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" Sur les origines de la momification égyptienne ", Archéologia 524, pp. 66-73.

Feb 20, 2023

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PENDANT longtemps, les chercheurs ontsupposé que la découverte fortuite de

momies spontanées – c’est-à-dire naturel-lement conservées, sans aucune interven-tion humaine –, déterrées par des animauxsauvages ou exhumées de leur sépulturepar les pilleurs, avait dû donner aux Égyp-tiens l’idée que la continuation de la viepar-delà la mort passait par la préservationde l’enveloppe corporelle. Cet article pro-pose une nouvelle piste de réflexion surles origines de la momification.

QUESTIONNER LES HYPO-THÈSES TRADITIONELLESLa réapparition de corps naturellementmomifiés – hors cadavres ayant conservé,de manière aléatoire, quelques résidus épi-dermiques – suite à leur exhumation pardes animaux sauvages ou des pilleurs

constitue le point de départ de cette théo-rie. Or cette hypothèse traditionnellementadmise n’est pas sans poser problème.En premier lieu, on peut raisonnablementpenser qu’il n’était pas dans l’intérêt desvoleurs de nécropoles de laisser des tracesaussi flagrantes de leur passage, surtouts’ils escomptaient piller le plus grand nom-bre de tombes possible. En revanche, ilest fort probable que les chacals, les chienset peut-être les hyènes se soient aventurésdans les cimetières en lisière du désert etqu’ils aient déterré les corps reposant dansdes fosses peu profondes, ce qui étaitgénéralement la règle pour la majorité dessépultures de l’époque prédynastique(vers 4500-2900 avant notre ère). La réap-parition partielle ou complète à la surfacedu sol de cadavres a dû advenir quand la tombe n’était pas protégée en surface(par exemple au moyen de pierres), maisles pillards ne devaient en être que rare-ment responsables.En second lieu, on explique souvent lamomification spontanée de ces corps parla conjugaison de plusieurs facteurs envi-ronnementaux, tels qu’un climat chaud etsec, un sol aride et la présence de sable.Mais si ces seules conditions avaient suffi,de nombreux corps naturellement conser-vés nous seraient parvenus de la vallée du Nil, or ils demeurent exceptionnels. Leurrareté constitue un vrai frein à la théoriede l’idée originelle de la momification selonlaquelle la découverte fortuite de ces

corps aurait donné aux Égyptiens l’idéede préserver artificiellement les corps. Cet argument limite les possibilités puis -qu’il implique, à l’époque prédynastique,la découverte d’une ou de plusieursmomies spontanées, sur un lieu donné,qui aurait incité des hommes à réfléchir ettrouver des moyens artificiels de préser-vation des cadavres. Cette théorie, quirepose sur un enchaînement d’hypothèses,est également affaiblie par la découverte,en 1997, de la première occurrenceconnue du processus de préservation arti-ficielle recourant au badigeonnage de lapeau avec de la résine et à l’utilisation debandelettes et de linceuls. À Hiérakonpolis, des égyptologues ont eneffet découvert dans l’une des nécropolesde la cité, le cimetière HK43, daté d’envi-ron 3600 ans avant notre ère, plusieurscorps montrant des tentatives de préser-vation, non pas du corps entier, mais seu-lement de parties spécifiques de l’épi-derme, au niveau de la mâchoire et desmains. Un dernier point souvent avancé expliqueque la momification aurait été imaginéeet mise au point par des Égyptiens quiauraient fait de la conservation de l’en-veloppe humaine une condition d’accèsà l’au-delà. Pourtant, ils n’ont pas attendu

Les momies sont l’un des symboles de l’Égypte ancienne. Denombreux spécialistes se sont penchés sur les motifs quiconduisirent les Égyptiens à imaginer des procédés artificielsde conservation des corps. Des recherches récentes suggèrentque cette technique est très ancienne et ne fut pas inventéeen prenant pour modèles des corps naturellement desséchés.AMANDINE MARSHALL

la momificationSur les origines de

Égypte

MatmarMostagedda

Qaou Naga el-DeirEl-Mahasna

AbydosEl-Amrah

GebeleinAdaïma

Hiérakonpolis

Nagada

Thèbes

PAGE DE GAUCHE Femme partiellementmomi fiée découverte dans la tombe 71 du cime tièreHK43 d’Hiérakonpolis © Friends of Nekhen

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cette préservation artificielle des corpspour croire en une seconde vie après lamort ; les témoignages du soin, mêmemodeste, apporté à leurs tombes et ledépôt de biens très souvent fonctionnelsdans leur sépulture, le suggèrent dès lapériode prédynastique. Pourquoi auraient-ils subitement modifié leurs croyances etdécidé que seule la momification pouvait

leur assurer un avenir dans l’autre monde?Il me semble plus convaincant de penserque la putréfaction rapide et généraliséedes corps dans un pays aussi chaud quel’Égypte a été, bien plus que la décou-verte de momies spontanées, le facteurprincipal de motivation des Égyptiens.Elle les a incités à trouver des moyensartificiels pour préserver le corps humain.

L’hypothèse de la découverte de momiesspontanées ayant suggéré aux habitantsde la vallée du Nil l’idée de contrôler artificiellement la conservation du corpshumain me semble assez faible, notam-ment car elle induit la concomitance deplusieurs faits hypothétiques dans unmême espace-temps. D’autres pistes doi-vent donc être envisagées.

LE LINCEUL, PRÉMICE À LA MOMIFICATION Bien avant l’idée de la momification, lesÉgyptiens ont réfléchi à la mise en œuvrede divers moyens destinés à préserver le corps humain. Avec l’inhumation enpleine terre des défunts, un premier pas fut franchi en ce sens et la tombe aconstitué la première protection du corps.Mais les simples fosses mortuaires desorigines ne constituaient qu’un maigrerempart contre les agressions extérieures(animaux sauvages, pilleurs) ou les pertur -bations involontaires (creusement d’une

EN HAUT « Momie spontanée »découverte à Gebelein. Période prédynastique.© M. Détrie-Perrier

CI-CONTRE Défunte de la tombe 85 du cime tièreHK43 d’Hiérakonpolis. © Friends of Nekhen

PAGE DE DROITE, EN BAS Sépulture dela IIe dynastie à Saqqarah. Le corps du défunt,à l’état de squelette, fut précautionneusementenveloppé dans des bandelettes. DR.

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nouvelle tombe coupant une sépultureplus ancienne). La découverte de sque-lettes aux ossements plus ou moins épar-pillés a peut-être incité à trouver unmoyen de mieux préserver le cadavre.L’enveloppement partiel ou complet descorps dans des nattes ou dans des peauxanimales répondit sans doute à ce souci,dans un premier temps. Puis un nouveaustade est franchi avec l’apparition des lin-ceuls, coupés dans un ou plusieurs linges,généralement en lin. Cet acte, souvent sous-estimé, joue pour-tant un rôle décisif dans la préservation ducorps. En effet, quand le cadavre subit leprocessus de putréfaction, si sa tempéra-ture corporelle est élevée (un fait inexora-ble dans un pays tel que l’Égypte) et si l’ef-fet des bactéries à l’intérieur de l’abdomenest intense, le corps peut exploser. Cecipeut toutefois être évité si le cadavre estinhumé en pleine terre, car il est alors com-pressé de toutes parts et ne peut éclater.

L’emprisonnement du corps dans du tissu(bandelettes ou linceul) joue exactementle même rôle et les Égyptiens l’ont com-pris dès l’époque prédynastique. Cemoyen simple mais efficace empêchaittoute explosion abdominale, ralentissaitnotablement la putréfaction du corps, sur-tout si le corps était inhumé dans du sableparfaitement sec, et empêchait l’éparpil-lement des ossements.Le rôle fondamental de l’enveloppementdu corps dans des bandelettes ou dansdu tissu ne s’arrêtait pas là. Les mains, lespieds et la tête sont des parties extrême-ment labiles, susceptibles de se détachertrès rapidement du corps lors de la putré-faction, ou si le corps était saccagé parles voleurs en quête d’amulettes ou deparures précieuses. Leur bandelettage ouleur enveloppement dans un suaire per-mettait de stabiliser les mains aux avant-bras, les pieds aux jambes et la tête aucou, et d’éviter ainsi leur désolidarisation

du reste du corps. De même, l’envelop-pement de la partie inférieure du visageempêchait l’effondrement de la mandi-bule, ce qui advient inexorablement à ladisparition des derniers ligaments la rat-tachant au reste du crâne. Les premierspas vers la momification étaient faits.

PRÉSERVER L’ENVELOPPEÉPIDERMIQUEConserver au corps une apparencehumaine est une chose, le préserver danssa chair, une autre. Si plusieurs témoi-gnages montrent que les Égyptiens del’époque prédynastique se sont essayés àdessécher les corps des défunts avant deles inhumer, force est de constater qu’ilsont finalement abandonné cette voie –peut-être en raison des résultats inégauxou imparfaits qu’ils obtenaient – pour setourner vers une méthode artificielle, plusonéreuse mais d’une incroyable efficacité :le badigeonnage de la peau à la résine.

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pinea) ou le pin de Calabre (Pinus brutia),inconnus sur le sol égyptien. Les analyses chimiques des échantillons de résinesdécou vertes en Égypte sont bien tropparci monieuses pour permettre d’affirmerque celle utilisée dès l’époque prédynas-tique provenait toujours du Liban mais, à l’heure actuelle, les traces de cette substance en provenance de ce pays sont multiples.Fondue et appliquée sur la peau, la résineforme une pellicule qui durcit en séchant.Indigeste, elle protège l’épiderme desinsectes nécrophages et des bactéries, cequi n’est pas le cas des gommes ougommes-résines que l’on trouve un peupartout en Égypte. En outre, la résine figel’apparence des corps vivants et les exem-ples d’insectes englués dans cette subs-tance doivent avoir été légion. Il faut doncenvisager que ces propriétés aient contri-bué à l’engouement des Égyptiens pourcette matière, que l’on retrouve dans lestout premiers processus de momificationgénérale des corps. Et ceci en dépit deson coût que l’on peut présumer élevé,puisqu’il provient d’un pays non limitrophe.Il est intéressant de relever que la résineétait jusque-là présente dans plusieursnécropoles prédynastiques (Hiérakon -polis, Qaou, Mostagedda, Matmar, El-Amrah, El-Mahasna, Nagada, Naga el-Deir, Abydos ou encore Adaïma) en tantqu’offrande, aussi bien dans les sépultures

de particuliers que dans les tombesroyales. Elle était déposée dans despaniers, dans des vases, dans des sacs,placée sur des palettes ou simplementsur le sol, sous la forme de morceaux plusou moins gros. À de multiples reprises,les fouilleurs ont signalé la présence depain de résine en contact direct avec lesdéfunts (dans la main, contre le front, lecou, les pieds) dans des tombes d’El-Mahasna, de Matmar, de Mostaged da,d’Abydos ainsi que dans un autre cime-tière d’Hiérakonpolis (HK6, réservé auxélites). L’usage de la résine, outre ses pro-priétés particulièrement intéressantes,semble avoir revêtu une valeur symbo-lique, peut-être liée à l’idée d’éternité.L’application, cette fois active, de la résinepar badigeonnage sur l’épiderme, entreles épaisseurs du linceul mortuaire ouentre les couches de bandelettes, est unetechnique qui, nous l’avons vu, sembleavoir été initiée dans le cimetière HK43d’Hiérakonpolis, au IVe millénaire avantnotre ère. Les occurrences suivantes serencontrent à l’époque thinite (vers 2900-2600 avant notre ère), soit presque mille

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À ce jour, l’usage le plus anciennementconnu de cette substance en applicationdirecte contre la peau a été signalé dans lanécropole HK43 d’Hiérakonpolis. Ainsi quenous l’avons vu, ces premières traces demomification consistent principalement enl’enveloppement des mains et de la partieinférieure de la tête dans des bandeletteset/ou un linceul de lin, et en l’applicationde résine directement sur la peau.Les égyptologues ont également men-tionné le cas exceptionnel d’une femmepartiellement éviscérée. Des études appro -fondies ont révélé que ce qui paraissaitêtre l’un de ses organes internes avait étéenveloppé dans du lin empreint de résineavant d’être replacé dans la cavité tho-raco-abdominale de la défunte. Ce cassuggère que, dès cette époque, les Égyp-tiens ont réalisé une première éviscération,peut-être avec la volonté de retarder leprocessus de putréfaction du corps. Cet exemple étant unique dans toute lanécropole HK43, il convient de demeu -rer prudent sur les motifs de cette évis -cération, par ailleurs partielle. De même,il paraît difficile de voir dans les quelquestémoignages d’Hiérakonpolis le début dela réflexion religieuse et funéraire quiaboutira à la momification des corps. En effet, même si la vocation de la pré-servation artificielle des cadavres restemalaisée à saisir, le choix des sujets ducimetière HK43 dont les mains et lamâchoire furent enduits de résine et précautionneusement enveloppés dansdu lin résineux exclut tout individu desexe masculin, tout individu encoreenfant, mais ne concernait pas pourautant l’ensemble de la population fémi-nine de cette nécropole. L’absence detémoignage textuel à une époque aussiancienne maintiendra malheureusementtoujours le mystère sur la visée de cettepratique, probablement rituelle.

LA TRÈS PRÉCIEUSE RÉSINESi l’usage du tissu, des nattes ou despeaux pour envelopper partiellement outotalement le corps était jusque-là attesté,le recours à la résine pour coller les ban-delettes ou les suaires et surtout, pourbadigeonner la peau, est un fait nouveauet fondamental dans l’histoire des ori-gines de la momification. La résine est une substance produite pardivers conifères tels que le cèdre du Liban(Cedrus libani), le pin parasol (Pinus

CI-DESSUS Pieds momifiés découvertsau Ramesseum (rive ouest de Thèbes).Ils furent probablement séparés du corpslorsque les pilleurs s’attaquèrent à la momie.© Amandine Marshall

PAGE DE GAUCHE Défunts inhumés avec unpain de résine. DR.

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delage du corps et l’application de baumeset l’onguents? En ce cas, on peut exclurela majorité des momies réalisées entre l’An-cien Empire et la Deuxième période inter-médiaire (vers 1760-1540 avant notre ère)ainsi qu’un bon nombre de momies despériodes tardives (740 avant, aux premierssiècles de notre ère) dont les corps n’ontbénéficié que de traitements sommairesou limités. Définit-on une momie par laperfection de sa conservation? Une foisencore, il conviendra d’éliminer un grandnombre de momies égyptiennes. Une momie artificielle est un corps qui asubi une intervention humaine dont lanature va modifier le cours normal deschoses. L’enserrer dans des suaires ou desbandelettes va éviter l’explosion abdomi-nale et/ou la dispersion des membres. Cet

acte va donc favoriser la conservation deson enveloppe humaine dans une ganguede tissu, mais ne va nullement jouer sur laputréfaction inexorable du corps. Enrevanche, l’application de résine encontact direct avec la peau permet unemeilleure conservation de l’épiderme. Ellesera toutefois à durée limitée si elle consti-tue l’unique traitement du corps. Enrevanche, si le corps bénéficie par ailleursd’un traitement soigné comme l’applica-tion du natron qui va le déshydrater et ledessécher durablement, et l’éviscérationqui va empêcher l’abdomen de pourrir, la

CI-DESSUS Bras du roi Djer à l’originebadigeonné de résine. Au moment de sadécouverte, seuls quelques lambeaux de peauet des traces de résine subsistaient.© Courtesy of the Egypt Exploration Society

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ans plus tard, sur des corps, cette fois,complets. Ce processus de conservationde l’épiderme a peut-être été employéailleurs dans le pays à l’époque prédynas-tique, mais à ce jour, nous n’en connais-sons aucun témoignage.

LES PREMIÈRES MOMIES COMPLÈTESBien que l’on fasse généralement coïnci-der les origines de la momification avecle début de l’Ancien Empire (vers 2600-2200 avant notre ère) et l’instaurationd’un État égyptien, cette réponse ne mesemble pas si évidente. Qu’est-ce qu’une momie? Est-ce un corpsqui a bénéficié d’un ensemble d’actes com-plets, tels que l’éviscération, l’excérébra-tion, le traitement par le natron, le remo-

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conservation de la peau du sujet sur lelong terme sera bien meilleure.À partir du moment où il y a interventionsur un cadavre d’une technique pensée etactée avec une volonté manifeste deconserver ou de préserver le corps, on peutparler de momification, même si l’ensem-ble des gestes connus n’est pas appliquépour diverses raisons, et même si le corpsnous parvient dans un état de dégradationavancé sans que les conditions environne-mentales en soient la cause.

UNE ÉVOLUTION CONTINUEL’enveloppement étroit du corps, conju-gué à l’application corporelle de la résine,sont les deux premiers actes pensés dansle but de lui conserver une apparencehumaine et préserver l’intégrité de lachair. Ces deux gestes, pratiqués sur descorps entiers dès l’époque thinite, attes-tent que les premières momies complètessont bien plus anciennes que la périodede l’Ancien Empire.Un certain nombre d’assertions doiventdonc être nuancées pour ce qui concerneles origines de la momification. Certes,c’est à l’Ancien Empire que se met véri-tablement en place une institution desembaumeurs, comprenant tout un ensem-ble de techniciens aux attributions biendéfinies et travaillant dans des lieux spé-cifiques, tels que la tente de purification(ibou n ouâb), la (place) pure (ouâbet),ou encore la belle maison (per nefer).C’est également à cette période qu’ap-paraît la méthode du traitement efficacedes corps par le natron et que se systé-matise la pratique de l’éviscération. Maischaque période de l’histoire égyptienneva apporter son lot de changements,d’améliorations et de préférences funé-raires et l’Ancien Empire n’en est qu’uneparmi d’autres.

Amandine Marshall, docteur en égyptologie,archéologue et chercheur associé à la MAFTO

(Mission archéologique française de ThèbesOuest), auteur de Les momies égyptiennes :

la quête millénaire d’une techniqueavec R. Lichtenberg

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CI-CONTRE Momie très mal conservéedécouverte au Ramesseum (rive ouestde Thèbes). Troisième Période Intermédiaire(vers 1075-740 avant notre ère). © Amandine Marshall