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AG : TCP/HAI/2904
Rapport terminal
DÉVELOPPEMENT LOCAL ET AMÉNAGEMENT DES TERRES POUR UN PROGRAMME NATIONAL DE
SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET DE GESTION DES RESSOURCES NATURELLES
HAÏTI
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS DU PROJET
ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR
L’ALIMENTATION
ET L’AGRICULTURE ROME, 2003
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AG : TCP/HAI/2904
Rapport terminal
DÉVELOPPEMENT LOCAL ET
AMÉNAGEMENT DES TERRES POUR UN
PROGRAMME NATIONAL DE SÉCURITÉ
ALIMENTAIRE ET DE GESTION DES
RESSOURCES NATURELLES
HAÏTI
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS DU PROJET
Rapport préparé pour
le Gouvernement d’Haïti
par
L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’agriculture
Agissant en qualité d’agence d’exécution
ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’ALIMENTATION ET L’AGRICULTURE
ROME, 2003
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Les désignations utilisées et la présentation des données qui figurent dans le présent document
n’impliquent, de la part des Nations Unies ou de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et
l’agriculture, aucune prise de position quant au statu juridique ou constitutionnel des pays, territoires ou
zones maritimes, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites.
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L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture tient à remercier vivement les
organisations et personnalités qui l’ont aidé dans la réalisation du projet en lui fournissant des
renseignements, avis et facilités.
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TABLE DES MATIERES
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LISTE DES ABREVIATIONS
1. INTRODUCTION
1.1 Historique du projet
1.2 Dispositions officielles
1.3 Objectifs du projet
2. RESULTATS DES TRAVAUX REALISES ET CONCLUSIONS
2.1 Une équipe nationale formée
2.2 Aménagement des parcelles
2.3 Système de crédit opérationnel
2.4 Organisation de la dynamique locale de la commune de marmelade
2.5 Semences et outils et fonds d’appui/roulement
2.6 Production de supports de communication
2.7 Revue des activités et acquis du programme GCP/HAI/015/NET et d’autres
projets similaires
2.8 Proposition d’un programme national de sécurité alimentaire et gestion des
ressources naturelles
2.9 Conclusions
3. RECOMMANDATIONS
Annexe 1 Schéma 1 : Proposition d’organigramme pour chaque nouveau site
Schéma 2 : Mise en œuvre des aménagements
Schéma 3 : Mise en œuvre des formations
Annexe 2 LISTE DU PERSONNEL LISTE DU PERSONNEL
Annexe 3 FORMATION
Annexe 4 LISTE DES DOCUMMENTS PREPARES AU COURS DU PROJET
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LISTE DES ABREVIATIONS
ADM Association pour le Développement de Marmelade
ASSODLO Association Haïtienne pour la Maîtrise des Eaux et des Sols
BAC Bureau Agricole Communal
BID Banque Inter-Américaine de Développement
CARE Cooperative for American Relief Everywhere
CASEC Conseil d’administration de la section communale
CCCP Comité Communal de Concertation et de Planification
CD Comité de Développement (au niveau de Section Communal)
CEE Communauté économique européenne
CFAIM Centre de formation en aménagement intégré des mornes
CRDA Centre de recherche et de documentation agricole
CT Collectivités Territoriales
CTP Conseiller technique principal
CTPD Coopération technique entre pays en voie de développement
DDA Direction départementale agricole
DDAA Direction Départementale Agricole de l’Artibonite
DFPC Direction de formation et de perfectionnement des cadres
DRN Direction des ressources naturelles
EMAD Ecole moyenne d’agriculture de Dondon
FACUM Fédération des Associations Coeurs Unis de Marmelade
FAMV Faculté d’Agronomie et de Médecine Vétérinaire
FAO Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (Food
and Agriculture Organization)
FEREP Fonds d’exploitation des ressources du pays
FETRAM Fédération des Travailleurs de Marmelade
HIMO Haute intensité de main d’oeuvre
INARA Institut National de Recherche Agronomique
MARNDR Ministère de l’Agriculture, des Ressources Naturelles et du
Développement Rural
MARP Méthode active de recherche et planification participative
MOPAP Mouvement des Paysans de Platon
ODFM Organisation pour le Développement des Femmes de Marmelade
ONG Organisation Non Gouvernementale
ONU Organisation des Nations Unies
PADF Pan American Development Foundation
PAM Programme alimentaire mondial
PCT Programme de Coopération Technique
PDC Plan de Développement Communal
PDL Plan de Développement Local (au niveau de Section Communal)
PRODETER Programmes de développement de terroirs et d’aménagement de bassins
versants
STABEX Fonds de stabilisation des revenus d’exportation
UNIQ Université Quisqueya
UPAM Union des Paysans Agricoles de Marmelade
USAID United States Agency for International Development
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1. INTRODUCTION
1.1 HISTORIQUE DU PROJET
La République d’Haïti (27 750 Km2) est située dans la partie occidentale de l’île
d’Hispaniola où elle occupe un tiers de la superficie totale, le reste constituant la République
dominicaine. La population du pays atteignait environ 8 millions d’habitants en 2000 avec un
taux d’accroissement voisin de 2% par année ce qui veut dire qu’elle double tous les 34 ans. La
population rurale est estimée à 70% mais étant donné le caractère agricole d’un grand nombre
d’agglomérations, on peut dire que 90% de la population vit de l’agriculture. La densité moyenne
est voisine de 300 hab/km2 mais elle peut atteindre plus de 500 hab/km2 dans les plaines et les
montagnes humides. Le PIB par habitant est voisin de 460 dollars des EU ce qui est bien inférieur
à la moyenne de l’Amérique latine et des Caraïbes (3840 dollars des EU). Haïti se situe au
146ième rang de l’indice de développement humain.
Le pays est divisé en 9 départements, 41 arrondissements, 133 communes et 565 quartiers
et sections communales. Les communes et les sections communales constituent des collectivités
territoriales proches des habitants et disposant d’organes directeurs élus.
Le pays est à 75% montagneux. L’intensité des précipitations et l’exploitation anarchique
des ressources naturelles ont provoqué une érosion généralisée et à très grande échelle. D’après la
plupart des estimations 10 000 à 15 000 ha des terres deviennent stériles et improductifs chaque
année. Les taux d’érosion en Haïti sont très inquiétants et exigent des interventions techniques et
politiques urgentes. En plus de la perte de terres agricoles sur les collines, la perturbation des
cycles hydrologiques et l’érosion occasionnent des dégâts au niveau des infrastructures
d’irrigation des plaines et les routes. La surexploitation actuelle des ressources forestières
disponibles pourrait non seulement priver le pays de sa source majeure d’énergie, mais également
de la protection par le couvert végétal des zones de culture dans les bas-fonds et les plaines.
Le Gouvernement ainsi que les experts sont convaincus que la sécurité alimentaire de ce
pays nécessitera une intensification durable de la production alimentaire dans les plaines qui
devrait aller de pair avec la protection du couvert végétal et la stabilisation des systèmes de
production dans les zones montagneuses. La misère rurale, la déforestation et la dégradation des
terres sont liées et constituent à la fois les causes et les conséquences de la pauvreté rurale et de la
dégradation de l’environnement. Ces interrelations doivent être prises en considération et
montrent que les activités de conservation des eaux et des sols doivent inclure des efforts pour le
renouveau économique des communautés rurales.
C’est dans ce contexte que le projet GCP/HAI/015/NET « Appui a l’agriculture durable et
à la conservation des eaux et des sols dans les montagnes humides d’Haïti » a été approuvé en
1999, avec comme objectif l’intensification et la diversification des systèmes de production des
montagnes par une agriculture conservatrice et durable. Le projet a travaillé à la mise en place de
mesures anti-érosives, intégrées dans les systèmes de production et a utilisé une méthodologie
participative et de développement local. La zone du projet est la région de Marmelade, située
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dans les montagnes humides du Nord d’Haïti et qui se trouve à cheval sur les bassins versants
supérieurs de plusieurs grandes rivières du nord du pays. Ainsi les plaines les plus productrices
d’Artibonite, Gonaïves, Trois Rivières, Limbé et Bassin Bleu sont alimentées et irriguées par les
rivières issues de cette zone faisant de la région de Marmelade, le château d’eaux d’Haïti.
Les activités menées par ce projet dans cette zone ont donné des résultats très
satisfaisants. Il a évolué dans le cadre de la stratégie de décentralisation de l’Etat, d’une approche
participative et de développement local dont il a suivi les différentes étapes : 1) information, 2)
sensibilisation, 3) diagnostic, 4) organisation, 5) planification, 6) formation, 7) réalisation des
actions communautaires et des actions d’aménagement des parcelles individuelles. Tout ces
efforts ont donné comme résultats une dynamique très positive et une attitude très responsable de
la part des tous les partenaires (agriculteurs/trices, autorités et services techniques locaux).
La structuration du milieu rural a connu également des résultats encourageants depuis la
mise en place et la promotion de Comité Communal de Concertation et de Planification de
Marmelade (CCCPM) et de trois Comités de Développement Locaux (CDL) au niveau des
Sections communales. Ces initiatives viennent en effet en support au processus de
décentralisation et déconcentration que la Constitution haïtienne de 1987 prône. La zone du
Programme a été considérée comme une zone pilote par les responsables du processus de
décentralisation du pays. Par ailleurs, d’autres projets se sont inspirés de cette expérience, tel que
le Projet FENU dans le Nord-est et le projet de la GTZ dans le plateau central.
Le projet GCP/HAI/015/NET dont la première phase était terminée en juillet 2002,
prévoyait d’assurer sa durabilité et sa réplication grâce à une deuxième phase. Or, suite à la
réévaluation par le Gouvernement des Pays Bas des critères d’éligibilité des pays à ses fonds
d’aide au développement, Haïti a été retiré de la liste des pays pouvant bénéficier du programme
d’aide et de coopération néerlandais. Ceci avait mis la suite du projet GCP/HAI/015/NET en
situation incertaine face à la non garantie de financement de sa seconde phase.
Afin de maintenir la dynamique du GCP/HAI/015/NET et de ne pas compromettre les
possibilités de suivi, il était indispensable d’assurer la poursuite des activités principales de la
Phase I du GCP/HAI/015/NET et de formuler une proposition élargie dans le domaine de la
sécurité alimentaire, pour présentation aux potentiels bailleurs de fonds. Au vu de ces éléments,
endossés lors de la Réunion d’Examen Tripartite (RET), le Gouvernement a sollicité l’assistance
de la FAO. La FAO a répondu à cette requête et a approuvé le TCP/HAI/2904 qui a été mis en
œuvre le 1 janvier 2003 et qui l’objet du présent rapport.
1.2 DISPOSITIONS OFFICIELLES
La lettre d’accord entre le Gouvernement d’Haïti et la FAO a été signée le 13 décembre
2002, fixant à 8 mois la durée des activités. La date de démarrage officielle du projet fut le 22
novembre 2002.
Conformément à cet accord, la FAO devait fournir les services nécessaires d’appui
technique, recruter, au nom du Gouvernement, les experts et consultants internationaux, et
prendre en charge les frais de personnel.
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La contribution du Gouvernement de la FAO, fixé à 385.000 $ EU devait servir à couvrir
des frais de personnel (cf. annexe 2), de formation (cf. annexe 3), des services contractuels et des
frais divers.
La contribution du Gouvernement consisté principalement en la mise à la disposition du
projet de personnel de contre partie (cf. annexe 2) et les bureaux pour le personnel du projet.
La date effective de démarrage fut le 2 janvier 2003, avec le recrutement du Consultant
principal et l’expert en Approche participative.
Le MARNDR a affecté au projet un agronome qui a assuré les fonctions de Directeur
national dès le démarrage du projet.
La date de fin projet (NTE) a été fixée initialement le 31 juillet 2003, cependant après la
deuxième révision budgétaire une prolongation a été intervenue pour rapporter cette date
jusqu’au 31 octobre 2003, afin d’éviter une discontinuité avec la deuxième phase du projet
GCP/HAI/015/NET financée par la Coopération Canadienne.
1.3 OBJECTIFS DU PROJET
Les objectifs du projet sont les suivants :
a) Consolider et valoriser les acquis de la phase I du GCP/HAI/015/NET en matière 1)
d’amélioration de la capacité des agriculteurs/trices et les différents acteurs concernés
à prendre en main leur développement personnel et collectif ainsi que le
développement durable de leur zone et 2) d’augmentation des revenus de la
population par la diversification et l’intensification de la production agricole et
l’amélioration durable de la productivité des terres.
b) Mener une revue des approches, méthodes, techniques et outils de développement
local appliqués au sein du projet GCP/HAI/015/NET et d’autres projets similaires 1 en
appréciant les modalités de leur réplication pour la sécurité alimentaire et la gestion
durable des ressources naturelles au niveau local, régional et national.
c) Formuler un programme national de sécurité alimentaire et de conservation des
ressources naturelles en matière d’approche participative, d’intensification et de
diversification des cultures, d’aménagement des parcelles et de mise en place de
technologies de conservation des terres et des eaux, adaptées aux conditions de la
petite agriculture.
1 Projets: Café Bambou (Marmelade), FENU (Nord Est), GTZ (Nord et Centre), PDR (Centre,
Sud, Grande Anse), PPI ( Sud, Ouest, Nord Ouest), PICV II ( Centre ), MEDA (Nord – Ouest
– Sud), OXFAM -QUEBEC (Nippes)
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Les bénéficiaires directs du projet sont les populations de Marmelade, producteurs et
productrices, les responsables des comités locaux et les cadres et techniciens appuyant le
développement local dans la zone et plus largement impliqués dans d’autres zones du pays.
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2. RESULTATS DES TRAVAUX REALISES ET CONCLUSIONS
2.1 UNE ÉQUIPE NATIONALE FORMÉE : Les cadres et techniciens nationaux (12) du BAC
ont été formés et ils sont fonctionnels pour appliquer et pour développer dans d’autres zones, les
approches participatives et l’agriculture durable. Cette équipe est formé par 4 Agronomes, 2
techniciens et 6 animateurs (3 animatrices et 3 animateurs). Le Bureau Agricole Communal a été
organisé en six unités techniques sous la responsabilité de cette équipe :
- Unité d’Aménagement et conservation des sols et des eaux : Elle est chargée des
aménagements aussi bien au niveau des parcelles que ceux des ravines et des sources
d’eau. Une formation sur mesure a été donnée aux membres de cette unité, afin de
répondre aux différents problèmes de la Commune de Marmelade. Il est a souligner qu’un
projet d’aménagement des sources d’eau financé par la Coopération japonaise (US$ 71
000) est en cours d’exécution, dont cette Unité fait le suivi avec le Comité de
développement de la Section Crête à pins.
- Unité de Production végétale : Cette Unité est chargée de la gestion du couvert végétale
en introduisant des nouvelles variétés adaptées à la zone qui aient de l’intérêt économique
pour les agriculteurs/trices. Les variétés suivantes ont été expérimentées : Canne à sucre,
ananas, papaye, piment, tomate, choux, gonbos, entre autres. Elle s’occupe également de
l’amélioration de la fertilité des sols à travers l’utilisation du composte.
- Unité de Production animale : La tâche principale de cette unité est la consolidation du
système agro-sylvo-pastoral, promu par le projet. Il s’agit de planter des haies vives qui
forment les terrasses progressives qui sont exploités avec des cultures rentables ; les haies
vives produisent du fourrage pour alimenter un beauf / vache ; ce beauf / vache produit du
fumier qui est utilisé pour faire du compost avec les résidus des récoltes ; à son tours ce
compost est utilisé pour fertiliser les terrasses progressives et augmenter ainsi la
productivité des parcelles aménagées. Il y a une étroite coordination entre les unités
d’aménagement, production végétale et production animale pour assurer la réussite de
l’adoption de ce système.
- Unité de Crédit : Les responsables de cette Unité ont la tâche d’aider les
agriculteurs/trices dans l’élaboration de leur dossier afin d’évaluer leur faisabilité
technique et économique avant qu’ils soient soumis auprès de la la Caisse d’Epargne et
Crédit de Marmelade (KEKAM) pour financement. Trois types de crédit sont gérés par
l’intermédiaire de la KEKAM : Le Tout Petit Crédit Féminin, le crédit Warranté destiné à
financer le stockage des grains (haricot, maïs ou sorgho) et le Matching grant destiné à
financer des silos métalliques, de l’élevage bovin et caprin. Les agronomes, les
animateurs, les comités de développement et la KEKAM maîtrisent ces trois mécanismes
de crédit.
- Unité de Base des données et Suivi-évaluation : Cette Unité assure le suivi de toutes les
activités du projet. Un Système d’Information Géographique (SIG) pour l’exploitation de
la base de données du projet a été mis en place dans le cadre du projet
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GCP/HAI/015/NET. Celle ci consiste en une articulation géo-référencée des informations
techniques et socio-économiques concernant la commune de marmelade ainsi que des
informations régionales et nationales. Toute l’équipe du projet a reçu une formation sur
les Bases de Données / Système d’Information Géographique et un ingénieur-agronome
affecté au BAC assure sa mise à jour.
- Unité de Communication : Cette Unité a comme tâche principale d’assurer la circulation
de l’information à tous les niveaux en utilisant les différents outils de communication :
radio, vidéo, photo et ordinateur. Les animateurs ont reçu des différentes formations en la
matière. Pour des raisons opérationnelles, il a été encouragé une animatrice en particulier
à se spécialiser dans ce domaine.
Chaque membre de l’équipe du BAC a des tâches spécifiques afin d’assurer le fonctionnement de
cette structure. Cependant, il faudrait faire un test de réplicabilité dans une autre zone, afin de
permettre à cette équipe de consolider les acquis.
Pour des questions pratiques en vue la replicabilité de la méthode dans d’autres communes et
diminuer le coût des opérations, il serait souhaitable de regrouper ces unités et réduire ainsi le
nombre de techniciens, comme suit :
Unité agro – sylvo – pastorale : qui regroupe l’aménagement des terres, la
production végétale et la production animale.
Unité de financement rural : crédit, subventions, etc.
Unité de Communication et suivi-évaluation (Base des Données)
Chaque Unité serait constituée par un Ingénieur Agronome, un technicien / animateur/trice, selon
leur compétence (voir proposition d’organigramme en annexe 4).
Il est toujours possible d’avoir recours à des appuis ponctuels par des consultants nationaux et
internationaux sur des sujets précis.
Par ailleurs, il est nécessaire de maintenir l’équipe de Marmelade tel qu’elle est constituée (noyau
technique), afin d’appuyer les équipes d’autres sites d’intervention qui n’ont pas encore acquis
l’expérience dans ce type de projet. Ces nouvelles équipes auront la possibilité de recevoir des
formations à Marmelade avant le démarrage des activités dans leurs propres zones d’action et sur
demande au cours de l’exécution.
2.2 AMENAGEMENTS DES TERRES ET DES EAUX
2.2.1 Aménagement des parcelles : L’aménagement des parcelles se fait avant tout à l’initiative
des agriculteurs qui, en concertation avec le Comité de Développement (CD) et l’équipe du
projet, élabore un plan d’aménagement et un plan de financement tenant compte des choix de
l’agriculteur en termes d’option technique, de moyen matériel et financier (temps, main d’œuvre ,
argent, superficie, etc.) et des risques encourus, dont une partie est couverte par le projet sous
forme de subvention (intrants agricoles, outils, etc.). Ce plan d’aménagement et ce plan financier
font partie d’un contrat de 2 à 3 ans, comprenant les engagements des deux parties. Le BAC
s’engage à fournir l’assistance technique et financière à travers la caisse populaire (KEKAM) et
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aussi une évaluation participative chaque année (Voir annexe 1 : Schéma No.1). Les résultats de
cette évaluation permettent à l’agriculteur et au BAC de mesurer l’impact (l’efficacité des options
techniques, les revenus dans le temps et dans l’espace). Pour ce faire, chaque agriculteur possède
un fichier dans le système de Base de Données/Suivi-évaluation où toutes les informations (sites
géoréférencées par GPS, photos de la parcelle, données techniques et socio – économiques )
concernant l’évolution de son exploitation et en même temps des micros – bassins versants, sont
analysées tout au long de l’exécution du contrat.
Actuellement la Base de Donnés possède des informations qui permettent de faire des
propositions techniques formelles efficaces et rentables qui minimise les risques. Il faut
souligner qu’il faut tenir compte des spécificités de chaque microclimat.
Un des impacts immédiats du projet c’est la replication des propositions techniques par certains
agriculteurs/trices avec leurs propres moyens. Ils ont repliqué ce que les agriculteurs test avaient
fait pendant la première phase et qui se sont constitué en agents de diffusion.
L’aménagement des 400 parcelles initié dans les zones pilotes a été complété et consolidé ; des
nouveaux agriculteurs ont aménagé leurs parcelles encouragés par le Comité de Développement
Local de chaque Section communal et sous la supervision technique de l’équipe du projet. Il faut
souligner que 161 nouvelles parcelles, qui représentent une superficie de 56 ha, ont été
aménagées durant la période janvier-septembre 2003. Pour cela, on a utilisé 230 387 boutures de
canne à sucre, 32 821 plants d’ananas et 4 528 plants d’herbe éléphant.
Concernant l’amélioration de la fertilité des sols les techniques utilisées sont : Le compost, la
rotation et les cultures alternés ainsi que la jachère. Toutes ces techniques sont pratiquées avec les
associations de cultures suivantes : tomate – choux ; piment – choux ; tomate – piment ; tomate –
persil ; piment – persil ; haricot – tomate. Tous ces cultures sont faites entre les hais vives
d’ananas et/ou papayers ou des herbes fourragères sur les parcelles aménagées.
La technique du compost utilisée est basée sur un compost enrichi avec une faible quantité
d’engrais chimique (tenant compte de la pauvreté des sols et de l’habitude de l’utilisation, par les
agriculteurs, des engrais chimiques). Le temps de maturation du compost est de 6 semaines. Ce
compost est utilisé de façon localisée par poquet, afin d’augmenter son efficacité par rapport à la
productivité des cultures. Etant donné des exigences en termes de temps de production et de
main d’œuvre, par rapport à la quantité produite pour une superficie donnée, le compost est
utilisé progressivement pour les petites superficies (0, 05 Ha) au début de l’expérience et dès que
l’agriculteur acquière les connaissances et la maîtrise des contraintes, il passe aux superficies
moyennes (0, 25 Ha) et toujours avec des cultures les plus rentables (choux, haricots, piment,
gombo, persil, tomate, papaye, etc.). Une période entre 2 et 3 ans (selon l’état de chaque parcelle)
est prévu pour restaurer la fertilité des sols de ces petites et moyennes parcelles. A l’aide de la
base des données il a été constaté dans certains cas qu’un petit agriculteur peut doubler son
revenu au bout d’un un, c’est à dire après 3 campagnes agricoles.
Le composte enrichi a été bien accueilli par les agriculteurs de la zone du projet. Le nombre de
bénéficiers et le volume de composte produit sont comme suit :
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Tableau 1 : Production de compost enrichi
Section Communale Nombre de bénéficiaires Volume (m3)
Platon 42 42
Crête à pins 22 11
Bassin 10 5
Total : 74 58
2.2.2 Aménagement de sources d’eau : Le Comité de développement local de Crête à pins a
préparé un projet pour aménager des sources d’eau avec l’appui de l’équipe du projet TCP pour
un montant de US$ 71 000. Ce projet a été approuvé par la Coopération Japonaise et quatre
sources d’eau ont été aménagés. Des structures de captage, d’aduction, de stockage et de
distribution d’eau (fontaines) font partie de ces aménagements. 5 400 habitants répartis sur 900
ménages de la Section Communale de Crête à pins sont bénéficiaires de ces aménagements.
Compte tenu des résultats obtenus sur la Section Communal de Crête à pins, la Coopération
Japonaise à donné son accord de principe pour financer les travaux d’aménagent dans les deux
autres Sections Communales : Platon et Bassin. Des propositions de projets seront préparées par
lesdites Sections Communales avec l’appui de l’équipe du projet GCP/HAI/016/CAN (deuxième
phase du projet GCP/HAI/015/NET).
2.3 SYSTÈME DE CREDIT OPÉRATIONNEL : Trois types de crédit ont été mis en œuvre lors
de la première phase du projet GCP/HAI/015/NT : Le Tout Petit Crédit Féminin, le crédit
Warranté et crédit « Matching grant ». Des activités de suivi et de consolidation ont été menées
pendant l’exécution du TCP/HAI/2904.
Le premier cycle du Tout Petit Crédit Féminin, destiné à des groupes de femmes solidaires
désirant mener une activité agricole ou commerciale, a été pratiquement couvert. C’est le type de
crédit qui a mieux marché. Des 18 groupements de femmes, soit 126 femmes, 9 (donc 63
femmes) ont couvert le cycle de 18 mois et 5 nouveaux groupements ont commencé un nouveau
cycle. Actuellement, il y a 23 groupements de femmes qui bénéficient du Tout Petit Crédit
Féminin.
Le Crédit Warranté, destiné à financer le stockage de denrées agricoles (surtout grains de
haricots) pour bénéficier du différentiel de prix entre la récolte et la période de soudure, n’a pas
encore atteint son niveau maximal, faute des mauvaises récoltes dues principalement aux
phénomènes climatiques (irrégularité des pluies pendant les trois dernières campagnes agricoles).
Il faudrait deux campagnes agricoles pour continuer la mise en œuvre de ce type de crédit. La
petite entreprise d’artisans pour la fabrication des silos métalliques qui s’est formé pendant la
première phase du projet GCP/HAI/015/NET a acquis une bonne l’expérience, actuellement elle
reçoit des commandes de silos d’autres clients qui viennent des autres communes du Département
de l’Artibonite. En même temps qu’elle fournie les silos, elle donne aussi la formation pour la
conservation des grains.
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Le crédit « Matching grant » qui est un crédit à effet-levier, a été mise en œuvre avec les 48
agriculteurs test pour l’introduction du système agro-sylvo-pastoral et les résultats sont très
satisfaisants. 12 nouveaux agriculteurs ont obtenu un crédit durant la période janvier-septembre
2003. Cependant, il manque étendre la couverture à d’autres agriculteurs sur les trois Sections
Communales.
La deuxième phase du projet GCP/HAI/015/NET, avec le financement du Gouvernement du
Canada, permettra de consolider les deux derniers types de crédit.
2.4 ORGANISATION DE LA DYNAMIQUE LOCALE DE LA COMMUNE DE
MARMELADE : Le Comité Communal de Concertation et de Planification de Marmelade
(CCCPM) et les 3 Comités de Développement Locaux (CDL) sont actuellement autonomes,
cependant ils ont encore besoins des appuis en formation en gestion, comptabilité de base et
formulation/suivi des projets. Ces formations ont été prévues dans le Protocole d’accord signé
entre le FAO et le CCCPM et seront réalisées sous la supervision du personnel chargé de la phase
II du projet GCP/HAI/015/NET, financé par la Coopération Canadienne.
Le CCCP est un organe d’appui à la prise de décision en matière de planification et de gestion du
développement communal. Le CCCP est composé par :
- Les élus locaux : Conseil municipal, CASEC et ASEC
- Les représentants des services déconcentrés de l’état : MARNDR, MPCE, MSPP, MENJS
etc.
- La Société civile : représentants de la population, groupes organisés (femmes ou
hommes), fédérations, groupes d’entraide (ranpono), ONG
La structure du CCCP est la suivante :
- Un comité d’appui
- 4 commissions techniques : Agriculture, Santé, Education , Infrastructures
Le Plan de Développement Communal (PDC) et les trois Programmes de Développement Local
(au niveau de Sections Communales) ont été finalisés pendant la durée du TCP/HAI/2904. Le
CCCPM et les CDL comptent désormais avec ces instruments de planification pour travailler à
moyen et long terme sur le développement de leur Commune. Par ailleurs, ces instruments de
planification serviront de cadre de référence à toute institution nationale et internationale
intéressée à donner un appui au CCPM ou CDL dans le secteur de sa compétence et éviter ainsi
de double emploi de ressources.
2.5 FONDS D’APPUI/ROULEMENT ET SEMENCES ET OUTILS : Dans le but de renforcer
et consolider le CCCPM et les trois CDL, quatre (4) Protocoles d’accord ont été signés, afin de
continuer avec les assemblées et faire des formations en gestion, comptabilité, planification,
gouvernance locale et décentralisation.
Dans le cadre du protocole d’accord avec le CCCPM les activités suivantes ont été prévues :
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- Organiser des séances de formation pour les membres du CCCPM. Cette formation sera
dispensée par des consultants / fonctionnaires des Ministères compétents dans la matière
à traiter. Les activités de formation suivantes seront financées avec les fonds du présent
Protocole d’accord :
Séminaire sur le Processus de la décentralisation : rôle des collectivités
territoriales
Séminaire sur la gestion de l’environnement : Stratégie Nationale / Plan
d’action
Cours sur la Planification stratégique
Cours de Gestion et comptabilité
- Mise en place d’au moins 3 pépinières dans chaque Section communale y compris le
bourg de Marmelade ;
- Lancer la production de 90 000 plantules à croissance rapide adaptées aux conditions
agro - écologiques de Marmelade. Ceci en concertation avec l’équipe du PCT et le
Bureau Agricole Communal ;
- Planter des arbres dans les sites identifiés par le CCCPM en concertation avec
l’équipe du PCT et la population ;
- Distribuer et gérer les outils nécessaires à la réalisation des travaux selon les
conditions préalablement établies. Acheter et distribuer les intrants (semences,
sachets, etc) selon les conditions préalablement établies ;
- Assurer le suivi et entretien des forêts communales établies ;
- Organiser d’au moins une réunion du Comité d’appui, une réunion tous les deux mois
des 4 commissions techniques (agriculture, santé, éducation et infrastructures) et 2
assemblées générales du CCCPM ;
Dans le cadre des protocoles d’accord avec les CDL les activités suivantes ont été prévues:
- Organisation de 6 séances de formation pratique en conservation des sols et gestion
durable des ressources et systèmes agricoles pour au moins 80 agriculteurs de
chaque section communale.
- Assistance aux agriculteurs dans l’aménagement d’au moins 30 parcelles suivant les
propositions techniques discutées et retenues par les CDL, les agriculteurs et l’équipe
de projet.
- Au moins 15 contrats avec chaque agriculteur en arrêtant les engagements pour la
mise en œuvre des plans d’aménagements respectifs pour leur exploitation agricole.
- Achat et distribution d’intrants agricoles (crédit semences)
- Distribution et gestion des outils nécessaires à la réalisation des travaux
d’aménagement
- Lancement des activités de la production de plantules en pépinière
- Appui aux groupements (mixtes et des femmes) pour la réalisation d’activités
génératrices de revenus.
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Les CD sont organisés pour fournir les informations aux agriculteurs/trices sur l’approche et la
stratégie définie en concertation avec l’equipe du projet, ainsi que les mécanismes de mise en
œuvre des différents types d’appui. Ces appuis sont disponibles à tout agriculteur/trice ; une
attention particulière est donnée aux petits agriculteurs.
Dans un premier temps, les agriculteurs bénéficient de l’assistance du CD qui leur fournie la
formation technique (Champs écoles), un crédit en semences, une partie des intrants et des outils
nécessaires pour l’aménagement de leur première parcelle. Dans un deuxième temps, avec les
premières récoltes, cet agriculteur tire les revenus qui peuvent lui servir d’épargne pour obtenir
un crédit plus substantielle auprès de la caisse populaire (KEKAM). Tous ces appuis combinés
leur permettent d’avoir accès aux moyens de production (terres, outils et intrants agricoles) et
aussi d’améliorer leur niveau de vie (amélioration des maisons, accès à l’éducation de leurs
enfants, amélioration de la santé, etc.)
En plus, les fonds de roulement mis à la disposition des CD pour les activités génératrice de
revenues (petit commerce, transformation des produits agricoles, crédit en semences, etc.) vont
leur permettre de former de petites entreprises, telles que des boutiques d’entrants (service de
proximité, création d’emploi, etc.), usine de transformation agro – industrielle et autres.
Concernant la formation, elle est organisée selon le sujet à traiter. En général, elle est organisée à
l’intention des membres des CD ou aux agriculteurs directement. Elle peut être dispensée par les
membres de l’équipe du projet ou par des institutions spécialisées dans un sujet bien précis. Ce
sont des formations pour ‘‘formateurs de formateurs’’, afin d’obtenir l’effet multiplicateur. De
cette façon les agriculteurs/trices peuvent continuer à diffuser aux agriculteurs voisins les
connaissances acquises. Une fois la formation est reçue par l’équipe du projet ou une institution
spécialisée, les agriculteurs, à leur tour, organisent des ‘‘champs école’’ sous la forme
traditionnelle appelée ‘‘konbit’’. L’agriculteur qui bénéficiera du travail des autres agriculteurs
sur sa parcelle où se déroule le cours pratique, fera à manger pour les autres. Des ressources
financières sont mises à disposition par le CD à cet effet. Des honoraires pour les ‘‘agriculteurs
formateurs’’ sont fixés par le CD ; ils tiennent compte des salaires pratiqués dans la zone. Ces
agriculteurs formateurs deviennent, petit à petit, des ‘‘techniciens agricoles’’ reconnus par les
agriculteurs et de la zone, le CD et le Bureau Agricole Communale (voir annexe 1 : Schéma No.
3).
Une partie de ces activités ont été amorcée avant la fermeture du PCT et elles continuent dans le
cadre du projet GCP/HAI/016/CAN, dont la date effective de lancement est le mois de novembre
2003. Il faut souligner que le PCT/HAI 2904 a assurée l’interphase entre les projets
GCP/HAI/015/NET et GCP/HAI/016/CAN.
Il a été également donné un appui au BAC à travers le CCCPM en ce moment que le pays
traverse une période très difficile, afin d’assurer les actions sur le terrain et de faire face aux
engagements vis-à-vis les agriculteurs.
Par ailleurs, les actions des CD ont été renforcées avec l’acquisition d’outils et des semences
améliorées. Ces intrants ont servi à créer des fonds de roulement qui sont gérés directement par
les CD pour promouvoir les aménagements des parcelles et des ravines. Les intrants suivants ont
été distribués :
Equipe du Projet
Centre de formation
Comité de
Développe
ment
Local
(CD) Groupe
d’agriculteurs
‘‘Konbit’’
(Première
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Tableau 2 : Semences distribuées
Description Nombre de
bénéficiaires
Quantité
Kg
Pois France 92 92 marmites
Persil 180 20,5
Tomate 18 8,0
Aubergine 100 4,5
Okra 22 5,5
Poireau 70 3,0
Piment 127 30,5
Tyum 20 9,0
Tableau 3 : Outils distribués
Description
Quantité
Barre à mine 15
Pelles 30
Houes 90
Rateaux 15
Brouettes 9
Machettes 90
Masses de 10 lb 6
Massettes de 2 lb 6
Piquois 45
Il faut souligner que tous les bénéficiaires ont aménagé leur parcelle sous la direction des
Comités de Développement Local (CD) et l’appui technique de l’équipe du projet.
2.6 PRODUCTION DE SUPPORTS DE COMMUNICATION : Une publication sur la mise en
valeur des acquis du projet GCP/HAI/015/NET ‘‘Appui a une agriculture durable et à la
conservation des eaux et des sols dans les montagnes humides d’Haïti’’ et une autre sur le projet
GCSP/HAI/104/FRA ‘‘Assistance au Programme Spécial pour la Sécurité Alimentaire’’ ont été
produites. Deux affiches mettant en relief les activités de ces deux projets ont été également
produites. Un vidéogramme a été aussi produit pour présenter les résultats du projet
GCP/HAI/015/NET. Tout ce matériel a été utilisé à l’occasion de la tenue de l’atelier de
Présentation des acquis de ces deux projets (5-6/06/03), ainsi qu’à l’atelier de Présentation de la
proposition du Programme de Sécurité Alimentaire et de Gestion des Ressources Naturelles
(31/06/03). En annexe 4, est présenté la liste des documents préparés pendant la durée du
TCP/HAI/2904.
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2.7 REVUE DES ACTIVITES ET ACQUIS DES PROGRAMMES GCSP/HAI/104/FRA,
GCP/HAI/015/NET ET D’AUTRES PROJETS SIMILAIRES : Une revue des acquis des projets
GCSP/HAI/104/FRA ‘‘Assistance au Programme Spécial pour la Sécurité Alimentaire’’ et du
projet GCP/HAI/015/NET ‘‘Appui a une agriculture durable et à la conservation des eaux et des
sols dans les montagnes humides d’Haïti’’ a été fait, les résultats ont été présentés au cours d’un
atelier le 5 juin 2003.
Les leçons tirées du projet GCSP/HA/104/FRA sont les suivantes :
La responsabilisation et la participation des bénéficiaires a été l’un des principes
d’intervention ayant permis d’obtenir des résultats encourageants dans le cadre du projet. La
fourniture d’un appui de proximité avec des cadres intermédiaires issus du milieu a aussi
facilité la mise en œuvre des différentes actions du projet.
La création d’associations de producteurs, notamment les irrigants, s’est avérée essentielle
pour faciliter la réalisation des différentes activités du Programme Spécial pour la Sécurité
Alimentaire. Elles constituent en outre des atouts de premier ordre pour la prise en charge de
la gestion des infrastructures d’irrigation et d’autres investissements consentis dans le cadre
du Programme Spécial pour la Sécurité Alimentaire. Ces associations montrent qu’elles sont
capables d’assurer une grande partie des tâches qui leur sont confiées : entretien des
périmètres, prise d’initiative en terme d’horaire de distribution de l’eau,… Cependant, ces
résultats encourageants ne doivent pas masquer la nécessité pour l’Etat d’appuyer ces
structures et d’y permettre une existence légale accordée par des textes législatifs spécifiques.
Là où les associations d’irrigants manquaient d’une complète reconnaissance légale et d’un
appui des autorités judiciaires et policières pour prendre toutes les décisions nécessaires à la
gestion des systèmes d’irrigation, ils eurent des difficultés à appliquer des sanctions.
La formation a été une préoccupation majeure du projet. Elle est en venue en appui aux
autres activités. Les acquis ne sont cependant pas suffisants pour qu’on puisse envisager
l’arrêter des formations ; d’autant plus que les problèmes rencontrés par les bénéficiaires
évoluent. La formation doit donc coller à ces évolutions.
La mise à disposition des bénéficiaires de livrets de formation a grandement facilité
l’application et la réplication des formations, multipliant ainsi leur impact sur les autres
agriculteurs.
Les visites d’échanges se sont révélées extrêmement intéressantes et représentent un outil de
formation très efficace. Elles ont permis d’avoir des références, de mieux cerner les
problèmes liés au fonctionnement des périmètres et des organisations paysannes dans d’autres
zones, de partager leurs expériences et d’avoir une attitude plus positive au changement.
Des données liées aux parcellaires des périmètres irrigués étaient insuffisantes au début du
projet pour promouvoir une gestion rationnelle et efficace des infrastructures et de l’eau
d’irrigation. L’information parcellaire rendue disponible par le projet constitue un outil de
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gestion très utile pour l’amélioration de la gestion de l’eau d’irrigation et la collecte de la
redevance à payer par les irrigants.
L’appui à la mise en place de boutiques communautaires d’intrants agricoles a été une façon
efficace d’aider les agriculteurs à résoudre le problème de disponibilité des intrants et
d’accroître leur participation aux activités des associations d’irrigants. Cependant, il est
essentiel que les interventions du Ministère de l’Agriculture sur les engrais chimiques cessent
afin de laisser le secteur privé assurer ce commerce.
Les leçons tirées du projet GCP/HAI/015/NET sont les suivantes :
La mise en œuvre de l’approche participative a été lente, notamment au début du
processus, ce qui s’est traduit par des signes d’impatience au sein de tous les partenaires.
Ceci s’explique, dans une large mesure, par l’expérience avec des projets précédents qui
ont utilisé l’approche directive. Cependant, les résultats obtenus ont confirmé l’efficacité
de la méthode. Cette lenteur dépend aussi de la capacité des acteurs à appréhender les
différentes phases du processus.
Les séances d’information et de sensibilisation sont très importantes au démarrage du projet,
il faut être persévérant. Tous les acteurs ont compris le bienfait de l’approche et la nécessité
de respecter la cadence du processus d’apprentissage en vue de garantir l’appropriation et
donc la durabilité de l’action. Cependant, il est nécessaire de lancer quelques activités
d’intérêt communautaire demandées pendant le diagnostic participatif. Ceci permettra de
maintenir la dynamique participative, dans le cas du projet Marmelade ça été
l’aménagement d’une ravine.
L’équipe du projet a essayé de maintenir une certaine stabilité en travaillant toujours avec
un groupe de base avec persévérance, tout en invitant d’autres partenaires à y participer.
Ceci a conduit à une appropriation du projet par la communauté, en considérant les
techniciens comme des conseillers à leur service plutôt que des maîtres d’œuvre.
La continuité de la participation d’un groupe d’acteurs de base à toutes les phases du
processus a permis une attitude cohérente et responsable vis-à-vis de leur développement
personnel et de celui de leur zone.
Au démarrage du projet il y avait une méfiance vis à vis du projet, car il état perçu comme
un projet de plus qui venait travailler dans la zone avec l’approche classique dirigiste.
Cette situation était très difficile à gérer par l’équipe du projet qui se sentait très mal à
l’aise. Les informations disponibles étaient interprétées différemment selon le type
d’acteur (agriculteurs, autorités locales, ONG, services étatiques, etc).
La circulation de l’information de façon décentralisée et à tous les niveaux (horizontal et
vertical) ainsi qu’une gestion transparente ont été des atouts majeurs ayant permis d’assurer
le succès du projet, car les décisions prises en concertation ont été respectées par le projet et
ceci a contribué à établir une ambiance de confiance et de crédibilité.
D’habitude les projets qui ont travaillé ou qui travaillent encore dans le pays, le font de
façon sectorielle. Ils travaillent strictement avec l’institution de contrepartie et leur plus
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grande préoccupation est d’atteindre leurs objectifs et de produire rapidement des
extrants, souvent très limités dans le temps et dans l’espace. Tel était le cas au début de ce
projet, mais des réunions de concertation avec tous les partenaires ont été organisées à fin
de promouvoir la participation de chaque institution, privée ou de l’Etat, dans le processus
de développement de la zone en contribuant avec leur mandat respectif et en évitant ainsi
le double emploi des ressources.
L’implication des institutions de l’état et des collectivités territoriales dès le début du
processus a contribué à établir la confiance de la communauté et de ces institutions, ainsi
qu’une meilleure utilisation des ressources.
La connaissance globale de la zone du projet était fragmentée au début du projet et
l’information cartographique n’était pas suffisante pour connaître l’utilisation actuelle de
l’espace et le potentiel de son utilisation.
L’introduction d’outils cartographiques sophistiqués tels que la photographie satélitaire, les
cartes informatisées et des Bases des Donnés qui étaient de l’exclusivité des professionnels
et des cadres, ont passé de l’état de mythe à un instrument de planification à la porté et au
service des agriculteurs / agricultrices de la zone.
Le niveau de perception des acteurs sur les différents aspects du développement était très
limité et des outils de formation étaient presque inexistants. La formation adaptée à
différents niveaux a été un élément clé du succès.
Les voyages d’étude sont les moyens les plus efficaces pour former les gens du monde rural,
ils ont permis aux différents acteurs (agriculteurs, cadres, autorités locales) d’avoir des
références qui ont cassé leur sentiment de fatalité (particularité du monde rural haïtien) qui
empêche d’avoir une attitude positive au changement.
La tendance des cadres techniques était de penser en fonction d’un bassin versant,
cependant ce concept était trop vague pour les agriculteurs/trices au début du projet.
L’introduction de cette dimension spatiale doit se faire progressivement avec
l’aménagement des parcelles et le renforcement du concept de bon voisinage.
L’aménagement des parcelles conduit à l’aménagement des bassins versants et pas à
l’inverse. Ceci se fait naturellement, en tenant compte de la perception du concept de bon
voisinage (facteur socio-culturel).
Les techniques des systèmes de production ont été décidées en concertation avec les
différents acteurs et non imposées. Les techniques de conservation ont été apprises
progressivement en tenant compte de leurs moyens et de leur capacité d’acceptation des
innovations.
Pour l’introduction des nouvelles techniques ou l’amélioration de celles existantes, l’accent
doit être mis non seulement sur les aspects écologiques (protection de leur capital sol, mise
en valeur de la fonction de l’arbre, protection de l’environnement en général) mais surtout
sur le revenu perçu en termes d’augmentation de la productivité pour les travaux
supplémentaires consentis.
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Tout au début du projet la perception du long terme dans l’esprit des agriculteurs et des
autorités locales était très vague. Avec l’introduction progressive des éléments de
planification stratégique (présent au niveau du plan de développement local, du plan
d’aménagement, du plan de financement) leur a permis d’appréhender le concept de
développement local à court, à moyen et à long terme, ce qui contribue à assurer la
durabilité des actions entreprises.
L’introduction progressive des outils de planification est indispensable dans le but de
garantir la prise en charge du développement local et la pérennité de l’action.
La première version du Plan de Développement Local est souvent très ambitieuse, ce qui
risque de ne pas résulter réaliste et de faire perdre l’intérêt de ceux qui ont participé à sa
préparation.
L’association du Plan de Développement Local avec le Plan de Financement met les
participants/acteurs dans une situation réelle leur permettant de faire face de façon concrète
et responsable aux problèmes de développement de la zone, tout en tenant compte des
ressources disponibles.
Souvent, les projets demandent aux populations de faire des actions pour atteindre leurs
objectifs, mais ils ne mettent pas suffisamment de ressources à leur disposition pour
qu’elles puissent les réaliser avec une certaine autonomie. Ceci est particulièrement
crucial dans le cas des projets de protection de l’environnement et des bassins versants
des montagnes, où les plus gros bénéfices sont pour les populations des plaines et des
grandes villes en aval.
La mise à disposition de ressources financières aux Comités de Développement et au CCCP
avec une formation sur le tas et un système de suivi adapté, a mis les différents acteurs dans
l’obligation de prendre en charge le développement de leur zone.
Les activités économiques (agricoles dans sa majorité) n’avaient pas un support financier
qui les dynamise. On peut proposer des activités, des techniques et des systèmes de
production aux agriculteurs, mais il ne faut pas oublier qu’ils n’ont pas toutes les
ressources nécessaires pour les réaliser. Il faut donc penser à un système durable d’appui à
ces activités, car le système de subvention a un impact ponctuel dans l’espace et dans le
temps. Un système de financement adapté au monde rural s’avère donc indispensable
pour vraiment le soutenir dans la recherche du développement durable.
Le système de financement mis en place, associé à un plan d’investissement/remboursement
ou à un plan d’aménagement de l’exploitation établit en concertation avec les bénéficiaires a
contribué au succès du système et à la dynamisation de l’économie de la zone d’intervention
du projet. Cependant, le taux d’intérêt de 12% imposé par le MARNDR ne garantie pas la
durabilité de l’appui car les fonds mis à disposition par la FAO et par la KEKAM risquent
de perdre sa valeur initiale et par conséquent la possibilité de pouvoir servir à d’autres
agriculteurs. Il est impératif que la politique et dispositions concernant le taux d’intérêt des
crédits soit émises par le Ministère des Finances, afin d’harmoniser les taux d’intérêt à
pratiquer dans le pays.
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Pendant les premiers 18 mois, les actions entreprises par le projet pour faire face aux
problèmes de sa zone d’intervention étaient pertinentes mais elles étaient fragmentées et
dispersées. Il fallait donc penser à les intégrer de façon systématique dans un modèle de
développement à travers des plans de développement locaux (par section communale) et
d’un plan de développement communal.
Un modèle de développement technico-socio-économique et de gouvernance locale a été testé à
Marmelade et a donné des résultats satisfaisants qui méritent d’être reproduits dans d’autres
communes en vue de contribuer à la volonté du gouvernement de faire avancer sa politique de
décentralisation et de développement local.
Par ailleurs, une revue des activités a été réalisée par l’Université de Sherbrooke sur demande de
la Coopération Canadienne, les résultats ont été présentés au cours d’un atelier qui a eu lieu du 25
au 28 juin 2003 à Montruis. Ce rapport met en évidence les aspects de renforcement des
institutions locales en vue d’un développement local basé évidemment sur l’activité principale du
monde rural qui n’est autre que l’agriculture dans le cas spécifique de Haïti. A continuation il est
présenté la synthese des principales conclusions de leur rapport :
« « L’expérience de la FAO mérite l’attention qu’on lui porte. D'une expérience sectorielle
d'agriculture durable, le projet est devenu assez global. Pour avoir une idée de cette intégration, il
aurait fallu avoir le contenu du plan communal. Mais, nous croyons qu'il s’agit d’un début de
développement local endoexogène. Le plan communal est le résultat de deux phases importantes :
le diagnostic local et la phase de planification participative. Il reste maintenant à opérationnaliser
le plan. Voici quelques caractéristiques du projet en fonction des indications de Stöhr (1990)
bonifiées par nos analyses.
L’origine de l’initiative est exogène en raison de la présence de la FAO qui a servi
de bougie d'allumage pour la gestion du changement.
Les ressources sont locales, sauf les ressources financières. On a travaillé sur les
problèmes de la commune et des sections communales.
La gestion est actuellement exogène avec la cellule d'appui de la FAO, mais les
CD et le 3KPM permettront éventuellement (à espérer) de prendre la relève.
La population locale est bénéficiaire. Il y en a qui en bénéficie plus que d'autres.
Indirectement, via l'influence de l'expérience sur le niveau national, il se pourrait
que les effets soient plus larges.
Les objectifs de développement sont assez globaux via le plan de développement
communal.
La durée de l’expérience est assez classique dans les façons de faire des agences
de développement.
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Le niveau de l'action est instrumental, c'est-à-dire en fonction du découpage
territorial, mais la prise en compte de la section communale comme échelle
d'action est intéressante car c'est une échelle proche de la population. Il ne faut
pourtant pas généraliser car le territoire haïtien n'est pas homogène.
Cette expérience est donc une expérience pilote. En fonction du développement local, nous
résumons sa richesse en ces points suivants.
1. Une période de diagnostic qui a vu une certaine frustration de la population, mais l'équipe
de gestion a tenu bon. Cette période a contribué à déconstruire les préjugés de part et
d'autre.
2. Une méthodologie basée sur la gestion participative qui est maintenant saluée par la
population. L'animation est un processus important.
3. La prise en compte du cadre structurel existant avec une intention de l'influencer
empiriquement. L'implication des ressources du MARNDR via le BAC, même si cela fait
partie des opérations courantes de la FAO en tant qu'institution, permet de constater que
les agences ne peuvent œuvrer en autarcie. Il faut profiter des ressources disponibles.
4. Les instances associatives sont perçues comme légitimes et l'intégration des élus a été ici
essentielle car ils portent maintenant un projet d'intérêt commun. Il y a eu une
responsabilisation des élus.
5. La stratégie de formation par mimétisme est originale. Les voyages de formation sont
aussi très structurants sur l'esprit des participants.
6. La stratégie de financement des initiatives locales s'appuie sur une structure existante
(KEKAM). Le projet a montré l'importance d'avoir un fonds dédié aux initiatives locales
qui soit extérieur aux opérations.
7. Le risque de confier la gestion financière a permis de consolider la confiance mutuelle,
mais il faut des préalables. En ce sens, la formation est incontournable.
8. Activités productives qui visent l'accroissement des revenus.
9. Il y a eu un effort de concertation sur le terrain notamment via le 3KPM.
10. La culture locale n'a pas fait partie de l'analyse initiale, mais la gestion participative a
permis d'être en cohérence avec la population.
11. Il n'y a pas d'incitatif salarial, mais l'expérience a démontré que ceux qui ont participé
activement ont bénéficié des apports intangibles de la FAO.
Les résultats sont jusqu'à maintenant appréciables. Il est difficile qu'un projet réponde aux plus
gros besoins d'une population. Le projet peut le faire selon ses limites. Comme le dit un
interlocuteur : ‘‘c'est un projet de 3.5 millions sur 7 ans. Quand on retire les coûts administratifs,
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la mobilisation, la formation, il lui reste très peu pour répondre aux besoins des populations’’. Le
projet a aussi rencontré des difficultés et d'importants défis sont en vue. Nous pouvons
mentionner les éléments suivants :
Parmi les obstacles, mentionnons : contexte au départ était très politisé, peu de
participation des associations; scepticisme au départ : ‘‘peu de gens croyaient que le
projet allait faire des actions concrètes, ils avaient surnommé le projet de projet-
diagnostic’’; réticence des autorités locales à intégrer le processus de diagnostic;
aversion de leaders envers le projet qui voulait ‘‘démocratiser’’ l’accès à la formation,
l’information.
Les instances associatives sont encore fragiles. Par exemple, le 3KPM a un rôle
important à jouer au sein de Marmelade, mais n’est pas encore tout à fait opérationnel
: ‘‘mais elle contribue à rendre les collectivités territoriales beaucoup plus efficaces’’.
La phase de diagnostic bien que nécessaire est difficile à conjuguer avec la mentalité
d'assistance : ‘‘En entrant dans une zone, il faut faire face à une mentalité d’assistés
qui résulte des approches différentes (dirigistes) des intervenants qui se sont succédés
sur le terrain. Cela prend du temps à faire comprendre l’approche participative et
renverser la balance. L’analphabétisme est aussi un frein au développement des
capacités’’.
On mentionne qu'avec le recul, il aurait peut-être fallu aller plus vite pour le
diagnostic. Mais, même si on avait voulu aller plus vite, il y avait beaucoup de choses
à faire. Le projet agit sur 26 localités. Il y avait aussi le recensement à faire. Ceci est
relié à l'étiquette des agences de développement. Pendiassou n'a pas la même pression.
L'approche participative semble être nouvelle : ‘‘nous n'avions pas non plus les
moyens financiers pour entreprendre des actions concrètes comme demandées par la
population. Il aurait été possible de les mener parallèlement au processus de
diagnostic. Ceci aurait été nécessaire pour stimuler les partenaires. Il est aussi
important que les fonds arrivent rapidement après les diagnostics pour ne pas les
décourager’’.
Enfin au niveau du pouvoir d'influence à l'échelle nationale, il y a un processus
politique important. C'est une leçon importante pour les agences de développement
qui aurait la volonté d'influencer des cadres nationaux. La cellule d’appui a fait ce
qu’elle pouvait au niveau de la délégation départementale de l’Artibonite (cellule de
coordination de plusieurs ministères) et au niveau des directions départementales des
différents ministères impliqués :
‘‘Il aurait été nécessaire d’avoir une structure/entité pour faire le
lobbying auprès du parlement et des instances gouvernementales pour
faire avancer le processus de décentralisation. Nous sommes au niveau
micro trop avancé par rapport au niveau macro. Les statuts de 3KPM
ne peuvent pas encore s’arrimer à quelque chose de concret qui serait
les assemblées communales qui n’existent pas encore’’.
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Les donnés discursives indiquent une appréciation quasi-unanime de l'expérience de la FAO par
la population. Aux dires de l’équipe de projet, c’est un projet d’espoir, un projet qui donne le
pouvoir de décider à la population. C’est un projet de dignité et de confiance réciproque. Le
projet vise essentiellement à déclencher un processus de développement.
Il est vrai que Marmelade, à part la dégradation de l'environnement, est un terreau plus fertile
qu'ailleurs. Il n'empêche que la FAO a mené une approche participative a qui vu se transformer
un projet sectoriel en un plan de développement local assez global si l'on se fie aux discours des
gens. Il est toujours difficile de changer les comportements : ‘‘le développement est un processus
extrêmement lent’’ disait un personnel du projet. La méthodologie de la FAO montre qu'il est
possible de faire autrement. Il existe des défis, mais nous avons appris des éléments structurants
qui aident à la conceptualisation du modèle souple de développement local. » »
Il Est important à mentionner que cette évaluation a permis à la Coopération Canadienne
d’approuver le financement de la phase II du projet GCP/HAI/015/NET.
2.8 PROPOSITION D’UN PROGRAMME NATIONAL DE SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET
GESTION DES RESSOURCES NATURELLES : Le principal potentiel du pays réside dans le
dynamisme et la capacité d’adaptation du monde rural qui a survécu et produit une partie de
l’approvisionnement du pays. Il existe maintenant, grâce aux interventions récentes de la FAO et
d’autres bailleurs, des référentiels techniques concernant l’aménagement participatif des bassins
versants et l’intensification des cultures en plaines irriguées. La mise en place des collectivités
territoriales au niveau section communale et commune et leur attribution de responsabilités pour
la gestion des ressources naturelles permettent la gestion décentralisée des terroirs par les
populations elles-mêmes.
Un document de projet a été préparé et présentée au gouvernement d’Haiti et aux institutions
nationales ainsi qu’aux donateurs / bailleurs de fonds. Quatorce spécialistes dans des différents
domaines ont participé à la formulation de ce Projet.
L’objectif général du programme vise à contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire des
ménages et à la gestion durable des ressources naturelles. Les objectifs spécifiques sont les
suivants :
i) l’amélioration de la gestion des ressources naturelles par les collectivités
territoriales et les groupements d’exploitants ;
ii) l’augmentation et la valorisation des productions en milieu rural ;
iii) la prise en compte des groupes vulnérables.
Pour une première phase d’interventions du programme, la sélection des communes a été faite sur
la base du critère de proximité par rapport aux interventions antérieures de la FAO afin de
bénéficier de l’impact des actions réalisées. C’est ainsi que les communes de Plaisance et Limbé
(Département du nord), de Verrettes (Département de l’Artibonite) et de Torbeck (Département
du Sud) ont été retenues. Une cinquième commune, Belle Anse (Département du Sud est) a été
ajoutée car elle possède un dynamisme et un potentiel importants et a bénéficié de peu de projets.
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Les principales activités sur une durée de 4 années seront les suivantes :
i) renforcement des capacités locales
- élaboration des PDL et mise en place des comités de développement
- appui aux groupements d’usagers et de producteurs, aux caisses d’épargne et
de crédit
- gestion de l’information
ii) gestion, intensification et diversification des systèmes de production et des
ressources naturelles
- formation des agriculteurs innovateurs
- aménagement des parcelles cultivées en versant
- intensification et diversification des cultures de plaines et de versants
iii) appui aux groupes vulnérables (écoles, centres de santé, jeunes, horticulture
urbaine pour les femmes)
iv) cellule de coordination
Le coût de la première phase du programme se monte à 10 millions de dollars des EU. Le
Canada, l’Italie, le Japon, la Banque mondiale ont montré de l’intérêt à participer au financement
de ce programme.
Volet Millions de dollars EU
A--Renforcement des capacités locales 2,10
B—Gestion des R.N., intensification 2,80
C--Groupes vulnérables 2,10
D—Appuies Techniques 3,00
Total 10,00
La gestion des interventions sera assurée au niveau communal par l’équipe renforcée de
l’agronome de commune; le plus gros du travail sera de la responsabilité des comités de
développement et des groupements et associations d’usagers. Une petite cellule centrale
comprenant des spécialistes nationaux et un expert international FAO organisera et supervisera le
travail des équipes communales.
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Les donateurs potentiels à ce partenariat identifiés jusqu'à présent au cours de la formulation de
programme sont : L’Italie (US$ 2 millions), le Canada (US$ 2 millions), la Banque
Mondiale(US$ 1 million). D’autres partenaires potentiels sont : le FIDA, l’Espagne, la France et
le Japon.
2.9 CONCLUSIONS :
Les objectifs globales du projet du Programme de Coopération Technique de la FAO ont été
atteint : 1) Repondre à la requette du Gouvernement pour capitaliser les expériences
référentielles concernant l’aménagement participatif des bassins versants du projet
GCP/HAI/015/NET et l’intensification des cultures en plaines irriguées du projet
GCSP/HAI/104/FRA ; 2) Appuyer le Gouvernement de Haïti dans la recherche de fonds pour
financer la deuxème phase ; 3) Assurer la continuité entre la première et la deuxième phase du
projet GCP/HAI/015/NET, qui est devenu maintenant le projet GCP/HAI/016/CAN ; 4) Appuyer
aux populations vulnérables dans leur lutte contre la pauvreté ; 5) Renforcer les institutions pour
assurer la durabilité : le MARNDR à travers son Bureua Agricole Communale et les Collectivités
locales à travers le Comité Communal de Concertation et Planification de Marmelade.
Les objectifs spécifiques ont été atteints au cours de la durée de vie du projet, à travers les
activités prévues dans le document de projet :
- Une équipe national à éte formée et elle prend ses responsabilités progréssivement. Les trois
cadres ont les atouts pour faire face progressivement aux activités d’aménagent, de
production végétal, de crédit, de bases des données et d suivi-évaluation. Les deux
techniciens et les six animateurs (dont trois animatrices) eux-aussi sont bien outillés pour
accompagner les agriculteurs/trices à travers des techniques agricoles, de conservation des
sols, de communication/animation et de transfert de technologie. Cependant il est sohaitable
de faire un test de réplicabilité dans une zone voisine afin de leur donner l’opportunité de
consolider leurs expériences dans les différents domaines de la mise en œuvre du projet. Ceci
en vue d’ettendre l’expérience dans d’autres zones du pays. La Commune de Marmelade
serait considérée comme la référence pour servir de ‘‘projet phare’’, appelé ainsi par la
Coopération Canadienne. C’est là qui pourraient être formés d’autres cadres, techniciens et
animateurs, ainsi que les organisations telles que les Comités de Développement Locaux et
les Caisses Populaires d’Epargne et Crédit.
- L’expérience sur les aménagements agro-sylvo-pastorales a été bien maîtrisée. Elle contribue
de facon significative à protection de l’environnement tout en améliorant les revenus des
agriculteurs/trices. Plus de 400 parcelles ont été complété/consolidé et 161 ont été aménagées
pendant la durée de vie du TCP. Pour y arriver, ils ont installé d’abord des haies vives avec
des herbes fourragères (herbe éléphant), ceci pour lutter contre l’érosion (formation de
terrasses progressives) et apporter du fourrage. Ces haies vives sont renforcées avec des
arbres, des légumineuses de préférence pour la fixation d’azote, des arbres fruitiers (ananas,
cane à Sucre). Les agriculteurs intéressés construisent de compostières pour l’entreposage
du fumier, qui est déposé sur les terrasses progressives pour augmenter leur fertilité. Les
agriculteurs ont choisi l’élevage bovin et caprin à la corde.
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- Le système de crédit est opérationnel. Il avait démarré progressivement au cours de la
première phase du projet GCP/HAI/015/NET, tout d’abord avec le Tout Petit Crédit Féminin,
ensuite avec le crédit Matching grant et le crédit Warranté. Actuellement, avec l’appui du
TCP/HAI/2904 les activités liées au crédit ont repris et d’autres agriculteurs ont en bénéficié.
L’informatisation du système de crédit au niveau du projet et au niveau de la Caise d’Epargne
et de Crédit de Marmelade (KEKAM) mis en place par le TCP/HAI/2904, a contribué à une
amélioration de la gestion et offrir un service plus rapide et de meilleur qualité.
- Actuellement il est constaté une meilleure organisation de la dynamique locale de la
commune de Marmelade : Le Comité Communal de Concertation et de Planification de
Marmelade (CCCPM) et les 3 Comités de Développement Locaux (CDL) sont actuellement
autonomes. Un Plan de Développement Communal et trois Programmes de Développement
Local (un par Section Communal) ont été finalisés pendant la durée de vie du TCP/HAI/2904.
Ces Plan et Prgrammes de Développement sont actuellement en exécution. Le Comité de
Développement Local de Crête à pins a soumis un projet sur l’aménagement de sources
auprès la Coopération Japonaise qui a donné son approbation et le projet est actuellement en
cours d’exécution. Le Comité Communal de Concertation et de Planification de Marmelade a
préparé un projet pour le secteur éducation avec l’appui de l’équipe du TCP/HAI/2904. Ce
projet a été soumis à la Coopération Canadienne, qui a déjà approuvé la version préliminaire.
Dans le but de renforcer les actions des CDL dans leurs activités d’aménagement des
parcelles, une acquisition d’outils et des semences améliorées a été faite par le
TCP/HAI/2904. Ce matériel à servi à augmenter le volume des fonds de roulement déjà mis
en place par les propres CDL, étant donné l’augmentation du nombre d’agriculteurs/trices qui
veulent aménager leurs parcelles, après avoir observé les résultats des 48 agriculteurs test.
- Une revue des activités et acquis du programme GCP/HAI/015/NET et d’autres projets
similaires a été faite. Les conclusions ont été très encourageantes. Le projet est considéré
comme une expérience pilote de planification participative de développement local. Il offre
en exemple aux décideurs pour qu’ils puissent alimenter leurs réflexions qui doivent les
conduire à la définition d’une législation appropriée à ces structures d’appui (que sont le
CCCPM et les CD, mais pas de manière exclusive). Ce développement local n’est faisable
qu’avec une gestion et une planification locale. Ce qu’il a été fait à date, c’est d’orienter les
structures décentralisées, le CCCPM et les CD ont préparé leur plan de développement dont
l’équipe du projet appui la mise en œuvre de deux manières. D’une part en les aidant à
élaborer des projets et d’autre part, en les canalisant vers des bailleurs de fonds.
- Finalement, une proposition d’un ‘‘Partenariat pour un Programme national de sécurité
alimentaire et gestion des ressources naturelles’’ a été élaboré sur base des résultats des
projets : GCSP/HAI/104/FRA ‘‘Assistance au Programme Spécial pour la Sécurité
Alimentaire’’ et GCP/HAI/015/NET ‘‘Promotion de l’agriculture durable et de la
conservation des sols et des eaux dans les montagnes humides d’Haïti (Région de
Marmelade)’’. Ce document de projet a été remis, pour avis et approbation, au Gouvernement
d’Haïti, après quoi il pourrait être proposé aux différentes partenaires de la Coopération
internationale pour son financement.
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3. RECOMMANDIONS
Le projet a permis assurer l’interphase entre les projets GCP/HAI/015/NET et
GCP/HAI/016/CAN. Après 10 mois d’activités du PCT/HAI/2904, il est recommandé ce qui
suit :
3.1 Continuer à soutenir les noyaux des équipes nationaux des projets GCSP/HAI/104/FRA
et GCP/HAI/015/NET, car il y a eu un grand investissement en formation et ils ont acquis
une bonne expérience qu’il faut capitaliser dans la mise en œuvre du futur projet
‘‘Partenariat pour un Programme national de sécurité alimentaire et gestion des ressources
naturelles’’ ou d’autres Programmes/projets’’.
3.2 Continuer avec l’approche systèmes de production en les diversifiant. Le système agro-
sylvo-pastoral promu par le projet a permis la recapitalisation des agriculteurs. Cela
implique la restauration des sols et la reconstitution de la couverture végétale au niveau de
l’exploitation en associant des techniques de reboisement, de conservation et de
production. En effet, la gestion durable des ressources naturelles et l’amélioration de la
productivité sont étroitement liées ; les actions doivent être menées conjointement au
niveau de la parcelle et du sous bassin versant selon les besoins de l’exploitant. L’effort
porte également sur les arbres forestiers, fruitiers et fourragers en bordure des parcelles,
dans les ravines et les espaces communaux. La recapitalisation comporte la fourniture
d’équipement et d’outils ainsi que des intrants à l’exploitant à travers la constitution de
boutiques d’intrants.
3.3 L’approche participative et l’aménagement intégré des micro-bassins versants sont les
stratégies qui ont permis d’obtenir des résultats très encourageants de la première phase du
projet GCP/HAI/015/NET et PCT/HAI/9004. Cependant, la mise en œuvre est lente et
fastidieuse, mais adaptée au monde rural, il est donc important et nécessaire que tous les
partenaires acceptent cette lenteur. Par conséquent, il est recommandé d’ettendre ces
approches à d’autres communes.
3.4 Continuer l’appui au CCCPM et aux CD, car ces structures organisationnelles sont très
récentes. Il est encore nécessaire d’un suivi de ces structures pour garantir leur
consolidation, autrement les acquis pourraient se perdre, ce qui serait très dommage,
d’autant plus qu’il n’existe pas encore un dispositif légal qui les reconnaissaient. Cette
consolidation devrait se faire au cours du projet GCP/HAI/016/CAN (deuxième phase du
projet GCP/HAI/015/NET).
3.5 La mise en œuvre du Plan de Développement Communal (PDC) et les Programmes de
Développement Local (PDL) nécessitent encore d’un appui, afin de donner aux
responsables des formations pratiques complémentaires en gestion, comptabilité,
formulation, exécution et suivi-évaluation des projets.
3.6 Suite au premier cycle du système de crédit lancé par le projet GCP/HAI/015/NET, il est
recommandé d’augmenter le fonds de garantie afin de servir à un plus grand nombre de
bénéficiers. Cependant, il faudrait revoir le taux d’intérêt pratiqué à présent sous les
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instructions du MARNDR, afin d’éviter une décapitalisation de la ressource financière mis
à disposition à cet fin.
3.7 Renforcer le Système d’Information et Base de Données, en renouvellant les supports
informatiques, aussi bien en matériel que en logiciel. Il est également recommandé de
renforcer les responsables de cette Unité du BAC avec des formations plus poussées.
3.8 Étendre à d’autres communes du pays le modèle de développement rural qui a été
expérimenté à Marmelade. Il répond de façon concrète à quatre (sur dix) axes stratégiques
prioritaires du Bilan Commun de Pays : 1) gouvernance locale, 2) lutte contre la pauvreté,
3) développement rural durable et sécurité alimentaire et 4) protection/valorisation des
ressources de l’environnement et utilisation durable de l’espace.
3.9 Faire le suivi de l’atelier organisé à l’intention des bailleurs de fonds et des donnateurs le
31-06-03, afin de les convincre à financer le montant total du ‘‘Partenariat pour un
Programme de sécurité alimentaire et de gestion des ressources naturelles’’. Cela
permettra de capitaliser les acquis des projets de la FAO GCSP/HAI/104/FRA,
GCP/HAI/015/NET et PCT/HAI/2904 et appuyer le développement du pays qui traverse
une grave crise, dont l’impact se fait sentir avec beaucoup plus d’intensité sur la
population des zone rurales. Ce programme devrait tenir compte de la stratégie retenue par
la mission de formulation basé sur les éléments suivants :
l’approche systèmes de production en intégrant le producteur dès le début de
l’adoption de l’innovation permet la participation et l’implication des agriculteurs ;
la gestion des ressources naturelles constitue un élément de l’amélioration de la
productivité agricole ; il n’est pas possible de dissocier la recapitalisation du milieu
naturel de celle des ressources naturelles ;
le cadre des sections communales et des communes permet de mobiliser les
solidarités existantes sur de petits espaces ; il se traduit par l’élaboration avec les
populations de plans de développement locaux (PDL) ;
la nécessité de recapitalisation c'est-à-dire la restauration des sols, la reconstitution du
couvert végétal, la fourniture d’outils agricoles, la réhabilitation de l’infrastructure
rurale ;
la prise en compte des groupes vulnérables.
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Annexe 1
Schéma No. 1 : Proposition d’organigramme pour de nouveaux sites.
Schéma No. 2 : Mise en œuvre des améganements
Schéma No. 3 : Mise en œuvre de la formation
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Annexe 2
LISTE DU PERSONNEL DU PROJET
Nom
Fonction Date d’arrivée Date de départ
Personnel International
a) Fonctionnaires de la FAO
Parviz Koohafkan Chef de service AGLL 28/06/03 12/07/03
Jean Bonnal Spécialiste en Approche
participative et renforcement
institutionnel
04/06/03 30/06/03
Sally Bunning Spécialiste en gestion des
ressources eau et sols
01/06/03 30/06/03
Géraud Servin Spécialiste en gestion de
l’information
16/06/03 30/06/03
b) Consultants
Eduardo Seminario Consultant Principal 19.01.2003 28.03.2003
19.04.2003 05.08.2003
Jaime Almenara Consultant en Communication 10.03.2003 17.05.2003
Marc Huertas Chef de formulation de projets 01.06.2003 31.07.2003
Charles Lilin Consultant en Gestion des
Ressources naturelles
01.06.2003 10.07.2003
Amiata Mbaye Consultant en Horticulture
urbaine et péri-urbaine
08.06.2003 05.07.2003
Boureima Sawadogo Consultant en systèmes de
Crédit
08.06.2003 05.07.2003
c) Volontaires
David Herhart Volontaire pour le progrès
(AFVP) : Suivi-évaluation
05.08.2003 31.12.2003
Elise Mooysset Volontaire pour le progrès
(AFVP) : Crédit rural
05.08.2003 31.12.2003
Personnel national
a) Consultants
Myrta Eustache Experte en Approche 13.01.2003 06.06.2003
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participative
Philippe Mathieu Expert en Systèmes de
production
10.03.2003 10.05.2003
Guito Régis Expert en Aménagement des
Bassins versants
05.05.2003 16.06.2003
Raoul Pierre-Louis Expert en analyse participative
des contraintes et des
potentialités en matière de
sécurité alimentaire
15.05.2003 14.07.2003
b) Personnel de contre-
partie
Pierre Antoine Louis Directeur national 02.01.2003 31.10.2003
Wesline Pierre Agronome / production
végétale
02.01.2003 31.10.2003
Oloferne Edouard Agronome / Conservation des
sols
02.01.2003 31.10.2003
Nicolas Piervil Agronome / SIG–Base de
Données
02.01.2003 31.10.2003
Marie Lourdes Blaise Animatrice 02.01.2003 31.10.2003
Adonne Saillant Animatrice 02.01.2003 31.10.2003
Elita Petit Frere Animatrice 02.01.2003 31.10.2003
Exirus Pariot Animateur 02.01.2003 31.10.2003
Linné Deplat Animateur 02.01.2003 31.10.2003
Amitès Exilorme Animateur 02.01.2003 31.10.2003
Junior Alexandre Technicien agricole Animateur 02.01.2003 31.10.2003
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Annexe 3
FORMATION
Type
Objet de la formation Lieu Durée Nombre de participants
Atelier Le rôle et la place de la
gestion de
l’information et les
supports de
communication dans le
processus de
développement d’une
approche participative
Marmelade 21-25/04/03 20 personnes : Autorités
locales, leaders paysans,
membres du CCCPM,
animateurs et cadres du BAC.
Atelier Présentation des acquis
des projets PSSA
GCSP/HAI/014/FRA et
GCP/HAI/015/NET
Port au
Prince
5-6/06/03 55 personnes: Fonctionnaires
du Ministère de l’Agriculture,
Représentants des différentes
Coopérations internationales
accréditées en Haïti, autorités
locales, ONG.
Atelier Présentation de la
proposition du
Programme de Sécurité
Alimentaire et de
Gestion des Ressources
Naturelles
Port au
Prince
31/06/03 55 personnes: Fonctionnaires
du Ministère de l’Agriculture,
Représentants des différentes
Coopérations internationales
accréditées en Haïti, autorités
locales, ONG.
Atelier Développement local et
Décentralisation
Montruis
(Haïti)
25-28/06/03 15 personnes : personnel des
projets GCSP/HAI/014/FRA et
GCP/HAI/015/NET.
Cours Greffage des citrus Camp
Perin
(Haïti)
22-27/08/03 15 personnes : agriculteurs de
la zone du TCP/HAI/2904 et
personnel de contrepartie de ce
projet .
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Annexe 4
LISTE DES DOCUMMENTS PREPARES AU COURS DU PROJET
1.- Le Programme Spécial pour la Sécurité Alimentaire (PSSA) en Haïti : Une expérience aux
résultats encourageants. Jaime Almenara et l’Equipe du projet TCP/HAI/2904. Juin 2003.
2.- Agriculture durable et développement local : Expérience de la Commune de Marmelade.
Jaime Almenara et l’Equipe du projet TCP/HAI/2904. Juin 2003.
3.- Partenariat pour un Programme national de sécurité alimentaire et gestion des ressources
naturelles. Marc Huertas et l’Equipe de formulation FAO. Juin 2003.
4.- Rapport de mission sur La gestion des ressources naturelles et l’agriculture durable. Parviz
Koohafkhan. Juillet 2003.
5.- Rapport de mission sur L’Approche participative et le renforcement institutionnel. Jean
Bonnal. Juillet 2003.
6.- Rapport de mission sur Les aspects sociaux de la gestion des ressources naturelles. Sally
Bunning. Juillet 2003.
7.- Rapport de mission sur la Gestion des ressources naturelles et les outils d’analyse et
d’information. Charles Lilin. Juillet 2003.
8.- Rapport de mission sur La gestion de l’information. Géraud Servin. Juillet 2003.
9.- Rapport de mission sur L’horticulture urbaine et péri-urbaine. Amiata Mbaye. Juillet 2003.
10.- Rapport de mission sur Les systèmes de crédit. Boureima Sawadogo. Juillet 2003.
11.- Rapport de mission sur L’évaluation des stratégies d’aménagement des bassins versants en
Haïti. Guito Régis. Juillet 2003.
12.- Rapport de mission sur Les systèmes de production agricole en Haïti. Philippe Mathieu.
Juillet 2003.
13.- Rapport de mission sur Les contraintes et des potentialités en matière de sécurité
alimentaire en Haïti. Raoul Pierre-Louis. Juillet 2003.
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14.- Rapport de mission : Supports de communication pour les projets GCSP/HAI/014/FRA et
GCP/HAI/015/NET. Jaime Almenara. Mai 2003.
15.- Affiche sur les résultats du Programme Spécial pour la Sécurité Alimentaire (PSSA) en
Haïti. Jaime Almenara et l’Equipe du projet GCSP/HAI/014/FRA. Juin 2003.
16.- Affiche sur les résultats du Projet ‘‘Promotion de l’agriculture durable et de la conservation
des sols et des eaux dans les montagnes humides d’Haïti (Région de Marmelade)’’. Jaime
Almenara et l’Equipe du projet TCP/HAI/2904. Juin 2003.
17.- Vidéo sur les acquis du Projet ‘‘Promotion de l’agriculture durable et de la conservation des
sols et des eaux dans les montagnes humides d’Haïti (Région de Marmelade)’’. Jaime
Almenara et l’Equipe du projet TCP/HAI/2904. Juin 2003.
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