ADAGIO POUR CORDES, OP. 11 Samuel BARBER 1910-1981 « ER HUANG », CONCERTO POUR PIANO Qigang CHEN Né en 1951 « I GOT RHYTHM », VARIATIONS POUR PIANO ET ORCHESTRE George GERSHWIN 1898-1937 Entracte SUITES DE « ROMÉO ET JULIETTE », N° 1 & ET 2, OP. 64 – N° 3, OP. 101 (EXTRAITS) Serge PROKOFIEV 1891-1953 Fin du concert aux environs de 22h15 Long YU direction Jean-Yves THIBAUDET piano Orchestre de Paris Philippe AÏCHE violon solo Mercredi 1 er et jeudi 2 octobre 2014 20h Salle Pleyel Manifestation organisée dans le cadre de France-Chine 50 avec le soutien de Mazars – www.france-chine50.com
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ADAGIO POUR CORDES, OP. 11Samuel BARBER1910-1981
« ER HUANG », CONCERTO POUR PIANOQigang CHENNé en 1951
« I GOT RHYTHM », VARIATIONS POUR PIANO ET ORCHESTREGeorge GERSHWIN1898-1937
Entracte
SUITES DE « ROMÉO ET JULIETTE », N° 1 & ET 2, OP. 64 – N° 3, OP. 101 (EXTRAITS)Serge PROKOFIEV1891-1953
Fin du concert aux environs de 22h15
Long YU direction
Jean-Yves THIBAUDET piano
Orchestre de Paris
Philippe AÏCHE violon solo
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Manifestation organisée dans le cadre de France-Chine 50 avec le soutien de Mazars – www.france-chine50.com
transforme en véritable « nappe » sonore. L’abolition de toute pulsation perceptible, qui fait souvent comparer l’œuvre au célébre Adagietto de la Cinquième Symphonie de Mahler, engendre un effet de stase lyrique, grâce auquel l’auditeur a le sentiment d’être noyé dans un flot sonore. Quand Arturo Toscanini créa la partition à New York, en 1938, quelques voix s’élevèrent, de façon prévisible, pour railler le style romantique, profondément anachronique, d’une œuvre née sous la plume d’un jeune homme de vingt-huit ans. C’était en partie méconnaître les traits de modernité cachée de l’écriture de Barber, comme le devenir d’une pièce qui allait devenir non seulement la plus populaire de son auteur, mais presque un étendard de la musique nord-américaine.
Frédéric Sounac
SAMUEL BARBER 1910-1981
Né en Pennsylvanie, Samuel Barber est issu d’une famille aisée, comprenant plusieurs musiciens, dont sa tante, la contralto Louise Homer. Cette origine patricienne, associée à sa prédilection pour une musique lyrique, aux inflexions nettement post-romantiques, lui a parfois valu l’inimitié de ceux qui, en l’ancrant dans la modernité, entendaient faire de la musique américaine le reflet de la diversité sociale. Soutenu par le Curtis Intitute de Philadelphie, il trouva de précoces relais dans le monde de la musique, et fut interprété par Vladimir Horowitz, Leontyne Price, Léonard Bernstein, Dietrich Fischer-Dieskau… Influencé par Brahms et Sibelius, il composa de nombreuses pièces orchestrales (dont des concertos pour violon et violoncelle), des œuvres pour piano, pour voix, dont Knoxwille : Summer of 1910, dont la somptuosité élégiaque, laissant pressentir la tragédie, est représentative de sa poétique. Son échec en tant que compositeur d’opéra, toutefois, assombrit considérablement la fin de sa carrière, qui vit son influence décliner et la majeure partie de sa production éclipsée par une partition dont le destin lui échappa : l’Adagio pour cordes.
ADAGIO POUR CORDES, OP. 11Samuel BARBER
Aujourd’hui encore, le pouvoir unificateur de la musique classique est intact. Si une catastrophe met à mal le rêve américain, l’Adagio de Barber s’empare des ondes.Alex Ross, critique musical du New Yorker
Composé à Rome en 1936, transcrit pour orchestre à cordes à partir du mouvement lent du Quatuor à cordes n° 1Créé en 1938 par l’Orchestre de la NBC sous la direction d’Arturo ToscaniniÉditions SchirmerDurée approximative : 8 minutes
EN SAVOIR PLUS
– Samuel Barber, Un nostalgique entre deux mondes, Pierre Brévillon, Paris, Hermann, 2011
– Samuel Barber : the composer and his music, Barbara Heyman, New York, Oxford University Press, 1992
– Samuel Barber : the composer and his music, Thomas Larson, New York, Oxford University Press, 1992
L’ŒUVRE ET L’ORCHESTRE
L’Adagio pour cordes de Barber est au répertoire de l’Orchestre de Paris depuis 1989 (dir. Alain Lombard). Semyon Bychkov le dirigea en 1990 et l’œuvre n’avait plus été jouée avant ces deux soirées.
E n 2004, l’émission de radio « BBC Today » proposa à ses auditeurs de voter pour désigner « la musique la plus triste du monde ». Objectif
quelque peu superficiel sans doute, qui permit de voir émerger, parmi les réponses, des pièces de Purcell, Mahler, Richard Strauss, Górecki… Près de la moitié des participants, cependant, s’accordèrent pour désigner l’Adagio pour cordes de Samuel Barber, dont la vaste et poignante ligne lyrique est ainsi associée à la plus noire mélancolie. Joué lors des funérailles du Président Roosevelt en 1945, à celles de Grace Kelly en 1982, en mémoire des victimes du 11 septembre 2001, la pièce est incluse dans la bande son d’innombrables films, dont Elephant Man de David Lynch, qui évoque la monstruosité et l’exclusion, ou Platoon d’Oliver Stone, sombre fresque sur la guerre du Vietnam.Avant de prendre la forme d’une vaste pièce pour cordes, cet adagio composé en 1936 était le deuxième mouvement d’un Quatuor à cordes ; il subit plus tard de multiples arrangements (pour orgue, orchestre d’harmonie, etc.) jusqu’à être consacré en Agnus Dei en 1967, lorsque le compositeur lui-même y adjoint un chœur. Il consiste en une ample mélodie, étirée à l’aide de variations, que la riche texture des cordes
Il y a une sorte de tristesse et de poésie dans cette œuvre… Le geste mélodique y compose une arche, comme un immense soupir… puis retombe et disparaît dans le néantBarbara Heyman, historienne de la musique
Chengbei). Sa simplicité inspire le compositeur qui lui consacre une œuvre. De la première présentation du thème, à peine esquissée au piano et dans une sobriété propre à Ravel, jusqu’à la plénitude, lyrique et virtuose, de son exposé et sa réminiscence finale, apaisée, la mélodie porte l’œuvre, aussi insaisissable qu’un « souvenir lointain et familier ». À cette construction, par variations perpétuelles – offrant une succession d’ambiances savamment élaborées –, Chen confie une instrumentation légère, un orchestre réduit mais avec la présence raffinée de quatre percussionnistes et d’un célesta.
QIGANG CHEN
Élevé dans un milieu artistique (son père était calligraphe et peintre, musicien amateur), Qigang Chen débute la musique à six ans. Bien que nourri de culture traditionnelle chinoise, ses études musicales lui font également absorber le génie des productions occidentales avec une curiosité d’esprit et une intelligence analytique rares. Dernier élève d’Olivier Messiaen, il saisit tout ce que ce maître, dans la maturité de son art, peut lui livrer. Il s’emploiera, après être passé par les recherches et les expérimentations propres à une jeunesse parisienne, à opérer un syncrétisme naturel entre ses différentes cultures créant un langage personnel, cohérent et sensible, généreux, coloré, monde en soi qui accueille poésie et lyrisme, nostalgie et solaire sensualité. Récipiendaire du Grand prix SACEM de la musique symphonique, en 2005, c’est à Qigang Chen qu’est revenu l’honneur de composer, en 2008, la musique de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Pékin.
qigangchen.com
« ER HUANG », CONCERTO POUR PIANO, H.292Qigang CHEN
Pour moi, la musique a toujours un côté spirituel, l’écriture de la musique est souvent comme un arbre qui part du sol et se déploie, ou comme la vie : le résultat final n’est pas prévisible. Chaque pièce vit son propre instant. Qigang Chen
Q igang Chen fait partie de cette génération de compositeurs chinois, qui ont vécu, à l’adolescence, l’expérience de la révolution
culturelle, avant d’être admis au Conservatoire Central de Pékin, puis de poursuivre brillamment leurs études à l’étranger et de s’y installer pour y mener une carrière internationale. Accueilli en France en 1984, Chen a acquis la nationalité française en 1992. On ne peut que souscrire à l’affirmation du compositeur Messiaen pour qui les compositions de Qigang Chen « témoignent d’une réelle invention, d’un très grand talent et d’une parfaite assimilation de la pensée chinoise aux conceptions musicales européennes ». Les années 2000 sont, pour Qigang Chen, matière à exploiter davantage la richesse de son héritage culturel : sa première œuvre pour piano, Instants d’un opéra de Pékin, tout autant que son ballet Épouses et concubines, conçu en collaboration avec le célèbre réalisateur Zhang Yimou, s’appuient sur le répertoire de l’opéra traditionnel chinois.Air célèbre de l’Opéra de Pékin, Er Huang est « d’un ton fluide et lent, et convient à exprimer un sentiment méditatif, gémissant ou désespéré » (Xu
Composé, sur une commande du Carnegie Hall, en 2009 et créée le 28 octobre 2009 par Lang Lang au piano et l’Orchestre Julliard, sous la direction de Michael Tilson Thomas, au Carnegie Hall de New York. Éditions Boosey and HawkesUn seul mouvement Durée approximative : 16 minutes
L’ŒUVRE ET L’ORCHESTRE
« Er Huang », concerto pour piano de Chen fait son entrée au répertoire de l’Orchestre de Paris à l‘occasion de ces deux concerts.
LE SAVIEZ-VOUS ?
Célesta : instrument à clavier de la famille des percussions, le célesta se présente comme un piano et se joue de façon iden-tique. Sa sonorité cristalline provient des lames métalliques, frappées par des mar-teaux actionnés par les touches.
L’utilisation de la musique de l’opéra traditionnel n’est pas abordée sous l’angle de la musicologie ou de la recherche, voire du développement de ces éléments, mais elle vient de mes souvenirs d’enfance, de ma famille et de la vie sociale à Pékin, d’où sont tirées ces mélodies qui ont été chantées par cœur, par toute une génération.Qigang Chen
thème sera ensuite l’objet d’une variation chinoise digne de Broadway : plus burlesque qu’authentique dans ses « fausses notes » ! Après une transition dans l’esprit du blues, la quatrième variation, en contretemps rythmiques, est un Allegro virtuose et exubérant auquel s’enchaîne un Finale dans la même énergie jubilatoire et communicative.
Christine Frémaux
GERSHWIN PIANISTE
C’est sur le piano, acheté en 1910 pour les leçons données à son frère Ira, que Gershwin fait ses premières armes : il joue « d’oreille », reproduisant en autodidacte les airs à la mode. Son véritable premier professeur sera Charles Hambitzer, compositeur de « musique légère », qui lui transmettra une technique pianistique et une « conscience harmonique ». C’est avec lui que Gershwin se familiarise avec Grieg, Chopin, Liszt, Debussy… Gershwin quitte l’école à 15 ans. Il est embauché dans le quartier new-yorkais de Tin Pan Alley, où se rassemblent les éditeurs de musique. La technique de vente des dernières chansons imprimées consiste à les chanter et les jouer au piano, devant les clients. En ce domaine, Gershwin excelle : il développe un jeu pianistique solide, extrêmement précis et véloce. Il se lance alors dans la composition et publie, en 1917, sa première pièce pour piano, Rialto Ripples. Trois ans plus tard, il est engagé comme compositeur par l’éditeur T. B. Harms Co. Sa chanson Swanee, interprétée par le célèbre Al Jolson, connaît un vif succès en 1919. C’est le début d’une carrière internationale de compositeur de chansons, de comédies musicales, d’œuvres symphoniques et d’un opéra, Porgy and Bess, dont l’air Summertime est devenu un célèbre standard de jazz.
« I GOT RHYTHM », VARIATIONS POUR PIANO ET ORCHESTREGeorge GERSHWIN
La vie ressemble beaucoup au jazz. Elle est plus belle quand on improvise. George Gershwin
La tournée de concerts qu’engage George Gershwin, au début de l’année 1934 (28 concerts, à raison d’un concert par jour dans 28 villes différentes !),
exige un morceau de bravoure final. Le compositeur s’emploie donc à écrire l’ouvrage au mois de décembre 1933, alors même qu’il compose son opéra Porgy and Bess. Il reprend l’air I got Rhythm, auparavant écrit sur les paroles d’Ira Gershwin pour la comédie musicale Girl Crazy créée en 1930, et entreprend ces variations pour piano et orchestre symphonique. L’œuvre est joyeuse, festive. Construite en sept parties distinctes (introduction, thème, quatre variations et finale), on y retrouve tous les ingrédients du jazz, au temps des big bands et du jazz hot. Dans ce feu d’artifices, Gershwin rassemble les recherches harmoniques, les associations de timbres et les rythmiques propres à son époque, la virtuosité de la partie de piano demeurant au service de cette extraordinaire dynamique, cette vitalité qui exulte dans les contretemps, les syncopes et le swing !Après une introduction orchestrale, c’est par le soliste que le thème est exposé. La première variation, complexe dans sa mise en place, exige une « précision métronomique » selon les vœux du compositeur. Métamorphosé en une expressive valse triste, le
Composées à Palm Beach entre décembre 1933 et janvier 1934, à l’occasion de la tournée célébrant le dixième anniversaire de Rhapsody in Blue. Créées le 14 janvier 1934, au Symphony Hall de Boston, par l’Orchestre Leo Reisman, avec George Gershwin au piano sous la direction de Charles Prévin.Dédiées à Ira Gershwin. Éditions Warner Chappell Durée approximative : 9 minutes
EN SAVOIR PLUS
– Gershwin, Franck Médioni, Éd. Folio, 2014
– George Gershwin, une Rhapsodie américaine, Mildred Clary, Éd. Pygmalion, 2005
– Pour les plus jeunes : George Gershwin, un pas de danse entre jazz et classique, Pétronille Danchin & Ève Grosset, Éd. À dos d’âne, 2012
L’ŒUVRE ET L’ORCHESTRE
Les Variations sur « I got Rhythm» font leur entrée au répertoire de l’Orchestre de Paris à l’occasion de ces deux concerts.
La musique doit refléter les pensées et les aspirations d’un peuple et d’une époque. Mon peuple, c’est l’Amérique. Mon temps, c’est aujourd’hui.George Gershwin
LE SAVIEZ-VOUS ?
Jazz hot : musique caractérisée par des solos improvisés et par l’influence des effets vocaux sur le jeu instrumental.
Swing : technique qui consiste à jouer « ternaire » des groupes de notes binaires, donnant une interprétation rythmique souplement balancée.
au bois dormant et Casse-noisette, permettait à la musique d’être diffusée, les conditions nécessaires à l’interprétation d’un ballet n’étant que rarement réunies. Prokofiev ne l’ignorait pas, et renchérit en livrant encore, en 1937, une transcription pour piano, dont il assura lui-même la création.Achevées avant même la création du ballet en 1938, les deux premières suites prennent en charge l’aspect dansant et lyrique (Suite n° 1) et psycho-dramatique (Suite n° 2). Plus tardive (1944) et de moindre ampleur, la Suite n° 3 s’efforce de ressusciter des fragments moins saillants de la partition, mais il est d’usage que chaque chef d’orchestre, selon son goût et l’orientation qu’il souhaite donner à l’œuvre, compose avec ce matériau sa propre suite originale. Outre l’indispensable « Marche », on entendra ce soir la page délicatement lyrique qu’est « Juliette enfant » ; une « Danse » reprise du deuxième acte du ballet ; l’épisode envoûtant, combinant plusieurs scènes shakespeariennes, qu’est « Roméo et Juliette avant leur séparation » ; la gracieuse et exotique « Danse des jeunes filles antillaises » ; la « Danse du matin » extraite de la troisième Suite ; « La rue s’éveille », avec son thème syncopé rebondissant dans l’orchestre ; « Menuet », où le compositeur joue du contraste entre textures solennelles, presque pompeuses, et cristallines ; le divertimento énigmatique que constitue « Jeux de masques » ; la spectaculaire « Mort de Tybalt », sorte de frénétique toccata pour cordes ponctuée de coups de boutoir aux cuivres ; « Roméo et Juliette » enfin, qui évoque l’illustre scène du balcon et offre, alors même que se scelle la tragédie, un extatique moment de volupté mélodique.
Frédéric Sounac
PROKOFIEV ET LA MUSIQUE DE BALLET
Musicien prodige et pianiste hors du commun, Serge Prokofiev s’est essayé à tous les genres musicaux, de la symphonie à l’opéra, en passant bien sûr par le piano et la musique de film, notamment pour les immortelles réalisations d’Eisenstein. Son rapport privilégié au ballet est dû à sa rencontre précoce avec le charismatique Serge de Diaghilev, avec lequel il créa notamment, en 1921, Chout, l’histoire d’un bouffon, partition dans laquelle son style sarcastique cohabite avec la plus haute inspiration mélodique. D’un précédent projet, Ala et Lolly, il tira la fameuse Suite Scythe, qui illustre davantage sa veine énergique et « sauvage ». Ces deux tendances de sa musique convergent dans le projet plus tardif et plus ambitieux qu’est Roméo et Juliette, qui après bien des vicissitudes, ne fut créé qu’en 1938 à Brno, en République tchèque. Soucieux de faire taire les critiques qui, à l’époque de Chout, lui reprochaient de ne mettre en musique que « les cris furieux des singes et leurs gambades désordonnées », le compositeur imposa un sujet shakespearien et livra une partition aussi ample que complexe, dans laquelle la tendresse, parfois teintée d’élégie populaire, contraste avec la plus saisissante violence.
SUITES DE ROMÉO ET JULIETTE, N° 1 & ET 2, OP. 64 – N° 3, OP. 101 (EXTRAITS)Serge PROKOFIEV
Le principal mérite de ma vie (ou, si vous préférez, son principal incon-vénient) a toujours été la recherche de l’originalité de ma propre langue musicale. J’ai horreur de l’imitation et j’ai horreur des choses déjà connues. Serge Prokofiev
I l n’est peut-être que l’illustre « Chevauchée des Walkyries » de Wagner pour rivaliser, en vitalité épique et popularité, avec la « Marche des
chevaliers » (« Montaigus et Capulets ») de Roméo et Juliette, qui demeure sans doute l’un des thèmes les plus saisissants de l’histoire de la musique : c’est dire si le ballet de Prokofiev, longtemps après les importantes difficultés qui ont entouré sa création, s’est imposé comme une pièce maîtresse du répertoire. Captée par le cinéma, la publicité, chérie des groupes de heavy metal qui voient dans sa force une préfiguration de leur esthétique, cette page orchestrale rend assurément hommage, par sa postérité hors du commun, au chef-d’œuvre intemporel de Shakespeare. Rien d’étonnant, dès lors, à ce qu’elle offre un portique monumental à la deuxième des trois suites d’orchestre que le compositeur tira de son ballet : la pratique, à laquelle avait également sacrifié Tchaïkovski pour La Belle
Les deux premières suites ont été composées dans l’attente de la création du ballet (créé à Brno en 1938, puis deux ans plus tard au Théâtre Kirov de Leningrad). La troisième suite fut quant à elle composée en 1944, alors que Prokofiev achevait Cendrillon.Extraits :1. Les Montaigus et les Capulets (Suite II, n° 1) – 2. Juliette jeune fille (Suite II, n° 2) – 3. Danse (Suite II, n° 4) 4. Roméo et Juliette (Suite II, n° 5) – 5. Danse des jeunes filles antillaises (Suite II, n° 6) 6. Danse du matin (Suite III, n° 2) – 7. Scène (la rue s’éveille) (Suite I, n° 2) – 8. Menuet (Suite I, n° 4) – 9. Jeux de masques (Suite I, n° 5) 10. La mort de Tybalt (Suite I, n° 7) 11. Roméo et Juliette : scène du balcon (Suite I, n° 6)Éditions Chant du mondeDurée approximative : 43 minutes
EN SAVOIR PLUS
– Prokofiev, Claude Samuel, Paris, Le Seuil, coll. « Solfèges », 1960
– Serge Prokofiev, Laetitia Le Guay, Éd. Actes Sud, 2012
– Shakespeare in music, Phyllis Hartnoll, Londres, Mc Millan, 1966
L’ŒUVRE ET L’ORCHESTRE
Les suites de Roméo et Juliette sont au répertoire de l’Orchestre de Paris depuis 1970 où elles ont été jouées sous la direction d’Alain Lombard. Lui ont succédé Erich Leinsdorf en 1973, Yuri Temirkanov en 1989, Georges Prêtre et Frédéric Chaslin en 1996, Matthias Bamert en 1998, Yutaka Sado en 1999, Heinrich Schiff en 2006, et enfin Paavo Järvi en 2012 (Suite n° 1).
Long Yu est né en 1964 à Shanghai au sein d’une famille de musiciens. Il reçut très tôt une éducation musicale de son grand-
père Ding Shande, compositeur renommé, puis il partit étudier au Conservatoire de Shanghai et à l’Université des Arts de Berlin. Long Yu est aujourd’hui directeur artistique et chef principal de l’Orchestre philharmonique de Chine, directeur musical des orchestres symphoniques de Shanghai et de Guangzhou mais aussi directeur artistique et fondateur du Festival de musique de Pékin. Long Yu est parvenu à faire du Festival de Musique de Pékin le pivot de la vie musicale de la capitale chinoise. Il a dirigé les principaux orchestres et opéras européens, américains et asiatiques. En 2010, il a dirigé l’Orchestre symphonique de Shanghai lors d’un concert historique en alliance avec le Philharmonique de New York à Central Park avec Lang Lang en soliste. Durant cette même année, il amena les meilleurs musiciens classiques asiatiques, dont Yo-Yo Ma, Midori, Sarah Chang et d’autres à Guangzhou pour la première édition du Festival de Musique Asiatique de Canton, en lien avec les xVie Jeux d’Asie. À la tête du développement du paysage orchestral en Chine, Long Yu a créé la première académie orchestrale basée sur un partenariat entre l’Orchestre symphonique de Shanghai, le Conservatoire de Shanghai et le Philharmonique de New York. Sa vision dynamique tient à offrir à un public chinois grandissant les clés du répertoire occidental, comme le Ring de Wagner, l’intégrale des symphonies de Mahler, ainsi que des œuvres de Richard Strauss, Britten, etc. Très engagé dans le répertoire contemporain, Long Yu a passé de nombreuses commandes auprès de compositeurs tels Penderecki, Glass, Wenjing et Xiaogang.
LONG YUDirection
EN SAVOIR PLUS
Deutsche Grammophon a publié un enregistrement comprenant l’Ouverture de Tannhaüser de Wagner, le Quatuor avec piano en sol mineur de Brahms (orchestration de Schoenberg), et un large éventail de musiques orchestrales chinoises comme le Yellow River Concerto avec Lang Lang. Ses enregistrements chez Naxos comprennent les Concertos pour violon de Korngold et Goldmark avec Vera Tsu, ainsi que la Long March Symphony de Ding Shande.
Long Yu et Jean-Yves Thibaudet viennent de créer à Pékin, Er Huang, le concerto pour piano de Chen avec le China Philharmonic Orchestra.
J ean-Yves Thibaudet entre, à douze ans, au Conservatoire de Paris où il étudie avec Aldo Ciccolini et Lucette Descaves, amie et
collaboratrice de Ravel. À quinze ans, il gagne le Premier Prix du Conservatoire, puis trois ans plus tard les Young Concert Artists Auditions de New York. Pour le label Decca, Jean-Yves Thibaudet a enregistré plus de quarante albums qui se sont vu attribuer de nombreuses récompenses. Son enregistrement Gershwin comprend Rhapsody in Blue dans une orchestration pour “big jazz band”, les variations sur le thème de I got Rhythm, et le Concerto en fa avec le Baltimore Symphony sous la baguette de Marin Alsop, en live. Son CD Saint-Saëns, (concertos pour piano n° 2 & 5), paru en 2007, est nominé aux Grammy Awards 2008 dans la catégorie “Meilleur soliste instrumental”, et fait suite à l’album Aria-Opera Without Words inspiré par sa fascination pour la voix (avec des transcriptions d’airs d’opéra de Saint-Saëns, Strauss, Gluck, Korngold, Bellini, Johann Strauss fils, Wagner et Puccini). En 2005, il a été le soliste de la bande originale du film Orgueil et Préjugés, nominée aux Oscars. Parmi ses autres enregistrements figurent L’Œuvre complète pour piano de Satie, et un hommage à deux géants du jazz (Duke Ellington et Bill Evans) : Réflexions sur Duke et Conversations avec Bill Evans. Nommé Chevalier d’Ordre des Arts et des Lettres en 2001, il a été promu Officier en 2012. En 2002, Jean-Yves Thibaudet a reçu le Premio Pegasus du Festival de Spoleto pour son accomplissement artistique et son investissement de longue date auprès du festival. Mentionnons également la Victoire d’honneur reçue en 2007, en reconnaissance de toute sa carrière, ce qui constitue le plus grand honneur décerné par les Victoires de la musique. Le 18 juin 2010, le Hollywood Bowl à Los Angeles lui a décerné la distinction de “Hall of Fame” pour sa carrière artistique.
Jean-Yves Thibaudetpiano
Jean-Yves Thibaudet et l’Orchestre de Paris
Jean-Yves Thibaudet fait ses débuts avec l’Orchestre de Paris en 1986 dans le Concerto n° 1 de Liszt (dir. Semyon Bychkov). Il revient en 2000 pour jouer le Konzertstück de Weber et le Concerto n ° 2 de Liszt (dir. Yan Pascal Tortelier), en 2008 pour la Turangalîla-Symphonie de Messiaen (dir. Christoph Eschenbach), en 2011 pour le Concerto pour piano d’Aram Khatchaturian (dir. Kazuki Yamada) et enfin en juin 2014 pour le Concerto n° 5, « L’Égyptien » de Saint-Saëns (dir. Yutaka Sado).
jeanyvesthibaudet.com Jean-Yves Thibaudet est représenté par IMG Artists LLC pour le monde entier, et enregistre en exclusivité pour le label Decca Records.
L’Orchestre de Paris donne plus d’une centaine de concerts chaque saison, Salle Pleyel en tant qu’orchestre résident principal, ou à l’occasion de ses tournées internationales. Dès l’ouverture de la Philharmonie de Paris, en janvier 2015, il deviendra l’orchestre résident principal de cette nouvelle salle conçue par l’architecte Jean Nouvel.Il a donné son concert inaugural en no-vembre 1967 sous la direction de son premier directeur musical, Charles Munch. Herbert von Karajan, sir Georg Solti, Daniel Barenboim, Semyon Bychkov, Christoph von Dohnányi et Christoph Eschenbach se succèdent ensuite à la direc-tion de l’ orchestre. Depuis 2010, Paavo Järvi en est le sep-tième directeur musical. L’ or-chestre inscrit son répertoire dans le droit fil de la tradition musicale fran-çaise en jouant un rôle majeur au service du répertoire des xxe et xxie siècles à travers la commande de nombreuses œuvres. Au cours de la saison 2014/2015, il interprétera, en première mondiale, le Concerto pour orchestre de Thierry Escaich ainsi que le Concerto pour voix et orchestre de Marc-André Dalbavie, composé spécialement pour l’Orchestre de Paris et Matthias Goerne. À l’automne 2014, l’orchestre retrouvera le public chinois en compagnie de Nicholas Angelich et de Xavier Phillips, sous la di-rection de Paavo Järvi – pour sa seizième
ORCHESTRE DE PARISPAAVO JÄRVI DIRECTEUR MUSICAL
tournée en Extrême-Orient. En mars 2015, l’orchestre et Paavo Järvi se produiront en Allemagne (Essen, Dortmund, Francfort, Düsseldorf, Stuttgart et Mannheim). Avec le jeune public au cœur de ses priorités, l’ or-chestre diversifie ses activités pédagogiques (concerts éducatifs ou en famille, répétitions ouvertes, ateliers, classes en résidence, par-cours de découvertes…) tout en élargissant
son public (scolaires de la mater-nelle à l’université, familles…).
Ainsi, au cours de la saison 2014/2015, les musiciens
initieront plus de 40 000 enfants à la musique symphonique. Parmi les récents enregistrements, citons un DVD consacré
à Stravinski et Debussy (Electric Pictures) et un CD
de musique sacrée de Poulenc avec Patricia Petibon (Deutsche
Grammophon) parus en 2013. En mai 2014 est paru le DVD Elektra (Bel Air Classiques) enregistré dans le cadre du Festival d’Aix-en-Provence en juillet 2013 sous la direction d’Esa-Pekka Salonen. Afin de mettre à la disposition du plus grand nombre le talent de ses musiciens, l’orchestre a par ailleurs engagé un large développement de sa politique audiovi-suelle en nouant des partenariats avec Ra-dio Classique, Arte et Mezzo. L’Orchestre de Paris, et ses 119 musiciens, est soutenu par le Ministère de la Culture et la Mairie de Paris depuis sa création.
CHAQUE JOUR LA CULTUREEST DANS0123,DANS LE SUPPLÉMENTculture&idéesET DANS LE MAGAZINE
CULTIVEZ VOS POINTSDE VUE, ARGUMENTEZVOS CRITIQUES.
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«AMarciac, j’ai découvert
la diversité» En6e jazz, Fanny
a appris à regarder les autres sa
ns
les juger. Elle est aujourd’hui vu
lca-
nologue. Suite denotre série. PA
GE 6
TEL0170
4892
92
L’étrange casdudocteur
VerticalEmmanuel Cauchy
met son expertise demédecin
urgentiste enmontagne au service
d’une série de polars. PAGE 3
Vacances au long cours
enAllemagne Les Allemands
partent plus souvent en voyage
que leurs voisins. Une tradition
philosophiqueet littéraire. PAG
E 7
Stéphanie Binet et Thomas Sotinel
Au fond de l’impasse.
C’est là qu’on trouve
Paul Simon au
milieu des années
1980. En compagnie
d’Art Garfunkel,
l’auteur-composi-
teur-interprètea été
le rival deBobDylan sur la scène folk
-rock,
le concurrent desBeatles au sommet des
hit-parades. Il découvre le goût
de l’échec.
En 1980, son filmOne-Trick Pony,autopor-
trait d’une rock star broyée par le show-
business, a rapporté bien moins qu’il n’a
coûté. Trois ansplus tard, en 1983, Hearts
andBones, disqueambitieuxpour leq
uel il
afaitappelàdesrockers(tel JeffP
orcaro,du
groupeToto),desjazzmen(dontleguita
ris-
te Al DiMeola), ainsi qu’àun compositeur
contemporain (PhilipGlass), se hisse péni-
blementàla35e placeduclassem
entaméri-
caindesventesd’albums.
Plutôt que de foncer dans le mur, Paul
Simonchercheuneesquive latérale. Ce
fils
d’immigrantsd’Europecentralequiag
ran-
diàBrooklynatoujoursétéd’un
ecuriosité
insatiable. Surl’album Bridge Over Trou-
bledWater– leplusgrossuccèsduduo
, sor-
ti en 1970, qui s’est vendu à plus de 25mil-
lions d’exemplaires dans lemonde –, on
trouve un titre d’inspiration jamaïcaine,
Why Don’t You Write Me, les percussions
afro-caribéennesdeCeciliaetun
e chanson
péruvienne,ElCondorpasa,prés
entéecom-
meappartenantaurépertoiretrad
itionnel,
ce qui lui vaudra plus tard un procès pour
usurpation des droits de l’auteur original,
le compositeurDanielAlomiaRobles.
En 1985, après sa dégringolade des hit-
parades, la curiosité de Paul Sim
on se cris-
tallisesurunecassetteque luia
passéeune
amie, Accordion Jive Hits, par les Boyoyo
Boys. Cette formation sud-africaine joue
dutownshipjiveoumbaqanga,lamusique
urbaine qu’on entend dans les ghettos
d’Afrique du Sud. Le pays vit depuis 1948
sous le régimede l’apartheidcontre lequel
lutte le Congrès national africain (ANC),
dont le principal dirigeant,Nels
onMande-
la, a été transféré du bagne de Robben
Island à la prison de Pollsmoor en 1982.
L’ANC a lancé un mot d’ordre de boycott
culturel contrele régime. Les artistes su
d-
africainssesontexilés, commela chanteu-
seMiriamMakebaouletrompettisteHugh
Masekela, ou vivent dans l’obscurité,
cachésauxyeuxetauxoreillesd
umonde.
Or, en 1985, lemondeest deplusenplus
curieux d’autres cultures, particulière-
ment en matière de musique. Dès les
années1960, lesgrandesvedette
socciden-
tales sont alléeschercher leur in
spiration
sous des cieuxétrangers. En France, Serge
Gainsbourg a utilisé les rythm
es du Nigé-
rian Babatunde Olatunji pourNew York
USA (1964), mais il ne reconnaît pas l’em-
prunt. Les Beatles ont découve
rt la musi-
queindienneen1965,etl’influen
cedeRavi
Shankar surGeorgeHarrison se fait sentir
albums Revolver et Sgt. Pepper’s. Le
«Graceland», lesondumonde
œ u v r e s c u l t e s 7 | 8
Mariantpopnew-yorkaise
etaccordssud-africains, l’album
dePaulSimon
donne,en1986,uneaurainterna
tionale
àla«worldmusic»
Cescréations
quifontdate
DES SÉRIESPOUR TOUT L’ÉTÉ
Certaines œuvres provoquent un bas-
de l’art ou de
Paul Simon et lesmusiciens
de «Graceland» àHarare
(Zimbabwe), le 14 février 1987.
PENNY TWEEDIE/CORBIS
12 octobre 2013
GuillaumeGallienne
Garçon manqué
L’ORCHESTRE DE PARIS0123 partenaire de
110x170-Orchestre Paris.indd 1 11/07/14 12:00
LES MUSICIENS DE L’ORCHESTRE DE PARISET CONSEIL D’ADMINISTRATION
Bruno HamardDirecteur général
Didier de CottigniesDirecteur artistique
Paavo Järvi Directeur musical
Dalia Stasevska Andrei Feher Chefs assistants
Philippe Aïche Roland Daugareil Premiers violons solos
VIOLONS Eiichi Chijiiwa , 2e violon soloSerge Pataud , 2e violon soloNathalie Lamoureux, 3e solo Christian Brière, 1er chef d’attaque Christophe Mourguiart, 1er chef d’attaque Philippe Balet, 2e chef d’attaque Antonin André-Réquéna Maud Ayats Elsa Benabdallah Gaëlle Bisson Fabien Boudot David Braccini Christiane Chrétien Joëlle Cousin Christiane Cukersztein Cécile Gouiran Gilles Henry Florian Holbé Andreï Iarca Saori Izumi Raphaël Jacob Momoko Kato Maya Koch Anne-Sophie Le Rol Angélique Loyer Nadia Marano-Mediouni Pascale Meley Phuong-Maï Ngô Étienne Pfender Gabriel Richard Richard Schmoucler Élise Thibaut Anne-Elsa Trémoulet Caroline Vernay
ALTOS Ana Bela Chaves, 1er solo David Gaillard, 1er solo Nicolas Carles, 2e solo Florian Voisin, 3e solo Flore-Anne Brosseau Sophie Divin Chihoko Kawada Alain Mehaye Béatrice Nachin Nicolas Peyrat Marie Poulanges Cédric Robin Estelle Villotte Florian Wallez Marie-Christine Witterkoër
VIOLONCELLESEmmanuel Gaugué, 1er soloÉric Picard, 1er soloFrançois Michel, 2e soloAlexandre Bernon, 3e soloDelphine BironThomas DuranClaude GironMarie LeclercqSerge Le NorcyFlorian MillerFrédéric PeyratHikaru SatoJeanine Tétard
CONTREBASSES Vincent Pasquier, 1er soloSandrine Vautrin, 2e soloAntoine Sobczak, 3e soloBenjamin BerliozIgor BoranianStanislas KuchinskiMathias LopezGérard Steff eUlysse Vigreux
FLÛTES Vincent Lucas, 1er soloVicens Prats, 1er soloBastien PelatFlorence Souchard-Delépine
MEMBRES DE DROIT Le Ministre de la CultureLe Maire de ParisLe Préfet de la région Île-de-FranceDeux élus du Conseil de ParisLe Directeur général de la création artistiqueLe Président de l’Institut françaisLe Directeur du Conserva-toire de Paris – CNSMDPDeux représentants du personnel
Une œuvre méconnue que vous avez découverte avec l’Orchestre de Paris ?La Symphonie n° 1 d’Enesco, que nous avons jouée à Bucarest. Étant né là-bas, cela m’a d’autant plus touché.
Un chef d’orchestre qui vous a parti-culièrement impressionné ?Daniel Harding, un jeune chef d’une précision et d’une musicalité rares. C’est aussi un plaisir et un honneur de travailler depuis quatre saisons avec Paavo Järvi.
Un soliste qui vous a ébloui ?Janine Jansen, une violoniste qui (en plus d’être très belle !) possède un beau tempérament musical. Plus récemment, Maxim Vengerov, lors du concert d’ouverture de la saison, dans le Concerto de Brahms.
Un rituel avant d’entrer sur scène ?Le même depuis des années : une sieste, une banane et du chocolat noir pour prendre des forces !
Votre état d’esprit actuel ?Heureux et fier d’appartenir à l’un des meilleurs orchestres du monde !
Un modèle qui vous suit ?Mon père Dan Iarca, altiste à l’Orchestre national de France et membre fondateur du Quatuor Athenaeum Enesco.
Un souvenir particulier de votre audition ?Une grande émotion : j’étais en larmes et derrière moi, Paavo Järvi attendait de me serrer la main pour me féliciter !
Un souvenir marquant de tournée ?Les concerts que nous avons donnés en mai dernier au Muzikverein de Vienne, la salle mythique du concert du Nouvel An !
Quel est votre répertoire de prédilection ?Toutes les œuvres romantiques du XIXe siècle, dans lesquelles les sentiments sont exacerbés : elles sont idéales pour faire découvrir la musique à ceux qui ne la connaissent pas.
Quel est le rôle des Violons II dans un orchestre ?Ils assurent le lien entre les violons I d’un côté, et les altos et violoncelles de l’autre, et s’occupent souvent de la base rythmique.
OCTOBR�
PROCHAINS CONCERTS
MERCREDI 8 ET JEUDI 920hSALLE PLEYEL
BIZET GeorgesL’Arlésienne, suite d’orchestre n° 1
FALLA Manuel deNuits dans les jardins d’Espagne, impressions symphoniques pour piano (8 oct.)
LALO ÉdouardSymphonie espagnole, pour violon et orchestre (9 oct.)
BIZET Georges / SHCHEDRIN RodionCarmen Suite, pour cordes et percussions Josep Pons direction Javier Perianes piano (8 oct.)Chad Hoopes violon (9 oct.)
Tarif B : 60 € | 45 € | 34 € | 22 € | 10 €
LIADOV AnatoliFragment de l’Apocalypse, pour orchestre
GLAZOUNOV Alexandre Concerto pour piano n° 1
CHOSTAKOVTICH Dimitri Symphonie n° 15 Guennadi Rozhdestvensky direction Viktoria Postnikova piano
Tarif B : 60 € | 45 € | 34 € | 22 € | 10 €
STRAUSS RichardAinsi parlait Zarathoustra, poème symphoniqueBurlesque, pour piano et orchestreLe Chevalier à la rose, suite pour orchestre
Paavo Järvi direction Nicholas Angelich piano
Tarif B : 60 € | 45 € | 34 € | 22 € | 10 €
MERCREDI 15 ET JEUDI 1620hSALLE PLEYEL
BERLIOZ HectorBenvenuto Cellini, ouverture
BRITTEN Benjamin Symphonie pour violoncelle et orchestre
SCHUMANN Robert Symphonie n° 3, « Rhénane « David Zinman direction Gautier Capuçon violoncelle
Tarif B : 60 € | 45 € | 34 € | 22 € | 10 €
MOZART Wolfgang AmadeuxSymphonie n° 31, « Paris« Concerto pour piano n° 21 (Jan Lisiecki, 26 nov.) Concerto pour deux pianos n° 10 (27 nov.)
SCHUBERT Franz Symphonie n° 2 Christian Zacharias direction et piano Jan Lisiecki piano
Tarif B : 60 € | 45 € | 34 € | 22 € | 10 €
NOV�MBR�
MERCREDI 22 ET JEUDI 2320hSALLE PLEYEL
MERCREDI 19 ET JEUDI 2020hSALLE PLEYEL
MERCREDI 26 ET JEUDI 2720hSALLE PLEYEL
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REMERCIEMENTS
PRÉSIDENTDenis Kessler
MEMBRE GRANDS MÉCÈNES CERCLE CHARLES MUNCHHélène et Gérald Azancot, Nathalie et Bernard Gault, Pascale et Eric Giuily, Marina et Bertrand Jacquillat, Tuulikki et Claude Janssen, Claude et Denis Kessler, Nicole Kugel, Marie-Louise et Philippe Lagayette, Danièle et Bernard Monassier, Adrien Nimhauser, Anne et Jean Peyrelevade, Judith et Samuel Pisar, Laure et Jean-Baptiste de Proyart, Brigitte et Bruno Revellin-Falcoz, Carine et Eric Sasson
MÉCÈNES
Brigitte et Jean Bouquot, François Duluc, France et Jacques Durand, Isabelle et Jacques Fineschi, Chantal et Alain Gouverneyre, François Lureau, Pascal Mandin, Valérie Meeus, Véronique Saint-Geours, Louis Schweitzer
DONATEURSAndrée et Claude Arnoux, Marie-Odile et Charles Bigot, Cristiana Brandolini, Maureen et Thierry de Choiseul, Nicole et Ervin Ciraru, Martine et Michel Derdevet, Christiane et Gérard Engel, Claudie et François Essig, Bénédicte et Marc Graingeot, Maria et Bertrand Lambert, Anna et Alexandre Malan, Denis Mathieu, Michèle Maylié, Jacques Mayoux, Eileen et Jean-Pierre Quéré, Claudine et Jean-Claude Weinstein
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