11 Bâtiments publics et institutionnels en bois CH Restaurant « Le Silex », Hauterive Halle de marché, Aarau Piscine couverte, Bassins Ecole cantonale, Wil Centres forestiers, Belfaux et Burgerwald Gare, Landquart Ecole enfantine, Prilly Centre forestier, Safien Halle de sport « La Riveraine », Neuchâtel Jardin d’enfants, Rodels Centre d’entretien des routes nationales, Bursins
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11Bâtiments publics et institutionnels en bois
CH
Restaurant « Le Silex », HauteriveHalle de marché, AarauPiscine couverte, BassinsEcole cantonale, WilCentres forestiers, Belfaux et BurgerwaldGare, LandquartEcole enfantine, PrillyCentre forestier, SafienHalle de sport « La Riveraine », NeuchâtelJardin d’enfants, RodelsCentre d’entretien des routes nationales, Bursins
Opter pour le bois, un choix naturel
Le bois est avec l’eau une des seules matières premières renouvelableet disponible en abondance que possède la Suisse. La croissance de laforêt est tellement vigoureuse que l’aire forestière augmente à chaqueheure de l’équivalent de la surface d’un terrain de football. Le reversde la médaille, c’est que cette croissance est deux fois supérieure àl’utilisation que l’on fait de ce bois. Cela a pour conséquence unvieillissement de la forêt qui conduit à une fragilisation de certainspeuplements, avec à la clé des problèmes de sécurité et les dégâts quel’on a pu constater durant l’hiver 1999-2000 avec l’ouragan Lothar.Pour redonner un équilibre à nos forêts, il est indispensable d’accroîtrede façon importante la consommation de bois dans notre pays. Unedes voies les plus prometteuses pour l’utilisation de ce merveilleuxmatériau naturel reste la construction. C’est également un moyen trèsefficace pour limiter les rejets de CO2 dans l’atmosphère. Détenteursd’une responsabilité collective et garants des choix pour le futur, lespouvoirs publics optent de plus en plus souvent pour ce choix de rai-son. Lorsqu’une institution publique décide de faire construire unouvrage en bois, non seulement elle répond aux critères du dévelop-pement durable, montre la voie aux maîtres de l’ouvrage privés maiselle contribue également à la protection de nos forêts.
Longtemps rejeté pour cause d’image obsolète, le bois est de retourdepuis quelques années dans l’architecture contemporaine. Sous lescoups de crayons acérés d’une nouvelle génération d’architectes, il aenfin retrouvé ses titres de noblesse. Il y a même gagné de nouveauxattraits, et non des moindres, en ces temps de préoccupations envi-ronnementales.Volumétries audacieuses, lignes élancées, couleurs vives, les bâti-ments en bois sont à l’avant-garde de la production architecturale. Siles maîtres de l’ouvrages privés sont chaque jour d’avantage séduitspar ce matériau naturel et chaleureux sachant conjuguer confort etmodernité, les choix des maîtres de l‘ouvrage publics sont le plus sou-vent motivés par l’image positive que procure le bois ainsi que par lacohérence que représente ce choix par rapport à la notion de déve-loppement durable. Cette brochure présente onze réalisations despouvoirs publics et institutionnels. Elles sont réalisées, tout ou partieen bois, et sont un plaisir pour l’œil et la raison.
En 1991, afin de compléter l’infrastruc-ture du musée du Laténium, une petitebuvette a été édifiée sur les rives du lacde Neuchâtel, près du port de Hauterive.Victime de son succès et ne répondantplus aux exigences, elle a dû être trans-formée et agrandie. Afin d’améliorerl’exploitation de l’établissement, le projetde transformation a consisté à doterl’établissement d’une grande salle àmanger et à mettre en conformité leslocaux de service.
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0 2 5 10 m
Descriptif du projet
Le projet intègre le bâtiment existant, uneconstruction en bois, dans une composi-tion unifiée donnant à l’ensemble unenouvelle identité. La buvette, donnant surle port, est complétée par un nouveauvolume orienté vers le lac. Ce derniercontient la salle à manger, qui évoque lesbrasseries traditionnelles avec ses longuesbanquettes et ses larges miroirs. La salle àmanger se prolonge à l’extérieur par ungrand couvert en porte-à-faux. Cette ter-rasse couverte jouit d’une vue exception-nelle sur le lac et les Alpes. L’ensembles’organise autour de la cuisine existante,optimisant le fonctionnement interne etl’efficacité du service.
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Architecture – Transformations
Restaurant «Le Silex», Hauterive (NE)
Construction
La construction bois, choisie pour sarapidité d’exécution, répondait à l’exi-gence de limiter les pertes d’exploitationdu restaurant. Le chantier, qui s’estdéroulé en période hivernale, a pu êtreoptimisé grâce à la préfabrication deséléments à ossature.Le bois est un matériau qui s’adapte à dif-férentes expressions: rustique, classiqueou contemporaine suivant sa mise enœuvre. Ce projet détourne l’utilisation tra-ditionnelle du bois pour lui conférer unenouvelle dimension esthétique. Le revêtement de façade est constitué depanneaux d’épicéa qui ont été brosséspour en faire ressortir les veines, puislaqués en rouge. Malgré son aspect artifi-ciel, la structure du bois reste perceptiblesous cette couche protectrice. A l’intérieur,les parois de la salle du restaurant sont revê-tues de panneaux OSB peints. Avec ce trai-tement de surface, ce matériau, à la conno-tation de panneau bon marché, acquiertune élégance surprenante. Le plancher de la terrasse est constitué delames de mélèzes, récoltés dans les forêtsde Montreux, travaillés en usine et poséssur place.
Suite à la démolition de bâtiments d’arrière-cour insalubres, un trou béant subsistadurant près de vingt ans au centre de laville médiévale d’Aarau. L’aménagementde cet espace vide et sans affectations enplein cœur de la ville fit l’objet de nom-breux débats publics. En 1996, sous l’im-pulsion de l’architecte de ville, les autoritésdécidèrent d’organiser un concours d’ar-chitecture afin de trouver une réponse auxproblèmes que posait cet espace. Ignorantles consignes du concours, le projet retenupropose de construire une halle ferméepouvant accueillir le marché et, occasion-nellement, des rencontres ou des manifes-tations culturelles.
90 5 10 20 m
Descriptif du projet
Adoptant une forme polygonale, la nou-velle construction s’adapte avec précisionà l’espace disponible tout en permettantde définir des lieux aux caractères diffé-renciés : ouverture urbaine à l’avant, inti-mité d’une cour à l’arrière où un mur desoutènement crée une petite place plantéed’arbres. Entre la nouvelle construction etles façades de maçonnerie des bâtimentsexistants, d’étroits passages relient ces dif-férents espaces.Cette sensibilité urbanistique se retrouvedans le choix des matériaux et le traite-ment des façades. La halle est uneconstruction entièrement en bois danslaquelle la structure et l’expression formel-le ne font qu’un. Des cadres porteursconçus comme éléments constructifs etplastiques, ressemblent de l’extérieur à defines lames rythmant les façades. Vu del’extérieur, cette succession de lames verti-cales apparaît comme un volume claire-ment défini tout en offrant une certainetransparence selon les points de vue. Aucentre de la halle, un large poteau à laforte présence ordonne l’espace et luiconfère un caractère particulier.
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Architecture – Bâtiments divers
Halle de marché, Aarau (AG)
Construction
En raison de sa forme polygonale, cettehalle de 20 x 30 m semble plus petite queses dimensions réelles. Placé au centre del’espace, le poteau massif de section car-rée encastré en pied est en réalité compo-sé de quatre poteaux en BLC de24 x 24 cm revêtus de panneaux trois plis.En tête du poteau, se rejoignent deuxpoutres longitudinales et deux poutrestransversales. Elles constituent, avec lesfines lames composant les parois longitu-dinales, un système de cadres statique-ment indéterminé. Les lames en Douglasde 7 x 45 cm formant l’enveloppe sontespacées entre elles d’une distance variantentre 43 et 58 cm. A l’intérieur, pour sta-biliser la construction, des panneaux troisplis ferment l’espace jusqu’à 2,2 m dehauteur. Sur les façades frontales, deuxportes coulissantes permettent de clore lahalle durant la nuit. L’ensemble de la struc-ture a reçu une couche de peinture à l’hui-le contenant des pigments de cuivre qui luiconfèrent des reflets couleur bronze.
Situé sur les hauteurs de l’adret léma-nique, Bassins, petit village de la Côtecompte un peu plus de 900 habitants. En2001, afin de freiner l’exode rural et d’at-tirer une population jeune et active, lesautorités communales proposaient laconstruction d’une piscine couverte etorganisaient un concours d’architecture.Les contraintes du programme imposaientaux architectes l’utilisation de bois issu desforêts communales pour la constructiondu bâtiment et pour le chauffage, demême que l’utilisation du trop-plein desréservoirs d’eau potable de la communepour le remplissage du bassin. Ce projet apu être réalisé grâce à la participationfinancière de la Clinique de Genolier et decelle des communes voisines. Aujourd’hui,la piscine fait la joie des écoliers, despatients et des habitants de la région.
130 2 5 10 m
Descriptif du projet
Implantée dans la partie haute du village,sur l’emplacement d’une ancienne scierie,la piscine définit une place et crée un nou-veau pôle social, culturel et sportif. Le bâti-ment, implanté perpendiculairement à lapente, conserve l’orientation et les percéesvisuelles vers le lac. Son emprise au sol estlimitée, ce qui a permis de dégager unvaste espace pour la détente et les loisirsautour du bâtiment. Sa volumétrie, avecses pans de toiture décalés, s’inscrit defaçon convaincante parmi les construc-tions rurales du village. De plus, elle épou-se la topographie du site, renforçant lerapport avec le lac. Les façades en boissont découpées en partie basse par delarges vitrages qui dévoilent une vuemagnifique sur le panorama du lac et desAlpes.
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Architecture – Bâtiments de sport
Piscine, Bassins (VD)
Construction
La structure en bois, plus complexe que nele laisse penser son expression formelleépurée, met en œuvre des solutions tech-niques contemporaines. On a ainsi faitappel à des assemblages à base de tigesfiletées collées et des tirants en acier trai-tés pour résister à l’atmosphère chargéeen chlore des piscines. Le revêtement extérieur, des lames verti-cales brutes de sciage non traitées, estconstitué de mélèze provenant des forêtscommunales. Devant les vitrages, deslames posées sur chant, filtrent ponctuel-lement les regards indiscrets et les rayonsdu soleil. A l’intérieur, des panneaux pho-niques perforés en bois, recouvrent murset plafonds. Le bassin carrelé de 11 m par25 m donne à l’eau une teinte turquoise,qui contraste harmonieusement avec lestons chauds de l’enveloppe. Une centrale de chauffage à plaquettesforestières assure les besoins calorifiquesde la piscine et de l’école voisine.
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LieuHubstrasse 57, 9500 Wil
Maître de l’ouvrageCantons de St-Gall et Thurgovie
Le gymnase de Wil est un bâtiment scolai-re hors du commun. Par ses dimensionstout d’abord, car il accueille près de 600élèves provenant de deux cantons, celuide St-Gall et celui de Thurgovie. Par samatérialisation ensuite, car c’est l’un desplus grands bâtiments en bois jamais réali-sé en Suisse. Le choix de construire unbâtiment scolaire d’une telle importanceen recourant presque exclusivement aumatériau bois était une volonté explicitedes maîtres de l’ouvrage. Ce choix a étéimposé aux architectes à travers le règle-ment du concours d’architecture.
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Pos.530.03
0 5 10 20 m
Descriptif du projet
Le nouveau gymnase est situé à la péri-phérie de Wil, dans un quartier populairedense composé d’immeubles d’habitationet d’une zone industrielle. Afin de renfor-cer la présence et l’impact de la nouvelleécole sur son environnement, il a étéconçu comme un îlot indépendant, à l’ar-chitecture affirmée. Le bâtiment estimplanté à l’ouest d’une grande parcelleen forme de quadrilatère, libérant ainsi unvaste espace pour l’accès au bâtiment.L’édifice se compose de quatre ailes dedeux à quatre étages organisées autourd’une cour intérieure. Pour répondre auxexigences de protection incendie, chaqueangle est occupé par un noyau en béton.Ces éléments d’articulation contiennentles locaux sanitaires, les escaliers ainsi queles installations et passages techniques.Elles assurent également le contrevente-ment de la construction bois. Les salles de classes sont disposées dansles deux ailes longitudinales alors que lahalle de gymnastique et l’aula, prennentplace dans les deux ailes latérales.
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Architecture – Bâtiments scolaires
Ecole cantonale, Wil (SG)
Construction
Afin de simplifier la mise en œuvre, l’en-semble est basé sur un système modulairedont les dimensions correspondent à unesalle de classe, soit 5,70 m par 7,80 m.Ponctuellement, afin d’obtenir de plusgrands espaces plusieurs modules ont étéréunis. La portée a été augmentée afind’éviter des poteaux. Le système modulai-re régit également la hauteur des piècesen autorisant des espaces de une, deux outrois hauteurs d’étage. Le système porteurprimaire est constitué de poteaux, desommiers et de poutres apparentes dansl’ensemble du bâtiment. Ce principe estégalement appliqué pour les plus grandesportées. Dans la salle de gymnastiquecependant, les poutres ont été remplacéespar des éléments en caisson. Les parois etles planchers sont composés par couchesafin d’obtenir une isolation phonique cor-recte et permettre le passage des installa-tions techniques.
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LieuForêts de Belfaux et Burgerwald
Maître de l’ouvrageService des forêts et de la faune du canton de Fribourg, 1er arrondissement, Posieux
ArchitecteO. Charrière SA Bulle
Ingénieur boisCharpente Vial, Le Mouret
Entreprise boisCharpente Vial, Le Mouret
Surface250 m2
Volume SIA1766 m3
Prix/m3 SIA (CFC2)CHF 312.–
StructureOssature boisPoutrelles Wellsteg
FaçadesLames horizontales brutes de sciage
EssenceSapin blanc
TraitementNon traité
Durée de constructionSeptembre 2003 - janvier 2004
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Architecture – Bâtiments industriels et artisanaux
Les deux centres forestiers de Belfaux etde Burgerwald construits en 2004 sont lefruit d’une initiative hors du commun del’Etat de Fribourg. Ces deux arrondisse-ments forestiers ne disposaient pas delocaux de travail en forêt. D’où l’idée duService des forêts et de la faune de mettresur pied un concours unique pour laconstruction de ces deux centres. Cinq bureaux d’architecture ont été invitésà concevoir un bâtiment répondant à unprogramme basique: hangar, local à car-burants, lieux de vie et kitchenette, touten respectant un budget limité. Seulecontrainte: les constructions devaient êtreen bois. L’originalité du concours résidaitdans l’association, par tirage au sort, dechaque architecte à un charpentier. Le butde cette particularité était d’éviter unconcept architectural présentant des solu-tions techniques irréalisables ou, à l’inver-se, une construction sans approche archi-tecturale.
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0 2 5 10 m
Projet
Lauréats du concours, le team Charrière-Vial a proposé un concept de bâtimentspratiquement identiques mais s’adaptantaux différentes conditions territoriales, unsite de plaine en lisière de forêt pourBelfaux, un terrain accidenté et peu acces-sible pour Burgerwald. S’inspirant des tasde planches entreposées pour le séchagedevant les scieries, les concepteurs ontdéveloppé un projet de volumes sur pilotisde hauteurs variables. Mais pour corres-pondre à l’enveloppe budgétaire, ils ontdu revoir leur projet initial. Le volume a étésimplifié en un parallélépipède animé parun grand avant-toit, tout en conservantl’image conceptuelle de base en façade.Pour la respecter, aucun élément construc-tif habituel n’est visible. Les fenêtres dis-paraissent derrière des lames ajouréeshorizontales reprenant l’expression de lafaçade et le couronnement du toit plataffleure la façade.
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Architecture – Bâtiments industriels et artisanaux
Centres forestiers, Belfaux et Burgerwald (FR)
Construction
Autant à l’intérieur qu’à l’extérieur dessolutions techniques simples ont été misesen œuvre. La construction à ossature boisen épicéa préfabriquée repose sur unesemelle filante en béton. A Burgerwald, laportance insuffisante du sol a nécessité debattre des pieux en bois pour reprendre lesfondations. Le revêtement extérieur, deslames de sapin blanc brutes de sciages etnon traitées, protègent la structure bois. Al’intérieur, les panneaux OSB assurent lafinition des parois. Seul un local pour car-burants a été réalisé en briques silico-cal-caire apparentes. La toiture est composéede poutrelles préfabriquées Wellstegrecouvertes de panneaux OSB et d’uneétanchéité bi-couches de carton bitumi-neux. Une couche de protection en gra-vier complète le système. Une ferblanterieen zinc-titane très fine matérialise l’acrotè-re. La simplicité de la mise en œuvre auto-rise une réfection future de la façade parles forestiers eux-mêmes.
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Lieu7302 Landquart
Maître de l’ouvrageRhätische Bahn, Coire
ArchitectesWerkgruppe für ArchitekturReininger-Suter-Wolf, Coire
Ingénieurs boisMerz-Kaufmann-Partner, Altenrhein
Construction boisConsortium Künzli Holz/BonerHozbau, DavosConsortium Walli Holzbau/Bianchi,Trimmis
En 1997, les chemin de fer rhétiquesmandatent un atelier d’architectes pourun projet de centre de commande élec-trique du réseau ferroviaire. Ceux-ciproposent un long bâtiment de troisniveaux entièrement réalisé en verre eten béton. Les deux premiers niveaux etle sous-sol accueillent les locaux d’ex-ploitation du réseau alors que le rez-de-chaussée est consacré aux espaces des-tinés au service des voyageurs et à deslocaux de stockage.La recherche de locataires pour le dernierétage resta longtemps vaine. Jusqu’à ceque la communauté d’action régionale desGrisons, séduite par la situation centralede l’édifice, se propose de louer la moitiéde l’étage, mais assortie de l’exigence quele bâtiment soit construit en bois de larégion. Cela a conduit les architecte à unexercice nécessitant un esprit inventif etcréatif important avec comme fil rougel’obligation de ne travailler qu’avec desessences et des produits locaux.
250 2 5 10 m
Descriptif du projet
Le bâtiment, une longue barre de 56 m delongueur, est implanté le long des voiesselon le plan de quartier de la gare dessinépar Peter Zumthor en 1992. Il proposeune répartition classique pour un bâtimentadministratif avec un couloir central distri-buant des bureaux situés de part etd’autre. Il est constitué d’un sous-sol etd’un socle en béton sur lequel repose uneconstruction en bois de deux étages. Lerez-de-chaussée, légèrement en retraitcontient l’ensemble des locaux destinés auservice des voyageurs ainsi qu’une agencede voyage, et un petit kiosque/café. Al’exception d’un noyau central en bétoncontenant les sanitaires et la distributionverticale, toutes les cloisons intérieuressont non porteuses afin de permettre uneflexibilité maximale pour l’aménagementdes bureaux.
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Architecture – Bâtiments administratifs
Gare, Landquart (GR)
Construction
Pour cette construction, près de 1300 m3
de bois de la commune d’Igis/Landquartont été utilisés. Au 2e étage, pour obtenirdes locaux libres de tout poteau, la dallede toiture est supportée par des poutreslamellé-collé d’une hauteur de 76 cm, lahauteur maximale pouvant être produitedans les Grisons. Les planchers lamelléstourillonné du 2e étage reposent sur despoutres longitudinales. Celle-ci sont soute-nues par des poteaux métalliques, seuledérogation à la construction en bois, afinde minimiser leur emprise spatiale.L’ensemble a été préfabriqué en atelier,avant d’être monté en quatre semaines.Pour le revêtement de façade, seul dusapin, essence moins durable que le mélè-ze, était disponible. Les lames horizontalesont été protégées par une couche de pein-ture gris argenté et fixées sur un panneaurecouvert d’un lé de couleur rouge. Lacouleur métallisée confère au bâtiment uncaractère urbain. De loin, il a l’air d’êtrerevêtu de panneaux d’aluminium, mais deprès, la structure du bois reste bien lisible.Le lé rouge brille entre les lattes et leurdonne des reflets rougeâtres qui les rap-prochent de la teinte naturelle du bois.
C’est pour faire face à une forte augmen-tation du nombre d’élèves en âge scolaireque la commune de Prilly a été contrainted’augmenter les capacités d’accueil del’école de Sous-Mont, en construisant unpavillon destiné aux classes enfantines duquartier. Situé à une centaine de mètres del’école existante, le nouveau bâtimentcomprend quatre classes sur deuxniveaux.
290 2 5 10 m
Descriptif du projet
Bâtie en limite de construction le long del’avenue de la Rapille, la nouvelle écoledéfinit un préau sécurisé, situé à l’arrièrede la parcelle, loin des voies de circulationautomobile du quartier. Cette implanta-tion permet de conserver et de mettre envaleur la végétation et les grands arbresexistants. Afin de limiter l’emprise au sol,le programme se développe sur deuxniveaux, dans un volume aux lignes épu-rées. A chaque étage, un noyau regroupeles sanitaires, les vestiaires et les locaux deservice. La zone de circulation qu’il définitpermet de distribuer deux salles de classe,toutes deux orientées vers le lac. Les amé-nagements intérieurs sont traités demanière ludique à l’aide de couleurs vives.
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Architecture – Bâtiments scolaires
Ecole enfantine de Sous-Mont, Prilly (VD)
Construction
Le bois a été choisi pour sa rapidité demise en œuvre et ses évidentes capacitésde préfabrication. Le système constructif,composé d’éléments en ossature bois,repose sur un socle en béton qui permetde gérer les différences de niveaux du ter-rain. Pour respecter le caractère urbain dulieu, l’ossature bois est revêtue à l’exté-rieur de tôles d’aluminium anodisé. A l’in-térieur, afin d’offrir un environnementaccueillant aux enfants, les parois sontrecouvertes de panneaux de ciment arméde fibres peints avec des glacis colorés. Lesfenêtres sont traitées de façon spécifiqueselon leur usage. De grandes ouverturesorganisent et illuminent l’espace danslequel se déplacent les enfants. De petitesfenêtres horizontales à leur échelle, pla-cées à différentes hauteurs, offrent desvues ponctuelles vers l’extérieur.
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Lieu7107 Safienplatz
Maîtres de l’ouvrageCommunes de Safien et Tenna (GR)
Les villages de Safien et de Tenna sontsitués dans la vallée grisonne de Safien, àl’écart des grands centres économiques ducanton. L’exploitation forestière, avec unedizaine de places de travail, représenteune des principales activités économiquesde la vallée. La construction d’un centre forestiermoderne à même de répondre auxbesoins présents et futurs s’inscrit dans lavolonté d’assurer le maintien de cesemplois dans la vallée. Une partie de cenouveau centre permet également decouvrir les besoins des deux communesen locaux de service afin d’abriter lesvéhicules et les machines des pompiers.
33
0 2 5 10 m
Descriptif du projet
La topographie accidentée du terrain aimpliqué la construction d’un bâtiment sedéveloppant sur deux niveaux. Il est com-posé d’un rez-de-chaussée inférieur enbéton armé accueillant les locaux commu-naux destinés aux pompiers, sur lequelrepose une construction en bois abritant lecentre forestier. Le socle et le silo pour lestockage des copeaux de bois de chauffa-ge ont été réalisés en béton pour des rai-sons de protection incendie. Le rez-de-chaussée supérieur, accessible depuis uneplace latérale, contient un grand atelier,des sanitaires et divers locaux de travail.Un escalier conduit à une mezzanine ser-vant d’espace de stockage.
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Architecture – Bâtiments industriels et artisanaux
Centre forestier, Safien (GR)
Construction
Le choix du bois pour la construction ducentre forestier s’est imposé naturelle-ment, car l’exploitation du bois et de laforêt représente une activité primordialepour la région. L’ensemble de la structureporteuse a donc été réalisée en boiséquarri issu des forêts communales. Lastructure de la halle est constituée depoteaux en V qui jouent un rôle à la foisstatique et esthétique. Pour assurer la sta-bilité de l’ensemble et résister au souffled’une possible avalanche, ce systèmestructurel a été combiné avec une toituretravaillant en plaque. Elle est composée depoutres triangulées sur lesquelles est fixéun lambrissage en sapin. Ce système per-met de transmettre les charges horizon-tales et verticales aux poteaux et auxfaçades. Ce choix structurel crée un volu-me principal libre de poteaux, offrant uneflexibilité maximale. A l’extérieur, le revê-tement en lames d’épicéa ajouré laisseapparaître la structure. L’aménagementintérieur a été préfabriqué en atelier etintégré dans la structure, à la manièred’une «maison dans la maison».
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Lieu2000 Neuchâtel
Maître de l’ouvrageVille de Neuchâtel, en partenariatavec le canton de Neuchâtel
Erigée dans le but de remplacer deuxanciennes salles de sport obsolètes, lanouvelle halle de la Riveraine est le fruitd’un concours lancé en 1998 par la ville etle canton de Neuchâtel. Située à proximi-té du port du Nid du Crô, elle parachève lecomplexe tout proche de la Maladière quicomporte six salles de gymnastique, desti-nées à accueillir les élèves des écoles de laville. Le nouveau bâtiment compte troissalles de gymnastique pouvant êtreréunies en une seule vaste halle lors decompétitions. Elle est équipée de gradinspouvant accueillir jusqu’à 1300 specta-teurs.
370 5 10 20 m
Descriptif du projet
Intitulé «Coques en stock», le projet rete-nu par le jury propose un volume compactfermé, coiffé de cinq grandes coques. Parson implantation, son orientation et savolumétrie, le bâtiment cherche à perpé-tuer l’esprit du lieu en rééquilibrant le site,dont la caractéristique est un urbanismealéatoire. Offrant un apport de lumièrenaturelle zénithale généreux, les cinqcoques évoquent des carènes de bateauxrenversées, alors que les façades en boiséquarri, sans ouvertures, s’inspirent deshangars avoisinants.
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Architecture – Bâtiments de sport
Halle de sport La Riveraine, Neuchâtel (NE)
Construction
Le choix du bois pour le système construc-tif répond à des exigences de rapiditéd’exécution. L’ensemble des éléments quiconstituent la boîte ont été préfabriquésen atelier. Afin de respecter le budget, laconstruction a été réduite à l’essentiel sanspour autant céder à la banalité. A l’exté-rieur, le bardage brut de sciage a reçu unenduit brun foncé. A l’intérieur, l’utilisationde matériaux ordinaires mis en œuvre defaçon inhabituelle produisent un effet decontraste intéressant. Les grandes coques,recouvertes de zinc titane, sont le résultatde la recherche d’un système statique pre-nant en compte à la fois l’éclairage et lacinquième façade. Longues de 40 mètrespour un poids de 40 tonnes, chaquecoque a été assemblée au sol et mise enplace à l’aide d’un camion grue.
Depuis plusieurs années, la commune deRodels partage avec les villages voisins deAlmens et Pratval les frais liés à leurs infra-structures scolaires communes. En 1995,les trois municipalités ont construit àRodels, un nouveau bâtiment scolaire des-tiné aux classes primaires. L’ancienne écolea été réaménagée pour accueillir un jardind’enfants. En 2003, La commune deRodels organise un concours d’architectu-re en vue de transformer ce même bâti-ment pour y loger le secrétariat commu-nal, une grande salle ainsi que desappartements. Un nouveau bâtiment doitêtre construit pour abriter le jardin d’en-fants de 25 places. Celui-ci sera implantésur une parcelle occupée par l’abri de laprotection civile.
410 2 5 10 m
Descriptif du projet
Cette implantation sur un ouvrage exis-tant a fortement conditionné le projet. Leprogramme prend place dans un volumeen bois de deux niveaux reposant sur ladalle en béton de l’abri. Au rez-de-chaus-sée, un sas peint en rouge signale l’entréede la garderie et conduit les visiteurs versla zone d’accueil et les vestiaires. L’espaceest partagé en deux par une cloisonconstituée de placards. La partie la plusétroite comprend l’entrée, des WC et unecuisine. L’espace le plus généreux estoccupé par une grande pièce de doublehauteur qui fait office de salle de classe.Une galerie, située au-dessus des locauxde service, offre des espaces plus intimespour le repos des enfants. Dans la salle declasse, de grandes ouvertures cadrent lavue sur le paysage et les montagnes envi-ronnantes.
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Architecture – Bâtiments scolaires
Jardin d’enfants, Rodels (GR)
Construction
La construction à ossature bois a été choi-sie pour sa capacité à réduire la durée duchantier mais également en raison de sonfaible poids propre qui a permis de limiterla charge sur la dalle de l’abri. L’enveloppese compose de lames verticales à recou-vrement en mélèze non traité. Elle sedéroule à la manière d’une natte autourdu volume en arrondissant les angles. Elleforme une sorte de rideau de bois inséréentre les plans horizontaux du socle enbéton et de l’acrotère en tôle d’acier inox.A l’intérieur, les parois sont revêtues depanneaux trois plis de sapin et d’épicéahuilés. Les faces des placards sont consti-tuées de panneaux d’affichage de couleurrouge. Un lambris ajouré assure l’absorp-tion acoustique de la pièce.
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LieuEn Mély, 1183 Bursins
Maître de l’ouvrageEtat de Vaud, DINF/SMBA et SR,Lausanne
ArchitecteAtelier nivo, Ivo Frei architecte EPFLFAS SIA, Lausanne
Ingénieur boisChabloz&Partenaires SA, ingénieurs, Lausanne
Construction boisJPF SA, Bulle
Volume SIA57 000 m3
Prix/m3 SIA (CFC 2)CHF 376.–
Structure Poteau-poutre BLC, ossature bois
FaçadeTôle métallique noire, capteurs thermiques
Année de construction 2004-2005 (1re étape)2005-2006 (2e étape)
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Architecture – Bâtiments industriels et artisanaux
Centre d’entretien des routes nationales, Bursins (VD)Ph
En 1999, l’Etat de Vaud lance un concoursà deux degrés pour la réalisation d’unnouveau centre d’exploitation des routesnationales (CeRN) à Bursins, afin de rem-placer les anciens bâtiments d’entretiendatant de la construction de l’autorouteA1 en 1964. Parmi les objectifs duconcours, le maître de l’ouvrage demandeque « les préoccupations liées au dévelop-pement durable soient intégrées dans laproblématique du projet et traitéescomme thème principal ». Le programmeprévoyait un secteur administratif destinéau personnel du centre d’exploitation et àla gendarmerie et une halle d’une surfacetrois fois supérieure pour le stockage dumatériel et l’entretien des véhicules lourds.L’organisation des espaces devait offrirsuffisamment de flexibilité pour permettreune évolution future et, si nécessaire, denouvelles affectations. Par ailleurs, le fonc-tionnement du centre devait être mainte-nu durant la construction du nouveaubâtiment ce qui a induit un chantier sedéroulant par étapes.
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1
T30 T30
0 10 25 50 m
0 5 10 20 m
Descriptif du projet
L’architecture sobre du bâtiment, sa volu-métrie simple et rationnelle reflètent labonne économie qui a présidé à l’élabora-tion du projet. Le plan, deux longuesbarres juxtaposées et imbriquées l’unedans l’autre, réunit sous un même toit lesbureaux en mezzanine orientés au sud etla halle technique comprenant les ateliers,les garages et les dépôts. Cette dispositionpermet de réduire les déplacement entreles services tout en restant à l’abri desintempéries, et crée un contact visuelentre le personnel administratif et tech-nique. L’organisation du bâtiment a étépensée pour que la lumière naturellepénètre partout afin de réduire au mini-mum les besoins en éclairage artificiel.
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Architecture – Bâtiments industriels et artisanaux
Centre d’entretien des routes nationales, Bursins (VD)
Construction
La solution constructive retenue mélangele bois et le béton. Les poteaux, qui doi-vent résister aux chocs de camions, sonten béton alors que les structures secon-daires – charpente, poutres, sommiers etossatures – font appel au bois. La préfa-brication par éléments utilise un systèmemodulaire qui a facilité le déroulement parétapes du chantier. La façade sud estrecouverte de capteurs thermiques. Lesautres façades reçoivent un revêtementmétallique noir en tôle simple. La toitureest végétalisée.Les données géotechniques du site – sol àfaible portance – et la géométrie du bâti-ment impliquaient, pour les fondations, lerecours à des pieux forés. Après réflexion,les architectes ont opté pour un choixstructurel différent, en l’occurrence dessemelles filantes dans un sol remblayé ettassé. Cette option a abouti à un bâtimentposé sur le sol plutôt qu’ancré en profon-deur, doté d’une trame structurelle deportée réduite autorisant l’usage dematériaux de construction légers commele bois, capable de prendre en compte lesfaibles mouvements pouvant affecterl’ouvrage.
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Cette brochure a été réalisée avec le soutien de bois 21 –programme d’encouragement de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV)
Le bois montre l’exempleDepuis plusieurs années, la constructionen bois a le vent en poupe, non seule-ment dans le domaine de la maison indi-viduelle, mais également dans celui desbâtiments publics et institutionnels, oùles variantes bois réussissent à êtreconcurrentielles tout en répondant defaçon exemplaire aux exigences actuellesen matière de développement durable.Cette brochure présente onze bâtimentsen bois contemporains provenant detoute la Suisse, tous de grande qualité etréalisés par les pouvoirs publics. Grâce àleur richesse formelle et constructive, ilsconstituent autant d’exemples à suivrepour tout architecte et maître de l’ouvra-ge institutionnel ou privé, désireux deconstruire de manière durable, sûre etesthétique.
Cette brochure vous est offerte par :
Lignum Economie suisse du boiswww.lignum.chCedotec Centre dendrotechniquewww.cedotec.chbois 21 Programme d’encouragement de l’OFEVwww.bois21.ch