ISSN 0299 - 0342 CINÉMAS STUDIO : 2 rue des Ursulines, 37000 TOURS N°331 • février 2015
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029
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CINÉMAS STUDIO : 2 rue des Ursulines, 37000 TOURSN°331 • février 2015
Présence graphique contribue à la préservation de l’environnement et atteste être reconnu IMPRIM’VERT.
S O M M A I R Efévrier 2015 - n° 331
Les STUDIO sont membresde ces associations professionnelles :
EUROPAREGROUPEMENTDES SALLES POURLA PROMOTIONDU CINÉMA EUROPÉEN
AFCAEASSOCIATIONFRANÇAISEDES CINÉMASD’ART ET ESSAI
ACORASSOCIATIONDES CINÉMAS DE L’OUESTPOUR LA RECHERCHE
(Membre co-fondateur)
GNCRGROUPEMENTNATIONALDES CINÉMASDE RECHERCHE
ACCASSOCIATIONDES CINÉMAS DU CENTRE(Membre co-fondateur)
Prix de l’APF 1998
LES ÉDITIONS DU STUDIO DE TOURS - 2 rue des Ursulines, 37000 TOURS - Mensuel - Prix du numéro 2 €.ÉQUIPE DE RÉDACTION : Sylvie Bordet, Éric Costeix, Isabelle Godeau, Jean-François Pelle, Dominique Plumecocq,
Claire Prual, Éric Rambeau, Marieke Rollin, Roselyne Savard, Marcelle Schotte, André Weill,avec la participation de Jean-Claude Stoeckel pour le CNP et de la commission Jeune Public.DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Éric Rambeau – MISE EN PAGES & EN IMAGES : Francis Bordet.
ÉQUIPE DE RÉALISATION : Éric Besnier, Roselyne Guérineau – DIRECTEUR : Philippe Lecocq – IMPRIMÉ par PRÉSENCE GRAPHIQUE, Monts (37)
Édito . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
CNP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Soirée bibliothèque, La Bocca del lupo . . . . . . . . . . . . . . . 5
Festival Viva il cinema . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Paradise Film Festival . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
LES FILMS DE A à Z . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
En bref . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
Bande annonce Revenu universel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
À propos deWhiplash . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
À propos deComing Home . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Courts lettragesComing Home . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Face à face Timbuktu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
À propos de Mr. Turner . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
ÉchosVie(s) de chien(s) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
HumeurPrendre son temps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
InterférencesLe Temps des aveuxLa Prochaine fois je viserai le cœur . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
À propos deFidelio . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
Vos critiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
Jeune Public . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
FILM DU MOIS : Félix & Meira . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
GRILLE PROGRAMME . . . . . . . . . . . . . . . . . pages centrales
Cafétéria des Studiogérée par l'association AIR (chantier d'insertion),
accueille les abonnés des Studiotous les jours de 16h00 à 21h45
sur présentation des cartes abonné et cafétéria.
Tél : 02 47 20 85 77
Pour permettre au public une plus grandefréquentation de ses collections (les plus richesde région Centre), la bibliothèque propose denouveaux horaires.
Horaires d’ouverture :lundi : de 16h00 à 19h45
mercredi : de 15h00 à 19h45jeudi : de 16h00 à 19h45
vendredi : de 16h00 à 19h45samedi : de 16h00 à 19h45
FERMETURE PENDANT LES VACANCES SCOLAIRES
Site : www.studiocine.compage Facebook :cinémas STUDIO
3Les CARNETS du STUDIO n°331 • février 2015
éditorial
projection coïncida avec un incendiequi faillit détruire l’intégralité du com-plexe), on ne peut que se questionnersur la capacité d’action de la diffusioncinématographique, on ne peut pasne pas se demander si tout cela sertvraiment à quelque chose, être pris dedoute – voire de vertige – devant l’in-égalité des forces en présence : unécran de cinéma ne servira jamais depare-balles, un billet de cinéma nenous garantira jamais ni l’accès auparadis ni la protection contre lesflammes, non pas de l’enfer maiscelles, bien réelles, des cocktailsMolotov ou des bombes incen-diaires…
Alors, voilà : nous n’avons pas la pré-tention de pouvoir faire grand-chosemais, assez modestement, d’être l’undes lieux où vit la vie, l’un de ces lieuxoù l’on peut se confronter à d’autresidées, d’autres points de vue ; l’un deces lieux où le débat est non seule-ment possible mais aussi souhaité,parce que ce débat, ces confronta-tions, nous semblent essentiels pourla construction d’un monde un peumoins inhumain. ER
Les Studio sont un complexe ciné-matographique parmi tant
d’autres, ils sont un lieu de projectiondit d’art et essai parmi de nombreuxautres. On s’y efforce de proposer uneprogrammation à la fois diverse et exi-geante car le pari qui a été fait lors deleur création, et qui ne cesse d’êtreremis en jeu depuis lors, repose surl’idée que la culture est une partieessentielle de la vie des hommes etqu’il est toujours possible de s’adres-ser à l’intelligence et à la sensibilitéhumaines.
Alors, lorsque l’on s’en prend à unjournal avec la violence que l’on a vue,avec la rage destructrice qui nous asidérés ce mois de janvier, bien évi-demment la question se pose desavoir à quoi notre travail peut bienservir, quelle utilité cela peut bienavoir de projeter des films… Même sices films sont des plaidoyers aussibeaux que Timbuktu, même s’ils sontaussi ancrés dans l’actualité queCaricaturistes, fantassins de la démo-cratie (reprogrammé ce mois de jan-vier), même s’ils sont aussi polé-miques que le fut le Je vous salueMarie de Jean-Luc Godard (dont la
Un de ces lieux où vit la vie !
Le vieux saule emblématique de la cour des Studio était malade et devenu dangereux,nous avons donc été dans l'obligation de le couper.
Cinémas Studio – 2 rue des ursulines - 37000 TOURS (derrière la cathédrale) – 08 92 68 37 01 – www.studiocine.com
SEMAINE 4 du 18 au 24 février 2015 SEMAINE 1 du 28 janvier au 3 février 2015
Cases orangées : programmation Jeune Public: voir pages 34 et 35www.studiocine.com Toutes les salles des Studio sont accessibles aux personnes à mobilité réduite.
AMERICAN SNIPERde Clint Eastwood
L’ENQUÊTEde Vincent Garenq
LES MERVEILLESde Alice Rohrwacher
BONS À RIENde Gianni di Gregorio
VINCENT N’A PASD’ÉCAILLESde Thomas Salvador
14h1517h4519h30dim 11h
14h1517h0021h45
14h3021h30
14h1517h0019h0021h30dim 11h
CNPjeudi
20h00
14h3019h45mer- sam-dim
16h00
58’
2h14’
1h46’
1h50’
1h27’
1h18’
RÉALITÉde Quentin Dupieux
14h3019h30dim 11h
LE PAYS QUI N’AIMAIT PAS LES FEMMES
de David Muntaner
LE MAUVAIS CHEMINde Mauro Bolognini
IMITATION GAMEde Morten Tyldum
FOXCATCHERde Bennett Miller
SNOW THERAPYde Ruben Ostlund
PHOENIXde Christian Petzold
LES NUITS D’ÉTÉde Mario Fanfani
14h1517h0019h15dim 11h
14h1519h00
14h3017h3019h30dim 11h
14h1517h0019h1521h30dim 11h
lundi19h30
14h3019h45
CNPjeudi
20h00
53’
1h42’
1h54’
2h14’
1h58’
1h38’
1h40’
Le film imprévuwww.studiocine.com
mer-sam-dim14h15+dim 11h15
LES PINGOUINSDE MADAGASCAR
de Éric Darnell & Simon J. Smith
1h32’ VF
14h3021h45
HOPEde Boris Lojkine
1h31’
mardi19h45
VINCENT N’APAS D’ÉCAILLES
de Thomas Salvador
1h18’
17h45SOUVENIRSDE MARNIE
de Hiromasa Yonebayashi
1h43’ VF
mercredisamedi
dimanche17h15
BENOÎT BRISEFER,LES TAXIS ROUGES
deManuel Pradal
1h17’
dimanche11h15
LE NOËL DE KOMANEKOde Tsuneo Goda
LE PÈRE FRIMASde Youri Tcherenkov
21h45LOIN DES HOMMESde David Oelhoffen
1h41’
17h0021h30
UNE BELLE FINde Uberto Pasolini
1h32’
26’
20’ sans parolesC I N É M A T H È Q U E
GUS,PETIT OISEAU GRAND VOYAGE
de Christian de Vita
1h30’
19h30IMITATION GAMEde Morten Tyldum
1h54’
17h30
21h30MON FILS
de Eran Riklis
1h44’
19h30RESPIREde Mélanie Laurent
1h32’
17h4521h15
SPARTACUS& CASSANDRA
de Ioanis Nuguet
1h20’
16h15SAUFjeudi
vendredi
LE PETIT MONDE DE LÉOde Giulo Gianini
30’ sans paroles
21h45LOIN DE MON PÈREde Keren Yedaya
1h37’
Le film imprévuwww.studiocine.com
samedi à 14h15Débat avec Ericka Zyla
Femmes en Inde :des droits à conquérir
Rencontre avec le réalisateur
AVANT-PREMIÈRE
DISCOUNTde Louis-Julien Petit
17h4519h4521h30
1h45’
ANTOINE ET ANTOINETTEÉDOUARD ET CAROLINE
lundi19h3021h00
1h26’
C I N É M A T H È Q U E
Hommage à Jacques Becker
1h28’
Économie, politique, les dessous du Foot !
Débat avec Pim Verschuuren, Chercheur
LA VÉRITABLE HISTOIREDES COUPES DU MONDE
de Stéphane Benhamou,
1h27’
À suivre.
À suivre.
À suivre.
À suivre.
À suivre.
À suivre.
À suivre.
À suivre.
14h15SAUF jeu-ven16h00SAUF jeu-ven17h45SAUF jeu-ven
CINÉ P’TIT DÉJ’ dimanche : 10h30 - film : 11h15
SEMAINE 3 du 11 au 17 février 2015
Cases orangées : programmation Jeune Public: voir pages 34 et 35www.studiocine.com
Cinémas Studio – 2 rue des ursulines - 37000 TOURS (derrière la cathédrale) – 08 92 68 37 01 – www.studiocine.comTous les films sont projetés en version originale (sauf indication contraire)
IMITATION GAMEde Morten Tyldum
SNOW THERAPYde Ruben Ostlund
DISCOUNTde Louis-Julien Petit
LES JOURS VENUS…de Romain Goupil
FÉLIXET MEIRAde Maxime Giroux
FRANKde Lenny Abrahamson
HOPEde Boris Lojkine
14h1521h30
14h3019h30
14h1519h30
14h3019h45dim 11h00
14h1517h0021h45
lundi19h30
14h3019h30
19h30
CNPjeudi
20h00
1h54’
1h58’
1h45’
1h30’
1h45’
1h35’
1h31’
VALENTIN VALENTINde Pascal Thomas
19h15dim 11h00
1h46’
C I N É M A T H È Q U E
MON AMI NIETZSCHEde Fauston de Silva
LA CIOCIARAde Vittorio de Sica
1h40’
BONS À RIENde Gianni Di Gregorio
MEZZANOTTE LES NUITS DE DAVIDEde Sebastiano Riso
L’ENQUÊTEde Vincent Garenq
LES NOUVEAUXSAUVAGESde Damian Szifron
LES MERVEILLESde Alice Rohrwacher
MON FILSde Eran Riklis
DISCOUNTde Louis-Julien Petit
LOIN DE MON PÈREde Keren Yedaya
14h3019h15
14h1517h4519h45dim 11h00
14h3017h0019h1521h30dim 11h00
14h1517h1519h30dim 11h00
jeudi17h30dimanche11h00
lundi19h30
14h15
19h30
CNPjeudi
20h00
1h27’
1h46’
2h02’
1h50’
1h44’
1h45’
1h37’
IMITATION GAMEde Morten Tyldum
17h0021h30
1h54’
C I N É M A T H È Q U E
IL ÉTAIT UNE FOIS LES PATRONSde Anne Kunvari
LA RAGAZZAde Luigi Comencini
Les jeunes : indignés ? engagés ?
15’Débat avec Arnaud Loustalot
LES MOOMINSSUR LA RIVIERA
de Xavier Picard
LES PINGOUINSDE MADAGASCAR
de Éric Darnell & Simon J. Smith
LE CARNAVAL DELA PETITE TAUPE
de Zdenek Miler
THX1138de Georges Lucas
Paradise Film Festival,Séances de courts métrages et
animations : 2 séances de 1h30
FOXCATCHERde Bennett Miller
WAKE IN FRIGHTde Ted Kotcheff
LES NUITS D’ÉTÉde Mario Fanfani
PHOENIXde Christian Petzold
1h20’
1h32’ VF
39’ sans paroles
1h28’
2h14’
1h48’
1h40’
1h38’
samedi16h0019h30
17h3021h30
vendredirencontre :18h00
film :19h45
17h0021h30dim 11h00
mer-samdimanche16h15
dim 11h15
17h3021h30
17h4521h45
mer-sam-dim14h15mer-sam-dim16h15dim 11h15
Le film imprévuwww.studiocine.com
Débat avec Frank Lafond, expert science-fiction
mercredisamedi
dimanche17h45
3D
Les films du Loup Blanc,ELB et laVague Jeunes des Studio proposent :
Le patronat : social et patriote ?
53’Débat avec Anne Lacroix-Riz, historienne
1h38’
NANOUK L’ESQUIMAUde Robert Flaherty
LES MOOMINSSUR LA RIVIERA
de Xavier Picard
SPARTACUS & CASSANDRAde Ioanis Nuguet
LA BOCCA DEL LUPOde Pietro Marcello
LES JOURS VENUS…de Romain Goupil
FÉLIXET MEIRAde Maxime Giroux
SNOW THERAPYde Ruben Ostlund
PHOENIXde Christian Petzold
1h19’ sans paroles
1h20’ VF
30’ sans paroles
1h20’
1h30’
1h30’
1h58’
1h38’
mardi18h30
21h30
14h3019h15mer- sam-dim
16h15
17h3021h15
mer-sam-dim16h15mer-sam-dim17h30dim 11h15
mercredisamedi
dimanche16h15
21h30
21h45
mer-sam-dim14h15dim 11h00
Le film imprévuwww.studiocine.com
Atelier : mercredi après la séance de 16h15
LE PETIT MONDE DE LÉOde Giulo Gianini
AVANTPREMIÈRE
AVANTPREMIÈRE
Hommage àClaudia Cardinale
1h52’
Partenariat Sans canal fixe/Bibliothèque des Studio
1h16’
SEMAINE 2 du 4 au 10 février 2015
5Les CARNETS du STUDIO n°331 • février 2015Les CARNETS du STUDIO n°331 • février 20154
Les Clubs Unesco, Peuples Solidaires de Touraine, Frères des Hommes (FDH), Osez le féminisme !,
Le Café des Femmes et le CNP proposent :
FEMMES EN INDE :DES DROITS À CONQUÉRIR
Le statut de la femme en Inde est complexe,qu’y a-t-il de commun entre une IndiraGandhi et une Intouchable ?Le scandale provoqué par le viol collectif d’unejeune étudiante a sans doute permis de s’in-terroger sur la place de la femme en Indeaujourd’hui.La femme indienne subit un modèle patriarcaltrès dur : pratique courante, bien qu’illégale,de l’avortement des fœtus féminins, violencesdomestiques, quand ce n’est pas sa suppres-sion pure et simple déguisée en suicide…Et pourtant, face à ces violences quotidiennes,certaines réagissent et s’organisent pourdéfendre leur dignité et faire respecter leursdroits.Film : Le Pays qui n’aimait pas les femmesde David Muntaner (2013 – France, Allemagne – 53’).Suivi d’un débat en présence d’Ericka Zylade FDH.
Les Francas, les CEMEA, le Secours populaire fran-çais, le Comité tourangeau France Palestine Solida-rité, la Ligue de l’enseignement et le CNP proposent :
LES JEUNES : INDIGNÉS ? ENGAGÉS ?Essayons de combattre l’idée reçue qui pré-tend que les jeunes s’engagent moins, voirepas du tout, dans notre société. Quelles placesinvestissent-ils dans les instances associa-tives, dans les institutions politiques ? Com-ment expriment-ils leur citoyenneté ? Quelaccueil, quelle confiance accordée aux formesnouvelles de leurs engagements ? S’agit-il, ausein de notre société contemporaine d’unemutation de l’engagement ?Après plusieurs courts documentaires (dontMon ami Nietzsche de Fauston da Silva,
2013 – Brésil – 15’), nous débattrons avecArnaud Loustalot, Conseiller d’éducationpopulaire et de jeunesse, à la Direction dépar-tementale de la cohésion sociale 37.
Les Amis du Monde diplomatique et le CNP proposent :
LE PATRONAT : SOCIAL ET PATRIOTE ?Les patrons, en France, mettent volontiers enavant leur fibre sociale et patriotique. Mais,s’ils veulent donner du travail à tous les Fran-çais, est-ce vraiment à n’importe quel prix etsans Code du travail ? Les délocalisations,avec transfert de technologie, de savoir-faire,ne peuvent-elles (pas) être interprétées commeun affaiblissement du pays ?Après le film Il était une fois les patrons deAnne Kunvari (2010 – France – 53’), un débataura lieu en présence de l’historienne AnnieLacroix-Riz.
Le CNP propose :
ÉCONOMIE, POLITIQUE,LES DESSOUS DU FOOT !
265 millions de licenciés, 3 milliards detéléspectateurs pour la coupe du monde 2014.Le football occupe une place primordiale dansnotre société. Le monde du ballon rond reflèteà la fois les valeurs et les contradictions denotre société. En se construisant progressive-ment comme une industrie, avec ses profes-sionnels, ses médias propres, le sport le plusvu au monde est (aussi) devenu un enjeu desrelations internationales.Film : La Véritable histoire des coupes dumonde de Stéphane Benhamou (2014 –France – 58’).Débat en présence de Pim Verschuuren,Chercheur à l’Iris (Institut des relations inter-nationales et stratégiques), spécialisé sur lesquestions liées à l’impact du sport dans lesrelations internationales.
jeudi 29 janvier - 20h00
jeudi 5 février - 20h00
jeudi 19 février - 20h00
jeudi 12 février - 20h00
Les Studio proposent une nouvelle animationen partenariat avec Sans Canal Fixe.Projection, dans la Bibliothèque, d'un filmdocumentaire suivi d’un échange.
LA BOCCA DEL LUPO (La Gueule du loup) Italie-France – 2009 – 1h16’, de Pietro Marcello
Enzo est un ex-criminel multi-récidiviste qui aenfin trouvé la paix et l'amour fou avec sa com-pagne Mary, transsexuelle rencontrée durant ses
longues années de détention. Ce couple hors ducommun se raconte et dialogue par voix-off inter-posées à la façon d'une correspondanceamoureuse. À travers leurs récits de vie hauts encouleur, ils réactivent tout un pan de l'histoirede la ville de Gênes, cité portuaire, jadis appeléeLa Superbe, aujourd'hui en déclin. Un film entredocumentaire et film de genre, aux imagesd'archives utilisées d'une façon délibérémentpoétique et originale.
Mardi 17 février à 18h30Partenariat Sans Canal Fixe/Bibliothèque des cinémas Studio
Pour sa première Rencontre de l’année, l’équipede la Bibliothèque a invité Frank Lafond, expertde la peur, du cauchemar, du fantastique et dela science-fiction : auteur, entre autres, d’ou-vrages sur Jacques Tourneur, George Romero,mais aussi Georges Franju et Joe Dante, il vientde publier Mon Dictionnaire du cinéma fantas-tique et de science-fiction.
• 18h00 : Rencontre avec Frank Lafond autourdu thème de l’utopie dans la science-fiction.• 19h00 : Séance de dédicace.• 19h45 : Projection de THX 118 de GeorgeLucas, suivie d’un échange entre Frank Lafondet le public.
THX 1138USA - 1971 - 1h28, de George Lucas, avec Robert Duvall, Doanald Pleasence…
Au XXVe siècle, dans une cité souterraine imma-culée soumise à un régime totalitaire, l’identitédes hommes se limite à 3 lettres et 4 chiffres. Onles oblige à vivre sous sédatifs pour les réduireà l’état d’ouvriers robotisés d’une gigantesquefourmilière, chargés de fabriquer leurs propresgardiens. Un jour THX 1138, sous l’impulsion desa compagne, va commettre l’irréparable, enarrêtant d’avaler ses sédatifs… Ce premier filmdu créateur de Star Wars, considéré comme unchef-d’œuvre de la science-fiction, est une raretéà ne pas manquer !
Sources : archive.filmdecute.com, cndp.fr
Le Paradise Film Festival offre àla Région Centre une demi/jour-née entièrement dédiée aux
courts-métrages en proposant 2 projections, etdes rencontres entre professionnels et amateurs,sans thématique particulière, ouvert à tous. Lesfilms doivent être indépendants et avoir été réa-lisés durant l'année 2014.
Quatre prix seront décernés : Prix du jury, Prixcoup de cœur des cinémas Studio, Prix coup decœur des Loups blancs, Prix du public.Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 18 jan-vier 2015.Il est possible de venir en spectateur à l’une oul’autre des séances.Tarifs : pour les spectateurs : 6 € la séance ou8 € le pass (2 séances) pour la journée.
Vendredi 6 février à 18h00Bibliothèque des cinémas Studio
L’Utopie dans le cinéma de science-fiction : les dérives d’un rêve
Les Films du Loup blanc, ELB, et la Vague jeunes des cinémas Studio proposent
PARADISE FILM FESTIVAL, ELB, première éditionSamedi 7 février 2015 - 16h00 & 19h30
Renseignements: mail [email protected]. - internet www.espritloupblanc.com/paradisefilmfest,www.facebook.com/paradisefilmfest - www.flbprod.com
Les CARNETS du STUDIO n°331 • février 20156 7Les CARNETS du STUDIO n°331 • février 2015
Viva il cinema!Les Studio sont partenaires des Journées du film italien, Viva il cinema!et, à ce titre, projettent trois films : Bons à rien, Les Merveilles et Mez-zanotte, Les Nuits de Davide (voir pages suivantes). Les Studio proposent par ailleurs, du 6 au 19 février, une expositionde photos de tournage de grands classiques du cinéma italien.
Chris Kyle, tireur d’élite de la marineaméricaine, les Navy SEAL, est envoyé enIrak à quatre reprises, lors de bataillesdécisives, pour protéger ses camarades.Il y acquiert une réputation qui en fait lacible de ses adversaires. Surnommé LaLégende, sa tête est mise à prix. Aprèsavoir fait vivre sa famille dans l’angoisseet surmonté le danger, il rentre au Texas,mais reprendre une vie normale s’avèredifficile…Ce film est un biopic et s’inspire du livreautobiographique écrit par Chris Kyle. De
American SniperUSA – 2015 – 2h14, de Clint Eastwood,
avec Bradley Cooper, Sienna Miller, Kyle Gallner…
retour dans son pays, après avoir ouvertun centre d’apprentissage pour tireursd’élite, il a écrit son histoire, assumantavoir tué plus de 200 personnes, sansrien regretter. Il fut assassiné par un ex-marine en 2013.American Sniper a obtenu 4 récompenseset 6 nominations, notamment commemeilleur film de l’année, meilleur acteurpour Bradley Cooper, meilleur directeurpour Clint Eastwood et meilleure adapta-tion…
Voir pages Jeune Public
Benoît Brisefer, les Taxis rouges
Les films de A à Zwww.studiocine.com
Sur le site des Studio (cliquer sur : PLUS D’INFOS, pour entrer dans la fiche film), vous trouverezdes présentations signées des films que les rédacteurs auront vus après leur sortie en salle.
Les fiches non signées ont été établies de manière neutre à partir des informations disponibles au moment où nous imprimons.
w w w . s t u d i o c i n e . c o m
AVANT LES FILMS, DANS LES SALLES, AU MOIS DE FÉVRIER 2015 :• Ballad Session de Mark Turner (Studio 1 2 4 5 6) • Popular problems de Leonard Cohen (studio 3-7)
Musiques sélectionnées par Eric Pétry de RFL 101.
A
Son patron refuse de le laisser prendre saretraite, sa voisine est infecte, son ex-femme impossible : les ennuis de Giannisont innombrables. Mais, problème, il estincapable de se mettre en colère...Troisième film de sa série après Le Déjeu-ner du quinze août et Gianni et lesfemmes, dans lesquels Gianni Di Grego-rio, le réalisateur, joue presque sonpropre rôle. On retrouve avec grand plai-sir ce personnage doux et un peu lunaire,épicurien et indolent. Ici, il apprend à direnon et à devenir incorrect. Ce qui donnelieu à une série de situations très drôles,des gags presque enfantins et trèsréjouissants ; sous ses abords très légers,Gianni Di Gregorio nous donne une belleleçon de vie. Ce vieil homme indigne estun film joyeux, chaleureux et tendre. Letout sous le soleil de Rome. Ça fait dubien. JF
Au Canada, huit ans après la disparitionde la petite Cassandra, ses parents et lapolice trouvent des indices semblantprouver qu’elle vit toujours…Dans ce film présenté en sélection offi-cielle à Cannes, le réalisateur retrouve laveine d’un thriller efficace sur un scéna-rio complexe, avec le voyeurisme commeaxe principal. Ce drame, librement ins-piré de l’affaire Natascha Kampusch,mélange enlèvement, pédophilie, femmesénigmatiques et La Flûte enchantée de
CaptivesCanada – 2014 – 1h53, de Atom Egoyan,
avec Ryan Reynolds, Rosario Dawson, Mireille Enos…
Bons à rienItalie – 2013 – 1h27, de Gianni Di Gregorio,
avec Gianni Di Gregorio, Marco Marzocca, Valentina Lodovini...
Jeudi 12 janvier avant-première du filmaprès la projection de 17h30 dans lecadre des Journées du film italien.
Mozart. Atom Egoyan semble avoir provi-soirement renoncé aux atmosphères gla-cées qui saisissaient le spectateur de sesfilms précédents, pour se diriger vers plusde lyrisme et plus d’émotion directe. Lesréactions des critiques étant très contras-tées, nous ne doutons pas que ce film soitcaptivant !
Sources : dossier de presse.
Voir pages Jeune Public
Pour sauver leur travail, refusant paravance d’être vaincus, les vendeurs d’unmagasin discount créent leur propremagasin : Discount alternatif. Ils com-mencent par récupérer clandestinementtous les produits périmés. Animés d’uneforte complicité, ils s’engagent dans unerébellion positive. Leur idée se résumeainsi : dans le système actuel qui ne vapas bien, disons halte au gaspillage. Rap-prochons-nous des gens qui souffrent.Réfléchissons pour aller plus loin, pournous en sortir de manière constructive.Le grand mot scandé dans le film est lasolidarité, une réponse qui vient du cœur.Le premier film de Louis-Julien Petit (toutjuste âgé de 31 ans et comparé à un KenLoach français) est touchant et drôle. S’yconfrontent des acteurs confirmés et desnon acteurs convaincants, touchés par« une vibration solidaire ».Discount a reçu le Prix du public au Fes-tival du film francophone d’Angoulême eta également été présenté au Festival dufilm de Sarlat. Ne manquez surtout pasce film généreux ! MS
Le Carnaval de la petite taupe
DiscountFrance – 2013 – 1h45, de Louis-Julien Petit, avec Zabou Breitman,
Corinne Masiero, Sarah Suco, Olivier Barthélémy, Pascal Demolon…
Les fiches signées correspondentà des films vus par les rédacteurs.Film proposé au jeune public,
les parents restant juges.
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LIBRES COURTS – 25 février(plus de détails dans les prochains Carnets)
Une séance qui claque : projection de 3 courts métrages du collectif de scénaristes LaClaque, en présence des réalisateurs, de comédiens, et lecture des scénarios. Bref,coup de projecteur sur l'écriture et la fabrique cinématographiques.
Les CARNETS du STUDIO n°331 • février 20158 9Les CARNETS du STUDIO n°331 • février 2015
En 2001 éclate l’affaire Clearstream, dunom de cette société bancaire luxembour-geoise accusée de constituer, grâce à descomplicités politiques au plus hautniveau, tout un système de dissimulationde comptes et de transactions fraudu-leuses, autrement dit d’organiser blan-chiment d’argent et évasion fiscale à trèsgrande échelle. L’Enquête est le récit desinvestigations parallèles du journalisteDenis Robert et du juge Renaud VanRuymbeke, magistralement incarnés parGilles Lellouche et Charles Berling. Toutoppose les deux hommes sauf leur idéalcommun de lutte contre la corruption.Vincent Garenq a paradoxalement trouvéfinancements et soutiens au Luxembourgmais s’est heurté à nombre d’obstacles etde refus en France ! Denis Robert, quantà lui, s’est déclaré pleinement satisfait dufilm, de sa justesse et de ses évidentesqualités cinématographiques.
Sources : dossier de presse.
Film du mois voir au dos du carnet.
Multi-millionnaire par héritage, John DuPont voudrait se faire un nom ; pour cela,il envisage de financer une équipe de luttegréco-romaine qui irait aux jeux olym-piques de Séoul (1988). Il monte donc detoutes pièces un centre d’entraînementultra-moderne où il invite Mark et DaveSchultz, deux frères que tout oppose maisréunis par un remarquable talent de lut-teur. Ce portrait authentique d’un
Félix et Meira
FoxcatcherUSA – 2014 – 2h09, de Bennett Miller, avec Channing Tatum,
Mark Ruffalo, Steve Carell, Vanessa Redgrave...
L’EnquêteFrance – 2015 – 1h46, de Vincent Garenq,
avec Gilles Lellouche, Charles Berling, Florence Loiret-Caille…
homme né dans la fortune et prêt à toutpour arriver à la gloire, d’un homme querien n’arrête et qui n’a jamais peur duridicule, se combine à celui des deuxfrères pour donner un film que la critiques’accorde à décrire comme fascinant,glacé, par moments hypnotique ; le NewYork Times allant jusqu’à décrire cettehistoire (vraie) de montée vers la gloirecomme une histoire d’horreur...Après le très réussi Capote, B. Miller a cettefois été récompensé par le prix de la miseen scène à Cannes et confirme un extraor-dinaire talent de directeur d’acteurs.
Sources : abusdecine.com, imdb.com, nytimes.com
Jon s’ennuie au travail et chez sesparents et s’efforce de composer deschansons, pas forcément très réussies...Embauché au pied levé pour remplacer leclaviériste d’un groupe de passage danssa petite ville, il finit par les suivre jusqu’àune petite maison en Irlande, où legroupe s’isole pour préparer un disque.Bien sûr, la vie de groupe n’est jamaisfacile mais, là, elle se double d’une sin-gularité troublante puisque Frank, le lea-der charismatique du groupe, est entoutes circonstances porteur d’uneénorme tête en carton assez ridicule.Frank irrite parfois mais fascine Jon etles relations au sein de groupe ne vontpas s’en améliorer...Mélange de burlesque et de drame, Frankne laissera pas indifférent et l’on appré-ciera à sa juste valeur la prestation de M.Fassbender, qui ne laisse jamais voir sonvisage et doit donc tout faire passer parson seul corps et sa voix, pourtant défor-mée par la tête de carton... Un film à lafois drôle, tendre et dérangeant... ER
FrankGrande-Bretagne / Irlande 2014 1h35, de Lenny Abrahamson,
avec Michael Fassbender, Maggie Gyllenhaal, Domnhall Gleeson..
Voir pages Jeune PublicSéance Ciné-ma différence :samedi 21 janvier à 14h15
À un moment particulièrement dange-reux de sa fuite du Nigeria vers l’Europe,Hope rencontre Léonard, un jeunehomme lui même en route vers le vieuxcontinent, qui semble prêt à l’aider. Maisque vont pouvoir deux jeunes gens isolésdans l’univers des passeurs régi par deslois mafieuses implacables ?Après un documentaire très remarquétourné au Vietnam, B. Lojkine s’est lancédans la fiction, mais pas à n’importequelles conditions : ses acteurs sont tousdes migrants rencontrés sur les itiné-raires de migration et il a su adapter sonscénario à ce qu’il découvrait au fur et àmesure de la préparation du film tout eny incorporant les suggestions de sesacteurs. Le résultat, salué de nombreuxprix dans divers festivals, semble êtred’une puissance à la hauteur des enjeuxdu film. Hope s’annonce comme un filmessentiel pour quiconque veut mieuxcomprendre ces parcours de vie d’uneincroyable difficulté.
Sources : cinemafrica.org, dossier de presse,
abusdecine.com
Imitation Game s’appuie sur la biogra-phie d’Alan Turing, écrite par AndrewHodges, pour raconter le rôle importantde ce mathématicien durant la SecondeGuerre mondiale. Ses recherches sur lacryptographie ont permis de déchiffrer
Imitation GameUSA – 2015 – 1h55, de Morten Tyldum,
avec Benedict Cumberbatch, Keira Knightley, Matthew Goode…
Gus, petit oiseau, grand voyage
HopeFrance – 2014 – 1h31, de Boris Lojkine,avec Endurance Newton, Justin Wang...
plusieurs messages ennemis ce qui, selonplusieurs historiens, aurait accéléré lachute du nazisme. Le film s’attache aussiaux persécutions qu’il a endurées pourson homosexualité, dans la périoded’après-guerre…Le choix du titre provient d’un article écritpar Alan Turing lui-même, où il exposaitsa méthode pour différencier lesmachines de l’être humain, et ainsi obte-nir des résultats liés à l’intelligence arti-ficielle. Le mathématicien cherchait àrecréer une conversation humaine avecdes machines. Il avait pour habitude denommer cela : Imitation Game : le jeu del’imitation.
Sources : dossiers de presse.
Le jour venu où tout votre temps sedécompte : les enfants grandissent, vosparents faiblissent, votre dernière idée descénario ne se transforme pas en film, onvous pousse vers la retraite, et vous com-mencez toutes vos phrases par : avant…Le réalisateur militant de Mourir à 30ans, À mort la mort, Les Mains en l’air,poursuit sa quête cinématographique ori-ginale sur fond d’autobiographie. Dansune succession de dix chapitres, ildécline une vie en passant du présent aupassé et inversement, d’un bilan à unenouvelle interrogation. Une chose estsûre : jamais les films de Romain Goupilne laissent le spectateur indifférent.
Sources : dossier de presse.
Chronique d’un couple peu ordinaire :Moshe et Tami vivent sous le même toit,ils sont père et fille. Tami n’arrive pas à
Loin de mon pèreIsraël/France/Allemagne – 2015 – 1h37, de Keren Yedaya,
avec Maaya Turjeman, Tzahi Grad, Yaël Abecassis…
Les Jours venusFrance – 2015 – 1h30, de Romain Goupil, avec Romain Goupil, Valéria
Bruni Tedeschi, Marina Hands, Noémie Lvovsky, Jackie Berroyer…
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échapper à l’emprise de son père et à larelation incestueuse instaurée.Inspiré du livre de l’Israélienne Shez, Farfrom his absence, ce nouveau film de laréalisatrice Keren Yedaya signe encoreune fois son engagement politique et sesconvictions féministes. Après Mon trésoren 2004, sur la prostitution, et Jaffa en2009, traitant des relations amoureusesentre une Juive et un Palestinien, cetopus explore sans détours les rouages del’inceste. Il a obtenu un prix et huit nomi-nations et fut présenté dans la rubriqueUn certain regard, à Cannes.
Sources : dossier de presse.
Nous sommes en 1954 en Algérie. Alorsque la rébellion gronde, Daru, un institu-teur, se voit obligé d’escorter Mohamed,un paysan accusé de meurtre. Pris dansle tumulte de la guerre, les deux hommesvont devoir lutter pour préserver leurliberté...Après le beau Nos retrouvailles (dont onretrouve le héros, Nicolas Giraud, dansun petit rôle), David Oelhoffen surprendavec ce second long-métrage. Picturale-ment superbe, Loin des hommes a le cou-rage d’aborder frontalement le sujet de laguerre d’Algérie. Le film est complexe,jamais caricatural et les personnages trèsforts. Pour les incarner il a réuni unsuperbe duo, Viggo Mortensen, qui ajouteune corde à son arc en jouant en français,et Reda Kateb, à nouveau surprenant dansun rôle très éloigné de ceux qu’il incarnaitrécemment dans Hippocrate ou Qui vive. JF
Adolescent androgyne en butte aux per-
Mezzanotte, les nuits de Davide2014 – 1h38 – de Sebastiano Riso,
avec Davide Capone, Vincenzo Amato, Lucia Sardo…
Loin des hommesFrance – 2014 – 1h41, de David Oelhoffen,
avec Viggo Mortensen, Reda Kateb, Nicolas Giraud...
11Les CARNETS du STUDIO n°331 • février 2015Les CARNETS du STUDIO n°331 • février 201510
sécutions de son père, Davide fuit ledomicile familial pour se réfugier dans lesrues de Catane, en Sicile, et plus spécia-lement dans un parc fréquenté par desmarginaux. Il va devoir y prendre unedécision difficile et irrévocable.
En Ombrie, dans une ferme délabrée,unejeune adolescente, Gelsomina, vit avecses parents et ses trois sœurs. Produc-teurs de miel, la famille vit en marge etles enfants sont tenus à l’écart du monde.Mais les règles strictes instituées par lesparents vont être mises à mal par l’arrivéede Martin, un jeune délinquant accueillidans le cadre d’un programme de réinser-tion, ainsi que par le tournage du Villagedes merveilles, un jeu télévisé animé parla très populaire Milly Catena...Après Corpo celeste, son excellent pre-mier long-métrage, Alice Rohrwacher n’apas loupé la marche et on retrouve dansce second opus le ton qui faisait tout lecharme du précédent. Une façon trèsdélicate d’aborder des sujets parfoisgraves ; une attention, une proximité avecses personnages et en particulier avec lesjeunes adolescentes. Gelsomina est vrai-ment la sœur de Martha, personnageprincipal de Corpo celeste et rappelle for-cément l’héroïne homonyme de La Stradade Federico Fellini, mais le film ne croulejamais sous les références. Très juste etpoignant, Les Merveilles a été récom-pensé par le jury de Jane Campion dudernier festival de Cannes par le Grandprix. JF
Dimanche 15 février à 11h en avant-première dans le cadre des Journées du film Italien
Les MerveillesItalie – 2014 – 1h51, de Alice Rohrwacher, avec Maria Alexandra
Lungu, Sam Louwyck, Alba Rochwacher, Monica Bellucci...
Iyad, qui a grandi dans une ville arabe enIsraël, intègre, à 16 ans, un internat juifprestigieux de Jérusalem. Premier – etunique – Arabe à y être admis, il est peuà peu accepté par ses camarades. Il n’acependant qu’un seul et véritable ami,Yonatan, un jeune atteint d’une maladiehéréditaire. Iyad, devenu proche de safamille, procure du soutien et de la forceà Edna, la mère de Yonatan. Iyad prendvite la place du deuxième fils dans lafamille…Mon fils est l’adaptation de romans deSayed Kashua, Les Arabes dansent aussiet La Deuxième personne. Ce critique decinéma est coscénariste du film avec E.Riklis. Le réalisateur de La Fiancéesyrienne (2004) et Les Citronniers (2008)aborde ici un thème central, celui del’identité : « Toujours définis par notreidentité physique, émotionnelle, reli-gieuse, nationale, et nous souffronsconstamment de préjugés à l’égard detelle ou telle autre identité, ce quiengendre des malentendus et des conflitsviolents ». Un film fort !
Source : dossier de presse.
Voir pages Jeune Public
Qui aurait imaginé en 1920 que le filmcommandé par le grand fourreur parisienRévillon à Flaherty deviendrait une réfé-rence absolue dans l’histoire du docu-mentaire, ou plus exactement de la fictiondu réel ? Pendant deux années, l’explora-teur arpentera la Grand Nord canadien,
Nanouk l’esquimauFrance/USA – 1922 – 1h19,
documentaire de Robert Flaherty, avec Nanouk, Nyla…
Les Moomins sur la Riviera
Mon filsIsraël – 2014 – 1h44, de Eran Riklis,
avec Tawfeek Barhom, Yael Abecassis, Michaël Moshonov…
pour suivre et enregistrer le rude quoti-dien d’une famille d’Inuits, composée deNanouk, de Nyla et de leurs jeunesenfants. Le film demeure époustouflantde beauté, de poésie et de tendresse, touten n’éludant aucune des difficultés duchasseur pour parvenir, notamment, ànourrir les siens. À ceux qui lui reprochè-rent d’avoir, parfois, mis en scène la réa-lité, Flaherty répondait qu’ « il faut parfoismentir pour atteindre la vérité », posantainsi une des questions fondamentalesdu cinéma !Filmographie sélective : Moana (1926), Tabou coréa-lisé avec F. W. Murnau (1931), L’Homme d’Aran(1934), Louisiana Story (1948)
Sources : filmsdocumentaires.com, louvre.frVoir pages Jeune Public
Les Nouveaux sauvages est un film dontles sketches surprenants et cohérentss’enchaînent avec précision et audace. Ony vit entre autres une course poursuiteinfernale, un crash d’avion, un mariageinvraisemblable, l’injustice et l’exigenced’une administration... Des scènes de lavie quotidienne poussées jusqu’à la catas-trophe inévitable. Plongés à la fois dansl’absurde et la folie, on rit des autres etpeut être aussi de nous-mêmes.Troisième film de Damien Szifron, LesNouveaux sauvages nous fait penser auxcinéma italien des années 70, cruel etsavoureux, comme Les Nouveauxmonstres de Dino Risi,Ce n’est pas un hasard si ce film décalé etjubilatoire est produit par un certainPedro Almodovar ! Enfin, on retrouve lemerveilleux acteur argentin Ricardo Darinqui illumina Dans ses yeux.Ne ratez pas l’occasion de rire auxéclats ! MS
Les Nouveaux sauvagesArgentine/Espagne – 2014 – 2h, de Damian Szifron, avec Ricardo Darin, Oscar Martinez, Leonardo Sbaraglia, Dario Grandinetti…
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Les CARNETS du STUDIO n°331 • février 201512 13Les CARNETS du STUDIO n°331 • février 2015
En cette fin des années 50, Michel mènela vie typique d’un bourgeois de province :il est notaire à Metz et forme une famillesans histoires, avec son épouse et leurjeune fils. Pourtant ce n’est pas cette vie-là qui lui apporte plénitude et sérénité,mais celle qu’il mène, tous les week-ends,à la Villa Mimi, quand il se mue enMylène et qu’il retrouve Jean-Marie sonmeilleur ami… Le film a reçu le QueerLion pendant le dernier festival de Venise.
Sources : dossier de presse.
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Rescapée du camp d’Auschwitz, Nellyretourne à Berlin en juin 1945 entière-ment défigurée. Après une opération dechirurgie faciale, elle part à la recherchede son mari Johnny qui ne la reconnaîtpas, persuadé que son épouse n’a passurvécu. Pour récupérer l’argent de safamille, il lui demande de prendre la placede… sa femme. Nelly devient son propreimposteur…Après Wolfsburg, Yella, Jerichow et Bar-bara, Christian Petzold retrouve pour la5e fois son actrice fétiche, Nina Hoss,reformant avec Ronald Zehrfeld, le couplemagique de ce magnifique dernier film.Dans les décombres lugubres de Berlin,il filme un drame en chambre hitchcoc-
Les Nuits d’étéFrance – 2014 – 1h40, de Mario Fanfani,
avec Guillaume de Tonquédec, Jeanne Balibar, Clément Sibony…
Le Petit monde de Léo
Le Père FrimasLe Noël de Komaneko
PhoenixAllemagne – 2014 – 1h38, de Christian Petzold,
avec Nina Hoss, Ronald Zehrfeld…
kien sur le thème du double, où des per-sonnages complexes entretiennent desrelations diaboliques. Un récit fantoma-tique, à la limite du fantastique, quiexplore des zones très sombres de l’his-toire allemande et qui a très bien étéaccueilli au festival de Toronto.
Sources : cineuropa.org – filmdeculte.fr – telerama.fr
Voir pages Jeune Public
Quand Jason rêve de réaliser son premierfilm d’horreur, Bob Marshal, riche pro-ducteur, lui promet de l’aider, de le finan-cer, pour qu’il y parvienne. Mais à uneseule condition : Jason a 48 heures pourtrouver le cri parfait de film d’horreur.Après Wrong (2012) et Wrong Cops(2014), deux films à l’humour fantasqueet jubilatoire, Quentin Dupieux proposeun petit détour par Réalité. Pourtant il n’ade cesse de s’en éloigner, de la réalité,pour la rendre encore plus riante et grin-çante, ou simplement pour l’évincer letemps d’un film. Tourné à Los Angeles àpartir d’un scénario travaillé durantquatre ans (« le plus élaboré » selonDupieux), ce nouveau long-métrage nouspromet encore de rire, tendrement ou auxéclats. Une raison suffisante pour couriren salles !
Sources : dossier de presse.
Charlie est une lycéenne de 17 ans,hyper-gentille, un peu intello, aussi sur-prise que ses camarades le jour où arriveune nouvelle : Sarah, belle blonde sûred’elle, dominatrice, qui impose d’emblée
RespireFrance – 2014 – 1h32, de Mélanie Laurent,
avec Joséphine Japy, Lou de Laâge, Isabelle Carré…
Les Pingouins de Madagascar
RéalitéFrance/Belgique – 2014 – 1h27 de Quentin Dupieux,
avec Alain Chabat, Jonathan Lambert, Elodie Bouchez…
aux autres sa personnalité, son autorité.Mais Sarah est une prédatrice et elle achoisi sa proie : Charlie.Mélanie Laurent met en scène leurs rap-ports passionnés dans un crescendo quiva de la délicatesse des sentiments à laperversité d’une relation de plus en plustoxique et dramatique.Malgré quelques réserves ici ou là, tousles critiques s’accordent à louer la formi-dable direction d’acteurs, la subtilité dela mise en scène aussi crédible dans sonaspect film de lycée que dans son aspectthriller, en un mot la qualité d’une réali-sation tout à fait convaincante.
Sources : dossier de presse.
C’est l’histoire d’une famille suédoisecontemporaine, un couple avec deuxcharmants enfants. Ils séjournent dansles Alpes et font du ski. Alors qu’ils déjeu-nent à la terrasse d’un restaurant enmontagne, une avalanche se déclenche.La femme se lève pour protéger et sauverses enfants alors que l’homme s’enfuit enles abandonnant. La différence de com-portement ouvre une faille dans la vie ducouple. L’avalanche devient un révélateurdes interrogations sur la culpabilité, l’ins-tinct, la peur, la confiance mise à mal...tant au sein de leur intimité qu’aucontact d’autres hommes ou femmes. Il ya de la dureté, de la violence mais ausside l’humour dans les échanges. A la findes vacances, le couple aura-t-il sur-monté la crise ?Snow therapy a obtenu le Prix du jury àCannes dans le cadre de la section Uncertain regard et a été sélectionné pourreprésenter la Suède aux Oscars. Rienque ça ! MS
Snow TherapySuède/Danemark/France/Norvège – 2014 – 1h58, de Ruben Ostlund,avec Johannes Bah Kuhnke, Lisa Loven Kongsli, Clara Wettergren…
Anna est une fille très solitaire et renfer-mée. Ayant perdu ses parents très jeune,elle habite en ville avec ses parents adop-tifs. Lorsque son asthme s’aggrave, elle vaséjourner dans la famille Oiwa qui habiteun village près de la mer, au nord d’Hok-kaïdo.Pour Anna, c’est un été d’aventures quicommence par la découverte d’unegrande demeure construite au cœur desmarais. Même si elle lui semble un peufamilière, La Maison des marais, commel’appellent les villageois, est inhabitéedepuis bien longtemps. Là-bas, Anna vafaire la rencontre d’une étrange et mysté-rieuse fille : Marnie… H. Yonebayashin’est rien moins que l’animateur du filmLe Voyage de Chihiro (2001) !
Source : dossier de presse.
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Deux enfants roms sont accueillis parune jeune trapéziste dans un cirqueproche de Paris, un havre de paix fragilepour ce frère et sa sœur de 13 et 11 ans.Déchirés entre le nouveau destin quis’offre à eux et leurs parents vivant dansla rue, Spartacus et Cassandra vontdevoir choisir… Qu’est-ce qui est le mieuxpour eux ?Avec ce premier film, Ioanis Nuguet pro-pose un documentaire tourné à hauteurd’enfants : « Il me fallait trouver une formedans laquelle leurs regards, leurs senti-ments, leurs pensées allaient pouvoirprendre temps et images, s’entrechoquer,s’incarner poétiquement ». DominiqueCabrera, cinéaste, évoque un grand film,
Souvenirs de MarnieJapon – 2014 – 1h43, VO – VF,
film d’animation de Hiromasa Yonebayashi
Spartacus & CassandraFrance – 2014 – 1h20, de Ioanis Nuguet,
avec Cassandra Dumitru, Spartacus Ursu, Camille Brisson…
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à la fois merveilleux, tendre et rude. Trèsremarqué, Spartacus & Cassandra, aprèsla Louve d’or à Montréal, a reçu le PrixFipresci du jury de la Fédération interna-tionale de la presse cinématographique àLeipzig (DOK Leipzig).
Source : dossier de presse.
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John May est un modeste fonctionnairemunicipal dans une banlieue de Londres.Sa mission est de retrouver les prochesdes personnes décédées dans la solitudeet d’organiser leurs obsèques. Méticuleuxet organisé jusqu’à l’obsession, il accom-plit son travail avec soin et compassion.Quand il apprend que son emploi va êtresupprimé, John décide de mettre toutesses forces pour son dernier cas.Une belle fin capte et montre les petitsdétails de la vie quotidienne, ceux quetout le monde néglige. Voilà un filmincroyable, sans égal, où les larmes et lesrires se mêlent, où la tristesse et la joiese croisent. Superbement écrit, réalisé etinterprété – mention spéciale à EddieMarsan –, il nous captive jusqu’à la fin,aussi intense que touchante. SB
Entre une maîtresse mariée à unhomme jaloux et peut-être violent et safascination muette pour une jolievoisine asiatique qui semble victimed’un étrange traffic, Valentin mène unevie amoureuse quelque peu compliquée.Il faut dire que dans l’immeuble de
Valentin, ValentinFrance – 2014 – 1h46, de Pascal Thomas, avec Vincent Rottiers, Marie
Gillain, Géraldine Chaplin, François Morel, Louis-Do de Lencquesaing…
Une belle finGrande Bretagne/Italie – 2015 – 1h27, de Uberto Pasolini,
avec Eddie Marsan, Joanne Froggatt, Karen Drury…
Valentin, entre le mari de la conciergevaguement pédophile (François Morel),une mère totalement folle (A.Dombasle), une voisine alcooliqueexpansive (G. Chaplin), il y a de quoifaire tout à la fois du vaudeville et dupolar... et c’est précisément à cepérilleux mélange que Pascal Thomas selivre, passant de la comédie au thrillerpuis au film à l’eau de rose, multipliantambiances et références culturelles,apparemment sans le moindre souci deréalisme (ce qui n’étonnera guère ceuxqui ont vu ses derniers films : Le Grandappartement, Mon petit doigt m’a dit, LeCrime est notre affaire). Voici donc unobjet tentant : une adaptation semi-loufoque d’un roman de la grande RuthRendell, adaptation don tla loufoqueriene refuse pourtant pas le côté toujourstrès noir...
Sources : next.liberation.fr
Vincent a un pouvoir extraordinaire : saforce et ses réflexes décuplent au contactde l’eau. Pour vivre pleinement ce don, ils’installe dans une région riche en lacs etrivières, et suffisamment isolée pour pré-server sa tranquillité. Lors d’une esca-pade aquatique, il est surpris par Lucie.Ils tombent amoureux mais Vincenthésite avant de lui dévoiler son secret…Alpiniste, acrobate, danseur, ThomasSalvador a réalisé cinq courts métragesdont il était l’acteur principal et qui ontbeaucoup fait parler de lui. Son premierlong métrage, « l’un des films français lesplus originaux de ces dernières années »,a reçu le Grand prix du jury du Festivaldu film indépendant de Bordeaux. Avec
Vincent n’a pas d’écaillesFrance – 2015 – 1h18, de et avec Thomas Salvador,
Vimala Pons…
« un vrai sens du burlesque, une grandepoésie keatonienne », le film injecte « lescodes du film de superhéros dans unbucolisme à la Renoir. »
Sources : lesinrocks.com, filmfestamiens.com
Sur le chemin des vacances, un institu-teur arrive dans une petite ville perdue del’outback australien, où l’on ne vit quepour la chasse, l’alcool et la bagarre, toutle contraire, en somme, de ce que peutapprécier notre homme, tout pétri de cul-ture et de bonnes manières. Ce qui auraitdû être un simple séjour d’une soirée va
Mardi 3 février les Cinéma Studio etCiclic proposent une avant-première à19h45 et rencontre avec le réalisateur
après la projection.
Wake In FrightAustralie/USA – 1971 – 1h54, de Ted Kotcheff,
avec Donald Pleasence, Gary Bond...
se transformer en véritable cauchemar àla suite d’une nuit d’ivresse et de jeu quile verra perdre tout son argent... ce quine sera que le début d’une réelle descenteaux enfers qui entraînera aussi le spec-tateur vers des territoires peu fréquen-tables, des territoires si au-delà de l’in-quiétant qu’il a été dit que Délivrance,tourné l’année suivante, s’y fait largementdamer le pion... pour nous donner ce queLes Inrocks appelle une plongée radicaledans le mal.On croyait ce film-culte, maudit, perdupour toujours mais un négatif en a étéretrouvé, restauré. Il est donc désormaisenfin possible de (re)voir ce qui est décritpar tous comme un chef-d’œuvre d’uneintensité et d’une brutalité rares...
Sources : rogerebert.com, urbancinefile.com,
lesinrocks.com
Cycle cinéma italien présenté par Louis D'orazio.Lundi 2 février - 19h30
Lundi 9 février - 19h30
Le Mauvais cheminde Mauro Bolognini (1960) Italie Noir et blanc 1h42,
avec Claudia Cardinale, Jean-Paul Belmondo.
La Ciociarade Vittorio De Sica (1960) Italie - France Noir et blanc 1h40,
avec Sophia Loren, Jean-Paul Belmondo.
du 11 au 15 févrierViva il cinema ! - Journées du film italienVoir page 5 et programme à l’accueil des Studio.
Lundi 16 février - 19h30Hommage à Claudia Cardinale
Lundi 23 février - 19h30Hommage à Jacques Becker
UNE SOIRÉE, DEUX FILMS
19h30 - Antoine et Antoinette1947) France Noir et blanc 1h26
21h00 - Édouard et Caroline(1951) France Noir et blanc 1h28, avec Anne Vernon, Daniel Gélin.
La Ragazzade Luigi Comencini 1963 1h35,
avec Claudia Cardinale, George Chakiris, Marc Michel
Programme détaillé dans le dépliant disponible à l'accueil et sur www.cinematheque.tours.fr
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Le quartier de Mile-End à Montréal est unlieu multi-ethnique où l’on trouve la plus
grande communauté de juifs ultra orthodoxesau monde après Jérusalem, New-York etLondres. C’est dans cet endroit que Félix, athée,solitaire et dont le père vient de mourir, ren-contre Meira, jeune juive hassidique, mamand’une petite fille et dont le quotidien se résumeà se soumettre aux tâches réservées auxfemmes de sa communauté, c’est-à-dire à avoirpour but d’offrir le plus d’enfants possible à sonmari. Mais Meira a un jardin secret et elle oseparfois braver les règles et goûter aux plaisirsinterdits, à savoir écouter de la musique ou des-siner...L’histoire de deux êtres que tout oppose et quin’auraient jamais dû se rencontrer n’est pasd’une originalité folle, c’est exact, mais le film sedémarque pourtant par son aspect naturalisteet son côté presque documentaire dans la des-cription du quotidien de son héroïne. Ayant l’in-telligence de ne pas juger ses personnages (eten particulier celui du mari, plus complexe etémouvant que ce que l’on pourrait croire), le réa-lisateur fait mouche par la précision de son pro-pos et l’acuité de son regard. Constamment inté-ressant, il montre aussi une sensibilité et unedélicatesse rares.Troisième long-métrage de son auteur, maispremier à sortir en France, son intention étaitla suivante : « Je fais toujours des films sur des
gens que je ne connais pas mais que j’ai enviede connaître. Or, entrer à l’intérieur de la com-munauté juive hassidique n’est pas une missionfacile. Plus j’avançais dans le processus et plusje voyais leur profondeur, une spiritualité queje n’ai pas, un sens de la communauté. Mais,en même temps, je continuais de trouver aber-rant de les voir enfermés, contraints à ne jamaispouvoir vivre autrement. Le film témoigne detout cela, je pense. » C’est précisément ce quel’on ressent. Entre respect et incompréhension,Maxime Giroux transmet parfaitement les règlesdifficilement supportables, la sensation d’em-prisonnement de son héroïne ainsi que la forceet le courage qu’il lui faut pour réussir à se sor-tir de son milieu d’origine.Porté par ses excellents acteurs (et particuliè-rement Hadas Yaron déjà repérée dans Le Cœura ses raisons de Rama Burstein), des scènessuperbes (la chambre d’hôtel à New-York, le pre-mier blue-jean, entre autres) et une très bellelumière signée Sara Mishara, le film est infini-ment touchant. On n’oubliera pas de sitôt levisage de Meira regardant pour la première foisFélix dans les yeux alors qu’il lui est interdit decroiser le regard d’un homme autre que sonmari.Cet apprivoisement mutuel de deux person-nages se libérant de leurs chaînes est uneœuvre superbe sur le courage de vivre en accordavec soi. JF
FILM
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MO
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FÉLIX & MEIRACanada 2014 1h45, de Maxime Giroux,avec Martin Dubreuil, Hadas Yaron, Luzer Twersky...
LES CARNETS DU STUDIO – n° 331 févrvier 2015 – 2 rue des Ursulines, 37000 TOURS - CPPAP n° 0219 K 84305
www.studiocine.com – 08 92 68 37 01
Le vendredi 2 janvier, nous avons appris le décès soudain de LukazPrognon. Depuis douze ans il faisait partie de l’équipe de nosprojectionnistes, discrets, qui sont toujours là pour assurer laqualité de vos séances de cinéma. Toute l’équipe des Studio, salariéset membres actifs, tient à saluer sa mémoire.
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IC France – 2014 – 1h17,de Manuel Pradal,avec Gérard Jugnot, Jean Reno...
Tout publicà partir de 7 ans
Benoît, 10 ans, possède une forcecolossale… et voilà que de nombreux etétranges taxis rouges envahissent les rues.
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Japon – 2014 – 1h43, film d’animation de Hiromasa Yonebayashi.
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Tout publicà partir de 10 ans
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À partir de 6 ans
Les pingouins déjantés de Madagascarreviennent, très fiers d’avoir été recrutéspour une mission ultra secrète : sauver lemonde de l’emprise d’un génie submergépar sa propre folie...
USA – 2014 – 1h32, film d’animation de Eric Darnell et Simon J. Smith.
Le Père FrimasFrance – 2012 – 26 mn, film d’animation de Youri Tcherenkov.
Le Noël de KomanekoJapon – 2009 – 20 mn, film d’animation de Tsuneo Goda.
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Deux histoires pleines de douceur et de fantaisie !
À partir de 3 ans
France/Finlande – 2015 – 1h20, film d’animation de Xavier Picard.
Les Moomins partent pour la Côte d’Azur et décou-vrent le luxe. Le père hippopotame est heureux,mais ce n’est pas le cas du reste de la famille…
USA – 1922 – 1h19 mn, documentaire en noir et blanc de Robert J. Flaherty.
Tout public à partir de 5 ans
Suivons pas à pas ces Inuits du grand Nord Canadien, dont le quo-tidien est rythmé par les exigences d’une vie rude en milieu hostile.
Un film superbe, désormais mythique...
Festival PLANÈTE SATOURNE *France/Belgique – 2015 – 1h30, de Christian de Vita.
Gus, petit oiseau orphelin, devient malgré luile chef de file d’une famille d’oiseaux migrateurs.
Tout public à partir de 6 ans
À partir de 4 ans
* Programme complet à l’accueil des Studio et sur les différents sites.
10h30 : Petit déjeuner offertet jeux pour les enfants.
11h15 : Film.
France – 2014 – 1h21, documentaire de Ioanis Nuguet.
Tout public à partir de 11 ans
Cheminement de deux enfants roms entre leur nouvelavenir et leurs parents à la rue.
Une histoire rude et tendre à la fois, où la détressecôtoie l’espoir… un film aussi réaliste que poétique !
Voir page 13
République tchèque – 2014 – 39 mn,cinq courts métrages d’animation
de Zdenek Miler.
À partir de 3 ans
La joyeuse petite taupe revient dans denouveaux épisodes inédits. Sa curiosité et samalice l’entraînent une nouvelle fois dans desaventures burlesques et attendrissantes.
Samedi21 février14h15
Anna, jeune fille solitaire et asthmatique, passe l’étédans un village du bord de mer. Elle y découvre unegrande demeure inhabitée et fait la rencontre d’uneétrange et mystérieuse fille : Marnie...
Voir page 13
Italie – 2015 – 30 mn, courts-métrages d’animation de Giulio Gianini.
À partir de 3 ansCinq contes pleins de douceuret de poésie de Léo Lionni.Idéal pour une première séance !
Atelier De films en livresmercredi 11 après la séance de 16h15.