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R egards N°1 M AI 2002 Le magazine de La Renaissance Sanitaire Enjeux Compétences Initiatives
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00 revue RS01 · 2015. 2. 18. · L A R ENAISSANCE S ANITA IRE • N° 1 - MAI 2002 éditorial 3 Nouvelle voix de La Renaissance Sanitaire Nous avons le plaisir de vous présenter

Jan 19, 2021

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RegardsN°1 M A I 2002

Le magazinede La Renaissance Sanitaire

E n j e u x

C o m p é t e n c e s

I n i t i a t i v e s

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L A R E N A I S S A N C E S A N I T A I R E • N ° 1 - M A I 2 0 0 22

La directionde La Renaissance SanitaireLa fondation La Renaissance Sanitaire est dotée d’un conseil d’administration composé de douze membres,dont un représente le ministre de l’Intérieur. Ses deux hôpitaux (La Musse et Villiers Saint Denis) sont dirigés chacun par un directeuret une commission médicale d’établissement (CME).

Le conseil d’administration

PrésidentMichel LADEGAILLERIE,vice-président de la FMP

Vice-présidentDidier GABORIAUD,secrétaire général de la FMP

Secrétaire généralJean-Marie LE BLÉ, administrateur de la FMP

TrésorierLucien BERGE, directeur honoraire de la CPAM du Val-de-Marne

Administrateurs

Émile CASTAN, administrateur de la FMP

Dr Pierre-Jean COUSTEIX, président de la FNEHAD,directeur adjoint délégué général aux affaires médicaleset scientifiques de la CNAMTS

Paul DEVROEDT, administrateur de la FMP

Pr Gérard DUBOIS, chef du service « Évaluation médicale » au CHU d’Amiens

René DURAND, administrateur du comité départemental de Seine-Saint-Denis de l’APAJH

Jean-Claude MAIRET, administrateur de la FMP

Jean-Michel MEHNERT, préfet honoraire,représentant le ministre de l’Intérieur

Jacques PALA-REGAS, administrateur de la FMP

Hôpital Villiers Saint Denis

Directeur Jean-Louis YONNET

Président de la CMEDr Anne BENASSAR

Hôpital La Musse

DirecteurAlain FLOURENT

Président de la CMEDr Alain BOUILLEROT

e n j e u x

Les hôpitaux La Musse et Villiers Saint Denis

ensemble dans la démarche d’amélioration de la qualité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 4

c o m p é t e n c e s

Le laboratoire de recherches cliniquesen masso-kinésithérapieun exemple de partenariat réussi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 6

Le service de gériatrie de La Musse

une référence

L’unité de soins palliatifs à Villiers Saint Denis

« Jusqu’au bout de la vie » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 8

Projet

Création d’une unité de soins palliatifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 14

Une journée de travail

à l’atelier d‘appareillage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 16

Formation

La manutention et l’éducation des patients . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.18

Réseaux

La prise en charge du diabète . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 20

dans le bassin de vie de Château-Thierry

i n i t i a t i v e s

Ateliers pratiques

La cuisine éducative pour les patients . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 23

Prévention

Des anticoagulants pour ma vie . . . . . . . . . . . . . p. 24

Partenariat

Jumelage avec l’hôpital central de Hué au Vietnam . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 25

Bulletin spécial

Faits marquantsde l’année 2001 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 26

Directeur de publication : Michel LADEGAILLERIE ■ Rédacteur en chef : Jean-Marie LE BLÉConception-maquette : Héral ■ Imprimerie de Champagne ■ Dépôt légal 2e trimestre 2002

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é d i t o r i a l

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Nouvelle voix de La Renaissance

SanitaireNous avons le plaisir de vous présenter le premier numéro du maga-zine de La Renaissance Sanitaire, qui paraîtra, dans un premiertemps, une fois par an. Ce magazine a pour objet de faire découvrirà ses lecteurs les réalisations de la Fondation, ses activités, le dyna-misme de ses deux établissements et de mettre ainsi en exergue saplace dans le paysage hospitalier.À l’instar du bulletin d’information qui paraît environ tous les troismois, le magazine s’adresse aux personnels des deux hôpitaux de LaRenaissance Sanitaire ; il a cependant pour ambition de mieux faireconnaître la Fondation à un public plus large : la communauté hos-pitalière, le milieu des élus locaux ou celui des administrations quiont à traiter avec nos deux établissements.Le magazine pourra s’enrichir de nouvelles rubriques et suivre unepériodicité plus fréquente. Nous comptons pour cela sur vos cri-tiques et suggestions pour nous aider à l’améliorer.À la lecture de ce premier numéro, vous pourrez constater que lesactivités de La Renaissance Sanitaire sont très variées et qu’ellesnécessitent une multitude de compétences, qu’il s’agisse de soinspalliatifs, de diabétologie, d’appareillage et de rééducation, de dié-tétique ou encore, dans des domaines plus transversaux, de qualitéet de formation professionnelle.Vous constaterez également que nous avons le souci de transmettrenos compétences à des pays moins favorisés que le nôtre (nousavons passé une convention de jumelage avec l’hôpital central deHué au Vietnam).Notre préoccupation constante, cela va de soi, est de prodiguer ànos patients des soins de qualité, dans le cadre parfois trop étroitdes dotations budgétaires qui nous sont allouées.

Michel LadegailleriePrésident de La Renaissance Sanitaire

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Les hôpitaux La Musse et Villiers Saint Denisensemble dans la démarched’amélioration de la qualité

La Renaissance Sanitaire s’est inscrite,comme l’exige la loi, dans la démarche

d’accréditation incombant aux établissements de santé,

par l’engagement conjoint des deux chefs d’établissement.

Au-delà de l’accréditation, la Fondation a souhaité mettre en place une démarche

d’amélioration continue de la qualité.

Bien connue du monde indus-triel, commercial et des sociétésde services, la démarche qualité

entre progressivement dans le champsanitaire et social, constituant un chan-gement culturel fort. L’étape d’accrédi-tation par l’Agence Nationale d’Évalua-tion en Santé (ANAES) représente,pour les professionnels de santé, lebilan, à un moment donné, de leurinvestissement dans la démarche qua-lité. Formaliser, mesurer, évaluer,rechercher la satisfaction des clients,qu’ils soient patients ou partenaires,sont une autre façon d’envisager laprestation de soins. Le colloque singu-lier médecin/malade s’étend à larecherche du consentement du maladeet de son libre choix sur les décisionsprises au regard de son état de santé.La loi du 4 mars 2002 réaffirme l’im-portance des droits et de l’information

du patient et souligne encore davan-tage l’échange qui doit avoir lieu entremédecin et malade.

L’approche qualité : une veille permanenteDans ce mouvement d’amélioration dela qualité et d’évolution des exigencesdu public, des valeurs et du droit, lesresponsables qualité doivent rester enveille permanente pour entreprendreavec les professionnels des démarchescohérentes et pertinentes. Outre lesoutils et les méthodes de travail qu’elleutilise, la démarche qualité est avanttout l’acquisition d’un état d’esprit dif-férent face aux situations de travail,ayant pour point d’ancrage le risqueencouru et l’œil vigilant porté sur lespratiques. Dans l’approche « qualité »,la clé de la réussite est de pouvoir pas-ser du management de la qualité au

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management par la qualité. Partie inté-grante du projet d’établissement, ladémarche qualité n’est pas une actionparmi d’autres, elle constitue un véri-table enjeu stratégique.

Vers une accréditationcommuneLa Renaissance Sanitaire a formaliséune démarche commune aux deux éta-blissements en collaboration avecl’Apave Santé. Chaque établissements’est doté :• de structures de fonctionnement : un

comité de pilotage, une direction qua-lité, des correspondants qualité, desauditeurs internes ;

• de moyens : des formations dispenséespar l’Apave Santé ; un système infor-matisé de gestion des documents qua-lité ; un système informatisé de traite-ment des enquêtes de satisfaction (sur

le site de Villiers Saint Denis) ; un sys-tème informatisé de maintenance pré-ventive des matériels médicaux (sur lesite de Villiers Saint Denis).

Pour la période 2001-2002, les deuxétablissements ont retenu des thèmesprioritaires :• la gestion des risques ;• la maîtrise du risque infectieux ;• les sécurités réglementaires (sécurités

techniques, sécurité d’utilisation desproduits et vigilance et protection despersonnels) ;

• la prise en charge de la douleur ;• le dossier patient ;• la prestation alimentaire.Ces thèmes sont traités par des groupespluridisciplinaires qui rendent compterégulièrement de l’état d’avancement deleurs travaux au comité de pilotage.Parallèlement à ces thèmes, d’autresactions d’amélioration sont également

engagées, telles que la fonction linge,l’endoscopie, la Gestion Prévisionnelleet Préventive des Emplois et desCompétences (GPPEC). Le derniertrimestre 2002 sera consacré à uneauto-évaluation et à une visite à blancen collaboration avec l’Apave qui per-mettront de dégager des actionsd’amélioration à mener avant la procé-dure d’accréditation.Même si les habitudes de fonctionne-ment sont parfois quelque peu bouscu-lées, les professionnels marquent leurengagement dans la démarche, soutenupar l’information interne et externe, enparticulier celle du site internet del’ANAES et de la presse quotidienne.■

Nelly QUÉHÉDirecteur Qualité, La Musse

Jean-Paul ALLARDDirecteur Qualité, Villiers Saint Denis

t Villiers Saint Deniss la démarchen de la qualité

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un exemple de partenariat réussiLa fin du doctorat anglo-saxon

pour recherches en bio-ingénierie deMichel Pillu, ancien chef

kinésithérapeute à l’hôpital Villiers Saint Denis, était une occasion

de réfléchir à la création, au sein de La Renaissance Sanitaire, d’un laboratoire de recherches doté

de moyens humains et matériels. Créé en septembre 2000 et inauguré

en mai 2001, le laboratoire de recherches en masso-kinésithérapie

est installé dans les locaux de l’hôpital Villiers Saint Denis.

Le laboratoire de recherches cliniques en masso-kinésithérapie

Un responsable de recherche àmi-temps, dont la mission estle lancement et l’animation

d’un laboratoire de recherches cli-niques en masso-kinésithérapie, arejoint la Fondation en la personne deMichel Pillu, moniteur cadre enmasso-kinésithérapie, docteur es-sciences, biomécanique. S’agissantd’une création de poste, une claused’évaluation a été prévue dans soncontrat de travail ; une évaluationannuelle donne lieu à la rédaction d’unrapport d’activité et une évaluation tousles trois ans du poste lui-même permetde comparer les résultats atteints auxobjectifs fixés. La prise en charge de cemi-temps s’effectue pour tiers par la

fondation, pour tiers par l’hôpitalLa Musse et pour tiers par l’hôpitalVilliers Saint Denis.

Les moyens financiers de la rechercheLa recherche a un coût et l’essentiel del’argent nécessaire doit être collecté parle responsable du laboratoire. À ce jour,la fondation MAAF Assurances aapporté un soutien financier de15 244,90 euros (100 000 francs) aulaboratoire. Par ailleurs, dans le cadred’une convention relative à l’étude del’épaule d’un l’utilisateur âgé d’un fau-teuil roulant en vue d’améliorer l’appa-reil, la CNAMTS participe à hauteurde 36 587,76 euros (240 000 francs) au

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Les recherches plus cliniquesIl s’agit de la recherche sur le rôle descontractions statiques sur le développe-ment de la circulation artérielle localechez les patients porteurs d’une artériteoblitérante des membres inférieurs.

Des idées pour l’avenirLes idées de recherche ne manquent pas. Desprojets d’études devraient se concrétiser :> la variation de volume des moi-

gnons d’amputés d’origine vascu-laire : il s’agit de trouver d’une part,un système simple et fiable de mesuredes volumes pour essayer de quanti-fier les variations et, d’autre part, lemeilleur moyen de les contrôler (ban-dage Biflex, jersey élastique, etc.) ;

> la biomécanique de la canne àappui antibrachial : la littératureconcernant ce type d’aide de marcheest très pauvre. À ce jour, lesrecherches, majoritairement anglo-saxonnes, ont surtout porté sur lacanne-béquille à appui axillaire ;

> le recrutement musculaire: mesurégrâce à l’électromyographie à diffé-rentes phases de l’appareillage. ■

Michel PILLUMoniteur cadre en masso-kinésithérapie,

Docteur es-sciences, biomécanique

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financement de la réalisation de cetteétude. Ce contrat de partenariat pré-voit une clause de rétrocession desfonds alloués en cas de gains avérés.Enfin, un accord de partenariat pré-voit l’exploitation commerciale deséventuelles découvertes par un indus-triel spécialisé, Invacare-Poirier SA,tandis que l’exploitation morale etintellectuelle reste la propriété deLa Renaissance Sanitaire.

Les contacts extérieursLa recherche ne peut se faire sanscontact avec l’extérieur. Le partenariatavec d’autres laboratoires est indispen-sable. Par conséquent, des liens ont éténoués avec d’autres équipes :> l’École Nationale Supérieure des

Arts et Métiers (ENSAM) : centresde Châlons-en-Champagne et deParis ;

> le laboratoire d’anatomie expérimen-tale de Vrije Universiteit de Bruxelles ;

> le laboratoire de mécanique du mou-vement humain d’Amsterdam.

Les objectifsdu laboratoireLe but de ce laboratoire est de promou-voir des recherches pratiques centrées

sur le handicap et la pratique de la kiné-sithérapie. Le laboratoire poursuit cinqobjectifs :

> rester proche de la pratique kinésithé-rapique en améliorant et en justifiantle mode d’action de certains gestes dekinésithérapie ;

> être au service du patient, préoccupa-tion essentielle d’une fondation hospi-talière comme La RenaissanceSanitaire ;

> utiliser les patients hospitaliséscomme référence, caractéristiqueprincipale de ce laboratoire ;

> réfléchir sur la prévention ;> penser l’innovation, particulièrement

en appareillage.

Les recherches s’orientent actuellementdans trois directions.

Le fauteuil roulantIl s’agit de l’activité principale donts’occupe actuellement le laboratoire.Cette recherche a pour objet d’amé-liorer le fauteuil roulant standard uti-lisé par les personnes âgées en vue dediminuer les pathologies ab-articu-laires de la ceinture scapulaire. Elleest partie du constat suivant : l’usageintensif du fauteuil roulant, par dessujets dont les épaules n’étaient paspréparées à se mouvoir en compres-sion, déclenche chez certains sujetsdes douleurs pouvant mener à desruptures des tendons des rotateurscourts de l’articulation gléno-humé-rale. Sont étudiés : la cinématique aumoyen d’un goniomètre électromagné-tique, la dynamique grâce à un ergo-mètre à rouleaux et les muscles mis enjeu par huit canaux d’électromyogra-phie de surface.Une fois cette étude biomécaniqueterminée, des améliorations de l’ar-chitecture du fauteuil roulant serontproposées, notamment sur la formedu dossier, la dimension et la positiondes accoudoirs, la forme et la concep-

tion de la main courante. Une partiede cette étude est en voie d’achève-ment. La soutenance d’une thèse dedoctorat ENSAM, sur ce sujet, estprévue pour le mois de juin 2002 etun brevet d’invention est sur le pointd’être déposé.

Les emboîtures souplesIl s’agit essentiellement, par la mesuredes pressions et des contraintes à l’in-terface du moignon et de l’emboîture,combinée à la méthode de calcul paréléments finis, de quantifier les diffé-rents paramètres de l’emboîture pouraméliorer la forme, l’épaisseur et leconfort d’utilisation des emboîtures,niveau cuisse.

e partenariat réussien masso-kinésithérapie

Villiers Saint Denis

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Le service de gériatrie de LaMusse accueille des patientsvenant essentiellement de l’hôpi-

tal d’Évreux avec lequel il existe notam-ment une convention entre les lits porteet notre service, afin de libérer lesurgences, si possible dans les 24 heures.Nous avons également signé desconventions de partenariat avec la cli-nique Pasteur et la clinique Bergouignan(situées à Évreux).De plus en plus fréquemment, despatients arrivent directement à LaMusse, en provenance du domicile,ou des établissements d’hébergementpour personnes âgées, après accord dumédecin-conseil de la caissed’Assurance maladie. Les patientsentrant dans le service sont âgés de 80ans en moyenne et présentent despolypathologies ne nécessitant pasune hospitalisation dans un service despécialité.Ils sont en général atteints des affec-tions suivantes :> pathologie neurologique (25%) ;> pathologie cardio-respiratoire (25%) ;> traumatologie et orthopédie (25%) ;> pathologies diverses dont des suites de

chirurgie carcinologique, des insuffi-sances rénales terminales dialysées(25%).

La durée moyenne de séjour dans le ser-vice est de trente jours et le retour despatients à leur domicile s’effectue dansenviron 70 % des cas.

L’équipe médicale et paramédicale :composition et missionL’équipe médicale est actuellementconstituée :> d’un médecin chef,> d’un médecin adjoint actuellement en

cours de recrutement,> du personnel soignant composé d’in-

firmières et d’aides-soignantes tra-vaillant en horaire continu,

> d’une secrétaire médicale.Les patients sont pris en charge pour larééducation par trois kinésithérapeutes,deux ergothérapeutes qui ont une for-mation particulière pour les personnesâgées, une psychologue, une orthopho-niste et une diététicienne. Étant donnéque 70 % de nos patients ont des pro-blèmes médico-sociaux, une assistantesociale aidée par deux secrétaires colla-borent étroitement avec l’équipe médi-cale. Des réunions pluridisciplinairesregroupant toute l’équipe médico-sociale ont lieu une fois par semainepour chaque unité. Les dossiers sontalors étudiés individuellement pour unmeilleur suivi du projet de chaquepatient. Nous accordons un soin parti-culier à l’accueil des familles afin de lesinformer de l’état de la personne qui esthospitalisée dans notre service et de pré-parer ensemble sa sortie.Nos patients ne quittent l’hôpital quelorsque les aides et le matériel éventuelsont prêts. Il est parfois utile que nos

ergothérapeutes se rendent au domiciledu patient pour constater l’état du loge-ment et envisager si nécessaire un amé-nagement.Le personnel soignant bénéficie d’uneformation continue réservée au service,environ une fois par mois, réalisée sur letemps de transmission entre les deuxéquipes, c’est-à-dire entre 14 heures et15 h 30. Différents thèmes ont déjà étéabordés : la démence, l’aphasie, lestroubles praxiques, les soins palliatifs,etc.

Les réseauxLe service de gériatrie s’implique beau-coup dans la formation du réseau géron-tologique local, puisqu’il participe à lacréation du Centre Local d’Informationet de Coordination (CLIC) gérontolo-gique. Par ailleurs, nous sommes sur lepoint de conclure un accord avec le ser-vice de neurologie du centre hospitalierd’Évreux pour travailler ensemble dansune consultation mémoire.

Les projets du serviceDans un avenir proche, nous espéronspouvoir prendre en charge :> des patients pour une hospitalisation

de très courte durée dans un butd’évaluation gériatrique ;

> des patients venant d’établissementsd’hébergement pour personnes âgéesprésentant un épisode aigu difficile àgérer dans ces structures.

une référenceLe service de gériatrie de La Musse

La Musse

Le service de gériatrie de La Musse est un service de soins de suite

qui comporte, depuis le 18 février 2002,50 lits répartis en trois unités.

C’est le service de référence en soins de suite pour le département

de Haute-Normandie.

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e La Musse

Pour développer ces circuits, aider lesstructures d’hébergement pour per-sonnes âgées, les structures d’aide àdomicile, mais surtout les patients, unaccès direct pour leur hospitalisationdans notre service sans accord préalabledu médecin-conseil est indispensable.Cela favoriserait une meilleure prise encharge de la personne âgée en lui évitantdes attentes interminables dans le ser-vice des urgences de l’hôpital d’Évreuxqui manque de place et où l’orientationde ce type de malade n’est pas toujoursfacile. Ces projets ne sont envisageables

qu’en collaboration avec les tutelles etl’hôpital d’Évreux.Après deux ans d’existence, le service degériatrie est en plein essor, en lien avecla démographie. Beaucoup de projetsrestent encore à mettre en place. Notreservice est ouvert à toutes les proposi-tions, notre but étant d’optimiser la priseen charge de la personne âgée. ■

Dr Dominique MARCHALMédecin, chef du département Gériatrie,

La MusseFrédéric WOSNY

Surveillant général, La Musse

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L’unité de soins palliatifs à Villiers Saint Denis« Jusqu’au bout de la vie »

Priorité nationale, l’accompagnement de la fin de vie est avant tout

le problème de chacune de nos régions.Dans le sud de l’Aisne en particulier,

les besoins se font de plus en pluspressants. En effet, l’arrondissement de

Château-Thierry est un des seuls de Picardie possédant un solde

migratoire positif et la moyenne d’âge yest une des plus élevées. Il fallait donc

penser à une plus grande prévalence des maladies accompagnant

les âges avancés (cancer, maladie d’Alzheimer…).

La recherche quotidienne de lanécessaire qualité dans l’organi-sation de la prise en charge de

nos patients atteints de maladie grave (leplus souvent des cancers du poumon) anaturellement suscité une réflexioncommune entre médecins, soignants,direction et représentants du personnel.Ce dialogue à partir de nos expériences,de nos échanges avec les patients et lespopulations locales a abouti à un projetcollectif intitulé «Jusqu’au bout de lavie». Nous souhaitions répondre ainsi aumieux aux besoins des habitants.L’Agence régionale de l’hospitalisationde Picardie a validé ce projet et autorisél’établissement à créer une unité dequatre lits de soins palliatifs en hospita-lisation complète, en prenant à sacharge une partie du financement. Ceslits sont intégrés dans le service desoins de suite de pneumologie duDr Renard (situé au service 1 duPavillon 2, rez-de-jardin). L’unité com-prend également une équipe mobiled’accompagnement et de prise encharge de la douleur.

Deux unités pour couvrirles besoins

L’unité d’hospitalisationElle est composée de quatre grandeschambres individuelles. Leurs fenêtress’ouvrent sur le parc verdoyant, et ellessont équipées d’une salle d’eau, d’un litélectrique et d’un chevet comportant unréfrigérateur. Un lit d’accompagnantpeut être installé à la demande de l’en-tourage. Une salle de rencontre et unoffice sont à la disposition des patientset de leurs proches. Cette unité d’hospi-talisation complète s’adresse à la popu-lation du secteur sanitaire n° 8 (arron-dissements de Soissons et deChâteau-Thierry). Elle a pour mission :> de traiter des symptômes rebelles

(douleur, dyspnée, agitation, troublesalimentaires…) ;

> d’accueillir des patients qui ne peu-vent et/ou ne souhaitent pas rester àleur domicile ;

> de permettre à l’entourage du patientde se ressourcer suite à un investisse-ment intense dans des soins continus.

Évelyne lors de la visite de sa fille, de sa nièce et de son père

Notre rôle à tous est de

permettre au patient et

à sa famille d’accueillir

l’événement critique

tout en se maintenant

du côté de la vie.

Le quotidien doit

pouvoir retrouver

sa place, sa banalité,

mais aussi l’intensité

des moments simples

comme en témoignent

ces photos…

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Les soins palliatifsen quelques mots

Les soins palliatifs sont des soins particuliers destinés aux personnesqui font face à une maladie terminale, généralement au stade avancé.Le but des soins palliatifs est de leur offrir la meilleure qualité de viepossible en assurant leur confort et en préservant leur dignité.Les soins palliatifs ont aussi pour objectif de répondre aux besoins du malade et de son entourage sur les plans psychologique, social,culturel, affectif et spirituel.

En quoi consistent les soins palliatifs?

• soulagement de la douleur ;

• réduction des symptômes (perte d’appétit, nausées, faiblesse,confusion, problèmes respiratoires, rénaux ou intestinaux) ;

• appui social, moral, psychologique et spirituel : les soins palliatifssont axés sur la personne. Ils offrent à la famille le réconfort et le soutien moral nécessaires pour faire face à la maladie et la mort ;

• aide aux soignants des autres services de soins par l’apport de conseils (administration des médicaments, prévention descomplications de l’alitement prolongé, reconnaissance des signesde détresse…), mais aussi par des actions de soutien à domicile.

Où sont dispensés les soins palliatifs ?

• à l’hôpital : en unité spécialisée ou par l’intermédiaire d’une équipede spécialistes en soins palliatifs qui intervient auprès des équipespour les aider dans la prise en charge ;

• à domicile, lieu de prédilection du patient : avec l’aide des servicesde soins à domicile assistés des conseils d’une équipe mobile de soins palliatifs hospitalière ;

• en établissement de long séjour, en maison de retraite :par des équipes libérales pouvant solliciter les conseils d’une équipe mobile hospitalière.

à Villiers Saint Denise la vie »

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L’unité mobile de soinspalliatifs et de prise encharge de la douleurL’équipe mobile de soins palliatifs estpluridisciplinaire. Elle est composée dumédecin, d’une psychologue, d’uneinfirmière, d’un cadre infirmier coordi-nateur, d’un kinésithérapeute. Sa mis-sion est de sensibiliser les personnelsaux soins palliatifs en développantconseils et formation. L’équipe inter-vient à la demande d’une unité de soinspour un patient. Elle se rend à son che-vet, rencontre les soignants afin d’étu-dier, avec eux, la situation puis apporterdes conseils dans les soins et/ou dansl’indication d’une thérapeutique, dont laprescription revient de droit au méde-cin du service.L’équipe mobile peut aussi intervenirdans l’accompagnement de l’entouragedu patient et dans l’organisation duretour à domicile. Le champ d’actionsera dans un premier temps en intra-muros pour ensuite travailler en colla-boration sur le secteur 8 avec lesintervenants et les structures sani-

taires et sociales. Il s’agira, en ce quiconcerne les interventions à domicile,d’apporter un savoir spécifique et nonde se substituer à l’action des interve-nants habituels auprès du patient(médecin généraliste, infirmière libé-rale, kinésithérapeute libéral), afin depermettre une fin de vie dans desconditions optimales, en accord avecles souhaits du patient et de safamille.L’équipe prend également en chargeau sein de l’établissement les pro-blèmes de douleur inhérents à d’autrespathologies hors soins palliatifs : déve-lopper une culture de prise en chargede la douleur au sein de l’hôpital pas-sera par la création d’un Comité deLUtte contre la Douleur (CLUD)impliquant les différentes catégoriesprofessionnelles.D’autre part, un projet de consultationsexternes de la douleur chronique devraitvoir le jour prochainement. La prise encharge de la douleur est un des axesprioritaires de la démarche qualité del’établissement.

Voici notre lieu de vie

Villiers Saint Denis

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PATIENT

AMIS

FA M I L L E

diététicienne

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psychologue

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médecin

bénévole

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Un travail d’équipeTravailler en soins palliatifs, c’est tra-vailler en équipe pluridisciplinaireautour du patient et de sa famille.Cette équipe se compose du médecinchef de service et de son assistant, dumédecin responsable de la prise encharge de la douleur, d’un cadre infir-mier, d’infirmières, d’aides-soi-gnantes, d’agents de service hospita-lier, d’un kinésithérapeute, d’uneassistante sociale, d’une diététicienneet d’une psychologue. Ceux-ci ontchoisi leur affectation et s’engagent

« jusqu’au bout de la vie » du patient,et même après, avec la famille. Touspossèdent une expérience dans lessoins d’accompagnement et se pla-cent dans une dynamique d’améliora-tion de leurs compétences. Des liensprivilégiés se tissent également avecJALMALV-Aisne (Jusqu’à la mortaccompagner la vie), association spé-cialisée de bénévoles formés aux soinsd’accompagnement.

Organiser le travail dansl’unité d’hospitalisationUn dossier d’admission est à remplir parle médecin demandeur de l’hospitalisa-tion pour l’entrée dans le service. Il estadressé au chef de service et discuté enstaff. L’accueil du patient et de sesproches reste un moment privilégié dela relation soignant-soigné ; c’est aussiun facteur de mise en confiance pour ledéroulement du séjour dans le service,qui sera un lieu de soins et de vie.En plus de la visite médicale quoti-dienne aux patients, l’équipe pluridisci-plinaire se réunit deux fois par semainepour une mise en commun des donnéesconcernant les patients et pour une syn-thèse. Au cours de ces réunions, la priseen charge de chaque patient est soumiseà la réflexion de l’équipe ; la pluridisci-plinarité des participants aboutit à desdécisions collectives prenant en consi-dération la globalité de la personne soi-

Une équipe au service du patient

Témoignagesde soignantsSandrine, l’un des médecinsMon rôle consiste à :> soulager la douleur et tous les symptômes d’inconfort

du patient ;> assurer une écoute attentive du patient, de son entourage

et des soignants ;> informer le patient à sa demande : diagnostic, évolution,

complications ;> favoriser le retour à domicile chaque fois que cela est pos-

sible ou souhaité.

Annick, cadre infirmierIl m’incombe de maintenir un climat de respect, deconfiance, de disponibilité envers les personnels, les patientset leur entourage. Concrètement, je suis responsable de laprise en charge du patient et du fonctionnement del’équipe :> je participe à la décision d’entrée du patient, à l’accueil

du patient et de son entourage, à l’organisation du séjour,à la planification du travail, à la qualité des soins ;

> je veille à la gestion des matériels et des locaux et à leurentretien ;

> je suis l’interlocutrice directe des intervenants extérieurspour organiser une sortie.

En outre, je participe à la formation des étudiants, aux tra-vaux des tutelles en regard des soins palliatifs, je coordonneles liens avec d’autres unités de soins palliatifs et j’élabore,en collaboration avec l’équipe, le projet de formation conti-nue.

Réunion de l’équipe de soins palliatifs et de prise en charge de la douleur

Villiers Saint Denis

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gnée et de son entourage. La richessedes échanges facilite l’évolution de cha-cun dans l’équipe et permet de partager,de dire ce qu’il vit, de faire part de sesinterrogations et de ses difficultés, afinde prendre la distance affective néces-saire à une clairvoyance dans les soins.La participation active du patient etde sa famille est possible à toutmoment. Cette participation de tousdonne un sens aux décisions retenues,chacun ayant droit à la parole quelque soit son statut. C’est le conceptde l’interdisciplinarité.Pour le retour au domicile, une collabo-ration en réseau est organisée avec lesprofessionnels du domaine sanitaire etsocial extérieur à l’hôpital, en lien avecle patient (médecins traitants, infirmierset kinésithérapeutes libéraux, pharma-ciens, médecins d’autres centres hospi-taliers ou cliniques, prestataires de ser-vice, service social, etc.).

Répondre aux attentesdu patientLa description de nos activités dans leservice de soins palliatifs passe d’abordpar quelques remarques et attentesdirectes des patients recueillies en service.Au médecin, il est demandé : « … defaire tout son possible pour redresser monétat de santé… de m’informer afin de com-prendre ce qui se passe… de me regarderlorsqu’il parle, de répondre à mes ques-tions… d’être présent lorsqu’il le faut... degarder toujours le contact… d’écouter…mais pas d’être le bon Dieu… ».À l’infirmière, à l’aide-soignante, il estdemandé : « … de me comprendre, dem’écouter, de m’aider quand il le faut…d’être professionnelle, de répondre à lasonnette rapidement, quand il y abesoin… je demande de la compassion etpas de la pitié…».Le rôle de l’équipe soignante est de per-mettre au patient et à sa famille d’ac-cueillir l’événement critique tout en semaintenant du côté de la vie. Le quoti-dien doit pouvoir retrouver sa place, sabanalité, mais aussi l’intensité des rela-tions simples. ■

L’équipe de soins palliatifset de prise en charge de la douleur

Témoignages de soignantsIsabelle, Claudine, Christine, Marie-Thérèse, infirmières et aides-soignantesÀ l’entrée du patient, nous établissons un plan desoins à partir d’une démarche menée auprès dupatient et de l’entourage. Celui-ci est évalué tousles jours et davantage si nécessaire.Nos soins consistent à :> évaluer et soulager la douleur, surveiller l’effica-

cité des traitements ;> respecter le besoin d’intimité ;> adapter le rythme de la journée en fonction de

l’évolution ;> surveiller et prévenir les complications d’un ali-

tement prolongé ;> laisser une part active au patient dans la réalisa-

tion des soins d’hygiène s’il le souhaite ;> déceler les signes d’anxiété, de souffrance, et en

référer à la psychologue ;> sécuriser le patient par une présence continue ;> adopter une attitude d’écoute auprès du patient

et de son entourage ;> laisser au patient un espace de parole afin qu’il

puisse exprimer ses doutes, ses craintes, ses peurset ses espoirs…

Madeleine et Françoise, agents hôteliersQuotidiennement, nous maintenons un environ-nement le plus agréable possible, un service hôte-lier adapté aux difficultés des patients et uneoreille attentive à chaque moment.

Patrick, kinésithérapeuteL’aide relationnelle est prioritaire dans mes activi-tés. Mes objectifs sont :> lutter contre la douleur avec l’aide du massage

et, en particulier, avec la technique du touché-massage ;

> pourvoir au confort du patient en pratiquant lakinésithérapie douce ;

> prévenir les complications cutanées et articu-laires ;

> préserver l’autonomie du patient le plus long-temps possible.

Sabrina, psychologueJ’ai un rôle de soutien psychothérapeutique despatients et de leur famille avec trois éléments : letemps, la présence, l’écoute active.L’espace temps est indispensable à l’élaboration dela pensée : le cheminement du patient évolue sanscesse dans une dynamique qui lui est propre. Letemps est nécessaire également à l’entourage pourvivre la maladie, le décès, le deuil, tout en étantsoutenu dans une continuité sécurisante. Je porteégalement une attention particulière à l’accueil età l’accompagnement de l’entourage. Je pense quela souffrance des proches doit être considéréecomme un objet de soins. La famille souffre, elleveut savoir, protéger le patient, il faut l’entendre,permettre qu’une vérité puisse être dite et enten-due, que ses craintes soient exprimées. On ne peutpas faire l’économie de la souffrance qu’une tellesituation engendre, mais il est indispensable del’inscrire dans une relation vécue dans la vérité,dans une présence juste du patient et de sa famille.Mon travail se fait en étroite collaboration avec lessoignants : recueil d’informations, analyses des res-sentis, synthèse des éléments psychiques…

Guylène, assistante socialeMon aide peut porter sur une information sur lesdroits du patient, sur des démarches administratives,sur la continuité des liens avec l’extérieur (famille,institution, services sociaux, association), sur l’orga-nisation d’un retour à domicile ou, tout simplement,je suis là pour écouter. Le soutien que je peux appor-ter s’adresse aussi à l’entourage qui se trouve libérédes préoccupations administratives ou matérielles,souvent lourdes à assumer en plus de l’angoisse faceà la maladie d’un proche. J’apporte ma petite pierreà l’édifice qu’est ce projet de vie unique élaboré avecle patient, son entourage et l’équipe.

Julia, diététicienneLa gastronomie a un impact sur l’état psycholo-gique du patient. Mais je dois également faire faceaux besoins physiopathologiques de ces personnesen fin de vie. Il s’agit de créer un réel partenariatentre les services diététique et de restauration.

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Le 4 février dernier, La Musse a vudéplacer le service aigu d’oncolo-gie médicale. Cette activité est

dorénavant assurée par l’hôpital générald’Évreux. La Musse consacre doncmaintenant la totalité de sa mission auxsoins de suite et de réadaptation. Le ser-vice d’oncologie souhaite « profiter » dece départ pour affirmer son orientation,à savoir, outre la prise en charge demalades à orientation soins de suited’oncologie, la prise en charge despatients relevant des soins palliatifs. Laphilosophie du service s’appuie sur ladéfinition des soins palliatifs publiée parla SFAP (Société française d’accompa-gnement et de soins palliatifs) : « Lessoins palliatifs sont des soins actifs dansune approche globale de la personneatteinte d’une maladie grave évolutiveou terminale. Leur objectif est de soula-ger les douleurs physiques ainsi que lesautres symptômes et de prendre encompte la souffrance psychologique,sociale et spirituelle. Les soins palliatifset l’accompagnement sont interdiscipli-naires. Ils s’adressent au malade en tantque personne, à sa famille et à sesproches, à domicile ou en institution. Laformation et le soutien des soignants etdes bénévoles font partie de cettedémarche. Les soins palliatifs etl’accompagnement considèrent la mortcomme un processus naturel. Ceux quiles dispensent cherchent à éviter lesinvestigations et les traitements dérai-sonnables. Ils se refusent à provoquerintentionnellement la mort. Ils s’effor-cent de préserver la meilleure qualité devie possible jusqu’au décès et proposent

un soutien aux proches en deuil. Ilss’emploient par leur pratique clinique,leur enseignement et leurs travaux derecherche à ce que ces principes puis-sent être appliqués. »

Les soins palliatifs : une mission del’établissement dans le réseau de soinsCette demande de création s’inscritdans la continuité du développementdes soins palliatifs au sein de l’établisse-ment. Le contrat pluriannuel d’objectifset de moyens - signé en 1998 - consa-crait La Musse comme établissement desoins de suite recevant des patients àtous les stades d’une pathologie évolu-tive, y compris en phase terminale. Ilinclut donc dans sa mission la prise encharge des soins palliatifs. Cette activitéconcerne l’ensemble de l’établissementet répond aux besoins de proximité, dedéveloppement en complémentaritéavec les structures existantes (hospita-lières et soins à domicile) et s’intègredans un réseau de soins. Ainsi, les don-nées épidémiologiques confirment lanécessité de cette orientation pour larégion Haute-Normandie où il existeune surmortalité par cancer.Dans un premier temps, la reconnais-sance de six lits de soins palliatifs au seinde l’unité de soins de suite d’oncologie apermis d’améliorer la prise en charge despatients en fin de vie avec cependant desdifficultés et des limites. L’activité desoins palliatifs a le plus souvent dépasséles six lits et il n’a pas toujours été pos-sible de répondre à la demande. Ainsi,lorsque l’activité de soins palliatifs estprédominante, il devient difficile - ausein de la même unité - de prendre encharge des patients relevant de soins desuite. De plus - jusqu’à aujourd’hui -seuls les patients atteints de cancers sontaccueillis dans ces lits.

C’est pourquoi il a semblé pertinent queLa Musse s’engage dans le processusd’élaboration d’un dossier de demande definancement auprès des autorités compé-tentes pour une création de service.

La rédaction du projet :décrire précisémentl’activité du service et les besoinsLors de la rédaction du projet, qui serasoumis aux tutelles, il sera précisé quel’objectif prioritaire de cette unité serad’être un lieu de soins et un lieu de viepour les patients et leur famille, ainsiqu’un lieu de formation. C’est à partir decette orientation de soins et de prise encharge que le projet de demande definancement sera élaboré. Dans cesgrandes lignes, le projet comprend :> La description du type de patientsaccueillis : de tous âges à partir de18 ans, atteints d’une affection au stadeterminal. Ceux présentant des symp-tômes difficiles à contrôler ou dans dessituations familiales complexes serontadmis en priorité.> Les conditions d’admission : elles doi-vent s’intégrer dans un projet pour lepatient avec la nécessité d’un dossierspécifique.> L’organisation de la prise en charge :pour les familles, pour le patient et sonentourage dans le but de :• dispenser des soins dans des conditions

optimales de qualité et de sécurité ;• assurer une prise en charge spécifique

des patients en fin de vie et de l’entou-rage, d’évaluer et de traiter la douleuret les autres symptômes ;

• assurer une prise en charge de l’entou-rage en période de deuil immédiat.

> L’organisation des soins reposera surune équipe pluridisciplinaire volontaire etformée ayant des «horaires à la carte» enfonction de l’état des patients accueillis.> La description des besoins :

ProjetCréation d’une unitéde soins palliatifs

L’hôpital La Musse souhaite, à très court terme, s’engager

dans une procédure de création d’une unité de 10 lits de soins palliatifs.

La Musse

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• en personnel : le renforcement du per-sonnel est la condition essentielle à laréalisation de ce projet.

• en locaux et matériels : l’équipementde cette unité est spécifique à lapathologie accueillie. La mission deces soins et l’accueil de la famillereprésentent des aménagements indis-pensables pour que l’entourage puisserester auprès du patient 24 heures sur24. Ainsi il s’agit d’aménager deslocaux, vastes, calmes et accueillants.Les chambres seules seront la prioritédans la conception de l’unité.

> Un volet relatif à la mission de l’unitéqui est aussi de développer les soins pal-liatifs au sein de l’ensemble de l’établis-sement ainsi que la prise en charge de ladouleur et des autres symptômes.> La demande de création fera égale-ment mention de l’objectif de dévelop-pement des soins palliatifs et de la priseen charge de la douleur dans le cadre duréseau de soins en complémentaritéavec les partenaires loco-régionaux.> Un volet important sera celui de l’éva-luation : il sera proposé aux tutellesd’évaluer l’activité du service au regarddes engagements réciproques, à savoir :• répondre au besoin de la population

en complémentarité avec les parte-naires locaux ;

• avoir un taux d’occupation à 80 % ;• garantir le maintien de la qualité de la

prise en charge ;• répondre aux besoins en formation ;• organiser les soins de manière effi-

ciente ;• évaluer la satisfaction des patients par

le biais des familles et des correspon-dants d’amont.

Ces sept points sont actuellement encours de rédaction. Avant transmissionaux tutelles, ce projet devra recevoir l’ap-probation de la commission médicaled’établissement et du conseil d’adminis-tration qui en sera le demandeur officiel.L’objectif est le dépôt d’un avant-projetpour examen avant l’été 2002. Le secteursanitaire étant déficitaire en lits dans cesecteur, on peut espérer que le directeurde l’agence régionale de l’hospitalisationlui réservera le meilleur accueil. ■

Claude CANIEUTChargée de mission auprès du directeur, La Musse

Dr Marie-Thérèse HILIMédecin, chef de service, La Musse

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Visite des patientsPendant la matinée, le chef prothésisteou son adjoint visite, dans les différentesunités de soins, l’ensemble des patients,amputés ou non, qui ont besoin d’appa-reillage. Ces patients hospitalisés vien-nent souvent directement d’un servicede chirurgie vasculaire. Ces visites d’exa-men, en chambre ou en salle de réédu-cation, ont lieu en présence du médecin,de l’infirmière et du kinésithérapeute etpermettent de connaître le patient et,suivant son état, de déterminer le typed’appareillage à réaliser. Les caractéris-tiques (membre, taille, matière, etc.) desprothèses et des orthèses à fabriquerpour ces patients sont notées sur uncahier de prescriptions qui est remis à lasecrétaire médicale afin qu’elle puisseremplir les dossiers, établir les demandesde prise en charge, préparer les prescrip-tions et les devis.

Fabricationde la prothèseDans un premier temps, une prothèseprovisoire sera réalisée afin de permettreau patient de reprendre au plus vite uneposition verticale et commencer ainsi larééducation.Dans un deuxième temps, une prothèsedéfinitive sera fabriquée. Quand un pro-thésiste prend en charge un patient, ils’occupe de l’intégralité de la fabricationde sa prothèse : cela comprend le mou-lage, qui sert à la fabrication, la livraison,en passant par les adaptations. Chaquepatient est donc suivi par un seul pro-thésiste. Ce dernier informe le patientdu mode d’emploi de sa prothèse etreste ultérieurement à sa dispositionpour toute retouche éventuelle. Les pro-thésistes ont, parfois, une « spécialité » :moulage du pied diabétique, fabricationde la prothèse myoélectrique.

Consultations médicalesLes mardis matins, mercredis et jeudisaprès-midi sont réservés aux consultationsmédicales externes au sein de l’hôpital. Cesconsultations nécessitent la présence duchef prothésiste ou de son adjoint, d’unmédecin du département et d’une infir-mière. L’origine des patients en consulta-tion externe est variée : il s’agit soit depatients venant pour un contrôle systéma-tique un mois après leur sortie de l’établis-sement, soit d’anciens ou de nouveauxpatients souhaitant une modification deleur appareillage ou un avis d’appareillage.Dans toutes les hypothèses, si une retoucheou un aménagement de la prothèse, voiresa fabrication, est nécessaire, la journée suf-fit à ces réalisations afin de limiter lenombre de déplacements du patient. Pourles patients d’Île-de-France, des consulta-tions sont effectuées le vendredi après-midià l’hôpital des Gardiens de la Paix à Paris.

Les journées de travail des 11 prothésistes de l’hôpitalVilliers Saint Denis sont bien remplies : fabrication des

prothèses, suivi des malades hospitalisés ou externes,saisie des données informatiques… Leur tâche relève

autant du savoir-faire technique que de l’aidepsychologique nécessaire au moral des patients.

Une journée de travailà l’atelier d’appareillage

Villiers Saint Denis

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Quelques datesL’atelier d’appareillage, géré par la Fondation,est implanté dans les locaux de l’hôpital Villiers Saint Denis.

1968 Date de création de l’atelier d’appareillage.Jusqu’en 1985, l’atelier fabrique uniquement de l’appareillage provisoire, l’appareillage définitif étant assuré par un fournisseur privé extérieur à l’établissement.

1986 L’option est prise de fabriquer directement sur place, en plus del’appareillage provisoire, l’appareillage définitif pour les patients hospitalisés. Un agrément est alors accordé par la Caisse Régionaled’Assurance Maladie Nord-Picardie au titre du grand appareillage.

1998 Au regard du développement de l’appareillage sur un planrégional et extra-régional, un agrément au titre du petit appareillage,valable en hospitalisation comme en consultation externe,est adjoint à l’agrément pour la fourniture du grand appareillage.

Quelques chiffres clés en 2001680 appareils définitifs fabriqués par an.

1906 appareils provisoires fabriqués par an.

11 prothésistes au sein de l’atelier d’appareillage.

35 % des patients amputés d’origine diabétique.

143 lits dans le département Vasculaire, Diabétologie, Appareillage de l’hôpital Villiers Saint Denis.

2 à 3 jours : délai de fabrication d’un appareil.

1,5 à 2 kilos : poids d’une prothèse d’avant-bras en silicone à commande myoélectrique.,

45 % : activité de l’atelier d’appareillage en consultation externe.

1708 consultations externes (à Villiers Saint Denis et à l’hôpitaldes Gardiens de la Paix).

Un prothésisteNous exerçons un métier à la fois passionnant et épuisant.Passionnant à plusieurs égards : d’une part, dans l’expressiondu but premier de notre métier qui est de redonner à nospatients leurs facultés momentanément perdues. D’autrepart, dans la nécessité d’allier notre savoir-faire manuel etl’écoute du patient ; il faut cerner ses désirs, sa façon de vivrepour fabriquer une prothèse confortable répondant aumieux à ses besoins. Épuisant quand nos patients viennentde loin et qu’il faut leur faire, dans la journée, un appareilpour leur éviter de revenir. Leur moral est parfois au plusbas, surtout chez les personnes âgées. Mais quelle récom-pense quand nous revoyons partir un patient appareillé quia retrouvé le goût de la vie et qui continuera à s’adonner àses passions !

Un patientQuand vous venez de vous faire amputer, votre moral estloin d’être au plus haut. Bien que les médecins ou les pro-thésistes vous disent que votre cicatrice est parfaite, voire«belle », qu’elle facilitera l’utilisation d’une prothèse et vousavez beau vous convaincre que vous êtes toujours en vie, quevotre existence continue avec votre handicap, il faut dutemps pour accepter votre nouveau physique, accepter leregard des autres. Grâce à l’attention et à la compétence del’équipe de l’atelier d’appareillage, et de l’ensemble du per-sonnel médical et soignant, nous reprenons petit à petit ledessus. Le plus important a été, à mes yeux, grâce à la pro-thèse provisoire, la possibilité de reprendre très rapidementune position verticale et de pouvoir très tôt commencer larééducation et réapprendre à marcher.

Témoignages

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L’atelier d’appareillage reçoit égalementen externe des patients envoyés par leurmédecin traitant ou par un médecin spé-cialiste. La prise en charge des prothèsesou orthèses n’est pas la même selon qu’ils’agit d’une prothèse définitive de consul-tation externe ou d’une prothèse provi-soire ou définitive d’un patient hospita-lisé : les prothèses définitives desconsultations externes sont prises encharge par le budget de l’atelier d’appa-reillage après accord des organismessociaux; les prothèses provisoires et défi-nitives du patient hospitalisé sont prisesen charge par le budget de l’hôpital.

Suivi des tâchesChaque prothésiste termine sa journéepar un enregistrement informatique spé-cifique de toutes les activités d’appa-reillage liées aux patients : mesures, typesde fabrication, matériels et matériaux

choisis, observations sur les essayages,date de livraison, retouches, difficultésrencontrées et toute autre informationjugée utile. En fin de semaine, un suivides tâches par patient est effectué par lechef de service ; ce suivi est saisi dans leDossier Médical Commun (DMC) dupatient. L’ensemble de ces données estensuite transmis au médecin DIM(Département d’Information Médicale)de l’établissement.Enfin, des recherches sont effectuéesdans le service pour améliorer les pro-thèses dans un souci permanent deconfort du patient. C’est ainsi que diffé-rents brevets ont été déposés, parexemple pour une emboîture fémoralesouple et pour une emboîture souplepour les amputés d’avant-bras. ■

Éric DECHAMPSChef prothésiste, Villiers Saint Denis

de travail d’appareillage

Villiers Saint Denis

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La formation à la manutention des patients

En juin 2001 a eu lieu dans l’établis-sement la deuxième formation du

personnel à la manutention des maladeset des personnes à mobilité réduite.Cette formation a vu le jour sur l’initia-tive d’un membre du Comité d’Hygièneet de Sécurité des Conditions de Travail(CHSCT) qui, courant 1999, a remar-qué l’importance de dispenser un ensei-gnement afin de sensibiliser les salariésde l’établissement aux problèmes liés àla manutention.Fin 1999, une équipe constituéed’Isabelle Petit, Gilles Durand etThibault Lapierre, kinésithérapeutes ausein du département Vasculaire-Diabétologie Appareillage (VDA), estcréée. Ils se formeront aux techniquesde manutention à l’INRS (Institut Na-tional de la Recherche et de la Sécurité)au cours du premier semestre 2000.Au mois de juin de cette même année,le Groupe de Formation à la Manu-tention (GFM) présente ses argumentset ses objectifs au CHSCT et au direc-

teur qui donne son aval pour la créationd’une formation à Villiers Saint Denisdont la première session a lieu enmars 2001. Le Dr Véronique Liberge,médecin du travail, participe à chaquesession pour informer les stagiaires surles statistiques et les risques liés auxproblèmes de manutention, tant auniveau national qu’au niveau de l’éta-blissement.Le GFM dispense un enseignementprincipalement pratique sur la meilleurefaçon d’appréhender le port de charge etles transferts des malades.Le principal objectif est de repérer et demettre en application les principes fon-damentaux de sécurité physique etd’économie d’effort, et d’apporter desaméliorations aux situations nuisiblespour la santé rencontrées dans l’activitéprofessionnelle, mais aussi chez soi.À plus long terme, il s’agit de diminuerles risques d’accidents et de maladiesprofessionnelles liés aux manutentions.Le GFM dispense trois enseignementspar an auprès du personnel du départe-ment VDA dont les différents membresde cette équipe font partie, ce qui per-

met d’assurer un suivi post-session et dejouer un rôle de consultation, d’informa-tion et d’aide auprès du personnel. Àl’avenir, d’autres initiatives similairespourraient voir le jour dans les autresdépartements de l’hôpital.Une troisième session s’est tenue enoctobre 2001, animée par cette équipe,dont la devise est : « Le confort du soi-gné passe par la santé du soignant ». ■

FormationLa manutention et l’éducation des patients

Deux formations professionnelles ont vu le jour en 2001 à l’hôpital

Villiers Saint Denis : la formation à lamanutention des patients, dispensée par

des kinésithérapeutes à des personnels de l’établissement, et la formation

des soignants à l’éducation du patient,assurée par différents professionnels

de santé de l’établissement pour leurs confrères internes et externes.

Le Groupe de Formation à la Manutention (GFM) : Thibaud LAPIERRE, Isabelle PETIT et Gilles DURAND, kinésithérapeutes,Villiers Saint Denis.

Villiers Saint Denis

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La formation des soignants à l’éducation du patient

L’ activité du département VDAconsiste à prendre en charge des

patients atteints de pathologies chro-niques dont l’artérite et le diabète. Afinde ralentir l’évolution de ces patholo-gies vers les complications graves,l’équipe multidisciplinaire doit compo-ser avec le patient, car lui seul pourraagir, dans la durée, sur les facteursd’aggravation : hygiène et surveillancecorporelle, alimentation, prise du trai-tement, suivi médical, surveillance del’appareillage...La formation des soignants a plusieursobjectifs :> éduquer le patient : pour cela, lesconnaissances des professionnels doi-vent être entretenues ou améliorées ;> rédiger des procédures de prise encharge du patient.Le programme de formation a été conçuà partir des attentes des professionnels.Il est établi pour une année, mais déjà,émergent des intérêts pour des thèmescomplémentaires qui méritent d’êtredéveloppés.La dynamique ainsi créée requiert uneimplication des participants mais éga-lement des intervenants, issus pour laplupart du département VDA, carcette formation s’effectue « à moyensconstants ».

Des «référentes» infirmières, volontaires,sont chargées de transmettre dans chaqueunité le contenu de l’intervention.À ce dispositif de formation à l’éduca-tion du patient, le comité de pilotage(voir notre photo) a voulu associer laréalisation de réunions mensuelles plu-ridisciplinaires sur dossiers de patients,et la participation de soignants issusd’unités de soins aux consultationsexternes multidisciplinaires.L’esprit de cette entreprise est lavolonté d’ouverture : les bénéfi-ciaires, comme les intervenants, sontissus de différents secteurs d’activi-tés. Il s’agit de :> tous les professionnels soignants du

département VDA : médecins, cadresinfirmiers, infirmiers, aides-soi-gnants, diététicienne, kinésithéra-peutes, ergothérapeutes, prothé-sistes, psychologue, assistantesociale...

> les professionnels des autres dépar-tements de l’hôpital et les diététi-ciennes ;

> des soignants du service d’endocrinolo-gie du centre hospitalier de Château-Thierry ;

> des infirmiers du secteur extra-hospitalier.

La première séance de formation a eulieu le 25 septembre 2001 et a été sui-vie de quinze autres, la dernière étantprévue le 28 mai 2002.

« La démarcheéducative » a été développéeLe groupe, constitué d’une trentaine departicipants, dont certains soignants ducentre hospitalier de Château-Thierry etdu secteur libéral, s’est révélé intéresséet demandeur.Ainsi, la mise en œuvre de notre projeta permis de collaborer avec les struc-tures de soins du bassin de vie et sur-tout d’évoluer ensemble, pourrépondre aux besoins de santé despatients et de leur famille. ■

Le comité de pilotage (de droite à gauche) :Professeur Gérard CATHELINEAU, diabétologue,Odile DE PALMENAER, cadre infirmier supérieur,Jérôme DOUY, infirmier d’éducation en diabétologie,Marie-Noëlle MOREAU, diététicienne

Session de formation du mardi 9 octobre 2001

c o m p é t e n c e sVilliers Saint Denis

Page 20: 00 revue RS01 · 2015. 2. 18. · L A R ENAISSANCE S ANITA IRE • N° 1 - MAI 2002 éditorial 3 Nouvelle voix de La Renaissance Sanitaire Nous avons le plaisir de vous présenter

Le département Vasculaire Dia-bétologie et Appareillage com-portant 143 lits reçoit :

• de nombreux patients amputés, pour laplupart d’indications vasculaires, ampu-tations largement ouvertes nécessitant laréalisation simultanée de soins locaux,d’une rééducation et d’un appareillage;

• des patients hospitalisés des suites dechirurgies de revascularisation et/oupour la prise en charge de troubles tro-phiques d’étiologie vasculaire ou neu-rotrophique motivant une rééducationvasculaire, la poursuite des soins infir-miers et éventuellement la réalisationd’orthèses.

Parmi les facteurs de risque de l’artério-pathie des membres inférieurs, le dia-bète et l’intoxication tabagique sont fré-quemment retrouvés, le diabète étantprésent dans plus de 50 % des cas.Il s’agit le plus souvent de patients diabé-tiques de type 2 avec multiples complica-tions dégénératives, en particulier vascu-laires et/ou neurotrophiques (pieddiabétique), prises en charge dans l’éta-blissement et bénéficiant de toutes lesspécialités médicales : diabétologie, oph-talmologie, cardiologie, angéiologie, podo-logie, néphrologie (les séances d’hémo-

dialyse chronique sont effectuées le plussouvent au centre hospitalier de Soissons)et paramédicales concernées par le dia-bète afin d’assurer l’éducation, la préven-tion, le dépistage et le traitement de cescomplications.Les patients qui nous sont par ailleursadressés présentent de multiples patho-logies associées en dehors de l’artério-pathie des membres inférieurs et/ou dudiabète imposant une surveillancemédicale continue et intensive, uneprise en charge optimale en ce quiconcerne les soins infirmiers et de nur-sing, une réhabilitation progressive etadaptée, et enfin une réadaptationnutritionnelle indispensable.Ce département dispose d’un serviced’appareillage possédant les agréments«grands et petits appareillages» (CRAMNord-Picardie). Cette unité a été un pré-curseur dans le domaine de l’appareillage

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La priseen chargedu diabètedans le bassin de viede Château-Thierry

RéseauxPour le département Vasculaire Diabétologie et Appareillage (VDA), centre référent depuis de nombreuses années

dans le domaine des soins locaux,

de la rééducation et de l’appareillage,

la prise en charge des complications vasculaires

et/ou neurotrophiques du diabète

est une priorité.

Service diététique

Psychologue Soins de pédicurie

Équipe médicalepluridisciplinaire

Unité d’appareillageorthèses - prothèses

podo-orthèses

I.D.E éducationSoins

infirmiers

Services de kinésithérapieet d’ergothérapie

Cuisine pédagogique,création prévue

en 2002

Servicesocial

Explorations vasculairesExplorations urodynamiquesÉchographie - radiographie

EFR - laboratoire

Prise en charge multidisciplinairedu diabète

hôpital Villiers Saint Denis

HospitalisationsHDJ - consultations externes

Éducation infirmièredu patient diabétique La prise en charge éducative du patient diabétique,qu’il soit hospitalisé ou suivi en externe (issu du bassin de vie de Château-Thierry), consiste à optimiser son implication dans le suivi de sa pathologie, dans le but de maintenir une qualité de vie acceptable, de prévenir les complications liées au diabète et de stabiliser celles déjà existantes.

Le rôle du soignant est :

> Évaluer les connaissances antérieures du patient et les infirmer ou les confirmer.

> Poser des objectifs éducatifs qui tiennent compte des connaissances, des capacités, du projet de vie,des attentes du patient et de l’évaluation du stade d’acceptation de sa maladie.

> Mettre en œuvre les actions nécessaires à l’atteinte des objectifs : information de groupe, consultationsindividuelles, procurer le matériel nécessaire au patient pour un maximum d’autonomie.

> Évaluer les connaissances et les compétences acquises du patient et réajuster si besoin.

> Proposer une écoute et un suivi adapté.

> Travailler en collaboration avec les différents professionnelsintervenant auprès du patient.

Le patient diabétique est l’acteur principal dans la prise en charge de sa pathologie chronique, notre travail est d’arriver à le responsabiliser (partage des responsabilités soignant /patient), de le soutenir et de l’accompagner dans cettedémarche.

Villiers Saint Denis

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des amputations ouvertes chez lespatients vasculaires et/ou diabétiques.De nombreux appareillages ont été ainsicréés, permettant une reprise de lamarche extrêmement précoce après laréalisation d’une amputation.Nous recevons de nombreux patients(1 019 patients en 2000 en unité desoins de suite et de réadaptation corres-pondant à 44 475 journées avec unedurée moyenne de séjour de 44 jours)en provenance de la région parisienne(60,5 %), de la Picardie (14,3 %), de laSeine-et-Marne (11,1 %), de la Marne(4,4 %) et d’autres origines (8,1 %).C’est ainsi qu’à partir du constat d’unnombre très important de patientsdiabétiques hospitalisés et d’un envi-ronnement multidisciplinaire compé-tent, un projet de développementd’une unité de prise en charge descomplications podologiques du dia-bète a été élaboré (projet d’établisse-ment 1996-2000) puis validé parl’ARH en janvier 1998, permettant lacréation d’un poste d’infirmier d’édu-cation et d’un poste de diététiciennespécialisée dans la prise en charge dudiabète.Ce projet a permis d’aboutir à une priseen charge éducative, préventive et nutri-tionnelle beaucoup plus efficace dansl’établissement.

Filières et réseauxDepuis de nombreuses années, ont étécréées de véritables filières de soins, enparticulier avec les hôpitaux des régionsÎle-de-France et Champagne-Ardennes(services de diabétologie, de médecine

vasculaire et de chirurgie vasculaire etd’orthopédie).Forts de cette expérience, nous noussommes fixé comme objectif d’améliorerla coordination et la communicationavec les autres établissements de notresecteur sanitaire. La création de cesréseaux a permis de faciliter les relationsentre les différents professionnels desanté et d’harmoniser ensemble les pro-cédures de suivi de traitement despatients diabétiques.L’unité d’appareillage de l’hôpital VilliersSaint Denis est un élément importantdans cette organisation en réseaux avecen particulier la réalisation de consulta-tions avancées dans le département del’Aisne.Un projet de ce type devrait prochaine-ment voir le jour au centre hospitalier deSoissons, permettant ainsi une meilleureprise en charge des patients diabétiques.Plus particulièrement dans le bassinde vie de Château-Thierry, l’organisa-

Projet cuisine pédagogiqueAprès plusieurs consultations et séances d’éducation avec la diététicienne et la mise en place des prescriptionsalimentaires, la cuisine pédagogique est la liaison entre théorieet pratique. Il s’agit d’une étape importante qui permettra un meilleur résultat dans l’évaluation du patient.

La séance en cuisine pédagogique (durée : 5 heures - de 8h30 à 13h30 - groupe de 6 à 8 personnes) va permettre aux patientsatteints de maladies chroniques (diabète, maladiecardiovasculaire…) :

> de suivre leurs prescriptions alimentaires sans contrainte et avec assiduité ;

> d’apprendre de nouvelles techniques culinaires pour mieux corriger leurs erreurs alimentaires ;

> de réaliser leurs menus avec plus de facilité ;

> de faire leurs achats en fonction des menus réalisés ;

> et de consommer leurs repas en quantité adaptée.

Le groupe ainsi constitué, en présence d’un cuisinier et d’une diététicienne, va confectionner un repas équilibré et gastronomique, le partager, le déguster, permettant critiques et remarques en toute détente.

Le diabète n’est pas synonyme de restriction et d’isolement mais d’équilibre, de convivialité et de gastronomie.

Pied de Charcot droit,amputation trans-tibiale gauche.

Amputation transmétatarsienne,premier rayon

Maux perforantsplantaires

Villiers Saint Denis

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Diabète en FranceUn problème de santé publique

150000 de type 1

2000000 diabétiques de type 2

800000 non diagnostiqués

Pied diabétique : 25 % des lits en diabétologie

10 % des dépenses de santé

➜Première cause médicale de cécité avant 50 ans

➜ 3000 à 5000 amputations effectuées par an en France

➜ 10 % des dialysés sont diabétiques

➜ risque coronarien multiplié par 3

Déclaration de Saint-Vincent 1989 (Italie)Objectifs

> Diminuer de façon sensible (50 %) des complications dégénératives du diabète

> Permettre aux patients diabétiques d’améliorer leur qualité de vie.

Diabète = hyperglycémie chronique > à 1,26 g/l

Deux maladies différentes

Le type 1 : insulino-dépendant survenant le plus souvent avant l’âge de 20 ans, représentant 10 à 15 % des diabètes

Le type 2 : non insulino-dépendant survenant le plus souvent après 50 ans, représentant 85 à 90 % des diabètes

Maladie silencieuse pouvant être invalidante

En 2000, 671 patients amputés hospitalisés :

Artériopathie des membres inférieurs . . . . 370

Diabète . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 239

Autre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62

Diabète : Cuisse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 %Jambe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 %Pied . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 %Amputation bilatérale . . . . . . . . . . . 5%

Diabète dans l’Aisne15000 diabétiques pour une population de 500000 habitants

En chiffres…

tion de la prise en charge du diabèteest en cours de réalisation par la signa-ture d’une convention entre le servicede médecine interne à orientation dia-bétologique du centre hospitalier deChâteau-Thierry et le départementVasculaire Diabétologie et Appareillagede l’hôpital Villiers Saint Denis.Les deux structures, ayant définiensemble les stratégies diagnostique etthérapeutique ainsi que les pro-grammes d’éducation des patients dia-bétiques, utiliseront en commun lespersonnels médicaux et soignants, leslocaux, en particulier ceux favorisantl’éducation nutritionnelle (projet decréation d’une cuisine pédagogique quidevrait être fonctionnelle en 2002), etles services logistiques des deux éta-blissements, afin de permettre la miseen œuvre des programmes d’éducationet de prévention. ■

Dr Jean-Claude DUPRÉMédecin,

Chef du départementVDA,

Villiers Saint Denis

Orthèse mollet – plante

Bottine en silicone

Appareillage de décharge à l’appui sous rotulien

Villiers Saint Denis

Jérôme DOUYInfirmier en éducation,

Villiers Saint Denis

Marie-Noëlle MOREAUDiététicienne,

Villiers Saint Denis

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Depuis 1993, les diététi-ciennes de l’hôpitalLa Musse animent un

atelier hebdomadaire de cui-sine éducative. Pour quellesraisons avez-vous initié cettedémarche ?Catherine Cazanova.- Notreprofession de rééducateur nousamène à conseiller et éduquer lespatients afin de leur permettre dese prendre en charge. Nos coursd’éducation nutritionnelle noussemblaient insuffisants, aussiavons-nous créé cet atelier de cui-sine qui permet de mettre en pra-tique les conseils diététiques.

À qui s’adressent cet atelier etles cours qui y sont dispensés ?C. C.- Ils s’adressent aux patientsqui présentent des problèmes desurcharge pondérale et qui sonthospitalisés dans le service du Dr

Doublet-Lamour. Les patients par-ticipent au moins une fois à cetatelier pendant leur séjour. En2001, 200 patients de nutritionont ainsi bénéficié de cet atelier.

Quel aménagement cela a-t-ilnécessité ?C. C.- Une cuisine a été aména-gée au 5e étage du pavillon 2. Cevaste et clair local permet auxpatients de circuler autour d’unplan de cuisson central, équipé enélectroménager complet ainsiqu’en vaisselle traditionnelle. Lespatients retrouvent ainsi un envi-ronnement domestique presquefamilier.

Comment se déroule une séanceau sein de cet atelier?C. C.- Le menu de la séance,établi par la diététicienne, pro-pose des recettes allégées en

matière grasse. Le magasin de lacuisine fournit les denrées néces-saires à leur réalisation. Les sixpatients se répartissent la fabri-cation des recettes avec l’aide etles conseils de la diététicienneprésente. L’atelier dure quatreheures, de la préparation à ladégustation, car le repas est prisen commun dans la cuisine.Durant ce repas, la diététicienneinsiste sur les équivalences ali-mentaires, mais aussi sur le ras-sasiement et la satiété, complé-ments indispensables desconseils culinaires : on aborde lecomportement à table, notam-ment la nécessité de manger len-tement.« C’est un moment privilégiéd’échanges avec les patients, endehors du secteur médicalisé qu’estl’unité de soins », souligne Marie-Pierre Girault, diététicienne, « laconvivialité du repas nous permetd’aborder le patient dans sa globa-lité ». Pour M. P., patient hospita-lisé, « c’est également un momentsympathique de détente, convivial,qui apprend à faire de “bons petitsplats ” et qui permet de nouveau derecevoir ses amis ou sa familleautour d’un repas équilibré etagréable ». L’expérience de cetatelier a permis la création d’unlivre de recettes, L’Équilibre gour-mand, que les patients peuventacheter pendant leur séjour.

Parmi les spécialités médicales deLa Musse se trouvent les soins desuite à orientation alcoolique;des conseils pratiques sont-ilségalement donnés à ces patients?C. C.- Plus récemment, fin 1999,un atelier pour les patients pris encharge pour leur alcoolisme a été

mis en place. Ces patients sontégalement hospitalisés dans leservice du Dr Doublet-Lamour.En 2001, 50 patients ont bénéfi-cié de cette activité. Cet atelierdure deux heures ; il est animé parune diététicienne et a lieu unefois par mois. Nous informons lespatients sur l’équilibre alimen-taire et les boissons. Une dégus-tation de différentes eaux miné-rales est proposée et chaquepatient réalise et déguste uneboisson sans alcool d’après unerecette élaborée.

Que pensent les patients, maisaussi vos collègues, de votreatelier de cuisine éducative ?C. C.- Ces ateliers sont engénéral très appréciés par lespatients qui y trouvent desconseils pratiques pour leurretour à domicile. D’autres ser-vices de l’hôpital nous sollici-tent ponctuellement afin queleurs patients puissent partici-per à l’atelier de cuisine allé-gée, preuve s’il en est de sonsuccès. ■

Le repas…

L’équipe de diététiciennes

Ateliers pratiquesLa cuisine éducativepour les patientsEntretien avec Catherine Cazanova, diététicienne chef de groupe

La cuisine…

La Musse

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PréventionDes anticoagulants

pour ma vie

Une étude italienne(ISCOAT) a montré queles facteurs de risque

hémorragique identifiés au coursdu traitement anticoagulant sont :l’INR (International NormalizedRatio) supérieur à 5, l’âge dupatient supérieur à 70 ans, les troispremiers mois du traitement etl’indication dans les pathologiesartérielles périphériques et céré-brales. C’est pourquoi il nous estapparu utile de mettre en place,début 2001, une démarche d’édu-cation du patient sous traitementanticoagulant par les AVK. Ce typede démarche préventive des effetssecondaires nocifs est assez nova-trice mais devrait faire rapidementpartie du quotidien des équipessoignantes. Elle se rapproche de lamise en place, débutante dans lescliniques, d’anticoagulants et s’enmontre d’ailleurs parfaitementcomplémentaire.Le protocole éducatif suit quatrephases.

La formationcommune de l’équipesoignanteLa formation de l’équipe soignantea eu lieu dans un cours dispensépar le médecin du service et fai-

sant l’objet d’un support écritauquel il sera possible de se réfé-rer si besoin.

L’information des patientsCinq recommandations auxpatients ont été définies pour luigarantir une qualité satisfaisanted’information :> je sais pourquoi je prends le trai-

tement AVK ;> je sais comment le prendre (tous

les jours, le soir, à la bonnedose) ;

> je le surveille par une prise desang appelée INR dont j’inscrisle résultat dans mon carnet desurveillance ;

> je connais les signes de surdosage;> je ne prends pas de nouveaux

médicaments sans avis médical.

La réalisationpratiqueLors de la prescription du traite-ment AVK, le médecin explique aupatient la raison de ce traitementet fournit une première informa-tion sur ses bénéfices et sesrisques. Le carnet de surveillanceest remis au patient qui est invitéà en prendre connaissance.Un à trois jours plus tard, l’infir-

mière évalue les connaissances dupatient, répond à ses questions etnote ses réactions et son niveau decompréhension. Ce bilan fait l’ob-jet d’une transmission écrite pourl’ensemble de l’équipe soignante.Un cours collectif est organisédans le service à partir de diapora-mas et de bandes dessinées avec lemédecin et une infirmière. En finde cours, un questionnaire estremis au patient pour évaluer sonniveau de connaissance ainsiqu’un exemplaire des bandes des-sinées qu’il pourra conserver aprèssa sortie.Quelques jours plus tard, l’infir-mière, au cours d’un entretienindividuel, corrige le question-naire, rectifie les erreurs éven-tuelles et explique les questionslaissées sans réponse. Le question-naire corrigé est laissé au patient.Si elle le juge nécessaire, elledemande au médecin d’intervenir.Ces étapes font l’objet d’un proto-cole écrit, laissé dans le dossier desoins. Pour les patients en diffi-culté de compréhension, on s’ef-force de faire intervenir unmembre de l’entourage, voire uninterprète ; la traduction en langueétrangère des bandes dessinées etdu questionnaire est en cours.

L’évaluationCette éducation a été réalisée dans leservice en juin 2001 et un biland’évaluation est prévu dans six moisen vue d’apporter les éventuellesactions correctives. Ce programmeéducatif s’inscrit dans la droite lignedes recommandations de l’AFSSAPS(Agence française de sécurité sani-taire des produits de santé) qui, enaoût 2001, a mis en œuvre uneaction de sensibilisation de l’en-semble des professionnels de santéet des patients concernant le traite-ment par les antivitamines K. Il vientpar ailleurs renforcer la démarchequalité dans laquelle notre établisse-ment s’est engagé depuis plusieursmois dans le cadre de l’accréditation.Enfin, on peut imaginer que ceprotocole puisse être étendu à despatients hospitalisés dans d’autresunités de l’hôpital, si les médecinschefs de service et les équipes soi-gnantes en ressentent le besoin.Bien entendu, cette démarche nepeut être réalisée qu’avec l’impli-cation de l’équipe soignante deLa Musse. ■

Dr Sylvie HÉRALMédecin,

chef de service de réadaptation cardio-vasculaire, La Musse

Pour améliorer la bonne observance dutraitement anticoagulant par les antivitaminesK (AVK), sa sécurité et son innocuité ainsi queson efficacité, l’information et la participationactive du patient sont indispensables. Ce processus éducatif implique également la motivation et la formation de l’équipesoignante.

La Musse

Page 25: 00 revue RS01 · 2015. 2. 18. · L A R ENAISSANCE S ANITA IRE • N° 1 - MAI 2002 éditorial 3 Nouvelle voix de La Renaissance Sanitaire Nous avons le plaisir de vous présenter

L’hôpital central de Hué en chiffresCréé en 1895, dans la province de Thua Thien Hué.

10 hectares de superficie.

Capacité d’accueil : 1300 lits.

34 départements.

600 prothèses fabriquées par an.

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La Renaissance Sanitaire asigné, le 2 septembre 1999,une convention de jume-

lage avec l’hôpital central de Huéau Vietnam. Roger Leroy, secré-taire général de la Fondation de1991 à 2000 et responsable del’«Opération Hué», répond à nosquestions.

D’où est venue l’idée de cejumelage avec l’hôpital centralde Hué ?Roger Leroy. - Notre Fondation,dans ses deux hôpitaux, ancienssanatoriums reconvertis dans lessoins de suite, a tout naturellementdéveloppé des services d’appa-reillage et de rééducation qui ontacquis compétence et renomméegrâce à l’engagement de ses spécia-listes. L’un d’entre eux, ÉricDechamps, chef prothésiste dansnotre établissement de VilliersSaint Denis, a noué depuis 1993, àtitre personnel et bénévole, desliens avec l’hôpital central de Huéoù il se rend pendant ses congés.Cette activité bénévole a été signa-lée au conseil d’administration dela Fondation par Jean-Louis Yonnet,directeur de l’hôpital Villiers SaintDenis, qui a appelé l’attention surles immenses besoins de cet hôpi-tal. Aussi, notre fondation, fidèle àson idéal de solidarité, a-t-elleconclu une convention de jume-lage avec cet hôpital et plus spécia-lement avec le département deréhabilitation fonctionnelle.

Quel est l’objectif de cejumelage ?R. L. - La convention de jume-lage, signée le 2 septembre 1999,a pour objectif d’accueillir et d’of-frir à des spécialistes de l’hôpitalcentral de Hué, prothésistes etkinésithérapeutes, une formationcomplémentaire pendant unedurée de six mois.

Avez-vous déjà noué des lienssur place ?R. L. - Une délégation de laFondation s’est rendue une semaineà Hué au mois de mars 2001. Nosreprésentants ont été reçus par leprésident de la province de Hué etont rencontré le directeur de l’hôpi-tal central de Hué, le secrétairegénéral et le chef du départementde rééducation fonctionnelle. Denombreux entretiens ont permisd’apprécier le dévouement de toutle corps médical et d’observer lemanque de moyens de cet hôpital.

La langue a-t-elle été unobstacle ?R. L. - La province de Hué est trèsfrancophone : les enfants étudientle français dès l’âge de 11 ans. Parconséquent, les échanges ont pu sefaire très facilement sur place.Toutefois, nous avons précisé dansla convention de jumelage que lesstagiaires que nous accueilleronsdevront parler français, de sortequ’il n’y ait pas de perte de tempspour leur formation.

Vous avez également initié uneopération intitulée «Ensemble,aidons l’hôpital central deHué», pouvez-vous nous en diredavantage?R. L. - Parallèlement à notreconvention de jumelage, nous avonsinitié, fin 2000, une opération récur-rente intitulée « Ensemble, aidonsl’hôpital central de Hué» qui a pourobjet de réunir des dons pour déve-lopper et équiper en matériel debase le service d’appareillage et derééducation de l’hôpital central deHué. Ce service a été créé en 1993avec l’aide de l’organisation non gou-vernementale «Enfants sans fron-tières» qui finance aujourd’hui l’ex-tension de ce service. Bien entendu,le développement de ce servicenécessite des équipements spéciali-sés. Les sommes recueillies sontintégralement utilisées à l’achat et àl’installation de matériel. En 2001,nous avons réuni des dons pour unmontant de 15245 euros (100 000francs). Avec cette somme, l’hôpitalcentral de Hué s’est notammentdoté d’un générateur de pressionnégative (pompe à vide), unEndomed, un compresseur. Lematériel est, en partie, acheté surplace afin de permettre unemeilleure adaptation et une mainte-nance plus facile. Depuis octobre2001, nous sommes aidés par laFMP (Fédération mutualiste inter-départementale de la région pari-sienne) dans notre opération huma-nitaire : des dépliants de

sensibilisation ont été adressés àl’ensemble des groupements mutua-listes d’Île-de-France.Nous recensons également, auprèsdes hôpitaux avec lesquels nousavons des contacts, du matérielspécifique à l’appareillage déclassémais encore en état de fonctionne-ment que nous pouvons achemi-ner vers cet établissement.

Quels sont vos projets ?R. L. - Une fois l’atelier d’appa-reillage équipé, l’opération Hué sepoursuivra aussi longtemps quedes besoins seront à satisfaire àl’hôpital de Hué. Il est donc envi-sagé d’aider, par la suite, le déve-loppement du service de chirurgieorthopédique et le service desurgences de cet hôpital grâce auxdons qui continueront d’êtreréunis. Le plus enrichissant danscette mission humanitaire est ledéveloppement des valeurs desolidarité et d’échange entre nosdeux hôpitaux. La découverte dufonctionnement d’un hôpital dansun pays pauvre offre une véritableleçon d’humanité. ■

PartenariatJumelage avec l’hôpitalcentral de Huéau VietnamPropos recueillis par Béatrice Blanche-Lopoukhine

La Renaissance Sanitaire

Page 26: 00 revue RS01 · 2015. 2. 18. · L A R ENAISSANCE S ANITA IRE • N° 1 - MAI 2002 éditorial 3 Nouvelle voix de La Renaissance Sanitaire Nous avons le plaisir de vous présenter

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L A R E N A I S S A N C E S A N I T A I R E • N ° 1 - M A I 2 0 0 226

JanvierL’hôpital La Musse se propose de faire partie dugroupe de travail que met en place la DDASS relatif àla mise au point d’une antenne mobile pour les plusdémunis.

Mise au point d’une convention de partenariat pourles cérébro-lésés avec le Centre Arditti.

Convention de complémentarité en matière d’alcoo-logie avec la clinique des Bruyères de Brosville.

MaiLa Musse servira de «terrain d’expérience 35 heures»dans le comité mis en place sur le sujet par l’ARH.

JuinFinalisation du partenariat avec l’hôpital local duNeubourg concernant la gériatrie et le laboratoired’analyses médicales.

OctobreMise au point de la convention avec le laboratoired’analyses médicales.

AoûtRéunion à l’ARH concernant le chiffrage du coût dutransfert du service oncologie de La Musse vers lecentre hospitalier d’Évreux prévu pour le 4 février2002.

DécembreRéunion de cadrage pour finaliser ce transfert.

OctobreProposition de mise à disposition à La Musse d’unlocal de 100 à 150 m2 pour créer un « accueil de jourAlzheimer».

NovembreProjet d’appel à une aide extérieure pour un pack« anti-douleur » s’inscrivant dans la démarche qualité.

DécembreÉtude de mise au point d’un partenariat (gériatrie -rééducation et réadaptation fonctionnelle - ergothéra-pie) avec le centre hospitalier Bernay.

Réflexion pour la création d’une UCPA (unité centralede production alimentaire) à destination de plusieurshôpitaux et cliniques du secteur.

Bulletin spécialFaits marquants de l’année 2001

La Musse

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L A R E N A I S S A N C E S A N I T A I R E • N ° 1 - M A I 2 0 0 2

i n i t i a t i v e s

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JanvierRenouvellement de l’autorisation de fonctionnementde 373 lits de soins de suite et de réadaptation pourdix ans à compter du 2 août 2001.Pour mémoire : le renouvellement de l’autorisation de96 lits de médecine avait été accordé en septembre2000.

FévrierTransfert de l’activité de pose de stimulateurs car-diaques au centre hospitalier de Château-Thierry.L’équipe est composée d’un médecin cardiologue etd’une infirmière de Villiers Saint Denis, d’un médecinanesthésiste et d’une infirmière de Château-Thierry.

AvrilEngagement de l’établissement dans la procédured’accréditation selon le calendrier suivant :> juin 2004 : envoi de l'auto-évaluation ;> 2e semestre 2004 : venue des experts-visiteurs.

JuilletNomination des chefs de département d’hospitalisation:> vasculaire, diabétologie et appareillage :

Dr Jean-Claude DUPRE ;> cardiologie : Dr Alain TURLURE ;> pneumologie : Dr Jean-Louis RENARD ;> médecine physique et réadaptation :

Dr Hector BAGE.

AoûtRéouverture, après rénovation, d’un service de soinsde suite de pneumologie intégrant quatre lits de soinspalliatifs.

SeptembreRegroupement des services de pneumologie et du pla-teau technique au Pavillon 2.

Signature du protocole d'accord en vue de l’élabora-tion d’un projet de statuts de fédération de servicesinterhospitaliers entre l’hôpital Villiers Saint Denis etl'hôpital de Château-Thierry par les directeurs et lesprésidents de commission médicale d’établissement.

DécembreValidation de ce protocole par l’Agence régionale del’hospitalisation de Picardie.

NovembreSignature du protocole d’accord avec le centre hospi-talier de Château-Thierry relatif à la prise en chargedes patients diabétiques du bassin de vie.

DécembreAménagement et réduction du temps de travail : l’ac-cord signé en 2000 a été complété par un avenant pré-voyant la gestion en interne du compte épargne temps(CET).

Autorisation de transformation de six lits de soins desuite et de réadaptation en six places d’hospitalisationde jour (cinq en médecine physique et réadaptation ;une en réadaptation cardiaque) accordée par l’Agencerégionale de l’hospitalisation de Picardie pour dix ans.

Autorisation de transfert pour cinq ans de 18 litsd’hospitalisation complète de psychiatrie générale del’hôpital de Prémontré vers l’hôpital Villiers SaintDenis accordée par l’Agence régionale de l’hospitali-sation de Picardie.

Décision de prise en charge, à compter du 1er janvier2002, des patients de soins de suite du centre hospi-talier de Château-Thierry, celui-ci n’ayant plus voca-tion à les recevoir.

ls de l’année 2001

Villiers Saint Denis

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La Renaissance Sanitaire est une fondation reconnue d’utilité publique

par décret du 8 juillet 1928 et par arrêté du 6 novembre 2000,

qui gère deux établissements privés à but non lucratif participant

au service public hospitalier :

- l’hôpital Villiers Saint Denis ;

- l’hôpital La Musse.

Siège social :

14, boulevard Saint-Germain - 75005 PARIS

Tél. : 01 43 26 77 04 - Fax : 01 40 51 70 01

http://www.larenaissancesanitaire.fr

La reconnaissance d’utilité publique habilite

La Renaissance Sanitaire à recevoir :

- des dons et des legs en franchise de droits ;

- des dons partiellement déductibles de l’impôt sur le revenu,

dans le cadre de la réglementation en vigueur.