Direction Territoriale Ile-de-France - Nord-Ouest Bureau d'Études Territorial RAPPORT DE PROSPECTION ARCHEOLOGIQUE FORÊT DOMANIALE DE HUELGOAT (Finistère, communes de Berrien, Huelgoat, Locmarria-Berrien) Cécile DARDIGNAC Office National des Forêts Service Régional de l'Archéologie de Bretagne Conseil Général du Finistère Décembre 2009 2520
50
Embed
29. Forêt domaniale de Huelgoat. Communes de Berrienns2014576.ovh.net/files/original/66776d6d773099153633... · 2016. 6. 3. · FD de Huelgoat - Inventaire archéologique - 2009
This document is posted to help you gain knowledge. Please leave a comment to let me know what you think about it! Share it to your friends and learn new things together.
Transcript
Direction Territoriale Ile-de-France - Nord-Ouest
Bureau d'Études Territorial
RAPPORT DE PROSPECTION ARCHEOLOGIQUE
FORÊT DOMANIALE DE HUELGOAT (Finistère, communes de Berrien, Huelgoat, Locmarria-Berrien)
Cécile DARDIGNAC
Office National des Forêts
Service Régional de l'Archéologie de Bretagne
Conseil Général du Finistère
Décembre 2009
2520
REPUBLIQUE FRANÇAISE MINISTERE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION
PREFECTURE DE LA REGION BRETAGNE
PREFET D'ILLE-ET-VILAINE Officier de la Légion d'honneur
Commandeur de l'Ordre national du mérite
N° 2009-241
VU le code du "Patrimoine, notamment son livre V ;
VÙ le décret n° 65-48 du 8 janvier 1965 modifié pris pour l'exécution du livre II du Code du travail (hygiène et sécurité sur les chantiers de travaux); *
ARRETE
Article 1er :
Mlle DARDIGNAC Cécile est autorisé(e) à procéder, en qualité de responsable scientifique, à une opération de prospection
] thématique [ [ X inventaire [ ] avec relevés d'art rupestre
à partir de la date de notification du présent arrêté jusqu'au 23/1 0/2009
concernant la région BRETAGNE
Intitulé de l'opération : Inventaire sous couvert forestier. Forêt domaniale de Huelgoat
Département: FINISTERE
Commune: BERRIEN
Commune : HUELGOAT
Commune : LOCMARIA-BERRIEN
Numéro(s) d'entité (s) liée (s) :
Coordonnées Lambert : x = y =
Programme ; > Organisme de rattachement : bénévole
Liberté • Egalité • Fraternité
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
Article 2 : prescriptions générales.
Les recherches sont effectuées sous la surveillance du conservateur régional de l'archéologie territorialement compétent, qui pourra imposer toutes prescriptions qu'il jugera utiles pour assurer le bon déroulement scientifique de l'opération.
A la fin de l'année, le responsable scientifique de l'opération adressera au conservateur régional de l'archéologie l'ensemble de la documentation relative à l'opération, et, en double exemplaire, un rapport accompagné de cartes et de photographies, ainsi que, le cas échéant, des fiches détaillées établies pour chacun des nouveaux sites identifiés au cours des recherches.
En outre, dans le cas d'une prospection thématique, le rapport détaillera les actions menées, les résultats scientifiques obtenus et le nouvel état de la connaissance dans le domaine concerné ; dans le cas d'une prospection avec relevés d'art rupestre, le rapport comportera la localisation précise de chaque support d'art rupestre, accompagné de plans et de photographies ; un-exemplaire supplémentaire de chacun des rélevés réalisés lors de cette opération sera fourni pour archivage au Centre national de la préhistoire quelle que soit la technique utilisée (dessin, photographie, moulage, base de données numériques, etc.).
Le responsable scientifique de l'opération tiendra régulièrement informé le conservateur régional de l'archéologie de ses travaux et découvertes. Il lui signalera immédiatement toute découverte importante de caractère mobilier ou immobilier, et les mesures nécessaires à la conservation provisoire de ces vestiges devront être prises en accord avec lui:
Article 3 : destination du matériel archéologique découvert.
Le statut juridique et le lieu de dépôt du matériel archéologique découvert au cours de l'opération seront réglés conformément aux dispositions légales et réglementaires et aux termes des conventions passées avec les propriétaires des terrains concernés.
Article 4 : prescriptions/motivations/recommandations particulières à l'opération.
Article S : Le Directeur régional des Affaires culturelles est, chargé de l'exécution du présent arrêté.
Fait à RENNES, le 08 octobre 2009
Pour le Préfet de région Et par délégation
Jean-Yves LE CORRE Pour le directeur régional des affaires culturelles ..
Stéphane DESCHAMPS Conservateur régional de l'archéologie
COPIES A :
[ ] Intéressè(e) [ ] Préfet de région [ ] Mairie(s) [ ] Direction régionale des affaires culturelles
[ ] Organisme de rattachement [ ] Préfet(s) du(des) département(s) concerné(s) ( ] Gendarmerie [ } Sous-direction de l'archéologie
[ ] Propriétaire(s) du(des) terrainfs) [ ] Département des recherches archéologiques sous-marinés et subaquatiques (si opération subaquatique)
FD de Huelgoat - Inventaire archéologique - 2009
REMERCIEMENTS
Nous tenons tout d'abord à remercier Stéphane Peyraud (ONF, aménagiste de la forêt de Huelgoat)
pour le temps qu'il a pris à nous communiquer ses données et à envisager avec nous la manière dont
les vestiges seront pris en compte dans l'aménagement ; Isabelle Bertrand (ONF, responsable US
aménagement du littoral) pour avoir défendu âprement la réalisation de cette étude ; Jacques Sohiez
(ONF, agent patrimonial) pour l'accueil qu'il nous a réservé sur place et Pierre-Yves Caudal (ONF,
chef de projet aménagement) pour nous avoir une fois de plus accompagné sur le terrain.
Nous remercions également Thierry Lorho et Jean-Yves Tinevez (Service régional de l'archéologie de
Bretagne) pour le temps qu'ils ont pris à monter le projet, suivre cette étude et surtout traiter les
données LIDAR ; Michel Le Goffic pour nous avoir reçu dans ses locaux, fait part de ses
connaissances sur le patrimoine archéologique de la forêt et participé à la prise en compte des
vestiges dans la gestion forestière et Murielle Leroy (Service régional de l'archéologie de Lorraine)
pour nous avoir conseillé dans le traitement des données LIDAR.
Enfin nous remercions l'association ASAM (Association pour la Sauvegarde de l'Ancienne Mine) et
plus particulièrement Albert Le Guern (maire de Locmaria-Berrien), Cécile Le Carlier (CNRS, UMR
6566) et Bruno Ancel (CCSTI l'Argentière-la-Bessée) pour nous avoir communiqué leurs informations
concernant la mine de plomb argentifère de Locmaria-Berrien.
Photo de couverture : Camp Artus - rempart Est et terrasses (vue prise vers le Nord).
3
FD de Huelgoat - Inventaire archéologique - 2009
TABLE DES MATIERES
1. PRÉSENTATION DE L'ÉTUDE 6
1.1. Contexte de l'étude 6
1 .2. La forêt domaniale de Huelgoat 6
1.3. Déroulement de l'étude 6
2. DONNEES LIDAR 8
1.1. Description des données et traitement DRAC (T.Lorho) 8
propres à l'ONF (couche des peuplements, places de dépôt, parcellaire forestier, etc.). Cette première
analyse a permis de mettre de côté bon nombre d'anomalies, notamment des talus situés en limite de
forêt, de parcelle forestière ou de peuplement forestier. Si certains d'entre eux ont été prospectés par
la suite, une vérification systématique de ces structures a d'emblée été exclue. Toutes les anomalies
susceptibles d'être causées par des structures archéologiques ont été retenues ainsi que certaines
10
FD de Huelgoat - Inventaire archéologique - 2009
nous ayant intrigué (fig.4). Elles ont été digitalisées et ces informations, recoupées avec les autres
données acquises (cf.§ 3 infra), ont permis de définir les zones prospectées {cf. § 4 infrà).
3. RASSEMBLEMENT DES DONNEES
Parallèlement au traitement des données LIDAR, un rassemblement de données concernant le
patrimoine archéologique et industriel a été fait. Les données du Service régional de l'archéologie et
du Service départemental d'archéologie du Finistère ont été consultées.
Au total, 7 entités archéologiques étaient identifiées dans Patriarche (cf. tableau ci-dessous et fig.5)
correspondant à 6 sites différents. En bas du tableau a été rajouté en italique un site de la commune
de Scrignac, localisé à proximité de la forêt, dans une zone couverte par le LIDAR et que nous avons
rapidement visité. A l'exception du site de la Roche Tremblante (dépôt mobilier), tous ont été vérifiés.
Numéro Entité Commune Nom Lieu-dit Période
d'occupation Nature des
vestiges 29 081 0008 Huelgoat Camp Artus Forêt de Huelgoat Second Age du Fer Oppidum 29 081 0009 Huelgoat Stèle La Mare aux Sangliers Age du Fer Stèle funéraire 29 081 0010 Huelgoat Camp Artus Forêt de Huelgoat Moyen Age Motte castrale
29 081 0011 Huelgoat Castel ar Guibel Le Gouffre Moyen Age Moderne Occupation
29 081 0013 Huelgoat La Roche Tremblante Forêt de Huelgoat Age du Bronze Dépôt métallique 29 129 0001 Locmaria-
Berrien Coat-Botvarec Age du Fer Stèles funéraires
29 129 0003 Locmaria-Berrien
Voie ancienne Carhaix-Morlaix Bois du Hélas Gallo-romain
Contemporain Voie 22 275 0003 Scrignac Coaf Queau Coaf Queau Moyen Age Enceinte et motte
Tableau récapitulatif des Entités Archéologiques enregistrées dans Patriarche.
11
FD de Huelgoat - Inventaire archéologique - 2009
FD de Huelgoat - Inventaire archéologique - 2009
En ce qui concerne les vestiges liés à l'exploitation de la mine de plomb argentifère de Locmaria-
Berrien, un rapport d'expertise nous a été communiqué par le CCSTI de l'Argentière-la-Bessée
(Cowburn I, Ancel B., 1996) et nous avons rencontré sur place l'ASAM (Association pour la
Sauvegarde de l'Ancienne Mine) qui nous a présenté ses activités et connaissances sur la mine et les
vestiges susceptibles d'être présents en forêt domaniale. Cécile Le Carlier (CNRS - UMR 6566
Centre de Recherche en Archéologie, Archéosciences, Histoire) nous a également communiqué des
informations concernant les études et prospections menées récemment sur ce site.
Le forestier gestionnaire de Huelgoat nous a fait part de ses connaissances sur le patrimoine de la
forêt.
Enfin, nous avons vérifié s'il existait des cartes de courses d'orientation sur la forêt, celle-ci pouvant
apporter des renseignements topographiques complémentaires à celles données par le LIDAR. Il
n'existe à ce jour qu'une carte mais qui a été établie pour des courses en VTT et qui n'apporte
malheureusement aucune information susceptible de nous intéresser.
4. PROSPECTION
4.1. DEMARCHE ADOPTEE
La prospection a été menée à deux personnes sur 10 jours entre le 12 et le 23 octobre 2009. La
démarche adoptée consistait à :
vérifier les sites déjà identifiés,
vérifier les anomalies mises en évidence par le LIDAR,
prospecter les zones hautes même lorsque le LIDAR n'avait pas révélé d'anomalies.
Chaque site et anomalie a été soigneusement prospecté lorsque les conditions de végétation le
permettaient et fait l'objet de photographies. Pour ceux situés en dehors de la zone LIDAR ou pour les
sites ponctuels non visibles sur le LIDAR, des relevés GPS ont été réalisés à l'aide d'un Trimble Pro XRS.
4.2. ZONES PROSPECTÉES
44 zones réparties sur l'ensemble de la forêt ont été prospectées (cf. annexe 1 pour la description de
ces zones). Si une bonne partie d'entre elles a pu être prospectée normalement, d'autres ont en
revanche présenté des difficultés liées au couvert végétal. Effectivement la présence de fougères et
de ronces a rendu la prospection et la lecture des reliefs au sol difficile voire impossible pour les
parcelles déjeunes plantations (fig.6).
13
FD de Huelgoat - Inventaire archéologique - 2009
FD de Huelgoat - Inventaire archéologique - 2009
4.3. FICHES DE SITES
Dans cette partie sont rassemblés sous forme de fiches descriptives tous les sites/structures méritant
une description particulière. Il y en a 14 au total :
5 d'entre eux sont déjà enregistrés dans Patriarche (ils correspondent à 6 n° d'entité
archéologique),
6 autres ont été révélés par le LIDAR,
1 a été trouvé fortuitement en prospection dans la forêt de Botvarec (zone non couverte
par le lidar),
1 correspond à l'ensemble des vestiges liés à l'ancienne mine de plomb et d'argent de
Locmaria-Berrien (dont une partie est localisée en forêt domaniale),
1 correspond à un site enregistré dans Patriarche, présent dans la zone LIDAR mais hors
de la forêt domaniale (commune de Scrignac, en italique).
Numéro Entité Commune Nom Lieu-dit Période
d'occupation Nature des
vestiges Non
répertorié Berrien La Chapelle Bois du Hélas Moderne Chapelle Non
répertorié Berrien Enclos P31 Bois de Beurc'hoat Indéterminé Enclos Non
répertorié Berrien Enclos P44-45 Bois de la Lande Indéterminé Enclos Non
répertorié Berrien Enclos P44-45-46 Bois de la Lande Indéterminé Enclos Non
répertorié Berrien Enclos Pêcherie Bois de la Lande Indéterminé Pêcherie 29 081 0008 29 081 0010 Huelgoat Camp Artus Camp Artus Second Age du Fer
Moyen Age Enceinte et motte
29 081 0011 Huelgoat Castel ar Guibel Le Gouffre Indéterminé Occupation 29 081 0009 Huelgoat Menhir La Mare aux Sangliers Néolithique Menhir
Non répertorié Huelgoat Mine Moderne Canaux et
recherche minière 29 129 0001 Locmaria-
Berrien Stèles Botvarec Second Age du Fer Stèles Non
répertorié Locmaria-
Berrien Tertres Botvarec Indéterminé Tertres
29 129 0003 Locmaria-Berrien Voie ancienne Bois du Hélas Gallo-romain Voie
Non répertorié
Locmaria-Berrien Enclos P35 Bois du Hélas Indéterminé Enclos
22 275 0003 Scrignac Coat Queau Coa( Queau Moyen Age Enceinte et motte
Tableau récapitulatif des sites et structures ayant fait l'objet d'une fiche détaillée.
Les sites/structures sont présentés dans des fiches descriptives, pour lesquels plusieurs champs sont renseignés :
15
FD de Huelgoat - Inventaire archéologique - 2009
LIEU-DIT / NOM DU SITE
N° Patriarche : X :
Inventeur : Y :
Commune : Z :
Parcelles forestières : Rayon :
Remarques sur la localisation : Photos mn
Relevés GPS E9D
Chronologie : Visible sur LIDAR MU
Description / Observation :
Le système de projection utilisé est le Lambert II étendu. Pour les sites non ponctuels, les
coordonnées correspondent à celles de leur centroïde.
En dehors des éléments décrits dans ces fiches, notons la présence :
de nombreuses charbonnières probablement liées à l'exploitation minière sur une bonne
partie de la forêt,
une ancienne fontaine (limite P1 3 et 34) en contrebas de la maison forestière.
16
FD de Huelgoat - Inventaire archéologique - 2009
CHAPELLE SAINT-BARBE
N° Patriarche : non répertorié X: 152 248.985 Inventeur : Y: 2 394 109.259 Commune : Berrien Z: 188 m Parcelles forestières : 13 Rayon : 40 m Remarques sur la localisation : Situé à l'entrée de la forêt, en bordure de la route. Photos El
Relevés GPS □ Chronologie : Moderne Visible sur LIDAR El Description / Observation : Vestiges de l'ancienne chapelle Sainte-Barbe de Berrien.
Enclos mesurant 60x40m, délimité par un talus en terre et pierres. Une entrée ouverte est située à l'ouest le long de la route et une autre à l'opposé à l'est. Cette dernière est barrée par une grosse dalle verticale (cf. enclos paroissiaux). Au centre se trouve un terre plein bombé tout en broussailles de 20x1 5m, correspondant à l'emplacement de la chapelle. Quelques gros blocs taillés sont encore au sol. Dans l'angle nord-est de l'enclos se trouve un gros trou d'extraction mesurant environ 30x1 0m (fig.7).
Un panneau situé devant les ruines de l'actuelle chapelle à Berrien retrace toute son histoire :
La chapelle Sainte-Barbe a été construite entre les villages du Squiriou et Ty ar Gall en 1865, sur l'ancienne voie romaine. En 1876, un Berriennois fait don d'un terrain à la paroisse situé à 500 mètres du bourg ; vu l'éloignement de la chapelle, le recteur de l'époque sollicitera le démontage de celle-ci pour être reconstruite sur le terrain offert.
C'est à la date du 9 Août 1896, que la chapelle sera reconstruite entièrement au lieu-dit « Le Poullic » et que le père Legrand, curé d'Huelgoat, en bénira la cloche.
Malheureusement, son existence sera de courte durée, puisque le 17 juin 1955, un violent orage s'abat sur les Monts d'Arrée et la foudre viendra, en deux fois, frapper la toiture de la chapelle. Le feu détruira une grande partie de ce monument.
17
FD de Huelgoat - Inventaire archéologique - 2009
FD de Huelgoat - Inventaire archéologique - 2009
ENCLOS P31
N° Patriarche : non répertorié X: 153 795.231
Inventeur : Y : 2 395 027.635
Commune : Berrien Z: 185 m
Parcelles forestières : 31 Rayon : 70 m
Remarques sur la localisation : Photos El
Relevés GPS □ Chronologie : Indéterminé Visible sur LIDAR El
Description / Observation :
Enclos délimité par un talus et mesurant environ 100x75m. Il est situé le long de la route forestière traversant la parcelle, juste dans le tournant (fig.8).
Son angle NE ainsi qu'une partie de son côté est ont été détruits par la route et rien n'a pu être observé de l'autre côté de cette route (végétation trop dense). Si le talus est très visible sur ses côtés ouest et nord (8m de large pour une hauteur allant jusqu'à 1,30m dans la pente), le côté sud se suit en revanche très difficilement (reliefs très ténus, voie d'exploitation le traversant). Le talus est est un peu moins marqué mais clairement visible.
Présence de plusieurs chablis à l'intérieur de l'enclos mais aucun n'a livré du mobilier permettant de le dater. Plusieurs voies d'exploitation coupent cet enclos.
19
FD de Huelgoat - Inventaire archéologique - 2009
ENCLOS P44-45
N° Patriarche : non répertorié X : 151 348.624
Inventeur : Y : 2 393 743.222
Commune : Berrien Z :210 m
Parcelles forestières : P44-45 Rayon :110m
Remarques sur la localisation : Situé entre les deux parcelles, dans l'angle intérieur formé par la route forestière qui traverse tout le bois de la Lande.
Photos (El
Relevés GPS □
Chronologie : Indéterminé Visible sur LIDAR m
Description / Observation :
Enclos trapézoïdal dont les grands côtés mesurent 115 et 185 m et les petits côtés 120 m. Il est délimité par un talus de terre et de pierres fortement marqué, de 2 à 3 m de large pour une hauteur pouvant aller jusqu'à 1 ,30 voir 1 ,50 m de haut (fig.9).
L'enclos est coupé en plusieurs endroits par des voies d'exploitation.
Il est à noter que le LIDAR donne des images d'un enclos incomplet (angle sud, angle NE et une partie des côtés est et nord), correspondant aux zones couvertes très densément par des résineux. Cet enclos est en fait bien fermé.
Au nord de l'enclos, se trouvent deux chemins creux parallèles au talus et séparés de 8/1 0m. Ils semblent commencer vers l'angle NO de l'enclos, suivent plus ou moins le talus nord, se rejoignent et se séparent par endroits et se terminent au niveau de la route forestière. Ces chemins creux ont une largeur de 1 ,50 à 2m et une profondeur variant de 0,50 à plus de 2m.
Ce type de chemins creux est fréquent dans l'ouest de la France et étaient empruntés par les troupeaux. On les trouve souvent par 2. On peut noter en plus ici le toponyme « Bois de la Lande ».
r
• - •** - i~
Enclos P44-45 - chemin creux
20
FD de Huelgoat - Inventaire archéologique - 2009
Figure 9 : Localisation de l'enclos P44-45, de l'enclos P44-45-46 et de l'enclos pêcherie.
21
FD de Huelgoat - Inventaire archéologique - 2009
ENCLOS P44-45-46
N° Patriarche : non répertorié X: 151 208.495
Inventeur : Y :2393 491.070
Commune : Berrien Z: 195 m
Parcelles forestières : P44-45 et 46 Rayon : 45 m
Remarques sur la localisation : Situé au carrefour des 3 parcelles Photos IS1
Relevés GPS □
Chronologie : indéterminé Visible sur LIDAR El
Description / Observation : Enclos quadrangulaire de 48x38m délimité par une levée de terre d'une hauteur moyenne de 1,30m. Ses grands côtés sont traversés par le chemin forestier. A la différence de l'angle SO très marqué, l'angle SE est à peine visible. L'angle NE a été détruit par le passage d'un fossé orienté NO-SE et parallèle au chemin forestier. Un fossé de 1 à 3m de large borde les talus nord et ouest. Une terrasse, relativement peu marquée, double le talus ouest à 15 mètres de celui-ci (fig.9).
De nombreuses traces d'engins passent au milieu de cet enclos. Aucun matériel n'a été retrouvé au sol ou dans les chablis.
Enclos P44-45-46 - angle nord-ouest
22
FD de Huelgoat - Inventaire archéologique - 2009
ENCLOS PÊCHERIE
N° Patriarche : non répertorié X: 151612.621 Inventeur : Y : 2 392 887.584 Commune : Berrien Z : 140 m Parcelles forestières : Enclave 02 Rayon :150m Remarques sur la localisation : Enclave située entre les parcelles 46, 47, 56 et 57. Photos El
Relevés GPS □ Chronologie : Indéterminée Visible sur LIDAR El Description / Observation :
Enclos, suivant le fond d'un vallon, délimité par un gros talus et terre et pierres et mesurant 300m de long pour une largeur variable (15m à son extrémité nord, 55m pour sa partie la plus large et 35m à son extrémité sud). Un talus intérieur situé à 180m de son extrémité nord le coupe en deux parties. Un ruisseau le traverse (fig.9).
Il s'agit très probablement d'une ancienne pêcherie (ou vivier). D'autres structures analogues ont été identifiées en forêt domaniale de Pont-Calleck (Dardignac, 2005).
Parcelles forestières : 70, 71, 72, 73, 74, 75, 76 Rayon : 600 m
Remarques sur la localisation : Photos IS1
Relevés GPS □ Chronologie : Second Age du Fer, Gallo-romain, Moyen Age Visible sur LIDAR El Description / Observation : Cette fiche ne reprend pas de manière détaillée la description complète du site, déjà bien connu, mais uniquement les apports spécifiques de cette étude. Le plan du site réalisé en 1938 par Wheeler se cale remarquablement bien sur les images LIDAR. La prospection a cependant permis d'apporter quelques précisions quant à l'agencement des structures sur la partie nord du site (fig.10 et 11). Dans la pente, en contrebas du rempart est, entre la motte et l'entrée, se trouvent deux terrasses. Elles viennent se raccrocher sur l'entrée et se poursuivent au NO jusqu'à 140m après la motte (la seconde terrasse est alors coupée par la route forestière). Le talus parallèle au rempart ouest et nord et situé à 30m vers l'extérieur de ce rempart semble s'arrêter sur la première terrasse. A 20m au nord de ce talus se trouve un autre petit talus, orienté SO/NE qui semble interrompre la première terrasse et disparaître au niveau de la deuxième. La végétation est assez dense et rend dans l'ensemble assez difficile la lecture des reliefs.
Au centre de la petite enceinte se trouve une terrasse semi-circulaire s'appuyant sur le talus transverse est-ouest. Le LIDAR semblait avoir mis en évidence une structure analogue dans la grande enceinte. Ces traces correspondant en fait à un chemin et une limite de peuplement. La végétation broussailleuse n'a pas permis la mise en évidence d'une éventuelle structure archéologique.
Camp Artus - Vue du rempart est (à gauche) et des deux terrasses.
24
FD de Huelgoat - Inventaire archéologique - 2009
FD de Huelgoat - Inventaire archéologique - 2009
CASTELARGUIBEL
N° Patriarche : 29 081 0011 X: 150 742.373
Inventeur : Y : 2 391 248.991
Commune : Huelgoat Z: 128 m
Parcelles forestières : 92 Rayon : 50 m
Remarques sur la localisation : Promontoire situé au dessus du « Gouffre ».
Photos El
Relevés GPS □ Chronologie : indéterminé Visible sur LIDAR El Description / Observation : Promontoire protégé naturellement et dominant la Rivière d'Argent (fig.12 p.28). Une tranchée orientée NE/SO et large au minimum de 3m a été creusée à l'ouest de son sommet. Elle isole complètement ce promontoire et le rend difficilement accessible. Plusieurs dépressions quadrangulaires ou circulaires sont visibles au sommet. On ne voit cependant plus vraiment les substructions évoquées par P. du Chatellier (Du Chatellier, 1907).
Castel ar Guibel - sommet de la butte.
Castel ar Guibel - tranchée isolant le sommet de la butte (vue vers le nord-ouest).
26
FD de Huelgoat - Inventaire archéologique - 2009
MENHIR
N° Patriarche : 29 081 0009 X: 150 415.579 Inventeur : Y : 2 391 843.721 Commune : Huelgoat Z : 165 m Parcelles forestières : 76 Rayon : 5 m Remarques sur la localisation : Situé à proximité de la Grotte Artus, au bord de la route forestière Photos H
Relevés GPS H Chronologie : Néolithique Visible sur LIDAR □ Description / Observation :
Menhir, classé MH en 1930, disparu pendant quelques années, identifié comme une stèle de l'Age du fer d'après une carte postale en 1986 lors de l'établissement de la ZPPAU. Il a été retrouvé en contrebas de la route en 1989 et a été redressé. Il s'agit bien d'un menhir et non d'une stèle mais est toujours identifié comme une stèle dans Patriarche (fig.10 p.25).
27
FD de Huelgoat - Inventaire archéologique - 2009
VESTIGES MINIERS
N° Patriarche : non répertoriés X
Inventeur : Y
Commune : Huelgoat Z
Parcelles forestières : 65 (galerie), 92 (atelier), en bordure des P88 à 92 (canal supérieur et inférieur). Rayon :
Remarques sur la localisation : Photos El
Relevés GPS EID
Chronologie : moderne Visible sur LIDAR MO
Description / Observation :
Dans cette fiche sont réunis les différents sites et structures liés à l'exploitation des mines de plomb argentifère de Locmaria-Berrien et présents en forêt domaniale ou en limite de forêt (fig.8).
En bordure de parcelle 65, juste en contrebas du GR, se trouve une petite galerie de recherche minière, profonde d'1 ou 2m et par laquelle s'écoule de l'eau très ferrugineuse (X= 151 050,453 ; Y= 2 390 872,722). Il s'agit probablement de la galerie mentionnée par P. du Chatellier (Du Chatellier, 1907).
En bordure de la Rivière d'Argent, au sud de Castel ar Guibel et du Gouffre, est mentionnée une fonderie (Du Chatellier, 1907). Des scories ont été trouvées en prospection par Cécile Le Carlier (information orale).
Le canal inférieur construit en 1761-62 part de la Rivière d'Argent à hauteur de Castel ar Guibel et le canal supérieur (1772-74) part de l'étang d'Huelgoat. Ils sont gérés par EDF mais traversent tous deux la forêt domaniale (en limite des parcelles 88 à 92) avant d'arriver à l'ancienne mine. Ils ont été I construits pour actionner des machines hydrauliques et assurer l'exhaure des galeries.
Figure 12 : Localisation des différents vestiges liés à l'exploitation minière.
28
FD de Huelgoat - Inventaire archéologique - 2009
FD de Huelgoat - Inventaire archéologique - 2009
STELES N° Patriarche: 29 129 0001 X: 153 297.581
Inventeur : Y : 2 387 839.088
Commune : Locmaria-Berrien Z: 140 m
Parcelles forestières : 87 Rayon : 50 m
Remarques sur la localisation : Situées à proximité de la route forestière ; un fléchage permet d'y accéder relativement facilement (la dernière flèche est très mal orientée)
Photos H
Relevés GPS M
Chronologie : Second Age du Fer Visible sur LIDAR □
Description / Observation :
Deux stèles gauloises ont été signalées en 1984. Elles étaient alors couchées. Elles ont depuis été redressées, et un « chemin » dégagé et fléché permet d'y accéder.
Elles sont situées sur un petit promontoire, délimité par un ruisseau en contre bas (30m à l'est) et par un petit vallon à 15m au NO. Juste de l'autre côté de ce vallon, dans la pente qui remonte, ont été repérés 3 terrasses / talus parallèles, séparées d'une dizaine de mètres et tournant à angle droit (fig. 1 3). L'ensemble de la zone étant dans une jeune plantation très dense en ronces, elle n'a pas pu être prospectée finement et les talus n'ont pas pu être suivis plus loin. Ces terrasses / talus mesurent 6 à 8m de large et ont une hauteur moyenne de 0,70m.
A l'est des stèles se trouve un gros talus orienté NS, large de 3m et haut de 1m. Il correspond à la limite de parcelle (limite d'une enclave).
30
FD de Huelgoat- Inventaire archéologique - 2009
O Stèle
• Points GPS
Talus
Parcellaire forestier
Route forestière
Ruisseau
Courbes de niveau (d'après IGN 1/25 000)
Figure 13 : Stèles - localisation, relevés GPS.
31
FD de Huelgoat - Inventaire archéologique - 2009
TERTRES
N° Patriarche : non répertorié X: 153 779.869
Inventeur : Bénaily G., Dardignac C. Y:2387 878.186
Commune : Locmaria-Berrien Z : 150 m
Parcelles forestières : 81 Rayon : 75 m
Remarques sur la localisation : Situé en plein cœur de la parcelle, sur la zone de hauteur.
Photos M
Relevés GPS El
Chronologie : Indéterminé Visible sur LIDAR □
Description / Observation :
Ensemble de petits « tertres » de terre repérés majoritairement en bordure ouest de la zone de hauteur située en P81 . Ces structures mesurent en moyenne 6 à 8m de long pour 4 à 5m de large et 50cm de haut (cf. tableau et fig.14).
8 de ces structures ont été décrites et relevées au GPS ; d'autres ont également été repérées mais elles sont moins visibles. Effectivement, la parcelle ayant été récemment exploitée, de nombreuses traces d'engins et la présence de rémanents gênent la lecture des reliefs au sol.
Ces structures sont très proches (quoique légèrement plus petites) de celles trouvées en forêt domaniale de Carnoët (Dardignac 2007, p. 37). Elles peuvent faire penser à des tombelles Age du Bronze / Age du Fer.
Voie ancienne clairement identifiée sur le LIDAR. Elle est parallèle à la route forestière et se suit sur son côté est entre l'ancienne chapelle Sainte-Barbe de Berrien et l'enclos P35 (un peu avant le carrefour avec le GR380) puis sur son côté ouest jusqu'à la côte 180. On la perd ensuite mais en limite sud de la forêt, toujours à l'ouest de la route, se trouve sur plus de 100m une grosse levée de terre (fig.7 p. 18).
La partie nord est sans doute la mieux conservée. On y observe très clairement le bombement de la voie (10 à 12m de large) bordé de 2 fossés et talus.
Cette voie est coupée en plusieurs endroits (voie d'exploitation en P35 au nord de l'enclos, limites de parcelles etc.). Par ailleurs, elle a été endommagée plusieurs fois en P35 par des engins qui semblent avoir nivelé partiellement le bombement perpendiculairement à son tracé et sur une largeur de 2m.
Voie ancienne - tronçon en parcelle 40
34
FD de Huelgoat - Inventaire archéologique - 2009
ENCLOS P35
N° Patriarche : non répertorié X: 152 482.963 Inventeur : Y : 2 393 171.571 Commune : Locmaria-Berrien Z: 175 m Parcelles forestières : 35 Rayon : 80 m Remarques sur la localisation : Situé le long de la voie romaine, au carrefour avec le GR380. Photos El
Relevés GPS □ Chronologie : Indéterminé Visible sur LIDAR El Description / Observation :
Enclos mesurant 100x110m, délimité par un talus de terre et pierres, large de 4 à 6m et haut de 80cm (fig.7 p. 18). Ce talus n'est pas régulier ; il a été notamment perturbé sur le côté nord qui présente par endroits des amas de terre, pierres et souches mélangés.
L'intérieur de l'enclos est planté sur sa moitié sud de gros cyprès et sur sa moitié nord de jeunes feuillus. Le sol a certainement été travaillé et la prospection n'a révélé aucune anomalie de relief.
A partir de l'angle NE de l'enclos part une légère terrasse, visible sur le LIDAR, et qui se dirige vers l'est sur environ 90m.
Parcelles forestières : Hors forêt domaniale Rayon : 60 m
Remarques sur la localisation : Photos M
Relevés GPS □
Chronologie : Moyen Age Visible sur LIDAR M
Description / Observation :
Etant clairement visible sur le LIDAR, ce site, localisé dans un bois privé, a été rapidement visité.
L'enceinte, de 70x50m, présente une entrée et une petite motte sur son côté est (fig.8 p. 18). Des vestiges de substructions sont clairement visibles à l'intérieur.
Coat Queau - talus nord
36
FD de Huelgoat - Inventaire archéologique - 2009
4.4. CONCLUSION SUR L 'ÉTUDE
Au terme de cette étude nous pouvons conclure que la réalisation du scan LIDAR s'est avérée
indispensable pour mettre en évidence un certain nombre de structures inconnues jusqu'alors (en
particulier les enclos). Les autres sources habituellement utilisées pour des études semblables
(prospections antérieures, connaissances des forestiers, cartes de courses d'orientation etc) ne se
sont pas révélées très instructives dans le cas de la forêt de Huelgoat.
Cependant, compte tenu de la richesse du contexte archéologique environnant, il peut sembler
surprenant que le LIDAR n'ait pas mis en évidence plus d'anomalies. On remarque entre autres une
densité très importante de tumuli de l'Age du Bronze aux alentours de la forêt et plus particulièrement
à l'ouest du massif alors qu'aucun n'a été identifié en forêt. Il est certes possible qu'il n'y ait jamais eu
aucun tumulus sur le territoire occupé actuellement pas la forêt, mais il est également possible que le
LIDAR en soit indirectement la cause. La prospection s'est effectivement orientée d'après ces
données, or si le LIDAR met très facilement en évidence les structures linéaires, il n'est pas évident
que l'on ait réussi à identifier des structures ponctuelles comme des tumuli ; aucun tumulus déjà
connu n'était présent dans la zone où le LIDAR a été réalisé pour venir corroborer cette hypothèse.
Une autre explication peut être avancée concernant ce qui nous semble être une faible densité de
structures linéaires en forêt. L'ouragan de 1987 a causé de très importants dommages dans cette
forêt et les travaux qui ont suivi ont en partie nivelé le sol : passage de lame, labours et plantations
etc. Des traces, parfois très importantes restent visibles sur le terrain (andains, certains comprenant
d'énormes rochers, cf.fig.15). Il est fort probable que ces travaux aient détruits des vestiges.
Figure 11 : Andains (lignes horizontales)
visibles sur le LIDAR en parcelle 30 sous
couvert d'épicéa.
Pour ce qui est des perspectives de recherche sur le patrimoine du massif, deux ensembles
présentent un potentiel important. Il s'agit du Camp Artus et de tout le complexe lié aux exploitations
minières. Ces deux ensembles, qui sont d'ailleurs peut être reliés car il n'est pas exclu que
l'implantation du premier soit en partie causé par une exploitation ancienne des mines, présentent
37
FD de Huelgoat - Inventaire archéologique - 2009
également un fort potentiel en terme de valorisation. Des sentiers de randonnées passent par ces
sites et on a déjà la présence de panneaux de valorisation qu'il faudrait sans doute prévoir de refaire.
Enfin, notons qu'une autre perspective de recherche a été mise en évidence, mais cette fois
concernant la technique du LIDAR. Dans le cas de l'enclos P44-45 (cf. p. 20), nous avons constaté
qu'une partie n'était pas visible sur les différents ombrages du LIDAR (angle nord-est) malgré
l'importance du talus (3 m de large pour 1,50 m de haut !). Cette partie correspond exactement à un
peuplement de sapins Nordmann très dense. Il serait intéressant de regarder plus précisément la
densité des points obtenus en fonction des essences et âges des peuplements afin d'évaluer la
pertinence de mener une campagne LIDAR ou tout du moins la fiabilité de l'information obtenue en
fonction de la précision que l'on souhaite avoir.
5. GESTION FORESTIERE
Lors de la mise en place du projet d'étude sur la forêt de Huelgoat, un des objectifs initiaux était la
prise en compte du patrimoine archéologique dans l'aménagement forestier. Une fois la prospection
terminée, une réunion de concertation entre Service régional de l'archéologie / Service départemental
d'archéologie du Finistère et Office national des forêts a donc eu lieu pour envisager conjointement
les mesures à prendre sur les différents sites. Les mesures décrites ci-dessous ont été intégrées dans
l'aménagement. Par la suite, pour développer cette prise en compte et faciliter l'accès à l'information,
il pourra être envisagé de les intégrer dans Canopée, application SIG ONF disponible pour chaque
forestier de terrain.
Un certain nombre de remarques générales, valables sur l'ensemble de la forêt ont été définies :
prévenir le Service régional de l'archéologie à la suite de toute nouvelle découverte. Si cette
découverte est faite lors de travaux, les stopper en attendant l'avis du SRA,
intégrer les préconisations spécifiques dans les clauses particulières lors des ventes,
lors d'interventions dans les parcelles concernées par des vestiges archéologiques, implanter ou
dévier les cloisonnements pour protéger les anomalies répertoriées.
Des mesures spécifiques ont ensuite été étudiées pour chaque site :
Camp Artus : D'un point de vue sylvicole, le traitement prévu est la futaie irrégulière, sans coupes
rases. Seules quelques coupes sanitaires et éclaircies tous les 10 ans ainsi que l'exploitation de
quelques bois ayant atteint le diamètre d'exploitabilité seront réalisées et dans la zone centrale
quelques éclaircies (interventions au cas par cas). Sur l'ensemble du site et des remparts :
proscrire le travail du sol,
proscrire toute nouvelle plantation, recourir uniquement à la régénération naturelle pour
renouveler les peuplements,
38
FD de Huelgoat - Inventaire archéologique - 2009
prévoir de contacter le SRA au moment de la planification de tous travaux ou de toutes coupes
(afin de définir en concertation le détail à intégrer dans les clauses particulières de vente, localiser
le passage des engins s'il y a exploitation etc.),
prévoir d'abattre les arbres les plus gros sur la motte et le rempart (mais contacter le SRA au
préalable). Le financement pourrait être assuré par des crédits touristiques, si cette opération était
intégrée dans un projet plus global de valorisation des points d'intérêt touristique de la forêt.
Si la valorisation du site est revue, la prévoir en concertation avec le SRA et le Service départemental
d'archéologie du Finistère.
Chapelle : Laisser en place le taillis de feuillus avec exploitation pour bois de chauffage par des
cessionnaires (pas d'engins lourds dans l'enclos).
Enclos P31 et enclos P44-45-46 : Respecter les talus. Eviter le passage d'engins à l'intérieur de
l'enclos.
Enclos P44-45, enclos pêcherie et enclos P35 : Préserver les talus. Dans les enclos, la circulation
des engins doit se faire au niveau des passages déjà existants.
Castel ar Guibel : Site protégé par la mise en place d'un îlot de sénescence (aucune intervention
sylvicole pendant au moins 20 ans) ; pas de préconisation particulière.
Menhir : Classé MH. Ne pas déplacer ni endommager.
Vestiges miniers (canal supérieur, inférieur, galerie de recherche etc.) : Aucun de ces vestiges
n'est situé en forêt domaniale. Un atelier métallurgique a été mentionné en bordure de la rivière
d'Argent (en dessous du Gouffre, P92) sans être localisé précisément. Si des scories ou autres
éléments sont retrouvés, prévenir le SRA et stopper les travaux en cours s'il y en a.
Stèles de Botvarec : Protéger tout le secteur englobant les stèles et les talus relevés. Eviter le
passage d'engins. Couper tous les jeunes arbres dans un rayon de 5 m autour des deux stèles.
Prévoir d'enlever les 3 panneaux de signalisation. Prévenir le SRA lors de travaux dans la zone.
Tertres : Prévenir le SRA lors de travaux ou lors de l'implantation des cloisonnements dans la zone.
Voie ancienne : Il existe un certain nombre de passage avec ornières qui traversent la voie. Lors
d'exploitation ou de tous travaux nécessitant le passage d'engins, emprunter ces passages. Dans le
cas où il serait nécessaire d'en créer de nouveaux, limiter leur nombre au maximum pour préserver la voie.
39
FD de Huelgoat - Inventaire archéologique - 2009
BIBLIOGRAPHIE
BOCK J., DUPOUEY J.L., DAMBRINE E., GEORGES-LEROY M., 2008, Les structures
archéologiques et les peuplements de la forêt domaniale de Haye analysés par laser aéroporté,
Rendez-vous techniques, n° 20, pp. 15-18.
BRULE A., 1988, Mineurs de Bretagne, Skol Vreizh n°11, 95 p.
COWBURN I., ANCEL B., 1996, Les mines de plomb argentifère (XVIIe-XIXe) du Huelgoat- Locmaria
- Poullaouen (Finistère) - Compte rendu de visite de site et conclusions, CCSTI L'Agentière-la-
Bessée.
DARDIGNAC C, 2005, Rapport de prospection archéologique - Forêf domaniale de Pont-Calleck,
ONF, 48 p.
DU CHATELLIER P., 1907, Les époques préhistoriques et gauloises dans le Finistère, Rennes -
Quimper.
KERNEVEZ P., 1997, Les fortifications médiévales du Finistère. Mottes, enceintes et châteaux,
Centre régional d'archéologie d'Alet, Saint-Malo.
LE GOFFIC M., 2007, Implantation géographique et topographique des sépultures de l'âge du bronze
dans le Finistère, in BURGESS et al., Beyond Stonehenge - Essays on the bronze âge in honor of
Colin Burgess, Oxbow books, Oxford, p.57-64.
MAGUER P., 1996, Les enceintes fortifiées de l'Âge de Fer dans le Finistère, Revue Archéologique de
l'Ouest, 13, p.103-121
MONOT J., 1995, L'ancienne mine de plomb et d'argent de Locmaria-Berrien Huelgoat - regard sur
l'ancienne mine de Poullaouen, Document synthèse réalisé pour l'ASAM, complété en 1998, 2002,
2005 et 2006, 118 p.
SITTLER B., HAUGER K., 2007, Les apports du laser aéroporté à la documentation de parcellaires
anciens fossilisés par la forêt : l'exemple des champs bombés de Rastatt en Pays de Bade, in La
Mémoire des forêts, Actes du colloque « Forêt, archéologie et environnement - 14-16 décembre
2004 », p. 155-1 61.
WHEELER M., RICHARDSON K., 1957, Hill-forts of Northern France, Oxford, Charles Batey, p.23-38.
40
FD de Huelgoat - Inventaire archéologique - 2009
ANNEXE 1 : DESCRIPTIF DES ZONES PROSPECTEES
Zone Parcelles Descriptif
Zone 1 33 Présence de nombreuses charbonnières sur la plateforme et dans la pente. La plus grande (10 m
de diamètre) située en bordure de chemin a été prise en photo ; d'autres plus petites sont situées
en contrebas.
L'anomalie LIDAR correspond à un gros surplomb rocheux naturel de 5 à 6 m de haut, juste au
dessus du ruisseau. A proximité ont été repérées des charbonnières et amas de terre mais aucune
structure définie.
Zone 2 32 Gros trous probablement d'extraction. Le plus gros à l'ouest du chemin fait environ 30x15 m et plus
de 4m de haut. A l'est du chemin série de trous plus petits (10 à 15 m de diamètre et hauteur allant
jusqu'à 3 m). Série qui se termine par un plus gros à l'est (fig.8).
Tous ces trous présentent des bourrelés de terre autour.
Talus de la FD juste au nord.
Zone 3 22 Prospection sur la zone de hauteur (point de vue remarquable) mais présence de fougères, ronces
et bruyère empêchant la lecture d'éventuels reliefs au sol.
Zone 4 31 Voir fiche de site « Enclos P31 »
Zone 5 24-30-31 En parcelle 31, végétation au sol empêchant toute recherche. Un petit talus orienté NO-SE a
cependant été repéré sur une quarantaine de mètres.
Les zones prospectées en parcelles 24 et 30 correspondant à de vieilles plantations de résineux.
L'anomalie située au centre de la P24 correspond à quelques gros blocs. Un talus marquant la
rupture de pente a été observé et se suit à travers les P24, 25 et 26.
Zone 6 29 Plantation de résineux, rien observé.
Un talus marquant la limite de pente avec le petit vallon se suit en V à travers toute la parcelle. Zone 7 26 Certains ombrages montraient des anomalies perpendiculaires au chemin. Il s'agit en fait de voies
de débardage.
Zone 8 Hors forêt
domaniale
Voir fiche de site « Coat Queau ».
Zone 9 6 Bois de Lestrézec : la partie est de la zone prospectée présente deux grosses buttes visibles sur le
Scan 25. La partie ouest est envahie de ronces et rien n'a pu être observé. Zone 10 7-8 Zone en grande partie couverte par des plantations de résineux. Un gros amas de rochers a été
observé sur la partie haute de la zone. La forêt domaniale est délimitée par un gros talus. Zone 1 1 14 Plantation de jeunes sapins. Ronces et fougères rendent la zone impraticable. Zone 11b Hors forêt
domaniale,
limite P14
Enclos à cheval sur le ruisseau, accolé au talus délimitant la forêt domaniale. Son talus nord
mesure 3 m de large pour 0,5 m de haut ; le talus sud 2 m de large pour 1 m de haut. L'intérieur de
l'enclos est une zone très humide (fig.7). Zone 12 16-17 La zone de hauteur n'a pu être prospectée car impénétrable . Rien d'observé sur les flancs. Zone 13 18 Plantation de sapins. RAS.
Zone 14 37 Dépression. RAS.
Zone 1 5 49 Zone de hauteur présentant 2 ou 3 petites anomalies topographiques (petites buttes ovales). Les
anomalies situées à proximité en parcelle 50 n'ont pas pu être repérées (zone impraticable). Zone 16 21 Talus, très fortement développé (2 m de haut et 12 m de large) en limite sud de la forêt et qui
disparaît dans la pente environ 100 m plus loin.
Zone 1 7 52-55 Zone de hauteur prospectée : RAS en P55, impraticable en P52. Zone 18 44-45 Voir fiche de site « Enclos P44-45 ». Zone 19 Enclave 02 56- Voir fiche de site « Enclos Pêcherie ». Zone 20 47 Zone de hauteur prospectée - RAS.
41
FD de Huelgoat - Inventaire archéologique - 2009
Zone 21 13 Voir fiche de site « Chapelle »
Zone 22 13-34-35-40-
48-49
Voir fiche de site « Voie antique » et « Enclos P35 ».
Zone 23 41 Zone de hauteur prospectée - RAS. Les quelques traces révélées par le LIDAR dans la partie ouest de cette zone correspondent à des voies de débardage.
Zone 24 38 Gros talus suivant la route. Les traces révélées par le LIDAR coupant ce talus perpendiculairement
correspondent à des chemins.
Zone 25 52 RAS
Zone 26 42 Zone de hauteur prospectée. RAS à l'exception d'une charbonnière.
Zone 27 42 Plantation. Fougères et ronces rendent la zone difficilement prospectable. Suivi en partie un gros talus sur la rupture de pente.
Zone 28 42 Zone humide et tourbeuse. RAS.
Zone 29 44-45-46 Voir fiche de site « Enclos P44-45-46 ».
Zone 30 58 Plantation, ronces et fougères. RAS.
Zone 31 60 Affleurement d'énormes blocs de granité. RAS.
Zone 32 60 Talus délimitant probablement une ancienne limite de forêt. Présence également de gros blocs de
granité.
Zone 33 66 RAS. Zone de hauteur improspectable.
Zone 34 64 Plantation, ronces et fougères. Zone très difficilement prospectable. Talus délimitant un enclos. A l'angle NO de cet enclos une borne arrondie (ou un petit menhir) a été repéré (fig.12).
Zone 35 67 Butte située au sud du Camp Artus. RAS au sommet. La trace révélées par le LIDAR tout autour de cette butte correspond au sentier intitulé « Promenade du Fer à Cheval ».
Zone 36 92 Voir fiche de site « Castel ar Guibel ».
Zones 37, 38 et 39
70-71-72-73-74 Voir fiche de site « Camp Artus ».
Zone 40 76 Menhir et Grotte d'Artus. Un blason gravé est situé devant l'entrée de la Grotte. Voir fiche de site
« Menhir de la mare au Sangliers ».
Zone 41 81 Voir fiche de site « Tertres P81 »
Zone 42 87 Voir fiche de site « Stèles de Botvarec »
Zone 43 85 Zone de hauteur inaccessible.
42
FD de Huelgoat - Inventaire archéologique - 2009
ANNEXE 2 : LISTE DES COUCHES SIG CREES.
Nom Type Description / remarques
GPS Shape - Point Relevés GPS effectués sur les sites hors zone
LIDAR ou non visibles sur le LIDAR.
Structuresjidar Shape - Lignes Structures archéologiques visibles sur le LIDAR (+
talus proches des stèles de Botvarec).
Zonages Shape - Polygones Zonages des sites archéologiques.
Zones_prospection Shape - Polygones Zones prospectées.