Chapitre 1 6 Chapitre 1 : LA LANGUE VIETNAMIENNE ET L’ENSEIGNEMENT DU VIETNAMIEN A L’ECOLE PRIMAIRE 1. Le vietnamien La langue vietnamienne est tonale et isolante. Ce sont deux caractéristiques qui différencient le vietnamien d’autres langues, en particulier des langues occidentales. Premièrement, le vietnamien est une langue tonale dans laquelle chaque syllabe est prononcée avec un ton lexical, comme le chinois ou le thaïlandais. Dans les langues tonales, les syllabes peuvent avoir les mêmes consonnes et les mêmes voyelles mais elles diffèrent par les tons. Autrement dit, le ton permet de percevoir la différence de signification entre les syllabes ayant une structure segmentale identique. Le vietnamien possède 6 tons qui peuvent former 6 significations différentes. Par exemple, bi1 1 (bille), bi2 (peau de porc), bi3 (infortuné, un mot rare), Bi4 (la Belgique), bi5 (courge, ou acculé) et bi6 (sac, ou utilisé dans une phrase passive, sens négatif). L’unité tonale est un trait phonologique, mais celui-ci n’est pas segmentable. Les phonèmes vocaliques aident à percevoir ces unités suprasegmentales. Il ne faut pas confondre les tons d'une langue tonale avec l'intonation prosodique qui exprime l'humeur, l'état d'esprit du locuteur ou le type d'assertion (affirmation, interrogation, exclamation). La tonalité nous permet de discriminer des paires minimales qui ne se diffèrent que par un ton alors que l’intonation ne peut pas le faire. En principe, les tons d'une langue tonale n'excluent pas l'intonation prosodique qui s'applique davantage à chaque type de phrase. Deuxièmement, le vietnamien est une langue isolante. Contrairement aux langues flexionnelles occidentales, on ne remarque aucun changement morphologique des mots dans la langue vietnamienne. Les mots sont invariables, il n'y a ni pluriel, ni genre, ni nombre, ni conjugaison. La fonction grammaticale d’un mot dépend essentiellement de 1 Le nombre après chaque syllabe représente le ton. Par exemple, dans la syllabe [bi1], 1 est le ton neutre.
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Chapitre 1
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Chapitre 1 :
LA LANGUE VIETNAMIENNE ET L’ENSEIGNEMENT DU VIETNAMIEN A L’ECOLE PRIMAIRE
1. Le vietnamien
La langue vietnamienne est tonale et isolante. Ce sont deux caractéristiques qui
différencient le vietnamien d’autres langues, en particulier des langues occidentales.
Premièrement, le vietnamien est une langue tonale dans laquelle chaque syllabe
est prononcée avec un ton lexical, comme le chinois ou le thaïlandais. Dans les langues
tonales, les syllabes peuvent avoir les mêmes consonnes et les mêmes voyelles mais elles
diffèrent par les tons. Autrement dit, le ton permet de percevoir la différence de
signification entre les syllabes ayant une structure segmentale identique. Le vietnamien
possède 6 tons qui peuvent former 6 significations différentes. Par exemple, bi11 (bille),
bi2 (peau de porc), bi3 (infortuné, un mot rare), Bi4 (la Belgique), bi5 (courge, ou acculé)
et bi6 (sac, ou utilisé dans une phrase passive, sens négatif). L’unité tonale est un trait
phonologique, mais celui-ci n’est pas segmentable. Les phonèmes vocaliques aident à
percevoir ces unités suprasegmentales.
Il ne faut pas confondre les tons d'une langue tonale avec l'intonation prosodique
qui exprime l'humeur, l'état d'esprit du locuteur ou le type d'assertion (affirmation,
interrogation, exclamation). La tonalité nous permet de discriminer des paires minimales
qui ne se diffèrent que par un ton alors que l’intonation ne peut pas le faire. En principe,
les tons d'une langue tonale n'excluent pas l'intonation prosodique qui s'applique
davantage à chaque type de phrase.
Deuxièmement, le vietnamien est une langue isolante. Contrairement aux langues
flexionnelles occidentales, on ne remarque aucun changement morphologique des mots
dans la langue vietnamienne. Les mots sont invariables, il n'y a ni pluriel, ni genre, ni
nombre, ni conjugaison. La fonction grammaticale d’un mot dépend essentiellement de
1 Le nombre après chaque syllabe représente le ton. Par exemple, dans la syllabe [bi1], 1 est le ton neutre.
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sa place dans la phrase. Si cet ordre change, sa fonction grammaticale changera aussi. Par
exemple:
En vietnamien En français
1. Tôi đọc sách (Je lire livre). 1. Je lis un livre.
2. Chúng tôi đọc sách (Beaucoup je lire livre). 2. Nous lisons un livre.
3. Con mèo nhìn chúng tôi (Le chat regarder beaucoup je). 3. Le chat nous regarde.
4. Chúng tôi nhìn con mèo (Beaucoup je regarder le chat) 4. Nous regardons le chat.
En général, les mots ne sont composés que d’une syllabe dont les frontières sont
très saillantes, il n’y a pas de liaison ni élision, il n’y a donc pas non plus changement du
nombre de de syllabes selon le contexte. L’absence des marques morphosyntaxiques
permet de calculer le nombre de syllabes qui existent en vietnamien. D’après Nguyễn
Quang Hồng (1994), en théorie2, le vietnamien pourrait comporter environ 19520
syllabes. Aujourd’hui, il y a environ 5890 syllabes qui sont utilisées réellement. Cela
confirme que le vietnamien est une langue monosyllabique riche. C’est la raison pour
laquelle on doit avoir un riche lexique pour la communication orale et écrite.
Pour conclure, en vietnamien, une syllabe porte toujours un ton et elle est
associée à un certain sens. Chaque syllabe ne peut plus être divisée en unités plus petite
ayant une signification. Une syllabe est également un mot par sa caractéristique isolante.
Tous les mots donc sont invariables quelle que soit leur fonction syntaxique.
1.1. Structure de la syllabe
Bien que la syllabe soit une unité de base dans le langage oral, elle comprend des
éléments constitutifs. La structure hiérarchique de la syllabe est décrite comme suit. Au
premier niveau, la syllabe se décompose en trois composants : l’attaque, la rime et le
ton. En vietnamien, l’attaque et le ton sont des unités uniques qu’on ne peut plus
décomposer. Par contre, la rime peut se subdiviser à un deuxième niveau en une pré-
2 Le calcul de ce nombre est effectué en envisageant toutes les combinaisons possibles entre les 22
attaques, les 124 rimes et les 6 tons et avec ou sans pré-tonale. Ce chiffre peut être considéré comme le nombre maximum de syllabes qui existent en vietnamien.
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tonale, un noyau vocalique et un son final. De manière plus détaillée, la syllabe en
vietnamien se compose des éléments suivants:
- Une attaque qui est une consonne initiale (Ci);
- Une rime qui peut se composer :
o d’une pré-tonale (w) qui est assurée par la semi-voyelle //;
o d’un noyau vocalique (V) qui est assuré soit par une voyelle, soit par une
diphtongue. C’est l’élément central de la rime et cet élément est indispensable
pour la formation de la syllabe;
o d’un son final, ou coda (Cf), qui peut être une consonne ou une semi-voyelle.
- Et enfin, un ton, constitue avec le noyau vocalique, un élément indispensable dans la
formation de la syllabe (voir le Tableau 1).
TON
ATTAQUE (Ci)
RIME
Prétonale (w)
Noyau vocalique (V)
Coda (Cf)
Tableau 1. La structure de la syllabe (Đoàn Thiện Thuật, 1977)
Dans cette structure, il y a deux remarques à formuler:
- L’attaque, la rime et le ton sont trois éléments distinctifs. Le ton n’est pas
uniquement lié à l’attaque ou à la rime, mais il se manifeste sur l’ensemble de la
syllabe. L’indépendance du ton s’observe dans les contrepèteries en vietnamien:
graphèmes pour 29-32 phonèmes. Ou encore en français, il y a 130 graphèmes pour 37
phonèmes4. En comparaison avec ces langues, on peut considérer le vietnamien comme
un système orthographique transparent. Les correspondances entre graphèmes et
phonèmes sont très consistantes, il y a de 49 cas de graphies consistantes pour 50
phonèmes. Le système phonologique est cependant assez complexe. De plus, l’existence
des 6 tons augmente le nombre d’éléments dans la structure syllabique en vietnamien
par rapport aux langues sans tons.
2. L’enseignement du vietnamien à l’école primaire au Việt Nam
L’école primaire au Việt Nam comprend 5 niveaux de classes : de la 1ère à la 5ème
primaire. Tous les enfants de 6 ans, qu’ils aient suivi ou non l’école maternelle, ont le
droit d’aller à l’école primaire où ils commenceront à apprendre officiellement la lecture,
4 D'après http://phonetique.free.fr.
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l’écriture et le calcul. Au Việt Nam, il n’y a pas de cours préparatoire officiel pour les
enfants avant de rentrer en 1ère année primaire.
Le temps consacré à l’apprentissage de la lecture et de l’écriture occupe plus d’un
tiers de la durée des études primaires, par rapport à celui du calcul et des autres
activités (Nguyễn Trí, 2009). Dans cette section, nous décrirons d’abord les composantes
impliquées dans l’enseignement de la lecture et de l’écriture, puis la manière dont elles
sont traitées et enfin, l’évaluation de la performance des enfants. Nous nous
concentrerons principalement sur les programmes d’enseignement en 1ère et 2ème année
primaire.
2.1. Composantes de l’enseignement de la langue écrite
L’enseignement du vietnamien à l’école primaire a deux objectifs. Le premier
objectif est l’acquisition et le développement des compétences linguistiques pour que
les enfants puissent étudier et communiquer dans leur milieu. Le deuxième objectif est
de fournir aux enfants des connaissances linguistiques de base de la langue vietnamienne
et de les aider à élargir leurs connaissances générales dans d’autres domaines : sciences
naturelles, sciences sociales et science humaines.
Les 1ère et 2ème années sont consacrées à l’acquisition des compétences
linguistiques. Les quatre composantes impliquées dans l'enseignement de la lecture,
indissociable de l'écriture, sont : la compréhension écrite, la production écrite, la
compréhension orale et la production orale. Le Tableau 10 présente les contenus
théoriques du programme d’enseignement du Vietnamien en 1ère et 2ème année
primaire.
1ère année (10 séances/semaine x 35
semaines)
2ème année (9 séances/semaine x 35
semaines)
Connaissances
Phonétique et écriture
Grapho-phonétique, lettres et tons Règles d’orthographe: c/k, g/gh, ng/ngh
Table de l’alphabet. Règles d’orthographe: lettre majuscule pour le nom propre et pour le mot commençant la phrase.
Vocabulaire L’école, la famille et le pays L’école, la famille, le pays, le monde naturel et social.
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Grammaire Signes de ponctuation : point et point d’interrogation
- Nature des mots - Phrase affirmative et phrase interrogative. - Signes de ponctuation : point, point d’interrogation, point d’exclamation et virgule.
Compétences
Compréhension écrite
Identification des mots, compréhension de phrases
Indentification des mots, compréhension de phrases, compréhension de textes
Production écrite
Lettre, mot, phrase et texte court en regardant ou en écoutant
Dictée d’un texte
Compréhension orale
À travers la production écrite et la production orale
Production orale
Salutations, présentation, réponse aux questions, et narration simple
Salutations, présentation, réponse aux questions, narration simple, communication
Tableau 10. Programme d’enseignement de la discipline Vietnamien en 1ère et 2ème année primaire (une séance = 40 - 45 minutes).
En réalité, pour que les enfants puissent apprendre facilement à lire, la plupart
des instituteurs consacrent l’essentiel de leur temps d’enseignement davantage à
l’apprentissage des correspondances phonèmes-graphèmes qu’à celui des noms des
lettres. Il semble que la dénomination des lettres ne soit pas considérée comme
importante au début du primaire. Selon l’étude de Trần Quốc Duy et collaborateurs
(2007), les erreurs de lecture restent plus importantes pour les lettres (25%) que pour les
graphèmes (10%) en 3ème année primaire.
2.2. Méthode d’enseignement
En se basant sur les manuels scolaires utilisés en 1ère année primaire5,
l’enseignement de la lecture est consacré essentiellement aux correspondances grapho-
phonologiques et à la manière de combiner ces codes dans un mot. Cet exercice s’appelle
« học vần » (épellation) et consiste à enseigner ces correspondances de façon
systématique. On se met d’accord sur l’application de la structure syllabique du
vietnamien (p.7) dans le fait d’apprendre à épeler. On apprend aux enfants à lire un mot
5 Ministère de l’Education et de la Formation, Đặng Thị Lanh et al. (2008), Le vietnamien 1, HàNội : NXB
Giáo dục.
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en combinant les éléments de la rime (pré-tonale, noyau vocalique, son final), puis la
consonne initiale et enfin le ton. Cet ordre de combinaison est repris dans le Tableau 11.
Structure syllabique Ordre de combinaison Exemple
VT V + T a « » ả (elle) wVT w + V + T u a « » ủa (ah bon) VTCf V + Cf + T ô ng « » ống (un tube) wVTCf w + V + Cf +T u ô ng « » uống (boire) CiVT Ci + V + T b a ba « » bà (mami) CiwVT w + V ; Ci + wV + T o + a = oa ; h + oa = hoa (une fleur) CiVTCf V + Cf ; Ci + VCf + T a ng ang; ch ang « » chàng (il) CiwVTCf w + V + Cf; Ci + wVCf + T o a n oan ; t oan « » to n (les
mathématiques)
Tableau 11. La façon de lire d’un mot.
L’enseignement de l’écriture est réalisé parallèlement à celui de la lecture, à
partir d’une lettre, d’un mot et puis d’une phrase. Voici le processus d’une leçon :
- Présenter la correspondance grapho-phonologique d’une lettre, puis un mot qui
contient cette nouvelle lettre et une lettre connue
- Identifier le sens du mot par une image
- Présenter l’écriture du mot
- Faire lire d’autres mots contenant la nouvelle lettre présentée
- Faire écrire les lettres, les mots de la leçon
- Faire lire la phrase construite de mots appris et en extraire le sens avec l’aide
d’images illustrées
- Faire faire des exercices oraux en se basant sur une image.
Ainsi, les codes grapho-phonologiques des consonnes, des voyelles et des tons
sont présentés petit à petit au cours de la première année. Dès les premières leçons,
après avoir appris à reconnaître certains mots très fréquents, les enfants sont capables
de décoder d’autres mots et de lire des phrases courtes.
A partir de la 2ème année primaire, l’épellation n’est plus pratiquée ; on apprend
aux enfants les compétences linguistiques à travers les méthodes suivantes:
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- Pour l’entraînement de la compréhension écrite, on se base sur des exercices de
lecture à haute voix, de lecture silencieuse, de lecture expressive et de
compréhension de textes.
- Pour l’entraînement de la production écrite, on se base sur des exercices de
dictées préparées et non préparées, de complétion de mots manquants, et de
rédaction d’un texte court.
- Pour l’entraînement de la compréhension orale, les enfants acquièrent
essentiellement cette compétence à travers les leçons de production écrite.
Contrairement à la production écrite, on ne consacre pas beaucoup de temps à la
compréhension orale.
- Pour l’entraînement de la production orale, on utilise essentiellement la forme de
communication. Les enfants pratiquent les actes de parole à travers des
situations de leur vie quotidienne. De plus, l’apprentissage d’un texte par cœur
ainsi que la narration, l’exposé ou le débat sont des exigences qui permettent
d’améliorer cette compétence.
2.3. Evaluation de la performance des enfants
Des examens et des évaluations sont réalisés régulièrement et périodiquement
sur base des critères de classification des écoliers primaires suivant la décision No 30 du
Ministre de l’Education et de la Formation le 30/9/2005.
L’examen régulier a pour but d’assurer le suivi et l’encouragement des élèves
dans leurs études ainsi que de modifier la méthode d’apprentissage. Il comprend un
examen oral et écrit et l’observation des comportements des élèves.
L’examen périodique a pour but d’évaluer les résultats des élèves. Ces examens
sont organisés 4 fois par an : au milieu et à la fin des 1er et 2ème semestres. Chaque
examen comprend 2 épreuves : d’une part l’épreuve de compréhension d’écrits et
d’autre part, l’épreuve de production écrite. La durée de chaque épreuve est de 45
minutes.
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Selon le programme d’enseignement du vietnamien, en 1ère et 2ème année, les
élèves doivent être capables de lire aisément un texte court et de le comprendre de
façon précise. Ils doivent également être capables de réaliser une dictée avec une bonne
orthographe. Enfin, ils doivent posséder les connaissances lexicales et syntaxiques de
base.
L’épreuve de compréhension écrite comprend 2 parties : une lecture à haute voix
et une lecture silencieuse d’un texte qui sont suivies de questions de compréhension.
L’épreuve de production écrite comprend également 2 parties : une dictée et une
rédaction (excepté pour la 1ère année). La vitesse de lecture et d’écriture que les élèves
doivent acquérir est présentée dans le Tableau 12.
1ère année 2ème année
Vitesse de lecture (mots/minute)
Milieu 1er semestre 15 35 Fin 1er semestre 20 40 Milieu 2ème semestre 25 45 Fin 2ème semestre 30 50
Vitesse d’écriture (mots/15minutes)
Milieu 1er semestre 15 35
Fin 1er semestre 20 40
Milieu 2ème semestre 25 45
Fin 2ème semestre 30 50
Tableau 12. Normes d’évaluation de la vitesse de lecture et d’écriture (Le programme de l’enseignement général au niveau de primaire, édicté par la Ministère de l’Education et de la Formation, 2006).
3. Conclusions
Le vietnamien est une langue tonale, dotée d’un alphabet latin. Il a une structure
syllabique composée de trois éléments (attaque, rime et ton) et une structure
phonologique assez complexe avec un grand nombre de phonèmes (50), mais possède
une orthographe transparente avec 68 graphèmes pour transcrire ces 50 phonèmes dans
lesquels il y a 49 cas de graphies consistantes. Au niveau de la langue parlée, le
vietnamien est similaire au chinois par la caractéristique isolante de la syllabe. La syllabe
est également un mot qui a un certain sens et ne peut plus être divisé en unités plus
petite ayant une signification. Le vietnamien est simple du point de vue
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morphosyntaxique mais possède un grand nombre de syllabes (plus de 5000). Ceci exige
un lexique riche dans la communication.
Dans l’enseignement du vietnamien à l’école au début du primaire, la méthode
phonique est utilisée pour apprendre aux enfants à lire et à écrire. Elle part des
correspondances graphèmes-phonèmes qui sont systématiquement enseignées, pour
aller vers la syllabe, ou aussi le mot, puis vers la phrase. En ce qui concerne les
compétences de langage, on attache plus d’importance à la compréhension écrite et à la
production écrite qu’à la compréhension orale et à la production orale. De plus, les
correspondances graphèmes-phonèmes sont enseignées systématiquement mais