MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT REPUBLIQUE DU MALI SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE Un Peuple –Un But –Une Foi UNIVERSITE DE BAMAKO Année universitaire 2010-2011 thèse N° /_ TITRE LESRAISONSD’ABANDONDELAVACCINATIONDEROUTINEDUPEVDANSLESDISTRICTSDEKATIETNARADELAREGIONDEKOULIKORO CHEZLESENFANTSDE 12-23 MOISETLESMÈRESD’ENFANTSDE 0 -11 MOIS
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1223 0 11 - keneya.net · Sourate 96 «l’adhérence».Verset 1à 5. «ALLAH! Point de Divinité à part Lui, Le Vivant, Celui qui subsiste par Lui-même. Ni ... toi qui me réveilla
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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT REPUBLIQUE DU MALI SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE Un Peuple–Un But–Une Foi
UNIVERSITE DE BAMAKO
Année universitaire 2010-2011 thèse N° /_
TITRE
LES RAISONS D’ABANDON DE LA VACCINATION
DE ROUTINE DU PEV DANS LES DISTRICTS DE KATI ET NARA DE LA REGION DE KOULIKORO
CHEZ LES ENFANTS DE 1223 MOIS ET LES MÈRES D’ENFANTS DE 0 11 MOIS
THESEPrésentée et soutenue publiquement
THESEPrésentée et soutenue publiquement le 11./06./2011 devant
la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie Par :
M. ALY M. GUINDOPour obtenir le grade de Docteur en Médecine
(DIPLOME D’ETAT)
PRESIDENT : Professeur Flabou BOUGOUDOGO
MEMBRE : Docteur Bintou KONATE
CO-DIRECTEUR DE THESE : Docteur Modjirom NDOUTABE
DIRECTEUR DE THESE : Professeur Mamadou S. TRAORE
2Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
JURY
BISMILLAHI RAHMANI RAHIM
AU NOM DE DIEU, CLEMENT ET MISERICORDIEUX
Nous dédions cette thèse
A ALLAH Lis au nom de ton seigneur qui a créé,
Qui a créé l’homme d’une adhérence
Lis! Ton seigneur est très noble,
Qui a enseigné par la plume «le calame»
A enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas
Sourate 96 «l’adhérence».Verset 1à 5.
«ALLAH! Point de Divinité à part Lui, Le Vivant, Celui qui subsiste par Lui-même. Ni
somnolence ni sommeil ne Le saisissent. A Lui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur
la terre. Qui peut intercéder auprès de Lui sans Sa permission? Il connaît leur passé et leur
future. Et, de Sa science, ils n’embrassent que ce qu’il veut. Son trône déborde les cieux et la
terre, dont la garde ne Lui coûte aucune peine. Et Il est le Très Haut, Le Très Grand».
3Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
ALLAH! Le Premier, Le dernier qui nous a fait exister, nous fera mourir et nous
ressuscitera.
ALLAH! Prie sur MOUHAMAD et sa famille comme Tu as prié sur IBRAHIM et sa
famille, béni MOUHAMAD et sa famille comme Tu as béni IBRAHIM et sa famille.
ALLAH! Fais en sorte que ce travail soit une preuve pour nous et non une preuve contre
nous au jour des comptes. Par ta Miséricorde, ta bonté et ta grâce, tu nous as assistés tout au
long de notre vie ; nous te prions Seigneur, Maître des cieux et des terres créateur de
l’univers d’accepter ce modeste travail en témoignage de notre reconnaissance et de notre
foi. Fasse que nous nous souviendrons toujours de toi en toute circonstance et que nos
derniers mots sur terre soient la prononciation de la «CHAHADA»
ALLAH! Pardonne-nous pour toutes les imperfections que nous aurions faites
TAMBOURA, Ta dite Sabine GUINDO, Rokia dite Mamy GUINDO, Tim GUINDO.
. POUR NE CITER QUE CECI…
Vous m’avez tous soutenue d’une manière ou d’une autre en un moment bien précis
dans la vie. Prions à la mémoire de ce qui nous ont précédés dans l’autre monde. Que
Dieu nous donne plus de chance et beaucoup de bonheur. Donnons-nous la main, nous
surmonterons tous les obstacles inchallâh.
Ν A mes beaux frères & belles sœurs: Ma profonde reconnaissance trouvez ici le
profond respect. Cultivons la paix et la tolérance.
A mes Gendres: Toutes mes considérations. Cultivons l’esprit d’humanisme et de
tolérance.
Ν A mes Ami (es): Malick N’DIAYE, Jean R SANGARE, Gabriel SANGARE, Mme KANE
Bana CISSE, Mady TRAORE, Souleymane SAWADOGO, Amadou A DRAGO, Yehia SEYDOU
etc.… Ensemble pour l’éternité.
Ν A mes ainés Médecins : Dr KEITA Kadiatou Tall, Dr COULIBALY Idrissa, Dr KONATE
Abdoulaye, Dr BABY Zeynab YATTARA, Dr Ibrahim S Bah, Dr SANGHO Oumar, Dr DOLO
Ibrahim, Dr SANOGO Mahamadou, Dr KONATE Bassy.
Vos soutiens indéfectibles me pousse à vous réitérez
toutes mes considérations, respects, sympathies envers votre modeste personne. Que
Dieu vous bénisse tous.
Ν A mes Camarades de promotions: Je ne saurais vous citer tous. Sachez que ce travail
est le vôtre. Que Dieu vous bénisse.
6Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
Ν A la Ligue Islamique des Elèves et Etudiants du Mali(LIEEMA), Association action
sante commune I, Association des Etudiants Nionois en Santé
Ν A tous les étudiants de la FMPOS: Bon courage pour le reste du cycle.
Ν A tous les malades: Que DIEU vous donne la bonne santé
7Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
Tout d’abord, la tâche me revient en ce jour de remercier très sincèrement toutes les
personnes de bonne volonté qui de loin ou de près, ont contribués à la réalisation de ce
travail. Je ne saurais jamais énumérer de façon exhaustive les parents, les ami (es), les
connaissances, les copains, les camarades, les collègues, et maîtres qui m’ont apporté
leurs soutiens moraux, matériels et scientifiques tout au long de mon parcours scolaire et
universitaire. Qu’ils trouvent ici l’expression de ma profonde gratitude.
A tout le corps professoral de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et
d’Odontostomatologie pour leur enseignement de qualité.
A tous mes professeurs du primaire jusqu’à la faculté.
A tous les étudiants de la Faculté de Médecine, Pharmacie et d’Odontostomatologie.
A tous les personnels de la bibliothèque de la FMPOS
A tous les travailleurs de L’OMS Mali
A tout le personnel du service de la Gynécologie, de la Pédiatrie, de la Médecine
interne, de L’ORL, de l’Urgence réanimation du CHU- Gabriel Touré et du CHU-
Point-G.
8Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
A tout le personnel du DRS Koulikoro, de l’ASACODJE, CSRef de Kati, Nara et
Niono.
9Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
A notre maître et Président du Jury
Professeur Flabou BOUGOUDOGO
• Maître de conférences agrégé en bactériologie et virologie à la Faculté de
Médecine, de Pharmacie et d’Odondo-Stomatologie.
• Directeur général de l’Institut National de Recherche en Santé Publique.
• Responsable des cours de bactériologie et virologie à la Faculté de Médecine, de
Pharmacie et d’Odondo-Stomatologie ;
• Médaillé du Mérite National de la Santé.
Cher maître,
Vous nous faites un grand honneur en acceptant de présider ce jury malgré vos multiples et
importantes occupations.
La spontanéité avec laquelle vous avez accepté de présider ce jury est la preuve de votre
générosité et de votre modestie.
Votre simplicité, vos qualités humaines, vos qualités pédagogiques et votre grande culture
scientifique font de vous un maître incontestable, admirable et un exemple à suivre.
Recevez ici cher maître l’expression de notre profonde gratitude et toute notre reconnaissance.
10Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
A notre maître et JugeDocteur Bintou KONATE
• Candidate au PHD en Santé Publique à Finalité Epidémiologie et Biostatistique
à l’Ecole de Santé Publique de l’Université Libre de Bruxelles.
• Master II en Santé Publique à finalité Epidémiologie et Biostatistique à l’Ecole de
Santé Publique de l’Université Libre de Bruxelles.
• Master Complémentaire en Santé Publique Orientation Santé et Développement
(Cours interuniversitaires : Université Libre de Bruxelles, Université Catholique
de Louvain, Université de Liège).
• Docteur en médecine (Faculté de Médecine de Pharmacie et
d’Odontostomatologie de Bamako)
Cher maître,
Nous sommes très honorés de vous avoir dans ce jury et de pouvoir bénéficier de votre apport
pour l’amélioration de la qualité de ce travail.
Votre grande disponibilité, vos connaissances médicales et scientifiques immenses, votre sens
aigu du travail bien accompli, du respect et de la discipline font de vous un maître admirable.
11Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
Veuillez accepter cher maître, nos sentiments de reconnaissance et de respect.
A Notre Maître et Co-directeur de Thèse
Docteur Modjirom NDOUTABÉ
• Actuel chargé de l’initiative pour l’éradication de la poliomyélite à l’équipe
interpays de l’Afrique de l’Ouest à l’OMS/Ouagadougou.
• Ex Chef d’Equipe PEV/OMS/MALI
• Assistant Chef de Clinique en Santé Publique et en Médecine Communautaire à
la Faculté de Médecine d’Abidjan
• Spécialiste en Santé Publique et en Médecine Communautaire
• Diplômé en Médecine Tropicale, et Parasitaire de l’université de Paris VI
• Ex Chef du Centre des Vaccinations Internationales à l’Institut Nationale
d’Hygiène Publique de Côte d’Ivoire (INHP).
Cher Maître,
12Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
Il nous serait très difficile de trouver les mots justes pour vous exprimer notre reconnaissance.
Vous nous avez fait un inestimable honneur en acceptant de codiriger ce travail malgré vos multiples occupations.
Votre humilité, votre abord facile, votre amabilité, votre disponibilité constante et vos qualités sociales ont fait de vous un homme appréciable et apprécié de tous. Vos immenses qualités
d’homme nous force l’admiration.Permettez nous ici de vous exprimer notre profond respect et notre considération les
plus distingués.
A notre maître et Directeur de ThèseProfesseur Mamadou S TRAORE
• Ph.D en Epidémiologie de l’Université de Londres
• Maître de conférences en Santé publique de l’université de Bamako
• Chef de D.E.R en Santé Publique à la FMPOS
• Chevalier de l’Ordre de Mérite de la Santé du Mali
Honorable maître,
En acceptant de diriger ce travail, vous avez signifié par la même occasion votre confiance en
notre modeste personne.
13Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
Homme de science réputé et admiré par tous, nous avons été très séduits par votre simplicité,
vos immenses qualités humaines, scientifiques. Votre disponibilité et votre grande culture
médicale et scientifique imposent respect et admiration.
Cher maître, nous vous prions de bien vouloir accepter l’expression de nos très sincères
remerciements.
ARV : Antirétroviraux
ASACO : Association de Santé Communautaire
ASACODJE : Association de Santé Communautaire de DjelibougouBCG : Bacille Calmette GuérinBK : Bacille de KochCNI : Centre National D’ImmunisationCPN : Consultation PrénataleCSCOM : Centre de Santé CommunautaireCSREF : Centre de Santé de RéférenceDNSI : Direction Nationale de la Statistique et de l’Informatique DTC : Vaccin contre Diphtérie, Tétanos, CoquelucheEDS : Enquête Démographique et de Santé
ELISA : Enzyme-Linked Immuno-Sorbent Assay
FJ: Fièvre JauneHib : Haemophilus Influenzae type b
IDR : Intradermoréaction
IgM : Immunoglobuline M
14Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
IM : Intramusculaire
IP : Inhibiteur des protéases
PEV : Programme Elargi de VaccinationOMS : Organisation Mondiale de la Santé
La température varie entre 18° et 44°. Ce climat et ce relief favorisent certaines maladies
notamment le paludisme, l’onchocercose, la méningite et la rougeole.
.1.3 Hydrographie
L’hydrographie est dominée par la présence du fleuve Niger et ses affluents (sankarani,
baoulé, bagoé, bani, bafing) qui dans leur traversée du Mali arrosent la région en passant par
les cercles de Kangaba, Koulikoro, Kati et Dioila ; on note des cours d’eau saisonniers et des
barrages. Le lac Wégnan, situé au Nord Est dans le cercle de Kolokani, est le seul lac de la
région.
.1.4 Voies et moyens de communication
La ville de Koulikoro, capitale de la région est située à 60 km Bamako auquel elle est reliée
par voie terrestre et ferrée. La région est accessible à toutes les autres régions du Mali par :
- voie terrestre : toutes les régions
- voie fluviale : Ségou, Mopti, Tombouctou et Gao
- voie ferrée : Kayes en passant par Bamako (actuellement inutilisée).
4.1.5 Les Ethnies et leur mode de vie
Les différentes ethnies se localisent à travers les sept cercles comme suit :
- Les malinkés à cheval sur le haut Niger entre Kangaba et Kati
- Les bambaras plus nombreux entre Koulikoro et le Kaarta
- Les Somonos le long du fleuve Niger
- Les Sarakolés, les Maures et les Peulhs au Nord
La principale activité demeure l’élevage chez les peulhs, la pêche chez les somonos et bozos,
l’agriculture chez les autres. Toutefois, en dehors des activités agro pastorales, chaque ethnie
exerce une ou plusieurs activités secondaires.
4.1.6 L’ECONOMIE
Le secteur primaire constitue la cheville ouvrière de l’économie de la région. L’agriculture,
l’élevage, la pêche et l’exploitation forestière occupent plus de 80% de la population et
procurent à ce titre la quasi-totalité de la production vivrière.
L’encadrement du monde rural est assuré par des services et des projets. Le secteur secondaire
se caractérise par des industries de transformation : CMDT, HUICOMA, INACOM, GMM,
54Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
OMA-SA, BRAMALI, Briqueterie de Massala à ceux ci s’ajoute l’usine de production du
carburant à base de graines de fougère.
Les sources d’énergie demeurent le bois et le charbon de bois. La production d’énergie est
assurée par le réseau électrique de Bamako qui fournit en électricité Kati et Koulikoro, la
station de Fana qui alimente Fana et Dioila, les centrales de Kangaba et Ouélessébougou pour
les mêmes villes. AMADER pour quelques villes des cercles de Banamba, Kolokani et Nara.
4.1.7 L’ADMISTRATION
Après l’indépendance, Koulikoro était l’un des cercles de la région de Bamako qui fut divisée
en 1977 en deux entités administratives : le District de Bamako et la Région de Koulikoro.
4.1.8 DEMOGRAPHIE
Tableau IX : taux d’accroissement régional : [2,5]
Population cible Pourcentage Chiffres bruts (2009)
Population totale 2 074 265 Femmes enceintes 5% 103 713Femmes en âge de procréer 22% 456 338Enfants de moins de 12 mois 4% 82 9711- 4 ans 14% 290 3975- 14 ans 28% 580 79415- 18 ans 9% 186 68415- 24 ans 17% 352 62520- 24 ans 8% 165 94125- 49 ans 25% 518 56650-59 ans 5% 103 71360 ans et plus 6% 124 456
La population est majoritairement jeune : <25 ans représentent 68% suivis des 25- 49 ans
25%
La région de Koulikoro comprend 108 communes dont 3 urbaines reparties entre 7 Cercles.
55Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
4.2 METHODOLOGIE
4.2.1 Type d’étude
Nous avons effectué une étude transversale à visée descriptive et analytique.
4.2.2 Période de l’étude
Notre enquête s’est déroulée du 04 décembre 2010 au 4 janvier 2011
4.2.3 Population d’étude
La population d’étude était constituée des enfants âgés de 12 à 23 mois et des mères des
enfants de 0 à 11 mois des 2 districts Sanitaires de Koulikoro (Nara et Kati).
C'est-à-dire les enfants nés :
• entre le : 01/01/2009 et le 01/11/2009
• entre le 01/01/2010 et le 01/11/2010
4.2.4 Critères d’inclusion et de non inclusion
Ont été inclus dans l’enquête :
• tous les enfants âgés de 12 à 23 mois ; nés entre le : 01/01/2009 et le 01/11/2009, résidant
dans les localités enquêtées.
• toutes les mères d’enfant de 0 à 11 mois ; né entre le 01/01/2010 et le 01/11/2010.
N’ont pas été inclus dans l’enquête :
• Les enfants 12-23 mois qui séjournent ne résidant pas dans les villages enquêtés
• Les mères d’enfants 0-11 mois qui séjournent ne résidant pas dans les villages enquêtés.
4.2.5 Méthode d’échantillonnage
Une méthode probabiliste a été utilisée au cours de cette enquête.
56Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
4.2.6 Technique de sondage
La technique classique de l’OMS à savoir le sondage en grappe à 2 degrés a été utilisé au
cours de cette enquête. Cette technique permettait d’estimer la couverture vaccinale à 5% près
avec un intervalle de confiance à 95%, à partir d’un échantillon de 210 sujets (30 grappes de 7
sujets) [22].
Chaque district a été considéré comme une zone d’étude. Ainsi, dans chaque district 30
grappes ont été identifiées à partir de la liste des villages issus à partir des données du dernier
recensement général de la population et de l’habitat de 2009 (RGPH 2009).
4.2.7 Base de sondage
La base de sondage a été la liste des villages avec leurs populations respectives par district,
établies à partir des données du dernier recensement général de la population et de l’habitat de
2009 mises à notre disposition par la Direction Nationale de l’Informatique et de la Statistique
(DNSI) actualisées en appliquant le taux d’accroissement de la dite région 2,2% par an.
4.2.8 Identification des grappes
A partir, de l’ensemble des unités primaires constituées par les villages du fichier du
recensement général de la population de 2009, et de leur population estimée en 2009, un pas
de grappe a été déterminé. Les grappes ont été identifiées sur la liste des villages à l’aide d’un
nombre aléatoire (tiré de la table de nombres au hasard) et du pas de grappe.
Ainsi dans chaque district, 30 grappes ont été identifiées. Par grappe, 7 enfants de 12 à 23
mois et 7 mères d’enfants de 0 à 11 mois ont été l’objet de l’enquête ; soit au total, 210
enfants de 12 à 23 mois et 210 mères d’enfants de 0 à 11 mois pour chaque district de la
région. Pour les 2 districts, un total de 60 grappes, de 420 enfants de 12 à 23 mois et de 420
mères d’enfants de 0 à 11 mois seront enquêtés.
La répartition des grappes pour chaque district est représentée dans les tableaux (voir annexe)
4.2.9 Déroulement de l’enquête
Nous avons effectué notre enquête par le choix du foyer de départ en tirant au hasard à l’aide
d’un billet de banque. Pour cela nous avions entrepris le cheminent suivant :
_ le choix d’un emplacement central dans le village (marché)
_ Le choix d’une direction en faisant tourner une bouteille au sein du marché
_ les maisons situées dans l’axe indique par la bouteille ont été comptées jusqu'à la
périphérie du village
57Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
_ Un nombre au hasard entre 1 et le total des maisons comptées a choisi été comme
le premier foyer à visiter et contenu de proche en proche vers la droite. [24]
4.2.10 Choix de l’enfant et la mère dans un ménage
Dans une maison on compte le nombre de ménage du foyer en numérotant, on tire au sort un
ménage et on commence par ce ménage et on continue de proche en proche vers la droite
jusqu'à atteindre l’échantillon requis.
4.2.11 Focus groupe
Nous avons fait des groupes de 8 personnes constitués de mères d’enfants ou
d’accompagnantes. Ces groupes ont été questionnés sur les raisons d’abandons de la
vaccination avec un guide à l’appui permettant d’orienter le débat au sein de chaque district.
4.3 Aspect éthique
Nous avons obtenu le consentement éclairé des parents des enfants et l’autorisation avec les
autorités.
4.2.4 Exploitation des données Les données ont été recueillies à l’aide d’une fiche d’enquête individuelle et la saisie a été
faite sur le logiciel Epi info version 3.5.1.0.
L’analyse statistique quantitative a été effectuée sur le logiciel Epi info 3.5.1.0 et la
qualitative sur l’analyse des textes recueillis.
Nous avons utilisé l’Excel 2007 pour les tableaux et graphiques.
.5 Définition des variables de l’étude
Statut vaccinal :
Complet : c'est-à-dire l’enfant a reçu tous les antigènes du PEV
Partiel : c'est-à-dire l’enfant a commencé la vaccination mais il n’a pas reçu
tous les antigènes.
Aucun : c'est-à-dire l’enfant n’a jamais reçu une dose de vaccin du PEV.
Couverture vaccinale :
Selon l’histoire : selon la déclaration des mères
la carte : selon le carnet de vaccination
Cicatrice de BCG :
Porte : l’enfant présente la cicatrice
58Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
Ne porte pas : l’enfant ne présente pas la cicatrice
Absent : l’enfant non vu lors de l’enquête mais carnet vu.
Taux d’abandon : le pourcentage d’enfant perdu de vu au cours de la vaccination du PEV
59Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
.1 Données socio-démographiques
Au total nous avons collecté 420 enfants âgés de 12-23 mois et 420 mères d’enfants de 0-11
mois dans les districts Kati et Nara qui constituaient notre lieu d’étude. Les caractéristiques
socio-démographiques et les couvertures vaccinales (CV) des antigènes sont décrits dans les
tableaux et figures ci-dessous.
Tableau X : caractères socio-démographiques dans les deux districts des enfants de 12-23
Ce tableau montre que les CSCom réalisent plus de 60% des activités de la vaccination à
travers les centres fixes et les stratégies avancées, suit ensuite les CSRef par les centres fixes
69Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
et les stratégies mobiles. Les hôpitaux et les centres privés ont été faiblement utilisés au cours
de notre étude. Les structures publiques ont été majoritairement fréquentées par les
accompagnants des enfants.
.7 Raisons de non vaccination
Tableau XVI : répartition des causes de non vaccination selon les responsabilités
ce tableau décrit la répartition des causes de non vaccination selon les responsabilités
Enfants de 12-23 mois Raisons évoquées n %Manque d’informations Ignore la nécessite de la vaccination 4 1 Ignore la nécessite de revenir pour la 2e et 3e dose 3 1 Ignore le lieu ou l’heure de la séance 3 1 Peur des réactions secondaires de la vaccination 2 0,5 Idées erronées sur les contre indications 1 0,2
Total 13 3,7Manque de motivation Reporte à une date ultérieure 5 1,2 Ne fait pas confiance à la vaccination 2 0,5 Rumeurs 1 0,2 Peur de revenir à cause des reproches du à la perte de carte 8 2
Total 16 3,9Obstacles Lieu de séance trop loin 9 2 Heure de séance ne convient pas 4 1 Vaccinateurs absents 27 6 Vaccin non disponible 18 4 Mères trop occupées 22 5 Problèmes familiaux 10 2,4 Enfants malades non amenés 2 0,5 Enfants malades amenés mais non vaccinés 3 1 Attente trop longue 2 0,5 Refus des parents 14 3 Autres* 11 3
Total
12
2 28,4
*Autres : Mères d’enfants malades, la vaccination peut entrainer la stérilité des enfants, la mort des enfants.
Parmi les raisons évoquées dans les deux districts nous pouvons énumérer :
Les obstacles : ce sont les raisons prédominantes (28,4%), dont l’absence des
personnels fut la plus distinguée avec 6%.Cela s’explique par les manques
d’infrastructures sanitaires également par la difficulté d’accessibilité dans ses
villages.
70Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
Le manque de motivations : après les obstacles, il vient au second niveau avec
4%, la mauvaise attitude des agents de vaccination a été la plus signalée.
Le manque d’informations : l’ignorance de la vaccination était la plus
remarquée.
.8 Couverture vaccinale en VAT des mères d’enfants de moins d’un an
.8.1 Caractéristiques socio-démographiques des mères d’enfants de 0-11 mois dans les
deux districts.
La figure ci-dessous décrit la distribution de l’âge des mères d’enfants de moins d’un an
Figure 6 : distribution de l’âge des mères d’enfants de moins d’un an (n=420)
L’âge des mères avait une distribution normale.
Tableau XVII: caractéristiques sociodémographiques des mères d’enfants de 0-11 mois
ce tableau décrit les caractéristiques sociodémographiques des mères d’enfants de 0-11 mois
dans les deux districts (Kati et Nara).
71Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
Variables n % Moyenne(DS)
Age (année) 420 25(6)
Fratrie 4201ère-4ième 72
5 ième -8 ième 25
9 ième -13 ième 5
L’âge moyen des mères était 25±6 ans, et les enfants de 1ère-4ième étaient prédominants dans
les fratries
.8.2 CV du VAT pour les mères d’enfants de moins d’un an dans les deux districts
sanitaires (Kati et Nara)
La présente figure décrit la couverture des antigènes des mères d’enfants de 0-11 mois dans
les deux districts en commun.
Figure 7: couverture vaccinale des mères d’enfants de 0-11 mois dans les deux districts en
commun (n=420)
Durant notre étude la majorité des mères d’enfants avaient reçu le VAT1 soit 78% alors que
21% seulement ont reçu le VAT5.
Tableau XVIII : répartition selon le statut vaccinal des mères d’enfants (0-11 mois).
Le tableau ci-dessous décrit la répartition selon le statut vaccinal des mères d’enfants (0-11
mois).
Statut vaccinal de
la mère
Kati Nara Commun
n % n % n %
Complet 115 55 56 27 171 40,7
Partiel 68 32 90 43 158 37,6
Aucun 27 13 64 31 91 21,7
72Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
Total 210 100 210 100 420 100,0
40,7% des mères avaient un statut vaccinal complet sur les 420 mères de notre échantillon,
Et la majeure partie était dans le district Kati avec 55% alors que Nara ne recouvrait que 27%.
La proportion des mères d’enfants de 0-11 mois n’ayant reçus aucune dose dans les districts
en commun était de 21,7%, dont la plus élevée a été observée dans le district de Nara 31%.
Durant notre étude la majorité des mères d’enfants avaient reçu le VAT1 soit 327(78%) alors
que 88(21%) seulement ont reçu le VAT5. Pour le VAT2 on a une proportion de 62% pour les
districts en commun.
.8.3 CV du VAT pour les mères d’enfants de moins d’un an dans le district sanitaire de
Kati
La figure ci-dessous décrit la couverture vaccinale des mères des enfants de 0-11 mois dans
le district de Kati.
Figure 8 : couverture vaccinale des mères des enfants de 0-11 mois dans le district de
Kati (n=210)
Au vu de cette figure le VAT1 a été l’antigène le plus administré chez ces mères d’enfant de 0-
11 mois avec un pourcentage de 86,7%.
.8.4 CV du vat pour les mères d’enfants de moins d’un an dans le district sanitaire de
Nara.
La figure ci-dessous décrit la couverture vaccinale des mères des enfants de 0-11 mois dans le
district de Nara
Figure 9: couverture vaccinale des mères des enfants de 0-11 mois dans le district de
Nara (n=210)
Cette figure montre que 69% des mères ont reçu leVAT1,et pour le VAT5 14% des meres
seulement ont reçu.
Tableau XIX : couverture vaccinale (VAT1, VAT2, VAT3, VAT5) et le taux d’abandon en
%.
Ce tableau décrit la couverture vaccinale (VAT1, VAT2, VAT3, VAT5) et le taux d’abandon
73Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
Districts VAT1 VAT2 VAT3 VAT5Taux d’abandon
VAT1-VAT2 VAT2-VAT3 VAT1-VAT5
District de Kati 87 78 59 28 10 24 68District de Nara 69 51 33 14 26 36 79District Global 78 65 46 21 17 29 73
.9 Taux d’abandon et analyse des problèmes d’accès et d’utilisation des services de
• taux d’abandon élevé: faible utilisation des services de santé
VAT2: CV ≤ 80%
• CV faible : moins d’accès aux services de santé
• taux d’abandon élevé: faible utilisation des services de santé
Cette analyse montre que 80% des mères d’enfants (0-11 mois) n’ont pas accès aux services de santé, également l’utilisation de ses services est faible.
• taux d’abandon élevé: faible utilisation des services de santé
VAT3: CV ≤ 80%
• CV faible : moins d’accès aux services de santé
• taux d’abandon élevé: faible utilisation des services de santé
C’est le même constat que les deux précédents (VAT1-VAT2, VAT1-VAT5)
5.9.2 Taux d’abandon district de Nara
Taux d’abandon du district de Nara VAT1-VAT2= VAT1-VAT2 = 69-51 = 26% VAT1 69 VAT1 : CV < 80%
• CV faible= moins d’accès aux services de santé
• taux d’abandon élevé: faible utilisation des services de santé
VAT2: CV ≤ 80%
• CV faible : moins d’accès aux services de santé
• taux d’abandon élevé: faible utilisation des services de santé
Il ressort de cette analyse que 80% des mères d’enfants (0-11 mois) n’ont pas accès aux services de santé et ses services ne sont pas bien utilisés. Taux d’abandon du district de Nara VAT1-VAT5= VAT1-VAT5 = 69-14 = 79%
VAT1 69 VAT1 : CV < 80%
• CV faible= moins d’accès aux services de santé
• taux d’abandon élevé: faible utilisation des services de santé
VAT5: CV ≤ 80%
• CV faible : moins d’accès aux services de santé
• taux d’abandon élevé: faible utilisation des services de santé
Cette analyse est identique à celle effectuée pour le VAT1-VAT2.
75Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
Taux d’abandon du district de Nara VAT2-VAT3= 51-33 = 36% 51
VAT2 : CV < 80%
• CV faible= moins d’accès aux services de santé
• taux d’abandon élevé: faible utilisation des services de santé
VAT3: CV ≤ 80%
• CV faible : moins d’accès aux services de santé
• taux d’abandon élevé: faible utilisation des services de santé
Même constat que les précédentes
5.9.3 Taux d’abandon district de Kati
Taux d’abandon du district de Kati VAT1-VAT2= VAT1-VAT2 = 87-78 = 10% VAT1 87
VAT1 : CV >80%
• CV élevée = bon accès aux services de santé
• taux d’abandon élevé: faible utilisation des services de santé
VAT2: CV ≤ 80%
• CV faible : moins d’accès aux services de santé
• taux d’abandon élevé: faible utilisation des services de santé
A l’issu de cette analyse presque 80% des mères d’enfants (0-11 mois) ont accès aux services de santé pour le VAT1, par contre l’utilisation de ses services reste défaillante.
Taux d’abandon du district de Kati VAT1-VAT5= VAT1-VAT5 = 87-28 =68% VAT1 87
VAT1 : CV > 80%
• CV élevée = bon accès aux services de santé
• taux d’abandon élevé: faible utilisation des services de santé
VAT5: CV ≤ 80%
• CV faible : moins d’accès aux services de santé
• taux d’abandon élevé: faible utilisation des services de santé
Il y a une analogie entre l’analyse précédente et l’actuelle.
Taux d’abandon du district de Kati VAT2-VAT3= 78-59 = 24 % 78
VAT2 : CV < 80%
76Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
• CV faible= moins d’accès aux services de santé
• taux d’abandon élevé: faible utilisation des services de santé
VAT3: CV ≤ 80%
• CV faible : moins d’accès aux services de santé
• taux d’abandon élevé: faible utilisation des services de santé
De cette analyse, on déduit que 80% des mères n’ont pas accès aux services de santé, et en plus ils ne sont pas bien utilisés
Le taux d’abandon VAT1-VAT2 dans les districts en commun est de 17%, on observe que ce
taux est plus élevé à Nara 26% par rapport à celui de Kati qui n’a que 10%.
Concernant le taux d’abandon VAT2-VAT3 qui est de 29% pour les districts en commun avec
une variation de 24% à Kati par contre on retrouve 36% à Nara.
Quant au taux d’abandon VAT1-VAT5, il est élevé dans tous les districts avec 79% dans le
district de Nara et 68% pour celui de Kati.
Tableau XX : répartition en fonction des raisons d’abandon évoquées par les mères
Ce tableau décrit, répartition en fonction des raisons d’abandon évoquées par les mères
Pourquoi la mère n’a pas reçu la dose complète du VAT N %Rupture de vaccin 12 2,90Autres* 19 4,50Personnel non disponible 59 14,10Lieu de vaccination trop loin 15 3,60Excès de travaux domestiques 16 3,80Négligences 102 24,30Maladie 3 0,70Pas confiance au vaccin 10 2,40Coutumes 10 2,40Obstacles naturels 2 0,50Total 420 100
*Autres : Voyage de la mère dans d’autres régions, Manque de moyen pour les CPN, Refus (stérilité)
La négligence des mères était la raison la plus évoquée avec 24,3%, après l’indisponibilité des
personnels de santé viennent en seconde position avec 14,1% et les obstacles naturels étaient
faiblement signalés.
.10 FOCUS GROUPE
77Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
Les mères interrogées au cours des focus étaient toutes mariées avec une tranche d’âge
comprise entre 24-35 ans, des femmes au foyer en majeur partie et quelques cultivatrices
Et vendeuses. Certaines avaient un niveau d’étude primaire, mais les non scolarisées étaient
majoritaires. Comme importance de la vaccination, elles ont beaucoup parlé de guérison et
quelques une parlaient de protection, de la performance physique des enfants et l’intelligence
des enfants. Leur connaissance par rapport aux maladies cibles du PEV était faible, elles n’ont
puis cité que quelques maladies telles que : coqueluche, poliomyélite, rougeole, et de
l’hépatite B. Moins de mères faisaient une bonne appréciation de leurs vaccinateurs.
Selon, elles très peu de service de santé leur conseillait le rattrapage pour les séances
manquées. Les attentes des mères au près des agents de santé étaient entre autres : bonne
sensibilisation de la population ; réguliers et ponctuels lors des séances de vaccination ;
respect et tolérance envers les mères ou accompagnants. Les sources d’informations étaient
surtout la télévision et les radios rurales, elles parlaient également des crieurs du village avec
leur tamtam, lors des regroupements des femmes et chez le chef du village. La structure
sanitaire la plus fréquentée était les CSCom, disaient les mamans. Selon, les mamans les
causes d’abandons de la vaccination se résumeraient à : l’absentéisme des personnels de
santé ; leur coutume et surtout la négligence des mères.
78Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
IL s’agissait d’une étude transversale à visée descriptive et analytique couvrant une période
allant de 04 Décembre 2010 au 4 Janvier 2011. L’objectif général était d’analyser les raisons
d’abandons des vaccins du PEV chez les enfants de 12-23 mois et les mères d’enfants de 0-11
mois dans la région de Koulikoro dont deux districts ont été les choix raisonnés qui sont Kati
et Nara. La méthode d’enquête était la technique classique de l’OMS à savoir le sondage en
grappe à 2 degrés afin d’atteindre l’objectif assigné. Les difficultés rencontrées ont été entre
autres : les horaires de l’enquête ne coïncidaient avec celles des mères occupées surtout par
les travaux champêtres, le manque de collaboration dans certains foyers et villages, le manque
d’instruction de la majorité des mères. Nous avons collecté les données entres 420 d’enfants
de 12-23 mois et 420 mères d’enfants de 0-11 mois.
79Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
L’âge moyen des enfants de 12-23 mois était de 17±3 mois, les garçons étaient majoritaires,
l’ethnie bambara était dominante et les enfants de 1ere, 2eme, 3eme fratrie étaient les plus
représentés.
Le pourcentage des enfants (12-23 mois) complètement vacciné contre les neuf maladies
cibles du PEV selon la carte plus l’histoire a été estimé à 62% ce qui est inferieur à celui de
l’objectif de couverture vaccinale défini au niveau national (atteindre ou dépasser 80%).
Selon la carte et l’histoire l’EDS-IV Mali a obtenu 48% [25] pour la même tranche d’âge, par
contre Bamako se retrouve avec 81% à travers la revue externe 2006[26].Cette disparité de
couverture vaccinale peut s’expliquer par quelques raisons :
- la localisation des sites : Bamako est une ville urbaine donc l’ accès est facile au
service de santé et d’ample information, par contre on retrouve dans les districts de
Kati et Nara des villages très éloignés du centre urbain des dits districts dont
l’accès est difficile tant sur la distance parcourue ainsi que sur le mauvais état de
ces trajets [25].
- la plus part des mères dans les centres urbains sont instruites soit par les écoles
modernes ou coraniques et les séances d’alphabétisations ce qui prouve leur
attachement à la protection de leurs enfants, au contraire on ne rencontre que les
mères non scolarisées dans les villages qui se préoccupent des besoins quotidiens
de la famille.
- les revenus financiers des foyers : dans les zones urbaines, la majorité des foyers
ont des moyens acceptables, tandis que ceux des villages vivent dans une grande
pauvreté.
Dans chaque district, ces taux varient entre 68% à Nara et 57% à Kati.
Selon l’histoire et la carte, le pourcentage des enfants de 12-23 mois ayant reçus le Penta3 et
Polio3 est 76% dans les deux districts en commun. Ce résultat constitue un handicap pour
l’éradication de la poliomyélite pour laquelle est souhaite un taux de couverture de 100%
pour les enfants de 0-59 mois [27].
Ce faible taux semble être lié à la négligence des mères et par l’absentéisme des personnels de
santé et selon la déclaration des mères pendant la discussion du focus groupe tenu dans les
deux districts.
L’EDS-IV Mali note 68% [25], la revue externe du PEV 2006 a obtenu 91% à Bamako [26].
En ce qui concerne chaque district, Nara a noté 80% et Kati 71%.
80Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
Le taux de déperdition Penta1-Penta3 correspond à 12% de façon globale, ce qui
s’expliquerait par les occupations des mères d’une part et d’autre part par le manque de
motivation et l’insuffisance d’information qui leurs sont adressées.
L’EDS-IV Mali a obtenu 19% [25], Aminata Dembélé a noté 9,94% dans la commune VI du
district de Bamako [28]. Malgré cette élévation du taux, le district de Nara ne se retrouve
qu’avec 9%.
Le pourcentage des enfants de 12-23 mois ayant reçu le vaccin anti rougeoleux est estimé à
plus deux enfants sur trois (68%). Ce taux est inferieur à celui souhaité dans le cadre du
contrôle de la rougeole (vacciner 100% des enfants de 9-59 mois quelque soit son statut
vaccinal) [29]. Ce faible taux pourrait s’expliquer par l’administration tardive de ce vaccin
(9 mois), mais aussi par le fait que dans les centres pour ouvrir un flacon de ce vaccin, on
exige d’au moins la présence de 10 enfants.
Les mères déjà trop occupées par les travaux champêtres et domestiques s’impatientent et
partent souvent avec les enfants sans qu’ils ne soient vaccinés. L’EDS-IV Mali a obtenu un
taux identique à celui de notre étude 68% [25]. Chaque district a obtenu respectivement :
75% à Nara et 60% à Kati.
Le taux de déperdition BCG-VAR dans les districts en commun est de 21%. Ce taux peut être
expliqué par la difficulté d’accès aux services de santé, le manque de motivation des mères
déjà préoccupées par ces travaux champêtres. La revue externe du PEV 2006 a obtenu 13,6%
au niveau national et 15% dans la région de Koulikoro [30]. Nous avons obtenu 15% à Nara
par contre Kati à 29%.
Parmi les enfants de 12-23 mois ayant reçu tous les vaccins, 62% ont reçu selon le calendrier
vaccinal recommandé. L’EDS-VI Mali a obtenu 42% [25], la revue externe du PEV 2006 a
noté 59 pour le district de Bamako et 32 à l’échelle nationale. Onze pourcent des enfants
n’avaient reçus aucune dose au cours de notre étude. Cet état de fait pourrait s’expliquer par
l’ignorance de la nécessite de faire vacciner les enfants, le report à une date ultérieure et la
peur de revenir à cause des reproches pour la perte de carte.
Les caractéristiques socio-démographiques ont montré que l’âge moyen des mères était de
25±6 ans, et le 1ème- 4ème étaient prédominants dans les fratries.
81Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
Le pourcentage des mères d’enfants (0-11 mois) ayant reçu au moins 2 doses du vaccin
antitétanique de façon complète est estimé à 40,7%. L’objectif d’élimination du tétanos
néonatal est de vacciner 80% des femmes en âge de procréer au vaccin anti tétanique (VAT3)
en 3 passages, d’après le plan d’action de la 3ème édition de la campagne d’élimination du
tétanos maternel et néonatal au Mali en 2004[31] n’a pas été atteint au cours de notre étude.
Kané B Cissé a obtenu 50,5% dans le village du Point G [32], l’EDS-IV Mali a obtenu 68%
dans le milieu urbain, contre 52% dans le milieu rural [25]. On peut lier ces résultats au fait
que les femmes commencent tardivement les CPN. Où alors que la vaccination des femmes
lors des CPN ou autres consultations médicales n’est pas toujours systématique, ou que les
mères sont négligentes.
Les raisons de non vaccination sont dominées par les obstacles 28,4% (vaccinateurs absents et
mères trop occupées étaient les plus signalés). Mme Camara N Sissoko a obtenu 44% comme
obstacles dans la commune V du district de Bamako [33]. Selon l’évaluation de la couverture
vaccinale de routine du PEV 2009-2010 au Mali l’ignorance de la nécessite de la vaccination
était la plus notée avec 50% [34]. En 2006, les principales raisons de non vaccination
évoquées par les mères lors de l’enquête de couverture vaccinale nationale étaient l’ignorance
de la nécessité de la vaccination, la négligence et le lieu de vaccination trop éloigné [35]. Ceci
résulte de l’insuffisance de communication en direction des mères au cours des séances de
vaccination et au sein des communautés.
Au Burkina Faso, en 2005, les raisons de non vaccination étaient reparties d’une part en celles
liées à la population et d’autre part en celles liées au système sanitaire. Les facteurs liés à la
population étaient la migration saisonnière de certaines populations, le refus pour des raisons
socioculturelles, la négligence, l’insouciance, l’analphabétisme et les préoccupations
professionnelles [36]. Ces observations ont également été faites, dans la région de Kayes en
2001 [37]. Ces raisons diffèrent de celles observées en Europe où on trouve comme motifs
dominants de non vaccination, le refus, le report pour cause de maladie de l’enfant, l’oubli de
la part des parents et le fait de prendre rendez-vous [38].
D’autres raisons de non de vaccination ont été signalées telles que : la négligence des mères,
l’éloignement du lieu de vaccination, l’ignorance des mères de revenir pour la 1ème-4ème dose,
les ruptures de vaccin et le report à une date ultérieure.
82Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
83Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
Il ressort de notre étude que les taux d’abandon de Penta1-Penta3, BCG-VAR, VAT1-VAT2
, VAT2-VAT3, VAT1-VAT5 étaient respectivement 12%, 21%, 17%, 29%, 73% dans les
districts de Kati et Nara de la région de Koulikoro qui sont tous au dessus de la norme de
l’OMS. Cependant les efforts doivent continuer pour atteindre l’objectif national de réduire à
10% le taux d’abandon de la couverture afin d’assurer une bonne immunité de masse des
84Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
enfants et les mères d’enfants. Pour cela, la prise en compte des facteurs susceptibles
d’influencer la vaccination des enfants notamment l’amélioration de l’accessibilité des zones
rurales éloignées, le renforcement de la politique de planification des naissances et la
communication efficace sur la vaccination s’imposent.
85Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
Au terme de cette étude les recommandations suivantes sont proposées et s’adressent :
Aux autorités
Insister sur la vaccination systématique de toutes les femmes lors des soins
prénataux.
Organiser des débats télévisés et radiophoniques sur l’importance de la
vaccination du PEV.
Encourager l’alphabétisation des femmes.
Organiser des campagnes de vaccination anti-tétanique chez les femmes en âge de
procréation sur toute l’étendue du pays.
Assurer l’approvisionnement régulier des vaccins du PEV.
Initier le suivi dans un délai réduit du taux de couverture pour la rougeole, f.jaune
et le VAT3.
Faciliter l’accès aux services de santé dans les zones éloignées par le biais
des stratégies avancées et mobiles
Renforcer les CSRef et CSCom en personnel subalterne qualifié
86Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
.
Aux médecins chef du centre de référence de
Organiser mensuellement chez les différents chefs de quartiers ou villages des
journées de vaccination ; cela permettra non seulement de préserver les acquis
mais également d'améliorer les taux de couverture.
Organiser des campagnes de sensibilisation sur la nécessité de la vaccination dans
les villages.
Au personnel sanitaire des CSCOM chargé de la vaccination et à l’ASACO :
Insister auprès des parents sur le fait que certaines maladies peuvent être totalement
éliminées grâce à la vaccination.
Multiplier les séances d'éducation pour la santé destinées aux mères sur les maladies
cibles du PEV.
Organiser des campagnes de mobilisation axées sur la nécessité de revenir pour la
deuxième et troisième dose.
Expliquer les manifestations secondaires de chaque vaccin aux mères et la conduite à
tenir en conséquence.
Commencer les séances de vaccination assez tôt pour permettre aux mères de
s’occuper d'autres tâches surtout ménagères dans la journée.
Inciter les agents de santé à remplir correctement les supports de données
car on ne peut mesurer les résultats du PEV que si chaque centre de santé transmet
régulièrement les documents suivants : fiche mensuelle des relevés des températures
du réfrigérateur, fiche mensuelle des relevés des vaccinations, fiche mensuelle de
surveillance des maladies pris-en compte par le PEV.
Redynamiser le système existant de gestion d’abandon de la vaccination.
Aux populations
Initier en collaboration avec le personnel de santé les associations pour lutter
contre le tétanos néonatal et les maladies de l’enfance.
Vacciner les enfants systématiquement selon le calendrier de la vaccination du
PEV
Aux Partenaires de la vaccination
87Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
Appuyer le ministère de la santé dans le renforcement des capacités du système de
surveillance épidémiologique dans le cadre de la surveillance intégrée des
maladies et ripostes au Mali.
88Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
1. UNICEF/SANTE
Le progrès des nations.1996 P1
2. UNICEF/SANTE
Progrès des Nations 2000
P 19
3. USAID/Fondements de l’immunisation 2006
Guide Pratique P15-17
4. Plan stratégique pluri annuel du PEV/2007-2011 Analyse de la situation du PEV.P. 11
Eventail des dates de naissances : Place dans la fratrie : Enfant avec carte :Est-ce que votre enfant a été vaccine contre : Répondez par (+, ou 0)
ANTIGENE
BCG PO PENTA 1 POLIO 1 PENTA 2 POLIO 2 PENTA 3 POLIO 3 ROUG F JAUNE
Date+
0
Cicatrice (Oui, Non, A)Sources (HP ; CSRef ; CSCom ; PRIV ; SA ; SM)
Statut vaccinal en fonction de l’âge de l’enfantAucun
Partiel
Complet
97Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
Complément vacciné avant l’âge d’un an Oui/Non
MOTIFS DE NON VACCINATION (AU PRES DES MERES OU ACCOMPAGNANTS D’ENFANTS) ATTENTION : NE POSEZ QU’UNE SEULE QUESTION “Pourquoi l’enfant n’a pas été complètement vacciné ?
Marquez par une «X» les raisons évoquées Numéro de l’enfant dans la grappe 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Total
Manque d’informations
Ignore la nécessite de la vaccinationIgnore la nécessite de revenir pour la 2e et 3e doseIgnore le lieu ou l’heure de la séance Peur des réactions secondaires de la vaccinationIdées erronées sur les contre indications Autres
Manque de motivation
Reporte à une date ultérieure
Ne fait pas confiance à la vaccination Rumeurs Peur de revenir a cause des reproches du a la perte de carte Autres
Obstacles Lieu de séance trop loin
Heure de séance ne convient pas
98Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
Vaccinateurs absents
Vaccin non disponible
Mères trop occupées
Problèmes familiaux
Enfants malades non amenés
Enfants malades amenés mais non vaccinés Attente trop longue
Refus des parents
Autres
Guide pour le focus groupe MERES OU ACCOMPAGNANTS
Nom : Prénoms : Age : Profession :
Situation matrimoniale : *Marié : Célibataire : Veuve : Divorcée : Répondez par (OUI ou NON)
6-Rougeole : 7-Fièvre jaune : 8-Hépatite B : 9-Haemophilus Influenzae B :
*COMMENT VOUS ETES INFORMEZ DE LA VACCINATION
1-Radio : 2-Télévision : 3-Journal : 4-Famille : 5-Médecin : 6-Infirmier : 7-Sages-femmes : 8-Equipe mobile de la vaccination :
Si autres Précisez :
*Parmi les structures sanitaires, la ou les quelles fréquentez-vous ?
99Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
1-Hôpital : 2-CSREF : 3-Prives : 4-CSCOM :
*Ce service vous conseillez t-il le rattrapage ? : OUI NON
* Que pensez-vous du travail de vos vaccinateurs? Bon Mauvais
*Qu’est ce que vous attendez d’eux de mieux?
* Selon vous quelles sont les causes d’abandons de la vaccination ?
Questionnaire des mères des enfants de 0-11 moisL’état vaccinal des femmes avec l’anatoxine tétaniqueRégionDistrictGrappeAgeDate de naissance du dernier enfantPlace de l’enfant dans la fratrieSoin prénatal pendant la dernière grossesseVAT 1 Date/+/0VAT2 Date/+/0VAT3 Date/+/0VAT4 Date/+/0VAT5 Date/+/0Statut vaccinal de la mère Complet
PartielAucun
Pourquoi la mère n’a pas reçu au moins 2 doses de VATRupture de vaccin Personnel non disponible Lieu de vaccination trop loinExcès de travaux domestiquesNégligencesMaladiePas confiance au vaccinCoutumesObstacles naturelsAutres à préciser
Légende : Date /+/0 Date = notez la date de la vaccination portée sur la fiche (si vous en disposez) + = la mère déclare que la vaccination a été administrée avec ou sans carte. 0 = vaccination non administrée
100Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
Sources : HP : Hôpital CSRef : Centre de Santé de Référence CSCom : Centre de Santé Communautaire PRIV : Centre de Santé privé/Non gouvernemental SA : Stratégie Avancée SM : Stratégie MobilePour BCG : Oui = cicatrice visible, Non = Aucune cicatrice visible et A = Enfant absent lors de l’entretien
SERMENT D’HIPPOCRATE
En présence des maîtres de cette faculté, de mes chers condisciples devant
l’effigie d’Hippocrate, je promets et je jure au nom de l’être suprême d’être
fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l’exercice de la médecine.
Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent et n’exigerai jamais un salaire au-
dessus de mon travail , je ne participerai à aucun partage clandestin
d’honoraire.
Admis à l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s’y passe,
ma langue taira les secrets qui me seront confiés et mon état ne servira pas à
corrompre les mœurs ni à favoriser le crime.
Je ne permettrai pas que des considérations de religion, de nation, de race, de
parti, ou de classe sociale viennent s’interposer entre mon devoir et mon
patient.
Je garderai le respect absolu de la vie humaine dès la conception.
Même sous la menace, je n’admettrai pas de faire usage de mes connaissances
médicales contre les lois de l’humanité.
Respectueux et reconnaissant envers mes maîtres, je rendrai à leurs enfants
l’instruction que j’ai reçue de leur père.
Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses.
Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y manque.
101Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO
Je le jure
102Raisons d’abandon de la vaccination de routine du PEV dans la région de Koulikoro de 2009-2010. Aly M. GUINDO