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Aug 23, 2020

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0 1991 Editions du Soleil natal, 1991. I.S.B.N.: 2-905270-47-0

La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article 41 que les copies ou reproductions strictement réservées à l 'usage privé du copiste et non destinées à une util isation collective et que les courtes citations et les analyses dans un but d'exemple et d'illustration, toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l 'auteur ou de ses ayants droits ou ayants cause est illicite (alinéa premier de l 'article 40). Reproduction, représentat ion, ou contre façon se t rouvent sanctionnées p a r les articles 425 et suivants du Code Pénal.

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Marcelle Petit

FORCES-LES-BAINS

Son histoire Son église

Ses hameaux

Tome premier

-Editions du Soleil natal-

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Introduction

Pendant plus de dix ans, mes loisirs furent consacrés à des recherches aux Archives, pour essayer de mieux connaître l'histoire de ma petite commune. Ce ne fut pas toujours facile !...

L'âge et les difficultés de communication me rendent ces recherches impossibles.

J'ai donc pensé que faire connaître ce que j'avais découvert pourrait être "utile", quoique bien incomplet, et donnerait, peut-être, à d'autres, l'envie de continuer...

Je remercie bien sincèrement les habitants de Forges qui m'ont prêté leur concours et le personnel des différentes Archives et Bibliothèques, qui s'est efforcé de m'aider à puiser dans le labyrinthe des anciens documents.

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Histoire de Forges-les-Bains

L'existence d'habitations à Forges remonterait à l'époque gallo-romaine.

D'après le "Glossaire du Gange", les mots Furcia, Fur quia, Forgia, d'où vient le nom de Forges, empruntés à quelque langue du nord, ou autre, signifierait simplement: une demeure, une habitation. Ainsi, Forgiae pourrait, dans les titres anciens remontant à six ou sept cents ans, ne signifier que les cabanes, les maisonnettes, les loges. Ce mot aurait été appliqué aux maisons où l'on fabriquait du fer ou de la poterie, de là serait venu forger. Le lieu de Forges dont il s'agit aurait eu ce nom parce qu'il était un de ceux de la forêt d'Yveline qui était habité (Histoire du Diocèse de Paris, par l'abbé Leboeuf, 1757).

D'après le dictionnaires des eaux minérales de 1860, les eaux de Forges ne contenaient pas de fer...

La présence des sources, si nombreuses à Forges, a toujours attiré l'hornme. Il trouvait là l'eau nécessaire à la vie, et la forêt, qui couvrait certainement la région à cette époque, apportait gibier pour la nourriture et bois pour le feu et le logement (il ne semble pas qu'il y ait eu de grottes à Forges...). Il y avait aussi le petit Musse, peut-être important à cette époque...

Plus près de nous, il fut trouvé dans une châtaigneraie, entre Forges et Limours, au lieu-dit "Les Trois Maronniers", un silex blanchâtre, taillé en forme de hache, d'une belle conservation, et qui fut présenté et offert à la Commission des Antiquités et des Arts de Seine-et-Oise.

De plus, dans la séance du 26 mai 1882 de cette Commission de l'arrondissement de Rambouillet, M. Combez fait savoir que des dents et des fragments de mâchoire d'un animal préhistorique ont été trouvés à

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Ardillères. Dans ce même hameau, quelques objets intéressants seront trouvés dans la propriété de M. Magnard.

M. Charron possédait une pièce de l'époque romaine, trouvée dans son jardin.

Dans la glaisière, dite d'Angervilliers, à une profondeur inférieure à trois mètres et, apparemment, à proximité d'un habitat gallo-romain, a été découvert, en mai 1966, lors des travaux de l'autoroute, un trésor monétaire contenu dans un vase qui a pu être inté- gralement reconstitué; 696 monnaies ont été récupérées. Elles s'échelonnent d'Elagabale à Tétricus jeune, repré- senté par les dixième et onzième émissions de Trèves (250 à 280 après Jésus-Christ). Trois monnaies rares ont été gardées par le Cabinet des Médailles.

Le chantier de Forges contenait beaucoup de richesses. On y découvrit un four de poterie du 1er siècle, ainsi qu'un four de ferblantier. Les fours devaient être chauffés à 1.200°. La chaleur était maintenue par des silex chauffés à cette température. Ces silex ont été trouvés sur place. Découverte, aussi, d'une sorte de roue (meule) qui est restée dans la famille de M. Perrolet, qui fut le "découvreur". Lors de la trouvaille, ce sont des manoeuvres qui l'ont prévenu et ont donc permis d'exploiter la découverte.

Le four et le vase sont à la mairie de Saint-Chéron; les pièces ont été partagées. Certains habitants de Bajolet ou d'Angervilliers en ont eu Cette découverte fit l'objet d'une relation dans plusieurs revues scientifiques.

Lors de travaux pour la réalisation du tracé du T.G.V. Atlantique, la mise à jour de vestiges, en 1986, à la Robinerie, provoqua l'intervention d'un groupe archéo- logique. Il s'agissait cette fois de vestiges des XIII" et XIVe siècles. Mais la découverte de 1966 prouve que le peuplement de Forges remonte avec certitude à l'époque gallo-romaine. Peut-être même au-delà.

Les habitants de Forges étaient des "Parisiis". Ceux-ci n'étaient, à l'origine, qu'une tribu des Senons, et le pays

1 Il avait été repéré un sol dallé de pierres, avec joints en fonte, mais les fouilles ne furent pas poursuivies.

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Stampien (Etampes) était tampon entre le Parisii et le Senonnais. Bonnelles aurait été la frontière entre les Parisiis et les Carnutes (Beaucerons).

C'est au milieu du 1er siècle après Jésus-Christ que se font des installations de bains dans les villas gallo-romaines. Les particuliers aisés installent des bains chez eux.

Une "baignoire" d'apparence romaine a été dé- couverte à Forges, sous la pelouse de la propriété des eaux. Sans doute y a-t-il eu là une villa gallo-romaine importante.

Aux trois quarts du 3ème siècle après Jésus-Christ, il se produit un abandon ou une réduction des installations et, au milieu du 4ème siècle, l 'abandon est souvent définitif...

Mais, depuis l'an 275 environ, ont débuté les invasions germaniques. Même si les barbares ne font que passer, ils se livrent au brigandage et au pillage. Les paysans terrorisés cessent de cultiver leurs terres et se réfugient dans les bois.

La pa ix romaine, qui dura jusqu'à la fin du 3ème siècle, permit des cultures nouvelles, introduites par les romains. Cerisiers, pruniers, chanvre, fèves et même vigne, avec des cépages résistants aux gelées, apparaissent dans nos régions.

Plusieurs voies romaines passaient, sinon à Forges, du moins aux environs. La route de Corbeil à Dreux passait par Bonnelles, Limours, Briis et Arpajon. La route Goron passait à Limours (et la route d'Epernon passait par le poteau de Pecqueuse, ainsi que la route de Paris à Chartres). Nos routes actuelles ont repris le tracé des voies romaines qui, elles-mêmes, suivirent le tracé des chemins gaulois. Forges, au 6ème siècle, fait partie de la Neustrie, dont étaient souverains Chilpéric et Frédégonde.

Au 6ème siècle, les Hongrois Magyars, succédant aux Huns, font trembler les populations.

En 768 Pépin le Bref partage la forêt d'Yvelines, dont les limites sont très vagues, entre plusieurs monastères.

Peut-être exista-t-il à cette époque, à Forges, un de ces petits châteaux, de bois d'abord, puis de pierre, dont la

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trace a disparu. Les souterrains, murés maintenant, de la charcuterie, passaient sous la boulangerie et les autres boutiques, traversaient la rue et allaient vers la descente, souterrains que MM. Char on et Le Fur ont parcourus sur environ 25 mètres avant de trouver un éboulement. M. Demelemester, ayant découvert une marche sous l'emplacement où M. Le Fur mettait son charbon, entreprit de creuser. Il dégagea d'abord trois marches, puis un palier et, à angle droit, d'autres marches... Il sortit de là un grand nombre de camions de terre, mais déboucha bientôt sur une partie murée depuis longtemps. Les voûtes de ce "souter ra ins" sont maçonnées en "berceau". Ce sont sûrement des vestiges anciens!

Au 9ème siècle, il faut maintenant lutter, dans la région parisienne, contre les envahisseurs normands. A nouveau, les populations fuient en emmenant leurs biens. C'est à ce moment que des villes se fortifient et que des donjons communiquent par feux, de l'un à l'autre.

En 838, Louis le Débonnaire met le pays de Châtres (Arpajon) au nombre de ceux qui devaient faire partie du royaume de Charles le Chauve, son fils. Forges y est compris.

Un certain nombre d'améliorations techniques dûes aux Romains, améliorent le travail de la terre: marnage, meilleur train d'attelage, soc de charrue à versoir.

En 911, les Normands ravagent la région. Rochefort et Saint-Arnoult sont pris et assiégés, ainsi que les bourgades environnantes. Arpajon est complètement décimé et Limours ruiné (Saint-Arnoult - églises, p. II).

Peut-on espérer que Forges, situé en dehors des grands axes de communication, fut épargné? Les Normands introduiront le travail du bois, dont ils possèdent la façon avec la construction de leurs bateaux.

Au Xe siècle, une féodalité turbulente cause la dispersion du pouvoir royal. Les invasions de toutes sortes causent un épuisement général et des famines. Mais un mouvement de ferveur religieuse se développe dans les campagnes avec la crainte de l'An 1.000. En 912 et 945, une

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La "baignoire", découverte sous la pelouse de la propriété des Eaux, laisse à penser qu'une villa gallo-romaine fut édifiée en ces lieux.

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épémie d'ergotisme (mal des ardents), due au seigle, se développe en Ile de France.

Forges, comme tous les villages d'Ile de France, a quelques vignes, dont le vin sert à la consommation locale et à l'utilisation liturgique.

Roi depuis 987, Hugues Capet fit, en 991, présent de Montlhéry à Thibault File Etoupe. Les seigneurs de Montlhéry étaient aussi seigneurs de Châteaufort où, dès les Carolingiens, un imposant château s'était élevé. Châteaufort était le plus important des dix doyennés ruraux du diocèse de Paris. Il comprenait Versailles, Saint-Cloud, Meudon, Clamart, Limours (donc Forges) et Marcoussis.

En 1031, Robert le Pieux, roi de France, pose la première pierre de l'abbaye de Longpont qui aura une grande importance pour Forges. La construction fut longue et coûteuse. Elle appartiendra à l'ordre de Cluny en 1061.

On trouve trace d'un seigneur de Forges en 1090. En effet, à cette date, Tévin d e Forges est "agent" d'un accord judiciaire à l'abbaye de Longpont, avec Renaud de Braïolet et d'autres.

Toujours en 1090, Hugues de Champigny, quittant l'habit séculier, a donné à Notre-Dame de Longpont un hostise, qui tient deux arpents de terre, situés à Forges, l'un dégageant un droit et l'autre un champart (les hostises étaient des sortes de lotissements).

En 1095, Gui 1er, seigneur de Rochefort, part pour la première croisade. Il entraîne avec lui de nombreux seigneurs de l'Ile de France et de Normandie. Gui, fait prisonnier par les Musulmans, ne revint pas (Sarraf, numéro 18, p. 24). ̂

Au départ pour les croisades, les Croisés faisaient des dons aux églises et abbayes, mais les combattants qui revenaient recevaient souvent du Roi, ou du clergé, des fermes, des terres, des fiefs.

Avec Louis VI, dit le Gros (1081-1137), la royauté tente de rétablir l'autorité royale. Il installe des "prévosts", chargés de la gestion et de la surveillance des revenus royaux. Il combat les seigneurs qui s'opposent à lui. Tévin eut sans doute la sagesse de se ranger aux côtés de son roi, ou de se complaire dans une stricte neutralité. En tout cas,

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que le Conseil municipal l'ait accusé de refuser de prêter le serment civique. Cela est faux! Il voulait faire le serment exigé, mais y ajouter qu'il "n'entendait pas lier sa conscience envers aucun décret qui porterait atteinte à la religion catholique, dans la foi de laquelle je veux vivre et mourir". Ce serment a été refusé, mais il est toujours prêt à le faire de cette manière.

Le dimanche 13 février, il prête le serment "de veiller sur les fidèles de la paroisse qui lui sont confiés, d'être fidèle à la Nation, à la Loy et au Roi, et de maintenir de tout son pouvoir la Constitution décrétée par l'Assemblée Nationale et acceptée par le Roi". Mais il déclare au Conseil municipal "qu'il n'entendait pas être lié par ce serment pour tout ce qui porterait atteinte à l'intégrité et à la pureté de la foi catholique" (Archives de Seine et Oise, 2 LV 127).

Le 8 avril 1791, Jacques Jean Baptiste Desnots, vi- caire à Fontenay le Fleury, se présente à Forges et prête le serment. Sa candidature est acceptée par Versailles et, le dimanche 8 may à 10 heures du matin, on procède à son installation. Le maire, Ferdinand Buisson, Jean Adrien Hugault, commandant en second, Vincent Menant, lieu- tenant-colonel et d'autres officiers de la Garde nationale l'accueillent. Des membres du clergé, la plupart des paroissiens et même des citoyens des paroisses voisines sont là. Desnots prête à nouveau serment et entonne le "Veni Creatore". Il célèbre la messe, qui se termine par un "Te Deum" (Archives de Seine et Oise, 2 LV 127X

Le 11 février 1791, on procède à l'estimation des biens de la cure de Forges: 75 perches à 18 pieds pour perche de terre labourable (chemin de Briis à Forges); un arpent au même lieu; un arpent près du parc de Limours; un arpent à Chardonnet; 125 perches près de la Garenne; un arpent 25 perèhes près de la Garenne. En tout: six arpents 25 perches.

Le revenu de la cure se monte à: la portion congrue, fixée par l'article 3 du décret du 10 décembre dernier, à 1.200 Livres et le produit de six arpents de terre, fixé année commune dans l'état détaillé du sieur Grenier, certifié par la municipalité de Forges le 28 février dernier à 36 Livres. Total du revenu de la cure: 1.236 Livres (Archives de Seine et Oise, 3 Q 28).

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La Maison prieurale servait d'habitation au fermier qui louait les terres du prieuré. Elle se trouvait placée contre l'église, distante seulement de dix-huit pieds. Elle couvrait donc complètement le bout de l'église.

En janvier 1791, la commune demande quand aura lieu la vente des bâtiments du prieuré. Aussi, le 2 mars 1791, la municipalité écrit-elle au district:

"Dans la situation actuelle, il ne sera jamais possible d'avoir une maîtresse porte au bout de la nef, il faudra donc continuer à n'entrer que par une porte collatérale. Le bâtiment du prieuré est très vieux, ne pourrait-on pas mettre dans les charges de l'acquéreur qu'il sera tenu d'abattre la maison priorale et d'abandonner l'emplacement pour servir de place devant l'église" (Archives de Seine et Oise, 3 Q 28).

Cette demande semble prise en considération... Plus tard, la commune insiste:

"L'occasion est favorable pour se délivrer d'une servitude qui blesse ouvertement les droits de la Commune. Si l'on avait acquiécé à la demande qu'avait fait la Commune de Forges d'établir l'école de la paroisse et le vicariat dans la maison priorale, elle eut consenti à rebâtir la maison qui nuit à l'entrée de l'église avant 15 ans" (Archives de Seine et Oise, 3 Q 28).

Mais, le 5 novembre 1791, la maison prieurale de Forges a été adjugée par les administrateurs du district de Versailles au sieur Laureau, pour la somme de 4 750 Livres. Elle se composait de deux pièces au rez-de-chaussée, deux pièces au premier, un grenier au-dessus de l'écurie et (?) perches de jardin. A l'écart de ce bâtiment, il y avait une grange et un hangar, avec un jardin d'un quartier environ, le tout enclos de murs. Il y avait un puits dans le jardin.

Revenu du Prieuré: il consiste en dixmes du territoire de Forges, évaluées à 2 600 Livres sur laquelle somme il convient de déduire: -1) pour la portion congrue, si le prieur n'était pas curé,

il devrait acquitter 1 200 Livres; -2) pour l'acquit d'une messe tous les dimanches et

fêtes dans l'église paroissiale dont le prieur est chargé, au lieu d'un vicaire qu'il y avait en dernier: 100 Livres;

-3) pour les réparations du bâtiment fixées par la dernière partie de l'article "du décret du 10 décembre