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DÉCEMBRE 2014 / N°149 WWW.ATMOSPHERES53.ORG SÉQUENCES D’ATMOSPHÈRES 53 In the Family de Patrick Wang
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DÉCEMBRE 2014 / N°149

WWW.ATMOSPHERES53.ORG

SÉQUENCES D’ATMOSPHÈRES 53

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EDITO

LES FILMS

DESTINATION HIMALAYA

STEAK (R)ÉVOLUTION

ROGER EST À BOUT DE SOUFFLE | 25 ANS

DE L’AUTRE CÔTÉ DU MUR

ANDRZEJ WAJDA

L’HOMME DU PEUPLE

L’HOMME DE MARBRE

L’HOMME DE FER

CASSE

IN THE FAMILY

WHITE GOD

DE LA NEIGE POUR NOËL

LE JOUR LE PLUS COURT

FESTIVAL DES 37

CARNET CRITIQUE

ADHÉSION

AGENDA

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SÉQUENCES DÉCEMBRE 2014 - EDITO

ÉDITO

RÉDACTION

Textes films : Willy Durand, Yannick Lemarié, Armelle Pain, Jean-Yves Roy. Carnet Critique : Constant Voisin Les dates et horaires des séances sont fournis par les salles de cinéma, sous réserve de mo-difications intervenant après l’impression.

ATMOSPHÈRES 53

12, rue Guimond-des-Riveries 53 100 Mayenne Tél : 02 43 04 20 46 Fax : 02 43 04 96 48 [email protected] www.atmospheres53.org Facebook / Atmosphères 53

SOUTENU PAR

le Conseil Général de la Mayenne, la Direction Régionale des Affaires Culturelles des Pays de la Loire, la Région des Pays de la Loire, la Communauté de communes du Pays de Mayenne, la Ville de Laval, et la Communauté de communes de Château-Gontier.

25 ans… Et après ?

Le 10 décembre, pour fêter ses 25 ans, l’association At-mosphères 53, vous invite au spectacle qui sera donné à la salle polyvalente de Mayenne par la compagnie Jamais 203, Roger est à bout de souffle. Vous assisterez en direct à la sonorisation d’un film encore muet. Du plaisir en pers-pective !

La même semaine, Atmosphères 53 et Atmosphères ciné-ma – Le Vox vous proposent une programmation excep-tionnelle, la trilogie de Andrzej Wajda : L’Homme de mar-bre, L’Homme de Fer, L’Homme du peuple. Ce dernier film vient de sortir en France. Il raconte la dernière phase du combat mené par les Polonais contre le communisme et l’itinéraire de l’électricien de Gdansk, Lech Wałęsa, vers la présidence de la République. Les trois films sont l’occasion de s’immerger dans 50 ans d’histoire de la Pologne, 50 ans de notre histoire. Retrouver pour certains, rencontrer pour d’autres le cinéma de Wajda, c’est partager un ciné-ma généreux, plein de fureur et d’espoir et qui met en scè-ne des personnages complexes et attachants.

Ces films sont aussi au cœur de l’histoire d’Atmosphères. Il y a 25 ans, l’association s’est structurée autour du lycée Lavoisier de Mayenne et du regretté Maurice Ferré. Elle se fondait sur l’éducation à l’image pour les scolaires et pour tous, sur la promotion de films qui n’avaient pas alors leur place sur les écrans mayennais. Après le séjour de 30 ly-céens français en Pologne et de 30 lycéens polonais en France, une Quinzaine culturelle polonaise, réalisée en 1986 autour du lycée avec de nombreux partenaires, jetait les bases des Reflets du cinéma.

Depuis 25 ans, le Cinéma n’a cessé d’évoluer et Atmos-phères de s’adapter en s’élargissant à l’ensemble de la Mayenne (Atmosphères 53), en se tournant vers la produc-tion cinématographique (Atmosphères production), en re-prenant l’exploitation du Vox de Mayenne (Atmosphères Cinéma). Toutes les salles du département doivent faire face à des enjeux nouveaux. Il nous appartient de dialo-guer avec elles pour adapter nos interventions à leurs be-soins, tout en maintenant nos objectifs.

Atmosphères 53 doit affronter de nouveaux défis. C’est à nous, Conseil d’administration, salariés, bénévoles, adhé-rents, partenaires de nous mobiliser, de nous adapter à l’évolution du cinéma et des salles, en étant à l’écoute du public. L’équipe d’Atmosphères 53

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C hoi, un entrepreneur sud-coréen, doit se rendre au Né-pal pour retrouver la famille de

Dorgy, un ouvrier d'origine népalaise tué dans un accident du travail en Corée. Après un voyage pénible et difficile, il arrive enfin dans le village où vit la famille de Dorgy mais ne sait pas trouver les mots ni les gestes pour leur annoncer la terrible nouvel-le. Un petit garçon va néanmoins ré-ussir à communiquer avec lui et l'ai-der dans sa démarche mais peu à peu, en découvrant le village, ses habitants, une autre culture, et en se confrontant à des paysages impres-sionnants, Choi se sent perdu et in-capable de repartir sans avoir résolu ce qui le trouble...

Ce film de Jeon Soo-il (La Petite fille de la terre noire, Entre chien et loup, Pink, etc) met en scène un homme (interprété par Choi Min-sik, Ivre de femmes et de peinture, Old Boy, etc) qui se retrouve malgré lui confronté à un monde et à une culture dont il ignore la puissance, la poésie (le film propose des moments magiques) et qu'il ne comprend pas. Cette confron-tation l'amène à interroger son identi-té, à remettre en cause ce qu'il est devenu et à envisager une renaissan-ce. Mais le film de Jeon Soo-il est aussi une occasion d'évoquer la question de l'immigration, souvent clandestine, en Corée du Sud et la situation de personnes sans aucun droit.

SÉQUENCES DÉCEMBRE 2014 | LES FILMS | CINÉMA CORÉEN | HORS-CHAMP

DESTINATION HIMALAYA

SÉANCE UNIQUE

L’AVANT-SCÈNE,

LAVAL

JEU 18 DÉC 20H30

EN PRÉSENCE DE

ADRIEN GOMBEAUD

JOURNALISTE, CRITIQUE DE CINÉMA (POSITIF, LES ÉCHOS,

VANITY FAIR, ...), DOCTEUR EN LANGUE

ET CIVILISATION CORÉENNES (INALCO)

TARIF : 5€ | 4€

DE JEON SOO-IL

CORÉE DU SUD, 2008, 1H35, VO RÉALISATION ET SCÉNARIO : Jeon Soo-il PHOTOGRAPHIE : Kim Sung-tai / MUSIQUE : Kim Hyung-suk INTERPRÈTES : Choi Min-sik, Tsering Kipale Gurung, Tenjing Sherpa, Namgya Gurung, Hamo Gurung, Tseptam Gurung DISTRIBUTION : Zootrope Films

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Q uelle est la meilleure viande du monde ? Cette question que se posent Yves-Marie Le

Bourdonnec, boucher, et le réalisa-teur, est une occasion de parcourir le monde (la France, l’Argentine, le Ja-pon, l’Espagne, etc) en quête des meilleurs élevages mais aussi de s’interroger sur ce qu’est une bonne viande au-delà des habitudes des uns et des autres, mais aussi des frontières... Tout un programme qui permet de confronter des pratiques parfois radi-calement différentes d’un bout à l’au-tre du monde, de rencontrer des éle-veurs, mais aussi des bouchers et des chefs toujours passionnés et passionnants. Il est aussi question de cuisine et de consommation. L’air de

rien, mais toujours avec bienveillan-ce, le film pose, au final, de nombreu-se questions de société. « Un amateur de viande cherche à comprendre pourquoi la viande en France est si différente de celle qu’il a eu la chance de goûter au fil de ses voyages… Et cet amateur de viande, c’est moi ! Je suis issu d’une famille d’éleveurs de vaches charolaises et j’ai longtemps pensé qu c’était la meilleure viande du monde : les Ar-gentins, les Américains, les Japonais mais aussi les Italiens ont une rela-tion beaucoup plus forte à la viande que nous. Où peut-on manger le meilleur steak du monde ? Cette question est devenu une obses-sion. » (Franck Ribière)

SÉQUENCES DÉCEMBRE 2014 | LES FILMS | DOCUMENTAIRE

STEAK (R)ÉVOLUTION

SÉANCES

LE PALACE,

CHÂTEAU-GONTIER

DIM 07 DÉC 18H30

LUN 08 DÉC 20H30

EN PRÉSENCE DE

ALBÉRIC VALAIS,

INGÉNIEUR AGRICOLE, DIRECTEUR DE L’ORGA-

NISME DE SÉLECTION DES RACES NORMANDES

ET ROUGES DES PRÉS, MILITANT DU MOUVE-MENT SLOWFOOD ET

MEMBRE DE L'INAO.

DE FRANCK RIBIÈRE

FRANCE, 2014, 2H10, VO RÉALISATION : Franck Ribière / SCÉNARIO : Franck Ribière, Vérane Frédiani MUSIQUE : Eric Jeanne AVEC : Franck Ribière, Yves-Marie Le Bourdonnec DISTRIBUTION : Jour2Fête

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A tmosphères 53 fête ses 25 ans avec Roger est à bout de souf-fle, le film Nouvelle vague

avec doublage en direct !

Avec “Roger est à bout de souffle”, Roger Toulemonde met en image ses rêves et ses obsessions nées, com-me il aime à le dire, d’une cinéphilie boulimique et d’une lecture assidue

des “Cahiers du Cinéma“.

Avec l’aide de quelques amis et com-plices, il s’est mis en scène dans un court-métrage en noir & blanc super-8 qui enchaîne les clins d’œil et les séquences hommages à la Nouvelle Vague de Godard et à ses autres ré-alisateurs préférés du moment, de Tati en passant par Hitchcock et Felli-

ni.

Le film étant muet, Roger et Brian font donc les dialogues, les bruitages, les commentaires et la musique en direct, avec les moyens du bord et en toute simplicité. La magie du doubla-

ge est enfin révélée au public.

En 1ère partie, Roger commente un de ses films de vacances et pousse la chansonnette à l’entracte dans une

ambiance très «dernière séance».

Pour vous accueillir au mieux, merci de confirmer votre présence : Atmosphères 53 12 rue Guimond-des-Riveries 53100 Mayenne 02 43 04 20 46

[email protected]

SÉQUENCES DÉCEMBRE 2014 | SPECTACLE | ANNIVERSAIRE

ROGER EST À BOUT DE SOUFFLE

SÉANCE UNIQUE

SALLE POLYVALENTE, MAYENNE

MER 10 DÉC 20H

GRATUIT

OUVERT À TOUS,

ADHÉRENTS,

PARTENAIRES,

SYMPATHISANTS

SPECTACLE SUIVI D’UN VERRE DE

L’AMITIÉ.

COMPAGNIE JAMAIS 203

COMPAGNIE JAMAIS 203, 50MN JEU, RÉALISATION FILM , BRUITAGES : DIDIER GRIGNON JEU, BRUITAGES, MUSIQUE : PAUL PETERSON

NB : LA COMPAGNIE JAMAIS 203 PRÉSENTE JEUDI 05 ET VENDREDI 06 FÉVRIER 2015 AU KIOSQUE DE MAYENNE SA NOUVELLE CRÉATION « AU CINÉMA LUX ».

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ALLEMAGNE, 2013, 1H45, VO RÉALISATION : Christian Schwochow / SCÉNARIO : Heide Schwochow d’après l’œuvre de Julia Franck PHOTOGRAPHIE : Franck Lamm / MUSIQUE : Lorenz Dangel INTERPRÈTES : Jördis Triebel, Tristan Göbel, Alexander Scheer, Anja Antonowicz, Jacky Ido DISTRIBUTION : Sophie Dulac Distribution

F in des années 70, Nelly réussit à fuir avec son fils la RDA. Elle est accueillie au sein d’un vas-

te complexe d’immeubles où sont réfugiées des personnes issues de différents pays de l’Est. Elle ne pour-ra en sortir que quand elle aura rem-pli un certain nombre d’obligations devant lui permettre d’obtenir la ci-toyenneté en Allemagne de l’Ouest. La situation de Nelly se complique d’emblée lorsqu’elle est interrogée par un membre de la CIA chargé de déterminer si elle n’est pas une es-pionne. En RDA, Nelly a longtemps été marié à un homme, physicien, qui est décédé lors d’un voyage profes-sionnel à Moscou mais cette histoire porte de nombreuses zones d’om-bres qui motivent les soupçons amé-ricains…

Au-delà de l’histoire personnelle de Nelly, le film de Christian Schwo-chow, s’intéresse pour l’essentiel à décrire la manière dont les réfugiés de l’Est étaient accueillis de l’autre côté du mur : leurs histoires person-nelles, la peur et la suspicion, les conditions de vie précaires, les diffi-cultés pour franchir toutes les étapes susceptibles de permettre une ci-toyenneté et donc une intégration en Allemagne de l’Ouest avant de pou-voir envisager une nouvelle vie. Un récit qui met l’accent sur des as-pects de la Guerre froide peu connus.

SÉQUENCES DÉCEMBRE 2014 | LES FILMS

DE L’AUTRE CÔTÉ DU MUR

SÉANCES

LE VOX, MAYENNE

JEU 04 DÉC 20H15*

*POUR LES AUTRES SÉANCES CONSULTER LE PROGRAMME DU CINÉMA

LE PALACE,

CHÂTEAU-GONTIER

DIM 14 DÉC 18H30

LUN 15 DÉC 20H30

DE CHRISTIAN SCHWOCHOW

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N é d’un père militaire de carrière, exécuté par les Russes lors du massacre de Katyn en 1939, et d’une mère institutrice, Andrzej

Wajda commence par faire quelques petits métiers pour subvenir aux besoins de sa famille, avant de s’engager dans la résistance en 1942.

La guerre finie, il s’inscrit à l’Académie des Beaux-arts de Cracovie où il fonde avec le peintre Andrzej Wroblewki le Groupe des autodidactes, un mouve-ment influencé par le néo-réalisme. Il étudie ensuite le cinéma à l’Université de Łódź d’où il sort diplômé en 1952.

Son premier long-métrage, Génération (1954) est considéré par Roman Polanski comme le point de départ du nouveau cinéma polonais. À partir de là, les films s’enchaînent : Ils aimaient la vie (Kanal, 1957), Cendres et Diamant (1958), Samson (1961), L’Homme de marbre (1977), L’Homme de fer (1981) …, autant d’occasions de rompre avec le réalisme socialiste pour mieux ausculter les maux de la Polo-gne ou la solitude tragique de l’homme.

Incapable de préserver son indépendance artistique dans les années 80, Wajda décide de partir tourner à l’étranger, notamment en France où il réalise Dan-

ton (1983, avec Depardieu) et en Allemagne où il met en scène Hanna Schygulla dans Un amour en Allemagne (1983).

Reconnu par les siens comme par les artistes du monde entier, il reçoit en 2000 un Oscar d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. Loin de se contenter de gérer sa célébrité, il continue à produire des œu-vres ambitieuses parmi lesquelles on citera Katyn (2007) ou aujourd’hui L’Homme du peuple.

« Les cinéphiles l’honorent comme un des réalisa-teurs les plus appréciés de l’histoire du cinéma, un de ceux dont le talent a régulièrement attiré l’atten-tion du monde entier sur la cinématographie euro-péenne (…). Wajda appartient à la Pologne, mais ses films sont une part du trésor culturel de toute l’humanité. Par son exemple, il rappelle à nous tous cinéastes que l’histoire nous demande parfois, d’u-ne manière impérative et imprévue, d’être coura-geux (…), de mettre notre carrière en danger afin de défendre la vie citoyenne de notre peu-ple. » (Lettre de Steven Spielberg à M. Robert Reh-me de l’Academy of Motion Picture Arts and Scien-ces)

SÉQUENCES DÉCEMBRE 2014 | RÉTROSPECTIVE | ANDRZEJ WAJDA

ANDRZEJ WAJDA

Andrzej Wajda (à droite)

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SÉQUENCES DÉCEMBRE 2014 | RÉTROSPECTIVE | ANDRZEJ WAJDA

L’HOMME DU PEUPLE DE ANDRZEJ WAJDA

POLOGNE, 2014, 2H10, VO RÉALISATION : Andrzej Wajda / SCÉNARIO : Janusz Glowacki PHOTOGRAPHIE : Pawel Edelman / MUSIQUE : Pawel Mykietyn INTERPRÈTES : Robert Wieckiewicz, Agnieszka Grochowska, Zbigniev Zamachowski, Cezary Kosinski DISTRIBUTION : Version Originale

U ne voiture s’avance au milieu d’immeubles, suivie par celle menaçante d’agents de la sé-

curité intérieure. Une femme descend du premier véhicule : la journaliste italienne Oriana Fallaci, venue en Pologne pour interviewer un électri-cien. Un simple électricien ? Pas tout à fait : Lech Wałęsa – il s’agit en effet de lui - est à la tête du syndicat Soli-darność qui fait trembler les diri-geants communistes de son pays.

Si le film commence par une ren-contre entre un homme au caractère bien trempé et une femme qui ne s’en laisse pas conter, il se poursuit avec le récit d’une double révolution. Celle d’un modeste travailleur qui se révèle, au fil des événements, un lea-der charismatique ; celle d’une nation

qui tente de s’affranchir d’un pouvoir aux abois, prêt à tout pour étouffer la contestation. C’est aussi le récit d’un couple, Lech et Danuta, embarqué, presque malgré lui, dans les soubre-sauts des années 70-80 et qui tente, comme il peut, de concilier vie privée et vie publique.

Après L’Homme de fer et L’Homme de marbre, L’Homme du peuple est une formidable leçon d’histoire. A. Wajda sait notamment mêler avec une maestria peu commune les sé-quences de reconstitution et les ima-ges d’archives. Projet ambitieux, L’Homme du peuple est l’occasion pour le cinéaste de rappeler à ses compatriotes et aux citoyens du mon-de entier toujours prompts à l’oubli, le difficile chemin vers la liberté.

SÉANCES

LE VOX, MAYENNE

VEN 12 DÉC 16H00*

EN PRÉSENCE DE

YANNICK LEMARIÉ,

RÉDACTEUR À LA REVUE POSITIF,

ET JEAN-YVES ROY D’ATMOSPHÈRES 53

ET MEMBRE DU GROUPE POLOGNE

*POUR LES AUTRES SÉANCES CONSULTER LE PROGRAMME DU CINÉMA

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POLOGNE, 1977, 2H40, VO RÉALISATION : Andrzej Wajda / SCÉNARIO : Aleksander Scibor-Rylski PHOTOGRAPHIE : Edward Kłosiński / MUSIQUE : Andrzej Korzynski INTERPRÈTES : Jerzy Radziwilowicz, Krystyna Janda, Tadeusz Lomnicki, Jacek Lomnicki, Krystyna Zachwatowicz DISTRIBUTION : Films sans Frontières

M ilieu des années 1970, Agnieszka doit réaliser un film de fin d’études. Son inté-

rêt se porte sur les années 50 et une statue de marbre remisée dans les réserves du Musée national, celle d’un ouvrier d’élite qui a participé à la reconstruction du pays après la guer-re, Mateusz Birkut. Contre l’avis de son directeur d’études, elle se lance avec détermination dans sa quête parsemée d’embuches pour retrouver l’itinéraire de Birkut, ouvrier choisi comme modèle par le parti. Il est le maçon qui, avec toute une équipe, a construit un mur de 30 000 briques en une journée. Déchu et emprisonné pour avoir résisté au parti, il est rejeté et oublié. Agnieszka finit par retrou-ver la trace de son fils à Gdansk. Andrzej Wajda maîtrise son propos :

mise en scène du stakhanovisme, place de la propagande, rôle de la police politique, importance de la pression idéologique, manipula-tions… Mais jamais le film ne devient militant. Les individus vivent leur vie dans des temps difficiles. Le film raconte une histoire faite de fragments, d’apparitions et de dispari-tions, de bruits, de fureurs et de sen-timents. C’est en même temps une confrontation permanente entre la nation, personnifiée par Birkut, et le parti qui ne réussit pas à enchaîner le peuple dans sa totalité.

SÉQUENCES DÉCEMBRE 2014 | RÉTROSPECTIVE | ANDRZEJ WAJDA

L’HOMME DE MARBRE

SÉANCE UNIQUE

LE VOX, MAYENNE

VEN 12 DÉC À 21H30

EN PRÉSENCE DE

YANNICK LEMARIÉ,

RÉDACTEUR À LA REVUE POSITIF,

ET JEAN-YVES ROY D’ATMOSPHÈRES 53

ET MEMBRE DU GROUPE POLOGNE

DE ANDRZEJ WAJDA

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POLOGNE, 1981, 2H20, VO, PALME D’OR CANNES 1981 RÉALISATION : Andrzej Wajda / SCÉNARIO : Aleksander Scibor-Rylski PHOTOGRAPHIE : Edward Kłosiński / MUSIQUE : Andrzej Korzynski INTERPRÈTES : Jerzy Radziwilowicz, Krystyna Janda, Marian Opania, Boguslaw Linda, Irena Byrska, Wieslawa Kosmalska DISTRIBUTION : Films sans Frontières

É té 1980, les chantiers navals polonais sont en grève. Le pou-voir, débordé, envoi un journa-

liste, Winkiel, infiltrer le mouvement à Gdansk pour discréditer Maciek Tom-chyk, l’un des leader. Maciek est le fils de Birkut, tué en 1970, et le mari d’Agnieska, à ce moment en déten-tion (personnages de L’Homme de marbre). Winkiel, manipulé par la po-lice politique, mêne une enquête sur le passé des protagonistes, la ferveur et le dynamisme du mouvement pour la reconnaissance d’un syndicat libre, Solidarność.

Le film est un va et vient entre le pas-sé, qui éclaire le présent, et le pré-sent, entre les représentants du pou-voir et les syndicalistes, entre le mou-vement et les individus, entre la vie

intime et l’insertion collective. Il arrive que tout se mélange et qu’on ne dis-tingue plus la fiction de l’actualité, quand Lech Wałęsa est le témoin du mariage de Maciek et Agnieska ou quand tous deux s’interpellent dans la scène (réelle) de la signature des accords de Gdansk entre le repré-sentant du pouvoir et Wałęsa. Après ces scènes de liesse, Agniezka et Maciek se recueillent sur la tombe de Birkut.

Comment vont s’installer ces nouvel-les libertés acquises par les travail-leurs ? Wajda laisse planer le doute : « C’est un simple papier » dit un poli-cier. En mai 1981, lorsque le film re-çoit la Palme d’or à Cannes, tout est encore possible. En décembre, Jaru-selski instaure l’état de guerre...

SÉQUENCES DÉCEMBRE 2014 | RÉTROSPECTIVE | ANDRZEJ WAJDA

L’HOMME DE FER

SÉANCE UNIQUE

LE VOX, MAYENNE

VEN 12 DÉC 18H30

EN PRÉSENCE DE

YANNICK LEMARIÉ,

RÉDACTEUR À LA REVUE POSITIF,

ET JEAN-YVES ROY D’ATMOSPHÈRES 53 ET

MEMBRE DU GROUPE POLOGNE

DE ANDRZEJ WAJDA

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FRANCE, 2014, 1H30 RÉALISATION ET SCÉNARIO : Nadège Trebal PHOTOGRAPHIE : Olivier Guerbois / MUSIQUE : Luc Meilland DISTRIBUTION : Shellac

Q u'est-ce qui peut pousser, donner envie, à un homme d'une bonne cinquantaine

d'années d'esquisser quelques pas de danse au milieu des carcasses de voiture ? De même, qu'est-ce qui per-met à deux hommes assis dans une voiture détruite de converser joyeuse-ment sur l'amour, les rêves et ce qu'ils ressentent des regards que les autres portent sur eux ? La quiétude d'une casse automobile devenant le temps de quelques heures un espace intime, aussi surprenant et inattendu que cela puisse paraître. Cette possi-bilité de quiétude ne semble possible qu'au milieu des ruines, celles de nos sociétés, et semble, peut-être, le point de départ d'une possible re-construction de soi et du monde...

La caméra de Nadège Trebal (Bleu pétrole) n'est pas pour rien dans la construction de cet espace où le temps semble s'arrêter. Discrète-ment, humblement et tendrement, elle reconstruit cet entre-deux où se retrouvent des hommes qui, on l'ima-gine sans peine, passe leurs jour-nées à survivre. Dans un genre très différent, on pense au film de Akira Kurosawa, Dode's kaden, le portrait d'une société japonaise qui poussent ceux et celles qui n'ont pas réussi, à vivre dans les bas-fonds, lieux de dé-charge des objets et des êtres aban-donnés. Mais, contrairement à ce film, celui de Nadège Trebal nous montre la vie qui ne demande qu'à renaître. Elle est encore là et bien là ! Il ne lui manque sans doute que d'au-tres espaces pour s'exprimer.

SÉQUENCES DÉCEMBRE 2014 | LES FILMS | DOCUMENTAIRE

CASSE

SÉANCES

LE VOX, MAYENNE

JEU 18 DÉC 20H15*

*POUR LES AUTRES SÉANCES CONSULTER LE PROGRAMME DU CINÉMA

DE NADÈGE TREBAL

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SÉQUENCES DÉCEMBRE 2014 | LES FILMS

IN THE FAMILY DE PATRICK WANG

USA, 2011, 2H50, VO RÉALISATION ET SCÉNARIO : Patrick Wang PHOTOGRAPHIE : Franck Barrera / MUSIQUE : Chip Taylor, Andy Wagner INTERPRÈTES : Sebastian Banes, Patrick Wang, Trevor St. John, Lisa Altomare, Susan Kellermann, Conan McCarty DISTRIBUTION : E. D. Distribution

C hip, un garçon de 6 ans, vit avec son père, Cody, et son compagnon, Joey, à Martin

dans le Tennessee. Lorsque Cody meurt soudainement dans un acci-dent, Joey et Chip surmontent en-semble cette situation et commence à s’organiser pour continuer malgré tout. Cependant, Cody et Joey n’était lié par aucun contrat de mariage, et la sœur de Cody, après avoir retrou-vé un vieux testament fait avant que Cody et Joey se rencontrent et la dé-signant comme tutrice de Chip, enlè-ve l’enfant à son père adoptif. Seul et rejeté par toute la famille de Cody et bien que la loi ne lui soit pas favora-ble, ce dernier décide de se battre pour conserver des relations fortes avec Chip.

Ce premier long métrage de Patrick Wang (qui interprète aussi le rôle de Joey) est d’une justesse rare et pré-cieuse. Il met en scène des situations délicates, un deuil, la perte d’une re-lation heureuse avec un enfant, avec une sobriété de moyens, une grande précision dans les dialogues et le rendu des sentiments et des émo-tions qui tout simplement nous sub-mergent et nous bouleversent. Ce film est tout simplement remarquable, extrêmement bien écrit et construit, avec les flash back qui racontent aus-si l’histoire singulière de la rencontre entre Cody et Joey, extrêmement bien interprété et très fin quant au rendu des sentiments. Si vous ne devez voir qu’un seul film ce mois-ci, c’est celui-là !

SÉANCES

LE VOX, MAYENNE

MAR 30 DÉC 20H00*

*POUR LES AUTRES SÉANCES CONSULTER LE PROGRAMME DU CINÉMA

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HONGRIE, 2014, 2H, VO RÉALISATION : Kornel Mundruczó / SCÉNARIO : Kata Wéber, Viktória Petrányi, Kornel Mundruczó PHOTOGRAPHIE : Marcell Rév / MUSIQUE : Asher Goldschmidt INTERPRÈTES : Zsófia Psotta, Sándor Zsótér, Lili Horváth, Szabolcs Thuróczy, Lili Monori, Gergeli Bánki DISTRIBUTION : Pyramide Distribution

L ili, 13 ans, et son chien, Hagen, sont très complices. Ils s'ado-rent mais le père de Lili, un

homme facilement irritable et tout le temps sous tension, veut qu'elle s'en débarrasse à cause d'une nouvelle taxe qu'il va devoir payer. Cette taxe, imposée par le gouvernement, s'ap-plique à toutes les personnes possé-dant un bâtards. Lili résiste mais un jour, son père, brutalement, l'aban-donne à la périphérie de la ville. Lili décide de fuguer pour retrouver Ha-gen. Ce dernier, après des moments d'errance douloureuse, trouve refuge auprès d'autres chiens errants... Le nouveau film de Karel Mundruzcó (Delta) est un film impressionnant. A partir d'un scénario singulier et très pertinent le réalisateur construit une

parabole pour mettre en scène l'ex-clusion, le rejet et la violence dont sont victimes ceux et celles qui sont différents, ceux qui sont le plus sou-vent les boucs émissaires d'une so-ciété qui va mal. Impossible de ne pas voir dans ce film une critique radicale et une in-quiétude quant à la situation politique en Hongrie et peut-être plus large-ment en Europe, car, finalement, le film entend nous mettre en garde contre la possibilité du pire.

SÉQUENCES DÉCEMBRE 2014 | LES FILMS

WHITE GOD

SÉANCES

LE VOX, MAYENNE

MAR 06 JANV 20H15*

*POUR LES AUTRES SÉANCES CONSULTER LE PROGRAMME DU CINÉMA

DE KORNEL MUNDRUCZÓ

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SÉQUENCES DÉCEMBRE 2014 | JEUNE PUBLIC À PARTIR DE 4 ANS

DE LA NEIGE POUR NOËL DE RASMUS A. SIVERTSEN

NORVÈGE, 2013, 1H20, VF RÉALISATION : Rasmus A. Sivertsen / SCÉNARIO : Karsten Fullu PHOTOGRAPHIE : Morten Skallerud, Janet Hansen / MUSIQUE : Knut Avenstroup Haugen AVEC LES VOIX DE : Pascal Racan, Olivier Cuvellier, Olivier Bony, Sébastien Hébrant, Philippe Allard DISTRIBUTION : Les films du Préau

D ans le petit village de Pin-chcliffe, Noël approche mais, étrangement, cette année et

bien que tous les jours le journal local l’annonce, la neige ne tombe pas. Cette situation désole tout le village mais surtout Solan, qui a peur de tout, et Ludvig, qui, lui, est intrépide. Tous deux vivent avec Féodor, un homme qui passe l’essentiel de son temps à inventer des machines im-probables. C’est ce dernier que le directeur du journal vient trouver pour lui demander d’inventer une machine à fabriquer de la neige. En effet, les habitants du village commence à bouder son journal puisque, jour après jour, il annonce de fausses nouvelles.

Féodor refuse de servir les intérêts très égoïstes du directeur du journal, mais ne peut s’empêcher de se pen-cher néanmoins sur la question à cause de la pression de Solan et Ludvig. Apprenant la nouvelle, le di-recteur du journal décide de s’empa-rer de la machine bien qu’elle ne soit pas encore bien réglée… De la neige pour Noël est un film d’a-nimation très réjouissant et très réus-si qui devrait séduire les plus petits comme les plus grands.

SÉANCES

LE VOX, MAYENNE

SEMAINES

DU 17 ET DU 24 DÉC*

*POUR LES SÉANCES CONSULTER LE

PROGRAMME DU CINÉMA

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EVÈNEMENT ORGANISÉ PAR LE THÉÂTRE DE LAVAL, AVEC LA FAL53, LA COMPAGNIE ART ZYGOTE ET LE CONSERVATOIRE DE LAVAL. / ARTISTE ASSOCIÉ, DAVID ROLLAND. Avec David Rolland, artiste chorégraphique ; Florence Pavie, musicienne ; Claire Pollet, plasticienne ; Benoît Sicat, plasticien-jardinier ; Atmosphères 53 ; Librairie M'Lire ; Les élèves du Conservatoire de Laval.

E xpérience à vivre en famille ! Puisque le théâtre n’est fait que pour être vu, l’idée de cet

événement est d’en laisser les portes ouvertes pour que vous puissiez y entrer et le découvrir sous un autre jour, le plus court. Toute cette saison à Laval sera animée par la peur, que nous allons tenter de recycler, ques-tionner, dominer. Nous avons pris ici le parti de la surmonter et de la pren-dre à “Rebrousse-Poil”. Vous allez donc devoir faire preuve de courage, de témérité, et prendre des (petits) risques. Des parcours vous seront proposés vous permettant de circuler librement dans tout le théâtre (ou presque), avec dans chaque espace des propo-sitions artistiques.

Au choix : parcours concert, parcours découverte et parcours ateliers mystères. Vous serez accueillis et en fonction de votre sensibilité, disponibilité et de vos envies, vous choisirez l’un d’en-tre eux, puis vous déambulerez à vo-tre rythme. Chaque parcours est différent, vous pouvez donc d’ores et déjà prévoir votre journée entière pour tout décou-vrir et tout tenter ! D'autant qu'une restauration sucrée salée sera proposée sur place. On ne vous en dit pas plus pour le moment ! Soyez courageux et laissez vous guider.

SÉQUENCES DÉCEMBRE 2014 | LE JOUR LE PLUS COURT

LE JOUR LE PLUS COURT

JOURNÉE SPÉCIALE

LE THÉÂTRE, LAVAL

SAM 20 DÉC

DE 10H À18H

FINAL JUSQU'À 19H30

GRATUIT

RESTAURATION SUCRÉE ET SALÉE

SUR PLACE

OU LE COURAGE PERMANENT

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Les Ateliers d’échanges de Craon (Espace de dé-couvertes et d’initiatives) proposent, du 4 au 14 dé-cembre dans le Pays de Craon, le « Festival des 37 », un rendez-vous associant différents partenai-

res du territoire, dont Atmosphères 53.

Les participants des Ateliers d’échanges, accompa-gnés par des intervenants professionnels, ont réali-sé depuis l’été 2013 des courts métrages qui s'ins-pirent d’extraits de films existants (Les 400 coups, Louise Michel, Le Bal, Les Vacances de Monsieur Hulot…), mais aussi des films réalisés à partir de

scénarios écrits au cours d’ateliers d’écriture.

Au programme de ce festival gratuit, des séances-rencontres, des concerts… et de la convivialité

(toutes les séances sont suivies d’un échange) :

Jeudi 4 décembre à 18h30 au Vox de Renazé, lundi 8 à 15h30 à Sain-Poix, mardi 9 à 15h30 à Ballots, jeudi 11 à 15h30 à Saint-Aignan, vendredi 12 à 15h30 à Quelaines : courts métrages des Ateliers

d’échanges en présence de l’équipe.

Vendredi 5 à 20h30 au Vox de Renazé : Les 400

coups de François Truffaut.

Samedi 6 à 20h30 à La Selle-Craonnaise : concert

de musiques de films.

Dimanche 7 à 15h30 aux Vox de Renazé : projec-

tion de courts métrages professionnels.

Mardi 9 à 20h30 au Vox de Renazé : Les Vacances

de Monsieur Hulot de Jacques Tati.

Mercredi 10 au Vox de Renazé : films réalisés par

des jeunes à 14h30, et atelier bruitage à 16h.

Jeudi 11 décembre à 20h30 au Vox de Renazé :

Soyez sympas rembobinez ! de Michel Gondry.

Vendredi 12 à 20h au Vox de Renazé : films réali-sés par des classes d’écoles primaires, et à 21h :

Les 400 coups de François Truffaut.

Samedi 13 à 18h au Vox de Renazé : ciné concert proposé par l’école de musique sur 5 courts-métrages : Rhythm 21 de Hans Richter, Symphonie Diagonale de Viking Eggeling (atelier M.A.O.), Les Singes qui veulent attraper la lune de Zhou Keqin (classe de Percussions), Cinderella de Lotte Reini-ger (classe Chant Lyrique) et Les Sandwiches de

Koji Yamamura (classe GS de l’école de Ballots).

Dimanche 14 à 15h à Craon : courts métrages des Ateliers d’échanges et concert de clôture par le Big

Band du Sud-Mayenne.

SÉQUENCES DÉCEMBRE 2014 | FESTIVAL DES 37

FESTIVAL DES 37 EN PAYS DE CRAON

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SÉQUENCES DÉCEMBRE 2014 | CARNET CRITIQUE

CARNET CRITIQUE //

L’HOMME DU PEUPLE

DE ANDRZEJ WAJDA

P our un néophyte tant de l’histoire polonaise que du cinéma de Wajda, L’Hom-

me du peuple s’avère particulière-ment intéressant. Le long-métrage revient quelques décen-nies en arrière dans la vie de ce-lui qui fut lauréat du prix Nobel de la paix, président de la Pologne et source d’inspiration pour L’Hom-me de marbre et L’Homme de fer, du même cinéaste. Le film paraît aborder l’essentiel en deux heu-res et quelques et l’on suit avec un certain intérêt les différents stades par lesquels passe le bon-homme enchaînant les manifesta-tions, les provocations et les sé-jours en prison. Le tout se trouve agrémenté d’images d’archives – fausses ? – et d’une bande-originale constituée de morceaux punks nationaux à travers des paroles chargées d’histoire et de politique. De quoi permettre donc un certain approfondissement quant à la culture polonaise. Tou-

tefois, au-delà de cet aspect purement bio-pic qui en gé-néral ne suffit pas à captiver le spectateur, L’Homme du peuple s’impo-se également comme une œuvre cinéma-t o g r a p h i q u e qui a beaucoup de bonnes cho-

ses à offrir.

Tout ce qui est bâti autour de l’ac-teur Robert Wieckiewicz – abso-lument brillant – forge la puissan-ce du film. Ce personnage de Walesa peut nous sembler de chair et d’os tant le travail effec-tué pour retranscrire sur écran toute la personnalité d’un leader est important. Chef de file à l’hu-mour piquant et efficace, père de famille intègre, balance sous la contrainte… Qui mieux que Waj-

da – étant ami avec Walesa – pouvait préten-dre cerner le caractère de cette grande gueule à tra-vers son quoti-

dien ?

L’homme n’est pas d’office dépeint com-

me un grand. Au contraire, la ca-méra semble le placer au même niveau que n’importe qui, comme pour évoquer son côté humble. On s’attache vite fait à lui et c’est là l’étape-clé d’un biopic réussi. Le récit déconstruit en diverses scénettes alternant présent « interview », archives et passé narré – associé à ces morceaux de punks énergiques – apporte un dynamisme qui rend le par-cours du président particulière-ment plaisant à suivre. On se marre, on crispe les points et, fi-nalement, on a vite fait de plonger dans cette partie du patrimoine

polonais. Une bonne surprise.

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SÉQUENCES DÉCEMBRE 2014 | ADHÉSION 2015

L’ASSOCIATION ATMOSPHÈRES 53 /// Atmosphères 53 est une association d’action culturelle et pédagogique,

constituée à Mayenne en 1989. Elle a pour raison d’être la promotion du

cinéma « d’auteur », fiction et documentaire dans tout le département. En

lien avec les salles de cinéma, ses principales interventions sont :

► Programmation de films art et essai, de séances thématiques et de

cycles en lien avec des partenaires locaux (Festival du film judiciaire de

Laval, Rencontres Cinéma et santé…).

► Organisation du festival départemental Reflets du cinéma chaque

année en mars.

► Education à l’image à travers l’organisation de Ciné Enfants, la

participation aux dispositifs Collège au cinéma et Lycéens et apprentis au

cinéma, la mise en place de programmations supplémentaires, de

rencontres et stages de formation, le partenariat avec la section cinéma

audiovisuel du lycée Lavoisier de Mayenne.

► Organisation de séances de cinéma hors salle de cinéma (plein-air,

maison d’arrêt de Laval, bibliothèques, maisons de retraite…) et

d’ateliers de réalisation dans différents lieux en Mayenne, dans le cadre

notamment de Passeurs d’Images.

ÊTRE ADHÉRENT

C’EST :

SOUTENIR L’ENSEMBLE DES ACTIONS DE L’ASSOCIATION TOUT AU LONG DE L’ANNÉE

EN MAYENNE

BÉNÉFICIER DE TARIFS RÉDUITS SUR LES SÉANCES ATMOSPHÈRES 53 ET SUR

D’AUTRES SÉANCES

ÊTRE RÉGULIÈREMENT INFORMÉ DE SES ACTIVITÉS PAR COURRIER ET PAR MAIL

BULLETIN D’ADHÉSION - 2015

À ADRESSER À : ATMOSPHÈRES 53 // 12 RUE GUIMOND-DES-RIVERIES, 53100 MAYENNE

□ Adhésion normale : 18€

□ Adhésion(s) supplémentaire(s) à la même adresse : 9€

□ Scolaires, étudiants, chômeurs, carte CAF : 9€

NOM(S) ET PRENOM(S) : …………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………………….……………

CODE POSTAL .…………….. COMMUNE : ……………………………………………………………………….……………..

ADRESSE(S) ELECTRONIQUE(S) : ………………………………………………………………………………………………..

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Je souhaite recevoir le Séquences par mail (pdf) □ ou par courrier □

Je souhaite recevoir des informations par mail (newsletter) □ oui □ non

POINTS DE VENTE : LAVAL - LIBRAIRIE M’LIRE / MAYENNE - ATMOSPHÈRES 53

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SALLE POLYVALENTE, MAYENNE | ANNIVERSAIRE D’ATMOSPHÈRES 53 | ROGER EST À BOUT DE SOUFFLE LE VOX, MAYENNE | L’HOMME DU PEUPLE LE VOX, MAYENNE | L’HOMME DE MARBRE LE VOX, MAYENNE | L’HOMME DE FER

LE PALACE, CHÂTEAU-GONTIER | DE L’AUTRE CÔTÉ DU MUR

PAYS CRAONNAIS | FESTIVAL DES 37

LE VOX, MAYENNE | DE L’AUTRE CÔTÉ DU MUR

LE PALACE, CHÂTEAU-GONTIER | STEAK (R)ÉVOLUTION

PAYS CRAONNAIS | FESTIVAL DES 37

03/12 > 09/12

L’AVANT-SCÈNE, LAVAL | ENTRE CHIEN ET LOUP LE THÉÂTRE, LAVAL | LE JOUR LE PLUS COURT

LE VOX, MAYENNE | CASSE LE VOX, MAYENNE | DE LA NEIGE POUR NOËL

17/12 > 23/12

LE VOX, MAYENNE | IN THE FAMILY LE VOX, MAYENNE | DE LA NEIGE POUR NOËL

24/12 > 30/12

10/12 > 16/12

LE VOX, MAYENNE | WHITE GOD 31/12 > 06/01