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Fraternité chrétienne des personnes malades et handicapées
En fête pour la Trinitéà Chauvigny
Nouveau conseilpresbytéral
Des livres pour l’été
■ Offi ciel
■ Culture
Prix du numéro : 2,60 € - Abonnement 55 € (France) - 60 €
(Étranger)
8602
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PoitouÉglise
enQuinzaine religieuse du diocèse de Poitiers
20 juin 2012
N° 187
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Éditoriald to a
Nous sommes des itinérants de la relation, des baladinsde
l’Espérance
A mi voyageur, frère vacancier, agriculteur en moisson, écolier
en vacances, retraité disponible, randonneur du quotidien : nous
sommes tous des pèlerins dans l’âme, car notre vie est un
pèlerinage qui nous conduit vers Dieu et vers nos frères. Oui nous
sommes des itinérants de la relation, des baladins de l’Espérance,
des sourciers de la confi ance, et ce pèlerinage nous incite
également à tracer un chemin vers nous-mêmes pour découvrir cette
petite source qui coule au cœur de chaque pèlerin… comme une douce
mélodie ! Personne ne l’entend, excepté celui ou celle qui s’arrête
pour l’écouter. Ces mois d’été sont peut-être plus propices pour
retrouver ou découvrir ce temps du “nomadisme”.
Pour goûter cette liberté qu’on emprisonne souvent dans nos
agendas hyper essouffl és, au cœur d’une vie étouffée par le “sur
activisme” où l’on devient un spectateur rivé sur nos écrans de
télé, d’ordinateur, de portable, en quelque sorte prisonnier de ce
monde virtuel. Alors que nous sommes invités à devenir acteurs dans
le grand écran du quotidien où se joue la plus belle histoire de
l’humanité, celle où chaque être humain a un rôle et une place à
tenir, au-delà d’un clavier.
Accueillir ce temps estival, pour mieux goûter l’instant
présent, la joie de la rencontre, ces petits instants de prière, de
contemplation, se faire disponible pour accueillir l’inattendu,
l’inconnu, repousser la limite d’un corps paresseux… Car si tout
s’agite et se complique parfois, dans la nature, le blé pousse
encore, les fl eurs sauvages fl eurissent, la petite abeille ne
cesse de butiner, le coucou continue de nous saluer sans nous
connaître, notre frère humain quémande un regard de fraternité et
les bras de la croix sont toujours ouverts.
Devenons les aventuriers des grands espaces du quotidien, ceux
de la rencontre, de la contemplation,
du partage, de la prière. Notre véritable destin est d’être
éternellement en chemin, non pour user nos chaussures, mais
apprivoiser nos habitudes qui nous empêchent de nous mettre
véritablement
en pèlerinage. Alors bonne marche, car c’est en marchant que se
fait le chemin de l’intériorité et de la
rencontre avec Dieu en humanité.
Père Jacques Poidevineau
Si tu aimes, il faut partir… sans pour autant quitter notre
Poitou
Xavi
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Sommaire
Fraternité chrétienne des personnes malades et handicapées
En fête pour la Trinitéà Chauvigny
Nouveau conseilpresbytéral
Des livres pour l’été
■ Offi ciel
■ Culture
Prix du numéro : 2,60 € - Abonnement 55 € (France) - 60 €
(Étranger)
8602
D
I OC E S
E
PO
I T I ER
S
PoitouÉglise
en
Quinzaine religieuse du diocèse de Poitiers
20 juin 2012
N° 187
Photo de couverture :Fête de la Fraternité à Chauvigny le
dimanche 3 juin 2012.
Offi ciel
Visages d’Église
• Editorial du père Jacques Poidevineau
• Agenda de Mgr Pascal Wintzer, Archevêque de Poitiers, et de
son conseil épiscopal
• Chapitre général des Filles de la Sagesse
• Constitution du conseil presbytéral
• Echos du conseil presbytéral du 22 mai 2012
• Permanences d’été du conseil épiscopal
• 250e anniversaire de la congrégation Saint-Jean de Bassel
• Les prêtres jubilaires rendent grâce à Notre-Dame-de-Pitié
• Ministères reconnus : Merci à tous !
• Y-a-d’la vie à l’ACE de la Vienne !
• Les servants d’autel de Loudun sur les pas de saint Martin
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Jeunes en marche
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Quinzaine religieusedu diocèse de Poitiers,revue bimensuellede
l’associationdiocésaine de Poitiers,1-3 place Sainte Croix,86035
Poitiers CedexTél. 05 49 60 63
[email protected] :Karine Guédeau10,
rue de La Trinité86034 Poitiers Cedex05 49 60 63 95
Commission paritairen° 1112 L 82 383
Directeur de publication :P. Serge Duguet
Équipe de rédaction :Jeanine BarbotPierre Duclos,Serge
Duguet,Thomas Guérard,Isabelle Parmentier,Marc Taillebois.ISSN :
0220-9748Dépôt légal à parution
Conception et réalisation :Bayard Service Édition ouest,BP 97
257,35 772 Vern-sur-SeicheTél. 02 99 77 36
[email protected]
Secrétaire de rédaction :Romain Pénisson.Maquette :Vanessa
Fleury
Crédits photos :première de couverture :M. Taillebois,dernière
de couverture :Bénédicte Taillebois
Imprimerie Du Loch(56 Auray)
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Vie diocésaine
Culture et agenda
Méditation
• Trinité et Fraternité en fête à Chauvigny
• Rencontre autour de la neuroéthique
• Diaconia : Les fondements de la fraternité
• Diaconia 2012 en Poitou : des temps forts en territoires
• ACI : premiers pas au conseil national
• Collectif Vivre autrement l’été
• Fiche biblique n°8 : “Ne crains pas mais crois seulement”
• Internet : à la découverte des réseaux sociaux
• Soirée islamo-chrétienne à Poitiers : dialogue autour de
“charité et sadaqa”
• Livres- Grâce au dimanche- Adolphe-Henri Gaillard, Charles de
Larnay, François-Donatien Pécot, trois fi gures de prêtres en
Poitou au XIXe siècle- La Vienne à parcourir
• Exposition : A la recherche de nos origines
• Annonces- Fête de la mission universelle le 1er juillet-
Pèlerinages diocésains d’été à Lourdes- Retraite du 9 au 11 juillet
à Pié-Foulard- Retraite du 27 au 31 août à la Puye 25
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32 • Pierre, m’aimes-tu ?
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Chapitre général des Filles de la SagesseLes Filles de la
Sagesse recommandent à votre prière leur chapitre général qui se
tiendra à Rome du 1er au 31 juillet 2012.Cette instance rassemblera
52 sœurs en provenance des 5 continents, représentant les 20 pays
où elles sont implantées.Les objectifs en sont :- Relecture du vécu
des 6 dernières années.- Élaboration des orientations de la
congrégation pour
les 6 années à venir.- Élection des membres de l’administration
générale.Le thème, “Élargis l’espace de ta tente”, aura des accents
forts sur l’internationalité, les réponses aux besoins du monde,
l’approfondissement et la trans-mission de la spiritualité. Se
poursuivra aussi tout un travail sur la réécriture de leur règle de
vie.
MARDI 26 JUINMgr P. Wintzer
• Pèlerinage à Rome pour la remise du pallium avec G. Mouchard,
J.-P. Russeil, G. Touraynne (jusqu’au 1er juillet)
F. Lardeau
• Comité Voir Ensemble, groupe de Poitiers
MERCREDI 27 JUINF. Lardeau
• Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens
JEUDI 28 JUING. Bulteau
• Communauté locale du Cerizéen
VENDREDI 29 JUING. Bulteau
• Communauté locale du Cerizéen
DIMANCHE 1ER JUILLETS. Duguet
• 50 ans de l’église Notre-Dame de l’Annonciation au Planty
LUNDI 2 JUILLETG. Mouchard
• Retraite avec les prêtres du diocèse à la Puye (jusqu’au 6
juillet)
F. Lardeau
• Rencontre en vue du diaconat
JEUDI 5 JUILLETJ.-P. Russeil
• Comité pour la gestion du patrimoine immobilier
DIMANCHE 8 JUILLETMgr P. Wintzer
• Absent du diocèse à compter de cette date
J.-P. Russeil
• Renouvellement de l’équipe locale d’animation d’Exoudun
Agenda de Mgr Wintzer, Archevêque, et de son conseil
épiscopal
Constitution du conseil presbytéralConformément aux statuts en
vigueur, approuvé par l’évêque diocésain, un nouveau conseil
presbytéral a été constitué (can. 495). Il est composé de :MEMBRES
ELUS :Jacques Bréchoire, Frédéric Dacquet, Julien Dupont,
Jean-Pierre Jammet, Joseph Gilbert, Philippe Genty, Fabrice Giret,
Claudy Guéret, Joseph Guilbard, Benoît de Mascarel, Raymond
Michaud, André Monneau, Claude Moussolo, Bernard Sabiron, André
Talbot, Louis de VilloutreysMEMBRES de DROIT :Serge Duguet, Gérard
Mouchard, Jean-Paul Russeil, Gérard TouraynneMEMBRES NOMMES (can.
497) :Claude Bonaïti, o.p., Jean-Pierre Longeat, o.s.b.
Il est entré en fonction le jour même de sa constitution.Donné à
Poitiers, le 22 mai 2012.
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Offi ciel
7
S uite à la nomination de notre archevêque, un nouveau conseil
presbytéral a été élu par les prêtres du diocèse afi n de les
représen-ter en tant que presbyterium. Le mardi 22 mai, il s’est
réuni, pour la première fois, sous la présidence de Mgr Pascal
Wintzer.
En ouvrant cette journée, il a été rap-pelé que “le conseil
presbytéral, selon le droit de l’Église, aide l’évêque dans le
gouvernement du diocèse, pour un meilleur service de l’annonce de
l’Évan-gile et de la communion ecclésiale (Ca-non 495)” (Article 2
du règlement du conseil presbytéral).
Mgr Wintzer a souligné que :• Le conseil presbytéral est “le
premier
lieu de réfl exion et d’orientation de la pastorale du
diocèse”.
• Ce conseil est un lieu de confi ance et de liberté de parole,
où chacun s’ex-prime en son nom et au nom des col-lèges qu’il
représente ; il est aussi le lieu où les éventuels désaccords
peu-vent être abordés et discutés.
• Le conseil presbytéral “doit être au ser-vice de la communion
entre les prêtres du diocèse, une communion forte et juste”.Cette
session, exceptionnellement
courte, a été l’occasion d’une prise de contact entre les
nouveaux membres dans un climat très fraternel. Différents points
de la vie diocésaine ont été abor-dés : dans la continuité du
chantier ini-tié par Mgr Rouet, un projet de décret
général en vue de l’érection de nou-velles paroisses ; la
formation des sé-minaristes ; des orientations pour Radio Accords ;
la composition des conseils de mission des territoires.
Mgr Wintzer a également annoncé son souhait d’engager, début
2013, des visites pastorales dans les différents ter-ritoires du
diocèse.
Enfi n, le conseil a procédé à l’élection de son bureau. Ont été
élus : P. Philippe Genty (secrétaire), P. Jacques Bréchoire, P.
Fabrice Giret et P. Claude Moussolo.
Les dates des prochaines sessions ont été fi xées aux 12/13
novembre 2012 et 8/9 avril 2013. L’ordre du jour du pro-chain
conseil presbytéral sera établi le 18 septembre lors de la
rencontre du bu-reau avec Mgr Wintzer.
P. Philippe Genty, secrétaire
du conseil presbytéral
Permanences du conseil épiscopal pendant l’été2 - 15 JUILLET :
P. Jean-Paul Russeil ........... 05 49 42 95 44
...............................................jeanpaul.russeil@orange.fr
16 - 31 JUILLET : P. Gérard Mouchard ............ 05 49 52 57 95
; 06 80 63 30 70 [email protected]
1ER - 19 AOÛT : P. Gérard Touraynne .............05 49 45 15 41
; 06 88 32 84 30 [email protected]
Echos du conseil presbytéral du 22 mai 2012
Mar
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8
L’ aventure de Providence a commencé il y a 250 ans, avec Jean
Martin Moyë : cet apôtre au cœur de feu a vu la misère des gens de
la campagne. Particulièrement ému par l’igno-rance dans laquelle
“croupissent les fi llettes des hameaux” les plus défavorisés des
alentours de Metz, il forme le projet d’y envoyer des jeunes femmes
pour les instruire. Il rencontre Marguerite Lecomte qui sait lire
et écrire et il lui soumet son projet. Après un temps de réfl
exion, elle accepte… Le 14 janvier 1762, elle est envoyée, avec
deux ou trois autres jeunes femmes, à Vigy Béfey. Elles partent
“sans provisions, sans savoir comment elles seront nour-ries et
logées”, leur seul appui étant la confi ance en la Providence.
C’est ainsi que naît, en 1762, la première petite école.
Jean Martin a une foi inébranlable en la Providence ; sa
recherche in-lassable de la volonté de Dieu et sa pratique du
discernement le pous-sent à “espérer” en son projet mal-gré toutes
les incompréhensions… à aller jusqu’en Chine où il mettra en œuvre
son projet d’éducation avec des femmes chinoises.
Comme Jean Martin et Margue-rite Lecomte au XVIIIe siècle, nos
devancières ont cherché à décou-vrir les appels de la Providence et
à y répondre, “dans une attention constante aux situations
réelles”. Le souffl e spirituel et mission-naire de Jean Martin a
dépassé les frontières de la Lorraine et de la France. Les Sœurs
ont été “en-voyées comme les apôtres” au Texas, en Algérie, en
Belgique, aux États-Unis, à Madagascar, aux Co-mores et à Mayotte,
en Equateur, au Mali, au Ghana, en Pologne et en Roumanie.
Elles ont risqué la confi ance !
Aujourd’hui comme hier, nous sommes appelées à vivre les
événements, les insécurités, les épreuves dans l’abandon à la
Pro-vidence, avec l’assurance “que tout concourt au bien de ceux
qui ai-ment Dieu”. C’est ainsi qu’en 1939, beaucoup de sœurs ont
été jetées sur les routes de l’exode avec les populations
d’Alsace-Lorraine vers les départements de “l’Intérieur”. Certaines
sont reparties dans l’Est ; quelques 115 sœurs sont restées en
région parisienne et dans le Sud-Ouest et se sont engagées dans
l’éducation, dans le monde de la santé. Elles ne savaient pas vers
quoi Dieu les appelait… Plu-sieurs d’entre elles se sont inves-
Sœurs de Saint-Jean de Bassel
Une histoire d’alliance au gré de Sœur Marie-Paul nous présente
l’histoire et l’actualité des sœurs de Saint-Jean de Bassel, à
l’occasion de leurs 250 ans.
Sœur Annette avec une famille Rom.
D.R.
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Visages d’Église
9
ties dans la mission éducative à la Chaume de Vouillé avec le
dyna-misme de leur jeunesse. Elles ont risqué la confi ance !
Actuellement, nous avons trois implantations apostoliques dans
le diocèse. A Neuville, quatre sœurs donnent encore un coup de main
dans la pastorale et aux Restos du cœur. A Poitiers au 33 rue du
Dol-men anciennement maison pro-vinciale, quatre autres sœurs sont
engagées auprès de personnes en situation d’exclusion, de détresse.
A Saint-Eloi, trois sœurs (originaires des USA, de Madagascar et de
France) sont insérées dans un quar-tier multiculturel et essaient
de té-moigner de l’unité dans la diversité.
Partout et avant tout, nous vou-lons vivre en fi délité à
l’intuition ori-ginale de Jean Martin. Les “fi llettes”
d’autrefois, laissées à l’abandon dans les hameaux autour de Metz,
ont changé de visages, de pays, de cultures… Tout au long de notre
histoire, nous nous sommes laissées toucher au cœur par des
personnes en situation de pauvreté et d’exclusion… Nous avons
conti-nué la lutte contre bien des formes d’ignorance, ici et
ailleurs, à travers des engagements diversifi és.
Des “femmes apôtres”Jean Martin nous demande d’être
des “femmes apôtres”, qui fondent leur vie sur la Parole de Dieu
et en particulier sur l’Évangile : “Cher-chez d’abord le Royaume de
Dieu et sa justice et tout le reste vous sera donné par
surcroît.”
Nous ne sommes pas seules à prendre ce chemin de foi, de confi
ance… Depuis 40 ans mainte-
nant, des personnes de tous âges, mariées, célibataires,
consacrées dans le monde, prêtres, sont asso-ciés à la
congrégation. Eux aussi cherchent à vivre en fi délité à
l’in-tuition originale de notre fonda-teur à travers divers
engagements. D’autres personnes, retraitées, bé-névoles et membres
d’associations sont parties prenantes de notre mis-sion… Des jeunes
s’engagent dans des projets humanitaires…
Ensemble, nous continuons l’œuvre entreprise dans les petits
villages de Lorraine et d’ailleurs. Dieu Providence dit à chacun de
nous : “Tu as du prix à mes yeux et je t’aime”, et nous appelle à
“être provi-dence” pour les autres. Le message de Jean Martin est
toujours d’actua-lité, notre monde a besoin d’espé-rance… “Faisons
tout ce qui dépend de nous, et Dieu prendra soin de ce qui nous
concerne” (Jean Martin).
Sœur Marie-Paul CromerDivine Providence
Saint-Eloi de Poitiers
la ProvidenceFête de Noël à Bamako (Mali) dans la communauté
internationale avec des sœurs du Cambodge, de France et de
Madagascar.
D.R.
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10
C’ était il y 50 ou 60 ans pour les uns, 25 ans pour le père
Wintzer. Ils vivaient leur ordination presby-térale, après un temps
de forma-tion et de préparation au sémi-naire. Depuis, leur
parcours ont été très différents, leurs minis-tères très variés.
Ils sont pour-tant huit en ce jour à se retrouver dans la basilique
de Pitié pour vivre cette messe d’action de grâce, accueillis par
le recteur du sanctuaire, le père Paul Pintaud. Certains d’entre
eux n’ont pu rejoindre cette messe, pour des questions de santé ou
au regard de leur grand âge. Mais ils sont bien présents dans la
prière de tous. A tous l’archevêque rend hommage dans son mot
d’ac-cueil : “D’abord je voudrais leur témoigner de toute ma
gratitude pour la mission qu’ils ont menée et qu’ils poursuivent”.
C’est bien la mission commune qu’ils ont reçue qui fait l’unité du
presbyte-rium diocésain, même si les par-
cours sont particuliers.C’est le don de l’Es-prit saint reçu le
jour
de l’ordination qui fait le lien entre toutes ces vies données
pour la cause de l’Évan-gile. Ce thème sera développé, en cette
octave
de la Pentecôte, par l’évêque dans son homélie : “C’est le jour
de la Pentecôte qu’est né notre ministère ; c’est en leur donnant
l’Esprit saint que le Seigneur fait que des hommes apeurés
de-viennent des apôtres joyeux et fi ers de la foi. Né de l’Esprit
saint, le ministère apostolique qui est le nôtre fait de nous des
hommes charismatiques. Nous le sommes parce que c’est l’Esprit
saint qui a fait et qui fait de nous des prêtres et des évêques.
[...] Les dons re-çus du Seigneur, au premier rang desquels
l’Esprit saint, le don de Dieu, sont donnés pour être partagés.
C’est le chemin que nous montre la Vierge Marie qui va visiter sa
cousine, et désigne notre ministère comme étant, en quelque sorte,
un ministère de visiteurs. Nous le savons par ex-périence, les dons
reçus de Dieu ne croissent qu’à la mesure où ils sont donnés,
partagés, transmis. ‘Quand Elisabeth entendit la sa-lutation de
Marie, elle fut remplie de l’Esprit saint’”.
Ce don reçu ne demande qu’à être partagé. C’est ainsi que les
jubilaires ont repris le chemin vers leur lieu de vie et de mission
pour poursuivre leur ministère après cette rencontre fraternelle
conclue autour d’un repas, et ce temps d’action de grâce autour de
Marie.
Marc Taillebois
Les prêtres jubilaires rendent grâce à Notre-Dame-de-Pitié
En la fête de la Visitation, le 31 mai dernier, Mgr Pascal
Wintzer et les prêtres jubilaires ont concélébré une messe d’action
de grâce pour leurs années de ministère de prêtres.
Les prêtres jubilaires cette année25 ans d’ordinationP. Pascal
Wintzer
50 ans d’ordinationP. Loïc PaumierP. Guy BocherelP. Gérard
BonneauP. André BrossardP. François GodetP. Jean MarchandP. Gérard
MotardP. Robert NeauP. André Sentier
60 ans d’ordinationP. Jacques AudinetP. Gérard DaigneauMgr
François FavreauP. Fernand Le DelaisirP. Joseph Sachot
Retrouvez l’homélie de Mgr Wintzer dans l’actualité du site
diocésain www.poitiers-catholique.fr
Bocage
Mar
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11111111
Au cours de l’année pastorale, Bénédicte Nau, qui fut
respon-sable du Service des Vocations, a terminé sa mission autour
de la Toussaint 2011, tandis que Flo-rent Courtin, ancien
responsable de l’aumônerie des étudiants et coordinateur de la
Pastorale des jeunes, a quitté sa responsabilité diocésaine fi n
décembre 2011.
Au cours de l’été 2012, Pas-cale et Antoine Lonhienne (de la
pastorale familiale) terminent leur mission autour de la dynamique
Vivr@2, tandis que Catherine Lelandais (à la Pastorale des jeunes)
poursuit son mandat jusqu’à fi n novembre 2012.
Du côté des Aumôneries de l’Enseignement Public, le binôme
Béatrice Mousset (responsable diocésaine) et Mickaëlle Griffault
(adjointe) quitte sa responsabi-lité diocésaine. Béatrice poursuit
quelques mois encore un service auprès des lycéens du territoire de
Poitiers et Mickaëlle poursuit sa mission en Pays mellois.
Irène Sadeler, qui assure depuis 6 ans la responsabilité
conjointe de la Pastorale des migrants et du Service de la
Coopération mission-naire, termine sa mission à l’issue de ce
second mandat.
Michelle Berthomé, respon-sable du Service de la pastorale
catéchétique et du catéchumé-nat depuis 2006, passe la main
à Agnès Manesse et aura une nou-velle mission dans le
diocèse.
C’est le cas aussi de Stéphanie Babault qui termine sa mission à
l’aumônerie des étudiants, pour-suit son travail de bibliste au
Centre théologique et aura une nouvelle mission dans un secteur
pastoral.
Carole Benoist, secrétaire de la commission Patrimoine, Culture
et Foi, à l’issue d’une formation, s’oriente vers la direction d’un
éta-blissement d’enseignement à la rentrée 2012.
Dans les secteurs et territoires, plusieurs missions de
ministères reconnus s’achèvent. C’est le cas de Bernadette Hervouet
(catéchète à Nueil-les-Aubiers), d’Elisabeth Berthaud (catéchète
dans le Bocage Mauléonnais), de Jacques Thibaudault (pastorale des
jeunes à Nueil-les-Aubiers) et de Gladys Hitchon (Vienne
Limousine).
A tous et à chacun d’entre eux, le diocèse veut dire sa
gratitude pour le service de cette mission et pour leur engagement
durant des années en véritables servi-teurs d’Évangile.
P. Gérard Mouchardet le comité diocésain
des ministères reconnus
Ministères reconnus
Merci à tous ! Les beaux jours sonnent la fi n d’une année
pastorale. C’est le temps des nominations de prêtres, mais aussi
celui de fi n de mission pour des ministères reconnus. En cette
année 2011-2012, plusieurs ministères reconnus ou membres des
équipes diocésaines terminent leur mission au service du diocèse.
Certains d’entre eux l’ont fait au cours de l’année scolaire.
11
Florent CourtinX
. G.
Pascale et Antoine Lonhienne Ma
rc T
aille
bois
Béatrice MoussetX
. G.
Mickaëlle Griffault
X. G
.
Irène SadelerX.
G.
Carole Benoist X. G
.
Stéphanie BabaultX
. G.
Michelle BerthoméX. G
.
Catherine Lelandais X
. G.
Bénédicte Nau
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Visages d’Église
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12
Temps de partage et mise en commun des activités de la
journée.
La récollectionVingt enfants étaient présents
avec leurs responsables de club, pour vivre cette journée de
récollec-tion, avec un jeu de présentation, un temps de relecture
et un goûter. Le père René Dissard a fait vivre aux enfants un
temps de partage autour des différences de religions, en
s’ap-puyant sur les différences de chacun.
La fête du jeuC’est par un temps magnifi que que
les enfants ont participé à la Fête du jeu du 2 juin à Loudun.
28 enfants en club, en catéchèse étaient présents, originaires de
Loudun, de Bonnes et de Châtellerault. Après l’apéritif et le
pique-nique, divers stands sont propo-sés par les enfants et pour
les enfants… et les adultes, notamment des fabrica-tions de
bracelets et de papillons et une chasse au trésor dans le parc du
châ-teau de Loudun.
Josiane Pacreau, accompagnatrice départementale
Les enfants des clubs ACE de la Vienne ont vécu deux temps forts
cette année. Une récollection à Châteauneuf le 1er mai et la Fête
du jeu à Loudun le 2 juin. Retour en photos sur ces deux
activités.
Pédagogie de l’ACE
L’ACE propose à l’enfant de grandir, en l’invitant à vivre,
croire et agir avec d’autres. Elle met en valeur l’expé-rience
personnelle et collective de l’enfant. L’enfant est acteur. Il est
considéré comme une personne à part entière, en devenir et
spirituel. Il est accueilli avec son histoire personnelle, sa
situation familiale, ses capacités, sa curiosité et son
dynamisme.L’enfant se retrouve en club. A travers le jeu, il fait
des projets de club, des actions. Il prend des respon-sabilités, à
faire des choix personnels et collectifs. Il participe à la
récollection, lui permet de se relire à la lumière de
l’Évangile.
Chant de l’année “Toi et Moi” de Grégoire.
“La chèvre aux cornes d’or” A qui voulait être la chèvre.
“Super bien, je connais la chanson !”
“Le temps de partage c’était bien,
on nous a respecté.”
“C’est quand qu’on revoit les autres clubs ?”
à l’ACE de la Vienne !Y-a-d’la vie
Jeu inventé par un club : faire tomber la balle avec un pistolet
à eau.
Le chamboule tout.
Josiane Pacreau
Josi
ane
Pacr
eau
Josiane Pacreau
Josiane
Pacreau
Josiane Pacreau
Josian
e Pacr
eau
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Jeunes en marche
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L a petite équipe de sept enfants, gar-çons et fi lles,
participe régulièrement au service des célébrations à l’église
Saint-Pierre de Loudun. Ils se retrou-vent une fois par mois pour
une matinée de rencontre. Ensemble, ils vivent un temps de
formation ou de perfectionne-ment dans le service, ils partagent
des réfl exions et vivent des temps de prière. Au cours de cette
année, ils ont participé à une représentation du Jeudi saint et la
Passion de Jésus, avec des enfants de la catéchèse de 3e année.
Le samedi 5 mai dernier, l’équipe a vécu une journée à Tours sur
le thème de saint Martin. Celle-ci fut animée par les Béné-dictines
du Sacré-Cœur de Montmartre qui assurent un service à la basilique.
Ce fut une journée intense à la découverte ou redécouverte de la
vie de saint Martin. En matinée, messe dans la crypte près de son
tombeau, temps de lectio divina et une surprise en fi n
d’après-midi : la réalisation d’une icône de saint Martin évêque,
avant un dernier temps d’action de grâce. “Cette journée m’a permis
de mieux comprendre comment prier Jésus
tous les jours” explique Isabelle. Un autre jeune relève : “Le
service à l’autel m’aide à être plus attentif aux autres”.
Après ce temps-fort, l’équipe est déjà motivée pour la prochaine
rencontre dio-césaine des servants d’autel. Elle aura lieu à
Saint-Maixent le 17 novembre 2012, avec Mgr Pascal Wintzer. Qu’on
se le dise !
Eliot, Isabelle, Samuel, Antoine, Pierre,
Maria, Louise
Depuis plusieurs années, à Saint-Pierre de Loudun, Eliot,
Isabelle, Samuel, Antoine, Pierre, Maria et Louise forment une
équipe de servants d’autel. Le mois dernier, ils ont vécu une
journée à Tours sur les pas de saint Martin.
Jeunes en marche
Les servants d’autelde Loudun
sur les pas de saint Martin
13
D.R.
D.R.
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14
A près les festivités du cinquan-tième anniversaire l’an dernier
à Moncoutant, terre de fondation par le père Georges Charbonnier
avec Jeannette Brotier de la Fraternité, ce fut au tour de
Chauvigny d’accueillir la journée annuelle. A Chauvigny, on se
souvient particulièrement de la fi gure du père Pierre Parisot qui
fut un temps de son ministère accompagnateur de la
Fraternité. L’accueil du secteur fut par-fait, avec grande
simplicité et chaleur humaine. La Ville a mis à disposition la
salle municipale de la Poterie, les chré-tiens du secteur ont
préparé avec soin la liturgie. Le père Gérard Mouchard, vicaire
général, est là fi dèlement pour représenter l’archevêque retenu
par des confi rmations.
En début de célébration, Marguerite, Robert, André et Véronique
ont présenté la fraternité, son histoire et son fonction-nement
tandis que Bernadette et Fran-çoise ont apporté deux témoignages
(cf. encadré). Ceux-ci montrent l’importance des relations à tisser
dans notre vie quo-tidienne, là où nous sommes. C’est à partir de
ce constat que le père Gérard Mouchard a introduit la célébration
eu-charistique, signalant la concordance des deux fêtes : celle de
la Fraternité et celle de la Trinité. En Dieu, les personnes sont
en relation constante d’amour reçu et donné : “Ce Dieu fait de
relation nous invite à vivre de sa vie. C’est cela que nous allons
fêter aujourd’hui”.
Dans son homélie, le vicaire général a repris cette idée d’une
autre manière, à partir de la diversité de l’assemblée : “La
Galilée est une région à population mélangée. C’est là qu’il
appelle ses dis-
En la fête de la Trinité, le secteur de Chauvigny a reçu la
rencontre diocésaine annuelle de la Fraternité des personnes
malades et handicapées. Une journée de fête et d’amitié.
Fraternité des personnes malades et handicapées
Trinité et Fraternité en fête à Chauvigny
Mar
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illeb
ois
Mar
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Montmorillonnais
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Vie diocésaine
15
ciples après sa résurrection. C’est de là qu’il les envoie en
mission pour baptiser toutes les nations au ‘nom du Père, du Fils
et du Saint-Esprit’. Nous aussi, c’est au cœur de ce monde si
contras-té que nous sommes envoyés comme apôtres du XXIe siècle !
C’est au cœur de notre expé-rience humaine, dans la condition de
vie où nous sommes, en bonne santé ou pas. Le Christ nous aime tels
que nous sommes et nous appelle à être ses amis, ses té-moins là où
nous vivons chaque jour. La fraternité est la mission même de votre
mouvement, entre vous et avec ceux qui vous entou-rent. Notre
société a besoin d’ac-teurs de fraternité. Les chrétiens peuvent au
moins apporter ce témoignage, puisque la fraternité est au cœur de
leur vocation. Ce n’est pas toujours facile à vivre, mais le
Seigneur nous a promis d’être avec nous tous les jours jusqu’à la
fi n des temps. Quelle grande joie de le savoir. Alors ne perdons
pas courage !”
En signe de fraternité, les chré-tiens du secteur ont
confectionné un broyé qu’ils ont offert à tous à la fi n de la
célébration, et le groupe convivial du Secours catholique a préparé
des sets de table qui ont servi pour le déjeuner.
Dans l’après-midi, la fête s’est poursuivie par un temps de
chants accompagnés à l’accor-déon. Il y avait les stands ha-bituels
et le goûter fi nal. Le plus important fut évidem-ment tous les
échanges, les retrouvailles entre membres originaires des quatre
coins du diocèse à l’occasion de cette journée festive. Rendez-vous
est pris pour l’an prochain. Le secteur du Chauvinois est déjà dans
les préparatifs de l’ordination dia-conale de Jacques Gros pré-vue
le dimanche 24 juin. La fête continue dans l’élan de l’amour
trinitaire, un amour qui se partage dans la fraternité.
Marc Taillebois
Marc Taillebois
Témoignage de BernadetteJ’ai été hospitalisée quatre mois et
demi à la suite d’un grave accident de la route. On me dit souvent
: “Ma pauvre, ce que vous avez eu comme malheurs !” Mais je réponds
: “J’ai eu de la chance que la kiné soit très humaine et de
connaître à la rééducation une jeune dame très sympa-thique.” Nous
repartions souvent toutes les deux marchant d’un même pas, nous
arrêtant quand l’une manquait de souffl e. Cette simplicité et ce
naturel en ont fait ma meilleure amie. De ce problème est née une
grande amitié que rien ne pouvait laisser imaginer.
Témoignage de FrançoiseDans mon immeuble, j’ai beaucoup d’amies
et d’amitiés. Malheureusement les habitants ne se connaissent
guère. J’ai dans mes amies deux familles de natio-nalités
différentes, de religions différentes. Elles venaient chez moi,
mais jamais ensemble par crainte de déranger, peut-être donc elles
ne se parlaient pas et ne se disaient même pas bonjour.Alors pour
la Chandeleur sachant que les deux familles aimaient les crêpes,
j’ai fait un après-midi crêpes et nous avons joué au Rubikub.
Sibel, la fi lle de 11 ans d’origine turque, aidait la maman et moi
avec mon amie sri lankaise et la maman. Ainsi les deux de religion
musulmane et les deux de religion hindou et moi-même, nous avons
passé un très bon après-midi en bavardant. Mais je me disais :
“Est-ce que cela va continuer ?” Le lendemain, je les ai vues en
train de se parler.Huit ou quinze jours plus tard, nous étions
invitées chez mes voisines sri lankaises et plus tard chez mon amie
turque qui était angoissée car elle n’avait que deux chaises.
Depuis elles se parlent. De retour d’un voyage à Lourdes, j’ai
rapporté, non pas des chapelets, mais un gâteau basque que nous
avons partagé pour souder notre amitié.
ContactsDes groupes de la Fraternité
existent sur Niort, Saint-Romans-les-Melle,
Parthenay, Mauléon, Poitiers et Vouillé.
Pour tous contacts, Thérèse Basin 05 49 47 79 64.
Marc Ta
illebois
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16
L e cerveau humain est à l’interface de l’être humain et du
monde. Il permet à l’être humain de recueillir des informations qui
lui viennent du monde, d’agir dans le monde, de pen-ser, de parler,
de se souvenir, de ressentir des émotions. Ces constatations
scien-
tifi ques ont entraîné d’inépuisables débats métaphysiques.
Est-ce le cerveau qui pense ou est-ce l’être humain qui pense ?
Les progrès des neu-rosciences permettent à l’être humain de
mieux
connaître le cerveau et d’agir sur lui. C’est ainsi que
l’imagerie cérébrale per-met de visualiser les zones du cerveau qui
s’activent quand l’être humain parle, ressent une émotion (comme le
dégoût, la peur), identifi e une émotion sur le vi-sage d’autrui et
même quand il ment. Mais on oublie que ces résultats ont été
obtenus avec des calculs complexes qui rendent la projection
périlleuse quand on veut appliquer ces constats statistiques
à une seule personne. En outre les zones cérébrales peuvent
témoigner d’activités intellectuelles ou d’émotions mais elle ne
disent rien du contenu même de ce qui est pensé ou ressenti. Et
pourtant l’ima-gerie s’enrichit de logiciels pour détecter les
mensonges en prétendant confondre les meurtriers ; elle prétend
sélectionner les produits qui mobilisent des affects positifs pour
incliner à leur achat : c’est le neuromarketing. La loi de
bioéthique votée en juillet 2012 a souhaité res-treindre
l’utilisation de l’imagerie au seul domaine médical.
Le méliorisme vise à permettre à l’être humain d’améliorer ses
performances dans les domaines de l’humeur, de l’élan vital, des
capacités attentionnelles, de la réduction du sommeil, de la
mémoire, ouvrant ainsi la voie à un transhuma-nisme.
La lobotomie préfrontale a été aban-donnée car elle réduisait
l’agitation en modifi ant profondément la personna-lité. Mais il
existe des techniques de stimulation cérébrale par implantation
d’électrodes qui améliorent certes le Parkinson, les troubles
obsession-nels-compulsifs, mais peut-on accroître leurs indications
pour stimuler ou couper l’appétit, pour activer la mémoire ? On
développe des interfaces homme-ma-chine pour faire mouvoir des
prothèses mais ces mêmes techniques pourraient imposer à l’homme de
produire tel ou tel comportement.
Les progrès des neurosciences ne peuvent se déployer sans un
travail de discernement éthique : tel est le champ de la
neuroéthique. Agir sur le cerveau humain, c’est agir sur l’organe
qui per-met à l’être humain de manifester son humanité.
Roger Gil, responsable du pôle de vigilance éthique
du diocèse de Poitiers
Jeudi 7 juin 2012, le pôle de vigilance éthique a proposé une
conférence du professeur Roger Gil sur “Manipuler le cerveau,
est-ce manipuler l’homme ?” Il donne quelques éléments de sa réfl
exion.
Pastorale de la Santé
Rencontre autour de la neuroéthique
Agir sur le cerveau humain, c’est agir sur l’organe qui permet à
l’être humain de manifester son humanité.
D.R.
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Vie diocésaine
17
[…] Le sentiment de communion est peut-être ce qu’il y a de plus
fort en l’homme : il a pu galvaniser des foules, motiver des
caractères forts, relever des timides. Son dé-sir est la noblesse
de l’âme… Mais la communion est d’abord devoir et n’est perçue
comme une réalité qu’après-coup et comme à la dé-robée.
Emmaüs-Fraternité et non Em-maüs-Amitié… Je suis heureux du
choix de cette appellation car on choisit ses amis, mais on ne
choisit pas ses frères. Les frères sont ceux avec qui nous nous
sa-vons liés dans une même destinée. Certains n’en ont aucun
(malheur à eux…), d’autres semblent ne connaître que ça
(bienheureux ceux-là). La fraternité n’est jamais l’égalité des
droits et des devoirs : il y a dans toute famille l’ordre de l’âge,
celui du mérite, celui des ca-pacités, celui des affections, et ces
inégalités se superposent sans se confondre… de même dans
l’hu-manité et chez nous.
Nous ne nous sentirons vraiment frères que sans doute très tard
dans notre vie. Les chemins suivis par nos plus anciens nous
mon-trent bien que ce n’est pas près d’être gagné défi nitivement :
quand aurons-nous enfi n un cœur assez accueillant et détaché pour
cela ? Pourtant, s’il s’agit vraiment d’une communauté de destin,
acceptée comme telle, alors il n’y a pas à craindre que le groupe
se dissolve puisque c’est par défi nition impos-sible (et nous le
sentons fortement à chaque retour d’un ancien com-pagnon). Il ne
reste que le devoir de le vivre dans la reconnaissance.
Dans une telle communauté, il ne peut y avoir des “accueillants”
et des “accueillis”, mais un seul
groupe dont la survie réside dans la permanence de sa volonté
d’ac-cueil, tous frères ensemble. Ceci n’empêche pas que la
formation d’un “noyau” soit non seulement souhaitable mais
nécessaire et c’est cette même nécessité qui “appelle” des
volontaires pour ai-der aussi bien de l’extérieur que de
l’intérieur de nos communautés.
L’ennui est que, une fois le noyau en place, la communauté ne
peut plus offrir aux autres des “perspec-tives d’avenir”, ces
responsabili-tés, ces missions qui font se rele-ver… C’est pourquoi
il est bon et naturel qu’une communauté forte essaime comme déjà
nous l’avons expérimenté. C’est un peu doulou-reux de savoir que
c’est sans fi n, mais nous touchons là encore la conscience de
notre pauvreté qui est plus grande encore que nous ne le pensions
(à moins que nous préférions être des gestionnaires
satisfaits).
Accepter cette marche coura-geuse, c’est là notre contesta-tion
; nous ne disons pas que nous sommes meilleurs : nous mar-chons,
c’est tout. Cette contesta-tion est aussi une démarche de foi (au
sens de parti pris de confi ance), c’est pourquoi notre marche est
prophétique comme toute marche.
Tout cela est bien beau, mais d’où viendrait que l’on réussisse
où les autres échouent ? D’ailleurs, avons-nous bien conscience de
tous ceux qui nous quittent avec un sentiment de frustration ou
d’échec ? Pour tenir les uns et les autres, il nous faut trouver et
nous donner les moyens d’un soutien et d’une exigence plus
forts.
Archives de la communauté Emmaüs Poitiers, 1982
Nous ne nous sentirons vraiment frères que sans doute très tard
dans notre vie.
Les fondements de la fraternité(suite du n° 186)
-
18
A ce point de la démarche Diaconia dans notre dio-cèse, et
conformément à l’invitation du père Wintzer (voir EEP n° 170
d’octobre 2011), les territoires se préparent à orga-niser des
“fêtes de la fraternité” ou autres “temps forts Diaconia”. Les
formes que prendront ces rassemblements sont diverses, mais il
s’agira bien de prendre acte des témoignages recueillis dans les
Livres de la Fraternité, de s’en réjouir ensemble, et d’y déceler
le projet de Dieu pour l’humanité.
Que ce soit lors d’une journée, d’une soirée ou d’une semaine,
liée à un temps fort habituel du territoire, ou à une occasion
spé-cifi que, les enjeux valent bien que la forme soit préparée en
amont. Déjà, des équipes de prépara-tion ont été ici ou là
constituées ; déjà, les contours de ces temps
de fête sont dessinés. Forts des échos que nous pouvons avoir,
voici quelques idées qui peu-vent être développées. Cela ne
remplace pas bien entendu les initiatives déjà prises, mais peut
servir de “pense-bête” pour les préparations.
Qui rassembler ?Un territoire réunit des per-
sonnes extrêmement diverses, et pas seulement celles qui se
retrouvent régulièrement entre les murs des églises. Pensons à tous
les parents d’enfants caté-chisés, aux néophytes et à leurs
familles, aux pratiquants occa-sionnels, aux familles accompa-gnées
un temps dans leur deuil, aux écoles catholiques (élèves et
enseignants), aux résidants des maisons de retraite…
Peut-être que les liens tissés entre les communautés locales et
des associations diverses se-ront propices à invitation pour
participer. Des personnes ou des groupes ayant un talent
particu-lier seront sans doute heureux d’être sollicités pour
apporter leur pierre.
Dans les territoires se préparent les “fêtes de la fraternité”
ou autres “temps forts Diaconia”. Quelques échos des préparatifs
pour partager les idées.
Diaconia : des temps forts en territoires
Mar
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illeb
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-
Vie diocésaine
19
Des témoignages divers ?Dans les Livres de la Fraternité,
nombre de témoignages de vie, simples et vrais, auront été
livrés. Pourquoi ne pas solliciter certains de leurs auteurs pour
témoigner en “live”. D’autre part, des personnes qui n’ont pas
habituelle-ment la parole, qui vivent des situations diffi ciles,
seront heureuses d’être invitées à livrer leurs peines, leurs
espérances et leur richesse.
Quelle que soit la forme de ces té-moignages (paroles, chansons,
images, poèmes, sketches…), leur variété consti-tuera sans nul
doute un magnifi que bou-quet de vie et de fraternité.
Des talents partagés ?On sait que bien des personnes ont des
talents parfois cachés. L’une saura réjouir l’assemblée par sa
musique, l’autre a un goût particulier pour la déco, une troisième
cuisine avec plaisir, des enfants ont réalisé une petite mise en
scène... L’enjeu est de vivre la fraternité concrètement, par des
gestes simples et concrets, en s’émer-veillant de ce que l’on
s’apporte mutuel-lement. La forme d’un “forum-expo” est
éventuellement une bonne façon, quand cela est possible, de
permettre à chacun de se présenter aux autres et de s’exprimer.
Une personne du territoire a-t-elle le ta-lent de la parole et
de l’analyse ? ElIe pour-rait aider, en ayant pris connaissance des
témoignages des Livres, à y trouver les convergences et les points
forts, à y discer-ner les cohérences avec la vie du monde, à mettre
en évidence les relations avec la Parole de Dieu.
Célébrer le Seigneur ?Convaincus que c’est Dieu qui inspire
la
joie de la fraternité, tous pourraient célé-brer, sous des
formes diverses. Quelle belle prière que d’offrir le contenu des
Livres de la Fraternité à son auteur, Dieu lui-même ! Quelle belle
occasion de renforcer l’ancrage de nos pratiques dans notre foi
communau-taire ! Sans oublier de relier notre démarche aux “appels”
votés dans chaque territoire en 2002 et 2009.
Les chants ne manquent pas qui disent cette joie des frères qui
se rencontrent et qui s’envoient les uns les autres vers le monde
qu’ils aiment. L’imagination nous inspirera les signes qui disent
ce service
mutuel, par des gestes ou des objets symboliques. Occasion aussi
d’approfon-dir, par des temps d’échange en groupe, ce que nous
inspire cette fraternité, et d’entendre tel ou tel texte bien
choisi qui alimente la réfl exion commune.
Au cœur de la vieQu’on pense à un repas partagé, à une
marche, à une veillée, à un forum : ces temps forts auront
souvent à cœur d’être visibles et lisibles par la société locale.
Pen-sons à une communication large en amont, au lieu choisi qui ne
soit pas confi dentiel, pensons encore à l’invitation adressée aux
élus et autres représentants de la société civile. Pensons surtout
à un lieu qui signi-fi e notre lien avec le monde local : une salle
des fêtes, un centre socio-culturel, une salle dans une association
partenaire... ou même une itinérance entre plusieurs de ces
lieux.
Partage d’expérienceQuelles que soient les initiatives que
vous prendrez dans votre territoire, il se-rait formidable de
les partager avec tout le diocèse (en vue aussi du rassemble-ment
national de l’Ascension 2013). En-voyer vos idées, vos projets à
[email protected]
L’équipe diocésaine d’animation de Diaconia
19
le repas est aussi un geste de fraternité.
Isab
elle
Par
men
tier
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20
Église en Poitou : Quel fut le déroulement de ce week-end ?
Il y a eu un temps consacré au fonctionnement du mouvement :
rapport moral du président, rap-port fi nancier, renouvellement du
bureau national. Puis fut menée une réfl exion sur : “Horizon 2013,
expérimentons ensemble de nouveaux chemins pour l’ACI”. Enfi n
l’intervention de François Moog sur la nouvelle évangélisa-tion
nous a éclairés sur la notion “Célébrer-Annoncer-Servir”.
Qu’est-ce qui vous a le plus marqués ?
L’engagement de toutes ces personnes qui croient en l’ACI et qui
la font vivre. De nom-breuses commissions sont en place (choix du
thème de l’an-née, méditation, etc.) et à l’in-térieur de chacune
d’elles, un travail sérieux, réfl échi, construit est conduit.
C’est un mouvement
vivant, bien impliqué dans la société et qui veut évoluer pour
être toujours en prise avec la société. Les Assises de Poitiers
(novembre 2011) ont bien souli-gné cette évolution. Ceci nous
permet de construire jusqu’en 2013 le nouveau projet pour l’ACI et
d’élaborer les orientations du mouvement de 2013 à 2016.
Que retenez-vous de ce week-end ?
L’ACI est bien vivante et per-met à beaucoup de personnes de se
construire. Les thèmes d’année, les révisions de vie nous
permettent de prendre du recul par rapport à ce que l’on vit.
Marie-Louise Monnet, sa fonda-trice, disait : “Il faut évangéliser
le semblable par le semblable dans nos lieux de vie”. Nous avons
ainsi notre place dans la société et dans nos lieux de vie. Nous
sommes appelés à vivre notre foi au quotidien et à en témoigner
dans l’Église, appelés à vivre ce en quoi nous croyons et en Celui
en qui nous croyons.
Propos recueillis par Suzanne Maugé
Action catholique des milieux indépendants
Premiers pas au conseil nationalLes 3 et 4 mars 2012 s’est tenu
à Paris le conseil national de l’ACI. Deux nouveaux conseillers
nationaux, originaires de notre diocèse, Michel et Myriam Durand,
répondent à quelques questions sur ce week-end.
Mar
c Ta
illeb
oisDébat lors des Assises 2011
de l’ACI à Poitiers.
-
Vie diocésaine
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L a Terre et nous, c’est pour la vie… Les sols agricoles sont
les supports de notre alimen-tation. L’extension de l’urbanisation
entraîne une réduction régulière des terres agricoles et des zones
naturelles, une artifi cialisation des sols qui pose, dans certains
cas, de graves problèmes d’inondation, sans parler des incidences
sur le changement climatique. Les sols contaminés doivent être
dépollués à grand frais. La terre, c’est aussi le support de la
biodiversité, de cette faune et de cette fl ore, de la forêt, de
ces paysages que nous avons la chance de pouvoir contempler.
Alors, au moment de prendre nos congés d’été, qu’ils nous
condui-sent à la mer, à la montagne, à la campagne ou que nous
restions en ville, prenons le temps :- d’admirer les merveilles de
ce que
Dieu nous a offert, du petit ver de terre aux espèces les plus
rares ;
- de sensibiliser nos enfants à l’im-portance du maintien de la
ma-tière organique et de la vie ani-male dans nos jardins ;
- de respecter scrupuleusement
la nature, en évitant d’y jeter le moindre déchet, de piétiner
les zones présentant des risques d’érosion, de prendre le risque de
faire du feu en zone interdite, etc. ;
- de pratiquer un tourisme respon-sable de la nature et des
hommes et même, si possible, “éco-soli-daire”.
De manière générale, dans notre chemin sur la terre, ne
chargeons pas inutilement notre besace. Nous serons ainsi plus
disponibles pour admirer, pour prier, pour partager et pour rester
attentifs aux autres. C’est cela que le collectif chrétien Vivre
Autrement a voulu communi-quer à travers son affi che LA TERRE ET
NOUS C’EST POUR LA VIE.
Les mouvements partenairesACE, ACF, ACI, ACO, A Rocha, ASAH,
AEP, CCFD, CMR, CVX, EEUdF, FPF, FFS, JIC, JOC, Justice et Paix,
MCC,
Mission de France, Mission populaire évangélique de France, MEJ,
MRJC, Pax Christi,
SGDF, Secours catholique.
Collectif Vivre autrement
Une invitation pour les vacances
Viee diocésained océsa e
Adieu Jean-Marie !Nous avons appris le décès de Monsieur
Jean-Marie Grasset, ancien délégué du Secours catholique de la
Vienne et bénévole depuis de nombreuses années au service diocésain
de la pastorale des migrants et de la Coopération missionnaire. Ses
obsèques ont été célébrées à Poitiers le jeudi 7 juin.
Xavi
er G
uillo
teau
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22
✂
Fiche bibliqueFi
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8
L’ évangéliste Marc propose au lecteur deux miracles accomplis
par Jésus. D’une manière générale, les récits de miracle sont
déroutants pour notre pensée moderne. En effet, ils peuvent être
lus comme des événements étonnants de la vie de Jésus, et
interprétés comme des signes qui manifes-tent le lien intime qui
unit Jésus et son Père. Signes de la miséri-corde divine, ils
manifestent dans des actes de puissance, l’irrup-tion du Royaume de
Dieu.
Le texte de Mc 5, 21-43 est constitué par deux récits qui en
étant entremêlés, s’éclairent mu-tuellement. Le premier récit se
déploie en deux temps (cf v 21-24 et v 35-43). La fi lle de Jaïre,
malade, meurt. Par sa parole, Jésus réveille, ressuscite la jeune
fi lle morte et révèle dans cet acte de compassion une
toute-puis-sance sur la vie et la mort qui, dans la Bible,
n’appartient qu’à Dieu seul.
Le second récit (cf v 25-34) qui vient s’intercaler, décrit
mé-ticuleusement la guérison d’une femme identifi ée à sa
souffrance. Elle met toute son espérance en Jésus, et exprime son
“désir” d’être sauvée. L’acte de guérison qui s’ensuit, se présente
d’une part comme une force sortie de Jésus malgré lui et d’autre
part au travers de la transformation de cette femme, que Jésus
cherche pour entrer en dialogue avec elle. La crainte qu’elle
éprouve est un
sentiment qui manifeste l’ouver-ture à l’inattendu de
l’irruption du Royaume. Dans un acte de révérence, elle peut se
jeter aux pieds de Jésus et lui dire la vérité de son existence,
marquée par la souffrance. Jésus lui adresse alors cette parole :
“Ta foi t’a sau-vée”.
A Jaïre, désespéré par l’an-nonce de la mort de sa fi lle,
Jé-sus dit : “Ne crains pas, mais crois seulement”. A l’image de la
femme, il lui demande de dé-passer sa peur et de s’ouvrir en confi
ance dans la foi à l’inattendu de Dieu qui “fait vivre les morts et
appelle à l’existence ce qui n’existe pas” (Rm 4, 17). Les té-moins
et les lecteurs sont situés face au “réveil” surprenant de la jeune
fi lle qui les laisse dans l’ex-tase, comme les femmes au tom-beau
(Mc 16, 1-8). Le récit com-mence au cœur de la foule, et se termine
dans l’intimité d’une chambre qui, pour le lecteur, symbolise
l’intimité du lien qui l’unit à Jésus, en le renvoyant à ce qui
constitue le cœur et le fon-dement de sa foi, c’est-à-dire la mort
et la résurrection du Christ qui vient éclairer dans ce texte la
vie plus forte que la mort.
Equipe de rédaction des fi ches bibliques :
Stéphanie Babault, père Joseph Chesseron,
Roland Gaillon, Dominique Sillard, Josette Sylvestre.
Quelquesquestionspour poursuivre l’échange
- Un “miracle”, qu’est-ce pour
vous ?
- Quelle image de Jésus donne
ce texte ?
- “Ne crains pas mais crois
seulement”, comment cette
interpellation de Jésus qui
nous invite à dépasser nos
peurs, nos angoisses et à
nous ouvrir en confi ance à
la foi en l’inattendu de Dieu,
nous rejoint-elle, particuliè-
rement dans nos moments de
détresse, de pauvreté ?
Pour aller plus loin :
- Charles Perrot, Les miracles...
tout simplement, Paris,
Editions de L’Atelier, 1995 ;
- Jean Delorme, Au risque
de la parole, Paris,
Editions du Seuil, 1991.
Pourapprofondiret partager
- Lire le texte en équipe.
- Chacun prend ensuite
un temps de silence.
- Bref échange où chacun
exprime les mots,
expressions qui lui parlent.
Marc 5, 21-43
“Ne crains pas
mais crois seulement”
-
Vie diocésaine
23
A rnaud Randon, homme de communication, ancien réa-lisateur et
féru de nouvelles technologies et leurs usages, est venu partager
son expérience du web et des réseaux sociaux. Il inter-vient depuis
20 ans auprès des grands organismes de recherche (CNRS, CEA...) et
auprès de collecti-vités locales et d’entreprises.
Des chiffres à en faire tourner la tête
Après avoir survolé la naissance de l’Internet, l’intervenant a
montré le développement fulgurant de la réalité numérique et
notamment de l’utilisa-tion croissante des réseaux sociaux
aujourd’hui. Pour exemple, en une journée, il y a 294 billions de
cour-riers électroniques envoyés. Chaque jour, quelques 271
millions de visites ont lieu sur les réseaux sociaux, avec
notamment 172 millions pour le ré-seau Facebook. Des chiffres à en
faire tourner la tête, n’est-ce pas ? Il faut savoir
qu’aujourd’hui, 82 % des 12-25 ans sont membres d’un réseau social
et 86 % des lycéens ont un compte Facebook. Pour aller à leur
rencontre et être en lien avec eux, les réseaux sociaux
s’imposent.
Une question pour l’évangélisationCe phénomène interroge
l’Église
dans son lien aux nouvelles généra-tions. Cette réalité est un
défi et une chance pour l’évangélisation. Dès lors, comment passer
à côté d’un tel moyen de communication offert ? C’est ce qu’a
compris l’évêque de Soissons, Mgr Hervé Giraud, qui de-puis 2008
est l’un des pionniers sur
les réseaux sociaux et notamment sur Twitter. Il propose chaque
jour une “micromélie” de 140 caractères sous forme d’un tweet en
lien avec l’Évan-gile du jour. Le pape lui-même a un compte
Twitter. Dans le diocèse, cer-tains prêtres ont des comptes Twitter
ou des profi ls sur Facebook. Le Sédi-com gère les pages offi
cielles du dio-cèse sur Facebook et sur Twitter.
Etre ou ne pas être sur les réseaux sociaux ?
Beaucoup de nos secteurs, de nos services ont leur site
Internet. La question se pose aujourd’hui : faut-il avoir un site
et être présent aussi sur les réseaux sociaux ? A chacun de voir.
Entre les pocks (Facebook), les tweets (Twitter) et autres
ono-matopées, il est temps de prendre notre courage à deux mains et
de se lancer dans cette nouvelle aventure. Avec discernement et
pourtant sans crainte. Comme le dit le pape, “le continent
numérique est le nouveau continent à évangéliser”. C’est ce qui
sera l’objet de la prochaine rencontre des Tisserands en novembre
sur “In-ternet et évangélisation.”
Xavier Guilloteau
Internet
A la découverte des réseaux sociauxCe jeudi 31 mai à Parthenay,
tout un parcours attendait les Tisserands du diocèse, à la
découverte des réseaux sociaux, avec comme guide Arnaud Randon.
Retour vers le futur.
Retrouvez le diocèse
sur Facebook et Twitter
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Diocèse-de-Poitiers
et suivez les informations
du diocèse sur Twitter
sur le compte :
cathopoitiers.
GâtineD.
R.
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24
A vant que les participants entrent dans le dialogue en groupes,
et puissent partager leurs expériences concrètes, deux
interventions fondamentales sur la charité pour les chrétiens, la
sadaqa pour les musulmans, ont été données par l’archevêque et
l’imam de Poitiers.
Mgr Wintzer rappelle que l’origine du mot “charité” est
“caritas”, rendu en français par “amour”. Or l’amour n’est pas un
attribut de Dieu, c’est Dieu Lui-même. L’amour qui vient de Dieu
est mis au cœur de l’homme car aucun être humain ne peut être pensé
en dehors de sa capacité à aimer. Dieu crée, aime, sauve
gratuitement. “Dieu ne nous aime pas parce que nous serions
aimables, Il nous aime et nous le devenons”, dit saint Augustin.
L’amour est-il naturel ? Le péché vient contre-carrer son
expression mais le commandement dont nous parle l’Évangile permet
de re-
créer l’homme aimable et aimé. “Aimez-vous les uns les autres
comme je vous ai aimés” (Jn 15, 12). Concluant par le Bon
Samaritain, il nous invite à nous considérer d’abord comme l’homme
blessé, celui qui se laisse aimer, aider. Puis, selon la Parole
“toi aussi, fais de même”, nous pourrons offrir notre aide à celui
qui souffre.
M. Boubaker El Hadj Amor, imam de Poitiers, introduit la no-tion
de sadaqa dans l’islam. Le mot se traduit par “chemin vers Dieu”.
Avancer sur ce chemin se fait de différentes manières : par un don
volontaire, libre (une aumône pour une personne dans le besoin), ce
qui combat l’avarice et ce qui peut compen-ser pour des fautes
commises. “La sadaqa éteint le péché tout comme l’eau éteint le
feu”. La za-kat, l’aumône légale, est l’un des
cinq piliers de l’islam : une part déterminée de ses
biens excédentaires est versée à la com-munauté et permet
l’entraide sociale. C’est un péché majeur que de faillir à cette
obli-gation. La sadaqa
c’est aussi tout ce que l’on peut faire de bien envers l’autre,
que ce soit matériel ou non. Un sou-rire qui illumine le rapport à
l’autre est une sadaqa. C est enfi n toute démarche que l’on fait
pour se rapprocher de Dieu : louer Dieu, accomplir des actes
conformes à la volonté de Dieu. La racine du mot sadaqa est en
rapport avec la vérité. La sadaqa exige de la part du croyant une
posture de vérité dans tout acte, afi n qu’il soit pour Dieu.
Ainsi, la sadaqa ne va pas qu’à celui qui en est le bé-néfi ciaire
; au-delà, elle va à Dieu.
Se connaître pour se respecter
Bien des personnes ont été frappées par les points sur les-quels
nos deux religions se rap-prochent. Notons ce qui est es-sentiel
pour nous tous. Dieu est source de toute vie, de tout amour, et de
là découle notre commune destinée de créatures. Dans l’une et
l’autre religion, la responsabilité de vivre selon l’amour est
per-sonnelle, mais rejaillit sur toute la communauté humaine.
Charité et sadaqa expriment l’une et l’autre la force de la
communion entre les hommes et avec Dieu.
François et Bénédicte Nau
Soirée islamo-chrétienne à Poitiers
Dialogue autour de “charité et sadaqa”Soixante participants,
chrétiens et musulmans, ont partagé le 30 mai dernier autour du
thème “charité et sadaqa”.
Pier
re A
rnau
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Pier
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rnau
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Culture et agenda
25
S aluons la sortie en librairie ce mois-ci d’un nouveau livre
rédigé par une équipe du diocèse et publié aux éditions de la CRER.
Il s’inspire directe-ment des expériences vécues en Poitou pour
vivre “autrement” le dimanche. Entièrement réécrit à partir des fi
ches pastorales déjà utilisées dans les secteurs, il fait
apparaître un beau visage d’Église porté par la saveur évan-gélique
de nos mises en œuvre et enrichi des relectures du terrain.
Dans la préface, Mgr Wintzer replace le dimanche au cœur de la
vie de foi et des rythmes de la vie chrétienne. Une postface du
père Jean-Paul Russeil confi rme le sens de la démarche et en
ré-vèle toute la profondeur théolo-gique. Diaconia étant passé par
là, quatre nouvelles fi ches sont nées pour élargir l’espace des
assemblées et donner sa place à chacun.
Pour que toute la vie soit comme un dimanche !
Par sa visée pastorale, son style et son vocabulaire, ce livre
s’adresse plus particulièrement aux prêtres, aux diacres, aux
mi-nistères reconnus, et aussi aux catéchistes, aux animateurs
litur-giques, aux délégués à la charité, aux responsables
d’aumônerie et de mouvements. Comment mieux travailler ensemble,
en
articulant les responsabilités, en décloisonnant les pôles ? Les
équipes ne trouveront pas ici de célébration toute faite,
clef-en-main, mais des procé-dures d’élaboration, des repères
théologiques et pratiques pour penser des projets, un guide
méthodologique pour renouveler concrètement les préparations du
dimanche.
Dans l’élan de la nouvelle évangélisation, “Grâce au di-manche”
vient nourrir la foi des communautés et soutenir leur créativité.
L’horizon est donné, la route est tracée, mais tout reste toujours
à faire. Ensemble !
Un nouveau livre pour “endimancher” la vie
Grâce au dimanche
Les auteursUne équipe interservices du diocèse de Poitiers-
Isabelle Parmentier,
chargée de l’annonce de la foi
- Michelle Berthomé, responsable du Service Diocésain de la
Catéchèse et du Catéchuménat
- Sœur Valérie Besin, responsable du Service Diocésain de
Pastorale Liturgique et Sacramentelle
- Thomas Guérard, chargé de la charité
Ont également participé au travail préparatoire- Père Louis de
Villoutreys,
responsable des secteurs du Dolo et du Val du Thouaret
- Catherine Pœy, déléguée à la prière de la communauté locale de
Pouzioux-la-Jarrie - Quinçay
Livres
D.R.
-
26
A près l’ouvrage sur le père André-Hubert Fournet, celui sur le
père de Montfort et sœur Marie-Louise Trichet, le père Jean-Paul
Russeil, en historien passionné des grandes fi gures spirituelles
et pasto-rales du Poitou, s’est plongé dans les archives de
plusieurs congrégations religieuses pour nous faire décou-vrir ou
mieux connaître trois fi gures de prêtres ayant vécu au XIXe
siècle, dans la période de reconstruction de l’Église après la
Révolution française. Ces trois prêtres incarnent un souci de la
charité envers les plus pauvres par l’éducation et la formation
chrétienne. Sur chacun de leur itinéraire singu-lier, ils croisent
et encouragent des femmes à s’engager dans le service des plus
petits mais aussi dans une vie consacrée, à travers de
nouvelles
fondations religieuses.
Des éducateursLe père Gaillard accom-
pagne l’œuvre de Salvert, tandis que Charles de Lar-nay joue un
rôle majeur dans l’épopée missionnaire du XIXe siècle au sein de la
Propagation de la foi, la création de nombreuses écoles rurales
avec les sœurs de la Salle-de-Vi-hiers et la création d’un lieu de
formation pour les sourdes-muettes qui s’ins-talle dans sa
propriété fa-miliale de Larnay, avec les Filles de la Sagesse. Le
père Pécot, Vendéen d’ori-gine, l’un des tout premiers
pères de Chavagnes, vit une partie de son ministère au service
des enfants pauvres du quartier du Port à Niort, où il impulse la
création d’une école et de nouvelles méthodes d’éducation. Avec les
jeunes fi lles qu’il rassemble, il est conduit à susciter une
nouvelle congrégation qui prend le nom de sœurs de l’Immaculée
Conception par un hasard du calendrier, puisque le 8 décembre 1854
est le jour où les religieuses niortaises prennent l’habit pour la
première fois, et le jour où le pape promulgue le dogme de
l’Imma-culée Conception à Rome.
L’audace de collaborer avec des femmes
A travers les trois biographies pro-posées par le père Russeil,
et les très nombreuses notes qui ouvrent autant de nouveaux
chemins, le lec-teur découvre comment les évêques successifs ont su
solliciter chacun de ces prêtres pour leur confi er des ministères
innovants, alors même que les lendemains de la Révolution française
réclamaient des prêtres dis-ponibles pour vivre la charge de curé
dans des paroisses à reconstruire. Le dynamisme apostolique de ces
trois prêtres, sans volonté a priori de fonder des congrégations,
leur souci des plus pauvres, leur audace de collaboration avec des
jeunes femmes, ont donné une fécondité pastorale à l’Église du
diocèse de Poitiers et au-delà. Le livre édité par l’association
Gilbert de La Porrée donne accès aux écrits des prêtres présentés,
ainsi que des té-moignages ou homélies se rapportant à leurs
œuvres.
Jean-Paul Russeil
Collection Trésors Poitevins
Ed. Gilbert de La Porrée
Juin 2012140 p. - 15 €
f
D
t
Adolphe-Henri Gaillard, Charles de Larnay, François-Donatien
Pécot, trois fi gures de prêtres en Poitou au XIXe siècle
D.R.
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Culture et agenda
27
A quelques jours de la trêve estivale, ce beau livre très
richement illustré nous offre un parcours de découverte de la
Vienne dans la diversité de ses territoires, de ses paysages, de
son histoire et de son patrimoine. Le livre propose une sélection
de ran-données pédestres pour chaque territoire, avec pour chacun
un chapitre présentant les richesses naturelles et patrimoniales à
découvrir. Jacques Pasquier, ancien rédacteur en chef du quotidien
Centre-Presse, fi n connaisseur du dépar-tement, a rédigé le texte
principal, enrichi de nombreux encadrés thématiques proposés par
des universitaires ou des responsables associatifs (Vienne Nature
Environne-ment, Ligue de pro-tection des oiseaux). Il propose une
ren-contre d’un acteur par territoire. On décou-vrira par exemple
la passion pour les abeilles de Jean-Noël Taséi, chercheur à
l’INRA. Les centaines de magnifi ques pho-tos apportées par
Christian Roy, pho-tographe du conseil général, donnent goût à se
lancer à la découverte de ces merveilles connues ou inconnues.
Comme l’ouvrage ne tient pas dans la poche, il est préférable de le
consulter avant de se lan-cer dans l’aventure. Il recèle une mine
d’informations sur la vie locale, l’histoire, la faune, la fl ore,
les artisans locaux. Utile donc pour toute la famille et à utiliser
tout au long de l’été ou de l’année. Un beau livre à offrir ou à
s’offrir avant de se lancer sur les chemins de randon-née du
département de la Vienne, un terroir généreux pour les promeneurs.
La Vienne vous attend et vous réserve plein de belles surprises.
Avis aux amateurs !
Marc Taillebois
La Vienne à parcourir
-
Les intuitions demeurentAvec le temps, les institutions et
les
besoins évoluent, mais les intuitions de-meurent. Pour chacune
des institutions, Jean-Paul Russeil présente leur actualité à
travers le déploiement du réseau asso-ciatif de Salvert, la famille
de l’Incarnation rassemblant l’Immaculée Conception de Niort et les
religieux de Chavagnes, tous héritiers du père Baudouin, ou encore
l’association Larnay-Sagesse. Ce qui fait dire à Dom Jean-Pierre
Longeat, père abbé de Ligugé et président de la Confé-rence des
Religieux et Religieuses de France (CORREF), dans la belle préface
de l’ouvrage, l’importance “de s’interro-ger encore sur les appels
que nous rece-vons aujourd’hui et la manière dont nous y répondons.
Ne sommes-nous pas trop frileux en matière de refondation ou de
créations nouvelles ?” Les vies des pères Gaillard et Pécot,
l’engagement multi-forme de Charles de Larnay sont autant
d’exemples stimulants pour penser la mission de l’Église
aujourd’hui dans la diversité des charismes à vivre, à l’heure où
la réduction au seul ministère parois-sial se fait sentir. Merci au
père Russeil de nous ouvrir des champs nouveaux pour la mission et
de nous permettre d’entrer dans une connaissance nouvelle de ces fi
gures diocésaines qui ont façonné la vie chrétienne de nos
territoires et donné vie à l’engagement de générations de
re-ligieuses et des laïcs associés.
Marc Taillebois
Ce nouveau livre est disponible depuis la mi-juin dans les
librairies religieuses et dans les institu-tions directement
concernées par cet ouvrage comme Salvert, Larnay/Montbernage et les
sœurs de l’Immaculée Conception.
Livres
Jacques Pasquier et Christian RoyGeste EditionsAvril 2012241 p.
39,90 €
D.R.
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28
S i vous voulez faire le point sur les recherches actuelles
quant aux origines de l’homme, venez visiter l’exposition qui se
tient à l’espace Men-dès-France à Poitiers jusqu’au 27 jan-vier. A
l’entrée, la reconstitution de la tête de Toumaï vous accueille.
C’est le plus ancien représentant connu de la lignée humaine
présenté par le profes-seur Michel Brunet qui patronne cette
exposition.
Il y a plusieurs salles et il est conseillé de se faire guider
pour découvrir tout d’abord différents fossiles d’hominidés et
comment on les classe. Vous aurez aussi la possibilité de voir
comment on recons-titue par l’étude de la géologie, la fl ore et la
faune associées, les environnements dans lesquels ils ont vécu.
Vous serez ensuite initiés aux méthodes de datation.
Notre place dans le règne du vivantLe plus étonnant, c’est la
découverte
de l’ADN recueilli sur des fossiles, per-mettant de retrouver le
génome d’espèces de plus en plus anciennes et de le com-parer avec
celui d’espèces actuelles. Ces études aident à reconstituer peu à
peu l’arbre généalogique de la famille des ho-minidés où se
retrouvent les grands singes et l’homme, mais on découvre aussi des
branches dont la descendance s’est éteinte. La lignée qui mène à
l’homme ac-tuel n’est alors qu’une parmi d’autres dans une
évolution buissonnante.
Si la méthode scientifi que oblige à une objectivité qui nous
remet à notre place dans le règne du vivant, il n’en reste pas
moins qu’il s’agit de notre espèce…
Alors nous avons des préoccupations, un questionnement auquel la
science ne répond pas. Pour cette espèce qui s’est particulièrement
développée, Teilhard de Chardin parlait du “phénomène hu-main…
l’apparition, dans notre Univers, du pouvoir de réfl échir et de
penser”.
Ce qui distingue l’hommeQuand passe-t-on des pré-hommes
aux véritables hommes ? La science ne peut noter que des signes
comme les premiers outils, l’utilisation du feu, les sépultures, la
possibilité d’un langage articulé… mais il y a plus que cela.
Pour introduire un autre point de vue, je ferai appel au
théologien Joseph Rat-zinger écrivant en 1969 dans Foi chré-tienne
Hier et aujourd’hui (pages 256-257) : “Ce qui distingue l’homme,
c’est, en prenant les choses par en-haut, le fait d’être interpellé
par Dieu, d’être le parte-naire du dialogue avec Dieu. En prenant
les choses par en-bas, cela signifi e que l’homme est cet être qui
peut penser Dieu, qui est ouvert au transcendant…”
Les recherches scientifi ques nous font peu à peu comprendre
comment ça s’est mis en place par en-bas. Mais pour le reste il
faut chercher ailleurs et autre-ment. Pour nous, la Bible n’a
jamais fi ni de dire son dernier mot !
P. Serge Duguet
Exposition
A la recherche
de nos origines
Pour en savoir pluswww.cndp.fr/evolution-des-especes/
www.hominides.com
D.R.
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Culture et agenda
29
Fête de la mission universelleLE 1ER JUILLET 2012 DE 10 H À 16 H
30 À CELLES-SUR-BELLE
Journée sur le thème : “Tu aimeras ton prochain comme toi-même”.
Accueil à 10 h. Messe inter-Églises dans l’abbatiale en présence
des missionnaires en congé, présidée par le père Armel de Sagazan.
Apéritif et repas partagé. Temps de rencontre et de témoignages
l’après-midi.Contact : Coopération missionnaire - Tél. 05 49 60 63
06
[email protected]
Pèlerinages diocésains d’été à Lourdes6 AU 11 AOÛTIl se
déroulera pour les adultes, les pèlerins valides adultes et les
malades du 6 au 11 août sur le thème : “A la suite de Bernadette,
prier le chapelet avec Marie”. Inscriptions pour les adultes auprès
du Service des pèlerinagesContact adultes : Service des pèlerinages
- Tél. 05 49 60 63 08 -
permanence mardi et jeudi.
5 AU 11 AOÛTPour les jeunes de 12 à 18 ans, pèlerinage des
jeunes du 5 au 11 août. Inscription auprès de l’aumônerie ou du
groupe de jeunes du secteur ou du territoire. Le coût est de 164
euros (bons vacances MSA, chèques vacances utilisables).Contact
jeunes : Pastorale des jeunes - Marie-Gabrielle Fuzeau -
Tél. 06 08 68 79 19 ou [email protected]
Retraites d’été du service de la vie spirituelleDU 9 AU 11
JUILLET Au monastère de Pié-Foulard. Animée par le père Armel de
Sagazan.
Pour tout renseignement, contacter le 05 49 32 69 81.
Retraite d’été à La PuyeDU LUNDI 27 AOÛT 2012 (17 H) AU VENDREDI
31 AOÛT 2012 (10 H).Maison d’accueil des Filles de la Croix à La
Puye, 16 route de Pazay-le-Sec, 86260 La Puye. Retraite pour
démarrer une nouvelle année, sur le thème : “Suivre le Christ avec
saint Pierre”, animée par sœur Marie Guillet, xavière (La Rochelle
et Saintes).Cette retraite s’inspire des Exercices spirituels de
saint Ignace, avec enseignements, temps d’offi ces et
l’eucharistie. Un accompagnement personnel est possible. Le nombre
de participants est limité à 35 personnes.Coût : 70 € + 130 à 142 €
d’hébergement à régler sur place.Inscription auprès du Service de
la Vie Spirituelle avant le 14 juillet avec un chèque de 15€ à
l’ordre d’ADP-SVS, à adresser au Service de la Vie Spirituelle, 10
rue de la Trinité, 86034 Poitiers Cedex.
Contact : [email protected] ou au 06 20 08 83
36
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illeb
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INSTITUT DE FORMATION ET D’ENSEIGNEMENT DU BOCAGE
28, rue Jean JaurèsTél. 05 49 81 14 14
Directrice : Mme Delphine SIMONNEAU
-
Toi, Pierre, qui as tout quitté pour suivre Jésus,Donne-moi
d’avoir un cœur aussi disponible que le tien.
Toi, Pierre, qui as reconnu en Jésus le Fils du Dieu
Vivant,Donne-moi d’avoir une foi aussi claire et forte que la
tienne.
Toi, Pierre, qui as pleuré après avoir renié ton
Seigneur,Donne-moi de savoir pleurer sur mes péchés.
Toi, Pierre, que Jésus a choisi pour conduire son
troupeau,Donne-moi de savoir prier pour le pape, les évêques et les
prêtresQue le Seigneur nous donne aujourd’hui.
C’est à toi que Jésus a demandé par trois fois : “Pierre,
m’aimes-tu ?”Avec toi, je veux répondre aujourd’hui :“Seigneur, tu
sais tout. Tu sais bien que je t’aime !”
Extrait du Livre de toutes les prières, Edifa-Mame
Pierre, m’aimes-tu ?