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LIONELMESSILes gènesdu génie
N° 12MAGAZINE GRATUIT22 NOVEMBRE 2014
POSTERVICTOR
VAZQUEZ
2 I la dernière heure - les sports I 22 NOVEMBRE 2014 22 NOVEMBRE 2014 I la dernière heure - les sports I 3
UNE SEMAINE EN BALLON
“Fellaini ne saitsimplement pas jouer
au football.Sérieusement,il n’en est pascapable…”
Zvonimir Boban, ancienmeneur de jeude la Croatie, ne comprenait pasque leMancunien soit titularisé
et nonRadjaNainggolan
2 La semaine en ballony
4 Faris Harouny Rencontre avec le derniertransfuge du Cercle Bruges6 Dossiery Les meilleurs extraits
de la biographie de Lionel Messi10 Proximus Leaguey Ancien international,
Stein Huysegems a signé à Dessel Sport+ Poster et portrait techniquey Victor Vazquez
SOM
MAI
RE
PHO
TO
NEW
S
10
MESSIAUKVOSTENDE!
Lionel Messi vient de briser un tabou. Pour la premièrefois, il a évoqué, dans le quotidien sportif argentinOlé,la possibilité de quitter Barcelone : “Même si j’ai tou-jours dit que j’aimerais rester au Barça pour tou-jours, parfois les choses ne se passent pas commeprévu. C’est compliqué, encore plus compte tenu dela situation actuelle du club…”Cela ne veut pas dire que la Pulga fuira comme un vo-leur le jour du 1er janvier 2015, mais ce qui était impen-sable hier est aujourd’hui devenu une hypothèse réa-liste. Maintenant, la question à unmilliard : quel clubest suffisamment assez riche pour s’offrir le quadrupleBallon d’Or ?Le verra-t-on débarquer en… Pro League ? Roland Du-châtelet et Bart Verhaeghe sont très riches…mais passuffisamment pour s’offrir le joueur. Et Marc Coucke ?L’homme d’affaires vient de vendre Omega-Pharmapour la coquette somme de 3,6milliards d’euros.Grande nouvelle, cela pourrait suffire pour faire venirMessi au KV Ostende ! Fred Vanderbiest réfléchit déjàà un triangle Berrier-Messi-Ruytinx. Pour avoir plus detranquillité, l’Argentin s’installerait à Klemskerke.Plus sérieusement, la liste des clubs qui peuvent s’of-frir Messi est très limitée. Le Real Madrid ? Impossible,car l’Argentin, lui, a des valeurs. Le PSG ? Franche-ment, ça ferait mal aux yeux de voir Messi en Ligue 1.En Angleterre, il y a Chelsea, City etUnited.Why not ?Mais le candidat le plus sérieux serait à coup sûr leBayern, entraîné par un certain PepGuardiola. Aprèsla finale duMondial, Lionel Messi pourrait se vengerdes Allemands. Chaque week-end... l
LE TWEETDeux ans, juste le début
d’un amour sans fin !Hans Vanaken
Ü ÉDITO BenoîtDelhauteur
NUMÉRO GÉNÉRAL 02/744.44.55Administrateur délégué et éditeur responsable François le HodeyDirecteur général Denis PierrardRédacteur en chef Ralph VankrinkelveldtResponsable du magazine Benoît DelhauteurResponsable rédaction sportive Philippe LacourtMise en pages IPM Press PrintDirection, administration, rédaction rue des Francs, 79 1040 BruxellesFax > (02) 211.28.70 Publicité IPM Advertising > (02) 211.29.59Abonnements > (02) 744.44.55Fax > (02) 744.45.55.E-mail > dh.foot@dh.be Internet > www.dh.beCrédits Une “Messi; j’ai choisi d’y croire”; éditions Renaissance du LivreMagazine gratuit avec la DH du 22 novembre 2014. Ne peut être vendu séparément.
LE VOYAGEDefour, unDiable à ParisSteven Defour a profité duweek-end international et desa blessure pour emmenerLaura, sa compagne, fêter àParis leurs 25 mois. L’occa-sion de visiter les hauts lieuxde la capitale française, com-me la Tour Eiffel.
INST
AG
RA
M
LECLICHÉDansl’intimitédesvestiaires
Le foot fémininest peu médiati-sé. Theresa Niel-sen, joueuse deBrondby, en apourtant fait lapublicité ceweek-end en pu-bliant sur soncompte Insta-gram une photodans l’intimitédes vestiaires,après une victoi-re 3-2 face auFortuna Hjorring.Si de tels clichésaffluent plus ré-gulièrement, l’in-térêt pour le footféminin sera as-surément gran-dissant…
INST
AG
RA
M
LA RECONVERSIONTim Wiese a fait ses débuts en WWEÂgé de seulement 32 ans, l’ancien gardien international allemand TimWiese a trouvé une reconversion originale. Il s’est en effet lancé dansle catch, à la WWE, la plus grande Fédération au monde. S’il n’a pas en-core combattu, il a fait le show lors d’un gala à Francfort. L’Allemand aclairement pris de la masse musculaire. Mais cela suffira-t-il pour con-currencer John Cena et ses acolytes ?
D. R
.
LE RETOUR Sortie en quad pour MirallasEnfin de retour à l’entraînement collectif après une blessure à la cuisse encourue au moisde septembre, Kevin Mirallas a toutefois profité d’un jour de congé pour faire du quad, sanscasque. Pas sûr que son entraîneur, Roberto Martinez, apprécie. Le Diable a posé par aprèsavec sa femme et son fils.
INST
AG
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M
LA PEUR Dries Mertens rassureVictime d’un choc avec un Gallois dimanche dernier lors d’un match éliminatoire de l’Euro2016, Dries Mertens est resté plusieurs minutes allongé. Le Napolitain a quitté le terrainsur une civière, mais a tenu, dans la soirée, alors qu’il était retenu en observation à l’hôpitalen raison de sa grosse commotion, à rassurer ses nombreux supporters sur les réseaux so-ciaux. “Je suis ok; merci pour le soutien”, a-t-il tweeté.
TW
ITT
ER
/moisQui surfera sur la vague du succès ?Ce soir à 17h40 sur la chaîne 11 de Proximus TV
Sporting de Charleroi - RSC Anderlecht
Plus d’infos sur proximus.be/foot
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UNE SEMAINE EN BALLON
“Fellaini ne saitsimplement pas jouer
au football.Sérieusement,il n’en est pascapable…”
Zvonimir Boban, ancienmeneur de jeude la Croatie, ne comprenait pasque leMancunien soit titularisé
et nonRadjaNainggolan
LE TWEETDeux ans, juste le début
d’un amour sans fin !Hans Vanaken
LE VOYAGEDefour, unDiable à ParisSteven Defour a profité duweek-end international et desa blessure pour emmenerLaura, sa compagne, fêter àParis leurs 25 mois. L’occa-sion de visiter les hauts lieuxde la capitale française, com-me la Tour Eiffel.
INST
AG
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LECLICHÉDansl’intimitédesvestiaires
Le foot fémininest peu médiati-sé. Theresa Niel-sen, joueuse deBrondby, en apourtant fait lapublicité ceweek-end en pu-bliant sur soncompte Insta-gram une photodans l’intimitédes vestiaires,après une victoi-re 3-2 face auFortuna Hjorring.Si de tels clichésaffluent plus ré-gulièrement, l’in-térêt pour le footféminin sera as-surément gran-dissant…
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LA RECONVERSIONTim Wiese a fait ses débuts en WWEÂgé de seulement 32 ans, l’ancien gardien international allemand TimWiese a trouvé une reconversion originale. Il s’est en effet lancé dansle catch, à la WWE, la plus grande Fédération au monde. S’il n’a pas en-core combattu, il a fait le show lors d’un gala à Francfort. L’Allemand aclairement pris de la masse musculaire. Mais cela suffira-t-il pour con-currencer John Cena et ses acolytes ?
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4 I la dernière heure - les sports I 22 NOVEMBRE 2014 22 NOVEMBRE 2014 I la dernière heure - les sports I 5
DOSSIER
LAPULGAASAUTÉLESOBSTACLESSuperstar du ballon rond, l’Argentina surmonté plein d’épreuvespour en arriver où il est. S’il pourraitse contenter de profiter de sa gloire,ce n’est pas du tout le cas, commeon peut le découvrir dans un livre dontnous vous livrons quelques extraits...
PAR FABRICE MELCHIOR
Il n’a jamais que 27 ans et est donc en plei-ne force de l’âge,mais est déjà une légen-de. Celle-ci, Messi l’écrit depuis qu’il estné. Mais si les dieux du ballon rond se
sont indéniablement penchés surson berceau, force est de constaterque l’Argentin a dû dribbler entreplusieurs obstacles afin des’ouvrir une brèche lemenant
vers une gloire bienméritée. Ce parcours,vous le découvrirez dans un ouvrage sortimi-octobre (voir par ailleurs), dont nous vous li-vrons ci-dessous quelques extraits. Que vousaimiez le joueur ou non, vous apprendrez dece livre, qui ne se veut pas une biographie,que tout n a pas été rose dans la vie de ce foot-balleur hors norme, aujourd’hui adulé…
Tout a commencé à Rosario le24 juin 1987. Lionel Messi est le troi-sième enfant d’une famille qui ac-cueillera encore une fille. Tout petit– c’est un euphémisme –, la Pulga a leballon collé aux pieds. “À neuf mois, ilbougeait déjà son petit pied gauchecomme ça (il imite lemouvementavec samain), comme pour demanderle ballon”, se souvient RubénManica-bale, le voisin d’en face. “Et il ne sa-vait pas encore marcher…”
Messi va naturellement à l’école,mais ce n’est pas ce qui l’attire leplus. Sauf quand il peut taper dansle ballon pour les récréations ouquand il passait du temps avec sameilleure amie, Cintia Arellano. “Ils’asseyait toujours devant ou derrièremoi, et nous nous passions les répon-ses écrites sur notre règle ou sur unegomme”, confesse celle qui collec-tionne lesmaillots offerts parMessi.Le Blaugrana se souvient de cetteépoque : “J’avais beaucoup demal àtravailler, ça neme plaisait pas, c’étaittrop abstrait… J’aurais dû étudier plus,apprendre une autre langue et, pourtout vous dire, c’est par paresse que jene l’ai toujours pas fait. Je le regrette,mais je nem’y mets jamais !”
L’AMOUR DE DOÑA CELIAMessi se retrouve logiquement
dans le club de Grandoli. C’est sagrand-mère, Doña Celia, qui l’y emmène, partous les temps. L’Argentin pense toujours à sagrand-mère, aujourd’hui décédée. “Ce fut unegrande douleur pour moi, la plus grande”, avouaMessi, qui lui dédie tous ses buts, en pointantle ciel de ses index.
Messi se démarque déjà dans son petit clubet parvient à tirer son épingle du jeu face àdes joueurs plus âgés. “On parlait avec des gens
qui venaient le voir et ils voyaient bien qu’il étaitdifférent”, se souvient Gonzalo Diaz, son com-père d’alors en front de bandière. “Ce n’étaitpas normal qu’un enfant s’empare de la balle etpasse ainsi d’un goal à l’autre. Pour nous, tout cequi comptait, c’est de savoir que nous allions ga-gner.”
Un talent pareil, cela finit inévitablementpar se remarquer. Messi intègre donc les divi-sions inférieures de Newell’s, l’un des princi-paux clubs de Rosario. C’est là qu’on com-mence à s’inquiéter de sa taille en dessous delamoyenne. “En 1997, Newell’s m’a envoyé Leoparce qu’il était trop petit”, explique le DocteurDiego Schwarzstein. “Nous avons étudié son caset détecté un problème avec une hormone decroissance. Un cas assez rare qui se produit envi-ron une fois sur 20.000 naissances. Il est impor-tant de savoir que ce traitement ne permet au pa-tient que d’atteindre sa taille normale, vouluepar ses gènes.”
Déterminé, Messi s’injecte quotidienne-ment son traitement. Le procédé, simple, esttoutefois coûteux. Et si la famille parvenait às’en sortir, la crise financière de 2001 ébranlelesMessi. “Quand nous avons perdu l’appui dela sécurité sociale et de Newell’s, nous avons toutfait pour trouver une solution parce que Leo enavait vraiment besoin”, se remémore Celia, lamaman du prodige, qui passe alors un test àRiver Plate, qui pourrait prendre le traite-ment en charge. Mais si le test a été con-cluant, rien n’a été conclu. C’est alors que leFC Barcelone s’intéresse à son cas. “Ils le con-naissaient déjà au Barça, parce qu’ils s’intéres-saient aux enfants hors d’Espagne”, confie Jorge,le papa. “Ils voulaient lui faire passer un test,donc on a décidé d’essayer.”
Père et fils partent donc deux semaines enCatalogne. Mais à la fin du séjour, toujoursrien. LesMessi sont proches du retour. Onleur demande encore un jour de patience etLionel participe à une rencontre amicale avec,au bout du compte, une passe décisive et unbut. “Qui est-ce ?”, demande alors CarlesRexach. “Il reste ! C’est un joueur d’une autre ga-laxie. Il est extraordinaire.”lll
“ Il a cette capacité d’êtrele meilleur tout en restanthumble. C’est certainementsa principale qualité car enmême temps, il a un caractèretrès fort, un leadership uniquesur le terrain”Joan Laporta
“C’est le meilleur et il le seratoujours, pour ce qu’il a apporté
à l’équipe et pour ce qu’ilm’a apporté en tant qu’ami”
Victor Valdés
“Le football a beaucoupdonné à Messi et il renddéjà tout ce qu’il peut. C’estun beau geste de grandeur”Michel Platini
“Le Ballon d’Or devrait porterson nom. Je suis le meilleur
joueur dumonde, puisque Messivient d’une autre planète”
Zlatan Ibrahimovic
“Je suis tenté de direque Messi ne doit rien
améliorer. Sur leprincipe, un joueur
peut toujourss’améliorer, mais lui…”
Zinédine Zidane
“Enfin, Messi rencontre un homme plus célèbre que lui !”Gianluigi Buffon, lors d’un rendez-vous avec le pape François
UN LIVREINTERACTIFAu travers de témoignages iné-dits et d’interviews de grandesstars du monde du ballon rond(Pique, Mascherano, Zidane, Plati-ni, Maradona,…), vous découvrirezla face cachée de Lionel Messi.“Messi; j’ai choisi d’y croire” (édi-tions Renaissance du livre) estsorti le 16 octobre en Belgique etest vendu au prix de 29,90€. Lesbénéfices seront reversés à lafondation Léo Messi. Interactif, lelivre offre quelques avantagessupplémentaires à ses lecteurs,avec des vidéos d’interviews etquelques buts. De plus, via le livre,vous recevrez une chance de ren-contrer Messi à Barcelone. l
x Lionel Messi a grandi dans une petite maison deRosario. Petit, il a toujours adoré le football et parléavec sa meilleure amie, Cintia, avant de prendre sonenvol pour Barcelone après quelques péripéties. (D. R.)
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vers une gloire bienméritée. Ce parcours,vous le découvrirez dans un ouvrage sortimi-octobre (voir par ailleurs), dont nous vous li-vrons ci-dessous quelques extraits. Que vousaimiez le joueur ou non, vous apprendrez dece livre, qui ne se veut pas une biographie,que tout n a pas été rose dans la vie de ce foot-balleur hors norme, aujourd’hui adulé…
Tout a commencé à Rosario le24 juin 1987. Lionel Messi est le troi-sième enfant d’une famille qui ac-cueillera encore une fille. Tout petit– c’est un euphémisme –, la Pulga a leballon collé aux pieds. “À neuf mois, ilbougeait déjà son petit pied gauchecomme ça (il imite lemouvementavec samain), comme pour demanderle ballon”, se souvient RubénManica-bale, le voisin d’en face. “Et il ne sa-vait pas encore marcher…”
Messi va naturellement à l’école,mais ce n’est pas ce qui l’attire leplus. Sauf quand il peut taper dansle ballon pour les récréations ouquand il passait du temps avec sameilleure amie, Cintia Arellano. “Ils’asseyait toujours devant ou derrièremoi, et nous nous passions les répon-ses écrites sur notre règle ou sur unegomme”, confesse celle qui collec-tionne lesmaillots offerts parMessi.Le Blaugrana se souvient de cetteépoque : “J’avais beaucoup demal àtravailler, ça neme plaisait pas, c’étaittrop abstrait… J’aurais dû étudier plus,apprendre une autre langue et, pourtout vous dire, c’est par paresse que jene l’ai toujours pas fait. Je le regrette,mais je nem’y mets jamais !”
L’AMOUR DE DOÑA CELIAMessi se retrouve logiquement
dans le club de Grandoli. C’est sagrand-mère, Doña Celia, qui l’y emmène, partous les temps. L’Argentin pense toujours à sagrand-mère, aujourd’hui décédée. “Ce fut unegrande douleur pour moi, la plus grande”, avouaMessi, qui lui dédie tous ses buts, en pointantle ciel de ses index.
Messi se démarque déjà dans son petit clubet parvient à tirer son épingle du jeu face àdes joueurs plus âgés. “On parlait avec des gens
qui venaient le voir et ils voyaient bien qu’il étaitdifférent”, se souvient Gonzalo Diaz, son com-père d’alors en front de bandière. “Ce n’étaitpas normal qu’un enfant s’empare de la balle etpasse ainsi d’un goal à l’autre. Pour nous, tout cequi comptait, c’est de savoir que nous allions ga-gner.”
Un talent pareil, cela finit inévitablementpar se remarquer. Messi intègre donc les divi-sions inférieures de Newell’s, l’un des princi-paux clubs de Rosario. C’est là qu’on com-mence à s’inquiéter de sa taille en dessous delamoyenne. “En 1997, Newell’s m’a envoyé Leoparce qu’il était trop petit”, explique le DocteurDiego Schwarzstein. “Nous avons étudié son caset détecté un problème avec une hormone decroissance. Un cas assez rare qui se produit envi-ron une fois sur 20.000 naissances. Il est impor-tant de savoir que ce traitement ne permet au pa-tient que d’atteindre sa taille normale, vouluepar ses gènes.”
Déterminé, Messi s’injecte quotidienne-ment son traitement. Le procédé, simple, esttoutefois coûteux. Et si la famille parvenait às’en sortir, la crise financière de 2001 ébranlelesMessi. “Quand nous avons perdu l’appui dela sécurité sociale et de Newell’s, nous avons toutfait pour trouver une solution parce que Leo enavait vraiment besoin”, se remémore Celia, lamaman du prodige, qui passe alors un test àRiver Plate, qui pourrait prendre le traite-ment en charge. Mais si le test a été con-cluant, rien n’a été conclu. C’est alors que leFC Barcelone s’intéresse à son cas. “Ils le con-naissaient déjà au Barça, parce qu’ils s’intéres-saient aux enfants hors d’Espagne”, confie Jorge,le papa. “Ils voulaient lui faire passer un test,donc on a décidé d’essayer.”
Père et fils partent donc deux semaines enCatalogne. Mais à la fin du séjour, toujoursrien. LesMessi sont proches du retour. Onleur demande encore un jour de patience etLionel participe à une rencontre amicale avec,au bout du compte, une passe décisive et unbut. “Qui est-ce ?”, demande alors CarlesRexach. “Il reste ! C’est un joueur d’une autre ga-laxie. Il est extraordinaire.”lll
“ Il a cette capacité d’êtrele meilleur tout en restanthumble. C’est certainementsa principale qualité car enmême temps, il a un caractèretrès fort, un leadership uniquesur le terrain”Joan Laporta
“C’est le meilleur et il le seratoujours, pour ce qu’il a apporté
à l’équipe et pour ce qu’ilm’a apporté en tant qu’ami”
Victor Valdés
“Le football a beaucoupdonné à Messi et il renddéjà tout ce qu’il peut. C’estun beau geste de grandeur”Michel Platini
“Le Ballon d’Or devrait porterson nom. Je suis le meilleur
joueur dumonde, puisque Messivient d’une autre planète”
Zlatan Ibrahimovic
“Enfin, Messi rencontre un homme plus célèbre que lui !”Gianluigi Buffon, lors d’un rendez-vous avec le pape François
x Lionel Messi a grandi dans une petite maison deRosario. Petit, il a toujours adoré le football et parléavec sa meilleure amie, Cintia, avant de prendre sonenvol pour Barcelone après quelques péripéties. (D. R.)
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6 I la dernière heure - les sports I 22 NOVEMBRE 2014 22 NOVEMBRE 2014 I la dernière heure - les sports I 7
DOSSIER
lll UNE PROPOSITION SUR UNE...SERVIETTEMessi retourne alors en Argentine en raison
de démarches administratives. La famille at-tend une proposition qui tarde à tomber et seretrouve dans l’incertitude. Tout se finalisa le14 décembre 2000, avec une proposition deRexach écrite sur une serviette, aujourd’huiexposée aumusée du Barça. La grande aventu-re européenne commence, c’est l’heure desadieux. “Quand les petits du quartier ont dit aurevoir à Leo, j’étais avec lui”, relate Cintia, sonamie de toujours. “Il m’a prise dans ses bras et ilm’a dit : ‘Ne pleure pas, ne pleure pas’.”
Deuxmois à peine après son arrivée, Messise blesse. Gravement. S’ensuivent troismoisde récupération. Une période difficile, sur-tout que la petite sœur ne se fait pas à la lan-gue catalane. Messi et son père restent en Es-pagne. Lamaman et les autres enfants repar-tent à Rosario. La Pulga souffrira tellement duretour de samère en Argentine qu’il se feratatouer son visage sur l’épaule gauche. Il fautdire que le sens de la famille et les valeurs quiy sont attachées, Lionel Messi sait ce que celaveut dire. “Je dois tout àmes parents et àmestrois frères et sœur”, confie lamégastar. “Ilsm’ont toujours soutenu, et particulièrement de-puis mon arrivée en Espagne. Dans les bons et lesmauvais moments, ils ont toujours été àmes cô-tés.”
Messi trace sa route dans les équipes d’âge,bien qu’il souffre de l’absence de sa famille.“Je suis convaincu que cette période l’a aidé parla suite à survivre dans le milieu du football pro-fessionnel”, relate Rexach. “Le fait de ne pasavoir toujours eu son père ou samère pour régler
ses problèmes a forgé son caractère. Il a dû s’ensortir seul.”
Il brûle les étapes lors de la saison 2003-04et s’impose dans toutes les catégories. “Je di-sais à son entraîneur dumoment de ne pas le ca-drer, de le laisser montrer ce qu’il a en lui”, ra-conte TarzanMigueli, coordinateur des équi-pes inférieures du Barça. “D’un point de vuetechnique, nous n’avions qu’à reconnaître son ta-lent et lui passer le flambeau. Il avait tout en lui,on ne lui a rien appris de ce côté. Par contre, il aappris à se mouvoir en équipe, à se placer dema-nière tactique sur le terrain.”
À force, Messi frappe aux portes de l’équipepremière. “Nous n’avions qu’un seul doute : se-rait-il capable de semontrer aussi extraordinaireen première division ? Il a dépassé nos espéran-ces”, sourit Guillermo Amor, actuel directeurtechnique de l’école de football du FC Barcelo-ne. “Petit à petit, Messi a su combiner son côtéargentin, très individuel, et son côté tactique, dé-veloppé à Barcelone”, reprend Rexach.
Messi grandit avec les joueurs de laMasia,comme Piqué, Fabregas ou Puyol, et s’en ferades amis. “Le Leo joueur, on le connaît tous, lesgens de l’intérieur, les gens de l’extérieur, les mil-lions de fans dans le monde”, relate Piqué. “Pourbeaucoup, c’est le numéro unmais pour moi,
x Toujours porté sur le ballon rond, Messi adoraitsa grand-mère, à qui il dédie tous ses buts, et quile conduisait par tous les temps au club de Grandoli.La famille compte toujours pour l’Argentin,notamment son père qui l’a accompagné lorsde son test à Barcelone et qui le couve toujours. (D. R.)
“Mon objectif n’estpas de battre desrecords. Je veuxseulement gagnerle plus possibleavec la sélectionet le Barça...”
NUL N’EST ROPHÈTE…La Pulga a mis plusieursannées avant de justifier lesattentes en équipe nationaleL’adage qui veut que nul n’est prophète enson pays n’aura jamais mieux collé à lapeau de quelqu’un comme à Lionel Messi.Parti très tôt d’Argentine pour tenter sachance en Espagne, la Pulga aura mis plu-sieurs années avant de se faire accepter,respecter et aimer par son public. On peutsans doute y voir la difficile succession d’unmonstre sportif et médiatique comme Ma-radona. Ce n’est pas connu de tout le mon-de, mais Messi aurait déjà pu être cham-pion du monde. En effet, l’Espagne a tentéde l’attirer, Carles Rexach recommandantchaudement auprès de sa Fédération sonpoulain sous le charme duquel il était tom-bé. “Jamais je n’aurais joué pour l’Espagne”,déclara Messi. “Je suis argentin, rosarino(NdlR : habitants de Rosario). Les coutumeset l’attachement à son pays ne s’oublientpas.”Un match a tout de même été organisé entoute hâte par les Argentins, le 29 juin2004, pour s’assurer de la citoyenneté spor-tive de Messi. Ce n’est que le 9 octobre 2005qu’il dispute son premier match avec les A.Et on en attend monts et merveilles. Mais leMondial 2006 en Allemagne aura été unedéception. “J’ai beaucoup pleuré car je n’aijamais imaginé que nous pourrions perdre leMondial”, lança Messi. “Quand c’est arrivé, lechoc a été violent.”Flamboyant avec Barcelone, Messi se mon-tre plus discret en équipe nationale, saufquand il remporte le titre olympique en2008. “Il y a eu une accumulation de décep-tions depuis trop longtemps et je ne sais passi l’on peut encore demander de la patienceaux supporters. C’est difficile.”Et puis, le 28 octobre 2008, Maradona estnommé à la tête de l’Argentine et institueMessi capitaine, faisant jouer l’équipe enfonction de ses qualités. Comme pour lui,en son temps. Les choses changent, malgréle départ du Pibe de Oro. L’Argentine re-commence à plaire à ses supporters, mêmesi elle échoue en finale du Mondial. “Messi aenvie demener une vie ordonnée, tout enécrivant l’histoire”, relate son complice Mas-cherano. “Ce n’est pas évident, mais c’est cequi le rend si particulier…” l
PHO
TO
NEW
S
“Messi estun joueuren or et il nousdonnera encorebeaucoupde plaisir”Maradona
“ Il est petitet a beaucoup
de forceet de rapidité.
Tout ce qu’il faitrespire l’efficacité.
Je croisque c’est ça
que je préfèrechez Messi”
Ronaldo
“Messi est l’unede mes idoles,encore plus
maintenant queje le connais
en tantque personne”
Neymar
“ Il ne veut pas être le centred’attention, il veut justepartager son talent avecses coéquipiers. À ce niveau,c’est assez incroyable”Joseph Blatter
“C’est absurde de débattresur le fait qu’il soit ou non
le meilleur joueur dumonde.Il est tellement évident
qu’il l’est”Alfio Basile
c’est avant tout un grand ami. C’est un homme enor qui, malgré la gloire, a gardé les pieds sur ter-re.”
L’AMITIÉ AVEC RONALDINHOLe 16 octobre 2004, Messi fait ses débuts of-
ficiels avec le Barça et devient le plus jeunejoueur du club à débuter en Liga. Il inscrit sonpremier but le 1er mai 2005, face à Albacete. Ilnouera une certaine complicité avec les Brési-liens de l’époque, dont Ronaldinho. “Dès mespremiers pas dans le vestiaire de la première di-vision, tout est devenu très facile pour moi”, sesouvientMessi. “J’étais un peu le protégé de Ro-naldinho et du coup, de tous les Brésiliens : Deco,Sylvinho et ThiagoMotta. Mais la protection deRonaldinho était particulière : il était le capitainede l’équipe, j’ai beaucoup appris à ses côtés.”
Ronnie n’a rien oublié deMessi : “Entre nous,il y avait cette différence Argentin-Brésilien, c’estcertain, mais nous le prenions toujours à la rigo-lade, jamais au sérieux. Je m’amusais beaucoupavec Leo, on s’entendait très bien. C’est facile,avec un joueur d’une telle intelligence.”
À partir de là, Messi poursuit son ascensionfulgurante,malgré quelques blessures ça etlà, marquant des buts de légende, comme fa-ce à Getafe, ou inscrivant son nomdans les li-vres de record. Mais, surtout, il lance une Fon-dation qui porte son nom, Fundacion LeoMessi, venant en aide à tous les enfants défa-vorisés. Sans doute le chef-d’œuvre de sa vie,lui qui a toujours aimé les enfants et qui n’hé-site pas à s’investir dans cette cause, en se ren-dant sur les divers projets lancés par sa Fon-dation, dès qu’il en a le temps. “C’est une su-perstar du football qui peut attirer l’attentionpublique sur les enfants vulnérables et invisi-bles”, a déclaré AnnMargaret Veneman, direc-trice exécutive de l’Unicef, dontMessi est de-venu ambassadeur. C’est là, sans doute, queréside son plus beau trophée…l
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Mental
“Ilestmoins
lisse”“Vazquez
estassezcalm
eetposé
danslejeu.Il
irararem
entdansdes
duelstrop
agressifs.Cesderniers
temps,ila
montré
unpeu
defrustration.
Cen’estsans
doutepas
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tempéram
entde
sonentraîneur,M
ichelPreud’homme.
Attention,jene
dispas
çanégativem
entmais
plutôtpositivement.Avant,l’Espagnolétait
pluseffacé,m
aisila
prisde
l’importance.Il
estmoins
lisse.Ilabeaucoup
d’influencesur
lejeu
duClub.Ila
prisles
rênesde
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bonnelecture
dejeu.Ilva
constammentrechercher
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6 I la dernière heure - les sports I 22 NOVEMBRE 2014 22 NOVEMBRE 2014 I la dernière heure - les sports I 7
DOSSIER
À force, Messi frappe aux portes de l’équipepremière. “Nous n’avions qu’un seul doute : se-rait-il capable de semontrer aussi extraordinaireen première division ? Il a dépassé nos espéran-ces”, sourit Guillermo Amor, actuel directeurtechnique de l’école de football du FC Barcelo-ne. “Petit à petit, Messi a su combiner son côtéargentin, très individuel, et son côté tactique, dé-veloppé à Barcelone”, reprend Rexach.
Messi grandit avec les joueurs de laMasia,comme Piqué, Fabregas ou Puyol, et s’en ferades amis. “Le Leo joueur, on le connaît tous, lesgens de l’intérieur, les gens de l’extérieur, les mil-lions de fans dans le monde”, relate Piqué. “Pourbeaucoup, c’est le numéro unmais pour moi,
x Toujours porté sur le ballon rond, Messi adoraitsa grand-mère, à qui il dédie tous ses buts, et quile conduisait par tous les temps au club de Grandoli.La famille compte toujours pour l’Argentin,notamment son père qui l’a accompagné lorsde son test à Barcelone et qui le couve toujours. (D. R.)
NUL N’EST ROPHÈTE…La Pulga a mis plusieursannées avant de justifier lesattentes en équipe nationaleL’adage qui veut que nul n’est prophète enson pays n’aura jamais mieux collé à lapeau de quelqu’un comme à Lionel Messi.Parti très tôt d’Argentine pour tenter sachance en Espagne, la Pulga aura mis plu-sieurs années avant de se faire accepter,respecter et aimer par son public. On peutsans doute y voir la difficile succession d’unmonstre sportif et médiatique comme Ma-radona. Ce n’est pas connu de tout le mon-de, mais Messi aurait déjà pu être cham-pion du monde. En effet, l’Espagne a tentéde l’attirer, Carles Rexach recommandantchaudement auprès de sa Fédération sonpoulain sous le charme duquel il était tom-bé. “Jamais je n’aurais joué pour l’Espagne”,déclara Messi. “Je suis argentin, rosarino(NdlR : habitants de Rosario). Les coutumeset l’attachement à son pays ne s’oublientpas.”Un match a tout de même été organisé entoute hâte par les Argentins, le 29 juin2004, pour s’assurer de la citoyenneté spor-tive de Messi. Ce n’est que le 9 octobre 2005qu’il dispute son premier match avec les A.Et on en attend monts et merveilles. Mais leMondial 2006 en Allemagne aura été unedéception. “J’ai beaucoup pleuré car je n’aijamais imaginé que nous pourrions perdre leMondial”, lança Messi. “Quand c’est arrivé, lechoc a été violent.”Flamboyant avec Barcelone, Messi se mon-tre plus discret en équipe nationale, saufquand il remporte le titre olympique en2008. “Il y a eu une accumulation de décep-tions depuis trop longtemps et je ne sais passi l’on peut encore demander de la patienceaux supporters. C’est difficile.”Et puis, le 28 octobre 2008, Maradona estnommé à la tête de l’Argentine et institueMessi capitaine, faisant jouer l’équipe enfonction de ses qualités. Comme pour lui,en son temps. Les choses changent, malgréle départ du Pibe de Oro. L’Argentine re-commence à plaire à ses supporters, mêmesi elle échoue en finale du Mondial. “Messi aenvie demener une vie ordonnée, tout enécrivant l’histoire”, relate son complice Mas-cherano. “Ce n’est pas évident, mais c’est cequi le rend si particulier…” l
PHO
TO
NEW
S
UN LIVRE INTERACTIF
Au travers de témoignages inédits et d’in-terviews de grandes stars du monde du bal-lon rond (Pique, Mascherano, Zidane, Plati-ni, Maradona,…), vous découvrirez la facecachée de Lionel Messi. “Messi; j’ai choisi d’ycroire” (éditions Renaissance du livre) estsorti le 16 octobre en Belgique et est venduau prix de 29,90€. Les bénéfices seront re-versés à la fondation Léo Messi. Interactif,le livre offre quelques avantages supplé-mentaires à ses lecteurs, avec des vidéos dinterviews et quelques buts. De plus, via lelivre, vous recevrez une chance de rencon-trer Messi à Barcelone. l
“Messi estun joueuren or et il nousdonnera encorebeaucoupde plaisir”Maradona
“Je suis tenté de dire queMessi ne doit rien améliorer.Sur le principe, un joueur peut
toujours s’améliorer, maislui…”
Zinédine Zidane
“Messi est l’unede mes idoles,encore plus
maintenant queje le connais
en tantque personne”
Neymar
“Enfin, Messi rencontre unhomme plus célèbre que lui !”
Gianluigi Buffon, lors d’un rendez-vous avec le pape François
“ Il a cette capacité d’être lemeilleur tout en restant
humble. C’est certainement saprincipale qualité car en
même temps, il a un caractèretrès fort, un leadership unique
sur le terrain.”Joan Laporta
“C’est le meilleur et il le seratoujours, pour ce qu’il a
apporté à l’équipe et pour cequ’il m’a apporté en tant
qu’ami.”Victor Valdés
“Le football a beaucoup donnéà Messi et il rend déjà tout cequ’il peut. C’est un beau geste
de grandeur.”Michel Platini
“Le Ballon d’or devrait porterson nom. Je suis le meilleurjoueur dumonde, puisqueMessi vient d’une autre
planète.”Zlatan Ibrahimovic
c’est avant tout un grand ami. C’est un homme enor qui, malgré la gloire, a gardé les pieds sur ter-re.”
L’AMITIÉ AVEC RONALDINHOLe 16 octobre 2004, Messi fait ses débuts of-
ficiels avec le Barça et devient le plus jeunejoueur du club à débuter en Liga. Il inscrit sonpremier but le 1er mai 2005, face à Albacete. Ilnouera une certaine complicité avec les Brési-liens de l’époque, dont Ronaldinho. “Dès mespremiers pas dans le vestiaire de la première di-vision, tout est devenu très facile pour moi”, sesouvientMessi. “J’étais un peu le protégé de Ro-naldinho et du coup, de tous les Brésiliens : Deco,Sylvinho et ThiagoMotta. Mais la protection deRonaldinho était particulière : il était le capitainede l’équipe, j’ai beaucoup appris à ses côtés.”
Ronnie n’a rien oublié deMessi : “Entre nous,il y avait cette différence Argentin-Brésilien, c’estcertain, mais nous le prenions toujours à la rigo-lade, jamais au sérieux. Je m’amusais beaucoupavec Leo, on s’entendait très bien. C’est facile,avec un joueur d’une telle intelligence.”
À partir de là, Messi poursuit son ascensionfulgurante,malgré quelques blessures ça etlà, marquant des buts de légende, comme fa-ce à Getafe, ou inscrivant son nomdans les li-vres de record. Mais, surtout, il lance une Fon-dation qui porte son nom, Fundacion LeoMessi, venant en aide à tous les enfants défa-vorisés. Sans doute le chef-d’œuvre de sa vie,lui qui a toujours aimé les enfants et qui n’hé-site pas à s’investir dans cette cause, en se ren-dant sur les divers projets lancés par sa Fon-dation, dès qu’il en a le temps. “C’est une su-perstar du football qui peut attirer l’attentionpublique sur les enfants vulnérables et invisi-bles”, a déclaré AnnMargaret Veneman, direc-trice exécutive de l’Unicef, dontMessi est de-venu ambassadeur. C’est là, sans doute, queréside son plus beau trophée…l
/moisQui surfera sur la vague du succès ?Ce soir à 17h40 sur la chaîne 11 de Proximus TV
Sporting de Charleroi - RSC Anderlecht
Plus d’infos sur proximus.be/foot
“JE VEUXREPRENDREDUPLAISIR”
Exilé en Angleterre depuis 2011,l’ancien Genkois est de retouren Pro League depuis la semainedernière et la signaturede son contrat au Cercle Bruges
RENCONTRE FABRICE MELCHIOR
x Faris Haroun a attendu la bonne offre avant de signerdans un club. Le Cercle Bruges lui permet d’être plusproche de sa famille, ce qui le ravit. (BERNARD DEMOULIN) “LES DIABLES? LOIN
DE MES OBJECTIFS”Le Jettois gardera toujoursen mémoire les JO de 2008
Faris Haroun a porté la liquette des Dia-bles à six reprises, entre 2007 et 2009,sans réellement parvenir à s’imposer. “Jene regrette pas cette période”, confesse-t-il. “J’ai tout demême disputé les JeuxOlympiques avec les Espoirs. Cela reste unmagnifique souvenir, commemon premiermatch avec les Diables (NdlR : 35 minuteslors d’une défaite 2-0 en Finlande). Peut-être qu’en Championship (D2 anglaise),on est moins visible que si l’on évolue enBelgique. De plus, je vois aussi qu’en évo-luant à l’AS Rome, Radja Nainggolann’était pas toujours repris. Si je pense en-core aux Diables ? C’est très loin demesobjectifs actuel s : retrouver le plaisir dejouer et aider le Cercle. Mais je n’ai pas tiréune croix sur les Diables, bien que la con-currence se soit accrue. Beaucoup dejoueurs ont éclaté. Je suis en contact régu-lier avec Marouane Fellaini, Moussa Dem-bélé ou encore Vincent Kompany. Si je leurenvoie unmessage avant les rencontres del’équipe nationale, que je regarde à la télé-vision ? Non. Ce sont tous des profession-nels. Ils n’ont pas besoin demessages.” l
PHO
TO
NEW
S
Faris HarounPays : BelgiqueDate de naissance : 22/09/1985Lieu de naissance : BruxellesPoste : Milieu de terrainClub actuel : Cercle Bruges
ENBREF
Ü Carrière:Genk (2003-08); Germinal Beerschot (2008-11);Middlesbrough (2011-14); Blackpool (prêt 2014);Cercle (depuis 12/11/14)Ü International:6 sélections, 402 minutes
Ü C. V. EXPRESS IL AIDE SON PÈRE À FRIENDLY FOOTÀ 29 ans depuis le 22 septembre, Faris Haroun sait qu’ilne lui reste plus énormément de saisons au plus hautniveau. “Je commence à préparer mon après-carrière”,dévoile-t-il. “Je ne veux pas seulement jouer à la Playsta-tion, bien que j’apprécie Call of Duty et les jeux de rôlescomme GTA. Quand nos emplois du temps nous le per-mettent, mon frère et moi aidons mon père pour son as-sociation Friendly Foot (www.friendlyfoot.be), dont il estle vice-président, qui aide les enfants défavorisés
dans le monde en leur donnant les moyens d’apprendre. Il sera plus facile de m’y investir enétant établi en Belgique. Il y a un projet au Congomais aussi au Tchad, pays d’origine demonpère, pour l’été prochain. Mais tout cela est en gestation.” l
HAROUNFARI
SFlanqué de deux téléphones portables,
Faris Harounnous a donné rendez-vousdans un café bien connude Jette, sacommune. Souriant et aimable, il a pris
le temps de parler de son arrivée au Cercle Bru-ges après trois ans passés outre-Manche. “Je vaisdevoir faire des allers et retours en Angleterre enraison du déménagement. Pas trop, j’espère, car il ya tout demême 8 heures de route pour arriver àdestination”, sourit notre interlocuteur, prêt àrelever unnouveau défi. “J’ai attendu longtempsavant que l’onme propose le bon challenge. J’ai re-fusé beaucoup d’offres, notamment deux prove-nant d’Angleterremais aussi une de Thaïlande. Àmon âge, j’estime qu’il était encore trop tôt pour nepenser qu’à l’aspect financier. Je voulais privilégierl’aspect sportif. Je suis en tout content d’avoir signéau Cercle Bruges. Oui, c’est peut-être le choix de lamaturité. Je veux reprendre du plaisir et bienmesentir. J’ai faim de jouer. Je suis heureux de reveniret ne souhaite à personne de connaître la périoded’incertitude que j’ai traversée.”
Faris Haroun a signé jusqu’en fin de saison.“Marvin Ogunjimi etMoussa Dembélém’ont félicitépourmon retour enD1. J’ai signé jusqu’en fin de sai-son car c’est le challenge que l’onm’a proposé. Onverra ce qu’il se passera par après. Je ne veux pasme projeter trop loin dans l’avenir. D’abord, je veuxaider aumieux le Cercle. Je voulais retrouver lehaut niveau. Le championnat de Belgique disposed’une bonne visibilité et permet de bien semontrer.Le Cercle est un club stable, même s’il est pour l’ins-tantmal placé. De plus, celame permet de retrou-verma famille et de voir grandir l’enfant demonfrère. Ce n’est pas le facteur le plus important dansma prise de décisionmais c’est sûr que cela a joué.”
Se relancer dans une équipemal en pointsquise situe à l’avant-dernière place du classement,cela ne sera pas une sinécure. “J’ai vraiment étéconvaincu par le speach de la cellule sportive duCercle, qui amontré qu’elleme voulait vraiment.J’ai été très bien accueilli, dans un club familial etstable. C’est ce dont j’avais besoin quelque part. Deplus, je connais Hans Cornelis de notre périodecommune àGenk. Physiquement, je ne connais pasde soucis. J’ai passé les testsmédicaux; ils étaientplutôt bons. Maintenant, il faut voir commentmoncorps va réagir aux entraînements. Ce serait diffici-le de dire à quel pourcentage demon potentiel jeme trouve.Mais tout peut aller très vite. Si je vaisjouer contre La Gantoise, ce samedi? Je ne sais pas.Jem’entraîne et l’on verra bien commentmon corpsva réagir. C’est sûr que, vumon expérience, il y a de
l’attente et donc un peu de pression.Mais elle neme paralyse pas; elle est positive. Onm’a pris pouraider l’équipe. Je ne vais pasmemettre de buts chif-frés pour cette saison. Je veux revenir le plus vitepossible, surtout qu’il ne reste que quinzematchesavant la fin de la phase classique.”
“J’AI LAISSÉ MON EMPREINTEÀ MIDDLESBROUGH”
AuCercle, FarisHaroun se retrouve sous lesordres d’Arnar Vidarsson, un tout jeune entraî-neur qui a pris la place de Lorenzo Staelens enoctobre. “J’ai évidemment parlé avec lui avant designermon contrat. J’ai pu remarquer que nousétions sur lamême longueur d’ondes, notammentquant à lamanière dont il comptaitm’utiliser sur leterrain. C’est un jeune entraîneur. On voit rapide-ment qu’il veut saisir la chance qui lui est offerte. Jeme souviens de lui quand il était joueur; il était vrai-ment embêtant à jouer. Il a bien cernémes qualitéset attend que j’apportemon expérience.”
Faris Haroun va devoirmaintenant aider leCercle à sortir de la zone rouge. “C’est un vraichallenge sportif. J’ai un peu connu cette situationdu temps où jemilitais auGBA. Ce dont le Cercle abesoin? Je ne suis pas présent depuis assez long-temps pour répondre. C’est une question de con-fiance. Quand elle sera là, les joueurs oseront pluset pratiqueront le football que l’on attend d’eux. Ilconviendra d’abord de prendre des points. Le beaujeu viendra par après.”
L’éphémèreDiable Rougene regrette en toutcas pas sonpassage dans la Verte Albion,même sicela ne s’est pas très bien terminé. “J’ai tout demême joué trois ans en Angleterre. J’ai laissémonempreinte àMiddlesbrough, dont je suis le premierBelge. Le championnat est peut-êtremal coté,maisil est très difficile. Cela nécessite un temps d’adapta-tion. Il suffit de songer à Jelle Vossen (àMiddles-brough) ou à Vadis Odjidja (àNorwich). La D2 an-glaise, c’est un autre football. Il y a plus d’engoue-ment, c’est plus agréable. C’est une chance d’avoirjoué outre-Manche et d’avoir vécu ces expériences.Je pense notamment aux rencontres en Coupe con-tre Chelsea et Sunderland. Oui, bien sûr que j’ai évo-lué en trois ans. En Angleterre, il convient de déve-lopper d’autres aspects de son jeu. Il y a plus d’in-tensité et l’aspect physique est plus important. Il y aaumoins 10.000 supporters à chaque rencontre,parfois 20.000. Je sais qu’au Cercle il y a unemoyen-ne de 8.000 supporters par rencontre.Mais le stadeest grand et cela peut laisser une impression de videalors que ce n’est pas le cas.”l
/moisQui surfera sur la vague du succès ?Ce soir à 17h40 sur la chaîne 11 de Proximus TV
Sporting de Charleroi - RSC Anderlecht
Plus d’infos sur proximus.be/foot
8 I la dernière heure - les sports I 22 NOVEMBRE 2014 22 NOVEMBRE 2014 I la dernière heure - les sports I 9
RENCONTRE
“LES DIABLES? LOINDE MES OBJECTIFS”Le Jettois gardera toujoursen mémoire les JO de 2008
Faris Haroun a porté la liquette des Dia-bles à six reprises, entre 2007 et 2009,sans réellement parvenir à s’imposer. “Jene regrette pas cette période”, confesse-t-il. “J’ai tout demême disputé les JeuxOlympiques avec les Espoirs. Cela reste unmagnifique souvenir, commemon premiermatch avec les Diables (NdlR : 35 minuteslors d’une défaite 2-0 en Finlande). Peut-être qu’en Championship (D2 anglaise),on est moins visible que si l’on évolue enBelgique. De plus, je vois aussi qu’en évo-luant à l’AS Rome, Radja Nainggolann’était pas toujours repris. Si je pense en-core aux Diables ? C’est très loin demesobjectifs actuel s : retrouver le plaisir dejouer et aider le Cercle. Mais je n’ai pas tiréune croix sur les Diables, bien que la con-currence se soit accrue. Beaucoup dejoueurs ont éclaté. Je suis en contact régu-lier avec Marouane Fellaini, Moussa Dem-bélé ou encore Vincent Kompany. Si je leurenvoie unmessage avant les rencontres del’équipe nationale, que je regarde à la télé-vision ? Non. Ce sont tous des profession-nels. Ils n’ont pas besoin demessages.” l
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Faris HarounPays : BelgiqueDate de naissance : 22/09/1985Lieu de naissance : BruxellesPoste : Milieu de terrainClub actuel : Cercle Bruges
ENBREF
Ü Carrière:Genk (2003-08); Germinal Beerschot (2008-11);Middlesbrough (2011-14); Blackpool (prêt 2014);Cercle (depuis 12/11/14)Ü International:6 sélections, 402 minutes
Ü C. V. EXPRESS IL AIDE SON PÈRE À FRIENDLY FOOTÀ 29 ans depuis le 22 septembre, Faris Haroun sait qu’ilne lui reste plus énormément de saisons au plus hautniveau. “Je commence à préparer mon après-carrière”,dévoile-t-il. “Je ne veux pas seulement jouer à la Playsta-tion, bien que j’apprécie Call of Duty et les jeux de rôlescomme GTA. Quand nos emplois du temps nous le per-mettent, mon frère et moi aidons mon père pour son as-sociation Friendly Foot (www.friendlyfoot.be), dont il estle vice-président, qui aide les enfants défavorisés
dans le monde en leur donnant les moyens d’apprendre. Il sera plus facile de m’y investir enétant établi en Belgique. Il y a un projet au Congomais aussi au Tchad, pays d’origine demonpère, pour l’été prochain. Mais tout cela est en gestation.” l
Flanqué de deux téléphones portables,Faris Harounnous a donné rendez-vousdans un café bien connude Jette, sacommune. Souriant et aimable, il a pris
le temps de parler de son arrivée au Cercle Bru-ges après trois ans passés outre-Manche. “Je vaisdevoir faire des allers et retours en Angleterre enraison du déménagement. Pas trop, j’espère, car il ya tout demême 8 heures de route pour arriver àdestination”, sourit notre interlocuteur, prêt àrelever unnouveau défi. “J’ai attendu longtempsavant que l’onme propose le bon challenge. J’ai re-fusé beaucoup d’offres, notamment deux prove-nant d’Angleterremais aussi une de Thaïlande. Àmon âge, j’estime qu’il était encore trop tôt pour nepenser qu’à l’aspect financier. Je voulais privilégierl’aspect sportif. Je suis en tout content d’avoir signéau Cercle Bruges. Oui, c’est peut-être le choix de lamaturité. Je veux reprendre du plaisir et bienmesentir. J’ai faim de jouer. Je suis heureux de reveniret ne souhaite à personne de connaître la périoded’incertitude que j’ai traversée.”
Faris Haroun a signé jusqu’en fin de saison.“Marvin Ogunjimi etMoussa Dembélém’ont félicitépourmon retour enD1. J’ai signé jusqu’en fin de sai-son car c’est le challenge que l’onm’a proposé. Onverra ce qu’il se passera par après. Je ne veux pasme projeter trop loin dans l’avenir. D’abord, je veuxaider aumieux le Cercle. Je voulais retrouver lehaut niveau. Le championnat de Belgique disposed’une bonne visibilité et permet de bien semontrer.Le Cercle est un club stable, même s’il est pour l’ins-tantmal placé. De plus, celame permet de retrou-verma famille et de voir grandir l’enfant demonfrère. Ce n’est pas le facteur le plus important dansma prise de décisionmais c’est sûr que cela a joué.”
Se relancer dans une équipemal en pointsquise situe à l’avant-dernière place du classement,cela ne sera pas une sinécure. “J’ai vraiment étéconvaincu par le speach de la cellule sportive duCercle, qui amontré qu’elleme voulait vraiment.J’ai été très bien accueilli, dans un club familial etstable. C’est ce dont j’avais besoin quelque part. Deplus, je connais Hans Cornelis de notre périodecommune àGenk. Physiquement, je ne connais pasde soucis. J’ai passé les testsmédicaux; ils étaientplutôt bons. Maintenant, il faut voir commentmoncorps va réagir aux entraînements. Ce serait diffici-le de dire à quel pourcentage demon potentiel jeme trouve.Mais tout peut aller très vite. Si je vaisjouer contre La Gantoise, ce samedi? Je ne sais pas.Jem’entraîne et l’on verra bien commentmon corpsva réagir. C’est sûr que, vumon expérience, il y a de
l’attente et donc un peu de pression.Mais elle neme paralyse pas; elle est positive. Onm’a pris pouraider l’équipe. Je ne vais pasmemettre de buts chif-frés pour cette saison. Je veux revenir le plus vitepossible, surtout qu’il ne reste que quinzematchesavant la fin de la phase classique.”
“J’AI LAISSÉ MON EMPREINTEÀ MIDDLESBROUGH”
AuCercle, FarisHaroun se retrouve sous lesordres d’Arnar Vidarsson, un tout jeune entraî-neur qui a pris la place de Lorenzo Staelens enoctobre. “J’ai évidemment parlé avec lui avant designermon contrat. J’ai pu remarquer que nousétions sur lamême longueur d’ondes, notammentquant à lamanière dont il comptaitm’utiliser sur leterrain. C’est un jeune entraîneur. On voit rapide-ment qu’il veut saisir la chance qui lui est offerte. Jeme souviens de lui quand il était joueur; il était vrai-ment embêtant à jouer. Il a bien cernémes qualitéset attend que j’apportemon expérience.”
Faris Haroun va devoirmaintenant aider leCercle à sortir de la zone rouge. “C’est un vraichallenge sportif. J’ai un peu connu cette situationdu temps où jemilitais auGBA. Ce dont le Cercle abesoin? Je ne suis pas présent depuis assez long-temps pour répondre. C’est une question de con-fiance. Quand elle sera là, les joueurs oseront pluset pratiqueront le football que l’on attend d’eux. Ilconviendra d’abord de prendre des points. Le beaujeu viendra par après.”
L’éphémèreDiable Rougene regrette en toutcas pas sonpassage dans la Verte Albion,même sicela ne s’est pas très bien terminé. “J’ai tout demême joué trois ans en Angleterre. J’ai laissémonempreinte àMiddlesbrough, dont je suis le premierBelge. Le championnat est peut-êtremal coté,maisil est très difficile. Cela nécessite un temps d’adapta-tion. Il suffit de songer à Jelle Vossen (àMiddles-brough) ou à Vadis Odjidja (àNorwich). La D2 an-glaise, c’est un autre football. Il y a plus d’engoue-ment, c’est plus agréable. C’est une chance d’avoirjoué outre-Manche et d’avoir vécu ces expériences.Je pense notamment aux rencontres en Coupe con-tre Chelsea et Sunderland. Oui, bien sûr que j’ai évo-lué en trois ans. En Angleterre, il convient de déve-lopper d’autres aspects de son jeu. Il y a plus d’in-tensité et l’aspect physique est plus important. Il y aaumoins 10.000 supporters à chaque rencontre,parfois 20.000. Je sais qu’au Cercle il y a unemoyen-ne de 8.000 supporters par rencontre.Mais le stadeest grand et cela peut laisser une impression de videalors que ce n’est pas le cas.”l
/moisQui surfera sur la vague du succès ?Ce soir à 17h40 sur la chaîne 11 de Proximus TV
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8 I la dernière heure - les sports I 22 NOVEMBRE 2014 22 NOVEMBRE 2014 I la dernière heure - les sports I 9
RENCONTRE
PROXIMUS LEAGUE
STEIN HUYSEGEMS
Après deux annéespassées Down Under,l’ancien Lierrois
est revenuen Belgiquedu côté deDessel Sport,
en signant un contrat pour deux saisons dans ce club del’antichambre de l’élite, qui se bat pour y prolonger son séjour
PAR FABRICE MELCHIOR
Parti sur la pointe des pieds enNou-velle-Zélande en septembre 2012,SteinHuysegems est de retouren Belgique. Au début dumois de
novembre, il a signé pour deux saisons àDessel Sport, en Proximus League, qui peine àmaintenir la tête hors de l’eau. Un challengeétonnant pour l’ancien international.À 32 ans, ce bourlingueur, qui a fréquentéhuit clubs depuis ses débuts professionnelsen 1998, remet donc son bleu de travail.“Jeme sens prêt”, raconteHuysegems.“Physiquement, je tiens la route, vu que jemesuis entraîné quatre fois par semaineces quatre derniersmois avec la deuxième équi-pe du Lierse. J’ai donc la condition physique debase, mais jemanque de rythme dematch; je nepense d’ailleurs pas que je tiendrais nonanteminutes sur le terrain.”
Leweek-enddernier, pour sonmaiden-match avecDessel contreMons, Huysegemsa pourtant joué toute la rencontre et amê-me inscrit un but (2-2). SeraingUnited, quireçoit Dessel ce samedi, est prévenu...
Cela dit, cette saison, Huysegems auraitpu resterDownUnder. MaisWellingtonneproposait qu’une saison de contrat. “Ce n’estpas la question financière qui a posé problè-me”, assure notre interlocuteur. “Je désiraisun contrat de 2 saisons, mais les négociationsn’ont pas positivement abouti, pas plus quedans d’autres cercles de l’élite australienne. Jesuis bien entendu quelque peu déçu dumanque
d’intérêt des cercles de D1 belge. Mais bon, voilà,il n’y en avait pas. J’ai dû poser un choix et Desselm’offrait justement un contrat de deux ans.”
“BEAUCOUP D’ÉQUIPES AUSTRALIENNESAURAIENT LEUR PLACE EN D1 BELGE”
Descendre d’un échelon en Belgique et lut-ter pour lemaintien du club dans l’anti-chambre de l’élite, voilà qui change des habi-tudes dunatif deHerselt. “C’est sûr, c’est unnouveau challenge. J’avais pris pour habitude delutter pour les places européennes ou jemilitaisdans le ventremou du classement d’un club dedivision 1. Maintenant, je dois aider Dessel à pro-longer son séjour en D2. C’est une jeune équipeet je vais lui apportermon expérience. Je veuxaider Dessel Sport à régler son problème pouralimenter lemarquoir (17 buts en 16 rencon-tres). J’ai vu une rencontre demon nouveauclub. Il est clair que Dessel a besoin d’un buteur.J’espère inscrire régulièrement des buts. Je neconnais certes pas la Proximus League,mais jesuis animé par une forte envie de réussir.”
S’il doit apporter son expérience àDessel,Huysegems en a vécuune exotique pendantdeux saisons avec son clubnéo-zélandaisdans le championnat australien. “Non, je n’aipas choisiWellington en raison de ses couleursjaune et noir, comme le Lierse”, sourit Huy-segems. “J’étais en fin de contrat au Lierse et onm’a contacté enme proposant ce challenge pourdeux saisons. Je dois l’avouer : je ne connaissaispas ce pays. Le championnat australien est unecompétition particulière, personne ne devantcraindre une relégation. Lamajorité des équipesjouent bien techniquement, mais peuvent s’amé-liorer tactiquement. Je pense d’ailleurs que beau-coup d’équipes australiennes auraient leur pla-ce en D1 belge.”
Huysegems s’est fait plaisir en A-League,dont il est devenu lemeilleur buteur la sai-son dernière après avoirmarqué unbut su-perbe via uneMadjer au tout début de l’an-née 2014 (voir lien pour vidéo ci-dessous).“C’est certainement le plus beau but dema car-rière !” s’enthousiasme encore ce bilingue an-glais-néerlandais.
Militant dans le seul clubnéo-zélandais duchampionnat australien, SteinHuysegemsn’a pas vraiment eu l’occasion de parcourir legigantesque pays qu’est l’Australie. “Quandnous y étions, c’était surtout pour disputer nosrencontres. Je n’ai pas vraiment pu partir à la dé-couverte de l’Australie. J’ai évidemment vu laNouvelle-Zélande demanière plus approfondie.C’est un très beau pays. Non, je n’ai pas profitédemes deux saisons là-bas pour apprendre àsurfer. Si j’y retournerai un jour en vacances ?C’est possible, mais le voyage est long et érein-tant...”l
Lien vers la Madjer de Huysegems:www.youtube.com/watch?v=2VboJwsGS10
x Revenu après deux saisons dans le championnataustralien, Stein Huysegems compte bien
apporter son expérience aux jeunes de Desselet “marquer beaucoup de buts”. (PHOTO NEWS)
x En septembre 2012, Stein Huysegems, libre de tout con-trat, crée la surprise en signant à Wellington Phoenix, clubnéo-zélandais militant dans le championnat australien.Il ne le regrettera pas puisqu’il termina meilleur artificierde la compétition 2013-14. (D. R.)
Stein HuysegemsPays : BelgiqueDate de naissance : 16 juin 1982Lieu de naissance : HerseltPoste : attaquantClub actuel : Dessel Sport
ENBREF
Ü Clubs : Lierse (1998-2003);AZ Alkmaar (2003-06); Feyenoord (2006-07);Twente (2007-09); Genk (2009-11);Roda JC (prêt 2010-11); Lierse (2011-12);Wellington Phoenix (2012-14);Dessel Sport (depuis novembre 14).
Ü Palmarès : deux Coupes de Belgique(1999 avec le Lierse; 2009 avec Genk);une Supercoupe de Belgique (2009).
Ü International : 14 caps, aucun but.
Ü C. V. EXPRESS
“ORIGI POUR ANIMERL’ATTAQUE DES DIABLES”En 346 minutes avec l’équipenationale, Huysegemsn’a pas secoué les filets
Sélectionné à vingt-et-une reprises chez lesDiables Rouges pour quatorze caps, SteinHuysegems n’a jamais réussi à se faire uneplace au soleil en 346 minutes disputées,n’inscrivant même pas le moindre petit but.L’attaquant ne garde toutefois pas de mau-vais souvenirs de cette période qui s’est éta-lée entre le 9 octobre 2004, face à l’Espagne,et le 31 mai 2009, face au Japon. “Monmeilleur souvenir ? C’est facile : ma premièresélection, en Espagne, même si nous avons fi-nalement perdu la rencontre 2-0 (NdlR : il étaitmonté à un quart d’heure du terme)”, souritHuysegems. “Cela dit, cette période lors de la-quelle j’ai porté le maillot de l’équipe nationalenememanque pas, même si ce fut indéniable-ment une belle expérience.”Huysegems suit toujours les performancesde l’équipe nationale. “Je suis un vrai suppor-ter, même si j’ai manqué une partie de la ren-contre face à l’Islande. Nous avons actuelle-ment une très belle équipe nationale, très jeu-ne, qui recèle énormément de talents. J’ainotamment joué avec Kevin De Bruyne et Thi-baut Courtois au Racing Genkmais je connaiségalement Vermaelen ou encore Kompany.”Chez les Diables Rouges actuels, aux avant-postes, c’est l’abondance de biens actuelle-ment entre Romelu Lukaku, Christian Bente-ke et Divock Origi. “Si je devais choisir entrel’un des trois pour animer l’attaque de l’équipenationale ? C’est une question difficile. Je pen-cherais pour Origi. Le Lillois est techniquementtrès fort et parvient à marquer des buts. Deplus, il n’a que 19 ans et est encore perfectible.Je ne dénigre évidemment en rien les qualitésde Benteke et de Lukaku, qui sont égalementde bons attaquants…”l
“JEN’AIPASAPPRISÀSURFER”
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apporter son expérience aux jeunes de Desselet “marquer beaucoup de buts”. (PHOTO NEWS)
Stein HuysegemsPays : BelgiqueDate de naissance : 16 juin 1982Lieu de naissance : HerseltPoste : attaquantClub actuel : Dessel Sport
ENBREF
Ü Clubs : Lierse (1998-2003);AZ Alkmaar (2003-06); Feyenoord (2006-07);Twente (2007-09); Genk (2009-11);Roda JC (prêt 2010-11); Lierse (2011-12);Wellington Phoenix (2012-14);Dessel Sport (depuis novembre 14).
Ü Palmarès : deux Coupes de Belgique(1999 avec le Lierse; 2009 avec Genk);une Supercoupe de Belgique (2009).
Ü International : 14 caps, aucun but.
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“ORIGI POUR ANIMERL’ATTAQUE DES DIABLES”En 346 minutes avec l’équipenationale, Huysegemsn’a pas secoué les filets
Sélectionné à vingt-et-une reprises chez lesDiables Rouges pour quatorze caps, SteinHuysegems n’a jamais réussi à se faire uneplace au soleil en 346 minutes disputées,n’inscrivant même pas le moindre petit but.L’attaquant ne garde toutefois pas de mau-vais souvenirs de cette période qui s’est éta-lée entre le 9 octobre 2004, face à l’Espagne,et le 31 mai 2009, face au Japon. “Monmeilleur souvenir ? C’est facile : ma premièresélection, en Espagne, même si nous avons fi-nalement perdu la rencontre 2-0 (NdlR : il étaitmonté à un quart d’heure du terme)”, souritHuysegems. “Cela dit, cette période lors de la-quelle j’ai porté le maillot de l’équipe nationalenememanque pas, même si ce fut indéniable-ment une belle expérience.”Huysegems suit toujours les performancesde l’équipe nationale. “Je suis un vrai suppor-ter, même si j’ai manqué une partie de la ren-contre face à l’Islande. Nous avons actuelle-ment une très belle équipe nationale, très jeu-ne, qui recèle énormément de talents. J’ainotamment joué avec Kevin De Bruyne et Thi-baut Courtois au Racing Genkmais je connaiségalement Vermaelen ou encore Kompany.”Chez les Diables Rouges actuels, aux avant-postes, c’est l’abondance de biens actuelle-ment entre Romelu Lukaku, Christian Bente-ke et Divock Origi. “Si je devais choisir entrel’un des trois pour animer l’attaque de l’équipenationale ? C’est une question difficile. Je pen-cherais pour Origi. Le Lillois est techniquementtrès fort et parvient à marquer des buts. Deplus, il n’a que 19 ans et est encore perfectible.Je ne dénigre évidemment en rien les qualitésde Benteke et de Lukaku, qui sont égalementde bons attaquants…”l
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11 et 11+ sont des bouquets complémentaires réservés aux clients Proximus TV. Proximus TV est disponible en Pack avec ligne fi xe à partir de €35,75/mois. 11 fournit cette o� re pour 3 saisons et sous réserve de modifi cations imposées par la Jupiler Pro League.
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