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«Musica Callada»Un concert autour de l’œuvre de Federico
Mompou
Remy Van Kesteren harpeEric Vloeimans trompetteKarel de Rooij
staging
«Rising stars» – ECHO European Concert Hall
OrganisationNominated by Het Concertgebouw Amsterdam and BOZAR
BrusselsWith the support of the Culture Programme of the European
Union.
Ce concert sera enregistré par radio 100,7 et diffusé le
22.04.2016 dans le cadre de l’émission «Classics in Concert».
15.03.2016 20:00Salle de Musique de ChambreMardi / Dienstag /
TuesdayRising stars
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Frédéric Mompou, du piano à la Música calladaBlandine
Rouffignac
Au sujet des premières œuvres du jeune compositeur Frédéric
Mompou, le critique musical Émile Vuillermoz écrit avec
enthou-siasme dans un article paru en avril 1922: «Voici un
musicien de qualité. Un de ces artistes rares qui transforment tout
ce qu’ils touchent et qui tirent des sortilèges et des évocations
féeriques des éléments musicaux les plus simples et les plus
usuels; un de ces êtres qui sont visiblement créés pour arracher
une âme harmonieuse à tous les sons épars dans la nature» (Le
Temps).Le pianiste et compositeur Frédéric Mompou naît à Barcelone
en 1893 dans un milieu très aisé, d’un père catalan et d’une mère
d’ascendance française. Ses grands-parents vivaient dans le
sud-ouest de la France où ils étaient fondeurs de cloches à Tarbes.
C’est d’ailleurs dès son enfance que l’harmonique et la sonorité
des cloches exercent sur lui une influence durable dont il
s’inspire ensuite dans ses compositions. Il a un frère, Joseph,
futur artiste-peintre. Il suit dès son enfance des études de piano
auprès de Pedro Serraau Conservatoire du Liceo. À l’âge de quinze
ans, Mompou donne son premier concert public au cours duquel il
joue la Sonate en la majeur de Mozart, Le Printemps de Grieg, et
l’Impromptu en la bé-mol de Schubert. Il interprète également à
quatre mains avec son compatriote Francese Figueras, le Capriccio
brillante de Mendels-sohn. Mais sa timidité et son caractère
solitaire sont peu compa-tibles avec une carrière de soliste.
Durant les étés 1906–1908, ilassiste aux concerts de célèbres
pianistes comme Horszowski, Pa-derewski et Granados. Mais après
avoir vu et entendu Gabriel Fauré jouer au piano ses propres œuvres
en mars 1909 à Barcelone, le jeune Mompou est bouleversé et décide
de s’orienter définiti-
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vement vers la composition et de renoncer à une carrière de
pia-niste soliste. Le compositeur et pianiste espagnol Enrique
Grana-dos l’encourage dans cette voie et lui recommande de suivre
des études à Paris.
Mompou s’y installe en octobre 1911 et tente de rentrer au
Conser-vatoire mais sans succès. Malgré la lettre de recommandation
de Granados, il n’ose pas se présenter à Gabriel Fauré afin d’être
ac-cepté dans sa classe de composition. La limite d’âge de dix-huit
ans pour les étrangers ne lui permet pas non plus d’entrer dans
laclasse de piano d’Isidor Philipp, disciple de Saint-Saëns. C’est
alors en tant qu’auditeur libre qu’il assiste aux cours de piano de
Louis Diémer et à ceux de composition d’Émile Pessard. Mais son
enseignement très académique le rebute à un moment où Mom-pou
aspire à développer son propre langage. Il étudie alors en pri-vé
le piano avec Ferdinand Motte-Lacroix qui devient l’un des
Enrique Granados vers 1910
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premiers interprètes de ses œuvres et l’harmonie avec Marcel
Sa-muel-Rousseau. Il commence à composer à partir de 1911 et ces-se
en 1978.
Toutes les œuvres de Mompou ont la caractéristique d’être
consti-tuées d’une succession de pièces, telles des miniatures,
dont l’écriture s’étale sur plusieurs décennies. Ses partitions
sont peu fournies en notes mais l’intensité et la qualité de la
sonorité pro-viennent moins d’une écriture chargée que d’une bonne
disposi-tion des accords. Même s’il est difficile de percevoir des
périodes stylistiques distinctes, on considère qu’il y a trois
périodes mar-quées par ses voyages entre Paris et Barcelone.
En 1913, il est contraint de regagner l’Espagne afin
d’accomplirson service militaire. Il est rapidement réformé mais y
reste durant la Première Guerre mondiale. C’est pendant cette
période qu’il compose ces premières œuvres uniquement pour piano,
comme notamment Impressions intimes. Fortement influencées par les
œu-vres de Fauré entendues en concert, les neufs miniatures qui la
composent, d’écriture simple mais non dénuée d’émotions, sont déjà
représentatives du style de Mompou. Il ébauche cette com-position
en 1911 et l’achève en 1914. Durant cette première pé-riode, il
écrit également plusieurs de ses principales œuvres, com-me Scènes
d’enfants (1915–1918), Pessebres (1914–1917), Suburbis (1916–1917),
Cants màgics (1917–1919), et sur un texte de son ami Blancafort,
L’hora grisa qui suggère des sons de cloches, en 1915. Cette
première décennie de composition correspond à sa période de
«recommençament» en catalan, c’est-à-dire de «recom-mencement»
selon ses propres termes. Il est marqué par sa lecture de l’ouvrage
de Jean Cocteau, Le Coq et l’arlequin, dédié au jeune musicien
Georges Auric, membre du groupe des Six – qui réunitégalement Louis
Durey, Arthur Honegger, Darius Milhaud, Fran-cis Poulenc et
Germaine Tailleferre – dans lequel est rejeté l’héri-tage wagnérien
et debussyste au profit de l’influence d’Erik Satie.
Le style de ces années espagnoles désigné par le terme de
«primi-tivisme» est marqué par l’usage d’intervalles archaïsants,
sans que le langage moderne ne soit pour autant rejeté. Avec une
grande
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économie de moyens, des rythmes lents, peu de notes, Mompou
parvient à créer d’envoûtants tableaux sonores. Il n’emprunte rien
au folklore, mais fait référence à la Catalogne par l’emploi de
rythmes de danse ou de chansons populaires catalanes dans Scènes
d’Enfants ou dans Suburbis, c’est-à-dire Faubourgs. C’est
d’ailleurs cette œuvre descriptive qui a le plus contribué à la
ré-putation de Mompou car son esthétique y apparaît avec
intensi-té. En effet, il fait naître des couleurs avec des accords
simples, il s’attache aux résonances au détriment de la virtuosité
et suppri-me les barres de mesures, l’armure à la clé de même que
les ca-dences. Il ne condamne pas pour autant le langage moderne,
mais se saisit très simplement, dans une démarche volontairement
naï-ve, dans «l’esprit de l’enfance» d’éléments lui permettant de
créer des tableaux sonores flottants, oniriques et envoutants. Il
confie d’ailleurs au poète et critique musical José Bruyr «c’est
plutôt la musique qui entre en moi, bribe à bribe, phrase à phrase,
note à note. Ja-mais je n’use de l’excitant d’un sujet littéraire»
et ajoute «c’est que je ne suis pas un musicien, monsieur!… Mais je
voudrais bien être une mu-sique» (Bruyr, José, L’Écran des
musiciens, Paris, 1930).
Bien que Mompou se tienne à l’écart des révolutions esthétiques
du 20e siècle, son écriture témoigne d’une double influence à
lafois espagnole et française. En effet, ses prédécesseurs
espagnolstels que Albéniz, Granados et de Falla, mais aussi
français com-me Fauré, Debussy, Ravel et Satie l’influencent dans
sa recherche de couleurs.
En 1920, en compagnie de son frère, il retourne à Paris en tant
que compositeur cette fois. Trois de ses œuvres, Cuatro canciones
catalanas, Scènes d’enfants et Cants màgics sont jouées par son
ancien professeur de piano, Motte-Lacroix à la salle Érard en avril
1921. Même si Mompou rejette la première œuvre, car il ne voudrait
pas être assimilé à un musicien folkloriste, il réutilise le
matériauthématique pour Cançó i dansa II (1918–1924). Ce concert
est une véritable consécration pour le compositeur dont les
nouvel-les idées musicales sont accueillies avec enthousiasme par
le Parismusical de l’époque sensible au renouveau du langage
musical. L’article que lui consacre le critique musical Émile
Vuillermoz
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dans le journal Le Temps lui permet ainsi d’acquérir une
notoriétécertaine et lui ouvre les portes des salons parisiens.
Bien que timi-de, sensible et intérieurement torturé, il fréquente
durant ces an-nées parisiennes les cercles des mécènes de la
capitale. Il y côtoieles Rothschild et la Princesse de Polignac.
Cette deuxième pério-de stylistique vaut à Mompou la consécration
du milieu musical parisien et la notoriété. Elle s’achève avec le
début de la guerre civile en Espagne.
Après cette période euphorique durant laquelle son talent est
re-connu au début des années 1920, Mompou, dépressif, envisage
d’arrêter de composer. Malgré tout, il parvient à créer quelques
œuvres qui pour la première fois ne sont pas destinées au piano: un
quatuor à cordes Dialogues I et II (1923), Quatre mélodies pour
voix et piano sur ses propres textes (1925) et la troisième Cançó
idansa (1926), tandis que ses tourments intérieurs se prolongent et
s’expriment dans ses œuvres comme Preludis I–IV (1927–1930), Le
Nuage (1928) et la quatrième Cançó i dansa (1928).Durant les années
1930, Mompou se détourne de la composition et participe à la
création du groupe des Compositeurs indépendants de Catalogne sous
la direction de Joan Gibert i Camins. Mais cet-te formation ne
parvient pas à définir une nouvelle identité mu-sicale et se
dissout. Mompou rentre régulièrement en Espagne pendant la période
d’entre-deux-guerres malgré la guerre civile et s’installe
définitivement à Barcelone en 1941.
Commence alors sa troisième période de «recommençament» qui est
celle de la maturité. Il participe au renouveau du milieu musi-cal
barcelonais mis à mal par la guerre et surtout par le régime
franquiste peu favorable aux artistes. En effet, l’orchestre
fondépar Pablo Casals en 1919 à Barcelone disparaît au départ de
son fondateur qui fuit la dictature du général Franco. Une partie
des anciens membres de cet orchestre sont réunis par César de
Men-doza Lasalle pour former l’Orchestre Philharmonique de
Barce-lone qui joue notamment l’œuvre de Mompou, Suburbis,
trans-crite pour cette formation. Durant cette même année 1941,
d’au-tres pièces de Mompou sont jouées dans la capitale
catalane.
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Les années suivantes sont beaucoup plus prolixes. S’inscrivant
comme un héritier de Chopin, il poursuit l’écriture pour piano de
Préludes (de 1927 à 1960), et compose un cycle de courtes piè-ces
intitulé Paisajes. Son amitié avec le poète catalan Joseph Janés
donne naissance à Combat del somni, l’un des cycles de mélodies le
plus connu de Mompou, écrit entre 1942 et 1948. En plus de ses
activités de compositeur, et bien que n’appartenant pas à un
courant musical, il reste lié aux cercles musicaux et obtient
pro-gressivement une reconnaissance institutionnelle. En 1952, il
est reçu à l’Académie Royale Catalane des Beaux-Arts de saint Jordi
de Barcelone.
Sa musique est sollicitée à deux reprises par la danse. En 1955,
plusieurs fragments de son œuvre sont réunis par John Lanchbe-ry,
directeur d’un théâtre londonien, afin de constituer une mu-sique
de ballet, The House of Birds. Mompou écrit même la musi-que du
ballet Perpimplinada sur une proposition du marquis de
Federico Mompou en 1920
Zefir
Rec
ords
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Cuevas d’après Les Amours de Don Perlimplin avec Belise en son
jar-din du dramaturge Federico Garciá Lorca. L’acceptation de cette
commande reste exceptionnelle, car il n’apprécie pas de se voir
imposer de cadres contraignants lorsqu’il compose. L’année 1957 est
décisive pour Mompou. Lors d’un concours de piano auquel il
participe en tant que jury il est subjugué par Car-men Bravo qu’il
épouse en 1957 et qui devient l’une de ses prin-cipales
interprètes. La décennie suivante est marquée par une af-firmation
de son écriture simple, abstraite et profonde ainsi que par l’usage
récurrent des notes fondamentales, notes essentielles à la
construction d’un accord. Il parvient à une remarquable plé-nitude
sonore avec une économie de moyens. Il joue sur la réso-nance des
harmoniques, sur une harmonie évasive dans laquelle l’oreille
complète les sons manquants d’un accord. Après avoir été sollicité
pour donner des cours d’été à des étudiants à Com-postelle, il est
marqué par cet échange avec la jeune génération et s’engage dans la
composition pour de nouvelles formations. Il écrit notamment Dos
cantigas de Alfonso X el Sabio (1953) et un Ave Maria (1958) pour
chœur, mais aussi Carros de Galicia (1960) pour piano et Suite
compostelana (1962) pour guitare. Durant les décennies suivantes,
alors qu’il cesse progressivementde composer, Mompou obtient une
reconnaissance de son œu-vre, notamment en Angleterre et aux
États-Unis, et reçoit de nom-breuses distinctions honorifiques en
Espagne comme en France.
L’œuvre pour piano la plus célèbre et aussi la dernière que
Mom-pou ait écrite pour cet instrument est Música callada,
c’est-à-dire «Musique du silence», composée de quatre livres. Il y
travaille de 1959 à 1967 en s’inspirant de la poésie du carme saint
Jean de laCroix, considéré comme l’un des principaux poètes du
Siècle d’or espagnol. Il porte sa recherche d’économie de moyens à
son pa-roxysme et l’assimile à une forme d’ascétisme. Et pour créer
une «profondeur» sonore, selon sa propre expression, il utilise des
harmonies. Tout en conservant un langage tonal, il introduit, tout
au long de ces vingt-huit pièces d’une durée d’une heure, de plus
en plus de dissonances auxquelles l’oreille de l’auditeur s’habitue
jusqu’à ressentir une volupté sonore. Le philosophe Jankélévitch
décrit ainsi le «mystère de Mompou» en ces termes: «on peut
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percevoir cette voix secrète et inimitable, qui est la voix même
du silence: on entend cette voix avec l’oreille de l’âme quand la
solitude se fait musique [Música callada]». (Jankelevitch,
Vladi-mir, La Présence lointaine, Albéniz, Séverac et Mompou,
Paris, 1983)
Ce texte a été écrit par Blandine Rouffignac, étudiante du
Département Musicologie et Analyse du Conservatoire National
Supérieur de Musique et de Danse de Paris dans le cadre d’un
partenariat entre la Philharmonie Luxembourg et le CNSMDP.
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On DualityOene van Geel
Duality (2015) is a piece commissioned by the Concertgebouw
Amsterdam for harpist Remy van Kesteren and trumpeter Eric
Vloeimans (premiere 16 December 2015). The first part is a
ca-pricious harp solo for Remy which is completely built from
ma-terial from the Indian raga: E, F, G#, A, Bb, C#, D# (E).
Typical for this modus, which I learned from the Indian master
violinist Mysore Manjunath, is that it does not contain a fifth and
thus emits a floating tonality with many possible sequences of
(sub-)keynotes. After the last harp outburst, the piece takes a
com-pletely different turn and the trumpet plays a binding solo
(de-parting from the raga) into the second part, which lands in a
wes-tern tonality with, in every repetition, a continuing harmonic
se-quence. The trumpet retains an exotic spectrum of sounds with
languid glissandi.
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Wanderer zwischen den WeltenInterview mit Remy van KesterenBjørn
Woll
Mit Remy van Kesteren ist ein Musiker im Konzert zu erleben, der
in keine Schublade passt. Gemeinsam mit dem Jazztrompeter Eric
Vloei-mans spielt er ein Programm, das genauso unkonventionell ist
wie er selbst. Im Interview spricht der Harfenist über sein
Instrument, über Mu-sik ohne Grenzen und seine außergewöhnliche
Konzertidee.
Erinnern Sie sich noch an Ihre erste Begegnung mit der
Harfe?
Sogar ganz genau: Meine Mutter hat früher Flöte gespielt, das
war ihr Hobby. Einmal hat sie mit einer Freundin zusammen Mu-sik
gemacht, die Harfe spielte. Ich war damals fünf Jahre alt und saß
im Garten auf der Schaukel und habe den beiden zugehört. Ich weiß
noch, dass mich der Klang total fasziniert hat. Ich bin
aufgesprungen und die Treppe hochgelaufen – und da habe ich zum
ersten Mal eine Harfe gesehen. Da wusste ich sofort, dass ich
dieses Instrument spielen wollte.
Was genau hat Sie damals so sehr in den Bann gezogen?
Wenn man das Instrument zum ersten Mal sieht, ist man total
beeindruckt, vor allem als kleiner Junge. Es ist so groß, und man
weiß gar nicht, wo man zuerst hinschauen soll, es hat so viele
De-tails. Dann sind da die Hände an den Saiten, man kann also
ge-nau sehen, wie die Musik entsteht. Das ist heute vor allem der
Grund, warum ich die Harfe so sehr mag: Ich habe mit meinen Händen
einen direkten Kontakt zu den Saiten – das ist einzigartig. Je
nachdem wie und wo ich die Saite berühre, entstehen ganz
verschiedene Klänge. Ich habe also einen direkten Einfluss, die
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Remy van Kesterenphoto: Marco van Borggreve
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Tonerzeugung führt nicht über einen mechanischen Weg mitTasten
oder Hämmern wie beim Klavier oder über einen Bogen wie bei der
Geige.
Im Internet kann man viele Clips mit Ihnen finden, in denen Sie
eine große stilistische Bandbreite abdecken, von klassischen
Harfenkomposi-tionen bis hin zu Arrangements von Popsongs.
Langweilt Sie die Welt der klassischen Musik manchmal?
Das ist eine schwierige Frage… [lacht] Aber die Antwort ist: Ja,
manchmal. Das hat aber auch etwas mit meinem Instrument zu tun.
Obwohl ich mich immer als Anwalt verstanden habe, der den Leuten
zeigt, dass es viel mehr Repertoire für die Harfe gibt, als die
meisten wissen, haben wir nicht diese Vielfalt wie ein Pia-nist
oder Geiger. Als Pianist kann man beispielsweise sein gan-zes Leben
dem Werk von Chopin widmen, diesen Luxus haben wir Harfenisten
nicht. Es gibt nur wenige wirklich große Kompo-nisten, die für die
Harfe geschrieben haben, wir haben also nur eine begrenzte Anzahl
an Meisterwerken. Deshalb habe ich an-gefangen, neue Werke in
Auftrag zu geben oder Stücke zu über-tragen. Das hat mich aber
nicht weg von der klassischen Musik gebracht, sondern mein Horizont
hat sich einfach erweitert. Ich denke heute ganz anders über Musik,
ich denke nicht in Genres oder Stilen, in Klassik oder Jazz. Für
mich gibt es nur zwei Kate-gorien von Musik: gute und schlechte.
Ich versuche, diese engen Grenzen und strengen Kategorisierungen
hinter mir zu lassen.
Ein schönes Beispiel dafür, wie man neue Wege im Konzertleben
gehen kann, ist das Rising-Stars-Konzert in Luxemburg, das Sie
gemeinsam mit Eric Vloeimans spielen, einem Jazz-Trompeter. Das ist
eine höchst ungewöhnliche Kombination, wo haben Sie beide sich
kennengelernt?
Ich weiß, es klingt wie die dümmste Idee aller Zeiten, den
delika-ten Harfenklang mit dem einer lauten Trompete zu
kombinie-ren. Aber auf wundersame Weise funktioniert es
hervorragend. Was allerdings zu einem großen Teil an Eric liegt:
Als ich ihn das erste Mal hörte, konnte ich kaum glauben, dass das
eine Trom-pete sein sollte. Seine Art zu spielen, lässt das Ohr
völlig verges-
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Remy van Kesterenphoto: Merlijn Doomernik
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sen, dass er eigentlich ein Blechblasinstrument spielt. Davon
warich total fasziniert. Ich erinnere mich noch sehr gut daran, wie
wir uns kennenlernten: Wir waren beide zu Gast in einer TV-Show,in
der wir ganz verschiedene Sachen spielen sollten. Kurz bevor es
losging, kam der Moderator zu uns und fragte, ob wir nicht
gemeinsam etwas improvisieren wollen. Eric war ganz spontan und hat
sofort ja gesagt, aber ich als klassischer Musiker wusste gar
nicht, wie ich das anstellen sollte. Ich war sehr aufgeregt, weil
wir live vor Publikum spielen sollten. Zum Glück ging alles gut.
Und obwohl wir nur ein paar Minuten gemeinsam musiziert ha-ben, gab
es eine direkte Verbindung zwischen uns. Damit fing unsere
künstlerische Partnerschaft an – und ich entdeckte die Welt der
Improvisation für mich.
Wie schwierig ist es dennoch, die richtige Klangbalance zwischen
den beiden Instrumenten zu finden, von denen das eine robust und
strahlend klingt, das andere aber zart und ätherisch…
… außer wenn ich es spiele! [lacht] Ich habe eine etwas
andereHerangehensweise als die meisten Harfenisten. Natürlich mag
auch ich die zarten Töne, aber manchmal möchte ich einfach nur tief
in das Instrument eintauchen und seine Klangentfaltung maximal
ausdehnen. Glücklicherweise habe ich eine Harfe, die über eine
tolle Klangprojektion verfügt. Das ist ein Grund, wa-rum wir
niemals Probleme bei der Balance bekommen: Weil ich die Harfe auf
eine robustere Art und Weise spiele. Das Gleiche gilt für Eric, der
ebenfalls seine eigene Art des Trompetenspielenshat, eben nicht mit
dem typischen Fanfaren-Sound. Es geht also gar nicht so sehr um
Harfe und Trompete, sondern vielmehr um zwei Musiker, die mit ihren
Instrumenten versuchen, etwas Neu-es zu schaffen.
Besonders ist nicht nur die Kombination der beiden Instrumente,
son-dern auch das Programm, das Sie beide zusammen spielen. Was
erwartet die Konzertbesucher?
Speziell für dieses Programm haben wir nach
Gemeinsamkeitengesucht, nach einem Punkt, von dem wir starten
können. Bei
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meiner Suche bin ich dann auf Federico Mompou gestoßen, ei-nen
katalanischen Komponisten aus dem 20. Jahrhundert, der nicht sehr
bekannt ist. Ich selbst kenne ihn erst seit ein paar Jah-ren, ich
habe damals eine Aufnahme von Arcadi Volodos mit Musik von ihm
gehört. Auf dieser CD waren verschiedene Stük-ke aus Música
calladas, was man etwas frei mit «Musik der Stille» übersetzen
kann. Ich war gefangen von dieser Musik, von ihrer Stille und
Offenheit. Für mich war das eine perfekte Ausgangsba-sis für unser
Programm, eben weil die Stücke so offen sind und Raum für
Improvisation lassen: Sie eröffnen eine Vielzahl an Möglichkeiten.
Außerdem sind sie der ‹rote Faden›, der das Pro-gramm zusammenhält.
Eric bringt natürlich auch eigene Kom-positionen mit, die wunderbar
dazu passen. Und er hat auch mich ermutig, selbst Musik zu
schreiben. Es ist das erste Mal, dass ich eigene Stücke spiele, was
mich ein bisschen nervösmacht. Außerdem interpretieren wir Werk
anderer Komponisten, die eine Verbindung zu dem Ganzen haben. Zum
Beispiel von Erik Satie, der ein Zeitgenosse Mompous und eine große
Inspira-tion für ihn war. Er ist so etwas wie das französische
Gegenstück zu Mompou. Das Programm vereint also verschiedene Stile
und Einflüsse.
Eigens für die «Rising Stars» wurde außerdem ein Werk in Auftrag
gege-ben: Duality für Harfe und Trompete von Oene van Geel, einem
nieder-ländischen Jazzbratscher und Komponisten. Wie kam es
dazu?
Er ist nicht nur Jazzbratscher, sondern hat auch ein eigenes
Streichquartett, er ist also ebenfalls ein Wanderer zwischen den
musikalischen Welten, passt also ganz wunderbar zu der Idee
un-seres Programms. Er ist ebenso versiert im Jazz wie in der
Klas-sik und arbeitet mit zahlreichen verschiedenen Musikern
zusam-men: Dass er für uns ein Werk komponierte, war also eine Art
logischer Konsequenz. In gewisser Weise nimmt auch Duality die
Musik aus Mompous Música callada als Ausgangspunkt, denn es gibt
einige Gemeinsamkeiten. Dann führt das Stück aber in die völlig
andere Welt des Raga, der Teil der indischen klassischen Musik ist.
Das ist äußerst komplexe Musik, besonders rhyth-misch gesehen.
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Gab es einen Austausch zwischen Ihnen und Oene van Geel während
der Entstehung der Komposition?
Wir haben im Vorfeld viel über das Werk gesprochen. Während der
Arbeit hat er mich auch manchmal gebeten, die eine oder andere Idee
auszuprobieren, ob man das auf der Harfe spielen kann. Außerdem
hatte er Fragen zum Pedalsystem der Harfe, das etwas kompliziert
ist. Wir hatten also einen kontinuierlichen Austausch während des
Kompositionsprozesses.
Wo liegen die Herausforderungen im Programm für Sie als
Interpret?
Für mich ist das vor allem das Improvisieren, das mache ich ja
erst seit zwei Jahren. Und erst jetzt bekomme ich das Gefühl, dass
ich den Dreh endlich raus habe. Manchmal habe ich keine Ahnung, was
ich da tue, deshalb ist es wunderbar Eric als Partner zur Seite zu
haben, der so viel Erfahrung und Intuition auf die-sem Gebiet
mitbringt. Natürlich haben Jazzmusiker ihre Technik und ihre
Fertigkeiten lange trainiert, aber auf dieser Grundlage wählen sie
bei ihren Solos dann ganz intuitiv aus den verschie-denen
Möglichkeiten aus. Für mich ist das sehr inspirierend, weil ich
noch nicht über diese Erfahrung verfüge. Als klassischer Musiker
kommt man da sehr schnell an seine Grenzen, aber es macht mir
riesigen Spaß, diese Welt zu entdecken. Vor allem ge-meinsam mit
Eric, der mir ständig Impulse für Ideen gibt – wir haben eine sehr
direkte Verbindung auf der Bühne. Daher macht es auch so viel Spaß:
Jederzeit kann alles passieren. Wir können beispielsweise im
letzten Moment entscheiden, die Richtung zu wechseln und eine Welt
zu entdecken, die wir vorher noch nicht kannten. Man weiß nie, ob
und wann es passiert. Aber wenn es passiert, sind es großartige
Momente.
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InterprètesBiographies
Remy Van Kesteren harpeQuand on pense harpiste, les premières
images qui viennent àl’esprit sont celles de nymphes graciles aux
longs cheveux blonds pinçant les cordes de l’instrument. Remy Van
Kesteren remet pourtant cette image complètement en question.
Vainqueur del’US International Harp Competition en 2013, le plus
grand con-cours du monde dédié à l’instrument, il a été écouté par
500 000 spectateurs dans le cadre de sa prestation à la Night of
the Proms et a réalisé de nombreux projets ambitieux, parmi
les-quels, en 2014, une collaboration avec le célèbre chorégraphe
Hans van Manen. Remy a 5 ans lorsqu’il est attiré, comme par magie,
par les vibrations d’une mystérieuse sonorité émanant d’une fenêtre
ouverte – le son d’une harpe. À 10 ans, il intègre le Conservatoire
d’Utrecht et, avant même d’avoir terminé ses brillantes études, il
peut déjà s’enorgueillir de deux éditions réus-sies de son propre
festival, le Dutch Harp Festival. Van Kesteren doit l’ascension
fulgurante de sa carrière à son professeur ErikaWaardenburg, figure
centrale de la harpe en Hollande. Il ne se sent pas atteint par
l’image habituelle véhiculée par la harpe. Remy Van Kesteren (1989)
est perçu comme l’un des meilleursharpistes sur la scène
internationale et comme l’un des plus au-dacieux. À la fin de ses
études auprès de Waardenburg en 2010, il poursuit sa formation au
Conservatoire National Supérieur deMusique de Paris où il travaille
avec la célèbre harpiste IsabelleMoretti. En 2012, il obtient son
Master avec les félicitations du jury au Conservatoire d’Amsterdam.
À l’âge de 20 ans, il fonde le Dutch Harp Festival dont les trois
éditions, à Utrecht, ont rem-porté beaucoup de succès. La quatrième
édition aura lieu en
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Remy van Kesterenphoto: Merlijn Doomernik
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2016. Aujourd’hui âgé de 26 ans, Remy van Kesteren est lauréat
de nombreux concours. En juillet 2013, il a remporté l’US
Inter-national Harp Competition, en plus de l’Elisabeth Everts
Prize en 2012 et du Grachtenfestival Prize en 2013, deux
récompenses néerlandaises attribuées aux jeunes talents. Il a
remporté le pre-mier prix de la Dutch Harp Competition et de la
Princess Christi-na Competition, ainsi que des prix au Concours
international deharpe de Moscou en 2008 et d’Israël en 2009. Il a
été nomméDutch Music Talent en 2009. Suite à ces multiples
récompenses, il a été invité dans le monde entier, notamment en
Europe, auxÉtats-Unis, en Amérique du Sud et en Afrique. Il a fait
ses débuts au Concertgebouw Amsterdam à l’âge de 16 ans aux côtés
du Dutch Chamber Orchestra. L’année précédente, il avait joué pour
le baptême de la Princesse Amalia et donné un concert au Car-negie
Hall (New York). En 2011, il a été Young Artist in Residence au NJO
Muziekzomer de Gelderland et, en 2012, il est parti en tournée aux
Pays-Bas, en Belgique, au Luxembourg et en Alle-magne dans le cadre
de la célèbre tournée de la «Night of the Proms». Musicien
classique, il a joué aux côtés de stars pop comme Anastacia et le
légendaire groupe The Jacksons. 500 000 visiteurs se sont
enthousiasmés de son interprétationde La Moldau de Smetana. D’après
les organisateurs des Proms, Remy Van Kesteren a eu «le courage, le
physique et les capaci-tés techniques de faire découvrir au public
un instrument unique en son genre comme jamais cela n’avait été le
cas aux Proms». «La plus belle surprise de la soirée» était,
d’après le journalbelge De Morgen, le harpiste. En 2012 a paru son
premier disque soliste, consacré à des œuvres de Smetana, Holliger,
Bach, Chostakovitch et Renié. En 2014 est sorti son deuxième disque
«Memento». Pour ce dernier, il a sélectionné de la musique
d’Espagne et du Brésil, et a demandé au compositeur MartinFondse
d’écrire de nouvelles œuvres dans la même lignée. Son troisième
disque «Tomorrow Eyes» a paru en janvier et présente en majeure
partie ses propres compositions. Les pièces fran-chissent les
frontières entre les genres, générant un nouvel uni-vers musical.
Au cours de la saison 2015/16, sa nomination au titre de «Rising
Stars»-Programm der European Concert Hall Organisation (ECHO) le
mène en tournée dans toute l’Europe.
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C’est spécialement pour ce projet que le harpiste a arrangé la
musique de Federico Mompou Musica Callada pour le trompet-tiste
Eric Vloeimans et lui-même. Avec Mompou en fil rouge, ils font
entendre de la musique classique, du jazz et de l’improvisa-tion à
travers un programme plein de surprises. Ce même pro-gramme
légèrement varié sera donné prochainement y compris hors des
Pays-Bas.
Remy Van Kesteren Harfe Denkt man an Harfenisten, kommen den
meisten wahrschein-lich Bilder grazil klimpernder Nymphen mit
langen blonden Haa-ren in den Sinn. Doch jetzt gibt es Remy Van
Kesteren, der die-ses Bild komplett in Frage stellt. Er siegte beim
US Internatio-nal Harp Competition 2013, dem weltgrößten Wettbewerb
für sein Instrument, erreichte bei seinem Auftritt im Rahmen der
Night of the Proms 500.000 Zuschauer und realisierte zahlrei-che
ambitionierte Projekte, darunter 2014 eine Zusammenarbeit mit dem
bekannten Choreographen Hans van Manen. Remy war fünf Jahre alt,
als ihn die Schwingungen eines rätselhaf-ten Klanges magisch
anzogen, die aus einem offenen Fenster drangen – Töne einer Harfe.
Zehnjährig trat er ins Konservatori-um von Utrecht ein, und noch
vor dem exzellenten Abschluss seines Studiums konnte er auf zwei
erfolgreiche Ausgaben sei-nes eigenen Dutch Harp Festivals
zurückblicken. Van Kesteren führt die rasante Entwicklung seiner
Karriere auf seine frühere Lehrerin Erika Waardenburg zurück, die
Zentralfigur der hollän-dischen Harfenszene. Vom vorherrschenden
Bild der Harfe fühlt er sich nicht eingeschränkt. Remy Van Kesteren
(1989) wird als Harfentalent von Weltrang angesehen und als einer
der aben-teuerlustigsten Harfenisten unserer Zeit. Nach dem
Abschluss des Studiums bei Waardenburg 2010 setzte er seine
Ausbildung am Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris
fort, wo er mit der berühmten Harfenistin Isabelle Moretti
arbeitete. 2012 erreichte er mit «summa cum laude» sein
Masterdiplom am Konservatorium von Amsterdam. Zwanzigjährig
gründete Van Kesteren das Dutch Harp Festival, das inzwischen in
drei erfolgreichen Ausgaben in Utrecht zu erleben war. 2016
wird
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-
es zum vierten Mal stattfinden. Mit seinen nur 26 Jahren ist
Remy van Kesteren bereits Preisträger zahlreicher Wettbewer-be. Im
Juli 2013 gewann er den US International Harp Competi-tion. Darüber
hinaus erhielt er den Elisabeth Everts Prize (2012) und den
Grachtenfestival Prize (2013), beides niederländische Würdigungen
für junge Talente. Erste Preise errang er beim Dutch Harp
Competition und beim Princess Christina Competi-tion ebenso wie
Preise bei internationalen Harfenwettbewerben in Moskau (2008) und
Israel (2009). Er wurde zum Dutch Mu-sic Talent des Jahres 2009
ernannt. In Folge dieser zahlreichen Auszeichnungen wurde er
weltweit zu Konzerten eingeladen – nach Europa, in die USA,
Süd-Amerika und Afrika. Sein Debüt im Concertgebouw Amsterdam hatte
er mit dem Dutch Cham-ber Orchestra bereits im Alter von 16 Jahren
gespielt. Im Vor-jahr spielte er bei der Taufe von Prinzessin
Amalia ebenso wie ein Konzert in der New Yorker Carnegie Hall. 2011
war er Young Artist in Residence beim NJO Muziekzomer in Gelderland
und 2012 tourte er durch die Niederlande, Belgien, Luxemburg und
Deutschland mit der berühmten «Night of the Proms»-Konzert-tour.
Als einziger klassischer Künstler spielte er neben Pop-Grö-ßen wie
Anastacia und der legendären Gruppe The Jacksons. 500.000 Besucher
waren von seiner Interpretation von Smeta-nas Die Moldau
begeistert. Nach Aussage der Proms-Organi-satoren hat Remy Van
Kesteren «den Mut, das Äußere und die technischen Fähigkeiten, ein
einzigartiges Instrument ins Be-wusstsein des Publikums zu rücken,
wie es bei den Proms nie zuvor da war». «Die allerschönste
Überraschung des Abends» war, der belgischen Zeitung De Morgen
zufolge, der Harfenist. 2012 brachte Van Kesteren seine erste
Solo-CD heraus – mit Werken von Smetana, Holliger, Bach,
Schostakowitsch und Re-nié. 2014 erschien seine zweite CD
«Memento». Für diese CD wählte er Musik aus Spanien und Brasilien
und bat den Kompo-nisten Martin Fondse, neue Werke zu schreiben,
die mit deren Ausdruck verschmelzen. Seine dritte CD «Tomorrow
Eyes» er-schien im Januar und präsentiert überwiegend eigene
Kompo-sitionen des Musikers. Die Stücke überschreiten Grenzen
zwi-schen Genres und schaffen so eine neue musikalische Welt. In
der Saison 2015/16 führt ihn das «Rising Stars»-Programm der
27
AMSTERDAM | BRUXELLES | LUXEMBOURG | GENÈVE | LONDRES
MADRID | MONACO | MUNICH | PARIS
W W W.K BL .LU
KBL epb est fier de soutenir
les arts et la culture au
Grand-Duché et dans son
réseau européen de neuf pays
PARTENAIRE DE
LA PHILHARMONIE
LUXEMBOURG DEPUIS 2005
R
-
European Concert Hall Organisation (ECHO) auf Europatournee.
Eigens für dieses Projekt arrangierte der Harfenist die Musik aus
Federico Mompous Musica Callada für den Trompeter Eric Vloeimans
und sich selbst. Mit der Musik Mompous als Leit-motiv entdecken sie
in einem durchgehenden Programm voller Überraschungen klassische
Musik, Jazz und Improvisation. Eine Variante dieses Programms wird
in dieser Saison auch außer-halb der Niederlande zu Aufführungen
kommen.
Eric Vloeimans trompetteEric Vloeimans a joué de tout temps dans
de nombreux ensem-bles. À deux reprises, il est parti en tournée
aux États-Unis avec son trio acoustique Chamber/Jazz-Trio
Fugimundi. Le large réper-toire de cette formation s’étend du jazz
contemporain aux stan-dards courants, en passant par des chorales
et de la musique du monde, le tout présenté avec chaleur et esprit.
Son autre band s’appelle Gatecrash. Avec lui, il enrichit les
possibilités sonores de son jeu hautement maîtrisé d’effets
électroniques. Gate-crash est devenu l’un des bands européens les
plus en vue en matière de crossover, entre jazz et pop. Les
influences musica-les vont de la décontractée Lounge-Music aux
rythmes effrénésdu Hard Core, en passant par le Moods et l’Odd
Meters lui-même influencé par Zappa. Le band entraîne son public.
Il est déjà par-ti en tournée en Europe, en Asie et aux États-Unis.
Vloeimans n’a pas seulement affirmé son éclectisme à travers ses
nombreux concerts et enregistrements. Sa musicalité, son ouverture
d’es-prit et son sens de l’humour lui ont permis d’entrer en
contact avec de nombreux artistes nationaux et internationaux et de
monter sur scène avec eux. Parmi eux, se trouvent Mercer
El-lington, John Taylor, Peter Erskine, le Rotterdam
PhilharmonicOrchestra, Jasper van’t Hof, Wayne Horvitz, Charlie
Mariano,Nguyên Lê, Jimmy Haslip, Philippe Catherine, Joey Baron, la
Holland Baroque Society, Lars Danielsson, Michael Moore,
TuurFlorizoone, le Matangi Quartet, Bojan Z., Eric Vaarzon
Morel,Martin Fondse, l’artiste des sons Michel Banabila ou encore
leRoyal Concertgebouw Orchestra. Son dernier disque, live, le
présente avec le pianiste allemand Florian Weber lors d’un
concert
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Eric Vloeimansphoto: Maurits Giesen
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donné en 2011 au Concertgebouw. Il a joué avec le Metropole
Orchestra, la Marinierskapel, le Paradiso Ochestra, et ses
incur-sions dans le domaine de la musique classique incluent aussi
la création du concerto pour trompette Evensong composé avec Martin
Fondse en 2011, aux côtés du Limburg Symphony Orches-tra. Il est
également actif en matière de musiques de films, en tant que
compositeur (avec Fons Merkies) et interprète dans Maesteit (2010),
ainsi que dans le film d’animations Audition (avec Martin Fondse).
Ses collaborations musicales l’ont sou-vent mené à l’étranger. Avec
différents ensembles et artistes solistes, il s’est produit dans
toute l’Europe, en Indonésie, en Chine, au Moyen-Orient, en Afrique
du Sud et au Japon. Les in-fluences de ces voyages transparaissent
dans sa musique. Ré-cemment, il a été invité, dans le cadre de la
célèbre conférence TED-x d’Amsterdam, à jouer un intermezzo pour
trompette. Le musicien a été récompensé à de multiples reprises
pour ses nombreuses œuvres brassant un large spectre dans les
genres les plus divers, du classique à la pop en passant pour la
musique de film, les musiques du monde et le jazz. Entre ses
tournées et ses concerts dans le monde entier, la réception de
l’EdisonAward, il met à profit son temps libre pour transmettre ses
connaissances et son savoir-faire à des étudiants du Codarts
College for the Arts de Rotterdam et du Conservatoire Royal de La
Haye. Vloeimans dégage une expressivité remarquable et crée des
ponts qui touchent le public du monde entier.
Eric Vloeimans TrompeteEric Vloeimans spielt von jeher in einer
Vielzahl von Ensembles. Zweimal tourte er mit seinem akustischen
Chamber/Jazz-Trio Fugimundi durch die USA. Das breite Repertoire
dieser Forma-tion reicht von zeitgenössischem Jazz über Choräle und
Welt-musik bis zu gängigen Standards, all das mit Wärme und Esprit
präsentiert. Seine andere Band heißt Gatecrash. Die klanglichen
Möglichkeiten seines meisterlichen Trompetenspiels
erweitertVloeimans hier durch elektronische Effekte. Gatecrash hat
sich den Ruf erworben, eine der europäischen Spitzenbands auf dem
Gebiet des Cross-Over zwischen Jazz und Pop zu sein. Da-
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Karel de Rooijphoto: Eric Kampherbeek
-
bei reicht die Spannbreite musikalischer Einflüsse von lässiger
Lounge-Musik zu Hard Core Uptempo-Beats und breiten Moods mit durch
Zappa beeinflussten Odd Meters. Die Band reißt ihr Publikum mit.
Sie tourte bereits durch Europa, Asien und die USA. Seine
Vielseitigkeit hat Vloeimans nicht zuletzt mit seinen zahlreichen
Auftritten und Einspielungen unter Beweis gestellt. Seine
Musikalität, Offenheit und sein Sinn für Humor brach-ten ihn mit
zahlreichen nationalen und internationalen Künstlern in Kontakt und
schließlich auf die Bühne – darunter Mercer El-lington, John
Taylor, Peter Erskine, das Rotterdam Philharmo-nic Orchestra,
Jasper van’t Hof, Wayne Horvitz, Charlie Mariano, Nguyên Lê, Jimmy
Haslip, Philippe Catherine, Joey Baron, die Holland Baroque
Society, Lars Danielsson, Michael Moore, Tuur Florizoone, the
Matangi Quartet, Bojan Z., Eric Vaarzon Morel, Martin Fondse, der
Klangkünstler Michel Banabila, das Royal Concertgebouw Orchestra
und viele, viele andere. Seine jüng-ste CD präsentiert ihn zusammen
mit dem deutschen Pianisten Florian Weber bei einem Live-Auftritt
2011 im Concertgebouw. Er spielte mit dem Metropole Orchestra, der
Marinierskapel, dem Paradiso Ochestra – andere Ausflüge in die Welt
der Klas-sik beinhalten die Uraufführung des Trompetenkonzertes
Even-song von ihm und Martin Fondse 2011 mit dem Limburg Sym-phony
Orchestra. Außerdem ist der Musiker auf dem Gebie-te der Filmmusik
aktiv – als Komponist (mit Fons Merkies) und als Interpret für den
Spielfilm Maesteit (2010) ebenso wie für den Animationsfilm
Audition (mit Martin Fondse). Seine musi-kalischen Kooperationen
führten Eric Vloeimans häufig ins Aus-land. Mit verschiedenen
Ensembles und Solo-Künstlern spiel-te er in ganz Europa,
Indonesien, China, dem Mittleren Osten, Süd-Afrika und Japan.
Reiseeindrücke fließen in seine Musik ein und lassen sich in vielen
seiner Kompositionen wiederent-decken. Kürzlich wurde er
eingeladen, im Rahmen der renom-mierten TED-x-Konferenz in
Amsterdam ein Trompeten-Inter-mezzo zu spielen, bei dem es dem
Publikum schier die Sprache verschlug. Für seine zahlreichen Werke,
die ein breites Spek-trum möglicher Genres von Klassik bis Pop über
Filmkompo-sition, Weltmusik und Jazz abdecken, wurde der Musiker
wie-derholt ausgezeichnet. Zwischen seinen Touren und Konzerten
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in der ganzen Welt und der Entgegennahme des Edison Award nutzt
er seine Zeit, um seine Kenntnisse und Erfahrungen am Codarts
College for the Arts in Rotterdam und am Royal Con-servatory in Den
Haag an Studenten weiterzugeben. Vloeimans erzeugt aus sich heraus
eine bemerkenswerte Ausdruckskraft und schafft so Brücken, mit
denen er das Publikum in der gan-zen Welt erreicht.
Karel de Rooij mise en scèneNé à La Haye en 1946, Karel de Rooij
est un artiste de variétés néerlandais. Il est connu pour son
incarnation de Mini dans le duo de cabaretiers Mini & Maxi,
avec Peter de Jong en Maxi. De Rooij évolue dans le milieu du
théâtre depuis l’âge de 5 ans. Il a étudié la musique classique et
joué du trombone et du violon. Ses talents musicaux lui ont servi
lors de son audition devant Tom Manders en 1967. Peter de Jong
faisantégalement partie du groupe de jeunes talents recrutés par
Dorus, de Rooij a formé le duo Mini & Maxi avec lui à partir de
1969. De Rooij et de Jong ont peu à peu acquis une re-nommée dans
les années 1970 en se produisant à de nom-breuses reprises en tant
que musiciens et comiques à la té-lévision. En 1982, ils ont eu
leur première vraie soirée qu’ils ont choisi de consacrer à la
variété: Sprakeloos (Sans voix). Le duo a remporté la Rose d’Argent
à Montreux en 1987 avec sa production télévisuelle Het Concert.
Mini & Maxi se sont également fait connaître à l’international
séduisant entre au-tres les publics germanophones. Ils se sont
produits aux États-Unis, en Russie et à Taïwan, et ont proposé
différentes productions dans des théâtres néerlandais jusqu’en
2003. Cette même année, leur collaboration s’est provisoirement
arrêtée en raison des problèmes de santé de de Jong. Tou-tefois, en
octobre 2006, ils sont remontés sur scène avec la pièce comique The
Sunshine Boys. Le 2 octobre 1999, deRooij et de Jong ont été faits
Chevaliers néerlandais de l’Orde van de Nederlandse Leeuw. De Rooij
donne régulièrement des conseils scéniques au groupe de percussions
de La Haye Percossa. Avec la fondation de charité Scala aan Zee, il
en-
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courage de jeunes artistes d’horizons variés en organisant, au
théâtre De Nieuwe Regentes de La Haye, des représen-tations
mensuelles les impliquant.
Karel de Rooij RegieDer niederländische Unterhaltungskünstler
Karel de Rooij wur-de 1946 in Den Haag geboren. Bekannt ist er
besonders als Mini im Kabarett-Duo Mini & Maxi mit Peter de
Jong als Maxi. Vom sechsten Lebensjahr an wuchs de Rooij im
Theatermilieu auf. Er wurde in klassischer Musik ausgebildet,
spielte Posaune und Geige. Seine musikalischen Talente halfen ihm
auch 1967, als er dem als Dorus bekannten Tom Manders vorsprach.
Auch Peter de Jong gehörte zur damals durch den bekannten Komi-ker
rekrutierten Gruppe junger Talente. So bildete sich ab 1969 das Duo
Mini & Maxi. Im Laufe der 70er Jahre machten sich de Rooij und
de Jong nicht zuletzt durch zahlreiche TV-Auftritte als Musiker und
Komiker einen Namen. 1982 präsentierten sie ihr erstes
abendfüllendes Programm, das sie ganz dem Varieté verschrieben:
Sprakeloos (Sprachlos). Mit der Fernsehproduk-tion Het Concert
holte das Duo 1987 in Montreux eine Silberne Rose. International
machte sich das Duo Mini & Maxi vor allem dadurch einen Namen,
dass es das deutschsprachige Publikum begeisterte. Die beiden
Künstler traten in den USA, in Russland und Taiwan auf und haben
bis 2003 zahlreiche Produktionen aufniederländischen Bühnen
vorgestellt, bevor sie im selben Jahr ihre Zusammenarbeit wegen
gesundheitlicher Probleme de Jongs vorläufig beendeten. Mit der
Komödie The Sunshine Boys kehrten sie 2006 zurück. Bereits 1999
waren beide Künst-ler zum Ritter des Orde van de Nederlandse Leeuw
geschla-gen worden. Regelmäßig arbeitet de Rooij als szenischer
Ratgeber mit der Den Haager Perkussiongruppe Percossa. Durch seine
gemeinnützige Stiftung Scala aan Zee gibt er jungen Künstlern
unterschiedlicher Genres die Möglichkeit, sich im Rahmen monatlich
im Theater De Nieuve Regentes in Den Haag stattfindender Soiréeen
vorzustellen.
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Partenaire officiel: Partenaire automobile exclusif:
La plupart des programmes du soir de la Philharmonie sont
disponibles avant chaque concert en version PDF sur le site
www.philharmonie.lu
Die meisten Abendprogramme der Philharmonie finden Sie schon vor
dem jeweiligen Konzert als Web-PDF unter www.philharmonie.lu
Impressum
© Établissement public Salle de Concerts Grande-Duchesse
Joséphine-Charlotte 2016Pierre Ahlborn, PrésidentStephan Gehmacher,
Directeur Général Responsable de la publication: Stephan Gehmacher
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