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'mr SPECIMINA NOVA DISSERTATIONUM EX INSTITUTO HISTORICO UNIVERSITATIS QUINQUEECCLESIENSIS DE IANO PANNONIO NOMINATAE A Pécsi Janus Pannonius Tudomdnyegyetem Tôrténeti Tans^ékének ÉVKÔNYVE mu.
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1987 Saint Martin de Tours - Saint Martin de Savaria

Jan 26, 2023

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Zsolt Magyar
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Page 1: 1987 Saint Martin de Tours - Saint Martin de Savaria

'mrSPECIMINA NOVA

DISSERTATIONUM EX INSTITUTO HISTORICO UNIVERSITATIS

QUINQUEECCLESIENSIS DE IANO PANNONIO NOMINATAE

APécsi

Janus Pannonius Tudomdnyegyetem Tôrténeti Tans^ékének

ÉVKÔNYVEmu.

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SPECIMINA NOVA DISSERTATIONUM

EX INSTITUTO HISTORICO UNIVERSITATIS QUINQUEECCLESIENSIS

DE IANO PANNONIO NOMINATAE

PARS PRIMA

A PÉCSI JANUS PANNONIUS TUDOMÂNYEGYETEM

TORTÉNETTUDOMANYI TANSZÉKÉNEK ÉVKÔNYVE

19 8 7

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SPECIMINA NOVA UNIVERSITATIS QUINQUEECCLESIENSIS 1987

ISTVÂN TÔTH:

SAINT MARTIN DE TOURS - SAINT MARTIN DE SAVARIA

Il y a peu de temps qu'une polémique historico-philologique vieille de 200 ans, a été renouvellée par l'étude de L.J.CSOKA ET E.TÔTH.'*'

En bref, l'essentiel de la polémique a pour support les divergences entre les renseignements exprimés par les sources antiques et les sources médiévales concernant le lieu de naissance de Saint Martin de Tours. Les premières révèlent en effet, sans conteste, que "l'apôtre de Gaule" a vu le jour à Savaria, ville romaine située à l'emplacement du Szombathely actuel. Par contre, selon quelques uns de leurs interprètes, certains des documents médiévaux donneraient à penser que le Saint serait né dans une commune antique, située près du Pannonhalma que nous connaissons et appelée, elle aussi, Sabaria, mais qu'aucun document archéologique, historico-géographique ni mime philologique ne mentionne.

Depuis les premiers débats concernant cette question - l'Historica Critica de Jôzsef KATONA, publiée en 1778, la Monasterologie de Damjân FUXHOFFER, éditée en 1803 et ayant obtenu la faveur d'un large public et l'histoire de Sabaria de I. SCHOENVISNER, publiée en 1791 - plusieurs études ont abordé cette question, et, bien que depuis l'appariton de l'oevre de SCHOfMVISNER - du point vue de l'histoire de l'antiquité et de l'archéo­logie - aucun doute n'ait subsisté sur le fait qu'en Pannonie romaine il n'yavait qu'une" seule Savaria - qui aurait précédé le Szombathely d'aujourd'hui - la polémique est tout de mime entretenue par la possibilité d'interpréter les sources médiévales selon les­quelles aurait existé une autre Sabaria â proximité de Pannonhalma. La monographie de T.A.HORvXtH, éditée en 1944, et l'étude d'E.T IH, publiée récemment rendent superflue l'exposition détaillée de l'histoire du débat et des opinions - souvent assaisonnées de patriotisme local et de sectarisme monastique - car ces deux oeuvres nous ont offert le résumé de l'histoire des recherches, accompagné d'une bibliographie détaillée des différentes étapes de la polémique. Dans la littérature historique plus récente P.VACZY et Gy.GY$RFFY se déclarent unanimement en faveur de la Savaria antique “ Szombathely tandis D.PAIS et d'une certaine manière Gy.LÀSZLO maintiennent la possibilité de l'inter­prétation Sabaria » Pannonhalma.

Je ne veux pas, dans les lignes qui vont suivre me laisser conduire â des répéti­tions quant à l'interprétation des sources examinées â plusieurs reprises, pendant ces longues discussions, j'ai tout simplement l'intention de proposer quelques nouveaux points de vues, offrant une possibilité'toute neuve: la résolution de la contradiction apparente entre les diverses sources.

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En conséquence - il nous faut en premier lieu trier les informations en un groupe, nous renseignant vraiment sur cette question - c.à.d. sur l'existence éventuelle d'une deuxième localité antique nommée Savaria, et sur le fait que Saint Martin y soit réelle­ment né. Il faut dire qu'au cours du débat un grand nombre de sources ne comportant pas d'informations de ce genre n'ont été rajouté, à tort ou 'raison qu' â cause des argunents découlant de déductions accessoires. Les groupes de Sources étrangères au problème sont les suivants:

a) Tous les textes qui, depuis le recensement des propriétés â l'époque de St Lâszlô, présentent la propriété "Pîmnonia", n'ayant toujours pas été localisée, comme la première propriété (piUmurn praedium) de l'abbaye. Il est â supposer que ce n'est pas (comme le pensait L.ERDELYI ) le suvenir d'un village dévasté, situé auparavant au mime endroit que le Alsok d'aujourd'hui, que ce toponyme non identifiable conserve, mais il semble être la conséquence d'une erreur de rédaction. P.vXcZY fait dériver cette désignation, â juste raison, du nom ancien <illyrien> du iulUww . Vcmzia. - â l'origine Pamoia}'^ - coulant au pied du mont sur lequel est édifié l'abbaye. Rappelons que la phrase relative â la charte est équivoque - comme P.VACZY l'a aussi remarqué - la "Pannonia" où le monastère est situé (ubi mowitziûum iitum tit) peut s'appliquer également au mont lui- même. Dans ce cas-là, le problème de la "Pannonia" en tant que nom de propriété assez vague pourrait être résolu â l'aide d'une mot omis sur la charte : "PiUmuni pKaedùm u t [mou] Pannonila) [e]. ubi mormtvùm iitum est".

b) Les légendes sur Etienne ler^ restent aussi en dehors du cadre des docunents concernant la question qui nous intéresse, car elles n'assimilent la personne de St Mar­tin â l'abbaye de Pannonhalma portant son nom que par des éléments fabuleux, typiquesà l'hagiographie - canne p.ex. la propriété familiale du Saint or, son oratoire. Dans ces textes il n'est pas fait mention de Sabaria, et il n'est pas indiqué non plus que le Saint soit né sur le territoire de l'abbaye.

c) Du point de vue de notre débat on peut tenir pour négligeables les textes datés de l'époque carolingienne, dans lesquels il n'est fait mention outre la Savaria antique que de iicca. SabtvUa., toponyme qui n'apparait qu â cette époque-là. C'est qu' entre temps l'identification de ce toponyme a été faite de manière lénifiante par E.TOIH, et la véracité de sa thèse a été prouvée par les recherches plus récentes.

Ainsi éliminées les sources inutilisables, voilà ce qui nous reste: (1) la série des bulles pontificales demeurant inchangées, où l'on parle de l'Eglise de St Martin à Sabaria comme d'une des propriétés appartenant à Pannonhalma, (2) la charte de fonda­tion de Kiiszin, falsifiée vers 1230, qui indique le lieu de naissance de St Martin, et (3) le grand recensement des propriétés mené par Albeus â l'epoque de Bêla IV, où invoquant un ouï - dire (d icttw i) on place le lieu de naissance de St Martin aux alentours de Pannonhalma. Examinons donc ces sources.

1) Viptômu pontificaux.De temps en temps le Saint-Siège de Rome confirmait le droit de propriété de

l'abbaye de Pannonhalma sur ses domaines.La série des ces documents est introduite par la bulle de Paschalis II, en 1102 et

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close par la transcription de Honorius III en 1225.^ Chacune de ces bulles nous offrent une vue d'ensemble sur les bénéfices de l'abbaye en les classant en groupes diiférents suivant les diocèses. Ayant décrit les propriétés dépendant de l'êvéché de Veszprêm, on passe au diocèse de Gyér. Voici la description du bénéfice mentionné le premier:"In episcopatu JajxiU.mil ecclesiam Sancti Mantini in Sabania" (1102), puis "in episco­patu Geuniensi ecclesiam Sancti Hantini in Sabania" (1175, 1216 etc.). Cette phrase a toujours été prise comme preuve décisive en faveur de l'existence d'une "deuxième Sa- baria" située au pied du mont de l'abbaye parmi la multitude des arguments voulant lo­caliser le lieu de naissance de St Martin aux alentours de Pannohhalma. Or, cette phrase ne s ig n ifie pas c e c i. Elle signifie uniquement que l'administration pontificale consi­dérait ” V ég lise de St Hantin à SabatUa du diocèse de Gyôn ", comme une des propriétés appartenant â l'abbaye de Fannonhalma. Il est à savoir que:

- jusqu' au milieu du 18. siècle Szombathely a appartenu au diocèse de l'évêque de Gyor;

1 O- jusqu' â 1638 la ville n'avait qu'un seul presbytère, l'église de St Martin;- pendant toute la durée du Moyen Age et la période précédant l’âge moderne, le

19nom officiel de la ville était Sabaria - surtout dans les docunent latins.Logiquement il ressort de ces trois prémisses que: ce n'est pas â l'église d'un vague

20village (dont l'existence n'est pas prouvée) situé aux alentours de Fannonhalma que ces citations des bulles pontificales renvoient, mais à l'église médiévale la plus im­portante de Sabaria-Szombathely et au presbytère construit sur des fondations romaineset entouré d'un cimetière chrétien primitif, où selon la tradition St Martin est nê.^

22L'abbaye bénédictine la plus importante du pays portant justement le nom de- St Martin usa sans doute du droit de réclamer la possession de l'église s’élevant sur le lieu de naissance du_Saint, objet d'un grand culte.

Cette explication strictement littérale du texte n'éclaire pas seulement d'un jour nouveau un des points obscurs de la topographie médiévale de Fannonhalma mais par la série de données dont chacun des éléments vient complêtér le précédent, elle comble l'interruption béante de l'histoire de l'église de St Martin de Szombathely - interrup­tion causée en 1605 par la destruction des archives du moyes-âge de la ville^ - prou­vant sans laisser subsister aucun doute que cette église illustre existait au cours des 12-13 siècles et constituait la propriété de l'abbaye bénédictine de Panrt&halma.(Il me semble que déduire l’existence d'une église de plusieurs données authentiques constitue une erreur méthodologique moins grave que le fait de supposer une communeantique fictive en dépit des documents crédibles.)

252) La chante de £ondation de KüszinDans ce docunent - dont au moins la date est falsifiée - Wolfer cornes met le monas­

tère qu' il a fondé sous la dépendance de Pannonhalma, situé "in sacno monte Pannonie", "ob nevenentiam a t sanctitatem ipsius lo c i e t pnopten. beati Hantini patnoeinium, cuius n ativita te in eodem loco habita Pannonia gloniatun".

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En conséquence - il nous faut en premier lieu trier les informations en un groupe, nous renseignant vraiment sur cette question - c.à.d. sur l'existence éventuelle d'une deuxième localité antique nommée Savaria, et sur le fait que Saint Martin y soit réelle­ment né. Il faut dire qu'au cours du débat un grand nombre de sources ne comportant pas d'informations de ce genre n'ont été rajouté, à tort ou 'raison qu' â cause des arguments découlant de déductions accessoires. Les groupes de sources étrangères au problème sont les suivants:

a) Tous les textes qui, depuis le recensement des propriétés â l'époque de StQLâszlô, présentent la propriété "Pannonia", n'ayant toujours pas été localisée, conme

la première propriété (pAimum pitauLLum) de l'abbaye. Il est à supposer que ce n'est pas (comme le pensait L.ERDELYI ) le survenir d'un village dévasté, situé auparavant au même endroit que le Alsok d'aujourd'hui, que ce toponyme non identifiable conserve, mais il semble être la conséquence d'une erreur de rédaction. P.vXcZY fait dériver cette désignation, à juste raison, du nom ancien <illyrien> du Autueau Pànzia - à l'origine Peunnoia' - coulant au pied du mont sur lequel est édifié l'abbaye. Rappelons que la phrase relative â la charte est équivoque - conme P.VACZY l'a aussi remarqué - la "Pannonia" où le monastère est situé (abi monutuMm iitum u t ) peut s'appliquer également au mont lui- même. Dans ce cas-là, le problème de la "Pannonia" en tant que nom de propriété assez vague pourrait être résolu â l'aide d'une mot omis sur la charte : "PiUmum piiatcUm U t [mou] Pannoni(a) [e], abi monutexium iitum u t? '.

b) Les légendes sur Etienne ler^ restent aussi en dehors du cadre des documents concernant la question qui nous intéresse, car elles n'assimilent la personne de St Mar­tin â l'abbaye de Pannonhalma portant son nom que par des éléments fabuleux, typiquesà l'hagiographie - comme p.ex. la propriété familiale du Saint on son oratoire. Dans ces textes il n'est pas fait mention de Sabaria, et il n'est pas indiqué non plus que le Saint soit né sur le territoire de l'abbaye.

c) Du point de vue de notre débat on peut tenir pour négligeables les textes datés de l'époque carolingienne, dans lesquels il n'est fait mention outre la Savaria antique que de iicca. Sabatia, toponyme qui n'apparait qu â cette époque-là. C'est qu' entre temps l'identification de ce toponyme a été faite de manière lénifiante par E.TOTH, et la véracité de sa thèse a été prouvée par les recherches plus récentes.*

Ainsi éliminées les sources inutilisables, voilà ce qui nous reste: (1) la série des bulles pontificales demeurant inchangées, où l'on parle de l'E&lise de St Martin â Sabaria comme d'une des propriétés appartenant â Pannonhalma, (2) la charte de fonda­tion de Küszin, falsifiée vers 1230, qui indique le lieu de naissance de St Martin, et (3) le grand recensement des propriétés mené par Albeus à l'epoque de Bêla IV, où invoquant un ouf - dire (dicitu/i) on place le lieu de naissance de St Martin aux alentours de Pannonhalma. Examinons donc ces sources.

1) Viptâmu pontificaux.De temps en temps le Saint-Siège de Rome confirmait le droit de propriété de

l'abbaye de Pannonhalma sur ses domaines.La série des ces documents est introduite par la bulle de Paschalis II, en 1102 et

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close par la transcription de Honorius III en 1225.^ Chacune de ces bulles nous offrent une vue d'ensemble sur les bénéfices de l'abbaye en les classant en groupes diiférents suivant les diocèses. Ayant décrit les propriétés dépendant de l'évêché de Veszprêm, on passe au diocèse de GySr. Voici la description du bénéfice mentionné le premier:"In epiicopatu Jawiiem i eccleiiam Sanati Uantini in Sabatia" (1102), puis "in ep iico­patu G eutiem i eccieiiam Sancti Uattini in Sabatia" (1175, 1216 etc.). Cette phrase a toujours été prise corme preuve décisive en faveur de l'existence d'une "deuxième Sa- baria" située au pied du mont de l'abbaye parmi la multitude des arguoents voulant lo­caliser le lieu de naissance de St Martin aux alentours de Pannonhalma. Or, cette phrase ne. iig n ifie peu c e c i. Elle signifie uniquement que l'administration pontificale consi­dérait " t 'é g iis e de St Uattin à Sabatia du d iociie de Gyôt ", comme une des propriétés appartenant â l'abbaye de Pannonhalma. Il est â savoir que:

- jusqu' au milieu du 18. siècle Szcmbathely a appartenu au diocèse de l'évêque de Gyor;

18- jusqu' â 1638 la ville n'avait qu'un seul presbytère, l'église de St Martin;- pendant toute la durée du Moyen Age et la période précédant l'âge moderne, leiqnom officiel de la ville était Sabaria - surtout dans les document latins.

Logiquement il ressort de ces trois prénasses que: ce n'est pas à l'église d'un vague20village (dont l'existence n'est pas prouvée) situé aux alentours de Pannonhalma que

ces citations des bulles pontificales renvoient, mais â l'église médiévale la plus im­portante de Sabaria-Szombathely et au presbytère construit sur des fondations romaines

21et entouré d'un cimetière chrétien primitif, où selon la tradition St Martin est né.22L'abbaye bénédictine la plus importante du pays portant justement le nom de* St Martin

usa sans doute du droit de réclamer la possession de l'église s'élevant sur le lieu de naissance du_Saint, objet d'un grand culte.

Cette explication strictement littérale du texte n'éclaire pas seulement d'un jour nouveau un des points obscurs de la topographie médiévale de Pannonhalma mais par la série de données dont chacun des éléments vient complétér le précédent, elle comblel'interruption béante de l'histoire de l'église de St Martin de Szçmbathely - interrup-

25tion causée en 1605 par la destruction des archives du moyes-âge de la ville - prou­vant sans laisser subsister aucun doute que cette église illustre existait au cours des 12-13 siècles et constituait la propriété de l'abbaye bénédictine de Panrônhalma.(Il me semble que déduire l’existence d'une église de plusieurs données authentiques constitue une erreur méthodologique moins grave que le fait de supposer une communeantique fictive en dépit des documents crédibles.)

252) La chante de fondation de KüizinDans ce document - dont au moins la date est falsifiée - Wolfer canes met le monas­

tère qu' il a fondé sous la dépendance de Pannonhalma, situé "in iacto monte Pannonie", "ob tevetentiam e t ianctitatem ip iiiu to c i e t p top tet beati Uattini pattocinium, cuiui n ativita te in eodem toco habita Pannonia g io tia tu t".

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Jusqu' â présent les interprètes de ce passage y ont vu, â tort ou â raison, la preuve de la naissance de St Martin â Pannohhalma, déduisant donc l'existence d'urne commune, ou d'une propriété, portant le nom de "Pannonia" dans les environs de Pannon- halma.^

En conséquence, l'interprétation suivante me semble logique: étsnt donné quel'abbaye se trouvait "sur la montagne sainte de Pannonia" - et que le terme "Pannonia"27dans ce contexte ne peut signifier que le pays dans sa totalitéI - nous devons donccomprendre la deuxième partie de la phrase de cette manière: "dont la naissance (c.â.d. la naissance de St Martin) couvre de gloire la Pannonie (le pays!) s'étendant â ce mémo endroit". Il me semble important de mentionner que dans la plus grande légende de St Étienne nous trouvons presque â la lettre la même phrase et que celle-ci découle sans aucun doute de celle-là. En ce qui concerne le texte de la Legenda matos <Légende majeure> il est certain que cette "Pannonia", couverte de gloire par la naissance de St Martin (."Pannonia beati p o n tific i Uastint n a tivita te g tosia tu s"), ne représente pas une petite agglomération inconnue, mais t e pays de St Étienne conséquemnent désigné par le nom de la province antique utilisé dans les sources Latines de l'époque. Ainsi la citation du document de Wolfer cornes devrait être traduite comme ceci: le fondateur confie la direction du monastère de GUssing â l'abbaye située "sus Le mont sacsi de Hongrie < •Pan­nonico, en cjonei.qu.enee du casactise sacsi e t digne de sespect du lieu , e t du patronage de St Uastin dont ta naissance couvre de g to ise c e tte paetie de ta Hongrie <« Pannonico. Cette interprétation que E.Mihâlyi, qui accepte lui-même l'hypothèse de Pannohhalma “Sabaria, qualifia en 1938 de "confusion embarrassante", éliminerait le manque de clarté29du texte.

303) Recensement des psopsiitis mené pan AtbeusLe texte du document original cité tant de fois au cours du débat est le suivant:

”... tesminus ... usque Sabatiam, ubi d tcitus natus Sanctus Uastinus, e t ib i in vatie media e s t ions saces qui vocatus, caput Pannoniae" . - Les données positives du passage:St. Martin est né à Sabaria, une fontaine sacrée se trove au mime endroit, ce lieu est désigné canine la capitale de Pannonia - ne peuvent se rapporter qu' â Savaria=-Szombathely. Le texte du document penche donc apparenment en faveur du lieu de naissance de St Martin admis dans la légende codifiée mai situe cet endroit dans le voisinage le plus proche dePannohhalma, parmis les commues qui constituent la 1er6 ceinture des domaines entourant

31le mont du monastère. Cannent ceci peut-il s'expliquer?Au premier coup d'oeil, il nous saute qux yeux que cette Sabaria n'est mentionnée,

dans le texte de ce document monumental, qu' une seule fois: au cours de 1'intoduction qui n'est composée que de données d'ordre général sur les propriétés de l'abbaye. Dgns le chapitre suivant qui donne les détails et parle des bénéfices concernant ces mânes prop- riétés, il n'est plus question de Sabaria , son nom est remplacé par celui de Bavazd (Rouzd), localisé entre les villages de Tarjân (Tosyan, Tonton) et d'Ecs lEch). Ilne peut s’agir d'un hasard, si dans les environs de Pannohhalma c'est juste â

33Ravazd que se trouve le seul site romain d importance: non loin du monastèreles ruines de la villa romaine qui s'y élevait encore â l'époque

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des Invasions mongoles ant très bien pu induire en erreur les Bénédictins vivant â Pannonhalma qui les ont ainsi prises pour le lieu de naissance de leur grand Saint (qui plus est le patron de 1'abbaye); ils en parlèrent ensuite au maître Albeus, étranger â la région, au cours d' une de leurs tournées d'inspection du domaine. La source issue de cet endroit, étant prise pour le puits de Savaria, dont parle la légende, a dû jouer en faveur de la substitution des noms, personne n'ayant tenu compte de la différence pourtaint flagrante entre un puits urbain ("fontaine publique" dans le français moderne) <puteu&> et une source naturelle faillissant dans la campagne < on6>.

Cependant, ce n'est pas le fait du hasard si alors que, dans l'introduction, cette vague information est mentionnée (dicÂtuAl), dans le détail par contre - c.â.d. dans le passage qui ser de base pour trancher les litiges éventuels et comme tel, se doit d'être absolument authentique - l'archidiacre de Nyitra, Albeus qui mène le recensement n'en fait plus mention mais lui substitue le nom réèl de cette lecalité: Ka.va.zd. Il est très important de signaler que la plus détaillée des énumérations des domaines de Pannonhalma n'ajoute absolument aucune donnée en faveur de la notion "Pannonia" rencontrée dans la charte de fondation de Küszin et ne signale pas non plus de village de ce nom, - village que certains ont prétendu localiser au pied de la colline de Pannonhalma. (Le "{oni &a- cea qiu. vocatim caput Pannoniae." qui y figure, ne peut d'aucun façon être assimilé â une agglomération de type villageois.)

Le recensement d'albeus semble donc réellement situer Sabaria près de Pannonhalma, les renseignements qui concernent cette ville se rapportent toutefois d' une manière irréfutable â Ravazd et n'ont rien de cannun finalement avec les sources anciennes ni avec les légendes et les documents antérieurs. La contradiction interne du texte du document ne fait qu'isoler d'avantage l'information: il aurait été plus que normal de décrire cet endroit important dans la partie écrite, pourtant on n'y cite même pas 1’ e.ceteAta Sancti Uantini que les chartes pontificales depuis 1102, c.â.d. pendant le siècle précédant le recensement d'Albeus ont toujours situé â Sabaria et compté parmi les propriétés de Pannonhalma. Ceci constitue uen preuve supplémentaire étayant la thèse selon laquelle la Sabaria des bulles pontificales n'est autre que la Savaria antique, aujourd'hui Szombathely, et qu' elle n'a rien â voir avec les envitons de Pan­nonhalma ni aves la théorie Sabaria = Ravazd vue dans le recensement d'Albeus et dont le terme "dicitw C' venait encore affaiblir la probabilité.

*Voyons donc, en résumant, s'il existe une contradiction réelle dans les scucees

concernant le lieu de naissance de Saint Martin.1) Tous les documents antiques se réfèrent à une Savaria connue comme ayant précédé

le Szombathely d'aujourd'hui.2) Les légendes d'Etienne faisant partie des sources du Moyen-Age n'affirment pas

le contraire.3) Les bulles pontificales parlent de l'église de St Martin, dont l'existence â

Szombathely est non seulement supposable main aussi prouvée, comme d'une des propriétés de Pannonhalma - propriété qui n'est pas mentionnée dans d'autre sources. Elles se fondent sur les renseignements apportés par Sulpice - Sévère pour décider du lieu de

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naissance de St Martin et ingorent tout d’un rapport éventuel entre Sabaria et les alentours de Pannonhalma.

4) La charte de fondation de Küszin, prenant pour base la phrase qui dans la Légende d’Étienne aborde ce sujet, parle non pas d’une localité incoimuq situé aux alentours de Pannonhalma mais de la Hongrie ( Pannonia. ).

5) Dans le recensement d’Albeus les informations concernant Sabaria ont pour point de départ une substitution de noms, provoquée par analogie, il faut ajouter que même l’auteur n’est pas convaincu du bien fondé de cette hypotèse. Dans ces conditions cette seule donnée ne parmet pas de tirer des conclusions sérieuses, nous la considérons plu­tôt comme un élément digne d’intérêt mais typique des légendes.

Ce qui revient à dire que les sources constituant la base de cette polémique depuis 200 ans, ne donnent pas lieu à la discussion, /si quelque chose était discutable, ce serait uniquement le fait que l’église médiévale de St Martin se trouvait rêellauent à Szombathely et qu’elle faisait partie des propriétés de Pannonhalma. En ce qui concerne cette question, les recensements successifs des propriétés menés entre 1102 et 1216 sont clairs et fournissent une série de précisions qui se recoupant les unes les autres.Les renseignements donnés par les légendes et les bulles papales correspondent points par points aux documents originaux antérieurs, car ils ne font que répéter la constatation inattaquable, très répandue et codifiée par l’église dans la uô& beati UaniU.nL du Sulpice Sévère. L’épisode romanesque de la prière de l’évêque Hartvik, ainsi que les trois mots équivoques (ou mal interprétés) vus dans la charte de fondation de Küszin ne modifient pas cette vue d’ensemble.

En conséquence, nous devons comprendre les parsormes qui considèrent les écrits concernant la naissance de St Martin à Pannonhalma, comme un parfait exemple de la formation d’une légende. La différence avec les légendes traditionnelles est que celle- ci n’ a pas pris naissance au moyen-âge pxiur s’allonger de plus en plus au fil du temps, mais a vu le jour il y a à paine 200 ans avec la controverse.

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Notes

1 - J .L. Ciôka. ,Vigilia 34 (1969) 379 sqq.;j. Vai , Theologia 2 (1968) 183.;E. Tbth ,Vigilia 39 (1974) 306 ssq. - S’occupe aussi des questions relatives à ce problâme:

Gy.lcUz£3,Soproni Szle 26 (1972) 320 sqq. - Il faut rappeler que dans la dernière édition de la Chanson de Geste d’Anonymus, en 1975, Vezid ?cui& , le traducteur et commentateur de l’oeuvre, penche pour la tréorie Sabaria - Pannonhalma, alors que

Gyôngy GySiUy qui en a complété les notes pense que la solution Sabaria - Szombat- hely est plus vraisemblable : op.cit. 163.

2 - A propos de la forme "Sabaria" du nom Savaria, consulter la polémique qui a eulieu dans Vasi Szemle:j. falkb , Vasi Szle 29 (1975) 121 sqq., 416 sqq., 576 sqq.,Id. MNy 72 <1976) 97 sqq. ContravisiE. Tô feVasi Szle 30 (1976) 142 sqq. t.Tôtk Vasi Szle 30 (1976) 151 sqq., 31 (1977) 598 sqq. -Une réflexion relative à notre polémique relevée dans tn journal:z. Pongui , Vas Népe le 14 avril 1977. - Le nom ancien de la ville était très certainement la forme comportant la lettre -v-, comme je l’ai déjà précisé dans la polémique. Le changement général du v en b, typique de l’évolution du latin tardif l’a transformé en Sabaria, et dans les sources du moyen âge déjà, le nom de la yille s'emploie sous cette ortographe. Par conséquent dans l’étude présente, j’appellerai la ville antique SavtvUa. > alors que j’emploierai la forme Saba/Ua. figurant dans les sources du moyen âge quand il sera question de la ville à cette époque.

3 - J. Katona » Historia critica primonm Hungariae ducun. Pest 1778.p. 213;P.Fuxho{im ,Monasterologia regni Hungariae ... Veszprém 1803.p.26.

4 - S.Scho&nvZineJL > Antiquitatum et historiae Sabariensis ... libri novem. Pest 1791p. 142.et pcuizm.

5 - x. PcuUovicA ,A Szombathelyi Szent Mérton egyhéznak ... rômaikori erede te | L’origineromaine de l’église de Saint Martin à Szcmbathely |. -T.A. Hotoâtk , Szent Mérton születési helyênek okleveles adatai (Documents concernant le lieu de naissance de Saint Martin). Acta Savariensia 4. Szcmbathely 1944. 57.sqq.

6 - E. Tfctfc, Vigilia 39 (1974) 312.7 - P.Vâazy,Anonymui t i fecuML Anonymus et son époque). In: kozépkori kutfêink kritikus

kérdései ( Questions critiques relevées dans les sources médiévales). Réd:j.Ho/Lvâth et Gy.Szi.keZy > Bp. 1977. 13 sqq .’,Gy.GyôKiiy > Istvfin kirâly és raüve ( Le Roi Étienne et son oeuvre). Bp. 1975.74., 180. - voir encore: s.Bütôvt» Bhnepi kalendâ- riun (Calendrier de fêtes) BP. 1977. tome 2. 454.

8 - Cf. supra:Les oeuvres citées dans la 1er® note.9 - Pannonhalmi Szent-Benedek-rend torténete ( Histoire de l’ordre des Bénédictins de

Pannonhalma). (Far la suite: PRT) I.Bp. 1902. 590.10 - Sur les bases du recensement d» Albeus, d>aprèsL .U d ilyi :PRT I. 1%.,

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E.Uihâtyi l’identifie déjà de cette manière.In: Emlékkonyv Szent Istvân kirâly ha- lalanak kilencszâzadik évfordulôjân ( Album commémoratif du 900lane anniversaire de la mort du Roi St Etienne ( BP. 1938. (abr.: SzIE) tome 1. 364.

11 - Va.czy , op.cit. 18. - L’origine antique du nom de ce ruisseau nous semble évidente,il vient par là même allonger la liste des toponymes continus qui se trouvent à l’Ouest de la Transdanubie. Cf.:£. Toth , Alba Regia 15 (1976) 107 sqq., Id., Savaria 5-6 (1971-76) 231 sqq.; Id., Ant. Tan 23 (1976) 125.

12 - 0p. cit. 14: "Dans le recensement, la formulation du nom n’est pas très correcte,car elle permet également une autre interprétation, notamment elle peut donner à penser que nom Pannonia concerne le mont."

13 - Certains bulles papales prouvent d’une manière trèsclaire que l’omission d’un motétait chose courante. P.ex.: le texte de la bulle du pape Pascal II. en 1102 - monaitexium Sancti Uantini in monte, iupxa Pannonia iitum , PRT I, 592. - a juste­ment été transcrit avec omission du mot ’mons*: monaiteAium Sancti Uantini iupen Pannonia iitum > Innocent III. de 1216, PRT I. 640 et Honorius III. de 1225, PRT I. 670.

14 - E.Bantonick > in: Scriptores Rarum Hungaricun. II. Bp. 1938. 383., 409. - Latraduction hongroise la plus récente : Istvân kirâly emlékezete ( En souvenirdu Roi Etienne ( Bp. 1971. 39. sqq. Trad. :/ignei Kux.cz ; et: Ârpâd-kori legendâk ês intelmek ( Légendes et exhortations de l'époque d’Arpad) . (Réd.iG iza tiiz e g i Bp. 1983. Trad.: Agnei Kua.cz.

15 - E.Tbth , Vasi Szle 26(1972) 239 sqq.; Id., Fol.Arch. 27.(1976) 89 sqq. - Cf.encore:P.Vàczy , op.cit. 19., note 36.

16 - L.lavodizky , Turul (Touroul) 31 (1913) 105.; l.Szentpeteny , Az Ârpâd-hâzikirâlyok okleveleinek kritikai jegyzéke (La liste critique des docunents des roisOde la dynastie arpadienne). I: Bp. 1923. N 87.; P. Vaczy , op. cit. 16.

17 - PRT I. 592, 606, 610, 612,640, 670.18 - t.A. HoAvâth , op. cit. 70 sq., données à partir de la fin du 15. siècle.19 - E.T'oth , Alba Regia 15 (1976) 112.; Id., Savaria 5-6 (1971-76) 234.; Id.,Vasi Szle

30 (1976) 150.20 - Le nom de cette autre Sabaria est inconnu dans les deux chartes de donation royales

importantes de l’abbaye (Étienne et Ladislas ), il n’en est fait mention qu’une seule et unique fois, dans le recensement d’Albeus à l’époque de Bêla IV.

21 -l.P a u lovici > op.cit: 12 sqq. ; E.Toth , Vigilia 39(1974) 308.22 - Pour choisir le patronage (patrocinium) cf. : Gy. GyôAÜy , Istvân kirâly és mflve

(Le Roi Etienne et son oeuvre). Bp. 1977. 180. - En ce qui concerne cette question, d’après nous le fait, que Saint Martin était de naissance hongroise a joué plus grand rble dans ce ch ix que Gyorffy ne le suppose.

23 - Schonviinen » op.cit. pp. 320. sqq.24 - Dans le cas ou l’interprétation des bulles pantificales est exacte, nous pouvons

rapprocher les unes des autres les données archéologiques relatives à l’histoire

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architecturale de l’église de St Martin à Szombathely d’une manière bien plus convaincante, cf.:P aulovici , op.cit., et T.A.Honvath , op.cit. 68 sqq. les documents écrits énumérés et remontant a la 2e moitié du 13. siècle (carte de Hereford).

25 - FRT I, 15. - Cf.: L.lâvodizky , Turul 31 (1913) 100 sqq.;J.t. doka ', Levêlt.Kozl. (1964) 57 sqq.

26 - Pour comprendre la complexité de la question, voir:p. Vâczy , op.cit. 13. sqq.- L’interprétation de Vâczy, relative au double sens du nom ’Pannonia’ (pays et localité) semble erronnée.

27 - Les sources occidentales de l’époque, relatives à la conquête hongroise, nousdémontrent avec certitude que par rapport aux Hongrois le nom ’Pannonia’ a toujours indiqué le pays même, cf,:G y. Gyonffy , A magyarok elôdeirol és a honfoglalâsrôl (Sur les ancêtres des Hongrois et sur la conquête du pays hongrois ). Bp. 1975. paiiim.

28 - Cf. le texte de la note précédente. - On ne sait pas pourquoiP.Vâczy , op.cit.15.considère les expressions abbai et monaitenium Sanati Mantini de Pannonia comme preuves de Pannonie - nom de localité ou de propriété. A notre avis il s’agit ici de St Martin de Pannonie; cetteprécision nous donne donc une indication sur l'origine de l'évêque de Tours. L'expression monaitenium Pannonieme ("monaitvtio Beati MAntini Pannon ien ii") employée dans le même passage au sujet de la donation offerte par putco hoipei en 1146, n'indique pas non plus forcément un nom de propriété. On peut interpréter l'expression de la manière suivante également: "pour le compte du monastère de St Martin, situé en Hongrie". Cf. E. M ihâlyfi, in: SZIE 1.364.

29 - Il est à mentionner que toui la i texmei figurant dans le passage cité de la chartede fondation de Küszin figurent aussi dans la phrase correspondante de la Légende majeure (SSRH II, 383.), l’ordre des mots est évidemment différent, ce qui implique que leur sens l’est également. Ainsi, on se délivre difficilement de l’impression que celui qui a dressé la charte de Küszin - soit par erreur, soit par mystification volontaire - a sûrement employé les mots en question par fidélité volontaire au texte de la légende réputée. Les deux passages sont les suivants:

Legenda maion

Et quoniam Pannonia beati p o n tific ii Mantini nativi­ta te gloniatuA. cuiui etiam patno ainiantibui m enitii nex Chniito fid e lii .... in loco qui Sacen Mons dicitun. iub titu lo ip iiu i monaitenium conitnuctui

Wolfan cornei

... monaitenio Sancti Mait- tin i in Sacno Monte Panno­nie ob nevenentiam e t ianc- titatem ip iiu i lo c i et. pnop- ten Beati Mantini patnoci- nium cuiui nativita te in eodem loco habita Pannonia gloniatun ...

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30 - FRT I. 771.31 - Après avoir nommé le village Toryan, le docunent continue canne ceci: "...d eln d e

pnotcndltu*. tenminni elu i nique. SabtvUcun ubl dlcltu*. notai Santui Uaxtlnui e t ib l ■in va lle nedla e i t {oui iace*. qui vocatu* caput Pannoniae qui cum a lli i | {ontlbui iaclt\ nlvutum iub eccle ila Sancti U M ibaldl e t vocatu* Panno ia ... " , puis c’est le village Ech qui est mentionné. Un grand nombre de personnes a déjà remarqué que l’expression "ion i iaceJi qui vocatu* caput Pannoniae " manque de clarté. Mais puisque le contexte ne laisse planer aucun doute sur le fait qu’ ici le mot’ caput’ veut dire ’ caput ilum inli’ , il ne nous reste d’autre possibilité d’interprétation que de supposer aussi un ruisseau pactae le nom de ’Pannonia’[ce qui est tout à fait absurde ], ou de penser à me contamination quelconque dont la consonance ou la façon de transcrire ces mots Pannoia~Pannonla seraient respansables.

32 - Cf.:E.B.Thomai bie romische Villen in Pannonien.Bp. 1965. 383. sq. avec la litté­rature complémentaire.

33 - Voir le texte de la note 31.

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C O N T I N E N T U R

Lâszlp Vilmos: Sane Remarks on the Dorian Problem ..................... 3

Tibor Grüll: PATMIAKA........................................... 15

Dpnes Gabier - Ferenc Redo: Gli scavi a San Potito di Ovindoli 1985 - 1986.Seconda relazione preliminare......................... 69

Zsolt Visy: ArchMologische Ausgrabungen in Dunakomlod zwischen 1969 und 1987. . 95

Istvân Toth: Der Kult der kleinasiatischen Gotter in Pannonien ........... 107

Gyorgy Tatlr: Die historischen Wissenschaften und die ewige Wiederkehr.(Pompei und die Titanie)...............................131

Andrea BessenyS: Furtum libidinis causa. (Appunti esegetici intomo a tre passicontrastanti di diritto Romano)........................ 151

Péter Bân: Professional Debate on "History of Transylvania" .............. 161

Istvân Toth: Saint Martin de Tours - Saint Martin de Savaria ............ 171

Endre Sashalmi: Transylvania and the Levant Trade during the Reign ofStephen Bâthory (1571 - 1586) 181

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