LUNDI 5 NOVEMBRE – 20H Steven Stucky Silent Spring Jean Sibelius Concerto pour violon en ré mineur op. 47 entracte Anton Dvořák Symphonie n° 9 « Du Nouveau Monde » Pittsburgh Symphony Orchestra Manfred Honeck, direction Nikolaj Znaider, violon Fin du concert vers 22h. Pittsburgh Symphony Orchestra | Manfred Honeck | Nikolaj Znaider | Lundi 5 novembre 2012
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LUNDI 5 NOVEMBRE – 20H
Steven StuckySilent Spring
Jean SibeliusConcerto pour violon en ré mineur op. 47
Création : 17 février 2012, Heinz Hall for the Performing Arts, Pittsburgh.
Effectif : 4 flûtes (dont piccolo, la seconde doublant avec le piccolo), 3 hautbois (dont cor anglais), 4 clarinettes (en
mi bémol, dont clarinette basse), 3 bassons (dont contrebasson) – 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones (dont trombone
basse), tuba – timbales, percussions, harpe, piano (doublant avec le célesta) – cordes.
Durée : environ 17 minutes
Il y a cinquante ans, lorsque Rachel Carson a publié en 1962 Silent Spring, j’avais douze ans. Même si le livre produisit sur moi une sensation immédiate, je ne pouvais pas m’en rendre compte à cet âge. Mais autour de quatorze ans, je me suis retrouvé plongé dans un monde à l’intersection de la science et de la politique publique. Je me souviens avoir rédigé un gros projet d’école autour du tabac et du cancer des poumons, dernières nouveautés scandaleuses d’alors – comme l’effet dévastateur du DDT et d’autres pesticides sur l’environnement, signalé par Carson dans Silent Spring. Et à ce moment-là, j’avais lu son chef-d’œuvre lequel m’avait profondément influencé. Ainsi, comme pour toute une génération, elle a façonné de manière significative ma vision du monde.
Cinquante ans plus tard, il est temps de rendre hommage à Rachel Carson pour ses écrits remarquables. J’ai été ravi lorsque le Pittsburgh Symphony, en collaboration avec le Rachel Carson Institute dans son Alma Mater de Chatham College, m’a suggéré d’écrire une composition en lien avec cet anniversaire. Mais à la fois cela me laissait perplexe. J’ai relu Silent Spring et bien entendu d’autres ouvrages de Carson, et me suis à nouveau délecté de ce mélange unique de science dure et de lyrisme éloquent qui la définit. Silent Spring est néanmoins presque entièrement de la science. Comment faire de la musique sur ce sujet ?
Au lieu de cela, j’ai regroupé quatre des titres de Carson : The Sea Around Us (son premier bestseller sur l’océanographie daté de 1951), The Lost Woods (titre de l’une de ses lettres publiée dans Lost Woods : The Discovered Writings of Rachel Carson), Rivers of Death (titre d’un chapitre de Silent Spring) et le titre Silent Spring lui-même. Avec ces titres pour répliques, j’ai pu façonner un poème symphonique orchestral en un mouvement, fait de quatre sections et qui propose du début à la fin un voyage émotionnel sans se référer spécifiquement aux détails scientifiques.
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Le résultat en est une musique à la fois « abstraite » et « à programme » (déjà deux appellations catégoriques et de ce fait peu fiables). The Sea Around Us est une musique en eau trouble : cela part des profondeurs de l’orchestre jusqu’à atteindre un choral grandiose mais mélancolique évoquant les vastes étendues marines. The Lost Wood évoque une chaconne désolée (c’est-à-dire un ensemble de variations sur une progression cyclique d’accords). L’atmosphère sombre croît en intensité jusqu’à un scherzo bref et acerbe, Rivers of Death. La musique diabolique du « scherzo de la mort » s’élève également jusqu’à un sommet sans pouvoir aller plus loin, éclatant à la place en ce chant de masse extatique qu’est Silent Spring. Cependant – comme les insectes et les oiseaux décrits par Rachel Carson – ces voix orchestrales extatiques retombent l’une après l’autre dans le silence. Nous sommes laissés dans un quasi-silence.
L’écriture incisive de Rachel Carson nous fournit des données, des ordres de marche, le courage de faire ce qui est juste ; mais, comme toute écriture de grande valeur, elle offre également un espace spirituel et psychologique dans lequel considérer ce que nous pensons de l’environnement, de notre place dans le monde, de nos espoirs et de nos peurs. La musique ne peut pas – pas plus qu’elle ne doit le tenter – expliquer, prêcher, faire du prosélytisme, commenter la vraie vie. Son domaine est la vie émotionnelle, non la « vraie » vie. Elle est tout sauf spécifique, sémantique ou représentative. Mon Silent Spring va dans ce sens : celui d’un espace dans lequel considérer ses peurs, ses espoirs et ses rêves.
Steven Stucky
Jean Sibelius (1865-1957)Concerto pour violon en ré mineur op. 47
Allegro moderato
Adagio di molto
Allegro, ma non tanto
Composition : 1903-1904, révision en 1905.
Création : le 8 février 1904, à Helsinki, par Victor Novacek, sous la direction du compositeur ; création de la version
finale le 19 octobre 1905, à Berlin, par Karel Halír et la Staatskapelle Berlin sous la direction de Richard Strauss.
Des rêves de violoniste virtuose un temps caressés par Sibelius (il s’était d’ailleurs présenté à une audition du Philharmonique de Vienne, mais en vain, lors de ses études dans cette ville), il reste au compositeur un goût profond pour les sonorités de l’instrument et une connaissance certaine de sa technique. Du premier, le Concerto pour
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violon, composé au début du XXe siècle, témoigne brillamment ; et les autres pièces avec orchestre (Sérénades de 1913, Humoresques op. 87 et 89 de 1917) ainsi que les œuvres de musique de chambre, presque toutes avec violon, viennent compléter cet unique essai de concerto en marquant la prééminence de l’instrument. De la seconde, l’écriture concertante de cette œuvre atteste sans doute possible. Il n’est pas de figure instrumentale (doubles cordes, grands accords, balayages, superposition de deux strates mélodiques…) que Sibelius ne se refuse au cours de cette pièce marquée par une fréquente tendance à la virtuosité. Elle ne demande du soliste rien de vraiment insurmontable, mais présente plutôt « le genre de difficultés que les interprètes aiment à surmonter » (Robert Layton).
La première version de l’œuvre était plus difficile, plus longue également. Achevée à grand-peine au dernier moment par le compositeur – dont l’alcoolisme n’aidait en rien –, elle fut créée en février 1904 par un violoniste dont elle dépassait les capacités, Victor Novacek. Le Concerto avait pourtant été promis à l’ami Willy Burmeister, qui en avait suivi la composition avec intérêt ; mais la seconde création, à Berlin en 1905, avec rien moins que Richard Strauss à la baguette, se fit encore sans lui, achevant d’épuiser sa bienveillance. Cette nouvelle première fut accueillie avec moins de critiques que la version de 1904, mais les opinions restèrent divisées, Joseph Joachim (célèbre violoniste et compositeur en son temps grand ami de Brahms, et également ancien professeur de Karel Halír, interprète du concert berlinois) comptant parmi ses détracteurs. Ce n’est que depuis les années 1930 (notamment grâce à l’enregistrement d’Heifetz) que le Concerto a conquis sa place au premier rang des œuvres pour violon et orchestre du XXe siècle.
Le féerique début du Concerto, qui a la saveur des désirs irréalisés, selon le grand spécialiste de Sibelius Erik Tawaststjerna, donne la couleur profondément romantique qui sera celle des quelque trente minutes suivantes. Sur un nuage de cordes aiguës en oscillations de tierces, le violon entame, comme hors du temps, sa déploration à l’expression crépusculaire, qu’il développe peu à peu rythmiquement et instrumentalement (élargissant notamment son registre vers le grave). Peu à peu, l’orchestre s’étoffe et se développe, s’épanouissant en sonorités veloutées et compactes, aux timbres de bois et de cuivres ; c’est à lui que revient l’énoncé des thèmes suivants, même si le violon conserve la place prépondérante, en terme de discours, qui doit lui revenir pour Sibelius. Dans le prolongement de Mendelssohn, le compositeur choisit ainsi de lui confier la partie centrale du mouvement et prend donc d’heureuses libertés avec la forme sonate consacrée afin de lui ménager une cadence, héritière des grandes cadences romantiques à la Tchaïkovski.
L’Adagio di molto commence par la bande, avec des tierces parallèles de bois qui laissent planer un doute tonal, et qui formeront la matière du second thème, dramatisé à l’unisson par les cordes ; puis le violon entre, intensément lyrique, sur un fond sonore étale de bois et de cuivres tout juste animé de quelques pizzicati d’altos et de violoncelles. Le ton intensément post-romantique débouche dans le dernier mouvement sur une danse râpeuse, où le soliste scande avec gravité un discours véloce sur l’ostinato rythmique
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des cordes graves et des timbales (« une polonaise pour ours polaires », selon Sir Donald Francis Tovey, grand admirateur du Concerto) ; le second thème, présenté à l’unisson par les violons, altos et violoncelles dans une texture dense, poursuit dans la même veine. Entre rondo et forme sonate, cette danse macabre donne au Concerto une conclusion pyrotechnique à souhait (d’un point de vue violonistique) portée par un souffle nordique du plus pur Sibelius.
Anton Dvořák (1841-1904)Symphonie n° 9 en mi mineur op. 95 « Du Nouveau Monde »
Adagio – Allegro
Largo
Scherzo : Molto vivace
Allegro con fuoco
Composition : 1893.
Création : 16 décembre 1893, à New York, par l’orchestre philharmonique de la ville sous la direction d’Anton Seidl.
À l’automne 1892, Dvořák entama un long voyage qui devait le mener des terres de Bohême aux rues animées de New York, où il prit la tête du conservatoire récemment créé. Il confia alors : « Les Américains attendent de grandes choses de moi. Et avant tout, selon leurs dires, je dois leur indiquer le chemin menant à la Terre promise et au royaume de l’art nouveau et indépendant. Autrement dit, leur fournir une musique nationale. » Vaste et délicate tâche… Certains ont vu dans la Symphonie en mi mineur op. 95 une première étape sur ce chemin. Peu après son achèvement en mars 1893, Dvořák lui-même fit cette déclaration : « Cela différera considérablement de mes symphonies précédentes. Après tout, l’influence américaine doit être ressentie par quiconque a le nez fin… »
Symphonie américaine, alors, comme son sous-titre « Du Nouveau Monde » le laisse entendre ? L’affirmation n’est vraie que dans une certaine mesure. La partition se nourrit effectivement du sol sur lequel elle a vu le jour, l’inspiration du compositeur puisant aux racines noires américaines et indiennes. Des premières, il intègre les negro spirituals, ces chants des plantations, qu’il découvre notamment grâce à l’un de ses élèves au conservatoire. Des secondes, il reprend des rythmes et des intonations, mais aussi une inspiration littéraire. Dvořák a en effet lié à la fois le deuxième et le troisième mouvements au poème de Longfellow Le Chant de Hiawatha, écrit vers le milieu du siècle : le Largo est inspiré par le chapitre consacré à la famine et à la mort de Minehaha, la femme de Hiawatha, tandis que le Scherzo évoque « une scène de fête […] pendant laquelle les Indiens dansent ».
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Pour autant, le travail compositionnel est résolument européen et ne marque pas de rupture stylistique avec les symphonies précédentes du compositeur. Le caractère américain ne se situe pas au plan de la citation, mais de l’inspiration, comme l’explique Dvořák : « Je n’ai utilisé aucune des mélodies indiennes. J’ai simplement écrit des thèmes originaux englobant les particularités de cette musique et, utilisant ces thèmes comme sujets, je les ai développés avec les moyens des rythmes modernes, contrepoints et couleurs orchestrales. » La tâche est d’autant plus simple pour le musicien que la musique populaire américaine partage certains traits avec son esthétique, notamment harmonique (ainsi du pentatonisme). Bref, il « s’agit de musique tchèque : ce n’est que l’esprit de la musique noire et indienne que j’ai essayé de reproduire dans ma symphonie », insiste-t-il. Quelques années plus tard, Debussy, imaginant avec génie sa propre Espagne, ne fera pas autre chose.
Au-delà du parfum américain de la partition, d’autres caractéristiques de l’œuvre attirent tout particulièrement l’attention. Parmi celles-ci, le recours de la symphonie à un thème cyclique, un geste cher au compositeur tchèque (entre autres, car les Français, pour ne citer qu’eux, en feront vers la même époque un grand usage). Il faut attendre la fin de l’introduction lente au premier mouvement pour l’entendre pour la première fois ; mais l’auditeur attentif aura remarqué que, déjà, les cordes graves l’avaient abordé. C’est aux cors que revient l’honneur de le donner (la dramatique introduction, avec son appel sur la note mi, nous avait aussi signalé l’importance de l’instrument) : fondé sur l’accord parfait de mi agrémenté de sa sixte, dessinant une trajectoire en cloche, il confère à ce début d’exposition une fougue et une fièvre rarement égalées. Pour le compléter, deux autres motifs : l’un qui évoque une polka, chanté par les flûtes et hautbois en sol mineur naturel, l’autre à la flûte solo en sol majeur, ralentissant momentanément la course de ce mouvement. Le développement en fera grand usage, avant de bifurquer sur le thème cyclique, qui amène à la réexposition. Sol dièse mineur (motif 2) et la bémol majeur (motif 3) débouchent brusquement sur le mi mineur initial, ouvrant la coda où Dvořák sacrifie à la tradition d’une fin en gloire avec inspiration.Le Largo suivant, en ré bémol majeur, s’ouvre sur un thème de choral aux cuivres d’une belle compacité ; puis le cor anglais propose un « chant d’esclave stylisé » (ainsi que le décrit le critique William J. Henderson dans le New York Times à l’issue de la création. Il consacra à l’œuvre une analyse ne comptant pas moins de trois mille mots, un geste absolument rarissime). D’une mélancolie poignante, il plane sur un accompagnement étale de cordes et grave ses inflexions simples et touchantes au plus profond du cœur des auditeurs. Quelques nouveaux motifs forment un intermède contrastant, à la fin duquel s’invite le thème cyclique, donné fortissimo par les trombones et trompettes. Reprise du thème de cor anglais, dont le matériau se raréfie peu à peu, avant un dernier rappel du choral initial.
Le Scherzo suivant est assez développé ; il adopte la découpe traditionnelle scherzo-trio-scherzo, chacune des trois parties étant elle-même subdivisée en trois. Son thème principal rebondit d’un degré de l’échelle à l’autre avec bonhomie. Ça et là, une hémiole (effet de trois pour deux), quelques effets de percussion (triangle), des danses populaires savoureuses ; et toujours le thème cyclique, comme en suspens au début du trio, conquérant dans la coda.
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Le finale, qui représente la somme de l’œuvre, retrouve l’atmosphère fiévreuse de l’Allegro initial : il suffit d’entendre l’extraordinaire montée en puissance des cordes, qui précède la scansion vigoureuse du premier thème par les cors et trompettes, pour s’en convaincre. Comme pour le premier mouvement d’ailleurs, pas moins de deux motifs sont nécessaires pour répondre à cet épique commencement : l’un, doux à la clarinette, sur cordes en trémolos périodiquement traversées d’un frisson de violoncelles, l’autre fortissimo en doublures de violons et flûtes, sur une mélodie simple alternant longues et brèves. Le développement entame le travail de récapitulation et de remémoration en intégrant le thème principal du Largo, cette fois aux flûtes et clarinettes, que Dvořák mène de main de maître à un paroxysme. Après la réexposition, le brassage thématique se poursuit : thème cyclique en surimpression, thème de choral du Largo à pleine puissance, thème du chant d’esclave interpénétré avec le premier thème du finale sur accompagnement issu du Scherzo. Une magnifique synthèse des pages précédentes, qui clôt l’une des partitions (à raison) les plus aimées du répertoire symphonique.
Angèle Leroy
Réflexions sur la Neuvième Symphonie de Dvořák
on pourrait penser qu’une symphonie composée à New York et dite « Du Nouveau Monde » aurait un cadre exclusivement américain. Néanmoins, mis à part quelques thèmes caractéristiques, cette pièce est essentiellement tchèque. Dvořák avait écrit sa Huitième Symphonie à la campagne dans sa retraite idyllique de Vysoka où il pouvait vivre pleinement son amour de la nature, cultiver ses fruits, s’occuper d’animaux et profiter d’un environnement aussi romantique que l’étang de Rusalka. Sa Neuvième Symphonie parle de la nostalgie qu’il éprouve pour sa terre natale, idéalisée par l’éloignement. C’est, en un sens, une lettre écrite en musique à sa patrie, exprimant les émotions d’un exilé, mais encore formulée en tchèque.
Dvořák nous frappe toujours par son sens des couleurs tonales, des lignes mélodiques et de la structure rythmique. Débutant son introduction par le tapis sonore d’une douce chaleur créé par les cordes graves, le signal lancé par le cor dans le lointain et la première explosion sauvage de tout l’orchestre, il démontre son intention de rendre son style de composition encore plus ample et raffiné, plutôt que de tout retourner sens dessus dessous. Dvořák ne peut renier ses origines lesquelles le lient étroitement à la vieille culture autrichienne. Malgré les rythmes syncopés du premier mouvement, référence aux negro spirituals, il ne faut pas oublier que les éléments rythmiques tels que les syncopes ou les accents décalés jouent un rôle majeur dans toute l’œuvre de Dvořák, véritable signe distinctif de sa musique. L’effet somptueux que produisent les Danses Slaves repose dans une large mesure sur leur concision rythmique. Même chose pour le deuxième thème de l’ouverture de la Neuvième Symphonie, où le deuxième accent doit être joué bien plus fort que le précédent afin de maintenir le caractère d’une danse folklorique tchèque.
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Au début comme à la fin du deuxième mouvement, un chant funèbre se fait entendre, lequel me rappelle fortement les symphonies de Bruckner. Fait remarquable, le tuba ne joue que les quelques notes de ce choral durant toute l’œuvre, comme une harmonisation de la plainte de Hiawatha. De même, le cor anglais n’est utilisé qu’à cet endroit. Pourquoi? Dvořák aurait pu employer le basson ou la clarinette, après tout. Il semble qu’il n’ait pas seulement suivi sa propre intuition mais aussi le Traité d’instrumentation et d’orchestration modernes d’Hector Berlioz, lequel écrit au sujet du cor anglais « … C’est une voix mélancolique, rêveuse, assez noble… qui la rend supérieure à toute autre, quand il s’agit d’émouvoir en faisant renaître les images et les sentiments du passé, quand le compositeur veut faire vibrer la corde secrète des tendres souvenirs ». Je trouve la partie centrale particulièrement touchante, sa tendresse demandant une part très équilibrée de rubato, art essentiel pour rendre justice aux compositeurs de l’ancienne monarchie austro-hongroise. Avant la grande explosion et le retour des thèmes du Nouveau Monde, Dvořák se replonge dans l’univers de la Huitième Symphonie : l’évocation de jeux d’enfants et de chants d’oiseaux nous ramène à l’authenticité de la nature.
Dans le troisième mouvement, Dvořák revient de plus en plus vers sa patrie tchèque, avec des références à la Moldau de Smetana. Le trio, en particulier, témoigne fortement de la profondeur de ses racines tchèques. J’aborde sa première partie de façon plus lyrique, en accord avec le style particulier de composition de Dvořák. Sa seconde partie évoque un Ländler délibérément rustique et aurait quasiment pu être écrite par Johann Strauss.
Mis à part quelques échos mineurs des mouvements précédents, le mouvement final est vraiment tchèque. Il débute par un thème héroïque (que Dvořák a en fait adapté du Concerto pour violoncelle également composé à New York), et incorpore une polka enthousiaste – là, je donne la prépondérance aux basses selon la vieille tradition autrichienne, tout comme à la clarinette, si typique de la musique de Bohème, dans le deuxième thème – avant qu’une marche de style slavo-bohémien ne souligne avec vigueur de nouveaux accents. Il est clair que Dvořák a pioché là dans l’abondance du folklore tchèque. À la fin de ce mouvement, un chant populaire enfantin apparaît aux bassons, en grande partie couvert par la masse des cordes. Ses enfants devaient beaucoup lui manquer – eux et bien d’autres…
C’est pour moi un enjeu personnel que de rendre perceptibles les références à l’« Ancien Monde » dans la Symphonie du Nouveau Monde. Edwin Aldrin, deuxième astronaute à marcher sur la Lune après Neil Armstrong, écoutait semble-t-il cette symphonie durant son vol. Dvořák, lui-même féru de science, aurait certainement été ravi de l’apprendre – tout comme sa musique nous ravit et continue de nous ravir encore.
Manfred Honeck
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Nikolaj Znaider
Nikolaj Znaider n’est pas seulement
l’un des violonistes les plus en vue de
sa génération : cet artiste complet, qui
a su s’imposer à la fois comme soliste
et musicien de chambre, est également
reconnu en tant que chef d’orchestre.
Après avoir été réinvité par l’orchestre
du Théâtre Mariinsky, la Staatskapelle de
Dresde, le Russian National orchestra,
le Hallé orchestra et l’orchestre de la
Radio Suédoise, il a fait ses débuts à la
tête de formations comme l’orchestre
Philharmonique de Munich, l’orchestre
Symphonique de Pittsburgh, l’orchestre
Philharmonique de Radio France,
l’orchestre Symphonique de Göteborg…
Depuis la saison 2008/2009, il est le
chef invité principal de l’orchestre de
Chambre Suédois. En tant que soliste,
Nikolaj Znaider est régulièrement
sollicité par des orchestres renommés,
jouant sous la baguette de chefs comme
Daniel Barenboim, Sir Colin Davis, Valery
Gergiev, Lorin Maazel, Zubin Mehta,
Christian Thielemann, Mariss Jansons,
Charles Dutoit, Christoph von Dohnányi,
Iván Fischer et Gustavo Dudamel. En
récital et en musique de chambre, il se
produit dans les plus grandes salles.
Au cours de la saison 2008/2009,
le London Symphony orchestra lui a
consacré un « Portrait » ; en 2012/2013,
le Musikverein de Vienne lui offrira
une « Carte blanche ». Nikolaj Znaider
enregistre en exclusivité pour RCA/
Red Seal. Sa dernière parution est
consacrée au concerto d’Elgar avec Sir
Colin Davis et la Staatskapelle de Dresde.
Ses enregistrements des concertos de
Brahms et de Korngold avec l’orchestre
Philharmonique de Vienne et Valery
Gergiev, des concertos de Beethoven
et de Mendelssohn avec Zubin
Mehta et l’orchestre Philharmonique
d’Israël, ainsi que des concertos de
Prokofiev (n° 2) et de Glazounov avec
Mariss Jansons et l’orchestre de la
Radiodiffusion Bavaroise ont obtenu un
accueil chaleureux, tout comme celui
de l’intégrale de l’œuvre pour violon
et piano de Brahms qu’il a réalisé avec
Yefim Bronfman. Pour EMI Classics, il a
gravé les trios avec piano de Mozart en
compagnie de Daniel Barenboim ainsi
que les concertos de Nielsen et de Bruch
avec l’orchestre Philharmonique de
Londres. Passionné par l’enseignement
de la musique, Nikolaj Znaider a fondé,
il y a dix ans, la Nordic Music Academy,
une académie d’été dont il est le
directeur artistique. Nikolaj Znaider joue
le Guarnerius del Gesù « Kreisler » (1741),
prêt du Théâtre Royal Danois, grâce à la
générosité des Fondations Velux et de la
Fondation Knud-Højgaard.
Manfred Honeck
Né en Autriche, Manfred Honeck a étudié
à l’Académie de Musique de Vienne.
Violoniste et altiste accompli, il a été
membre pendant plus de dix ans de
l’orchestre Philharmonique de Vienne
ainsi que de l’orchestre du Staatsoper
de Vienne. Son expérience de musicien
d’orchestre a fortement influencé sa
façon de diriger, contribuant à lui donner
son style distinctif. Manfred Honeck a
été engagé comme neuvième directeur
du Pittsburgh Symphony orchestra
en janvier 2007, débutant son mandat
en ouverture de la saison 2008-2009.
Après un premier renouvellement en
2009, ce contrat a été prolongé une
deuxième fois en février 2012, ceci
jusqu’à la saison 2019-2020. Après le
succès de leur tournée européenne en
2010 et de leur tournée des principaux
festivals d’Europe en 2011 (BBC Proms de
Londres, Lucerne, Grafenegg, Rheingau,
Schleswig-Holstein et Musikfest de
Berlin), Manfred Honeck et le Pittsburgh
Symphony orchestra retrouveront
les salles européennes en octobre-
novembre 2012. La tournée de cette
saison les mènera à Barcelone, Madrid,
Paris, Luxembourg, Cologne, Francfort
et Stuttgart. Lors d’une résidence d’une
semaine au Musikverein de Vienne,
l’orchestre donnera quatre concerts. Les
enregistrements du label japonais Exton
témoignent du travail fructueux accompli
par Manfred Honeck à Pittsburgh. on
notera à ce jour les symphonies n° 1, 3,
4 et 5 de Mahler, la Symphonie n° 5 de
Tchaïkovski ainsi que Ein Heldenleben
de Strauss, parutions toutes saluées
par la critique. Leur version de la
Symphonie n° 4 de Mahler a reçu en
2012 le prix ICMA. De 2007 à 2011,
Manfred Honeck a été directeur musical
du Staatsoper de Stuttgart où il a dirigé
de nouvelles productions comme Les
Troyens de Berlioz, Idoménée de Mozart,
Aïda de Verdi, Le Chevalier à la rose
de Strauss, Dialogues des Carmélites
de Poulenc, Lohengrin et Parsifal de
Wagner ainsi que de nombreux concerts
symphoniques. Diverses institutions
l’ont également invité pour diriger des
opéras, parmi lesquelles le Semperoper
de Dresde, le Komische oper de Berlin,
le Théâtre de la Monnaie de Bruxelles,
l’opéra Royal de Copenhague, le
Festival des Nuits Blanches de Saint-
Pétersbourg, le Festival de Salzbourg
et le Verbier Festival. Avec un début de
carrière de chef en tant qu’assistant
de Claudio Abbado à l’orchestre des
Jeunes Gustav Mahler à Vienne, il a
ensuite été engagé à l’opéra de Zurich
de 1991 à 1996, où il a reçu le prestigieux
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European Conductor’s Award en 1993.
En 1996, il a débuté un contrat de trois
ans en tant que l’un des trois principaux
chefs de l’orchestre Symphonique MDR
de Leipzig, et exercé durant l’année
suivante la fonction de directeur
artistique à l’opéra National de Norvège
d’oslo. Une tournée européenne à grand
succès avec le Philharmonique d’oslo
a marqué le début d’une collaboration
étroite avec cet orchestre, ce qui lui a
valu d’être engagé comme chef invité
principal, poste qu’il a occupé de 1998
à 2004. Manfred Honeck a également
été directeur musical de l’orchestre
Symphonique de la Radio Suédoise de
2000 à 2006 et chef invité permanent
de l’orchestre Philharmonique Tchèque
de 2008 à 2011. En tant que chef
invité, il a travaillé avec les principaux
orchestres européens tels que le
Deutsches Symphonie-orchester de
Berlin, l’orchestre du Gewandhaus de
Leipzig, l’orchestre Symphonique de
la Radio Bavaroise, la Staatskapelle de
Dresde, l’orchestre du Concertgebouw,
le London Philharmonic orchestra,
l’orchestre Philharmonique de
Radio France ainsi que l’orchestre
Philharmonique de Vienne, et aux
États-Unis avec le Chicago Symphony
orchestra, le Los Angeles Philharmonic,
le National Symphony orchestra et
le Boston Symphony orchestra. En
tant que chef invité pour la saison
2011/2012, il retrouvera Stockholm,
oslo, Prague et Stuttgart, et dirigera
d’autres formations prestigieuses
comme la Staatskapelle de Dresde, le
Bamberg Symphony, l’orchestre de Paris,
l’orchestre Philharmonique d’Israël et
le Chicago Symphony. Il se produira
également au Festival de Pékin et de
nouveau au Verbier Festival. En 2010,
Manfred Honeck a été fait Docteur
Honoraire du Saint Vincent College de
Latrobe en Pennsylvanie. En plus de ses
nombreuses responsabilités en tant que
chef d’orchestre, il a été pendant plus de
quinze ans directeur musical de la série
des Concerts Internationaux au château
de Wolfegg en Allemagne.
Pittsburgh Symphony Orchestra
Il y a plus de cent quinze années que le
Pittsburgh Symphony orchestra (PSo)
occupe une place essentielle dans le
paysage culturel de la ville. Reconnu pour
son excellence artistique, le PSo possède
une histoire d’une grande richesse
qu’il partage avec les meilleurs chefs
et musiciens, témoignant par ailleurs
d’un engagement fort envers la région
de Pittsburgh et ses habitants. Cette
tradition s’est poursuivie à l’automne
2008, avec le recrutement du chef
autrichien Manfred Honeck comme
directeur musical. En octobre-novembre
2012, le PSo et Manfred Honeck se
rendent à nouveau en Europe. La tournée
de cette année les mènera à Barcelone,
Madrid, Paris, Luxembourg, Cologne,
Francfort et Stuttgart. Durant une
résidence d’une semaine au Musikverein
de Vienne, l’orchestre donnera quatre
concerts. Pour cette tournée, l’ensemble
sera rejoint par le violoniste Nikolaj
Znaider et le pianiste Rudolf Buchbinder.
En tête de liste des chefs prestigieux
ayant dirigé le PSo, on trouve Victor
Herbert, directeur musical entre 1898
et 1904, lequel a profondément marqué
son développement initial. Avant lui,
Frederic Archer (1896-1899) avait été le
premier chef de l’orchestre. C’est sous
la direction d’otto Klemperer à la fin
des années trente que l’ensemble s’est
consolidé en tant qu’institution nationale.
Avant lui avaient dirigé Emil Paur (1904-
1910), Elias Breeskin (1926-1930) et
Antonio Modarelli (1930-1937). De 1938
à 1948, sous la direction dynamique de
Fritz Reiner, l’orchestre a entamé une
nouvelle phase de son histoire, avec sa
première tournée internationale et son
premier enregistrement commercialisé.
La direction inspirée de William Steinberg
(directeur musical entre 1952 et 1976) a
permis que le niveau déjà excellent du
PSo progresse de façon remarquable.
André Previn (1976-1984) a ensuite mené
l’orchestre vers de nouveaux sommets,
additionnant tournées, enregistrements
et présence à la télévision, avec la série
de PBS Previn and the Pittsburgh. C’est
en 1984 que Lorin Maazel a débuté
sa collaboration avec le PSo comme
consultant musical puis directeur
musical, poste qu’il a occupé avec succès
de 1988 à 1996. En tant que directeur
musical de 1997 à 2004, Mariss Jansons
a lui aussi favorisé le développement
artistique de l’orchestre. Après son
départ, le PSo a créé un nouveau
modèle de direction avec Sir Andrew
Davis (conseiller artistique), Yan Pascal
Tortelier (chef invité permanent) et
Marek Janowski (chef invité, Chaire
Klemperer). Ces trois chefs ont formé
le noyau directionnel de l’orchestre
jusqu’à janvier 2007, lorsque le PSo a
choisi Honeck pour prendre les rênes au
début de la saison 2008-2009. En février
2012, celui-ci a donné son accord pour
que son contrat soit prolongé jusqu’à
la saison 2019-2020. Avec une longue
histoire riche en tournées nationales et
internationales, le PSo continue depuis
1900 d’être salué par la critique comme
l’un des meilleurs orchestres au monde.
L’ensemble totalise plus de trente-cinq
tournées internationales, dont dix-neuf
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en Europe, huit voyages en Extrême-
orient et deux en Afrique du Sud, la
tournée de 2002 en Extrême-orient
ayant été marquée par les premiers
concerts de l’orchestre à Kuala Lumpur
et en Australie. Touchant un public
international, le PSo a été le premier
orchestre américain à se produire au
Vatican en janvier 2004 devant feu
le Pape Jean-Paul II, dans le cadre
des célébrations du jubilé d’argent du
souverain pontife. En mai 2009, le PSo
s’est embarqué pour une tournée de
quatre concerts en Asie, voyage qui
comprenait ses premiers concerts à
Shanghai et Kaohsiung (Taiwan), en plus
de la première escale à Pékin depuis
1987. Le PSo et Honeck ont entrepris
une nouvelle tournée en Europe en
2011, participant à des festivals majeurs
comme les BBC Proms au Royal Albert
Hall de Londres, le Musikfest de Berlin,
le Beethovenfest de Bonn, ainsi que
les festivals de Lucerne, de Reingau
et du Schleswig-Holstein. Au cours de
cette tournée, le PSo s’est également
produit avec succès à Paris, Grafenegg
et Vilnius. Ce rayonnement international
est rendu possible grâce au fonds
Hillman Endowment for International
Performances. Depuis 2006, le PSo s’est
associé avec l’Allegheny Conference
on Community Development et sa
filiale marketing, la Pittsburgh Regional
Alliance, afin de mettre à profit ses
tournées internationales pour permettre
des tables-rondes sur le développement
économique et les investissements
étrangers directs. Ce partenariat,
unique aux États-Unis, a débouché sur
de nombreux investissements dans
la région de Pittsburgh. L’orchestre
peut également s’enorgueillir d’une
liste tout aussi fournie de tournées
nationales, lesquelles l’ont régulièrement
programmé dans les principaux
centres musicaux du pays, avec de
fréquents concerts au Carnegie Hall
de New York et au Kennedy Center
de Washington. Le PSo jouit d’une
longue histoire prestigieuse en matière
d’enregistrements radiophoniques. Dès
1936, ses concerts ont été diffusés dans
tout le pays, recevant une attention
nationale croissante en 1982 à travers
la série de programmes du réseau
Public Radio International, produite par
WQED-FM 89.3 à Pittsburgh. Depuis son
premier disque commercialisé en 1941, le
PSo a enregistré des centaines d’albums
tous salués par la critique, disponibles
sous les labels PentaTone, EMI, Angel,
CBS, Philips, MCA, New World, Nonesuch,
Sony Classical et Telarc. Avec le chef
Lorin Maazel et le violoncelliste Yo-Yo Ma,
l’orchestre a remporté un Grammy Award
en 1992 pour l’enregistrement chez
Sony Classical d’œuvres de Prokofiev et
Tchaïkovski. Cinema Serenade, avec John
Williams à la baguette et Itzhak Perlman
en soliste, hommage à la musique de film,
a été classé n° 1 au palmarès Billboard
tous genres confondus. La discographie
la plus récente du PSo comprend la
Symphonie n° 5 de Tchaïkovski, les
symphonies n° 1, 3, 4 et 5 de Mahler –
ceci dans le cadre d’un projet d’intégrale
des symphonies de ce compositeur
avec Honeck pour le label Exton – ainsi
qu’un cycle complet consacré à Brahms
avec le chef invité Marek Janowski chez
Pentatone. Enregistrée chez Exton avec
Manfred Honeck à la tête du PSo et la
soprano Sunhae Im, la Symphonie n° 4
de Mahler a remporté en 2012 le
prestigieux ICMA (International Classical
Music Award) dans la catégorie Musique
Symphonique.
Violons I
Noah Bendix-Balgley (1er violon solo)
Rachel Mellon Walton Chair
Mark Huggins (co-soliste)
Beverlynn and Steven Elliott Chair
Huei-Sheng Kao (soliste assistant)
Hong-Guang Jia (soliste assistant)
Jeremy Black
Ellen Chen-Livingston
Irene Cheng
Sarah Clendenning
Alison Peters Fujito
David Gillis
Selma Wiener Berkman Memorial Chair
Sylvia Kim
Jennifer orchard
Ron and Dorothy Chutz Chair
Susanne Park
Christopher Wu
Nancy and Jeffery Leininger Chair
Shanshan Yao
The Estate of Olga T. Gazalie
Kristina Yoder
Violons II
Jennifer Ross (soliste)
G. Christian Lantzsch and Duquesne Light
Company Chair
Louis Lev (co-soliste)
The Morrison Family Chair
Dennis o’Boyle (soliste assistant)
Laura Motchalov
Eva Burmeister
Carolyn Edwards
Andrew Fuller
Lorien Benet Hart
Claudia Mahave
Peter Snitkovsky
Albert Tan
Yuko Uchiyama
Rui-Tong Wang
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Altos
Randolph Kelly (soliste)
Cynthia S. Calhoun Chair
Tatjana Mead Chamis (co-soliste)
Joen Vasquez (soliste assistant)
Marylène Gingras-Roy
Penny Anderson Brill
Cynthia Busch
Erina Laraby-Goldwasser
Paul Silver
Mr. and Mrs. Willard J. Tillotson, JR. Chair
Stephanie Tretick
Meng Wang
Andrew Wickesberg
Violoncelles
Anne Martindale Williams (soliste)
Pittsburgh Symphony Association Chair
David Premo (co-soliste)
Donald I. and Janet Moritz Andequitable
Resources, Inc. Chair
Adam Liu (soliste assistant)
Mikhail Istomin
Gail Czajkowski
Irvin Kauffman (soliste assistant lauréat)
Michael Lipman
Jane and Rae Burton Chair
Louis Lowenstein
Hampton Mallory
Lauren Scott Mallory
Mr. and Mrs. Martin G. McGuinn Chair
Contrebasses
Jeffrey Turner (soliste)
Tom and Dona Hotopp Chair
Donald H. Evans, Jr. (co-soliste)
Betsy Heston (soliste assistant)
Jeffrey Grubbs
Peter Guild
Micah Howard
Stephen and Kimberly Keen Chair
John Moore
Aaron White
Flûtes
Lorna McGhee (soliste)
Jackman Pfouts Flute Chair
Damian Bursill-Hall (co-soliste)
Jennifer Conner
Hilda M. Willis Foundation Chair
Piccolo
Rhian Kenny (soliste)
Frank and Loti Gaffney Chair
Hautbois
Cynthia Koledo DeAlmeida (soliste)
Dr. William Larimer Mellon, JR. Chair
Scott Bell
Mr. and Mrs. William E. Rinehart Chair
Cor anglais
Harold Smoliar (soliste)
Johannes and Mona L. Coetzee Memorial Chair
Clarinettes
Michael Rusinek (soliste)
Mr. and Mrs. Aaron Silberman Chair
Thomas Thompson (co-soliste)
Ron Samuels
Clarinette en mi bémol
Thomas Thompson
Clarinette basse
Richard Page (soliste)
Bassons
Nancy Goeres (soliste)
Mr. and Mrs. William Gengeand, Mr. and Mrs.
James E. Lee Chair
David Sogg (co-soliste)
Philip A. Pandolfi
Contrebassons
James Rodgers (soliste)
Cors
William Caballero (soliste)
Anonymous Donor Chair
Stephen Kostyniak (co-soliste)
Zachary Smith (soliste assistant)
Thomas H. and Frances M. Witmer Chair
Robert Lauver
Irving (Buddy) Wechsler Chair
Ronald Schneider
Michael and Carol Bleier Chair
Joseph Rounds
Reed Smith Chair Honoring Tom Todd
Trompettes
George Vosburgh (soliste)
Martha Brooks Robinson Chair
Charles Lirette (co-soliste)
Edward D. Loughney Chair
Neal Berntsen
Chad Winkler
Susan S. Greer Memorial Chair
Trombones
Peter Sullivan (soliste)
Tom and Jamee Todd Chair
Rebecca Cherian (co-soliste)
James Nova
Trombone basse
Murray Crewe (soliste)
Tuba
Craig Knox (soliste)
Timbales
Edward Stephan (soliste)
Barbara Weldon Principal Timpani Chair
Christopher Allen (co-soliste)
James W. and Erin M. Rimmel Chair
Percussions
Andrew Reamer (soliste)
Albert E. Eckert Chair
Jeremy Branson (co-soliste)
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LUNDI 5 NoVEMBRE
Christopher Allen
James W. and Erin M. Rimmel Chair
Harpe
Gretchen Van Hoesen (soliste)
Virginia Campbell Chair
Instruments à frettes
Irvin Kauffman (soliste)
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Salle Pleyel | Et aussi DU SAMEDI 10 NoVEMBRE AU DIMANCHE 24 MARS
SAMEDI 10 NOVEMBRE, 20H
Sergueï Prokofiev
Concerto pour violon n° 1
Sergueï Rachmaninov
L’Île des morts
Alexandre Scriabine
Poème de l’extase
Orchestre National de Russie
Mikhaïl Pletnev, direction
Sergueï Krylov, violon
SAMEDI 24 NOVEMBRE, 20H
Wolfgang Amadeus Mozart
Danses allemandes K 536
Concerto pour piano n° 26 « Couronnement »
Symphonie n° 39
Academy of Saint Martin in the Fields
Murray Perahia, piano, direction
Coproduction Piano****, Salle Pleyel.
DIMANcHE 25 NOVEMBRE, 16H
Ludwig van Beethoven
Coriolan, ouverture
Concerto pour piano n° 3
Joseph Haydn
Symphonie n° 103 « Roulement de timbales »
Academy of St Martin in the Fields
Murray Perahia, piano, direction
Coproduction Piano****, Salle Pleyel
SAMEDI 8 DécEMBRE, 20H
Felix Mendelssohn
Les Hébrides
Robert Schumann
Concerto pour piano
Richard Strauss
Une vie de héros
Orchestre Philharmonique du Luxembourg
Emmanuel Krivine, direction
Nelson Freire, piano
SAMEDI 2 FéVRIER, 20H
Johan Wagenaar
De getemde feeks, ouverture
Richard Strauss
Mort et Transfiguration
Piotr Ilitch Tchaïkovski
Symphonie n° 5
Orchestre Royal du Concertgebouw
d’Amsterdam
Mariss Jansons, direction
Coproduction Productions Internationales Albert Sarfati,
Salle Pleyel.
DIMANcHE 10 FéVRIER, 16H
Ludwig van Beethoven
Egmont, ouverture
Béla Bartók
Concerto pour piano n° 2
Johannes Brahms
Symphonie n° 2
Orchestre National Symphonique de
Washington
Christoph Eschenbach, direction
Tzimon Barto, piano
DIMANcHE 24 MARS, 16H
claude Vivier
Zipangu
claude Debussy
La Mer
Igor Stravinski
L’Oiseau de feu
Orchester Philharmonique de Los Angeles
Gustavo Dudamel, direction
Les partenaires média de la Salle Pleyel
Imp
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05
68
51.
Salle Pleyel
Président : Laurent Bayle
Notes de programme
Éditeur : Hugues de Saint Simon
Rédacteur en chef : Pascal Huynh
Rédactrice : Gaëlle Plasseraud
Graphiste : Elza Gibus
Stagiaires : Emma Granier, Colin Bevot
www.citedelamusique.fr | 01 44 84 44 84
Cité de la musique
Du marDi au JEuDi DE 12h à 18hvEnDrEDi ET SamEDi JuSqu’à 22h DimanchE DE 10h à 18hBillETS coupE-filE En vEnTE Sur