cohésion et au respect des compétences des uns et des autres » souligne Patricia Genard. « Nous savons très bien que le moindre grain de sable dans l’instruction d’un dossier a des consé-quences concrètes pour l’usager. »

Ce travail conjoint entre les équipes permet d’obtenir une photographie fidèle de chaque situation de façon à apporter une réponse in-dividuelle. L’évaluation est du ressort d’une équipe pluridisciplinaire dont la composition varie aussi en fonction du dossier et c’est là un grand changement par rapport aux an-ciens usages qui reposaient essentiellement sur un diagnostic médical.

Aujourd’hui, c’est tout l’environnement de la personne handicapée qui est pris en compte pour ajuster la bonne prestation, c’est ainsi que l’on est passé progressivement de la notion de « réparation » à celle de « com-pensation ». Mais le défi majeur réside dans l’augmentation constante du nombre de demandes de prestation : près de 55 000 l’an passé, plus du double par rapport à 2006 (+133 %). Les effectifs sont passés en conséquence de 26 à 52 agents.

est là pour évaluer mais n’est en aucun cas le payeur des prestations qui restent versées par le Conseil départemental ou la Caisse d’allocations familiales.

Les associations locales y jouent également un rôle prépondérant. « Ce sont les associa-tions qui ont porté la loi de 2005 et la MDPH est leur maison. Elles y tiennent des perma-nences et participent aux Commissions des droits et de l’autonomie des personnes han-dicapées (CDAPH) qui se tiennent dans nos murs deux fois par mois pour examiner les dossiers, rendre des avis et prendre des décisions au cas par cas. »

travail conjointLa MDPH est structurée en deux directions adjointes : une direc-tion administrative qui gère les relations aux usagers et l’accès aux droits et une direction tech-nique en charge de l’évaluation. « Le va-et-vient est permanent entre les deux, un dossier passe par beaucoup de mains et notre

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pratique

Poussez la porte des utASguichets d’information sur vos droits, les aides et les services existants, les utAS (unités territoriales d’action sociale) vous accompagnent sur l’ensemble du territoire.

Vous avez un projet d’insertion ou avez besoin d’être accompagné dans la résolu-tion de vos difficultés, vous avez des ques-tions sur vos droits, les aides sociales… les équipes des UTAS du Conseil départemental accompagnent les Axonais dans de nom-breux aspects de la vie quotidienne.

Constituées d’équipes pluridisciplinaires de travailleurs sociaux et médico-sociaux, les UTAS élaborent avec les usagers des projets d’aide personnalisée en collaboration avec les partenaires locaux (CAF, Pôle Emploi, MSA). Les UTAS interviennent dans 6 grands domaines.

L’UTAS est l’échelon compétent en matière d’aide à la famille et à la personne. Les

équipes des UTAS axonaises accueillent toute personne en difficulté sociale, éco-nomique, familiale et relationnelle et lui proposent un accompagnement dans la recherche de solution.

En matière de logement, les professionnels des UTAS vous accompagnent pour accéder à un logement ou lorsque vous rencontrez des difficultés avec celui-ci.

Les services de PMI (protection mater-nelle et infantile), bien connus du grand public, assurent le suivi des femmes du-rant leur grossesse et après l’accouche-ment et des enfants de 0 à 6 ans. Ils sont également chargés de l’agrément des assistants maternels.

Le Conseil départemental étant respon-sable de la protection de l’enfance, les UTAS interviennent pour soutenir les parents dans leur rôle ou mettre en œuvre des dispositifs de prévention et de protection si nécessaire.

Dans un autre domaine, l’UTAS accom-pagne les bénéficiaires du RSA dans leur démarche d’insertion professionnelle ou sociale, pour faire valoir leurs droits ou les positionner sur des actions d’insertion.

Enfin, les UTAS informent les personnes âgées ou en situation de handicap, en perte d’autonomie, sur les aides existantes, sur le maintien à domicile ou pour effectuer les démarches d’obtention de l’APA (allocation personnalisée d’autonomie).

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contacter les utASSept UTAS vous accueillent du lundi au vendredi de 8h30 à 12h et de 13h30 à 17h30 :

UTAS du Saint-Quentinois (32 Bd Camille Guérin à Saint-Quentin)03 23 50 37 37 / [email protected]

UTAS de Saint-Quentin (32 Bd Camille Guérin)03 23 50 37 37 / [email protected]

UTAS de Thiérache• Site de Guise (128 rue du Curoir) 03 23 05 78 70 / [email protected] • Site d’Hirson (5 avenue du Maréchal Joffre et 1 rue aux Loups) 03 23 58 86 90 / [email protected]

UTAS de La Fère (Place de l’Europe )03 23 56 60 20 / [email protected]

UTAS de Laon (Forum des 3 gares – 1 Bd de Lyon)03 23 24 61 00 / [email protected]

UTAS de Soissons (7 rue des Francs Boisiers)03 23 76 30 00 / [email protected]

UTAS de Château-Thierry (1 rue Robert Lecart)03 23 83 85 00 / [email protected]

Renseignez-vous  auprès  de  votre  UTAS  :  des  permanences  sont  proposées  par  les travailleurs sociaux dans les principaux bourgs du département.

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Ponts : priorité à la sécurité des usagersQuelques chiffres � 993 ouvrages d’art en gestion propre � Age moyen : 60 ans� 123 500 m2 de tablier� 1 pont tous les 5,5 km en moyenne� 31 ouvrages à réparer prioritairement� 4 gros chantiers lancés en 2016

Le conseil départemental de l’Aisne a la responsabilité de 993 ouvrages d’art sur le réseau routier départemental. L’entretien de ces ponts et les importants travaux de restauration voire les reconstructions nécessitent un effort financier important. Pour assurer la sécurité des usagers, la voirie départementale est sur le pont au quotidien.

La Voirie départementale de l’Aisne intervient à diffé-rents niveaux afin de préserver ou d’améliorer l’état de ce patrimoine :• au titre de l’investissement pour les études et

diagnostics, les reconstructions et les grosses réparations d’ouvrages ;

• par des actions régulières d’entretien courant (nettoyage, petits travaux de maçonnerie…) menées directement par les agents départe-mentaux.

Chaque pont est contrôlé tous les 5 ans par un bureau d’études spécialisé ou par les agents de la Voirie. Les ouvrages posant problème, comme ceux faisant l’ob-jet d’une restriction de tonnage, sont examinés tous les 12 ou 24 mois. Ces visites d’inspection détaillée périodiques ont pour objectif de définir une cotation représentative de l’état de l’ouvrage permettant en-suite de cibler les chantiers prioritaires.

« Les ponts sont notés de 1 à 3 : un pont neuf obtien-dra la note de 1 et un ouvrage présentant des défauts d’ordre  structurel  sera  noté  3.  Nous  disposons  en-suite d’autres indices pour déterminer l’ordre de prio-rité des grosses réparations » résume Juan Herranz, Chef de service Entretien et exploitation à la Voirie départementale. Ainsi, l’importance de la voie de cir-culation entre en compte. « Pour faire des choix, nous nous demandons si la route dessert une commune ou un pôle économique, si une déviation est possible, nous nous renseignons sur le nombre de véhicules empruntant le pont chaque jour, etc. »

Les études menées permettent d’arrêter un classe-ment des opérations prioritaires mais aussi de mettre en place des mesures d’exploitation de la route si nécessaire (lire l’encadré). A noter qu’un suivi continu des ouvrages est effectué par les unités départemen-tales sur le terrain.

Des restrictions à respecter impérativementPour garantir la sécurité des usagers, la Voirie départementale met en place, si nécessaire, des mesures d’exploitation de la route. Ainsi, lorsqu’un ouvrage d’art est en mauvais état, le Département peut déci-der d’en restreindre l’accès par sécurité et pour ralentir sa détérioration dans l’attente de travaux.

Actuellement, une trentaine de ponts est concernée par des restrictions de tonnage. « Notre département compte deux fois plus de ponts que la Somme car notre territoire est parsemé de rivières, de canaux, de voies ferrées, d’autoroutes. »

Ces restrictions sont contraignantes pour les usagers, et notamment les professionnels du secteur, mais sont toutefois nécessaires et doivent être impérativement respectées. Ainsi, à Mennessis, des portiques interdisant l’accès aux véhicules les plus encombrants ont été mis en place pour sauvegarder le pont. En vain : ces mesures n’ont pas empê-ché certains usagers de forcer l’accès et de les dégrader. « Notre objectif est d’éviter un maximum de risques. Toutefois, il devient parfois difficile de faire respecter ces limitations. » 

Surveillance constante

à brissy-Hamégicourt, le pont sur le canal de la Sambre à l’oise (rD132), interdit aux véhicules de plus de 7,5 tonnes, sera renforcé cette année.

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Ponts : priorité à la sécurité des usagers31 ouvrages d’art inquiétantsEn 2002, à la suite d’une décision de justice faisant jurisprudence, le Département a récupéré à sa charge 80 ponts sur des canaux ne lui appartenant pas historiquement, dont bon nombre en état de dégra-dation avancée. « Il s’agit principalement d’ouvrages métalliques sur canaux  reconstruits  après-guerre  qui  n’ont  pas  été  suffisamment entretenus pendant 50 ans » explique Michel Normand, directeur adjoint à la Voirie départementale.

Autres ponts sujets d’inquiétude pour l’avenir : les ouvrages précon-traints. « On ne maîtrisait pas assez bien la technique de fabrication à l’époque : aujourd’hui on constate des défauts d’injection du béton sur les câbles tendus. »

Sur 993 ponts, 31 nécessiteraient des interventions à court terme, ce qui représenterait un budget de l’ordre de 30 millions d’euros. « Comme tous les Départements en France nous ne pouvons pas porter  toutes  ces  opérations  d’un  coup.  En  moyenne,  le  Conseil départemental programme un à deux chantiers lourds pas an. » En 2016, quatre opérations sont au programme.

« L’enjeu financier est  très  important  : une reconstruction peut re-présenter un  investissement de plus d’un million d’euros.  » à cela s’ajoute le coût de l’entretien et de la préservation de l’ensemble du patrimoine à la charge du Département. « Au total, environ 3 mil-

lions d’euros sont investis annuellement pour éviter la dégradation de notre patrimoine. »

Les élus du Département doivent donc faire des choix en fonction de l’état des ponts, des contraintes d’exploitation, du niveau de service rendu aux usagers et de la possibilité de maintenir des limitations de tonnage. Une équation difficile qui poursuit un unique objectif : assurer la sécurité des Axonais au quotidien.

Compte tenu des urgences, ce sont quatre opé-rations de grande envergure qui seront menées en 2016.

Deux ponts seront rénovés à Manicamp et Quierzy sur la RD922. «  Une  seule  déviation et un seul chantier seront mis en place pour mutualiser les moyens » résume Pierre Sculfort, chef de service Ingénierie et grands travaux. Le chantier, qui s’ouvrira cet été pour 6 mois, com-prendra la reconstruction du pont de Manicamp (1,2 à 1,4 M€) et des grosses réparations sur le pont de Quierzy (130 000 €).

Une décision d’urgence a été prise concer-nant le pont de Lehaucourt. 500 000 € seront alloués à la reconstruction du tablier du pont franchissant le canal de Saint-Quentin (RD93). Là encore, la corrosion et l’oxydation ont affaibli la structure métallique. Les fondations seront

conservées et le tablier sera refait à neuf sur 3,50 mètres de large et 22 mètres de portée. L’objectif est de boucler cette opération cette année. En effet, l’ouvrage fait l’objet d’une limi-tation de tonnage depuis 2012.

à Bellenglise, des travaux de grosses répara-tions seront lancés sur le pont à l’été 2016. L’ouvrage situé sur la RD31 est affaibli par la cor-rosion, d’où la nécessité de renforcer son tablier. Montant de l’opération : 200 000 €.

Enfin, le pont sur le Canal de la Sambre à l’Oise à Brissy-Hamégicourt (RD132) fera l’objet de tra-vaux de confortement permettant de lever la res-triction de tonnage. En effet, l’un des murs soute-nant l’ouvrage pose des problèmes de stabilité. Les travaux de confortement de ce mur par tirants d’ancrage seront menés (60 000 €) ainsi que des réparations de chaussées et trottoirs (90 000 €).

Soutien aux communesCertaines communes ont elles aussi la responsabilité d’ouvrages d’art et peuvent être dans l’incapacité de faire face financièrement. Pour boucler le budget de ces gros chantiers, elles peuvent déposer une demande de FDS (Fonds départemental de solidarité voirie). En effet, pour leur donner un coup de pouce, le Département réserve 15% de l’enveloppe du FDS aux travaux sur les ouvrages d’art.

investir pour l’avenir

Fragilisés par la corrosion, certains ponts sont recons-truits, comme ici à Pont-Arcy fin 2014.

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centenaire 14-18

Pour la 10e année consécutive, rendez-vous est donné aux aurores à craonne pour commémorer la terrible offen-sive du 16 avril 1917.

marchons en leur mémoire

Lancée en 2007 pour le 90e anniversaire de l’offensive Nivelle sur le Chemin des Dames, la journée commémorative du 16 avril est devenue en 10 ans un rendez-vous fédérateur, encore plus suivi depuis que nous sommes entrés dans le Cente-naire de la Grande Guerre.

Le programme de cette 10e édition prévoit plusieurs marches commentées sur les pas des soldats de toutes nationalités qui vinrent se battre sur ce secteur ainsi qu’un spectacle proposé à Corbeny. Le cimetière militaire de Craonnelle, illuminé pour l’occasion, sera comme à l’accoutumée l’émouvant point final de cette jour-née du souvenir.

Samedi 16 avril à 5h45 place de la mairie de Craonne : départ de la marche du matin.La 1ère marche de la journée débute à l’heure exacte où fut donné l’ordre de mon-ter à l’assaut. Ce parcours de 9 km sera

ponctué d’arrêts en divers points stra-tégiques (Monument des Basques, plateau de Californie…). Ces haltes seront l’occasion d’écouter les com-mentaires et précisions historiques apportés par Noël Genteur, grand connaisseur du Chemin des Dames et initiateur de cette manifestation.

Le temps de parcours prévu est de 3h30, il est fortement recommandé de s’équiper de chaussures de marche, certaines parties du parcours sont accidentées et peuvent être passa-blement détrempées selon les condi-tions météo. Au retour sur Craonne, une collation sera proposée aux mar-cheurs.

À 14h, place de la mairie de Vendresse-Beaulne : « 16 avril vers Chivy : dans les pas des combat-tants français ». Commentée par Yves

Fohlen, guide à la Caverne du Dragon, cette marche propose un passage par les vestiges du hameau de Chivy qui avant 1917 formait avec Beaulne la commune de Beaulne-et-Chivy. Situé côté allemand du front, Chivy est repris le 16 avril par les Tirailleurs maro-

cains du 153e DI mais le village sera entière-ment détruit par les combats.

À 18h à la salle polyvalente de Corbeny : « L’autre Chemin des Dames », spectacle de la Cie Ecart à partir du texte « Des hommes passèrent » de Marcelle Capy, journaliste féministe et libertaire. à travers la vie d’un village pendant la guerre, ce spectacle rend hommage et donne la parole à celles qui, à l’arrière, tra-vaillaient sans relâche et attendaient avec espoir le retour de ceux qu’on envoyait au charnier.

À 20h30 place de la mairie de Craonne : « Marche des brancardiers ».Cette marche nocturne à la lueur des cyalumes qui seront distribués rejoint la nécropole de Craonnelle en empruntant le chemin de traverse des Saillants. Lectures et récits de soldats seront proposés en route par les comédiens d’Axothéa.

De 21h30 à 22h : illumination du ci-metière militaire de Craonnelle avec chants et musique par L’ensemble du plateau.

rendez-vous à la caverne

Exposition 2016 : « L’épreuve du temps »François Mayu, Thérèse Bisch, Jean-Michel Hannecart

La Caverne du Dragon – Musée du Chemin des Dames propose une exposition tempo-raire du 16 avril au 30 septembre offrant au public une autre vision de la Première Guerre mondiale. Trois regards d’artistes se confrontent à la Grande Guerre, ses matériaux, ses images, ses monuments…

Le programme :

http://14-18.aisne.com

www.aisne.com

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Association La Cagna

AVRILUNE JOURNÉE DE MÉMOIRESUR LE CHEMIN DES DAMES

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centenaire 14-18

Pour les Américains, le Memorial Day est un jour particulièrement solennel au cours duquel un hommage vibrant est rendu à tous les soldats morts au combat, toutes guerres confondues. Il est célébré le der-nier lundi du mois de mai qui est un jour férié aux Etats-Unis.

Dans l’Aisne, cette journée revêt une im-portance toute particulière au regard des

Attendu avec impatience, le Guide du Routard «  Grande  Guerre  14-18.  Les  chemins  de  mé-moire » vient de paraître. L’équipe du précieux guide de poche a passé au peigne fin tout un secteur allant des Flandres aux Vosges et ré-serve une place de choix aux sites présents dans l’Aisne.

Au-delà de l’aspect pratique et touristique, le lec-teur trouvera également de nombreuses analyses thématiques témoignant de l’implication des his-toriens qui ont participé à l’élaboration du guide. S’ils sont abordés de façon concise, les chapitres sanglants de la bataille du Chemin des Dames, le phénomène des mutineries et des soldats fusillés

pour l’exemple ainsi que la vie des civils font ainsi l’objet d’une étude rigoureuse et documentée.

Fidèle à sa mission première, le guide recense également les multiples curiosités en lien avec l’histoire tragique du territoire tels la Caverne du Dragon-Musée du Chemin des Dames, le château de Coucy détruit par les Allemands ou les nom-breuses creutes utilisées comme casernement.

Abondamment illustré, le Routard 14-18 présente en outre de nombreux clichés d’archives dont quelques saisissants « autochromes », premier procédé de photo couleur inventé par les frères Lumière.

Le Routard « Grande Guerre 14-18. Les chemins de mémoire » Paru chez Hachette14,95 €

Les marines se réuniront autour de la « fontaine du bouledogue ».

memorial Daylourdes pertes supportées par l’armée américaine sur notre ter-ritoire durant la Première Guerre comme en témoigne la présence de trois cimetières nationaux à Belleau, Seringes-et-Nesles et Bony.

Les cérémonies officielles se tien-dront le dimanche 29 mai sur les trois sites, dès 9h45 au cimetière de Belleau, dans l’après-midi pour les deux autres nécropoles.

Le cimetière de Belleau jouit d’un statut parti-

culier parmi les sites mémoriels américains car c’est la bataille du Bois Belleau, en juin 1918, qui marque le premier engagement du corps expédition-naire américain sous le commandement du Général Pershing.

14-18 en routard

Le mémorial du bois belleau est le site le plus visité par les Américains.

Mais si tout Américain qui se respecte se met au garde-à-vous à la seule évocation de « Belleau Wood » c’est surtout en rai-son de l’implication du corps des Marines dont la mythologie s’est en grande partie forgée sur ces combats héroïques. Des cen-taines de soldats américains du corps des Marines sont donc attendus encore cette année pour la cérémonie au cimetière, sui-vie d’une garden-party autour de la célèbre « fontaine au bouledogue », lieu de pèleri-nage pour les Marines.

www.abmc.gov

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centenaire 14-18

en zone occupée

Durant la Première guerre mondiale, l’occupation alle-mande fut une réalité par-ticulièrement dure pour les populations civiles du nord de la France, notamment dans l’Aisne, coupé en deux par la ligne de front durant la majeure partie du conflit.

DéplacementsLe premier phénomène dont les civils furent témoins puis acteurs fut celui de l’exode, et ce dès les pre-miers jours du conflit en réaction à l’avancée rapide des Allemands.

Dans un premier temps, ce sont les populations belges qui vinrent se réfugier chez nous par le nord, leur grande détresse suscitant une vive émotion chez les habitants de villes comme Vervins et Saint-Quentin. Mais à partir du 24 août, lorsque Charleroi tombe aux mains de l’ennemi, l’angoisse gagne les populations qui se jettent en masse sur les routes.

Le dernier recueil de témoignages présenté par l’historien Guy Marival, Au  jour  le  jour dans l’Aisne occupée, édité par la Société Historique de Haute-Picardie, livre un éclai-rage particulièrement intéressant sur ce sujet à travers le récit du jeune Albert Pollet, retra-çant le périple des gens de Ribeauville, vil-lage situé à la frontière avec le Département du Nord. Albert Pollet fait partie du groupe de cyclistes qui accompagne cette « caravane », jouant le précieux rôle d’éclaireur pour trou-

ver gîte et nourriture au long d’un voyage de 200 km qui s’achève à Montereau en Seine-et-Marne. Il délivre ici un récit très documenté qui tient autant du journal de guerre que du journal de voyage.

Réfugiés, évacués, rapatriés, le vocabulaire pour évoquer les déplacements de population res-tera d’actualité pendant toute la guerre comme l’illustre également le témoignage de Blanche Verrier, jeune employée de maison qui relate son évacuation de Saint-Quentin en 1917. Les Allemands voulant se débarrasser des « bouches inutiles », ils organisent leur évacuation vers la zone libre en transitant par le Nord, l’Allemagne puis la Suisse avant de rejoindre la capitale où la jeune Blanche ne manque pas de noter le mé-pris dont les rapatriés font l’objet de la part des Parisiens et s’offusque de leur insouciance pen-dant qu’en zone occupée, on crève de faim.

L’occupation au quotidienEn septembre 1914, à l’issue de la 1ère bataille de la Marne qui oblige l’armée allemande à se re-plier, c’est une guerre de position qui prend forme de part et d’autre d’un front qui va de la mer du Nord à la Suisse.

Dans notre département, la frontière entre zone libre et zone occupée s’établit le long de la vallée de l’Aisne. Au nord de cette ligne, 200 000 Axonais doivent alors se mettre à l’heure allemande. Faisant peu de cas de la Convention de La Haye

Au jour le jour dans l’Aisne occupée1914-1918Témoignages réunis et présentés par Guy Marival Edité par la Société Historique de Haute-Picardie - 22 €

A l’approche des Allemands, les civils se jetèrent en masse sur les routes.

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centenaire 14-18

Des exactions révoltantesEn plus des privations, du pillage systématisé et de l’asservisse-ment, de nombreux civils vont payer de leur vie la moindre manifes-tation de résistance ou tentative de désobéissance à l’occupant. La hantise de l’espionnage règne jusqu’au fond du moindre village.

Pour dissuader toute volonté allant contre leur gré, les Allemands n’hésitent pas à recourir aux exécutions sommaires. Elles frappent en premier lieu les notables et les élus. C’est le cas à Vauxrezis en septembre 1914. L’ancien Maire, Prince Dupressoir, et plusieurs conseillers municipaux sont passés par les armes pour refus d’obéissance sans la moindre forme de procès.

En février 1916, suite à la découverte de deux tirailleurs français à Anguilcourt-le-Sart, le Maire Aristide Fricoteaux ainsi que deux autres personnalités du village sont accusés de les avoir cachés. Ils sont fusillés à Laon après un procès sommaire et la nouvelle est colportée par voie d’affichage dans tout le secteur pour bien marquer les esprits.

Le cas de deux jeunes gens de Monceau-lès-Leups, exécutés pour espionnage en avril 1918, semble encore plus révoltant. Tout ce qu’on pouvait reprocher à ces deux garçons c’était d’être au mau-vais endroit au mauvais moment. C’est tout simplement en allant à la rencontre du ravitaillement sur la route de Monceau à Couvron qu’ils furent témoins du tir d’artillerie d’un « Pariser Kanonen » dis-simulé dans le bois de l’Epine. Malheureusement pour eux, la posi-tion exacte de cette « grosse bertha » était un secret qui ne devait en aucun cas être éventé de peur qu’il n’arrive jusqu’aux oreilles de l’Etat-major français…

qu’elle a ratifiée en 1907, l’Allemagne entend bien rançon-ner et asservir les territoires qu’elle occupe. Elle le fait avec une rigueur toute germanique, recensant et réquisition-nant avec précision tout ce qui peut lui être utile dans l’ef-fort de guerre : bétail, récoltes, matériel industriel, métaux (beaucoup de cloches d’églises furent fondues en pièces d’artillerie) et bien sûr main d’œuvre.

Là encore, des témoignages viennent nuancer ce tableau d’une population écrasée sous la botte allemande. En 1914, Denise Leclère voit ainsi son village de Juvincourt, à deux pas du front, entrer en cohabitation avec l’ennemi. Elle relate un quotidien, certes âpre et douloureux, mais où des relations de sympathie parviennent néanmoins à naître sans nécessairement verser dans la collaboration. « C’est la guerre, mais notre sauveur est né pour tous, Français et Allemands » écrite-elle avec une absence to-tale de préjugé. Denise se montre curieuse et commence même l’apprentissage de la langue de l’occupant auprès d’un jeune Alsacien de l’armée de Saxe.

terre brûléeLa brutalité de l’occupant va hélas s’accentuer avec le temps et, à partir de 1916, plus personne ne croit à une issue rapide du conflit. Prise entre plusieurs fronts, l’Alle-magne va privilégier une stratégie exclusivement défen-sive à l’Ouest, systématisant la politique de la terre brûlée quand elle doit céder du terrain.

Sur la ligne Hindenburg notamment, l’opération Alberich, lancée en 1917 juste avant une vaste offensive franco- britannique, voit l’armée allemande se retirer sur 70 km en arrière, ravageant tout avant son départ. Les popula-tions valides sont évacuées, les « bouches inutiles » aban-données aux bons soins des libérateurs. Ce sont des vies entières qui sont dévastées, des villages rayés de la carte, des industries qui ne se relèveront pas et tout un patri-moine qui est pilonné à l’explosif.

Sources :Catalogue de l’exposition « Administrer en zone occupée » pro-posée par les Archives départementales de l’Aisne.

http://archives.aisne.fr/travailler pour l’occupant, une réalité pour les populations des territoires conquis.

La logique allemande va au-delà de la seule considération des ressources. Ainsi, châteaux et édifices de grande valeur culturelle vont être dynamités au départ de l’occupant. Le château de Coucy, qui jouissait d’un attrait touristique de première importance avant la Grande Guerre et qui n’avait pas d’intérêt stratégique en lui-même, sera pourtant réduit à l’état de ruines en mars 1917.

D’autres édifices furent sauvés d’extrême justesse, comme la Basilique de Saint-Quentin en 1918. Déjà touchée par les bombardements, l’imposante collégiale avait pourtant été percée de 94 niches, dans toute sa structure, chacune garnie d’une charge de dynamite qui devait la faire s’écrouler comme un château de cartes…

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ils sont Néerlandais, Anglais, habi-taient la région parisienne ou aux etats-unis et ont fait le choix de venir s’installer dans l’Aisne pour changer de vie. rencontre avec des Axonais d’adop-tion qui ont été séduits par la qualité de vie qu’offre notre département, ses paysages, son histoire, ses habitants.

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mise au vertAyant eu un coup de cœur pour la Thié-rache, Monique et Jan De Kreij passaient tous leurs week-ends à Mont-Saint-Jean. « Aux Pays-Bas, il y a beaucoup de monde et d’embouteillages. Ici, le rythme de vie est différent, c’est calme, les nuits sont noires et on voit les étoiles ! » souligne le jeune couple qui apprécie tout particulièrement les balades au grand air.

C’est par hasard, lors d’un week-end à Paris, qu’ils entendent parler d’un restau-rant à reprendre à Rozoy-sur-Serre. Ils saisissent l’opportunité de changer de vie pour s’installer en Thiérache. « Nous avons eu des échanges avec la municipalité qui était devenue propriétaire en 2011. C’était un pari de faire confiance à un couple venu de l’étranger, mais ça a bien marché ! »

En mars 2013, Monique et Jan reprennent l’hôtel-restaurant, rebaptisé « Entre nous », puis, dans la foulée, le café attenant. Un an plus tard, le restaurant est agrandi. « Nous sommes passés de 25 à 50 couverts, nous avons des  clients  tous  les  jours,  ça marche bien.  » Complètement autodidacte, le couple emploie 3 salariés et travaille prin-cipalement des produits locaux. « Il y a beau-coup de bons produits sur place ! Ici tout est fait maison, les clients apprécient. »

En 2015, l’hôtel a accueilli plus de 1 000 touristes pour 2 000 nuitées. «  Il  y a une réelle demande : chaque nuit 5 à 6 chambres sont occupées. Il y a beaucoup de Français, venus de la région parisienne,

de la Somme, de la Meuse, mais aussi des Belges, des Néerlandais, en courts séjours ou sur la route des vacances. »

Pour se rapprocher de l’hôtel, Monique et Jan ont acheté une maison à Rozoy-sur-Serre. « J’étais directeur d’un établissement pour personnes handicapées mentales et ma femme institutrice, nous ne regrettons absolument pas ce changement de vie ! » conclut avec enthousiasme le restaurateur.

Le rêve américain

En juillet 2003, Shane Williams visite le cimetière américain Aisne-Marne de Belleau lors d’un séjour touristique en famille. « J’ai été impressionné par le site, c’est tellement beau ! J’ai alors fait un vœu : un jour je travaillerai ici ! »

Douze ans plus tard, son rêve est devenu réalité. Fin 2015, il est nommé surinten-

dant de ce vaste domaine compre-nant le cimetière, le Bois Belleau (où se sont déroulés les combats) et le monument de la Cote 204 à Château-Thierry. « J’ai postulé dès que j’ai su que le poste se libérait. C’est intéressant d’être respon-sable d’un site réputé pour son Histoire et qui accueille beaucoup de visiteurs. »

Né aux Etats-Unis (Etat de Washington), Shane Williams est diplômé en Histoire de l’Université

de Californie. Marié à une Française ayant grandi en Californie, il rejoint fin 2008 l’ABMC (American Battle Monuments Com-mission). Cette agence du gouvernement américain gère des cimetières et lieux de mémoire dans 16 pays.

Nommé en juin 2009 dans les Vosges, il passe 4 années en Normandie avant de

revenir dans le secteur d’Epinal. « Les surin-tendants sont tous des anciens combat-tants, avec des profils très différents. Pour ma part,  je suis un ancien pompier qui a officié dans l’armée de l’air. »

A 37 ans, il obtient finalement son pre-mier poste de surintendant à Belleau où il emménage avec sa famille. « Nous avons commencé à visiter des sites historiques. Je suis très curieux de découvrir l’Aisne, quand il fait du soleil c’est très joli ! »

Le 29 mai, Shane Williams vivra son pre-mier Memorial Day à Belleau. Un grand mo-ment puisque, comme chaque année, des milliers de visiteurs sont attendus. En 2016, il travaillera également sur le projet d’amé-nagement du centre d’accueil des visiteurs du Monument de la Cote 204. Enfin, dès l’an prochain, il se penchera sur les commé-morations du Centenaire des combats du Bois Belleau qui approchent à grands pas.

Douze ans après son coup de cœur, Shane Williams est de retour au bois belleau.

monique et Jan De Kreij, amoureux de la thiérache et restaurateurs heureux !

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L’amour de la campagne

Professeur de français en Belgique, Carine Timmerman n’aurait jamais imaginé se re-convertir dans le secteur agricole… et pour-tant ! En 1998, elle fait le choix de suivre son époux dans l’Aisne. « Je me suis renseignée pour poursuivre mon activité mais il n’y avait pas d’équivalence de diplôme à l’époque. »

Ses beaux-parents, éleveurs à Quierzy, souhaitaient alors pas-ser le relais de l’exploitation fami-liale à leurs fils. « La ferme n’était viable que pour une seule famille. J’ai donc recherché une solution pour que l’on puisse faire vivre nos deux foyers et j’ai eu l’idée de faire renaître un fromage local, le Manicamp. »

Carine et son beau-frère re-prennent la ferme en 1999 et

lancent la production du Manicamp en 2003. « J’ai suivi une formation dans le Jura pour apprendre à faire du fromage. C’était le début de l’aventure et ce n’était pas un pari facile ! Nous nous sommes battus pour obtenir des quotas de vaches laitières et de vente directe. »

Son mari, directeur d’un centre de gestion pour agriculteurs, les rejoint en 2004. Les 3 associés emploient désormais 2 salariés et élèvent 88 vaches normandes. Disparu dans les années 60, le Manicamp est de nouveau produit et vendu localement, sur les marchés (Chauny, Compiègne, Laon), et à la ferme. Il séduit également les pro-fessionnels tels que les restaurateurs et crémiers. 15 000 Manicamp sont produits à l’année.

« Nous avons beaucoup de retours positifs, les gens sont contents de faire goûter un produit de leur coin dans d’autres régions. » à 43 ans, Carine est fière de pouvoir por-ter l’identité de l’Aisne. « Je me suis sentie chez moi dès mon arrivée, pas comme une étrangère. Il faut dire que je suis originaire d’un village, j’aime la campagne. »

coup de cœurDiplômés en 2010 de l’Ecole Supérieure d’Ostéopathie de Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne), Marion Fannier et Rémi Feruglio recherchaient le parfait endroit où installer leur activité et construire leur vie.

Originaires de la région parisienne, ils sou-haitaient trouver une ville « à dimension humaine » à proximité de Paris. Après avoir visité plusieurs villes de l’Aisne, de l’Eure et du Loiret, leur choix se porte sur la Cité du Vase. « Nous avons choisi Soissons pour son cadre de  vie agréable. Nous avons eu un coup de cœur pour la ville. » Au départ, Rémi se partage entre la capitale et l’Aisne. « Je donnais des cours et j’étais ostéopathe dans un club de basket sur Paris. »

Le couple ouvre un cabinet dans des anciens locaux militaires totalement réhabilités, juste derrière la Cité de la Musique et de la Danse. «  Un  regroupement  de  professionnels  de 

santé s’y est fait natu-rellement.  C’est  bien, nous ne sommes pas isolés, il y a des médecins, des sages-femmes, podologues, psychiatres, etc. »

Marion, 30 ans, et Rémi, 31 ans, ne regrettent pas du tout leur choix. «  Le  profil des patients est plus agréable qu’en région parisienne, les Axo-nais sont plus accueillants. C’est plus facile dans ces conditions d’établir une relation de confiance. »

Le jeune couple vient d’acheter une maison à Coucy-le-Château. « Nous aimons la ran-donnée et la nature. Nous avons découvert 

Coucy lors d’une balade, le cadre y est vrai-ment magnifique. » Les deux jeunes gens se réjouissent tout particulièrement des condi-tions de circulation. « Nous mettons 20 mi-nutes pour faire 17 kilomètres, il n’y a jamais de bouchons, même aux heures de pointe, c’est un gros avantage. »

carine timmerman a fait le choix de suivre son époux dans l’Aisne et de changer de vie.

installés dans l’Aisne depuis 6 ans, marion et rémi apprécient le cadre de vie qu’offre le Soissonnais.

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une renaissance dans l’Aisne

Rien ne destinait Jackie Deschamps à de-venir propriétaire d’un restaurant à Mer-lieux-et-Fouquerolles… Née dans le nord de l’Angleterre, la petite Jackie n’a qu’une idée en tête : monter sur scène. « C’est tout ce que j’ai voulu faire de ma vie ! Maman m’a toujours soutenue et a pris deux bou-lots pour payer mes cours de danse » ra-conte-t-elle avec nostalgie.

Elle rejoint très jeune une troupe de music-hall. « J’ai appris à danser, chanter, jongler, à faire des acrobaties et le french can-

Résidant à Thenelles, Frédérique Bas-sez-Kamatari est comédienne et met-teur en scène. Avec sa compagnie Théâ-tral Ouest ainsi qu’au sein d’Apremont Musithéa, elle propose des créations axées vers le jeune public et s’investit dans l’animation d’ateliers théâtre pour les scolaires et les centres sociaux. Sa création, La  Sorcière  Latrouille, était à l’affiche de la Folie Théâtre à Paris l’an dernier et retourne pour la quatrième fois au Festival d’Avignon.

Née à Berck en 1972, Frédérique pro-mène en toute discrétion un héritage qui ne manque pas de frapper l’imagi-nation quand on sait que sa mère n’est autre que la Princesse Esther Kamatari, membre de la famille royale du Burundi, contrainte à l’exil lorsque son père, le Prince Ignace Kamatari, fut assassiné en 1964. « Les circonstances l’ont amenée à Berck où, tout comme moi dans mon enfance, elle ne passait pas inaperçue » sourit la comédienne. « Elle a ensuite fait

une très belle carrière de mannequin, elle fut par exemple la première mariée noire des collections Lanvin. »

A Berck où elle grandit, Frédérique s’in-vestit très vite dans la pratique théâtrale avant de rejoindre le conservatoire de Lille conjointement à ses études en fac. Par la suite, ses pas la mènent pour quelques années à Saint-Laurent-du-Ma-roni en Guyane où elle crée sa compagnie et monte ses premiers spectacles avec le tissu enseignant et associatif local.

Après une brève escapade à Tahiti, le re-tour en métropole au milieu des années

Saltimbanque

can ! Nous avons tourné dans le monde entier ! » C’est à Cannes qu’elle rencontre Norbert, le chef barman de la piscine d’un grand casino. C’est le coup de foudre. « Il a tout laissé tomber pour me suivre dans la troupe. Nous avons fait des numéros comiques, il jonglait très bien. »

Jackie Deschamps se produira ensuite une année comme so-liste de cancan au Moulin Rouge. Le couple décide ensuite de mon-ter son propre spectacle. « Nos agents nous ont suggéré de faire un vrai  show, avec des filles au-

tour de nous. Norbert s’est improvisé cou-turier et a réalisé des costumes tous plus beaux les uns que les autres ! »

Désirant trouver de l’espace pour préparer les shows, le couple achète une ancienne ferme à Cramaille. «  Il  y  avait  beaucoup de bâtiments : nous avions un studio de danse, des appartements pour accueillir les filles, le tout pas très loin de Paris. » 

Finalement, le couple se plaît énormé-ment dans l’Aisne. « Ça a été le bonheur

total pendant 30 ans ! Mais le monde du spectacle a changé et nous avons arrêté en 2007. » Jackie et Norbert, qui travaillent beaucoup à l’étranger, subissent la concur-rence des spectacles arrivant des pays de l’Est. « Nous avons d’ailleurs monté notre dernier show avec des danseuses russes, ce fut un spectacle d’enfer ! »

Le couple prend alors le temps de réfléchir à l’avenir. « Comme je ne pouvais pas res-ter sans rien faire, j’ai monté un petit spec-tacle pour tourner dans les villages, les hôtels, les casinos. » Finalement, en 2011, ils rachètent un restaurant à quelques kilo-mètres de Laon.

« La Renaissance » propose une cuisine traditionnelle et est doté d’une salle atte-nante pour les animations. « Nous propo-sons notamment des après-midis dédiés au 3e âge. C’est ce que je préfère : je donne mon spectacle de variétés et ensuite tout le monde danse ! » Les convives viennent de Belgique, du Nord et de la Région pari-sienne pour applaudir l’ancienne dan-seuse du Moulin Rouge. « Nous sommes loin de tout mais nous proposons une for-mule intéressante. On a tenté le coup et on ne l’a jamais regretté ! »

Du moulin rouge à la campagne laonnoise, Jackie, 61 ans, continue d’assurer le show !

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grand format

une renaissance dans l’Aisne cant de cigarettes, elle démar-

chait les patrons de boîtes de nuit et autres lieux branchés des 3e et 11e arrondissements de Paris.

« Je gagnais très bien ma vie mais cela ne me comblait plus du tout » résume la jeune femme. Enceinte de son premier enfant et confrontée au décès de sa belle-mère des suites d’un cancer du poumon, elle réfléchit à son avenir. « Nous venions régulièrement voir la famille de ma compagne à Bruyères-et-Montbérault. J’ai tout de suite apprécié la région et ce qu’elle pouvait  nous  apporter.  »  Laure se réjouit tout particulièrement de pouvoir accueillir des che-vaux, ce qui était impossible dans la capitale.

La petite famille part donc s’installer à Bièvres. « J’ai fait le choix de me reconver-tir. J’ai suivi une formation de deux années à Nantes pour devenir comportementaliste. C’était parfait : ce métier réunit à la fois la communication avec l’humain et l’animal. » Aujourd’hui, elle travaille au contact des che-vaux, des chats et des chiens. « Mon métier est différent de celui d’éducateur canin : je 

dois évidemment connaître l’animal et son éthologie,  mais  je  travaille  principalement sur la communication avec l’humain pour rétablir une relation sereine. »

Laure, 31 ans, intervient en binôme avec Noa, un beauceron de 9 ans. « C’est mon chien régulateur mais nous avons une relation  très complice.  » La jeune femme a installé son activité sur un terrain non loin de l’église de Crandelain. Elle y dispose notamment d’un parcours d’agility destiné à l’apprentissage de la balade quotidienne. « La balançoire permet par exemple d’habi-tuer le chien au terrain instable. Il y a aussi tout un travail à faire avec le maître qui vient apprendre les bons gestes. »

Pour déstresser les animaux, Laure Rozière applique différentes techniques comme le recours aux bandages et massages. « Mettre un bandage autour de la cage thoracique rassure l’animal, l’aide à se détendre et à prendre la bonne posture, après il écoute plus facilement. »

La jeune femme a beaucoup de projets pour l’avenir : aménager des sanitaires et un bureau, créer un enclos pour sociabiliser les chiens, mais aussi proposer des ateliers de sensibilisation dans les écoles. « Cela se fait partout en Suisse. En France, nous sommes très en retard sur ces sujets. »

reconversion naturelle

2000 amène sa petite famille à s’installer à Saint-Quentin d’où est originaire son conjoint. « J’ai décou-vert ici un vivier théâtral très dynamique ! J’ai monté un premier spectacle  réunissant 50  jeunes avec  la ville de Gauchy et le conservatoire de Saint-Quentin, puis j’ai travaillé avec la Cie La Lanterne Magique et enfin Apremont Musithéa avec La Sorcière Latrouille. Je suis également retournée en Guyane l’an passé pour le Printemps des Poètes avec mon spectacle Au petit poème. »

La dernière création de Théâtral Ouest, Boules et balles, s’adresse au très jeune public, de 1 à 3 ans. « J’adore voir les grands yeux des enfants s’écarquiller quand ils sont au spectacle, peut-être aussi parce que dans ma tête j’ai toujours 4 ans et demi ! » avoue-t-elle.

En venant s’installer dans l’Aisne, Laure Rozière n’a pas seulement changé de cadre de vie, elle a aussi opéré un virage à 180 degrés dans son activité profes-sionnelle.

Originaire du Val-de-Marne, Laure a travail-lé pendant 6 années dans le secteur de la vente. Commerciale pour un grand fabri-

créée et interprétée par Frédérique bassez, La Sorcière Latrouille rencontre un grand succès.

Laure et Noa travaillent sur l’environnement de l’animal et la relation avec le maître.

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mariel Hennequin, jeune greeter laonnois, vous propose une balade sur les hauteurs de la montagne couronnée, entre légendes urbaines et anecdotes historiques.

l'Aisne que j'aime

Légendes laonnoises

Mariel Hennequin

29 ansGuide de muséePassionné d’histoires fantastiques Féru d’Histoire de l’Art

Le bœuf blancMariel débute sa visite devant le tribunal, ancien Palais des Evêques de Laon. Juste à côté se dresse l’imposante cathédrale et ses célèbres statues de bœufs. « C’est un hommage aux animaux  qui  ont  transporté  les  pierres  jusque  sur  le  plateau. La légende raconte que les bœufs, épuisés, se sont effondrés au bord de la route. Un bœuf blanc est alors miraculeusement apparu pour acheminer les pierres restantes. » 

Drame à la poudrièreUn peu plus loin, notre Greeter fait découvrir la citadelle de Laon (aujourd’hui cité administrative). En 1594, Laon, ville qui défie l’autorité d’Henri IV, est assiégée puis reprise. Le Roi fait raser le quartier bourgeois et bâtir une citadelle tournée vers la ville pour se défendre des ligueurs. Aujourd’hui, il en subsiste notam-ment l’entrée avec son pont-levis.

La citadelle fut le lieu d’un drame en 1870. « Pris de panique face à l’arrivée des Prussiens, un soldat fit exploser la poudrière tuant 200 Laonnois… et aucun assaillant ! » Un monument a été érigé en leur mémoire au cimetière Saint-Just.

Mariel Hennequin est un enfant du plateau. Né à la maternité de Laon, il fait toute sa scolarité sur les hauteurs de la ville avant de rejoindre l’université d’Amiens pour approfondir sa passion : l’His-toire et l’Histoire de l’Art.

Professeur d’histoire et géographie pendant trois ans, il rejoint en-suite une maison d’édition associative en qualité de conseiller his-torique et lecteur. Aujourd’hui, il est devenu guide au Musée Jeanne d’Aboville de La Fère, connu pour sa remarquable collection de peintures léguée à la ville en 1860 par la Comtesse d’Héricourt de Valincourt en souvenir de sa mère, dont le nom fut donné au musée.

Mariel Hennequin a tenté le casting des Greeters il y a deux ans pour faire découvrir le plateau laonnois. « On trouve ici la plus grosse concentration de monuments historiques au kilomètre carré d’Europe, c’est passionnant ! » L’Office de Tourisme organi-sant déjà des visites avec des guides professionnels, Mariel pro-pose une balade à la découverte des anecdotes historiques et des légendes que les Laonnois se transmettent de génération en génération...

La chapelle des templiers veillée par les aigles de la Kommandantur.

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l'Aisne que j'aime

www.jaimelaisne.com

chapelle des templiersOctogonale, cette Chapelle rappelle le temple de Jérusalem. Pendant longtemps, elle a abrité le gisant de Guillaume d’Har-cigny, aujourd’hui conservé au Musée. «  Il s’agit d’une sculpture très réaliste repré-sentant  son  cadavre  qui  se  putréfie.  » Pendant la Révolution, l’édifice, doté de fenêtres très hautes, fut transformé en prison. Aujourd’hui, dans la cour du musée attenant, les deux aigles de la Komman-dantur veillent sur les lieux…

La ruelle rougeLes Evêques ont décidemment la vie dure à Laon ! L’un d’entre eux, Gaudry, a été placé dans un tonneau et jeté de la colline. Sa dépouille sanguinolente fut ensuite pendue dans la ruelle des Templiers. « Depuis on l’appelle la ruelle rouge et le soir on enten-drait ses pas sur les pavés… »

monogramme royalImpossible de parcourir le plateau sans passer par la porte d’Ardon, l’une des 3 portes fortifiées ayant traversé les siècles. « Elle était située  face au Palais  royal du comte Caribert. Sa fille, Berthe au Grand Pied,  fut  emmenée par Pépin  le Bref qui l’épousa.  L’héritier  de  la  couronne,  Char-lemagne, fut peut-être conçu à Laon ou à Samoussy. » Il ne reste rien aujourd’hui des constructions en bois de l’époque carolingienne. Seule la petite grille sur-montant la porte d’Ardon porte encore le monogramme de Charlemagne. «  Son secrétaire avait inventé ce monogramme pour qu’il puisse signer les documents car il ne savait pas écrire. »

téléphérique à légumesSurplombant la cuve Saint-Vincent, la rue des Chenizelles propose une curiosité plutôt surprenante : un téléphérique à légumes. Aujourd’hui hors-service, il permettait de faire monter des paniers en prove-nance directe des cultures.

Le basilic rôdeEn prenant la direction de Saint-Martin, on remarque des soupiraux en devanture des maisons : ils permettaient de

propriétaire d’un moulin au-rait attaché une corde à la tour pour stopper son mou-lin de peur que ses ailes ne s’arrachent, d’où cette tour penchée.  » En réalité, cette inclinaison serait le résultat d’un glissement de terrain dû à la présence d’argile et de sources.

La guillotineAprès un passage par l’église Saint-Martin et le cimetière Saint-Just, notre Greeter revient vers la place de l’Hôtel de Ville. « L’annexe de la mairie, qui était autre-fois une église, fut trans-formée en théâtre après la  Révolution.  En  face,  il  y avait une petite place où se déroulaient  les  exécutions. Un jour, le bourreau y fut lui-même guillotiné suite à une exécution ratée ! »

L’Hôtellerie du DauphinPour conclure son parcours, Mariel marque un arrêt devant l’Hôtellerie du Dauphin. « C’est le lieu où aurait été conçu Louis XIV. Ses parents, ayant des problèmes de fertilité, seraient venus en pèlerinage dans l’Aisne où le miracle aurait opéré… » Pru-dence toutefois, nombres de villes récla-ment la paternité de ce miracle !

Les Greeters axonais se sont réunis à Saint-Gobain pour partager un instant de convivialité. Rendez-vous sur www.aisne.com pour découvrir le bilan 2015 et les perspectives 2016 du réseau des Greeters.

aisne.com

balade sur les traces des légendes qui ont bercé l’enfance de mariel.

faire respirer les souterrains qui ont toujours inspiré les légendes locales ! Ainsi, un basilic (serpent géant) aurait hanté les lieux, volant la nourriture des habitants ! Excédés, ces derniers auraient fait appel à un voyageur pour qu’il lâche son rhinocéros à la poursuite de la bête… Le basilic se serait enfui et serait toujours caché au Domaine de la solitude…

La tour penchéeJuste à côté de la porte de Soissons, la tour de Dame Eve a elle aussi inspiré des légendes locales. « Un jour de fort vent, le 

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Du 7 avril au 26 juin - oulches-la-vallée-Foulon

Sorties printanièresLa Caverne du Dragon - Musée du Chemin des Dames se met au vert et propose un programme de sorties et d’animations variées jusqu’au mois de juin.

en bus ou à véloChaque jeudi, du 7 avril au 5 mai, des circuits découvertes du Chemin des Dames sont organisés en bus au départ de la Caverne du Dragon à partir de 14 heures. Les dimanches 17 avril, 15 mai et 12 juin c’est à vélo que les familles sont invitées à découvrir le secteur en empruntant à chaque fois des parcours différents.

théâtre Le samedi 21 mai, à l’occasion de la Nuit des Musées, la Cie du Théâtre de la Mascara offrira trois représentations de son spectacle « Petites histoires dans la Caverne ».

par ici les sorties !DécouverteS

exPo

Du 15 avril au 30 septembre - Laon

éducatif pour y injecter sa vision des choses en matière d’histoire et de géographie.

La dernière partie évoque la reconstruction du système scolaire après-guerre et la rup-ture marquée qui s’opère dans un ensei-gnement qui devient perméable aux idées pacifistes par opposition au discours très patriote qui était en vigueur avant la guerre.

Dans le cadre des manifestations du 16 avril, l’exposition sera ouverte au public le dimanche 17 dans l’après-midi afin que les participants venus de loin pour ce week-end commémoratif puissent en profiter. D’autres jours d’ouverture exceptionnelle sont éga-lement prévus de 14h à 18h les 21 mai, 2 juillet, 17 et 18 septembre.

tour d’horizon sur le plateau de californie.

un instituteur et ses élèves posent devant les ruines de l’école de Serval.

Journées thématiques Deux sorties dominicales sont au programme du mois de juin : le cir-cuit « A la découverte des tranchées en forêt de Vauclair » le dimanche 5 à 14h et le parcours baptisé « Un régiment allemand » le 26 juin.

A l’occasion des Journées de l’archéologie, les 17, 18 et 19 juin, les ar-chéologues du Conseil départemental (Pôle archéologie) présenteront leurs découvertes tirées des récentes fouilles sur le site de la Caverne.

Enfin, le 4e dimanche de chaque mois, rendez-vous est donné pour des visites guidées du Fort de la Malmaison.

03 23 25 14 18www.caverne-du-dragon.com

mon école dans la guerre

Dans le cadre du centenaire 14-18, les Ar-chives départementales de l’Aisne invitent le public à découvrir l’exposition « Mon école dans la Grande Guerre ».

Pour l’occasion, les Archives ont travaillé en collaboration avec l’Education nationale. «  Une  partie  des  panneaux  a  été  réalisée par les élèves eux-mêmes. L’école de Saint-Erme a par exemple constitué un dossier

de mémoire en choisissant de se mettre dans la peau d’un élève de l’époque » explique Jean-Pierre Allart, responsable du pôle Valorisation. « Chaque classe livre sa vision de l’école pendant le conflit. »

L’exposition prend soin de contextualiser l’enseignement scolaire dans son époque,

revenant sur l’école républicaine voulue par Jules Ferry en 1882 avant d’aborder l’impact du conflit sur la vie des écoliers et des instituteurs selon qu’ils se retrouvent en zone libre, en zone occupée ou près du front.

On découvre ainsi comment l’occupant, contraint à une guerre de position qui s’étend dans la durée, va intervenir dans le système

03 23 24 61 47http://archives.aisne.fr

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géodomia

rencontres 15 avril : connaître et aider les hiron-delles, conférence avec Picardie Nature.

24 avril : fête du jardin au naturel. Echange de plants et graines, ateliers et dé-monstrations.

4 mai : découverte de l’apiculture avec le club du collège d’Anizy-le-Château.

Sorties14 mai : à la rencontre des oiseaux du marais de la Souche à Pierrepont.

4 juin : « orties et compagnie » avec le CPIE de l’Aisne.

25 juin : découverte des landes de Versigny.

Le coin des enfants6 avril : crapauds ou grenouille ? Dans les landes de Versigny.

20 avril : lecture kamishibaï (théâtre de papier japonais) de l’album « D’eau Douce » de Dominique Brisson.

29 juin : musique verte, balade contée à la découverte d’une flore très musicale.

expositionsJusqu’au 28 mai : photographies de Didier Lidouren.

en juin : les landes de Versigny.

www.geodomia.com03 23 80 32 20

merlieux-et-Fouquerolles

11 et 12 juin – La capelle

par ici les sorties !

tous à la vétiflette !

L’association Thiérache VTT organise la 12e édition de la Vétiflette au départ de l’Hippodrome international de La Capelle les 11 et 12 juin prochains.

Avec plus de 2 500 participants l’an dernier, la Vétiflette s’affiche comme le plus grand rassemblement d’amateurs de randonnée et de VTT. Sponsorisée depuis sa création par le maroilles Fauquet, cette manifestation extrêmement populaire a l’originalité de marier sport et fromage !

Dans une ambiance festive et conviviale, Thiérache VTT a su créer une manifestation sportive ouverte à tous en proposant aux mar-cheurs et cyclistes des parcours variés sur des distances qui vont de 10 à 65 km. A pied ou à vélo, en sportif acharné ou en famille avec les enfants, il y en a pour tous les rythmes !

Sur le site de l’hippodrome seront également installées différentes animations comme l’airbag géant pour s’initier aux sauts en VTT et BMX, des structures gonflables et des balades en attelage. Le Conseil départemental, partenaire de la manifestation, aura son propre stand dans le village des exposants aux côtés d’autres partenaires institu-tionnels comme l’Armée, la Gendarmerie nationale et les Sapeurs-Pompiers volontaires.

www.thierachevtt.fr

à l’assaut du bocage thiérachien !

03 23 25 14 18www.caverne-du-dragon.com

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par ici les sorties !

« ravachol » d’igor d’Hocquincourt

Médecin généraliste de la région ternoise aujourd’hui en retraite, Igor d’Hocquincourt signe un roman psychologique salué par plusieurs académies littéraires, comme La Renaissance française. « Ravachol » se démarque autant par la densité psychologique du récit qui relate l’emprise destructrice d’une mère sur son unique fils que par une écriture puissante et gourmande. Julien, professeur d’Histoire et anti-héros de cette aventure, vit seul avec sa vieille mère. Maladivement possessive, elle l’a toujours coupé du reste du monde, construisant un enfant puis un homme fragile et soumis à ses quatre volontés. Pour narrer cette psychose qui n’est pas sans rappeler celle d’Hitchcock, l’auteur adopte une plume à la fois précieuse et vindicative qui attrape le lecteur pour ne plus le lâcher. Edilivre 21,50 €

« Sissonne et la famille Froehlicher-Nardon » de Jean-François martin

Jean-François Martin se passionne pour l’Histoire locale depuis de longues années et a déjà signé 4 ouvrages qui ont tous trait à la région de Sissonne. Le dernier en date est le résultat d’un long travail de recherche à partir des archives familiales de Louis Nardon, petit-fils du Docteur Froehlicher, devenu médecin à Sissonne en 1893 et qui emploiera toute sa vie à aider et accompagner les habi-tants. Abondamment illustré et très documenté, ce livre est autant un hommage à cet homme d’exception qu’une mine de renseignements sur la vie du bourg au début du siècle dernier.

25 € (distribution : [email protected])

LivreS

maryÊtre là...Déjà présent sur la scène musicale régionale sous le nom de Pop’s, Jean-Philippe Mary passe un cap et signe ce premier album sous son propre nom comme si cet auteur-compositeur-interprète du Soissonnais se sentait prêt à assumer la paternité des 13 chansons qu’il nous offre sur ce recueil. Très inspiré et introspectif, « Être là » touche avant tout par sa sincérité, les orchestrations riches et soignées portent avec justesse une poésie du quotidien gorgée de romantisme.

www.marymusic.fr

« ces lieux qui ont fait la France » de François-guillaume Lorrain

Grand reporter au Point où il dirige la rubrique Histoire, François-

Guillaume Lorrain a arpenté la France à la découverte de lieux mythiques où le destin de la Nation s’est joué. Deux destinations rarement mises en lumière l’ont attiré dans l’Aisne : le château de Quierzy, probable lieu de naissance de Charlemagne, et le Wolfsschlucht II ou W2 de Margival où Hitler avait établi son plus important QG. De ces deux chroniques, on apprend entre autres détails que Quierzy, bourgade protégée par les eaux de l’Oise, fut bel et bien le centre du pouvoir de l’embryonnaire royaume de France aux VIIIe et IXe siècles. Mille ans plus tard, lors de la Libéra-tion de 1944, le W2 de Margival sera le point stratégique où Paris fut sauvée par la désobéissance du Général Speidel qui s’abstint volontairement de transmettre l’ordre du Führer de mettre la capi-tale à feu et à sang.

Fayard Histoire 20 €

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par ici les sorties !FeStivALS

Du 29 mai au 26 juin - Saint-michel

Saint-michel en résonanceMusiciens fidèles et nombreuses nouveau-tés sont au programme du 30e Festival de musique ancienne et baroque de Saint- Michel en Thiérache. Financé par le Conseil départemental et l’ADAMA* en collabora-tion étroite avec Radio France, ce Festival a

su s’imposer comme le rendez-vous annuel des plus grands artistes du baroque.

La 30e édition reste fidèle à son souci d’exi-gence et convie le public sur 5 dimanches consécutifs pour 13 concerts, réservant

un accueil de choix à ceux qui ont fait la notoriété de ce festival comme Jordi Savall avec Le Concert des Nations et Fabio Bonizzoni aux commandes de l’Orchestre La Risonanza mais proposant également pas moins de huit programmes invitant des solistes et des ensembles qui se produisent pour la 1ère fois à St-Michel. On notera par exemple la venue de l’ensemble Les Talens Lyriques sous la direction de Christophe Rousset ainsi que celle de Justin Taylor, jeune prodige du clavecin de 23 ans.

Les 11 et 12 juin marqueront la 30e édi-tion de cette aventure musicale initiée par le Département de l’Aisne un dimanche de Pentecôte 1987. Ce jour-là, le « train de France-Musique » en provenance de Paris gare du Nord arrivait en gare d’Hirson, convoyant un public averti vers l’Abbaye de St-Michel pour assister aux premiers concerts de musique ancienne, dont un ré-cital sur l’orgue historique Jean Boizard de 1714. Avec l’ensemble Les Arts Florissants ainsi que l’ensemble Pygmalion, ce week-end exceptionnel sera cette année sous le signe de Johann Sebastian Bach.

Le 12 juin : l’ensemble Pygmalion sous la direction de raphaël Pichon.

www.festival-saint-michel.fr

chauny rock30 avril - chauny

*Association pour le Développement des Activités Musicales de l’Aisne

Intégré au programme ARMADA*, le Rock’Aisne Festival (Forum de Chauny) af-firme son identité avec toujours plus d’acui-té proposant un ton résolument rock et des artistes hors des sentiers battus. Les Japo-naises de GangLion et les Néerlandais de DeWolff l’an dernier, Popa Chubby en 2014, la programmation chaunoise ose proposer des vraies découvertes et un rock affûté qui ne court pas les autres scènes. Tendance confirmée pour ce plateau 2016 qui réserve juste ce qu’il faut de gros son : - The Yardbirds, la légende toujours vivante depuis 1963 !

- Coroner, tête de file du metal helvétique- Phil Campbell’s All Starr Band avec LE guitariste de Motörhead s’il vous plaît - So Was The Sun, sur une tonalité rock indé sacré-ment puissante- le duo Papooz qui apporte la touche la plus pop de la soirée sans se départir d’une créa-tivité joviale et déconcertante.

Rock à pâture, Festival des bistrots, Bœuf sur le Mail, Festival des vers solidaires et bien d’autres encore, re-trouvez tous les évènements ARMADA sur www.aisne.com

So Was the Sun, les régionaux de l’étape.

*Autour des Routes des Musiques Actuelles du Département de l’Aisne

www.rockaisne.com

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17 AVRILChâteau-Thierry  : Ada Gorbu-nova, pianiste, à la chapelle de la Madeleine à 17h.Rens. 01 40 20 09 32

18 AVRILTergnier  : Bonheur, chanson française teintée d’humour et de clairvoyance. Au centre culturel à 20h30.Rens. 03 23 40 24 40

22 AVRILSaint-Gobain  : En attendant… Nougaro, à 20h30 au cinéma.Rens. 06 81 50 75 11

22 AVRILSoissons : Les Siècles dirigé par la violoniste Amandine Beyer. À la CMD à 20h30.Rens. 03 23 76 77 70

23 AVRILSoissons : Les Siècles dirigé par François-Xavier Roth. À la CMD à 20h30.Rens. 03 23 76 77 70

Jusqu’au 31 DÉCEMBREWimy  : Uniformes, coiffures, matériels et objets concernant la Première Guerre mondiale. Au Musée la Casemate.Rens. 06 45 01 06 74

Du 15 AVRIL au 29 MAIChivres-Val : Expositions d’élèves face à la guerre : #Grande Guerre avec des collégiens et Profondeurs de champ(s), photographies de lycéens. Au Fort de Condé.Rens. 03 23 54 40 00

Du 15 AVRIL au 3 JUILLETChivres-Val  : Gallipoli 1915, la bataille des Dardanelles. Au Fort de Condé.Rens. 03 23 54 40 00

Du 28 AVRIL au 18 SEPT. Guise  : Bancs d’utopie / We sit together par le sculpteur Francis Cape. Au Familistère.Rens. 03 23 61 35 36

Du 8 MAI au 31 JUILLETBelleau  : Les poètes durant la Première Guerre, au Musée de la Mémoire.Rens. 03 23 82 03 63

Du 11 MAI au 16 OCT.Alaincourt  : Voyage au pays du point de croix : du marquoir édu-catif au loisir créatif. À la Maison de Marie-Jeanne.Rens. 03 23 63 62 07

Du 12 MAI au 30 JUINLaon : Sylvain Diez et Luc Tartar, à la médiathèque de Montreuil.Rens. 03 23 22 86 80

Du 14 au 22 MAIGuise : Arts Plastiques avec ani-mation musicale le 20 mai à 19h au Familia.Rens. 06 70 23 31 45

Du 14 MAI au 30 JUINVervins : Le bourgeois vervinois, des XVIII e et XIX e siècles au Mu-sée de la Thiérache.Rens. 03 23 98 94 51

Du 17 MAI au 5 JUINLe Nouvion-en-Th.  : Exposition du peintre Pierre Pothron à la bibliothèque.Rens. 03 23 97 21 70

Expositions

Musique

agenda

Jusqu’au 22 AVRILBrissay-Choigny  : Les Enfants dans la guerre, à la bibliothèque.Rens. 03 23 66 73 17

Jusqu’au 22 AVRILLaon : L’aviation militaire 14-18 dans le ciel de l’Aisne, dans le cloître de la cathédrale chaque jour de 10h à 18h.Rens. 03 23 20 28 62

Jusqu’au 24 AVRILAlaincourt : L’Appel du large : le modélisme naval et la mer, clin d’œil à Robert Louis Stevenson. À la Maison de Marie-Jeanne.Rens. 03 23 63 62 07

Jusqu’au 24 AVRILSaint-Quentin : Saint-Quentin et l’Art Déco, l’invention d’un style international. À la galerie Saint-Jacques. Rens. 03 23 67 05 00

Jusqu’au 24 AVRILVermand  : L’humour des poilus face à l’horreur de la guerre au Musée du Vermandois.Rens. 03 23 51 03 16

Jusqu’au 30 AVRILLaon  : Ornithos, les oiseaux d’Emilie Vast. À la bibliothèque S. Martinet. Atelier artistique avec Emilie Vast : collages, jeux optiques... le 27 avril à 14h30 sur réservation.Rens. 03 23 22 86 74

Jusqu’au 4 JUINLaon : Raúl Illaramendi - peinture & dessin à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

Jusqu’au 31 DÉCEMBREVassogne  : Le Chemin de la Reconstruction (1919-1939) au Musée de Vassogne.Rens. 03 23 25 97 02

Du 19 au 22 MAISaint-Quentin : Ceci n’est pas un tag #2 - street art festival.Rens. 03 23 67 05 00

Du 21 MAI au 18 SEPT.Bellicourt : Le toueur, un outil de travail, à l’office de tourisme.Rens. 03 23 09 37 28

28 et 29 MAIMercin-et-Vaux : 35 artistes avec Alain Béral, peintre intui-tiste. À l’espace du Chemin vert, de 10h à 18h.Rens. 06 83 33 71 16

Du 31 MAI au 13 JUILLET Laon  : René Demeurisse, un peintre dans les tranchées. À la bibliothèque S. Martinet.Rens. 03 23 22 86 74

Du 1er au 11 JUINTergnier : L’Artothèque de l’Aisne propose en prêt des œuvres d’art contemporain. À la médiathèque.Rens. 06 79 58 28 56

4 JUINTergnier  : Défilés d’anciens véhicules, fanfare, conférence, film et débat pour les 30 ans du

Rendez-vous chaque samedi à 21h pour un concert convivial. Divers styles de musique au programme avec Luna Gypsy, The Black Stain, Wazem, Chris And Lo, Juliette et Damien Covers, Garage 9, Govrache…

Rens. 03 23 66 73 17

Festival des BistrotsDu 2 AVRIL au 21 MAIRibemont et environs

Musée de la Résistance et de la Déportation de Picardie. De 9h à 12h et de 14h à 18h.Rens. 03 23 57 93 77

Du 11 JUIN au 13 NOV.Chivres-Val  : L’Aviation dans la Grande Guerre au fort de Condé.Rens. 03 23 54 40 00

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20 MAIGauchy  : Fopatapé  ! par la Cie Appel d’Air. À la MCL à 19h.Rens. 03 23 40 20 00

19 AVRILGauchy  : Piccoli Sentimenti. À 19h à la MCL.Rens. 03 23 20 40 00

20 AVRILLaon  : La Petite Marchande d’histoires vraies par la Cie L’Échappée. À 15h à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

22 AVRILVilleneuve-Saint-Germain  : Hortense a dit “je m’en fous” au foyer socio-culturel à 20h30.Rens. 06 24 06 17 69

26 AVRILGauchy : Fastoche à 20h30 à la MCL.Rens. 03 23 20 40 00

27 AVRILLaon : Qui rira verra à la MAL à 15h.Rens. 03 23 22 86 86

28 AVRILBraine  : La mienne s’appelait Régine à 20h30 au foyer culturel.Rens. 09 64 15 34 82

30 AVRILLaon : Couac, à partir de 2 ans, à Cap’No à 10h et 11h45.Rens. 03 23 22 86 86

30 AVRILVailly-sur-Aisne  : Digressions, spectacle jeune public. À la salle culturelle à 18h.Réserv. 03 23 54 53 23

3 MAITergnier  : Sous contrôle. Au centre culturel à 20h30.Rens. 03 23 40 24 40

21 MAIGuise : Le T de N-1 au Théâtre du Familistère. À 20h30.Rens. 03 23 61 35 36

21 MAITergnier : Les 100 ans de Marie. Au centre culturel à 20h30.Rens. 03 23 40 24 40

24 AVRILSoissons : Gran Partita de Mozart avec treize instruments à vent. À la CMD à 16h.Rens. 03 23 76 77 70

10 MAISoissons : Concert de poche de Gérard Caussé, au centre social de Presles à 19h.Rens. 03 23 76 77 70

11 et 12 MAIGauchy : Icibalao, entre chanson et stand-up. À 19h à la MCL.Rens. 03 20 20 40 00

14 MAILe Nouvion-en-Th. : Concert rock avec Sens unique et Les Barbeu’K. À 20h30 à la salle polyvalente. Rens. 03 23 97 21 70

15 MAIChivres-Val  : Festival des Sir’Aisne  : chorales aux réper-toires variés. De 14h à 18h au Fort de Condé.Rens. 03 23 54 40 00

Du 19 au 27 MAICoucy-le-Château : Festival des Jeunes Musiciens des collèges de l’Aisne à la salle Gabrielle d’Estrées et à l’église. Rens. 03 23 52 44 55

28 MAIBourguignon-sous-Montbavin : Rock à pâture avec Billy Hornett, The Aspirators... dès 19h30. Rens. 06 73 26 59 40

28 MAITupigny  : Le chœur des Ducs, à 20h à l’église.Rens. 06 16 67 26 41

Du 3 au 5 JUINFestieux  : Festival PloucKstocK, 3 jours musicaux, conviviaux et gratuits. Avec Puta Guerilla,

agenda

Danse

aisne.com

Lanterne rouge, LaMiFa, Lenine Renaud, Deinos MC…Rens. 06 03 55 12 70

4 JUINLe Nouvion-en-Th. : Concert avec l’Ensemble vocal nouvionnais et l’Harmonie à 20h à l’église.Rens. 03 23 97 07 63

10 JUINLaon : 2 thunes dans l’bastringue à 20h30 à Cap’No.Rens. 03 23 22 86 86

18 JUINBouconville-Vauclair : Vauclair en musique  : concerts avec cirque, danse, feu et lumière. Dès 18h à l’abbaye.Rens. 03 23 22 69 72

18 JUINLe Nouvion-en-Th. : Folies Offen-bach par les Baladins Lyriques. À 20h30 à la salle des fêtes.Rens. 06 16 67 26 41

18 JUINSaint-Gobain : Concerts de la Fête de la Vie. Dès 10h sur la place.Rens. 03 23 39 83 84

24 et 25 JUINAmbleny et Vic-sur-Aisne : Jazz’N Ambleny avec Anton Goudsmit. À 20h30.Rens. 06 11 18 17 99

24 et 25 JUINSeptmonts : Festival Pic’Arts (p12).Rens. 03 23 23 48 49

25 JUINFère-en-Tardenois  : Spectacle de fin d’année de l’École de mu-sique intercommunale. À la salle des fêtes à 15h.Rens. 03 23 82 07 84

26 JUINVadencourt : Le Chœur des Ducs à 16h à l’église.Rens. 06 16 67 26 41

2 JUILLETUrcel  : WoodRock, festival rock gratuit avec Lanterne rouge, La Jambe de Frida, Cookie and the biscuit rollers, La Punkaravane… dès 16h30 au parc de l’école.Rens. 06 74 63 05 21

Théâtre

Arts vivants1er maiGuise : Le 1er mai du Familistère.Rens. 03 23 61 35 36

Du 15 MAI au 17 JUINChâteau-Thierry et env. : 22e festi-val Jean de La Fontaine. Avec de la musique de toutes les époques, de l’opéra, de la danse, du théâtre… pour évoquer le fabuliste. Rens. 03 23 83 51 14

Du 20 au 22 MAISaint-Gobain : Festival des Arts de la scène avec Jango Edwards, Car-men Maria Vega, Les Chiche Ca-pon, etc. À la Manufacture royale.Rens. 06 41 02 29 90

4 et 5 JUINBlesmes  : Festiv’arts  : spec-tacles, expos et ateliers sur le thème des îles. Dès 10h.Rens. 06 70 93 77 22

Du 22 au 26 JUINChâteau-Thierry  : Les Fabu-leuses  : performances, concerts, dancefloor, expositions. En divers lieux de la ville.Rens. 07 86 90 18 21

9 AVRILGuise  : Ma Vie de grenier au théâtre du Familistère à 20h30.Rens. 03 23 61 35 36

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agenda

Conférence - livre - conte

Patrimoine

La Nuit des Musées21 MAI

Retrouvez des animations spéciales dans les musées de l’Aisne. Plus d’infos sur aisne.comBelleau : Lecture de lettres et de poèmes, dès 19h30 au Musée de la Mémoire.

Rens. 03 23 82 03 63

Vermand : Concert d’autrefois et démonstration de peinture sur porcelaine. De 18h à 23h30 au Musée du Vermandois.

Rens. 03 23 51 03 16

1945-1946 : le nouveau paysage de la presse dans l’Aisne après la Libération par Guy Marival. Au Musée de la Résistance et de la Déportation de Picardie.Rens. 03 23 57 93 77

18 MAIChauny : Habiter le monde, les ha-bitats nomades, conte dès 3 ans. À la médiathèque à 14h et 15h30.Rens. 03 23 38 32 90

21 MAIChauny : Fête du livre au marché couvert, de 9h à 18h.Rens. 03 23 52 10 79

28 MAILe Nouvion-en-Th.  : Conférence L’histoire de l’Art et atelier de Pierre Pothron à 18h à la bibliothèque.Rens. 03 23 97 21 70

5 JUINSoissons : Dimanche du livre, au marché couvert de 12h à 18h.Rens. 06 62 16 60 82

11 JUINTergnier  : L’Axe Rome-Berlin, à 16h au Musée de la Résistance et de la Déportation de Picardie.Rens. 03 23 57 93 77

14 JUINGuise : Café-philo « La forêt est-elle indispensable à l’être hu-main ? » à 18h45 au château-fort.Rens. 06 70 23 31 45

19 JUINVermand  : Conférence sur l’ac-tualité des recherches archéolo-giques dans le Vermandois. Au Musée du Vermandois à 15h.Rens. 03 23 51 03 16

5 JUILLETVadencourt  : Café-philo « L’hu-manité est-elle capable d’habiter d’autres planètes ? ». À l’Abbaye de Bohéries à 18h45.Rens. 06 70 23 31 45

27 MAISoissons : L’Appel du pont par la Cie Nomades. À 20h30 au Mail.Rens. 03 23 76 77 70

28 MAICrécy-sur-Serre  : Tout bascule par Comédia Laon. À la salle des fêtes à 20h30.Rens. 03 23 79 63 13

2 et 3 JUINVailly-sur-Aisne  : L’Arbre et l’Enfant. Dès 3 ans, à la salle culturelle à 18h.Rens. 03 23 54 53 23

3, 4, 10, 11, 17 et 18 JUINSeptmonts  : Ali Baba et les 40 voleurs, spectacle théâtral son et lumière de la MJC de la vallée de l’Aisne. À 21h30.Rens. 06 24 06 17 69

11 et 12 JUINChivres-Val  : Rando - théâtre au Fort de Condé ; départs dès 17h le samedi et dès 10h30 le dimanche.Rens. 03 23 54 40 00

27 AVRILVendhuile  : Vendhuile au fil du temps grâce à un jeu de piste. De 6 à 12 ans, RDV en mairie à 14h30.Rens. 03 23 09 37 28

30 AVRILCondé-en-Brie : Visite guidée de la commune. À 15h.Réserv. 03 23 83 51 14

5 MAIVillers-Cotterêts : Sur les traces d’Alexandre Dumas. RDV à 15h à l’office de tourisme.Rens. 03 23 96 55 10

13 MAILaon : Atelier sur l’utilisation des sources religieuses aux Archives départementales. À 14h.Réserv. 06 45 41 55 76

15 MAIVillers-Cotterêts  : 13 siècles d’Histoire, à 15h à l’office de tourisme.Rens. 03 23 96 55 10

22 MAIBelleau : Visite guidée « Sur les traces des combats du Bois de Belleau ». À 14h15.Réserv. 03 23 82 03 63

22 MAIMont-Saint-Père  : Visite guidée « Sur les pas de Léon Lhermitte » à 15h.Réserv. 03 23 83 51 14

4 et 5 JUINSaint-Gobain  : Rendez-vous au Jardin du Grand-Logis de la Manufacture, de 10h à 18h.Rens. 06 81 43 16 56

5 JUINBelleau  : Visite guidée « Belleau d’avant et d’après-guerre » à 15h.Réserv. 03 23 82 03 63

5 JUINChauny : Balade guidée « Chau-ny Art Déco ». RDV à l’office de tourisme à 14h.Rens. 03 23 52 10 79

22 JUINHolnon  : Holnon d’hier à au-jourd’hui grâce à un jeu de piste. De 6 à 12 ans. À 14h30 devant l’église.Rens. 03 23 09 37 28

2 JUILLETChâteau-Thierry  : Visite guidée « Circuit Centenaire dans Châ-teau-Thierry » à 15h.Réserv. 03 23 83 51 14

3 JUILLETChauny  : Découverte de l’église Saint-Martin à 14h.Rens. 03 23 52 10 79

19 AVRILGuise  : Café-Philo «  Sommes-nous ce que nous mangeons ? » à 18h45 au Théâtre du Familistère.Rens. 06 70 23 31 45

14 MAITergnier : À 16, Non à Hitler : la répression de la Résistance alle-mande. À 19h, Revue de presse

23 AVRILVillers-Cotterêts : Les monuments religieux de Villers-Cotterêts. À 16h, RDV à l’office de tourisme.Rens. 03 23 96 55 10

24 JUINLaon : Tout bascule par Comédia Laon. À la MAL à 20h30.Rens. 03 23 79 63 13

25 JUINSaint-Gobain : Chantier à 20h30 au cinéma.Rens. 03 23 52 80 01

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agenda

Sport

Fêtes

Sorties nature

28 MAIVillers-Cotterêts  : L’étang de Malva, à 15h. Réserv. 03 23 96 55 10

5 JUINSaint-Gobain : L’ermitage des lu-zernes, à 500 mètres en contre-bas des Roches de l’Ermitage. De 10h à 18h.Rens. 06 81 43 16 56

11 JUINLaval-en-Laonnois : À la décou-verte des Glonards, à 15h.Réserv. 03 22 89 84 14

18 JUINLiesse-Notre-Dame : Tourbe, tour- bage, tourbière, à 15h.Réserv. 03 22 89 84 14

25 JUINBarenton-Bugny  : Les 10 ans de NaturAgora, journée familiale avec rallye nature, tir à l’arc, pêche au coup, visite du pigeon-nier départemental, jeux de piste, etc. De 10h à 17h.Rens. 03 23 23 87 91

25 JUINVillers-Cotterêts  : Randonnée nocturne en forêt, à 18h45.Réserv. 03 23 96 55 10

26 JUINSissy  : Découverte des plantes comestibles, à 10h.Réserv. 06 15 42 01 72

3 JUILLETChevregny : Le Mont Bossu à 15h.Réserv. 03 22 89 84 14

16 AVRILLaval-en-Laonnois  : Chantier nature dès 9h30.Réserv. 03 22 89 84 14

7 MAIBeuvardes : D’un étang à l’autre, dès 10h.Réserv. 03 22 89 84 14

21 MAIMerlieux-et-Fouquerolles : Atelier « Un festin pour trois fois rien » de 9h à 16h au CPIE.Réserv. 03 23 80 03 02

22 MAIAny-Martin-Rieux  : La réserve naturelle des prairies du Moulin Fontaine à 10h.Réserv. 03 22 89 84 14

23 AVRILBellicourt : Randonnée pédestre de 12 km au départ de Riqueval à 8h45.Rens. 03 23 09 37 28

24 AVRILEssigny-le-Grand  : 10 km sur route. Départ à 15h.Rens. 03 23 63 34 55

1er MAIChâteau-Thierry : Trail, randon-nées à pied et VTT au profit de la recherche contre le cancer. Au palais des sports dès 8h30.Rens. 06 85 53 44 71

1er MAIMarle  : Manche régionale de cerf-volant. De 10h à 12h et de 14h à 17h.Rens. 03 23 20 19 46

8 MAIHirson  : Rallye des contes et légendes de la Thiérache. Dès 7h30 à Blangy.Rens. 03 23 58 34 41

14 et 15 MAIAthies-sous-Laon : Tournoi de foot Jeunes, de 10h à 17h au stade.Rens. 06 46 15 57 54

28 et 29 MAISaint-Quentin  : X-TREM Défi, 10 km d’obstacles en tout genre.Réserv. 03 23 62 00 00

29 MAIRibemont  : Concours de saut d’obstacles à la carrière de 9h à 19h.Rens. 03 23 63 76 08

5 JUINGuise  : Marathiérache, semi-marathon, 10 et 5 km. Dès 9h.Rens. 06 45 20 76 69

5 JUINOrigny-Sainte-Benoîte  : Rallye pédestre pour tous dès 14h.Rens. 03 23 66 73 17

5 JUINParfondeval  : Randonnées de 5 et 10 km au profit de la recherche contre la maladie de Marfan. Dès 9h30 sur la place.Rens. 03 23 21 31 44

Du 6 au 26 JUINVivaise : Tournoi de tennis senior.Rens. 09 62 15 25 10

12 JUINJoncourt : Marche populaire, RDV à la salle des fêtes dès 7h30.Rens. 03 23 08 24 02

26 JUINSaint-Quentin : Swimrun de 8 et 16 km.Rens. 06 03 79 47 44

3 JUILLETChauny : Arrivée de la classique cycliste Paris-Chauny.Rens. 06 10 58 71 06

3 JUILLETRibemont  : Randonnée canoé avec l’APF. À 14h.Rens. 06 15 42 01 72

3 JUILLETVaux-Andigny : Parcours cyclo de 20 km et 2 parcours de marche. Dès 8h.Rens. 03 27 75 42 57

aisne.com

16 et 17 AVRILCoucy-le-Château  : Les Sei-gneuriales de Coucy, fête médié-vale et concert rock de Corvus Corax. 14h/18h le samedi et 10h/18h le dimanche.Rens. 03 23 52 69 40

17 AVRILGrandrieux  : Journée de l’atte-lage avec maniabilité, dressage de chevaux… De 10h à 18h au Val de Serre.Rens. 03 23 97 64 53

17 AVRILChivres-Val : Randonnées VTT et pédestres des monts de Missy, dès 7h30 au Fort de Condé.Rens. 06 31 88 92 98

23 MAISommeron : Tonte des alpagas à la ferme la cour Farroux.Rens. 06 29 66 06 98

24 AVRILGuyencourt : Fête fleurie de l’arti-sanat et de la gourmandise de 10h à 18h.Rens. 03 23 20 79 62

1er MAIGauchy : Fête du Printemps avec fanfare de rue, danses, etc. De 9h à 18h près de la MCL.Rens. 03 23 08 72 72

7 et 8 MAIVerdilly  : Fête des plantes au château de Verdilly de 10h à 18h.Rens. 03 23 70 96 23

Du 14 au 16 MAILaon  : 25e Circuit historique de Laon et de l’Aisne sur près de 450 km de routes.Rens. 03 23 79 83 58

4 JUINPouilly-sur-Serre  : Mac’adam crazy 3  : voitures de collection, de prestige militaire, cars US… De 10h à 21h.Rens. 06 42 10 90 89

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AVRILUNE JOURNÉE DE MÉMOIRESUR LE CHEMIN DES DAMES

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