1.2. Conseil de fertilisation azotée sur parcelle cultivée en non-labour avec teneur en humus supérieure à la teneur moyenne des parcelles cultivées sous labour dans la région. (afin d’apporter une réponse aux laboratoires de REQUASUD) Extrait de la convention 2659/3 Lieu : Luttre (Hainaut) chez Mr P. Meurs Zone des « sables bruxelliens » Année : 2006 Type de sol : Texture limoneuse Humus = 2.4% pH KCl = 6.5 (pH idéal 6.5) Référence Phosphore 10 mgr/100gr 7 - 10 Potassium 19 14 - 20 Magnésium 17 7 - 9 Sodium 2 Calcium 159 Précédent : Betteraves Conseil fertilisation azotée : 160 unités NO 3 - /ha (selon laboratoire) Epandage de fumier : début automne : 30t/ha le 12 avril (36t/ha) Date de semis : le 27 mai Densité : 106.000 gr./ha Variétés : Précoce : AMATI (indice FAO 215) – Tardive : FRANKI (FAO 250) Date de récolte : le 23 septembre (var. précoce) et 09 octobre (var. tardive) Désherbage : le 16 juin (Laddok T 2,0l/ha + Mikado 0,8l/ha + SAMSON 0,5l/ha) Dispositif expérimental : Méthode en « split-plot » et en 4 répétitions de parcelles de 6m de large x 8m de long (ramenées par la suite à 7m). Seuls les 2 rangs centraux sont récoltés soit 10.5m². La récolte est réalisée avec une ensileuse de type « BAURAL» spécialement équipée pour les parcelles d’essais. Analyse du fumier bovin : (analyses réalisées par le Centre Provincial de L’Agriculture et de la Ruralité de LA HULPE) Détermination sur la matière fraîche Matière sèche 26,10% Cendres totales 11,61 Cendres insolubles 7,50 Matière organique totale 144kg/t Ammoniaque 0,18 Azote total 5,97 Phosphore 2,98 Calcium 8,65 Magnésium 2,23 Potassium 12,30 Sodium 1,20 pH 7.9 Rapport C/N 14,1 Rapport C/N <15 : matière à faible rapport C/N, produit peu d’humus mais décomposition et libération rapide d’azote.
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1.2. Conseil de fertilisation azotée sur parcelle cultivée ...
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1.2. Conseil de fertilisation azotée sur parcelle cultivée en non-labour avec teneur en humus supérieure à la teneur moyenne des parcelles cultivées sous labour dans la région.
(afin d’apporter une réponse aux laboratoires de REQUASUD)
Extrait de la convention 2659/3
Lieu : Luttre (Hainaut) chez Mr P. Meurs Zone des « sables bruxelliens » Année : 2006 Type de sol : Texture limoneuse Humus = 2.4% pH KCl = 6.5 (pH idéal 6.5)
-/ha (selon laboratoire) Epandage de fumier : début automne : 30t/ha
le 12 avril (36t/ha) Date de semis : le 27 mai Densité : 106.000 gr./ha Variétés : Précoce : AMATI (indice FAO 215) – Tardive : FRANKI (FAO 250) Date de récolte : le 23 septembre (var. précoce) et 09 octobre (var. tardive) Désherbage : le 16 juin (Laddok T 2,0l/ha + Mikado 0,8l/ha + SAMSON 0,5l/ha) Dispositif expérimental :
Méthode en « split-plot » et en 4 répétitions de parcelles de 6m de large x 8m de long (ramenées par la suite à 7m). Seuls les 2 rangs centraux sont récoltés soit 10.5m². La récolte est réalisée avec une ensileuse de type « BAURAL» spécialement équipée pour les parcelles d’essais.
Analyse du fumier bovin : (analyses réalisées par le Centre Provincial de L’Agriculture et de la Ruralité de LA HULPE)
Détermination sur la matière fraîche Matière sèche 26,10% Cendres totales 11,61 Cendres insolubles 7,50 Matière organique totale 144kg/t Ammoniaque 0,18 Azote total 5,97 Phosphore 2,98 Calcium 8,65 Magnésium 2,23 Potassium 12,30 Sodium 1,20 pH 7.9 Rapport C/N 14,1
Rapport C/N <15 : matière à faible rapport C/N, produit peu d’humus mais décomposition et libération rapide d’azote.
Descriptif expérimental : La pratique du non labour conduit après une dizaine d’années à un enrichissement en humus de l’horizon de surface (0-20 cm) par l’apport des résidus de culture et des fumures organiques. Cet essai permettra également d’étoffer les connaissances quant à la minéralisation de l’azote du sol en surface, paramètre essentiel lors de l’établissement d’un conseil de fertilisation. Les laboratoires de REQUASUD disposent de peu de données permettant de mettre en relation le rendement potentiel de la culture de maïs à partir de l’azote présent ou potentiellement minéralisable dans la couche humifère ; et par conséquent la contribution du développement de la rhizosphère dans la couche 0-30 cm sur le rendement final.. D’autre part, nous souhaiterions quantifier la différence de prélèvement d’azote entre une variété plus tardive qui de par son potentiel de rendement plus élevé et de par son cycle végétatif plus long et son rendement supérieur est susceptible de prélever des quantités d’azote supérieures à d’autres hybrides plus précoces. Vu les sommes de températures généralement plus élevées que la normale observées depuis une bonne dizaine d’années, une partie des éleveurs a tendance choisir des variétés un peu plus tardives pour récolter par ex. en même temps que les livraisons de pulpes surpressées. Les gammes de précocités au champ sont donc de plus en plus contrastées certains préférant des récoltes précoces (variétés d’indice + ou – 180 à 230 semis aisés d’une céréale ou d’un couvert hivernal) alors que d’autres optent pour des indices de 240 à 280. Les différents objets étudiés en 4 répétitions sont :
Variétés : - précoce (Amati) - tardive (Franki)
Fumure organique : - apport de fumier (36t/ha) - pas de fumure organique Fumure minérale : - témoin 0 azote
- dose inférieure à l’avis de labo avec fumier 70 u N sans fumier 120 u N
- dose préconisée par le labo avec fumier 110 u N sans fumier 160 u N
→ Soit 2 variétés X 2 fumures organiques X 3 doses d’azote minéral X 4 répétitions Observations réalisées en végétation: Mesures réalisées le 24 juin sur un maïs ayant atteint le stade 8ème feuille visible et sur 4 répétitions. Pour les mesures de croissance juvénile, l’échelle suivante fut utilisée :
6- plante chétive 7- plante en croissance avec une vigueur modérée 8- plante en croissance avec une bonne vigueur 9- plante montrant une vigueur supérieure
F3 3.0 =avis 35,651 A 2.0 <avis 35,351 A 1.0 témoin0 34,081 B
Commentaires : La variété précoce AMATI confirme significativement son niveau de précocité beaucoup plus hâtive que la variété FRANKI avec une teneur en matière sèche à la récolte de 4,5% supérieure à cette dernière malgré une récolte réalisée 16 jours plus tôt que pour la variété tardive. Notons que les parcelles témoins non fertilisées présentent un taux de matière sèche à la récolte significativement plus bas de 1,5% par rapport aux autres parcelles ayant reçu une fumure minérale et/ou organique. Cette différence peut résulter d’un moins bon développement de l’épi suite à une carence azotée et donc à une part épi plus faible au moment de la récolte.
ANALYSE DE VARIANCE S.C.E DDL C.M. TEST F PROBA E.T. C.V. VAR.TOT.S-BLOC 1
NOMBRE DE MOYENNES 2 3 VALEURS DES PPAS 740,822 895,707
F3
LIBELLES MOYENN
ES GROUPES
HOMOGENES
3.0 =avis 19792,36 A 2.0 <avis 19324,46 A 1.0 témoin 0 16156,93 B
INTER F2*3 : Forga-Fmin même Forga
NOMBRE DE MOYENNES 2 3 VALEURS DES PPAS 1047,68 1266,722
F2 F3
LIBELLES MOYENN
ES GROUPES HOMOGENES
rien 1.0 2.0 rien <avis 19924,05 A 1.0 3.0 rien =avis 19479,14 A 1.0 1.0 rien
témoin 0 16079,5 B
fumier36t 2.0 3.0 fumier36t
=avis 20105,58 A
2.0 2.0 fumier36t <avis
18724,86 B
2.0 1.0 fumier36t témoin 0
16234,36 C
NOMBRE DE MOYENNES 2 3 4 5 6VALEURS DES PPAS 1189,858 1461,153 1630,28 1753,243 1849,641
F2 F3
LIBELLES MOYENN
ES GROUPES
HOMOGENES
2.0 3.0 fumier36t =avis
20105,58 A
1.0 2.0 rien <avis 19924,05 A 1.0 3.0 rien =avis 19479,14 A 2.0 2.0 fumier36t
<avis 18724,86 A
2.0 1.0 fumier36t témoin 0
16234,36 B
1.0 1.0 rien témoin 0
16079,5 B
Commentaires : La variété tardive (FRANKI) confirme logiquement son potentiel de rendement plus élevé qu’une variété précoce (AMATI), avec un gain de production d’un peu moins de 2 tonnes de matière sèche par hectare. La variété FRANKI fut récoltée 16 jours plus tard que la variété précoce. On observe que sur cette parcelle régulièrement fertilisée à l’aide de fumures organiques (lisier et fumier), un apport de fumier raisonné avant semis n’a pas permis d’améliorer le niveau de rendement moyen de l’essai. Par contre les parcelles témoin atteignent un rendement très élevé à la récolte. Ce niveau de rendement (16,1t/ha) est probablement obtenu grâce au potentiel élevé de la terre avec une concentration superficielle de matières organiques liée à la pratique du non-labour depuis de nombreuses années. L’apport raisonné mais régulier (3 à 4 apports sur la rotation) de matières organiques (20t/ha de fumier à l’automne et 20m³ de lisier sortie d’hiver avant cultures de printemps) peut engendrer des arrières-effets cumulés à terme dont il n’est pas tenu compte lors de l’établissement du conseil de fumure et qui peut être un élément d’explication du niveau de rendement élevé du témoin non fertilisé. En effet, cette accumulation organique superficielle a pu maintenir un peu plus d’humidité dans l’horizon humifère et a permis une minéralisation suffisante pour compléter l’azote disponible dans le profil et celui libéré par le fumier bovin. Celle-ci est intervenue au moment ou le maïs en a le plus besoin fin juillet à début août (période pluvieuse du mois d’août successive à un mois de juillet exceptionnellement chaud). Sans application de fumure organique au printemps, la dose d’azote optimale à appliquer au semis est inférieure d’au moins 40 unités à l’avis du laboratoire. Ceci résulte vraisemblablement d’une sous-estimation du pouvoir de minéralisation de la parcelle telle que décrit ci-dessus. Par contre lorsque l’on apporte du fumier avant le semis la dose d’azote préconisée par le laboratoire s’avère nécessaire pour atteindre le meilleur rendement pour l’agriculteur. Dans ce cas, l’azote libéré par un fumier pailleux tel que celui appliqué dans le cadre de cet essai se fait probablement trop tardivement que pour être pleinement valorisé par le maïs et c’est l’azote minéral présent appliqué au semis qui prend le relais et contribue à atteindre le meilleur rendement.
PAC 2006 origine de l’azote (kg/ha)
Variété précoce AMATI
Azote libéré par azote libéré par azote minéral minéralisation profil avant dose azote Rendement (1) reliquat azoté
Le fumier bovin d’automne 30t (4)
le fumier bovin au printemps 36t (3)
au semis humus sol (théorique)
semis sur 90cm disponible sec maïs (t/ha) après récolte(2)
Rien + 0u N 36 0 0 48 40 124 16,574 9 Rien + 120u N 36 0 120 48 40 244 21,280 36 Rien + 160u N 36 0 160 48 40 284 20,667 43 Fumier36t + 0u N 36 65 0 48 40 189 16,634 13 Fumier36t + 70u N 36 65 70 48 40 259 19,508 20 Fumier36t + 110u N 36 65 110 48 40 299 21,383 40 (1) Les rendements obtenus sont issus de petites parcelles récoltées en 4 répétitions sans pertes ni effets de bordure.
Les valeurs reprises dans le tableau peuvent donc être réduites de 10% pour représenter le potentiel moyen réel de la parcelle.
(2) Le reliquat azoté après récolte du maïs a été mesuré sur un profil de 90 cm. Pour information, la législation européenne tolère un reliquat azoté de 50 unités sur un profil de 60 cm.
(3) X unités d’azote libérées par le fumier. X=azote libéré l’année de l’application (30% azote total) (4) X unités d’azote libérées par le fumier. X=azote libéré l’année suivant l’application (20% azote total)
*le lisier libère 50% de sa quantité d'azote en 1ère année et 10% en seconde année PAC2006
Profils azotés au semis et après récolte (26/09/06) pour une variété précoce:
0 10 20 30 40 50
N (kg/ha)
30
60
90
CBPA - Pont-à-CellesSituation avant semis le 23/03/06
40 unités sur 90cm
0 10 20 30 40 50
N (kg/ha)
30
60
90
CBPA - Pont-à-Cellesvariété PRECOCE - rien + témoin 0u N
12 unités sur 90cm
0 10 20 30 40 50
N (kg/ha)
30
60
90
CBPA - Pont-à-Cellesvariété PRECOCE - fumier + témoin 0u N
16 unités sur 90cm
0 10 20 30 40 50
N (kg/ha)
30
60
90
CBPA - Pont-à-Cellesvariété PRECOCE - rien + 120u N
60 unités sur 90cm
0 10 20 30 40 50
N (kg/ha)
30
60
90
CBPA - Pont-à-Cellesvariété PRECOCE - fumier + 70u N
21 unités sur 90cm
0 10 20 30 40 50
N (kg/ha)
30
60
90
CBPA - Pont-à-Cellesvariété PRECOCE - fumier + 110u N
71 unités sur 90cm
0 10 20 30 40 50
N (kg/ha)
30
60
90
CBPA - Pont-à-Cellesvariété PRECOCE - rien + 160u N
64 unités sur 90cm
0 10 20 30 40 50 60
N (kg/ha)
30
60
90
CBPA - Pont-à-CellesSOL NU le 26/09/06
60 unités sur 90cm
Profils azotés au semis et après récolte (16/10/06) pour une variété tardive:
0 10 20 30 40 50
N (kg/ha)
30
90
CBPA - Pont-à-CellesSituation avant semis le 23/03/06
40 unités sur 90cm
0 10 20 30 40 50
N (kg/ha)
30
60
90
CBPA - Pont-à-Cellesvariété TARDIVE - rien + témoin 0u N
9 unités sur 90cm
0 10 20 30 40 50
N (kg/ha)
30
60
90
CBPA - Pont-à-Cellesvariété TARDIVE - fumier + témoin 0u N
13 unités sur 90cm
0 10 20 30 40 50
N (kg/ha)
30
60
90
CBPA - Pont-à-Cellesvariété TARDIVE - rien + 120u N
36 unités sur 90cm
0 10 20 30 40 50
N (kg/ha)
30
60
90
CBPA - Pont-à-Cellesvariété TARDIVE - fumier + 70u N
20 unités sur 90cm
0 10 20 30 40 50
N (kg/ha)
30
60
90
CBPA - Pont-à-Cellesvariété TARDIVE - fumier + 110u N
40 unités sur 90cm
0 10 20 30 40 50
N (kg/ha)
30
60
90
CBPA - Pont-à-Cellesvariété TARDIVE - rien + 160u N
43 unités sur 90cm
0 10 20 30 40 50 60
N (kg/ha)
30
60
90
CBPA - Pont-à-Celles SOL NU le 16/10/06
134 unités sur 90cm
Les valeurs de reliquats azotés observées dans les différents profils sont faibles à modérées pour l’ensemble des objets étudiés et pour les reliquats les plus élevés la majeure partie de l’azote se trouve dans l’horizon humifère et résulte de la minéralisation automnale. Les reliquats azotés sont en moyenne plus élevés dans les parcelles de maïs précoce (41u N/ha sur 90cm) alors que la variété tardive de par son cycle plus long a encore pu valoriser une partie de l’azote minéralisé en septembre (reliquat moyen 27u N/ha sur 90cm). Rappelons en effet que l’année 2007 fut atypique à de nombreux égards et notamment d’un point de vue météorologique avec des pluies excessives et régulières tout au long du mois d’août. Cette période fut suivie par un début d’arrière-saison très clémente de mi-septembre à fin novembre. Cette succession météorologique a particulièrement favorisé la minéralisation à cette période. Sur base des résultats de rendement obtenus et des exportations d’azote calculées sur ces mêmes bases on peut considérer que dans cet essai la variété tardive, plus productive, a valorisé 32 unités d’azote en plus par hectare. De même sur base des rendements obtenus et des différentes sources de disponibilité de l’azote, il est possible d’estimer approximativement un paramètre relativement difficile à évaluer qu’est la libération de l’azote du sol suite à la minéralisation annuelle de l’humus. Sur base de certaines hypothèses préalables, on estimera que l’azote issu de la minéralisation de l’humus du sol a été pour 2006 de 62 unités par pourcentage d’humus pour une variété précoce et de 61 unités d’azotes par pourcentage d’humus pour une variété tardive dans le contexte de cet essai. Ces valeurs sont particulièrement élevées et résultent de différents facteurs favorables tels que :
- l’apport fréquent de fumures organique sur la parcelle (1 à 2x par an) ; - les conditions climatiques favorables à la minéralisation à partir de fin juillet
jusqu’à la mi-octobre ; - la parcelle est cultivée en non labour depuis de nombreuses années,…
____________
1.2. Conseil de fertilisation azotée sur parcelle cultivée en non-labour avec teneur en humus supérieure à la teneur moyenne des parcelles cultivées sous labour dans la région.
(afin d’apporter une réponse aux laboratoires de REQUASUD)
Extrait de la convention 2659/3
Lieu : Pont-à-Celles (Hainaut) chez Mr P. Meurs Zone des « sables bruxelliens » Année : 2007 Type de sol : Texture limoneuse Humus = 2.6% pH KCl = 6.2 (pH idéal 6.5)
-/ha (selon laboratoire) Epandage de fumier : le 19 avril (22t/ha de fumier bovin) + enfouissement Date de semis : le 30 avril Densité : 106.000 gr./ha Variétés : Précoce : PR39A98 (indice FAO 230) – Tardive : FRANKI (FAO 265) Date de récolte : le 12 octobre (var. précoce) et 19 octobre (var. tardive) Désherbage : le 6 juin (Mikado 0,75l/ha + Gardo Gold 2,5l/ha) Dispositif expérimental :
Méthode en « split-plot » et en 4 répétitions de parcelles de 6m de large x 8m de long (ramenées par la suite à 7m). Seuls les 2 rangs centraux sont récoltés soit 10.5m². La récolte est réalisée avec une ensileuse de type « BAURAL» spécialement équipée pour les parcelles d’essais.
Analyse du fumier bovin : (analyses réalisées par le Centre Provincial de L’Agriculture et de la Ruralité de LA HULPE)
Détermination sur la matière fraîche Matière sèche 27,20% Cendres totales 12,71 Cendres insolubles 8,94 Matière organique totale 145kg/t Ammoniaque 0,081 Azote total 6,49 Phosphore 4,29 Calcium 8,04 Magnésium 2,38 Potassium 9,57 Sodium 0,58 pH 7.9 Rapport C/N 13,0
Rapport C/N <15 : matière à faible rapport C/N, produit peu d’humus mais décomposition et libération rapide d’azote.
Descriptif expérimental : La pratique du non labour conduit après une dizaine d’années à un enrichissement en humus de l’horizon de surface (0-20 cm) par l’apport des résidus de culture et des fumures organiques. Cet essai permettra également d’étoffer les connaissances quant à la minéralisation de l’azote du sol en surface, paramètre essentiel lors de l’établissement d’un conseil de fertilisation. Les laboratoires de REQUASUD disposent de peu de données permettant de mettre en relation le rendement potentiel de la culture de maïs à partir de l’azote présent ou potentiellement minéralisable dans la couche humifère ; et par conséquent la contribution du développement de la rhizosphère dans la couche 0-30 cm sur le rendement final.. D’autre part, nous souhaiterions quantifier la différence de prélèvement d’azote entre une variété plus tardive qui de par son potentiel de rendement plus élevé et de par son cycle végétatif plus long et son rendement supérieur est susceptible de prélever des quantités d’azote supérieures à d’autres hybrides plus précoces. Vu les sommes de températures généralement plus élevées que la normale observées depuis une bonne dizaine d’années, une partie des éleveurs a tendance choisir des variétés un peu plus tardives pour récolter par ex. en même temps que les livraisons de pulpes surpressées. Les gammes de précocités au champ sont donc de plus en plus contrastées certains préférant des récoltes précoces (variétés d’indice + ou – 180 à 230 semis aisés d’une céréale ou d’un couvert hivernal) alors que d’autres optent pour des indices de 240 à 280. Les différents objets étudiés en 4 répétitions sont :
Variétés : - précoce (PR39A98) - tardive (Franki)
Fumure organique : - apport de fumier (22t/ha) - pas de fumure organique Fumure minérale : - témoin 0 azote
- dose inférieure à l’avis de labo avec fumier 85 u N sans fumier 107 u N
- dose préconisée par le labo avec fumier 125 u N sans fumier 147 u N
→ Soit 2 variétés X 2 fumures organiques X 3 doses d’azote minéral X 4 répétitions Observations réalisées en végétation: Mesures réalisées le 30 juin sur un maïs ayant atteint le stade 10ème feuille visible et sur 4 répétitions. Pour les mesures de croissance juvénile, l’échelle suivante fut utilisée :
6- plante chétive 7- plante en croissance avec une vigueur modérée 8- plante en croissance avec une bonne vigueur 9- plante montrant une vigueur supérieure
Commentaires : La variété FRANKI récoltée 8 jours après la variété PR39A98 (plus précoce) a atteint un taux de matière sèche à la récolte quasiment similaire à cette dernière. L’écart de précocité est moins important que ce que l’on aurait pu imaginer. Notons cependant que l’apport d’une fumure organique avant semis influence significativement la teneur en matière sèche à la récolte avec une maturité d’environ 1% de précocité supplémentaire pour les parcelles n’ayant pas reçu de fumier.
Commentaires : La variété la plus précoce (PR39A98) atteint un niveau de rendement similaire à la variété FRANKI (plus tardive) supposée plus productive. Un rendement très élevé de la variété la plus précoce et un faible écart (8 jours) entre les deux récoltes explique peut-être en partie cette faible différence. On observe tout comme l’an dernier que les parcelles témoin atteignent un rendement très élevé à la récolte. Ce niveau de rendement (18,0t/ha) est probablement obtenu grâce au potentiel élevé de la terre avec une concentration superficielle de matières organiques liée à la pratique du non-labour depuis de nombreuses années. L’apport raisonné mais régulier (3 à 4 apports sur la rotation) de matières organiques (20t/ha de fumier à l’automne et 20m³ de lisier sortie d’hiver avant cultures de printemps) peut engendrer des arrières-effets cumulés à terme dont il n’est pas tenu compte lors de l’établissement du conseil de fumure et qui peut être un élément d’explication du niveau de rendement élevé du témoin non fertilisé. En effet, cette accumulation organique superficielle a pu maintenir un peu plus d’humidité dans l’horizon humifère et a permis une minéralisation suffisante pour compléter l’azote disponible dans le profil et celui libéré par le fumier bovin.
PAC 2007 origine de l’azote (kg/ha)
Variété précoce PR39A98
Azote libéré par azote libéré par azote minéral minéralisation profil avant dose azote
Rien + 0u N 15 0 0 52 25 92 17,316 13 Rien + 107u N 15 0 107 52 25 199 20,518 34 Rien + 147u N 15 0 147 52 25 239 21,424 35 Fumier22t + 0u N 15 43 0 52 25 135 19,214 12 Fumier22t + 107u N 15 43 85 52 25 220 20,654 23 Fumier22t + 147u N 15 43 125 52 25 260 20,788 27 (1) Les rendements obtenus sont issus de petites parcelles récoltées en 4 répétitions sans pertes ni effets de bordure.
Les valeurs reprises dans le tableau peuvent donc être réduites de 10% pour représenter le potentiel moyen réel de la parcelle.
(2) Le reliquat azoté après récolte du maïs a été mesuré sur un profil de 90 cm. Pour information, la législation européenne tolère un reliquat azoté de 50 unités sur un profil de 60 cm.
(3) X unités d’azote libérées par le fumier. X=azote libéré l’année de l’application (30% azote total)
Variété demi-précoce :
R2 = 0,97
14
16
18
20
22
0 50 100 150 200 250 300Azote disponible* (kg/ha)
rend
emen
t MS
(t/ha
)
*le lisier libère 50% de sa quantité d'azote en 1ère année et 10% en seconde année PAC2007
R2 = 0,91
0
20
40
60
80
100
120
0 50 100 150 200 250 300Azote disponible* (kg/ha)
Rel
iqua
t azo
té (k
g/ha
)
*le lisier libère 50% de sa quantité d'azote en 1ère année et 10% en seconde année PAC2007
Variété tardive :
R2 = 0,97
14
16
18
20
22
24
0 50 100 150 200 250 300Azote disponible* (kg/ha)
rend
emen
t MS
(t/ha
)
*le lisier libère 50% de sa quantité d'azote en 1ère année et 10% en seconde année PAC2007
R2 = 0,63
0
20
40
60
80
100
120
0 50 100 150 200 250 300Azote disponible* (kg/ha)
Rel
iqua
t azo
té (k
g/ha
)
*le lisier libère 50% de sa quantité d'azote en 1ère année et 10% en seconde année PAC2006
Profils azotés au semis et après récolte (23/10/07) pour une variété demi-précoce:
0 10 20 30 40 50
N (kg/ha)
30
60
90
CBPA - Pont-à-CellesSituation avant semis le 27/02/07
25 unités sur 90cm
0 10 20 30 40 50 60
N (kg/ha)
30
60
90
CBPA - Pont-à-CellesSol Nu (Précoce)
121 unités sur 90cm
0 10 20 30 40 50
N (kg/ha)
30
60
90
CBPA - Pont-à-Cellesvariété PRECOCE - rien + témoin 0u N
11 unités sur 90cm
0 10 20 30 40 50
N (kg/ha)
30
60
90
CBPA - Pont-à-Cellesvariété PRECOCE - fumier + témoin 0u N
10 unités sur 90cm
0 10 20 30 40 50
N (kg/ha)
30
60
90
CBPA - Pont-à-Cellesvariété PRECOCE - rien + 107u N
26 unités sur 90cm
0 10 20 30 40 50
N (kg/ha)
30
60
90
CBPA - Pont-à-Cellesvariété PRECOCE - fumier + 85u N
33 unités sur 90cm
0 10 20 30 40 50
N (kg/ha)
30
60
90
CBPA - Pont-à-Cellesvariété PRECOCE - rien + 147u N
31 unités sur 90cm
0 10 20 30 40 50
N (kg/ha)
30
60
90
CBPA - Pont-à-Cellesvariété PRECOCE - fumier + 125u N
60 unités sur 90cm
Profils azotés au semis et après récolte (23/10/07) pour une variété tardive:
0 10 20 30 40 50 60
N (kg/ha)
30
60
90
CBPA - Pont-à-CellesSol Nu (Tardive)
121 unités sur 90cm
0 10 20 30 40 50
N (kg/ha)
30
60
90
CBPA - Pont-à-CellesSituation avant semis le 27/02/07
25 unités sur 90cm
0 10 20 30 40 50
N (kg/ha)
30
60
90
CBPA - Pont-à-Cellesvarié té TARDIVE - rien + tém oin 0u N
13 unités sur 90cm
0 10 20 30 40 50
N (kg/ha)
30
60
90
CBPA - Pont-à-Cellesvariété TARDIVE - fumier + témoin 0u N
12 unités sur 90cm
0 10 20 30 40 50
N (kg/ha)
30
60
90
CBPA - Pont-à-Cellesvariété TARDIVE - rien + 107u N
34 unités sur 90cm
0 10 20 30 40 50
N (kg/ha)
30
60
90
CBPA - Pont-à-Cellesvariété TARDIVE - fumier + 85u N
23 unités sur 90cm
0 10 20 30 40 50
N (kg/ha)
30
60
90
CBPA - Pont-à-Cellesvariété TARDIVE - rien + 147u N
35 unités sur 90cm
0 10 20 30 40 50
N (kg/ha)
30
60
90
CBPA - Pont-à-Cellesvariété TARDIVE - fumier + 125u N
27 unités sur 90cm
Les valeurs de reliquats azotés observées dans les différents profils sont faibles pour l’ensemble des objets étudiés et pour les reliquats les plus élevés la majeure partie de l’azote se trouve dans l’horizon humifère et résulte de la minéralisation automnale. Les reliquats azotés sont en moyenne très légèrement supérieurs dans les parcelles de maïs précoce (28u N/ha sur 90cm) alors que la variété tardive de par son cycle plus long a encore pu valoriser une partie de l’azote minéralisé en septembre (reliquat moyen 24u N/ha sur 90cm). Le profil observé après un apport de fumier et un complément minéral de 125 unités d’azote par hectare confirme cette hypothèse. En effet, on peut supposer que la variété FRANKI a mieux valorisé l’azote libéré tardivement par le fumier (fumier+125u) ce qui se traduit par un profil nettement moins riche en surface comparativement au même profil réalisé dans la variété PR39A98 (fumier+125). Sur base des résultats de rendement obtenus et des exportations d’azote calculées sur ces mêmes bases, on observe très peu de différence entre la quantité d’azote valorisée par les deux variétés étudiées. Seul leur dynamique d’absorption semble différente avec un décalage dans le temps pour la variété la plus tardive. De même sur base des rendements obtenus et des différentes sources de disponibilité de l’azote, il est possible d’estimer approximativement un paramètre relativement difficile à évaluer qu’est la libération de l’azote du sol suite à la minéralisation annuelle de l’humus. Sur base de certaines hypothèses préalables, on estimera que l’azote issu de la minéralisation de l’humus du sol a été pour 2007 de 55 unités par pourcent d’humus pour une variété précoce et de 53 unités d’azotes par pourcent d’humus pour une variété tardive dans le contexte de cet essai. Ces valeurs sont particulièrement élevées et résultent de différents facteurs favorables tels que :
- l’apport fréquent de fumures organique sur la parcelle (1 à 2x par an) ; - la parcelle est cultivée en non labour depuis de nombreuses années d’où