Il est encore temps de s’abonner au Betteravier Français ! Maintenir la PART BETTERAVE dans le prix du sucre après 2017 Lors des assemblées générales des 13 syndicats betteraviers français, la CGB a dévoilé sa ligne de conduite dans les discussions avec les fabricants de sucre pour adopter les prochains Accords Interprofessionnels et contrat type de l’après 2017. Pas de doute, la période de déprime sur le marché du sucre aura des conséquences sur les trésoreries des exploitations betteravières. Lors des assemblées générales des syndicats betteraviers qui se sont terminées mi-juin 2015 dans les diverses régions de production, Eric LAINE, Président et Alain JEANROY, Directeur Général de la CGB, ont été très clairs. Si, en mars 2015, les planteurs touchent encore un supplément de prix au titre des betteraves 2013, ils ne doivent s’attendre à aucun supplément de prix de la betterave pour la récolte 2014, en mars 2016. La betterave du quota sera donc payée au prix minimum c’est-à-dire 25,40 € la tonne. « En effet, met en garde Alain JEANROY, les suppléments de prix sont versés avec un décalage de 16 mois par rapport à la date de récolte. » Et pour la récolte 2015, à quel supplément de prix peut-on s’attendre en mars 2017 ? «En octobre 2015, le niveau des stocks de sucre devrait redescendre à environ 1 Mt au niveau européen, ce qui devrait entraîner une remontée des prix, mais il faut rester très prudent . », poursuit-il. Un constat : le système de supplément de prix qui a été mis en place lors de la réforme de l’OCM sucre 2006 a parfaitement joué son rôle en tant qu’outil de partage de la recette sucre dans les périodes de remontée du prix européen du sucre blanc. « En cinq ans, nous avons perçu des suppléments de prix qui ont atteint 36 €/t en cumulé, soit l’équivalent d’une année et demie de chiffres d’affaires », souligne Eric LAINE. Dans le même temps, les fabricants de sucre bénéficiaient pour leur quote-part d’un apport financier équivalent. Le compte à rebours a commencé. Il reste exactement 28 mois avant la fin des quotas sucriers dans l’UE. Mais pour nous, Planteurs, il ne reste en fait que 22 mois avant les semis de 2017, et même que 15 mois avant la fin de l’été 2016, au moment où nous allons décider de nos assolements. C’est bien sur cette échéance que la CGB se base pour mener à bien les discussions avec les fabricants afin de rédiger les futurs Accords Interprofessionnels et contrat type pour l’après-2017 qui devront être les plus élaborés possible car, plus l’Etat se désengage, plus il faut que les professions trouvent les moyens de rester organisées dans le cadre d’un partage équitable des risques. L’enjeu est considérable. Et cela commence par maintenir la part betterave dans le prix du sucre destiné au marché de l’Union Européenne. Pourquoi la fin des quotas devrait-elle se traduire par une remise en cause de ce partage ? Demain, les planteurs n’auront plus de filet de sécurité que représente le prix minimum de la betterave, et les DPB vont diminuer significativement en 2018. La CGB expertise actuellement dans quelle mesure la mise en place d’un marché à terme pour le sucre européen pourrait donner de la visibilité aux acteurs de la filière betterave-sucre. La volatilité actuelle des cours mondiaux montre à quel point il est important de se doter demain d’outils de gestion des risques pour nos exploitations betteravières. Newsletter N°1 - Juin 2015 « Spécial » Assemblée Générale Des suppléments de prix correspondant à un an et demi de chiffres d’affaires Prix de la betterave du quota en €/T Les marchés à terme en débat Quel serait l’intérêt de créer un marché à terme du sucre européen ? … pour les Planteurs et les Fabricants … La libéralisation du marché du sucre dans l’UE va se traduire par une hausse de la production de sucre ce qui va obliger à davantage se tourner vers le marché de l’export. Ces sucres à l’export pourront s’arbitrer sur le marché à terme de Londres pour définir un prix de la betterave des sucres exportés. Pour le marché intérieur de l’UE, les sucres se vendaient jusqu’à ce jour de gré à gré et les betteraves correspondantes bénéficiaient du prix minimum (quota). Post 2017, pour le marché intérieur il n’y pas encore d’outils qui permettraient d’informer les planteurs sur des tendances de prix avant les semis. C’est pourquoi la CGB souhaite provoquer une réflexion au sein de la filière (Planteurs et Fabricants) sur l’intérêt de la mise en place d’un marché à terme européen afin de pouvoir amener de la transparence sur les marchés du sucre et de donner un prix futur aux betteraves. Pourquoi ce qui existe en Europe pour d’autres produits agricoles ne pourrait pas exister pour le sucre ? Rappelons-nous, quand les marchés à terme en céréales ou colza se sont mis en place ; cela ne faisait pas l’unanimité. Michel PORTIER, Directeur Général de La société AGRITEL, spécialisée dans l’expertise des marchés des matières agricoles et des outils d’aide à la décision, considère que les planteurs de betteraves ont besoin de pouvoir se projeter dans le futur. AGRITEL effectuera en partenariat avec EURONEXT, une étude pour vérifier si le marché à terme de LONDRES pourrait être adapté au marché du sucre européen ou s’il faut recréer un nouveau contrat à terme. N’HESITEZ PAS A CONTACTER LE SYNDICAT BETTERAVIER ET SON EQUIPE Pour toutes questions sur la production betteravière SPB 7 ZAC du Gros Chêne 76230 ISNEAUVILLE Tél : 02.35.12.26.80 – Fax : 02.35.12.26.89 Mail : [email protected]www.labetterave.com
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« Spécial » Les marchés à terme en débat Assemblée Générale · Un Accord Interprofessionnel le plus élaboré possible Ce dispositif de prix minimum et supplément de prix
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Il est encore temps de s’abonner
au Betteravier Français !
Maintenir la PART BETTERAVE
dans le prix du sucre après 2017
Lors des assemblées générales des 13 syndicats betteraviers français, la CGB a
dévoilé sa ligne de conduite dans les discussions avec les fabricants de sucre pour
adopter les prochains Accords Interprofessionnels et contrat type de l’après
2017.
Pas de doute, la période de déprime sur le marché du sucre aura des conséquences
sur les trésoreries des exploitations betteravières. Lors des assemblées générales des
syndicats betteraviers qui se sont terminées mi-juin 2015 dans les diverses régions
de production, Eric LAINE, Président et Alain JEANROY, Directeur Général de la
CGB, ont été très clairs. Si, en mars 2015, les planteurs touchent encore un
supplément de prix au titre des betteraves 2013, ils ne doivent s’attendre à aucun
supplément de prix de la betterave pour la récolte 2014, en mars 2016. La betterave
du quota sera donc payée au prix minimum c’est-à-dire 25,40 € la tonne. « En effet,
met en garde Alain JEANROY, les suppléments de prix sont versés avec un
décalage de 16 mois par rapport à la date de récolte. » Et pour la récolte 2015, à
quel supplément de prix peut-on s’attendre en mars 2017 ? «En octobre 2015, le
niveau des stocks de sucre devrait redescendre à environ 1 Mt au niveau européen,
ce qui devrait entraîner une remontée des prix, mais il faut rester très prudent. »,
poursuit-il.
Un constat : le système de
supplément de prix qui a été
mis en place lors de la
réforme de l’OCM sucre
2006 a parfaitement joué son
rôle en tant qu’outil de
partage de la recette sucre
dans les périodes de remontée
du prix européen du sucre
blanc. « En cinq ans, nous
avons perçu des suppléments
de prix qui ont atteint
36 €/t en cumulé, soit
l’équivalent d’une année et
demie de chiffres d’affaires »,
souligne Eric LAINE. Dans le même temps, les fabricants de sucre bénéficiaient
pour leur quote-part d’un apport financier équivalent.
Le compte à rebours a commencé. Il
reste exactement 28 mois avant la fin
des quotas sucriers dans l’UE. Mais
pour nous, Planteurs, il ne reste en
fait que 22 mois avant les semis de
2017, et même que 15 mois avant la
fin de l’été 2016, au moment où
nous allons décider de nos
assolements.
C’est bien sur cette échéance que la
CGB se base pour mener à bien les
discussions avec les fabricants afin
de rédiger les futurs Accords
Interprofessionnels et contrat type
pour l’après-2017 qui devront être
les plus élaborés possible car, plus
l’Etat se désengage, plus il faut que
les professions trouvent les moyens
de rester organisées dans le cadre
d’un partage équitable des risques.
L’enjeu est considérable. Et cela
commence par maintenir la part
betterave dans le prix du sucre
destiné au marché de l’Union
Européenne. Pourquoi la fin des
quotas devrait-elle se traduire par
une remise en cause de ce partage ?
Demain, les planteurs n’auront plus
de filet de sécurité que représente le
prix minimum de la betterave, et les
DPB vont diminuer
significativement en 2018. La CGB
expertise actuellement dans quelle
mesure la mise en place d’un marché
à terme pour le sucre européen
pourrait donner de la visibilité aux
acteurs de la filière betterave-sucre.
La volatilité actuelle des cours
mondiaux montre à quel point il est
important de se doter demain
d’outils de gestion des risques pour
nos exploitations betteravières.
Newsletter N°1 - Juin 2015 « Spécial »
Assemblée Générale
Des suppléments de prix correspondant à un an
et demi de chiffres d’affaires
Prix de la betterave du quota en €/T
Les marchés à terme en débat
Quel serait l’intérêt de créer un marché à terme du sucre européen ?
… pour les Planteurs et les Fabricants …
La libéralisation du marché du sucre dans l’UE va se traduire par une hausse de la production de sucre ce qui va obliger à davantage se tourner vers le marché de l’export. Ces sucres à l’export pourront s’arbitrer sur le marché à terme de Londres pour définir un prix de la betterave des sucres exportés.
Pour le marché intérieur de l’UE, les sucres se vendaient jusqu’à ce jour de gré à gré et les betteraves correspondantes bénéficiaient du prix minimum (quota). Post 2017, pour le marché intérieur il n’y pas encore d’outils qui permettraient d’informer les planteurs sur des tendances de prix avant les semis.
C’est pourquoi la CGB souhaite provoquer une réflexion au sein de la filière
(Planteurs et Fabricants) sur l’intérêt de la mise en place d’un marché à terme
européen afin de pouvoir amener de la transparence sur les marchés du sucre et de
donner un prix futur aux betteraves.
Pourquoi ce qui existe en Europe pour d’autres produits agricoles ne pourrait pas exister pour le sucre ? Rappelons-nous, quand les marchés à terme en céréales ou colza se sont mis en place ; cela ne faisait pas l’unanimité.
Michel PORTIER, Directeur Général de La société AGRITEL, spécialisée dans l’expertise des marchés des matières agricoles et des outils d’aide à la décision, considère que les planteurs de betteraves ont besoin de pouvoir se projeter dans le futur. AGRITEL effectuera en partenariat avec EURONEXT, une étude pour vérifier si le marché à terme de LONDRES pourrait être adapté au marché du sucre européen ou s’il faut recréer un nouveau contrat à terme.
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