Syndrome prodromique de la schizophrénie (SPS)
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Syndrome prodromique de la schizophrénie (SPS)
Julien DeloixUniversité d’Angers
Département de Psychiatrie et de Psychologie MédicalePr Garré
CHU d’Angers
Plan
• Modes de début de la schizophrénie• Le syndrome prodromique• Adolescence/diagnostics différentiels/
comorbidités• Modèles explicatifs• Prévention• Conclusion
Introduction
• Fréquent (1%)• Conférence de consensus 2003• Diagnostic précoce• Traitement rapide• Non spécificité– « faux positifs »: 8 à 30%– « faux négatifs »: 7 à 23%
• Rétrospectif
Modes de début de la schizophrénie
• Cinétique d’évolution• Aigu <4 semaines (Tb psychotique aigu) 1/3• Insidieux 2/3– Kraepelin, Bleuler– Henri Ey– Deniker, Lemperière, Guoytat– Travaux actuels
SPS• Phase prémorbide
– Altération du développement moteur– Difficultés cognitives
• Phase prodromique– 15-25 ans– Durée = 2 ans– Signes négatifs– Signes non spécifiques
• Phase psychotique franche– Signes psychotiques positifs– Durée de psychose non traitée (2 ans)
Facteurs de risque
• Edwards, McGorry 2002• Histoire familiale (1er degré) de psychose• Personnalité vulnérable (schizotypique,
schizoïde)• Fonctionnement prémorbide altéré• ATCD de trauma crânien• ATCD de souffrance périnatale et obstétricales• Abus de substance
Symptômes prodromiquesIndicateurs précoces non spécifiques Indicateurs tardifs ou symptômes
modérésRetrait socialDétérioration du fonctionnementHumeur dépressiveDiminution de la concentrationDiminution de la motivationTroubles du sommeilAnxiétéMéfiance
Comportement étrangeDiscours circonstancielDiscours vague ou trop élaboréAffect inappropriéDiminution de l’hygiène personnelleCroyances bizarres ou pensées magiquesExpériences perceptives inhabituelles
Classifications
• CFTMEA: Classification Française des Troubles Mentaux de l’Enfant et de l’Adolescent– « Troubles schizophréniques à l’adolescence:
Aspects prodromiques »• DSM: Diagnostic and Statistical Manual– DSM-III-R: ensemble de symptômes prodromiques– DSM-IV: non repris car non-spécificité– DSM-V: « psychosis risk syndrome »
Etude ABC• Häfner, 1995, prospective, questionnaire • Nervosité• Humeur dépressive• Anxiété• Troubles de la pensée et de la concentration• Soucis• Manque de confiance en soi• Perte d’énergie avec ralentissement psychomoteur• Baisse du rendement scolaire ou professionnel• Repli social ou méfiance• Repli social avec baisse de la communication
SPS et Adolescence
• Adolescents « normaux »• Troubles psychopathologiques– Crise d’adolescence
• Troubles psychiatriques– Troubles thymiques– Troubles schizo-affectifs– Abus de substances (consommation de cannabis)
• Troubles organiques
Signes prodromiques à l’adolescence
• McGorry, 1995• Pensée magique: 51%• Expérience perceptuelle inhabituelle: 45,6%• Altération marquée du fonctionnement: 41,1%• Perte marquée des initiatives: 39,7%• Comportement étrange marqué: 25,2%• Discours digressif/surélaboré: 21,7%• Affects abrasés/inappropriés: 21,7%• Isolement/repli social: 18,4%• Diminution importante de l’hygiène: 8,1%
SPS et cannabis• Augmentation significative du risque d’apparition de signes psychotiques
caractérisés, indépendamment de l’existence antérieure de symptômes psychotiques (Bailly, 2009)
• Facteurs liés à la consommation– Effet dose-dépendant– Précocité, importance, régularité, durée
• Facteurs liés à la vulnérabilité des consommateurs– Personnalité schizotypique– Indice élevé de vulnérabilité à la psychose basée sur l’évaluation des
expériences quotidiennes (troubles de la perception, idées ou croyances magiques)
– Antécédents familiaux de schizophrénie– Facteurs génétiques impliquant le gène du récepteur aux cannabinoïdes de type
1
SPS et Trouble bipolaireEtudes Schizophrénie Trouble bipolaire
Crow et al., 1995 Hyperactivité Hyperactivité
Done et al., 1994 Symptômes anxieuxHostilité/pairs et adultesTroubles cognitifs, faibles capacités d’apprentissageTroubles de la coordination motrice
Hostilité/pairsTroubles cognitifs
Cannon et al., 2001 Méfiance et susceptibilitéDifficultés relationnelles extrafamilialesConsultations psychiatriques
Symptômes hystériquesPerturbations alimentaires
Dalkin et al., 1994 Personnalité schizoïde
Cannon et al., 1997 Détérioration de l’adaptation sociale et scolaireFaibles compétences scolaires
Détérioration de l’adaptation sociale
Hypothèses du SPS• Hypothèse neuro-développementale
– Anomalies neurocognitives = anomalies neurologique consécutive à une instabilité cérébrale survenue durant la vie gestationnelle en raison d’agressions intra-utérines ou périnatales de nature virale ou nutritionnelle ou de complications obstétricales
– Terrain génétique prédisposé– Élagage synaptique cortico-cortical
• Modèle « élargi » de la vulnérabilité– Dysfonctionnements neurocognitifs génétiquement déterminés: susceptibilité de
développer des symptômes psychotiques dans certaines conditions de stress environnemental
– Marqueurs de vulnérabilité (biologiques ou neuropsychologiques): marqueurs d’état en phase active chez des patients schizophrènes ou marqueurs de traits en dehors des accès; présents chez apparentés
– Vulnérabilité psychopathologique
Essais de prévention/traitement
• Efficacité des interventions/progression de la psychose (Marshall, 2006)– TCC vs groupe contrôle: négatif à 1 an– Olanzapine vs placebo: négatif à 1 an– TCC + risperidone vs groupe contrôle: positif à 6
mois, négatif à 1 an
Enjeux détection/intervention précoce
• « État mental à risque »• Prévention• Interventions, rapport bénéfice/risque• Tranche d’âge pédo/ado/adulte• Systèmes de soins primaires, professionnels
non médicaux• Classifications actuelles/clinique du discours
Conclusion
• Rétrospectif• Durée variable• Variables, peu spécifiques• Autres facteurs de risque
– ATCD familiaux– Signes et symptômes prémorbides
• Tests neuro-psychologiques• État mental à risque• Journées Européennes des Pathologies Emergentes du
Jeune Adulte et Adolescent (JEPEJAD)
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