Probabilité - exercices corrigés - ChercheInfo

Post on 16-Oct-2021

65 Views

Category:

Documents

1 Downloads

Preview:

Click to see full reader

Transcript

PROBABILITEacute Exercices corrigeacutes

Herveacute Carrieu

Collection dirigeacutee par Daniel Guin

El S C I ENCES

numilog numilog

Imprimeacute en France

ISBN 978-2-7598-0006-3

Tous droits de traduction drsquoadaptation et de reproduction par tous proceacutedeacutes reacuteserveacutes pour tous pays Toute reproduction ou repreacutesentation inteacutegrale ou partielle par quelque proceacutedeacute que ce soit des pages publieacutees dans le preacutesent ouvrage faite sans lrsquoautorisation de lrsquoeacutediteur est illicite et constitue une contrefaccedilon Seules sont autoriseacutees drsquoune part les reproductions strictement reacuteserveacutees agrave lrsquousage priveacute du copiste et non destineacutees agrave une utilisation collective et drsquoautre part les courtes citations justifieacutees par le caractegravere scientifique ou drsquoinformation de lrsquoœuvre dans laquelle elles sont incorporeacutees (art L 122-4 L 122-5 et L 335-2 du Code de la proprieacuteteacute intellectuelle) Des photocopies payantes peuvent ecirctre reacutealiseacutees avec lrsquoaccord de lrsquoeacutediteur Srsquoadresser au Centre franccedilais drsquoexploitation du droit de copie 3 rue Hautefeuille 75006 Paris Teacutel O 1 43 26 95 35

2008 EDP Sciences 17 avenue du Hoggar BP 112 Parc drsquoactiviteacutes de Courtabccuf 91944 Les Ulis Cedex A

TABLE DES MATIEgraveRES

Int ro d uc t ion

I Theacuteorie de la mesure

I I Inteacutegration

III Mesure de probabiliteacute

IV Indeacutependance

V

VI Probabili teacutes et espeacuterances conditionnelles

VI1 Martingales (agrave t emps discret)

VI11 Chaicircnes de Markov (agrave espace drsquoeacutetats deacutenombrable)

Convergence de suites de variables aleacuteatoires

V

1

9

19

41

73

99

123

139

INTRODUCTION

Ce recueil drsquoexercices corrigeacutes complegravete le livre Probabzlzteacute de Ph Barbe et M Ledoux eacutediteacute dans la mecircme collection I1 regroupe lrsquoensemble des eacutenonceacutes des chapitres I agrave VI11 (excepteacute lrsquoun drsquoeux du chapitre VIII) les reacutefeacuterences au cours sont noteacutees en caractegraveres gras et gardent la mecircme numeacuterotation

Je remercie tregraves sincegraverement Philippe Barbe et Michel Ledoux de lrsquoaccueil qursquoils ont fait agrave ce projet de reacutedaction

Trsquoespegravere que cet ouvrage constituera une aide efficace et agreacuteable aux eacutetudiants en leur rappelant que la recherche active de solutions drsquoexercices est indispensable ii lrsquoassimilation de notions nouvelles et qursquoelle apporte souvent plus que la solution elle-mecircme

Je remercie les eacuteditions EDP Sciences et D Guin directeur de la collection drsquoavoir accepteacute et accompagneacute la publication de cet ouvrage Merci eiifiri agrave Patrice Lassegravere pour SOKI aide et se5 encouragements

Cauterets juillet 2007 Herveacute Carrieil

I

THEacuteORIE DE LA MESURE

Eacutenonceacutes

11 Soit E une partie (fixeacutee) drsquoun ensemble R et soit

amp = ( A euro P ( R ) A C E

Deacuteterminer lrsquoalgegravebre de Boole engendreacutee par 1

12 Si Al et A2 sont des tribus sur R on pose

Deacutemontrer que a ( J ) = a(A1 U Az) = o(U)

13 Soit (R = R1 x R2A = A1 A2) un espace mesureacute produit Si A E A montrer que pour tout w1 E 01 la section A = w2 E 0 2 (w1 w2) E A est mesurable

14 Soit (fn)ntN une suite de fonctions mesurables de (0A) dans un espace meacutetrique ( E d ) muni de sa tribu boreacutelienne On suppose que f n converge ponc- tuellement vers f (ie pour tout w E R limn-ocjfTL(w) = f ( w ) ) Montrer que f est mesurable

Indlctrttorr pour fout o u i l ( r t I r dr E ( f Irsquo E W torricdrr( I U = Irsquo E U ( ( I I- I T ) gt il1 1 1 7 c 7 f i p r f - l ( r ) = u 1 1 1 nligtll j~(v)

CHAPITRE I THI~ORIE DE LA AIESURE

15 Si x = (21 xn) E IRn on note +(x) le vecteur x ordonneacute par ordre croissant ie dans le cas ougrave tous les x2 sont distincts on a +(x) = (XI xn) ougrave XI = min1121n x et

x=min(x i lt z lt n x J i lt j lt z - 1 ) 2 5 i ~ n

Montrer que + est mesurable

Indiccit~oii tout 1 5 2 5 71 mi c o n s i d i r a n t I C 3 cnsrrrili7e~ I I 5 ( I ( I E R

o r 1 poirrrci conirrifr1(cr par r r r m t r c i q i i c I t-) r ) c s t rnr~surab l t~ pour

16 Sur IR on deacutefinit la relation drsquoeacutequivalence z N y si 2 - y E Q En utilisant lrsquoaxiome du choix (si A est une fonction sur un ensemble I telle que A(x ) 0 pour tout x de I il existe une fonction f telle que f ( x ) E A(x ) pour tout x E I ) construire un ensemble A C [ O 1 [ qui contient exactement un point de chaque classe drsquoeacutequivalence Supposons A mesurable et soit a = X(A) sa mesure de Lebesgue Montrer que si T S E Q et T s alors ( A + s) ri ( A + r ) = 0 ougrave A + x = y + x y E A et que X(A + s) = X(A) Remarquer que

Un exemple drsquoensemble non mesurable

1 = X( [0 1 ] ) I X( u ( A + T ) ) I X ( [ - 1 2 ] ) = 3

En utilisant la 0-additiviteacute de A montrer que cette ineacutegaliteacute conduit drsquoune part agrave a = O drsquoautre part agrave a gt O Conclure

ram] -11[

17 Theacuteoregraveme drsquoEgorov Soit (Q A p) un espace mesureacute tel que p(R) lt 00 on considegravere des applications f f n E N de R dans IR telles que f + f p-pp crsquoest-agrave-dire telles que

P ( W f n ( 4 7 4 f ( 4 gt) = 0

a) Pour n E N et E gt O soit G = w E R I fn(w) - f ( w ) l 2 E et E = Urngt GmE Deacutemontrer que pour tout E gt O

et en deacuteduire que limn+m p(E+) = O

11) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que pour tous ~ b gt O il existe no E N et BE6 E A tels que p(Bb) lt 6 et pour tout w E R BE6 et tout n 2 no I f n W - f ( 4 5 E

2

c) Soit a gt O pour tout entier p 2 1 on pose E = lp 6 = a 2 p A = BEpb et A = Upgti A Deacutemontrer que p ( A ) 5 a et que f n + f uniformeacutement sur OA

18 Soit (0 A p) un espace mesureacute Une partie N C R est dite pu-neacutegligeable si elle est contenue dans un ensemble mesurable A tel que p ( A ) = O La tribu B est dite complegravete pour p si elle contientrsquo tous les ensembles neacutegligeables Si N deacutesigne lrsquoensemble des parties p-neacutegligeables soit

A= A u N A E A N E N

Montrer que A est une tribu appeleacutee la tribu p-compleacuteteacutee de A

19 Soient X et Y deux espaces topologiques munis respectivement des tribus boreacuteliennes Bx et B y p une mesure sur Bx et f X -f Y une fonction continue p-pp crsquoest-agrave-dire telle que lrsquoensemble N = z E X f discontinue en x soit p-neacutegligeable Deacutemontrer que f est mesurable de ( X Bx) dans (Y B y ) ougrave ax est la tribu compleacuteteacutee de Bx par rapport agrave p

3

Solutions

11 toutes les parties de E et toutes les parties de R contenant Euml crsquoest-agrave-dire

Notons A lrsquoalgegravebre de Boole engendreacutee par amp I1 est clair que A contient

A E P ( f l ) A c E ou A 2 Euml

Et ce dernier ensemble de parties est une algegravebre de Boole Ainsi

A = A E P(G) A c E OU A 3 E

Remarque crsquoest aussi lrsquoensemble de toutes les parties A de 0 veacuterifiant

A n E = E OU A n E = 0

12 Remarquons que les compleacutementaires drsquoensemble de J crsquoest-agrave-dire les ensembles de la forme (Al n A z ) = Al U A2 sont dans U Cela implique que a ( 3 ) c a(U) Par le mecircme argument on a lrsquoinclusion reacuteciproque et donc lrsquoeacutega- liteacute de ces deux tribus De plus puisque J contient Ai et A2 (car A = A n n ) on a a(A1uumlAz) C a ( 3 ) Enfin une tribu eacutetant stable par union lrsquoinclusion de Ai et A2 dans o(A1UA2) montre que a(U) c a(A1 U A2) Ainsi

- -

a ( 3 ) = a(A1 u A2) = a(U)

13 Soit M lrsquoensemble

M = A E A V W ~ E Ai A E A2

I1 est clair que M contient tous les paveacutes de A1 8 A2

Veacuterifions que M est une tribu

~ S2 E M car 0 2 E Az

- Pour tout A E M et tout w1 E 01 on a (A) = (Awl ) E A2

- Pour toute suite (An)n de parties de M et tout w1 E R I on a

Par deacutefinition de la tribu dl Az on en deacuteduit que M = A O

4

14 On suppose donc que brsquow E Q f n ( w ) -f f ( w ) Par la Proposit ion 1114 il suffit de veacuterifier que quel que soit lrsquoouvert U c E f - rsquo (U) E A Or pour tout w E R

w E f - y U ) f ( w ) E u iimfn(w) E U

n

3r E IV fn(w) E Ur agrave partir drsquoun certain rang rn

++ E un K ( W rm n

Or quels que soient n et r fi1(amp) E A donc j - rsquo (U) E A O

15 Pour tout a E IR

ougrave I parcourt lrsquoensemble des parties agrave i eacuteleacutements de lrsquoensemble 12 n La fonction z H t ion 1114)

est alors mesurable (voir Excrriples 118 et Proposi-

Enfin par la Proposit ion 121 qi est mesurable

16 Srsquoil existe zy E A distincts tels que z + r = y + s alors z et y sont dans la mecircme classe drsquoeacutequivalence ce qui contredit la deacutefinition de A Drsquoougrave ( A + r ) n ( A + s ) = 0 On en deacuteduit que la reacuteunion

est une reacuteunion de parties disjointes deux agrave deux Drsquoautre part la mesure de Lebesgue eacutetant invariante par translation quel que soit T X(A + r ) = X(A) = cy Drsquoougrave

5

CHAPITRE I THGORIE DE

on a neacutecessairement

et la somme dans (11) est donc borneacutee drsquoougrave a = O Enfin par construction de A

drsquoougrave

Ce qui contredit lrsquoassertion ucirc = O Donc la partie A nrsquoest pas mesurable

I 7

a) Notons E lrsquoensemble mesurable sur lequel la suite drsquoapplications converge et soit E strictement positif Par deacutefinition on a

MW E E 3n E N MVL 2 n I fm(W) - f ( ~ ) l lt E

Autrement dit

Prenant lrsquoeacutevegravenement contraire on a

Remarquons que cet eacutevegravenement de mesure nulle est deacutecrit comme lrsquointer- section drsquoune suite deacutecroissante drsquoeacutevegravenements car la suite Gme)n est deacutecroissante et la mesure p eacutetant finie on a (voir Proposition 143(iv))

6

s O L 111 I ON S

11) Soit 6 gt O et no E N veacuterifiant

On pose BJ = E et donc p(BE6) I 6 Dautre part si w E R B6 alors quel que soit n 2 no w E G et donc

-

WAJ E a BEamp VT2 2 720 I f n ( 4 - f(4l lt E

c) Lensemble mesurable A veacuterifie

Montrons alors que la suite ( f n ) ) converge uniformeacutement sur R A Soit E gt O et soit po E N veacuterifiant l p o lt E On a

w$A===+dp WEamp

En particulier w E A et donc par construction de A il existe un no E N tel que

1

P dw E R A dn L no If(w) - f(w)l I - lt E

Donc la suite ( f ) converge uniformeacutement vers f sur R A

18 Soit (An)euro= une suite de parties de Ap On pose alors

A = A uuml NA avec A E A NA c N E A et p(Nn) = O

On a

E d EN

ougrave uNA E N car

On en deacuteduit que UA E A Concernant le passage au compleacutementaire pour A eacuteleacutement de A on pose

A = Al uuml Ni avec Al E A Ni C N2 et p(N2) = O

7

On a

I1 est clair que Al E A et dautre part

K=ZU(K) _ _

Or Ni N2 = N2 Ni E N car inclus dans N2 On obtient donc - A = (ampnx) u (ampn (K)) E A --

EA EN

Enfin il est eacutevident que R E A donc A est une tribu O

19 dans Y f - l (W) est un voisinage de z dans X Pour tout ouvert O de Y on a

On rappelle que f est continue en z si quel que soit W voisinage de f ( z )

Si f continue en 2 avec de plus f ( z ) E O alors O eacutetant un voisinage de f ( z ) f - (O) est un voisinage de z Donc f - l (O) fl ( X N ) est un ouvert Dautre part f - l (O) n N est p-neacutegligeable car inclus dans N Par (I2) f-l(O) est la reacuteunion dun ouvert et dun p-neacutegligeable donc est mesurable O

8

II

INTEacuteGRATION

111 Un exemple de fonction Lebesgue inteacutegrable qui nrsquoest pas Riemann inteacute- grable f(z) = llQn[ol](II) II E [ O 11 Montrer que J f d X = O mais que f nrsquoest pas Riemann inteacutegrable sur [ O 11

112 Examiner le lemme de Fatou sur lrsquoexemple suivant f 2 n = n A fzn+1 = 1

Soit (Cl A p ) un espace mesureacute et soient A et B deux eacuteleacutements de A

113 Soit p une mesure de probabiliteacute sur I = [ O 11 On note

m = JI amp+) lsquou = J+ - mI2 dP(II)

a = JI I I ~ dp(x ) - m2 b = (i - m ) + Sr x(1 - x) d p ( x )

Exprimer 2i et b en fonction de a En deacuteduire que a 5 14 et que a = 14 pour line unique mesure p que lrsquoon deacuteterminera

7J4 positives inteacutegrables On suppose que

Soit ( R A p ) un espace mesureacute f fn n E N des fonctions mesurables

En utilisant lrsquoineacutegaliteacute (f - f n ) + 5 f deacutemontrer que limn+m J(f - fn)+ dp = O En deacuteduire que fn + f dans L1(p)

CHAPITRE II INTEacuteGRATION

115 Soit C(IR) lensemble des fonctions sur IR infiniment diffeacuterentiables agrave support compact Montrer que si A est intervalle ouvert alors n A est limite simple de fonctions dans Cy(IR) majoreacutees par 1

Iridirti t iorr or) pour dnbortl torrid(+ I l i i i trri inll f [ 0 I ] c t les fonctioris

cxp(-~n(i - J)) O

si x E ] O 1 [

si 1 ] O 1 [

En deacuteduire que a(CK(IR)) = B(R) et quune mesure p est caracteacuteriseacutee par la donneacutee de J f dp pour toute fonction f E C(IR)

117 Cet exercice montre que le dual topologique de L([Ol]B([Ol])A) = Lm nest pas L1([Ol]B([Ol])A) = L1 En effet C [ O l ] C LW C (L1) ougrave deacutesigne le dual La masse de Dirac So est dans le dual de C[ O 11 par la dualiteacute (do f ) = J f dd0 = f ( 0 ) De plus la norme de 60 E C[O l] est 1 Par le theacuteoregraveme de Hahn-Banach montrer que lon peut prolonger So en une forme lineacuteaire A sur Loo de norme 1 Prouver que A nest pas dans L1

118 de Lebesgiie A sur [ O 11 On considegravere la suite de fonctions

a) = 2 + sin(nt)

Soit L1 ([ O 1 1 A) lespace des fonctions reacuteelles inteacutegrables pour la mesure

t E IR n E N

a ) Deacutemontrer que pour toute fonction f de L1([ O 11 A) on a

ougrave p = (2)-l JF(2 + sinu)-ldu

10

119 Sur un espace mesureacute ( f l A p ) soient f et g deux fonctions inteacutegrables positives ou nulles telles que J f d p = J g d p = 1 On deacutefinit les mesures (de probabiliteacute) P et Q de densiteacutes f et g par rapport agrave p Si IIP - QI1 deacutesigne la distarice en variation totale deacutefinie par

deacutemontrer aue

11

CHAPITRE II IIumlVTEacuteGII imox

Solut ions

II 1 Lrsquoensemble Qn [O 11 est deacutenombrable donc de mesure de Lebesgue nulle La fonction f est nulle A-presque partout donc son inteacutegrale de Lebesgue est nulle En revanche si E deacutesigne lrsquoensemble des fonctions en escaliers sur [O 11 on a

Ce qui prouve que la fonction f nrsquoest Riemann inteacutegrable sur [O 11 o

112 Pour la suite ( f n ) deacutefinie par f2n = n A et f zn+l = IB on a

Le lemme de Fatou

donne donc ici P ( A n B ) 5 inf P(A) P ( B )

113 Par des calculs eacuteleacutementaires on obtient

1 4

v = a et b = - - a

Drsquoautre part JI x(1 - x) dp(x) 2 O car la mesure p est porteacutee par [O 11 Donc b est positif et a 5 i Si p = $(ao + 6) alors m = 12 et on a

m)2 + J z(1 - x) d p ( x ) = O 1 2

b = ( - -

Pour prouver lrsquouniciteacute de p7 il suffit de remarquer que a = 14 implique b = O et par suite

m = i 2 et x(1 - x) dp(x) = O

Ainsi la mesure p est porteacutee par lrsquoensemble O 1 Drsquoautre part II z dx = 12 JI

donc p(0) = p(i) drsquoougrave p = +SI) O

12

114 On applique ici le theacuteoregraveme de la convergence domineacutee agrave la suite ( f - f n gt +

( f - f n ) + -O n-tcc et l ( f - f n ) + l = ( f - f n ) + 5 f inteacutegrable

dougrave

Le mecircme raisonnement vaut aussi pour (f - fn ) - et donc

115 On pose E = ln et on deacutefinit la suite de fonctions ( f n ) n par

Toute limite simple de fonctions mesurables est mesurable donc ]O 1 [ ~ a(Cg(IR)) On en deacuteduit que tout intervalle ]a b[ est dans a(Cg(IR)) car

Donc a(Cg (IR)) contient tous les intervalles ouverts De plus tout ouvert est reacuteunion deacutenombrable de ses composantes connexes qui sont des intervalles ou- verts donc a(CK(IR)) 3 B(IR) Le caractegravere minimal de a(C(IR)) implique que

Par convergence domineacutee on a a(Cg(R) = B(IR) O

La connaissance de f dp pour toute fonction f E Cg(IR) nous donne p ( I ) pour tout intervalle ouvert et donc pour tout intervalle On connaicirct ainsi la mesure p sur lalgegravebre de Boole des reacuteunions finies dintervalles p est alors fixeacutee sur la tribu des boreacuteliens (voir Proposition 147)

13

CHAPITRE II INTBCRLTION

116 Notons g = 2 et f = 8 On peut eacutecrire

Pui lt P2 -43 P3 9 f

(111)

Pour tout eacutevegravenement A on a

Drsquoapregraves la Proposition 127 la fonction g est limite drsquoune suite croissante de fonctions eacutetageacutees qursquoon note ( g n ) n Pour n fixeacute gn srsquoeacutecrit CianAi ougrave la somme est finie On a

Drsquoautre part toujours par convergence monotone on a

Donc

Dans le cas ougrave p3 est elle-mecircme absolument continue par rapport agrave ~ 1 lrsquoas- sertion (111) devient

Pui lt P2 3c P l s f

dP2 dpl (E)-rdquo

O

Et le reacutesultat preacuteceacutedent donne f ( t ) g ( t ) = 1 On a donc bien - =

14

SOLTJTIONS

117 La forme lineacuteaire 60 C[O 11 + IR f H f ( 0 ) est continue de norme 1 et drsquoapregraves le theacuteoregraveme Hahn-Banach elle se prolonge en une forme lineacuteaire continue sur Lrdquo que lrsquoon note A On va montrer par lrsquoabsurde qursquoil nrsquoexiste pas de fonction h E L1 telle que

Vf E Lldquo A(f) = Jrdquo f ( t ) h ( t ) d t O

On suppose donc lrsquoexistence drsquoune telle fonction et on considegravere la suite de fonctions ( f n ) deacutefinies par

1 - n t O l t lt i n t gt i n

Quel que soit n la fonction f n est continue et donc pour tout n E N A(fn) = f n ( 0 ) = 1 Or la fonction f n h converge simplement vers O sur ]O l] et

V n E N Ifnhl 5 Ihl

Drsquoougrave par convergence domineacutee

n

ce qui contredit A(f) = 1 On en deacuteduit que A ne peut ecirctre identifieacutee agrave un eacuteleacutement de L1 et donc que

L1 c (Lrn)

118

a) Pour f E C1([0 I]) on a 1

f ( t ) a n ( t ) d t = 2 f ( t ) d t + Ju f ( t ) sin(nt) d t 1rsquo et par une inteacutegration par parties on obtient

O

On obtient donc 1rsquo f ( t ) sin(nt) d t - 0 n-++co

15

et finalement

Soit maintenant f E L1([O 11 A) et une suite (fk)k 2 O drsquoeacuteleacutements de Crsquo([Ol]) veacuterifiant Ilf - f k l l l 5 (par densiteacute de C1([Ol]) dans

En remarquant que llunllco 5 3 on eacutecrit L1([0 11 Agt)

drsquoougrave

Soit E strictement positif On considegravere lrsquoineacutegaliteacute

et observant que f k ( t ) d t __+ J f ( t ) d t on peut eacutecrire Ic-tcc

pour IC et n suffisamment grands On deacuteduit de (112) que

(112)

O

1 ) ) Eacutetudions au preacutealable lrsquointeacutegrale srdquo -amp d t Par le changement de va- riable u = nt et utilisant la peacuteriodiciteacute de la fonction t H l un(t) on a

1 du = - du

2 + sinu n o 2 + sinu

du gt O car et observant que JO 2n 1 1 gt O

1 n(b-a) 1 du

16

ougrave 11 deacutesigne ici la partie entiegravere Or nO donc

du 2rr 1 2 + sinu

Pour f en escalier sur [O 11 cest-agrave-dire constante eacutegale agrave ai sur ]ai aisi [ ougrave uo = O lt a1 lt lt UNS1 = 1 on a

du n+CO

i

du 1 f ( t ) d t 27r

Pour f E L1([O 11) on utilise la densiteacute des fonctions en escaliers dans L1([O 11) et on procegravede comme dans la question a)

c) La premiegravere des eacutegaliteacutes suivantes vient des proprieacuteteacutes eacuteleacutementaires de la fonction sin 27r-peacuteriodiciteacute impariteacute et sin(7r - t ) = sin(t)

d t d t

119 Soit A E A veacuterifiant P(A) 2 Q(A) On a alors

- Q ( A ) I = P(A) - Q(A) = J f ( t gt - d t ) dt A

Observant que J f ( t ) - g ( t ) d t = O on obtient

Le cas ougrave P(A) 5 Q(A) se traite eacutevidemment de maniegravere analogue On a ainsi montreacute que

17

CHAPITRE II INTEGRATION

drsquoougrave

IIP - Q I 1 I f 1 Ifgt - dtgtl dt -

Pour montrer lrsquoineacutegaliteacute inverse on considegravere les parties mesurables -

E+ = f 2 g et E- = f lt g = E+

On a

On en deacuteduit

drsquoougrave lrsquoeacutegaliteacute $ J If(t) - g ( t ) l d t = IIP - QI[

18

III

MESURE DE PROBABILITEacute

Eacutenonceacutes

1111 Un tiroir contient n paires de chaussures On choisit au hasard 27- chaus- sures (2r 5 n) Quelle est la probabiliteacute quil ny ait parmi ces 2r chaussures aucune paire complegravete Quelle est la probabiliteacute quil y ait exactement k paire(s) complegravete(s) (1 5 k 5 r )

1112 Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans un ensemble M muni de la tribu de ses parties telle que P X = z gt O pour tout z E M Montrer que M est fini 011 deacutenombrable

1113 (Paradoxe de Bertrand) Soit C le cercle de centre O et de rayon 1 dans R2 On cherche agrave deacuteterminer la probabiliteacute pour que la corde AB de ce cercle choisie ltlt au hasard raquo soit plus grande que le cocircteacute du triangle eacutequilateacuteral inscrit dans le cercle Faire le calcul dans les diffeacuterents cas suivants

a ) On fixe un point I du cercle on choisit un point M sur le segment 01 selon la probabiliteacute uniforme on lui associe la corde AB perpendiculaire agrave 01 et passant par M

1)) On fixe A sur le cercle et on choisit B selon la probabiliteacute uniforme sur le cercle

c) On choisit M dans le disque selon la probabiliteacute uniforme AB est alors la corde passant par M et perpendiculaire agrave O M

1114 La plupart des ordinateurs disposent dun algorithme permettant de simu- ler des variables aleacuteatoires uniformes sur [ O 11 Supposons donc savoir tirer une variable aleacuteatoire de loi 24[01~ Utiliser la Proposition 11127 pour simuler une variable aleacuteatoire de loi

a) exponentielle de paramegravetre 1

1) ) de fonction de reacutepartition F ( z ) = 1 - z- si 2 2 1 et F ( z ) = O si z 5 1 (loi de Pareacuteto)

c) de Cauchy de densiteacute 1 ~ ( 1 + z2)

1115 Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans N telle que

ougrave a gt O Deacuteterminer la valeur de a Calculer lespeacuterance et la variance de X en remarquant que

1 3 4 4

P X = k = -PY = k + -PT = I C

pour tout k ougrave T = 2 + 1 et Y et 2 sont deux variables de loi de Poisson de paramegravetre 2

1116 Soit f2 lensemble des n permutations CT des entiers de 1 agrave n muni de la probabiliteacute uniforme Soient C I en et u~ un des nombres reacuteels On deacutefinit S ( a ) = c~u(I) Posons

-

1 - 1 -

2 - 1 2 - 1

= C I l k i n 1 u = C l lt k l n U k sc - x C i lt k lt n ( ~ k - I2 gt su - x C l lt k lt n ( U k - I2

a) Montrer que lespeacuterance de S est eacutegale agrave ncuuml

1) Calculer la variance de u c ( k ) puis la covariance de u0(q et uc(l) ( I C 1 )

Indication noter que u(k) = Cllkln uk c) Deacuteterminer la variance de S en fonction de sc et s i

20

1117 Soit X une variable aleacuteatoire de loi n ( O l ) Montrer que 2 = ex est de densiteacute f Z ( z ) = (2ir)-12z-1e-(0g2)22 si z gt O et f Z ( z ) = O si z 5 O La loi de 2 sappelle la loi log-normale Pour a E [- l l] soit f a (x ) = fZ(x) ( l + asin(2nlogz)) z gt O Montrer que si 2 est de densiteacute f a alors 2 et 2 ont les mecircmes moments et donc que les moments ne caracteacuterisent pas une loi de probabiliteacute (comparer avec 11157 et le Theacuteoregraveme III 58)

1118 On dit quun vecteur aleacuteatoire X = (XI Xd) est eacutechangeable si la loi de X est invariante par permutation des coordonneacutees ie pour toute permutation 7r de 1 2 d X a mecircme loi que (X) X)) Soit donc X un tel vecteur aleacuteatoire eacutechangeable de carreacute inteacutegrable tel que de plus X1 + + Xd = 1 Montrer qualors E(X) = l d et

VarXl d - 1 C0V(XXj) = -~ i j

1119 Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle sur (O A P )

i l ) On suppose que X est de carreacute inteacutegrable Deacutemontrer quil existe un unique reacuteel zo tel que la fonction g(z) = E((X - z)) soit minimum en ce point Deacuteterminer zo et g(z0)

1)) On appelle meacutediane de X un reacuteel m tel que

Deacutemontrer quun tel reacuteel existe toujours mais quil nest pas neacutecessairement unique Prouver que si X est inteacutegrable et m est une meacutediane de X

E ( I X - ml) = inf E ( I X - al) a E R

21

CHAPITRE III ~ I E S U R E DE PROBABILITEacute

11110 et soit X E ] O 1 [ Deacutemontrer que

Soit X une variable aleacuteatoire positive de carreacute inteacutegrable sur (n A P )

(1 - X ) E ( X ) I E(XqAE(x ) co[ (X) ) gt

et en deacuteduire par lrsquoineacutegaliteacute de Cauchy-Schwarz que

11111 Si P est une mesure de probabiliteacute sur 12 n on deacutefinit lrsquoentro- pie de P par H ( P ) = -C15kltnpklogpk - ougrave p k = P ( k ) avec la convention OlogO = o Montrer que H est agrave valeurs dans IRrsquo et trouver P telle que H ( P ) = O Deacutemontrer que la mesure uniforme sur 12 n reacutealise le maximum de H Si P est une mesure de probabiliteacute sur N on deacutefinit de mecircnie son entropie par H ( P ) = - xnEW p logp Montrer que H est agrave valeurs dans R+ U cc Quand srsquoannule-t-elle Deacutemontrer que la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p O lt p lt 1 reacutealise le maximum drsquoentropie sur lrsquoensemble des mesures de probabiliteacute sur N de moyenne infeacuterieure ou eacutegale agrave (1 - p ) p Si P est une mesure de probabiliteacute sur (RB(R)) de densiteacute f par rapport agrave la mesure de Lebesgue on note H ( P ) = s f (z ) log f ( z ) dz lorsque cette inteacutegrale a un sens H ( P ) = cc sinon Calculer lrsquoentropie de la loi normale N(0l) Deacutemontrer qursquoelle minimise lrsquoentropie de toute mesure de densiteacute f veacuterifiant sR xf(z) dx = O et JR x2f(z) dz = 1

Indication on p o w m commencer p n ~ mosi t lcr yulsquo pour toute c l e ~ ~ ~ s l t k $1

1 log(f(x)g(x))f(r) dr 2 o

puis prendre p u r y lu densiteacute gauss i fmir

11112 Montrer que la fonction p(t) = ( 2 ~ ) - l ~ JR e i tx-x22 dz t E R est solu- tion drsquoune eacutequation diffeacuterentielle du premier ordre En deacuteduire la fonction carac- teacuteristique de la loi N(0l) ainsi que tous les moments de la loi N(0l)

11113 (Lemme de Riemann-Lebesgue) Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle de densiteacute f Montrer que limt+co pX(t) = O

Irampxlikm o n powmu consideacuterer d rsquoabord uric densiteacute iiriiforine de la forme l [ ( L b ] ( b - a ) puis uric densiteacute en esralier et approcher dnr1s L1 une demi t6 quelconque par m e fonction en escnler

22

En deacuteduire que si f admet des deacuteriveacutees f() f() inteacutegrables alors Ipx(t)l = o(ltlp) lorsque t + 00

11114 Soit P la mesure de probabiliteacute sur Z deacutefinie par

C P=C- n2 log n (6 + L) ngt2

ougrave c est la constante de normalisation faisant de P une probabiliteacute Cette mesure admet-elle un moment dordre l Soit cp la transformeacutee de Fourier de la niesure P Pour tout entier N 2 2 on deacutefinit

Deacutemontrer que f ~ ( t ) 5 t N et que g N ( t ) 5 l tN logN Trouver une fonction t H N ( t ) de [ O 00 [ dans N telle que 1imt-o fN( t ) ( t ) = 1irnt-o g N ( t ) ( t ) = O En deacuteduire que cp est deacuterivable en O

11115 Soit f une densiteacute sur Et paire (ie f(z) = f ( - z ) ) de fonction caractii- ristique y Pour z gt O soit g(z) = J t p f ( t ) d t et poser g(-z) = g(z) Montrer que g est ilne densiteacute dont la fonction caracteacuteristique est t- Ji p(s) ds

23

CHAPITRE III ~II SLIJIIC DE P R O ~ ~ A I ~ I L I T J

Solut ions

1111 On peut supposer que toutes les parties agrave 2 r eacuteleacutements de lrsquoensemble des chaussures ont la mecircme probabiliteacute drsquoecirctre choisies Cette hypothegravese nous conduit agrave modeacuteliser cette expeacuterience aleacuteatoire par lrsquoespace probabiliseacute (O (a) P) ougrave O deacutesigne lrsquoensemble de toutes les parties agrave 2 r eacuteleacutements drsquoun ensemble agrave 2 n eacuteleacutements et ougrave P est la probabiliteacute uniforme (eacutequiprobabiliteacute) Si A c O repreacutesente lrsquoeacutevegravenement il nrsquoy a aucune paire complegravete parmi les 27- chaussures choisies alors

(Dans la formule preacuteceacutedente le (E) exprime le fait de choisir 2 r paires et le 22r celui de choisir dans chaque paire une chaussure) Si B repreacutesente lrsquoeacutevegravenement il y a exactement k paires complegravetes parmi les 27- chaussures choisies alors

(rdquo) ( n-k )22T-2k card(B) k 2r-2k P(B) = card(R)

(Ici le (i) exprime le fait de choisir les paires complegravetes celui de choi- sir les paires non complegravetes et enfin 22r-2k celui de choisir une seule chaussure parmi ces derniegraveres)

1112 si ml m k sont k eacuteleacutements distincts de Mn

Le cardinal de Mn est neacutecessairement strictement infeacuterieur agrave n En effet

P X E (1711rsquo

Donc k lt n en particulier Mn est fini Par hypothegravese

M = U M n ngtl

lrsquoensemble M est donc une reacuteunion deacutenombrable drsquoensembles finis I1 est donc au plus deacutenombrable O

1113 Tout triangle eacutequilateacuteral inscrit dans le cercle uniteacute est de cocircteacute fi a) On note 11 le milieu du segment 01 Pour que la corde soit plus grande

que f i il faut et il suffit que le point M soit sur le segment 011 On trouve donc une probabiliteacute de 1 2

24

1)) On fixe A sur le cercle et partant de A on ( coupe gtgt le cercle en 3 arcs deacutegales longueurs On note les deux autres points Al et A2 On choisit un point B au hasard sur le cercle Pour que la corde AB soit plus grande que 4 il faut et il suffit que le point B soit sur larc de cercle (A1A2) On trouve donc une probabiliteacute de 13

c) Lors de cette construction pour que la corde AB soit plus grande que 4 il faut et il suffit que le point M soit dans le disque centreacute en lorigine

et de rayon 12 On trouve ici une probabiliteacute de - = 1 4

1114 Pour les ezemples qui suivent la fonction F se calcule facilement On rappelle que si U deacutesigne une variable aleacuteatoire suivant la loi uniforme sur ]O 1[ alors F+(U) suit la loi ayant F pour fonction de reacutepartition

a) Pour F fcnction de reacutepartition dune loi exponentielle de paramegravetre 1

on a F + ( y ) = - ln(1 - y) pour y euro]Ol[ s i x 5 0

F ( x ) =

s i u suitla loi uniforme sur IO I[ - ln(i - U ) suit la loi exponentielle de paramegravetre 1 (On peut mentionner que - ln(U) suit alors aussi la loi exponentielle de paramegravetre 1)

11) Pour F fonction de reacutepartition dune loi de Pareacuteto 1-x- s i x gt 1

s i x 5 1 F ( x ) = on a ~ ( y ) = (1 - y)- pour y euro10 I[

Si U suit la loi uniforme sur ]O 1[ (1 - U)-l suit la loi de Pareacuteto

c) Pour F fonction de reacutepartition dune loi de Cauchy F ( x ) = 1 7r (arctanz + z ) on a ~ + ( y ) = tan(iry - ) pour y euro10 I[ Si u suit la loi uniforme sur ]O 1[ tan(irU - 2) suit la loi de Cauchy

1115 La variable X est agrave valeurs dans N et donc CkEN PX = k = 1 Or

Donc a = 3 2 et

i eeuml2zk 3 eeuml22-lk 4 k 4 I C P X = I C = -- + -

On peut eacutecrire 1 3 4 4 PX = I C = -PY = k ) + -PT = k

25

ougrave on a poseacute e-22k- 1 k

et PT=k= k k

e-22k PY = k = -

Autrement dit T = 1 + 2 et 2 suit une loi de Poisson de paramegravetre 2 tout comme Y On sait alors

E(T) = 1 + E ( 2 ) = 3 E(Y) = 2 et Var(T) = Var(2) = Var(Y) = 2

On en deacuteduit E ( X ) et E ( X 2 ) 1 3

E ( X ) = -JkPY = I C + ampldquoT = k IC20 k 2 0

1 3 1 9 11 4 4 2 4 4 1 3 1 3

4 4

= -E(Y) + -E(T) = - + - = -

E ( X 2 ) = - IC2PY = k + - k 2 0 k 2 0

k2PT = I C = -E(Y2) + -E(T2)

Or E(Y2) = JT(Y)~ + Var(Y) = 6 et E(T2) = E(T)2 + Var(T) = 11

6 33 39 39 Donc E ( X 2 ) = - + - = - et Var(X) = - - ( y )2 = E 4 4 4 4

1116 Signalons lrsquoabus de notation utiliseacute ici pour deacutesigner la variable aleacutea- toire u ~ ( ~ ) On pourrait noter celle-ci X k deacutefinie sur R lrsquoensemble des permu- tations de (1 n en posant X k ( a ) = u u ( k )

a) S = C l l k lt n C ~ C un(r~) et donc E ( S ) = Clltkltn - ck E(un(k)) avec

La derniegravere eacutegaliteacute se justifiant par le fait que lrsquoensemble EL = T tels que ~ ( k ) = i est de cardinal (n - l) On obtient donc

b) Remarquons que quel que soient i et j distincts un(i) et uo(j) suivent la mecircme loi En outre il est clair que la loi du couple (u(i) ua(j)) avec i j ne deacutepend pas du couple ( i j ) Drsquoautre part la somme Cljklnua(k) ne deacutepend pas de a elle est eacutegale agrave x l lt k l n ~ k - crsquoest-agrave-dire agrave nuuml On en deacuteduit que

26

ou encore en vertu de la remarque preacuteliminaire

nVar(uu(1)) + (n2 - n)Cov(uu(l)u(2))

Via le theacuteoregraveme du transport

(1111)

En utilisant (1111)rsquo on obtient alors

On peut deacutesormais calculer la variance de S On a n

k=l n

k = l kltl n

Or la derniegravere expression entre parenthegraveses nrsquoest autre que la variance drsquoune variable aleacuteatoire uniforme sur les c k qui est eacutegale agrave sc(n - l ) n On a donc

Var(S) = (n - 1) sus 2 2

1117 on a

La variable aleacuteatoire 2 ne prend que des valeurs positives et pour t gt O

PZ 5 t = P X 5 lnt = Qgt(lnt)

27

ougrave CP deacutesigne ici la fonction de reacutepartition de la loi normale centreacutee reacuteduite La fonction de reacutepartition de 2 est donc

Q(1nt) si t gt O sinon

F Z ( t ) =

Elle est continue sur R deacuterivable sur R La variable 2 admet donc une densiteacute obtenue en deacuterivant F Z On obtient

s i t gt O

sinon

Pour a E [-1 11 la fonction fa deacutefinit bien une densiteacute de probabiliteacute sur R+ car elle est positive et su fa(t) dt = 1 Pour veacuterifier cette derniegravere eacutegaliteacute il suffit deacutecrire

f z ( t ) sin(27r In t ) dt = E ( s i n ( 2 ~ In 2)) = E(sin(27rX)) = O J I - - (I

Leacutegaliteacute () eacutetant la formule de transport (voir Theacuteoregraveme 1141) et la der- niegravere espeacuterance est nulle car la densiteacute de X est paire Soit alors une variable 2 ayant fa pour densiteacute On veacuterifie sans difficulteacute que quel que soit lentier k 2 et 2 admettent un moment dordre k De plus

E ( Z t ) = t k f f z ( t ) ( l + asin(2irlnt)) dt

= E ( Z k ) + a i+OO t k f z ( tgt s i n ( 2 ~ In t ) dt

Or cette derniegravere inteacutegrale vaut zeacutero

t k f z ( t ) sin(2ir lnt) dt = E(Zk sin(27r In 2)) = E ( e k x s i n ( 2 ~ X ) )

28

Les deux variables 2 et 2 ont donc les mecircme moments mais ne suivent pas la mecircme loi car leur densiteacutes respectives sont distinctes Cet exemple illustre le fait que les moments ne caracteacuterisent pas la loi dans le cas ougrave la variable nrsquoest pas borneacutee

1118 On note 7r1 la projection sur la premiegravere composante du d-uplet ( 2 1 zd) I1 est clair que 7rl(X1 X2 X3 Xd) suit la mecircme loi que 7r1 (X2 X I X3 Xd) et donc que X1 et X2 suivent la mecircme loi On montre- rait de la mecircme faccedilon que quels que soient i j Xi et X j suivent la mecircme loi et donc E ( X i ) = E ( X j ) De lrsquoidentiteacute X I + + Xd = 1 on deacuteduit que

O 1

E ( X 1 ) + + E ( X d ) = 1 = d E(X1) donc E ( X i ) = - d

De mecircme X I ( X l + + Xd) = X1 et donc en prenant lrsquoespeacuterance

1 - = E ( X 1 ) + E(X1X2) + + E(X1Xd) = E ( X 1 ) + (d - 1) E ( X i X j ) (1112) d

La derniegravere eacutegaliteacute se justifiant par le fait que X1X2 suit la mecircme loi que XiXj quel que soit i j (I1 suffit de consideacuterer lrsquoapplication

et de remarquer que

suivent la mecircme loi pour toute permutation a) On obtient alors

c o v ( x ~ rsquo X j ) = E(X2Xj) - E ( X i ) E ( X j )

E ( X 3 1 par (1112) 1 - -

d(d-1) d - 1 d2 - d - d2 E ( X S ) - (d - 1) -

d2(d - 1) l -d2E(XS) 1 ( 1 )

- - E(XS) - - - - d2(d- 1) d - 1 d2

29

1119

a) La fonction g deacutefinie par g(x) = E((X - x ) ~ ) = x2 - 2E(X)x + E(X2) atteint son minimum en xo = E(X) Le minimum de g vaut alors g(x0) = E ( ( X - E ( X ) ) ~ ) = Var(X)

11) Notons F la fonction de reacutepartition de X La fonction F est croissante continue agrave droite limt-t-F(t) = O et limt++F(t) = 1 Observant alors que t F ( t ) 2 12 est non vide et minoreacute on deacuteduit lrsquoexis- tence de inf t F ( t ) gt_ 12 = m Par continuiteacute agrave droite on obtient

Drsquoautre part P X 2 m = 1 - P X lt m = 1 - F(m- ) On peut alors distinguer les cas F continue en m et F discontinue en m pour conclure que P X 2 m 2 12 I1 suffit drsquoobserver que dans le cas F continue en m F ( m ) = F ( m - ) = 12 et que dans le cas F discontinue en m on a neacutecessairement F ( m - ) lt 12

Pour se convaincre de la non uniciteacute en geacuteneacuteral il suffit de consideacuterer X suivant la loi uniforme sur O 1 et observer que tout reacuteel de ]O 1 [ est une meacutediane

F ( m ) = PX 5 m 2 12

Montrons maintenant que si a lt b

E ( I X - bl) - E ( I X - a ( ) = u PX I x-PX 2 x d x = u $(z )dx

Pour cela on considegravere les applications

b b

n[t+[(x(w)) et nl-tl(X(w)) deacutefinies pour ( t w ) E [a b] x R

auxquelles on appliquera plus bas le theacuteoregraveme de Frsquoubini-Tonelli Aupa- ravant on observe que

si X ( w ) 2 b

si X(w) 5 a

si X ( w ) 5 a

si X ( w ) 2 b U-l-mt](X(~)) d t = - bl 7 si X ( W ) euro ] a b[

puis que

( X - bl - IX - al si X euro ] a b[

la - bl IX - bJ - IX - ucircl = s i X gt b

si X 5 a

30

SOLCTIONS

On obtient alors

et

On soustrait et on obtient

E(IX-b)-E(IX-al) = P X lt t - P X 2 t d t = $ ( t ) d t O Jr Lb Pour conclure on remarque

- La fonction $ est eacutevidemment croissante avec lim-m $(t) = -1 et lim+ $(t) = 1

- Si m est une meacutediane de X et si x gt m en supposant de plus que z nrsquoest pas une meacutediane alors $(z) gt O II est en effet clair que P X 2 x lt 12 et donc P X 5 x 2 12 et donc $(x) gt O

Si z lt m en supposant de plus que z nrsquoest pas une meacutediane alors $(x) lt 0

31

- Si m lt mrsquo sont deux meacutedianes alors $(t) = 0rsquovrsquom lt t lt mlsquo En effet les eacutevegravenements X 5 m et X 2 mrsquo eacutetant disjoints on a P X 5 m = 12 et P X 2 mlsquo = 112 et donc P m lt X lt mrsquo = O donc si rn lt t lt mrsquo on a P X 5 t - P X 2 t = O

Par conseacutequent si m et mrsquo sont deux meacutedianes

E ( ( X - ml) - E ( ( X - mrsquol) = $(t) d t = O Lrnlsquo L

et si m a (m lt a par exemple) avec m meacutediane alors

$(t) d t 2 O E(IX - a ( ) - E ( ( X - mi) =

Finalement E ( ] X - ml) = in fE(IX - Q I ) a E X O

11110 Quel que soit a ~ ] 0 1 [ on peut eacutecrire

x = XnXgtaE(X) + x n X lt a E ( X ) et E(XnXltaE(X)) i a E ( X )

drsquoougrave

Or il est clair que E(X2IlxgtE(x)) - 5 E ( X 2 ) donc

32

S O L I rsquo 1 I O h S

11111 leurs dans IR+ Drsquoautre part

Lrsquoexpression H est une somme de termes positifs donc elle est agrave va-

H ( P ) = (-pkinpk) = O ssi lrsquoun des pk vaut 1

Si P est la loi uniforme sur (1 n alors H ( P ) = in(n) On veacuterifie main- tenant que si Q est une mesure de probabiliteacute sur (1 n alors H ( Q ) =

q k In q k I ln(n) Pour cela en utilisant la concaviteacute de la fonction In on remarque que quelles que soient les distributions (pk) et ( q k ) sur (1 n

lltkltn

crsquoest-agrave-dire

l lt k lt n l lt k lt n

qui donne pour pk = i n

H ( Q ) = - q k In(qk) 5 1n(n) lltkltn

On considegravere maintenant une mesure de probabiliteacute sur N noteacutee P Lrsquoexpres- sion H ( P ) est encore agrave valeurs positives (eacuteventuellement 00 si la seacuterie diverge) et

H ( P ) = pk In pk = O ssi lrsquoun des pk vaut 1 k O

Si P est la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p alors (en posant q = 1 - p)

k 2 0

4 = - lnp - - lnq 4 = - lnp - plnq (1 - d2 P

On observe maintenant que lrsquoineacutegaliteacute (1114) est valable pour des sommes infi- nies Plus preacuteciseacutement si pour tout k entier P ( k ) = pk et Q ( k ) = q k deacutefinissent des mesures de probabiliteacute sur N) alors

(III 5)

33

Pour montrer ceci on utilise lrsquoineacutegaliteacute ln ( l+z) 5 z valable pour tout z gt -1

(En remarquant que quel que soit k 7 2 -1) On considegravere maintenant P loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p et donc drsquoespeacuterance qp et Q mesure de probabiliteacute quelconque sur N On a alors drsquoapregraves lrsquoineacutegaliteacute preacuteceacutedente

0 I Qk ln(qk) - Qk WPk) k20 k 2 0

= -H(Q) - q k ln(Pgt - qk kin() kgtO kgtO

= - H ( Q ) - ln(P) - qk kln(q) k 2 0

P - lt -H(Q) - ln(p) - 1n(q)

Concernant la loi normale rappelons que si X y+ N(ucirc i) alors E(X) = 0 et E(X2) = 1 On en deacuteduit que si P est une mesure de probabiliteacute de loi normale N(0 I) on a

Soient f et g deux densiteacutes de probabiliteacute En srsquoinspirant de la preuve de (1115)

Drsquoougrave

34

OL L i T I O N S

En particulier si g est la densiteacute de P suivant une loi N(0l) et si JR x2 f ( x ) dx = 1 on obtient par (1116)

H ( P ) = - in (6) - 5 J In ( f ( z ) ) f ( x ) dz O 1 R

11112 On pose pour ( x t ) E IR2

Cette fonction + est de classe C1 sur IR2 avec de plus

Drsquoougrave par deacuterivation sous le signe inteacutegral on obtient

cplsquo(t) = 1 s i x eitx-x22 dx

Agrave lrsquoaide drsquoune inteacutegration par parties (en deacuterivant ie i tx et en inteacutegrant x e euml x 2 j 2 ) on obtient

On en deacuteduit que cp(t) = K eeumlt2I2 pour une certaine constante K Or p(0) = 1 (car cp est une fonction caracteacuteristique) donc cp(t) = eeumlt2l2 En utilisant le deacuteveloppement en seacuterie entiegravere de cp au voisinage de zeacutero on obtient la valeur de cp(rdquo(0) = i k E ( X k ) quel que soit k (cf Proposi- tion 11156)

On en deacuteduit donc

11113 pour toute fonction f E Lrsquo(IR) on a

Ce reacutesultat est le theacuteoregraveme Riemann-Lebesgue Agrave savoir

+W 1 eitZ f ( z ) d x 4 O t4cc

35

Si est f est lrsquoindicatrice i[ab] drsquoun segment (ou de tout intervalle borneacute) on obtient le calcul

) -+ o i t b - cita t+co

+m b eitx f ( x ) d x = 1 eitx

On peut eacutetendre ce cas particulier agrave toute combinaison lineacuteaire finie drsquoindica- trices drsquointervalles borneacutes (appelleacutee fonction en escalier) Dans le cas geacuteneacuteral pour f E Lrsquo(Et) on considegravere une fonction en escalier qui approche f dans LI (Par densiteacute des fonctions en escaliers dans (Lrsquo(Et) 1111i))

( O n remarquera qursquoune indicatrice drsquoun ensemble mesurable ou qursquoune fonc- taon eacutetageacutee inteacutegrable est un objet a priori beaucoup plus compliqueacute qursquoune fonction e n escalier et que le cas de telles fonctions rentre dans le cas geacuteneacuteral des fonctions Lrsquo )

Soient alors E gt O g en escalier veacuterifiant JR If() - g ( x ) l d x lt ~ 2 et t o tel que

On a eitx g ( x ) dz l lt ~ 2 pour tout t gt t o

5 ~ 2 + ~ 2 = E pour t gt t o

Le reacuteel E eacutetant arbitraire on en deacuteduit que pour toute fonction inteacutegrable f

L e i t x f ( x ) d x -+ O t+m

En particulier limt+m vX(t) = O cl On suppose deacutesormais que la densiteacute f admet une deacuteriveacutee frsquo inteacutegrable Ceci implique que neacutecessairement f ( x ) --+ O En effet la fonction

t-tco

x ts lx f rsquo ( t ) d t

admet une limite quand x tend vers +CO donc f admet une limite en +00 et neacute- cessairement cette limite est nulle pour que f soit inteacutegrable Le mecircme raison- nement est valable pour -00 Une inteacutegration par parties dans JR eitx f ( x ) d x

36

donne

Ces calculs se geacuteneacuteralisent sans difficulteacute si les deacuteriveacutees f(rsquo) f(rsquo) sont in- teacutegrables pour obtenir le reacutesultat

pX(t) = o(JtJ- rsquo ) quand t -f 00 O

11114 Notons X une variable aleacuteatoire dont la loi est donneacutee par la me- sure P La seacuterie (de Bertrand) c amp est divergente et donc X nrsquoest pas inteacutegrable

c n E(lXlgt = = 00

nGZ In122

Donc X nrsquoadmet pas de moment drsquoordre 1 Neacuteanmoins sa fonction caracteacuteris- tique ltp est deacuterivable en O comme le prouvent les calculs suivants

par conseacutequent

- - c(cos(tn) - 1) c sin2(nt2) d i gt - d o ) lsquo 2 C = -4gt t n2 lnn n22 tn21nn 7122 t

- 4C(fN(t) + gN(t))rsquo ougrave N est un entier quelconque Utilisant lrsquoineacutegaliteacute I sinzl 5 1x1 on obtient

(1117)

Drsquoautre part

(III S) i i J lsquo rdquo $ d u = 1

t l n N N t N ln(N) rsquo et N(t) = L$(t)J (partie entiegravere de $(t)) I1 est tampG On pose alors $(t) =

clair que limto $(t) = +m et qursquoon a donc aussi $(t) - N(t) t-to

37

Utilisant les ineacutegaliteacutes (1117) et (1118) on obtient

De plus I

et

donc QN(t) (t) t7o 0 Finalement

cp(t) - = -4c(fN(t)(t) + gN(t)(t)) tzo 0 t et donc cp est deacuterivable en O avec cp(0) = O O

11115 On remarque que g est bien deacutefinie et positive sur IR+ En effet

f (t) lt fo va gt O Y t 2 a O 5 - 7 t - U donc t ++ t f(t) est inteacutegrable sur [a +CO[ et ainsi g est deacutefinie en a et g(a) 2 O La fonction g eacutetant paire pour veacuterifier quelle est une densiteacute de probabiliteacute il faut veacuterifier que so g(z) dz = 12 Dapregraves le theacuteoregraveme de Fubini-Tonelli (voir Theacuteoregraveme 1151)

1 f ( t ) dt = 12

en deacutesignant par A lensemble (z t ) O 5 II I t La fonction g est donc une densiteacute de probabiliteacute et si Y est une variable aleacutea- toire admettant g pour densiteacute sa fonction caracteacuteristique quon notera $ est deacutefinie par

$(t) = E ( e i t Y ) = 1 eitYg(y)dy = 2 1 cos(ty)g(y)dy f

R O

car g est paire On a

38

Y OLT ri- I O N s

et agrave nouveau par le theacuteoregraveme de Fubini-Tonelli

I1 reste agrave veacuterifier que

(1119)

En invoquant le theacuteoregraveme de deacuterivation sous le signe s on remarque que la fonction de t deacutefinie dans le premier membre de lrsquoeacutequation (1119) est deacuterivable et sa deacuteriveacutee vaut

+W

t H 2 1 cos(tx) f ( x ) dx = p(t)

Drsquoautre part p eacutetant continue la deacuteriveacutee du second membre vaut p(t) Lrsquoiden- titeacute (1119) eacutetant valable pour t = O on en deacuteduit que

39

IV

INDEacutePENDANCE

Eacutenonceacutes

IV1 Une urne contient T boules rouges et b boules blanches On tire ces boules une agrave une sans remise jusqursquoagrave eacutepuisement Pour O 5 k 5 b quelle est la proba- biliteacute pour qursquoexactement k boules blanches soient tireacutees avant la premiegravere boule rouge

IV2 Deux joueurs A et B jouent une suite de parties indeacutependantes Lors de chacune drsquoelles ils ont respectivement les probabiliteacutes p pour A et q = 1 - p pour B de gagner Le vainqueur final est celui des deux joueurs qui IC premier obtient 2 victoires de plus que son adversaire Quelle est la probabiliteacute pour que A soit vainqueur

IV3 sur [ O il Soit pour tout n 2 1

Soit R = [ O 11 muni de sa tribu boreacutelienne et P la mesure de Lebesgue

Montrer que la famille est mutuellement indeacutependante -

IV4 Soient X et Y deux variables deacutefinies sur (O A P ) ne pouvant prendre que deux valeurs distinctes Montrer que X et Y sont indeacutependantes si et seulement si E ( X Y ) = E ( X ) E ( Y )

CHAP ITRE IV IN LI I P E N D A N c 1

IV5 Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle et soient f et g deux fonctions crois- santes de IR dans R On suppose que E(f(X)2) lt 03 et E ( g ( X ) 2 ) lt 00 Deacutemontrer que

E( f (X)g(X) ) 2 E ( f ( X ) ) E ( d X ) )

IV6 Soient X et Y deux variables aleacuteatoires indeacutependantgtes de mecircme loi ex- ponentielle de densiteacute f e ( x ) = Beeumlezll~oco[(x) 6 gt O Deacuteterminer les densiteacutes des lois de X 3 IX - YI m in(X Y 3 ) Mecircme question lorsque X et Y suivent la loi uniforme sur [ - 11 1

IV7 Soient F et G deux fonctions de reacutepartition et U une variable aleacuteatoire de loi uniforme sur ] O 1 [ Montrer que V ( x y) = min(F(z) G(y)) est la fonction de reacutepartition du vecteur aleacuteatoire (F(U) G+(U)) En particulier V est de marges F et G Montrer que si W est une fonction de reacutepartition sur R2 de marges F et G alors H 5 V

IV8 Soient Xi 1 5 i 5 n des variables aleacuteatoires indeacutependantes Xi eacutetant de fonction de reacutepartition Fi Soit m = min1ri5Xi et 111 = maxlltiltXi _ _

Montrer que la fonction de reacutepartition de Ad en x est Fi(x) que celle de rn est 1 - n(i - Fi()) et que

-

_ -

42

IV9 de paramegravetre 1 Montrer que P 3 i j Xi = X j = O On pose

Soient XI X des variables indeacutependantes de mecircme loi exponentielle

2 = min Xi et N = min 15 i 5 n Xi = Z l_ltisn

Deacuteterminer la loi de 2 Eacutetablir que

P ( N = ~ Z gt t = e - ~ ~ l n k = l n t gt O

En deacuteduire que Z et N sont des variables aleacuteatoires indeacutependantes et preacuteciser la loi de N

IV10 Soit P une loi sur R dont on suppose quelle admet une transformeacutee de Laplace L ( t ) = J etx dP(z) pour It1 petit Soit P la n-iegraveme convolueacutee de P avec elle-mecircme deacutefinie par P = P et P = P(-) P (ie P est la loi dune somme de n variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi P ) Soit t tel que

L( t ) existe et soit Pt la loi deacutefinie par sa densiteacute - = - Montrer que Pt7 dPt etx dP L ( t )

etx Montrer que - - dP

admet une densiteacute par rapport agrave P donneacutee par - dP L ( t p

~ ~ ( [ z oo 1) 5 eeumltxL(t)nPtn([z cc [) pour t gt O (comparer cegravette ineacutegaliteacute avec celle de Chernoff Exemples III4lOiii)

I V l l On appelle loi gamma de paramegravetre p gt O et on note rp la loi de densiteacute yp(z) = (r(p))-lzP-leeumlX sur R+ ougrave qP) assure que J igt(z) dz = 1 Montrer que r ( p ) = ( p - l)l(p - 1) et que pour p entier r ( p ) = ( p - l) Montrer que rp r4 = rptq En deacuteduire la loi de AI + + + A ougrave les A sont des variables aleacuteatoires indeacutependantes et de loi exponentielle de paramegravetre 1 Montrer que la fonction caracteacuteristique de la loi Soit maintenant (X) une suite dc variables aleacuteatoires indeacutependantes et de mecircme loi exponentielle Soit S = XI + + X leur somme Pour t 2 O soit N ( t ) = card( i S 5 t En eacutevaluant P N ( t ) 2 k montrer que N ( t ) suit une loi de Poisson de paramegravetre t

est (1 - i t ) - p

IV12 Soient X I X Xn+i des variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi ex- ponentielle de paramegravetre 1 Calculer la loi de la somme Sk = X I + + X k 1 5 k 5 n + 1 Deacutemontrer que la loi du vecteur ( U I Un) deacutefini par Ui = SiSn+l i = 1 n a une densiteacute par rapport agrave la mesure de Lebesgue sur Rn donneacutee par n ID ougrave

D = z = (21 z) E IRn O 5 21 5 5 2 5 1

43

CHAPITRE IV INDlhENDXNCE

IV13 Soient XI X des variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes de meacuterne loi de fonction de reacutepartition F ayant une densiteacute f Ces variables or- donneacutees par ordre croissant sont noteacutees XI lt Xz lt lt X Claire- ment les Xi 1 lt i lt n ne sont pas indeacutependantes puisque par construction xi I Xi+ln

a ) Montrer que la probabiliteacute que IC des variables XI X soient infeacuterieures agrave z et n - IC soient supeacuterieures agrave est CF(z)(l - F(z))- En deacuteduire que P Xi 5 z = ~iCkICF(z)(l - F ( Z ) ) ~ - et que Xi admet une densiteacute

fz(z) = ic f(z)F(z)-l(i - q q - 2 J E IR

1)) Montrer par un argument analogue que pour zy E IR

P xi I z Xifl gt y = C()Z (1 - F ( y ) y

( a ) En deacuteduire la fonction de reacutepartition du couple (Xi amp+I)

(1) Montrer que le couple (Xi admet une densiteacute

c ) Soit amp+I = Xi+l -Xi Montrer que le couple (Xi $+I) admet pour densiteacute

n-2-1 g(z s) = i(n - igtCf()f(z + s)F()Z-(l - F ( z + s ) )

z E R s gt o

f ) Supposons les Xi de loi exponentielle de paramegravetre 1 Montrer qualors amp+I est de loi exponentielle de paramegravetre n - i

IV14 Soit (X)nEN une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Bernoulli de paramegravetre p Pour tout n 2 1 on deacutefinit par reacutecurence T = inf IC gt T-I XI = 1 si cet infimum est fini T = CO sinon et To = O Deacutemontrer que les variables aleacuteatoires TI T2 - T I T - T-I sont indeacute- pendantes et de mecircme loi Calculer la loi de TI et sa fonction caracteacuteristique En deacuteduire la loi de T

44

IV15 Versions du lemme de Borel-Caritelli

P(A is ) = 1 (Reacutenyi)

Iridttntiori poiir tocif ri 2 i poiir dfrnorrtrrr q i t r Cigt n 1 = x p 5

Si i j alors P(A is ) gt O (Kotska)

applrqucr bin4qdttk (16 lcrtrricr III6 10 (i X = Clsilt n 1

P(A) = 00 et P(A n A J ) 5 cP(A)P(A) pour un c gt O et tous

-

IV16 Ineacutegaliteacute de Kolmogorov Soient X I X des variables aleacuteatoires in- deacutependantes despeacuterance O et de variance finie Soit s = X I + + X Montrer lineacutegaliteacute de Kolmogorov

IV17 Trouver une fonction h de J R dans J R et un reacuteel c gt O tel que la fonction

( X Y ) E JR2

soit la densiteacute de la loi dun vecteur non gaussien de IR2 dont les lois marginales sont gaussiennes

45

CHAPITRE IV I x u ~ + ~ s u ~ ~ c e

IV18 covariance C = ( 8 F) Deacutemontrer que X et Y sont proportionnelles

Soit ( X Y ) un vecteur gaussien centreacute agrave valeurs dans IR2 de matrice de

IV19 Soit X une variable aleacuteatoire suivant une loi N(0 1) et soit E une variable de Bernoulli telle que P E = 1 = P E = -1 = 12 indeacutependante de X Deacutemontrer que E X et ~1x1 ont mecircme loi que X Le couple ( X E X ) est-il gaussien

IV20 Soit X un vecteur gaussien centreacute agrave valeurs dans IRrsquo et soit Y une copie indeacutependante de X On pose Xe = X cos O + Y sin O et Xeacute = -X sin O + Y cos O O E [ O 27r 1 Deacutemontrer que pour tout 8 X e et Xg sont indeacutependantes de mecircme loi que X

IV21 Soient X et Y deux vecteurs aleacuteatoires de IRlsquo indeacutependants et de mecircme loi tels que X + Y et X - Y sont indeacutependants On deacutesigne par p la fonction caracteacuteristique de la loi de X

a) Montrer que pour tous s t E Rd

En deacuteduire lrsquoexistence drsquoune fonction continue 11 sur IRd telle que p = e$

1) On pose +p(t) = $(+( t ) + +(-t)) et +(t) = $ ( ~ ( t ) - ~ ( - t ) ) t E P Deacutemontrer qursquoil existe rn E Rd tel que amp(t) = i (m t ) t E IRd

( 3 ) Soit amp(s t ) = amp(s + t ) - gp(s) - g p ( t ) s t E IRrsquo Deacutemontrer que Q est reacuteelle symeacutetrique neacutegative Eacutetablir que Q est bilineacuteaire

(1) Deacuteduire de ce qui preacutecegravede que la loi de X est gaussienne

IV22 (Lois infiniment divisibles) Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle sur un espace probabiliseacute ( O A P ) de loi p on dit que p est infiniment divisible si pour chaque entier n 2 1 il existe des variables aleacuteatoires reacuteelles XI^ Xnn indeacutependantes et de mecircme loi un telles que la loi de la somme XI^ + + + XnrL soit p

a) Deacutemontrer qursquoune loi p est infiniment divisible si et seulement si sa fonction caracteacuteristique p est pour tout entier n 2 1 la puissance n-iegraveme drsquoune fonction caracteacuteristique

b) p est-elle infininient divisible dans les cas suivants

46

(i) p = 6 a E R (ii) p est la loi gaussienne de moyenne m et de variance g 2

(iii) p est la loi de Poisson de paramegravetre A

(iv) p est la loi de Cauchy (on rappelle que la fonction caracteacuteristique de la loi de Cauchy est donneacutee par eumlltl)

c) Soit X de loi p de Bernoulli sur O 1 de paramegravetre O lt p lt 1 soient eacutegalement Y et 2 des variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi commune v telles que la somme Y + 2 soit de loi p

(i) Si B est un intervalle ne contenant pas O et 12 deacutemontrer que p ( B + B ) = O (ougrave B + B = ldquo +y zy E B ) En deacuteduire que

(ii) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que Y ne peut prendre que les valeurs

(iii) Conclure que p nrsquoest pas infiniment divisible

v v (B x B ) = o

O et 12

(1) Soit cp une fonction caracteacuteristique et soit X gt O On deacutefinit

(t) = X(p(t)-1) t E R

Sur (Cl A P ) on considegravere une suite (XrL)nEW de variables aleacuteatoires indeacute- pendantcs de mecircme loi de fonction caracteacuteristique c p ainsi qursquoun variable aleacuteatoire N suivant une loi de Poisson de paramegravetre A indeacutependante de la suite (Xn)EN Pour chaque w E C2 on pose

1 lt k 5 N (w)

(avec la convention Ciltklto = O) Deacutemontrer que Y est une variable aleacutea- toire de fonction caractampampique Montrer que la loi de Y est infiniment divisible

47

CHAPITRE IV INDIPEKDANClsquoE

Solutions

IV1 On note Bi lrsquoeacutevegravenement la ie boule tireacutee est blanche Lrsquoeacutevegravenement consideacutereacute srsquoeacutecrit alors BI n Ba n - - n BI n Bk+l Les tirages se faisant sans remise les eacutevegravenements Bi ne sont pas indeacutependants Neacuteanmoins on a

P ( B ~ ~ B ~ ~ nBknEkS1) = P ( B ~ ) P ( B ~ I B ~ ~ B ~ ) P ( B ~ + ~ I nBk)

La probabiliteacute chercheacutee est donc b - k + l r b b - 1

b + r b + r - 1 b + r - k + l b + r - k lsquo O

IV2 Le vainqueur ne peut ecirctre deacutesigneacute qursquoapregraves un nombre pair de parties On considegravere les eacutevegravenements Ccedil = A gagne g2 = A gagne apregraves 2n par- ties ) puis amp2k = apregraves 2k parties aucun vainqueur nrsquoest encore deacutesigneacute On a alors

Ccedil = U 62 = U ( ~ 2 k n A gagne les parties 2c + icirc et 2k + 2 )

On en deacuteduit que P ( Ccedil ) = CI gtoP(euro2k )p2 Drsquoautre part on a facilement P(amp21+2) = P(euro21)2pq donc quel que soit k 2 O P ( amp 2 k ) = ( 2 ~ q ) ~ et finalement

n2 l k 2 0

IV3 Pour n E N on pose

2 ( k - 1) 2 k - 1

15lc52n-l

Par deacutefinition la famille des eacutevegravenements A est indeacutependante si pour toute partie finie J de N on a

j euro J j euro J

I1 suffit alors de remarquer que quel que soit i E Nrdquo P(A) = 12 et que pour tout k et quel que soit le k-uplet j 1 lt - + lt j k on a

1

En effet une partie du type Ajl n Aj n n Ajk-l est une reacuteunion drsquointervalles deux agrave deux disjoints de longueur 1 2 j k - 1 et construire son intersection avec

P(Aj n Aj2 n n A j k ) = P(Ajl n Aj2 n n A j k P l )

48

Aj consiste agrave (( couper )) chacun de ces intervalles en son milieu et agrave eacuteliminer le (( morceau )gt de droite On obtient alors par reacutecurrence

O 1

P(Aj n Aj n - n Aj) = - = P ( A j i ) P(Aj) 1 P(Aj) 2 k

IV4 couple ( i j )

Les variables X et Y sont indeacutependantes si et seulement si pour tout

P X = xi Y = y j = P X = X i P Y = Y j

E ( ( X - X i ) ( Y - Y j ) ) = E ( X - xz)E(Y - Y j )

De lrsquohypothegravese E ( X Y ) = E ( X ) E ( Y ) on deacuteduit par lineacuteariteacute de lrsquoespeacuterance

Et cette derniegravere eacutegaliteacute srsquoeacutecrit

(Xj-Zi)(yi-yj)PX = x j Y = yz = (Xj-xz)PX = Zj (y i -y j )PY = Yi

P X = xj Y = yz = P X = Xj P Y = Y i drsquoougrave

et les variables X et Y sont bien indeacutependantes O

IV5 Les fonctions f et g eacutetant toutes les deux croissantes quels que soient x et y f ( x ) - f ( y ) et g(x ) - g ( y ) sont de mecircme signe et donc pour tous 2 y E R

( f (4 - f ( d ) ( 9 ( 4 - dd) 2 0

Soient alors X et Y indeacutependantes et de mecircme loi Apregraves avoir remarqueacute que f ( X ) g ( X ) E L1 (car f ( X ) et g ( X ) sont dans L2) on utilise le fait que

( f ( X ) - f ( Y ) ) ( d X ) - d Y ) ) L 0

E ( ( fW - f ( Y ) ) ( S W ) - 9 ( Y ) ) ) 2 0 On a donc

(IV1)

On rappelle que f ( X ) et g ( Y ) sont indeacutependantes et qursquoon peut alors eacutecrire que E ( f ( X ) g ( Y ) ) = E ( f ( X ) ) E ( g ( Y ) ) I1 en est de mecircme des variables f ( X )

On rappelle aussi que E ( f ( X ) ) = E ( f ( Y ) ) et E ( g ( X ) ) = E ( g ( Y ) ) Lrsquoineacutega- liteacute (IVl) devient

et f ( Y ) 9 ( X ) et g ( Y ) et f ( Y ) et 9 ( X )

E (f(nm) 2 E ( f ( X ) ) E ( d X ) ) El

49

On applique ce reacutesultat agrave la variable X veacuterifiant (XI lt 1 et aux fonctions f(x) = i(i - x) et g(z) = -1(i + z) qui sont croissantes sur 1-1 i[ On obtient

cest-agrave-dire

IV6 Les diffeacuterentes variables aleacuteatoires consideacutereacutees ont une fonction de reacute- partition continue et deacuterivable sauf en un nombre fini de points (ici au point O) On veacuterifie de plus que cette fonction de reacutepartition est de classe C1 sur les intervalles sur lesquels elle est deacuterivable (ici It+ et K) Deacuterivant cette fonc- tion de reacutepartition on obtient une densiteacute de la variable aleacuteatoire par rapport agrave la mesure de Lebesgue (ie F ( z ) = j F(t) dt) Dans le cas ougrave X suit la loi exponentielle de paramegravetre 19 X prend presque sucircrement des valeurs positives et donc X 3 aussi Dautre part pour tout t gt O

P X ~ 5 tgt = P X 5 = i -e-

6 s i t gt O La fontion de reacutepartition de la variable X 3 est donc t H

Elle est continue et de classe C1 sur IR+ donc X 3 admet la densiteacute (obtenue en deacuterivant sa fonction de reacutepartition)

-e- sinon

On pose 2 = min(XY3) Les variables X et Y 3 eacutetant indeacutependantes on a pour t gt O

PZ gt tgt = P ( X gt tgt n y3 gt tgtgt = P X gt t P Y ~ gt tgt = e- e-

On en deacuteduit la densiteacute de 2

19(i + $-23) e- w+) si t gt O t H O sinon

On pose W = IX -YI Pour t gt O W 5 t = (XY) E A) ougrave

At = (w) E R2 Ix - YI 5 L I

50

Les variables X et Y eacutetant indeacutependantes on connait la loi du couple (X Y) il admet la densiteacute

Pour le calcul de P ( X Y) E At = JJA p(x y) dx dy il convient de N par- titionner gtgt At en posant At = A uuml A2 ougrave A = At f l O 5 x 5 t et A = At n t lt x On a alors

Donc IX - YI suit la loi exponentielle de paramegravetre O La meacutethode est identique dans la cas ougrave X suit une loi uniforme sur [-l l]

- l lt t lt l + 1 PX3 5 t = PX 5 fi = - 2

Ainsi X3 admet la densiteacute

1 t-23 si - 1 lt t lt 1 sinon

Si Z = min(x3 y ) on a pour -1 5 t 5 1

l - t l - f i PZ gt t = P(X gt t n y3 gt t ) = PX gt t py3 gt t = - -

2 2

On en deacuteduit la densiteacute de 2

La variable W = IX - YI prend ses valeurs dans [O 21 et le couple ( X Y) suit une loi uniforme sur le carreacute [-1 11 x [-1 11 cest-agrave-dire agrave densiteacute constante

51

CHAPITRE IV IND~PEN DANCI

sur [-1 11 x [-11] Pour O 2 t I 2 on a (avec pour A la mecircme deacutefinition que preacuteceacutedemment)

1 t2 -dxdy = t - -

PW I t = J An[-ii]x[-ii] 4 4

Dougrave la densiteacute de IX - YI deacutefinie par

S(2 - t ) si O lt t lt 2 sinon

IV7

deacuteduit

Pour tout u E IR on a F(F(u)) 2 u En effet si 2i = F(u) = infa F ( a ) 1 u donc F ( v ) gt_ u car F est continue agrave droite On en

F(U) I c F(F(U)) I F ( z ) c U I F ( z ) On peut bien sucircr eacutecrire les mecircmes inclusions pour les eacutevegravenements concernant la fonction G et on obtient

PF(U) 52 G(U) I Y i min(F(z)G(y))

Dautre part par deacutefinition de la fonction quantile F pour tout reacuteel z

F(F(z)) I z (IV2)

On a alors

U 5 F ( z ) c F(U) 5 F + ( F ( z ) ) car F est croissante

puis

Utilisant les mecircmes ineacutegaliteacutes pour la fonction G on a

U 5 F ( z ) c F(U) I x par (IV2)

U I F ( z ) fl U I G(Y)) = U I min(F(4 G(Y)) c F+(U) i n G(U) I Y

et passant aux probabiliteacutes on obtient lineacutegaliteacute

min(F(z)G(y)) i PF(U) 52 G(U) I Y O

Donc V est bien la fonction de reacutepartition du couple (F(U) G(U)) Ses marges ont F et G pour fonction de reacutepartition (voir Proposition 11127)

Soit H la fonction de reacutepartition dun couple ( X Y ) avec F et G fonction de reacutepartition respectives de X et Y On a X 5 z n Y I y c X I z donc H(z y ) 2 F ( z ) On a la mecircme ineacutegaliteacute pour la fonction G et ainsi H 5 V

O

52

S o I I JT IO N s

IV8 Pour tout reacuteels x X I xn on a lrsquoeacutequivalence

max xi I x rsquodi xi I x lltiltn

On en deacuteduit lrsquoeacutegaliteacute des eacutevegravenements

Mn Igt = n (xi 1x1 llti ln

et les variables Xi eacutetant indeacutependantes on obtient

Pour le min des X i lrsquoeacutequivalence

min xi gt x a V i xi gt x iltiltn

donne lrsquoeacutegaliteacute des eacutevegravenements

mn gt X ) = n xi gt xgt lltiltn

IV9 Le vecteur ( X I X 2 X n ) admet par rapport agrave la mesure de Le- besgue sur IRn la densiteacute f ougrave f ( x1 x) = e-rdquol eeumlZn donc pour i j

car Aij = ( x i x) xi = x j est un hyperplan donc de mesure de Lebesgue nulle Ainsi P(3 i j Xi = X j = O car

P - J i j xi = X j = P U X z = X j I C P X = X j = o O i j i j

53

CHAPITRE IV INDampFN~IAKCrsquoE

Drsquoautre part Z Y-) euroxp(n) car PZ gt t = P n i X i gt t = e-nt et N suit une loi uniforme sur (1 n En effet

PN = l = PX1 5 x2 X n

P N = lz gt t = S f ( ~ 1 xn ) dxn

De mecircme pour tout 1 5 k 5 n on a

P N = k Z gt t

Donc N et Z sont indeacutependantes

54

O L Li I I O N S

IV10 Pour toute fonction boreacutelienne borneacutee 4 on a

tx On obtient donc dP2 dpt+ - - amp Ce reacutesultat se prolonge aiseacutement par reacutecurrence agrave tout n 2 2

cl dPtn - etx dPn L(t)n -~ -

Pour tout t gt O suffisamment petit

P ( [x +CO[) = amp 7+ et dPn(u)

etx gt l+ dPn(u) = - Pn ([x +CO[) - L(t)n wn

On en deacuteduit lineacutegaliteacute

Pn ([x +CO[) 5 ~ ( t ) ~ eeumltX P ([x +CO[) (IV3)

O Dautre part Pn ([x +CO[) peut ecirctre majoreacute par lineacutegaliteacute de Chernoff (voir Exemple 111410(iii)) on consideacutere (X i ) i une suite de va indeacutependantes de mecircme loi P Pour t gt O suffisamment petit

On obtient alors P ~ ([z +CO[) 5 ~ ( t ) ~ e-tx (IV4)

Lineacutegaliteacute (IV3) est donc plus fine que lineacutegaliteacute (IV4)

55

CHAPITRE IV IND~PRNJ)A~-CE

IV l l tion par parties dans linteacutegrale cette relation jusquagrave p = 1 on obtient icirc ( p ) = ( p - l) r(1) = ( p - l) Pour montrer que r rQ = lp+g on peut proceacuteder de deux faccedilons

La relation de reacutecurrence iuml ( p ) = ( p - l)r(p - 1) vient dune inteacutegra- zp- e - dz Pour p entier en reacuteiteacuterant

- La premiegravere utilise les fonctions caracteacuteristiques la fonction caracteacuteris- tique de la loi r que lon calculera plus bas eacutetant pp(t) = - on veacuterifie que

On deacuteduit de cette relation et des proprieacuteteacutes des fonctions caracteacuteris- tiques que r r4 = rp+q

tion des deux densiteacutes 7 et T ~ Pour z 1 O on a

( P p ( t ) ( P ( t ) = (P+q(t)-

- La deuxiegraveme est calculatoire il suffit de calculer le produit de convolu-

1 up- (z - u)QP1 du

(IV5) En posant u = zu dans la derniegravere inteacutegrale Jup-(z - u)q-du on obtient

e- + r(P)r(q)

(Yp YQgt(4 = 1 Yp(u)Yq(z - 4 du =

up-( - u)Q-l du = zP+Q- vP-(l - )Q- du 6 6 Linteacutegrale J vp-(i-v)q- dv est la fonction Beacuteta noteacutee ~ ( p 4 ) Leacutega- liteacute (IV5) devient alors

-2

Utilisant lidentiteacute classique() B ( p q) = w on obtient

(Yp YQ) = Yp+n- O

On deacuteduit alors de ce reacutesultat que si XI A sont des variables aleacutea- toires indeacutependantes suivant la mecircme loi exponentielle de paramegravetre 1 alors A1 + La fonction caracteacuteristique de la loi rp noteacutee pp(t) vaut

+ A suit la loi I

Pour p reacuteel strictement positif le calcul de cette inteacutegrale peut se faire par la meacutethode des reacutesidus(2)

(Voir par exemple ltlt Principles of Mathematical Analysis raquo W Rudin McGRAW-HILL Voir par exemple (( Inteacutegration et probabiliteacutes Analyse de Fourier raquo G Letac MASSON

56

Remarquons neacuteanmoins que pour p entier une inteacutegration par parties donne

Et reacuteiteacuterant ce calcul jusqursquoagrave cpl(t) = A on obtient le reacutesultat

La suite (Sn)n eacutetant croissante on a Sk+1 5 t c SI 5 t et remarquant que

W(t) = k = S k I t lt S k + l gt

on a P W ) = k = PSk 5 t - PSk+l 5 t

Drsquoautre part

- - + ( k - 1) uk-2e-u d u par inteacutegr par part

t k - 1 -t t k - 2 -t - - e - e

( k - l) ( I C - a)

Et par conseacutequent

tk k

P N ( t ) = I C = PSk 5 t - PSk+I 5 t = -e-t

soit N ( t ) c) P(t) O

IV12 chapitre IV La variable Sk suit la loi r k et admet donc la densiteacute

La loi de SI = X1 + + XI a eacuteteacute calculeacutee dans lrsquoexercice 11 du

si t 2 O

sinon fk(t) =

Pour calculer la loi du vecteur (YI Un) calculons drsquoabord la loi de ( S I Sn) On veacuterifie que le vecteur ( S I Sn) admet pour densiteacute la

57

fonction e- sur E = SI s) s1 5 5 s On peut proceacuteder de deux faccedilons

- Par reacutecurrence sur n en utilisant le fait que la loi de S sachant (Si S-i) = (SI s-1) est la loi de s-1 + X (voir Exemple VI65(ii)) La densiteacute de (SI S-l S) est donc donneacutee par

fn(sl s) = fn-l(sl ~ - l )e -~n+~n- l - e-Sn-le-~n+Sn-l - -Sn - - e par hyp de reacutec 0

- En consideacuterant une fonction boreacutelienne borneacutee q5 deacutefinie sur Rn ou plutocirct sur E et en calculant E(q5(S1 S))

E(q5(S1 Sn)) =

q5(zti ICI + z2 z1 + 2 2 t a + z)eeumlZ1 e- dz1 dz

( 31 = 21

s2 = 21 + 2 2 Par le changement de variable dont la valeur ab-

(sn=z1+-+ICn solue du jacobien vaut 1 on obtient

s Sn+l Sn+l - Sn+d Si La densiteacute du vecteur aleacuteatoire (Ul Un Un+l) = (-

est

sur En+ = O I u1 I u2 5 I u 5 1 et u+1 2 O En effet pour tout fonction boreacutelienne borneacutee deacutefinie sur

( ~ 1 un u+1) ++ eeumlUn+l

on a

ds1 dsn+l Sn+i

E((Ul U+1)) = (-+ En+i Sn+i

La transformation

de jacobien uE+l donne

(ul un+l) e-un+lun+l du1 du+i O = EL+l

58

S Pour obtenir la densiteacute du vecteur (snt e) on integravegre par rapport agrave la derniegravere variable

uE+le-un+ldun+l = n Ju+m Donc la densiteacute de (e amp) est constante eacutegale agrave n sur O 5 u1 5

o 5 un 5 1 j

IV13

a) La probabiliteacute que ltlt XI XI soient infeacuterieures agrave z et Xk+l X n soient supeacuterieures agrave J gt) est par indeacutependance des variables X i eacutegale agrave F(z)(l - F ( z ) ) ~ - On en deacuteduit que la probabiliteacute que ltlt k va- riables soient infeacuterieures agrave z et n - k soient supeacuterieures agrave z gtgt est eacutegale agrave

On peut alors eacutecrire

(i)F(z)l - F(z))-k

Xin 5 J = u k variables sont infeacuterieures agrave J j k z i

= u k variables sont infeacuterieures agrave z k z i

et n - k sont supeacuterieures agrave z

pour en deacuteduire

PXZ 5 x = F(z)l - F(z))n-k iltkltn

On deacuterive par rapport agrave z cette derniegravere expression

n

k=i

59

CHAPITRE IV INDEacutePENDANCE

ougrave a k deacutesigne le reacuteel (n l )Fk(z ) (n-k) ( l -F(z ) ) -k- l On obtient ainsi

Ce reacutesultat peut aussi sinterpreacuteter physiquement de la faccedilon suivante

on choisit une variable au hasard (n choix possibles) qui soit dans [z z+dz] (ce qui arrive avec une probabiliteacute de f ( z ) dz) parmi les autres variables on en choisit au hasard i - 1 ((7) choix possibles) au plus eacutegales agrave z (avec donc une probabiliteacute de F ( x ) ~ - ) puis on veut les (n-i) autres variables plus grandes que z (avec une probabiliteacute ( 1 - F ( Z ) ) - ~ ) On obtient

b) Leacutevegravenement Xin 5 z Xi+l+ gt y nest autre que leacutevegravenement i va- riables sont infeacuterieures agrave z et n - i sont supeacuterieures agrave y Sa probabiliteacute se calcule par un raisonnement analogue agrave la question preacuteceacutedente et vaut (S)F(z)i(l - F(y))-i

c) En notant F la fonction de reacutepartition du couple (XinXi+ln) on a pour z I Y

(1) I1 suffit de veacuterifier que quels que soient -00 lt z 5 y lt +CO on a

60

Or

= J- (JT+m i(n - i) ( ) f ( u ) f ( u ) F y u ) ( l - F(u))n-i-l d u ) d u

= i(n - i ) (gt 1 f (u)Fi - l (u) d u + m f ( u ) ( l - F(u))n-i-l du Y

= (7) Fi()(l - F(y))n-i = PXi 5 2 Xi+ln gt y o

e ) Le couple (Xin S ~ + I ~ ) prend ses valeurs dans R x R+ et pour (z y) E R X R +

(avec le changement de variable w = u - u dans la 2egraveme inteacutegrale)

De cette derniegravere expression on deacuteduit que le couple (Xi S ~ + I ~ ) admet pour densiteacute la fonction f deacutefinie par

f ) Si les X i suivent une loi exponentielle de paramegravetre 1 le couple (Xi Si+l) prend ses valeurs dans IR+ x IR+ et la variable Si+l admet pour densiteacute la fonction h deacutefinie par h(s) = s- g(z s) dx Pour s 2 O

61

on a donc

h(s) = i+m i(n - i ) ( y ) (l - e-z)i-l(e-z-s)n-i-l) dx

) dx = Jil+m i(n - i ) (lsquo2rdquo) e-2z-s (l - e-z)i-l(e-z-s)n-z-l

En notant Ii cette derniegravere inteacutegrale et en inteacutegrant par parties on ob- tient facilement la relation Ii = $amp Ii-1 Reacuteiteacuterant cette identiteacute jus- qursquoagrave 11 = $ il vient

( i - l) (n - i ) 1 1 I2 = Il=---- (n - l) (I) nrsquo

puis

(n - i ) ( i - l) 1 - n (i - i)(n - i - i)

h(s) = i(n - i) (n - l) n

et finalement S ~ + I ~ euroxp(n - i ) O

IV14 Pour (il i 2 in) E Nn lrsquoeacutevegravenement Ti = i l T2 -TI = 22 Tn - Tn-l = in srsquoeacutecrit

Les variables Xi eacutetant indeacutependantes

Drsquoautre part pour tout k entier

62

On deacuteduit de ce dernier calcul que les variables T I T2 - T I T - T-1 sont indeacutependantes et de mecircme loi La variable Ti suit la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p et sa fonction caracteacuteristique vaut

Remarquant que Tn = Ti + (T2 - T I ) + + (T - T-1) et utilisant lindeacute- pendance des Ti - Ti-1 on a

La variable T suit la loi binomiale neacutegative de paramegravetre ( n p )

IV15

a) On pose X n = Cili5 Ildi et on lui applique lineacutegaliteacute deacutemontreacutee dans lexercice 11110

On rappelle que E(X) = Cilti5n P(A) -+ 00 Soit alors M un reacuteel positif et soit N E N veacuterifiant pour tout n entier 2 N aE(X) gt M Degraves que n 2 N X 2 M 2 X

n -

aE(X) et donc

Dautre part

Soit E strictement positif fixeacute Pour n suffisamment grand on a alors

PX _gt M _gt (1 - a)2(i - E )

63

CHAPITRE IV INDEPENDANCE

et par conseacutequent

P(UX 2 M) 2 (1 - agtyi - E )

Cette ineacutegaliteacute est valable quels que soient O lt a lt 1 et E gt O En fai- sant tendre Q et E vers O on en deacuteduit P(UX 2 M ) = l M eacutetant arbitraire

En particulier pour tout entier N P(uumlX 2 N) = 1 et donc

P(nN Un X n 2 N ) = 1

La suite (X) eacutetant croissante on en deacuteduit que X converge presque O sucircrement vers linfini Donc P(A is ) = 1

b) On peut supposer que quel que soit i l(Ai) O et donc quitte agrave remplacer c par

m u P-(Al) PP1(A2) P-(A) c

on peut supposer que

vi$ P(Ai n A j ) 5 cP(Ai)P(Aj)

On reprend les notations et le raisonnement preacuteceacutedents on a

Il sensuit que pour tout entier N lineacutegaliteacute

est veacuterifieacutee si n est suffisamment grand

On note alors ON leacutevegravenement U n gt ~ X n - 2 N La suite (ON) est deacutecroissante donc

(1 - a)2 P(nNON) = limP(ON) 2 N C

gt o ( l - f f ) 2 On en deacuteduit P(A is ) 2 O

64

SOLLITIONS

IV16 et quon a

Remarquons que les eacutevegravenements Ak sont bien disjoints deux agrave deux

(IV6)

(IV7)

E(S2 14) = J Si dP 2 X 2 P(Ak) IC

En utilisant alors (IV6)(IV7)(IV8) et (IV9) on obtient n n

Eacutetant donneacute que E(S) = Var(Sn)

(IV9)

IV17 On prend c = 1 on pose 1

271 f(z y) = - euml ( 2 + y 2 ) 2 + h(z)h(y)

et on cherche alors h pour que les conditions requises soient reacutealiseacutees Lhypothegravese JR h(t) d t = O impliquera que

- JJRZ f(X Y) dXdY = 1

- les lois marginales seront gaussiennes centreacutees reacuteduites

65

On pose alors t si (tl 5 a O sinon

h(t) =

et on choisit a pour que f ainsi deacutefinie soit positive La fonction f est donc la densiteacute de probabiliteacute dun couple qui coiumlncide avec la densiteacute N(0 I d ) en dehors du carreacute [-a al2 mais distincte de celle-ci dans [-a al2 I1 est clair que

O Agrave noter que dautres fonctions h conviennent ce couple ne peut ecirctre gaussien

IV18 Le vecteur ( X Y ) prend ses valeurs sur une droite (presque sucircrement) car sa matrice de covariance C est non inversible Elle admet pour noyau la droite IR (2 -1) On a

Var(2X - Y ) = (2 -1) (6 12) (-1) = O

La variance de la variable 2X - Y est donc nulle Par conseacutequent 2X - Y est constante presque sucircrement et elle vaut zeacutero car son espeacuterance est nulle O

IV19 Pour tout boreacutelien de IFS noteacute A on a

PeacuteX E A = 12 P I X E A + 112 P X E - A 1 P X E A

car X est symeacutetrique Donc E X suit la mecircme loi que X On procegravederait de mecircme pour prouver que amp]XI suit la mecircme loi que X Le couple ( X amp X ) ne peut ecirctre gaussien car sa loi est porteacutee par la reacuteunion des deux droites y = x et y = -x

lV20 ristique

Soit l la matrice de covariance de X et ltpx = ltp sa fonction caracteacute-

v(ugt = E(e(J)) = e- i z tu ru u E p On peut calculer la fonction caracteacuteristique de Xe noteacutee ve

Le calcul de la fonction caracteacuteristique de Xeacute donne le mecircme reacutesultat donc Xg et Xe suivent la mecircme loi que celle de X Dautre part il est clair que le couple (Xe X eacute ) est un couple gaussien en tant que transformation lineacuteaire du couple gaussien ( X Y ) On va montrer que Xe et Xg sont indeacutependantes en montrant que la matrice de covariance de

66

(Xe Xeacute) est diagonale par blocs Plus preacuteciseacutement la matrice de covariance C de (XeXeacute) eacutetant une matrice de MPd(R) Xe et Xeacute sont indeacutependantes si et seulement si C srsquoeacutecrit sous la forme

Soit A E Md(R) veacuterifiant AtA = r Les vecteurs X et Y suivent alors la mecircme loi que le vecteur AG ougrave G y+ N(0 Id)

il est clair que le couple (XeXeacute) suit la cos 61 sin 6Jd - sin 6Id cos 6Id Notant A4 =

mecircme loi que le vecteur aleacuteatoire de

des vecteurs indeacutependants suivant la loi N(0 Id) La matrice de covariance de (Xe Xeacute) est donc

111 (t A) (n) ougrave les G~ sont

M (ti) - lsquo ( M (fi)) = M (lsquoO) t111= (lsquoO) Donc Xe et Xeacute sont indeacutependantes O

IV21

a) On va reacutesoudre cette premiegravere question pour des variables aleacuteatoires reacuteelles Le cas de variables aleacuteatoires agrave valeurs dans Rd se traite de ma- niegravere analogue sans difficulteacute suppleacutementaire

p(s + t)p(s - t ) = E ( e ) i( s+t)X )E( ei( s- t )X

- - E(ei(s+t)x)E(ei(S-t)Y)

= E(ei(s+t)xei(s-t)Y) car X et Y ont mecircme loi

car X et Y sont indeacutependantes = E(e is (X+Y) i t (X-Y))

= E(eiS(X+Y))E(ei t (X-Y))

= E(eisx)E(eisY)E(eitX)E(e-itY) car X + Y et X - Y sont indeacutependantes

car X et Y sont indeacutependantes = v2(sgtcp(t)v(-tgt = cp2(sgtlcp(t)l O

lsquodt7 cpw = v(t)21v(t)12rsquo

En prenant t = s dans la relation preacuteceacutedente on obtient

puis en remplaccedilant t par t2 et en reacuteiteacuterant lrsquoopeacuteration n fois il vient

lsquodt E R lsquodn E N cp(t) = cp ( - n)2n Iv () I Z n 67

CHAPITRE IV INDEacutePENDANCE

On deacuteduit de cette relation que quel que soit t cp(t) O En effet si cp srsquoannule en un certain a alors ~ ( a ) = O et donc

trn E N cp (g) = O (IV 10)

En rappelant que cp est continue en O et que cp(0) = 1 un passage agrave la limite dans (IV10) donne la contradiction

Lrsquoapplication

est continue (ougrave U deacutesigne lrsquoensemble des complexes de module 1) Par un argument topologique (theacuteoregraveme de relegravevement) on obtient lrsquoexis- tence drsquoune application continue f R -i R telle que cp(t)lcp(t)l = On a

cp(tgt = ~cp(tgtl e i f ( t ) = elnlV(t)l+if(t)

Drsquoougrave lrsquoexistence drsquoune application + continue de R dans C telle que p ( t ) = e+(t) O

b) Soient gP et +i les parties paire et impaire de +rsquo crsquoest-agrave-dire

II = + $+ avec paire et IIi impaire

Utilisant le fait que cp(-t) = cp(t) la relation eacutetablie agrave la question a) donne

-

+(s + t ) + +(s - t ) = 2+(s) + +(t) + +(-t) (IV11)

En identifiant les parties impaires il vient

+i(S + t ) + + i ( S - t ) = 2+i(S) (IV 12)

Pour t = s on obtient quel que soit s sii(25) = 2+i(s) Pour t et s quelconques dans IRd en posant t = SI- ti et s = SI+ t i on obtient par (IV12)

Si(S1) + IIi(tl) = +i(Sl +t i )

La fonction $ eacutetant continue on en deacuteduit par un raisonnement classique (pour tout s E Rd et 1 E R $+(Zs) = l+i(s) via une deacutecomposition du reacuteel 1 en base 2) que IIi est lineacuteaire Et IIi eacutetant agrave valeurs dans il existe alors m et mrsquo E tels que

vt E Rd +i(t) = (t mrsquo) + i ( t m)

68

- La relation cp(-t) = cp(t) donne

l ipgt - liiw = l i p ) + lii(tgt (IV 13)

et donc amp(t) = S($( t ) ) et amp(t) est un complexe imaginaire pur Par O

c) On utilise agrave nouveau la relation (IV11) et identifiant les parties paires

l i p b + t ) + $ p ( s - t ) = 2 ( l i p ( s ) + l i p gt gt (IV14)

Remplaccedilant dans cette relation le couple ( s t ) par les deux couples (s + tl + t 2 s ) puis ( s + t l s + tz) il vient

conseacutequent m = O et pour tout t E I W ~ +i(tgt = i ( t m)

2 s I p ( sgt + 2 l i p ( s + t 1 + t 2 ) - l i p (ti + t 2 ) = 2 l i p ( s + t 1 ) + 2 l i p ( s + t 2 ) - ampI (t 1 - t 2 )

l i p ( t 1 - t 2 ) = 2 l i p ( t 1 ) + 2 l i p ( t 2 ) - l i p ( t 1 + t 2 )

Utilisant agrave nouveau la relation (IV14) on peut remplacer amp(tl - t 2 ) par

et obtenir la lineacuteariteacute par rapport agrave la deuxiegraveme variable de Q(s t ) Fina- lement Q est bien symeacutetrique et bilineacuteaire Par (IV13) 7++ est agrave valeurs reacuteelles

Enfin pour tout t E IRd (cp(t)( 5 1 et Icp(t)l = e $ p ( t ) donc lip(t) 5 O et O

d) Dapregraves la question preacuteceacutedente lip est une forme quadratique neacutegative

donc Q est bilineacuteaire symeacutetrique et neacutegative

La fonction caracteacuteristique de X seacutecrit

cp(t) = ei ( t m ) + s p ( t )

Cest la fonction caracteacuteristique dune loi gaussienne

IV22

O

a) Soient XI X X n variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi v et de fonction caracteacuteristique $ Si la loi de XI^ + Xz +

+ X est celle de X noteacutee p alors

cpX(t) = cp X1n+X2n+-+Xnn ( t ) = 9x1 ( t ) f cpXgt ( t ) = $(t)

(voir Proposition IV23)

Reacuteciproquement si cpX(t) = $E(t) et si 2 1 ~ Z sont n variables indeacutependantes de mecircme loi et de fonction caracteacuteristique sin alors la loi de 21~ + - e 1 + Z est p (voir Theacuteoregraveme 11152) et donc p est infiniment divisible

69

1) (i) Dans le cas ougrave p = Sa pX(t) = cita Remarquant que

et utilisant (a) on deacuteduit que 6 est infiniment divisible si X I X sont indeacutependantes et de mecircme loi Sa alors X i + - + X suit la loi Sa On peut aussi remarquer p = Sa signifie que X est presque sucircre- ment constante eacutegale agrave a On peut alors eacutecrire X = X I + + X n avec X i presque sucircrement constante eacutegale agrave a n

(ii) Si x - N(ma2) alors

Donc X suit la mecircme loi que X I + +X ougrave les va X sont indeacute- pendantes et de mecircme loi N(rnn Donc X est infiniment divisible

(iii) Si X P(A) alors e ~ ( e z t - l ) = ( e $ ( e t t - l ) ) n

(PX(t) =

Donc X suit la mecircme loi que XI + + X ougrave les va Xi sont indeacutependantes et de mecircme loi P(An ) Donc X est infiniment divi- sible

(iv) Si X suit une loi de Cauchy n px(t) = e - 1 1 = (e- l t l )

Donc X suit la mecircme loi que X I + + X ougrave les va Xi sont in- deacutepedantes et suivent la mecircme loi que X n Donc X est infiniment divisible

c) (i) Si B est un intervalle ne contenant ni O ni 12 alors pour tout z E B et y E B on a neacutecessairement J + y O et z + y 1 Donc

P(Y + 2 E B + B ) = p ( B + B ) = o Dautre part

(Y E B ) n (2 E B ) c (Y + 2 E B + B ) v v(B x B ) 5 p ( B + B ) = o donc

70

(ii) Si B est lrsquoun des intervalles ] - co O[ ]O 12[ ou ]12 +m[ drsquoapregraves c) (i) et lrsquoindeacutependance de Y et 2

P ( ( Y E B ) n (z E B ) ) = P(Y E B gt ~ = o On en deacuteduit P(Y E O 12) = 1

(iii) En posant P(Y = O) = a et P(Y = 12) = b et toujours sous lrsquohypothegravese ltlt Y et 2 suivent la mecircme loi et sont indeacutependantes raquo on a P(Y + 2 = 12) = 2ab Donc Y + 2 ne suit pas la mecircme loi que X et p nrsquoest pas infiniment divisible

d) On pose 2 = eitY et donc (pY(t) = E ( 2 ) Drsquoautre part 2 =

ampO - q N = k ) et

E(znN=k) = E(eitxl eitxk I=) = E(eitxl) E(eitxk)E(nN=k)

= p(t)kPP(N = I C

Par convergence domineacutee on obtient alors

Observant que

on conclut que Y est infiniment divisible Plus preacuteciseacutement soient

N N ~ N ~ N ~ x ~ x x ~ xrdquox2x1x2 x X k x x X E

une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes ougrave les Xi et les Xa suivent la mecircme loi ougrave N suit la loi de Poisson P(A) et ougrave N1 N 2 N n suivent la mecircme loi de Poisson P(Xn) On pose

alors Y1 + + Y suit la mecircme loi que Y

71

CONVERGENCE DE SUITES DE VARIABLES ALEacuteATOIRES

Eacutenonceacutes

V1 Soit (Xn)nEW une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles sur un espace proba- biliseacute (a A P ) on suppose quil existe une suite de reacuteels (un)nEW telle que les seacuteries

n n

soient convergentes Deacutemontrer que la seacuterie E X est ps convergente

V2 variance ( c T ) ~ ~ convergeant en loi vers une variable aleacuteatoire X

Soit (Xn)TLEw une famille de variables aleacuteatoires gaussiennes centreacutees de

a) Montrer que la suite ( c T ) ~ ~ est convergente et en deacuteduire que X suit une loi gaussienne Eacutetudier le cas ougrave les X ne sont pas centreacutees

1 ) ) On suppose que X + X en probabiliteacute Deacutemontrer que X converge vers X dans tous les espaces LP

V3 Montrer que pour J gt O

Soit maintenant (Xn)nEW une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes toutes de mecircme loi N(0l) Montrer que

lim sup x = 1 p-s n+cc J27ogn

Montrer eacutegalement que

V4 Soit (X i ) iE I une famille de variables aleacuteatoires reacuteelles sur (a A P ) on sup- pose quil existe une fonction G [ O 00 [- [ O oa [ veacuterifiant limt+oo G(t) t = cc telle que supiEI E(G(IXi1)) est fini Deacutemontrer que la famille (X i ) iE I est unifor- meacutement inteacutegrable

V5 (0 A P ) convergeant en loi respectivement vers X et Y

Soient (Xn)nEN et (Y)EN deux suites de variables aleacuteatoires reacuteelles sur

a) On suppose que pour tout n X et Y sont indeacutependantes et que X et Y sont indeacutependantes Deacutemontrer que X + Y converge en loi vers X + Y Donner un exemple montrant que lhypothegravese dindeacutependance est indispensable

I ) ) O K ~ suppose que Y = O Prouver que X + Y converge en loi vers X et XY corivergc en loi vers O

V6 Soit (an)-- une suite de nombres appartenant amp [ O 11 on lui associe une suite (X71)nEW de variables aleacuteatoires indeacutependantes sur un espace probabiliseacute (R A P ) dont les lois veacuterifient

si t lt O + (i -a)tn si t E [0 1]

si t gt 1

Agrave quelles conditions sur (a)-N la suite (X)nEN converge-t-elle en loi en pro- babiliteacute presque sucircrement

V7 Montrer que la probabiliteacute P converge eacutetroitement vers la probabiliteacute P si et seulement si 1ini7L+cc J 4 d ~ = J 4 d~ pour toute fonction 4 infiniment diffeacuterentiable agrave support compact

74

V8 Une formule drsquoinversion de la transformeacutee de Laplace

a ) Soit (A) = CnEW e-rsquo$amp la loi de Poisson de paramegravetre A Montrer que si X est de loi P(A8) alors ( X - M ) A converge en probabiliteacute vers O lorsque X -$m En deacuteduire que

1)) Soit ~ ( t ) = eeuml tX dP(z) la transformeacutee de Laplace drsquoune loi P sur IR+ Montrer que L ( t ) est deacuterivable Montrer que si P est de fonction de reacutepar- tition F alors

lim o - X k L ( k ) ( A ) = F ( z ) --a k

k i X X

en tout point de continuiteacute de F

V9 Soient X Y deux variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes Notons f X la densiteacute de X

Une formule drsquoinversion de la transformeacutee de Fourier

a ) Montrer que ~ ( e - ~ ~ ~ c p ~ ( ~ ) ) = E ( ( ~ ~ ( x - t ) ) t E IR

1)) Prendre Y de loi N(0a2) et supposer (px inteacutegrable par rapport agrave la nie- + CO montrer la formule donneacutee au sure de Lebesgue En consideacuterant

ThCoregraverrie 11154

f x ( ~ ) = amp euml i t x p X ( t ) dt

c) Montrer que pour tous zy et m gt O

(Px (4 d t

oo sin(tx) On rappelle que JO

En deacuteduire que si J et y sont des points de continuiteacute de Flsquo alors

d t = signe(z)~2

ce qui donne une formule drsquoinversion de Fourier et montre que px caracteacute- rise F X et donc Px

75

CHAPITRE v CONVERGENCE DE SLJITES DE VARI4BLES ALEacuteATOIRES

V10 Soit (Xi ) i2 l une suite de variables aleacuteatoires de loi uniforme sur [ O 11 Soit N une variable aleacuteatoire de loi binomiale B(np) et indeacutependante des X i Montrer que nminlltiltN _ - Xi converge en loi lorsque n --f 00 vers une variable aleacuteatoire exponentielle de moyenne lp

V l l Appliquer le theacuteoregraveme limite central agrave une suite (X) de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Poisson de paramegravetre 1 pour trouver la limite de la suite

un = e-n c $ n E N o g lt n

V12 Soit (Xi)i2l une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes et de mecircme loi P On appelle mesure empirique de X I X la loi de probabiliteacute P = n- C1siIIL 6xi (cette mesure est aleacuteatoire puisque les Xi le sont) Montrer que presque sucircrement P converge eacutetroitement vers P

Indication uhliser la deacutefinlition 4l i et lu loi forte des grands norrrbres Si F (resp F ) est ba fmiction de reacutepartition de P (ESP P ) on prendra garde nu fait que l ensemble de mesure nulle sur lequel 1irnTL+= FrL(t) F ( t ) doit pouvoir ecirctre pris iridkpesidant tif t 6 cette fin on peut utiliser ln mraquonotonie et In borriitude de F

V13 Notons U(P) la variable aleacuteatoire reacuteelle cigt L-ZX ougrave les X i sont in- deacutependantes de loi B(1p) et soit L ( P ) la loi de UTp) Soit J E [ O 11 Notons z = Cigtl 2-izi son deacuteveloppement en base 2 -

a) En utilisant la loi forte des grands nombres montrer que sous L) pour presque tout 5 la proportion de 1 dans le deacuteveloppement en base 2 (ie n-l xi) tend vers p En deacuteduire que les lois L(P) sont eacutetrangegraveres les unes par rapport aux autres

b) Montrer que L(12) est la mesure de Lebesgue sur [ O 11 (loi uniforme sur [011)

Montrer que les lois L(P) nont pas de parties discregravetes Donc si p O 1 2 1 la fonction de reacutepartition de C ( P ) est continue mais pas absolument continue

76

EacuteNONClsquoEacuteS

V14 Au Theacuteoregraveme IV31 nous avons vu comment construire une suite infinie de variables aleacuteatoires indeacutependantes Donnons ici une construction plus explicite sur IR Soient X n 2 1 les variables aleacuteatoires de loi i(112) construites agrave lrsquoExemple IVl7ii En utilisant lrsquoexercice V13 et lrsquoExemple V13irsquo montrer qursquoon peut construire une suite (Un)gtl de variables aleacuteatoires uniformes sur [ O 1 1 indeacutependantes

Iiidicatiraquon considelsquorer la constriction en tnuriglc

-

ui = 2-1x + 2-lsquox2 + 2 P X 4 + 2PX7 + u2 = 2r1xlt + 2-rsquox5 + 2-ldquoxx + u3 = 2r1xrj + 2-rsquoamp + rsquo rsquo

l i d = 2-rsquoXlo +

Montrer alors que si lrsquoon se donne une famille de loi Pi i E N sur IR on peut construire une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles ( Zi) iEN indeacutependantes telles que Zi est de loi Pi Nous avons donc dans ce cas une preuve constructive du Theacuteoregraveme de Kolmogorov IV31

V15 On considegravere une marche aleacuteatoire sur Z partant de lrsquoorigine repreacutesenteacutee par une suite (X) de variables aleacuteatoires sur un espace probabiliseacute (fl A P ) mutuellement indeacutependantes et de mecircme loi de Bernoulli sur - 1 l de para- megravetre O lt p lt 1 (autrement dit P X = 1 = 1 - P X = -1 = p pour tout n) On pose S = Xi + + + X n 2 1 et par convention So = O La variable aleacuteatoire S repreacutesente donc la position au tenips n du marcheur parti de O On srsquointeacuteresse agrave la probabiliteacute de revenir une infiniteacute de fois agrave son point de deacutepart crsquoest-agrave-dire agrave la probabiliteacute de lrsquoeacutevegravenement

A = S = O pour une infiniteacute de n

a) Deacutemontrer que Sn converge presque sucircrement vers une limite que lrsquoon preacutecisera

11) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que P(A) = O si p 12

c ) On suppose agrave preacutesent que p = 12

(il Pour tout k 2 O soit Z = (sp+i - ~p)dlsquo iF Prouver que z I a mecircme loi que S2kamp En deacuteduire en faisant usage du theacuteoregraveme limite

77

CHAPITRE V ClsquoONVERGENClsquoE DE SUITES DE VARIARLECgt mAroIrtIils

central que pour tout reacuteel M

P ZI 2 M = 00

(ii) Conclure de la question preacuteceacutedente que P supk 21 2 M = 1 pour tout A l puis que P supk IZkI = 00 = 1 En deacuteduire que

(iii) Deacutemontrer avec la loi du 0-1 que lrsquoeacutevegravenement BS = supnL1 Srsquofi = +CO est de probabiliteacute 0 ou 1 Soit B- = infgti S T L f i = -00)

Deacutemontrer que P ( B f ) = P(B-) Conclure agrave lrsquoaide de la question preacuteceacutedente que P(B+) = P(B-) = 1

(iv) Deacuteduire de ce qui preacutecegravede que P(A) = 1

V16 On appelle distance en variation totale la quantiteacute

Soient p et v deux mesures de probabiliteacute sur un espace mesurable ( E a)

Soient X et Y deux variables aleacuteatoires sur (n A P ) de lois respectives Prdquo et PY

a) Montrer lrsquoineacutegaliteacute I(Px - PYll lt_ P X Y

1)) Soient Y et E deux variables aleacuteatoires indeacutependantes sur (n A P ) Y de loi de Poisson de paramegravetre O lt p lt 1 et E de loi de Bernoulli de paramegravetre 1 - (1 - p ) e p Soit X = 1 - li(E=Y=Ogt Calculer la loi de X et deacutemontrer que lrsquoon a P X Y lt p 2

c ) Soit S une variable aleacuteatoire de mecircme loi qursquoune somme de n variables aleacuteatoires indeacutependantes de lois de Bernoulli de paramegravetre p O lt p lt 1 i = 1 n Deacutemontrer qursquoil existe une variable aleacuteatoire 2 suivant une loi de Poisson de paramegravetre X = Clltzltnp2 telle que _ _

d) Retrouver le Theacuteoregraveme V56 pour pi = Xn X gt O 1 5 i 5 n (n 2 A)

78

ci OLT TT I O N s

Solutions

Vl On considegravere les eacutevegravenements X agt que lrsquoon note A Eacutetant donneacute que CP(A) converge drsquoapregraves le lemme de Borel-cantelli P(A i s ) = O Donc pour presque tout w E R X(w) = a agrave partir drsquoun certain rang (deacute- pendant de w ) Pour un tel w la seacuterie CX(w) converge car par hypothegravese En a converge

O Donc E X est presque sucircrement convergente

v2

a) Soit (X) une suite de variables aleacuteatoires de loi N(0 a) avec

La suite des fonctions caracteacuteristiques (pXn ( t ) ) converge simplement sur R vers pX(t) donc

On en deacuteduit que la suite (a) est convergente vers un reacuteel a positif Dans le cas ougrave a gt O pX(t) = eumlu2t22 et la variable X suit donc la loi gaussienne N(0a2) En revanche le cas a = O donne une convergence en loi vers la variable constante eacutegale agrave O qui nrsquoest pas gaussienne

On suppose deacutesormais que X suit la loi N(m a) On a

et donc en prenant les modules

Comme preacuteceacutedemment on en deacuteduit que la suite (an) est convergente vers un reacuteel a

La suite (X) eacutetant convergente en loi elle est uniformeacutement tendue (voir par exemple la suite du Theacuteoregraveme V44 page 128) Par conseacute- quent en consideacuterant les eacutevegravenements X E [m - a M + a] on obtient que la suite (m) est neacutecessairement borneacutee

79

CHAPITRE v CONVERGENCE DE SUITES DE VARIABLES ALEacuteATOIREY

Si (rn) admet deux points daccumulation distincts alors la suite (eitmn) ne peut converger pour toute valeur de t En conclusion (rn) converge vers un reacuteel rn et

eitmn-ant22 -3 eitm-02t22 n

La suite (X) converge en loi vers la loi de Gauss N(m a2) dans le cas ougrave O O ou bien vers la constante rn si n = O

b) Par le reacutesultat du a) X est gaussienne centreacutee et de variance cr2 Dapregraves le Corollaire V36 il suffit de montrer que la suite ( E ( ~ X ~ ~ ) ) est majoreacutee On pose X = aY et Y suit donc une loi normale centreacutee reacuteduite De plus

n

E(IXnIp) = nE(IYnIP) = nE(IYolP) I K p

ougrave KP est une constante indeacutependante de n dont lexistence est assureacutee par la convergence de la suite (on) La suite (X) converge donc dans LP pour tout p

V3 Montrons que pour tout x gt O

Pour la premiegravere des ineacutegaliteacutes une inteacutegration par parties donne

_ _ t 2 t-l t e - 5 d t = - - dt l+cc e-$ d t = I+

X

On eacutecrit

et on en deacuteduit

80

SOLUTIONS

Soit alors O lt E lt 1 On pose

Xn gt (1 - euro) = xn 2 221nn(1- E )

On a alors

t 2 e - 7 d t

1 P(An) - J27F v 5 G ( l - amp )

J2lr J G ( 1 - euro) Jinn 1 - i n n ( i - ~ ) ~ 1 1

N- -K--

On reconnaicirct le terme geacuteneacuteral drsquoune seacuterie de Bertrand divergente Les eacutevegrave- nements A eacutetant indeacutependants par le lemme de Borel-Cantelli on obtient P(A is) = 1 Pour E strictement positif on considegravere maintenant les eacutevegravenements

Xn B = ~ gt (1 + amp) x 2 G ( l + amp ) J2lnn - pour lesquels

1 - i n n ( i + ~ ) ~ 1 1

J27 J G ( 1 + E ) Jinn N- -K--

On reconnaicirct ici le terme geacuteneacuteral drsquoune seacuterie de Bertrand convergente Agrave lrsquoaide du lemme de Borel-Cantelli on obtient P(Bis) = O De ces deux reacutesultats on deacuteduit que

Xn d G limsup ___ = 1 ps

Montrons maintenant que

crsquoest-agrave-dire

lt 1 + E -+ 1 maxiltiltn Xi J2irin n

Pour cela on montrera

O

81

1) P(1- E lt m z nrsquo 1

Tout drsquoabord

et les variables Xi eacutetant indeacutependantes

n

ltl+E=J-JPxi5(l+E)d5Kz i=l

= (PXi 5 (1 + E ) G ) n

par lrsquoeacutequivalent (V2)

Drsquoautre part

drsquoougrave

max Xi n-tm

ce qui prouve a) Pour montrer b) on montre que P ms 5 1 - E -t O

82

En effet

= ( 1 - P Xz gt dzG( 1 - amp) )

par leacutequivalent (V2) 1

- o n++m

Ce qui prouve b) En remarquant que P(An n Bn) -+ 1 degraves que l(An) -+ 1 et P(Bn) -f 1 on obtient le reacutesultat O

V4 Sans perte de geacuteneacuteraliteacute on suppose les X i positives et on note que pour tout reacuteel a Jxtgtnr XidP = JtdPxt(t) On pose

Soit A gt O arbitraire et a0 tel que t gt a0 + y gt A Si a gt ao on a

M = S U P ~ E ~ E(G(Xi)) lt 00

1 M dPXz( t ) 5 - A E(G(Xi)) 5 - A di E I l+m t dPXz( t ) 5 l+

On en deacuteduit Xi dP O SUP iEZ 1 Xigt a++m

La famille ( X i ) i E ~ est donc uniformeacutement inteacutegrable

v5

a) On utilise les fonctions caracteacuteristiques

E(eit(xfyn) gt = E(eifXX)E(eityn) car X et Y indeacutependants

-+ E ( e i tx ) E ( city) n

= E(eit(X+Y)) car X et Y indeacutependants

O

83

CHAPITRE V CONVERGENCE DE SLJITES DE VARIAHLES ALEacuteATOIRES

Donc X + Y converge en loi vers X + Y Pour se convaincre de limportance de lhypothegravese dindeacutependance il suf- fit de consideacuterer une variable aleacuteatoire X suivant une loi normale N(0l) et poser

x=x Y= -x On a ainsi

X n + X Y - + X et X+Y = O C C

n n

b) Pour tout IL E R et tout E gt O

xn F x - E n IKl I E c xn + y i x En consideacuterant les eacutevegravenements contraires puis les probabiliteacutes respec- tives on obtient

FX-(z - E ) 5 FXn+Yn(z) + P)Y) gt E

De mecircme

X gt + E n gt E c X n + Yn gt IL

puis F X n +un (IL) F F X ( z + E ) + P(YI gt E

De ces deux ineacutegaliteacutes on obtient

F X ( z - E ) - PIYI gt E 5 FX+Yn(z) F X q z + amp) + PIYI gt E

La fonction F X n eacutetant croissante on deacuteduit lencadrement

IFXnfYn(IL) - Fx(z)I 5 F X ( z + E ) - F X ( z - E ) + PIYI gt amp

On considegravere alors IL point de continuiteacute de F X On peut choisir E aussi petit que lon veut avec de plus z - E et z + E points de continuiteacute de F X et F X ( z + E ) - F X ( z - E ) arbitrairement petit Pour de tels IL et E

on a

limsup ( F ~ ~ + ~ ~ ( I L ) - F ~ ( ~ ) I 5 ~ ~ ( z + E ) - F ~ ( I L - E ) n

C On en deacuteduit Fxn+yn(x) -$ F x ( z ) et X + Y t X

On va montrer que le produit X Y converge en probabiliteacute vers O Pour tout entier k

IXnl lt k n IYnl lt $1 c IX Ynl lt i 84

S o L I IT IONS

et donc IXnYnl 2 c IXnl L k u IYnl 2 $ 1

I1 srsquoen suit

PIXn Yl 2 I PIXnl 2 k + PIYI 2 $1 Soit E gt O La suite (X) eacutetant convergente en loi elle est tendue Donc quel que soit n PIXl 2 k lt E si est k est suffisamment grand Drsquoautre part la suite (Y) convergente en loi vers une constante converge en probabiliteacute vers cette constante (voir Exemples V42 (iv)) donc PIYnI 2 -amp lt E si n suffisamment grand Finalement

La variable ( X Y) converge en probabiliteacute et donc en loi vers O 0

V6 pour lequel la suite ( P X 5 t ) soit convergente

Pour que la suite (X) converge en loi il faut qursquoil existe un t ~ ] 0 1 [

ier cas Si la suite (a) ne tend pas vers O alors quel que soit t ~ ] 0 1 [

P X 5 t = a + tn + antn N an

Dans ce cas il est neacutecessaire que (an) soit convergente Si a -+ a la suite (X) converge en loi vers la loi de Bernoulli a60 + (1 - cy)amp 2e cas Si la suite (a) tend vers O alors la suite (X) converge en loi vers X = 1

En conclusion pour que (X) converge en loi il faut et il suffit que a soit convergente vers un reacuteel a et (X) converge alors en loi vers a60 + (1 - a)amp Pour pouvoir affirmer que la convergence soit une convergence en probabiliteacute il faut et il suffit que la limite X soit constante presque sucircrement crsquoest-agrave-dire a -+ O ou a --f 1 De mecircme pour pouvoir affirmer que x X -+ O (resp 1) presque sucircrement il faut et il suffit que C P X gt E lt 00 (resp CPi - X gt E lt w) pour tout E (voir Proposition V 12 Lemme de Borel-Cantelli) crsquoest-agrave-dire si C(i - a) lt 00 (respCa lt w)

V 7 Lrsquoensemble des fonctions infiniment diffeacuterentiables agrave support compact noteacute CK est dense dans Co(R) muni de la norme uniforme On va montrer dans un premier temps que

85

CHAPITRE v CONYERGEWCE DE SUITES DE VARI4BLECcedil 4LlAT011lES

Soit (+p)p une suite drsquoeacuteleacutements de Cg convergente vers + dans (Co(R) 1 1 1 1 ) On a

Ces deux derniers termes sont aussi petits que lrsquoon veut pourvu que p soit suffisamment grand pour le premier et que n soit suffisamment grand pour le second On a ainsi montreacute (V3) Soit deacutesormais cp E (espaces des fonctions continues borneacutees) et ( f k ) k

une suite croissante de fonctions positives dans Cg veacuterifiant

0 5 j k 5 1 et Vx E R f k ( X ) + 1 k

Quel que soit cp E cb(R) on a

5 llpll(1 - f k ) dPn -t- 1 cp f k d P - 1 f k dPn 1 + I(flI - f k ) dP

le dernier terme est aussi petit que lrsquoon veut pourvu que k soit suffisamment grand et le deuxiegraveme terme pour k alors fixeacute est aussi petit que lrsquoon veut pourvu que n soit suffisamment grand Enfin concernant le premier terme on remarque

I1 est donc aussi petit que lrsquoon veut

V8

a) Soit E strictement positif

J f k dPn) n+w l(ltpI( (I - f k ) dP

si n suffisamment grand

86

SOLLITIONS

La majoration utiliseacutee eacutetant lineacutegaliteacute de Tchebitchef appliqueacutee agrave X x On en deacuteduit que converge en probabiliteacute vers O et donc converge en loi vers O

Pour x gt O on a

x -AB

CI 1 si x gt O k x++w O s i z lt O

donc -xe (Wk e

kltXx

b) Par utilisation des theacuteoregravemes de deacuterivation sous le signe inteacutegral() la fonction L est deacuterivable sur RS En effet

(i) t H eeuml tx est deacuterivable sur Rs pour tout x 2 O (ii) Si a gt O pour tout x 2 O et tout t 2 a Ize-tXl 5 Ixe-I E

Donc L est deacuterivable sur [a +m[ avec L(t) = amp+oc)(-x) e-tx dP(x) Le reacuteel a gt O eacutetant quelconque on en deacuteduit que L est deacuterivable sur R On peut reacuteiteacuterer ce raisonnement pour prouver que quel que soit IC E N L est k fois deacuterivable sur R avec

L(P) car borneacutee

Pour prouver leacutegaliteacute demandeacutee on utilise le reacutesultat montreacute en a) On remarque

et donc par convergence domineacutee

Voir par exemple (lt Calcul inteacutegral raquo J Faraiit EDP Scierices 87

CHAPITRE v CONVERGENCE DE SIJITES DE VARIABLES ALEacuteATOIRES

Si II est un point de continuiteacute F alors part pour tout II gt O

I[[dP(8) = F ( z ) Dautre

On obtient donc pour tout II gt O point de continuiteacute de F

Concernant le cas particulier II = O la somme preacuteceacutedente vaut L(X) et agrave nouveau par convergence domineacutee

lim L(X) = I dP(8) = F(0) X++m s

v9

a) On utilise le theacuteoregraveme de Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151)

E(eeumli ty px(Y)) = E(e-ztY eiyxfx(II) dx)

= E ( ei(Yxc-tY f x O d X )

E ( e i Y ( x - t ) f x ( z ) dx par le thm de Fubini

O = J = E ( p Y ( X - t ) )

b) On rappelle que si Y suit une loi normale N(0 u2) on a p Y ( t ) = eeumla2t22 Lidentiteacute montreacutee preacuteceacutedemment devient alors

(V4) vt E(e-Zty px(y)) = E(e-$(x- t )2)

et cette derniegravere expression nest autre que lexpression au facteur LL J2n pregraves de la densiteacute dune variable X + 2 avec 2 indeacutependante de X et suivant la loi N(0 a2 ) (voir Exemples IV24(iv))

88

SOLUTIONS

Drsquoautre part lorsque a -+ +oo la variable aleacuteatoire 2 converge en loi vers O (regarder par exemple la convergence des fonctions caracteacuteris- tiques) et drsquoapregraves le reacutesultat eacutetabli agrave lrsquoexercice V5b)rsquo X + 2 - X en loi On a donc pour toute fonction continue agrave support compact $

U-++CC

En utilisant (V4) on obtient

Drsquoautre part sous lrsquohypothegravese ltlt px inteacutegrable raquo et par convergence do- mineacutee

s Y2 V t e-ztYpx(y) e - s d y ---+ U-t+CC e-ZtYpX(y) d y

Agrave nouveau par un argument de convergence domineacutee on a

$(t) (1 eeumlitYpX(y) e-$ d y ) d t 27r

Et de lrsquoidentiteacute

J

valable pour toute fonction continue agrave support compact on deacuteduit que

27r 1 e-ZxYpX(y) d y p s o

c) On suppose ici que 2 lt y On applique le theacuteoregraveme de Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151) pour inteacutegrer la fonction

e-itx - e-ity e i t Z

it ( t 4

89

I

sur lespace ([-m m] x R X 63 d P X ) I1 vient

e-itx - e-ity eit d t 8 dPX ( z )

it

sint(z - x) dt - Im sin t ( z - Y)

7 1 0 t

Lexpression entre parenthegraveses tend vers 1 1 ~ ~ [ ( z ) + l 2 ( l l ~ x ~ ( z ) + n Y ) ( z ) ) lorsque m tend vers +CO et peut ecirctre majoreacutee par une constante indeacute- pendante de m et de z Par convergence domineacutee on a

Pour x et y points de continuiteacute de F X cette derniegravere inteacutegrale vaut F x ( y ) - F x ( z ) et on obtient bien la relation demandeacutee qui carateacuterise donc F X et donc la loi Px O

V10 Soit t E [ucirc i ] On a

n

n min xi gt tgt = Un min xi gt tgt n N = IC i lt i j N n l j i lt N n

k=O n

90

SOL11 1 IONS

Les Xi et Nn eacutetant indeacutependantes il sen suit

Pour t g [O il le calcul est trivial et finalement

dt E R P(n min Xi 5 t ) --f P(Y 5 t ) ougrave Y y-f amp x p ( p ) lltiltN n

V l l Si (Xn)gtl est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant la mecircme loi de Gisson (A) on sait que X1 + X Z + + Xn v+ P(nX) avec en particulier E(X1 + + X n ) = nX et Var(X1 + + Xn) = nX On prend alors X = 1 et on applique le theacuteoregraveme limite central

XI+ + X - n 1 O _ - t 2 1 lt ucirc z - e 2 d t = - 2 6 -cc Or

Dougrave le reacutesultat nk 1

e-n - - - k n++w 2

OSkltn

V12 Soit F la fonction de reacutepartition de XI et t E R On pose

La suite (Xl)i21 est alors une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi et dapregraves la loi forte des grands nombres

xi + + x ps -f E ( X i ) = P(X1 5 t ) = F ( t )

n On note alors

Rt = w E 0 pour lesquels la convergence a lieu

Xi(w) +-+xltwgt = E a n

91

CHAPITRE V CONVERGENCE DE SYITES DE ~ ~ I I I A B L E S ALEacuteATOIRES

Soit (tn) une suite de rationnels ltlt surjective sur Q raquo (On pourrait consi- deacuterer toute autre suite veacuterifiant tn n E N dense dans IR) On considegravere R = nnR On a l(az) = 1 On prend w E 0 et on note Fk la fonction de reacutepartition de Pk =

IC- c i lt i lt k xi() Soient t E IR un point de continuiteacute de F et E gt O I1 existe alors ti et t j tels que

ti lt t lt t j et O lt F ( t j ) - F(ti ) lt E

Pour tout k E N Fk(ti) I Fk(t) I Fk(tj) et pour tout n Fk(tn) c F(tn) donc par passage agrave la limite quand k tend vers +oo

F(ti ) I liminf Fk(t) 5 limsupFk(t) 5 F( t j )

Le reacuteel E eacutetant arbitraire (Fk(t))k converge vers F ( t ) Donc presque sucircrement P converge eacutetroitement vers P O

k k

V13

a) On considegravere les variables Xi deacutefinies sur (RAP) Dapregraves la loi forte des grands nombres

On note 0 = w E R CfXi(U) p nce

P(0 ) = 1 et donc PU((E) = 1 et ainsi

Soient p q ~ ] 0 1 [ avec p q On pose

On a eacutevidemment EP n E4 = 0 et donc

PU) (EPgt = 1 et PU) ( ~ 4 ) = O

Ainsi les lois C(P) sont eacutetrangegraveres les unes par rapport aux autres O

b) On considegravere lintervalle dyadique [ ~ 2 ~ ( k + 1)2n[ de [O 11 ougrave n est un entier quelconque et O 5 IC 5 2n - 1

92

Si X deacutesigne la mesure de Lebesgue X([IC2 (IC+1)2[) = 1 2 n Dautre part la reacutealisation ou non de leacutevegravenement U(12) E [ ~ 2 ~ ( I C + 1 ) 2 n [ ne deacutepend que des valeurs prises par XI X n Plus preacuteciseacutement on a

u(li2) E [ I C ~ ~ ( I C + i gt 2 n ] - x = i lgt n - n xn = ingt

pour des i l lindeacutependance des variables Xi

in deacutetermineacutes dans O 1 ) de maniegravere unique Utilisant

1 PU(IZ) E [IC2n ( I C + 1 ) 2 n ] = PX1 = i l x x P X n = in = - 2n

Donc C(12) coiumlncide avec la mesure de Lebesgue sur les intervalles dya- diques Observant quune union dintervalles dyadiques se deacutecompose en une union disjointe dintervalles dyadiques (puisque lintersection de deux intervalles dyadiques est un intervalle dyadique) C(12) et la mesure de Lebesgue coiumlncident sur lalgegravebre de Boole engendreacutee par les intervalles dyadiques Par la Proposition 147 elles coiumlncident sur la tribu engen- dreacutee qui nest autre que la tribu engendreacutee par les intervalles cest-agrave-dire la tribu des boreacuteliens Donc d1l2) est la mesure de Lebesgue sur [O 11

O Remarque o n peut aussi prouver que dl) est la mesure de Lebesgue sur [O 11 e n utilisant les fonctions caracteacuteristiques Si U deacutesigne la variable aleacuteatoire Ck21 3 o n a

eitU - eitCkgtl 3 2k ) E(1ime itCLl$$)

- - lim(E(eitCk=l $ ) 7 par convergence domineacutee

P(tgt = E( 1 - E( n X

n

De plus

et o n peut facilement montrer que

cos ($) - cos (g) sin (g) = (+gt-I sin (i) O n e n deacuteduit alors

Dougrave q5U(t) = it Cest la fonction caracteacuteristique de la mesure de Lebesgue sur [O 11 donc les mesures cokcident

93

Drsquoautre part pour z = 3 E [O 13 -

PU(P) = xgt = pnl[xi = xi]) = O pour tout p e O il Pour p O et p 1 la mesure L(P) nrsquoadmet donc pas de partie discregravete et si de plus p 12 elle nrsquoest pas absolument continue (par rapport agrave la mesure de Lebesgue) car eacutetrangegravere agrave celle-ci

V14 Drsquoapregraves lrsquoexercice V13 les variables Ui suivent la mecircme loi uniforme sur [O 11 Drsquoautre part il est clair que la construction en triangle agrave partir des Xi indeacutependantes permet drsquoassurer que les Ui sont indeacutependantes Enfin si Fi deacutesigne la fonction de reacutepartition de Pi et Fi+ sa fonction de quan- tile (voir Proposition 11127)rsquo alors la suite (Zi)i = (FC(Uigt)i est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes avec Zi de loi Pi o

V15

a) Drsquoapregraves la loi forte des grands nombres

q presque sucircrement (ougrave q = 1 - p )

1)) Supposons p gt q et soit a veacuterifiant O lt a lt p - q On note 0rsquo lrsquoeacutevegravene- ment

Ainsi llsquo(arsquo) = 1 et pour tout w E Rrsquo il existe N E N veacuterifiant

I1 est clair que quel que soit n 2 N Sn(w) O donc w e A Par conseacute- O

(i) La variable 2 = ( S 2 k + 1 - S2) = (X2k+l + - + X2+) suit la mecircme loi que ( X I + + + ~ p ) car les xi ont mecircme loi et sont indeacutependantes Drsquoautre part lrsquoeacutecart-type de X i valant 1 le theacuteoregraveme limite central donne

quent A n 0lsquo = 0 et donc P(A) = O

c)

94

2 Donc Pzk 2 M ampJp e z d t -4_ O e t

la seacuterie x k _ gt ( ) P Z k L M diverge grossiegraverement et O

(ii) Les eacutevegravenements Zk 2 M k = O 1 sont indeacutependants car les variables z k sont indeacutependantes Du lemme de Borel-Cantelli (voir Theacuteoregraveme IV35) on deacuteduit Pzk 2 M is = 1 En particu- lier

x k gt O pzk 2 M = 0

V M PsUPZk 2 M = 1 k

Dautre part

On note agrave nouveau R = w E R tel que supk I z k ( W ) I= +CO On a

Pour w E R

Dapregraves lidentiteacute (V5) la suite --in ne peut ecirctre borneacutee et donc 6

O

95

(iii) Lrsquoeacutevegravenement B+ srsquoeacutecrit

Donc B+ appartient agrave la tribu terminale des tribus o ( X n ) et O

En consideacuterant la suite -Xnrsquo on montre que P(B+) = P(B-) et on a

drsquoapregraves la loi du 0-1 P(B+) = O ou 1

sP l $ l= +a c B+ rdquo B-

et par (V6)rsquo on a P(B+) = P(B-) = 1 O (iv) On raisonne par lrsquoabsurde en supposant que P(A) lt 1 On a

- A = (A n Brsquo) U (A n B-) la reacuteunion eacutetant disjointe ici

Drsquoougrave P(A) = P (An B+) + P (2 n B-) gt O donc lrsquoun des deux termes est neacutecessairement strictement positif disons le premier On a alors P (An B-) lt P(A) et

P(B-) = P(B- n A ) + P(B- n A) I P(A) + P(B- n 2) lt P(A) + llsquo(A) = 1 drsquoapregraves la derniegravere remarque

Or P(B-) = 1 drsquoougrave la contradiction Donc P(A) = 1 O

V16

a) Pour tout B E A on a

X E B = ( X E B n X = Y ) u ( X E B n x Y )

et donc

P X E B = ~ ( x E B n X = Y ) + P ( X E B n x Y )

96

De mecircme pour Y drsquoougrave

I P ~ ( B ) - Prsquo(B)~ = JP(x E B n X Y )

-P(Y E BI n X Y)J L P X Y

Ainsi I(Px - PyI( 5 P X Y O

11) Remarquons drsquoabord que pour O lt p lt 1 on a O lt 1 - (1 - p)eP lt 1 La variable X suit une loi de Bernoulli avec

P X = O = PE = OPY = O = ((1 - p)eP) e-P = 1 - p

Donc X --+ B ( p ) On a

X Y = (Y = O n E O) u Y 2 2

et donc

= e-P(i - (i - p)eP) + i - eeumlP - p e euml P = - p e euml p + p 5 p 2 car eeumlp 2 i - p O

c ) En srsquoinspirant de la question preacuteceacutedente on considegravere pour 1 5 i 5 n Y yf P(pi) et ~i y-f B(l-(l-pi)eP~) avec de plus Y I Yz Y ~ 1 E~

indeacutependantes On construit alors X i = 1 - l(icirc=K=o) I1 est alors clair que Xi yf B(pi ) et que les Xi sont indeacutependantes

On pose S = C X i et Z = CY La variable Z suit une loi de Poisson de paramegravetre C p i

De lrsquoinclusion n i X i = y Z c S = Z on deacuteduit S Z c UiXi y Z puis

a

i

Drsquoougrave lrsquoexistence de 2 veacuterifiant (IPS - PzI( 5 x p O

97

En particulier

Vk E N

98

PROBABILITEacuteS ET ESPEacuteRANCES CONDITIONNELLES

Eacutenonceacutes

VIl Soient X et Y des variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi inteacute- grables Comparer les lois des couples ( X X + Y ) et (Y X + Y ) En deacuteduire que E ( X 1 x + Y ) = E(Y I x + Y ) = ( X + Y)2

VI2 leur somme quelle est la loi de Xi sachant que S est paire

X1 et X eacutetant les reacutesultats indeacutependants de deux jets de deacutes et S eacutetant

VI3 reacuteelle Deacuteterminer la loi de X conditionneacutee par X A a

Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle quelconque et soit a une constante

VI4 n E W

Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans IV telle que pour tous rn

P x 2 M + n I x 2 m = P x 2 n

(on dit que X est sans meacutemoire)

i l ) On pose P X = O = a Deacuteterminer la loi de X

1)) Soit Y une copie indeacutependante de X Quelle est la loi de S = X + Y Deacuteterminer la loi conditionnelle de X sachant S = p p E W Interpreacuteter le reacutesultat

VI5 Soit X = (X) une suite de variables aleacuteatoires Soit N line variable aleacuteatoire agrave valeurs dans N indeacutependante de la suite X Montrer que X N est une variable aleacuteatoire Montrer que pour tout k E N la loi de X N sachant N = k est la loi de X k

VI6 Soient X I X des variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant des lois de Poisson de paramegravetres respectifs A l A Deacuteterminer la loi conditionnelle du vecteur aleacuteatoire ( X I X) sachant que Ciltilt X i = n - _

VI7 la loi N(0 l ) Deacutemontrer que la loi de X I sachant S =

N(Sn 1 - 1n)

Soient X I X des variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant chacune X i est la loi

VI8 ucirc gt O Eacutetablir que

Soit X une variable aleacuteatoire suivant une loi exponentielle de paramegravetre

Montrer que cette proprieacuteteacute caracteacuterise la loi exponentielle parmi les lois agrave densiteacute Prouver que 1irnh-o h - l ~ t lt x lt t + h 1 x gt t = B pour tout t

VI9 Soient X et Y deux variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes de loi N(O 1) On pose X = R cos B et Y = R sin B

a ) Montrer que X + Y et X - Y sont indeacutependantes et en deacuteduire la loi de R2 sachant que Y = X

l t l c t r t o i O i l p o 7 f F c i r c I P = $((-Y t 1-y + (X ~ Y)])

I ) ) Montrer que R et ucirc sont indeacutependantes et en deacuteduire la loi de R2 sachant que ucirc = n4 ou 571-14 (cest-agrave-dire sachant que Y = X )

( ) Pour montrer que les reacutesultats ne sont pas contradictoires preacuteciser les sous- tribus de Conditionnement dans les deux questions

VI10 On se donne une matrice carreacutee JP = ( t i j ) l j i j l n Deacuteterminer agrave quelle condition sur P il existe des variables aleacuteatoires X et Y agrave valeurs dans 1 n telles que

P gtI = P Y = j I X = i Z J = 1 n

On appellera une telle matrice matrice de transition (voir chapitre VIII)

100

P eacutetant une matrice de transition (loi conditionnelle de Y sachant X ) on deacutesigne par M le vecteur de IRn repreacutesentant la loi de X Mi = P X = i i = 1 n Deacutemontrer que la loi de Y se repreacutesente par le vecteur tPM

V I l l Nous avons vu agrave lrsquoexercice V614 comment construire une suite infinie de variables aleacuteatoires indeacutependantes sur lrsquoespace probabiliseacute ( [ O 11 B([ O il) A) Agrave lrsquoaide de lrsquoexercice V614 construire sur cet espace une suite de vecteurs aleacuteatoires indeacutependants de loi Pi i E IV donneacutees sur IR2

VI12 Soit P une loi sur IR2 de marges Px et P y et ( X Y ) de loi P Soit Fxlv(x) la fonction de reacutepartition de la loi conditionnelle C ( X I Y = y) Soient U V deux variables aleacuteatoires indeacutependantes et de loi uniforme sur [ O 1 1 Montrer que le couple (i t(U)Fx(FYC(U)(V)) est de loi P Ceci donne un proceacutedeacute de simulation drsquoun vecteur aleacuteatoire

VI13 On reprend les notations de lrsquoexercice IV13 Montrer que

n-i P 2 s 1 amp72 = z = 1 - F ( z + s ) ) 2 E IR s 2 O

et que

VI14 Soient X I X des variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes et de mecircme loi admettant une densiteacute f Soit XI 5 5 X ces variables aleacuteatoires ordonneacutees et deacutefinissons les espacements Sin = Xin - Xi-l 2 5 i 5 n qui mesurent les distances entre les variables adjacentes (faire un dessin) Soit

la fonction de reacutepartition empirique des espacements laquelle compte la propor- tion drsquoespacements plus petits que zn Notons

Soit enfin Jin = 1 si aucune des variables XI X ne tombe dans lrsquointervalle ] X i Xi + x n ] et Ji = O sinon

101

I) hdontrer que le vecteur (Il I) est eacutechangeable crsquoest-agrave-dire que sa loi est invariante par permutation des coordonneacutees (voir aussi exercice 11168)

1)) Montrer que n

n - 1 - _ Ln(x) = (n - 1)y I

lltiltn

() Montrer que suit une loi de Bernoulli de paramegravetre

(1) Eacutevaluer P ~ i = 1 I = i

cgt) Montrer que limn-m E(L(x)) = L ( z ) et que limn+m E ( L ( x ) ~ ) = L ( x ) ~

f ) En utilisant la continuiteacute la bornitude et la monotonie de L montrer que

lim sup ~L(S) - L(z)l = O n+m X E R

en probabiliteacute

(Pour n assez grand ce reacutesultat donne une ideacutee sur la taille des eacutecarts entre les points aleacuteatoires adjacents XI+ X)

VI15 La proposition 11127 nous donne une faccedilon drsquoengendrer des variables aleacuteatoires reacuteelles pourvu que la fonction de quantile soit facile agrave calculer Ce nrsquoest pas toujours le cas en pratique Une meacutethode assez efficace est la meacutethode dite du rejet qui fonctionne comme suit Soient f g deux densiteacutes sur IR On souhaite simuler une variable de densiteacute g en supposant qursquoon sache facilement simuler une variable de densiteacute f et qursquoil existe une constante c telle que g 5 c f Soit ( X U ) un couple de variables aleacuteatoires indeacutependantes respectivement de lois de densiteacute f et uniforme sur [ O 11

a) Montrer que le couple ( X c U f ( X ) ) est uniformeacutement distribueacute sous le graphe de f

- f = ( x y ) ER2 o 5 Y L c f ( z ) crsquoest-agrave-dire qursquoen notant X la mesure de Lebesgue sur IR2

VA E B(IR2) P ( X c U f ( X ) ) E A = X(A n f)

102

En deacuteduire que L ( X I c U f ( X ) 5 g ( X ) ) a pour densiteacute g

I ) ) Soient (U X ) des couples indeacutependants de mecircme loi que ( X U ) Soit NO =

O et

Montrer que P Ni = k = (1 - c - l ) k - l c~ l et que E(N1) = c Montrer que XN i 2 1 est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de lois de densiteacute g Expliquer pourquoi en pratique il faut prendre c le plus petit possible

N = min i 2 N_1 cUf(X) 5 g(X) i 2 1

VI16 (Processus de Poisson)

a) On considegravere une famille de variables aleacuteatoires ( X i X) indeacutependantes et uniformeacutement distribueacutees sur [ O t 1 On note Xi 5 5 X la famille reacutearrangeacutee dans lrsquoordre croissant On dit alors que ( X I 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] Donner la loi de ( X i 5 5 X)

Irrdtccitiori or) p o i i r i i i t i i t rodu i i t 1 r i (nicinblf i

A = (XI I 5 7 ) ) (X(I) F I X( )) po i i i to i i l r p r i r n i i t ~ i t i o n (T iI I I t rsquo l i r r ~ ~ ~ ~ t i

1)) Montrer que si (Xi 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] alors la loi conditionnelle de ( X I 5 5 X-i) sachant X = 2 a la loi drsquoune (n - 1)-statistique drsquoordre sur [ O X I

c ) Supposons que (XI 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] Consideacuterons des reacuteels O = t o 5 ti 5 5 t = t et des entiers O = IC0 5 ki 5 5 kp = n Montrer que

P v j = O p - 1 vi = k + 1 k+irsquo X E] t t+1]

103

CHAPITRE VI PROBABILITrS E I ESPERANCES CONDITIONNELLES

(1) On considegravere une suite de variables exponentielles de paramegravetre A indeacute- pendantes (Tk)kgtl et on note Sn = TI + + T n 2 1 Calculer la loi de (SI S) puis la loi de S Montrer que la loi conditionnelle de (SI Sn) sachant Sn+l = s est la loi dune n-statistique dordre sur [ O s 1

c) On pose Nt = E lt[otj(Sn) Montrer que la variable Nt est finie presque sucircrement En utilisant c) et d) montrer que pour tous O = t o 5 tl 5 5 t pour tous entiers k l kn on a

En deacuteduire que les variables Ntz - NtzpI sont indeacutependantes et suivent des lois de Poisson de paramegravetre A( t i - ti-1)

104

soi 1 1 I O N S

Solut ions

VIl Les couples ( X X + Y ) et (Y X + Y ) suivent la mecircme loi On peut le montrer en utilisant les fonctions caracteacuteristiques Notons p la fonction carac- teacuteristique de X (et de Y ) On a pour tout (a b) E IR

E(ei((b)r(XA+Y))) = E(ei((+b)X+bY) 1 = d a + b) p ( b ) = E(ei((ab)gt(YX+Y)) gt On en deacuteduit que E ( X I X + Y ) = E(Y I X + Y ) Dautre part E ( X + Y I X + Y ) = X + Y = E ( X I X + Y ) + E ( Y I X + Y ) d o n c

X + Y E ( X 1 x + Y ) = E(Y 1 x + Y ) = 2 Remarque le fait que E ( X I X + Y ) = E(Y I X + Y ) pourrait se justifier ainsi toute variable aleacuteatoire 2 a ( X + Y)-mesurable seacutecrit sous la forme f ( X + Y ) O n a donc

E ( X 2 ) = E ( X f ( X + Y ) ) = E(Yf(X + Y ) ) = E(Y2)

La deuxiegraveme eacutegaliteacute eacutetant justifieacutee par le fait que ( X X + Y ) et (Y X + Y ) suivent la mecircme loi

VI2 Les variables X I et Xz sont indeacutependantes et

V i j E 12 6 P X = iY = j = P X = iPY = j = 136

On a P S est paire = 12

Vi E (1 6 P ( X 1 = i I S est paire = 16 et

VI3 borneacutee on eacutecrit

On suppose ici que O lt P X gt u lt 1 Pour p une fonction boreacutelienne

Cp(Xgt = Cp(x)nxlta + dx)nxgta 7

E ( v ( X ) I x A a ) = ltp(x)nxltu + E(cp(X)qxgta I x A 4

en remarquant que p(X) l l Xla est une fonction de X A a donc a ( X A u)- mesurable Lespeacuterance conditionnelle donne

105

ougrave K est une constante eacutegale agrave J cp(X) dP( w I X gt a) On en deacuteduit que

si x 5 a si x gt a C ( X ) sous P ( I X gt a)

C ( X I X A a = z ) =

VI4

a) Quel que soit m E N on a

P X 2 m + l 1 x 1 m = P X 2 l

Crsquoest-agrave-dire

Vm E N P X 2 m + i = P X 2 m P X 2 i = (i - a ) P X 2 m

La suite ( P i x 2 m) est donc geacuteomeacutetrique de raison 1 - a et pour tout m E N7 P X 2 m = (1 - u ) ~ On en deacuteduit

P X = I C = P X 2 k - P X 2 k + l = (1 -a)rdquo

La variable X suit une loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre a

b) Les deux variables X et Y eacutetant indeacutependantes on a pour tout k E N IC

P S = I C = C P X = i PY = IC -i i=O

IC IC

= C(1 - amp(l - )k-i = Cay1 - a)IC = ( k + l )a( l - a) i=O i = O

On reconnaicirct la loi binomiale neacutegative de paramegravetre (2 a) Quel que soit O 5 k 5 p

P X = krsquo s = P l p s =pgt

P X = k I s = P =

- P X = k Y = p - k ) - pis = P l P X = k P Y = p - k - 1

- - - PS = P l p + 1lsquo

La variable S peut ecirctre interpreacuteteacutee comme eacutetant le nombre drsquoeacutechecs obte- nus lors drsquoune suite drsquoeacutepreuves de Bernoulli reacutealiseacutees jusqursquoagrave lrsquoobtention de 2 succegraves Le calcul preacuteceacutedent montre que sachant que S = p le nombre drsquoeacutechecs obtenus jusqursquoagrave lrsquoobtention du premier succegraves suit une loi uniforme sur 12 p + l

106

Y o I I IT I ~ N s

VI5 Pour tout boreacutelien B la partie

X N E B = u Xk E B n N = I C k E N

est mesurable Drsquoautre part pour tout IC E N et tout B boreacutelien

P ( X E B n N = I C ) P N = I C

P X N E B I N = I C =

- - P ( X E B n N = I C ) P N = I C

PXk E B P N = I C P N = I C

- - = PXk E B

Donc la loi conditionnelle de X N sachant N = I C est la loi de Xk 0

VI6 La variable aleacuteatoire X I + + X suit une loi de Poisson de paramegravetre X 1 + + A = X (voir Exemple IV24 ( i i ) ) et pour tout ( i l i) tels que il + + + i = n on a

n X - - i l A An

On en deacuteduit que la loi conditionnelle du vecteur ( X I X) Cllilp Xi = n est la loi multinomiale M ( n X1X ampA)

sachant

VI7 On considegravere le couple gaussien ( X I S) On sait alors (voir VI4) que la loi conditionnelle de X1 sachant S = s est une loi gaussienne de moyenne E ( X 1 I S = s) et de variance E ( ( X 1 - E(X1 I S))2) I1 est clair que E(X1 I S) = E(amp I S) quel que soit 1 5 i 5 n (car (Xi S ) et (XiS) ont mecircme loi) et que E(S I Sn) = S = C i E ( X i I S) On en deacuteduit

S E(X1 I s = s ) = -

n Drsquoautre part

s n n2 E ( ( X 1 - E(X1 I S))2) = E ( ( X i - $)2) = E (x - 2x1 - + )

107

Par conseacutequent

2 Sn S i 2 Sn sn 2 1 1 E ( X - 2 X 1 - + - ) = E ( X 1 ) - 2 E ( X 1 - ) + E ( - ) =1- -+- = I - -

n n2 n n2 n n n Donc la loi de X1 sachant S = Cilil Xi est la loi N(n 1 - i) O

VI8 On note F x ( t ) la fonction de reacutepartition de la variable X et Cx( t ) = 1 - F x ( t ) (la coda de la variable X ) Si X suit une loi exponentielle de para- megravetre 8 Cx( t ) = exp(-8t) et pour tout s t gt 0

- -OS - p - X gt s P X L t + s - P X 2 t + s I x gt t = P X gt t

Reacuteciproquement si une variable aleacuteatoire X admettant une densiteacute veacuterifie

P X 2 t + s I X gt t = P X gt s s t 2 O sa coda C( t ) est continue sur R et veacuterifie

v s t 2 O C(t + s ) = C(t)C(s) (VI1) En prenant t = s = O dans la relation (VIl) on obtient C(0) = 1 et on en deacuteduit que X est positive presque sucircrement Drsquoautre part par un reacutesultat classique drsquoanalyse toute fonction continue sur IR+ veacuterifiant (VIl) est de la forme C(t ) = exp(-8t) (ici 0 gt O car O I Q(t) L 1) La variable X suit donc une loi exponentielle de paramegravetre 8

O Enfin

P t lt X lt t + h 1 X gt t - e-et - eeumle(t-th) -

h h eeumlet 1 - -eh - 8 O - -

h L+O

VI9

a) Le couple ( X + Y X - Y ) est un couple gaussien centreacute et E ( ( X + Y ) ( X - Y ) ) = E ( X 2 - Y 2 ) = E ( X 2 ) - E(Y2) = O Donc X + Y et X - Y sont indeacutependantes

La variable R2 = i ( ( X + Y ) 2 + ( X - Y ) 2 ) = h(X+Y X - Y ) avec X+Y et X - Y indeacutependantes donc la loi conditionnelle de R2 = h ( X +Y X - Y ) sachant X - Y = O est la loi de h(X+YO) (voir Exemple VI35(ii)) crsquoest-agrave-dire la loi de ( X + Y ) 2 On a X +Y -N(o2) et pour t 2 0

P i ( X + Y ) 2 I t = P - J 2 t 5 X + Y 5 A = 2F(amp)

108

SOLUTIONS

avec F fonction de reacutepartition de N(02) On en deacuteduit que $ ( X + Y ) 2 admet la densiteacute

si t 5 O f ( t ) =

h) On considegravere que ucirc prend ses valeurs dans E [O 2 ~ [ On veacuterifie que pour tout ( t a ) E [027T[XRT

a t 2

27T P ( R 5 t n ucirc 5 a) = -(i - e-) = PR 5 tP8 _lt a

(Par un calcul eacuteleacutementaire drsquointeacutegrale double) On en deacuteduit lrsquoindeacutepen- dance de R et de 8 O

La variable R2 est alors indeacutependante de 8 et la loi conditionnelle de R2 sachant ucirc est donc la loi de R2 Pour t 2 O on a PR2 5 t = 1 - e- Ainsi R2 suit la loi exponentielle de paramegravetre 12

c) La tribu a ( X - Y ) est distincte de a(8) Par exemple lrsquoeacutevegravenement (-1 lt X - Y lt 1) nrsquoappartient pas agrave a(8) Ceci justifie le fait que les deux lois conditionnelles calculeacutees preacuteceacutedemment peuvent ecirctre diffeacute- rentes

VI10 de transition il faut et il suffit que pour tout i = 1 n

Pour qursquoune telle matrice agrave coefficients positifs soit une matrice dite

j=i

n CONDITION NEacuteCESSAIRE

I+ = 1rsquo j=l

donc pour tout i n

E ( 1 x = i x = i) = 1 j=l j=l

Drsquoautre part quel que soit j

drsquoougrave la condition neacutecessaire O

109

CONDITION SUFFISANTE

Toute matrice P satisfaisant agrave cette derniegravere condition fournit avec la donneacutee dune loi quelconque de X (avec P X = i O) la loi dun couple ( X Y ) qui admet alors cette matrice P comme matrice de transition O On a les eacutegaliteacutes suivantes

P Y = j = E(IYj)

= E(E(nY=j I X)) n

n

i=l n

= P2j P X = i O i=l

VI11 (On pourra se reacutefeacuterer agrave lexercice VI12) Soit ( X i y Z ) un couple aleacutea- toire de loi donneacutee Pi Soit (Un)n2~ une suite de va indeacutependantes de loi uniforme sur [O 11 La suite

est une suite de variables aleacuteatoires agrave valeurs dans IR2 indeacutependantes ougrave chaque terme de la suite est de loi donneacutee Pk

VI12 E(cp(XY)) pour toute fonction boreacutelienne borneacutee cp deacutefinie sur IR2 Or

La loi dun couple agrave valeurs dans IR2 est donneacutee par la valeur de

E(ltp(X Y ) ) = E(E(ltp(X Y ) ) I y ) )

La connaissance de la loi de Y et de la loi conditionnelle L ( X I Y = y) nous permet donc de connaicirctre la loi du couple ( X Y ) Le couple (Fyt ( U ) FXIFY()+(V)) est de loi P

VI13 La densiteacute du couple (Xin S ~ + I ~ ) est donneacutee par

g(z s ) = i(n - i) f ( z ) f ( s + z)FZ-l(zgt(l - F ( s + X))+I

(voir exercice IV13)

110

SOLUI I O N S

Apregraves avoir calculeacute la densiteacute marginale de Xi on obtient une expression de la densiteacute conditionnelle de Si+1 sachant Xin = z (voir Exemple VI35(iii))

i(n - i ) ( ) f ( ) f (s + )Fi-()(i - F ( s + ))n-i-l

i (7) f()Fi-()

= f( + s ) ( n - i ) ( l - F( + s))

S + +

n-i-1

On a

f( + t ) (n - i ) ( l - F ( z + t))- d t J+m PSi+in 2 s I Xin = gt =

Pour montrer la deuxiegraveme relation on pose Yi = -Xi La fonction de reacuteparti- tion de cette variable aleacuteatoire est donneacutee par G(t) = 1 - F(- t ) On deacutefinit les variables Yi Ynn agrave partir des va Yi et il est clair que les vecteurs

et (Xln Xnn) - (Yi 1 Y)

suivent la mecircme loi Enfin on note Ti+l = Tin suit la mecircme loi que S+a-i Dapregraves le premier reacutesultat eacutetabli on a

- Y On veacuterifie alors que

PTi+in 2 s I X n = Y = (1 - G(Y + s ) ) ~ -

On a dautre part la suite deacutegaliteacute suivante

PZ+l n 2 s I Yzn = Y = P(Y+ln - Xn L I q 7 1 = Y

= P-Xn-zn + Xn+l-in 2 s I -Xn+l-in = Y

= W L + l - i n - Xn-in 2 s I Xn+l-in = -Y

On pose y = -2 et on obtient

PXn+i-in-Xn-in 2 s I Xn+l-in = X = (l-G(-z+s))n-i = ( F ( ~ - s ) ) ~ - z

puis en changeant i en n - i lidentiteacute voulue

PXi+in - Xin 2 s I Xi+ln = = ( F ( z - S))Z O

VI14

a) La variable Il est une fonction de ( X i X n ) symeacutetrique en les va- riables X X On pose

1 1 J = p(X) ougrave (X) = ( X i X)

111

Si X i deacutesigne le vecteur deacuteduit de X en intervertissant les composantes X I et Xi on a

Izn = (p(Xi)

La loi du vecteur ( X i X n ) eacutetant invariante par permutations des variables X i le vecteur

est eacutechangeable

h) La variable n n- 1 C(1 - ampn) = n - C I2n

i=l i=l

deacutenombre les espacements Sin infeacuterieurs agrave xn On obtient ainsi

et on en deacuteduit

(VT2)

c ) On note Ai leacutevegravenement lin = 1) On a l(Ai) = l(Al) et

d) Le vecteur ( 1 1 ~ In+) eacutetant eacutechangeable

Pamp = 1 Ijp = 1) = PI1n = 1 12n = 1)

On utilise ici un conditionnement par o(X1 X2) la tribu engendreacutee par X1 et X2

112

Les Xi eacutetant indeacutependants on a comme preacuteceacutedemment

et donc

e ) Dapregraves les reacutesultats preacuteceacutedents

Dautre part on sait que pour toute fonction h continue sur Eucirc et pour tout z E Eucirc

[+h( t )dt euroO - eh()

car z H sax h(t) d t est deacuterivable

Pour une fonction h E L1(Eucirc) lapplication z H s h(t) d t est deacuterivable sur IR presque sucircrement()

On en deacuteduit que pour h E C(Et)

h( t )d t - e h ( z ) ps sur IR Jx euroO

et donc pour toute variable X absolument continue par rapport agrave la mesure de Lebesgue

h(t)dt - E ~ ( X ) ps sur R sx euro-+O

On en deacuteduit le calcul

- exp(-zf(X1)) ps sur R n

Dautre part en tant que probabiliteacute

(Voir par exemple ( Analyse reacuteelle et complexe raquo W Rudin DUNOD 113

donc par convergence domineacutee

~ ( 1 - F ( X ~ + x n gt - F ( x ~ ) ) ~ - ~ ) - E ( e x p ( - z f ( X l ) ) ) I

n

I1 sensuit

E(Ln(2 ) ) - 1 - s f ( t )euml f) d t = L(z) n

Partant de la relation (VI2) on obtient lexpression de Ln(z)

2 n n2 1 - 2n (n - i ) 2

IinIjn (n -

L(z) = + C I i n + 1 (n - i ) 2

On prend lespeacuterance de chacun des termes en remarquant que par la question a) E(IinIjn) ne deacutepend pas du couple (z j )

Dapregraves les calculs preacuteceacutedents

E (E = n - (n - I ) E ( L ( ~ ) ) N n( i - ~ ( z ) ) n

Dautre part presque sucircrement sur R

( 1 - F ( X ~ + zngt + ~ ( ~ 2 1 - F ( X ~ + zngt + F ( x ~ ) ) ) ~ - ~

- exP(-zf(Xi) - z f ( X 2 ) ) n

et agrave nouveau par convergence domineacutee on obtient

~(1 i n12 n ) --+ n E ( e x ~ ( - z f ( X i ) - z f ( X 2 ) ) )

= E ( exp(-zf(Xl))E( exp(-lccedilf(X2)) car X i X2 indeacutependants

= ( 1 - L ( 2 ) ) 2

On passe agrave la limite dans (VT3)

O 2 E(Ln(2)) - 1 - 2(1 - L ( 2 ) ) + ( 1 - L ( z ) ) = n

114

La variable amp(II) a une espeacuterance qui tend vers L ( z ) et une variance qui tend vers zeacutero car

V(L(Z)) = E ( L i ( z ) ) - E2(Ln(z)) --+ n o

On deacuteduit de ceci que Ln(z) tend vers L(z ) en probabiliteacute

Soit E strictement positif puis N tel que

Drsquoougrave le reacutesultat

f ) La fonction L est clairement croissante et veacuterifie

VII E [ O + o o [ O 5 L(z ) I 1

Par convergence domineacutee L ( x ) tend vers 1 quand II tend vers +cc et L est continue sur [O +oo[ par les theacuteoregravemes classiques sur les fonctions deacutefinies par une inteacutegrale()

Soit E gt O et n E N tel que l n 5 ~ 4 On considegravere alors les IC + 1 reacuteels O = xo lt 2 1 lt lt xk reacuteels veacuterifiant V i O 5 L(zi+i) - L(zi) 5 ~ 4 On a pour xi 5 x 5 zi+l

(lsquo)Voir par exemple (( Calcul Inteacutegral raquo J Faraut EDP Sciences 115

CHAPITRE VI PROBABILITEacuteS ET ESPEacuteRANCES CONDITIONNELLES

et dautre part la fonction z H L(z) eacutetant croissante

ILn(4 - Ln(z2)I I (Ln(zz+l) - Ln(zz)l P

(Y)

On note E la partie de R sur laquelle

(4 5 4 3 7 (Y) I E 3

On a

Dougrave le reacutesultat O

l(En) -+ i et E c ILn(z) - L(z)I 5 E

VI15

a) On pose Y = c f ( X ) U Y la loi du couple ( X Y ) et dans la suite on notera respectivement A1 et A2 la mesure de Lebesgue dans IR et IR2 Il est clair que le couple (X Y ) prend ses valeurs dans ((2 y) O 5 y 5 c f ( z ) = f Dautre part la loi conditionnelle L(Y I X = x) est la loi de cf(z)Uuml(voir Exemples VI35 (ii)) cest-agrave-dire la loi uniforme sur [O c f ( x ) ] On a donc pour tout boreacutelien A de B(R2)

Et pour tout A boreacutelien de IR

On en deacuteduit donc que L ( X I c U f ( X ) I g ( X ) ) a pour densiteacute g

(i - c-l) et que pour tout IC 2 1

0

b) Remarquons que P c U f ( X ) lt g ( X ) = P Y lt g ( X ) = (C - 1)c-l =

Nl = k = nicUif(xi) gt g(xi) ncUkf(xk) 5 g ( X k ) r i=l 1 Ces diffeacuterents lt facteurs gt) eacutetant des eacutevegravenements indeacutependants on en deacute- duit

PN1 = k = (1 - c-l)k-lc-1

116

S 01 IJTIO N s

La variable Ni suit donc une loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre c-l et son espeacuterance vaut donc e Pour tout B boreacutelien de R

= P X E B I Y 5 g ( X ) ) = 1 g(t )d t B

La variable XN admet donc g pour densiteacute 0

On a pu ainsi simuler une variable admettant g pour densiteacute Cette simu- lation srsquoappuie sur les simulations des variables Xi et Ui et des lt( tirages )gt

indeacutependants Une valeur Xjvi sera obtenue drsquoautant plus rapidement en moyenne que c est plus petite

Soit B un boreacutelien de IR utilisant la variable Ni presque sucircrement finie on a

PxN E B ) = CP(XIV E B ) n N = I C ) k gt l

et un calcul analogue au preacuteceacutedent montre que

Ainsi P X N E B = JB g ( t ) d t et X N admet aussi g pour densiteacute On montrerait de mecircme que quel que soit I C la variable X N admet g pour densiteacute

On note F la tribu engendreacutee par X I X U1 U Pour prouver que par exemple que les variables X N et X N sont indeacutependantes on peut remarquer que pour toute fonction cp boreacutelienne borneacutee

117

CHAPITRE VI PROUABIL11 EacuteS ET ECcedilPEacuteR ANClsquoES CONDITIONNELLES

= ~ ( I I ( X N 1 ) ) 9 ( X N 2 1) Drsquoougrave lrsquoindeacutependance de X N ~ et X N ~ O

VI16

a) Le vecteur (XI X) prend ses valeurs dans A(t) c Rn ougrave

amp(t) = ( Z l xn)O 5 x 1 I I x I t et pour tout paveacute P = n [ a i bi] c A)

(X l n Xnn) E pgt = u (XCr(l) rsquo X)) E Pl U

ougrave a parcourt toutes les permutations de 12 n Drsquoougrave

On en deacuteduit que (XI X) admet la densiteacute

Le vecteur (XI X) suit donc la loi uniforme sur A(t)

t)) La loi conditionnelle C((Xl X-l) 1 X = x) admet la densiteacute

(voir Exemple 35(iii))

118

et du calcul preacuteceacutedent on peut deacuteduire que pour O 5 IC 5 t

n xn-l tn (n - i) - - -

Donc la loi conditionnelle C ( ( X I ~ Xn-l) I X = IC) admet la densiteacute

c) Leacutevegravenement consideacutereacute peut se deacutefinir de la faccedilon suivante

Parmi les composantes de ( X i X) kl sont dans [O t i ] k2 - dans ] t i tz] kp - kp-i sont dans ]tp-l tp]

On reconnaicirct le cadre standart donnant lieu agrave une loi multinomiale (ti- rages avec remise de n boules dans une urne contenant des boules de p couleurs diffeacuterentes Ci en proportion -t-) Par conseacutequent ti-ta-1

d) On va montrer par reacutecurrence sur n que la loi de (Si Sn) admet la densiteacute

Le reacutesultat est clair pour n = 1 Pour cp une fonction boreacutelienne borneacutee sur A = (si sn) O 5 si 5 5 s on a

E(cp(S1 1 7 sn-1 Sn)) = E(4Si7 sn-1 sn-1 + X ) 1 X ) )

ougrave la variable aleacuteatoire X est indeacutependante des Si et suit une loi exponen- tielle de paramegravetre A La loi conditionnelle L(cp(S1 Sn-l Sn-i+X) I X = IC) est la loi de cp(S1 S-i +IC) (voir Exemple 35(ii))

119

CHAPITRE VI PROBABILITEacuteS ET ESPERANCES CONDITIONNELLES

cp(s1 s-l s) AneeumlXsn ds1 ds

La loi de Sn est la ne loi marginale du vecteur (SI Sn) Elle admet donc sur IR+ la densiteacute

On en deacuteduit (voir agrave nouveau Exemple 35(iii)) que la loi condition- nelle C((S1 Sn) I Sn+l = s) admet la densiteacute

PNt = 00) = limPS 5 t = lim ds n

Or An-ltn-1 t An- l tn- 1

+ o ( n - l) R ds 5 Ae-rdquods 5 (n - i)

Ainsi PNt = 00) = O et Nt est finie presque sucircrement On pose N = Ici et A lrsquoeacutevegravenement

A = Nt1 = Ici Nt - Nt = k2 Ntn - Ntn-i = Icn On conditionne par la variable SN et on peut supposer sans perdre de geacuteneacuteraliteacute que IC 2 1 (quitte agrave ltlt descendre B jusqursquoau premier i tel que

120

S O L c T I O N s

Ici 2 1) Par les reacutesultats obtenus preacuteceacutedemment on obtient

Dougrave le calcul

Remarque on a utiliseacute la densiteacute de la variable SN dans la deuxiegraveme eacutegaliteacute et on a poseacute t o = O dans la derniegravere

Pour obtenir la loi Nii - Nti_l il suffit de sommer sur le paveacute (lci ki-1) E Ni-

CI

On en deacuteduit que Nti - Nti- suit une loi de Poisson de paramegravetre A( t i - t i - 1 ) puis via la loi du vecteur (N t l Nt - NtnPl) que les

O variables Nti - Nti-l sont indeacutependantes

121

VI1

MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

Eacute 110 nc eacute s

VII l Soit (Xn)lgtI une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Bernoulli P X = O = P X = 2 = 12 Pour tout n 2 1 on deacutesigne par E la tribu engendreacutee par X I X et lrsquoon pose Z = flIISlcln X k Deacutemontrer qiie (Z)n21 est une martingale par rapport ii la filtration (FL)ngtl - qui nrsquoest pas uniformeacutement inteacutegrable

-

VII2 Soient c l ck des reacuteels tels que ClliSlc ci = O Soit 7r une permutation aleacuteatoire de 1 2 k uniformeacutement reacutepartie sur le groupe des permutations dc k eacuteleacutements crsquoest-agrave-dire telle que pour toute permutation 7 de k eacuteleacutements P 7r = T = i k Soit

et soit la suite de tribus F = 0(7r ( l ) 7r(n)) 1 5 n 5 IC Montrer que (X Fn)lSnlk est une martingale

l r d i c c i t i o r r r r o r t r r I que

ri 5 I 5 k C(rr() 1 ~ ( 1 ) T( - I ) ) c s f in loi T ( 1 ) T(I1 ~ 1) )

CHAPITRE VII LIARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

VII3 (Urne de Polya) Une urne contient n boules noires et b boules blanches Une boule est tireacutee au hasard selon une probabiliteacute uniforme sur les boules dans lrsquourne Elle est remise dans lrsquourne et on ajoute aussi a boules de la couleur tireacutee On itegravere cette proceacutedure de tirage-ajout Soit XO = n (n + b) la proportion de boules noires initialement dans lrsquourne et soit XI la proportion de boules noires agrave la k-iegraveme eacutetape du tirage-ajout Montrer que XI est une martingale pour la suite de tribus FI = o(X1 X) Montrer que cette martingale converge et donc que la proportion de boules noires converge vers une proportion a priori aleacuteatoire Y Note on peut montrer mais cela demande un peu de calcul que Y a pour loi une loi de densiteacute

(voir par exemple Feller (1971))

VIL4 (Lemme de Wald) Soit (X) une suite de variables aleacuteatoires indeacute- pendantes de mecircme loi et soit pour Gut n gt 1 S = XI + + X Soit en outre T un temps drsquoarrecirct inteacutegrable relatif agrave la filtration engendreacutee par cette suite Deacutemontrer que E(ST) = E(X)E(T)

V115 Sur (O A P ) soit (Xn)ngtl une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles in- deacutependantes de mecircme loi Pour t o u t n gt 1 soit F la tribu engendreacutee par Xi X On note les sommes partielles S = X1 + + X n 2 1 On convient que So = O et pour tout z E IR on deacutesigne par Erdquo lrsquoespeacuterance deacutefinie par Erdquo() = E( + x) On parle alors de la marche aleacuteatoire S partant de z au temps O

a) Soit N 2 1 un entier fixeacute et soit T un temps drsquoarrecirct agrave valeurs dans 1 N de la filtration (Fn)ll Deacutemontrer que pour tout n 2 1 S+T - ST est indeacutependant de FT et de mecircme loi que S

11) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que pour toute fonction boreacutelienne borneacutee q5 sur IR et tout n 2 1

E($(Sn+T) I FT) = EST(4(Sn)) ps

VII6 Soit (XnF)llnlI une martingale de carreacute inteacutegrable On deacutefinit X = maxlltltI _ _ IXl En utilisant lrsquoineacutegaliteacute maximale de Doob deacutemontrer que

E((X)2) 5 4 E ( X 3

124

EacuteNONCEacuteS

VII7 Sur un espace probabiliseacute (O F P ) soit (Mn)llnltk une martingale par rapport agrave une filtration et soit P n ) l lt n lt k une famille de variables aleacuteatoires sur (OFP) telles que H soit mesurable par rapport agrave Fn-l pour tout n = 1 k (avec la convention Fo = 0 R )

Soit a gt O on deacutefinit T = minl 5 n 5 k - 1 IH+lI gt a et T = k s i lensemble dont on prend le minimum est vide Deacutemontrer que T est un temps darrecirct de la filtration On pose pour tout n = 1 k

x = Hampuz -Mi - l ) lltiltTAn

(M-1 = O) Deacutemontrer que (Xn)15nlk est une martingale de (Fn)lln5k

VII8 On considegravere une variable aleacuteatoire T agrave valeurs dans N de loi geacuteomeacutetrique

P T = n = a ( 1 n E N

ougrave a est un reacuteel positif donneacute On appelle F la plus petite tribu rendant mesurable la variable TAn n E N Veacuterifier que la famille de tribus est une filtration Deacutemontrer que En est engendreacutee par une partition de n + 1 atomes que lon preacutecisera

a) Deacutemontrer que pour tout n

1) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que

c) Pour quelle valeur du paramegravetre reacuteel a le processus

est-il une martingale par rapport agrave la filtration (Fn)nEW

d) En prenant pour a la valeur trouveacutee agrave la question c) calculer lespeacuterance conditionnelle E((Xn+l - X n ) 2 I Fn) En deacuteduire que le processus

est une martingale par rapport agrave la filtration (Fn)nEN

125

CHAPITRE VII hIARTINGALES ( Agrave TEhlPS DISCHET)

VII9 Soient XI X des variables aleacuteatoires indeacutependantes sur (a A P ) agrave valeurs dans Rd on considegravere une norme quelconque 1 ) 1 ) sur Rd et on suppose que ~(llxi I l2) lt 00 pour tout i = I n Posons S = XI + + X

Deacutesignons par Ai 1 5 i 5 n la sous-tribu de A engendreacutee par les variables Xi X i et par A0 la tribu triviale composeacutee de 0 et 0 Pour tout i = 1 n posons

4 = F(IISnll 1 Ai) - E(((SnI1 1 Ai-i) Eacutetablir que

l s i s n

Deacutemontrer que pour tous i lt j E(dj I Ai) = O et que les variables d i i = 1 n sont orthogonales

Deacutemontrer que pour tout i = 1 n

Par lineacutegaliteacute du triangle et la question preacuteceacutedente eacutetablir que

E(dS 1 Ai-1) 5 E(I IX i ( (2 ) i = l n

En conclure agrave laide de la premiegravere question que

VII10 Soit A k = 1 2n-i n 2 1 la famille des intervalles dyadiques de lintervalle [ O 1 ] muni de la mesure de Lebesgue A Si P est une mesure de probabiliteacute sur [ O 1 ] absolument continue par rapport agrave A poser

126

Deacutemontrer que sur ( [ O 11 A) (Xn)ngtl est une martingale par rapport agrave la suite de tribus Fn = (An 1 5 IC 5 2 7 b - 9 n 2 1 Deacutemontrer par lrsquoabsurde qursquoelle est uniformeacutement inteacutegrable et en conclure lrsquoexistence de la densiteacute de Radon- Nikodym de P par rapport agrave A

127

CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

Solutions

VIL1 Le calcul E(Zn+l 1 Fn) donne

E(Zn+l I Fn) = E(X1 - XnXn+l I Fn) = x1 - XnE(Xn+l I Fn)

car X i X sont Fn-mesurables Puis

E(Zn+1 I Fn) = x1 XnE(Xn+l)

E(Zn+l I Fn) = x1 - e x n = 2

car Xn+l et En sont indeacutependants et enfin

Donc (Zn) est bien une martingale par rapport agrave la filtration Fn Drsquoautre part 2 prend les deux valeurs O et 2n avec PZn = an = amp et PZn = O = 1- 1 2

et donc quel que soit c gt O partir drsquoun certain rang on a

lZnl dP = 2nPZn = 2n = 1 6 z n gtcl

On conclut que (Zn)gtl - est une martingale L~ (car ~ ( 1 ~ ~ 1 ) = i) non unifor- meacutement inteacutegrable (voir Deacutefinition V33)

Remarque en vertu du theacuteoregraveme VII21 la martingale (Zn) converge presque sucircrement Ici (Zn) converge vers O sur lrsquoeacutevegravenement nXi = 2) de pro- babiliteacute 1

VIL2

Preacutecisons que la suite ( X n ) est deacutefinie pour 1 5 n 5 k - 1 et observons qursquoun atome de la tribu En est constitueacute des permutations qui coiumlncident sur (1 n I1 devient alors clair que X est Fn-mesurable Drsquoautre part

O n pourra auparavant srsquointeacuteresser agrave lrsquoexercice III 6

k n-l n k CC~() - IC - n + 1 c c 4 i ) x - xn-l = -

2=1 k - n i=l

k n-1 IC - k - C (z - k - n + 1

- i=l

(VII 1)

128

CcedilOLTJTIONS

Pour tout n 5 i 5 k et 1 5 1 5 k lespeacuterance conditionnelle E(l(rr(i)=2 I Fn-l) est constante sur les atomes de Fn-l et plus preacuteciseacutement sur ~ ( l ) = i l n(n - 1) =

La loi conditionnelle L(n(i) I ~ ( l ) r ( n - 1)) est donc la loi uniforme sur (1 k ( ~ ( l ) T(n - 1)) Ainsi sur ( ~ ( 1 ) = i l n(n - 1) = et pour n 5 i 5 k on a

que lon notera f ( Z l ampI) Et toujours sur ( ~ ( 1 ) = i l n(n - 1) = amp-I en utilisant lidentiteacute (VIIl)

Ainsi la suite (XnFn)lltnltk-l - _ est bien une martingale O

VII3 Pour calculer E(Xk+1 I Fk) il suffit de remarquer que

et donc

La suite ( X k F k ) est bien une martingale Dautre part quel que soit k on a l X k l lt_ 1 donc pour tout IC E(lXk1) 5 1 La suite ( X k ) est donc une

O martingale LI qui converge presque sucircrement

129

VII4 On se restreint dans un premier temps au cas ougrave les variables Xi sont positives La suite (SnFn)n21 ougrave 3n = a(X1 X n ) est alors une sous- martingale Le processus croissant associeacute agrave la sous-martingale est

n n n

en posant So = O On en deacuteduit que SA = Sn - n E ( X 1 ) est une martingale Drsquoapregraves le theacuteoregraveme drsquoarrecirct de Doob (voir Theacuteoregraveme VII112) la suite (finie) Si SkAn SA est une martingale et donc

E(SkAn) = E(S) = o

Et par convergence monotone

E(T A n) E(T) et E(STAn) -+ E(ST)

On deacuteduit alors de (V112) que ST est inteacutegrable et que E(ST) = E ( T ) E ( X l )

Dans le cas geacuteneacuteral ougrave les Xi ne sont pas neacutecessairement positives (VII2) est encore valable mais lrsquoargument de convergence monotone pour justifier que E ( S T ~ ~ ) converge vers E ( S T ) et que ST est inteacutegrable nrsquoest plus valable ici En revanche on a toujours convergente vers ST presque sucircrement et de plus

Cette derniegravere variable aleacuteatoire eacutetant inteacutegrable (voir premier cas) on conclut par convergence domineacutee

VII5

a) Pour montrer que S n + ~ - ST est indeacutependant de FT on montre que

Vf boreacutelienne borneacutee E(f(s~+~ - ST) I FT) = constante

130

Pour A E FT on a

N = E ( f ( X k + l + + X+)) P ( A ri T = k )

k= 1

= E ( f ( X 1 + + X))P(A)

Donc quel que soit f

E(f(ST+n - ST) I -TT) = E(P(X1 + + amp))

Montrons maintenant que X T + ~ + + XT+ et S ont mecircme loi Pour tout boreacutelien B on a

N

XT+l++xT+n E B = U (xTS1 + + xTSn E B ) n T = I C ) ) k=l

Donc

PXT+l+ + XT+ E B N

= P (xk+l + + xk+ E B ) ri T = IC)) k=l

N = P X I + +x E B C P T = k

k = l

= P X 1 + + X EB

Donc X T + ~ + + XT+ et X I + + X ont mecircme loi O

b) Soit Z une variable aleacuteatoire borneacutee FT-rneSUrable quelconque Par le theacuteoregraveme de transport (voir Theacuteoregraveme 11142) et en utilisant a)

E(Z6(Sn+T)) = E(Z6(Sn+T - ST + ST))

= 11 z 4 ( ~ + Y) dQ() WY 2 )

ougrave Q et R deacutesignent respectivement les lois de S+T - ST (cest- agrave-dire celle de S) et du couple ST^) Dautre part si on pose

131

CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

H ( u ) = Eu($(Sn)) = Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151)

$(u + z) dQ(z) on obtient par le theacuteoregraveme de

VII6 Drsquoapregraves la Proposition 11148 on a

+Co

E ( ( X ) 2 ) = 2 t PX gt t d t = 2 1 t E(ltxgtt) d t (VII3)

Or par les ineacutegaliteacutes maximales (voir Theacuteoregraveme VII113) appliqueacute a la sous-martingale (IXnl) on a

O

Injectant cette derniegravere majoration dans (V113) on obtient

E ( ( x ) 2 ) I 2 E(lXkl l X gt t ) d t

= 2E(JiW )XkI Iix) d t ) par le theacuteoregraveme de Fubini O

X = 2E( l x k l d t = 2E(X IXkl)

O

5 2(E(X)2 )1 2 (EIXk12)12 par lrsquoineacutegaliteacute de Cauchy-Schwarz

On en deacuteduit alors E((Xgt2) 5 4E(X2)

v117 Le fait que T soit un temps drsquoarrecirct vient de

Drsquoautre part en partant de lrsquoidentiteacute

132

SOLUTIONS

on montre facilement que X est Fn-mesurable De plus quel que soit n X E L1 car

Enfin en eacutecrivant

xn = x n n(T5n-l) + x nTn

on obtient

En remarquant de plus que T 5 n - 1 et T 2 n sont dans Fn-l et que H est Fn-l-mesurable on obtient

VII8 La tribu F est engendreacutee par n + 1 atomes qui forment un systegraveme complet et qui sont T = i pour O 5 i 5 n - 1 et T 2 n I1 est alors clair que (En)nE~ est une filtration

On suppose que P(T = I C ) = pqk ougrave p ~ ] 0 1 [ et q = 1 - p

a) On calcule E(lpgtn+l) I En) directement agrave lrsquoaide de la deacutefinition

O

133

CHAPITRE VII h1ARTING41ES (A TEhlPS 1)ISCrsquoIIET)

b) On eacutecrit T A (n + 1) = (T A n) lT5n + (n + 1) llT+l On a alors

E(T A ( + 1) I 3) = (T A 4 E(lTSTL I Fn) + ( + 1) 4 I TZn

= (T A 4 (1 - E(lTL(n+i) I FTJ)

+ (n + 1) 4 l Tgtn

= (T A 4 - ( (T A 4 - ( + 1) 4) nTgtn

= ( T A 4 + 4 lTgtn

E(X+l I Fn) = ucircE(T A ( + 1) I Fn) + E(lTgtn+l I Fn)

c) Agrave lrsquoaide des calculs preacuteceacutedents on obtient

= a (T A 4 + 4 (a + 1) l Tgtn

Pour que le processus (X) soit une martingale relativement agrave la filtra- tion F il suffit que 4 (a + 1) = 1 crsquoest-agrave-dire que a = t

d) On remarque que

Xn+l - xn = ITgtn+l - l (T=n

et donc 2 2 (xn+l - xngt = nT2n+l + IT=n

= Q2 nT+l + lQ - BTgtn+l

I1 srsquoensuit que 2 E((X+l - a2 I 3) = Q 4 l Tgtn + l Tgtn - 4 nTn

= b 2 q +Pgt lTn = nTgtn)

car a2q + p = a On montre alors

E(Xi+ - Q(T A a ) I 6)

E ((Xn+l - XI2 I Fn) = JW+ = E(XL+l

Et en utilisant

il suffit de veacuterifier que

x - a(T A (n - 1))

a nT2n - a ( T A TL) = -a (T A ( - i l ) ce qui ne preacutesente pas de difficulteacute

134

VII9

a) La somme Cdi est une somme teacuteleacutescopique On a

E(IISnll I d o ) = IlSnIl - E(IISnllgt 0

Ai) = E(IISnll I Ai) On en deacuteduit que

De la mecircme faccedilon pour i lt j on a

E(d2dj I Ai) = di E(dj 1 Ai) = o Donc E ( d i d j ) = O et les variables di sont orthogonales O

1 ) ) En suivant lrsquoindication on pose 5 = Ai-1 et 1 2 = (Xi) On a alors 7 = a() = Ai et 12 est indeacutependante de a(X1 X i Xn) 3 a(lsquoamp IlSn - Xill) On a alors

O E(IISn - Xi([ I di-1) = E(IISn - Xi11 I Ai)

di = E(IISnll - IlSn - xi11 1 Ai) - ilSn Sn II - IlSn - Xill I Ai-1)

Lrsquoidentiteacute

srsquoen deacuteduit directement par lineacuteariteacute O

135

CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TERIPS DISCRET)

Enfin

= E (( d i ) 2 ) dapregraves a) lsiln

VII10 par le systegraveme complet An k = 1 2 2-l on a

I1 est clair que X est F-mesurable La tribu Fn eacutetant engendreacutee

On calcule alors Xn+1dX en remarquant que quel que soit k E

1 2 A = Ar+ uuml Ar pour un certain i On obtient An

= P(Ar+) + P(AY) = P(Ak)

Dougrave

Montrons alors que cette martingale est uniformeacutement inteacutegrale La martingale est L1 car E(IXnl) = E ( X n ) = E(X1) = 1 Montrons quon a de plus

X dX = O (VII4) J lim sup c-tw n2l XgtC

On utilise le fait que P est absolument continue par rapport agrave X et plus preacute- ciseacutement la proprieacuteteacute de labsolue continuiteacute suivante

Proprieacuteteacute (P) Si la probabiliteacute P est absolument continue par rapport agrave X alors quel que soit E gt O il existe q gt O tel que X(A) lt q + P ( A ) lt E

136

SOLUTIONS

Cette proprieacuteteacute peut se montrer par labsurde de la faccedilon suivante supposons lexistence dun e strictement positif tel que

Vq gt O 3A X(A) lt q et P ( A ) 2 E

On peut alors construire une suite deacutevegravenements (Ak) telle que pour tout k 1

k2 X(Ak) lt - et P(Ak) 2 E

On considegravere alors leacutevegravenement A = limsup Ab = nngtl - uumlkgt - Ak et on a

- X(A) = O car C X ( A k ) lt 00 et donc X(A) = X(Ak is) = O (dapregraves le lemme de Borel-Cantelli Theacuteoregraveme IV35)

- P ( A ) O En effet

et P(Uk2nAk) 2 P(An) 2 E

On obtient ainsi la contradiction X(A) = O et P ( A ) O Ceci prouve la pro- prieacuteteacute (P) Montrons alors (V114) On observe que

1 XgtC)

XndX = PXn gt c

En effet en notant In = (1 2- et 1 = k E In P(AF) gt cX(AF) on a

De plus dapregraves lineacutegaliteacute de Markov XXn gt c lt = $ Donc pour tout E strictement positif et tout entier n P X n gt c lt E pourvu que c soit suffisamment grand (supeacuterieur agrave f avec les notations de la proprieacuteteacute (P)) Ce qui prouve que la suite ( X n ) veacuterifie (V114) On en deacuteduit alors que ( X n ) converge A-presque sucircrement vers une variable aleacuteatoire X qui veacuterifie E ( X I F) = X pour tout entier n Or

I1 sensuit que

V n 2 1 et V 1 5 k 5 2-P(Ak) - XdX -LE 137

Soit t E [O 11 Via le deacuteveloppement dyadique de t on peut eacutecrire

ougrave les A2 sont deux agrave deux disjoints En prenant lrsquoespeacuterance Ersquo associeacutee agrave P on a

4)

P([O t ] ) = Ersquo(lpti) = Ersquo(lAn in) ) par convergence domineacutee n

Une probabiliteacute sur R eacutetant caracteacuteriseacutee par sa fonction de reacutepartition on en O deacuteduit que pour tout boreacutelien A P(A) = SA X dX

138

VI11

CHAIcircNES DE MARKOV (Agrave ESPACE DrsquoEacuteTATS DEacuteNOMBRABLE)

Eacutenonceacutes

VIII1 Agrave quelles conditions deux matrices

= (P i j ) ilt iltn ilt jltm et Q (Qij)i l iltrniltjltn

sont-elles les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L(Y I X ) de deux variables aleacuteatoi- res X et Y prenant respectivement n et m valeurs Montrer que si lrsquoon connaicirct C ( X 1 Y ) = P et L(Y 1 X ) = Q alors on connaicirct la loi du couple ( X Y )

VIII2 Montrer que (Xrdquo X) est une chaicircne de Markov agrave valeurs daris un ensemble fini E si et seulement si il existe des fonctions gi E x E + [O 00 [ O I i 5 n - 1 telles que pour tous 20 X E E

P xo = ZO gt x = X7L = SO(Z0 X l ) g l ( X 2 ) g n - l ( ~ n - l X )

VIII3 Sur lrsquoensemble fini E = ZmZ on considegravere la chaicircne (Xn)gt de geacuteneacute- rateurs p ~ i + k = ~ i i - k = 12 Pij = O sinon ougrave 1 5 k lt rn Pour quelles valeurs de m et k la chaicircne est-elle reacutecurrente irreacuteductible Donner dans tous les cas ses classes de reacutecurrence et la mesure invariante de ses classes Lorsque la chaicircne est reacutecurrente irreacuteductible deacuteterminer quand elle est apeacuteriodique Montrer que lrsquoon peut reacutealiser la chaicircne (X) sous la forme Xn+l = ~ ( X E ) avec une fonction f et une suite (E)gt d e variables aleacuteatoires dans -1 +1 que lrsquoon deacuteterminera

-

CHAPITRE VIII C H A icirc N E S DE hIARKOV (Agrave ESPACE DlsquoEacuteTATS DEacuteNO~IBRABLE)

VIII4 Soit (Xn)gto une chaicircne de Markov agrave espace drsquoeacutetats fini de matrice de transition Pij avec p Z j gt O pour tout couple ( i rsquo j ) On suppose que X = i ps et lrsquoon choisit j i Soit

T = i n f n gt 1 X n = j

Deacutemontrer qursquoil existe p E] O l[ tel que P T gt n 5 pn pour tout n 2 1

VIII5 Soit (V euro) un graphe connexe non orienteacute drsquoensemble de sommets fini V et drsquoensemble drsquoaregravetes euro E V x V On associe agrave chaque aregravete ( i rsquo j ) un poids wij = wji gt O et lrsquoon pose wi = C j wij Deacuteterminer la mesiire invariante de la chaicircne de Markov sur V de matrice de transition Pij = wi j w i

140

SOLUTION s

Solutions

VIII1 On peut consideacuterer que les variables X et Y sont respectivement agrave valeurs dans (1 m et (1 n avec P X = i O et P Y = i O quel que soit i Si IP et Q repreacutesentent les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L(Y I X ) alors

~ x = j n y = i - PY = i I X = j P X = j P X = j I Y = i = -

PY = i PY = i

et si on note (al am) la loi de X et (bl b) la loi de Y on obtient

(VIII1)

Lrsquoexistence de vecteurs (al am) et (bl b) veacuterifiant (VIIIl) avec ai 2 O bi 2 O et bi = 1 est une condition neacutecessaire et suffisante pour que P et Q repreacutesentent les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L ( Y I X ) La loi drsquoun tel couple ( X Y ) est alors donneacutee par

a j =

P X = j n Y = i = Pji b j

VIII2 Si (Xo X) est une chaicircne de Markov alors par conditionnement successifs et en utilisant la proprieacuteteacute de Markov on obtient la relation

PXO = 2 0 f 7 x = zn = go(~o~l)gi(~l z2) gn-l(zn-1 zn) (VIII2)

Reacuteciproquement montrons que si (VIII2) est veacuterifieacutee alors ( X O X) est une chaicircne de Markov On remarque drsquoabord que pour trois variables aleacuteatoires X Y Z veacuterifiant

Y7 x P X = 5 y = Y z = 4 = f( Y M Y 4 on a

lorsque P X = zY = y O En effet drsquoune part P X = z Y = y = f(z y) ( E g(y z ) ) drsquoougrave

P Z = z I X = zY =y = P Z = x I Y = Y (VIII 3)

et drsquoautre part

141

Ainsi

et la relation (VIII3) est eacutetablie On applique alors cette proprieacuteteacute aux variables

x = (XO Xn-2) xn-l = Y x = 2

pour obtenir

On procegravede de la mecircme faccedilon pour le vecteur ( X O Xn- l ) puisque il veacuterifie

ougrave on a poseacute hn-l(xn-l) = Cxgn-l(xn-lx) Cette relation est du type (VIII2) et on peut donc ltlt passer de n agrave n - 1 D et ainsi de suite La

O suite (Xo X n ) est donc une chaicircne de Markov

VIII3 Un point de IE = ZmZ communique avec les points qui lui sont ltlt dis- tants gt) de k Ainsi le point i communique avec tous les points i + j IC mod (m) ougrave j E Z Pour qursquoil communique avec ses voisins proches i + 1 et i - 1 il faut que

il existe j et j rsquo E Z i + k j = i + 1 + jrsquom crsquoest-agrave-dire k j - j rsquo m = 1

Drsquoapregraves lrsquoidentiteacute de Bezout m et IC sont neacutecessairement premiers entre eux Et cette condition est aussi suffisante pour que le point i communique avec tous les points de ZmZ Donc

La chaicircne est irreacuteductible si et seulement si m et k sont premiers entre eux

Dans ce cas lrsquoespace drsquoeacutetats eacutetant fini la chaicircne est irreacuteductible et reacutecurrente Dans ce cas on peut voir que lrsquounique probabiliteacute invariante est la loi uniforme sur IE car (1 i)P = (1 1) Pour savoir si elle est apeacuteriodique il suffit drsquoapregraves le Theacuteoregraveme VIII66 drsquoeacutetudier les valeurs propres de module 1 de la matrice de transition P On

142

introduit alors la matrice noteacutee C de la permutation circulaire ( 2 3 T )

O 1 0 Les puissances n-iegraveme de C se calculent aiseacutement et la matrice P srsquoeacutecrit

La matrice C est diagonalisable et est semblable agrave gt p = (Cm+l-k + Crn f l+k

diag(1 a am-l)

ougrave a = e2Zxlm (le polynocircme caracteacuteristique de C eacutetant (-1)ldquo(Xm - 1)) La matrice P est donc semblable agrave

m+l-lc + p+l+lc 1 (a(m-l)(rn+l-lc) + a(m-l)(m+l+k) 1 5

- Cas ougrave m est impair

on a (akj)rsquo = 1 et akj eacutetant une racine m-iegraveme de lrsquouniteacute on a alcj = 1 La racine aj est drsquoordre un diviseur de k (dans le groupe des racines m-iegraveme de lrsquouniteacute) Or k et m sont premiers entre eux donc aJ = 1 et 1 est la seule racine de P de module 1 Drsquoougrave

si k et m premiers entre eux et m impair la chaicircne est irreacuteductible reacutecurrente et apeacuteriodique

Cas ougrave m est pair

le cas m = 2 se traite agrave part la matrice P vaut ( ii valeur propre de module 1 est eacutevidemment 1 Si m 2 4 observant que ak est un geacuteneacuterateur du groupe des racines m-iegraveme de 1 il existe un entier j tel que akj = -1 avec aj -1 Pour un tel j la valeur propre de P

et la seule

+j(m+1-4 1 + Am+l+k)) = -j 2

est diffeacuterente de 1 Drsquoougrave lrsquoexistence drsquoune valeur propre de P distincte de 1 et de module 1

143

CHAPITRE VIII CHAINES DE hlARKOV (A ESPACE DrsquoEacuteTATS DEacuteNORIBRABLE)

Drsquoougrave la conclusion

la chaicircne est irreacuteductible reacutecurrente et apeacuteriodique si et seulement si IC et m premiers entre eux avec m = 2 ou m impair La loi limite est alors la loi uniforme sur E

Lorsque m et k ne sont pas premiers entre eux et que d = PGCD(rnIC) le nombre de classes est d ougrave dans chaque classe le nombre drsquoeacuteleacutements est md Agrave lrsquointeacuterieur de chaque classe la matrice de transition est du type de P ougrave m et k sont respectivement remplaccedileacutes par md et k d

En identifiant ZmZ agrave lrsquoensemble des racines rn-iegraveme de lrsquouniteacute noteacute U si (E) est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes deacutefinies sur (Cl A P ) agrave valeurs dans -1 1 et si Xo est une variable (O A P ) agrave valeurs dans Urn alors la suite (X)

aleacuteatoire deacutefinie sur le mecircme deacutefinie par

2ik7r X+i = X e E n T

est une chaicircne de Markov de matrice de transition P

VIII4 Dans tout lrsquoexercice les entiers i et j sont deux entiers fixeacutes distincts On pose

Eacutetant donneacute que les coefficients de la matrice stochastique P sont tous stric- tement positifs on a drsquoune part O lt QI lt 1 pour tout IC et drsquoautre part O lt maxk QI lt 1 On pose alors p = maxk QI

On va montrer par reacutecurrence sur n que PiT gt n 5 pn pour tout n 2 1 Pour n = 1 on eacutecrit

T gt 1 = X i j drsquoougrave PT gt 1) = 5 p

On suppose alors la proprieacuteteacute veacuterifieacutee pour un entier n 2 1 Observant que

144

SOLUT IONS

on conclura en utilisant un conditionnement par la tribu En

VIII5 est irreacuteductible On pose

Le fait que le graphe soit connexe implique que la chaicircne de Markov

wi w = C w i et pi = - W

On veacuterifie alors que p est la probabiliteacute invariante en veacuterifiant que tIFp = p En effet pour tout i on a

145

  • TABLE DES MATIEgraveRES
  • INTRODUCTION
  • I THEacuteORIE DE LA MESURE
  • II Inteacutegration
  • III Mesure de probabiliteacute
  • IV Indeacutependance
  • V Convergence de suites de variables aleacuteatoires
  • VI Probabiliteacutes et espeacuterances conditionnelles
  • VII Martingales (agrave temps discret)
  • VIII Chaicircnes de Markov (agrave espace deacutetats deacutenombrable)

    Imprimeacute en France

    ISBN 978-2-7598-0006-3

    Tous droits de traduction drsquoadaptation et de reproduction par tous proceacutedeacutes reacuteserveacutes pour tous pays Toute reproduction ou repreacutesentation inteacutegrale ou partielle par quelque proceacutedeacute que ce soit des pages publieacutees dans le preacutesent ouvrage faite sans lrsquoautorisation de lrsquoeacutediteur est illicite et constitue une contrefaccedilon Seules sont autoriseacutees drsquoune part les reproductions strictement reacuteserveacutees agrave lrsquousage priveacute du copiste et non destineacutees agrave une utilisation collective et drsquoautre part les courtes citations justifieacutees par le caractegravere scientifique ou drsquoinformation de lrsquoœuvre dans laquelle elles sont incorporeacutees (art L 122-4 L 122-5 et L 335-2 du Code de la proprieacuteteacute intellectuelle) Des photocopies payantes peuvent ecirctre reacutealiseacutees avec lrsquoaccord de lrsquoeacutediteur Srsquoadresser au Centre franccedilais drsquoexploitation du droit de copie 3 rue Hautefeuille 75006 Paris Teacutel O 1 43 26 95 35

    2008 EDP Sciences 17 avenue du Hoggar BP 112 Parc drsquoactiviteacutes de Courtabccuf 91944 Les Ulis Cedex A

    TABLE DES MATIEgraveRES

    Int ro d uc t ion

    I Theacuteorie de la mesure

    I I Inteacutegration

    III Mesure de probabiliteacute

    IV Indeacutependance

    V

    VI Probabili teacutes et espeacuterances conditionnelles

    VI1 Martingales (agrave t emps discret)

    VI11 Chaicircnes de Markov (agrave espace drsquoeacutetats deacutenombrable)

    Convergence de suites de variables aleacuteatoires

    V

    1

    9

    19

    41

    73

    99

    123

    139

    INTRODUCTION

    Ce recueil drsquoexercices corrigeacutes complegravete le livre Probabzlzteacute de Ph Barbe et M Ledoux eacutediteacute dans la mecircme collection I1 regroupe lrsquoensemble des eacutenonceacutes des chapitres I agrave VI11 (excepteacute lrsquoun drsquoeux du chapitre VIII) les reacutefeacuterences au cours sont noteacutees en caractegraveres gras et gardent la mecircme numeacuterotation

    Je remercie tregraves sincegraverement Philippe Barbe et Michel Ledoux de lrsquoaccueil qursquoils ont fait agrave ce projet de reacutedaction

    Trsquoespegravere que cet ouvrage constituera une aide efficace et agreacuteable aux eacutetudiants en leur rappelant que la recherche active de solutions drsquoexercices est indispensable ii lrsquoassimilation de notions nouvelles et qursquoelle apporte souvent plus que la solution elle-mecircme

    Je remercie les eacuteditions EDP Sciences et D Guin directeur de la collection drsquoavoir accepteacute et accompagneacute la publication de cet ouvrage Merci eiifiri agrave Patrice Lassegravere pour SOKI aide et se5 encouragements

    Cauterets juillet 2007 Herveacute Carrieil

    I

    THEacuteORIE DE LA MESURE

    Eacutenonceacutes

    11 Soit E une partie (fixeacutee) drsquoun ensemble R et soit

    amp = ( A euro P ( R ) A C E

    Deacuteterminer lrsquoalgegravebre de Boole engendreacutee par 1

    12 Si Al et A2 sont des tribus sur R on pose

    Deacutemontrer que a ( J ) = a(A1 U Az) = o(U)

    13 Soit (R = R1 x R2A = A1 A2) un espace mesureacute produit Si A E A montrer que pour tout w1 E 01 la section A = w2 E 0 2 (w1 w2) E A est mesurable

    14 Soit (fn)ntN une suite de fonctions mesurables de (0A) dans un espace meacutetrique ( E d ) muni de sa tribu boreacutelienne On suppose que f n converge ponc- tuellement vers f (ie pour tout w E R limn-ocjfTL(w) = f ( w ) ) Montrer que f est mesurable

    Indlctrttorr pour fout o u i l ( r t I r dr E ( f Irsquo E W torricdrr( I U = Irsquo E U ( ( I I- I T ) gt il1 1 1 7 c 7 f i p r f - l ( r ) = u 1 1 1 nligtll j~(v)

    CHAPITRE I THI~ORIE DE LA AIESURE

    15 Si x = (21 xn) E IRn on note +(x) le vecteur x ordonneacute par ordre croissant ie dans le cas ougrave tous les x2 sont distincts on a +(x) = (XI xn) ougrave XI = min1121n x et

    x=min(x i lt z lt n x J i lt j lt z - 1 ) 2 5 i ~ n

    Montrer que + est mesurable

    Indiccit~oii tout 1 5 2 5 71 mi c o n s i d i r a n t I C 3 cnsrrrili7e~ I I 5 ( I ( I E R

    o r 1 poirrrci conirrifr1(cr par r r r m t r c i q i i c I t-) r ) c s t rnr~surab l t~ pour

    16 Sur IR on deacutefinit la relation drsquoeacutequivalence z N y si 2 - y E Q En utilisant lrsquoaxiome du choix (si A est une fonction sur un ensemble I telle que A(x ) 0 pour tout x de I il existe une fonction f telle que f ( x ) E A(x ) pour tout x E I ) construire un ensemble A C [ O 1 [ qui contient exactement un point de chaque classe drsquoeacutequivalence Supposons A mesurable et soit a = X(A) sa mesure de Lebesgue Montrer que si T S E Q et T s alors ( A + s) ri ( A + r ) = 0 ougrave A + x = y + x y E A et que X(A + s) = X(A) Remarquer que

    Un exemple drsquoensemble non mesurable

    1 = X( [0 1 ] ) I X( u ( A + T ) ) I X ( [ - 1 2 ] ) = 3

    En utilisant la 0-additiviteacute de A montrer que cette ineacutegaliteacute conduit drsquoune part agrave a = O drsquoautre part agrave a gt O Conclure

    ram] -11[

    17 Theacuteoregraveme drsquoEgorov Soit (Q A p) un espace mesureacute tel que p(R) lt 00 on considegravere des applications f f n E N de R dans IR telles que f + f p-pp crsquoest-agrave-dire telles que

    P ( W f n ( 4 7 4 f ( 4 gt) = 0

    a) Pour n E N et E gt O soit G = w E R I fn(w) - f ( w ) l 2 E et E = Urngt GmE Deacutemontrer que pour tout E gt O

    et en deacuteduire que limn+m p(E+) = O

    11) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que pour tous ~ b gt O il existe no E N et BE6 E A tels que p(Bb) lt 6 et pour tout w E R BE6 et tout n 2 no I f n W - f ( 4 5 E

    2

    c) Soit a gt O pour tout entier p 2 1 on pose E = lp 6 = a 2 p A = BEpb et A = Upgti A Deacutemontrer que p ( A ) 5 a et que f n + f uniformeacutement sur OA

    18 Soit (0 A p) un espace mesureacute Une partie N C R est dite pu-neacutegligeable si elle est contenue dans un ensemble mesurable A tel que p ( A ) = O La tribu B est dite complegravete pour p si elle contientrsquo tous les ensembles neacutegligeables Si N deacutesigne lrsquoensemble des parties p-neacutegligeables soit

    A= A u N A E A N E N

    Montrer que A est une tribu appeleacutee la tribu p-compleacuteteacutee de A

    19 Soient X et Y deux espaces topologiques munis respectivement des tribus boreacuteliennes Bx et B y p une mesure sur Bx et f X -f Y une fonction continue p-pp crsquoest-agrave-dire telle que lrsquoensemble N = z E X f discontinue en x soit p-neacutegligeable Deacutemontrer que f est mesurable de ( X Bx) dans (Y B y ) ougrave ax est la tribu compleacuteteacutee de Bx par rapport agrave p

    3

    Solutions

    11 toutes les parties de E et toutes les parties de R contenant Euml crsquoest-agrave-dire

    Notons A lrsquoalgegravebre de Boole engendreacutee par amp I1 est clair que A contient

    A E P ( f l ) A c E ou A 2 Euml

    Et ce dernier ensemble de parties est une algegravebre de Boole Ainsi

    A = A E P(G) A c E OU A 3 E

    Remarque crsquoest aussi lrsquoensemble de toutes les parties A de 0 veacuterifiant

    A n E = E OU A n E = 0

    12 Remarquons que les compleacutementaires drsquoensemble de J crsquoest-agrave-dire les ensembles de la forme (Al n A z ) = Al U A2 sont dans U Cela implique que a ( 3 ) c a(U) Par le mecircme argument on a lrsquoinclusion reacuteciproque et donc lrsquoeacutega- liteacute de ces deux tribus De plus puisque J contient Ai et A2 (car A = A n n ) on a a(A1uumlAz) C a ( 3 ) Enfin une tribu eacutetant stable par union lrsquoinclusion de Ai et A2 dans o(A1UA2) montre que a(U) c a(A1 U A2) Ainsi

    - -

    a ( 3 ) = a(A1 u A2) = a(U)

    13 Soit M lrsquoensemble

    M = A E A V W ~ E Ai A E A2

    I1 est clair que M contient tous les paveacutes de A1 8 A2

    Veacuterifions que M est une tribu

    ~ S2 E M car 0 2 E Az

    - Pour tout A E M et tout w1 E 01 on a (A) = (Awl ) E A2

    - Pour toute suite (An)n de parties de M et tout w1 E R I on a

    Par deacutefinition de la tribu dl Az on en deacuteduit que M = A O

    4

    14 On suppose donc que brsquow E Q f n ( w ) -f f ( w ) Par la Proposit ion 1114 il suffit de veacuterifier que quel que soit lrsquoouvert U c E f - rsquo (U) E A Or pour tout w E R

    w E f - y U ) f ( w ) E u iimfn(w) E U

    n

    3r E IV fn(w) E Ur agrave partir drsquoun certain rang rn

    ++ E un K ( W rm n

    Or quels que soient n et r fi1(amp) E A donc j - rsquo (U) E A O

    15 Pour tout a E IR

    ougrave I parcourt lrsquoensemble des parties agrave i eacuteleacutements de lrsquoensemble 12 n La fonction z H t ion 1114)

    est alors mesurable (voir Excrriples 118 et Proposi-

    Enfin par la Proposit ion 121 qi est mesurable

    16 Srsquoil existe zy E A distincts tels que z + r = y + s alors z et y sont dans la mecircme classe drsquoeacutequivalence ce qui contredit la deacutefinition de A Drsquoougrave ( A + r ) n ( A + s ) = 0 On en deacuteduit que la reacuteunion

    est une reacuteunion de parties disjointes deux agrave deux Drsquoautre part la mesure de Lebesgue eacutetant invariante par translation quel que soit T X(A + r ) = X(A) = cy Drsquoougrave

    5

    CHAPITRE I THGORIE DE

    on a neacutecessairement

    et la somme dans (11) est donc borneacutee drsquoougrave a = O Enfin par construction de A

    drsquoougrave

    Ce qui contredit lrsquoassertion ucirc = O Donc la partie A nrsquoest pas mesurable

    I 7

    a) Notons E lrsquoensemble mesurable sur lequel la suite drsquoapplications converge et soit E strictement positif Par deacutefinition on a

    MW E E 3n E N MVL 2 n I fm(W) - f ( ~ ) l lt E

    Autrement dit

    Prenant lrsquoeacutevegravenement contraire on a

    Remarquons que cet eacutevegravenement de mesure nulle est deacutecrit comme lrsquointer- section drsquoune suite deacutecroissante drsquoeacutevegravenements car la suite Gme)n est deacutecroissante et la mesure p eacutetant finie on a (voir Proposition 143(iv))

    6

    s O L 111 I ON S

    11) Soit 6 gt O et no E N veacuterifiant

    On pose BJ = E et donc p(BE6) I 6 Dautre part si w E R B6 alors quel que soit n 2 no w E G et donc

    -

    WAJ E a BEamp VT2 2 720 I f n ( 4 - f(4l lt E

    c) Lensemble mesurable A veacuterifie

    Montrons alors que la suite ( f n ) ) converge uniformeacutement sur R A Soit E gt O et soit po E N veacuterifiant l p o lt E On a

    w$A===+dp WEamp

    En particulier w E A et donc par construction de A il existe un no E N tel que

    1

    P dw E R A dn L no If(w) - f(w)l I - lt E

    Donc la suite ( f ) converge uniformeacutement vers f sur R A

    18 Soit (An)euro= une suite de parties de Ap On pose alors

    A = A uuml NA avec A E A NA c N E A et p(Nn) = O

    On a

    E d EN

    ougrave uNA E N car

    On en deacuteduit que UA E A Concernant le passage au compleacutementaire pour A eacuteleacutement de A on pose

    A = Al uuml Ni avec Al E A Ni C N2 et p(N2) = O

    7

    On a

    I1 est clair que Al E A et dautre part

    K=ZU(K) _ _

    Or Ni N2 = N2 Ni E N car inclus dans N2 On obtient donc - A = (ampnx) u (ampn (K)) E A --

    EA EN

    Enfin il est eacutevident que R E A donc A est une tribu O

    19 dans Y f - l (W) est un voisinage de z dans X Pour tout ouvert O de Y on a

    On rappelle que f est continue en z si quel que soit W voisinage de f ( z )

    Si f continue en 2 avec de plus f ( z ) E O alors O eacutetant un voisinage de f ( z ) f - (O) est un voisinage de z Donc f - l (O) fl ( X N ) est un ouvert Dautre part f - l (O) n N est p-neacutegligeable car inclus dans N Par (I2) f-l(O) est la reacuteunion dun ouvert et dun p-neacutegligeable donc est mesurable O

    8

    II

    INTEacuteGRATION

    111 Un exemple de fonction Lebesgue inteacutegrable qui nrsquoest pas Riemann inteacute- grable f(z) = llQn[ol](II) II E [ O 11 Montrer que J f d X = O mais que f nrsquoest pas Riemann inteacutegrable sur [ O 11

    112 Examiner le lemme de Fatou sur lrsquoexemple suivant f 2 n = n A fzn+1 = 1

    Soit (Cl A p ) un espace mesureacute et soient A et B deux eacuteleacutements de A

    113 Soit p une mesure de probabiliteacute sur I = [ O 11 On note

    m = JI amp+) lsquou = J+ - mI2 dP(II)

    a = JI I I ~ dp(x ) - m2 b = (i - m ) + Sr x(1 - x) d p ( x )

    Exprimer 2i et b en fonction de a En deacuteduire que a 5 14 et que a = 14 pour line unique mesure p que lrsquoon deacuteterminera

    7J4 positives inteacutegrables On suppose que

    Soit ( R A p ) un espace mesureacute f fn n E N des fonctions mesurables

    En utilisant lrsquoineacutegaliteacute (f - f n ) + 5 f deacutemontrer que limn+m J(f - fn)+ dp = O En deacuteduire que fn + f dans L1(p)

    CHAPITRE II INTEacuteGRATION

    115 Soit C(IR) lensemble des fonctions sur IR infiniment diffeacuterentiables agrave support compact Montrer que si A est intervalle ouvert alors n A est limite simple de fonctions dans Cy(IR) majoreacutees par 1

    Iridirti t iorr or) pour dnbortl torrid(+ I l i i i trri inll f [ 0 I ] c t les fonctioris

    cxp(-~n(i - J)) O

    si x E ] O 1 [

    si 1 ] O 1 [

    En deacuteduire que a(CK(IR)) = B(R) et quune mesure p est caracteacuteriseacutee par la donneacutee de J f dp pour toute fonction f E C(IR)

    117 Cet exercice montre que le dual topologique de L([Ol]B([Ol])A) = Lm nest pas L1([Ol]B([Ol])A) = L1 En effet C [ O l ] C LW C (L1) ougrave deacutesigne le dual La masse de Dirac So est dans le dual de C[ O 11 par la dualiteacute (do f ) = J f dd0 = f ( 0 ) De plus la norme de 60 E C[O l] est 1 Par le theacuteoregraveme de Hahn-Banach montrer que lon peut prolonger So en une forme lineacuteaire A sur Loo de norme 1 Prouver que A nest pas dans L1

    118 de Lebesgiie A sur [ O 11 On considegravere la suite de fonctions

    a) = 2 + sin(nt)

    Soit L1 ([ O 1 1 A) lespace des fonctions reacuteelles inteacutegrables pour la mesure

    t E IR n E N

    a ) Deacutemontrer que pour toute fonction f de L1([ O 11 A) on a

    ougrave p = (2)-l JF(2 + sinu)-ldu

    10

    119 Sur un espace mesureacute ( f l A p ) soient f et g deux fonctions inteacutegrables positives ou nulles telles que J f d p = J g d p = 1 On deacutefinit les mesures (de probabiliteacute) P et Q de densiteacutes f et g par rapport agrave p Si IIP - QI1 deacutesigne la distarice en variation totale deacutefinie par

    deacutemontrer aue

    11

    CHAPITRE II IIumlVTEacuteGII imox

    Solut ions

    II 1 Lrsquoensemble Qn [O 11 est deacutenombrable donc de mesure de Lebesgue nulle La fonction f est nulle A-presque partout donc son inteacutegrale de Lebesgue est nulle En revanche si E deacutesigne lrsquoensemble des fonctions en escaliers sur [O 11 on a

    Ce qui prouve que la fonction f nrsquoest Riemann inteacutegrable sur [O 11 o

    112 Pour la suite ( f n ) deacutefinie par f2n = n A et f zn+l = IB on a

    Le lemme de Fatou

    donne donc ici P ( A n B ) 5 inf P(A) P ( B )

    113 Par des calculs eacuteleacutementaires on obtient

    1 4

    v = a et b = - - a

    Drsquoautre part JI x(1 - x) dp(x) 2 O car la mesure p est porteacutee par [O 11 Donc b est positif et a 5 i Si p = $(ao + 6) alors m = 12 et on a

    m)2 + J z(1 - x) d p ( x ) = O 1 2

    b = ( - -

    Pour prouver lrsquouniciteacute de p7 il suffit de remarquer que a = 14 implique b = O et par suite

    m = i 2 et x(1 - x) dp(x) = O

    Ainsi la mesure p est porteacutee par lrsquoensemble O 1 Drsquoautre part II z dx = 12 JI

    donc p(0) = p(i) drsquoougrave p = +SI) O

    12

    114 On applique ici le theacuteoregraveme de la convergence domineacutee agrave la suite ( f - f n gt +

    ( f - f n ) + -O n-tcc et l ( f - f n ) + l = ( f - f n ) + 5 f inteacutegrable

    dougrave

    Le mecircme raisonnement vaut aussi pour (f - fn ) - et donc

    115 On pose E = ln et on deacutefinit la suite de fonctions ( f n ) n par

    Toute limite simple de fonctions mesurables est mesurable donc ]O 1 [ ~ a(Cg(IR)) On en deacuteduit que tout intervalle ]a b[ est dans a(Cg(IR)) car

    Donc a(Cg (IR)) contient tous les intervalles ouverts De plus tout ouvert est reacuteunion deacutenombrable de ses composantes connexes qui sont des intervalles ou- verts donc a(CK(IR)) 3 B(IR) Le caractegravere minimal de a(C(IR)) implique que

    Par convergence domineacutee on a a(Cg(R) = B(IR) O

    La connaissance de f dp pour toute fonction f E Cg(IR) nous donne p ( I ) pour tout intervalle ouvert et donc pour tout intervalle On connaicirct ainsi la mesure p sur lalgegravebre de Boole des reacuteunions finies dintervalles p est alors fixeacutee sur la tribu des boreacuteliens (voir Proposition 147)

    13

    CHAPITRE II INTBCRLTION

    116 Notons g = 2 et f = 8 On peut eacutecrire

    Pui lt P2 -43 P3 9 f

    (111)

    Pour tout eacutevegravenement A on a

    Drsquoapregraves la Proposition 127 la fonction g est limite drsquoune suite croissante de fonctions eacutetageacutees qursquoon note ( g n ) n Pour n fixeacute gn srsquoeacutecrit CianAi ougrave la somme est finie On a

    Drsquoautre part toujours par convergence monotone on a

    Donc

    Dans le cas ougrave p3 est elle-mecircme absolument continue par rapport agrave ~ 1 lrsquoas- sertion (111) devient

    Pui lt P2 3c P l s f

    dP2 dpl (E)-rdquo

    O

    Et le reacutesultat preacuteceacutedent donne f ( t ) g ( t ) = 1 On a donc bien - =

    14

    SOLTJTIONS

    117 La forme lineacuteaire 60 C[O 11 + IR f H f ( 0 ) est continue de norme 1 et drsquoapregraves le theacuteoregraveme Hahn-Banach elle se prolonge en une forme lineacuteaire continue sur Lrdquo que lrsquoon note A On va montrer par lrsquoabsurde qursquoil nrsquoexiste pas de fonction h E L1 telle que

    Vf E Lldquo A(f) = Jrdquo f ( t ) h ( t ) d t O

    On suppose donc lrsquoexistence drsquoune telle fonction et on considegravere la suite de fonctions ( f n ) deacutefinies par

    1 - n t O l t lt i n t gt i n

    Quel que soit n la fonction f n est continue et donc pour tout n E N A(fn) = f n ( 0 ) = 1 Or la fonction f n h converge simplement vers O sur ]O l] et

    V n E N Ifnhl 5 Ihl

    Drsquoougrave par convergence domineacutee

    n

    ce qui contredit A(f) = 1 On en deacuteduit que A ne peut ecirctre identifieacutee agrave un eacuteleacutement de L1 et donc que

    L1 c (Lrn)

    118

    a) Pour f E C1([0 I]) on a 1

    f ( t ) a n ( t ) d t = 2 f ( t ) d t + Ju f ( t ) sin(nt) d t 1rsquo et par une inteacutegration par parties on obtient

    O

    On obtient donc 1rsquo f ( t ) sin(nt) d t - 0 n-++co

    15

    et finalement

    Soit maintenant f E L1([O 11 A) et une suite (fk)k 2 O drsquoeacuteleacutements de Crsquo([Ol]) veacuterifiant Ilf - f k l l l 5 (par densiteacute de C1([Ol]) dans

    En remarquant que llunllco 5 3 on eacutecrit L1([0 11 Agt)

    drsquoougrave

    Soit E strictement positif On considegravere lrsquoineacutegaliteacute

    et observant que f k ( t ) d t __+ J f ( t ) d t on peut eacutecrire Ic-tcc

    pour IC et n suffisamment grands On deacuteduit de (112) que

    (112)

    O

    1 ) ) Eacutetudions au preacutealable lrsquointeacutegrale srdquo -amp d t Par le changement de va- riable u = nt et utilisant la peacuteriodiciteacute de la fonction t H l un(t) on a

    1 du = - du

    2 + sinu n o 2 + sinu

    du gt O car et observant que JO 2n 1 1 gt O

    1 n(b-a) 1 du

    16

    ougrave 11 deacutesigne ici la partie entiegravere Or nO donc

    du 2rr 1 2 + sinu

    Pour f en escalier sur [O 11 cest-agrave-dire constante eacutegale agrave ai sur ]ai aisi [ ougrave uo = O lt a1 lt lt UNS1 = 1 on a

    du n+CO

    i

    du 1 f ( t ) d t 27r

    Pour f E L1([O 11) on utilise la densiteacute des fonctions en escaliers dans L1([O 11) et on procegravede comme dans la question a)

    c) La premiegravere des eacutegaliteacutes suivantes vient des proprieacuteteacutes eacuteleacutementaires de la fonction sin 27r-peacuteriodiciteacute impariteacute et sin(7r - t ) = sin(t)

    d t d t

    119 Soit A E A veacuterifiant P(A) 2 Q(A) On a alors

    - Q ( A ) I = P(A) - Q(A) = J f ( t gt - d t ) dt A

    Observant que J f ( t ) - g ( t ) d t = O on obtient

    Le cas ougrave P(A) 5 Q(A) se traite eacutevidemment de maniegravere analogue On a ainsi montreacute que

    17

    CHAPITRE II INTEGRATION

    drsquoougrave

    IIP - Q I 1 I f 1 Ifgt - dtgtl dt -

    Pour montrer lrsquoineacutegaliteacute inverse on considegravere les parties mesurables -

    E+ = f 2 g et E- = f lt g = E+

    On a

    On en deacuteduit

    drsquoougrave lrsquoeacutegaliteacute $ J If(t) - g ( t ) l d t = IIP - QI[

    18

    III

    MESURE DE PROBABILITEacute

    Eacutenonceacutes

    1111 Un tiroir contient n paires de chaussures On choisit au hasard 27- chaus- sures (2r 5 n) Quelle est la probabiliteacute quil ny ait parmi ces 2r chaussures aucune paire complegravete Quelle est la probabiliteacute quil y ait exactement k paire(s) complegravete(s) (1 5 k 5 r )

    1112 Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans un ensemble M muni de la tribu de ses parties telle que P X = z gt O pour tout z E M Montrer que M est fini 011 deacutenombrable

    1113 (Paradoxe de Bertrand) Soit C le cercle de centre O et de rayon 1 dans R2 On cherche agrave deacuteterminer la probabiliteacute pour que la corde AB de ce cercle choisie ltlt au hasard raquo soit plus grande que le cocircteacute du triangle eacutequilateacuteral inscrit dans le cercle Faire le calcul dans les diffeacuterents cas suivants

    a ) On fixe un point I du cercle on choisit un point M sur le segment 01 selon la probabiliteacute uniforme on lui associe la corde AB perpendiculaire agrave 01 et passant par M

    1)) On fixe A sur le cercle et on choisit B selon la probabiliteacute uniforme sur le cercle

    c) On choisit M dans le disque selon la probabiliteacute uniforme AB est alors la corde passant par M et perpendiculaire agrave O M

    1114 La plupart des ordinateurs disposent dun algorithme permettant de simu- ler des variables aleacuteatoires uniformes sur [ O 11 Supposons donc savoir tirer une variable aleacuteatoire de loi 24[01~ Utiliser la Proposition 11127 pour simuler une variable aleacuteatoire de loi

    a) exponentielle de paramegravetre 1

    1) ) de fonction de reacutepartition F ( z ) = 1 - z- si 2 2 1 et F ( z ) = O si z 5 1 (loi de Pareacuteto)

    c) de Cauchy de densiteacute 1 ~ ( 1 + z2)

    1115 Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans N telle que

    ougrave a gt O Deacuteterminer la valeur de a Calculer lespeacuterance et la variance de X en remarquant que

    1 3 4 4

    P X = k = -PY = k + -PT = I C

    pour tout k ougrave T = 2 + 1 et Y et 2 sont deux variables de loi de Poisson de paramegravetre 2

    1116 Soit f2 lensemble des n permutations CT des entiers de 1 agrave n muni de la probabiliteacute uniforme Soient C I en et u~ un des nombres reacuteels On deacutefinit S ( a ) = c~u(I) Posons

    -

    1 - 1 -

    2 - 1 2 - 1

    = C I l k i n 1 u = C l lt k l n U k sc - x C i lt k lt n ( ~ k - I2 gt su - x C l lt k lt n ( U k - I2

    a) Montrer que lespeacuterance de S est eacutegale agrave ncuuml

    1) Calculer la variance de u c ( k ) puis la covariance de u0(q et uc(l) ( I C 1 )

    Indication noter que u(k) = Cllkln uk c) Deacuteterminer la variance de S en fonction de sc et s i

    20

    1117 Soit X une variable aleacuteatoire de loi n ( O l ) Montrer que 2 = ex est de densiteacute f Z ( z ) = (2ir)-12z-1e-(0g2)22 si z gt O et f Z ( z ) = O si z 5 O La loi de 2 sappelle la loi log-normale Pour a E [- l l] soit f a (x ) = fZ(x) ( l + asin(2nlogz)) z gt O Montrer que si 2 est de densiteacute f a alors 2 et 2 ont les mecircmes moments et donc que les moments ne caracteacuterisent pas une loi de probabiliteacute (comparer avec 11157 et le Theacuteoregraveme III 58)

    1118 On dit quun vecteur aleacuteatoire X = (XI Xd) est eacutechangeable si la loi de X est invariante par permutation des coordonneacutees ie pour toute permutation 7r de 1 2 d X a mecircme loi que (X) X)) Soit donc X un tel vecteur aleacuteatoire eacutechangeable de carreacute inteacutegrable tel que de plus X1 + + Xd = 1 Montrer qualors E(X) = l d et

    VarXl d - 1 C0V(XXj) = -~ i j

    1119 Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle sur (O A P )

    i l ) On suppose que X est de carreacute inteacutegrable Deacutemontrer quil existe un unique reacuteel zo tel que la fonction g(z) = E((X - z)) soit minimum en ce point Deacuteterminer zo et g(z0)

    1)) On appelle meacutediane de X un reacuteel m tel que

    Deacutemontrer quun tel reacuteel existe toujours mais quil nest pas neacutecessairement unique Prouver que si X est inteacutegrable et m est une meacutediane de X

    E ( I X - ml) = inf E ( I X - al) a E R

    21

    CHAPITRE III ~ I E S U R E DE PROBABILITEacute

    11110 et soit X E ] O 1 [ Deacutemontrer que

    Soit X une variable aleacuteatoire positive de carreacute inteacutegrable sur (n A P )

    (1 - X ) E ( X ) I E(XqAE(x ) co[ (X) ) gt

    et en deacuteduire par lrsquoineacutegaliteacute de Cauchy-Schwarz que

    11111 Si P est une mesure de probabiliteacute sur 12 n on deacutefinit lrsquoentro- pie de P par H ( P ) = -C15kltnpklogpk - ougrave p k = P ( k ) avec la convention OlogO = o Montrer que H est agrave valeurs dans IRrsquo et trouver P telle que H ( P ) = O Deacutemontrer que la mesure uniforme sur 12 n reacutealise le maximum de H Si P est une mesure de probabiliteacute sur N on deacutefinit de mecircnie son entropie par H ( P ) = - xnEW p logp Montrer que H est agrave valeurs dans R+ U cc Quand srsquoannule-t-elle Deacutemontrer que la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p O lt p lt 1 reacutealise le maximum drsquoentropie sur lrsquoensemble des mesures de probabiliteacute sur N de moyenne infeacuterieure ou eacutegale agrave (1 - p ) p Si P est une mesure de probabiliteacute sur (RB(R)) de densiteacute f par rapport agrave la mesure de Lebesgue on note H ( P ) = s f (z ) log f ( z ) dz lorsque cette inteacutegrale a un sens H ( P ) = cc sinon Calculer lrsquoentropie de la loi normale N(0l) Deacutemontrer qursquoelle minimise lrsquoentropie de toute mesure de densiteacute f veacuterifiant sR xf(z) dx = O et JR x2f(z) dz = 1

    Indication on p o w m commencer p n ~ mosi t lcr yulsquo pour toute c l e ~ ~ ~ s l t k $1

    1 log(f(x)g(x))f(r) dr 2 o

    puis prendre p u r y lu densiteacute gauss i fmir

    11112 Montrer que la fonction p(t) = ( 2 ~ ) - l ~ JR e i tx-x22 dz t E R est solu- tion drsquoune eacutequation diffeacuterentielle du premier ordre En deacuteduire la fonction carac- teacuteristique de la loi N(0l) ainsi que tous les moments de la loi N(0l)

    11113 (Lemme de Riemann-Lebesgue) Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle de densiteacute f Montrer que limt+co pX(t) = O

    Irampxlikm o n powmu consideacuterer d rsquoabord uric densiteacute iiriiforine de la forme l [ ( L b ] ( b - a ) puis uric densiteacute en esralier et approcher dnr1s L1 une demi t6 quelconque par m e fonction en escnler

    22

    En deacuteduire que si f admet des deacuteriveacutees f() f() inteacutegrables alors Ipx(t)l = o(ltlp) lorsque t + 00

    11114 Soit P la mesure de probabiliteacute sur Z deacutefinie par

    C P=C- n2 log n (6 + L) ngt2

    ougrave c est la constante de normalisation faisant de P une probabiliteacute Cette mesure admet-elle un moment dordre l Soit cp la transformeacutee de Fourier de la niesure P Pour tout entier N 2 2 on deacutefinit

    Deacutemontrer que f ~ ( t ) 5 t N et que g N ( t ) 5 l tN logN Trouver une fonction t H N ( t ) de [ O 00 [ dans N telle que 1imt-o fN( t ) ( t ) = 1irnt-o g N ( t ) ( t ) = O En deacuteduire que cp est deacuterivable en O

    11115 Soit f une densiteacute sur Et paire (ie f(z) = f ( - z ) ) de fonction caractii- ristique y Pour z gt O soit g(z) = J t p f ( t ) d t et poser g(-z) = g(z) Montrer que g est ilne densiteacute dont la fonction caracteacuteristique est t- Ji p(s) ds

    23

    CHAPITRE III ~II SLIJIIC DE P R O ~ ~ A I ~ I L I T J

    Solut ions

    1111 On peut supposer que toutes les parties agrave 2 r eacuteleacutements de lrsquoensemble des chaussures ont la mecircme probabiliteacute drsquoecirctre choisies Cette hypothegravese nous conduit agrave modeacuteliser cette expeacuterience aleacuteatoire par lrsquoespace probabiliseacute (O (a) P) ougrave O deacutesigne lrsquoensemble de toutes les parties agrave 2 r eacuteleacutements drsquoun ensemble agrave 2 n eacuteleacutements et ougrave P est la probabiliteacute uniforme (eacutequiprobabiliteacute) Si A c O repreacutesente lrsquoeacutevegravenement il nrsquoy a aucune paire complegravete parmi les 27- chaussures choisies alors

    (Dans la formule preacuteceacutedente le (E) exprime le fait de choisir 2 r paires et le 22r celui de choisir dans chaque paire une chaussure) Si B repreacutesente lrsquoeacutevegravenement il y a exactement k paires complegravetes parmi les 27- chaussures choisies alors

    (rdquo) ( n-k )22T-2k card(B) k 2r-2k P(B) = card(R)

    (Ici le (i) exprime le fait de choisir les paires complegravetes celui de choi- sir les paires non complegravetes et enfin 22r-2k celui de choisir une seule chaussure parmi ces derniegraveres)

    1112 si ml m k sont k eacuteleacutements distincts de Mn

    Le cardinal de Mn est neacutecessairement strictement infeacuterieur agrave n En effet

    P X E (1711rsquo

    Donc k lt n en particulier Mn est fini Par hypothegravese

    M = U M n ngtl

    lrsquoensemble M est donc une reacuteunion deacutenombrable drsquoensembles finis I1 est donc au plus deacutenombrable O

    1113 Tout triangle eacutequilateacuteral inscrit dans le cercle uniteacute est de cocircteacute fi a) On note 11 le milieu du segment 01 Pour que la corde soit plus grande

    que f i il faut et il suffit que le point M soit sur le segment 011 On trouve donc une probabiliteacute de 1 2

    24

    1)) On fixe A sur le cercle et partant de A on ( coupe gtgt le cercle en 3 arcs deacutegales longueurs On note les deux autres points Al et A2 On choisit un point B au hasard sur le cercle Pour que la corde AB soit plus grande que 4 il faut et il suffit que le point B soit sur larc de cercle (A1A2) On trouve donc une probabiliteacute de 13

    c) Lors de cette construction pour que la corde AB soit plus grande que 4 il faut et il suffit que le point M soit dans le disque centreacute en lorigine

    et de rayon 12 On trouve ici une probabiliteacute de - = 1 4

    1114 Pour les ezemples qui suivent la fonction F se calcule facilement On rappelle que si U deacutesigne une variable aleacuteatoire suivant la loi uniforme sur ]O 1[ alors F+(U) suit la loi ayant F pour fonction de reacutepartition

    a) Pour F fcnction de reacutepartition dune loi exponentielle de paramegravetre 1

    on a F + ( y ) = - ln(1 - y) pour y euro]Ol[ s i x 5 0

    F ( x ) =

    s i u suitla loi uniforme sur IO I[ - ln(i - U ) suit la loi exponentielle de paramegravetre 1 (On peut mentionner que - ln(U) suit alors aussi la loi exponentielle de paramegravetre 1)

    11) Pour F fonction de reacutepartition dune loi de Pareacuteto 1-x- s i x gt 1

    s i x 5 1 F ( x ) = on a ~ ( y ) = (1 - y)- pour y euro10 I[

    Si U suit la loi uniforme sur ]O 1[ (1 - U)-l suit la loi de Pareacuteto

    c) Pour F fonction de reacutepartition dune loi de Cauchy F ( x ) = 1 7r (arctanz + z ) on a ~ + ( y ) = tan(iry - ) pour y euro10 I[ Si u suit la loi uniforme sur ]O 1[ tan(irU - 2) suit la loi de Cauchy

    1115 La variable X est agrave valeurs dans N et donc CkEN PX = k = 1 Or

    Donc a = 3 2 et

    i eeuml2zk 3 eeuml22-lk 4 k 4 I C P X = I C = -- + -

    On peut eacutecrire 1 3 4 4 PX = I C = -PY = k ) + -PT = k

    25

    ougrave on a poseacute e-22k- 1 k

    et PT=k= k k

    e-22k PY = k = -

    Autrement dit T = 1 + 2 et 2 suit une loi de Poisson de paramegravetre 2 tout comme Y On sait alors

    E(T) = 1 + E ( 2 ) = 3 E(Y) = 2 et Var(T) = Var(2) = Var(Y) = 2

    On en deacuteduit E ( X ) et E ( X 2 ) 1 3

    E ( X ) = -JkPY = I C + ampldquoT = k IC20 k 2 0

    1 3 1 9 11 4 4 2 4 4 1 3 1 3

    4 4

    = -E(Y) + -E(T) = - + - = -

    E ( X 2 ) = - IC2PY = k + - k 2 0 k 2 0

    k2PT = I C = -E(Y2) + -E(T2)

    Or E(Y2) = JT(Y)~ + Var(Y) = 6 et E(T2) = E(T)2 + Var(T) = 11

    6 33 39 39 Donc E ( X 2 ) = - + - = - et Var(X) = - - ( y )2 = E 4 4 4 4

    1116 Signalons lrsquoabus de notation utiliseacute ici pour deacutesigner la variable aleacutea- toire u ~ ( ~ ) On pourrait noter celle-ci X k deacutefinie sur R lrsquoensemble des permu- tations de (1 n en posant X k ( a ) = u u ( k )

    a) S = C l l k lt n C ~ C un(r~) et donc E ( S ) = Clltkltn - ck E(un(k)) avec

    La derniegravere eacutegaliteacute se justifiant par le fait que lrsquoensemble EL = T tels que ~ ( k ) = i est de cardinal (n - l) On obtient donc

    b) Remarquons que quel que soient i et j distincts un(i) et uo(j) suivent la mecircme loi En outre il est clair que la loi du couple (u(i) ua(j)) avec i j ne deacutepend pas du couple ( i j ) Drsquoautre part la somme Cljklnua(k) ne deacutepend pas de a elle est eacutegale agrave x l lt k l n ~ k - crsquoest-agrave-dire agrave nuuml On en deacuteduit que

    26

    ou encore en vertu de la remarque preacuteliminaire

    nVar(uu(1)) + (n2 - n)Cov(uu(l)u(2))

    Via le theacuteoregraveme du transport

    (1111)

    En utilisant (1111)rsquo on obtient alors

    On peut deacutesormais calculer la variance de S On a n

    k=l n

    k = l kltl n

    Or la derniegravere expression entre parenthegraveses nrsquoest autre que la variance drsquoune variable aleacuteatoire uniforme sur les c k qui est eacutegale agrave sc(n - l ) n On a donc

    Var(S) = (n - 1) sus 2 2

    1117 on a

    La variable aleacuteatoire 2 ne prend que des valeurs positives et pour t gt O

    PZ 5 t = P X 5 lnt = Qgt(lnt)

    27

    ougrave CP deacutesigne ici la fonction de reacutepartition de la loi normale centreacutee reacuteduite La fonction de reacutepartition de 2 est donc

    Q(1nt) si t gt O sinon

    F Z ( t ) =

    Elle est continue sur R deacuterivable sur R La variable 2 admet donc une densiteacute obtenue en deacuterivant F Z On obtient

    s i t gt O

    sinon

    Pour a E [-1 11 la fonction fa deacutefinit bien une densiteacute de probabiliteacute sur R+ car elle est positive et su fa(t) dt = 1 Pour veacuterifier cette derniegravere eacutegaliteacute il suffit deacutecrire

    f z ( t ) sin(27r In t ) dt = E ( s i n ( 2 ~ In 2)) = E(sin(27rX)) = O J I - - (I

    Leacutegaliteacute () eacutetant la formule de transport (voir Theacuteoregraveme 1141) et la der- niegravere espeacuterance est nulle car la densiteacute de X est paire Soit alors une variable 2 ayant fa pour densiteacute On veacuterifie sans difficulteacute que quel que soit lentier k 2 et 2 admettent un moment dordre k De plus

    E ( Z t ) = t k f f z ( t ) ( l + asin(2irlnt)) dt

    = E ( Z k ) + a i+OO t k f z ( tgt s i n ( 2 ~ In t ) dt

    Or cette derniegravere inteacutegrale vaut zeacutero

    t k f z ( t ) sin(2ir lnt) dt = E(Zk sin(27r In 2)) = E ( e k x s i n ( 2 ~ X ) )

    28

    Les deux variables 2 et 2 ont donc les mecircme moments mais ne suivent pas la mecircme loi car leur densiteacutes respectives sont distinctes Cet exemple illustre le fait que les moments ne caracteacuterisent pas la loi dans le cas ougrave la variable nrsquoest pas borneacutee

    1118 On note 7r1 la projection sur la premiegravere composante du d-uplet ( 2 1 zd) I1 est clair que 7rl(X1 X2 X3 Xd) suit la mecircme loi que 7r1 (X2 X I X3 Xd) et donc que X1 et X2 suivent la mecircme loi On montre- rait de la mecircme faccedilon que quels que soient i j Xi et X j suivent la mecircme loi et donc E ( X i ) = E ( X j ) De lrsquoidentiteacute X I + + Xd = 1 on deacuteduit que

    O 1

    E ( X 1 ) + + E ( X d ) = 1 = d E(X1) donc E ( X i ) = - d

    De mecircme X I ( X l + + Xd) = X1 et donc en prenant lrsquoespeacuterance

    1 - = E ( X 1 ) + E(X1X2) + + E(X1Xd) = E ( X 1 ) + (d - 1) E ( X i X j ) (1112) d

    La derniegravere eacutegaliteacute se justifiant par le fait que X1X2 suit la mecircme loi que XiXj quel que soit i j (I1 suffit de consideacuterer lrsquoapplication

    et de remarquer que

    suivent la mecircme loi pour toute permutation a) On obtient alors

    c o v ( x ~ rsquo X j ) = E(X2Xj) - E ( X i ) E ( X j )

    E ( X 3 1 par (1112) 1 - -

    d(d-1) d - 1 d2 - d - d2 E ( X S ) - (d - 1) -

    d2(d - 1) l -d2E(XS) 1 ( 1 )

    - - E(XS) - - - - d2(d- 1) d - 1 d2

    29

    1119

    a) La fonction g deacutefinie par g(x) = E((X - x ) ~ ) = x2 - 2E(X)x + E(X2) atteint son minimum en xo = E(X) Le minimum de g vaut alors g(x0) = E ( ( X - E ( X ) ) ~ ) = Var(X)

    11) Notons F la fonction de reacutepartition de X La fonction F est croissante continue agrave droite limt-t-F(t) = O et limt++F(t) = 1 Observant alors que t F ( t ) 2 12 est non vide et minoreacute on deacuteduit lrsquoexis- tence de inf t F ( t ) gt_ 12 = m Par continuiteacute agrave droite on obtient

    Drsquoautre part P X 2 m = 1 - P X lt m = 1 - F(m- ) On peut alors distinguer les cas F continue en m et F discontinue en m pour conclure que P X 2 m 2 12 I1 suffit drsquoobserver que dans le cas F continue en m F ( m ) = F ( m - ) = 12 et que dans le cas F discontinue en m on a neacutecessairement F ( m - ) lt 12

    Pour se convaincre de la non uniciteacute en geacuteneacuteral il suffit de consideacuterer X suivant la loi uniforme sur O 1 et observer que tout reacuteel de ]O 1 [ est une meacutediane

    F ( m ) = PX 5 m 2 12

    Montrons maintenant que si a lt b

    E ( I X - bl) - E ( I X - a ( ) = u PX I x-PX 2 x d x = u $(z )dx

    Pour cela on considegravere les applications

    b b

    n[t+[(x(w)) et nl-tl(X(w)) deacutefinies pour ( t w ) E [a b] x R

    auxquelles on appliquera plus bas le theacuteoregraveme de Frsquoubini-Tonelli Aupa- ravant on observe que

    si X ( w ) 2 b

    si X(w) 5 a

    si X ( w ) 5 a

    si X ( w ) 2 b U-l-mt](X(~)) d t = - bl 7 si X ( W ) euro ] a b[

    puis que

    ( X - bl - IX - al si X euro ] a b[

    la - bl IX - bJ - IX - ucircl = s i X gt b

    si X 5 a

    30

    SOLCTIONS

    On obtient alors

    et

    On soustrait et on obtient

    E(IX-b)-E(IX-al) = P X lt t - P X 2 t d t = $ ( t ) d t O Jr Lb Pour conclure on remarque

    - La fonction $ est eacutevidemment croissante avec lim-m $(t) = -1 et lim+ $(t) = 1

    - Si m est une meacutediane de X et si x gt m en supposant de plus que z nrsquoest pas une meacutediane alors $(z) gt O II est en effet clair que P X 2 x lt 12 et donc P X 5 x 2 12 et donc $(x) gt O

    Si z lt m en supposant de plus que z nrsquoest pas une meacutediane alors $(x) lt 0

    31

    - Si m lt mrsquo sont deux meacutedianes alors $(t) = 0rsquovrsquom lt t lt mlsquo En effet les eacutevegravenements X 5 m et X 2 mrsquo eacutetant disjoints on a P X 5 m = 12 et P X 2 mlsquo = 112 et donc P m lt X lt mrsquo = O donc si rn lt t lt mrsquo on a P X 5 t - P X 2 t = O

    Par conseacutequent si m et mrsquo sont deux meacutedianes

    E ( ( X - ml) - E ( ( X - mrsquol) = $(t) d t = O Lrnlsquo L

    et si m a (m lt a par exemple) avec m meacutediane alors

    $(t) d t 2 O E(IX - a ( ) - E ( ( X - mi) =

    Finalement E ( ] X - ml) = in fE(IX - Q I ) a E X O

    11110 Quel que soit a ~ ] 0 1 [ on peut eacutecrire

    x = XnXgtaE(X) + x n X lt a E ( X ) et E(XnXltaE(X)) i a E ( X )

    drsquoougrave

    Or il est clair que E(X2IlxgtE(x)) - 5 E ( X 2 ) donc

    32

    S O L I rsquo 1 I O h S

    11111 leurs dans IR+ Drsquoautre part

    Lrsquoexpression H est une somme de termes positifs donc elle est agrave va-

    H ( P ) = (-pkinpk) = O ssi lrsquoun des pk vaut 1

    Si P est la loi uniforme sur (1 n alors H ( P ) = in(n) On veacuterifie main- tenant que si Q est une mesure de probabiliteacute sur (1 n alors H ( Q ) =

    q k In q k I ln(n) Pour cela en utilisant la concaviteacute de la fonction In on remarque que quelles que soient les distributions (pk) et ( q k ) sur (1 n

    lltkltn

    crsquoest-agrave-dire

    l lt k lt n l lt k lt n

    qui donne pour pk = i n

    H ( Q ) = - q k In(qk) 5 1n(n) lltkltn

    On considegravere maintenant une mesure de probabiliteacute sur N noteacutee P Lrsquoexpres- sion H ( P ) est encore agrave valeurs positives (eacuteventuellement 00 si la seacuterie diverge) et

    H ( P ) = pk In pk = O ssi lrsquoun des pk vaut 1 k O

    Si P est la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p alors (en posant q = 1 - p)

    k 2 0

    4 = - lnp - - lnq 4 = - lnp - plnq (1 - d2 P

    On observe maintenant que lrsquoineacutegaliteacute (1114) est valable pour des sommes infi- nies Plus preacuteciseacutement si pour tout k entier P ( k ) = pk et Q ( k ) = q k deacutefinissent des mesures de probabiliteacute sur N) alors

    (III 5)

    33

    Pour montrer ceci on utilise lrsquoineacutegaliteacute ln ( l+z) 5 z valable pour tout z gt -1

    (En remarquant que quel que soit k 7 2 -1) On considegravere maintenant P loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p et donc drsquoespeacuterance qp et Q mesure de probabiliteacute quelconque sur N On a alors drsquoapregraves lrsquoineacutegaliteacute preacuteceacutedente

    0 I Qk ln(qk) - Qk WPk) k20 k 2 0

    = -H(Q) - q k ln(Pgt - qk kin() kgtO kgtO

    = - H ( Q ) - ln(P) - qk kln(q) k 2 0

    P - lt -H(Q) - ln(p) - 1n(q)

    Concernant la loi normale rappelons que si X y+ N(ucirc i) alors E(X) = 0 et E(X2) = 1 On en deacuteduit que si P est une mesure de probabiliteacute de loi normale N(0 I) on a

    Soient f et g deux densiteacutes de probabiliteacute En srsquoinspirant de la preuve de (1115)

    Drsquoougrave

    34

    OL L i T I O N S

    En particulier si g est la densiteacute de P suivant une loi N(0l) et si JR x2 f ( x ) dx = 1 on obtient par (1116)

    H ( P ) = - in (6) - 5 J In ( f ( z ) ) f ( x ) dz O 1 R

    11112 On pose pour ( x t ) E IR2

    Cette fonction + est de classe C1 sur IR2 avec de plus

    Drsquoougrave par deacuterivation sous le signe inteacutegral on obtient

    cplsquo(t) = 1 s i x eitx-x22 dx

    Agrave lrsquoaide drsquoune inteacutegration par parties (en deacuterivant ie i tx et en inteacutegrant x e euml x 2 j 2 ) on obtient

    On en deacuteduit que cp(t) = K eeumlt2I2 pour une certaine constante K Or p(0) = 1 (car cp est une fonction caracteacuteristique) donc cp(t) = eeumlt2l2 En utilisant le deacuteveloppement en seacuterie entiegravere de cp au voisinage de zeacutero on obtient la valeur de cp(rdquo(0) = i k E ( X k ) quel que soit k (cf Proposi- tion 11156)

    On en deacuteduit donc

    11113 pour toute fonction f E Lrsquo(IR) on a

    Ce reacutesultat est le theacuteoregraveme Riemann-Lebesgue Agrave savoir

    +W 1 eitZ f ( z ) d x 4 O t4cc

    35

    Si est f est lrsquoindicatrice i[ab] drsquoun segment (ou de tout intervalle borneacute) on obtient le calcul

    ) -+ o i t b - cita t+co

    +m b eitx f ( x ) d x = 1 eitx

    On peut eacutetendre ce cas particulier agrave toute combinaison lineacuteaire finie drsquoindica- trices drsquointervalles borneacutes (appelleacutee fonction en escalier) Dans le cas geacuteneacuteral pour f E Lrsquo(Et) on considegravere une fonction en escalier qui approche f dans LI (Par densiteacute des fonctions en escaliers dans (Lrsquo(Et) 1111i))

    ( O n remarquera qursquoune indicatrice drsquoun ensemble mesurable ou qursquoune fonc- taon eacutetageacutee inteacutegrable est un objet a priori beaucoup plus compliqueacute qursquoune fonction e n escalier et que le cas de telles fonctions rentre dans le cas geacuteneacuteral des fonctions Lrsquo )

    Soient alors E gt O g en escalier veacuterifiant JR If() - g ( x ) l d x lt ~ 2 et t o tel que

    On a eitx g ( x ) dz l lt ~ 2 pour tout t gt t o

    5 ~ 2 + ~ 2 = E pour t gt t o

    Le reacuteel E eacutetant arbitraire on en deacuteduit que pour toute fonction inteacutegrable f

    L e i t x f ( x ) d x -+ O t+m

    En particulier limt+m vX(t) = O cl On suppose deacutesormais que la densiteacute f admet une deacuteriveacutee frsquo inteacutegrable Ceci implique que neacutecessairement f ( x ) --+ O En effet la fonction

    t-tco

    x ts lx f rsquo ( t ) d t

    admet une limite quand x tend vers +CO donc f admet une limite en +00 et neacute- cessairement cette limite est nulle pour que f soit inteacutegrable Le mecircme raison- nement est valable pour -00 Une inteacutegration par parties dans JR eitx f ( x ) d x

    36

    donne

    Ces calculs se geacuteneacuteralisent sans difficulteacute si les deacuteriveacutees f(rsquo) f(rsquo) sont in- teacutegrables pour obtenir le reacutesultat

    pX(t) = o(JtJ- rsquo ) quand t -f 00 O

    11114 Notons X une variable aleacuteatoire dont la loi est donneacutee par la me- sure P La seacuterie (de Bertrand) c amp est divergente et donc X nrsquoest pas inteacutegrable

    c n E(lXlgt = = 00

    nGZ In122

    Donc X nrsquoadmet pas de moment drsquoordre 1 Neacuteanmoins sa fonction caracteacuteris- tique ltp est deacuterivable en O comme le prouvent les calculs suivants

    par conseacutequent

    - - c(cos(tn) - 1) c sin2(nt2) d i gt - d o ) lsquo 2 C = -4gt t n2 lnn n22 tn21nn 7122 t

    - 4C(fN(t) + gN(t))rsquo ougrave N est un entier quelconque Utilisant lrsquoineacutegaliteacute I sinzl 5 1x1 on obtient

    (1117)

    Drsquoautre part

    (III S) i i J lsquo rdquo $ d u = 1

    t l n N N t N ln(N) rsquo et N(t) = L$(t)J (partie entiegravere de $(t)) I1 est tampG On pose alors $(t) =

    clair que limto $(t) = +m et qursquoon a donc aussi $(t) - N(t) t-to

    37

    Utilisant les ineacutegaliteacutes (1117) et (1118) on obtient

    De plus I

    et

    donc QN(t) (t) t7o 0 Finalement

    cp(t) - = -4c(fN(t)(t) + gN(t)(t)) tzo 0 t et donc cp est deacuterivable en O avec cp(0) = O O

    11115 On remarque que g est bien deacutefinie et positive sur IR+ En effet

    f (t) lt fo va gt O Y t 2 a O 5 - 7 t - U donc t ++ t f(t) est inteacutegrable sur [a +CO[ et ainsi g est deacutefinie en a et g(a) 2 O La fonction g eacutetant paire pour veacuterifier quelle est une densiteacute de probabiliteacute il faut veacuterifier que so g(z) dz = 12 Dapregraves le theacuteoregraveme de Fubini-Tonelli (voir Theacuteoregraveme 1151)

    1 f ( t ) dt = 12

    en deacutesignant par A lensemble (z t ) O 5 II I t La fonction g est donc une densiteacute de probabiliteacute et si Y est une variable aleacutea- toire admettant g pour densiteacute sa fonction caracteacuteristique quon notera $ est deacutefinie par

    $(t) = E ( e i t Y ) = 1 eitYg(y)dy = 2 1 cos(ty)g(y)dy f

    R O

    car g est paire On a

    38

    Y OLT ri- I O N s

    et agrave nouveau par le theacuteoregraveme de Fubini-Tonelli

    I1 reste agrave veacuterifier que

    (1119)

    En invoquant le theacuteoregraveme de deacuterivation sous le signe s on remarque que la fonction de t deacutefinie dans le premier membre de lrsquoeacutequation (1119) est deacuterivable et sa deacuteriveacutee vaut

    +W

    t H 2 1 cos(tx) f ( x ) dx = p(t)

    Drsquoautre part p eacutetant continue la deacuteriveacutee du second membre vaut p(t) Lrsquoiden- titeacute (1119) eacutetant valable pour t = O on en deacuteduit que

    39

    IV

    INDEacutePENDANCE

    Eacutenonceacutes

    IV1 Une urne contient T boules rouges et b boules blanches On tire ces boules une agrave une sans remise jusqursquoagrave eacutepuisement Pour O 5 k 5 b quelle est la proba- biliteacute pour qursquoexactement k boules blanches soient tireacutees avant la premiegravere boule rouge

    IV2 Deux joueurs A et B jouent une suite de parties indeacutependantes Lors de chacune drsquoelles ils ont respectivement les probabiliteacutes p pour A et q = 1 - p pour B de gagner Le vainqueur final est celui des deux joueurs qui IC premier obtient 2 victoires de plus que son adversaire Quelle est la probabiliteacute pour que A soit vainqueur

    IV3 sur [ O il Soit pour tout n 2 1

    Soit R = [ O 11 muni de sa tribu boreacutelienne et P la mesure de Lebesgue

    Montrer que la famille est mutuellement indeacutependante -

    IV4 Soient X et Y deux variables deacutefinies sur (O A P ) ne pouvant prendre que deux valeurs distinctes Montrer que X et Y sont indeacutependantes si et seulement si E ( X Y ) = E ( X ) E ( Y )

    CHAP ITRE IV IN LI I P E N D A N c 1

    IV5 Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle et soient f et g deux fonctions crois- santes de IR dans R On suppose que E(f(X)2) lt 03 et E ( g ( X ) 2 ) lt 00 Deacutemontrer que

    E( f (X)g(X) ) 2 E ( f ( X ) ) E ( d X ) )

    IV6 Soient X et Y deux variables aleacuteatoires indeacutependantgtes de mecircme loi ex- ponentielle de densiteacute f e ( x ) = Beeumlezll~oco[(x) 6 gt O Deacuteterminer les densiteacutes des lois de X 3 IX - YI m in(X Y 3 ) Mecircme question lorsque X et Y suivent la loi uniforme sur [ - 11 1

    IV7 Soient F et G deux fonctions de reacutepartition et U une variable aleacuteatoire de loi uniforme sur ] O 1 [ Montrer que V ( x y) = min(F(z) G(y)) est la fonction de reacutepartition du vecteur aleacuteatoire (F(U) G+(U)) En particulier V est de marges F et G Montrer que si W est une fonction de reacutepartition sur R2 de marges F et G alors H 5 V

    IV8 Soient Xi 1 5 i 5 n des variables aleacuteatoires indeacutependantes Xi eacutetant de fonction de reacutepartition Fi Soit m = min1ri5Xi et 111 = maxlltiltXi _ _

    Montrer que la fonction de reacutepartition de Ad en x est Fi(x) que celle de rn est 1 - n(i - Fi()) et que

    -

    _ -

    42

    IV9 de paramegravetre 1 Montrer que P 3 i j Xi = X j = O On pose

    Soient XI X des variables indeacutependantes de mecircme loi exponentielle

    2 = min Xi et N = min 15 i 5 n Xi = Z l_ltisn

    Deacuteterminer la loi de 2 Eacutetablir que

    P ( N = ~ Z gt t = e - ~ ~ l n k = l n t gt O

    En deacuteduire que Z et N sont des variables aleacuteatoires indeacutependantes et preacuteciser la loi de N

    IV10 Soit P une loi sur R dont on suppose quelle admet une transformeacutee de Laplace L ( t ) = J etx dP(z) pour It1 petit Soit P la n-iegraveme convolueacutee de P avec elle-mecircme deacutefinie par P = P et P = P(-) P (ie P est la loi dune somme de n variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi P ) Soit t tel que

    L( t ) existe et soit Pt la loi deacutefinie par sa densiteacute - = - Montrer que Pt7 dPt etx dP L ( t )

    etx Montrer que - - dP

    admet une densiteacute par rapport agrave P donneacutee par - dP L ( t p

    ~ ~ ( [ z oo 1) 5 eeumltxL(t)nPtn([z cc [) pour t gt O (comparer cegravette ineacutegaliteacute avec celle de Chernoff Exemples III4lOiii)

    I V l l On appelle loi gamma de paramegravetre p gt O et on note rp la loi de densiteacute yp(z) = (r(p))-lzP-leeumlX sur R+ ougrave qP) assure que J igt(z) dz = 1 Montrer que r ( p ) = ( p - l)l(p - 1) et que pour p entier r ( p ) = ( p - l) Montrer que rp r4 = rptq En deacuteduire la loi de AI + + + A ougrave les A sont des variables aleacuteatoires indeacutependantes et de loi exponentielle de paramegravetre 1 Montrer que la fonction caracteacuteristique de la loi Soit maintenant (X) une suite dc variables aleacuteatoires indeacutependantes et de mecircme loi exponentielle Soit S = XI + + X leur somme Pour t 2 O soit N ( t ) = card( i S 5 t En eacutevaluant P N ( t ) 2 k montrer que N ( t ) suit une loi de Poisson de paramegravetre t

    est (1 - i t ) - p

    IV12 Soient X I X Xn+i des variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi ex- ponentielle de paramegravetre 1 Calculer la loi de la somme Sk = X I + + X k 1 5 k 5 n + 1 Deacutemontrer que la loi du vecteur ( U I Un) deacutefini par Ui = SiSn+l i = 1 n a une densiteacute par rapport agrave la mesure de Lebesgue sur Rn donneacutee par n ID ougrave

    D = z = (21 z) E IRn O 5 21 5 5 2 5 1

    43

    CHAPITRE IV INDlhENDXNCE

    IV13 Soient XI X des variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes de meacuterne loi de fonction de reacutepartition F ayant une densiteacute f Ces variables or- donneacutees par ordre croissant sont noteacutees XI lt Xz lt lt X Claire- ment les Xi 1 lt i lt n ne sont pas indeacutependantes puisque par construction xi I Xi+ln

    a ) Montrer que la probabiliteacute que IC des variables XI X soient infeacuterieures agrave z et n - IC soient supeacuterieures agrave est CF(z)(l - F(z))- En deacuteduire que P Xi 5 z = ~iCkICF(z)(l - F ( Z ) ) ~ - et que Xi admet une densiteacute

    fz(z) = ic f(z)F(z)-l(i - q q - 2 J E IR

    1)) Montrer par un argument analogue que pour zy E IR

    P xi I z Xifl gt y = C()Z (1 - F ( y ) y

    ( a ) En deacuteduire la fonction de reacutepartition du couple (Xi amp+I)

    (1) Montrer que le couple (Xi admet une densiteacute

    c ) Soit amp+I = Xi+l -Xi Montrer que le couple (Xi $+I) admet pour densiteacute

    n-2-1 g(z s) = i(n - igtCf()f(z + s)F()Z-(l - F ( z + s ) )

    z E R s gt o

    f ) Supposons les Xi de loi exponentielle de paramegravetre 1 Montrer qualors amp+I est de loi exponentielle de paramegravetre n - i

    IV14 Soit (X)nEN une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Bernoulli de paramegravetre p Pour tout n 2 1 on deacutefinit par reacutecurence T = inf IC gt T-I XI = 1 si cet infimum est fini T = CO sinon et To = O Deacutemontrer que les variables aleacuteatoires TI T2 - T I T - T-I sont indeacute- pendantes et de mecircme loi Calculer la loi de TI et sa fonction caracteacuteristique En deacuteduire la loi de T

    44

    IV15 Versions du lemme de Borel-Caritelli

    P(A is ) = 1 (Reacutenyi)

    Iridttntiori poiir tocif ri 2 i poiir dfrnorrtrrr q i t r Cigt n 1 = x p 5

    Si i j alors P(A is ) gt O (Kotska)

    applrqucr bin4qdttk (16 lcrtrricr III6 10 (i X = Clsilt n 1

    P(A) = 00 et P(A n A J ) 5 cP(A)P(A) pour un c gt O et tous

    -

    IV16 Ineacutegaliteacute de Kolmogorov Soient X I X des variables aleacuteatoires in- deacutependantes despeacuterance O et de variance finie Soit s = X I + + X Montrer lineacutegaliteacute de Kolmogorov

    IV17 Trouver une fonction h de J R dans J R et un reacuteel c gt O tel que la fonction

    ( X Y ) E JR2

    soit la densiteacute de la loi dun vecteur non gaussien de IR2 dont les lois marginales sont gaussiennes

    45

    CHAPITRE IV I x u ~ + ~ s u ~ ~ c e

    IV18 covariance C = ( 8 F) Deacutemontrer que X et Y sont proportionnelles

    Soit ( X Y ) un vecteur gaussien centreacute agrave valeurs dans IR2 de matrice de

    IV19 Soit X une variable aleacuteatoire suivant une loi N(0 1) et soit E une variable de Bernoulli telle que P E = 1 = P E = -1 = 12 indeacutependante de X Deacutemontrer que E X et ~1x1 ont mecircme loi que X Le couple ( X E X ) est-il gaussien

    IV20 Soit X un vecteur gaussien centreacute agrave valeurs dans IRrsquo et soit Y une copie indeacutependante de X On pose Xe = X cos O + Y sin O et Xeacute = -X sin O + Y cos O O E [ O 27r 1 Deacutemontrer que pour tout 8 X e et Xg sont indeacutependantes de mecircme loi que X

    IV21 Soient X et Y deux vecteurs aleacuteatoires de IRlsquo indeacutependants et de mecircme loi tels que X + Y et X - Y sont indeacutependants On deacutesigne par p la fonction caracteacuteristique de la loi de X

    a) Montrer que pour tous s t E Rd

    En deacuteduire lrsquoexistence drsquoune fonction continue 11 sur IRd telle que p = e$

    1) On pose +p(t) = $(+( t ) + +(-t)) et +(t) = $ ( ~ ( t ) - ~ ( - t ) ) t E P Deacutemontrer qursquoil existe rn E Rd tel que amp(t) = i (m t ) t E IRd

    ( 3 ) Soit amp(s t ) = amp(s + t ) - gp(s) - g p ( t ) s t E IRrsquo Deacutemontrer que Q est reacuteelle symeacutetrique neacutegative Eacutetablir que Q est bilineacuteaire

    (1) Deacuteduire de ce qui preacutecegravede que la loi de X est gaussienne

    IV22 (Lois infiniment divisibles) Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle sur un espace probabiliseacute ( O A P ) de loi p on dit que p est infiniment divisible si pour chaque entier n 2 1 il existe des variables aleacuteatoires reacuteelles XI^ Xnn indeacutependantes et de mecircme loi un telles que la loi de la somme XI^ + + + XnrL soit p

    a) Deacutemontrer qursquoune loi p est infiniment divisible si et seulement si sa fonction caracteacuteristique p est pour tout entier n 2 1 la puissance n-iegraveme drsquoune fonction caracteacuteristique

    b) p est-elle infininient divisible dans les cas suivants

    46

    (i) p = 6 a E R (ii) p est la loi gaussienne de moyenne m et de variance g 2

    (iii) p est la loi de Poisson de paramegravetre A

    (iv) p est la loi de Cauchy (on rappelle que la fonction caracteacuteristique de la loi de Cauchy est donneacutee par eumlltl)

    c) Soit X de loi p de Bernoulli sur O 1 de paramegravetre O lt p lt 1 soient eacutegalement Y et 2 des variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi commune v telles que la somme Y + 2 soit de loi p

    (i) Si B est un intervalle ne contenant pas O et 12 deacutemontrer que p ( B + B ) = O (ougrave B + B = ldquo +y zy E B ) En deacuteduire que

    (ii) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que Y ne peut prendre que les valeurs

    (iii) Conclure que p nrsquoest pas infiniment divisible

    v v (B x B ) = o

    O et 12

    (1) Soit cp une fonction caracteacuteristique et soit X gt O On deacutefinit

    (t) = X(p(t)-1) t E R

    Sur (Cl A P ) on considegravere une suite (XrL)nEW de variables aleacuteatoires indeacute- pendantcs de mecircme loi de fonction caracteacuteristique c p ainsi qursquoun variable aleacuteatoire N suivant une loi de Poisson de paramegravetre A indeacutependante de la suite (Xn)EN Pour chaque w E C2 on pose

    1 lt k 5 N (w)

    (avec la convention Ciltklto = O) Deacutemontrer que Y est une variable aleacutea- toire de fonction caractampampique Montrer que la loi de Y est infiniment divisible

    47

    CHAPITRE IV INDIPEKDANClsquoE

    Solutions

    IV1 On note Bi lrsquoeacutevegravenement la ie boule tireacutee est blanche Lrsquoeacutevegravenement consideacutereacute srsquoeacutecrit alors BI n Ba n - - n BI n Bk+l Les tirages se faisant sans remise les eacutevegravenements Bi ne sont pas indeacutependants Neacuteanmoins on a

    P ( B ~ ~ B ~ ~ nBknEkS1) = P ( B ~ ) P ( B ~ I B ~ ~ B ~ ) P ( B ~ + ~ I nBk)

    La probabiliteacute chercheacutee est donc b - k + l r b b - 1

    b + r b + r - 1 b + r - k + l b + r - k lsquo O

    IV2 Le vainqueur ne peut ecirctre deacutesigneacute qursquoapregraves un nombre pair de parties On considegravere les eacutevegravenements Ccedil = A gagne g2 = A gagne apregraves 2n par- ties ) puis amp2k = apregraves 2k parties aucun vainqueur nrsquoest encore deacutesigneacute On a alors

    Ccedil = U 62 = U ( ~ 2 k n A gagne les parties 2c + icirc et 2k + 2 )

    On en deacuteduit que P ( Ccedil ) = CI gtoP(euro2k )p2 Drsquoautre part on a facilement P(amp21+2) = P(euro21)2pq donc quel que soit k 2 O P ( amp 2 k ) = ( 2 ~ q ) ~ et finalement

    n2 l k 2 0

    IV3 Pour n E N on pose

    2 ( k - 1) 2 k - 1

    15lc52n-l

    Par deacutefinition la famille des eacutevegravenements A est indeacutependante si pour toute partie finie J de N on a

    j euro J j euro J

    I1 suffit alors de remarquer que quel que soit i E Nrdquo P(A) = 12 et que pour tout k et quel que soit le k-uplet j 1 lt - + lt j k on a

    1

    En effet une partie du type Ajl n Aj n n Ajk-l est une reacuteunion drsquointervalles deux agrave deux disjoints de longueur 1 2 j k - 1 et construire son intersection avec

    P(Aj n Aj2 n n A j k ) = P(Ajl n Aj2 n n A j k P l )

    48

    Aj consiste agrave (( couper )) chacun de ces intervalles en son milieu et agrave eacuteliminer le (( morceau )gt de droite On obtient alors par reacutecurrence

    O 1

    P(Aj n Aj n - n Aj) = - = P ( A j i ) P(Aj) 1 P(Aj) 2 k

    IV4 couple ( i j )

    Les variables X et Y sont indeacutependantes si et seulement si pour tout

    P X = xi Y = y j = P X = X i P Y = Y j

    E ( ( X - X i ) ( Y - Y j ) ) = E ( X - xz)E(Y - Y j )

    De lrsquohypothegravese E ( X Y ) = E ( X ) E ( Y ) on deacuteduit par lineacuteariteacute de lrsquoespeacuterance

    Et cette derniegravere eacutegaliteacute srsquoeacutecrit

    (Xj-Zi)(yi-yj)PX = x j Y = yz = (Xj-xz)PX = Zj (y i -y j )PY = Yi

    P X = xj Y = yz = P X = Xj P Y = Y i drsquoougrave

    et les variables X et Y sont bien indeacutependantes O

    IV5 Les fonctions f et g eacutetant toutes les deux croissantes quels que soient x et y f ( x ) - f ( y ) et g(x ) - g ( y ) sont de mecircme signe et donc pour tous 2 y E R

    ( f (4 - f ( d ) ( 9 ( 4 - dd) 2 0

    Soient alors X et Y indeacutependantes et de mecircme loi Apregraves avoir remarqueacute que f ( X ) g ( X ) E L1 (car f ( X ) et g ( X ) sont dans L2) on utilise le fait que

    ( f ( X ) - f ( Y ) ) ( d X ) - d Y ) ) L 0

    E ( ( fW - f ( Y ) ) ( S W ) - 9 ( Y ) ) ) 2 0 On a donc

    (IV1)

    On rappelle que f ( X ) et g ( Y ) sont indeacutependantes et qursquoon peut alors eacutecrire que E ( f ( X ) g ( Y ) ) = E ( f ( X ) ) E ( g ( Y ) ) I1 en est de mecircme des variables f ( X )

    On rappelle aussi que E ( f ( X ) ) = E ( f ( Y ) ) et E ( g ( X ) ) = E ( g ( Y ) ) Lrsquoineacutega- liteacute (IVl) devient

    et f ( Y ) 9 ( X ) et g ( Y ) et f ( Y ) et 9 ( X )

    E (f(nm) 2 E ( f ( X ) ) E ( d X ) ) El

    49

    On applique ce reacutesultat agrave la variable X veacuterifiant (XI lt 1 et aux fonctions f(x) = i(i - x) et g(z) = -1(i + z) qui sont croissantes sur 1-1 i[ On obtient

    cest-agrave-dire

    IV6 Les diffeacuterentes variables aleacuteatoires consideacutereacutees ont une fonction de reacute- partition continue et deacuterivable sauf en un nombre fini de points (ici au point O) On veacuterifie de plus que cette fonction de reacutepartition est de classe C1 sur les intervalles sur lesquels elle est deacuterivable (ici It+ et K) Deacuterivant cette fonc- tion de reacutepartition on obtient une densiteacute de la variable aleacuteatoire par rapport agrave la mesure de Lebesgue (ie F ( z ) = j F(t) dt) Dans le cas ougrave X suit la loi exponentielle de paramegravetre 19 X prend presque sucircrement des valeurs positives et donc X 3 aussi Dautre part pour tout t gt O

    P X ~ 5 tgt = P X 5 = i -e-

    6 s i t gt O La fontion de reacutepartition de la variable X 3 est donc t H

    Elle est continue et de classe C1 sur IR+ donc X 3 admet la densiteacute (obtenue en deacuterivant sa fonction de reacutepartition)

    -e- sinon

    On pose 2 = min(XY3) Les variables X et Y 3 eacutetant indeacutependantes on a pour t gt O

    PZ gt tgt = P ( X gt tgt n y3 gt tgtgt = P X gt t P Y ~ gt tgt = e- e-

    On en deacuteduit la densiteacute de 2

    19(i + $-23) e- w+) si t gt O t H O sinon

    On pose W = IX -YI Pour t gt O W 5 t = (XY) E A) ougrave

    At = (w) E R2 Ix - YI 5 L I

    50

    Les variables X et Y eacutetant indeacutependantes on connait la loi du couple (X Y) il admet la densiteacute

    Pour le calcul de P ( X Y) E At = JJA p(x y) dx dy il convient de N par- titionner gtgt At en posant At = A uuml A2 ougrave A = At f l O 5 x 5 t et A = At n t lt x On a alors

    Donc IX - YI suit la loi exponentielle de paramegravetre O La meacutethode est identique dans la cas ougrave X suit une loi uniforme sur [-l l]

    - l lt t lt l + 1 PX3 5 t = PX 5 fi = - 2

    Ainsi X3 admet la densiteacute

    1 t-23 si - 1 lt t lt 1 sinon

    Si Z = min(x3 y ) on a pour -1 5 t 5 1

    l - t l - f i PZ gt t = P(X gt t n y3 gt t ) = PX gt t py3 gt t = - -

    2 2

    On en deacuteduit la densiteacute de 2

    La variable W = IX - YI prend ses valeurs dans [O 21 et le couple ( X Y) suit une loi uniforme sur le carreacute [-1 11 x [-1 11 cest-agrave-dire agrave densiteacute constante

    51

    CHAPITRE IV IND~PEN DANCI

    sur [-1 11 x [-11] Pour O 2 t I 2 on a (avec pour A la mecircme deacutefinition que preacuteceacutedemment)

    1 t2 -dxdy = t - -

    PW I t = J An[-ii]x[-ii] 4 4

    Dougrave la densiteacute de IX - YI deacutefinie par

    S(2 - t ) si O lt t lt 2 sinon

    IV7

    deacuteduit

    Pour tout u E IR on a F(F(u)) 2 u En effet si 2i = F(u) = infa F ( a ) 1 u donc F ( v ) gt_ u car F est continue agrave droite On en

    F(U) I c F(F(U)) I F ( z ) c U I F ( z ) On peut bien sucircr eacutecrire les mecircmes inclusions pour les eacutevegravenements concernant la fonction G et on obtient

    PF(U) 52 G(U) I Y i min(F(z)G(y))

    Dautre part par deacutefinition de la fonction quantile F pour tout reacuteel z

    F(F(z)) I z (IV2)

    On a alors

    U 5 F ( z ) c F(U) 5 F + ( F ( z ) ) car F est croissante

    puis

    Utilisant les mecircmes ineacutegaliteacutes pour la fonction G on a

    U 5 F ( z ) c F(U) I x par (IV2)

    U I F ( z ) fl U I G(Y)) = U I min(F(4 G(Y)) c F+(U) i n G(U) I Y

    et passant aux probabiliteacutes on obtient lineacutegaliteacute

    min(F(z)G(y)) i PF(U) 52 G(U) I Y O

    Donc V est bien la fonction de reacutepartition du couple (F(U) G(U)) Ses marges ont F et G pour fonction de reacutepartition (voir Proposition 11127)

    Soit H la fonction de reacutepartition dun couple ( X Y ) avec F et G fonction de reacutepartition respectives de X et Y On a X 5 z n Y I y c X I z donc H(z y ) 2 F ( z ) On a la mecircme ineacutegaliteacute pour la fonction G et ainsi H 5 V

    O

    52

    S o I I JT IO N s

    IV8 Pour tout reacuteels x X I xn on a lrsquoeacutequivalence

    max xi I x rsquodi xi I x lltiltn

    On en deacuteduit lrsquoeacutegaliteacute des eacutevegravenements

    Mn Igt = n (xi 1x1 llti ln

    et les variables Xi eacutetant indeacutependantes on obtient

    Pour le min des X i lrsquoeacutequivalence

    min xi gt x a V i xi gt x iltiltn

    donne lrsquoeacutegaliteacute des eacutevegravenements

    mn gt X ) = n xi gt xgt lltiltn

    IV9 Le vecteur ( X I X 2 X n ) admet par rapport agrave la mesure de Le- besgue sur IRn la densiteacute f ougrave f ( x1 x) = e-rdquol eeumlZn donc pour i j

    car Aij = ( x i x) xi = x j est un hyperplan donc de mesure de Lebesgue nulle Ainsi P(3 i j Xi = X j = O car

    P - J i j xi = X j = P U X z = X j I C P X = X j = o O i j i j

    53

    CHAPITRE IV INDampFN~IAKCrsquoE

    Drsquoautre part Z Y-) euroxp(n) car PZ gt t = P n i X i gt t = e-nt et N suit une loi uniforme sur (1 n En effet

    PN = l = PX1 5 x2 X n

    P N = lz gt t = S f ( ~ 1 xn ) dxn

    De mecircme pour tout 1 5 k 5 n on a

    P N = k Z gt t

    Donc N et Z sont indeacutependantes

    54

    O L Li I I O N S

    IV10 Pour toute fonction boreacutelienne borneacutee 4 on a

    tx On obtient donc dP2 dpt+ - - amp Ce reacutesultat se prolonge aiseacutement par reacutecurrence agrave tout n 2 2

    cl dPtn - etx dPn L(t)n -~ -

    Pour tout t gt O suffisamment petit

    P ( [x +CO[) = amp 7+ et dPn(u)

    etx gt l+ dPn(u) = - Pn ([x +CO[) - L(t)n wn

    On en deacuteduit lineacutegaliteacute

    Pn ([x +CO[) 5 ~ ( t ) ~ eeumltX P ([x +CO[) (IV3)

    O Dautre part Pn ([x +CO[) peut ecirctre majoreacute par lineacutegaliteacute de Chernoff (voir Exemple 111410(iii)) on consideacutere (X i ) i une suite de va indeacutependantes de mecircme loi P Pour t gt O suffisamment petit

    On obtient alors P ~ ([z +CO[) 5 ~ ( t ) ~ e-tx (IV4)

    Lineacutegaliteacute (IV3) est donc plus fine que lineacutegaliteacute (IV4)

    55

    CHAPITRE IV IND~PRNJ)A~-CE

    IV l l tion par parties dans linteacutegrale cette relation jusquagrave p = 1 on obtient icirc ( p ) = ( p - l) r(1) = ( p - l) Pour montrer que r rQ = lp+g on peut proceacuteder de deux faccedilons

    La relation de reacutecurrence iuml ( p ) = ( p - l)r(p - 1) vient dune inteacutegra- zp- e - dz Pour p entier en reacuteiteacuterant

    - La premiegravere utilise les fonctions caracteacuteristiques la fonction caracteacuteris- tique de la loi r que lon calculera plus bas eacutetant pp(t) = - on veacuterifie que

    On deacuteduit de cette relation et des proprieacuteteacutes des fonctions caracteacuteris- tiques que r r4 = rp+q

    tion des deux densiteacutes 7 et T ~ Pour z 1 O on a

    ( P p ( t ) ( P ( t ) = (P+q(t)-

    - La deuxiegraveme est calculatoire il suffit de calculer le produit de convolu-

    1 up- (z - u)QP1 du

    (IV5) En posant u = zu dans la derniegravere inteacutegrale Jup-(z - u)q-du on obtient

    e- + r(P)r(q)

    (Yp YQgt(4 = 1 Yp(u)Yq(z - 4 du =

    up-( - u)Q-l du = zP+Q- vP-(l - )Q- du 6 6 Linteacutegrale J vp-(i-v)q- dv est la fonction Beacuteta noteacutee ~ ( p 4 ) Leacutega- liteacute (IV5) devient alors

    -2

    Utilisant lidentiteacute classique() B ( p q) = w on obtient

    (Yp YQ) = Yp+n- O

    On deacuteduit alors de ce reacutesultat que si XI A sont des variables aleacutea- toires indeacutependantes suivant la mecircme loi exponentielle de paramegravetre 1 alors A1 + La fonction caracteacuteristique de la loi rp noteacutee pp(t) vaut

    + A suit la loi I

    Pour p reacuteel strictement positif le calcul de cette inteacutegrale peut se faire par la meacutethode des reacutesidus(2)

    (Voir par exemple ltlt Principles of Mathematical Analysis raquo W Rudin McGRAW-HILL Voir par exemple (( Inteacutegration et probabiliteacutes Analyse de Fourier raquo G Letac MASSON

    56

    Remarquons neacuteanmoins que pour p entier une inteacutegration par parties donne

    Et reacuteiteacuterant ce calcul jusqursquoagrave cpl(t) = A on obtient le reacutesultat

    La suite (Sn)n eacutetant croissante on a Sk+1 5 t c SI 5 t et remarquant que

    W(t) = k = S k I t lt S k + l gt

    on a P W ) = k = PSk 5 t - PSk+l 5 t

    Drsquoautre part

    - - + ( k - 1) uk-2e-u d u par inteacutegr par part

    t k - 1 -t t k - 2 -t - - e - e

    ( k - l) ( I C - a)

    Et par conseacutequent

    tk k

    P N ( t ) = I C = PSk 5 t - PSk+I 5 t = -e-t

    soit N ( t ) c) P(t) O

    IV12 chapitre IV La variable Sk suit la loi r k et admet donc la densiteacute

    La loi de SI = X1 + + XI a eacuteteacute calculeacutee dans lrsquoexercice 11 du

    si t 2 O

    sinon fk(t) =

    Pour calculer la loi du vecteur (YI Un) calculons drsquoabord la loi de ( S I Sn) On veacuterifie que le vecteur ( S I Sn) admet pour densiteacute la

    57

    fonction e- sur E = SI s) s1 5 5 s On peut proceacuteder de deux faccedilons

    - Par reacutecurrence sur n en utilisant le fait que la loi de S sachant (Si S-i) = (SI s-1) est la loi de s-1 + X (voir Exemple VI65(ii)) La densiteacute de (SI S-l S) est donc donneacutee par

    fn(sl s) = fn-l(sl ~ - l )e -~n+~n- l - e-Sn-le-~n+Sn-l - -Sn - - e par hyp de reacutec 0

    - En consideacuterant une fonction boreacutelienne borneacutee q5 deacutefinie sur Rn ou plutocirct sur E et en calculant E(q5(S1 S))

    E(q5(S1 Sn)) =

    q5(zti ICI + z2 z1 + 2 2 t a + z)eeumlZ1 e- dz1 dz

    ( 31 = 21

    s2 = 21 + 2 2 Par le changement de variable dont la valeur ab-

    (sn=z1+-+ICn solue du jacobien vaut 1 on obtient

    s Sn+l Sn+l - Sn+d Si La densiteacute du vecteur aleacuteatoire (Ul Un Un+l) = (-

    est

    sur En+ = O I u1 I u2 5 I u 5 1 et u+1 2 O En effet pour tout fonction boreacutelienne borneacutee deacutefinie sur

    ( ~ 1 un u+1) ++ eeumlUn+l

    on a

    ds1 dsn+l Sn+i

    E((Ul U+1)) = (-+ En+i Sn+i

    La transformation

    de jacobien uE+l donne

    (ul un+l) e-un+lun+l du1 du+i O = EL+l

    58

    S Pour obtenir la densiteacute du vecteur (snt e) on integravegre par rapport agrave la derniegravere variable

    uE+le-un+ldun+l = n Ju+m Donc la densiteacute de (e amp) est constante eacutegale agrave n sur O 5 u1 5

    o 5 un 5 1 j

    IV13

    a) La probabiliteacute que ltlt XI XI soient infeacuterieures agrave z et Xk+l X n soient supeacuterieures agrave J gt) est par indeacutependance des variables X i eacutegale agrave F(z)(l - F ( z ) ) ~ - On en deacuteduit que la probabiliteacute que ltlt k va- riables soient infeacuterieures agrave z et n - k soient supeacuterieures agrave z gtgt est eacutegale agrave

    On peut alors eacutecrire

    (i)F(z)l - F(z))-k

    Xin 5 J = u k variables sont infeacuterieures agrave J j k z i

    = u k variables sont infeacuterieures agrave z k z i

    et n - k sont supeacuterieures agrave z

    pour en deacuteduire

    PXZ 5 x = F(z)l - F(z))n-k iltkltn

    On deacuterive par rapport agrave z cette derniegravere expression

    n

    k=i

    59

    CHAPITRE IV INDEacutePENDANCE

    ougrave a k deacutesigne le reacuteel (n l )Fk(z ) (n-k) ( l -F(z ) ) -k- l On obtient ainsi

    Ce reacutesultat peut aussi sinterpreacuteter physiquement de la faccedilon suivante

    on choisit une variable au hasard (n choix possibles) qui soit dans [z z+dz] (ce qui arrive avec une probabiliteacute de f ( z ) dz) parmi les autres variables on en choisit au hasard i - 1 ((7) choix possibles) au plus eacutegales agrave z (avec donc une probabiliteacute de F ( x ) ~ - ) puis on veut les (n-i) autres variables plus grandes que z (avec une probabiliteacute ( 1 - F ( Z ) ) - ~ ) On obtient

    b) Leacutevegravenement Xin 5 z Xi+l+ gt y nest autre que leacutevegravenement i va- riables sont infeacuterieures agrave z et n - i sont supeacuterieures agrave y Sa probabiliteacute se calcule par un raisonnement analogue agrave la question preacuteceacutedente et vaut (S)F(z)i(l - F(y))-i

    c) En notant F la fonction de reacutepartition du couple (XinXi+ln) on a pour z I Y

    (1) I1 suffit de veacuterifier que quels que soient -00 lt z 5 y lt +CO on a

    60

    Or

    = J- (JT+m i(n - i) ( ) f ( u ) f ( u ) F y u ) ( l - F(u))n-i-l d u ) d u

    = i(n - i ) (gt 1 f (u)Fi - l (u) d u + m f ( u ) ( l - F(u))n-i-l du Y

    = (7) Fi()(l - F(y))n-i = PXi 5 2 Xi+ln gt y o

    e ) Le couple (Xin S ~ + I ~ ) prend ses valeurs dans R x R+ et pour (z y) E R X R +

    (avec le changement de variable w = u - u dans la 2egraveme inteacutegrale)

    De cette derniegravere expression on deacuteduit que le couple (Xi S ~ + I ~ ) admet pour densiteacute la fonction f deacutefinie par

    f ) Si les X i suivent une loi exponentielle de paramegravetre 1 le couple (Xi Si+l) prend ses valeurs dans IR+ x IR+ et la variable Si+l admet pour densiteacute la fonction h deacutefinie par h(s) = s- g(z s) dx Pour s 2 O

    61

    on a donc

    h(s) = i+m i(n - i ) ( y ) (l - e-z)i-l(e-z-s)n-i-l) dx

    ) dx = Jil+m i(n - i ) (lsquo2rdquo) e-2z-s (l - e-z)i-l(e-z-s)n-z-l

    En notant Ii cette derniegravere inteacutegrale et en inteacutegrant par parties on ob- tient facilement la relation Ii = $amp Ii-1 Reacuteiteacuterant cette identiteacute jus- qursquoagrave 11 = $ il vient

    ( i - l) (n - i ) 1 1 I2 = Il=---- (n - l) (I) nrsquo

    puis

    (n - i ) ( i - l) 1 - n (i - i)(n - i - i)

    h(s) = i(n - i) (n - l) n

    et finalement S ~ + I ~ euroxp(n - i ) O

    IV14 Pour (il i 2 in) E Nn lrsquoeacutevegravenement Ti = i l T2 -TI = 22 Tn - Tn-l = in srsquoeacutecrit

    Les variables Xi eacutetant indeacutependantes

    Drsquoautre part pour tout k entier

    62

    On deacuteduit de ce dernier calcul que les variables T I T2 - T I T - T-1 sont indeacutependantes et de mecircme loi La variable Ti suit la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p et sa fonction caracteacuteristique vaut

    Remarquant que Tn = Ti + (T2 - T I ) + + (T - T-1) et utilisant lindeacute- pendance des Ti - Ti-1 on a

    La variable T suit la loi binomiale neacutegative de paramegravetre ( n p )

    IV15

    a) On pose X n = Cili5 Ildi et on lui applique lineacutegaliteacute deacutemontreacutee dans lexercice 11110

    On rappelle que E(X) = Cilti5n P(A) -+ 00 Soit alors M un reacuteel positif et soit N E N veacuterifiant pour tout n entier 2 N aE(X) gt M Degraves que n 2 N X 2 M 2 X

    n -

    aE(X) et donc

    Dautre part

    Soit E strictement positif fixeacute Pour n suffisamment grand on a alors

    PX _gt M _gt (1 - a)2(i - E )

    63

    CHAPITRE IV INDEPENDANCE

    et par conseacutequent

    P(UX 2 M) 2 (1 - agtyi - E )

    Cette ineacutegaliteacute est valable quels que soient O lt a lt 1 et E gt O En fai- sant tendre Q et E vers O on en deacuteduit P(UX 2 M ) = l M eacutetant arbitraire

    En particulier pour tout entier N P(uumlX 2 N) = 1 et donc

    P(nN Un X n 2 N ) = 1

    La suite (X) eacutetant croissante on en deacuteduit que X converge presque O sucircrement vers linfini Donc P(A is ) = 1

    b) On peut supposer que quel que soit i l(Ai) O et donc quitte agrave remplacer c par

    m u P-(Al) PP1(A2) P-(A) c

    on peut supposer que

    vi$ P(Ai n A j ) 5 cP(Ai)P(Aj)

    On reprend les notations et le raisonnement preacuteceacutedents on a

    Il sensuit que pour tout entier N lineacutegaliteacute

    est veacuterifieacutee si n est suffisamment grand

    On note alors ON leacutevegravenement U n gt ~ X n - 2 N La suite (ON) est deacutecroissante donc

    (1 - a)2 P(nNON) = limP(ON) 2 N C

    gt o ( l - f f ) 2 On en deacuteduit P(A is ) 2 O

    64

    SOLLITIONS

    IV16 et quon a

    Remarquons que les eacutevegravenements Ak sont bien disjoints deux agrave deux

    (IV6)

    (IV7)

    E(S2 14) = J Si dP 2 X 2 P(Ak) IC

    En utilisant alors (IV6)(IV7)(IV8) et (IV9) on obtient n n

    Eacutetant donneacute que E(S) = Var(Sn)

    (IV9)

    IV17 On prend c = 1 on pose 1

    271 f(z y) = - euml ( 2 + y 2 ) 2 + h(z)h(y)

    et on cherche alors h pour que les conditions requises soient reacutealiseacutees Lhypothegravese JR h(t) d t = O impliquera que

    - JJRZ f(X Y) dXdY = 1

    - les lois marginales seront gaussiennes centreacutees reacuteduites

    65

    On pose alors t si (tl 5 a O sinon

    h(t) =

    et on choisit a pour que f ainsi deacutefinie soit positive La fonction f est donc la densiteacute de probabiliteacute dun couple qui coiumlncide avec la densiteacute N(0 I d ) en dehors du carreacute [-a al2 mais distincte de celle-ci dans [-a al2 I1 est clair que

    O Agrave noter que dautres fonctions h conviennent ce couple ne peut ecirctre gaussien

    IV18 Le vecteur ( X Y ) prend ses valeurs sur une droite (presque sucircrement) car sa matrice de covariance C est non inversible Elle admet pour noyau la droite IR (2 -1) On a

    Var(2X - Y ) = (2 -1) (6 12) (-1) = O

    La variance de la variable 2X - Y est donc nulle Par conseacutequent 2X - Y est constante presque sucircrement et elle vaut zeacutero car son espeacuterance est nulle O

    IV19 Pour tout boreacutelien de IFS noteacute A on a

    PeacuteX E A = 12 P I X E A + 112 P X E - A 1 P X E A

    car X est symeacutetrique Donc E X suit la mecircme loi que X On procegravederait de mecircme pour prouver que amp]XI suit la mecircme loi que X Le couple ( X amp X ) ne peut ecirctre gaussien car sa loi est porteacutee par la reacuteunion des deux droites y = x et y = -x

    lV20 ristique

    Soit l la matrice de covariance de X et ltpx = ltp sa fonction caracteacute-

    v(ugt = E(e(J)) = e- i z tu ru u E p On peut calculer la fonction caracteacuteristique de Xe noteacutee ve

    Le calcul de la fonction caracteacuteristique de Xeacute donne le mecircme reacutesultat donc Xg et Xe suivent la mecircme loi que celle de X Dautre part il est clair que le couple (Xe X eacute ) est un couple gaussien en tant que transformation lineacuteaire du couple gaussien ( X Y ) On va montrer que Xe et Xg sont indeacutependantes en montrant que la matrice de covariance de

    66

    (Xe Xeacute) est diagonale par blocs Plus preacuteciseacutement la matrice de covariance C de (XeXeacute) eacutetant une matrice de MPd(R) Xe et Xeacute sont indeacutependantes si et seulement si C srsquoeacutecrit sous la forme

    Soit A E Md(R) veacuterifiant AtA = r Les vecteurs X et Y suivent alors la mecircme loi que le vecteur AG ougrave G y+ N(0 Id)

    il est clair que le couple (XeXeacute) suit la cos 61 sin 6Jd - sin 6Id cos 6Id Notant A4 =

    mecircme loi que le vecteur aleacuteatoire de

    des vecteurs indeacutependants suivant la loi N(0 Id) La matrice de covariance de (Xe Xeacute) est donc

    111 (t A) (n) ougrave les G~ sont

    M (ti) - lsquo ( M (fi)) = M (lsquoO) t111= (lsquoO) Donc Xe et Xeacute sont indeacutependantes O

    IV21

    a) On va reacutesoudre cette premiegravere question pour des variables aleacuteatoires reacuteelles Le cas de variables aleacuteatoires agrave valeurs dans Rd se traite de ma- niegravere analogue sans difficulteacute suppleacutementaire

    p(s + t)p(s - t ) = E ( e ) i( s+t)X )E( ei( s- t )X

    - - E(ei(s+t)x)E(ei(S-t)Y)

    = E(ei(s+t)xei(s-t)Y) car X et Y ont mecircme loi

    car X et Y sont indeacutependantes = E(e is (X+Y) i t (X-Y))

    = E(eiS(X+Y))E(ei t (X-Y))

    = E(eisx)E(eisY)E(eitX)E(e-itY) car X + Y et X - Y sont indeacutependantes

    car X et Y sont indeacutependantes = v2(sgtcp(t)v(-tgt = cp2(sgtlcp(t)l O

    lsquodt7 cpw = v(t)21v(t)12rsquo

    En prenant t = s dans la relation preacuteceacutedente on obtient

    puis en remplaccedilant t par t2 et en reacuteiteacuterant lrsquoopeacuteration n fois il vient

    lsquodt E R lsquodn E N cp(t) = cp ( - n)2n Iv () I Z n 67

    CHAPITRE IV INDEacutePENDANCE

    On deacuteduit de cette relation que quel que soit t cp(t) O En effet si cp srsquoannule en un certain a alors ~ ( a ) = O et donc

    trn E N cp (g) = O (IV 10)

    En rappelant que cp est continue en O et que cp(0) = 1 un passage agrave la limite dans (IV10) donne la contradiction

    Lrsquoapplication

    est continue (ougrave U deacutesigne lrsquoensemble des complexes de module 1) Par un argument topologique (theacuteoregraveme de relegravevement) on obtient lrsquoexis- tence drsquoune application continue f R -i R telle que cp(t)lcp(t)l = On a

    cp(tgt = ~cp(tgtl e i f ( t ) = elnlV(t)l+if(t)

    Drsquoougrave lrsquoexistence drsquoune application + continue de R dans C telle que p ( t ) = e+(t) O

    b) Soient gP et +i les parties paire et impaire de +rsquo crsquoest-agrave-dire

    II = + $+ avec paire et IIi impaire

    Utilisant le fait que cp(-t) = cp(t) la relation eacutetablie agrave la question a) donne

    -

    +(s + t ) + +(s - t ) = 2+(s) + +(t) + +(-t) (IV11)

    En identifiant les parties impaires il vient

    +i(S + t ) + + i ( S - t ) = 2+i(S) (IV 12)

    Pour t = s on obtient quel que soit s sii(25) = 2+i(s) Pour t et s quelconques dans IRd en posant t = SI- ti et s = SI+ t i on obtient par (IV12)

    Si(S1) + IIi(tl) = +i(Sl +t i )

    La fonction $ eacutetant continue on en deacuteduit par un raisonnement classique (pour tout s E Rd et 1 E R $+(Zs) = l+i(s) via une deacutecomposition du reacuteel 1 en base 2) que IIi est lineacuteaire Et IIi eacutetant agrave valeurs dans il existe alors m et mrsquo E tels que

    vt E Rd +i(t) = (t mrsquo) + i ( t m)

    68

    - La relation cp(-t) = cp(t) donne

    l ipgt - liiw = l i p ) + lii(tgt (IV 13)

    et donc amp(t) = S($( t ) ) et amp(t) est un complexe imaginaire pur Par O

    c) On utilise agrave nouveau la relation (IV11) et identifiant les parties paires

    l i p b + t ) + $ p ( s - t ) = 2 ( l i p ( s ) + l i p gt gt (IV14)

    Remplaccedilant dans cette relation le couple ( s t ) par les deux couples (s + tl + t 2 s ) puis ( s + t l s + tz) il vient

    conseacutequent m = O et pour tout t E I W ~ +i(tgt = i ( t m)

    2 s I p ( sgt + 2 l i p ( s + t 1 + t 2 ) - l i p (ti + t 2 ) = 2 l i p ( s + t 1 ) + 2 l i p ( s + t 2 ) - ampI (t 1 - t 2 )

    l i p ( t 1 - t 2 ) = 2 l i p ( t 1 ) + 2 l i p ( t 2 ) - l i p ( t 1 + t 2 )

    Utilisant agrave nouveau la relation (IV14) on peut remplacer amp(tl - t 2 ) par

    et obtenir la lineacuteariteacute par rapport agrave la deuxiegraveme variable de Q(s t ) Fina- lement Q est bien symeacutetrique et bilineacuteaire Par (IV13) 7++ est agrave valeurs reacuteelles

    Enfin pour tout t E IRd (cp(t)( 5 1 et Icp(t)l = e $ p ( t ) donc lip(t) 5 O et O

    d) Dapregraves la question preacuteceacutedente lip est une forme quadratique neacutegative

    donc Q est bilineacuteaire symeacutetrique et neacutegative

    La fonction caracteacuteristique de X seacutecrit

    cp(t) = ei ( t m ) + s p ( t )

    Cest la fonction caracteacuteristique dune loi gaussienne

    IV22

    O

    a) Soient XI X X n variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi v et de fonction caracteacuteristique $ Si la loi de XI^ + Xz +

    + X est celle de X noteacutee p alors

    cpX(t) = cp X1n+X2n+-+Xnn ( t ) = 9x1 ( t ) f cpXgt ( t ) = $(t)

    (voir Proposition IV23)

    Reacuteciproquement si cpX(t) = $E(t) et si 2 1 ~ Z sont n variables indeacutependantes de mecircme loi et de fonction caracteacuteristique sin alors la loi de 21~ + - e 1 + Z est p (voir Theacuteoregraveme 11152) et donc p est infiniment divisible

    69

    1) (i) Dans le cas ougrave p = Sa pX(t) = cita Remarquant que

    et utilisant (a) on deacuteduit que 6 est infiniment divisible si X I X sont indeacutependantes et de mecircme loi Sa alors X i + - + X suit la loi Sa On peut aussi remarquer p = Sa signifie que X est presque sucircre- ment constante eacutegale agrave a On peut alors eacutecrire X = X I + + X n avec X i presque sucircrement constante eacutegale agrave a n

    (ii) Si x - N(ma2) alors

    Donc X suit la mecircme loi que X I + +X ougrave les va X sont indeacute- pendantes et de mecircme loi N(rnn Donc X est infiniment divisible

    (iii) Si X P(A) alors e ~ ( e z t - l ) = ( e $ ( e t t - l ) ) n

    (PX(t) =

    Donc X suit la mecircme loi que XI + + X ougrave les va Xi sont indeacutependantes et de mecircme loi P(An ) Donc X est infiniment divi- sible

    (iv) Si X suit une loi de Cauchy n px(t) = e - 1 1 = (e- l t l )

    Donc X suit la mecircme loi que X I + + X ougrave les va Xi sont in- deacutepedantes et suivent la mecircme loi que X n Donc X est infiniment divisible

    c) (i) Si B est un intervalle ne contenant ni O ni 12 alors pour tout z E B et y E B on a neacutecessairement J + y O et z + y 1 Donc

    P(Y + 2 E B + B ) = p ( B + B ) = o Dautre part

    (Y E B ) n (2 E B ) c (Y + 2 E B + B ) v v(B x B ) 5 p ( B + B ) = o donc

    70

    (ii) Si B est lrsquoun des intervalles ] - co O[ ]O 12[ ou ]12 +m[ drsquoapregraves c) (i) et lrsquoindeacutependance de Y et 2

    P ( ( Y E B ) n (z E B ) ) = P(Y E B gt ~ = o On en deacuteduit P(Y E O 12) = 1

    (iii) En posant P(Y = O) = a et P(Y = 12) = b et toujours sous lrsquohypothegravese ltlt Y et 2 suivent la mecircme loi et sont indeacutependantes raquo on a P(Y + 2 = 12) = 2ab Donc Y + 2 ne suit pas la mecircme loi que X et p nrsquoest pas infiniment divisible

    d) On pose 2 = eitY et donc (pY(t) = E ( 2 ) Drsquoautre part 2 =

    ampO - q N = k ) et

    E(znN=k) = E(eitxl eitxk I=) = E(eitxl) E(eitxk)E(nN=k)

    = p(t)kPP(N = I C

    Par convergence domineacutee on obtient alors

    Observant que

    on conclut que Y est infiniment divisible Plus preacuteciseacutement soient

    N N ~ N ~ N ~ x ~ x x ~ xrdquox2x1x2 x X k x x X E

    une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes ougrave les Xi et les Xa suivent la mecircme loi ougrave N suit la loi de Poisson P(A) et ougrave N1 N 2 N n suivent la mecircme loi de Poisson P(Xn) On pose

    alors Y1 + + Y suit la mecircme loi que Y

    71

    CONVERGENCE DE SUITES DE VARIABLES ALEacuteATOIRES

    Eacutenonceacutes

    V1 Soit (Xn)nEW une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles sur un espace proba- biliseacute (a A P ) on suppose quil existe une suite de reacuteels (un)nEW telle que les seacuteries

    n n

    soient convergentes Deacutemontrer que la seacuterie E X est ps convergente

    V2 variance ( c T ) ~ ~ convergeant en loi vers une variable aleacuteatoire X

    Soit (Xn)TLEw une famille de variables aleacuteatoires gaussiennes centreacutees de

    a) Montrer que la suite ( c T ) ~ ~ est convergente et en deacuteduire que X suit une loi gaussienne Eacutetudier le cas ougrave les X ne sont pas centreacutees

    1 ) ) On suppose que X + X en probabiliteacute Deacutemontrer que X converge vers X dans tous les espaces LP

    V3 Montrer que pour J gt O

    Soit maintenant (Xn)nEW une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes toutes de mecircme loi N(0l) Montrer que

    lim sup x = 1 p-s n+cc J27ogn

    Montrer eacutegalement que

    V4 Soit (X i ) iE I une famille de variables aleacuteatoires reacuteelles sur (a A P ) on sup- pose quil existe une fonction G [ O 00 [- [ O oa [ veacuterifiant limt+oo G(t) t = cc telle que supiEI E(G(IXi1)) est fini Deacutemontrer que la famille (X i ) iE I est unifor- meacutement inteacutegrable

    V5 (0 A P ) convergeant en loi respectivement vers X et Y

    Soient (Xn)nEN et (Y)EN deux suites de variables aleacuteatoires reacuteelles sur

    a) On suppose que pour tout n X et Y sont indeacutependantes et que X et Y sont indeacutependantes Deacutemontrer que X + Y converge en loi vers X + Y Donner un exemple montrant que lhypothegravese dindeacutependance est indispensable

    I ) ) O K ~ suppose que Y = O Prouver que X + Y converge en loi vers X et XY corivergc en loi vers O

    V6 Soit (an)-- une suite de nombres appartenant amp [ O 11 on lui associe une suite (X71)nEW de variables aleacuteatoires indeacutependantes sur un espace probabiliseacute (R A P ) dont les lois veacuterifient

    si t lt O + (i -a)tn si t E [0 1]

    si t gt 1

    Agrave quelles conditions sur (a)-N la suite (X)nEN converge-t-elle en loi en pro- babiliteacute presque sucircrement

    V7 Montrer que la probabiliteacute P converge eacutetroitement vers la probabiliteacute P si et seulement si 1ini7L+cc J 4 d ~ = J 4 d~ pour toute fonction 4 infiniment diffeacuterentiable agrave support compact

    74

    V8 Une formule drsquoinversion de la transformeacutee de Laplace

    a ) Soit (A) = CnEW e-rsquo$amp la loi de Poisson de paramegravetre A Montrer que si X est de loi P(A8) alors ( X - M ) A converge en probabiliteacute vers O lorsque X -$m En deacuteduire que

    1)) Soit ~ ( t ) = eeuml tX dP(z) la transformeacutee de Laplace drsquoune loi P sur IR+ Montrer que L ( t ) est deacuterivable Montrer que si P est de fonction de reacutepar- tition F alors

    lim o - X k L ( k ) ( A ) = F ( z ) --a k

    k i X X

    en tout point de continuiteacute de F

    V9 Soient X Y deux variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes Notons f X la densiteacute de X

    Une formule drsquoinversion de la transformeacutee de Fourier

    a ) Montrer que ~ ( e - ~ ~ ~ c p ~ ( ~ ) ) = E ( ( ~ ~ ( x - t ) ) t E IR

    1)) Prendre Y de loi N(0a2) et supposer (px inteacutegrable par rapport agrave la nie- + CO montrer la formule donneacutee au sure de Lebesgue En consideacuterant

    ThCoregraverrie 11154

    f x ( ~ ) = amp euml i t x p X ( t ) dt

    c) Montrer que pour tous zy et m gt O

    (Px (4 d t

    oo sin(tx) On rappelle que JO

    En deacuteduire que si J et y sont des points de continuiteacute de Flsquo alors

    d t = signe(z)~2

    ce qui donne une formule drsquoinversion de Fourier et montre que px caracteacute- rise F X et donc Px

    75

    CHAPITRE v CONVERGENCE DE SLJITES DE VARI4BLES ALEacuteATOIRES

    V10 Soit (Xi ) i2 l une suite de variables aleacuteatoires de loi uniforme sur [ O 11 Soit N une variable aleacuteatoire de loi binomiale B(np) et indeacutependante des X i Montrer que nminlltiltN _ - Xi converge en loi lorsque n --f 00 vers une variable aleacuteatoire exponentielle de moyenne lp

    V l l Appliquer le theacuteoregraveme limite central agrave une suite (X) de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Poisson de paramegravetre 1 pour trouver la limite de la suite

    un = e-n c $ n E N o g lt n

    V12 Soit (Xi)i2l une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes et de mecircme loi P On appelle mesure empirique de X I X la loi de probabiliteacute P = n- C1siIIL 6xi (cette mesure est aleacuteatoire puisque les Xi le sont) Montrer que presque sucircrement P converge eacutetroitement vers P

    Indication uhliser la deacutefinlition 4l i et lu loi forte des grands norrrbres Si F (resp F ) est ba fmiction de reacutepartition de P (ESP P ) on prendra garde nu fait que l ensemble de mesure nulle sur lequel 1irnTL+= FrL(t) F ( t ) doit pouvoir ecirctre pris iridkpesidant tif t 6 cette fin on peut utiliser ln mraquonotonie et In borriitude de F

    V13 Notons U(P) la variable aleacuteatoire reacuteelle cigt L-ZX ougrave les X i sont in- deacutependantes de loi B(1p) et soit L ( P ) la loi de UTp) Soit J E [ O 11 Notons z = Cigtl 2-izi son deacuteveloppement en base 2 -

    a) En utilisant la loi forte des grands nombres montrer que sous L) pour presque tout 5 la proportion de 1 dans le deacuteveloppement en base 2 (ie n-l xi) tend vers p En deacuteduire que les lois L(P) sont eacutetrangegraveres les unes par rapport aux autres

    b) Montrer que L(12) est la mesure de Lebesgue sur [ O 11 (loi uniforme sur [011)

    Montrer que les lois L(P) nont pas de parties discregravetes Donc si p O 1 2 1 la fonction de reacutepartition de C ( P ) est continue mais pas absolument continue

    76

    EacuteNONClsquoEacuteS

    V14 Au Theacuteoregraveme IV31 nous avons vu comment construire une suite infinie de variables aleacuteatoires indeacutependantes Donnons ici une construction plus explicite sur IR Soient X n 2 1 les variables aleacuteatoires de loi i(112) construites agrave lrsquoExemple IVl7ii En utilisant lrsquoexercice V13 et lrsquoExemple V13irsquo montrer qursquoon peut construire une suite (Un)gtl de variables aleacuteatoires uniformes sur [ O 1 1 indeacutependantes

    Iiidicatiraquon considelsquorer la constriction en tnuriglc

    -

    ui = 2-1x + 2-lsquox2 + 2 P X 4 + 2PX7 + u2 = 2r1xlt + 2-rsquox5 + 2-ldquoxx + u3 = 2r1xrj + 2-rsquoamp + rsquo rsquo

    l i d = 2-rsquoXlo +

    Montrer alors que si lrsquoon se donne une famille de loi Pi i E N sur IR on peut construire une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles ( Zi) iEN indeacutependantes telles que Zi est de loi Pi Nous avons donc dans ce cas une preuve constructive du Theacuteoregraveme de Kolmogorov IV31

    V15 On considegravere une marche aleacuteatoire sur Z partant de lrsquoorigine repreacutesenteacutee par une suite (X) de variables aleacuteatoires sur un espace probabiliseacute (fl A P ) mutuellement indeacutependantes et de mecircme loi de Bernoulli sur - 1 l de para- megravetre O lt p lt 1 (autrement dit P X = 1 = 1 - P X = -1 = p pour tout n) On pose S = Xi + + + X n 2 1 et par convention So = O La variable aleacuteatoire S repreacutesente donc la position au tenips n du marcheur parti de O On srsquointeacuteresse agrave la probabiliteacute de revenir une infiniteacute de fois agrave son point de deacutepart crsquoest-agrave-dire agrave la probabiliteacute de lrsquoeacutevegravenement

    A = S = O pour une infiniteacute de n

    a) Deacutemontrer que Sn converge presque sucircrement vers une limite que lrsquoon preacutecisera

    11) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que P(A) = O si p 12

    c ) On suppose agrave preacutesent que p = 12

    (il Pour tout k 2 O soit Z = (sp+i - ~p)dlsquo iF Prouver que z I a mecircme loi que S2kamp En deacuteduire en faisant usage du theacuteoregraveme limite

    77

    CHAPITRE V ClsquoONVERGENClsquoE DE SUITES DE VARIARLECgt mAroIrtIils

    central que pour tout reacuteel M

    P ZI 2 M = 00

    (ii) Conclure de la question preacuteceacutedente que P supk 21 2 M = 1 pour tout A l puis que P supk IZkI = 00 = 1 En deacuteduire que

    (iii) Deacutemontrer avec la loi du 0-1 que lrsquoeacutevegravenement BS = supnL1 Srsquofi = +CO est de probabiliteacute 0 ou 1 Soit B- = infgti S T L f i = -00)

    Deacutemontrer que P ( B f ) = P(B-) Conclure agrave lrsquoaide de la question preacuteceacutedente que P(B+) = P(B-) = 1

    (iv) Deacuteduire de ce qui preacutecegravede que P(A) = 1

    V16 On appelle distance en variation totale la quantiteacute

    Soient p et v deux mesures de probabiliteacute sur un espace mesurable ( E a)

    Soient X et Y deux variables aleacuteatoires sur (n A P ) de lois respectives Prdquo et PY

    a) Montrer lrsquoineacutegaliteacute I(Px - PYll lt_ P X Y

    1)) Soient Y et E deux variables aleacuteatoires indeacutependantes sur (n A P ) Y de loi de Poisson de paramegravetre O lt p lt 1 et E de loi de Bernoulli de paramegravetre 1 - (1 - p ) e p Soit X = 1 - li(E=Y=Ogt Calculer la loi de X et deacutemontrer que lrsquoon a P X Y lt p 2

    c ) Soit S une variable aleacuteatoire de mecircme loi qursquoune somme de n variables aleacuteatoires indeacutependantes de lois de Bernoulli de paramegravetre p O lt p lt 1 i = 1 n Deacutemontrer qursquoil existe une variable aleacuteatoire 2 suivant une loi de Poisson de paramegravetre X = Clltzltnp2 telle que _ _

    d) Retrouver le Theacuteoregraveme V56 pour pi = Xn X gt O 1 5 i 5 n (n 2 A)

    78

    ci OLT TT I O N s

    Solutions

    Vl On considegravere les eacutevegravenements X agt que lrsquoon note A Eacutetant donneacute que CP(A) converge drsquoapregraves le lemme de Borel-cantelli P(A i s ) = O Donc pour presque tout w E R X(w) = a agrave partir drsquoun certain rang (deacute- pendant de w ) Pour un tel w la seacuterie CX(w) converge car par hypothegravese En a converge

    O Donc E X est presque sucircrement convergente

    v2

    a) Soit (X) une suite de variables aleacuteatoires de loi N(0 a) avec

    La suite des fonctions caracteacuteristiques (pXn ( t ) ) converge simplement sur R vers pX(t) donc

    On en deacuteduit que la suite (a) est convergente vers un reacuteel a positif Dans le cas ougrave a gt O pX(t) = eumlu2t22 et la variable X suit donc la loi gaussienne N(0a2) En revanche le cas a = O donne une convergence en loi vers la variable constante eacutegale agrave O qui nrsquoest pas gaussienne

    On suppose deacutesormais que X suit la loi N(m a) On a

    et donc en prenant les modules

    Comme preacuteceacutedemment on en deacuteduit que la suite (an) est convergente vers un reacuteel a

    La suite (X) eacutetant convergente en loi elle est uniformeacutement tendue (voir par exemple la suite du Theacuteoregraveme V44 page 128) Par conseacute- quent en consideacuterant les eacutevegravenements X E [m - a M + a] on obtient que la suite (m) est neacutecessairement borneacutee

    79

    CHAPITRE v CONVERGENCE DE SUITES DE VARIABLES ALEacuteATOIREY

    Si (rn) admet deux points daccumulation distincts alors la suite (eitmn) ne peut converger pour toute valeur de t En conclusion (rn) converge vers un reacuteel rn et

    eitmn-ant22 -3 eitm-02t22 n

    La suite (X) converge en loi vers la loi de Gauss N(m a2) dans le cas ougrave O O ou bien vers la constante rn si n = O

    b) Par le reacutesultat du a) X est gaussienne centreacutee et de variance cr2 Dapregraves le Corollaire V36 il suffit de montrer que la suite ( E ( ~ X ~ ~ ) ) est majoreacutee On pose X = aY et Y suit donc une loi normale centreacutee reacuteduite De plus

    n

    E(IXnIp) = nE(IYnIP) = nE(IYolP) I K p

    ougrave KP est une constante indeacutependante de n dont lexistence est assureacutee par la convergence de la suite (on) La suite (X) converge donc dans LP pour tout p

    V3 Montrons que pour tout x gt O

    Pour la premiegravere des ineacutegaliteacutes une inteacutegration par parties donne

    _ _ t 2 t-l t e - 5 d t = - - dt l+cc e-$ d t = I+

    X

    On eacutecrit

    et on en deacuteduit

    80

    SOLUTIONS

    Soit alors O lt E lt 1 On pose

    Xn gt (1 - euro) = xn 2 221nn(1- E )

    On a alors

    t 2 e - 7 d t

    1 P(An) - J27F v 5 G ( l - amp )

    J2lr J G ( 1 - euro) Jinn 1 - i n n ( i - ~ ) ~ 1 1

    N- -K--

    On reconnaicirct le terme geacuteneacuteral drsquoune seacuterie de Bertrand divergente Les eacutevegrave- nements A eacutetant indeacutependants par le lemme de Borel-Cantelli on obtient P(A is) = 1 Pour E strictement positif on considegravere maintenant les eacutevegravenements

    Xn B = ~ gt (1 + amp) x 2 G ( l + amp ) J2lnn - pour lesquels

    1 - i n n ( i + ~ ) ~ 1 1

    J27 J G ( 1 + E ) Jinn N- -K--

    On reconnaicirct ici le terme geacuteneacuteral drsquoune seacuterie de Bertrand convergente Agrave lrsquoaide du lemme de Borel-Cantelli on obtient P(Bis) = O De ces deux reacutesultats on deacuteduit que

    Xn d G limsup ___ = 1 ps

    Montrons maintenant que

    crsquoest-agrave-dire

    lt 1 + E -+ 1 maxiltiltn Xi J2irin n

    Pour cela on montrera

    O

    81

    1) P(1- E lt m z nrsquo 1

    Tout drsquoabord

    et les variables Xi eacutetant indeacutependantes

    n

    ltl+E=J-JPxi5(l+E)d5Kz i=l

    = (PXi 5 (1 + E ) G ) n

    par lrsquoeacutequivalent (V2)

    Drsquoautre part

    drsquoougrave

    max Xi n-tm

    ce qui prouve a) Pour montrer b) on montre que P ms 5 1 - E -t O

    82

    En effet

    = ( 1 - P Xz gt dzG( 1 - amp) )

    par leacutequivalent (V2) 1

    - o n++m

    Ce qui prouve b) En remarquant que P(An n Bn) -+ 1 degraves que l(An) -+ 1 et P(Bn) -f 1 on obtient le reacutesultat O

    V4 Sans perte de geacuteneacuteraliteacute on suppose les X i positives et on note que pour tout reacuteel a Jxtgtnr XidP = JtdPxt(t) On pose

    Soit A gt O arbitraire et a0 tel que t gt a0 + y gt A Si a gt ao on a

    M = S U P ~ E ~ E(G(Xi)) lt 00

    1 M dPXz( t ) 5 - A E(G(Xi)) 5 - A di E I l+m t dPXz( t ) 5 l+

    On en deacuteduit Xi dP O SUP iEZ 1 Xigt a++m

    La famille ( X i ) i E ~ est donc uniformeacutement inteacutegrable

    v5

    a) On utilise les fonctions caracteacuteristiques

    E(eit(xfyn) gt = E(eifXX)E(eityn) car X et Y indeacutependants

    -+ E ( e i tx ) E ( city) n

    = E(eit(X+Y)) car X et Y indeacutependants

    O

    83

    CHAPITRE V CONVERGENCE DE SLJITES DE VARIAHLES ALEacuteATOIRES

    Donc X + Y converge en loi vers X + Y Pour se convaincre de limportance de lhypothegravese dindeacutependance il suf- fit de consideacuterer une variable aleacuteatoire X suivant une loi normale N(0l) et poser

    x=x Y= -x On a ainsi

    X n + X Y - + X et X+Y = O C C

    n n

    b) Pour tout IL E R et tout E gt O

    xn F x - E n IKl I E c xn + y i x En consideacuterant les eacutevegravenements contraires puis les probabiliteacutes respec- tives on obtient

    FX-(z - E ) 5 FXn+Yn(z) + P)Y) gt E

    De mecircme

    X gt + E n gt E c X n + Yn gt IL

    puis F X n +un (IL) F F X ( z + E ) + P(YI gt E

    De ces deux ineacutegaliteacutes on obtient

    F X ( z - E ) - PIYI gt E 5 FX+Yn(z) F X q z + amp) + PIYI gt E

    La fonction F X n eacutetant croissante on deacuteduit lencadrement

    IFXnfYn(IL) - Fx(z)I 5 F X ( z + E ) - F X ( z - E ) + PIYI gt amp

    On considegravere alors IL point de continuiteacute de F X On peut choisir E aussi petit que lon veut avec de plus z - E et z + E points de continuiteacute de F X et F X ( z + E ) - F X ( z - E ) arbitrairement petit Pour de tels IL et E

    on a

    limsup ( F ~ ~ + ~ ~ ( I L ) - F ~ ( ~ ) I 5 ~ ~ ( z + E ) - F ~ ( I L - E ) n

    C On en deacuteduit Fxn+yn(x) -$ F x ( z ) et X + Y t X

    On va montrer que le produit X Y converge en probabiliteacute vers O Pour tout entier k

    IXnl lt k n IYnl lt $1 c IX Ynl lt i 84

    S o L I IT IONS

    et donc IXnYnl 2 c IXnl L k u IYnl 2 $ 1

    I1 srsquoen suit

    PIXn Yl 2 I PIXnl 2 k + PIYI 2 $1 Soit E gt O La suite (X) eacutetant convergente en loi elle est tendue Donc quel que soit n PIXl 2 k lt E si est k est suffisamment grand Drsquoautre part la suite (Y) convergente en loi vers une constante converge en probabiliteacute vers cette constante (voir Exemples V42 (iv)) donc PIYnI 2 -amp lt E si n suffisamment grand Finalement

    La variable ( X Y) converge en probabiliteacute et donc en loi vers O 0

    V6 pour lequel la suite ( P X 5 t ) soit convergente

    Pour que la suite (X) converge en loi il faut qursquoil existe un t ~ ] 0 1 [

    ier cas Si la suite (a) ne tend pas vers O alors quel que soit t ~ ] 0 1 [

    P X 5 t = a + tn + antn N an

    Dans ce cas il est neacutecessaire que (an) soit convergente Si a -+ a la suite (X) converge en loi vers la loi de Bernoulli a60 + (1 - cy)amp 2e cas Si la suite (a) tend vers O alors la suite (X) converge en loi vers X = 1

    En conclusion pour que (X) converge en loi il faut et il suffit que a soit convergente vers un reacuteel a et (X) converge alors en loi vers a60 + (1 - a)amp Pour pouvoir affirmer que la convergence soit une convergence en probabiliteacute il faut et il suffit que la limite X soit constante presque sucircrement crsquoest-agrave-dire a -+ O ou a --f 1 De mecircme pour pouvoir affirmer que x X -+ O (resp 1) presque sucircrement il faut et il suffit que C P X gt E lt 00 (resp CPi - X gt E lt w) pour tout E (voir Proposition V 12 Lemme de Borel-Cantelli) crsquoest-agrave-dire si C(i - a) lt 00 (respCa lt w)

    V 7 Lrsquoensemble des fonctions infiniment diffeacuterentiables agrave support compact noteacute CK est dense dans Co(R) muni de la norme uniforme On va montrer dans un premier temps que

    85

    CHAPITRE v CONYERGEWCE DE SUITES DE VARI4BLECcedil 4LlAT011lES

    Soit (+p)p une suite drsquoeacuteleacutements de Cg convergente vers + dans (Co(R) 1 1 1 1 ) On a

    Ces deux derniers termes sont aussi petits que lrsquoon veut pourvu que p soit suffisamment grand pour le premier et que n soit suffisamment grand pour le second On a ainsi montreacute (V3) Soit deacutesormais cp E (espaces des fonctions continues borneacutees) et ( f k ) k

    une suite croissante de fonctions positives dans Cg veacuterifiant

    0 5 j k 5 1 et Vx E R f k ( X ) + 1 k

    Quel que soit cp E cb(R) on a

    5 llpll(1 - f k ) dPn -t- 1 cp f k d P - 1 f k dPn 1 + I(flI - f k ) dP

    le dernier terme est aussi petit que lrsquoon veut pourvu que k soit suffisamment grand et le deuxiegraveme terme pour k alors fixeacute est aussi petit que lrsquoon veut pourvu que n soit suffisamment grand Enfin concernant le premier terme on remarque

    I1 est donc aussi petit que lrsquoon veut

    V8

    a) Soit E strictement positif

    J f k dPn) n+w l(ltpI( (I - f k ) dP

    si n suffisamment grand

    86

    SOLLITIONS

    La majoration utiliseacutee eacutetant lineacutegaliteacute de Tchebitchef appliqueacutee agrave X x On en deacuteduit que converge en probabiliteacute vers O et donc converge en loi vers O

    Pour x gt O on a

    x -AB

    CI 1 si x gt O k x++w O s i z lt O

    donc -xe (Wk e

    kltXx

    b) Par utilisation des theacuteoregravemes de deacuterivation sous le signe inteacutegral() la fonction L est deacuterivable sur RS En effet

    (i) t H eeuml tx est deacuterivable sur Rs pour tout x 2 O (ii) Si a gt O pour tout x 2 O et tout t 2 a Ize-tXl 5 Ixe-I E

    Donc L est deacuterivable sur [a +m[ avec L(t) = amp+oc)(-x) e-tx dP(x) Le reacuteel a gt O eacutetant quelconque on en deacuteduit que L est deacuterivable sur R On peut reacuteiteacuterer ce raisonnement pour prouver que quel que soit IC E N L est k fois deacuterivable sur R avec

    L(P) car borneacutee

    Pour prouver leacutegaliteacute demandeacutee on utilise le reacutesultat montreacute en a) On remarque

    et donc par convergence domineacutee

    Voir par exemple (lt Calcul inteacutegral raquo J Faraiit EDP Scierices 87

    CHAPITRE v CONVERGENCE DE SIJITES DE VARIABLES ALEacuteATOIRES

    Si II est un point de continuiteacute F alors part pour tout II gt O

    I[[dP(8) = F ( z ) Dautre

    On obtient donc pour tout II gt O point de continuiteacute de F

    Concernant le cas particulier II = O la somme preacuteceacutedente vaut L(X) et agrave nouveau par convergence domineacutee

    lim L(X) = I dP(8) = F(0) X++m s

    v9

    a) On utilise le theacuteoregraveme de Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151)

    E(eeumli ty px(Y)) = E(e-ztY eiyxfx(II) dx)

    = E ( ei(Yxc-tY f x O d X )

    E ( e i Y ( x - t ) f x ( z ) dx par le thm de Fubini

    O = J = E ( p Y ( X - t ) )

    b) On rappelle que si Y suit une loi normale N(0 u2) on a p Y ( t ) = eeumla2t22 Lidentiteacute montreacutee preacuteceacutedemment devient alors

    (V4) vt E(e-Zty px(y)) = E(e-$(x- t )2)

    et cette derniegravere expression nest autre que lexpression au facteur LL J2n pregraves de la densiteacute dune variable X + 2 avec 2 indeacutependante de X et suivant la loi N(0 a2 ) (voir Exemples IV24(iv))

    88

    SOLUTIONS

    Drsquoautre part lorsque a -+ +oo la variable aleacuteatoire 2 converge en loi vers O (regarder par exemple la convergence des fonctions caracteacuteris- tiques) et drsquoapregraves le reacutesultat eacutetabli agrave lrsquoexercice V5b)rsquo X + 2 - X en loi On a donc pour toute fonction continue agrave support compact $

    U-++CC

    En utilisant (V4) on obtient

    Drsquoautre part sous lrsquohypothegravese ltlt px inteacutegrable raquo et par convergence do- mineacutee

    s Y2 V t e-ztYpx(y) e - s d y ---+ U-t+CC e-ZtYpX(y) d y

    Agrave nouveau par un argument de convergence domineacutee on a

    $(t) (1 eeumlitYpX(y) e-$ d y ) d t 27r

    Et de lrsquoidentiteacute

    J

    valable pour toute fonction continue agrave support compact on deacuteduit que

    27r 1 e-ZxYpX(y) d y p s o

    c) On suppose ici que 2 lt y On applique le theacuteoregraveme de Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151) pour inteacutegrer la fonction

    e-itx - e-ity e i t Z

    it ( t 4

    89

    I

    sur lespace ([-m m] x R X 63 d P X ) I1 vient

    e-itx - e-ity eit d t 8 dPX ( z )

    it

    sint(z - x) dt - Im sin t ( z - Y)

    7 1 0 t

    Lexpression entre parenthegraveses tend vers 1 1 ~ ~ [ ( z ) + l 2 ( l l ~ x ~ ( z ) + n Y ) ( z ) ) lorsque m tend vers +CO et peut ecirctre majoreacutee par une constante indeacute- pendante de m et de z Par convergence domineacutee on a

    Pour x et y points de continuiteacute de F X cette derniegravere inteacutegrale vaut F x ( y ) - F x ( z ) et on obtient bien la relation demandeacutee qui carateacuterise donc F X et donc la loi Px O

    V10 Soit t E [ucirc i ] On a

    n

    n min xi gt tgt = Un min xi gt tgt n N = IC i lt i j N n l j i lt N n

    k=O n

    90

    SOL11 1 IONS

    Les Xi et Nn eacutetant indeacutependantes il sen suit

    Pour t g [O il le calcul est trivial et finalement

    dt E R P(n min Xi 5 t ) --f P(Y 5 t ) ougrave Y y-f amp x p ( p ) lltiltN n

    V l l Si (Xn)gtl est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant la mecircme loi de Gisson (A) on sait que X1 + X Z + + Xn v+ P(nX) avec en particulier E(X1 + + X n ) = nX et Var(X1 + + Xn) = nX On prend alors X = 1 et on applique le theacuteoregraveme limite central

    XI+ + X - n 1 O _ - t 2 1 lt ucirc z - e 2 d t = - 2 6 -cc Or

    Dougrave le reacutesultat nk 1

    e-n - - - k n++w 2

    OSkltn

    V12 Soit F la fonction de reacutepartition de XI et t E R On pose

    La suite (Xl)i21 est alors une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi et dapregraves la loi forte des grands nombres

    xi + + x ps -f E ( X i ) = P(X1 5 t ) = F ( t )

    n On note alors

    Rt = w E 0 pour lesquels la convergence a lieu

    Xi(w) +-+xltwgt = E a n

    91

    CHAPITRE V CONVERGENCE DE SYITES DE ~ ~ I I I A B L E S ALEacuteATOIRES

    Soit (tn) une suite de rationnels ltlt surjective sur Q raquo (On pourrait consi- deacuterer toute autre suite veacuterifiant tn n E N dense dans IR) On considegravere R = nnR On a l(az) = 1 On prend w E 0 et on note Fk la fonction de reacutepartition de Pk =

    IC- c i lt i lt k xi() Soient t E IR un point de continuiteacute de F et E gt O I1 existe alors ti et t j tels que

    ti lt t lt t j et O lt F ( t j ) - F(ti ) lt E

    Pour tout k E N Fk(ti) I Fk(t) I Fk(tj) et pour tout n Fk(tn) c F(tn) donc par passage agrave la limite quand k tend vers +oo

    F(ti ) I liminf Fk(t) 5 limsupFk(t) 5 F( t j )

    Le reacuteel E eacutetant arbitraire (Fk(t))k converge vers F ( t ) Donc presque sucircrement P converge eacutetroitement vers P O

    k k

    V13

    a) On considegravere les variables Xi deacutefinies sur (RAP) Dapregraves la loi forte des grands nombres

    On note 0 = w E R CfXi(U) p nce

    P(0 ) = 1 et donc PU((E) = 1 et ainsi

    Soient p q ~ ] 0 1 [ avec p q On pose

    On a eacutevidemment EP n E4 = 0 et donc

    PU) (EPgt = 1 et PU) ( ~ 4 ) = O

    Ainsi les lois C(P) sont eacutetrangegraveres les unes par rapport aux autres O

    b) On considegravere lintervalle dyadique [ ~ 2 ~ ( k + 1)2n[ de [O 11 ougrave n est un entier quelconque et O 5 IC 5 2n - 1

    92

    Si X deacutesigne la mesure de Lebesgue X([IC2 (IC+1)2[) = 1 2 n Dautre part la reacutealisation ou non de leacutevegravenement U(12) E [ ~ 2 ~ ( I C + 1 ) 2 n [ ne deacutepend que des valeurs prises par XI X n Plus preacuteciseacutement on a

    u(li2) E [ I C ~ ~ ( I C + i gt 2 n ] - x = i lgt n - n xn = ingt

    pour des i l lindeacutependance des variables Xi

    in deacutetermineacutes dans O 1 ) de maniegravere unique Utilisant

    1 PU(IZ) E [IC2n ( I C + 1 ) 2 n ] = PX1 = i l x x P X n = in = - 2n

    Donc C(12) coiumlncide avec la mesure de Lebesgue sur les intervalles dya- diques Observant quune union dintervalles dyadiques se deacutecompose en une union disjointe dintervalles dyadiques (puisque lintersection de deux intervalles dyadiques est un intervalle dyadique) C(12) et la mesure de Lebesgue coiumlncident sur lalgegravebre de Boole engendreacutee par les intervalles dyadiques Par la Proposition 147 elles coiumlncident sur la tribu engen- dreacutee qui nest autre que la tribu engendreacutee par les intervalles cest-agrave-dire la tribu des boreacuteliens Donc d1l2) est la mesure de Lebesgue sur [O 11

    O Remarque o n peut aussi prouver que dl) est la mesure de Lebesgue sur [O 11 e n utilisant les fonctions caracteacuteristiques Si U deacutesigne la variable aleacuteatoire Ck21 3 o n a

    eitU - eitCkgtl 3 2k ) E(1ime itCLl$$)

    - - lim(E(eitCk=l $ ) 7 par convergence domineacutee

    P(tgt = E( 1 - E( n X

    n

    De plus

    et o n peut facilement montrer que

    cos ($) - cos (g) sin (g) = (+gt-I sin (i) O n e n deacuteduit alors

    Dougrave q5U(t) = it Cest la fonction caracteacuteristique de la mesure de Lebesgue sur [O 11 donc les mesures cokcident

    93

    Drsquoautre part pour z = 3 E [O 13 -

    PU(P) = xgt = pnl[xi = xi]) = O pour tout p e O il Pour p O et p 1 la mesure L(P) nrsquoadmet donc pas de partie discregravete et si de plus p 12 elle nrsquoest pas absolument continue (par rapport agrave la mesure de Lebesgue) car eacutetrangegravere agrave celle-ci

    V14 Drsquoapregraves lrsquoexercice V13 les variables Ui suivent la mecircme loi uniforme sur [O 11 Drsquoautre part il est clair que la construction en triangle agrave partir des Xi indeacutependantes permet drsquoassurer que les Ui sont indeacutependantes Enfin si Fi deacutesigne la fonction de reacutepartition de Pi et Fi+ sa fonction de quan- tile (voir Proposition 11127)rsquo alors la suite (Zi)i = (FC(Uigt)i est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes avec Zi de loi Pi o

    V15

    a) Drsquoapregraves la loi forte des grands nombres

    q presque sucircrement (ougrave q = 1 - p )

    1)) Supposons p gt q et soit a veacuterifiant O lt a lt p - q On note 0rsquo lrsquoeacutevegravene- ment

    Ainsi llsquo(arsquo) = 1 et pour tout w E Rrsquo il existe N E N veacuterifiant

    I1 est clair que quel que soit n 2 N Sn(w) O donc w e A Par conseacute- O

    (i) La variable 2 = ( S 2 k + 1 - S2) = (X2k+l + - + X2+) suit la mecircme loi que ( X I + + + ~ p ) car les xi ont mecircme loi et sont indeacutependantes Drsquoautre part lrsquoeacutecart-type de X i valant 1 le theacuteoregraveme limite central donne

    quent A n 0lsquo = 0 et donc P(A) = O

    c)

    94

    2 Donc Pzk 2 M ampJp e z d t -4_ O e t

    la seacuterie x k _ gt ( ) P Z k L M diverge grossiegraverement et O

    (ii) Les eacutevegravenements Zk 2 M k = O 1 sont indeacutependants car les variables z k sont indeacutependantes Du lemme de Borel-Cantelli (voir Theacuteoregraveme IV35) on deacuteduit Pzk 2 M is = 1 En particu- lier

    x k gt O pzk 2 M = 0

    V M PsUPZk 2 M = 1 k

    Dautre part

    On note agrave nouveau R = w E R tel que supk I z k ( W ) I= +CO On a

    Pour w E R

    Dapregraves lidentiteacute (V5) la suite --in ne peut ecirctre borneacutee et donc 6

    O

    95

    (iii) Lrsquoeacutevegravenement B+ srsquoeacutecrit

    Donc B+ appartient agrave la tribu terminale des tribus o ( X n ) et O

    En consideacuterant la suite -Xnrsquo on montre que P(B+) = P(B-) et on a

    drsquoapregraves la loi du 0-1 P(B+) = O ou 1

    sP l $ l= +a c B+ rdquo B-

    et par (V6)rsquo on a P(B+) = P(B-) = 1 O (iv) On raisonne par lrsquoabsurde en supposant que P(A) lt 1 On a

    - A = (A n Brsquo) U (A n B-) la reacuteunion eacutetant disjointe ici

    Drsquoougrave P(A) = P (An B+) + P (2 n B-) gt O donc lrsquoun des deux termes est neacutecessairement strictement positif disons le premier On a alors P (An B-) lt P(A) et

    P(B-) = P(B- n A ) + P(B- n A) I P(A) + P(B- n 2) lt P(A) + llsquo(A) = 1 drsquoapregraves la derniegravere remarque

    Or P(B-) = 1 drsquoougrave la contradiction Donc P(A) = 1 O

    V16

    a) Pour tout B E A on a

    X E B = ( X E B n X = Y ) u ( X E B n x Y )

    et donc

    P X E B = ~ ( x E B n X = Y ) + P ( X E B n x Y )

    96

    De mecircme pour Y drsquoougrave

    I P ~ ( B ) - Prsquo(B)~ = JP(x E B n X Y )

    -P(Y E BI n X Y)J L P X Y

    Ainsi I(Px - PyI( 5 P X Y O

    11) Remarquons drsquoabord que pour O lt p lt 1 on a O lt 1 - (1 - p)eP lt 1 La variable X suit une loi de Bernoulli avec

    P X = O = PE = OPY = O = ((1 - p)eP) e-P = 1 - p

    Donc X --+ B ( p ) On a

    X Y = (Y = O n E O) u Y 2 2

    et donc

    = e-P(i - (i - p)eP) + i - eeumlP - p e euml P = - p e euml p + p 5 p 2 car eeumlp 2 i - p O

    c ) En srsquoinspirant de la question preacuteceacutedente on considegravere pour 1 5 i 5 n Y yf P(pi) et ~i y-f B(l-(l-pi)eP~) avec de plus Y I Yz Y ~ 1 E~

    indeacutependantes On construit alors X i = 1 - l(icirc=K=o) I1 est alors clair que Xi yf B(pi ) et que les Xi sont indeacutependantes

    On pose S = C X i et Z = CY La variable Z suit une loi de Poisson de paramegravetre C p i

    De lrsquoinclusion n i X i = y Z c S = Z on deacuteduit S Z c UiXi y Z puis

    a

    i

    Drsquoougrave lrsquoexistence de 2 veacuterifiant (IPS - PzI( 5 x p O

    97

    En particulier

    Vk E N

    98

    PROBABILITEacuteS ET ESPEacuteRANCES CONDITIONNELLES

    Eacutenonceacutes

    VIl Soient X et Y des variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi inteacute- grables Comparer les lois des couples ( X X + Y ) et (Y X + Y ) En deacuteduire que E ( X 1 x + Y ) = E(Y I x + Y ) = ( X + Y)2

    VI2 leur somme quelle est la loi de Xi sachant que S est paire

    X1 et X eacutetant les reacutesultats indeacutependants de deux jets de deacutes et S eacutetant

    VI3 reacuteelle Deacuteterminer la loi de X conditionneacutee par X A a

    Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle quelconque et soit a une constante

    VI4 n E W

    Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans IV telle que pour tous rn

    P x 2 M + n I x 2 m = P x 2 n

    (on dit que X est sans meacutemoire)

    i l ) On pose P X = O = a Deacuteterminer la loi de X

    1)) Soit Y une copie indeacutependante de X Quelle est la loi de S = X + Y Deacuteterminer la loi conditionnelle de X sachant S = p p E W Interpreacuteter le reacutesultat

    VI5 Soit X = (X) une suite de variables aleacuteatoires Soit N line variable aleacuteatoire agrave valeurs dans N indeacutependante de la suite X Montrer que X N est une variable aleacuteatoire Montrer que pour tout k E N la loi de X N sachant N = k est la loi de X k

    VI6 Soient X I X des variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant des lois de Poisson de paramegravetres respectifs A l A Deacuteterminer la loi conditionnelle du vecteur aleacuteatoire ( X I X) sachant que Ciltilt X i = n - _

    VI7 la loi N(0 l ) Deacutemontrer que la loi de X I sachant S =

    N(Sn 1 - 1n)

    Soient X I X des variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant chacune X i est la loi

    VI8 ucirc gt O Eacutetablir que

    Soit X une variable aleacuteatoire suivant une loi exponentielle de paramegravetre

    Montrer que cette proprieacuteteacute caracteacuterise la loi exponentielle parmi les lois agrave densiteacute Prouver que 1irnh-o h - l ~ t lt x lt t + h 1 x gt t = B pour tout t

    VI9 Soient X et Y deux variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes de loi N(O 1) On pose X = R cos B et Y = R sin B

    a ) Montrer que X + Y et X - Y sont indeacutependantes et en deacuteduire la loi de R2 sachant que Y = X

    l t l c t r t o i O i l p o 7 f F c i r c I P = $((-Y t 1-y + (X ~ Y)])

    I ) ) Montrer que R et ucirc sont indeacutependantes et en deacuteduire la loi de R2 sachant que ucirc = n4 ou 571-14 (cest-agrave-dire sachant que Y = X )

    ( ) Pour montrer que les reacutesultats ne sont pas contradictoires preacuteciser les sous- tribus de Conditionnement dans les deux questions

    VI10 On se donne une matrice carreacutee JP = ( t i j ) l j i j l n Deacuteterminer agrave quelle condition sur P il existe des variables aleacuteatoires X et Y agrave valeurs dans 1 n telles que

    P gtI = P Y = j I X = i Z J = 1 n

    On appellera une telle matrice matrice de transition (voir chapitre VIII)

    100

    P eacutetant une matrice de transition (loi conditionnelle de Y sachant X ) on deacutesigne par M le vecteur de IRn repreacutesentant la loi de X Mi = P X = i i = 1 n Deacutemontrer que la loi de Y se repreacutesente par le vecteur tPM

    V I l l Nous avons vu agrave lrsquoexercice V614 comment construire une suite infinie de variables aleacuteatoires indeacutependantes sur lrsquoespace probabiliseacute ( [ O 11 B([ O il) A) Agrave lrsquoaide de lrsquoexercice V614 construire sur cet espace une suite de vecteurs aleacuteatoires indeacutependants de loi Pi i E IV donneacutees sur IR2

    VI12 Soit P une loi sur IR2 de marges Px et P y et ( X Y ) de loi P Soit Fxlv(x) la fonction de reacutepartition de la loi conditionnelle C ( X I Y = y) Soient U V deux variables aleacuteatoires indeacutependantes et de loi uniforme sur [ O 1 1 Montrer que le couple (i t(U)Fx(FYC(U)(V)) est de loi P Ceci donne un proceacutedeacute de simulation drsquoun vecteur aleacuteatoire

    VI13 On reprend les notations de lrsquoexercice IV13 Montrer que

    n-i P 2 s 1 amp72 = z = 1 - F ( z + s ) ) 2 E IR s 2 O

    et que

    VI14 Soient X I X des variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes et de mecircme loi admettant une densiteacute f Soit XI 5 5 X ces variables aleacuteatoires ordonneacutees et deacutefinissons les espacements Sin = Xin - Xi-l 2 5 i 5 n qui mesurent les distances entre les variables adjacentes (faire un dessin) Soit

    la fonction de reacutepartition empirique des espacements laquelle compte la propor- tion drsquoespacements plus petits que zn Notons

    Soit enfin Jin = 1 si aucune des variables XI X ne tombe dans lrsquointervalle ] X i Xi + x n ] et Ji = O sinon

    101

    I) hdontrer que le vecteur (Il I) est eacutechangeable crsquoest-agrave-dire que sa loi est invariante par permutation des coordonneacutees (voir aussi exercice 11168)

    1)) Montrer que n

    n - 1 - _ Ln(x) = (n - 1)y I

    lltiltn

    () Montrer que suit une loi de Bernoulli de paramegravetre

    (1) Eacutevaluer P ~ i = 1 I = i

    cgt) Montrer que limn-m E(L(x)) = L ( z ) et que limn+m E ( L ( x ) ~ ) = L ( x ) ~

    f ) En utilisant la continuiteacute la bornitude et la monotonie de L montrer que

    lim sup ~L(S) - L(z)l = O n+m X E R

    en probabiliteacute

    (Pour n assez grand ce reacutesultat donne une ideacutee sur la taille des eacutecarts entre les points aleacuteatoires adjacents XI+ X)

    VI15 La proposition 11127 nous donne une faccedilon drsquoengendrer des variables aleacuteatoires reacuteelles pourvu que la fonction de quantile soit facile agrave calculer Ce nrsquoest pas toujours le cas en pratique Une meacutethode assez efficace est la meacutethode dite du rejet qui fonctionne comme suit Soient f g deux densiteacutes sur IR On souhaite simuler une variable de densiteacute g en supposant qursquoon sache facilement simuler une variable de densiteacute f et qursquoil existe une constante c telle que g 5 c f Soit ( X U ) un couple de variables aleacuteatoires indeacutependantes respectivement de lois de densiteacute f et uniforme sur [ O 11

    a) Montrer que le couple ( X c U f ( X ) ) est uniformeacutement distribueacute sous le graphe de f

    - f = ( x y ) ER2 o 5 Y L c f ( z ) crsquoest-agrave-dire qursquoen notant X la mesure de Lebesgue sur IR2

    VA E B(IR2) P ( X c U f ( X ) ) E A = X(A n f)

    102

    En deacuteduire que L ( X I c U f ( X ) 5 g ( X ) ) a pour densiteacute g

    I ) ) Soient (U X ) des couples indeacutependants de mecircme loi que ( X U ) Soit NO =

    O et

    Montrer que P Ni = k = (1 - c - l ) k - l c~ l et que E(N1) = c Montrer que XN i 2 1 est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de lois de densiteacute g Expliquer pourquoi en pratique il faut prendre c le plus petit possible

    N = min i 2 N_1 cUf(X) 5 g(X) i 2 1

    VI16 (Processus de Poisson)

    a) On considegravere une famille de variables aleacuteatoires ( X i X) indeacutependantes et uniformeacutement distribueacutees sur [ O t 1 On note Xi 5 5 X la famille reacutearrangeacutee dans lrsquoordre croissant On dit alors que ( X I 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] Donner la loi de ( X i 5 5 X)

    Irrdtccitiori or) p o i i r i i i t i i t rodu i i t 1 r i (nicinblf i

    A = (XI I 5 7 ) ) (X(I) F I X( )) po i i i to i i l r p r i r n i i t ~ i t i o n (T iI I I t rsquo l i r r ~ ~ ~ ~ t i

    1)) Montrer que si (Xi 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] alors la loi conditionnelle de ( X I 5 5 X-i) sachant X = 2 a la loi drsquoune (n - 1)-statistique drsquoordre sur [ O X I

    c ) Supposons que (XI 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] Consideacuterons des reacuteels O = t o 5 ti 5 5 t = t et des entiers O = IC0 5 ki 5 5 kp = n Montrer que

    P v j = O p - 1 vi = k + 1 k+irsquo X E] t t+1]

    103

    CHAPITRE VI PROBABILITrS E I ESPERANCES CONDITIONNELLES

    (1) On considegravere une suite de variables exponentielles de paramegravetre A indeacute- pendantes (Tk)kgtl et on note Sn = TI + + T n 2 1 Calculer la loi de (SI S) puis la loi de S Montrer que la loi conditionnelle de (SI Sn) sachant Sn+l = s est la loi dune n-statistique dordre sur [ O s 1

    c) On pose Nt = E lt[otj(Sn) Montrer que la variable Nt est finie presque sucircrement En utilisant c) et d) montrer que pour tous O = t o 5 tl 5 5 t pour tous entiers k l kn on a

    En deacuteduire que les variables Ntz - NtzpI sont indeacutependantes et suivent des lois de Poisson de paramegravetre A( t i - ti-1)

    104

    soi 1 1 I O N S

    Solut ions

    VIl Les couples ( X X + Y ) et (Y X + Y ) suivent la mecircme loi On peut le montrer en utilisant les fonctions caracteacuteristiques Notons p la fonction carac- teacuteristique de X (et de Y ) On a pour tout (a b) E IR

    E(ei((b)r(XA+Y))) = E(ei((+b)X+bY) 1 = d a + b) p ( b ) = E(ei((ab)gt(YX+Y)) gt On en deacuteduit que E ( X I X + Y ) = E(Y I X + Y ) Dautre part E ( X + Y I X + Y ) = X + Y = E ( X I X + Y ) + E ( Y I X + Y ) d o n c

    X + Y E ( X 1 x + Y ) = E(Y 1 x + Y ) = 2 Remarque le fait que E ( X I X + Y ) = E(Y I X + Y ) pourrait se justifier ainsi toute variable aleacuteatoire 2 a ( X + Y)-mesurable seacutecrit sous la forme f ( X + Y ) O n a donc

    E ( X 2 ) = E ( X f ( X + Y ) ) = E(Yf(X + Y ) ) = E(Y2)

    La deuxiegraveme eacutegaliteacute eacutetant justifieacutee par le fait que ( X X + Y ) et (Y X + Y ) suivent la mecircme loi

    VI2 Les variables X I et Xz sont indeacutependantes et

    V i j E 12 6 P X = iY = j = P X = iPY = j = 136

    On a P S est paire = 12

    Vi E (1 6 P ( X 1 = i I S est paire = 16 et

    VI3 borneacutee on eacutecrit

    On suppose ici que O lt P X gt u lt 1 Pour p une fonction boreacutelienne

    Cp(Xgt = Cp(x)nxlta + dx)nxgta 7

    E ( v ( X ) I x A a ) = ltp(x)nxltu + E(cp(X)qxgta I x A 4

    en remarquant que p(X) l l Xla est une fonction de X A a donc a ( X A u)- mesurable Lespeacuterance conditionnelle donne

    105

    ougrave K est une constante eacutegale agrave J cp(X) dP( w I X gt a) On en deacuteduit que

    si x 5 a si x gt a C ( X ) sous P ( I X gt a)

    C ( X I X A a = z ) =

    VI4

    a) Quel que soit m E N on a

    P X 2 m + l 1 x 1 m = P X 2 l

    Crsquoest-agrave-dire

    Vm E N P X 2 m + i = P X 2 m P X 2 i = (i - a ) P X 2 m

    La suite ( P i x 2 m) est donc geacuteomeacutetrique de raison 1 - a et pour tout m E N7 P X 2 m = (1 - u ) ~ On en deacuteduit

    P X = I C = P X 2 k - P X 2 k + l = (1 -a)rdquo

    La variable X suit une loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre a

    b) Les deux variables X et Y eacutetant indeacutependantes on a pour tout k E N IC

    P S = I C = C P X = i PY = IC -i i=O

    IC IC

    = C(1 - amp(l - )k-i = Cay1 - a)IC = ( k + l )a( l - a) i=O i = O

    On reconnaicirct la loi binomiale neacutegative de paramegravetre (2 a) Quel que soit O 5 k 5 p

    P X = krsquo s = P l p s =pgt

    P X = k I s = P =

    - P X = k Y = p - k ) - pis = P l P X = k P Y = p - k - 1

    - - - PS = P l p + 1lsquo

    La variable S peut ecirctre interpreacuteteacutee comme eacutetant le nombre drsquoeacutechecs obte- nus lors drsquoune suite drsquoeacutepreuves de Bernoulli reacutealiseacutees jusqursquoagrave lrsquoobtention de 2 succegraves Le calcul preacuteceacutedent montre que sachant que S = p le nombre drsquoeacutechecs obtenus jusqursquoagrave lrsquoobtention du premier succegraves suit une loi uniforme sur 12 p + l

    106

    Y o I I IT I ~ N s

    VI5 Pour tout boreacutelien B la partie

    X N E B = u Xk E B n N = I C k E N

    est mesurable Drsquoautre part pour tout IC E N et tout B boreacutelien

    P ( X E B n N = I C ) P N = I C

    P X N E B I N = I C =

    - - P ( X E B n N = I C ) P N = I C

    PXk E B P N = I C P N = I C

    - - = PXk E B

    Donc la loi conditionnelle de X N sachant N = I C est la loi de Xk 0

    VI6 La variable aleacuteatoire X I + + X suit une loi de Poisson de paramegravetre X 1 + + A = X (voir Exemple IV24 ( i i ) ) et pour tout ( i l i) tels que il + + + i = n on a

    n X - - i l A An

    On en deacuteduit que la loi conditionnelle du vecteur ( X I X) Cllilp Xi = n est la loi multinomiale M ( n X1X ampA)

    sachant

    VI7 On considegravere le couple gaussien ( X I S) On sait alors (voir VI4) que la loi conditionnelle de X1 sachant S = s est une loi gaussienne de moyenne E ( X 1 I S = s) et de variance E ( ( X 1 - E(X1 I S))2) I1 est clair que E(X1 I S) = E(amp I S) quel que soit 1 5 i 5 n (car (Xi S ) et (XiS) ont mecircme loi) et que E(S I Sn) = S = C i E ( X i I S) On en deacuteduit

    S E(X1 I s = s ) = -

    n Drsquoautre part

    s n n2 E ( ( X 1 - E(X1 I S))2) = E ( ( X i - $)2) = E (x - 2x1 - + )

    107

    Par conseacutequent

    2 Sn S i 2 Sn sn 2 1 1 E ( X - 2 X 1 - + - ) = E ( X 1 ) - 2 E ( X 1 - ) + E ( - ) =1- -+- = I - -

    n n2 n n2 n n n Donc la loi de X1 sachant S = Cilil Xi est la loi N(n 1 - i) O

    VI8 On note F x ( t ) la fonction de reacutepartition de la variable X et Cx( t ) = 1 - F x ( t ) (la coda de la variable X ) Si X suit une loi exponentielle de para- megravetre 8 Cx( t ) = exp(-8t) et pour tout s t gt 0

    - -OS - p - X gt s P X L t + s - P X 2 t + s I x gt t = P X gt t

    Reacuteciproquement si une variable aleacuteatoire X admettant une densiteacute veacuterifie

    P X 2 t + s I X gt t = P X gt s s t 2 O sa coda C( t ) est continue sur R et veacuterifie

    v s t 2 O C(t + s ) = C(t)C(s) (VI1) En prenant t = s = O dans la relation (VIl) on obtient C(0) = 1 et on en deacuteduit que X est positive presque sucircrement Drsquoautre part par un reacutesultat classique drsquoanalyse toute fonction continue sur IR+ veacuterifiant (VIl) est de la forme C(t ) = exp(-8t) (ici 0 gt O car O I Q(t) L 1) La variable X suit donc une loi exponentielle de paramegravetre 8

    O Enfin

    P t lt X lt t + h 1 X gt t - e-et - eeumle(t-th) -

    h h eeumlet 1 - -eh - 8 O - -

    h L+O

    VI9

    a) Le couple ( X + Y X - Y ) est un couple gaussien centreacute et E ( ( X + Y ) ( X - Y ) ) = E ( X 2 - Y 2 ) = E ( X 2 ) - E(Y2) = O Donc X + Y et X - Y sont indeacutependantes

    La variable R2 = i ( ( X + Y ) 2 + ( X - Y ) 2 ) = h(X+Y X - Y ) avec X+Y et X - Y indeacutependantes donc la loi conditionnelle de R2 = h ( X +Y X - Y ) sachant X - Y = O est la loi de h(X+YO) (voir Exemple VI35(ii)) crsquoest-agrave-dire la loi de ( X + Y ) 2 On a X +Y -N(o2) et pour t 2 0

    P i ( X + Y ) 2 I t = P - J 2 t 5 X + Y 5 A = 2F(amp)

    108

    SOLUTIONS

    avec F fonction de reacutepartition de N(02) On en deacuteduit que $ ( X + Y ) 2 admet la densiteacute

    si t 5 O f ( t ) =

    h) On considegravere que ucirc prend ses valeurs dans E [O 2 ~ [ On veacuterifie que pour tout ( t a ) E [027T[XRT

    a t 2

    27T P ( R 5 t n ucirc 5 a) = -(i - e-) = PR 5 tP8 _lt a

    (Par un calcul eacuteleacutementaire drsquointeacutegrale double) On en deacuteduit lrsquoindeacutepen- dance de R et de 8 O

    La variable R2 est alors indeacutependante de 8 et la loi conditionnelle de R2 sachant ucirc est donc la loi de R2 Pour t 2 O on a PR2 5 t = 1 - e- Ainsi R2 suit la loi exponentielle de paramegravetre 12

    c) La tribu a ( X - Y ) est distincte de a(8) Par exemple lrsquoeacutevegravenement (-1 lt X - Y lt 1) nrsquoappartient pas agrave a(8) Ceci justifie le fait que les deux lois conditionnelles calculeacutees preacuteceacutedemment peuvent ecirctre diffeacute- rentes

    VI10 de transition il faut et il suffit que pour tout i = 1 n

    Pour qursquoune telle matrice agrave coefficients positifs soit une matrice dite

    j=i

    n CONDITION NEacuteCESSAIRE

    I+ = 1rsquo j=l

    donc pour tout i n

    E ( 1 x = i x = i) = 1 j=l j=l

    Drsquoautre part quel que soit j

    drsquoougrave la condition neacutecessaire O

    109

    CONDITION SUFFISANTE

    Toute matrice P satisfaisant agrave cette derniegravere condition fournit avec la donneacutee dune loi quelconque de X (avec P X = i O) la loi dun couple ( X Y ) qui admet alors cette matrice P comme matrice de transition O On a les eacutegaliteacutes suivantes

    P Y = j = E(IYj)

    = E(E(nY=j I X)) n

    n

    i=l n

    = P2j P X = i O i=l

    VI11 (On pourra se reacutefeacuterer agrave lexercice VI12) Soit ( X i y Z ) un couple aleacutea- toire de loi donneacutee Pi Soit (Un)n2~ une suite de va indeacutependantes de loi uniforme sur [O 11 La suite

    est une suite de variables aleacuteatoires agrave valeurs dans IR2 indeacutependantes ougrave chaque terme de la suite est de loi donneacutee Pk

    VI12 E(cp(XY)) pour toute fonction boreacutelienne borneacutee cp deacutefinie sur IR2 Or

    La loi dun couple agrave valeurs dans IR2 est donneacutee par la valeur de

    E(ltp(X Y ) ) = E(E(ltp(X Y ) ) I y ) )

    La connaissance de la loi de Y et de la loi conditionnelle L ( X I Y = y) nous permet donc de connaicirctre la loi du couple ( X Y ) Le couple (Fyt ( U ) FXIFY()+(V)) est de loi P

    VI13 La densiteacute du couple (Xin S ~ + I ~ ) est donneacutee par

    g(z s ) = i(n - i) f ( z ) f ( s + z)FZ-l(zgt(l - F ( s + X))+I

    (voir exercice IV13)

    110

    SOLUI I O N S

    Apregraves avoir calculeacute la densiteacute marginale de Xi on obtient une expression de la densiteacute conditionnelle de Si+1 sachant Xin = z (voir Exemple VI35(iii))

    i(n - i ) ( ) f ( ) f (s + )Fi-()(i - F ( s + ))n-i-l

    i (7) f()Fi-()

    = f( + s ) ( n - i ) ( l - F( + s))

    S + +

    n-i-1

    On a

    f( + t ) (n - i ) ( l - F ( z + t))- d t J+m PSi+in 2 s I Xin = gt =

    Pour montrer la deuxiegraveme relation on pose Yi = -Xi La fonction de reacuteparti- tion de cette variable aleacuteatoire est donneacutee par G(t) = 1 - F(- t ) On deacutefinit les variables Yi Ynn agrave partir des va Yi et il est clair que les vecteurs

    et (Xln Xnn) - (Yi 1 Y)

    suivent la mecircme loi Enfin on note Ti+l = Tin suit la mecircme loi que S+a-i Dapregraves le premier reacutesultat eacutetabli on a

    - Y On veacuterifie alors que

    PTi+in 2 s I X n = Y = (1 - G(Y + s ) ) ~ -

    On a dautre part la suite deacutegaliteacute suivante

    PZ+l n 2 s I Yzn = Y = P(Y+ln - Xn L I q 7 1 = Y

    = P-Xn-zn + Xn+l-in 2 s I -Xn+l-in = Y

    = W L + l - i n - Xn-in 2 s I Xn+l-in = -Y

    On pose y = -2 et on obtient

    PXn+i-in-Xn-in 2 s I Xn+l-in = X = (l-G(-z+s))n-i = ( F ( ~ - s ) ) ~ - z

    puis en changeant i en n - i lidentiteacute voulue

    PXi+in - Xin 2 s I Xi+ln = = ( F ( z - S))Z O

    VI14

    a) La variable Il est une fonction de ( X i X n ) symeacutetrique en les va- riables X X On pose

    1 1 J = p(X) ougrave (X) = ( X i X)

    111

    Si X i deacutesigne le vecteur deacuteduit de X en intervertissant les composantes X I et Xi on a

    Izn = (p(Xi)

    La loi du vecteur ( X i X n ) eacutetant invariante par permutations des variables X i le vecteur

    est eacutechangeable

    h) La variable n n- 1 C(1 - ampn) = n - C I2n

    i=l i=l

    deacutenombre les espacements Sin infeacuterieurs agrave xn On obtient ainsi

    et on en deacuteduit

    (VT2)

    c ) On note Ai leacutevegravenement lin = 1) On a l(Ai) = l(Al) et

    d) Le vecteur ( 1 1 ~ In+) eacutetant eacutechangeable

    Pamp = 1 Ijp = 1) = PI1n = 1 12n = 1)

    On utilise ici un conditionnement par o(X1 X2) la tribu engendreacutee par X1 et X2

    112

    Les Xi eacutetant indeacutependants on a comme preacuteceacutedemment

    et donc

    e ) Dapregraves les reacutesultats preacuteceacutedents

    Dautre part on sait que pour toute fonction h continue sur Eucirc et pour tout z E Eucirc

    [+h( t )dt euroO - eh()

    car z H sax h(t) d t est deacuterivable

    Pour une fonction h E L1(Eucirc) lapplication z H s h(t) d t est deacuterivable sur IR presque sucircrement()

    On en deacuteduit que pour h E C(Et)

    h( t )d t - e h ( z ) ps sur IR Jx euroO

    et donc pour toute variable X absolument continue par rapport agrave la mesure de Lebesgue

    h(t)dt - E ~ ( X ) ps sur R sx euro-+O

    On en deacuteduit le calcul

    - exp(-zf(X1)) ps sur R n

    Dautre part en tant que probabiliteacute

    (Voir par exemple ( Analyse reacuteelle et complexe raquo W Rudin DUNOD 113

    donc par convergence domineacutee

    ~ ( 1 - F ( X ~ + x n gt - F ( x ~ ) ) ~ - ~ ) - E ( e x p ( - z f ( X l ) ) ) I

    n

    I1 sensuit

    E(Ln(2 ) ) - 1 - s f ( t )euml f) d t = L(z) n

    Partant de la relation (VI2) on obtient lexpression de Ln(z)

    2 n n2 1 - 2n (n - i ) 2

    IinIjn (n -

    L(z) = + C I i n + 1 (n - i ) 2

    On prend lespeacuterance de chacun des termes en remarquant que par la question a) E(IinIjn) ne deacutepend pas du couple (z j )

    Dapregraves les calculs preacuteceacutedents

    E (E = n - (n - I ) E ( L ( ~ ) ) N n( i - ~ ( z ) ) n

    Dautre part presque sucircrement sur R

    ( 1 - F ( X ~ + zngt + ~ ( ~ 2 1 - F ( X ~ + zngt + F ( x ~ ) ) ) ~ - ~

    - exP(-zf(Xi) - z f ( X 2 ) ) n

    et agrave nouveau par convergence domineacutee on obtient

    ~(1 i n12 n ) --+ n E ( e x ~ ( - z f ( X i ) - z f ( X 2 ) ) )

    = E ( exp(-zf(Xl))E( exp(-lccedilf(X2)) car X i X2 indeacutependants

    = ( 1 - L ( 2 ) ) 2

    On passe agrave la limite dans (VT3)

    O 2 E(Ln(2)) - 1 - 2(1 - L ( 2 ) ) + ( 1 - L ( z ) ) = n

    114

    La variable amp(II) a une espeacuterance qui tend vers L ( z ) et une variance qui tend vers zeacutero car

    V(L(Z)) = E ( L i ( z ) ) - E2(Ln(z)) --+ n o

    On deacuteduit de ceci que Ln(z) tend vers L(z ) en probabiliteacute

    Soit E strictement positif puis N tel que

    Drsquoougrave le reacutesultat

    f ) La fonction L est clairement croissante et veacuterifie

    VII E [ O + o o [ O 5 L(z ) I 1

    Par convergence domineacutee L ( x ) tend vers 1 quand II tend vers +cc et L est continue sur [O +oo[ par les theacuteoregravemes classiques sur les fonctions deacutefinies par une inteacutegrale()

    Soit E gt O et n E N tel que l n 5 ~ 4 On considegravere alors les IC + 1 reacuteels O = xo lt 2 1 lt lt xk reacuteels veacuterifiant V i O 5 L(zi+i) - L(zi) 5 ~ 4 On a pour xi 5 x 5 zi+l

    (lsquo)Voir par exemple (( Calcul Inteacutegral raquo J Faraut EDP Sciences 115

    CHAPITRE VI PROBABILITEacuteS ET ESPEacuteRANCES CONDITIONNELLES

    et dautre part la fonction z H L(z) eacutetant croissante

    ILn(4 - Ln(z2)I I (Ln(zz+l) - Ln(zz)l P

    (Y)

    On note E la partie de R sur laquelle

    (4 5 4 3 7 (Y) I E 3

    On a

    Dougrave le reacutesultat O

    l(En) -+ i et E c ILn(z) - L(z)I 5 E

    VI15

    a) On pose Y = c f ( X ) U Y la loi du couple ( X Y ) et dans la suite on notera respectivement A1 et A2 la mesure de Lebesgue dans IR et IR2 Il est clair que le couple (X Y ) prend ses valeurs dans ((2 y) O 5 y 5 c f ( z ) = f Dautre part la loi conditionnelle L(Y I X = x) est la loi de cf(z)Uuml(voir Exemples VI35 (ii)) cest-agrave-dire la loi uniforme sur [O c f ( x ) ] On a donc pour tout boreacutelien A de B(R2)

    Et pour tout A boreacutelien de IR

    On en deacuteduit donc que L ( X I c U f ( X ) I g ( X ) ) a pour densiteacute g

    (i - c-l) et que pour tout IC 2 1

    0

    b) Remarquons que P c U f ( X ) lt g ( X ) = P Y lt g ( X ) = (C - 1)c-l =

    Nl = k = nicUif(xi) gt g(xi) ncUkf(xk) 5 g ( X k ) r i=l 1 Ces diffeacuterents lt facteurs gt) eacutetant des eacutevegravenements indeacutependants on en deacute- duit

    PN1 = k = (1 - c-l)k-lc-1

    116

    S 01 IJTIO N s

    La variable Ni suit donc une loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre c-l et son espeacuterance vaut donc e Pour tout B boreacutelien de R

    = P X E B I Y 5 g ( X ) ) = 1 g(t )d t B

    La variable XN admet donc g pour densiteacute 0

    On a pu ainsi simuler une variable admettant g pour densiteacute Cette simu- lation srsquoappuie sur les simulations des variables Xi et Ui et des lt( tirages )gt

    indeacutependants Une valeur Xjvi sera obtenue drsquoautant plus rapidement en moyenne que c est plus petite

    Soit B un boreacutelien de IR utilisant la variable Ni presque sucircrement finie on a

    PxN E B ) = CP(XIV E B ) n N = I C ) k gt l

    et un calcul analogue au preacuteceacutedent montre que

    Ainsi P X N E B = JB g ( t ) d t et X N admet aussi g pour densiteacute On montrerait de mecircme que quel que soit I C la variable X N admet g pour densiteacute

    On note F la tribu engendreacutee par X I X U1 U Pour prouver que par exemple que les variables X N et X N sont indeacutependantes on peut remarquer que pour toute fonction cp boreacutelienne borneacutee

    117

    CHAPITRE VI PROUABIL11 EacuteS ET ECcedilPEacuteR ANClsquoES CONDITIONNELLES

    = ~ ( I I ( X N 1 ) ) 9 ( X N 2 1) Drsquoougrave lrsquoindeacutependance de X N ~ et X N ~ O

    VI16

    a) Le vecteur (XI X) prend ses valeurs dans A(t) c Rn ougrave

    amp(t) = ( Z l xn)O 5 x 1 I I x I t et pour tout paveacute P = n [ a i bi] c A)

    (X l n Xnn) E pgt = u (XCr(l) rsquo X)) E Pl U

    ougrave a parcourt toutes les permutations de 12 n Drsquoougrave

    On en deacuteduit que (XI X) admet la densiteacute

    Le vecteur (XI X) suit donc la loi uniforme sur A(t)

    t)) La loi conditionnelle C((Xl X-l) 1 X = x) admet la densiteacute

    (voir Exemple 35(iii))

    118

    et du calcul preacuteceacutedent on peut deacuteduire que pour O 5 IC 5 t

    n xn-l tn (n - i) - - -

    Donc la loi conditionnelle C ( ( X I ~ Xn-l) I X = IC) admet la densiteacute

    c) Leacutevegravenement consideacutereacute peut se deacutefinir de la faccedilon suivante

    Parmi les composantes de ( X i X) kl sont dans [O t i ] k2 - dans ] t i tz] kp - kp-i sont dans ]tp-l tp]

    On reconnaicirct le cadre standart donnant lieu agrave une loi multinomiale (ti- rages avec remise de n boules dans une urne contenant des boules de p couleurs diffeacuterentes Ci en proportion -t-) Par conseacutequent ti-ta-1

    d) On va montrer par reacutecurrence sur n que la loi de (Si Sn) admet la densiteacute

    Le reacutesultat est clair pour n = 1 Pour cp une fonction boreacutelienne borneacutee sur A = (si sn) O 5 si 5 5 s on a

    E(cp(S1 1 7 sn-1 Sn)) = E(4Si7 sn-1 sn-1 + X ) 1 X ) )

    ougrave la variable aleacuteatoire X est indeacutependante des Si et suit une loi exponen- tielle de paramegravetre A La loi conditionnelle L(cp(S1 Sn-l Sn-i+X) I X = IC) est la loi de cp(S1 S-i +IC) (voir Exemple 35(ii))

    119

    CHAPITRE VI PROBABILITEacuteS ET ESPERANCES CONDITIONNELLES

    cp(s1 s-l s) AneeumlXsn ds1 ds

    La loi de Sn est la ne loi marginale du vecteur (SI Sn) Elle admet donc sur IR+ la densiteacute

    On en deacuteduit (voir agrave nouveau Exemple 35(iii)) que la loi condition- nelle C((S1 Sn) I Sn+l = s) admet la densiteacute

    PNt = 00) = limPS 5 t = lim ds n

    Or An-ltn-1 t An- l tn- 1

    + o ( n - l) R ds 5 Ae-rdquods 5 (n - i)

    Ainsi PNt = 00) = O et Nt est finie presque sucircrement On pose N = Ici et A lrsquoeacutevegravenement

    A = Nt1 = Ici Nt - Nt = k2 Ntn - Ntn-i = Icn On conditionne par la variable SN et on peut supposer sans perdre de geacuteneacuteraliteacute que IC 2 1 (quitte agrave ltlt descendre B jusqursquoau premier i tel que

    120

    S O L c T I O N s

    Ici 2 1) Par les reacutesultats obtenus preacuteceacutedemment on obtient

    Dougrave le calcul

    Remarque on a utiliseacute la densiteacute de la variable SN dans la deuxiegraveme eacutegaliteacute et on a poseacute t o = O dans la derniegravere

    Pour obtenir la loi Nii - Nti_l il suffit de sommer sur le paveacute (lci ki-1) E Ni-

    CI

    On en deacuteduit que Nti - Nti- suit une loi de Poisson de paramegravetre A( t i - t i - 1 ) puis via la loi du vecteur (N t l Nt - NtnPl) que les

    O variables Nti - Nti-l sont indeacutependantes

    121

    VI1

    MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

    Eacute 110 nc eacute s

    VII l Soit (Xn)lgtI une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Bernoulli P X = O = P X = 2 = 12 Pour tout n 2 1 on deacutesigne par E la tribu engendreacutee par X I X et lrsquoon pose Z = flIISlcln X k Deacutemontrer qiie (Z)n21 est une martingale par rapport ii la filtration (FL)ngtl - qui nrsquoest pas uniformeacutement inteacutegrable

    -

    VII2 Soient c l ck des reacuteels tels que ClliSlc ci = O Soit 7r une permutation aleacuteatoire de 1 2 k uniformeacutement reacutepartie sur le groupe des permutations dc k eacuteleacutements crsquoest-agrave-dire telle que pour toute permutation 7 de k eacuteleacutements P 7r = T = i k Soit

    et soit la suite de tribus F = 0(7r ( l ) 7r(n)) 1 5 n 5 IC Montrer que (X Fn)lSnlk est une martingale

    l r d i c c i t i o r r r r o r t r r I que

    ri 5 I 5 k C(rr() 1 ~ ( 1 ) T( - I ) ) c s f in loi T ( 1 ) T(I1 ~ 1) )

    CHAPITRE VII LIARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

    VII3 (Urne de Polya) Une urne contient n boules noires et b boules blanches Une boule est tireacutee au hasard selon une probabiliteacute uniforme sur les boules dans lrsquourne Elle est remise dans lrsquourne et on ajoute aussi a boules de la couleur tireacutee On itegravere cette proceacutedure de tirage-ajout Soit XO = n (n + b) la proportion de boules noires initialement dans lrsquourne et soit XI la proportion de boules noires agrave la k-iegraveme eacutetape du tirage-ajout Montrer que XI est une martingale pour la suite de tribus FI = o(X1 X) Montrer que cette martingale converge et donc que la proportion de boules noires converge vers une proportion a priori aleacuteatoire Y Note on peut montrer mais cela demande un peu de calcul que Y a pour loi une loi de densiteacute

    (voir par exemple Feller (1971))

    VIL4 (Lemme de Wald) Soit (X) une suite de variables aleacuteatoires indeacute- pendantes de mecircme loi et soit pour Gut n gt 1 S = XI + + X Soit en outre T un temps drsquoarrecirct inteacutegrable relatif agrave la filtration engendreacutee par cette suite Deacutemontrer que E(ST) = E(X)E(T)

    V115 Sur (O A P ) soit (Xn)ngtl une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles in- deacutependantes de mecircme loi Pour t o u t n gt 1 soit F la tribu engendreacutee par Xi X On note les sommes partielles S = X1 + + X n 2 1 On convient que So = O et pour tout z E IR on deacutesigne par Erdquo lrsquoespeacuterance deacutefinie par Erdquo() = E( + x) On parle alors de la marche aleacuteatoire S partant de z au temps O

    a) Soit N 2 1 un entier fixeacute et soit T un temps drsquoarrecirct agrave valeurs dans 1 N de la filtration (Fn)ll Deacutemontrer que pour tout n 2 1 S+T - ST est indeacutependant de FT et de mecircme loi que S

    11) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que pour toute fonction boreacutelienne borneacutee q5 sur IR et tout n 2 1

    E($(Sn+T) I FT) = EST(4(Sn)) ps

    VII6 Soit (XnF)llnlI une martingale de carreacute inteacutegrable On deacutefinit X = maxlltltI _ _ IXl En utilisant lrsquoineacutegaliteacute maximale de Doob deacutemontrer que

    E((X)2) 5 4 E ( X 3

    124

    EacuteNONCEacuteS

    VII7 Sur un espace probabiliseacute (O F P ) soit (Mn)llnltk une martingale par rapport agrave une filtration et soit P n ) l lt n lt k une famille de variables aleacuteatoires sur (OFP) telles que H soit mesurable par rapport agrave Fn-l pour tout n = 1 k (avec la convention Fo = 0 R )

    Soit a gt O on deacutefinit T = minl 5 n 5 k - 1 IH+lI gt a et T = k s i lensemble dont on prend le minimum est vide Deacutemontrer que T est un temps darrecirct de la filtration On pose pour tout n = 1 k

    x = Hampuz -Mi - l ) lltiltTAn

    (M-1 = O) Deacutemontrer que (Xn)15nlk est une martingale de (Fn)lln5k

    VII8 On considegravere une variable aleacuteatoire T agrave valeurs dans N de loi geacuteomeacutetrique

    P T = n = a ( 1 n E N

    ougrave a est un reacuteel positif donneacute On appelle F la plus petite tribu rendant mesurable la variable TAn n E N Veacuterifier que la famille de tribus est une filtration Deacutemontrer que En est engendreacutee par une partition de n + 1 atomes que lon preacutecisera

    a) Deacutemontrer que pour tout n

    1) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que

    c) Pour quelle valeur du paramegravetre reacuteel a le processus

    est-il une martingale par rapport agrave la filtration (Fn)nEW

    d) En prenant pour a la valeur trouveacutee agrave la question c) calculer lespeacuterance conditionnelle E((Xn+l - X n ) 2 I Fn) En deacuteduire que le processus

    est une martingale par rapport agrave la filtration (Fn)nEN

    125

    CHAPITRE VII hIARTINGALES ( Agrave TEhlPS DISCHET)

    VII9 Soient XI X des variables aleacuteatoires indeacutependantes sur (a A P ) agrave valeurs dans Rd on considegravere une norme quelconque 1 ) 1 ) sur Rd et on suppose que ~(llxi I l2) lt 00 pour tout i = I n Posons S = XI + + X

    Deacutesignons par Ai 1 5 i 5 n la sous-tribu de A engendreacutee par les variables Xi X i et par A0 la tribu triviale composeacutee de 0 et 0 Pour tout i = 1 n posons

    4 = F(IISnll 1 Ai) - E(((SnI1 1 Ai-i) Eacutetablir que

    l s i s n

    Deacutemontrer que pour tous i lt j E(dj I Ai) = O et que les variables d i i = 1 n sont orthogonales

    Deacutemontrer que pour tout i = 1 n

    Par lineacutegaliteacute du triangle et la question preacuteceacutedente eacutetablir que

    E(dS 1 Ai-1) 5 E(I IX i ( (2 ) i = l n

    En conclure agrave laide de la premiegravere question que

    VII10 Soit A k = 1 2n-i n 2 1 la famille des intervalles dyadiques de lintervalle [ O 1 ] muni de la mesure de Lebesgue A Si P est une mesure de probabiliteacute sur [ O 1 ] absolument continue par rapport agrave A poser

    126

    Deacutemontrer que sur ( [ O 11 A) (Xn)ngtl est une martingale par rapport agrave la suite de tribus Fn = (An 1 5 IC 5 2 7 b - 9 n 2 1 Deacutemontrer par lrsquoabsurde qursquoelle est uniformeacutement inteacutegrable et en conclure lrsquoexistence de la densiteacute de Radon- Nikodym de P par rapport agrave A

    127

    CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

    Solutions

    VIL1 Le calcul E(Zn+l 1 Fn) donne

    E(Zn+l I Fn) = E(X1 - XnXn+l I Fn) = x1 - XnE(Xn+l I Fn)

    car X i X sont Fn-mesurables Puis

    E(Zn+1 I Fn) = x1 XnE(Xn+l)

    E(Zn+l I Fn) = x1 - e x n = 2

    car Xn+l et En sont indeacutependants et enfin

    Donc (Zn) est bien une martingale par rapport agrave la filtration Fn Drsquoautre part 2 prend les deux valeurs O et 2n avec PZn = an = amp et PZn = O = 1- 1 2

    et donc quel que soit c gt O partir drsquoun certain rang on a

    lZnl dP = 2nPZn = 2n = 1 6 z n gtcl

    On conclut que (Zn)gtl - est une martingale L~ (car ~ ( 1 ~ ~ 1 ) = i) non unifor- meacutement inteacutegrable (voir Deacutefinition V33)

    Remarque en vertu du theacuteoregraveme VII21 la martingale (Zn) converge presque sucircrement Ici (Zn) converge vers O sur lrsquoeacutevegravenement nXi = 2) de pro- babiliteacute 1

    VIL2

    Preacutecisons que la suite ( X n ) est deacutefinie pour 1 5 n 5 k - 1 et observons qursquoun atome de la tribu En est constitueacute des permutations qui coiumlncident sur (1 n I1 devient alors clair que X est Fn-mesurable Drsquoautre part

    O n pourra auparavant srsquointeacuteresser agrave lrsquoexercice III 6

    k n-l n k CC~() - IC - n + 1 c c 4 i ) x - xn-l = -

    2=1 k - n i=l

    k n-1 IC - k - C (z - k - n + 1

    - i=l

    (VII 1)

    128

    CcedilOLTJTIONS

    Pour tout n 5 i 5 k et 1 5 1 5 k lespeacuterance conditionnelle E(l(rr(i)=2 I Fn-l) est constante sur les atomes de Fn-l et plus preacuteciseacutement sur ~ ( l ) = i l n(n - 1) =

    La loi conditionnelle L(n(i) I ~ ( l ) r ( n - 1)) est donc la loi uniforme sur (1 k ( ~ ( l ) T(n - 1)) Ainsi sur ( ~ ( 1 ) = i l n(n - 1) = et pour n 5 i 5 k on a

    que lon notera f ( Z l ampI) Et toujours sur ( ~ ( 1 ) = i l n(n - 1) = amp-I en utilisant lidentiteacute (VIIl)

    Ainsi la suite (XnFn)lltnltk-l - _ est bien une martingale O

    VII3 Pour calculer E(Xk+1 I Fk) il suffit de remarquer que

    et donc

    La suite ( X k F k ) est bien une martingale Dautre part quel que soit k on a l X k l lt_ 1 donc pour tout IC E(lXk1) 5 1 La suite ( X k ) est donc une

    O martingale LI qui converge presque sucircrement

    129

    VII4 On se restreint dans un premier temps au cas ougrave les variables Xi sont positives La suite (SnFn)n21 ougrave 3n = a(X1 X n ) est alors une sous- martingale Le processus croissant associeacute agrave la sous-martingale est

    n n n

    en posant So = O On en deacuteduit que SA = Sn - n E ( X 1 ) est une martingale Drsquoapregraves le theacuteoregraveme drsquoarrecirct de Doob (voir Theacuteoregraveme VII112) la suite (finie) Si SkAn SA est une martingale et donc

    E(SkAn) = E(S) = o

    Et par convergence monotone

    E(T A n) E(T) et E(STAn) -+ E(ST)

    On deacuteduit alors de (V112) que ST est inteacutegrable et que E(ST) = E ( T ) E ( X l )

    Dans le cas geacuteneacuteral ougrave les Xi ne sont pas neacutecessairement positives (VII2) est encore valable mais lrsquoargument de convergence monotone pour justifier que E ( S T ~ ~ ) converge vers E ( S T ) et que ST est inteacutegrable nrsquoest plus valable ici En revanche on a toujours convergente vers ST presque sucircrement et de plus

    Cette derniegravere variable aleacuteatoire eacutetant inteacutegrable (voir premier cas) on conclut par convergence domineacutee

    VII5

    a) Pour montrer que S n + ~ - ST est indeacutependant de FT on montre que

    Vf boreacutelienne borneacutee E(f(s~+~ - ST) I FT) = constante

    130

    Pour A E FT on a

    N = E ( f ( X k + l + + X+)) P ( A ri T = k )

    k= 1

    = E ( f ( X 1 + + X))P(A)

    Donc quel que soit f

    E(f(ST+n - ST) I -TT) = E(P(X1 + + amp))

    Montrons maintenant que X T + ~ + + XT+ et S ont mecircme loi Pour tout boreacutelien B on a

    N

    XT+l++xT+n E B = U (xTS1 + + xTSn E B ) n T = I C ) ) k=l

    Donc

    PXT+l+ + XT+ E B N

    = P (xk+l + + xk+ E B ) ri T = IC)) k=l

    N = P X I + +x E B C P T = k

    k = l

    = P X 1 + + X EB

    Donc X T + ~ + + XT+ et X I + + X ont mecircme loi O

    b) Soit Z une variable aleacuteatoire borneacutee FT-rneSUrable quelconque Par le theacuteoregraveme de transport (voir Theacuteoregraveme 11142) et en utilisant a)

    E(Z6(Sn+T)) = E(Z6(Sn+T - ST + ST))

    = 11 z 4 ( ~ + Y) dQ() WY 2 )

    ougrave Q et R deacutesignent respectivement les lois de S+T - ST (cest- agrave-dire celle de S) et du couple ST^) Dautre part si on pose

    131

    CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

    H ( u ) = Eu($(Sn)) = Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151)

    $(u + z) dQ(z) on obtient par le theacuteoregraveme de

    VII6 Drsquoapregraves la Proposition 11148 on a

    +Co

    E ( ( X ) 2 ) = 2 t PX gt t d t = 2 1 t E(ltxgtt) d t (VII3)

    Or par les ineacutegaliteacutes maximales (voir Theacuteoregraveme VII113) appliqueacute a la sous-martingale (IXnl) on a

    O

    Injectant cette derniegravere majoration dans (V113) on obtient

    E ( ( x ) 2 ) I 2 E(lXkl l X gt t ) d t

    = 2E(JiW )XkI Iix) d t ) par le theacuteoregraveme de Fubini O

    X = 2E( l x k l d t = 2E(X IXkl)

    O

    5 2(E(X)2 )1 2 (EIXk12)12 par lrsquoineacutegaliteacute de Cauchy-Schwarz

    On en deacuteduit alors E((Xgt2) 5 4E(X2)

    v117 Le fait que T soit un temps drsquoarrecirct vient de

    Drsquoautre part en partant de lrsquoidentiteacute

    132

    SOLUTIONS

    on montre facilement que X est Fn-mesurable De plus quel que soit n X E L1 car

    Enfin en eacutecrivant

    xn = x n n(T5n-l) + x nTn

    on obtient

    En remarquant de plus que T 5 n - 1 et T 2 n sont dans Fn-l et que H est Fn-l-mesurable on obtient

    VII8 La tribu F est engendreacutee par n + 1 atomes qui forment un systegraveme complet et qui sont T = i pour O 5 i 5 n - 1 et T 2 n I1 est alors clair que (En)nE~ est une filtration

    On suppose que P(T = I C ) = pqk ougrave p ~ ] 0 1 [ et q = 1 - p

    a) On calcule E(lpgtn+l) I En) directement agrave lrsquoaide de la deacutefinition

    O

    133

    CHAPITRE VII h1ARTING41ES (A TEhlPS 1)ISCrsquoIIET)

    b) On eacutecrit T A (n + 1) = (T A n) lT5n + (n + 1) llT+l On a alors

    E(T A ( + 1) I 3) = (T A 4 E(lTSTL I Fn) + ( + 1) 4 I TZn

    = (T A 4 (1 - E(lTL(n+i) I FTJ)

    + (n + 1) 4 l Tgtn

    = (T A 4 - ( (T A 4 - ( + 1) 4) nTgtn

    = ( T A 4 + 4 lTgtn

    E(X+l I Fn) = ucircE(T A ( + 1) I Fn) + E(lTgtn+l I Fn)

    c) Agrave lrsquoaide des calculs preacuteceacutedents on obtient

    = a (T A 4 + 4 (a + 1) l Tgtn

    Pour que le processus (X) soit une martingale relativement agrave la filtra- tion F il suffit que 4 (a + 1) = 1 crsquoest-agrave-dire que a = t

    d) On remarque que

    Xn+l - xn = ITgtn+l - l (T=n

    et donc 2 2 (xn+l - xngt = nT2n+l + IT=n

    = Q2 nT+l + lQ - BTgtn+l

    I1 srsquoensuit que 2 E((X+l - a2 I 3) = Q 4 l Tgtn + l Tgtn - 4 nTn

    = b 2 q +Pgt lTn = nTgtn)

    car a2q + p = a On montre alors

    E(Xi+ - Q(T A a ) I 6)

    E ((Xn+l - XI2 I Fn) = JW+ = E(XL+l

    Et en utilisant

    il suffit de veacuterifier que

    x - a(T A (n - 1))

    a nT2n - a ( T A TL) = -a (T A ( - i l ) ce qui ne preacutesente pas de difficulteacute

    134

    VII9

    a) La somme Cdi est une somme teacuteleacutescopique On a

    E(IISnll I d o ) = IlSnIl - E(IISnllgt 0

    Ai) = E(IISnll I Ai) On en deacuteduit que

    De la mecircme faccedilon pour i lt j on a

    E(d2dj I Ai) = di E(dj 1 Ai) = o Donc E ( d i d j ) = O et les variables di sont orthogonales O

    1 ) ) En suivant lrsquoindication on pose 5 = Ai-1 et 1 2 = (Xi) On a alors 7 = a() = Ai et 12 est indeacutependante de a(X1 X i Xn) 3 a(lsquoamp IlSn - Xill) On a alors

    O E(IISn - Xi([ I di-1) = E(IISn - Xi11 I Ai)

    di = E(IISnll - IlSn - xi11 1 Ai) - ilSn Sn II - IlSn - Xill I Ai-1)

    Lrsquoidentiteacute

    srsquoen deacuteduit directement par lineacuteariteacute O

    135

    CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TERIPS DISCRET)

    Enfin

    = E (( d i ) 2 ) dapregraves a) lsiln

    VII10 par le systegraveme complet An k = 1 2 2-l on a

    I1 est clair que X est F-mesurable La tribu Fn eacutetant engendreacutee

    On calcule alors Xn+1dX en remarquant que quel que soit k E

    1 2 A = Ar+ uuml Ar pour un certain i On obtient An

    = P(Ar+) + P(AY) = P(Ak)

    Dougrave

    Montrons alors que cette martingale est uniformeacutement inteacutegrale La martingale est L1 car E(IXnl) = E ( X n ) = E(X1) = 1 Montrons quon a de plus

    X dX = O (VII4) J lim sup c-tw n2l XgtC

    On utilise le fait que P est absolument continue par rapport agrave X et plus preacute- ciseacutement la proprieacuteteacute de labsolue continuiteacute suivante

    Proprieacuteteacute (P) Si la probabiliteacute P est absolument continue par rapport agrave X alors quel que soit E gt O il existe q gt O tel que X(A) lt q + P ( A ) lt E

    136

    SOLUTIONS

    Cette proprieacuteteacute peut se montrer par labsurde de la faccedilon suivante supposons lexistence dun e strictement positif tel que

    Vq gt O 3A X(A) lt q et P ( A ) 2 E

    On peut alors construire une suite deacutevegravenements (Ak) telle que pour tout k 1

    k2 X(Ak) lt - et P(Ak) 2 E

    On considegravere alors leacutevegravenement A = limsup Ab = nngtl - uumlkgt - Ak et on a

    - X(A) = O car C X ( A k ) lt 00 et donc X(A) = X(Ak is) = O (dapregraves le lemme de Borel-Cantelli Theacuteoregraveme IV35)

    - P ( A ) O En effet

    et P(Uk2nAk) 2 P(An) 2 E

    On obtient ainsi la contradiction X(A) = O et P ( A ) O Ceci prouve la pro- prieacuteteacute (P) Montrons alors (V114) On observe que

    1 XgtC)

    XndX = PXn gt c

    En effet en notant In = (1 2- et 1 = k E In P(AF) gt cX(AF) on a

    De plus dapregraves lineacutegaliteacute de Markov XXn gt c lt = $ Donc pour tout E strictement positif et tout entier n P X n gt c lt E pourvu que c soit suffisamment grand (supeacuterieur agrave f avec les notations de la proprieacuteteacute (P)) Ce qui prouve que la suite ( X n ) veacuterifie (V114) On en deacuteduit alors que ( X n ) converge A-presque sucircrement vers une variable aleacuteatoire X qui veacuterifie E ( X I F) = X pour tout entier n Or

    I1 sensuit que

    V n 2 1 et V 1 5 k 5 2-P(Ak) - XdX -LE 137

    Soit t E [O 11 Via le deacuteveloppement dyadique de t on peut eacutecrire

    ougrave les A2 sont deux agrave deux disjoints En prenant lrsquoespeacuterance Ersquo associeacutee agrave P on a

    4)

    P([O t ] ) = Ersquo(lpti) = Ersquo(lAn in) ) par convergence domineacutee n

    Une probabiliteacute sur R eacutetant caracteacuteriseacutee par sa fonction de reacutepartition on en O deacuteduit que pour tout boreacutelien A P(A) = SA X dX

    138

    VI11

    CHAIcircNES DE MARKOV (Agrave ESPACE DrsquoEacuteTATS DEacuteNOMBRABLE)

    Eacutenonceacutes

    VIII1 Agrave quelles conditions deux matrices

    = (P i j ) ilt iltn ilt jltm et Q (Qij)i l iltrniltjltn

    sont-elles les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L(Y I X ) de deux variables aleacuteatoi- res X et Y prenant respectivement n et m valeurs Montrer que si lrsquoon connaicirct C ( X 1 Y ) = P et L(Y 1 X ) = Q alors on connaicirct la loi du couple ( X Y )

    VIII2 Montrer que (Xrdquo X) est une chaicircne de Markov agrave valeurs daris un ensemble fini E si et seulement si il existe des fonctions gi E x E + [O 00 [ O I i 5 n - 1 telles que pour tous 20 X E E

    P xo = ZO gt x = X7L = SO(Z0 X l ) g l ( X 2 ) g n - l ( ~ n - l X )

    VIII3 Sur lrsquoensemble fini E = ZmZ on considegravere la chaicircne (Xn)gt de geacuteneacute- rateurs p ~ i + k = ~ i i - k = 12 Pij = O sinon ougrave 1 5 k lt rn Pour quelles valeurs de m et k la chaicircne est-elle reacutecurrente irreacuteductible Donner dans tous les cas ses classes de reacutecurrence et la mesure invariante de ses classes Lorsque la chaicircne est reacutecurrente irreacuteductible deacuteterminer quand elle est apeacuteriodique Montrer que lrsquoon peut reacutealiser la chaicircne (X) sous la forme Xn+l = ~ ( X E ) avec une fonction f et une suite (E)gt d e variables aleacuteatoires dans -1 +1 que lrsquoon deacuteterminera

    -

    CHAPITRE VIII C H A icirc N E S DE hIARKOV (Agrave ESPACE DlsquoEacuteTATS DEacuteNO~IBRABLE)

    VIII4 Soit (Xn)gto une chaicircne de Markov agrave espace drsquoeacutetats fini de matrice de transition Pij avec p Z j gt O pour tout couple ( i rsquo j ) On suppose que X = i ps et lrsquoon choisit j i Soit

    T = i n f n gt 1 X n = j

    Deacutemontrer qursquoil existe p E] O l[ tel que P T gt n 5 pn pour tout n 2 1

    VIII5 Soit (V euro) un graphe connexe non orienteacute drsquoensemble de sommets fini V et drsquoensemble drsquoaregravetes euro E V x V On associe agrave chaque aregravete ( i rsquo j ) un poids wij = wji gt O et lrsquoon pose wi = C j wij Deacuteterminer la mesiire invariante de la chaicircne de Markov sur V de matrice de transition Pij = wi j w i

    140

    SOLUTION s

    Solutions

    VIII1 On peut consideacuterer que les variables X et Y sont respectivement agrave valeurs dans (1 m et (1 n avec P X = i O et P Y = i O quel que soit i Si IP et Q repreacutesentent les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L(Y I X ) alors

    ~ x = j n y = i - PY = i I X = j P X = j P X = j I Y = i = -

    PY = i PY = i

    et si on note (al am) la loi de X et (bl b) la loi de Y on obtient

    (VIII1)

    Lrsquoexistence de vecteurs (al am) et (bl b) veacuterifiant (VIIIl) avec ai 2 O bi 2 O et bi = 1 est une condition neacutecessaire et suffisante pour que P et Q repreacutesentent les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L ( Y I X ) La loi drsquoun tel couple ( X Y ) est alors donneacutee par

    a j =

    P X = j n Y = i = Pji b j

    VIII2 Si (Xo X) est une chaicircne de Markov alors par conditionnement successifs et en utilisant la proprieacuteteacute de Markov on obtient la relation

    PXO = 2 0 f 7 x = zn = go(~o~l)gi(~l z2) gn-l(zn-1 zn) (VIII2)

    Reacuteciproquement montrons que si (VIII2) est veacuterifieacutee alors ( X O X) est une chaicircne de Markov On remarque drsquoabord que pour trois variables aleacuteatoires X Y Z veacuterifiant

    Y7 x P X = 5 y = Y z = 4 = f( Y M Y 4 on a

    lorsque P X = zY = y O En effet drsquoune part P X = z Y = y = f(z y) ( E g(y z ) ) drsquoougrave

    P Z = z I X = zY =y = P Z = x I Y = Y (VIII 3)

    et drsquoautre part

    141

    Ainsi

    et la relation (VIII3) est eacutetablie On applique alors cette proprieacuteteacute aux variables

    x = (XO Xn-2) xn-l = Y x = 2

    pour obtenir

    On procegravede de la mecircme faccedilon pour le vecteur ( X O Xn- l ) puisque il veacuterifie

    ougrave on a poseacute hn-l(xn-l) = Cxgn-l(xn-lx) Cette relation est du type (VIII2) et on peut donc ltlt passer de n agrave n - 1 D et ainsi de suite La

    O suite (Xo X n ) est donc une chaicircne de Markov

    VIII3 Un point de IE = ZmZ communique avec les points qui lui sont ltlt dis- tants gt) de k Ainsi le point i communique avec tous les points i + j IC mod (m) ougrave j E Z Pour qursquoil communique avec ses voisins proches i + 1 et i - 1 il faut que

    il existe j et j rsquo E Z i + k j = i + 1 + jrsquom crsquoest-agrave-dire k j - j rsquo m = 1

    Drsquoapregraves lrsquoidentiteacute de Bezout m et IC sont neacutecessairement premiers entre eux Et cette condition est aussi suffisante pour que le point i communique avec tous les points de ZmZ Donc

    La chaicircne est irreacuteductible si et seulement si m et k sont premiers entre eux

    Dans ce cas lrsquoespace drsquoeacutetats eacutetant fini la chaicircne est irreacuteductible et reacutecurrente Dans ce cas on peut voir que lrsquounique probabiliteacute invariante est la loi uniforme sur IE car (1 i)P = (1 1) Pour savoir si elle est apeacuteriodique il suffit drsquoapregraves le Theacuteoregraveme VIII66 drsquoeacutetudier les valeurs propres de module 1 de la matrice de transition P On

    142

    introduit alors la matrice noteacutee C de la permutation circulaire ( 2 3 T )

    O 1 0 Les puissances n-iegraveme de C se calculent aiseacutement et la matrice P srsquoeacutecrit

    La matrice C est diagonalisable et est semblable agrave gt p = (Cm+l-k + Crn f l+k

    diag(1 a am-l)

    ougrave a = e2Zxlm (le polynocircme caracteacuteristique de C eacutetant (-1)ldquo(Xm - 1)) La matrice P est donc semblable agrave

    m+l-lc + p+l+lc 1 (a(m-l)(rn+l-lc) + a(m-l)(m+l+k) 1 5

    - Cas ougrave m est impair

    on a (akj)rsquo = 1 et akj eacutetant une racine m-iegraveme de lrsquouniteacute on a alcj = 1 La racine aj est drsquoordre un diviseur de k (dans le groupe des racines m-iegraveme de lrsquouniteacute) Or k et m sont premiers entre eux donc aJ = 1 et 1 est la seule racine de P de module 1 Drsquoougrave

    si k et m premiers entre eux et m impair la chaicircne est irreacuteductible reacutecurrente et apeacuteriodique

    Cas ougrave m est pair

    le cas m = 2 se traite agrave part la matrice P vaut ( ii valeur propre de module 1 est eacutevidemment 1 Si m 2 4 observant que ak est un geacuteneacuterateur du groupe des racines m-iegraveme de 1 il existe un entier j tel que akj = -1 avec aj -1 Pour un tel j la valeur propre de P

    et la seule

    +j(m+1-4 1 + Am+l+k)) = -j 2

    est diffeacuterente de 1 Drsquoougrave lrsquoexistence drsquoune valeur propre de P distincte de 1 et de module 1

    143

    CHAPITRE VIII CHAINES DE hlARKOV (A ESPACE DrsquoEacuteTATS DEacuteNORIBRABLE)

    Drsquoougrave la conclusion

    la chaicircne est irreacuteductible reacutecurrente et apeacuteriodique si et seulement si IC et m premiers entre eux avec m = 2 ou m impair La loi limite est alors la loi uniforme sur E

    Lorsque m et k ne sont pas premiers entre eux et que d = PGCD(rnIC) le nombre de classes est d ougrave dans chaque classe le nombre drsquoeacuteleacutements est md Agrave lrsquointeacuterieur de chaque classe la matrice de transition est du type de P ougrave m et k sont respectivement remplaccedileacutes par md et k d

    En identifiant ZmZ agrave lrsquoensemble des racines rn-iegraveme de lrsquouniteacute noteacute U si (E) est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes deacutefinies sur (Cl A P ) agrave valeurs dans -1 1 et si Xo est une variable (O A P ) agrave valeurs dans Urn alors la suite (X)

    aleacuteatoire deacutefinie sur le mecircme deacutefinie par

    2ik7r X+i = X e E n T

    est une chaicircne de Markov de matrice de transition P

    VIII4 Dans tout lrsquoexercice les entiers i et j sont deux entiers fixeacutes distincts On pose

    Eacutetant donneacute que les coefficients de la matrice stochastique P sont tous stric- tement positifs on a drsquoune part O lt QI lt 1 pour tout IC et drsquoautre part O lt maxk QI lt 1 On pose alors p = maxk QI

    On va montrer par reacutecurrence sur n que PiT gt n 5 pn pour tout n 2 1 Pour n = 1 on eacutecrit

    T gt 1 = X i j drsquoougrave PT gt 1) = 5 p

    On suppose alors la proprieacuteteacute veacuterifieacutee pour un entier n 2 1 Observant que

    144

    SOLUT IONS

    on conclura en utilisant un conditionnement par la tribu En

    VIII5 est irreacuteductible On pose

    Le fait que le graphe soit connexe implique que la chaicircne de Markov

    wi w = C w i et pi = - W

    On veacuterifie alors que p est la probabiliteacute invariante en veacuterifiant que tIFp = p En effet pour tout i on a

    145

    • TABLE DES MATIEgraveRES
    • INTRODUCTION
    • I THEacuteORIE DE LA MESURE
    • II Inteacutegration
    • III Mesure de probabiliteacute
    • IV Indeacutependance
    • V Convergence de suites de variables aleacuteatoires
    • VI Probabiliteacutes et espeacuterances conditionnelles
    • VII Martingales (agrave temps discret)
    • VIII Chaicircnes de Markov (agrave espace deacutetats deacutenombrable)

      TABLE DES MATIEgraveRES

      Int ro d uc t ion

      I Theacuteorie de la mesure

      I I Inteacutegration

      III Mesure de probabiliteacute

      IV Indeacutependance

      V

      VI Probabili teacutes et espeacuterances conditionnelles

      VI1 Martingales (agrave t emps discret)

      VI11 Chaicircnes de Markov (agrave espace drsquoeacutetats deacutenombrable)

      Convergence de suites de variables aleacuteatoires

      V

      1

      9

      19

      41

      73

      99

      123

      139

      INTRODUCTION

      Ce recueil drsquoexercices corrigeacutes complegravete le livre Probabzlzteacute de Ph Barbe et M Ledoux eacutediteacute dans la mecircme collection I1 regroupe lrsquoensemble des eacutenonceacutes des chapitres I agrave VI11 (excepteacute lrsquoun drsquoeux du chapitre VIII) les reacutefeacuterences au cours sont noteacutees en caractegraveres gras et gardent la mecircme numeacuterotation

      Je remercie tregraves sincegraverement Philippe Barbe et Michel Ledoux de lrsquoaccueil qursquoils ont fait agrave ce projet de reacutedaction

      Trsquoespegravere que cet ouvrage constituera une aide efficace et agreacuteable aux eacutetudiants en leur rappelant que la recherche active de solutions drsquoexercices est indispensable ii lrsquoassimilation de notions nouvelles et qursquoelle apporte souvent plus que la solution elle-mecircme

      Je remercie les eacuteditions EDP Sciences et D Guin directeur de la collection drsquoavoir accepteacute et accompagneacute la publication de cet ouvrage Merci eiifiri agrave Patrice Lassegravere pour SOKI aide et se5 encouragements

      Cauterets juillet 2007 Herveacute Carrieil

      I

      THEacuteORIE DE LA MESURE

      Eacutenonceacutes

      11 Soit E une partie (fixeacutee) drsquoun ensemble R et soit

      amp = ( A euro P ( R ) A C E

      Deacuteterminer lrsquoalgegravebre de Boole engendreacutee par 1

      12 Si Al et A2 sont des tribus sur R on pose

      Deacutemontrer que a ( J ) = a(A1 U Az) = o(U)

      13 Soit (R = R1 x R2A = A1 A2) un espace mesureacute produit Si A E A montrer que pour tout w1 E 01 la section A = w2 E 0 2 (w1 w2) E A est mesurable

      14 Soit (fn)ntN une suite de fonctions mesurables de (0A) dans un espace meacutetrique ( E d ) muni de sa tribu boreacutelienne On suppose que f n converge ponc- tuellement vers f (ie pour tout w E R limn-ocjfTL(w) = f ( w ) ) Montrer que f est mesurable

      Indlctrttorr pour fout o u i l ( r t I r dr E ( f Irsquo E W torricdrr( I U = Irsquo E U ( ( I I- I T ) gt il1 1 1 7 c 7 f i p r f - l ( r ) = u 1 1 1 nligtll j~(v)

      CHAPITRE I THI~ORIE DE LA AIESURE

      15 Si x = (21 xn) E IRn on note +(x) le vecteur x ordonneacute par ordre croissant ie dans le cas ougrave tous les x2 sont distincts on a +(x) = (XI xn) ougrave XI = min1121n x et

      x=min(x i lt z lt n x J i lt j lt z - 1 ) 2 5 i ~ n

      Montrer que + est mesurable

      Indiccit~oii tout 1 5 2 5 71 mi c o n s i d i r a n t I C 3 cnsrrrili7e~ I I 5 ( I ( I E R

      o r 1 poirrrci conirrifr1(cr par r r r m t r c i q i i c I t-) r ) c s t rnr~surab l t~ pour

      16 Sur IR on deacutefinit la relation drsquoeacutequivalence z N y si 2 - y E Q En utilisant lrsquoaxiome du choix (si A est une fonction sur un ensemble I telle que A(x ) 0 pour tout x de I il existe une fonction f telle que f ( x ) E A(x ) pour tout x E I ) construire un ensemble A C [ O 1 [ qui contient exactement un point de chaque classe drsquoeacutequivalence Supposons A mesurable et soit a = X(A) sa mesure de Lebesgue Montrer que si T S E Q et T s alors ( A + s) ri ( A + r ) = 0 ougrave A + x = y + x y E A et que X(A + s) = X(A) Remarquer que

      Un exemple drsquoensemble non mesurable

      1 = X( [0 1 ] ) I X( u ( A + T ) ) I X ( [ - 1 2 ] ) = 3

      En utilisant la 0-additiviteacute de A montrer que cette ineacutegaliteacute conduit drsquoune part agrave a = O drsquoautre part agrave a gt O Conclure

      ram] -11[

      17 Theacuteoregraveme drsquoEgorov Soit (Q A p) un espace mesureacute tel que p(R) lt 00 on considegravere des applications f f n E N de R dans IR telles que f + f p-pp crsquoest-agrave-dire telles que

      P ( W f n ( 4 7 4 f ( 4 gt) = 0

      a) Pour n E N et E gt O soit G = w E R I fn(w) - f ( w ) l 2 E et E = Urngt GmE Deacutemontrer que pour tout E gt O

      et en deacuteduire que limn+m p(E+) = O

      11) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que pour tous ~ b gt O il existe no E N et BE6 E A tels que p(Bb) lt 6 et pour tout w E R BE6 et tout n 2 no I f n W - f ( 4 5 E

      2

      c) Soit a gt O pour tout entier p 2 1 on pose E = lp 6 = a 2 p A = BEpb et A = Upgti A Deacutemontrer que p ( A ) 5 a et que f n + f uniformeacutement sur OA

      18 Soit (0 A p) un espace mesureacute Une partie N C R est dite pu-neacutegligeable si elle est contenue dans un ensemble mesurable A tel que p ( A ) = O La tribu B est dite complegravete pour p si elle contientrsquo tous les ensembles neacutegligeables Si N deacutesigne lrsquoensemble des parties p-neacutegligeables soit

      A= A u N A E A N E N

      Montrer que A est une tribu appeleacutee la tribu p-compleacuteteacutee de A

      19 Soient X et Y deux espaces topologiques munis respectivement des tribus boreacuteliennes Bx et B y p une mesure sur Bx et f X -f Y une fonction continue p-pp crsquoest-agrave-dire telle que lrsquoensemble N = z E X f discontinue en x soit p-neacutegligeable Deacutemontrer que f est mesurable de ( X Bx) dans (Y B y ) ougrave ax est la tribu compleacuteteacutee de Bx par rapport agrave p

      3

      Solutions

      11 toutes les parties de E et toutes les parties de R contenant Euml crsquoest-agrave-dire

      Notons A lrsquoalgegravebre de Boole engendreacutee par amp I1 est clair que A contient

      A E P ( f l ) A c E ou A 2 Euml

      Et ce dernier ensemble de parties est une algegravebre de Boole Ainsi

      A = A E P(G) A c E OU A 3 E

      Remarque crsquoest aussi lrsquoensemble de toutes les parties A de 0 veacuterifiant

      A n E = E OU A n E = 0

      12 Remarquons que les compleacutementaires drsquoensemble de J crsquoest-agrave-dire les ensembles de la forme (Al n A z ) = Al U A2 sont dans U Cela implique que a ( 3 ) c a(U) Par le mecircme argument on a lrsquoinclusion reacuteciproque et donc lrsquoeacutega- liteacute de ces deux tribus De plus puisque J contient Ai et A2 (car A = A n n ) on a a(A1uumlAz) C a ( 3 ) Enfin une tribu eacutetant stable par union lrsquoinclusion de Ai et A2 dans o(A1UA2) montre que a(U) c a(A1 U A2) Ainsi

      - -

      a ( 3 ) = a(A1 u A2) = a(U)

      13 Soit M lrsquoensemble

      M = A E A V W ~ E Ai A E A2

      I1 est clair que M contient tous les paveacutes de A1 8 A2

      Veacuterifions que M est une tribu

      ~ S2 E M car 0 2 E Az

      - Pour tout A E M et tout w1 E 01 on a (A) = (Awl ) E A2

      - Pour toute suite (An)n de parties de M et tout w1 E R I on a

      Par deacutefinition de la tribu dl Az on en deacuteduit que M = A O

      4

      14 On suppose donc que brsquow E Q f n ( w ) -f f ( w ) Par la Proposit ion 1114 il suffit de veacuterifier que quel que soit lrsquoouvert U c E f - rsquo (U) E A Or pour tout w E R

      w E f - y U ) f ( w ) E u iimfn(w) E U

      n

      3r E IV fn(w) E Ur agrave partir drsquoun certain rang rn

      ++ E un K ( W rm n

      Or quels que soient n et r fi1(amp) E A donc j - rsquo (U) E A O

      15 Pour tout a E IR

      ougrave I parcourt lrsquoensemble des parties agrave i eacuteleacutements de lrsquoensemble 12 n La fonction z H t ion 1114)

      est alors mesurable (voir Excrriples 118 et Proposi-

      Enfin par la Proposit ion 121 qi est mesurable

      16 Srsquoil existe zy E A distincts tels que z + r = y + s alors z et y sont dans la mecircme classe drsquoeacutequivalence ce qui contredit la deacutefinition de A Drsquoougrave ( A + r ) n ( A + s ) = 0 On en deacuteduit que la reacuteunion

      est une reacuteunion de parties disjointes deux agrave deux Drsquoautre part la mesure de Lebesgue eacutetant invariante par translation quel que soit T X(A + r ) = X(A) = cy Drsquoougrave

      5

      CHAPITRE I THGORIE DE

      on a neacutecessairement

      et la somme dans (11) est donc borneacutee drsquoougrave a = O Enfin par construction de A

      drsquoougrave

      Ce qui contredit lrsquoassertion ucirc = O Donc la partie A nrsquoest pas mesurable

      I 7

      a) Notons E lrsquoensemble mesurable sur lequel la suite drsquoapplications converge et soit E strictement positif Par deacutefinition on a

      MW E E 3n E N MVL 2 n I fm(W) - f ( ~ ) l lt E

      Autrement dit

      Prenant lrsquoeacutevegravenement contraire on a

      Remarquons que cet eacutevegravenement de mesure nulle est deacutecrit comme lrsquointer- section drsquoune suite deacutecroissante drsquoeacutevegravenements car la suite Gme)n est deacutecroissante et la mesure p eacutetant finie on a (voir Proposition 143(iv))

      6

      s O L 111 I ON S

      11) Soit 6 gt O et no E N veacuterifiant

      On pose BJ = E et donc p(BE6) I 6 Dautre part si w E R B6 alors quel que soit n 2 no w E G et donc

      -

      WAJ E a BEamp VT2 2 720 I f n ( 4 - f(4l lt E

      c) Lensemble mesurable A veacuterifie

      Montrons alors que la suite ( f n ) ) converge uniformeacutement sur R A Soit E gt O et soit po E N veacuterifiant l p o lt E On a

      w$A===+dp WEamp

      En particulier w E A et donc par construction de A il existe un no E N tel que

      1

      P dw E R A dn L no If(w) - f(w)l I - lt E

      Donc la suite ( f ) converge uniformeacutement vers f sur R A

      18 Soit (An)euro= une suite de parties de Ap On pose alors

      A = A uuml NA avec A E A NA c N E A et p(Nn) = O

      On a

      E d EN

      ougrave uNA E N car

      On en deacuteduit que UA E A Concernant le passage au compleacutementaire pour A eacuteleacutement de A on pose

      A = Al uuml Ni avec Al E A Ni C N2 et p(N2) = O

      7

      On a

      I1 est clair que Al E A et dautre part

      K=ZU(K) _ _

      Or Ni N2 = N2 Ni E N car inclus dans N2 On obtient donc - A = (ampnx) u (ampn (K)) E A --

      EA EN

      Enfin il est eacutevident que R E A donc A est une tribu O

      19 dans Y f - l (W) est un voisinage de z dans X Pour tout ouvert O de Y on a

      On rappelle que f est continue en z si quel que soit W voisinage de f ( z )

      Si f continue en 2 avec de plus f ( z ) E O alors O eacutetant un voisinage de f ( z ) f - (O) est un voisinage de z Donc f - l (O) fl ( X N ) est un ouvert Dautre part f - l (O) n N est p-neacutegligeable car inclus dans N Par (I2) f-l(O) est la reacuteunion dun ouvert et dun p-neacutegligeable donc est mesurable O

      8

      II

      INTEacuteGRATION

      111 Un exemple de fonction Lebesgue inteacutegrable qui nrsquoest pas Riemann inteacute- grable f(z) = llQn[ol](II) II E [ O 11 Montrer que J f d X = O mais que f nrsquoest pas Riemann inteacutegrable sur [ O 11

      112 Examiner le lemme de Fatou sur lrsquoexemple suivant f 2 n = n A fzn+1 = 1

      Soit (Cl A p ) un espace mesureacute et soient A et B deux eacuteleacutements de A

      113 Soit p une mesure de probabiliteacute sur I = [ O 11 On note

      m = JI amp+) lsquou = J+ - mI2 dP(II)

      a = JI I I ~ dp(x ) - m2 b = (i - m ) + Sr x(1 - x) d p ( x )

      Exprimer 2i et b en fonction de a En deacuteduire que a 5 14 et que a = 14 pour line unique mesure p que lrsquoon deacuteterminera

      7J4 positives inteacutegrables On suppose que

      Soit ( R A p ) un espace mesureacute f fn n E N des fonctions mesurables

      En utilisant lrsquoineacutegaliteacute (f - f n ) + 5 f deacutemontrer que limn+m J(f - fn)+ dp = O En deacuteduire que fn + f dans L1(p)

      CHAPITRE II INTEacuteGRATION

      115 Soit C(IR) lensemble des fonctions sur IR infiniment diffeacuterentiables agrave support compact Montrer que si A est intervalle ouvert alors n A est limite simple de fonctions dans Cy(IR) majoreacutees par 1

      Iridirti t iorr or) pour dnbortl torrid(+ I l i i i trri inll f [ 0 I ] c t les fonctioris

      cxp(-~n(i - J)) O

      si x E ] O 1 [

      si 1 ] O 1 [

      En deacuteduire que a(CK(IR)) = B(R) et quune mesure p est caracteacuteriseacutee par la donneacutee de J f dp pour toute fonction f E C(IR)

      117 Cet exercice montre que le dual topologique de L([Ol]B([Ol])A) = Lm nest pas L1([Ol]B([Ol])A) = L1 En effet C [ O l ] C LW C (L1) ougrave deacutesigne le dual La masse de Dirac So est dans le dual de C[ O 11 par la dualiteacute (do f ) = J f dd0 = f ( 0 ) De plus la norme de 60 E C[O l] est 1 Par le theacuteoregraveme de Hahn-Banach montrer que lon peut prolonger So en une forme lineacuteaire A sur Loo de norme 1 Prouver que A nest pas dans L1

      118 de Lebesgiie A sur [ O 11 On considegravere la suite de fonctions

      a) = 2 + sin(nt)

      Soit L1 ([ O 1 1 A) lespace des fonctions reacuteelles inteacutegrables pour la mesure

      t E IR n E N

      a ) Deacutemontrer que pour toute fonction f de L1([ O 11 A) on a

      ougrave p = (2)-l JF(2 + sinu)-ldu

      10

      119 Sur un espace mesureacute ( f l A p ) soient f et g deux fonctions inteacutegrables positives ou nulles telles que J f d p = J g d p = 1 On deacutefinit les mesures (de probabiliteacute) P et Q de densiteacutes f et g par rapport agrave p Si IIP - QI1 deacutesigne la distarice en variation totale deacutefinie par

      deacutemontrer aue

      11

      CHAPITRE II IIumlVTEacuteGII imox

      Solut ions

      II 1 Lrsquoensemble Qn [O 11 est deacutenombrable donc de mesure de Lebesgue nulle La fonction f est nulle A-presque partout donc son inteacutegrale de Lebesgue est nulle En revanche si E deacutesigne lrsquoensemble des fonctions en escaliers sur [O 11 on a

      Ce qui prouve que la fonction f nrsquoest Riemann inteacutegrable sur [O 11 o

      112 Pour la suite ( f n ) deacutefinie par f2n = n A et f zn+l = IB on a

      Le lemme de Fatou

      donne donc ici P ( A n B ) 5 inf P(A) P ( B )

      113 Par des calculs eacuteleacutementaires on obtient

      1 4

      v = a et b = - - a

      Drsquoautre part JI x(1 - x) dp(x) 2 O car la mesure p est porteacutee par [O 11 Donc b est positif et a 5 i Si p = $(ao + 6) alors m = 12 et on a

      m)2 + J z(1 - x) d p ( x ) = O 1 2

      b = ( - -

      Pour prouver lrsquouniciteacute de p7 il suffit de remarquer que a = 14 implique b = O et par suite

      m = i 2 et x(1 - x) dp(x) = O

      Ainsi la mesure p est porteacutee par lrsquoensemble O 1 Drsquoautre part II z dx = 12 JI

      donc p(0) = p(i) drsquoougrave p = +SI) O

      12

      114 On applique ici le theacuteoregraveme de la convergence domineacutee agrave la suite ( f - f n gt +

      ( f - f n ) + -O n-tcc et l ( f - f n ) + l = ( f - f n ) + 5 f inteacutegrable

      dougrave

      Le mecircme raisonnement vaut aussi pour (f - fn ) - et donc

      115 On pose E = ln et on deacutefinit la suite de fonctions ( f n ) n par

      Toute limite simple de fonctions mesurables est mesurable donc ]O 1 [ ~ a(Cg(IR)) On en deacuteduit que tout intervalle ]a b[ est dans a(Cg(IR)) car

      Donc a(Cg (IR)) contient tous les intervalles ouverts De plus tout ouvert est reacuteunion deacutenombrable de ses composantes connexes qui sont des intervalles ou- verts donc a(CK(IR)) 3 B(IR) Le caractegravere minimal de a(C(IR)) implique que

      Par convergence domineacutee on a a(Cg(R) = B(IR) O

      La connaissance de f dp pour toute fonction f E Cg(IR) nous donne p ( I ) pour tout intervalle ouvert et donc pour tout intervalle On connaicirct ainsi la mesure p sur lalgegravebre de Boole des reacuteunions finies dintervalles p est alors fixeacutee sur la tribu des boreacuteliens (voir Proposition 147)

      13

      CHAPITRE II INTBCRLTION

      116 Notons g = 2 et f = 8 On peut eacutecrire

      Pui lt P2 -43 P3 9 f

      (111)

      Pour tout eacutevegravenement A on a

      Drsquoapregraves la Proposition 127 la fonction g est limite drsquoune suite croissante de fonctions eacutetageacutees qursquoon note ( g n ) n Pour n fixeacute gn srsquoeacutecrit CianAi ougrave la somme est finie On a

      Drsquoautre part toujours par convergence monotone on a

      Donc

      Dans le cas ougrave p3 est elle-mecircme absolument continue par rapport agrave ~ 1 lrsquoas- sertion (111) devient

      Pui lt P2 3c P l s f

      dP2 dpl (E)-rdquo

      O

      Et le reacutesultat preacuteceacutedent donne f ( t ) g ( t ) = 1 On a donc bien - =

      14

      SOLTJTIONS

      117 La forme lineacuteaire 60 C[O 11 + IR f H f ( 0 ) est continue de norme 1 et drsquoapregraves le theacuteoregraveme Hahn-Banach elle se prolonge en une forme lineacuteaire continue sur Lrdquo que lrsquoon note A On va montrer par lrsquoabsurde qursquoil nrsquoexiste pas de fonction h E L1 telle que

      Vf E Lldquo A(f) = Jrdquo f ( t ) h ( t ) d t O

      On suppose donc lrsquoexistence drsquoune telle fonction et on considegravere la suite de fonctions ( f n ) deacutefinies par

      1 - n t O l t lt i n t gt i n

      Quel que soit n la fonction f n est continue et donc pour tout n E N A(fn) = f n ( 0 ) = 1 Or la fonction f n h converge simplement vers O sur ]O l] et

      V n E N Ifnhl 5 Ihl

      Drsquoougrave par convergence domineacutee

      n

      ce qui contredit A(f) = 1 On en deacuteduit que A ne peut ecirctre identifieacutee agrave un eacuteleacutement de L1 et donc que

      L1 c (Lrn)

      118

      a) Pour f E C1([0 I]) on a 1

      f ( t ) a n ( t ) d t = 2 f ( t ) d t + Ju f ( t ) sin(nt) d t 1rsquo et par une inteacutegration par parties on obtient

      O

      On obtient donc 1rsquo f ( t ) sin(nt) d t - 0 n-++co

      15

      et finalement

      Soit maintenant f E L1([O 11 A) et une suite (fk)k 2 O drsquoeacuteleacutements de Crsquo([Ol]) veacuterifiant Ilf - f k l l l 5 (par densiteacute de C1([Ol]) dans

      En remarquant que llunllco 5 3 on eacutecrit L1([0 11 Agt)

      drsquoougrave

      Soit E strictement positif On considegravere lrsquoineacutegaliteacute

      et observant que f k ( t ) d t __+ J f ( t ) d t on peut eacutecrire Ic-tcc

      pour IC et n suffisamment grands On deacuteduit de (112) que

      (112)

      O

      1 ) ) Eacutetudions au preacutealable lrsquointeacutegrale srdquo -amp d t Par le changement de va- riable u = nt et utilisant la peacuteriodiciteacute de la fonction t H l un(t) on a

      1 du = - du

      2 + sinu n o 2 + sinu

      du gt O car et observant que JO 2n 1 1 gt O

      1 n(b-a) 1 du

      16

      ougrave 11 deacutesigne ici la partie entiegravere Or nO donc

      du 2rr 1 2 + sinu

      Pour f en escalier sur [O 11 cest-agrave-dire constante eacutegale agrave ai sur ]ai aisi [ ougrave uo = O lt a1 lt lt UNS1 = 1 on a

      du n+CO

      i

      du 1 f ( t ) d t 27r

      Pour f E L1([O 11) on utilise la densiteacute des fonctions en escaliers dans L1([O 11) et on procegravede comme dans la question a)

      c) La premiegravere des eacutegaliteacutes suivantes vient des proprieacuteteacutes eacuteleacutementaires de la fonction sin 27r-peacuteriodiciteacute impariteacute et sin(7r - t ) = sin(t)

      d t d t

      119 Soit A E A veacuterifiant P(A) 2 Q(A) On a alors

      - Q ( A ) I = P(A) - Q(A) = J f ( t gt - d t ) dt A

      Observant que J f ( t ) - g ( t ) d t = O on obtient

      Le cas ougrave P(A) 5 Q(A) se traite eacutevidemment de maniegravere analogue On a ainsi montreacute que

      17

      CHAPITRE II INTEGRATION

      drsquoougrave

      IIP - Q I 1 I f 1 Ifgt - dtgtl dt -

      Pour montrer lrsquoineacutegaliteacute inverse on considegravere les parties mesurables -

      E+ = f 2 g et E- = f lt g = E+

      On a

      On en deacuteduit

      drsquoougrave lrsquoeacutegaliteacute $ J If(t) - g ( t ) l d t = IIP - QI[

      18

      III

      MESURE DE PROBABILITEacute

      Eacutenonceacutes

      1111 Un tiroir contient n paires de chaussures On choisit au hasard 27- chaus- sures (2r 5 n) Quelle est la probabiliteacute quil ny ait parmi ces 2r chaussures aucune paire complegravete Quelle est la probabiliteacute quil y ait exactement k paire(s) complegravete(s) (1 5 k 5 r )

      1112 Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans un ensemble M muni de la tribu de ses parties telle que P X = z gt O pour tout z E M Montrer que M est fini 011 deacutenombrable

      1113 (Paradoxe de Bertrand) Soit C le cercle de centre O et de rayon 1 dans R2 On cherche agrave deacuteterminer la probabiliteacute pour que la corde AB de ce cercle choisie ltlt au hasard raquo soit plus grande que le cocircteacute du triangle eacutequilateacuteral inscrit dans le cercle Faire le calcul dans les diffeacuterents cas suivants

      a ) On fixe un point I du cercle on choisit un point M sur le segment 01 selon la probabiliteacute uniforme on lui associe la corde AB perpendiculaire agrave 01 et passant par M

      1)) On fixe A sur le cercle et on choisit B selon la probabiliteacute uniforme sur le cercle

      c) On choisit M dans le disque selon la probabiliteacute uniforme AB est alors la corde passant par M et perpendiculaire agrave O M

      1114 La plupart des ordinateurs disposent dun algorithme permettant de simu- ler des variables aleacuteatoires uniformes sur [ O 11 Supposons donc savoir tirer une variable aleacuteatoire de loi 24[01~ Utiliser la Proposition 11127 pour simuler une variable aleacuteatoire de loi

      a) exponentielle de paramegravetre 1

      1) ) de fonction de reacutepartition F ( z ) = 1 - z- si 2 2 1 et F ( z ) = O si z 5 1 (loi de Pareacuteto)

      c) de Cauchy de densiteacute 1 ~ ( 1 + z2)

      1115 Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans N telle que

      ougrave a gt O Deacuteterminer la valeur de a Calculer lespeacuterance et la variance de X en remarquant que

      1 3 4 4

      P X = k = -PY = k + -PT = I C

      pour tout k ougrave T = 2 + 1 et Y et 2 sont deux variables de loi de Poisson de paramegravetre 2

      1116 Soit f2 lensemble des n permutations CT des entiers de 1 agrave n muni de la probabiliteacute uniforme Soient C I en et u~ un des nombres reacuteels On deacutefinit S ( a ) = c~u(I) Posons

      -

      1 - 1 -

      2 - 1 2 - 1

      = C I l k i n 1 u = C l lt k l n U k sc - x C i lt k lt n ( ~ k - I2 gt su - x C l lt k lt n ( U k - I2

      a) Montrer que lespeacuterance de S est eacutegale agrave ncuuml

      1) Calculer la variance de u c ( k ) puis la covariance de u0(q et uc(l) ( I C 1 )

      Indication noter que u(k) = Cllkln uk c) Deacuteterminer la variance de S en fonction de sc et s i

      20

      1117 Soit X une variable aleacuteatoire de loi n ( O l ) Montrer que 2 = ex est de densiteacute f Z ( z ) = (2ir)-12z-1e-(0g2)22 si z gt O et f Z ( z ) = O si z 5 O La loi de 2 sappelle la loi log-normale Pour a E [- l l] soit f a (x ) = fZ(x) ( l + asin(2nlogz)) z gt O Montrer que si 2 est de densiteacute f a alors 2 et 2 ont les mecircmes moments et donc que les moments ne caracteacuterisent pas une loi de probabiliteacute (comparer avec 11157 et le Theacuteoregraveme III 58)

      1118 On dit quun vecteur aleacuteatoire X = (XI Xd) est eacutechangeable si la loi de X est invariante par permutation des coordonneacutees ie pour toute permutation 7r de 1 2 d X a mecircme loi que (X) X)) Soit donc X un tel vecteur aleacuteatoire eacutechangeable de carreacute inteacutegrable tel que de plus X1 + + Xd = 1 Montrer qualors E(X) = l d et

      VarXl d - 1 C0V(XXj) = -~ i j

      1119 Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle sur (O A P )

      i l ) On suppose que X est de carreacute inteacutegrable Deacutemontrer quil existe un unique reacuteel zo tel que la fonction g(z) = E((X - z)) soit minimum en ce point Deacuteterminer zo et g(z0)

      1)) On appelle meacutediane de X un reacuteel m tel que

      Deacutemontrer quun tel reacuteel existe toujours mais quil nest pas neacutecessairement unique Prouver que si X est inteacutegrable et m est une meacutediane de X

      E ( I X - ml) = inf E ( I X - al) a E R

      21

      CHAPITRE III ~ I E S U R E DE PROBABILITEacute

      11110 et soit X E ] O 1 [ Deacutemontrer que

      Soit X une variable aleacuteatoire positive de carreacute inteacutegrable sur (n A P )

      (1 - X ) E ( X ) I E(XqAE(x ) co[ (X) ) gt

      et en deacuteduire par lrsquoineacutegaliteacute de Cauchy-Schwarz que

      11111 Si P est une mesure de probabiliteacute sur 12 n on deacutefinit lrsquoentro- pie de P par H ( P ) = -C15kltnpklogpk - ougrave p k = P ( k ) avec la convention OlogO = o Montrer que H est agrave valeurs dans IRrsquo et trouver P telle que H ( P ) = O Deacutemontrer que la mesure uniforme sur 12 n reacutealise le maximum de H Si P est une mesure de probabiliteacute sur N on deacutefinit de mecircnie son entropie par H ( P ) = - xnEW p logp Montrer que H est agrave valeurs dans R+ U cc Quand srsquoannule-t-elle Deacutemontrer que la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p O lt p lt 1 reacutealise le maximum drsquoentropie sur lrsquoensemble des mesures de probabiliteacute sur N de moyenne infeacuterieure ou eacutegale agrave (1 - p ) p Si P est une mesure de probabiliteacute sur (RB(R)) de densiteacute f par rapport agrave la mesure de Lebesgue on note H ( P ) = s f (z ) log f ( z ) dz lorsque cette inteacutegrale a un sens H ( P ) = cc sinon Calculer lrsquoentropie de la loi normale N(0l) Deacutemontrer qursquoelle minimise lrsquoentropie de toute mesure de densiteacute f veacuterifiant sR xf(z) dx = O et JR x2f(z) dz = 1

      Indication on p o w m commencer p n ~ mosi t lcr yulsquo pour toute c l e ~ ~ ~ s l t k $1

      1 log(f(x)g(x))f(r) dr 2 o

      puis prendre p u r y lu densiteacute gauss i fmir

      11112 Montrer que la fonction p(t) = ( 2 ~ ) - l ~ JR e i tx-x22 dz t E R est solu- tion drsquoune eacutequation diffeacuterentielle du premier ordre En deacuteduire la fonction carac- teacuteristique de la loi N(0l) ainsi que tous les moments de la loi N(0l)

      11113 (Lemme de Riemann-Lebesgue) Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle de densiteacute f Montrer que limt+co pX(t) = O

      Irampxlikm o n powmu consideacuterer d rsquoabord uric densiteacute iiriiforine de la forme l [ ( L b ] ( b - a ) puis uric densiteacute en esralier et approcher dnr1s L1 une demi t6 quelconque par m e fonction en escnler

      22

      En deacuteduire que si f admet des deacuteriveacutees f() f() inteacutegrables alors Ipx(t)l = o(ltlp) lorsque t + 00

      11114 Soit P la mesure de probabiliteacute sur Z deacutefinie par

      C P=C- n2 log n (6 + L) ngt2

      ougrave c est la constante de normalisation faisant de P une probabiliteacute Cette mesure admet-elle un moment dordre l Soit cp la transformeacutee de Fourier de la niesure P Pour tout entier N 2 2 on deacutefinit

      Deacutemontrer que f ~ ( t ) 5 t N et que g N ( t ) 5 l tN logN Trouver une fonction t H N ( t ) de [ O 00 [ dans N telle que 1imt-o fN( t ) ( t ) = 1irnt-o g N ( t ) ( t ) = O En deacuteduire que cp est deacuterivable en O

      11115 Soit f une densiteacute sur Et paire (ie f(z) = f ( - z ) ) de fonction caractii- ristique y Pour z gt O soit g(z) = J t p f ( t ) d t et poser g(-z) = g(z) Montrer que g est ilne densiteacute dont la fonction caracteacuteristique est t- Ji p(s) ds

      23

      CHAPITRE III ~II SLIJIIC DE P R O ~ ~ A I ~ I L I T J

      Solut ions

      1111 On peut supposer que toutes les parties agrave 2 r eacuteleacutements de lrsquoensemble des chaussures ont la mecircme probabiliteacute drsquoecirctre choisies Cette hypothegravese nous conduit agrave modeacuteliser cette expeacuterience aleacuteatoire par lrsquoespace probabiliseacute (O (a) P) ougrave O deacutesigne lrsquoensemble de toutes les parties agrave 2 r eacuteleacutements drsquoun ensemble agrave 2 n eacuteleacutements et ougrave P est la probabiliteacute uniforme (eacutequiprobabiliteacute) Si A c O repreacutesente lrsquoeacutevegravenement il nrsquoy a aucune paire complegravete parmi les 27- chaussures choisies alors

      (Dans la formule preacuteceacutedente le (E) exprime le fait de choisir 2 r paires et le 22r celui de choisir dans chaque paire une chaussure) Si B repreacutesente lrsquoeacutevegravenement il y a exactement k paires complegravetes parmi les 27- chaussures choisies alors

      (rdquo) ( n-k )22T-2k card(B) k 2r-2k P(B) = card(R)

      (Ici le (i) exprime le fait de choisir les paires complegravetes celui de choi- sir les paires non complegravetes et enfin 22r-2k celui de choisir une seule chaussure parmi ces derniegraveres)

      1112 si ml m k sont k eacuteleacutements distincts de Mn

      Le cardinal de Mn est neacutecessairement strictement infeacuterieur agrave n En effet

      P X E (1711rsquo

      Donc k lt n en particulier Mn est fini Par hypothegravese

      M = U M n ngtl

      lrsquoensemble M est donc une reacuteunion deacutenombrable drsquoensembles finis I1 est donc au plus deacutenombrable O

      1113 Tout triangle eacutequilateacuteral inscrit dans le cercle uniteacute est de cocircteacute fi a) On note 11 le milieu du segment 01 Pour que la corde soit plus grande

      que f i il faut et il suffit que le point M soit sur le segment 011 On trouve donc une probabiliteacute de 1 2

      24

      1)) On fixe A sur le cercle et partant de A on ( coupe gtgt le cercle en 3 arcs deacutegales longueurs On note les deux autres points Al et A2 On choisit un point B au hasard sur le cercle Pour que la corde AB soit plus grande que 4 il faut et il suffit que le point B soit sur larc de cercle (A1A2) On trouve donc une probabiliteacute de 13

      c) Lors de cette construction pour que la corde AB soit plus grande que 4 il faut et il suffit que le point M soit dans le disque centreacute en lorigine

      et de rayon 12 On trouve ici une probabiliteacute de - = 1 4

      1114 Pour les ezemples qui suivent la fonction F se calcule facilement On rappelle que si U deacutesigne une variable aleacuteatoire suivant la loi uniforme sur ]O 1[ alors F+(U) suit la loi ayant F pour fonction de reacutepartition

      a) Pour F fcnction de reacutepartition dune loi exponentielle de paramegravetre 1

      on a F + ( y ) = - ln(1 - y) pour y euro]Ol[ s i x 5 0

      F ( x ) =

      s i u suitla loi uniforme sur IO I[ - ln(i - U ) suit la loi exponentielle de paramegravetre 1 (On peut mentionner que - ln(U) suit alors aussi la loi exponentielle de paramegravetre 1)

      11) Pour F fonction de reacutepartition dune loi de Pareacuteto 1-x- s i x gt 1

      s i x 5 1 F ( x ) = on a ~ ( y ) = (1 - y)- pour y euro10 I[

      Si U suit la loi uniforme sur ]O 1[ (1 - U)-l suit la loi de Pareacuteto

      c) Pour F fonction de reacutepartition dune loi de Cauchy F ( x ) = 1 7r (arctanz + z ) on a ~ + ( y ) = tan(iry - ) pour y euro10 I[ Si u suit la loi uniforme sur ]O 1[ tan(irU - 2) suit la loi de Cauchy

      1115 La variable X est agrave valeurs dans N et donc CkEN PX = k = 1 Or

      Donc a = 3 2 et

      i eeuml2zk 3 eeuml22-lk 4 k 4 I C P X = I C = -- + -

      On peut eacutecrire 1 3 4 4 PX = I C = -PY = k ) + -PT = k

      25

      ougrave on a poseacute e-22k- 1 k

      et PT=k= k k

      e-22k PY = k = -

      Autrement dit T = 1 + 2 et 2 suit une loi de Poisson de paramegravetre 2 tout comme Y On sait alors

      E(T) = 1 + E ( 2 ) = 3 E(Y) = 2 et Var(T) = Var(2) = Var(Y) = 2

      On en deacuteduit E ( X ) et E ( X 2 ) 1 3

      E ( X ) = -JkPY = I C + ampldquoT = k IC20 k 2 0

      1 3 1 9 11 4 4 2 4 4 1 3 1 3

      4 4

      = -E(Y) + -E(T) = - + - = -

      E ( X 2 ) = - IC2PY = k + - k 2 0 k 2 0

      k2PT = I C = -E(Y2) + -E(T2)

      Or E(Y2) = JT(Y)~ + Var(Y) = 6 et E(T2) = E(T)2 + Var(T) = 11

      6 33 39 39 Donc E ( X 2 ) = - + - = - et Var(X) = - - ( y )2 = E 4 4 4 4

      1116 Signalons lrsquoabus de notation utiliseacute ici pour deacutesigner la variable aleacutea- toire u ~ ( ~ ) On pourrait noter celle-ci X k deacutefinie sur R lrsquoensemble des permu- tations de (1 n en posant X k ( a ) = u u ( k )

      a) S = C l l k lt n C ~ C un(r~) et donc E ( S ) = Clltkltn - ck E(un(k)) avec

      La derniegravere eacutegaliteacute se justifiant par le fait que lrsquoensemble EL = T tels que ~ ( k ) = i est de cardinal (n - l) On obtient donc

      b) Remarquons que quel que soient i et j distincts un(i) et uo(j) suivent la mecircme loi En outre il est clair que la loi du couple (u(i) ua(j)) avec i j ne deacutepend pas du couple ( i j ) Drsquoautre part la somme Cljklnua(k) ne deacutepend pas de a elle est eacutegale agrave x l lt k l n ~ k - crsquoest-agrave-dire agrave nuuml On en deacuteduit que

      26

      ou encore en vertu de la remarque preacuteliminaire

      nVar(uu(1)) + (n2 - n)Cov(uu(l)u(2))

      Via le theacuteoregraveme du transport

      (1111)

      En utilisant (1111)rsquo on obtient alors

      On peut deacutesormais calculer la variance de S On a n

      k=l n

      k = l kltl n

      Or la derniegravere expression entre parenthegraveses nrsquoest autre que la variance drsquoune variable aleacuteatoire uniforme sur les c k qui est eacutegale agrave sc(n - l ) n On a donc

      Var(S) = (n - 1) sus 2 2

      1117 on a

      La variable aleacuteatoire 2 ne prend que des valeurs positives et pour t gt O

      PZ 5 t = P X 5 lnt = Qgt(lnt)

      27

      ougrave CP deacutesigne ici la fonction de reacutepartition de la loi normale centreacutee reacuteduite La fonction de reacutepartition de 2 est donc

      Q(1nt) si t gt O sinon

      F Z ( t ) =

      Elle est continue sur R deacuterivable sur R La variable 2 admet donc une densiteacute obtenue en deacuterivant F Z On obtient

      s i t gt O

      sinon

      Pour a E [-1 11 la fonction fa deacutefinit bien une densiteacute de probabiliteacute sur R+ car elle est positive et su fa(t) dt = 1 Pour veacuterifier cette derniegravere eacutegaliteacute il suffit deacutecrire

      f z ( t ) sin(27r In t ) dt = E ( s i n ( 2 ~ In 2)) = E(sin(27rX)) = O J I - - (I

      Leacutegaliteacute () eacutetant la formule de transport (voir Theacuteoregraveme 1141) et la der- niegravere espeacuterance est nulle car la densiteacute de X est paire Soit alors une variable 2 ayant fa pour densiteacute On veacuterifie sans difficulteacute que quel que soit lentier k 2 et 2 admettent un moment dordre k De plus

      E ( Z t ) = t k f f z ( t ) ( l + asin(2irlnt)) dt

      = E ( Z k ) + a i+OO t k f z ( tgt s i n ( 2 ~ In t ) dt

      Or cette derniegravere inteacutegrale vaut zeacutero

      t k f z ( t ) sin(2ir lnt) dt = E(Zk sin(27r In 2)) = E ( e k x s i n ( 2 ~ X ) )

      28

      Les deux variables 2 et 2 ont donc les mecircme moments mais ne suivent pas la mecircme loi car leur densiteacutes respectives sont distinctes Cet exemple illustre le fait que les moments ne caracteacuterisent pas la loi dans le cas ougrave la variable nrsquoest pas borneacutee

      1118 On note 7r1 la projection sur la premiegravere composante du d-uplet ( 2 1 zd) I1 est clair que 7rl(X1 X2 X3 Xd) suit la mecircme loi que 7r1 (X2 X I X3 Xd) et donc que X1 et X2 suivent la mecircme loi On montre- rait de la mecircme faccedilon que quels que soient i j Xi et X j suivent la mecircme loi et donc E ( X i ) = E ( X j ) De lrsquoidentiteacute X I + + Xd = 1 on deacuteduit que

      O 1

      E ( X 1 ) + + E ( X d ) = 1 = d E(X1) donc E ( X i ) = - d

      De mecircme X I ( X l + + Xd) = X1 et donc en prenant lrsquoespeacuterance

      1 - = E ( X 1 ) + E(X1X2) + + E(X1Xd) = E ( X 1 ) + (d - 1) E ( X i X j ) (1112) d

      La derniegravere eacutegaliteacute se justifiant par le fait que X1X2 suit la mecircme loi que XiXj quel que soit i j (I1 suffit de consideacuterer lrsquoapplication

      et de remarquer que

      suivent la mecircme loi pour toute permutation a) On obtient alors

      c o v ( x ~ rsquo X j ) = E(X2Xj) - E ( X i ) E ( X j )

      E ( X 3 1 par (1112) 1 - -

      d(d-1) d - 1 d2 - d - d2 E ( X S ) - (d - 1) -

      d2(d - 1) l -d2E(XS) 1 ( 1 )

      - - E(XS) - - - - d2(d- 1) d - 1 d2

      29

      1119

      a) La fonction g deacutefinie par g(x) = E((X - x ) ~ ) = x2 - 2E(X)x + E(X2) atteint son minimum en xo = E(X) Le minimum de g vaut alors g(x0) = E ( ( X - E ( X ) ) ~ ) = Var(X)

      11) Notons F la fonction de reacutepartition de X La fonction F est croissante continue agrave droite limt-t-F(t) = O et limt++F(t) = 1 Observant alors que t F ( t ) 2 12 est non vide et minoreacute on deacuteduit lrsquoexis- tence de inf t F ( t ) gt_ 12 = m Par continuiteacute agrave droite on obtient

      Drsquoautre part P X 2 m = 1 - P X lt m = 1 - F(m- ) On peut alors distinguer les cas F continue en m et F discontinue en m pour conclure que P X 2 m 2 12 I1 suffit drsquoobserver que dans le cas F continue en m F ( m ) = F ( m - ) = 12 et que dans le cas F discontinue en m on a neacutecessairement F ( m - ) lt 12

      Pour se convaincre de la non uniciteacute en geacuteneacuteral il suffit de consideacuterer X suivant la loi uniforme sur O 1 et observer que tout reacuteel de ]O 1 [ est une meacutediane

      F ( m ) = PX 5 m 2 12

      Montrons maintenant que si a lt b

      E ( I X - bl) - E ( I X - a ( ) = u PX I x-PX 2 x d x = u $(z )dx

      Pour cela on considegravere les applications

      b b

      n[t+[(x(w)) et nl-tl(X(w)) deacutefinies pour ( t w ) E [a b] x R

      auxquelles on appliquera plus bas le theacuteoregraveme de Frsquoubini-Tonelli Aupa- ravant on observe que

      si X ( w ) 2 b

      si X(w) 5 a

      si X ( w ) 5 a

      si X ( w ) 2 b U-l-mt](X(~)) d t = - bl 7 si X ( W ) euro ] a b[

      puis que

      ( X - bl - IX - al si X euro ] a b[

      la - bl IX - bJ - IX - ucircl = s i X gt b

      si X 5 a

      30

      SOLCTIONS

      On obtient alors

      et

      On soustrait et on obtient

      E(IX-b)-E(IX-al) = P X lt t - P X 2 t d t = $ ( t ) d t O Jr Lb Pour conclure on remarque

      - La fonction $ est eacutevidemment croissante avec lim-m $(t) = -1 et lim+ $(t) = 1

      - Si m est une meacutediane de X et si x gt m en supposant de plus que z nrsquoest pas une meacutediane alors $(z) gt O II est en effet clair que P X 2 x lt 12 et donc P X 5 x 2 12 et donc $(x) gt O

      Si z lt m en supposant de plus que z nrsquoest pas une meacutediane alors $(x) lt 0

      31

      - Si m lt mrsquo sont deux meacutedianes alors $(t) = 0rsquovrsquom lt t lt mlsquo En effet les eacutevegravenements X 5 m et X 2 mrsquo eacutetant disjoints on a P X 5 m = 12 et P X 2 mlsquo = 112 et donc P m lt X lt mrsquo = O donc si rn lt t lt mrsquo on a P X 5 t - P X 2 t = O

      Par conseacutequent si m et mrsquo sont deux meacutedianes

      E ( ( X - ml) - E ( ( X - mrsquol) = $(t) d t = O Lrnlsquo L

      et si m a (m lt a par exemple) avec m meacutediane alors

      $(t) d t 2 O E(IX - a ( ) - E ( ( X - mi) =

      Finalement E ( ] X - ml) = in fE(IX - Q I ) a E X O

      11110 Quel que soit a ~ ] 0 1 [ on peut eacutecrire

      x = XnXgtaE(X) + x n X lt a E ( X ) et E(XnXltaE(X)) i a E ( X )

      drsquoougrave

      Or il est clair que E(X2IlxgtE(x)) - 5 E ( X 2 ) donc

      32

      S O L I rsquo 1 I O h S

      11111 leurs dans IR+ Drsquoautre part

      Lrsquoexpression H est une somme de termes positifs donc elle est agrave va-

      H ( P ) = (-pkinpk) = O ssi lrsquoun des pk vaut 1

      Si P est la loi uniforme sur (1 n alors H ( P ) = in(n) On veacuterifie main- tenant que si Q est une mesure de probabiliteacute sur (1 n alors H ( Q ) =

      q k In q k I ln(n) Pour cela en utilisant la concaviteacute de la fonction In on remarque que quelles que soient les distributions (pk) et ( q k ) sur (1 n

      lltkltn

      crsquoest-agrave-dire

      l lt k lt n l lt k lt n

      qui donne pour pk = i n

      H ( Q ) = - q k In(qk) 5 1n(n) lltkltn

      On considegravere maintenant une mesure de probabiliteacute sur N noteacutee P Lrsquoexpres- sion H ( P ) est encore agrave valeurs positives (eacuteventuellement 00 si la seacuterie diverge) et

      H ( P ) = pk In pk = O ssi lrsquoun des pk vaut 1 k O

      Si P est la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p alors (en posant q = 1 - p)

      k 2 0

      4 = - lnp - - lnq 4 = - lnp - plnq (1 - d2 P

      On observe maintenant que lrsquoineacutegaliteacute (1114) est valable pour des sommes infi- nies Plus preacuteciseacutement si pour tout k entier P ( k ) = pk et Q ( k ) = q k deacutefinissent des mesures de probabiliteacute sur N) alors

      (III 5)

      33

      Pour montrer ceci on utilise lrsquoineacutegaliteacute ln ( l+z) 5 z valable pour tout z gt -1

      (En remarquant que quel que soit k 7 2 -1) On considegravere maintenant P loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p et donc drsquoespeacuterance qp et Q mesure de probabiliteacute quelconque sur N On a alors drsquoapregraves lrsquoineacutegaliteacute preacuteceacutedente

      0 I Qk ln(qk) - Qk WPk) k20 k 2 0

      = -H(Q) - q k ln(Pgt - qk kin() kgtO kgtO

      = - H ( Q ) - ln(P) - qk kln(q) k 2 0

      P - lt -H(Q) - ln(p) - 1n(q)

      Concernant la loi normale rappelons que si X y+ N(ucirc i) alors E(X) = 0 et E(X2) = 1 On en deacuteduit que si P est une mesure de probabiliteacute de loi normale N(0 I) on a

      Soient f et g deux densiteacutes de probabiliteacute En srsquoinspirant de la preuve de (1115)

      Drsquoougrave

      34

      OL L i T I O N S

      En particulier si g est la densiteacute de P suivant une loi N(0l) et si JR x2 f ( x ) dx = 1 on obtient par (1116)

      H ( P ) = - in (6) - 5 J In ( f ( z ) ) f ( x ) dz O 1 R

      11112 On pose pour ( x t ) E IR2

      Cette fonction + est de classe C1 sur IR2 avec de plus

      Drsquoougrave par deacuterivation sous le signe inteacutegral on obtient

      cplsquo(t) = 1 s i x eitx-x22 dx

      Agrave lrsquoaide drsquoune inteacutegration par parties (en deacuterivant ie i tx et en inteacutegrant x e euml x 2 j 2 ) on obtient

      On en deacuteduit que cp(t) = K eeumlt2I2 pour une certaine constante K Or p(0) = 1 (car cp est une fonction caracteacuteristique) donc cp(t) = eeumlt2l2 En utilisant le deacuteveloppement en seacuterie entiegravere de cp au voisinage de zeacutero on obtient la valeur de cp(rdquo(0) = i k E ( X k ) quel que soit k (cf Proposi- tion 11156)

      On en deacuteduit donc

      11113 pour toute fonction f E Lrsquo(IR) on a

      Ce reacutesultat est le theacuteoregraveme Riemann-Lebesgue Agrave savoir

      +W 1 eitZ f ( z ) d x 4 O t4cc

      35

      Si est f est lrsquoindicatrice i[ab] drsquoun segment (ou de tout intervalle borneacute) on obtient le calcul

      ) -+ o i t b - cita t+co

      +m b eitx f ( x ) d x = 1 eitx

      On peut eacutetendre ce cas particulier agrave toute combinaison lineacuteaire finie drsquoindica- trices drsquointervalles borneacutes (appelleacutee fonction en escalier) Dans le cas geacuteneacuteral pour f E Lrsquo(Et) on considegravere une fonction en escalier qui approche f dans LI (Par densiteacute des fonctions en escaliers dans (Lrsquo(Et) 1111i))

      ( O n remarquera qursquoune indicatrice drsquoun ensemble mesurable ou qursquoune fonc- taon eacutetageacutee inteacutegrable est un objet a priori beaucoup plus compliqueacute qursquoune fonction e n escalier et que le cas de telles fonctions rentre dans le cas geacuteneacuteral des fonctions Lrsquo )

      Soient alors E gt O g en escalier veacuterifiant JR If() - g ( x ) l d x lt ~ 2 et t o tel que

      On a eitx g ( x ) dz l lt ~ 2 pour tout t gt t o

      5 ~ 2 + ~ 2 = E pour t gt t o

      Le reacuteel E eacutetant arbitraire on en deacuteduit que pour toute fonction inteacutegrable f

      L e i t x f ( x ) d x -+ O t+m

      En particulier limt+m vX(t) = O cl On suppose deacutesormais que la densiteacute f admet une deacuteriveacutee frsquo inteacutegrable Ceci implique que neacutecessairement f ( x ) --+ O En effet la fonction

      t-tco

      x ts lx f rsquo ( t ) d t

      admet une limite quand x tend vers +CO donc f admet une limite en +00 et neacute- cessairement cette limite est nulle pour que f soit inteacutegrable Le mecircme raison- nement est valable pour -00 Une inteacutegration par parties dans JR eitx f ( x ) d x

      36

      donne

      Ces calculs se geacuteneacuteralisent sans difficulteacute si les deacuteriveacutees f(rsquo) f(rsquo) sont in- teacutegrables pour obtenir le reacutesultat

      pX(t) = o(JtJ- rsquo ) quand t -f 00 O

      11114 Notons X une variable aleacuteatoire dont la loi est donneacutee par la me- sure P La seacuterie (de Bertrand) c amp est divergente et donc X nrsquoest pas inteacutegrable

      c n E(lXlgt = = 00

      nGZ In122

      Donc X nrsquoadmet pas de moment drsquoordre 1 Neacuteanmoins sa fonction caracteacuteris- tique ltp est deacuterivable en O comme le prouvent les calculs suivants

      par conseacutequent

      - - c(cos(tn) - 1) c sin2(nt2) d i gt - d o ) lsquo 2 C = -4gt t n2 lnn n22 tn21nn 7122 t

      - 4C(fN(t) + gN(t))rsquo ougrave N est un entier quelconque Utilisant lrsquoineacutegaliteacute I sinzl 5 1x1 on obtient

      (1117)

      Drsquoautre part

      (III S) i i J lsquo rdquo $ d u = 1

      t l n N N t N ln(N) rsquo et N(t) = L$(t)J (partie entiegravere de $(t)) I1 est tampG On pose alors $(t) =

      clair que limto $(t) = +m et qursquoon a donc aussi $(t) - N(t) t-to

      37

      Utilisant les ineacutegaliteacutes (1117) et (1118) on obtient

      De plus I

      et

      donc QN(t) (t) t7o 0 Finalement

      cp(t) - = -4c(fN(t)(t) + gN(t)(t)) tzo 0 t et donc cp est deacuterivable en O avec cp(0) = O O

      11115 On remarque que g est bien deacutefinie et positive sur IR+ En effet

      f (t) lt fo va gt O Y t 2 a O 5 - 7 t - U donc t ++ t f(t) est inteacutegrable sur [a +CO[ et ainsi g est deacutefinie en a et g(a) 2 O La fonction g eacutetant paire pour veacuterifier quelle est une densiteacute de probabiliteacute il faut veacuterifier que so g(z) dz = 12 Dapregraves le theacuteoregraveme de Fubini-Tonelli (voir Theacuteoregraveme 1151)

      1 f ( t ) dt = 12

      en deacutesignant par A lensemble (z t ) O 5 II I t La fonction g est donc une densiteacute de probabiliteacute et si Y est une variable aleacutea- toire admettant g pour densiteacute sa fonction caracteacuteristique quon notera $ est deacutefinie par

      $(t) = E ( e i t Y ) = 1 eitYg(y)dy = 2 1 cos(ty)g(y)dy f

      R O

      car g est paire On a

      38

      Y OLT ri- I O N s

      et agrave nouveau par le theacuteoregraveme de Fubini-Tonelli

      I1 reste agrave veacuterifier que

      (1119)

      En invoquant le theacuteoregraveme de deacuterivation sous le signe s on remarque que la fonction de t deacutefinie dans le premier membre de lrsquoeacutequation (1119) est deacuterivable et sa deacuteriveacutee vaut

      +W

      t H 2 1 cos(tx) f ( x ) dx = p(t)

      Drsquoautre part p eacutetant continue la deacuteriveacutee du second membre vaut p(t) Lrsquoiden- titeacute (1119) eacutetant valable pour t = O on en deacuteduit que

      39

      IV

      INDEacutePENDANCE

      Eacutenonceacutes

      IV1 Une urne contient T boules rouges et b boules blanches On tire ces boules une agrave une sans remise jusqursquoagrave eacutepuisement Pour O 5 k 5 b quelle est la proba- biliteacute pour qursquoexactement k boules blanches soient tireacutees avant la premiegravere boule rouge

      IV2 Deux joueurs A et B jouent une suite de parties indeacutependantes Lors de chacune drsquoelles ils ont respectivement les probabiliteacutes p pour A et q = 1 - p pour B de gagner Le vainqueur final est celui des deux joueurs qui IC premier obtient 2 victoires de plus que son adversaire Quelle est la probabiliteacute pour que A soit vainqueur

      IV3 sur [ O il Soit pour tout n 2 1

      Soit R = [ O 11 muni de sa tribu boreacutelienne et P la mesure de Lebesgue

      Montrer que la famille est mutuellement indeacutependante -

      IV4 Soient X et Y deux variables deacutefinies sur (O A P ) ne pouvant prendre que deux valeurs distinctes Montrer que X et Y sont indeacutependantes si et seulement si E ( X Y ) = E ( X ) E ( Y )

      CHAP ITRE IV IN LI I P E N D A N c 1

      IV5 Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle et soient f et g deux fonctions crois- santes de IR dans R On suppose que E(f(X)2) lt 03 et E ( g ( X ) 2 ) lt 00 Deacutemontrer que

      E( f (X)g(X) ) 2 E ( f ( X ) ) E ( d X ) )

      IV6 Soient X et Y deux variables aleacuteatoires indeacutependantgtes de mecircme loi ex- ponentielle de densiteacute f e ( x ) = Beeumlezll~oco[(x) 6 gt O Deacuteterminer les densiteacutes des lois de X 3 IX - YI m in(X Y 3 ) Mecircme question lorsque X et Y suivent la loi uniforme sur [ - 11 1

      IV7 Soient F et G deux fonctions de reacutepartition et U une variable aleacuteatoire de loi uniforme sur ] O 1 [ Montrer que V ( x y) = min(F(z) G(y)) est la fonction de reacutepartition du vecteur aleacuteatoire (F(U) G+(U)) En particulier V est de marges F et G Montrer que si W est une fonction de reacutepartition sur R2 de marges F et G alors H 5 V

      IV8 Soient Xi 1 5 i 5 n des variables aleacuteatoires indeacutependantes Xi eacutetant de fonction de reacutepartition Fi Soit m = min1ri5Xi et 111 = maxlltiltXi _ _

      Montrer que la fonction de reacutepartition de Ad en x est Fi(x) que celle de rn est 1 - n(i - Fi()) et que

      -

      _ -

      42

      IV9 de paramegravetre 1 Montrer que P 3 i j Xi = X j = O On pose

      Soient XI X des variables indeacutependantes de mecircme loi exponentielle

      2 = min Xi et N = min 15 i 5 n Xi = Z l_ltisn

      Deacuteterminer la loi de 2 Eacutetablir que

      P ( N = ~ Z gt t = e - ~ ~ l n k = l n t gt O

      En deacuteduire que Z et N sont des variables aleacuteatoires indeacutependantes et preacuteciser la loi de N

      IV10 Soit P une loi sur R dont on suppose quelle admet une transformeacutee de Laplace L ( t ) = J etx dP(z) pour It1 petit Soit P la n-iegraveme convolueacutee de P avec elle-mecircme deacutefinie par P = P et P = P(-) P (ie P est la loi dune somme de n variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi P ) Soit t tel que

      L( t ) existe et soit Pt la loi deacutefinie par sa densiteacute - = - Montrer que Pt7 dPt etx dP L ( t )

      etx Montrer que - - dP

      admet une densiteacute par rapport agrave P donneacutee par - dP L ( t p

      ~ ~ ( [ z oo 1) 5 eeumltxL(t)nPtn([z cc [) pour t gt O (comparer cegravette ineacutegaliteacute avec celle de Chernoff Exemples III4lOiii)

      I V l l On appelle loi gamma de paramegravetre p gt O et on note rp la loi de densiteacute yp(z) = (r(p))-lzP-leeumlX sur R+ ougrave qP) assure que J igt(z) dz = 1 Montrer que r ( p ) = ( p - l)l(p - 1) et que pour p entier r ( p ) = ( p - l) Montrer que rp r4 = rptq En deacuteduire la loi de AI + + + A ougrave les A sont des variables aleacuteatoires indeacutependantes et de loi exponentielle de paramegravetre 1 Montrer que la fonction caracteacuteristique de la loi Soit maintenant (X) une suite dc variables aleacuteatoires indeacutependantes et de mecircme loi exponentielle Soit S = XI + + X leur somme Pour t 2 O soit N ( t ) = card( i S 5 t En eacutevaluant P N ( t ) 2 k montrer que N ( t ) suit une loi de Poisson de paramegravetre t

      est (1 - i t ) - p

      IV12 Soient X I X Xn+i des variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi ex- ponentielle de paramegravetre 1 Calculer la loi de la somme Sk = X I + + X k 1 5 k 5 n + 1 Deacutemontrer que la loi du vecteur ( U I Un) deacutefini par Ui = SiSn+l i = 1 n a une densiteacute par rapport agrave la mesure de Lebesgue sur Rn donneacutee par n ID ougrave

      D = z = (21 z) E IRn O 5 21 5 5 2 5 1

      43

      CHAPITRE IV INDlhENDXNCE

      IV13 Soient XI X des variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes de meacuterne loi de fonction de reacutepartition F ayant une densiteacute f Ces variables or- donneacutees par ordre croissant sont noteacutees XI lt Xz lt lt X Claire- ment les Xi 1 lt i lt n ne sont pas indeacutependantes puisque par construction xi I Xi+ln

      a ) Montrer que la probabiliteacute que IC des variables XI X soient infeacuterieures agrave z et n - IC soient supeacuterieures agrave est CF(z)(l - F(z))- En deacuteduire que P Xi 5 z = ~iCkICF(z)(l - F ( Z ) ) ~ - et que Xi admet une densiteacute

      fz(z) = ic f(z)F(z)-l(i - q q - 2 J E IR

      1)) Montrer par un argument analogue que pour zy E IR

      P xi I z Xifl gt y = C()Z (1 - F ( y ) y

      ( a ) En deacuteduire la fonction de reacutepartition du couple (Xi amp+I)

      (1) Montrer que le couple (Xi admet une densiteacute

      c ) Soit amp+I = Xi+l -Xi Montrer que le couple (Xi $+I) admet pour densiteacute

      n-2-1 g(z s) = i(n - igtCf()f(z + s)F()Z-(l - F ( z + s ) )

      z E R s gt o

      f ) Supposons les Xi de loi exponentielle de paramegravetre 1 Montrer qualors amp+I est de loi exponentielle de paramegravetre n - i

      IV14 Soit (X)nEN une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Bernoulli de paramegravetre p Pour tout n 2 1 on deacutefinit par reacutecurence T = inf IC gt T-I XI = 1 si cet infimum est fini T = CO sinon et To = O Deacutemontrer que les variables aleacuteatoires TI T2 - T I T - T-I sont indeacute- pendantes et de mecircme loi Calculer la loi de TI et sa fonction caracteacuteristique En deacuteduire la loi de T

      44

      IV15 Versions du lemme de Borel-Caritelli

      P(A is ) = 1 (Reacutenyi)

      Iridttntiori poiir tocif ri 2 i poiir dfrnorrtrrr q i t r Cigt n 1 = x p 5

      Si i j alors P(A is ) gt O (Kotska)

      applrqucr bin4qdttk (16 lcrtrricr III6 10 (i X = Clsilt n 1

      P(A) = 00 et P(A n A J ) 5 cP(A)P(A) pour un c gt O et tous

      -

      IV16 Ineacutegaliteacute de Kolmogorov Soient X I X des variables aleacuteatoires in- deacutependantes despeacuterance O et de variance finie Soit s = X I + + X Montrer lineacutegaliteacute de Kolmogorov

      IV17 Trouver une fonction h de J R dans J R et un reacuteel c gt O tel que la fonction

      ( X Y ) E JR2

      soit la densiteacute de la loi dun vecteur non gaussien de IR2 dont les lois marginales sont gaussiennes

      45

      CHAPITRE IV I x u ~ + ~ s u ~ ~ c e

      IV18 covariance C = ( 8 F) Deacutemontrer que X et Y sont proportionnelles

      Soit ( X Y ) un vecteur gaussien centreacute agrave valeurs dans IR2 de matrice de

      IV19 Soit X une variable aleacuteatoire suivant une loi N(0 1) et soit E une variable de Bernoulli telle que P E = 1 = P E = -1 = 12 indeacutependante de X Deacutemontrer que E X et ~1x1 ont mecircme loi que X Le couple ( X E X ) est-il gaussien

      IV20 Soit X un vecteur gaussien centreacute agrave valeurs dans IRrsquo et soit Y une copie indeacutependante de X On pose Xe = X cos O + Y sin O et Xeacute = -X sin O + Y cos O O E [ O 27r 1 Deacutemontrer que pour tout 8 X e et Xg sont indeacutependantes de mecircme loi que X

      IV21 Soient X et Y deux vecteurs aleacuteatoires de IRlsquo indeacutependants et de mecircme loi tels que X + Y et X - Y sont indeacutependants On deacutesigne par p la fonction caracteacuteristique de la loi de X

      a) Montrer que pour tous s t E Rd

      En deacuteduire lrsquoexistence drsquoune fonction continue 11 sur IRd telle que p = e$

      1) On pose +p(t) = $(+( t ) + +(-t)) et +(t) = $ ( ~ ( t ) - ~ ( - t ) ) t E P Deacutemontrer qursquoil existe rn E Rd tel que amp(t) = i (m t ) t E IRd

      ( 3 ) Soit amp(s t ) = amp(s + t ) - gp(s) - g p ( t ) s t E IRrsquo Deacutemontrer que Q est reacuteelle symeacutetrique neacutegative Eacutetablir que Q est bilineacuteaire

      (1) Deacuteduire de ce qui preacutecegravede que la loi de X est gaussienne

      IV22 (Lois infiniment divisibles) Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle sur un espace probabiliseacute ( O A P ) de loi p on dit que p est infiniment divisible si pour chaque entier n 2 1 il existe des variables aleacuteatoires reacuteelles XI^ Xnn indeacutependantes et de mecircme loi un telles que la loi de la somme XI^ + + + XnrL soit p

      a) Deacutemontrer qursquoune loi p est infiniment divisible si et seulement si sa fonction caracteacuteristique p est pour tout entier n 2 1 la puissance n-iegraveme drsquoune fonction caracteacuteristique

      b) p est-elle infininient divisible dans les cas suivants

      46

      (i) p = 6 a E R (ii) p est la loi gaussienne de moyenne m et de variance g 2

      (iii) p est la loi de Poisson de paramegravetre A

      (iv) p est la loi de Cauchy (on rappelle que la fonction caracteacuteristique de la loi de Cauchy est donneacutee par eumlltl)

      c) Soit X de loi p de Bernoulli sur O 1 de paramegravetre O lt p lt 1 soient eacutegalement Y et 2 des variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi commune v telles que la somme Y + 2 soit de loi p

      (i) Si B est un intervalle ne contenant pas O et 12 deacutemontrer que p ( B + B ) = O (ougrave B + B = ldquo +y zy E B ) En deacuteduire que

      (ii) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que Y ne peut prendre que les valeurs

      (iii) Conclure que p nrsquoest pas infiniment divisible

      v v (B x B ) = o

      O et 12

      (1) Soit cp une fonction caracteacuteristique et soit X gt O On deacutefinit

      (t) = X(p(t)-1) t E R

      Sur (Cl A P ) on considegravere une suite (XrL)nEW de variables aleacuteatoires indeacute- pendantcs de mecircme loi de fonction caracteacuteristique c p ainsi qursquoun variable aleacuteatoire N suivant une loi de Poisson de paramegravetre A indeacutependante de la suite (Xn)EN Pour chaque w E C2 on pose

      1 lt k 5 N (w)

      (avec la convention Ciltklto = O) Deacutemontrer que Y est une variable aleacutea- toire de fonction caractampampique Montrer que la loi de Y est infiniment divisible

      47

      CHAPITRE IV INDIPEKDANClsquoE

      Solutions

      IV1 On note Bi lrsquoeacutevegravenement la ie boule tireacutee est blanche Lrsquoeacutevegravenement consideacutereacute srsquoeacutecrit alors BI n Ba n - - n BI n Bk+l Les tirages se faisant sans remise les eacutevegravenements Bi ne sont pas indeacutependants Neacuteanmoins on a

      P ( B ~ ~ B ~ ~ nBknEkS1) = P ( B ~ ) P ( B ~ I B ~ ~ B ~ ) P ( B ~ + ~ I nBk)

      La probabiliteacute chercheacutee est donc b - k + l r b b - 1

      b + r b + r - 1 b + r - k + l b + r - k lsquo O

      IV2 Le vainqueur ne peut ecirctre deacutesigneacute qursquoapregraves un nombre pair de parties On considegravere les eacutevegravenements Ccedil = A gagne g2 = A gagne apregraves 2n par- ties ) puis amp2k = apregraves 2k parties aucun vainqueur nrsquoest encore deacutesigneacute On a alors

      Ccedil = U 62 = U ( ~ 2 k n A gagne les parties 2c + icirc et 2k + 2 )

      On en deacuteduit que P ( Ccedil ) = CI gtoP(euro2k )p2 Drsquoautre part on a facilement P(amp21+2) = P(euro21)2pq donc quel que soit k 2 O P ( amp 2 k ) = ( 2 ~ q ) ~ et finalement

      n2 l k 2 0

      IV3 Pour n E N on pose

      2 ( k - 1) 2 k - 1

      15lc52n-l

      Par deacutefinition la famille des eacutevegravenements A est indeacutependante si pour toute partie finie J de N on a

      j euro J j euro J

      I1 suffit alors de remarquer que quel que soit i E Nrdquo P(A) = 12 et que pour tout k et quel que soit le k-uplet j 1 lt - + lt j k on a

      1

      En effet une partie du type Ajl n Aj n n Ajk-l est une reacuteunion drsquointervalles deux agrave deux disjoints de longueur 1 2 j k - 1 et construire son intersection avec

      P(Aj n Aj2 n n A j k ) = P(Ajl n Aj2 n n A j k P l )

      48

      Aj consiste agrave (( couper )) chacun de ces intervalles en son milieu et agrave eacuteliminer le (( morceau )gt de droite On obtient alors par reacutecurrence

      O 1

      P(Aj n Aj n - n Aj) = - = P ( A j i ) P(Aj) 1 P(Aj) 2 k

      IV4 couple ( i j )

      Les variables X et Y sont indeacutependantes si et seulement si pour tout

      P X = xi Y = y j = P X = X i P Y = Y j

      E ( ( X - X i ) ( Y - Y j ) ) = E ( X - xz)E(Y - Y j )

      De lrsquohypothegravese E ( X Y ) = E ( X ) E ( Y ) on deacuteduit par lineacuteariteacute de lrsquoespeacuterance

      Et cette derniegravere eacutegaliteacute srsquoeacutecrit

      (Xj-Zi)(yi-yj)PX = x j Y = yz = (Xj-xz)PX = Zj (y i -y j )PY = Yi

      P X = xj Y = yz = P X = Xj P Y = Y i drsquoougrave

      et les variables X et Y sont bien indeacutependantes O

      IV5 Les fonctions f et g eacutetant toutes les deux croissantes quels que soient x et y f ( x ) - f ( y ) et g(x ) - g ( y ) sont de mecircme signe et donc pour tous 2 y E R

      ( f (4 - f ( d ) ( 9 ( 4 - dd) 2 0

      Soient alors X et Y indeacutependantes et de mecircme loi Apregraves avoir remarqueacute que f ( X ) g ( X ) E L1 (car f ( X ) et g ( X ) sont dans L2) on utilise le fait que

      ( f ( X ) - f ( Y ) ) ( d X ) - d Y ) ) L 0

      E ( ( fW - f ( Y ) ) ( S W ) - 9 ( Y ) ) ) 2 0 On a donc

      (IV1)

      On rappelle que f ( X ) et g ( Y ) sont indeacutependantes et qursquoon peut alors eacutecrire que E ( f ( X ) g ( Y ) ) = E ( f ( X ) ) E ( g ( Y ) ) I1 en est de mecircme des variables f ( X )

      On rappelle aussi que E ( f ( X ) ) = E ( f ( Y ) ) et E ( g ( X ) ) = E ( g ( Y ) ) Lrsquoineacutega- liteacute (IVl) devient

      et f ( Y ) 9 ( X ) et g ( Y ) et f ( Y ) et 9 ( X )

      E (f(nm) 2 E ( f ( X ) ) E ( d X ) ) El

      49

      On applique ce reacutesultat agrave la variable X veacuterifiant (XI lt 1 et aux fonctions f(x) = i(i - x) et g(z) = -1(i + z) qui sont croissantes sur 1-1 i[ On obtient

      cest-agrave-dire

      IV6 Les diffeacuterentes variables aleacuteatoires consideacutereacutees ont une fonction de reacute- partition continue et deacuterivable sauf en un nombre fini de points (ici au point O) On veacuterifie de plus que cette fonction de reacutepartition est de classe C1 sur les intervalles sur lesquels elle est deacuterivable (ici It+ et K) Deacuterivant cette fonc- tion de reacutepartition on obtient une densiteacute de la variable aleacuteatoire par rapport agrave la mesure de Lebesgue (ie F ( z ) = j F(t) dt) Dans le cas ougrave X suit la loi exponentielle de paramegravetre 19 X prend presque sucircrement des valeurs positives et donc X 3 aussi Dautre part pour tout t gt O

      P X ~ 5 tgt = P X 5 = i -e-

      6 s i t gt O La fontion de reacutepartition de la variable X 3 est donc t H

      Elle est continue et de classe C1 sur IR+ donc X 3 admet la densiteacute (obtenue en deacuterivant sa fonction de reacutepartition)

      -e- sinon

      On pose 2 = min(XY3) Les variables X et Y 3 eacutetant indeacutependantes on a pour t gt O

      PZ gt tgt = P ( X gt tgt n y3 gt tgtgt = P X gt t P Y ~ gt tgt = e- e-

      On en deacuteduit la densiteacute de 2

      19(i + $-23) e- w+) si t gt O t H O sinon

      On pose W = IX -YI Pour t gt O W 5 t = (XY) E A) ougrave

      At = (w) E R2 Ix - YI 5 L I

      50

      Les variables X et Y eacutetant indeacutependantes on connait la loi du couple (X Y) il admet la densiteacute

      Pour le calcul de P ( X Y) E At = JJA p(x y) dx dy il convient de N par- titionner gtgt At en posant At = A uuml A2 ougrave A = At f l O 5 x 5 t et A = At n t lt x On a alors

      Donc IX - YI suit la loi exponentielle de paramegravetre O La meacutethode est identique dans la cas ougrave X suit une loi uniforme sur [-l l]

      - l lt t lt l + 1 PX3 5 t = PX 5 fi = - 2

      Ainsi X3 admet la densiteacute

      1 t-23 si - 1 lt t lt 1 sinon

      Si Z = min(x3 y ) on a pour -1 5 t 5 1

      l - t l - f i PZ gt t = P(X gt t n y3 gt t ) = PX gt t py3 gt t = - -

      2 2

      On en deacuteduit la densiteacute de 2

      La variable W = IX - YI prend ses valeurs dans [O 21 et le couple ( X Y) suit une loi uniforme sur le carreacute [-1 11 x [-1 11 cest-agrave-dire agrave densiteacute constante

      51

      CHAPITRE IV IND~PEN DANCI

      sur [-1 11 x [-11] Pour O 2 t I 2 on a (avec pour A la mecircme deacutefinition que preacuteceacutedemment)

      1 t2 -dxdy = t - -

      PW I t = J An[-ii]x[-ii] 4 4

      Dougrave la densiteacute de IX - YI deacutefinie par

      S(2 - t ) si O lt t lt 2 sinon

      IV7

      deacuteduit

      Pour tout u E IR on a F(F(u)) 2 u En effet si 2i = F(u) = infa F ( a ) 1 u donc F ( v ) gt_ u car F est continue agrave droite On en

      F(U) I c F(F(U)) I F ( z ) c U I F ( z ) On peut bien sucircr eacutecrire les mecircmes inclusions pour les eacutevegravenements concernant la fonction G et on obtient

      PF(U) 52 G(U) I Y i min(F(z)G(y))

      Dautre part par deacutefinition de la fonction quantile F pour tout reacuteel z

      F(F(z)) I z (IV2)

      On a alors

      U 5 F ( z ) c F(U) 5 F + ( F ( z ) ) car F est croissante

      puis

      Utilisant les mecircmes ineacutegaliteacutes pour la fonction G on a

      U 5 F ( z ) c F(U) I x par (IV2)

      U I F ( z ) fl U I G(Y)) = U I min(F(4 G(Y)) c F+(U) i n G(U) I Y

      et passant aux probabiliteacutes on obtient lineacutegaliteacute

      min(F(z)G(y)) i PF(U) 52 G(U) I Y O

      Donc V est bien la fonction de reacutepartition du couple (F(U) G(U)) Ses marges ont F et G pour fonction de reacutepartition (voir Proposition 11127)

      Soit H la fonction de reacutepartition dun couple ( X Y ) avec F et G fonction de reacutepartition respectives de X et Y On a X 5 z n Y I y c X I z donc H(z y ) 2 F ( z ) On a la mecircme ineacutegaliteacute pour la fonction G et ainsi H 5 V

      O

      52

      S o I I JT IO N s

      IV8 Pour tout reacuteels x X I xn on a lrsquoeacutequivalence

      max xi I x rsquodi xi I x lltiltn

      On en deacuteduit lrsquoeacutegaliteacute des eacutevegravenements

      Mn Igt = n (xi 1x1 llti ln

      et les variables Xi eacutetant indeacutependantes on obtient

      Pour le min des X i lrsquoeacutequivalence

      min xi gt x a V i xi gt x iltiltn

      donne lrsquoeacutegaliteacute des eacutevegravenements

      mn gt X ) = n xi gt xgt lltiltn

      IV9 Le vecteur ( X I X 2 X n ) admet par rapport agrave la mesure de Le- besgue sur IRn la densiteacute f ougrave f ( x1 x) = e-rdquol eeumlZn donc pour i j

      car Aij = ( x i x) xi = x j est un hyperplan donc de mesure de Lebesgue nulle Ainsi P(3 i j Xi = X j = O car

      P - J i j xi = X j = P U X z = X j I C P X = X j = o O i j i j

      53

      CHAPITRE IV INDampFN~IAKCrsquoE

      Drsquoautre part Z Y-) euroxp(n) car PZ gt t = P n i X i gt t = e-nt et N suit une loi uniforme sur (1 n En effet

      PN = l = PX1 5 x2 X n

      P N = lz gt t = S f ( ~ 1 xn ) dxn

      De mecircme pour tout 1 5 k 5 n on a

      P N = k Z gt t

      Donc N et Z sont indeacutependantes

      54

      O L Li I I O N S

      IV10 Pour toute fonction boreacutelienne borneacutee 4 on a

      tx On obtient donc dP2 dpt+ - - amp Ce reacutesultat se prolonge aiseacutement par reacutecurrence agrave tout n 2 2

      cl dPtn - etx dPn L(t)n -~ -

      Pour tout t gt O suffisamment petit

      P ( [x +CO[) = amp 7+ et dPn(u)

      etx gt l+ dPn(u) = - Pn ([x +CO[) - L(t)n wn

      On en deacuteduit lineacutegaliteacute

      Pn ([x +CO[) 5 ~ ( t ) ~ eeumltX P ([x +CO[) (IV3)

      O Dautre part Pn ([x +CO[) peut ecirctre majoreacute par lineacutegaliteacute de Chernoff (voir Exemple 111410(iii)) on consideacutere (X i ) i une suite de va indeacutependantes de mecircme loi P Pour t gt O suffisamment petit

      On obtient alors P ~ ([z +CO[) 5 ~ ( t ) ~ e-tx (IV4)

      Lineacutegaliteacute (IV3) est donc plus fine que lineacutegaliteacute (IV4)

      55

      CHAPITRE IV IND~PRNJ)A~-CE

      IV l l tion par parties dans linteacutegrale cette relation jusquagrave p = 1 on obtient icirc ( p ) = ( p - l) r(1) = ( p - l) Pour montrer que r rQ = lp+g on peut proceacuteder de deux faccedilons

      La relation de reacutecurrence iuml ( p ) = ( p - l)r(p - 1) vient dune inteacutegra- zp- e - dz Pour p entier en reacuteiteacuterant

      - La premiegravere utilise les fonctions caracteacuteristiques la fonction caracteacuteris- tique de la loi r que lon calculera plus bas eacutetant pp(t) = - on veacuterifie que

      On deacuteduit de cette relation et des proprieacuteteacutes des fonctions caracteacuteris- tiques que r r4 = rp+q

      tion des deux densiteacutes 7 et T ~ Pour z 1 O on a

      ( P p ( t ) ( P ( t ) = (P+q(t)-

      - La deuxiegraveme est calculatoire il suffit de calculer le produit de convolu-

      1 up- (z - u)QP1 du

      (IV5) En posant u = zu dans la derniegravere inteacutegrale Jup-(z - u)q-du on obtient

      e- + r(P)r(q)

      (Yp YQgt(4 = 1 Yp(u)Yq(z - 4 du =

      up-( - u)Q-l du = zP+Q- vP-(l - )Q- du 6 6 Linteacutegrale J vp-(i-v)q- dv est la fonction Beacuteta noteacutee ~ ( p 4 ) Leacutega- liteacute (IV5) devient alors

      -2

      Utilisant lidentiteacute classique() B ( p q) = w on obtient

      (Yp YQ) = Yp+n- O

      On deacuteduit alors de ce reacutesultat que si XI A sont des variables aleacutea- toires indeacutependantes suivant la mecircme loi exponentielle de paramegravetre 1 alors A1 + La fonction caracteacuteristique de la loi rp noteacutee pp(t) vaut

      + A suit la loi I

      Pour p reacuteel strictement positif le calcul de cette inteacutegrale peut se faire par la meacutethode des reacutesidus(2)

      (Voir par exemple ltlt Principles of Mathematical Analysis raquo W Rudin McGRAW-HILL Voir par exemple (( Inteacutegration et probabiliteacutes Analyse de Fourier raquo G Letac MASSON

      56

      Remarquons neacuteanmoins que pour p entier une inteacutegration par parties donne

      Et reacuteiteacuterant ce calcul jusqursquoagrave cpl(t) = A on obtient le reacutesultat

      La suite (Sn)n eacutetant croissante on a Sk+1 5 t c SI 5 t et remarquant que

      W(t) = k = S k I t lt S k + l gt

      on a P W ) = k = PSk 5 t - PSk+l 5 t

      Drsquoautre part

      - - + ( k - 1) uk-2e-u d u par inteacutegr par part

      t k - 1 -t t k - 2 -t - - e - e

      ( k - l) ( I C - a)

      Et par conseacutequent

      tk k

      P N ( t ) = I C = PSk 5 t - PSk+I 5 t = -e-t

      soit N ( t ) c) P(t) O

      IV12 chapitre IV La variable Sk suit la loi r k et admet donc la densiteacute

      La loi de SI = X1 + + XI a eacuteteacute calculeacutee dans lrsquoexercice 11 du

      si t 2 O

      sinon fk(t) =

      Pour calculer la loi du vecteur (YI Un) calculons drsquoabord la loi de ( S I Sn) On veacuterifie que le vecteur ( S I Sn) admet pour densiteacute la

      57

      fonction e- sur E = SI s) s1 5 5 s On peut proceacuteder de deux faccedilons

      - Par reacutecurrence sur n en utilisant le fait que la loi de S sachant (Si S-i) = (SI s-1) est la loi de s-1 + X (voir Exemple VI65(ii)) La densiteacute de (SI S-l S) est donc donneacutee par

      fn(sl s) = fn-l(sl ~ - l )e -~n+~n- l - e-Sn-le-~n+Sn-l - -Sn - - e par hyp de reacutec 0

      - En consideacuterant une fonction boreacutelienne borneacutee q5 deacutefinie sur Rn ou plutocirct sur E et en calculant E(q5(S1 S))

      E(q5(S1 Sn)) =

      q5(zti ICI + z2 z1 + 2 2 t a + z)eeumlZ1 e- dz1 dz

      ( 31 = 21

      s2 = 21 + 2 2 Par le changement de variable dont la valeur ab-

      (sn=z1+-+ICn solue du jacobien vaut 1 on obtient

      s Sn+l Sn+l - Sn+d Si La densiteacute du vecteur aleacuteatoire (Ul Un Un+l) = (-

      est

      sur En+ = O I u1 I u2 5 I u 5 1 et u+1 2 O En effet pour tout fonction boreacutelienne borneacutee deacutefinie sur

      ( ~ 1 un u+1) ++ eeumlUn+l

      on a

      ds1 dsn+l Sn+i

      E((Ul U+1)) = (-+ En+i Sn+i

      La transformation

      de jacobien uE+l donne

      (ul un+l) e-un+lun+l du1 du+i O = EL+l

      58

      S Pour obtenir la densiteacute du vecteur (snt e) on integravegre par rapport agrave la derniegravere variable

      uE+le-un+ldun+l = n Ju+m Donc la densiteacute de (e amp) est constante eacutegale agrave n sur O 5 u1 5

      o 5 un 5 1 j

      IV13

      a) La probabiliteacute que ltlt XI XI soient infeacuterieures agrave z et Xk+l X n soient supeacuterieures agrave J gt) est par indeacutependance des variables X i eacutegale agrave F(z)(l - F ( z ) ) ~ - On en deacuteduit que la probabiliteacute que ltlt k va- riables soient infeacuterieures agrave z et n - k soient supeacuterieures agrave z gtgt est eacutegale agrave

      On peut alors eacutecrire

      (i)F(z)l - F(z))-k

      Xin 5 J = u k variables sont infeacuterieures agrave J j k z i

      = u k variables sont infeacuterieures agrave z k z i

      et n - k sont supeacuterieures agrave z

      pour en deacuteduire

      PXZ 5 x = F(z)l - F(z))n-k iltkltn

      On deacuterive par rapport agrave z cette derniegravere expression

      n

      k=i

      59

      CHAPITRE IV INDEacutePENDANCE

      ougrave a k deacutesigne le reacuteel (n l )Fk(z ) (n-k) ( l -F(z ) ) -k- l On obtient ainsi

      Ce reacutesultat peut aussi sinterpreacuteter physiquement de la faccedilon suivante

      on choisit une variable au hasard (n choix possibles) qui soit dans [z z+dz] (ce qui arrive avec une probabiliteacute de f ( z ) dz) parmi les autres variables on en choisit au hasard i - 1 ((7) choix possibles) au plus eacutegales agrave z (avec donc une probabiliteacute de F ( x ) ~ - ) puis on veut les (n-i) autres variables plus grandes que z (avec une probabiliteacute ( 1 - F ( Z ) ) - ~ ) On obtient

      b) Leacutevegravenement Xin 5 z Xi+l+ gt y nest autre que leacutevegravenement i va- riables sont infeacuterieures agrave z et n - i sont supeacuterieures agrave y Sa probabiliteacute se calcule par un raisonnement analogue agrave la question preacuteceacutedente et vaut (S)F(z)i(l - F(y))-i

      c) En notant F la fonction de reacutepartition du couple (XinXi+ln) on a pour z I Y

      (1) I1 suffit de veacuterifier que quels que soient -00 lt z 5 y lt +CO on a

      60

      Or

      = J- (JT+m i(n - i) ( ) f ( u ) f ( u ) F y u ) ( l - F(u))n-i-l d u ) d u

      = i(n - i ) (gt 1 f (u)Fi - l (u) d u + m f ( u ) ( l - F(u))n-i-l du Y

      = (7) Fi()(l - F(y))n-i = PXi 5 2 Xi+ln gt y o

      e ) Le couple (Xin S ~ + I ~ ) prend ses valeurs dans R x R+ et pour (z y) E R X R +

      (avec le changement de variable w = u - u dans la 2egraveme inteacutegrale)

      De cette derniegravere expression on deacuteduit que le couple (Xi S ~ + I ~ ) admet pour densiteacute la fonction f deacutefinie par

      f ) Si les X i suivent une loi exponentielle de paramegravetre 1 le couple (Xi Si+l) prend ses valeurs dans IR+ x IR+ et la variable Si+l admet pour densiteacute la fonction h deacutefinie par h(s) = s- g(z s) dx Pour s 2 O

      61

      on a donc

      h(s) = i+m i(n - i ) ( y ) (l - e-z)i-l(e-z-s)n-i-l) dx

      ) dx = Jil+m i(n - i ) (lsquo2rdquo) e-2z-s (l - e-z)i-l(e-z-s)n-z-l

      En notant Ii cette derniegravere inteacutegrale et en inteacutegrant par parties on ob- tient facilement la relation Ii = $amp Ii-1 Reacuteiteacuterant cette identiteacute jus- qursquoagrave 11 = $ il vient

      ( i - l) (n - i ) 1 1 I2 = Il=---- (n - l) (I) nrsquo

      puis

      (n - i ) ( i - l) 1 - n (i - i)(n - i - i)

      h(s) = i(n - i) (n - l) n

      et finalement S ~ + I ~ euroxp(n - i ) O

      IV14 Pour (il i 2 in) E Nn lrsquoeacutevegravenement Ti = i l T2 -TI = 22 Tn - Tn-l = in srsquoeacutecrit

      Les variables Xi eacutetant indeacutependantes

      Drsquoautre part pour tout k entier

      62

      On deacuteduit de ce dernier calcul que les variables T I T2 - T I T - T-1 sont indeacutependantes et de mecircme loi La variable Ti suit la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p et sa fonction caracteacuteristique vaut

      Remarquant que Tn = Ti + (T2 - T I ) + + (T - T-1) et utilisant lindeacute- pendance des Ti - Ti-1 on a

      La variable T suit la loi binomiale neacutegative de paramegravetre ( n p )

      IV15

      a) On pose X n = Cili5 Ildi et on lui applique lineacutegaliteacute deacutemontreacutee dans lexercice 11110

      On rappelle que E(X) = Cilti5n P(A) -+ 00 Soit alors M un reacuteel positif et soit N E N veacuterifiant pour tout n entier 2 N aE(X) gt M Degraves que n 2 N X 2 M 2 X

      n -

      aE(X) et donc

      Dautre part

      Soit E strictement positif fixeacute Pour n suffisamment grand on a alors

      PX _gt M _gt (1 - a)2(i - E )

      63

      CHAPITRE IV INDEPENDANCE

      et par conseacutequent

      P(UX 2 M) 2 (1 - agtyi - E )

      Cette ineacutegaliteacute est valable quels que soient O lt a lt 1 et E gt O En fai- sant tendre Q et E vers O on en deacuteduit P(UX 2 M ) = l M eacutetant arbitraire

      En particulier pour tout entier N P(uumlX 2 N) = 1 et donc

      P(nN Un X n 2 N ) = 1

      La suite (X) eacutetant croissante on en deacuteduit que X converge presque O sucircrement vers linfini Donc P(A is ) = 1

      b) On peut supposer que quel que soit i l(Ai) O et donc quitte agrave remplacer c par

      m u P-(Al) PP1(A2) P-(A) c

      on peut supposer que

      vi$ P(Ai n A j ) 5 cP(Ai)P(Aj)

      On reprend les notations et le raisonnement preacuteceacutedents on a

      Il sensuit que pour tout entier N lineacutegaliteacute

      est veacuterifieacutee si n est suffisamment grand

      On note alors ON leacutevegravenement U n gt ~ X n - 2 N La suite (ON) est deacutecroissante donc

      (1 - a)2 P(nNON) = limP(ON) 2 N C

      gt o ( l - f f ) 2 On en deacuteduit P(A is ) 2 O

      64

      SOLLITIONS

      IV16 et quon a

      Remarquons que les eacutevegravenements Ak sont bien disjoints deux agrave deux

      (IV6)

      (IV7)

      E(S2 14) = J Si dP 2 X 2 P(Ak) IC

      En utilisant alors (IV6)(IV7)(IV8) et (IV9) on obtient n n

      Eacutetant donneacute que E(S) = Var(Sn)

      (IV9)

      IV17 On prend c = 1 on pose 1

      271 f(z y) = - euml ( 2 + y 2 ) 2 + h(z)h(y)

      et on cherche alors h pour que les conditions requises soient reacutealiseacutees Lhypothegravese JR h(t) d t = O impliquera que

      - JJRZ f(X Y) dXdY = 1

      - les lois marginales seront gaussiennes centreacutees reacuteduites

      65

      On pose alors t si (tl 5 a O sinon

      h(t) =

      et on choisit a pour que f ainsi deacutefinie soit positive La fonction f est donc la densiteacute de probabiliteacute dun couple qui coiumlncide avec la densiteacute N(0 I d ) en dehors du carreacute [-a al2 mais distincte de celle-ci dans [-a al2 I1 est clair que

      O Agrave noter que dautres fonctions h conviennent ce couple ne peut ecirctre gaussien

      IV18 Le vecteur ( X Y ) prend ses valeurs sur une droite (presque sucircrement) car sa matrice de covariance C est non inversible Elle admet pour noyau la droite IR (2 -1) On a

      Var(2X - Y ) = (2 -1) (6 12) (-1) = O

      La variance de la variable 2X - Y est donc nulle Par conseacutequent 2X - Y est constante presque sucircrement et elle vaut zeacutero car son espeacuterance est nulle O

      IV19 Pour tout boreacutelien de IFS noteacute A on a

      PeacuteX E A = 12 P I X E A + 112 P X E - A 1 P X E A

      car X est symeacutetrique Donc E X suit la mecircme loi que X On procegravederait de mecircme pour prouver que amp]XI suit la mecircme loi que X Le couple ( X amp X ) ne peut ecirctre gaussien car sa loi est porteacutee par la reacuteunion des deux droites y = x et y = -x

      lV20 ristique

      Soit l la matrice de covariance de X et ltpx = ltp sa fonction caracteacute-

      v(ugt = E(e(J)) = e- i z tu ru u E p On peut calculer la fonction caracteacuteristique de Xe noteacutee ve

      Le calcul de la fonction caracteacuteristique de Xeacute donne le mecircme reacutesultat donc Xg et Xe suivent la mecircme loi que celle de X Dautre part il est clair que le couple (Xe X eacute ) est un couple gaussien en tant que transformation lineacuteaire du couple gaussien ( X Y ) On va montrer que Xe et Xg sont indeacutependantes en montrant que la matrice de covariance de

      66

      (Xe Xeacute) est diagonale par blocs Plus preacuteciseacutement la matrice de covariance C de (XeXeacute) eacutetant une matrice de MPd(R) Xe et Xeacute sont indeacutependantes si et seulement si C srsquoeacutecrit sous la forme

      Soit A E Md(R) veacuterifiant AtA = r Les vecteurs X et Y suivent alors la mecircme loi que le vecteur AG ougrave G y+ N(0 Id)

      il est clair que le couple (XeXeacute) suit la cos 61 sin 6Jd - sin 6Id cos 6Id Notant A4 =

      mecircme loi que le vecteur aleacuteatoire de

      des vecteurs indeacutependants suivant la loi N(0 Id) La matrice de covariance de (Xe Xeacute) est donc

      111 (t A) (n) ougrave les G~ sont

      M (ti) - lsquo ( M (fi)) = M (lsquoO) t111= (lsquoO) Donc Xe et Xeacute sont indeacutependantes O

      IV21

      a) On va reacutesoudre cette premiegravere question pour des variables aleacuteatoires reacuteelles Le cas de variables aleacuteatoires agrave valeurs dans Rd se traite de ma- niegravere analogue sans difficulteacute suppleacutementaire

      p(s + t)p(s - t ) = E ( e ) i( s+t)X )E( ei( s- t )X

      - - E(ei(s+t)x)E(ei(S-t)Y)

      = E(ei(s+t)xei(s-t)Y) car X et Y ont mecircme loi

      car X et Y sont indeacutependantes = E(e is (X+Y) i t (X-Y))

      = E(eiS(X+Y))E(ei t (X-Y))

      = E(eisx)E(eisY)E(eitX)E(e-itY) car X + Y et X - Y sont indeacutependantes

      car X et Y sont indeacutependantes = v2(sgtcp(t)v(-tgt = cp2(sgtlcp(t)l O

      lsquodt7 cpw = v(t)21v(t)12rsquo

      En prenant t = s dans la relation preacuteceacutedente on obtient

      puis en remplaccedilant t par t2 et en reacuteiteacuterant lrsquoopeacuteration n fois il vient

      lsquodt E R lsquodn E N cp(t) = cp ( - n)2n Iv () I Z n 67

      CHAPITRE IV INDEacutePENDANCE

      On deacuteduit de cette relation que quel que soit t cp(t) O En effet si cp srsquoannule en un certain a alors ~ ( a ) = O et donc

      trn E N cp (g) = O (IV 10)

      En rappelant que cp est continue en O et que cp(0) = 1 un passage agrave la limite dans (IV10) donne la contradiction

      Lrsquoapplication

      est continue (ougrave U deacutesigne lrsquoensemble des complexes de module 1) Par un argument topologique (theacuteoregraveme de relegravevement) on obtient lrsquoexis- tence drsquoune application continue f R -i R telle que cp(t)lcp(t)l = On a

      cp(tgt = ~cp(tgtl e i f ( t ) = elnlV(t)l+if(t)

      Drsquoougrave lrsquoexistence drsquoune application + continue de R dans C telle que p ( t ) = e+(t) O

      b) Soient gP et +i les parties paire et impaire de +rsquo crsquoest-agrave-dire

      II = + $+ avec paire et IIi impaire

      Utilisant le fait que cp(-t) = cp(t) la relation eacutetablie agrave la question a) donne

      -

      +(s + t ) + +(s - t ) = 2+(s) + +(t) + +(-t) (IV11)

      En identifiant les parties impaires il vient

      +i(S + t ) + + i ( S - t ) = 2+i(S) (IV 12)

      Pour t = s on obtient quel que soit s sii(25) = 2+i(s) Pour t et s quelconques dans IRd en posant t = SI- ti et s = SI+ t i on obtient par (IV12)

      Si(S1) + IIi(tl) = +i(Sl +t i )

      La fonction $ eacutetant continue on en deacuteduit par un raisonnement classique (pour tout s E Rd et 1 E R $+(Zs) = l+i(s) via une deacutecomposition du reacuteel 1 en base 2) que IIi est lineacuteaire Et IIi eacutetant agrave valeurs dans il existe alors m et mrsquo E tels que

      vt E Rd +i(t) = (t mrsquo) + i ( t m)

      68

      - La relation cp(-t) = cp(t) donne

      l ipgt - liiw = l i p ) + lii(tgt (IV 13)

      et donc amp(t) = S($( t ) ) et amp(t) est un complexe imaginaire pur Par O

      c) On utilise agrave nouveau la relation (IV11) et identifiant les parties paires

      l i p b + t ) + $ p ( s - t ) = 2 ( l i p ( s ) + l i p gt gt (IV14)

      Remplaccedilant dans cette relation le couple ( s t ) par les deux couples (s + tl + t 2 s ) puis ( s + t l s + tz) il vient

      conseacutequent m = O et pour tout t E I W ~ +i(tgt = i ( t m)

      2 s I p ( sgt + 2 l i p ( s + t 1 + t 2 ) - l i p (ti + t 2 ) = 2 l i p ( s + t 1 ) + 2 l i p ( s + t 2 ) - ampI (t 1 - t 2 )

      l i p ( t 1 - t 2 ) = 2 l i p ( t 1 ) + 2 l i p ( t 2 ) - l i p ( t 1 + t 2 )

      Utilisant agrave nouveau la relation (IV14) on peut remplacer amp(tl - t 2 ) par

      et obtenir la lineacuteariteacute par rapport agrave la deuxiegraveme variable de Q(s t ) Fina- lement Q est bien symeacutetrique et bilineacuteaire Par (IV13) 7++ est agrave valeurs reacuteelles

      Enfin pour tout t E IRd (cp(t)( 5 1 et Icp(t)l = e $ p ( t ) donc lip(t) 5 O et O

      d) Dapregraves la question preacuteceacutedente lip est une forme quadratique neacutegative

      donc Q est bilineacuteaire symeacutetrique et neacutegative

      La fonction caracteacuteristique de X seacutecrit

      cp(t) = ei ( t m ) + s p ( t )

      Cest la fonction caracteacuteristique dune loi gaussienne

      IV22

      O

      a) Soient XI X X n variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi v et de fonction caracteacuteristique $ Si la loi de XI^ + Xz +

      + X est celle de X noteacutee p alors

      cpX(t) = cp X1n+X2n+-+Xnn ( t ) = 9x1 ( t ) f cpXgt ( t ) = $(t)

      (voir Proposition IV23)

      Reacuteciproquement si cpX(t) = $E(t) et si 2 1 ~ Z sont n variables indeacutependantes de mecircme loi et de fonction caracteacuteristique sin alors la loi de 21~ + - e 1 + Z est p (voir Theacuteoregraveme 11152) et donc p est infiniment divisible

      69

      1) (i) Dans le cas ougrave p = Sa pX(t) = cita Remarquant que

      et utilisant (a) on deacuteduit que 6 est infiniment divisible si X I X sont indeacutependantes et de mecircme loi Sa alors X i + - + X suit la loi Sa On peut aussi remarquer p = Sa signifie que X est presque sucircre- ment constante eacutegale agrave a On peut alors eacutecrire X = X I + + X n avec X i presque sucircrement constante eacutegale agrave a n

      (ii) Si x - N(ma2) alors

      Donc X suit la mecircme loi que X I + +X ougrave les va X sont indeacute- pendantes et de mecircme loi N(rnn Donc X est infiniment divisible

      (iii) Si X P(A) alors e ~ ( e z t - l ) = ( e $ ( e t t - l ) ) n

      (PX(t) =

      Donc X suit la mecircme loi que XI + + X ougrave les va Xi sont indeacutependantes et de mecircme loi P(An ) Donc X est infiniment divi- sible

      (iv) Si X suit une loi de Cauchy n px(t) = e - 1 1 = (e- l t l )

      Donc X suit la mecircme loi que X I + + X ougrave les va Xi sont in- deacutepedantes et suivent la mecircme loi que X n Donc X est infiniment divisible

      c) (i) Si B est un intervalle ne contenant ni O ni 12 alors pour tout z E B et y E B on a neacutecessairement J + y O et z + y 1 Donc

      P(Y + 2 E B + B ) = p ( B + B ) = o Dautre part

      (Y E B ) n (2 E B ) c (Y + 2 E B + B ) v v(B x B ) 5 p ( B + B ) = o donc

      70

      (ii) Si B est lrsquoun des intervalles ] - co O[ ]O 12[ ou ]12 +m[ drsquoapregraves c) (i) et lrsquoindeacutependance de Y et 2

      P ( ( Y E B ) n (z E B ) ) = P(Y E B gt ~ = o On en deacuteduit P(Y E O 12) = 1

      (iii) En posant P(Y = O) = a et P(Y = 12) = b et toujours sous lrsquohypothegravese ltlt Y et 2 suivent la mecircme loi et sont indeacutependantes raquo on a P(Y + 2 = 12) = 2ab Donc Y + 2 ne suit pas la mecircme loi que X et p nrsquoest pas infiniment divisible

      d) On pose 2 = eitY et donc (pY(t) = E ( 2 ) Drsquoautre part 2 =

      ampO - q N = k ) et

      E(znN=k) = E(eitxl eitxk I=) = E(eitxl) E(eitxk)E(nN=k)

      = p(t)kPP(N = I C

      Par convergence domineacutee on obtient alors

      Observant que

      on conclut que Y est infiniment divisible Plus preacuteciseacutement soient

      N N ~ N ~ N ~ x ~ x x ~ xrdquox2x1x2 x X k x x X E

      une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes ougrave les Xi et les Xa suivent la mecircme loi ougrave N suit la loi de Poisson P(A) et ougrave N1 N 2 N n suivent la mecircme loi de Poisson P(Xn) On pose

      alors Y1 + + Y suit la mecircme loi que Y

      71

      CONVERGENCE DE SUITES DE VARIABLES ALEacuteATOIRES

      Eacutenonceacutes

      V1 Soit (Xn)nEW une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles sur un espace proba- biliseacute (a A P ) on suppose quil existe une suite de reacuteels (un)nEW telle que les seacuteries

      n n

      soient convergentes Deacutemontrer que la seacuterie E X est ps convergente

      V2 variance ( c T ) ~ ~ convergeant en loi vers une variable aleacuteatoire X

      Soit (Xn)TLEw une famille de variables aleacuteatoires gaussiennes centreacutees de

      a) Montrer que la suite ( c T ) ~ ~ est convergente et en deacuteduire que X suit une loi gaussienne Eacutetudier le cas ougrave les X ne sont pas centreacutees

      1 ) ) On suppose que X + X en probabiliteacute Deacutemontrer que X converge vers X dans tous les espaces LP

      V3 Montrer que pour J gt O

      Soit maintenant (Xn)nEW une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes toutes de mecircme loi N(0l) Montrer que

      lim sup x = 1 p-s n+cc J27ogn

      Montrer eacutegalement que

      V4 Soit (X i ) iE I une famille de variables aleacuteatoires reacuteelles sur (a A P ) on sup- pose quil existe une fonction G [ O 00 [- [ O oa [ veacuterifiant limt+oo G(t) t = cc telle que supiEI E(G(IXi1)) est fini Deacutemontrer que la famille (X i ) iE I est unifor- meacutement inteacutegrable

      V5 (0 A P ) convergeant en loi respectivement vers X et Y

      Soient (Xn)nEN et (Y)EN deux suites de variables aleacuteatoires reacuteelles sur

      a) On suppose que pour tout n X et Y sont indeacutependantes et que X et Y sont indeacutependantes Deacutemontrer que X + Y converge en loi vers X + Y Donner un exemple montrant que lhypothegravese dindeacutependance est indispensable

      I ) ) O K ~ suppose que Y = O Prouver que X + Y converge en loi vers X et XY corivergc en loi vers O

      V6 Soit (an)-- une suite de nombres appartenant amp [ O 11 on lui associe une suite (X71)nEW de variables aleacuteatoires indeacutependantes sur un espace probabiliseacute (R A P ) dont les lois veacuterifient

      si t lt O + (i -a)tn si t E [0 1]

      si t gt 1

      Agrave quelles conditions sur (a)-N la suite (X)nEN converge-t-elle en loi en pro- babiliteacute presque sucircrement

      V7 Montrer que la probabiliteacute P converge eacutetroitement vers la probabiliteacute P si et seulement si 1ini7L+cc J 4 d ~ = J 4 d~ pour toute fonction 4 infiniment diffeacuterentiable agrave support compact

      74

      V8 Une formule drsquoinversion de la transformeacutee de Laplace

      a ) Soit (A) = CnEW e-rsquo$amp la loi de Poisson de paramegravetre A Montrer que si X est de loi P(A8) alors ( X - M ) A converge en probabiliteacute vers O lorsque X -$m En deacuteduire que

      1)) Soit ~ ( t ) = eeuml tX dP(z) la transformeacutee de Laplace drsquoune loi P sur IR+ Montrer que L ( t ) est deacuterivable Montrer que si P est de fonction de reacutepar- tition F alors

      lim o - X k L ( k ) ( A ) = F ( z ) --a k

      k i X X

      en tout point de continuiteacute de F

      V9 Soient X Y deux variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes Notons f X la densiteacute de X

      Une formule drsquoinversion de la transformeacutee de Fourier

      a ) Montrer que ~ ( e - ~ ~ ~ c p ~ ( ~ ) ) = E ( ( ~ ~ ( x - t ) ) t E IR

      1)) Prendre Y de loi N(0a2) et supposer (px inteacutegrable par rapport agrave la nie- + CO montrer la formule donneacutee au sure de Lebesgue En consideacuterant

      ThCoregraverrie 11154

      f x ( ~ ) = amp euml i t x p X ( t ) dt

      c) Montrer que pour tous zy et m gt O

      (Px (4 d t

      oo sin(tx) On rappelle que JO

      En deacuteduire que si J et y sont des points de continuiteacute de Flsquo alors

      d t = signe(z)~2

      ce qui donne une formule drsquoinversion de Fourier et montre que px caracteacute- rise F X et donc Px

      75

      CHAPITRE v CONVERGENCE DE SLJITES DE VARI4BLES ALEacuteATOIRES

      V10 Soit (Xi ) i2 l une suite de variables aleacuteatoires de loi uniforme sur [ O 11 Soit N une variable aleacuteatoire de loi binomiale B(np) et indeacutependante des X i Montrer que nminlltiltN _ - Xi converge en loi lorsque n --f 00 vers une variable aleacuteatoire exponentielle de moyenne lp

      V l l Appliquer le theacuteoregraveme limite central agrave une suite (X) de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Poisson de paramegravetre 1 pour trouver la limite de la suite

      un = e-n c $ n E N o g lt n

      V12 Soit (Xi)i2l une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes et de mecircme loi P On appelle mesure empirique de X I X la loi de probabiliteacute P = n- C1siIIL 6xi (cette mesure est aleacuteatoire puisque les Xi le sont) Montrer que presque sucircrement P converge eacutetroitement vers P

      Indication uhliser la deacutefinlition 4l i et lu loi forte des grands norrrbres Si F (resp F ) est ba fmiction de reacutepartition de P (ESP P ) on prendra garde nu fait que l ensemble de mesure nulle sur lequel 1irnTL+= FrL(t) F ( t ) doit pouvoir ecirctre pris iridkpesidant tif t 6 cette fin on peut utiliser ln mraquonotonie et In borriitude de F

      V13 Notons U(P) la variable aleacuteatoire reacuteelle cigt L-ZX ougrave les X i sont in- deacutependantes de loi B(1p) et soit L ( P ) la loi de UTp) Soit J E [ O 11 Notons z = Cigtl 2-izi son deacuteveloppement en base 2 -

      a) En utilisant la loi forte des grands nombres montrer que sous L) pour presque tout 5 la proportion de 1 dans le deacuteveloppement en base 2 (ie n-l xi) tend vers p En deacuteduire que les lois L(P) sont eacutetrangegraveres les unes par rapport aux autres

      b) Montrer que L(12) est la mesure de Lebesgue sur [ O 11 (loi uniforme sur [011)

      Montrer que les lois L(P) nont pas de parties discregravetes Donc si p O 1 2 1 la fonction de reacutepartition de C ( P ) est continue mais pas absolument continue

      76

      EacuteNONClsquoEacuteS

      V14 Au Theacuteoregraveme IV31 nous avons vu comment construire une suite infinie de variables aleacuteatoires indeacutependantes Donnons ici une construction plus explicite sur IR Soient X n 2 1 les variables aleacuteatoires de loi i(112) construites agrave lrsquoExemple IVl7ii En utilisant lrsquoexercice V13 et lrsquoExemple V13irsquo montrer qursquoon peut construire une suite (Un)gtl de variables aleacuteatoires uniformes sur [ O 1 1 indeacutependantes

      Iiidicatiraquon considelsquorer la constriction en tnuriglc

      -

      ui = 2-1x + 2-lsquox2 + 2 P X 4 + 2PX7 + u2 = 2r1xlt + 2-rsquox5 + 2-ldquoxx + u3 = 2r1xrj + 2-rsquoamp + rsquo rsquo

      l i d = 2-rsquoXlo +

      Montrer alors que si lrsquoon se donne une famille de loi Pi i E N sur IR on peut construire une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles ( Zi) iEN indeacutependantes telles que Zi est de loi Pi Nous avons donc dans ce cas une preuve constructive du Theacuteoregraveme de Kolmogorov IV31

      V15 On considegravere une marche aleacuteatoire sur Z partant de lrsquoorigine repreacutesenteacutee par une suite (X) de variables aleacuteatoires sur un espace probabiliseacute (fl A P ) mutuellement indeacutependantes et de mecircme loi de Bernoulli sur - 1 l de para- megravetre O lt p lt 1 (autrement dit P X = 1 = 1 - P X = -1 = p pour tout n) On pose S = Xi + + + X n 2 1 et par convention So = O La variable aleacuteatoire S repreacutesente donc la position au tenips n du marcheur parti de O On srsquointeacuteresse agrave la probabiliteacute de revenir une infiniteacute de fois agrave son point de deacutepart crsquoest-agrave-dire agrave la probabiliteacute de lrsquoeacutevegravenement

      A = S = O pour une infiniteacute de n

      a) Deacutemontrer que Sn converge presque sucircrement vers une limite que lrsquoon preacutecisera

      11) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que P(A) = O si p 12

      c ) On suppose agrave preacutesent que p = 12

      (il Pour tout k 2 O soit Z = (sp+i - ~p)dlsquo iF Prouver que z I a mecircme loi que S2kamp En deacuteduire en faisant usage du theacuteoregraveme limite

      77

      CHAPITRE V ClsquoONVERGENClsquoE DE SUITES DE VARIARLECgt mAroIrtIils

      central que pour tout reacuteel M

      P ZI 2 M = 00

      (ii) Conclure de la question preacuteceacutedente que P supk 21 2 M = 1 pour tout A l puis que P supk IZkI = 00 = 1 En deacuteduire que

      (iii) Deacutemontrer avec la loi du 0-1 que lrsquoeacutevegravenement BS = supnL1 Srsquofi = +CO est de probabiliteacute 0 ou 1 Soit B- = infgti S T L f i = -00)

      Deacutemontrer que P ( B f ) = P(B-) Conclure agrave lrsquoaide de la question preacuteceacutedente que P(B+) = P(B-) = 1

      (iv) Deacuteduire de ce qui preacutecegravede que P(A) = 1

      V16 On appelle distance en variation totale la quantiteacute

      Soient p et v deux mesures de probabiliteacute sur un espace mesurable ( E a)

      Soient X et Y deux variables aleacuteatoires sur (n A P ) de lois respectives Prdquo et PY

      a) Montrer lrsquoineacutegaliteacute I(Px - PYll lt_ P X Y

      1)) Soient Y et E deux variables aleacuteatoires indeacutependantes sur (n A P ) Y de loi de Poisson de paramegravetre O lt p lt 1 et E de loi de Bernoulli de paramegravetre 1 - (1 - p ) e p Soit X = 1 - li(E=Y=Ogt Calculer la loi de X et deacutemontrer que lrsquoon a P X Y lt p 2

      c ) Soit S une variable aleacuteatoire de mecircme loi qursquoune somme de n variables aleacuteatoires indeacutependantes de lois de Bernoulli de paramegravetre p O lt p lt 1 i = 1 n Deacutemontrer qursquoil existe une variable aleacuteatoire 2 suivant une loi de Poisson de paramegravetre X = Clltzltnp2 telle que _ _

      d) Retrouver le Theacuteoregraveme V56 pour pi = Xn X gt O 1 5 i 5 n (n 2 A)

      78

      ci OLT TT I O N s

      Solutions

      Vl On considegravere les eacutevegravenements X agt que lrsquoon note A Eacutetant donneacute que CP(A) converge drsquoapregraves le lemme de Borel-cantelli P(A i s ) = O Donc pour presque tout w E R X(w) = a agrave partir drsquoun certain rang (deacute- pendant de w ) Pour un tel w la seacuterie CX(w) converge car par hypothegravese En a converge

      O Donc E X est presque sucircrement convergente

      v2

      a) Soit (X) une suite de variables aleacuteatoires de loi N(0 a) avec

      La suite des fonctions caracteacuteristiques (pXn ( t ) ) converge simplement sur R vers pX(t) donc

      On en deacuteduit que la suite (a) est convergente vers un reacuteel a positif Dans le cas ougrave a gt O pX(t) = eumlu2t22 et la variable X suit donc la loi gaussienne N(0a2) En revanche le cas a = O donne une convergence en loi vers la variable constante eacutegale agrave O qui nrsquoest pas gaussienne

      On suppose deacutesormais que X suit la loi N(m a) On a

      et donc en prenant les modules

      Comme preacuteceacutedemment on en deacuteduit que la suite (an) est convergente vers un reacuteel a

      La suite (X) eacutetant convergente en loi elle est uniformeacutement tendue (voir par exemple la suite du Theacuteoregraveme V44 page 128) Par conseacute- quent en consideacuterant les eacutevegravenements X E [m - a M + a] on obtient que la suite (m) est neacutecessairement borneacutee

      79

      CHAPITRE v CONVERGENCE DE SUITES DE VARIABLES ALEacuteATOIREY

      Si (rn) admet deux points daccumulation distincts alors la suite (eitmn) ne peut converger pour toute valeur de t En conclusion (rn) converge vers un reacuteel rn et

      eitmn-ant22 -3 eitm-02t22 n

      La suite (X) converge en loi vers la loi de Gauss N(m a2) dans le cas ougrave O O ou bien vers la constante rn si n = O

      b) Par le reacutesultat du a) X est gaussienne centreacutee et de variance cr2 Dapregraves le Corollaire V36 il suffit de montrer que la suite ( E ( ~ X ~ ~ ) ) est majoreacutee On pose X = aY et Y suit donc une loi normale centreacutee reacuteduite De plus

      n

      E(IXnIp) = nE(IYnIP) = nE(IYolP) I K p

      ougrave KP est une constante indeacutependante de n dont lexistence est assureacutee par la convergence de la suite (on) La suite (X) converge donc dans LP pour tout p

      V3 Montrons que pour tout x gt O

      Pour la premiegravere des ineacutegaliteacutes une inteacutegration par parties donne

      _ _ t 2 t-l t e - 5 d t = - - dt l+cc e-$ d t = I+

      X

      On eacutecrit

      et on en deacuteduit

      80

      SOLUTIONS

      Soit alors O lt E lt 1 On pose

      Xn gt (1 - euro) = xn 2 221nn(1- E )

      On a alors

      t 2 e - 7 d t

      1 P(An) - J27F v 5 G ( l - amp )

      J2lr J G ( 1 - euro) Jinn 1 - i n n ( i - ~ ) ~ 1 1

      N- -K--

      On reconnaicirct le terme geacuteneacuteral drsquoune seacuterie de Bertrand divergente Les eacutevegrave- nements A eacutetant indeacutependants par le lemme de Borel-Cantelli on obtient P(A is) = 1 Pour E strictement positif on considegravere maintenant les eacutevegravenements

      Xn B = ~ gt (1 + amp) x 2 G ( l + amp ) J2lnn - pour lesquels

      1 - i n n ( i + ~ ) ~ 1 1

      J27 J G ( 1 + E ) Jinn N- -K--

      On reconnaicirct ici le terme geacuteneacuteral drsquoune seacuterie de Bertrand convergente Agrave lrsquoaide du lemme de Borel-Cantelli on obtient P(Bis) = O De ces deux reacutesultats on deacuteduit que

      Xn d G limsup ___ = 1 ps

      Montrons maintenant que

      crsquoest-agrave-dire

      lt 1 + E -+ 1 maxiltiltn Xi J2irin n

      Pour cela on montrera

      O

      81

      1) P(1- E lt m z nrsquo 1

      Tout drsquoabord

      et les variables Xi eacutetant indeacutependantes

      n

      ltl+E=J-JPxi5(l+E)d5Kz i=l

      = (PXi 5 (1 + E ) G ) n

      par lrsquoeacutequivalent (V2)

      Drsquoautre part

      drsquoougrave

      max Xi n-tm

      ce qui prouve a) Pour montrer b) on montre que P ms 5 1 - E -t O

      82

      En effet

      = ( 1 - P Xz gt dzG( 1 - amp) )

      par leacutequivalent (V2) 1

      - o n++m

      Ce qui prouve b) En remarquant que P(An n Bn) -+ 1 degraves que l(An) -+ 1 et P(Bn) -f 1 on obtient le reacutesultat O

      V4 Sans perte de geacuteneacuteraliteacute on suppose les X i positives et on note que pour tout reacuteel a Jxtgtnr XidP = JtdPxt(t) On pose

      Soit A gt O arbitraire et a0 tel que t gt a0 + y gt A Si a gt ao on a

      M = S U P ~ E ~ E(G(Xi)) lt 00

      1 M dPXz( t ) 5 - A E(G(Xi)) 5 - A di E I l+m t dPXz( t ) 5 l+

      On en deacuteduit Xi dP O SUP iEZ 1 Xigt a++m

      La famille ( X i ) i E ~ est donc uniformeacutement inteacutegrable

      v5

      a) On utilise les fonctions caracteacuteristiques

      E(eit(xfyn) gt = E(eifXX)E(eityn) car X et Y indeacutependants

      -+ E ( e i tx ) E ( city) n

      = E(eit(X+Y)) car X et Y indeacutependants

      O

      83

      CHAPITRE V CONVERGENCE DE SLJITES DE VARIAHLES ALEacuteATOIRES

      Donc X + Y converge en loi vers X + Y Pour se convaincre de limportance de lhypothegravese dindeacutependance il suf- fit de consideacuterer une variable aleacuteatoire X suivant une loi normale N(0l) et poser

      x=x Y= -x On a ainsi

      X n + X Y - + X et X+Y = O C C

      n n

      b) Pour tout IL E R et tout E gt O

      xn F x - E n IKl I E c xn + y i x En consideacuterant les eacutevegravenements contraires puis les probabiliteacutes respec- tives on obtient

      FX-(z - E ) 5 FXn+Yn(z) + P)Y) gt E

      De mecircme

      X gt + E n gt E c X n + Yn gt IL

      puis F X n +un (IL) F F X ( z + E ) + P(YI gt E

      De ces deux ineacutegaliteacutes on obtient

      F X ( z - E ) - PIYI gt E 5 FX+Yn(z) F X q z + amp) + PIYI gt E

      La fonction F X n eacutetant croissante on deacuteduit lencadrement

      IFXnfYn(IL) - Fx(z)I 5 F X ( z + E ) - F X ( z - E ) + PIYI gt amp

      On considegravere alors IL point de continuiteacute de F X On peut choisir E aussi petit que lon veut avec de plus z - E et z + E points de continuiteacute de F X et F X ( z + E ) - F X ( z - E ) arbitrairement petit Pour de tels IL et E

      on a

      limsup ( F ~ ~ + ~ ~ ( I L ) - F ~ ( ~ ) I 5 ~ ~ ( z + E ) - F ~ ( I L - E ) n

      C On en deacuteduit Fxn+yn(x) -$ F x ( z ) et X + Y t X

      On va montrer que le produit X Y converge en probabiliteacute vers O Pour tout entier k

      IXnl lt k n IYnl lt $1 c IX Ynl lt i 84

      S o L I IT IONS

      et donc IXnYnl 2 c IXnl L k u IYnl 2 $ 1

      I1 srsquoen suit

      PIXn Yl 2 I PIXnl 2 k + PIYI 2 $1 Soit E gt O La suite (X) eacutetant convergente en loi elle est tendue Donc quel que soit n PIXl 2 k lt E si est k est suffisamment grand Drsquoautre part la suite (Y) convergente en loi vers une constante converge en probabiliteacute vers cette constante (voir Exemples V42 (iv)) donc PIYnI 2 -amp lt E si n suffisamment grand Finalement

      La variable ( X Y) converge en probabiliteacute et donc en loi vers O 0

      V6 pour lequel la suite ( P X 5 t ) soit convergente

      Pour que la suite (X) converge en loi il faut qursquoil existe un t ~ ] 0 1 [

      ier cas Si la suite (a) ne tend pas vers O alors quel que soit t ~ ] 0 1 [

      P X 5 t = a + tn + antn N an

      Dans ce cas il est neacutecessaire que (an) soit convergente Si a -+ a la suite (X) converge en loi vers la loi de Bernoulli a60 + (1 - cy)amp 2e cas Si la suite (a) tend vers O alors la suite (X) converge en loi vers X = 1

      En conclusion pour que (X) converge en loi il faut et il suffit que a soit convergente vers un reacuteel a et (X) converge alors en loi vers a60 + (1 - a)amp Pour pouvoir affirmer que la convergence soit une convergence en probabiliteacute il faut et il suffit que la limite X soit constante presque sucircrement crsquoest-agrave-dire a -+ O ou a --f 1 De mecircme pour pouvoir affirmer que x X -+ O (resp 1) presque sucircrement il faut et il suffit que C P X gt E lt 00 (resp CPi - X gt E lt w) pour tout E (voir Proposition V 12 Lemme de Borel-Cantelli) crsquoest-agrave-dire si C(i - a) lt 00 (respCa lt w)

      V 7 Lrsquoensemble des fonctions infiniment diffeacuterentiables agrave support compact noteacute CK est dense dans Co(R) muni de la norme uniforme On va montrer dans un premier temps que

      85

      CHAPITRE v CONYERGEWCE DE SUITES DE VARI4BLECcedil 4LlAT011lES

      Soit (+p)p une suite drsquoeacuteleacutements de Cg convergente vers + dans (Co(R) 1 1 1 1 ) On a

      Ces deux derniers termes sont aussi petits que lrsquoon veut pourvu que p soit suffisamment grand pour le premier et que n soit suffisamment grand pour le second On a ainsi montreacute (V3) Soit deacutesormais cp E (espaces des fonctions continues borneacutees) et ( f k ) k

      une suite croissante de fonctions positives dans Cg veacuterifiant

      0 5 j k 5 1 et Vx E R f k ( X ) + 1 k

      Quel que soit cp E cb(R) on a

      5 llpll(1 - f k ) dPn -t- 1 cp f k d P - 1 f k dPn 1 + I(flI - f k ) dP

      le dernier terme est aussi petit que lrsquoon veut pourvu que k soit suffisamment grand et le deuxiegraveme terme pour k alors fixeacute est aussi petit que lrsquoon veut pourvu que n soit suffisamment grand Enfin concernant le premier terme on remarque

      I1 est donc aussi petit que lrsquoon veut

      V8

      a) Soit E strictement positif

      J f k dPn) n+w l(ltpI( (I - f k ) dP

      si n suffisamment grand

      86

      SOLLITIONS

      La majoration utiliseacutee eacutetant lineacutegaliteacute de Tchebitchef appliqueacutee agrave X x On en deacuteduit que converge en probabiliteacute vers O et donc converge en loi vers O

      Pour x gt O on a

      x -AB

      CI 1 si x gt O k x++w O s i z lt O

      donc -xe (Wk e

      kltXx

      b) Par utilisation des theacuteoregravemes de deacuterivation sous le signe inteacutegral() la fonction L est deacuterivable sur RS En effet

      (i) t H eeuml tx est deacuterivable sur Rs pour tout x 2 O (ii) Si a gt O pour tout x 2 O et tout t 2 a Ize-tXl 5 Ixe-I E

      Donc L est deacuterivable sur [a +m[ avec L(t) = amp+oc)(-x) e-tx dP(x) Le reacuteel a gt O eacutetant quelconque on en deacuteduit que L est deacuterivable sur R On peut reacuteiteacuterer ce raisonnement pour prouver que quel que soit IC E N L est k fois deacuterivable sur R avec

      L(P) car borneacutee

      Pour prouver leacutegaliteacute demandeacutee on utilise le reacutesultat montreacute en a) On remarque

      et donc par convergence domineacutee

      Voir par exemple (lt Calcul inteacutegral raquo J Faraiit EDP Scierices 87

      CHAPITRE v CONVERGENCE DE SIJITES DE VARIABLES ALEacuteATOIRES

      Si II est un point de continuiteacute F alors part pour tout II gt O

      I[[dP(8) = F ( z ) Dautre

      On obtient donc pour tout II gt O point de continuiteacute de F

      Concernant le cas particulier II = O la somme preacuteceacutedente vaut L(X) et agrave nouveau par convergence domineacutee

      lim L(X) = I dP(8) = F(0) X++m s

      v9

      a) On utilise le theacuteoregraveme de Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151)

      E(eeumli ty px(Y)) = E(e-ztY eiyxfx(II) dx)

      = E ( ei(Yxc-tY f x O d X )

      E ( e i Y ( x - t ) f x ( z ) dx par le thm de Fubini

      O = J = E ( p Y ( X - t ) )

      b) On rappelle que si Y suit une loi normale N(0 u2) on a p Y ( t ) = eeumla2t22 Lidentiteacute montreacutee preacuteceacutedemment devient alors

      (V4) vt E(e-Zty px(y)) = E(e-$(x- t )2)

      et cette derniegravere expression nest autre que lexpression au facteur LL J2n pregraves de la densiteacute dune variable X + 2 avec 2 indeacutependante de X et suivant la loi N(0 a2 ) (voir Exemples IV24(iv))

      88

      SOLUTIONS

      Drsquoautre part lorsque a -+ +oo la variable aleacuteatoire 2 converge en loi vers O (regarder par exemple la convergence des fonctions caracteacuteris- tiques) et drsquoapregraves le reacutesultat eacutetabli agrave lrsquoexercice V5b)rsquo X + 2 - X en loi On a donc pour toute fonction continue agrave support compact $

      U-++CC

      En utilisant (V4) on obtient

      Drsquoautre part sous lrsquohypothegravese ltlt px inteacutegrable raquo et par convergence do- mineacutee

      s Y2 V t e-ztYpx(y) e - s d y ---+ U-t+CC e-ZtYpX(y) d y

      Agrave nouveau par un argument de convergence domineacutee on a

      $(t) (1 eeumlitYpX(y) e-$ d y ) d t 27r

      Et de lrsquoidentiteacute

      J

      valable pour toute fonction continue agrave support compact on deacuteduit que

      27r 1 e-ZxYpX(y) d y p s o

      c) On suppose ici que 2 lt y On applique le theacuteoregraveme de Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151) pour inteacutegrer la fonction

      e-itx - e-ity e i t Z

      it ( t 4

      89

      I

      sur lespace ([-m m] x R X 63 d P X ) I1 vient

      e-itx - e-ity eit d t 8 dPX ( z )

      it

      sint(z - x) dt - Im sin t ( z - Y)

      7 1 0 t

      Lexpression entre parenthegraveses tend vers 1 1 ~ ~ [ ( z ) + l 2 ( l l ~ x ~ ( z ) + n Y ) ( z ) ) lorsque m tend vers +CO et peut ecirctre majoreacutee par une constante indeacute- pendante de m et de z Par convergence domineacutee on a

      Pour x et y points de continuiteacute de F X cette derniegravere inteacutegrale vaut F x ( y ) - F x ( z ) et on obtient bien la relation demandeacutee qui carateacuterise donc F X et donc la loi Px O

      V10 Soit t E [ucirc i ] On a

      n

      n min xi gt tgt = Un min xi gt tgt n N = IC i lt i j N n l j i lt N n

      k=O n

      90

      SOL11 1 IONS

      Les Xi et Nn eacutetant indeacutependantes il sen suit

      Pour t g [O il le calcul est trivial et finalement

      dt E R P(n min Xi 5 t ) --f P(Y 5 t ) ougrave Y y-f amp x p ( p ) lltiltN n

      V l l Si (Xn)gtl est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant la mecircme loi de Gisson (A) on sait que X1 + X Z + + Xn v+ P(nX) avec en particulier E(X1 + + X n ) = nX et Var(X1 + + Xn) = nX On prend alors X = 1 et on applique le theacuteoregraveme limite central

      XI+ + X - n 1 O _ - t 2 1 lt ucirc z - e 2 d t = - 2 6 -cc Or

      Dougrave le reacutesultat nk 1

      e-n - - - k n++w 2

      OSkltn

      V12 Soit F la fonction de reacutepartition de XI et t E R On pose

      La suite (Xl)i21 est alors une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi et dapregraves la loi forte des grands nombres

      xi + + x ps -f E ( X i ) = P(X1 5 t ) = F ( t )

      n On note alors

      Rt = w E 0 pour lesquels la convergence a lieu

      Xi(w) +-+xltwgt = E a n

      91

      CHAPITRE V CONVERGENCE DE SYITES DE ~ ~ I I I A B L E S ALEacuteATOIRES

      Soit (tn) une suite de rationnels ltlt surjective sur Q raquo (On pourrait consi- deacuterer toute autre suite veacuterifiant tn n E N dense dans IR) On considegravere R = nnR On a l(az) = 1 On prend w E 0 et on note Fk la fonction de reacutepartition de Pk =

      IC- c i lt i lt k xi() Soient t E IR un point de continuiteacute de F et E gt O I1 existe alors ti et t j tels que

      ti lt t lt t j et O lt F ( t j ) - F(ti ) lt E

      Pour tout k E N Fk(ti) I Fk(t) I Fk(tj) et pour tout n Fk(tn) c F(tn) donc par passage agrave la limite quand k tend vers +oo

      F(ti ) I liminf Fk(t) 5 limsupFk(t) 5 F( t j )

      Le reacuteel E eacutetant arbitraire (Fk(t))k converge vers F ( t ) Donc presque sucircrement P converge eacutetroitement vers P O

      k k

      V13

      a) On considegravere les variables Xi deacutefinies sur (RAP) Dapregraves la loi forte des grands nombres

      On note 0 = w E R CfXi(U) p nce

      P(0 ) = 1 et donc PU((E) = 1 et ainsi

      Soient p q ~ ] 0 1 [ avec p q On pose

      On a eacutevidemment EP n E4 = 0 et donc

      PU) (EPgt = 1 et PU) ( ~ 4 ) = O

      Ainsi les lois C(P) sont eacutetrangegraveres les unes par rapport aux autres O

      b) On considegravere lintervalle dyadique [ ~ 2 ~ ( k + 1)2n[ de [O 11 ougrave n est un entier quelconque et O 5 IC 5 2n - 1

      92

      Si X deacutesigne la mesure de Lebesgue X([IC2 (IC+1)2[) = 1 2 n Dautre part la reacutealisation ou non de leacutevegravenement U(12) E [ ~ 2 ~ ( I C + 1 ) 2 n [ ne deacutepend que des valeurs prises par XI X n Plus preacuteciseacutement on a

      u(li2) E [ I C ~ ~ ( I C + i gt 2 n ] - x = i lgt n - n xn = ingt

      pour des i l lindeacutependance des variables Xi

      in deacutetermineacutes dans O 1 ) de maniegravere unique Utilisant

      1 PU(IZ) E [IC2n ( I C + 1 ) 2 n ] = PX1 = i l x x P X n = in = - 2n

      Donc C(12) coiumlncide avec la mesure de Lebesgue sur les intervalles dya- diques Observant quune union dintervalles dyadiques se deacutecompose en une union disjointe dintervalles dyadiques (puisque lintersection de deux intervalles dyadiques est un intervalle dyadique) C(12) et la mesure de Lebesgue coiumlncident sur lalgegravebre de Boole engendreacutee par les intervalles dyadiques Par la Proposition 147 elles coiumlncident sur la tribu engen- dreacutee qui nest autre que la tribu engendreacutee par les intervalles cest-agrave-dire la tribu des boreacuteliens Donc d1l2) est la mesure de Lebesgue sur [O 11

      O Remarque o n peut aussi prouver que dl) est la mesure de Lebesgue sur [O 11 e n utilisant les fonctions caracteacuteristiques Si U deacutesigne la variable aleacuteatoire Ck21 3 o n a

      eitU - eitCkgtl 3 2k ) E(1ime itCLl$$)

      - - lim(E(eitCk=l $ ) 7 par convergence domineacutee

      P(tgt = E( 1 - E( n X

      n

      De plus

      et o n peut facilement montrer que

      cos ($) - cos (g) sin (g) = (+gt-I sin (i) O n e n deacuteduit alors

      Dougrave q5U(t) = it Cest la fonction caracteacuteristique de la mesure de Lebesgue sur [O 11 donc les mesures cokcident

      93

      Drsquoautre part pour z = 3 E [O 13 -

      PU(P) = xgt = pnl[xi = xi]) = O pour tout p e O il Pour p O et p 1 la mesure L(P) nrsquoadmet donc pas de partie discregravete et si de plus p 12 elle nrsquoest pas absolument continue (par rapport agrave la mesure de Lebesgue) car eacutetrangegravere agrave celle-ci

      V14 Drsquoapregraves lrsquoexercice V13 les variables Ui suivent la mecircme loi uniforme sur [O 11 Drsquoautre part il est clair que la construction en triangle agrave partir des Xi indeacutependantes permet drsquoassurer que les Ui sont indeacutependantes Enfin si Fi deacutesigne la fonction de reacutepartition de Pi et Fi+ sa fonction de quan- tile (voir Proposition 11127)rsquo alors la suite (Zi)i = (FC(Uigt)i est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes avec Zi de loi Pi o

      V15

      a) Drsquoapregraves la loi forte des grands nombres

      q presque sucircrement (ougrave q = 1 - p )

      1)) Supposons p gt q et soit a veacuterifiant O lt a lt p - q On note 0rsquo lrsquoeacutevegravene- ment

      Ainsi llsquo(arsquo) = 1 et pour tout w E Rrsquo il existe N E N veacuterifiant

      I1 est clair que quel que soit n 2 N Sn(w) O donc w e A Par conseacute- O

      (i) La variable 2 = ( S 2 k + 1 - S2) = (X2k+l + - + X2+) suit la mecircme loi que ( X I + + + ~ p ) car les xi ont mecircme loi et sont indeacutependantes Drsquoautre part lrsquoeacutecart-type de X i valant 1 le theacuteoregraveme limite central donne

      quent A n 0lsquo = 0 et donc P(A) = O

      c)

      94

      2 Donc Pzk 2 M ampJp e z d t -4_ O e t

      la seacuterie x k _ gt ( ) P Z k L M diverge grossiegraverement et O

      (ii) Les eacutevegravenements Zk 2 M k = O 1 sont indeacutependants car les variables z k sont indeacutependantes Du lemme de Borel-Cantelli (voir Theacuteoregraveme IV35) on deacuteduit Pzk 2 M is = 1 En particu- lier

      x k gt O pzk 2 M = 0

      V M PsUPZk 2 M = 1 k

      Dautre part

      On note agrave nouveau R = w E R tel que supk I z k ( W ) I= +CO On a

      Pour w E R

      Dapregraves lidentiteacute (V5) la suite --in ne peut ecirctre borneacutee et donc 6

      O

      95

      (iii) Lrsquoeacutevegravenement B+ srsquoeacutecrit

      Donc B+ appartient agrave la tribu terminale des tribus o ( X n ) et O

      En consideacuterant la suite -Xnrsquo on montre que P(B+) = P(B-) et on a

      drsquoapregraves la loi du 0-1 P(B+) = O ou 1

      sP l $ l= +a c B+ rdquo B-

      et par (V6)rsquo on a P(B+) = P(B-) = 1 O (iv) On raisonne par lrsquoabsurde en supposant que P(A) lt 1 On a

      - A = (A n Brsquo) U (A n B-) la reacuteunion eacutetant disjointe ici

      Drsquoougrave P(A) = P (An B+) + P (2 n B-) gt O donc lrsquoun des deux termes est neacutecessairement strictement positif disons le premier On a alors P (An B-) lt P(A) et

      P(B-) = P(B- n A ) + P(B- n A) I P(A) + P(B- n 2) lt P(A) + llsquo(A) = 1 drsquoapregraves la derniegravere remarque

      Or P(B-) = 1 drsquoougrave la contradiction Donc P(A) = 1 O

      V16

      a) Pour tout B E A on a

      X E B = ( X E B n X = Y ) u ( X E B n x Y )

      et donc

      P X E B = ~ ( x E B n X = Y ) + P ( X E B n x Y )

      96

      De mecircme pour Y drsquoougrave

      I P ~ ( B ) - Prsquo(B)~ = JP(x E B n X Y )

      -P(Y E BI n X Y)J L P X Y

      Ainsi I(Px - PyI( 5 P X Y O

      11) Remarquons drsquoabord que pour O lt p lt 1 on a O lt 1 - (1 - p)eP lt 1 La variable X suit une loi de Bernoulli avec

      P X = O = PE = OPY = O = ((1 - p)eP) e-P = 1 - p

      Donc X --+ B ( p ) On a

      X Y = (Y = O n E O) u Y 2 2

      et donc

      = e-P(i - (i - p)eP) + i - eeumlP - p e euml P = - p e euml p + p 5 p 2 car eeumlp 2 i - p O

      c ) En srsquoinspirant de la question preacuteceacutedente on considegravere pour 1 5 i 5 n Y yf P(pi) et ~i y-f B(l-(l-pi)eP~) avec de plus Y I Yz Y ~ 1 E~

      indeacutependantes On construit alors X i = 1 - l(icirc=K=o) I1 est alors clair que Xi yf B(pi ) et que les Xi sont indeacutependantes

      On pose S = C X i et Z = CY La variable Z suit une loi de Poisson de paramegravetre C p i

      De lrsquoinclusion n i X i = y Z c S = Z on deacuteduit S Z c UiXi y Z puis

      a

      i

      Drsquoougrave lrsquoexistence de 2 veacuterifiant (IPS - PzI( 5 x p O

      97

      En particulier

      Vk E N

      98

      PROBABILITEacuteS ET ESPEacuteRANCES CONDITIONNELLES

      Eacutenonceacutes

      VIl Soient X et Y des variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi inteacute- grables Comparer les lois des couples ( X X + Y ) et (Y X + Y ) En deacuteduire que E ( X 1 x + Y ) = E(Y I x + Y ) = ( X + Y)2

      VI2 leur somme quelle est la loi de Xi sachant que S est paire

      X1 et X eacutetant les reacutesultats indeacutependants de deux jets de deacutes et S eacutetant

      VI3 reacuteelle Deacuteterminer la loi de X conditionneacutee par X A a

      Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle quelconque et soit a une constante

      VI4 n E W

      Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans IV telle que pour tous rn

      P x 2 M + n I x 2 m = P x 2 n

      (on dit que X est sans meacutemoire)

      i l ) On pose P X = O = a Deacuteterminer la loi de X

      1)) Soit Y une copie indeacutependante de X Quelle est la loi de S = X + Y Deacuteterminer la loi conditionnelle de X sachant S = p p E W Interpreacuteter le reacutesultat

      VI5 Soit X = (X) une suite de variables aleacuteatoires Soit N line variable aleacuteatoire agrave valeurs dans N indeacutependante de la suite X Montrer que X N est une variable aleacuteatoire Montrer que pour tout k E N la loi de X N sachant N = k est la loi de X k

      VI6 Soient X I X des variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant des lois de Poisson de paramegravetres respectifs A l A Deacuteterminer la loi conditionnelle du vecteur aleacuteatoire ( X I X) sachant que Ciltilt X i = n - _

      VI7 la loi N(0 l ) Deacutemontrer que la loi de X I sachant S =

      N(Sn 1 - 1n)

      Soient X I X des variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant chacune X i est la loi

      VI8 ucirc gt O Eacutetablir que

      Soit X une variable aleacuteatoire suivant une loi exponentielle de paramegravetre

      Montrer que cette proprieacuteteacute caracteacuterise la loi exponentielle parmi les lois agrave densiteacute Prouver que 1irnh-o h - l ~ t lt x lt t + h 1 x gt t = B pour tout t

      VI9 Soient X et Y deux variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes de loi N(O 1) On pose X = R cos B et Y = R sin B

      a ) Montrer que X + Y et X - Y sont indeacutependantes et en deacuteduire la loi de R2 sachant que Y = X

      l t l c t r t o i O i l p o 7 f F c i r c I P = $((-Y t 1-y + (X ~ Y)])

      I ) ) Montrer que R et ucirc sont indeacutependantes et en deacuteduire la loi de R2 sachant que ucirc = n4 ou 571-14 (cest-agrave-dire sachant que Y = X )

      ( ) Pour montrer que les reacutesultats ne sont pas contradictoires preacuteciser les sous- tribus de Conditionnement dans les deux questions

      VI10 On se donne une matrice carreacutee JP = ( t i j ) l j i j l n Deacuteterminer agrave quelle condition sur P il existe des variables aleacuteatoires X et Y agrave valeurs dans 1 n telles que

      P gtI = P Y = j I X = i Z J = 1 n

      On appellera une telle matrice matrice de transition (voir chapitre VIII)

      100

      P eacutetant une matrice de transition (loi conditionnelle de Y sachant X ) on deacutesigne par M le vecteur de IRn repreacutesentant la loi de X Mi = P X = i i = 1 n Deacutemontrer que la loi de Y se repreacutesente par le vecteur tPM

      V I l l Nous avons vu agrave lrsquoexercice V614 comment construire une suite infinie de variables aleacuteatoires indeacutependantes sur lrsquoespace probabiliseacute ( [ O 11 B([ O il) A) Agrave lrsquoaide de lrsquoexercice V614 construire sur cet espace une suite de vecteurs aleacuteatoires indeacutependants de loi Pi i E IV donneacutees sur IR2

      VI12 Soit P une loi sur IR2 de marges Px et P y et ( X Y ) de loi P Soit Fxlv(x) la fonction de reacutepartition de la loi conditionnelle C ( X I Y = y) Soient U V deux variables aleacuteatoires indeacutependantes et de loi uniforme sur [ O 1 1 Montrer que le couple (i t(U)Fx(FYC(U)(V)) est de loi P Ceci donne un proceacutedeacute de simulation drsquoun vecteur aleacuteatoire

      VI13 On reprend les notations de lrsquoexercice IV13 Montrer que

      n-i P 2 s 1 amp72 = z = 1 - F ( z + s ) ) 2 E IR s 2 O

      et que

      VI14 Soient X I X des variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes et de mecircme loi admettant une densiteacute f Soit XI 5 5 X ces variables aleacuteatoires ordonneacutees et deacutefinissons les espacements Sin = Xin - Xi-l 2 5 i 5 n qui mesurent les distances entre les variables adjacentes (faire un dessin) Soit

      la fonction de reacutepartition empirique des espacements laquelle compte la propor- tion drsquoespacements plus petits que zn Notons

      Soit enfin Jin = 1 si aucune des variables XI X ne tombe dans lrsquointervalle ] X i Xi + x n ] et Ji = O sinon

      101

      I) hdontrer que le vecteur (Il I) est eacutechangeable crsquoest-agrave-dire que sa loi est invariante par permutation des coordonneacutees (voir aussi exercice 11168)

      1)) Montrer que n

      n - 1 - _ Ln(x) = (n - 1)y I

      lltiltn

      () Montrer que suit une loi de Bernoulli de paramegravetre

      (1) Eacutevaluer P ~ i = 1 I = i

      cgt) Montrer que limn-m E(L(x)) = L ( z ) et que limn+m E ( L ( x ) ~ ) = L ( x ) ~

      f ) En utilisant la continuiteacute la bornitude et la monotonie de L montrer que

      lim sup ~L(S) - L(z)l = O n+m X E R

      en probabiliteacute

      (Pour n assez grand ce reacutesultat donne une ideacutee sur la taille des eacutecarts entre les points aleacuteatoires adjacents XI+ X)

      VI15 La proposition 11127 nous donne une faccedilon drsquoengendrer des variables aleacuteatoires reacuteelles pourvu que la fonction de quantile soit facile agrave calculer Ce nrsquoest pas toujours le cas en pratique Une meacutethode assez efficace est la meacutethode dite du rejet qui fonctionne comme suit Soient f g deux densiteacutes sur IR On souhaite simuler une variable de densiteacute g en supposant qursquoon sache facilement simuler une variable de densiteacute f et qursquoil existe une constante c telle que g 5 c f Soit ( X U ) un couple de variables aleacuteatoires indeacutependantes respectivement de lois de densiteacute f et uniforme sur [ O 11

      a) Montrer que le couple ( X c U f ( X ) ) est uniformeacutement distribueacute sous le graphe de f

      - f = ( x y ) ER2 o 5 Y L c f ( z ) crsquoest-agrave-dire qursquoen notant X la mesure de Lebesgue sur IR2

      VA E B(IR2) P ( X c U f ( X ) ) E A = X(A n f)

      102

      En deacuteduire que L ( X I c U f ( X ) 5 g ( X ) ) a pour densiteacute g

      I ) ) Soient (U X ) des couples indeacutependants de mecircme loi que ( X U ) Soit NO =

      O et

      Montrer que P Ni = k = (1 - c - l ) k - l c~ l et que E(N1) = c Montrer que XN i 2 1 est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de lois de densiteacute g Expliquer pourquoi en pratique il faut prendre c le plus petit possible

      N = min i 2 N_1 cUf(X) 5 g(X) i 2 1

      VI16 (Processus de Poisson)

      a) On considegravere une famille de variables aleacuteatoires ( X i X) indeacutependantes et uniformeacutement distribueacutees sur [ O t 1 On note Xi 5 5 X la famille reacutearrangeacutee dans lrsquoordre croissant On dit alors que ( X I 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] Donner la loi de ( X i 5 5 X)

      Irrdtccitiori or) p o i i r i i i t i i t rodu i i t 1 r i (nicinblf i

      A = (XI I 5 7 ) ) (X(I) F I X( )) po i i i to i i l r p r i r n i i t ~ i t i o n (T iI I I t rsquo l i r r ~ ~ ~ ~ t i

      1)) Montrer que si (Xi 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] alors la loi conditionnelle de ( X I 5 5 X-i) sachant X = 2 a la loi drsquoune (n - 1)-statistique drsquoordre sur [ O X I

      c ) Supposons que (XI 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] Consideacuterons des reacuteels O = t o 5 ti 5 5 t = t et des entiers O = IC0 5 ki 5 5 kp = n Montrer que

      P v j = O p - 1 vi = k + 1 k+irsquo X E] t t+1]

      103

      CHAPITRE VI PROBABILITrS E I ESPERANCES CONDITIONNELLES

      (1) On considegravere une suite de variables exponentielles de paramegravetre A indeacute- pendantes (Tk)kgtl et on note Sn = TI + + T n 2 1 Calculer la loi de (SI S) puis la loi de S Montrer que la loi conditionnelle de (SI Sn) sachant Sn+l = s est la loi dune n-statistique dordre sur [ O s 1

      c) On pose Nt = E lt[otj(Sn) Montrer que la variable Nt est finie presque sucircrement En utilisant c) et d) montrer que pour tous O = t o 5 tl 5 5 t pour tous entiers k l kn on a

      En deacuteduire que les variables Ntz - NtzpI sont indeacutependantes et suivent des lois de Poisson de paramegravetre A( t i - ti-1)

      104

      soi 1 1 I O N S

      Solut ions

      VIl Les couples ( X X + Y ) et (Y X + Y ) suivent la mecircme loi On peut le montrer en utilisant les fonctions caracteacuteristiques Notons p la fonction carac- teacuteristique de X (et de Y ) On a pour tout (a b) E IR

      E(ei((b)r(XA+Y))) = E(ei((+b)X+bY) 1 = d a + b) p ( b ) = E(ei((ab)gt(YX+Y)) gt On en deacuteduit que E ( X I X + Y ) = E(Y I X + Y ) Dautre part E ( X + Y I X + Y ) = X + Y = E ( X I X + Y ) + E ( Y I X + Y ) d o n c

      X + Y E ( X 1 x + Y ) = E(Y 1 x + Y ) = 2 Remarque le fait que E ( X I X + Y ) = E(Y I X + Y ) pourrait se justifier ainsi toute variable aleacuteatoire 2 a ( X + Y)-mesurable seacutecrit sous la forme f ( X + Y ) O n a donc

      E ( X 2 ) = E ( X f ( X + Y ) ) = E(Yf(X + Y ) ) = E(Y2)

      La deuxiegraveme eacutegaliteacute eacutetant justifieacutee par le fait que ( X X + Y ) et (Y X + Y ) suivent la mecircme loi

      VI2 Les variables X I et Xz sont indeacutependantes et

      V i j E 12 6 P X = iY = j = P X = iPY = j = 136

      On a P S est paire = 12

      Vi E (1 6 P ( X 1 = i I S est paire = 16 et

      VI3 borneacutee on eacutecrit

      On suppose ici que O lt P X gt u lt 1 Pour p une fonction boreacutelienne

      Cp(Xgt = Cp(x)nxlta + dx)nxgta 7

      E ( v ( X ) I x A a ) = ltp(x)nxltu + E(cp(X)qxgta I x A 4

      en remarquant que p(X) l l Xla est une fonction de X A a donc a ( X A u)- mesurable Lespeacuterance conditionnelle donne

      105

      ougrave K est une constante eacutegale agrave J cp(X) dP( w I X gt a) On en deacuteduit que

      si x 5 a si x gt a C ( X ) sous P ( I X gt a)

      C ( X I X A a = z ) =

      VI4

      a) Quel que soit m E N on a

      P X 2 m + l 1 x 1 m = P X 2 l

      Crsquoest-agrave-dire

      Vm E N P X 2 m + i = P X 2 m P X 2 i = (i - a ) P X 2 m

      La suite ( P i x 2 m) est donc geacuteomeacutetrique de raison 1 - a et pour tout m E N7 P X 2 m = (1 - u ) ~ On en deacuteduit

      P X = I C = P X 2 k - P X 2 k + l = (1 -a)rdquo

      La variable X suit une loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre a

      b) Les deux variables X et Y eacutetant indeacutependantes on a pour tout k E N IC

      P S = I C = C P X = i PY = IC -i i=O

      IC IC

      = C(1 - amp(l - )k-i = Cay1 - a)IC = ( k + l )a( l - a) i=O i = O

      On reconnaicirct la loi binomiale neacutegative de paramegravetre (2 a) Quel que soit O 5 k 5 p

      P X = krsquo s = P l p s =pgt

      P X = k I s = P =

      - P X = k Y = p - k ) - pis = P l P X = k P Y = p - k - 1

      - - - PS = P l p + 1lsquo

      La variable S peut ecirctre interpreacuteteacutee comme eacutetant le nombre drsquoeacutechecs obte- nus lors drsquoune suite drsquoeacutepreuves de Bernoulli reacutealiseacutees jusqursquoagrave lrsquoobtention de 2 succegraves Le calcul preacuteceacutedent montre que sachant que S = p le nombre drsquoeacutechecs obtenus jusqursquoagrave lrsquoobtention du premier succegraves suit une loi uniforme sur 12 p + l

      106

      Y o I I IT I ~ N s

      VI5 Pour tout boreacutelien B la partie

      X N E B = u Xk E B n N = I C k E N

      est mesurable Drsquoautre part pour tout IC E N et tout B boreacutelien

      P ( X E B n N = I C ) P N = I C

      P X N E B I N = I C =

      - - P ( X E B n N = I C ) P N = I C

      PXk E B P N = I C P N = I C

      - - = PXk E B

      Donc la loi conditionnelle de X N sachant N = I C est la loi de Xk 0

      VI6 La variable aleacuteatoire X I + + X suit une loi de Poisson de paramegravetre X 1 + + A = X (voir Exemple IV24 ( i i ) ) et pour tout ( i l i) tels que il + + + i = n on a

      n X - - i l A An

      On en deacuteduit que la loi conditionnelle du vecteur ( X I X) Cllilp Xi = n est la loi multinomiale M ( n X1X ampA)

      sachant

      VI7 On considegravere le couple gaussien ( X I S) On sait alors (voir VI4) que la loi conditionnelle de X1 sachant S = s est une loi gaussienne de moyenne E ( X 1 I S = s) et de variance E ( ( X 1 - E(X1 I S))2) I1 est clair que E(X1 I S) = E(amp I S) quel que soit 1 5 i 5 n (car (Xi S ) et (XiS) ont mecircme loi) et que E(S I Sn) = S = C i E ( X i I S) On en deacuteduit

      S E(X1 I s = s ) = -

      n Drsquoautre part

      s n n2 E ( ( X 1 - E(X1 I S))2) = E ( ( X i - $)2) = E (x - 2x1 - + )

      107

      Par conseacutequent

      2 Sn S i 2 Sn sn 2 1 1 E ( X - 2 X 1 - + - ) = E ( X 1 ) - 2 E ( X 1 - ) + E ( - ) =1- -+- = I - -

      n n2 n n2 n n n Donc la loi de X1 sachant S = Cilil Xi est la loi N(n 1 - i) O

      VI8 On note F x ( t ) la fonction de reacutepartition de la variable X et Cx( t ) = 1 - F x ( t ) (la coda de la variable X ) Si X suit une loi exponentielle de para- megravetre 8 Cx( t ) = exp(-8t) et pour tout s t gt 0

      - -OS - p - X gt s P X L t + s - P X 2 t + s I x gt t = P X gt t

      Reacuteciproquement si une variable aleacuteatoire X admettant une densiteacute veacuterifie

      P X 2 t + s I X gt t = P X gt s s t 2 O sa coda C( t ) est continue sur R et veacuterifie

      v s t 2 O C(t + s ) = C(t)C(s) (VI1) En prenant t = s = O dans la relation (VIl) on obtient C(0) = 1 et on en deacuteduit que X est positive presque sucircrement Drsquoautre part par un reacutesultat classique drsquoanalyse toute fonction continue sur IR+ veacuterifiant (VIl) est de la forme C(t ) = exp(-8t) (ici 0 gt O car O I Q(t) L 1) La variable X suit donc une loi exponentielle de paramegravetre 8

      O Enfin

      P t lt X lt t + h 1 X gt t - e-et - eeumle(t-th) -

      h h eeumlet 1 - -eh - 8 O - -

      h L+O

      VI9

      a) Le couple ( X + Y X - Y ) est un couple gaussien centreacute et E ( ( X + Y ) ( X - Y ) ) = E ( X 2 - Y 2 ) = E ( X 2 ) - E(Y2) = O Donc X + Y et X - Y sont indeacutependantes

      La variable R2 = i ( ( X + Y ) 2 + ( X - Y ) 2 ) = h(X+Y X - Y ) avec X+Y et X - Y indeacutependantes donc la loi conditionnelle de R2 = h ( X +Y X - Y ) sachant X - Y = O est la loi de h(X+YO) (voir Exemple VI35(ii)) crsquoest-agrave-dire la loi de ( X + Y ) 2 On a X +Y -N(o2) et pour t 2 0

      P i ( X + Y ) 2 I t = P - J 2 t 5 X + Y 5 A = 2F(amp)

      108

      SOLUTIONS

      avec F fonction de reacutepartition de N(02) On en deacuteduit que $ ( X + Y ) 2 admet la densiteacute

      si t 5 O f ( t ) =

      h) On considegravere que ucirc prend ses valeurs dans E [O 2 ~ [ On veacuterifie que pour tout ( t a ) E [027T[XRT

      a t 2

      27T P ( R 5 t n ucirc 5 a) = -(i - e-) = PR 5 tP8 _lt a

      (Par un calcul eacuteleacutementaire drsquointeacutegrale double) On en deacuteduit lrsquoindeacutepen- dance de R et de 8 O

      La variable R2 est alors indeacutependante de 8 et la loi conditionnelle de R2 sachant ucirc est donc la loi de R2 Pour t 2 O on a PR2 5 t = 1 - e- Ainsi R2 suit la loi exponentielle de paramegravetre 12

      c) La tribu a ( X - Y ) est distincte de a(8) Par exemple lrsquoeacutevegravenement (-1 lt X - Y lt 1) nrsquoappartient pas agrave a(8) Ceci justifie le fait que les deux lois conditionnelles calculeacutees preacuteceacutedemment peuvent ecirctre diffeacute- rentes

      VI10 de transition il faut et il suffit que pour tout i = 1 n

      Pour qursquoune telle matrice agrave coefficients positifs soit une matrice dite

      j=i

      n CONDITION NEacuteCESSAIRE

      I+ = 1rsquo j=l

      donc pour tout i n

      E ( 1 x = i x = i) = 1 j=l j=l

      Drsquoautre part quel que soit j

      drsquoougrave la condition neacutecessaire O

      109

      CONDITION SUFFISANTE

      Toute matrice P satisfaisant agrave cette derniegravere condition fournit avec la donneacutee dune loi quelconque de X (avec P X = i O) la loi dun couple ( X Y ) qui admet alors cette matrice P comme matrice de transition O On a les eacutegaliteacutes suivantes

      P Y = j = E(IYj)

      = E(E(nY=j I X)) n

      n

      i=l n

      = P2j P X = i O i=l

      VI11 (On pourra se reacutefeacuterer agrave lexercice VI12) Soit ( X i y Z ) un couple aleacutea- toire de loi donneacutee Pi Soit (Un)n2~ une suite de va indeacutependantes de loi uniforme sur [O 11 La suite

      est une suite de variables aleacuteatoires agrave valeurs dans IR2 indeacutependantes ougrave chaque terme de la suite est de loi donneacutee Pk

      VI12 E(cp(XY)) pour toute fonction boreacutelienne borneacutee cp deacutefinie sur IR2 Or

      La loi dun couple agrave valeurs dans IR2 est donneacutee par la valeur de

      E(ltp(X Y ) ) = E(E(ltp(X Y ) ) I y ) )

      La connaissance de la loi de Y et de la loi conditionnelle L ( X I Y = y) nous permet donc de connaicirctre la loi du couple ( X Y ) Le couple (Fyt ( U ) FXIFY()+(V)) est de loi P

      VI13 La densiteacute du couple (Xin S ~ + I ~ ) est donneacutee par

      g(z s ) = i(n - i) f ( z ) f ( s + z)FZ-l(zgt(l - F ( s + X))+I

      (voir exercice IV13)

      110

      SOLUI I O N S

      Apregraves avoir calculeacute la densiteacute marginale de Xi on obtient une expression de la densiteacute conditionnelle de Si+1 sachant Xin = z (voir Exemple VI35(iii))

      i(n - i ) ( ) f ( ) f (s + )Fi-()(i - F ( s + ))n-i-l

      i (7) f()Fi-()

      = f( + s ) ( n - i ) ( l - F( + s))

      S + +

      n-i-1

      On a

      f( + t ) (n - i ) ( l - F ( z + t))- d t J+m PSi+in 2 s I Xin = gt =

      Pour montrer la deuxiegraveme relation on pose Yi = -Xi La fonction de reacuteparti- tion de cette variable aleacuteatoire est donneacutee par G(t) = 1 - F(- t ) On deacutefinit les variables Yi Ynn agrave partir des va Yi et il est clair que les vecteurs

      et (Xln Xnn) - (Yi 1 Y)

      suivent la mecircme loi Enfin on note Ti+l = Tin suit la mecircme loi que S+a-i Dapregraves le premier reacutesultat eacutetabli on a

      - Y On veacuterifie alors que

      PTi+in 2 s I X n = Y = (1 - G(Y + s ) ) ~ -

      On a dautre part la suite deacutegaliteacute suivante

      PZ+l n 2 s I Yzn = Y = P(Y+ln - Xn L I q 7 1 = Y

      = P-Xn-zn + Xn+l-in 2 s I -Xn+l-in = Y

      = W L + l - i n - Xn-in 2 s I Xn+l-in = -Y

      On pose y = -2 et on obtient

      PXn+i-in-Xn-in 2 s I Xn+l-in = X = (l-G(-z+s))n-i = ( F ( ~ - s ) ) ~ - z

      puis en changeant i en n - i lidentiteacute voulue

      PXi+in - Xin 2 s I Xi+ln = = ( F ( z - S))Z O

      VI14

      a) La variable Il est une fonction de ( X i X n ) symeacutetrique en les va- riables X X On pose

      1 1 J = p(X) ougrave (X) = ( X i X)

      111

      Si X i deacutesigne le vecteur deacuteduit de X en intervertissant les composantes X I et Xi on a

      Izn = (p(Xi)

      La loi du vecteur ( X i X n ) eacutetant invariante par permutations des variables X i le vecteur

      est eacutechangeable

      h) La variable n n- 1 C(1 - ampn) = n - C I2n

      i=l i=l

      deacutenombre les espacements Sin infeacuterieurs agrave xn On obtient ainsi

      et on en deacuteduit

      (VT2)

      c ) On note Ai leacutevegravenement lin = 1) On a l(Ai) = l(Al) et

      d) Le vecteur ( 1 1 ~ In+) eacutetant eacutechangeable

      Pamp = 1 Ijp = 1) = PI1n = 1 12n = 1)

      On utilise ici un conditionnement par o(X1 X2) la tribu engendreacutee par X1 et X2

      112

      Les Xi eacutetant indeacutependants on a comme preacuteceacutedemment

      et donc

      e ) Dapregraves les reacutesultats preacuteceacutedents

      Dautre part on sait que pour toute fonction h continue sur Eucirc et pour tout z E Eucirc

      [+h( t )dt euroO - eh()

      car z H sax h(t) d t est deacuterivable

      Pour une fonction h E L1(Eucirc) lapplication z H s h(t) d t est deacuterivable sur IR presque sucircrement()

      On en deacuteduit que pour h E C(Et)

      h( t )d t - e h ( z ) ps sur IR Jx euroO

      et donc pour toute variable X absolument continue par rapport agrave la mesure de Lebesgue

      h(t)dt - E ~ ( X ) ps sur R sx euro-+O

      On en deacuteduit le calcul

      - exp(-zf(X1)) ps sur R n

      Dautre part en tant que probabiliteacute

      (Voir par exemple ( Analyse reacuteelle et complexe raquo W Rudin DUNOD 113

      donc par convergence domineacutee

      ~ ( 1 - F ( X ~ + x n gt - F ( x ~ ) ) ~ - ~ ) - E ( e x p ( - z f ( X l ) ) ) I

      n

      I1 sensuit

      E(Ln(2 ) ) - 1 - s f ( t )euml f) d t = L(z) n

      Partant de la relation (VI2) on obtient lexpression de Ln(z)

      2 n n2 1 - 2n (n - i ) 2

      IinIjn (n -

      L(z) = + C I i n + 1 (n - i ) 2

      On prend lespeacuterance de chacun des termes en remarquant que par la question a) E(IinIjn) ne deacutepend pas du couple (z j )

      Dapregraves les calculs preacuteceacutedents

      E (E = n - (n - I ) E ( L ( ~ ) ) N n( i - ~ ( z ) ) n

      Dautre part presque sucircrement sur R

      ( 1 - F ( X ~ + zngt + ~ ( ~ 2 1 - F ( X ~ + zngt + F ( x ~ ) ) ) ~ - ~

      - exP(-zf(Xi) - z f ( X 2 ) ) n

      et agrave nouveau par convergence domineacutee on obtient

      ~(1 i n12 n ) --+ n E ( e x ~ ( - z f ( X i ) - z f ( X 2 ) ) )

      = E ( exp(-zf(Xl))E( exp(-lccedilf(X2)) car X i X2 indeacutependants

      = ( 1 - L ( 2 ) ) 2

      On passe agrave la limite dans (VT3)

      O 2 E(Ln(2)) - 1 - 2(1 - L ( 2 ) ) + ( 1 - L ( z ) ) = n

      114

      La variable amp(II) a une espeacuterance qui tend vers L ( z ) et une variance qui tend vers zeacutero car

      V(L(Z)) = E ( L i ( z ) ) - E2(Ln(z)) --+ n o

      On deacuteduit de ceci que Ln(z) tend vers L(z ) en probabiliteacute

      Soit E strictement positif puis N tel que

      Drsquoougrave le reacutesultat

      f ) La fonction L est clairement croissante et veacuterifie

      VII E [ O + o o [ O 5 L(z ) I 1

      Par convergence domineacutee L ( x ) tend vers 1 quand II tend vers +cc et L est continue sur [O +oo[ par les theacuteoregravemes classiques sur les fonctions deacutefinies par une inteacutegrale()

      Soit E gt O et n E N tel que l n 5 ~ 4 On considegravere alors les IC + 1 reacuteels O = xo lt 2 1 lt lt xk reacuteels veacuterifiant V i O 5 L(zi+i) - L(zi) 5 ~ 4 On a pour xi 5 x 5 zi+l

      (lsquo)Voir par exemple (( Calcul Inteacutegral raquo J Faraut EDP Sciences 115

      CHAPITRE VI PROBABILITEacuteS ET ESPEacuteRANCES CONDITIONNELLES

      et dautre part la fonction z H L(z) eacutetant croissante

      ILn(4 - Ln(z2)I I (Ln(zz+l) - Ln(zz)l P

      (Y)

      On note E la partie de R sur laquelle

      (4 5 4 3 7 (Y) I E 3

      On a

      Dougrave le reacutesultat O

      l(En) -+ i et E c ILn(z) - L(z)I 5 E

      VI15

      a) On pose Y = c f ( X ) U Y la loi du couple ( X Y ) et dans la suite on notera respectivement A1 et A2 la mesure de Lebesgue dans IR et IR2 Il est clair que le couple (X Y ) prend ses valeurs dans ((2 y) O 5 y 5 c f ( z ) = f Dautre part la loi conditionnelle L(Y I X = x) est la loi de cf(z)Uuml(voir Exemples VI35 (ii)) cest-agrave-dire la loi uniforme sur [O c f ( x ) ] On a donc pour tout boreacutelien A de B(R2)

      Et pour tout A boreacutelien de IR

      On en deacuteduit donc que L ( X I c U f ( X ) I g ( X ) ) a pour densiteacute g

      (i - c-l) et que pour tout IC 2 1

      0

      b) Remarquons que P c U f ( X ) lt g ( X ) = P Y lt g ( X ) = (C - 1)c-l =

      Nl = k = nicUif(xi) gt g(xi) ncUkf(xk) 5 g ( X k ) r i=l 1 Ces diffeacuterents lt facteurs gt) eacutetant des eacutevegravenements indeacutependants on en deacute- duit

      PN1 = k = (1 - c-l)k-lc-1

      116

      S 01 IJTIO N s

      La variable Ni suit donc une loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre c-l et son espeacuterance vaut donc e Pour tout B boreacutelien de R

      = P X E B I Y 5 g ( X ) ) = 1 g(t )d t B

      La variable XN admet donc g pour densiteacute 0

      On a pu ainsi simuler une variable admettant g pour densiteacute Cette simu- lation srsquoappuie sur les simulations des variables Xi et Ui et des lt( tirages )gt

      indeacutependants Une valeur Xjvi sera obtenue drsquoautant plus rapidement en moyenne que c est plus petite

      Soit B un boreacutelien de IR utilisant la variable Ni presque sucircrement finie on a

      PxN E B ) = CP(XIV E B ) n N = I C ) k gt l

      et un calcul analogue au preacuteceacutedent montre que

      Ainsi P X N E B = JB g ( t ) d t et X N admet aussi g pour densiteacute On montrerait de mecircme que quel que soit I C la variable X N admet g pour densiteacute

      On note F la tribu engendreacutee par X I X U1 U Pour prouver que par exemple que les variables X N et X N sont indeacutependantes on peut remarquer que pour toute fonction cp boreacutelienne borneacutee

      117

      CHAPITRE VI PROUABIL11 EacuteS ET ECcedilPEacuteR ANClsquoES CONDITIONNELLES

      = ~ ( I I ( X N 1 ) ) 9 ( X N 2 1) Drsquoougrave lrsquoindeacutependance de X N ~ et X N ~ O

      VI16

      a) Le vecteur (XI X) prend ses valeurs dans A(t) c Rn ougrave

      amp(t) = ( Z l xn)O 5 x 1 I I x I t et pour tout paveacute P = n [ a i bi] c A)

      (X l n Xnn) E pgt = u (XCr(l) rsquo X)) E Pl U

      ougrave a parcourt toutes les permutations de 12 n Drsquoougrave

      On en deacuteduit que (XI X) admet la densiteacute

      Le vecteur (XI X) suit donc la loi uniforme sur A(t)

      t)) La loi conditionnelle C((Xl X-l) 1 X = x) admet la densiteacute

      (voir Exemple 35(iii))

      118

      et du calcul preacuteceacutedent on peut deacuteduire que pour O 5 IC 5 t

      n xn-l tn (n - i) - - -

      Donc la loi conditionnelle C ( ( X I ~ Xn-l) I X = IC) admet la densiteacute

      c) Leacutevegravenement consideacutereacute peut se deacutefinir de la faccedilon suivante

      Parmi les composantes de ( X i X) kl sont dans [O t i ] k2 - dans ] t i tz] kp - kp-i sont dans ]tp-l tp]

      On reconnaicirct le cadre standart donnant lieu agrave une loi multinomiale (ti- rages avec remise de n boules dans une urne contenant des boules de p couleurs diffeacuterentes Ci en proportion -t-) Par conseacutequent ti-ta-1

      d) On va montrer par reacutecurrence sur n que la loi de (Si Sn) admet la densiteacute

      Le reacutesultat est clair pour n = 1 Pour cp une fonction boreacutelienne borneacutee sur A = (si sn) O 5 si 5 5 s on a

      E(cp(S1 1 7 sn-1 Sn)) = E(4Si7 sn-1 sn-1 + X ) 1 X ) )

      ougrave la variable aleacuteatoire X est indeacutependante des Si et suit une loi exponen- tielle de paramegravetre A La loi conditionnelle L(cp(S1 Sn-l Sn-i+X) I X = IC) est la loi de cp(S1 S-i +IC) (voir Exemple 35(ii))

      119

      CHAPITRE VI PROBABILITEacuteS ET ESPERANCES CONDITIONNELLES

      cp(s1 s-l s) AneeumlXsn ds1 ds

      La loi de Sn est la ne loi marginale du vecteur (SI Sn) Elle admet donc sur IR+ la densiteacute

      On en deacuteduit (voir agrave nouveau Exemple 35(iii)) que la loi condition- nelle C((S1 Sn) I Sn+l = s) admet la densiteacute

      PNt = 00) = limPS 5 t = lim ds n

      Or An-ltn-1 t An- l tn- 1

      + o ( n - l) R ds 5 Ae-rdquods 5 (n - i)

      Ainsi PNt = 00) = O et Nt est finie presque sucircrement On pose N = Ici et A lrsquoeacutevegravenement

      A = Nt1 = Ici Nt - Nt = k2 Ntn - Ntn-i = Icn On conditionne par la variable SN et on peut supposer sans perdre de geacuteneacuteraliteacute que IC 2 1 (quitte agrave ltlt descendre B jusqursquoau premier i tel que

      120

      S O L c T I O N s

      Ici 2 1) Par les reacutesultats obtenus preacuteceacutedemment on obtient

      Dougrave le calcul

      Remarque on a utiliseacute la densiteacute de la variable SN dans la deuxiegraveme eacutegaliteacute et on a poseacute t o = O dans la derniegravere

      Pour obtenir la loi Nii - Nti_l il suffit de sommer sur le paveacute (lci ki-1) E Ni-

      CI

      On en deacuteduit que Nti - Nti- suit une loi de Poisson de paramegravetre A( t i - t i - 1 ) puis via la loi du vecteur (N t l Nt - NtnPl) que les

      O variables Nti - Nti-l sont indeacutependantes

      121

      VI1

      MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

      Eacute 110 nc eacute s

      VII l Soit (Xn)lgtI une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Bernoulli P X = O = P X = 2 = 12 Pour tout n 2 1 on deacutesigne par E la tribu engendreacutee par X I X et lrsquoon pose Z = flIISlcln X k Deacutemontrer qiie (Z)n21 est une martingale par rapport ii la filtration (FL)ngtl - qui nrsquoest pas uniformeacutement inteacutegrable

      -

      VII2 Soient c l ck des reacuteels tels que ClliSlc ci = O Soit 7r une permutation aleacuteatoire de 1 2 k uniformeacutement reacutepartie sur le groupe des permutations dc k eacuteleacutements crsquoest-agrave-dire telle que pour toute permutation 7 de k eacuteleacutements P 7r = T = i k Soit

      et soit la suite de tribus F = 0(7r ( l ) 7r(n)) 1 5 n 5 IC Montrer que (X Fn)lSnlk est une martingale

      l r d i c c i t i o r r r r o r t r r I que

      ri 5 I 5 k C(rr() 1 ~ ( 1 ) T( - I ) ) c s f in loi T ( 1 ) T(I1 ~ 1) )

      CHAPITRE VII LIARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

      VII3 (Urne de Polya) Une urne contient n boules noires et b boules blanches Une boule est tireacutee au hasard selon une probabiliteacute uniforme sur les boules dans lrsquourne Elle est remise dans lrsquourne et on ajoute aussi a boules de la couleur tireacutee On itegravere cette proceacutedure de tirage-ajout Soit XO = n (n + b) la proportion de boules noires initialement dans lrsquourne et soit XI la proportion de boules noires agrave la k-iegraveme eacutetape du tirage-ajout Montrer que XI est une martingale pour la suite de tribus FI = o(X1 X) Montrer que cette martingale converge et donc que la proportion de boules noires converge vers une proportion a priori aleacuteatoire Y Note on peut montrer mais cela demande un peu de calcul que Y a pour loi une loi de densiteacute

      (voir par exemple Feller (1971))

      VIL4 (Lemme de Wald) Soit (X) une suite de variables aleacuteatoires indeacute- pendantes de mecircme loi et soit pour Gut n gt 1 S = XI + + X Soit en outre T un temps drsquoarrecirct inteacutegrable relatif agrave la filtration engendreacutee par cette suite Deacutemontrer que E(ST) = E(X)E(T)

      V115 Sur (O A P ) soit (Xn)ngtl une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles in- deacutependantes de mecircme loi Pour t o u t n gt 1 soit F la tribu engendreacutee par Xi X On note les sommes partielles S = X1 + + X n 2 1 On convient que So = O et pour tout z E IR on deacutesigne par Erdquo lrsquoespeacuterance deacutefinie par Erdquo() = E( + x) On parle alors de la marche aleacuteatoire S partant de z au temps O

      a) Soit N 2 1 un entier fixeacute et soit T un temps drsquoarrecirct agrave valeurs dans 1 N de la filtration (Fn)ll Deacutemontrer que pour tout n 2 1 S+T - ST est indeacutependant de FT et de mecircme loi que S

      11) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que pour toute fonction boreacutelienne borneacutee q5 sur IR et tout n 2 1

      E($(Sn+T) I FT) = EST(4(Sn)) ps

      VII6 Soit (XnF)llnlI une martingale de carreacute inteacutegrable On deacutefinit X = maxlltltI _ _ IXl En utilisant lrsquoineacutegaliteacute maximale de Doob deacutemontrer que

      E((X)2) 5 4 E ( X 3

      124

      EacuteNONCEacuteS

      VII7 Sur un espace probabiliseacute (O F P ) soit (Mn)llnltk une martingale par rapport agrave une filtration et soit P n ) l lt n lt k une famille de variables aleacuteatoires sur (OFP) telles que H soit mesurable par rapport agrave Fn-l pour tout n = 1 k (avec la convention Fo = 0 R )

      Soit a gt O on deacutefinit T = minl 5 n 5 k - 1 IH+lI gt a et T = k s i lensemble dont on prend le minimum est vide Deacutemontrer que T est un temps darrecirct de la filtration On pose pour tout n = 1 k

      x = Hampuz -Mi - l ) lltiltTAn

      (M-1 = O) Deacutemontrer que (Xn)15nlk est une martingale de (Fn)lln5k

      VII8 On considegravere une variable aleacuteatoire T agrave valeurs dans N de loi geacuteomeacutetrique

      P T = n = a ( 1 n E N

      ougrave a est un reacuteel positif donneacute On appelle F la plus petite tribu rendant mesurable la variable TAn n E N Veacuterifier que la famille de tribus est une filtration Deacutemontrer que En est engendreacutee par une partition de n + 1 atomes que lon preacutecisera

      a) Deacutemontrer que pour tout n

      1) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que

      c) Pour quelle valeur du paramegravetre reacuteel a le processus

      est-il une martingale par rapport agrave la filtration (Fn)nEW

      d) En prenant pour a la valeur trouveacutee agrave la question c) calculer lespeacuterance conditionnelle E((Xn+l - X n ) 2 I Fn) En deacuteduire que le processus

      est une martingale par rapport agrave la filtration (Fn)nEN

      125

      CHAPITRE VII hIARTINGALES ( Agrave TEhlPS DISCHET)

      VII9 Soient XI X des variables aleacuteatoires indeacutependantes sur (a A P ) agrave valeurs dans Rd on considegravere une norme quelconque 1 ) 1 ) sur Rd et on suppose que ~(llxi I l2) lt 00 pour tout i = I n Posons S = XI + + X

      Deacutesignons par Ai 1 5 i 5 n la sous-tribu de A engendreacutee par les variables Xi X i et par A0 la tribu triviale composeacutee de 0 et 0 Pour tout i = 1 n posons

      4 = F(IISnll 1 Ai) - E(((SnI1 1 Ai-i) Eacutetablir que

      l s i s n

      Deacutemontrer que pour tous i lt j E(dj I Ai) = O et que les variables d i i = 1 n sont orthogonales

      Deacutemontrer que pour tout i = 1 n

      Par lineacutegaliteacute du triangle et la question preacuteceacutedente eacutetablir que

      E(dS 1 Ai-1) 5 E(I IX i ( (2 ) i = l n

      En conclure agrave laide de la premiegravere question que

      VII10 Soit A k = 1 2n-i n 2 1 la famille des intervalles dyadiques de lintervalle [ O 1 ] muni de la mesure de Lebesgue A Si P est une mesure de probabiliteacute sur [ O 1 ] absolument continue par rapport agrave A poser

      126

      Deacutemontrer que sur ( [ O 11 A) (Xn)ngtl est une martingale par rapport agrave la suite de tribus Fn = (An 1 5 IC 5 2 7 b - 9 n 2 1 Deacutemontrer par lrsquoabsurde qursquoelle est uniformeacutement inteacutegrable et en conclure lrsquoexistence de la densiteacute de Radon- Nikodym de P par rapport agrave A

      127

      CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

      Solutions

      VIL1 Le calcul E(Zn+l 1 Fn) donne

      E(Zn+l I Fn) = E(X1 - XnXn+l I Fn) = x1 - XnE(Xn+l I Fn)

      car X i X sont Fn-mesurables Puis

      E(Zn+1 I Fn) = x1 XnE(Xn+l)

      E(Zn+l I Fn) = x1 - e x n = 2

      car Xn+l et En sont indeacutependants et enfin

      Donc (Zn) est bien une martingale par rapport agrave la filtration Fn Drsquoautre part 2 prend les deux valeurs O et 2n avec PZn = an = amp et PZn = O = 1- 1 2

      et donc quel que soit c gt O partir drsquoun certain rang on a

      lZnl dP = 2nPZn = 2n = 1 6 z n gtcl

      On conclut que (Zn)gtl - est une martingale L~ (car ~ ( 1 ~ ~ 1 ) = i) non unifor- meacutement inteacutegrable (voir Deacutefinition V33)

      Remarque en vertu du theacuteoregraveme VII21 la martingale (Zn) converge presque sucircrement Ici (Zn) converge vers O sur lrsquoeacutevegravenement nXi = 2) de pro- babiliteacute 1

      VIL2

      Preacutecisons que la suite ( X n ) est deacutefinie pour 1 5 n 5 k - 1 et observons qursquoun atome de la tribu En est constitueacute des permutations qui coiumlncident sur (1 n I1 devient alors clair que X est Fn-mesurable Drsquoautre part

      O n pourra auparavant srsquointeacuteresser agrave lrsquoexercice III 6

      k n-l n k CC~() - IC - n + 1 c c 4 i ) x - xn-l = -

      2=1 k - n i=l

      k n-1 IC - k - C (z - k - n + 1

      - i=l

      (VII 1)

      128

      CcedilOLTJTIONS

      Pour tout n 5 i 5 k et 1 5 1 5 k lespeacuterance conditionnelle E(l(rr(i)=2 I Fn-l) est constante sur les atomes de Fn-l et plus preacuteciseacutement sur ~ ( l ) = i l n(n - 1) =

      La loi conditionnelle L(n(i) I ~ ( l ) r ( n - 1)) est donc la loi uniforme sur (1 k ( ~ ( l ) T(n - 1)) Ainsi sur ( ~ ( 1 ) = i l n(n - 1) = et pour n 5 i 5 k on a

      que lon notera f ( Z l ampI) Et toujours sur ( ~ ( 1 ) = i l n(n - 1) = amp-I en utilisant lidentiteacute (VIIl)

      Ainsi la suite (XnFn)lltnltk-l - _ est bien une martingale O

      VII3 Pour calculer E(Xk+1 I Fk) il suffit de remarquer que

      et donc

      La suite ( X k F k ) est bien une martingale Dautre part quel que soit k on a l X k l lt_ 1 donc pour tout IC E(lXk1) 5 1 La suite ( X k ) est donc une

      O martingale LI qui converge presque sucircrement

      129

      VII4 On se restreint dans un premier temps au cas ougrave les variables Xi sont positives La suite (SnFn)n21 ougrave 3n = a(X1 X n ) est alors une sous- martingale Le processus croissant associeacute agrave la sous-martingale est

      n n n

      en posant So = O On en deacuteduit que SA = Sn - n E ( X 1 ) est une martingale Drsquoapregraves le theacuteoregraveme drsquoarrecirct de Doob (voir Theacuteoregraveme VII112) la suite (finie) Si SkAn SA est une martingale et donc

      E(SkAn) = E(S) = o

      Et par convergence monotone

      E(T A n) E(T) et E(STAn) -+ E(ST)

      On deacuteduit alors de (V112) que ST est inteacutegrable et que E(ST) = E ( T ) E ( X l )

      Dans le cas geacuteneacuteral ougrave les Xi ne sont pas neacutecessairement positives (VII2) est encore valable mais lrsquoargument de convergence monotone pour justifier que E ( S T ~ ~ ) converge vers E ( S T ) et que ST est inteacutegrable nrsquoest plus valable ici En revanche on a toujours convergente vers ST presque sucircrement et de plus

      Cette derniegravere variable aleacuteatoire eacutetant inteacutegrable (voir premier cas) on conclut par convergence domineacutee

      VII5

      a) Pour montrer que S n + ~ - ST est indeacutependant de FT on montre que

      Vf boreacutelienne borneacutee E(f(s~+~ - ST) I FT) = constante

      130

      Pour A E FT on a

      N = E ( f ( X k + l + + X+)) P ( A ri T = k )

      k= 1

      = E ( f ( X 1 + + X))P(A)

      Donc quel que soit f

      E(f(ST+n - ST) I -TT) = E(P(X1 + + amp))

      Montrons maintenant que X T + ~ + + XT+ et S ont mecircme loi Pour tout boreacutelien B on a

      N

      XT+l++xT+n E B = U (xTS1 + + xTSn E B ) n T = I C ) ) k=l

      Donc

      PXT+l+ + XT+ E B N

      = P (xk+l + + xk+ E B ) ri T = IC)) k=l

      N = P X I + +x E B C P T = k

      k = l

      = P X 1 + + X EB

      Donc X T + ~ + + XT+ et X I + + X ont mecircme loi O

      b) Soit Z une variable aleacuteatoire borneacutee FT-rneSUrable quelconque Par le theacuteoregraveme de transport (voir Theacuteoregraveme 11142) et en utilisant a)

      E(Z6(Sn+T)) = E(Z6(Sn+T - ST + ST))

      = 11 z 4 ( ~ + Y) dQ() WY 2 )

      ougrave Q et R deacutesignent respectivement les lois de S+T - ST (cest- agrave-dire celle de S) et du couple ST^) Dautre part si on pose

      131

      CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

      H ( u ) = Eu($(Sn)) = Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151)

      $(u + z) dQ(z) on obtient par le theacuteoregraveme de

      VII6 Drsquoapregraves la Proposition 11148 on a

      +Co

      E ( ( X ) 2 ) = 2 t PX gt t d t = 2 1 t E(ltxgtt) d t (VII3)

      Or par les ineacutegaliteacutes maximales (voir Theacuteoregraveme VII113) appliqueacute a la sous-martingale (IXnl) on a

      O

      Injectant cette derniegravere majoration dans (V113) on obtient

      E ( ( x ) 2 ) I 2 E(lXkl l X gt t ) d t

      = 2E(JiW )XkI Iix) d t ) par le theacuteoregraveme de Fubini O

      X = 2E( l x k l d t = 2E(X IXkl)

      O

      5 2(E(X)2 )1 2 (EIXk12)12 par lrsquoineacutegaliteacute de Cauchy-Schwarz

      On en deacuteduit alors E((Xgt2) 5 4E(X2)

      v117 Le fait que T soit un temps drsquoarrecirct vient de

      Drsquoautre part en partant de lrsquoidentiteacute

      132

      SOLUTIONS

      on montre facilement que X est Fn-mesurable De plus quel que soit n X E L1 car

      Enfin en eacutecrivant

      xn = x n n(T5n-l) + x nTn

      on obtient

      En remarquant de plus que T 5 n - 1 et T 2 n sont dans Fn-l et que H est Fn-l-mesurable on obtient

      VII8 La tribu F est engendreacutee par n + 1 atomes qui forment un systegraveme complet et qui sont T = i pour O 5 i 5 n - 1 et T 2 n I1 est alors clair que (En)nE~ est une filtration

      On suppose que P(T = I C ) = pqk ougrave p ~ ] 0 1 [ et q = 1 - p

      a) On calcule E(lpgtn+l) I En) directement agrave lrsquoaide de la deacutefinition

      O

      133

      CHAPITRE VII h1ARTING41ES (A TEhlPS 1)ISCrsquoIIET)

      b) On eacutecrit T A (n + 1) = (T A n) lT5n + (n + 1) llT+l On a alors

      E(T A ( + 1) I 3) = (T A 4 E(lTSTL I Fn) + ( + 1) 4 I TZn

      = (T A 4 (1 - E(lTL(n+i) I FTJ)

      + (n + 1) 4 l Tgtn

      = (T A 4 - ( (T A 4 - ( + 1) 4) nTgtn

      = ( T A 4 + 4 lTgtn

      E(X+l I Fn) = ucircE(T A ( + 1) I Fn) + E(lTgtn+l I Fn)

      c) Agrave lrsquoaide des calculs preacuteceacutedents on obtient

      = a (T A 4 + 4 (a + 1) l Tgtn

      Pour que le processus (X) soit une martingale relativement agrave la filtra- tion F il suffit que 4 (a + 1) = 1 crsquoest-agrave-dire que a = t

      d) On remarque que

      Xn+l - xn = ITgtn+l - l (T=n

      et donc 2 2 (xn+l - xngt = nT2n+l + IT=n

      = Q2 nT+l + lQ - BTgtn+l

      I1 srsquoensuit que 2 E((X+l - a2 I 3) = Q 4 l Tgtn + l Tgtn - 4 nTn

      = b 2 q +Pgt lTn = nTgtn)

      car a2q + p = a On montre alors

      E(Xi+ - Q(T A a ) I 6)

      E ((Xn+l - XI2 I Fn) = JW+ = E(XL+l

      Et en utilisant

      il suffit de veacuterifier que

      x - a(T A (n - 1))

      a nT2n - a ( T A TL) = -a (T A ( - i l ) ce qui ne preacutesente pas de difficulteacute

      134

      VII9

      a) La somme Cdi est une somme teacuteleacutescopique On a

      E(IISnll I d o ) = IlSnIl - E(IISnllgt 0

      Ai) = E(IISnll I Ai) On en deacuteduit que

      De la mecircme faccedilon pour i lt j on a

      E(d2dj I Ai) = di E(dj 1 Ai) = o Donc E ( d i d j ) = O et les variables di sont orthogonales O

      1 ) ) En suivant lrsquoindication on pose 5 = Ai-1 et 1 2 = (Xi) On a alors 7 = a() = Ai et 12 est indeacutependante de a(X1 X i Xn) 3 a(lsquoamp IlSn - Xill) On a alors

      O E(IISn - Xi([ I di-1) = E(IISn - Xi11 I Ai)

      di = E(IISnll - IlSn - xi11 1 Ai) - ilSn Sn II - IlSn - Xill I Ai-1)

      Lrsquoidentiteacute

      srsquoen deacuteduit directement par lineacuteariteacute O

      135

      CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TERIPS DISCRET)

      Enfin

      = E (( d i ) 2 ) dapregraves a) lsiln

      VII10 par le systegraveme complet An k = 1 2 2-l on a

      I1 est clair que X est F-mesurable La tribu Fn eacutetant engendreacutee

      On calcule alors Xn+1dX en remarquant que quel que soit k E

      1 2 A = Ar+ uuml Ar pour un certain i On obtient An

      = P(Ar+) + P(AY) = P(Ak)

      Dougrave

      Montrons alors que cette martingale est uniformeacutement inteacutegrale La martingale est L1 car E(IXnl) = E ( X n ) = E(X1) = 1 Montrons quon a de plus

      X dX = O (VII4) J lim sup c-tw n2l XgtC

      On utilise le fait que P est absolument continue par rapport agrave X et plus preacute- ciseacutement la proprieacuteteacute de labsolue continuiteacute suivante

      Proprieacuteteacute (P) Si la probabiliteacute P est absolument continue par rapport agrave X alors quel que soit E gt O il existe q gt O tel que X(A) lt q + P ( A ) lt E

      136

      SOLUTIONS

      Cette proprieacuteteacute peut se montrer par labsurde de la faccedilon suivante supposons lexistence dun e strictement positif tel que

      Vq gt O 3A X(A) lt q et P ( A ) 2 E

      On peut alors construire une suite deacutevegravenements (Ak) telle que pour tout k 1

      k2 X(Ak) lt - et P(Ak) 2 E

      On considegravere alors leacutevegravenement A = limsup Ab = nngtl - uumlkgt - Ak et on a

      - X(A) = O car C X ( A k ) lt 00 et donc X(A) = X(Ak is) = O (dapregraves le lemme de Borel-Cantelli Theacuteoregraveme IV35)

      - P ( A ) O En effet

      et P(Uk2nAk) 2 P(An) 2 E

      On obtient ainsi la contradiction X(A) = O et P ( A ) O Ceci prouve la pro- prieacuteteacute (P) Montrons alors (V114) On observe que

      1 XgtC)

      XndX = PXn gt c

      En effet en notant In = (1 2- et 1 = k E In P(AF) gt cX(AF) on a

      De plus dapregraves lineacutegaliteacute de Markov XXn gt c lt = $ Donc pour tout E strictement positif et tout entier n P X n gt c lt E pourvu que c soit suffisamment grand (supeacuterieur agrave f avec les notations de la proprieacuteteacute (P)) Ce qui prouve que la suite ( X n ) veacuterifie (V114) On en deacuteduit alors que ( X n ) converge A-presque sucircrement vers une variable aleacuteatoire X qui veacuterifie E ( X I F) = X pour tout entier n Or

      I1 sensuit que

      V n 2 1 et V 1 5 k 5 2-P(Ak) - XdX -LE 137

      Soit t E [O 11 Via le deacuteveloppement dyadique de t on peut eacutecrire

      ougrave les A2 sont deux agrave deux disjoints En prenant lrsquoespeacuterance Ersquo associeacutee agrave P on a

      4)

      P([O t ] ) = Ersquo(lpti) = Ersquo(lAn in) ) par convergence domineacutee n

      Une probabiliteacute sur R eacutetant caracteacuteriseacutee par sa fonction de reacutepartition on en O deacuteduit que pour tout boreacutelien A P(A) = SA X dX

      138

      VI11

      CHAIcircNES DE MARKOV (Agrave ESPACE DrsquoEacuteTATS DEacuteNOMBRABLE)

      Eacutenonceacutes

      VIII1 Agrave quelles conditions deux matrices

      = (P i j ) ilt iltn ilt jltm et Q (Qij)i l iltrniltjltn

      sont-elles les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L(Y I X ) de deux variables aleacuteatoi- res X et Y prenant respectivement n et m valeurs Montrer que si lrsquoon connaicirct C ( X 1 Y ) = P et L(Y 1 X ) = Q alors on connaicirct la loi du couple ( X Y )

      VIII2 Montrer que (Xrdquo X) est une chaicircne de Markov agrave valeurs daris un ensemble fini E si et seulement si il existe des fonctions gi E x E + [O 00 [ O I i 5 n - 1 telles que pour tous 20 X E E

      P xo = ZO gt x = X7L = SO(Z0 X l ) g l ( X 2 ) g n - l ( ~ n - l X )

      VIII3 Sur lrsquoensemble fini E = ZmZ on considegravere la chaicircne (Xn)gt de geacuteneacute- rateurs p ~ i + k = ~ i i - k = 12 Pij = O sinon ougrave 1 5 k lt rn Pour quelles valeurs de m et k la chaicircne est-elle reacutecurrente irreacuteductible Donner dans tous les cas ses classes de reacutecurrence et la mesure invariante de ses classes Lorsque la chaicircne est reacutecurrente irreacuteductible deacuteterminer quand elle est apeacuteriodique Montrer que lrsquoon peut reacutealiser la chaicircne (X) sous la forme Xn+l = ~ ( X E ) avec une fonction f et une suite (E)gt d e variables aleacuteatoires dans -1 +1 que lrsquoon deacuteterminera

      -

      CHAPITRE VIII C H A icirc N E S DE hIARKOV (Agrave ESPACE DlsquoEacuteTATS DEacuteNO~IBRABLE)

      VIII4 Soit (Xn)gto une chaicircne de Markov agrave espace drsquoeacutetats fini de matrice de transition Pij avec p Z j gt O pour tout couple ( i rsquo j ) On suppose que X = i ps et lrsquoon choisit j i Soit

      T = i n f n gt 1 X n = j

      Deacutemontrer qursquoil existe p E] O l[ tel que P T gt n 5 pn pour tout n 2 1

      VIII5 Soit (V euro) un graphe connexe non orienteacute drsquoensemble de sommets fini V et drsquoensemble drsquoaregravetes euro E V x V On associe agrave chaque aregravete ( i rsquo j ) un poids wij = wji gt O et lrsquoon pose wi = C j wij Deacuteterminer la mesiire invariante de la chaicircne de Markov sur V de matrice de transition Pij = wi j w i

      140

      SOLUTION s

      Solutions

      VIII1 On peut consideacuterer que les variables X et Y sont respectivement agrave valeurs dans (1 m et (1 n avec P X = i O et P Y = i O quel que soit i Si IP et Q repreacutesentent les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L(Y I X ) alors

      ~ x = j n y = i - PY = i I X = j P X = j P X = j I Y = i = -

      PY = i PY = i

      et si on note (al am) la loi de X et (bl b) la loi de Y on obtient

      (VIII1)

      Lrsquoexistence de vecteurs (al am) et (bl b) veacuterifiant (VIIIl) avec ai 2 O bi 2 O et bi = 1 est une condition neacutecessaire et suffisante pour que P et Q repreacutesentent les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L ( Y I X ) La loi drsquoun tel couple ( X Y ) est alors donneacutee par

      a j =

      P X = j n Y = i = Pji b j

      VIII2 Si (Xo X) est une chaicircne de Markov alors par conditionnement successifs et en utilisant la proprieacuteteacute de Markov on obtient la relation

      PXO = 2 0 f 7 x = zn = go(~o~l)gi(~l z2) gn-l(zn-1 zn) (VIII2)

      Reacuteciproquement montrons que si (VIII2) est veacuterifieacutee alors ( X O X) est une chaicircne de Markov On remarque drsquoabord que pour trois variables aleacuteatoires X Y Z veacuterifiant

      Y7 x P X = 5 y = Y z = 4 = f( Y M Y 4 on a

      lorsque P X = zY = y O En effet drsquoune part P X = z Y = y = f(z y) ( E g(y z ) ) drsquoougrave

      P Z = z I X = zY =y = P Z = x I Y = Y (VIII 3)

      et drsquoautre part

      141

      Ainsi

      et la relation (VIII3) est eacutetablie On applique alors cette proprieacuteteacute aux variables

      x = (XO Xn-2) xn-l = Y x = 2

      pour obtenir

      On procegravede de la mecircme faccedilon pour le vecteur ( X O Xn- l ) puisque il veacuterifie

      ougrave on a poseacute hn-l(xn-l) = Cxgn-l(xn-lx) Cette relation est du type (VIII2) et on peut donc ltlt passer de n agrave n - 1 D et ainsi de suite La

      O suite (Xo X n ) est donc une chaicircne de Markov

      VIII3 Un point de IE = ZmZ communique avec les points qui lui sont ltlt dis- tants gt) de k Ainsi le point i communique avec tous les points i + j IC mod (m) ougrave j E Z Pour qursquoil communique avec ses voisins proches i + 1 et i - 1 il faut que

      il existe j et j rsquo E Z i + k j = i + 1 + jrsquom crsquoest-agrave-dire k j - j rsquo m = 1

      Drsquoapregraves lrsquoidentiteacute de Bezout m et IC sont neacutecessairement premiers entre eux Et cette condition est aussi suffisante pour que le point i communique avec tous les points de ZmZ Donc

      La chaicircne est irreacuteductible si et seulement si m et k sont premiers entre eux

      Dans ce cas lrsquoespace drsquoeacutetats eacutetant fini la chaicircne est irreacuteductible et reacutecurrente Dans ce cas on peut voir que lrsquounique probabiliteacute invariante est la loi uniforme sur IE car (1 i)P = (1 1) Pour savoir si elle est apeacuteriodique il suffit drsquoapregraves le Theacuteoregraveme VIII66 drsquoeacutetudier les valeurs propres de module 1 de la matrice de transition P On

      142

      introduit alors la matrice noteacutee C de la permutation circulaire ( 2 3 T )

      O 1 0 Les puissances n-iegraveme de C se calculent aiseacutement et la matrice P srsquoeacutecrit

      La matrice C est diagonalisable et est semblable agrave gt p = (Cm+l-k + Crn f l+k

      diag(1 a am-l)

      ougrave a = e2Zxlm (le polynocircme caracteacuteristique de C eacutetant (-1)ldquo(Xm - 1)) La matrice P est donc semblable agrave

      m+l-lc + p+l+lc 1 (a(m-l)(rn+l-lc) + a(m-l)(m+l+k) 1 5

      - Cas ougrave m est impair

      on a (akj)rsquo = 1 et akj eacutetant une racine m-iegraveme de lrsquouniteacute on a alcj = 1 La racine aj est drsquoordre un diviseur de k (dans le groupe des racines m-iegraveme de lrsquouniteacute) Or k et m sont premiers entre eux donc aJ = 1 et 1 est la seule racine de P de module 1 Drsquoougrave

      si k et m premiers entre eux et m impair la chaicircne est irreacuteductible reacutecurrente et apeacuteriodique

      Cas ougrave m est pair

      le cas m = 2 se traite agrave part la matrice P vaut ( ii valeur propre de module 1 est eacutevidemment 1 Si m 2 4 observant que ak est un geacuteneacuterateur du groupe des racines m-iegraveme de 1 il existe un entier j tel que akj = -1 avec aj -1 Pour un tel j la valeur propre de P

      et la seule

      +j(m+1-4 1 + Am+l+k)) = -j 2

      est diffeacuterente de 1 Drsquoougrave lrsquoexistence drsquoune valeur propre de P distincte de 1 et de module 1

      143

      CHAPITRE VIII CHAINES DE hlARKOV (A ESPACE DrsquoEacuteTATS DEacuteNORIBRABLE)

      Drsquoougrave la conclusion

      la chaicircne est irreacuteductible reacutecurrente et apeacuteriodique si et seulement si IC et m premiers entre eux avec m = 2 ou m impair La loi limite est alors la loi uniforme sur E

      Lorsque m et k ne sont pas premiers entre eux et que d = PGCD(rnIC) le nombre de classes est d ougrave dans chaque classe le nombre drsquoeacuteleacutements est md Agrave lrsquointeacuterieur de chaque classe la matrice de transition est du type de P ougrave m et k sont respectivement remplaccedileacutes par md et k d

      En identifiant ZmZ agrave lrsquoensemble des racines rn-iegraveme de lrsquouniteacute noteacute U si (E) est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes deacutefinies sur (Cl A P ) agrave valeurs dans -1 1 et si Xo est une variable (O A P ) agrave valeurs dans Urn alors la suite (X)

      aleacuteatoire deacutefinie sur le mecircme deacutefinie par

      2ik7r X+i = X e E n T

      est une chaicircne de Markov de matrice de transition P

      VIII4 Dans tout lrsquoexercice les entiers i et j sont deux entiers fixeacutes distincts On pose

      Eacutetant donneacute que les coefficients de la matrice stochastique P sont tous stric- tement positifs on a drsquoune part O lt QI lt 1 pour tout IC et drsquoautre part O lt maxk QI lt 1 On pose alors p = maxk QI

      On va montrer par reacutecurrence sur n que PiT gt n 5 pn pour tout n 2 1 Pour n = 1 on eacutecrit

      T gt 1 = X i j drsquoougrave PT gt 1) = 5 p

      On suppose alors la proprieacuteteacute veacuterifieacutee pour un entier n 2 1 Observant que

      144

      SOLUT IONS

      on conclura en utilisant un conditionnement par la tribu En

      VIII5 est irreacuteductible On pose

      Le fait que le graphe soit connexe implique que la chaicircne de Markov

      wi w = C w i et pi = - W

      On veacuterifie alors que p est la probabiliteacute invariante en veacuterifiant que tIFp = p En effet pour tout i on a

      145

      • TABLE DES MATIEgraveRES
      • INTRODUCTION
      • I THEacuteORIE DE LA MESURE
      • II Inteacutegration
      • III Mesure de probabiliteacute
      • IV Indeacutependance
      • V Convergence de suites de variables aleacuteatoires
      • VI Probabiliteacutes et espeacuterances conditionnelles
      • VII Martingales (agrave temps discret)
      • VIII Chaicircnes de Markov (agrave espace deacutetats deacutenombrable)

        INTRODUCTION

        Ce recueil drsquoexercices corrigeacutes complegravete le livre Probabzlzteacute de Ph Barbe et M Ledoux eacutediteacute dans la mecircme collection I1 regroupe lrsquoensemble des eacutenonceacutes des chapitres I agrave VI11 (excepteacute lrsquoun drsquoeux du chapitre VIII) les reacutefeacuterences au cours sont noteacutees en caractegraveres gras et gardent la mecircme numeacuterotation

        Je remercie tregraves sincegraverement Philippe Barbe et Michel Ledoux de lrsquoaccueil qursquoils ont fait agrave ce projet de reacutedaction

        Trsquoespegravere que cet ouvrage constituera une aide efficace et agreacuteable aux eacutetudiants en leur rappelant que la recherche active de solutions drsquoexercices est indispensable ii lrsquoassimilation de notions nouvelles et qursquoelle apporte souvent plus que la solution elle-mecircme

        Je remercie les eacuteditions EDP Sciences et D Guin directeur de la collection drsquoavoir accepteacute et accompagneacute la publication de cet ouvrage Merci eiifiri agrave Patrice Lassegravere pour SOKI aide et se5 encouragements

        Cauterets juillet 2007 Herveacute Carrieil

        I

        THEacuteORIE DE LA MESURE

        Eacutenonceacutes

        11 Soit E une partie (fixeacutee) drsquoun ensemble R et soit

        amp = ( A euro P ( R ) A C E

        Deacuteterminer lrsquoalgegravebre de Boole engendreacutee par 1

        12 Si Al et A2 sont des tribus sur R on pose

        Deacutemontrer que a ( J ) = a(A1 U Az) = o(U)

        13 Soit (R = R1 x R2A = A1 A2) un espace mesureacute produit Si A E A montrer que pour tout w1 E 01 la section A = w2 E 0 2 (w1 w2) E A est mesurable

        14 Soit (fn)ntN une suite de fonctions mesurables de (0A) dans un espace meacutetrique ( E d ) muni de sa tribu boreacutelienne On suppose que f n converge ponc- tuellement vers f (ie pour tout w E R limn-ocjfTL(w) = f ( w ) ) Montrer que f est mesurable

        Indlctrttorr pour fout o u i l ( r t I r dr E ( f Irsquo E W torricdrr( I U = Irsquo E U ( ( I I- I T ) gt il1 1 1 7 c 7 f i p r f - l ( r ) = u 1 1 1 nligtll j~(v)

        CHAPITRE I THI~ORIE DE LA AIESURE

        15 Si x = (21 xn) E IRn on note +(x) le vecteur x ordonneacute par ordre croissant ie dans le cas ougrave tous les x2 sont distincts on a +(x) = (XI xn) ougrave XI = min1121n x et

        x=min(x i lt z lt n x J i lt j lt z - 1 ) 2 5 i ~ n

        Montrer que + est mesurable

        Indiccit~oii tout 1 5 2 5 71 mi c o n s i d i r a n t I C 3 cnsrrrili7e~ I I 5 ( I ( I E R

        o r 1 poirrrci conirrifr1(cr par r r r m t r c i q i i c I t-) r ) c s t rnr~surab l t~ pour

        16 Sur IR on deacutefinit la relation drsquoeacutequivalence z N y si 2 - y E Q En utilisant lrsquoaxiome du choix (si A est une fonction sur un ensemble I telle que A(x ) 0 pour tout x de I il existe une fonction f telle que f ( x ) E A(x ) pour tout x E I ) construire un ensemble A C [ O 1 [ qui contient exactement un point de chaque classe drsquoeacutequivalence Supposons A mesurable et soit a = X(A) sa mesure de Lebesgue Montrer que si T S E Q et T s alors ( A + s) ri ( A + r ) = 0 ougrave A + x = y + x y E A et que X(A + s) = X(A) Remarquer que

        Un exemple drsquoensemble non mesurable

        1 = X( [0 1 ] ) I X( u ( A + T ) ) I X ( [ - 1 2 ] ) = 3

        En utilisant la 0-additiviteacute de A montrer que cette ineacutegaliteacute conduit drsquoune part agrave a = O drsquoautre part agrave a gt O Conclure

        ram] -11[

        17 Theacuteoregraveme drsquoEgorov Soit (Q A p) un espace mesureacute tel que p(R) lt 00 on considegravere des applications f f n E N de R dans IR telles que f + f p-pp crsquoest-agrave-dire telles que

        P ( W f n ( 4 7 4 f ( 4 gt) = 0

        a) Pour n E N et E gt O soit G = w E R I fn(w) - f ( w ) l 2 E et E = Urngt GmE Deacutemontrer que pour tout E gt O

        et en deacuteduire que limn+m p(E+) = O

        11) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que pour tous ~ b gt O il existe no E N et BE6 E A tels que p(Bb) lt 6 et pour tout w E R BE6 et tout n 2 no I f n W - f ( 4 5 E

        2

        c) Soit a gt O pour tout entier p 2 1 on pose E = lp 6 = a 2 p A = BEpb et A = Upgti A Deacutemontrer que p ( A ) 5 a et que f n + f uniformeacutement sur OA

        18 Soit (0 A p) un espace mesureacute Une partie N C R est dite pu-neacutegligeable si elle est contenue dans un ensemble mesurable A tel que p ( A ) = O La tribu B est dite complegravete pour p si elle contientrsquo tous les ensembles neacutegligeables Si N deacutesigne lrsquoensemble des parties p-neacutegligeables soit

        A= A u N A E A N E N

        Montrer que A est une tribu appeleacutee la tribu p-compleacuteteacutee de A

        19 Soient X et Y deux espaces topologiques munis respectivement des tribus boreacuteliennes Bx et B y p une mesure sur Bx et f X -f Y une fonction continue p-pp crsquoest-agrave-dire telle que lrsquoensemble N = z E X f discontinue en x soit p-neacutegligeable Deacutemontrer que f est mesurable de ( X Bx) dans (Y B y ) ougrave ax est la tribu compleacuteteacutee de Bx par rapport agrave p

        3

        Solutions

        11 toutes les parties de E et toutes les parties de R contenant Euml crsquoest-agrave-dire

        Notons A lrsquoalgegravebre de Boole engendreacutee par amp I1 est clair que A contient

        A E P ( f l ) A c E ou A 2 Euml

        Et ce dernier ensemble de parties est une algegravebre de Boole Ainsi

        A = A E P(G) A c E OU A 3 E

        Remarque crsquoest aussi lrsquoensemble de toutes les parties A de 0 veacuterifiant

        A n E = E OU A n E = 0

        12 Remarquons que les compleacutementaires drsquoensemble de J crsquoest-agrave-dire les ensembles de la forme (Al n A z ) = Al U A2 sont dans U Cela implique que a ( 3 ) c a(U) Par le mecircme argument on a lrsquoinclusion reacuteciproque et donc lrsquoeacutega- liteacute de ces deux tribus De plus puisque J contient Ai et A2 (car A = A n n ) on a a(A1uumlAz) C a ( 3 ) Enfin une tribu eacutetant stable par union lrsquoinclusion de Ai et A2 dans o(A1UA2) montre que a(U) c a(A1 U A2) Ainsi

        - -

        a ( 3 ) = a(A1 u A2) = a(U)

        13 Soit M lrsquoensemble

        M = A E A V W ~ E Ai A E A2

        I1 est clair que M contient tous les paveacutes de A1 8 A2

        Veacuterifions que M est une tribu

        ~ S2 E M car 0 2 E Az

        - Pour tout A E M et tout w1 E 01 on a (A) = (Awl ) E A2

        - Pour toute suite (An)n de parties de M et tout w1 E R I on a

        Par deacutefinition de la tribu dl Az on en deacuteduit que M = A O

        4

        14 On suppose donc que brsquow E Q f n ( w ) -f f ( w ) Par la Proposit ion 1114 il suffit de veacuterifier que quel que soit lrsquoouvert U c E f - rsquo (U) E A Or pour tout w E R

        w E f - y U ) f ( w ) E u iimfn(w) E U

        n

        3r E IV fn(w) E Ur agrave partir drsquoun certain rang rn

        ++ E un K ( W rm n

        Or quels que soient n et r fi1(amp) E A donc j - rsquo (U) E A O

        15 Pour tout a E IR

        ougrave I parcourt lrsquoensemble des parties agrave i eacuteleacutements de lrsquoensemble 12 n La fonction z H t ion 1114)

        est alors mesurable (voir Excrriples 118 et Proposi-

        Enfin par la Proposit ion 121 qi est mesurable

        16 Srsquoil existe zy E A distincts tels que z + r = y + s alors z et y sont dans la mecircme classe drsquoeacutequivalence ce qui contredit la deacutefinition de A Drsquoougrave ( A + r ) n ( A + s ) = 0 On en deacuteduit que la reacuteunion

        est une reacuteunion de parties disjointes deux agrave deux Drsquoautre part la mesure de Lebesgue eacutetant invariante par translation quel que soit T X(A + r ) = X(A) = cy Drsquoougrave

        5

        CHAPITRE I THGORIE DE

        on a neacutecessairement

        et la somme dans (11) est donc borneacutee drsquoougrave a = O Enfin par construction de A

        drsquoougrave

        Ce qui contredit lrsquoassertion ucirc = O Donc la partie A nrsquoest pas mesurable

        I 7

        a) Notons E lrsquoensemble mesurable sur lequel la suite drsquoapplications converge et soit E strictement positif Par deacutefinition on a

        MW E E 3n E N MVL 2 n I fm(W) - f ( ~ ) l lt E

        Autrement dit

        Prenant lrsquoeacutevegravenement contraire on a

        Remarquons que cet eacutevegravenement de mesure nulle est deacutecrit comme lrsquointer- section drsquoune suite deacutecroissante drsquoeacutevegravenements car la suite Gme)n est deacutecroissante et la mesure p eacutetant finie on a (voir Proposition 143(iv))

        6

        s O L 111 I ON S

        11) Soit 6 gt O et no E N veacuterifiant

        On pose BJ = E et donc p(BE6) I 6 Dautre part si w E R B6 alors quel que soit n 2 no w E G et donc

        -

        WAJ E a BEamp VT2 2 720 I f n ( 4 - f(4l lt E

        c) Lensemble mesurable A veacuterifie

        Montrons alors que la suite ( f n ) ) converge uniformeacutement sur R A Soit E gt O et soit po E N veacuterifiant l p o lt E On a

        w$A===+dp WEamp

        En particulier w E A et donc par construction de A il existe un no E N tel que

        1

        P dw E R A dn L no If(w) - f(w)l I - lt E

        Donc la suite ( f ) converge uniformeacutement vers f sur R A

        18 Soit (An)euro= une suite de parties de Ap On pose alors

        A = A uuml NA avec A E A NA c N E A et p(Nn) = O

        On a

        E d EN

        ougrave uNA E N car

        On en deacuteduit que UA E A Concernant le passage au compleacutementaire pour A eacuteleacutement de A on pose

        A = Al uuml Ni avec Al E A Ni C N2 et p(N2) = O

        7

        On a

        I1 est clair que Al E A et dautre part

        K=ZU(K) _ _

        Or Ni N2 = N2 Ni E N car inclus dans N2 On obtient donc - A = (ampnx) u (ampn (K)) E A --

        EA EN

        Enfin il est eacutevident que R E A donc A est une tribu O

        19 dans Y f - l (W) est un voisinage de z dans X Pour tout ouvert O de Y on a

        On rappelle que f est continue en z si quel que soit W voisinage de f ( z )

        Si f continue en 2 avec de plus f ( z ) E O alors O eacutetant un voisinage de f ( z ) f - (O) est un voisinage de z Donc f - l (O) fl ( X N ) est un ouvert Dautre part f - l (O) n N est p-neacutegligeable car inclus dans N Par (I2) f-l(O) est la reacuteunion dun ouvert et dun p-neacutegligeable donc est mesurable O

        8

        II

        INTEacuteGRATION

        111 Un exemple de fonction Lebesgue inteacutegrable qui nrsquoest pas Riemann inteacute- grable f(z) = llQn[ol](II) II E [ O 11 Montrer que J f d X = O mais que f nrsquoest pas Riemann inteacutegrable sur [ O 11

        112 Examiner le lemme de Fatou sur lrsquoexemple suivant f 2 n = n A fzn+1 = 1

        Soit (Cl A p ) un espace mesureacute et soient A et B deux eacuteleacutements de A

        113 Soit p une mesure de probabiliteacute sur I = [ O 11 On note

        m = JI amp+) lsquou = J+ - mI2 dP(II)

        a = JI I I ~ dp(x ) - m2 b = (i - m ) + Sr x(1 - x) d p ( x )

        Exprimer 2i et b en fonction de a En deacuteduire que a 5 14 et que a = 14 pour line unique mesure p que lrsquoon deacuteterminera

        7J4 positives inteacutegrables On suppose que

        Soit ( R A p ) un espace mesureacute f fn n E N des fonctions mesurables

        En utilisant lrsquoineacutegaliteacute (f - f n ) + 5 f deacutemontrer que limn+m J(f - fn)+ dp = O En deacuteduire que fn + f dans L1(p)

        CHAPITRE II INTEacuteGRATION

        115 Soit C(IR) lensemble des fonctions sur IR infiniment diffeacuterentiables agrave support compact Montrer que si A est intervalle ouvert alors n A est limite simple de fonctions dans Cy(IR) majoreacutees par 1

        Iridirti t iorr or) pour dnbortl torrid(+ I l i i i trri inll f [ 0 I ] c t les fonctioris

        cxp(-~n(i - J)) O

        si x E ] O 1 [

        si 1 ] O 1 [

        En deacuteduire que a(CK(IR)) = B(R) et quune mesure p est caracteacuteriseacutee par la donneacutee de J f dp pour toute fonction f E C(IR)

        117 Cet exercice montre que le dual topologique de L([Ol]B([Ol])A) = Lm nest pas L1([Ol]B([Ol])A) = L1 En effet C [ O l ] C LW C (L1) ougrave deacutesigne le dual La masse de Dirac So est dans le dual de C[ O 11 par la dualiteacute (do f ) = J f dd0 = f ( 0 ) De plus la norme de 60 E C[O l] est 1 Par le theacuteoregraveme de Hahn-Banach montrer que lon peut prolonger So en une forme lineacuteaire A sur Loo de norme 1 Prouver que A nest pas dans L1

        118 de Lebesgiie A sur [ O 11 On considegravere la suite de fonctions

        a) = 2 + sin(nt)

        Soit L1 ([ O 1 1 A) lespace des fonctions reacuteelles inteacutegrables pour la mesure

        t E IR n E N

        a ) Deacutemontrer que pour toute fonction f de L1([ O 11 A) on a

        ougrave p = (2)-l JF(2 + sinu)-ldu

        10

        119 Sur un espace mesureacute ( f l A p ) soient f et g deux fonctions inteacutegrables positives ou nulles telles que J f d p = J g d p = 1 On deacutefinit les mesures (de probabiliteacute) P et Q de densiteacutes f et g par rapport agrave p Si IIP - QI1 deacutesigne la distarice en variation totale deacutefinie par

        deacutemontrer aue

        11

        CHAPITRE II IIumlVTEacuteGII imox

        Solut ions

        II 1 Lrsquoensemble Qn [O 11 est deacutenombrable donc de mesure de Lebesgue nulle La fonction f est nulle A-presque partout donc son inteacutegrale de Lebesgue est nulle En revanche si E deacutesigne lrsquoensemble des fonctions en escaliers sur [O 11 on a

        Ce qui prouve que la fonction f nrsquoest Riemann inteacutegrable sur [O 11 o

        112 Pour la suite ( f n ) deacutefinie par f2n = n A et f zn+l = IB on a

        Le lemme de Fatou

        donne donc ici P ( A n B ) 5 inf P(A) P ( B )

        113 Par des calculs eacuteleacutementaires on obtient

        1 4

        v = a et b = - - a

        Drsquoautre part JI x(1 - x) dp(x) 2 O car la mesure p est porteacutee par [O 11 Donc b est positif et a 5 i Si p = $(ao + 6) alors m = 12 et on a

        m)2 + J z(1 - x) d p ( x ) = O 1 2

        b = ( - -

        Pour prouver lrsquouniciteacute de p7 il suffit de remarquer que a = 14 implique b = O et par suite

        m = i 2 et x(1 - x) dp(x) = O

        Ainsi la mesure p est porteacutee par lrsquoensemble O 1 Drsquoautre part II z dx = 12 JI

        donc p(0) = p(i) drsquoougrave p = +SI) O

        12

        114 On applique ici le theacuteoregraveme de la convergence domineacutee agrave la suite ( f - f n gt +

        ( f - f n ) + -O n-tcc et l ( f - f n ) + l = ( f - f n ) + 5 f inteacutegrable

        dougrave

        Le mecircme raisonnement vaut aussi pour (f - fn ) - et donc

        115 On pose E = ln et on deacutefinit la suite de fonctions ( f n ) n par

        Toute limite simple de fonctions mesurables est mesurable donc ]O 1 [ ~ a(Cg(IR)) On en deacuteduit que tout intervalle ]a b[ est dans a(Cg(IR)) car

        Donc a(Cg (IR)) contient tous les intervalles ouverts De plus tout ouvert est reacuteunion deacutenombrable de ses composantes connexes qui sont des intervalles ou- verts donc a(CK(IR)) 3 B(IR) Le caractegravere minimal de a(C(IR)) implique que

        Par convergence domineacutee on a a(Cg(R) = B(IR) O

        La connaissance de f dp pour toute fonction f E Cg(IR) nous donne p ( I ) pour tout intervalle ouvert et donc pour tout intervalle On connaicirct ainsi la mesure p sur lalgegravebre de Boole des reacuteunions finies dintervalles p est alors fixeacutee sur la tribu des boreacuteliens (voir Proposition 147)

        13

        CHAPITRE II INTBCRLTION

        116 Notons g = 2 et f = 8 On peut eacutecrire

        Pui lt P2 -43 P3 9 f

        (111)

        Pour tout eacutevegravenement A on a

        Drsquoapregraves la Proposition 127 la fonction g est limite drsquoune suite croissante de fonctions eacutetageacutees qursquoon note ( g n ) n Pour n fixeacute gn srsquoeacutecrit CianAi ougrave la somme est finie On a

        Drsquoautre part toujours par convergence monotone on a

        Donc

        Dans le cas ougrave p3 est elle-mecircme absolument continue par rapport agrave ~ 1 lrsquoas- sertion (111) devient

        Pui lt P2 3c P l s f

        dP2 dpl (E)-rdquo

        O

        Et le reacutesultat preacuteceacutedent donne f ( t ) g ( t ) = 1 On a donc bien - =

        14

        SOLTJTIONS

        117 La forme lineacuteaire 60 C[O 11 + IR f H f ( 0 ) est continue de norme 1 et drsquoapregraves le theacuteoregraveme Hahn-Banach elle se prolonge en une forme lineacuteaire continue sur Lrdquo que lrsquoon note A On va montrer par lrsquoabsurde qursquoil nrsquoexiste pas de fonction h E L1 telle que

        Vf E Lldquo A(f) = Jrdquo f ( t ) h ( t ) d t O

        On suppose donc lrsquoexistence drsquoune telle fonction et on considegravere la suite de fonctions ( f n ) deacutefinies par

        1 - n t O l t lt i n t gt i n

        Quel que soit n la fonction f n est continue et donc pour tout n E N A(fn) = f n ( 0 ) = 1 Or la fonction f n h converge simplement vers O sur ]O l] et

        V n E N Ifnhl 5 Ihl

        Drsquoougrave par convergence domineacutee

        n

        ce qui contredit A(f) = 1 On en deacuteduit que A ne peut ecirctre identifieacutee agrave un eacuteleacutement de L1 et donc que

        L1 c (Lrn)

        118

        a) Pour f E C1([0 I]) on a 1

        f ( t ) a n ( t ) d t = 2 f ( t ) d t + Ju f ( t ) sin(nt) d t 1rsquo et par une inteacutegration par parties on obtient

        O

        On obtient donc 1rsquo f ( t ) sin(nt) d t - 0 n-++co

        15

        et finalement

        Soit maintenant f E L1([O 11 A) et une suite (fk)k 2 O drsquoeacuteleacutements de Crsquo([Ol]) veacuterifiant Ilf - f k l l l 5 (par densiteacute de C1([Ol]) dans

        En remarquant que llunllco 5 3 on eacutecrit L1([0 11 Agt)

        drsquoougrave

        Soit E strictement positif On considegravere lrsquoineacutegaliteacute

        et observant que f k ( t ) d t __+ J f ( t ) d t on peut eacutecrire Ic-tcc

        pour IC et n suffisamment grands On deacuteduit de (112) que

        (112)

        O

        1 ) ) Eacutetudions au preacutealable lrsquointeacutegrale srdquo -amp d t Par le changement de va- riable u = nt et utilisant la peacuteriodiciteacute de la fonction t H l un(t) on a

        1 du = - du

        2 + sinu n o 2 + sinu

        du gt O car et observant que JO 2n 1 1 gt O

        1 n(b-a) 1 du

        16

        ougrave 11 deacutesigne ici la partie entiegravere Or nO donc

        du 2rr 1 2 + sinu

        Pour f en escalier sur [O 11 cest-agrave-dire constante eacutegale agrave ai sur ]ai aisi [ ougrave uo = O lt a1 lt lt UNS1 = 1 on a

        du n+CO

        i

        du 1 f ( t ) d t 27r

        Pour f E L1([O 11) on utilise la densiteacute des fonctions en escaliers dans L1([O 11) et on procegravede comme dans la question a)

        c) La premiegravere des eacutegaliteacutes suivantes vient des proprieacuteteacutes eacuteleacutementaires de la fonction sin 27r-peacuteriodiciteacute impariteacute et sin(7r - t ) = sin(t)

        d t d t

        119 Soit A E A veacuterifiant P(A) 2 Q(A) On a alors

        - Q ( A ) I = P(A) - Q(A) = J f ( t gt - d t ) dt A

        Observant que J f ( t ) - g ( t ) d t = O on obtient

        Le cas ougrave P(A) 5 Q(A) se traite eacutevidemment de maniegravere analogue On a ainsi montreacute que

        17

        CHAPITRE II INTEGRATION

        drsquoougrave

        IIP - Q I 1 I f 1 Ifgt - dtgtl dt -

        Pour montrer lrsquoineacutegaliteacute inverse on considegravere les parties mesurables -

        E+ = f 2 g et E- = f lt g = E+

        On a

        On en deacuteduit

        drsquoougrave lrsquoeacutegaliteacute $ J If(t) - g ( t ) l d t = IIP - QI[

        18

        III

        MESURE DE PROBABILITEacute

        Eacutenonceacutes

        1111 Un tiroir contient n paires de chaussures On choisit au hasard 27- chaus- sures (2r 5 n) Quelle est la probabiliteacute quil ny ait parmi ces 2r chaussures aucune paire complegravete Quelle est la probabiliteacute quil y ait exactement k paire(s) complegravete(s) (1 5 k 5 r )

        1112 Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans un ensemble M muni de la tribu de ses parties telle que P X = z gt O pour tout z E M Montrer que M est fini 011 deacutenombrable

        1113 (Paradoxe de Bertrand) Soit C le cercle de centre O et de rayon 1 dans R2 On cherche agrave deacuteterminer la probabiliteacute pour que la corde AB de ce cercle choisie ltlt au hasard raquo soit plus grande que le cocircteacute du triangle eacutequilateacuteral inscrit dans le cercle Faire le calcul dans les diffeacuterents cas suivants

        a ) On fixe un point I du cercle on choisit un point M sur le segment 01 selon la probabiliteacute uniforme on lui associe la corde AB perpendiculaire agrave 01 et passant par M

        1)) On fixe A sur le cercle et on choisit B selon la probabiliteacute uniforme sur le cercle

        c) On choisit M dans le disque selon la probabiliteacute uniforme AB est alors la corde passant par M et perpendiculaire agrave O M

        1114 La plupart des ordinateurs disposent dun algorithme permettant de simu- ler des variables aleacuteatoires uniformes sur [ O 11 Supposons donc savoir tirer une variable aleacuteatoire de loi 24[01~ Utiliser la Proposition 11127 pour simuler une variable aleacuteatoire de loi

        a) exponentielle de paramegravetre 1

        1) ) de fonction de reacutepartition F ( z ) = 1 - z- si 2 2 1 et F ( z ) = O si z 5 1 (loi de Pareacuteto)

        c) de Cauchy de densiteacute 1 ~ ( 1 + z2)

        1115 Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans N telle que

        ougrave a gt O Deacuteterminer la valeur de a Calculer lespeacuterance et la variance de X en remarquant que

        1 3 4 4

        P X = k = -PY = k + -PT = I C

        pour tout k ougrave T = 2 + 1 et Y et 2 sont deux variables de loi de Poisson de paramegravetre 2

        1116 Soit f2 lensemble des n permutations CT des entiers de 1 agrave n muni de la probabiliteacute uniforme Soient C I en et u~ un des nombres reacuteels On deacutefinit S ( a ) = c~u(I) Posons

        -

        1 - 1 -

        2 - 1 2 - 1

        = C I l k i n 1 u = C l lt k l n U k sc - x C i lt k lt n ( ~ k - I2 gt su - x C l lt k lt n ( U k - I2

        a) Montrer que lespeacuterance de S est eacutegale agrave ncuuml

        1) Calculer la variance de u c ( k ) puis la covariance de u0(q et uc(l) ( I C 1 )

        Indication noter que u(k) = Cllkln uk c) Deacuteterminer la variance de S en fonction de sc et s i

        20

        1117 Soit X une variable aleacuteatoire de loi n ( O l ) Montrer que 2 = ex est de densiteacute f Z ( z ) = (2ir)-12z-1e-(0g2)22 si z gt O et f Z ( z ) = O si z 5 O La loi de 2 sappelle la loi log-normale Pour a E [- l l] soit f a (x ) = fZ(x) ( l + asin(2nlogz)) z gt O Montrer que si 2 est de densiteacute f a alors 2 et 2 ont les mecircmes moments et donc que les moments ne caracteacuterisent pas une loi de probabiliteacute (comparer avec 11157 et le Theacuteoregraveme III 58)

        1118 On dit quun vecteur aleacuteatoire X = (XI Xd) est eacutechangeable si la loi de X est invariante par permutation des coordonneacutees ie pour toute permutation 7r de 1 2 d X a mecircme loi que (X) X)) Soit donc X un tel vecteur aleacuteatoire eacutechangeable de carreacute inteacutegrable tel que de plus X1 + + Xd = 1 Montrer qualors E(X) = l d et

        VarXl d - 1 C0V(XXj) = -~ i j

        1119 Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle sur (O A P )

        i l ) On suppose que X est de carreacute inteacutegrable Deacutemontrer quil existe un unique reacuteel zo tel que la fonction g(z) = E((X - z)) soit minimum en ce point Deacuteterminer zo et g(z0)

        1)) On appelle meacutediane de X un reacuteel m tel que

        Deacutemontrer quun tel reacuteel existe toujours mais quil nest pas neacutecessairement unique Prouver que si X est inteacutegrable et m est une meacutediane de X

        E ( I X - ml) = inf E ( I X - al) a E R

        21

        CHAPITRE III ~ I E S U R E DE PROBABILITEacute

        11110 et soit X E ] O 1 [ Deacutemontrer que

        Soit X une variable aleacuteatoire positive de carreacute inteacutegrable sur (n A P )

        (1 - X ) E ( X ) I E(XqAE(x ) co[ (X) ) gt

        et en deacuteduire par lrsquoineacutegaliteacute de Cauchy-Schwarz que

        11111 Si P est une mesure de probabiliteacute sur 12 n on deacutefinit lrsquoentro- pie de P par H ( P ) = -C15kltnpklogpk - ougrave p k = P ( k ) avec la convention OlogO = o Montrer que H est agrave valeurs dans IRrsquo et trouver P telle que H ( P ) = O Deacutemontrer que la mesure uniforme sur 12 n reacutealise le maximum de H Si P est une mesure de probabiliteacute sur N on deacutefinit de mecircnie son entropie par H ( P ) = - xnEW p logp Montrer que H est agrave valeurs dans R+ U cc Quand srsquoannule-t-elle Deacutemontrer que la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p O lt p lt 1 reacutealise le maximum drsquoentropie sur lrsquoensemble des mesures de probabiliteacute sur N de moyenne infeacuterieure ou eacutegale agrave (1 - p ) p Si P est une mesure de probabiliteacute sur (RB(R)) de densiteacute f par rapport agrave la mesure de Lebesgue on note H ( P ) = s f (z ) log f ( z ) dz lorsque cette inteacutegrale a un sens H ( P ) = cc sinon Calculer lrsquoentropie de la loi normale N(0l) Deacutemontrer qursquoelle minimise lrsquoentropie de toute mesure de densiteacute f veacuterifiant sR xf(z) dx = O et JR x2f(z) dz = 1

        Indication on p o w m commencer p n ~ mosi t lcr yulsquo pour toute c l e ~ ~ ~ s l t k $1

        1 log(f(x)g(x))f(r) dr 2 o

        puis prendre p u r y lu densiteacute gauss i fmir

        11112 Montrer que la fonction p(t) = ( 2 ~ ) - l ~ JR e i tx-x22 dz t E R est solu- tion drsquoune eacutequation diffeacuterentielle du premier ordre En deacuteduire la fonction carac- teacuteristique de la loi N(0l) ainsi que tous les moments de la loi N(0l)

        11113 (Lemme de Riemann-Lebesgue) Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle de densiteacute f Montrer que limt+co pX(t) = O

        Irampxlikm o n powmu consideacuterer d rsquoabord uric densiteacute iiriiforine de la forme l [ ( L b ] ( b - a ) puis uric densiteacute en esralier et approcher dnr1s L1 une demi t6 quelconque par m e fonction en escnler

        22

        En deacuteduire que si f admet des deacuteriveacutees f() f() inteacutegrables alors Ipx(t)l = o(ltlp) lorsque t + 00

        11114 Soit P la mesure de probabiliteacute sur Z deacutefinie par

        C P=C- n2 log n (6 + L) ngt2

        ougrave c est la constante de normalisation faisant de P une probabiliteacute Cette mesure admet-elle un moment dordre l Soit cp la transformeacutee de Fourier de la niesure P Pour tout entier N 2 2 on deacutefinit

        Deacutemontrer que f ~ ( t ) 5 t N et que g N ( t ) 5 l tN logN Trouver une fonction t H N ( t ) de [ O 00 [ dans N telle que 1imt-o fN( t ) ( t ) = 1irnt-o g N ( t ) ( t ) = O En deacuteduire que cp est deacuterivable en O

        11115 Soit f une densiteacute sur Et paire (ie f(z) = f ( - z ) ) de fonction caractii- ristique y Pour z gt O soit g(z) = J t p f ( t ) d t et poser g(-z) = g(z) Montrer que g est ilne densiteacute dont la fonction caracteacuteristique est t- Ji p(s) ds

        23

        CHAPITRE III ~II SLIJIIC DE P R O ~ ~ A I ~ I L I T J

        Solut ions

        1111 On peut supposer que toutes les parties agrave 2 r eacuteleacutements de lrsquoensemble des chaussures ont la mecircme probabiliteacute drsquoecirctre choisies Cette hypothegravese nous conduit agrave modeacuteliser cette expeacuterience aleacuteatoire par lrsquoespace probabiliseacute (O (a) P) ougrave O deacutesigne lrsquoensemble de toutes les parties agrave 2 r eacuteleacutements drsquoun ensemble agrave 2 n eacuteleacutements et ougrave P est la probabiliteacute uniforme (eacutequiprobabiliteacute) Si A c O repreacutesente lrsquoeacutevegravenement il nrsquoy a aucune paire complegravete parmi les 27- chaussures choisies alors

        (Dans la formule preacuteceacutedente le (E) exprime le fait de choisir 2 r paires et le 22r celui de choisir dans chaque paire une chaussure) Si B repreacutesente lrsquoeacutevegravenement il y a exactement k paires complegravetes parmi les 27- chaussures choisies alors

        (rdquo) ( n-k )22T-2k card(B) k 2r-2k P(B) = card(R)

        (Ici le (i) exprime le fait de choisir les paires complegravetes celui de choi- sir les paires non complegravetes et enfin 22r-2k celui de choisir une seule chaussure parmi ces derniegraveres)

        1112 si ml m k sont k eacuteleacutements distincts de Mn

        Le cardinal de Mn est neacutecessairement strictement infeacuterieur agrave n En effet

        P X E (1711rsquo

        Donc k lt n en particulier Mn est fini Par hypothegravese

        M = U M n ngtl

        lrsquoensemble M est donc une reacuteunion deacutenombrable drsquoensembles finis I1 est donc au plus deacutenombrable O

        1113 Tout triangle eacutequilateacuteral inscrit dans le cercle uniteacute est de cocircteacute fi a) On note 11 le milieu du segment 01 Pour que la corde soit plus grande

        que f i il faut et il suffit que le point M soit sur le segment 011 On trouve donc une probabiliteacute de 1 2

        24

        1)) On fixe A sur le cercle et partant de A on ( coupe gtgt le cercle en 3 arcs deacutegales longueurs On note les deux autres points Al et A2 On choisit un point B au hasard sur le cercle Pour que la corde AB soit plus grande que 4 il faut et il suffit que le point B soit sur larc de cercle (A1A2) On trouve donc une probabiliteacute de 13

        c) Lors de cette construction pour que la corde AB soit plus grande que 4 il faut et il suffit que le point M soit dans le disque centreacute en lorigine

        et de rayon 12 On trouve ici une probabiliteacute de - = 1 4

        1114 Pour les ezemples qui suivent la fonction F se calcule facilement On rappelle que si U deacutesigne une variable aleacuteatoire suivant la loi uniforme sur ]O 1[ alors F+(U) suit la loi ayant F pour fonction de reacutepartition

        a) Pour F fcnction de reacutepartition dune loi exponentielle de paramegravetre 1

        on a F + ( y ) = - ln(1 - y) pour y euro]Ol[ s i x 5 0

        F ( x ) =

        s i u suitla loi uniforme sur IO I[ - ln(i - U ) suit la loi exponentielle de paramegravetre 1 (On peut mentionner que - ln(U) suit alors aussi la loi exponentielle de paramegravetre 1)

        11) Pour F fonction de reacutepartition dune loi de Pareacuteto 1-x- s i x gt 1

        s i x 5 1 F ( x ) = on a ~ ( y ) = (1 - y)- pour y euro10 I[

        Si U suit la loi uniforme sur ]O 1[ (1 - U)-l suit la loi de Pareacuteto

        c) Pour F fonction de reacutepartition dune loi de Cauchy F ( x ) = 1 7r (arctanz + z ) on a ~ + ( y ) = tan(iry - ) pour y euro10 I[ Si u suit la loi uniforme sur ]O 1[ tan(irU - 2) suit la loi de Cauchy

        1115 La variable X est agrave valeurs dans N et donc CkEN PX = k = 1 Or

        Donc a = 3 2 et

        i eeuml2zk 3 eeuml22-lk 4 k 4 I C P X = I C = -- + -

        On peut eacutecrire 1 3 4 4 PX = I C = -PY = k ) + -PT = k

        25

        ougrave on a poseacute e-22k- 1 k

        et PT=k= k k

        e-22k PY = k = -

        Autrement dit T = 1 + 2 et 2 suit une loi de Poisson de paramegravetre 2 tout comme Y On sait alors

        E(T) = 1 + E ( 2 ) = 3 E(Y) = 2 et Var(T) = Var(2) = Var(Y) = 2

        On en deacuteduit E ( X ) et E ( X 2 ) 1 3

        E ( X ) = -JkPY = I C + ampldquoT = k IC20 k 2 0

        1 3 1 9 11 4 4 2 4 4 1 3 1 3

        4 4

        = -E(Y) + -E(T) = - + - = -

        E ( X 2 ) = - IC2PY = k + - k 2 0 k 2 0

        k2PT = I C = -E(Y2) + -E(T2)

        Or E(Y2) = JT(Y)~ + Var(Y) = 6 et E(T2) = E(T)2 + Var(T) = 11

        6 33 39 39 Donc E ( X 2 ) = - + - = - et Var(X) = - - ( y )2 = E 4 4 4 4

        1116 Signalons lrsquoabus de notation utiliseacute ici pour deacutesigner la variable aleacutea- toire u ~ ( ~ ) On pourrait noter celle-ci X k deacutefinie sur R lrsquoensemble des permu- tations de (1 n en posant X k ( a ) = u u ( k )

        a) S = C l l k lt n C ~ C un(r~) et donc E ( S ) = Clltkltn - ck E(un(k)) avec

        La derniegravere eacutegaliteacute se justifiant par le fait que lrsquoensemble EL = T tels que ~ ( k ) = i est de cardinal (n - l) On obtient donc

        b) Remarquons que quel que soient i et j distincts un(i) et uo(j) suivent la mecircme loi En outre il est clair que la loi du couple (u(i) ua(j)) avec i j ne deacutepend pas du couple ( i j ) Drsquoautre part la somme Cljklnua(k) ne deacutepend pas de a elle est eacutegale agrave x l lt k l n ~ k - crsquoest-agrave-dire agrave nuuml On en deacuteduit que

        26

        ou encore en vertu de la remarque preacuteliminaire

        nVar(uu(1)) + (n2 - n)Cov(uu(l)u(2))

        Via le theacuteoregraveme du transport

        (1111)

        En utilisant (1111)rsquo on obtient alors

        On peut deacutesormais calculer la variance de S On a n

        k=l n

        k = l kltl n

        Or la derniegravere expression entre parenthegraveses nrsquoest autre que la variance drsquoune variable aleacuteatoire uniforme sur les c k qui est eacutegale agrave sc(n - l ) n On a donc

        Var(S) = (n - 1) sus 2 2

        1117 on a

        La variable aleacuteatoire 2 ne prend que des valeurs positives et pour t gt O

        PZ 5 t = P X 5 lnt = Qgt(lnt)

        27

        ougrave CP deacutesigne ici la fonction de reacutepartition de la loi normale centreacutee reacuteduite La fonction de reacutepartition de 2 est donc

        Q(1nt) si t gt O sinon

        F Z ( t ) =

        Elle est continue sur R deacuterivable sur R La variable 2 admet donc une densiteacute obtenue en deacuterivant F Z On obtient

        s i t gt O

        sinon

        Pour a E [-1 11 la fonction fa deacutefinit bien une densiteacute de probabiliteacute sur R+ car elle est positive et su fa(t) dt = 1 Pour veacuterifier cette derniegravere eacutegaliteacute il suffit deacutecrire

        f z ( t ) sin(27r In t ) dt = E ( s i n ( 2 ~ In 2)) = E(sin(27rX)) = O J I - - (I

        Leacutegaliteacute () eacutetant la formule de transport (voir Theacuteoregraveme 1141) et la der- niegravere espeacuterance est nulle car la densiteacute de X est paire Soit alors une variable 2 ayant fa pour densiteacute On veacuterifie sans difficulteacute que quel que soit lentier k 2 et 2 admettent un moment dordre k De plus

        E ( Z t ) = t k f f z ( t ) ( l + asin(2irlnt)) dt

        = E ( Z k ) + a i+OO t k f z ( tgt s i n ( 2 ~ In t ) dt

        Or cette derniegravere inteacutegrale vaut zeacutero

        t k f z ( t ) sin(2ir lnt) dt = E(Zk sin(27r In 2)) = E ( e k x s i n ( 2 ~ X ) )

        28

        Les deux variables 2 et 2 ont donc les mecircme moments mais ne suivent pas la mecircme loi car leur densiteacutes respectives sont distinctes Cet exemple illustre le fait que les moments ne caracteacuterisent pas la loi dans le cas ougrave la variable nrsquoest pas borneacutee

        1118 On note 7r1 la projection sur la premiegravere composante du d-uplet ( 2 1 zd) I1 est clair que 7rl(X1 X2 X3 Xd) suit la mecircme loi que 7r1 (X2 X I X3 Xd) et donc que X1 et X2 suivent la mecircme loi On montre- rait de la mecircme faccedilon que quels que soient i j Xi et X j suivent la mecircme loi et donc E ( X i ) = E ( X j ) De lrsquoidentiteacute X I + + Xd = 1 on deacuteduit que

        O 1

        E ( X 1 ) + + E ( X d ) = 1 = d E(X1) donc E ( X i ) = - d

        De mecircme X I ( X l + + Xd) = X1 et donc en prenant lrsquoespeacuterance

        1 - = E ( X 1 ) + E(X1X2) + + E(X1Xd) = E ( X 1 ) + (d - 1) E ( X i X j ) (1112) d

        La derniegravere eacutegaliteacute se justifiant par le fait que X1X2 suit la mecircme loi que XiXj quel que soit i j (I1 suffit de consideacuterer lrsquoapplication

        et de remarquer que

        suivent la mecircme loi pour toute permutation a) On obtient alors

        c o v ( x ~ rsquo X j ) = E(X2Xj) - E ( X i ) E ( X j )

        E ( X 3 1 par (1112) 1 - -

        d(d-1) d - 1 d2 - d - d2 E ( X S ) - (d - 1) -

        d2(d - 1) l -d2E(XS) 1 ( 1 )

        - - E(XS) - - - - d2(d- 1) d - 1 d2

        29

        1119

        a) La fonction g deacutefinie par g(x) = E((X - x ) ~ ) = x2 - 2E(X)x + E(X2) atteint son minimum en xo = E(X) Le minimum de g vaut alors g(x0) = E ( ( X - E ( X ) ) ~ ) = Var(X)

        11) Notons F la fonction de reacutepartition de X La fonction F est croissante continue agrave droite limt-t-F(t) = O et limt++F(t) = 1 Observant alors que t F ( t ) 2 12 est non vide et minoreacute on deacuteduit lrsquoexis- tence de inf t F ( t ) gt_ 12 = m Par continuiteacute agrave droite on obtient

        Drsquoautre part P X 2 m = 1 - P X lt m = 1 - F(m- ) On peut alors distinguer les cas F continue en m et F discontinue en m pour conclure que P X 2 m 2 12 I1 suffit drsquoobserver que dans le cas F continue en m F ( m ) = F ( m - ) = 12 et que dans le cas F discontinue en m on a neacutecessairement F ( m - ) lt 12

        Pour se convaincre de la non uniciteacute en geacuteneacuteral il suffit de consideacuterer X suivant la loi uniforme sur O 1 et observer que tout reacuteel de ]O 1 [ est une meacutediane

        F ( m ) = PX 5 m 2 12

        Montrons maintenant que si a lt b

        E ( I X - bl) - E ( I X - a ( ) = u PX I x-PX 2 x d x = u $(z )dx

        Pour cela on considegravere les applications

        b b

        n[t+[(x(w)) et nl-tl(X(w)) deacutefinies pour ( t w ) E [a b] x R

        auxquelles on appliquera plus bas le theacuteoregraveme de Frsquoubini-Tonelli Aupa- ravant on observe que

        si X ( w ) 2 b

        si X(w) 5 a

        si X ( w ) 5 a

        si X ( w ) 2 b U-l-mt](X(~)) d t = - bl 7 si X ( W ) euro ] a b[

        puis que

        ( X - bl - IX - al si X euro ] a b[

        la - bl IX - bJ - IX - ucircl = s i X gt b

        si X 5 a

        30

        SOLCTIONS

        On obtient alors

        et

        On soustrait et on obtient

        E(IX-b)-E(IX-al) = P X lt t - P X 2 t d t = $ ( t ) d t O Jr Lb Pour conclure on remarque

        - La fonction $ est eacutevidemment croissante avec lim-m $(t) = -1 et lim+ $(t) = 1

        - Si m est une meacutediane de X et si x gt m en supposant de plus que z nrsquoest pas une meacutediane alors $(z) gt O II est en effet clair que P X 2 x lt 12 et donc P X 5 x 2 12 et donc $(x) gt O

        Si z lt m en supposant de plus que z nrsquoest pas une meacutediane alors $(x) lt 0

        31

        - Si m lt mrsquo sont deux meacutedianes alors $(t) = 0rsquovrsquom lt t lt mlsquo En effet les eacutevegravenements X 5 m et X 2 mrsquo eacutetant disjoints on a P X 5 m = 12 et P X 2 mlsquo = 112 et donc P m lt X lt mrsquo = O donc si rn lt t lt mrsquo on a P X 5 t - P X 2 t = O

        Par conseacutequent si m et mrsquo sont deux meacutedianes

        E ( ( X - ml) - E ( ( X - mrsquol) = $(t) d t = O Lrnlsquo L

        et si m a (m lt a par exemple) avec m meacutediane alors

        $(t) d t 2 O E(IX - a ( ) - E ( ( X - mi) =

        Finalement E ( ] X - ml) = in fE(IX - Q I ) a E X O

        11110 Quel que soit a ~ ] 0 1 [ on peut eacutecrire

        x = XnXgtaE(X) + x n X lt a E ( X ) et E(XnXltaE(X)) i a E ( X )

        drsquoougrave

        Or il est clair que E(X2IlxgtE(x)) - 5 E ( X 2 ) donc

        32

        S O L I rsquo 1 I O h S

        11111 leurs dans IR+ Drsquoautre part

        Lrsquoexpression H est une somme de termes positifs donc elle est agrave va-

        H ( P ) = (-pkinpk) = O ssi lrsquoun des pk vaut 1

        Si P est la loi uniforme sur (1 n alors H ( P ) = in(n) On veacuterifie main- tenant que si Q est une mesure de probabiliteacute sur (1 n alors H ( Q ) =

        q k In q k I ln(n) Pour cela en utilisant la concaviteacute de la fonction In on remarque que quelles que soient les distributions (pk) et ( q k ) sur (1 n

        lltkltn

        crsquoest-agrave-dire

        l lt k lt n l lt k lt n

        qui donne pour pk = i n

        H ( Q ) = - q k In(qk) 5 1n(n) lltkltn

        On considegravere maintenant une mesure de probabiliteacute sur N noteacutee P Lrsquoexpres- sion H ( P ) est encore agrave valeurs positives (eacuteventuellement 00 si la seacuterie diverge) et

        H ( P ) = pk In pk = O ssi lrsquoun des pk vaut 1 k O

        Si P est la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p alors (en posant q = 1 - p)

        k 2 0

        4 = - lnp - - lnq 4 = - lnp - plnq (1 - d2 P

        On observe maintenant que lrsquoineacutegaliteacute (1114) est valable pour des sommes infi- nies Plus preacuteciseacutement si pour tout k entier P ( k ) = pk et Q ( k ) = q k deacutefinissent des mesures de probabiliteacute sur N) alors

        (III 5)

        33

        Pour montrer ceci on utilise lrsquoineacutegaliteacute ln ( l+z) 5 z valable pour tout z gt -1

        (En remarquant que quel que soit k 7 2 -1) On considegravere maintenant P loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p et donc drsquoespeacuterance qp et Q mesure de probabiliteacute quelconque sur N On a alors drsquoapregraves lrsquoineacutegaliteacute preacuteceacutedente

        0 I Qk ln(qk) - Qk WPk) k20 k 2 0

        = -H(Q) - q k ln(Pgt - qk kin() kgtO kgtO

        = - H ( Q ) - ln(P) - qk kln(q) k 2 0

        P - lt -H(Q) - ln(p) - 1n(q)

        Concernant la loi normale rappelons que si X y+ N(ucirc i) alors E(X) = 0 et E(X2) = 1 On en deacuteduit que si P est une mesure de probabiliteacute de loi normale N(0 I) on a

        Soient f et g deux densiteacutes de probabiliteacute En srsquoinspirant de la preuve de (1115)

        Drsquoougrave

        34

        OL L i T I O N S

        En particulier si g est la densiteacute de P suivant une loi N(0l) et si JR x2 f ( x ) dx = 1 on obtient par (1116)

        H ( P ) = - in (6) - 5 J In ( f ( z ) ) f ( x ) dz O 1 R

        11112 On pose pour ( x t ) E IR2

        Cette fonction + est de classe C1 sur IR2 avec de plus

        Drsquoougrave par deacuterivation sous le signe inteacutegral on obtient

        cplsquo(t) = 1 s i x eitx-x22 dx

        Agrave lrsquoaide drsquoune inteacutegration par parties (en deacuterivant ie i tx et en inteacutegrant x e euml x 2 j 2 ) on obtient

        On en deacuteduit que cp(t) = K eeumlt2I2 pour une certaine constante K Or p(0) = 1 (car cp est une fonction caracteacuteristique) donc cp(t) = eeumlt2l2 En utilisant le deacuteveloppement en seacuterie entiegravere de cp au voisinage de zeacutero on obtient la valeur de cp(rdquo(0) = i k E ( X k ) quel que soit k (cf Proposi- tion 11156)

        On en deacuteduit donc

        11113 pour toute fonction f E Lrsquo(IR) on a

        Ce reacutesultat est le theacuteoregraveme Riemann-Lebesgue Agrave savoir

        +W 1 eitZ f ( z ) d x 4 O t4cc

        35

        Si est f est lrsquoindicatrice i[ab] drsquoun segment (ou de tout intervalle borneacute) on obtient le calcul

        ) -+ o i t b - cita t+co

        +m b eitx f ( x ) d x = 1 eitx

        On peut eacutetendre ce cas particulier agrave toute combinaison lineacuteaire finie drsquoindica- trices drsquointervalles borneacutes (appelleacutee fonction en escalier) Dans le cas geacuteneacuteral pour f E Lrsquo(Et) on considegravere une fonction en escalier qui approche f dans LI (Par densiteacute des fonctions en escaliers dans (Lrsquo(Et) 1111i))

        ( O n remarquera qursquoune indicatrice drsquoun ensemble mesurable ou qursquoune fonc- taon eacutetageacutee inteacutegrable est un objet a priori beaucoup plus compliqueacute qursquoune fonction e n escalier et que le cas de telles fonctions rentre dans le cas geacuteneacuteral des fonctions Lrsquo )

        Soient alors E gt O g en escalier veacuterifiant JR If() - g ( x ) l d x lt ~ 2 et t o tel que

        On a eitx g ( x ) dz l lt ~ 2 pour tout t gt t o

        5 ~ 2 + ~ 2 = E pour t gt t o

        Le reacuteel E eacutetant arbitraire on en deacuteduit que pour toute fonction inteacutegrable f

        L e i t x f ( x ) d x -+ O t+m

        En particulier limt+m vX(t) = O cl On suppose deacutesormais que la densiteacute f admet une deacuteriveacutee frsquo inteacutegrable Ceci implique que neacutecessairement f ( x ) --+ O En effet la fonction

        t-tco

        x ts lx f rsquo ( t ) d t

        admet une limite quand x tend vers +CO donc f admet une limite en +00 et neacute- cessairement cette limite est nulle pour que f soit inteacutegrable Le mecircme raison- nement est valable pour -00 Une inteacutegration par parties dans JR eitx f ( x ) d x

        36

        donne

        Ces calculs se geacuteneacuteralisent sans difficulteacute si les deacuteriveacutees f(rsquo) f(rsquo) sont in- teacutegrables pour obtenir le reacutesultat

        pX(t) = o(JtJ- rsquo ) quand t -f 00 O

        11114 Notons X une variable aleacuteatoire dont la loi est donneacutee par la me- sure P La seacuterie (de Bertrand) c amp est divergente et donc X nrsquoest pas inteacutegrable

        c n E(lXlgt = = 00

        nGZ In122

        Donc X nrsquoadmet pas de moment drsquoordre 1 Neacuteanmoins sa fonction caracteacuteris- tique ltp est deacuterivable en O comme le prouvent les calculs suivants

        par conseacutequent

        - - c(cos(tn) - 1) c sin2(nt2) d i gt - d o ) lsquo 2 C = -4gt t n2 lnn n22 tn21nn 7122 t

        - 4C(fN(t) + gN(t))rsquo ougrave N est un entier quelconque Utilisant lrsquoineacutegaliteacute I sinzl 5 1x1 on obtient

        (1117)

        Drsquoautre part

        (III S) i i J lsquo rdquo $ d u = 1

        t l n N N t N ln(N) rsquo et N(t) = L$(t)J (partie entiegravere de $(t)) I1 est tampG On pose alors $(t) =

        clair que limto $(t) = +m et qursquoon a donc aussi $(t) - N(t) t-to

        37

        Utilisant les ineacutegaliteacutes (1117) et (1118) on obtient

        De plus I

        et

        donc QN(t) (t) t7o 0 Finalement

        cp(t) - = -4c(fN(t)(t) + gN(t)(t)) tzo 0 t et donc cp est deacuterivable en O avec cp(0) = O O

        11115 On remarque que g est bien deacutefinie et positive sur IR+ En effet

        f (t) lt fo va gt O Y t 2 a O 5 - 7 t - U donc t ++ t f(t) est inteacutegrable sur [a +CO[ et ainsi g est deacutefinie en a et g(a) 2 O La fonction g eacutetant paire pour veacuterifier quelle est une densiteacute de probabiliteacute il faut veacuterifier que so g(z) dz = 12 Dapregraves le theacuteoregraveme de Fubini-Tonelli (voir Theacuteoregraveme 1151)

        1 f ( t ) dt = 12

        en deacutesignant par A lensemble (z t ) O 5 II I t La fonction g est donc une densiteacute de probabiliteacute et si Y est une variable aleacutea- toire admettant g pour densiteacute sa fonction caracteacuteristique quon notera $ est deacutefinie par

        $(t) = E ( e i t Y ) = 1 eitYg(y)dy = 2 1 cos(ty)g(y)dy f

        R O

        car g est paire On a

        38

        Y OLT ri- I O N s

        et agrave nouveau par le theacuteoregraveme de Fubini-Tonelli

        I1 reste agrave veacuterifier que

        (1119)

        En invoquant le theacuteoregraveme de deacuterivation sous le signe s on remarque que la fonction de t deacutefinie dans le premier membre de lrsquoeacutequation (1119) est deacuterivable et sa deacuteriveacutee vaut

        +W

        t H 2 1 cos(tx) f ( x ) dx = p(t)

        Drsquoautre part p eacutetant continue la deacuteriveacutee du second membre vaut p(t) Lrsquoiden- titeacute (1119) eacutetant valable pour t = O on en deacuteduit que

        39

        IV

        INDEacutePENDANCE

        Eacutenonceacutes

        IV1 Une urne contient T boules rouges et b boules blanches On tire ces boules une agrave une sans remise jusqursquoagrave eacutepuisement Pour O 5 k 5 b quelle est la proba- biliteacute pour qursquoexactement k boules blanches soient tireacutees avant la premiegravere boule rouge

        IV2 Deux joueurs A et B jouent une suite de parties indeacutependantes Lors de chacune drsquoelles ils ont respectivement les probabiliteacutes p pour A et q = 1 - p pour B de gagner Le vainqueur final est celui des deux joueurs qui IC premier obtient 2 victoires de plus que son adversaire Quelle est la probabiliteacute pour que A soit vainqueur

        IV3 sur [ O il Soit pour tout n 2 1

        Soit R = [ O 11 muni de sa tribu boreacutelienne et P la mesure de Lebesgue

        Montrer que la famille est mutuellement indeacutependante -

        IV4 Soient X et Y deux variables deacutefinies sur (O A P ) ne pouvant prendre que deux valeurs distinctes Montrer que X et Y sont indeacutependantes si et seulement si E ( X Y ) = E ( X ) E ( Y )

        CHAP ITRE IV IN LI I P E N D A N c 1

        IV5 Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle et soient f et g deux fonctions crois- santes de IR dans R On suppose que E(f(X)2) lt 03 et E ( g ( X ) 2 ) lt 00 Deacutemontrer que

        E( f (X)g(X) ) 2 E ( f ( X ) ) E ( d X ) )

        IV6 Soient X et Y deux variables aleacuteatoires indeacutependantgtes de mecircme loi ex- ponentielle de densiteacute f e ( x ) = Beeumlezll~oco[(x) 6 gt O Deacuteterminer les densiteacutes des lois de X 3 IX - YI m in(X Y 3 ) Mecircme question lorsque X et Y suivent la loi uniforme sur [ - 11 1

        IV7 Soient F et G deux fonctions de reacutepartition et U une variable aleacuteatoire de loi uniforme sur ] O 1 [ Montrer que V ( x y) = min(F(z) G(y)) est la fonction de reacutepartition du vecteur aleacuteatoire (F(U) G+(U)) En particulier V est de marges F et G Montrer que si W est une fonction de reacutepartition sur R2 de marges F et G alors H 5 V

        IV8 Soient Xi 1 5 i 5 n des variables aleacuteatoires indeacutependantes Xi eacutetant de fonction de reacutepartition Fi Soit m = min1ri5Xi et 111 = maxlltiltXi _ _

        Montrer que la fonction de reacutepartition de Ad en x est Fi(x) que celle de rn est 1 - n(i - Fi()) et que

        -

        _ -

        42

        IV9 de paramegravetre 1 Montrer que P 3 i j Xi = X j = O On pose

        Soient XI X des variables indeacutependantes de mecircme loi exponentielle

        2 = min Xi et N = min 15 i 5 n Xi = Z l_ltisn

        Deacuteterminer la loi de 2 Eacutetablir que

        P ( N = ~ Z gt t = e - ~ ~ l n k = l n t gt O

        En deacuteduire que Z et N sont des variables aleacuteatoires indeacutependantes et preacuteciser la loi de N

        IV10 Soit P une loi sur R dont on suppose quelle admet une transformeacutee de Laplace L ( t ) = J etx dP(z) pour It1 petit Soit P la n-iegraveme convolueacutee de P avec elle-mecircme deacutefinie par P = P et P = P(-) P (ie P est la loi dune somme de n variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi P ) Soit t tel que

        L( t ) existe et soit Pt la loi deacutefinie par sa densiteacute - = - Montrer que Pt7 dPt etx dP L ( t )

        etx Montrer que - - dP

        admet une densiteacute par rapport agrave P donneacutee par - dP L ( t p

        ~ ~ ( [ z oo 1) 5 eeumltxL(t)nPtn([z cc [) pour t gt O (comparer cegravette ineacutegaliteacute avec celle de Chernoff Exemples III4lOiii)

        I V l l On appelle loi gamma de paramegravetre p gt O et on note rp la loi de densiteacute yp(z) = (r(p))-lzP-leeumlX sur R+ ougrave qP) assure que J igt(z) dz = 1 Montrer que r ( p ) = ( p - l)l(p - 1) et que pour p entier r ( p ) = ( p - l) Montrer que rp r4 = rptq En deacuteduire la loi de AI + + + A ougrave les A sont des variables aleacuteatoires indeacutependantes et de loi exponentielle de paramegravetre 1 Montrer que la fonction caracteacuteristique de la loi Soit maintenant (X) une suite dc variables aleacuteatoires indeacutependantes et de mecircme loi exponentielle Soit S = XI + + X leur somme Pour t 2 O soit N ( t ) = card( i S 5 t En eacutevaluant P N ( t ) 2 k montrer que N ( t ) suit une loi de Poisson de paramegravetre t

        est (1 - i t ) - p

        IV12 Soient X I X Xn+i des variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi ex- ponentielle de paramegravetre 1 Calculer la loi de la somme Sk = X I + + X k 1 5 k 5 n + 1 Deacutemontrer que la loi du vecteur ( U I Un) deacutefini par Ui = SiSn+l i = 1 n a une densiteacute par rapport agrave la mesure de Lebesgue sur Rn donneacutee par n ID ougrave

        D = z = (21 z) E IRn O 5 21 5 5 2 5 1

        43

        CHAPITRE IV INDlhENDXNCE

        IV13 Soient XI X des variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes de meacuterne loi de fonction de reacutepartition F ayant une densiteacute f Ces variables or- donneacutees par ordre croissant sont noteacutees XI lt Xz lt lt X Claire- ment les Xi 1 lt i lt n ne sont pas indeacutependantes puisque par construction xi I Xi+ln

        a ) Montrer que la probabiliteacute que IC des variables XI X soient infeacuterieures agrave z et n - IC soient supeacuterieures agrave est CF(z)(l - F(z))- En deacuteduire que P Xi 5 z = ~iCkICF(z)(l - F ( Z ) ) ~ - et que Xi admet une densiteacute

        fz(z) = ic f(z)F(z)-l(i - q q - 2 J E IR

        1)) Montrer par un argument analogue que pour zy E IR

        P xi I z Xifl gt y = C()Z (1 - F ( y ) y

        ( a ) En deacuteduire la fonction de reacutepartition du couple (Xi amp+I)

        (1) Montrer que le couple (Xi admet une densiteacute

        c ) Soit amp+I = Xi+l -Xi Montrer que le couple (Xi $+I) admet pour densiteacute

        n-2-1 g(z s) = i(n - igtCf()f(z + s)F()Z-(l - F ( z + s ) )

        z E R s gt o

        f ) Supposons les Xi de loi exponentielle de paramegravetre 1 Montrer qualors amp+I est de loi exponentielle de paramegravetre n - i

        IV14 Soit (X)nEN une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Bernoulli de paramegravetre p Pour tout n 2 1 on deacutefinit par reacutecurence T = inf IC gt T-I XI = 1 si cet infimum est fini T = CO sinon et To = O Deacutemontrer que les variables aleacuteatoires TI T2 - T I T - T-I sont indeacute- pendantes et de mecircme loi Calculer la loi de TI et sa fonction caracteacuteristique En deacuteduire la loi de T

        44

        IV15 Versions du lemme de Borel-Caritelli

        P(A is ) = 1 (Reacutenyi)

        Iridttntiori poiir tocif ri 2 i poiir dfrnorrtrrr q i t r Cigt n 1 = x p 5

        Si i j alors P(A is ) gt O (Kotska)

        applrqucr bin4qdttk (16 lcrtrricr III6 10 (i X = Clsilt n 1

        P(A) = 00 et P(A n A J ) 5 cP(A)P(A) pour un c gt O et tous

        -

        IV16 Ineacutegaliteacute de Kolmogorov Soient X I X des variables aleacuteatoires in- deacutependantes despeacuterance O et de variance finie Soit s = X I + + X Montrer lineacutegaliteacute de Kolmogorov

        IV17 Trouver une fonction h de J R dans J R et un reacuteel c gt O tel que la fonction

        ( X Y ) E JR2

        soit la densiteacute de la loi dun vecteur non gaussien de IR2 dont les lois marginales sont gaussiennes

        45

        CHAPITRE IV I x u ~ + ~ s u ~ ~ c e

        IV18 covariance C = ( 8 F) Deacutemontrer que X et Y sont proportionnelles

        Soit ( X Y ) un vecteur gaussien centreacute agrave valeurs dans IR2 de matrice de

        IV19 Soit X une variable aleacuteatoire suivant une loi N(0 1) et soit E une variable de Bernoulli telle que P E = 1 = P E = -1 = 12 indeacutependante de X Deacutemontrer que E X et ~1x1 ont mecircme loi que X Le couple ( X E X ) est-il gaussien

        IV20 Soit X un vecteur gaussien centreacute agrave valeurs dans IRrsquo et soit Y une copie indeacutependante de X On pose Xe = X cos O + Y sin O et Xeacute = -X sin O + Y cos O O E [ O 27r 1 Deacutemontrer que pour tout 8 X e et Xg sont indeacutependantes de mecircme loi que X

        IV21 Soient X et Y deux vecteurs aleacuteatoires de IRlsquo indeacutependants et de mecircme loi tels que X + Y et X - Y sont indeacutependants On deacutesigne par p la fonction caracteacuteristique de la loi de X

        a) Montrer que pour tous s t E Rd

        En deacuteduire lrsquoexistence drsquoune fonction continue 11 sur IRd telle que p = e$

        1) On pose +p(t) = $(+( t ) + +(-t)) et +(t) = $ ( ~ ( t ) - ~ ( - t ) ) t E P Deacutemontrer qursquoil existe rn E Rd tel que amp(t) = i (m t ) t E IRd

        ( 3 ) Soit amp(s t ) = amp(s + t ) - gp(s) - g p ( t ) s t E IRrsquo Deacutemontrer que Q est reacuteelle symeacutetrique neacutegative Eacutetablir que Q est bilineacuteaire

        (1) Deacuteduire de ce qui preacutecegravede que la loi de X est gaussienne

        IV22 (Lois infiniment divisibles) Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle sur un espace probabiliseacute ( O A P ) de loi p on dit que p est infiniment divisible si pour chaque entier n 2 1 il existe des variables aleacuteatoires reacuteelles XI^ Xnn indeacutependantes et de mecircme loi un telles que la loi de la somme XI^ + + + XnrL soit p

        a) Deacutemontrer qursquoune loi p est infiniment divisible si et seulement si sa fonction caracteacuteristique p est pour tout entier n 2 1 la puissance n-iegraveme drsquoune fonction caracteacuteristique

        b) p est-elle infininient divisible dans les cas suivants

        46

        (i) p = 6 a E R (ii) p est la loi gaussienne de moyenne m et de variance g 2

        (iii) p est la loi de Poisson de paramegravetre A

        (iv) p est la loi de Cauchy (on rappelle que la fonction caracteacuteristique de la loi de Cauchy est donneacutee par eumlltl)

        c) Soit X de loi p de Bernoulli sur O 1 de paramegravetre O lt p lt 1 soient eacutegalement Y et 2 des variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi commune v telles que la somme Y + 2 soit de loi p

        (i) Si B est un intervalle ne contenant pas O et 12 deacutemontrer que p ( B + B ) = O (ougrave B + B = ldquo +y zy E B ) En deacuteduire que

        (ii) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que Y ne peut prendre que les valeurs

        (iii) Conclure que p nrsquoest pas infiniment divisible

        v v (B x B ) = o

        O et 12

        (1) Soit cp une fonction caracteacuteristique et soit X gt O On deacutefinit

        (t) = X(p(t)-1) t E R

        Sur (Cl A P ) on considegravere une suite (XrL)nEW de variables aleacuteatoires indeacute- pendantcs de mecircme loi de fonction caracteacuteristique c p ainsi qursquoun variable aleacuteatoire N suivant une loi de Poisson de paramegravetre A indeacutependante de la suite (Xn)EN Pour chaque w E C2 on pose

        1 lt k 5 N (w)

        (avec la convention Ciltklto = O) Deacutemontrer que Y est une variable aleacutea- toire de fonction caractampampique Montrer que la loi de Y est infiniment divisible

        47

        CHAPITRE IV INDIPEKDANClsquoE

        Solutions

        IV1 On note Bi lrsquoeacutevegravenement la ie boule tireacutee est blanche Lrsquoeacutevegravenement consideacutereacute srsquoeacutecrit alors BI n Ba n - - n BI n Bk+l Les tirages se faisant sans remise les eacutevegravenements Bi ne sont pas indeacutependants Neacuteanmoins on a

        P ( B ~ ~ B ~ ~ nBknEkS1) = P ( B ~ ) P ( B ~ I B ~ ~ B ~ ) P ( B ~ + ~ I nBk)

        La probabiliteacute chercheacutee est donc b - k + l r b b - 1

        b + r b + r - 1 b + r - k + l b + r - k lsquo O

        IV2 Le vainqueur ne peut ecirctre deacutesigneacute qursquoapregraves un nombre pair de parties On considegravere les eacutevegravenements Ccedil = A gagne g2 = A gagne apregraves 2n par- ties ) puis amp2k = apregraves 2k parties aucun vainqueur nrsquoest encore deacutesigneacute On a alors

        Ccedil = U 62 = U ( ~ 2 k n A gagne les parties 2c + icirc et 2k + 2 )

        On en deacuteduit que P ( Ccedil ) = CI gtoP(euro2k )p2 Drsquoautre part on a facilement P(amp21+2) = P(euro21)2pq donc quel que soit k 2 O P ( amp 2 k ) = ( 2 ~ q ) ~ et finalement

        n2 l k 2 0

        IV3 Pour n E N on pose

        2 ( k - 1) 2 k - 1

        15lc52n-l

        Par deacutefinition la famille des eacutevegravenements A est indeacutependante si pour toute partie finie J de N on a

        j euro J j euro J

        I1 suffit alors de remarquer que quel que soit i E Nrdquo P(A) = 12 et que pour tout k et quel que soit le k-uplet j 1 lt - + lt j k on a

        1

        En effet une partie du type Ajl n Aj n n Ajk-l est une reacuteunion drsquointervalles deux agrave deux disjoints de longueur 1 2 j k - 1 et construire son intersection avec

        P(Aj n Aj2 n n A j k ) = P(Ajl n Aj2 n n A j k P l )

        48

        Aj consiste agrave (( couper )) chacun de ces intervalles en son milieu et agrave eacuteliminer le (( morceau )gt de droite On obtient alors par reacutecurrence

        O 1

        P(Aj n Aj n - n Aj) = - = P ( A j i ) P(Aj) 1 P(Aj) 2 k

        IV4 couple ( i j )

        Les variables X et Y sont indeacutependantes si et seulement si pour tout

        P X = xi Y = y j = P X = X i P Y = Y j

        E ( ( X - X i ) ( Y - Y j ) ) = E ( X - xz)E(Y - Y j )

        De lrsquohypothegravese E ( X Y ) = E ( X ) E ( Y ) on deacuteduit par lineacuteariteacute de lrsquoespeacuterance

        Et cette derniegravere eacutegaliteacute srsquoeacutecrit

        (Xj-Zi)(yi-yj)PX = x j Y = yz = (Xj-xz)PX = Zj (y i -y j )PY = Yi

        P X = xj Y = yz = P X = Xj P Y = Y i drsquoougrave

        et les variables X et Y sont bien indeacutependantes O

        IV5 Les fonctions f et g eacutetant toutes les deux croissantes quels que soient x et y f ( x ) - f ( y ) et g(x ) - g ( y ) sont de mecircme signe et donc pour tous 2 y E R

        ( f (4 - f ( d ) ( 9 ( 4 - dd) 2 0

        Soient alors X et Y indeacutependantes et de mecircme loi Apregraves avoir remarqueacute que f ( X ) g ( X ) E L1 (car f ( X ) et g ( X ) sont dans L2) on utilise le fait que

        ( f ( X ) - f ( Y ) ) ( d X ) - d Y ) ) L 0

        E ( ( fW - f ( Y ) ) ( S W ) - 9 ( Y ) ) ) 2 0 On a donc

        (IV1)

        On rappelle que f ( X ) et g ( Y ) sont indeacutependantes et qursquoon peut alors eacutecrire que E ( f ( X ) g ( Y ) ) = E ( f ( X ) ) E ( g ( Y ) ) I1 en est de mecircme des variables f ( X )

        On rappelle aussi que E ( f ( X ) ) = E ( f ( Y ) ) et E ( g ( X ) ) = E ( g ( Y ) ) Lrsquoineacutega- liteacute (IVl) devient

        et f ( Y ) 9 ( X ) et g ( Y ) et f ( Y ) et 9 ( X )

        E (f(nm) 2 E ( f ( X ) ) E ( d X ) ) El

        49

        On applique ce reacutesultat agrave la variable X veacuterifiant (XI lt 1 et aux fonctions f(x) = i(i - x) et g(z) = -1(i + z) qui sont croissantes sur 1-1 i[ On obtient

        cest-agrave-dire

        IV6 Les diffeacuterentes variables aleacuteatoires consideacutereacutees ont une fonction de reacute- partition continue et deacuterivable sauf en un nombre fini de points (ici au point O) On veacuterifie de plus que cette fonction de reacutepartition est de classe C1 sur les intervalles sur lesquels elle est deacuterivable (ici It+ et K) Deacuterivant cette fonc- tion de reacutepartition on obtient une densiteacute de la variable aleacuteatoire par rapport agrave la mesure de Lebesgue (ie F ( z ) = j F(t) dt) Dans le cas ougrave X suit la loi exponentielle de paramegravetre 19 X prend presque sucircrement des valeurs positives et donc X 3 aussi Dautre part pour tout t gt O

        P X ~ 5 tgt = P X 5 = i -e-

        6 s i t gt O La fontion de reacutepartition de la variable X 3 est donc t H

        Elle est continue et de classe C1 sur IR+ donc X 3 admet la densiteacute (obtenue en deacuterivant sa fonction de reacutepartition)

        -e- sinon

        On pose 2 = min(XY3) Les variables X et Y 3 eacutetant indeacutependantes on a pour t gt O

        PZ gt tgt = P ( X gt tgt n y3 gt tgtgt = P X gt t P Y ~ gt tgt = e- e-

        On en deacuteduit la densiteacute de 2

        19(i + $-23) e- w+) si t gt O t H O sinon

        On pose W = IX -YI Pour t gt O W 5 t = (XY) E A) ougrave

        At = (w) E R2 Ix - YI 5 L I

        50

        Les variables X et Y eacutetant indeacutependantes on connait la loi du couple (X Y) il admet la densiteacute

        Pour le calcul de P ( X Y) E At = JJA p(x y) dx dy il convient de N par- titionner gtgt At en posant At = A uuml A2 ougrave A = At f l O 5 x 5 t et A = At n t lt x On a alors

        Donc IX - YI suit la loi exponentielle de paramegravetre O La meacutethode est identique dans la cas ougrave X suit une loi uniforme sur [-l l]

        - l lt t lt l + 1 PX3 5 t = PX 5 fi = - 2

        Ainsi X3 admet la densiteacute

        1 t-23 si - 1 lt t lt 1 sinon

        Si Z = min(x3 y ) on a pour -1 5 t 5 1

        l - t l - f i PZ gt t = P(X gt t n y3 gt t ) = PX gt t py3 gt t = - -

        2 2

        On en deacuteduit la densiteacute de 2

        La variable W = IX - YI prend ses valeurs dans [O 21 et le couple ( X Y) suit une loi uniforme sur le carreacute [-1 11 x [-1 11 cest-agrave-dire agrave densiteacute constante

        51

        CHAPITRE IV IND~PEN DANCI

        sur [-1 11 x [-11] Pour O 2 t I 2 on a (avec pour A la mecircme deacutefinition que preacuteceacutedemment)

        1 t2 -dxdy = t - -

        PW I t = J An[-ii]x[-ii] 4 4

        Dougrave la densiteacute de IX - YI deacutefinie par

        S(2 - t ) si O lt t lt 2 sinon

        IV7

        deacuteduit

        Pour tout u E IR on a F(F(u)) 2 u En effet si 2i = F(u) = infa F ( a ) 1 u donc F ( v ) gt_ u car F est continue agrave droite On en

        F(U) I c F(F(U)) I F ( z ) c U I F ( z ) On peut bien sucircr eacutecrire les mecircmes inclusions pour les eacutevegravenements concernant la fonction G et on obtient

        PF(U) 52 G(U) I Y i min(F(z)G(y))

        Dautre part par deacutefinition de la fonction quantile F pour tout reacuteel z

        F(F(z)) I z (IV2)

        On a alors

        U 5 F ( z ) c F(U) 5 F + ( F ( z ) ) car F est croissante

        puis

        Utilisant les mecircmes ineacutegaliteacutes pour la fonction G on a

        U 5 F ( z ) c F(U) I x par (IV2)

        U I F ( z ) fl U I G(Y)) = U I min(F(4 G(Y)) c F+(U) i n G(U) I Y

        et passant aux probabiliteacutes on obtient lineacutegaliteacute

        min(F(z)G(y)) i PF(U) 52 G(U) I Y O

        Donc V est bien la fonction de reacutepartition du couple (F(U) G(U)) Ses marges ont F et G pour fonction de reacutepartition (voir Proposition 11127)

        Soit H la fonction de reacutepartition dun couple ( X Y ) avec F et G fonction de reacutepartition respectives de X et Y On a X 5 z n Y I y c X I z donc H(z y ) 2 F ( z ) On a la mecircme ineacutegaliteacute pour la fonction G et ainsi H 5 V

        O

        52

        S o I I JT IO N s

        IV8 Pour tout reacuteels x X I xn on a lrsquoeacutequivalence

        max xi I x rsquodi xi I x lltiltn

        On en deacuteduit lrsquoeacutegaliteacute des eacutevegravenements

        Mn Igt = n (xi 1x1 llti ln

        et les variables Xi eacutetant indeacutependantes on obtient

        Pour le min des X i lrsquoeacutequivalence

        min xi gt x a V i xi gt x iltiltn

        donne lrsquoeacutegaliteacute des eacutevegravenements

        mn gt X ) = n xi gt xgt lltiltn

        IV9 Le vecteur ( X I X 2 X n ) admet par rapport agrave la mesure de Le- besgue sur IRn la densiteacute f ougrave f ( x1 x) = e-rdquol eeumlZn donc pour i j

        car Aij = ( x i x) xi = x j est un hyperplan donc de mesure de Lebesgue nulle Ainsi P(3 i j Xi = X j = O car

        P - J i j xi = X j = P U X z = X j I C P X = X j = o O i j i j

        53

        CHAPITRE IV INDampFN~IAKCrsquoE

        Drsquoautre part Z Y-) euroxp(n) car PZ gt t = P n i X i gt t = e-nt et N suit une loi uniforme sur (1 n En effet

        PN = l = PX1 5 x2 X n

        P N = lz gt t = S f ( ~ 1 xn ) dxn

        De mecircme pour tout 1 5 k 5 n on a

        P N = k Z gt t

        Donc N et Z sont indeacutependantes

        54

        O L Li I I O N S

        IV10 Pour toute fonction boreacutelienne borneacutee 4 on a

        tx On obtient donc dP2 dpt+ - - amp Ce reacutesultat se prolonge aiseacutement par reacutecurrence agrave tout n 2 2

        cl dPtn - etx dPn L(t)n -~ -

        Pour tout t gt O suffisamment petit

        P ( [x +CO[) = amp 7+ et dPn(u)

        etx gt l+ dPn(u) = - Pn ([x +CO[) - L(t)n wn

        On en deacuteduit lineacutegaliteacute

        Pn ([x +CO[) 5 ~ ( t ) ~ eeumltX P ([x +CO[) (IV3)

        O Dautre part Pn ([x +CO[) peut ecirctre majoreacute par lineacutegaliteacute de Chernoff (voir Exemple 111410(iii)) on consideacutere (X i ) i une suite de va indeacutependantes de mecircme loi P Pour t gt O suffisamment petit

        On obtient alors P ~ ([z +CO[) 5 ~ ( t ) ~ e-tx (IV4)

        Lineacutegaliteacute (IV3) est donc plus fine que lineacutegaliteacute (IV4)

        55

        CHAPITRE IV IND~PRNJ)A~-CE

        IV l l tion par parties dans linteacutegrale cette relation jusquagrave p = 1 on obtient icirc ( p ) = ( p - l) r(1) = ( p - l) Pour montrer que r rQ = lp+g on peut proceacuteder de deux faccedilons

        La relation de reacutecurrence iuml ( p ) = ( p - l)r(p - 1) vient dune inteacutegra- zp- e - dz Pour p entier en reacuteiteacuterant

        - La premiegravere utilise les fonctions caracteacuteristiques la fonction caracteacuteris- tique de la loi r que lon calculera plus bas eacutetant pp(t) = - on veacuterifie que

        On deacuteduit de cette relation et des proprieacuteteacutes des fonctions caracteacuteris- tiques que r r4 = rp+q

        tion des deux densiteacutes 7 et T ~ Pour z 1 O on a

        ( P p ( t ) ( P ( t ) = (P+q(t)-

        - La deuxiegraveme est calculatoire il suffit de calculer le produit de convolu-

        1 up- (z - u)QP1 du

        (IV5) En posant u = zu dans la derniegravere inteacutegrale Jup-(z - u)q-du on obtient

        e- + r(P)r(q)

        (Yp YQgt(4 = 1 Yp(u)Yq(z - 4 du =

        up-( - u)Q-l du = zP+Q- vP-(l - )Q- du 6 6 Linteacutegrale J vp-(i-v)q- dv est la fonction Beacuteta noteacutee ~ ( p 4 ) Leacutega- liteacute (IV5) devient alors

        -2

        Utilisant lidentiteacute classique() B ( p q) = w on obtient

        (Yp YQ) = Yp+n- O

        On deacuteduit alors de ce reacutesultat que si XI A sont des variables aleacutea- toires indeacutependantes suivant la mecircme loi exponentielle de paramegravetre 1 alors A1 + La fonction caracteacuteristique de la loi rp noteacutee pp(t) vaut

        + A suit la loi I

        Pour p reacuteel strictement positif le calcul de cette inteacutegrale peut se faire par la meacutethode des reacutesidus(2)

        (Voir par exemple ltlt Principles of Mathematical Analysis raquo W Rudin McGRAW-HILL Voir par exemple (( Inteacutegration et probabiliteacutes Analyse de Fourier raquo G Letac MASSON

        56

        Remarquons neacuteanmoins que pour p entier une inteacutegration par parties donne

        Et reacuteiteacuterant ce calcul jusqursquoagrave cpl(t) = A on obtient le reacutesultat

        La suite (Sn)n eacutetant croissante on a Sk+1 5 t c SI 5 t et remarquant que

        W(t) = k = S k I t lt S k + l gt

        on a P W ) = k = PSk 5 t - PSk+l 5 t

        Drsquoautre part

        - - + ( k - 1) uk-2e-u d u par inteacutegr par part

        t k - 1 -t t k - 2 -t - - e - e

        ( k - l) ( I C - a)

        Et par conseacutequent

        tk k

        P N ( t ) = I C = PSk 5 t - PSk+I 5 t = -e-t

        soit N ( t ) c) P(t) O

        IV12 chapitre IV La variable Sk suit la loi r k et admet donc la densiteacute

        La loi de SI = X1 + + XI a eacuteteacute calculeacutee dans lrsquoexercice 11 du

        si t 2 O

        sinon fk(t) =

        Pour calculer la loi du vecteur (YI Un) calculons drsquoabord la loi de ( S I Sn) On veacuterifie que le vecteur ( S I Sn) admet pour densiteacute la

        57

        fonction e- sur E = SI s) s1 5 5 s On peut proceacuteder de deux faccedilons

        - Par reacutecurrence sur n en utilisant le fait que la loi de S sachant (Si S-i) = (SI s-1) est la loi de s-1 + X (voir Exemple VI65(ii)) La densiteacute de (SI S-l S) est donc donneacutee par

        fn(sl s) = fn-l(sl ~ - l )e -~n+~n- l - e-Sn-le-~n+Sn-l - -Sn - - e par hyp de reacutec 0

        - En consideacuterant une fonction boreacutelienne borneacutee q5 deacutefinie sur Rn ou plutocirct sur E et en calculant E(q5(S1 S))

        E(q5(S1 Sn)) =

        q5(zti ICI + z2 z1 + 2 2 t a + z)eeumlZ1 e- dz1 dz

        ( 31 = 21

        s2 = 21 + 2 2 Par le changement de variable dont la valeur ab-

        (sn=z1+-+ICn solue du jacobien vaut 1 on obtient

        s Sn+l Sn+l - Sn+d Si La densiteacute du vecteur aleacuteatoire (Ul Un Un+l) = (-

        est

        sur En+ = O I u1 I u2 5 I u 5 1 et u+1 2 O En effet pour tout fonction boreacutelienne borneacutee deacutefinie sur

        ( ~ 1 un u+1) ++ eeumlUn+l

        on a

        ds1 dsn+l Sn+i

        E((Ul U+1)) = (-+ En+i Sn+i

        La transformation

        de jacobien uE+l donne

        (ul un+l) e-un+lun+l du1 du+i O = EL+l

        58

        S Pour obtenir la densiteacute du vecteur (snt e) on integravegre par rapport agrave la derniegravere variable

        uE+le-un+ldun+l = n Ju+m Donc la densiteacute de (e amp) est constante eacutegale agrave n sur O 5 u1 5

        o 5 un 5 1 j

        IV13

        a) La probabiliteacute que ltlt XI XI soient infeacuterieures agrave z et Xk+l X n soient supeacuterieures agrave J gt) est par indeacutependance des variables X i eacutegale agrave F(z)(l - F ( z ) ) ~ - On en deacuteduit que la probabiliteacute que ltlt k va- riables soient infeacuterieures agrave z et n - k soient supeacuterieures agrave z gtgt est eacutegale agrave

        On peut alors eacutecrire

        (i)F(z)l - F(z))-k

        Xin 5 J = u k variables sont infeacuterieures agrave J j k z i

        = u k variables sont infeacuterieures agrave z k z i

        et n - k sont supeacuterieures agrave z

        pour en deacuteduire

        PXZ 5 x = F(z)l - F(z))n-k iltkltn

        On deacuterive par rapport agrave z cette derniegravere expression

        n

        k=i

        59

        CHAPITRE IV INDEacutePENDANCE

        ougrave a k deacutesigne le reacuteel (n l )Fk(z ) (n-k) ( l -F(z ) ) -k- l On obtient ainsi

        Ce reacutesultat peut aussi sinterpreacuteter physiquement de la faccedilon suivante

        on choisit une variable au hasard (n choix possibles) qui soit dans [z z+dz] (ce qui arrive avec une probabiliteacute de f ( z ) dz) parmi les autres variables on en choisit au hasard i - 1 ((7) choix possibles) au plus eacutegales agrave z (avec donc une probabiliteacute de F ( x ) ~ - ) puis on veut les (n-i) autres variables plus grandes que z (avec une probabiliteacute ( 1 - F ( Z ) ) - ~ ) On obtient

        b) Leacutevegravenement Xin 5 z Xi+l+ gt y nest autre que leacutevegravenement i va- riables sont infeacuterieures agrave z et n - i sont supeacuterieures agrave y Sa probabiliteacute se calcule par un raisonnement analogue agrave la question preacuteceacutedente et vaut (S)F(z)i(l - F(y))-i

        c) En notant F la fonction de reacutepartition du couple (XinXi+ln) on a pour z I Y

        (1) I1 suffit de veacuterifier que quels que soient -00 lt z 5 y lt +CO on a

        60

        Or

        = J- (JT+m i(n - i) ( ) f ( u ) f ( u ) F y u ) ( l - F(u))n-i-l d u ) d u

        = i(n - i ) (gt 1 f (u)Fi - l (u) d u + m f ( u ) ( l - F(u))n-i-l du Y

        = (7) Fi()(l - F(y))n-i = PXi 5 2 Xi+ln gt y o

        e ) Le couple (Xin S ~ + I ~ ) prend ses valeurs dans R x R+ et pour (z y) E R X R +

        (avec le changement de variable w = u - u dans la 2egraveme inteacutegrale)

        De cette derniegravere expression on deacuteduit que le couple (Xi S ~ + I ~ ) admet pour densiteacute la fonction f deacutefinie par

        f ) Si les X i suivent une loi exponentielle de paramegravetre 1 le couple (Xi Si+l) prend ses valeurs dans IR+ x IR+ et la variable Si+l admet pour densiteacute la fonction h deacutefinie par h(s) = s- g(z s) dx Pour s 2 O

        61

        on a donc

        h(s) = i+m i(n - i ) ( y ) (l - e-z)i-l(e-z-s)n-i-l) dx

        ) dx = Jil+m i(n - i ) (lsquo2rdquo) e-2z-s (l - e-z)i-l(e-z-s)n-z-l

        En notant Ii cette derniegravere inteacutegrale et en inteacutegrant par parties on ob- tient facilement la relation Ii = $amp Ii-1 Reacuteiteacuterant cette identiteacute jus- qursquoagrave 11 = $ il vient

        ( i - l) (n - i ) 1 1 I2 = Il=---- (n - l) (I) nrsquo

        puis

        (n - i ) ( i - l) 1 - n (i - i)(n - i - i)

        h(s) = i(n - i) (n - l) n

        et finalement S ~ + I ~ euroxp(n - i ) O

        IV14 Pour (il i 2 in) E Nn lrsquoeacutevegravenement Ti = i l T2 -TI = 22 Tn - Tn-l = in srsquoeacutecrit

        Les variables Xi eacutetant indeacutependantes

        Drsquoautre part pour tout k entier

        62

        On deacuteduit de ce dernier calcul que les variables T I T2 - T I T - T-1 sont indeacutependantes et de mecircme loi La variable Ti suit la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p et sa fonction caracteacuteristique vaut

        Remarquant que Tn = Ti + (T2 - T I ) + + (T - T-1) et utilisant lindeacute- pendance des Ti - Ti-1 on a

        La variable T suit la loi binomiale neacutegative de paramegravetre ( n p )

        IV15

        a) On pose X n = Cili5 Ildi et on lui applique lineacutegaliteacute deacutemontreacutee dans lexercice 11110

        On rappelle que E(X) = Cilti5n P(A) -+ 00 Soit alors M un reacuteel positif et soit N E N veacuterifiant pour tout n entier 2 N aE(X) gt M Degraves que n 2 N X 2 M 2 X

        n -

        aE(X) et donc

        Dautre part

        Soit E strictement positif fixeacute Pour n suffisamment grand on a alors

        PX _gt M _gt (1 - a)2(i - E )

        63

        CHAPITRE IV INDEPENDANCE

        et par conseacutequent

        P(UX 2 M) 2 (1 - agtyi - E )

        Cette ineacutegaliteacute est valable quels que soient O lt a lt 1 et E gt O En fai- sant tendre Q et E vers O on en deacuteduit P(UX 2 M ) = l M eacutetant arbitraire

        En particulier pour tout entier N P(uumlX 2 N) = 1 et donc

        P(nN Un X n 2 N ) = 1

        La suite (X) eacutetant croissante on en deacuteduit que X converge presque O sucircrement vers linfini Donc P(A is ) = 1

        b) On peut supposer que quel que soit i l(Ai) O et donc quitte agrave remplacer c par

        m u P-(Al) PP1(A2) P-(A) c

        on peut supposer que

        vi$ P(Ai n A j ) 5 cP(Ai)P(Aj)

        On reprend les notations et le raisonnement preacuteceacutedents on a

        Il sensuit que pour tout entier N lineacutegaliteacute

        est veacuterifieacutee si n est suffisamment grand

        On note alors ON leacutevegravenement U n gt ~ X n - 2 N La suite (ON) est deacutecroissante donc

        (1 - a)2 P(nNON) = limP(ON) 2 N C

        gt o ( l - f f ) 2 On en deacuteduit P(A is ) 2 O

        64

        SOLLITIONS

        IV16 et quon a

        Remarquons que les eacutevegravenements Ak sont bien disjoints deux agrave deux

        (IV6)

        (IV7)

        E(S2 14) = J Si dP 2 X 2 P(Ak) IC

        En utilisant alors (IV6)(IV7)(IV8) et (IV9) on obtient n n

        Eacutetant donneacute que E(S) = Var(Sn)

        (IV9)

        IV17 On prend c = 1 on pose 1

        271 f(z y) = - euml ( 2 + y 2 ) 2 + h(z)h(y)

        et on cherche alors h pour que les conditions requises soient reacutealiseacutees Lhypothegravese JR h(t) d t = O impliquera que

        - JJRZ f(X Y) dXdY = 1

        - les lois marginales seront gaussiennes centreacutees reacuteduites

        65

        On pose alors t si (tl 5 a O sinon

        h(t) =

        et on choisit a pour que f ainsi deacutefinie soit positive La fonction f est donc la densiteacute de probabiliteacute dun couple qui coiumlncide avec la densiteacute N(0 I d ) en dehors du carreacute [-a al2 mais distincte de celle-ci dans [-a al2 I1 est clair que

        O Agrave noter que dautres fonctions h conviennent ce couple ne peut ecirctre gaussien

        IV18 Le vecteur ( X Y ) prend ses valeurs sur une droite (presque sucircrement) car sa matrice de covariance C est non inversible Elle admet pour noyau la droite IR (2 -1) On a

        Var(2X - Y ) = (2 -1) (6 12) (-1) = O

        La variance de la variable 2X - Y est donc nulle Par conseacutequent 2X - Y est constante presque sucircrement et elle vaut zeacutero car son espeacuterance est nulle O

        IV19 Pour tout boreacutelien de IFS noteacute A on a

        PeacuteX E A = 12 P I X E A + 112 P X E - A 1 P X E A

        car X est symeacutetrique Donc E X suit la mecircme loi que X On procegravederait de mecircme pour prouver que amp]XI suit la mecircme loi que X Le couple ( X amp X ) ne peut ecirctre gaussien car sa loi est porteacutee par la reacuteunion des deux droites y = x et y = -x

        lV20 ristique

        Soit l la matrice de covariance de X et ltpx = ltp sa fonction caracteacute-

        v(ugt = E(e(J)) = e- i z tu ru u E p On peut calculer la fonction caracteacuteristique de Xe noteacutee ve

        Le calcul de la fonction caracteacuteristique de Xeacute donne le mecircme reacutesultat donc Xg et Xe suivent la mecircme loi que celle de X Dautre part il est clair que le couple (Xe X eacute ) est un couple gaussien en tant que transformation lineacuteaire du couple gaussien ( X Y ) On va montrer que Xe et Xg sont indeacutependantes en montrant que la matrice de covariance de

        66

        (Xe Xeacute) est diagonale par blocs Plus preacuteciseacutement la matrice de covariance C de (XeXeacute) eacutetant une matrice de MPd(R) Xe et Xeacute sont indeacutependantes si et seulement si C srsquoeacutecrit sous la forme

        Soit A E Md(R) veacuterifiant AtA = r Les vecteurs X et Y suivent alors la mecircme loi que le vecteur AG ougrave G y+ N(0 Id)

        il est clair que le couple (XeXeacute) suit la cos 61 sin 6Jd - sin 6Id cos 6Id Notant A4 =

        mecircme loi que le vecteur aleacuteatoire de

        des vecteurs indeacutependants suivant la loi N(0 Id) La matrice de covariance de (Xe Xeacute) est donc

        111 (t A) (n) ougrave les G~ sont

        M (ti) - lsquo ( M (fi)) = M (lsquoO) t111= (lsquoO) Donc Xe et Xeacute sont indeacutependantes O

        IV21

        a) On va reacutesoudre cette premiegravere question pour des variables aleacuteatoires reacuteelles Le cas de variables aleacuteatoires agrave valeurs dans Rd se traite de ma- niegravere analogue sans difficulteacute suppleacutementaire

        p(s + t)p(s - t ) = E ( e ) i( s+t)X )E( ei( s- t )X

        - - E(ei(s+t)x)E(ei(S-t)Y)

        = E(ei(s+t)xei(s-t)Y) car X et Y ont mecircme loi

        car X et Y sont indeacutependantes = E(e is (X+Y) i t (X-Y))

        = E(eiS(X+Y))E(ei t (X-Y))

        = E(eisx)E(eisY)E(eitX)E(e-itY) car X + Y et X - Y sont indeacutependantes

        car X et Y sont indeacutependantes = v2(sgtcp(t)v(-tgt = cp2(sgtlcp(t)l O

        lsquodt7 cpw = v(t)21v(t)12rsquo

        En prenant t = s dans la relation preacuteceacutedente on obtient

        puis en remplaccedilant t par t2 et en reacuteiteacuterant lrsquoopeacuteration n fois il vient

        lsquodt E R lsquodn E N cp(t) = cp ( - n)2n Iv () I Z n 67

        CHAPITRE IV INDEacutePENDANCE

        On deacuteduit de cette relation que quel que soit t cp(t) O En effet si cp srsquoannule en un certain a alors ~ ( a ) = O et donc

        trn E N cp (g) = O (IV 10)

        En rappelant que cp est continue en O et que cp(0) = 1 un passage agrave la limite dans (IV10) donne la contradiction

        Lrsquoapplication

        est continue (ougrave U deacutesigne lrsquoensemble des complexes de module 1) Par un argument topologique (theacuteoregraveme de relegravevement) on obtient lrsquoexis- tence drsquoune application continue f R -i R telle que cp(t)lcp(t)l = On a

        cp(tgt = ~cp(tgtl e i f ( t ) = elnlV(t)l+if(t)

        Drsquoougrave lrsquoexistence drsquoune application + continue de R dans C telle que p ( t ) = e+(t) O

        b) Soient gP et +i les parties paire et impaire de +rsquo crsquoest-agrave-dire

        II = + $+ avec paire et IIi impaire

        Utilisant le fait que cp(-t) = cp(t) la relation eacutetablie agrave la question a) donne

        -

        +(s + t ) + +(s - t ) = 2+(s) + +(t) + +(-t) (IV11)

        En identifiant les parties impaires il vient

        +i(S + t ) + + i ( S - t ) = 2+i(S) (IV 12)

        Pour t = s on obtient quel que soit s sii(25) = 2+i(s) Pour t et s quelconques dans IRd en posant t = SI- ti et s = SI+ t i on obtient par (IV12)

        Si(S1) + IIi(tl) = +i(Sl +t i )

        La fonction $ eacutetant continue on en deacuteduit par un raisonnement classique (pour tout s E Rd et 1 E R $+(Zs) = l+i(s) via une deacutecomposition du reacuteel 1 en base 2) que IIi est lineacuteaire Et IIi eacutetant agrave valeurs dans il existe alors m et mrsquo E tels que

        vt E Rd +i(t) = (t mrsquo) + i ( t m)

        68

        - La relation cp(-t) = cp(t) donne

        l ipgt - liiw = l i p ) + lii(tgt (IV 13)

        et donc amp(t) = S($( t ) ) et amp(t) est un complexe imaginaire pur Par O

        c) On utilise agrave nouveau la relation (IV11) et identifiant les parties paires

        l i p b + t ) + $ p ( s - t ) = 2 ( l i p ( s ) + l i p gt gt (IV14)

        Remplaccedilant dans cette relation le couple ( s t ) par les deux couples (s + tl + t 2 s ) puis ( s + t l s + tz) il vient

        conseacutequent m = O et pour tout t E I W ~ +i(tgt = i ( t m)

        2 s I p ( sgt + 2 l i p ( s + t 1 + t 2 ) - l i p (ti + t 2 ) = 2 l i p ( s + t 1 ) + 2 l i p ( s + t 2 ) - ampI (t 1 - t 2 )

        l i p ( t 1 - t 2 ) = 2 l i p ( t 1 ) + 2 l i p ( t 2 ) - l i p ( t 1 + t 2 )

        Utilisant agrave nouveau la relation (IV14) on peut remplacer amp(tl - t 2 ) par

        et obtenir la lineacuteariteacute par rapport agrave la deuxiegraveme variable de Q(s t ) Fina- lement Q est bien symeacutetrique et bilineacuteaire Par (IV13) 7++ est agrave valeurs reacuteelles

        Enfin pour tout t E IRd (cp(t)( 5 1 et Icp(t)l = e $ p ( t ) donc lip(t) 5 O et O

        d) Dapregraves la question preacuteceacutedente lip est une forme quadratique neacutegative

        donc Q est bilineacuteaire symeacutetrique et neacutegative

        La fonction caracteacuteristique de X seacutecrit

        cp(t) = ei ( t m ) + s p ( t )

        Cest la fonction caracteacuteristique dune loi gaussienne

        IV22

        O

        a) Soient XI X X n variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi v et de fonction caracteacuteristique $ Si la loi de XI^ + Xz +

        + X est celle de X noteacutee p alors

        cpX(t) = cp X1n+X2n+-+Xnn ( t ) = 9x1 ( t ) f cpXgt ( t ) = $(t)

        (voir Proposition IV23)

        Reacuteciproquement si cpX(t) = $E(t) et si 2 1 ~ Z sont n variables indeacutependantes de mecircme loi et de fonction caracteacuteristique sin alors la loi de 21~ + - e 1 + Z est p (voir Theacuteoregraveme 11152) et donc p est infiniment divisible

        69

        1) (i) Dans le cas ougrave p = Sa pX(t) = cita Remarquant que

        et utilisant (a) on deacuteduit que 6 est infiniment divisible si X I X sont indeacutependantes et de mecircme loi Sa alors X i + - + X suit la loi Sa On peut aussi remarquer p = Sa signifie que X est presque sucircre- ment constante eacutegale agrave a On peut alors eacutecrire X = X I + + X n avec X i presque sucircrement constante eacutegale agrave a n

        (ii) Si x - N(ma2) alors

        Donc X suit la mecircme loi que X I + +X ougrave les va X sont indeacute- pendantes et de mecircme loi N(rnn Donc X est infiniment divisible

        (iii) Si X P(A) alors e ~ ( e z t - l ) = ( e $ ( e t t - l ) ) n

        (PX(t) =

        Donc X suit la mecircme loi que XI + + X ougrave les va Xi sont indeacutependantes et de mecircme loi P(An ) Donc X est infiniment divi- sible

        (iv) Si X suit une loi de Cauchy n px(t) = e - 1 1 = (e- l t l )

        Donc X suit la mecircme loi que X I + + X ougrave les va Xi sont in- deacutepedantes et suivent la mecircme loi que X n Donc X est infiniment divisible

        c) (i) Si B est un intervalle ne contenant ni O ni 12 alors pour tout z E B et y E B on a neacutecessairement J + y O et z + y 1 Donc

        P(Y + 2 E B + B ) = p ( B + B ) = o Dautre part

        (Y E B ) n (2 E B ) c (Y + 2 E B + B ) v v(B x B ) 5 p ( B + B ) = o donc

        70

        (ii) Si B est lrsquoun des intervalles ] - co O[ ]O 12[ ou ]12 +m[ drsquoapregraves c) (i) et lrsquoindeacutependance de Y et 2

        P ( ( Y E B ) n (z E B ) ) = P(Y E B gt ~ = o On en deacuteduit P(Y E O 12) = 1

        (iii) En posant P(Y = O) = a et P(Y = 12) = b et toujours sous lrsquohypothegravese ltlt Y et 2 suivent la mecircme loi et sont indeacutependantes raquo on a P(Y + 2 = 12) = 2ab Donc Y + 2 ne suit pas la mecircme loi que X et p nrsquoest pas infiniment divisible

        d) On pose 2 = eitY et donc (pY(t) = E ( 2 ) Drsquoautre part 2 =

        ampO - q N = k ) et

        E(znN=k) = E(eitxl eitxk I=) = E(eitxl) E(eitxk)E(nN=k)

        = p(t)kPP(N = I C

        Par convergence domineacutee on obtient alors

        Observant que

        on conclut que Y est infiniment divisible Plus preacuteciseacutement soient

        N N ~ N ~ N ~ x ~ x x ~ xrdquox2x1x2 x X k x x X E

        une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes ougrave les Xi et les Xa suivent la mecircme loi ougrave N suit la loi de Poisson P(A) et ougrave N1 N 2 N n suivent la mecircme loi de Poisson P(Xn) On pose

        alors Y1 + + Y suit la mecircme loi que Y

        71

        CONVERGENCE DE SUITES DE VARIABLES ALEacuteATOIRES

        Eacutenonceacutes

        V1 Soit (Xn)nEW une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles sur un espace proba- biliseacute (a A P ) on suppose quil existe une suite de reacuteels (un)nEW telle que les seacuteries

        n n

        soient convergentes Deacutemontrer que la seacuterie E X est ps convergente

        V2 variance ( c T ) ~ ~ convergeant en loi vers une variable aleacuteatoire X

        Soit (Xn)TLEw une famille de variables aleacuteatoires gaussiennes centreacutees de

        a) Montrer que la suite ( c T ) ~ ~ est convergente et en deacuteduire que X suit une loi gaussienne Eacutetudier le cas ougrave les X ne sont pas centreacutees

        1 ) ) On suppose que X + X en probabiliteacute Deacutemontrer que X converge vers X dans tous les espaces LP

        V3 Montrer que pour J gt O

        Soit maintenant (Xn)nEW une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes toutes de mecircme loi N(0l) Montrer que

        lim sup x = 1 p-s n+cc J27ogn

        Montrer eacutegalement que

        V4 Soit (X i ) iE I une famille de variables aleacuteatoires reacuteelles sur (a A P ) on sup- pose quil existe une fonction G [ O 00 [- [ O oa [ veacuterifiant limt+oo G(t) t = cc telle que supiEI E(G(IXi1)) est fini Deacutemontrer que la famille (X i ) iE I est unifor- meacutement inteacutegrable

        V5 (0 A P ) convergeant en loi respectivement vers X et Y

        Soient (Xn)nEN et (Y)EN deux suites de variables aleacuteatoires reacuteelles sur

        a) On suppose que pour tout n X et Y sont indeacutependantes et que X et Y sont indeacutependantes Deacutemontrer que X + Y converge en loi vers X + Y Donner un exemple montrant que lhypothegravese dindeacutependance est indispensable

        I ) ) O K ~ suppose que Y = O Prouver que X + Y converge en loi vers X et XY corivergc en loi vers O

        V6 Soit (an)-- une suite de nombres appartenant amp [ O 11 on lui associe une suite (X71)nEW de variables aleacuteatoires indeacutependantes sur un espace probabiliseacute (R A P ) dont les lois veacuterifient

        si t lt O + (i -a)tn si t E [0 1]

        si t gt 1

        Agrave quelles conditions sur (a)-N la suite (X)nEN converge-t-elle en loi en pro- babiliteacute presque sucircrement

        V7 Montrer que la probabiliteacute P converge eacutetroitement vers la probabiliteacute P si et seulement si 1ini7L+cc J 4 d ~ = J 4 d~ pour toute fonction 4 infiniment diffeacuterentiable agrave support compact

        74

        V8 Une formule drsquoinversion de la transformeacutee de Laplace

        a ) Soit (A) = CnEW e-rsquo$amp la loi de Poisson de paramegravetre A Montrer que si X est de loi P(A8) alors ( X - M ) A converge en probabiliteacute vers O lorsque X -$m En deacuteduire que

        1)) Soit ~ ( t ) = eeuml tX dP(z) la transformeacutee de Laplace drsquoune loi P sur IR+ Montrer que L ( t ) est deacuterivable Montrer que si P est de fonction de reacutepar- tition F alors

        lim o - X k L ( k ) ( A ) = F ( z ) --a k

        k i X X

        en tout point de continuiteacute de F

        V9 Soient X Y deux variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes Notons f X la densiteacute de X

        Une formule drsquoinversion de la transformeacutee de Fourier

        a ) Montrer que ~ ( e - ~ ~ ~ c p ~ ( ~ ) ) = E ( ( ~ ~ ( x - t ) ) t E IR

        1)) Prendre Y de loi N(0a2) et supposer (px inteacutegrable par rapport agrave la nie- + CO montrer la formule donneacutee au sure de Lebesgue En consideacuterant

        ThCoregraverrie 11154

        f x ( ~ ) = amp euml i t x p X ( t ) dt

        c) Montrer que pour tous zy et m gt O

        (Px (4 d t

        oo sin(tx) On rappelle que JO

        En deacuteduire que si J et y sont des points de continuiteacute de Flsquo alors

        d t = signe(z)~2

        ce qui donne une formule drsquoinversion de Fourier et montre que px caracteacute- rise F X et donc Px

        75

        CHAPITRE v CONVERGENCE DE SLJITES DE VARI4BLES ALEacuteATOIRES

        V10 Soit (Xi ) i2 l une suite de variables aleacuteatoires de loi uniforme sur [ O 11 Soit N une variable aleacuteatoire de loi binomiale B(np) et indeacutependante des X i Montrer que nminlltiltN _ - Xi converge en loi lorsque n --f 00 vers une variable aleacuteatoire exponentielle de moyenne lp

        V l l Appliquer le theacuteoregraveme limite central agrave une suite (X) de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Poisson de paramegravetre 1 pour trouver la limite de la suite

        un = e-n c $ n E N o g lt n

        V12 Soit (Xi)i2l une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes et de mecircme loi P On appelle mesure empirique de X I X la loi de probabiliteacute P = n- C1siIIL 6xi (cette mesure est aleacuteatoire puisque les Xi le sont) Montrer que presque sucircrement P converge eacutetroitement vers P

        Indication uhliser la deacutefinlition 4l i et lu loi forte des grands norrrbres Si F (resp F ) est ba fmiction de reacutepartition de P (ESP P ) on prendra garde nu fait que l ensemble de mesure nulle sur lequel 1irnTL+= FrL(t) F ( t ) doit pouvoir ecirctre pris iridkpesidant tif t 6 cette fin on peut utiliser ln mraquonotonie et In borriitude de F

        V13 Notons U(P) la variable aleacuteatoire reacuteelle cigt L-ZX ougrave les X i sont in- deacutependantes de loi B(1p) et soit L ( P ) la loi de UTp) Soit J E [ O 11 Notons z = Cigtl 2-izi son deacuteveloppement en base 2 -

        a) En utilisant la loi forte des grands nombres montrer que sous L) pour presque tout 5 la proportion de 1 dans le deacuteveloppement en base 2 (ie n-l xi) tend vers p En deacuteduire que les lois L(P) sont eacutetrangegraveres les unes par rapport aux autres

        b) Montrer que L(12) est la mesure de Lebesgue sur [ O 11 (loi uniforme sur [011)

        Montrer que les lois L(P) nont pas de parties discregravetes Donc si p O 1 2 1 la fonction de reacutepartition de C ( P ) est continue mais pas absolument continue

        76

        EacuteNONClsquoEacuteS

        V14 Au Theacuteoregraveme IV31 nous avons vu comment construire une suite infinie de variables aleacuteatoires indeacutependantes Donnons ici une construction plus explicite sur IR Soient X n 2 1 les variables aleacuteatoires de loi i(112) construites agrave lrsquoExemple IVl7ii En utilisant lrsquoexercice V13 et lrsquoExemple V13irsquo montrer qursquoon peut construire une suite (Un)gtl de variables aleacuteatoires uniformes sur [ O 1 1 indeacutependantes

        Iiidicatiraquon considelsquorer la constriction en tnuriglc

        -

        ui = 2-1x + 2-lsquox2 + 2 P X 4 + 2PX7 + u2 = 2r1xlt + 2-rsquox5 + 2-ldquoxx + u3 = 2r1xrj + 2-rsquoamp + rsquo rsquo

        l i d = 2-rsquoXlo +

        Montrer alors que si lrsquoon se donne une famille de loi Pi i E N sur IR on peut construire une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles ( Zi) iEN indeacutependantes telles que Zi est de loi Pi Nous avons donc dans ce cas une preuve constructive du Theacuteoregraveme de Kolmogorov IV31

        V15 On considegravere une marche aleacuteatoire sur Z partant de lrsquoorigine repreacutesenteacutee par une suite (X) de variables aleacuteatoires sur un espace probabiliseacute (fl A P ) mutuellement indeacutependantes et de mecircme loi de Bernoulli sur - 1 l de para- megravetre O lt p lt 1 (autrement dit P X = 1 = 1 - P X = -1 = p pour tout n) On pose S = Xi + + + X n 2 1 et par convention So = O La variable aleacuteatoire S repreacutesente donc la position au tenips n du marcheur parti de O On srsquointeacuteresse agrave la probabiliteacute de revenir une infiniteacute de fois agrave son point de deacutepart crsquoest-agrave-dire agrave la probabiliteacute de lrsquoeacutevegravenement

        A = S = O pour une infiniteacute de n

        a) Deacutemontrer que Sn converge presque sucircrement vers une limite que lrsquoon preacutecisera

        11) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que P(A) = O si p 12

        c ) On suppose agrave preacutesent que p = 12

        (il Pour tout k 2 O soit Z = (sp+i - ~p)dlsquo iF Prouver que z I a mecircme loi que S2kamp En deacuteduire en faisant usage du theacuteoregraveme limite

        77

        CHAPITRE V ClsquoONVERGENClsquoE DE SUITES DE VARIARLECgt mAroIrtIils

        central que pour tout reacuteel M

        P ZI 2 M = 00

        (ii) Conclure de la question preacuteceacutedente que P supk 21 2 M = 1 pour tout A l puis que P supk IZkI = 00 = 1 En deacuteduire que

        (iii) Deacutemontrer avec la loi du 0-1 que lrsquoeacutevegravenement BS = supnL1 Srsquofi = +CO est de probabiliteacute 0 ou 1 Soit B- = infgti S T L f i = -00)

        Deacutemontrer que P ( B f ) = P(B-) Conclure agrave lrsquoaide de la question preacuteceacutedente que P(B+) = P(B-) = 1

        (iv) Deacuteduire de ce qui preacutecegravede que P(A) = 1

        V16 On appelle distance en variation totale la quantiteacute

        Soient p et v deux mesures de probabiliteacute sur un espace mesurable ( E a)

        Soient X et Y deux variables aleacuteatoires sur (n A P ) de lois respectives Prdquo et PY

        a) Montrer lrsquoineacutegaliteacute I(Px - PYll lt_ P X Y

        1)) Soient Y et E deux variables aleacuteatoires indeacutependantes sur (n A P ) Y de loi de Poisson de paramegravetre O lt p lt 1 et E de loi de Bernoulli de paramegravetre 1 - (1 - p ) e p Soit X = 1 - li(E=Y=Ogt Calculer la loi de X et deacutemontrer que lrsquoon a P X Y lt p 2

        c ) Soit S une variable aleacuteatoire de mecircme loi qursquoune somme de n variables aleacuteatoires indeacutependantes de lois de Bernoulli de paramegravetre p O lt p lt 1 i = 1 n Deacutemontrer qursquoil existe une variable aleacuteatoire 2 suivant une loi de Poisson de paramegravetre X = Clltzltnp2 telle que _ _

        d) Retrouver le Theacuteoregraveme V56 pour pi = Xn X gt O 1 5 i 5 n (n 2 A)

        78

        ci OLT TT I O N s

        Solutions

        Vl On considegravere les eacutevegravenements X agt que lrsquoon note A Eacutetant donneacute que CP(A) converge drsquoapregraves le lemme de Borel-cantelli P(A i s ) = O Donc pour presque tout w E R X(w) = a agrave partir drsquoun certain rang (deacute- pendant de w ) Pour un tel w la seacuterie CX(w) converge car par hypothegravese En a converge

        O Donc E X est presque sucircrement convergente

        v2

        a) Soit (X) une suite de variables aleacuteatoires de loi N(0 a) avec

        La suite des fonctions caracteacuteristiques (pXn ( t ) ) converge simplement sur R vers pX(t) donc

        On en deacuteduit que la suite (a) est convergente vers un reacuteel a positif Dans le cas ougrave a gt O pX(t) = eumlu2t22 et la variable X suit donc la loi gaussienne N(0a2) En revanche le cas a = O donne une convergence en loi vers la variable constante eacutegale agrave O qui nrsquoest pas gaussienne

        On suppose deacutesormais que X suit la loi N(m a) On a

        et donc en prenant les modules

        Comme preacuteceacutedemment on en deacuteduit que la suite (an) est convergente vers un reacuteel a

        La suite (X) eacutetant convergente en loi elle est uniformeacutement tendue (voir par exemple la suite du Theacuteoregraveme V44 page 128) Par conseacute- quent en consideacuterant les eacutevegravenements X E [m - a M + a] on obtient que la suite (m) est neacutecessairement borneacutee

        79

        CHAPITRE v CONVERGENCE DE SUITES DE VARIABLES ALEacuteATOIREY

        Si (rn) admet deux points daccumulation distincts alors la suite (eitmn) ne peut converger pour toute valeur de t En conclusion (rn) converge vers un reacuteel rn et

        eitmn-ant22 -3 eitm-02t22 n

        La suite (X) converge en loi vers la loi de Gauss N(m a2) dans le cas ougrave O O ou bien vers la constante rn si n = O

        b) Par le reacutesultat du a) X est gaussienne centreacutee et de variance cr2 Dapregraves le Corollaire V36 il suffit de montrer que la suite ( E ( ~ X ~ ~ ) ) est majoreacutee On pose X = aY et Y suit donc une loi normale centreacutee reacuteduite De plus

        n

        E(IXnIp) = nE(IYnIP) = nE(IYolP) I K p

        ougrave KP est une constante indeacutependante de n dont lexistence est assureacutee par la convergence de la suite (on) La suite (X) converge donc dans LP pour tout p

        V3 Montrons que pour tout x gt O

        Pour la premiegravere des ineacutegaliteacutes une inteacutegration par parties donne

        _ _ t 2 t-l t e - 5 d t = - - dt l+cc e-$ d t = I+

        X

        On eacutecrit

        et on en deacuteduit

        80

        SOLUTIONS

        Soit alors O lt E lt 1 On pose

        Xn gt (1 - euro) = xn 2 221nn(1- E )

        On a alors

        t 2 e - 7 d t

        1 P(An) - J27F v 5 G ( l - amp )

        J2lr J G ( 1 - euro) Jinn 1 - i n n ( i - ~ ) ~ 1 1

        N- -K--

        On reconnaicirct le terme geacuteneacuteral drsquoune seacuterie de Bertrand divergente Les eacutevegrave- nements A eacutetant indeacutependants par le lemme de Borel-Cantelli on obtient P(A is) = 1 Pour E strictement positif on considegravere maintenant les eacutevegravenements

        Xn B = ~ gt (1 + amp) x 2 G ( l + amp ) J2lnn - pour lesquels

        1 - i n n ( i + ~ ) ~ 1 1

        J27 J G ( 1 + E ) Jinn N- -K--

        On reconnaicirct ici le terme geacuteneacuteral drsquoune seacuterie de Bertrand convergente Agrave lrsquoaide du lemme de Borel-Cantelli on obtient P(Bis) = O De ces deux reacutesultats on deacuteduit que

        Xn d G limsup ___ = 1 ps

        Montrons maintenant que

        crsquoest-agrave-dire

        lt 1 + E -+ 1 maxiltiltn Xi J2irin n

        Pour cela on montrera

        O

        81

        1) P(1- E lt m z nrsquo 1

        Tout drsquoabord

        et les variables Xi eacutetant indeacutependantes

        n

        ltl+E=J-JPxi5(l+E)d5Kz i=l

        = (PXi 5 (1 + E ) G ) n

        par lrsquoeacutequivalent (V2)

        Drsquoautre part

        drsquoougrave

        max Xi n-tm

        ce qui prouve a) Pour montrer b) on montre que P ms 5 1 - E -t O

        82

        En effet

        = ( 1 - P Xz gt dzG( 1 - amp) )

        par leacutequivalent (V2) 1

        - o n++m

        Ce qui prouve b) En remarquant que P(An n Bn) -+ 1 degraves que l(An) -+ 1 et P(Bn) -f 1 on obtient le reacutesultat O

        V4 Sans perte de geacuteneacuteraliteacute on suppose les X i positives et on note que pour tout reacuteel a Jxtgtnr XidP = JtdPxt(t) On pose

        Soit A gt O arbitraire et a0 tel que t gt a0 + y gt A Si a gt ao on a

        M = S U P ~ E ~ E(G(Xi)) lt 00

        1 M dPXz( t ) 5 - A E(G(Xi)) 5 - A di E I l+m t dPXz( t ) 5 l+

        On en deacuteduit Xi dP O SUP iEZ 1 Xigt a++m

        La famille ( X i ) i E ~ est donc uniformeacutement inteacutegrable

        v5

        a) On utilise les fonctions caracteacuteristiques

        E(eit(xfyn) gt = E(eifXX)E(eityn) car X et Y indeacutependants

        -+ E ( e i tx ) E ( city) n

        = E(eit(X+Y)) car X et Y indeacutependants

        O

        83

        CHAPITRE V CONVERGENCE DE SLJITES DE VARIAHLES ALEacuteATOIRES

        Donc X + Y converge en loi vers X + Y Pour se convaincre de limportance de lhypothegravese dindeacutependance il suf- fit de consideacuterer une variable aleacuteatoire X suivant une loi normale N(0l) et poser

        x=x Y= -x On a ainsi

        X n + X Y - + X et X+Y = O C C

        n n

        b) Pour tout IL E R et tout E gt O

        xn F x - E n IKl I E c xn + y i x En consideacuterant les eacutevegravenements contraires puis les probabiliteacutes respec- tives on obtient

        FX-(z - E ) 5 FXn+Yn(z) + P)Y) gt E

        De mecircme

        X gt + E n gt E c X n + Yn gt IL

        puis F X n +un (IL) F F X ( z + E ) + P(YI gt E

        De ces deux ineacutegaliteacutes on obtient

        F X ( z - E ) - PIYI gt E 5 FX+Yn(z) F X q z + amp) + PIYI gt E

        La fonction F X n eacutetant croissante on deacuteduit lencadrement

        IFXnfYn(IL) - Fx(z)I 5 F X ( z + E ) - F X ( z - E ) + PIYI gt amp

        On considegravere alors IL point de continuiteacute de F X On peut choisir E aussi petit que lon veut avec de plus z - E et z + E points de continuiteacute de F X et F X ( z + E ) - F X ( z - E ) arbitrairement petit Pour de tels IL et E

        on a

        limsup ( F ~ ~ + ~ ~ ( I L ) - F ~ ( ~ ) I 5 ~ ~ ( z + E ) - F ~ ( I L - E ) n

        C On en deacuteduit Fxn+yn(x) -$ F x ( z ) et X + Y t X

        On va montrer que le produit X Y converge en probabiliteacute vers O Pour tout entier k

        IXnl lt k n IYnl lt $1 c IX Ynl lt i 84

        S o L I IT IONS

        et donc IXnYnl 2 c IXnl L k u IYnl 2 $ 1

        I1 srsquoen suit

        PIXn Yl 2 I PIXnl 2 k + PIYI 2 $1 Soit E gt O La suite (X) eacutetant convergente en loi elle est tendue Donc quel que soit n PIXl 2 k lt E si est k est suffisamment grand Drsquoautre part la suite (Y) convergente en loi vers une constante converge en probabiliteacute vers cette constante (voir Exemples V42 (iv)) donc PIYnI 2 -amp lt E si n suffisamment grand Finalement

        La variable ( X Y) converge en probabiliteacute et donc en loi vers O 0

        V6 pour lequel la suite ( P X 5 t ) soit convergente

        Pour que la suite (X) converge en loi il faut qursquoil existe un t ~ ] 0 1 [

        ier cas Si la suite (a) ne tend pas vers O alors quel que soit t ~ ] 0 1 [

        P X 5 t = a + tn + antn N an

        Dans ce cas il est neacutecessaire que (an) soit convergente Si a -+ a la suite (X) converge en loi vers la loi de Bernoulli a60 + (1 - cy)amp 2e cas Si la suite (a) tend vers O alors la suite (X) converge en loi vers X = 1

        En conclusion pour que (X) converge en loi il faut et il suffit que a soit convergente vers un reacuteel a et (X) converge alors en loi vers a60 + (1 - a)amp Pour pouvoir affirmer que la convergence soit une convergence en probabiliteacute il faut et il suffit que la limite X soit constante presque sucircrement crsquoest-agrave-dire a -+ O ou a --f 1 De mecircme pour pouvoir affirmer que x X -+ O (resp 1) presque sucircrement il faut et il suffit que C P X gt E lt 00 (resp CPi - X gt E lt w) pour tout E (voir Proposition V 12 Lemme de Borel-Cantelli) crsquoest-agrave-dire si C(i - a) lt 00 (respCa lt w)

        V 7 Lrsquoensemble des fonctions infiniment diffeacuterentiables agrave support compact noteacute CK est dense dans Co(R) muni de la norme uniforme On va montrer dans un premier temps que

        85

        CHAPITRE v CONYERGEWCE DE SUITES DE VARI4BLECcedil 4LlAT011lES

        Soit (+p)p une suite drsquoeacuteleacutements de Cg convergente vers + dans (Co(R) 1 1 1 1 ) On a

        Ces deux derniers termes sont aussi petits que lrsquoon veut pourvu que p soit suffisamment grand pour le premier et que n soit suffisamment grand pour le second On a ainsi montreacute (V3) Soit deacutesormais cp E (espaces des fonctions continues borneacutees) et ( f k ) k

        une suite croissante de fonctions positives dans Cg veacuterifiant

        0 5 j k 5 1 et Vx E R f k ( X ) + 1 k

        Quel que soit cp E cb(R) on a

        5 llpll(1 - f k ) dPn -t- 1 cp f k d P - 1 f k dPn 1 + I(flI - f k ) dP

        le dernier terme est aussi petit que lrsquoon veut pourvu que k soit suffisamment grand et le deuxiegraveme terme pour k alors fixeacute est aussi petit que lrsquoon veut pourvu que n soit suffisamment grand Enfin concernant le premier terme on remarque

        I1 est donc aussi petit que lrsquoon veut

        V8

        a) Soit E strictement positif

        J f k dPn) n+w l(ltpI( (I - f k ) dP

        si n suffisamment grand

        86

        SOLLITIONS

        La majoration utiliseacutee eacutetant lineacutegaliteacute de Tchebitchef appliqueacutee agrave X x On en deacuteduit que converge en probabiliteacute vers O et donc converge en loi vers O

        Pour x gt O on a

        x -AB

        CI 1 si x gt O k x++w O s i z lt O

        donc -xe (Wk e

        kltXx

        b) Par utilisation des theacuteoregravemes de deacuterivation sous le signe inteacutegral() la fonction L est deacuterivable sur RS En effet

        (i) t H eeuml tx est deacuterivable sur Rs pour tout x 2 O (ii) Si a gt O pour tout x 2 O et tout t 2 a Ize-tXl 5 Ixe-I E

        Donc L est deacuterivable sur [a +m[ avec L(t) = amp+oc)(-x) e-tx dP(x) Le reacuteel a gt O eacutetant quelconque on en deacuteduit que L est deacuterivable sur R On peut reacuteiteacuterer ce raisonnement pour prouver que quel que soit IC E N L est k fois deacuterivable sur R avec

        L(P) car borneacutee

        Pour prouver leacutegaliteacute demandeacutee on utilise le reacutesultat montreacute en a) On remarque

        et donc par convergence domineacutee

        Voir par exemple (lt Calcul inteacutegral raquo J Faraiit EDP Scierices 87

        CHAPITRE v CONVERGENCE DE SIJITES DE VARIABLES ALEacuteATOIRES

        Si II est un point de continuiteacute F alors part pour tout II gt O

        I[[dP(8) = F ( z ) Dautre

        On obtient donc pour tout II gt O point de continuiteacute de F

        Concernant le cas particulier II = O la somme preacuteceacutedente vaut L(X) et agrave nouveau par convergence domineacutee

        lim L(X) = I dP(8) = F(0) X++m s

        v9

        a) On utilise le theacuteoregraveme de Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151)

        E(eeumli ty px(Y)) = E(e-ztY eiyxfx(II) dx)

        = E ( ei(Yxc-tY f x O d X )

        E ( e i Y ( x - t ) f x ( z ) dx par le thm de Fubini

        O = J = E ( p Y ( X - t ) )

        b) On rappelle que si Y suit une loi normale N(0 u2) on a p Y ( t ) = eeumla2t22 Lidentiteacute montreacutee preacuteceacutedemment devient alors

        (V4) vt E(e-Zty px(y)) = E(e-$(x- t )2)

        et cette derniegravere expression nest autre que lexpression au facteur LL J2n pregraves de la densiteacute dune variable X + 2 avec 2 indeacutependante de X et suivant la loi N(0 a2 ) (voir Exemples IV24(iv))

        88

        SOLUTIONS

        Drsquoautre part lorsque a -+ +oo la variable aleacuteatoire 2 converge en loi vers O (regarder par exemple la convergence des fonctions caracteacuteris- tiques) et drsquoapregraves le reacutesultat eacutetabli agrave lrsquoexercice V5b)rsquo X + 2 - X en loi On a donc pour toute fonction continue agrave support compact $

        U-++CC

        En utilisant (V4) on obtient

        Drsquoautre part sous lrsquohypothegravese ltlt px inteacutegrable raquo et par convergence do- mineacutee

        s Y2 V t e-ztYpx(y) e - s d y ---+ U-t+CC e-ZtYpX(y) d y

        Agrave nouveau par un argument de convergence domineacutee on a

        $(t) (1 eeumlitYpX(y) e-$ d y ) d t 27r

        Et de lrsquoidentiteacute

        J

        valable pour toute fonction continue agrave support compact on deacuteduit que

        27r 1 e-ZxYpX(y) d y p s o

        c) On suppose ici que 2 lt y On applique le theacuteoregraveme de Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151) pour inteacutegrer la fonction

        e-itx - e-ity e i t Z

        it ( t 4

        89

        I

        sur lespace ([-m m] x R X 63 d P X ) I1 vient

        e-itx - e-ity eit d t 8 dPX ( z )

        it

        sint(z - x) dt - Im sin t ( z - Y)

        7 1 0 t

        Lexpression entre parenthegraveses tend vers 1 1 ~ ~ [ ( z ) + l 2 ( l l ~ x ~ ( z ) + n Y ) ( z ) ) lorsque m tend vers +CO et peut ecirctre majoreacutee par une constante indeacute- pendante de m et de z Par convergence domineacutee on a

        Pour x et y points de continuiteacute de F X cette derniegravere inteacutegrale vaut F x ( y ) - F x ( z ) et on obtient bien la relation demandeacutee qui carateacuterise donc F X et donc la loi Px O

        V10 Soit t E [ucirc i ] On a

        n

        n min xi gt tgt = Un min xi gt tgt n N = IC i lt i j N n l j i lt N n

        k=O n

        90

        SOL11 1 IONS

        Les Xi et Nn eacutetant indeacutependantes il sen suit

        Pour t g [O il le calcul est trivial et finalement

        dt E R P(n min Xi 5 t ) --f P(Y 5 t ) ougrave Y y-f amp x p ( p ) lltiltN n

        V l l Si (Xn)gtl est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant la mecircme loi de Gisson (A) on sait que X1 + X Z + + Xn v+ P(nX) avec en particulier E(X1 + + X n ) = nX et Var(X1 + + Xn) = nX On prend alors X = 1 et on applique le theacuteoregraveme limite central

        XI+ + X - n 1 O _ - t 2 1 lt ucirc z - e 2 d t = - 2 6 -cc Or

        Dougrave le reacutesultat nk 1

        e-n - - - k n++w 2

        OSkltn

        V12 Soit F la fonction de reacutepartition de XI et t E R On pose

        La suite (Xl)i21 est alors une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi et dapregraves la loi forte des grands nombres

        xi + + x ps -f E ( X i ) = P(X1 5 t ) = F ( t )

        n On note alors

        Rt = w E 0 pour lesquels la convergence a lieu

        Xi(w) +-+xltwgt = E a n

        91

        CHAPITRE V CONVERGENCE DE SYITES DE ~ ~ I I I A B L E S ALEacuteATOIRES

        Soit (tn) une suite de rationnels ltlt surjective sur Q raquo (On pourrait consi- deacuterer toute autre suite veacuterifiant tn n E N dense dans IR) On considegravere R = nnR On a l(az) = 1 On prend w E 0 et on note Fk la fonction de reacutepartition de Pk =

        IC- c i lt i lt k xi() Soient t E IR un point de continuiteacute de F et E gt O I1 existe alors ti et t j tels que

        ti lt t lt t j et O lt F ( t j ) - F(ti ) lt E

        Pour tout k E N Fk(ti) I Fk(t) I Fk(tj) et pour tout n Fk(tn) c F(tn) donc par passage agrave la limite quand k tend vers +oo

        F(ti ) I liminf Fk(t) 5 limsupFk(t) 5 F( t j )

        Le reacuteel E eacutetant arbitraire (Fk(t))k converge vers F ( t ) Donc presque sucircrement P converge eacutetroitement vers P O

        k k

        V13

        a) On considegravere les variables Xi deacutefinies sur (RAP) Dapregraves la loi forte des grands nombres

        On note 0 = w E R CfXi(U) p nce

        P(0 ) = 1 et donc PU((E) = 1 et ainsi

        Soient p q ~ ] 0 1 [ avec p q On pose

        On a eacutevidemment EP n E4 = 0 et donc

        PU) (EPgt = 1 et PU) ( ~ 4 ) = O

        Ainsi les lois C(P) sont eacutetrangegraveres les unes par rapport aux autres O

        b) On considegravere lintervalle dyadique [ ~ 2 ~ ( k + 1)2n[ de [O 11 ougrave n est un entier quelconque et O 5 IC 5 2n - 1

        92

        Si X deacutesigne la mesure de Lebesgue X([IC2 (IC+1)2[) = 1 2 n Dautre part la reacutealisation ou non de leacutevegravenement U(12) E [ ~ 2 ~ ( I C + 1 ) 2 n [ ne deacutepend que des valeurs prises par XI X n Plus preacuteciseacutement on a

        u(li2) E [ I C ~ ~ ( I C + i gt 2 n ] - x = i lgt n - n xn = ingt

        pour des i l lindeacutependance des variables Xi

        in deacutetermineacutes dans O 1 ) de maniegravere unique Utilisant

        1 PU(IZ) E [IC2n ( I C + 1 ) 2 n ] = PX1 = i l x x P X n = in = - 2n

        Donc C(12) coiumlncide avec la mesure de Lebesgue sur les intervalles dya- diques Observant quune union dintervalles dyadiques se deacutecompose en une union disjointe dintervalles dyadiques (puisque lintersection de deux intervalles dyadiques est un intervalle dyadique) C(12) et la mesure de Lebesgue coiumlncident sur lalgegravebre de Boole engendreacutee par les intervalles dyadiques Par la Proposition 147 elles coiumlncident sur la tribu engen- dreacutee qui nest autre que la tribu engendreacutee par les intervalles cest-agrave-dire la tribu des boreacuteliens Donc d1l2) est la mesure de Lebesgue sur [O 11

        O Remarque o n peut aussi prouver que dl) est la mesure de Lebesgue sur [O 11 e n utilisant les fonctions caracteacuteristiques Si U deacutesigne la variable aleacuteatoire Ck21 3 o n a

        eitU - eitCkgtl 3 2k ) E(1ime itCLl$$)

        - - lim(E(eitCk=l $ ) 7 par convergence domineacutee

        P(tgt = E( 1 - E( n X

        n

        De plus

        et o n peut facilement montrer que

        cos ($) - cos (g) sin (g) = (+gt-I sin (i) O n e n deacuteduit alors

        Dougrave q5U(t) = it Cest la fonction caracteacuteristique de la mesure de Lebesgue sur [O 11 donc les mesures cokcident

        93

        Drsquoautre part pour z = 3 E [O 13 -

        PU(P) = xgt = pnl[xi = xi]) = O pour tout p e O il Pour p O et p 1 la mesure L(P) nrsquoadmet donc pas de partie discregravete et si de plus p 12 elle nrsquoest pas absolument continue (par rapport agrave la mesure de Lebesgue) car eacutetrangegravere agrave celle-ci

        V14 Drsquoapregraves lrsquoexercice V13 les variables Ui suivent la mecircme loi uniforme sur [O 11 Drsquoautre part il est clair que la construction en triangle agrave partir des Xi indeacutependantes permet drsquoassurer que les Ui sont indeacutependantes Enfin si Fi deacutesigne la fonction de reacutepartition de Pi et Fi+ sa fonction de quan- tile (voir Proposition 11127)rsquo alors la suite (Zi)i = (FC(Uigt)i est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes avec Zi de loi Pi o

        V15

        a) Drsquoapregraves la loi forte des grands nombres

        q presque sucircrement (ougrave q = 1 - p )

        1)) Supposons p gt q et soit a veacuterifiant O lt a lt p - q On note 0rsquo lrsquoeacutevegravene- ment

        Ainsi llsquo(arsquo) = 1 et pour tout w E Rrsquo il existe N E N veacuterifiant

        I1 est clair que quel que soit n 2 N Sn(w) O donc w e A Par conseacute- O

        (i) La variable 2 = ( S 2 k + 1 - S2) = (X2k+l + - + X2+) suit la mecircme loi que ( X I + + + ~ p ) car les xi ont mecircme loi et sont indeacutependantes Drsquoautre part lrsquoeacutecart-type de X i valant 1 le theacuteoregraveme limite central donne

        quent A n 0lsquo = 0 et donc P(A) = O

        c)

        94

        2 Donc Pzk 2 M ampJp e z d t -4_ O e t

        la seacuterie x k _ gt ( ) P Z k L M diverge grossiegraverement et O

        (ii) Les eacutevegravenements Zk 2 M k = O 1 sont indeacutependants car les variables z k sont indeacutependantes Du lemme de Borel-Cantelli (voir Theacuteoregraveme IV35) on deacuteduit Pzk 2 M is = 1 En particu- lier

        x k gt O pzk 2 M = 0

        V M PsUPZk 2 M = 1 k

        Dautre part

        On note agrave nouveau R = w E R tel que supk I z k ( W ) I= +CO On a

        Pour w E R

        Dapregraves lidentiteacute (V5) la suite --in ne peut ecirctre borneacutee et donc 6

        O

        95

        (iii) Lrsquoeacutevegravenement B+ srsquoeacutecrit

        Donc B+ appartient agrave la tribu terminale des tribus o ( X n ) et O

        En consideacuterant la suite -Xnrsquo on montre que P(B+) = P(B-) et on a

        drsquoapregraves la loi du 0-1 P(B+) = O ou 1

        sP l $ l= +a c B+ rdquo B-

        et par (V6)rsquo on a P(B+) = P(B-) = 1 O (iv) On raisonne par lrsquoabsurde en supposant que P(A) lt 1 On a

        - A = (A n Brsquo) U (A n B-) la reacuteunion eacutetant disjointe ici

        Drsquoougrave P(A) = P (An B+) + P (2 n B-) gt O donc lrsquoun des deux termes est neacutecessairement strictement positif disons le premier On a alors P (An B-) lt P(A) et

        P(B-) = P(B- n A ) + P(B- n A) I P(A) + P(B- n 2) lt P(A) + llsquo(A) = 1 drsquoapregraves la derniegravere remarque

        Or P(B-) = 1 drsquoougrave la contradiction Donc P(A) = 1 O

        V16

        a) Pour tout B E A on a

        X E B = ( X E B n X = Y ) u ( X E B n x Y )

        et donc

        P X E B = ~ ( x E B n X = Y ) + P ( X E B n x Y )

        96

        De mecircme pour Y drsquoougrave

        I P ~ ( B ) - Prsquo(B)~ = JP(x E B n X Y )

        -P(Y E BI n X Y)J L P X Y

        Ainsi I(Px - PyI( 5 P X Y O

        11) Remarquons drsquoabord que pour O lt p lt 1 on a O lt 1 - (1 - p)eP lt 1 La variable X suit une loi de Bernoulli avec

        P X = O = PE = OPY = O = ((1 - p)eP) e-P = 1 - p

        Donc X --+ B ( p ) On a

        X Y = (Y = O n E O) u Y 2 2

        et donc

        = e-P(i - (i - p)eP) + i - eeumlP - p e euml P = - p e euml p + p 5 p 2 car eeumlp 2 i - p O

        c ) En srsquoinspirant de la question preacuteceacutedente on considegravere pour 1 5 i 5 n Y yf P(pi) et ~i y-f B(l-(l-pi)eP~) avec de plus Y I Yz Y ~ 1 E~

        indeacutependantes On construit alors X i = 1 - l(icirc=K=o) I1 est alors clair que Xi yf B(pi ) et que les Xi sont indeacutependantes

        On pose S = C X i et Z = CY La variable Z suit une loi de Poisson de paramegravetre C p i

        De lrsquoinclusion n i X i = y Z c S = Z on deacuteduit S Z c UiXi y Z puis

        a

        i

        Drsquoougrave lrsquoexistence de 2 veacuterifiant (IPS - PzI( 5 x p O

        97

        En particulier

        Vk E N

        98

        PROBABILITEacuteS ET ESPEacuteRANCES CONDITIONNELLES

        Eacutenonceacutes

        VIl Soient X et Y des variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi inteacute- grables Comparer les lois des couples ( X X + Y ) et (Y X + Y ) En deacuteduire que E ( X 1 x + Y ) = E(Y I x + Y ) = ( X + Y)2

        VI2 leur somme quelle est la loi de Xi sachant que S est paire

        X1 et X eacutetant les reacutesultats indeacutependants de deux jets de deacutes et S eacutetant

        VI3 reacuteelle Deacuteterminer la loi de X conditionneacutee par X A a

        Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle quelconque et soit a une constante

        VI4 n E W

        Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans IV telle que pour tous rn

        P x 2 M + n I x 2 m = P x 2 n

        (on dit que X est sans meacutemoire)

        i l ) On pose P X = O = a Deacuteterminer la loi de X

        1)) Soit Y une copie indeacutependante de X Quelle est la loi de S = X + Y Deacuteterminer la loi conditionnelle de X sachant S = p p E W Interpreacuteter le reacutesultat

        VI5 Soit X = (X) une suite de variables aleacuteatoires Soit N line variable aleacuteatoire agrave valeurs dans N indeacutependante de la suite X Montrer que X N est une variable aleacuteatoire Montrer que pour tout k E N la loi de X N sachant N = k est la loi de X k

        VI6 Soient X I X des variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant des lois de Poisson de paramegravetres respectifs A l A Deacuteterminer la loi conditionnelle du vecteur aleacuteatoire ( X I X) sachant que Ciltilt X i = n - _

        VI7 la loi N(0 l ) Deacutemontrer que la loi de X I sachant S =

        N(Sn 1 - 1n)

        Soient X I X des variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant chacune X i est la loi

        VI8 ucirc gt O Eacutetablir que

        Soit X une variable aleacuteatoire suivant une loi exponentielle de paramegravetre

        Montrer que cette proprieacuteteacute caracteacuterise la loi exponentielle parmi les lois agrave densiteacute Prouver que 1irnh-o h - l ~ t lt x lt t + h 1 x gt t = B pour tout t

        VI9 Soient X et Y deux variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes de loi N(O 1) On pose X = R cos B et Y = R sin B

        a ) Montrer que X + Y et X - Y sont indeacutependantes et en deacuteduire la loi de R2 sachant que Y = X

        l t l c t r t o i O i l p o 7 f F c i r c I P = $((-Y t 1-y + (X ~ Y)])

        I ) ) Montrer que R et ucirc sont indeacutependantes et en deacuteduire la loi de R2 sachant que ucirc = n4 ou 571-14 (cest-agrave-dire sachant que Y = X )

        ( ) Pour montrer que les reacutesultats ne sont pas contradictoires preacuteciser les sous- tribus de Conditionnement dans les deux questions

        VI10 On se donne une matrice carreacutee JP = ( t i j ) l j i j l n Deacuteterminer agrave quelle condition sur P il existe des variables aleacuteatoires X et Y agrave valeurs dans 1 n telles que

        P gtI = P Y = j I X = i Z J = 1 n

        On appellera une telle matrice matrice de transition (voir chapitre VIII)

        100

        P eacutetant une matrice de transition (loi conditionnelle de Y sachant X ) on deacutesigne par M le vecteur de IRn repreacutesentant la loi de X Mi = P X = i i = 1 n Deacutemontrer que la loi de Y se repreacutesente par le vecteur tPM

        V I l l Nous avons vu agrave lrsquoexercice V614 comment construire une suite infinie de variables aleacuteatoires indeacutependantes sur lrsquoespace probabiliseacute ( [ O 11 B([ O il) A) Agrave lrsquoaide de lrsquoexercice V614 construire sur cet espace une suite de vecteurs aleacuteatoires indeacutependants de loi Pi i E IV donneacutees sur IR2

        VI12 Soit P une loi sur IR2 de marges Px et P y et ( X Y ) de loi P Soit Fxlv(x) la fonction de reacutepartition de la loi conditionnelle C ( X I Y = y) Soient U V deux variables aleacuteatoires indeacutependantes et de loi uniforme sur [ O 1 1 Montrer que le couple (i t(U)Fx(FYC(U)(V)) est de loi P Ceci donne un proceacutedeacute de simulation drsquoun vecteur aleacuteatoire

        VI13 On reprend les notations de lrsquoexercice IV13 Montrer que

        n-i P 2 s 1 amp72 = z = 1 - F ( z + s ) ) 2 E IR s 2 O

        et que

        VI14 Soient X I X des variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes et de mecircme loi admettant une densiteacute f Soit XI 5 5 X ces variables aleacuteatoires ordonneacutees et deacutefinissons les espacements Sin = Xin - Xi-l 2 5 i 5 n qui mesurent les distances entre les variables adjacentes (faire un dessin) Soit

        la fonction de reacutepartition empirique des espacements laquelle compte la propor- tion drsquoespacements plus petits que zn Notons

        Soit enfin Jin = 1 si aucune des variables XI X ne tombe dans lrsquointervalle ] X i Xi + x n ] et Ji = O sinon

        101

        I) hdontrer que le vecteur (Il I) est eacutechangeable crsquoest-agrave-dire que sa loi est invariante par permutation des coordonneacutees (voir aussi exercice 11168)

        1)) Montrer que n

        n - 1 - _ Ln(x) = (n - 1)y I

        lltiltn

        () Montrer que suit une loi de Bernoulli de paramegravetre

        (1) Eacutevaluer P ~ i = 1 I = i

        cgt) Montrer que limn-m E(L(x)) = L ( z ) et que limn+m E ( L ( x ) ~ ) = L ( x ) ~

        f ) En utilisant la continuiteacute la bornitude et la monotonie de L montrer que

        lim sup ~L(S) - L(z)l = O n+m X E R

        en probabiliteacute

        (Pour n assez grand ce reacutesultat donne une ideacutee sur la taille des eacutecarts entre les points aleacuteatoires adjacents XI+ X)

        VI15 La proposition 11127 nous donne une faccedilon drsquoengendrer des variables aleacuteatoires reacuteelles pourvu que la fonction de quantile soit facile agrave calculer Ce nrsquoest pas toujours le cas en pratique Une meacutethode assez efficace est la meacutethode dite du rejet qui fonctionne comme suit Soient f g deux densiteacutes sur IR On souhaite simuler une variable de densiteacute g en supposant qursquoon sache facilement simuler une variable de densiteacute f et qursquoil existe une constante c telle que g 5 c f Soit ( X U ) un couple de variables aleacuteatoires indeacutependantes respectivement de lois de densiteacute f et uniforme sur [ O 11

        a) Montrer que le couple ( X c U f ( X ) ) est uniformeacutement distribueacute sous le graphe de f

        - f = ( x y ) ER2 o 5 Y L c f ( z ) crsquoest-agrave-dire qursquoen notant X la mesure de Lebesgue sur IR2

        VA E B(IR2) P ( X c U f ( X ) ) E A = X(A n f)

        102

        En deacuteduire que L ( X I c U f ( X ) 5 g ( X ) ) a pour densiteacute g

        I ) ) Soient (U X ) des couples indeacutependants de mecircme loi que ( X U ) Soit NO =

        O et

        Montrer que P Ni = k = (1 - c - l ) k - l c~ l et que E(N1) = c Montrer que XN i 2 1 est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de lois de densiteacute g Expliquer pourquoi en pratique il faut prendre c le plus petit possible

        N = min i 2 N_1 cUf(X) 5 g(X) i 2 1

        VI16 (Processus de Poisson)

        a) On considegravere une famille de variables aleacuteatoires ( X i X) indeacutependantes et uniformeacutement distribueacutees sur [ O t 1 On note Xi 5 5 X la famille reacutearrangeacutee dans lrsquoordre croissant On dit alors que ( X I 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] Donner la loi de ( X i 5 5 X)

        Irrdtccitiori or) p o i i r i i i t i i t rodu i i t 1 r i (nicinblf i

        A = (XI I 5 7 ) ) (X(I) F I X( )) po i i i to i i l r p r i r n i i t ~ i t i o n (T iI I I t rsquo l i r r ~ ~ ~ ~ t i

        1)) Montrer que si (Xi 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] alors la loi conditionnelle de ( X I 5 5 X-i) sachant X = 2 a la loi drsquoune (n - 1)-statistique drsquoordre sur [ O X I

        c ) Supposons que (XI 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] Consideacuterons des reacuteels O = t o 5 ti 5 5 t = t et des entiers O = IC0 5 ki 5 5 kp = n Montrer que

        P v j = O p - 1 vi = k + 1 k+irsquo X E] t t+1]

        103

        CHAPITRE VI PROBABILITrS E I ESPERANCES CONDITIONNELLES

        (1) On considegravere une suite de variables exponentielles de paramegravetre A indeacute- pendantes (Tk)kgtl et on note Sn = TI + + T n 2 1 Calculer la loi de (SI S) puis la loi de S Montrer que la loi conditionnelle de (SI Sn) sachant Sn+l = s est la loi dune n-statistique dordre sur [ O s 1

        c) On pose Nt = E lt[otj(Sn) Montrer que la variable Nt est finie presque sucircrement En utilisant c) et d) montrer que pour tous O = t o 5 tl 5 5 t pour tous entiers k l kn on a

        En deacuteduire que les variables Ntz - NtzpI sont indeacutependantes et suivent des lois de Poisson de paramegravetre A( t i - ti-1)

        104

        soi 1 1 I O N S

        Solut ions

        VIl Les couples ( X X + Y ) et (Y X + Y ) suivent la mecircme loi On peut le montrer en utilisant les fonctions caracteacuteristiques Notons p la fonction carac- teacuteristique de X (et de Y ) On a pour tout (a b) E IR

        E(ei((b)r(XA+Y))) = E(ei((+b)X+bY) 1 = d a + b) p ( b ) = E(ei((ab)gt(YX+Y)) gt On en deacuteduit que E ( X I X + Y ) = E(Y I X + Y ) Dautre part E ( X + Y I X + Y ) = X + Y = E ( X I X + Y ) + E ( Y I X + Y ) d o n c

        X + Y E ( X 1 x + Y ) = E(Y 1 x + Y ) = 2 Remarque le fait que E ( X I X + Y ) = E(Y I X + Y ) pourrait se justifier ainsi toute variable aleacuteatoire 2 a ( X + Y)-mesurable seacutecrit sous la forme f ( X + Y ) O n a donc

        E ( X 2 ) = E ( X f ( X + Y ) ) = E(Yf(X + Y ) ) = E(Y2)

        La deuxiegraveme eacutegaliteacute eacutetant justifieacutee par le fait que ( X X + Y ) et (Y X + Y ) suivent la mecircme loi

        VI2 Les variables X I et Xz sont indeacutependantes et

        V i j E 12 6 P X = iY = j = P X = iPY = j = 136

        On a P S est paire = 12

        Vi E (1 6 P ( X 1 = i I S est paire = 16 et

        VI3 borneacutee on eacutecrit

        On suppose ici que O lt P X gt u lt 1 Pour p une fonction boreacutelienne

        Cp(Xgt = Cp(x)nxlta + dx)nxgta 7

        E ( v ( X ) I x A a ) = ltp(x)nxltu + E(cp(X)qxgta I x A 4

        en remarquant que p(X) l l Xla est une fonction de X A a donc a ( X A u)- mesurable Lespeacuterance conditionnelle donne

        105

        ougrave K est une constante eacutegale agrave J cp(X) dP( w I X gt a) On en deacuteduit que

        si x 5 a si x gt a C ( X ) sous P ( I X gt a)

        C ( X I X A a = z ) =

        VI4

        a) Quel que soit m E N on a

        P X 2 m + l 1 x 1 m = P X 2 l

        Crsquoest-agrave-dire

        Vm E N P X 2 m + i = P X 2 m P X 2 i = (i - a ) P X 2 m

        La suite ( P i x 2 m) est donc geacuteomeacutetrique de raison 1 - a et pour tout m E N7 P X 2 m = (1 - u ) ~ On en deacuteduit

        P X = I C = P X 2 k - P X 2 k + l = (1 -a)rdquo

        La variable X suit une loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre a

        b) Les deux variables X et Y eacutetant indeacutependantes on a pour tout k E N IC

        P S = I C = C P X = i PY = IC -i i=O

        IC IC

        = C(1 - amp(l - )k-i = Cay1 - a)IC = ( k + l )a( l - a) i=O i = O

        On reconnaicirct la loi binomiale neacutegative de paramegravetre (2 a) Quel que soit O 5 k 5 p

        P X = krsquo s = P l p s =pgt

        P X = k I s = P =

        - P X = k Y = p - k ) - pis = P l P X = k P Y = p - k - 1

        - - - PS = P l p + 1lsquo

        La variable S peut ecirctre interpreacuteteacutee comme eacutetant le nombre drsquoeacutechecs obte- nus lors drsquoune suite drsquoeacutepreuves de Bernoulli reacutealiseacutees jusqursquoagrave lrsquoobtention de 2 succegraves Le calcul preacuteceacutedent montre que sachant que S = p le nombre drsquoeacutechecs obtenus jusqursquoagrave lrsquoobtention du premier succegraves suit une loi uniforme sur 12 p + l

        106

        Y o I I IT I ~ N s

        VI5 Pour tout boreacutelien B la partie

        X N E B = u Xk E B n N = I C k E N

        est mesurable Drsquoautre part pour tout IC E N et tout B boreacutelien

        P ( X E B n N = I C ) P N = I C

        P X N E B I N = I C =

        - - P ( X E B n N = I C ) P N = I C

        PXk E B P N = I C P N = I C

        - - = PXk E B

        Donc la loi conditionnelle de X N sachant N = I C est la loi de Xk 0

        VI6 La variable aleacuteatoire X I + + X suit une loi de Poisson de paramegravetre X 1 + + A = X (voir Exemple IV24 ( i i ) ) et pour tout ( i l i) tels que il + + + i = n on a

        n X - - i l A An

        On en deacuteduit que la loi conditionnelle du vecteur ( X I X) Cllilp Xi = n est la loi multinomiale M ( n X1X ampA)

        sachant

        VI7 On considegravere le couple gaussien ( X I S) On sait alors (voir VI4) que la loi conditionnelle de X1 sachant S = s est une loi gaussienne de moyenne E ( X 1 I S = s) et de variance E ( ( X 1 - E(X1 I S))2) I1 est clair que E(X1 I S) = E(amp I S) quel que soit 1 5 i 5 n (car (Xi S ) et (XiS) ont mecircme loi) et que E(S I Sn) = S = C i E ( X i I S) On en deacuteduit

        S E(X1 I s = s ) = -

        n Drsquoautre part

        s n n2 E ( ( X 1 - E(X1 I S))2) = E ( ( X i - $)2) = E (x - 2x1 - + )

        107

        Par conseacutequent

        2 Sn S i 2 Sn sn 2 1 1 E ( X - 2 X 1 - + - ) = E ( X 1 ) - 2 E ( X 1 - ) + E ( - ) =1- -+- = I - -

        n n2 n n2 n n n Donc la loi de X1 sachant S = Cilil Xi est la loi N(n 1 - i) O

        VI8 On note F x ( t ) la fonction de reacutepartition de la variable X et Cx( t ) = 1 - F x ( t ) (la coda de la variable X ) Si X suit une loi exponentielle de para- megravetre 8 Cx( t ) = exp(-8t) et pour tout s t gt 0

        - -OS - p - X gt s P X L t + s - P X 2 t + s I x gt t = P X gt t

        Reacuteciproquement si une variable aleacuteatoire X admettant une densiteacute veacuterifie

        P X 2 t + s I X gt t = P X gt s s t 2 O sa coda C( t ) est continue sur R et veacuterifie

        v s t 2 O C(t + s ) = C(t)C(s) (VI1) En prenant t = s = O dans la relation (VIl) on obtient C(0) = 1 et on en deacuteduit que X est positive presque sucircrement Drsquoautre part par un reacutesultat classique drsquoanalyse toute fonction continue sur IR+ veacuterifiant (VIl) est de la forme C(t ) = exp(-8t) (ici 0 gt O car O I Q(t) L 1) La variable X suit donc une loi exponentielle de paramegravetre 8

        O Enfin

        P t lt X lt t + h 1 X gt t - e-et - eeumle(t-th) -

        h h eeumlet 1 - -eh - 8 O - -

        h L+O

        VI9

        a) Le couple ( X + Y X - Y ) est un couple gaussien centreacute et E ( ( X + Y ) ( X - Y ) ) = E ( X 2 - Y 2 ) = E ( X 2 ) - E(Y2) = O Donc X + Y et X - Y sont indeacutependantes

        La variable R2 = i ( ( X + Y ) 2 + ( X - Y ) 2 ) = h(X+Y X - Y ) avec X+Y et X - Y indeacutependantes donc la loi conditionnelle de R2 = h ( X +Y X - Y ) sachant X - Y = O est la loi de h(X+YO) (voir Exemple VI35(ii)) crsquoest-agrave-dire la loi de ( X + Y ) 2 On a X +Y -N(o2) et pour t 2 0

        P i ( X + Y ) 2 I t = P - J 2 t 5 X + Y 5 A = 2F(amp)

        108

        SOLUTIONS

        avec F fonction de reacutepartition de N(02) On en deacuteduit que $ ( X + Y ) 2 admet la densiteacute

        si t 5 O f ( t ) =

        h) On considegravere que ucirc prend ses valeurs dans E [O 2 ~ [ On veacuterifie que pour tout ( t a ) E [027T[XRT

        a t 2

        27T P ( R 5 t n ucirc 5 a) = -(i - e-) = PR 5 tP8 _lt a

        (Par un calcul eacuteleacutementaire drsquointeacutegrale double) On en deacuteduit lrsquoindeacutepen- dance de R et de 8 O

        La variable R2 est alors indeacutependante de 8 et la loi conditionnelle de R2 sachant ucirc est donc la loi de R2 Pour t 2 O on a PR2 5 t = 1 - e- Ainsi R2 suit la loi exponentielle de paramegravetre 12

        c) La tribu a ( X - Y ) est distincte de a(8) Par exemple lrsquoeacutevegravenement (-1 lt X - Y lt 1) nrsquoappartient pas agrave a(8) Ceci justifie le fait que les deux lois conditionnelles calculeacutees preacuteceacutedemment peuvent ecirctre diffeacute- rentes

        VI10 de transition il faut et il suffit que pour tout i = 1 n

        Pour qursquoune telle matrice agrave coefficients positifs soit une matrice dite

        j=i

        n CONDITION NEacuteCESSAIRE

        I+ = 1rsquo j=l

        donc pour tout i n

        E ( 1 x = i x = i) = 1 j=l j=l

        Drsquoautre part quel que soit j

        drsquoougrave la condition neacutecessaire O

        109

        CONDITION SUFFISANTE

        Toute matrice P satisfaisant agrave cette derniegravere condition fournit avec la donneacutee dune loi quelconque de X (avec P X = i O) la loi dun couple ( X Y ) qui admet alors cette matrice P comme matrice de transition O On a les eacutegaliteacutes suivantes

        P Y = j = E(IYj)

        = E(E(nY=j I X)) n

        n

        i=l n

        = P2j P X = i O i=l

        VI11 (On pourra se reacutefeacuterer agrave lexercice VI12) Soit ( X i y Z ) un couple aleacutea- toire de loi donneacutee Pi Soit (Un)n2~ une suite de va indeacutependantes de loi uniforme sur [O 11 La suite

        est une suite de variables aleacuteatoires agrave valeurs dans IR2 indeacutependantes ougrave chaque terme de la suite est de loi donneacutee Pk

        VI12 E(cp(XY)) pour toute fonction boreacutelienne borneacutee cp deacutefinie sur IR2 Or

        La loi dun couple agrave valeurs dans IR2 est donneacutee par la valeur de

        E(ltp(X Y ) ) = E(E(ltp(X Y ) ) I y ) )

        La connaissance de la loi de Y et de la loi conditionnelle L ( X I Y = y) nous permet donc de connaicirctre la loi du couple ( X Y ) Le couple (Fyt ( U ) FXIFY()+(V)) est de loi P

        VI13 La densiteacute du couple (Xin S ~ + I ~ ) est donneacutee par

        g(z s ) = i(n - i) f ( z ) f ( s + z)FZ-l(zgt(l - F ( s + X))+I

        (voir exercice IV13)

        110

        SOLUI I O N S

        Apregraves avoir calculeacute la densiteacute marginale de Xi on obtient une expression de la densiteacute conditionnelle de Si+1 sachant Xin = z (voir Exemple VI35(iii))

        i(n - i ) ( ) f ( ) f (s + )Fi-()(i - F ( s + ))n-i-l

        i (7) f()Fi-()

        = f( + s ) ( n - i ) ( l - F( + s))

        S + +

        n-i-1

        On a

        f( + t ) (n - i ) ( l - F ( z + t))- d t J+m PSi+in 2 s I Xin = gt =

        Pour montrer la deuxiegraveme relation on pose Yi = -Xi La fonction de reacuteparti- tion de cette variable aleacuteatoire est donneacutee par G(t) = 1 - F(- t ) On deacutefinit les variables Yi Ynn agrave partir des va Yi et il est clair que les vecteurs

        et (Xln Xnn) - (Yi 1 Y)

        suivent la mecircme loi Enfin on note Ti+l = Tin suit la mecircme loi que S+a-i Dapregraves le premier reacutesultat eacutetabli on a

        - Y On veacuterifie alors que

        PTi+in 2 s I X n = Y = (1 - G(Y + s ) ) ~ -

        On a dautre part la suite deacutegaliteacute suivante

        PZ+l n 2 s I Yzn = Y = P(Y+ln - Xn L I q 7 1 = Y

        = P-Xn-zn + Xn+l-in 2 s I -Xn+l-in = Y

        = W L + l - i n - Xn-in 2 s I Xn+l-in = -Y

        On pose y = -2 et on obtient

        PXn+i-in-Xn-in 2 s I Xn+l-in = X = (l-G(-z+s))n-i = ( F ( ~ - s ) ) ~ - z

        puis en changeant i en n - i lidentiteacute voulue

        PXi+in - Xin 2 s I Xi+ln = = ( F ( z - S))Z O

        VI14

        a) La variable Il est une fonction de ( X i X n ) symeacutetrique en les va- riables X X On pose

        1 1 J = p(X) ougrave (X) = ( X i X)

        111

        Si X i deacutesigne le vecteur deacuteduit de X en intervertissant les composantes X I et Xi on a

        Izn = (p(Xi)

        La loi du vecteur ( X i X n ) eacutetant invariante par permutations des variables X i le vecteur

        est eacutechangeable

        h) La variable n n- 1 C(1 - ampn) = n - C I2n

        i=l i=l

        deacutenombre les espacements Sin infeacuterieurs agrave xn On obtient ainsi

        et on en deacuteduit

        (VT2)

        c ) On note Ai leacutevegravenement lin = 1) On a l(Ai) = l(Al) et

        d) Le vecteur ( 1 1 ~ In+) eacutetant eacutechangeable

        Pamp = 1 Ijp = 1) = PI1n = 1 12n = 1)

        On utilise ici un conditionnement par o(X1 X2) la tribu engendreacutee par X1 et X2

        112

        Les Xi eacutetant indeacutependants on a comme preacuteceacutedemment

        et donc

        e ) Dapregraves les reacutesultats preacuteceacutedents

        Dautre part on sait que pour toute fonction h continue sur Eucirc et pour tout z E Eucirc

        [+h( t )dt euroO - eh()

        car z H sax h(t) d t est deacuterivable

        Pour une fonction h E L1(Eucirc) lapplication z H s h(t) d t est deacuterivable sur IR presque sucircrement()

        On en deacuteduit que pour h E C(Et)

        h( t )d t - e h ( z ) ps sur IR Jx euroO

        et donc pour toute variable X absolument continue par rapport agrave la mesure de Lebesgue

        h(t)dt - E ~ ( X ) ps sur R sx euro-+O

        On en deacuteduit le calcul

        - exp(-zf(X1)) ps sur R n

        Dautre part en tant que probabiliteacute

        (Voir par exemple ( Analyse reacuteelle et complexe raquo W Rudin DUNOD 113

        donc par convergence domineacutee

        ~ ( 1 - F ( X ~ + x n gt - F ( x ~ ) ) ~ - ~ ) - E ( e x p ( - z f ( X l ) ) ) I

        n

        I1 sensuit

        E(Ln(2 ) ) - 1 - s f ( t )euml f) d t = L(z) n

        Partant de la relation (VI2) on obtient lexpression de Ln(z)

        2 n n2 1 - 2n (n - i ) 2

        IinIjn (n -

        L(z) = + C I i n + 1 (n - i ) 2

        On prend lespeacuterance de chacun des termes en remarquant que par la question a) E(IinIjn) ne deacutepend pas du couple (z j )

        Dapregraves les calculs preacuteceacutedents

        E (E = n - (n - I ) E ( L ( ~ ) ) N n( i - ~ ( z ) ) n

        Dautre part presque sucircrement sur R

        ( 1 - F ( X ~ + zngt + ~ ( ~ 2 1 - F ( X ~ + zngt + F ( x ~ ) ) ) ~ - ~

        - exP(-zf(Xi) - z f ( X 2 ) ) n

        et agrave nouveau par convergence domineacutee on obtient

        ~(1 i n12 n ) --+ n E ( e x ~ ( - z f ( X i ) - z f ( X 2 ) ) )

        = E ( exp(-zf(Xl))E( exp(-lccedilf(X2)) car X i X2 indeacutependants

        = ( 1 - L ( 2 ) ) 2

        On passe agrave la limite dans (VT3)

        O 2 E(Ln(2)) - 1 - 2(1 - L ( 2 ) ) + ( 1 - L ( z ) ) = n

        114

        La variable amp(II) a une espeacuterance qui tend vers L ( z ) et une variance qui tend vers zeacutero car

        V(L(Z)) = E ( L i ( z ) ) - E2(Ln(z)) --+ n o

        On deacuteduit de ceci que Ln(z) tend vers L(z ) en probabiliteacute

        Soit E strictement positif puis N tel que

        Drsquoougrave le reacutesultat

        f ) La fonction L est clairement croissante et veacuterifie

        VII E [ O + o o [ O 5 L(z ) I 1

        Par convergence domineacutee L ( x ) tend vers 1 quand II tend vers +cc et L est continue sur [O +oo[ par les theacuteoregravemes classiques sur les fonctions deacutefinies par une inteacutegrale()

        Soit E gt O et n E N tel que l n 5 ~ 4 On considegravere alors les IC + 1 reacuteels O = xo lt 2 1 lt lt xk reacuteels veacuterifiant V i O 5 L(zi+i) - L(zi) 5 ~ 4 On a pour xi 5 x 5 zi+l

        (lsquo)Voir par exemple (( Calcul Inteacutegral raquo J Faraut EDP Sciences 115

        CHAPITRE VI PROBABILITEacuteS ET ESPEacuteRANCES CONDITIONNELLES

        et dautre part la fonction z H L(z) eacutetant croissante

        ILn(4 - Ln(z2)I I (Ln(zz+l) - Ln(zz)l P

        (Y)

        On note E la partie de R sur laquelle

        (4 5 4 3 7 (Y) I E 3

        On a

        Dougrave le reacutesultat O

        l(En) -+ i et E c ILn(z) - L(z)I 5 E

        VI15

        a) On pose Y = c f ( X ) U Y la loi du couple ( X Y ) et dans la suite on notera respectivement A1 et A2 la mesure de Lebesgue dans IR et IR2 Il est clair que le couple (X Y ) prend ses valeurs dans ((2 y) O 5 y 5 c f ( z ) = f Dautre part la loi conditionnelle L(Y I X = x) est la loi de cf(z)Uuml(voir Exemples VI35 (ii)) cest-agrave-dire la loi uniforme sur [O c f ( x ) ] On a donc pour tout boreacutelien A de B(R2)

        Et pour tout A boreacutelien de IR

        On en deacuteduit donc que L ( X I c U f ( X ) I g ( X ) ) a pour densiteacute g

        (i - c-l) et que pour tout IC 2 1

        0

        b) Remarquons que P c U f ( X ) lt g ( X ) = P Y lt g ( X ) = (C - 1)c-l =

        Nl = k = nicUif(xi) gt g(xi) ncUkf(xk) 5 g ( X k ) r i=l 1 Ces diffeacuterents lt facteurs gt) eacutetant des eacutevegravenements indeacutependants on en deacute- duit

        PN1 = k = (1 - c-l)k-lc-1

        116

        S 01 IJTIO N s

        La variable Ni suit donc une loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre c-l et son espeacuterance vaut donc e Pour tout B boreacutelien de R

        = P X E B I Y 5 g ( X ) ) = 1 g(t )d t B

        La variable XN admet donc g pour densiteacute 0

        On a pu ainsi simuler une variable admettant g pour densiteacute Cette simu- lation srsquoappuie sur les simulations des variables Xi et Ui et des lt( tirages )gt

        indeacutependants Une valeur Xjvi sera obtenue drsquoautant plus rapidement en moyenne que c est plus petite

        Soit B un boreacutelien de IR utilisant la variable Ni presque sucircrement finie on a

        PxN E B ) = CP(XIV E B ) n N = I C ) k gt l

        et un calcul analogue au preacuteceacutedent montre que

        Ainsi P X N E B = JB g ( t ) d t et X N admet aussi g pour densiteacute On montrerait de mecircme que quel que soit I C la variable X N admet g pour densiteacute

        On note F la tribu engendreacutee par X I X U1 U Pour prouver que par exemple que les variables X N et X N sont indeacutependantes on peut remarquer que pour toute fonction cp boreacutelienne borneacutee

        117

        CHAPITRE VI PROUABIL11 EacuteS ET ECcedilPEacuteR ANClsquoES CONDITIONNELLES

        = ~ ( I I ( X N 1 ) ) 9 ( X N 2 1) Drsquoougrave lrsquoindeacutependance de X N ~ et X N ~ O

        VI16

        a) Le vecteur (XI X) prend ses valeurs dans A(t) c Rn ougrave

        amp(t) = ( Z l xn)O 5 x 1 I I x I t et pour tout paveacute P = n [ a i bi] c A)

        (X l n Xnn) E pgt = u (XCr(l) rsquo X)) E Pl U

        ougrave a parcourt toutes les permutations de 12 n Drsquoougrave

        On en deacuteduit que (XI X) admet la densiteacute

        Le vecteur (XI X) suit donc la loi uniforme sur A(t)

        t)) La loi conditionnelle C((Xl X-l) 1 X = x) admet la densiteacute

        (voir Exemple 35(iii))

        118

        et du calcul preacuteceacutedent on peut deacuteduire que pour O 5 IC 5 t

        n xn-l tn (n - i) - - -

        Donc la loi conditionnelle C ( ( X I ~ Xn-l) I X = IC) admet la densiteacute

        c) Leacutevegravenement consideacutereacute peut se deacutefinir de la faccedilon suivante

        Parmi les composantes de ( X i X) kl sont dans [O t i ] k2 - dans ] t i tz] kp - kp-i sont dans ]tp-l tp]

        On reconnaicirct le cadre standart donnant lieu agrave une loi multinomiale (ti- rages avec remise de n boules dans une urne contenant des boules de p couleurs diffeacuterentes Ci en proportion -t-) Par conseacutequent ti-ta-1

        d) On va montrer par reacutecurrence sur n que la loi de (Si Sn) admet la densiteacute

        Le reacutesultat est clair pour n = 1 Pour cp une fonction boreacutelienne borneacutee sur A = (si sn) O 5 si 5 5 s on a

        E(cp(S1 1 7 sn-1 Sn)) = E(4Si7 sn-1 sn-1 + X ) 1 X ) )

        ougrave la variable aleacuteatoire X est indeacutependante des Si et suit une loi exponen- tielle de paramegravetre A La loi conditionnelle L(cp(S1 Sn-l Sn-i+X) I X = IC) est la loi de cp(S1 S-i +IC) (voir Exemple 35(ii))

        119

        CHAPITRE VI PROBABILITEacuteS ET ESPERANCES CONDITIONNELLES

        cp(s1 s-l s) AneeumlXsn ds1 ds

        La loi de Sn est la ne loi marginale du vecteur (SI Sn) Elle admet donc sur IR+ la densiteacute

        On en deacuteduit (voir agrave nouveau Exemple 35(iii)) que la loi condition- nelle C((S1 Sn) I Sn+l = s) admet la densiteacute

        PNt = 00) = limPS 5 t = lim ds n

        Or An-ltn-1 t An- l tn- 1

        + o ( n - l) R ds 5 Ae-rdquods 5 (n - i)

        Ainsi PNt = 00) = O et Nt est finie presque sucircrement On pose N = Ici et A lrsquoeacutevegravenement

        A = Nt1 = Ici Nt - Nt = k2 Ntn - Ntn-i = Icn On conditionne par la variable SN et on peut supposer sans perdre de geacuteneacuteraliteacute que IC 2 1 (quitte agrave ltlt descendre B jusqursquoau premier i tel que

        120

        S O L c T I O N s

        Ici 2 1) Par les reacutesultats obtenus preacuteceacutedemment on obtient

        Dougrave le calcul

        Remarque on a utiliseacute la densiteacute de la variable SN dans la deuxiegraveme eacutegaliteacute et on a poseacute t o = O dans la derniegravere

        Pour obtenir la loi Nii - Nti_l il suffit de sommer sur le paveacute (lci ki-1) E Ni-

        CI

        On en deacuteduit que Nti - Nti- suit une loi de Poisson de paramegravetre A( t i - t i - 1 ) puis via la loi du vecteur (N t l Nt - NtnPl) que les

        O variables Nti - Nti-l sont indeacutependantes

        121

        VI1

        MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

        Eacute 110 nc eacute s

        VII l Soit (Xn)lgtI une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Bernoulli P X = O = P X = 2 = 12 Pour tout n 2 1 on deacutesigne par E la tribu engendreacutee par X I X et lrsquoon pose Z = flIISlcln X k Deacutemontrer qiie (Z)n21 est une martingale par rapport ii la filtration (FL)ngtl - qui nrsquoest pas uniformeacutement inteacutegrable

        -

        VII2 Soient c l ck des reacuteels tels que ClliSlc ci = O Soit 7r une permutation aleacuteatoire de 1 2 k uniformeacutement reacutepartie sur le groupe des permutations dc k eacuteleacutements crsquoest-agrave-dire telle que pour toute permutation 7 de k eacuteleacutements P 7r = T = i k Soit

        et soit la suite de tribus F = 0(7r ( l ) 7r(n)) 1 5 n 5 IC Montrer que (X Fn)lSnlk est une martingale

        l r d i c c i t i o r r r r o r t r r I que

        ri 5 I 5 k C(rr() 1 ~ ( 1 ) T( - I ) ) c s f in loi T ( 1 ) T(I1 ~ 1) )

        CHAPITRE VII LIARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

        VII3 (Urne de Polya) Une urne contient n boules noires et b boules blanches Une boule est tireacutee au hasard selon une probabiliteacute uniforme sur les boules dans lrsquourne Elle est remise dans lrsquourne et on ajoute aussi a boules de la couleur tireacutee On itegravere cette proceacutedure de tirage-ajout Soit XO = n (n + b) la proportion de boules noires initialement dans lrsquourne et soit XI la proportion de boules noires agrave la k-iegraveme eacutetape du tirage-ajout Montrer que XI est une martingale pour la suite de tribus FI = o(X1 X) Montrer que cette martingale converge et donc que la proportion de boules noires converge vers une proportion a priori aleacuteatoire Y Note on peut montrer mais cela demande un peu de calcul que Y a pour loi une loi de densiteacute

        (voir par exemple Feller (1971))

        VIL4 (Lemme de Wald) Soit (X) une suite de variables aleacuteatoires indeacute- pendantes de mecircme loi et soit pour Gut n gt 1 S = XI + + X Soit en outre T un temps drsquoarrecirct inteacutegrable relatif agrave la filtration engendreacutee par cette suite Deacutemontrer que E(ST) = E(X)E(T)

        V115 Sur (O A P ) soit (Xn)ngtl une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles in- deacutependantes de mecircme loi Pour t o u t n gt 1 soit F la tribu engendreacutee par Xi X On note les sommes partielles S = X1 + + X n 2 1 On convient que So = O et pour tout z E IR on deacutesigne par Erdquo lrsquoespeacuterance deacutefinie par Erdquo() = E( + x) On parle alors de la marche aleacuteatoire S partant de z au temps O

        a) Soit N 2 1 un entier fixeacute et soit T un temps drsquoarrecirct agrave valeurs dans 1 N de la filtration (Fn)ll Deacutemontrer que pour tout n 2 1 S+T - ST est indeacutependant de FT et de mecircme loi que S

        11) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que pour toute fonction boreacutelienne borneacutee q5 sur IR et tout n 2 1

        E($(Sn+T) I FT) = EST(4(Sn)) ps

        VII6 Soit (XnF)llnlI une martingale de carreacute inteacutegrable On deacutefinit X = maxlltltI _ _ IXl En utilisant lrsquoineacutegaliteacute maximale de Doob deacutemontrer que

        E((X)2) 5 4 E ( X 3

        124

        EacuteNONCEacuteS

        VII7 Sur un espace probabiliseacute (O F P ) soit (Mn)llnltk une martingale par rapport agrave une filtration et soit P n ) l lt n lt k une famille de variables aleacuteatoires sur (OFP) telles que H soit mesurable par rapport agrave Fn-l pour tout n = 1 k (avec la convention Fo = 0 R )

        Soit a gt O on deacutefinit T = minl 5 n 5 k - 1 IH+lI gt a et T = k s i lensemble dont on prend le minimum est vide Deacutemontrer que T est un temps darrecirct de la filtration On pose pour tout n = 1 k

        x = Hampuz -Mi - l ) lltiltTAn

        (M-1 = O) Deacutemontrer que (Xn)15nlk est une martingale de (Fn)lln5k

        VII8 On considegravere une variable aleacuteatoire T agrave valeurs dans N de loi geacuteomeacutetrique

        P T = n = a ( 1 n E N

        ougrave a est un reacuteel positif donneacute On appelle F la plus petite tribu rendant mesurable la variable TAn n E N Veacuterifier que la famille de tribus est une filtration Deacutemontrer que En est engendreacutee par une partition de n + 1 atomes que lon preacutecisera

        a) Deacutemontrer que pour tout n

        1) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que

        c) Pour quelle valeur du paramegravetre reacuteel a le processus

        est-il une martingale par rapport agrave la filtration (Fn)nEW

        d) En prenant pour a la valeur trouveacutee agrave la question c) calculer lespeacuterance conditionnelle E((Xn+l - X n ) 2 I Fn) En deacuteduire que le processus

        est une martingale par rapport agrave la filtration (Fn)nEN

        125

        CHAPITRE VII hIARTINGALES ( Agrave TEhlPS DISCHET)

        VII9 Soient XI X des variables aleacuteatoires indeacutependantes sur (a A P ) agrave valeurs dans Rd on considegravere une norme quelconque 1 ) 1 ) sur Rd et on suppose que ~(llxi I l2) lt 00 pour tout i = I n Posons S = XI + + X

        Deacutesignons par Ai 1 5 i 5 n la sous-tribu de A engendreacutee par les variables Xi X i et par A0 la tribu triviale composeacutee de 0 et 0 Pour tout i = 1 n posons

        4 = F(IISnll 1 Ai) - E(((SnI1 1 Ai-i) Eacutetablir que

        l s i s n

        Deacutemontrer que pour tous i lt j E(dj I Ai) = O et que les variables d i i = 1 n sont orthogonales

        Deacutemontrer que pour tout i = 1 n

        Par lineacutegaliteacute du triangle et la question preacuteceacutedente eacutetablir que

        E(dS 1 Ai-1) 5 E(I IX i ( (2 ) i = l n

        En conclure agrave laide de la premiegravere question que

        VII10 Soit A k = 1 2n-i n 2 1 la famille des intervalles dyadiques de lintervalle [ O 1 ] muni de la mesure de Lebesgue A Si P est une mesure de probabiliteacute sur [ O 1 ] absolument continue par rapport agrave A poser

        126

        Deacutemontrer que sur ( [ O 11 A) (Xn)ngtl est une martingale par rapport agrave la suite de tribus Fn = (An 1 5 IC 5 2 7 b - 9 n 2 1 Deacutemontrer par lrsquoabsurde qursquoelle est uniformeacutement inteacutegrable et en conclure lrsquoexistence de la densiteacute de Radon- Nikodym de P par rapport agrave A

        127

        CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

        Solutions

        VIL1 Le calcul E(Zn+l 1 Fn) donne

        E(Zn+l I Fn) = E(X1 - XnXn+l I Fn) = x1 - XnE(Xn+l I Fn)

        car X i X sont Fn-mesurables Puis

        E(Zn+1 I Fn) = x1 XnE(Xn+l)

        E(Zn+l I Fn) = x1 - e x n = 2

        car Xn+l et En sont indeacutependants et enfin

        Donc (Zn) est bien une martingale par rapport agrave la filtration Fn Drsquoautre part 2 prend les deux valeurs O et 2n avec PZn = an = amp et PZn = O = 1- 1 2

        et donc quel que soit c gt O partir drsquoun certain rang on a

        lZnl dP = 2nPZn = 2n = 1 6 z n gtcl

        On conclut que (Zn)gtl - est une martingale L~ (car ~ ( 1 ~ ~ 1 ) = i) non unifor- meacutement inteacutegrable (voir Deacutefinition V33)

        Remarque en vertu du theacuteoregraveme VII21 la martingale (Zn) converge presque sucircrement Ici (Zn) converge vers O sur lrsquoeacutevegravenement nXi = 2) de pro- babiliteacute 1

        VIL2

        Preacutecisons que la suite ( X n ) est deacutefinie pour 1 5 n 5 k - 1 et observons qursquoun atome de la tribu En est constitueacute des permutations qui coiumlncident sur (1 n I1 devient alors clair que X est Fn-mesurable Drsquoautre part

        O n pourra auparavant srsquointeacuteresser agrave lrsquoexercice III 6

        k n-l n k CC~() - IC - n + 1 c c 4 i ) x - xn-l = -

        2=1 k - n i=l

        k n-1 IC - k - C (z - k - n + 1

        - i=l

        (VII 1)

        128

        CcedilOLTJTIONS

        Pour tout n 5 i 5 k et 1 5 1 5 k lespeacuterance conditionnelle E(l(rr(i)=2 I Fn-l) est constante sur les atomes de Fn-l et plus preacuteciseacutement sur ~ ( l ) = i l n(n - 1) =

        La loi conditionnelle L(n(i) I ~ ( l ) r ( n - 1)) est donc la loi uniforme sur (1 k ( ~ ( l ) T(n - 1)) Ainsi sur ( ~ ( 1 ) = i l n(n - 1) = et pour n 5 i 5 k on a

        que lon notera f ( Z l ampI) Et toujours sur ( ~ ( 1 ) = i l n(n - 1) = amp-I en utilisant lidentiteacute (VIIl)

        Ainsi la suite (XnFn)lltnltk-l - _ est bien une martingale O

        VII3 Pour calculer E(Xk+1 I Fk) il suffit de remarquer que

        et donc

        La suite ( X k F k ) est bien une martingale Dautre part quel que soit k on a l X k l lt_ 1 donc pour tout IC E(lXk1) 5 1 La suite ( X k ) est donc une

        O martingale LI qui converge presque sucircrement

        129

        VII4 On se restreint dans un premier temps au cas ougrave les variables Xi sont positives La suite (SnFn)n21 ougrave 3n = a(X1 X n ) est alors une sous- martingale Le processus croissant associeacute agrave la sous-martingale est

        n n n

        en posant So = O On en deacuteduit que SA = Sn - n E ( X 1 ) est une martingale Drsquoapregraves le theacuteoregraveme drsquoarrecirct de Doob (voir Theacuteoregraveme VII112) la suite (finie) Si SkAn SA est une martingale et donc

        E(SkAn) = E(S) = o

        Et par convergence monotone

        E(T A n) E(T) et E(STAn) -+ E(ST)

        On deacuteduit alors de (V112) que ST est inteacutegrable et que E(ST) = E ( T ) E ( X l )

        Dans le cas geacuteneacuteral ougrave les Xi ne sont pas neacutecessairement positives (VII2) est encore valable mais lrsquoargument de convergence monotone pour justifier que E ( S T ~ ~ ) converge vers E ( S T ) et que ST est inteacutegrable nrsquoest plus valable ici En revanche on a toujours convergente vers ST presque sucircrement et de plus

        Cette derniegravere variable aleacuteatoire eacutetant inteacutegrable (voir premier cas) on conclut par convergence domineacutee

        VII5

        a) Pour montrer que S n + ~ - ST est indeacutependant de FT on montre que

        Vf boreacutelienne borneacutee E(f(s~+~ - ST) I FT) = constante

        130

        Pour A E FT on a

        N = E ( f ( X k + l + + X+)) P ( A ri T = k )

        k= 1

        = E ( f ( X 1 + + X))P(A)

        Donc quel que soit f

        E(f(ST+n - ST) I -TT) = E(P(X1 + + amp))

        Montrons maintenant que X T + ~ + + XT+ et S ont mecircme loi Pour tout boreacutelien B on a

        N

        XT+l++xT+n E B = U (xTS1 + + xTSn E B ) n T = I C ) ) k=l

        Donc

        PXT+l+ + XT+ E B N

        = P (xk+l + + xk+ E B ) ri T = IC)) k=l

        N = P X I + +x E B C P T = k

        k = l

        = P X 1 + + X EB

        Donc X T + ~ + + XT+ et X I + + X ont mecircme loi O

        b) Soit Z une variable aleacuteatoire borneacutee FT-rneSUrable quelconque Par le theacuteoregraveme de transport (voir Theacuteoregraveme 11142) et en utilisant a)

        E(Z6(Sn+T)) = E(Z6(Sn+T - ST + ST))

        = 11 z 4 ( ~ + Y) dQ() WY 2 )

        ougrave Q et R deacutesignent respectivement les lois de S+T - ST (cest- agrave-dire celle de S) et du couple ST^) Dautre part si on pose

        131

        CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

        H ( u ) = Eu($(Sn)) = Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151)

        $(u + z) dQ(z) on obtient par le theacuteoregraveme de

        VII6 Drsquoapregraves la Proposition 11148 on a

        +Co

        E ( ( X ) 2 ) = 2 t PX gt t d t = 2 1 t E(ltxgtt) d t (VII3)

        Or par les ineacutegaliteacutes maximales (voir Theacuteoregraveme VII113) appliqueacute a la sous-martingale (IXnl) on a

        O

        Injectant cette derniegravere majoration dans (V113) on obtient

        E ( ( x ) 2 ) I 2 E(lXkl l X gt t ) d t

        = 2E(JiW )XkI Iix) d t ) par le theacuteoregraveme de Fubini O

        X = 2E( l x k l d t = 2E(X IXkl)

        O

        5 2(E(X)2 )1 2 (EIXk12)12 par lrsquoineacutegaliteacute de Cauchy-Schwarz

        On en deacuteduit alors E((Xgt2) 5 4E(X2)

        v117 Le fait que T soit un temps drsquoarrecirct vient de

        Drsquoautre part en partant de lrsquoidentiteacute

        132

        SOLUTIONS

        on montre facilement que X est Fn-mesurable De plus quel que soit n X E L1 car

        Enfin en eacutecrivant

        xn = x n n(T5n-l) + x nTn

        on obtient

        En remarquant de plus que T 5 n - 1 et T 2 n sont dans Fn-l et que H est Fn-l-mesurable on obtient

        VII8 La tribu F est engendreacutee par n + 1 atomes qui forment un systegraveme complet et qui sont T = i pour O 5 i 5 n - 1 et T 2 n I1 est alors clair que (En)nE~ est une filtration

        On suppose que P(T = I C ) = pqk ougrave p ~ ] 0 1 [ et q = 1 - p

        a) On calcule E(lpgtn+l) I En) directement agrave lrsquoaide de la deacutefinition

        O

        133

        CHAPITRE VII h1ARTING41ES (A TEhlPS 1)ISCrsquoIIET)

        b) On eacutecrit T A (n + 1) = (T A n) lT5n + (n + 1) llT+l On a alors

        E(T A ( + 1) I 3) = (T A 4 E(lTSTL I Fn) + ( + 1) 4 I TZn

        = (T A 4 (1 - E(lTL(n+i) I FTJ)

        + (n + 1) 4 l Tgtn

        = (T A 4 - ( (T A 4 - ( + 1) 4) nTgtn

        = ( T A 4 + 4 lTgtn

        E(X+l I Fn) = ucircE(T A ( + 1) I Fn) + E(lTgtn+l I Fn)

        c) Agrave lrsquoaide des calculs preacuteceacutedents on obtient

        = a (T A 4 + 4 (a + 1) l Tgtn

        Pour que le processus (X) soit une martingale relativement agrave la filtra- tion F il suffit que 4 (a + 1) = 1 crsquoest-agrave-dire que a = t

        d) On remarque que

        Xn+l - xn = ITgtn+l - l (T=n

        et donc 2 2 (xn+l - xngt = nT2n+l + IT=n

        = Q2 nT+l + lQ - BTgtn+l

        I1 srsquoensuit que 2 E((X+l - a2 I 3) = Q 4 l Tgtn + l Tgtn - 4 nTn

        = b 2 q +Pgt lTn = nTgtn)

        car a2q + p = a On montre alors

        E(Xi+ - Q(T A a ) I 6)

        E ((Xn+l - XI2 I Fn) = JW+ = E(XL+l

        Et en utilisant

        il suffit de veacuterifier que

        x - a(T A (n - 1))

        a nT2n - a ( T A TL) = -a (T A ( - i l ) ce qui ne preacutesente pas de difficulteacute

        134

        VII9

        a) La somme Cdi est une somme teacuteleacutescopique On a

        E(IISnll I d o ) = IlSnIl - E(IISnllgt 0

        Ai) = E(IISnll I Ai) On en deacuteduit que

        De la mecircme faccedilon pour i lt j on a

        E(d2dj I Ai) = di E(dj 1 Ai) = o Donc E ( d i d j ) = O et les variables di sont orthogonales O

        1 ) ) En suivant lrsquoindication on pose 5 = Ai-1 et 1 2 = (Xi) On a alors 7 = a() = Ai et 12 est indeacutependante de a(X1 X i Xn) 3 a(lsquoamp IlSn - Xill) On a alors

        O E(IISn - Xi([ I di-1) = E(IISn - Xi11 I Ai)

        di = E(IISnll - IlSn - xi11 1 Ai) - ilSn Sn II - IlSn - Xill I Ai-1)

        Lrsquoidentiteacute

        srsquoen deacuteduit directement par lineacuteariteacute O

        135

        CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TERIPS DISCRET)

        Enfin

        = E (( d i ) 2 ) dapregraves a) lsiln

        VII10 par le systegraveme complet An k = 1 2 2-l on a

        I1 est clair que X est F-mesurable La tribu Fn eacutetant engendreacutee

        On calcule alors Xn+1dX en remarquant que quel que soit k E

        1 2 A = Ar+ uuml Ar pour un certain i On obtient An

        = P(Ar+) + P(AY) = P(Ak)

        Dougrave

        Montrons alors que cette martingale est uniformeacutement inteacutegrale La martingale est L1 car E(IXnl) = E ( X n ) = E(X1) = 1 Montrons quon a de plus

        X dX = O (VII4) J lim sup c-tw n2l XgtC

        On utilise le fait que P est absolument continue par rapport agrave X et plus preacute- ciseacutement la proprieacuteteacute de labsolue continuiteacute suivante

        Proprieacuteteacute (P) Si la probabiliteacute P est absolument continue par rapport agrave X alors quel que soit E gt O il existe q gt O tel que X(A) lt q + P ( A ) lt E

        136

        SOLUTIONS

        Cette proprieacuteteacute peut se montrer par labsurde de la faccedilon suivante supposons lexistence dun e strictement positif tel que

        Vq gt O 3A X(A) lt q et P ( A ) 2 E

        On peut alors construire une suite deacutevegravenements (Ak) telle que pour tout k 1

        k2 X(Ak) lt - et P(Ak) 2 E

        On considegravere alors leacutevegravenement A = limsup Ab = nngtl - uumlkgt - Ak et on a

        - X(A) = O car C X ( A k ) lt 00 et donc X(A) = X(Ak is) = O (dapregraves le lemme de Borel-Cantelli Theacuteoregraveme IV35)

        - P ( A ) O En effet

        et P(Uk2nAk) 2 P(An) 2 E

        On obtient ainsi la contradiction X(A) = O et P ( A ) O Ceci prouve la pro- prieacuteteacute (P) Montrons alors (V114) On observe que

        1 XgtC)

        XndX = PXn gt c

        En effet en notant In = (1 2- et 1 = k E In P(AF) gt cX(AF) on a

        De plus dapregraves lineacutegaliteacute de Markov XXn gt c lt = $ Donc pour tout E strictement positif et tout entier n P X n gt c lt E pourvu que c soit suffisamment grand (supeacuterieur agrave f avec les notations de la proprieacuteteacute (P)) Ce qui prouve que la suite ( X n ) veacuterifie (V114) On en deacuteduit alors que ( X n ) converge A-presque sucircrement vers une variable aleacuteatoire X qui veacuterifie E ( X I F) = X pour tout entier n Or

        I1 sensuit que

        V n 2 1 et V 1 5 k 5 2-P(Ak) - XdX -LE 137

        Soit t E [O 11 Via le deacuteveloppement dyadique de t on peut eacutecrire

        ougrave les A2 sont deux agrave deux disjoints En prenant lrsquoespeacuterance Ersquo associeacutee agrave P on a

        4)

        P([O t ] ) = Ersquo(lpti) = Ersquo(lAn in) ) par convergence domineacutee n

        Une probabiliteacute sur R eacutetant caracteacuteriseacutee par sa fonction de reacutepartition on en O deacuteduit que pour tout boreacutelien A P(A) = SA X dX

        138

        VI11

        CHAIcircNES DE MARKOV (Agrave ESPACE DrsquoEacuteTATS DEacuteNOMBRABLE)

        Eacutenonceacutes

        VIII1 Agrave quelles conditions deux matrices

        = (P i j ) ilt iltn ilt jltm et Q (Qij)i l iltrniltjltn

        sont-elles les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L(Y I X ) de deux variables aleacuteatoi- res X et Y prenant respectivement n et m valeurs Montrer que si lrsquoon connaicirct C ( X 1 Y ) = P et L(Y 1 X ) = Q alors on connaicirct la loi du couple ( X Y )

        VIII2 Montrer que (Xrdquo X) est une chaicircne de Markov agrave valeurs daris un ensemble fini E si et seulement si il existe des fonctions gi E x E + [O 00 [ O I i 5 n - 1 telles que pour tous 20 X E E

        P xo = ZO gt x = X7L = SO(Z0 X l ) g l ( X 2 ) g n - l ( ~ n - l X )

        VIII3 Sur lrsquoensemble fini E = ZmZ on considegravere la chaicircne (Xn)gt de geacuteneacute- rateurs p ~ i + k = ~ i i - k = 12 Pij = O sinon ougrave 1 5 k lt rn Pour quelles valeurs de m et k la chaicircne est-elle reacutecurrente irreacuteductible Donner dans tous les cas ses classes de reacutecurrence et la mesure invariante de ses classes Lorsque la chaicircne est reacutecurrente irreacuteductible deacuteterminer quand elle est apeacuteriodique Montrer que lrsquoon peut reacutealiser la chaicircne (X) sous la forme Xn+l = ~ ( X E ) avec une fonction f et une suite (E)gt d e variables aleacuteatoires dans -1 +1 que lrsquoon deacuteterminera

        -

        CHAPITRE VIII C H A icirc N E S DE hIARKOV (Agrave ESPACE DlsquoEacuteTATS DEacuteNO~IBRABLE)

        VIII4 Soit (Xn)gto une chaicircne de Markov agrave espace drsquoeacutetats fini de matrice de transition Pij avec p Z j gt O pour tout couple ( i rsquo j ) On suppose que X = i ps et lrsquoon choisit j i Soit

        T = i n f n gt 1 X n = j

        Deacutemontrer qursquoil existe p E] O l[ tel que P T gt n 5 pn pour tout n 2 1

        VIII5 Soit (V euro) un graphe connexe non orienteacute drsquoensemble de sommets fini V et drsquoensemble drsquoaregravetes euro E V x V On associe agrave chaque aregravete ( i rsquo j ) un poids wij = wji gt O et lrsquoon pose wi = C j wij Deacuteterminer la mesiire invariante de la chaicircne de Markov sur V de matrice de transition Pij = wi j w i

        140

        SOLUTION s

        Solutions

        VIII1 On peut consideacuterer que les variables X et Y sont respectivement agrave valeurs dans (1 m et (1 n avec P X = i O et P Y = i O quel que soit i Si IP et Q repreacutesentent les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L(Y I X ) alors

        ~ x = j n y = i - PY = i I X = j P X = j P X = j I Y = i = -

        PY = i PY = i

        et si on note (al am) la loi de X et (bl b) la loi de Y on obtient

        (VIII1)

        Lrsquoexistence de vecteurs (al am) et (bl b) veacuterifiant (VIIIl) avec ai 2 O bi 2 O et bi = 1 est une condition neacutecessaire et suffisante pour que P et Q repreacutesentent les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L ( Y I X ) La loi drsquoun tel couple ( X Y ) est alors donneacutee par

        a j =

        P X = j n Y = i = Pji b j

        VIII2 Si (Xo X) est une chaicircne de Markov alors par conditionnement successifs et en utilisant la proprieacuteteacute de Markov on obtient la relation

        PXO = 2 0 f 7 x = zn = go(~o~l)gi(~l z2) gn-l(zn-1 zn) (VIII2)

        Reacuteciproquement montrons que si (VIII2) est veacuterifieacutee alors ( X O X) est une chaicircne de Markov On remarque drsquoabord que pour trois variables aleacuteatoires X Y Z veacuterifiant

        Y7 x P X = 5 y = Y z = 4 = f( Y M Y 4 on a

        lorsque P X = zY = y O En effet drsquoune part P X = z Y = y = f(z y) ( E g(y z ) ) drsquoougrave

        P Z = z I X = zY =y = P Z = x I Y = Y (VIII 3)

        et drsquoautre part

        141

        Ainsi

        et la relation (VIII3) est eacutetablie On applique alors cette proprieacuteteacute aux variables

        x = (XO Xn-2) xn-l = Y x = 2

        pour obtenir

        On procegravede de la mecircme faccedilon pour le vecteur ( X O Xn- l ) puisque il veacuterifie

        ougrave on a poseacute hn-l(xn-l) = Cxgn-l(xn-lx) Cette relation est du type (VIII2) et on peut donc ltlt passer de n agrave n - 1 D et ainsi de suite La

        O suite (Xo X n ) est donc une chaicircne de Markov

        VIII3 Un point de IE = ZmZ communique avec les points qui lui sont ltlt dis- tants gt) de k Ainsi le point i communique avec tous les points i + j IC mod (m) ougrave j E Z Pour qursquoil communique avec ses voisins proches i + 1 et i - 1 il faut que

        il existe j et j rsquo E Z i + k j = i + 1 + jrsquom crsquoest-agrave-dire k j - j rsquo m = 1

        Drsquoapregraves lrsquoidentiteacute de Bezout m et IC sont neacutecessairement premiers entre eux Et cette condition est aussi suffisante pour que le point i communique avec tous les points de ZmZ Donc

        La chaicircne est irreacuteductible si et seulement si m et k sont premiers entre eux

        Dans ce cas lrsquoespace drsquoeacutetats eacutetant fini la chaicircne est irreacuteductible et reacutecurrente Dans ce cas on peut voir que lrsquounique probabiliteacute invariante est la loi uniforme sur IE car (1 i)P = (1 1) Pour savoir si elle est apeacuteriodique il suffit drsquoapregraves le Theacuteoregraveme VIII66 drsquoeacutetudier les valeurs propres de module 1 de la matrice de transition P On

        142

        introduit alors la matrice noteacutee C de la permutation circulaire ( 2 3 T )

        O 1 0 Les puissances n-iegraveme de C se calculent aiseacutement et la matrice P srsquoeacutecrit

        La matrice C est diagonalisable et est semblable agrave gt p = (Cm+l-k + Crn f l+k

        diag(1 a am-l)

        ougrave a = e2Zxlm (le polynocircme caracteacuteristique de C eacutetant (-1)ldquo(Xm - 1)) La matrice P est donc semblable agrave

        m+l-lc + p+l+lc 1 (a(m-l)(rn+l-lc) + a(m-l)(m+l+k) 1 5

        - Cas ougrave m est impair

        on a (akj)rsquo = 1 et akj eacutetant une racine m-iegraveme de lrsquouniteacute on a alcj = 1 La racine aj est drsquoordre un diviseur de k (dans le groupe des racines m-iegraveme de lrsquouniteacute) Or k et m sont premiers entre eux donc aJ = 1 et 1 est la seule racine de P de module 1 Drsquoougrave

        si k et m premiers entre eux et m impair la chaicircne est irreacuteductible reacutecurrente et apeacuteriodique

        Cas ougrave m est pair

        le cas m = 2 se traite agrave part la matrice P vaut ( ii valeur propre de module 1 est eacutevidemment 1 Si m 2 4 observant que ak est un geacuteneacuterateur du groupe des racines m-iegraveme de 1 il existe un entier j tel que akj = -1 avec aj -1 Pour un tel j la valeur propre de P

        et la seule

        +j(m+1-4 1 + Am+l+k)) = -j 2

        est diffeacuterente de 1 Drsquoougrave lrsquoexistence drsquoune valeur propre de P distincte de 1 et de module 1

        143

        CHAPITRE VIII CHAINES DE hlARKOV (A ESPACE DrsquoEacuteTATS DEacuteNORIBRABLE)

        Drsquoougrave la conclusion

        la chaicircne est irreacuteductible reacutecurrente et apeacuteriodique si et seulement si IC et m premiers entre eux avec m = 2 ou m impair La loi limite est alors la loi uniforme sur E

        Lorsque m et k ne sont pas premiers entre eux et que d = PGCD(rnIC) le nombre de classes est d ougrave dans chaque classe le nombre drsquoeacuteleacutements est md Agrave lrsquointeacuterieur de chaque classe la matrice de transition est du type de P ougrave m et k sont respectivement remplaccedileacutes par md et k d

        En identifiant ZmZ agrave lrsquoensemble des racines rn-iegraveme de lrsquouniteacute noteacute U si (E) est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes deacutefinies sur (Cl A P ) agrave valeurs dans -1 1 et si Xo est une variable (O A P ) agrave valeurs dans Urn alors la suite (X)

        aleacuteatoire deacutefinie sur le mecircme deacutefinie par

        2ik7r X+i = X e E n T

        est une chaicircne de Markov de matrice de transition P

        VIII4 Dans tout lrsquoexercice les entiers i et j sont deux entiers fixeacutes distincts On pose

        Eacutetant donneacute que les coefficients de la matrice stochastique P sont tous stric- tement positifs on a drsquoune part O lt QI lt 1 pour tout IC et drsquoautre part O lt maxk QI lt 1 On pose alors p = maxk QI

        On va montrer par reacutecurrence sur n que PiT gt n 5 pn pour tout n 2 1 Pour n = 1 on eacutecrit

        T gt 1 = X i j drsquoougrave PT gt 1) = 5 p

        On suppose alors la proprieacuteteacute veacuterifieacutee pour un entier n 2 1 Observant que

        144

        SOLUT IONS

        on conclura en utilisant un conditionnement par la tribu En

        VIII5 est irreacuteductible On pose

        Le fait que le graphe soit connexe implique que la chaicircne de Markov

        wi w = C w i et pi = - W

        On veacuterifie alors que p est la probabiliteacute invariante en veacuterifiant que tIFp = p En effet pour tout i on a

        145

        • TABLE DES MATIEgraveRES
        • INTRODUCTION
        • I THEacuteORIE DE LA MESURE
        • II Inteacutegration
        • III Mesure de probabiliteacute
        • IV Indeacutependance
        • V Convergence de suites de variables aleacuteatoires
        • VI Probabiliteacutes et espeacuterances conditionnelles
        • VII Martingales (agrave temps discret)
        • VIII Chaicircnes de Markov (agrave espace deacutetats deacutenombrable)

          I

          THEacuteORIE DE LA MESURE

          Eacutenonceacutes

          11 Soit E une partie (fixeacutee) drsquoun ensemble R et soit

          amp = ( A euro P ( R ) A C E

          Deacuteterminer lrsquoalgegravebre de Boole engendreacutee par 1

          12 Si Al et A2 sont des tribus sur R on pose

          Deacutemontrer que a ( J ) = a(A1 U Az) = o(U)

          13 Soit (R = R1 x R2A = A1 A2) un espace mesureacute produit Si A E A montrer que pour tout w1 E 01 la section A = w2 E 0 2 (w1 w2) E A est mesurable

          14 Soit (fn)ntN une suite de fonctions mesurables de (0A) dans un espace meacutetrique ( E d ) muni de sa tribu boreacutelienne On suppose que f n converge ponc- tuellement vers f (ie pour tout w E R limn-ocjfTL(w) = f ( w ) ) Montrer que f est mesurable

          Indlctrttorr pour fout o u i l ( r t I r dr E ( f Irsquo E W torricdrr( I U = Irsquo E U ( ( I I- I T ) gt il1 1 1 7 c 7 f i p r f - l ( r ) = u 1 1 1 nligtll j~(v)

          CHAPITRE I THI~ORIE DE LA AIESURE

          15 Si x = (21 xn) E IRn on note +(x) le vecteur x ordonneacute par ordre croissant ie dans le cas ougrave tous les x2 sont distincts on a +(x) = (XI xn) ougrave XI = min1121n x et

          x=min(x i lt z lt n x J i lt j lt z - 1 ) 2 5 i ~ n

          Montrer que + est mesurable

          Indiccit~oii tout 1 5 2 5 71 mi c o n s i d i r a n t I C 3 cnsrrrili7e~ I I 5 ( I ( I E R

          o r 1 poirrrci conirrifr1(cr par r r r m t r c i q i i c I t-) r ) c s t rnr~surab l t~ pour

          16 Sur IR on deacutefinit la relation drsquoeacutequivalence z N y si 2 - y E Q En utilisant lrsquoaxiome du choix (si A est une fonction sur un ensemble I telle que A(x ) 0 pour tout x de I il existe une fonction f telle que f ( x ) E A(x ) pour tout x E I ) construire un ensemble A C [ O 1 [ qui contient exactement un point de chaque classe drsquoeacutequivalence Supposons A mesurable et soit a = X(A) sa mesure de Lebesgue Montrer que si T S E Q et T s alors ( A + s) ri ( A + r ) = 0 ougrave A + x = y + x y E A et que X(A + s) = X(A) Remarquer que

          Un exemple drsquoensemble non mesurable

          1 = X( [0 1 ] ) I X( u ( A + T ) ) I X ( [ - 1 2 ] ) = 3

          En utilisant la 0-additiviteacute de A montrer que cette ineacutegaliteacute conduit drsquoune part agrave a = O drsquoautre part agrave a gt O Conclure

          ram] -11[

          17 Theacuteoregraveme drsquoEgorov Soit (Q A p) un espace mesureacute tel que p(R) lt 00 on considegravere des applications f f n E N de R dans IR telles que f + f p-pp crsquoest-agrave-dire telles que

          P ( W f n ( 4 7 4 f ( 4 gt) = 0

          a) Pour n E N et E gt O soit G = w E R I fn(w) - f ( w ) l 2 E et E = Urngt GmE Deacutemontrer que pour tout E gt O

          et en deacuteduire que limn+m p(E+) = O

          11) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que pour tous ~ b gt O il existe no E N et BE6 E A tels que p(Bb) lt 6 et pour tout w E R BE6 et tout n 2 no I f n W - f ( 4 5 E

          2

          c) Soit a gt O pour tout entier p 2 1 on pose E = lp 6 = a 2 p A = BEpb et A = Upgti A Deacutemontrer que p ( A ) 5 a et que f n + f uniformeacutement sur OA

          18 Soit (0 A p) un espace mesureacute Une partie N C R est dite pu-neacutegligeable si elle est contenue dans un ensemble mesurable A tel que p ( A ) = O La tribu B est dite complegravete pour p si elle contientrsquo tous les ensembles neacutegligeables Si N deacutesigne lrsquoensemble des parties p-neacutegligeables soit

          A= A u N A E A N E N

          Montrer que A est une tribu appeleacutee la tribu p-compleacuteteacutee de A

          19 Soient X et Y deux espaces topologiques munis respectivement des tribus boreacuteliennes Bx et B y p une mesure sur Bx et f X -f Y une fonction continue p-pp crsquoest-agrave-dire telle que lrsquoensemble N = z E X f discontinue en x soit p-neacutegligeable Deacutemontrer que f est mesurable de ( X Bx) dans (Y B y ) ougrave ax est la tribu compleacuteteacutee de Bx par rapport agrave p

          3

          Solutions

          11 toutes les parties de E et toutes les parties de R contenant Euml crsquoest-agrave-dire

          Notons A lrsquoalgegravebre de Boole engendreacutee par amp I1 est clair que A contient

          A E P ( f l ) A c E ou A 2 Euml

          Et ce dernier ensemble de parties est une algegravebre de Boole Ainsi

          A = A E P(G) A c E OU A 3 E

          Remarque crsquoest aussi lrsquoensemble de toutes les parties A de 0 veacuterifiant

          A n E = E OU A n E = 0

          12 Remarquons que les compleacutementaires drsquoensemble de J crsquoest-agrave-dire les ensembles de la forme (Al n A z ) = Al U A2 sont dans U Cela implique que a ( 3 ) c a(U) Par le mecircme argument on a lrsquoinclusion reacuteciproque et donc lrsquoeacutega- liteacute de ces deux tribus De plus puisque J contient Ai et A2 (car A = A n n ) on a a(A1uumlAz) C a ( 3 ) Enfin une tribu eacutetant stable par union lrsquoinclusion de Ai et A2 dans o(A1UA2) montre que a(U) c a(A1 U A2) Ainsi

          - -

          a ( 3 ) = a(A1 u A2) = a(U)

          13 Soit M lrsquoensemble

          M = A E A V W ~ E Ai A E A2

          I1 est clair que M contient tous les paveacutes de A1 8 A2

          Veacuterifions que M est une tribu

          ~ S2 E M car 0 2 E Az

          - Pour tout A E M et tout w1 E 01 on a (A) = (Awl ) E A2

          - Pour toute suite (An)n de parties de M et tout w1 E R I on a

          Par deacutefinition de la tribu dl Az on en deacuteduit que M = A O

          4

          14 On suppose donc que brsquow E Q f n ( w ) -f f ( w ) Par la Proposit ion 1114 il suffit de veacuterifier que quel que soit lrsquoouvert U c E f - rsquo (U) E A Or pour tout w E R

          w E f - y U ) f ( w ) E u iimfn(w) E U

          n

          3r E IV fn(w) E Ur agrave partir drsquoun certain rang rn

          ++ E un K ( W rm n

          Or quels que soient n et r fi1(amp) E A donc j - rsquo (U) E A O

          15 Pour tout a E IR

          ougrave I parcourt lrsquoensemble des parties agrave i eacuteleacutements de lrsquoensemble 12 n La fonction z H t ion 1114)

          est alors mesurable (voir Excrriples 118 et Proposi-

          Enfin par la Proposit ion 121 qi est mesurable

          16 Srsquoil existe zy E A distincts tels que z + r = y + s alors z et y sont dans la mecircme classe drsquoeacutequivalence ce qui contredit la deacutefinition de A Drsquoougrave ( A + r ) n ( A + s ) = 0 On en deacuteduit que la reacuteunion

          est une reacuteunion de parties disjointes deux agrave deux Drsquoautre part la mesure de Lebesgue eacutetant invariante par translation quel que soit T X(A + r ) = X(A) = cy Drsquoougrave

          5

          CHAPITRE I THGORIE DE

          on a neacutecessairement

          et la somme dans (11) est donc borneacutee drsquoougrave a = O Enfin par construction de A

          drsquoougrave

          Ce qui contredit lrsquoassertion ucirc = O Donc la partie A nrsquoest pas mesurable

          I 7

          a) Notons E lrsquoensemble mesurable sur lequel la suite drsquoapplications converge et soit E strictement positif Par deacutefinition on a

          MW E E 3n E N MVL 2 n I fm(W) - f ( ~ ) l lt E

          Autrement dit

          Prenant lrsquoeacutevegravenement contraire on a

          Remarquons que cet eacutevegravenement de mesure nulle est deacutecrit comme lrsquointer- section drsquoune suite deacutecroissante drsquoeacutevegravenements car la suite Gme)n est deacutecroissante et la mesure p eacutetant finie on a (voir Proposition 143(iv))

          6

          s O L 111 I ON S

          11) Soit 6 gt O et no E N veacuterifiant

          On pose BJ = E et donc p(BE6) I 6 Dautre part si w E R B6 alors quel que soit n 2 no w E G et donc

          -

          WAJ E a BEamp VT2 2 720 I f n ( 4 - f(4l lt E

          c) Lensemble mesurable A veacuterifie

          Montrons alors que la suite ( f n ) ) converge uniformeacutement sur R A Soit E gt O et soit po E N veacuterifiant l p o lt E On a

          w$A===+dp WEamp

          En particulier w E A et donc par construction de A il existe un no E N tel que

          1

          P dw E R A dn L no If(w) - f(w)l I - lt E

          Donc la suite ( f ) converge uniformeacutement vers f sur R A

          18 Soit (An)euro= une suite de parties de Ap On pose alors

          A = A uuml NA avec A E A NA c N E A et p(Nn) = O

          On a

          E d EN

          ougrave uNA E N car

          On en deacuteduit que UA E A Concernant le passage au compleacutementaire pour A eacuteleacutement de A on pose

          A = Al uuml Ni avec Al E A Ni C N2 et p(N2) = O

          7

          On a

          I1 est clair que Al E A et dautre part

          K=ZU(K) _ _

          Or Ni N2 = N2 Ni E N car inclus dans N2 On obtient donc - A = (ampnx) u (ampn (K)) E A --

          EA EN

          Enfin il est eacutevident que R E A donc A est une tribu O

          19 dans Y f - l (W) est un voisinage de z dans X Pour tout ouvert O de Y on a

          On rappelle que f est continue en z si quel que soit W voisinage de f ( z )

          Si f continue en 2 avec de plus f ( z ) E O alors O eacutetant un voisinage de f ( z ) f - (O) est un voisinage de z Donc f - l (O) fl ( X N ) est un ouvert Dautre part f - l (O) n N est p-neacutegligeable car inclus dans N Par (I2) f-l(O) est la reacuteunion dun ouvert et dun p-neacutegligeable donc est mesurable O

          8

          II

          INTEacuteGRATION

          111 Un exemple de fonction Lebesgue inteacutegrable qui nrsquoest pas Riemann inteacute- grable f(z) = llQn[ol](II) II E [ O 11 Montrer que J f d X = O mais que f nrsquoest pas Riemann inteacutegrable sur [ O 11

          112 Examiner le lemme de Fatou sur lrsquoexemple suivant f 2 n = n A fzn+1 = 1

          Soit (Cl A p ) un espace mesureacute et soient A et B deux eacuteleacutements de A

          113 Soit p une mesure de probabiliteacute sur I = [ O 11 On note

          m = JI amp+) lsquou = J+ - mI2 dP(II)

          a = JI I I ~ dp(x ) - m2 b = (i - m ) + Sr x(1 - x) d p ( x )

          Exprimer 2i et b en fonction de a En deacuteduire que a 5 14 et que a = 14 pour line unique mesure p que lrsquoon deacuteterminera

          7J4 positives inteacutegrables On suppose que

          Soit ( R A p ) un espace mesureacute f fn n E N des fonctions mesurables

          En utilisant lrsquoineacutegaliteacute (f - f n ) + 5 f deacutemontrer que limn+m J(f - fn)+ dp = O En deacuteduire que fn + f dans L1(p)

          CHAPITRE II INTEacuteGRATION

          115 Soit C(IR) lensemble des fonctions sur IR infiniment diffeacuterentiables agrave support compact Montrer que si A est intervalle ouvert alors n A est limite simple de fonctions dans Cy(IR) majoreacutees par 1

          Iridirti t iorr or) pour dnbortl torrid(+ I l i i i trri inll f [ 0 I ] c t les fonctioris

          cxp(-~n(i - J)) O

          si x E ] O 1 [

          si 1 ] O 1 [

          En deacuteduire que a(CK(IR)) = B(R) et quune mesure p est caracteacuteriseacutee par la donneacutee de J f dp pour toute fonction f E C(IR)

          117 Cet exercice montre que le dual topologique de L([Ol]B([Ol])A) = Lm nest pas L1([Ol]B([Ol])A) = L1 En effet C [ O l ] C LW C (L1) ougrave deacutesigne le dual La masse de Dirac So est dans le dual de C[ O 11 par la dualiteacute (do f ) = J f dd0 = f ( 0 ) De plus la norme de 60 E C[O l] est 1 Par le theacuteoregraveme de Hahn-Banach montrer que lon peut prolonger So en une forme lineacuteaire A sur Loo de norme 1 Prouver que A nest pas dans L1

          118 de Lebesgiie A sur [ O 11 On considegravere la suite de fonctions

          a) = 2 + sin(nt)

          Soit L1 ([ O 1 1 A) lespace des fonctions reacuteelles inteacutegrables pour la mesure

          t E IR n E N

          a ) Deacutemontrer que pour toute fonction f de L1([ O 11 A) on a

          ougrave p = (2)-l JF(2 + sinu)-ldu

          10

          119 Sur un espace mesureacute ( f l A p ) soient f et g deux fonctions inteacutegrables positives ou nulles telles que J f d p = J g d p = 1 On deacutefinit les mesures (de probabiliteacute) P et Q de densiteacutes f et g par rapport agrave p Si IIP - QI1 deacutesigne la distarice en variation totale deacutefinie par

          deacutemontrer aue

          11

          CHAPITRE II IIumlVTEacuteGII imox

          Solut ions

          II 1 Lrsquoensemble Qn [O 11 est deacutenombrable donc de mesure de Lebesgue nulle La fonction f est nulle A-presque partout donc son inteacutegrale de Lebesgue est nulle En revanche si E deacutesigne lrsquoensemble des fonctions en escaliers sur [O 11 on a

          Ce qui prouve que la fonction f nrsquoest Riemann inteacutegrable sur [O 11 o

          112 Pour la suite ( f n ) deacutefinie par f2n = n A et f zn+l = IB on a

          Le lemme de Fatou

          donne donc ici P ( A n B ) 5 inf P(A) P ( B )

          113 Par des calculs eacuteleacutementaires on obtient

          1 4

          v = a et b = - - a

          Drsquoautre part JI x(1 - x) dp(x) 2 O car la mesure p est porteacutee par [O 11 Donc b est positif et a 5 i Si p = $(ao + 6) alors m = 12 et on a

          m)2 + J z(1 - x) d p ( x ) = O 1 2

          b = ( - -

          Pour prouver lrsquouniciteacute de p7 il suffit de remarquer que a = 14 implique b = O et par suite

          m = i 2 et x(1 - x) dp(x) = O

          Ainsi la mesure p est porteacutee par lrsquoensemble O 1 Drsquoautre part II z dx = 12 JI

          donc p(0) = p(i) drsquoougrave p = +SI) O

          12

          114 On applique ici le theacuteoregraveme de la convergence domineacutee agrave la suite ( f - f n gt +

          ( f - f n ) + -O n-tcc et l ( f - f n ) + l = ( f - f n ) + 5 f inteacutegrable

          dougrave

          Le mecircme raisonnement vaut aussi pour (f - fn ) - et donc

          115 On pose E = ln et on deacutefinit la suite de fonctions ( f n ) n par

          Toute limite simple de fonctions mesurables est mesurable donc ]O 1 [ ~ a(Cg(IR)) On en deacuteduit que tout intervalle ]a b[ est dans a(Cg(IR)) car

          Donc a(Cg (IR)) contient tous les intervalles ouverts De plus tout ouvert est reacuteunion deacutenombrable de ses composantes connexes qui sont des intervalles ou- verts donc a(CK(IR)) 3 B(IR) Le caractegravere minimal de a(C(IR)) implique que

          Par convergence domineacutee on a a(Cg(R) = B(IR) O

          La connaissance de f dp pour toute fonction f E Cg(IR) nous donne p ( I ) pour tout intervalle ouvert et donc pour tout intervalle On connaicirct ainsi la mesure p sur lalgegravebre de Boole des reacuteunions finies dintervalles p est alors fixeacutee sur la tribu des boreacuteliens (voir Proposition 147)

          13

          CHAPITRE II INTBCRLTION

          116 Notons g = 2 et f = 8 On peut eacutecrire

          Pui lt P2 -43 P3 9 f

          (111)

          Pour tout eacutevegravenement A on a

          Drsquoapregraves la Proposition 127 la fonction g est limite drsquoune suite croissante de fonctions eacutetageacutees qursquoon note ( g n ) n Pour n fixeacute gn srsquoeacutecrit CianAi ougrave la somme est finie On a

          Drsquoautre part toujours par convergence monotone on a

          Donc

          Dans le cas ougrave p3 est elle-mecircme absolument continue par rapport agrave ~ 1 lrsquoas- sertion (111) devient

          Pui lt P2 3c P l s f

          dP2 dpl (E)-rdquo

          O

          Et le reacutesultat preacuteceacutedent donne f ( t ) g ( t ) = 1 On a donc bien - =

          14

          SOLTJTIONS

          117 La forme lineacuteaire 60 C[O 11 + IR f H f ( 0 ) est continue de norme 1 et drsquoapregraves le theacuteoregraveme Hahn-Banach elle se prolonge en une forme lineacuteaire continue sur Lrdquo que lrsquoon note A On va montrer par lrsquoabsurde qursquoil nrsquoexiste pas de fonction h E L1 telle que

          Vf E Lldquo A(f) = Jrdquo f ( t ) h ( t ) d t O

          On suppose donc lrsquoexistence drsquoune telle fonction et on considegravere la suite de fonctions ( f n ) deacutefinies par

          1 - n t O l t lt i n t gt i n

          Quel que soit n la fonction f n est continue et donc pour tout n E N A(fn) = f n ( 0 ) = 1 Or la fonction f n h converge simplement vers O sur ]O l] et

          V n E N Ifnhl 5 Ihl

          Drsquoougrave par convergence domineacutee

          n

          ce qui contredit A(f) = 1 On en deacuteduit que A ne peut ecirctre identifieacutee agrave un eacuteleacutement de L1 et donc que

          L1 c (Lrn)

          118

          a) Pour f E C1([0 I]) on a 1

          f ( t ) a n ( t ) d t = 2 f ( t ) d t + Ju f ( t ) sin(nt) d t 1rsquo et par une inteacutegration par parties on obtient

          O

          On obtient donc 1rsquo f ( t ) sin(nt) d t - 0 n-++co

          15

          et finalement

          Soit maintenant f E L1([O 11 A) et une suite (fk)k 2 O drsquoeacuteleacutements de Crsquo([Ol]) veacuterifiant Ilf - f k l l l 5 (par densiteacute de C1([Ol]) dans

          En remarquant que llunllco 5 3 on eacutecrit L1([0 11 Agt)

          drsquoougrave

          Soit E strictement positif On considegravere lrsquoineacutegaliteacute

          et observant que f k ( t ) d t __+ J f ( t ) d t on peut eacutecrire Ic-tcc

          pour IC et n suffisamment grands On deacuteduit de (112) que

          (112)

          O

          1 ) ) Eacutetudions au preacutealable lrsquointeacutegrale srdquo -amp d t Par le changement de va- riable u = nt et utilisant la peacuteriodiciteacute de la fonction t H l un(t) on a

          1 du = - du

          2 + sinu n o 2 + sinu

          du gt O car et observant que JO 2n 1 1 gt O

          1 n(b-a) 1 du

          16

          ougrave 11 deacutesigne ici la partie entiegravere Or nO donc

          du 2rr 1 2 + sinu

          Pour f en escalier sur [O 11 cest-agrave-dire constante eacutegale agrave ai sur ]ai aisi [ ougrave uo = O lt a1 lt lt UNS1 = 1 on a

          du n+CO

          i

          du 1 f ( t ) d t 27r

          Pour f E L1([O 11) on utilise la densiteacute des fonctions en escaliers dans L1([O 11) et on procegravede comme dans la question a)

          c) La premiegravere des eacutegaliteacutes suivantes vient des proprieacuteteacutes eacuteleacutementaires de la fonction sin 27r-peacuteriodiciteacute impariteacute et sin(7r - t ) = sin(t)

          d t d t

          119 Soit A E A veacuterifiant P(A) 2 Q(A) On a alors

          - Q ( A ) I = P(A) - Q(A) = J f ( t gt - d t ) dt A

          Observant que J f ( t ) - g ( t ) d t = O on obtient

          Le cas ougrave P(A) 5 Q(A) se traite eacutevidemment de maniegravere analogue On a ainsi montreacute que

          17

          CHAPITRE II INTEGRATION

          drsquoougrave

          IIP - Q I 1 I f 1 Ifgt - dtgtl dt -

          Pour montrer lrsquoineacutegaliteacute inverse on considegravere les parties mesurables -

          E+ = f 2 g et E- = f lt g = E+

          On a

          On en deacuteduit

          drsquoougrave lrsquoeacutegaliteacute $ J If(t) - g ( t ) l d t = IIP - QI[

          18

          III

          MESURE DE PROBABILITEacute

          Eacutenonceacutes

          1111 Un tiroir contient n paires de chaussures On choisit au hasard 27- chaus- sures (2r 5 n) Quelle est la probabiliteacute quil ny ait parmi ces 2r chaussures aucune paire complegravete Quelle est la probabiliteacute quil y ait exactement k paire(s) complegravete(s) (1 5 k 5 r )

          1112 Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans un ensemble M muni de la tribu de ses parties telle que P X = z gt O pour tout z E M Montrer que M est fini 011 deacutenombrable

          1113 (Paradoxe de Bertrand) Soit C le cercle de centre O et de rayon 1 dans R2 On cherche agrave deacuteterminer la probabiliteacute pour que la corde AB de ce cercle choisie ltlt au hasard raquo soit plus grande que le cocircteacute du triangle eacutequilateacuteral inscrit dans le cercle Faire le calcul dans les diffeacuterents cas suivants

          a ) On fixe un point I du cercle on choisit un point M sur le segment 01 selon la probabiliteacute uniforme on lui associe la corde AB perpendiculaire agrave 01 et passant par M

          1)) On fixe A sur le cercle et on choisit B selon la probabiliteacute uniforme sur le cercle

          c) On choisit M dans le disque selon la probabiliteacute uniforme AB est alors la corde passant par M et perpendiculaire agrave O M

          1114 La plupart des ordinateurs disposent dun algorithme permettant de simu- ler des variables aleacuteatoires uniformes sur [ O 11 Supposons donc savoir tirer une variable aleacuteatoire de loi 24[01~ Utiliser la Proposition 11127 pour simuler une variable aleacuteatoire de loi

          a) exponentielle de paramegravetre 1

          1) ) de fonction de reacutepartition F ( z ) = 1 - z- si 2 2 1 et F ( z ) = O si z 5 1 (loi de Pareacuteto)

          c) de Cauchy de densiteacute 1 ~ ( 1 + z2)

          1115 Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans N telle que

          ougrave a gt O Deacuteterminer la valeur de a Calculer lespeacuterance et la variance de X en remarquant que

          1 3 4 4

          P X = k = -PY = k + -PT = I C

          pour tout k ougrave T = 2 + 1 et Y et 2 sont deux variables de loi de Poisson de paramegravetre 2

          1116 Soit f2 lensemble des n permutations CT des entiers de 1 agrave n muni de la probabiliteacute uniforme Soient C I en et u~ un des nombres reacuteels On deacutefinit S ( a ) = c~u(I) Posons

          -

          1 - 1 -

          2 - 1 2 - 1

          = C I l k i n 1 u = C l lt k l n U k sc - x C i lt k lt n ( ~ k - I2 gt su - x C l lt k lt n ( U k - I2

          a) Montrer que lespeacuterance de S est eacutegale agrave ncuuml

          1) Calculer la variance de u c ( k ) puis la covariance de u0(q et uc(l) ( I C 1 )

          Indication noter que u(k) = Cllkln uk c) Deacuteterminer la variance de S en fonction de sc et s i

          20

          1117 Soit X une variable aleacuteatoire de loi n ( O l ) Montrer que 2 = ex est de densiteacute f Z ( z ) = (2ir)-12z-1e-(0g2)22 si z gt O et f Z ( z ) = O si z 5 O La loi de 2 sappelle la loi log-normale Pour a E [- l l] soit f a (x ) = fZ(x) ( l + asin(2nlogz)) z gt O Montrer que si 2 est de densiteacute f a alors 2 et 2 ont les mecircmes moments et donc que les moments ne caracteacuterisent pas une loi de probabiliteacute (comparer avec 11157 et le Theacuteoregraveme III 58)

          1118 On dit quun vecteur aleacuteatoire X = (XI Xd) est eacutechangeable si la loi de X est invariante par permutation des coordonneacutees ie pour toute permutation 7r de 1 2 d X a mecircme loi que (X) X)) Soit donc X un tel vecteur aleacuteatoire eacutechangeable de carreacute inteacutegrable tel que de plus X1 + + Xd = 1 Montrer qualors E(X) = l d et

          VarXl d - 1 C0V(XXj) = -~ i j

          1119 Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle sur (O A P )

          i l ) On suppose que X est de carreacute inteacutegrable Deacutemontrer quil existe un unique reacuteel zo tel que la fonction g(z) = E((X - z)) soit minimum en ce point Deacuteterminer zo et g(z0)

          1)) On appelle meacutediane de X un reacuteel m tel que

          Deacutemontrer quun tel reacuteel existe toujours mais quil nest pas neacutecessairement unique Prouver que si X est inteacutegrable et m est une meacutediane de X

          E ( I X - ml) = inf E ( I X - al) a E R

          21

          CHAPITRE III ~ I E S U R E DE PROBABILITEacute

          11110 et soit X E ] O 1 [ Deacutemontrer que

          Soit X une variable aleacuteatoire positive de carreacute inteacutegrable sur (n A P )

          (1 - X ) E ( X ) I E(XqAE(x ) co[ (X) ) gt

          et en deacuteduire par lrsquoineacutegaliteacute de Cauchy-Schwarz que

          11111 Si P est une mesure de probabiliteacute sur 12 n on deacutefinit lrsquoentro- pie de P par H ( P ) = -C15kltnpklogpk - ougrave p k = P ( k ) avec la convention OlogO = o Montrer que H est agrave valeurs dans IRrsquo et trouver P telle que H ( P ) = O Deacutemontrer que la mesure uniforme sur 12 n reacutealise le maximum de H Si P est une mesure de probabiliteacute sur N on deacutefinit de mecircnie son entropie par H ( P ) = - xnEW p logp Montrer que H est agrave valeurs dans R+ U cc Quand srsquoannule-t-elle Deacutemontrer que la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p O lt p lt 1 reacutealise le maximum drsquoentropie sur lrsquoensemble des mesures de probabiliteacute sur N de moyenne infeacuterieure ou eacutegale agrave (1 - p ) p Si P est une mesure de probabiliteacute sur (RB(R)) de densiteacute f par rapport agrave la mesure de Lebesgue on note H ( P ) = s f (z ) log f ( z ) dz lorsque cette inteacutegrale a un sens H ( P ) = cc sinon Calculer lrsquoentropie de la loi normale N(0l) Deacutemontrer qursquoelle minimise lrsquoentropie de toute mesure de densiteacute f veacuterifiant sR xf(z) dx = O et JR x2f(z) dz = 1

          Indication on p o w m commencer p n ~ mosi t lcr yulsquo pour toute c l e ~ ~ ~ s l t k $1

          1 log(f(x)g(x))f(r) dr 2 o

          puis prendre p u r y lu densiteacute gauss i fmir

          11112 Montrer que la fonction p(t) = ( 2 ~ ) - l ~ JR e i tx-x22 dz t E R est solu- tion drsquoune eacutequation diffeacuterentielle du premier ordre En deacuteduire la fonction carac- teacuteristique de la loi N(0l) ainsi que tous les moments de la loi N(0l)

          11113 (Lemme de Riemann-Lebesgue) Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle de densiteacute f Montrer que limt+co pX(t) = O

          Irampxlikm o n powmu consideacuterer d rsquoabord uric densiteacute iiriiforine de la forme l [ ( L b ] ( b - a ) puis uric densiteacute en esralier et approcher dnr1s L1 une demi t6 quelconque par m e fonction en escnler

          22

          En deacuteduire que si f admet des deacuteriveacutees f() f() inteacutegrables alors Ipx(t)l = o(ltlp) lorsque t + 00

          11114 Soit P la mesure de probabiliteacute sur Z deacutefinie par

          C P=C- n2 log n (6 + L) ngt2

          ougrave c est la constante de normalisation faisant de P une probabiliteacute Cette mesure admet-elle un moment dordre l Soit cp la transformeacutee de Fourier de la niesure P Pour tout entier N 2 2 on deacutefinit

          Deacutemontrer que f ~ ( t ) 5 t N et que g N ( t ) 5 l tN logN Trouver une fonction t H N ( t ) de [ O 00 [ dans N telle que 1imt-o fN( t ) ( t ) = 1irnt-o g N ( t ) ( t ) = O En deacuteduire que cp est deacuterivable en O

          11115 Soit f une densiteacute sur Et paire (ie f(z) = f ( - z ) ) de fonction caractii- ristique y Pour z gt O soit g(z) = J t p f ( t ) d t et poser g(-z) = g(z) Montrer que g est ilne densiteacute dont la fonction caracteacuteristique est t- Ji p(s) ds

          23

          CHAPITRE III ~II SLIJIIC DE P R O ~ ~ A I ~ I L I T J

          Solut ions

          1111 On peut supposer que toutes les parties agrave 2 r eacuteleacutements de lrsquoensemble des chaussures ont la mecircme probabiliteacute drsquoecirctre choisies Cette hypothegravese nous conduit agrave modeacuteliser cette expeacuterience aleacuteatoire par lrsquoespace probabiliseacute (O (a) P) ougrave O deacutesigne lrsquoensemble de toutes les parties agrave 2 r eacuteleacutements drsquoun ensemble agrave 2 n eacuteleacutements et ougrave P est la probabiliteacute uniforme (eacutequiprobabiliteacute) Si A c O repreacutesente lrsquoeacutevegravenement il nrsquoy a aucune paire complegravete parmi les 27- chaussures choisies alors

          (Dans la formule preacuteceacutedente le (E) exprime le fait de choisir 2 r paires et le 22r celui de choisir dans chaque paire une chaussure) Si B repreacutesente lrsquoeacutevegravenement il y a exactement k paires complegravetes parmi les 27- chaussures choisies alors

          (rdquo) ( n-k )22T-2k card(B) k 2r-2k P(B) = card(R)

          (Ici le (i) exprime le fait de choisir les paires complegravetes celui de choi- sir les paires non complegravetes et enfin 22r-2k celui de choisir une seule chaussure parmi ces derniegraveres)

          1112 si ml m k sont k eacuteleacutements distincts de Mn

          Le cardinal de Mn est neacutecessairement strictement infeacuterieur agrave n En effet

          P X E (1711rsquo

          Donc k lt n en particulier Mn est fini Par hypothegravese

          M = U M n ngtl

          lrsquoensemble M est donc une reacuteunion deacutenombrable drsquoensembles finis I1 est donc au plus deacutenombrable O

          1113 Tout triangle eacutequilateacuteral inscrit dans le cercle uniteacute est de cocircteacute fi a) On note 11 le milieu du segment 01 Pour que la corde soit plus grande

          que f i il faut et il suffit que le point M soit sur le segment 011 On trouve donc une probabiliteacute de 1 2

          24

          1)) On fixe A sur le cercle et partant de A on ( coupe gtgt le cercle en 3 arcs deacutegales longueurs On note les deux autres points Al et A2 On choisit un point B au hasard sur le cercle Pour que la corde AB soit plus grande que 4 il faut et il suffit que le point B soit sur larc de cercle (A1A2) On trouve donc une probabiliteacute de 13

          c) Lors de cette construction pour que la corde AB soit plus grande que 4 il faut et il suffit que le point M soit dans le disque centreacute en lorigine

          et de rayon 12 On trouve ici une probabiliteacute de - = 1 4

          1114 Pour les ezemples qui suivent la fonction F se calcule facilement On rappelle que si U deacutesigne une variable aleacuteatoire suivant la loi uniforme sur ]O 1[ alors F+(U) suit la loi ayant F pour fonction de reacutepartition

          a) Pour F fcnction de reacutepartition dune loi exponentielle de paramegravetre 1

          on a F + ( y ) = - ln(1 - y) pour y euro]Ol[ s i x 5 0

          F ( x ) =

          s i u suitla loi uniforme sur IO I[ - ln(i - U ) suit la loi exponentielle de paramegravetre 1 (On peut mentionner que - ln(U) suit alors aussi la loi exponentielle de paramegravetre 1)

          11) Pour F fonction de reacutepartition dune loi de Pareacuteto 1-x- s i x gt 1

          s i x 5 1 F ( x ) = on a ~ ( y ) = (1 - y)- pour y euro10 I[

          Si U suit la loi uniforme sur ]O 1[ (1 - U)-l suit la loi de Pareacuteto

          c) Pour F fonction de reacutepartition dune loi de Cauchy F ( x ) = 1 7r (arctanz + z ) on a ~ + ( y ) = tan(iry - ) pour y euro10 I[ Si u suit la loi uniforme sur ]O 1[ tan(irU - 2) suit la loi de Cauchy

          1115 La variable X est agrave valeurs dans N et donc CkEN PX = k = 1 Or

          Donc a = 3 2 et

          i eeuml2zk 3 eeuml22-lk 4 k 4 I C P X = I C = -- + -

          On peut eacutecrire 1 3 4 4 PX = I C = -PY = k ) + -PT = k

          25

          ougrave on a poseacute e-22k- 1 k

          et PT=k= k k

          e-22k PY = k = -

          Autrement dit T = 1 + 2 et 2 suit une loi de Poisson de paramegravetre 2 tout comme Y On sait alors

          E(T) = 1 + E ( 2 ) = 3 E(Y) = 2 et Var(T) = Var(2) = Var(Y) = 2

          On en deacuteduit E ( X ) et E ( X 2 ) 1 3

          E ( X ) = -JkPY = I C + ampldquoT = k IC20 k 2 0

          1 3 1 9 11 4 4 2 4 4 1 3 1 3

          4 4

          = -E(Y) + -E(T) = - + - = -

          E ( X 2 ) = - IC2PY = k + - k 2 0 k 2 0

          k2PT = I C = -E(Y2) + -E(T2)

          Or E(Y2) = JT(Y)~ + Var(Y) = 6 et E(T2) = E(T)2 + Var(T) = 11

          6 33 39 39 Donc E ( X 2 ) = - + - = - et Var(X) = - - ( y )2 = E 4 4 4 4

          1116 Signalons lrsquoabus de notation utiliseacute ici pour deacutesigner la variable aleacutea- toire u ~ ( ~ ) On pourrait noter celle-ci X k deacutefinie sur R lrsquoensemble des permu- tations de (1 n en posant X k ( a ) = u u ( k )

          a) S = C l l k lt n C ~ C un(r~) et donc E ( S ) = Clltkltn - ck E(un(k)) avec

          La derniegravere eacutegaliteacute se justifiant par le fait que lrsquoensemble EL = T tels que ~ ( k ) = i est de cardinal (n - l) On obtient donc

          b) Remarquons que quel que soient i et j distincts un(i) et uo(j) suivent la mecircme loi En outre il est clair que la loi du couple (u(i) ua(j)) avec i j ne deacutepend pas du couple ( i j ) Drsquoautre part la somme Cljklnua(k) ne deacutepend pas de a elle est eacutegale agrave x l lt k l n ~ k - crsquoest-agrave-dire agrave nuuml On en deacuteduit que

          26

          ou encore en vertu de la remarque preacuteliminaire

          nVar(uu(1)) + (n2 - n)Cov(uu(l)u(2))

          Via le theacuteoregraveme du transport

          (1111)

          En utilisant (1111)rsquo on obtient alors

          On peut deacutesormais calculer la variance de S On a n

          k=l n

          k = l kltl n

          Or la derniegravere expression entre parenthegraveses nrsquoest autre que la variance drsquoune variable aleacuteatoire uniforme sur les c k qui est eacutegale agrave sc(n - l ) n On a donc

          Var(S) = (n - 1) sus 2 2

          1117 on a

          La variable aleacuteatoire 2 ne prend que des valeurs positives et pour t gt O

          PZ 5 t = P X 5 lnt = Qgt(lnt)

          27

          ougrave CP deacutesigne ici la fonction de reacutepartition de la loi normale centreacutee reacuteduite La fonction de reacutepartition de 2 est donc

          Q(1nt) si t gt O sinon

          F Z ( t ) =

          Elle est continue sur R deacuterivable sur R La variable 2 admet donc une densiteacute obtenue en deacuterivant F Z On obtient

          s i t gt O

          sinon

          Pour a E [-1 11 la fonction fa deacutefinit bien une densiteacute de probabiliteacute sur R+ car elle est positive et su fa(t) dt = 1 Pour veacuterifier cette derniegravere eacutegaliteacute il suffit deacutecrire

          f z ( t ) sin(27r In t ) dt = E ( s i n ( 2 ~ In 2)) = E(sin(27rX)) = O J I - - (I

          Leacutegaliteacute () eacutetant la formule de transport (voir Theacuteoregraveme 1141) et la der- niegravere espeacuterance est nulle car la densiteacute de X est paire Soit alors une variable 2 ayant fa pour densiteacute On veacuterifie sans difficulteacute que quel que soit lentier k 2 et 2 admettent un moment dordre k De plus

          E ( Z t ) = t k f f z ( t ) ( l + asin(2irlnt)) dt

          = E ( Z k ) + a i+OO t k f z ( tgt s i n ( 2 ~ In t ) dt

          Or cette derniegravere inteacutegrale vaut zeacutero

          t k f z ( t ) sin(2ir lnt) dt = E(Zk sin(27r In 2)) = E ( e k x s i n ( 2 ~ X ) )

          28

          Les deux variables 2 et 2 ont donc les mecircme moments mais ne suivent pas la mecircme loi car leur densiteacutes respectives sont distinctes Cet exemple illustre le fait que les moments ne caracteacuterisent pas la loi dans le cas ougrave la variable nrsquoest pas borneacutee

          1118 On note 7r1 la projection sur la premiegravere composante du d-uplet ( 2 1 zd) I1 est clair que 7rl(X1 X2 X3 Xd) suit la mecircme loi que 7r1 (X2 X I X3 Xd) et donc que X1 et X2 suivent la mecircme loi On montre- rait de la mecircme faccedilon que quels que soient i j Xi et X j suivent la mecircme loi et donc E ( X i ) = E ( X j ) De lrsquoidentiteacute X I + + Xd = 1 on deacuteduit que

          O 1

          E ( X 1 ) + + E ( X d ) = 1 = d E(X1) donc E ( X i ) = - d

          De mecircme X I ( X l + + Xd) = X1 et donc en prenant lrsquoespeacuterance

          1 - = E ( X 1 ) + E(X1X2) + + E(X1Xd) = E ( X 1 ) + (d - 1) E ( X i X j ) (1112) d

          La derniegravere eacutegaliteacute se justifiant par le fait que X1X2 suit la mecircme loi que XiXj quel que soit i j (I1 suffit de consideacuterer lrsquoapplication

          et de remarquer que

          suivent la mecircme loi pour toute permutation a) On obtient alors

          c o v ( x ~ rsquo X j ) = E(X2Xj) - E ( X i ) E ( X j )

          E ( X 3 1 par (1112) 1 - -

          d(d-1) d - 1 d2 - d - d2 E ( X S ) - (d - 1) -

          d2(d - 1) l -d2E(XS) 1 ( 1 )

          - - E(XS) - - - - d2(d- 1) d - 1 d2

          29

          1119

          a) La fonction g deacutefinie par g(x) = E((X - x ) ~ ) = x2 - 2E(X)x + E(X2) atteint son minimum en xo = E(X) Le minimum de g vaut alors g(x0) = E ( ( X - E ( X ) ) ~ ) = Var(X)

          11) Notons F la fonction de reacutepartition de X La fonction F est croissante continue agrave droite limt-t-F(t) = O et limt++F(t) = 1 Observant alors que t F ( t ) 2 12 est non vide et minoreacute on deacuteduit lrsquoexis- tence de inf t F ( t ) gt_ 12 = m Par continuiteacute agrave droite on obtient

          Drsquoautre part P X 2 m = 1 - P X lt m = 1 - F(m- ) On peut alors distinguer les cas F continue en m et F discontinue en m pour conclure que P X 2 m 2 12 I1 suffit drsquoobserver que dans le cas F continue en m F ( m ) = F ( m - ) = 12 et que dans le cas F discontinue en m on a neacutecessairement F ( m - ) lt 12

          Pour se convaincre de la non uniciteacute en geacuteneacuteral il suffit de consideacuterer X suivant la loi uniforme sur O 1 et observer que tout reacuteel de ]O 1 [ est une meacutediane

          F ( m ) = PX 5 m 2 12

          Montrons maintenant que si a lt b

          E ( I X - bl) - E ( I X - a ( ) = u PX I x-PX 2 x d x = u $(z )dx

          Pour cela on considegravere les applications

          b b

          n[t+[(x(w)) et nl-tl(X(w)) deacutefinies pour ( t w ) E [a b] x R

          auxquelles on appliquera plus bas le theacuteoregraveme de Frsquoubini-Tonelli Aupa- ravant on observe que

          si X ( w ) 2 b

          si X(w) 5 a

          si X ( w ) 5 a

          si X ( w ) 2 b U-l-mt](X(~)) d t = - bl 7 si X ( W ) euro ] a b[

          puis que

          ( X - bl - IX - al si X euro ] a b[

          la - bl IX - bJ - IX - ucircl = s i X gt b

          si X 5 a

          30

          SOLCTIONS

          On obtient alors

          et

          On soustrait et on obtient

          E(IX-b)-E(IX-al) = P X lt t - P X 2 t d t = $ ( t ) d t O Jr Lb Pour conclure on remarque

          - La fonction $ est eacutevidemment croissante avec lim-m $(t) = -1 et lim+ $(t) = 1

          - Si m est une meacutediane de X et si x gt m en supposant de plus que z nrsquoest pas une meacutediane alors $(z) gt O II est en effet clair que P X 2 x lt 12 et donc P X 5 x 2 12 et donc $(x) gt O

          Si z lt m en supposant de plus que z nrsquoest pas une meacutediane alors $(x) lt 0

          31

          - Si m lt mrsquo sont deux meacutedianes alors $(t) = 0rsquovrsquom lt t lt mlsquo En effet les eacutevegravenements X 5 m et X 2 mrsquo eacutetant disjoints on a P X 5 m = 12 et P X 2 mlsquo = 112 et donc P m lt X lt mrsquo = O donc si rn lt t lt mrsquo on a P X 5 t - P X 2 t = O

          Par conseacutequent si m et mrsquo sont deux meacutedianes

          E ( ( X - ml) - E ( ( X - mrsquol) = $(t) d t = O Lrnlsquo L

          et si m a (m lt a par exemple) avec m meacutediane alors

          $(t) d t 2 O E(IX - a ( ) - E ( ( X - mi) =

          Finalement E ( ] X - ml) = in fE(IX - Q I ) a E X O

          11110 Quel que soit a ~ ] 0 1 [ on peut eacutecrire

          x = XnXgtaE(X) + x n X lt a E ( X ) et E(XnXltaE(X)) i a E ( X )

          drsquoougrave

          Or il est clair que E(X2IlxgtE(x)) - 5 E ( X 2 ) donc

          32

          S O L I rsquo 1 I O h S

          11111 leurs dans IR+ Drsquoautre part

          Lrsquoexpression H est une somme de termes positifs donc elle est agrave va-

          H ( P ) = (-pkinpk) = O ssi lrsquoun des pk vaut 1

          Si P est la loi uniforme sur (1 n alors H ( P ) = in(n) On veacuterifie main- tenant que si Q est une mesure de probabiliteacute sur (1 n alors H ( Q ) =

          q k In q k I ln(n) Pour cela en utilisant la concaviteacute de la fonction In on remarque que quelles que soient les distributions (pk) et ( q k ) sur (1 n

          lltkltn

          crsquoest-agrave-dire

          l lt k lt n l lt k lt n

          qui donne pour pk = i n

          H ( Q ) = - q k In(qk) 5 1n(n) lltkltn

          On considegravere maintenant une mesure de probabiliteacute sur N noteacutee P Lrsquoexpres- sion H ( P ) est encore agrave valeurs positives (eacuteventuellement 00 si la seacuterie diverge) et

          H ( P ) = pk In pk = O ssi lrsquoun des pk vaut 1 k O

          Si P est la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p alors (en posant q = 1 - p)

          k 2 0

          4 = - lnp - - lnq 4 = - lnp - plnq (1 - d2 P

          On observe maintenant que lrsquoineacutegaliteacute (1114) est valable pour des sommes infi- nies Plus preacuteciseacutement si pour tout k entier P ( k ) = pk et Q ( k ) = q k deacutefinissent des mesures de probabiliteacute sur N) alors

          (III 5)

          33

          Pour montrer ceci on utilise lrsquoineacutegaliteacute ln ( l+z) 5 z valable pour tout z gt -1

          (En remarquant que quel que soit k 7 2 -1) On considegravere maintenant P loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p et donc drsquoespeacuterance qp et Q mesure de probabiliteacute quelconque sur N On a alors drsquoapregraves lrsquoineacutegaliteacute preacuteceacutedente

          0 I Qk ln(qk) - Qk WPk) k20 k 2 0

          = -H(Q) - q k ln(Pgt - qk kin() kgtO kgtO

          = - H ( Q ) - ln(P) - qk kln(q) k 2 0

          P - lt -H(Q) - ln(p) - 1n(q)

          Concernant la loi normale rappelons que si X y+ N(ucirc i) alors E(X) = 0 et E(X2) = 1 On en deacuteduit que si P est une mesure de probabiliteacute de loi normale N(0 I) on a

          Soient f et g deux densiteacutes de probabiliteacute En srsquoinspirant de la preuve de (1115)

          Drsquoougrave

          34

          OL L i T I O N S

          En particulier si g est la densiteacute de P suivant une loi N(0l) et si JR x2 f ( x ) dx = 1 on obtient par (1116)

          H ( P ) = - in (6) - 5 J In ( f ( z ) ) f ( x ) dz O 1 R

          11112 On pose pour ( x t ) E IR2

          Cette fonction + est de classe C1 sur IR2 avec de plus

          Drsquoougrave par deacuterivation sous le signe inteacutegral on obtient

          cplsquo(t) = 1 s i x eitx-x22 dx

          Agrave lrsquoaide drsquoune inteacutegration par parties (en deacuterivant ie i tx et en inteacutegrant x e euml x 2 j 2 ) on obtient

          On en deacuteduit que cp(t) = K eeumlt2I2 pour une certaine constante K Or p(0) = 1 (car cp est une fonction caracteacuteristique) donc cp(t) = eeumlt2l2 En utilisant le deacuteveloppement en seacuterie entiegravere de cp au voisinage de zeacutero on obtient la valeur de cp(rdquo(0) = i k E ( X k ) quel que soit k (cf Proposi- tion 11156)

          On en deacuteduit donc

          11113 pour toute fonction f E Lrsquo(IR) on a

          Ce reacutesultat est le theacuteoregraveme Riemann-Lebesgue Agrave savoir

          +W 1 eitZ f ( z ) d x 4 O t4cc

          35

          Si est f est lrsquoindicatrice i[ab] drsquoun segment (ou de tout intervalle borneacute) on obtient le calcul

          ) -+ o i t b - cita t+co

          +m b eitx f ( x ) d x = 1 eitx

          On peut eacutetendre ce cas particulier agrave toute combinaison lineacuteaire finie drsquoindica- trices drsquointervalles borneacutes (appelleacutee fonction en escalier) Dans le cas geacuteneacuteral pour f E Lrsquo(Et) on considegravere une fonction en escalier qui approche f dans LI (Par densiteacute des fonctions en escaliers dans (Lrsquo(Et) 1111i))

          ( O n remarquera qursquoune indicatrice drsquoun ensemble mesurable ou qursquoune fonc- taon eacutetageacutee inteacutegrable est un objet a priori beaucoup plus compliqueacute qursquoune fonction e n escalier et que le cas de telles fonctions rentre dans le cas geacuteneacuteral des fonctions Lrsquo )

          Soient alors E gt O g en escalier veacuterifiant JR If() - g ( x ) l d x lt ~ 2 et t o tel que

          On a eitx g ( x ) dz l lt ~ 2 pour tout t gt t o

          5 ~ 2 + ~ 2 = E pour t gt t o

          Le reacuteel E eacutetant arbitraire on en deacuteduit que pour toute fonction inteacutegrable f

          L e i t x f ( x ) d x -+ O t+m

          En particulier limt+m vX(t) = O cl On suppose deacutesormais que la densiteacute f admet une deacuteriveacutee frsquo inteacutegrable Ceci implique que neacutecessairement f ( x ) --+ O En effet la fonction

          t-tco

          x ts lx f rsquo ( t ) d t

          admet une limite quand x tend vers +CO donc f admet une limite en +00 et neacute- cessairement cette limite est nulle pour que f soit inteacutegrable Le mecircme raison- nement est valable pour -00 Une inteacutegration par parties dans JR eitx f ( x ) d x

          36

          donne

          Ces calculs se geacuteneacuteralisent sans difficulteacute si les deacuteriveacutees f(rsquo) f(rsquo) sont in- teacutegrables pour obtenir le reacutesultat

          pX(t) = o(JtJ- rsquo ) quand t -f 00 O

          11114 Notons X une variable aleacuteatoire dont la loi est donneacutee par la me- sure P La seacuterie (de Bertrand) c amp est divergente et donc X nrsquoest pas inteacutegrable

          c n E(lXlgt = = 00

          nGZ In122

          Donc X nrsquoadmet pas de moment drsquoordre 1 Neacuteanmoins sa fonction caracteacuteris- tique ltp est deacuterivable en O comme le prouvent les calculs suivants

          par conseacutequent

          - - c(cos(tn) - 1) c sin2(nt2) d i gt - d o ) lsquo 2 C = -4gt t n2 lnn n22 tn21nn 7122 t

          - 4C(fN(t) + gN(t))rsquo ougrave N est un entier quelconque Utilisant lrsquoineacutegaliteacute I sinzl 5 1x1 on obtient

          (1117)

          Drsquoautre part

          (III S) i i J lsquo rdquo $ d u = 1

          t l n N N t N ln(N) rsquo et N(t) = L$(t)J (partie entiegravere de $(t)) I1 est tampG On pose alors $(t) =

          clair que limto $(t) = +m et qursquoon a donc aussi $(t) - N(t) t-to

          37

          Utilisant les ineacutegaliteacutes (1117) et (1118) on obtient

          De plus I

          et

          donc QN(t) (t) t7o 0 Finalement

          cp(t) - = -4c(fN(t)(t) + gN(t)(t)) tzo 0 t et donc cp est deacuterivable en O avec cp(0) = O O

          11115 On remarque que g est bien deacutefinie et positive sur IR+ En effet

          f (t) lt fo va gt O Y t 2 a O 5 - 7 t - U donc t ++ t f(t) est inteacutegrable sur [a +CO[ et ainsi g est deacutefinie en a et g(a) 2 O La fonction g eacutetant paire pour veacuterifier quelle est une densiteacute de probabiliteacute il faut veacuterifier que so g(z) dz = 12 Dapregraves le theacuteoregraveme de Fubini-Tonelli (voir Theacuteoregraveme 1151)

          1 f ( t ) dt = 12

          en deacutesignant par A lensemble (z t ) O 5 II I t La fonction g est donc une densiteacute de probabiliteacute et si Y est une variable aleacutea- toire admettant g pour densiteacute sa fonction caracteacuteristique quon notera $ est deacutefinie par

          $(t) = E ( e i t Y ) = 1 eitYg(y)dy = 2 1 cos(ty)g(y)dy f

          R O

          car g est paire On a

          38

          Y OLT ri- I O N s

          et agrave nouveau par le theacuteoregraveme de Fubini-Tonelli

          I1 reste agrave veacuterifier que

          (1119)

          En invoquant le theacuteoregraveme de deacuterivation sous le signe s on remarque que la fonction de t deacutefinie dans le premier membre de lrsquoeacutequation (1119) est deacuterivable et sa deacuteriveacutee vaut

          +W

          t H 2 1 cos(tx) f ( x ) dx = p(t)

          Drsquoautre part p eacutetant continue la deacuteriveacutee du second membre vaut p(t) Lrsquoiden- titeacute (1119) eacutetant valable pour t = O on en deacuteduit que

          39

          IV

          INDEacutePENDANCE

          Eacutenonceacutes

          IV1 Une urne contient T boules rouges et b boules blanches On tire ces boules une agrave une sans remise jusqursquoagrave eacutepuisement Pour O 5 k 5 b quelle est la proba- biliteacute pour qursquoexactement k boules blanches soient tireacutees avant la premiegravere boule rouge

          IV2 Deux joueurs A et B jouent une suite de parties indeacutependantes Lors de chacune drsquoelles ils ont respectivement les probabiliteacutes p pour A et q = 1 - p pour B de gagner Le vainqueur final est celui des deux joueurs qui IC premier obtient 2 victoires de plus que son adversaire Quelle est la probabiliteacute pour que A soit vainqueur

          IV3 sur [ O il Soit pour tout n 2 1

          Soit R = [ O 11 muni de sa tribu boreacutelienne et P la mesure de Lebesgue

          Montrer que la famille est mutuellement indeacutependante -

          IV4 Soient X et Y deux variables deacutefinies sur (O A P ) ne pouvant prendre que deux valeurs distinctes Montrer que X et Y sont indeacutependantes si et seulement si E ( X Y ) = E ( X ) E ( Y )

          CHAP ITRE IV IN LI I P E N D A N c 1

          IV5 Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle et soient f et g deux fonctions crois- santes de IR dans R On suppose que E(f(X)2) lt 03 et E ( g ( X ) 2 ) lt 00 Deacutemontrer que

          E( f (X)g(X) ) 2 E ( f ( X ) ) E ( d X ) )

          IV6 Soient X et Y deux variables aleacuteatoires indeacutependantgtes de mecircme loi ex- ponentielle de densiteacute f e ( x ) = Beeumlezll~oco[(x) 6 gt O Deacuteterminer les densiteacutes des lois de X 3 IX - YI m in(X Y 3 ) Mecircme question lorsque X et Y suivent la loi uniforme sur [ - 11 1

          IV7 Soient F et G deux fonctions de reacutepartition et U une variable aleacuteatoire de loi uniforme sur ] O 1 [ Montrer que V ( x y) = min(F(z) G(y)) est la fonction de reacutepartition du vecteur aleacuteatoire (F(U) G+(U)) En particulier V est de marges F et G Montrer que si W est une fonction de reacutepartition sur R2 de marges F et G alors H 5 V

          IV8 Soient Xi 1 5 i 5 n des variables aleacuteatoires indeacutependantes Xi eacutetant de fonction de reacutepartition Fi Soit m = min1ri5Xi et 111 = maxlltiltXi _ _

          Montrer que la fonction de reacutepartition de Ad en x est Fi(x) que celle de rn est 1 - n(i - Fi()) et que

          -

          _ -

          42

          IV9 de paramegravetre 1 Montrer que P 3 i j Xi = X j = O On pose

          Soient XI X des variables indeacutependantes de mecircme loi exponentielle

          2 = min Xi et N = min 15 i 5 n Xi = Z l_ltisn

          Deacuteterminer la loi de 2 Eacutetablir que

          P ( N = ~ Z gt t = e - ~ ~ l n k = l n t gt O

          En deacuteduire que Z et N sont des variables aleacuteatoires indeacutependantes et preacuteciser la loi de N

          IV10 Soit P une loi sur R dont on suppose quelle admet une transformeacutee de Laplace L ( t ) = J etx dP(z) pour It1 petit Soit P la n-iegraveme convolueacutee de P avec elle-mecircme deacutefinie par P = P et P = P(-) P (ie P est la loi dune somme de n variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi P ) Soit t tel que

          L( t ) existe et soit Pt la loi deacutefinie par sa densiteacute - = - Montrer que Pt7 dPt etx dP L ( t )

          etx Montrer que - - dP

          admet une densiteacute par rapport agrave P donneacutee par - dP L ( t p

          ~ ~ ( [ z oo 1) 5 eeumltxL(t)nPtn([z cc [) pour t gt O (comparer cegravette ineacutegaliteacute avec celle de Chernoff Exemples III4lOiii)

          I V l l On appelle loi gamma de paramegravetre p gt O et on note rp la loi de densiteacute yp(z) = (r(p))-lzP-leeumlX sur R+ ougrave qP) assure que J igt(z) dz = 1 Montrer que r ( p ) = ( p - l)l(p - 1) et que pour p entier r ( p ) = ( p - l) Montrer que rp r4 = rptq En deacuteduire la loi de AI + + + A ougrave les A sont des variables aleacuteatoires indeacutependantes et de loi exponentielle de paramegravetre 1 Montrer que la fonction caracteacuteristique de la loi Soit maintenant (X) une suite dc variables aleacuteatoires indeacutependantes et de mecircme loi exponentielle Soit S = XI + + X leur somme Pour t 2 O soit N ( t ) = card( i S 5 t En eacutevaluant P N ( t ) 2 k montrer que N ( t ) suit une loi de Poisson de paramegravetre t

          est (1 - i t ) - p

          IV12 Soient X I X Xn+i des variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi ex- ponentielle de paramegravetre 1 Calculer la loi de la somme Sk = X I + + X k 1 5 k 5 n + 1 Deacutemontrer que la loi du vecteur ( U I Un) deacutefini par Ui = SiSn+l i = 1 n a une densiteacute par rapport agrave la mesure de Lebesgue sur Rn donneacutee par n ID ougrave

          D = z = (21 z) E IRn O 5 21 5 5 2 5 1

          43

          CHAPITRE IV INDlhENDXNCE

          IV13 Soient XI X des variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes de meacuterne loi de fonction de reacutepartition F ayant une densiteacute f Ces variables or- donneacutees par ordre croissant sont noteacutees XI lt Xz lt lt X Claire- ment les Xi 1 lt i lt n ne sont pas indeacutependantes puisque par construction xi I Xi+ln

          a ) Montrer que la probabiliteacute que IC des variables XI X soient infeacuterieures agrave z et n - IC soient supeacuterieures agrave est CF(z)(l - F(z))- En deacuteduire que P Xi 5 z = ~iCkICF(z)(l - F ( Z ) ) ~ - et que Xi admet une densiteacute

          fz(z) = ic f(z)F(z)-l(i - q q - 2 J E IR

          1)) Montrer par un argument analogue que pour zy E IR

          P xi I z Xifl gt y = C()Z (1 - F ( y ) y

          ( a ) En deacuteduire la fonction de reacutepartition du couple (Xi amp+I)

          (1) Montrer que le couple (Xi admet une densiteacute

          c ) Soit amp+I = Xi+l -Xi Montrer que le couple (Xi $+I) admet pour densiteacute

          n-2-1 g(z s) = i(n - igtCf()f(z + s)F()Z-(l - F ( z + s ) )

          z E R s gt o

          f ) Supposons les Xi de loi exponentielle de paramegravetre 1 Montrer qualors amp+I est de loi exponentielle de paramegravetre n - i

          IV14 Soit (X)nEN une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Bernoulli de paramegravetre p Pour tout n 2 1 on deacutefinit par reacutecurence T = inf IC gt T-I XI = 1 si cet infimum est fini T = CO sinon et To = O Deacutemontrer que les variables aleacuteatoires TI T2 - T I T - T-I sont indeacute- pendantes et de mecircme loi Calculer la loi de TI et sa fonction caracteacuteristique En deacuteduire la loi de T

          44

          IV15 Versions du lemme de Borel-Caritelli

          P(A is ) = 1 (Reacutenyi)

          Iridttntiori poiir tocif ri 2 i poiir dfrnorrtrrr q i t r Cigt n 1 = x p 5

          Si i j alors P(A is ) gt O (Kotska)

          applrqucr bin4qdttk (16 lcrtrricr III6 10 (i X = Clsilt n 1

          P(A) = 00 et P(A n A J ) 5 cP(A)P(A) pour un c gt O et tous

          -

          IV16 Ineacutegaliteacute de Kolmogorov Soient X I X des variables aleacuteatoires in- deacutependantes despeacuterance O et de variance finie Soit s = X I + + X Montrer lineacutegaliteacute de Kolmogorov

          IV17 Trouver une fonction h de J R dans J R et un reacuteel c gt O tel que la fonction

          ( X Y ) E JR2

          soit la densiteacute de la loi dun vecteur non gaussien de IR2 dont les lois marginales sont gaussiennes

          45

          CHAPITRE IV I x u ~ + ~ s u ~ ~ c e

          IV18 covariance C = ( 8 F) Deacutemontrer que X et Y sont proportionnelles

          Soit ( X Y ) un vecteur gaussien centreacute agrave valeurs dans IR2 de matrice de

          IV19 Soit X une variable aleacuteatoire suivant une loi N(0 1) et soit E une variable de Bernoulli telle que P E = 1 = P E = -1 = 12 indeacutependante de X Deacutemontrer que E X et ~1x1 ont mecircme loi que X Le couple ( X E X ) est-il gaussien

          IV20 Soit X un vecteur gaussien centreacute agrave valeurs dans IRrsquo et soit Y une copie indeacutependante de X On pose Xe = X cos O + Y sin O et Xeacute = -X sin O + Y cos O O E [ O 27r 1 Deacutemontrer que pour tout 8 X e et Xg sont indeacutependantes de mecircme loi que X

          IV21 Soient X et Y deux vecteurs aleacuteatoires de IRlsquo indeacutependants et de mecircme loi tels que X + Y et X - Y sont indeacutependants On deacutesigne par p la fonction caracteacuteristique de la loi de X

          a) Montrer que pour tous s t E Rd

          En deacuteduire lrsquoexistence drsquoune fonction continue 11 sur IRd telle que p = e$

          1) On pose +p(t) = $(+( t ) + +(-t)) et +(t) = $ ( ~ ( t ) - ~ ( - t ) ) t E P Deacutemontrer qursquoil existe rn E Rd tel que amp(t) = i (m t ) t E IRd

          ( 3 ) Soit amp(s t ) = amp(s + t ) - gp(s) - g p ( t ) s t E IRrsquo Deacutemontrer que Q est reacuteelle symeacutetrique neacutegative Eacutetablir que Q est bilineacuteaire

          (1) Deacuteduire de ce qui preacutecegravede que la loi de X est gaussienne

          IV22 (Lois infiniment divisibles) Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle sur un espace probabiliseacute ( O A P ) de loi p on dit que p est infiniment divisible si pour chaque entier n 2 1 il existe des variables aleacuteatoires reacuteelles XI^ Xnn indeacutependantes et de mecircme loi un telles que la loi de la somme XI^ + + + XnrL soit p

          a) Deacutemontrer qursquoune loi p est infiniment divisible si et seulement si sa fonction caracteacuteristique p est pour tout entier n 2 1 la puissance n-iegraveme drsquoune fonction caracteacuteristique

          b) p est-elle infininient divisible dans les cas suivants

          46

          (i) p = 6 a E R (ii) p est la loi gaussienne de moyenne m et de variance g 2

          (iii) p est la loi de Poisson de paramegravetre A

          (iv) p est la loi de Cauchy (on rappelle que la fonction caracteacuteristique de la loi de Cauchy est donneacutee par eumlltl)

          c) Soit X de loi p de Bernoulli sur O 1 de paramegravetre O lt p lt 1 soient eacutegalement Y et 2 des variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi commune v telles que la somme Y + 2 soit de loi p

          (i) Si B est un intervalle ne contenant pas O et 12 deacutemontrer que p ( B + B ) = O (ougrave B + B = ldquo +y zy E B ) En deacuteduire que

          (ii) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que Y ne peut prendre que les valeurs

          (iii) Conclure que p nrsquoest pas infiniment divisible

          v v (B x B ) = o

          O et 12

          (1) Soit cp une fonction caracteacuteristique et soit X gt O On deacutefinit

          (t) = X(p(t)-1) t E R

          Sur (Cl A P ) on considegravere une suite (XrL)nEW de variables aleacuteatoires indeacute- pendantcs de mecircme loi de fonction caracteacuteristique c p ainsi qursquoun variable aleacuteatoire N suivant une loi de Poisson de paramegravetre A indeacutependante de la suite (Xn)EN Pour chaque w E C2 on pose

          1 lt k 5 N (w)

          (avec la convention Ciltklto = O) Deacutemontrer que Y est une variable aleacutea- toire de fonction caractampampique Montrer que la loi de Y est infiniment divisible

          47

          CHAPITRE IV INDIPEKDANClsquoE

          Solutions

          IV1 On note Bi lrsquoeacutevegravenement la ie boule tireacutee est blanche Lrsquoeacutevegravenement consideacutereacute srsquoeacutecrit alors BI n Ba n - - n BI n Bk+l Les tirages se faisant sans remise les eacutevegravenements Bi ne sont pas indeacutependants Neacuteanmoins on a

          P ( B ~ ~ B ~ ~ nBknEkS1) = P ( B ~ ) P ( B ~ I B ~ ~ B ~ ) P ( B ~ + ~ I nBk)

          La probabiliteacute chercheacutee est donc b - k + l r b b - 1

          b + r b + r - 1 b + r - k + l b + r - k lsquo O

          IV2 Le vainqueur ne peut ecirctre deacutesigneacute qursquoapregraves un nombre pair de parties On considegravere les eacutevegravenements Ccedil = A gagne g2 = A gagne apregraves 2n par- ties ) puis amp2k = apregraves 2k parties aucun vainqueur nrsquoest encore deacutesigneacute On a alors

          Ccedil = U 62 = U ( ~ 2 k n A gagne les parties 2c + icirc et 2k + 2 )

          On en deacuteduit que P ( Ccedil ) = CI gtoP(euro2k )p2 Drsquoautre part on a facilement P(amp21+2) = P(euro21)2pq donc quel que soit k 2 O P ( amp 2 k ) = ( 2 ~ q ) ~ et finalement

          n2 l k 2 0

          IV3 Pour n E N on pose

          2 ( k - 1) 2 k - 1

          15lc52n-l

          Par deacutefinition la famille des eacutevegravenements A est indeacutependante si pour toute partie finie J de N on a

          j euro J j euro J

          I1 suffit alors de remarquer que quel que soit i E Nrdquo P(A) = 12 et que pour tout k et quel que soit le k-uplet j 1 lt - + lt j k on a

          1

          En effet une partie du type Ajl n Aj n n Ajk-l est une reacuteunion drsquointervalles deux agrave deux disjoints de longueur 1 2 j k - 1 et construire son intersection avec

          P(Aj n Aj2 n n A j k ) = P(Ajl n Aj2 n n A j k P l )

          48

          Aj consiste agrave (( couper )) chacun de ces intervalles en son milieu et agrave eacuteliminer le (( morceau )gt de droite On obtient alors par reacutecurrence

          O 1

          P(Aj n Aj n - n Aj) = - = P ( A j i ) P(Aj) 1 P(Aj) 2 k

          IV4 couple ( i j )

          Les variables X et Y sont indeacutependantes si et seulement si pour tout

          P X = xi Y = y j = P X = X i P Y = Y j

          E ( ( X - X i ) ( Y - Y j ) ) = E ( X - xz)E(Y - Y j )

          De lrsquohypothegravese E ( X Y ) = E ( X ) E ( Y ) on deacuteduit par lineacuteariteacute de lrsquoespeacuterance

          Et cette derniegravere eacutegaliteacute srsquoeacutecrit

          (Xj-Zi)(yi-yj)PX = x j Y = yz = (Xj-xz)PX = Zj (y i -y j )PY = Yi

          P X = xj Y = yz = P X = Xj P Y = Y i drsquoougrave

          et les variables X et Y sont bien indeacutependantes O

          IV5 Les fonctions f et g eacutetant toutes les deux croissantes quels que soient x et y f ( x ) - f ( y ) et g(x ) - g ( y ) sont de mecircme signe et donc pour tous 2 y E R

          ( f (4 - f ( d ) ( 9 ( 4 - dd) 2 0

          Soient alors X et Y indeacutependantes et de mecircme loi Apregraves avoir remarqueacute que f ( X ) g ( X ) E L1 (car f ( X ) et g ( X ) sont dans L2) on utilise le fait que

          ( f ( X ) - f ( Y ) ) ( d X ) - d Y ) ) L 0

          E ( ( fW - f ( Y ) ) ( S W ) - 9 ( Y ) ) ) 2 0 On a donc

          (IV1)

          On rappelle que f ( X ) et g ( Y ) sont indeacutependantes et qursquoon peut alors eacutecrire que E ( f ( X ) g ( Y ) ) = E ( f ( X ) ) E ( g ( Y ) ) I1 en est de mecircme des variables f ( X )

          On rappelle aussi que E ( f ( X ) ) = E ( f ( Y ) ) et E ( g ( X ) ) = E ( g ( Y ) ) Lrsquoineacutega- liteacute (IVl) devient

          et f ( Y ) 9 ( X ) et g ( Y ) et f ( Y ) et 9 ( X )

          E (f(nm) 2 E ( f ( X ) ) E ( d X ) ) El

          49

          On applique ce reacutesultat agrave la variable X veacuterifiant (XI lt 1 et aux fonctions f(x) = i(i - x) et g(z) = -1(i + z) qui sont croissantes sur 1-1 i[ On obtient

          cest-agrave-dire

          IV6 Les diffeacuterentes variables aleacuteatoires consideacutereacutees ont une fonction de reacute- partition continue et deacuterivable sauf en un nombre fini de points (ici au point O) On veacuterifie de plus que cette fonction de reacutepartition est de classe C1 sur les intervalles sur lesquels elle est deacuterivable (ici It+ et K) Deacuterivant cette fonc- tion de reacutepartition on obtient une densiteacute de la variable aleacuteatoire par rapport agrave la mesure de Lebesgue (ie F ( z ) = j F(t) dt) Dans le cas ougrave X suit la loi exponentielle de paramegravetre 19 X prend presque sucircrement des valeurs positives et donc X 3 aussi Dautre part pour tout t gt O

          P X ~ 5 tgt = P X 5 = i -e-

          6 s i t gt O La fontion de reacutepartition de la variable X 3 est donc t H

          Elle est continue et de classe C1 sur IR+ donc X 3 admet la densiteacute (obtenue en deacuterivant sa fonction de reacutepartition)

          -e- sinon

          On pose 2 = min(XY3) Les variables X et Y 3 eacutetant indeacutependantes on a pour t gt O

          PZ gt tgt = P ( X gt tgt n y3 gt tgtgt = P X gt t P Y ~ gt tgt = e- e-

          On en deacuteduit la densiteacute de 2

          19(i + $-23) e- w+) si t gt O t H O sinon

          On pose W = IX -YI Pour t gt O W 5 t = (XY) E A) ougrave

          At = (w) E R2 Ix - YI 5 L I

          50

          Les variables X et Y eacutetant indeacutependantes on connait la loi du couple (X Y) il admet la densiteacute

          Pour le calcul de P ( X Y) E At = JJA p(x y) dx dy il convient de N par- titionner gtgt At en posant At = A uuml A2 ougrave A = At f l O 5 x 5 t et A = At n t lt x On a alors

          Donc IX - YI suit la loi exponentielle de paramegravetre O La meacutethode est identique dans la cas ougrave X suit une loi uniforme sur [-l l]

          - l lt t lt l + 1 PX3 5 t = PX 5 fi = - 2

          Ainsi X3 admet la densiteacute

          1 t-23 si - 1 lt t lt 1 sinon

          Si Z = min(x3 y ) on a pour -1 5 t 5 1

          l - t l - f i PZ gt t = P(X gt t n y3 gt t ) = PX gt t py3 gt t = - -

          2 2

          On en deacuteduit la densiteacute de 2

          La variable W = IX - YI prend ses valeurs dans [O 21 et le couple ( X Y) suit une loi uniforme sur le carreacute [-1 11 x [-1 11 cest-agrave-dire agrave densiteacute constante

          51

          CHAPITRE IV IND~PEN DANCI

          sur [-1 11 x [-11] Pour O 2 t I 2 on a (avec pour A la mecircme deacutefinition que preacuteceacutedemment)

          1 t2 -dxdy = t - -

          PW I t = J An[-ii]x[-ii] 4 4

          Dougrave la densiteacute de IX - YI deacutefinie par

          S(2 - t ) si O lt t lt 2 sinon

          IV7

          deacuteduit

          Pour tout u E IR on a F(F(u)) 2 u En effet si 2i = F(u) = infa F ( a ) 1 u donc F ( v ) gt_ u car F est continue agrave droite On en

          F(U) I c F(F(U)) I F ( z ) c U I F ( z ) On peut bien sucircr eacutecrire les mecircmes inclusions pour les eacutevegravenements concernant la fonction G et on obtient

          PF(U) 52 G(U) I Y i min(F(z)G(y))

          Dautre part par deacutefinition de la fonction quantile F pour tout reacuteel z

          F(F(z)) I z (IV2)

          On a alors

          U 5 F ( z ) c F(U) 5 F + ( F ( z ) ) car F est croissante

          puis

          Utilisant les mecircmes ineacutegaliteacutes pour la fonction G on a

          U 5 F ( z ) c F(U) I x par (IV2)

          U I F ( z ) fl U I G(Y)) = U I min(F(4 G(Y)) c F+(U) i n G(U) I Y

          et passant aux probabiliteacutes on obtient lineacutegaliteacute

          min(F(z)G(y)) i PF(U) 52 G(U) I Y O

          Donc V est bien la fonction de reacutepartition du couple (F(U) G(U)) Ses marges ont F et G pour fonction de reacutepartition (voir Proposition 11127)

          Soit H la fonction de reacutepartition dun couple ( X Y ) avec F et G fonction de reacutepartition respectives de X et Y On a X 5 z n Y I y c X I z donc H(z y ) 2 F ( z ) On a la mecircme ineacutegaliteacute pour la fonction G et ainsi H 5 V

          O

          52

          S o I I JT IO N s

          IV8 Pour tout reacuteels x X I xn on a lrsquoeacutequivalence

          max xi I x rsquodi xi I x lltiltn

          On en deacuteduit lrsquoeacutegaliteacute des eacutevegravenements

          Mn Igt = n (xi 1x1 llti ln

          et les variables Xi eacutetant indeacutependantes on obtient

          Pour le min des X i lrsquoeacutequivalence

          min xi gt x a V i xi gt x iltiltn

          donne lrsquoeacutegaliteacute des eacutevegravenements

          mn gt X ) = n xi gt xgt lltiltn

          IV9 Le vecteur ( X I X 2 X n ) admet par rapport agrave la mesure de Le- besgue sur IRn la densiteacute f ougrave f ( x1 x) = e-rdquol eeumlZn donc pour i j

          car Aij = ( x i x) xi = x j est un hyperplan donc de mesure de Lebesgue nulle Ainsi P(3 i j Xi = X j = O car

          P - J i j xi = X j = P U X z = X j I C P X = X j = o O i j i j

          53

          CHAPITRE IV INDampFN~IAKCrsquoE

          Drsquoautre part Z Y-) euroxp(n) car PZ gt t = P n i X i gt t = e-nt et N suit une loi uniforme sur (1 n En effet

          PN = l = PX1 5 x2 X n

          P N = lz gt t = S f ( ~ 1 xn ) dxn

          De mecircme pour tout 1 5 k 5 n on a

          P N = k Z gt t

          Donc N et Z sont indeacutependantes

          54

          O L Li I I O N S

          IV10 Pour toute fonction boreacutelienne borneacutee 4 on a

          tx On obtient donc dP2 dpt+ - - amp Ce reacutesultat se prolonge aiseacutement par reacutecurrence agrave tout n 2 2

          cl dPtn - etx dPn L(t)n -~ -

          Pour tout t gt O suffisamment petit

          P ( [x +CO[) = amp 7+ et dPn(u)

          etx gt l+ dPn(u) = - Pn ([x +CO[) - L(t)n wn

          On en deacuteduit lineacutegaliteacute

          Pn ([x +CO[) 5 ~ ( t ) ~ eeumltX P ([x +CO[) (IV3)

          O Dautre part Pn ([x +CO[) peut ecirctre majoreacute par lineacutegaliteacute de Chernoff (voir Exemple 111410(iii)) on consideacutere (X i ) i une suite de va indeacutependantes de mecircme loi P Pour t gt O suffisamment petit

          On obtient alors P ~ ([z +CO[) 5 ~ ( t ) ~ e-tx (IV4)

          Lineacutegaliteacute (IV3) est donc plus fine que lineacutegaliteacute (IV4)

          55

          CHAPITRE IV IND~PRNJ)A~-CE

          IV l l tion par parties dans linteacutegrale cette relation jusquagrave p = 1 on obtient icirc ( p ) = ( p - l) r(1) = ( p - l) Pour montrer que r rQ = lp+g on peut proceacuteder de deux faccedilons

          La relation de reacutecurrence iuml ( p ) = ( p - l)r(p - 1) vient dune inteacutegra- zp- e - dz Pour p entier en reacuteiteacuterant

          - La premiegravere utilise les fonctions caracteacuteristiques la fonction caracteacuteris- tique de la loi r que lon calculera plus bas eacutetant pp(t) = - on veacuterifie que

          On deacuteduit de cette relation et des proprieacuteteacutes des fonctions caracteacuteris- tiques que r r4 = rp+q

          tion des deux densiteacutes 7 et T ~ Pour z 1 O on a

          ( P p ( t ) ( P ( t ) = (P+q(t)-

          - La deuxiegraveme est calculatoire il suffit de calculer le produit de convolu-

          1 up- (z - u)QP1 du

          (IV5) En posant u = zu dans la derniegravere inteacutegrale Jup-(z - u)q-du on obtient

          e- + r(P)r(q)

          (Yp YQgt(4 = 1 Yp(u)Yq(z - 4 du =

          up-( - u)Q-l du = zP+Q- vP-(l - )Q- du 6 6 Linteacutegrale J vp-(i-v)q- dv est la fonction Beacuteta noteacutee ~ ( p 4 ) Leacutega- liteacute (IV5) devient alors

          -2

          Utilisant lidentiteacute classique() B ( p q) = w on obtient

          (Yp YQ) = Yp+n- O

          On deacuteduit alors de ce reacutesultat que si XI A sont des variables aleacutea- toires indeacutependantes suivant la mecircme loi exponentielle de paramegravetre 1 alors A1 + La fonction caracteacuteristique de la loi rp noteacutee pp(t) vaut

          + A suit la loi I

          Pour p reacuteel strictement positif le calcul de cette inteacutegrale peut se faire par la meacutethode des reacutesidus(2)

          (Voir par exemple ltlt Principles of Mathematical Analysis raquo W Rudin McGRAW-HILL Voir par exemple (( Inteacutegration et probabiliteacutes Analyse de Fourier raquo G Letac MASSON

          56

          Remarquons neacuteanmoins que pour p entier une inteacutegration par parties donne

          Et reacuteiteacuterant ce calcul jusqursquoagrave cpl(t) = A on obtient le reacutesultat

          La suite (Sn)n eacutetant croissante on a Sk+1 5 t c SI 5 t et remarquant que

          W(t) = k = S k I t lt S k + l gt

          on a P W ) = k = PSk 5 t - PSk+l 5 t

          Drsquoautre part

          - - + ( k - 1) uk-2e-u d u par inteacutegr par part

          t k - 1 -t t k - 2 -t - - e - e

          ( k - l) ( I C - a)

          Et par conseacutequent

          tk k

          P N ( t ) = I C = PSk 5 t - PSk+I 5 t = -e-t

          soit N ( t ) c) P(t) O

          IV12 chapitre IV La variable Sk suit la loi r k et admet donc la densiteacute

          La loi de SI = X1 + + XI a eacuteteacute calculeacutee dans lrsquoexercice 11 du

          si t 2 O

          sinon fk(t) =

          Pour calculer la loi du vecteur (YI Un) calculons drsquoabord la loi de ( S I Sn) On veacuterifie que le vecteur ( S I Sn) admet pour densiteacute la

          57

          fonction e- sur E = SI s) s1 5 5 s On peut proceacuteder de deux faccedilons

          - Par reacutecurrence sur n en utilisant le fait que la loi de S sachant (Si S-i) = (SI s-1) est la loi de s-1 + X (voir Exemple VI65(ii)) La densiteacute de (SI S-l S) est donc donneacutee par

          fn(sl s) = fn-l(sl ~ - l )e -~n+~n- l - e-Sn-le-~n+Sn-l - -Sn - - e par hyp de reacutec 0

          - En consideacuterant une fonction boreacutelienne borneacutee q5 deacutefinie sur Rn ou plutocirct sur E et en calculant E(q5(S1 S))

          E(q5(S1 Sn)) =

          q5(zti ICI + z2 z1 + 2 2 t a + z)eeumlZ1 e- dz1 dz

          ( 31 = 21

          s2 = 21 + 2 2 Par le changement de variable dont la valeur ab-

          (sn=z1+-+ICn solue du jacobien vaut 1 on obtient

          s Sn+l Sn+l - Sn+d Si La densiteacute du vecteur aleacuteatoire (Ul Un Un+l) = (-

          est

          sur En+ = O I u1 I u2 5 I u 5 1 et u+1 2 O En effet pour tout fonction boreacutelienne borneacutee deacutefinie sur

          ( ~ 1 un u+1) ++ eeumlUn+l

          on a

          ds1 dsn+l Sn+i

          E((Ul U+1)) = (-+ En+i Sn+i

          La transformation

          de jacobien uE+l donne

          (ul un+l) e-un+lun+l du1 du+i O = EL+l

          58

          S Pour obtenir la densiteacute du vecteur (snt e) on integravegre par rapport agrave la derniegravere variable

          uE+le-un+ldun+l = n Ju+m Donc la densiteacute de (e amp) est constante eacutegale agrave n sur O 5 u1 5

          o 5 un 5 1 j

          IV13

          a) La probabiliteacute que ltlt XI XI soient infeacuterieures agrave z et Xk+l X n soient supeacuterieures agrave J gt) est par indeacutependance des variables X i eacutegale agrave F(z)(l - F ( z ) ) ~ - On en deacuteduit que la probabiliteacute que ltlt k va- riables soient infeacuterieures agrave z et n - k soient supeacuterieures agrave z gtgt est eacutegale agrave

          On peut alors eacutecrire

          (i)F(z)l - F(z))-k

          Xin 5 J = u k variables sont infeacuterieures agrave J j k z i

          = u k variables sont infeacuterieures agrave z k z i

          et n - k sont supeacuterieures agrave z

          pour en deacuteduire

          PXZ 5 x = F(z)l - F(z))n-k iltkltn

          On deacuterive par rapport agrave z cette derniegravere expression

          n

          k=i

          59

          CHAPITRE IV INDEacutePENDANCE

          ougrave a k deacutesigne le reacuteel (n l )Fk(z ) (n-k) ( l -F(z ) ) -k- l On obtient ainsi

          Ce reacutesultat peut aussi sinterpreacuteter physiquement de la faccedilon suivante

          on choisit une variable au hasard (n choix possibles) qui soit dans [z z+dz] (ce qui arrive avec une probabiliteacute de f ( z ) dz) parmi les autres variables on en choisit au hasard i - 1 ((7) choix possibles) au plus eacutegales agrave z (avec donc une probabiliteacute de F ( x ) ~ - ) puis on veut les (n-i) autres variables plus grandes que z (avec une probabiliteacute ( 1 - F ( Z ) ) - ~ ) On obtient

          b) Leacutevegravenement Xin 5 z Xi+l+ gt y nest autre que leacutevegravenement i va- riables sont infeacuterieures agrave z et n - i sont supeacuterieures agrave y Sa probabiliteacute se calcule par un raisonnement analogue agrave la question preacuteceacutedente et vaut (S)F(z)i(l - F(y))-i

          c) En notant F la fonction de reacutepartition du couple (XinXi+ln) on a pour z I Y

          (1) I1 suffit de veacuterifier que quels que soient -00 lt z 5 y lt +CO on a

          60

          Or

          = J- (JT+m i(n - i) ( ) f ( u ) f ( u ) F y u ) ( l - F(u))n-i-l d u ) d u

          = i(n - i ) (gt 1 f (u)Fi - l (u) d u + m f ( u ) ( l - F(u))n-i-l du Y

          = (7) Fi()(l - F(y))n-i = PXi 5 2 Xi+ln gt y o

          e ) Le couple (Xin S ~ + I ~ ) prend ses valeurs dans R x R+ et pour (z y) E R X R +

          (avec le changement de variable w = u - u dans la 2egraveme inteacutegrale)

          De cette derniegravere expression on deacuteduit que le couple (Xi S ~ + I ~ ) admet pour densiteacute la fonction f deacutefinie par

          f ) Si les X i suivent une loi exponentielle de paramegravetre 1 le couple (Xi Si+l) prend ses valeurs dans IR+ x IR+ et la variable Si+l admet pour densiteacute la fonction h deacutefinie par h(s) = s- g(z s) dx Pour s 2 O

          61

          on a donc

          h(s) = i+m i(n - i ) ( y ) (l - e-z)i-l(e-z-s)n-i-l) dx

          ) dx = Jil+m i(n - i ) (lsquo2rdquo) e-2z-s (l - e-z)i-l(e-z-s)n-z-l

          En notant Ii cette derniegravere inteacutegrale et en inteacutegrant par parties on ob- tient facilement la relation Ii = $amp Ii-1 Reacuteiteacuterant cette identiteacute jus- qursquoagrave 11 = $ il vient

          ( i - l) (n - i ) 1 1 I2 = Il=---- (n - l) (I) nrsquo

          puis

          (n - i ) ( i - l) 1 - n (i - i)(n - i - i)

          h(s) = i(n - i) (n - l) n

          et finalement S ~ + I ~ euroxp(n - i ) O

          IV14 Pour (il i 2 in) E Nn lrsquoeacutevegravenement Ti = i l T2 -TI = 22 Tn - Tn-l = in srsquoeacutecrit

          Les variables Xi eacutetant indeacutependantes

          Drsquoautre part pour tout k entier

          62

          On deacuteduit de ce dernier calcul que les variables T I T2 - T I T - T-1 sont indeacutependantes et de mecircme loi La variable Ti suit la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p et sa fonction caracteacuteristique vaut

          Remarquant que Tn = Ti + (T2 - T I ) + + (T - T-1) et utilisant lindeacute- pendance des Ti - Ti-1 on a

          La variable T suit la loi binomiale neacutegative de paramegravetre ( n p )

          IV15

          a) On pose X n = Cili5 Ildi et on lui applique lineacutegaliteacute deacutemontreacutee dans lexercice 11110

          On rappelle que E(X) = Cilti5n P(A) -+ 00 Soit alors M un reacuteel positif et soit N E N veacuterifiant pour tout n entier 2 N aE(X) gt M Degraves que n 2 N X 2 M 2 X

          n -

          aE(X) et donc

          Dautre part

          Soit E strictement positif fixeacute Pour n suffisamment grand on a alors

          PX _gt M _gt (1 - a)2(i - E )

          63

          CHAPITRE IV INDEPENDANCE

          et par conseacutequent

          P(UX 2 M) 2 (1 - agtyi - E )

          Cette ineacutegaliteacute est valable quels que soient O lt a lt 1 et E gt O En fai- sant tendre Q et E vers O on en deacuteduit P(UX 2 M ) = l M eacutetant arbitraire

          En particulier pour tout entier N P(uumlX 2 N) = 1 et donc

          P(nN Un X n 2 N ) = 1

          La suite (X) eacutetant croissante on en deacuteduit que X converge presque O sucircrement vers linfini Donc P(A is ) = 1

          b) On peut supposer que quel que soit i l(Ai) O et donc quitte agrave remplacer c par

          m u P-(Al) PP1(A2) P-(A) c

          on peut supposer que

          vi$ P(Ai n A j ) 5 cP(Ai)P(Aj)

          On reprend les notations et le raisonnement preacuteceacutedents on a

          Il sensuit que pour tout entier N lineacutegaliteacute

          est veacuterifieacutee si n est suffisamment grand

          On note alors ON leacutevegravenement U n gt ~ X n - 2 N La suite (ON) est deacutecroissante donc

          (1 - a)2 P(nNON) = limP(ON) 2 N C

          gt o ( l - f f ) 2 On en deacuteduit P(A is ) 2 O

          64

          SOLLITIONS

          IV16 et quon a

          Remarquons que les eacutevegravenements Ak sont bien disjoints deux agrave deux

          (IV6)

          (IV7)

          E(S2 14) = J Si dP 2 X 2 P(Ak) IC

          En utilisant alors (IV6)(IV7)(IV8) et (IV9) on obtient n n

          Eacutetant donneacute que E(S) = Var(Sn)

          (IV9)

          IV17 On prend c = 1 on pose 1

          271 f(z y) = - euml ( 2 + y 2 ) 2 + h(z)h(y)

          et on cherche alors h pour que les conditions requises soient reacutealiseacutees Lhypothegravese JR h(t) d t = O impliquera que

          - JJRZ f(X Y) dXdY = 1

          - les lois marginales seront gaussiennes centreacutees reacuteduites

          65

          On pose alors t si (tl 5 a O sinon

          h(t) =

          et on choisit a pour que f ainsi deacutefinie soit positive La fonction f est donc la densiteacute de probabiliteacute dun couple qui coiumlncide avec la densiteacute N(0 I d ) en dehors du carreacute [-a al2 mais distincte de celle-ci dans [-a al2 I1 est clair que

          O Agrave noter que dautres fonctions h conviennent ce couple ne peut ecirctre gaussien

          IV18 Le vecteur ( X Y ) prend ses valeurs sur une droite (presque sucircrement) car sa matrice de covariance C est non inversible Elle admet pour noyau la droite IR (2 -1) On a

          Var(2X - Y ) = (2 -1) (6 12) (-1) = O

          La variance de la variable 2X - Y est donc nulle Par conseacutequent 2X - Y est constante presque sucircrement et elle vaut zeacutero car son espeacuterance est nulle O

          IV19 Pour tout boreacutelien de IFS noteacute A on a

          PeacuteX E A = 12 P I X E A + 112 P X E - A 1 P X E A

          car X est symeacutetrique Donc E X suit la mecircme loi que X On procegravederait de mecircme pour prouver que amp]XI suit la mecircme loi que X Le couple ( X amp X ) ne peut ecirctre gaussien car sa loi est porteacutee par la reacuteunion des deux droites y = x et y = -x

          lV20 ristique

          Soit l la matrice de covariance de X et ltpx = ltp sa fonction caracteacute-

          v(ugt = E(e(J)) = e- i z tu ru u E p On peut calculer la fonction caracteacuteristique de Xe noteacutee ve

          Le calcul de la fonction caracteacuteristique de Xeacute donne le mecircme reacutesultat donc Xg et Xe suivent la mecircme loi que celle de X Dautre part il est clair que le couple (Xe X eacute ) est un couple gaussien en tant que transformation lineacuteaire du couple gaussien ( X Y ) On va montrer que Xe et Xg sont indeacutependantes en montrant que la matrice de covariance de

          66

          (Xe Xeacute) est diagonale par blocs Plus preacuteciseacutement la matrice de covariance C de (XeXeacute) eacutetant une matrice de MPd(R) Xe et Xeacute sont indeacutependantes si et seulement si C srsquoeacutecrit sous la forme

          Soit A E Md(R) veacuterifiant AtA = r Les vecteurs X et Y suivent alors la mecircme loi que le vecteur AG ougrave G y+ N(0 Id)

          il est clair que le couple (XeXeacute) suit la cos 61 sin 6Jd - sin 6Id cos 6Id Notant A4 =

          mecircme loi que le vecteur aleacuteatoire de

          des vecteurs indeacutependants suivant la loi N(0 Id) La matrice de covariance de (Xe Xeacute) est donc

          111 (t A) (n) ougrave les G~ sont

          M (ti) - lsquo ( M (fi)) = M (lsquoO) t111= (lsquoO) Donc Xe et Xeacute sont indeacutependantes O

          IV21

          a) On va reacutesoudre cette premiegravere question pour des variables aleacuteatoires reacuteelles Le cas de variables aleacuteatoires agrave valeurs dans Rd se traite de ma- niegravere analogue sans difficulteacute suppleacutementaire

          p(s + t)p(s - t ) = E ( e ) i( s+t)X )E( ei( s- t )X

          - - E(ei(s+t)x)E(ei(S-t)Y)

          = E(ei(s+t)xei(s-t)Y) car X et Y ont mecircme loi

          car X et Y sont indeacutependantes = E(e is (X+Y) i t (X-Y))

          = E(eiS(X+Y))E(ei t (X-Y))

          = E(eisx)E(eisY)E(eitX)E(e-itY) car X + Y et X - Y sont indeacutependantes

          car X et Y sont indeacutependantes = v2(sgtcp(t)v(-tgt = cp2(sgtlcp(t)l O

          lsquodt7 cpw = v(t)21v(t)12rsquo

          En prenant t = s dans la relation preacuteceacutedente on obtient

          puis en remplaccedilant t par t2 et en reacuteiteacuterant lrsquoopeacuteration n fois il vient

          lsquodt E R lsquodn E N cp(t) = cp ( - n)2n Iv () I Z n 67

          CHAPITRE IV INDEacutePENDANCE

          On deacuteduit de cette relation que quel que soit t cp(t) O En effet si cp srsquoannule en un certain a alors ~ ( a ) = O et donc

          trn E N cp (g) = O (IV 10)

          En rappelant que cp est continue en O et que cp(0) = 1 un passage agrave la limite dans (IV10) donne la contradiction

          Lrsquoapplication

          est continue (ougrave U deacutesigne lrsquoensemble des complexes de module 1) Par un argument topologique (theacuteoregraveme de relegravevement) on obtient lrsquoexis- tence drsquoune application continue f R -i R telle que cp(t)lcp(t)l = On a

          cp(tgt = ~cp(tgtl e i f ( t ) = elnlV(t)l+if(t)

          Drsquoougrave lrsquoexistence drsquoune application + continue de R dans C telle que p ( t ) = e+(t) O

          b) Soient gP et +i les parties paire et impaire de +rsquo crsquoest-agrave-dire

          II = + $+ avec paire et IIi impaire

          Utilisant le fait que cp(-t) = cp(t) la relation eacutetablie agrave la question a) donne

          -

          +(s + t ) + +(s - t ) = 2+(s) + +(t) + +(-t) (IV11)

          En identifiant les parties impaires il vient

          +i(S + t ) + + i ( S - t ) = 2+i(S) (IV 12)

          Pour t = s on obtient quel que soit s sii(25) = 2+i(s) Pour t et s quelconques dans IRd en posant t = SI- ti et s = SI+ t i on obtient par (IV12)

          Si(S1) + IIi(tl) = +i(Sl +t i )

          La fonction $ eacutetant continue on en deacuteduit par un raisonnement classique (pour tout s E Rd et 1 E R $+(Zs) = l+i(s) via une deacutecomposition du reacuteel 1 en base 2) que IIi est lineacuteaire Et IIi eacutetant agrave valeurs dans il existe alors m et mrsquo E tels que

          vt E Rd +i(t) = (t mrsquo) + i ( t m)

          68

          - La relation cp(-t) = cp(t) donne

          l ipgt - liiw = l i p ) + lii(tgt (IV 13)

          et donc amp(t) = S($( t ) ) et amp(t) est un complexe imaginaire pur Par O

          c) On utilise agrave nouveau la relation (IV11) et identifiant les parties paires

          l i p b + t ) + $ p ( s - t ) = 2 ( l i p ( s ) + l i p gt gt (IV14)

          Remplaccedilant dans cette relation le couple ( s t ) par les deux couples (s + tl + t 2 s ) puis ( s + t l s + tz) il vient

          conseacutequent m = O et pour tout t E I W ~ +i(tgt = i ( t m)

          2 s I p ( sgt + 2 l i p ( s + t 1 + t 2 ) - l i p (ti + t 2 ) = 2 l i p ( s + t 1 ) + 2 l i p ( s + t 2 ) - ampI (t 1 - t 2 )

          l i p ( t 1 - t 2 ) = 2 l i p ( t 1 ) + 2 l i p ( t 2 ) - l i p ( t 1 + t 2 )

          Utilisant agrave nouveau la relation (IV14) on peut remplacer amp(tl - t 2 ) par

          et obtenir la lineacuteariteacute par rapport agrave la deuxiegraveme variable de Q(s t ) Fina- lement Q est bien symeacutetrique et bilineacuteaire Par (IV13) 7++ est agrave valeurs reacuteelles

          Enfin pour tout t E IRd (cp(t)( 5 1 et Icp(t)l = e $ p ( t ) donc lip(t) 5 O et O

          d) Dapregraves la question preacuteceacutedente lip est une forme quadratique neacutegative

          donc Q est bilineacuteaire symeacutetrique et neacutegative

          La fonction caracteacuteristique de X seacutecrit

          cp(t) = ei ( t m ) + s p ( t )

          Cest la fonction caracteacuteristique dune loi gaussienne

          IV22

          O

          a) Soient XI X X n variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi v et de fonction caracteacuteristique $ Si la loi de XI^ + Xz +

          + X est celle de X noteacutee p alors

          cpX(t) = cp X1n+X2n+-+Xnn ( t ) = 9x1 ( t ) f cpXgt ( t ) = $(t)

          (voir Proposition IV23)

          Reacuteciproquement si cpX(t) = $E(t) et si 2 1 ~ Z sont n variables indeacutependantes de mecircme loi et de fonction caracteacuteristique sin alors la loi de 21~ + - e 1 + Z est p (voir Theacuteoregraveme 11152) et donc p est infiniment divisible

          69

          1) (i) Dans le cas ougrave p = Sa pX(t) = cita Remarquant que

          et utilisant (a) on deacuteduit que 6 est infiniment divisible si X I X sont indeacutependantes et de mecircme loi Sa alors X i + - + X suit la loi Sa On peut aussi remarquer p = Sa signifie que X est presque sucircre- ment constante eacutegale agrave a On peut alors eacutecrire X = X I + + X n avec X i presque sucircrement constante eacutegale agrave a n

          (ii) Si x - N(ma2) alors

          Donc X suit la mecircme loi que X I + +X ougrave les va X sont indeacute- pendantes et de mecircme loi N(rnn Donc X est infiniment divisible

          (iii) Si X P(A) alors e ~ ( e z t - l ) = ( e $ ( e t t - l ) ) n

          (PX(t) =

          Donc X suit la mecircme loi que XI + + X ougrave les va Xi sont indeacutependantes et de mecircme loi P(An ) Donc X est infiniment divi- sible

          (iv) Si X suit une loi de Cauchy n px(t) = e - 1 1 = (e- l t l )

          Donc X suit la mecircme loi que X I + + X ougrave les va Xi sont in- deacutepedantes et suivent la mecircme loi que X n Donc X est infiniment divisible

          c) (i) Si B est un intervalle ne contenant ni O ni 12 alors pour tout z E B et y E B on a neacutecessairement J + y O et z + y 1 Donc

          P(Y + 2 E B + B ) = p ( B + B ) = o Dautre part

          (Y E B ) n (2 E B ) c (Y + 2 E B + B ) v v(B x B ) 5 p ( B + B ) = o donc

          70

          (ii) Si B est lrsquoun des intervalles ] - co O[ ]O 12[ ou ]12 +m[ drsquoapregraves c) (i) et lrsquoindeacutependance de Y et 2

          P ( ( Y E B ) n (z E B ) ) = P(Y E B gt ~ = o On en deacuteduit P(Y E O 12) = 1

          (iii) En posant P(Y = O) = a et P(Y = 12) = b et toujours sous lrsquohypothegravese ltlt Y et 2 suivent la mecircme loi et sont indeacutependantes raquo on a P(Y + 2 = 12) = 2ab Donc Y + 2 ne suit pas la mecircme loi que X et p nrsquoest pas infiniment divisible

          d) On pose 2 = eitY et donc (pY(t) = E ( 2 ) Drsquoautre part 2 =

          ampO - q N = k ) et

          E(znN=k) = E(eitxl eitxk I=) = E(eitxl) E(eitxk)E(nN=k)

          = p(t)kPP(N = I C

          Par convergence domineacutee on obtient alors

          Observant que

          on conclut que Y est infiniment divisible Plus preacuteciseacutement soient

          N N ~ N ~ N ~ x ~ x x ~ xrdquox2x1x2 x X k x x X E

          une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes ougrave les Xi et les Xa suivent la mecircme loi ougrave N suit la loi de Poisson P(A) et ougrave N1 N 2 N n suivent la mecircme loi de Poisson P(Xn) On pose

          alors Y1 + + Y suit la mecircme loi que Y

          71

          CONVERGENCE DE SUITES DE VARIABLES ALEacuteATOIRES

          Eacutenonceacutes

          V1 Soit (Xn)nEW une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles sur un espace proba- biliseacute (a A P ) on suppose quil existe une suite de reacuteels (un)nEW telle que les seacuteries

          n n

          soient convergentes Deacutemontrer que la seacuterie E X est ps convergente

          V2 variance ( c T ) ~ ~ convergeant en loi vers une variable aleacuteatoire X

          Soit (Xn)TLEw une famille de variables aleacuteatoires gaussiennes centreacutees de

          a) Montrer que la suite ( c T ) ~ ~ est convergente et en deacuteduire que X suit une loi gaussienne Eacutetudier le cas ougrave les X ne sont pas centreacutees

          1 ) ) On suppose que X + X en probabiliteacute Deacutemontrer que X converge vers X dans tous les espaces LP

          V3 Montrer que pour J gt O

          Soit maintenant (Xn)nEW une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes toutes de mecircme loi N(0l) Montrer que

          lim sup x = 1 p-s n+cc J27ogn

          Montrer eacutegalement que

          V4 Soit (X i ) iE I une famille de variables aleacuteatoires reacuteelles sur (a A P ) on sup- pose quil existe une fonction G [ O 00 [- [ O oa [ veacuterifiant limt+oo G(t) t = cc telle que supiEI E(G(IXi1)) est fini Deacutemontrer que la famille (X i ) iE I est unifor- meacutement inteacutegrable

          V5 (0 A P ) convergeant en loi respectivement vers X et Y

          Soient (Xn)nEN et (Y)EN deux suites de variables aleacuteatoires reacuteelles sur

          a) On suppose que pour tout n X et Y sont indeacutependantes et que X et Y sont indeacutependantes Deacutemontrer que X + Y converge en loi vers X + Y Donner un exemple montrant que lhypothegravese dindeacutependance est indispensable

          I ) ) O K ~ suppose que Y = O Prouver que X + Y converge en loi vers X et XY corivergc en loi vers O

          V6 Soit (an)-- une suite de nombres appartenant amp [ O 11 on lui associe une suite (X71)nEW de variables aleacuteatoires indeacutependantes sur un espace probabiliseacute (R A P ) dont les lois veacuterifient

          si t lt O + (i -a)tn si t E [0 1]

          si t gt 1

          Agrave quelles conditions sur (a)-N la suite (X)nEN converge-t-elle en loi en pro- babiliteacute presque sucircrement

          V7 Montrer que la probabiliteacute P converge eacutetroitement vers la probabiliteacute P si et seulement si 1ini7L+cc J 4 d ~ = J 4 d~ pour toute fonction 4 infiniment diffeacuterentiable agrave support compact

          74

          V8 Une formule drsquoinversion de la transformeacutee de Laplace

          a ) Soit (A) = CnEW e-rsquo$amp la loi de Poisson de paramegravetre A Montrer que si X est de loi P(A8) alors ( X - M ) A converge en probabiliteacute vers O lorsque X -$m En deacuteduire que

          1)) Soit ~ ( t ) = eeuml tX dP(z) la transformeacutee de Laplace drsquoune loi P sur IR+ Montrer que L ( t ) est deacuterivable Montrer que si P est de fonction de reacutepar- tition F alors

          lim o - X k L ( k ) ( A ) = F ( z ) --a k

          k i X X

          en tout point de continuiteacute de F

          V9 Soient X Y deux variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes Notons f X la densiteacute de X

          Une formule drsquoinversion de la transformeacutee de Fourier

          a ) Montrer que ~ ( e - ~ ~ ~ c p ~ ( ~ ) ) = E ( ( ~ ~ ( x - t ) ) t E IR

          1)) Prendre Y de loi N(0a2) et supposer (px inteacutegrable par rapport agrave la nie- + CO montrer la formule donneacutee au sure de Lebesgue En consideacuterant

          ThCoregraverrie 11154

          f x ( ~ ) = amp euml i t x p X ( t ) dt

          c) Montrer que pour tous zy et m gt O

          (Px (4 d t

          oo sin(tx) On rappelle que JO

          En deacuteduire que si J et y sont des points de continuiteacute de Flsquo alors

          d t = signe(z)~2

          ce qui donne une formule drsquoinversion de Fourier et montre que px caracteacute- rise F X et donc Px

          75

          CHAPITRE v CONVERGENCE DE SLJITES DE VARI4BLES ALEacuteATOIRES

          V10 Soit (Xi ) i2 l une suite de variables aleacuteatoires de loi uniforme sur [ O 11 Soit N une variable aleacuteatoire de loi binomiale B(np) et indeacutependante des X i Montrer que nminlltiltN _ - Xi converge en loi lorsque n --f 00 vers une variable aleacuteatoire exponentielle de moyenne lp

          V l l Appliquer le theacuteoregraveme limite central agrave une suite (X) de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Poisson de paramegravetre 1 pour trouver la limite de la suite

          un = e-n c $ n E N o g lt n

          V12 Soit (Xi)i2l une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes et de mecircme loi P On appelle mesure empirique de X I X la loi de probabiliteacute P = n- C1siIIL 6xi (cette mesure est aleacuteatoire puisque les Xi le sont) Montrer que presque sucircrement P converge eacutetroitement vers P

          Indication uhliser la deacutefinlition 4l i et lu loi forte des grands norrrbres Si F (resp F ) est ba fmiction de reacutepartition de P (ESP P ) on prendra garde nu fait que l ensemble de mesure nulle sur lequel 1irnTL+= FrL(t) F ( t ) doit pouvoir ecirctre pris iridkpesidant tif t 6 cette fin on peut utiliser ln mraquonotonie et In borriitude de F

          V13 Notons U(P) la variable aleacuteatoire reacuteelle cigt L-ZX ougrave les X i sont in- deacutependantes de loi B(1p) et soit L ( P ) la loi de UTp) Soit J E [ O 11 Notons z = Cigtl 2-izi son deacuteveloppement en base 2 -

          a) En utilisant la loi forte des grands nombres montrer que sous L) pour presque tout 5 la proportion de 1 dans le deacuteveloppement en base 2 (ie n-l xi) tend vers p En deacuteduire que les lois L(P) sont eacutetrangegraveres les unes par rapport aux autres

          b) Montrer que L(12) est la mesure de Lebesgue sur [ O 11 (loi uniforme sur [011)

          Montrer que les lois L(P) nont pas de parties discregravetes Donc si p O 1 2 1 la fonction de reacutepartition de C ( P ) est continue mais pas absolument continue

          76

          EacuteNONClsquoEacuteS

          V14 Au Theacuteoregraveme IV31 nous avons vu comment construire une suite infinie de variables aleacuteatoires indeacutependantes Donnons ici une construction plus explicite sur IR Soient X n 2 1 les variables aleacuteatoires de loi i(112) construites agrave lrsquoExemple IVl7ii En utilisant lrsquoexercice V13 et lrsquoExemple V13irsquo montrer qursquoon peut construire une suite (Un)gtl de variables aleacuteatoires uniformes sur [ O 1 1 indeacutependantes

          Iiidicatiraquon considelsquorer la constriction en tnuriglc

          -

          ui = 2-1x + 2-lsquox2 + 2 P X 4 + 2PX7 + u2 = 2r1xlt + 2-rsquox5 + 2-ldquoxx + u3 = 2r1xrj + 2-rsquoamp + rsquo rsquo

          l i d = 2-rsquoXlo +

          Montrer alors que si lrsquoon se donne une famille de loi Pi i E N sur IR on peut construire une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles ( Zi) iEN indeacutependantes telles que Zi est de loi Pi Nous avons donc dans ce cas une preuve constructive du Theacuteoregraveme de Kolmogorov IV31

          V15 On considegravere une marche aleacuteatoire sur Z partant de lrsquoorigine repreacutesenteacutee par une suite (X) de variables aleacuteatoires sur un espace probabiliseacute (fl A P ) mutuellement indeacutependantes et de mecircme loi de Bernoulli sur - 1 l de para- megravetre O lt p lt 1 (autrement dit P X = 1 = 1 - P X = -1 = p pour tout n) On pose S = Xi + + + X n 2 1 et par convention So = O La variable aleacuteatoire S repreacutesente donc la position au tenips n du marcheur parti de O On srsquointeacuteresse agrave la probabiliteacute de revenir une infiniteacute de fois agrave son point de deacutepart crsquoest-agrave-dire agrave la probabiliteacute de lrsquoeacutevegravenement

          A = S = O pour une infiniteacute de n

          a) Deacutemontrer que Sn converge presque sucircrement vers une limite que lrsquoon preacutecisera

          11) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que P(A) = O si p 12

          c ) On suppose agrave preacutesent que p = 12

          (il Pour tout k 2 O soit Z = (sp+i - ~p)dlsquo iF Prouver que z I a mecircme loi que S2kamp En deacuteduire en faisant usage du theacuteoregraveme limite

          77

          CHAPITRE V ClsquoONVERGENClsquoE DE SUITES DE VARIARLECgt mAroIrtIils

          central que pour tout reacuteel M

          P ZI 2 M = 00

          (ii) Conclure de la question preacuteceacutedente que P supk 21 2 M = 1 pour tout A l puis que P supk IZkI = 00 = 1 En deacuteduire que

          (iii) Deacutemontrer avec la loi du 0-1 que lrsquoeacutevegravenement BS = supnL1 Srsquofi = +CO est de probabiliteacute 0 ou 1 Soit B- = infgti S T L f i = -00)

          Deacutemontrer que P ( B f ) = P(B-) Conclure agrave lrsquoaide de la question preacuteceacutedente que P(B+) = P(B-) = 1

          (iv) Deacuteduire de ce qui preacutecegravede que P(A) = 1

          V16 On appelle distance en variation totale la quantiteacute

          Soient p et v deux mesures de probabiliteacute sur un espace mesurable ( E a)

          Soient X et Y deux variables aleacuteatoires sur (n A P ) de lois respectives Prdquo et PY

          a) Montrer lrsquoineacutegaliteacute I(Px - PYll lt_ P X Y

          1)) Soient Y et E deux variables aleacuteatoires indeacutependantes sur (n A P ) Y de loi de Poisson de paramegravetre O lt p lt 1 et E de loi de Bernoulli de paramegravetre 1 - (1 - p ) e p Soit X = 1 - li(E=Y=Ogt Calculer la loi de X et deacutemontrer que lrsquoon a P X Y lt p 2

          c ) Soit S une variable aleacuteatoire de mecircme loi qursquoune somme de n variables aleacuteatoires indeacutependantes de lois de Bernoulli de paramegravetre p O lt p lt 1 i = 1 n Deacutemontrer qursquoil existe une variable aleacuteatoire 2 suivant une loi de Poisson de paramegravetre X = Clltzltnp2 telle que _ _

          d) Retrouver le Theacuteoregraveme V56 pour pi = Xn X gt O 1 5 i 5 n (n 2 A)

          78

          ci OLT TT I O N s

          Solutions

          Vl On considegravere les eacutevegravenements X agt que lrsquoon note A Eacutetant donneacute que CP(A) converge drsquoapregraves le lemme de Borel-cantelli P(A i s ) = O Donc pour presque tout w E R X(w) = a agrave partir drsquoun certain rang (deacute- pendant de w ) Pour un tel w la seacuterie CX(w) converge car par hypothegravese En a converge

          O Donc E X est presque sucircrement convergente

          v2

          a) Soit (X) une suite de variables aleacuteatoires de loi N(0 a) avec

          La suite des fonctions caracteacuteristiques (pXn ( t ) ) converge simplement sur R vers pX(t) donc

          On en deacuteduit que la suite (a) est convergente vers un reacuteel a positif Dans le cas ougrave a gt O pX(t) = eumlu2t22 et la variable X suit donc la loi gaussienne N(0a2) En revanche le cas a = O donne une convergence en loi vers la variable constante eacutegale agrave O qui nrsquoest pas gaussienne

          On suppose deacutesormais que X suit la loi N(m a) On a

          et donc en prenant les modules

          Comme preacuteceacutedemment on en deacuteduit que la suite (an) est convergente vers un reacuteel a

          La suite (X) eacutetant convergente en loi elle est uniformeacutement tendue (voir par exemple la suite du Theacuteoregraveme V44 page 128) Par conseacute- quent en consideacuterant les eacutevegravenements X E [m - a M + a] on obtient que la suite (m) est neacutecessairement borneacutee

          79

          CHAPITRE v CONVERGENCE DE SUITES DE VARIABLES ALEacuteATOIREY

          Si (rn) admet deux points daccumulation distincts alors la suite (eitmn) ne peut converger pour toute valeur de t En conclusion (rn) converge vers un reacuteel rn et

          eitmn-ant22 -3 eitm-02t22 n

          La suite (X) converge en loi vers la loi de Gauss N(m a2) dans le cas ougrave O O ou bien vers la constante rn si n = O

          b) Par le reacutesultat du a) X est gaussienne centreacutee et de variance cr2 Dapregraves le Corollaire V36 il suffit de montrer que la suite ( E ( ~ X ~ ~ ) ) est majoreacutee On pose X = aY et Y suit donc une loi normale centreacutee reacuteduite De plus

          n

          E(IXnIp) = nE(IYnIP) = nE(IYolP) I K p

          ougrave KP est une constante indeacutependante de n dont lexistence est assureacutee par la convergence de la suite (on) La suite (X) converge donc dans LP pour tout p

          V3 Montrons que pour tout x gt O

          Pour la premiegravere des ineacutegaliteacutes une inteacutegration par parties donne

          _ _ t 2 t-l t e - 5 d t = - - dt l+cc e-$ d t = I+

          X

          On eacutecrit

          et on en deacuteduit

          80

          SOLUTIONS

          Soit alors O lt E lt 1 On pose

          Xn gt (1 - euro) = xn 2 221nn(1- E )

          On a alors

          t 2 e - 7 d t

          1 P(An) - J27F v 5 G ( l - amp )

          J2lr J G ( 1 - euro) Jinn 1 - i n n ( i - ~ ) ~ 1 1

          N- -K--

          On reconnaicirct le terme geacuteneacuteral drsquoune seacuterie de Bertrand divergente Les eacutevegrave- nements A eacutetant indeacutependants par le lemme de Borel-Cantelli on obtient P(A is) = 1 Pour E strictement positif on considegravere maintenant les eacutevegravenements

          Xn B = ~ gt (1 + amp) x 2 G ( l + amp ) J2lnn - pour lesquels

          1 - i n n ( i + ~ ) ~ 1 1

          J27 J G ( 1 + E ) Jinn N- -K--

          On reconnaicirct ici le terme geacuteneacuteral drsquoune seacuterie de Bertrand convergente Agrave lrsquoaide du lemme de Borel-Cantelli on obtient P(Bis) = O De ces deux reacutesultats on deacuteduit que

          Xn d G limsup ___ = 1 ps

          Montrons maintenant que

          crsquoest-agrave-dire

          lt 1 + E -+ 1 maxiltiltn Xi J2irin n

          Pour cela on montrera

          O

          81

          1) P(1- E lt m z nrsquo 1

          Tout drsquoabord

          et les variables Xi eacutetant indeacutependantes

          n

          ltl+E=J-JPxi5(l+E)d5Kz i=l

          = (PXi 5 (1 + E ) G ) n

          par lrsquoeacutequivalent (V2)

          Drsquoautre part

          drsquoougrave

          max Xi n-tm

          ce qui prouve a) Pour montrer b) on montre que P ms 5 1 - E -t O

          82

          En effet

          = ( 1 - P Xz gt dzG( 1 - amp) )

          par leacutequivalent (V2) 1

          - o n++m

          Ce qui prouve b) En remarquant que P(An n Bn) -+ 1 degraves que l(An) -+ 1 et P(Bn) -f 1 on obtient le reacutesultat O

          V4 Sans perte de geacuteneacuteraliteacute on suppose les X i positives et on note que pour tout reacuteel a Jxtgtnr XidP = JtdPxt(t) On pose

          Soit A gt O arbitraire et a0 tel que t gt a0 + y gt A Si a gt ao on a

          M = S U P ~ E ~ E(G(Xi)) lt 00

          1 M dPXz( t ) 5 - A E(G(Xi)) 5 - A di E I l+m t dPXz( t ) 5 l+

          On en deacuteduit Xi dP O SUP iEZ 1 Xigt a++m

          La famille ( X i ) i E ~ est donc uniformeacutement inteacutegrable

          v5

          a) On utilise les fonctions caracteacuteristiques

          E(eit(xfyn) gt = E(eifXX)E(eityn) car X et Y indeacutependants

          -+ E ( e i tx ) E ( city) n

          = E(eit(X+Y)) car X et Y indeacutependants

          O

          83

          CHAPITRE V CONVERGENCE DE SLJITES DE VARIAHLES ALEacuteATOIRES

          Donc X + Y converge en loi vers X + Y Pour se convaincre de limportance de lhypothegravese dindeacutependance il suf- fit de consideacuterer une variable aleacuteatoire X suivant une loi normale N(0l) et poser

          x=x Y= -x On a ainsi

          X n + X Y - + X et X+Y = O C C

          n n

          b) Pour tout IL E R et tout E gt O

          xn F x - E n IKl I E c xn + y i x En consideacuterant les eacutevegravenements contraires puis les probabiliteacutes respec- tives on obtient

          FX-(z - E ) 5 FXn+Yn(z) + P)Y) gt E

          De mecircme

          X gt + E n gt E c X n + Yn gt IL

          puis F X n +un (IL) F F X ( z + E ) + P(YI gt E

          De ces deux ineacutegaliteacutes on obtient

          F X ( z - E ) - PIYI gt E 5 FX+Yn(z) F X q z + amp) + PIYI gt E

          La fonction F X n eacutetant croissante on deacuteduit lencadrement

          IFXnfYn(IL) - Fx(z)I 5 F X ( z + E ) - F X ( z - E ) + PIYI gt amp

          On considegravere alors IL point de continuiteacute de F X On peut choisir E aussi petit que lon veut avec de plus z - E et z + E points de continuiteacute de F X et F X ( z + E ) - F X ( z - E ) arbitrairement petit Pour de tels IL et E

          on a

          limsup ( F ~ ~ + ~ ~ ( I L ) - F ~ ( ~ ) I 5 ~ ~ ( z + E ) - F ~ ( I L - E ) n

          C On en deacuteduit Fxn+yn(x) -$ F x ( z ) et X + Y t X

          On va montrer que le produit X Y converge en probabiliteacute vers O Pour tout entier k

          IXnl lt k n IYnl lt $1 c IX Ynl lt i 84

          S o L I IT IONS

          et donc IXnYnl 2 c IXnl L k u IYnl 2 $ 1

          I1 srsquoen suit

          PIXn Yl 2 I PIXnl 2 k + PIYI 2 $1 Soit E gt O La suite (X) eacutetant convergente en loi elle est tendue Donc quel que soit n PIXl 2 k lt E si est k est suffisamment grand Drsquoautre part la suite (Y) convergente en loi vers une constante converge en probabiliteacute vers cette constante (voir Exemples V42 (iv)) donc PIYnI 2 -amp lt E si n suffisamment grand Finalement

          La variable ( X Y) converge en probabiliteacute et donc en loi vers O 0

          V6 pour lequel la suite ( P X 5 t ) soit convergente

          Pour que la suite (X) converge en loi il faut qursquoil existe un t ~ ] 0 1 [

          ier cas Si la suite (a) ne tend pas vers O alors quel que soit t ~ ] 0 1 [

          P X 5 t = a + tn + antn N an

          Dans ce cas il est neacutecessaire que (an) soit convergente Si a -+ a la suite (X) converge en loi vers la loi de Bernoulli a60 + (1 - cy)amp 2e cas Si la suite (a) tend vers O alors la suite (X) converge en loi vers X = 1

          En conclusion pour que (X) converge en loi il faut et il suffit que a soit convergente vers un reacuteel a et (X) converge alors en loi vers a60 + (1 - a)amp Pour pouvoir affirmer que la convergence soit une convergence en probabiliteacute il faut et il suffit que la limite X soit constante presque sucircrement crsquoest-agrave-dire a -+ O ou a --f 1 De mecircme pour pouvoir affirmer que x X -+ O (resp 1) presque sucircrement il faut et il suffit que C P X gt E lt 00 (resp CPi - X gt E lt w) pour tout E (voir Proposition V 12 Lemme de Borel-Cantelli) crsquoest-agrave-dire si C(i - a) lt 00 (respCa lt w)

          V 7 Lrsquoensemble des fonctions infiniment diffeacuterentiables agrave support compact noteacute CK est dense dans Co(R) muni de la norme uniforme On va montrer dans un premier temps que

          85

          CHAPITRE v CONYERGEWCE DE SUITES DE VARI4BLECcedil 4LlAT011lES

          Soit (+p)p une suite drsquoeacuteleacutements de Cg convergente vers + dans (Co(R) 1 1 1 1 ) On a

          Ces deux derniers termes sont aussi petits que lrsquoon veut pourvu que p soit suffisamment grand pour le premier et que n soit suffisamment grand pour le second On a ainsi montreacute (V3) Soit deacutesormais cp E (espaces des fonctions continues borneacutees) et ( f k ) k

          une suite croissante de fonctions positives dans Cg veacuterifiant

          0 5 j k 5 1 et Vx E R f k ( X ) + 1 k

          Quel que soit cp E cb(R) on a

          5 llpll(1 - f k ) dPn -t- 1 cp f k d P - 1 f k dPn 1 + I(flI - f k ) dP

          le dernier terme est aussi petit que lrsquoon veut pourvu que k soit suffisamment grand et le deuxiegraveme terme pour k alors fixeacute est aussi petit que lrsquoon veut pourvu que n soit suffisamment grand Enfin concernant le premier terme on remarque

          I1 est donc aussi petit que lrsquoon veut

          V8

          a) Soit E strictement positif

          J f k dPn) n+w l(ltpI( (I - f k ) dP

          si n suffisamment grand

          86

          SOLLITIONS

          La majoration utiliseacutee eacutetant lineacutegaliteacute de Tchebitchef appliqueacutee agrave X x On en deacuteduit que converge en probabiliteacute vers O et donc converge en loi vers O

          Pour x gt O on a

          x -AB

          CI 1 si x gt O k x++w O s i z lt O

          donc -xe (Wk e

          kltXx

          b) Par utilisation des theacuteoregravemes de deacuterivation sous le signe inteacutegral() la fonction L est deacuterivable sur RS En effet

          (i) t H eeuml tx est deacuterivable sur Rs pour tout x 2 O (ii) Si a gt O pour tout x 2 O et tout t 2 a Ize-tXl 5 Ixe-I E

          Donc L est deacuterivable sur [a +m[ avec L(t) = amp+oc)(-x) e-tx dP(x) Le reacuteel a gt O eacutetant quelconque on en deacuteduit que L est deacuterivable sur R On peut reacuteiteacuterer ce raisonnement pour prouver que quel que soit IC E N L est k fois deacuterivable sur R avec

          L(P) car borneacutee

          Pour prouver leacutegaliteacute demandeacutee on utilise le reacutesultat montreacute en a) On remarque

          et donc par convergence domineacutee

          Voir par exemple (lt Calcul inteacutegral raquo J Faraiit EDP Scierices 87

          CHAPITRE v CONVERGENCE DE SIJITES DE VARIABLES ALEacuteATOIRES

          Si II est un point de continuiteacute F alors part pour tout II gt O

          I[[dP(8) = F ( z ) Dautre

          On obtient donc pour tout II gt O point de continuiteacute de F

          Concernant le cas particulier II = O la somme preacuteceacutedente vaut L(X) et agrave nouveau par convergence domineacutee

          lim L(X) = I dP(8) = F(0) X++m s

          v9

          a) On utilise le theacuteoregraveme de Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151)

          E(eeumli ty px(Y)) = E(e-ztY eiyxfx(II) dx)

          = E ( ei(Yxc-tY f x O d X )

          E ( e i Y ( x - t ) f x ( z ) dx par le thm de Fubini

          O = J = E ( p Y ( X - t ) )

          b) On rappelle que si Y suit une loi normale N(0 u2) on a p Y ( t ) = eeumla2t22 Lidentiteacute montreacutee preacuteceacutedemment devient alors

          (V4) vt E(e-Zty px(y)) = E(e-$(x- t )2)

          et cette derniegravere expression nest autre que lexpression au facteur LL J2n pregraves de la densiteacute dune variable X + 2 avec 2 indeacutependante de X et suivant la loi N(0 a2 ) (voir Exemples IV24(iv))

          88

          SOLUTIONS

          Drsquoautre part lorsque a -+ +oo la variable aleacuteatoire 2 converge en loi vers O (regarder par exemple la convergence des fonctions caracteacuteris- tiques) et drsquoapregraves le reacutesultat eacutetabli agrave lrsquoexercice V5b)rsquo X + 2 - X en loi On a donc pour toute fonction continue agrave support compact $

          U-++CC

          En utilisant (V4) on obtient

          Drsquoautre part sous lrsquohypothegravese ltlt px inteacutegrable raquo et par convergence do- mineacutee

          s Y2 V t e-ztYpx(y) e - s d y ---+ U-t+CC e-ZtYpX(y) d y

          Agrave nouveau par un argument de convergence domineacutee on a

          $(t) (1 eeumlitYpX(y) e-$ d y ) d t 27r

          Et de lrsquoidentiteacute

          J

          valable pour toute fonction continue agrave support compact on deacuteduit que

          27r 1 e-ZxYpX(y) d y p s o

          c) On suppose ici que 2 lt y On applique le theacuteoregraveme de Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151) pour inteacutegrer la fonction

          e-itx - e-ity e i t Z

          it ( t 4

          89

          I

          sur lespace ([-m m] x R X 63 d P X ) I1 vient

          e-itx - e-ity eit d t 8 dPX ( z )

          it

          sint(z - x) dt - Im sin t ( z - Y)

          7 1 0 t

          Lexpression entre parenthegraveses tend vers 1 1 ~ ~ [ ( z ) + l 2 ( l l ~ x ~ ( z ) + n Y ) ( z ) ) lorsque m tend vers +CO et peut ecirctre majoreacutee par une constante indeacute- pendante de m et de z Par convergence domineacutee on a

          Pour x et y points de continuiteacute de F X cette derniegravere inteacutegrale vaut F x ( y ) - F x ( z ) et on obtient bien la relation demandeacutee qui carateacuterise donc F X et donc la loi Px O

          V10 Soit t E [ucirc i ] On a

          n

          n min xi gt tgt = Un min xi gt tgt n N = IC i lt i j N n l j i lt N n

          k=O n

          90

          SOL11 1 IONS

          Les Xi et Nn eacutetant indeacutependantes il sen suit

          Pour t g [O il le calcul est trivial et finalement

          dt E R P(n min Xi 5 t ) --f P(Y 5 t ) ougrave Y y-f amp x p ( p ) lltiltN n

          V l l Si (Xn)gtl est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant la mecircme loi de Gisson (A) on sait que X1 + X Z + + Xn v+ P(nX) avec en particulier E(X1 + + X n ) = nX et Var(X1 + + Xn) = nX On prend alors X = 1 et on applique le theacuteoregraveme limite central

          XI+ + X - n 1 O _ - t 2 1 lt ucirc z - e 2 d t = - 2 6 -cc Or

          Dougrave le reacutesultat nk 1

          e-n - - - k n++w 2

          OSkltn

          V12 Soit F la fonction de reacutepartition de XI et t E R On pose

          La suite (Xl)i21 est alors une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi et dapregraves la loi forte des grands nombres

          xi + + x ps -f E ( X i ) = P(X1 5 t ) = F ( t )

          n On note alors

          Rt = w E 0 pour lesquels la convergence a lieu

          Xi(w) +-+xltwgt = E a n

          91

          CHAPITRE V CONVERGENCE DE SYITES DE ~ ~ I I I A B L E S ALEacuteATOIRES

          Soit (tn) une suite de rationnels ltlt surjective sur Q raquo (On pourrait consi- deacuterer toute autre suite veacuterifiant tn n E N dense dans IR) On considegravere R = nnR On a l(az) = 1 On prend w E 0 et on note Fk la fonction de reacutepartition de Pk =

          IC- c i lt i lt k xi() Soient t E IR un point de continuiteacute de F et E gt O I1 existe alors ti et t j tels que

          ti lt t lt t j et O lt F ( t j ) - F(ti ) lt E

          Pour tout k E N Fk(ti) I Fk(t) I Fk(tj) et pour tout n Fk(tn) c F(tn) donc par passage agrave la limite quand k tend vers +oo

          F(ti ) I liminf Fk(t) 5 limsupFk(t) 5 F( t j )

          Le reacuteel E eacutetant arbitraire (Fk(t))k converge vers F ( t ) Donc presque sucircrement P converge eacutetroitement vers P O

          k k

          V13

          a) On considegravere les variables Xi deacutefinies sur (RAP) Dapregraves la loi forte des grands nombres

          On note 0 = w E R CfXi(U) p nce

          P(0 ) = 1 et donc PU((E) = 1 et ainsi

          Soient p q ~ ] 0 1 [ avec p q On pose

          On a eacutevidemment EP n E4 = 0 et donc

          PU) (EPgt = 1 et PU) ( ~ 4 ) = O

          Ainsi les lois C(P) sont eacutetrangegraveres les unes par rapport aux autres O

          b) On considegravere lintervalle dyadique [ ~ 2 ~ ( k + 1)2n[ de [O 11 ougrave n est un entier quelconque et O 5 IC 5 2n - 1

          92

          Si X deacutesigne la mesure de Lebesgue X([IC2 (IC+1)2[) = 1 2 n Dautre part la reacutealisation ou non de leacutevegravenement U(12) E [ ~ 2 ~ ( I C + 1 ) 2 n [ ne deacutepend que des valeurs prises par XI X n Plus preacuteciseacutement on a

          u(li2) E [ I C ~ ~ ( I C + i gt 2 n ] - x = i lgt n - n xn = ingt

          pour des i l lindeacutependance des variables Xi

          in deacutetermineacutes dans O 1 ) de maniegravere unique Utilisant

          1 PU(IZ) E [IC2n ( I C + 1 ) 2 n ] = PX1 = i l x x P X n = in = - 2n

          Donc C(12) coiumlncide avec la mesure de Lebesgue sur les intervalles dya- diques Observant quune union dintervalles dyadiques se deacutecompose en une union disjointe dintervalles dyadiques (puisque lintersection de deux intervalles dyadiques est un intervalle dyadique) C(12) et la mesure de Lebesgue coiumlncident sur lalgegravebre de Boole engendreacutee par les intervalles dyadiques Par la Proposition 147 elles coiumlncident sur la tribu engen- dreacutee qui nest autre que la tribu engendreacutee par les intervalles cest-agrave-dire la tribu des boreacuteliens Donc d1l2) est la mesure de Lebesgue sur [O 11

          O Remarque o n peut aussi prouver que dl) est la mesure de Lebesgue sur [O 11 e n utilisant les fonctions caracteacuteristiques Si U deacutesigne la variable aleacuteatoire Ck21 3 o n a

          eitU - eitCkgtl 3 2k ) E(1ime itCLl$$)

          - - lim(E(eitCk=l $ ) 7 par convergence domineacutee

          P(tgt = E( 1 - E( n X

          n

          De plus

          et o n peut facilement montrer que

          cos ($) - cos (g) sin (g) = (+gt-I sin (i) O n e n deacuteduit alors

          Dougrave q5U(t) = it Cest la fonction caracteacuteristique de la mesure de Lebesgue sur [O 11 donc les mesures cokcident

          93

          Drsquoautre part pour z = 3 E [O 13 -

          PU(P) = xgt = pnl[xi = xi]) = O pour tout p e O il Pour p O et p 1 la mesure L(P) nrsquoadmet donc pas de partie discregravete et si de plus p 12 elle nrsquoest pas absolument continue (par rapport agrave la mesure de Lebesgue) car eacutetrangegravere agrave celle-ci

          V14 Drsquoapregraves lrsquoexercice V13 les variables Ui suivent la mecircme loi uniforme sur [O 11 Drsquoautre part il est clair que la construction en triangle agrave partir des Xi indeacutependantes permet drsquoassurer que les Ui sont indeacutependantes Enfin si Fi deacutesigne la fonction de reacutepartition de Pi et Fi+ sa fonction de quan- tile (voir Proposition 11127)rsquo alors la suite (Zi)i = (FC(Uigt)i est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes avec Zi de loi Pi o

          V15

          a) Drsquoapregraves la loi forte des grands nombres

          q presque sucircrement (ougrave q = 1 - p )

          1)) Supposons p gt q et soit a veacuterifiant O lt a lt p - q On note 0rsquo lrsquoeacutevegravene- ment

          Ainsi llsquo(arsquo) = 1 et pour tout w E Rrsquo il existe N E N veacuterifiant

          I1 est clair que quel que soit n 2 N Sn(w) O donc w e A Par conseacute- O

          (i) La variable 2 = ( S 2 k + 1 - S2) = (X2k+l + - + X2+) suit la mecircme loi que ( X I + + + ~ p ) car les xi ont mecircme loi et sont indeacutependantes Drsquoautre part lrsquoeacutecart-type de X i valant 1 le theacuteoregraveme limite central donne

          quent A n 0lsquo = 0 et donc P(A) = O

          c)

          94

          2 Donc Pzk 2 M ampJp e z d t -4_ O e t

          la seacuterie x k _ gt ( ) P Z k L M diverge grossiegraverement et O

          (ii) Les eacutevegravenements Zk 2 M k = O 1 sont indeacutependants car les variables z k sont indeacutependantes Du lemme de Borel-Cantelli (voir Theacuteoregraveme IV35) on deacuteduit Pzk 2 M is = 1 En particu- lier

          x k gt O pzk 2 M = 0

          V M PsUPZk 2 M = 1 k

          Dautre part

          On note agrave nouveau R = w E R tel que supk I z k ( W ) I= +CO On a

          Pour w E R

          Dapregraves lidentiteacute (V5) la suite --in ne peut ecirctre borneacutee et donc 6

          O

          95

          (iii) Lrsquoeacutevegravenement B+ srsquoeacutecrit

          Donc B+ appartient agrave la tribu terminale des tribus o ( X n ) et O

          En consideacuterant la suite -Xnrsquo on montre que P(B+) = P(B-) et on a

          drsquoapregraves la loi du 0-1 P(B+) = O ou 1

          sP l $ l= +a c B+ rdquo B-

          et par (V6)rsquo on a P(B+) = P(B-) = 1 O (iv) On raisonne par lrsquoabsurde en supposant que P(A) lt 1 On a

          - A = (A n Brsquo) U (A n B-) la reacuteunion eacutetant disjointe ici

          Drsquoougrave P(A) = P (An B+) + P (2 n B-) gt O donc lrsquoun des deux termes est neacutecessairement strictement positif disons le premier On a alors P (An B-) lt P(A) et

          P(B-) = P(B- n A ) + P(B- n A) I P(A) + P(B- n 2) lt P(A) + llsquo(A) = 1 drsquoapregraves la derniegravere remarque

          Or P(B-) = 1 drsquoougrave la contradiction Donc P(A) = 1 O

          V16

          a) Pour tout B E A on a

          X E B = ( X E B n X = Y ) u ( X E B n x Y )

          et donc

          P X E B = ~ ( x E B n X = Y ) + P ( X E B n x Y )

          96

          De mecircme pour Y drsquoougrave

          I P ~ ( B ) - Prsquo(B)~ = JP(x E B n X Y )

          -P(Y E BI n X Y)J L P X Y

          Ainsi I(Px - PyI( 5 P X Y O

          11) Remarquons drsquoabord que pour O lt p lt 1 on a O lt 1 - (1 - p)eP lt 1 La variable X suit une loi de Bernoulli avec

          P X = O = PE = OPY = O = ((1 - p)eP) e-P = 1 - p

          Donc X --+ B ( p ) On a

          X Y = (Y = O n E O) u Y 2 2

          et donc

          = e-P(i - (i - p)eP) + i - eeumlP - p e euml P = - p e euml p + p 5 p 2 car eeumlp 2 i - p O

          c ) En srsquoinspirant de la question preacuteceacutedente on considegravere pour 1 5 i 5 n Y yf P(pi) et ~i y-f B(l-(l-pi)eP~) avec de plus Y I Yz Y ~ 1 E~

          indeacutependantes On construit alors X i = 1 - l(icirc=K=o) I1 est alors clair que Xi yf B(pi ) et que les Xi sont indeacutependantes

          On pose S = C X i et Z = CY La variable Z suit une loi de Poisson de paramegravetre C p i

          De lrsquoinclusion n i X i = y Z c S = Z on deacuteduit S Z c UiXi y Z puis

          a

          i

          Drsquoougrave lrsquoexistence de 2 veacuterifiant (IPS - PzI( 5 x p O

          97

          En particulier

          Vk E N

          98

          PROBABILITEacuteS ET ESPEacuteRANCES CONDITIONNELLES

          Eacutenonceacutes

          VIl Soient X et Y des variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi inteacute- grables Comparer les lois des couples ( X X + Y ) et (Y X + Y ) En deacuteduire que E ( X 1 x + Y ) = E(Y I x + Y ) = ( X + Y)2

          VI2 leur somme quelle est la loi de Xi sachant que S est paire

          X1 et X eacutetant les reacutesultats indeacutependants de deux jets de deacutes et S eacutetant

          VI3 reacuteelle Deacuteterminer la loi de X conditionneacutee par X A a

          Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle quelconque et soit a une constante

          VI4 n E W

          Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans IV telle que pour tous rn

          P x 2 M + n I x 2 m = P x 2 n

          (on dit que X est sans meacutemoire)

          i l ) On pose P X = O = a Deacuteterminer la loi de X

          1)) Soit Y une copie indeacutependante de X Quelle est la loi de S = X + Y Deacuteterminer la loi conditionnelle de X sachant S = p p E W Interpreacuteter le reacutesultat

          VI5 Soit X = (X) une suite de variables aleacuteatoires Soit N line variable aleacuteatoire agrave valeurs dans N indeacutependante de la suite X Montrer que X N est une variable aleacuteatoire Montrer que pour tout k E N la loi de X N sachant N = k est la loi de X k

          VI6 Soient X I X des variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant des lois de Poisson de paramegravetres respectifs A l A Deacuteterminer la loi conditionnelle du vecteur aleacuteatoire ( X I X) sachant que Ciltilt X i = n - _

          VI7 la loi N(0 l ) Deacutemontrer que la loi de X I sachant S =

          N(Sn 1 - 1n)

          Soient X I X des variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant chacune X i est la loi

          VI8 ucirc gt O Eacutetablir que

          Soit X une variable aleacuteatoire suivant une loi exponentielle de paramegravetre

          Montrer que cette proprieacuteteacute caracteacuterise la loi exponentielle parmi les lois agrave densiteacute Prouver que 1irnh-o h - l ~ t lt x lt t + h 1 x gt t = B pour tout t

          VI9 Soient X et Y deux variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes de loi N(O 1) On pose X = R cos B et Y = R sin B

          a ) Montrer que X + Y et X - Y sont indeacutependantes et en deacuteduire la loi de R2 sachant que Y = X

          l t l c t r t o i O i l p o 7 f F c i r c I P = $((-Y t 1-y + (X ~ Y)])

          I ) ) Montrer que R et ucirc sont indeacutependantes et en deacuteduire la loi de R2 sachant que ucirc = n4 ou 571-14 (cest-agrave-dire sachant que Y = X )

          ( ) Pour montrer que les reacutesultats ne sont pas contradictoires preacuteciser les sous- tribus de Conditionnement dans les deux questions

          VI10 On se donne une matrice carreacutee JP = ( t i j ) l j i j l n Deacuteterminer agrave quelle condition sur P il existe des variables aleacuteatoires X et Y agrave valeurs dans 1 n telles que

          P gtI = P Y = j I X = i Z J = 1 n

          On appellera une telle matrice matrice de transition (voir chapitre VIII)

          100

          P eacutetant une matrice de transition (loi conditionnelle de Y sachant X ) on deacutesigne par M le vecteur de IRn repreacutesentant la loi de X Mi = P X = i i = 1 n Deacutemontrer que la loi de Y se repreacutesente par le vecteur tPM

          V I l l Nous avons vu agrave lrsquoexercice V614 comment construire une suite infinie de variables aleacuteatoires indeacutependantes sur lrsquoespace probabiliseacute ( [ O 11 B([ O il) A) Agrave lrsquoaide de lrsquoexercice V614 construire sur cet espace une suite de vecteurs aleacuteatoires indeacutependants de loi Pi i E IV donneacutees sur IR2

          VI12 Soit P une loi sur IR2 de marges Px et P y et ( X Y ) de loi P Soit Fxlv(x) la fonction de reacutepartition de la loi conditionnelle C ( X I Y = y) Soient U V deux variables aleacuteatoires indeacutependantes et de loi uniforme sur [ O 1 1 Montrer que le couple (i t(U)Fx(FYC(U)(V)) est de loi P Ceci donne un proceacutedeacute de simulation drsquoun vecteur aleacuteatoire

          VI13 On reprend les notations de lrsquoexercice IV13 Montrer que

          n-i P 2 s 1 amp72 = z = 1 - F ( z + s ) ) 2 E IR s 2 O

          et que

          VI14 Soient X I X des variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes et de mecircme loi admettant une densiteacute f Soit XI 5 5 X ces variables aleacuteatoires ordonneacutees et deacutefinissons les espacements Sin = Xin - Xi-l 2 5 i 5 n qui mesurent les distances entre les variables adjacentes (faire un dessin) Soit

          la fonction de reacutepartition empirique des espacements laquelle compte la propor- tion drsquoespacements plus petits que zn Notons

          Soit enfin Jin = 1 si aucune des variables XI X ne tombe dans lrsquointervalle ] X i Xi + x n ] et Ji = O sinon

          101

          I) hdontrer que le vecteur (Il I) est eacutechangeable crsquoest-agrave-dire que sa loi est invariante par permutation des coordonneacutees (voir aussi exercice 11168)

          1)) Montrer que n

          n - 1 - _ Ln(x) = (n - 1)y I

          lltiltn

          () Montrer que suit une loi de Bernoulli de paramegravetre

          (1) Eacutevaluer P ~ i = 1 I = i

          cgt) Montrer que limn-m E(L(x)) = L ( z ) et que limn+m E ( L ( x ) ~ ) = L ( x ) ~

          f ) En utilisant la continuiteacute la bornitude et la monotonie de L montrer que

          lim sup ~L(S) - L(z)l = O n+m X E R

          en probabiliteacute

          (Pour n assez grand ce reacutesultat donne une ideacutee sur la taille des eacutecarts entre les points aleacuteatoires adjacents XI+ X)

          VI15 La proposition 11127 nous donne une faccedilon drsquoengendrer des variables aleacuteatoires reacuteelles pourvu que la fonction de quantile soit facile agrave calculer Ce nrsquoest pas toujours le cas en pratique Une meacutethode assez efficace est la meacutethode dite du rejet qui fonctionne comme suit Soient f g deux densiteacutes sur IR On souhaite simuler une variable de densiteacute g en supposant qursquoon sache facilement simuler une variable de densiteacute f et qursquoil existe une constante c telle que g 5 c f Soit ( X U ) un couple de variables aleacuteatoires indeacutependantes respectivement de lois de densiteacute f et uniforme sur [ O 11

          a) Montrer que le couple ( X c U f ( X ) ) est uniformeacutement distribueacute sous le graphe de f

          - f = ( x y ) ER2 o 5 Y L c f ( z ) crsquoest-agrave-dire qursquoen notant X la mesure de Lebesgue sur IR2

          VA E B(IR2) P ( X c U f ( X ) ) E A = X(A n f)

          102

          En deacuteduire que L ( X I c U f ( X ) 5 g ( X ) ) a pour densiteacute g

          I ) ) Soient (U X ) des couples indeacutependants de mecircme loi que ( X U ) Soit NO =

          O et

          Montrer que P Ni = k = (1 - c - l ) k - l c~ l et que E(N1) = c Montrer que XN i 2 1 est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de lois de densiteacute g Expliquer pourquoi en pratique il faut prendre c le plus petit possible

          N = min i 2 N_1 cUf(X) 5 g(X) i 2 1

          VI16 (Processus de Poisson)

          a) On considegravere une famille de variables aleacuteatoires ( X i X) indeacutependantes et uniformeacutement distribueacutees sur [ O t 1 On note Xi 5 5 X la famille reacutearrangeacutee dans lrsquoordre croissant On dit alors que ( X I 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] Donner la loi de ( X i 5 5 X)

          Irrdtccitiori or) p o i i r i i i t i i t rodu i i t 1 r i (nicinblf i

          A = (XI I 5 7 ) ) (X(I) F I X( )) po i i i to i i l r p r i r n i i t ~ i t i o n (T iI I I t rsquo l i r r ~ ~ ~ ~ t i

          1)) Montrer que si (Xi 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] alors la loi conditionnelle de ( X I 5 5 X-i) sachant X = 2 a la loi drsquoune (n - 1)-statistique drsquoordre sur [ O X I

          c ) Supposons que (XI 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] Consideacuterons des reacuteels O = t o 5 ti 5 5 t = t et des entiers O = IC0 5 ki 5 5 kp = n Montrer que

          P v j = O p - 1 vi = k + 1 k+irsquo X E] t t+1]

          103

          CHAPITRE VI PROBABILITrS E I ESPERANCES CONDITIONNELLES

          (1) On considegravere une suite de variables exponentielles de paramegravetre A indeacute- pendantes (Tk)kgtl et on note Sn = TI + + T n 2 1 Calculer la loi de (SI S) puis la loi de S Montrer que la loi conditionnelle de (SI Sn) sachant Sn+l = s est la loi dune n-statistique dordre sur [ O s 1

          c) On pose Nt = E lt[otj(Sn) Montrer que la variable Nt est finie presque sucircrement En utilisant c) et d) montrer que pour tous O = t o 5 tl 5 5 t pour tous entiers k l kn on a

          En deacuteduire que les variables Ntz - NtzpI sont indeacutependantes et suivent des lois de Poisson de paramegravetre A( t i - ti-1)

          104

          soi 1 1 I O N S

          Solut ions

          VIl Les couples ( X X + Y ) et (Y X + Y ) suivent la mecircme loi On peut le montrer en utilisant les fonctions caracteacuteristiques Notons p la fonction carac- teacuteristique de X (et de Y ) On a pour tout (a b) E IR

          E(ei((b)r(XA+Y))) = E(ei((+b)X+bY) 1 = d a + b) p ( b ) = E(ei((ab)gt(YX+Y)) gt On en deacuteduit que E ( X I X + Y ) = E(Y I X + Y ) Dautre part E ( X + Y I X + Y ) = X + Y = E ( X I X + Y ) + E ( Y I X + Y ) d o n c

          X + Y E ( X 1 x + Y ) = E(Y 1 x + Y ) = 2 Remarque le fait que E ( X I X + Y ) = E(Y I X + Y ) pourrait se justifier ainsi toute variable aleacuteatoire 2 a ( X + Y)-mesurable seacutecrit sous la forme f ( X + Y ) O n a donc

          E ( X 2 ) = E ( X f ( X + Y ) ) = E(Yf(X + Y ) ) = E(Y2)

          La deuxiegraveme eacutegaliteacute eacutetant justifieacutee par le fait que ( X X + Y ) et (Y X + Y ) suivent la mecircme loi

          VI2 Les variables X I et Xz sont indeacutependantes et

          V i j E 12 6 P X = iY = j = P X = iPY = j = 136

          On a P S est paire = 12

          Vi E (1 6 P ( X 1 = i I S est paire = 16 et

          VI3 borneacutee on eacutecrit

          On suppose ici que O lt P X gt u lt 1 Pour p une fonction boreacutelienne

          Cp(Xgt = Cp(x)nxlta + dx)nxgta 7

          E ( v ( X ) I x A a ) = ltp(x)nxltu + E(cp(X)qxgta I x A 4

          en remarquant que p(X) l l Xla est une fonction de X A a donc a ( X A u)- mesurable Lespeacuterance conditionnelle donne

          105

          ougrave K est une constante eacutegale agrave J cp(X) dP( w I X gt a) On en deacuteduit que

          si x 5 a si x gt a C ( X ) sous P ( I X gt a)

          C ( X I X A a = z ) =

          VI4

          a) Quel que soit m E N on a

          P X 2 m + l 1 x 1 m = P X 2 l

          Crsquoest-agrave-dire

          Vm E N P X 2 m + i = P X 2 m P X 2 i = (i - a ) P X 2 m

          La suite ( P i x 2 m) est donc geacuteomeacutetrique de raison 1 - a et pour tout m E N7 P X 2 m = (1 - u ) ~ On en deacuteduit

          P X = I C = P X 2 k - P X 2 k + l = (1 -a)rdquo

          La variable X suit une loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre a

          b) Les deux variables X et Y eacutetant indeacutependantes on a pour tout k E N IC

          P S = I C = C P X = i PY = IC -i i=O

          IC IC

          = C(1 - amp(l - )k-i = Cay1 - a)IC = ( k + l )a( l - a) i=O i = O

          On reconnaicirct la loi binomiale neacutegative de paramegravetre (2 a) Quel que soit O 5 k 5 p

          P X = krsquo s = P l p s =pgt

          P X = k I s = P =

          - P X = k Y = p - k ) - pis = P l P X = k P Y = p - k - 1

          - - - PS = P l p + 1lsquo

          La variable S peut ecirctre interpreacuteteacutee comme eacutetant le nombre drsquoeacutechecs obte- nus lors drsquoune suite drsquoeacutepreuves de Bernoulli reacutealiseacutees jusqursquoagrave lrsquoobtention de 2 succegraves Le calcul preacuteceacutedent montre que sachant que S = p le nombre drsquoeacutechecs obtenus jusqursquoagrave lrsquoobtention du premier succegraves suit une loi uniforme sur 12 p + l

          106

          Y o I I IT I ~ N s

          VI5 Pour tout boreacutelien B la partie

          X N E B = u Xk E B n N = I C k E N

          est mesurable Drsquoautre part pour tout IC E N et tout B boreacutelien

          P ( X E B n N = I C ) P N = I C

          P X N E B I N = I C =

          - - P ( X E B n N = I C ) P N = I C

          PXk E B P N = I C P N = I C

          - - = PXk E B

          Donc la loi conditionnelle de X N sachant N = I C est la loi de Xk 0

          VI6 La variable aleacuteatoire X I + + X suit une loi de Poisson de paramegravetre X 1 + + A = X (voir Exemple IV24 ( i i ) ) et pour tout ( i l i) tels que il + + + i = n on a

          n X - - i l A An

          On en deacuteduit que la loi conditionnelle du vecteur ( X I X) Cllilp Xi = n est la loi multinomiale M ( n X1X ampA)

          sachant

          VI7 On considegravere le couple gaussien ( X I S) On sait alors (voir VI4) que la loi conditionnelle de X1 sachant S = s est une loi gaussienne de moyenne E ( X 1 I S = s) et de variance E ( ( X 1 - E(X1 I S))2) I1 est clair que E(X1 I S) = E(amp I S) quel que soit 1 5 i 5 n (car (Xi S ) et (XiS) ont mecircme loi) et que E(S I Sn) = S = C i E ( X i I S) On en deacuteduit

          S E(X1 I s = s ) = -

          n Drsquoautre part

          s n n2 E ( ( X 1 - E(X1 I S))2) = E ( ( X i - $)2) = E (x - 2x1 - + )

          107

          Par conseacutequent

          2 Sn S i 2 Sn sn 2 1 1 E ( X - 2 X 1 - + - ) = E ( X 1 ) - 2 E ( X 1 - ) + E ( - ) =1- -+- = I - -

          n n2 n n2 n n n Donc la loi de X1 sachant S = Cilil Xi est la loi N(n 1 - i) O

          VI8 On note F x ( t ) la fonction de reacutepartition de la variable X et Cx( t ) = 1 - F x ( t ) (la coda de la variable X ) Si X suit une loi exponentielle de para- megravetre 8 Cx( t ) = exp(-8t) et pour tout s t gt 0

          - -OS - p - X gt s P X L t + s - P X 2 t + s I x gt t = P X gt t

          Reacuteciproquement si une variable aleacuteatoire X admettant une densiteacute veacuterifie

          P X 2 t + s I X gt t = P X gt s s t 2 O sa coda C( t ) est continue sur R et veacuterifie

          v s t 2 O C(t + s ) = C(t)C(s) (VI1) En prenant t = s = O dans la relation (VIl) on obtient C(0) = 1 et on en deacuteduit que X est positive presque sucircrement Drsquoautre part par un reacutesultat classique drsquoanalyse toute fonction continue sur IR+ veacuterifiant (VIl) est de la forme C(t ) = exp(-8t) (ici 0 gt O car O I Q(t) L 1) La variable X suit donc une loi exponentielle de paramegravetre 8

          O Enfin

          P t lt X lt t + h 1 X gt t - e-et - eeumle(t-th) -

          h h eeumlet 1 - -eh - 8 O - -

          h L+O

          VI9

          a) Le couple ( X + Y X - Y ) est un couple gaussien centreacute et E ( ( X + Y ) ( X - Y ) ) = E ( X 2 - Y 2 ) = E ( X 2 ) - E(Y2) = O Donc X + Y et X - Y sont indeacutependantes

          La variable R2 = i ( ( X + Y ) 2 + ( X - Y ) 2 ) = h(X+Y X - Y ) avec X+Y et X - Y indeacutependantes donc la loi conditionnelle de R2 = h ( X +Y X - Y ) sachant X - Y = O est la loi de h(X+YO) (voir Exemple VI35(ii)) crsquoest-agrave-dire la loi de ( X + Y ) 2 On a X +Y -N(o2) et pour t 2 0

          P i ( X + Y ) 2 I t = P - J 2 t 5 X + Y 5 A = 2F(amp)

          108

          SOLUTIONS

          avec F fonction de reacutepartition de N(02) On en deacuteduit que $ ( X + Y ) 2 admet la densiteacute

          si t 5 O f ( t ) =

          h) On considegravere que ucirc prend ses valeurs dans E [O 2 ~ [ On veacuterifie que pour tout ( t a ) E [027T[XRT

          a t 2

          27T P ( R 5 t n ucirc 5 a) = -(i - e-) = PR 5 tP8 _lt a

          (Par un calcul eacuteleacutementaire drsquointeacutegrale double) On en deacuteduit lrsquoindeacutepen- dance de R et de 8 O

          La variable R2 est alors indeacutependante de 8 et la loi conditionnelle de R2 sachant ucirc est donc la loi de R2 Pour t 2 O on a PR2 5 t = 1 - e- Ainsi R2 suit la loi exponentielle de paramegravetre 12

          c) La tribu a ( X - Y ) est distincte de a(8) Par exemple lrsquoeacutevegravenement (-1 lt X - Y lt 1) nrsquoappartient pas agrave a(8) Ceci justifie le fait que les deux lois conditionnelles calculeacutees preacuteceacutedemment peuvent ecirctre diffeacute- rentes

          VI10 de transition il faut et il suffit que pour tout i = 1 n

          Pour qursquoune telle matrice agrave coefficients positifs soit une matrice dite

          j=i

          n CONDITION NEacuteCESSAIRE

          I+ = 1rsquo j=l

          donc pour tout i n

          E ( 1 x = i x = i) = 1 j=l j=l

          Drsquoautre part quel que soit j

          drsquoougrave la condition neacutecessaire O

          109

          CONDITION SUFFISANTE

          Toute matrice P satisfaisant agrave cette derniegravere condition fournit avec la donneacutee dune loi quelconque de X (avec P X = i O) la loi dun couple ( X Y ) qui admet alors cette matrice P comme matrice de transition O On a les eacutegaliteacutes suivantes

          P Y = j = E(IYj)

          = E(E(nY=j I X)) n

          n

          i=l n

          = P2j P X = i O i=l

          VI11 (On pourra se reacutefeacuterer agrave lexercice VI12) Soit ( X i y Z ) un couple aleacutea- toire de loi donneacutee Pi Soit (Un)n2~ une suite de va indeacutependantes de loi uniforme sur [O 11 La suite

          est une suite de variables aleacuteatoires agrave valeurs dans IR2 indeacutependantes ougrave chaque terme de la suite est de loi donneacutee Pk

          VI12 E(cp(XY)) pour toute fonction boreacutelienne borneacutee cp deacutefinie sur IR2 Or

          La loi dun couple agrave valeurs dans IR2 est donneacutee par la valeur de

          E(ltp(X Y ) ) = E(E(ltp(X Y ) ) I y ) )

          La connaissance de la loi de Y et de la loi conditionnelle L ( X I Y = y) nous permet donc de connaicirctre la loi du couple ( X Y ) Le couple (Fyt ( U ) FXIFY()+(V)) est de loi P

          VI13 La densiteacute du couple (Xin S ~ + I ~ ) est donneacutee par

          g(z s ) = i(n - i) f ( z ) f ( s + z)FZ-l(zgt(l - F ( s + X))+I

          (voir exercice IV13)

          110

          SOLUI I O N S

          Apregraves avoir calculeacute la densiteacute marginale de Xi on obtient une expression de la densiteacute conditionnelle de Si+1 sachant Xin = z (voir Exemple VI35(iii))

          i(n - i ) ( ) f ( ) f (s + )Fi-()(i - F ( s + ))n-i-l

          i (7) f()Fi-()

          = f( + s ) ( n - i ) ( l - F( + s))

          S + +

          n-i-1

          On a

          f( + t ) (n - i ) ( l - F ( z + t))- d t J+m PSi+in 2 s I Xin = gt =

          Pour montrer la deuxiegraveme relation on pose Yi = -Xi La fonction de reacuteparti- tion de cette variable aleacuteatoire est donneacutee par G(t) = 1 - F(- t ) On deacutefinit les variables Yi Ynn agrave partir des va Yi et il est clair que les vecteurs

          et (Xln Xnn) - (Yi 1 Y)

          suivent la mecircme loi Enfin on note Ti+l = Tin suit la mecircme loi que S+a-i Dapregraves le premier reacutesultat eacutetabli on a

          - Y On veacuterifie alors que

          PTi+in 2 s I X n = Y = (1 - G(Y + s ) ) ~ -

          On a dautre part la suite deacutegaliteacute suivante

          PZ+l n 2 s I Yzn = Y = P(Y+ln - Xn L I q 7 1 = Y

          = P-Xn-zn + Xn+l-in 2 s I -Xn+l-in = Y

          = W L + l - i n - Xn-in 2 s I Xn+l-in = -Y

          On pose y = -2 et on obtient

          PXn+i-in-Xn-in 2 s I Xn+l-in = X = (l-G(-z+s))n-i = ( F ( ~ - s ) ) ~ - z

          puis en changeant i en n - i lidentiteacute voulue

          PXi+in - Xin 2 s I Xi+ln = = ( F ( z - S))Z O

          VI14

          a) La variable Il est une fonction de ( X i X n ) symeacutetrique en les va- riables X X On pose

          1 1 J = p(X) ougrave (X) = ( X i X)

          111

          Si X i deacutesigne le vecteur deacuteduit de X en intervertissant les composantes X I et Xi on a

          Izn = (p(Xi)

          La loi du vecteur ( X i X n ) eacutetant invariante par permutations des variables X i le vecteur

          est eacutechangeable

          h) La variable n n- 1 C(1 - ampn) = n - C I2n

          i=l i=l

          deacutenombre les espacements Sin infeacuterieurs agrave xn On obtient ainsi

          et on en deacuteduit

          (VT2)

          c ) On note Ai leacutevegravenement lin = 1) On a l(Ai) = l(Al) et

          d) Le vecteur ( 1 1 ~ In+) eacutetant eacutechangeable

          Pamp = 1 Ijp = 1) = PI1n = 1 12n = 1)

          On utilise ici un conditionnement par o(X1 X2) la tribu engendreacutee par X1 et X2

          112

          Les Xi eacutetant indeacutependants on a comme preacuteceacutedemment

          et donc

          e ) Dapregraves les reacutesultats preacuteceacutedents

          Dautre part on sait que pour toute fonction h continue sur Eucirc et pour tout z E Eucirc

          [+h( t )dt euroO - eh()

          car z H sax h(t) d t est deacuterivable

          Pour une fonction h E L1(Eucirc) lapplication z H s h(t) d t est deacuterivable sur IR presque sucircrement()

          On en deacuteduit que pour h E C(Et)

          h( t )d t - e h ( z ) ps sur IR Jx euroO

          et donc pour toute variable X absolument continue par rapport agrave la mesure de Lebesgue

          h(t)dt - E ~ ( X ) ps sur R sx euro-+O

          On en deacuteduit le calcul

          - exp(-zf(X1)) ps sur R n

          Dautre part en tant que probabiliteacute

          (Voir par exemple ( Analyse reacuteelle et complexe raquo W Rudin DUNOD 113

          donc par convergence domineacutee

          ~ ( 1 - F ( X ~ + x n gt - F ( x ~ ) ) ~ - ~ ) - E ( e x p ( - z f ( X l ) ) ) I

          n

          I1 sensuit

          E(Ln(2 ) ) - 1 - s f ( t )euml f) d t = L(z) n

          Partant de la relation (VI2) on obtient lexpression de Ln(z)

          2 n n2 1 - 2n (n - i ) 2

          IinIjn (n -

          L(z) = + C I i n + 1 (n - i ) 2

          On prend lespeacuterance de chacun des termes en remarquant que par la question a) E(IinIjn) ne deacutepend pas du couple (z j )

          Dapregraves les calculs preacuteceacutedents

          E (E = n - (n - I ) E ( L ( ~ ) ) N n( i - ~ ( z ) ) n

          Dautre part presque sucircrement sur R

          ( 1 - F ( X ~ + zngt + ~ ( ~ 2 1 - F ( X ~ + zngt + F ( x ~ ) ) ) ~ - ~

          - exP(-zf(Xi) - z f ( X 2 ) ) n

          et agrave nouveau par convergence domineacutee on obtient

          ~(1 i n12 n ) --+ n E ( e x ~ ( - z f ( X i ) - z f ( X 2 ) ) )

          = E ( exp(-zf(Xl))E( exp(-lccedilf(X2)) car X i X2 indeacutependants

          = ( 1 - L ( 2 ) ) 2

          On passe agrave la limite dans (VT3)

          O 2 E(Ln(2)) - 1 - 2(1 - L ( 2 ) ) + ( 1 - L ( z ) ) = n

          114

          La variable amp(II) a une espeacuterance qui tend vers L ( z ) et une variance qui tend vers zeacutero car

          V(L(Z)) = E ( L i ( z ) ) - E2(Ln(z)) --+ n o

          On deacuteduit de ceci que Ln(z) tend vers L(z ) en probabiliteacute

          Soit E strictement positif puis N tel que

          Drsquoougrave le reacutesultat

          f ) La fonction L est clairement croissante et veacuterifie

          VII E [ O + o o [ O 5 L(z ) I 1

          Par convergence domineacutee L ( x ) tend vers 1 quand II tend vers +cc et L est continue sur [O +oo[ par les theacuteoregravemes classiques sur les fonctions deacutefinies par une inteacutegrale()

          Soit E gt O et n E N tel que l n 5 ~ 4 On considegravere alors les IC + 1 reacuteels O = xo lt 2 1 lt lt xk reacuteels veacuterifiant V i O 5 L(zi+i) - L(zi) 5 ~ 4 On a pour xi 5 x 5 zi+l

          (lsquo)Voir par exemple (( Calcul Inteacutegral raquo J Faraut EDP Sciences 115

          CHAPITRE VI PROBABILITEacuteS ET ESPEacuteRANCES CONDITIONNELLES

          et dautre part la fonction z H L(z) eacutetant croissante

          ILn(4 - Ln(z2)I I (Ln(zz+l) - Ln(zz)l P

          (Y)

          On note E la partie de R sur laquelle

          (4 5 4 3 7 (Y) I E 3

          On a

          Dougrave le reacutesultat O

          l(En) -+ i et E c ILn(z) - L(z)I 5 E

          VI15

          a) On pose Y = c f ( X ) U Y la loi du couple ( X Y ) et dans la suite on notera respectivement A1 et A2 la mesure de Lebesgue dans IR et IR2 Il est clair que le couple (X Y ) prend ses valeurs dans ((2 y) O 5 y 5 c f ( z ) = f Dautre part la loi conditionnelle L(Y I X = x) est la loi de cf(z)Uuml(voir Exemples VI35 (ii)) cest-agrave-dire la loi uniforme sur [O c f ( x ) ] On a donc pour tout boreacutelien A de B(R2)

          Et pour tout A boreacutelien de IR

          On en deacuteduit donc que L ( X I c U f ( X ) I g ( X ) ) a pour densiteacute g

          (i - c-l) et que pour tout IC 2 1

          0

          b) Remarquons que P c U f ( X ) lt g ( X ) = P Y lt g ( X ) = (C - 1)c-l =

          Nl = k = nicUif(xi) gt g(xi) ncUkf(xk) 5 g ( X k ) r i=l 1 Ces diffeacuterents lt facteurs gt) eacutetant des eacutevegravenements indeacutependants on en deacute- duit

          PN1 = k = (1 - c-l)k-lc-1

          116

          S 01 IJTIO N s

          La variable Ni suit donc une loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre c-l et son espeacuterance vaut donc e Pour tout B boreacutelien de R

          = P X E B I Y 5 g ( X ) ) = 1 g(t )d t B

          La variable XN admet donc g pour densiteacute 0

          On a pu ainsi simuler une variable admettant g pour densiteacute Cette simu- lation srsquoappuie sur les simulations des variables Xi et Ui et des lt( tirages )gt

          indeacutependants Une valeur Xjvi sera obtenue drsquoautant plus rapidement en moyenne que c est plus petite

          Soit B un boreacutelien de IR utilisant la variable Ni presque sucircrement finie on a

          PxN E B ) = CP(XIV E B ) n N = I C ) k gt l

          et un calcul analogue au preacuteceacutedent montre que

          Ainsi P X N E B = JB g ( t ) d t et X N admet aussi g pour densiteacute On montrerait de mecircme que quel que soit I C la variable X N admet g pour densiteacute

          On note F la tribu engendreacutee par X I X U1 U Pour prouver que par exemple que les variables X N et X N sont indeacutependantes on peut remarquer que pour toute fonction cp boreacutelienne borneacutee

          117

          CHAPITRE VI PROUABIL11 EacuteS ET ECcedilPEacuteR ANClsquoES CONDITIONNELLES

          = ~ ( I I ( X N 1 ) ) 9 ( X N 2 1) Drsquoougrave lrsquoindeacutependance de X N ~ et X N ~ O

          VI16

          a) Le vecteur (XI X) prend ses valeurs dans A(t) c Rn ougrave

          amp(t) = ( Z l xn)O 5 x 1 I I x I t et pour tout paveacute P = n [ a i bi] c A)

          (X l n Xnn) E pgt = u (XCr(l) rsquo X)) E Pl U

          ougrave a parcourt toutes les permutations de 12 n Drsquoougrave

          On en deacuteduit que (XI X) admet la densiteacute

          Le vecteur (XI X) suit donc la loi uniforme sur A(t)

          t)) La loi conditionnelle C((Xl X-l) 1 X = x) admet la densiteacute

          (voir Exemple 35(iii))

          118

          et du calcul preacuteceacutedent on peut deacuteduire que pour O 5 IC 5 t

          n xn-l tn (n - i) - - -

          Donc la loi conditionnelle C ( ( X I ~ Xn-l) I X = IC) admet la densiteacute

          c) Leacutevegravenement consideacutereacute peut se deacutefinir de la faccedilon suivante

          Parmi les composantes de ( X i X) kl sont dans [O t i ] k2 - dans ] t i tz] kp - kp-i sont dans ]tp-l tp]

          On reconnaicirct le cadre standart donnant lieu agrave une loi multinomiale (ti- rages avec remise de n boules dans une urne contenant des boules de p couleurs diffeacuterentes Ci en proportion -t-) Par conseacutequent ti-ta-1

          d) On va montrer par reacutecurrence sur n que la loi de (Si Sn) admet la densiteacute

          Le reacutesultat est clair pour n = 1 Pour cp une fonction boreacutelienne borneacutee sur A = (si sn) O 5 si 5 5 s on a

          E(cp(S1 1 7 sn-1 Sn)) = E(4Si7 sn-1 sn-1 + X ) 1 X ) )

          ougrave la variable aleacuteatoire X est indeacutependante des Si et suit une loi exponen- tielle de paramegravetre A La loi conditionnelle L(cp(S1 Sn-l Sn-i+X) I X = IC) est la loi de cp(S1 S-i +IC) (voir Exemple 35(ii))

          119

          CHAPITRE VI PROBABILITEacuteS ET ESPERANCES CONDITIONNELLES

          cp(s1 s-l s) AneeumlXsn ds1 ds

          La loi de Sn est la ne loi marginale du vecteur (SI Sn) Elle admet donc sur IR+ la densiteacute

          On en deacuteduit (voir agrave nouveau Exemple 35(iii)) que la loi condition- nelle C((S1 Sn) I Sn+l = s) admet la densiteacute

          PNt = 00) = limPS 5 t = lim ds n

          Or An-ltn-1 t An- l tn- 1

          + o ( n - l) R ds 5 Ae-rdquods 5 (n - i)

          Ainsi PNt = 00) = O et Nt est finie presque sucircrement On pose N = Ici et A lrsquoeacutevegravenement

          A = Nt1 = Ici Nt - Nt = k2 Ntn - Ntn-i = Icn On conditionne par la variable SN et on peut supposer sans perdre de geacuteneacuteraliteacute que IC 2 1 (quitte agrave ltlt descendre B jusqursquoau premier i tel que

          120

          S O L c T I O N s

          Ici 2 1) Par les reacutesultats obtenus preacuteceacutedemment on obtient

          Dougrave le calcul

          Remarque on a utiliseacute la densiteacute de la variable SN dans la deuxiegraveme eacutegaliteacute et on a poseacute t o = O dans la derniegravere

          Pour obtenir la loi Nii - Nti_l il suffit de sommer sur le paveacute (lci ki-1) E Ni-

          CI

          On en deacuteduit que Nti - Nti- suit une loi de Poisson de paramegravetre A( t i - t i - 1 ) puis via la loi du vecteur (N t l Nt - NtnPl) que les

          O variables Nti - Nti-l sont indeacutependantes

          121

          VI1

          MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

          Eacute 110 nc eacute s

          VII l Soit (Xn)lgtI une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Bernoulli P X = O = P X = 2 = 12 Pour tout n 2 1 on deacutesigne par E la tribu engendreacutee par X I X et lrsquoon pose Z = flIISlcln X k Deacutemontrer qiie (Z)n21 est une martingale par rapport ii la filtration (FL)ngtl - qui nrsquoest pas uniformeacutement inteacutegrable

          -

          VII2 Soient c l ck des reacuteels tels que ClliSlc ci = O Soit 7r une permutation aleacuteatoire de 1 2 k uniformeacutement reacutepartie sur le groupe des permutations dc k eacuteleacutements crsquoest-agrave-dire telle que pour toute permutation 7 de k eacuteleacutements P 7r = T = i k Soit

          et soit la suite de tribus F = 0(7r ( l ) 7r(n)) 1 5 n 5 IC Montrer que (X Fn)lSnlk est une martingale

          l r d i c c i t i o r r r r o r t r r I que

          ri 5 I 5 k C(rr() 1 ~ ( 1 ) T( - I ) ) c s f in loi T ( 1 ) T(I1 ~ 1) )

          CHAPITRE VII LIARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

          VII3 (Urne de Polya) Une urne contient n boules noires et b boules blanches Une boule est tireacutee au hasard selon une probabiliteacute uniforme sur les boules dans lrsquourne Elle est remise dans lrsquourne et on ajoute aussi a boules de la couleur tireacutee On itegravere cette proceacutedure de tirage-ajout Soit XO = n (n + b) la proportion de boules noires initialement dans lrsquourne et soit XI la proportion de boules noires agrave la k-iegraveme eacutetape du tirage-ajout Montrer que XI est une martingale pour la suite de tribus FI = o(X1 X) Montrer que cette martingale converge et donc que la proportion de boules noires converge vers une proportion a priori aleacuteatoire Y Note on peut montrer mais cela demande un peu de calcul que Y a pour loi une loi de densiteacute

          (voir par exemple Feller (1971))

          VIL4 (Lemme de Wald) Soit (X) une suite de variables aleacuteatoires indeacute- pendantes de mecircme loi et soit pour Gut n gt 1 S = XI + + X Soit en outre T un temps drsquoarrecirct inteacutegrable relatif agrave la filtration engendreacutee par cette suite Deacutemontrer que E(ST) = E(X)E(T)

          V115 Sur (O A P ) soit (Xn)ngtl une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles in- deacutependantes de mecircme loi Pour t o u t n gt 1 soit F la tribu engendreacutee par Xi X On note les sommes partielles S = X1 + + X n 2 1 On convient que So = O et pour tout z E IR on deacutesigne par Erdquo lrsquoespeacuterance deacutefinie par Erdquo() = E( + x) On parle alors de la marche aleacuteatoire S partant de z au temps O

          a) Soit N 2 1 un entier fixeacute et soit T un temps drsquoarrecirct agrave valeurs dans 1 N de la filtration (Fn)ll Deacutemontrer que pour tout n 2 1 S+T - ST est indeacutependant de FT et de mecircme loi que S

          11) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que pour toute fonction boreacutelienne borneacutee q5 sur IR et tout n 2 1

          E($(Sn+T) I FT) = EST(4(Sn)) ps

          VII6 Soit (XnF)llnlI une martingale de carreacute inteacutegrable On deacutefinit X = maxlltltI _ _ IXl En utilisant lrsquoineacutegaliteacute maximale de Doob deacutemontrer que

          E((X)2) 5 4 E ( X 3

          124

          EacuteNONCEacuteS

          VII7 Sur un espace probabiliseacute (O F P ) soit (Mn)llnltk une martingale par rapport agrave une filtration et soit P n ) l lt n lt k une famille de variables aleacuteatoires sur (OFP) telles que H soit mesurable par rapport agrave Fn-l pour tout n = 1 k (avec la convention Fo = 0 R )

          Soit a gt O on deacutefinit T = minl 5 n 5 k - 1 IH+lI gt a et T = k s i lensemble dont on prend le minimum est vide Deacutemontrer que T est un temps darrecirct de la filtration On pose pour tout n = 1 k

          x = Hampuz -Mi - l ) lltiltTAn

          (M-1 = O) Deacutemontrer que (Xn)15nlk est une martingale de (Fn)lln5k

          VII8 On considegravere une variable aleacuteatoire T agrave valeurs dans N de loi geacuteomeacutetrique

          P T = n = a ( 1 n E N

          ougrave a est un reacuteel positif donneacute On appelle F la plus petite tribu rendant mesurable la variable TAn n E N Veacuterifier que la famille de tribus est une filtration Deacutemontrer que En est engendreacutee par une partition de n + 1 atomes que lon preacutecisera

          a) Deacutemontrer que pour tout n

          1) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que

          c) Pour quelle valeur du paramegravetre reacuteel a le processus

          est-il une martingale par rapport agrave la filtration (Fn)nEW

          d) En prenant pour a la valeur trouveacutee agrave la question c) calculer lespeacuterance conditionnelle E((Xn+l - X n ) 2 I Fn) En deacuteduire que le processus

          est une martingale par rapport agrave la filtration (Fn)nEN

          125

          CHAPITRE VII hIARTINGALES ( Agrave TEhlPS DISCHET)

          VII9 Soient XI X des variables aleacuteatoires indeacutependantes sur (a A P ) agrave valeurs dans Rd on considegravere une norme quelconque 1 ) 1 ) sur Rd et on suppose que ~(llxi I l2) lt 00 pour tout i = I n Posons S = XI + + X

          Deacutesignons par Ai 1 5 i 5 n la sous-tribu de A engendreacutee par les variables Xi X i et par A0 la tribu triviale composeacutee de 0 et 0 Pour tout i = 1 n posons

          4 = F(IISnll 1 Ai) - E(((SnI1 1 Ai-i) Eacutetablir que

          l s i s n

          Deacutemontrer que pour tous i lt j E(dj I Ai) = O et que les variables d i i = 1 n sont orthogonales

          Deacutemontrer que pour tout i = 1 n

          Par lineacutegaliteacute du triangle et la question preacuteceacutedente eacutetablir que

          E(dS 1 Ai-1) 5 E(I IX i ( (2 ) i = l n

          En conclure agrave laide de la premiegravere question que

          VII10 Soit A k = 1 2n-i n 2 1 la famille des intervalles dyadiques de lintervalle [ O 1 ] muni de la mesure de Lebesgue A Si P est une mesure de probabiliteacute sur [ O 1 ] absolument continue par rapport agrave A poser

          126

          Deacutemontrer que sur ( [ O 11 A) (Xn)ngtl est une martingale par rapport agrave la suite de tribus Fn = (An 1 5 IC 5 2 7 b - 9 n 2 1 Deacutemontrer par lrsquoabsurde qursquoelle est uniformeacutement inteacutegrable et en conclure lrsquoexistence de la densiteacute de Radon- Nikodym de P par rapport agrave A

          127

          CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

          Solutions

          VIL1 Le calcul E(Zn+l 1 Fn) donne

          E(Zn+l I Fn) = E(X1 - XnXn+l I Fn) = x1 - XnE(Xn+l I Fn)

          car X i X sont Fn-mesurables Puis

          E(Zn+1 I Fn) = x1 XnE(Xn+l)

          E(Zn+l I Fn) = x1 - e x n = 2

          car Xn+l et En sont indeacutependants et enfin

          Donc (Zn) est bien une martingale par rapport agrave la filtration Fn Drsquoautre part 2 prend les deux valeurs O et 2n avec PZn = an = amp et PZn = O = 1- 1 2

          et donc quel que soit c gt O partir drsquoun certain rang on a

          lZnl dP = 2nPZn = 2n = 1 6 z n gtcl

          On conclut que (Zn)gtl - est une martingale L~ (car ~ ( 1 ~ ~ 1 ) = i) non unifor- meacutement inteacutegrable (voir Deacutefinition V33)

          Remarque en vertu du theacuteoregraveme VII21 la martingale (Zn) converge presque sucircrement Ici (Zn) converge vers O sur lrsquoeacutevegravenement nXi = 2) de pro- babiliteacute 1

          VIL2

          Preacutecisons que la suite ( X n ) est deacutefinie pour 1 5 n 5 k - 1 et observons qursquoun atome de la tribu En est constitueacute des permutations qui coiumlncident sur (1 n I1 devient alors clair que X est Fn-mesurable Drsquoautre part

          O n pourra auparavant srsquointeacuteresser agrave lrsquoexercice III 6

          k n-l n k CC~() - IC - n + 1 c c 4 i ) x - xn-l = -

          2=1 k - n i=l

          k n-1 IC - k - C (z - k - n + 1

          - i=l

          (VII 1)

          128

          CcedilOLTJTIONS

          Pour tout n 5 i 5 k et 1 5 1 5 k lespeacuterance conditionnelle E(l(rr(i)=2 I Fn-l) est constante sur les atomes de Fn-l et plus preacuteciseacutement sur ~ ( l ) = i l n(n - 1) =

          La loi conditionnelle L(n(i) I ~ ( l ) r ( n - 1)) est donc la loi uniforme sur (1 k ( ~ ( l ) T(n - 1)) Ainsi sur ( ~ ( 1 ) = i l n(n - 1) = et pour n 5 i 5 k on a

          que lon notera f ( Z l ampI) Et toujours sur ( ~ ( 1 ) = i l n(n - 1) = amp-I en utilisant lidentiteacute (VIIl)

          Ainsi la suite (XnFn)lltnltk-l - _ est bien une martingale O

          VII3 Pour calculer E(Xk+1 I Fk) il suffit de remarquer que

          et donc

          La suite ( X k F k ) est bien une martingale Dautre part quel que soit k on a l X k l lt_ 1 donc pour tout IC E(lXk1) 5 1 La suite ( X k ) est donc une

          O martingale LI qui converge presque sucircrement

          129

          VII4 On se restreint dans un premier temps au cas ougrave les variables Xi sont positives La suite (SnFn)n21 ougrave 3n = a(X1 X n ) est alors une sous- martingale Le processus croissant associeacute agrave la sous-martingale est

          n n n

          en posant So = O On en deacuteduit que SA = Sn - n E ( X 1 ) est une martingale Drsquoapregraves le theacuteoregraveme drsquoarrecirct de Doob (voir Theacuteoregraveme VII112) la suite (finie) Si SkAn SA est une martingale et donc

          E(SkAn) = E(S) = o

          Et par convergence monotone

          E(T A n) E(T) et E(STAn) -+ E(ST)

          On deacuteduit alors de (V112) que ST est inteacutegrable et que E(ST) = E ( T ) E ( X l )

          Dans le cas geacuteneacuteral ougrave les Xi ne sont pas neacutecessairement positives (VII2) est encore valable mais lrsquoargument de convergence monotone pour justifier que E ( S T ~ ~ ) converge vers E ( S T ) et que ST est inteacutegrable nrsquoest plus valable ici En revanche on a toujours convergente vers ST presque sucircrement et de plus

          Cette derniegravere variable aleacuteatoire eacutetant inteacutegrable (voir premier cas) on conclut par convergence domineacutee

          VII5

          a) Pour montrer que S n + ~ - ST est indeacutependant de FT on montre que

          Vf boreacutelienne borneacutee E(f(s~+~ - ST) I FT) = constante

          130

          Pour A E FT on a

          N = E ( f ( X k + l + + X+)) P ( A ri T = k )

          k= 1

          = E ( f ( X 1 + + X))P(A)

          Donc quel que soit f

          E(f(ST+n - ST) I -TT) = E(P(X1 + + amp))

          Montrons maintenant que X T + ~ + + XT+ et S ont mecircme loi Pour tout boreacutelien B on a

          N

          XT+l++xT+n E B = U (xTS1 + + xTSn E B ) n T = I C ) ) k=l

          Donc

          PXT+l+ + XT+ E B N

          = P (xk+l + + xk+ E B ) ri T = IC)) k=l

          N = P X I + +x E B C P T = k

          k = l

          = P X 1 + + X EB

          Donc X T + ~ + + XT+ et X I + + X ont mecircme loi O

          b) Soit Z une variable aleacuteatoire borneacutee FT-rneSUrable quelconque Par le theacuteoregraveme de transport (voir Theacuteoregraveme 11142) et en utilisant a)

          E(Z6(Sn+T)) = E(Z6(Sn+T - ST + ST))

          = 11 z 4 ( ~ + Y) dQ() WY 2 )

          ougrave Q et R deacutesignent respectivement les lois de S+T - ST (cest- agrave-dire celle de S) et du couple ST^) Dautre part si on pose

          131

          CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

          H ( u ) = Eu($(Sn)) = Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151)

          $(u + z) dQ(z) on obtient par le theacuteoregraveme de

          VII6 Drsquoapregraves la Proposition 11148 on a

          +Co

          E ( ( X ) 2 ) = 2 t PX gt t d t = 2 1 t E(ltxgtt) d t (VII3)

          Or par les ineacutegaliteacutes maximales (voir Theacuteoregraveme VII113) appliqueacute a la sous-martingale (IXnl) on a

          O

          Injectant cette derniegravere majoration dans (V113) on obtient

          E ( ( x ) 2 ) I 2 E(lXkl l X gt t ) d t

          = 2E(JiW )XkI Iix) d t ) par le theacuteoregraveme de Fubini O

          X = 2E( l x k l d t = 2E(X IXkl)

          O

          5 2(E(X)2 )1 2 (EIXk12)12 par lrsquoineacutegaliteacute de Cauchy-Schwarz

          On en deacuteduit alors E((Xgt2) 5 4E(X2)

          v117 Le fait que T soit un temps drsquoarrecirct vient de

          Drsquoautre part en partant de lrsquoidentiteacute

          132

          SOLUTIONS

          on montre facilement que X est Fn-mesurable De plus quel que soit n X E L1 car

          Enfin en eacutecrivant

          xn = x n n(T5n-l) + x nTn

          on obtient

          En remarquant de plus que T 5 n - 1 et T 2 n sont dans Fn-l et que H est Fn-l-mesurable on obtient

          VII8 La tribu F est engendreacutee par n + 1 atomes qui forment un systegraveme complet et qui sont T = i pour O 5 i 5 n - 1 et T 2 n I1 est alors clair que (En)nE~ est une filtration

          On suppose que P(T = I C ) = pqk ougrave p ~ ] 0 1 [ et q = 1 - p

          a) On calcule E(lpgtn+l) I En) directement agrave lrsquoaide de la deacutefinition

          O

          133

          CHAPITRE VII h1ARTING41ES (A TEhlPS 1)ISCrsquoIIET)

          b) On eacutecrit T A (n + 1) = (T A n) lT5n + (n + 1) llT+l On a alors

          E(T A ( + 1) I 3) = (T A 4 E(lTSTL I Fn) + ( + 1) 4 I TZn

          = (T A 4 (1 - E(lTL(n+i) I FTJ)

          + (n + 1) 4 l Tgtn

          = (T A 4 - ( (T A 4 - ( + 1) 4) nTgtn

          = ( T A 4 + 4 lTgtn

          E(X+l I Fn) = ucircE(T A ( + 1) I Fn) + E(lTgtn+l I Fn)

          c) Agrave lrsquoaide des calculs preacuteceacutedents on obtient

          = a (T A 4 + 4 (a + 1) l Tgtn

          Pour que le processus (X) soit une martingale relativement agrave la filtra- tion F il suffit que 4 (a + 1) = 1 crsquoest-agrave-dire que a = t

          d) On remarque que

          Xn+l - xn = ITgtn+l - l (T=n

          et donc 2 2 (xn+l - xngt = nT2n+l + IT=n

          = Q2 nT+l + lQ - BTgtn+l

          I1 srsquoensuit que 2 E((X+l - a2 I 3) = Q 4 l Tgtn + l Tgtn - 4 nTn

          = b 2 q +Pgt lTn = nTgtn)

          car a2q + p = a On montre alors

          E(Xi+ - Q(T A a ) I 6)

          E ((Xn+l - XI2 I Fn) = JW+ = E(XL+l

          Et en utilisant

          il suffit de veacuterifier que

          x - a(T A (n - 1))

          a nT2n - a ( T A TL) = -a (T A ( - i l ) ce qui ne preacutesente pas de difficulteacute

          134

          VII9

          a) La somme Cdi est une somme teacuteleacutescopique On a

          E(IISnll I d o ) = IlSnIl - E(IISnllgt 0

          Ai) = E(IISnll I Ai) On en deacuteduit que

          De la mecircme faccedilon pour i lt j on a

          E(d2dj I Ai) = di E(dj 1 Ai) = o Donc E ( d i d j ) = O et les variables di sont orthogonales O

          1 ) ) En suivant lrsquoindication on pose 5 = Ai-1 et 1 2 = (Xi) On a alors 7 = a() = Ai et 12 est indeacutependante de a(X1 X i Xn) 3 a(lsquoamp IlSn - Xill) On a alors

          O E(IISn - Xi([ I di-1) = E(IISn - Xi11 I Ai)

          di = E(IISnll - IlSn - xi11 1 Ai) - ilSn Sn II - IlSn - Xill I Ai-1)

          Lrsquoidentiteacute

          srsquoen deacuteduit directement par lineacuteariteacute O

          135

          CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TERIPS DISCRET)

          Enfin

          = E (( d i ) 2 ) dapregraves a) lsiln

          VII10 par le systegraveme complet An k = 1 2 2-l on a

          I1 est clair que X est F-mesurable La tribu Fn eacutetant engendreacutee

          On calcule alors Xn+1dX en remarquant que quel que soit k E

          1 2 A = Ar+ uuml Ar pour un certain i On obtient An

          = P(Ar+) + P(AY) = P(Ak)

          Dougrave

          Montrons alors que cette martingale est uniformeacutement inteacutegrale La martingale est L1 car E(IXnl) = E ( X n ) = E(X1) = 1 Montrons quon a de plus

          X dX = O (VII4) J lim sup c-tw n2l XgtC

          On utilise le fait que P est absolument continue par rapport agrave X et plus preacute- ciseacutement la proprieacuteteacute de labsolue continuiteacute suivante

          Proprieacuteteacute (P) Si la probabiliteacute P est absolument continue par rapport agrave X alors quel que soit E gt O il existe q gt O tel que X(A) lt q + P ( A ) lt E

          136

          SOLUTIONS

          Cette proprieacuteteacute peut se montrer par labsurde de la faccedilon suivante supposons lexistence dun e strictement positif tel que

          Vq gt O 3A X(A) lt q et P ( A ) 2 E

          On peut alors construire une suite deacutevegravenements (Ak) telle que pour tout k 1

          k2 X(Ak) lt - et P(Ak) 2 E

          On considegravere alors leacutevegravenement A = limsup Ab = nngtl - uumlkgt - Ak et on a

          - X(A) = O car C X ( A k ) lt 00 et donc X(A) = X(Ak is) = O (dapregraves le lemme de Borel-Cantelli Theacuteoregraveme IV35)

          - P ( A ) O En effet

          et P(Uk2nAk) 2 P(An) 2 E

          On obtient ainsi la contradiction X(A) = O et P ( A ) O Ceci prouve la pro- prieacuteteacute (P) Montrons alors (V114) On observe que

          1 XgtC)

          XndX = PXn gt c

          En effet en notant In = (1 2- et 1 = k E In P(AF) gt cX(AF) on a

          De plus dapregraves lineacutegaliteacute de Markov XXn gt c lt = $ Donc pour tout E strictement positif et tout entier n P X n gt c lt E pourvu que c soit suffisamment grand (supeacuterieur agrave f avec les notations de la proprieacuteteacute (P)) Ce qui prouve que la suite ( X n ) veacuterifie (V114) On en deacuteduit alors que ( X n ) converge A-presque sucircrement vers une variable aleacuteatoire X qui veacuterifie E ( X I F) = X pour tout entier n Or

          I1 sensuit que

          V n 2 1 et V 1 5 k 5 2-P(Ak) - XdX -LE 137

          Soit t E [O 11 Via le deacuteveloppement dyadique de t on peut eacutecrire

          ougrave les A2 sont deux agrave deux disjoints En prenant lrsquoespeacuterance Ersquo associeacutee agrave P on a

          4)

          P([O t ] ) = Ersquo(lpti) = Ersquo(lAn in) ) par convergence domineacutee n

          Une probabiliteacute sur R eacutetant caracteacuteriseacutee par sa fonction de reacutepartition on en O deacuteduit que pour tout boreacutelien A P(A) = SA X dX

          138

          VI11

          CHAIcircNES DE MARKOV (Agrave ESPACE DrsquoEacuteTATS DEacuteNOMBRABLE)

          Eacutenonceacutes

          VIII1 Agrave quelles conditions deux matrices

          = (P i j ) ilt iltn ilt jltm et Q (Qij)i l iltrniltjltn

          sont-elles les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L(Y I X ) de deux variables aleacuteatoi- res X et Y prenant respectivement n et m valeurs Montrer que si lrsquoon connaicirct C ( X 1 Y ) = P et L(Y 1 X ) = Q alors on connaicirct la loi du couple ( X Y )

          VIII2 Montrer que (Xrdquo X) est une chaicircne de Markov agrave valeurs daris un ensemble fini E si et seulement si il existe des fonctions gi E x E + [O 00 [ O I i 5 n - 1 telles que pour tous 20 X E E

          P xo = ZO gt x = X7L = SO(Z0 X l ) g l ( X 2 ) g n - l ( ~ n - l X )

          VIII3 Sur lrsquoensemble fini E = ZmZ on considegravere la chaicircne (Xn)gt de geacuteneacute- rateurs p ~ i + k = ~ i i - k = 12 Pij = O sinon ougrave 1 5 k lt rn Pour quelles valeurs de m et k la chaicircne est-elle reacutecurrente irreacuteductible Donner dans tous les cas ses classes de reacutecurrence et la mesure invariante de ses classes Lorsque la chaicircne est reacutecurrente irreacuteductible deacuteterminer quand elle est apeacuteriodique Montrer que lrsquoon peut reacutealiser la chaicircne (X) sous la forme Xn+l = ~ ( X E ) avec une fonction f et une suite (E)gt d e variables aleacuteatoires dans -1 +1 que lrsquoon deacuteterminera

          -

          CHAPITRE VIII C H A icirc N E S DE hIARKOV (Agrave ESPACE DlsquoEacuteTATS DEacuteNO~IBRABLE)

          VIII4 Soit (Xn)gto une chaicircne de Markov agrave espace drsquoeacutetats fini de matrice de transition Pij avec p Z j gt O pour tout couple ( i rsquo j ) On suppose que X = i ps et lrsquoon choisit j i Soit

          T = i n f n gt 1 X n = j

          Deacutemontrer qursquoil existe p E] O l[ tel que P T gt n 5 pn pour tout n 2 1

          VIII5 Soit (V euro) un graphe connexe non orienteacute drsquoensemble de sommets fini V et drsquoensemble drsquoaregravetes euro E V x V On associe agrave chaque aregravete ( i rsquo j ) un poids wij = wji gt O et lrsquoon pose wi = C j wij Deacuteterminer la mesiire invariante de la chaicircne de Markov sur V de matrice de transition Pij = wi j w i

          140

          SOLUTION s

          Solutions

          VIII1 On peut consideacuterer que les variables X et Y sont respectivement agrave valeurs dans (1 m et (1 n avec P X = i O et P Y = i O quel que soit i Si IP et Q repreacutesentent les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L(Y I X ) alors

          ~ x = j n y = i - PY = i I X = j P X = j P X = j I Y = i = -

          PY = i PY = i

          et si on note (al am) la loi de X et (bl b) la loi de Y on obtient

          (VIII1)

          Lrsquoexistence de vecteurs (al am) et (bl b) veacuterifiant (VIIIl) avec ai 2 O bi 2 O et bi = 1 est une condition neacutecessaire et suffisante pour que P et Q repreacutesentent les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L ( Y I X ) La loi drsquoun tel couple ( X Y ) est alors donneacutee par

          a j =

          P X = j n Y = i = Pji b j

          VIII2 Si (Xo X) est une chaicircne de Markov alors par conditionnement successifs et en utilisant la proprieacuteteacute de Markov on obtient la relation

          PXO = 2 0 f 7 x = zn = go(~o~l)gi(~l z2) gn-l(zn-1 zn) (VIII2)

          Reacuteciproquement montrons que si (VIII2) est veacuterifieacutee alors ( X O X) est une chaicircne de Markov On remarque drsquoabord que pour trois variables aleacuteatoires X Y Z veacuterifiant

          Y7 x P X = 5 y = Y z = 4 = f( Y M Y 4 on a

          lorsque P X = zY = y O En effet drsquoune part P X = z Y = y = f(z y) ( E g(y z ) ) drsquoougrave

          P Z = z I X = zY =y = P Z = x I Y = Y (VIII 3)

          et drsquoautre part

          141

          Ainsi

          et la relation (VIII3) est eacutetablie On applique alors cette proprieacuteteacute aux variables

          x = (XO Xn-2) xn-l = Y x = 2

          pour obtenir

          On procegravede de la mecircme faccedilon pour le vecteur ( X O Xn- l ) puisque il veacuterifie

          ougrave on a poseacute hn-l(xn-l) = Cxgn-l(xn-lx) Cette relation est du type (VIII2) et on peut donc ltlt passer de n agrave n - 1 D et ainsi de suite La

          O suite (Xo X n ) est donc une chaicircne de Markov

          VIII3 Un point de IE = ZmZ communique avec les points qui lui sont ltlt dis- tants gt) de k Ainsi le point i communique avec tous les points i + j IC mod (m) ougrave j E Z Pour qursquoil communique avec ses voisins proches i + 1 et i - 1 il faut que

          il existe j et j rsquo E Z i + k j = i + 1 + jrsquom crsquoest-agrave-dire k j - j rsquo m = 1

          Drsquoapregraves lrsquoidentiteacute de Bezout m et IC sont neacutecessairement premiers entre eux Et cette condition est aussi suffisante pour que le point i communique avec tous les points de ZmZ Donc

          La chaicircne est irreacuteductible si et seulement si m et k sont premiers entre eux

          Dans ce cas lrsquoespace drsquoeacutetats eacutetant fini la chaicircne est irreacuteductible et reacutecurrente Dans ce cas on peut voir que lrsquounique probabiliteacute invariante est la loi uniforme sur IE car (1 i)P = (1 1) Pour savoir si elle est apeacuteriodique il suffit drsquoapregraves le Theacuteoregraveme VIII66 drsquoeacutetudier les valeurs propres de module 1 de la matrice de transition P On

          142

          introduit alors la matrice noteacutee C de la permutation circulaire ( 2 3 T )

          O 1 0 Les puissances n-iegraveme de C se calculent aiseacutement et la matrice P srsquoeacutecrit

          La matrice C est diagonalisable et est semblable agrave gt p = (Cm+l-k + Crn f l+k

          diag(1 a am-l)

          ougrave a = e2Zxlm (le polynocircme caracteacuteristique de C eacutetant (-1)ldquo(Xm - 1)) La matrice P est donc semblable agrave

          m+l-lc + p+l+lc 1 (a(m-l)(rn+l-lc) + a(m-l)(m+l+k) 1 5

          - Cas ougrave m est impair

          on a (akj)rsquo = 1 et akj eacutetant une racine m-iegraveme de lrsquouniteacute on a alcj = 1 La racine aj est drsquoordre un diviseur de k (dans le groupe des racines m-iegraveme de lrsquouniteacute) Or k et m sont premiers entre eux donc aJ = 1 et 1 est la seule racine de P de module 1 Drsquoougrave

          si k et m premiers entre eux et m impair la chaicircne est irreacuteductible reacutecurrente et apeacuteriodique

          Cas ougrave m est pair

          le cas m = 2 se traite agrave part la matrice P vaut ( ii valeur propre de module 1 est eacutevidemment 1 Si m 2 4 observant que ak est un geacuteneacuterateur du groupe des racines m-iegraveme de 1 il existe un entier j tel que akj = -1 avec aj -1 Pour un tel j la valeur propre de P

          et la seule

          +j(m+1-4 1 + Am+l+k)) = -j 2

          est diffeacuterente de 1 Drsquoougrave lrsquoexistence drsquoune valeur propre de P distincte de 1 et de module 1

          143

          CHAPITRE VIII CHAINES DE hlARKOV (A ESPACE DrsquoEacuteTATS DEacuteNORIBRABLE)

          Drsquoougrave la conclusion

          la chaicircne est irreacuteductible reacutecurrente et apeacuteriodique si et seulement si IC et m premiers entre eux avec m = 2 ou m impair La loi limite est alors la loi uniforme sur E

          Lorsque m et k ne sont pas premiers entre eux et que d = PGCD(rnIC) le nombre de classes est d ougrave dans chaque classe le nombre drsquoeacuteleacutements est md Agrave lrsquointeacuterieur de chaque classe la matrice de transition est du type de P ougrave m et k sont respectivement remplaccedileacutes par md et k d

          En identifiant ZmZ agrave lrsquoensemble des racines rn-iegraveme de lrsquouniteacute noteacute U si (E) est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes deacutefinies sur (Cl A P ) agrave valeurs dans -1 1 et si Xo est une variable (O A P ) agrave valeurs dans Urn alors la suite (X)

          aleacuteatoire deacutefinie sur le mecircme deacutefinie par

          2ik7r X+i = X e E n T

          est une chaicircne de Markov de matrice de transition P

          VIII4 Dans tout lrsquoexercice les entiers i et j sont deux entiers fixeacutes distincts On pose

          Eacutetant donneacute que les coefficients de la matrice stochastique P sont tous stric- tement positifs on a drsquoune part O lt QI lt 1 pour tout IC et drsquoautre part O lt maxk QI lt 1 On pose alors p = maxk QI

          On va montrer par reacutecurrence sur n que PiT gt n 5 pn pour tout n 2 1 Pour n = 1 on eacutecrit

          T gt 1 = X i j drsquoougrave PT gt 1) = 5 p

          On suppose alors la proprieacuteteacute veacuterifieacutee pour un entier n 2 1 Observant que

          144

          SOLUT IONS

          on conclura en utilisant un conditionnement par la tribu En

          VIII5 est irreacuteductible On pose

          Le fait que le graphe soit connexe implique que la chaicircne de Markov

          wi w = C w i et pi = - W

          On veacuterifie alors que p est la probabiliteacute invariante en veacuterifiant que tIFp = p En effet pour tout i on a

          145

          • TABLE DES MATIEgraveRES
          • INTRODUCTION
          • I THEacuteORIE DE LA MESURE
          • II Inteacutegration
          • III Mesure de probabiliteacute
          • IV Indeacutependance
          • V Convergence de suites de variables aleacuteatoires
          • VI Probabiliteacutes et espeacuterances conditionnelles
          • VII Martingales (agrave temps discret)
          • VIII Chaicircnes de Markov (agrave espace deacutetats deacutenombrable)

            CHAPITRE I THI~ORIE DE LA AIESURE

            15 Si x = (21 xn) E IRn on note +(x) le vecteur x ordonneacute par ordre croissant ie dans le cas ougrave tous les x2 sont distincts on a +(x) = (XI xn) ougrave XI = min1121n x et

            x=min(x i lt z lt n x J i lt j lt z - 1 ) 2 5 i ~ n

            Montrer que + est mesurable

            Indiccit~oii tout 1 5 2 5 71 mi c o n s i d i r a n t I C 3 cnsrrrili7e~ I I 5 ( I ( I E R

            o r 1 poirrrci conirrifr1(cr par r r r m t r c i q i i c I t-) r ) c s t rnr~surab l t~ pour

            16 Sur IR on deacutefinit la relation drsquoeacutequivalence z N y si 2 - y E Q En utilisant lrsquoaxiome du choix (si A est une fonction sur un ensemble I telle que A(x ) 0 pour tout x de I il existe une fonction f telle que f ( x ) E A(x ) pour tout x E I ) construire un ensemble A C [ O 1 [ qui contient exactement un point de chaque classe drsquoeacutequivalence Supposons A mesurable et soit a = X(A) sa mesure de Lebesgue Montrer que si T S E Q et T s alors ( A + s) ri ( A + r ) = 0 ougrave A + x = y + x y E A et que X(A + s) = X(A) Remarquer que

            Un exemple drsquoensemble non mesurable

            1 = X( [0 1 ] ) I X( u ( A + T ) ) I X ( [ - 1 2 ] ) = 3

            En utilisant la 0-additiviteacute de A montrer que cette ineacutegaliteacute conduit drsquoune part agrave a = O drsquoautre part agrave a gt O Conclure

            ram] -11[

            17 Theacuteoregraveme drsquoEgorov Soit (Q A p) un espace mesureacute tel que p(R) lt 00 on considegravere des applications f f n E N de R dans IR telles que f + f p-pp crsquoest-agrave-dire telles que

            P ( W f n ( 4 7 4 f ( 4 gt) = 0

            a) Pour n E N et E gt O soit G = w E R I fn(w) - f ( w ) l 2 E et E = Urngt GmE Deacutemontrer que pour tout E gt O

            et en deacuteduire que limn+m p(E+) = O

            11) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que pour tous ~ b gt O il existe no E N et BE6 E A tels que p(Bb) lt 6 et pour tout w E R BE6 et tout n 2 no I f n W - f ( 4 5 E

            2

            c) Soit a gt O pour tout entier p 2 1 on pose E = lp 6 = a 2 p A = BEpb et A = Upgti A Deacutemontrer que p ( A ) 5 a et que f n + f uniformeacutement sur OA

            18 Soit (0 A p) un espace mesureacute Une partie N C R est dite pu-neacutegligeable si elle est contenue dans un ensemble mesurable A tel que p ( A ) = O La tribu B est dite complegravete pour p si elle contientrsquo tous les ensembles neacutegligeables Si N deacutesigne lrsquoensemble des parties p-neacutegligeables soit

            A= A u N A E A N E N

            Montrer que A est une tribu appeleacutee la tribu p-compleacuteteacutee de A

            19 Soient X et Y deux espaces topologiques munis respectivement des tribus boreacuteliennes Bx et B y p une mesure sur Bx et f X -f Y une fonction continue p-pp crsquoest-agrave-dire telle que lrsquoensemble N = z E X f discontinue en x soit p-neacutegligeable Deacutemontrer que f est mesurable de ( X Bx) dans (Y B y ) ougrave ax est la tribu compleacuteteacutee de Bx par rapport agrave p

            3

            Solutions

            11 toutes les parties de E et toutes les parties de R contenant Euml crsquoest-agrave-dire

            Notons A lrsquoalgegravebre de Boole engendreacutee par amp I1 est clair que A contient

            A E P ( f l ) A c E ou A 2 Euml

            Et ce dernier ensemble de parties est une algegravebre de Boole Ainsi

            A = A E P(G) A c E OU A 3 E

            Remarque crsquoest aussi lrsquoensemble de toutes les parties A de 0 veacuterifiant

            A n E = E OU A n E = 0

            12 Remarquons que les compleacutementaires drsquoensemble de J crsquoest-agrave-dire les ensembles de la forme (Al n A z ) = Al U A2 sont dans U Cela implique que a ( 3 ) c a(U) Par le mecircme argument on a lrsquoinclusion reacuteciproque et donc lrsquoeacutega- liteacute de ces deux tribus De plus puisque J contient Ai et A2 (car A = A n n ) on a a(A1uumlAz) C a ( 3 ) Enfin une tribu eacutetant stable par union lrsquoinclusion de Ai et A2 dans o(A1UA2) montre que a(U) c a(A1 U A2) Ainsi

            - -

            a ( 3 ) = a(A1 u A2) = a(U)

            13 Soit M lrsquoensemble

            M = A E A V W ~ E Ai A E A2

            I1 est clair que M contient tous les paveacutes de A1 8 A2

            Veacuterifions que M est une tribu

            ~ S2 E M car 0 2 E Az

            - Pour tout A E M et tout w1 E 01 on a (A) = (Awl ) E A2

            - Pour toute suite (An)n de parties de M et tout w1 E R I on a

            Par deacutefinition de la tribu dl Az on en deacuteduit que M = A O

            4

            14 On suppose donc que brsquow E Q f n ( w ) -f f ( w ) Par la Proposit ion 1114 il suffit de veacuterifier que quel que soit lrsquoouvert U c E f - rsquo (U) E A Or pour tout w E R

            w E f - y U ) f ( w ) E u iimfn(w) E U

            n

            3r E IV fn(w) E Ur agrave partir drsquoun certain rang rn

            ++ E un K ( W rm n

            Or quels que soient n et r fi1(amp) E A donc j - rsquo (U) E A O

            15 Pour tout a E IR

            ougrave I parcourt lrsquoensemble des parties agrave i eacuteleacutements de lrsquoensemble 12 n La fonction z H t ion 1114)

            est alors mesurable (voir Excrriples 118 et Proposi-

            Enfin par la Proposit ion 121 qi est mesurable

            16 Srsquoil existe zy E A distincts tels que z + r = y + s alors z et y sont dans la mecircme classe drsquoeacutequivalence ce qui contredit la deacutefinition de A Drsquoougrave ( A + r ) n ( A + s ) = 0 On en deacuteduit que la reacuteunion

            est une reacuteunion de parties disjointes deux agrave deux Drsquoautre part la mesure de Lebesgue eacutetant invariante par translation quel que soit T X(A + r ) = X(A) = cy Drsquoougrave

            5

            CHAPITRE I THGORIE DE

            on a neacutecessairement

            et la somme dans (11) est donc borneacutee drsquoougrave a = O Enfin par construction de A

            drsquoougrave

            Ce qui contredit lrsquoassertion ucirc = O Donc la partie A nrsquoest pas mesurable

            I 7

            a) Notons E lrsquoensemble mesurable sur lequel la suite drsquoapplications converge et soit E strictement positif Par deacutefinition on a

            MW E E 3n E N MVL 2 n I fm(W) - f ( ~ ) l lt E

            Autrement dit

            Prenant lrsquoeacutevegravenement contraire on a

            Remarquons que cet eacutevegravenement de mesure nulle est deacutecrit comme lrsquointer- section drsquoune suite deacutecroissante drsquoeacutevegravenements car la suite Gme)n est deacutecroissante et la mesure p eacutetant finie on a (voir Proposition 143(iv))

            6

            s O L 111 I ON S

            11) Soit 6 gt O et no E N veacuterifiant

            On pose BJ = E et donc p(BE6) I 6 Dautre part si w E R B6 alors quel que soit n 2 no w E G et donc

            -

            WAJ E a BEamp VT2 2 720 I f n ( 4 - f(4l lt E

            c) Lensemble mesurable A veacuterifie

            Montrons alors que la suite ( f n ) ) converge uniformeacutement sur R A Soit E gt O et soit po E N veacuterifiant l p o lt E On a

            w$A===+dp WEamp

            En particulier w E A et donc par construction de A il existe un no E N tel que

            1

            P dw E R A dn L no If(w) - f(w)l I - lt E

            Donc la suite ( f ) converge uniformeacutement vers f sur R A

            18 Soit (An)euro= une suite de parties de Ap On pose alors

            A = A uuml NA avec A E A NA c N E A et p(Nn) = O

            On a

            E d EN

            ougrave uNA E N car

            On en deacuteduit que UA E A Concernant le passage au compleacutementaire pour A eacuteleacutement de A on pose

            A = Al uuml Ni avec Al E A Ni C N2 et p(N2) = O

            7

            On a

            I1 est clair que Al E A et dautre part

            K=ZU(K) _ _

            Or Ni N2 = N2 Ni E N car inclus dans N2 On obtient donc - A = (ampnx) u (ampn (K)) E A --

            EA EN

            Enfin il est eacutevident que R E A donc A est une tribu O

            19 dans Y f - l (W) est un voisinage de z dans X Pour tout ouvert O de Y on a

            On rappelle que f est continue en z si quel que soit W voisinage de f ( z )

            Si f continue en 2 avec de plus f ( z ) E O alors O eacutetant un voisinage de f ( z ) f - (O) est un voisinage de z Donc f - l (O) fl ( X N ) est un ouvert Dautre part f - l (O) n N est p-neacutegligeable car inclus dans N Par (I2) f-l(O) est la reacuteunion dun ouvert et dun p-neacutegligeable donc est mesurable O

            8

            II

            INTEacuteGRATION

            111 Un exemple de fonction Lebesgue inteacutegrable qui nrsquoest pas Riemann inteacute- grable f(z) = llQn[ol](II) II E [ O 11 Montrer que J f d X = O mais que f nrsquoest pas Riemann inteacutegrable sur [ O 11

            112 Examiner le lemme de Fatou sur lrsquoexemple suivant f 2 n = n A fzn+1 = 1

            Soit (Cl A p ) un espace mesureacute et soient A et B deux eacuteleacutements de A

            113 Soit p une mesure de probabiliteacute sur I = [ O 11 On note

            m = JI amp+) lsquou = J+ - mI2 dP(II)

            a = JI I I ~ dp(x ) - m2 b = (i - m ) + Sr x(1 - x) d p ( x )

            Exprimer 2i et b en fonction de a En deacuteduire que a 5 14 et que a = 14 pour line unique mesure p que lrsquoon deacuteterminera

            7J4 positives inteacutegrables On suppose que

            Soit ( R A p ) un espace mesureacute f fn n E N des fonctions mesurables

            En utilisant lrsquoineacutegaliteacute (f - f n ) + 5 f deacutemontrer que limn+m J(f - fn)+ dp = O En deacuteduire que fn + f dans L1(p)

            CHAPITRE II INTEacuteGRATION

            115 Soit C(IR) lensemble des fonctions sur IR infiniment diffeacuterentiables agrave support compact Montrer que si A est intervalle ouvert alors n A est limite simple de fonctions dans Cy(IR) majoreacutees par 1

            Iridirti t iorr or) pour dnbortl torrid(+ I l i i i trri inll f [ 0 I ] c t les fonctioris

            cxp(-~n(i - J)) O

            si x E ] O 1 [

            si 1 ] O 1 [

            En deacuteduire que a(CK(IR)) = B(R) et quune mesure p est caracteacuteriseacutee par la donneacutee de J f dp pour toute fonction f E C(IR)

            117 Cet exercice montre que le dual topologique de L([Ol]B([Ol])A) = Lm nest pas L1([Ol]B([Ol])A) = L1 En effet C [ O l ] C LW C (L1) ougrave deacutesigne le dual La masse de Dirac So est dans le dual de C[ O 11 par la dualiteacute (do f ) = J f dd0 = f ( 0 ) De plus la norme de 60 E C[O l] est 1 Par le theacuteoregraveme de Hahn-Banach montrer que lon peut prolonger So en une forme lineacuteaire A sur Loo de norme 1 Prouver que A nest pas dans L1

            118 de Lebesgiie A sur [ O 11 On considegravere la suite de fonctions

            a) = 2 + sin(nt)

            Soit L1 ([ O 1 1 A) lespace des fonctions reacuteelles inteacutegrables pour la mesure

            t E IR n E N

            a ) Deacutemontrer que pour toute fonction f de L1([ O 11 A) on a

            ougrave p = (2)-l JF(2 + sinu)-ldu

            10

            119 Sur un espace mesureacute ( f l A p ) soient f et g deux fonctions inteacutegrables positives ou nulles telles que J f d p = J g d p = 1 On deacutefinit les mesures (de probabiliteacute) P et Q de densiteacutes f et g par rapport agrave p Si IIP - QI1 deacutesigne la distarice en variation totale deacutefinie par

            deacutemontrer aue

            11

            CHAPITRE II IIumlVTEacuteGII imox

            Solut ions

            II 1 Lrsquoensemble Qn [O 11 est deacutenombrable donc de mesure de Lebesgue nulle La fonction f est nulle A-presque partout donc son inteacutegrale de Lebesgue est nulle En revanche si E deacutesigne lrsquoensemble des fonctions en escaliers sur [O 11 on a

            Ce qui prouve que la fonction f nrsquoest Riemann inteacutegrable sur [O 11 o

            112 Pour la suite ( f n ) deacutefinie par f2n = n A et f zn+l = IB on a

            Le lemme de Fatou

            donne donc ici P ( A n B ) 5 inf P(A) P ( B )

            113 Par des calculs eacuteleacutementaires on obtient

            1 4

            v = a et b = - - a

            Drsquoautre part JI x(1 - x) dp(x) 2 O car la mesure p est porteacutee par [O 11 Donc b est positif et a 5 i Si p = $(ao + 6) alors m = 12 et on a

            m)2 + J z(1 - x) d p ( x ) = O 1 2

            b = ( - -

            Pour prouver lrsquouniciteacute de p7 il suffit de remarquer que a = 14 implique b = O et par suite

            m = i 2 et x(1 - x) dp(x) = O

            Ainsi la mesure p est porteacutee par lrsquoensemble O 1 Drsquoautre part II z dx = 12 JI

            donc p(0) = p(i) drsquoougrave p = +SI) O

            12

            114 On applique ici le theacuteoregraveme de la convergence domineacutee agrave la suite ( f - f n gt +

            ( f - f n ) + -O n-tcc et l ( f - f n ) + l = ( f - f n ) + 5 f inteacutegrable

            dougrave

            Le mecircme raisonnement vaut aussi pour (f - fn ) - et donc

            115 On pose E = ln et on deacutefinit la suite de fonctions ( f n ) n par

            Toute limite simple de fonctions mesurables est mesurable donc ]O 1 [ ~ a(Cg(IR)) On en deacuteduit que tout intervalle ]a b[ est dans a(Cg(IR)) car

            Donc a(Cg (IR)) contient tous les intervalles ouverts De plus tout ouvert est reacuteunion deacutenombrable de ses composantes connexes qui sont des intervalles ou- verts donc a(CK(IR)) 3 B(IR) Le caractegravere minimal de a(C(IR)) implique que

            Par convergence domineacutee on a a(Cg(R) = B(IR) O

            La connaissance de f dp pour toute fonction f E Cg(IR) nous donne p ( I ) pour tout intervalle ouvert et donc pour tout intervalle On connaicirct ainsi la mesure p sur lalgegravebre de Boole des reacuteunions finies dintervalles p est alors fixeacutee sur la tribu des boreacuteliens (voir Proposition 147)

            13

            CHAPITRE II INTBCRLTION

            116 Notons g = 2 et f = 8 On peut eacutecrire

            Pui lt P2 -43 P3 9 f

            (111)

            Pour tout eacutevegravenement A on a

            Drsquoapregraves la Proposition 127 la fonction g est limite drsquoune suite croissante de fonctions eacutetageacutees qursquoon note ( g n ) n Pour n fixeacute gn srsquoeacutecrit CianAi ougrave la somme est finie On a

            Drsquoautre part toujours par convergence monotone on a

            Donc

            Dans le cas ougrave p3 est elle-mecircme absolument continue par rapport agrave ~ 1 lrsquoas- sertion (111) devient

            Pui lt P2 3c P l s f

            dP2 dpl (E)-rdquo

            O

            Et le reacutesultat preacuteceacutedent donne f ( t ) g ( t ) = 1 On a donc bien - =

            14

            SOLTJTIONS

            117 La forme lineacuteaire 60 C[O 11 + IR f H f ( 0 ) est continue de norme 1 et drsquoapregraves le theacuteoregraveme Hahn-Banach elle se prolonge en une forme lineacuteaire continue sur Lrdquo que lrsquoon note A On va montrer par lrsquoabsurde qursquoil nrsquoexiste pas de fonction h E L1 telle que

            Vf E Lldquo A(f) = Jrdquo f ( t ) h ( t ) d t O

            On suppose donc lrsquoexistence drsquoune telle fonction et on considegravere la suite de fonctions ( f n ) deacutefinies par

            1 - n t O l t lt i n t gt i n

            Quel que soit n la fonction f n est continue et donc pour tout n E N A(fn) = f n ( 0 ) = 1 Or la fonction f n h converge simplement vers O sur ]O l] et

            V n E N Ifnhl 5 Ihl

            Drsquoougrave par convergence domineacutee

            n

            ce qui contredit A(f) = 1 On en deacuteduit que A ne peut ecirctre identifieacutee agrave un eacuteleacutement de L1 et donc que

            L1 c (Lrn)

            118

            a) Pour f E C1([0 I]) on a 1

            f ( t ) a n ( t ) d t = 2 f ( t ) d t + Ju f ( t ) sin(nt) d t 1rsquo et par une inteacutegration par parties on obtient

            O

            On obtient donc 1rsquo f ( t ) sin(nt) d t - 0 n-++co

            15

            et finalement

            Soit maintenant f E L1([O 11 A) et une suite (fk)k 2 O drsquoeacuteleacutements de Crsquo([Ol]) veacuterifiant Ilf - f k l l l 5 (par densiteacute de C1([Ol]) dans

            En remarquant que llunllco 5 3 on eacutecrit L1([0 11 Agt)

            drsquoougrave

            Soit E strictement positif On considegravere lrsquoineacutegaliteacute

            et observant que f k ( t ) d t __+ J f ( t ) d t on peut eacutecrire Ic-tcc

            pour IC et n suffisamment grands On deacuteduit de (112) que

            (112)

            O

            1 ) ) Eacutetudions au preacutealable lrsquointeacutegrale srdquo -amp d t Par le changement de va- riable u = nt et utilisant la peacuteriodiciteacute de la fonction t H l un(t) on a

            1 du = - du

            2 + sinu n o 2 + sinu

            du gt O car et observant que JO 2n 1 1 gt O

            1 n(b-a) 1 du

            16

            ougrave 11 deacutesigne ici la partie entiegravere Or nO donc

            du 2rr 1 2 + sinu

            Pour f en escalier sur [O 11 cest-agrave-dire constante eacutegale agrave ai sur ]ai aisi [ ougrave uo = O lt a1 lt lt UNS1 = 1 on a

            du n+CO

            i

            du 1 f ( t ) d t 27r

            Pour f E L1([O 11) on utilise la densiteacute des fonctions en escaliers dans L1([O 11) et on procegravede comme dans la question a)

            c) La premiegravere des eacutegaliteacutes suivantes vient des proprieacuteteacutes eacuteleacutementaires de la fonction sin 27r-peacuteriodiciteacute impariteacute et sin(7r - t ) = sin(t)

            d t d t

            119 Soit A E A veacuterifiant P(A) 2 Q(A) On a alors

            - Q ( A ) I = P(A) - Q(A) = J f ( t gt - d t ) dt A

            Observant que J f ( t ) - g ( t ) d t = O on obtient

            Le cas ougrave P(A) 5 Q(A) se traite eacutevidemment de maniegravere analogue On a ainsi montreacute que

            17

            CHAPITRE II INTEGRATION

            drsquoougrave

            IIP - Q I 1 I f 1 Ifgt - dtgtl dt -

            Pour montrer lrsquoineacutegaliteacute inverse on considegravere les parties mesurables -

            E+ = f 2 g et E- = f lt g = E+

            On a

            On en deacuteduit

            drsquoougrave lrsquoeacutegaliteacute $ J If(t) - g ( t ) l d t = IIP - QI[

            18

            III

            MESURE DE PROBABILITEacute

            Eacutenonceacutes

            1111 Un tiroir contient n paires de chaussures On choisit au hasard 27- chaus- sures (2r 5 n) Quelle est la probabiliteacute quil ny ait parmi ces 2r chaussures aucune paire complegravete Quelle est la probabiliteacute quil y ait exactement k paire(s) complegravete(s) (1 5 k 5 r )

            1112 Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans un ensemble M muni de la tribu de ses parties telle que P X = z gt O pour tout z E M Montrer que M est fini 011 deacutenombrable

            1113 (Paradoxe de Bertrand) Soit C le cercle de centre O et de rayon 1 dans R2 On cherche agrave deacuteterminer la probabiliteacute pour que la corde AB de ce cercle choisie ltlt au hasard raquo soit plus grande que le cocircteacute du triangle eacutequilateacuteral inscrit dans le cercle Faire le calcul dans les diffeacuterents cas suivants

            a ) On fixe un point I du cercle on choisit un point M sur le segment 01 selon la probabiliteacute uniforme on lui associe la corde AB perpendiculaire agrave 01 et passant par M

            1)) On fixe A sur le cercle et on choisit B selon la probabiliteacute uniforme sur le cercle

            c) On choisit M dans le disque selon la probabiliteacute uniforme AB est alors la corde passant par M et perpendiculaire agrave O M

            1114 La plupart des ordinateurs disposent dun algorithme permettant de simu- ler des variables aleacuteatoires uniformes sur [ O 11 Supposons donc savoir tirer une variable aleacuteatoire de loi 24[01~ Utiliser la Proposition 11127 pour simuler une variable aleacuteatoire de loi

            a) exponentielle de paramegravetre 1

            1) ) de fonction de reacutepartition F ( z ) = 1 - z- si 2 2 1 et F ( z ) = O si z 5 1 (loi de Pareacuteto)

            c) de Cauchy de densiteacute 1 ~ ( 1 + z2)

            1115 Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans N telle que

            ougrave a gt O Deacuteterminer la valeur de a Calculer lespeacuterance et la variance de X en remarquant que

            1 3 4 4

            P X = k = -PY = k + -PT = I C

            pour tout k ougrave T = 2 + 1 et Y et 2 sont deux variables de loi de Poisson de paramegravetre 2

            1116 Soit f2 lensemble des n permutations CT des entiers de 1 agrave n muni de la probabiliteacute uniforme Soient C I en et u~ un des nombres reacuteels On deacutefinit S ( a ) = c~u(I) Posons

            -

            1 - 1 -

            2 - 1 2 - 1

            = C I l k i n 1 u = C l lt k l n U k sc - x C i lt k lt n ( ~ k - I2 gt su - x C l lt k lt n ( U k - I2

            a) Montrer que lespeacuterance de S est eacutegale agrave ncuuml

            1) Calculer la variance de u c ( k ) puis la covariance de u0(q et uc(l) ( I C 1 )

            Indication noter que u(k) = Cllkln uk c) Deacuteterminer la variance de S en fonction de sc et s i

            20

            1117 Soit X une variable aleacuteatoire de loi n ( O l ) Montrer que 2 = ex est de densiteacute f Z ( z ) = (2ir)-12z-1e-(0g2)22 si z gt O et f Z ( z ) = O si z 5 O La loi de 2 sappelle la loi log-normale Pour a E [- l l] soit f a (x ) = fZ(x) ( l + asin(2nlogz)) z gt O Montrer que si 2 est de densiteacute f a alors 2 et 2 ont les mecircmes moments et donc que les moments ne caracteacuterisent pas une loi de probabiliteacute (comparer avec 11157 et le Theacuteoregraveme III 58)

            1118 On dit quun vecteur aleacuteatoire X = (XI Xd) est eacutechangeable si la loi de X est invariante par permutation des coordonneacutees ie pour toute permutation 7r de 1 2 d X a mecircme loi que (X) X)) Soit donc X un tel vecteur aleacuteatoire eacutechangeable de carreacute inteacutegrable tel que de plus X1 + + Xd = 1 Montrer qualors E(X) = l d et

            VarXl d - 1 C0V(XXj) = -~ i j

            1119 Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle sur (O A P )

            i l ) On suppose que X est de carreacute inteacutegrable Deacutemontrer quil existe un unique reacuteel zo tel que la fonction g(z) = E((X - z)) soit minimum en ce point Deacuteterminer zo et g(z0)

            1)) On appelle meacutediane de X un reacuteel m tel que

            Deacutemontrer quun tel reacuteel existe toujours mais quil nest pas neacutecessairement unique Prouver que si X est inteacutegrable et m est une meacutediane de X

            E ( I X - ml) = inf E ( I X - al) a E R

            21

            CHAPITRE III ~ I E S U R E DE PROBABILITEacute

            11110 et soit X E ] O 1 [ Deacutemontrer que

            Soit X une variable aleacuteatoire positive de carreacute inteacutegrable sur (n A P )

            (1 - X ) E ( X ) I E(XqAE(x ) co[ (X) ) gt

            et en deacuteduire par lrsquoineacutegaliteacute de Cauchy-Schwarz que

            11111 Si P est une mesure de probabiliteacute sur 12 n on deacutefinit lrsquoentro- pie de P par H ( P ) = -C15kltnpklogpk - ougrave p k = P ( k ) avec la convention OlogO = o Montrer que H est agrave valeurs dans IRrsquo et trouver P telle que H ( P ) = O Deacutemontrer que la mesure uniforme sur 12 n reacutealise le maximum de H Si P est une mesure de probabiliteacute sur N on deacutefinit de mecircnie son entropie par H ( P ) = - xnEW p logp Montrer que H est agrave valeurs dans R+ U cc Quand srsquoannule-t-elle Deacutemontrer que la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p O lt p lt 1 reacutealise le maximum drsquoentropie sur lrsquoensemble des mesures de probabiliteacute sur N de moyenne infeacuterieure ou eacutegale agrave (1 - p ) p Si P est une mesure de probabiliteacute sur (RB(R)) de densiteacute f par rapport agrave la mesure de Lebesgue on note H ( P ) = s f (z ) log f ( z ) dz lorsque cette inteacutegrale a un sens H ( P ) = cc sinon Calculer lrsquoentropie de la loi normale N(0l) Deacutemontrer qursquoelle minimise lrsquoentropie de toute mesure de densiteacute f veacuterifiant sR xf(z) dx = O et JR x2f(z) dz = 1

            Indication on p o w m commencer p n ~ mosi t lcr yulsquo pour toute c l e ~ ~ ~ s l t k $1

            1 log(f(x)g(x))f(r) dr 2 o

            puis prendre p u r y lu densiteacute gauss i fmir

            11112 Montrer que la fonction p(t) = ( 2 ~ ) - l ~ JR e i tx-x22 dz t E R est solu- tion drsquoune eacutequation diffeacuterentielle du premier ordre En deacuteduire la fonction carac- teacuteristique de la loi N(0l) ainsi que tous les moments de la loi N(0l)

            11113 (Lemme de Riemann-Lebesgue) Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle de densiteacute f Montrer que limt+co pX(t) = O

            Irampxlikm o n powmu consideacuterer d rsquoabord uric densiteacute iiriiforine de la forme l [ ( L b ] ( b - a ) puis uric densiteacute en esralier et approcher dnr1s L1 une demi t6 quelconque par m e fonction en escnler

            22

            En deacuteduire que si f admet des deacuteriveacutees f() f() inteacutegrables alors Ipx(t)l = o(ltlp) lorsque t + 00

            11114 Soit P la mesure de probabiliteacute sur Z deacutefinie par

            C P=C- n2 log n (6 + L) ngt2

            ougrave c est la constante de normalisation faisant de P une probabiliteacute Cette mesure admet-elle un moment dordre l Soit cp la transformeacutee de Fourier de la niesure P Pour tout entier N 2 2 on deacutefinit

            Deacutemontrer que f ~ ( t ) 5 t N et que g N ( t ) 5 l tN logN Trouver une fonction t H N ( t ) de [ O 00 [ dans N telle que 1imt-o fN( t ) ( t ) = 1irnt-o g N ( t ) ( t ) = O En deacuteduire que cp est deacuterivable en O

            11115 Soit f une densiteacute sur Et paire (ie f(z) = f ( - z ) ) de fonction caractii- ristique y Pour z gt O soit g(z) = J t p f ( t ) d t et poser g(-z) = g(z) Montrer que g est ilne densiteacute dont la fonction caracteacuteristique est t- Ji p(s) ds

            23

            CHAPITRE III ~II SLIJIIC DE P R O ~ ~ A I ~ I L I T J

            Solut ions

            1111 On peut supposer que toutes les parties agrave 2 r eacuteleacutements de lrsquoensemble des chaussures ont la mecircme probabiliteacute drsquoecirctre choisies Cette hypothegravese nous conduit agrave modeacuteliser cette expeacuterience aleacuteatoire par lrsquoespace probabiliseacute (O (a) P) ougrave O deacutesigne lrsquoensemble de toutes les parties agrave 2 r eacuteleacutements drsquoun ensemble agrave 2 n eacuteleacutements et ougrave P est la probabiliteacute uniforme (eacutequiprobabiliteacute) Si A c O repreacutesente lrsquoeacutevegravenement il nrsquoy a aucune paire complegravete parmi les 27- chaussures choisies alors

            (Dans la formule preacuteceacutedente le (E) exprime le fait de choisir 2 r paires et le 22r celui de choisir dans chaque paire une chaussure) Si B repreacutesente lrsquoeacutevegravenement il y a exactement k paires complegravetes parmi les 27- chaussures choisies alors

            (rdquo) ( n-k )22T-2k card(B) k 2r-2k P(B) = card(R)

            (Ici le (i) exprime le fait de choisir les paires complegravetes celui de choi- sir les paires non complegravetes et enfin 22r-2k celui de choisir une seule chaussure parmi ces derniegraveres)

            1112 si ml m k sont k eacuteleacutements distincts de Mn

            Le cardinal de Mn est neacutecessairement strictement infeacuterieur agrave n En effet

            P X E (1711rsquo

            Donc k lt n en particulier Mn est fini Par hypothegravese

            M = U M n ngtl

            lrsquoensemble M est donc une reacuteunion deacutenombrable drsquoensembles finis I1 est donc au plus deacutenombrable O

            1113 Tout triangle eacutequilateacuteral inscrit dans le cercle uniteacute est de cocircteacute fi a) On note 11 le milieu du segment 01 Pour que la corde soit plus grande

            que f i il faut et il suffit que le point M soit sur le segment 011 On trouve donc une probabiliteacute de 1 2

            24

            1)) On fixe A sur le cercle et partant de A on ( coupe gtgt le cercle en 3 arcs deacutegales longueurs On note les deux autres points Al et A2 On choisit un point B au hasard sur le cercle Pour que la corde AB soit plus grande que 4 il faut et il suffit que le point B soit sur larc de cercle (A1A2) On trouve donc une probabiliteacute de 13

            c) Lors de cette construction pour que la corde AB soit plus grande que 4 il faut et il suffit que le point M soit dans le disque centreacute en lorigine

            et de rayon 12 On trouve ici une probabiliteacute de - = 1 4

            1114 Pour les ezemples qui suivent la fonction F se calcule facilement On rappelle que si U deacutesigne une variable aleacuteatoire suivant la loi uniforme sur ]O 1[ alors F+(U) suit la loi ayant F pour fonction de reacutepartition

            a) Pour F fcnction de reacutepartition dune loi exponentielle de paramegravetre 1

            on a F + ( y ) = - ln(1 - y) pour y euro]Ol[ s i x 5 0

            F ( x ) =

            s i u suitla loi uniforme sur IO I[ - ln(i - U ) suit la loi exponentielle de paramegravetre 1 (On peut mentionner que - ln(U) suit alors aussi la loi exponentielle de paramegravetre 1)

            11) Pour F fonction de reacutepartition dune loi de Pareacuteto 1-x- s i x gt 1

            s i x 5 1 F ( x ) = on a ~ ( y ) = (1 - y)- pour y euro10 I[

            Si U suit la loi uniforme sur ]O 1[ (1 - U)-l suit la loi de Pareacuteto

            c) Pour F fonction de reacutepartition dune loi de Cauchy F ( x ) = 1 7r (arctanz + z ) on a ~ + ( y ) = tan(iry - ) pour y euro10 I[ Si u suit la loi uniforme sur ]O 1[ tan(irU - 2) suit la loi de Cauchy

            1115 La variable X est agrave valeurs dans N et donc CkEN PX = k = 1 Or

            Donc a = 3 2 et

            i eeuml2zk 3 eeuml22-lk 4 k 4 I C P X = I C = -- + -

            On peut eacutecrire 1 3 4 4 PX = I C = -PY = k ) + -PT = k

            25

            ougrave on a poseacute e-22k- 1 k

            et PT=k= k k

            e-22k PY = k = -

            Autrement dit T = 1 + 2 et 2 suit une loi de Poisson de paramegravetre 2 tout comme Y On sait alors

            E(T) = 1 + E ( 2 ) = 3 E(Y) = 2 et Var(T) = Var(2) = Var(Y) = 2

            On en deacuteduit E ( X ) et E ( X 2 ) 1 3

            E ( X ) = -JkPY = I C + ampldquoT = k IC20 k 2 0

            1 3 1 9 11 4 4 2 4 4 1 3 1 3

            4 4

            = -E(Y) + -E(T) = - + - = -

            E ( X 2 ) = - IC2PY = k + - k 2 0 k 2 0

            k2PT = I C = -E(Y2) + -E(T2)

            Or E(Y2) = JT(Y)~ + Var(Y) = 6 et E(T2) = E(T)2 + Var(T) = 11

            6 33 39 39 Donc E ( X 2 ) = - + - = - et Var(X) = - - ( y )2 = E 4 4 4 4

            1116 Signalons lrsquoabus de notation utiliseacute ici pour deacutesigner la variable aleacutea- toire u ~ ( ~ ) On pourrait noter celle-ci X k deacutefinie sur R lrsquoensemble des permu- tations de (1 n en posant X k ( a ) = u u ( k )

            a) S = C l l k lt n C ~ C un(r~) et donc E ( S ) = Clltkltn - ck E(un(k)) avec

            La derniegravere eacutegaliteacute se justifiant par le fait que lrsquoensemble EL = T tels que ~ ( k ) = i est de cardinal (n - l) On obtient donc

            b) Remarquons que quel que soient i et j distincts un(i) et uo(j) suivent la mecircme loi En outre il est clair que la loi du couple (u(i) ua(j)) avec i j ne deacutepend pas du couple ( i j ) Drsquoautre part la somme Cljklnua(k) ne deacutepend pas de a elle est eacutegale agrave x l lt k l n ~ k - crsquoest-agrave-dire agrave nuuml On en deacuteduit que

            26

            ou encore en vertu de la remarque preacuteliminaire

            nVar(uu(1)) + (n2 - n)Cov(uu(l)u(2))

            Via le theacuteoregraveme du transport

            (1111)

            En utilisant (1111)rsquo on obtient alors

            On peut deacutesormais calculer la variance de S On a n

            k=l n

            k = l kltl n

            Or la derniegravere expression entre parenthegraveses nrsquoest autre que la variance drsquoune variable aleacuteatoire uniforme sur les c k qui est eacutegale agrave sc(n - l ) n On a donc

            Var(S) = (n - 1) sus 2 2

            1117 on a

            La variable aleacuteatoire 2 ne prend que des valeurs positives et pour t gt O

            PZ 5 t = P X 5 lnt = Qgt(lnt)

            27

            ougrave CP deacutesigne ici la fonction de reacutepartition de la loi normale centreacutee reacuteduite La fonction de reacutepartition de 2 est donc

            Q(1nt) si t gt O sinon

            F Z ( t ) =

            Elle est continue sur R deacuterivable sur R La variable 2 admet donc une densiteacute obtenue en deacuterivant F Z On obtient

            s i t gt O

            sinon

            Pour a E [-1 11 la fonction fa deacutefinit bien une densiteacute de probabiliteacute sur R+ car elle est positive et su fa(t) dt = 1 Pour veacuterifier cette derniegravere eacutegaliteacute il suffit deacutecrire

            f z ( t ) sin(27r In t ) dt = E ( s i n ( 2 ~ In 2)) = E(sin(27rX)) = O J I - - (I

            Leacutegaliteacute () eacutetant la formule de transport (voir Theacuteoregraveme 1141) et la der- niegravere espeacuterance est nulle car la densiteacute de X est paire Soit alors une variable 2 ayant fa pour densiteacute On veacuterifie sans difficulteacute que quel que soit lentier k 2 et 2 admettent un moment dordre k De plus

            E ( Z t ) = t k f f z ( t ) ( l + asin(2irlnt)) dt

            = E ( Z k ) + a i+OO t k f z ( tgt s i n ( 2 ~ In t ) dt

            Or cette derniegravere inteacutegrale vaut zeacutero

            t k f z ( t ) sin(2ir lnt) dt = E(Zk sin(27r In 2)) = E ( e k x s i n ( 2 ~ X ) )

            28

            Les deux variables 2 et 2 ont donc les mecircme moments mais ne suivent pas la mecircme loi car leur densiteacutes respectives sont distinctes Cet exemple illustre le fait que les moments ne caracteacuterisent pas la loi dans le cas ougrave la variable nrsquoest pas borneacutee

            1118 On note 7r1 la projection sur la premiegravere composante du d-uplet ( 2 1 zd) I1 est clair que 7rl(X1 X2 X3 Xd) suit la mecircme loi que 7r1 (X2 X I X3 Xd) et donc que X1 et X2 suivent la mecircme loi On montre- rait de la mecircme faccedilon que quels que soient i j Xi et X j suivent la mecircme loi et donc E ( X i ) = E ( X j ) De lrsquoidentiteacute X I + + Xd = 1 on deacuteduit que

            O 1

            E ( X 1 ) + + E ( X d ) = 1 = d E(X1) donc E ( X i ) = - d

            De mecircme X I ( X l + + Xd) = X1 et donc en prenant lrsquoespeacuterance

            1 - = E ( X 1 ) + E(X1X2) + + E(X1Xd) = E ( X 1 ) + (d - 1) E ( X i X j ) (1112) d

            La derniegravere eacutegaliteacute se justifiant par le fait que X1X2 suit la mecircme loi que XiXj quel que soit i j (I1 suffit de consideacuterer lrsquoapplication

            et de remarquer que

            suivent la mecircme loi pour toute permutation a) On obtient alors

            c o v ( x ~ rsquo X j ) = E(X2Xj) - E ( X i ) E ( X j )

            E ( X 3 1 par (1112) 1 - -

            d(d-1) d - 1 d2 - d - d2 E ( X S ) - (d - 1) -

            d2(d - 1) l -d2E(XS) 1 ( 1 )

            - - E(XS) - - - - d2(d- 1) d - 1 d2

            29

            1119

            a) La fonction g deacutefinie par g(x) = E((X - x ) ~ ) = x2 - 2E(X)x + E(X2) atteint son minimum en xo = E(X) Le minimum de g vaut alors g(x0) = E ( ( X - E ( X ) ) ~ ) = Var(X)

            11) Notons F la fonction de reacutepartition de X La fonction F est croissante continue agrave droite limt-t-F(t) = O et limt++F(t) = 1 Observant alors que t F ( t ) 2 12 est non vide et minoreacute on deacuteduit lrsquoexis- tence de inf t F ( t ) gt_ 12 = m Par continuiteacute agrave droite on obtient

            Drsquoautre part P X 2 m = 1 - P X lt m = 1 - F(m- ) On peut alors distinguer les cas F continue en m et F discontinue en m pour conclure que P X 2 m 2 12 I1 suffit drsquoobserver que dans le cas F continue en m F ( m ) = F ( m - ) = 12 et que dans le cas F discontinue en m on a neacutecessairement F ( m - ) lt 12

            Pour se convaincre de la non uniciteacute en geacuteneacuteral il suffit de consideacuterer X suivant la loi uniforme sur O 1 et observer que tout reacuteel de ]O 1 [ est une meacutediane

            F ( m ) = PX 5 m 2 12

            Montrons maintenant que si a lt b

            E ( I X - bl) - E ( I X - a ( ) = u PX I x-PX 2 x d x = u $(z )dx

            Pour cela on considegravere les applications

            b b

            n[t+[(x(w)) et nl-tl(X(w)) deacutefinies pour ( t w ) E [a b] x R

            auxquelles on appliquera plus bas le theacuteoregraveme de Frsquoubini-Tonelli Aupa- ravant on observe que

            si X ( w ) 2 b

            si X(w) 5 a

            si X ( w ) 5 a

            si X ( w ) 2 b U-l-mt](X(~)) d t = - bl 7 si X ( W ) euro ] a b[

            puis que

            ( X - bl - IX - al si X euro ] a b[

            la - bl IX - bJ - IX - ucircl = s i X gt b

            si X 5 a

            30

            SOLCTIONS

            On obtient alors

            et

            On soustrait et on obtient

            E(IX-b)-E(IX-al) = P X lt t - P X 2 t d t = $ ( t ) d t O Jr Lb Pour conclure on remarque

            - La fonction $ est eacutevidemment croissante avec lim-m $(t) = -1 et lim+ $(t) = 1

            - Si m est une meacutediane de X et si x gt m en supposant de plus que z nrsquoest pas une meacutediane alors $(z) gt O II est en effet clair que P X 2 x lt 12 et donc P X 5 x 2 12 et donc $(x) gt O

            Si z lt m en supposant de plus que z nrsquoest pas une meacutediane alors $(x) lt 0

            31

            - Si m lt mrsquo sont deux meacutedianes alors $(t) = 0rsquovrsquom lt t lt mlsquo En effet les eacutevegravenements X 5 m et X 2 mrsquo eacutetant disjoints on a P X 5 m = 12 et P X 2 mlsquo = 112 et donc P m lt X lt mrsquo = O donc si rn lt t lt mrsquo on a P X 5 t - P X 2 t = O

            Par conseacutequent si m et mrsquo sont deux meacutedianes

            E ( ( X - ml) - E ( ( X - mrsquol) = $(t) d t = O Lrnlsquo L

            et si m a (m lt a par exemple) avec m meacutediane alors

            $(t) d t 2 O E(IX - a ( ) - E ( ( X - mi) =

            Finalement E ( ] X - ml) = in fE(IX - Q I ) a E X O

            11110 Quel que soit a ~ ] 0 1 [ on peut eacutecrire

            x = XnXgtaE(X) + x n X lt a E ( X ) et E(XnXltaE(X)) i a E ( X )

            drsquoougrave

            Or il est clair que E(X2IlxgtE(x)) - 5 E ( X 2 ) donc

            32

            S O L I rsquo 1 I O h S

            11111 leurs dans IR+ Drsquoautre part

            Lrsquoexpression H est une somme de termes positifs donc elle est agrave va-

            H ( P ) = (-pkinpk) = O ssi lrsquoun des pk vaut 1

            Si P est la loi uniforme sur (1 n alors H ( P ) = in(n) On veacuterifie main- tenant que si Q est une mesure de probabiliteacute sur (1 n alors H ( Q ) =

            q k In q k I ln(n) Pour cela en utilisant la concaviteacute de la fonction In on remarque que quelles que soient les distributions (pk) et ( q k ) sur (1 n

            lltkltn

            crsquoest-agrave-dire

            l lt k lt n l lt k lt n

            qui donne pour pk = i n

            H ( Q ) = - q k In(qk) 5 1n(n) lltkltn

            On considegravere maintenant une mesure de probabiliteacute sur N noteacutee P Lrsquoexpres- sion H ( P ) est encore agrave valeurs positives (eacuteventuellement 00 si la seacuterie diverge) et

            H ( P ) = pk In pk = O ssi lrsquoun des pk vaut 1 k O

            Si P est la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p alors (en posant q = 1 - p)

            k 2 0

            4 = - lnp - - lnq 4 = - lnp - plnq (1 - d2 P

            On observe maintenant que lrsquoineacutegaliteacute (1114) est valable pour des sommes infi- nies Plus preacuteciseacutement si pour tout k entier P ( k ) = pk et Q ( k ) = q k deacutefinissent des mesures de probabiliteacute sur N) alors

            (III 5)

            33

            Pour montrer ceci on utilise lrsquoineacutegaliteacute ln ( l+z) 5 z valable pour tout z gt -1

            (En remarquant que quel que soit k 7 2 -1) On considegravere maintenant P loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p et donc drsquoespeacuterance qp et Q mesure de probabiliteacute quelconque sur N On a alors drsquoapregraves lrsquoineacutegaliteacute preacuteceacutedente

            0 I Qk ln(qk) - Qk WPk) k20 k 2 0

            = -H(Q) - q k ln(Pgt - qk kin() kgtO kgtO

            = - H ( Q ) - ln(P) - qk kln(q) k 2 0

            P - lt -H(Q) - ln(p) - 1n(q)

            Concernant la loi normale rappelons que si X y+ N(ucirc i) alors E(X) = 0 et E(X2) = 1 On en deacuteduit que si P est une mesure de probabiliteacute de loi normale N(0 I) on a

            Soient f et g deux densiteacutes de probabiliteacute En srsquoinspirant de la preuve de (1115)

            Drsquoougrave

            34

            OL L i T I O N S

            En particulier si g est la densiteacute de P suivant une loi N(0l) et si JR x2 f ( x ) dx = 1 on obtient par (1116)

            H ( P ) = - in (6) - 5 J In ( f ( z ) ) f ( x ) dz O 1 R

            11112 On pose pour ( x t ) E IR2

            Cette fonction + est de classe C1 sur IR2 avec de plus

            Drsquoougrave par deacuterivation sous le signe inteacutegral on obtient

            cplsquo(t) = 1 s i x eitx-x22 dx

            Agrave lrsquoaide drsquoune inteacutegration par parties (en deacuterivant ie i tx et en inteacutegrant x e euml x 2 j 2 ) on obtient

            On en deacuteduit que cp(t) = K eeumlt2I2 pour une certaine constante K Or p(0) = 1 (car cp est une fonction caracteacuteristique) donc cp(t) = eeumlt2l2 En utilisant le deacuteveloppement en seacuterie entiegravere de cp au voisinage de zeacutero on obtient la valeur de cp(rdquo(0) = i k E ( X k ) quel que soit k (cf Proposi- tion 11156)

            On en deacuteduit donc

            11113 pour toute fonction f E Lrsquo(IR) on a

            Ce reacutesultat est le theacuteoregraveme Riemann-Lebesgue Agrave savoir

            +W 1 eitZ f ( z ) d x 4 O t4cc

            35

            Si est f est lrsquoindicatrice i[ab] drsquoun segment (ou de tout intervalle borneacute) on obtient le calcul

            ) -+ o i t b - cita t+co

            +m b eitx f ( x ) d x = 1 eitx

            On peut eacutetendre ce cas particulier agrave toute combinaison lineacuteaire finie drsquoindica- trices drsquointervalles borneacutes (appelleacutee fonction en escalier) Dans le cas geacuteneacuteral pour f E Lrsquo(Et) on considegravere une fonction en escalier qui approche f dans LI (Par densiteacute des fonctions en escaliers dans (Lrsquo(Et) 1111i))

            ( O n remarquera qursquoune indicatrice drsquoun ensemble mesurable ou qursquoune fonc- taon eacutetageacutee inteacutegrable est un objet a priori beaucoup plus compliqueacute qursquoune fonction e n escalier et que le cas de telles fonctions rentre dans le cas geacuteneacuteral des fonctions Lrsquo )

            Soient alors E gt O g en escalier veacuterifiant JR If() - g ( x ) l d x lt ~ 2 et t o tel que

            On a eitx g ( x ) dz l lt ~ 2 pour tout t gt t o

            5 ~ 2 + ~ 2 = E pour t gt t o

            Le reacuteel E eacutetant arbitraire on en deacuteduit que pour toute fonction inteacutegrable f

            L e i t x f ( x ) d x -+ O t+m

            En particulier limt+m vX(t) = O cl On suppose deacutesormais que la densiteacute f admet une deacuteriveacutee frsquo inteacutegrable Ceci implique que neacutecessairement f ( x ) --+ O En effet la fonction

            t-tco

            x ts lx f rsquo ( t ) d t

            admet une limite quand x tend vers +CO donc f admet une limite en +00 et neacute- cessairement cette limite est nulle pour que f soit inteacutegrable Le mecircme raison- nement est valable pour -00 Une inteacutegration par parties dans JR eitx f ( x ) d x

            36

            donne

            Ces calculs se geacuteneacuteralisent sans difficulteacute si les deacuteriveacutees f(rsquo) f(rsquo) sont in- teacutegrables pour obtenir le reacutesultat

            pX(t) = o(JtJ- rsquo ) quand t -f 00 O

            11114 Notons X une variable aleacuteatoire dont la loi est donneacutee par la me- sure P La seacuterie (de Bertrand) c amp est divergente et donc X nrsquoest pas inteacutegrable

            c n E(lXlgt = = 00

            nGZ In122

            Donc X nrsquoadmet pas de moment drsquoordre 1 Neacuteanmoins sa fonction caracteacuteris- tique ltp est deacuterivable en O comme le prouvent les calculs suivants

            par conseacutequent

            - - c(cos(tn) - 1) c sin2(nt2) d i gt - d o ) lsquo 2 C = -4gt t n2 lnn n22 tn21nn 7122 t

            - 4C(fN(t) + gN(t))rsquo ougrave N est un entier quelconque Utilisant lrsquoineacutegaliteacute I sinzl 5 1x1 on obtient

            (1117)

            Drsquoautre part

            (III S) i i J lsquo rdquo $ d u = 1

            t l n N N t N ln(N) rsquo et N(t) = L$(t)J (partie entiegravere de $(t)) I1 est tampG On pose alors $(t) =

            clair que limto $(t) = +m et qursquoon a donc aussi $(t) - N(t) t-to

            37

            Utilisant les ineacutegaliteacutes (1117) et (1118) on obtient

            De plus I

            et

            donc QN(t) (t) t7o 0 Finalement

            cp(t) - = -4c(fN(t)(t) + gN(t)(t)) tzo 0 t et donc cp est deacuterivable en O avec cp(0) = O O

            11115 On remarque que g est bien deacutefinie et positive sur IR+ En effet

            f (t) lt fo va gt O Y t 2 a O 5 - 7 t - U donc t ++ t f(t) est inteacutegrable sur [a +CO[ et ainsi g est deacutefinie en a et g(a) 2 O La fonction g eacutetant paire pour veacuterifier quelle est une densiteacute de probabiliteacute il faut veacuterifier que so g(z) dz = 12 Dapregraves le theacuteoregraveme de Fubini-Tonelli (voir Theacuteoregraveme 1151)

            1 f ( t ) dt = 12

            en deacutesignant par A lensemble (z t ) O 5 II I t La fonction g est donc une densiteacute de probabiliteacute et si Y est une variable aleacutea- toire admettant g pour densiteacute sa fonction caracteacuteristique quon notera $ est deacutefinie par

            $(t) = E ( e i t Y ) = 1 eitYg(y)dy = 2 1 cos(ty)g(y)dy f

            R O

            car g est paire On a

            38

            Y OLT ri- I O N s

            et agrave nouveau par le theacuteoregraveme de Fubini-Tonelli

            I1 reste agrave veacuterifier que

            (1119)

            En invoquant le theacuteoregraveme de deacuterivation sous le signe s on remarque que la fonction de t deacutefinie dans le premier membre de lrsquoeacutequation (1119) est deacuterivable et sa deacuteriveacutee vaut

            +W

            t H 2 1 cos(tx) f ( x ) dx = p(t)

            Drsquoautre part p eacutetant continue la deacuteriveacutee du second membre vaut p(t) Lrsquoiden- titeacute (1119) eacutetant valable pour t = O on en deacuteduit que

            39

            IV

            INDEacutePENDANCE

            Eacutenonceacutes

            IV1 Une urne contient T boules rouges et b boules blanches On tire ces boules une agrave une sans remise jusqursquoagrave eacutepuisement Pour O 5 k 5 b quelle est la proba- biliteacute pour qursquoexactement k boules blanches soient tireacutees avant la premiegravere boule rouge

            IV2 Deux joueurs A et B jouent une suite de parties indeacutependantes Lors de chacune drsquoelles ils ont respectivement les probabiliteacutes p pour A et q = 1 - p pour B de gagner Le vainqueur final est celui des deux joueurs qui IC premier obtient 2 victoires de plus que son adversaire Quelle est la probabiliteacute pour que A soit vainqueur

            IV3 sur [ O il Soit pour tout n 2 1

            Soit R = [ O 11 muni de sa tribu boreacutelienne et P la mesure de Lebesgue

            Montrer que la famille est mutuellement indeacutependante -

            IV4 Soient X et Y deux variables deacutefinies sur (O A P ) ne pouvant prendre que deux valeurs distinctes Montrer que X et Y sont indeacutependantes si et seulement si E ( X Y ) = E ( X ) E ( Y )

            CHAP ITRE IV IN LI I P E N D A N c 1

            IV5 Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle et soient f et g deux fonctions crois- santes de IR dans R On suppose que E(f(X)2) lt 03 et E ( g ( X ) 2 ) lt 00 Deacutemontrer que

            E( f (X)g(X) ) 2 E ( f ( X ) ) E ( d X ) )

            IV6 Soient X et Y deux variables aleacuteatoires indeacutependantgtes de mecircme loi ex- ponentielle de densiteacute f e ( x ) = Beeumlezll~oco[(x) 6 gt O Deacuteterminer les densiteacutes des lois de X 3 IX - YI m in(X Y 3 ) Mecircme question lorsque X et Y suivent la loi uniforme sur [ - 11 1

            IV7 Soient F et G deux fonctions de reacutepartition et U une variable aleacuteatoire de loi uniforme sur ] O 1 [ Montrer que V ( x y) = min(F(z) G(y)) est la fonction de reacutepartition du vecteur aleacuteatoire (F(U) G+(U)) En particulier V est de marges F et G Montrer que si W est une fonction de reacutepartition sur R2 de marges F et G alors H 5 V

            IV8 Soient Xi 1 5 i 5 n des variables aleacuteatoires indeacutependantes Xi eacutetant de fonction de reacutepartition Fi Soit m = min1ri5Xi et 111 = maxlltiltXi _ _

            Montrer que la fonction de reacutepartition de Ad en x est Fi(x) que celle de rn est 1 - n(i - Fi()) et que

            -

            _ -

            42

            IV9 de paramegravetre 1 Montrer que P 3 i j Xi = X j = O On pose

            Soient XI X des variables indeacutependantes de mecircme loi exponentielle

            2 = min Xi et N = min 15 i 5 n Xi = Z l_ltisn

            Deacuteterminer la loi de 2 Eacutetablir que

            P ( N = ~ Z gt t = e - ~ ~ l n k = l n t gt O

            En deacuteduire que Z et N sont des variables aleacuteatoires indeacutependantes et preacuteciser la loi de N

            IV10 Soit P une loi sur R dont on suppose quelle admet une transformeacutee de Laplace L ( t ) = J etx dP(z) pour It1 petit Soit P la n-iegraveme convolueacutee de P avec elle-mecircme deacutefinie par P = P et P = P(-) P (ie P est la loi dune somme de n variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi P ) Soit t tel que

            L( t ) existe et soit Pt la loi deacutefinie par sa densiteacute - = - Montrer que Pt7 dPt etx dP L ( t )

            etx Montrer que - - dP

            admet une densiteacute par rapport agrave P donneacutee par - dP L ( t p

            ~ ~ ( [ z oo 1) 5 eeumltxL(t)nPtn([z cc [) pour t gt O (comparer cegravette ineacutegaliteacute avec celle de Chernoff Exemples III4lOiii)

            I V l l On appelle loi gamma de paramegravetre p gt O et on note rp la loi de densiteacute yp(z) = (r(p))-lzP-leeumlX sur R+ ougrave qP) assure que J igt(z) dz = 1 Montrer que r ( p ) = ( p - l)l(p - 1) et que pour p entier r ( p ) = ( p - l) Montrer que rp r4 = rptq En deacuteduire la loi de AI + + + A ougrave les A sont des variables aleacuteatoires indeacutependantes et de loi exponentielle de paramegravetre 1 Montrer que la fonction caracteacuteristique de la loi Soit maintenant (X) une suite dc variables aleacuteatoires indeacutependantes et de mecircme loi exponentielle Soit S = XI + + X leur somme Pour t 2 O soit N ( t ) = card( i S 5 t En eacutevaluant P N ( t ) 2 k montrer que N ( t ) suit une loi de Poisson de paramegravetre t

            est (1 - i t ) - p

            IV12 Soient X I X Xn+i des variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi ex- ponentielle de paramegravetre 1 Calculer la loi de la somme Sk = X I + + X k 1 5 k 5 n + 1 Deacutemontrer que la loi du vecteur ( U I Un) deacutefini par Ui = SiSn+l i = 1 n a une densiteacute par rapport agrave la mesure de Lebesgue sur Rn donneacutee par n ID ougrave

            D = z = (21 z) E IRn O 5 21 5 5 2 5 1

            43

            CHAPITRE IV INDlhENDXNCE

            IV13 Soient XI X des variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes de meacuterne loi de fonction de reacutepartition F ayant une densiteacute f Ces variables or- donneacutees par ordre croissant sont noteacutees XI lt Xz lt lt X Claire- ment les Xi 1 lt i lt n ne sont pas indeacutependantes puisque par construction xi I Xi+ln

            a ) Montrer que la probabiliteacute que IC des variables XI X soient infeacuterieures agrave z et n - IC soient supeacuterieures agrave est CF(z)(l - F(z))- En deacuteduire que P Xi 5 z = ~iCkICF(z)(l - F ( Z ) ) ~ - et que Xi admet une densiteacute

            fz(z) = ic f(z)F(z)-l(i - q q - 2 J E IR

            1)) Montrer par un argument analogue que pour zy E IR

            P xi I z Xifl gt y = C()Z (1 - F ( y ) y

            ( a ) En deacuteduire la fonction de reacutepartition du couple (Xi amp+I)

            (1) Montrer que le couple (Xi admet une densiteacute

            c ) Soit amp+I = Xi+l -Xi Montrer que le couple (Xi $+I) admet pour densiteacute

            n-2-1 g(z s) = i(n - igtCf()f(z + s)F()Z-(l - F ( z + s ) )

            z E R s gt o

            f ) Supposons les Xi de loi exponentielle de paramegravetre 1 Montrer qualors amp+I est de loi exponentielle de paramegravetre n - i

            IV14 Soit (X)nEN une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Bernoulli de paramegravetre p Pour tout n 2 1 on deacutefinit par reacutecurence T = inf IC gt T-I XI = 1 si cet infimum est fini T = CO sinon et To = O Deacutemontrer que les variables aleacuteatoires TI T2 - T I T - T-I sont indeacute- pendantes et de mecircme loi Calculer la loi de TI et sa fonction caracteacuteristique En deacuteduire la loi de T

            44

            IV15 Versions du lemme de Borel-Caritelli

            P(A is ) = 1 (Reacutenyi)

            Iridttntiori poiir tocif ri 2 i poiir dfrnorrtrrr q i t r Cigt n 1 = x p 5

            Si i j alors P(A is ) gt O (Kotska)

            applrqucr bin4qdttk (16 lcrtrricr III6 10 (i X = Clsilt n 1

            P(A) = 00 et P(A n A J ) 5 cP(A)P(A) pour un c gt O et tous

            -

            IV16 Ineacutegaliteacute de Kolmogorov Soient X I X des variables aleacuteatoires in- deacutependantes despeacuterance O et de variance finie Soit s = X I + + X Montrer lineacutegaliteacute de Kolmogorov

            IV17 Trouver une fonction h de J R dans J R et un reacuteel c gt O tel que la fonction

            ( X Y ) E JR2

            soit la densiteacute de la loi dun vecteur non gaussien de IR2 dont les lois marginales sont gaussiennes

            45

            CHAPITRE IV I x u ~ + ~ s u ~ ~ c e

            IV18 covariance C = ( 8 F) Deacutemontrer que X et Y sont proportionnelles

            Soit ( X Y ) un vecteur gaussien centreacute agrave valeurs dans IR2 de matrice de

            IV19 Soit X une variable aleacuteatoire suivant une loi N(0 1) et soit E une variable de Bernoulli telle que P E = 1 = P E = -1 = 12 indeacutependante de X Deacutemontrer que E X et ~1x1 ont mecircme loi que X Le couple ( X E X ) est-il gaussien

            IV20 Soit X un vecteur gaussien centreacute agrave valeurs dans IRrsquo et soit Y une copie indeacutependante de X On pose Xe = X cos O + Y sin O et Xeacute = -X sin O + Y cos O O E [ O 27r 1 Deacutemontrer que pour tout 8 X e et Xg sont indeacutependantes de mecircme loi que X

            IV21 Soient X et Y deux vecteurs aleacuteatoires de IRlsquo indeacutependants et de mecircme loi tels que X + Y et X - Y sont indeacutependants On deacutesigne par p la fonction caracteacuteristique de la loi de X

            a) Montrer que pour tous s t E Rd

            En deacuteduire lrsquoexistence drsquoune fonction continue 11 sur IRd telle que p = e$

            1) On pose +p(t) = $(+( t ) + +(-t)) et +(t) = $ ( ~ ( t ) - ~ ( - t ) ) t E P Deacutemontrer qursquoil existe rn E Rd tel que amp(t) = i (m t ) t E IRd

            ( 3 ) Soit amp(s t ) = amp(s + t ) - gp(s) - g p ( t ) s t E IRrsquo Deacutemontrer que Q est reacuteelle symeacutetrique neacutegative Eacutetablir que Q est bilineacuteaire

            (1) Deacuteduire de ce qui preacutecegravede que la loi de X est gaussienne

            IV22 (Lois infiniment divisibles) Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle sur un espace probabiliseacute ( O A P ) de loi p on dit que p est infiniment divisible si pour chaque entier n 2 1 il existe des variables aleacuteatoires reacuteelles XI^ Xnn indeacutependantes et de mecircme loi un telles que la loi de la somme XI^ + + + XnrL soit p

            a) Deacutemontrer qursquoune loi p est infiniment divisible si et seulement si sa fonction caracteacuteristique p est pour tout entier n 2 1 la puissance n-iegraveme drsquoune fonction caracteacuteristique

            b) p est-elle infininient divisible dans les cas suivants

            46

            (i) p = 6 a E R (ii) p est la loi gaussienne de moyenne m et de variance g 2

            (iii) p est la loi de Poisson de paramegravetre A

            (iv) p est la loi de Cauchy (on rappelle que la fonction caracteacuteristique de la loi de Cauchy est donneacutee par eumlltl)

            c) Soit X de loi p de Bernoulli sur O 1 de paramegravetre O lt p lt 1 soient eacutegalement Y et 2 des variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi commune v telles que la somme Y + 2 soit de loi p

            (i) Si B est un intervalle ne contenant pas O et 12 deacutemontrer que p ( B + B ) = O (ougrave B + B = ldquo +y zy E B ) En deacuteduire que

            (ii) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que Y ne peut prendre que les valeurs

            (iii) Conclure que p nrsquoest pas infiniment divisible

            v v (B x B ) = o

            O et 12

            (1) Soit cp une fonction caracteacuteristique et soit X gt O On deacutefinit

            (t) = X(p(t)-1) t E R

            Sur (Cl A P ) on considegravere une suite (XrL)nEW de variables aleacuteatoires indeacute- pendantcs de mecircme loi de fonction caracteacuteristique c p ainsi qursquoun variable aleacuteatoire N suivant une loi de Poisson de paramegravetre A indeacutependante de la suite (Xn)EN Pour chaque w E C2 on pose

            1 lt k 5 N (w)

            (avec la convention Ciltklto = O) Deacutemontrer que Y est une variable aleacutea- toire de fonction caractampampique Montrer que la loi de Y est infiniment divisible

            47

            CHAPITRE IV INDIPEKDANClsquoE

            Solutions

            IV1 On note Bi lrsquoeacutevegravenement la ie boule tireacutee est blanche Lrsquoeacutevegravenement consideacutereacute srsquoeacutecrit alors BI n Ba n - - n BI n Bk+l Les tirages se faisant sans remise les eacutevegravenements Bi ne sont pas indeacutependants Neacuteanmoins on a

            P ( B ~ ~ B ~ ~ nBknEkS1) = P ( B ~ ) P ( B ~ I B ~ ~ B ~ ) P ( B ~ + ~ I nBk)

            La probabiliteacute chercheacutee est donc b - k + l r b b - 1

            b + r b + r - 1 b + r - k + l b + r - k lsquo O

            IV2 Le vainqueur ne peut ecirctre deacutesigneacute qursquoapregraves un nombre pair de parties On considegravere les eacutevegravenements Ccedil = A gagne g2 = A gagne apregraves 2n par- ties ) puis amp2k = apregraves 2k parties aucun vainqueur nrsquoest encore deacutesigneacute On a alors

            Ccedil = U 62 = U ( ~ 2 k n A gagne les parties 2c + icirc et 2k + 2 )

            On en deacuteduit que P ( Ccedil ) = CI gtoP(euro2k )p2 Drsquoautre part on a facilement P(amp21+2) = P(euro21)2pq donc quel que soit k 2 O P ( amp 2 k ) = ( 2 ~ q ) ~ et finalement

            n2 l k 2 0

            IV3 Pour n E N on pose

            2 ( k - 1) 2 k - 1

            15lc52n-l

            Par deacutefinition la famille des eacutevegravenements A est indeacutependante si pour toute partie finie J de N on a

            j euro J j euro J

            I1 suffit alors de remarquer que quel que soit i E Nrdquo P(A) = 12 et que pour tout k et quel que soit le k-uplet j 1 lt - + lt j k on a

            1

            En effet une partie du type Ajl n Aj n n Ajk-l est une reacuteunion drsquointervalles deux agrave deux disjoints de longueur 1 2 j k - 1 et construire son intersection avec

            P(Aj n Aj2 n n A j k ) = P(Ajl n Aj2 n n A j k P l )

            48

            Aj consiste agrave (( couper )) chacun de ces intervalles en son milieu et agrave eacuteliminer le (( morceau )gt de droite On obtient alors par reacutecurrence

            O 1

            P(Aj n Aj n - n Aj) = - = P ( A j i ) P(Aj) 1 P(Aj) 2 k

            IV4 couple ( i j )

            Les variables X et Y sont indeacutependantes si et seulement si pour tout

            P X = xi Y = y j = P X = X i P Y = Y j

            E ( ( X - X i ) ( Y - Y j ) ) = E ( X - xz)E(Y - Y j )

            De lrsquohypothegravese E ( X Y ) = E ( X ) E ( Y ) on deacuteduit par lineacuteariteacute de lrsquoespeacuterance

            Et cette derniegravere eacutegaliteacute srsquoeacutecrit

            (Xj-Zi)(yi-yj)PX = x j Y = yz = (Xj-xz)PX = Zj (y i -y j )PY = Yi

            P X = xj Y = yz = P X = Xj P Y = Y i drsquoougrave

            et les variables X et Y sont bien indeacutependantes O

            IV5 Les fonctions f et g eacutetant toutes les deux croissantes quels que soient x et y f ( x ) - f ( y ) et g(x ) - g ( y ) sont de mecircme signe et donc pour tous 2 y E R

            ( f (4 - f ( d ) ( 9 ( 4 - dd) 2 0

            Soient alors X et Y indeacutependantes et de mecircme loi Apregraves avoir remarqueacute que f ( X ) g ( X ) E L1 (car f ( X ) et g ( X ) sont dans L2) on utilise le fait que

            ( f ( X ) - f ( Y ) ) ( d X ) - d Y ) ) L 0

            E ( ( fW - f ( Y ) ) ( S W ) - 9 ( Y ) ) ) 2 0 On a donc

            (IV1)

            On rappelle que f ( X ) et g ( Y ) sont indeacutependantes et qursquoon peut alors eacutecrire que E ( f ( X ) g ( Y ) ) = E ( f ( X ) ) E ( g ( Y ) ) I1 en est de mecircme des variables f ( X )

            On rappelle aussi que E ( f ( X ) ) = E ( f ( Y ) ) et E ( g ( X ) ) = E ( g ( Y ) ) Lrsquoineacutega- liteacute (IVl) devient

            et f ( Y ) 9 ( X ) et g ( Y ) et f ( Y ) et 9 ( X )

            E (f(nm) 2 E ( f ( X ) ) E ( d X ) ) El

            49

            On applique ce reacutesultat agrave la variable X veacuterifiant (XI lt 1 et aux fonctions f(x) = i(i - x) et g(z) = -1(i + z) qui sont croissantes sur 1-1 i[ On obtient

            cest-agrave-dire

            IV6 Les diffeacuterentes variables aleacuteatoires consideacutereacutees ont une fonction de reacute- partition continue et deacuterivable sauf en un nombre fini de points (ici au point O) On veacuterifie de plus que cette fonction de reacutepartition est de classe C1 sur les intervalles sur lesquels elle est deacuterivable (ici It+ et K) Deacuterivant cette fonc- tion de reacutepartition on obtient une densiteacute de la variable aleacuteatoire par rapport agrave la mesure de Lebesgue (ie F ( z ) = j F(t) dt) Dans le cas ougrave X suit la loi exponentielle de paramegravetre 19 X prend presque sucircrement des valeurs positives et donc X 3 aussi Dautre part pour tout t gt O

            P X ~ 5 tgt = P X 5 = i -e-

            6 s i t gt O La fontion de reacutepartition de la variable X 3 est donc t H

            Elle est continue et de classe C1 sur IR+ donc X 3 admet la densiteacute (obtenue en deacuterivant sa fonction de reacutepartition)

            -e- sinon

            On pose 2 = min(XY3) Les variables X et Y 3 eacutetant indeacutependantes on a pour t gt O

            PZ gt tgt = P ( X gt tgt n y3 gt tgtgt = P X gt t P Y ~ gt tgt = e- e-

            On en deacuteduit la densiteacute de 2

            19(i + $-23) e- w+) si t gt O t H O sinon

            On pose W = IX -YI Pour t gt O W 5 t = (XY) E A) ougrave

            At = (w) E R2 Ix - YI 5 L I

            50

            Les variables X et Y eacutetant indeacutependantes on connait la loi du couple (X Y) il admet la densiteacute

            Pour le calcul de P ( X Y) E At = JJA p(x y) dx dy il convient de N par- titionner gtgt At en posant At = A uuml A2 ougrave A = At f l O 5 x 5 t et A = At n t lt x On a alors

            Donc IX - YI suit la loi exponentielle de paramegravetre O La meacutethode est identique dans la cas ougrave X suit une loi uniforme sur [-l l]

            - l lt t lt l + 1 PX3 5 t = PX 5 fi = - 2

            Ainsi X3 admet la densiteacute

            1 t-23 si - 1 lt t lt 1 sinon

            Si Z = min(x3 y ) on a pour -1 5 t 5 1

            l - t l - f i PZ gt t = P(X gt t n y3 gt t ) = PX gt t py3 gt t = - -

            2 2

            On en deacuteduit la densiteacute de 2

            La variable W = IX - YI prend ses valeurs dans [O 21 et le couple ( X Y) suit une loi uniforme sur le carreacute [-1 11 x [-1 11 cest-agrave-dire agrave densiteacute constante

            51

            CHAPITRE IV IND~PEN DANCI

            sur [-1 11 x [-11] Pour O 2 t I 2 on a (avec pour A la mecircme deacutefinition que preacuteceacutedemment)

            1 t2 -dxdy = t - -

            PW I t = J An[-ii]x[-ii] 4 4

            Dougrave la densiteacute de IX - YI deacutefinie par

            S(2 - t ) si O lt t lt 2 sinon

            IV7

            deacuteduit

            Pour tout u E IR on a F(F(u)) 2 u En effet si 2i = F(u) = infa F ( a ) 1 u donc F ( v ) gt_ u car F est continue agrave droite On en

            F(U) I c F(F(U)) I F ( z ) c U I F ( z ) On peut bien sucircr eacutecrire les mecircmes inclusions pour les eacutevegravenements concernant la fonction G et on obtient

            PF(U) 52 G(U) I Y i min(F(z)G(y))

            Dautre part par deacutefinition de la fonction quantile F pour tout reacuteel z

            F(F(z)) I z (IV2)

            On a alors

            U 5 F ( z ) c F(U) 5 F + ( F ( z ) ) car F est croissante

            puis

            Utilisant les mecircmes ineacutegaliteacutes pour la fonction G on a

            U 5 F ( z ) c F(U) I x par (IV2)

            U I F ( z ) fl U I G(Y)) = U I min(F(4 G(Y)) c F+(U) i n G(U) I Y

            et passant aux probabiliteacutes on obtient lineacutegaliteacute

            min(F(z)G(y)) i PF(U) 52 G(U) I Y O

            Donc V est bien la fonction de reacutepartition du couple (F(U) G(U)) Ses marges ont F et G pour fonction de reacutepartition (voir Proposition 11127)

            Soit H la fonction de reacutepartition dun couple ( X Y ) avec F et G fonction de reacutepartition respectives de X et Y On a X 5 z n Y I y c X I z donc H(z y ) 2 F ( z ) On a la mecircme ineacutegaliteacute pour la fonction G et ainsi H 5 V

            O

            52

            S o I I JT IO N s

            IV8 Pour tout reacuteels x X I xn on a lrsquoeacutequivalence

            max xi I x rsquodi xi I x lltiltn

            On en deacuteduit lrsquoeacutegaliteacute des eacutevegravenements

            Mn Igt = n (xi 1x1 llti ln

            et les variables Xi eacutetant indeacutependantes on obtient

            Pour le min des X i lrsquoeacutequivalence

            min xi gt x a V i xi gt x iltiltn

            donne lrsquoeacutegaliteacute des eacutevegravenements

            mn gt X ) = n xi gt xgt lltiltn

            IV9 Le vecteur ( X I X 2 X n ) admet par rapport agrave la mesure de Le- besgue sur IRn la densiteacute f ougrave f ( x1 x) = e-rdquol eeumlZn donc pour i j

            car Aij = ( x i x) xi = x j est un hyperplan donc de mesure de Lebesgue nulle Ainsi P(3 i j Xi = X j = O car

            P - J i j xi = X j = P U X z = X j I C P X = X j = o O i j i j

            53

            CHAPITRE IV INDampFN~IAKCrsquoE

            Drsquoautre part Z Y-) euroxp(n) car PZ gt t = P n i X i gt t = e-nt et N suit une loi uniforme sur (1 n En effet

            PN = l = PX1 5 x2 X n

            P N = lz gt t = S f ( ~ 1 xn ) dxn

            De mecircme pour tout 1 5 k 5 n on a

            P N = k Z gt t

            Donc N et Z sont indeacutependantes

            54

            O L Li I I O N S

            IV10 Pour toute fonction boreacutelienne borneacutee 4 on a

            tx On obtient donc dP2 dpt+ - - amp Ce reacutesultat se prolonge aiseacutement par reacutecurrence agrave tout n 2 2

            cl dPtn - etx dPn L(t)n -~ -

            Pour tout t gt O suffisamment petit

            P ( [x +CO[) = amp 7+ et dPn(u)

            etx gt l+ dPn(u) = - Pn ([x +CO[) - L(t)n wn

            On en deacuteduit lineacutegaliteacute

            Pn ([x +CO[) 5 ~ ( t ) ~ eeumltX P ([x +CO[) (IV3)

            O Dautre part Pn ([x +CO[) peut ecirctre majoreacute par lineacutegaliteacute de Chernoff (voir Exemple 111410(iii)) on consideacutere (X i ) i une suite de va indeacutependantes de mecircme loi P Pour t gt O suffisamment petit

            On obtient alors P ~ ([z +CO[) 5 ~ ( t ) ~ e-tx (IV4)

            Lineacutegaliteacute (IV3) est donc plus fine que lineacutegaliteacute (IV4)

            55

            CHAPITRE IV IND~PRNJ)A~-CE

            IV l l tion par parties dans linteacutegrale cette relation jusquagrave p = 1 on obtient icirc ( p ) = ( p - l) r(1) = ( p - l) Pour montrer que r rQ = lp+g on peut proceacuteder de deux faccedilons

            La relation de reacutecurrence iuml ( p ) = ( p - l)r(p - 1) vient dune inteacutegra- zp- e - dz Pour p entier en reacuteiteacuterant

            - La premiegravere utilise les fonctions caracteacuteristiques la fonction caracteacuteris- tique de la loi r que lon calculera plus bas eacutetant pp(t) = - on veacuterifie que

            On deacuteduit de cette relation et des proprieacuteteacutes des fonctions caracteacuteris- tiques que r r4 = rp+q

            tion des deux densiteacutes 7 et T ~ Pour z 1 O on a

            ( P p ( t ) ( P ( t ) = (P+q(t)-

            - La deuxiegraveme est calculatoire il suffit de calculer le produit de convolu-

            1 up- (z - u)QP1 du

            (IV5) En posant u = zu dans la derniegravere inteacutegrale Jup-(z - u)q-du on obtient

            e- + r(P)r(q)

            (Yp YQgt(4 = 1 Yp(u)Yq(z - 4 du =

            up-( - u)Q-l du = zP+Q- vP-(l - )Q- du 6 6 Linteacutegrale J vp-(i-v)q- dv est la fonction Beacuteta noteacutee ~ ( p 4 ) Leacutega- liteacute (IV5) devient alors

            -2

            Utilisant lidentiteacute classique() B ( p q) = w on obtient

            (Yp YQ) = Yp+n- O

            On deacuteduit alors de ce reacutesultat que si XI A sont des variables aleacutea- toires indeacutependantes suivant la mecircme loi exponentielle de paramegravetre 1 alors A1 + La fonction caracteacuteristique de la loi rp noteacutee pp(t) vaut

            + A suit la loi I

            Pour p reacuteel strictement positif le calcul de cette inteacutegrale peut se faire par la meacutethode des reacutesidus(2)

            (Voir par exemple ltlt Principles of Mathematical Analysis raquo W Rudin McGRAW-HILL Voir par exemple (( Inteacutegration et probabiliteacutes Analyse de Fourier raquo G Letac MASSON

            56

            Remarquons neacuteanmoins que pour p entier une inteacutegration par parties donne

            Et reacuteiteacuterant ce calcul jusqursquoagrave cpl(t) = A on obtient le reacutesultat

            La suite (Sn)n eacutetant croissante on a Sk+1 5 t c SI 5 t et remarquant que

            W(t) = k = S k I t lt S k + l gt

            on a P W ) = k = PSk 5 t - PSk+l 5 t

            Drsquoautre part

            - - + ( k - 1) uk-2e-u d u par inteacutegr par part

            t k - 1 -t t k - 2 -t - - e - e

            ( k - l) ( I C - a)

            Et par conseacutequent

            tk k

            P N ( t ) = I C = PSk 5 t - PSk+I 5 t = -e-t

            soit N ( t ) c) P(t) O

            IV12 chapitre IV La variable Sk suit la loi r k et admet donc la densiteacute

            La loi de SI = X1 + + XI a eacuteteacute calculeacutee dans lrsquoexercice 11 du

            si t 2 O

            sinon fk(t) =

            Pour calculer la loi du vecteur (YI Un) calculons drsquoabord la loi de ( S I Sn) On veacuterifie que le vecteur ( S I Sn) admet pour densiteacute la

            57

            fonction e- sur E = SI s) s1 5 5 s On peut proceacuteder de deux faccedilons

            - Par reacutecurrence sur n en utilisant le fait que la loi de S sachant (Si S-i) = (SI s-1) est la loi de s-1 + X (voir Exemple VI65(ii)) La densiteacute de (SI S-l S) est donc donneacutee par

            fn(sl s) = fn-l(sl ~ - l )e -~n+~n- l - e-Sn-le-~n+Sn-l - -Sn - - e par hyp de reacutec 0

            - En consideacuterant une fonction boreacutelienne borneacutee q5 deacutefinie sur Rn ou plutocirct sur E et en calculant E(q5(S1 S))

            E(q5(S1 Sn)) =

            q5(zti ICI + z2 z1 + 2 2 t a + z)eeumlZ1 e- dz1 dz

            ( 31 = 21

            s2 = 21 + 2 2 Par le changement de variable dont la valeur ab-

            (sn=z1+-+ICn solue du jacobien vaut 1 on obtient

            s Sn+l Sn+l - Sn+d Si La densiteacute du vecteur aleacuteatoire (Ul Un Un+l) = (-

            est

            sur En+ = O I u1 I u2 5 I u 5 1 et u+1 2 O En effet pour tout fonction boreacutelienne borneacutee deacutefinie sur

            ( ~ 1 un u+1) ++ eeumlUn+l

            on a

            ds1 dsn+l Sn+i

            E((Ul U+1)) = (-+ En+i Sn+i

            La transformation

            de jacobien uE+l donne

            (ul un+l) e-un+lun+l du1 du+i O = EL+l

            58

            S Pour obtenir la densiteacute du vecteur (snt e) on integravegre par rapport agrave la derniegravere variable

            uE+le-un+ldun+l = n Ju+m Donc la densiteacute de (e amp) est constante eacutegale agrave n sur O 5 u1 5

            o 5 un 5 1 j

            IV13

            a) La probabiliteacute que ltlt XI XI soient infeacuterieures agrave z et Xk+l X n soient supeacuterieures agrave J gt) est par indeacutependance des variables X i eacutegale agrave F(z)(l - F ( z ) ) ~ - On en deacuteduit que la probabiliteacute que ltlt k va- riables soient infeacuterieures agrave z et n - k soient supeacuterieures agrave z gtgt est eacutegale agrave

            On peut alors eacutecrire

            (i)F(z)l - F(z))-k

            Xin 5 J = u k variables sont infeacuterieures agrave J j k z i

            = u k variables sont infeacuterieures agrave z k z i

            et n - k sont supeacuterieures agrave z

            pour en deacuteduire

            PXZ 5 x = F(z)l - F(z))n-k iltkltn

            On deacuterive par rapport agrave z cette derniegravere expression

            n

            k=i

            59

            CHAPITRE IV INDEacutePENDANCE

            ougrave a k deacutesigne le reacuteel (n l )Fk(z ) (n-k) ( l -F(z ) ) -k- l On obtient ainsi

            Ce reacutesultat peut aussi sinterpreacuteter physiquement de la faccedilon suivante

            on choisit une variable au hasard (n choix possibles) qui soit dans [z z+dz] (ce qui arrive avec une probabiliteacute de f ( z ) dz) parmi les autres variables on en choisit au hasard i - 1 ((7) choix possibles) au plus eacutegales agrave z (avec donc une probabiliteacute de F ( x ) ~ - ) puis on veut les (n-i) autres variables plus grandes que z (avec une probabiliteacute ( 1 - F ( Z ) ) - ~ ) On obtient

            b) Leacutevegravenement Xin 5 z Xi+l+ gt y nest autre que leacutevegravenement i va- riables sont infeacuterieures agrave z et n - i sont supeacuterieures agrave y Sa probabiliteacute se calcule par un raisonnement analogue agrave la question preacuteceacutedente et vaut (S)F(z)i(l - F(y))-i

            c) En notant F la fonction de reacutepartition du couple (XinXi+ln) on a pour z I Y

            (1) I1 suffit de veacuterifier que quels que soient -00 lt z 5 y lt +CO on a

            60

            Or

            = J- (JT+m i(n - i) ( ) f ( u ) f ( u ) F y u ) ( l - F(u))n-i-l d u ) d u

            = i(n - i ) (gt 1 f (u)Fi - l (u) d u + m f ( u ) ( l - F(u))n-i-l du Y

            = (7) Fi()(l - F(y))n-i = PXi 5 2 Xi+ln gt y o

            e ) Le couple (Xin S ~ + I ~ ) prend ses valeurs dans R x R+ et pour (z y) E R X R +

            (avec le changement de variable w = u - u dans la 2egraveme inteacutegrale)

            De cette derniegravere expression on deacuteduit que le couple (Xi S ~ + I ~ ) admet pour densiteacute la fonction f deacutefinie par

            f ) Si les X i suivent une loi exponentielle de paramegravetre 1 le couple (Xi Si+l) prend ses valeurs dans IR+ x IR+ et la variable Si+l admet pour densiteacute la fonction h deacutefinie par h(s) = s- g(z s) dx Pour s 2 O

            61

            on a donc

            h(s) = i+m i(n - i ) ( y ) (l - e-z)i-l(e-z-s)n-i-l) dx

            ) dx = Jil+m i(n - i ) (lsquo2rdquo) e-2z-s (l - e-z)i-l(e-z-s)n-z-l

            En notant Ii cette derniegravere inteacutegrale et en inteacutegrant par parties on ob- tient facilement la relation Ii = $amp Ii-1 Reacuteiteacuterant cette identiteacute jus- qursquoagrave 11 = $ il vient

            ( i - l) (n - i ) 1 1 I2 = Il=---- (n - l) (I) nrsquo

            puis

            (n - i ) ( i - l) 1 - n (i - i)(n - i - i)

            h(s) = i(n - i) (n - l) n

            et finalement S ~ + I ~ euroxp(n - i ) O

            IV14 Pour (il i 2 in) E Nn lrsquoeacutevegravenement Ti = i l T2 -TI = 22 Tn - Tn-l = in srsquoeacutecrit

            Les variables Xi eacutetant indeacutependantes

            Drsquoautre part pour tout k entier

            62

            On deacuteduit de ce dernier calcul que les variables T I T2 - T I T - T-1 sont indeacutependantes et de mecircme loi La variable Ti suit la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p et sa fonction caracteacuteristique vaut

            Remarquant que Tn = Ti + (T2 - T I ) + + (T - T-1) et utilisant lindeacute- pendance des Ti - Ti-1 on a

            La variable T suit la loi binomiale neacutegative de paramegravetre ( n p )

            IV15

            a) On pose X n = Cili5 Ildi et on lui applique lineacutegaliteacute deacutemontreacutee dans lexercice 11110

            On rappelle que E(X) = Cilti5n P(A) -+ 00 Soit alors M un reacuteel positif et soit N E N veacuterifiant pour tout n entier 2 N aE(X) gt M Degraves que n 2 N X 2 M 2 X

            n -

            aE(X) et donc

            Dautre part

            Soit E strictement positif fixeacute Pour n suffisamment grand on a alors

            PX _gt M _gt (1 - a)2(i - E )

            63

            CHAPITRE IV INDEPENDANCE

            et par conseacutequent

            P(UX 2 M) 2 (1 - agtyi - E )

            Cette ineacutegaliteacute est valable quels que soient O lt a lt 1 et E gt O En fai- sant tendre Q et E vers O on en deacuteduit P(UX 2 M ) = l M eacutetant arbitraire

            En particulier pour tout entier N P(uumlX 2 N) = 1 et donc

            P(nN Un X n 2 N ) = 1

            La suite (X) eacutetant croissante on en deacuteduit que X converge presque O sucircrement vers linfini Donc P(A is ) = 1

            b) On peut supposer que quel que soit i l(Ai) O et donc quitte agrave remplacer c par

            m u P-(Al) PP1(A2) P-(A) c

            on peut supposer que

            vi$ P(Ai n A j ) 5 cP(Ai)P(Aj)

            On reprend les notations et le raisonnement preacuteceacutedents on a

            Il sensuit que pour tout entier N lineacutegaliteacute

            est veacuterifieacutee si n est suffisamment grand

            On note alors ON leacutevegravenement U n gt ~ X n - 2 N La suite (ON) est deacutecroissante donc

            (1 - a)2 P(nNON) = limP(ON) 2 N C

            gt o ( l - f f ) 2 On en deacuteduit P(A is ) 2 O

            64

            SOLLITIONS

            IV16 et quon a

            Remarquons que les eacutevegravenements Ak sont bien disjoints deux agrave deux

            (IV6)

            (IV7)

            E(S2 14) = J Si dP 2 X 2 P(Ak) IC

            En utilisant alors (IV6)(IV7)(IV8) et (IV9) on obtient n n

            Eacutetant donneacute que E(S) = Var(Sn)

            (IV9)

            IV17 On prend c = 1 on pose 1

            271 f(z y) = - euml ( 2 + y 2 ) 2 + h(z)h(y)

            et on cherche alors h pour que les conditions requises soient reacutealiseacutees Lhypothegravese JR h(t) d t = O impliquera que

            - JJRZ f(X Y) dXdY = 1

            - les lois marginales seront gaussiennes centreacutees reacuteduites

            65

            On pose alors t si (tl 5 a O sinon

            h(t) =

            et on choisit a pour que f ainsi deacutefinie soit positive La fonction f est donc la densiteacute de probabiliteacute dun couple qui coiumlncide avec la densiteacute N(0 I d ) en dehors du carreacute [-a al2 mais distincte de celle-ci dans [-a al2 I1 est clair que

            O Agrave noter que dautres fonctions h conviennent ce couple ne peut ecirctre gaussien

            IV18 Le vecteur ( X Y ) prend ses valeurs sur une droite (presque sucircrement) car sa matrice de covariance C est non inversible Elle admet pour noyau la droite IR (2 -1) On a

            Var(2X - Y ) = (2 -1) (6 12) (-1) = O

            La variance de la variable 2X - Y est donc nulle Par conseacutequent 2X - Y est constante presque sucircrement et elle vaut zeacutero car son espeacuterance est nulle O

            IV19 Pour tout boreacutelien de IFS noteacute A on a

            PeacuteX E A = 12 P I X E A + 112 P X E - A 1 P X E A

            car X est symeacutetrique Donc E X suit la mecircme loi que X On procegravederait de mecircme pour prouver que amp]XI suit la mecircme loi que X Le couple ( X amp X ) ne peut ecirctre gaussien car sa loi est porteacutee par la reacuteunion des deux droites y = x et y = -x

            lV20 ristique

            Soit l la matrice de covariance de X et ltpx = ltp sa fonction caracteacute-

            v(ugt = E(e(J)) = e- i z tu ru u E p On peut calculer la fonction caracteacuteristique de Xe noteacutee ve

            Le calcul de la fonction caracteacuteristique de Xeacute donne le mecircme reacutesultat donc Xg et Xe suivent la mecircme loi que celle de X Dautre part il est clair que le couple (Xe X eacute ) est un couple gaussien en tant que transformation lineacuteaire du couple gaussien ( X Y ) On va montrer que Xe et Xg sont indeacutependantes en montrant que la matrice de covariance de

            66

            (Xe Xeacute) est diagonale par blocs Plus preacuteciseacutement la matrice de covariance C de (XeXeacute) eacutetant une matrice de MPd(R) Xe et Xeacute sont indeacutependantes si et seulement si C srsquoeacutecrit sous la forme

            Soit A E Md(R) veacuterifiant AtA = r Les vecteurs X et Y suivent alors la mecircme loi que le vecteur AG ougrave G y+ N(0 Id)

            il est clair que le couple (XeXeacute) suit la cos 61 sin 6Jd - sin 6Id cos 6Id Notant A4 =

            mecircme loi que le vecteur aleacuteatoire de

            des vecteurs indeacutependants suivant la loi N(0 Id) La matrice de covariance de (Xe Xeacute) est donc

            111 (t A) (n) ougrave les G~ sont

            M (ti) - lsquo ( M (fi)) = M (lsquoO) t111= (lsquoO) Donc Xe et Xeacute sont indeacutependantes O

            IV21

            a) On va reacutesoudre cette premiegravere question pour des variables aleacuteatoires reacuteelles Le cas de variables aleacuteatoires agrave valeurs dans Rd se traite de ma- niegravere analogue sans difficulteacute suppleacutementaire

            p(s + t)p(s - t ) = E ( e ) i( s+t)X )E( ei( s- t )X

            - - E(ei(s+t)x)E(ei(S-t)Y)

            = E(ei(s+t)xei(s-t)Y) car X et Y ont mecircme loi

            car X et Y sont indeacutependantes = E(e is (X+Y) i t (X-Y))

            = E(eiS(X+Y))E(ei t (X-Y))

            = E(eisx)E(eisY)E(eitX)E(e-itY) car X + Y et X - Y sont indeacutependantes

            car X et Y sont indeacutependantes = v2(sgtcp(t)v(-tgt = cp2(sgtlcp(t)l O

            lsquodt7 cpw = v(t)21v(t)12rsquo

            En prenant t = s dans la relation preacuteceacutedente on obtient

            puis en remplaccedilant t par t2 et en reacuteiteacuterant lrsquoopeacuteration n fois il vient

            lsquodt E R lsquodn E N cp(t) = cp ( - n)2n Iv () I Z n 67

            CHAPITRE IV INDEacutePENDANCE

            On deacuteduit de cette relation que quel que soit t cp(t) O En effet si cp srsquoannule en un certain a alors ~ ( a ) = O et donc

            trn E N cp (g) = O (IV 10)

            En rappelant que cp est continue en O et que cp(0) = 1 un passage agrave la limite dans (IV10) donne la contradiction

            Lrsquoapplication

            est continue (ougrave U deacutesigne lrsquoensemble des complexes de module 1) Par un argument topologique (theacuteoregraveme de relegravevement) on obtient lrsquoexis- tence drsquoune application continue f R -i R telle que cp(t)lcp(t)l = On a

            cp(tgt = ~cp(tgtl e i f ( t ) = elnlV(t)l+if(t)

            Drsquoougrave lrsquoexistence drsquoune application + continue de R dans C telle que p ( t ) = e+(t) O

            b) Soient gP et +i les parties paire et impaire de +rsquo crsquoest-agrave-dire

            II = + $+ avec paire et IIi impaire

            Utilisant le fait que cp(-t) = cp(t) la relation eacutetablie agrave la question a) donne

            -

            +(s + t ) + +(s - t ) = 2+(s) + +(t) + +(-t) (IV11)

            En identifiant les parties impaires il vient

            +i(S + t ) + + i ( S - t ) = 2+i(S) (IV 12)

            Pour t = s on obtient quel que soit s sii(25) = 2+i(s) Pour t et s quelconques dans IRd en posant t = SI- ti et s = SI+ t i on obtient par (IV12)

            Si(S1) + IIi(tl) = +i(Sl +t i )

            La fonction $ eacutetant continue on en deacuteduit par un raisonnement classique (pour tout s E Rd et 1 E R $+(Zs) = l+i(s) via une deacutecomposition du reacuteel 1 en base 2) que IIi est lineacuteaire Et IIi eacutetant agrave valeurs dans il existe alors m et mrsquo E tels que

            vt E Rd +i(t) = (t mrsquo) + i ( t m)

            68

            - La relation cp(-t) = cp(t) donne

            l ipgt - liiw = l i p ) + lii(tgt (IV 13)

            et donc amp(t) = S($( t ) ) et amp(t) est un complexe imaginaire pur Par O

            c) On utilise agrave nouveau la relation (IV11) et identifiant les parties paires

            l i p b + t ) + $ p ( s - t ) = 2 ( l i p ( s ) + l i p gt gt (IV14)

            Remplaccedilant dans cette relation le couple ( s t ) par les deux couples (s + tl + t 2 s ) puis ( s + t l s + tz) il vient

            conseacutequent m = O et pour tout t E I W ~ +i(tgt = i ( t m)

            2 s I p ( sgt + 2 l i p ( s + t 1 + t 2 ) - l i p (ti + t 2 ) = 2 l i p ( s + t 1 ) + 2 l i p ( s + t 2 ) - ampI (t 1 - t 2 )

            l i p ( t 1 - t 2 ) = 2 l i p ( t 1 ) + 2 l i p ( t 2 ) - l i p ( t 1 + t 2 )

            Utilisant agrave nouveau la relation (IV14) on peut remplacer amp(tl - t 2 ) par

            et obtenir la lineacuteariteacute par rapport agrave la deuxiegraveme variable de Q(s t ) Fina- lement Q est bien symeacutetrique et bilineacuteaire Par (IV13) 7++ est agrave valeurs reacuteelles

            Enfin pour tout t E IRd (cp(t)( 5 1 et Icp(t)l = e $ p ( t ) donc lip(t) 5 O et O

            d) Dapregraves la question preacuteceacutedente lip est une forme quadratique neacutegative

            donc Q est bilineacuteaire symeacutetrique et neacutegative

            La fonction caracteacuteristique de X seacutecrit

            cp(t) = ei ( t m ) + s p ( t )

            Cest la fonction caracteacuteristique dune loi gaussienne

            IV22

            O

            a) Soient XI X X n variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi v et de fonction caracteacuteristique $ Si la loi de XI^ + Xz +

            + X est celle de X noteacutee p alors

            cpX(t) = cp X1n+X2n+-+Xnn ( t ) = 9x1 ( t ) f cpXgt ( t ) = $(t)

            (voir Proposition IV23)

            Reacuteciproquement si cpX(t) = $E(t) et si 2 1 ~ Z sont n variables indeacutependantes de mecircme loi et de fonction caracteacuteristique sin alors la loi de 21~ + - e 1 + Z est p (voir Theacuteoregraveme 11152) et donc p est infiniment divisible

            69

            1) (i) Dans le cas ougrave p = Sa pX(t) = cita Remarquant que

            et utilisant (a) on deacuteduit que 6 est infiniment divisible si X I X sont indeacutependantes et de mecircme loi Sa alors X i + - + X suit la loi Sa On peut aussi remarquer p = Sa signifie que X est presque sucircre- ment constante eacutegale agrave a On peut alors eacutecrire X = X I + + X n avec X i presque sucircrement constante eacutegale agrave a n

            (ii) Si x - N(ma2) alors

            Donc X suit la mecircme loi que X I + +X ougrave les va X sont indeacute- pendantes et de mecircme loi N(rnn Donc X est infiniment divisible

            (iii) Si X P(A) alors e ~ ( e z t - l ) = ( e $ ( e t t - l ) ) n

            (PX(t) =

            Donc X suit la mecircme loi que XI + + X ougrave les va Xi sont indeacutependantes et de mecircme loi P(An ) Donc X est infiniment divi- sible

            (iv) Si X suit une loi de Cauchy n px(t) = e - 1 1 = (e- l t l )

            Donc X suit la mecircme loi que X I + + X ougrave les va Xi sont in- deacutepedantes et suivent la mecircme loi que X n Donc X est infiniment divisible

            c) (i) Si B est un intervalle ne contenant ni O ni 12 alors pour tout z E B et y E B on a neacutecessairement J + y O et z + y 1 Donc

            P(Y + 2 E B + B ) = p ( B + B ) = o Dautre part

            (Y E B ) n (2 E B ) c (Y + 2 E B + B ) v v(B x B ) 5 p ( B + B ) = o donc

            70

            (ii) Si B est lrsquoun des intervalles ] - co O[ ]O 12[ ou ]12 +m[ drsquoapregraves c) (i) et lrsquoindeacutependance de Y et 2

            P ( ( Y E B ) n (z E B ) ) = P(Y E B gt ~ = o On en deacuteduit P(Y E O 12) = 1

            (iii) En posant P(Y = O) = a et P(Y = 12) = b et toujours sous lrsquohypothegravese ltlt Y et 2 suivent la mecircme loi et sont indeacutependantes raquo on a P(Y + 2 = 12) = 2ab Donc Y + 2 ne suit pas la mecircme loi que X et p nrsquoest pas infiniment divisible

            d) On pose 2 = eitY et donc (pY(t) = E ( 2 ) Drsquoautre part 2 =

            ampO - q N = k ) et

            E(znN=k) = E(eitxl eitxk I=) = E(eitxl) E(eitxk)E(nN=k)

            = p(t)kPP(N = I C

            Par convergence domineacutee on obtient alors

            Observant que

            on conclut que Y est infiniment divisible Plus preacuteciseacutement soient

            N N ~ N ~ N ~ x ~ x x ~ xrdquox2x1x2 x X k x x X E

            une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes ougrave les Xi et les Xa suivent la mecircme loi ougrave N suit la loi de Poisson P(A) et ougrave N1 N 2 N n suivent la mecircme loi de Poisson P(Xn) On pose

            alors Y1 + + Y suit la mecircme loi que Y

            71

            CONVERGENCE DE SUITES DE VARIABLES ALEacuteATOIRES

            Eacutenonceacutes

            V1 Soit (Xn)nEW une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles sur un espace proba- biliseacute (a A P ) on suppose quil existe une suite de reacuteels (un)nEW telle que les seacuteries

            n n

            soient convergentes Deacutemontrer que la seacuterie E X est ps convergente

            V2 variance ( c T ) ~ ~ convergeant en loi vers une variable aleacuteatoire X

            Soit (Xn)TLEw une famille de variables aleacuteatoires gaussiennes centreacutees de

            a) Montrer que la suite ( c T ) ~ ~ est convergente et en deacuteduire que X suit une loi gaussienne Eacutetudier le cas ougrave les X ne sont pas centreacutees

            1 ) ) On suppose que X + X en probabiliteacute Deacutemontrer que X converge vers X dans tous les espaces LP

            V3 Montrer que pour J gt O

            Soit maintenant (Xn)nEW une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes toutes de mecircme loi N(0l) Montrer que

            lim sup x = 1 p-s n+cc J27ogn

            Montrer eacutegalement que

            V4 Soit (X i ) iE I une famille de variables aleacuteatoires reacuteelles sur (a A P ) on sup- pose quil existe une fonction G [ O 00 [- [ O oa [ veacuterifiant limt+oo G(t) t = cc telle que supiEI E(G(IXi1)) est fini Deacutemontrer que la famille (X i ) iE I est unifor- meacutement inteacutegrable

            V5 (0 A P ) convergeant en loi respectivement vers X et Y

            Soient (Xn)nEN et (Y)EN deux suites de variables aleacuteatoires reacuteelles sur

            a) On suppose que pour tout n X et Y sont indeacutependantes et que X et Y sont indeacutependantes Deacutemontrer que X + Y converge en loi vers X + Y Donner un exemple montrant que lhypothegravese dindeacutependance est indispensable

            I ) ) O K ~ suppose que Y = O Prouver que X + Y converge en loi vers X et XY corivergc en loi vers O

            V6 Soit (an)-- une suite de nombres appartenant amp [ O 11 on lui associe une suite (X71)nEW de variables aleacuteatoires indeacutependantes sur un espace probabiliseacute (R A P ) dont les lois veacuterifient

            si t lt O + (i -a)tn si t E [0 1]

            si t gt 1

            Agrave quelles conditions sur (a)-N la suite (X)nEN converge-t-elle en loi en pro- babiliteacute presque sucircrement

            V7 Montrer que la probabiliteacute P converge eacutetroitement vers la probabiliteacute P si et seulement si 1ini7L+cc J 4 d ~ = J 4 d~ pour toute fonction 4 infiniment diffeacuterentiable agrave support compact

            74

            V8 Une formule drsquoinversion de la transformeacutee de Laplace

            a ) Soit (A) = CnEW e-rsquo$amp la loi de Poisson de paramegravetre A Montrer que si X est de loi P(A8) alors ( X - M ) A converge en probabiliteacute vers O lorsque X -$m En deacuteduire que

            1)) Soit ~ ( t ) = eeuml tX dP(z) la transformeacutee de Laplace drsquoune loi P sur IR+ Montrer que L ( t ) est deacuterivable Montrer que si P est de fonction de reacutepar- tition F alors

            lim o - X k L ( k ) ( A ) = F ( z ) --a k

            k i X X

            en tout point de continuiteacute de F

            V9 Soient X Y deux variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes Notons f X la densiteacute de X

            Une formule drsquoinversion de la transformeacutee de Fourier

            a ) Montrer que ~ ( e - ~ ~ ~ c p ~ ( ~ ) ) = E ( ( ~ ~ ( x - t ) ) t E IR

            1)) Prendre Y de loi N(0a2) et supposer (px inteacutegrable par rapport agrave la nie- + CO montrer la formule donneacutee au sure de Lebesgue En consideacuterant

            ThCoregraverrie 11154

            f x ( ~ ) = amp euml i t x p X ( t ) dt

            c) Montrer que pour tous zy et m gt O

            (Px (4 d t

            oo sin(tx) On rappelle que JO

            En deacuteduire que si J et y sont des points de continuiteacute de Flsquo alors

            d t = signe(z)~2

            ce qui donne une formule drsquoinversion de Fourier et montre que px caracteacute- rise F X et donc Px

            75

            CHAPITRE v CONVERGENCE DE SLJITES DE VARI4BLES ALEacuteATOIRES

            V10 Soit (Xi ) i2 l une suite de variables aleacuteatoires de loi uniforme sur [ O 11 Soit N une variable aleacuteatoire de loi binomiale B(np) et indeacutependante des X i Montrer que nminlltiltN _ - Xi converge en loi lorsque n --f 00 vers une variable aleacuteatoire exponentielle de moyenne lp

            V l l Appliquer le theacuteoregraveme limite central agrave une suite (X) de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Poisson de paramegravetre 1 pour trouver la limite de la suite

            un = e-n c $ n E N o g lt n

            V12 Soit (Xi)i2l une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes et de mecircme loi P On appelle mesure empirique de X I X la loi de probabiliteacute P = n- C1siIIL 6xi (cette mesure est aleacuteatoire puisque les Xi le sont) Montrer que presque sucircrement P converge eacutetroitement vers P

            Indication uhliser la deacutefinlition 4l i et lu loi forte des grands norrrbres Si F (resp F ) est ba fmiction de reacutepartition de P (ESP P ) on prendra garde nu fait que l ensemble de mesure nulle sur lequel 1irnTL+= FrL(t) F ( t ) doit pouvoir ecirctre pris iridkpesidant tif t 6 cette fin on peut utiliser ln mraquonotonie et In borriitude de F

            V13 Notons U(P) la variable aleacuteatoire reacuteelle cigt L-ZX ougrave les X i sont in- deacutependantes de loi B(1p) et soit L ( P ) la loi de UTp) Soit J E [ O 11 Notons z = Cigtl 2-izi son deacuteveloppement en base 2 -

            a) En utilisant la loi forte des grands nombres montrer que sous L) pour presque tout 5 la proportion de 1 dans le deacuteveloppement en base 2 (ie n-l xi) tend vers p En deacuteduire que les lois L(P) sont eacutetrangegraveres les unes par rapport aux autres

            b) Montrer que L(12) est la mesure de Lebesgue sur [ O 11 (loi uniforme sur [011)

            Montrer que les lois L(P) nont pas de parties discregravetes Donc si p O 1 2 1 la fonction de reacutepartition de C ( P ) est continue mais pas absolument continue

            76

            EacuteNONClsquoEacuteS

            V14 Au Theacuteoregraveme IV31 nous avons vu comment construire une suite infinie de variables aleacuteatoires indeacutependantes Donnons ici une construction plus explicite sur IR Soient X n 2 1 les variables aleacuteatoires de loi i(112) construites agrave lrsquoExemple IVl7ii En utilisant lrsquoexercice V13 et lrsquoExemple V13irsquo montrer qursquoon peut construire une suite (Un)gtl de variables aleacuteatoires uniformes sur [ O 1 1 indeacutependantes

            Iiidicatiraquon considelsquorer la constriction en tnuriglc

            -

            ui = 2-1x + 2-lsquox2 + 2 P X 4 + 2PX7 + u2 = 2r1xlt + 2-rsquox5 + 2-ldquoxx + u3 = 2r1xrj + 2-rsquoamp + rsquo rsquo

            l i d = 2-rsquoXlo +

            Montrer alors que si lrsquoon se donne une famille de loi Pi i E N sur IR on peut construire une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles ( Zi) iEN indeacutependantes telles que Zi est de loi Pi Nous avons donc dans ce cas une preuve constructive du Theacuteoregraveme de Kolmogorov IV31

            V15 On considegravere une marche aleacuteatoire sur Z partant de lrsquoorigine repreacutesenteacutee par une suite (X) de variables aleacuteatoires sur un espace probabiliseacute (fl A P ) mutuellement indeacutependantes et de mecircme loi de Bernoulli sur - 1 l de para- megravetre O lt p lt 1 (autrement dit P X = 1 = 1 - P X = -1 = p pour tout n) On pose S = Xi + + + X n 2 1 et par convention So = O La variable aleacuteatoire S repreacutesente donc la position au tenips n du marcheur parti de O On srsquointeacuteresse agrave la probabiliteacute de revenir une infiniteacute de fois agrave son point de deacutepart crsquoest-agrave-dire agrave la probabiliteacute de lrsquoeacutevegravenement

            A = S = O pour une infiniteacute de n

            a) Deacutemontrer que Sn converge presque sucircrement vers une limite que lrsquoon preacutecisera

            11) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que P(A) = O si p 12

            c ) On suppose agrave preacutesent que p = 12

            (il Pour tout k 2 O soit Z = (sp+i - ~p)dlsquo iF Prouver que z I a mecircme loi que S2kamp En deacuteduire en faisant usage du theacuteoregraveme limite

            77

            CHAPITRE V ClsquoONVERGENClsquoE DE SUITES DE VARIARLECgt mAroIrtIils

            central que pour tout reacuteel M

            P ZI 2 M = 00

            (ii) Conclure de la question preacuteceacutedente que P supk 21 2 M = 1 pour tout A l puis que P supk IZkI = 00 = 1 En deacuteduire que

            (iii) Deacutemontrer avec la loi du 0-1 que lrsquoeacutevegravenement BS = supnL1 Srsquofi = +CO est de probabiliteacute 0 ou 1 Soit B- = infgti S T L f i = -00)

            Deacutemontrer que P ( B f ) = P(B-) Conclure agrave lrsquoaide de la question preacuteceacutedente que P(B+) = P(B-) = 1

            (iv) Deacuteduire de ce qui preacutecegravede que P(A) = 1

            V16 On appelle distance en variation totale la quantiteacute

            Soient p et v deux mesures de probabiliteacute sur un espace mesurable ( E a)

            Soient X et Y deux variables aleacuteatoires sur (n A P ) de lois respectives Prdquo et PY

            a) Montrer lrsquoineacutegaliteacute I(Px - PYll lt_ P X Y

            1)) Soient Y et E deux variables aleacuteatoires indeacutependantes sur (n A P ) Y de loi de Poisson de paramegravetre O lt p lt 1 et E de loi de Bernoulli de paramegravetre 1 - (1 - p ) e p Soit X = 1 - li(E=Y=Ogt Calculer la loi de X et deacutemontrer que lrsquoon a P X Y lt p 2

            c ) Soit S une variable aleacuteatoire de mecircme loi qursquoune somme de n variables aleacuteatoires indeacutependantes de lois de Bernoulli de paramegravetre p O lt p lt 1 i = 1 n Deacutemontrer qursquoil existe une variable aleacuteatoire 2 suivant une loi de Poisson de paramegravetre X = Clltzltnp2 telle que _ _

            d) Retrouver le Theacuteoregraveme V56 pour pi = Xn X gt O 1 5 i 5 n (n 2 A)

            78

            ci OLT TT I O N s

            Solutions

            Vl On considegravere les eacutevegravenements X agt que lrsquoon note A Eacutetant donneacute que CP(A) converge drsquoapregraves le lemme de Borel-cantelli P(A i s ) = O Donc pour presque tout w E R X(w) = a agrave partir drsquoun certain rang (deacute- pendant de w ) Pour un tel w la seacuterie CX(w) converge car par hypothegravese En a converge

            O Donc E X est presque sucircrement convergente

            v2

            a) Soit (X) une suite de variables aleacuteatoires de loi N(0 a) avec

            La suite des fonctions caracteacuteristiques (pXn ( t ) ) converge simplement sur R vers pX(t) donc

            On en deacuteduit que la suite (a) est convergente vers un reacuteel a positif Dans le cas ougrave a gt O pX(t) = eumlu2t22 et la variable X suit donc la loi gaussienne N(0a2) En revanche le cas a = O donne une convergence en loi vers la variable constante eacutegale agrave O qui nrsquoest pas gaussienne

            On suppose deacutesormais que X suit la loi N(m a) On a

            et donc en prenant les modules

            Comme preacuteceacutedemment on en deacuteduit que la suite (an) est convergente vers un reacuteel a

            La suite (X) eacutetant convergente en loi elle est uniformeacutement tendue (voir par exemple la suite du Theacuteoregraveme V44 page 128) Par conseacute- quent en consideacuterant les eacutevegravenements X E [m - a M + a] on obtient que la suite (m) est neacutecessairement borneacutee

            79

            CHAPITRE v CONVERGENCE DE SUITES DE VARIABLES ALEacuteATOIREY

            Si (rn) admet deux points daccumulation distincts alors la suite (eitmn) ne peut converger pour toute valeur de t En conclusion (rn) converge vers un reacuteel rn et

            eitmn-ant22 -3 eitm-02t22 n

            La suite (X) converge en loi vers la loi de Gauss N(m a2) dans le cas ougrave O O ou bien vers la constante rn si n = O

            b) Par le reacutesultat du a) X est gaussienne centreacutee et de variance cr2 Dapregraves le Corollaire V36 il suffit de montrer que la suite ( E ( ~ X ~ ~ ) ) est majoreacutee On pose X = aY et Y suit donc une loi normale centreacutee reacuteduite De plus

            n

            E(IXnIp) = nE(IYnIP) = nE(IYolP) I K p

            ougrave KP est une constante indeacutependante de n dont lexistence est assureacutee par la convergence de la suite (on) La suite (X) converge donc dans LP pour tout p

            V3 Montrons que pour tout x gt O

            Pour la premiegravere des ineacutegaliteacutes une inteacutegration par parties donne

            _ _ t 2 t-l t e - 5 d t = - - dt l+cc e-$ d t = I+

            X

            On eacutecrit

            et on en deacuteduit

            80

            SOLUTIONS

            Soit alors O lt E lt 1 On pose

            Xn gt (1 - euro) = xn 2 221nn(1- E )

            On a alors

            t 2 e - 7 d t

            1 P(An) - J27F v 5 G ( l - amp )

            J2lr J G ( 1 - euro) Jinn 1 - i n n ( i - ~ ) ~ 1 1

            N- -K--

            On reconnaicirct le terme geacuteneacuteral drsquoune seacuterie de Bertrand divergente Les eacutevegrave- nements A eacutetant indeacutependants par le lemme de Borel-Cantelli on obtient P(A is) = 1 Pour E strictement positif on considegravere maintenant les eacutevegravenements

            Xn B = ~ gt (1 + amp) x 2 G ( l + amp ) J2lnn - pour lesquels

            1 - i n n ( i + ~ ) ~ 1 1

            J27 J G ( 1 + E ) Jinn N- -K--

            On reconnaicirct ici le terme geacuteneacuteral drsquoune seacuterie de Bertrand convergente Agrave lrsquoaide du lemme de Borel-Cantelli on obtient P(Bis) = O De ces deux reacutesultats on deacuteduit que

            Xn d G limsup ___ = 1 ps

            Montrons maintenant que

            crsquoest-agrave-dire

            lt 1 + E -+ 1 maxiltiltn Xi J2irin n

            Pour cela on montrera

            O

            81

            1) P(1- E lt m z nrsquo 1

            Tout drsquoabord

            et les variables Xi eacutetant indeacutependantes

            n

            ltl+E=J-JPxi5(l+E)d5Kz i=l

            = (PXi 5 (1 + E ) G ) n

            par lrsquoeacutequivalent (V2)

            Drsquoautre part

            drsquoougrave

            max Xi n-tm

            ce qui prouve a) Pour montrer b) on montre que P ms 5 1 - E -t O

            82

            En effet

            = ( 1 - P Xz gt dzG( 1 - amp) )

            par leacutequivalent (V2) 1

            - o n++m

            Ce qui prouve b) En remarquant que P(An n Bn) -+ 1 degraves que l(An) -+ 1 et P(Bn) -f 1 on obtient le reacutesultat O

            V4 Sans perte de geacuteneacuteraliteacute on suppose les X i positives et on note que pour tout reacuteel a Jxtgtnr XidP = JtdPxt(t) On pose

            Soit A gt O arbitraire et a0 tel que t gt a0 + y gt A Si a gt ao on a

            M = S U P ~ E ~ E(G(Xi)) lt 00

            1 M dPXz( t ) 5 - A E(G(Xi)) 5 - A di E I l+m t dPXz( t ) 5 l+

            On en deacuteduit Xi dP O SUP iEZ 1 Xigt a++m

            La famille ( X i ) i E ~ est donc uniformeacutement inteacutegrable

            v5

            a) On utilise les fonctions caracteacuteristiques

            E(eit(xfyn) gt = E(eifXX)E(eityn) car X et Y indeacutependants

            -+ E ( e i tx ) E ( city) n

            = E(eit(X+Y)) car X et Y indeacutependants

            O

            83

            CHAPITRE V CONVERGENCE DE SLJITES DE VARIAHLES ALEacuteATOIRES

            Donc X + Y converge en loi vers X + Y Pour se convaincre de limportance de lhypothegravese dindeacutependance il suf- fit de consideacuterer une variable aleacuteatoire X suivant une loi normale N(0l) et poser

            x=x Y= -x On a ainsi

            X n + X Y - + X et X+Y = O C C

            n n

            b) Pour tout IL E R et tout E gt O

            xn F x - E n IKl I E c xn + y i x En consideacuterant les eacutevegravenements contraires puis les probabiliteacutes respec- tives on obtient

            FX-(z - E ) 5 FXn+Yn(z) + P)Y) gt E

            De mecircme

            X gt + E n gt E c X n + Yn gt IL

            puis F X n +un (IL) F F X ( z + E ) + P(YI gt E

            De ces deux ineacutegaliteacutes on obtient

            F X ( z - E ) - PIYI gt E 5 FX+Yn(z) F X q z + amp) + PIYI gt E

            La fonction F X n eacutetant croissante on deacuteduit lencadrement

            IFXnfYn(IL) - Fx(z)I 5 F X ( z + E ) - F X ( z - E ) + PIYI gt amp

            On considegravere alors IL point de continuiteacute de F X On peut choisir E aussi petit que lon veut avec de plus z - E et z + E points de continuiteacute de F X et F X ( z + E ) - F X ( z - E ) arbitrairement petit Pour de tels IL et E

            on a

            limsup ( F ~ ~ + ~ ~ ( I L ) - F ~ ( ~ ) I 5 ~ ~ ( z + E ) - F ~ ( I L - E ) n

            C On en deacuteduit Fxn+yn(x) -$ F x ( z ) et X + Y t X

            On va montrer que le produit X Y converge en probabiliteacute vers O Pour tout entier k

            IXnl lt k n IYnl lt $1 c IX Ynl lt i 84

            S o L I IT IONS

            et donc IXnYnl 2 c IXnl L k u IYnl 2 $ 1

            I1 srsquoen suit

            PIXn Yl 2 I PIXnl 2 k + PIYI 2 $1 Soit E gt O La suite (X) eacutetant convergente en loi elle est tendue Donc quel que soit n PIXl 2 k lt E si est k est suffisamment grand Drsquoautre part la suite (Y) convergente en loi vers une constante converge en probabiliteacute vers cette constante (voir Exemples V42 (iv)) donc PIYnI 2 -amp lt E si n suffisamment grand Finalement

            La variable ( X Y) converge en probabiliteacute et donc en loi vers O 0

            V6 pour lequel la suite ( P X 5 t ) soit convergente

            Pour que la suite (X) converge en loi il faut qursquoil existe un t ~ ] 0 1 [

            ier cas Si la suite (a) ne tend pas vers O alors quel que soit t ~ ] 0 1 [

            P X 5 t = a + tn + antn N an

            Dans ce cas il est neacutecessaire que (an) soit convergente Si a -+ a la suite (X) converge en loi vers la loi de Bernoulli a60 + (1 - cy)amp 2e cas Si la suite (a) tend vers O alors la suite (X) converge en loi vers X = 1

            En conclusion pour que (X) converge en loi il faut et il suffit que a soit convergente vers un reacuteel a et (X) converge alors en loi vers a60 + (1 - a)amp Pour pouvoir affirmer que la convergence soit une convergence en probabiliteacute il faut et il suffit que la limite X soit constante presque sucircrement crsquoest-agrave-dire a -+ O ou a --f 1 De mecircme pour pouvoir affirmer que x X -+ O (resp 1) presque sucircrement il faut et il suffit que C P X gt E lt 00 (resp CPi - X gt E lt w) pour tout E (voir Proposition V 12 Lemme de Borel-Cantelli) crsquoest-agrave-dire si C(i - a) lt 00 (respCa lt w)

            V 7 Lrsquoensemble des fonctions infiniment diffeacuterentiables agrave support compact noteacute CK est dense dans Co(R) muni de la norme uniforme On va montrer dans un premier temps que

            85

            CHAPITRE v CONYERGEWCE DE SUITES DE VARI4BLECcedil 4LlAT011lES

            Soit (+p)p une suite drsquoeacuteleacutements de Cg convergente vers + dans (Co(R) 1 1 1 1 ) On a

            Ces deux derniers termes sont aussi petits que lrsquoon veut pourvu que p soit suffisamment grand pour le premier et que n soit suffisamment grand pour le second On a ainsi montreacute (V3) Soit deacutesormais cp E (espaces des fonctions continues borneacutees) et ( f k ) k

            une suite croissante de fonctions positives dans Cg veacuterifiant

            0 5 j k 5 1 et Vx E R f k ( X ) + 1 k

            Quel que soit cp E cb(R) on a

            5 llpll(1 - f k ) dPn -t- 1 cp f k d P - 1 f k dPn 1 + I(flI - f k ) dP

            le dernier terme est aussi petit que lrsquoon veut pourvu que k soit suffisamment grand et le deuxiegraveme terme pour k alors fixeacute est aussi petit que lrsquoon veut pourvu que n soit suffisamment grand Enfin concernant le premier terme on remarque

            I1 est donc aussi petit que lrsquoon veut

            V8

            a) Soit E strictement positif

            J f k dPn) n+w l(ltpI( (I - f k ) dP

            si n suffisamment grand

            86

            SOLLITIONS

            La majoration utiliseacutee eacutetant lineacutegaliteacute de Tchebitchef appliqueacutee agrave X x On en deacuteduit que converge en probabiliteacute vers O et donc converge en loi vers O

            Pour x gt O on a

            x -AB

            CI 1 si x gt O k x++w O s i z lt O

            donc -xe (Wk e

            kltXx

            b) Par utilisation des theacuteoregravemes de deacuterivation sous le signe inteacutegral() la fonction L est deacuterivable sur RS En effet

            (i) t H eeuml tx est deacuterivable sur Rs pour tout x 2 O (ii) Si a gt O pour tout x 2 O et tout t 2 a Ize-tXl 5 Ixe-I E

            Donc L est deacuterivable sur [a +m[ avec L(t) = amp+oc)(-x) e-tx dP(x) Le reacuteel a gt O eacutetant quelconque on en deacuteduit que L est deacuterivable sur R On peut reacuteiteacuterer ce raisonnement pour prouver que quel que soit IC E N L est k fois deacuterivable sur R avec

            L(P) car borneacutee

            Pour prouver leacutegaliteacute demandeacutee on utilise le reacutesultat montreacute en a) On remarque

            et donc par convergence domineacutee

            Voir par exemple (lt Calcul inteacutegral raquo J Faraiit EDP Scierices 87

            CHAPITRE v CONVERGENCE DE SIJITES DE VARIABLES ALEacuteATOIRES

            Si II est un point de continuiteacute F alors part pour tout II gt O

            I[[dP(8) = F ( z ) Dautre

            On obtient donc pour tout II gt O point de continuiteacute de F

            Concernant le cas particulier II = O la somme preacuteceacutedente vaut L(X) et agrave nouveau par convergence domineacutee

            lim L(X) = I dP(8) = F(0) X++m s

            v9

            a) On utilise le theacuteoregraveme de Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151)

            E(eeumli ty px(Y)) = E(e-ztY eiyxfx(II) dx)

            = E ( ei(Yxc-tY f x O d X )

            E ( e i Y ( x - t ) f x ( z ) dx par le thm de Fubini

            O = J = E ( p Y ( X - t ) )

            b) On rappelle que si Y suit une loi normale N(0 u2) on a p Y ( t ) = eeumla2t22 Lidentiteacute montreacutee preacuteceacutedemment devient alors

            (V4) vt E(e-Zty px(y)) = E(e-$(x- t )2)

            et cette derniegravere expression nest autre que lexpression au facteur LL J2n pregraves de la densiteacute dune variable X + 2 avec 2 indeacutependante de X et suivant la loi N(0 a2 ) (voir Exemples IV24(iv))

            88

            SOLUTIONS

            Drsquoautre part lorsque a -+ +oo la variable aleacuteatoire 2 converge en loi vers O (regarder par exemple la convergence des fonctions caracteacuteris- tiques) et drsquoapregraves le reacutesultat eacutetabli agrave lrsquoexercice V5b)rsquo X + 2 - X en loi On a donc pour toute fonction continue agrave support compact $

            U-++CC

            En utilisant (V4) on obtient

            Drsquoautre part sous lrsquohypothegravese ltlt px inteacutegrable raquo et par convergence do- mineacutee

            s Y2 V t e-ztYpx(y) e - s d y ---+ U-t+CC e-ZtYpX(y) d y

            Agrave nouveau par un argument de convergence domineacutee on a

            $(t) (1 eeumlitYpX(y) e-$ d y ) d t 27r

            Et de lrsquoidentiteacute

            J

            valable pour toute fonction continue agrave support compact on deacuteduit que

            27r 1 e-ZxYpX(y) d y p s o

            c) On suppose ici que 2 lt y On applique le theacuteoregraveme de Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151) pour inteacutegrer la fonction

            e-itx - e-ity e i t Z

            it ( t 4

            89

            I

            sur lespace ([-m m] x R X 63 d P X ) I1 vient

            e-itx - e-ity eit d t 8 dPX ( z )

            it

            sint(z - x) dt - Im sin t ( z - Y)

            7 1 0 t

            Lexpression entre parenthegraveses tend vers 1 1 ~ ~ [ ( z ) + l 2 ( l l ~ x ~ ( z ) + n Y ) ( z ) ) lorsque m tend vers +CO et peut ecirctre majoreacutee par une constante indeacute- pendante de m et de z Par convergence domineacutee on a

            Pour x et y points de continuiteacute de F X cette derniegravere inteacutegrale vaut F x ( y ) - F x ( z ) et on obtient bien la relation demandeacutee qui carateacuterise donc F X et donc la loi Px O

            V10 Soit t E [ucirc i ] On a

            n

            n min xi gt tgt = Un min xi gt tgt n N = IC i lt i j N n l j i lt N n

            k=O n

            90

            SOL11 1 IONS

            Les Xi et Nn eacutetant indeacutependantes il sen suit

            Pour t g [O il le calcul est trivial et finalement

            dt E R P(n min Xi 5 t ) --f P(Y 5 t ) ougrave Y y-f amp x p ( p ) lltiltN n

            V l l Si (Xn)gtl est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant la mecircme loi de Gisson (A) on sait que X1 + X Z + + Xn v+ P(nX) avec en particulier E(X1 + + X n ) = nX et Var(X1 + + Xn) = nX On prend alors X = 1 et on applique le theacuteoregraveme limite central

            XI+ + X - n 1 O _ - t 2 1 lt ucirc z - e 2 d t = - 2 6 -cc Or

            Dougrave le reacutesultat nk 1

            e-n - - - k n++w 2

            OSkltn

            V12 Soit F la fonction de reacutepartition de XI et t E R On pose

            La suite (Xl)i21 est alors une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi et dapregraves la loi forte des grands nombres

            xi + + x ps -f E ( X i ) = P(X1 5 t ) = F ( t )

            n On note alors

            Rt = w E 0 pour lesquels la convergence a lieu

            Xi(w) +-+xltwgt = E a n

            91

            CHAPITRE V CONVERGENCE DE SYITES DE ~ ~ I I I A B L E S ALEacuteATOIRES

            Soit (tn) une suite de rationnels ltlt surjective sur Q raquo (On pourrait consi- deacuterer toute autre suite veacuterifiant tn n E N dense dans IR) On considegravere R = nnR On a l(az) = 1 On prend w E 0 et on note Fk la fonction de reacutepartition de Pk =

            IC- c i lt i lt k xi() Soient t E IR un point de continuiteacute de F et E gt O I1 existe alors ti et t j tels que

            ti lt t lt t j et O lt F ( t j ) - F(ti ) lt E

            Pour tout k E N Fk(ti) I Fk(t) I Fk(tj) et pour tout n Fk(tn) c F(tn) donc par passage agrave la limite quand k tend vers +oo

            F(ti ) I liminf Fk(t) 5 limsupFk(t) 5 F( t j )

            Le reacuteel E eacutetant arbitraire (Fk(t))k converge vers F ( t ) Donc presque sucircrement P converge eacutetroitement vers P O

            k k

            V13

            a) On considegravere les variables Xi deacutefinies sur (RAP) Dapregraves la loi forte des grands nombres

            On note 0 = w E R CfXi(U) p nce

            P(0 ) = 1 et donc PU((E) = 1 et ainsi

            Soient p q ~ ] 0 1 [ avec p q On pose

            On a eacutevidemment EP n E4 = 0 et donc

            PU) (EPgt = 1 et PU) ( ~ 4 ) = O

            Ainsi les lois C(P) sont eacutetrangegraveres les unes par rapport aux autres O

            b) On considegravere lintervalle dyadique [ ~ 2 ~ ( k + 1)2n[ de [O 11 ougrave n est un entier quelconque et O 5 IC 5 2n - 1

            92

            Si X deacutesigne la mesure de Lebesgue X([IC2 (IC+1)2[) = 1 2 n Dautre part la reacutealisation ou non de leacutevegravenement U(12) E [ ~ 2 ~ ( I C + 1 ) 2 n [ ne deacutepend que des valeurs prises par XI X n Plus preacuteciseacutement on a

            u(li2) E [ I C ~ ~ ( I C + i gt 2 n ] - x = i lgt n - n xn = ingt

            pour des i l lindeacutependance des variables Xi

            in deacutetermineacutes dans O 1 ) de maniegravere unique Utilisant

            1 PU(IZ) E [IC2n ( I C + 1 ) 2 n ] = PX1 = i l x x P X n = in = - 2n

            Donc C(12) coiumlncide avec la mesure de Lebesgue sur les intervalles dya- diques Observant quune union dintervalles dyadiques se deacutecompose en une union disjointe dintervalles dyadiques (puisque lintersection de deux intervalles dyadiques est un intervalle dyadique) C(12) et la mesure de Lebesgue coiumlncident sur lalgegravebre de Boole engendreacutee par les intervalles dyadiques Par la Proposition 147 elles coiumlncident sur la tribu engen- dreacutee qui nest autre que la tribu engendreacutee par les intervalles cest-agrave-dire la tribu des boreacuteliens Donc d1l2) est la mesure de Lebesgue sur [O 11

            O Remarque o n peut aussi prouver que dl) est la mesure de Lebesgue sur [O 11 e n utilisant les fonctions caracteacuteristiques Si U deacutesigne la variable aleacuteatoire Ck21 3 o n a

            eitU - eitCkgtl 3 2k ) E(1ime itCLl$$)

            - - lim(E(eitCk=l $ ) 7 par convergence domineacutee

            P(tgt = E( 1 - E( n X

            n

            De plus

            et o n peut facilement montrer que

            cos ($) - cos (g) sin (g) = (+gt-I sin (i) O n e n deacuteduit alors

            Dougrave q5U(t) = it Cest la fonction caracteacuteristique de la mesure de Lebesgue sur [O 11 donc les mesures cokcident

            93

            Drsquoautre part pour z = 3 E [O 13 -

            PU(P) = xgt = pnl[xi = xi]) = O pour tout p e O il Pour p O et p 1 la mesure L(P) nrsquoadmet donc pas de partie discregravete et si de plus p 12 elle nrsquoest pas absolument continue (par rapport agrave la mesure de Lebesgue) car eacutetrangegravere agrave celle-ci

            V14 Drsquoapregraves lrsquoexercice V13 les variables Ui suivent la mecircme loi uniforme sur [O 11 Drsquoautre part il est clair que la construction en triangle agrave partir des Xi indeacutependantes permet drsquoassurer que les Ui sont indeacutependantes Enfin si Fi deacutesigne la fonction de reacutepartition de Pi et Fi+ sa fonction de quan- tile (voir Proposition 11127)rsquo alors la suite (Zi)i = (FC(Uigt)i est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes avec Zi de loi Pi o

            V15

            a) Drsquoapregraves la loi forte des grands nombres

            q presque sucircrement (ougrave q = 1 - p )

            1)) Supposons p gt q et soit a veacuterifiant O lt a lt p - q On note 0rsquo lrsquoeacutevegravene- ment

            Ainsi llsquo(arsquo) = 1 et pour tout w E Rrsquo il existe N E N veacuterifiant

            I1 est clair que quel que soit n 2 N Sn(w) O donc w e A Par conseacute- O

            (i) La variable 2 = ( S 2 k + 1 - S2) = (X2k+l + - + X2+) suit la mecircme loi que ( X I + + + ~ p ) car les xi ont mecircme loi et sont indeacutependantes Drsquoautre part lrsquoeacutecart-type de X i valant 1 le theacuteoregraveme limite central donne

            quent A n 0lsquo = 0 et donc P(A) = O

            c)

            94

            2 Donc Pzk 2 M ampJp e z d t -4_ O e t

            la seacuterie x k _ gt ( ) P Z k L M diverge grossiegraverement et O

            (ii) Les eacutevegravenements Zk 2 M k = O 1 sont indeacutependants car les variables z k sont indeacutependantes Du lemme de Borel-Cantelli (voir Theacuteoregraveme IV35) on deacuteduit Pzk 2 M is = 1 En particu- lier

            x k gt O pzk 2 M = 0

            V M PsUPZk 2 M = 1 k

            Dautre part

            On note agrave nouveau R = w E R tel que supk I z k ( W ) I= +CO On a

            Pour w E R

            Dapregraves lidentiteacute (V5) la suite --in ne peut ecirctre borneacutee et donc 6

            O

            95

            (iii) Lrsquoeacutevegravenement B+ srsquoeacutecrit

            Donc B+ appartient agrave la tribu terminale des tribus o ( X n ) et O

            En consideacuterant la suite -Xnrsquo on montre que P(B+) = P(B-) et on a

            drsquoapregraves la loi du 0-1 P(B+) = O ou 1

            sP l $ l= +a c B+ rdquo B-

            et par (V6)rsquo on a P(B+) = P(B-) = 1 O (iv) On raisonne par lrsquoabsurde en supposant que P(A) lt 1 On a

            - A = (A n Brsquo) U (A n B-) la reacuteunion eacutetant disjointe ici

            Drsquoougrave P(A) = P (An B+) + P (2 n B-) gt O donc lrsquoun des deux termes est neacutecessairement strictement positif disons le premier On a alors P (An B-) lt P(A) et

            P(B-) = P(B- n A ) + P(B- n A) I P(A) + P(B- n 2) lt P(A) + llsquo(A) = 1 drsquoapregraves la derniegravere remarque

            Or P(B-) = 1 drsquoougrave la contradiction Donc P(A) = 1 O

            V16

            a) Pour tout B E A on a

            X E B = ( X E B n X = Y ) u ( X E B n x Y )

            et donc

            P X E B = ~ ( x E B n X = Y ) + P ( X E B n x Y )

            96

            De mecircme pour Y drsquoougrave

            I P ~ ( B ) - Prsquo(B)~ = JP(x E B n X Y )

            -P(Y E BI n X Y)J L P X Y

            Ainsi I(Px - PyI( 5 P X Y O

            11) Remarquons drsquoabord que pour O lt p lt 1 on a O lt 1 - (1 - p)eP lt 1 La variable X suit une loi de Bernoulli avec

            P X = O = PE = OPY = O = ((1 - p)eP) e-P = 1 - p

            Donc X --+ B ( p ) On a

            X Y = (Y = O n E O) u Y 2 2

            et donc

            = e-P(i - (i - p)eP) + i - eeumlP - p e euml P = - p e euml p + p 5 p 2 car eeumlp 2 i - p O

            c ) En srsquoinspirant de la question preacuteceacutedente on considegravere pour 1 5 i 5 n Y yf P(pi) et ~i y-f B(l-(l-pi)eP~) avec de plus Y I Yz Y ~ 1 E~

            indeacutependantes On construit alors X i = 1 - l(icirc=K=o) I1 est alors clair que Xi yf B(pi ) et que les Xi sont indeacutependantes

            On pose S = C X i et Z = CY La variable Z suit une loi de Poisson de paramegravetre C p i

            De lrsquoinclusion n i X i = y Z c S = Z on deacuteduit S Z c UiXi y Z puis

            a

            i

            Drsquoougrave lrsquoexistence de 2 veacuterifiant (IPS - PzI( 5 x p O

            97

            En particulier

            Vk E N

            98

            PROBABILITEacuteS ET ESPEacuteRANCES CONDITIONNELLES

            Eacutenonceacutes

            VIl Soient X et Y des variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi inteacute- grables Comparer les lois des couples ( X X + Y ) et (Y X + Y ) En deacuteduire que E ( X 1 x + Y ) = E(Y I x + Y ) = ( X + Y)2

            VI2 leur somme quelle est la loi de Xi sachant que S est paire

            X1 et X eacutetant les reacutesultats indeacutependants de deux jets de deacutes et S eacutetant

            VI3 reacuteelle Deacuteterminer la loi de X conditionneacutee par X A a

            Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle quelconque et soit a une constante

            VI4 n E W

            Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans IV telle que pour tous rn

            P x 2 M + n I x 2 m = P x 2 n

            (on dit que X est sans meacutemoire)

            i l ) On pose P X = O = a Deacuteterminer la loi de X

            1)) Soit Y une copie indeacutependante de X Quelle est la loi de S = X + Y Deacuteterminer la loi conditionnelle de X sachant S = p p E W Interpreacuteter le reacutesultat

            VI5 Soit X = (X) une suite de variables aleacuteatoires Soit N line variable aleacuteatoire agrave valeurs dans N indeacutependante de la suite X Montrer que X N est une variable aleacuteatoire Montrer que pour tout k E N la loi de X N sachant N = k est la loi de X k

            VI6 Soient X I X des variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant des lois de Poisson de paramegravetres respectifs A l A Deacuteterminer la loi conditionnelle du vecteur aleacuteatoire ( X I X) sachant que Ciltilt X i = n - _

            VI7 la loi N(0 l ) Deacutemontrer que la loi de X I sachant S =

            N(Sn 1 - 1n)

            Soient X I X des variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant chacune X i est la loi

            VI8 ucirc gt O Eacutetablir que

            Soit X une variable aleacuteatoire suivant une loi exponentielle de paramegravetre

            Montrer que cette proprieacuteteacute caracteacuterise la loi exponentielle parmi les lois agrave densiteacute Prouver que 1irnh-o h - l ~ t lt x lt t + h 1 x gt t = B pour tout t

            VI9 Soient X et Y deux variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes de loi N(O 1) On pose X = R cos B et Y = R sin B

            a ) Montrer que X + Y et X - Y sont indeacutependantes et en deacuteduire la loi de R2 sachant que Y = X

            l t l c t r t o i O i l p o 7 f F c i r c I P = $((-Y t 1-y + (X ~ Y)])

            I ) ) Montrer que R et ucirc sont indeacutependantes et en deacuteduire la loi de R2 sachant que ucirc = n4 ou 571-14 (cest-agrave-dire sachant que Y = X )

            ( ) Pour montrer que les reacutesultats ne sont pas contradictoires preacuteciser les sous- tribus de Conditionnement dans les deux questions

            VI10 On se donne une matrice carreacutee JP = ( t i j ) l j i j l n Deacuteterminer agrave quelle condition sur P il existe des variables aleacuteatoires X et Y agrave valeurs dans 1 n telles que

            P gtI = P Y = j I X = i Z J = 1 n

            On appellera une telle matrice matrice de transition (voir chapitre VIII)

            100

            P eacutetant une matrice de transition (loi conditionnelle de Y sachant X ) on deacutesigne par M le vecteur de IRn repreacutesentant la loi de X Mi = P X = i i = 1 n Deacutemontrer que la loi de Y se repreacutesente par le vecteur tPM

            V I l l Nous avons vu agrave lrsquoexercice V614 comment construire une suite infinie de variables aleacuteatoires indeacutependantes sur lrsquoespace probabiliseacute ( [ O 11 B([ O il) A) Agrave lrsquoaide de lrsquoexercice V614 construire sur cet espace une suite de vecteurs aleacuteatoires indeacutependants de loi Pi i E IV donneacutees sur IR2

            VI12 Soit P une loi sur IR2 de marges Px et P y et ( X Y ) de loi P Soit Fxlv(x) la fonction de reacutepartition de la loi conditionnelle C ( X I Y = y) Soient U V deux variables aleacuteatoires indeacutependantes et de loi uniforme sur [ O 1 1 Montrer que le couple (i t(U)Fx(FYC(U)(V)) est de loi P Ceci donne un proceacutedeacute de simulation drsquoun vecteur aleacuteatoire

            VI13 On reprend les notations de lrsquoexercice IV13 Montrer que

            n-i P 2 s 1 amp72 = z = 1 - F ( z + s ) ) 2 E IR s 2 O

            et que

            VI14 Soient X I X des variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes et de mecircme loi admettant une densiteacute f Soit XI 5 5 X ces variables aleacuteatoires ordonneacutees et deacutefinissons les espacements Sin = Xin - Xi-l 2 5 i 5 n qui mesurent les distances entre les variables adjacentes (faire un dessin) Soit

            la fonction de reacutepartition empirique des espacements laquelle compte la propor- tion drsquoespacements plus petits que zn Notons

            Soit enfin Jin = 1 si aucune des variables XI X ne tombe dans lrsquointervalle ] X i Xi + x n ] et Ji = O sinon

            101

            I) hdontrer que le vecteur (Il I) est eacutechangeable crsquoest-agrave-dire que sa loi est invariante par permutation des coordonneacutees (voir aussi exercice 11168)

            1)) Montrer que n

            n - 1 - _ Ln(x) = (n - 1)y I

            lltiltn

            () Montrer que suit une loi de Bernoulli de paramegravetre

            (1) Eacutevaluer P ~ i = 1 I = i

            cgt) Montrer que limn-m E(L(x)) = L ( z ) et que limn+m E ( L ( x ) ~ ) = L ( x ) ~

            f ) En utilisant la continuiteacute la bornitude et la monotonie de L montrer que

            lim sup ~L(S) - L(z)l = O n+m X E R

            en probabiliteacute

            (Pour n assez grand ce reacutesultat donne une ideacutee sur la taille des eacutecarts entre les points aleacuteatoires adjacents XI+ X)

            VI15 La proposition 11127 nous donne une faccedilon drsquoengendrer des variables aleacuteatoires reacuteelles pourvu que la fonction de quantile soit facile agrave calculer Ce nrsquoest pas toujours le cas en pratique Une meacutethode assez efficace est la meacutethode dite du rejet qui fonctionne comme suit Soient f g deux densiteacutes sur IR On souhaite simuler une variable de densiteacute g en supposant qursquoon sache facilement simuler une variable de densiteacute f et qursquoil existe une constante c telle que g 5 c f Soit ( X U ) un couple de variables aleacuteatoires indeacutependantes respectivement de lois de densiteacute f et uniforme sur [ O 11

            a) Montrer que le couple ( X c U f ( X ) ) est uniformeacutement distribueacute sous le graphe de f

            - f = ( x y ) ER2 o 5 Y L c f ( z ) crsquoest-agrave-dire qursquoen notant X la mesure de Lebesgue sur IR2

            VA E B(IR2) P ( X c U f ( X ) ) E A = X(A n f)

            102

            En deacuteduire que L ( X I c U f ( X ) 5 g ( X ) ) a pour densiteacute g

            I ) ) Soient (U X ) des couples indeacutependants de mecircme loi que ( X U ) Soit NO =

            O et

            Montrer que P Ni = k = (1 - c - l ) k - l c~ l et que E(N1) = c Montrer que XN i 2 1 est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de lois de densiteacute g Expliquer pourquoi en pratique il faut prendre c le plus petit possible

            N = min i 2 N_1 cUf(X) 5 g(X) i 2 1

            VI16 (Processus de Poisson)

            a) On considegravere une famille de variables aleacuteatoires ( X i X) indeacutependantes et uniformeacutement distribueacutees sur [ O t 1 On note Xi 5 5 X la famille reacutearrangeacutee dans lrsquoordre croissant On dit alors que ( X I 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] Donner la loi de ( X i 5 5 X)

            Irrdtccitiori or) p o i i r i i i t i i t rodu i i t 1 r i (nicinblf i

            A = (XI I 5 7 ) ) (X(I) F I X( )) po i i i to i i l r p r i r n i i t ~ i t i o n (T iI I I t rsquo l i r r ~ ~ ~ ~ t i

            1)) Montrer que si (Xi 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] alors la loi conditionnelle de ( X I 5 5 X-i) sachant X = 2 a la loi drsquoune (n - 1)-statistique drsquoordre sur [ O X I

            c ) Supposons que (XI 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] Consideacuterons des reacuteels O = t o 5 ti 5 5 t = t et des entiers O = IC0 5 ki 5 5 kp = n Montrer que

            P v j = O p - 1 vi = k + 1 k+irsquo X E] t t+1]

            103

            CHAPITRE VI PROBABILITrS E I ESPERANCES CONDITIONNELLES

            (1) On considegravere une suite de variables exponentielles de paramegravetre A indeacute- pendantes (Tk)kgtl et on note Sn = TI + + T n 2 1 Calculer la loi de (SI S) puis la loi de S Montrer que la loi conditionnelle de (SI Sn) sachant Sn+l = s est la loi dune n-statistique dordre sur [ O s 1

            c) On pose Nt = E lt[otj(Sn) Montrer que la variable Nt est finie presque sucircrement En utilisant c) et d) montrer que pour tous O = t o 5 tl 5 5 t pour tous entiers k l kn on a

            En deacuteduire que les variables Ntz - NtzpI sont indeacutependantes et suivent des lois de Poisson de paramegravetre A( t i - ti-1)

            104

            soi 1 1 I O N S

            Solut ions

            VIl Les couples ( X X + Y ) et (Y X + Y ) suivent la mecircme loi On peut le montrer en utilisant les fonctions caracteacuteristiques Notons p la fonction carac- teacuteristique de X (et de Y ) On a pour tout (a b) E IR

            E(ei((b)r(XA+Y))) = E(ei((+b)X+bY) 1 = d a + b) p ( b ) = E(ei((ab)gt(YX+Y)) gt On en deacuteduit que E ( X I X + Y ) = E(Y I X + Y ) Dautre part E ( X + Y I X + Y ) = X + Y = E ( X I X + Y ) + E ( Y I X + Y ) d o n c

            X + Y E ( X 1 x + Y ) = E(Y 1 x + Y ) = 2 Remarque le fait que E ( X I X + Y ) = E(Y I X + Y ) pourrait se justifier ainsi toute variable aleacuteatoire 2 a ( X + Y)-mesurable seacutecrit sous la forme f ( X + Y ) O n a donc

            E ( X 2 ) = E ( X f ( X + Y ) ) = E(Yf(X + Y ) ) = E(Y2)

            La deuxiegraveme eacutegaliteacute eacutetant justifieacutee par le fait que ( X X + Y ) et (Y X + Y ) suivent la mecircme loi

            VI2 Les variables X I et Xz sont indeacutependantes et

            V i j E 12 6 P X = iY = j = P X = iPY = j = 136

            On a P S est paire = 12

            Vi E (1 6 P ( X 1 = i I S est paire = 16 et

            VI3 borneacutee on eacutecrit

            On suppose ici que O lt P X gt u lt 1 Pour p une fonction boreacutelienne

            Cp(Xgt = Cp(x)nxlta + dx)nxgta 7

            E ( v ( X ) I x A a ) = ltp(x)nxltu + E(cp(X)qxgta I x A 4

            en remarquant que p(X) l l Xla est une fonction de X A a donc a ( X A u)- mesurable Lespeacuterance conditionnelle donne

            105

            ougrave K est une constante eacutegale agrave J cp(X) dP( w I X gt a) On en deacuteduit que

            si x 5 a si x gt a C ( X ) sous P ( I X gt a)

            C ( X I X A a = z ) =

            VI4

            a) Quel que soit m E N on a

            P X 2 m + l 1 x 1 m = P X 2 l

            Crsquoest-agrave-dire

            Vm E N P X 2 m + i = P X 2 m P X 2 i = (i - a ) P X 2 m

            La suite ( P i x 2 m) est donc geacuteomeacutetrique de raison 1 - a et pour tout m E N7 P X 2 m = (1 - u ) ~ On en deacuteduit

            P X = I C = P X 2 k - P X 2 k + l = (1 -a)rdquo

            La variable X suit une loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre a

            b) Les deux variables X et Y eacutetant indeacutependantes on a pour tout k E N IC

            P S = I C = C P X = i PY = IC -i i=O

            IC IC

            = C(1 - amp(l - )k-i = Cay1 - a)IC = ( k + l )a( l - a) i=O i = O

            On reconnaicirct la loi binomiale neacutegative de paramegravetre (2 a) Quel que soit O 5 k 5 p

            P X = krsquo s = P l p s =pgt

            P X = k I s = P =

            - P X = k Y = p - k ) - pis = P l P X = k P Y = p - k - 1

            - - - PS = P l p + 1lsquo

            La variable S peut ecirctre interpreacuteteacutee comme eacutetant le nombre drsquoeacutechecs obte- nus lors drsquoune suite drsquoeacutepreuves de Bernoulli reacutealiseacutees jusqursquoagrave lrsquoobtention de 2 succegraves Le calcul preacuteceacutedent montre que sachant que S = p le nombre drsquoeacutechecs obtenus jusqursquoagrave lrsquoobtention du premier succegraves suit une loi uniforme sur 12 p + l

            106

            Y o I I IT I ~ N s

            VI5 Pour tout boreacutelien B la partie

            X N E B = u Xk E B n N = I C k E N

            est mesurable Drsquoautre part pour tout IC E N et tout B boreacutelien

            P ( X E B n N = I C ) P N = I C

            P X N E B I N = I C =

            - - P ( X E B n N = I C ) P N = I C

            PXk E B P N = I C P N = I C

            - - = PXk E B

            Donc la loi conditionnelle de X N sachant N = I C est la loi de Xk 0

            VI6 La variable aleacuteatoire X I + + X suit une loi de Poisson de paramegravetre X 1 + + A = X (voir Exemple IV24 ( i i ) ) et pour tout ( i l i) tels que il + + + i = n on a

            n X - - i l A An

            On en deacuteduit que la loi conditionnelle du vecteur ( X I X) Cllilp Xi = n est la loi multinomiale M ( n X1X ampA)

            sachant

            VI7 On considegravere le couple gaussien ( X I S) On sait alors (voir VI4) que la loi conditionnelle de X1 sachant S = s est une loi gaussienne de moyenne E ( X 1 I S = s) et de variance E ( ( X 1 - E(X1 I S))2) I1 est clair que E(X1 I S) = E(amp I S) quel que soit 1 5 i 5 n (car (Xi S ) et (XiS) ont mecircme loi) et que E(S I Sn) = S = C i E ( X i I S) On en deacuteduit

            S E(X1 I s = s ) = -

            n Drsquoautre part

            s n n2 E ( ( X 1 - E(X1 I S))2) = E ( ( X i - $)2) = E (x - 2x1 - + )

            107

            Par conseacutequent

            2 Sn S i 2 Sn sn 2 1 1 E ( X - 2 X 1 - + - ) = E ( X 1 ) - 2 E ( X 1 - ) + E ( - ) =1- -+- = I - -

            n n2 n n2 n n n Donc la loi de X1 sachant S = Cilil Xi est la loi N(n 1 - i) O

            VI8 On note F x ( t ) la fonction de reacutepartition de la variable X et Cx( t ) = 1 - F x ( t ) (la coda de la variable X ) Si X suit une loi exponentielle de para- megravetre 8 Cx( t ) = exp(-8t) et pour tout s t gt 0

            - -OS - p - X gt s P X L t + s - P X 2 t + s I x gt t = P X gt t

            Reacuteciproquement si une variable aleacuteatoire X admettant une densiteacute veacuterifie

            P X 2 t + s I X gt t = P X gt s s t 2 O sa coda C( t ) est continue sur R et veacuterifie

            v s t 2 O C(t + s ) = C(t)C(s) (VI1) En prenant t = s = O dans la relation (VIl) on obtient C(0) = 1 et on en deacuteduit que X est positive presque sucircrement Drsquoautre part par un reacutesultat classique drsquoanalyse toute fonction continue sur IR+ veacuterifiant (VIl) est de la forme C(t ) = exp(-8t) (ici 0 gt O car O I Q(t) L 1) La variable X suit donc une loi exponentielle de paramegravetre 8

            O Enfin

            P t lt X lt t + h 1 X gt t - e-et - eeumle(t-th) -

            h h eeumlet 1 - -eh - 8 O - -

            h L+O

            VI9

            a) Le couple ( X + Y X - Y ) est un couple gaussien centreacute et E ( ( X + Y ) ( X - Y ) ) = E ( X 2 - Y 2 ) = E ( X 2 ) - E(Y2) = O Donc X + Y et X - Y sont indeacutependantes

            La variable R2 = i ( ( X + Y ) 2 + ( X - Y ) 2 ) = h(X+Y X - Y ) avec X+Y et X - Y indeacutependantes donc la loi conditionnelle de R2 = h ( X +Y X - Y ) sachant X - Y = O est la loi de h(X+YO) (voir Exemple VI35(ii)) crsquoest-agrave-dire la loi de ( X + Y ) 2 On a X +Y -N(o2) et pour t 2 0

            P i ( X + Y ) 2 I t = P - J 2 t 5 X + Y 5 A = 2F(amp)

            108

            SOLUTIONS

            avec F fonction de reacutepartition de N(02) On en deacuteduit que $ ( X + Y ) 2 admet la densiteacute

            si t 5 O f ( t ) =

            h) On considegravere que ucirc prend ses valeurs dans E [O 2 ~ [ On veacuterifie que pour tout ( t a ) E [027T[XRT

            a t 2

            27T P ( R 5 t n ucirc 5 a) = -(i - e-) = PR 5 tP8 _lt a

            (Par un calcul eacuteleacutementaire drsquointeacutegrale double) On en deacuteduit lrsquoindeacutepen- dance de R et de 8 O

            La variable R2 est alors indeacutependante de 8 et la loi conditionnelle de R2 sachant ucirc est donc la loi de R2 Pour t 2 O on a PR2 5 t = 1 - e- Ainsi R2 suit la loi exponentielle de paramegravetre 12

            c) La tribu a ( X - Y ) est distincte de a(8) Par exemple lrsquoeacutevegravenement (-1 lt X - Y lt 1) nrsquoappartient pas agrave a(8) Ceci justifie le fait que les deux lois conditionnelles calculeacutees preacuteceacutedemment peuvent ecirctre diffeacute- rentes

            VI10 de transition il faut et il suffit que pour tout i = 1 n

            Pour qursquoune telle matrice agrave coefficients positifs soit une matrice dite

            j=i

            n CONDITION NEacuteCESSAIRE

            I+ = 1rsquo j=l

            donc pour tout i n

            E ( 1 x = i x = i) = 1 j=l j=l

            Drsquoautre part quel que soit j

            drsquoougrave la condition neacutecessaire O

            109

            CONDITION SUFFISANTE

            Toute matrice P satisfaisant agrave cette derniegravere condition fournit avec la donneacutee dune loi quelconque de X (avec P X = i O) la loi dun couple ( X Y ) qui admet alors cette matrice P comme matrice de transition O On a les eacutegaliteacutes suivantes

            P Y = j = E(IYj)

            = E(E(nY=j I X)) n

            n

            i=l n

            = P2j P X = i O i=l

            VI11 (On pourra se reacutefeacuterer agrave lexercice VI12) Soit ( X i y Z ) un couple aleacutea- toire de loi donneacutee Pi Soit (Un)n2~ une suite de va indeacutependantes de loi uniforme sur [O 11 La suite

            est une suite de variables aleacuteatoires agrave valeurs dans IR2 indeacutependantes ougrave chaque terme de la suite est de loi donneacutee Pk

            VI12 E(cp(XY)) pour toute fonction boreacutelienne borneacutee cp deacutefinie sur IR2 Or

            La loi dun couple agrave valeurs dans IR2 est donneacutee par la valeur de

            E(ltp(X Y ) ) = E(E(ltp(X Y ) ) I y ) )

            La connaissance de la loi de Y et de la loi conditionnelle L ( X I Y = y) nous permet donc de connaicirctre la loi du couple ( X Y ) Le couple (Fyt ( U ) FXIFY()+(V)) est de loi P

            VI13 La densiteacute du couple (Xin S ~ + I ~ ) est donneacutee par

            g(z s ) = i(n - i) f ( z ) f ( s + z)FZ-l(zgt(l - F ( s + X))+I

            (voir exercice IV13)

            110

            SOLUI I O N S

            Apregraves avoir calculeacute la densiteacute marginale de Xi on obtient une expression de la densiteacute conditionnelle de Si+1 sachant Xin = z (voir Exemple VI35(iii))

            i(n - i ) ( ) f ( ) f (s + )Fi-()(i - F ( s + ))n-i-l

            i (7) f()Fi-()

            = f( + s ) ( n - i ) ( l - F( + s))

            S + +

            n-i-1

            On a

            f( + t ) (n - i ) ( l - F ( z + t))- d t J+m PSi+in 2 s I Xin = gt =

            Pour montrer la deuxiegraveme relation on pose Yi = -Xi La fonction de reacuteparti- tion de cette variable aleacuteatoire est donneacutee par G(t) = 1 - F(- t ) On deacutefinit les variables Yi Ynn agrave partir des va Yi et il est clair que les vecteurs

            et (Xln Xnn) - (Yi 1 Y)

            suivent la mecircme loi Enfin on note Ti+l = Tin suit la mecircme loi que S+a-i Dapregraves le premier reacutesultat eacutetabli on a

            - Y On veacuterifie alors que

            PTi+in 2 s I X n = Y = (1 - G(Y + s ) ) ~ -

            On a dautre part la suite deacutegaliteacute suivante

            PZ+l n 2 s I Yzn = Y = P(Y+ln - Xn L I q 7 1 = Y

            = P-Xn-zn + Xn+l-in 2 s I -Xn+l-in = Y

            = W L + l - i n - Xn-in 2 s I Xn+l-in = -Y

            On pose y = -2 et on obtient

            PXn+i-in-Xn-in 2 s I Xn+l-in = X = (l-G(-z+s))n-i = ( F ( ~ - s ) ) ~ - z

            puis en changeant i en n - i lidentiteacute voulue

            PXi+in - Xin 2 s I Xi+ln = = ( F ( z - S))Z O

            VI14

            a) La variable Il est une fonction de ( X i X n ) symeacutetrique en les va- riables X X On pose

            1 1 J = p(X) ougrave (X) = ( X i X)

            111

            Si X i deacutesigne le vecteur deacuteduit de X en intervertissant les composantes X I et Xi on a

            Izn = (p(Xi)

            La loi du vecteur ( X i X n ) eacutetant invariante par permutations des variables X i le vecteur

            est eacutechangeable

            h) La variable n n- 1 C(1 - ampn) = n - C I2n

            i=l i=l

            deacutenombre les espacements Sin infeacuterieurs agrave xn On obtient ainsi

            et on en deacuteduit

            (VT2)

            c ) On note Ai leacutevegravenement lin = 1) On a l(Ai) = l(Al) et

            d) Le vecteur ( 1 1 ~ In+) eacutetant eacutechangeable

            Pamp = 1 Ijp = 1) = PI1n = 1 12n = 1)

            On utilise ici un conditionnement par o(X1 X2) la tribu engendreacutee par X1 et X2

            112

            Les Xi eacutetant indeacutependants on a comme preacuteceacutedemment

            et donc

            e ) Dapregraves les reacutesultats preacuteceacutedents

            Dautre part on sait que pour toute fonction h continue sur Eucirc et pour tout z E Eucirc

            [+h( t )dt euroO - eh()

            car z H sax h(t) d t est deacuterivable

            Pour une fonction h E L1(Eucirc) lapplication z H s h(t) d t est deacuterivable sur IR presque sucircrement()

            On en deacuteduit que pour h E C(Et)

            h( t )d t - e h ( z ) ps sur IR Jx euroO

            et donc pour toute variable X absolument continue par rapport agrave la mesure de Lebesgue

            h(t)dt - E ~ ( X ) ps sur R sx euro-+O

            On en deacuteduit le calcul

            - exp(-zf(X1)) ps sur R n

            Dautre part en tant que probabiliteacute

            (Voir par exemple ( Analyse reacuteelle et complexe raquo W Rudin DUNOD 113

            donc par convergence domineacutee

            ~ ( 1 - F ( X ~ + x n gt - F ( x ~ ) ) ~ - ~ ) - E ( e x p ( - z f ( X l ) ) ) I

            n

            I1 sensuit

            E(Ln(2 ) ) - 1 - s f ( t )euml f) d t = L(z) n

            Partant de la relation (VI2) on obtient lexpression de Ln(z)

            2 n n2 1 - 2n (n - i ) 2

            IinIjn (n -

            L(z) = + C I i n + 1 (n - i ) 2

            On prend lespeacuterance de chacun des termes en remarquant que par la question a) E(IinIjn) ne deacutepend pas du couple (z j )

            Dapregraves les calculs preacuteceacutedents

            E (E = n - (n - I ) E ( L ( ~ ) ) N n( i - ~ ( z ) ) n

            Dautre part presque sucircrement sur R

            ( 1 - F ( X ~ + zngt + ~ ( ~ 2 1 - F ( X ~ + zngt + F ( x ~ ) ) ) ~ - ~

            - exP(-zf(Xi) - z f ( X 2 ) ) n

            et agrave nouveau par convergence domineacutee on obtient

            ~(1 i n12 n ) --+ n E ( e x ~ ( - z f ( X i ) - z f ( X 2 ) ) )

            = E ( exp(-zf(Xl))E( exp(-lccedilf(X2)) car X i X2 indeacutependants

            = ( 1 - L ( 2 ) ) 2

            On passe agrave la limite dans (VT3)

            O 2 E(Ln(2)) - 1 - 2(1 - L ( 2 ) ) + ( 1 - L ( z ) ) = n

            114

            La variable amp(II) a une espeacuterance qui tend vers L ( z ) et une variance qui tend vers zeacutero car

            V(L(Z)) = E ( L i ( z ) ) - E2(Ln(z)) --+ n o

            On deacuteduit de ceci que Ln(z) tend vers L(z ) en probabiliteacute

            Soit E strictement positif puis N tel que

            Drsquoougrave le reacutesultat

            f ) La fonction L est clairement croissante et veacuterifie

            VII E [ O + o o [ O 5 L(z ) I 1

            Par convergence domineacutee L ( x ) tend vers 1 quand II tend vers +cc et L est continue sur [O +oo[ par les theacuteoregravemes classiques sur les fonctions deacutefinies par une inteacutegrale()

            Soit E gt O et n E N tel que l n 5 ~ 4 On considegravere alors les IC + 1 reacuteels O = xo lt 2 1 lt lt xk reacuteels veacuterifiant V i O 5 L(zi+i) - L(zi) 5 ~ 4 On a pour xi 5 x 5 zi+l

            (lsquo)Voir par exemple (( Calcul Inteacutegral raquo J Faraut EDP Sciences 115

            CHAPITRE VI PROBABILITEacuteS ET ESPEacuteRANCES CONDITIONNELLES

            et dautre part la fonction z H L(z) eacutetant croissante

            ILn(4 - Ln(z2)I I (Ln(zz+l) - Ln(zz)l P

            (Y)

            On note E la partie de R sur laquelle

            (4 5 4 3 7 (Y) I E 3

            On a

            Dougrave le reacutesultat O

            l(En) -+ i et E c ILn(z) - L(z)I 5 E

            VI15

            a) On pose Y = c f ( X ) U Y la loi du couple ( X Y ) et dans la suite on notera respectivement A1 et A2 la mesure de Lebesgue dans IR et IR2 Il est clair que le couple (X Y ) prend ses valeurs dans ((2 y) O 5 y 5 c f ( z ) = f Dautre part la loi conditionnelle L(Y I X = x) est la loi de cf(z)Uuml(voir Exemples VI35 (ii)) cest-agrave-dire la loi uniforme sur [O c f ( x ) ] On a donc pour tout boreacutelien A de B(R2)

            Et pour tout A boreacutelien de IR

            On en deacuteduit donc que L ( X I c U f ( X ) I g ( X ) ) a pour densiteacute g

            (i - c-l) et que pour tout IC 2 1

            0

            b) Remarquons que P c U f ( X ) lt g ( X ) = P Y lt g ( X ) = (C - 1)c-l =

            Nl = k = nicUif(xi) gt g(xi) ncUkf(xk) 5 g ( X k ) r i=l 1 Ces diffeacuterents lt facteurs gt) eacutetant des eacutevegravenements indeacutependants on en deacute- duit

            PN1 = k = (1 - c-l)k-lc-1

            116

            S 01 IJTIO N s

            La variable Ni suit donc une loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre c-l et son espeacuterance vaut donc e Pour tout B boreacutelien de R

            = P X E B I Y 5 g ( X ) ) = 1 g(t )d t B

            La variable XN admet donc g pour densiteacute 0

            On a pu ainsi simuler une variable admettant g pour densiteacute Cette simu- lation srsquoappuie sur les simulations des variables Xi et Ui et des lt( tirages )gt

            indeacutependants Une valeur Xjvi sera obtenue drsquoautant plus rapidement en moyenne que c est plus petite

            Soit B un boreacutelien de IR utilisant la variable Ni presque sucircrement finie on a

            PxN E B ) = CP(XIV E B ) n N = I C ) k gt l

            et un calcul analogue au preacuteceacutedent montre que

            Ainsi P X N E B = JB g ( t ) d t et X N admet aussi g pour densiteacute On montrerait de mecircme que quel que soit I C la variable X N admet g pour densiteacute

            On note F la tribu engendreacutee par X I X U1 U Pour prouver que par exemple que les variables X N et X N sont indeacutependantes on peut remarquer que pour toute fonction cp boreacutelienne borneacutee

            117

            CHAPITRE VI PROUABIL11 EacuteS ET ECcedilPEacuteR ANClsquoES CONDITIONNELLES

            = ~ ( I I ( X N 1 ) ) 9 ( X N 2 1) Drsquoougrave lrsquoindeacutependance de X N ~ et X N ~ O

            VI16

            a) Le vecteur (XI X) prend ses valeurs dans A(t) c Rn ougrave

            amp(t) = ( Z l xn)O 5 x 1 I I x I t et pour tout paveacute P = n [ a i bi] c A)

            (X l n Xnn) E pgt = u (XCr(l) rsquo X)) E Pl U

            ougrave a parcourt toutes les permutations de 12 n Drsquoougrave

            On en deacuteduit que (XI X) admet la densiteacute

            Le vecteur (XI X) suit donc la loi uniforme sur A(t)

            t)) La loi conditionnelle C((Xl X-l) 1 X = x) admet la densiteacute

            (voir Exemple 35(iii))

            118

            et du calcul preacuteceacutedent on peut deacuteduire que pour O 5 IC 5 t

            n xn-l tn (n - i) - - -

            Donc la loi conditionnelle C ( ( X I ~ Xn-l) I X = IC) admet la densiteacute

            c) Leacutevegravenement consideacutereacute peut se deacutefinir de la faccedilon suivante

            Parmi les composantes de ( X i X) kl sont dans [O t i ] k2 - dans ] t i tz] kp - kp-i sont dans ]tp-l tp]

            On reconnaicirct le cadre standart donnant lieu agrave une loi multinomiale (ti- rages avec remise de n boules dans une urne contenant des boules de p couleurs diffeacuterentes Ci en proportion -t-) Par conseacutequent ti-ta-1

            d) On va montrer par reacutecurrence sur n que la loi de (Si Sn) admet la densiteacute

            Le reacutesultat est clair pour n = 1 Pour cp une fonction boreacutelienne borneacutee sur A = (si sn) O 5 si 5 5 s on a

            E(cp(S1 1 7 sn-1 Sn)) = E(4Si7 sn-1 sn-1 + X ) 1 X ) )

            ougrave la variable aleacuteatoire X est indeacutependante des Si et suit une loi exponen- tielle de paramegravetre A La loi conditionnelle L(cp(S1 Sn-l Sn-i+X) I X = IC) est la loi de cp(S1 S-i +IC) (voir Exemple 35(ii))

            119

            CHAPITRE VI PROBABILITEacuteS ET ESPERANCES CONDITIONNELLES

            cp(s1 s-l s) AneeumlXsn ds1 ds

            La loi de Sn est la ne loi marginale du vecteur (SI Sn) Elle admet donc sur IR+ la densiteacute

            On en deacuteduit (voir agrave nouveau Exemple 35(iii)) que la loi condition- nelle C((S1 Sn) I Sn+l = s) admet la densiteacute

            PNt = 00) = limPS 5 t = lim ds n

            Or An-ltn-1 t An- l tn- 1

            + o ( n - l) R ds 5 Ae-rdquods 5 (n - i)

            Ainsi PNt = 00) = O et Nt est finie presque sucircrement On pose N = Ici et A lrsquoeacutevegravenement

            A = Nt1 = Ici Nt - Nt = k2 Ntn - Ntn-i = Icn On conditionne par la variable SN et on peut supposer sans perdre de geacuteneacuteraliteacute que IC 2 1 (quitte agrave ltlt descendre B jusqursquoau premier i tel que

            120

            S O L c T I O N s

            Ici 2 1) Par les reacutesultats obtenus preacuteceacutedemment on obtient

            Dougrave le calcul

            Remarque on a utiliseacute la densiteacute de la variable SN dans la deuxiegraveme eacutegaliteacute et on a poseacute t o = O dans la derniegravere

            Pour obtenir la loi Nii - Nti_l il suffit de sommer sur le paveacute (lci ki-1) E Ni-

            CI

            On en deacuteduit que Nti - Nti- suit une loi de Poisson de paramegravetre A( t i - t i - 1 ) puis via la loi du vecteur (N t l Nt - NtnPl) que les

            O variables Nti - Nti-l sont indeacutependantes

            121

            VI1

            MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

            Eacute 110 nc eacute s

            VII l Soit (Xn)lgtI une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Bernoulli P X = O = P X = 2 = 12 Pour tout n 2 1 on deacutesigne par E la tribu engendreacutee par X I X et lrsquoon pose Z = flIISlcln X k Deacutemontrer qiie (Z)n21 est une martingale par rapport ii la filtration (FL)ngtl - qui nrsquoest pas uniformeacutement inteacutegrable

            -

            VII2 Soient c l ck des reacuteels tels que ClliSlc ci = O Soit 7r une permutation aleacuteatoire de 1 2 k uniformeacutement reacutepartie sur le groupe des permutations dc k eacuteleacutements crsquoest-agrave-dire telle que pour toute permutation 7 de k eacuteleacutements P 7r = T = i k Soit

            et soit la suite de tribus F = 0(7r ( l ) 7r(n)) 1 5 n 5 IC Montrer que (X Fn)lSnlk est une martingale

            l r d i c c i t i o r r r r o r t r r I que

            ri 5 I 5 k C(rr() 1 ~ ( 1 ) T( - I ) ) c s f in loi T ( 1 ) T(I1 ~ 1) )

            CHAPITRE VII LIARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

            VII3 (Urne de Polya) Une urne contient n boules noires et b boules blanches Une boule est tireacutee au hasard selon une probabiliteacute uniforme sur les boules dans lrsquourne Elle est remise dans lrsquourne et on ajoute aussi a boules de la couleur tireacutee On itegravere cette proceacutedure de tirage-ajout Soit XO = n (n + b) la proportion de boules noires initialement dans lrsquourne et soit XI la proportion de boules noires agrave la k-iegraveme eacutetape du tirage-ajout Montrer que XI est une martingale pour la suite de tribus FI = o(X1 X) Montrer que cette martingale converge et donc que la proportion de boules noires converge vers une proportion a priori aleacuteatoire Y Note on peut montrer mais cela demande un peu de calcul que Y a pour loi une loi de densiteacute

            (voir par exemple Feller (1971))

            VIL4 (Lemme de Wald) Soit (X) une suite de variables aleacuteatoires indeacute- pendantes de mecircme loi et soit pour Gut n gt 1 S = XI + + X Soit en outre T un temps drsquoarrecirct inteacutegrable relatif agrave la filtration engendreacutee par cette suite Deacutemontrer que E(ST) = E(X)E(T)

            V115 Sur (O A P ) soit (Xn)ngtl une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles in- deacutependantes de mecircme loi Pour t o u t n gt 1 soit F la tribu engendreacutee par Xi X On note les sommes partielles S = X1 + + X n 2 1 On convient que So = O et pour tout z E IR on deacutesigne par Erdquo lrsquoespeacuterance deacutefinie par Erdquo() = E( + x) On parle alors de la marche aleacuteatoire S partant de z au temps O

            a) Soit N 2 1 un entier fixeacute et soit T un temps drsquoarrecirct agrave valeurs dans 1 N de la filtration (Fn)ll Deacutemontrer que pour tout n 2 1 S+T - ST est indeacutependant de FT et de mecircme loi que S

            11) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que pour toute fonction boreacutelienne borneacutee q5 sur IR et tout n 2 1

            E($(Sn+T) I FT) = EST(4(Sn)) ps

            VII6 Soit (XnF)llnlI une martingale de carreacute inteacutegrable On deacutefinit X = maxlltltI _ _ IXl En utilisant lrsquoineacutegaliteacute maximale de Doob deacutemontrer que

            E((X)2) 5 4 E ( X 3

            124

            EacuteNONCEacuteS

            VII7 Sur un espace probabiliseacute (O F P ) soit (Mn)llnltk une martingale par rapport agrave une filtration et soit P n ) l lt n lt k une famille de variables aleacuteatoires sur (OFP) telles que H soit mesurable par rapport agrave Fn-l pour tout n = 1 k (avec la convention Fo = 0 R )

            Soit a gt O on deacutefinit T = minl 5 n 5 k - 1 IH+lI gt a et T = k s i lensemble dont on prend le minimum est vide Deacutemontrer que T est un temps darrecirct de la filtration On pose pour tout n = 1 k

            x = Hampuz -Mi - l ) lltiltTAn

            (M-1 = O) Deacutemontrer que (Xn)15nlk est une martingale de (Fn)lln5k

            VII8 On considegravere une variable aleacuteatoire T agrave valeurs dans N de loi geacuteomeacutetrique

            P T = n = a ( 1 n E N

            ougrave a est un reacuteel positif donneacute On appelle F la plus petite tribu rendant mesurable la variable TAn n E N Veacuterifier que la famille de tribus est une filtration Deacutemontrer que En est engendreacutee par une partition de n + 1 atomes que lon preacutecisera

            a) Deacutemontrer que pour tout n

            1) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que

            c) Pour quelle valeur du paramegravetre reacuteel a le processus

            est-il une martingale par rapport agrave la filtration (Fn)nEW

            d) En prenant pour a la valeur trouveacutee agrave la question c) calculer lespeacuterance conditionnelle E((Xn+l - X n ) 2 I Fn) En deacuteduire que le processus

            est une martingale par rapport agrave la filtration (Fn)nEN

            125

            CHAPITRE VII hIARTINGALES ( Agrave TEhlPS DISCHET)

            VII9 Soient XI X des variables aleacuteatoires indeacutependantes sur (a A P ) agrave valeurs dans Rd on considegravere une norme quelconque 1 ) 1 ) sur Rd et on suppose que ~(llxi I l2) lt 00 pour tout i = I n Posons S = XI + + X

            Deacutesignons par Ai 1 5 i 5 n la sous-tribu de A engendreacutee par les variables Xi X i et par A0 la tribu triviale composeacutee de 0 et 0 Pour tout i = 1 n posons

            4 = F(IISnll 1 Ai) - E(((SnI1 1 Ai-i) Eacutetablir que

            l s i s n

            Deacutemontrer que pour tous i lt j E(dj I Ai) = O et que les variables d i i = 1 n sont orthogonales

            Deacutemontrer que pour tout i = 1 n

            Par lineacutegaliteacute du triangle et la question preacuteceacutedente eacutetablir que

            E(dS 1 Ai-1) 5 E(I IX i ( (2 ) i = l n

            En conclure agrave laide de la premiegravere question que

            VII10 Soit A k = 1 2n-i n 2 1 la famille des intervalles dyadiques de lintervalle [ O 1 ] muni de la mesure de Lebesgue A Si P est une mesure de probabiliteacute sur [ O 1 ] absolument continue par rapport agrave A poser

            126

            Deacutemontrer que sur ( [ O 11 A) (Xn)ngtl est une martingale par rapport agrave la suite de tribus Fn = (An 1 5 IC 5 2 7 b - 9 n 2 1 Deacutemontrer par lrsquoabsurde qursquoelle est uniformeacutement inteacutegrable et en conclure lrsquoexistence de la densiteacute de Radon- Nikodym de P par rapport agrave A

            127

            CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

            Solutions

            VIL1 Le calcul E(Zn+l 1 Fn) donne

            E(Zn+l I Fn) = E(X1 - XnXn+l I Fn) = x1 - XnE(Xn+l I Fn)

            car X i X sont Fn-mesurables Puis

            E(Zn+1 I Fn) = x1 XnE(Xn+l)

            E(Zn+l I Fn) = x1 - e x n = 2

            car Xn+l et En sont indeacutependants et enfin

            Donc (Zn) est bien une martingale par rapport agrave la filtration Fn Drsquoautre part 2 prend les deux valeurs O et 2n avec PZn = an = amp et PZn = O = 1- 1 2

            et donc quel que soit c gt O partir drsquoun certain rang on a

            lZnl dP = 2nPZn = 2n = 1 6 z n gtcl

            On conclut que (Zn)gtl - est une martingale L~ (car ~ ( 1 ~ ~ 1 ) = i) non unifor- meacutement inteacutegrable (voir Deacutefinition V33)

            Remarque en vertu du theacuteoregraveme VII21 la martingale (Zn) converge presque sucircrement Ici (Zn) converge vers O sur lrsquoeacutevegravenement nXi = 2) de pro- babiliteacute 1

            VIL2

            Preacutecisons que la suite ( X n ) est deacutefinie pour 1 5 n 5 k - 1 et observons qursquoun atome de la tribu En est constitueacute des permutations qui coiumlncident sur (1 n I1 devient alors clair que X est Fn-mesurable Drsquoautre part

            O n pourra auparavant srsquointeacuteresser agrave lrsquoexercice III 6

            k n-l n k CC~() - IC - n + 1 c c 4 i ) x - xn-l = -

            2=1 k - n i=l

            k n-1 IC - k - C (z - k - n + 1

            - i=l

            (VII 1)

            128

            CcedilOLTJTIONS

            Pour tout n 5 i 5 k et 1 5 1 5 k lespeacuterance conditionnelle E(l(rr(i)=2 I Fn-l) est constante sur les atomes de Fn-l et plus preacuteciseacutement sur ~ ( l ) = i l n(n - 1) =

            La loi conditionnelle L(n(i) I ~ ( l ) r ( n - 1)) est donc la loi uniforme sur (1 k ( ~ ( l ) T(n - 1)) Ainsi sur ( ~ ( 1 ) = i l n(n - 1) = et pour n 5 i 5 k on a

            que lon notera f ( Z l ampI) Et toujours sur ( ~ ( 1 ) = i l n(n - 1) = amp-I en utilisant lidentiteacute (VIIl)

            Ainsi la suite (XnFn)lltnltk-l - _ est bien une martingale O

            VII3 Pour calculer E(Xk+1 I Fk) il suffit de remarquer que

            et donc

            La suite ( X k F k ) est bien une martingale Dautre part quel que soit k on a l X k l lt_ 1 donc pour tout IC E(lXk1) 5 1 La suite ( X k ) est donc une

            O martingale LI qui converge presque sucircrement

            129

            VII4 On se restreint dans un premier temps au cas ougrave les variables Xi sont positives La suite (SnFn)n21 ougrave 3n = a(X1 X n ) est alors une sous- martingale Le processus croissant associeacute agrave la sous-martingale est

            n n n

            en posant So = O On en deacuteduit que SA = Sn - n E ( X 1 ) est une martingale Drsquoapregraves le theacuteoregraveme drsquoarrecirct de Doob (voir Theacuteoregraveme VII112) la suite (finie) Si SkAn SA est une martingale et donc

            E(SkAn) = E(S) = o

            Et par convergence monotone

            E(T A n) E(T) et E(STAn) -+ E(ST)

            On deacuteduit alors de (V112) que ST est inteacutegrable et que E(ST) = E ( T ) E ( X l )

            Dans le cas geacuteneacuteral ougrave les Xi ne sont pas neacutecessairement positives (VII2) est encore valable mais lrsquoargument de convergence monotone pour justifier que E ( S T ~ ~ ) converge vers E ( S T ) et que ST est inteacutegrable nrsquoest plus valable ici En revanche on a toujours convergente vers ST presque sucircrement et de plus

            Cette derniegravere variable aleacuteatoire eacutetant inteacutegrable (voir premier cas) on conclut par convergence domineacutee

            VII5

            a) Pour montrer que S n + ~ - ST est indeacutependant de FT on montre que

            Vf boreacutelienne borneacutee E(f(s~+~ - ST) I FT) = constante

            130

            Pour A E FT on a

            N = E ( f ( X k + l + + X+)) P ( A ri T = k )

            k= 1

            = E ( f ( X 1 + + X))P(A)

            Donc quel que soit f

            E(f(ST+n - ST) I -TT) = E(P(X1 + + amp))

            Montrons maintenant que X T + ~ + + XT+ et S ont mecircme loi Pour tout boreacutelien B on a

            N

            XT+l++xT+n E B = U (xTS1 + + xTSn E B ) n T = I C ) ) k=l

            Donc

            PXT+l+ + XT+ E B N

            = P (xk+l + + xk+ E B ) ri T = IC)) k=l

            N = P X I + +x E B C P T = k

            k = l

            = P X 1 + + X EB

            Donc X T + ~ + + XT+ et X I + + X ont mecircme loi O

            b) Soit Z une variable aleacuteatoire borneacutee FT-rneSUrable quelconque Par le theacuteoregraveme de transport (voir Theacuteoregraveme 11142) et en utilisant a)

            E(Z6(Sn+T)) = E(Z6(Sn+T - ST + ST))

            = 11 z 4 ( ~ + Y) dQ() WY 2 )

            ougrave Q et R deacutesignent respectivement les lois de S+T - ST (cest- agrave-dire celle de S) et du couple ST^) Dautre part si on pose

            131

            CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

            H ( u ) = Eu($(Sn)) = Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151)

            $(u + z) dQ(z) on obtient par le theacuteoregraveme de

            VII6 Drsquoapregraves la Proposition 11148 on a

            +Co

            E ( ( X ) 2 ) = 2 t PX gt t d t = 2 1 t E(ltxgtt) d t (VII3)

            Or par les ineacutegaliteacutes maximales (voir Theacuteoregraveme VII113) appliqueacute a la sous-martingale (IXnl) on a

            O

            Injectant cette derniegravere majoration dans (V113) on obtient

            E ( ( x ) 2 ) I 2 E(lXkl l X gt t ) d t

            = 2E(JiW )XkI Iix) d t ) par le theacuteoregraveme de Fubini O

            X = 2E( l x k l d t = 2E(X IXkl)

            O

            5 2(E(X)2 )1 2 (EIXk12)12 par lrsquoineacutegaliteacute de Cauchy-Schwarz

            On en deacuteduit alors E((Xgt2) 5 4E(X2)

            v117 Le fait que T soit un temps drsquoarrecirct vient de

            Drsquoautre part en partant de lrsquoidentiteacute

            132

            SOLUTIONS

            on montre facilement que X est Fn-mesurable De plus quel que soit n X E L1 car

            Enfin en eacutecrivant

            xn = x n n(T5n-l) + x nTn

            on obtient

            En remarquant de plus que T 5 n - 1 et T 2 n sont dans Fn-l et que H est Fn-l-mesurable on obtient

            VII8 La tribu F est engendreacutee par n + 1 atomes qui forment un systegraveme complet et qui sont T = i pour O 5 i 5 n - 1 et T 2 n I1 est alors clair que (En)nE~ est une filtration

            On suppose que P(T = I C ) = pqk ougrave p ~ ] 0 1 [ et q = 1 - p

            a) On calcule E(lpgtn+l) I En) directement agrave lrsquoaide de la deacutefinition

            O

            133

            CHAPITRE VII h1ARTING41ES (A TEhlPS 1)ISCrsquoIIET)

            b) On eacutecrit T A (n + 1) = (T A n) lT5n + (n + 1) llT+l On a alors

            E(T A ( + 1) I 3) = (T A 4 E(lTSTL I Fn) + ( + 1) 4 I TZn

            = (T A 4 (1 - E(lTL(n+i) I FTJ)

            + (n + 1) 4 l Tgtn

            = (T A 4 - ( (T A 4 - ( + 1) 4) nTgtn

            = ( T A 4 + 4 lTgtn

            E(X+l I Fn) = ucircE(T A ( + 1) I Fn) + E(lTgtn+l I Fn)

            c) Agrave lrsquoaide des calculs preacuteceacutedents on obtient

            = a (T A 4 + 4 (a + 1) l Tgtn

            Pour que le processus (X) soit une martingale relativement agrave la filtra- tion F il suffit que 4 (a + 1) = 1 crsquoest-agrave-dire que a = t

            d) On remarque que

            Xn+l - xn = ITgtn+l - l (T=n

            et donc 2 2 (xn+l - xngt = nT2n+l + IT=n

            = Q2 nT+l + lQ - BTgtn+l

            I1 srsquoensuit que 2 E((X+l - a2 I 3) = Q 4 l Tgtn + l Tgtn - 4 nTn

            = b 2 q +Pgt lTn = nTgtn)

            car a2q + p = a On montre alors

            E(Xi+ - Q(T A a ) I 6)

            E ((Xn+l - XI2 I Fn) = JW+ = E(XL+l

            Et en utilisant

            il suffit de veacuterifier que

            x - a(T A (n - 1))

            a nT2n - a ( T A TL) = -a (T A ( - i l ) ce qui ne preacutesente pas de difficulteacute

            134

            VII9

            a) La somme Cdi est une somme teacuteleacutescopique On a

            E(IISnll I d o ) = IlSnIl - E(IISnllgt 0

            Ai) = E(IISnll I Ai) On en deacuteduit que

            De la mecircme faccedilon pour i lt j on a

            E(d2dj I Ai) = di E(dj 1 Ai) = o Donc E ( d i d j ) = O et les variables di sont orthogonales O

            1 ) ) En suivant lrsquoindication on pose 5 = Ai-1 et 1 2 = (Xi) On a alors 7 = a() = Ai et 12 est indeacutependante de a(X1 X i Xn) 3 a(lsquoamp IlSn - Xill) On a alors

            O E(IISn - Xi([ I di-1) = E(IISn - Xi11 I Ai)

            di = E(IISnll - IlSn - xi11 1 Ai) - ilSn Sn II - IlSn - Xill I Ai-1)

            Lrsquoidentiteacute

            srsquoen deacuteduit directement par lineacuteariteacute O

            135

            CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TERIPS DISCRET)

            Enfin

            = E (( d i ) 2 ) dapregraves a) lsiln

            VII10 par le systegraveme complet An k = 1 2 2-l on a

            I1 est clair que X est F-mesurable La tribu Fn eacutetant engendreacutee

            On calcule alors Xn+1dX en remarquant que quel que soit k E

            1 2 A = Ar+ uuml Ar pour un certain i On obtient An

            = P(Ar+) + P(AY) = P(Ak)

            Dougrave

            Montrons alors que cette martingale est uniformeacutement inteacutegrale La martingale est L1 car E(IXnl) = E ( X n ) = E(X1) = 1 Montrons quon a de plus

            X dX = O (VII4) J lim sup c-tw n2l XgtC

            On utilise le fait que P est absolument continue par rapport agrave X et plus preacute- ciseacutement la proprieacuteteacute de labsolue continuiteacute suivante

            Proprieacuteteacute (P) Si la probabiliteacute P est absolument continue par rapport agrave X alors quel que soit E gt O il existe q gt O tel que X(A) lt q + P ( A ) lt E

            136

            SOLUTIONS

            Cette proprieacuteteacute peut se montrer par labsurde de la faccedilon suivante supposons lexistence dun e strictement positif tel que

            Vq gt O 3A X(A) lt q et P ( A ) 2 E

            On peut alors construire une suite deacutevegravenements (Ak) telle que pour tout k 1

            k2 X(Ak) lt - et P(Ak) 2 E

            On considegravere alors leacutevegravenement A = limsup Ab = nngtl - uumlkgt - Ak et on a

            - X(A) = O car C X ( A k ) lt 00 et donc X(A) = X(Ak is) = O (dapregraves le lemme de Borel-Cantelli Theacuteoregraveme IV35)

            - P ( A ) O En effet

            et P(Uk2nAk) 2 P(An) 2 E

            On obtient ainsi la contradiction X(A) = O et P ( A ) O Ceci prouve la pro- prieacuteteacute (P) Montrons alors (V114) On observe que

            1 XgtC)

            XndX = PXn gt c

            En effet en notant In = (1 2- et 1 = k E In P(AF) gt cX(AF) on a

            De plus dapregraves lineacutegaliteacute de Markov XXn gt c lt = $ Donc pour tout E strictement positif et tout entier n P X n gt c lt E pourvu que c soit suffisamment grand (supeacuterieur agrave f avec les notations de la proprieacuteteacute (P)) Ce qui prouve que la suite ( X n ) veacuterifie (V114) On en deacuteduit alors que ( X n ) converge A-presque sucircrement vers une variable aleacuteatoire X qui veacuterifie E ( X I F) = X pour tout entier n Or

            I1 sensuit que

            V n 2 1 et V 1 5 k 5 2-P(Ak) - XdX -LE 137

            Soit t E [O 11 Via le deacuteveloppement dyadique de t on peut eacutecrire

            ougrave les A2 sont deux agrave deux disjoints En prenant lrsquoespeacuterance Ersquo associeacutee agrave P on a

            4)

            P([O t ] ) = Ersquo(lpti) = Ersquo(lAn in) ) par convergence domineacutee n

            Une probabiliteacute sur R eacutetant caracteacuteriseacutee par sa fonction de reacutepartition on en O deacuteduit que pour tout boreacutelien A P(A) = SA X dX

            138

            VI11

            CHAIcircNES DE MARKOV (Agrave ESPACE DrsquoEacuteTATS DEacuteNOMBRABLE)

            Eacutenonceacutes

            VIII1 Agrave quelles conditions deux matrices

            = (P i j ) ilt iltn ilt jltm et Q (Qij)i l iltrniltjltn

            sont-elles les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L(Y I X ) de deux variables aleacuteatoi- res X et Y prenant respectivement n et m valeurs Montrer que si lrsquoon connaicirct C ( X 1 Y ) = P et L(Y 1 X ) = Q alors on connaicirct la loi du couple ( X Y )

            VIII2 Montrer que (Xrdquo X) est une chaicircne de Markov agrave valeurs daris un ensemble fini E si et seulement si il existe des fonctions gi E x E + [O 00 [ O I i 5 n - 1 telles que pour tous 20 X E E

            P xo = ZO gt x = X7L = SO(Z0 X l ) g l ( X 2 ) g n - l ( ~ n - l X )

            VIII3 Sur lrsquoensemble fini E = ZmZ on considegravere la chaicircne (Xn)gt de geacuteneacute- rateurs p ~ i + k = ~ i i - k = 12 Pij = O sinon ougrave 1 5 k lt rn Pour quelles valeurs de m et k la chaicircne est-elle reacutecurrente irreacuteductible Donner dans tous les cas ses classes de reacutecurrence et la mesure invariante de ses classes Lorsque la chaicircne est reacutecurrente irreacuteductible deacuteterminer quand elle est apeacuteriodique Montrer que lrsquoon peut reacutealiser la chaicircne (X) sous la forme Xn+l = ~ ( X E ) avec une fonction f et une suite (E)gt d e variables aleacuteatoires dans -1 +1 que lrsquoon deacuteterminera

            -

            CHAPITRE VIII C H A icirc N E S DE hIARKOV (Agrave ESPACE DlsquoEacuteTATS DEacuteNO~IBRABLE)

            VIII4 Soit (Xn)gto une chaicircne de Markov agrave espace drsquoeacutetats fini de matrice de transition Pij avec p Z j gt O pour tout couple ( i rsquo j ) On suppose que X = i ps et lrsquoon choisit j i Soit

            T = i n f n gt 1 X n = j

            Deacutemontrer qursquoil existe p E] O l[ tel que P T gt n 5 pn pour tout n 2 1

            VIII5 Soit (V euro) un graphe connexe non orienteacute drsquoensemble de sommets fini V et drsquoensemble drsquoaregravetes euro E V x V On associe agrave chaque aregravete ( i rsquo j ) un poids wij = wji gt O et lrsquoon pose wi = C j wij Deacuteterminer la mesiire invariante de la chaicircne de Markov sur V de matrice de transition Pij = wi j w i

            140

            SOLUTION s

            Solutions

            VIII1 On peut consideacuterer que les variables X et Y sont respectivement agrave valeurs dans (1 m et (1 n avec P X = i O et P Y = i O quel que soit i Si IP et Q repreacutesentent les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L(Y I X ) alors

            ~ x = j n y = i - PY = i I X = j P X = j P X = j I Y = i = -

            PY = i PY = i

            et si on note (al am) la loi de X et (bl b) la loi de Y on obtient

            (VIII1)

            Lrsquoexistence de vecteurs (al am) et (bl b) veacuterifiant (VIIIl) avec ai 2 O bi 2 O et bi = 1 est une condition neacutecessaire et suffisante pour que P et Q repreacutesentent les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L ( Y I X ) La loi drsquoun tel couple ( X Y ) est alors donneacutee par

            a j =

            P X = j n Y = i = Pji b j

            VIII2 Si (Xo X) est une chaicircne de Markov alors par conditionnement successifs et en utilisant la proprieacuteteacute de Markov on obtient la relation

            PXO = 2 0 f 7 x = zn = go(~o~l)gi(~l z2) gn-l(zn-1 zn) (VIII2)

            Reacuteciproquement montrons que si (VIII2) est veacuterifieacutee alors ( X O X) est une chaicircne de Markov On remarque drsquoabord que pour trois variables aleacuteatoires X Y Z veacuterifiant

            Y7 x P X = 5 y = Y z = 4 = f( Y M Y 4 on a

            lorsque P X = zY = y O En effet drsquoune part P X = z Y = y = f(z y) ( E g(y z ) ) drsquoougrave

            P Z = z I X = zY =y = P Z = x I Y = Y (VIII 3)

            et drsquoautre part

            141

            Ainsi

            et la relation (VIII3) est eacutetablie On applique alors cette proprieacuteteacute aux variables

            x = (XO Xn-2) xn-l = Y x = 2

            pour obtenir

            On procegravede de la mecircme faccedilon pour le vecteur ( X O Xn- l ) puisque il veacuterifie

            ougrave on a poseacute hn-l(xn-l) = Cxgn-l(xn-lx) Cette relation est du type (VIII2) et on peut donc ltlt passer de n agrave n - 1 D et ainsi de suite La

            O suite (Xo X n ) est donc une chaicircne de Markov

            VIII3 Un point de IE = ZmZ communique avec les points qui lui sont ltlt dis- tants gt) de k Ainsi le point i communique avec tous les points i + j IC mod (m) ougrave j E Z Pour qursquoil communique avec ses voisins proches i + 1 et i - 1 il faut que

            il existe j et j rsquo E Z i + k j = i + 1 + jrsquom crsquoest-agrave-dire k j - j rsquo m = 1

            Drsquoapregraves lrsquoidentiteacute de Bezout m et IC sont neacutecessairement premiers entre eux Et cette condition est aussi suffisante pour que le point i communique avec tous les points de ZmZ Donc

            La chaicircne est irreacuteductible si et seulement si m et k sont premiers entre eux

            Dans ce cas lrsquoespace drsquoeacutetats eacutetant fini la chaicircne est irreacuteductible et reacutecurrente Dans ce cas on peut voir que lrsquounique probabiliteacute invariante est la loi uniforme sur IE car (1 i)P = (1 1) Pour savoir si elle est apeacuteriodique il suffit drsquoapregraves le Theacuteoregraveme VIII66 drsquoeacutetudier les valeurs propres de module 1 de la matrice de transition P On

            142

            introduit alors la matrice noteacutee C de la permutation circulaire ( 2 3 T )

            O 1 0 Les puissances n-iegraveme de C se calculent aiseacutement et la matrice P srsquoeacutecrit

            La matrice C est diagonalisable et est semblable agrave gt p = (Cm+l-k + Crn f l+k

            diag(1 a am-l)

            ougrave a = e2Zxlm (le polynocircme caracteacuteristique de C eacutetant (-1)ldquo(Xm - 1)) La matrice P est donc semblable agrave

            m+l-lc + p+l+lc 1 (a(m-l)(rn+l-lc) + a(m-l)(m+l+k) 1 5

            - Cas ougrave m est impair

            on a (akj)rsquo = 1 et akj eacutetant une racine m-iegraveme de lrsquouniteacute on a alcj = 1 La racine aj est drsquoordre un diviseur de k (dans le groupe des racines m-iegraveme de lrsquouniteacute) Or k et m sont premiers entre eux donc aJ = 1 et 1 est la seule racine de P de module 1 Drsquoougrave

            si k et m premiers entre eux et m impair la chaicircne est irreacuteductible reacutecurrente et apeacuteriodique

            Cas ougrave m est pair

            le cas m = 2 se traite agrave part la matrice P vaut ( ii valeur propre de module 1 est eacutevidemment 1 Si m 2 4 observant que ak est un geacuteneacuterateur du groupe des racines m-iegraveme de 1 il existe un entier j tel que akj = -1 avec aj -1 Pour un tel j la valeur propre de P

            et la seule

            +j(m+1-4 1 + Am+l+k)) = -j 2

            est diffeacuterente de 1 Drsquoougrave lrsquoexistence drsquoune valeur propre de P distincte de 1 et de module 1

            143

            CHAPITRE VIII CHAINES DE hlARKOV (A ESPACE DrsquoEacuteTATS DEacuteNORIBRABLE)

            Drsquoougrave la conclusion

            la chaicircne est irreacuteductible reacutecurrente et apeacuteriodique si et seulement si IC et m premiers entre eux avec m = 2 ou m impair La loi limite est alors la loi uniforme sur E

            Lorsque m et k ne sont pas premiers entre eux et que d = PGCD(rnIC) le nombre de classes est d ougrave dans chaque classe le nombre drsquoeacuteleacutements est md Agrave lrsquointeacuterieur de chaque classe la matrice de transition est du type de P ougrave m et k sont respectivement remplaccedileacutes par md et k d

            En identifiant ZmZ agrave lrsquoensemble des racines rn-iegraveme de lrsquouniteacute noteacute U si (E) est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes deacutefinies sur (Cl A P ) agrave valeurs dans -1 1 et si Xo est une variable (O A P ) agrave valeurs dans Urn alors la suite (X)

            aleacuteatoire deacutefinie sur le mecircme deacutefinie par

            2ik7r X+i = X e E n T

            est une chaicircne de Markov de matrice de transition P

            VIII4 Dans tout lrsquoexercice les entiers i et j sont deux entiers fixeacutes distincts On pose

            Eacutetant donneacute que les coefficients de la matrice stochastique P sont tous stric- tement positifs on a drsquoune part O lt QI lt 1 pour tout IC et drsquoautre part O lt maxk QI lt 1 On pose alors p = maxk QI

            On va montrer par reacutecurrence sur n que PiT gt n 5 pn pour tout n 2 1 Pour n = 1 on eacutecrit

            T gt 1 = X i j drsquoougrave PT gt 1) = 5 p

            On suppose alors la proprieacuteteacute veacuterifieacutee pour un entier n 2 1 Observant que

            144

            SOLUT IONS

            on conclura en utilisant un conditionnement par la tribu En

            VIII5 est irreacuteductible On pose

            Le fait que le graphe soit connexe implique que la chaicircne de Markov

            wi w = C w i et pi = - W

            On veacuterifie alors que p est la probabiliteacute invariante en veacuterifiant que tIFp = p En effet pour tout i on a

            145

            • TABLE DES MATIEgraveRES
            • INTRODUCTION
            • I THEacuteORIE DE LA MESURE
            • II Inteacutegration
            • III Mesure de probabiliteacute
            • IV Indeacutependance
            • V Convergence de suites de variables aleacuteatoires
            • VI Probabiliteacutes et espeacuterances conditionnelles
            • VII Martingales (agrave temps discret)
            • VIII Chaicircnes de Markov (agrave espace deacutetats deacutenombrable)

              c) Soit a gt O pour tout entier p 2 1 on pose E = lp 6 = a 2 p A = BEpb et A = Upgti A Deacutemontrer que p ( A ) 5 a et que f n + f uniformeacutement sur OA

              18 Soit (0 A p) un espace mesureacute Une partie N C R est dite pu-neacutegligeable si elle est contenue dans un ensemble mesurable A tel que p ( A ) = O La tribu B est dite complegravete pour p si elle contientrsquo tous les ensembles neacutegligeables Si N deacutesigne lrsquoensemble des parties p-neacutegligeables soit

              A= A u N A E A N E N

              Montrer que A est une tribu appeleacutee la tribu p-compleacuteteacutee de A

              19 Soient X et Y deux espaces topologiques munis respectivement des tribus boreacuteliennes Bx et B y p une mesure sur Bx et f X -f Y une fonction continue p-pp crsquoest-agrave-dire telle que lrsquoensemble N = z E X f discontinue en x soit p-neacutegligeable Deacutemontrer que f est mesurable de ( X Bx) dans (Y B y ) ougrave ax est la tribu compleacuteteacutee de Bx par rapport agrave p

              3

              Solutions

              11 toutes les parties de E et toutes les parties de R contenant Euml crsquoest-agrave-dire

              Notons A lrsquoalgegravebre de Boole engendreacutee par amp I1 est clair que A contient

              A E P ( f l ) A c E ou A 2 Euml

              Et ce dernier ensemble de parties est une algegravebre de Boole Ainsi

              A = A E P(G) A c E OU A 3 E

              Remarque crsquoest aussi lrsquoensemble de toutes les parties A de 0 veacuterifiant

              A n E = E OU A n E = 0

              12 Remarquons que les compleacutementaires drsquoensemble de J crsquoest-agrave-dire les ensembles de la forme (Al n A z ) = Al U A2 sont dans U Cela implique que a ( 3 ) c a(U) Par le mecircme argument on a lrsquoinclusion reacuteciproque et donc lrsquoeacutega- liteacute de ces deux tribus De plus puisque J contient Ai et A2 (car A = A n n ) on a a(A1uumlAz) C a ( 3 ) Enfin une tribu eacutetant stable par union lrsquoinclusion de Ai et A2 dans o(A1UA2) montre que a(U) c a(A1 U A2) Ainsi

              - -

              a ( 3 ) = a(A1 u A2) = a(U)

              13 Soit M lrsquoensemble

              M = A E A V W ~ E Ai A E A2

              I1 est clair que M contient tous les paveacutes de A1 8 A2

              Veacuterifions que M est une tribu

              ~ S2 E M car 0 2 E Az

              - Pour tout A E M et tout w1 E 01 on a (A) = (Awl ) E A2

              - Pour toute suite (An)n de parties de M et tout w1 E R I on a

              Par deacutefinition de la tribu dl Az on en deacuteduit que M = A O

              4

              14 On suppose donc que brsquow E Q f n ( w ) -f f ( w ) Par la Proposit ion 1114 il suffit de veacuterifier que quel que soit lrsquoouvert U c E f - rsquo (U) E A Or pour tout w E R

              w E f - y U ) f ( w ) E u iimfn(w) E U

              n

              3r E IV fn(w) E Ur agrave partir drsquoun certain rang rn

              ++ E un K ( W rm n

              Or quels que soient n et r fi1(amp) E A donc j - rsquo (U) E A O

              15 Pour tout a E IR

              ougrave I parcourt lrsquoensemble des parties agrave i eacuteleacutements de lrsquoensemble 12 n La fonction z H t ion 1114)

              est alors mesurable (voir Excrriples 118 et Proposi-

              Enfin par la Proposit ion 121 qi est mesurable

              16 Srsquoil existe zy E A distincts tels que z + r = y + s alors z et y sont dans la mecircme classe drsquoeacutequivalence ce qui contredit la deacutefinition de A Drsquoougrave ( A + r ) n ( A + s ) = 0 On en deacuteduit que la reacuteunion

              est une reacuteunion de parties disjointes deux agrave deux Drsquoautre part la mesure de Lebesgue eacutetant invariante par translation quel que soit T X(A + r ) = X(A) = cy Drsquoougrave

              5

              CHAPITRE I THGORIE DE

              on a neacutecessairement

              et la somme dans (11) est donc borneacutee drsquoougrave a = O Enfin par construction de A

              drsquoougrave

              Ce qui contredit lrsquoassertion ucirc = O Donc la partie A nrsquoest pas mesurable

              I 7

              a) Notons E lrsquoensemble mesurable sur lequel la suite drsquoapplications converge et soit E strictement positif Par deacutefinition on a

              MW E E 3n E N MVL 2 n I fm(W) - f ( ~ ) l lt E

              Autrement dit

              Prenant lrsquoeacutevegravenement contraire on a

              Remarquons que cet eacutevegravenement de mesure nulle est deacutecrit comme lrsquointer- section drsquoune suite deacutecroissante drsquoeacutevegravenements car la suite Gme)n est deacutecroissante et la mesure p eacutetant finie on a (voir Proposition 143(iv))

              6

              s O L 111 I ON S

              11) Soit 6 gt O et no E N veacuterifiant

              On pose BJ = E et donc p(BE6) I 6 Dautre part si w E R B6 alors quel que soit n 2 no w E G et donc

              -

              WAJ E a BEamp VT2 2 720 I f n ( 4 - f(4l lt E

              c) Lensemble mesurable A veacuterifie

              Montrons alors que la suite ( f n ) ) converge uniformeacutement sur R A Soit E gt O et soit po E N veacuterifiant l p o lt E On a

              w$A===+dp WEamp

              En particulier w E A et donc par construction de A il existe un no E N tel que

              1

              P dw E R A dn L no If(w) - f(w)l I - lt E

              Donc la suite ( f ) converge uniformeacutement vers f sur R A

              18 Soit (An)euro= une suite de parties de Ap On pose alors

              A = A uuml NA avec A E A NA c N E A et p(Nn) = O

              On a

              E d EN

              ougrave uNA E N car

              On en deacuteduit que UA E A Concernant le passage au compleacutementaire pour A eacuteleacutement de A on pose

              A = Al uuml Ni avec Al E A Ni C N2 et p(N2) = O

              7

              On a

              I1 est clair que Al E A et dautre part

              K=ZU(K) _ _

              Or Ni N2 = N2 Ni E N car inclus dans N2 On obtient donc - A = (ampnx) u (ampn (K)) E A --

              EA EN

              Enfin il est eacutevident que R E A donc A est une tribu O

              19 dans Y f - l (W) est un voisinage de z dans X Pour tout ouvert O de Y on a

              On rappelle que f est continue en z si quel que soit W voisinage de f ( z )

              Si f continue en 2 avec de plus f ( z ) E O alors O eacutetant un voisinage de f ( z ) f - (O) est un voisinage de z Donc f - l (O) fl ( X N ) est un ouvert Dautre part f - l (O) n N est p-neacutegligeable car inclus dans N Par (I2) f-l(O) est la reacuteunion dun ouvert et dun p-neacutegligeable donc est mesurable O

              8

              II

              INTEacuteGRATION

              111 Un exemple de fonction Lebesgue inteacutegrable qui nrsquoest pas Riemann inteacute- grable f(z) = llQn[ol](II) II E [ O 11 Montrer que J f d X = O mais que f nrsquoest pas Riemann inteacutegrable sur [ O 11

              112 Examiner le lemme de Fatou sur lrsquoexemple suivant f 2 n = n A fzn+1 = 1

              Soit (Cl A p ) un espace mesureacute et soient A et B deux eacuteleacutements de A

              113 Soit p une mesure de probabiliteacute sur I = [ O 11 On note

              m = JI amp+) lsquou = J+ - mI2 dP(II)

              a = JI I I ~ dp(x ) - m2 b = (i - m ) + Sr x(1 - x) d p ( x )

              Exprimer 2i et b en fonction de a En deacuteduire que a 5 14 et que a = 14 pour line unique mesure p que lrsquoon deacuteterminera

              7J4 positives inteacutegrables On suppose que

              Soit ( R A p ) un espace mesureacute f fn n E N des fonctions mesurables

              En utilisant lrsquoineacutegaliteacute (f - f n ) + 5 f deacutemontrer que limn+m J(f - fn)+ dp = O En deacuteduire que fn + f dans L1(p)

              CHAPITRE II INTEacuteGRATION

              115 Soit C(IR) lensemble des fonctions sur IR infiniment diffeacuterentiables agrave support compact Montrer que si A est intervalle ouvert alors n A est limite simple de fonctions dans Cy(IR) majoreacutees par 1

              Iridirti t iorr or) pour dnbortl torrid(+ I l i i i trri inll f [ 0 I ] c t les fonctioris

              cxp(-~n(i - J)) O

              si x E ] O 1 [

              si 1 ] O 1 [

              En deacuteduire que a(CK(IR)) = B(R) et quune mesure p est caracteacuteriseacutee par la donneacutee de J f dp pour toute fonction f E C(IR)

              117 Cet exercice montre que le dual topologique de L([Ol]B([Ol])A) = Lm nest pas L1([Ol]B([Ol])A) = L1 En effet C [ O l ] C LW C (L1) ougrave deacutesigne le dual La masse de Dirac So est dans le dual de C[ O 11 par la dualiteacute (do f ) = J f dd0 = f ( 0 ) De plus la norme de 60 E C[O l] est 1 Par le theacuteoregraveme de Hahn-Banach montrer que lon peut prolonger So en une forme lineacuteaire A sur Loo de norme 1 Prouver que A nest pas dans L1

              118 de Lebesgiie A sur [ O 11 On considegravere la suite de fonctions

              a) = 2 + sin(nt)

              Soit L1 ([ O 1 1 A) lespace des fonctions reacuteelles inteacutegrables pour la mesure

              t E IR n E N

              a ) Deacutemontrer que pour toute fonction f de L1([ O 11 A) on a

              ougrave p = (2)-l JF(2 + sinu)-ldu

              10

              119 Sur un espace mesureacute ( f l A p ) soient f et g deux fonctions inteacutegrables positives ou nulles telles que J f d p = J g d p = 1 On deacutefinit les mesures (de probabiliteacute) P et Q de densiteacutes f et g par rapport agrave p Si IIP - QI1 deacutesigne la distarice en variation totale deacutefinie par

              deacutemontrer aue

              11

              CHAPITRE II IIumlVTEacuteGII imox

              Solut ions

              II 1 Lrsquoensemble Qn [O 11 est deacutenombrable donc de mesure de Lebesgue nulle La fonction f est nulle A-presque partout donc son inteacutegrale de Lebesgue est nulle En revanche si E deacutesigne lrsquoensemble des fonctions en escaliers sur [O 11 on a

              Ce qui prouve que la fonction f nrsquoest Riemann inteacutegrable sur [O 11 o

              112 Pour la suite ( f n ) deacutefinie par f2n = n A et f zn+l = IB on a

              Le lemme de Fatou

              donne donc ici P ( A n B ) 5 inf P(A) P ( B )

              113 Par des calculs eacuteleacutementaires on obtient

              1 4

              v = a et b = - - a

              Drsquoautre part JI x(1 - x) dp(x) 2 O car la mesure p est porteacutee par [O 11 Donc b est positif et a 5 i Si p = $(ao + 6) alors m = 12 et on a

              m)2 + J z(1 - x) d p ( x ) = O 1 2

              b = ( - -

              Pour prouver lrsquouniciteacute de p7 il suffit de remarquer que a = 14 implique b = O et par suite

              m = i 2 et x(1 - x) dp(x) = O

              Ainsi la mesure p est porteacutee par lrsquoensemble O 1 Drsquoautre part II z dx = 12 JI

              donc p(0) = p(i) drsquoougrave p = +SI) O

              12

              114 On applique ici le theacuteoregraveme de la convergence domineacutee agrave la suite ( f - f n gt +

              ( f - f n ) + -O n-tcc et l ( f - f n ) + l = ( f - f n ) + 5 f inteacutegrable

              dougrave

              Le mecircme raisonnement vaut aussi pour (f - fn ) - et donc

              115 On pose E = ln et on deacutefinit la suite de fonctions ( f n ) n par

              Toute limite simple de fonctions mesurables est mesurable donc ]O 1 [ ~ a(Cg(IR)) On en deacuteduit que tout intervalle ]a b[ est dans a(Cg(IR)) car

              Donc a(Cg (IR)) contient tous les intervalles ouverts De plus tout ouvert est reacuteunion deacutenombrable de ses composantes connexes qui sont des intervalles ou- verts donc a(CK(IR)) 3 B(IR) Le caractegravere minimal de a(C(IR)) implique que

              Par convergence domineacutee on a a(Cg(R) = B(IR) O

              La connaissance de f dp pour toute fonction f E Cg(IR) nous donne p ( I ) pour tout intervalle ouvert et donc pour tout intervalle On connaicirct ainsi la mesure p sur lalgegravebre de Boole des reacuteunions finies dintervalles p est alors fixeacutee sur la tribu des boreacuteliens (voir Proposition 147)

              13

              CHAPITRE II INTBCRLTION

              116 Notons g = 2 et f = 8 On peut eacutecrire

              Pui lt P2 -43 P3 9 f

              (111)

              Pour tout eacutevegravenement A on a

              Drsquoapregraves la Proposition 127 la fonction g est limite drsquoune suite croissante de fonctions eacutetageacutees qursquoon note ( g n ) n Pour n fixeacute gn srsquoeacutecrit CianAi ougrave la somme est finie On a

              Drsquoautre part toujours par convergence monotone on a

              Donc

              Dans le cas ougrave p3 est elle-mecircme absolument continue par rapport agrave ~ 1 lrsquoas- sertion (111) devient

              Pui lt P2 3c P l s f

              dP2 dpl (E)-rdquo

              O

              Et le reacutesultat preacuteceacutedent donne f ( t ) g ( t ) = 1 On a donc bien - =

              14

              SOLTJTIONS

              117 La forme lineacuteaire 60 C[O 11 + IR f H f ( 0 ) est continue de norme 1 et drsquoapregraves le theacuteoregraveme Hahn-Banach elle se prolonge en une forme lineacuteaire continue sur Lrdquo que lrsquoon note A On va montrer par lrsquoabsurde qursquoil nrsquoexiste pas de fonction h E L1 telle que

              Vf E Lldquo A(f) = Jrdquo f ( t ) h ( t ) d t O

              On suppose donc lrsquoexistence drsquoune telle fonction et on considegravere la suite de fonctions ( f n ) deacutefinies par

              1 - n t O l t lt i n t gt i n

              Quel que soit n la fonction f n est continue et donc pour tout n E N A(fn) = f n ( 0 ) = 1 Or la fonction f n h converge simplement vers O sur ]O l] et

              V n E N Ifnhl 5 Ihl

              Drsquoougrave par convergence domineacutee

              n

              ce qui contredit A(f) = 1 On en deacuteduit que A ne peut ecirctre identifieacutee agrave un eacuteleacutement de L1 et donc que

              L1 c (Lrn)

              118

              a) Pour f E C1([0 I]) on a 1

              f ( t ) a n ( t ) d t = 2 f ( t ) d t + Ju f ( t ) sin(nt) d t 1rsquo et par une inteacutegration par parties on obtient

              O

              On obtient donc 1rsquo f ( t ) sin(nt) d t - 0 n-++co

              15

              et finalement

              Soit maintenant f E L1([O 11 A) et une suite (fk)k 2 O drsquoeacuteleacutements de Crsquo([Ol]) veacuterifiant Ilf - f k l l l 5 (par densiteacute de C1([Ol]) dans

              En remarquant que llunllco 5 3 on eacutecrit L1([0 11 Agt)

              drsquoougrave

              Soit E strictement positif On considegravere lrsquoineacutegaliteacute

              et observant que f k ( t ) d t __+ J f ( t ) d t on peut eacutecrire Ic-tcc

              pour IC et n suffisamment grands On deacuteduit de (112) que

              (112)

              O

              1 ) ) Eacutetudions au preacutealable lrsquointeacutegrale srdquo -amp d t Par le changement de va- riable u = nt et utilisant la peacuteriodiciteacute de la fonction t H l un(t) on a

              1 du = - du

              2 + sinu n o 2 + sinu

              du gt O car et observant que JO 2n 1 1 gt O

              1 n(b-a) 1 du

              16

              ougrave 11 deacutesigne ici la partie entiegravere Or nO donc

              du 2rr 1 2 + sinu

              Pour f en escalier sur [O 11 cest-agrave-dire constante eacutegale agrave ai sur ]ai aisi [ ougrave uo = O lt a1 lt lt UNS1 = 1 on a

              du n+CO

              i

              du 1 f ( t ) d t 27r

              Pour f E L1([O 11) on utilise la densiteacute des fonctions en escaliers dans L1([O 11) et on procegravede comme dans la question a)

              c) La premiegravere des eacutegaliteacutes suivantes vient des proprieacuteteacutes eacuteleacutementaires de la fonction sin 27r-peacuteriodiciteacute impariteacute et sin(7r - t ) = sin(t)

              d t d t

              119 Soit A E A veacuterifiant P(A) 2 Q(A) On a alors

              - Q ( A ) I = P(A) - Q(A) = J f ( t gt - d t ) dt A

              Observant que J f ( t ) - g ( t ) d t = O on obtient

              Le cas ougrave P(A) 5 Q(A) se traite eacutevidemment de maniegravere analogue On a ainsi montreacute que

              17

              CHAPITRE II INTEGRATION

              drsquoougrave

              IIP - Q I 1 I f 1 Ifgt - dtgtl dt -

              Pour montrer lrsquoineacutegaliteacute inverse on considegravere les parties mesurables -

              E+ = f 2 g et E- = f lt g = E+

              On a

              On en deacuteduit

              drsquoougrave lrsquoeacutegaliteacute $ J If(t) - g ( t ) l d t = IIP - QI[

              18

              III

              MESURE DE PROBABILITEacute

              Eacutenonceacutes

              1111 Un tiroir contient n paires de chaussures On choisit au hasard 27- chaus- sures (2r 5 n) Quelle est la probabiliteacute quil ny ait parmi ces 2r chaussures aucune paire complegravete Quelle est la probabiliteacute quil y ait exactement k paire(s) complegravete(s) (1 5 k 5 r )

              1112 Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans un ensemble M muni de la tribu de ses parties telle que P X = z gt O pour tout z E M Montrer que M est fini 011 deacutenombrable

              1113 (Paradoxe de Bertrand) Soit C le cercle de centre O et de rayon 1 dans R2 On cherche agrave deacuteterminer la probabiliteacute pour que la corde AB de ce cercle choisie ltlt au hasard raquo soit plus grande que le cocircteacute du triangle eacutequilateacuteral inscrit dans le cercle Faire le calcul dans les diffeacuterents cas suivants

              a ) On fixe un point I du cercle on choisit un point M sur le segment 01 selon la probabiliteacute uniforme on lui associe la corde AB perpendiculaire agrave 01 et passant par M

              1)) On fixe A sur le cercle et on choisit B selon la probabiliteacute uniforme sur le cercle

              c) On choisit M dans le disque selon la probabiliteacute uniforme AB est alors la corde passant par M et perpendiculaire agrave O M

              1114 La plupart des ordinateurs disposent dun algorithme permettant de simu- ler des variables aleacuteatoires uniformes sur [ O 11 Supposons donc savoir tirer une variable aleacuteatoire de loi 24[01~ Utiliser la Proposition 11127 pour simuler une variable aleacuteatoire de loi

              a) exponentielle de paramegravetre 1

              1) ) de fonction de reacutepartition F ( z ) = 1 - z- si 2 2 1 et F ( z ) = O si z 5 1 (loi de Pareacuteto)

              c) de Cauchy de densiteacute 1 ~ ( 1 + z2)

              1115 Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans N telle que

              ougrave a gt O Deacuteterminer la valeur de a Calculer lespeacuterance et la variance de X en remarquant que

              1 3 4 4

              P X = k = -PY = k + -PT = I C

              pour tout k ougrave T = 2 + 1 et Y et 2 sont deux variables de loi de Poisson de paramegravetre 2

              1116 Soit f2 lensemble des n permutations CT des entiers de 1 agrave n muni de la probabiliteacute uniforme Soient C I en et u~ un des nombres reacuteels On deacutefinit S ( a ) = c~u(I) Posons

              -

              1 - 1 -

              2 - 1 2 - 1

              = C I l k i n 1 u = C l lt k l n U k sc - x C i lt k lt n ( ~ k - I2 gt su - x C l lt k lt n ( U k - I2

              a) Montrer que lespeacuterance de S est eacutegale agrave ncuuml

              1) Calculer la variance de u c ( k ) puis la covariance de u0(q et uc(l) ( I C 1 )

              Indication noter que u(k) = Cllkln uk c) Deacuteterminer la variance de S en fonction de sc et s i

              20

              1117 Soit X une variable aleacuteatoire de loi n ( O l ) Montrer que 2 = ex est de densiteacute f Z ( z ) = (2ir)-12z-1e-(0g2)22 si z gt O et f Z ( z ) = O si z 5 O La loi de 2 sappelle la loi log-normale Pour a E [- l l] soit f a (x ) = fZ(x) ( l + asin(2nlogz)) z gt O Montrer que si 2 est de densiteacute f a alors 2 et 2 ont les mecircmes moments et donc que les moments ne caracteacuterisent pas une loi de probabiliteacute (comparer avec 11157 et le Theacuteoregraveme III 58)

              1118 On dit quun vecteur aleacuteatoire X = (XI Xd) est eacutechangeable si la loi de X est invariante par permutation des coordonneacutees ie pour toute permutation 7r de 1 2 d X a mecircme loi que (X) X)) Soit donc X un tel vecteur aleacuteatoire eacutechangeable de carreacute inteacutegrable tel que de plus X1 + + Xd = 1 Montrer qualors E(X) = l d et

              VarXl d - 1 C0V(XXj) = -~ i j

              1119 Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle sur (O A P )

              i l ) On suppose que X est de carreacute inteacutegrable Deacutemontrer quil existe un unique reacuteel zo tel que la fonction g(z) = E((X - z)) soit minimum en ce point Deacuteterminer zo et g(z0)

              1)) On appelle meacutediane de X un reacuteel m tel que

              Deacutemontrer quun tel reacuteel existe toujours mais quil nest pas neacutecessairement unique Prouver que si X est inteacutegrable et m est une meacutediane de X

              E ( I X - ml) = inf E ( I X - al) a E R

              21

              CHAPITRE III ~ I E S U R E DE PROBABILITEacute

              11110 et soit X E ] O 1 [ Deacutemontrer que

              Soit X une variable aleacuteatoire positive de carreacute inteacutegrable sur (n A P )

              (1 - X ) E ( X ) I E(XqAE(x ) co[ (X) ) gt

              et en deacuteduire par lrsquoineacutegaliteacute de Cauchy-Schwarz que

              11111 Si P est une mesure de probabiliteacute sur 12 n on deacutefinit lrsquoentro- pie de P par H ( P ) = -C15kltnpklogpk - ougrave p k = P ( k ) avec la convention OlogO = o Montrer que H est agrave valeurs dans IRrsquo et trouver P telle que H ( P ) = O Deacutemontrer que la mesure uniforme sur 12 n reacutealise le maximum de H Si P est une mesure de probabiliteacute sur N on deacutefinit de mecircnie son entropie par H ( P ) = - xnEW p logp Montrer que H est agrave valeurs dans R+ U cc Quand srsquoannule-t-elle Deacutemontrer que la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p O lt p lt 1 reacutealise le maximum drsquoentropie sur lrsquoensemble des mesures de probabiliteacute sur N de moyenne infeacuterieure ou eacutegale agrave (1 - p ) p Si P est une mesure de probabiliteacute sur (RB(R)) de densiteacute f par rapport agrave la mesure de Lebesgue on note H ( P ) = s f (z ) log f ( z ) dz lorsque cette inteacutegrale a un sens H ( P ) = cc sinon Calculer lrsquoentropie de la loi normale N(0l) Deacutemontrer qursquoelle minimise lrsquoentropie de toute mesure de densiteacute f veacuterifiant sR xf(z) dx = O et JR x2f(z) dz = 1

              Indication on p o w m commencer p n ~ mosi t lcr yulsquo pour toute c l e ~ ~ ~ s l t k $1

              1 log(f(x)g(x))f(r) dr 2 o

              puis prendre p u r y lu densiteacute gauss i fmir

              11112 Montrer que la fonction p(t) = ( 2 ~ ) - l ~ JR e i tx-x22 dz t E R est solu- tion drsquoune eacutequation diffeacuterentielle du premier ordre En deacuteduire la fonction carac- teacuteristique de la loi N(0l) ainsi que tous les moments de la loi N(0l)

              11113 (Lemme de Riemann-Lebesgue) Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle de densiteacute f Montrer que limt+co pX(t) = O

              Irampxlikm o n powmu consideacuterer d rsquoabord uric densiteacute iiriiforine de la forme l [ ( L b ] ( b - a ) puis uric densiteacute en esralier et approcher dnr1s L1 une demi t6 quelconque par m e fonction en escnler

              22

              En deacuteduire que si f admet des deacuteriveacutees f() f() inteacutegrables alors Ipx(t)l = o(ltlp) lorsque t + 00

              11114 Soit P la mesure de probabiliteacute sur Z deacutefinie par

              C P=C- n2 log n (6 + L) ngt2

              ougrave c est la constante de normalisation faisant de P une probabiliteacute Cette mesure admet-elle un moment dordre l Soit cp la transformeacutee de Fourier de la niesure P Pour tout entier N 2 2 on deacutefinit

              Deacutemontrer que f ~ ( t ) 5 t N et que g N ( t ) 5 l tN logN Trouver une fonction t H N ( t ) de [ O 00 [ dans N telle que 1imt-o fN( t ) ( t ) = 1irnt-o g N ( t ) ( t ) = O En deacuteduire que cp est deacuterivable en O

              11115 Soit f une densiteacute sur Et paire (ie f(z) = f ( - z ) ) de fonction caractii- ristique y Pour z gt O soit g(z) = J t p f ( t ) d t et poser g(-z) = g(z) Montrer que g est ilne densiteacute dont la fonction caracteacuteristique est t- Ji p(s) ds

              23

              CHAPITRE III ~II SLIJIIC DE P R O ~ ~ A I ~ I L I T J

              Solut ions

              1111 On peut supposer que toutes les parties agrave 2 r eacuteleacutements de lrsquoensemble des chaussures ont la mecircme probabiliteacute drsquoecirctre choisies Cette hypothegravese nous conduit agrave modeacuteliser cette expeacuterience aleacuteatoire par lrsquoespace probabiliseacute (O (a) P) ougrave O deacutesigne lrsquoensemble de toutes les parties agrave 2 r eacuteleacutements drsquoun ensemble agrave 2 n eacuteleacutements et ougrave P est la probabiliteacute uniforme (eacutequiprobabiliteacute) Si A c O repreacutesente lrsquoeacutevegravenement il nrsquoy a aucune paire complegravete parmi les 27- chaussures choisies alors

              (Dans la formule preacuteceacutedente le (E) exprime le fait de choisir 2 r paires et le 22r celui de choisir dans chaque paire une chaussure) Si B repreacutesente lrsquoeacutevegravenement il y a exactement k paires complegravetes parmi les 27- chaussures choisies alors

              (rdquo) ( n-k )22T-2k card(B) k 2r-2k P(B) = card(R)

              (Ici le (i) exprime le fait de choisir les paires complegravetes celui de choi- sir les paires non complegravetes et enfin 22r-2k celui de choisir une seule chaussure parmi ces derniegraveres)

              1112 si ml m k sont k eacuteleacutements distincts de Mn

              Le cardinal de Mn est neacutecessairement strictement infeacuterieur agrave n En effet

              P X E (1711rsquo

              Donc k lt n en particulier Mn est fini Par hypothegravese

              M = U M n ngtl

              lrsquoensemble M est donc une reacuteunion deacutenombrable drsquoensembles finis I1 est donc au plus deacutenombrable O

              1113 Tout triangle eacutequilateacuteral inscrit dans le cercle uniteacute est de cocircteacute fi a) On note 11 le milieu du segment 01 Pour que la corde soit plus grande

              que f i il faut et il suffit que le point M soit sur le segment 011 On trouve donc une probabiliteacute de 1 2

              24

              1)) On fixe A sur le cercle et partant de A on ( coupe gtgt le cercle en 3 arcs deacutegales longueurs On note les deux autres points Al et A2 On choisit un point B au hasard sur le cercle Pour que la corde AB soit plus grande que 4 il faut et il suffit que le point B soit sur larc de cercle (A1A2) On trouve donc une probabiliteacute de 13

              c) Lors de cette construction pour que la corde AB soit plus grande que 4 il faut et il suffit que le point M soit dans le disque centreacute en lorigine

              et de rayon 12 On trouve ici une probabiliteacute de - = 1 4

              1114 Pour les ezemples qui suivent la fonction F se calcule facilement On rappelle que si U deacutesigne une variable aleacuteatoire suivant la loi uniforme sur ]O 1[ alors F+(U) suit la loi ayant F pour fonction de reacutepartition

              a) Pour F fcnction de reacutepartition dune loi exponentielle de paramegravetre 1

              on a F + ( y ) = - ln(1 - y) pour y euro]Ol[ s i x 5 0

              F ( x ) =

              s i u suitla loi uniforme sur IO I[ - ln(i - U ) suit la loi exponentielle de paramegravetre 1 (On peut mentionner que - ln(U) suit alors aussi la loi exponentielle de paramegravetre 1)

              11) Pour F fonction de reacutepartition dune loi de Pareacuteto 1-x- s i x gt 1

              s i x 5 1 F ( x ) = on a ~ ( y ) = (1 - y)- pour y euro10 I[

              Si U suit la loi uniforme sur ]O 1[ (1 - U)-l suit la loi de Pareacuteto

              c) Pour F fonction de reacutepartition dune loi de Cauchy F ( x ) = 1 7r (arctanz + z ) on a ~ + ( y ) = tan(iry - ) pour y euro10 I[ Si u suit la loi uniforme sur ]O 1[ tan(irU - 2) suit la loi de Cauchy

              1115 La variable X est agrave valeurs dans N et donc CkEN PX = k = 1 Or

              Donc a = 3 2 et

              i eeuml2zk 3 eeuml22-lk 4 k 4 I C P X = I C = -- + -

              On peut eacutecrire 1 3 4 4 PX = I C = -PY = k ) + -PT = k

              25

              ougrave on a poseacute e-22k- 1 k

              et PT=k= k k

              e-22k PY = k = -

              Autrement dit T = 1 + 2 et 2 suit une loi de Poisson de paramegravetre 2 tout comme Y On sait alors

              E(T) = 1 + E ( 2 ) = 3 E(Y) = 2 et Var(T) = Var(2) = Var(Y) = 2

              On en deacuteduit E ( X ) et E ( X 2 ) 1 3

              E ( X ) = -JkPY = I C + ampldquoT = k IC20 k 2 0

              1 3 1 9 11 4 4 2 4 4 1 3 1 3

              4 4

              = -E(Y) + -E(T) = - + - = -

              E ( X 2 ) = - IC2PY = k + - k 2 0 k 2 0

              k2PT = I C = -E(Y2) + -E(T2)

              Or E(Y2) = JT(Y)~ + Var(Y) = 6 et E(T2) = E(T)2 + Var(T) = 11

              6 33 39 39 Donc E ( X 2 ) = - + - = - et Var(X) = - - ( y )2 = E 4 4 4 4

              1116 Signalons lrsquoabus de notation utiliseacute ici pour deacutesigner la variable aleacutea- toire u ~ ( ~ ) On pourrait noter celle-ci X k deacutefinie sur R lrsquoensemble des permu- tations de (1 n en posant X k ( a ) = u u ( k )

              a) S = C l l k lt n C ~ C un(r~) et donc E ( S ) = Clltkltn - ck E(un(k)) avec

              La derniegravere eacutegaliteacute se justifiant par le fait que lrsquoensemble EL = T tels que ~ ( k ) = i est de cardinal (n - l) On obtient donc

              b) Remarquons que quel que soient i et j distincts un(i) et uo(j) suivent la mecircme loi En outre il est clair que la loi du couple (u(i) ua(j)) avec i j ne deacutepend pas du couple ( i j ) Drsquoautre part la somme Cljklnua(k) ne deacutepend pas de a elle est eacutegale agrave x l lt k l n ~ k - crsquoest-agrave-dire agrave nuuml On en deacuteduit que

              26

              ou encore en vertu de la remarque preacuteliminaire

              nVar(uu(1)) + (n2 - n)Cov(uu(l)u(2))

              Via le theacuteoregraveme du transport

              (1111)

              En utilisant (1111)rsquo on obtient alors

              On peut deacutesormais calculer la variance de S On a n

              k=l n

              k = l kltl n

              Or la derniegravere expression entre parenthegraveses nrsquoest autre que la variance drsquoune variable aleacuteatoire uniforme sur les c k qui est eacutegale agrave sc(n - l ) n On a donc

              Var(S) = (n - 1) sus 2 2

              1117 on a

              La variable aleacuteatoire 2 ne prend que des valeurs positives et pour t gt O

              PZ 5 t = P X 5 lnt = Qgt(lnt)

              27

              ougrave CP deacutesigne ici la fonction de reacutepartition de la loi normale centreacutee reacuteduite La fonction de reacutepartition de 2 est donc

              Q(1nt) si t gt O sinon

              F Z ( t ) =

              Elle est continue sur R deacuterivable sur R La variable 2 admet donc une densiteacute obtenue en deacuterivant F Z On obtient

              s i t gt O

              sinon

              Pour a E [-1 11 la fonction fa deacutefinit bien une densiteacute de probabiliteacute sur R+ car elle est positive et su fa(t) dt = 1 Pour veacuterifier cette derniegravere eacutegaliteacute il suffit deacutecrire

              f z ( t ) sin(27r In t ) dt = E ( s i n ( 2 ~ In 2)) = E(sin(27rX)) = O J I - - (I

              Leacutegaliteacute () eacutetant la formule de transport (voir Theacuteoregraveme 1141) et la der- niegravere espeacuterance est nulle car la densiteacute de X est paire Soit alors une variable 2 ayant fa pour densiteacute On veacuterifie sans difficulteacute que quel que soit lentier k 2 et 2 admettent un moment dordre k De plus

              E ( Z t ) = t k f f z ( t ) ( l + asin(2irlnt)) dt

              = E ( Z k ) + a i+OO t k f z ( tgt s i n ( 2 ~ In t ) dt

              Or cette derniegravere inteacutegrale vaut zeacutero

              t k f z ( t ) sin(2ir lnt) dt = E(Zk sin(27r In 2)) = E ( e k x s i n ( 2 ~ X ) )

              28

              Les deux variables 2 et 2 ont donc les mecircme moments mais ne suivent pas la mecircme loi car leur densiteacutes respectives sont distinctes Cet exemple illustre le fait que les moments ne caracteacuterisent pas la loi dans le cas ougrave la variable nrsquoest pas borneacutee

              1118 On note 7r1 la projection sur la premiegravere composante du d-uplet ( 2 1 zd) I1 est clair que 7rl(X1 X2 X3 Xd) suit la mecircme loi que 7r1 (X2 X I X3 Xd) et donc que X1 et X2 suivent la mecircme loi On montre- rait de la mecircme faccedilon que quels que soient i j Xi et X j suivent la mecircme loi et donc E ( X i ) = E ( X j ) De lrsquoidentiteacute X I + + Xd = 1 on deacuteduit que

              O 1

              E ( X 1 ) + + E ( X d ) = 1 = d E(X1) donc E ( X i ) = - d

              De mecircme X I ( X l + + Xd) = X1 et donc en prenant lrsquoespeacuterance

              1 - = E ( X 1 ) + E(X1X2) + + E(X1Xd) = E ( X 1 ) + (d - 1) E ( X i X j ) (1112) d

              La derniegravere eacutegaliteacute se justifiant par le fait que X1X2 suit la mecircme loi que XiXj quel que soit i j (I1 suffit de consideacuterer lrsquoapplication

              et de remarquer que

              suivent la mecircme loi pour toute permutation a) On obtient alors

              c o v ( x ~ rsquo X j ) = E(X2Xj) - E ( X i ) E ( X j )

              E ( X 3 1 par (1112) 1 - -

              d(d-1) d - 1 d2 - d - d2 E ( X S ) - (d - 1) -

              d2(d - 1) l -d2E(XS) 1 ( 1 )

              - - E(XS) - - - - d2(d- 1) d - 1 d2

              29

              1119

              a) La fonction g deacutefinie par g(x) = E((X - x ) ~ ) = x2 - 2E(X)x + E(X2) atteint son minimum en xo = E(X) Le minimum de g vaut alors g(x0) = E ( ( X - E ( X ) ) ~ ) = Var(X)

              11) Notons F la fonction de reacutepartition de X La fonction F est croissante continue agrave droite limt-t-F(t) = O et limt++F(t) = 1 Observant alors que t F ( t ) 2 12 est non vide et minoreacute on deacuteduit lrsquoexis- tence de inf t F ( t ) gt_ 12 = m Par continuiteacute agrave droite on obtient

              Drsquoautre part P X 2 m = 1 - P X lt m = 1 - F(m- ) On peut alors distinguer les cas F continue en m et F discontinue en m pour conclure que P X 2 m 2 12 I1 suffit drsquoobserver que dans le cas F continue en m F ( m ) = F ( m - ) = 12 et que dans le cas F discontinue en m on a neacutecessairement F ( m - ) lt 12

              Pour se convaincre de la non uniciteacute en geacuteneacuteral il suffit de consideacuterer X suivant la loi uniforme sur O 1 et observer que tout reacuteel de ]O 1 [ est une meacutediane

              F ( m ) = PX 5 m 2 12

              Montrons maintenant que si a lt b

              E ( I X - bl) - E ( I X - a ( ) = u PX I x-PX 2 x d x = u $(z )dx

              Pour cela on considegravere les applications

              b b

              n[t+[(x(w)) et nl-tl(X(w)) deacutefinies pour ( t w ) E [a b] x R

              auxquelles on appliquera plus bas le theacuteoregraveme de Frsquoubini-Tonelli Aupa- ravant on observe que

              si X ( w ) 2 b

              si X(w) 5 a

              si X ( w ) 5 a

              si X ( w ) 2 b U-l-mt](X(~)) d t = - bl 7 si X ( W ) euro ] a b[

              puis que

              ( X - bl - IX - al si X euro ] a b[

              la - bl IX - bJ - IX - ucircl = s i X gt b

              si X 5 a

              30

              SOLCTIONS

              On obtient alors

              et

              On soustrait et on obtient

              E(IX-b)-E(IX-al) = P X lt t - P X 2 t d t = $ ( t ) d t O Jr Lb Pour conclure on remarque

              - La fonction $ est eacutevidemment croissante avec lim-m $(t) = -1 et lim+ $(t) = 1

              - Si m est une meacutediane de X et si x gt m en supposant de plus que z nrsquoest pas une meacutediane alors $(z) gt O II est en effet clair que P X 2 x lt 12 et donc P X 5 x 2 12 et donc $(x) gt O

              Si z lt m en supposant de plus que z nrsquoest pas une meacutediane alors $(x) lt 0

              31

              - Si m lt mrsquo sont deux meacutedianes alors $(t) = 0rsquovrsquom lt t lt mlsquo En effet les eacutevegravenements X 5 m et X 2 mrsquo eacutetant disjoints on a P X 5 m = 12 et P X 2 mlsquo = 112 et donc P m lt X lt mrsquo = O donc si rn lt t lt mrsquo on a P X 5 t - P X 2 t = O

              Par conseacutequent si m et mrsquo sont deux meacutedianes

              E ( ( X - ml) - E ( ( X - mrsquol) = $(t) d t = O Lrnlsquo L

              et si m a (m lt a par exemple) avec m meacutediane alors

              $(t) d t 2 O E(IX - a ( ) - E ( ( X - mi) =

              Finalement E ( ] X - ml) = in fE(IX - Q I ) a E X O

              11110 Quel que soit a ~ ] 0 1 [ on peut eacutecrire

              x = XnXgtaE(X) + x n X lt a E ( X ) et E(XnXltaE(X)) i a E ( X )

              drsquoougrave

              Or il est clair que E(X2IlxgtE(x)) - 5 E ( X 2 ) donc

              32

              S O L I rsquo 1 I O h S

              11111 leurs dans IR+ Drsquoautre part

              Lrsquoexpression H est une somme de termes positifs donc elle est agrave va-

              H ( P ) = (-pkinpk) = O ssi lrsquoun des pk vaut 1

              Si P est la loi uniforme sur (1 n alors H ( P ) = in(n) On veacuterifie main- tenant que si Q est une mesure de probabiliteacute sur (1 n alors H ( Q ) =

              q k In q k I ln(n) Pour cela en utilisant la concaviteacute de la fonction In on remarque que quelles que soient les distributions (pk) et ( q k ) sur (1 n

              lltkltn

              crsquoest-agrave-dire

              l lt k lt n l lt k lt n

              qui donne pour pk = i n

              H ( Q ) = - q k In(qk) 5 1n(n) lltkltn

              On considegravere maintenant une mesure de probabiliteacute sur N noteacutee P Lrsquoexpres- sion H ( P ) est encore agrave valeurs positives (eacuteventuellement 00 si la seacuterie diverge) et

              H ( P ) = pk In pk = O ssi lrsquoun des pk vaut 1 k O

              Si P est la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p alors (en posant q = 1 - p)

              k 2 0

              4 = - lnp - - lnq 4 = - lnp - plnq (1 - d2 P

              On observe maintenant que lrsquoineacutegaliteacute (1114) est valable pour des sommes infi- nies Plus preacuteciseacutement si pour tout k entier P ( k ) = pk et Q ( k ) = q k deacutefinissent des mesures de probabiliteacute sur N) alors

              (III 5)

              33

              Pour montrer ceci on utilise lrsquoineacutegaliteacute ln ( l+z) 5 z valable pour tout z gt -1

              (En remarquant que quel que soit k 7 2 -1) On considegravere maintenant P loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p et donc drsquoespeacuterance qp et Q mesure de probabiliteacute quelconque sur N On a alors drsquoapregraves lrsquoineacutegaliteacute preacuteceacutedente

              0 I Qk ln(qk) - Qk WPk) k20 k 2 0

              = -H(Q) - q k ln(Pgt - qk kin() kgtO kgtO

              = - H ( Q ) - ln(P) - qk kln(q) k 2 0

              P - lt -H(Q) - ln(p) - 1n(q)

              Concernant la loi normale rappelons que si X y+ N(ucirc i) alors E(X) = 0 et E(X2) = 1 On en deacuteduit que si P est une mesure de probabiliteacute de loi normale N(0 I) on a

              Soient f et g deux densiteacutes de probabiliteacute En srsquoinspirant de la preuve de (1115)

              Drsquoougrave

              34

              OL L i T I O N S

              En particulier si g est la densiteacute de P suivant une loi N(0l) et si JR x2 f ( x ) dx = 1 on obtient par (1116)

              H ( P ) = - in (6) - 5 J In ( f ( z ) ) f ( x ) dz O 1 R

              11112 On pose pour ( x t ) E IR2

              Cette fonction + est de classe C1 sur IR2 avec de plus

              Drsquoougrave par deacuterivation sous le signe inteacutegral on obtient

              cplsquo(t) = 1 s i x eitx-x22 dx

              Agrave lrsquoaide drsquoune inteacutegration par parties (en deacuterivant ie i tx et en inteacutegrant x e euml x 2 j 2 ) on obtient

              On en deacuteduit que cp(t) = K eeumlt2I2 pour une certaine constante K Or p(0) = 1 (car cp est une fonction caracteacuteristique) donc cp(t) = eeumlt2l2 En utilisant le deacuteveloppement en seacuterie entiegravere de cp au voisinage de zeacutero on obtient la valeur de cp(rdquo(0) = i k E ( X k ) quel que soit k (cf Proposi- tion 11156)

              On en deacuteduit donc

              11113 pour toute fonction f E Lrsquo(IR) on a

              Ce reacutesultat est le theacuteoregraveme Riemann-Lebesgue Agrave savoir

              +W 1 eitZ f ( z ) d x 4 O t4cc

              35

              Si est f est lrsquoindicatrice i[ab] drsquoun segment (ou de tout intervalle borneacute) on obtient le calcul

              ) -+ o i t b - cita t+co

              +m b eitx f ( x ) d x = 1 eitx

              On peut eacutetendre ce cas particulier agrave toute combinaison lineacuteaire finie drsquoindica- trices drsquointervalles borneacutes (appelleacutee fonction en escalier) Dans le cas geacuteneacuteral pour f E Lrsquo(Et) on considegravere une fonction en escalier qui approche f dans LI (Par densiteacute des fonctions en escaliers dans (Lrsquo(Et) 1111i))

              ( O n remarquera qursquoune indicatrice drsquoun ensemble mesurable ou qursquoune fonc- taon eacutetageacutee inteacutegrable est un objet a priori beaucoup plus compliqueacute qursquoune fonction e n escalier et que le cas de telles fonctions rentre dans le cas geacuteneacuteral des fonctions Lrsquo )

              Soient alors E gt O g en escalier veacuterifiant JR If() - g ( x ) l d x lt ~ 2 et t o tel que

              On a eitx g ( x ) dz l lt ~ 2 pour tout t gt t o

              5 ~ 2 + ~ 2 = E pour t gt t o

              Le reacuteel E eacutetant arbitraire on en deacuteduit que pour toute fonction inteacutegrable f

              L e i t x f ( x ) d x -+ O t+m

              En particulier limt+m vX(t) = O cl On suppose deacutesormais que la densiteacute f admet une deacuteriveacutee frsquo inteacutegrable Ceci implique que neacutecessairement f ( x ) --+ O En effet la fonction

              t-tco

              x ts lx f rsquo ( t ) d t

              admet une limite quand x tend vers +CO donc f admet une limite en +00 et neacute- cessairement cette limite est nulle pour que f soit inteacutegrable Le mecircme raison- nement est valable pour -00 Une inteacutegration par parties dans JR eitx f ( x ) d x

              36

              donne

              Ces calculs se geacuteneacuteralisent sans difficulteacute si les deacuteriveacutees f(rsquo) f(rsquo) sont in- teacutegrables pour obtenir le reacutesultat

              pX(t) = o(JtJ- rsquo ) quand t -f 00 O

              11114 Notons X une variable aleacuteatoire dont la loi est donneacutee par la me- sure P La seacuterie (de Bertrand) c amp est divergente et donc X nrsquoest pas inteacutegrable

              c n E(lXlgt = = 00

              nGZ In122

              Donc X nrsquoadmet pas de moment drsquoordre 1 Neacuteanmoins sa fonction caracteacuteris- tique ltp est deacuterivable en O comme le prouvent les calculs suivants

              par conseacutequent

              - - c(cos(tn) - 1) c sin2(nt2) d i gt - d o ) lsquo 2 C = -4gt t n2 lnn n22 tn21nn 7122 t

              - 4C(fN(t) + gN(t))rsquo ougrave N est un entier quelconque Utilisant lrsquoineacutegaliteacute I sinzl 5 1x1 on obtient

              (1117)

              Drsquoautre part

              (III S) i i J lsquo rdquo $ d u = 1

              t l n N N t N ln(N) rsquo et N(t) = L$(t)J (partie entiegravere de $(t)) I1 est tampG On pose alors $(t) =

              clair que limto $(t) = +m et qursquoon a donc aussi $(t) - N(t) t-to

              37

              Utilisant les ineacutegaliteacutes (1117) et (1118) on obtient

              De plus I

              et

              donc QN(t) (t) t7o 0 Finalement

              cp(t) - = -4c(fN(t)(t) + gN(t)(t)) tzo 0 t et donc cp est deacuterivable en O avec cp(0) = O O

              11115 On remarque que g est bien deacutefinie et positive sur IR+ En effet

              f (t) lt fo va gt O Y t 2 a O 5 - 7 t - U donc t ++ t f(t) est inteacutegrable sur [a +CO[ et ainsi g est deacutefinie en a et g(a) 2 O La fonction g eacutetant paire pour veacuterifier quelle est une densiteacute de probabiliteacute il faut veacuterifier que so g(z) dz = 12 Dapregraves le theacuteoregraveme de Fubini-Tonelli (voir Theacuteoregraveme 1151)

              1 f ( t ) dt = 12

              en deacutesignant par A lensemble (z t ) O 5 II I t La fonction g est donc une densiteacute de probabiliteacute et si Y est une variable aleacutea- toire admettant g pour densiteacute sa fonction caracteacuteristique quon notera $ est deacutefinie par

              $(t) = E ( e i t Y ) = 1 eitYg(y)dy = 2 1 cos(ty)g(y)dy f

              R O

              car g est paire On a

              38

              Y OLT ri- I O N s

              et agrave nouveau par le theacuteoregraveme de Fubini-Tonelli

              I1 reste agrave veacuterifier que

              (1119)

              En invoquant le theacuteoregraveme de deacuterivation sous le signe s on remarque que la fonction de t deacutefinie dans le premier membre de lrsquoeacutequation (1119) est deacuterivable et sa deacuteriveacutee vaut

              +W

              t H 2 1 cos(tx) f ( x ) dx = p(t)

              Drsquoautre part p eacutetant continue la deacuteriveacutee du second membre vaut p(t) Lrsquoiden- titeacute (1119) eacutetant valable pour t = O on en deacuteduit que

              39

              IV

              INDEacutePENDANCE

              Eacutenonceacutes

              IV1 Une urne contient T boules rouges et b boules blanches On tire ces boules une agrave une sans remise jusqursquoagrave eacutepuisement Pour O 5 k 5 b quelle est la proba- biliteacute pour qursquoexactement k boules blanches soient tireacutees avant la premiegravere boule rouge

              IV2 Deux joueurs A et B jouent une suite de parties indeacutependantes Lors de chacune drsquoelles ils ont respectivement les probabiliteacutes p pour A et q = 1 - p pour B de gagner Le vainqueur final est celui des deux joueurs qui IC premier obtient 2 victoires de plus que son adversaire Quelle est la probabiliteacute pour que A soit vainqueur

              IV3 sur [ O il Soit pour tout n 2 1

              Soit R = [ O 11 muni de sa tribu boreacutelienne et P la mesure de Lebesgue

              Montrer que la famille est mutuellement indeacutependante -

              IV4 Soient X et Y deux variables deacutefinies sur (O A P ) ne pouvant prendre que deux valeurs distinctes Montrer que X et Y sont indeacutependantes si et seulement si E ( X Y ) = E ( X ) E ( Y )

              CHAP ITRE IV IN LI I P E N D A N c 1

              IV5 Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle et soient f et g deux fonctions crois- santes de IR dans R On suppose que E(f(X)2) lt 03 et E ( g ( X ) 2 ) lt 00 Deacutemontrer que

              E( f (X)g(X) ) 2 E ( f ( X ) ) E ( d X ) )

              IV6 Soient X et Y deux variables aleacuteatoires indeacutependantgtes de mecircme loi ex- ponentielle de densiteacute f e ( x ) = Beeumlezll~oco[(x) 6 gt O Deacuteterminer les densiteacutes des lois de X 3 IX - YI m in(X Y 3 ) Mecircme question lorsque X et Y suivent la loi uniforme sur [ - 11 1

              IV7 Soient F et G deux fonctions de reacutepartition et U une variable aleacuteatoire de loi uniforme sur ] O 1 [ Montrer que V ( x y) = min(F(z) G(y)) est la fonction de reacutepartition du vecteur aleacuteatoire (F(U) G+(U)) En particulier V est de marges F et G Montrer que si W est une fonction de reacutepartition sur R2 de marges F et G alors H 5 V

              IV8 Soient Xi 1 5 i 5 n des variables aleacuteatoires indeacutependantes Xi eacutetant de fonction de reacutepartition Fi Soit m = min1ri5Xi et 111 = maxlltiltXi _ _

              Montrer que la fonction de reacutepartition de Ad en x est Fi(x) que celle de rn est 1 - n(i - Fi()) et que

              -

              _ -

              42

              IV9 de paramegravetre 1 Montrer que P 3 i j Xi = X j = O On pose

              Soient XI X des variables indeacutependantes de mecircme loi exponentielle

              2 = min Xi et N = min 15 i 5 n Xi = Z l_ltisn

              Deacuteterminer la loi de 2 Eacutetablir que

              P ( N = ~ Z gt t = e - ~ ~ l n k = l n t gt O

              En deacuteduire que Z et N sont des variables aleacuteatoires indeacutependantes et preacuteciser la loi de N

              IV10 Soit P une loi sur R dont on suppose quelle admet une transformeacutee de Laplace L ( t ) = J etx dP(z) pour It1 petit Soit P la n-iegraveme convolueacutee de P avec elle-mecircme deacutefinie par P = P et P = P(-) P (ie P est la loi dune somme de n variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi P ) Soit t tel que

              L( t ) existe et soit Pt la loi deacutefinie par sa densiteacute - = - Montrer que Pt7 dPt etx dP L ( t )

              etx Montrer que - - dP

              admet une densiteacute par rapport agrave P donneacutee par - dP L ( t p

              ~ ~ ( [ z oo 1) 5 eeumltxL(t)nPtn([z cc [) pour t gt O (comparer cegravette ineacutegaliteacute avec celle de Chernoff Exemples III4lOiii)

              I V l l On appelle loi gamma de paramegravetre p gt O et on note rp la loi de densiteacute yp(z) = (r(p))-lzP-leeumlX sur R+ ougrave qP) assure que J igt(z) dz = 1 Montrer que r ( p ) = ( p - l)l(p - 1) et que pour p entier r ( p ) = ( p - l) Montrer que rp r4 = rptq En deacuteduire la loi de AI + + + A ougrave les A sont des variables aleacuteatoires indeacutependantes et de loi exponentielle de paramegravetre 1 Montrer que la fonction caracteacuteristique de la loi Soit maintenant (X) une suite dc variables aleacuteatoires indeacutependantes et de mecircme loi exponentielle Soit S = XI + + X leur somme Pour t 2 O soit N ( t ) = card( i S 5 t En eacutevaluant P N ( t ) 2 k montrer que N ( t ) suit une loi de Poisson de paramegravetre t

              est (1 - i t ) - p

              IV12 Soient X I X Xn+i des variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi ex- ponentielle de paramegravetre 1 Calculer la loi de la somme Sk = X I + + X k 1 5 k 5 n + 1 Deacutemontrer que la loi du vecteur ( U I Un) deacutefini par Ui = SiSn+l i = 1 n a une densiteacute par rapport agrave la mesure de Lebesgue sur Rn donneacutee par n ID ougrave

              D = z = (21 z) E IRn O 5 21 5 5 2 5 1

              43

              CHAPITRE IV INDlhENDXNCE

              IV13 Soient XI X des variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes de meacuterne loi de fonction de reacutepartition F ayant une densiteacute f Ces variables or- donneacutees par ordre croissant sont noteacutees XI lt Xz lt lt X Claire- ment les Xi 1 lt i lt n ne sont pas indeacutependantes puisque par construction xi I Xi+ln

              a ) Montrer que la probabiliteacute que IC des variables XI X soient infeacuterieures agrave z et n - IC soient supeacuterieures agrave est CF(z)(l - F(z))- En deacuteduire que P Xi 5 z = ~iCkICF(z)(l - F ( Z ) ) ~ - et que Xi admet une densiteacute

              fz(z) = ic f(z)F(z)-l(i - q q - 2 J E IR

              1)) Montrer par un argument analogue que pour zy E IR

              P xi I z Xifl gt y = C()Z (1 - F ( y ) y

              ( a ) En deacuteduire la fonction de reacutepartition du couple (Xi amp+I)

              (1) Montrer que le couple (Xi admet une densiteacute

              c ) Soit amp+I = Xi+l -Xi Montrer que le couple (Xi $+I) admet pour densiteacute

              n-2-1 g(z s) = i(n - igtCf()f(z + s)F()Z-(l - F ( z + s ) )

              z E R s gt o

              f ) Supposons les Xi de loi exponentielle de paramegravetre 1 Montrer qualors amp+I est de loi exponentielle de paramegravetre n - i

              IV14 Soit (X)nEN une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Bernoulli de paramegravetre p Pour tout n 2 1 on deacutefinit par reacutecurence T = inf IC gt T-I XI = 1 si cet infimum est fini T = CO sinon et To = O Deacutemontrer que les variables aleacuteatoires TI T2 - T I T - T-I sont indeacute- pendantes et de mecircme loi Calculer la loi de TI et sa fonction caracteacuteristique En deacuteduire la loi de T

              44

              IV15 Versions du lemme de Borel-Caritelli

              P(A is ) = 1 (Reacutenyi)

              Iridttntiori poiir tocif ri 2 i poiir dfrnorrtrrr q i t r Cigt n 1 = x p 5

              Si i j alors P(A is ) gt O (Kotska)

              applrqucr bin4qdttk (16 lcrtrricr III6 10 (i X = Clsilt n 1

              P(A) = 00 et P(A n A J ) 5 cP(A)P(A) pour un c gt O et tous

              -

              IV16 Ineacutegaliteacute de Kolmogorov Soient X I X des variables aleacuteatoires in- deacutependantes despeacuterance O et de variance finie Soit s = X I + + X Montrer lineacutegaliteacute de Kolmogorov

              IV17 Trouver une fonction h de J R dans J R et un reacuteel c gt O tel que la fonction

              ( X Y ) E JR2

              soit la densiteacute de la loi dun vecteur non gaussien de IR2 dont les lois marginales sont gaussiennes

              45

              CHAPITRE IV I x u ~ + ~ s u ~ ~ c e

              IV18 covariance C = ( 8 F) Deacutemontrer que X et Y sont proportionnelles

              Soit ( X Y ) un vecteur gaussien centreacute agrave valeurs dans IR2 de matrice de

              IV19 Soit X une variable aleacuteatoire suivant une loi N(0 1) et soit E une variable de Bernoulli telle que P E = 1 = P E = -1 = 12 indeacutependante de X Deacutemontrer que E X et ~1x1 ont mecircme loi que X Le couple ( X E X ) est-il gaussien

              IV20 Soit X un vecteur gaussien centreacute agrave valeurs dans IRrsquo et soit Y une copie indeacutependante de X On pose Xe = X cos O + Y sin O et Xeacute = -X sin O + Y cos O O E [ O 27r 1 Deacutemontrer que pour tout 8 X e et Xg sont indeacutependantes de mecircme loi que X

              IV21 Soient X et Y deux vecteurs aleacuteatoires de IRlsquo indeacutependants et de mecircme loi tels que X + Y et X - Y sont indeacutependants On deacutesigne par p la fonction caracteacuteristique de la loi de X

              a) Montrer que pour tous s t E Rd

              En deacuteduire lrsquoexistence drsquoune fonction continue 11 sur IRd telle que p = e$

              1) On pose +p(t) = $(+( t ) + +(-t)) et +(t) = $ ( ~ ( t ) - ~ ( - t ) ) t E P Deacutemontrer qursquoil existe rn E Rd tel que amp(t) = i (m t ) t E IRd

              ( 3 ) Soit amp(s t ) = amp(s + t ) - gp(s) - g p ( t ) s t E IRrsquo Deacutemontrer que Q est reacuteelle symeacutetrique neacutegative Eacutetablir que Q est bilineacuteaire

              (1) Deacuteduire de ce qui preacutecegravede que la loi de X est gaussienne

              IV22 (Lois infiniment divisibles) Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle sur un espace probabiliseacute ( O A P ) de loi p on dit que p est infiniment divisible si pour chaque entier n 2 1 il existe des variables aleacuteatoires reacuteelles XI^ Xnn indeacutependantes et de mecircme loi un telles que la loi de la somme XI^ + + + XnrL soit p

              a) Deacutemontrer qursquoune loi p est infiniment divisible si et seulement si sa fonction caracteacuteristique p est pour tout entier n 2 1 la puissance n-iegraveme drsquoune fonction caracteacuteristique

              b) p est-elle infininient divisible dans les cas suivants

              46

              (i) p = 6 a E R (ii) p est la loi gaussienne de moyenne m et de variance g 2

              (iii) p est la loi de Poisson de paramegravetre A

              (iv) p est la loi de Cauchy (on rappelle que la fonction caracteacuteristique de la loi de Cauchy est donneacutee par eumlltl)

              c) Soit X de loi p de Bernoulli sur O 1 de paramegravetre O lt p lt 1 soient eacutegalement Y et 2 des variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi commune v telles que la somme Y + 2 soit de loi p

              (i) Si B est un intervalle ne contenant pas O et 12 deacutemontrer que p ( B + B ) = O (ougrave B + B = ldquo +y zy E B ) En deacuteduire que

              (ii) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que Y ne peut prendre que les valeurs

              (iii) Conclure que p nrsquoest pas infiniment divisible

              v v (B x B ) = o

              O et 12

              (1) Soit cp une fonction caracteacuteristique et soit X gt O On deacutefinit

              (t) = X(p(t)-1) t E R

              Sur (Cl A P ) on considegravere une suite (XrL)nEW de variables aleacuteatoires indeacute- pendantcs de mecircme loi de fonction caracteacuteristique c p ainsi qursquoun variable aleacuteatoire N suivant une loi de Poisson de paramegravetre A indeacutependante de la suite (Xn)EN Pour chaque w E C2 on pose

              1 lt k 5 N (w)

              (avec la convention Ciltklto = O) Deacutemontrer que Y est une variable aleacutea- toire de fonction caractampampique Montrer que la loi de Y est infiniment divisible

              47

              CHAPITRE IV INDIPEKDANClsquoE

              Solutions

              IV1 On note Bi lrsquoeacutevegravenement la ie boule tireacutee est blanche Lrsquoeacutevegravenement consideacutereacute srsquoeacutecrit alors BI n Ba n - - n BI n Bk+l Les tirages se faisant sans remise les eacutevegravenements Bi ne sont pas indeacutependants Neacuteanmoins on a

              P ( B ~ ~ B ~ ~ nBknEkS1) = P ( B ~ ) P ( B ~ I B ~ ~ B ~ ) P ( B ~ + ~ I nBk)

              La probabiliteacute chercheacutee est donc b - k + l r b b - 1

              b + r b + r - 1 b + r - k + l b + r - k lsquo O

              IV2 Le vainqueur ne peut ecirctre deacutesigneacute qursquoapregraves un nombre pair de parties On considegravere les eacutevegravenements Ccedil = A gagne g2 = A gagne apregraves 2n par- ties ) puis amp2k = apregraves 2k parties aucun vainqueur nrsquoest encore deacutesigneacute On a alors

              Ccedil = U 62 = U ( ~ 2 k n A gagne les parties 2c + icirc et 2k + 2 )

              On en deacuteduit que P ( Ccedil ) = CI gtoP(euro2k )p2 Drsquoautre part on a facilement P(amp21+2) = P(euro21)2pq donc quel que soit k 2 O P ( amp 2 k ) = ( 2 ~ q ) ~ et finalement

              n2 l k 2 0

              IV3 Pour n E N on pose

              2 ( k - 1) 2 k - 1

              15lc52n-l

              Par deacutefinition la famille des eacutevegravenements A est indeacutependante si pour toute partie finie J de N on a

              j euro J j euro J

              I1 suffit alors de remarquer que quel que soit i E Nrdquo P(A) = 12 et que pour tout k et quel que soit le k-uplet j 1 lt - + lt j k on a

              1

              En effet une partie du type Ajl n Aj n n Ajk-l est une reacuteunion drsquointervalles deux agrave deux disjoints de longueur 1 2 j k - 1 et construire son intersection avec

              P(Aj n Aj2 n n A j k ) = P(Ajl n Aj2 n n A j k P l )

              48

              Aj consiste agrave (( couper )) chacun de ces intervalles en son milieu et agrave eacuteliminer le (( morceau )gt de droite On obtient alors par reacutecurrence

              O 1

              P(Aj n Aj n - n Aj) = - = P ( A j i ) P(Aj) 1 P(Aj) 2 k

              IV4 couple ( i j )

              Les variables X et Y sont indeacutependantes si et seulement si pour tout

              P X = xi Y = y j = P X = X i P Y = Y j

              E ( ( X - X i ) ( Y - Y j ) ) = E ( X - xz)E(Y - Y j )

              De lrsquohypothegravese E ( X Y ) = E ( X ) E ( Y ) on deacuteduit par lineacuteariteacute de lrsquoespeacuterance

              Et cette derniegravere eacutegaliteacute srsquoeacutecrit

              (Xj-Zi)(yi-yj)PX = x j Y = yz = (Xj-xz)PX = Zj (y i -y j )PY = Yi

              P X = xj Y = yz = P X = Xj P Y = Y i drsquoougrave

              et les variables X et Y sont bien indeacutependantes O

              IV5 Les fonctions f et g eacutetant toutes les deux croissantes quels que soient x et y f ( x ) - f ( y ) et g(x ) - g ( y ) sont de mecircme signe et donc pour tous 2 y E R

              ( f (4 - f ( d ) ( 9 ( 4 - dd) 2 0

              Soient alors X et Y indeacutependantes et de mecircme loi Apregraves avoir remarqueacute que f ( X ) g ( X ) E L1 (car f ( X ) et g ( X ) sont dans L2) on utilise le fait que

              ( f ( X ) - f ( Y ) ) ( d X ) - d Y ) ) L 0

              E ( ( fW - f ( Y ) ) ( S W ) - 9 ( Y ) ) ) 2 0 On a donc

              (IV1)

              On rappelle que f ( X ) et g ( Y ) sont indeacutependantes et qursquoon peut alors eacutecrire que E ( f ( X ) g ( Y ) ) = E ( f ( X ) ) E ( g ( Y ) ) I1 en est de mecircme des variables f ( X )

              On rappelle aussi que E ( f ( X ) ) = E ( f ( Y ) ) et E ( g ( X ) ) = E ( g ( Y ) ) Lrsquoineacutega- liteacute (IVl) devient

              et f ( Y ) 9 ( X ) et g ( Y ) et f ( Y ) et 9 ( X )

              E (f(nm) 2 E ( f ( X ) ) E ( d X ) ) El

              49

              On applique ce reacutesultat agrave la variable X veacuterifiant (XI lt 1 et aux fonctions f(x) = i(i - x) et g(z) = -1(i + z) qui sont croissantes sur 1-1 i[ On obtient

              cest-agrave-dire

              IV6 Les diffeacuterentes variables aleacuteatoires consideacutereacutees ont une fonction de reacute- partition continue et deacuterivable sauf en un nombre fini de points (ici au point O) On veacuterifie de plus que cette fonction de reacutepartition est de classe C1 sur les intervalles sur lesquels elle est deacuterivable (ici It+ et K) Deacuterivant cette fonc- tion de reacutepartition on obtient une densiteacute de la variable aleacuteatoire par rapport agrave la mesure de Lebesgue (ie F ( z ) = j F(t) dt) Dans le cas ougrave X suit la loi exponentielle de paramegravetre 19 X prend presque sucircrement des valeurs positives et donc X 3 aussi Dautre part pour tout t gt O

              P X ~ 5 tgt = P X 5 = i -e-

              6 s i t gt O La fontion de reacutepartition de la variable X 3 est donc t H

              Elle est continue et de classe C1 sur IR+ donc X 3 admet la densiteacute (obtenue en deacuterivant sa fonction de reacutepartition)

              -e- sinon

              On pose 2 = min(XY3) Les variables X et Y 3 eacutetant indeacutependantes on a pour t gt O

              PZ gt tgt = P ( X gt tgt n y3 gt tgtgt = P X gt t P Y ~ gt tgt = e- e-

              On en deacuteduit la densiteacute de 2

              19(i + $-23) e- w+) si t gt O t H O sinon

              On pose W = IX -YI Pour t gt O W 5 t = (XY) E A) ougrave

              At = (w) E R2 Ix - YI 5 L I

              50

              Les variables X et Y eacutetant indeacutependantes on connait la loi du couple (X Y) il admet la densiteacute

              Pour le calcul de P ( X Y) E At = JJA p(x y) dx dy il convient de N par- titionner gtgt At en posant At = A uuml A2 ougrave A = At f l O 5 x 5 t et A = At n t lt x On a alors

              Donc IX - YI suit la loi exponentielle de paramegravetre O La meacutethode est identique dans la cas ougrave X suit une loi uniforme sur [-l l]

              - l lt t lt l + 1 PX3 5 t = PX 5 fi = - 2

              Ainsi X3 admet la densiteacute

              1 t-23 si - 1 lt t lt 1 sinon

              Si Z = min(x3 y ) on a pour -1 5 t 5 1

              l - t l - f i PZ gt t = P(X gt t n y3 gt t ) = PX gt t py3 gt t = - -

              2 2

              On en deacuteduit la densiteacute de 2

              La variable W = IX - YI prend ses valeurs dans [O 21 et le couple ( X Y) suit une loi uniforme sur le carreacute [-1 11 x [-1 11 cest-agrave-dire agrave densiteacute constante

              51

              CHAPITRE IV IND~PEN DANCI

              sur [-1 11 x [-11] Pour O 2 t I 2 on a (avec pour A la mecircme deacutefinition que preacuteceacutedemment)

              1 t2 -dxdy = t - -

              PW I t = J An[-ii]x[-ii] 4 4

              Dougrave la densiteacute de IX - YI deacutefinie par

              S(2 - t ) si O lt t lt 2 sinon

              IV7

              deacuteduit

              Pour tout u E IR on a F(F(u)) 2 u En effet si 2i = F(u) = infa F ( a ) 1 u donc F ( v ) gt_ u car F est continue agrave droite On en

              F(U) I c F(F(U)) I F ( z ) c U I F ( z ) On peut bien sucircr eacutecrire les mecircmes inclusions pour les eacutevegravenements concernant la fonction G et on obtient

              PF(U) 52 G(U) I Y i min(F(z)G(y))

              Dautre part par deacutefinition de la fonction quantile F pour tout reacuteel z

              F(F(z)) I z (IV2)

              On a alors

              U 5 F ( z ) c F(U) 5 F + ( F ( z ) ) car F est croissante

              puis

              Utilisant les mecircmes ineacutegaliteacutes pour la fonction G on a

              U 5 F ( z ) c F(U) I x par (IV2)

              U I F ( z ) fl U I G(Y)) = U I min(F(4 G(Y)) c F+(U) i n G(U) I Y

              et passant aux probabiliteacutes on obtient lineacutegaliteacute

              min(F(z)G(y)) i PF(U) 52 G(U) I Y O

              Donc V est bien la fonction de reacutepartition du couple (F(U) G(U)) Ses marges ont F et G pour fonction de reacutepartition (voir Proposition 11127)

              Soit H la fonction de reacutepartition dun couple ( X Y ) avec F et G fonction de reacutepartition respectives de X et Y On a X 5 z n Y I y c X I z donc H(z y ) 2 F ( z ) On a la mecircme ineacutegaliteacute pour la fonction G et ainsi H 5 V

              O

              52

              S o I I JT IO N s

              IV8 Pour tout reacuteels x X I xn on a lrsquoeacutequivalence

              max xi I x rsquodi xi I x lltiltn

              On en deacuteduit lrsquoeacutegaliteacute des eacutevegravenements

              Mn Igt = n (xi 1x1 llti ln

              et les variables Xi eacutetant indeacutependantes on obtient

              Pour le min des X i lrsquoeacutequivalence

              min xi gt x a V i xi gt x iltiltn

              donne lrsquoeacutegaliteacute des eacutevegravenements

              mn gt X ) = n xi gt xgt lltiltn

              IV9 Le vecteur ( X I X 2 X n ) admet par rapport agrave la mesure de Le- besgue sur IRn la densiteacute f ougrave f ( x1 x) = e-rdquol eeumlZn donc pour i j

              car Aij = ( x i x) xi = x j est un hyperplan donc de mesure de Lebesgue nulle Ainsi P(3 i j Xi = X j = O car

              P - J i j xi = X j = P U X z = X j I C P X = X j = o O i j i j

              53

              CHAPITRE IV INDampFN~IAKCrsquoE

              Drsquoautre part Z Y-) euroxp(n) car PZ gt t = P n i X i gt t = e-nt et N suit une loi uniforme sur (1 n En effet

              PN = l = PX1 5 x2 X n

              P N = lz gt t = S f ( ~ 1 xn ) dxn

              De mecircme pour tout 1 5 k 5 n on a

              P N = k Z gt t

              Donc N et Z sont indeacutependantes

              54

              O L Li I I O N S

              IV10 Pour toute fonction boreacutelienne borneacutee 4 on a

              tx On obtient donc dP2 dpt+ - - amp Ce reacutesultat se prolonge aiseacutement par reacutecurrence agrave tout n 2 2

              cl dPtn - etx dPn L(t)n -~ -

              Pour tout t gt O suffisamment petit

              P ( [x +CO[) = amp 7+ et dPn(u)

              etx gt l+ dPn(u) = - Pn ([x +CO[) - L(t)n wn

              On en deacuteduit lineacutegaliteacute

              Pn ([x +CO[) 5 ~ ( t ) ~ eeumltX P ([x +CO[) (IV3)

              O Dautre part Pn ([x +CO[) peut ecirctre majoreacute par lineacutegaliteacute de Chernoff (voir Exemple 111410(iii)) on consideacutere (X i ) i une suite de va indeacutependantes de mecircme loi P Pour t gt O suffisamment petit

              On obtient alors P ~ ([z +CO[) 5 ~ ( t ) ~ e-tx (IV4)

              Lineacutegaliteacute (IV3) est donc plus fine que lineacutegaliteacute (IV4)

              55

              CHAPITRE IV IND~PRNJ)A~-CE

              IV l l tion par parties dans linteacutegrale cette relation jusquagrave p = 1 on obtient icirc ( p ) = ( p - l) r(1) = ( p - l) Pour montrer que r rQ = lp+g on peut proceacuteder de deux faccedilons

              La relation de reacutecurrence iuml ( p ) = ( p - l)r(p - 1) vient dune inteacutegra- zp- e - dz Pour p entier en reacuteiteacuterant

              - La premiegravere utilise les fonctions caracteacuteristiques la fonction caracteacuteris- tique de la loi r que lon calculera plus bas eacutetant pp(t) = - on veacuterifie que

              On deacuteduit de cette relation et des proprieacuteteacutes des fonctions caracteacuteris- tiques que r r4 = rp+q

              tion des deux densiteacutes 7 et T ~ Pour z 1 O on a

              ( P p ( t ) ( P ( t ) = (P+q(t)-

              - La deuxiegraveme est calculatoire il suffit de calculer le produit de convolu-

              1 up- (z - u)QP1 du

              (IV5) En posant u = zu dans la derniegravere inteacutegrale Jup-(z - u)q-du on obtient

              e- + r(P)r(q)

              (Yp YQgt(4 = 1 Yp(u)Yq(z - 4 du =

              up-( - u)Q-l du = zP+Q- vP-(l - )Q- du 6 6 Linteacutegrale J vp-(i-v)q- dv est la fonction Beacuteta noteacutee ~ ( p 4 ) Leacutega- liteacute (IV5) devient alors

              -2

              Utilisant lidentiteacute classique() B ( p q) = w on obtient

              (Yp YQ) = Yp+n- O

              On deacuteduit alors de ce reacutesultat que si XI A sont des variables aleacutea- toires indeacutependantes suivant la mecircme loi exponentielle de paramegravetre 1 alors A1 + La fonction caracteacuteristique de la loi rp noteacutee pp(t) vaut

              + A suit la loi I

              Pour p reacuteel strictement positif le calcul de cette inteacutegrale peut se faire par la meacutethode des reacutesidus(2)

              (Voir par exemple ltlt Principles of Mathematical Analysis raquo W Rudin McGRAW-HILL Voir par exemple (( Inteacutegration et probabiliteacutes Analyse de Fourier raquo G Letac MASSON

              56

              Remarquons neacuteanmoins que pour p entier une inteacutegration par parties donne

              Et reacuteiteacuterant ce calcul jusqursquoagrave cpl(t) = A on obtient le reacutesultat

              La suite (Sn)n eacutetant croissante on a Sk+1 5 t c SI 5 t et remarquant que

              W(t) = k = S k I t lt S k + l gt

              on a P W ) = k = PSk 5 t - PSk+l 5 t

              Drsquoautre part

              - - + ( k - 1) uk-2e-u d u par inteacutegr par part

              t k - 1 -t t k - 2 -t - - e - e

              ( k - l) ( I C - a)

              Et par conseacutequent

              tk k

              P N ( t ) = I C = PSk 5 t - PSk+I 5 t = -e-t

              soit N ( t ) c) P(t) O

              IV12 chapitre IV La variable Sk suit la loi r k et admet donc la densiteacute

              La loi de SI = X1 + + XI a eacuteteacute calculeacutee dans lrsquoexercice 11 du

              si t 2 O

              sinon fk(t) =

              Pour calculer la loi du vecteur (YI Un) calculons drsquoabord la loi de ( S I Sn) On veacuterifie que le vecteur ( S I Sn) admet pour densiteacute la

              57

              fonction e- sur E = SI s) s1 5 5 s On peut proceacuteder de deux faccedilons

              - Par reacutecurrence sur n en utilisant le fait que la loi de S sachant (Si S-i) = (SI s-1) est la loi de s-1 + X (voir Exemple VI65(ii)) La densiteacute de (SI S-l S) est donc donneacutee par

              fn(sl s) = fn-l(sl ~ - l )e -~n+~n- l - e-Sn-le-~n+Sn-l - -Sn - - e par hyp de reacutec 0

              - En consideacuterant une fonction boreacutelienne borneacutee q5 deacutefinie sur Rn ou plutocirct sur E et en calculant E(q5(S1 S))

              E(q5(S1 Sn)) =

              q5(zti ICI + z2 z1 + 2 2 t a + z)eeumlZ1 e- dz1 dz

              ( 31 = 21

              s2 = 21 + 2 2 Par le changement de variable dont la valeur ab-

              (sn=z1+-+ICn solue du jacobien vaut 1 on obtient

              s Sn+l Sn+l - Sn+d Si La densiteacute du vecteur aleacuteatoire (Ul Un Un+l) = (-

              est

              sur En+ = O I u1 I u2 5 I u 5 1 et u+1 2 O En effet pour tout fonction boreacutelienne borneacutee deacutefinie sur

              ( ~ 1 un u+1) ++ eeumlUn+l

              on a

              ds1 dsn+l Sn+i

              E((Ul U+1)) = (-+ En+i Sn+i

              La transformation

              de jacobien uE+l donne

              (ul un+l) e-un+lun+l du1 du+i O = EL+l

              58

              S Pour obtenir la densiteacute du vecteur (snt e) on integravegre par rapport agrave la derniegravere variable

              uE+le-un+ldun+l = n Ju+m Donc la densiteacute de (e amp) est constante eacutegale agrave n sur O 5 u1 5

              o 5 un 5 1 j

              IV13

              a) La probabiliteacute que ltlt XI XI soient infeacuterieures agrave z et Xk+l X n soient supeacuterieures agrave J gt) est par indeacutependance des variables X i eacutegale agrave F(z)(l - F ( z ) ) ~ - On en deacuteduit que la probabiliteacute que ltlt k va- riables soient infeacuterieures agrave z et n - k soient supeacuterieures agrave z gtgt est eacutegale agrave

              On peut alors eacutecrire

              (i)F(z)l - F(z))-k

              Xin 5 J = u k variables sont infeacuterieures agrave J j k z i

              = u k variables sont infeacuterieures agrave z k z i

              et n - k sont supeacuterieures agrave z

              pour en deacuteduire

              PXZ 5 x = F(z)l - F(z))n-k iltkltn

              On deacuterive par rapport agrave z cette derniegravere expression

              n

              k=i

              59

              CHAPITRE IV INDEacutePENDANCE

              ougrave a k deacutesigne le reacuteel (n l )Fk(z ) (n-k) ( l -F(z ) ) -k- l On obtient ainsi

              Ce reacutesultat peut aussi sinterpreacuteter physiquement de la faccedilon suivante

              on choisit une variable au hasard (n choix possibles) qui soit dans [z z+dz] (ce qui arrive avec une probabiliteacute de f ( z ) dz) parmi les autres variables on en choisit au hasard i - 1 ((7) choix possibles) au plus eacutegales agrave z (avec donc une probabiliteacute de F ( x ) ~ - ) puis on veut les (n-i) autres variables plus grandes que z (avec une probabiliteacute ( 1 - F ( Z ) ) - ~ ) On obtient

              b) Leacutevegravenement Xin 5 z Xi+l+ gt y nest autre que leacutevegravenement i va- riables sont infeacuterieures agrave z et n - i sont supeacuterieures agrave y Sa probabiliteacute se calcule par un raisonnement analogue agrave la question preacuteceacutedente et vaut (S)F(z)i(l - F(y))-i

              c) En notant F la fonction de reacutepartition du couple (XinXi+ln) on a pour z I Y

              (1) I1 suffit de veacuterifier que quels que soient -00 lt z 5 y lt +CO on a

              60

              Or

              = J- (JT+m i(n - i) ( ) f ( u ) f ( u ) F y u ) ( l - F(u))n-i-l d u ) d u

              = i(n - i ) (gt 1 f (u)Fi - l (u) d u + m f ( u ) ( l - F(u))n-i-l du Y

              = (7) Fi()(l - F(y))n-i = PXi 5 2 Xi+ln gt y o

              e ) Le couple (Xin S ~ + I ~ ) prend ses valeurs dans R x R+ et pour (z y) E R X R +

              (avec le changement de variable w = u - u dans la 2egraveme inteacutegrale)

              De cette derniegravere expression on deacuteduit que le couple (Xi S ~ + I ~ ) admet pour densiteacute la fonction f deacutefinie par

              f ) Si les X i suivent une loi exponentielle de paramegravetre 1 le couple (Xi Si+l) prend ses valeurs dans IR+ x IR+ et la variable Si+l admet pour densiteacute la fonction h deacutefinie par h(s) = s- g(z s) dx Pour s 2 O

              61

              on a donc

              h(s) = i+m i(n - i ) ( y ) (l - e-z)i-l(e-z-s)n-i-l) dx

              ) dx = Jil+m i(n - i ) (lsquo2rdquo) e-2z-s (l - e-z)i-l(e-z-s)n-z-l

              En notant Ii cette derniegravere inteacutegrale et en inteacutegrant par parties on ob- tient facilement la relation Ii = $amp Ii-1 Reacuteiteacuterant cette identiteacute jus- qursquoagrave 11 = $ il vient

              ( i - l) (n - i ) 1 1 I2 = Il=---- (n - l) (I) nrsquo

              puis

              (n - i ) ( i - l) 1 - n (i - i)(n - i - i)

              h(s) = i(n - i) (n - l) n

              et finalement S ~ + I ~ euroxp(n - i ) O

              IV14 Pour (il i 2 in) E Nn lrsquoeacutevegravenement Ti = i l T2 -TI = 22 Tn - Tn-l = in srsquoeacutecrit

              Les variables Xi eacutetant indeacutependantes

              Drsquoautre part pour tout k entier

              62

              On deacuteduit de ce dernier calcul que les variables T I T2 - T I T - T-1 sont indeacutependantes et de mecircme loi La variable Ti suit la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p et sa fonction caracteacuteristique vaut

              Remarquant que Tn = Ti + (T2 - T I ) + + (T - T-1) et utilisant lindeacute- pendance des Ti - Ti-1 on a

              La variable T suit la loi binomiale neacutegative de paramegravetre ( n p )

              IV15

              a) On pose X n = Cili5 Ildi et on lui applique lineacutegaliteacute deacutemontreacutee dans lexercice 11110

              On rappelle que E(X) = Cilti5n P(A) -+ 00 Soit alors M un reacuteel positif et soit N E N veacuterifiant pour tout n entier 2 N aE(X) gt M Degraves que n 2 N X 2 M 2 X

              n -

              aE(X) et donc

              Dautre part

              Soit E strictement positif fixeacute Pour n suffisamment grand on a alors

              PX _gt M _gt (1 - a)2(i - E )

              63

              CHAPITRE IV INDEPENDANCE

              et par conseacutequent

              P(UX 2 M) 2 (1 - agtyi - E )

              Cette ineacutegaliteacute est valable quels que soient O lt a lt 1 et E gt O En fai- sant tendre Q et E vers O on en deacuteduit P(UX 2 M ) = l M eacutetant arbitraire

              En particulier pour tout entier N P(uumlX 2 N) = 1 et donc

              P(nN Un X n 2 N ) = 1

              La suite (X) eacutetant croissante on en deacuteduit que X converge presque O sucircrement vers linfini Donc P(A is ) = 1

              b) On peut supposer que quel que soit i l(Ai) O et donc quitte agrave remplacer c par

              m u P-(Al) PP1(A2) P-(A) c

              on peut supposer que

              vi$ P(Ai n A j ) 5 cP(Ai)P(Aj)

              On reprend les notations et le raisonnement preacuteceacutedents on a

              Il sensuit que pour tout entier N lineacutegaliteacute

              est veacuterifieacutee si n est suffisamment grand

              On note alors ON leacutevegravenement U n gt ~ X n - 2 N La suite (ON) est deacutecroissante donc

              (1 - a)2 P(nNON) = limP(ON) 2 N C

              gt o ( l - f f ) 2 On en deacuteduit P(A is ) 2 O

              64

              SOLLITIONS

              IV16 et quon a

              Remarquons que les eacutevegravenements Ak sont bien disjoints deux agrave deux

              (IV6)

              (IV7)

              E(S2 14) = J Si dP 2 X 2 P(Ak) IC

              En utilisant alors (IV6)(IV7)(IV8) et (IV9) on obtient n n

              Eacutetant donneacute que E(S) = Var(Sn)

              (IV9)

              IV17 On prend c = 1 on pose 1

              271 f(z y) = - euml ( 2 + y 2 ) 2 + h(z)h(y)

              et on cherche alors h pour que les conditions requises soient reacutealiseacutees Lhypothegravese JR h(t) d t = O impliquera que

              - JJRZ f(X Y) dXdY = 1

              - les lois marginales seront gaussiennes centreacutees reacuteduites

              65

              On pose alors t si (tl 5 a O sinon

              h(t) =

              et on choisit a pour que f ainsi deacutefinie soit positive La fonction f est donc la densiteacute de probabiliteacute dun couple qui coiumlncide avec la densiteacute N(0 I d ) en dehors du carreacute [-a al2 mais distincte de celle-ci dans [-a al2 I1 est clair que

              O Agrave noter que dautres fonctions h conviennent ce couple ne peut ecirctre gaussien

              IV18 Le vecteur ( X Y ) prend ses valeurs sur une droite (presque sucircrement) car sa matrice de covariance C est non inversible Elle admet pour noyau la droite IR (2 -1) On a

              Var(2X - Y ) = (2 -1) (6 12) (-1) = O

              La variance de la variable 2X - Y est donc nulle Par conseacutequent 2X - Y est constante presque sucircrement et elle vaut zeacutero car son espeacuterance est nulle O

              IV19 Pour tout boreacutelien de IFS noteacute A on a

              PeacuteX E A = 12 P I X E A + 112 P X E - A 1 P X E A

              car X est symeacutetrique Donc E X suit la mecircme loi que X On procegravederait de mecircme pour prouver que amp]XI suit la mecircme loi que X Le couple ( X amp X ) ne peut ecirctre gaussien car sa loi est porteacutee par la reacuteunion des deux droites y = x et y = -x

              lV20 ristique

              Soit l la matrice de covariance de X et ltpx = ltp sa fonction caracteacute-

              v(ugt = E(e(J)) = e- i z tu ru u E p On peut calculer la fonction caracteacuteristique de Xe noteacutee ve

              Le calcul de la fonction caracteacuteristique de Xeacute donne le mecircme reacutesultat donc Xg et Xe suivent la mecircme loi que celle de X Dautre part il est clair que le couple (Xe X eacute ) est un couple gaussien en tant que transformation lineacuteaire du couple gaussien ( X Y ) On va montrer que Xe et Xg sont indeacutependantes en montrant que la matrice de covariance de

              66

              (Xe Xeacute) est diagonale par blocs Plus preacuteciseacutement la matrice de covariance C de (XeXeacute) eacutetant une matrice de MPd(R) Xe et Xeacute sont indeacutependantes si et seulement si C srsquoeacutecrit sous la forme

              Soit A E Md(R) veacuterifiant AtA = r Les vecteurs X et Y suivent alors la mecircme loi que le vecteur AG ougrave G y+ N(0 Id)

              il est clair que le couple (XeXeacute) suit la cos 61 sin 6Jd - sin 6Id cos 6Id Notant A4 =

              mecircme loi que le vecteur aleacuteatoire de

              des vecteurs indeacutependants suivant la loi N(0 Id) La matrice de covariance de (Xe Xeacute) est donc

              111 (t A) (n) ougrave les G~ sont

              M (ti) - lsquo ( M (fi)) = M (lsquoO) t111= (lsquoO) Donc Xe et Xeacute sont indeacutependantes O

              IV21

              a) On va reacutesoudre cette premiegravere question pour des variables aleacuteatoires reacuteelles Le cas de variables aleacuteatoires agrave valeurs dans Rd se traite de ma- niegravere analogue sans difficulteacute suppleacutementaire

              p(s + t)p(s - t ) = E ( e ) i( s+t)X )E( ei( s- t )X

              - - E(ei(s+t)x)E(ei(S-t)Y)

              = E(ei(s+t)xei(s-t)Y) car X et Y ont mecircme loi

              car X et Y sont indeacutependantes = E(e is (X+Y) i t (X-Y))

              = E(eiS(X+Y))E(ei t (X-Y))

              = E(eisx)E(eisY)E(eitX)E(e-itY) car X + Y et X - Y sont indeacutependantes

              car X et Y sont indeacutependantes = v2(sgtcp(t)v(-tgt = cp2(sgtlcp(t)l O

              lsquodt7 cpw = v(t)21v(t)12rsquo

              En prenant t = s dans la relation preacuteceacutedente on obtient

              puis en remplaccedilant t par t2 et en reacuteiteacuterant lrsquoopeacuteration n fois il vient

              lsquodt E R lsquodn E N cp(t) = cp ( - n)2n Iv () I Z n 67

              CHAPITRE IV INDEacutePENDANCE

              On deacuteduit de cette relation que quel que soit t cp(t) O En effet si cp srsquoannule en un certain a alors ~ ( a ) = O et donc

              trn E N cp (g) = O (IV 10)

              En rappelant que cp est continue en O et que cp(0) = 1 un passage agrave la limite dans (IV10) donne la contradiction

              Lrsquoapplication

              est continue (ougrave U deacutesigne lrsquoensemble des complexes de module 1) Par un argument topologique (theacuteoregraveme de relegravevement) on obtient lrsquoexis- tence drsquoune application continue f R -i R telle que cp(t)lcp(t)l = On a

              cp(tgt = ~cp(tgtl e i f ( t ) = elnlV(t)l+if(t)

              Drsquoougrave lrsquoexistence drsquoune application + continue de R dans C telle que p ( t ) = e+(t) O

              b) Soient gP et +i les parties paire et impaire de +rsquo crsquoest-agrave-dire

              II = + $+ avec paire et IIi impaire

              Utilisant le fait que cp(-t) = cp(t) la relation eacutetablie agrave la question a) donne

              -

              +(s + t ) + +(s - t ) = 2+(s) + +(t) + +(-t) (IV11)

              En identifiant les parties impaires il vient

              +i(S + t ) + + i ( S - t ) = 2+i(S) (IV 12)

              Pour t = s on obtient quel que soit s sii(25) = 2+i(s) Pour t et s quelconques dans IRd en posant t = SI- ti et s = SI+ t i on obtient par (IV12)

              Si(S1) + IIi(tl) = +i(Sl +t i )

              La fonction $ eacutetant continue on en deacuteduit par un raisonnement classique (pour tout s E Rd et 1 E R $+(Zs) = l+i(s) via une deacutecomposition du reacuteel 1 en base 2) que IIi est lineacuteaire Et IIi eacutetant agrave valeurs dans il existe alors m et mrsquo E tels que

              vt E Rd +i(t) = (t mrsquo) + i ( t m)

              68

              - La relation cp(-t) = cp(t) donne

              l ipgt - liiw = l i p ) + lii(tgt (IV 13)

              et donc amp(t) = S($( t ) ) et amp(t) est un complexe imaginaire pur Par O

              c) On utilise agrave nouveau la relation (IV11) et identifiant les parties paires

              l i p b + t ) + $ p ( s - t ) = 2 ( l i p ( s ) + l i p gt gt (IV14)

              Remplaccedilant dans cette relation le couple ( s t ) par les deux couples (s + tl + t 2 s ) puis ( s + t l s + tz) il vient

              conseacutequent m = O et pour tout t E I W ~ +i(tgt = i ( t m)

              2 s I p ( sgt + 2 l i p ( s + t 1 + t 2 ) - l i p (ti + t 2 ) = 2 l i p ( s + t 1 ) + 2 l i p ( s + t 2 ) - ampI (t 1 - t 2 )

              l i p ( t 1 - t 2 ) = 2 l i p ( t 1 ) + 2 l i p ( t 2 ) - l i p ( t 1 + t 2 )

              Utilisant agrave nouveau la relation (IV14) on peut remplacer amp(tl - t 2 ) par

              et obtenir la lineacuteariteacute par rapport agrave la deuxiegraveme variable de Q(s t ) Fina- lement Q est bien symeacutetrique et bilineacuteaire Par (IV13) 7++ est agrave valeurs reacuteelles

              Enfin pour tout t E IRd (cp(t)( 5 1 et Icp(t)l = e $ p ( t ) donc lip(t) 5 O et O

              d) Dapregraves la question preacuteceacutedente lip est une forme quadratique neacutegative

              donc Q est bilineacuteaire symeacutetrique et neacutegative

              La fonction caracteacuteristique de X seacutecrit

              cp(t) = ei ( t m ) + s p ( t )

              Cest la fonction caracteacuteristique dune loi gaussienne

              IV22

              O

              a) Soient XI X X n variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi v et de fonction caracteacuteristique $ Si la loi de XI^ + Xz +

              + X est celle de X noteacutee p alors

              cpX(t) = cp X1n+X2n+-+Xnn ( t ) = 9x1 ( t ) f cpXgt ( t ) = $(t)

              (voir Proposition IV23)

              Reacuteciproquement si cpX(t) = $E(t) et si 2 1 ~ Z sont n variables indeacutependantes de mecircme loi et de fonction caracteacuteristique sin alors la loi de 21~ + - e 1 + Z est p (voir Theacuteoregraveme 11152) et donc p est infiniment divisible

              69

              1) (i) Dans le cas ougrave p = Sa pX(t) = cita Remarquant que

              et utilisant (a) on deacuteduit que 6 est infiniment divisible si X I X sont indeacutependantes et de mecircme loi Sa alors X i + - + X suit la loi Sa On peut aussi remarquer p = Sa signifie que X est presque sucircre- ment constante eacutegale agrave a On peut alors eacutecrire X = X I + + X n avec X i presque sucircrement constante eacutegale agrave a n

              (ii) Si x - N(ma2) alors

              Donc X suit la mecircme loi que X I + +X ougrave les va X sont indeacute- pendantes et de mecircme loi N(rnn Donc X est infiniment divisible

              (iii) Si X P(A) alors e ~ ( e z t - l ) = ( e $ ( e t t - l ) ) n

              (PX(t) =

              Donc X suit la mecircme loi que XI + + X ougrave les va Xi sont indeacutependantes et de mecircme loi P(An ) Donc X est infiniment divi- sible

              (iv) Si X suit une loi de Cauchy n px(t) = e - 1 1 = (e- l t l )

              Donc X suit la mecircme loi que X I + + X ougrave les va Xi sont in- deacutepedantes et suivent la mecircme loi que X n Donc X est infiniment divisible

              c) (i) Si B est un intervalle ne contenant ni O ni 12 alors pour tout z E B et y E B on a neacutecessairement J + y O et z + y 1 Donc

              P(Y + 2 E B + B ) = p ( B + B ) = o Dautre part

              (Y E B ) n (2 E B ) c (Y + 2 E B + B ) v v(B x B ) 5 p ( B + B ) = o donc

              70

              (ii) Si B est lrsquoun des intervalles ] - co O[ ]O 12[ ou ]12 +m[ drsquoapregraves c) (i) et lrsquoindeacutependance de Y et 2

              P ( ( Y E B ) n (z E B ) ) = P(Y E B gt ~ = o On en deacuteduit P(Y E O 12) = 1

              (iii) En posant P(Y = O) = a et P(Y = 12) = b et toujours sous lrsquohypothegravese ltlt Y et 2 suivent la mecircme loi et sont indeacutependantes raquo on a P(Y + 2 = 12) = 2ab Donc Y + 2 ne suit pas la mecircme loi que X et p nrsquoest pas infiniment divisible

              d) On pose 2 = eitY et donc (pY(t) = E ( 2 ) Drsquoautre part 2 =

              ampO - q N = k ) et

              E(znN=k) = E(eitxl eitxk I=) = E(eitxl) E(eitxk)E(nN=k)

              = p(t)kPP(N = I C

              Par convergence domineacutee on obtient alors

              Observant que

              on conclut que Y est infiniment divisible Plus preacuteciseacutement soient

              N N ~ N ~ N ~ x ~ x x ~ xrdquox2x1x2 x X k x x X E

              une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes ougrave les Xi et les Xa suivent la mecircme loi ougrave N suit la loi de Poisson P(A) et ougrave N1 N 2 N n suivent la mecircme loi de Poisson P(Xn) On pose

              alors Y1 + + Y suit la mecircme loi que Y

              71

              CONVERGENCE DE SUITES DE VARIABLES ALEacuteATOIRES

              Eacutenonceacutes

              V1 Soit (Xn)nEW une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles sur un espace proba- biliseacute (a A P ) on suppose quil existe une suite de reacuteels (un)nEW telle que les seacuteries

              n n

              soient convergentes Deacutemontrer que la seacuterie E X est ps convergente

              V2 variance ( c T ) ~ ~ convergeant en loi vers une variable aleacuteatoire X

              Soit (Xn)TLEw une famille de variables aleacuteatoires gaussiennes centreacutees de

              a) Montrer que la suite ( c T ) ~ ~ est convergente et en deacuteduire que X suit une loi gaussienne Eacutetudier le cas ougrave les X ne sont pas centreacutees

              1 ) ) On suppose que X + X en probabiliteacute Deacutemontrer que X converge vers X dans tous les espaces LP

              V3 Montrer que pour J gt O

              Soit maintenant (Xn)nEW une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes toutes de mecircme loi N(0l) Montrer que

              lim sup x = 1 p-s n+cc J27ogn

              Montrer eacutegalement que

              V4 Soit (X i ) iE I une famille de variables aleacuteatoires reacuteelles sur (a A P ) on sup- pose quil existe une fonction G [ O 00 [- [ O oa [ veacuterifiant limt+oo G(t) t = cc telle que supiEI E(G(IXi1)) est fini Deacutemontrer que la famille (X i ) iE I est unifor- meacutement inteacutegrable

              V5 (0 A P ) convergeant en loi respectivement vers X et Y

              Soient (Xn)nEN et (Y)EN deux suites de variables aleacuteatoires reacuteelles sur

              a) On suppose que pour tout n X et Y sont indeacutependantes et que X et Y sont indeacutependantes Deacutemontrer que X + Y converge en loi vers X + Y Donner un exemple montrant que lhypothegravese dindeacutependance est indispensable

              I ) ) O K ~ suppose que Y = O Prouver que X + Y converge en loi vers X et XY corivergc en loi vers O

              V6 Soit (an)-- une suite de nombres appartenant amp [ O 11 on lui associe une suite (X71)nEW de variables aleacuteatoires indeacutependantes sur un espace probabiliseacute (R A P ) dont les lois veacuterifient

              si t lt O + (i -a)tn si t E [0 1]

              si t gt 1

              Agrave quelles conditions sur (a)-N la suite (X)nEN converge-t-elle en loi en pro- babiliteacute presque sucircrement

              V7 Montrer que la probabiliteacute P converge eacutetroitement vers la probabiliteacute P si et seulement si 1ini7L+cc J 4 d ~ = J 4 d~ pour toute fonction 4 infiniment diffeacuterentiable agrave support compact

              74

              V8 Une formule drsquoinversion de la transformeacutee de Laplace

              a ) Soit (A) = CnEW e-rsquo$amp la loi de Poisson de paramegravetre A Montrer que si X est de loi P(A8) alors ( X - M ) A converge en probabiliteacute vers O lorsque X -$m En deacuteduire que

              1)) Soit ~ ( t ) = eeuml tX dP(z) la transformeacutee de Laplace drsquoune loi P sur IR+ Montrer que L ( t ) est deacuterivable Montrer que si P est de fonction de reacutepar- tition F alors

              lim o - X k L ( k ) ( A ) = F ( z ) --a k

              k i X X

              en tout point de continuiteacute de F

              V9 Soient X Y deux variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes Notons f X la densiteacute de X

              Une formule drsquoinversion de la transformeacutee de Fourier

              a ) Montrer que ~ ( e - ~ ~ ~ c p ~ ( ~ ) ) = E ( ( ~ ~ ( x - t ) ) t E IR

              1)) Prendre Y de loi N(0a2) et supposer (px inteacutegrable par rapport agrave la nie- + CO montrer la formule donneacutee au sure de Lebesgue En consideacuterant

              ThCoregraverrie 11154

              f x ( ~ ) = amp euml i t x p X ( t ) dt

              c) Montrer que pour tous zy et m gt O

              (Px (4 d t

              oo sin(tx) On rappelle que JO

              En deacuteduire que si J et y sont des points de continuiteacute de Flsquo alors

              d t = signe(z)~2

              ce qui donne une formule drsquoinversion de Fourier et montre que px caracteacute- rise F X et donc Px

              75

              CHAPITRE v CONVERGENCE DE SLJITES DE VARI4BLES ALEacuteATOIRES

              V10 Soit (Xi ) i2 l une suite de variables aleacuteatoires de loi uniforme sur [ O 11 Soit N une variable aleacuteatoire de loi binomiale B(np) et indeacutependante des X i Montrer que nminlltiltN _ - Xi converge en loi lorsque n --f 00 vers une variable aleacuteatoire exponentielle de moyenne lp

              V l l Appliquer le theacuteoregraveme limite central agrave une suite (X) de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Poisson de paramegravetre 1 pour trouver la limite de la suite

              un = e-n c $ n E N o g lt n

              V12 Soit (Xi)i2l une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes et de mecircme loi P On appelle mesure empirique de X I X la loi de probabiliteacute P = n- C1siIIL 6xi (cette mesure est aleacuteatoire puisque les Xi le sont) Montrer que presque sucircrement P converge eacutetroitement vers P

              Indication uhliser la deacutefinlition 4l i et lu loi forte des grands norrrbres Si F (resp F ) est ba fmiction de reacutepartition de P (ESP P ) on prendra garde nu fait que l ensemble de mesure nulle sur lequel 1irnTL+= FrL(t) F ( t ) doit pouvoir ecirctre pris iridkpesidant tif t 6 cette fin on peut utiliser ln mraquonotonie et In borriitude de F

              V13 Notons U(P) la variable aleacuteatoire reacuteelle cigt L-ZX ougrave les X i sont in- deacutependantes de loi B(1p) et soit L ( P ) la loi de UTp) Soit J E [ O 11 Notons z = Cigtl 2-izi son deacuteveloppement en base 2 -

              a) En utilisant la loi forte des grands nombres montrer que sous L) pour presque tout 5 la proportion de 1 dans le deacuteveloppement en base 2 (ie n-l xi) tend vers p En deacuteduire que les lois L(P) sont eacutetrangegraveres les unes par rapport aux autres

              b) Montrer que L(12) est la mesure de Lebesgue sur [ O 11 (loi uniforme sur [011)

              Montrer que les lois L(P) nont pas de parties discregravetes Donc si p O 1 2 1 la fonction de reacutepartition de C ( P ) est continue mais pas absolument continue

              76

              EacuteNONClsquoEacuteS

              V14 Au Theacuteoregraveme IV31 nous avons vu comment construire une suite infinie de variables aleacuteatoires indeacutependantes Donnons ici une construction plus explicite sur IR Soient X n 2 1 les variables aleacuteatoires de loi i(112) construites agrave lrsquoExemple IVl7ii En utilisant lrsquoexercice V13 et lrsquoExemple V13irsquo montrer qursquoon peut construire une suite (Un)gtl de variables aleacuteatoires uniformes sur [ O 1 1 indeacutependantes

              Iiidicatiraquon considelsquorer la constriction en tnuriglc

              -

              ui = 2-1x + 2-lsquox2 + 2 P X 4 + 2PX7 + u2 = 2r1xlt + 2-rsquox5 + 2-ldquoxx + u3 = 2r1xrj + 2-rsquoamp + rsquo rsquo

              l i d = 2-rsquoXlo +

              Montrer alors que si lrsquoon se donne une famille de loi Pi i E N sur IR on peut construire une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles ( Zi) iEN indeacutependantes telles que Zi est de loi Pi Nous avons donc dans ce cas une preuve constructive du Theacuteoregraveme de Kolmogorov IV31

              V15 On considegravere une marche aleacuteatoire sur Z partant de lrsquoorigine repreacutesenteacutee par une suite (X) de variables aleacuteatoires sur un espace probabiliseacute (fl A P ) mutuellement indeacutependantes et de mecircme loi de Bernoulli sur - 1 l de para- megravetre O lt p lt 1 (autrement dit P X = 1 = 1 - P X = -1 = p pour tout n) On pose S = Xi + + + X n 2 1 et par convention So = O La variable aleacuteatoire S repreacutesente donc la position au tenips n du marcheur parti de O On srsquointeacuteresse agrave la probabiliteacute de revenir une infiniteacute de fois agrave son point de deacutepart crsquoest-agrave-dire agrave la probabiliteacute de lrsquoeacutevegravenement

              A = S = O pour une infiniteacute de n

              a) Deacutemontrer que Sn converge presque sucircrement vers une limite que lrsquoon preacutecisera

              11) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que P(A) = O si p 12

              c ) On suppose agrave preacutesent que p = 12

              (il Pour tout k 2 O soit Z = (sp+i - ~p)dlsquo iF Prouver que z I a mecircme loi que S2kamp En deacuteduire en faisant usage du theacuteoregraveme limite

              77

              CHAPITRE V ClsquoONVERGENClsquoE DE SUITES DE VARIARLECgt mAroIrtIils

              central que pour tout reacuteel M

              P ZI 2 M = 00

              (ii) Conclure de la question preacuteceacutedente que P supk 21 2 M = 1 pour tout A l puis que P supk IZkI = 00 = 1 En deacuteduire que

              (iii) Deacutemontrer avec la loi du 0-1 que lrsquoeacutevegravenement BS = supnL1 Srsquofi = +CO est de probabiliteacute 0 ou 1 Soit B- = infgti S T L f i = -00)

              Deacutemontrer que P ( B f ) = P(B-) Conclure agrave lrsquoaide de la question preacuteceacutedente que P(B+) = P(B-) = 1

              (iv) Deacuteduire de ce qui preacutecegravede que P(A) = 1

              V16 On appelle distance en variation totale la quantiteacute

              Soient p et v deux mesures de probabiliteacute sur un espace mesurable ( E a)

              Soient X et Y deux variables aleacuteatoires sur (n A P ) de lois respectives Prdquo et PY

              a) Montrer lrsquoineacutegaliteacute I(Px - PYll lt_ P X Y

              1)) Soient Y et E deux variables aleacuteatoires indeacutependantes sur (n A P ) Y de loi de Poisson de paramegravetre O lt p lt 1 et E de loi de Bernoulli de paramegravetre 1 - (1 - p ) e p Soit X = 1 - li(E=Y=Ogt Calculer la loi de X et deacutemontrer que lrsquoon a P X Y lt p 2

              c ) Soit S une variable aleacuteatoire de mecircme loi qursquoune somme de n variables aleacuteatoires indeacutependantes de lois de Bernoulli de paramegravetre p O lt p lt 1 i = 1 n Deacutemontrer qursquoil existe une variable aleacuteatoire 2 suivant une loi de Poisson de paramegravetre X = Clltzltnp2 telle que _ _

              d) Retrouver le Theacuteoregraveme V56 pour pi = Xn X gt O 1 5 i 5 n (n 2 A)

              78

              ci OLT TT I O N s

              Solutions

              Vl On considegravere les eacutevegravenements X agt que lrsquoon note A Eacutetant donneacute que CP(A) converge drsquoapregraves le lemme de Borel-cantelli P(A i s ) = O Donc pour presque tout w E R X(w) = a agrave partir drsquoun certain rang (deacute- pendant de w ) Pour un tel w la seacuterie CX(w) converge car par hypothegravese En a converge

              O Donc E X est presque sucircrement convergente

              v2

              a) Soit (X) une suite de variables aleacuteatoires de loi N(0 a) avec

              La suite des fonctions caracteacuteristiques (pXn ( t ) ) converge simplement sur R vers pX(t) donc

              On en deacuteduit que la suite (a) est convergente vers un reacuteel a positif Dans le cas ougrave a gt O pX(t) = eumlu2t22 et la variable X suit donc la loi gaussienne N(0a2) En revanche le cas a = O donne une convergence en loi vers la variable constante eacutegale agrave O qui nrsquoest pas gaussienne

              On suppose deacutesormais que X suit la loi N(m a) On a

              et donc en prenant les modules

              Comme preacuteceacutedemment on en deacuteduit que la suite (an) est convergente vers un reacuteel a

              La suite (X) eacutetant convergente en loi elle est uniformeacutement tendue (voir par exemple la suite du Theacuteoregraveme V44 page 128) Par conseacute- quent en consideacuterant les eacutevegravenements X E [m - a M + a] on obtient que la suite (m) est neacutecessairement borneacutee

              79

              CHAPITRE v CONVERGENCE DE SUITES DE VARIABLES ALEacuteATOIREY

              Si (rn) admet deux points daccumulation distincts alors la suite (eitmn) ne peut converger pour toute valeur de t En conclusion (rn) converge vers un reacuteel rn et

              eitmn-ant22 -3 eitm-02t22 n

              La suite (X) converge en loi vers la loi de Gauss N(m a2) dans le cas ougrave O O ou bien vers la constante rn si n = O

              b) Par le reacutesultat du a) X est gaussienne centreacutee et de variance cr2 Dapregraves le Corollaire V36 il suffit de montrer que la suite ( E ( ~ X ~ ~ ) ) est majoreacutee On pose X = aY et Y suit donc une loi normale centreacutee reacuteduite De plus

              n

              E(IXnIp) = nE(IYnIP) = nE(IYolP) I K p

              ougrave KP est une constante indeacutependante de n dont lexistence est assureacutee par la convergence de la suite (on) La suite (X) converge donc dans LP pour tout p

              V3 Montrons que pour tout x gt O

              Pour la premiegravere des ineacutegaliteacutes une inteacutegration par parties donne

              _ _ t 2 t-l t e - 5 d t = - - dt l+cc e-$ d t = I+

              X

              On eacutecrit

              et on en deacuteduit

              80

              SOLUTIONS

              Soit alors O lt E lt 1 On pose

              Xn gt (1 - euro) = xn 2 221nn(1- E )

              On a alors

              t 2 e - 7 d t

              1 P(An) - J27F v 5 G ( l - amp )

              J2lr J G ( 1 - euro) Jinn 1 - i n n ( i - ~ ) ~ 1 1

              N- -K--

              On reconnaicirct le terme geacuteneacuteral drsquoune seacuterie de Bertrand divergente Les eacutevegrave- nements A eacutetant indeacutependants par le lemme de Borel-Cantelli on obtient P(A is) = 1 Pour E strictement positif on considegravere maintenant les eacutevegravenements

              Xn B = ~ gt (1 + amp) x 2 G ( l + amp ) J2lnn - pour lesquels

              1 - i n n ( i + ~ ) ~ 1 1

              J27 J G ( 1 + E ) Jinn N- -K--

              On reconnaicirct ici le terme geacuteneacuteral drsquoune seacuterie de Bertrand convergente Agrave lrsquoaide du lemme de Borel-Cantelli on obtient P(Bis) = O De ces deux reacutesultats on deacuteduit que

              Xn d G limsup ___ = 1 ps

              Montrons maintenant que

              crsquoest-agrave-dire

              lt 1 + E -+ 1 maxiltiltn Xi J2irin n

              Pour cela on montrera

              O

              81

              1) P(1- E lt m z nrsquo 1

              Tout drsquoabord

              et les variables Xi eacutetant indeacutependantes

              n

              ltl+E=J-JPxi5(l+E)d5Kz i=l

              = (PXi 5 (1 + E ) G ) n

              par lrsquoeacutequivalent (V2)

              Drsquoautre part

              drsquoougrave

              max Xi n-tm

              ce qui prouve a) Pour montrer b) on montre que P ms 5 1 - E -t O

              82

              En effet

              = ( 1 - P Xz gt dzG( 1 - amp) )

              par leacutequivalent (V2) 1

              - o n++m

              Ce qui prouve b) En remarquant que P(An n Bn) -+ 1 degraves que l(An) -+ 1 et P(Bn) -f 1 on obtient le reacutesultat O

              V4 Sans perte de geacuteneacuteraliteacute on suppose les X i positives et on note que pour tout reacuteel a Jxtgtnr XidP = JtdPxt(t) On pose

              Soit A gt O arbitraire et a0 tel que t gt a0 + y gt A Si a gt ao on a

              M = S U P ~ E ~ E(G(Xi)) lt 00

              1 M dPXz( t ) 5 - A E(G(Xi)) 5 - A di E I l+m t dPXz( t ) 5 l+

              On en deacuteduit Xi dP O SUP iEZ 1 Xigt a++m

              La famille ( X i ) i E ~ est donc uniformeacutement inteacutegrable

              v5

              a) On utilise les fonctions caracteacuteristiques

              E(eit(xfyn) gt = E(eifXX)E(eityn) car X et Y indeacutependants

              -+ E ( e i tx ) E ( city) n

              = E(eit(X+Y)) car X et Y indeacutependants

              O

              83

              CHAPITRE V CONVERGENCE DE SLJITES DE VARIAHLES ALEacuteATOIRES

              Donc X + Y converge en loi vers X + Y Pour se convaincre de limportance de lhypothegravese dindeacutependance il suf- fit de consideacuterer une variable aleacuteatoire X suivant une loi normale N(0l) et poser

              x=x Y= -x On a ainsi

              X n + X Y - + X et X+Y = O C C

              n n

              b) Pour tout IL E R et tout E gt O

              xn F x - E n IKl I E c xn + y i x En consideacuterant les eacutevegravenements contraires puis les probabiliteacutes respec- tives on obtient

              FX-(z - E ) 5 FXn+Yn(z) + P)Y) gt E

              De mecircme

              X gt + E n gt E c X n + Yn gt IL

              puis F X n +un (IL) F F X ( z + E ) + P(YI gt E

              De ces deux ineacutegaliteacutes on obtient

              F X ( z - E ) - PIYI gt E 5 FX+Yn(z) F X q z + amp) + PIYI gt E

              La fonction F X n eacutetant croissante on deacuteduit lencadrement

              IFXnfYn(IL) - Fx(z)I 5 F X ( z + E ) - F X ( z - E ) + PIYI gt amp

              On considegravere alors IL point de continuiteacute de F X On peut choisir E aussi petit que lon veut avec de plus z - E et z + E points de continuiteacute de F X et F X ( z + E ) - F X ( z - E ) arbitrairement petit Pour de tels IL et E

              on a

              limsup ( F ~ ~ + ~ ~ ( I L ) - F ~ ( ~ ) I 5 ~ ~ ( z + E ) - F ~ ( I L - E ) n

              C On en deacuteduit Fxn+yn(x) -$ F x ( z ) et X + Y t X

              On va montrer que le produit X Y converge en probabiliteacute vers O Pour tout entier k

              IXnl lt k n IYnl lt $1 c IX Ynl lt i 84

              S o L I IT IONS

              et donc IXnYnl 2 c IXnl L k u IYnl 2 $ 1

              I1 srsquoen suit

              PIXn Yl 2 I PIXnl 2 k + PIYI 2 $1 Soit E gt O La suite (X) eacutetant convergente en loi elle est tendue Donc quel que soit n PIXl 2 k lt E si est k est suffisamment grand Drsquoautre part la suite (Y) convergente en loi vers une constante converge en probabiliteacute vers cette constante (voir Exemples V42 (iv)) donc PIYnI 2 -amp lt E si n suffisamment grand Finalement

              La variable ( X Y) converge en probabiliteacute et donc en loi vers O 0

              V6 pour lequel la suite ( P X 5 t ) soit convergente

              Pour que la suite (X) converge en loi il faut qursquoil existe un t ~ ] 0 1 [

              ier cas Si la suite (a) ne tend pas vers O alors quel que soit t ~ ] 0 1 [

              P X 5 t = a + tn + antn N an

              Dans ce cas il est neacutecessaire que (an) soit convergente Si a -+ a la suite (X) converge en loi vers la loi de Bernoulli a60 + (1 - cy)amp 2e cas Si la suite (a) tend vers O alors la suite (X) converge en loi vers X = 1

              En conclusion pour que (X) converge en loi il faut et il suffit que a soit convergente vers un reacuteel a et (X) converge alors en loi vers a60 + (1 - a)amp Pour pouvoir affirmer que la convergence soit une convergence en probabiliteacute il faut et il suffit que la limite X soit constante presque sucircrement crsquoest-agrave-dire a -+ O ou a --f 1 De mecircme pour pouvoir affirmer que x X -+ O (resp 1) presque sucircrement il faut et il suffit que C P X gt E lt 00 (resp CPi - X gt E lt w) pour tout E (voir Proposition V 12 Lemme de Borel-Cantelli) crsquoest-agrave-dire si C(i - a) lt 00 (respCa lt w)

              V 7 Lrsquoensemble des fonctions infiniment diffeacuterentiables agrave support compact noteacute CK est dense dans Co(R) muni de la norme uniforme On va montrer dans un premier temps que

              85

              CHAPITRE v CONYERGEWCE DE SUITES DE VARI4BLECcedil 4LlAT011lES

              Soit (+p)p une suite drsquoeacuteleacutements de Cg convergente vers + dans (Co(R) 1 1 1 1 ) On a

              Ces deux derniers termes sont aussi petits que lrsquoon veut pourvu que p soit suffisamment grand pour le premier et que n soit suffisamment grand pour le second On a ainsi montreacute (V3) Soit deacutesormais cp E (espaces des fonctions continues borneacutees) et ( f k ) k

              une suite croissante de fonctions positives dans Cg veacuterifiant

              0 5 j k 5 1 et Vx E R f k ( X ) + 1 k

              Quel que soit cp E cb(R) on a

              5 llpll(1 - f k ) dPn -t- 1 cp f k d P - 1 f k dPn 1 + I(flI - f k ) dP

              le dernier terme est aussi petit que lrsquoon veut pourvu que k soit suffisamment grand et le deuxiegraveme terme pour k alors fixeacute est aussi petit que lrsquoon veut pourvu que n soit suffisamment grand Enfin concernant le premier terme on remarque

              I1 est donc aussi petit que lrsquoon veut

              V8

              a) Soit E strictement positif

              J f k dPn) n+w l(ltpI( (I - f k ) dP

              si n suffisamment grand

              86

              SOLLITIONS

              La majoration utiliseacutee eacutetant lineacutegaliteacute de Tchebitchef appliqueacutee agrave X x On en deacuteduit que converge en probabiliteacute vers O et donc converge en loi vers O

              Pour x gt O on a

              x -AB

              CI 1 si x gt O k x++w O s i z lt O

              donc -xe (Wk e

              kltXx

              b) Par utilisation des theacuteoregravemes de deacuterivation sous le signe inteacutegral() la fonction L est deacuterivable sur RS En effet

              (i) t H eeuml tx est deacuterivable sur Rs pour tout x 2 O (ii) Si a gt O pour tout x 2 O et tout t 2 a Ize-tXl 5 Ixe-I E

              Donc L est deacuterivable sur [a +m[ avec L(t) = amp+oc)(-x) e-tx dP(x) Le reacuteel a gt O eacutetant quelconque on en deacuteduit que L est deacuterivable sur R On peut reacuteiteacuterer ce raisonnement pour prouver que quel que soit IC E N L est k fois deacuterivable sur R avec

              L(P) car borneacutee

              Pour prouver leacutegaliteacute demandeacutee on utilise le reacutesultat montreacute en a) On remarque

              et donc par convergence domineacutee

              Voir par exemple (lt Calcul inteacutegral raquo J Faraiit EDP Scierices 87

              CHAPITRE v CONVERGENCE DE SIJITES DE VARIABLES ALEacuteATOIRES

              Si II est un point de continuiteacute F alors part pour tout II gt O

              I[[dP(8) = F ( z ) Dautre

              On obtient donc pour tout II gt O point de continuiteacute de F

              Concernant le cas particulier II = O la somme preacuteceacutedente vaut L(X) et agrave nouveau par convergence domineacutee

              lim L(X) = I dP(8) = F(0) X++m s

              v9

              a) On utilise le theacuteoregraveme de Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151)

              E(eeumli ty px(Y)) = E(e-ztY eiyxfx(II) dx)

              = E ( ei(Yxc-tY f x O d X )

              E ( e i Y ( x - t ) f x ( z ) dx par le thm de Fubini

              O = J = E ( p Y ( X - t ) )

              b) On rappelle que si Y suit une loi normale N(0 u2) on a p Y ( t ) = eeumla2t22 Lidentiteacute montreacutee preacuteceacutedemment devient alors

              (V4) vt E(e-Zty px(y)) = E(e-$(x- t )2)

              et cette derniegravere expression nest autre que lexpression au facteur LL J2n pregraves de la densiteacute dune variable X + 2 avec 2 indeacutependante de X et suivant la loi N(0 a2 ) (voir Exemples IV24(iv))

              88

              SOLUTIONS

              Drsquoautre part lorsque a -+ +oo la variable aleacuteatoire 2 converge en loi vers O (regarder par exemple la convergence des fonctions caracteacuteris- tiques) et drsquoapregraves le reacutesultat eacutetabli agrave lrsquoexercice V5b)rsquo X + 2 - X en loi On a donc pour toute fonction continue agrave support compact $

              U-++CC

              En utilisant (V4) on obtient

              Drsquoautre part sous lrsquohypothegravese ltlt px inteacutegrable raquo et par convergence do- mineacutee

              s Y2 V t e-ztYpx(y) e - s d y ---+ U-t+CC e-ZtYpX(y) d y

              Agrave nouveau par un argument de convergence domineacutee on a

              $(t) (1 eeumlitYpX(y) e-$ d y ) d t 27r

              Et de lrsquoidentiteacute

              J

              valable pour toute fonction continue agrave support compact on deacuteduit que

              27r 1 e-ZxYpX(y) d y p s o

              c) On suppose ici que 2 lt y On applique le theacuteoregraveme de Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151) pour inteacutegrer la fonction

              e-itx - e-ity e i t Z

              it ( t 4

              89

              I

              sur lespace ([-m m] x R X 63 d P X ) I1 vient

              e-itx - e-ity eit d t 8 dPX ( z )

              it

              sint(z - x) dt - Im sin t ( z - Y)

              7 1 0 t

              Lexpression entre parenthegraveses tend vers 1 1 ~ ~ [ ( z ) + l 2 ( l l ~ x ~ ( z ) + n Y ) ( z ) ) lorsque m tend vers +CO et peut ecirctre majoreacutee par une constante indeacute- pendante de m et de z Par convergence domineacutee on a

              Pour x et y points de continuiteacute de F X cette derniegravere inteacutegrale vaut F x ( y ) - F x ( z ) et on obtient bien la relation demandeacutee qui carateacuterise donc F X et donc la loi Px O

              V10 Soit t E [ucirc i ] On a

              n

              n min xi gt tgt = Un min xi gt tgt n N = IC i lt i j N n l j i lt N n

              k=O n

              90

              SOL11 1 IONS

              Les Xi et Nn eacutetant indeacutependantes il sen suit

              Pour t g [O il le calcul est trivial et finalement

              dt E R P(n min Xi 5 t ) --f P(Y 5 t ) ougrave Y y-f amp x p ( p ) lltiltN n

              V l l Si (Xn)gtl est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant la mecircme loi de Gisson (A) on sait que X1 + X Z + + Xn v+ P(nX) avec en particulier E(X1 + + X n ) = nX et Var(X1 + + Xn) = nX On prend alors X = 1 et on applique le theacuteoregraveme limite central

              XI+ + X - n 1 O _ - t 2 1 lt ucirc z - e 2 d t = - 2 6 -cc Or

              Dougrave le reacutesultat nk 1

              e-n - - - k n++w 2

              OSkltn

              V12 Soit F la fonction de reacutepartition de XI et t E R On pose

              La suite (Xl)i21 est alors une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi et dapregraves la loi forte des grands nombres

              xi + + x ps -f E ( X i ) = P(X1 5 t ) = F ( t )

              n On note alors

              Rt = w E 0 pour lesquels la convergence a lieu

              Xi(w) +-+xltwgt = E a n

              91

              CHAPITRE V CONVERGENCE DE SYITES DE ~ ~ I I I A B L E S ALEacuteATOIRES

              Soit (tn) une suite de rationnels ltlt surjective sur Q raquo (On pourrait consi- deacuterer toute autre suite veacuterifiant tn n E N dense dans IR) On considegravere R = nnR On a l(az) = 1 On prend w E 0 et on note Fk la fonction de reacutepartition de Pk =

              IC- c i lt i lt k xi() Soient t E IR un point de continuiteacute de F et E gt O I1 existe alors ti et t j tels que

              ti lt t lt t j et O lt F ( t j ) - F(ti ) lt E

              Pour tout k E N Fk(ti) I Fk(t) I Fk(tj) et pour tout n Fk(tn) c F(tn) donc par passage agrave la limite quand k tend vers +oo

              F(ti ) I liminf Fk(t) 5 limsupFk(t) 5 F( t j )

              Le reacuteel E eacutetant arbitraire (Fk(t))k converge vers F ( t ) Donc presque sucircrement P converge eacutetroitement vers P O

              k k

              V13

              a) On considegravere les variables Xi deacutefinies sur (RAP) Dapregraves la loi forte des grands nombres

              On note 0 = w E R CfXi(U) p nce

              P(0 ) = 1 et donc PU((E) = 1 et ainsi

              Soient p q ~ ] 0 1 [ avec p q On pose

              On a eacutevidemment EP n E4 = 0 et donc

              PU) (EPgt = 1 et PU) ( ~ 4 ) = O

              Ainsi les lois C(P) sont eacutetrangegraveres les unes par rapport aux autres O

              b) On considegravere lintervalle dyadique [ ~ 2 ~ ( k + 1)2n[ de [O 11 ougrave n est un entier quelconque et O 5 IC 5 2n - 1

              92

              Si X deacutesigne la mesure de Lebesgue X([IC2 (IC+1)2[) = 1 2 n Dautre part la reacutealisation ou non de leacutevegravenement U(12) E [ ~ 2 ~ ( I C + 1 ) 2 n [ ne deacutepend que des valeurs prises par XI X n Plus preacuteciseacutement on a

              u(li2) E [ I C ~ ~ ( I C + i gt 2 n ] - x = i lgt n - n xn = ingt

              pour des i l lindeacutependance des variables Xi

              in deacutetermineacutes dans O 1 ) de maniegravere unique Utilisant

              1 PU(IZ) E [IC2n ( I C + 1 ) 2 n ] = PX1 = i l x x P X n = in = - 2n

              Donc C(12) coiumlncide avec la mesure de Lebesgue sur les intervalles dya- diques Observant quune union dintervalles dyadiques se deacutecompose en une union disjointe dintervalles dyadiques (puisque lintersection de deux intervalles dyadiques est un intervalle dyadique) C(12) et la mesure de Lebesgue coiumlncident sur lalgegravebre de Boole engendreacutee par les intervalles dyadiques Par la Proposition 147 elles coiumlncident sur la tribu engen- dreacutee qui nest autre que la tribu engendreacutee par les intervalles cest-agrave-dire la tribu des boreacuteliens Donc d1l2) est la mesure de Lebesgue sur [O 11

              O Remarque o n peut aussi prouver que dl) est la mesure de Lebesgue sur [O 11 e n utilisant les fonctions caracteacuteristiques Si U deacutesigne la variable aleacuteatoire Ck21 3 o n a

              eitU - eitCkgtl 3 2k ) E(1ime itCLl$$)

              - - lim(E(eitCk=l $ ) 7 par convergence domineacutee

              P(tgt = E( 1 - E( n X

              n

              De plus

              et o n peut facilement montrer que

              cos ($) - cos (g) sin (g) = (+gt-I sin (i) O n e n deacuteduit alors

              Dougrave q5U(t) = it Cest la fonction caracteacuteristique de la mesure de Lebesgue sur [O 11 donc les mesures cokcident

              93

              Drsquoautre part pour z = 3 E [O 13 -

              PU(P) = xgt = pnl[xi = xi]) = O pour tout p e O il Pour p O et p 1 la mesure L(P) nrsquoadmet donc pas de partie discregravete et si de plus p 12 elle nrsquoest pas absolument continue (par rapport agrave la mesure de Lebesgue) car eacutetrangegravere agrave celle-ci

              V14 Drsquoapregraves lrsquoexercice V13 les variables Ui suivent la mecircme loi uniforme sur [O 11 Drsquoautre part il est clair que la construction en triangle agrave partir des Xi indeacutependantes permet drsquoassurer que les Ui sont indeacutependantes Enfin si Fi deacutesigne la fonction de reacutepartition de Pi et Fi+ sa fonction de quan- tile (voir Proposition 11127)rsquo alors la suite (Zi)i = (FC(Uigt)i est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes avec Zi de loi Pi o

              V15

              a) Drsquoapregraves la loi forte des grands nombres

              q presque sucircrement (ougrave q = 1 - p )

              1)) Supposons p gt q et soit a veacuterifiant O lt a lt p - q On note 0rsquo lrsquoeacutevegravene- ment

              Ainsi llsquo(arsquo) = 1 et pour tout w E Rrsquo il existe N E N veacuterifiant

              I1 est clair que quel que soit n 2 N Sn(w) O donc w e A Par conseacute- O

              (i) La variable 2 = ( S 2 k + 1 - S2) = (X2k+l + - + X2+) suit la mecircme loi que ( X I + + + ~ p ) car les xi ont mecircme loi et sont indeacutependantes Drsquoautre part lrsquoeacutecart-type de X i valant 1 le theacuteoregraveme limite central donne

              quent A n 0lsquo = 0 et donc P(A) = O

              c)

              94

              2 Donc Pzk 2 M ampJp e z d t -4_ O e t

              la seacuterie x k _ gt ( ) P Z k L M diverge grossiegraverement et O

              (ii) Les eacutevegravenements Zk 2 M k = O 1 sont indeacutependants car les variables z k sont indeacutependantes Du lemme de Borel-Cantelli (voir Theacuteoregraveme IV35) on deacuteduit Pzk 2 M is = 1 En particu- lier

              x k gt O pzk 2 M = 0

              V M PsUPZk 2 M = 1 k

              Dautre part

              On note agrave nouveau R = w E R tel que supk I z k ( W ) I= +CO On a

              Pour w E R

              Dapregraves lidentiteacute (V5) la suite --in ne peut ecirctre borneacutee et donc 6

              O

              95

              (iii) Lrsquoeacutevegravenement B+ srsquoeacutecrit

              Donc B+ appartient agrave la tribu terminale des tribus o ( X n ) et O

              En consideacuterant la suite -Xnrsquo on montre que P(B+) = P(B-) et on a

              drsquoapregraves la loi du 0-1 P(B+) = O ou 1

              sP l $ l= +a c B+ rdquo B-

              et par (V6)rsquo on a P(B+) = P(B-) = 1 O (iv) On raisonne par lrsquoabsurde en supposant que P(A) lt 1 On a

              - A = (A n Brsquo) U (A n B-) la reacuteunion eacutetant disjointe ici

              Drsquoougrave P(A) = P (An B+) + P (2 n B-) gt O donc lrsquoun des deux termes est neacutecessairement strictement positif disons le premier On a alors P (An B-) lt P(A) et

              P(B-) = P(B- n A ) + P(B- n A) I P(A) + P(B- n 2) lt P(A) + llsquo(A) = 1 drsquoapregraves la derniegravere remarque

              Or P(B-) = 1 drsquoougrave la contradiction Donc P(A) = 1 O

              V16

              a) Pour tout B E A on a

              X E B = ( X E B n X = Y ) u ( X E B n x Y )

              et donc

              P X E B = ~ ( x E B n X = Y ) + P ( X E B n x Y )

              96

              De mecircme pour Y drsquoougrave

              I P ~ ( B ) - Prsquo(B)~ = JP(x E B n X Y )

              -P(Y E BI n X Y)J L P X Y

              Ainsi I(Px - PyI( 5 P X Y O

              11) Remarquons drsquoabord que pour O lt p lt 1 on a O lt 1 - (1 - p)eP lt 1 La variable X suit une loi de Bernoulli avec

              P X = O = PE = OPY = O = ((1 - p)eP) e-P = 1 - p

              Donc X --+ B ( p ) On a

              X Y = (Y = O n E O) u Y 2 2

              et donc

              = e-P(i - (i - p)eP) + i - eeumlP - p e euml P = - p e euml p + p 5 p 2 car eeumlp 2 i - p O

              c ) En srsquoinspirant de la question preacuteceacutedente on considegravere pour 1 5 i 5 n Y yf P(pi) et ~i y-f B(l-(l-pi)eP~) avec de plus Y I Yz Y ~ 1 E~

              indeacutependantes On construit alors X i = 1 - l(icirc=K=o) I1 est alors clair que Xi yf B(pi ) et que les Xi sont indeacutependantes

              On pose S = C X i et Z = CY La variable Z suit une loi de Poisson de paramegravetre C p i

              De lrsquoinclusion n i X i = y Z c S = Z on deacuteduit S Z c UiXi y Z puis

              a

              i

              Drsquoougrave lrsquoexistence de 2 veacuterifiant (IPS - PzI( 5 x p O

              97

              En particulier

              Vk E N

              98

              PROBABILITEacuteS ET ESPEacuteRANCES CONDITIONNELLES

              Eacutenonceacutes

              VIl Soient X et Y des variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi inteacute- grables Comparer les lois des couples ( X X + Y ) et (Y X + Y ) En deacuteduire que E ( X 1 x + Y ) = E(Y I x + Y ) = ( X + Y)2

              VI2 leur somme quelle est la loi de Xi sachant que S est paire

              X1 et X eacutetant les reacutesultats indeacutependants de deux jets de deacutes et S eacutetant

              VI3 reacuteelle Deacuteterminer la loi de X conditionneacutee par X A a

              Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle quelconque et soit a une constante

              VI4 n E W

              Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans IV telle que pour tous rn

              P x 2 M + n I x 2 m = P x 2 n

              (on dit que X est sans meacutemoire)

              i l ) On pose P X = O = a Deacuteterminer la loi de X

              1)) Soit Y une copie indeacutependante de X Quelle est la loi de S = X + Y Deacuteterminer la loi conditionnelle de X sachant S = p p E W Interpreacuteter le reacutesultat

              VI5 Soit X = (X) une suite de variables aleacuteatoires Soit N line variable aleacuteatoire agrave valeurs dans N indeacutependante de la suite X Montrer que X N est une variable aleacuteatoire Montrer que pour tout k E N la loi de X N sachant N = k est la loi de X k

              VI6 Soient X I X des variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant des lois de Poisson de paramegravetres respectifs A l A Deacuteterminer la loi conditionnelle du vecteur aleacuteatoire ( X I X) sachant que Ciltilt X i = n - _

              VI7 la loi N(0 l ) Deacutemontrer que la loi de X I sachant S =

              N(Sn 1 - 1n)

              Soient X I X des variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant chacune X i est la loi

              VI8 ucirc gt O Eacutetablir que

              Soit X une variable aleacuteatoire suivant une loi exponentielle de paramegravetre

              Montrer que cette proprieacuteteacute caracteacuterise la loi exponentielle parmi les lois agrave densiteacute Prouver que 1irnh-o h - l ~ t lt x lt t + h 1 x gt t = B pour tout t

              VI9 Soient X et Y deux variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes de loi N(O 1) On pose X = R cos B et Y = R sin B

              a ) Montrer que X + Y et X - Y sont indeacutependantes et en deacuteduire la loi de R2 sachant que Y = X

              l t l c t r t o i O i l p o 7 f F c i r c I P = $((-Y t 1-y + (X ~ Y)])

              I ) ) Montrer que R et ucirc sont indeacutependantes et en deacuteduire la loi de R2 sachant que ucirc = n4 ou 571-14 (cest-agrave-dire sachant que Y = X )

              ( ) Pour montrer que les reacutesultats ne sont pas contradictoires preacuteciser les sous- tribus de Conditionnement dans les deux questions

              VI10 On se donne une matrice carreacutee JP = ( t i j ) l j i j l n Deacuteterminer agrave quelle condition sur P il existe des variables aleacuteatoires X et Y agrave valeurs dans 1 n telles que

              P gtI = P Y = j I X = i Z J = 1 n

              On appellera une telle matrice matrice de transition (voir chapitre VIII)

              100

              P eacutetant une matrice de transition (loi conditionnelle de Y sachant X ) on deacutesigne par M le vecteur de IRn repreacutesentant la loi de X Mi = P X = i i = 1 n Deacutemontrer que la loi de Y se repreacutesente par le vecteur tPM

              V I l l Nous avons vu agrave lrsquoexercice V614 comment construire une suite infinie de variables aleacuteatoires indeacutependantes sur lrsquoespace probabiliseacute ( [ O 11 B([ O il) A) Agrave lrsquoaide de lrsquoexercice V614 construire sur cet espace une suite de vecteurs aleacuteatoires indeacutependants de loi Pi i E IV donneacutees sur IR2

              VI12 Soit P une loi sur IR2 de marges Px et P y et ( X Y ) de loi P Soit Fxlv(x) la fonction de reacutepartition de la loi conditionnelle C ( X I Y = y) Soient U V deux variables aleacuteatoires indeacutependantes et de loi uniforme sur [ O 1 1 Montrer que le couple (i t(U)Fx(FYC(U)(V)) est de loi P Ceci donne un proceacutedeacute de simulation drsquoun vecteur aleacuteatoire

              VI13 On reprend les notations de lrsquoexercice IV13 Montrer que

              n-i P 2 s 1 amp72 = z = 1 - F ( z + s ) ) 2 E IR s 2 O

              et que

              VI14 Soient X I X des variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes et de mecircme loi admettant une densiteacute f Soit XI 5 5 X ces variables aleacuteatoires ordonneacutees et deacutefinissons les espacements Sin = Xin - Xi-l 2 5 i 5 n qui mesurent les distances entre les variables adjacentes (faire un dessin) Soit

              la fonction de reacutepartition empirique des espacements laquelle compte la propor- tion drsquoespacements plus petits que zn Notons

              Soit enfin Jin = 1 si aucune des variables XI X ne tombe dans lrsquointervalle ] X i Xi + x n ] et Ji = O sinon

              101

              I) hdontrer que le vecteur (Il I) est eacutechangeable crsquoest-agrave-dire que sa loi est invariante par permutation des coordonneacutees (voir aussi exercice 11168)

              1)) Montrer que n

              n - 1 - _ Ln(x) = (n - 1)y I

              lltiltn

              () Montrer que suit une loi de Bernoulli de paramegravetre

              (1) Eacutevaluer P ~ i = 1 I = i

              cgt) Montrer que limn-m E(L(x)) = L ( z ) et que limn+m E ( L ( x ) ~ ) = L ( x ) ~

              f ) En utilisant la continuiteacute la bornitude et la monotonie de L montrer que

              lim sup ~L(S) - L(z)l = O n+m X E R

              en probabiliteacute

              (Pour n assez grand ce reacutesultat donne une ideacutee sur la taille des eacutecarts entre les points aleacuteatoires adjacents XI+ X)

              VI15 La proposition 11127 nous donne une faccedilon drsquoengendrer des variables aleacuteatoires reacuteelles pourvu que la fonction de quantile soit facile agrave calculer Ce nrsquoest pas toujours le cas en pratique Une meacutethode assez efficace est la meacutethode dite du rejet qui fonctionne comme suit Soient f g deux densiteacutes sur IR On souhaite simuler une variable de densiteacute g en supposant qursquoon sache facilement simuler une variable de densiteacute f et qursquoil existe une constante c telle que g 5 c f Soit ( X U ) un couple de variables aleacuteatoires indeacutependantes respectivement de lois de densiteacute f et uniforme sur [ O 11

              a) Montrer que le couple ( X c U f ( X ) ) est uniformeacutement distribueacute sous le graphe de f

              - f = ( x y ) ER2 o 5 Y L c f ( z ) crsquoest-agrave-dire qursquoen notant X la mesure de Lebesgue sur IR2

              VA E B(IR2) P ( X c U f ( X ) ) E A = X(A n f)

              102

              En deacuteduire que L ( X I c U f ( X ) 5 g ( X ) ) a pour densiteacute g

              I ) ) Soient (U X ) des couples indeacutependants de mecircme loi que ( X U ) Soit NO =

              O et

              Montrer que P Ni = k = (1 - c - l ) k - l c~ l et que E(N1) = c Montrer que XN i 2 1 est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de lois de densiteacute g Expliquer pourquoi en pratique il faut prendre c le plus petit possible

              N = min i 2 N_1 cUf(X) 5 g(X) i 2 1

              VI16 (Processus de Poisson)

              a) On considegravere une famille de variables aleacuteatoires ( X i X) indeacutependantes et uniformeacutement distribueacutees sur [ O t 1 On note Xi 5 5 X la famille reacutearrangeacutee dans lrsquoordre croissant On dit alors que ( X I 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] Donner la loi de ( X i 5 5 X)

              Irrdtccitiori or) p o i i r i i i t i i t rodu i i t 1 r i (nicinblf i

              A = (XI I 5 7 ) ) (X(I) F I X( )) po i i i to i i l r p r i r n i i t ~ i t i o n (T iI I I t rsquo l i r r ~ ~ ~ ~ t i

              1)) Montrer que si (Xi 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] alors la loi conditionnelle de ( X I 5 5 X-i) sachant X = 2 a la loi drsquoune (n - 1)-statistique drsquoordre sur [ O X I

              c ) Supposons que (XI 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] Consideacuterons des reacuteels O = t o 5 ti 5 5 t = t et des entiers O = IC0 5 ki 5 5 kp = n Montrer que

              P v j = O p - 1 vi = k + 1 k+irsquo X E] t t+1]

              103

              CHAPITRE VI PROBABILITrS E I ESPERANCES CONDITIONNELLES

              (1) On considegravere une suite de variables exponentielles de paramegravetre A indeacute- pendantes (Tk)kgtl et on note Sn = TI + + T n 2 1 Calculer la loi de (SI S) puis la loi de S Montrer que la loi conditionnelle de (SI Sn) sachant Sn+l = s est la loi dune n-statistique dordre sur [ O s 1

              c) On pose Nt = E lt[otj(Sn) Montrer que la variable Nt est finie presque sucircrement En utilisant c) et d) montrer que pour tous O = t o 5 tl 5 5 t pour tous entiers k l kn on a

              En deacuteduire que les variables Ntz - NtzpI sont indeacutependantes et suivent des lois de Poisson de paramegravetre A( t i - ti-1)

              104

              soi 1 1 I O N S

              Solut ions

              VIl Les couples ( X X + Y ) et (Y X + Y ) suivent la mecircme loi On peut le montrer en utilisant les fonctions caracteacuteristiques Notons p la fonction carac- teacuteristique de X (et de Y ) On a pour tout (a b) E IR

              E(ei((b)r(XA+Y))) = E(ei((+b)X+bY) 1 = d a + b) p ( b ) = E(ei((ab)gt(YX+Y)) gt On en deacuteduit que E ( X I X + Y ) = E(Y I X + Y ) Dautre part E ( X + Y I X + Y ) = X + Y = E ( X I X + Y ) + E ( Y I X + Y ) d o n c

              X + Y E ( X 1 x + Y ) = E(Y 1 x + Y ) = 2 Remarque le fait que E ( X I X + Y ) = E(Y I X + Y ) pourrait se justifier ainsi toute variable aleacuteatoire 2 a ( X + Y)-mesurable seacutecrit sous la forme f ( X + Y ) O n a donc

              E ( X 2 ) = E ( X f ( X + Y ) ) = E(Yf(X + Y ) ) = E(Y2)

              La deuxiegraveme eacutegaliteacute eacutetant justifieacutee par le fait que ( X X + Y ) et (Y X + Y ) suivent la mecircme loi

              VI2 Les variables X I et Xz sont indeacutependantes et

              V i j E 12 6 P X = iY = j = P X = iPY = j = 136

              On a P S est paire = 12

              Vi E (1 6 P ( X 1 = i I S est paire = 16 et

              VI3 borneacutee on eacutecrit

              On suppose ici que O lt P X gt u lt 1 Pour p une fonction boreacutelienne

              Cp(Xgt = Cp(x)nxlta + dx)nxgta 7

              E ( v ( X ) I x A a ) = ltp(x)nxltu + E(cp(X)qxgta I x A 4

              en remarquant que p(X) l l Xla est une fonction de X A a donc a ( X A u)- mesurable Lespeacuterance conditionnelle donne

              105

              ougrave K est une constante eacutegale agrave J cp(X) dP( w I X gt a) On en deacuteduit que

              si x 5 a si x gt a C ( X ) sous P ( I X gt a)

              C ( X I X A a = z ) =

              VI4

              a) Quel que soit m E N on a

              P X 2 m + l 1 x 1 m = P X 2 l

              Crsquoest-agrave-dire

              Vm E N P X 2 m + i = P X 2 m P X 2 i = (i - a ) P X 2 m

              La suite ( P i x 2 m) est donc geacuteomeacutetrique de raison 1 - a et pour tout m E N7 P X 2 m = (1 - u ) ~ On en deacuteduit

              P X = I C = P X 2 k - P X 2 k + l = (1 -a)rdquo

              La variable X suit une loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre a

              b) Les deux variables X et Y eacutetant indeacutependantes on a pour tout k E N IC

              P S = I C = C P X = i PY = IC -i i=O

              IC IC

              = C(1 - amp(l - )k-i = Cay1 - a)IC = ( k + l )a( l - a) i=O i = O

              On reconnaicirct la loi binomiale neacutegative de paramegravetre (2 a) Quel que soit O 5 k 5 p

              P X = krsquo s = P l p s =pgt

              P X = k I s = P =

              - P X = k Y = p - k ) - pis = P l P X = k P Y = p - k - 1

              - - - PS = P l p + 1lsquo

              La variable S peut ecirctre interpreacuteteacutee comme eacutetant le nombre drsquoeacutechecs obte- nus lors drsquoune suite drsquoeacutepreuves de Bernoulli reacutealiseacutees jusqursquoagrave lrsquoobtention de 2 succegraves Le calcul preacuteceacutedent montre que sachant que S = p le nombre drsquoeacutechecs obtenus jusqursquoagrave lrsquoobtention du premier succegraves suit une loi uniforme sur 12 p + l

              106

              Y o I I IT I ~ N s

              VI5 Pour tout boreacutelien B la partie

              X N E B = u Xk E B n N = I C k E N

              est mesurable Drsquoautre part pour tout IC E N et tout B boreacutelien

              P ( X E B n N = I C ) P N = I C

              P X N E B I N = I C =

              - - P ( X E B n N = I C ) P N = I C

              PXk E B P N = I C P N = I C

              - - = PXk E B

              Donc la loi conditionnelle de X N sachant N = I C est la loi de Xk 0

              VI6 La variable aleacuteatoire X I + + X suit une loi de Poisson de paramegravetre X 1 + + A = X (voir Exemple IV24 ( i i ) ) et pour tout ( i l i) tels que il + + + i = n on a

              n X - - i l A An

              On en deacuteduit que la loi conditionnelle du vecteur ( X I X) Cllilp Xi = n est la loi multinomiale M ( n X1X ampA)

              sachant

              VI7 On considegravere le couple gaussien ( X I S) On sait alors (voir VI4) que la loi conditionnelle de X1 sachant S = s est une loi gaussienne de moyenne E ( X 1 I S = s) et de variance E ( ( X 1 - E(X1 I S))2) I1 est clair que E(X1 I S) = E(amp I S) quel que soit 1 5 i 5 n (car (Xi S ) et (XiS) ont mecircme loi) et que E(S I Sn) = S = C i E ( X i I S) On en deacuteduit

              S E(X1 I s = s ) = -

              n Drsquoautre part

              s n n2 E ( ( X 1 - E(X1 I S))2) = E ( ( X i - $)2) = E (x - 2x1 - + )

              107

              Par conseacutequent

              2 Sn S i 2 Sn sn 2 1 1 E ( X - 2 X 1 - + - ) = E ( X 1 ) - 2 E ( X 1 - ) + E ( - ) =1- -+- = I - -

              n n2 n n2 n n n Donc la loi de X1 sachant S = Cilil Xi est la loi N(n 1 - i) O

              VI8 On note F x ( t ) la fonction de reacutepartition de la variable X et Cx( t ) = 1 - F x ( t ) (la coda de la variable X ) Si X suit une loi exponentielle de para- megravetre 8 Cx( t ) = exp(-8t) et pour tout s t gt 0

              - -OS - p - X gt s P X L t + s - P X 2 t + s I x gt t = P X gt t

              Reacuteciproquement si une variable aleacuteatoire X admettant une densiteacute veacuterifie

              P X 2 t + s I X gt t = P X gt s s t 2 O sa coda C( t ) est continue sur R et veacuterifie

              v s t 2 O C(t + s ) = C(t)C(s) (VI1) En prenant t = s = O dans la relation (VIl) on obtient C(0) = 1 et on en deacuteduit que X est positive presque sucircrement Drsquoautre part par un reacutesultat classique drsquoanalyse toute fonction continue sur IR+ veacuterifiant (VIl) est de la forme C(t ) = exp(-8t) (ici 0 gt O car O I Q(t) L 1) La variable X suit donc une loi exponentielle de paramegravetre 8

              O Enfin

              P t lt X lt t + h 1 X gt t - e-et - eeumle(t-th) -

              h h eeumlet 1 - -eh - 8 O - -

              h L+O

              VI9

              a) Le couple ( X + Y X - Y ) est un couple gaussien centreacute et E ( ( X + Y ) ( X - Y ) ) = E ( X 2 - Y 2 ) = E ( X 2 ) - E(Y2) = O Donc X + Y et X - Y sont indeacutependantes

              La variable R2 = i ( ( X + Y ) 2 + ( X - Y ) 2 ) = h(X+Y X - Y ) avec X+Y et X - Y indeacutependantes donc la loi conditionnelle de R2 = h ( X +Y X - Y ) sachant X - Y = O est la loi de h(X+YO) (voir Exemple VI35(ii)) crsquoest-agrave-dire la loi de ( X + Y ) 2 On a X +Y -N(o2) et pour t 2 0

              P i ( X + Y ) 2 I t = P - J 2 t 5 X + Y 5 A = 2F(amp)

              108

              SOLUTIONS

              avec F fonction de reacutepartition de N(02) On en deacuteduit que $ ( X + Y ) 2 admet la densiteacute

              si t 5 O f ( t ) =

              h) On considegravere que ucirc prend ses valeurs dans E [O 2 ~ [ On veacuterifie que pour tout ( t a ) E [027T[XRT

              a t 2

              27T P ( R 5 t n ucirc 5 a) = -(i - e-) = PR 5 tP8 _lt a

              (Par un calcul eacuteleacutementaire drsquointeacutegrale double) On en deacuteduit lrsquoindeacutepen- dance de R et de 8 O

              La variable R2 est alors indeacutependante de 8 et la loi conditionnelle de R2 sachant ucirc est donc la loi de R2 Pour t 2 O on a PR2 5 t = 1 - e- Ainsi R2 suit la loi exponentielle de paramegravetre 12

              c) La tribu a ( X - Y ) est distincte de a(8) Par exemple lrsquoeacutevegravenement (-1 lt X - Y lt 1) nrsquoappartient pas agrave a(8) Ceci justifie le fait que les deux lois conditionnelles calculeacutees preacuteceacutedemment peuvent ecirctre diffeacute- rentes

              VI10 de transition il faut et il suffit que pour tout i = 1 n

              Pour qursquoune telle matrice agrave coefficients positifs soit une matrice dite

              j=i

              n CONDITION NEacuteCESSAIRE

              I+ = 1rsquo j=l

              donc pour tout i n

              E ( 1 x = i x = i) = 1 j=l j=l

              Drsquoautre part quel que soit j

              drsquoougrave la condition neacutecessaire O

              109

              CONDITION SUFFISANTE

              Toute matrice P satisfaisant agrave cette derniegravere condition fournit avec la donneacutee dune loi quelconque de X (avec P X = i O) la loi dun couple ( X Y ) qui admet alors cette matrice P comme matrice de transition O On a les eacutegaliteacutes suivantes

              P Y = j = E(IYj)

              = E(E(nY=j I X)) n

              n

              i=l n

              = P2j P X = i O i=l

              VI11 (On pourra se reacutefeacuterer agrave lexercice VI12) Soit ( X i y Z ) un couple aleacutea- toire de loi donneacutee Pi Soit (Un)n2~ une suite de va indeacutependantes de loi uniforme sur [O 11 La suite

              est une suite de variables aleacuteatoires agrave valeurs dans IR2 indeacutependantes ougrave chaque terme de la suite est de loi donneacutee Pk

              VI12 E(cp(XY)) pour toute fonction boreacutelienne borneacutee cp deacutefinie sur IR2 Or

              La loi dun couple agrave valeurs dans IR2 est donneacutee par la valeur de

              E(ltp(X Y ) ) = E(E(ltp(X Y ) ) I y ) )

              La connaissance de la loi de Y et de la loi conditionnelle L ( X I Y = y) nous permet donc de connaicirctre la loi du couple ( X Y ) Le couple (Fyt ( U ) FXIFY()+(V)) est de loi P

              VI13 La densiteacute du couple (Xin S ~ + I ~ ) est donneacutee par

              g(z s ) = i(n - i) f ( z ) f ( s + z)FZ-l(zgt(l - F ( s + X))+I

              (voir exercice IV13)

              110

              SOLUI I O N S

              Apregraves avoir calculeacute la densiteacute marginale de Xi on obtient une expression de la densiteacute conditionnelle de Si+1 sachant Xin = z (voir Exemple VI35(iii))

              i(n - i ) ( ) f ( ) f (s + )Fi-()(i - F ( s + ))n-i-l

              i (7) f()Fi-()

              = f( + s ) ( n - i ) ( l - F( + s))

              S + +

              n-i-1

              On a

              f( + t ) (n - i ) ( l - F ( z + t))- d t J+m PSi+in 2 s I Xin = gt =

              Pour montrer la deuxiegraveme relation on pose Yi = -Xi La fonction de reacuteparti- tion de cette variable aleacuteatoire est donneacutee par G(t) = 1 - F(- t ) On deacutefinit les variables Yi Ynn agrave partir des va Yi et il est clair que les vecteurs

              et (Xln Xnn) - (Yi 1 Y)

              suivent la mecircme loi Enfin on note Ti+l = Tin suit la mecircme loi que S+a-i Dapregraves le premier reacutesultat eacutetabli on a

              - Y On veacuterifie alors que

              PTi+in 2 s I X n = Y = (1 - G(Y + s ) ) ~ -

              On a dautre part la suite deacutegaliteacute suivante

              PZ+l n 2 s I Yzn = Y = P(Y+ln - Xn L I q 7 1 = Y

              = P-Xn-zn + Xn+l-in 2 s I -Xn+l-in = Y

              = W L + l - i n - Xn-in 2 s I Xn+l-in = -Y

              On pose y = -2 et on obtient

              PXn+i-in-Xn-in 2 s I Xn+l-in = X = (l-G(-z+s))n-i = ( F ( ~ - s ) ) ~ - z

              puis en changeant i en n - i lidentiteacute voulue

              PXi+in - Xin 2 s I Xi+ln = = ( F ( z - S))Z O

              VI14

              a) La variable Il est une fonction de ( X i X n ) symeacutetrique en les va- riables X X On pose

              1 1 J = p(X) ougrave (X) = ( X i X)

              111

              Si X i deacutesigne le vecteur deacuteduit de X en intervertissant les composantes X I et Xi on a

              Izn = (p(Xi)

              La loi du vecteur ( X i X n ) eacutetant invariante par permutations des variables X i le vecteur

              est eacutechangeable

              h) La variable n n- 1 C(1 - ampn) = n - C I2n

              i=l i=l

              deacutenombre les espacements Sin infeacuterieurs agrave xn On obtient ainsi

              et on en deacuteduit

              (VT2)

              c ) On note Ai leacutevegravenement lin = 1) On a l(Ai) = l(Al) et

              d) Le vecteur ( 1 1 ~ In+) eacutetant eacutechangeable

              Pamp = 1 Ijp = 1) = PI1n = 1 12n = 1)

              On utilise ici un conditionnement par o(X1 X2) la tribu engendreacutee par X1 et X2

              112

              Les Xi eacutetant indeacutependants on a comme preacuteceacutedemment

              et donc

              e ) Dapregraves les reacutesultats preacuteceacutedents

              Dautre part on sait que pour toute fonction h continue sur Eucirc et pour tout z E Eucirc

              [+h( t )dt euroO - eh()

              car z H sax h(t) d t est deacuterivable

              Pour une fonction h E L1(Eucirc) lapplication z H s h(t) d t est deacuterivable sur IR presque sucircrement()

              On en deacuteduit que pour h E C(Et)

              h( t )d t - e h ( z ) ps sur IR Jx euroO

              et donc pour toute variable X absolument continue par rapport agrave la mesure de Lebesgue

              h(t)dt - E ~ ( X ) ps sur R sx euro-+O

              On en deacuteduit le calcul

              - exp(-zf(X1)) ps sur R n

              Dautre part en tant que probabiliteacute

              (Voir par exemple ( Analyse reacuteelle et complexe raquo W Rudin DUNOD 113

              donc par convergence domineacutee

              ~ ( 1 - F ( X ~ + x n gt - F ( x ~ ) ) ~ - ~ ) - E ( e x p ( - z f ( X l ) ) ) I

              n

              I1 sensuit

              E(Ln(2 ) ) - 1 - s f ( t )euml f) d t = L(z) n

              Partant de la relation (VI2) on obtient lexpression de Ln(z)

              2 n n2 1 - 2n (n - i ) 2

              IinIjn (n -

              L(z) = + C I i n + 1 (n - i ) 2

              On prend lespeacuterance de chacun des termes en remarquant que par la question a) E(IinIjn) ne deacutepend pas du couple (z j )

              Dapregraves les calculs preacuteceacutedents

              E (E = n - (n - I ) E ( L ( ~ ) ) N n( i - ~ ( z ) ) n

              Dautre part presque sucircrement sur R

              ( 1 - F ( X ~ + zngt + ~ ( ~ 2 1 - F ( X ~ + zngt + F ( x ~ ) ) ) ~ - ~

              - exP(-zf(Xi) - z f ( X 2 ) ) n

              et agrave nouveau par convergence domineacutee on obtient

              ~(1 i n12 n ) --+ n E ( e x ~ ( - z f ( X i ) - z f ( X 2 ) ) )

              = E ( exp(-zf(Xl))E( exp(-lccedilf(X2)) car X i X2 indeacutependants

              = ( 1 - L ( 2 ) ) 2

              On passe agrave la limite dans (VT3)

              O 2 E(Ln(2)) - 1 - 2(1 - L ( 2 ) ) + ( 1 - L ( z ) ) = n

              114

              La variable amp(II) a une espeacuterance qui tend vers L ( z ) et une variance qui tend vers zeacutero car

              V(L(Z)) = E ( L i ( z ) ) - E2(Ln(z)) --+ n o

              On deacuteduit de ceci que Ln(z) tend vers L(z ) en probabiliteacute

              Soit E strictement positif puis N tel que

              Drsquoougrave le reacutesultat

              f ) La fonction L est clairement croissante et veacuterifie

              VII E [ O + o o [ O 5 L(z ) I 1

              Par convergence domineacutee L ( x ) tend vers 1 quand II tend vers +cc et L est continue sur [O +oo[ par les theacuteoregravemes classiques sur les fonctions deacutefinies par une inteacutegrale()

              Soit E gt O et n E N tel que l n 5 ~ 4 On considegravere alors les IC + 1 reacuteels O = xo lt 2 1 lt lt xk reacuteels veacuterifiant V i O 5 L(zi+i) - L(zi) 5 ~ 4 On a pour xi 5 x 5 zi+l

              (lsquo)Voir par exemple (( Calcul Inteacutegral raquo J Faraut EDP Sciences 115

              CHAPITRE VI PROBABILITEacuteS ET ESPEacuteRANCES CONDITIONNELLES

              et dautre part la fonction z H L(z) eacutetant croissante

              ILn(4 - Ln(z2)I I (Ln(zz+l) - Ln(zz)l P

              (Y)

              On note E la partie de R sur laquelle

              (4 5 4 3 7 (Y) I E 3

              On a

              Dougrave le reacutesultat O

              l(En) -+ i et E c ILn(z) - L(z)I 5 E

              VI15

              a) On pose Y = c f ( X ) U Y la loi du couple ( X Y ) et dans la suite on notera respectivement A1 et A2 la mesure de Lebesgue dans IR et IR2 Il est clair que le couple (X Y ) prend ses valeurs dans ((2 y) O 5 y 5 c f ( z ) = f Dautre part la loi conditionnelle L(Y I X = x) est la loi de cf(z)Uuml(voir Exemples VI35 (ii)) cest-agrave-dire la loi uniforme sur [O c f ( x ) ] On a donc pour tout boreacutelien A de B(R2)

              Et pour tout A boreacutelien de IR

              On en deacuteduit donc que L ( X I c U f ( X ) I g ( X ) ) a pour densiteacute g

              (i - c-l) et que pour tout IC 2 1

              0

              b) Remarquons que P c U f ( X ) lt g ( X ) = P Y lt g ( X ) = (C - 1)c-l =

              Nl = k = nicUif(xi) gt g(xi) ncUkf(xk) 5 g ( X k ) r i=l 1 Ces diffeacuterents lt facteurs gt) eacutetant des eacutevegravenements indeacutependants on en deacute- duit

              PN1 = k = (1 - c-l)k-lc-1

              116

              S 01 IJTIO N s

              La variable Ni suit donc une loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre c-l et son espeacuterance vaut donc e Pour tout B boreacutelien de R

              = P X E B I Y 5 g ( X ) ) = 1 g(t )d t B

              La variable XN admet donc g pour densiteacute 0

              On a pu ainsi simuler une variable admettant g pour densiteacute Cette simu- lation srsquoappuie sur les simulations des variables Xi et Ui et des lt( tirages )gt

              indeacutependants Une valeur Xjvi sera obtenue drsquoautant plus rapidement en moyenne que c est plus petite

              Soit B un boreacutelien de IR utilisant la variable Ni presque sucircrement finie on a

              PxN E B ) = CP(XIV E B ) n N = I C ) k gt l

              et un calcul analogue au preacuteceacutedent montre que

              Ainsi P X N E B = JB g ( t ) d t et X N admet aussi g pour densiteacute On montrerait de mecircme que quel que soit I C la variable X N admet g pour densiteacute

              On note F la tribu engendreacutee par X I X U1 U Pour prouver que par exemple que les variables X N et X N sont indeacutependantes on peut remarquer que pour toute fonction cp boreacutelienne borneacutee

              117

              CHAPITRE VI PROUABIL11 EacuteS ET ECcedilPEacuteR ANClsquoES CONDITIONNELLES

              = ~ ( I I ( X N 1 ) ) 9 ( X N 2 1) Drsquoougrave lrsquoindeacutependance de X N ~ et X N ~ O

              VI16

              a) Le vecteur (XI X) prend ses valeurs dans A(t) c Rn ougrave

              amp(t) = ( Z l xn)O 5 x 1 I I x I t et pour tout paveacute P = n [ a i bi] c A)

              (X l n Xnn) E pgt = u (XCr(l) rsquo X)) E Pl U

              ougrave a parcourt toutes les permutations de 12 n Drsquoougrave

              On en deacuteduit que (XI X) admet la densiteacute

              Le vecteur (XI X) suit donc la loi uniforme sur A(t)

              t)) La loi conditionnelle C((Xl X-l) 1 X = x) admet la densiteacute

              (voir Exemple 35(iii))

              118

              et du calcul preacuteceacutedent on peut deacuteduire que pour O 5 IC 5 t

              n xn-l tn (n - i) - - -

              Donc la loi conditionnelle C ( ( X I ~ Xn-l) I X = IC) admet la densiteacute

              c) Leacutevegravenement consideacutereacute peut se deacutefinir de la faccedilon suivante

              Parmi les composantes de ( X i X) kl sont dans [O t i ] k2 - dans ] t i tz] kp - kp-i sont dans ]tp-l tp]

              On reconnaicirct le cadre standart donnant lieu agrave une loi multinomiale (ti- rages avec remise de n boules dans une urne contenant des boules de p couleurs diffeacuterentes Ci en proportion -t-) Par conseacutequent ti-ta-1

              d) On va montrer par reacutecurrence sur n que la loi de (Si Sn) admet la densiteacute

              Le reacutesultat est clair pour n = 1 Pour cp une fonction boreacutelienne borneacutee sur A = (si sn) O 5 si 5 5 s on a

              E(cp(S1 1 7 sn-1 Sn)) = E(4Si7 sn-1 sn-1 + X ) 1 X ) )

              ougrave la variable aleacuteatoire X est indeacutependante des Si et suit une loi exponen- tielle de paramegravetre A La loi conditionnelle L(cp(S1 Sn-l Sn-i+X) I X = IC) est la loi de cp(S1 S-i +IC) (voir Exemple 35(ii))

              119

              CHAPITRE VI PROBABILITEacuteS ET ESPERANCES CONDITIONNELLES

              cp(s1 s-l s) AneeumlXsn ds1 ds

              La loi de Sn est la ne loi marginale du vecteur (SI Sn) Elle admet donc sur IR+ la densiteacute

              On en deacuteduit (voir agrave nouveau Exemple 35(iii)) que la loi condition- nelle C((S1 Sn) I Sn+l = s) admet la densiteacute

              PNt = 00) = limPS 5 t = lim ds n

              Or An-ltn-1 t An- l tn- 1

              + o ( n - l) R ds 5 Ae-rdquods 5 (n - i)

              Ainsi PNt = 00) = O et Nt est finie presque sucircrement On pose N = Ici et A lrsquoeacutevegravenement

              A = Nt1 = Ici Nt - Nt = k2 Ntn - Ntn-i = Icn On conditionne par la variable SN et on peut supposer sans perdre de geacuteneacuteraliteacute que IC 2 1 (quitte agrave ltlt descendre B jusqursquoau premier i tel que

              120

              S O L c T I O N s

              Ici 2 1) Par les reacutesultats obtenus preacuteceacutedemment on obtient

              Dougrave le calcul

              Remarque on a utiliseacute la densiteacute de la variable SN dans la deuxiegraveme eacutegaliteacute et on a poseacute t o = O dans la derniegravere

              Pour obtenir la loi Nii - Nti_l il suffit de sommer sur le paveacute (lci ki-1) E Ni-

              CI

              On en deacuteduit que Nti - Nti- suit une loi de Poisson de paramegravetre A( t i - t i - 1 ) puis via la loi du vecteur (N t l Nt - NtnPl) que les

              O variables Nti - Nti-l sont indeacutependantes

              121

              VI1

              MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

              Eacute 110 nc eacute s

              VII l Soit (Xn)lgtI une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Bernoulli P X = O = P X = 2 = 12 Pour tout n 2 1 on deacutesigne par E la tribu engendreacutee par X I X et lrsquoon pose Z = flIISlcln X k Deacutemontrer qiie (Z)n21 est une martingale par rapport ii la filtration (FL)ngtl - qui nrsquoest pas uniformeacutement inteacutegrable

              -

              VII2 Soient c l ck des reacuteels tels que ClliSlc ci = O Soit 7r une permutation aleacuteatoire de 1 2 k uniformeacutement reacutepartie sur le groupe des permutations dc k eacuteleacutements crsquoest-agrave-dire telle que pour toute permutation 7 de k eacuteleacutements P 7r = T = i k Soit

              et soit la suite de tribus F = 0(7r ( l ) 7r(n)) 1 5 n 5 IC Montrer que (X Fn)lSnlk est une martingale

              l r d i c c i t i o r r r r o r t r r I que

              ri 5 I 5 k C(rr() 1 ~ ( 1 ) T( - I ) ) c s f in loi T ( 1 ) T(I1 ~ 1) )

              CHAPITRE VII LIARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

              VII3 (Urne de Polya) Une urne contient n boules noires et b boules blanches Une boule est tireacutee au hasard selon une probabiliteacute uniforme sur les boules dans lrsquourne Elle est remise dans lrsquourne et on ajoute aussi a boules de la couleur tireacutee On itegravere cette proceacutedure de tirage-ajout Soit XO = n (n + b) la proportion de boules noires initialement dans lrsquourne et soit XI la proportion de boules noires agrave la k-iegraveme eacutetape du tirage-ajout Montrer que XI est une martingale pour la suite de tribus FI = o(X1 X) Montrer que cette martingale converge et donc que la proportion de boules noires converge vers une proportion a priori aleacuteatoire Y Note on peut montrer mais cela demande un peu de calcul que Y a pour loi une loi de densiteacute

              (voir par exemple Feller (1971))

              VIL4 (Lemme de Wald) Soit (X) une suite de variables aleacuteatoires indeacute- pendantes de mecircme loi et soit pour Gut n gt 1 S = XI + + X Soit en outre T un temps drsquoarrecirct inteacutegrable relatif agrave la filtration engendreacutee par cette suite Deacutemontrer que E(ST) = E(X)E(T)

              V115 Sur (O A P ) soit (Xn)ngtl une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles in- deacutependantes de mecircme loi Pour t o u t n gt 1 soit F la tribu engendreacutee par Xi X On note les sommes partielles S = X1 + + X n 2 1 On convient que So = O et pour tout z E IR on deacutesigne par Erdquo lrsquoespeacuterance deacutefinie par Erdquo() = E( + x) On parle alors de la marche aleacuteatoire S partant de z au temps O

              a) Soit N 2 1 un entier fixeacute et soit T un temps drsquoarrecirct agrave valeurs dans 1 N de la filtration (Fn)ll Deacutemontrer que pour tout n 2 1 S+T - ST est indeacutependant de FT et de mecircme loi que S

              11) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que pour toute fonction boreacutelienne borneacutee q5 sur IR et tout n 2 1

              E($(Sn+T) I FT) = EST(4(Sn)) ps

              VII6 Soit (XnF)llnlI une martingale de carreacute inteacutegrable On deacutefinit X = maxlltltI _ _ IXl En utilisant lrsquoineacutegaliteacute maximale de Doob deacutemontrer que

              E((X)2) 5 4 E ( X 3

              124

              EacuteNONCEacuteS

              VII7 Sur un espace probabiliseacute (O F P ) soit (Mn)llnltk une martingale par rapport agrave une filtration et soit P n ) l lt n lt k une famille de variables aleacuteatoires sur (OFP) telles que H soit mesurable par rapport agrave Fn-l pour tout n = 1 k (avec la convention Fo = 0 R )

              Soit a gt O on deacutefinit T = minl 5 n 5 k - 1 IH+lI gt a et T = k s i lensemble dont on prend le minimum est vide Deacutemontrer que T est un temps darrecirct de la filtration On pose pour tout n = 1 k

              x = Hampuz -Mi - l ) lltiltTAn

              (M-1 = O) Deacutemontrer que (Xn)15nlk est une martingale de (Fn)lln5k

              VII8 On considegravere une variable aleacuteatoire T agrave valeurs dans N de loi geacuteomeacutetrique

              P T = n = a ( 1 n E N

              ougrave a est un reacuteel positif donneacute On appelle F la plus petite tribu rendant mesurable la variable TAn n E N Veacuterifier que la famille de tribus est une filtration Deacutemontrer que En est engendreacutee par une partition de n + 1 atomes que lon preacutecisera

              a) Deacutemontrer que pour tout n

              1) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que

              c) Pour quelle valeur du paramegravetre reacuteel a le processus

              est-il une martingale par rapport agrave la filtration (Fn)nEW

              d) En prenant pour a la valeur trouveacutee agrave la question c) calculer lespeacuterance conditionnelle E((Xn+l - X n ) 2 I Fn) En deacuteduire que le processus

              est une martingale par rapport agrave la filtration (Fn)nEN

              125

              CHAPITRE VII hIARTINGALES ( Agrave TEhlPS DISCHET)

              VII9 Soient XI X des variables aleacuteatoires indeacutependantes sur (a A P ) agrave valeurs dans Rd on considegravere une norme quelconque 1 ) 1 ) sur Rd et on suppose que ~(llxi I l2) lt 00 pour tout i = I n Posons S = XI + + X

              Deacutesignons par Ai 1 5 i 5 n la sous-tribu de A engendreacutee par les variables Xi X i et par A0 la tribu triviale composeacutee de 0 et 0 Pour tout i = 1 n posons

              4 = F(IISnll 1 Ai) - E(((SnI1 1 Ai-i) Eacutetablir que

              l s i s n

              Deacutemontrer que pour tous i lt j E(dj I Ai) = O et que les variables d i i = 1 n sont orthogonales

              Deacutemontrer que pour tout i = 1 n

              Par lineacutegaliteacute du triangle et la question preacuteceacutedente eacutetablir que

              E(dS 1 Ai-1) 5 E(I IX i ( (2 ) i = l n

              En conclure agrave laide de la premiegravere question que

              VII10 Soit A k = 1 2n-i n 2 1 la famille des intervalles dyadiques de lintervalle [ O 1 ] muni de la mesure de Lebesgue A Si P est une mesure de probabiliteacute sur [ O 1 ] absolument continue par rapport agrave A poser

              126

              Deacutemontrer que sur ( [ O 11 A) (Xn)ngtl est une martingale par rapport agrave la suite de tribus Fn = (An 1 5 IC 5 2 7 b - 9 n 2 1 Deacutemontrer par lrsquoabsurde qursquoelle est uniformeacutement inteacutegrable et en conclure lrsquoexistence de la densiteacute de Radon- Nikodym de P par rapport agrave A

              127

              CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

              Solutions

              VIL1 Le calcul E(Zn+l 1 Fn) donne

              E(Zn+l I Fn) = E(X1 - XnXn+l I Fn) = x1 - XnE(Xn+l I Fn)

              car X i X sont Fn-mesurables Puis

              E(Zn+1 I Fn) = x1 XnE(Xn+l)

              E(Zn+l I Fn) = x1 - e x n = 2

              car Xn+l et En sont indeacutependants et enfin

              Donc (Zn) est bien une martingale par rapport agrave la filtration Fn Drsquoautre part 2 prend les deux valeurs O et 2n avec PZn = an = amp et PZn = O = 1- 1 2

              et donc quel que soit c gt O partir drsquoun certain rang on a

              lZnl dP = 2nPZn = 2n = 1 6 z n gtcl

              On conclut que (Zn)gtl - est une martingale L~ (car ~ ( 1 ~ ~ 1 ) = i) non unifor- meacutement inteacutegrable (voir Deacutefinition V33)

              Remarque en vertu du theacuteoregraveme VII21 la martingale (Zn) converge presque sucircrement Ici (Zn) converge vers O sur lrsquoeacutevegravenement nXi = 2) de pro- babiliteacute 1

              VIL2

              Preacutecisons que la suite ( X n ) est deacutefinie pour 1 5 n 5 k - 1 et observons qursquoun atome de la tribu En est constitueacute des permutations qui coiumlncident sur (1 n I1 devient alors clair que X est Fn-mesurable Drsquoautre part

              O n pourra auparavant srsquointeacuteresser agrave lrsquoexercice III 6

              k n-l n k CC~() - IC - n + 1 c c 4 i ) x - xn-l = -

              2=1 k - n i=l

              k n-1 IC - k - C (z - k - n + 1

              - i=l

              (VII 1)

              128

              CcedilOLTJTIONS

              Pour tout n 5 i 5 k et 1 5 1 5 k lespeacuterance conditionnelle E(l(rr(i)=2 I Fn-l) est constante sur les atomes de Fn-l et plus preacuteciseacutement sur ~ ( l ) = i l n(n - 1) =

              La loi conditionnelle L(n(i) I ~ ( l ) r ( n - 1)) est donc la loi uniforme sur (1 k ( ~ ( l ) T(n - 1)) Ainsi sur ( ~ ( 1 ) = i l n(n - 1) = et pour n 5 i 5 k on a

              que lon notera f ( Z l ampI) Et toujours sur ( ~ ( 1 ) = i l n(n - 1) = amp-I en utilisant lidentiteacute (VIIl)

              Ainsi la suite (XnFn)lltnltk-l - _ est bien une martingale O

              VII3 Pour calculer E(Xk+1 I Fk) il suffit de remarquer que

              et donc

              La suite ( X k F k ) est bien une martingale Dautre part quel que soit k on a l X k l lt_ 1 donc pour tout IC E(lXk1) 5 1 La suite ( X k ) est donc une

              O martingale LI qui converge presque sucircrement

              129

              VII4 On se restreint dans un premier temps au cas ougrave les variables Xi sont positives La suite (SnFn)n21 ougrave 3n = a(X1 X n ) est alors une sous- martingale Le processus croissant associeacute agrave la sous-martingale est

              n n n

              en posant So = O On en deacuteduit que SA = Sn - n E ( X 1 ) est une martingale Drsquoapregraves le theacuteoregraveme drsquoarrecirct de Doob (voir Theacuteoregraveme VII112) la suite (finie) Si SkAn SA est une martingale et donc

              E(SkAn) = E(S) = o

              Et par convergence monotone

              E(T A n) E(T) et E(STAn) -+ E(ST)

              On deacuteduit alors de (V112) que ST est inteacutegrable et que E(ST) = E ( T ) E ( X l )

              Dans le cas geacuteneacuteral ougrave les Xi ne sont pas neacutecessairement positives (VII2) est encore valable mais lrsquoargument de convergence monotone pour justifier que E ( S T ~ ~ ) converge vers E ( S T ) et que ST est inteacutegrable nrsquoest plus valable ici En revanche on a toujours convergente vers ST presque sucircrement et de plus

              Cette derniegravere variable aleacuteatoire eacutetant inteacutegrable (voir premier cas) on conclut par convergence domineacutee

              VII5

              a) Pour montrer que S n + ~ - ST est indeacutependant de FT on montre que

              Vf boreacutelienne borneacutee E(f(s~+~ - ST) I FT) = constante

              130

              Pour A E FT on a

              N = E ( f ( X k + l + + X+)) P ( A ri T = k )

              k= 1

              = E ( f ( X 1 + + X))P(A)

              Donc quel que soit f

              E(f(ST+n - ST) I -TT) = E(P(X1 + + amp))

              Montrons maintenant que X T + ~ + + XT+ et S ont mecircme loi Pour tout boreacutelien B on a

              N

              XT+l++xT+n E B = U (xTS1 + + xTSn E B ) n T = I C ) ) k=l

              Donc

              PXT+l+ + XT+ E B N

              = P (xk+l + + xk+ E B ) ri T = IC)) k=l

              N = P X I + +x E B C P T = k

              k = l

              = P X 1 + + X EB

              Donc X T + ~ + + XT+ et X I + + X ont mecircme loi O

              b) Soit Z une variable aleacuteatoire borneacutee FT-rneSUrable quelconque Par le theacuteoregraveme de transport (voir Theacuteoregraveme 11142) et en utilisant a)

              E(Z6(Sn+T)) = E(Z6(Sn+T - ST + ST))

              = 11 z 4 ( ~ + Y) dQ() WY 2 )

              ougrave Q et R deacutesignent respectivement les lois de S+T - ST (cest- agrave-dire celle de S) et du couple ST^) Dautre part si on pose

              131

              CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

              H ( u ) = Eu($(Sn)) = Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151)

              $(u + z) dQ(z) on obtient par le theacuteoregraveme de

              VII6 Drsquoapregraves la Proposition 11148 on a

              +Co

              E ( ( X ) 2 ) = 2 t PX gt t d t = 2 1 t E(ltxgtt) d t (VII3)

              Or par les ineacutegaliteacutes maximales (voir Theacuteoregraveme VII113) appliqueacute a la sous-martingale (IXnl) on a

              O

              Injectant cette derniegravere majoration dans (V113) on obtient

              E ( ( x ) 2 ) I 2 E(lXkl l X gt t ) d t

              = 2E(JiW )XkI Iix) d t ) par le theacuteoregraveme de Fubini O

              X = 2E( l x k l d t = 2E(X IXkl)

              O

              5 2(E(X)2 )1 2 (EIXk12)12 par lrsquoineacutegaliteacute de Cauchy-Schwarz

              On en deacuteduit alors E((Xgt2) 5 4E(X2)

              v117 Le fait que T soit un temps drsquoarrecirct vient de

              Drsquoautre part en partant de lrsquoidentiteacute

              132

              SOLUTIONS

              on montre facilement que X est Fn-mesurable De plus quel que soit n X E L1 car

              Enfin en eacutecrivant

              xn = x n n(T5n-l) + x nTn

              on obtient

              En remarquant de plus que T 5 n - 1 et T 2 n sont dans Fn-l et que H est Fn-l-mesurable on obtient

              VII8 La tribu F est engendreacutee par n + 1 atomes qui forment un systegraveme complet et qui sont T = i pour O 5 i 5 n - 1 et T 2 n I1 est alors clair que (En)nE~ est une filtration

              On suppose que P(T = I C ) = pqk ougrave p ~ ] 0 1 [ et q = 1 - p

              a) On calcule E(lpgtn+l) I En) directement agrave lrsquoaide de la deacutefinition

              O

              133

              CHAPITRE VII h1ARTING41ES (A TEhlPS 1)ISCrsquoIIET)

              b) On eacutecrit T A (n + 1) = (T A n) lT5n + (n + 1) llT+l On a alors

              E(T A ( + 1) I 3) = (T A 4 E(lTSTL I Fn) + ( + 1) 4 I TZn

              = (T A 4 (1 - E(lTL(n+i) I FTJ)

              + (n + 1) 4 l Tgtn

              = (T A 4 - ( (T A 4 - ( + 1) 4) nTgtn

              = ( T A 4 + 4 lTgtn

              E(X+l I Fn) = ucircE(T A ( + 1) I Fn) + E(lTgtn+l I Fn)

              c) Agrave lrsquoaide des calculs preacuteceacutedents on obtient

              = a (T A 4 + 4 (a + 1) l Tgtn

              Pour que le processus (X) soit une martingale relativement agrave la filtra- tion F il suffit que 4 (a + 1) = 1 crsquoest-agrave-dire que a = t

              d) On remarque que

              Xn+l - xn = ITgtn+l - l (T=n

              et donc 2 2 (xn+l - xngt = nT2n+l + IT=n

              = Q2 nT+l + lQ - BTgtn+l

              I1 srsquoensuit que 2 E((X+l - a2 I 3) = Q 4 l Tgtn + l Tgtn - 4 nTn

              = b 2 q +Pgt lTn = nTgtn)

              car a2q + p = a On montre alors

              E(Xi+ - Q(T A a ) I 6)

              E ((Xn+l - XI2 I Fn) = JW+ = E(XL+l

              Et en utilisant

              il suffit de veacuterifier que

              x - a(T A (n - 1))

              a nT2n - a ( T A TL) = -a (T A ( - i l ) ce qui ne preacutesente pas de difficulteacute

              134

              VII9

              a) La somme Cdi est une somme teacuteleacutescopique On a

              E(IISnll I d o ) = IlSnIl - E(IISnllgt 0

              Ai) = E(IISnll I Ai) On en deacuteduit que

              De la mecircme faccedilon pour i lt j on a

              E(d2dj I Ai) = di E(dj 1 Ai) = o Donc E ( d i d j ) = O et les variables di sont orthogonales O

              1 ) ) En suivant lrsquoindication on pose 5 = Ai-1 et 1 2 = (Xi) On a alors 7 = a() = Ai et 12 est indeacutependante de a(X1 X i Xn) 3 a(lsquoamp IlSn - Xill) On a alors

              O E(IISn - Xi([ I di-1) = E(IISn - Xi11 I Ai)

              di = E(IISnll - IlSn - xi11 1 Ai) - ilSn Sn II - IlSn - Xill I Ai-1)

              Lrsquoidentiteacute

              srsquoen deacuteduit directement par lineacuteariteacute O

              135

              CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TERIPS DISCRET)

              Enfin

              = E (( d i ) 2 ) dapregraves a) lsiln

              VII10 par le systegraveme complet An k = 1 2 2-l on a

              I1 est clair que X est F-mesurable La tribu Fn eacutetant engendreacutee

              On calcule alors Xn+1dX en remarquant que quel que soit k E

              1 2 A = Ar+ uuml Ar pour un certain i On obtient An

              = P(Ar+) + P(AY) = P(Ak)

              Dougrave

              Montrons alors que cette martingale est uniformeacutement inteacutegrale La martingale est L1 car E(IXnl) = E ( X n ) = E(X1) = 1 Montrons quon a de plus

              X dX = O (VII4) J lim sup c-tw n2l XgtC

              On utilise le fait que P est absolument continue par rapport agrave X et plus preacute- ciseacutement la proprieacuteteacute de labsolue continuiteacute suivante

              Proprieacuteteacute (P) Si la probabiliteacute P est absolument continue par rapport agrave X alors quel que soit E gt O il existe q gt O tel que X(A) lt q + P ( A ) lt E

              136

              SOLUTIONS

              Cette proprieacuteteacute peut se montrer par labsurde de la faccedilon suivante supposons lexistence dun e strictement positif tel que

              Vq gt O 3A X(A) lt q et P ( A ) 2 E

              On peut alors construire une suite deacutevegravenements (Ak) telle que pour tout k 1

              k2 X(Ak) lt - et P(Ak) 2 E

              On considegravere alors leacutevegravenement A = limsup Ab = nngtl - uumlkgt - Ak et on a

              - X(A) = O car C X ( A k ) lt 00 et donc X(A) = X(Ak is) = O (dapregraves le lemme de Borel-Cantelli Theacuteoregraveme IV35)

              - P ( A ) O En effet

              et P(Uk2nAk) 2 P(An) 2 E

              On obtient ainsi la contradiction X(A) = O et P ( A ) O Ceci prouve la pro- prieacuteteacute (P) Montrons alors (V114) On observe que

              1 XgtC)

              XndX = PXn gt c

              En effet en notant In = (1 2- et 1 = k E In P(AF) gt cX(AF) on a

              De plus dapregraves lineacutegaliteacute de Markov XXn gt c lt = $ Donc pour tout E strictement positif et tout entier n P X n gt c lt E pourvu que c soit suffisamment grand (supeacuterieur agrave f avec les notations de la proprieacuteteacute (P)) Ce qui prouve que la suite ( X n ) veacuterifie (V114) On en deacuteduit alors que ( X n ) converge A-presque sucircrement vers une variable aleacuteatoire X qui veacuterifie E ( X I F) = X pour tout entier n Or

              I1 sensuit que

              V n 2 1 et V 1 5 k 5 2-P(Ak) - XdX -LE 137

              Soit t E [O 11 Via le deacuteveloppement dyadique de t on peut eacutecrire

              ougrave les A2 sont deux agrave deux disjoints En prenant lrsquoespeacuterance Ersquo associeacutee agrave P on a

              4)

              P([O t ] ) = Ersquo(lpti) = Ersquo(lAn in) ) par convergence domineacutee n

              Une probabiliteacute sur R eacutetant caracteacuteriseacutee par sa fonction de reacutepartition on en O deacuteduit que pour tout boreacutelien A P(A) = SA X dX

              138

              VI11

              CHAIcircNES DE MARKOV (Agrave ESPACE DrsquoEacuteTATS DEacuteNOMBRABLE)

              Eacutenonceacutes

              VIII1 Agrave quelles conditions deux matrices

              = (P i j ) ilt iltn ilt jltm et Q (Qij)i l iltrniltjltn

              sont-elles les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L(Y I X ) de deux variables aleacuteatoi- res X et Y prenant respectivement n et m valeurs Montrer que si lrsquoon connaicirct C ( X 1 Y ) = P et L(Y 1 X ) = Q alors on connaicirct la loi du couple ( X Y )

              VIII2 Montrer que (Xrdquo X) est une chaicircne de Markov agrave valeurs daris un ensemble fini E si et seulement si il existe des fonctions gi E x E + [O 00 [ O I i 5 n - 1 telles que pour tous 20 X E E

              P xo = ZO gt x = X7L = SO(Z0 X l ) g l ( X 2 ) g n - l ( ~ n - l X )

              VIII3 Sur lrsquoensemble fini E = ZmZ on considegravere la chaicircne (Xn)gt de geacuteneacute- rateurs p ~ i + k = ~ i i - k = 12 Pij = O sinon ougrave 1 5 k lt rn Pour quelles valeurs de m et k la chaicircne est-elle reacutecurrente irreacuteductible Donner dans tous les cas ses classes de reacutecurrence et la mesure invariante de ses classes Lorsque la chaicircne est reacutecurrente irreacuteductible deacuteterminer quand elle est apeacuteriodique Montrer que lrsquoon peut reacutealiser la chaicircne (X) sous la forme Xn+l = ~ ( X E ) avec une fonction f et une suite (E)gt d e variables aleacuteatoires dans -1 +1 que lrsquoon deacuteterminera

              -

              CHAPITRE VIII C H A icirc N E S DE hIARKOV (Agrave ESPACE DlsquoEacuteTATS DEacuteNO~IBRABLE)

              VIII4 Soit (Xn)gto une chaicircne de Markov agrave espace drsquoeacutetats fini de matrice de transition Pij avec p Z j gt O pour tout couple ( i rsquo j ) On suppose que X = i ps et lrsquoon choisit j i Soit

              T = i n f n gt 1 X n = j

              Deacutemontrer qursquoil existe p E] O l[ tel que P T gt n 5 pn pour tout n 2 1

              VIII5 Soit (V euro) un graphe connexe non orienteacute drsquoensemble de sommets fini V et drsquoensemble drsquoaregravetes euro E V x V On associe agrave chaque aregravete ( i rsquo j ) un poids wij = wji gt O et lrsquoon pose wi = C j wij Deacuteterminer la mesiire invariante de la chaicircne de Markov sur V de matrice de transition Pij = wi j w i

              140

              SOLUTION s

              Solutions

              VIII1 On peut consideacuterer que les variables X et Y sont respectivement agrave valeurs dans (1 m et (1 n avec P X = i O et P Y = i O quel que soit i Si IP et Q repreacutesentent les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L(Y I X ) alors

              ~ x = j n y = i - PY = i I X = j P X = j P X = j I Y = i = -

              PY = i PY = i

              et si on note (al am) la loi de X et (bl b) la loi de Y on obtient

              (VIII1)

              Lrsquoexistence de vecteurs (al am) et (bl b) veacuterifiant (VIIIl) avec ai 2 O bi 2 O et bi = 1 est une condition neacutecessaire et suffisante pour que P et Q repreacutesentent les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L ( Y I X ) La loi drsquoun tel couple ( X Y ) est alors donneacutee par

              a j =

              P X = j n Y = i = Pji b j

              VIII2 Si (Xo X) est une chaicircne de Markov alors par conditionnement successifs et en utilisant la proprieacuteteacute de Markov on obtient la relation

              PXO = 2 0 f 7 x = zn = go(~o~l)gi(~l z2) gn-l(zn-1 zn) (VIII2)

              Reacuteciproquement montrons que si (VIII2) est veacuterifieacutee alors ( X O X) est une chaicircne de Markov On remarque drsquoabord que pour trois variables aleacuteatoires X Y Z veacuterifiant

              Y7 x P X = 5 y = Y z = 4 = f( Y M Y 4 on a

              lorsque P X = zY = y O En effet drsquoune part P X = z Y = y = f(z y) ( E g(y z ) ) drsquoougrave

              P Z = z I X = zY =y = P Z = x I Y = Y (VIII 3)

              et drsquoautre part

              141

              Ainsi

              et la relation (VIII3) est eacutetablie On applique alors cette proprieacuteteacute aux variables

              x = (XO Xn-2) xn-l = Y x = 2

              pour obtenir

              On procegravede de la mecircme faccedilon pour le vecteur ( X O Xn- l ) puisque il veacuterifie

              ougrave on a poseacute hn-l(xn-l) = Cxgn-l(xn-lx) Cette relation est du type (VIII2) et on peut donc ltlt passer de n agrave n - 1 D et ainsi de suite La

              O suite (Xo X n ) est donc une chaicircne de Markov

              VIII3 Un point de IE = ZmZ communique avec les points qui lui sont ltlt dis- tants gt) de k Ainsi le point i communique avec tous les points i + j IC mod (m) ougrave j E Z Pour qursquoil communique avec ses voisins proches i + 1 et i - 1 il faut que

              il existe j et j rsquo E Z i + k j = i + 1 + jrsquom crsquoest-agrave-dire k j - j rsquo m = 1

              Drsquoapregraves lrsquoidentiteacute de Bezout m et IC sont neacutecessairement premiers entre eux Et cette condition est aussi suffisante pour que le point i communique avec tous les points de ZmZ Donc

              La chaicircne est irreacuteductible si et seulement si m et k sont premiers entre eux

              Dans ce cas lrsquoespace drsquoeacutetats eacutetant fini la chaicircne est irreacuteductible et reacutecurrente Dans ce cas on peut voir que lrsquounique probabiliteacute invariante est la loi uniforme sur IE car (1 i)P = (1 1) Pour savoir si elle est apeacuteriodique il suffit drsquoapregraves le Theacuteoregraveme VIII66 drsquoeacutetudier les valeurs propres de module 1 de la matrice de transition P On

              142

              introduit alors la matrice noteacutee C de la permutation circulaire ( 2 3 T )

              O 1 0 Les puissances n-iegraveme de C se calculent aiseacutement et la matrice P srsquoeacutecrit

              La matrice C est diagonalisable et est semblable agrave gt p = (Cm+l-k + Crn f l+k

              diag(1 a am-l)

              ougrave a = e2Zxlm (le polynocircme caracteacuteristique de C eacutetant (-1)ldquo(Xm - 1)) La matrice P est donc semblable agrave

              m+l-lc + p+l+lc 1 (a(m-l)(rn+l-lc) + a(m-l)(m+l+k) 1 5

              - Cas ougrave m est impair

              on a (akj)rsquo = 1 et akj eacutetant une racine m-iegraveme de lrsquouniteacute on a alcj = 1 La racine aj est drsquoordre un diviseur de k (dans le groupe des racines m-iegraveme de lrsquouniteacute) Or k et m sont premiers entre eux donc aJ = 1 et 1 est la seule racine de P de module 1 Drsquoougrave

              si k et m premiers entre eux et m impair la chaicircne est irreacuteductible reacutecurrente et apeacuteriodique

              Cas ougrave m est pair

              le cas m = 2 se traite agrave part la matrice P vaut ( ii valeur propre de module 1 est eacutevidemment 1 Si m 2 4 observant que ak est un geacuteneacuterateur du groupe des racines m-iegraveme de 1 il existe un entier j tel que akj = -1 avec aj -1 Pour un tel j la valeur propre de P

              et la seule

              +j(m+1-4 1 + Am+l+k)) = -j 2

              est diffeacuterente de 1 Drsquoougrave lrsquoexistence drsquoune valeur propre de P distincte de 1 et de module 1

              143

              CHAPITRE VIII CHAINES DE hlARKOV (A ESPACE DrsquoEacuteTATS DEacuteNORIBRABLE)

              Drsquoougrave la conclusion

              la chaicircne est irreacuteductible reacutecurrente et apeacuteriodique si et seulement si IC et m premiers entre eux avec m = 2 ou m impair La loi limite est alors la loi uniforme sur E

              Lorsque m et k ne sont pas premiers entre eux et que d = PGCD(rnIC) le nombre de classes est d ougrave dans chaque classe le nombre drsquoeacuteleacutements est md Agrave lrsquointeacuterieur de chaque classe la matrice de transition est du type de P ougrave m et k sont respectivement remplaccedileacutes par md et k d

              En identifiant ZmZ agrave lrsquoensemble des racines rn-iegraveme de lrsquouniteacute noteacute U si (E) est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes deacutefinies sur (Cl A P ) agrave valeurs dans -1 1 et si Xo est une variable (O A P ) agrave valeurs dans Urn alors la suite (X)

              aleacuteatoire deacutefinie sur le mecircme deacutefinie par

              2ik7r X+i = X e E n T

              est une chaicircne de Markov de matrice de transition P

              VIII4 Dans tout lrsquoexercice les entiers i et j sont deux entiers fixeacutes distincts On pose

              Eacutetant donneacute que les coefficients de la matrice stochastique P sont tous stric- tement positifs on a drsquoune part O lt QI lt 1 pour tout IC et drsquoautre part O lt maxk QI lt 1 On pose alors p = maxk QI

              On va montrer par reacutecurrence sur n que PiT gt n 5 pn pour tout n 2 1 Pour n = 1 on eacutecrit

              T gt 1 = X i j drsquoougrave PT gt 1) = 5 p

              On suppose alors la proprieacuteteacute veacuterifieacutee pour un entier n 2 1 Observant que

              144

              SOLUT IONS

              on conclura en utilisant un conditionnement par la tribu En

              VIII5 est irreacuteductible On pose

              Le fait que le graphe soit connexe implique que la chaicircne de Markov

              wi w = C w i et pi = - W

              On veacuterifie alors que p est la probabiliteacute invariante en veacuterifiant que tIFp = p En effet pour tout i on a

              145

              • TABLE DES MATIEgraveRES
              • INTRODUCTION
              • I THEacuteORIE DE LA MESURE
              • II Inteacutegration
              • III Mesure de probabiliteacute
              • IV Indeacutependance
              • V Convergence de suites de variables aleacuteatoires
              • VI Probabiliteacutes et espeacuterances conditionnelles
              • VII Martingales (agrave temps discret)
              • VIII Chaicircnes de Markov (agrave espace deacutetats deacutenombrable)

                Solutions

                11 toutes les parties de E et toutes les parties de R contenant Euml crsquoest-agrave-dire

                Notons A lrsquoalgegravebre de Boole engendreacutee par amp I1 est clair que A contient

                A E P ( f l ) A c E ou A 2 Euml

                Et ce dernier ensemble de parties est une algegravebre de Boole Ainsi

                A = A E P(G) A c E OU A 3 E

                Remarque crsquoest aussi lrsquoensemble de toutes les parties A de 0 veacuterifiant

                A n E = E OU A n E = 0

                12 Remarquons que les compleacutementaires drsquoensemble de J crsquoest-agrave-dire les ensembles de la forme (Al n A z ) = Al U A2 sont dans U Cela implique que a ( 3 ) c a(U) Par le mecircme argument on a lrsquoinclusion reacuteciproque et donc lrsquoeacutega- liteacute de ces deux tribus De plus puisque J contient Ai et A2 (car A = A n n ) on a a(A1uumlAz) C a ( 3 ) Enfin une tribu eacutetant stable par union lrsquoinclusion de Ai et A2 dans o(A1UA2) montre que a(U) c a(A1 U A2) Ainsi

                - -

                a ( 3 ) = a(A1 u A2) = a(U)

                13 Soit M lrsquoensemble

                M = A E A V W ~ E Ai A E A2

                I1 est clair que M contient tous les paveacutes de A1 8 A2

                Veacuterifions que M est une tribu

                ~ S2 E M car 0 2 E Az

                - Pour tout A E M et tout w1 E 01 on a (A) = (Awl ) E A2

                - Pour toute suite (An)n de parties de M et tout w1 E R I on a

                Par deacutefinition de la tribu dl Az on en deacuteduit que M = A O

                4

                14 On suppose donc que brsquow E Q f n ( w ) -f f ( w ) Par la Proposit ion 1114 il suffit de veacuterifier que quel que soit lrsquoouvert U c E f - rsquo (U) E A Or pour tout w E R

                w E f - y U ) f ( w ) E u iimfn(w) E U

                n

                3r E IV fn(w) E Ur agrave partir drsquoun certain rang rn

                ++ E un K ( W rm n

                Or quels que soient n et r fi1(amp) E A donc j - rsquo (U) E A O

                15 Pour tout a E IR

                ougrave I parcourt lrsquoensemble des parties agrave i eacuteleacutements de lrsquoensemble 12 n La fonction z H t ion 1114)

                est alors mesurable (voir Excrriples 118 et Proposi-

                Enfin par la Proposit ion 121 qi est mesurable

                16 Srsquoil existe zy E A distincts tels que z + r = y + s alors z et y sont dans la mecircme classe drsquoeacutequivalence ce qui contredit la deacutefinition de A Drsquoougrave ( A + r ) n ( A + s ) = 0 On en deacuteduit que la reacuteunion

                est une reacuteunion de parties disjointes deux agrave deux Drsquoautre part la mesure de Lebesgue eacutetant invariante par translation quel que soit T X(A + r ) = X(A) = cy Drsquoougrave

                5

                CHAPITRE I THGORIE DE

                on a neacutecessairement

                et la somme dans (11) est donc borneacutee drsquoougrave a = O Enfin par construction de A

                drsquoougrave

                Ce qui contredit lrsquoassertion ucirc = O Donc la partie A nrsquoest pas mesurable

                I 7

                a) Notons E lrsquoensemble mesurable sur lequel la suite drsquoapplications converge et soit E strictement positif Par deacutefinition on a

                MW E E 3n E N MVL 2 n I fm(W) - f ( ~ ) l lt E

                Autrement dit

                Prenant lrsquoeacutevegravenement contraire on a

                Remarquons que cet eacutevegravenement de mesure nulle est deacutecrit comme lrsquointer- section drsquoune suite deacutecroissante drsquoeacutevegravenements car la suite Gme)n est deacutecroissante et la mesure p eacutetant finie on a (voir Proposition 143(iv))

                6

                s O L 111 I ON S

                11) Soit 6 gt O et no E N veacuterifiant

                On pose BJ = E et donc p(BE6) I 6 Dautre part si w E R B6 alors quel que soit n 2 no w E G et donc

                -

                WAJ E a BEamp VT2 2 720 I f n ( 4 - f(4l lt E

                c) Lensemble mesurable A veacuterifie

                Montrons alors que la suite ( f n ) ) converge uniformeacutement sur R A Soit E gt O et soit po E N veacuterifiant l p o lt E On a

                w$A===+dp WEamp

                En particulier w E A et donc par construction de A il existe un no E N tel que

                1

                P dw E R A dn L no If(w) - f(w)l I - lt E

                Donc la suite ( f ) converge uniformeacutement vers f sur R A

                18 Soit (An)euro= une suite de parties de Ap On pose alors

                A = A uuml NA avec A E A NA c N E A et p(Nn) = O

                On a

                E d EN

                ougrave uNA E N car

                On en deacuteduit que UA E A Concernant le passage au compleacutementaire pour A eacuteleacutement de A on pose

                A = Al uuml Ni avec Al E A Ni C N2 et p(N2) = O

                7

                On a

                I1 est clair que Al E A et dautre part

                K=ZU(K) _ _

                Or Ni N2 = N2 Ni E N car inclus dans N2 On obtient donc - A = (ampnx) u (ampn (K)) E A --

                EA EN

                Enfin il est eacutevident que R E A donc A est une tribu O

                19 dans Y f - l (W) est un voisinage de z dans X Pour tout ouvert O de Y on a

                On rappelle que f est continue en z si quel que soit W voisinage de f ( z )

                Si f continue en 2 avec de plus f ( z ) E O alors O eacutetant un voisinage de f ( z ) f - (O) est un voisinage de z Donc f - l (O) fl ( X N ) est un ouvert Dautre part f - l (O) n N est p-neacutegligeable car inclus dans N Par (I2) f-l(O) est la reacuteunion dun ouvert et dun p-neacutegligeable donc est mesurable O

                8

                II

                INTEacuteGRATION

                111 Un exemple de fonction Lebesgue inteacutegrable qui nrsquoest pas Riemann inteacute- grable f(z) = llQn[ol](II) II E [ O 11 Montrer que J f d X = O mais que f nrsquoest pas Riemann inteacutegrable sur [ O 11

                112 Examiner le lemme de Fatou sur lrsquoexemple suivant f 2 n = n A fzn+1 = 1

                Soit (Cl A p ) un espace mesureacute et soient A et B deux eacuteleacutements de A

                113 Soit p une mesure de probabiliteacute sur I = [ O 11 On note

                m = JI amp+) lsquou = J+ - mI2 dP(II)

                a = JI I I ~ dp(x ) - m2 b = (i - m ) + Sr x(1 - x) d p ( x )

                Exprimer 2i et b en fonction de a En deacuteduire que a 5 14 et que a = 14 pour line unique mesure p que lrsquoon deacuteterminera

                7J4 positives inteacutegrables On suppose que

                Soit ( R A p ) un espace mesureacute f fn n E N des fonctions mesurables

                En utilisant lrsquoineacutegaliteacute (f - f n ) + 5 f deacutemontrer que limn+m J(f - fn)+ dp = O En deacuteduire que fn + f dans L1(p)

                CHAPITRE II INTEacuteGRATION

                115 Soit C(IR) lensemble des fonctions sur IR infiniment diffeacuterentiables agrave support compact Montrer que si A est intervalle ouvert alors n A est limite simple de fonctions dans Cy(IR) majoreacutees par 1

                Iridirti t iorr or) pour dnbortl torrid(+ I l i i i trri inll f [ 0 I ] c t les fonctioris

                cxp(-~n(i - J)) O

                si x E ] O 1 [

                si 1 ] O 1 [

                En deacuteduire que a(CK(IR)) = B(R) et quune mesure p est caracteacuteriseacutee par la donneacutee de J f dp pour toute fonction f E C(IR)

                117 Cet exercice montre que le dual topologique de L([Ol]B([Ol])A) = Lm nest pas L1([Ol]B([Ol])A) = L1 En effet C [ O l ] C LW C (L1) ougrave deacutesigne le dual La masse de Dirac So est dans le dual de C[ O 11 par la dualiteacute (do f ) = J f dd0 = f ( 0 ) De plus la norme de 60 E C[O l] est 1 Par le theacuteoregraveme de Hahn-Banach montrer que lon peut prolonger So en une forme lineacuteaire A sur Loo de norme 1 Prouver que A nest pas dans L1

                118 de Lebesgiie A sur [ O 11 On considegravere la suite de fonctions

                a) = 2 + sin(nt)

                Soit L1 ([ O 1 1 A) lespace des fonctions reacuteelles inteacutegrables pour la mesure

                t E IR n E N

                a ) Deacutemontrer que pour toute fonction f de L1([ O 11 A) on a

                ougrave p = (2)-l JF(2 + sinu)-ldu

                10

                119 Sur un espace mesureacute ( f l A p ) soient f et g deux fonctions inteacutegrables positives ou nulles telles que J f d p = J g d p = 1 On deacutefinit les mesures (de probabiliteacute) P et Q de densiteacutes f et g par rapport agrave p Si IIP - QI1 deacutesigne la distarice en variation totale deacutefinie par

                deacutemontrer aue

                11

                CHAPITRE II IIumlVTEacuteGII imox

                Solut ions

                II 1 Lrsquoensemble Qn [O 11 est deacutenombrable donc de mesure de Lebesgue nulle La fonction f est nulle A-presque partout donc son inteacutegrale de Lebesgue est nulle En revanche si E deacutesigne lrsquoensemble des fonctions en escaliers sur [O 11 on a

                Ce qui prouve que la fonction f nrsquoest Riemann inteacutegrable sur [O 11 o

                112 Pour la suite ( f n ) deacutefinie par f2n = n A et f zn+l = IB on a

                Le lemme de Fatou

                donne donc ici P ( A n B ) 5 inf P(A) P ( B )

                113 Par des calculs eacuteleacutementaires on obtient

                1 4

                v = a et b = - - a

                Drsquoautre part JI x(1 - x) dp(x) 2 O car la mesure p est porteacutee par [O 11 Donc b est positif et a 5 i Si p = $(ao + 6) alors m = 12 et on a

                m)2 + J z(1 - x) d p ( x ) = O 1 2

                b = ( - -

                Pour prouver lrsquouniciteacute de p7 il suffit de remarquer que a = 14 implique b = O et par suite

                m = i 2 et x(1 - x) dp(x) = O

                Ainsi la mesure p est porteacutee par lrsquoensemble O 1 Drsquoautre part II z dx = 12 JI

                donc p(0) = p(i) drsquoougrave p = +SI) O

                12

                114 On applique ici le theacuteoregraveme de la convergence domineacutee agrave la suite ( f - f n gt +

                ( f - f n ) + -O n-tcc et l ( f - f n ) + l = ( f - f n ) + 5 f inteacutegrable

                dougrave

                Le mecircme raisonnement vaut aussi pour (f - fn ) - et donc

                115 On pose E = ln et on deacutefinit la suite de fonctions ( f n ) n par

                Toute limite simple de fonctions mesurables est mesurable donc ]O 1 [ ~ a(Cg(IR)) On en deacuteduit que tout intervalle ]a b[ est dans a(Cg(IR)) car

                Donc a(Cg (IR)) contient tous les intervalles ouverts De plus tout ouvert est reacuteunion deacutenombrable de ses composantes connexes qui sont des intervalles ou- verts donc a(CK(IR)) 3 B(IR) Le caractegravere minimal de a(C(IR)) implique que

                Par convergence domineacutee on a a(Cg(R) = B(IR) O

                La connaissance de f dp pour toute fonction f E Cg(IR) nous donne p ( I ) pour tout intervalle ouvert et donc pour tout intervalle On connaicirct ainsi la mesure p sur lalgegravebre de Boole des reacuteunions finies dintervalles p est alors fixeacutee sur la tribu des boreacuteliens (voir Proposition 147)

                13

                CHAPITRE II INTBCRLTION

                116 Notons g = 2 et f = 8 On peut eacutecrire

                Pui lt P2 -43 P3 9 f

                (111)

                Pour tout eacutevegravenement A on a

                Drsquoapregraves la Proposition 127 la fonction g est limite drsquoune suite croissante de fonctions eacutetageacutees qursquoon note ( g n ) n Pour n fixeacute gn srsquoeacutecrit CianAi ougrave la somme est finie On a

                Drsquoautre part toujours par convergence monotone on a

                Donc

                Dans le cas ougrave p3 est elle-mecircme absolument continue par rapport agrave ~ 1 lrsquoas- sertion (111) devient

                Pui lt P2 3c P l s f

                dP2 dpl (E)-rdquo

                O

                Et le reacutesultat preacuteceacutedent donne f ( t ) g ( t ) = 1 On a donc bien - =

                14

                SOLTJTIONS

                117 La forme lineacuteaire 60 C[O 11 + IR f H f ( 0 ) est continue de norme 1 et drsquoapregraves le theacuteoregraveme Hahn-Banach elle se prolonge en une forme lineacuteaire continue sur Lrdquo que lrsquoon note A On va montrer par lrsquoabsurde qursquoil nrsquoexiste pas de fonction h E L1 telle que

                Vf E Lldquo A(f) = Jrdquo f ( t ) h ( t ) d t O

                On suppose donc lrsquoexistence drsquoune telle fonction et on considegravere la suite de fonctions ( f n ) deacutefinies par

                1 - n t O l t lt i n t gt i n

                Quel que soit n la fonction f n est continue et donc pour tout n E N A(fn) = f n ( 0 ) = 1 Or la fonction f n h converge simplement vers O sur ]O l] et

                V n E N Ifnhl 5 Ihl

                Drsquoougrave par convergence domineacutee

                n

                ce qui contredit A(f) = 1 On en deacuteduit que A ne peut ecirctre identifieacutee agrave un eacuteleacutement de L1 et donc que

                L1 c (Lrn)

                118

                a) Pour f E C1([0 I]) on a 1

                f ( t ) a n ( t ) d t = 2 f ( t ) d t + Ju f ( t ) sin(nt) d t 1rsquo et par une inteacutegration par parties on obtient

                O

                On obtient donc 1rsquo f ( t ) sin(nt) d t - 0 n-++co

                15

                et finalement

                Soit maintenant f E L1([O 11 A) et une suite (fk)k 2 O drsquoeacuteleacutements de Crsquo([Ol]) veacuterifiant Ilf - f k l l l 5 (par densiteacute de C1([Ol]) dans

                En remarquant que llunllco 5 3 on eacutecrit L1([0 11 Agt)

                drsquoougrave

                Soit E strictement positif On considegravere lrsquoineacutegaliteacute

                et observant que f k ( t ) d t __+ J f ( t ) d t on peut eacutecrire Ic-tcc

                pour IC et n suffisamment grands On deacuteduit de (112) que

                (112)

                O

                1 ) ) Eacutetudions au preacutealable lrsquointeacutegrale srdquo -amp d t Par le changement de va- riable u = nt et utilisant la peacuteriodiciteacute de la fonction t H l un(t) on a

                1 du = - du

                2 + sinu n o 2 + sinu

                du gt O car et observant que JO 2n 1 1 gt O

                1 n(b-a) 1 du

                16

                ougrave 11 deacutesigne ici la partie entiegravere Or nO donc

                du 2rr 1 2 + sinu

                Pour f en escalier sur [O 11 cest-agrave-dire constante eacutegale agrave ai sur ]ai aisi [ ougrave uo = O lt a1 lt lt UNS1 = 1 on a

                du n+CO

                i

                du 1 f ( t ) d t 27r

                Pour f E L1([O 11) on utilise la densiteacute des fonctions en escaliers dans L1([O 11) et on procegravede comme dans la question a)

                c) La premiegravere des eacutegaliteacutes suivantes vient des proprieacuteteacutes eacuteleacutementaires de la fonction sin 27r-peacuteriodiciteacute impariteacute et sin(7r - t ) = sin(t)

                d t d t

                119 Soit A E A veacuterifiant P(A) 2 Q(A) On a alors

                - Q ( A ) I = P(A) - Q(A) = J f ( t gt - d t ) dt A

                Observant que J f ( t ) - g ( t ) d t = O on obtient

                Le cas ougrave P(A) 5 Q(A) se traite eacutevidemment de maniegravere analogue On a ainsi montreacute que

                17

                CHAPITRE II INTEGRATION

                drsquoougrave

                IIP - Q I 1 I f 1 Ifgt - dtgtl dt -

                Pour montrer lrsquoineacutegaliteacute inverse on considegravere les parties mesurables -

                E+ = f 2 g et E- = f lt g = E+

                On a

                On en deacuteduit

                drsquoougrave lrsquoeacutegaliteacute $ J If(t) - g ( t ) l d t = IIP - QI[

                18

                III

                MESURE DE PROBABILITEacute

                Eacutenonceacutes

                1111 Un tiroir contient n paires de chaussures On choisit au hasard 27- chaus- sures (2r 5 n) Quelle est la probabiliteacute quil ny ait parmi ces 2r chaussures aucune paire complegravete Quelle est la probabiliteacute quil y ait exactement k paire(s) complegravete(s) (1 5 k 5 r )

                1112 Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans un ensemble M muni de la tribu de ses parties telle que P X = z gt O pour tout z E M Montrer que M est fini 011 deacutenombrable

                1113 (Paradoxe de Bertrand) Soit C le cercle de centre O et de rayon 1 dans R2 On cherche agrave deacuteterminer la probabiliteacute pour que la corde AB de ce cercle choisie ltlt au hasard raquo soit plus grande que le cocircteacute du triangle eacutequilateacuteral inscrit dans le cercle Faire le calcul dans les diffeacuterents cas suivants

                a ) On fixe un point I du cercle on choisit un point M sur le segment 01 selon la probabiliteacute uniforme on lui associe la corde AB perpendiculaire agrave 01 et passant par M

                1)) On fixe A sur le cercle et on choisit B selon la probabiliteacute uniforme sur le cercle

                c) On choisit M dans le disque selon la probabiliteacute uniforme AB est alors la corde passant par M et perpendiculaire agrave O M

                1114 La plupart des ordinateurs disposent dun algorithme permettant de simu- ler des variables aleacuteatoires uniformes sur [ O 11 Supposons donc savoir tirer une variable aleacuteatoire de loi 24[01~ Utiliser la Proposition 11127 pour simuler une variable aleacuteatoire de loi

                a) exponentielle de paramegravetre 1

                1) ) de fonction de reacutepartition F ( z ) = 1 - z- si 2 2 1 et F ( z ) = O si z 5 1 (loi de Pareacuteto)

                c) de Cauchy de densiteacute 1 ~ ( 1 + z2)

                1115 Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans N telle que

                ougrave a gt O Deacuteterminer la valeur de a Calculer lespeacuterance et la variance de X en remarquant que

                1 3 4 4

                P X = k = -PY = k + -PT = I C

                pour tout k ougrave T = 2 + 1 et Y et 2 sont deux variables de loi de Poisson de paramegravetre 2

                1116 Soit f2 lensemble des n permutations CT des entiers de 1 agrave n muni de la probabiliteacute uniforme Soient C I en et u~ un des nombres reacuteels On deacutefinit S ( a ) = c~u(I) Posons

                -

                1 - 1 -

                2 - 1 2 - 1

                = C I l k i n 1 u = C l lt k l n U k sc - x C i lt k lt n ( ~ k - I2 gt su - x C l lt k lt n ( U k - I2

                a) Montrer que lespeacuterance de S est eacutegale agrave ncuuml

                1) Calculer la variance de u c ( k ) puis la covariance de u0(q et uc(l) ( I C 1 )

                Indication noter que u(k) = Cllkln uk c) Deacuteterminer la variance de S en fonction de sc et s i

                20

                1117 Soit X une variable aleacuteatoire de loi n ( O l ) Montrer que 2 = ex est de densiteacute f Z ( z ) = (2ir)-12z-1e-(0g2)22 si z gt O et f Z ( z ) = O si z 5 O La loi de 2 sappelle la loi log-normale Pour a E [- l l] soit f a (x ) = fZ(x) ( l + asin(2nlogz)) z gt O Montrer que si 2 est de densiteacute f a alors 2 et 2 ont les mecircmes moments et donc que les moments ne caracteacuterisent pas une loi de probabiliteacute (comparer avec 11157 et le Theacuteoregraveme III 58)

                1118 On dit quun vecteur aleacuteatoire X = (XI Xd) est eacutechangeable si la loi de X est invariante par permutation des coordonneacutees ie pour toute permutation 7r de 1 2 d X a mecircme loi que (X) X)) Soit donc X un tel vecteur aleacuteatoire eacutechangeable de carreacute inteacutegrable tel que de plus X1 + + Xd = 1 Montrer qualors E(X) = l d et

                VarXl d - 1 C0V(XXj) = -~ i j

                1119 Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle sur (O A P )

                i l ) On suppose que X est de carreacute inteacutegrable Deacutemontrer quil existe un unique reacuteel zo tel que la fonction g(z) = E((X - z)) soit minimum en ce point Deacuteterminer zo et g(z0)

                1)) On appelle meacutediane de X un reacuteel m tel que

                Deacutemontrer quun tel reacuteel existe toujours mais quil nest pas neacutecessairement unique Prouver que si X est inteacutegrable et m est une meacutediane de X

                E ( I X - ml) = inf E ( I X - al) a E R

                21

                CHAPITRE III ~ I E S U R E DE PROBABILITEacute

                11110 et soit X E ] O 1 [ Deacutemontrer que

                Soit X une variable aleacuteatoire positive de carreacute inteacutegrable sur (n A P )

                (1 - X ) E ( X ) I E(XqAE(x ) co[ (X) ) gt

                et en deacuteduire par lrsquoineacutegaliteacute de Cauchy-Schwarz que

                11111 Si P est une mesure de probabiliteacute sur 12 n on deacutefinit lrsquoentro- pie de P par H ( P ) = -C15kltnpklogpk - ougrave p k = P ( k ) avec la convention OlogO = o Montrer que H est agrave valeurs dans IRrsquo et trouver P telle que H ( P ) = O Deacutemontrer que la mesure uniforme sur 12 n reacutealise le maximum de H Si P est une mesure de probabiliteacute sur N on deacutefinit de mecircnie son entropie par H ( P ) = - xnEW p logp Montrer que H est agrave valeurs dans R+ U cc Quand srsquoannule-t-elle Deacutemontrer que la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p O lt p lt 1 reacutealise le maximum drsquoentropie sur lrsquoensemble des mesures de probabiliteacute sur N de moyenne infeacuterieure ou eacutegale agrave (1 - p ) p Si P est une mesure de probabiliteacute sur (RB(R)) de densiteacute f par rapport agrave la mesure de Lebesgue on note H ( P ) = s f (z ) log f ( z ) dz lorsque cette inteacutegrale a un sens H ( P ) = cc sinon Calculer lrsquoentropie de la loi normale N(0l) Deacutemontrer qursquoelle minimise lrsquoentropie de toute mesure de densiteacute f veacuterifiant sR xf(z) dx = O et JR x2f(z) dz = 1

                Indication on p o w m commencer p n ~ mosi t lcr yulsquo pour toute c l e ~ ~ ~ s l t k $1

                1 log(f(x)g(x))f(r) dr 2 o

                puis prendre p u r y lu densiteacute gauss i fmir

                11112 Montrer que la fonction p(t) = ( 2 ~ ) - l ~ JR e i tx-x22 dz t E R est solu- tion drsquoune eacutequation diffeacuterentielle du premier ordre En deacuteduire la fonction carac- teacuteristique de la loi N(0l) ainsi que tous les moments de la loi N(0l)

                11113 (Lemme de Riemann-Lebesgue) Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle de densiteacute f Montrer que limt+co pX(t) = O

                Irampxlikm o n powmu consideacuterer d rsquoabord uric densiteacute iiriiforine de la forme l [ ( L b ] ( b - a ) puis uric densiteacute en esralier et approcher dnr1s L1 une demi t6 quelconque par m e fonction en escnler

                22

                En deacuteduire que si f admet des deacuteriveacutees f() f() inteacutegrables alors Ipx(t)l = o(ltlp) lorsque t + 00

                11114 Soit P la mesure de probabiliteacute sur Z deacutefinie par

                C P=C- n2 log n (6 + L) ngt2

                ougrave c est la constante de normalisation faisant de P une probabiliteacute Cette mesure admet-elle un moment dordre l Soit cp la transformeacutee de Fourier de la niesure P Pour tout entier N 2 2 on deacutefinit

                Deacutemontrer que f ~ ( t ) 5 t N et que g N ( t ) 5 l tN logN Trouver une fonction t H N ( t ) de [ O 00 [ dans N telle que 1imt-o fN( t ) ( t ) = 1irnt-o g N ( t ) ( t ) = O En deacuteduire que cp est deacuterivable en O

                11115 Soit f une densiteacute sur Et paire (ie f(z) = f ( - z ) ) de fonction caractii- ristique y Pour z gt O soit g(z) = J t p f ( t ) d t et poser g(-z) = g(z) Montrer que g est ilne densiteacute dont la fonction caracteacuteristique est t- Ji p(s) ds

                23

                CHAPITRE III ~II SLIJIIC DE P R O ~ ~ A I ~ I L I T J

                Solut ions

                1111 On peut supposer que toutes les parties agrave 2 r eacuteleacutements de lrsquoensemble des chaussures ont la mecircme probabiliteacute drsquoecirctre choisies Cette hypothegravese nous conduit agrave modeacuteliser cette expeacuterience aleacuteatoire par lrsquoespace probabiliseacute (O (a) P) ougrave O deacutesigne lrsquoensemble de toutes les parties agrave 2 r eacuteleacutements drsquoun ensemble agrave 2 n eacuteleacutements et ougrave P est la probabiliteacute uniforme (eacutequiprobabiliteacute) Si A c O repreacutesente lrsquoeacutevegravenement il nrsquoy a aucune paire complegravete parmi les 27- chaussures choisies alors

                (Dans la formule preacuteceacutedente le (E) exprime le fait de choisir 2 r paires et le 22r celui de choisir dans chaque paire une chaussure) Si B repreacutesente lrsquoeacutevegravenement il y a exactement k paires complegravetes parmi les 27- chaussures choisies alors

                (rdquo) ( n-k )22T-2k card(B) k 2r-2k P(B) = card(R)

                (Ici le (i) exprime le fait de choisir les paires complegravetes celui de choi- sir les paires non complegravetes et enfin 22r-2k celui de choisir une seule chaussure parmi ces derniegraveres)

                1112 si ml m k sont k eacuteleacutements distincts de Mn

                Le cardinal de Mn est neacutecessairement strictement infeacuterieur agrave n En effet

                P X E (1711rsquo

                Donc k lt n en particulier Mn est fini Par hypothegravese

                M = U M n ngtl

                lrsquoensemble M est donc une reacuteunion deacutenombrable drsquoensembles finis I1 est donc au plus deacutenombrable O

                1113 Tout triangle eacutequilateacuteral inscrit dans le cercle uniteacute est de cocircteacute fi a) On note 11 le milieu du segment 01 Pour que la corde soit plus grande

                que f i il faut et il suffit que le point M soit sur le segment 011 On trouve donc une probabiliteacute de 1 2

                24

                1)) On fixe A sur le cercle et partant de A on ( coupe gtgt le cercle en 3 arcs deacutegales longueurs On note les deux autres points Al et A2 On choisit un point B au hasard sur le cercle Pour que la corde AB soit plus grande que 4 il faut et il suffit que le point B soit sur larc de cercle (A1A2) On trouve donc une probabiliteacute de 13

                c) Lors de cette construction pour que la corde AB soit plus grande que 4 il faut et il suffit que le point M soit dans le disque centreacute en lorigine

                et de rayon 12 On trouve ici une probabiliteacute de - = 1 4

                1114 Pour les ezemples qui suivent la fonction F se calcule facilement On rappelle que si U deacutesigne une variable aleacuteatoire suivant la loi uniforme sur ]O 1[ alors F+(U) suit la loi ayant F pour fonction de reacutepartition

                a) Pour F fcnction de reacutepartition dune loi exponentielle de paramegravetre 1

                on a F + ( y ) = - ln(1 - y) pour y euro]Ol[ s i x 5 0

                F ( x ) =

                s i u suitla loi uniforme sur IO I[ - ln(i - U ) suit la loi exponentielle de paramegravetre 1 (On peut mentionner que - ln(U) suit alors aussi la loi exponentielle de paramegravetre 1)

                11) Pour F fonction de reacutepartition dune loi de Pareacuteto 1-x- s i x gt 1

                s i x 5 1 F ( x ) = on a ~ ( y ) = (1 - y)- pour y euro10 I[

                Si U suit la loi uniforme sur ]O 1[ (1 - U)-l suit la loi de Pareacuteto

                c) Pour F fonction de reacutepartition dune loi de Cauchy F ( x ) = 1 7r (arctanz + z ) on a ~ + ( y ) = tan(iry - ) pour y euro10 I[ Si u suit la loi uniforme sur ]O 1[ tan(irU - 2) suit la loi de Cauchy

                1115 La variable X est agrave valeurs dans N et donc CkEN PX = k = 1 Or

                Donc a = 3 2 et

                i eeuml2zk 3 eeuml22-lk 4 k 4 I C P X = I C = -- + -

                On peut eacutecrire 1 3 4 4 PX = I C = -PY = k ) + -PT = k

                25

                ougrave on a poseacute e-22k- 1 k

                et PT=k= k k

                e-22k PY = k = -

                Autrement dit T = 1 + 2 et 2 suit une loi de Poisson de paramegravetre 2 tout comme Y On sait alors

                E(T) = 1 + E ( 2 ) = 3 E(Y) = 2 et Var(T) = Var(2) = Var(Y) = 2

                On en deacuteduit E ( X ) et E ( X 2 ) 1 3

                E ( X ) = -JkPY = I C + ampldquoT = k IC20 k 2 0

                1 3 1 9 11 4 4 2 4 4 1 3 1 3

                4 4

                = -E(Y) + -E(T) = - + - = -

                E ( X 2 ) = - IC2PY = k + - k 2 0 k 2 0

                k2PT = I C = -E(Y2) + -E(T2)

                Or E(Y2) = JT(Y)~ + Var(Y) = 6 et E(T2) = E(T)2 + Var(T) = 11

                6 33 39 39 Donc E ( X 2 ) = - + - = - et Var(X) = - - ( y )2 = E 4 4 4 4

                1116 Signalons lrsquoabus de notation utiliseacute ici pour deacutesigner la variable aleacutea- toire u ~ ( ~ ) On pourrait noter celle-ci X k deacutefinie sur R lrsquoensemble des permu- tations de (1 n en posant X k ( a ) = u u ( k )

                a) S = C l l k lt n C ~ C un(r~) et donc E ( S ) = Clltkltn - ck E(un(k)) avec

                La derniegravere eacutegaliteacute se justifiant par le fait que lrsquoensemble EL = T tels que ~ ( k ) = i est de cardinal (n - l) On obtient donc

                b) Remarquons que quel que soient i et j distincts un(i) et uo(j) suivent la mecircme loi En outre il est clair que la loi du couple (u(i) ua(j)) avec i j ne deacutepend pas du couple ( i j ) Drsquoautre part la somme Cljklnua(k) ne deacutepend pas de a elle est eacutegale agrave x l lt k l n ~ k - crsquoest-agrave-dire agrave nuuml On en deacuteduit que

                26

                ou encore en vertu de la remarque preacuteliminaire

                nVar(uu(1)) + (n2 - n)Cov(uu(l)u(2))

                Via le theacuteoregraveme du transport

                (1111)

                En utilisant (1111)rsquo on obtient alors

                On peut deacutesormais calculer la variance de S On a n

                k=l n

                k = l kltl n

                Or la derniegravere expression entre parenthegraveses nrsquoest autre que la variance drsquoune variable aleacuteatoire uniforme sur les c k qui est eacutegale agrave sc(n - l ) n On a donc

                Var(S) = (n - 1) sus 2 2

                1117 on a

                La variable aleacuteatoire 2 ne prend que des valeurs positives et pour t gt O

                PZ 5 t = P X 5 lnt = Qgt(lnt)

                27

                ougrave CP deacutesigne ici la fonction de reacutepartition de la loi normale centreacutee reacuteduite La fonction de reacutepartition de 2 est donc

                Q(1nt) si t gt O sinon

                F Z ( t ) =

                Elle est continue sur R deacuterivable sur R La variable 2 admet donc une densiteacute obtenue en deacuterivant F Z On obtient

                s i t gt O

                sinon

                Pour a E [-1 11 la fonction fa deacutefinit bien une densiteacute de probabiliteacute sur R+ car elle est positive et su fa(t) dt = 1 Pour veacuterifier cette derniegravere eacutegaliteacute il suffit deacutecrire

                f z ( t ) sin(27r In t ) dt = E ( s i n ( 2 ~ In 2)) = E(sin(27rX)) = O J I - - (I

                Leacutegaliteacute () eacutetant la formule de transport (voir Theacuteoregraveme 1141) et la der- niegravere espeacuterance est nulle car la densiteacute de X est paire Soit alors une variable 2 ayant fa pour densiteacute On veacuterifie sans difficulteacute que quel que soit lentier k 2 et 2 admettent un moment dordre k De plus

                E ( Z t ) = t k f f z ( t ) ( l + asin(2irlnt)) dt

                = E ( Z k ) + a i+OO t k f z ( tgt s i n ( 2 ~ In t ) dt

                Or cette derniegravere inteacutegrale vaut zeacutero

                t k f z ( t ) sin(2ir lnt) dt = E(Zk sin(27r In 2)) = E ( e k x s i n ( 2 ~ X ) )

                28

                Les deux variables 2 et 2 ont donc les mecircme moments mais ne suivent pas la mecircme loi car leur densiteacutes respectives sont distinctes Cet exemple illustre le fait que les moments ne caracteacuterisent pas la loi dans le cas ougrave la variable nrsquoest pas borneacutee

                1118 On note 7r1 la projection sur la premiegravere composante du d-uplet ( 2 1 zd) I1 est clair que 7rl(X1 X2 X3 Xd) suit la mecircme loi que 7r1 (X2 X I X3 Xd) et donc que X1 et X2 suivent la mecircme loi On montre- rait de la mecircme faccedilon que quels que soient i j Xi et X j suivent la mecircme loi et donc E ( X i ) = E ( X j ) De lrsquoidentiteacute X I + + Xd = 1 on deacuteduit que

                O 1

                E ( X 1 ) + + E ( X d ) = 1 = d E(X1) donc E ( X i ) = - d

                De mecircme X I ( X l + + Xd) = X1 et donc en prenant lrsquoespeacuterance

                1 - = E ( X 1 ) + E(X1X2) + + E(X1Xd) = E ( X 1 ) + (d - 1) E ( X i X j ) (1112) d

                La derniegravere eacutegaliteacute se justifiant par le fait que X1X2 suit la mecircme loi que XiXj quel que soit i j (I1 suffit de consideacuterer lrsquoapplication

                et de remarquer que

                suivent la mecircme loi pour toute permutation a) On obtient alors

                c o v ( x ~ rsquo X j ) = E(X2Xj) - E ( X i ) E ( X j )

                E ( X 3 1 par (1112) 1 - -

                d(d-1) d - 1 d2 - d - d2 E ( X S ) - (d - 1) -

                d2(d - 1) l -d2E(XS) 1 ( 1 )

                - - E(XS) - - - - d2(d- 1) d - 1 d2

                29

                1119

                a) La fonction g deacutefinie par g(x) = E((X - x ) ~ ) = x2 - 2E(X)x + E(X2) atteint son minimum en xo = E(X) Le minimum de g vaut alors g(x0) = E ( ( X - E ( X ) ) ~ ) = Var(X)

                11) Notons F la fonction de reacutepartition de X La fonction F est croissante continue agrave droite limt-t-F(t) = O et limt++F(t) = 1 Observant alors que t F ( t ) 2 12 est non vide et minoreacute on deacuteduit lrsquoexis- tence de inf t F ( t ) gt_ 12 = m Par continuiteacute agrave droite on obtient

                Drsquoautre part P X 2 m = 1 - P X lt m = 1 - F(m- ) On peut alors distinguer les cas F continue en m et F discontinue en m pour conclure que P X 2 m 2 12 I1 suffit drsquoobserver que dans le cas F continue en m F ( m ) = F ( m - ) = 12 et que dans le cas F discontinue en m on a neacutecessairement F ( m - ) lt 12

                Pour se convaincre de la non uniciteacute en geacuteneacuteral il suffit de consideacuterer X suivant la loi uniforme sur O 1 et observer que tout reacuteel de ]O 1 [ est une meacutediane

                F ( m ) = PX 5 m 2 12

                Montrons maintenant que si a lt b

                E ( I X - bl) - E ( I X - a ( ) = u PX I x-PX 2 x d x = u $(z )dx

                Pour cela on considegravere les applications

                b b

                n[t+[(x(w)) et nl-tl(X(w)) deacutefinies pour ( t w ) E [a b] x R

                auxquelles on appliquera plus bas le theacuteoregraveme de Frsquoubini-Tonelli Aupa- ravant on observe que

                si X ( w ) 2 b

                si X(w) 5 a

                si X ( w ) 5 a

                si X ( w ) 2 b U-l-mt](X(~)) d t = - bl 7 si X ( W ) euro ] a b[

                puis que

                ( X - bl - IX - al si X euro ] a b[

                la - bl IX - bJ - IX - ucircl = s i X gt b

                si X 5 a

                30

                SOLCTIONS

                On obtient alors

                et

                On soustrait et on obtient

                E(IX-b)-E(IX-al) = P X lt t - P X 2 t d t = $ ( t ) d t O Jr Lb Pour conclure on remarque

                - La fonction $ est eacutevidemment croissante avec lim-m $(t) = -1 et lim+ $(t) = 1

                - Si m est une meacutediane de X et si x gt m en supposant de plus que z nrsquoest pas une meacutediane alors $(z) gt O II est en effet clair que P X 2 x lt 12 et donc P X 5 x 2 12 et donc $(x) gt O

                Si z lt m en supposant de plus que z nrsquoest pas une meacutediane alors $(x) lt 0

                31

                - Si m lt mrsquo sont deux meacutedianes alors $(t) = 0rsquovrsquom lt t lt mlsquo En effet les eacutevegravenements X 5 m et X 2 mrsquo eacutetant disjoints on a P X 5 m = 12 et P X 2 mlsquo = 112 et donc P m lt X lt mrsquo = O donc si rn lt t lt mrsquo on a P X 5 t - P X 2 t = O

                Par conseacutequent si m et mrsquo sont deux meacutedianes

                E ( ( X - ml) - E ( ( X - mrsquol) = $(t) d t = O Lrnlsquo L

                et si m a (m lt a par exemple) avec m meacutediane alors

                $(t) d t 2 O E(IX - a ( ) - E ( ( X - mi) =

                Finalement E ( ] X - ml) = in fE(IX - Q I ) a E X O

                11110 Quel que soit a ~ ] 0 1 [ on peut eacutecrire

                x = XnXgtaE(X) + x n X lt a E ( X ) et E(XnXltaE(X)) i a E ( X )

                drsquoougrave

                Or il est clair que E(X2IlxgtE(x)) - 5 E ( X 2 ) donc

                32

                S O L I rsquo 1 I O h S

                11111 leurs dans IR+ Drsquoautre part

                Lrsquoexpression H est une somme de termes positifs donc elle est agrave va-

                H ( P ) = (-pkinpk) = O ssi lrsquoun des pk vaut 1

                Si P est la loi uniforme sur (1 n alors H ( P ) = in(n) On veacuterifie main- tenant que si Q est une mesure de probabiliteacute sur (1 n alors H ( Q ) =

                q k In q k I ln(n) Pour cela en utilisant la concaviteacute de la fonction In on remarque que quelles que soient les distributions (pk) et ( q k ) sur (1 n

                lltkltn

                crsquoest-agrave-dire

                l lt k lt n l lt k lt n

                qui donne pour pk = i n

                H ( Q ) = - q k In(qk) 5 1n(n) lltkltn

                On considegravere maintenant une mesure de probabiliteacute sur N noteacutee P Lrsquoexpres- sion H ( P ) est encore agrave valeurs positives (eacuteventuellement 00 si la seacuterie diverge) et

                H ( P ) = pk In pk = O ssi lrsquoun des pk vaut 1 k O

                Si P est la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p alors (en posant q = 1 - p)

                k 2 0

                4 = - lnp - - lnq 4 = - lnp - plnq (1 - d2 P

                On observe maintenant que lrsquoineacutegaliteacute (1114) est valable pour des sommes infi- nies Plus preacuteciseacutement si pour tout k entier P ( k ) = pk et Q ( k ) = q k deacutefinissent des mesures de probabiliteacute sur N) alors

                (III 5)

                33

                Pour montrer ceci on utilise lrsquoineacutegaliteacute ln ( l+z) 5 z valable pour tout z gt -1

                (En remarquant que quel que soit k 7 2 -1) On considegravere maintenant P loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p et donc drsquoespeacuterance qp et Q mesure de probabiliteacute quelconque sur N On a alors drsquoapregraves lrsquoineacutegaliteacute preacuteceacutedente

                0 I Qk ln(qk) - Qk WPk) k20 k 2 0

                = -H(Q) - q k ln(Pgt - qk kin() kgtO kgtO

                = - H ( Q ) - ln(P) - qk kln(q) k 2 0

                P - lt -H(Q) - ln(p) - 1n(q)

                Concernant la loi normale rappelons que si X y+ N(ucirc i) alors E(X) = 0 et E(X2) = 1 On en deacuteduit que si P est une mesure de probabiliteacute de loi normale N(0 I) on a

                Soient f et g deux densiteacutes de probabiliteacute En srsquoinspirant de la preuve de (1115)

                Drsquoougrave

                34

                OL L i T I O N S

                En particulier si g est la densiteacute de P suivant une loi N(0l) et si JR x2 f ( x ) dx = 1 on obtient par (1116)

                H ( P ) = - in (6) - 5 J In ( f ( z ) ) f ( x ) dz O 1 R

                11112 On pose pour ( x t ) E IR2

                Cette fonction + est de classe C1 sur IR2 avec de plus

                Drsquoougrave par deacuterivation sous le signe inteacutegral on obtient

                cplsquo(t) = 1 s i x eitx-x22 dx

                Agrave lrsquoaide drsquoune inteacutegration par parties (en deacuterivant ie i tx et en inteacutegrant x e euml x 2 j 2 ) on obtient

                On en deacuteduit que cp(t) = K eeumlt2I2 pour une certaine constante K Or p(0) = 1 (car cp est une fonction caracteacuteristique) donc cp(t) = eeumlt2l2 En utilisant le deacuteveloppement en seacuterie entiegravere de cp au voisinage de zeacutero on obtient la valeur de cp(rdquo(0) = i k E ( X k ) quel que soit k (cf Proposi- tion 11156)

                On en deacuteduit donc

                11113 pour toute fonction f E Lrsquo(IR) on a

                Ce reacutesultat est le theacuteoregraveme Riemann-Lebesgue Agrave savoir

                +W 1 eitZ f ( z ) d x 4 O t4cc

                35

                Si est f est lrsquoindicatrice i[ab] drsquoun segment (ou de tout intervalle borneacute) on obtient le calcul

                ) -+ o i t b - cita t+co

                +m b eitx f ( x ) d x = 1 eitx

                On peut eacutetendre ce cas particulier agrave toute combinaison lineacuteaire finie drsquoindica- trices drsquointervalles borneacutes (appelleacutee fonction en escalier) Dans le cas geacuteneacuteral pour f E Lrsquo(Et) on considegravere une fonction en escalier qui approche f dans LI (Par densiteacute des fonctions en escaliers dans (Lrsquo(Et) 1111i))

                ( O n remarquera qursquoune indicatrice drsquoun ensemble mesurable ou qursquoune fonc- taon eacutetageacutee inteacutegrable est un objet a priori beaucoup plus compliqueacute qursquoune fonction e n escalier et que le cas de telles fonctions rentre dans le cas geacuteneacuteral des fonctions Lrsquo )

                Soient alors E gt O g en escalier veacuterifiant JR If() - g ( x ) l d x lt ~ 2 et t o tel que

                On a eitx g ( x ) dz l lt ~ 2 pour tout t gt t o

                5 ~ 2 + ~ 2 = E pour t gt t o

                Le reacuteel E eacutetant arbitraire on en deacuteduit que pour toute fonction inteacutegrable f

                L e i t x f ( x ) d x -+ O t+m

                En particulier limt+m vX(t) = O cl On suppose deacutesormais que la densiteacute f admet une deacuteriveacutee frsquo inteacutegrable Ceci implique que neacutecessairement f ( x ) --+ O En effet la fonction

                t-tco

                x ts lx f rsquo ( t ) d t

                admet une limite quand x tend vers +CO donc f admet une limite en +00 et neacute- cessairement cette limite est nulle pour que f soit inteacutegrable Le mecircme raison- nement est valable pour -00 Une inteacutegration par parties dans JR eitx f ( x ) d x

                36

                donne

                Ces calculs se geacuteneacuteralisent sans difficulteacute si les deacuteriveacutees f(rsquo) f(rsquo) sont in- teacutegrables pour obtenir le reacutesultat

                pX(t) = o(JtJ- rsquo ) quand t -f 00 O

                11114 Notons X une variable aleacuteatoire dont la loi est donneacutee par la me- sure P La seacuterie (de Bertrand) c amp est divergente et donc X nrsquoest pas inteacutegrable

                c n E(lXlgt = = 00

                nGZ In122

                Donc X nrsquoadmet pas de moment drsquoordre 1 Neacuteanmoins sa fonction caracteacuteris- tique ltp est deacuterivable en O comme le prouvent les calculs suivants

                par conseacutequent

                - - c(cos(tn) - 1) c sin2(nt2) d i gt - d o ) lsquo 2 C = -4gt t n2 lnn n22 tn21nn 7122 t

                - 4C(fN(t) + gN(t))rsquo ougrave N est un entier quelconque Utilisant lrsquoineacutegaliteacute I sinzl 5 1x1 on obtient

                (1117)

                Drsquoautre part

                (III S) i i J lsquo rdquo $ d u = 1

                t l n N N t N ln(N) rsquo et N(t) = L$(t)J (partie entiegravere de $(t)) I1 est tampG On pose alors $(t) =

                clair que limto $(t) = +m et qursquoon a donc aussi $(t) - N(t) t-to

                37

                Utilisant les ineacutegaliteacutes (1117) et (1118) on obtient

                De plus I

                et

                donc QN(t) (t) t7o 0 Finalement

                cp(t) - = -4c(fN(t)(t) + gN(t)(t)) tzo 0 t et donc cp est deacuterivable en O avec cp(0) = O O

                11115 On remarque que g est bien deacutefinie et positive sur IR+ En effet

                f (t) lt fo va gt O Y t 2 a O 5 - 7 t - U donc t ++ t f(t) est inteacutegrable sur [a +CO[ et ainsi g est deacutefinie en a et g(a) 2 O La fonction g eacutetant paire pour veacuterifier quelle est une densiteacute de probabiliteacute il faut veacuterifier que so g(z) dz = 12 Dapregraves le theacuteoregraveme de Fubini-Tonelli (voir Theacuteoregraveme 1151)

                1 f ( t ) dt = 12

                en deacutesignant par A lensemble (z t ) O 5 II I t La fonction g est donc une densiteacute de probabiliteacute et si Y est une variable aleacutea- toire admettant g pour densiteacute sa fonction caracteacuteristique quon notera $ est deacutefinie par

                $(t) = E ( e i t Y ) = 1 eitYg(y)dy = 2 1 cos(ty)g(y)dy f

                R O

                car g est paire On a

                38

                Y OLT ri- I O N s

                et agrave nouveau par le theacuteoregraveme de Fubini-Tonelli

                I1 reste agrave veacuterifier que

                (1119)

                En invoquant le theacuteoregraveme de deacuterivation sous le signe s on remarque que la fonction de t deacutefinie dans le premier membre de lrsquoeacutequation (1119) est deacuterivable et sa deacuteriveacutee vaut

                +W

                t H 2 1 cos(tx) f ( x ) dx = p(t)

                Drsquoautre part p eacutetant continue la deacuteriveacutee du second membre vaut p(t) Lrsquoiden- titeacute (1119) eacutetant valable pour t = O on en deacuteduit que

                39

                IV

                INDEacutePENDANCE

                Eacutenonceacutes

                IV1 Une urne contient T boules rouges et b boules blanches On tire ces boules une agrave une sans remise jusqursquoagrave eacutepuisement Pour O 5 k 5 b quelle est la proba- biliteacute pour qursquoexactement k boules blanches soient tireacutees avant la premiegravere boule rouge

                IV2 Deux joueurs A et B jouent une suite de parties indeacutependantes Lors de chacune drsquoelles ils ont respectivement les probabiliteacutes p pour A et q = 1 - p pour B de gagner Le vainqueur final est celui des deux joueurs qui IC premier obtient 2 victoires de plus que son adversaire Quelle est la probabiliteacute pour que A soit vainqueur

                IV3 sur [ O il Soit pour tout n 2 1

                Soit R = [ O 11 muni de sa tribu boreacutelienne et P la mesure de Lebesgue

                Montrer que la famille est mutuellement indeacutependante -

                IV4 Soient X et Y deux variables deacutefinies sur (O A P ) ne pouvant prendre que deux valeurs distinctes Montrer que X et Y sont indeacutependantes si et seulement si E ( X Y ) = E ( X ) E ( Y )

                CHAP ITRE IV IN LI I P E N D A N c 1

                IV5 Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle et soient f et g deux fonctions crois- santes de IR dans R On suppose que E(f(X)2) lt 03 et E ( g ( X ) 2 ) lt 00 Deacutemontrer que

                E( f (X)g(X) ) 2 E ( f ( X ) ) E ( d X ) )

                IV6 Soient X et Y deux variables aleacuteatoires indeacutependantgtes de mecircme loi ex- ponentielle de densiteacute f e ( x ) = Beeumlezll~oco[(x) 6 gt O Deacuteterminer les densiteacutes des lois de X 3 IX - YI m in(X Y 3 ) Mecircme question lorsque X et Y suivent la loi uniforme sur [ - 11 1

                IV7 Soient F et G deux fonctions de reacutepartition et U une variable aleacuteatoire de loi uniforme sur ] O 1 [ Montrer que V ( x y) = min(F(z) G(y)) est la fonction de reacutepartition du vecteur aleacuteatoire (F(U) G+(U)) En particulier V est de marges F et G Montrer que si W est une fonction de reacutepartition sur R2 de marges F et G alors H 5 V

                IV8 Soient Xi 1 5 i 5 n des variables aleacuteatoires indeacutependantes Xi eacutetant de fonction de reacutepartition Fi Soit m = min1ri5Xi et 111 = maxlltiltXi _ _

                Montrer que la fonction de reacutepartition de Ad en x est Fi(x) que celle de rn est 1 - n(i - Fi()) et que

                -

                _ -

                42

                IV9 de paramegravetre 1 Montrer que P 3 i j Xi = X j = O On pose

                Soient XI X des variables indeacutependantes de mecircme loi exponentielle

                2 = min Xi et N = min 15 i 5 n Xi = Z l_ltisn

                Deacuteterminer la loi de 2 Eacutetablir que

                P ( N = ~ Z gt t = e - ~ ~ l n k = l n t gt O

                En deacuteduire que Z et N sont des variables aleacuteatoires indeacutependantes et preacuteciser la loi de N

                IV10 Soit P une loi sur R dont on suppose quelle admet une transformeacutee de Laplace L ( t ) = J etx dP(z) pour It1 petit Soit P la n-iegraveme convolueacutee de P avec elle-mecircme deacutefinie par P = P et P = P(-) P (ie P est la loi dune somme de n variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi P ) Soit t tel que

                L( t ) existe et soit Pt la loi deacutefinie par sa densiteacute - = - Montrer que Pt7 dPt etx dP L ( t )

                etx Montrer que - - dP

                admet une densiteacute par rapport agrave P donneacutee par - dP L ( t p

                ~ ~ ( [ z oo 1) 5 eeumltxL(t)nPtn([z cc [) pour t gt O (comparer cegravette ineacutegaliteacute avec celle de Chernoff Exemples III4lOiii)

                I V l l On appelle loi gamma de paramegravetre p gt O et on note rp la loi de densiteacute yp(z) = (r(p))-lzP-leeumlX sur R+ ougrave qP) assure que J igt(z) dz = 1 Montrer que r ( p ) = ( p - l)l(p - 1) et que pour p entier r ( p ) = ( p - l) Montrer que rp r4 = rptq En deacuteduire la loi de AI + + + A ougrave les A sont des variables aleacuteatoires indeacutependantes et de loi exponentielle de paramegravetre 1 Montrer que la fonction caracteacuteristique de la loi Soit maintenant (X) une suite dc variables aleacuteatoires indeacutependantes et de mecircme loi exponentielle Soit S = XI + + X leur somme Pour t 2 O soit N ( t ) = card( i S 5 t En eacutevaluant P N ( t ) 2 k montrer que N ( t ) suit une loi de Poisson de paramegravetre t

                est (1 - i t ) - p

                IV12 Soient X I X Xn+i des variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi ex- ponentielle de paramegravetre 1 Calculer la loi de la somme Sk = X I + + X k 1 5 k 5 n + 1 Deacutemontrer que la loi du vecteur ( U I Un) deacutefini par Ui = SiSn+l i = 1 n a une densiteacute par rapport agrave la mesure de Lebesgue sur Rn donneacutee par n ID ougrave

                D = z = (21 z) E IRn O 5 21 5 5 2 5 1

                43

                CHAPITRE IV INDlhENDXNCE

                IV13 Soient XI X des variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes de meacuterne loi de fonction de reacutepartition F ayant une densiteacute f Ces variables or- donneacutees par ordre croissant sont noteacutees XI lt Xz lt lt X Claire- ment les Xi 1 lt i lt n ne sont pas indeacutependantes puisque par construction xi I Xi+ln

                a ) Montrer que la probabiliteacute que IC des variables XI X soient infeacuterieures agrave z et n - IC soient supeacuterieures agrave est CF(z)(l - F(z))- En deacuteduire que P Xi 5 z = ~iCkICF(z)(l - F ( Z ) ) ~ - et que Xi admet une densiteacute

                fz(z) = ic f(z)F(z)-l(i - q q - 2 J E IR

                1)) Montrer par un argument analogue que pour zy E IR

                P xi I z Xifl gt y = C()Z (1 - F ( y ) y

                ( a ) En deacuteduire la fonction de reacutepartition du couple (Xi amp+I)

                (1) Montrer que le couple (Xi admet une densiteacute

                c ) Soit amp+I = Xi+l -Xi Montrer que le couple (Xi $+I) admet pour densiteacute

                n-2-1 g(z s) = i(n - igtCf()f(z + s)F()Z-(l - F ( z + s ) )

                z E R s gt o

                f ) Supposons les Xi de loi exponentielle de paramegravetre 1 Montrer qualors amp+I est de loi exponentielle de paramegravetre n - i

                IV14 Soit (X)nEN une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Bernoulli de paramegravetre p Pour tout n 2 1 on deacutefinit par reacutecurence T = inf IC gt T-I XI = 1 si cet infimum est fini T = CO sinon et To = O Deacutemontrer que les variables aleacuteatoires TI T2 - T I T - T-I sont indeacute- pendantes et de mecircme loi Calculer la loi de TI et sa fonction caracteacuteristique En deacuteduire la loi de T

                44

                IV15 Versions du lemme de Borel-Caritelli

                P(A is ) = 1 (Reacutenyi)

                Iridttntiori poiir tocif ri 2 i poiir dfrnorrtrrr q i t r Cigt n 1 = x p 5

                Si i j alors P(A is ) gt O (Kotska)

                applrqucr bin4qdttk (16 lcrtrricr III6 10 (i X = Clsilt n 1

                P(A) = 00 et P(A n A J ) 5 cP(A)P(A) pour un c gt O et tous

                -

                IV16 Ineacutegaliteacute de Kolmogorov Soient X I X des variables aleacuteatoires in- deacutependantes despeacuterance O et de variance finie Soit s = X I + + X Montrer lineacutegaliteacute de Kolmogorov

                IV17 Trouver une fonction h de J R dans J R et un reacuteel c gt O tel que la fonction

                ( X Y ) E JR2

                soit la densiteacute de la loi dun vecteur non gaussien de IR2 dont les lois marginales sont gaussiennes

                45

                CHAPITRE IV I x u ~ + ~ s u ~ ~ c e

                IV18 covariance C = ( 8 F) Deacutemontrer que X et Y sont proportionnelles

                Soit ( X Y ) un vecteur gaussien centreacute agrave valeurs dans IR2 de matrice de

                IV19 Soit X une variable aleacuteatoire suivant une loi N(0 1) et soit E une variable de Bernoulli telle que P E = 1 = P E = -1 = 12 indeacutependante de X Deacutemontrer que E X et ~1x1 ont mecircme loi que X Le couple ( X E X ) est-il gaussien

                IV20 Soit X un vecteur gaussien centreacute agrave valeurs dans IRrsquo et soit Y une copie indeacutependante de X On pose Xe = X cos O + Y sin O et Xeacute = -X sin O + Y cos O O E [ O 27r 1 Deacutemontrer que pour tout 8 X e et Xg sont indeacutependantes de mecircme loi que X

                IV21 Soient X et Y deux vecteurs aleacuteatoires de IRlsquo indeacutependants et de mecircme loi tels que X + Y et X - Y sont indeacutependants On deacutesigne par p la fonction caracteacuteristique de la loi de X

                a) Montrer que pour tous s t E Rd

                En deacuteduire lrsquoexistence drsquoune fonction continue 11 sur IRd telle que p = e$

                1) On pose +p(t) = $(+( t ) + +(-t)) et +(t) = $ ( ~ ( t ) - ~ ( - t ) ) t E P Deacutemontrer qursquoil existe rn E Rd tel que amp(t) = i (m t ) t E IRd

                ( 3 ) Soit amp(s t ) = amp(s + t ) - gp(s) - g p ( t ) s t E IRrsquo Deacutemontrer que Q est reacuteelle symeacutetrique neacutegative Eacutetablir que Q est bilineacuteaire

                (1) Deacuteduire de ce qui preacutecegravede que la loi de X est gaussienne

                IV22 (Lois infiniment divisibles) Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle sur un espace probabiliseacute ( O A P ) de loi p on dit que p est infiniment divisible si pour chaque entier n 2 1 il existe des variables aleacuteatoires reacuteelles XI^ Xnn indeacutependantes et de mecircme loi un telles que la loi de la somme XI^ + + + XnrL soit p

                a) Deacutemontrer qursquoune loi p est infiniment divisible si et seulement si sa fonction caracteacuteristique p est pour tout entier n 2 1 la puissance n-iegraveme drsquoune fonction caracteacuteristique

                b) p est-elle infininient divisible dans les cas suivants

                46

                (i) p = 6 a E R (ii) p est la loi gaussienne de moyenne m et de variance g 2

                (iii) p est la loi de Poisson de paramegravetre A

                (iv) p est la loi de Cauchy (on rappelle que la fonction caracteacuteristique de la loi de Cauchy est donneacutee par eumlltl)

                c) Soit X de loi p de Bernoulli sur O 1 de paramegravetre O lt p lt 1 soient eacutegalement Y et 2 des variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi commune v telles que la somme Y + 2 soit de loi p

                (i) Si B est un intervalle ne contenant pas O et 12 deacutemontrer que p ( B + B ) = O (ougrave B + B = ldquo +y zy E B ) En deacuteduire que

                (ii) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que Y ne peut prendre que les valeurs

                (iii) Conclure que p nrsquoest pas infiniment divisible

                v v (B x B ) = o

                O et 12

                (1) Soit cp une fonction caracteacuteristique et soit X gt O On deacutefinit

                (t) = X(p(t)-1) t E R

                Sur (Cl A P ) on considegravere une suite (XrL)nEW de variables aleacuteatoires indeacute- pendantcs de mecircme loi de fonction caracteacuteristique c p ainsi qursquoun variable aleacuteatoire N suivant une loi de Poisson de paramegravetre A indeacutependante de la suite (Xn)EN Pour chaque w E C2 on pose

                1 lt k 5 N (w)

                (avec la convention Ciltklto = O) Deacutemontrer que Y est une variable aleacutea- toire de fonction caractampampique Montrer que la loi de Y est infiniment divisible

                47

                CHAPITRE IV INDIPEKDANClsquoE

                Solutions

                IV1 On note Bi lrsquoeacutevegravenement la ie boule tireacutee est blanche Lrsquoeacutevegravenement consideacutereacute srsquoeacutecrit alors BI n Ba n - - n BI n Bk+l Les tirages se faisant sans remise les eacutevegravenements Bi ne sont pas indeacutependants Neacuteanmoins on a

                P ( B ~ ~ B ~ ~ nBknEkS1) = P ( B ~ ) P ( B ~ I B ~ ~ B ~ ) P ( B ~ + ~ I nBk)

                La probabiliteacute chercheacutee est donc b - k + l r b b - 1

                b + r b + r - 1 b + r - k + l b + r - k lsquo O

                IV2 Le vainqueur ne peut ecirctre deacutesigneacute qursquoapregraves un nombre pair de parties On considegravere les eacutevegravenements Ccedil = A gagne g2 = A gagne apregraves 2n par- ties ) puis amp2k = apregraves 2k parties aucun vainqueur nrsquoest encore deacutesigneacute On a alors

                Ccedil = U 62 = U ( ~ 2 k n A gagne les parties 2c + icirc et 2k + 2 )

                On en deacuteduit que P ( Ccedil ) = CI gtoP(euro2k )p2 Drsquoautre part on a facilement P(amp21+2) = P(euro21)2pq donc quel que soit k 2 O P ( amp 2 k ) = ( 2 ~ q ) ~ et finalement

                n2 l k 2 0

                IV3 Pour n E N on pose

                2 ( k - 1) 2 k - 1

                15lc52n-l

                Par deacutefinition la famille des eacutevegravenements A est indeacutependante si pour toute partie finie J de N on a

                j euro J j euro J

                I1 suffit alors de remarquer que quel que soit i E Nrdquo P(A) = 12 et que pour tout k et quel que soit le k-uplet j 1 lt - + lt j k on a

                1

                En effet une partie du type Ajl n Aj n n Ajk-l est une reacuteunion drsquointervalles deux agrave deux disjoints de longueur 1 2 j k - 1 et construire son intersection avec

                P(Aj n Aj2 n n A j k ) = P(Ajl n Aj2 n n A j k P l )

                48

                Aj consiste agrave (( couper )) chacun de ces intervalles en son milieu et agrave eacuteliminer le (( morceau )gt de droite On obtient alors par reacutecurrence

                O 1

                P(Aj n Aj n - n Aj) = - = P ( A j i ) P(Aj) 1 P(Aj) 2 k

                IV4 couple ( i j )

                Les variables X et Y sont indeacutependantes si et seulement si pour tout

                P X = xi Y = y j = P X = X i P Y = Y j

                E ( ( X - X i ) ( Y - Y j ) ) = E ( X - xz)E(Y - Y j )

                De lrsquohypothegravese E ( X Y ) = E ( X ) E ( Y ) on deacuteduit par lineacuteariteacute de lrsquoespeacuterance

                Et cette derniegravere eacutegaliteacute srsquoeacutecrit

                (Xj-Zi)(yi-yj)PX = x j Y = yz = (Xj-xz)PX = Zj (y i -y j )PY = Yi

                P X = xj Y = yz = P X = Xj P Y = Y i drsquoougrave

                et les variables X et Y sont bien indeacutependantes O

                IV5 Les fonctions f et g eacutetant toutes les deux croissantes quels que soient x et y f ( x ) - f ( y ) et g(x ) - g ( y ) sont de mecircme signe et donc pour tous 2 y E R

                ( f (4 - f ( d ) ( 9 ( 4 - dd) 2 0

                Soient alors X et Y indeacutependantes et de mecircme loi Apregraves avoir remarqueacute que f ( X ) g ( X ) E L1 (car f ( X ) et g ( X ) sont dans L2) on utilise le fait que

                ( f ( X ) - f ( Y ) ) ( d X ) - d Y ) ) L 0

                E ( ( fW - f ( Y ) ) ( S W ) - 9 ( Y ) ) ) 2 0 On a donc

                (IV1)

                On rappelle que f ( X ) et g ( Y ) sont indeacutependantes et qursquoon peut alors eacutecrire que E ( f ( X ) g ( Y ) ) = E ( f ( X ) ) E ( g ( Y ) ) I1 en est de mecircme des variables f ( X )

                On rappelle aussi que E ( f ( X ) ) = E ( f ( Y ) ) et E ( g ( X ) ) = E ( g ( Y ) ) Lrsquoineacutega- liteacute (IVl) devient

                et f ( Y ) 9 ( X ) et g ( Y ) et f ( Y ) et 9 ( X )

                E (f(nm) 2 E ( f ( X ) ) E ( d X ) ) El

                49

                On applique ce reacutesultat agrave la variable X veacuterifiant (XI lt 1 et aux fonctions f(x) = i(i - x) et g(z) = -1(i + z) qui sont croissantes sur 1-1 i[ On obtient

                cest-agrave-dire

                IV6 Les diffeacuterentes variables aleacuteatoires consideacutereacutees ont une fonction de reacute- partition continue et deacuterivable sauf en un nombre fini de points (ici au point O) On veacuterifie de plus que cette fonction de reacutepartition est de classe C1 sur les intervalles sur lesquels elle est deacuterivable (ici It+ et K) Deacuterivant cette fonc- tion de reacutepartition on obtient une densiteacute de la variable aleacuteatoire par rapport agrave la mesure de Lebesgue (ie F ( z ) = j F(t) dt) Dans le cas ougrave X suit la loi exponentielle de paramegravetre 19 X prend presque sucircrement des valeurs positives et donc X 3 aussi Dautre part pour tout t gt O

                P X ~ 5 tgt = P X 5 = i -e-

                6 s i t gt O La fontion de reacutepartition de la variable X 3 est donc t H

                Elle est continue et de classe C1 sur IR+ donc X 3 admet la densiteacute (obtenue en deacuterivant sa fonction de reacutepartition)

                -e- sinon

                On pose 2 = min(XY3) Les variables X et Y 3 eacutetant indeacutependantes on a pour t gt O

                PZ gt tgt = P ( X gt tgt n y3 gt tgtgt = P X gt t P Y ~ gt tgt = e- e-

                On en deacuteduit la densiteacute de 2

                19(i + $-23) e- w+) si t gt O t H O sinon

                On pose W = IX -YI Pour t gt O W 5 t = (XY) E A) ougrave

                At = (w) E R2 Ix - YI 5 L I

                50

                Les variables X et Y eacutetant indeacutependantes on connait la loi du couple (X Y) il admet la densiteacute

                Pour le calcul de P ( X Y) E At = JJA p(x y) dx dy il convient de N par- titionner gtgt At en posant At = A uuml A2 ougrave A = At f l O 5 x 5 t et A = At n t lt x On a alors

                Donc IX - YI suit la loi exponentielle de paramegravetre O La meacutethode est identique dans la cas ougrave X suit une loi uniforme sur [-l l]

                - l lt t lt l + 1 PX3 5 t = PX 5 fi = - 2

                Ainsi X3 admet la densiteacute

                1 t-23 si - 1 lt t lt 1 sinon

                Si Z = min(x3 y ) on a pour -1 5 t 5 1

                l - t l - f i PZ gt t = P(X gt t n y3 gt t ) = PX gt t py3 gt t = - -

                2 2

                On en deacuteduit la densiteacute de 2

                La variable W = IX - YI prend ses valeurs dans [O 21 et le couple ( X Y) suit une loi uniforme sur le carreacute [-1 11 x [-1 11 cest-agrave-dire agrave densiteacute constante

                51

                CHAPITRE IV IND~PEN DANCI

                sur [-1 11 x [-11] Pour O 2 t I 2 on a (avec pour A la mecircme deacutefinition que preacuteceacutedemment)

                1 t2 -dxdy = t - -

                PW I t = J An[-ii]x[-ii] 4 4

                Dougrave la densiteacute de IX - YI deacutefinie par

                S(2 - t ) si O lt t lt 2 sinon

                IV7

                deacuteduit

                Pour tout u E IR on a F(F(u)) 2 u En effet si 2i = F(u) = infa F ( a ) 1 u donc F ( v ) gt_ u car F est continue agrave droite On en

                F(U) I c F(F(U)) I F ( z ) c U I F ( z ) On peut bien sucircr eacutecrire les mecircmes inclusions pour les eacutevegravenements concernant la fonction G et on obtient

                PF(U) 52 G(U) I Y i min(F(z)G(y))

                Dautre part par deacutefinition de la fonction quantile F pour tout reacuteel z

                F(F(z)) I z (IV2)

                On a alors

                U 5 F ( z ) c F(U) 5 F + ( F ( z ) ) car F est croissante

                puis

                Utilisant les mecircmes ineacutegaliteacutes pour la fonction G on a

                U 5 F ( z ) c F(U) I x par (IV2)

                U I F ( z ) fl U I G(Y)) = U I min(F(4 G(Y)) c F+(U) i n G(U) I Y

                et passant aux probabiliteacutes on obtient lineacutegaliteacute

                min(F(z)G(y)) i PF(U) 52 G(U) I Y O

                Donc V est bien la fonction de reacutepartition du couple (F(U) G(U)) Ses marges ont F et G pour fonction de reacutepartition (voir Proposition 11127)

                Soit H la fonction de reacutepartition dun couple ( X Y ) avec F et G fonction de reacutepartition respectives de X et Y On a X 5 z n Y I y c X I z donc H(z y ) 2 F ( z ) On a la mecircme ineacutegaliteacute pour la fonction G et ainsi H 5 V

                O

                52

                S o I I JT IO N s

                IV8 Pour tout reacuteels x X I xn on a lrsquoeacutequivalence

                max xi I x rsquodi xi I x lltiltn

                On en deacuteduit lrsquoeacutegaliteacute des eacutevegravenements

                Mn Igt = n (xi 1x1 llti ln

                et les variables Xi eacutetant indeacutependantes on obtient

                Pour le min des X i lrsquoeacutequivalence

                min xi gt x a V i xi gt x iltiltn

                donne lrsquoeacutegaliteacute des eacutevegravenements

                mn gt X ) = n xi gt xgt lltiltn

                IV9 Le vecteur ( X I X 2 X n ) admet par rapport agrave la mesure de Le- besgue sur IRn la densiteacute f ougrave f ( x1 x) = e-rdquol eeumlZn donc pour i j

                car Aij = ( x i x) xi = x j est un hyperplan donc de mesure de Lebesgue nulle Ainsi P(3 i j Xi = X j = O car

                P - J i j xi = X j = P U X z = X j I C P X = X j = o O i j i j

                53

                CHAPITRE IV INDampFN~IAKCrsquoE

                Drsquoautre part Z Y-) euroxp(n) car PZ gt t = P n i X i gt t = e-nt et N suit une loi uniforme sur (1 n En effet

                PN = l = PX1 5 x2 X n

                P N = lz gt t = S f ( ~ 1 xn ) dxn

                De mecircme pour tout 1 5 k 5 n on a

                P N = k Z gt t

                Donc N et Z sont indeacutependantes

                54

                O L Li I I O N S

                IV10 Pour toute fonction boreacutelienne borneacutee 4 on a

                tx On obtient donc dP2 dpt+ - - amp Ce reacutesultat se prolonge aiseacutement par reacutecurrence agrave tout n 2 2

                cl dPtn - etx dPn L(t)n -~ -

                Pour tout t gt O suffisamment petit

                P ( [x +CO[) = amp 7+ et dPn(u)

                etx gt l+ dPn(u) = - Pn ([x +CO[) - L(t)n wn

                On en deacuteduit lineacutegaliteacute

                Pn ([x +CO[) 5 ~ ( t ) ~ eeumltX P ([x +CO[) (IV3)

                O Dautre part Pn ([x +CO[) peut ecirctre majoreacute par lineacutegaliteacute de Chernoff (voir Exemple 111410(iii)) on consideacutere (X i ) i une suite de va indeacutependantes de mecircme loi P Pour t gt O suffisamment petit

                On obtient alors P ~ ([z +CO[) 5 ~ ( t ) ~ e-tx (IV4)

                Lineacutegaliteacute (IV3) est donc plus fine que lineacutegaliteacute (IV4)

                55

                CHAPITRE IV IND~PRNJ)A~-CE

                IV l l tion par parties dans linteacutegrale cette relation jusquagrave p = 1 on obtient icirc ( p ) = ( p - l) r(1) = ( p - l) Pour montrer que r rQ = lp+g on peut proceacuteder de deux faccedilons

                La relation de reacutecurrence iuml ( p ) = ( p - l)r(p - 1) vient dune inteacutegra- zp- e - dz Pour p entier en reacuteiteacuterant

                - La premiegravere utilise les fonctions caracteacuteristiques la fonction caracteacuteris- tique de la loi r que lon calculera plus bas eacutetant pp(t) = - on veacuterifie que

                On deacuteduit de cette relation et des proprieacuteteacutes des fonctions caracteacuteris- tiques que r r4 = rp+q

                tion des deux densiteacutes 7 et T ~ Pour z 1 O on a

                ( P p ( t ) ( P ( t ) = (P+q(t)-

                - La deuxiegraveme est calculatoire il suffit de calculer le produit de convolu-

                1 up- (z - u)QP1 du

                (IV5) En posant u = zu dans la derniegravere inteacutegrale Jup-(z - u)q-du on obtient

                e- + r(P)r(q)

                (Yp YQgt(4 = 1 Yp(u)Yq(z - 4 du =

                up-( - u)Q-l du = zP+Q- vP-(l - )Q- du 6 6 Linteacutegrale J vp-(i-v)q- dv est la fonction Beacuteta noteacutee ~ ( p 4 ) Leacutega- liteacute (IV5) devient alors

                -2

                Utilisant lidentiteacute classique() B ( p q) = w on obtient

                (Yp YQ) = Yp+n- O

                On deacuteduit alors de ce reacutesultat que si XI A sont des variables aleacutea- toires indeacutependantes suivant la mecircme loi exponentielle de paramegravetre 1 alors A1 + La fonction caracteacuteristique de la loi rp noteacutee pp(t) vaut

                + A suit la loi I

                Pour p reacuteel strictement positif le calcul de cette inteacutegrale peut se faire par la meacutethode des reacutesidus(2)

                (Voir par exemple ltlt Principles of Mathematical Analysis raquo W Rudin McGRAW-HILL Voir par exemple (( Inteacutegration et probabiliteacutes Analyse de Fourier raquo G Letac MASSON

                56

                Remarquons neacuteanmoins que pour p entier une inteacutegration par parties donne

                Et reacuteiteacuterant ce calcul jusqursquoagrave cpl(t) = A on obtient le reacutesultat

                La suite (Sn)n eacutetant croissante on a Sk+1 5 t c SI 5 t et remarquant que

                W(t) = k = S k I t lt S k + l gt

                on a P W ) = k = PSk 5 t - PSk+l 5 t

                Drsquoautre part

                - - + ( k - 1) uk-2e-u d u par inteacutegr par part

                t k - 1 -t t k - 2 -t - - e - e

                ( k - l) ( I C - a)

                Et par conseacutequent

                tk k

                P N ( t ) = I C = PSk 5 t - PSk+I 5 t = -e-t

                soit N ( t ) c) P(t) O

                IV12 chapitre IV La variable Sk suit la loi r k et admet donc la densiteacute

                La loi de SI = X1 + + XI a eacuteteacute calculeacutee dans lrsquoexercice 11 du

                si t 2 O

                sinon fk(t) =

                Pour calculer la loi du vecteur (YI Un) calculons drsquoabord la loi de ( S I Sn) On veacuterifie que le vecteur ( S I Sn) admet pour densiteacute la

                57

                fonction e- sur E = SI s) s1 5 5 s On peut proceacuteder de deux faccedilons

                - Par reacutecurrence sur n en utilisant le fait que la loi de S sachant (Si S-i) = (SI s-1) est la loi de s-1 + X (voir Exemple VI65(ii)) La densiteacute de (SI S-l S) est donc donneacutee par

                fn(sl s) = fn-l(sl ~ - l )e -~n+~n- l - e-Sn-le-~n+Sn-l - -Sn - - e par hyp de reacutec 0

                - En consideacuterant une fonction boreacutelienne borneacutee q5 deacutefinie sur Rn ou plutocirct sur E et en calculant E(q5(S1 S))

                E(q5(S1 Sn)) =

                q5(zti ICI + z2 z1 + 2 2 t a + z)eeumlZ1 e- dz1 dz

                ( 31 = 21

                s2 = 21 + 2 2 Par le changement de variable dont la valeur ab-

                (sn=z1+-+ICn solue du jacobien vaut 1 on obtient

                s Sn+l Sn+l - Sn+d Si La densiteacute du vecteur aleacuteatoire (Ul Un Un+l) = (-

                est

                sur En+ = O I u1 I u2 5 I u 5 1 et u+1 2 O En effet pour tout fonction boreacutelienne borneacutee deacutefinie sur

                ( ~ 1 un u+1) ++ eeumlUn+l

                on a

                ds1 dsn+l Sn+i

                E((Ul U+1)) = (-+ En+i Sn+i

                La transformation

                de jacobien uE+l donne

                (ul un+l) e-un+lun+l du1 du+i O = EL+l

                58

                S Pour obtenir la densiteacute du vecteur (snt e) on integravegre par rapport agrave la derniegravere variable

                uE+le-un+ldun+l = n Ju+m Donc la densiteacute de (e amp) est constante eacutegale agrave n sur O 5 u1 5

                o 5 un 5 1 j

                IV13

                a) La probabiliteacute que ltlt XI XI soient infeacuterieures agrave z et Xk+l X n soient supeacuterieures agrave J gt) est par indeacutependance des variables X i eacutegale agrave F(z)(l - F ( z ) ) ~ - On en deacuteduit que la probabiliteacute que ltlt k va- riables soient infeacuterieures agrave z et n - k soient supeacuterieures agrave z gtgt est eacutegale agrave

                On peut alors eacutecrire

                (i)F(z)l - F(z))-k

                Xin 5 J = u k variables sont infeacuterieures agrave J j k z i

                = u k variables sont infeacuterieures agrave z k z i

                et n - k sont supeacuterieures agrave z

                pour en deacuteduire

                PXZ 5 x = F(z)l - F(z))n-k iltkltn

                On deacuterive par rapport agrave z cette derniegravere expression

                n

                k=i

                59

                CHAPITRE IV INDEacutePENDANCE

                ougrave a k deacutesigne le reacuteel (n l )Fk(z ) (n-k) ( l -F(z ) ) -k- l On obtient ainsi

                Ce reacutesultat peut aussi sinterpreacuteter physiquement de la faccedilon suivante

                on choisit une variable au hasard (n choix possibles) qui soit dans [z z+dz] (ce qui arrive avec une probabiliteacute de f ( z ) dz) parmi les autres variables on en choisit au hasard i - 1 ((7) choix possibles) au plus eacutegales agrave z (avec donc une probabiliteacute de F ( x ) ~ - ) puis on veut les (n-i) autres variables plus grandes que z (avec une probabiliteacute ( 1 - F ( Z ) ) - ~ ) On obtient

                b) Leacutevegravenement Xin 5 z Xi+l+ gt y nest autre que leacutevegravenement i va- riables sont infeacuterieures agrave z et n - i sont supeacuterieures agrave y Sa probabiliteacute se calcule par un raisonnement analogue agrave la question preacuteceacutedente et vaut (S)F(z)i(l - F(y))-i

                c) En notant F la fonction de reacutepartition du couple (XinXi+ln) on a pour z I Y

                (1) I1 suffit de veacuterifier que quels que soient -00 lt z 5 y lt +CO on a

                60

                Or

                = J- (JT+m i(n - i) ( ) f ( u ) f ( u ) F y u ) ( l - F(u))n-i-l d u ) d u

                = i(n - i ) (gt 1 f (u)Fi - l (u) d u + m f ( u ) ( l - F(u))n-i-l du Y

                = (7) Fi()(l - F(y))n-i = PXi 5 2 Xi+ln gt y o

                e ) Le couple (Xin S ~ + I ~ ) prend ses valeurs dans R x R+ et pour (z y) E R X R +

                (avec le changement de variable w = u - u dans la 2egraveme inteacutegrale)

                De cette derniegravere expression on deacuteduit que le couple (Xi S ~ + I ~ ) admet pour densiteacute la fonction f deacutefinie par

                f ) Si les X i suivent une loi exponentielle de paramegravetre 1 le couple (Xi Si+l) prend ses valeurs dans IR+ x IR+ et la variable Si+l admet pour densiteacute la fonction h deacutefinie par h(s) = s- g(z s) dx Pour s 2 O

                61

                on a donc

                h(s) = i+m i(n - i ) ( y ) (l - e-z)i-l(e-z-s)n-i-l) dx

                ) dx = Jil+m i(n - i ) (lsquo2rdquo) e-2z-s (l - e-z)i-l(e-z-s)n-z-l

                En notant Ii cette derniegravere inteacutegrale et en inteacutegrant par parties on ob- tient facilement la relation Ii = $amp Ii-1 Reacuteiteacuterant cette identiteacute jus- qursquoagrave 11 = $ il vient

                ( i - l) (n - i ) 1 1 I2 = Il=---- (n - l) (I) nrsquo

                puis

                (n - i ) ( i - l) 1 - n (i - i)(n - i - i)

                h(s) = i(n - i) (n - l) n

                et finalement S ~ + I ~ euroxp(n - i ) O

                IV14 Pour (il i 2 in) E Nn lrsquoeacutevegravenement Ti = i l T2 -TI = 22 Tn - Tn-l = in srsquoeacutecrit

                Les variables Xi eacutetant indeacutependantes

                Drsquoautre part pour tout k entier

                62

                On deacuteduit de ce dernier calcul que les variables T I T2 - T I T - T-1 sont indeacutependantes et de mecircme loi La variable Ti suit la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p et sa fonction caracteacuteristique vaut

                Remarquant que Tn = Ti + (T2 - T I ) + + (T - T-1) et utilisant lindeacute- pendance des Ti - Ti-1 on a

                La variable T suit la loi binomiale neacutegative de paramegravetre ( n p )

                IV15

                a) On pose X n = Cili5 Ildi et on lui applique lineacutegaliteacute deacutemontreacutee dans lexercice 11110

                On rappelle que E(X) = Cilti5n P(A) -+ 00 Soit alors M un reacuteel positif et soit N E N veacuterifiant pour tout n entier 2 N aE(X) gt M Degraves que n 2 N X 2 M 2 X

                n -

                aE(X) et donc

                Dautre part

                Soit E strictement positif fixeacute Pour n suffisamment grand on a alors

                PX _gt M _gt (1 - a)2(i - E )

                63

                CHAPITRE IV INDEPENDANCE

                et par conseacutequent

                P(UX 2 M) 2 (1 - agtyi - E )

                Cette ineacutegaliteacute est valable quels que soient O lt a lt 1 et E gt O En fai- sant tendre Q et E vers O on en deacuteduit P(UX 2 M ) = l M eacutetant arbitraire

                En particulier pour tout entier N P(uumlX 2 N) = 1 et donc

                P(nN Un X n 2 N ) = 1

                La suite (X) eacutetant croissante on en deacuteduit que X converge presque O sucircrement vers linfini Donc P(A is ) = 1

                b) On peut supposer que quel que soit i l(Ai) O et donc quitte agrave remplacer c par

                m u P-(Al) PP1(A2) P-(A) c

                on peut supposer que

                vi$ P(Ai n A j ) 5 cP(Ai)P(Aj)

                On reprend les notations et le raisonnement preacuteceacutedents on a

                Il sensuit que pour tout entier N lineacutegaliteacute

                est veacuterifieacutee si n est suffisamment grand

                On note alors ON leacutevegravenement U n gt ~ X n - 2 N La suite (ON) est deacutecroissante donc

                (1 - a)2 P(nNON) = limP(ON) 2 N C

                gt o ( l - f f ) 2 On en deacuteduit P(A is ) 2 O

                64

                SOLLITIONS

                IV16 et quon a

                Remarquons que les eacutevegravenements Ak sont bien disjoints deux agrave deux

                (IV6)

                (IV7)

                E(S2 14) = J Si dP 2 X 2 P(Ak) IC

                En utilisant alors (IV6)(IV7)(IV8) et (IV9) on obtient n n

                Eacutetant donneacute que E(S) = Var(Sn)

                (IV9)

                IV17 On prend c = 1 on pose 1

                271 f(z y) = - euml ( 2 + y 2 ) 2 + h(z)h(y)

                et on cherche alors h pour que les conditions requises soient reacutealiseacutees Lhypothegravese JR h(t) d t = O impliquera que

                - JJRZ f(X Y) dXdY = 1

                - les lois marginales seront gaussiennes centreacutees reacuteduites

                65

                On pose alors t si (tl 5 a O sinon

                h(t) =

                et on choisit a pour que f ainsi deacutefinie soit positive La fonction f est donc la densiteacute de probabiliteacute dun couple qui coiumlncide avec la densiteacute N(0 I d ) en dehors du carreacute [-a al2 mais distincte de celle-ci dans [-a al2 I1 est clair que

                O Agrave noter que dautres fonctions h conviennent ce couple ne peut ecirctre gaussien

                IV18 Le vecteur ( X Y ) prend ses valeurs sur une droite (presque sucircrement) car sa matrice de covariance C est non inversible Elle admet pour noyau la droite IR (2 -1) On a

                Var(2X - Y ) = (2 -1) (6 12) (-1) = O

                La variance de la variable 2X - Y est donc nulle Par conseacutequent 2X - Y est constante presque sucircrement et elle vaut zeacutero car son espeacuterance est nulle O

                IV19 Pour tout boreacutelien de IFS noteacute A on a

                PeacuteX E A = 12 P I X E A + 112 P X E - A 1 P X E A

                car X est symeacutetrique Donc E X suit la mecircme loi que X On procegravederait de mecircme pour prouver que amp]XI suit la mecircme loi que X Le couple ( X amp X ) ne peut ecirctre gaussien car sa loi est porteacutee par la reacuteunion des deux droites y = x et y = -x

                lV20 ristique

                Soit l la matrice de covariance de X et ltpx = ltp sa fonction caracteacute-

                v(ugt = E(e(J)) = e- i z tu ru u E p On peut calculer la fonction caracteacuteristique de Xe noteacutee ve

                Le calcul de la fonction caracteacuteristique de Xeacute donne le mecircme reacutesultat donc Xg et Xe suivent la mecircme loi que celle de X Dautre part il est clair que le couple (Xe X eacute ) est un couple gaussien en tant que transformation lineacuteaire du couple gaussien ( X Y ) On va montrer que Xe et Xg sont indeacutependantes en montrant que la matrice de covariance de

                66

                (Xe Xeacute) est diagonale par blocs Plus preacuteciseacutement la matrice de covariance C de (XeXeacute) eacutetant une matrice de MPd(R) Xe et Xeacute sont indeacutependantes si et seulement si C srsquoeacutecrit sous la forme

                Soit A E Md(R) veacuterifiant AtA = r Les vecteurs X et Y suivent alors la mecircme loi que le vecteur AG ougrave G y+ N(0 Id)

                il est clair que le couple (XeXeacute) suit la cos 61 sin 6Jd - sin 6Id cos 6Id Notant A4 =

                mecircme loi que le vecteur aleacuteatoire de

                des vecteurs indeacutependants suivant la loi N(0 Id) La matrice de covariance de (Xe Xeacute) est donc

                111 (t A) (n) ougrave les G~ sont

                M (ti) - lsquo ( M (fi)) = M (lsquoO) t111= (lsquoO) Donc Xe et Xeacute sont indeacutependantes O

                IV21

                a) On va reacutesoudre cette premiegravere question pour des variables aleacuteatoires reacuteelles Le cas de variables aleacuteatoires agrave valeurs dans Rd se traite de ma- niegravere analogue sans difficulteacute suppleacutementaire

                p(s + t)p(s - t ) = E ( e ) i( s+t)X )E( ei( s- t )X

                - - E(ei(s+t)x)E(ei(S-t)Y)

                = E(ei(s+t)xei(s-t)Y) car X et Y ont mecircme loi

                car X et Y sont indeacutependantes = E(e is (X+Y) i t (X-Y))

                = E(eiS(X+Y))E(ei t (X-Y))

                = E(eisx)E(eisY)E(eitX)E(e-itY) car X + Y et X - Y sont indeacutependantes

                car X et Y sont indeacutependantes = v2(sgtcp(t)v(-tgt = cp2(sgtlcp(t)l O

                lsquodt7 cpw = v(t)21v(t)12rsquo

                En prenant t = s dans la relation preacuteceacutedente on obtient

                puis en remplaccedilant t par t2 et en reacuteiteacuterant lrsquoopeacuteration n fois il vient

                lsquodt E R lsquodn E N cp(t) = cp ( - n)2n Iv () I Z n 67

                CHAPITRE IV INDEacutePENDANCE

                On deacuteduit de cette relation que quel que soit t cp(t) O En effet si cp srsquoannule en un certain a alors ~ ( a ) = O et donc

                trn E N cp (g) = O (IV 10)

                En rappelant que cp est continue en O et que cp(0) = 1 un passage agrave la limite dans (IV10) donne la contradiction

                Lrsquoapplication

                est continue (ougrave U deacutesigne lrsquoensemble des complexes de module 1) Par un argument topologique (theacuteoregraveme de relegravevement) on obtient lrsquoexis- tence drsquoune application continue f R -i R telle que cp(t)lcp(t)l = On a

                cp(tgt = ~cp(tgtl e i f ( t ) = elnlV(t)l+if(t)

                Drsquoougrave lrsquoexistence drsquoune application + continue de R dans C telle que p ( t ) = e+(t) O

                b) Soient gP et +i les parties paire et impaire de +rsquo crsquoest-agrave-dire

                II = + $+ avec paire et IIi impaire

                Utilisant le fait que cp(-t) = cp(t) la relation eacutetablie agrave la question a) donne

                -

                +(s + t ) + +(s - t ) = 2+(s) + +(t) + +(-t) (IV11)

                En identifiant les parties impaires il vient

                +i(S + t ) + + i ( S - t ) = 2+i(S) (IV 12)

                Pour t = s on obtient quel que soit s sii(25) = 2+i(s) Pour t et s quelconques dans IRd en posant t = SI- ti et s = SI+ t i on obtient par (IV12)

                Si(S1) + IIi(tl) = +i(Sl +t i )

                La fonction $ eacutetant continue on en deacuteduit par un raisonnement classique (pour tout s E Rd et 1 E R $+(Zs) = l+i(s) via une deacutecomposition du reacuteel 1 en base 2) que IIi est lineacuteaire Et IIi eacutetant agrave valeurs dans il existe alors m et mrsquo E tels que

                vt E Rd +i(t) = (t mrsquo) + i ( t m)

                68

                - La relation cp(-t) = cp(t) donne

                l ipgt - liiw = l i p ) + lii(tgt (IV 13)

                et donc amp(t) = S($( t ) ) et amp(t) est un complexe imaginaire pur Par O

                c) On utilise agrave nouveau la relation (IV11) et identifiant les parties paires

                l i p b + t ) + $ p ( s - t ) = 2 ( l i p ( s ) + l i p gt gt (IV14)

                Remplaccedilant dans cette relation le couple ( s t ) par les deux couples (s + tl + t 2 s ) puis ( s + t l s + tz) il vient

                conseacutequent m = O et pour tout t E I W ~ +i(tgt = i ( t m)

                2 s I p ( sgt + 2 l i p ( s + t 1 + t 2 ) - l i p (ti + t 2 ) = 2 l i p ( s + t 1 ) + 2 l i p ( s + t 2 ) - ampI (t 1 - t 2 )

                l i p ( t 1 - t 2 ) = 2 l i p ( t 1 ) + 2 l i p ( t 2 ) - l i p ( t 1 + t 2 )

                Utilisant agrave nouveau la relation (IV14) on peut remplacer amp(tl - t 2 ) par

                et obtenir la lineacuteariteacute par rapport agrave la deuxiegraveme variable de Q(s t ) Fina- lement Q est bien symeacutetrique et bilineacuteaire Par (IV13) 7++ est agrave valeurs reacuteelles

                Enfin pour tout t E IRd (cp(t)( 5 1 et Icp(t)l = e $ p ( t ) donc lip(t) 5 O et O

                d) Dapregraves la question preacuteceacutedente lip est une forme quadratique neacutegative

                donc Q est bilineacuteaire symeacutetrique et neacutegative

                La fonction caracteacuteristique de X seacutecrit

                cp(t) = ei ( t m ) + s p ( t )

                Cest la fonction caracteacuteristique dune loi gaussienne

                IV22

                O

                a) Soient XI X X n variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi v et de fonction caracteacuteristique $ Si la loi de XI^ + Xz +

                + X est celle de X noteacutee p alors

                cpX(t) = cp X1n+X2n+-+Xnn ( t ) = 9x1 ( t ) f cpXgt ( t ) = $(t)

                (voir Proposition IV23)

                Reacuteciproquement si cpX(t) = $E(t) et si 2 1 ~ Z sont n variables indeacutependantes de mecircme loi et de fonction caracteacuteristique sin alors la loi de 21~ + - e 1 + Z est p (voir Theacuteoregraveme 11152) et donc p est infiniment divisible

                69

                1) (i) Dans le cas ougrave p = Sa pX(t) = cita Remarquant que

                et utilisant (a) on deacuteduit que 6 est infiniment divisible si X I X sont indeacutependantes et de mecircme loi Sa alors X i + - + X suit la loi Sa On peut aussi remarquer p = Sa signifie que X est presque sucircre- ment constante eacutegale agrave a On peut alors eacutecrire X = X I + + X n avec X i presque sucircrement constante eacutegale agrave a n

                (ii) Si x - N(ma2) alors

                Donc X suit la mecircme loi que X I + +X ougrave les va X sont indeacute- pendantes et de mecircme loi N(rnn Donc X est infiniment divisible

                (iii) Si X P(A) alors e ~ ( e z t - l ) = ( e $ ( e t t - l ) ) n

                (PX(t) =

                Donc X suit la mecircme loi que XI + + X ougrave les va Xi sont indeacutependantes et de mecircme loi P(An ) Donc X est infiniment divi- sible

                (iv) Si X suit une loi de Cauchy n px(t) = e - 1 1 = (e- l t l )

                Donc X suit la mecircme loi que X I + + X ougrave les va Xi sont in- deacutepedantes et suivent la mecircme loi que X n Donc X est infiniment divisible

                c) (i) Si B est un intervalle ne contenant ni O ni 12 alors pour tout z E B et y E B on a neacutecessairement J + y O et z + y 1 Donc

                P(Y + 2 E B + B ) = p ( B + B ) = o Dautre part

                (Y E B ) n (2 E B ) c (Y + 2 E B + B ) v v(B x B ) 5 p ( B + B ) = o donc

                70

                (ii) Si B est lrsquoun des intervalles ] - co O[ ]O 12[ ou ]12 +m[ drsquoapregraves c) (i) et lrsquoindeacutependance de Y et 2

                P ( ( Y E B ) n (z E B ) ) = P(Y E B gt ~ = o On en deacuteduit P(Y E O 12) = 1

                (iii) En posant P(Y = O) = a et P(Y = 12) = b et toujours sous lrsquohypothegravese ltlt Y et 2 suivent la mecircme loi et sont indeacutependantes raquo on a P(Y + 2 = 12) = 2ab Donc Y + 2 ne suit pas la mecircme loi que X et p nrsquoest pas infiniment divisible

                d) On pose 2 = eitY et donc (pY(t) = E ( 2 ) Drsquoautre part 2 =

                ampO - q N = k ) et

                E(znN=k) = E(eitxl eitxk I=) = E(eitxl) E(eitxk)E(nN=k)

                = p(t)kPP(N = I C

                Par convergence domineacutee on obtient alors

                Observant que

                on conclut que Y est infiniment divisible Plus preacuteciseacutement soient

                N N ~ N ~ N ~ x ~ x x ~ xrdquox2x1x2 x X k x x X E

                une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes ougrave les Xi et les Xa suivent la mecircme loi ougrave N suit la loi de Poisson P(A) et ougrave N1 N 2 N n suivent la mecircme loi de Poisson P(Xn) On pose

                alors Y1 + + Y suit la mecircme loi que Y

                71

                CONVERGENCE DE SUITES DE VARIABLES ALEacuteATOIRES

                Eacutenonceacutes

                V1 Soit (Xn)nEW une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles sur un espace proba- biliseacute (a A P ) on suppose quil existe une suite de reacuteels (un)nEW telle que les seacuteries

                n n

                soient convergentes Deacutemontrer que la seacuterie E X est ps convergente

                V2 variance ( c T ) ~ ~ convergeant en loi vers une variable aleacuteatoire X

                Soit (Xn)TLEw une famille de variables aleacuteatoires gaussiennes centreacutees de

                a) Montrer que la suite ( c T ) ~ ~ est convergente et en deacuteduire que X suit une loi gaussienne Eacutetudier le cas ougrave les X ne sont pas centreacutees

                1 ) ) On suppose que X + X en probabiliteacute Deacutemontrer que X converge vers X dans tous les espaces LP

                V3 Montrer que pour J gt O

                Soit maintenant (Xn)nEW une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes toutes de mecircme loi N(0l) Montrer que

                lim sup x = 1 p-s n+cc J27ogn

                Montrer eacutegalement que

                V4 Soit (X i ) iE I une famille de variables aleacuteatoires reacuteelles sur (a A P ) on sup- pose quil existe une fonction G [ O 00 [- [ O oa [ veacuterifiant limt+oo G(t) t = cc telle que supiEI E(G(IXi1)) est fini Deacutemontrer que la famille (X i ) iE I est unifor- meacutement inteacutegrable

                V5 (0 A P ) convergeant en loi respectivement vers X et Y

                Soient (Xn)nEN et (Y)EN deux suites de variables aleacuteatoires reacuteelles sur

                a) On suppose que pour tout n X et Y sont indeacutependantes et que X et Y sont indeacutependantes Deacutemontrer que X + Y converge en loi vers X + Y Donner un exemple montrant que lhypothegravese dindeacutependance est indispensable

                I ) ) O K ~ suppose que Y = O Prouver que X + Y converge en loi vers X et XY corivergc en loi vers O

                V6 Soit (an)-- une suite de nombres appartenant amp [ O 11 on lui associe une suite (X71)nEW de variables aleacuteatoires indeacutependantes sur un espace probabiliseacute (R A P ) dont les lois veacuterifient

                si t lt O + (i -a)tn si t E [0 1]

                si t gt 1

                Agrave quelles conditions sur (a)-N la suite (X)nEN converge-t-elle en loi en pro- babiliteacute presque sucircrement

                V7 Montrer que la probabiliteacute P converge eacutetroitement vers la probabiliteacute P si et seulement si 1ini7L+cc J 4 d ~ = J 4 d~ pour toute fonction 4 infiniment diffeacuterentiable agrave support compact

                74

                V8 Une formule drsquoinversion de la transformeacutee de Laplace

                a ) Soit (A) = CnEW e-rsquo$amp la loi de Poisson de paramegravetre A Montrer que si X est de loi P(A8) alors ( X - M ) A converge en probabiliteacute vers O lorsque X -$m En deacuteduire que

                1)) Soit ~ ( t ) = eeuml tX dP(z) la transformeacutee de Laplace drsquoune loi P sur IR+ Montrer que L ( t ) est deacuterivable Montrer que si P est de fonction de reacutepar- tition F alors

                lim o - X k L ( k ) ( A ) = F ( z ) --a k

                k i X X

                en tout point de continuiteacute de F

                V9 Soient X Y deux variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes Notons f X la densiteacute de X

                Une formule drsquoinversion de la transformeacutee de Fourier

                a ) Montrer que ~ ( e - ~ ~ ~ c p ~ ( ~ ) ) = E ( ( ~ ~ ( x - t ) ) t E IR

                1)) Prendre Y de loi N(0a2) et supposer (px inteacutegrable par rapport agrave la nie- + CO montrer la formule donneacutee au sure de Lebesgue En consideacuterant

                ThCoregraverrie 11154

                f x ( ~ ) = amp euml i t x p X ( t ) dt

                c) Montrer que pour tous zy et m gt O

                (Px (4 d t

                oo sin(tx) On rappelle que JO

                En deacuteduire que si J et y sont des points de continuiteacute de Flsquo alors

                d t = signe(z)~2

                ce qui donne une formule drsquoinversion de Fourier et montre que px caracteacute- rise F X et donc Px

                75

                CHAPITRE v CONVERGENCE DE SLJITES DE VARI4BLES ALEacuteATOIRES

                V10 Soit (Xi ) i2 l une suite de variables aleacuteatoires de loi uniforme sur [ O 11 Soit N une variable aleacuteatoire de loi binomiale B(np) et indeacutependante des X i Montrer que nminlltiltN _ - Xi converge en loi lorsque n --f 00 vers une variable aleacuteatoire exponentielle de moyenne lp

                V l l Appliquer le theacuteoregraveme limite central agrave une suite (X) de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Poisson de paramegravetre 1 pour trouver la limite de la suite

                un = e-n c $ n E N o g lt n

                V12 Soit (Xi)i2l une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes et de mecircme loi P On appelle mesure empirique de X I X la loi de probabiliteacute P = n- C1siIIL 6xi (cette mesure est aleacuteatoire puisque les Xi le sont) Montrer que presque sucircrement P converge eacutetroitement vers P

                Indication uhliser la deacutefinlition 4l i et lu loi forte des grands norrrbres Si F (resp F ) est ba fmiction de reacutepartition de P (ESP P ) on prendra garde nu fait que l ensemble de mesure nulle sur lequel 1irnTL+= FrL(t) F ( t ) doit pouvoir ecirctre pris iridkpesidant tif t 6 cette fin on peut utiliser ln mraquonotonie et In borriitude de F

                V13 Notons U(P) la variable aleacuteatoire reacuteelle cigt L-ZX ougrave les X i sont in- deacutependantes de loi B(1p) et soit L ( P ) la loi de UTp) Soit J E [ O 11 Notons z = Cigtl 2-izi son deacuteveloppement en base 2 -

                a) En utilisant la loi forte des grands nombres montrer que sous L) pour presque tout 5 la proportion de 1 dans le deacuteveloppement en base 2 (ie n-l xi) tend vers p En deacuteduire que les lois L(P) sont eacutetrangegraveres les unes par rapport aux autres

                b) Montrer que L(12) est la mesure de Lebesgue sur [ O 11 (loi uniforme sur [011)

                Montrer que les lois L(P) nont pas de parties discregravetes Donc si p O 1 2 1 la fonction de reacutepartition de C ( P ) est continue mais pas absolument continue

                76

                EacuteNONClsquoEacuteS

                V14 Au Theacuteoregraveme IV31 nous avons vu comment construire une suite infinie de variables aleacuteatoires indeacutependantes Donnons ici une construction plus explicite sur IR Soient X n 2 1 les variables aleacuteatoires de loi i(112) construites agrave lrsquoExemple IVl7ii En utilisant lrsquoexercice V13 et lrsquoExemple V13irsquo montrer qursquoon peut construire une suite (Un)gtl de variables aleacuteatoires uniformes sur [ O 1 1 indeacutependantes

                Iiidicatiraquon considelsquorer la constriction en tnuriglc

                -

                ui = 2-1x + 2-lsquox2 + 2 P X 4 + 2PX7 + u2 = 2r1xlt + 2-rsquox5 + 2-ldquoxx + u3 = 2r1xrj + 2-rsquoamp + rsquo rsquo

                l i d = 2-rsquoXlo +

                Montrer alors que si lrsquoon se donne une famille de loi Pi i E N sur IR on peut construire une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles ( Zi) iEN indeacutependantes telles que Zi est de loi Pi Nous avons donc dans ce cas une preuve constructive du Theacuteoregraveme de Kolmogorov IV31

                V15 On considegravere une marche aleacuteatoire sur Z partant de lrsquoorigine repreacutesenteacutee par une suite (X) de variables aleacuteatoires sur un espace probabiliseacute (fl A P ) mutuellement indeacutependantes et de mecircme loi de Bernoulli sur - 1 l de para- megravetre O lt p lt 1 (autrement dit P X = 1 = 1 - P X = -1 = p pour tout n) On pose S = Xi + + + X n 2 1 et par convention So = O La variable aleacuteatoire S repreacutesente donc la position au tenips n du marcheur parti de O On srsquointeacuteresse agrave la probabiliteacute de revenir une infiniteacute de fois agrave son point de deacutepart crsquoest-agrave-dire agrave la probabiliteacute de lrsquoeacutevegravenement

                A = S = O pour une infiniteacute de n

                a) Deacutemontrer que Sn converge presque sucircrement vers une limite que lrsquoon preacutecisera

                11) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que P(A) = O si p 12

                c ) On suppose agrave preacutesent que p = 12

                (il Pour tout k 2 O soit Z = (sp+i - ~p)dlsquo iF Prouver que z I a mecircme loi que S2kamp En deacuteduire en faisant usage du theacuteoregraveme limite

                77

                CHAPITRE V ClsquoONVERGENClsquoE DE SUITES DE VARIARLECgt mAroIrtIils

                central que pour tout reacuteel M

                P ZI 2 M = 00

                (ii) Conclure de la question preacuteceacutedente que P supk 21 2 M = 1 pour tout A l puis que P supk IZkI = 00 = 1 En deacuteduire que

                (iii) Deacutemontrer avec la loi du 0-1 que lrsquoeacutevegravenement BS = supnL1 Srsquofi = +CO est de probabiliteacute 0 ou 1 Soit B- = infgti S T L f i = -00)

                Deacutemontrer que P ( B f ) = P(B-) Conclure agrave lrsquoaide de la question preacuteceacutedente que P(B+) = P(B-) = 1

                (iv) Deacuteduire de ce qui preacutecegravede que P(A) = 1

                V16 On appelle distance en variation totale la quantiteacute

                Soient p et v deux mesures de probabiliteacute sur un espace mesurable ( E a)

                Soient X et Y deux variables aleacuteatoires sur (n A P ) de lois respectives Prdquo et PY

                a) Montrer lrsquoineacutegaliteacute I(Px - PYll lt_ P X Y

                1)) Soient Y et E deux variables aleacuteatoires indeacutependantes sur (n A P ) Y de loi de Poisson de paramegravetre O lt p lt 1 et E de loi de Bernoulli de paramegravetre 1 - (1 - p ) e p Soit X = 1 - li(E=Y=Ogt Calculer la loi de X et deacutemontrer que lrsquoon a P X Y lt p 2

                c ) Soit S une variable aleacuteatoire de mecircme loi qursquoune somme de n variables aleacuteatoires indeacutependantes de lois de Bernoulli de paramegravetre p O lt p lt 1 i = 1 n Deacutemontrer qursquoil existe une variable aleacuteatoire 2 suivant une loi de Poisson de paramegravetre X = Clltzltnp2 telle que _ _

                d) Retrouver le Theacuteoregraveme V56 pour pi = Xn X gt O 1 5 i 5 n (n 2 A)

                78

                ci OLT TT I O N s

                Solutions

                Vl On considegravere les eacutevegravenements X agt que lrsquoon note A Eacutetant donneacute que CP(A) converge drsquoapregraves le lemme de Borel-cantelli P(A i s ) = O Donc pour presque tout w E R X(w) = a agrave partir drsquoun certain rang (deacute- pendant de w ) Pour un tel w la seacuterie CX(w) converge car par hypothegravese En a converge

                O Donc E X est presque sucircrement convergente

                v2

                a) Soit (X) une suite de variables aleacuteatoires de loi N(0 a) avec

                La suite des fonctions caracteacuteristiques (pXn ( t ) ) converge simplement sur R vers pX(t) donc

                On en deacuteduit que la suite (a) est convergente vers un reacuteel a positif Dans le cas ougrave a gt O pX(t) = eumlu2t22 et la variable X suit donc la loi gaussienne N(0a2) En revanche le cas a = O donne une convergence en loi vers la variable constante eacutegale agrave O qui nrsquoest pas gaussienne

                On suppose deacutesormais que X suit la loi N(m a) On a

                et donc en prenant les modules

                Comme preacuteceacutedemment on en deacuteduit que la suite (an) est convergente vers un reacuteel a

                La suite (X) eacutetant convergente en loi elle est uniformeacutement tendue (voir par exemple la suite du Theacuteoregraveme V44 page 128) Par conseacute- quent en consideacuterant les eacutevegravenements X E [m - a M + a] on obtient que la suite (m) est neacutecessairement borneacutee

                79

                CHAPITRE v CONVERGENCE DE SUITES DE VARIABLES ALEacuteATOIREY

                Si (rn) admet deux points daccumulation distincts alors la suite (eitmn) ne peut converger pour toute valeur de t En conclusion (rn) converge vers un reacuteel rn et

                eitmn-ant22 -3 eitm-02t22 n

                La suite (X) converge en loi vers la loi de Gauss N(m a2) dans le cas ougrave O O ou bien vers la constante rn si n = O

                b) Par le reacutesultat du a) X est gaussienne centreacutee et de variance cr2 Dapregraves le Corollaire V36 il suffit de montrer que la suite ( E ( ~ X ~ ~ ) ) est majoreacutee On pose X = aY et Y suit donc une loi normale centreacutee reacuteduite De plus

                n

                E(IXnIp) = nE(IYnIP) = nE(IYolP) I K p

                ougrave KP est une constante indeacutependante de n dont lexistence est assureacutee par la convergence de la suite (on) La suite (X) converge donc dans LP pour tout p

                V3 Montrons que pour tout x gt O

                Pour la premiegravere des ineacutegaliteacutes une inteacutegration par parties donne

                _ _ t 2 t-l t e - 5 d t = - - dt l+cc e-$ d t = I+

                X

                On eacutecrit

                et on en deacuteduit

                80

                SOLUTIONS

                Soit alors O lt E lt 1 On pose

                Xn gt (1 - euro) = xn 2 221nn(1- E )

                On a alors

                t 2 e - 7 d t

                1 P(An) - J27F v 5 G ( l - amp )

                J2lr J G ( 1 - euro) Jinn 1 - i n n ( i - ~ ) ~ 1 1

                N- -K--

                On reconnaicirct le terme geacuteneacuteral drsquoune seacuterie de Bertrand divergente Les eacutevegrave- nements A eacutetant indeacutependants par le lemme de Borel-Cantelli on obtient P(A is) = 1 Pour E strictement positif on considegravere maintenant les eacutevegravenements

                Xn B = ~ gt (1 + amp) x 2 G ( l + amp ) J2lnn - pour lesquels

                1 - i n n ( i + ~ ) ~ 1 1

                J27 J G ( 1 + E ) Jinn N- -K--

                On reconnaicirct ici le terme geacuteneacuteral drsquoune seacuterie de Bertrand convergente Agrave lrsquoaide du lemme de Borel-Cantelli on obtient P(Bis) = O De ces deux reacutesultats on deacuteduit que

                Xn d G limsup ___ = 1 ps

                Montrons maintenant que

                crsquoest-agrave-dire

                lt 1 + E -+ 1 maxiltiltn Xi J2irin n

                Pour cela on montrera

                O

                81

                1) P(1- E lt m z nrsquo 1

                Tout drsquoabord

                et les variables Xi eacutetant indeacutependantes

                n

                ltl+E=J-JPxi5(l+E)d5Kz i=l

                = (PXi 5 (1 + E ) G ) n

                par lrsquoeacutequivalent (V2)

                Drsquoautre part

                drsquoougrave

                max Xi n-tm

                ce qui prouve a) Pour montrer b) on montre que P ms 5 1 - E -t O

                82

                En effet

                = ( 1 - P Xz gt dzG( 1 - amp) )

                par leacutequivalent (V2) 1

                - o n++m

                Ce qui prouve b) En remarquant que P(An n Bn) -+ 1 degraves que l(An) -+ 1 et P(Bn) -f 1 on obtient le reacutesultat O

                V4 Sans perte de geacuteneacuteraliteacute on suppose les X i positives et on note que pour tout reacuteel a Jxtgtnr XidP = JtdPxt(t) On pose

                Soit A gt O arbitraire et a0 tel que t gt a0 + y gt A Si a gt ao on a

                M = S U P ~ E ~ E(G(Xi)) lt 00

                1 M dPXz( t ) 5 - A E(G(Xi)) 5 - A di E I l+m t dPXz( t ) 5 l+

                On en deacuteduit Xi dP O SUP iEZ 1 Xigt a++m

                La famille ( X i ) i E ~ est donc uniformeacutement inteacutegrable

                v5

                a) On utilise les fonctions caracteacuteristiques

                E(eit(xfyn) gt = E(eifXX)E(eityn) car X et Y indeacutependants

                -+ E ( e i tx ) E ( city) n

                = E(eit(X+Y)) car X et Y indeacutependants

                O

                83

                CHAPITRE V CONVERGENCE DE SLJITES DE VARIAHLES ALEacuteATOIRES

                Donc X + Y converge en loi vers X + Y Pour se convaincre de limportance de lhypothegravese dindeacutependance il suf- fit de consideacuterer une variable aleacuteatoire X suivant une loi normale N(0l) et poser

                x=x Y= -x On a ainsi

                X n + X Y - + X et X+Y = O C C

                n n

                b) Pour tout IL E R et tout E gt O

                xn F x - E n IKl I E c xn + y i x En consideacuterant les eacutevegravenements contraires puis les probabiliteacutes respec- tives on obtient

                FX-(z - E ) 5 FXn+Yn(z) + P)Y) gt E

                De mecircme

                X gt + E n gt E c X n + Yn gt IL

                puis F X n +un (IL) F F X ( z + E ) + P(YI gt E

                De ces deux ineacutegaliteacutes on obtient

                F X ( z - E ) - PIYI gt E 5 FX+Yn(z) F X q z + amp) + PIYI gt E

                La fonction F X n eacutetant croissante on deacuteduit lencadrement

                IFXnfYn(IL) - Fx(z)I 5 F X ( z + E ) - F X ( z - E ) + PIYI gt amp

                On considegravere alors IL point de continuiteacute de F X On peut choisir E aussi petit que lon veut avec de plus z - E et z + E points de continuiteacute de F X et F X ( z + E ) - F X ( z - E ) arbitrairement petit Pour de tels IL et E

                on a

                limsup ( F ~ ~ + ~ ~ ( I L ) - F ~ ( ~ ) I 5 ~ ~ ( z + E ) - F ~ ( I L - E ) n

                C On en deacuteduit Fxn+yn(x) -$ F x ( z ) et X + Y t X

                On va montrer que le produit X Y converge en probabiliteacute vers O Pour tout entier k

                IXnl lt k n IYnl lt $1 c IX Ynl lt i 84

                S o L I IT IONS

                et donc IXnYnl 2 c IXnl L k u IYnl 2 $ 1

                I1 srsquoen suit

                PIXn Yl 2 I PIXnl 2 k + PIYI 2 $1 Soit E gt O La suite (X) eacutetant convergente en loi elle est tendue Donc quel que soit n PIXl 2 k lt E si est k est suffisamment grand Drsquoautre part la suite (Y) convergente en loi vers une constante converge en probabiliteacute vers cette constante (voir Exemples V42 (iv)) donc PIYnI 2 -amp lt E si n suffisamment grand Finalement

                La variable ( X Y) converge en probabiliteacute et donc en loi vers O 0

                V6 pour lequel la suite ( P X 5 t ) soit convergente

                Pour que la suite (X) converge en loi il faut qursquoil existe un t ~ ] 0 1 [

                ier cas Si la suite (a) ne tend pas vers O alors quel que soit t ~ ] 0 1 [

                P X 5 t = a + tn + antn N an

                Dans ce cas il est neacutecessaire que (an) soit convergente Si a -+ a la suite (X) converge en loi vers la loi de Bernoulli a60 + (1 - cy)amp 2e cas Si la suite (a) tend vers O alors la suite (X) converge en loi vers X = 1

                En conclusion pour que (X) converge en loi il faut et il suffit que a soit convergente vers un reacuteel a et (X) converge alors en loi vers a60 + (1 - a)amp Pour pouvoir affirmer que la convergence soit une convergence en probabiliteacute il faut et il suffit que la limite X soit constante presque sucircrement crsquoest-agrave-dire a -+ O ou a --f 1 De mecircme pour pouvoir affirmer que x X -+ O (resp 1) presque sucircrement il faut et il suffit que C P X gt E lt 00 (resp CPi - X gt E lt w) pour tout E (voir Proposition V 12 Lemme de Borel-Cantelli) crsquoest-agrave-dire si C(i - a) lt 00 (respCa lt w)

                V 7 Lrsquoensemble des fonctions infiniment diffeacuterentiables agrave support compact noteacute CK est dense dans Co(R) muni de la norme uniforme On va montrer dans un premier temps que

                85

                CHAPITRE v CONYERGEWCE DE SUITES DE VARI4BLECcedil 4LlAT011lES

                Soit (+p)p une suite drsquoeacuteleacutements de Cg convergente vers + dans (Co(R) 1 1 1 1 ) On a

                Ces deux derniers termes sont aussi petits que lrsquoon veut pourvu que p soit suffisamment grand pour le premier et que n soit suffisamment grand pour le second On a ainsi montreacute (V3) Soit deacutesormais cp E (espaces des fonctions continues borneacutees) et ( f k ) k

                une suite croissante de fonctions positives dans Cg veacuterifiant

                0 5 j k 5 1 et Vx E R f k ( X ) + 1 k

                Quel que soit cp E cb(R) on a

                5 llpll(1 - f k ) dPn -t- 1 cp f k d P - 1 f k dPn 1 + I(flI - f k ) dP

                le dernier terme est aussi petit que lrsquoon veut pourvu que k soit suffisamment grand et le deuxiegraveme terme pour k alors fixeacute est aussi petit que lrsquoon veut pourvu que n soit suffisamment grand Enfin concernant le premier terme on remarque

                I1 est donc aussi petit que lrsquoon veut

                V8

                a) Soit E strictement positif

                J f k dPn) n+w l(ltpI( (I - f k ) dP

                si n suffisamment grand

                86

                SOLLITIONS

                La majoration utiliseacutee eacutetant lineacutegaliteacute de Tchebitchef appliqueacutee agrave X x On en deacuteduit que converge en probabiliteacute vers O et donc converge en loi vers O

                Pour x gt O on a

                x -AB

                CI 1 si x gt O k x++w O s i z lt O

                donc -xe (Wk e

                kltXx

                b) Par utilisation des theacuteoregravemes de deacuterivation sous le signe inteacutegral() la fonction L est deacuterivable sur RS En effet

                (i) t H eeuml tx est deacuterivable sur Rs pour tout x 2 O (ii) Si a gt O pour tout x 2 O et tout t 2 a Ize-tXl 5 Ixe-I E

                Donc L est deacuterivable sur [a +m[ avec L(t) = amp+oc)(-x) e-tx dP(x) Le reacuteel a gt O eacutetant quelconque on en deacuteduit que L est deacuterivable sur R On peut reacuteiteacuterer ce raisonnement pour prouver que quel que soit IC E N L est k fois deacuterivable sur R avec

                L(P) car borneacutee

                Pour prouver leacutegaliteacute demandeacutee on utilise le reacutesultat montreacute en a) On remarque

                et donc par convergence domineacutee

                Voir par exemple (lt Calcul inteacutegral raquo J Faraiit EDP Scierices 87

                CHAPITRE v CONVERGENCE DE SIJITES DE VARIABLES ALEacuteATOIRES

                Si II est un point de continuiteacute F alors part pour tout II gt O

                I[[dP(8) = F ( z ) Dautre

                On obtient donc pour tout II gt O point de continuiteacute de F

                Concernant le cas particulier II = O la somme preacuteceacutedente vaut L(X) et agrave nouveau par convergence domineacutee

                lim L(X) = I dP(8) = F(0) X++m s

                v9

                a) On utilise le theacuteoregraveme de Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151)

                E(eeumli ty px(Y)) = E(e-ztY eiyxfx(II) dx)

                = E ( ei(Yxc-tY f x O d X )

                E ( e i Y ( x - t ) f x ( z ) dx par le thm de Fubini

                O = J = E ( p Y ( X - t ) )

                b) On rappelle que si Y suit une loi normale N(0 u2) on a p Y ( t ) = eeumla2t22 Lidentiteacute montreacutee preacuteceacutedemment devient alors

                (V4) vt E(e-Zty px(y)) = E(e-$(x- t )2)

                et cette derniegravere expression nest autre que lexpression au facteur LL J2n pregraves de la densiteacute dune variable X + 2 avec 2 indeacutependante de X et suivant la loi N(0 a2 ) (voir Exemples IV24(iv))

                88

                SOLUTIONS

                Drsquoautre part lorsque a -+ +oo la variable aleacuteatoire 2 converge en loi vers O (regarder par exemple la convergence des fonctions caracteacuteris- tiques) et drsquoapregraves le reacutesultat eacutetabli agrave lrsquoexercice V5b)rsquo X + 2 - X en loi On a donc pour toute fonction continue agrave support compact $

                U-++CC

                En utilisant (V4) on obtient

                Drsquoautre part sous lrsquohypothegravese ltlt px inteacutegrable raquo et par convergence do- mineacutee

                s Y2 V t e-ztYpx(y) e - s d y ---+ U-t+CC e-ZtYpX(y) d y

                Agrave nouveau par un argument de convergence domineacutee on a

                $(t) (1 eeumlitYpX(y) e-$ d y ) d t 27r

                Et de lrsquoidentiteacute

                J

                valable pour toute fonction continue agrave support compact on deacuteduit que

                27r 1 e-ZxYpX(y) d y p s o

                c) On suppose ici que 2 lt y On applique le theacuteoregraveme de Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151) pour inteacutegrer la fonction

                e-itx - e-ity e i t Z

                it ( t 4

                89

                I

                sur lespace ([-m m] x R X 63 d P X ) I1 vient

                e-itx - e-ity eit d t 8 dPX ( z )

                it

                sint(z - x) dt - Im sin t ( z - Y)

                7 1 0 t

                Lexpression entre parenthegraveses tend vers 1 1 ~ ~ [ ( z ) + l 2 ( l l ~ x ~ ( z ) + n Y ) ( z ) ) lorsque m tend vers +CO et peut ecirctre majoreacutee par une constante indeacute- pendante de m et de z Par convergence domineacutee on a

                Pour x et y points de continuiteacute de F X cette derniegravere inteacutegrale vaut F x ( y ) - F x ( z ) et on obtient bien la relation demandeacutee qui carateacuterise donc F X et donc la loi Px O

                V10 Soit t E [ucirc i ] On a

                n

                n min xi gt tgt = Un min xi gt tgt n N = IC i lt i j N n l j i lt N n

                k=O n

                90

                SOL11 1 IONS

                Les Xi et Nn eacutetant indeacutependantes il sen suit

                Pour t g [O il le calcul est trivial et finalement

                dt E R P(n min Xi 5 t ) --f P(Y 5 t ) ougrave Y y-f amp x p ( p ) lltiltN n

                V l l Si (Xn)gtl est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant la mecircme loi de Gisson (A) on sait que X1 + X Z + + Xn v+ P(nX) avec en particulier E(X1 + + X n ) = nX et Var(X1 + + Xn) = nX On prend alors X = 1 et on applique le theacuteoregraveme limite central

                XI+ + X - n 1 O _ - t 2 1 lt ucirc z - e 2 d t = - 2 6 -cc Or

                Dougrave le reacutesultat nk 1

                e-n - - - k n++w 2

                OSkltn

                V12 Soit F la fonction de reacutepartition de XI et t E R On pose

                La suite (Xl)i21 est alors une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi et dapregraves la loi forte des grands nombres

                xi + + x ps -f E ( X i ) = P(X1 5 t ) = F ( t )

                n On note alors

                Rt = w E 0 pour lesquels la convergence a lieu

                Xi(w) +-+xltwgt = E a n

                91

                CHAPITRE V CONVERGENCE DE SYITES DE ~ ~ I I I A B L E S ALEacuteATOIRES

                Soit (tn) une suite de rationnels ltlt surjective sur Q raquo (On pourrait consi- deacuterer toute autre suite veacuterifiant tn n E N dense dans IR) On considegravere R = nnR On a l(az) = 1 On prend w E 0 et on note Fk la fonction de reacutepartition de Pk =

                IC- c i lt i lt k xi() Soient t E IR un point de continuiteacute de F et E gt O I1 existe alors ti et t j tels que

                ti lt t lt t j et O lt F ( t j ) - F(ti ) lt E

                Pour tout k E N Fk(ti) I Fk(t) I Fk(tj) et pour tout n Fk(tn) c F(tn) donc par passage agrave la limite quand k tend vers +oo

                F(ti ) I liminf Fk(t) 5 limsupFk(t) 5 F( t j )

                Le reacuteel E eacutetant arbitraire (Fk(t))k converge vers F ( t ) Donc presque sucircrement P converge eacutetroitement vers P O

                k k

                V13

                a) On considegravere les variables Xi deacutefinies sur (RAP) Dapregraves la loi forte des grands nombres

                On note 0 = w E R CfXi(U) p nce

                P(0 ) = 1 et donc PU((E) = 1 et ainsi

                Soient p q ~ ] 0 1 [ avec p q On pose

                On a eacutevidemment EP n E4 = 0 et donc

                PU) (EPgt = 1 et PU) ( ~ 4 ) = O

                Ainsi les lois C(P) sont eacutetrangegraveres les unes par rapport aux autres O

                b) On considegravere lintervalle dyadique [ ~ 2 ~ ( k + 1)2n[ de [O 11 ougrave n est un entier quelconque et O 5 IC 5 2n - 1

                92

                Si X deacutesigne la mesure de Lebesgue X([IC2 (IC+1)2[) = 1 2 n Dautre part la reacutealisation ou non de leacutevegravenement U(12) E [ ~ 2 ~ ( I C + 1 ) 2 n [ ne deacutepend que des valeurs prises par XI X n Plus preacuteciseacutement on a

                u(li2) E [ I C ~ ~ ( I C + i gt 2 n ] - x = i lgt n - n xn = ingt

                pour des i l lindeacutependance des variables Xi

                in deacutetermineacutes dans O 1 ) de maniegravere unique Utilisant

                1 PU(IZ) E [IC2n ( I C + 1 ) 2 n ] = PX1 = i l x x P X n = in = - 2n

                Donc C(12) coiumlncide avec la mesure de Lebesgue sur les intervalles dya- diques Observant quune union dintervalles dyadiques se deacutecompose en une union disjointe dintervalles dyadiques (puisque lintersection de deux intervalles dyadiques est un intervalle dyadique) C(12) et la mesure de Lebesgue coiumlncident sur lalgegravebre de Boole engendreacutee par les intervalles dyadiques Par la Proposition 147 elles coiumlncident sur la tribu engen- dreacutee qui nest autre que la tribu engendreacutee par les intervalles cest-agrave-dire la tribu des boreacuteliens Donc d1l2) est la mesure de Lebesgue sur [O 11

                O Remarque o n peut aussi prouver que dl) est la mesure de Lebesgue sur [O 11 e n utilisant les fonctions caracteacuteristiques Si U deacutesigne la variable aleacuteatoire Ck21 3 o n a

                eitU - eitCkgtl 3 2k ) E(1ime itCLl$$)

                - - lim(E(eitCk=l $ ) 7 par convergence domineacutee

                P(tgt = E( 1 - E( n X

                n

                De plus

                et o n peut facilement montrer que

                cos ($) - cos (g) sin (g) = (+gt-I sin (i) O n e n deacuteduit alors

                Dougrave q5U(t) = it Cest la fonction caracteacuteristique de la mesure de Lebesgue sur [O 11 donc les mesures cokcident

                93

                Drsquoautre part pour z = 3 E [O 13 -

                PU(P) = xgt = pnl[xi = xi]) = O pour tout p e O il Pour p O et p 1 la mesure L(P) nrsquoadmet donc pas de partie discregravete et si de plus p 12 elle nrsquoest pas absolument continue (par rapport agrave la mesure de Lebesgue) car eacutetrangegravere agrave celle-ci

                V14 Drsquoapregraves lrsquoexercice V13 les variables Ui suivent la mecircme loi uniforme sur [O 11 Drsquoautre part il est clair que la construction en triangle agrave partir des Xi indeacutependantes permet drsquoassurer que les Ui sont indeacutependantes Enfin si Fi deacutesigne la fonction de reacutepartition de Pi et Fi+ sa fonction de quan- tile (voir Proposition 11127)rsquo alors la suite (Zi)i = (FC(Uigt)i est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes avec Zi de loi Pi o

                V15

                a) Drsquoapregraves la loi forte des grands nombres

                q presque sucircrement (ougrave q = 1 - p )

                1)) Supposons p gt q et soit a veacuterifiant O lt a lt p - q On note 0rsquo lrsquoeacutevegravene- ment

                Ainsi llsquo(arsquo) = 1 et pour tout w E Rrsquo il existe N E N veacuterifiant

                I1 est clair que quel que soit n 2 N Sn(w) O donc w e A Par conseacute- O

                (i) La variable 2 = ( S 2 k + 1 - S2) = (X2k+l + - + X2+) suit la mecircme loi que ( X I + + + ~ p ) car les xi ont mecircme loi et sont indeacutependantes Drsquoautre part lrsquoeacutecart-type de X i valant 1 le theacuteoregraveme limite central donne

                quent A n 0lsquo = 0 et donc P(A) = O

                c)

                94

                2 Donc Pzk 2 M ampJp e z d t -4_ O e t

                la seacuterie x k _ gt ( ) P Z k L M diverge grossiegraverement et O

                (ii) Les eacutevegravenements Zk 2 M k = O 1 sont indeacutependants car les variables z k sont indeacutependantes Du lemme de Borel-Cantelli (voir Theacuteoregraveme IV35) on deacuteduit Pzk 2 M is = 1 En particu- lier

                x k gt O pzk 2 M = 0

                V M PsUPZk 2 M = 1 k

                Dautre part

                On note agrave nouveau R = w E R tel que supk I z k ( W ) I= +CO On a

                Pour w E R

                Dapregraves lidentiteacute (V5) la suite --in ne peut ecirctre borneacutee et donc 6

                O

                95

                (iii) Lrsquoeacutevegravenement B+ srsquoeacutecrit

                Donc B+ appartient agrave la tribu terminale des tribus o ( X n ) et O

                En consideacuterant la suite -Xnrsquo on montre que P(B+) = P(B-) et on a

                drsquoapregraves la loi du 0-1 P(B+) = O ou 1

                sP l $ l= +a c B+ rdquo B-

                et par (V6)rsquo on a P(B+) = P(B-) = 1 O (iv) On raisonne par lrsquoabsurde en supposant que P(A) lt 1 On a

                - A = (A n Brsquo) U (A n B-) la reacuteunion eacutetant disjointe ici

                Drsquoougrave P(A) = P (An B+) + P (2 n B-) gt O donc lrsquoun des deux termes est neacutecessairement strictement positif disons le premier On a alors P (An B-) lt P(A) et

                P(B-) = P(B- n A ) + P(B- n A) I P(A) + P(B- n 2) lt P(A) + llsquo(A) = 1 drsquoapregraves la derniegravere remarque

                Or P(B-) = 1 drsquoougrave la contradiction Donc P(A) = 1 O

                V16

                a) Pour tout B E A on a

                X E B = ( X E B n X = Y ) u ( X E B n x Y )

                et donc

                P X E B = ~ ( x E B n X = Y ) + P ( X E B n x Y )

                96

                De mecircme pour Y drsquoougrave

                I P ~ ( B ) - Prsquo(B)~ = JP(x E B n X Y )

                -P(Y E BI n X Y)J L P X Y

                Ainsi I(Px - PyI( 5 P X Y O

                11) Remarquons drsquoabord que pour O lt p lt 1 on a O lt 1 - (1 - p)eP lt 1 La variable X suit une loi de Bernoulli avec

                P X = O = PE = OPY = O = ((1 - p)eP) e-P = 1 - p

                Donc X --+ B ( p ) On a

                X Y = (Y = O n E O) u Y 2 2

                et donc

                = e-P(i - (i - p)eP) + i - eeumlP - p e euml P = - p e euml p + p 5 p 2 car eeumlp 2 i - p O

                c ) En srsquoinspirant de la question preacuteceacutedente on considegravere pour 1 5 i 5 n Y yf P(pi) et ~i y-f B(l-(l-pi)eP~) avec de plus Y I Yz Y ~ 1 E~

                indeacutependantes On construit alors X i = 1 - l(icirc=K=o) I1 est alors clair que Xi yf B(pi ) et que les Xi sont indeacutependantes

                On pose S = C X i et Z = CY La variable Z suit une loi de Poisson de paramegravetre C p i

                De lrsquoinclusion n i X i = y Z c S = Z on deacuteduit S Z c UiXi y Z puis

                a

                i

                Drsquoougrave lrsquoexistence de 2 veacuterifiant (IPS - PzI( 5 x p O

                97

                En particulier

                Vk E N

                98

                PROBABILITEacuteS ET ESPEacuteRANCES CONDITIONNELLES

                Eacutenonceacutes

                VIl Soient X et Y des variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi inteacute- grables Comparer les lois des couples ( X X + Y ) et (Y X + Y ) En deacuteduire que E ( X 1 x + Y ) = E(Y I x + Y ) = ( X + Y)2

                VI2 leur somme quelle est la loi de Xi sachant que S est paire

                X1 et X eacutetant les reacutesultats indeacutependants de deux jets de deacutes et S eacutetant

                VI3 reacuteelle Deacuteterminer la loi de X conditionneacutee par X A a

                Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle quelconque et soit a une constante

                VI4 n E W

                Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans IV telle que pour tous rn

                P x 2 M + n I x 2 m = P x 2 n

                (on dit que X est sans meacutemoire)

                i l ) On pose P X = O = a Deacuteterminer la loi de X

                1)) Soit Y une copie indeacutependante de X Quelle est la loi de S = X + Y Deacuteterminer la loi conditionnelle de X sachant S = p p E W Interpreacuteter le reacutesultat

                VI5 Soit X = (X) une suite de variables aleacuteatoires Soit N line variable aleacuteatoire agrave valeurs dans N indeacutependante de la suite X Montrer que X N est une variable aleacuteatoire Montrer que pour tout k E N la loi de X N sachant N = k est la loi de X k

                VI6 Soient X I X des variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant des lois de Poisson de paramegravetres respectifs A l A Deacuteterminer la loi conditionnelle du vecteur aleacuteatoire ( X I X) sachant que Ciltilt X i = n - _

                VI7 la loi N(0 l ) Deacutemontrer que la loi de X I sachant S =

                N(Sn 1 - 1n)

                Soient X I X des variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant chacune X i est la loi

                VI8 ucirc gt O Eacutetablir que

                Soit X une variable aleacuteatoire suivant une loi exponentielle de paramegravetre

                Montrer que cette proprieacuteteacute caracteacuterise la loi exponentielle parmi les lois agrave densiteacute Prouver que 1irnh-o h - l ~ t lt x lt t + h 1 x gt t = B pour tout t

                VI9 Soient X et Y deux variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes de loi N(O 1) On pose X = R cos B et Y = R sin B

                a ) Montrer que X + Y et X - Y sont indeacutependantes et en deacuteduire la loi de R2 sachant que Y = X

                l t l c t r t o i O i l p o 7 f F c i r c I P = $((-Y t 1-y + (X ~ Y)])

                I ) ) Montrer que R et ucirc sont indeacutependantes et en deacuteduire la loi de R2 sachant que ucirc = n4 ou 571-14 (cest-agrave-dire sachant que Y = X )

                ( ) Pour montrer que les reacutesultats ne sont pas contradictoires preacuteciser les sous- tribus de Conditionnement dans les deux questions

                VI10 On se donne une matrice carreacutee JP = ( t i j ) l j i j l n Deacuteterminer agrave quelle condition sur P il existe des variables aleacuteatoires X et Y agrave valeurs dans 1 n telles que

                P gtI = P Y = j I X = i Z J = 1 n

                On appellera une telle matrice matrice de transition (voir chapitre VIII)

                100

                P eacutetant une matrice de transition (loi conditionnelle de Y sachant X ) on deacutesigne par M le vecteur de IRn repreacutesentant la loi de X Mi = P X = i i = 1 n Deacutemontrer que la loi de Y se repreacutesente par le vecteur tPM

                V I l l Nous avons vu agrave lrsquoexercice V614 comment construire une suite infinie de variables aleacuteatoires indeacutependantes sur lrsquoespace probabiliseacute ( [ O 11 B([ O il) A) Agrave lrsquoaide de lrsquoexercice V614 construire sur cet espace une suite de vecteurs aleacuteatoires indeacutependants de loi Pi i E IV donneacutees sur IR2

                VI12 Soit P une loi sur IR2 de marges Px et P y et ( X Y ) de loi P Soit Fxlv(x) la fonction de reacutepartition de la loi conditionnelle C ( X I Y = y) Soient U V deux variables aleacuteatoires indeacutependantes et de loi uniforme sur [ O 1 1 Montrer que le couple (i t(U)Fx(FYC(U)(V)) est de loi P Ceci donne un proceacutedeacute de simulation drsquoun vecteur aleacuteatoire

                VI13 On reprend les notations de lrsquoexercice IV13 Montrer que

                n-i P 2 s 1 amp72 = z = 1 - F ( z + s ) ) 2 E IR s 2 O

                et que

                VI14 Soient X I X des variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes et de mecircme loi admettant une densiteacute f Soit XI 5 5 X ces variables aleacuteatoires ordonneacutees et deacutefinissons les espacements Sin = Xin - Xi-l 2 5 i 5 n qui mesurent les distances entre les variables adjacentes (faire un dessin) Soit

                la fonction de reacutepartition empirique des espacements laquelle compte la propor- tion drsquoespacements plus petits que zn Notons

                Soit enfin Jin = 1 si aucune des variables XI X ne tombe dans lrsquointervalle ] X i Xi + x n ] et Ji = O sinon

                101

                I) hdontrer que le vecteur (Il I) est eacutechangeable crsquoest-agrave-dire que sa loi est invariante par permutation des coordonneacutees (voir aussi exercice 11168)

                1)) Montrer que n

                n - 1 - _ Ln(x) = (n - 1)y I

                lltiltn

                () Montrer que suit une loi de Bernoulli de paramegravetre

                (1) Eacutevaluer P ~ i = 1 I = i

                cgt) Montrer que limn-m E(L(x)) = L ( z ) et que limn+m E ( L ( x ) ~ ) = L ( x ) ~

                f ) En utilisant la continuiteacute la bornitude et la monotonie de L montrer que

                lim sup ~L(S) - L(z)l = O n+m X E R

                en probabiliteacute

                (Pour n assez grand ce reacutesultat donne une ideacutee sur la taille des eacutecarts entre les points aleacuteatoires adjacents XI+ X)

                VI15 La proposition 11127 nous donne une faccedilon drsquoengendrer des variables aleacuteatoires reacuteelles pourvu que la fonction de quantile soit facile agrave calculer Ce nrsquoest pas toujours le cas en pratique Une meacutethode assez efficace est la meacutethode dite du rejet qui fonctionne comme suit Soient f g deux densiteacutes sur IR On souhaite simuler une variable de densiteacute g en supposant qursquoon sache facilement simuler une variable de densiteacute f et qursquoil existe une constante c telle que g 5 c f Soit ( X U ) un couple de variables aleacuteatoires indeacutependantes respectivement de lois de densiteacute f et uniforme sur [ O 11

                a) Montrer que le couple ( X c U f ( X ) ) est uniformeacutement distribueacute sous le graphe de f

                - f = ( x y ) ER2 o 5 Y L c f ( z ) crsquoest-agrave-dire qursquoen notant X la mesure de Lebesgue sur IR2

                VA E B(IR2) P ( X c U f ( X ) ) E A = X(A n f)

                102

                En deacuteduire que L ( X I c U f ( X ) 5 g ( X ) ) a pour densiteacute g

                I ) ) Soient (U X ) des couples indeacutependants de mecircme loi que ( X U ) Soit NO =

                O et

                Montrer que P Ni = k = (1 - c - l ) k - l c~ l et que E(N1) = c Montrer que XN i 2 1 est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de lois de densiteacute g Expliquer pourquoi en pratique il faut prendre c le plus petit possible

                N = min i 2 N_1 cUf(X) 5 g(X) i 2 1

                VI16 (Processus de Poisson)

                a) On considegravere une famille de variables aleacuteatoires ( X i X) indeacutependantes et uniformeacutement distribueacutees sur [ O t 1 On note Xi 5 5 X la famille reacutearrangeacutee dans lrsquoordre croissant On dit alors que ( X I 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] Donner la loi de ( X i 5 5 X)

                Irrdtccitiori or) p o i i r i i i t i i t rodu i i t 1 r i (nicinblf i

                A = (XI I 5 7 ) ) (X(I) F I X( )) po i i i to i i l r p r i r n i i t ~ i t i o n (T iI I I t rsquo l i r r ~ ~ ~ ~ t i

                1)) Montrer que si (Xi 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] alors la loi conditionnelle de ( X I 5 5 X-i) sachant X = 2 a la loi drsquoune (n - 1)-statistique drsquoordre sur [ O X I

                c ) Supposons que (XI 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] Consideacuterons des reacuteels O = t o 5 ti 5 5 t = t et des entiers O = IC0 5 ki 5 5 kp = n Montrer que

                P v j = O p - 1 vi = k + 1 k+irsquo X E] t t+1]

                103

                CHAPITRE VI PROBABILITrS E I ESPERANCES CONDITIONNELLES

                (1) On considegravere une suite de variables exponentielles de paramegravetre A indeacute- pendantes (Tk)kgtl et on note Sn = TI + + T n 2 1 Calculer la loi de (SI S) puis la loi de S Montrer que la loi conditionnelle de (SI Sn) sachant Sn+l = s est la loi dune n-statistique dordre sur [ O s 1

                c) On pose Nt = E lt[otj(Sn) Montrer que la variable Nt est finie presque sucircrement En utilisant c) et d) montrer que pour tous O = t o 5 tl 5 5 t pour tous entiers k l kn on a

                En deacuteduire que les variables Ntz - NtzpI sont indeacutependantes et suivent des lois de Poisson de paramegravetre A( t i - ti-1)

                104

                soi 1 1 I O N S

                Solut ions

                VIl Les couples ( X X + Y ) et (Y X + Y ) suivent la mecircme loi On peut le montrer en utilisant les fonctions caracteacuteristiques Notons p la fonction carac- teacuteristique de X (et de Y ) On a pour tout (a b) E IR

                E(ei((b)r(XA+Y))) = E(ei((+b)X+bY) 1 = d a + b) p ( b ) = E(ei((ab)gt(YX+Y)) gt On en deacuteduit que E ( X I X + Y ) = E(Y I X + Y ) Dautre part E ( X + Y I X + Y ) = X + Y = E ( X I X + Y ) + E ( Y I X + Y ) d o n c

                X + Y E ( X 1 x + Y ) = E(Y 1 x + Y ) = 2 Remarque le fait que E ( X I X + Y ) = E(Y I X + Y ) pourrait se justifier ainsi toute variable aleacuteatoire 2 a ( X + Y)-mesurable seacutecrit sous la forme f ( X + Y ) O n a donc

                E ( X 2 ) = E ( X f ( X + Y ) ) = E(Yf(X + Y ) ) = E(Y2)

                La deuxiegraveme eacutegaliteacute eacutetant justifieacutee par le fait que ( X X + Y ) et (Y X + Y ) suivent la mecircme loi

                VI2 Les variables X I et Xz sont indeacutependantes et

                V i j E 12 6 P X = iY = j = P X = iPY = j = 136

                On a P S est paire = 12

                Vi E (1 6 P ( X 1 = i I S est paire = 16 et

                VI3 borneacutee on eacutecrit

                On suppose ici que O lt P X gt u lt 1 Pour p une fonction boreacutelienne

                Cp(Xgt = Cp(x)nxlta + dx)nxgta 7

                E ( v ( X ) I x A a ) = ltp(x)nxltu + E(cp(X)qxgta I x A 4

                en remarquant que p(X) l l Xla est une fonction de X A a donc a ( X A u)- mesurable Lespeacuterance conditionnelle donne

                105

                ougrave K est une constante eacutegale agrave J cp(X) dP( w I X gt a) On en deacuteduit que

                si x 5 a si x gt a C ( X ) sous P ( I X gt a)

                C ( X I X A a = z ) =

                VI4

                a) Quel que soit m E N on a

                P X 2 m + l 1 x 1 m = P X 2 l

                Crsquoest-agrave-dire

                Vm E N P X 2 m + i = P X 2 m P X 2 i = (i - a ) P X 2 m

                La suite ( P i x 2 m) est donc geacuteomeacutetrique de raison 1 - a et pour tout m E N7 P X 2 m = (1 - u ) ~ On en deacuteduit

                P X = I C = P X 2 k - P X 2 k + l = (1 -a)rdquo

                La variable X suit une loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre a

                b) Les deux variables X et Y eacutetant indeacutependantes on a pour tout k E N IC

                P S = I C = C P X = i PY = IC -i i=O

                IC IC

                = C(1 - amp(l - )k-i = Cay1 - a)IC = ( k + l )a( l - a) i=O i = O

                On reconnaicirct la loi binomiale neacutegative de paramegravetre (2 a) Quel que soit O 5 k 5 p

                P X = krsquo s = P l p s =pgt

                P X = k I s = P =

                - P X = k Y = p - k ) - pis = P l P X = k P Y = p - k - 1

                - - - PS = P l p + 1lsquo

                La variable S peut ecirctre interpreacuteteacutee comme eacutetant le nombre drsquoeacutechecs obte- nus lors drsquoune suite drsquoeacutepreuves de Bernoulli reacutealiseacutees jusqursquoagrave lrsquoobtention de 2 succegraves Le calcul preacuteceacutedent montre que sachant que S = p le nombre drsquoeacutechecs obtenus jusqursquoagrave lrsquoobtention du premier succegraves suit une loi uniforme sur 12 p + l

                106

                Y o I I IT I ~ N s

                VI5 Pour tout boreacutelien B la partie

                X N E B = u Xk E B n N = I C k E N

                est mesurable Drsquoautre part pour tout IC E N et tout B boreacutelien

                P ( X E B n N = I C ) P N = I C

                P X N E B I N = I C =

                - - P ( X E B n N = I C ) P N = I C

                PXk E B P N = I C P N = I C

                - - = PXk E B

                Donc la loi conditionnelle de X N sachant N = I C est la loi de Xk 0

                VI6 La variable aleacuteatoire X I + + X suit une loi de Poisson de paramegravetre X 1 + + A = X (voir Exemple IV24 ( i i ) ) et pour tout ( i l i) tels que il + + + i = n on a

                n X - - i l A An

                On en deacuteduit que la loi conditionnelle du vecteur ( X I X) Cllilp Xi = n est la loi multinomiale M ( n X1X ampA)

                sachant

                VI7 On considegravere le couple gaussien ( X I S) On sait alors (voir VI4) que la loi conditionnelle de X1 sachant S = s est une loi gaussienne de moyenne E ( X 1 I S = s) et de variance E ( ( X 1 - E(X1 I S))2) I1 est clair que E(X1 I S) = E(amp I S) quel que soit 1 5 i 5 n (car (Xi S ) et (XiS) ont mecircme loi) et que E(S I Sn) = S = C i E ( X i I S) On en deacuteduit

                S E(X1 I s = s ) = -

                n Drsquoautre part

                s n n2 E ( ( X 1 - E(X1 I S))2) = E ( ( X i - $)2) = E (x - 2x1 - + )

                107

                Par conseacutequent

                2 Sn S i 2 Sn sn 2 1 1 E ( X - 2 X 1 - + - ) = E ( X 1 ) - 2 E ( X 1 - ) + E ( - ) =1- -+- = I - -

                n n2 n n2 n n n Donc la loi de X1 sachant S = Cilil Xi est la loi N(n 1 - i) O

                VI8 On note F x ( t ) la fonction de reacutepartition de la variable X et Cx( t ) = 1 - F x ( t ) (la coda de la variable X ) Si X suit une loi exponentielle de para- megravetre 8 Cx( t ) = exp(-8t) et pour tout s t gt 0

                - -OS - p - X gt s P X L t + s - P X 2 t + s I x gt t = P X gt t

                Reacuteciproquement si une variable aleacuteatoire X admettant une densiteacute veacuterifie

                P X 2 t + s I X gt t = P X gt s s t 2 O sa coda C( t ) est continue sur R et veacuterifie

                v s t 2 O C(t + s ) = C(t)C(s) (VI1) En prenant t = s = O dans la relation (VIl) on obtient C(0) = 1 et on en deacuteduit que X est positive presque sucircrement Drsquoautre part par un reacutesultat classique drsquoanalyse toute fonction continue sur IR+ veacuterifiant (VIl) est de la forme C(t ) = exp(-8t) (ici 0 gt O car O I Q(t) L 1) La variable X suit donc une loi exponentielle de paramegravetre 8

                O Enfin

                P t lt X lt t + h 1 X gt t - e-et - eeumle(t-th) -

                h h eeumlet 1 - -eh - 8 O - -

                h L+O

                VI9

                a) Le couple ( X + Y X - Y ) est un couple gaussien centreacute et E ( ( X + Y ) ( X - Y ) ) = E ( X 2 - Y 2 ) = E ( X 2 ) - E(Y2) = O Donc X + Y et X - Y sont indeacutependantes

                La variable R2 = i ( ( X + Y ) 2 + ( X - Y ) 2 ) = h(X+Y X - Y ) avec X+Y et X - Y indeacutependantes donc la loi conditionnelle de R2 = h ( X +Y X - Y ) sachant X - Y = O est la loi de h(X+YO) (voir Exemple VI35(ii)) crsquoest-agrave-dire la loi de ( X + Y ) 2 On a X +Y -N(o2) et pour t 2 0

                P i ( X + Y ) 2 I t = P - J 2 t 5 X + Y 5 A = 2F(amp)

                108

                SOLUTIONS

                avec F fonction de reacutepartition de N(02) On en deacuteduit que $ ( X + Y ) 2 admet la densiteacute

                si t 5 O f ( t ) =

                h) On considegravere que ucirc prend ses valeurs dans E [O 2 ~ [ On veacuterifie que pour tout ( t a ) E [027T[XRT

                a t 2

                27T P ( R 5 t n ucirc 5 a) = -(i - e-) = PR 5 tP8 _lt a

                (Par un calcul eacuteleacutementaire drsquointeacutegrale double) On en deacuteduit lrsquoindeacutepen- dance de R et de 8 O

                La variable R2 est alors indeacutependante de 8 et la loi conditionnelle de R2 sachant ucirc est donc la loi de R2 Pour t 2 O on a PR2 5 t = 1 - e- Ainsi R2 suit la loi exponentielle de paramegravetre 12

                c) La tribu a ( X - Y ) est distincte de a(8) Par exemple lrsquoeacutevegravenement (-1 lt X - Y lt 1) nrsquoappartient pas agrave a(8) Ceci justifie le fait que les deux lois conditionnelles calculeacutees preacuteceacutedemment peuvent ecirctre diffeacute- rentes

                VI10 de transition il faut et il suffit que pour tout i = 1 n

                Pour qursquoune telle matrice agrave coefficients positifs soit une matrice dite

                j=i

                n CONDITION NEacuteCESSAIRE

                I+ = 1rsquo j=l

                donc pour tout i n

                E ( 1 x = i x = i) = 1 j=l j=l

                Drsquoautre part quel que soit j

                drsquoougrave la condition neacutecessaire O

                109

                CONDITION SUFFISANTE

                Toute matrice P satisfaisant agrave cette derniegravere condition fournit avec la donneacutee dune loi quelconque de X (avec P X = i O) la loi dun couple ( X Y ) qui admet alors cette matrice P comme matrice de transition O On a les eacutegaliteacutes suivantes

                P Y = j = E(IYj)

                = E(E(nY=j I X)) n

                n

                i=l n

                = P2j P X = i O i=l

                VI11 (On pourra se reacutefeacuterer agrave lexercice VI12) Soit ( X i y Z ) un couple aleacutea- toire de loi donneacutee Pi Soit (Un)n2~ une suite de va indeacutependantes de loi uniforme sur [O 11 La suite

                est une suite de variables aleacuteatoires agrave valeurs dans IR2 indeacutependantes ougrave chaque terme de la suite est de loi donneacutee Pk

                VI12 E(cp(XY)) pour toute fonction boreacutelienne borneacutee cp deacutefinie sur IR2 Or

                La loi dun couple agrave valeurs dans IR2 est donneacutee par la valeur de

                E(ltp(X Y ) ) = E(E(ltp(X Y ) ) I y ) )

                La connaissance de la loi de Y et de la loi conditionnelle L ( X I Y = y) nous permet donc de connaicirctre la loi du couple ( X Y ) Le couple (Fyt ( U ) FXIFY()+(V)) est de loi P

                VI13 La densiteacute du couple (Xin S ~ + I ~ ) est donneacutee par

                g(z s ) = i(n - i) f ( z ) f ( s + z)FZ-l(zgt(l - F ( s + X))+I

                (voir exercice IV13)

                110

                SOLUI I O N S

                Apregraves avoir calculeacute la densiteacute marginale de Xi on obtient une expression de la densiteacute conditionnelle de Si+1 sachant Xin = z (voir Exemple VI35(iii))

                i(n - i ) ( ) f ( ) f (s + )Fi-()(i - F ( s + ))n-i-l

                i (7) f()Fi-()

                = f( + s ) ( n - i ) ( l - F( + s))

                S + +

                n-i-1

                On a

                f( + t ) (n - i ) ( l - F ( z + t))- d t J+m PSi+in 2 s I Xin = gt =

                Pour montrer la deuxiegraveme relation on pose Yi = -Xi La fonction de reacuteparti- tion de cette variable aleacuteatoire est donneacutee par G(t) = 1 - F(- t ) On deacutefinit les variables Yi Ynn agrave partir des va Yi et il est clair que les vecteurs

                et (Xln Xnn) - (Yi 1 Y)

                suivent la mecircme loi Enfin on note Ti+l = Tin suit la mecircme loi que S+a-i Dapregraves le premier reacutesultat eacutetabli on a

                - Y On veacuterifie alors que

                PTi+in 2 s I X n = Y = (1 - G(Y + s ) ) ~ -

                On a dautre part la suite deacutegaliteacute suivante

                PZ+l n 2 s I Yzn = Y = P(Y+ln - Xn L I q 7 1 = Y

                = P-Xn-zn + Xn+l-in 2 s I -Xn+l-in = Y

                = W L + l - i n - Xn-in 2 s I Xn+l-in = -Y

                On pose y = -2 et on obtient

                PXn+i-in-Xn-in 2 s I Xn+l-in = X = (l-G(-z+s))n-i = ( F ( ~ - s ) ) ~ - z

                puis en changeant i en n - i lidentiteacute voulue

                PXi+in - Xin 2 s I Xi+ln = = ( F ( z - S))Z O

                VI14

                a) La variable Il est une fonction de ( X i X n ) symeacutetrique en les va- riables X X On pose

                1 1 J = p(X) ougrave (X) = ( X i X)

                111

                Si X i deacutesigne le vecteur deacuteduit de X en intervertissant les composantes X I et Xi on a

                Izn = (p(Xi)

                La loi du vecteur ( X i X n ) eacutetant invariante par permutations des variables X i le vecteur

                est eacutechangeable

                h) La variable n n- 1 C(1 - ampn) = n - C I2n

                i=l i=l

                deacutenombre les espacements Sin infeacuterieurs agrave xn On obtient ainsi

                et on en deacuteduit

                (VT2)

                c ) On note Ai leacutevegravenement lin = 1) On a l(Ai) = l(Al) et

                d) Le vecteur ( 1 1 ~ In+) eacutetant eacutechangeable

                Pamp = 1 Ijp = 1) = PI1n = 1 12n = 1)

                On utilise ici un conditionnement par o(X1 X2) la tribu engendreacutee par X1 et X2

                112

                Les Xi eacutetant indeacutependants on a comme preacuteceacutedemment

                et donc

                e ) Dapregraves les reacutesultats preacuteceacutedents

                Dautre part on sait que pour toute fonction h continue sur Eucirc et pour tout z E Eucirc

                [+h( t )dt euroO - eh()

                car z H sax h(t) d t est deacuterivable

                Pour une fonction h E L1(Eucirc) lapplication z H s h(t) d t est deacuterivable sur IR presque sucircrement()

                On en deacuteduit que pour h E C(Et)

                h( t )d t - e h ( z ) ps sur IR Jx euroO

                et donc pour toute variable X absolument continue par rapport agrave la mesure de Lebesgue

                h(t)dt - E ~ ( X ) ps sur R sx euro-+O

                On en deacuteduit le calcul

                - exp(-zf(X1)) ps sur R n

                Dautre part en tant que probabiliteacute

                (Voir par exemple ( Analyse reacuteelle et complexe raquo W Rudin DUNOD 113

                donc par convergence domineacutee

                ~ ( 1 - F ( X ~ + x n gt - F ( x ~ ) ) ~ - ~ ) - E ( e x p ( - z f ( X l ) ) ) I

                n

                I1 sensuit

                E(Ln(2 ) ) - 1 - s f ( t )euml f) d t = L(z) n

                Partant de la relation (VI2) on obtient lexpression de Ln(z)

                2 n n2 1 - 2n (n - i ) 2

                IinIjn (n -

                L(z) = + C I i n + 1 (n - i ) 2

                On prend lespeacuterance de chacun des termes en remarquant que par la question a) E(IinIjn) ne deacutepend pas du couple (z j )

                Dapregraves les calculs preacuteceacutedents

                E (E = n - (n - I ) E ( L ( ~ ) ) N n( i - ~ ( z ) ) n

                Dautre part presque sucircrement sur R

                ( 1 - F ( X ~ + zngt + ~ ( ~ 2 1 - F ( X ~ + zngt + F ( x ~ ) ) ) ~ - ~

                - exP(-zf(Xi) - z f ( X 2 ) ) n

                et agrave nouveau par convergence domineacutee on obtient

                ~(1 i n12 n ) --+ n E ( e x ~ ( - z f ( X i ) - z f ( X 2 ) ) )

                = E ( exp(-zf(Xl))E( exp(-lccedilf(X2)) car X i X2 indeacutependants

                = ( 1 - L ( 2 ) ) 2

                On passe agrave la limite dans (VT3)

                O 2 E(Ln(2)) - 1 - 2(1 - L ( 2 ) ) + ( 1 - L ( z ) ) = n

                114

                La variable amp(II) a une espeacuterance qui tend vers L ( z ) et une variance qui tend vers zeacutero car

                V(L(Z)) = E ( L i ( z ) ) - E2(Ln(z)) --+ n o

                On deacuteduit de ceci que Ln(z) tend vers L(z ) en probabiliteacute

                Soit E strictement positif puis N tel que

                Drsquoougrave le reacutesultat

                f ) La fonction L est clairement croissante et veacuterifie

                VII E [ O + o o [ O 5 L(z ) I 1

                Par convergence domineacutee L ( x ) tend vers 1 quand II tend vers +cc et L est continue sur [O +oo[ par les theacuteoregravemes classiques sur les fonctions deacutefinies par une inteacutegrale()

                Soit E gt O et n E N tel que l n 5 ~ 4 On considegravere alors les IC + 1 reacuteels O = xo lt 2 1 lt lt xk reacuteels veacuterifiant V i O 5 L(zi+i) - L(zi) 5 ~ 4 On a pour xi 5 x 5 zi+l

                (lsquo)Voir par exemple (( Calcul Inteacutegral raquo J Faraut EDP Sciences 115

                CHAPITRE VI PROBABILITEacuteS ET ESPEacuteRANCES CONDITIONNELLES

                et dautre part la fonction z H L(z) eacutetant croissante

                ILn(4 - Ln(z2)I I (Ln(zz+l) - Ln(zz)l P

                (Y)

                On note E la partie de R sur laquelle

                (4 5 4 3 7 (Y) I E 3

                On a

                Dougrave le reacutesultat O

                l(En) -+ i et E c ILn(z) - L(z)I 5 E

                VI15

                a) On pose Y = c f ( X ) U Y la loi du couple ( X Y ) et dans la suite on notera respectivement A1 et A2 la mesure de Lebesgue dans IR et IR2 Il est clair que le couple (X Y ) prend ses valeurs dans ((2 y) O 5 y 5 c f ( z ) = f Dautre part la loi conditionnelle L(Y I X = x) est la loi de cf(z)Uuml(voir Exemples VI35 (ii)) cest-agrave-dire la loi uniforme sur [O c f ( x ) ] On a donc pour tout boreacutelien A de B(R2)

                Et pour tout A boreacutelien de IR

                On en deacuteduit donc que L ( X I c U f ( X ) I g ( X ) ) a pour densiteacute g

                (i - c-l) et que pour tout IC 2 1

                0

                b) Remarquons que P c U f ( X ) lt g ( X ) = P Y lt g ( X ) = (C - 1)c-l =

                Nl = k = nicUif(xi) gt g(xi) ncUkf(xk) 5 g ( X k ) r i=l 1 Ces diffeacuterents lt facteurs gt) eacutetant des eacutevegravenements indeacutependants on en deacute- duit

                PN1 = k = (1 - c-l)k-lc-1

                116

                S 01 IJTIO N s

                La variable Ni suit donc une loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre c-l et son espeacuterance vaut donc e Pour tout B boreacutelien de R

                = P X E B I Y 5 g ( X ) ) = 1 g(t )d t B

                La variable XN admet donc g pour densiteacute 0

                On a pu ainsi simuler une variable admettant g pour densiteacute Cette simu- lation srsquoappuie sur les simulations des variables Xi et Ui et des lt( tirages )gt

                indeacutependants Une valeur Xjvi sera obtenue drsquoautant plus rapidement en moyenne que c est plus petite

                Soit B un boreacutelien de IR utilisant la variable Ni presque sucircrement finie on a

                PxN E B ) = CP(XIV E B ) n N = I C ) k gt l

                et un calcul analogue au preacuteceacutedent montre que

                Ainsi P X N E B = JB g ( t ) d t et X N admet aussi g pour densiteacute On montrerait de mecircme que quel que soit I C la variable X N admet g pour densiteacute

                On note F la tribu engendreacutee par X I X U1 U Pour prouver que par exemple que les variables X N et X N sont indeacutependantes on peut remarquer que pour toute fonction cp boreacutelienne borneacutee

                117

                CHAPITRE VI PROUABIL11 EacuteS ET ECcedilPEacuteR ANClsquoES CONDITIONNELLES

                = ~ ( I I ( X N 1 ) ) 9 ( X N 2 1) Drsquoougrave lrsquoindeacutependance de X N ~ et X N ~ O

                VI16

                a) Le vecteur (XI X) prend ses valeurs dans A(t) c Rn ougrave

                amp(t) = ( Z l xn)O 5 x 1 I I x I t et pour tout paveacute P = n [ a i bi] c A)

                (X l n Xnn) E pgt = u (XCr(l) rsquo X)) E Pl U

                ougrave a parcourt toutes les permutations de 12 n Drsquoougrave

                On en deacuteduit que (XI X) admet la densiteacute

                Le vecteur (XI X) suit donc la loi uniforme sur A(t)

                t)) La loi conditionnelle C((Xl X-l) 1 X = x) admet la densiteacute

                (voir Exemple 35(iii))

                118

                et du calcul preacuteceacutedent on peut deacuteduire que pour O 5 IC 5 t

                n xn-l tn (n - i) - - -

                Donc la loi conditionnelle C ( ( X I ~ Xn-l) I X = IC) admet la densiteacute

                c) Leacutevegravenement consideacutereacute peut se deacutefinir de la faccedilon suivante

                Parmi les composantes de ( X i X) kl sont dans [O t i ] k2 - dans ] t i tz] kp - kp-i sont dans ]tp-l tp]

                On reconnaicirct le cadre standart donnant lieu agrave une loi multinomiale (ti- rages avec remise de n boules dans une urne contenant des boules de p couleurs diffeacuterentes Ci en proportion -t-) Par conseacutequent ti-ta-1

                d) On va montrer par reacutecurrence sur n que la loi de (Si Sn) admet la densiteacute

                Le reacutesultat est clair pour n = 1 Pour cp une fonction boreacutelienne borneacutee sur A = (si sn) O 5 si 5 5 s on a

                E(cp(S1 1 7 sn-1 Sn)) = E(4Si7 sn-1 sn-1 + X ) 1 X ) )

                ougrave la variable aleacuteatoire X est indeacutependante des Si et suit une loi exponen- tielle de paramegravetre A La loi conditionnelle L(cp(S1 Sn-l Sn-i+X) I X = IC) est la loi de cp(S1 S-i +IC) (voir Exemple 35(ii))

                119

                CHAPITRE VI PROBABILITEacuteS ET ESPERANCES CONDITIONNELLES

                cp(s1 s-l s) AneeumlXsn ds1 ds

                La loi de Sn est la ne loi marginale du vecteur (SI Sn) Elle admet donc sur IR+ la densiteacute

                On en deacuteduit (voir agrave nouveau Exemple 35(iii)) que la loi condition- nelle C((S1 Sn) I Sn+l = s) admet la densiteacute

                PNt = 00) = limPS 5 t = lim ds n

                Or An-ltn-1 t An- l tn- 1

                + o ( n - l) R ds 5 Ae-rdquods 5 (n - i)

                Ainsi PNt = 00) = O et Nt est finie presque sucircrement On pose N = Ici et A lrsquoeacutevegravenement

                A = Nt1 = Ici Nt - Nt = k2 Ntn - Ntn-i = Icn On conditionne par la variable SN et on peut supposer sans perdre de geacuteneacuteraliteacute que IC 2 1 (quitte agrave ltlt descendre B jusqursquoau premier i tel que

                120

                S O L c T I O N s

                Ici 2 1) Par les reacutesultats obtenus preacuteceacutedemment on obtient

                Dougrave le calcul

                Remarque on a utiliseacute la densiteacute de la variable SN dans la deuxiegraveme eacutegaliteacute et on a poseacute t o = O dans la derniegravere

                Pour obtenir la loi Nii - Nti_l il suffit de sommer sur le paveacute (lci ki-1) E Ni-

                CI

                On en deacuteduit que Nti - Nti- suit une loi de Poisson de paramegravetre A( t i - t i - 1 ) puis via la loi du vecteur (N t l Nt - NtnPl) que les

                O variables Nti - Nti-l sont indeacutependantes

                121

                VI1

                MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

                Eacute 110 nc eacute s

                VII l Soit (Xn)lgtI une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Bernoulli P X = O = P X = 2 = 12 Pour tout n 2 1 on deacutesigne par E la tribu engendreacutee par X I X et lrsquoon pose Z = flIISlcln X k Deacutemontrer qiie (Z)n21 est une martingale par rapport ii la filtration (FL)ngtl - qui nrsquoest pas uniformeacutement inteacutegrable

                -

                VII2 Soient c l ck des reacuteels tels que ClliSlc ci = O Soit 7r une permutation aleacuteatoire de 1 2 k uniformeacutement reacutepartie sur le groupe des permutations dc k eacuteleacutements crsquoest-agrave-dire telle que pour toute permutation 7 de k eacuteleacutements P 7r = T = i k Soit

                et soit la suite de tribus F = 0(7r ( l ) 7r(n)) 1 5 n 5 IC Montrer que (X Fn)lSnlk est une martingale

                l r d i c c i t i o r r r r o r t r r I que

                ri 5 I 5 k C(rr() 1 ~ ( 1 ) T( - I ) ) c s f in loi T ( 1 ) T(I1 ~ 1) )

                CHAPITRE VII LIARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

                VII3 (Urne de Polya) Une urne contient n boules noires et b boules blanches Une boule est tireacutee au hasard selon une probabiliteacute uniforme sur les boules dans lrsquourne Elle est remise dans lrsquourne et on ajoute aussi a boules de la couleur tireacutee On itegravere cette proceacutedure de tirage-ajout Soit XO = n (n + b) la proportion de boules noires initialement dans lrsquourne et soit XI la proportion de boules noires agrave la k-iegraveme eacutetape du tirage-ajout Montrer que XI est une martingale pour la suite de tribus FI = o(X1 X) Montrer que cette martingale converge et donc que la proportion de boules noires converge vers une proportion a priori aleacuteatoire Y Note on peut montrer mais cela demande un peu de calcul que Y a pour loi une loi de densiteacute

                (voir par exemple Feller (1971))

                VIL4 (Lemme de Wald) Soit (X) une suite de variables aleacuteatoires indeacute- pendantes de mecircme loi et soit pour Gut n gt 1 S = XI + + X Soit en outre T un temps drsquoarrecirct inteacutegrable relatif agrave la filtration engendreacutee par cette suite Deacutemontrer que E(ST) = E(X)E(T)

                V115 Sur (O A P ) soit (Xn)ngtl une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles in- deacutependantes de mecircme loi Pour t o u t n gt 1 soit F la tribu engendreacutee par Xi X On note les sommes partielles S = X1 + + X n 2 1 On convient que So = O et pour tout z E IR on deacutesigne par Erdquo lrsquoespeacuterance deacutefinie par Erdquo() = E( + x) On parle alors de la marche aleacuteatoire S partant de z au temps O

                a) Soit N 2 1 un entier fixeacute et soit T un temps drsquoarrecirct agrave valeurs dans 1 N de la filtration (Fn)ll Deacutemontrer que pour tout n 2 1 S+T - ST est indeacutependant de FT et de mecircme loi que S

                11) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que pour toute fonction boreacutelienne borneacutee q5 sur IR et tout n 2 1

                E($(Sn+T) I FT) = EST(4(Sn)) ps

                VII6 Soit (XnF)llnlI une martingale de carreacute inteacutegrable On deacutefinit X = maxlltltI _ _ IXl En utilisant lrsquoineacutegaliteacute maximale de Doob deacutemontrer que

                E((X)2) 5 4 E ( X 3

                124

                EacuteNONCEacuteS

                VII7 Sur un espace probabiliseacute (O F P ) soit (Mn)llnltk une martingale par rapport agrave une filtration et soit P n ) l lt n lt k une famille de variables aleacuteatoires sur (OFP) telles que H soit mesurable par rapport agrave Fn-l pour tout n = 1 k (avec la convention Fo = 0 R )

                Soit a gt O on deacutefinit T = minl 5 n 5 k - 1 IH+lI gt a et T = k s i lensemble dont on prend le minimum est vide Deacutemontrer que T est un temps darrecirct de la filtration On pose pour tout n = 1 k

                x = Hampuz -Mi - l ) lltiltTAn

                (M-1 = O) Deacutemontrer que (Xn)15nlk est une martingale de (Fn)lln5k

                VII8 On considegravere une variable aleacuteatoire T agrave valeurs dans N de loi geacuteomeacutetrique

                P T = n = a ( 1 n E N

                ougrave a est un reacuteel positif donneacute On appelle F la plus petite tribu rendant mesurable la variable TAn n E N Veacuterifier que la famille de tribus est une filtration Deacutemontrer que En est engendreacutee par une partition de n + 1 atomes que lon preacutecisera

                a) Deacutemontrer que pour tout n

                1) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que

                c) Pour quelle valeur du paramegravetre reacuteel a le processus

                est-il une martingale par rapport agrave la filtration (Fn)nEW

                d) En prenant pour a la valeur trouveacutee agrave la question c) calculer lespeacuterance conditionnelle E((Xn+l - X n ) 2 I Fn) En deacuteduire que le processus

                est une martingale par rapport agrave la filtration (Fn)nEN

                125

                CHAPITRE VII hIARTINGALES ( Agrave TEhlPS DISCHET)

                VII9 Soient XI X des variables aleacuteatoires indeacutependantes sur (a A P ) agrave valeurs dans Rd on considegravere une norme quelconque 1 ) 1 ) sur Rd et on suppose que ~(llxi I l2) lt 00 pour tout i = I n Posons S = XI + + X

                Deacutesignons par Ai 1 5 i 5 n la sous-tribu de A engendreacutee par les variables Xi X i et par A0 la tribu triviale composeacutee de 0 et 0 Pour tout i = 1 n posons

                4 = F(IISnll 1 Ai) - E(((SnI1 1 Ai-i) Eacutetablir que

                l s i s n

                Deacutemontrer que pour tous i lt j E(dj I Ai) = O et que les variables d i i = 1 n sont orthogonales

                Deacutemontrer que pour tout i = 1 n

                Par lineacutegaliteacute du triangle et la question preacuteceacutedente eacutetablir que

                E(dS 1 Ai-1) 5 E(I IX i ( (2 ) i = l n

                En conclure agrave laide de la premiegravere question que

                VII10 Soit A k = 1 2n-i n 2 1 la famille des intervalles dyadiques de lintervalle [ O 1 ] muni de la mesure de Lebesgue A Si P est une mesure de probabiliteacute sur [ O 1 ] absolument continue par rapport agrave A poser

                126

                Deacutemontrer que sur ( [ O 11 A) (Xn)ngtl est une martingale par rapport agrave la suite de tribus Fn = (An 1 5 IC 5 2 7 b - 9 n 2 1 Deacutemontrer par lrsquoabsurde qursquoelle est uniformeacutement inteacutegrable et en conclure lrsquoexistence de la densiteacute de Radon- Nikodym de P par rapport agrave A

                127

                CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

                Solutions

                VIL1 Le calcul E(Zn+l 1 Fn) donne

                E(Zn+l I Fn) = E(X1 - XnXn+l I Fn) = x1 - XnE(Xn+l I Fn)

                car X i X sont Fn-mesurables Puis

                E(Zn+1 I Fn) = x1 XnE(Xn+l)

                E(Zn+l I Fn) = x1 - e x n = 2

                car Xn+l et En sont indeacutependants et enfin

                Donc (Zn) est bien une martingale par rapport agrave la filtration Fn Drsquoautre part 2 prend les deux valeurs O et 2n avec PZn = an = amp et PZn = O = 1- 1 2

                et donc quel que soit c gt O partir drsquoun certain rang on a

                lZnl dP = 2nPZn = 2n = 1 6 z n gtcl

                On conclut que (Zn)gtl - est une martingale L~ (car ~ ( 1 ~ ~ 1 ) = i) non unifor- meacutement inteacutegrable (voir Deacutefinition V33)

                Remarque en vertu du theacuteoregraveme VII21 la martingale (Zn) converge presque sucircrement Ici (Zn) converge vers O sur lrsquoeacutevegravenement nXi = 2) de pro- babiliteacute 1

                VIL2

                Preacutecisons que la suite ( X n ) est deacutefinie pour 1 5 n 5 k - 1 et observons qursquoun atome de la tribu En est constitueacute des permutations qui coiumlncident sur (1 n I1 devient alors clair que X est Fn-mesurable Drsquoautre part

                O n pourra auparavant srsquointeacuteresser agrave lrsquoexercice III 6

                k n-l n k CC~() - IC - n + 1 c c 4 i ) x - xn-l = -

                2=1 k - n i=l

                k n-1 IC - k - C (z - k - n + 1

                - i=l

                (VII 1)

                128

                CcedilOLTJTIONS

                Pour tout n 5 i 5 k et 1 5 1 5 k lespeacuterance conditionnelle E(l(rr(i)=2 I Fn-l) est constante sur les atomes de Fn-l et plus preacuteciseacutement sur ~ ( l ) = i l n(n - 1) =

                La loi conditionnelle L(n(i) I ~ ( l ) r ( n - 1)) est donc la loi uniforme sur (1 k ( ~ ( l ) T(n - 1)) Ainsi sur ( ~ ( 1 ) = i l n(n - 1) = et pour n 5 i 5 k on a

                que lon notera f ( Z l ampI) Et toujours sur ( ~ ( 1 ) = i l n(n - 1) = amp-I en utilisant lidentiteacute (VIIl)

                Ainsi la suite (XnFn)lltnltk-l - _ est bien une martingale O

                VII3 Pour calculer E(Xk+1 I Fk) il suffit de remarquer que

                et donc

                La suite ( X k F k ) est bien une martingale Dautre part quel que soit k on a l X k l lt_ 1 donc pour tout IC E(lXk1) 5 1 La suite ( X k ) est donc une

                O martingale LI qui converge presque sucircrement

                129

                VII4 On se restreint dans un premier temps au cas ougrave les variables Xi sont positives La suite (SnFn)n21 ougrave 3n = a(X1 X n ) est alors une sous- martingale Le processus croissant associeacute agrave la sous-martingale est

                n n n

                en posant So = O On en deacuteduit que SA = Sn - n E ( X 1 ) est une martingale Drsquoapregraves le theacuteoregraveme drsquoarrecirct de Doob (voir Theacuteoregraveme VII112) la suite (finie) Si SkAn SA est une martingale et donc

                E(SkAn) = E(S) = o

                Et par convergence monotone

                E(T A n) E(T) et E(STAn) -+ E(ST)

                On deacuteduit alors de (V112) que ST est inteacutegrable et que E(ST) = E ( T ) E ( X l )

                Dans le cas geacuteneacuteral ougrave les Xi ne sont pas neacutecessairement positives (VII2) est encore valable mais lrsquoargument de convergence monotone pour justifier que E ( S T ~ ~ ) converge vers E ( S T ) et que ST est inteacutegrable nrsquoest plus valable ici En revanche on a toujours convergente vers ST presque sucircrement et de plus

                Cette derniegravere variable aleacuteatoire eacutetant inteacutegrable (voir premier cas) on conclut par convergence domineacutee

                VII5

                a) Pour montrer que S n + ~ - ST est indeacutependant de FT on montre que

                Vf boreacutelienne borneacutee E(f(s~+~ - ST) I FT) = constante

                130

                Pour A E FT on a

                N = E ( f ( X k + l + + X+)) P ( A ri T = k )

                k= 1

                = E ( f ( X 1 + + X))P(A)

                Donc quel que soit f

                E(f(ST+n - ST) I -TT) = E(P(X1 + + amp))

                Montrons maintenant que X T + ~ + + XT+ et S ont mecircme loi Pour tout boreacutelien B on a

                N

                XT+l++xT+n E B = U (xTS1 + + xTSn E B ) n T = I C ) ) k=l

                Donc

                PXT+l+ + XT+ E B N

                = P (xk+l + + xk+ E B ) ri T = IC)) k=l

                N = P X I + +x E B C P T = k

                k = l

                = P X 1 + + X EB

                Donc X T + ~ + + XT+ et X I + + X ont mecircme loi O

                b) Soit Z une variable aleacuteatoire borneacutee FT-rneSUrable quelconque Par le theacuteoregraveme de transport (voir Theacuteoregraveme 11142) et en utilisant a)

                E(Z6(Sn+T)) = E(Z6(Sn+T - ST + ST))

                = 11 z 4 ( ~ + Y) dQ() WY 2 )

                ougrave Q et R deacutesignent respectivement les lois de S+T - ST (cest- agrave-dire celle de S) et du couple ST^) Dautre part si on pose

                131

                CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

                H ( u ) = Eu($(Sn)) = Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151)

                $(u + z) dQ(z) on obtient par le theacuteoregraveme de

                VII6 Drsquoapregraves la Proposition 11148 on a

                +Co

                E ( ( X ) 2 ) = 2 t PX gt t d t = 2 1 t E(ltxgtt) d t (VII3)

                Or par les ineacutegaliteacutes maximales (voir Theacuteoregraveme VII113) appliqueacute a la sous-martingale (IXnl) on a

                O

                Injectant cette derniegravere majoration dans (V113) on obtient

                E ( ( x ) 2 ) I 2 E(lXkl l X gt t ) d t

                = 2E(JiW )XkI Iix) d t ) par le theacuteoregraveme de Fubini O

                X = 2E( l x k l d t = 2E(X IXkl)

                O

                5 2(E(X)2 )1 2 (EIXk12)12 par lrsquoineacutegaliteacute de Cauchy-Schwarz

                On en deacuteduit alors E((Xgt2) 5 4E(X2)

                v117 Le fait que T soit un temps drsquoarrecirct vient de

                Drsquoautre part en partant de lrsquoidentiteacute

                132

                SOLUTIONS

                on montre facilement que X est Fn-mesurable De plus quel que soit n X E L1 car

                Enfin en eacutecrivant

                xn = x n n(T5n-l) + x nTn

                on obtient

                En remarquant de plus que T 5 n - 1 et T 2 n sont dans Fn-l et que H est Fn-l-mesurable on obtient

                VII8 La tribu F est engendreacutee par n + 1 atomes qui forment un systegraveme complet et qui sont T = i pour O 5 i 5 n - 1 et T 2 n I1 est alors clair que (En)nE~ est une filtration

                On suppose que P(T = I C ) = pqk ougrave p ~ ] 0 1 [ et q = 1 - p

                a) On calcule E(lpgtn+l) I En) directement agrave lrsquoaide de la deacutefinition

                O

                133

                CHAPITRE VII h1ARTING41ES (A TEhlPS 1)ISCrsquoIIET)

                b) On eacutecrit T A (n + 1) = (T A n) lT5n + (n + 1) llT+l On a alors

                E(T A ( + 1) I 3) = (T A 4 E(lTSTL I Fn) + ( + 1) 4 I TZn

                = (T A 4 (1 - E(lTL(n+i) I FTJ)

                + (n + 1) 4 l Tgtn

                = (T A 4 - ( (T A 4 - ( + 1) 4) nTgtn

                = ( T A 4 + 4 lTgtn

                E(X+l I Fn) = ucircE(T A ( + 1) I Fn) + E(lTgtn+l I Fn)

                c) Agrave lrsquoaide des calculs preacuteceacutedents on obtient

                = a (T A 4 + 4 (a + 1) l Tgtn

                Pour que le processus (X) soit une martingale relativement agrave la filtra- tion F il suffit que 4 (a + 1) = 1 crsquoest-agrave-dire que a = t

                d) On remarque que

                Xn+l - xn = ITgtn+l - l (T=n

                et donc 2 2 (xn+l - xngt = nT2n+l + IT=n

                = Q2 nT+l + lQ - BTgtn+l

                I1 srsquoensuit que 2 E((X+l - a2 I 3) = Q 4 l Tgtn + l Tgtn - 4 nTn

                = b 2 q +Pgt lTn = nTgtn)

                car a2q + p = a On montre alors

                E(Xi+ - Q(T A a ) I 6)

                E ((Xn+l - XI2 I Fn) = JW+ = E(XL+l

                Et en utilisant

                il suffit de veacuterifier que

                x - a(T A (n - 1))

                a nT2n - a ( T A TL) = -a (T A ( - i l ) ce qui ne preacutesente pas de difficulteacute

                134

                VII9

                a) La somme Cdi est une somme teacuteleacutescopique On a

                E(IISnll I d o ) = IlSnIl - E(IISnllgt 0

                Ai) = E(IISnll I Ai) On en deacuteduit que

                De la mecircme faccedilon pour i lt j on a

                E(d2dj I Ai) = di E(dj 1 Ai) = o Donc E ( d i d j ) = O et les variables di sont orthogonales O

                1 ) ) En suivant lrsquoindication on pose 5 = Ai-1 et 1 2 = (Xi) On a alors 7 = a() = Ai et 12 est indeacutependante de a(X1 X i Xn) 3 a(lsquoamp IlSn - Xill) On a alors

                O E(IISn - Xi([ I di-1) = E(IISn - Xi11 I Ai)

                di = E(IISnll - IlSn - xi11 1 Ai) - ilSn Sn II - IlSn - Xill I Ai-1)

                Lrsquoidentiteacute

                srsquoen deacuteduit directement par lineacuteariteacute O

                135

                CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TERIPS DISCRET)

                Enfin

                = E (( d i ) 2 ) dapregraves a) lsiln

                VII10 par le systegraveme complet An k = 1 2 2-l on a

                I1 est clair que X est F-mesurable La tribu Fn eacutetant engendreacutee

                On calcule alors Xn+1dX en remarquant que quel que soit k E

                1 2 A = Ar+ uuml Ar pour un certain i On obtient An

                = P(Ar+) + P(AY) = P(Ak)

                Dougrave

                Montrons alors que cette martingale est uniformeacutement inteacutegrale La martingale est L1 car E(IXnl) = E ( X n ) = E(X1) = 1 Montrons quon a de plus

                X dX = O (VII4) J lim sup c-tw n2l XgtC

                On utilise le fait que P est absolument continue par rapport agrave X et plus preacute- ciseacutement la proprieacuteteacute de labsolue continuiteacute suivante

                Proprieacuteteacute (P) Si la probabiliteacute P est absolument continue par rapport agrave X alors quel que soit E gt O il existe q gt O tel que X(A) lt q + P ( A ) lt E

                136

                SOLUTIONS

                Cette proprieacuteteacute peut se montrer par labsurde de la faccedilon suivante supposons lexistence dun e strictement positif tel que

                Vq gt O 3A X(A) lt q et P ( A ) 2 E

                On peut alors construire une suite deacutevegravenements (Ak) telle que pour tout k 1

                k2 X(Ak) lt - et P(Ak) 2 E

                On considegravere alors leacutevegravenement A = limsup Ab = nngtl - uumlkgt - Ak et on a

                - X(A) = O car C X ( A k ) lt 00 et donc X(A) = X(Ak is) = O (dapregraves le lemme de Borel-Cantelli Theacuteoregraveme IV35)

                - P ( A ) O En effet

                et P(Uk2nAk) 2 P(An) 2 E

                On obtient ainsi la contradiction X(A) = O et P ( A ) O Ceci prouve la pro- prieacuteteacute (P) Montrons alors (V114) On observe que

                1 XgtC)

                XndX = PXn gt c

                En effet en notant In = (1 2- et 1 = k E In P(AF) gt cX(AF) on a

                De plus dapregraves lineacutegaliteacute de Markov XXn gt c lt = $ Donc pour tout E strictement positif et tout entier n P X n gt c lt E pourvu que c soit suffisamment grand (supeacuterieur agrave f avec les notations de la proprieacuteteacute (P)) Ce qui prouve que la suite ( X n ) veacuterifie (V114) On en deacuteduit alors que ( X n ) converge A-presque sucircrement vers une variable aleacuteatoire X qui veacuterifie E ( X I F) = X pour tout entier n Or

                I1 sensuit que

                V n 2 1 et V 1 5 k 5 2-P(Ak) - XdX -LE 137

                Soit t E [O 11 Via le deacuteveloppement dyadique de t on peut eacutecrire

                ougrave les A2 sont deux agrave deux disjoints En prenant lrsquoespeacuterance Ersquo associeacutee agrave P on a

                4)

                P([O t ] ) = Ersquo(lpti) = Ersquo(lAn in) ) par convergence domineacutee n

                Une probabiliteacute sur R eacutetant caracteacuteriseacutee par sa fonction de reacutepartition on en O deacuteduit que pour tout boreacutelien A P(A) = SA X dX

                138

                VI11

                CHAIcircNES DE MARKOV (Agrave ESPACE DrsquoEacuteTATS DEacuteNOMBRABLE)

                Eacutenonceacutes

                VIII1 Agrave quelles conditions deux matrices

                = (P i j ) ilt iltn ilt jltm et Q (Qij)i l iltrniltjltn

                sont-elles les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L(Y I X ) de deux variables aleacuteatoi- res X et Y prenant respectivement n et m valeurs Montrer que si lrsquoon connaicirct C ( X 1 Y ) = P et L(Y 1 X ) = Q alors on connaicirct la loi du couple ( X Y )

                VIII2 Montrer que (Xrdquo X) est une chaicircne de Markov agrave valeurs daris un ensemble fini E si et seulement si il existe des fonctions gi E x E + [O 00 [ O I i 5 n - 1 telles que pour tous 20 X E E

                P xo = ZO gt x = X7L = SO(Z0 X l ) g l ( X 2 ) g n - l ( ~ n - l X )

                VIII3 Sur lrsquoensemble fini E = ZmZ on considegravere la chaicircne (Xn)gt de geacuteneacute- rateurs p ~ i + k = ~ i i - k = 12 Pij = O sinon ougrave 1 5 k lt rn Pour quelles valeurs de m et k la chaicircne est-elle reacutecurrente irreacuteductible Donner dans tous les cas ses classes de reacutecurrence et la mesure invariante de ses classes Lorsque la chaicircne est reacutecurrente irreacuteductible deacuteterminer quand elle est apeacuteriodique Montrer que lrsquoon peut reacutealiser la chaicircne (X) sous la forme Xn+l = ~ ( X E ) avec une fonction f et une suite (E)gt d e variables aleacuteatoires dans -1 +1 que lrsquoon deacuteterminera

                -

                CHAPITRE VIII C H A icirc N E S DE hIARKOV (Agrave ESPACE DlsquoEacuteTATS DEacuteNO~IBRABLE)

                VIII4 Soit (Xn)gto une chaicircne de Markov agrave espace drsquoeacutetats fini de matrice de transition Pij avec p Z j gt O pour tout couple ( i rsquo j ) On suppose que X = i ps et lrsquoon choisit j i Soit

                T = i n f n gt 1 X n = j

                Deacutemontrer qursquoil existe p E] O l[ tel que P T gt n 5 pn pour tout n 2 1

                VIII5 Soit (V euro) un graphe connexe non orienteacute drsquoensemble de sommets fini V et drsquoensemble drsquoaregravetes euro E V x V On associe agrave chaque aregravete ( i rsquo j ) un poids wij = wji gt O et lrsquoon pose wi = C j wij Deacuteterminer la mesiire invariante de la chaicircne de Markov sur V de matrice de transition Pij = wi j w i

                140

                SOLUTION s

                Solutions

                VIII1 On peut consideacuterer que les variables X et Y sont respectivement agrave valeurs dans (1 m et (1 n avec P X = i O et P Y = i O quel que soit i Si IP et Q repreacutesentent les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L(Y I X ) alors

                ~ x = j n y = i - PY = i I X = j P X = j P X = j I Y = i = -

                PY = i PY = i

                et si on note (al am) la loi de X et (bl b) la loi de Y on obtient

                (VIII1)

                Lrsquoexistence de vecteurs (al am) et (bl b) veacuterifiant (VIIIl) avec ai 2 O bi 2 O et bi = 1 est une condition neacutecessaire et suffisante pour que P et Q repreacutesentent les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L ( Y I X ) La loi drsquoun tel couple ( X Y ) est alors donneacutee par

                a j =

                P X = j n Y = i = Pji b j

                VIII2 Si (Xo X) est une chaicircne de Markov alors par conditionnement successifs et en utilisant la proprieacuteteacute de Markov on obtient la relation

                PXO = 2 0 f 7 x = zn = go(~o~l)gi(~l z2) gn-l(zn-1 zn) (VIII2)

                Reacuteciproquement montrons que si (VIII2) est veacuterifieacutee alors ( X O X) est une chaicircne de Markov On remarque drsquoabord que pour trois variables aleacuteatoires X Y Z veacuterifiant

                Y7 x P X = 5 y = Y z = 4 = f( Y M Y 4 on a

                lorsque P X = zY = y O En effet drsquoune part P X = z Y = y = f(z y) ( E g(y z ) ) drsquoougrave

                P Z = z I X = zY =y = P Z = x I Y = Y (VIII 3)

                et drsquoautre part

                141

                Ainsi

                et la relation (VIII3) est eacutetablie On applique alors cette proprieacuteteacute aux variables

                x = (XO Xn-2) xn-l = Y x = 2

                pour obtenir

                On procegravede de la mecircme faccedilon pour le vecteur ( X O Xn- l ) puisque il veacuterifie

                ougrave on a poseacute hn-l(xn-l) = Cxgn-l(xn-lx) Cette relation est du type (VIII2) et on peut donc ltlt passer de n agrave n - 1 D et ainsi de suite La

                O suite (Xo X n ) est donc une chaicircne de Markov

                VIII3 Un point de IE = ZmZ communique avec les points qui lui sont ltlt dis- tants gt) de k Ainsi le point i communique avec tous les points i + j IC mod (m) ougrave j E Z Pour qursquoil communique avec ses voisins proches i + 1 et i - 1 il faut que

                il existe j et j rsquo E Z i + k j = i + 1 + jrsquom crsquoest-agrave-dire k j - j rsquo m = 1

                Drsquoapregraves lrsquoidentiteacute de Bezout m et IC sont neacutecessairement premiers entre eux Et cette condition est aussi suffisante pour que le point i communique avec tous les points de ZmZ Donc

                La chaicircne est irreacuteductible si et seulement si m et k sont premiers entre eux

                Dans ce cas lrsquoespace drsquoeacutetats eacutetant fini la chaicircne est irreacuteductible et reacutecurrente Dans ce cas on peut voir que lrsquounique probabiliteacute invariante est la loi uniforme sur IE car (1 i)P = (1 1) Pour savoir si elle est apeacuteriodique il suffit drsquoapregraves le Theacuteoregraveme VIII66 drsquoeacutetudier les valeurs propres de module 1 de la matrice de transition P On

                142

                introduit alors la matrice noteacutee C de la permutation circulaire ( 2 3 T )

                O 1 0 Les puissances n-iegraveme de C se calculent aiseacutement et la matrice P srsquoeacutecrit

                La matrice C est diagonalisable et est semblable agrave gt p = (Cm+l-k + Crn f l+k

                diag(1 a am-l)

                ougrave a = e2Zxlm (le polynocircme caracteacuteristique de C eacutetant (-1)ldquo(Xm - 1)) La matrice P est donc semblable agrave

                m+l-lc + p+l+lc 1 (a(m-l)(rn+l-lc) + a(m-l)(m+l+k) 1 5

                - Cas ougrave m est impair

                on a (akj)rsquo = 1 et akj eacutetant une racine m-iegraveme de lrsquouniteacute on a alcj = 1 La racine aj est drsquoordre un diviseur de k (dans le groupe des racines m-iegraveme de lrsquouniteacute) Or k et m sont premiers entre eux donc aJ = 1 et 1 est la seule racine de P de module 1 Drsquoougrave

                si k et m premiers entre eux et m impair la chaicircne est irreacuteductible reacutecurrente et apeacuteriodique

                Cas ougrave m est pair

                le cas m = 2 se traite agrave part la matrice P vaut ( ii valeur propre de module 1 est eacutevidemment 1 Si m 2 4 observant que ak est un geacuteneacuterateur du groupe des racines m-iegraveme de 1 il existe un entier j tel que akj = -1 avec aj -1 Pour un tel j la valeur propre de P

                et la seule

                +j(m+1-4 1 + Am+l+k)) = -j 2

                est diffeacuterente de 1 Drsquoougrave lrsquoexistence drsquoune valeur propre de P distincte de 1 et de module 1

                143

                CHAPITRE VIII CHAINES DE hlARKOV (A ESPACE DrsquoEacuteTATS DEacuteNORIBRABLE)

                Drsquoougrave la conclusion

                la chaicircne est irreacuteductible reacutecurrente et apeacuteriodique si et seulement si IC et m premiers entre eux avec m = 2 ou m impair La loi limite est alors la loi uniforme sur E

                Lorsque m et k ne sont pas premiers entre eux et que d = PGCD(rnIC) le nombre de classes est d ougrave dans chaque classe le nombre drsquoeacuteleacutements est md Agrave lrsquointeacuterieur de chaque classe la matrice de transition est du type de P ougrave m et k sont respectivement remplaccedileacutes par md et k d

                En identifiant ZmZ agrave lrsquoensemble des racines rn-iegraveme de lrsquouniteacute noteacute U si (E) est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes deacutefinies sur (Cl A P ) agrave valeurs dans -1 1 et si Xo est une variable (O A P ) agrave valeurs dans Urn alors la suite (X)

                aleacuteatoire deacutefinie sur le mecircme deacutefinie par

                2ik7r X+i = X e E n T

                est une chaicircne de Markov de matrice de transition P

                VIII4 Dans tout lrsquoexercice les entiers i et j sont deux entiers fixeacutes distincts On pose

                Eacutetant donneacute que les coefficients de la matrice stochastique P sont tous stric- tement positifs on a drsquoune part O lt QI lt 1 pour tout IC et drsquoautre part O lt maxk QI lt 1 On pose alors p = maxk QI

                On va montrer par reacutecurrence sur n que PiT gt n 5 pn pour tout n 2 1 Pour n = 1 on eacutecrit

                T gt 1 = X i j drsquoougrave PT gt 1) = 5 p

                On suppose alors la proprieacuteteacute veacuterifieacutee pour un entier n 2 1 Observant que

                144

                SOLUT IONS

                on conclura en utilisant un conditionnement par la tribu En

                VIII5 est irreacuteductible On pose

                Le fait que le graphe soit connexe implique que la chaicircne de Markov

                wi w = C w i et pi = - W

                On veacuterifie alors que p est la probabiliteacute invariante en veacuterifiant que tIFp = p En effet pour tout i on a

                145

                • TABLE DES MATIEgraveRES
                • INTRODUCTION
                • I THEacuteORIE DE LA MESURE
                • II Inteacutegration
                • III Mesure de probabiliteacute
                • IV Indeacutependance
                • V Convergence de suites de variables aleacuteatoires
                • VI Probabiliteacutes et espeacuterances conditionnelles
                • VII Martingales (agrave temps discret)
                • VIII Chaicircnes de Markov (agrave espace deacutetats deacutenombrable)

                  14 On suppose donc que brsquow E Q f n ( w ) -f f ( w ) Par la Proposit ion 1114 il suffit de veacuterifier que quel que soit lrsquoouvert U c E f - rsquo (U) E A Or pour tout w E R

                  w E f - y U ) f ( w ) E u iimfn(w) E U

                  n

                  3r E IV fn(w) E Ur agrave partir drsquoun certain rang rn

                  ++ E un K ( W rm n

                  Or quels que soient n et r fi1(amp) E A donc j - rsquo (U) E A O

                  15 Pour tout a E IR

                  ougrave I parcourt lrsquoensemble des parties agrave i eacuteleacutements de lrsquoensemble 12 n La fonction z H t ion 1114)

                  est alors mesurable (voir Excrriples 118 et Proposi-

                  Enfin par la Proposit ion 121 qi est mesurable

                  16 Srsquoil existe zy E A distincts tels que z + r = y + s alors z et y sont dans la mecircme classe drsquoeacutequivalence ce qui contredit la deacutefinition de A Drsquoougrave ( A + r ) n ( A + s ) = 0 On en deacuteduit que la reacuteunion

                  est une reacuteunion de parties disjointes deux agrave deux Drsquoautre part la mesure de Lebesgue eacutetant invariante par translation quel que soit T X(A + r ) = X(A) = cy Drsquoougrave

                  5

                  CHAPITRE I THGORIE DE

                  on a neacutecessairement

                  et la somme dans (11) est donc borneacutee drsquoougrave a = O Enfin par construction de A

                  drsquoougrave

                  Ce qui contredit lrsquoassertion ucirc = O Donc la partie A nrsquoest pas mesurable

                  I 7

                  a) Notons E lrsquoensemble mesurable sur lequel la suite drsquoapplications converge et soit E strictement positif Par deacutefinition on a

                  MW E E 3n E N MVL 2 n I fm(W) - f ( ~ ) l lt E

                  Autrement dit

                  Prenant lrsquoeacutevegravenement contraire on a

                  Remarquons que cet eacutevegravenement de mesure nulle est deacutecrit comme lrsquointer- section drsquoune suite deacutecroissante drsquoeacutevegravenements car la suite Gme)n est deacutecroissante et la mesure p eacutetant finie on a (voir Proposition 143(iv))

                  6

                  s O L 111 I ON S

                  11) Soit 6 gt O et no E N veacuterifiant

                  On pose BJ = E et donc p(BE6) I 6 Dautre part si w E R B6 alors quel que soit n 2 no w E G et donc

                  -

                  WAJ E a BEamp VT2 2 720 I f n ( 4 - f(4l lt E

                  c) Lensemble mesurable A veacuterifie

                  Montrons alors que la suite ( f n ) ) converge uniformeacutement sur R A Soit E gt O et soit po E N veacuterifiant l p o lt E On a

                  w$A===+dp WEamp

                  En particulier w E A et donc par construction de A il existe un no E N tel que

                  1

                  P dw E R A dn L no If(w) - f(w)l I - lt E

                  Donc la suite ( f ) converge uniformeacutement vers f sur R A

                  18 Soit (An)euro= une suite de parties de Ap On pose alors

                  A = A uuml NA avec A E A NA c N E A et p(Nn) = O

                  On a

                  E d EN

                  ougrave uNA E N car

                  On en deacuteduit que UA E A Concernant le passage au compleacutementaire pour A eacuteleacutement de A on pose

                  A = Al uuml Ni avec Al E A Ni C N2 et p(N2) = O

                  7

                  On a

                  I1 est clair que Al E A et dautre part

                  K=ZU(K) _ _

                  Or Ni N2 = N2 Ni E N car inclus dans N2 On obtient donc - A = (ampnx) u (ampn (K)) E A --

                  EA EN

                  Enfin il est eacutevident que R E A donc A est une tribu O

                  19 dans Y f - l (W) est un voisinage de z dans X Pour tout ouvert O de Y on a

                  On rappelle que f est continue en z si quel que soit W voisinage de f ( z )

                  Si f continue en 2 avec de plus f ( z ) E O alors O eacutetant un voisinage de f ( z ) f - (O) est un voisinage de z Donc f - l (O) fl ( X N ) est un ouvert Dautre part f - l (O) n N est p-neacutegligeable car inclus dans N Par (I2) f-l(O) est la reacuteunion dun ouvert et dun p-neacutegligeable donc est mesurable O

                  8

                  II

                  INTEacuteGRATION

                  111 Un exemple de fonction Lebesgue inteacutegrable qui nrsquoest pas Riemann inteacute- grable f(z) = llQn[ol](II) II E [ O 11 Montrer que J f d X = O mais que f nrsquoest pas Riemann inteacutegrable sur [ O 11

                  112 Examiner le lemme de Fatou sur lrsquoexemple suivant f 2 n = n A fzn+1 = 1

                  Soit (Cl A p ) un espace mesureacute et soient A et B deux eacuteleacutements de A

                  113 Soit p une mesure de probabiliteacute sur I = [ O 11 On note

                  m = JI amp+) lsquou = J+ - mI2 dP(II)

                  a = JI I I ~ dp(x ) - m2 b = (i - m ) + Sr x(1 - x) d p ( x )

                  Exprimer 2i et b en fonction de a En deacuteduire que a 5 14 et que a = 14 pour line unique mesure p que lrsquoon deacuteterminera

                  7J4 positives inteacutegrables On suppose que

                  Soit ( R A p ) un espace mesureacute f fn n E N des fonctions mesurables

                  En utilisant lrsquoineacutegaliteacute (f - f n ) + 5 f deacutemontrer que limn+m J(f - fn)+ dp = O En deacuteduire que fn + f dans L1(p)

                  CHAPITRE II INTEacuteGRATION

                  115 Soit C(IR) lensemble des fonctions sur IR infiniment diffeacuterentiables agrave support compact Montrer que si A est intervalle ouvert alors n A est limite simple de fonctions dans Cy(IR) majoreacutees par 1

                  Iridirti t iorr or) pour dnbortl torrid(+ I l i i i trri inll f [ 0 I ] c t les fonctioris

                  cxp(-~n(i - J)) O

                  si x E ] O 1 [

                  si 1 ] O 1 [

                  En deacuteduire que a(CK(IR)) = B(R) et quune mesure p est caracteacuteriseacutee par la donneacutee de J f dp pour toute fonction f E C(IR)

                  117 Cet exercice montre que le dual topologique de L([Ol]B([Ol])A) = Lm nest pas L1([Ol]B([Ol])A) = L1 En effet C [ O l ] C LW C (L1) ougrave deacutesigne le dual La masse de Dirac So est dans le dual de C[ O 11 par la dualiteacute (do f ) = J f dd0 = f ( 0 ) De plus la norme de 60 E C[O l] est 1 Par le theacuteoregraveme de Hahn-Banach montrer que lon peut prolonger So en une forme lineacuteaire A sur Loo de norme 1 Prouver que A nest pas dans L1

                  118 de Lebesgiie A sur [ O 11 On considegravere la suite de fonctions

                  a) = 2 + sin(nt)

                  Soit L1 ([ O 1 1 A) lespace des fonctions reacuteelles inteacutegrables pour la mesure

                  t E IR n E N

                  a ) Deacutemontrer que pour toute fonction f de L1([ O 11 A) on a

                  ougrave p = (2)-l JF(2 + sinu)-ldu

                  10

                  119 Sur un espace mesureacute ( f l A p ) soient f et g deux fonctions inteacutegrables positives ou nulles telles que J f d p = J g d p = 1 On deacutefinit les mesures (de probabiliteacute) P et Q de densiteacutes f et g par rapport agrave p Si IIP - QI1 deacutesigne la distarice en variation totale deacutefinie par

                  deacutemontrer aue

                  11

                  CHAPITRE II IIumlVTEacuteGII imox

                  Solut ions

                  II 1 Lrsquoensemble Qn [O 11 est deacutenombrable donc de mesure de Lebesgue nulle La fonction f est nulle A-presque partout donc son inteacutegrale de Lebesgue est nulle En revanche si E deacutesigne lrsquoensemble des fonctions en escaliers sur [O 11 on a

                  Ce qui prouve que la fonction f nrsquoest Riemann inteacutegrable sur [O 11 o

                  112 Pour la suite ( f n ) deacutefinie par f2n = n A et f zn+l = IB on a

                  Le lemme de Fatou

                  donne donc ici P ( A n B ) 5 inf P(A) P ( B )

                  113 Par des calculs eacuteleacutementaires on obtient

                  1 4

                  v = a et b = - - a

                  Drsquoautre part JI x(1 - x) dp(x) 2 O car la mesure p est porteacutee par [O 11 Donc b est positif et a 5 i Si p = $(ao + 6) alors m = 12 et on a

                  m)2 + J z(1 - x) d p ( x ) = O 1 2

                  b = ( - -

                  Pour prouver lrsquouniciteacute de p7 il suffit de remarquer que a = 14 implique b = O et par suite

                  m = i 2 et x(1 - x) dp(x) = O

                  Ainsi la mesure p est porteacutee par lrsquoensemble O 1 Drsquoautre part II z dx = 12 JI

                  donc p(0) = p(i) drsquoougrave p = +SI) O

                  12

                  114 On applique ici le theacuteoregraveme de la convergence domineacutee agrave la suite ( f - f n gt +

                  ( f - f n ) + -O n-tcc et l ( f - f n ) + l = ( f - f n ) + 5 f inteacutegrable

                  dougrave

                  Le mecircme raisonnement vaut aussi pour (f - fn ) - et donc

                  115 On pose E = ln et on deacutefinit la suite de fonctions ( f n ) n par

                  Toute limite simple de fonctions mesurables est mesurable donc ]O 1 [ ~ a(Cg(IR)) On en deacuteduit que tout intervalle ]a b[ est dans a(Cg(IR)) car

                  Donc a(Cg (IR)) contient tous les intervalles ouverts De plus tout ouvert est reacuteunion deacutenombrable de ses composantes connexes qui sont des intervalles ou- verts donc a(CK(IR)) 3 B(IR) Le caractegravere minimal de a(C(IR)) implique que

                  Par convergence domineacutee on a a(Cg(R) = B(IR) O

                  La connaissance de f dp pour toute fonction f E Cg(IR) nous donne p ( I ) pour tout intervalle ouvert et donc pour tout intervalle On connaicirct ainsi la mesure p sur lalgegravebre de Boole des reacuteunions finies dintervalles p est alors fixeacutee sur la tribu des boreacuteliens (voir Proposition 147)

                  13

                  CHAPITRE II INTBCRLTION

                  116 Notons g = 2 et f = 8 On peut eacutecrire

                  Pui lt P2 -43 P3 9 f

                  (111)

                  Pour tout eacutevegravenement A on a

                  Drsquoapregraves la Proposition 127 la fonction g est limite drsquoune suite croissante de fonctions eacutetageacutees qursquoon note ( g n ) n Pour n fixeacute gn srsquoeacutecrit CianAi ougrave la somme est finie On a

                  Drsquoautre part toujours par convergence monotone on a

                  Donc

                  Dans le cas ougrave p3 est elle-mecircme absolument continue par rapport agrave ~ 1 lrsquoas- sertion (111) devient

                  Pui lt P2 3c P l s f

                  dP2 dpl (E)-rdquo

                  O

                  Et le reacutesultat preacuteceacutedent donne f ( t ) g ( t ) = 1 On a donc bien - =

                  14

                  SOLTJTIONS

                  117 La forme lineacuteaire 60 C[O 11 + IR f H f ( 0 ) est continue de norme 1 et drsquoapregraves le theacuteoregraveme Hahn-Banach elle se prolonge en une forme lineacuteaire continue sur Lrdquo que lrsquoon note A On va montrer par lrsquoabsurde qursquoil nrsquoexiste pas de fonction h E L1 telle que

                  Vf E Lldquo A(f) = Jrdquo f ( t ) h ( t ) d t O

                  On suppose donc lrsquoexistence drsquoune telle fonction et on considegravere la suite de fonctions ( f n ) deacutefinies par

                  1 - n t O l t lt i n t gt i n

                  Quel que soit n la fonction f n est continue et donc pour tout n E N A(fn) = f n ( 0 ) = 1 Or la fonction f n h converge simplement vers O sur ]O l] et

                  V n E N Ifnhl 5 Ihl

                  Drsquoougrave par convergence domineacutee

                  n

                  ce qui contredit A(f) = 1 On en deacuteduit que A ne peut ecirctre identifieacutee agrave un eacuteleacutement de L1 et donc que

                  L1 c (Lrn)

                  118

                  a) Pour f E C1([0 I]) on a 1

                  f ( t ) a n ( t ) d t = 2 f ( t ) d t + Ju f ( t ) sin(nt) d t 1rsquo et par une inteacutegration par parties on obtient

                  O

                  On obtient donc 1rsquo f ( t ) sin(nt) d t - 0 n-++co

                  15

                  et finalement

                  Soit maintenant f E L1([O 11 A) et une suite (fk)k 2 O drsquoeacuteleacutements de Crsquo([Ol]) veacuterifiant Ilf - f k l l l 5 (par densiteacute de C1([Ol]) dans

                  En remarquant que llunllco 5 3 on eacutecrit L1([0 11 Agt)

                  drsquoougrave

                  Soit E strictement positif On considegravere lrsquoineacutegaliteacute

                  et observant que f k ( t ) d t __+ J f ( t ) d t on peut eacutecrire Ic-tcc

                  pour IC et n suffisamment grands On deacuteduit de (112) que

                  (112)

                  O

                  1 ) ) Eacutetudions au preacutealable lrsquointeacutegrale srdquo -amp d t Par le changement de va- riable u = nt et utilisant la peacuteriodiciteacute de la fonction t H l un(t) on a

                  1 du = - du

                  2 + sinu n o 2 + sinu

                  du gt O car et observant que JO 2n 1 1 gt O

                  1 n(b-a) 1 du

                  16

                  ougrave 11 deacutesigne ici la partie entiegravere Or nO donc

                  du 2rr 1 2 + sinu

                  Pour f en escalier sur [O 11 cest-agrave-dire constante eacutegale agrave ai sur ]ai aisi [ ougrave uo = O lt a1 lt lt UNS1 = 1 on a

                  du n+CO

                  i

                  du 1 f ( t ) d t 27r

                  Pour f E L1([O 11) on utilise la densiteacute des fonctions en escaliers dans L1([O 11) et on procegravede comme dans la question a)

                  c) La premiegravere des eacutegaliteacutes suivantes vient des proprieacuteteacutes eacuteleacutementaires de la fonction sin 27r-peacuteriodiciteacute impariteacute et sin(7r - t ) = sin(t)

                  d t d t

                  119 Soit A E A veacuterifiant P(A) 2 Q(A) On a alors

                  - Q ( A ) I = P(A) - Q(A) = J f ( t gt - d t ) dt A

                  Observant que J f ( t ) - g ( t ) d t = O on obtient

                  Le cas ougrave P(A) 5 Q(A) se traite eacutevidemment de maniegravere analogue On a ainsi montreacute que

                  17

                  CHAPITRE II INTEGRATION

                  drsquoougrave

                  IIP - Q I 1 I f 1 Ifgt - dtgtl dt -

                  Pour montrer lrsquoineacutegaliteacute inverse on considegravere les parties mesurables -

                  E+ = f 2 g et E- = f lt g = E+

                  On a

                  On en deacuteduit

                  drsquoougrave lrsquoeacutegaliteacute $ J If(t) - g ( t ) l d t = IIP - QI[

                  18

                  III

                  MESURE DE PROBABILITEacute

                  Eacutenonceacutes

                  1111 Un tiroir contient n paires de chaussures On choisit au hasard 27- chaus- sures (2r 5 n) Quelle est la probabiliteacute quil ny ait parmi ces 2r chaussures aucune paire complegravete Quelle est la probabiliteacute quil y ait exactement k paire(s) complegravete(s) (1 5 k 5 r )

                  1112 Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans un ensemble M muni de la tribu de ses parties telle que P X = z gt O pour tout z E M Montrer que M est fini 011 deacutenombrable

                  1113 (Paradoxe de Bertrand) Soit C le cercle de centre O et de rayon 1 dans R2 On cherche agrave deacuteterminer la probabiliteacute pour que la corde AB de ce cercle choisie ltlt au hasard raquo soit plus grande que le cocircteacute du triangle eacutequilateacuteral inscrit dans le cercle Faire le calcul dans les diffeacuterents cas suivants

                  a ) On fixe un point I du cercle on choisit un point M sur le segment 01 selon la probabiliteacute uniforme on lui associe la corde AB perpendiculaire agrave 01 et passant par M

                  1)) On fixe A sur le cercle et on choisit B selon la probabiliteacute uniforme sur le cercle

                  c) On choisit M dans le disque selon la probabiliteacute uniforme AB est alors la corde passant par M et perpendiculaire agrave O M

                  1114 La plupart des ordinateurs disposent dun algorithme permettant de simu- ler des variables aleacuteatoires uniformes sur [ O 11 Supposons donc savoir tirer une variable aleacuteatoire de loi 24[01~ Utiliser la Proposition 11127 pour simuler une variable aleacuteatoire de loi

                  a) exponentielle de paramegravetre 1

                  1) ) de fonction de reacutepartition F ( z ) = 1 - z- si 2 2 1 et F ( z ) = O si z 5 1 (loi de Pareacuteto)

                  c) de Cauchy de densiteacute 1 ~ ( 1 + z2)

                  1115 Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans N telle que

                  ougrave a gt O Deacuteterminer la valeur de a Calculer lespeacuterance et la variance de X en remarquant que

                  1 3 4 4

                  P X = k = -PY = k + -PT = I C

                  pour tout k ougrave T = 2 + 1 et Y et 2 sont deux variables de loi de Poisson de paramegravetre 2

                  1116 Soit f2 lensemble des n permutations CT des entiers de 1 agrave n muni de la probabiliteacute uniforme Soient C I en et u~ un des nombres reacuteels On deacutefinit S ( a ) = c~u(I) Posons

                  -

                  1 - 1 -

                  2 - 1 2 - 1

                  = C I l k i n 1 u = C l lt k l n U k sc - x C i lt k lt n ( ~ k - I2 gt su - x C l lt k lt n ( U k - I2

                  a) Montrer que lespeacuterance de S est eacutegale agrave ncuuml

                  1) Calculer la variance de u c ( k ) puis la covariance de u0(q et uc(l) ( I C 1 )

                  Indication noter que u(k) = Cllkln uk c) Deacuteterminer la variance de S en fonction de sc et s i

                  20

                  1117 Soit X une variable aleacuteatoire de loi n ( O l ) Montrer que 2 = ex est de densiteacute f Z ( z ) = (2ir)-12z-1e-(0g2)22 si z gt O et f Z ( z ) = O si z 5 O La loi de 2 sappelle la loi log-normale Pour a E [- l l] soit f a (x ) = fZ(x) ( l + asin(2nlogz)) z gt O Montrer que si 2 est de densiteacute f a alors 2 et 2 ont les mecircmes moments et donc que les moments ne caracteacuterisent pas une loi de probabiliteacute (comparer avec 11157 et le Theacuteoregraveme III 58)

                  1118 On dit quun vecteur aleacuteatoire X = (XI Xd) est eacutechangeable si la loi de X est invariante par permutation des coordonneacutees ie pour toute permutation 7r de 1 2 d X a mecircme loi que (X) X)) Soit donc X un tel vecteur aleacuteatoire eacutechangeable de carreacute inteacutegrable tel que de plus X1 + + Xd = 1 Montrer qualors E(X) = l d et

                  VarXl d - 1 C0V(XXj) = -~ i j

                  1119 Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle sur (O A P )

                  i l ) On suppose que X est de carreacute inteacutegrable Deacutemontrer quil existe un unique reacuteel zo tel que la fonction g(z) = E((X - z)) soit minimum en ce point Deacuteterminer zo et g(z0)

                  1)) On appelle meacutediane de X un reacuteel m tel que

                  Deacutemontrer quun tel reacuteel existe toujours mais quil nest pas neacutecessairement unique Prouver que si X est inteacutegrable et m est une meacutediane de X

                  E ( I X - ml) = inf E ( I X - al) a E R

                  21

                  CHAPITRE III ~ I E S U R E DE PROBABILITEacute

                  11110 et soit X E ] O 1 [ Deacutemontrer que

                  Soit X une variable aleacuteatoire positive de carreacute inteacutegrable sur (n A P )

                  (1 - X ) E ( X ) I E(XqAE(x ) co[ (X) ) gt

                  et en deacuteduire par lrsquoineacutegaliteacute de Cauchy-Schwarz que

                  11111 Si P est une mesure de probabiliteacute sur 12 n on deacutefinit lrsquoentro- pie de P par H ( P ) = -C15kltnpklogpk - ougrave p k = P ( k ) avec la convention OlogO = o Montrer que H est agrave valeurs dans IRrsquo et trouver P telle que H ( P ) = O Deacutemontrer que la mesure uniforme sur 12 n reacutealise le maximum de H Si P est une mesure de probabiliteacute sur N on deacutefinit de mecircnie son entropie par H ( P ) = - xnEW p logp Montrer que H est agrave valeurs dans R+ U cc Quand srsquoannule-t-elle Deacutemontrer que la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p O lt p lt 1 reacutealise le maximum drsquoentropie sur lrsquoensemble des mesures de probabiliteacute sur N de moyenne infeacuterieure ou eacutegale agrave (1 - p ) p Si P est une mesure de probabiliteacute sur (RB(R)) de densiteacute f par rapport agrave la mesure de Lebesgue on note H ( P ) = s f (z ) log f ( z ) dz lorsque cette inteacutegrale a un sens H ( P ) = cc sinon Calculer lrsquoentropie de la loi normale N(0l) Deacutemontrer qursquoelle minimise lrsquoentropie de toute mesure de densiteacute f veacuterifiant sR xf(z) dx = O et JR x2f(z) dz = 1

                  Indication on p o w m commencer p n ~ mosi t lcr yulsquo pour toute c l e ~ ~ ~ s l t k $1

                  1 log(f(x)g(x))f(r) dr 2 o

                  puis prendre p u r y lu densiteacute gauss i fmir

                  11112 Montrer que la fonction p(t) = ( 2 ~ ) - l ~ JR e i tx-x22 dz t E R est solu- tion drsquoune eacutequation diffeacuterentielle du premier ordre En deacuteduire la fonction carac- teacuteristique de la loi N(0l) ainsi que tous les moments de la loi N(0l)

                  11113 (Lemme de Riemann-Lebesgue) Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle de densiteacute f Montrer que limt+co pX(t) = O

                  Irampxlikm o n powmu consideacuterer d rsquoabord uric densiteacute iiriiforine de la forme l [ ( L b ] ( b - a ) puis uric densiteacute en esralier et approcher dnr1s L1 une demi t6 quelconque par m e fonction en escnler

                  22

                  En deacuteduire que si f admet des deacuteriveacutees f() f() inteacutegrables alors Ipx(t)l = o(ltlp) lorsque t + 00

                  11114 Soit P la mesure de probabiliteacute sur Z deacutefinie par

                  C P=C- n2 log n (6 + L) ngt2

                  ougrave c est la constante de normalisation faisant de P une probabiliteacute Cette mesure admet-elle un moment dordre l Soit cp la transformeacutee de Fourier de la niesure P Pour tout entier N 2 2 on deacutefinit

                  Deacutemontrer que f ~ ( t ) 5 t N et que g N ( t ) 5 l tN logN Trouver une fonction t H N ( t ) de [ O 00 [ dans N telle que 1imt-o fN( t ) ( t ) = 1irnt-o g N ( t ) ( t ) = O En deacuteduire que cp est deacuterivable en O

                  11115 Soit f une densiteacute sur Et paire (ie f(z) = f ( - z ) ) de fonction caractii- ristique y Pour z gt O soit g(z) = J t p f ( t ) d t et poser g(-z) = g(z) Montrer que g est ilne densiteacute dont la fonction caracteacuteristique est t- Ji p(s) ds

                  23

                  CHAPITRE III ~II SLIJIIC DE P R O ~ ~ A I ~ I L I T J

                  Solut ions

                  1111 On peut supposer que toutes les parties agrave 2 r eacuteleacutements de lrsquoensemble des chaussures ont la mecircme probabiliteacute drsquoecirctre choisies Cette hypothegravese nous conduit agrave modeacuteliser cette expeacuterience aleacuteatoire par lrsquoespace probabiliseacute (O (a) P) ougrave O deacutesigne lrsquoensemble de toutes les parties agrave 2 r eacuteleacutements drsquoun ensemble agrave 2 n eacuteleacutements et ougrave P est la probabiliteacute uniforme (eacutequiprobabiliteacute) Si A c O repreacutesente lrsquoeacutevegravenement il nrsquoy a aucune paire complegravete parmi les 27- chaussures choisies alors

                  (Dans la formule preacuteceacutedente le (E) exprime le fait de choisir 2 r paires et le 22r celui de choisir dans chaque paire une chaussure) Si B repreacutesente lrsquoeacutevegravenement il y a exactement k paires complegravetes parmi les 27- chaussures choisies alors

                  (rdquo) ( n-k )22T-2k card(B) k 2r-2k P(B) = card(R)

                  (Ici le (i) exprime le fait de choisir les paires complegravetes celui de choi- sir les paires non complegravetes et enfin 22r-2k celui de choisir une seule chaussure parmi ces derniegraveres)

                  1112 si ml m k sont k eacuteleacutements distincts de Mn

                  Le cardinal de Mn est neacutecessairement strictement infeacuterieur agrave n En effet

                  P X E (1711rsquo

                  Donc k lt n en particulier Mn est fini Par hypothegravese

                  M = U M n ngtl

                  lrsquoensemble M est donc une reacuteunion deacutenombrable drsquoensembles finis I1 est donc au plus deacutenombrable O

                  1113 Tout triangle eacutequilateacuteral inscrit dans le cercle uniteacute est de cocircteacute fi a) On note 11 le milieu du segment 01 Pour que la corde soit plus grande

                  que f i il faut et il suffit que le point M soit sur le segment 011 On trouve donc une probabiliteacute de 1 2

                  24

                  1)) On fixe A sur le cercle et partant de A on ( coupe gtgt le cercle en 3 arcs deacutegales longueurs On note les deux autres points Al et A2 On choisit un point B au hasard sur le cercle Pour que la corde AB soit plus grande que 4 il faut et il suffit que le point B soit sur larc de cercle (A1A2) On trouve donc une probabiliteacute de 13

                  c) Lors de cette construction pour que la corde AB soit plus grande que 4 il faut et il suffit que le point M soit dans le disque centreacute en lorigine

                  et de rayon 12 On trouve ici une probabiliteacute de - = 1 4

                  1114 Pour les ezemples qui suivent la fonction F se calcule facilement On rappelle que si U deacutesigne une variable aleacuteatoire suivant la loi uniforme sur ]O 1[ alors F+(U) suit la loi ayant F pour fonction de reacutepartition

                  a) Pour F fcnction de reacutepartition dune loi exponentielle de paramegravetre 1

                  on a F + ( y ) = - ln(1 - y) pour y euro]Ol[ s i x 5 0

                  F ( x ) =

                  s i u suitla loi uniforme sur IO I[ - ln(i - U ) suit la loi exponentielle de paramegravetre 1 (On peut mentionner que - ln(U) suit alors aussi la loi exponentielle de paramegravetre 1)

                  11) Pour F fonction de reacutepartition dune loi de Pareacuteto 1-x- s i x gt 1

                  s i x 5 1 F ( x ) = on a ~ ( y ) = (1 - y)- pour y euro10 I[

                  Si U suit la loi uniforme sur ]O 1[ (1 - U)-l suit la loi de Pareacuteto

                  c) Pour F fonction de reacutepartition dune loi de Cauchy F ( x ) = 1 7r (arctanz + z ) on a ~ + ( y ) = tan(iry - ) pour y euro10 I[ Si u suit la loi uniforme sur ]O 1[ tan(irU - 2) suit la loi de Cauchy

                  1115 La variable X est agrave valeurs dans N et donc CkEN PX = k = 1 Or

                  Donc a = 3 2 et

                  i eeuml2zk 3 eeuml22-lk 4 k 4 I C P X = I C = -- + -

                  On peut eacutecrire 1 3 4 4 PX = I C = -PY = k ) + -PT = k

                  25

                  ougrave on a poseacute e-22k- 1 k

                  et PT=k= k k

                  e-22k PY = k = -

                  Autrement dit T = 1 + 2 et 2 suit une loi de Poisson de paramegravetre 2 tout comme Y On sait alors

                  E(T) = 1 + E ( 2 ) = 3 E(Y) = 2 et Var(T) = Var(2) = Var(Y) = 2

                  On en deacuteduit E ( X ) et E ( X 2 ) 1 3

                  E ( X ) = -JkPY = I C + ampldquoT = k IC20 k 2 0

                  1 3 1 9 11 4 4 2 4 4 1 3 1 3

                  4 4

                  = -E(Y) + -E(T) = - + - = -

                  E ( X 2 ) = - IC2PY = k + - k 2 0 k 2 0

                  k2PT = I C = -E(Y2) + -E(T2)

                  Or E(Y2) = JT(Y)~ + Var(Y) = 6 et E(T2) = E(T)2 + Var(T) = 11

                  6 33 39 39 Donc E ( X 2 ) = - + - = - et Var(X) = - - ( y )2 = E 4 4 4 4

                  1116 Signalons lrsquoabus de notation utiliseacute ici pour deacutesigner la variable aleacutea- toire u ~ ( ~ ) On pourrait noter celle-ci X k deacutefinie sur R lrsquoensemble des permu- tations de (1 n en posant X k ( a ) = u u ( k )

                  a) S = C l l k lt n C ~ C un(r~) et donc E ( S ) = Clltkltn - ck E(un(k)) avec

                  La derniegravere eacutegaliteacute se justifiant par le fait que lrsquoensemble EL = T tels que ~ ( k ) = i est de cardinal (n - l) On obtient donc

                  b) Remarquons que quel que soient i et j distincts un(i) et uo(j) suivent la mecircme loi En outre il est clair que la loi du couple (u(i) ua(j)) avec i j ne deacutepend pas du couple ( i j ) Drsquoautre part la somme Cljklnua(k) ne deacutepend pas de a elle est eacutegale agrave x l lt k l n ~ k - crsquoest-agrave-dire agrave nuuml On en deacuteduit que

                  26

                  ou encore en vertu de la remarque preacuteliminaire

                  nVar(uu(1)) + (n2 - n)Cov(uu(l)u(2))

                  Via le theacuteoregraveme du transport

                  (1111)

                  En utilisant (1111)rsquo on obtient alors

                  On peut deacutesormais calculer la variance de S On a n

                  k=l n

                  k = l kltl n

                  Or la derniegravere expression entre parenthegraveses nrsquoest autre que la variance drsquoune variable aleacuteatoire uniforme sur les c k qui est eacutegale agrave sc(n - l ) n On a donc

                  Var(S) = (n - 1) sus 2 2

                  1117 on a

                  La variable aleacuteatoire 2 ne prend que des valeurs positives et pour t gt O

                  PZ 5 t = P X 5 lnt = Qgt(lnt)

                  27

                  ougrave CP deacutesigne ici la fonction de reacutepartition de la loi normale centreacutee reacuteduite La fonction de reacutepartition de 2 est donc

                  Q(1nt) si t gt O sinon

                  F Z ( t ) =

                  Elle est continue sur R deacuterivable sur R La variable 2 admet donc une densiteacute obtenue en deacuterivant F Z On obtient

                  s i t gt O

                  sinon

                  Pour a E [-1 11 la fonction fa deacutefinit bien une densiteacute de probabiliteacute sur R+ car elle est positive et su fa(t) dt = 1 Pour veacuterifier cette derniegravere eacutegaliteacute il suffit deacutecrire

                  f z ( t ) sin(27r In t ) dt = E ( s i n ( 2 ~ In 2)) = E(sin(27rX)) = O J I - - (I

                  Leacutegaliteacute () eacutetant la formule de transport (voir Theacuteoregraveme 1141) et la der- niegravere espeacuterance est nulle car la densiteacute de X est paire Soit alors une variable 2 ayant fa pour densiteacute On veacuterifie sans difficulteacute que quel que soit lentier k 2 et 2 admettent un moment dordre k De plus

                  E ( Z t ) = t k f f z ( t ) ( l + asin(2irlnt)) dt

                  = E ( Z k ) + a i+OO t k f z ( tgt s i n ( 2 ~ In t ) dt

                  Or cette derniegravere inteacutegrale vaut zeacutero

                  t k f z ( t ) sin(2ir lnt) dt = E(Zk sin(27r In 2)) = E ( e k x s i n ( 2 ~ X ) )

                  28

                  Les deux variables 2 et 2 ont donc les mecircme moments mais ne suivent pas la mecircme loi car leur densiteacutes respectives sont distinctes Cet exemple illustre le fait que les moments ne caracteacuterisent pas la loi dans le cas ougrave la variable nrsquoest pas borneacutee

                  1118 On note 7r1 la projection sur la premiegravere composante du d-uplet ( 2 1 zd) I1 est clair que 7rl(X1 X2 X3 Xd) suit la mecircme loi que 7r1 (X2 X I X3 Xd) et donc que X1 et X2 suivent la mecircme loi On montre- rait de la mecircme faccedilon que quels que soient i j Xi et X j suivent la mecircme loi et donc E ( X i ) = E ( X j ) De lrsquoidentiteacute X I + + Xd = 1 on deacuteduit que

                  O 1

                  E ( X 1 ) + + E ( X d ) = 1 = d E(X1) donc E ( X i ) = - d

                  De mecircme X I ( X l + + Xd) = X1 et donc en prenant lrsquoespeacuterance

                  1 - = E ( X 1 ) + E(X1X2) + + E(X1Xd) = E ( X 1 ) + (d - 1) E ( X i X j ) (1112) d

                  La derniegravere eacutegaliteacute se justifiant par le fait que X1X2 suit la mecircme loi que XiXj quel que soit i j (I1 suffit de consideacuterer lrsquoapplication

                  et de remarquer que

                  suivent la mecircme loi pour toute permutation a) On obtient alors

                  c o v ( x ~ rsquo X j ) = E(X2Xj) - E ( X i ) E ( X j )

                  E ( X 3 1 par (1112) 1 - -

                  d(d-1) d - 1 d2 - d - d2 E ( X S ) - (d - 1) -

                  d2(d - 1) l -d2E(XS) 1 ( 1 )

                  - - E(XS) - - - - d2(d- 1) d - 1 d2

                  29

                  1119

                  a) La fonction g deacutefinie par g(x) = E((X - x ) ~ ) = x2 - 2E(X)x + E(X2) atteint son minimum en xo = E(X) Le minimum de g vaut alors g(x0) = E ( ( X - E ( X ) ) ~ ) = Var(X)

                  11) Notons F la fonction de reacutepartition de X La fonction F est croissante continue agrave droite limt-t-F(t) = O et limt++F(t) = 1 Observant alors que t F ( t ) 2 12 est non vide et minoreacute on deacuteduit lrsquoexis- tence de inf t F ( t ) gt_ 12 = m Par continuiteacute agrave droite on obtient

                  Drsquoautre part P X 2 m = 1 - P X lt m = 1 - F(m- ) On peut alors distinguer les cas F continue en m et F discontinue en m pour conclure que P X 2 m 2 12 I1 suffit drsquoobserver que dans le cas F continue en m F ( m ) = F ( m - ) = 12 et que dans le cas F discontinue en m on a neacutecessairement F ( m - ) lt 12

                  Pour se convaincre de la non uniciteacute en geacuteneacuteral il suffit de consideacuterer X suivant la loi uniforme sur O 1 et observer que tout reacuteel de ]O 1 [ est une meacutediane

                  F ( m ) = PX 5 m 2 12

                  Montrons maintenant que si a lt b

                  E ( I X - bl) - E ( I X - a ( ) = u PX I x-PX 2 x d x = u $(z )dx

                  Pour cela on considegravere les applications

                  b b

                  n[t+[(x(w)) et nl-tl(X(w)) deacutefinies pour ( t w ) E [a b] x R

                  auxquelles on appliquera plus bas le theacuteoregraveme de Frsquoubini-Tonelli Aupa- ravant on observe que

                  si X ( w ) 2 b

                  si X(w) 5 a

                  si X ( w ) 5 a

                  si X ( w ) 2 b U-l-mt](X(~)) d t = - bl 7 si X ( W ) euro ] a b[

                  puis que

                  ( X - bl - IX - al si X euro ] a b[

                  la - bl IX - bJ - IX - ucircl = s i X gt b

                  si X 5 a

                  30

                  SOLCTIONS

                  On obtient alors

                  et

                  On soustrait et on obtient

                  E(IX-b)-E(IX-al) = P X lt t - P X 2 t d t = $ ( t ) d t O Jr Lb Pour conclure on remarque

                  - La fonction $ est eacutevidemment croissante avec lim-m $(t) = -1 et lim+ $(t) = 1

                  - Si m est une meacutediane de X et si x gt m en supposant de plus que z nrsquoest pas une meacutediane alors $(z) gt O II est en effet clair que P X 2 x lt 12 et donc P X 5 x 2 12 et donc $(x) gt O

                  Si z lt m en supposant de plus que z nrsquoest pas une meacutediane alors $(x) lt 0

                  31

                  - Si m lt mrsquo sont deux meacutedianes alors $(t) = 0rsquovrsquom lt t lt mlsquo En effet les eacutevegravenements X 5 m et X 2 mrsquo eacutetant disjoints on a P X 5 m = 12 et P X 2 mlsquo = 112 et donc P m lt X lt mrsquo = O donc si rn lt t lt mrsquo on a P X 5 t - P X 2 t = O

                  Par conseacutequent si m et mrsquo sont deux meacutedianes

                  E ( ( X - ml) - E ( ( X - mrsquol) = $(t) d t = O Lrnlsquo L

                  et si m a (m lt a par exemple) avec m meacutediane alors

                  $(t) d t 2 O E(IX - a ( ) - E ( ( X - mi) =

                  Finalement E ( ] X - ml) = in fE(IX - Q I ) a E X O

                  11110 Quel que soit a ~ ] 0 1 [ on peut eacutecrire

                  x = XnXgtaE(X) + x n X lt a E ( X ) et E(XnXltaE(X)) i a E ( X )

                  drsquoougrave

                  Or il est clair que E(X2IlxgtE(x)) - 5 E ( X 2 ) donc

                  32

                  S O L I rsquo 1 I O h S

                  11111 leurs dans IR+ Drsquoautre part

                  Lrsquoexpression H est une somme de termes positifs donc elle est agrave va-

                  H ( P ) = (-pkinpk) = O ssi lrsquoun des pk vaut 1

                  Si P est la loi uniforme sur (1 n alors H ( P ) = in(n) On veacuterifie main- tenant que si Q est une mesure de probabiliteacute sur (1 n alors H ( Q ) =

                  q k In q k I ln(n) Pour cela en utilisant la concaviteacute de la fonction In on remarque que quelles que soient les distributions (pk) et ( q k ) sur (1 n

                  lltkltn

                  crsquoest-agrave-dire

                  l lt k lt n l lt k lt n

                  qui donne pour pk = i n

                  H ( Q ) = - q k In(qk) 5 1n(n) lltkltn

                  On considegravere maintenant une mesure de probabiliteacute sur N noteacutee P Lrsquoexpres- sion H ( P ) est encore agrave valeurs positives (eacuteventuellement 00 si la seacuterie diverge) et

                  H ( P ) = pk In pk = O ssi lrsquoun des pk vaut 1 k O

                  Si P est la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p alors (en posant q = 1 - p)

                  k 2 0

                  4 = - lnp - - lnq 4 = - lnp - plnq (1 - d2 P

                  On observe maintenant que lrsquoineacutegaliteacute (1114) est valable pour des sommes infi- nies Plus preacuteciseacutement si pour tout k entier P ( k ) = pk et Q ( k ) = q k deacutefinissent des mesures de probabiliteacute sur N) alors

                  (III 5)

                  33

                  Pour montrer ceci on utilise lrsquoineacutegaliteacute ln ( l+z) 5 z valable pour tout z gt -1

                  (En remarquant que quel que soit k 7 2 -1) On considegravere maintenant P loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p et donc drsquoespeacuterance qp et Q mesure de probabiliteacute quelconque sur N On a alors drsquoapregraves lrsquoineacutegaliteacute preacuteceacutedente

                  0 I Qk ln(qk) - Qk WPk) k20 k 2 0

                  = -H(Q) - q k ln(Pgt - qk kin() kgtO kgtO

                  = - H ( Q ) - ln(P) - qk kln(q) k 2 0

                  P - lt -H(Q) - ln(p) - 1n(q)

                  Concernant la loi normale rappelons que si X y+ N(ucirc i) alors E(X) = 0 et E(X2) = 1 On en deacuteduit que si P est une mesure de probabiliteacute de loi normale N(0 I) on a

                  Soient f et g deux densiteacutes de probabiliteacute En srsquoinspirant de la preuve de (1115)

                  Drsquoougrave

                  34

                  OL L i T I O N S

                  En particulier si g est la densiteacute de P suivant une loi N(0l) et si JR x2 f ( x ) dx = 1 on obtient par (1116)

                  H ( P ) = - in (6) - 5 J In ( f ( z ) ) f ( x ) dz O 1 R

                  11112 On pose pour ( x t ) E IR2

                  Cette fonction + est de classe C1 sur IR2 avec de plus

                  Drsquoougrave par deacuterivation sous le signe inteacutegral on obtient

                  cplsquo(t) = 1 s i x eitx-x22 dx

                  Agrave lrsquoaide drsquoune inteacutegration par parties (en deacuterivant ie i tx et en inteacutegrant x e euml x 2 j 2 ) on obtient

                  On en deacuteduit que cp(t) = K eeumlt2I2 pour une certaine constante K Or p(0) = 1 (car cp est une fonction caracteacuteristique) donc cp(t) = eeumlt2l2 En utilisant le deacuteveloppement en seacuterie entiegravere de cp au voisinage de zeacutero on obtient la valeur de cp(rdquo(0) = i k E ( X k ) quel que soit k (cf Proposi- tion 11156)

                  On en deacuteduit donc

                  11113 pour toute fonction f E Lrsquo(IR) on a

                  Ce reacutesultat est le theacuteoregraveme Riemann-Lebesgue Agrave savoir

                  +W 1 eitZ f ( z ) d x 4 O t4cc

                  35

                  Si est f est lrsquoindicatrice i[ab] drsquoun segment (ou de tout intervalle borneacute) on obtient le calcul

                  ) -+ o i t b - cita t+co

                  +m b eitx f ( x ) d x = 1 eitx

                  On peut eacutetendre ce cas particulier agrave toute combinaison lineacuteaire finie drsquoindica- trices drsquointervalles borneacutes (appelleacutee fonction en escalier) Dans le cas geacuteneacuteral pour f E Lrsquo(Et) on considegravere une fonction en escalier qui approche f dans LI (Par densiteacute des fonctions en escaliers dans (Lrsquo(Et) 1111i))

                  ( O n remarquera qursquoune indicatrice drsquoun ensemble mesurable ou qursquoune fonc- taon eacutetageacutee inteacutegrable est un objet a priori beaucoup plus compliqueacute qursquoune fonction e n escalier et que le cas de telles fonctions rentre dans le cas geacuteneacuteral des fonctions Lrsquo )

                  Soient alors E gt O g en escalier veacuterifiant JR If() - g ( x ) l d x lt ~ 2 et t o tel que

                  On a eitx g ( x ) dz l lt ~ 2 pour tout t gt t o

                  5 ~ 2 + ~ 2 = E pour t gt t o

                  Le reacuteel E eacutetant arbitraire on en deacuteduit que pour toute fonction inteacutegrable f

                  L e i t x f ( x ) d x -+ O t+m

                  En particulier limt+m vX(t) = O cl On suppose deacutesormais que la densiteacute f admet une deacuteriveacutee frsquo inteacutegrable Ceci implique que neacutecessairement f ( x ) --+ O En effet la fonction

                  t-tco

                  x ts lx f rsquo ( t ) d t

                  admet une limite quand x tend vers +CO donc f admet une limite en +00 et neacute- cessairement cette limite est nulle pour que f soit inteacutegrable Le mecircme raison- nement est valable pour -00 Une inteacutegration par parties dans JR eitx f ( x ) d x

                  36

                  donne

                  Ces calculs se geacuteneacuteralisent sans difficulteacute si les deacuteriveacutees f(rsquo) f(rsquo) sont in- teacutegrables pour obtenir le reacutesultat

                  pX(t) = o(JtJ- rsquo ) quand t -f 00 O

                  11114 Notons X une variable aleacuteatoire dont la loi est donneacutee par la me- sure P La seacuterie (de Bertrand) c amp est divergente et donc X nrsquoest pas inteacutegrable

                  c n E(lXlgt = = 00

                  nGZ In122

                  Donc X nrsquoadmet pas de moment drsquoordre 1 Neacuteanmoins sa fonction caracteacuteris- tique ltp est deacuterivable en O comme le prouvent les calculs suivants

                  par conseacutequent

                  - - c(cos(tn) - 1) c sin2(nt2) d i gt - d o ) lsquo 2 C = -4gt t n2 lnn n22 tn21nn 7122 t

                  - 4C(fN(t) + gN(t))rsquo ougrave N est un entier quelconque Utilisant lrsquoineacutegaliteacute I sinzl 5 1x1 on obtient

                  (1117)

                  Drsquoautre part

                  (III S) i i J lsquo rdquo $ d u = 1

                  t l n N N t N ln(N) rsquo et N(t) = L$(t)J (partie entiegravere de $(t)) I1 est tampG On pose alors $(t) =

                  clair que limto $(t) = +m et qursquoon a donc aussi $(t) - N(t) t-to

                  37

                  Utilisant les ineacutegaliteacutes (1117) et (1118) on obtient

                  De plus I

                  et

                  donc QN(t) (t) t7o 0 Finalement

                  cp(t) - = -4c(fN(t)(t) + gN(t)(t)) tzo 0 t et donc cp est deacuterivable en O avec cp(0) = O O

                  11115 On remarque que g est bien deacutefinie et positive sur IR+ En effet

                  f (t) lt fo va gt O Y t 2 a O 5 - 7 t - U donc t ++ t f(t) est inteacutegrable sur [a +CO[ et ainsi g est deacutefinie en a et g(a) 2 O La fonction g eacutetant paire pour veacuterifier quelle est une densiteacute de probabiliteacute il faut veacuterifier que so g(z) dz = 12 Dapregraves le theacuteoregraveme de Fubini-Tonelli (voir Theacuteoregraveme 1151)

                  1 f ( t ) dt = 12

                  en deacutesignant par A lensemble (z t ) O 5 II I t La fonction g est donc une densiteacute de probabiliteacute et si Y est une variable aleacutea- toire admettant g pour densiteacute sa fonction caracteacuteristique quon notera $ est deacutefinie par

                  $(t) = E ( e i t Y ) = 1 eitYg(y)dy = 2 1 cos(ty)g(y)dy f

                  R O

                  car g est paire On a

                  38

                  Y OLT ri- I O N s

                  et agrave nouveau par le theacuteoregraveme de Fubini-Tonelli

                  I1 reste agrave veacuterifier que

                  (1119)

                  En invoquant le theacuteoregraveme de deacuterivation sous le signe s on remarque que la fonction de t deacutefinie dans le premier membre de lrsquoeacutequation (1119) est deacuterivable et sa deacuteriveacutee vaut

                  +W

                  t H 2 1 cos(tx) f ( x ) dx = p(t)

                  Drsquoautre part p eacutetant continue la deacuteriveacutee du second membre vaut p(t) Lrsquoiden- titeacute (1119) eacutetant valable pour t = O on en deacuteduit que

                  39

                  IV

                  INDEacutePENDANCE

                  Eacutenonceacutes

                  IV1 Une urne contient T boules rouges et b boules blanches On tire ces boules une agrave une sans remise jusqursquoagrave eacutepuisement Pour O 5 k 5 b quelle est la proba- biliteacute pour qursquoexactement k boules blanches soient tireacutees avant la premiegravere boule rouge

                  IV2 Deux joueurs A et B jouent une suite de parties indeacutependantes Lors de chacune drsquoelles ils ont respectivement les probabiliteacutes p pour A et q = 1 - p pour B de gagner Le vainqueur final est celui des deux joueurs qui IC premier obtient 2 victoires de plus que son adversaire Quelle est la probabiliteacute pour que A soit vainqueur

                  IV3 sur [ O il Soit pour tout n 2 1

                  Soit R = [ O 11 muni de sa tribu boreacutelienne et P la mesure de Lebesgue

                  Montrer que la famille est mutuellement indeacutependante -

                  IV4 Soient X et Y deux variables deacutefinies sur (O A P ) ne pouvant prendre que deux valeurs distinctes Montrer que X et Y sont indeacutependantes si et seulement si E ( X Y ) = E ( X ) E ( Y )

                  CHAP ITRE IV IN LI I P E N D A N c 1

                  IV5 Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle et soient f et g deux fonctions crois- santes de IR dans R On suppose que E(f(X)2) lt 03 et E ( g ( X ) 2 ) lt 00 Deacutemontrer que

                  E( f (X)g(X) ) 2 E ( f ( X ) ) E ( d X ) )

                  IV6 Soient X et Y deux variables aleacuteatoires indeacutependantgtes de mecircme loi ex- ponentielle de densiteacute f e ( x ) = Beeumlezll~oco[(x) 6 gt O Deacuteterminer les densiteacutes des lois de X 3 IX - YI m in(X Y 3 ) Mecircme question lorsque X et Y suivent la loi uniforme sur [ - 11 1

                  IV7 Soient F et G deux fonctions de reacutepartition et U une variable aleacuteatoire de loi uniforme sur ] O 1 [ Montrer que V ( x y) = min(F(z) G(y)) est la fonction de reacutepartition du vecteur aleacuteatoire (F(U) G+(U)) En particulier V est de marges F et G Montrer que si W est une fonction de reacutepartition sur R2 de marges F et G alors H 5 V

                  IV8 Soient Xi 1 5 i 5 n des variables aleacuteatoires indeacutependantes Xi eacutetant de fonction de reacutepartition Fi Soit m = min1ri5Xi et 111 = maxlltiltXi _ _

                  Montrer que la fonction de reacutepartition de Ad en x est Fi(x) que celle de rn est 1 - n(i - Fi()) et que

                  -

                  _ -

                  42

                  IV9 de paramegravetre 1 Montrer que P 3 i j Xi = X j = O On pose

                  Soient XI X des variables indeacutependantes de mecircme loi exponentielle

                  2 = min Xi et N = min 15 i 5 n Xi = Z l_ltisn

                  Deacuteterminer la loi de 2 Eacutetablir que

                  P ( N = ~ Z gt t = e - ~ ~ l n k = l n t gt O

                  En deacuteduire que Z et N sont des variables aleacuteatoires indeacutependantes et preacuteciser la loi de N

                  IV10 Soit P une loi sur R dont on suppose quelle admet une transformeacutee de Laplace L ( t ) = J etx dP(z) pour It1 petit Soit P la n-iegraveme convolueacutee de P avec elle-mecircme deacutefinie par P = P et P = P(-) P (ie P est la loi dune somme de n variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi P ) Soit t tel que

                  L( t ) existe et soit Pt la loi deacutefinie par sa densiteacute - = - Montrer que Pt7 dPt etx dP L ( t )

                  etx Montrer que - - dP

                  admet une densiteacute par rapport agrave P donneacutee par - dP L ( t p

                  ~ ~ ( [ z oo 1) 5 eeumltxL(t)nPtn([z cc [) pour t gt O (comparer cegravette ineacutegaliteacute avec celle de Chernoff Exemples III4lOiii)

                  I V l l On appelle loi gamma de paramegravetre p gt O et on note rp la loi de densiteacute yp(z) = (r(p))-lzP-leeumlX sur R+ ougrave qP) assure que J igt(z) dz = 1 Montrer que r ( p ) = ( p - l)l(p - 1) et que pour p entier r ( p ) = ( p - l) Montrer que rp r4 = rptq En deacuteduire la loi de AI + + + A ougrave les A sont des variables aleacuteatoires indeacutependantes et de loi exponentielle de paramegravetre 1 Montrer que la fonction caracteacuteristique de la loi Soit maintenant (X) une suite dc variables aleacuteatoires indeacutependantes et de mecircme loi exponentielle Soit S = XI + + X leur somme Pour t 2 O soit N ( t ) = card( i S 5 t En eacutevaluant P N ( t ) 2 k montrer que N ( t ) suit une loi de Poisson de paramegravetre t

                  est (1 - i t ) - p

                  IV12 Soient X I X Xn+i des variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi ex- ponentielle de paramegravetre 1 Calculer la loi de la somme Sk = X I + + X k 1 5 k 5 n + 1 Deacutemontrer que la loi du vecteur ( U I Un) deacutefini par Ui = SiSn+l i = 1 n a une densiteacute par rapport agrave la mesure de Lebesgue sur Rn donneacutee par n ID ougrave

                  D = z = (21 z) E IRn O 5 21 5 5 2 5 1

                  43

                  CHAPITRE IV INDlhENDXNCE

                  IV13 Soient XI X des variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes de meacuterne loi de fonction de reacutepartition F ayant une densiteacute f Ces variables or- donneacutees par ordre croissant sont noteacutees XI lt Xz lt lt X Claire- ment les Xi 1 lt i lt n ne sont pas indeacutependantes puisque par construction xi I Xi+ln

                  a ) Montrer que la probabiliteacute que IC des variables XI X soient infeacuterieures agrave z et n - IC soient supeacuterieures agrave est CF(z)(l - F(z))- En deacuteduire que P Xi 5 z = ~iCkICF(z)(l - F ( Z ) ) ~ - et que Xi admet une densiteacute

                  fz(z) = ic f(z)F(z)-l(i - q q - 2 J E IR

                  1)) Montrer par un argument analogue que pour zy E IR

                  P xi I z Xifl gt y = C()Z (1 - F ( y ) y

                  ( a ) En deacuteduire la fonction de reacutepartition du couple (Xi amp+I)

                  (1) Montrer que le couple (Xi admet une densiteacute

                  c ) Soit amp+I = Xi+l -Xi Montrer que le couple (Xi $+I) admet pour densiteacute

                  n-2-1 g(z s) = i(n - igtCf()f(z + s)F()Z-(l - F ( z + s ) )

                  z E R s gt o

                  f ) Supposons les Xi de loi exponentielle de paramegravetre 1 Montrer qualors amp+I est de loi exponentielle de paramegravetre n - i

                  IV14 Soit (X)nEN une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Bernoulli de paramegravetre p Pour tout n 2 1 on deacutefinit par reacutecurence T = inf IC gt T-I XI = 1 si cet infimum est fini T = CO sinon et To = O Deacutemontrer que les variables aleacuteatoires TI T2 - T I T - T-I sont indeacute- pendantes et de mecircme loi Calculer la loi de TI et sa fonction caracteacuteristique En deacuteduire la loi de T

                  44

                  IV15 Versions du lemme de Borel-Caritelli

                  P(A is ) = 1 (Reacutenyi)

                  Iridttntiori poiir tocif ri 2 i poiir dfrnorrtrrr q i t r Cigt n 1 = x p 5

                  Si i j alors P(A is ) gt O (Kotska)

                  applrqucr bin4qdttk (16 lcrtrricr III6 10 (i X = Clsilt n 1

                  P(A) = 00 et P(A n A J ) 5 cP(A)P(A) pour un c gt O et tous

                  -

                  IV16 Ineacutegaliteacute de Kolmogorov Soient X I X des variables aleacuteatoires in- deacutependantes despeacuterance O et de variance finie Soit s = X I + + X Montrer lineacutegaliteacute de Kolmogorov

                  IV17 Trouver une fonction h de J R dans J R et un reacuteel c gt O tel que la fonction

                  ( X Y ) E JR2

                  soit la densiteacute de la loi dun vecteur non gaussien de IR2 dont les lois marginales sont gaussiennes

                  45

                  CHAPITRE IV I x u ~ + ~ s u ~ ~ c e

                  IV18 covariance C = ( 8 F) Deacutemontrer que X et Y sont proportionnelles

                  Soit ( X Y ) un vecteur gaussien centreacute agrave valeurs dans IR2 de matrice de

                  IV19 Soit X une variable aleacuteatoire suivant une loi N(0 1) et soit E une variable de Bernoulli telle que P E = 1 = P E = -1 = 12 indeacutependante de X Deacutemontrer que E X et ~1x1 ont mecircme loi que X Le couple ( X E X ) est-il gaussien

                  IV20 Soit X un vecteur gaussien centreacute agrave valeurs dans IRrsquo et soit Y une copie indeacutependante de X On pose Xe = X cos O + Y sin O et Xeacute = -X sin O + Y cos O O E [ O 27r 1 Deacutemontrer que pour tout 8 X e et Xg sont indeacutependantes de mecircme loi que X

                  IV21 Soient X et Y deux vecteurs aleacuteatoires de IRlsquo indeacutependants et de mecircme loi tels que X + Y et X - Y sont indeacutependants On deacutesigne par p la fonction caracteacuteristique de la loi de X

                  a) Montrer que pour tous s t E Rd

                  En deacuteduire lrsquoexistence drsquoune fonction continue 11 sur IRd telle que p = e$

                  1) On pose +p(t) = $(+( t ) + +(-t)) et +(t) = $ ( ~ ( t ) - ~ ( - t ) ) t E P Deacutemontrer qursquoil existe rn E Rd tel que amp(t) = i (m t ) t E IRd

                  ( 3 ) Soit amp(s t ) = amp(s + t ) - gp(s) - g p ( t ) s t E IRrsquo Deacutemontrer que Q est reacuteelle symeacutetrique neacutegative Eacutetablir que Q est bilineacuteaire

                  (1) Deacuteduire de ce qui preacutecegravede que la loi de X est gaussienne

                  IV22 (Lois infiniment divisibles) Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle sur un espace probabiliseacute ( O A P ) de loi p on dit que p est infiniment divisible si pour chaque entier n 2 1 il existe des variables aleacuteatoires reacuteelles XI^ Xnn indeacutependantes et de mecircme loi un telles que la loi de la somme XI^ + + + XnrL soit p

                  a) Deacutemontrer qursquoune loi p est infiniment divisible si et seulement si sa fonction caracteacuteristique p est pour tout entier n 2 1 la puissance n-iegraveme drsquoune fonction caracteacuteristique

                  b) p est-elle infininient divisible dans les cas suivants

                  46

                  (i) p = 6 a E R (ii) p est la loi gaussienne de moyenne m et de variance g 2

                  (iii) p est la loi de Poisson de paramegravetre A

                  (iv) p est la loi de Cauchy (on rappelle que la fonction caracteacuteristique de la loi de Cauchy est donneacutee par eumlltl)

                  c) Soit X de loi p de Bernoulli sur O 1 de paramegravetre O lt p lt 1 soient eacutegalement Y et 2 des variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi commune v telles que la somme Y + 2 soit de loi p

                  (i) Si B est un intervalle ne contenant pas O et 12 deacutemontrer que p ( B + B ) = O (ougrave B + B = ldquo +y zy E B ) En deacuteduire que

                  (ii) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que Y ne peut prendre que les valeurs

                  (iii) Conclure que p nrsquoest pas infiniment divisible

                  v v (B x B ) = o

                  O et 12

                  (1) Soit cp une fonction caracteacuteristique et soit X gt O On deacutefinit

                  (t) = X(p(t)-1) t E R

                  Sur (Cl A P ) on considegravere une suite (XrL)nEW de variables aleacuteatoires indeacute- pendantcs de mecircme loi de fonction caracteacuteristique c p ainsi qursquoun variable aleacuteatoire N suivant une loi de Poisson de paramegravetre A indeacutependante de la suite (Xn)EN Pour chaque w E C2 on pose

                  1 lt k 5 N (w)

                  (avec la convention Ciltklto = O) Deacutemontrer que Y est une variable aleacutea- toire de fonction caractampampique Montrer que la loi de Y est infiniment divisible

                  47

                  CHAPITRE IV INDIPEKDANClsquoE

                  Solutions

                  IV1 On note Bi lrsquoeacutevegravenement la ie boule tireacutee est blanche Lrsquoeacutevegravenement consideacutereacute srsquoeacutecrit alors BI n Ba n - - n BI n Bk+l Les tirages se faisant sans remise les eacutevegravenements Bi ne sont pas indeacutependants Neacuteanmoins on a

                  P ( B ~ ~ B ~ ~ nBknEkS1) = P ( B ~ ) P ( B ~ I B ~ ~ B ~ ) P ( B ~ + ~ I nBk)

                  La probabiliteacute chercheacutee est donc b - k + l r b b - 1

                  b + r b + r - 1 b + r - k + l b + r - k lsquo O

                  IV2 Le vainqueur ne peut ecirctre deacutesigneacute qursquoapregraves un nombre pair de parties On considegravere les eacutevegravenements Ccedil = A gagne g2 = A gagne apregraves 2n par- ties ) puis amp2k = apregraves 2k parties aucun vainqueur nrsquoest encore deacutesigneacute On a alors

                  Ccedil = U 62 = U ( ~ 2 k n A gagne les parties 2c + icirc et 2k + 2 )

                  On en deacuteduit que P ( Ccedil ) = CI gtoP(euro2k )p2 Drsquoautre part on a facilement P(amp21+2) = P(euro21)2pq donc quel que soit k 2 O P ( amp 2 k ) = ( 2 ~ q ) ~ et finalement

                  n2 l k 2 0

                  IV3 Pour n E N on pose

                  2 ( k - 1) 2 k - 1

                  15lc52n-l

                  Par deacutefinition la famille des eacutevegravenements A est indeacutependante si pour toute partie finie J de N on a

                  j euro J j euro J

                  I1 suffit alors de remarquer que quel que soit i E Nrdquo P(A) = 12 et que pour tout k et quel que soit le k-uplet j 1 lt - + lt j k on a

                  1

                  En effet une partie du type Ajl n Aj n n Ajk-l est une reacuteunion drsquointervalles deux agrave deux disjoints de longueur 1 2 j k - 1 et construire son intersection avec

                  P(Aj n Aj2 n n A j k ) = P(Ajl n Aj2 n n A j k P l )

                  48

                  Aj consiste agrave (( couper )) chacun de ces intervalles en son milieu et agrave eacuteliminer le (( morceau )gt de droite On obtient alors par reacutecurrence

                  O 1

                  P(Aj n Aj n - n Aj) = - = P ( A j i ) P(Aj) 1 P(Aj) 2 k

                  IV4 couple ( i j )

                  Les variables X et Y sont indeacutependantes si et seulement si pour tout

                  P X = xi Y = y j = P X = X i P Y = Y j

                  E ( ( X - X i ) ( Y - Y j ) ) = E ( X - xz)E(Y - Y j )

                  De lrsquohypothegravese E ( X Y ) = E ( X ) E ( Y ) on deacuteduit par lineacuteariteacute de lrsquoespeacuterance

                  Et cette derniegravere eacutegaliteacute srsquoeacutecrit

                  (Xj-Zi)(yi-yj)PX = x j Y = yz = (Xj-xz)PX = Zj (y i -y j )PY = Yi

                  P X = xj Y = yz = P X = Xj P Y = Y i drsquoougrave

                  et les variables X et Y sont bien indeacutependantes O

                  IV5 Les fonctions f et g eacutetant toutes les deux croissantes quels que soient x et y f ( x ) - f ( y ) et g(x ) - g ( y ) sont de mecircme signe et donc pour tous 2 y E R

                  ( f (4 - f ( d ) ( 9 ( 4 - dd) 2 0

                  Soient alors X et Y indeacutependantes et de mecircme loi Apregraves avoir remarqueacute que f ( X ) g ( X ) E L1 (car f ( X ) et g ( X ) sont dans L2) on utilise le fait que

                  ( f ( X ) - f ( Y ) ) ( d X ) - d Y ) ) L 0

                  E ( ( fW - f ( Y ) ) ( S W ) - 9 ( Y ) ) ) 2 0 On a donc

                  (IV1)

                  On rappelle que f ( X ) et g ( Y ) sont indeacutependantes et qursquoon peut alors eacutecrire que E ( f ( X ) g ( Y ) ) = E ( f ( X ) ) E ( g ( Y ) ) I1 en est de mecircme des variables f ( X )

                  On rappelle aussi que E ( f ( X ) ) = E ( f ( Y ) ) et E ( g ( X ) ) = E ( g ( Y ) ) Lrsquoineacutega- liteacute (IVl) devient

                  et f ( Y ) 9 ( X ) et g ( Y ) et f ( Y ) et 9 ( X )

                  E (f(nm) 2 E ( f ( X ) ) E ( d X ) ) El

                  49

                  On applique ce reacutesultat agrave la variable X veacuterifiant (XI lt 1 et aux fonctions f(x) = i(i - x) et g(z) = -1(i + z) qui sont croissantes sur 1-1 i[ On obtient

                  cest-agrave-dire

                  IV6 Les diffeacuterentes variables aleacuteatoires consideacutereacutees ont une fonction de reacute- partition continue et deacuterivable sauf en un nombre fini de points (ici au point O) On veacuterifie de plus que cette fonction de reacutepartition est de classe C1 sur les intervalles sur lesquels elle est deacuterivable (ici It+ et K) Deacuterivant cette fonc- tion de reacutepartition on obtient une densiteacute de la variable aleacuteatoire par rapport agrave la mesure de Lebesgue (ie F ( z ) = j F(t) dt) Dans le cas ougrave X suit la loi exponentielle de paramegravetre 19 X prend presque sucircrement des valeurs positives et donc X 3 aussi Dautre part pour tout t gt O

                  P X ~ 5 tgt = P X 5 = i -e-

                  6 s i t gt O La fontion de reacutepartition de la variable X 3 est donc t H

                  Elle est continue et de classe C1 sur IR+ donc X 3 admet la densiteacute (obtenue en deacuterivant sa fonction de reacutepartition)

                  -e- sinon

                  On pose 2 = min(XY3) Les variables X et Y 3 eacutetant indeacutependantes on a pour t gt O

                  PZ gt tgt = P ( X gt tgt n y3 gt tgtgt = P X gt t P Y ~ gt tgt = e- e-

                  On en deacuteduit la densiteacute de 2

                  19(i + $-23) e- w+) si t gt O t H O sinon

                  On pose W = IX -YI Pour t gt O W 5 t = (XY) E A) ougrave

                  At = (w) E R2 Ix - YI 5 L I

                  50

                  Les variables X et Y eacutetant indeacutependantes on connait la loi du couple (X Y) il admet la densiteacute

                  Pour le calcul de P ( X Y) E At = JJA p(x y) dx dy il convient de N par- titionner gtgt At en posant At = A uuml A2 ougrave A = At f l O 5 x 5 t et A = At n t lt x On a alors

                  Donc IX - YI suit la loi exponentielle de paramegravetre O La meacutethode est identique dans la cas ougrave X suit une loi uniforme sur [-l l]

                  - l lt t lt l + 1 PX3 5 t = PX 5 fi = - 2

                  Ainsi X3 admet la densiteacute

                  1 t-23 si - 1 lt t lt 1 sinon

                  Si Z = min(x3 y ) on a pour -1 5 t 5 1

                  l - t l - f i PZ gt t = P(X gt t n y3 gt t ) = PX gt t py3 gt t = - -

                  2 2

                  On en deacuteduit la densiteacute de 2

                  La variable W = IX - YI prend ses valeurs dans [O 21 et le couple ( X Y) suit une loi uniforme sur le carreacute [-1 11 x [-1 11 cest-agrave-dire agrave densiteacute constante

                  51

                  CHAPITRE IV IND~PEN DANCI

                  sur [-1 11 x [-11] Pour O 2 t I 2 on a (avec pour A la mecircme deacutefinition que preacuteceacutedemment)

                  1 t2 -dxdy = t - -

                  PW I t = J An[-ii]x[-ii] 4 4

                  Dougrave la densiteacute de IX - YI deacutefinie par

                  S(2 - t ) si O lt t lt 2 sinon

                  IV7

                  deacuteduit

                  Pour tout u E IR on a F(F(u)) 2 u En effet si 2i = F(u) = infa F ( a ) 1 u donc F ( v ) gt_ u car F est continue agrave droite On en

                  F(U) I c F(F(U)) I F ( z ) c U I F ( z ) On peut bien sucircr eacutecrire les mecircmes inclusions pour les eacutevegravenements concernant la fonction G et on obtient

                  PF(U) 52 G(U) I Y i min(F(z)G(y))

                  Dautre part par deacutefinition de la fonction quantile F pour tout reacuteel z

                  F(F(z)) I z (IV2)

                  On a alors

                  U 5 F ( z ) c F(U) 5 F + ( F ( z ) ) car F est croissante

                  puis

                  Utilisant les mecircmes ineacutegaliteacutes pour la fonction G on a

                  U 5 F ( z ) c F(U) I x par (IV2)

                  U I F ( z ) fl U I G(Y)) = U I min(F(4 G(Y)) c F+(U) i n G(U) I Y

                  et passant aux probabiliteacutes on obtient lineacutegaliteacute

                  min(F(z)G(y)) i PF(U) 52 G(U) I Y O

                  Donc V est bien la fonction de reacutepartition du couple (F(U) G(U)) Ses marges ont F et G pour fonction de reacutepartition (voir Proposition 11127)

                  Soit H la fonction de reacutepartition dun couple ( X Y ) avec F et G fonction de reacutepartition respectives de X et Y On a X 5 z n Y I y c X I z donc H(z y ) 2 F ( z ) On a la mecircme ineacutegaliteacute pour la fonction G et ainsi H 5 V

                  O

                  52

                  S o I I JT IO N s

                  IV8 Pour tout reacuteels x X I xn on a lrsquoeacutequivalence

                  max xi I x rsquodi xi I x lltiltn

                  On en deacuteduit lrsquoeacutegaliteacute des eacutevegravenements

                  Mn Igt = n (xi 1x1 llti ln

                  et les variables Xi eacutetant indeacutependantes on obtient

                  Pour le min des X i lrsquoeacutequivalence

                  min xi gt x a V i xi gt x iltiltn

                  donne lrsquoeacutegaliteacute des eacutevegravenements

                  mn gt X ) = n xi gt xgt lltiltn

                  IV9 Le vecteur ( X I X 2 X n ) admet par rapport agrave la mesure de Le- besgue sur IRn la densiteacute f ougrave f ( x1 x) = e-rdquol eeumlZn donc pour i j

                  car Aij = ( x i x) xi = x j est un hyperplan donc de mesure de Lebesgue nulle Ainsi P(3 i j Xi = X j = O car

                  P - J i j xi = X j = P U X z = X j I C P X = X j = o O i j i j

                  53

                  CHAPITRE IV INDampFN~IAKCrsquoE

                  Drsquoautre part Z Y-) euroxp(n) car PZ gt t = P n i X i gt t = e-nt et N suit une loi uniforme sur (1 n En effet

                  PN = l = PX1 5 x2 X n

                  P N = lz gt t = S f ( ~ 1 xn ) dxn

                  De mecircme pour tout 1 5 k 5 n on a

                  P N = k Z gt t

                  Donc N et Z sont indeacutependantes

                  54

                  O L Li I I O N S

                  IV10 Pour toute fonction boreacutelienne borneacutee 4 on a

                  tx On obtient donc dP2 dpt+ - - amp Ce reacutesultat se prolonge aiseacutement par reacutecurrence agrave tout n 2 2

                  cl dPtn - etx dPn L(t)n -~ -

                  Pour tout t gt O suffisamment petit

                  P ( [x +CO[) = amp 7+ et dPn(u)

                  etx gt l+ dPn(u) = - Pn ([x +CO[) - L(t)n wn

                  On en deacuteduit lineacutegaliteacute

                  Pn ([x +CO[) 5 ~ ( t ) ~ eeumltX P ([x +CO[) (IV3)

                  O Dautre part Pn ([x +CO[) peut ecirctre majoreacute par lineacutegaliteacute de Chernoff (voir Exemple 111410(iii)) on consideacutere (X i ) i une suite de va indeacutependantes de mecircme loi P Pour t gt O suffisamment petit

                  On obtient alors P ~ ([z +CO[) 5 ~ ( t ) ~ e-tx (IV4)

                  Lineacutegaliteacute (IV3) est donc plus fine que lineacutegaliteacute (IV4)

                  55

                  CHAPITRE IV IND~PRNJ)A~-CE

                  IV l l tion par parties dans linteacutegrale cette relation jusquagrave p = 1 on obtient icirc ( p ) = ( p - l) r(1) = ( p - l) Pour montrer que r rQ = lp+g on peut proceacuteder de deux faccedilons

                  La relation de reacutecurrence iuml ( p ) = ( p - l)r(p - 1) vient dune inteacutegra- zp- e - dz Pour p entier en reacuteiteacuterant

                  - La premiegravere utilise les fonctions caracteacuteristiques la fonction caracteacuteris- tique de la loi r que lon calculera plus bas eacutetant pp(t) = - on veacuterifie que

                  On deacuteduit de cette relation et des proprieacuteteacutes des fonctions caracteacuteris- tiques que r r4 = rp+q

                  tion des deux densiteacutes 7 et T ~ Pour z 1 O on a

                  ( P p ( t ) ( P ( t ) = (P+q(t)-

                  - La deuxiegraveme est calculatoire il suffit de calculer le produit de convolu-

                  1 up- (z - u)QP1 du

                  (IV5) En posant u = zu dans la derniegravere inteacutegrale Jup-(z - u)q-du on obtient

                  e- + r(P)r(q)

                  (Yp YQgt(4 = 1 Yp(u)Yq(z - 4 du =

                  up-( - u)Q-l du = zP+Q- vP-(l - )Q- du 6 6 Linteacutegrale J vp-(i-v)q- dv est la fonction Beacuteta noteacutee ~ ( p 4 ) Leacutega- liteacute (IV5) devient alors

                  -2

                  Utilisant lidentiteacute classique() B ( p q) = w on obtient

                  (Yp YQ) = Yp+n- O

                  On deacuteduit alors de ce reacutesultat que si XI A sont des variables aleacutea- toires indeacutependantes suivant la mecircme loi exponentielle de paramegravetre 1 alors A1 + La fonction caracteacuteristique de la loi rp noteacutee pp(t) vaut

                  + A suit la loi I

                  Pour p reacuteel strictement positif le calcul de cette inteacutegrale peut se faire par la meacutethode des reacutesidus(2)

                  (Voir par exemple ltlt Principles of Mathematical Analysis raquo W Rudin McGRAW-HILL Voir par exemple (( Inteacutegration et probabiliteacutes Analyse de Fourier raquo G Letac MASSON

                  56

                  Remarquons neacuteanmoins que pour p entier une inteacutegration par parties donne

                  Et reacuteiteacuterant ce calcul jusqursquoagrave cpl(t) = A on obtient le reacutesultat

                  La suite (Sn)n eacutetant croissante on a Sk+1 5 t c SI 5 t et remarquant que

                  W(t) = k = S k I t lt S k + l gt

                  on a P W ) = k = PSk 5 t - PSk+l 5 t

                  Drsquoautre part

                  - - + ( k - 1) uk-2e-u d u par inteacutegr par part

                  t k - 1 -t t k - 2 -t - - e - e

                  ( k - l) ( I C - a)

                  Et par conseacutequent

                  tk k

                  P N ( t ) = I C = PSk 5 t - PSk+I 5 t = -e-t

                  soit N ( t ) c) P(t) O

                  IV12 chapitre IV La variable Sk suit la loi r k et admet donc la densiteacute

                  La loi de SI = X1 + + XI a eacuteteacute calculeacutee dans lrsquoexercice 11 du

                  si t 2 O

                  sinon fk(t) =

                  Pour calculer la loi du vecteur (YI Un) calculons drsquoabord la loi de ( S I Sn) On veacuterifie que le vecteur ( S I Sn) admet pour densiteacute la

                  57

                  fonction e- sur E = SI s) s1 5 5 s On peut proceacuteder de deux faccedilons

                  - Par reacutecurrence sur n en utilisant le fait que la loi de S sachant (Si S-i) = (SI s-1) est la loi de s-1 + X (voir Exemple VI65(ii)) La densiteacute de (SI S-l S) est donc donneacutee par

                  fn(sl s) = fn-l(sl ~ - l )e -~n+~n- l - e-Sn-le-~n+Sn-l - -Sn - - e par hyp de reacutec 0

                  - En consideacuterant une fonction boreacutelienne borneacutee q5 deacutefinie sur Rn ou plutocirct sur E et en calculant E(q5(S1 S))

                  E(q5(S1 Sn)) =

                  q5(zti ICI + z2 z1 + 2 2 t a + z)eeumlZ1 e- dz1 dz

                  ( 31 = 21

                  s2 = 21 + 2 2 Par le changement de variable dont la valeur ab-

                  (sn=z1+-+ICn solue du jacobien vaut 1 on obtient

                  s Sn+l Sn+l - Sn+d Si La densiteacute du vecteur aleacuteatoire (Ul Un Un+l) = (-

                  est

                  sur En+ = O I u1 I u2 5 I u 5 1 et u+1 2 O En effet pour tout fonction boreacutelienne borneacutee deacutefinie sur

                  ( ~ 1 un u+1) ++ eeumlUn+l

                  on a

                  ds1 dsn+l Sn+i

                  E((Ul U+1)) = (-+ En+i Sn+i

                  La transformation

                  de jacobien uE+l donne

                  (ul un+l) e-un+lun+l du1 du+i O = EL+l

                  58

                  S Pour obtenir la densiteacute du vecteur (snt e) on integravegre par rapport agrave la derniegravere variable

                  uE+le-un+ldun+l = n Ju+m Donc la densiteacute de (e amp) est constante eacutegale agrave n sur O 5 u1 5

                  o 5 un 5 1 j

                  IV13

                  a) La probabiliteacute que ltlt XI XI soient infeacuterieures agrave z et Xk+l X n soient supeacuterieures agrave J gt) est par indeacutependance des variables X i eacutegale agrave F(z)(l - F ( z ) ) ~ - On en deacuteduit que la probabiliteacute que ltlt k va- riables soient infeacuterieures agrave z et n - k soient supeacuterieures agrave z gtgt est eacutegale agrave

                  On peut alors eacutecrire

                  (i)F(z)l - F(z))-k

                  Xin 5 J = u k variables sont infeacuterieures agrave J j k z i

                  = u k variables sont infeacuterieures agrave z k z i

                  et n - k sont supeacuterieures agrave z

                  pour en deacuteduire

                  PXZ 5 x = F(z)l - F(z))n-k iltkltn

                  On deacuterive par rapport agrave z cette derniegravere expression

                  n

                  k=i

                  59

                  CHAPITRE IV INDEacutePENDANCE

                  ougrave a k deacutesigne le reacuteel (n l )Fk(z ) (n-k) ( l -F(z ) ) -k- l On obtient ainsi

                  Ce reacutesultat peut aussi sinterpreacuteter physiquement de la faccedilon suivante

                  on choisit une variable au hasard (n choix possibles) qui soit dans [z z+dz] (ce qui arrive avec une probabiliteacute de f ( z ) dz) parmi les autres variables on en choisit au hasard i - 1 ((7) choix possibles) au plus eacutegales agrave z (avec donc une probabiliteacute de F ( x ) ~ - ) puis on veut les (n-i) autres variables plus grandes que z (avec une probabiliteacute ( 1 - F ( Z ) ) - ~ ) On obtient

                  b) Leacutevegravenement Xin 5 z Xi+l+ gt y nest autre que leacutevegravenement i va- riables sont infeacuterieures agrave z et n - i sont supeacuterieures agrave y Sa probabiliteacute se calcule par un raisonnement analogue agrave la question preacuteceacutedente et vaut (S)F(z)i(l - F(y))-i

                  c) En notant F la fonction de reacutepartition du couple (XinXi+ln) on a pour z I Y

                  (1) I1 suffit de veacuterifier que quels que soient -00 lt z 5 y lt +CO on a

                  60

                  Or

                  = J- (JT+m i(n - i) ( ) f ( u ) f ( u ) F y u ) ( l - F(u))n-i-l d u ) d u

                  = i(n - i ) (gt 1 f (u)Fi - l (u) d u + m f ( u ) ( l - F(u))n-i-l du Y

                  = (7) Fi()(l - F(y))n-i = PXi 5 2 Xi+ln gt y o

                  e ) Le couple (Xin S ~ + I ~ ) prend ses valeurs dans R x R+ et pour (z y) E R X R +

                  (avec le changement de variable w = u - u dans la 2egraveme inteacutegrale)

                  De cette derniegravere expression on deacuteduit que le couple (Xi S ~ + I ~ ) admet pour densiteacute la fonction f deacutefinie par

                  f ) Si les X i suivent une loi exponentielle de paramegravetre 1 le couple (Xi Si+l) prend ses valeurs dans IR+ x IR+ et la variable Si+l admet pour densiteacute la fonction h deacutefinie par h(s) = s- g(z s) dx Pour s 2 O

                  61

                  on a donc

                  h(s) = i+m i(n - i ) ( y ) (l - e-z)i-l(e-z-s)n-i-l) dx

                  ) dx = Jil+m i(n - i ) (lsquo2rdquo) e-2z-s (l - e-z)i-l(e-z-s)n-z-l

                  En notant Ii cette derniegravere inteacutegrale et en inteacutegrant par parties on ob- tient facilement la relation Ii = $amp Ii-1 Reacuteiteacuterant cette identiteacute jus- qursquoagrave 11 = $ il vient

                  ( i - l) (n - i ) 1 1 I2 = Il=---- (n - l) (I) nrsquo

                  puis

                  (n - i ) ( i - l) 1 - n (i - i)(n - i - i)

                  h(s) = i(n - i) (n - l) n

                  et finalement S ~ + I ~ euroxp(n - i ) O

                  IV14 Pour (il i 2 in) E Nn lrsquoeacutevegravenement Ti = i l T2 -TI = 22 Tn - Tn-l = in srsquoeacutecrit

                  Les variables Xi eacutetant indeacutependantes

                  Drsquoautre part pour tout k entier

                  62

                  On deacuteduit de ce dernier calcul que les variables T I T2 - T I T - T-1 sont indeacutependantes et de mecircme loi La variable Ti suit la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p et sa fonction caracteacuteristique vaut

                  Remarquant que Tn = Ti + (T2 - T I ) + + (T - T-1) et utilisant lindeacute- pendance des Ti - Ti-1 on a

                  La variable T suit la loi binomiale neacutegative de paramegravetre ( n p )

                  IV15

                  a) On pose X n = Cili5 Ildi et on lui applique lineacutegaliteacute deacutemontreacutee dans lexercice 11110

                  On rappelle que E(X) = Cilti5n P(A) -+ 00 Soit alors M un reacuteel positif et soit N E N veacuterifiant pour tout n entier 2 N aE(X) gt M Degraves que n 2 N X 2 M 2 X

                  n -

                  aE(X) et donc

                  Dautre part

                  Soit E strictement positif fixeacute Pour n suffisamment grand on a alors

                  PX _gt M _gt (1 - a)2(i - E )

                  63

                  CHAPITRE IV INDEPENDANCE

                  et par conseacutequent

                  P(UX 2 M) 2 (1 - agtyi - E )

                  Cette ineacutegaliteacute est valable quels que soient O lt a lt 1 et E gt O En fai- sant tendre Q et E vers O on en deacuteduit P(UX 2 M ) = l M eacutetant arbitraire

                  En particulier pour tout entier N P(uumlX 2 N) = 1 et donc

                  P(nN Un X n 2 N ) = 1

                  La suite (X) eacutetant croissante on en deacuteduit que X converge presque O sucircrement vers linfini Donc P(A is ) = 1

                  b) On peut supposer que quel que soit i l(Ai) O et donc quitte agrave remplacer c par

                  m u P-(Al) PP1(A2) P-(A) c

                  on peut supposer que

                  vi$ P(Ai n A j ) 5 cP(Ai)P(Aj)

                  On reprend les notations et le raisonnement preacuteceacutedents on a

                  Il sensuit que pour tout entier N lineacutegaliteacute

                  est veacuterifieacutee si n est suffisamment grand

                  On note alors ON leacutevegravenement U n gt ~ X n - 2 N La suite (ON) est deacutecroissante donc

                  (1 - a)2 P(nNON) = limP(ON) 2 N C

                  gt o ( l - f f ) 2 On en deacuteduit P(A is ) 2 O

                  64

                  SOLLITIONS

                  IV16 et quon a

                  Remarquons que les eacutevegravenements Ak sont bien disjoints deux agrave deux

                  (IV6)

                  (IV7)

                  E(S2 14) = J Si dP 2 X 2 P(Ak) IC

                  En utilisant alors (IV6)(IV7)(IV8) et (IV9) on obtient n n

                  Eacutetant donneacute que E(S) = Var(Sn)

                  (IV9)

                  IV17 On prend c = 1 on pose 1

                  271 f(z y) = - euml ( 2 + y 2 ) 2 + h(z)h(y)

                  et on cherche alors h pour que les conditions requises soient reacutealiseacutees Lhypothegravese JR h(t) d t = O impliquera que

                  - JJRZ f(X Y) dXdY = 1

                  - les lois marginales seront gaussiennes centreacutees reacuteduites

                  65

                  On pose alors t si (tl 5 a O sinon

                  h(t) =

                  et on choisit a pour que f ainsi deacutefinie soit positive La fonction f est donc la densiteacute de probabiliteacute dun couple qui coiumlncide avec la densiteacute N(0 I d ) en dehors du carreacute [-a al2 mais distincte de celle-ci dans [-a al2 I1 est clair que

                  O Agrave noter que dautres fonctions h conviennent ce couple ne peut ecirctre gaussien

                  IV18 Le vecteur ( X Y ) prend ses valeurs sur une droite (presque sucircrement) car sa matrice de covariance C est non inversible Elle admet pour noyau la droite IR (2 -1) On a

                  Var(2X - Y ) = (2 -1) (6 12) (-1) = O

                  La variance de la variable 2X - Y est donc nulle Par conseacutequent 2X - Y est constante presque sucircrement et elle vaut zeacutero car son espeacuterance est nulle O

                  IV19 Pour tout boreacutelien de IFS noteacute A on a

                  PeacuteX E A = 12 P I X E A + 112 P X E - A 1 P X E A

                  car X est symeacutetrique Donc E X suit la mecircme loi que X On procegravederait de mecircme pour prouver que amp]XI suit la mecircme loi que X Le couple ( X amp X ) ne peut ecirctre gaussien car sa loi est porteacutee par la reacuteunion des deux droites y = x et y = -x

                  lV20 ristique

                  Soit l la matrice de covariance de X et ltpx = ltp sa fonction caracteacute-

                  v(ugt = E(e(J)) = e- i z tu ru u E p On peut calculer la fonction caracteacuteristique de Xe noteacutee ve

                  Le calcul de la fonction caracteacuteristique de Xeacute donne le mecircme reacutesultat donc Xg et Xe suivent la mecircme loi que celle de X Dautre part il est clair que le couple (Xe X eacute ) est un couple gaussien en tant que transformation lineacuteaire du couple gaussien ( X Y ) On va montrer que Xe et Xg sont indeacutependantes en montrant que la matrice de covariance de

                  66

                  (Xe Xeacute) est diagonale par blocs Plus preacuteciseacutement la matrice de covariance C de (XeXeacute) eacutetant une matrice de MPd(R) Xe et Xeacute sont indeacutependantes si et seulement si C srsquoeacutecrit sous la forme

                  Soit A E Md(R) veacuterifiant AtA = r Les vecteurs X et Y suivent alors la mecircme loi que le vecteur AG ougrave G y+ N(0 Id)

                  il est clair que le couple (XeXeacute) suit la cos 61 sin 6Jd - sin 6Id cos 6Id Notant A4 =

                  mecircme loi que le vecteur aleacuteatoire de

                  des vecteurs indeacutependants suivant la loi N(0 Id) La matrice de covariance de (Xe Xeacute) est donc

                  111 (t A) (n) ougrave les G~ sont

                  M (ti) - lsquo ( M (fi)) = M (lsquoO) t111= (lsquoO) Donc Xe et Xeacute sont indeacutependantes O

                  IV21

                  a) On va reacutesoudre cette premiegravere question pour des variables aleacuteatoires reacuteelles Le cas de variables aleacuteatoires agrave valeurs dans Rd se traite de ma- niegravere analogue sans difficulteacute suppleacutementaire

                  p(s + t)p(s - t ) = E ( e ) i( s+t)X )E( ei( s- t )X

                  - - E(ei(s+t)x)E(ei(S-t)Y)

                  = E(ei(s+t)xei(s-t)Y) car X et Y ont mecircme loi

                  car X et Y sont indeacutependantes = E(e is (X+Y) i t (X-Y))

                  = E(eiS(X+Y))E(ei t (X-Y))

                  = E(eisx)E(eisY)E(eitX)E(e-itY) car X + Y et X - Y sont indeacutependantes

                  car X et Y sont indeacutependantes = v2(sgtcp(t)v(-tgt = cp2(sgtlcp(t)l O

                  lsquodt7 cpw = v(t)21v(t)12rsquo

                  En prenant t = s dans la relation preacuteceacutedente on obtient

                  puis en remplaccedilant t par t2 et en reacuteiteacuterant lrsquoopeacuteration n fois il vient

                  lsquodt E R lsquodn E N cp(t) = cp ( - n)2n Iv () I Z n 67

                  CHAPITRE IV INDEacutePENDANCE

                  On deacuteduit de cette relation que quel que soit t cp(t) O En effet si cp srsquoannule en un certain a alors ~ ( a ) = O et donc

                  trn E N cp (g) = O (IV 10)

                  En rappelant que cp est continue en O et que cp(0) = 1 un passage agrave la limite dans (IV10) donne la contradiction

                  Lrsquoapplication

                  est continue (ougrave U deacutesigne lrsquoensemble des complexes de module 1) Par un argument topologique (theacuteoregraveme de relegravevement) on obtient lrsquoexis- tence drsquoune application continue f R -i R telle que cp(t)lcp(t)l = On a

                  cp(tgt = ~cp(tgtl e i f ( t ) = elnlV(t)l+if(t)

                  Drsquoougrave lrsquoexistence drsquoune application + continue de R dans C telle que p ( t ) = e+(t) O

                  b) Soient gP et +i les parties paire et impaire de +rsquo crsquoest-agrave-dire

                  II = + $+ avec paire et IIi impaire

                  Utilisant le fait que cp(-t) = cp(t) la relation eacutetablie agrave la question a) donne

                  -

                  +(s + t ) + +(s - t ) = 2+(s) + +(t) + +(-t) (IV11)

                  En identifiant les parties impaires il vient

                  +i(S + t ) + + i ( S - t ) = 2+i(S) (IV 12)

                  Pour t = s on obtient quel que soit s sii(25) = 2+i(s) Pour t et s quelconques dans IRd en posant t = SI- ti et s = SI+ t i on obtient par (IV12)

                  Si(S1) + IIi(tl) = +i(Sl +t i )

                  La fonction $ eacutetant continue on en deacuteduit par un raisonnement classique (pour tout s E Rd et 1 E R $+(Zs) = l+i(s) via une deacutecomposition du reacuteel 1 en base 2) que IIi est lineacuteaire Et IIi eacutetant agrave valeurs dans il existe alors m et mrsquo E tels que

                  vt E Rd +i(t) = (t mrsquo) + i ( t m)

                  68

                  - La relation cp(-t) = cp(t) donne

                  l ipgt - liiw = l i p ) + lii(tgt (IV 13)

                  et donc amp(t) = S($( t ) ) et amp(t) est un complexe imaginaire pur Par O

                  c) On utilise agrave nouveau la relation (IV11) et identifiant les parties paires

                  l i p b + t ) + $ p ( s - t ) = 2 ( l i p ( s ) + l i p gt gt (IV14)

                  Remplaccedilant dans cette relation le couple ( s t ) par les deux couples (s + tl + t 2 s ) puis ( s + t l s + tz) il vient

                  conseacutequent m = O et pour tout t E I W ~ +i(tgt = i ( t m)

                  2 s I p ( sgt + 2 l i p ( s + t 1 + t 2 ) - l i p (ti + t 2 ) = 2 l i p ( s + t 1 ) + 2 l i p ( s + t 2 ) - ampI (t 1 - t 2 )

                  l i p ( t 1 - t 2 ) = 2 l i p ( t 1 ) + 2 l i p ( t 2 ) - l i p ( t 1 + t 2 )

                  Utilisant agrave nouveau la relation (IV14) on peut remplacer amp(tl - t 2 ) par

                  et obtenir la lineacuteariteacute par rapport agrave la deuxiegraveme variable de Q(s t ) Fina- lement Q est bien symeacutetrique et bilineacuteaire Par (IV13) 7++ est agrave valeurs reacuteelles

                  Enfin pour tout t E IRd (cp(t)( 5 1 et Icp(t)l = e $ p ( t ) donc lip(t) 5 O et O

                  d) Dapregraves la question preacuteceacutedente lip est une forme quadratique neacutegative

                  donc Q est bilineacuteaire symeacutetrique et neacutegative

                  La fonction caracteacuteristique de X seacutecrit

                  cp(t) = ei ( t m ) + s p ( t )

                  Cest la fonction caracteacuteristique dune loi gaussienne

                  IV22

                  O

                  a) Soient XI X X n variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi v et de fonction caracteacuteristique $ Si la loi de XI^ + Xz +

                  + X est celle de X noteacutee p alors

                  cpX(t) = cp X1n+X2n+-+Xnn ( t ) = 9x1 ( t ) f cpXgt ( t ) = $(t)

                  (voir Proposition IV23)

                  Reacuteciproquement si cpX(t) = $E(t) et si 2 1 ~ Z sont n variables indeacutependantes de mecircme loi et de fonction caracteacuteristique sin alors la loi de 21~ + - e 1 + Z est p (voir Theacuteoregraveme 11152) et donc p est infiniment divisible

                  69

                  1) (i) Dans le cas ougrave p = Sa pX(t) = cita Remarquant que

                  et utilisant (a) on deacuteduit que 6 est infiniment divisible si X I X sont indeacutependantes et de mecircme loi Sa alors X i + - + X suit la loi Sa On peut aussi remarquer p = Sa signifie que X est presque sucircre- ment constante eacutegale agrave a On peut alors eacutecrire X = X I + + X n avec X i presque sucircrement constante eacutegale agrave a n

                  (ii) Si x - N(ma2) alors

                  Donc X suit la mecircme loi que X I + +X ougrave les va X sont indeacute- pendantes et de mecircme loi N(rnn Donc X est infiniment divisible

                  (iii) Si X P(A) alors e ~ ( e z t - l ) = ( e $ ( e t t - l ) ) n

                  (PX(t) =

                  Donc X suit la mecircme loi que XI + + X ougrave les va Xi sont indeacutependantes et de mecircme loi P(An ) Donc X est infiniment divi- sible

                  (iv) Si X suit une loi de Cauchy n px(t) = e - 1 1 = (e- l t l )

                  Donc X suit la mecircme loi que X I + + X ougrave les va Xi sont in- deacutepedantes et suivent la mecircme loi que X n Donc X est infiniment divisible

                  c) (i) Si B est un intervalle ne contenant ni O ni 12 alors pour tout z E B et y E B on a neacutecessairement J + y O et z + y 1 Donc

                  P(Y + 2 E B + B ) = p ( B + B ) = o Dautre part

                  (Y E B ) n (2 E B ) c (Y + 2 E B + B ) v v(B x B ) 5 p ( B + B ) = o donc

                  70

                  (ii) Si B est lrsquoun des intervalles ] - co O[ ]O 12[ ou ]12 +m[ drsquoapregraves c) (i) et lrsquoindeacutependance de Y et 2

                  P ( ( Y E B ) n (z E B ) ) = P(Y E B gt ~ = o On en deacuteduit P(Y E O 12) = 1

                  (iii) En posant P(Y = O) = a et P(Y = 12) = b et toujours sous lrsquohypothegravese ltlt Y et 2 suivent la mecircme loi et sont indeacutependantes raquo on a P(Y + 2 = 12) = 2ab Donc Y + 2 ne suit pas la mecircme loi que X et p nrsquoest pas infiniment divisible

                  d) On pose 2 = eitY et donc (pY(t) = E ( 2 ) Drsquoautre part 2 =

                  ampO - q N = k ) et

                  E(znN=k) = E(eitxl eitxk I=) = E(eitxl) E(eitxk)E(nN=k)

                  = p(t)kPP(N = I C

                  Par convergence domineacutee on obtient alors

                  Observant que

                  on conclut que Y est infiniment divisible Plus preacuteciseacutement soient

                  N N ~ N ~ N ~ x ~ x x ~ xrdquox2x1x2 x X k x x X E

                  une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes ougrave les Xi et les Xa suivent la mecircme loi ougrave N suit la loi de Poisson P(A) et ougrave N1 N 2 N n suivent la mecircme loi de Poisson P(Xn) On pose

                  alors Y1 + + Y suit la mecircme loi que Y

                  71

                  CONVERGENCE DE SUITES DE VARIABLES ALEacuteATOIRES

                  Eacutenonceacutes

                  V1 Soit (Xn)nEW une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles sur un espace proba- biliseacute (a A P ) on suppose quil existe une suite de reacuteels (un)nEW telle que les seacuteries

                  n n

                  soient convergentes Deacutemontrer que la seacuterie E X est ps convergente

                  V2 variance ( c T ) ~ ~ convergeant en loi vers une variable aleacuteatoire X

                  Soit (Xn)TLEw une famille de variables aleacuteatoires gaussiennes centreacutees de

                  a) Montrer que la suite ( c T ) ~ ~ est convergente et en deacuteduire que X suit une loi gaussienne Eacutetudier le cas ougrave les X ne sont pas centreacutees

                  1 ) ) On suppose que X + X en probabiliteacute Deacutemontrer que X converge vers X dans tous les espaces LP

                  V3 Montrer que pour J gt O

                  Soit maintenant (Xn)nEW une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes toutes de mecircme loi N(0l) Montrer que

                  lim sup x = 1 p-s n+cc J27ogn

                  Montrer eacutegalement que

                  V4 Soit (X i ) iE I une famille de variables aleacuteatoires reacuteelles sur (a A P ) on sup- pose quil existe une fonction G [ O 00 [- [ O oa [ veacuterifiant limt+oo G(t) t = cc telle que supiEI E(G(IXi1)) est fini Deacutemontrer que la famille (X i ) iE I est unifor- meacutement inteacutegrable

                  V5 (0 A P ) convergeant en loi respectivement vers X et Y

                  Soient (Xn)nEN et (Y)EN deux suites de variables aleacuteatoires reacuteelles sur

                  a) On suppose que pour tout n X et Y sont indeacutependantes et que X et Y sont indeacutependantes Deacutemontrer que X + Y converge en loi vers X + Y Donner un exemple montrant que lhypothegravese dindeacutependance est indispensable

                  I ) ) O K ~ suppose que Y = O Prouver que X + Y converge en loi vers X et XY corivergc en loi vers O

                  V6 Soit (an)-- une suite de nombres appartenant amp [ O 11 on lui associe une suite (X71)nEW de variables aleacuteatoires indeacutependantes sur un espace probabiliseacute (R A P ) dont les lois veacuterifient

                  si t lt O + (i -a)tn si t E [0 1]

                  si t gt 1

                  Agrave quelles conditions sur (a)-N la suite (X)nEN converge-t-elle en loi en pro- babiliteacute presque sucircrement

                  V7 Montrer que la probabiliteacute P converge eacutetroitement vers la probabiliteacute P si et seulement si 1ini7L+cc J 4 d ~ = J 4 d~ pour toute fonction 4 infiniment diffeacuterentiable agrave support compact

                  74

                  V8 Une formule drsquoinversion de la transformeacutee de Laplace

                  a ) Soit (A) = CnEW e-rsquo$amp la loi de Poisson de paramegravetre A Montrer que si X est de loi P(A8) alors ( X - M ) A converge en probabiliteacute vers O lorsque X -$m En deacuteduire que

                  1)) Soit ~ ( t ) = eeuml tX dP(z) la transformeacutee de Laplace drsquoune loi P sur IR+ Montrer que L ( t ) est deacuterivable Montrer que si P est de fonction de reacutepar- tition F alors

                  lim o - X k L ( k ) ( A ) = F ( z ) --a k

                  k i X X

                  en tout point de continuiteacute de F

                  V9 Soient X Y deux variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes Notons f X la densiteacute de X

                  Une formule drsquoinversion de la transformeacutee de Fourier

                  a ) Montrer que ~ ( e - ~ ~ ~ c p ~ ( ~ ) ) = E ( ( ~ ~ ( x - t ) ) t E IR

                  1)) Prendre Y de loi N(0a2) et supposer (px inteacutegrable par rapport agrave la nie- + CO montrer la formule donneacutee au sure de Lebesgue En consideacuterant

                  ThCoregraverrie 11154

                  f x ( ~ ) = amp euml i t x p X ( t ) dt

                  c) Montrer que pour tous zy et m gt O

                  (Px (4 d t

                  oo sin(tx) On rappelle que JO

                  En deacuteduire que si J et y sont des points de continuiteacute de Flsquo alors

                  d t = signe(z)~2

                  ce qui donne une formule drsquoinversion de Fourier et montre que px caracteacute- rise F X et donc Px

                  75

                  CHAPITRE v CONVERGENCE DE SLJITES DE VARI4BLES ALEacuteATOIRES

                  V10 Soit (Xi ) i2 l une suite de variables aleacuteatoires de loi uniforme sur [ O 11 Soit N une variable aleacuteatoire de loi binomiale B(np) et indeacutependante des X i Montrer que nminlltiltN _ - Xi converge en loi lorsque n --f 00 vers une variable aleacuteatoire exponentielle de moyenne lp

                  V l l Appliquer le theacuteoregraveme limite central agrave une suite (X) de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Poisson de paramegravetre 1 pour trouver la limite de la suite

                  un = e-n c $ n E N o g lt n

                  V12 Soit (Xi)i2l une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes et de mecircme loi P On appelle mesure empirique de X I X la loi de probabiliteacute P = n- C1siIIL 6xi (cette mesure est aleacuteatoire puisque les Xi le sont) Montrer que presque sucircrement P converge eacutetroitement vers P

                  Indication uhliser la deacutefinlition 4l i et lu loi forte des grands norrrbres Si F (resp F ) est ba fmiction de reacutepartition de P (ESP P ) on prendra garde nu fait que l ensemble de mesure nulle sur lequel 1irnTL+= FrL(t) F ( t ) doit pouvoir ecirctre pris iridkpesidant tif t 6 cette fin on peut utiliser ln mraquonotonie et In borriitude de F

                  V13 Notons U(P) la variable aleacuteatoire reacuteelle cigt L-ZX ougrave les X i sont in- deacutependantes de loi B(1p) et soit L ( P ) la loi de UTp) Soit J E [ O 11 Notons z = Cigtl 2-izi son deacuteveloppement en base 2 -

                  a) En utilisant la loi forte des grands nombres montrer que sous L) pour presque tout 5 la proportion de 1 dans le deacuteveloppement en base 2 (ie n-l xi) tend vers p En deacuteduire que les lois L(P) sont eacutetrangegraveres les unes par rapport aux autres

                  b) Montrer que L(12) est la mesure de Lebesgue sur [ O 11 (loi uniforme sur [011)

                  Montrer que les lois L(P) nont pas de parties discregravetes Donc si p O 1 2 1 la fonction de reacutepartition de C ( P ) est continue mais pas absolument continue

                  76

                  EacuteNONClsquoEacuteS

                  V14 Au Theacuteoregraveme IV31 nous avons vu comment construire une suite infinie de variables aleacuteatoires indeacutependantes Donnons ici une construction plus explicite sur IR Soient X n 2 1 les variables aleacuteatoires de loi i(112) construites agrave lrsquoExemple IVl7ii En utilisant lrsquoexercice V13 et lrsquoExemple V13irsquo montrer qursquoon peut construire une suite (Un)gtl de variables aleacuteatoires uniformes sur [ O 1 1 indeacutependantes

                  Iiidicatiraquon considelsquorer la constriction en tnuriglc

                  -

                  ui = 2-1x + 2-lsquox2 + 2 P X 4 + 2PX7 + u2 = 2r1xlt + 2-rsquox5 + 2-ldquoxx + u3 = 2r1xrj + 2-rsquoamp + rsquo rsquo

                  l i d = 2-rsquoXlo +

                  Montrer alors que si lrsquoon se donne une famille de loi Pi i E N sur IR on peut construire une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles ( Zi) iEN indeacutependantes telles que Zi est de loi Pi Nous avons donc dans ce cas une preuve constructive du Theacuteoregraveme de Kolmogorov IV31

                  V15 On considegravere une marche aleacuteatoire sur Z partant de lrsquoorigine repreacutesenteacutee par une suite (X) de variables aleacuteatoires sur un espace probabiliseacute (fl A P ) mutuellement indeacutependantes et de mecircme loi de Bernoulli sur - 1 l de para- megravetre O lt p lt 1 (autrement dit P X = 1 = 1 - P X = -1 = p pour tout n) On pose S = Xi + + + X n 2 1 et par convention So = O La variable aleacuteatoire S repreacutesente donc la position au tenips n du marcheur parti de O On srsquointeacuteresse agrave la probabiliteacute de revenir une infiniteacute de fois agrave son point de deacutepart crsquoest-agrave-dire agrave la probabiliteacute de lrsquoeacutevegravenement

                  A = S = O pour une infiniteacute de n

                  a) Deacutemontrer que Sn converge presque sucircrement vers une limite que lrsquoon preacutecisera

                  11) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que P(A) = O si p 12

                  c ) On suppose agrave preacutesent que p = 12

                  (il Pour tout k 2 O soit Z = (sp+i - ~p)dlsquo iF Prouver que z I a mecircme loi que S2kamp En deacuteduire en faisant usage du theacuteoregraveme limite

                  77

                  CHAPITRE V ClsquoONVERGENClsquoE DE SUITES DE VARIARLECgt mAroIrtIils

                  central que pour tout reacuteel M

                  P ZI 2 M = 00

                  (ii) Conclure de la question preacuteceacutedente que P supk 21 2 M = 1 pour tout A l puis que P supk IZkI = 00 = 1 En deacuteduire que

                  (iii) Deacutemontrer avec la loi du 0-1 que lrsquoeacutevegravenement BS = supnL1 Srsquofi = +CO est de probabiliteacute 0 ou 1 Soit B- = infgti S T L f i = -00)

                  Deacutemontrer que P ( B f ) = P(B-) Conclure agrave lrsquoaide de la question preacuteceacutedente que P(B+) = P(B-) = 1

                  (iv) Deacuteduire de ce qui preacutecegravede que P(A) = 1

                  V16 On appelle distance en variation totale la quantiteacute

                  Soient p et v deux mesures de probabiliteacute sur un espace mesurable ( E a)

                  Soient X et Y deux variables aleacuteatoires sur (n A P ) de lois respectives Prdquo et PY

                  a) Montrer lrsquoineacutegaliteacute I(Px - PYll lt_ P X Y

                  1)) Soient Y et E deux variables aleacuteatoires indeacutependantes sur (n A P ) Y de loi de Poisson de paramegravetre O lt p lt 1 et E de loi de Bernoulli de paramegravetre 1 - (1 - p ) e p Soit X = 1 - li(E=Y=Ogt Calculer la loi de X et deacutemontrer que lrsquoon a P X Y lt p 2

                  c ) Soit S une variable aleacuteatoire de mecircme loi qursquoune somme de n variables aleacuteatoires indeacutependantes de lois de Bernoulli de paramegravetre p O lt p lt 1 i = 1 n Deacutemontrer qursquoil existe une variable aleacuteatoire 2 suivant une loi de Poisson de paramegravetre X = Clltzltnp2 telle que _ _

                  d) Retrouver le Theacuteoregraveme V56 pour pi = Xn X gt O 1 5 i 5 n (n 2 A)

                  78

                  ci OLT TT I O N s

                  Solutions

                  Vl On considegravere les eacutevegravenements X agt que lrsquoon note A Eacutetant donneacute que CP(A) converge drsquoapregraves le lemme de Borel-cantelli P(A i s ) = O Donc pour presque tout w E R X(w) = a agrave partir drsquoun certain rang (deacute- pendant de w ) Pour un tel w la seacuterie CX(w) converge car par hypothegravese En a converge

                  O Donc E X est presque sucircrement convergente

                  v2

                  a) Soit (X) une suite de variables aleacuteatoires de loi N(0 a) avec

                  La suite des fonctions caracteacuteristiques (pXn ( t ) ) converge simplement sur R vers pX(t) donc

                  On en deacuteduit que la suite (a) est convergente vers un reacuteel a positif Dans le cas ougrave a gt O pX(t) = eumlu2t22 et la variable X suit donc la loi gaussienne N(0a2) En revanche le cas a = O donne une convergence en loi vers la variable constante eacutegale agrave O qui nrsquoest pas gaussienne

                  On suppose deacutesormais que X suit la loi N(m a) On a

                  et donc en prenant les modules

                  Comme preacuteceacutedemment on en deacuteduit que la suite (an) est convergente vers un reacuteel a

                  La suite (X) eacutetant convergente en loi elle est uniformeacutement tendue (voir par exemple la suite du Theacuteoregraveme V44 page 128) Par conseacute- quent en consideacuterant les eacutevegravenements X E [m - a M + a] on obtient que la suite (m) est neacutecessairement borneacutee

                  79

                  CHAPITRE v CONVERGENCE DE SUITES DE VARIABLES ALEacuteATOIREY

                  Si (rn) admet deux points daccumulation distincts alors la suite (eitmn) ne peut converger pour toute valeur de t En conclusion (rn) converge vers un reacuteel rn et

                  eitmn-ant22 -3 eitm-02t22 n

                  La suite (X) converge en loi vers la loi de Gauss N(m a2) dans le cas ougrave O O ou bien vers la constante rn si n = O

                  b) Par le reacutesultat du a) X est gaussienne centreacutee et de variance cr2 Dapregraves le Corollaire V36 il suffit de montrer que la suite ( E ( ~ X ~ ~ ) ) est majoreacutee On pose X = aY et Y suit donc une loi normale centreacutee reacuteduite De plus

                  n

                  E(IXnIp) = nE(IYnIP) = nE(IYolP) I K p

                  ougrave KP est une constante indeacutependante de n dont lexistence est assureacutee par la convergence de la suite (on) La suite (X) converge donc dans LP pour tout p

                  V3 Montrons que pour tout x gt O

                  Pour la premiegravere des ineacutegaliteacutes une inteacutegration par parties donne

                  _ _ t 2 t-l t e - 5 d t = - - dt l+cc e-$ d t = I+

                  X

                  On eacutecrit

                  et on en deacuteduit

                  80

                  SOLUTIONS

                  Soit alors O lt E lt 1 On pose

                  Xn gt (1 - euro) = xn 2 221nn(1- E )

                  On a alors

                  t 2 e - 7 d t

                  1 P(An) - J27F v 5 G ( l - amp )

                  J2lr J G ( 1 - euro) Jinn 1 - i n n ( i - ~ ) ~ 1 1

                  N- -K--

                  On reconnaicirct le terme geacuteneacuteral drsquoune seacuterie de Bertrand divergente Les eacutevegrave- nements A eacutetant indeacutependants par le lemme de Borel-Cantelli on obtient P(A is) = 1 Pour E strictement positif on considegravere maintenant les eacutevegravenements

                  Xn B = ~ gt (1 + amp) x 2 G ( l + amp ) J2lnn - pour lesquels

                  1 - i n n ( i + ~ ) ~ 1 1

                  J27 J G ( 1 + E ) Jinn N- -K--

                  On reconnaicirct ici le terme geacuteneacuteral drsquoune seacuterie de Bertrand convergente Agrave lrsquoaide du lemme de Borel-Cantelli on obtient P(Bis) = O De ces deux reacutesultats on deacuteduit que

                  Xn d G limsup ___ = 1 ps

                  Montrons maintenant que

                  crsquoest-agrave-dire

                  lt 1 + E -+ 1 maxiltiltn Xi J2irin n

                  Pour cela on montrera

                  O

                  81

                  1) P(1- E lt m z nrsquo 1

                  Tout drsquoabord

                  et les variables Xi eacutetant indeacutependantes

                  n

                  ltl+E=J-JPxi5(l+E)d5Kz i=l

                  = (PXi 5 (1 + E ) G ) n

                  par lrsquoeacutequivalent (V2)

                  Drsquoautre part

                  drsquoougrave

                  max Xi n-tm

                  ce qui prouve a) Pour montrer b) on montre que P ms 5 1 - E -t O

                  82

                  En effet

                  = ( 1 - P Xz gt dzG( 1 - amp) )

                  par leacutequivalent (V2) 1

                  - o n++m

                  Ce qui prouve b) En remarquant que P(An n Bn) -+ 1 degraves que l(An) -+ 1 et P(Bn) -f 1 on obtient le reacutesultat O

                  V4 Sans perte de geacuteneacuteraliteacute on suppose les X i positives et on note que pour tout reacuteel a Jxtgtnr XidP = JtdPxt(t) On pose

                  Soit A gt O arbitraire et a0 tel que t gt a0 + y gt A Si a gt ao on a

                  M = S U P ~ E ~ E(G(Xi)) lt 00

                  1 M dPXz( t ) 5 - A E(G(Xi)) 5 - A di E I l+m t dPXz( t ) 5 l+

                  On en deacuteduit Xi dP O SUP iEZ 1 Xigt a++m

                  La famille ( X i ) i E ~ est donc uniformeacutement inteacutegrable

                  v5

                  a) On utilise les fonctions caracteacuteristiques

                  E(eit(xfyn) gt = E(eifXX)E(eityn) car X et Y indeacutependants

                  -+ E ( e i tx ) E ( city) n

                  = E(eit(X+Y)) car X et Y indeacutependants

                  O

                  83

                  CHAPITRE V CONVERGENCE DE SLJITES DE VARIAHLES ALEacuteATOIRES

                  Donc X + Y converge en loi vers X + Y Pour se convaincre de limportance de lhypothegravese dindeacutependance il suf- fit de consideacuterer une variable aleacuteatoire X suivant une loi normale N(0l) et poser

                  x=x Y= -x On a ainsi

                  X n + X Y - + X et X+Y = O C C

                  n n

                  b) Pour tout IL E R et tout E gt O

                  xn F x - E n IKl I E c xn + y i x En consideacuterant les eacutevegravenements contraires puis les probabiliteacutes respec- tives on obtient

                  FX-(z - E ) 5 FXn+Yn(z) + P)Y) gt E

                  De mecircme

                  X gt + E n gt E c X n + Yn gt IL

                  puis F X n +un (IL) F F X ( z + E ) + P(YI gt E

                  De ces deux ineacutegaliteacutes on obtient

                  F X ( z - E ) - PIYI gt E 5 FX+Yn(z) F X q z + amp) + PIYI gt E

                  La fonction F X n eacutetant croissante on deacuteduit lencadrement

                  IFXnfYn(IL) - Fx(z)I 5 F X ( z + E ) - F X ( z - E ) + PIYI gt amp

                  On considegravere alors IL point de continuiteacute de F X On peut choisir E aussi petit que lon veut avec de plus z - E et z + E points de continuiteacute de F X et F X ( z + E ) - F X ( z - E ) arbitrairement petit Pour de tels IL et E

                  on a

                  limsup ( F ~ ~ + ~ ~ ( I L ) - F ~ ( ~ ) I 5 ~ ~ ( z + E ) - F ~ ( I L - E ) n

                  C On en deacuteduit Fxn+yn(x) -$ F x ( z ) et X + Y t X

                  On va montrer que le produit X Y converge en probabiliteacute vers O Pour tout entier k

                  IXnl lt k n IYnl lt $1 c IX Ynl lt i 84

                  S o L I IT IONS

                  et donc IXnYnl 2 c IXnl L k u IYnl 2 $ 1

                  I1 srsquoen suit

                  PIXn Yl 2 I PIXnl 2 k + PIYI 2 $1 Soit E gt O La suite (X) eacutetant convergente en loi elle est tendue Donc quel que soit n PIXl 2 k lt E si est k est suffisamment grand Drsquoautre part la suite (Y) convergente en loi vers une constante converge en probabiliteacute vers cette constante (voir Exemples V42 (iv)) donc PIYnI 2 -amp lt E si n suffisamment grand Finalement

                  La variable ( X Y) converge en probabiliteacute et donc en loi vers O 0

                  V6 pour lequel la suite ( P X 5 t ) soit convergente

                  Pour que la suite (X) converge en loi il faut qursquoil existe un t ~ ] 0 1 [

                  ier cas Si la suite (a) ne tend pas vers O alors quel que soit t ~ ] 0 1 [

                  P X 5 t = a + tn + antn N an

                  Dans ce cas il est neacutecessaire que (an) soit convergente Si a -+ a la suite (X) converge en loi vers la loi de Bernoulli a60 + (1 - cy)amp 2e cas Si la suite (a) tend vers O alors la suite (X) converge en loi vers X = 1

                  En conclusion pour que (X) converge en loi il faut et il suffit que a soit convergente vers un reacuteel a et (X) converge alors en loi vers a60 + (1 - a)amp Pour pouvoir affirmer que la convergence soit une convergence en probabiliteacute il faut et il suffit que la limite X soit constante presque sucircrement crsquoest-agrave-dire a -+ O ou a --f 1 De mecircme pour pouvoir affirmer que x X -+ O (resp 1) presque sucircrement il faut et il suffit que C P X gt E lt 00 (resp CPi - X gt E lt w) pour tout E (voir Proposition V 12 Lemme de Borel-Cantelli) crsquoest-agrave-dire si C(i - a) lt 00 (respCa lt w)

                  V 7 Lrsquoensemble des fonctions infiniment diffeacuterentiables agrave support compact noteacute CK est dense dans Co(R) muni de la norme uniforme On va montrer dans un premier temps que

                  85

                  CHAPITRE v CONYERGEWCE DE SUITES DE VARI4BLECcedil 4LlAT011lES

                  Soit (+p)p une suite drsquoeacuteleacutements de Cg convergente vers + dans (Co(R) 1 1 1 1 ) On a

                  Ces deux derniers termes sont aussi petits que lrsquoon veut pourvu que p soit suffisamment grand pour le premier et que n soit suffisamment grand pour le second On a ainsi montreacute (V3) Soit deacutesormais cp E (espaces des fonctions continues borneacutees) et ( f k ) k

                  une suite croissante de fonctions positives dans Cg veacuterifiant

                  0 5 j k 5 1 et Vx E R f k ( X ) + 1 k

                  Quel que soit cp E cb(R) on a

                  5 llpll(1 - f k ) dPn -t- 1 cp f k d P - 1 f k dPn 1 + I(flI - f k ) dP

                  le dernier terme est aussi petit que lrsquoon veut pourvu que k soit suffisamment grand et le deuxiegraveme terme pour k alors fixeacute est aussi petit que lrsquoon veut pourvu que n soit suffisamment grand Enfin concernant le premier terme on remarque

                  I1 est donc aussi petit que lrsquoon veut

                  V8

                  a) Soit E strictement positif

                  J f k dPn) n+w l(ltpI( (I - f k ) dP

                  si n suffisamment grand

                  86

                  SOLLITIONS

                  La majoration utiliseacutee eacutetant lineacutegaliteacute de Tchebitchef appliqueacutee agrave X x On en deacuteduit que converge en probabiliteacute vers O et donc converge en loi vers O

                  Pour x gt O on a

                  x -AB

                  CI 1 si x gt O k x++w O s i z lt O

                  donc -xe (Wk e

                  kltXx

                  b) Par utilisation des theacuteoregravemes de deacuterivation sous le signe inteacutegral() la fonction L est deacuterivable sur RS En effet

                  (i) t H eeuml tx est deacuterivable sur Rs pour tout x 2 O (ii) Si a gt O pour tout x 2 O et tout t 2 a Ize-tXl 5 Ixe-I E

                  Donc L est deacuterivable sur [a +m[ avec L(t) = amp+oc)(-x) e-tx dP(x) Le reacuteel a gt O eacutetant quelconque on en deacuteduit que L est deacuterivable sur R On peut reacuteiteacuterer ce raisonnement pour prouver que quel que soit IC E N L est k fois deacuterivable sur R avec

                  L(P) car borneacutee

                  Pour prouver leacutegaliteacute demandeacutee on utilise le reacutesultat montreacute en a) On remarque

                  et donc par convergence domineacutee

                  Voir par exemple (lt Calcul inteacutegral raquo J Faraiit EDP Scierices 87

                  CHAPITRE v CONVERGENCE DE SIJITES DE VARIABLES ALEacuteATOIRES

                  Si II est un point de continuiteacute F alors part pour tout II gt O

                  I[[dP(8) = F ( z ) Dautre

                  On obtient donc pour tout II gt O point de continuiteacute de F

                  Concernant le cas particulier II = O la somme preacuteceacutedente vaut L(X) et agrave nouveau par convergence domineacutee

                  lim L(X) = I dP(8) = F(0) X++m s

                  v9

                  a) On utilise le theacuteoregraveme de Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151)

                  E(eeumli ty px(Y)) = E(e-ztY eiyxfx(II) dx)

                  = E ( ei(Yxc-tY f x O d X )

                  E ( e i Y ( x - t ) f x ( z ) dx par le thm de Fubini

                  O = J = E ( p Y ( X - t ) )

                  b) On rappelle que si Y suit une loi normale N(0 u2) on a p Y ( t ) = eeumla2t22 Lidentiteacute montreacutee preacuteceacutedemment devient alors

                  (V4) vt E(e-Zty px(y)) = E(e-$(x- t )2)

                  et cette derniegravere expression nest autre que lexpression au facteur LL J2n pregraves de la densiteacute dune variable X + 2 avec 2 indeacutependante de X et suivant la loi N(0 a2 ) (voir Exemples IV24(iv))

                  88

                  SOLUTIONS

                  Drsquoautre part lorsque a -+ +oo la variable aleacuteatoire 2 converge en loi vers O (regarder par exemple la convergence des fonctions caracteacuteris- tiques) et drsquoapregraves le reacutesultat eacutetabli agrave lrsquoexercice V5b)rsquo X + 2 - X en loi On a donc pour toute fonction continue agrave support compact $

                  U-++CC

                  En utilisant (V4) on obtient

                  Drsquoautre part sous lrsquohypothegravese ltlt px inteacutegrable raquo et par convergence do- mineacutee

                  s Y2 V t e-ztYpx(y) e - s d y ---+ U-t+CC e-ZtYpX(y) d y

                  Agrave nouveau par un argument de convergence domineacutee on a

                  $(t) (1 eeumlitYpX(y) e-$ d y ) d t 27r

                  Et de lrsquoidentiteacute

                  J

                  valable pour toute fonction continue agrave support compact on deacuteduit que

                  27r 1 e-ZxYpX(y) d y p s o

                  c) On suppose ici que 2 lt y On applique le theacuteoregraveme de Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151) pour inteacutegrer la fonction

                  e-itx - e-ity e i t Z

                  it ( t 4

                  89

                  I

                  sur lespace ([-m m] x R X 63 d P X ) I1 vient

                  e-itx - e-ity eit d t 8 dPX ( z )

                  it

                  sint(z - x) dt - Im sin t ( z - Y)

                  7 1 0 t

                  Lexpression entre parenthegraveses tend vers 1 1 ~ ~ [ ( z ) + l 2 ( l l ~ x ~ ( z ) + n Y ) ( z ) ) lorsque m tend vers +CO et peut ecirctre majoreacutee par une constante indeacute- pendante de m et de z Par convergence domineacutee on a

                  Pour x et y points de continuiteacute de F X cette derniegravere inteacutegrale vaut F x ( y ) - F x ( z ) et on obtient bien la relation demandeacutee qui carateacuterise donc F X et donc la loi Px O

                  V10 Soit t E [ucirc i ] On a

                  n

                  n min xi gt tgt = Un min xi gt tgt n N = IC i lt i j N n l j i lt N n

                  k=O n

                  90

                  SOL11 1 IONS

                  Les Xi et Nn eacutetant indeacutependantes il sen suit

                  Pour t g [O il le calcul est trivial et finalement

                  dt E R P(n min Xi 5 t ) --f P(Y 5 t ) ougrave Y y-f amp x p ( p ) lltiltN n

                  V l l Si (Xn)gtl est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant la mecircme loi de Gisson (A) on sait que X1 + X Z + + Xn v+ P(nX) avec en particulier E(X1 + + X n ) = nX et Var(X1 + + Xn) = nX On prend alors X = 1 et on applique le theacuteoregraveme limite central

                  XI+ + X - n 1 O _ - t 2 1 lt ucirc z - e 2 d t = - 2 6 -cc Or

                  Dougrave le reacutesultat nk 1

                  e-n - - - k n++w 2

                  OSkltn

                  V12 Soit F la fonction de reacutepartition de XI et t E R On pose

                  La suite (Xl)i21 est alors une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi et dapregraves la loi forte des grands nombres

                  xi + + x ps -f E ( X i ) = P(X1 5 t ) = F ( t )

                  n On note alors

                  Rt = w E 0 pour lesquels la convergence a lieu

                  Xi(w) +-+xltwgt = E a n

                  91

                  CHAPITRE V CONVERGENCE DE SYITES DE ~ ~ I I I A B L E S ALEacuteATOIRES

                  Soit (tn) une suite de rationnels ltlt surjective sur Q raquo (On pourrait consi- deacuterer toute autre suite veacuterifiant tn n E N dense dans IR) On considegravere R = nnR On a l(az) = 1 On prend w E 0 et on note Fk la fonction de reacutepartition de Pk =

                  IC- c i lt i lt k xi() Soient t E IR un point de continuiteacute de F et E gt O I1 existe alors ti et t j tels que

                  ti lt t lt t j et O lt F ( t j ) - F(ti ) lt E

                  Pour tout k E N Fk(ti) I Fk(t) I Fk(tj) et pour tout n Fk(tn) c F(tn) donc par passage agrave la limite quand k tend vers +oo

                  F(ti ) I liminf Fk(t) 5 limsupFk(t) 5 F( t j )

                  Le reacuteel E eacutetant arbitraire (Fk(t))k converge vers F ( t ) Donc presque sucircrement P converge eacutetroitement vers P O

                  k k

                  V13

                  a) On considegravere les variables Xi deacutefinies sur (RAP) Dapregraves la loi forte des grands nombres

                  On note 0 = w E R CfXi(U) p nce

                  P(0 ) = 1 et donc PU((E) = 1 et ainsi

                  Soient p q ~ ] 0 1 [ avec p q On pose

                  On a eacutevidemment EP n E4 = 0 et donc

                  PU) (EPgt = 1 et PU) ( ~ 4 ) = O

                  Ainsi les lois C(P) sont eacutetrangegraveres les unes par rapport aux autres O

                  b) On considegravere lintervalle dyadique [ ~ 2 ~ ( k + 1)2n[ de [O 11 ougrave n est un entier quelconque et O 5 IC 5 2n - 1

                  92

                  Si X deacutesigne la mesure de Lebesgue X([IC2 (IC+1)2[) = 1 2 n Dautre part la reacutealisation ou non de leacutevegravenement U(12) E [ ~ 2 ~ ( I C + 1 ) 2 n [ ne deacutepend que des valeurs prises par XI X n Plus preacuteciseacutement on a

                  u(li2) E [ I C ~ ~ ( I C + i gt 2 n ] - x = i lgt n - n xn = ingt

                  pour des i l lindeacutependance des variables Xi

                  in deacutetermineacutes dans O 1 ) de maniegravere unique Utilisant

                  1 PU(IZ) E [IC2n ( I C + 1 ) 2 n ] = PX1 = i l x x P X n = in = - 2n

                  Donc C(12) coiumlncide avec la mesure de Lebesgue sur les intervalles dya- diques Observant quune union dintervalles dyadiques se deacutecompose en une union disjointe dintervalles dyadiques (puisque lintersection de deux intervalles dyadiques est un intervalle dyadique) C(12) et la mesure de Lebesgue coiumlncident sur lalgegravebre de Boole engendreacutee par les intervalles dyadiques Par la Proposition 147 elles coiumlncident sur la tribu engen- dreacutee qui nest autre que la tribu engendreacutee par les intervalles cest-agrave-dire la tribu des boreacuteliens Donc d1l2) est la mesure de Lebesgue sur [O 11

                  O Remarque o n peut aussi prouver que dl) est la mesure de Lebesgue sur [O 11 e n utilisant les fonctions caracteacuteristiques Si U deacutesigne la variable aleacuteatoire Ck21 3 o n a

                  eitU - eitCkgtl 3 2k ) E(1ime itCLl$$)

                  - - lim(E(eitCk=l $ ) 7 par convergence domineacutee

                  P(tgt = E( 1 - E( n X

                  n

                  De plus

                  et o n peut facilement montrer que

                  cos ($) - cos (g) sin (g) = (+gt-I sin (i) O n e n deacuteduit alors

                  Dougrave q5U(t) = it Cest la fonction caracteacuteristique de la mesure de Lebesgue sur [O 11 donc les mesures cokcident

                  93

                  Drsquoautre part pour z = 3 E [O 13 -

                  PU(P) = xgt = pnl[xi = xi]) = O pour tout p e O il Pour p O et p 1 la mesure L(P) nrsquoadmet donc pas de partie discregravete et si de plus p 12 elle nrsquoest pas absolument continue (par rapport agrave la mesure de Lebesgue) car eacutetrangegravere agrave celle-ci

                  V14 Drsquoapregraves lrsquoexercice V13 les variables Ui suivent la mecircme loi uniforme sur [O 11 Drsquoautre part il est clair que la construction en triangle agrave partir des Xi indeacutependantes permet drsquoassurer que les Ui sont indeacutependantes Enfin si Fi deacutesigne la fonction de reacutepartition de Pi et Fi+ sa fonction de quan- tile (voir Proposition 11127)rsquo alors la suite (Zi)i = (FC(Uigt)i est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes avec Zi de loi Pi o

                  V15

                  a) Drsquoapregraves la loi forte des grands nombres

                  q presque sucircrement (ougrave q = 1 - p )

                  1)) Supposons p gt q et soit a veacuterifiant O lt a lt p - q On note 0rsquo lrsquoeacutevegravene- ment

                  Ainsi llsquo(arsquo) = 1 et pour tout w E Rrsquo il existe N E N veacuterifiant

                  I1 est clair que quel que soit n 2 N Sn(w) O donc w e A Par conseacute- O

                  (i) La variable 2 = ( S 2 k + 1 - S2) = (X2k+l + - + X2+) suit la mecircme loi que ( X I + + + ~ p ) car les xi ont mecircme loi et sont indeacutependantes Drsquoautre part lrsquoeacutecart-type de X i valant 1 le theacuteoregraveme limite central donne

                  quent A n 0lsquo = 0 et donc P(A) = O

                  c)

                  94

                  2 Donc Pzk 2 M ampJp e z d t -4_ O e t

                  la seacuterie x k _ gt ( ) P Z k L M diverge grossiegraverement et O

                  (ii) Les eacutevegravenements Zk 2 M k = O 1 sont indeacutependants car les variables z k sont indeacutependantes Du lemme de Borel-Cantelli (voir Theacuteoregraveme IV35) on deacuteduit Pzk 2 M is = 1 En particu- lier

                  x k gt O pzk 2 M = 0

                  V M PsUPZk 2 M = 1 k

                  Dautre part

                  On note agrave nouveau R = w E R tel que supk I z k ( W ) I= +CO On a

                  Pour w E R

                  Dapregraves lidentiteacute (V5) la suite --in ne peut ecirctre borneacutee et donc 6

                  O

                  95

                  (iii) Lrsquoeacutevegravenement B+ srsquoeacutecrit

                  Donc B+ appartient agrave la tribu terminale des tribus o ( X n ) et O

                  En consideacuterant la suite -Xnrsquo on montre que P(B+) = P(B-) et on a

                  drsquoapregraves la loi du 0-1 P(B+) = O ou 1

                  sP l $ l= +a c B+ rdquo B-

                  et par (V6)rsquo on a P(B+) = P(B-) = 1 O (iv) On raisonne par lrsquoabsurde en supposant que P(A) lt 1 On a

                  - A = (A n Brsquo) U (A n B-) la reacuteunion eacutetant disjointe ici

                  Drsquoougrave P(A) = P (An B+) + P (2 n B-) gt O donc lrsquoun des deux termes est neacutecessairement strictement positif disons le premier On a alors P (An B-) lt P(A) et

                  P(B-) = P(B- n A ) + P(B- n A) I P(A) + P(B- n 2) lt P(A) + llsquo(A) = 1 drsquoapregraves la derniegravere remarque

                  Or P(B-) = 1 drsquoougrave la contradiction Donc P(A) = 1 O

                  V16

                  a) Pour tout B E A on a

                  X E B = ( X E B n X = Y ) u ( X E B n x Y )

                  et donc

                  P X E B = ~ ( x E B n X = Y ) + P ( X E B n x Y )

                  96

                  De mecircme pour Y drsquoougrave

                  I P ~ ( B ) - Prsquo(B)~ = JP(x E B n X Y )

                  -P(Y E BI n X Y)J L P X Y

                  Ainsi I(Px - PyI( 5 P X Y O

                  11) Remarquons drsquoabord que pour O lt p lt 1 on a O lt 1 - (1 - p)eP lt 1 La variable X suit une loi de Bernoulli avec

                  P X = O = PE = OPY = O = ((1 - p)eP) e-P = 1 - p

                  Donc X --+ B ( p ) On a

                  X Y = (Y = O n E O) u Y 2 2

                  et donc

                  = e-P(i - (i - p)eP) + i - eeumlP - p e euml P = - p e euml p + p 5 p 2 car eeumlp 2 i - p O

                  c ) En srsquoinspirant de la question preacuteceacutedente on considegravere pour 1 5 i 5 n Y yf P(pi) et ~i y-f B(l-(l-pi)eP~) avec de plus Y I Yz Y ~ 1 E~

                  indeacutependantes On construit alors X i = 1 - l(icirc=K=o) I1 est alors clair que Xi yf B(pi ) et que les Xi sont indeacutependantes

                  On pose S = C X i et Z = CY La variable Z suit une loi de Poisson de paramegravetre C p i

                  De lrsquoinclusion n i X i = y Z c S = Z on deacuteduit S Z c UiXi y Z puis

                  a

                  i

                  Drsquoougrave lrsquoexistence de 2 veacuterifiant (IPS - PzI( 5 x p O

                  97

                  En particulier

                  Vk E N

                  98

                  PROBABILITEacuteS ET ESPEacuteRANCES CONDITIONNELLES

                  Eacutenonceacutes

                  VIl Soient X et Y des variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi inteacute- grables Comparer les lois des couples ( X X + Y ) et (Y X + Y ) En deacuteduire que E ( X 1 x + Y ) = E(Y I x + Y ) = ( X + Y)2

                  VI2 leur somme quelle est la loi de Xi sachant que S est paire

                  X1 et X eacutetant les reacutesultats indeacutependants de deux jets de deacutes et S eacutetant

                  VI3 reacuteelle Deacuteterminer la loi de X conditionneacutee par X A a

                  Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle quelconque et soit a une constante

                  VI4 n E W

                  Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans IV telle que pour tous rn

                  P x 2 M + n I x 2 m = P x 2 n

                  (on dit que X est sans meacutemoire)

                  i l ) On pose P X = O = a Deacuteterminer la loi de X

                  1)) Soit Y une copie indeacutependante de X Quelle est la loi de S = X + Y Deacuteterminer la loi conditionnelle de X sachant S = p p E W Interpreacuteter le reacutesultat

                  VI5 Soit X = (X) une suite de variables aleacuteatoires Soit N line variable aleacuteatoire agrave valeurs dans N indeacutependante de la suite X Montrer que X N est une variable aleacuteatoire Montrer que pour tout k E N la loi de X N sachant N = k est la loi de X k

                  VI6 Soient X I X des variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant des lois de Poisson de paramegravetres respectifs A l A Deacuteterminer la loi conditionnelle du vecteur aleacuteatoire ( X I X) sachant que Ciltilt X i = n - _

                  VI7 la loi N(0 l ) Deacutemontrer que la loi de X I sachant S =

                  N(Sn 1 - 1n)

                  Soient X I X des variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant chacune X i est la loi

                  VI8 ucirc gt O Eacutetablir que

                  Soit X une variable aleacuteatoire suivant une loi exponentielle de paramegravetre

                  Montrer que cette proprieacuteteacute caracteacuterise la loi exponentielle parmi les lois agrave densiteacute Prouver que 1irnh-o h - l ~ t lt x lt t + h 1 x gt t = B pour tout t

                  VI9 Soient X et Y deux variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes de loi N(O 1) On pose X = R cos B et Y = R sin B

                  a ) Montrer que X + Y et X - Y sont indeacutependantes et en deacuteduire la loi de R2 sachant que Y = X

                  l t l c t r t o i O i l p o 7 f F c i r c I P = $((-Y t 1-y + (X ~ Y)])

                  I ) ) Montrer que R et ucirc sont indeacutependantes et en deacuteduire la loi de R2 sachant que ucirc = n4 ou 571-14 (cest-agrave-dire sachant que Y = X )

                  ( ) Pour montrer que les reacutesultats ne sont pas contradictoires preacuteciser les sous- tribus de Conditionnement dans les deux questions

                  VI10 On se donne une matrice carreacutee JP = ( t i j ) l j i j l n Deacuteterminer agrave quelle condition sur P il existe des variables aleacuteatoires X et Y agrave valeurs dans 1 n telles que

                  P gtI = P Y = j I X = i Z J = 1 n

                  On appellera une telle matrice matrice de transition (voir chapitre VIII)

                  100

                  P eacutetant une matrice de transition (loi conditionnelle de Y sachant X ) on deacutesigne par M le vecteur de IRn repreacutesentant la loi de X Mi = P X = i i = 1 n Deacutemontrer que la loi de Y se repreacutesente par le vecteur tPM

                  V I l l Nous avons vu agrave lrsquoexercice V614 comment construire une suite infinie de variables aleacuteatoires indeacutependantes sur lrsquoespace probabiliseacute ( [ O 11 B([ O il) A) Agrave lrsquoaide de lrsquoexercice V614 construire sur cet espace une suite de vecteurs aleacuteatoires indeacutependants de loi Pi i E IV donneacutees sur IR2

                  VI12 Soit P une loi sur IR2 de marges Px et P y et ( X Y ) de loi P Soit Fxlv(x) la fonction de reacutepartition de la loi conditionnelle C ( X I Y = y) Soient U V deux variables aleacuteatoires indeacutependantes et de loi uniforme sur [ O 1 1 Montrer que le couple (i t(U)Fx(FYC(U)(V)) est de loi P Ceci donne un proceacutedeacute de simulation drsquoun vecteur aleacuteatoire

                  VI13 On reprend les notations de lrsquoexercice IV13 Montrer que

                  n-i P 2 s 1 amp72 = z = 1 - F ( z + s ) ) 2 E IR s 2 O

                  et que

                  VI14 Soient X I X des variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes et de mecircme loi admettant une densiteacute f Soit XI 5 5 X ces variables aleacuteatoires ordonneacutees et deacutefinissons les espacements Sin = Xin - Xi-l 2 5 i 5 n qui mesurent les distances entre les variables adjacentes (faire un dessin) Soit

                  la fonction de reacutepartition empirique des espacements laquelle compte la propor- tion drsquoespacements plus petits que zn Notons

                  Soit enfin Jin = 1 si aucune des variables XI X ne tombe dans lrsquointervalle ] X i Xi + x n ] et Ji = O sinon

                  101

                  I) hdontrer que le vecteur (Il I) est eacutechangeable crsquoest-agrave-dire que sa loi est invariante par permutation des coordonneacutees (voir aussi exercice 11168)

                  1)) Montrer que n

                  n - 1 - _ Ln(x) = (n - 1)y I

                  lltiltn

                  () Montrer que suit une loi de Bernoulli de paramegravetre

                  (1) Eacutevaluer P ~ i = 1 I = i

                  cgt) Montrer que limn-m E(L(x)) = L ( z ) et que limn+m E ( L ( x ) ~ ) = L ( x ) ~

                  f ) En utilisant la continuiteacute la bornitude et la monotonie de L montrer que

                  lim sup ~L(S) - L(z)l = O n+m X E R

                  en probabiliteacute

                  (Pour n assez grand ce reacutesultat donne une ideacutee sur la taille des eacutecarts entre les points aleacuteatoires adjacents XI+ X)

                  VI15 La proposition 11127 nous donne une faccedilon drsquoengendrer des variables aleacuteatoires reacuteelles pourvu que la fonction de quantile soit facile agrave calculer Ce nrsquoest pas toujours le cas en pratique Une meacutethode assez efficace est la meacutethode dite du rejet qui fonctionne comme suit Soient f g deux densiteacutes sur IR On souhaite simuler une variable de densiteacute g en supposant qursquoon sache facilement simuler une variable de densiteacute f et qursquoil existe une constante c telle que g 5 c f Soit ( X U ) un couple de variables aleacuteatoires indeacutependantes respectivement de lois de densiteacute f et uniforme sur [ O 11

                  a) Montrer que le couple ( X c U f ( X ) ) est uniformeacutement distribueacute sous le graphe de f

                  - f = ( x y ) ER2 o 5 Y L c f ( z ) crsquoest-agrave-dire qursquoen notant X la mesure de Lebesgue sur IR2

                  VA E B(IR2) P ( X c U f ( X ) ) E A = X(A n f)

                  102

                  En deacuteduire que L ( X I c U f ( X ) 5 g ( X ) ) a pour densiteacute g

                  I ) ) Soient (U X ) des couples indeacutependants de mecircme loi que ( X U ) Soit NO =

                  O et

                  Montrer que P Ni = k = (1 - c - l ) k - l c~ l et que E(N1) = c Montrer que XN i 2 1 est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de lois de densiteacute g Expliquer pourquoi en pratique il faut prendre c le plus petit possible

                  N = min i 2 N_1 cUf(X) 5 g(X) i 2 1

                  VI16 (Processus de Poisson)

                  a) On considegravere une famille de variables aleacuteatoires ( X i X) indeacutependantes et uniformeacutement distribueacutees sur [ O t 1 On note Xi 5 5 X la famille reacutearrangeacutee dans lrsquoordre croissant On dit alors que ( X I 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] Donner la loi de ( X i 5 5 X)

                  Irrdtccitiori or) p o i i r i i i t i i t rodu i i t 1 r i (nicinblf i

                  A = (XI I 5 7 ) ) (X(I) F I X( )) po i i i to i i l r p r i r n i i t ~ i t i o n (T iI I I t rsquo l i r r ~ ~ ~ ~ t i

                  1)) Montrer que si (Xi 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] alors la loi conditionnelle de ( X I 5 5 X-i) sachant X = 2 a la loi drsquoune (n - 1)-statistique drsquoordre sur [ O X I

                  c ) Supposons que (XI 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] Consideacuterons des reacuteels O = t o 5 ti 5 5 t = t et des entiers O = IC0 5 ki 5 5 kp = n Montrer que

                  P v j = O p - 1 vi = k + 1 k+irsquo X E] t t+1]

                  103

                  CHAPITRE VI PROBABILITrS E I ESPERANCES CONDITIONNELLES

                  (1) On considegravere une suite de variables exponentielles de paramegravetre A indeacute- pendantes (Tk)kgtl et on note Sn = TI + + T n 2 1 Calculer la loi de (SI S) puis la loi de S Montrer que la loi conditionnelle de (SI Sn) sachant Sn+l = s est la loi dune n-statistique dordre sur [ O s 1

                  c) On pose Nt = E lt[otj(Sn) Montrer que la variable Nt est finie presque sucircrement En utilisant c) et d) montrer que pour tous O = t o 5 tl 5 5 t pour tous entiers k l kn on a

                  En deacuteduire que les variables Ntz - NtzpI sont indeacutependantes et suivent des lois de Poisson de paramegravetre A( t i - ti-1)

                  104

                  soi 1 1 I O N S

                  Solut ions

                  VIl Les couples ( X X + Y ) et (Y X + Y ) suivent la mecircme loi On peut le montrer en utilisant les fonctions caracteacuteristiques Notons p la fonction carac- teacuteristique de X (et de Y ) On a pour tout (a b) E IR

                  E(ei((b)r(XA+Y))) = E(ei((+b)X+bY) 1 = d a + b) p ( b ) = E(ei((ab)gt(YX+Y)) gt On en deacuteduit que E ( X I X + Y ) = E(Y I X + Y ) Dautre part E ( X + Y I X + Y ) = X + Y = E ( X I X + Y ) + E ( Y I X + Y ) d o n c

                  X + Y E ( X 1 x + Y ) = E(Y 1 x + Y ) = 2 Remarque le fait que E ( X I X + Y ) = E(Y I X + Y ) pourrait se justifier ainsi toute variable aleacuteatoire 2 a ( X + Y)-mesurable seacutecrit sous la forme f ( X + Y ) O n a donc

                  E ( X 2 ) = E ( X f ( X + Y ) ) = E(Yf(X + Y ) ) = E(Y2)

                  La deuxiegraveme eacutegaliteacute eacutetant justifieacutee par le fait que ( X X + Y ) et (Y X + Y ) suivent la mecircme loi

                  VI2 Les variables X I et Xz sont indeacutependantes et

                  V i j E 12 6 P X = iY = j = P X = iPY = j = 136

                  On a P S est paire = 12

                  Vi E (1 6 P ( X 1 = i I S est paire = 16 et

                  VI3 borneacutee on eacutecrit

                  On suppose ici que O lt P X gt u lt 1 Pour p une fonction boreacutelienne

                  Cp(Xgt = Cp(x)nxlta + dx)nxgta 7

                  E ( v ( X ) I x A a ) = ltp(x)nxltu + E(cp(X)qxgta I x A 4

                  en remarquant que p(X) l l Xla est une fonction de X A a donc a ( X A u)- mesurable Lespeacuterance conditionnelle donne

                  105

                  ougrave K est une constante eacutegale agrave J cp(X) dP( w I X gt a) On en deacuteduit que

                  si x 5 a si x gt a C ( X ) sous P ( I X gt a)

                  C ( X I X A a = z ) =

                  VI4

                  a) Quel que soit m E N on a

                  P X 2 m + l 1 x 1 m = P X 2 l

                  Crsquoest-agrave-dire

                  Vm E N P X 2 m + i = P X 2 m P X 2 i = (i - a ) P X 2 m

                  La suite ( P i x 2 m) est donc geacuteomeacutetrique de raison 1 - a et pour tout m E N7 P X 2 m = (1 - u ) ~ On en deacuteduit

                  P X = I C = P X 2 k - P X 2 k + l = (1 -a)rdquo

                  La variable X suit une loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre a

                  b) Les deux variables X et Y eacutetant indeacutependantes on a pour tout k E N IC

                  P S = I C = C P X = i PY = IC -i i=O

                  IC IC

                  = C(1 - amp(l - )k-i = Cay1 - a)IC = ( k + l )a( l - a) i=O i = O

                  On reconnaicirct la loi binomiale neacutegative de paramegravetre (2 a) Quel que soit O 5 k 5 p

                  P X = krsquo s = P l p s =pgt

                  P X = k I s = P =

                  - P X = k Y = p - k ) - pis = P l P X = k P Y = p - k - 1

                  - - - PS = P l p + 1lsquo

                  La variable S peut ecirctre interpreacuteteacutee comme eacutetant le nombre drsquoeacutechecs obte- nus lors drsquoune suite drsquoeacutepreuves de Bernoulli reacutealiseacutees jusqursquoagrave lrsquoobtention de 2 succegraves Le calcul preacuteceacutedent montre que sachant que S = p le nombre drsquoeacutechecs obtenus jusqursquoagrave lrsquoobtention du premier succegraves suit une loi uniforme sur 12 p + l

                  106

                  Y o I I IT I ~ N s

                  VI5 Pour tout boreacutelien B la partie

                  X N E B = u Xk E B n N = I C k E N

                  est mesurable Drsquoautre part pour tout IC E N et tout B boreacutelien

                  P ( X E B n N = I C ) P N = I C

                  P X N E B I N = I C =

                  - - P ( X E B n N = I C ) P N = I C

                  PXk E B P N = I C P N = I C

                  - - = PXk E B

                  Donc la loi conditionnelle de X N sachant N = I C est la loi de Xk 0

                  VI6 La variable aleacuteatoire X I + + X suit une loi de Poisson de paramegravetre X 1 + + A = X (voir Exemple IV24 ( i i ) ) et pour tout ( i l i) tels que il + + + i = n on a

                  n X - - i l A An

                  On en deacuteduit que la loi conditionnelle du vecteur ( X I X) Cllilp Xi = n est la loi multinomiale M ( n X1X ampA)

                  sachant

                  VI7 On considegravere le couple gaussien ( X I S) On sait alors (voir VI4) que la loi conditionnelle de X1 sachant S = s est une loi gaussienne de moyenne E ( X 1 I S = s) et de variance E ( ( X 1 - E(X1 I S))2) I1 est clair que E(X1 I S) = E(amp I S) quel que soit 1 5 i 5 n (car (Xi S ) et (XiS) ont mecircme loi) et que E(S I Sn) = S = C i E ( X i I S) On en deacuteduit

                  S E(X1 I s = s ) = -

                  n Drsquoautre part

                  s n n2 E ( ( X 1 - E(X1 I S))2) = E ( ( X i - $)2) = E (x - 2x1 - + )

                  107

                  Par conseacutequent

                  2 Sn S i 2 Sn sn 2 1 1 E ( X - 2 X 1 - + - ) = E ( X 1 ) - 2 E ( X 1 - ) + E ( - ) =1- -+- = I - -

                  n n2 n n2 n n n Donc la loi de X1 sachant S = Cilil Xi est la loi N(n 1 - i) O

                  VI8 On note F x ( t ) la fonction de reacutepartition de la variable X et Cx( t ) = 1 - F x ( t ) (la coda de la variable X ) Si X suit une loi exponentielle de para- megravetre 8 Cx( t ) = exp(-8t) et pour tout s t gt 0

                  - -OS - p - X gt s P X L t + s - P X 2 t + s I x gt t = P X gt t

                  Reacuteciproquement si une variable aleacuteatoire X admettant une densiteacute veacuterifie

                  P X 2 t + s I X gt t = P X gt s s t 2 O sa coda C( t ) est continue sur R et veacuterifie

                  v s t 2 O C(t + s ) = C(t)C(s) (VI1) En prenant t = s = O dans la relation (VIl) on obtient C(0) = 1 et on en deacuteduit que X est positive presque sucircrement Drsquoautre part par un reacutesultat classique drsquoanalyse toute fonction continue sur IR+ veacuterifiant (VIl) est de la forme C(t ) = exp(-8t) (ici 0 gt O car O I Q(t) L 1) La variable X suit donc une loi exponentielle de paramegravetre 8

                  O Enfin

                  P t lt X lt t + h 1 X gt t - e-et - eeumle(t-th) -

                  h h eeumlet 1 - -eh - 8 O - -

                  h L+O

                  VI9

                  a) Le couple ( X + Y X - Y ) est un couple gaussien centreacute et E ( ( X + Y ) ( X - Y ) ) = E ( X 2 - Y 2 ) = E ( X 2 ) - E(Y2) = O Donc X + Y et X - Y sont indeacutependantes

                  La variable R2 = i ( ( X + Y ) 2 + ( X - Y ) 2 ) = h(X+Y X - Y ) avec X+Y et X - Y indeacutependantes donc la loi conditionnelle de R2 = h ( X +Y X - Y ) sachant X - Y = O est la loi de h(X+YO) (voir Exemple VI35(ii)) crsquoest-agrave-dire la loi de ( X + Y ) 2 On a X +Y -N(o2) et pour t 2 0

                  P i ( X + Y ) 2 I t = P - J 2 t 5 X + Y 5 A = 2F(amp)

                  108

                  SOLUTIONS

                  avec F fonction de reacutepartition de N(02) On en deacuteduit que $ ( X + Y ) 2 admet la densiteacute

                  si t 5 O f ( t ) =

                  h) On considegravere que ucirc prend ses valeurs dans E [O 2 ~ [ On veacuterifie que pour tout ( t a ) E [027T[XRT

                  a t 2

                  27T P ( R 5 t n ucirc 5 a) = -(i - e-) = PR 5 tP8 _lt a

                  (Par un calcul eacuteleacutementaire drsquointeacutegrale double) On en deacuteduit lrsquoindeacutepen- dance de R et de 8 O

                  La variable R2 est alors indeacutependante de 8 et la loi conditionnelle de R2 sachant ucirc est donc la loi de R2 Pour t 2 O on a PR2 5 t = 1 - e- Ainsi R2 suit la loi exponentielle de paramegravetre 12

                  c) La tribu a ( X - Y ) est distincte de a(8) Par exemple lrsquoeacutevegravenement (-1 lt X - Y lt 1) nrsquoappartient pas agrave a(8) Ceci justifie le fait que les deux lois conditionnelles calculeacutees preacuteceacutedemment peuvent ecirctre diffeacute- rentes

                  VI10 de transition il faut et il suffit que pour tout i = 1 n

                  Pour qursquoune telle matrice agrave coefficients positifs soit une matrice dite

                  j=i

                  n CONDITION NEacuteCESSAIRE

                  I+ = 1rsquo j=l

                  donc pour tout i n

                  E ( 1 x = i x = i) = 1 j=l j=l

                  Drsquoautre part quel que soit j

                  drsquoougrave la condition neacutecessaire O

                  109

                  CONDITION SUFFISANTE

                  Toute matrice P satisfaisant agrave cette derniegravere condition fournit avec la donneacutee dune loi quelconque de X (avec P X = i O) la loi dun couple ( X Y ) qui admet alors cette matrice P comme matrice de transition O On a les eacutegaliteacutes suivantes

                  P Y = j = E(IYj)

                  = E(E(nY=j I X)) n

                  n

                  i=l n

                  = P2j P X = i O i=l

                  VI11 (On pourra se reacutefeacuterer agrave lexercice VI12) Soit ( X i y Z ) un couple aleacutea- toire de loi donneacutee Pi Soit (Un)n2~ une suite de va indeacutependantes de loi uniforme sur [O 11 La suite

                  est une suite de variables aleacuteatoires agrave valeurs dans IR2 indeacutependantes ougrave chaque terme de la suite est de loi donneacutee Pk

                  VI12 E(cp(XY)) pour toute fonction boreacutelienne borneacutee cp deacutefinie sur IR2 Or

                  La loi dun couple agrave valeurs dans IR2 est donneacutee par la valeur de

                  E(ltp(X Y ) ) = E(E(ltp(X Y ) ) I y ) )

                  La connaissance de la loi de Y et de la loi conditionnelle L ( X I Y = y) nous permet donc de connaicirctre la loi du couple ( X Y ) Le couple (Fyt ( U ) FXIFY()+(V)) est de loi P

                  VI13 La densiteacute du couple (Xin S ~ + I ~ ) est donneacutee par

                  g(z s ) = i(n - i) f ( z ) f ( s + z)FZ-l(zgt(l - F ( s + X))+I

                  (voir exercice IV13)

                  110

                  SOLUI I O N S

                  Apregraves avoir calculeacute la densiteacute marginale de Xi on obtient une expression de la densiteacute conditionnelle de Si+1 sachant Xin = z (voir Exemple VI35(iii))

                  i(n - i ) ( ) f ( ) f (s + )Fi-()(i - F ( s + ))n-i-l

                  i (7) f()Fi-()

                  = f( + s ) ( n - i ) ( l - F( + s))

                  S + +

                  n-i-1

                  On a

                  f( + t ) (n - i ) ( l - F ( z + t))- d t J+m PSi+in 2 s I Xin = gt =

                  Pour montrer la deuxiegraveme relation on pose Yi = -Xi La fonction de reacuteparti- tion de cette variable aleacuteatoire est donneacutee par G(t) = 1 - F(- t ) On deacutefinit les variables Yi Ynn agrave partir des va Yi et il est clair que les vecteurs

                  et (Xln Xnn) - (Yi 1 Y)

                  suivent la mecircme loi Enfin on note Ti+l = Tin suit la mecircme loi que S+a-i Dapregraves le premier reacutesultat eacutetabli on a

                  - Y On veacuterifie alors que

                  PTi+in 2 s I X n = Y = (1 - G(Y + s ) ) ~ -

                  On a dautre part la suite deacutegaliteacute suivante

                  PZ+l n 2 s I Yzn = Y = P(Y+ln - Xn L I q 7 1 = Y

                  = P-Xn-zn + Xn+l-in 2 s I -Xn+l-in = Y

                  = W L + l - i n - Xn-in 2 s I Xn+l-in = -Y

                  On pose y = -2 et on obtient

                  PXn+i-in-Xn-in 2 s I Xn+l-in = X = (l-G(-z+s))n-i = ( F ( ~ - s ) ) ~ - z

                  puis en changeant i en n - i lidentiteacute voulue

                  PXi+in - Xin 2 s I Xi+ln = = ( F ( z - S))Z O

                  VI14

                  a) La variable Il est une fonction de ( X i X n ) symeacutetrique en les va- riables X X On pose

                  1 1 J = p(X) ougrave (X) = ( X i X)

                  111

                  Si X i deacutesigne le vecteur deacuteduit de X en intervertissant les composantes X I et Xi on a

                  Izn = (p(Xi)

                  La loi du vecteur ( X i X n ) eacutetant invariante par permutations des variables X i le vecteur

                  est eacutechangeable

                  h) La variable n n- 1 C(1 - ampn) = n - C I2n

                  i=l i=l

                  deacutenombre les espacements Sin infeacuterieurs agrave xn On obtient ainsi

                  et on en deacuteduit

                  (VT2)

                  c ) On note Ai leacutevegravenement lin = 1) On a l(Ai) = l(Al) et

                  d) Le vecteur ( 1 1 ~ In+) eacutetant eacutechangeable

                  Pamp = 1 Ijp = 1) = PI1n = 1 12n = 1)

                  On utilise ici un conditionnement par o(X1 X2) la tribu engendreacutee par X1 et X2

                  112

                  Les Xi eacutetant indeacutependants on a comme preacuteceacutedemment

                  et donc

                  e ) Dapregraves les reacutesultats preacuteceacutedents

                  Dautre part on sait que pour toute fonction h continue sur Eucirc et pour tout z E Eucirc

                  [+h( t )dt euroO - eh()

                  car z H sax h(t) d t est deacuterivable

                  Pour une fonction h E L1(Eucirc) lapplication z H s h(t) d t est deacuterivable sur IR presque sucircrement()

                  On en deacuteduit que pour h E C(Et)

                  h( t )d t - e h ( z ) ps sur IR Jx euroO

                  et donc pour toute variable X absolument continue par rapport agrave la mesure de Lebesgue

                  h(t)dt - E ~ ( X ) ps sur R sx euro-+O

                  On en deacuteduit le calcul

                  - exp(-zf(X1)) ps sur R n

                  Dautre part en tant que probabiliteacute

                  (Voir par exemple ( Analyse reacuteelle et complexe raquo W Rudin DUNOD 113

                  donc par convergence domineacutee

                  ~ ( 1 - F ( X ~ + x n gt - F ( x ~ ) ) ~ - ~ ) - E ( e x p ( - z f ( X l ) ) ) I

                  n

                  I1 sensuit

                  E(Ln(2 ) ) - 1 - s f ( t )euml f) d t = L(z) n

                  Partant de la relation (VI2) on obtient lexpression de Ln(z)

                  2 n n2 1 - 2n (n - i ) 2

                  IinIjn (n -

                  L(z) = + C I i n + 1 (n - i ) 2

                  On prend lespeacuterance de chacun des termes en remarquant que par la question a) E(IinIjn) ne deacutepend pas du couple (z j )

                  Dapregraves les calculs preacuteceacutedents

                  E (E = n - (n - I ) E ( L ( ~ ) ) N n( i - ~ ( z ) ) n

                  Dautre part presque sucircrement sur R

                  ( 1 - F ( X ~ + zngt + ~ ( ~ 2 1 - F ( X ~ + zngt + F ( x ~ ) ) ) ~ - ~

                  - exP(-zf(Xi) - z f ( X 2 ) ) n

                  et agrave nouveau par convergence domineacutee on obtient

                  ~(1 i n12 n ) --+ n E ( e x ~ ( - z f ( X i ) - z f ( X 2 ) ) )

                  = E ( exp(-zf(Xl))E( exp(-lccedilf(X2)) car X i X2 indeacutependants

                  = ( 1 - L ( 2 ) ) 2

                  On passe agrave la limite dans (VT3)

                  O 2 E(Ln(2)) - 1 - 2(1 - L ( 2 ) ) + ( 1 - L ( z ) ) = n

                  114

                  La variable amp(II) a une espeacuterance qui tend vers L ( z ) et une variance qui tend vers zeacutero car

                  V(L(Z)) = E ( L i ( z ) ) - E2(Ln(z)) --+ n o

                  On deacuteduit de ceci que Ln(z) tend vers L(z ) en probabiliteacute

                  Soit E strictement positif puis N tel que

                  Drsquoougrave le reacutesultat

                  f ) La fonction L est clairement croissante et veacuterifie

                  VII E [ O + o o [ O 5 L(z ) I 1

                  Par convergence domineacutee L ( x ) tend vers 1 quand II tend vers +cc et L est continue sur [O +oo[ par les theacuteoregravemes classiques sur les fonctions deacutefinies par une inteacutegrale()

                  Soit E gt O et n E N tel que l n 5 ~ 4 On considegravere alors les IC + 1 reacuteels O = xo lt 2 1 lt lt xk reacuteels veacuterifiant V i O 5 L(zi+i) - L(zi) 5 ~ 4 On a pour xi 5 x 5 zi+l

                  (lsquo)Voir par exemple (( Calcul Inteacutegral raquo J Faraut EDP Sciences 115

                  CHAPITRE VI PROBABILITEacuteS ET ESPEacuteRANCES CONDITIONNELLES

                  et dautre part la fonction z H L(z) eacutetant croissante

                  ILn(4 - Ln(z2)I I (Ln(zz+l) - Ln(zz)l P

                  (Y)

                  On note E la partie de R sur laquelle

                  (4 5 4 3 7 (Y) I E 3

                  On a

                  Dougrave le reacutesultat O

                  l(En) -+ i et E c ILn(z) - L(z)I 5 E

                  VI15

                  a) On pose Y = c f ( X ) U Y la loi du couple ( X Y ) et dans la suite on notera respectivement A1 et A2 la mesure de Lebesgue dans IR et IR2 Il est clair que le couple (X Y ) prend ses valeurs dans ((2 y) O 5 y 5 c f ( z ) = f Dautre part la loi conditionnelle L(Y I X = x) est la loi de cf(z)Uuml(voir Exemples VI35 (ii)) cest-agrave-dire la loi uniforme sur [O c f ( x ) ] On a donc pour tout boreacutelien A de B(R2)

                  Et pour tout A boreacutelien de IR

                  On en deacuteduit donc que L ( X I c U f ( X ) I g ( X ) ) a pour densiteacute g

                  (i - c-l) et que pour tout IC 2 1

                  0

                  b) Remarquons que P c U f ( X ) lt g ( X ) = P Y lt g ( X ) = (C - 1)c-l =

                  Nl = k = nicUif(xi) gt g(xi) ncUkf(xk) 5 g ( X k ) r i=l 1 Ces diffeacuterents lt facteurs gt) eacutetant des eacutevegravenements indeacutependants on en deacute- duit

                  PN1 = k = (1 - c-l)k-lc-1

                  116

                  S 01 IJTIO N s

                  La variable Ni suit donc une loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre c-l et son espeacuterance vaut donc e Pour tout B boreacutelien de R

                  = P X E B I Y 5 g ( X ) ) = 1 g(t )d t B

                  La variable XN admet donc g pour densiteacute 0

                  On a pu ainsi simuler une variable admettant g pour densiteacute Cette simu- lation srsquoappuie sur les simulations des variables Xi et Ui et des lt( tirages )gt

                  indeacutependants Une valeur Xjvi sera obtenue drsquoautant plus rapidement en moyenne que c est plus petite

                  Soit B un boreacutelien de IR utilisant la variable Ni presque sucircrement finie on a

                  PxN E B ) = CP(XIV E B ) n N = I C ) k gt l

                  et un calcul analogue au preacuteceacutedent montre que

                  Ainsi P X N E B = JB g ( t ) d t et X N admet aussi g pour densiteacute On montrerait de mecircme que quel que soit I C la variable X N admet g pour densiteacute

                  On note F la tribu engendreacutee par X I X U1 U Pour prouver que par exemple que les variables X N et X N sont indeacutependantes on peut remarquer que pour toute fonction cp boreacutelienne borneacutee

                  117

                  CHAPITRE VI PROUABIL11 EacuteS ET ECcedilPEacuteR ANClsquoES CONDITIONNELLES

                  = ~ ( I I ( X N 1 ) ) 9 ( X N 2 1) Drsquoougrave lrsquoindeacutependance de X N ~ et X N ~ O

                  VI16

                  a) Le vecteur (XI X) prend ses valeurs dans A(t) c Rn ougrave

                  amp(t) = ( Z l xn)O 5 x 1 I I x I t et pour tout paveacute P = n [ a i bi] c A)

                  (X l n Xnn) E pgt = u (XCr(l) rsquo X)) E Pl U

                  ougrave a parcourt toutes les permutations de 12 n Drsquoougrave

                  On en deacuteduit que (XI X) admet la densiteacute

                  Le vecteur (XI X) suit donc la loi uniforme sur A(t)

                  t)) La loi conditionnelle C((Xl X-l) 1 X = x) admet la densiteacute

                  (voir Exemple 35(iii))

                  118

                  et du calcul preacuteceacutedent on peut deacuteduire que pour O 5 IC 5 t

                  n xn-l tn (n - i) - - -

                  Donc la loi conditionnelle C ( ( X I ~ Xn-l) I X = IC) admet la densiteacute

                  c) Leacutevegravenement consideacutereacute peut se deacutefinir de la faccedilon suivante

                  Parmi les composantes de ( X i X) kl sont dans [O t i ] k2 - dans ] t i tz] kp - kp-i sont dans ]tp-l tp]

                  On reconnaicirct le cadre standart donnant lieu agrave une loi multinomiale (ti- rages avec remise de n boules dans une urne contenant des boules de p couleurs diffeacuterentes Ci en proportion -t-) Par conseacutequent ti-ta-1

                  d) On va montrer par reacutecurrence sur n que la loi de (Si Sn) admet la densiteacute

                  Le reacutesultat est clair pour n = 1 Pour cp une fonction boreacutelienne borneacutee sur A = (si sn) O 5 si 5 5 s on a

                  E(cp(S1 1 7 sn-1 Sn)) = E(4Si7 sn-1 sn-1 + X ) 1 X ) )

                  ougrave la variable aleacuteatoire X est indeacutependante des Si et suit une loi exponen- tielle de paramegravetre A La loi conditionnelle L(cp(S1 Sn-l Sn-i+X) I X = IC) est la loi de cp(S1 S-i +IC) (voir Exemple 35(ii))

                  119

                  CHAPITRE VI PROBABILITEacuteS ET ESPERANCES CONDITIONNELLES

                  cp(s1 s-l s) AneeumlXsn ds1 ds

                  La loi de Sn est la ne loi marginale du vecteur (SI Sn) Elle admet donc sur IR+ la densiteacute

                  On en deacuteduit (voir agrave nouveau Exemple 35(iii)) que la loi condition- nelle C((S1 Sn) I Sn+l = s) admet la densiteacute

                  PNt = 00) = limPS 5 t = lim ds n

                  Or An-ltn-1 t An- l tn- 1

                  + o ( n - l) R ds 5 Ae-rdquods 5 (n - i)

                  Ainsi PNt = 00) = O et Nt est finie presque sucircrement On pose N = Ici et A lrsquoeacutevegravenement

                  A = Nt1 = Ici Nt - Nt = k2 Ntn - Ntn-i = Icn On conditionne par la variable SN et on peut supposer sans perdre de geacuteneacuteraliteacute que IC 2 1 (quitte agrave ltlt descendre B jusqursquoau premier i tel que

                  120

                  S O L c T I O N s

                  Ici 2 1) Par les reacutesultats obtenus preacuteceacutedemment on obtient

                  Dougrave le calcul

                  Remarque on a utiliseacute la densiteacute de la variable SN dans la deuxiegraveme eacutegaliteacute et on a poseacute t o = O dans la derniegravere

                  Pour obtenir la loi Nii - Nti_l il suffit de sommer sur le paveacute (lci ki-1) E Ni-

                  CI

                  On en deacuteduit que Nti - Nti- suit une loi de Poisson de paramegravetre A( t i - t i - 1 ) puis via la loi du vecteur (N t l Nt - NtnPl) que les

                  O variables Nti - Nti-l sont indeacutependantes

                  121

                  VI1

                  MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

                  Eacute 110 nc eacute s

                  VII l Soit (Xn)lgtI une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Bernoulli P X = O = P X = 2 = 12 Pour tout n 2 1 on deacutesigne par E la tribu engendreacutee par X I X et lrsquoon pose Z = flIISlcln X k Deacutemontrer qiie (Z)n21 est une martingale par rapport ii la filtration (FL)ngtl - qui nrsquoest pas uniformeacutement inteacutegrable

                  -

                  VII2 Soient c l ck des reacuteels tels que ClliSlc ci = O Soit 7r une permutation aleacuteatoire de 1 2 k uniformeacutement reacutepartie sur le groupe des permutations dc k eacuteleacutements crsquoest-agrave-dire telle que pour toute permutation 7 de k eacuteleacutements P 7r = T = i k Soit

                  et soit la suite de tribus F = 0(7r ( l ) 7r(n)) 1 5 n 5 IC Montrer que (X Fn)lSnlk est une martingale

                  l r d i c c i t i o r r r r o r t r r I que

                  ri 5 I 5 k C(rr() 1 ~ ( 1 ) T( - I ) ) c s f in loi T ( 1 ) T(I1 ~ 1) )

                  CHAPITRE VII LIARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

                  VII3 (Urne de Polya) Une urne contient n boules noires et b boules blanches Une boule est tireacutee au hasard selon une probabiliteacute uniforme sur les boules dans lrsquourne Elle est remise dans lrsquourne et on ajoute aussi a boules de la couleur tireacutee On itegravere cette proceacutedure de tirage-ajout Soit XO = n (n + b) la proportion de boules noires initialement dans lrsquourne et soit XI la proportion de boules noires agrave la k-iegraveme eacutetape du tirage-ajout Montrer que XI est une martingale pour la suite de tribus FI = o(X1 X) Montrer que cette martingale converge et donc que la proportion de boules noires converge vers une proportion a priori aleacuteatoire Y Note on peut montrer mais cela demande un peu de calcul que Y a pour loi une loi de densiteacute

                  (voir par exemple Feller (1971))

                  VIL4 (Lemme de Wald) Soit (X) une suite de variables aleacuteatoires indeacute- pendantes de mecircme loi et soit pour Gut n gt 1 S = XI + + X Soit en outre T un temps drsquoarrecirct inteacutegrable relatif agrave la filtration engendreacutee par cette suite Deacutemontrer que E(ST) = E(X)E(T)

                  V115 Sur (O A P ) soit (Xn)ngtl une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles in- deacutependantes de mecircme loi Pour t o u t n gt 1 soit F la tribu engendreacutee par Xi X On note les sommes partielles S = X1 + + X n 2 1 On convient que So = O et pour tout z E IR on deacutesigne par Erdquo lrsquoespeacuterance deacutefinie par Erdquo() = E( + x) On parle alors de la marche aleacuteatoire S partant de z au temps O

                  a) Soit N 2 1 un entier fixeacute et soit T un temps drsquoarrecirct agrave valeurs dans 1 N de la filtration (Fn)ll Deacutemontrer que pour tout n 2 1 S+T - ST est indeacutependant de FT et de mecircme loi que S

                  11) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que pour toute fonction boreacutelienne borneacutee q5 sur IR et tout n 2 1

                  E($(Sn+T) I FT) = EST(4(Sn)) ps

                  VII6 Soit (XnF)llnlI une martingale de carreacute inteacutegrable On deacutefinit X = maxlltltI _ _ IXl En utilisant lrsquoineacutegaliteacute maximale de Doob deacutemontrer que

                  E((X)2) 5 4 E ( X 3

                  124

                  EacuteNONCEacuteS

                  VII7 Sur un espace probabiliseacute (O F P ) soit (Mn)llnltk une martingale par rapport agrave une filtration et soit P n ) l lt n lt k une famille de variables aleacuteatoires sur (OFP) telles que H soit mesurable par rapport agrave Fn-l pour tout n = 1 k (avec la convention Fo = 0 R )

                  Soit a gt O on deacutefinit T = minl 5 n 5 k - 1 IH+lI gt a et T = k s i lensemble dont on prend le minimum est vide Deacutemontrer que T est un temps darrecirct de la filtration On pose pour tout n = 1 k

                  x = Hampuz -Mi - l ) lltiltTAn

                  (M-1 = O) Deacutemontrer que (Xn)15nlk est une martingale de (Fn)lln5k

                  VII8 On considegravere une variable aleacuteatoire T agrave valeurs dans N de loi geacuteomeacutetrique

                  P T = n = a ( 1 n E N

                  ougrave a est un reacuteel positif donneacute On appelle F la plus petite tribu rendant mesurable la variable TAn n E N Veacuterifier que la famille de tribus est une filtration Deacutemontrer que En est engendreacutee par une partition de n + 1 atomes que lon preacutecisera

                  a) Deacutemontrer que pour tout n

                  1) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que

                  c) Pour quelle valeur du paramegravetre reacuteel a le processus

                  est-il une martingale par rapport agrave la filtration (Fn)nEW

                  d) En prenant pour a la valeur trouveacutee agrave la question c) calculer lespeacuterance conditionnelle E((Xn+l - X n ) 2 I Fn) En deacuteduire que le processus

                  est une martingale par rapport agrave la filtration (Fn)nEN

                  125

                  CHAPITRE VII hIARTINGALES ( Agrave TEhlPS DISCHET)

                  VII9 Soient XI X des variables aleacuteatoires indeacutependantes sur (a A P ) agrave valeurs dans Rd on considegravere une norme quelconque 1 ) 1 ) sur Rd et on suppose que ~(llxi I l2) lt 00 pour tout i = I n Posons S = XI + + X

                  Deacutesignons par Ai 1 5 i 5 n la sous-tribu de A engendreacutee par les variables Xi X i et par A0 la tribu triviale composeacutee de 0 et 0 Pour tout i = 1 n posons

                  4 = F(IISnll 1 Ai) - E(((SnI1 1 Ai-i) Eacutetablir que

                  l s i s n

                  Deacutemontrer que pour tous i lt j E(dj I Ai) = O et que les variables d i i = 1 n sont orthogonales

                  Deacutemontrer que pour tout i = 1 n

                  Par lineacutegaliteacute du triangle et la question preacuteceacutedente eacutetablir que

                  E(dS 1 Ai-1) 5 E(I IX i ( (2 ) i = l n

                  En conclure agrave laide de la premiegravere question que

                  VII10 Soit A k = 1 2n-i n 2 1 la famille des intervalles dyadiques de lintervalle [ O 1 ] muni de la mesure de Lebesgue A Si P est une mesure de probabiliteacute sur [ O 1 ] absolument continue par rapport agrave A poser

                  126

                  Deacutemontrer que sur ( [ O 11 A) (Xn)ngtl est une martingale par rapport agrave la suite de tribus Fn = (An 1 5 IC 5 2 7 b - 9 n 2 1 Deacutemontrer par lrsquoabsurde qursquoelle est uniformeacutement inteacutegrable et en conclure lrsquoexistence de la densiteacute de Radon- Nikodym de P par rapport agrave A

                  127

                  CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

                  Solutions

                  VIL1 Le calcul E(Zn+l 1 Fn) donne

                  E(Zn+l I Fn) = E(X1 - XnXn+l I Fn) = x1 - XnE(Xn+l I Fn)

                  car X i X sont Fn-mesurables Puis

                  E(Zn+1 I Fn) = x1 XnE(Xn+l)

                  E(Zn+l I Fn) = x1 - e x n = 2

                  car Xn+l et En sont indeacutependants et enfin

                  Donc (Zn) est bien une martingale par rapport agrave la filtration Fn Drsquoautre part 2 prend les deux valeurs O et 2n avec PZn = an = amp et PZn = O = 1- 1 2

                  et donc quel que soit c gt O partir drsquoun certain rang on a

                  lZnl dP = 2nPZn = 2n = 1 6 z n gtcl

                  On conclut que (Zn)gtl - est une martingale L~ (car ~ ( 1 ~ ~ 1 ) = i) non unifor- meacutement inteacutegrable (voir Deacutefinition V33)

                  Remarque en vertu du theacuteoregraveme VII21 la martingale (Zn) converge presque sucircrement Ici (Zn) converge vers O sur lrsquoeacutevegravenement nXi = 2) de pro- babiliteacute 1

                  VIL2

                  Preacutecisons que la suite ( X n ) est deacutefinie pour 1 5 n 5 k - 1 et observons qursquoun atome de la tribu En est constitueacute des permutations qui coiumlncident sur (1 n I1 devient alors clair que X est Fn-mesurable Drsquoautre part

                  O n pourra auparavant srsquointeacuteresser agrave lrsquoexercice III 6

                  k n-l n k CC~() - IC - n + 1 c c 4 i ) x - xn-l = -

                  2=1 k - n i=l

                  k n-1 IC - k - C (z - k - n + 1

                  - i=l

                  (VII 1)

                  128

                  CcedilOLTJTIONS

                  Pour tout n 5 i 5 k et 1 5 1 5 k lespeacuterance conditionnelle E(l(rr(i)=2 I Fn-l) est constante sur les atomes de Fn-l et plus preacuteciseacutement sur ~ ( l ) = i l n(n - 1) =

                  La loi conditionnelle L(n(i) I ~ ( l ) r ( n - 1)) est donc la loi uniforme sur (1 k ( ~ ( l ) T(n - 1)) Ainsi sur ( ~ ( 1 ) = i l n(n - 1) = et pour n 5 i 5 k on a

                  que lon notera f ( Z l ampI) Et toujours sur ( ~ ( 1 ) = i l n(n - 1) = amp-I en utilisant lidentiteacute (VIIl)

                  Ainsi la suite (XnFn)lltnltk-l - _ est bien une martingale O

                  VII3 Pour calculer E(Xk+1 I Fk) il suffit de remarquer que

                  et donc

                  La suite ( X k F k ) est bien une martingale Dautre part quel que soit k on a l X k l lt_ 1 donc pour tout IC E(lXk1) 5 1 La suite ( X k ) est donc une

                  O martingale LI qui converge presque sucircrement

                  129

                  VII4 On se restreint dans un premier temps au cas ougrave les variables Xi sont positives La suite (SnFn)n21 ougrave 3n = a(X1 X n ) est alors une sous- martingale Le processus croissant associeacute agrave la sous-martingale est

                  n n n

                  en posant So = O On en deacuteduit que SA = Sn - n E ( X 1 ) est une martingale Drsquoapregraves le theacuteoregraveme drsquoarrecirct de Doob (voir Theacuteoregraveme VII112) la suite (finie) Si SkAn SA est une martingale et donc

                  E(SkAn) = E(S) = o

                  Et par convergence monotone

                  E(T A n) E(T) et E(STAn) -+ E(ST)

                  On deacuteduit alors de (V112) que ST est inteacutegrable et que E(ST) = E ( T ) E ( X l )

                  Dans le cas geacuteneacuteral ougrave les Xi ne sont pas neacutecessairement positives (VII2) est encore valable mais lrsquoargument de convergence monotone pour justifier que E ( S T ~ ~ ) converge vers E ( S T ) et que ST est inteacutegrable nrsquoest plus valable ici En revanche on a toujours convergente vers ST presque sucircrement et de plus

                  Cette derniegravere variable aleacuteatoire eacutetant inteacutegrable (voir premier cas) on conclut par convergence domineacutee

                  VII5

                  a) Pour montrer que S n + ~ - ST est indeacutependant de FT on montre que

                  Vf boreacutelienne borneacutee E(f(s~+~ - ST) I FT) = constante

                  130

                  Pour A E FT on a

                  N = E ( f ( X k + l + + X+)) P ( A ri T = k )

                  k= 1

                  = E ( f ( X 1 + + X))P(A)

                  Donc quel que soit f

                  E(f(ST+n - ST) I -TT) = E(P(X1 + + amp))

                  Montrons maintenant que X T + ~ + + XT+ et S ont mecircme loi Pour tout boreacutelien B on a

                  N

                  XT+l++xT+n E B = U (xTS1 + + xTSn E B ) n T = I C ) ) k=l

                  Donc

                  PXT+l+ + XT+ E B N

                  = P (xk+l + + xk+ E B ) ri T = IC)) k=l

                  N = P X I + +x E B C P T = k

                  k = l

                  = P X 1 + + X EB

                  Donc X T + ~ + + XT+ et X I + + X ont mecircme loi O

                  b) Soit Z une variable aleacuteatoire borneacutee FT-rneSUrable quelconque Par le theacuteoregraveme de transport (voir Theacuteoregraveme 11142) et en utilisant a)

                  E(Z6(Sn+T)) = E(Z6(Sn+T - ST + ST))

                  = 11 z 4 ( ~ + Y) dQ() WY 2 )

                  ougrave Q et R deacutesignent respectivement les lois de S+T - ST (cest- agrave-dire celle de S) et du couple ST^) Dautre part si on pose

                  131

                  CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

                  H ( u ) = Eu($(Sn)) = Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151)

                  $(u + z) dQ(z) on obtient par le theacuteoregraveme de

                  VII6 Drsquoapregraves la Proposition 11148 on a

                  +Co

                  E ( ( X ) 2 ) = 2 t PX gt t d t = 2 1 t E(ltxgtt) d t (VII3)

                  Or par les ineacutegaliteacutes maximales (voir Theacuteoregraveme VII113) appliqueacute a la sous-martingale (IXnl) on a

                  O

                  Injectant cette derniegravere majoration dans (V113) on obtient

                  E ( ( x ) 2 ) I 2 E(lXkl l X gt t ) d t

                  = 2E(JiW )XkI Iix) d t ) par le theacuteoregraveme de Fubini O

                  X = 2E( l x k l d t = 2E(X IXkl)

                  O

                  5 2(E(X)2 )1 2 (EIXk12)12 par lrsquoineacutegaliteacute de Cauchy-Schwarz

                  On en deacuteduit alors E((Xgt2) 5 4E(X2)

                  v117 Le fait que T soit un temps drsquoarrecirct vient de

                  Drsquoautre part en partant de lrsquoidentiteacute

                  132

                  SOLUTIONS

                  on montre facilement que X est Fn-mesurable De plus quel que soit n X E L1 car

                  Enfin en eacutecrivant

                  xn = x n n(T5n-l) + x nTn

                  on obtient

                  En remarquant de plus que T 5 n - 1 et T 2 n sont dans Fn-l et que H est Fn-l-mesurable on obtient

                  VII8 La tribu F est engendreacutee par n + 1 atomes qui forment un systegraveme complet et qui sont T = i pour O 5 i 5 n - 1 et T 2 n I1 est alors clair que (En)nE~ est une filtration

                  On suppose que P(T = I C ) = pqk ougrave p ~ ] 0 1 [ et q = 1 - p

                  a) On calcule E(lpgtn+l) I En) directement agrave lrsquoaide de la deacutefinition

                  O

                  133

                  CHAPITRE VII h1ARTING41ES (A TEhlPS 1)ISCrsquoIIET)

                  b) On eacutecrit T A (n + 1) = (T A n) lT5n + (n + 1) llT+l On a alors

                  E(T A ( + 1) I 3) = (T A 4 E(lTSTL I Fn) + ( + 1) 4 I TZn

                  = (T A 4 (1 - E(lTL(n+i) I FTJ)

                  + (n + 1) 4 l Tgtn

                  = (T A 4 - ( (T A 4 - ( + 1) 4) nTgtn

                  = ( T A 4 + 4 lTgtn

                  E(X+l I Fn) = ucircE(T A ( + 1) I Fn) + E(lTgtn+l I Fn)

                  c) Agrave lrsquoaide des calculs preacuteceacutedents on obtient

                  = a (T A 4 + 4 (a + 1) l Tgtn

                  Pour que le processus (X) soit une martingale relativement agrave la filtra- tion F il suffit que 4 (a + 1) = 1 crsquoest-agrave-dire que a = t

                  d) On remarque que

                  Xn+l - xn = ITgtn+l - l (T=n

                  et donc 2 2 (xn+l - xngt = nT2n+l + IT=n

                  = Q2 nT+l + lQ - BTgtn+l

                  I1 srsquoensuit que 2 E((X+l - a2 I 3) = Q 4 l Tgtn + l Tgtn - 4 nTn

                  = b 2 q +Pgt lTn = nTgtn)

                  car a2q + p = a On montre alors

                  E(Xi+ - Q(T A a ) I 6)

                  E ((Xn+l - XI2 I Fn) = JW+ = E(XL+l

                  Et en utilisant

                  il suffit de veacuterifier que

                  x - a(T A (n - 1))

                  a nT2n - a ( T A TL) = -a (T A ( - i l ) ce qui ne preacutesente pas de difficulteacute

                  134

                  VII9

                  a) La somme Cdi est une somme teacuteleacutescopique On a

                  E(IISnll I d o ) = IlSnIl - E(IISnllgt 0

                  Ai) = E(IISnll I Ai) On en deacuteduit que

                  De la mecircme faccedilon pour i lt j on a

                  E(d2dj I Ai) = di E(dj 1 Ai) = o Donc E ( d i d j ) = O et les variables di sont orthogonales O

                  1 ) ) En suivant lrsquoindication on pose 5 = Ai-1 et 1 2 = (Xi) On a alors 7 = a() = Ai et 12 est indeacutependante de a(X1 X i Xn) 3 a(lsquoamp IlSn - Xill) On a alors

                  O E(IISn - Xi([ I di-1) = E(IISn - Xi11 I Ai)

                  di = E(IISnll - IlSn - xi11 1 Ai) - ilSn Sn II - IlSn - Xill I Ai-1)

                  Lrsquoidentiteacute

                  srsquoen deacuteduit directement par lineacuteariteacute O

                  135

                  CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TERIPS DISCRET)

                  Enfin

                  = E (( d i ) 2 ) dapregraves a) lsiln

                  VII10 par le systegraveme complet An k = 1 2 2-l on a

                  I1 est clair que X est F-mesurable La tribu Fn eacutetant engendreacutee

                  On calcule alors Xn+1dX en remarquant que quel que soit k E

                  1 2 A = Ar+ uuml Ar pour un certain i On obtient An

                  = P(Ar+) + P(AY) = P(Ak)

                  Dougrave

                  Montrons alors que cette martingale est uniformeacutement inteacutegrale La martingale est L1 car E(IXnl) = E ( X n ) = E(X1) = 1 Montrons quon a de plus

                  X dX = O (VII4) J lim sup c-tw n2l XgtC

                  On utilise le fait que P est absolument continue par rapport agrave X et plus preacute- ciseacutement la proprieacuteteacute de labsolue continuiteacute suivante

                  Proprieacuteteacute (P) Si la probabiliteacute P est absolument continue par rapport agrave X alors quel que soit E gt O il existe q gt O tel que X(A) lt q + P ( A ) lt E

                  136

                  SOLUTIONS

                  Cette proprieacuteteacute peut se montrer par labsurde de la faccedilon suivante supposons lexistence dun e strictement positif tel que

                  Vq gt O 3A X(A) lt q et P ( A ) 2 E

                  On peut alors construire une suite deacutevegravenements (Ak) telle que pour tout k 1

                  k2 X(Ak) lt - et P(Ak) 2 E

                  On considegravere alors leacutevegravenement A = limsup Ab = nngtl - uumlkgt - Ak et on a

                  - X(A) = O car C X ( A k ) lt 00 et donc X(A) = X(Ak is) = O (dapregraves le lemme de Borel-Cantelli Theacuteoregraveme IV35)

                  - P ( A ) O En effet

                  et P(Uk2nAk) 2 P(An) 2 E

                  On obtient ainsi la contradiction X(A) = O et P ( A ) O Ceci prouve la pro- prieacuteteacute (P) Montrons alors (V114) On observe que

                  1 XgtC)

                  XndX = PXn gt c

                  En effet en notant In = (1 2- et 1 = k E In P(AF) gt cX(AF) on a

                  De plus dapregraves lineacutegaliteacute de Markov XXn gt c lt = $ Donc pour tout E strictement positif et tout entier n P X n gt c lt E pourvu que c soit suffisamment grand (supeacuterieur agrave f avec les notations de la proprieacuteteacute (P)) Ce qui prouve que la suite ( X n ) veacuterifie (V114) On en deacuteduit alors que ( X n ) converge A-presque sucircrement vers une variable aleacuteatoire X qui veacuterifie E ( X I F) = X pour tout entier n Or

                  I1 sensuit que

                  V n 2 1 et V 1 5 k 5 2-P(Ak) - XdX -LE 137

                  Soit t E [O 11 Via le deacuteveloppement dyadique de t on peut eacutecrire

                  ougrave les A2 sont deux agrave deux disjoints En prenant lrsquoespeacuterance Ersquo associeacutee agrave P on a

                  4)

                  P([O t ] ) = Ersquo(lpti) = Ersquo(lAn in) ) par convergence domineacutee n

                  Une probabiliteacute sur R eacutetant caracteacuteriseacutee par sa fonction de reacutepartition on en O deacuteduit que pour tout boreacutelien A P(A) = SA X dX

                  138

                  VI11

                  CHAIcircNES DE MARKOV (Agrave ESPACE DrsquoEacuteTATS DEacuteNOMBRABLE)

                  Eacutenonceacutes

                  VIII1 Agrave quelles conditions deux matrices

                  = (P i j ) ilt iltn ilt jltm et Q (Qij)i l iltrniltjltn

                  sont-elles les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L(Y I X ) de deux variables aleacuteatoi- res X et Y prenant respectivement n et m valeurs Montrer que si lrsquoon connaicirct C ( X 1 Y ) = P et L(Y 1 X ) = Q alors on connaicirct la loi du couple ( X Y )

                  VIII2 Montrer que (Xrdquo X) est une chaicircne de Markov agrave valeurs daris un ensemble fini E si et seulement si il existe des fonctions gi E x E + [O 00 [ O I i 5 n - 1 telles que pour tous 20 X E E

                  P xo = ZO gt x = X7L = SO(Z0 X l ) g l ( X 2 ) g n - l ( ~ n - l X )

                  VIII3 Sur lrsquoensemble fini E = ZmZ on considegravere la chaicircne (Xn)gt de geacuteneacute- rateurs p ~ i + k = ~ i i - k = 12 Pij = O sinon ougrave 1 5 k lt rn Pour quelles valeurs de m et k la chaicircne est-elle reacutecurrente irreacuteductible Donner dans tous les cas ses classes de reacutecurrence et la mesure invariante de ses classes Lorsque la chaicircne est reacutecurrente irreacuteductible deacuteterminer quand elle est apeacuteriodique Montrer que lrsquoon peut reacutealiser la chaicircne (X) sous la forme Xn+l = ~ ( X E ) avec une fonction f et une suite (E)gt d e variables aleacuteatoires dans -1 +1 que lrsquoon deacuteterminera

                  -

                  CHAPITRE VIII C H A icirc N E S DE hIARKOV (Agrave ESPACE DlsquoEacuteTATS DEacuteNO~IBRABLE)

                  VIII4 Soit (Xn)gto une chaicircne de Markov agrave espace drsquoeacutetats fini de matrice de transition Pij avec p Z j gt O pour tout couple ( i rsquo j ) On suppose que X = i ps et lrsquoon choisit j i Soit

                  T = i n f n gt 1 X n = j

                  Deacutemontrer qursquoil existe p E] O l[ tel que P T gt n 5 pn pour tout n 2 1

                  VIII5 Soit (V euro) un graphe connexe non orienteacute drsquoensemble de sommets fini V et drsquoensemble drsquoaregravetes euro E V x V On associe agrave chaque aregravete ( i rsquo j ) un poids wij = wji gt O et lrsquoon pose wi = C j wij Deacuteterminer la mesiire invariante de la chaicircne de Markov sur V de matrice de transition Pij = wi j w i

                  140

                  SOLUTION s

                  Solutions

                  VIII1 On peut consideacuterer que les variables X et Y sont respectivement agrave valeurs dans (1 m et (1 n avec P X = i O et P Y = i O quel que soit i Si IP et Q repreacutesentent les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L(Y I X ) alors

                  ~ x = j n y = i - PY = i I X = j P X = j P X = j I Y = i = -

                  PY = i PY = i

                  et si on note (al am) la loi de X et (bl b) la loi de Y on obtient

                  (VIII1)

                  Lrsquoexistence de vecteurs (al am) et (bl b) veacuterifiant (VIIIl) avec ai 2 O bi 2 O et bi = 1 est une condition neacutecessaire et suffisante pour que P et Q repreacutesentent les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L ( Y I X ) La loi drsquoun tel couple ( X Y ) est alors donneacutee par

                  a j =

                  P X = j n Y = i = Pji b j

                  VIII2 Si (Xo X) est une chaicircne de Markov alors par conditionnement successifs et en utilisant la proprieacuteteacute de Markov on obtient la relation

                  PXO = 2 0 f 7 x = zn = go(~o~l)gi(~l z2) gn-l(zn-1 zn) (VIII2)

                  Reacuteciproquement montrons que si (VIII2) est veacuterifieacutee alors ( X O X) est une chaicircne de Markov On remarque drsquoabord que pour trois variables aleacuteatoires X Y Z veacuterifiant

                  Y7 x P X = 5 y = Y z = 4 = f( Y M Y 4 on a

                  lorsque P X = zY = y O En effet drsquoune part P X = z Y = y = f(z y) ( E g(y z ) ) drsquoougrave

                  P Z = z I X = zY =y = P Z = x I Y = Y (VIII 3)

                  et drsquoautre part

                  141

                  Ainsi

                  et la relation (VIII3) est eacutetablie On applique alors cette proprieacuteteacute aux variables

                  x = (XO Xn-2) xn-l = Y x = 2

                  pour obtenir

                  On procegravede de la mecircme faccedilon pour le vecteur ( X O Xn- l ) puisque il veacuterifie

                  ougrave on a poseacute hn-l(xn-l) = Cxgn-l(xn-lx) Cette relation est du type (VIII2) et on peut donc ltlt passer de n agrave n - 1 D et ainsi de suite La

                  O suite (Xo X n ) est donc une chaicircne de Markov

                  VIII3 Un point de IE = ZmZ communique avec les points qui lui sont ltlt dis- tants gt) de k Ainsi le point i communique avec tous les points i + j IC mod (m) ougrave j E Z Pour qursquoil communique avec ses voisins proches i + 1 et i - 1 il faut que

                  il existe j et j rsquo E Z i + k j = i + 1 + jrsquom crsquoest-agrave-dire k j - j rsquo m = 1

                  Drsquoapregraves lrsquoidentiteacute de Bezout m et IC sont neacutecessairement premiers entre eux Et cette condition est aussi suffisante pour que le point i communique avec tous les points de ZmZ Donc

                  La chaicircne est irreacuteductible si et seulement si m et k sont premiers entre eux

                  Dans ce cas lrsquoespace drsquoeacutetats eacutetant fini la chaicircne est irreacuteductible et reacutecurrente Dans ce cas on peut voir que lrsquounique probabiliteacute invariante est la loi uniforme sur IE car (1 i)P = (1 1) Pour savoir si elle est apeacuteriodique il suffit drsquoapregraves le Theacuteoregraveme VIII66 drsquoeacutetudier les valeurs propres de module 1 de la matrice de transition P On

                  142

                  introduit alors la matrice noteacutee C de la permutation circulaire ( 2 3 T )

                  O 1 0 Les puissances n-iegraveme de C se calculent aiseacutement et la matrice P srsquoeacutecrit

                  La matrice C est diagonalisable et est semblable agrave gt p = (Cm+l-k + Crn f l+k

                  diag(1 a am-l)

                  ougrave a = e2Zxlm (le polynocircme caracteacuteristique de C eacutetant (-1)ldquo(Xm - 1)) La matrice P est donc semblable agrave

                  m+l-lc + p+l+lc 1 (a(m-l)(rn+l-lc) + a(m-l)(m+l+k) 1 5

                  - Cas ougrave m est impair

                  on a (akj)rsquo = 1 et akj eacutetant une racine m-iegraveme de lrsquouniteacute on a alcj = 1 La racine aj est drsquoordre un diviseur de k (dans le groupe des racines m-iegraveme de lrsquouniteacute) Or k et m sont premiers entre eux donc aJ = 1 et 1 est la seule racine de P de module 1 Drsquoougrave

                  si k et m premiers entre eux et m impair la chaicircne est irreacuteductible reacutecurrente et apeacuteriodique

                  Cas ougrave m est pair

                  le cas m = 2 se traite agrave part la matrice P vaut ( ii valeur propre de module 1 est eacutevidemment 1 Si m 2 4 observant que ak est un geacuteneacuterateur du groupe des racines m-iegraveme de 1 il existe un entier j tel que akj = -1 avec aj -1 Pour un tel j la valeur propre de P

                  et la seule

                  +j(m+1-4 1 + Am+l+k)) = -j 2

                  est diffeacuterente de 1 Drsquoougrave lrsquoexistence drsquoune valeur propre de P distincte de 1 et de module 1

                  143

                  CHAPITRE VIII CHAINES DE hlARKOV (A ESPACE DrsquoEacuteTATS DEacuteNORIBRABLE)

                  Drsquoougrave la conclusion

                  la chaicircne est irreacuteductible reacutecurrente et apeacuteriodique si et seulement si IC et m premiers entre eux avec m = 2 ou m impair La loi limite est alors la loi uniforme sur E

                  Lorsque m et k ne sont pas premiers entre eux et que d = PGCD(rnIC) le nombre de classes est d ougrave dans chaque classe le nombre drsquoeacuteleacutements est md Agrave lrsquointeacuterieur de chaque classe la matrice de transition est du type de P ougrave m et k sont respectivement remplaccedileacutes par md et k d

                  En identifiant ZmZ agrave lrsquoensemble des racines rn-iegraveme de lrsquouniteacute noteacute U si (E) est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes deacutefinies sur (Cl A P ) agrave valeurs dans -1 1 et si Xo est une variable (O A P ) agrave valeurs dans Urn alors la suite (X)

                  aleacuteatoire deacutefinie sur le mecircme deacutefinie par

                  2ik7r X+i = X e E n T

                  est une chaicircne de Markov de matrice de transition P

                  VIII4 Dans tout lrsquoexercice les entiers i et j sont deux entiers fixeacutes distincts On pose

                  Eacutetant donneacute que les coefficients de la matrice stochastique P sont tous stric- tement positifs on a drsquoune part O lt QI lt 1 pour tout IC et drsquoautre part O lt maxk QI lt 1 On pose alors p = maxk QI

                  On va montrer par reacutecurrence sur n que PiT gt n 5 pn pour tout n 2 1 Pour n = 1 on eacutecrit

                  T gt 1 = X i j drsquoougrave PT gt 1) = 5 p

                  On suppose alors la proprieacuteteacute veacuterifieacutee pour un entier n 2 1 Observant que

                  144

                  SOLUT IONS

                  on conclura en utilisant un conditionnement par la tribu En

                  VIII5 est irreacuteductible On pose

                  Le fait que le graphe soit connexe implique que la chaicircne de Markov

                  wi w = C w i et pi = - W

                  On veacuterifie alors que p est la probabiliteacute invariante en veacuterifiant que tIFp = p En effet pour tout i on a

                  145

                  • TABLE DES MATIEgraveRES
                  • INTRODUCTION
                  • I THEacuteORIE DE LA MESURE
                  • II Inteacutegration
                  • III Mesure de probabiliteacute
                  • IV Indeacutependance
                  • V Convergence de suites de variables aleacuteatoires
                  • VI Probabiliteacutes et espeacuterances conditionnelles
                  • VII Martingales (agrave temps discret)
                  • VIII Chaicircnes de Markov (agrave espace deacutetats deacutenombrable)

                    CHAPITRE I THGORIE DE

                    on a neacutecessairement

                    et la somme dans (11) est donc borneacutee drsquoougrave a = O Enfin par construction de A

                    drsquoougrave

                    Ce qui contredit lrsquoassertion ucirc = O Donc la partie A nrsquoest pas mesurable

                    I 7

                    a) Notons E lrsquoensemble mesurable sur lequel la suite drsquoapplications converge et soit E strictement positif Par deacutefinition on a

                    MW E E 3n E N MVL 2 n I fm(W) - f ( ~ ) l lt E

                    Autrement dit

                    Prenant lrsquoeacutevegravenement contraire on a

                    Remarquons que cet eacutevegravenement de mesure nulle est deacutecrit comme lrsquointer- section drsquoune suite deacutecroissante drsquoeacutevegravenements car la suite Gme)n est deacutecroissante et la mesure p eacutetant finie on a (voir Proposition 143(iv))

                    6

                    s O L 111 I ON S

                    11) Soit 6 gt O et no E N veacuterifiant

                    On pose BJ = E et donc p(BE6) I 6 Dautre part si w E R B6 alors quel que soit n 2 no w E G et donc

                    -

                    WAJ E a BEamp VT2 2 720 I f n ( 4 - f(4l lt E

                    c) Lensemble mesurable A veacuterifie

                    Montrons alors que la suite ( f n ) ) converge uniformeacutement sur R A Soit E gt O et soit po E N veacuterifiant l p o lt E On a

                    w$A===+dp WEamp

                    En particulier w E A et donc par construction de A il existe un no E N tel que

                    1

                    P dw E R A dn L no If(w) - f(w)l I - lt E

                    Donc la suite ( f ) converge uniformeacutement vers f sur R A

                    18 Soit (An)euro= une suite de parties de Ap On pose alors

                    A = A uuml NA avec A E A NA c N E A et p(Nn) = O

                    On a

                    E d EN

                    ougrave uNA E N car

                    On en deacuteduit que UA E A Concernant le passage au compleacutementaire pour A eacuteleacutement de A on pose

                    A = Al uuml Ni avec Al E A Ni C N2 et p(N2) = O

                    7

                    On a

                    I1 est clair que Al E A et dautre part

                    K=ZU(K) _ _

                    Or Ni N2 = N2 Ni E N car inclus dans N2 On obtient donc - A = (ampnx) u (ampn (K)) E A --

                    EA EN

                    Enfin il est eacutevident que R E A donc A est une tribu O

                    19 dans Y f - l (W) est un voisinage de z dans X Pour tout ouvert O de Y on a

                    On rappelle que f est continue en z si quel que soit W voisinage de f ( z )

                    Si f continue en 2 avec de plus f ( z ) E O alors O eacutetant un voisinage de f ( z ) f - (O) est un voisinage de z Donc f - l (O) fl ( X N ) est un ouvert Dautre part f - l (O) n N est p-neacutegligeable car inclus dans N Par (I2) f-l(O) est la reacuteunion dun ouvert et dun p-neacutegligeable donc est mesurable O

                    8

                    II

                    INTEacuteGRATION

                    111 Un exemple de fonction Lebesgue inteacutegrable qui nrsquoest pas Riemann inteacute- grable f(z) = llQn[ol](II) II E [ O 11 Montrer que J f d X = O mais que f nrsquoest pas Riemann inteacutegrable sur [ O 11

                    112 Examiner le lemme de Fatou sur lrsquoexemple suivant f 2 n = n A fzn+1 = 1

                    Soit (Cl A p ) un espace mesureacute et soient A et B deux eacuteleacutements de A

                    113 Soit p une mesure de probabiliteacute sur I = [ O 11 On note

                    m = JI amp+) lsquou = J+ - mI2 dP(II)

                    a = JI I I ~ dp(x ) - m2 b = (i - m ) + Sr x(1 - x) d p ( x )

                    Exprimer 2i et b en fonction de a En deacuteduire que a 5 14 et que a = 14 pour line unique mesure p que lrsquoon deacuteterminera

                    7J4 positives inteacutegrables On suppose que

                    Soit ( R A p ) un espace mesureacute f fn n E N des fonctions mesurables

                    En utilisant lrsquoineacutegaliteacute (f - f n ) + 5 f deacutemontrer que limn+m J(f - fn)+ dp = O En deacuteduire que fn + f dans L1(p)

                    CHAPITRE II INTEacuteGRATION

                    115 Soit C(IR) lensemble des fonctions sur IR infiniment diffeacuterentiables agrave support compact Montrer que si A est intervalle ouvert alors n A est limite simple de fonctions dans Cy(IR) majoreacutees par 1

                    Iridirti t iorr or) pour dnbortl torrid(+ I l i i i trri inll f [ 0 I ] c t les fonctioris

                    cxp(-~n(i - J)) O

                    si x E ] O 1 [

                    si 1 ] O 1 [

                    En deacuteduire que a(CK(IR)) = B(R) et quune mesure p est caracteacuteriseacutee par la donneacutee de J f dp pour toute fonction f E C(IR)

                    117 Cet exercice montre que le dual topologique de L([Ol]B([Ol])A) = Lm nest pas L1([Ol]B([Ol])A) = L1 En effet C [ O l ] C LW C (L1) ougrave deacutesigne le dual La masse de Dirac So est dans le dual de C[ O 11 par la dualiteacute (do f ) = J f dd0 = f ( 0 ) De plus la norme de 60 E C[O l] est 1 Par le theacuteoregraveme de Hahn-Banach montrer que lon peut prolonger So en une forme lineacuteaire A sur Loo de norme 1 Prouver que A nest pas dans L1

                    118 de Lebesgiie A sur [ O 11 On considegravere la suite de fonctions

                    a) = 2 + sin(nt)

                    Soit L1 ([ O 1 1 A) lespace des fonctions reacuteelles inteacutegrables pour la mesure

                    t E IR n E N

                    a ) Deacutemontrer que pour toute fonction f de L1([ O 11 A) on a

                    ougrave p = (2)-l JF(2 + sinu)-ldu

                    10

                    119 Sur un espace mesureacute ( f l A p ) soient f et g deux fonctions inteacutegrables positives ou nulles telles que J f d p = J g d p = 1 On deacutefinit les mesures (de probabiliteacute) P et Q de densiteacutes f et g par rapport agrave p Si IIP - QI1 deacutesigne la distarice en variation totale deacutefinie par

                    deacutemontrer aue

                    11

                    CHAPITRE II IIumlVTEacuteGII imox

                    Solut ions

                    II 1 Lrsquoensemble Qn [O 11 est deacutenombrable donc de mesure de Lebesgue nulle La fonction f est nulle A-presque partout donc son inteacutegrale de Lebesgue est nulle En revanche si E deacutesigne lrsquoensemble des fonctions en escaliers sur [O 11 on a

                    Ce qui prouve que la fonction f nrsquoest Riemann inteacutegrable sur [O 11 o

                    112 Pour la suite ( f n ) deacutefinie par f2n = n A et f zn+l = IB on a

                    Le lemme de Fatou

                    donne donc ici P ( A n B ) 5 inf P(A) P ( B )

                    113 Par des calculs eacuteleacutementaires on obtient

                    1 4

                    v = a et b = - - a

                    Drsquoautre part JI x(1 - x) dp(x) 2 O car la mesure p est porteacutee par [O 11 Donc b est positif et a 5 i Si p = $(ao + 6) alors m = 12 et on a

                    m)2 + J z(1 - x) d p ( x ) = O 1 2

                    b = ( - -

                    Pour prouver lrsquouniciteacute de p7 il suffit de remarquer que a = 14 implique b = O et par suite

                    m = i 2 et x(1 - x) dp(x) = O

                    Ainsi la mesure p est porteacutee par lrsquoensemble O 1 Drsquoautre part II z dx = 12 JI

                    donc p(0) = p(i) drsquoougrave p = +SI) O

                    12

                    114 On applique ici le theacuteoregraveme de la convergence domineacutee agrave la suite ( f - f n gt +

                    ( f - f n ) + -O n-tcc et l ( f - f n ) + l = ( f - f n ) + 5 f inteacutegrable

                    dougrave

                    Le mecircme raisonnement vaut aussi pour (f - fn ) - et donc

                    115 On pose E = ln et on deacutefinit la suite de fonctions ( f n ) n par

                    Toute limite simple de fonctions mesurables est mesurable donc ]O 1 [ ~ a(Cg(IR)) On en deacuteduit que tout intervalle ]a b[ est dans a(Cg(IR)) car

                    Donc a(Cg (IR)) contient tous les intervalles ouverts De plus tout ouvert est reacuteunion deacutenombrable de ses composantes connexes qui sont des intervalles ou- verts donc a(CK(IR)) 3 B(IR) Le caractegravere minimal de a(C(IR)) implique que

                    Par convergence domineacutee on a a(Cg(R) = B(IR) O

                    La connaissance de f dp pour toute fonction f E Cg(IR) nous donne p ( I ) pour tout intervalle ouvert et donc pour tout intervalle On connaicirct ainsi la mesure p sur lalgegravebre de Boole des reacuteunions finies dintervalles p est alors fixeacutee sur la tribu des boreacuteliens (voir Proposition 147)

                    13

                    CHAPITRE II INTBCRLTION

                    116 Notons g = 2 et f = 8 On peut eacutecrire

                    Pui lt P2 -43 P3 9 f

                    (111)

                    Pour tout eacutevegravenement A on a

                    Drsquoapregraves la Proposition 127 la fonction g est limite drsquoune suite croissante de fonctions eacutetageacutees qursquoon note ( g n ) n Pour n fixeacute gn srsquoeacutecrit CianAi ougrave la somme est finie On a

                    Drsquoautre part toujours par convergence monotone on a

                    Donc

                    Dans le cas ougrave p3 est elle-mecircme absolument continue par rapport agrave ~ 1 lrsquoas- sertion (111) devient

                    Pui lt P2 3c P l s f

                    dP2 dpl (E)-rdquo

                    O

                    Et le reacutesultat preacuteceacutedent donne f ( t ) g ( t ) = 1 On a donc bien - =

                    14

                    SOLTJTIONS

                    117 La forme lineacuteaire 60 C[O 11 + IR f H f ( 0 ) est continue de norme 1 et drsquoapregraves le theacuteoregraveme Hahn-Banach elle se prolonge en une forme lineacuteaire continue sur Lrdquo que lrsquoon note A On va montrer par lrsquoabsurde qursquoil nrsquoexiste pas de fonction h E L1 telle que

                    Vf E Lldquo A(f) = Jrdquo f ( t ) h ( t ) d t O

                    On suppose donc lrsquoexistence drsquoune telle fonction et on considegravere la suite de fonctions ( f n ) deacutefinies par

                    1 - n t O l t lt i n t gt i n

                    Quel que soit n la fonction f n est continue et donc pour tout n E N A(fn) = f n ( 0 ) = 1 Or la fonction f n h converge simplement vers O sur ]O l] et

                    V n E N Ifnhl 5 Ihl

                    Drsquoougrave par convergence domineacutee

                    n

                    ce qui contredit A(f) = 1 On en deacuteduit que A ne peut ecirctre identifieacutee agrave un eacuteleacutement de L1 et donc que

                    L1 c (Lrn)

                    118

                    a) Pour f E C1([0 I]) on a 1

                    f ( t ) a n ( t ) d t = 2 f ( t ) d t + Ju f ( t ) sin(nt) d t 1rsquo et par une inteacutegration par parties on obtient

                    O

                    On obtient donc 1rsquo f ( t ) sin(nt) d t - 0 n-++co

                    15

                    et finalement

                    Soit maintenant f E L1([O 11 A) et une suite (fk)k 2 O drsquoeacuteleacutements de Crsquo([Ol]) veacuterifiant Ilf - f k l l l 5 (par densiteacute de C1([Ol]) dans

                    En remarquant que llunllco 5 3 on eacutecrit L1([0 11 Agt)

                    drsquoougrave

                    Soit E strictement positif On considegravere lrsquoineacutegaliteacute

                    et observant que f k ( t ) d t __+ J f ( t ) d t on peut eacutecrire Ic-tcc

                    pour IC et n suffisamment grands On deacuteduit de (112) que

                    (112)

                    O

                    1 ) ) Eacutetudions au preacutealable lrsquointeacutegrale srdquo -amp d t Par le changement de va- riable u = nt et utilisant la peacuteriodiciteacute de la fonction t H l un(t) on a

                    1 du = - du

                    2 + sinu n o 2 + sinu

                    du gt O car et observant que JO 2n 1 1 gt O

                    1 n(b-a) 1 du

                    16

                    ougrave 11 deacutesigne ici la partie entiegravere Or nO donc

                    du 2rr 1 2 + sinu

                    Pour f en escalier sur [O 11 cest-agrave-dire constante eacutegale agrave ai sur ]ai aisi [ ougrave uo = O lt a1 lt lt UNS1 = 1 on a

                    du n+CO

                    i

                    du 1 f ( t ) d t 27r

                    Pour f E L1([O 11) on utilise la densiteacute des fonctions en escaliers dans L1([O 11) et on procegravede comme dans la question a)

                    c) La premiegravere des eacutegaliteacutes suivantes vient des proprieacuteteacutes eacuteleacutementaires de la fonction sin 27r-peacuteriodiciteacute impariteacute et sin(7r - t ) = sin(t)

                    d t d t

                    119 Soit A E A veacuterifiant P(A) 2 Q(A) On a alors

                    - Q ( A ) I = P(A) - Q(A) = J f ( t gt - d t ) dt A

                    Observant que J f ( t ) - g ( t ) d t = O on obtient

                    Le cas ougrave P(A) 5 Q(A) se traite eacutevidemment de maniegravere analogue On a ainsi montreacute que

                    17

                    CHAPITRE II INTEGRATION

                    drsquoougrave

                    IIP - Q I 1 I f 1 Ifgt - dtgtl dt -

                    Pour montrer lrsquoineacutegaliteacute inverse on considegravere les parties mesurables -

                    E+ = f 2 g et E- = f lt g = E+

                    On a

                    On en deacuteduit

                    drsquoougrave lrsquoeacutegaliteacute $ J If(t) - g ( t ) l d t = IIP - QI[

                    18

                    III

                    MESURE DE PROBABILITEacute

                    Eacutenonceacutes

                    1111 Un tiroir contient n paires de chaussures On choisit au hasard 27- chaus- sures (2r 5 n) Quelle est la probabiliteacute quil ny ait parmi ces 2r chaussures aucune paire complegravete Quelle est la probabiliteacute quil y ait exactement k paire(s) complegravete(s) (1 5 k 5 r )

                    1112 Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans un ensemble M muni de la tribu de ses parties telle que P X = z gt O pour tout z E M Montrer que M est fini 011 deacutenombrable

                    1113 (Paradoxe de Bertrand) Soit C le cercle de centre O et de rayon 1 dans R2 On cherche agrave deacuteterminer la probabiliteacute pour que la corde AB de ce cercle choisie ltlt au hasard raquo soit plus grande que le cocircteacute du triangle eacutequilateacuteral inscrit dans le cercle Faire le calcul dans les diffeacuterents cas suivants

                    a ) On fixe un point I du cercle on choisit un point M sur le segment 01 selon la probabiliteacute uniforme on lui associe la corde AB perpendiculaire agrave 01 et passant par M

                    1)) On fixe A sur le cercle et on choisit B selon la probabiliteacute uniforme sur le cercle

                    c) On choisit M dans le disque selon la probabiliteacute uniforme AB est alors la corde passant par M et perpendiculaire agrave O M

                    1114 La plupart des ordinateurs disposent dun algorithme permettant de simu- ler des variables aleacuteatoires uniformes sur [ O 11 Supposons donc savoir tirer une variable aleacuteatoire de loi 24[01~ Utiliser la Proposition 11127 pour simuler une variable aleacuteatoire de loi

                    a) exponentielle de paramegravetre 1

                    1) ) de fonction de reacutepartition F ( z ) = 1 - z- si 2 2 1 et F ( z ) = O si z 5 1 (loi de Pareacuteto)

                    c) de Cauchy de densiteacute 1 ~ ( 1 + z2)

                    1115 Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans N telle que

                    ougrave a gt O Deacuteterminer la valeur de a Calculer lespeacuterance et la variance de X en remarquant que

                    1 3 4 4

                    P X = k = -PY = k + -PT = I C

                    pour tout k ougrave T = 2 + 1 et Y et 2 sont deux variables de loi de Poisson de paramegravetre 2

                    1116 Soit f2 lensemble des n permutations CT des entiers de 1 agrave n muni de la probabiliteacute uniforme Soient C I en et u~ un des nombres reacuteels On deacutefinit S ( a ) = c~u(I) Posons

                    -

                    1 - 1 -

                    2 - 1 2 - 1

                    = C I l k i n 1 u = C l lt k l n U k sc - x C i lt k lt n ( ~ k - I2 gt su - x C l lt k lt n ( U k - I2

                    a) Montrer que lespeacuterance de S est eacutegale agrave ncuuml

                    1) Calculer la variance de u c ( k ) puis la covariance de u0(q et uc(l) ( I C 1 )

                    Indication noter que u(k) = Cllkln uk c) Deacuteterminer la variance de S en fonction de sc et s i

                    20

                    1117 Soit X une variable aleacuteatoire de loi n ( O l ) Montrer que 2 = ex est de densiteacute f Z ( z ) = (2ir)-12z-1e-(0g2)22 si z gt O et f Z ( z ) = O si z 5 O La loi de 2 sappelle la loi log-normale Pour a E [- l l] soit f a (x ) = fZ(x) ( l + asin(2nlogz)) z gt O Montrer que si 2 est de densiteacute f a alors 2 et 2 ont les mecircmes moments et donc que les moments ne caracteacuterisent pas une loi de probabiliteacute (comparer avec 11157 et le Theacuteoregraveme III 58)

                    1118 On dit quun vecteur aleacuteatoire X = (XI Xd) est eacutechangeable si la loi de X est invariante par permutation des coordonneacutees ie pour toute permutation 7r de 1 2 d X a mecircme loi que (X) X)) Soit donc X un tel vecteur aleacuteatoire eacutechangeable de carreacute inteacutegrable tel que de plus X1 + + Xd = 1 Montrer qualors E(X) = l d et

                    VarXl d - 1 C0V(XXj) = -~ i j

                    1119 Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle sur (O A P )

                    i l ) On suppose que X est de carreacute inteacutegrable Deacutemontrer quil existe un unique reacuteel zo tel que la fonction g(z) = E((X - z)) soit minimum en ce point Deacuteterminer zo et g(z0)

                    1)) On appelle meacutediane de X un reacuteel m tel que

                    Deacutemontrer quun tel reacuteel existe toujours mais quil nest pas neacutecessairement unique Prouver que si X est inteacutegrable et m est une meacutediane de X

                    E ( I X - ml) = inf E ( I X - al) a E R

                    21

                    CHAPITRE III ~ I E S U R E DE PROBABILITEacute

                    11110 et soit X E ] O 1 [ Deacutemontrer que

                    Soit X une variable aleacuteatoire positive de carreacute inteacutegrable sur (n A P )

                    (1 - X ) E ( X ) I E(XqAE(x ) co[ (X) ) gt

                    et en deacuteduire par lrsquoineacutegaliteacute de Cauchy-Schwarz que

                    11111 Si P est une mesure de probabiliteacute sur 12 n on deacutefinit lrsquoentro- pie de P par H ( P ) = -C15kltnpklogpk - ougrave p k = P ( k ) avec la convention OlogO = o Montrer que H est agrave valeurs dans IRrsquo et trouver P telle que H ( P ) = O Deacutemontrer que la mesure uniforme sur 12 n reacutealise le maximum de H Si P est une mesure de probabiliteacute sur N on deacutefinit de mecircnie son entropie par H ( P ) = - xnEW p logp Montrer que H est agrave valeurs dans R+ U cc Quand srsquoannule-t-elle Deacutemontrer que la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p O lt p lt 1 reacutealise le maximum drsquoentropie sur lrsquoensemble des mesures de probabiliteacute sur N de moyenne infeacuterieure ou eacutegale agrave (1 - p ) p Si P est une mesure de probabiliteacute sur (RB(R)) de densiteacute f par rapport agrave la mesure de Lebesgue on note H ( P ) = s f (z ) log f ( z ) dz lorsque cette inteacutegrale a un sens H ( P ) = cc sinon Calculer lrsquoentropie de la loi normale N(0l) Deacutemontrer qursquoelle minimise lrsquoentropie de toute mesure de densiteacute f veacuterifiant sR xf(z) dx = O et JR x2f(z) dz = 1

                    Indication on p o w m commencer p n ~ mosi t lcr yulsquo pour toute c l e ~ ~ ~ s l t k $1

                    1 log(f(x)g(x))f(r) dr 2 o

                    puis prendre p u r y lu densiteacute gauss i fmir

                    11112 Montrer que la fonction p(t) = ( 2 ~ ) - l ~ JR e i tx-x22 dz t E R est solu- tion drsquoune eacutequation diffeacuterentielle du premier ordre En deacuteduire la fonction carac- teacuteristique de la loi N(0l) ainsi que tous les moments de la loi N(0l)

                    11113 (Lemme de Riemann-Lebesgue) Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle de densiteacute f Montrer que limt+co pX(t) = O

                    Irampxlikm o n powmu consideacuterer d rsquoabord uric densiteacute iiriiforine de la forme l [ ( L b ] ( b - a ) puis uric densiteacute en esralier et approcher dnr1s L1 une demi t6 quelconque par m e fonction en escnler

                    22

                    En deacuteduire que si f admet des deacuteriveacutees f() f() inteacutegrables alors Ipx(t)l = o(ltlp) lorsque t + 00

                    11114 Soit P la mesure de probabiliteacute sur Z deacutefinie par

                    C P=C- n2 log n (6 + L) ngt2

                    ougrave c est la constante de normalisation faisant de P une probabiliteacute Cette mesure admet-elle un moment dordre l Soit cp la transformeacutee de Fourier de la niesure P Pour tout entier N 2 2 on deacutefinit

                    Deacutemontrer que f ~ ( t ) 5 t N et que g N ( t ) 5 l tN logN Trouver une fonction t H N ( t ) de [ O 00 [ dans N telle que 1imt-o fN( t ) ( t ) = 1irnt-o g N ( t ) ( t ) = O En deacuteduire que cp est deacuterivable en O

                    11115 Soit f une densiteacute sur Et paire (ie f(z) = f ( - z ) ) de fonction caractii- ristique y Pour z gt O soit g(z) = J t p f ( t ) d t et poser g(-z) = g(z) Montrer que g est ilne densiteacute dont la fonction caracteacuteristique est t- Ji p(s) ds

                    23

                    CHAPITRE III ~II SLIJIIC DE P R O ~ ~ A I ~ I L I T J

                    Solut ions

                    1111 On peut supposer que toutes les parties agrave 2 r eacuteleacutements de lrsquoensemble des chaussures ont la mecircme probabiliteacute drsquoecirctre choisies Cette hypothegravese nous conduit agrave modeacuteliser cette expeacuterience aleacuteatoire par lrsquoespace probabiliseacute (O (a) P) ougrave O deacutesigne lrsquoensemble de toutes les parties agrave 2 r eacuteleacutements drsquoun ensemble agrave 2 n eacuteleacutements et ougrave P est la probabiliteacute uniforme (eacutequiprobabiliteacute) Si A c O repreacutesente lrsquoeacutevegravenement il nrsquoy a aucune paire complegravete parmi les 27- chaussures choisies alors

                    (Dans la formule preacuteceacutedente le (E) exprime le fait de choisir 2 r paires et le 22r celui de choisir dans chaque paire une chaussure) Si B repreacutesente lrsquoeacutevegravenement il y a exactement k paires complegravetes parmi les 27- chaussures choisies alors

                    (rdquo) ( n-k )22T-2k card(B) k 2r-2k P(B) = card(R)

                    (Ici le (i) exprime le fait de choisir les paires complegravetes celui de choi- sir les paires non complegravetes et enfin 22r-2k celui de choisir une seule chaussure parmi ces derniegraveres)

                    1112 si ml m k sont k eacuteleacutements distincts de Mn

                    Le cardinal de Mn est neacutecessairement strictement infeacuterieur agrave n En effet

                    P X E (1711rsquo

                    Donc k lt n en particulier Mn est fini Par hypothegravese

                    M = U M n ngtl

                    lrsquoensemble M est donc une reacuteunion deacutenombrable drsquoensembles finis I1 est donc au plus deacutenombrable O

                    1113 Tout triangle eacutequilateacuteral inscrit dans le cercle uniteacute est de cocircteacute fi a) On note 11 le milieu du segment 01 Pour que la corde soit plus grande

                    que f i il faut et il suffit que le point M soit sur le segment 011 On trouve donc une probabiliteacute de 1 2

                    24

                    1)) On fixe A sur le cercle et partant de A on ( coupe gtgt le cercle en 3 arcs deacutegales longueurs On note les deux autres points Al et A2 On choisit un point B au hasard sur le cercle Pour que la corde AB soit plus grande que 4 il faut et il suffit que le point B soit sur larc de cercle (A1A2) On trouve donc une probabiliteacute de 13

                    c) Lors de cette construction pour que la corde AB soit plus grande que 4 il faut et il suffit que le point M soit dans le disque centreacute en lorigine

                    et de rayon 12 On trouve ici une probabiliteacute de - = 1 4

                    1114 Pour les ezemples qui suivent la fonction F se calcule facilement On rappelle que si U deacutesigne une variable aleacuteatoire suivant la loi uniforme sur ]O 1[ alors F+(U) suit la loi ayant F pour fonction de reacutepartition

                    a) Pour F fcnction de reacutepartition dune loi exponentielle de paramegravetre 1

                    on a F + ( y ) = - ln(1 - y) pour y euro]Ol[ s i x 5 0

                    F ( x ) =

                    s i u suitla loi uniforme sur IO I[ - ln(i - U ) suit la loi exponentielle de paramegravetre 1 (On peut mentionner que - ln(U) suit alors aussi la loi exponentielle de paramegravetre 1)

                    11) Pour F fonction de reacutepartition dune loi de Pareacuteto 1-x- s i x gt 1

                    s i x 5 1 F ( x ) = on a ~ ( y ) = (1 - y)- pour y euro10 I[

                    Si U suit la loi uniforme sur ]O 1[ (1 - U)-l suit la loi de Pareacuteto

                    c) Pour F fonction de reacutepartition dune loi de Cauchy F ( x ) = 1 7r (arctanz + z ) on a ~ + ( y ) = tan(iry - ) pour y euro10 I[ Si u suit la loi uniforme sur ]O 1[ tan(irU - 2) suit la loi de Cauchy

                    1115 La variable X est agrave valeurs dans N et donc CkEN PX = k = 1 Or

                    Donc a = 3 2 et

                    i eeuml2zk 3 eeuml22-lk 4 k 4 I C P X = I C = -- + -

                    On peut eacutecrire 1 3 4 4 PX = I C = -PY = k ) + -PT = k

                    25

                    ougrave on a poseacute e-22k- 1 k

                    et PT=k= k k

                    e-22k PY = k = -

                    Autrement dit T = 1 + 2 et 2 suit une loi de Poisson de paramegravetre 2 tout comme Y On sait alors

                    E(T) = 1 + E ( 2 ) = 3 E(Y) = 2 et Var(T) = Var(2) = Var(Y) = 2

                    On en deacuteduit E ( X ) et E ( X 2 ) 1 3

                    E ( X ) = -JkPY = I C + ampldquoT = k IC20 k 2 0

                    1 3 1 9 11 4 4 2 4 4 1 3 1 3

                    4 4

                    = -E(Y) + -E(T) = - + - = -

                    E ( X 2 ) = - IC2PY = k + - k 2 0 k 2 0

                    k2PT = I C = -E(Y2) + -E(T2)

                    Or E(Y2) = JT(Y)~ + Var(Y) = 6 et E(T2) = E(T)2 + Var(T) = 11

                    6 33 39 39 Donc E ( X 2 ) = - + - = - et Var(X) = - - ( y )2 = E 4 4 4 4

                    1116 Signalons lrsquoabus de notation utiliseacute ici pour deacutesigner la variable aleacutea- toire u ~ ( ~ ) On pourrait noter celle-ci X k deacutefinie sur R lrsquoensemble des permu- tations de (1 n en posant X k ( a ) = u u ( k )

                    a) S = C l l k lt n C ~ C un(r~) et donc E ( S ) = Clltkltn - ck E(un(k)) avec

                    La derniegravere eacutegaliteacute se justifiant par le fait que lrsquoensemble EL = T tels que ~ ( k ) = i est de cardinal (n - l) On obtient donc

                    b) Remarquons que quel que soient i et j distincts un(i) et uo(j) suivent la mecircme loi En outre il est clair que la loi du couple (u(i) ua(j)) avec i j ne deacutepend pas du couple ( i j ) Drsquoautre part la somme Cljklnua(k) ne deacutepend pas de a elle est eacutegale agrave x l lt k l n ~ k - crsquoest-agrave-dire agrave nuuml On en deacuteduit que

                    26

                    ou encore en vertu de la remarque preacuteliminaire

                    nVar(uu(1)) + (n2 - n)Cov(uu(l)u(2))

                    Via le theacuteoregraveme du transport

                    (1111)

                    En utilisant (1111)rsquo on obtient alors

                    On peut deacutesormais calculer la variance de S On a n

                    k=l n

                    k = l kltl n

                    Or la derniegravere expression entre parenthegraveses nrsquoest autre que la variance drsquoune variable aleacuteatoire uniforme sur les c k qui est eacutegale agrave sc(n - l ) n On a donc

                    Var(S) = (n - 1) sus 2 2

                    1117 on a

                    La variable aleacuteatoire 2 ne prend que des valeurs positives et pour t gt O

                    PZ 5 t = P X 5 lnt = Qgt(lnt)

                    27

                    ougrave CP deacutesigne ici la fonction de reacutepartition de la loi normale centreacutee reacuteduite La fonction de reacutepartition de 2 est donc

                    Q(1nt) si t gt O sinon

                    F Z ( t ) =

                    Elle est continue sur R deacuterivable sur R La variable 2 admet donc une densiteacute obtenue en deacuterivant F Z On obtient

                    s i t gt O

                    sinon

                    Pour a E [-1 11 la fonction fa deacutefinit bien une densiteacute de probabiliteacute sur R+ car elle est positive et su fa(t) dt = 1 Pour veacuterifier cette derniegravere eacutegaliteacute il suffit deacutecrire

                    f z ( t ) sin(27r In t ) dt = E ( s i n ( 2 ~ In 2)) = E(sin(27rX)) = O J I - - (I

                    Leacutegaliteacute () eacutetant la formule de transport (voir Theacuteoregraveme 1141) et la der- niegravere espeacuterance est nulle car la densiteacute de X est paire Soit alors une variable 2 ayant fa pour densiteacute On veacuterifie sans difficulteacute que quel que soit lentier k 2 et 2 admettent un moment dordre k De plus

                    E ( Z t ) = t k f f z ( t ) ( l + asin(2irlnt)) dt

                    = E ( Z k ) + a i+OO t k f z ( tgt s i n ( 2 ~ In t ) dt

                    Or cette derniegravere inteacutegrale vaut zeacutero

                    t k f z ( t ) sin(2ir lnt) dt = E(Zk sin(27r In 2)) = E ( e k x s i n ( 2 ~ X ) )

                    28

                    Les deux variables 2 et 2 ont donc les mecircme moments mais ne suivent pas la mecircme loi car leur densiteacutes respectives sont distinctes Cet exemple illustre le fait que les moments ne caracteacuterisent pas la loi dans le cas ougrave la variable nrsquoest pas borneacutee

                    1118 On note 7r1 la projection sur la premiegravere composante du d-uplet ( 2 1 zd) I1 est clair que 7rl(X1 X2 X3 Xd) suit la mecircme loi que 7r1 (X2 X I X3 Xd) et donc que X1 et X2 suivent la mecircme loi On montre- rait de la mecircme faccedilon que quels que soient i j Xi et X j suivent la mecircme loi et donc E ( X i ) = E ( X j ) De lrsquoidentiteacute X I + + Xd = 1 on deacuteduit que

                    O 1

                    E ( X 1 ) + + E ( X d ) = 1 = d E(X1) donc E ( X i ) = - d

                    De mecircme X I ( X l + + Xd) = X1 et donc en prenant lrsquoespeacuterance

                    1 - = E ( X 1 ) + E(X1X2) + + E(X1Xd) = E ( X 1 ) + (d - 1) E ( X i X j ) (1112) d

                    La derniegravere eacutegaliteacute se justifiant par le fait que X1X2 suit la mecircme loi que XiXj quel que soit i j (I1 suffit de consideacuterer lrsquoapplication

                    et de remarquer que

                    suivent la mecircme loi pour toute permutation a) On obtient alors

                    c o v ( x ~ rsquo X j ) = E(X2Xj) - E ( X i ) E ( X j )

                    E ( X 3 1 par (1112) 1 - -

                    d(d-1) d - 1 d2 - d - d2 E ( X S ) - (d - 1) -

                    d2(d - 1) l -d2E(XS) 1 ( 1 )

                    - - E(XS) - - - - d2(d- 1) d - 1 d2

                    29

                    1119

                    a) La fonction g deacutefinie par g(x) = E((X - x ) ~ ) = x2 - 2E(X)x + E(X2) atteint son minimum en xo = E(X) Le minimum de g vaut alors g(x0) = E ( ( X - E ( X ) ) ~ ) = Var(X)

                    11) Notons F la fonction de reacutepartition de X La fonction F est croissante continue agrave droite limt-t-F(t) = O et limt++F(t) = 1 Observant alors que t F ( t ) 2 12 est non vide et minoreacute on deacuteduit lrsquoexis- tence de inf t F ( t ) gt_ 12 = m Par continuiteacute agrave droite on obtient

                    Drsquoautre part P X 2 m = 1 - P X lt m = 1 - F(m- ) On peut alors distinguer les cas F continue en m et F discontinue en m pour conclure que P X 2 m 2 12 I1 suffit drsquoobserver que dans le cas F continue en m F ( m ) = F ( m - ) = 12 et que dans le cas F discontinue en m on a neacutecessairement F ( m - ) lt 12

                    Pour se convaincre de la non uniciteacute en geacuteneacuteral il suffit de consideacuterer X suivant la loi uniforme sur O 1 et observer que tout reacuteel de ]O 1 [ est une meacutediane

                    F ( m ) = PX 5 m 2 12

                    Montrons maintenant que si a lt b

                    E ( I X - bl) - E ( I X - a ( ) = u PX I x-PX 2 x d x = u $(z )dx

                    Pour cela on considegravere les applications

                    b b

                    n[t+[(x(w)) et nl-tl(X(w)) deacutefinies pour ( t w ) E [a b] x R

                    auxquelles on appliquera plus bas le theacuteoregraveme de Frsquoubini-Tonelli Aupa- ravant on observe que

                    si X ( w ) 2 b

                    si X(w) 5 a

                    si X ( w ) 5 a

                    si X ( w ) 2 b U-l-mt](X(~)) d t = - bl 7 si X ( W ) euro ] a b[

                    puis que

                    ( X - bl - IX - al si X euro ] a b[

                    la - bl IX - bJ - IX - ucircl = s i X gt b

                    si X 5 a

                    30

                    SOLCTIONS

                    On obtient alors

                    et

                    On soustrait et on obtient

                    E(IX-b)-E(IX-al) = P X lt t - P X 2 t d t = $ ( t ) d t O Jr Lb Pour conclure on remarque

                    - La fonction $ est eacutevidemment croissante avec lim-m $(t) = -1 et lim+ $(t) = 1

                    - Si m est une meacutediane de X et si x gt m en supposant de plus que z nrsquoest pas une meacutediane alors $(z) gt O II est en effet clair que P X 2 x lt 12 et donc P X 5 x 2 12 et donc $(x) gt O

                    Si z lt m en supposant de plus que z nrsquoest pas une meacutediane alors $(x) lt 0

                    31

                    - Si m lt mrsquo sont deux meacutedianes alors $(t) = 0rsquovrsquom lt t lt mlsquo En effet les eacutevegravenements X 5 m et X 2 mrsquo eacutetant disjoints on a P X 5 m = 12 et P X 2 mlsquo = 112 et donc P m lt X lt mrsquo = O donc si rn lt t lt mrsquo on a P X 5 t - P X 2 t = O

                    Par conseacutequent si m et mrsquo sont deux meacutedianes

                    E ( ( X - ml) - E ( ( X - mrsquol) = $(t) d t = O Lrnlsquo L

                    et si m a (m lt a par exemple) avec m meacutediane alors

                    $(t) d t 2 O E(IX - a ( ) - E ( ( X - mi) =

                    Finalement E ( ] X - ml) = in fE(IX - Q I ) a E X O

                    11110 Quel que soit a ~ ] 0 1 [ on peut eacutecrire

                    x = XnXgtaE(X) + x n X lt a E ( X ) et E(XnXltaE(X)) i a E ( X )

                    drsquoougrave

                    Or il est clair que E(X2IlxgtE(x)) - 5 E ( X 2 ) donc

                    32

                    S O L I rsquo 1 I O h S

                    11111 leurs dans IR+ Drsquoautre part

                    Lrsquoexpression H est une somme de termes positifs donc elle est agrave va-

                    H ( P ) = (-pkinpk) = O ssi lrsquoun des pk vaut 1

                    Si P est la loi uniforme sur (1 n alors H ( P ) = in(n) On veacuterifie main- tenant que si Q est une mesure de probabiliteacute sur (1 n alors H ( Q ) =

                    q k In q k I ln(n) Pour cela en utilisant la concaviteacute de la fonction In on remarque que quelles que soient les distributions (pk) et ( q k ) sur (1 n

                    lltkltn

                    crsquoest-agrave-dire

                    l lt k lt n l lt k lt n

                    qui donne pour pk = i n

                    H ( Q ) = - q k In(qk) 5 1n(n) lltkltn

                    On considegravere maintenant une mesure de probabiliteacute sur N noteacutee P Lrsquoexpres- sion H ( P ) est encore agrave valeurs positives (eacuteventuellement 00 si la seacuterie diverge) et

                    H ( P ) = pk In pk = O ssi lrsquoun des pk vaut 1 k O

                    Si P est la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p alors (en posant q = 1 - p)

                    k 2 0

                    4 = - lnp - - lnq 4 = - lnp - plnq (1 - d2 P

                    On observe maintenant que lrsquoineacutegaliteacute (1114) est valable pour des sommes infi- nies Plus preacuteciseacutement si pour tout k entier P ( k ) = pk et Q ( k ) = q k deacutefinissent des mesures de probabiliteacute sur N) alors

                    (III 5)

                    33

                    Pour montrer ceci on utilise lrsquoineacutegaliteacute ln ( l+z) 5 z valable pour tout z gt -1

                    (En remarquant que quel que soit k 7 2 -1) On considegravere maintenant P loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p et donc drsquoespeacuterance qp et Q mesure de probabiliteacute quelconque sur N On a alors drsquoapregraves lrsquoineacutegaliteacute preacuteceacutedente

                    0 I Qk ln(qk) - Qk WPk) k20 k 2 0

                    = -H(Q) - q k ln(Pgt - qk kin() kgtO kgtO

                    = - H ( Q ) - ln(P) - qk kln(q) k 2 0

                    P - lt -H(Q) - ln(p) - 1n(q)

                    Concernant la loi normale rappelons que si X y+ N(ucirc i) alors E(X) = 0 et E(X2) = 1 On en deacuteduit que si P est une mesure de probabiliteacute de loi normale N(0 I) on a

                    Soient f et g deux densiteacutes de probabiliteacute En srsquoinspirant de la preuve de (1115)

                    Drsquoougrave

                    34

                    OL L i T I O N S

                    En particulier si g est la densiteacute de P suivant une loi N(0l) et si JR x2 f ( x ) dx = 1 on obtient par (1116)

                    H ( P ) = - in (6) - 5 J In ( f ( z ) ) f ( x ) dz O 1 R

                    11112 On pose pour ( x t ) E IR2

                    Cette fonction + est de classe C1 sur IR2 avec de plus

                    Drsquoougrave par deacuterivation sous le signe inteacutegral on obtient

                    cplsquo(t) = 1 s i x eitx-x22 dx

                    Agrave lrsquoaide drsquoune inteacutegration par parties (en deacuterivant ie i tx et en inteacutegrant x e euml x 2 j 2 ) on obtient

                    On en deacuteduit que cp(t) = K eeumlt2I2 pour une certaine constante K Or p(0) = 1 (car cp est une fonction caracteacuteristique) donc cp(t) = eeumlt2l2 En utilisant le deacuteveloppement en seacuterie entiegravere de cp au voisinage de zeacutero on obtient la valeur de cp(rdquo(0) = i k E ( X k ) quel que soit k (cf Proposi- tion 11156)

                    On en deacuteduit donc

                    11113 pour toute fonction f E Lrsquo(IR) on a

                    Ce reacutesultat est le theacuteoregraveme Riemann-Lebesgue Agrave savoir

                    +W 1 eitZ f ( z ) d x 4 O t4cc

                    35

                    Si est f est lrsquoindicatrice i[ab] drsquoun segment (ou de tout intervalle borneacute) on obtient le calcul

                    ) -+ o i t b - cita t+co

                    +m b eitx f ( x ) d x = 1 eitx

                    On peut eacutetendre ce cas particulier agrave toute combinaison lineacuteaire finie drsquoindica- trices drsquointervalles borneacutes (appelleacutee fonction en escalier) Dans le cas geacuteneacuteral pour f E Lrsquo(Et) on considegravere une fonction en escalier qui approche f dans LI (Par densiteacute des fonctions en escaliers dans (Lrsquo(Et) 1111i))

                    ( O n remarquera qursquoune indicatrice drsquoun ensemble mesurable ou qursquoune fonc- taon eacutetageacutee inteacutegrable est un objet a priori beaucoup plus compliqueacute qursquoune fonction e n escalier et que le cas de telles fonctions rentre dans le cas geacuteneacuteral des fonctions Lrsquo )

                    Soient alors E gt O g en escalier veacuterifiant JR If() - g ( x ) l d x lt ~ 2 et t o tel que

                    On a eitx g ( x ) dz l lt ~ 2 pour tout t gt t o

                    5 ~ 2 + ~ 2 = E pour t gt t o

                    Le reacuteel E eacutetant arbitraire on en deacuteduit que pour toute fonction inteacutegrable f

                    L e i t x f ( x ) d x -+ O t+m

                    En particulier limt+m vX(t) = O cl On suppose deacutesormais que la densiteacute f admet une deacuteriveacutee frsquo inteacutegrable Ceci implique que neacutecessairement f ( x ) --+ O En effet la fonction

                    t-tco

                    x ts lx f rsquo ( t ) d t

                    admet une limite quand x tend vers +CO donc f admet une limite en +00 et neacute- cessairement cette limite est nulle pour que f soit inteacutegrable Le mecircme raison- nement est valable pour -00 Une inteacutegration par parties dans JR eitx f ( x ) d x

                    36

                    donne

                    Ces calculs se geacuteneacuteralisent sans difficulteacute si les deacuteriveacutees f(rsquo) f(rsquo) sont in- teacutegrables pour obtenir le reacutesultat

                    pX(t) = o(JtJ- rsquo ) quand t -f 00 O

                    11114 Notons X une variable aleacuteatoire dont la loi est donneacutee par la me- sure P La seacuterie (de Bertrand) c amp est divergente et donc X nrsquoest pas inteacutegrable

                    c n E(lXlgt = = 00

                    nGZ In122

                    Donc X nrsquoadmet pas de moment drsquoordre 1 Neacuteanmoins sa fonction caracteacuteris- tique ltp est deacuterivable en O comme le prouvent les calculs suivants

                    par conseacutequent

                    - - c(cos(tn) - 1) c sin2(nt2) d i gt - d o ) lsquo 2 C = -4gt t n2 lnn n22 tn21nn 7122 t

                    - 4C(fN(t) + gN(t))rsquo ougrave N est un entier quelconque Utilisant lrsquoineacutegaliteacute I sinzl 5 1x1 on obtient

                    (1117)

                    Drsquoautre part

                    (III S) i i J lsquo rdquo $ d u = 1

                    t l n N N t N ln(N) rsquo et N(t) = L$(t)J (partie entiegravere de $(t)) I1 est tampG On pose alors $(t) =

                    clair que limto $(t) = +m et qursquoon a donc aussi $(t) - N(t) t-to

                    37

                    Utilisant les ineacutegaliteacutes (1117) et (1118) on obtient

                    De plus I

                    et

                    donc QN(t) (t) t7o 0 Finalement

                    cp(t) - = -4c(fN(t)(t) + gN(t)(t)) tzo 0 t et donc cp est deacuterivable en O avec cp(0) = O O

                    11115 On remarque que g est bien deacutefinie et positive sur IR+ En effet

                    f (t) lt fo va gt O Y t 2 a O 5 - 7 t - U donc t ++ t f(t) est inteacutegrable sur [a +CO[ et ainsi g est deacutefinie en a et g(a) 2 O La fonction g eacutetant paire pour veacuterifier quelle est une densiteacute de probabiliteacute il faut veacuterifier que so g(z) dz = 12 Dapregraves le theacuteoregraveme de Fubini-Tonelli (voir Theacuteoregraveme 1151)

                    1 f ( t ) dt = 12

                    en deacutesignant par A lensemble (z t ) O 5 II I t La fonction g est donc une densiteacute de probabiliteacute et si Y est une variable aleacutea- toire admettant g pour densiteacute sa fonction caracteacuteristique quon notera $ est deacutefinie par

                    $(t) = E ( e i t Y ) = 1 eitYg(y)dy = 2 1 cos(ty)g(y)dy f

                    R O

                    car g est paire On a

                    38

                    Y OLT ri- I O N s

                    et agrave nouveau par le theacuteoregraveme de Fubini-Tonelli

                    I1 reste agrave veacuterifier que

                    (1119)

                    En invoquant le theacuteoregraveme de deacuterivation sous le signe s on remarque que la fonction de t deacutefinie dans le premier membre de lrsquoeacutequation (1119) est deacuterivable et sa deacuteriveacutee vaut

                    +W

                    t H 2 1 cos(tx) f ( x ) dx = p(t)

                    Drsquoautre part p eacutetant continue la deacuteriveacutee du second membre vaut p(t) Lrsquoiden- titeacute (1119) eacutetant valable pour t = O on en deacuteduit que

                    39

                    IV

                    INDEacutePENDANCE

                    Eacutenonceacutes

                    IV1 Une urne contient T boules rouges et b boules blanches On tire ces boules une agrave une sans remise jusqursquoagrave eacutepuisement Pour O 5 k 5 b quelle est la proba- biliteacute pour qursquoexactement k boules blanches soient tireacutees avant la premiegravere boule rouge

                    IV2 Deux joueurs A et B jouent une suite de parties indeacutependantes Lors de chacune drsquoelles ils ont respectivement les probabiliteacutes p pour A et q = 1 - p pour B de gagner Le vainqueur final est celui des deux joueurs qui IC premier obtient 2 victoires de plus que son adversaire Quelle est la probabiliteacute pour que A soit vainqueur

                    IV3 sur [ O il Soit pour tout n 2 1

                    Soit R = [ O 11 muni de sa tribu boreacutelienne et P la mesure de Lebesgue

                    Montrer que la famille est mutuellement indeacutependante -

                    IV4 Soient X et Y deux variables deacutefinies sur (O A P ) ne pouvant prendre que deux valeurs distinctes Montrer que X et Y sont indeacutependantes si et seulement si E ( X Y ) = E ( X ) E ( Y )

                    CHAP ITRE IV IN LI I P E N D A N c 1

                    IV5 Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle et soient f et g deux fonctions crois- santes de IR dans R On suppose que E(f(X)2) lt 03 et E ( g ( X ) 2 ) lt 00 Deacutemontrer que

                    E( f (X)g(X) ) 2 E ( f ( X ) ) E ( d X ) )

                    IV6 Soient X et Y deux variables aleacuteatoires indeacutependantgtes de mecircme loi ex- ponentielle de densiteacute f e ( x ) = Beeumlezll~oco[(x) 6 gt O Deacuteterminer les densiteacutes des lois de X 3 IX - YI m in(X Y 3 ) Mecircme question lorsque X et Y suivent la loi uniforme sur [ - 11 1

                    IV7 Soient F et G deux fonctions de reacutepartition et U une variable aleacuteatoire de loi uniforme sur ] O 1 [ Montrer que V ( x y) = min(F(z) G(y)) est la fonction de reacutepartition du vecteur aleacuteatoire (F(U) G+(U)) En particulier V est de marges F et G Montrer que si W est une fonction de reacutepartition sur R2 de marges F et G alors H 5 V

                    IV8 Soient Xi 1 5 i 5 n des variables aleacuteatoires indeacutependantes Xi eacutetant de fonction de reacutepartition Fi Soit m = min1ri5Xi et 111 = maxlltiltXi _ _

                    Montrer que la fonction de reacutepartition de Ad en x est Fi(x) que celle de rn est 1 - n(i - Fi()) et que

                    -

                    _ -

                    42

                    IV9 de paramegravetre 1 Montrer que P 3 i j Xi = X j = O On pose

                    Soient XI X des variables indeacutependantes de mecircme loi exponentielle

                    2 = min Xi et N = min 15 i 5 n Xi = Z l_ltisn

                    Deacuteterminer la loi de 2 Eacutetablir que

                    P ( N = ~ Z gt t = e - ~ ~ l n k = l n t gt O

                    En deacuteduire que Z et N sont des variables aleacuteatoires indeacutependantes et preacuteciser la loi de N

                    IV10 Soit P une loi sur R dont on suppose quelle admet une transformeacutee de Laplace L ( t ) = J etx dP(z) pour It1 petit Soit P la n-iegraveme convolueacutee de P avec elle-mecircme deacutefinie par P = P et P = P(-) P (ie P est la loi dune somme de n variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi P ) Soit t tel que

                    L( t ) existe et soit Pt la loi deacutefinie par sa densiteacute - = - Montrer que Pt7 dPt etx dP L ( t )

                    etx Montrer que - - dP

                    admet une densiteacute par rapport agrave P donneacutee par - dP L ( t p

                    ~ ~ ( [ z oo 1) 5 eeumltxL(t)nPtn([z cc [) pour t gt O (comparer cegravette ineacutegaliteacute avec celle de Chernoff Exemples III4lOiii)

                    I V l l On appelle loi gamma de paramegravetre p gt O et on note rp la loi de densiteacute yp(z) = (r(p))-lzP-leeumlX sur R+ ougrave qP) assure que J igt(z) dz = 1 Montrer que r ( p ) = ( p - l)l(p - 1) et que pour p entier r ( p ) = ( p - l) Montrer que rp r4 = rptq En deacuteduire la loi de AI + + + A ougrave les A sont des variables aleacuteatoires indeacutependantes et de loi exponentielle de paramegravetre 1 Montrer que la fonction caracteacuteristique de la loi Soit maintenant (X) une suite dc variables aleacuteatoires indeacutependantes et de mecircme loi exponentielle Soit S = XI + + X leur somme Pour t 2 O soit N ( t ) = card( i S 5 t En eacutevaluant P N ( t ) 2 k montrer que N ( t ) suit une loi de Poisson de paramegravetre t

                    est (1 - i t ) - p

                    IV12 Soient X I X Xn+i des variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi ex- ponentielle de paramegravetre 1 Calculer la loi de la somme Sk = X I + + X k 1 5 k 5 n + 1 Deacutemontrer que la loi du vecteur ( U I Un) deacutefini par Ui = SiSn+l i = 1 n a une densiteacute par rapport agrave la mesure de Lebesgue sur Rn donneacutee par n ID ougrave

                    D = z = (21 z) E IRn O 5 21 5 5 2 5 1

                    43

                    CHAPITRE IV INDlhENDXNCE

                    IV13 Soient XI X des variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes de meacuterne loi de fonction de reacutepartition F ayant une densiteacute f Ces variables or- donneacutees par ordre croissant sont noteacutees XI lt Xz lt lt X Claire- ment les Xi 1 lt i lt n ne sont pas indeacutependantes puisque par construction xi I Xi+ln

                    a ) Montrer que la probabiliteacute que IC des variables XI X soient infeacuterieures agrave z et n - IC soient supeacuterieures agrave est CF(z)(l - F(z))- En deacuteduire que P Xi 5 z = ~iCkICF(z)(l - F ( Z ) ) ~ - et que Xi admet une densiteacute

                    fz(z) = ic f(z)F(z)-l(i - q q - 2 J E IR

                    1)) Montrer par un argument analogue que pour zy E IR

                    P xi I z Xifl gt y = C()Z (1 - F ( y ) y

                    ( a ) En deacuteduire la fonction de reacutepartition du couple (Xi amp+I)

                    (1) Montrer que le couple (Xi admet une densiteacute

                    c ) Soit amp+I = Xi+l -Xi Montrer que le couple (Xi $+I) admet pour densiteacute

                    n-2-1 g(z s) = i(n - igtCf()f(z + s)F()Z-(l - F ( z + s ) )

                    z E R s gt o

                    f ) Supposons les Xi de loi exponentielle de paramegravetre 1 Montrer qualors amp+I est de loi exponentielle de paramegravetre n - i

                    IV14 Soit (X)nEN une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Bernoulli de paramegravetre p Pour tout n 2 1 on deacutefinit par reacutecurence T = inf IC gt T-I XI = 1 si cet infimum est fini T = CO sinon et To = O Deacutemontrer que les variables aleacuteatoires TI T2 - T I T - T-I sont indeacute- pendantes et de mecircme loi Calculer la loi de TI et sa fonction caracteacuteristique En deacuteduire la loi de T

                    44

                    IV15 Versions du lemme de Borel-Caritelli

                    P(A is ) = 1 (Reacutenyi)

                    Iridttntiori poiir tocif ri 2 i poiir dfrnorrtrrr q i t r Cigt n 1 = x p 5

                    Si i j alors P(A is ) gt O (Kotska)

                    applrqucr bin4qdttk (16 lcrtrricr III6 10 (i X = Clsilt n 1

                    P(A) = 00 et P(A n A J ) 5 cP(A)P(A) pour un c gt O et tous

                    -

                    IV16 Ineacutegaliteacute de Kolmogorov Soient X I X des variables aleacuteatoires in- deacutependantes despeacuterance O et de variance finie Soit s = X I + + X Montrer lineacutegaliteacute de Kolmogorov

                    IV17 Trouver une fonction h de J R dans J R et un reacuteel c gt O tel que la fonction

                    ( X Y ) E JR2

                    soit la densiteacute de la loi dun vecteur non gaussien de IR2 dont les lois marginales sont gaussiennes

                    45

                    CHAPITRE IV I x u ~ + ~ s u ~ ~ c e

                    IV18 covariance C = ( 8 F) Deacutemontrer que X et Y sont proportionnelles

                    Soit ( X Y ) un vecteur gaussien centreacute agrave valeurs dans IR2 de matrice de

                    IV19 Soit X une variable aleacuteatoire suivant une loi N(0 1) et soit E une variable de Bernoulli telle que P E = 1 = P E = -1 = 12 indeacutependante de X Deacutemontrer que E X et ~1x1 ont mecircme loi que X Le couple ( X E X ) est-il gaussien

                    IV20 Soit X un vecteur gaussien centreacute agrave valeurs dans IRrsquo et soit Y une copie indeacutependante de X On pose Xe = X cos O + Y sin O et Xeacute = -X sin O + Y cos O O E [ O 27r 1 Deacutemontrer que pour tout 8 X e et Xg sont indeacutependantes de mecircme loi que X

                    IV21 Soient X et Y deux vecteurs aleacuteatoires de IRlsquo indeacutependants et de mecircme loi tels que X + Y et X - Y sont indeacutependants On deacutesigne par p la fonction caracteacuteristique de la loi de X

                    a) Montrer que pour tous s t E Rd

                    En deacuteduire lrsquoexistence drsquoune fonction continue 11 sur IRd telle que p = e$

                    1) On pose +p(t) = $(+( t ) + +(-t)) et +(t) = $ ( ~ ( t ) - ~ ( - t ) ) t E P Deacutemontrer qursquoil existe rn E Rd tel que amp(t) = i (m t ) t E IRd

                    ( 3 ) Soit amp(s t ) = amp(s + t ) - gp(s) - g p ( t ) s t E IRrsquo Deacutemontrer que Q est reacuteelle symeacutetrique neacutegative Eacutetablir que Q est bilineacuteaire

                    (1) Deacuteduire de ce qui preacutecegravede que la loi de X est gaussienne

                    IV22 (Lois infiniment divisibles) Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle sur un espace probabiliseacute ( O A P ) de loi p on dit que p est infiniment divisible si pour chaque entier n 2 1 il existe des variables aleacuteatoires reacuteelles XI^ Xnn indeacutependantes et de mecircme loi un telles que la loi de la somme XI^ + + + XnrL soit p

                    a) Deacutemontrer qursquoune loi p est infiniment divisible si et seulement si sa fonction caracteacuteristique p est pour tout entier n 2 1 la puissance n-iegraveme drsquoune fonction caracteacuteristique

                    b) p est-elle infininient divisible dans les cas suivants

                    46

                    (i) p = 6 a E R (ii) p est la loi gaussienne de moyenne m et de variance g 2

                    (iii) p est la loi de Poisson de paramegravetre A

                    (iv) p est la loi de Cauchy (on rappelle que la fonction caracteacuteristique de la loi de Cauchy est donneacutee par eumlltl)

                    c) Soit X de loi p de Bernoulli sur O 1 de paramegravetre O lt p lt 1 soient eacutegalement Y et 2 des variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi commune v telles que la somme Y + 2 soit de loi p

                    (i) Si B est un intervalle ne contenant pas O et 12 deacutemontrer que p ( B + B ) = O (ougrave B + B = ldquo +y zy E B ) En deacuteduire que

                    (ii) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que Y ne peut prendre que les valeurs

                    (iii) Conclure que p nrsquoest pas infiniment divisible

                    v v (B x B ) = o

                    O et 12

                    (1) Soit cp une fonction caracteacuteristique et soit X gt O On deacutefinit

                    (t) = X(p(t)-1) t E R

                    Sur (Cl A P ) on considegravere une suite (XrL)nEW de variables aleacuteatoires indeacute- pendantcs de mecircme loi de fonction caracteacuteristique c p ainsi qursquoun variable aleacuteatoire N suivant une loi de Poisson de paramegravetre A indeacutependante de la suite (Xn)EN Pour chaque w E C2 on pose

                    1 lt k 5 N (w)

                    (avec la convention Ciltklto = O) Deacutemontrer que Y est une variable aleacutea- toire de fonction caractampampique Montrer que la loi de Y est infiniment divisible

                    47

                    CHAPITRE IV INDIPEKDANClsquoE

                    Solutions

                    IV1 On note Bi lrsquoeacutevegravenement la ie boule tireacutee est blanche Lrsquoeacutevegravenement consideacutereacute srsquoeacutecrit alors BI n Ba n - - n BI n Bk+l Les tirages se faisant sans remise les eacutevegravenements Bi ne sont pas indeacutependants Neacuteanmoins on a

                    P ( B ~ ~ B ~ ~ nBknEkS1) = P ( B ~ ) P ( B ~ I B ~ ~ B ~ ) P ( B ~ + ~ I nBk)

                    La probabiliteacute chercheacutee est donc b - k + l r b b - 1

                    b + r b + r - 1 b + r - k + l b + r - k lsquo O

                    IV2 Le vainqueur ne peut ecirctre deacutesigneacute qursquoapregraves un nombre pair de parties On considegravere les eacutevegravenements Ccedil = A gagne g2 = A gagne apregraves 2n par- ties ) puis amp2k = apregraves 2k parties aucun vainqueur nrsquoest encore deacutesigneacute On a alors

                    Ccedil = U 62 = U ( ~ 2 k n A gagne les parties 2c + icirc et 2k + 2 )

                    On en deacuteduit que P ( Ccedil ) = CI gtoP(euro2k )p2 Drsquoautre part on a facilement P(amp21+2) = P(euro21)2pq donc quel que soit k 2 O P ( amp 2 k ) = ( 2 ~ q ) ~ et finalement

                    n2 l k 2 0

                    IV3 Pour n E N on pose

                    2 ( k - 1) 2 k - 1

                    15lc52n-l

                    Par deacutefinition la famille des eacutevegravenements A est indeacutependante si pour toute partie finie J de N on a

                    j euro J j euro J

                    I1 suffit alors de remarquer que quel que soit i E Nrdquo P(A) = 12 et que pour tout k et quel que soit le k-uplet j 1 lt - + lt j k on a

                    1

                    En effet une partie du type Ajl n Aj n n Ajk-l est une reacuteunion drsquointervalles deux agrave deux disjoints de longueur 1 2 j k - 1 et construire son intersection avec

                    P(Aj n Aj2 n n A j k ) = P(Ajl n Aj2 n n A j k P l )

                    48

                    Aj consiste agrave (( couper )) chacun de ces intervalles en son milieu et agrave eacuteliminer le (( morceau )gt de droite On obtient alors par reacutecurrence

                    O 1

                    P(Aj n Aj n - n Aj) = - = P ( A j i ) P(Aj) 1 P(Aj) 2 k

                    IV4 couple ( i j )

                    Les variables X et Y sont indeacutependantes si et seulement si pour tout

                    P X = xi Y = y j = P X = X i P Y = Y j

                    E ( ( X - X i ) ( Y - Y j ) ) = E ( X - xz)E(Y - Y j )

                    De lrsquohypothegravese E ( X Y ) = E ( X ) E ( Y ) on deacuteduit par lineacuteariteacute de lrsquoespeacuterance

                    Et cette derniegravere eacutegaliteacute srsquoeacutecrit

                    (Xj-Zi)(yi-yj)PX = x j Y = yz = (Xj-xz)PX = Zj (y i -y j )PY = Yi

                    P X = xj Y = yz = P X = Xj P Y = Y i drsquoougrave

                    et les variables X et Y sont bien indeacutependantes O

                    IV5 Les fonctions f et g eacutetant toutes les deux croissantes quels que soient x et y f ( x ) - f ( y ) et g(x ) - g ( y ) sont de mecircme signe et donc pour tous 2 y E R

                    ( f (4 - f ( d ) ( 9 ( 4 - dd) 2 0

                    Soient alors X et Y indeacutependantes et de mecircme loi Apregraves avoir remarqueacute que f ( X ) g ( X ) E L1 (car f ( X ) et g ( X ) sont dans L2) on utilise le fait que

                    ( f ( X ) - f ( Y ) ) ( d X ) - d Y ) ) L 0

                    E ( ( fW - f ( Y ) ) ( S W ) - 9 ( Y ) ) ) 2 0 On a donc

                    (IV1)

                    On rappelle que f ( X ) et g ( Y ) sont indeacutependantes et qursquoon peut alors eacutecrire que E ( f ( X ) g ( Y ) ) = E ( f ( X ) ) E ( g ( Y ) ) I1 en est de mecircme des variables f ( X )

                    On rappelle aussi que E ( f ( X ) ) = E ( f ( Y ) ) et E ( g ( X ) ) = E ( g ( Y ) ) Lrsquoineacutega- liteacute (IVl) devient

                    et f ( Y ) 9 ( X ) et g ( Y ) et f ( Y ) et 9 ( X )

                    E (f(nm) 2 E ( f ( X ) ) E ( d X ) ) El

                    49

                    On applique ce reacutesultat agrave la variable X veacuterifiant (XI lt 1 et aux fonctions f(x) = i(i - x) et g(z) = -1(i + z) qui sont croissantes sur 1-1 i[ On obtient

                    cest-agrave-dire

                    IV6 Les diffeacuterentes variables aleacuteatoires consideacutereacutees ont une fonction de reacute- partition continue et deacuterivable sauf en un nombre fini de points (ici au point O) On veacuterifie de plus que cette fonction de reacutepartition est de classe C1 sur les intervalles sur lesquels elle est deacuterivable (ici It+ et K) Deacuterivant cette fonc- tion de reacutepartition on obtient une densiteacute de la variable aleacuteatoire par rapport agrave la mesure de Lebesgue (ie F ( z ) = j F(t) dt) Dans le cas ougrave X suit la loi exponentielle de paramegravetre 19 X prend presque sucircrement des valeurs positives et donc X 3 aussi Dautre part pour tout t gt O

                    P X ~ 5 tgt = P X 5 = i -e-

                    6 s i t gt O La fontion de reacutepartition de la variable X 3 est donc t H

                    Elle est continue et de classe C1 sur IR+ donc X 3 admet la densiteacute (obtenue en deacuterivant sa fonction de reacutepartition)

                    -e- sinon

                    On pose 2 = min(XY3) Les variables X et Y 3 eacutetant indeacutependantes on a pour t gt O

                    PZ gt tgt = P ( X gt tgt n y3 gt tgtgt = P X gt t P Y ~ gt tgt = e- e-

                    On en deacuteduit la densiteacute de 2

                    19(i + $-23) e- w+) si t gt O t H O sinon

                    On pose W = IX -YI Pour t gt O W 5 t = (XY) E A) ougrave

                    At = (w) E R2 Ix - YI 5 L I

                    50

                    Les variables X et Y eacutetant indeacutependantes on connait la loi du couple (X Y) il admet la densiteacute

                    Pour le calcul de P ( X Y) E At = JJA p(x y) dx dy il convient de N par- titionner gtgt At en posant At = A uuml A2 ougrave A = At f l O 5 x 5 t et A = At n t lt x On a alors

                    Donc IX - YI suit la loi exponentielle de paramegravetre O La meacutethode est identique dans la cas ougrave X suit une loi uniforme sur [-l l]

                    - l lt t lt l + 1 PX3 5 t = PX 5 fi = - 2

                    Ainsi X3 admet la densiteacute

                    1 t-23 si - 1 lt t lt 1 sinon

                    Si Z = min(x3 y ) on a pour -1 5 t 5 1

                    l - t l - f i PZ gt t = P(X gt t n y3 gt t ) = PX gt t py3 gt t = - -

                    2 2

                    On en deacuteduit la densiteacute de 2

                    La variable W = IX - YI prend ses valeurs dans [O 21 et le couple ( X Y) suit une loi uniforme sur le carreacute [-1 11 x [-1 11 cest-agrave-dire agrave densiteacute constante

                    51

                    CHAPITRE IV IND~PEN DANCI

                    sur [-1 11 x [-11] Pour O 2 t I 2 on a (avec pour A la mecircme deacutefinition que preacuteceacutedemment)

                    1 t2 -dxdy = t - -

                    PW I t = J An[-ii]x[-ii] 4 4

                    Dougrave la densiteacute de IX - YI deacutefinie par

                    S(2 - t ) si O lt t lt 2 sinon

                    IV7

                    deacuteduit

                    Pour tout u E IR on a F(F(u)) 2 u En effet si 2i = F(u) = infa F ( a ) 1 u donc F ( v ) gt_ u car F est continue agrave droite On en

                    F(U) I c F(F(U)) I F ( z ) c U I F ( z ) On peut bien sucircr eacutecrire les mecircmes inclusions pour les eacutevegravenements concernant la fonction G et on obtient

                    PF(U) 52 G(U) I Y i min(F(z)G(y))

                    Dautre part par deacutefinition de la fonction quantile F pour tout reacuteel z

                    F(F(z)) I z (IV2)

                    On a alors

                    U 5 F ( z ) c F(U) 5 F + ( F ( z ) ) car F est croissante

                    puis

                    Utilisant les mecircmes ineacutegaliteacutes pour la fonction G on a

                    U 5 F ( z ) c F(U) I x par (IV2)

                    U I F ( z ) fl U I G(Y)) = U I min(F(4 G(Y)) c F+(U) i n G(U) I Y

                    et passant aux probabiliteacutes on obtient lineacutegaliteacute

                    min(F(z)G(y)) i PF(U) 52 G(U) I Y O

                    Donc V est bien la fonction de reacutepartition du couple (F(U) G(U)) Ses marges ont F et G pour fonction de reacutepartition (voir Proposition 11127)

                    Soit H la fonction de reacutepartition dun couple ( X Y ) avec F et G fonction de reacutepartition respectives de X et Y On a X 5 z n Y I y c X I z donc H(z y ) 2 F ( z ) On a la mecircme ineacutegaliteacute pour la fonction G et ainsi H 5 V

                    O

                    52

                    S o I I JT IO N s

                    IV8 Pour tout reacuteels x X I xn on a lrsquoeacutequivalence

                    max xi I x rsquodi xi I x lltiltn

                    On en deacuteduit lrsquoeacutegaliteacute des eacutevegravenements

                    Mn Igt = n (xi 1x1 llti ln

                    et les variables Xi eacutetant indeacutependantes on obtient

                    Pour le min des X i lrsquoeacutequivalence

                    min xi gt x a V i xi gt x iltiltn

                    donne lrsquoeacutegaliteacute des eacutevegravenements

                    mn gt X ) = n xi gt xgt lltiltn

                    IV9 Le vecteur ( X I X 2 X n ) admet par rapport agrave la mesure de Le- besgue sur IRn la densiteacute f ougrave f ( x1 x) = e-rdquol eeumlZn donc pour i j

                    car Aij = ( x i x) xi = x j est un hyperplan donc de mesure de Lebesgue nulle Ainsi P(3 i j Xi = X j = O car

                    P - J i j xi = X j = P U X z = X j I C P X = X j = o O i j i j

                    53

                    CHAPITRE IV INDampFN~IAKCrsquoE

                    Drsquoautre part Z Y-) euroxp(n) car PZ gt t = P n i X i gt t = e-nt et N suit une loi uniforme sur (1 n En effet

                    PN = l = PX1 5 x2 X n

                    P N = lz gt t = S f ( ~ 1 xn ) dxn

                    De mecircme pour tout 1 5 k 5 n on a

                    P N = k Z gt t

                    Donc N et Z sont indeacutependantes

                    54

                    O L Li I I O N S

                    IV10 Pour toute fonction boreacutelienne borneacutee 4 on a

                    tx On obtient donc dP2 dpt+ - - amp Ce reacutesultat se prolonge aiseacutement par reacutecurrence agrave tout n 2 2

                    cl dPtn - etx dPn L(t)n -~ -

                    Pour tout t gt O suffisamment petit

                    P ( [x +CO[) = amp 7+ et dPn(u)

                    etx gt l+ dPn(u) = - Pn ([x +CO[) - L(t)n wn

                    On en deacuteduit lineacutegaliteacute

                    Pn ([x +CO[) 5 ~ ( t ) ~ eeumltX P ([x +CO[) (IV3)

                    O Dautre part Pn ([x +CO[) peut ecirctre majoreacute par lineacutegaliteacute de Chernoff (voir Exemple 111410(iii)) on consideacutere (X i ) i une suite de va indeacutependantes de mecircme loi P Pour t gt O suffisamment petit

                    On obtient alors P ~ ([z +CO[) 5 ~ ( t ) ~ e-tx (IV4)

                    Lineacutegaliteacute (IV3) est donc plus fine que lineacutegaliteacute (IV4)

                    55

                    CHAPITRE IV IND~PRNJ)A~-CE

                    IV l l tion par parties dans linteacutegrale cette relation jusquagrave p = 1 on obtient icirc ( p ) = ( p - l) r(1) = ( p - l) Pour montrer que r rQ = lp+g on peut proceacuteder de deux faccedilons

                    La relation de reacutecurrence iuml ( p ) = ( p - l)r(p - 1) vient dune inteacutegra- zp- e - dz Pour p entier en reacuteiteacuterant

                    - La premiegravere utilise les fonctions caracteacuteristiques la fonction caracteacuteris- tique de la loi r que lon calculera plus bas eacutetant pp(t) = - on veacuterifie que

                    On deacuteduit de cette relation et des proprieacuteteacutes des fonctions caracteacuteris- tiques que r r4 = rp+q

                    tion des deux densiteacutes 7 et T ~ Pour z 1 O on a

                    ( P p ( t ) ( P ( t ) = (P+q(t)-

                    - La deuxiegraveme est calculatoire il suffit de calculer le produit de convolu-

                    1 up- (z - u)QP1 du

                    (IV5) En posant u = zu dans la derniegravere inteacutegrale Jup-(z - u)q-du on obtient

                    e- + r(P)r(q)

                    (Yp YQgt(4 = 1 Yp(u)Yq(z - 4 du =

                    up-( - u)Q-l du = zP+Q- vP-(l - )Q- du 6 6 Linteacutegrale J vp-(i-v)q- dv est la fonction Beacuteta noteacutee ~ ( p 4 ) Leacutega- liteacute (IV5) devient alors

                    -2

                    Utilisant lidentiteacute classique() B ( p q) = w on obtient

                    (Yp YQ) = Yp+n- O

                    On deacuteduit alors de ce reacutesultat que si XI A sont des variables aleacutea- toires indeacutependantes suivant la mecircme loi exponentielle de paramegravetre 1 alors A1 + La fonction caracteacuteristique de la loi rp noteacutee pp(t) vaut

                    + A suit la loi I

                    Pour p reacuteel strictement positif le calcul de cette inteacutegrale peut se faire par la meacutethode des reacutesidus(2)

                    (Voir par exemple ltlt Principles of Mathematical Analysis raquo W Rudin McGRAW-HILL Voir par exemple (( Inteacutegration et probabiliteacutes Analyse de Fourier raquo G Letac MASSON

                    56

                    Remarquons neacuteanmoins que pour p entier une inteacutegration par parties donne

                    Et reacuteiteacuterant ce calcul jusqursquoagrave cpl(t) = A on obtient le reacutesultat

                    La suite (Sn)n eacutetant croissante on a Sk+1 5 t c SI 5 t et remarquant que

                    W(t) = k = S k I t lt S k + l gt

                    on a P W ) = k = PSk 5 t - PSk+l 5 t

                    Drsquoautre part

                    - - + ( k - 1) uk-2e-u d u par inteacutegr par part

                    t k - 1 -t t k - 2 -t - - e - e

                    ( k - l) ( I C - a)

                    Et par conseacutequent

                    tk k

                    P N ( t ) = I C = PSk 5 t - PSk+I 5 t = -e-t

                    soit N ( t ) c) P(t) O

                    IV12 chapitre IV La variable Sk suit la loi r k et admet donc la densiteacute

                    La loi de SI = X1 + + XI a eacuteteacute calculeacutee dans lrsquoexercice 11 du

                    si t 2 O

                    sinon fk(t) =

                    Pour calculer la loi du vecteur (YI Un) calculons drsquoabord la loi de ( S I Sn) On veacuterifie que le vecteur ( S I Sn) admet pour densiteacute la

                    57

                    fonction e- sur E = SI s) s1 5 5 s On peut proceacuteder de deux faccedilons

                    - Par reacutecurrence sur n en utilisant le fait que la loi de S sachant (Si S-i) = (SI s-1) est la loi de s-1 + X (voir Exemple VI65(ii)) La densiteacute de (SI S-l S) est donc donneacutee par

                    fn(sl s) = fn-l(sl ~ - l )e -~n+~n- l - e-Sn-le-~n+Sn-l - -Sn - - e par hyp de reacutec 0

                    - En consideacuterant une fonction boreacutelienne borneacutee q5 deacutefinie sur Rn ou plutocirct sur E et en calculant E(q5(S1 S))

                    E(q5(S1 Sn)) =

                    q5(zti ICI + z2 z1 + 2 2 t a + z)eeumlZ1 e- dz1 dz

                    ( 31 = 21

                    s2 = 21 + 2 2 Par le changement de variable dont la valeur ab-

                    (sn=z1+-+ICn solue du jacobien vaut 1 on obtient

                    s Sn+l Sn+l - Sn+d Si La densiteacute du vecteur aleacuteatoire (Ul Un Un+l) = (-

                    est

                    sur En+ = O I u1 I u2 5 I u 5 1 et u+1 2 O En effet pour tout fonction boreacutelienne borneacutee deacutefinie sur

                    ( ~ 1 un u+1) ++ eeumlUn+l

                    on a

                    ds1 dsn+l Sn+i

                    E((Ul U+1)) = (-+ En+i Sn+i

                    La transformation

                    de jacobien uE+l donne

                    (ul un+l) e-un+lun+l du1 du+i O = EL+l

                    58

                    S Pour obtenir la densiteacute du vecteur (snt e) on integravegre par rapport agrave la derniegravere variable

                    uE+le-un+ldun+l = n Ju+m Donc la densiteacute de (e amp) est constante eacutegale agrave n sur O 5 u1 5

                    o 5 un 5 1 j

                    IV13

                    a) La probabiliteacute que ltlt XI XI soient infeacuterieures agrave z et Xk+l X n soient supeacuterieures agrave J gt) est par indeacutependance des variables X i eacutegale agrave F(z)(l - F ( z ) ) ~ - On en deacuteduit que la probabiliteacute que ltlt k va- riables soient infeacuterieures agrave z et n - k soient supeacuterieures agrave z gtgt est eacutegale agrave

                    On peut alors eacutecrire

                    (i)F(z)l - F(z))-k

                    Xin 5 J = u k variables sont infeacuterieures agrave J j k z i

                    = u k variables sont infeacuterieures agrave z k z i

                    et n - k sont supeacuterieures agrave z

                    pour en deacuteduire

                    PXZ 5 x = F(z)l - F(z))n-k iltkltn

                    On deacuterive par rapport agrave z cette derniegravere expression

                    n

                    k=i

                    59

                    CHAPITRE IV INDEacutePENDANCE

                    ougrave a k deacutesigne le reacuteel (n l )Fk(z ) (n-k) ( l -F(z ) ) -k- l On obtient ainsi

                    Ce reacutesultat peut aussi sinterpreacuteter physiquement de la faccedilon suivante

                    on choisit une variable au hasard (n choix possibles) qui soit dans [z z+dz] (ce qui arrive avec une probabiliteacute de f ( z ) dz) parmi les autres variables on en choisit au hasard i - 1 ((7) choix possibles) au plus eacutegales agrave z (avec donc une probabiliteacute de F ( x ) ~ - ) puis on veut les (n-i) autres variables plus grandes que z (avec une probabiliteacute ( 1 - F ( Z ) ) - ~ ) On obtient

                    b) Leacutevegravenement Xin 5 z Xi+l+ gt y nest autre que leacutevegravenement i va- riables sont infeacuterieures agrave z et n - i sont supeacuterieures agrave y Sa probabiliteacute se calcule par un raisonnement analogue agrave la question preacuteceacutedente et vaut (S)F(z)i(l - F(y))-i

                    c) En notant F la fonction de reacutepartition du couple (XinXi+ln) on a pour z I Y

                    (1) I1 suffit de veacuterifier que quels que soient -00 lt z 5 y lt +CO on a

                    60

                    Or

                    = J- (JT+m i(n - i) ( ) f ( u ) f ( u ) F y u ) ( l - F(u))n-i-l d u ) d u

                    = i(n - i ) (gt 1 f (u)Fi - l (u) d u + m f ( u ) ( l - F(u))n-i-l du Y

                    = (7) Fi()(l - F(y))n-i = PXi 5 2 Xi+ln gt y o

                    e ) Le couple (Xin S ~ + I ~ ) prend ses valeurs dans R x R+ et pour (z y) E R X R +

                    (avec le changement de variable w = u - u dans la 2egraveme inteacutegrale)

                    De cette derniegravere expression on deacuteduit que le couple (Xi S ~ + I ~ ) admet pour densiteacute la fonction f deacutefinie par

                    f ) Si les X i suivent une loi exponentielle de paramegravetre 1 le couple (Xi Si+l) prend ses valeurs dans IR+ x IR+ et la variable Si+l admet pour densiteacute la fonction h deacutefinie par h(s) = s- g(z s) dx Pour s 2 O

                    61

                    on a donc

                    h(s) = i+m i(n - i ) ( y ) (l - e-z)i-l(e-z-s)n-i-l) dx

                    ) dx = Jil+m i(n - i ) (lsquo2rdquo) e-2z-s (l - e-z)i-l(e-z-s)n-z-l

                    En notant Ii cette derniegravere inteacutegrale et en inteacutegrant par parties on ob- tient facilement la relation Ii = $amp Ii-1 Reacuteiteacuterant cette identiteacute jus- qursquoagrave 11 = $ il vient

                    ( i - l) (n - i ) 1 1 I2 = Il=---- (n - l) (I) nrsquo

                    puis

                    (n - i ) ( i - l) 1 - n (i - i)(n - i - i)

                    h(s) = i(n - i) (n - l) n

                    et finalement S ~ + I ~ euroxp(n - i ) O

                    IV14 Pour (il i 2 in) E Nn lrsquoeacutevegravenement Ti = i l T2 -TI = 22 Tn - Tn-l = in srsquoeacutecrit

                    Les variables Xi eacutetant indeacutependantes

                    Drsquoautre part pour tout k entier

                    62

                    On deacuteduit de ce dernier calcul que les variables T I T2 - T I T - T-1 sont indeacutependantes et de mecircme loi La variable Ti suit la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p et sa fonction caracteacuteristique vaut

                    Remarquant que Tn = Ti + (T2 - T I ) + + (T - T-1) et utilisant lindeacute- pendance des Ti - Ti-1 on a

                    La variable T suit la loi binomiale neacutegative de paramegravetre ( n p )

                    IV15

                    a) On pose X n = Cili5 Ildi et on lui applique lineacutegaliteacute deacutemontreacutee dans lexercice 11110

                    On rappelle que E(X) = Cilti5n P(A) -+ 00 Soit alors M un reacuteel positif et soit N E N veacuterifiant pour tout n entier 2 N aE(X) gt M Degraves que n 2 N X 2 M 2 X

                    n -

                    aE(X) et donc

                    Dautre part

                    Soit E strictement positif fixeacute Pour n suffisamment grand on a alors

                    PX _gt M _gt (1 - a)2(i - E )

                    63

                    CHAPITRE IV INDEPENDANCE

                    et par conseacutequent

                    P(UX 2 M) 2 (1 - agtyi - E )

                    Cette ineacutegaliteacute est valable quels que soient O lt a lt 1 et E gt O En fai- sant tendre Q et E vers O on en deacuteduit P(UX 2 M ) = l M eacutetant arbitraire

                    En particulier pour tout entier N P(uumlX 2 N) = 1 et donc

                    P(nN Un X n 2 N ) = 1

                    La suite (X) eacutetant croissante on en deacuteduit que X converge presque O sucircrement vers linfini Donc P(A is ) = 1

                    b) On peut supposer que quel que soit i l(Ai) O et donc quitte agrave remplacer c par

                    m u P-(Al) PP1(A2) P-(A) c

                    on peut supposer que

                    vi$ P(Ai n A j ) 5 cP(Ai)P(Aj)

                    On reprend les notations et le raisonnement preacuteceacutedents on a

                    Il sensuit que pour tout entier N lineacutegaliteacute

                    est veacuterifieacutee si n est suffisamment grand

                    On note alors ON leacutevegravenement U n gt ~ X n - 2 N La suite (ON) est deacutecroissante donc

                    (1 - a)2 P(nNON) = limP(ON) 2 N C

                    gt o ( l - f f ) 2 On en deacuteduit P(A is ) 2 O

                    64

                    SOLLITIONS

                    IV16 et quon a

                    Remarquons que les eacutevegravenements Ak sont bien disjoints deux agrave deux

                    (IV6)

                    (IV7)

                    E(S2 14) = J Si dP 2 X 2 P(Ak) IC

                    En utilisant alors (IV6)(IV7)(IV8) et (IV9) on obtient n n

                    Eacutetant donneacute que E(S) = Var(Sn)

                    (IV9)

                    IV17 On prend c = 1 on pose 1

                    271 f(z y) = - euml ( 2 + y 2 ) 2 + h(z)h(y)

                    et on cherche alors h pour que les conditions requises soient reacutealiseacutees Lhypothegravese JR h(t) d t = O impliquera que

                    - JJRZ f(X Y) dXdY = 1

                    - les lois marginales seront gaussiennes centreacutees reacuteduites

                    65

                    On pose alors t si (tl 5 a O sinon

                    h(t) =

                    et on choisit a pour que f ainsi deacutefinie soit positive La fonction f est donc la densiteacute de probabiliteacute dun couple qui coiumlncide avec la densiteacute N(0 I d ) en dehors du carreacute [-a al2 mais distincte de celle-ci dans [-a al2 I1 est clair que

                    O Agrave noter que dautres fonctions h conviennent ce couple ne peut ecirctre gaussien

                    IV18 Le vecteur ( X Y ) prend ses valeurs sur une droite (presque sucircrement) car sa matrice de covariance C est non inversible Elle admet pour noyau la droite IR (2 -1) On a

                    Var(2X - Y ) = (2 -1) (6 12) (-1) = O

                    La variance de la variable 2X - Y est donc nulle Par conseacutequent 2X - Y est constante presque sucircrement et elle vaut zeacutero car son espeacuterance est nulle O

                    IV19 Pour tout boreacutelien de IFS noteacute A on a

                    PeacuteX E A = 12 P I X E A + 112 P X E - A 1 P X E A

                    car X est symeacutetrique Donc E X suit la mecircme loi que X On procegravederait de mecircme pour prouver que amp]XI suit la mecircme loi que X Le couple ( X amp X ) ne peut ecirctre gaussien car sa loi est porteacutee par la reacuteunion des deux droites y = x et y = -x

                    lV20 ristique

                    Soit l la matrice de covariance de X et ltpx = ltp sa fonction caracteacute-

                    v(ugt = E(e(J)) = e- i z tu ru u E p On peut calculer la fonction caracteacuteristique de Xe noteacutee ve

                    Le calcul de la fonction caracteacuteristique de Xeacute donne le mecircme reacutesultat donc Xg et Xe suivent la mecircme loi que celle de X Dautre part il est clair que le couple (Xe X eacute ) est un couple gaussien en tant que transformation lineacuteaire du couple gaussien ( X Y ) On va montrer que Xe et Xg sont indeacutependantes en montrant que la matrice de covariance de

                    66

                    (Xe Xeacute) est diagonale par blocs Plus preacuteciseacutement la matrice de covariance C de (XeXeacute) eacutetant une matrice de MPd(R) Xe et Xeacute sont indeacutependantes si et seulement si C srsquoeacutecrit sous la forme

                    Soit A E Md(R) veacuterifiant AtA = r Les vecteurs X et Y suivent alors la mecircme loi que le vecteur AG ougrave G y+ N(0 Id)

                    il est clair que le couple (XeXeacute) suit la cos 61 sin 6Jd - sin 6Id cos 6Id Notant A4 =

                    mecircme loi que le vecteur aleacuteatoire de

                    des vecteurs indeacutependants suivant la loi N(0 Id) La matrice de covariance de (Xe Xeacute) est donc

                    111 (t A) (n) ougrave les G~ sont

                    M (ti) - lsquo ( M (fi)) = M (lsquoO) t111= (lsquoO) Donc Xe et Xeacute sont indeacutependantes O

                    IV21

                    a) On va reacutesoudre cette premiegravere question pour des variables aleacuteatoires reacuteelles Le cas de variables aleacuteatoires agrave valeurs dans Rd se traite de ma- niegravere analogue sans difficulteacute suppleacutementaire

                    p(s + t)p(s - t ) = E ( e ) i( s+t)X )E( ei( s- t )X

                    - - E(ei(s+t)x)E(ei(S-t)Y)

                    = E(ei(s+t)xei(s-t)Y) car X et Y ont mecircme loi

                    car X et Y sont indeacutependantes = E(e is (X+Y) i t (X-Y))

                    = E(eiS(X+Y))E(ei t (X-Y))

                    = E(eisx)E(eisY)E(eitX)E(e-itY) car X + Y et X - Y sont indeacutependantes

                    car X et Y sont indeacutependantes = v2(sgtcp(t)v(-tgt = cp2(sgtlcp(t)l O

                    lsquodt7 cpw = v(t)21v(t)12rsquo

                    En prenant t = s dans la relation preacuteceacutedente on obtient

                    puis en remplaccedilant t par t2 et en reacuteiteacuterant lrsquoopeacuteration n fois il vient

                    lsquodt E R lsquodn E N cp(t) = cp ( - n)2n Iv () I Z n 67

                    CHAPITRE IV INDEacutePENDANCE

                    On deacuteduit de cette relation que quel que soit t cp(t) O En effet si cp srsquoannule en un certain a alors ~ ( a ) = O et donc

                    trn E N cp (g) = O (IV 10)

                    En rappelant que cp est continue en O et que cp(0) = 1 un passage agrave la limite dans (IV10) donne la contradiction

                    Lrsquoapplication

                    est continue (ougrave U deacutesigne lrsquoensemble des complexes de module 1) Par un argument topologique (theacuteoregraveme de relegravevement) on obtient lrsquoexis- tence drsquoune application continue f R -i R telle que cp(t)lcp(t)l = On a

                    cp(tgt = ~cp(tgtl e i f ( t ) = elnlV(t)l+if(t)

                    Drsquoougrave lrsquoexistence drsquoune application + continue de R dans C telle que p ( t ) = e+(t) O

                    b) Soient gP et +i les parties paire et impaire de +rsquo crsquoest-agrave-dire

                    II = + $+ avec paire et IIi impaire

                    Utilisant le fait que cp(-t) = cp(t) la relation eacutetablie agrave la question a) donne

                    -

                    +(s + t ) + +(s - t ) = 2+(s) + +(t) + +(-t) (IV11)

                    En identifiant les parties impaires il vient

                    +i(S + t ) + + i ( S - t ) = 2+i(S) (IV 12)

                    Pour t = s on obtient quel que soit s sii(25) = 2+i(s) Pour t et s quelconques dans IRd en posant t = SI- ti et s = SI+ t i on obtient par (IV12)

                    Si(S1) + IIi(tl) = +i(Sl +t i )

                    La fonction $ eacutetant continue on en deacuteduit par un raisonnement classique (pour tout s E Rd et 1 E R $+(Zs) = l+i(s) via une deacutecomposition du reacuteel 1 en base 2) que IIi est lineacuteaire Et IIi eacutetant agrave valeurs dans il existe alors m et mrsquo E tels que

                    vt E Rd +i(t) = (t mrsquo) + i ( t m)

                    68

                    - La relation cp(-t) = cp(t) donne

                    l ipgt - liiw = l i p ) + lii(tgt (IV 13)

                    et donc amp(t) = S($( t ) ) et amp(t) est un complexe imaginaire pur Par O

                    c) On utilise agrave nouveau la relation (IV11) et identifiant les parties paires

                    l i p b + t ) + $ p ( s - t ) = 2 ( l i p ( s ) + l i p gt gt (IV14)

                    Remplaccedilant dans cette relation le couple ( s t ) par les deux couples (s + tl + t 2 s ) puis ( s + t l s + tz) il vient

                    conseacutequent m = O et pour tout t E I W ~ +i(tgt = i ( t m)

                    2 s I p ( sgt + 2 l i p ( s + t 1 + t 2 ) - l i p (ti + t 2 ) = 2 l i p ( s + t 1 ) + 2 l i p ( s + t 2 ) - ampI (t 1 - t 2 )

                    l i p ( t 1 - t 2 ) = 2 l i p ( t 1 ) + 2 l i p ( t 2 ) - l i p ( t 1 + t 2 )

                    Utilisant agrave nouveau la relation (IV14) on peut remplacer amp(tl - t 2 ) par

                    et obtenir la lineacuteariteacute par rapport agrave la deuxiegraveme variable de Q(s t ) Fina- lement Q est bien symeacutetrique et bilineacuteaire Par (IV13) 7++ est agrave valeurs reacuteelles

                    Enfin pour tout t E IRd (cp(t)( 5 1 et Icp(t)l = e $ p ( t ) donc lip(t) 5 O et O

                    d) Dapregraves la question preacuteceacutedente lip est une forme quadratique neacutegative

                    donc Q est bilineacuteaire symeacutetrique et neacutegative

                    La fonction caracteacuteristique de X seacutecrit

                    cp(t) = ei ( t m ) + s p ( t )

                    Cest la fonction caracteacuteristique dune loi gaussienne

                    IV22

                    O

                    a) Soient XI X X n variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi v et de fonction caracteacuteristique $ Si la loi de XI^ + Xz +

                    + X est celle de X noteacutee p alors

                    cpX(t) = cp X1n+X2n+-+Xnn ( t ) = 9x1 ( t ) f cpXgt ( t ) = $(t)

                    (voir Proposition IV23)

                    Reacuteciproquement si cpX(t) = $E(t) et si 2 1 ~ Z sont n variables indeacutependantes de mecircme loi et de fonction caracteacuteristique sin alors la loi de 21~ + - e 1 + Z est p (voir Theacuteoregraveme 11152) et donc p est infiniment divisible

                    69

                    1) (i) Dans le cas ougrave p = Sa pX(t) = cita Remarquant que

                    et utilisant (a) on deacuteduit que 6 est infiniment divisible si X I X sont indeacutependantes et de mecircme loi Sa alors X i + - + X suit la loi Sa On peut aussi remarquer p = Sa signifie que X est presque sucircre- ment constante eacutegale agrave a On peut alors eacutecrire X = X I + + X n avec X i presque sucircrement constante eacutegale agrave a n

                    (ii) Si x - N(ma2) alors

                    Donc X suit la mecircme loi que X I + +X ougrave les va X sont indeacute- pendantes et de mecircme loi N(rnn Donc X est infiniment divisible

                    (iii) Si X P(A) alors e ~ ( e z t - l ) = ( e $ ( e t t - l ) ) n

                    (PX(t) =

                    Donc X suit la mecircme loi que XI + + X ougrave les va Xi sont indeacutependantes et de mecircme loi P(An ) Donc X est infiniment divi- sible

                    (iv) Si X suit une loi de Cauchy n px(t) = e - 1 1 = (e- l t l )

                    Donc X suit la mecircme loi que X I + + X ougrave les va Xi sont in- deacutepedantes et suivent la mecircme loi que X n Donc X est infiniment divisible

                    c) (i) Si B est un intervalle ne contenant ni O ni 12 alors pour tout z E B et y E B on a neacutecessairement J + y O et z + y 1 Donc

                    P(Y + 2 E B + B ) = p ( B + B ) = o Dautre part

                    (Y E B ) n (2 E B ) c (Y + 2 E B + B ) v v(B x B ) 5 p ( B + B ) = o donc

                    70

                    (ii) Si B est lrsquoun des intervalles ] - co O[ ]O 12[ ou ]12 +m[ drsquoapregraves c) (i) et lrsquoindeacutependance de Y et 2

                    P ( ( Y E B ) n (z E B ) ) = P(Y E B gt ~ = o On en deacuteduit P(Y E O 12) = 1

                    (iii) En posant P(Y = O) = a et P(Y = 12) = b et toujours sous lrsquohypothegravese ltlt Y et 2 suivent la mecircme loi et sont indeacutependantes raquo on a P(Y + 2 = 12) = 2ab Donc Y + 2 ne suit pas la mecircme loi que X et p nrsquoest pas infiniment divisible

                    d) On pose 2 = eitY et donc (pY(t) = E ( 2 ) Drsquoautre part 2 =

                    ampO - q N = k ) et

                    E(znN=k) = E(eitxl eitxk I=) = E(eitxl) E(eitxk)E(nN=k)

                    = p(t)kPP(N = I C

                    Par convergence domineacutee on obtient alors

                    Observant que

                    on conclut que Y est infiniment divisible Plus preacuteciseacutement soient

                    N N ~ N ~ N ~ x ~ x x ~ xrdquox2x1x2 x X k x x X E

                    une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes ougrave les Xi et les Xa suivent la mecircme loi ougrave N suit la loi de Poisson P(A) et ougrave N1 N 2 N n suivent la mecircme loi de Poisson P(Xn) On pose

                    alors Y1 + + Y suit la mecircme loi que Y

                    71

                    CONVERGENCE DE SUITES DE VARIABLES ALEacuteATOIRES

                    Eacutenonceacutes

                    V1 Soit (Xn)nEW une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles sur un espace proba- biliseacute (a A P ) on suppose quil existe une suite de reacuteels (un)nEW telle que les seacuteries

                    n n

                    soient convergentes Deacutemontrer que la seacuterie E X est ps convergente

                    V2 variance ( c T ) ~ ~ convergeant en loi vers une variable aleacuteatoire X

                    Soit (Xn)TLEw une famille de variables aleacuteatoires gaussiennes centreacutees de

                    a) Montrer que la suite ( c T ) ~ ~ est convergente et en deacuteduire que X suit une loi gaussienne Eacutetudier le cas ougrave les X ne sont pas centreacutees

                    1 ) ) On suppose que X + X en probabiliteacute Deacutemontrer que X converge vers X dans tous les espaces LP

                    V3 Montrer que pour J gt O

                    Soit maintenant (Xn)nEW une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes toutes de mecircme loi N(0l) Montrer que

                    lim sup x = 1 p-s n+cc J27ogn

                    Montrer eacutegalement que

                    V4 Soit (X i ) iE I une famille de variables aleacuteatoires reacuteelles sur (a A P ) on sup- pose quil existe une fonction G [ O 00 [- [ O oa [ veacuterifiant limt+oo G(t) t = cc telle que supiEI E(G(IXi1)) est fini Deacutemontrer que la famille (X i ) iE I est unifor- meacutement inteacutegrable

                    V5 (0 A P ) convergeant en loi respectivement vers X et Y

                    Soient (Xn)nEN et (Y)EN deux suites de variables aleacuteatoires reacuteelles sur

                    a) On suppose que pour tout n X et Y sont indeacutependantes et que X et Y sont indeacutependantes Deacutemontrer que X + Y converge en loi vers X + Y Donner un exemple montrant que lhypothegravese dindeacutependance est indispensable

                    I ) ) O K ~ suppose que Y = O Prouver que X + Y converge en loi vers X et XY corivergc en loi vers O

                    V6 Soit (an)-- une suite de nombres appartenant amp [ O 11 on lui associe une suite (X71)nEW de variables aleacuteatoires indeacutependantes sur un espace probabiliseacute (R A P ) dont les lois veacuterifient

                    si t lt O + (i -a)tn si t E [0 1]

                    si t gt 1

                    Agrave quelles conditions sur (a)-N la suite (X)nEN converge-t-elle en loi en pro- babiliteacute presque sucircrement

                    V7 Montrer que la probabiliteacute P converge eacutetroitement vers la probabiliteacute P si et seulement si 1ini7L+cc J 4 d ~ = J 4 d~ pour toute fonction 4 infiniment diffeacuterentiable agrave support compact

                    74

                    V8 Une formule drsquoinversion de la transformeacutee de Laplace

                    a ) Soit (A) = CnEW e-rsquo$amp la loi de Poisson de paramegravetre A Montrer que si X est de loi P(A8) alors ( X - M ) A converge en probabiliteacute vers O lorsque X -$m En deacuteduire que

                    1)) Soit ~ ( t ) = eeuml tX dP(z) la transformeacutee de Laplace drsquoune loi P sur IR+ Montrer que L ( t ) est deacuterivable Montrer que si P est de fonction de reacutepar- tition F alors

                    lim o - X k L ( k ) ( A ) = F ( z ) --a k

                    k i X X

                    en tout point de continuiteacute de F

                    V9 Soient X Y deux variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes Notons f X la densiteacute de X

                    Une formule drsquoinversion de la transformeacutee de Fourier

                    a ) Montrer que ~ ( e - ~ ~ ~ c p ~ ( ~ ) ) = E ( ( ~ ~ ( x - t ) ) t E IR

                    1)) Prendre Y de loi N(0a2) et supposer (px inteacutegrable par rapport agrave la nie- + CO montrer la formule donneacutee au sure de Lebesgue En consideacuterant

                    ThCoregraverrie 11154

                    f x ( ~ ) = amp euml i t x p X ( t ) dt

                    c) Montrer que pour tous zy et m gt O

                    (Px (4 d t

                    oo sin(tx) On rappelle que JO

                    En deacuteduire que si J et y sont des points de continuiteacute de Flsquo alors

                    d t = signe(z)~2

                    ce qui donne une formule drsquoinversion de Fourier et montre que px caracteacute- rise F X et donc Px

                    75

                    CHAPITRE v CONVERGENCE DE SLJITES DE VARI4BLES ALEacuteATOIRES

                    V10 Soit (Xi ) i2 l une suite de variables aleacuteatoires de loi uniforme sur [ O 11 Soit N une variable aleacuteatoire de loi binomiale B(np) et indeacutependante des X i Montrer que nminlltiltN _ - Xi converge en loi lorsque n --f 00 vers une variable aleacuteatoire exponentielle de moyenne lp

                    V l l Appliquer le theacuteoregraveme limite central agrave une suite (X) de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Poisson de paramegravetre 1 pour trouver la limite de la suite

                    un = e-n c $ n E N o g lt n

                    V12 Soit (Xi)i2l une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes et de mecircme loi P On appelle mesure empirique de X I X la loi de probabiliteacute P = n- C1siIIL 6xi (cette mesure est aleacuteatoire puisque les Xi le sont) Montrer que presque sucircrement P converge eacutetroitement vers P

                    Indication uhliser la deacutefinlition 4l i et lu loi forte des grands norrrbres Si F (resp F ) est ba fmiction de reacutepartition de P (ESP P ) on prendra garde nu fait que l ensemble de mesure nulle sur lequel 1irnTL+= FrL(t) F ( t ) doit pouvoir ecirctre pris iridkpesidant tif t 6 cette fin on peut utiliser ln mraquonotonie et In borriitude de F

                    V13 Notons U(P) la variable aleacuteatoire reacuteelle cigt L-ZX ougrave les X i sont in- deacutependantes de loi B(1p) et soit L ( P ) la loi de UTp) Soit J E [ O 11 Notons z = Cigtl 2-izi son deacuteveloppement en base 2 -

                    a) En utilisant la loi forte des grands nombres montrer que sous L) pour presque tout 5 la proportion de 1 dans le deacuteveloppement en base 2 (ie n-l xi) tend vers p En deacuteduire que les lois L(P) sont eacutetrangegraveres les unes par rapport aux autres

                    b) Montrer que L(12) est la mesure de Lebesgue sur [ O 11 (loi uniforme sur [011)

                    Montrer que les lois L(P) nont pas de parties discregravetes Donc si p O 1 2 1 la fonction de reacutepartition de C ( P ) est continue mais pas absolument continue

                    76

                    EacuteNONClsquoEacuteS

                    V14 Au Theacuteoregraveme IV31 nous avons vu comment construire une suite infinie de variables aleacuteatoires indeacutependantes Donnons ici une construction plus explicite sur IR Soient X n 2 1 les variables aleacuteatoires de loi i(112) construites agrave lrsquoExemple IVl7ii En utilisant lrsquoexercice V13 et lrsquoExemple V13irsquo montrer qursquoon peut construire une suite (Un)gtl de variables aleacuteatoires uniformes sur [ O 1 1 indeacutependantes

                    Iiidicatiraquon considelsquorer la constriction en tnuriglc

                    -

                    ui = 2-1x + 2-lsquox2 + 2 P X 4 + 2PX7 + u2 = 2r1xlt + 2-rsquox5 + 2-ldquoxx + u3 = 2r1xrj + 2-rsquoamp + rsquo rsquo

                    l i d = 2-rsquoXlo +

                    Montrer alors que si lrsquoon se donne une famille de loi Pi i E N sur IR on peut construire une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles ( Zi) iEN indeacutependantes telles que Zi est de loi Pi Nous avons donc dans ce cas une preuve constructive du Theacuteoregraveme de Kolmogorov IV31

                    V15 On considegravere une marche aleacuteatoire sur Z partant de lrsquoorigine repreacutesenteacutee par une suite (X) de variables aleacuteatoires sur un espace probabiliseacute (fl A P ) mutuellement indeacutependantes et de mecircme loi de Bernoulli sur - 1 l de para- megravetre O lt p lt 1 (autrement dit P X = 1 = 1 - P X = -1 = p pour tout n) On pose S = Xi + + + X n 2 1 et par convention So = O La variable aleacuteatoire S repreacutesente donc la position au tenips n du marcheur parti de O On srsquointeacuteresse agrave la probabiliteacute de revenir une infiniteacute de fois agrave son point de deacutepart crsquoest-agrave-dire agrave la probabiliteacute de lrsquoeacutevegravenement

                    A = S = O pour une infiniteacute de n

                    a) Deacutemontrer que Sn converge presque sucircrement vers une limite que lrsquoon preacutecisera

                    11) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que P(A) = O si p 12

                    c ) On suppose agrave preacutesent que p = 12

                    (il Pour tout k 2 O soit Z = (sp+i - ~p)dlsquo iF Prouver que z I a mecircme loi que S2kamp En deacuteduire en faisant usage du theacuteoregraveme limite

                    77

                    CHAPITRE V ClsquoONVERGENClsquoE DE SUITES DE VARIARLECgt mAroIrtIils

                    central que pour tout reacuteel M

                    P ZI 2 M = 00

                    (ii) Conclure de la question preacuteceacutedente que P supk 21 2 M = 1 pour tout A l puis que P supk IZkI = 00 = 1 En deacuteduire que

                    (iii) Deacutemontrer avec la loi du 0-1 que lrsquoeacutevegravenement BS = supnL1 Srsquofi = +CO est de probabiliteacute 0 ou 1 Soit B- = infgti S T L f i = -00)

                    Deacutemontrer que P ( B f ) = P(B-) Conclure agrave lrsquoaide de la question preacuteceacutedente que P(B+) = P(B-) = 1

                    (iv) Deacuteduire de ce qui preacutecegravede que P(A) = 1

                    V16 On appelle distance en variation totale la quantiteacute

                    Soient p et v deux mesures de probabiliteacute sur un espace mesurable ( E a)

                    Soient X et Y deux variables aleacuteatoires sur (n A P ) de lois respectives Prdquo et PY

                    a) Montrer lrsquoineacutegaliteacute I(Px - PYll lt_ P X Y

                    1)) Soient Y et E deux variables aleacuteatoires indeacutependantes sur (n A P ) Y de loi de Poisson de paramegravetre O lt p lt 1 et E de loi de Bernoulli de paramegravetre 1 - (1 - p ) e p Soit X = 1 - li(E=Y=Ogt Calculer la loi de X et deacutemontrer que lrsquoon a P X Y lt p 2

                    c ) Soit S une variable aleacuteatoire de mecircme loi qursquoune somme de n variables aleacuteatoires indeacutependantes de lois de Bernoulli de paramegravetre p O lt p lt 1 i = 1 n Deacutemontrer qursquoil existe une variable aleacuteatoire 2 suivant une loi de Poisson de paramegravetre X = Clltzltnp2 telle que _ _

                    d) Retrouver le Theacuteoregraveme V56 pour pi = Xn X gt O 1 5 i 5 n (n 2 A)

                    78

                    ci OLT TT I O N s

                    Solutions

                    Vl On considegravere les eacutevegravenements X agt que lrsquoon note A Eacutetant donneacute que CP(A) converge drsquoapregraves le lemme de Borel-cantelli P(A i s ) = O Donc pour presque tout w E R X(w) = a agrave partir drsquoun certain rang (deacute- pendant de w ) Pour un tel w la seacuterie CX(w) converge car par hypothegravese En a converge

                    O Donc E X est presque sucircrement convergente

                    v2

                    a) Soit (X) une suite de variables aleacuteatoires de loi N(0 a) avec

                    La suite des fonctions caracteacuteristiques (pXn ( t ) ) converge simplement sur R vers pX(t) donc

                    On en deacuteduit que la suite (a) est convergente vers un reacuteel a positif Dans le cas ougrave a gt O pX(t) = eumlu2t22 et la variable X suit donc la loi gaussienne N(0a2) En revanche le cas a = O donne une convergence en loi vers la variable constante eacutegale agrave O qui nrsquoest pas gaussienne

                    On suppose deacutesormais que X suit la loi N(m a) On a

                    et donc en prenant les modules

                    Comme preacuteceacutedemment on en deacuteduit que la suite (an) est convergente vers un reacuteel a

                    La suite (X) eacutetant convergente en loi elle est uniformeacutement tendue (voir par exemple la suite du Theacuteoregraveme V44 page 128) Par conseacute- quent en consideacuterant les eacutevegravenements X E [m - a M + a] on obtient que la suite (m) est neacutecessairement borneacutee

                    79

                    CHAPITRE v CONVERGENCE DE SUITES DE VARIABLES ALEacuteATOIREY

                    Si (rn) admet deux points daccumulation distincts alors la suite (eitmn) ne peut converger pour toute valeur de t En conclusion (rn) converge vers un reacuteel rn et

                    eitmn-ant22 -3 eitm-02t22 n

                    La suite (X) converge en loi vers la loi de Gauss N(m a2) dans le cas ougrave O O ou bien vers la constante rn si n = O

                    b) Par le reacutesultat du a) X est gaussienne centreacutee et de variance cr2 Dapregraves le Corollaire V36 il suffit de montrer que la suite ( E ( ~ X ~ ~ ) ) est majoreacutee On pose X = aY et Y suit donc une loi normale centreacutee reacuteduite De plus

                    n

                    E(IXnIp) = nE(IYnIP) = nE(IYolP) I K p

                    ougrave KP est une constante indeacutependante de n dont lexistence est assureacutee par la convergence de la suite (on) La suite (X) converge donc dans LP pour tout p

                    V3 Montrons que pour tout x gt O

                    Pour la premiegravere des ineacutegaliteacutes une inteacutegration par parties donne

                    _ _ t 2 t-l t e - 5 d t = - - dt l+cc e-$ d t = I+

                    X

                    On eacutecrit

                    et on en deacuteduit

                    80

                    SOLUTIONS

                    Soit alors O lt E lt 1 On pose

                    Xn gt (1 - euro) = xn 2 221nn(1- E )

                    On a alors

                    t 2 e - 7 d t

                    1 P(An) - J27F v 5 G ( l - amp )

                    J2lr J G ( 1 - euro) Jinn 1 - i n n ( i - ~ ) ~ 1 1

                    N- -K--

                    On reconnaicirct le terme geacuteneacuteral drsquoune seacuterie de Bertrand divergente Les eacutevegrave- nements A eacutetant indeacutependants par le lemme de Borel-Cantelli on obtient P(A is) = 1 Pour E strictement positif on considegravere maintenant les eacutevegravenements

                    Xn B = ~ gt (1 + amp) x 2 G ( l + amp ) J2lnn - pour lesquels

                    1 - i n n ( i + ~ ) ~ 1 1

                    J27 J G ( 1 + E ) Jinn N- -K--

                    On reconnaicirct ici le terme geacuteneacuteral drsquoune seacuterie de Bertrand convergente Agrave lrsquoaide du lemme de Borel-Cantelli on obtient P(Bis) = O De ces deux reacutesultats on deacuteduit que

                    Xn d G limsup ___ = 1 ps

                    Montrons maintenant que

                    crsquoest-agrave-dire

                    lt 1 + E -+ 1 maxiltiltn Xi J2irin n

                    Pour cela on montrera

                    O

                    81

                    1) P(1- E lt m z nrsquo 1

                    Tout drsquoabord

                    et les variables Xi eacutetant indeacutependantes

                    n

                    ltl+E=J-JPxi5(l+E)d5Kz i=l

                    = (PXi 5 (1 + E ) G ) n

                    par lrsquoeacutequivalent (V2)

                    Drsquoautre part

                    drsquoougrave

                    max Xi n-tm

                    ce qui prouve a) Pour montrer b) on montre que P ms 5 1 - E -t O

                    82

                    En effet

                    = ( 1 - P Xz gt dzG( 1 - amp) )

                    par leacutequivalent (V2) 1

                    - o n++m

                    Ce qui prouve b) En remarquant que P(An n Bn) -+ 1 degraves que l(An) -+ 1 et P(Bn) -f 1 on obtient le reacutesultat O

                    V4 Sans perte de geacuteneacuteraliteacute on suppose les X i positives et on note que pour tout reacuteel a Jxtgtnr XidP = JtdPxt(t) On pose

                    Soit A gt O arbitraire et a0 tel que t gt a0 + y gt A Si a gt ao on a

                    M = S U P ~ E ~ E(G(Xi)) lt 00

                    1 M dPXz( t ) 5 - A E(G(Xi)) 5 - A di E I l+m t dPXz( t ) 5 l+

                    On en deacuteduit Xi dP O SUP iEZ 1 Xigt a++m

                    La famille ( X i ) i E ~ est donc uniformeacutement inteacutegrable

                    v5

                    a) On utilise les fonctions caracteacuteristiques

                    E(eit(xfyn) gt = E(eifXX)E(eityn) car X et Y indeacutependants

                    -+ E ( e i tx ) E ( city) n

                    = E(eit(X+Y)) car X et Y indeacutependants

                    O

                    83

                    CHAPITRE V CONVERGENCE DE SLJITES DE VARIAHLES ALEacuteATOIRES

                    Donc X + Y converge en loi vers X + Y Pour se convaincre de limportance de lhypothegravese dindeacutependance il suf- fit de consideacuterer une variable aleacuteatoire X suivant une loi normale N(0l) et poser

                    x=x Y= -x On a ainsi

                    X n + X Y - + X et X+Y = O C C

                    n n

                    b) Pour tout IL E R et tout E gt O

                    xn F x - E n IKl I E c xn + y i x En consideacuterant les eacutevegravenements contraires puis les probabiliteacutes respec- tives on obtient

                    FX-(z - E ) 5 FXn+Yn(z) + P)Y) gt E

                    De mecircme

                    X gt + E n gt E c X n + Yn gt IL

                    puis F X n +un (IL) F F X ( z + E ) + P(YI gt E

                    De ces deux ineacutegaliteacutes on obtient

                    F X ( z - E ) - PIYI gt E 5 FX+Yn(z) F X q z + amp) + PIYI gt E

                    La fonction F X n eacutetant croissante on deacuteduit lencadrement

                    IFXnfYn(IL) - Fx(z)I 5 F X ( z + E ) - F X ( z - E ) + PIYI gt amp

                    On considegravere alors IL point de continuiteacute de F X On peut choisir E aussi petit que lon veut avec de plus z - E et z + E points de continuiteacute de F X et F X ( z + E ) - F X ( z - E ) arbitrairement petit Pour de tels IL et E

                    on a

                    limsup ( F ~ ~ + ~ ~ ( I L ) - F ~ ( ~ ) I 5 ~ ~ ( z + E ) - F ~ ( I L - E ) n

                    C On en deacuteduit Fxn+yn(x) -$ F x ( z ) et X + Y t X

                    On va montrer que le produit X Y converge en probabiliteacute vers O Pour tout entier k

                    IXnl lt k n IYnl lt $1 c IX Ynl lt i 84

                    S o L I IT IONS

                    et donc IXnYnl 2 c IXnl L k u IYnl 2 $ 1

                    I1 srsquoen suit

                    PIXn Yl 2 I PIXnl 2 k + PIYI 2 $1 Soit E gt O La suite (X) eacutetant convergente en loi elle est tendue Donc quel que soit n PIXl 2 k lt E si est k est suffisamment grand Drsquoautre part la suite (Y) convergente en loi vers une constante converge en probabiliteacute vers cette constante (voir Exemples V42 (iv)) donc PIYnI 2 -amp lt E si n suffisamment grand Finalement

                    La variable ( X Y) converge en probabiliteacute et donc en loi vers O 0

                    V6 pour lequel la suite ( P X 5 t ) soit convergente

                    Pour que la suite (X) converge en loi il faut qursquoil existe un t ~ ] 0 1 [

                    ier cas Si la suite (a) ne tend pas vers O alors quel que soit t ~ ] 0 1 [

                    P X 5 t = a + tn + antn N an

                    Dans ce cas il est neacutecessaire que (an) soit convergente Si a -+ a la suite (X) converge en loi vers la loi de Bernoulli a60 + (1 - cy)amp 2e cas Si la suite (a) tend vers O alors la suite (X) converge en loi vers X = 1

                    En conclusion pour que (X) converge en loi il faut et il suffit que a soit convergente vers un reacuteel a et (X) converge alors en loi vers a60 + (1 - a)amp Pour pouvoir affirmer que la convergence soit une convergence en probabiliteacute il faut et il suffit que la limite X soit constante presque sucircrement crsquoest-agrave-dire a -+ O ou a --f 1 De mecircme pour pouvoir affirmer que x X -+ O (resp 1) presque sucircrement il faut et il suffit que C P X gt E lt 00 (resp CPi - X gt E lt w) pour tout E (voir Proposition V 12 Lemme de Borel-Cantelli) crsquoest-agrave-dire si C(i - a) lt 00 (respCa lt w)

                    V 7 Lrsquoensemble des fonctions infiniment diffeacuterentiables agrave support compact noteacute CK est dense dans Co(R) muni de la norme uniforme On va montrer dans un premier temps que

                    85

                    CHAPITRE v CONYERGEWCE DE SUITES DE VARI4BLECcedil 4LlAT011lES

                    Soit (+p)p une suite drsquoeacuteleacutements de Cg convergente vers + dans (Co(R) 1 1 1 1 ) On a

                    Ces deux derniers termes sont aussi petits que lrsquoon veut pourvu que p soit suffisamment grand pour le premier et que n soit suffisamment grand pour le second On a ainsi montreacute (V3) Soit deacutesormais cp E (espaces des fonctions continues borneacutees) et ( f k ) k

                    une suite croissante de fonctions positives dans Cg veacuterifiant

                    0 5 j k 5 1 et Vx E R f k ( X ) + 1 k

                    Quel que soit cp E cb(R) on a

                    5 llpll(1 - f k ) dPn -t- 1 cp f k d P - 1 f k dPn 1 + I(flI - f k ) dP

                    le dernier terme est aussi petit que lrsquoon veut pourvu que k soit suffisamment grand et le deuxiegraveme terme pour k alors fixeacute est aussi petit que lrsquoon veut pourvu que n soit suffisamment grand Enfin concernant le premier terme on remarque

                    I1 est donc aussi petit que lrsquoon veut

                    V8

                    a) Soit E strictement positif

                    J f k dPn) n+w l(ltpI( (I - f k ) dP

                    si n suffisamment grand

                    86

                    SOLLITIONS

                    La majoration utiliseacutee eacutetant lineacutegaliteacute de Tchebitchef appliqueacutee agrave X x On en deacuteduit que converge en probabiliteacute vers O et donc converge en loi vers O

                    Pour x gt O on a

                    x -AB

                    CI 1 si x gt O k x++w O s i z lt O

                    donc -xe (Wk e

                    kltXx

                    b) Par utilisation des theacuteoregravemes de deacuterivation sous le signe inteacutegral() la fonction L est deacuterivable sur RS En effet

                    (i) t H eeuml tx est deacuterivable sur Rs pour tout x 2 O (ii) Si a gt O pour tout x 2 O et tout t 2 a Ize-tXl 5 Ixe-I E

                    Donc L est deacuterivable sur [a +m[ avec L(t) = amp+oc)(-x) e-tx dP(x) Le reacuteel a gt O eacutetant quelconque on en deacuteduit que L est deacuterivable sur R On peut reacuteiteacuterer ce raisonnement pour prouver que quel que soit IC E N L est k fois deacuterivable sur R avec

                    L(P) car borneacutee

                    Pour prouver leacutegaliteacute demandeacutee on utilise le reacutesultat montreacute en a) On remarque

                    et donc par convergence domineacutee

                    Voir par exemple (lt Calcul inteacutegral raquo J Faraiit EDP Scierices 87

                    CHAPITRE v CONVERGENCE DE SIJITES DE VARIABLES ALEacuteATOIRES

                    Si II est un point de continuiteacute F alors part pour tout II gt O

                    I[[dP(8) = F ( z ) Dautre

                    On obtient donc pour tout II gt O point de continuiteacute de F

                    Concernant le cas particulier II = O la somme preacuteceacutedente vaut L(X) et agrave nouveau par convergence domineacutee

                    lim L(X) = I dP(8) = F(0) X++m s

                    v9

                    a) On utilise le theacuteoregraveme de Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151)

                    E(eeumli ty px(Y)) = E(e-ztY eiyxfx(II) dx)

                    = E ( ei(Yxc-tY f x O d X )

                    E ( e i Y ( x - t ) f x ( z ) dx par le thm de Fubini

                    O = J = E ( p Y ( X - t ) )

                    b) On rappelle que si Y suit une loi normale N(0 u2) on a p Y ( t ) = eeumla2t22 Lidentiteacute montreacutee preacuteceacutedemment devient alors

                    (V4) vt E(e-Zty px(y)) = E(e-$(x- t )2)

                    et cette derniegravere expression nest autre que lexpression au facteur LL J2n pregraves de la densiteacute dune variable X + 2 avec 2 indeacutependante de X et suivant la loi N(0 a2 ) (voir Exemples IV24(iv))

                    88

                    SOLUTIONS

                    Drsquoautre part lorsque a -+ +oo la variable aleacuteatoire 2 converge en loi vers O (regarder par exemple la convergence des fonctions caracteacuteris- tiques) et drsquoapregraves le reacutesultat eacutetabli agrave lrsquoexercice V5b)rsquo X + 2 - X en loi On a donc pour toute fonction continue agrave support compact $

                    U-++CC

                    En utilisant (V4) on obtient

                    Drsquoautre part sous lrsquohypothegravese ltlt px inteacutegrable raquo et par convergence do- mineacutee

                    s Y2 V t e-ztYpx(y) e - s d y ---+ U-t+CC e-ZtYpX(y) d y

                    Agrave nouveau par un argument de convergence domineacutee on a

                    $(t) (1 eeumlitYpX(y) e-$ d y ) d t 27r

                    Et de lrsquoidentiteacute

                    J

                    valable pour toute fonction continue agrave support compact on deacuteduit que

                    27r 1 e-ZxYpX(y) d y p s o

                    c) On suppose ici que 2 lt y On applique le theacuteoregraveme de Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151) pour inteacutegrer la fonction

                    e-itx - e-ity e i t Z

                    it ( t 4

                    89

                    I

                    sur lespace ([-m m] x R X 63 d P X ) I1 vient

                    e-itx - e-ity eit d t 8 dPX ( z )

                    it

                    sint(z - x) dt - Im sin t ( z - Y)

                    7 1 0 t

                    Lexpression entre parenthegraveses tend vers 1 1 ~ ~ [ ( z ) + l 2 ( l l ~ x ~ ( z ) + n Y ) ( z ) ) lorsque m tend vers +CO et peut ecirctre majoreacutee par une constante indeacute- pendante de m et de z Par convergence domineacutee on a

                    Pour x et y points de continuiteacute de F X cette derniegravere inteacutegrale vaut F x ( y ) - F x ( z ) et on obtient bien la relation demandeacutee qui carateacuterise donc F X et donc la loi Px O

                    V10 Soit t E [ucirc i ] On a

                    n

                    n min xi gt tgt = Un min xi gt tgt n N = IC i lt i j N n l j i lt N n

                    k=O n

                    90

                    SOL11 1 IONS

                    Les Xi et Nn eacutetant indeacutependantes il sen suit

                    Pour t g [O il le calcul est trivial et finalement

                    dt E R P(n min Xi 5 t ) --f P(Y 5 t ) ougrave Y y-f amp x p ( p ) lltiltN n

                    V l l Si (Xn)gtl est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant la mecircme loi de Gisson (A) on sait que X1 + X Z + + Xn v+ P(nX) avec en particulier E(X1 + + X n ) = nX et Var(X1 + + Xn) = nX On prend alors X = 1 et on applique le theacuteoregraveme limite central

                    XI+ + X - n 1 O _ - t 2 1 lt ucirc z - e 2 d t = - 2 6 -cc Or

                    Dougrave le reacutesultat nk 1

                    e-n - - - k n++w 2

                    OSkltn

                    V12 Soit F la fonction de reacutepartition de XI et t E R On pose

                    La suite (Xl)i21 est alors une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi et dapregraves la loi forte des grands nombres

                    xi + + x ps -f E ( X i ) = P(X1 5 t ) = F ( t )

                    n On note alors

                    Rt = w E 0 pour lesquels la convergence a lieu

                    Xi(w) +-+xltwgt = E a n

                    91

                    CHAPITRE V CONVERGENCE DE SYITES DE ~ ~ I I I A B L E S ALEacuteATOIRES

                    Soit (tn) une suite de rationnels ltlt surjective sur Q raquo (On pourrait consi- deacuterer toute autre suite veacuterifiant tn n E N dense dans IR) On considegravere R = nnR On a l(az) = 1 On prend w E 0 et on note Fk la fonction de reacutepartition de Pk =

                    IC- c i lt i lt k xi() Soient t E IR un point de continuiteacute de F et E gt O I1 existe alors ti et t j tels que

                    ti lt t lt t j et O lt F ( t j ) - F(ti ) lt E

                    Pour tout k E N Fk(ti) I Fk(t) I Fk(tj) et pour tout n Fk(tn) c F(tn) donc par passage agrave la limite quand k tend vers +oo

                    F(ti ) I liminf Fk(t) 5 limsupFk(t) 5 F( t j )

                    Le reacuteel E eacutetant arbitraire (Fk(t))k converge vers F ( t ) Donc presque sucircrement P converge eacutetroitement vers P O

                    k k

                    V13

                    a) On considegravere les variables Xi deacutefinies sur (RAP) Dapregraves la loi forte des grands nombres

                    On note 0 = w E R CfXi(U) p nce

                    P(0 ) = 1 et donc PU((E) = 1 et ainsi

                    Soient p q ~ ] 0 1 [ avec p q On pose

                    On a eacutevidemment EP n E4 = 0 et donc

                    PU) (EPgt = 1 et PU) ( ~ 4 ) = O

                    Ainsi les lois C(P) sont eacutetrangegraveres les unes par rapport aux autres O

                    b) On considegravere lintervalle dyadique [ ~ 2 ~ ( k + 1)2n[ de [O 11 ougrave n est un entier quelconque et O 5 IC 5 2n - 1

                    92

                    Si X deacutesigne la mesure de Lebesgue X([IC2 (IC+1)2[) = 1 2 n Dautre part la reacutealisation ou non de leacutevegravenement U(12) E [ ~ 2 ~ ( I C + 1 ) 2 n [ ne deacutepend que des valeurs prises par XI X n Plus preacuteciseacutement on a

                    u(li2) E [ I C ~ ~ ( I C + i gt 2 n ] - x = i lgt n - n xn = ingt

                    pour des i l lindeacutependance des variables Xi

                    in deacutetermineacutes dans O 1 ) de maniegravere unique Utilisant

                    1 PU(IZ) E [IC2n ( I C + 1 ) 2 n ] = PX1 = i l x x P X n = in = - 2n

                    Donc C(12) coiumlncide avec la mesure de Lebesgue sur les intervalles dya- diques Observant quune union dintervalles dyadiques se deacutecompose en une union disjointe dintervalles dyadiques (puisque lintersection de deux intervalles dyadiques est un intervalle dyadique) C(12) et la mesure de Lebesgue coiumlncident sur lalgegravebre de Boole engendreacutee par les intervalles dyadiques Par la Proposition 147 elles coiumlncident sur la tribu engen- dreacutee qui nest autre que la tribu engendreacutee par les intervalles cest-agrave-dire la tribu des boreacuteliens Donc d1l2) est la mesure de Lebesgue sur [O 11

                    O Remarque o n peut aussi prouver que dl) est la mesure de Lebesgue sur [O 11 e n utilisant les fonctions caracteacuteristiques Si U deacutesigne la variable aleacuteatoire Ck21 3 o n a

                    eitU - eitCkgtl 3 2k ) E(1ime itCLl$$)

                    - - lim(E(eitCk=l $ ) 7 par convergence domineacutee

                    P(tgt = E( 1 - E( n X

                    n

                    De plus

                    et o n peut facilement montrer que

                    cos ($) - cos (g) sin (g) = (+gt-I sin (i) O n e n deacuteduit alors

                    Dougrave q5U(t) = it Cest la fonction caracteacuteristique de la mesure de Lebesgue sur [O 11 donc les mesures cokcident

                    93

                    Drsquoautre part pour z = 3 E [O 13 -

                    PU(P) = xgt = pnl[xi = xi]) = O pour tout p e O il Pour p O et p 1 la mesure L(P) nrsquoadmet donc pas de partie discregravete et si de plus p 12 elle nrsquoest pas absolument continue (par rapport agrave la mesure de Lebesgue) car eacutetrangegravere agrave celle-ci

                    V14 Drsquoapregraves lrsquoexercice V13 les variables Ui suivent la mecircme loi uniforme sur [O 11 Drsquoautre part il est clair que la construction en triangle agrave partir des Xi indeacutependantes permet drsquoassurer que les Ui sont indeacutependantes Enfin si Fi deacutesigne la fonction de reacutepartition de Pi et Fi+ sa fonction de quan- tile (voir Proposition 11127)rsquo alors la suite (Zi)i = (FC(Uigt)i est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes avec Zi de loi Pi o

                    V15

                    a) Drsquoapregraves la loi forte des grands nombres

                    q presque sucircrement (ougrave q = 1 - p )

                    1)) Supposons p gt q et soit a veacuterifiant O lt a lt p - q On note 0rsquo lrsquoeacutevegravene- ment

                    Ainsi llsquo(arsquo) = 1 et pour tout w E Rrsquo il existe N E N veacuterifiant

                    I1 est clair que quel que soit n 2 N Sn(w) O donc w e A Par conseacute- O

                    (i) La variable 2 = ( S 2 k + 1 - S2) = (X2k+l + - + X2+) suit la mecircme loi que ( X I + + + ~ p ) car les xi ont mecircme loi et sont indeacutependantes Drsquoautre part lrsquoeacutecart-type de X i valant 1 le theacuteoregraveme limite central donne

                    quent A n 0lsquo = 0 et donc P(A) = O

                    c)

                    94

                    2 Donc Pzk 2 M ampJp e z d t -4_ O e t

                    la seacuterie x k _ gt ( ) P Z k L M diverge grossiegraverement et O

                    (ii) Les eacutevegravenements Zk 2 M k = O 1 sont indeacutependants car les variables z k sont indeacutependantes Du lemme de Borel-Cantelli (voir Theacuteoregraveme IV35) on deacuteduit Pzk 2 M is = 1 En particu- lier

                    x k gt O pzk 2 M = 0

                    V M PsUPZk 2 M = 1 k

                    Dautre part

                    On note agrave nouveau R = w E R tel que supk I z k ( W ) I= +CO On a

                    Pour w E R

                    Dapregraves lidentiteacute (V5) la suite --in ne peut ecirctre borneacutee et donc 6

                    O

                    95

                    (iii) Lrsquoeacutevegravenement B+ srsquoeacutecrit

                    Donc B+ appartient agrave la tribu terminale des tribus o ( X n ) et O

                    En consideacuterant la suite -Xnrsquo on montre que P(B+) = P(B-) et on a

                    drsquoapregraves la loi du 0-1 P(B+) = O ou 1

                    sP l $ l= +a c B+ rdquo B-

                    et par (V6)rsquo on a P(B+) = P(B-) = 1 O (iv) On raisonne par lrsquoabsurde en supposant que P(A) lt 1 On a

                    - A = (A n Brsquo) U (A n B-) la reacuteunion eacutetant disjointe ici

                    Drsquoougrave P(A) = P (An B+) + P (2 n B-) gt O donc lrsquoun des deux termes est neacutecessairement strictement positif disons le premier On a alors P (An B-) lt P(A) et

                    P(B-) = P(B- n A ) + P(B- n A) I P(A) + P(B- n 2) lt P(A) + llsquo(A) = 1 drsquoapregraves la derniegravere remarque

                    Or P(B-) = 1 drsquoougrave la contradiction Donc P(A) = 1 O

                    V16

                    a) Pour tout B E A on a

                    X E B = ( X E B n X = Y ) u ( X E B n x Y )

                    et donc

                    P X E B = ~ ( x E B n X = Y ) + P ( X E B n x Y )

                    96

                    De mecircme pour Y drsquoougrave

                    I P ~ ( B ) - Prsquo(B)~ = JP(x E B n X Y )

                    -P(Y E BI n X Y)J L P X Y

                    Ainsi I(Px - PyI( 5 P X Y O

                    11) Remarquons drsquoabord que pour O lt p lt 1 on a O lt 1 - (1 - p)eP lt 1 La variable X suit une loi de Bernoulli avec

                    P X = O = PE = OPY = O = ((1 - p)eP) e-P = 1 - p

                    Donc X --+ B ( p ) On a

                    X Y = (Y = O n E O) u Y 2 2

                    et donc

                    = e-P(i - (i - p)eP) + i - eeumlP - p e euml P = - p e euml p + p 5 p 2 car eeumlp 2 i - p O

                    c ) En srsquoinspirant de la question preacuteceacutedente on considegravere pour 1 5 i 5 n Y yf P(pi) et ~i y-f B(l-(l-pi)eP~) avec de plus Y I Yz Y ~ 1 E~

                    indeacutependantes On construit alors X i = 1 - l(icirc=K=o) I1 est alors clair que Xi yf B(pi ) et que les Xi sont indeacutependantes

                    On pose S = C X i et Z = CY La variable Z suit une loi de Poisson de paramegravetre C p i

                    De lrsquoinclusion n i X i = y Z c S = Z on deacuteduit S Z c UiXi y Z puis

                    a

                    i

                    Drsquoougrave lrsquoexistence de 2 veacuterifiant (IPS - PzI( 5 x p O

                    97

                    En particulier

                    Vk E N

                    98

                    PROBABILITEacuteS ET ESPEacuteRANCES CONDITIONNELLES

                    Eacutenonceacutes

                    VIl Soient X et Y des variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi inteacute- grables Comparer les lois des couples ( X X + Y ) et (Y X + Y ) En deacuteduire que E ( X 1 x + Y ) = E(Y I x + Y ) = ( X + Y)2

                    VI2 leur somme quelle est la loi de Xi sachant que S est paire

                    X1 et X eacutetant les reacutesultats indeacutependants de deux jets de deacutes et S eacutetant

                    VI3 reacuteelle Deacuteterminer la loi de X conditionneacutee par X A a

                    Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle quelconque et soit a une constante

                    VI4 n E W

                    Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans IV telle que pour tous rn

                    P x 2 M + n I x 2 m = P x 2 n

                    (on dit que X est sans meacutemoire)

                    i l ) On pose P X = O = a Deacuteterminer la loi de X

                    1)) Soit Y une copie indeacutependante de X Quelle est la loi de S = X + Y Deacuteterminer la loi conditionnelle de X sachant S = p p E W Interpreacuteter le reacutesultat

                    VI5 Soit X = (X) une suite de variables aleacuteatoires Soit N line variable aleacuteatoire agrave valeurs dans N indeacutependante de la suite X Montrer que X N est une variable aleacuteatoire Montrer que pour tout k E N la loi de X N sachant N = k est la loi de X k

                    VI6 Soient X I X des variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant des lois de Poisson de paramegravetres respectifs A l A Deacuteterminer la loi conditionnelle du vecteur aleacuteatoire ( X I X) sachant que Ciltilt X i = n - _

                    VI7 la loi N(0 l ) Deacutemontrer que la loi de X I sachant S =

                    N(Sn 1 - 1n)

                    Soient X I X des variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant chacune X i est la loi

                    VI8 ucirc gt O Eacutetablir que

                    Soit X une variable aleacuteatoire suivant une loi exponentielle de paramegravetre

                    Montrer que cette proprieacuteteacute caracteacuterise la loi exponentielle parmi les lois agrave densiteacute Prouver que 1irnh-o h - l ~ t lt x lt t + h 1 x gt t = B pour tout t

                    VI9 Soient X et Y deux variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes de loi N(O 1) On pose X = R cos B et Y = R sin B

                    a ) Montrer que X + Y et X - Y sont indeacutependantes et en deacuteduire la loi de R2 sachant que Y = X

                    l t l c t r t o i O i l p o 7 f F c i r c I P = $((-Y t 1-y + (X ~ Y)])

                    I ) ) Montrer que R et ucirc sont indeacutependantes et en deacuteduire la loi de R2 sachant que ucirc = n4 ou 571-14 (cest-agrave-dire sachant que Y = X )

                    ( ) Pour montrer que les reacutesultats ne sont pas contradictoires preacuteciser les sous- tribus de Conditionnement dans les deux questions

                    VI10 On se donne une matrice carreacutee JP = ( t i j ) l j i j l n Deacuteterminer agrave quelle condition sur P il existe des variables aleacuteatoires X et Y agrave valeurs dans 1 n telles que

                    P gtI = P Y = j I X = i Z J = 1 n

                    On appellera une telle matrice matrice de transition (voir chapitre VIII)

                    100

                    P eacutetant une matrice de transition (loi conditionnelle de Y sachant X ) on deacutesigne par M le vecteur de IRn repreacutesentant la loi de X Mi = P X = i i = 1 n Deacutemontrer que la loi de Y se repreacutesente par le vecteur tPM

                    V I l l Nous avons vu agrave lrsquoexercice V614 comment construire une suite infinie de variables aleacuteatoires indeacutependantes sur lrsquoespace probabiliseacute ( [ O 11 B([ O il) A) Agrave lrsquoaide de lrsquoexercice V614 construire sur cet espace une suite de vecteurs aleacuteatoires indeacutependants de loi Pi i E IV donneacutees sur IR2

                    VI12 Soit P une loi sur IR2 de marges Px et P y et ( X Y ) de loi P Soit Fxlv(x) la fonction de reacutepartition de la loi conditionnelle C ( X I Y = y) Soient U V deux variables aleacuteatoires indeacutependantes et de loi uniforme sur [ O 1 1 Montrer que le couple (i t(U)Fx(FYC(U)(V)) est de loi P Ceci donne un proceacutedeacute de simulation drsquoun vecteur aleacuteatoire

                    VI13 On reprend les notations de lrsquoexercice IV13 Montrer que

                    n-i P 2 s 1 amp72 = z = 1 - F ( z + s ) ) 2 E IR s 2 O

                    et que

                    VI14 Soient X I X des variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes et de mecircme loi admettant une densiteacute f Soit XI 5 5 X ces variables aleacuteatoires ordonneacutees et deacutefinissons les espacements Sin = Xin - Xi-l 2 5 i 5 n qui mesurent les distances entre les variables adjacentes (faire un dessin) Soit

                    la fonction de reacutepartition empirique des espacements laquelle compte la propor- tion drsquoespacements plus petits que zn Notons

                    Soit enfin Jin = 1 si aucune des variables XI X ne tombe dans lrsquointervalle ] X i Xi + x n ] et Ji = O sinon

                    101

                    I) hdontrer que le vecteur (Il I) est eacutechangeable crsquoest-agrave-dire que sa loi est invariante par permutation des coordonneacutees (voir aussi exercice 11168)

                    1)) Montrer que n

                    n - 1 - _ Ln(x) = (n - 1)y I

                    lltiltn

                    () Montrer que suit une loi de Bernoulli de paramegravetre

                    (1) Eacutevaluer P ~ i = 1 I = i

                    cgt) Montrer que limn-m E(L(x)) = L ( z ) et que limn+m E ( L ( x ) ~ ) = L ( x ) ~

                    f ) En utilisant la continuiteacute la bornitude et la monotonie de L montrer que

                    lim sup ~L(S) - L(z)l = O n+m X E R

                    en probabiliteacute

                    (Pour n assez grand ce reacutesultat donne une ideacutee sur la taille des eacutecarts entre les points aleacuteatoires adjacents XI+ X)

                    VI15 La proposition 11127 nous donne une faccedilon drsquoengendrer des variables aleacuteatoires reacuteelles pourvu que la fonction de quantile soit facile agrave calculer Ce nrsquoest pas toujours le cas en pratique Une meacutethode assez efficace est la meacutethode dite du rejet qui fonctionne comme suit Soient f g deux densiteacutes sur IR On souhaite simuler une variable de densiteacute g en supposant qursquoon sache facilement simuler une variable de densiteacute f et qursquoil existe une constante c telle que g 5 c f Soit ( X U ) un couple de variables aleacuteatoires indeacutependantes respectivement de lois de densiteacute f et uniforme sur [ O 11

                    a) Montrer que le couple ( X c U f ( X ) ) est uniformeacutement distribueacute sous le graphe de f

                    - f = ( x y ) ER2 o 5 Y L c f ( z ) crsquoest-agrave-dire qursquoen notant X la mesure de Lebesgue sur IR2

                    VA E B(IR2) P ( X c U f ( X ) ) E A = X(A n f)

                    102

                    En deacuteduire que L ( X I c U f ( X ) 5 g ( X ) ) a pour densiteacute g

                    I ) ) Soient (U X ) des couples indeacutependants de mecircme loi que ( X U ) Soit NO =

                    O et

                    Montrer que P Ni = k = (1 - c - l ) k - l c~ l et que E(N1) = c Montrer que XN i 2 1 est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de lois de densiteacute g Expliquer pourquoi en pratique il faut prendre c le plus petit possible

                    N = min i 2 N_1 cUf(X) 5 g(X) i 2 1

                    VI16 (Processus de Poisson)

                    a) On considegravere une famille de variables aleacuteatoires ( X i X) indeacutependantes et uniformeacutement distribueacutees sur [ O t 1 On note Xi 5 5 X la famille reacutearrangeacutee dans lrsquoordre croissant On dit alors que ( X I 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] Donner la loi de ( X i 5 5 X)

                    Irrdtccitiori or) p o i i r i i i t i i t rodu i i t 1 r i (nicinblf i

                    A = (XI I 5 7 ) ) (X(I) F I X( )) po i i i to i i l r p r i r n i i t ~ i t i o n (T iI I I t rsquo l i r r ~ ~ ~ ~ t i

                    1)) Montrer que si (Xi 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] alors la loi conditionnelle de ( X I 5 5 X-i) sachant X = 2 a la loi drsquoune (n - 1)-statistique drsquoordre sur [ O X I

                    c ) Supposons que (XI 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] Consideacuterons des reacuteels O = t o 5 ti 5 5 t = t et des entiers O = IC0 5 ki 5 5 kp = n Montrer que

                    P v j = O p - 1 vi = k + 1 k+irsquo X E] t t+1]

                    103

                    CHAPITRE VI PROBABILITrS E I ESPERANCES CONDITIONNELLES

                    (1) On considegravere une suite de variables exponentielles de paramegravetre A indeacute- pendantes (Tk)kgtl et on note Sn = TI + + T n 2 1 Calculer la loi de (SI S) puis la loi de S Montrer que la loi conditionnelle de (SI Sn) sachant Sn+l = s est la loi dune n-statistique dordre sur [ O s 1

                    c) On pose Nt = E lt[otj(Sn) Montrer que la variable Nt est finie presque sucircrement En utilisant c) et d) montrer que pour tous O = t o 5 tl 5 5 t pour tous entiers k l kn on a

                    En deacuteduire que les variables Ntz - NtzpI sont indeacutependantes et suivent des lois de Poisson de paramegravetre A( t i - ti-1)

                    104

                    soi 1 1 I O N S

                    Solut ions

                    VIl Les couples ( X X + Y ) et (Y X + Y ) suivent la mecircme loi On peut le montrer en utilisant les fonctions caracteacuteristiques Notons p la fonction carac- teacuteristique de X (et de Y ) On a pour tout (a b) E IR

                    E(ei((b)r(XA+Y))) = E(ei((+b)X+bY) 1 = d a + b) p ( b ) = E(ei((ab)gt(YX+Y)) gt On en deacuteduit que E ( X I X + Y ) = E(Y I X + Y ) Dautre part E ( X + Y I X + Y ) = X + Y = E ( X I X + Y ) + E ( Y I X + Y ) d o n c

                    X + Y E ( X 1 x + Y ) = E(Y 1 x + Y ) = 2 Remarque le fait que E ( X I X + Y ) = E(Y I X + Y ) pourrait se justifier ainsi toute variable aleacuteatoire 2 a ( X + Y)-mesurable seacutecrit sous la forme f ( X + Y ) O n a donc

                    E ( X 2 ) = E ( X f ( X + Y ) ) = E(Yf(X + Y ) ) = E(Y2)

                    La deuxiegraveme eacutegaliteacute eacutetant justifieacutee par le fait que ( X X + Y ) et (Y X + Y ) suivent la mecircme loi

                    VI2 Les variables X I et Xz sont indeacutependantes et

                    V i j E 12 6 P X = iY = j = P X = iPY = j = 136

                    On a P S est paire = 12

                    Vi E (1 6 P ( X 1 = i I S est paire = 16 et

                    VI3 borneacutee on eacutecrit

                    On suppose ici que O lt P X gt u lt 1 Pour p une fonction boreacutelienne

                    Cp(Xgt = Cp(x)nxlta + dx)nxgta 7

                    E ( v ( X ) I x A a ) = ltp(x)nxltu + E(cp(X)qxgta I x A 4

                    en remarquant que p(X) l l Xla est une fonction de X A a donc a ( X A u)- mesurable Lespeacuterance conditionnelle donne

                    105

                    ougrave K est une constante eacutegale agrave J cp(X) dP( w I X gt a) On en deacuteduit que

                    si x 5 a si x gt a C ( X ) sous P ( I X gt a)

                    C ( X I X A a = z ) =

                    VI4

                    a) Quel que soit m E N on a

                    P X 2 m + l 1 x 1 m = P X 2 l

                    Crsquoest-agrave-dire

                    Vm E N P X 2 m + i = P X 2 m P X 2 i = (i - a ) P X 2 m

                    La suite ( P i x 2 m) est donc geacuteomeacutetrique de raison 1 - a et pour tout m E N7 P X 2 m = (1 - u ) ~ On en deacuteduit

                    P X = I C = P X 2 k - P X 2 k + l = (1 -a)rdquo

                    La variable X suit une loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre a

                    b) Les deux variables X et Y eacutetant indeacutependantes on a pour tout k E N IC

                    P S = I C = C P X = i PY = IC -i i=O

                    IC IC

                    = C(1 - amp(l - )k-i = Cay1 - a)IC = ( k + l )a( l - a) i=O i = O

                    On reconnaicirct la loi binomiale neacutegative de paramegravetre (2 a) Quel que soit O 5 k 5 p

                    P X = krsquo s = P l p s =pgt

                    P X = k I s = P =

                    - P X = k Y = p - k ) - pis = P l P X = k P Y = p - k - 1

                    - - - PS = P l p + 1lsquo

                    La variable S peut ecirctre interpreacuteteacutee comme eacutetant le nombre drsquoeacutechecs obte- nus lors drsquoune suite drsquoeacutepreuves de Bernoulli reacutealiseacutees jusqursquoagrave lrsquoobtention de 2 succegraves Le calcul preacuteceacutedent montre que sachant que S = p le nombre drsquoeacutechecs obtenus jusqursquoagrave lrsquoobtention du premier succegraves suit une loi uniforme sur 12 p + l

                    106

                    Y o I I IT I ~ N s

                    VI5 Pour tout boreacutelien B la partie

                    X N E B = u Xk E B n N = I C k E N

                    est mesurable Drsquoautre part pour tout IC E N et tout B boreacutelien

                    P ( X E B n N = I C ) P N = I C

                    P X N E B I N = I C =

                    - - P ( X E B n N = I C ) P N = I C

                    PXk E B P N = I C P N = I C

                    - - = PXk E B

                    Donc la loi conditionnelle de X N sachant N = I C est la loi de Xk 0

                    VI6 La variable aleacuteatoire X I + + X suit une loi de Poisson de paramegravetre X 1 + + A = X (voir Exemple IV24 ( i i ) ) et pour tout ( i l i) tels que il + + + i = n on a

                    n X - - i l A An

                    On en deacuteduit que la loi conditionnelle du vecteur ( X I X) Cllilp Xi = n est la loi multinomiale M ( n X1X ampA)

                    sachant

                    VI7 On considegravere le couple gaussien ( X I S) On sait alors (voir VI4) que la loi conditionnelle de X1 sachant S = s est une loi gaussienne de moyenne E ( X 1 I S = s) et de variance E ( ( X 1 - E(X1 I S))2) I1 est clair que E(X1 I S) = E(amp I S) quel que soit 1 5 i 5 n (car (Xi S ) et (XiS) ont mecircme loi) et que E(S I Sn) = S = C i E ( X i I S) On en deacuteduit

                    S E(X1 I s = s ) = -

                    n Drsquoautre part

                    s n n2 E ( ( X 1 - E(X1 I S))2) = E ( ( X i - $)2) = E (x - 2x1 - + )

                    107

                    Par conseacutequent

                    2 Sn S i 2 Sn sn 2 1 1 E ( X - 2 X 1 - + - ) = E ( X 1 ) - 2 E ( X 1 - ) + E ( - ) =1- -+- = I - -

                    n n2 n n2 n n n Donc la loi de X1 sachant S = Cilil Xi est la loi N(n 1 - i) O

                    VI8 On note F x ( t ) la fonction de reacutepartition de la variable X et Cx( t ) = 1 - F x ( t ) (la coda de la variable X ) Si X suit une loi exponentielle de para- megravetre 8 Cx( t ) = exp(-8t) et pour tout s t gt 0

                    - -OS - p - X gt s P X L t + s - P X 2 t + s I x gt t = P X gt t

                    Reacuteciproquement si une variable aleacuteatoire X admettant une densiteacute veacuterifie

                    P X 2 t + s I X gt t = P X gt s s t 2 O sa coda C( t ) est continue sur R et veacuterifie

                    v s t 2 O C(t + s ) = C(t)C(s) (VI1) En prenant t = s = O dans la relation (VIl) on obtient C(0) = 1 et on en deacuteduit que X est positive presque sucircrement Drsquoautre part par un reacutesultat classique drsquoanalyse toute fonction continue sur IR+ veacuterifiant (VIl) est de la forme C(t ) = exp(-8t) (ici 0 gt O car O I Q(t) L 1) La variable X suit donc une loi exponentielle de paramegravetre 8

                    O Enfin

                    P t lt X lt t + h 1 X gt t - e-et - eeumle(t-th) -

                    h h eeumlet 1 - -eh - 8 O - -

                    h L+O

                    VI9

                    a) Le couple ( X + Y X - Y ) est un couple gaussien centreacute et E ( ( X + Y ) ( X - Y ) ) = E ( X 2 - Y 2 ) = E ( X 2 ) - E(Y2) = O Donc X + Y et X - Y sont indeacutependantes

                    La variable R2 = i ( ( X + Y ) 2 + ( X - Y ) 2 ) = h(X+Y X - Y ) avec X+Y et X - Y indeacutependantes donc la loi conditionnelle de R2 = h ( X +Y X - Y ) sachant X - Y = O est la loi de h(X+YO) (voir Exemple VI35(ii)) crsquoest-agrave-dire la loi de ( X + Y ) 2 On a X +Y -N(o2) et pour t 2 0

                    P i ( X + Y ) 2 I t = P - J 2 t 5 X + Y 5 A = 2F(amp)

                    108

                    SOLUTIONS

                    avec F fonction de reacutepartition de N(02) On en deacuteduit que $ ( X + Y ) 2 admet la densiteacute

                    si t 5 O f ( t ) =

                    h) On considegravere que ucirc prend ses valeurs dans E [O 2 ~ [ On veacuterifie que pour tout ( t a ) E [027T[XRT

                    a t 2

                    27T P ( R 5 t n ucirc 5 a) = -(i - e-) = PR 5 tP8 _lt a

                    (Par un calcul eacuteleacutementaire drsquointeacutegrale double) On en deacuteduit lrsquoindeacutepen- dance de R et de 8 O

                    La variable R2 est alors indeacutependante de 8 et la loi conditionnelle de R2 sachant ucirc est donc la loi de R2 Pour t 2 O on a PR2 5 t = 1 - e- Ainsi R2 suit la loi exponentielle de paramegravetre 12

                    c) La tribu a ( X - Y ) est distincte de a(8) Par exemple lrsquoeacutevegravenement (-1 lt X - Y lt 1) nrsquoappartient pas agrave a(8) Ceci justifie le fait que les deux lois conditionnelles calculeacutees preacuteceacutedemment peuvent ecirctre diffeacute- rentes

                    VI10 de transition il faut et il suffit que pour tout i = 1 n

                    Pour qursquoune telle matrice agrave coefficients positifs soit une matrice dite

                    j=i

                    n CONDITION NEacuteCESSAIRE

                    I+ = 1rsquo j=l

                    donc pour tout i n

                    E ( 1 x = i x = i) = 1 j=l j=l

                    Drsquoautre part quel que soit j

                    drsquoougrave la condition neacutecessaire O

                    109

                    CONDITION SUFFISANTE

                    Toute matrice P satisfaisant agrave cette derniegravere condition fournit avec la donneacutee dune loi quelconque de X (avec P X = i O) la loi dun couple ( X Y ) qui admet alors cette matrice P comme matrice de transition O On a les eacutegaliteacutes suivantes

                    P Y = j = E(IYj)

                    = E(E(nY=j I X)) n

                    n

                    i=l n

                    = P2j P X = i O i=l

                    VI11 (On pourra se reacutefeacuterer agrave lexercice VI12) Soit ( X i y Z ) un couple aleacutea- toire de loi donneacutee Pi Soit (Un)n2~ une suite de va indeacutependantes de loi uniforme sur [O 11 La suite

                    est une suite de variables aleacuteatoires agrave valeurs dans IR2 indeacutependantes ougrave chaque terme de la suite est de loi donneacutee Pk

                    VI12 E(cp(XY)) pour toute fonction boreacutelienne borneacutee cp deacutefinie sur IR2 Or

                    La loi dun couple agrave valeurs dans IR2 est donneacutee par la valeur de

                    E(ltp(X Y ) ) = E(E(ltp(X Y ) ) I y ) )

                    La connaissance de la loi de Y et de la loi conditionnelle L ( X I Y = y) nous permet donc de connaicirctre la loi du couple ( X Y ) Le couple (Fyt ( U ) FXIFY()+(V)) est de loi P

                    VI13 La densiteacute du couple (Xin S ~ + I ~ ) est donneacutee par

                    g(z s ) = i(n - i) f ( z ) f ( s + z)FZ-l(zgt(l - F ( s + X))+I

                    (voir exercice IV13)

                    110

                    SOLUI I O N S

                    Apregraves avoir calculeacute la densiteacute marginale de Xi on obtient une expression de la densiteacute conditionnelle de Si+1 sachant Xin = z (voir Exemple VI35(iii))

                    i(n - i ) ( ) f ( ) f (s + )Fi-()(i - F ( s + ))n-i-l

                    i (7) f()Fi-()

                    = f( + s ) ( n - i ) ( l - F( + s))

                    S + +

                    n-i-1

                    On a

                    f( + t ) (n - i ) ( l - F ( z + t))- d t J+m PSi+in 2 s I Xin = gt =

                    Pour montrer la deuxiegraveme relation on pose Yi = -Xi La fonction de reacuteparti- tion de cette variable aleacuteatoire est donneacutee par G(t) = 1 - F(- t ) On deacutefinit les variables Yi Ynn agrave partir des va Yi et il est clair que les vecteurs

                    et (Xln Xnn) - (Yi 1 Y)

                    suivent la mecircme loi Enfin on note Ti+l = Tin suit la mecircme loi que S+a-i Dapregraves le premier reacutesultat eacutetabli on a

                    - Y On veacuterifie alors que

                    PTi+in 2 s I X n = Y = (1 - G(Y + s ) ) ~ -

                    On a dautre part la suite deacutegaliteacute suivante

                    PZ+l n 2 s I Yzn = Y = P(Y+ln - Xn L I q 7 1 = Y

                    = P-Xn-zn + Xn+l-in 2 s I -Xn+l-in = Y

                    = W L + l - i n - Xn-in 2 s I Xn+l-in = -Y

                    On pose y = -2 et on obtient

                    PXn+i-in-Xn-in 2 s I Xn+l-in = X = (l-G(-z+s))n-i = ( F ( ~ - s ) ) ~ - z

                    puis en changeant i en n - i lidentiteacute voulue

                    PXi+in - Xin 2 s I Xi+ln = = ( F ( z - S))Z O

                    VI14

                    a) La variable Il est une fonction de ( X i X n ) symeacutetrique en les va- riables X X On pose

                    1 1 J = p(X) ougrave (X) = ( X i X)

                    111

                    Si X i deacutesigne le vecteur deacuteduit de X en intervertissant les composantes X I et Xi on a

                    Izn = (p(Xi)

                    La loi du vecteur ( X i X n ) eacutetant invariante par permutations des variables X i le vecteur

                    est eacutechangeable

                    h) La variable n n- 1 C(1 - ampn) = n - C I2n

                    i=l i=l

                    deacutenombre les espacements Sin infeacuterieurs agrave xn On obtient ainsi

                    et on en deacuteduit

                    (VT2)

                    c ) On note Ai leacutevegravenement lin = 1) On a l(Ai) = l(Al) et

                    d) Le vecteur ( 1 1 ~ In+) eacutetant eacutechangeable

                    Pamp = 1 Ijp = 1) = PI1n = 1 12n = 1)

                    On utilise ici un conditionnement par o(X1 X2) la tribu engendreacutee par X1 et X2

                    112

                    Les Xi eacutetant indeacutependants on a comme preacuteceacutedemment

                    et donc

                    e ) Dapregraves les reacutesultats preacuteceacutedents

                    Dautre part on sait que pour toute fonction h continue sur Eucirc et pour tout z E Eucirc

                    [+h( t )dt euroO - eh()

                    car z H sax h(t) d t est deacuterivable

                    Pour une fonction h E L1(Eucirc) lapplication z H s h(t) d t est deacuterivable sur IR presque sucircrement()

                    On en deacuteduit que pour h E C(Et)

                    h( t )d t - e h ( z ) ps sur IR Jx euroO

                    et donc pour toute variable X absolument continue par rapport agrave la mesure de Lebesgue

                    h(t)dt - E ~ ( X ) ps sur R sx euro-+O

                    On en deacuteduit le calcul

                    - exp(-zf(X1)) ps sur R n

                    Dautre part en tant que probabiliteacute

                    (Voir par exemple ( Analyse reacuteelle et complexe raquo W Rudin DUNOD 113

                    donc par convergence domineacutee

                    ~ ( 1 - F ( X ~ + x n gt - F ( x ~ ) ) ~ - ~ ) - E ( e x p ( - z f ( X l ) ) ) I

                    n

                    I1 sensuit

                    E(Ln(2 ) ) - 1 - s f ( t )euml f) d t = L(z) n

                    Partant de la relation (VI2) on obtient lexpression de Ln(z)

                    2 n n2 1 - 2n (n - i ) 2

                    IinIjn (n -

                    L(z) = + C I i n + 1 (n - i ) 2

                    On prend lespeacuterance de chacun des termes en remarquant que par la question a) E(IinIjn) ne deacutepend pas du couple (z j )

                    Dapregraves les calculs preacuteceacutedents

                    E (E = n - (n - I ) E ( L ( ~ ) ) N n( i - ~ ( z ) ) n

                    Dautre part presque sucircrement sur R

                    ( 1 - F ( X ~ + zngt + ~ ( ~ 2 1 - F ( X ~ + zngt + F ( x ~ ) ) ) ~ - ~

                    - exP(-zf(Xi) - z f ( X 2 ) ) n

                    et agrave nouveau par convergence domineacutee on obtient

                    ~(1 i n12 n ) --+ n E ( e x ~ ( - z f ( X i ) - z f ( X 2 ) ) )

                    = E ( exp(-zf(Xl))E( exp(-lccedilf(X2)) car X i X2 indeacutependants

                    = ( 1 - L ( 2 ) ) 2

                    On passe agrave la limite dans (VT3)

                    O 2 E(Ln(2)) - 1 - 2(1 - L ( 2 ) ) + ( 1 - L ( z ) ) = n

                    114

                    La variable amp(II) a une espeacuterance qui tend vers L ( z ) et une variance qui tend vers zeacutero car

                    V(L(Z)) = E ( L i ( z ) ) - E2(Ln(z)) --+ n o

                    On deacuteduit de ceci que Ln(z) tend vers L(z ) en probabiliteacute

                    Soit E strictement positif puis N tel que

                    Drsquoougrave le reacutesultat

                    f ) La fonction L est clairement croissante et veacuterifie

                    VII E [ O + o o [ O 5 L(z ) I 1

                    Par convergence domineacutee L ( x ) tend vers 1 quand II tend vers +cc et L est continue sur [O +oo[ par les theacuteoregravemes classiques sur les fonctions deacutefinies par une inteacutegrale()

                    Soit E gt O et n E N tel que l n 5 ~ 4 On considegravere alors les IC + 1 reacuteels O = xo lt 2 1 lt lt xk reacuteels veacuterifiant V i O 5 L(zi+i) - L(zi) 5 ~ 4 On a pour xi 5 x 5 zi+l

                    (lsquo)Voir par exemple (( Calcul Inteacutegral raquo J Faraut EDP Sciences 115

                    CHAPITRE VI PROBABILITEacuteS ET ESPEacuteRANCES CONDITIONNELLES

                    et dautre part la fonction z H L(z) eacutetant croissante

                    ILn(4 - Ln(z2)I I (Ln(zz+l) - Ln(zz)l P

                    (Y)

                    On note E la partie de R sur laquelle

                    (4 5 4 3 7 (Y) I E 3

                    On a

                    Dougrave le reacutesultat O

                    l(En) -+ i et E c ILn(z) - L(z)I 5 E

                    VI15

                    a) On pose Y = c f ( X ) U Y la loi du couple ( X Y ) et dans la suite on notera respectivement A1 et A2 la mesure de Lebesgue dans IR et IR2 Il est clair que le couple (X Y ) prend ses valeurs dans ((2 y) O 5 y 5 c f ( z ) = f Dautre part la loi conditionnelle L(Y I X = x) est la loi de cf(z)Uuml(voir Exemples VI35 (ii)) cest-agrave-dire la loi uniforme sur [O c f ( x ) ] On a donc pour tout boreacutelien A de B(R2)

                    Et pour tout A boreacutelien de IR

                    On en deacuteduit donc que L ( X I c U f ( X ) I g ( X ) ) a pour densiteacute g

                    (i - c-l) et que pour tout IC 2 1

                    0

                    b) Remarquons que P c U f ( X ) lt g ( X ) = P Y lt g ( X ) = (C - 1)c-l =

                    Nl = k = nicUif(xi) gt g(xi) ncUkf(xk) 5 g ( X k ) r i=l 1 Ces diffeacuterents lt facteurs gt) eacutetant des eacutevegravenements indeacutependants on en deacute- duit

                    PN1 = k = (1 - c-l)k-lc-1

                    116

                    S 01 IJTIO N s

                    La variable Ni suit donc une loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre c-l et son espeacuterance vaut donc e Pour tout B boreacutelien de R

                    = P X E B I Y 5 g ( X ) ) = 1 g(t )d t B

                    La variable XN admet donc g pour densiteacute 0

                    On a pu ainsi simuler une variable admettant g pour densiteacute Cette simu- lation srsquoappuie sur les simulations des variables Xi et Ui et des lt( tirages )gt

                    indeacutependants Une valeur Xjvi sera obtenue drsquoautant plus rapidement en moyenne que c est plus petite

                    Soit B un boreacutelien de IR utilisant la variable Ni presque sucircrement finie on a

                    PxN E B ) = CP(XIV E B ) n N = I C ) k gt l

                    et un calcul analogue au preacuteceacutedent montre que

                    Ainsi P X N E B = JB g ( t ) d t et X N admet aussi g pour densiteacute On montrerait de mecircme que quel que soit I C la variable X N admet g pour densiteacute

                    On note F la tribu engendreacutee par X I X U1 U Pour prouver que par exemple que les variables X N et X N sont indeacutependantes on peut remarquer que pour toute fonction cp boreacutelienne borneacutee

                    117

                    CHAPITRE VI PROUABIL11 EacuteS ET ECcedilPEacuteR ANClsquoES CONDITIONNELLES

                    = ~ ( I I ( X N 1 ) ) 9 ( X N 2 1) Drsquoougrave lrsquoindeacutependance de X N ~ et X N ~ O

                    VI16

                    a) Le vecteur (XI X) prend ses valeurs dans A(t) c Rn ougrave

                    amp(t) = ( Z l xn)O 5 x 1 I I x I t et pour tout paveacute P = n [ a i bi] c A)

                    (X l n Xnn) E pgt = u (XCr(l) rsquo X)) E Pl U

                    ougrave a parcourt toutes les permutations de 12 n Drsquoougrave

                    On en deacuteduit que (XI X) admet la densiteacute

                    Le vecteur (XI X) suit donc la loi uniforme sur A(t)

                    t)) La loi conditionnelle C((Xl X-l) 1 X = x) admet la densiteacute

                    (voir Exemple 35(iii))

                    118

                    et du calcul preacuteceacutedent on peut deacuteduire que pour O 5 IC 5 t

                    n xn-l tn (n - i) - - -

                    Donc la loi conditionnelle C ( ( X I ~ Xn-l) I X = IC) admet la densiteacute

                    c) Leacutevegravenement consideacutereacute peut se deacutefinir de la faccedilon suivante

                    Parmi les composantes de ( X i X) kl sont dans [O t i ] k2 - dans ] t i tz] kp - kp-i sont dans ]tp-l tp]

                    On reconnaicirct le cadre standart donnant lieu agrave une loi multinomiale (ti- rages avec remise de n boules dans une urne contenant des boules de p couleurs diffeacuterentes Ci en proportion -t-) Par conseacutequent ti-ta-1

                    d) On va montrer par reacutecurrence sur n que la loi de (Si Sn) admet la densiteacute

                    Le reacutesultat est clair pour n = 1 Pour cp une fonction boreacutelienne borneacutee sur A = (si sn) O 5 si 5 5 s on a

                    E(cp(S1 1 7 sn-1 Sn)) = E(4Si7 sn-1 sn-1 + X ) 1 X ) )

                    ougrave la variable aleacuteatoire X est indeacutependante des Si et suit une loi exponen- tielle de paramegravetre A La loi conditionnelle L(cp(S1 Sn-l Sn-i+X) I X = IC) est la loi de cp(S1 S-i +IC) (voir Exemple 35(ii))

                    119

                    CHAPITRE VI PROBABILITEacuteS ET ESPERANCES CONDITIONNELLES

                    cp(s1 s-l s) AneeumlXsn ds1 ds

                    La loi de Sn est la ne loi marginale du vecteur (SI Sn) Elle admet donc sur IR+ la densiteacute

                    On en deacuteduit (voir agrave nouveau Exemple 35(iii)) que la loi condition- nelle C((S1 Sn) I Sn+l = s) admet la densiteacute

                    PNt = 00) = limPS 5 t = lim ds n

                    Or An-ltn-1 t An- l tn- 1

                    + o ( n - l) R ds 5 Ae-rdquods 5 (n - i)

                    Ainsi PNt = 00) = O et Nt est finie presque sucircrement On pose N = Ici et A lrsquoeacutevegravenement

                    A = Nt1 = Ici Nt - Nt = k2 Ntn - Ntn-i = Icn On conditionne par la variable SN et on peut supposer sans perdre de geacuteneacuteraliteacute que IC 2 1 (quitte agrave ltlt descendre B jusqursquoau premier i tel que

                    120

                    S O L c T I O N s

                    Ici 2 1) Par les reacutesultats obtenus preacuteceacutedemment on obtient

                    Dougrave le calcul

                    Remarque on a utiliseacute la densiteacute de la variable SN dans la deuxiegraveme eacutegaliteacute et on a poseacute t o = O dans la derniegravere

                    Pour obtenir la loi Nii - Nti_l il suffit de sommer sur le paveacute (lci ki-1) E Ni-

                    CI

                    On en deacuteduit que Nti - Nti- suit une loi de Poisson de paramegravetre A( t i - t i - 1 ) puis via la loi du vecteur (N t l Nt - NtnPl) que les

                    O variables Nti - Nti-l sont indeacutependantes

                    121

                    VI1

                    MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

                    Eacute 110 nc eacute s

                    VII l Soit (Xn)lgtI une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Bernoulli P X = O = P X = 2 = 12 Pour tout n 2 1 on deacutesigne par E la tribu engendreacutee par X I X et lrsquoon pose Z = flIISlcln X k Deacutemontrer qiie (Z)n21 est une martingale par rapport ii la filtration (FL)ngtl - qui nrsquoest pas uniformeacutement inteacutegrable

                    -

                    VII2 Soient c l ck des reacuteels tels que ClliSlc ci = O Soit 7r une permutation aleacuteatoire de 1 2 k uniformeacutement reacutepartie sur le groupe des permutations dc k eacuteleacutements crsquoest-agrave-dire telle que pour toute permutation 7 de k eacuteleacutements P 7r = T = i k Soit

                    et soit la suite de tribus F = 0(7r ( l ) 7r(n)) 1 5 n 5 IC Montrer que (X Fn)lSnlk est une martingale

                    l r d i c c i t i o r r r r o r t r r I que

                    ri 5 I 5 k C(rr() 1 ~ ( 1 ) T( - I ) ) c s f in loi T ( 1 ) T(I1 ~ 1) )

                    CHAPITRE VII LIARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

                    VII3 (Urne de Polya) Une urne contient n boules noires et b boules blanches Une boule est tireacutee au hasard selon une probabiliteacute uniforme sur les boules dans lrsquourne Elle est remise dans lrsquourne et on ajoute aussi a boules de la couleur tireacutee On itegravere cette proceacutedure de tirage-ajout Soit XO = n (n + b) la proportion de boules noires initialement dans lrsquourne et soit XI la proportion de boules noires agrave la k-iegraveme eacutetape du tirage-ajout Montrer que XI est une martingale pour la suite de tribus FI = o(X1 X) Montrer que cette martingale converge et donc que la proportion de boules noires converge vers une proportion a priori aleacuteatoire Y Note on peut montrer mais cela demande un peu de calcul que Y a pour loi une loi de densiteacute

                    (voir par exemple Feller (1971))

                    VIL4 (Lemme de Wald) Soit (X) une suite de variables aleacuteatoires indeacute- pendantes de mecircme loi et soit pour Gut n gt 1 S = XI + + X Soit en outre T un temps drsquoarrecirct inteacutegrable relatif agrave la filtration engendreacutee par cette suite Deacutemontrer que E(ST) = E(X)E(T)

                    V115 Sur (O A P ) soit (Xn)ngtl une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles in- deacutependantes de mecircme loi Pour t o u t n gt 1 soit F la tribu engendreacutee par Xi X On note les sommes partielles S = X1 + + X n 2 1 On convient que So = O et pour tout z E IR on deacutesigne par Erdquo lrsquoespeacuterance deacutefinie par Erdquo() = E( + x) On parle alors de la marche aleacuteatoire S partant de z au temps O

                    a) Soit N 2 1 un entier fixeacute et soit T un temps drsquoarrecirct agrave valeurs dans 1 N de la filtration (Fn)ll Deacutemontrer que pour tout n 2 1 S+T - ST est indeacutependant de FT et de mecircme loi que S

                    11) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que pour toute fonction boreacutelienne borneacutee q5 sur IR et tout n 2 1

                    E($(Sn+T) I FT) = EST(4(Sn)) ps

                    VII6 Soit (XnF)llnlI une martingale de carreacute inteacutegrable On deacutefinit X = maxlltltI _ _ IXl En utilisant lrsquoineacutegaliteacute maximale de Doob deacutemontrer que

                    E((X)2) 5 4 E ( X 3

                    124

                    EacuteNONCEacuteS

                    VII7 Sur un espace probabiliseacute (O F P ) soit (Mn)llnltk une martingale par rapport agrave une filtration et soit P n ) l lt n lt k une famille de variables aleacuteatoires sur (OFP) telles que H soit mesurable par rapport agrave Fn-l pour tout n = 1 k (avec la convention Fo = 0 R )

                    Soit a gt O on deacutefinit T = minl 5 n 5 k - 1 IH+lI gt a et T = k s i lensemble dont on prend le minimum est vide Deacutemontrer que T est un temps darrecirct de la filtration On pose pour tout n = 1 k

                    x = Hampuz -Mi - l ) lltiltTAn

                    (M-1 = O) Deacutemontrer que (Xn)15nlk est une martingale de (Fn)lln5k

                    VII8 On considegravere une variable aleacuteatoire T agrave valeurs dans N de loi geacuteomeacutetrique

                    P T = n = a ( 1 n E N

                    ougrave a est un reacuteel positif donneacute On appelle F la plus petite tribu rendant mesurable la variable TAn n E N Veacuterifier que la famille de tribus est une filtration Deacutemontrer que En est engendreacutee par une partition de n + 1 atomes que lon preacutecisera

                    a) Deacutemontrer que pour tout n

                    1) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que

                    c) Pour quelle valeur du paramegravetre reacuteel a le processus

                    est-il une martingale par rapport agrave la filtration (Fn)nEW

                    d) En prenant pour a la valeur trouveacutee agrave la question c) calculer lespeacuterance conditionnelle E((Xn+l - X n ) 2 I Fn) En deacuteduire que le processus

                    est une martingale par rapport agrave la filtration (Fn)nEN

                    125

                    CHAPITRE VII hIARTINGALES ( Agrave TEhlPS DISCHET)

                    VII9 Soient XI X des variables aleacuteatoires indeacutependantes sur (a A P ) agrave valeurs dans Rd on considegravere une norme quelconque 1 ) 1 ) sur Rd et on suppose que ~(llxi I l2) lt 00 pour tout i = I n Posons S = XI + + X

                    Deacutesignons par Ai 1 5 i 5 n la sous-tribu de A engendreacutee par les variables Xi X i et par A0 la tribu triviale composeacutee de 0 et 0 Pour tout i = 1 n posons

                    4 = F(IISnll 1 Ai) - E(((SnI1 1 Ai-i) Eacutetablir que

                    l s i s n

                    Deacutemontrer que pour tous i lt j E(dj I Ai) = O et que les variables d i i = 1 n sont orthogonales

                    Deacutemontrer que pour tout i = 1 n

                    Par lineacutegaliteacute du triangle et la question preacuteceacutedente eacutetablir que

                    E(dS 1 Ai-1) 5 E(I IX i ( (2 ) i = l n

                    En conclure agrave laide de la premiegravere question que

                    VII10 Soit A k = 1 2n-i n 2 1 la famille des intervalles dyadiques de lintervalle [ O 1 ] muni de la mesure de Lebesgue A Si P est une mesure de probabiliteacute sur [ O 1 ] absolument continue par rapport agrave A poser

                    126

                    Deacutemontrer que sur ( [ O 11 A) (Xn)ngtl est une martingale par rapport agrave la suite de tribus Fn = (An 1 5 IC 5 2 7 b - 9 n 2 1 Deacutemontrer par lrsquoabsurde qursquoelle est uniformeacutement inteacutegrable et en conclure lrsquoexistence de la densiteacute de Radon- Nikodym de P par rapport agrave A

                    127

                    CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

                    Solutions

                    VIL1 Le calcul E(Zn+l 1 Fn) donne

                    E(Zn+l I Fn) = E(X1 - XnXn+l I Fn) = x1 - XnE(Xn+l I Fn)

                    car X i X sont Fn-mesurables Puis

                    E(Zn+1 I Fn) = x1 XnE(Xn+l)

                    E(Zn+l I Fn) = x1 - e x n = 2

                    car Xn+l et En sont indeacutependants et enfin

                    Donc (Zn) est bien une martingale par rapport agrave la filtration Fn Drsquoautre part 2 prend les deux valeurs O et 2n avec PZn = an = amp et PZn = O = 1- 1 2

                    et donc quel que soit c gt O partir drsquoun certain rang on a

                    lZnl dP = 2nPZn = 2n = 1 6 z n gtcl

                    On conclut que (Zn)gtl - est une martingale L~ (car ~ ( 1 ~ ~ 1 ) = i) non unifor- meacutement inteacutegrable (voir Deacutefinition V33)

                    Remarque en vertu du theacuteoregraveme VII21 la martingale (Zn) converge presque sucircrement Ici (Zn) converge vers O sur lrsquoeacutevegravenement nXi = 2) de pro- babiliteacute 1

                    VIL2

                    Preacutecisons que la suite ( X n ) est deacutefinie pour 1 5 n 5 k - 1 et observons qursquoun atome de la tribu En est constitueacute des permutations qui coiumlncident sur (1 n I1 devient alors clair que X est Fn-mesurable Drsquoautre part

                    O n pourra auparavant srsquointeacuteresser agrave lrsquoexercice III 6

                    k n-l n k CC~() - IC - n + 1 c c 4 i ) x - xn-l = -

                    2=1 k - n i=l

                    k n-1 IC - k - C (z - k - n + 1

                    - i=l

                    (VII 1)

                    128

                    CcedilOLTJTIONS

                    Pour tout n 5 i 5 k et 1 5 1 5 k lespeacuterance conditionnelle E(l(rr(i)=2 I Fn-l) est constante sur les atomes de Fn-l et plus preacuteciseacutement sur ~ ( l ) = i l n(n - 1) =

                    La loi conditionnelle L(n(i) I ~ ( l ) r ( n - 1)) est donc la loi uniforme sur (1 k ( ~ ( l ) T(n - 1)) Ainsi sur ( ~ ( 1 ) = i l n(n - 1) = et pour n 5 i 5 k on a

                    que lon notera f ( Z l ampI) Et toujours sur ( ~ ( 1 ) = i l n(n - 1) = amp-I en utilisant lidentiteacute (VIIl)

                    Ainsi la suite (XnFn)lltnltk-l - _ est bien une martingale O

                    VII3 Pour calculer E(Xk+1 I Fk) il suffit de remarquer que

                    et donc

                    La suite ( X k F k ) est bien une martingale Dautre part quel que soit k on a l X k l lt_ 1 donc pour tout IC E(lXk1) 5 1 La suite ( X k ) est donc une

                    O martingale LI qui converge presque sucircrement

                    129

                    VII4 On se restreint dans un premier temps au cas ougrave les variables Xi sont positives La suite (SnFn)n21 ougrave 3n = a(X1 X n ) est alors une sous- martingale Le processus croissant associeacute agrave la sous-martingale est

                    n n n

                    en posant So = O On en deacuteduit que SA = Sn - n E ( X 1 ) est une martingale Drsquoapregraves le theacuteoregraveme drsquoarrecirct de Doob (voir Theacuteoregraveme VII112) la suite (finie) Si SkAn SA est une martingale et donc

                    E(SkAn) = E(S) = o

                    Et par convergence monotone

                    E(T A n) E(T) et E(STAn) -+ E(ST)

                    On deacuteduit alors de (V112) que ST est inteacutegrable et que E(ST) = E ( T ) E ( X l )

                    Dans le cas geacuteneacuteral ougrave les Xi ne sont pas neacutecessairement positives (VII2) est encore valable mais lrsquoargument de convergence monotone pour justifier que E ( S T ~ ~ ) converge vers E ( S T ) et que ST est inteacutegrable nrsquoest plus valable ici En revanche on a toujours convergente vers ST presque sucircrement et de plus

                    Cette derniegravere variable aleacuteatoire eacutetant inteacutegrable (voir premier cas) on conclut par convergence domineacutee

                    VII5

                    a) Pour montrer que S n + ~ - ST est indeacutependant de FT on montre que

                    Vf boreacutelienne borneacutee E(f(s~+~ - ST) I FT) = constante

                    130

                    Pour A E FT on a

                    N = E ( f ( X k + l + + X+)) P ( A ri T = k )

                    k= 1

                    = E ( f ( X 1 + + X))P(A)

                    Donc quel que soit f

                    E(f(ST+n - ST) I -TT) = E(P(X1 + + amp))

                    Montrons maintenant que X T + ~ + + XT+ et S ont mecircme loi Pour tout boreacutelien B on a

                    N

                    XT+l++xT+n E B = U (xTS1 + + xTSn E B ) n T = I C ) ) k=l

                    Donc

                    PXT+l+ + XT+ E B N

                    = P (xk+l + + xk+ E B ) ri T = IC)) k=l

                    N = P X I + +x E B C P T = k

                    k = l

                    = P X 1 + + X EB

                    Donc X T + ~ + + XT+ et X I + + X ont mecircme loi O

                    b) Soit Z une variable aleacuteatoire borneacutee FT-rneSUrable quelconque Par le theacuteoregraveme de transport (voir Theacuteoregraveme 11142) et en utilisant a)

                    E(Z6(Sn+T)) = E(Z6(Sn+T - ST + ST))

                    = 11 z 4 ( ~ + Y) dQ() WY 2 )

                    ougrave Q et R deacutesignent respectivement les lois de S+T - ST (cest- agrave-dire celle de S) et du couple ST^) Dautre part si on pose

                    131

                    CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

                    H ( u ) = Eu($(Sn)) = Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151)

                    $(u + z) dQ(z) on obtient par le theacuteoregraveme de

                    VII6 Drsquoapregraves la Proposition 11148 on a

                    +Co

                    E ( ( X ) 2 ) = 2 t PX gt t d t = 2 1 t E(ltxgtt) d t (VII3)

                    Or par les ineacutegaliteacutes maximales (voir Theacuteoregraveme VII113) appliqueacute a la sous-martingale (IXnl) on a

                    O

                    Injectant cette derniegravere majoration dans (V113) on obtient

                    E ( ( x ) 2 ) I 2 E(lXkl l X gt t ) d t

                    = 2E(JiW )XkI Iix) d t ) par le theacuteoregraveme de Fubini O

                    X = 2E( l x k l d t = 2E(X IXkl)

                    O

                    5 2(E(X)2 )1 2 (EIXk12)12 par lrsquoineacutegaliteacute de Cauchy-Schwarz

                    On en deacuteduit alors E((Xgt2) 5 4E(X2)

                    v117 Le fait que T soit un temps drsquoarrecirct vient de

                    Drsquoautre part en partant de lrsquoidentiteacute

                    132

                    SOLUTIONS

                    on montre facilement que X est Fn-mesurable De plus quel que soit n X E L1 car

                    Enfin en eacutecrivant

                    xn = x n n(T5n-l) + x nTn

                    on obtient

                    En remarquant de plus que T 5 n - 1 et T 2 n sont dans Fn-l et que H est Fn-l-mesurable on obtient

                    VII8 La tribu F est engendreacutee par n + 1 atomes qui forment un systegraveme complet et qui sont T = i pour O 5 i 5 n - 1 et T 2 n I1 est alors clair que (En)nE~ est une filtration

                    On suppose que P(T = I C ) = pqk ougrave p ~ ] 0 1 [ et q = 1 - p

                    a) On calcule E(lpgtn+l) I En) directement agrave lrsquoaide de la deacutefinition

                    O

                    133

                    CHAPITRE VII h1ARTING41ES (A TEhlPS 1)ISCrsquoIIET)

                    b) On eacutecrit T A (n + 1) = (T A n) lT5n + (n + 1) llT+l On a alors

                    E(T A ( + 1) I 3) = (T A 4 E(lTSTL I Fn) + ( + 1) 4 I TZn

                    = (T A 4 (1 - E(lTL(n+i) I FTJ)

                    + (n + 1) 4 l Tgtn

                    = (T A 4 - ( (T A 4 - ( + 1) 4) nTgtn

                    = ( T A 4 + 4 lTgtn

                    E(X+l I Fn) = ucircE(T A ( + 1) I Fn) + E(lTgtn+l I Fn)

                    c) Agrave lrsquoaide des calculs preacuteceacutedents on obtient

                    = a (T A 4 + 4 (a + 1) l Tgtn

                    Pour que le processus (X) soit une martingale relativement agrave la filtra- tion F il suffit que 4 (a + 1) = 1 crsquoest-agrave-dire que a = t

                    d) On remarque que

                    Xn+l - xn = ITgtn+l - l (T=n

                    et donc 2 2 (xn+l - xngt = nT2n+l + IT=n

                    = Q2 nT+l + lQ - BTgtn+l

                    I1 srsquoensuit que 2 E((X+l - a2 I 3) = Q 4 l Tgtn + l Tgtn - 4 nTn

                    = b 2 q +Pgt lTn = nTgtn)

                    car a2q + p = a On montre alors

                    E(Xi+ - Q(T A a ) I 6)

                    E ((Xn+l - XI2 I Fn) = JW+ = E(XL+l

                    Et en utilisant

                    il suffit de veacuterifier que

                    x - a(T A (n - 1))

                    a nT2n - a ( T A TL) = -a (T A ( - i l ) ce qui ne preacutesente pas de difficulteacute

                    134

                    VII9

                    a) La somme Cdi est une somme teacuteleacutescopique On a

                    E(IISnll I d o ) = IlSnIl - E(IISnllgt 0

                    Ai) = E(IISnll I Ai) On en deacuteduit que

                    De la mecircme faccedilon pour i lt j on a

                    E(d2dj I Ai) = di E(dj 1 Ai) = o Donc E ( d i d j ) = O et les variables di sont orthogonales O

                    1 ) ) En suivant lrsquoindication on pose 5 = Ai-1 et 1 2 = (Xi) On a alors 7 = a() = Ai et 12 est indeacutependante de a(X1 X i Xn) 3 a(lsquoamp IlSn - Xill) On a alors

                    O E(IISn - Xi([ I di-1) = E(IISn - Xi11 I Ai)

                    di = E(IISnll - IlSn - xi11 1 Ai) - ilSn Sn II - IlSn - Xill I Ai-1)

                    Lrsquoidentiteacute

                    srsquoen deacuteduit directement par lineacuteariteacute O

                    135

                    CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TERIPS DISCRET)

                    Enfin

                    = E (( d i ) 2 ) dapregraves a) lsiln

                    VII10 par le systegraveme complet An k = 1 2 2-l on a

                    I1 est clair que X est F-mesurable La tribu Fn eacutetant engendreacutee

                    On calcule alors Xn+1dX en remarquant que quel que soit k E

                    1 2 A = Ar+ uuml Ar pour un certain i On obtient An

                    = P(Ar+) + P(AY) = P(Ak)

                    Dougrave

                    Montrons alors que cette martingale est uniformeacutement inteacutegrale La martingale est L1 car E(IXnl) = E ( X n ) = E(X1) = 1 Montrons quon a de plus

                    X dX = O (VII4) J lim sup c-tw n2l XgtC

                    On utilise le fait que P est absolument continue par rapport agrave X et plus preacute- ciseacutement la proprieacuteteacute de labsolue continuiteacute suivante

                    Proprieacuteteacute (P) Si la probabiliteacute P est absolument continue par rapport agrave X alors quel que soit E gt O il existe q gt O tel que X(A) lt q + P ( A ) lt E

                    136

                    SOLUTIONS

                    Cette proprieacuteteacute peut se montrer par labsurde de la faccedilon suivante supposons lexistence dun e strictement positif tel que

                    Vq gt O 3A X(A) lt q et P ( A ) 2 E

                    On peut alors construire une suite deacutevegravenements (Ak) telle que pour tout k 1

                    k2 X(Ak) lt - et P(Ak) 2 E

                    On considegravere alors leacutevegravenement A = limsup Ab = nngtl - uumlkgt - Ak et on a

                    - X(A) = O car C X ( A k ) lt 00 et donc X(A) = X(Ak is) = O (dapregraves le lemme de Borel-Cantelli Theacuteoregraveme IV35)

                    - P ( A ) O En effet

                    et P(Uk2nAk) 2 P(An) 2 E

                    On obtient ainsi la contradiction X(A) = O et P ( A ) O Ceci prouve la pro- prieacuteteacute (P) Montrons alors (V114) On observe que

                    1 XgtC)

                    XndX = PXn gt c

                    En effet en notant In = (1 2- et 1 = k E In P(AF) gt cX(AF) on a

                    De plus dapregraves lineacutegaliteacute de Markov XXn gt c lt = $ Donc pour tout E strictement positif et tout entier n P X n gt c lt E pourvu que c soit suffisamment grand (supeacuterieur agrave f avec les notations de la proprieacuteteacute (P)) Ce qui prouve que la suite ( X n ) veacuterifie (V114) On en deacuteduit alors que ( X n ) converge A-presque sucircrement vers une variable aleacuteatoire X qui veacuterifie E ( X I F) = X pour tout entier n Or

                    I1 sensuit que

                    V n 2 1 et V 1 5 k 5 2-P(Ak) - XdX -LE 137

                    Soit t E [O 11 Via le deacuteveloppement dyadique de t on peut eacutecrire

                    ougrave les A2 sont deux agrave deux disjoints En prenant lrsquoespeacuterance Ersquo associeacutee agrave P on a

                    4)

                    P([O t ] ) = Ersquo(lpti) = Ersquo(lAn in) ) par convergence domineacutee n

                    Une probabiliteacute sur R eacutetant caracteacuteriseacutee par sa fonction de reacutepartition on en O deacuteduit que pour tout boreacutelien A P(A) = SA X dX

                    138

                    VI11

                    CHAIcircNES DE MARKOV (Agrave ESPACE DrsquoEacuteTATS DEacuteNOMBRABLE)

                    Eacutenonceacutes

                    VIII1 Agrave quelles conditions deux matrices

                    = (P i j ) ilt iltn ilt jltm et Q (Qij)i l iltrniltjltn

                    sont-elles les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L(Y I X ) de deux variables aleacuteatoi- res X et Y prenant respectivement n et m valeurs Montrer que si lrsquoon connaicirct C ( X 1 Y ) = P et L(Y 1 X ) = Q alors on connaicirct la loi du couple ( X Y )

                    VIII2 Montrer que (Xrdquo X) est une chaicircne de Markov agrave valeurs daris un ensemble fini E si et seulement si il existe des fonctions gi E x E + [O 00 [ O I i 5 n - 1 telles que pour tous 20 X E E

                    P xo = ZO gt x = X7L = SO(Z0 X l ) g l ( X 2 ) g n - l ( ~ n - l X )

                    VIII3 Sur lrsquoensemble fini E = ZmZ on considegravere la chaicircne (Xn)gt de geacuteneacute- rateurs p ~ i + k = ~ i i - k = 12 Pij = O sinon ougrave 1 5 k lt rn Pour quelles valeurs de m et k la chaicircne est-elle reacutecurrente irreacuteductible Donner dans tous les cas ses classes de reacutecurrence et la mesure invariante de ses classes Lorsque la chaicircne est reacutecurrente irreacuteductible deacuteterminer quand elle est apeacuteriodique Montrer que lrsquoon peut reacutealiser la chaicircne (X) sous la forme Xn+l = ~ ( X E ) avec une fonction f et une suite (E)gt d e variables aleacuteatoires dans -1 +1 que lrsquoon deacuteterminera

                    -

                    CHAPITRE VIII C H A icirc N E S DE hIARKOV (Agrave ESPACE DlsquoEacuteTATS DEacuteNO~IBRABLE)

                    VIII4 Soit (Xn)gto une chaicircne de Markov agrave espace drsquoeacutetats fini de matrice de transition Pij avec p Z j gt O pour tout couple ( i rsquo j ) On suppose que X = i ps et lrsquoon choisit j i Soit

                    T = i n f n gt 1 X n = j

                    Deacutemontrer qursquoil existe p E] O l[ tel que P T gt n 5 pn pour tout n 2 1

                    VIII5 Soit (V euro) un graphe connexe non orienteacute drsquoensemble de sommets fini V et drsquoensemble drsquoaregravetes euro E V x V On associe agrave chaque aregravete ( i rsquo j ) un poids wij = wji gt O et lrsquoon pose wi = C j wij Deacuteterminer la mesiire invariante de la chaicircne de Markov sur V de matrice de transition Pij = wi j w i

                    140

                    SOLUTION s

                    Solutions

                    VIII1 On peut consideacuterer que les variables X et Y sont respectivement agrave valeurs dans (1 m et (1 n avec P X = i O et P Y = i O quel que soit i Si IP et Q repreacutesentent les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L(Y I X ) alors

                    ~ x = j n y = i - PY = i I X = j P X = j P X = j I Y = i = -

                    PY = i PY = i

                    et si on note (al am) la loi de X et (bl b) la loi de Y on obtient

                    (VIII1)

                    Lrsquoexistence de vecteurs (al am) et (bl b) veacuterifiant (VIIIl) avec ai 2 O bi 2 O et bi = 1 est une condition neacutecessaire et suffisante pour que P et Q repreacutesentent les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L ( Y I X ) La loi drsquoun tel couple ( X Y ) est alors donneacutee par

                    a j =

                    P X = j n Y = i = Pji b j

                    VIII2 Si (Xo X) est une chaicircne de Markov alors par conditionnement successifs et en utilisant la proprieacuteteacute de Markov on obtient la relation

                    PXO = 2 0 f 7 x = zn = go(~o~l)gi(~l z2) gn-l(zn-1 zn) (VIII2)

                    Reacuteciproquement montrons que si (VIII2) est veacuterifieacutee alors ( X O X) est une chaicircne de Markov On remarque drsquoabord que pour trois variables aleacuteatoires X Y Z veacuterifiant

                    Y7 x P X = 5 y = Y z = 4 = f( Y M Y 4 on a

                    lorsque P X = zY = y O En effet drsquoune part P X = z Y = y = f(z y) ( E g(y z ) ) drsquoougrave

                    P Z = z I X = zY =y = P Z = x I Y = Y (VIII 3)

                    et drsquoautre part

                    141

                    Ainsi

                    et la relation (VIII3) est eacutetablie On applique alors cette proprieacuteteacute aux variables

                    x = (XO Xn-2) xn-l = Y x = 2

                    pour obtenir

                    On procegravede de la mecircme faccedilon pour le vecteur ( X O Xn- l ) puisque il veacuterifie

                    ougrave on a poseacute hn-l(xn-l) = Cxgn-l(xn-lx) Cette relation est du type (VIII2) et on peut donc ltlt passer de n agrave n - 1 D et ainsi de suite La

                    O suite (Xo X n ) est donc une chaicircne de Markov

                    VIII3 Un point de IE = ZmZ communique avec les points qui lui sont ltlt dis- tants gt) de k Ainsi le point i communique avec tous les points i + j IC mod (m) ougrave j E Z Pour qursquoil communique avec ses voisins proches i + 1 et i - 1 il faut que

                    il existe j et j rsquo E Z i + k j = i + 1 + jrsquom crsquoest-agrave-dire k j - j rsquo m = 1

                    Drsquoapregraves lrsquoidentiteacute de Bezout m et IC sont neacutecessairement premiers entre eux Et cette condition est aussi suffisante pour que le point i communique avec tous les points de ZmZ Donc

                    La chaicircne est irreacuteductible si et seulement si m et k sont premiers entre eux

                    Dans ce cas lrsquoespace drsquoeacutetats eacutetant fini la chaicircne est irreacuteductible et reacutecurrente Dans ce cas on peut voir que lrsquounique probabiliteacute invariante est la loi uniforme sur IE car (1 i)P = (1 1) Pour savoir si elle est apeacuteriodique il suffit drsquoapregraves le Theacuteoregraveme VIII66 drsquoeacutetudier les valeurs propres de module 1 de la matrice de transition P On

                    142

                    introduit alors la matrice noteacutee C de la permutation circulaire ( 2 3 T )

                    O 1 0 Les puissances n-iegraveme de C se calculent aiseacutement et la matrice P srsquoeacutecrit

                    La matrice C est diagonalisable et est semblable agrave gt p = (Cm+l-k + Crn f l+k

                    diag(1 a am-l)

                    ougrave a = e2Zxlm (le polynocircme caracteacuteristique de C eacutetant (-1)ldquo(Xm - 1)) La matrice P est donc semblable agrave

                    m+l-lc + p+l+lc 1 (a(m-l)(rn+l-lc) + a(m-l)(m+l+k) 1 5

                    - Cas ougrave m est impair

                    on a (akj)rsquo = 1 et akj eacutetant une racine m-iegraveme de lrsquouniteacute on a alcj = 1 La racine aj est drsquoordre un diviseur de k (dans le groupe des racines m-iegraveme de lrsquouniteacute) Or k et m sont premiers entre eux donc aJ = 1 et 1 est la seule racine de P de module 1 Drsquoougrave

                    si k et m premiers entre eux et m impair la chaicircne est irreacuteductible reacutecurrente et apeacuteriodique

                    Cas ougrave m est pair

                    le cas m = 2 se traite agrave part la matrice P vaut ( ii valeur propre de module 1 est eacutevidemment 1 Si m 2 4 observant que ak est un geacuteneacuterateur du groupe des racines m-iegraveme de 1 il existe un entier j tel que akj = -1 avec aj -1 Pour un tel j la valeur propre de P

                    et la seule

                    +j(m+1-4 1 + Am+l+k)) = -j 2

                    est diffeacuterente de 1 Drsquoougrave lrsquoexistence drsquoune valeur propre de P distincte de 1 et de module 1

                    143

                    CHAPITRE VIII CHAINES DE hlARKOV (A ESPACE DrsquoEacuteTATS DEacuteNORIBRABLE)

                    Drsquoougrave la conclusion

                    la chaicircne est irreacuteductible reacutecurrente et apeacuteriodique si et seulement si IC et m premiers entre eux avec m = 2 ou m impair La loi limite est alors la loi uniforme sur E

                    Lorsque m et k ne sont pas premiers entre eux et que d = PGCD(rnIC) le nombre de classes est d ougrave dans chaque classe le nombre drsquoeacuteleacutements est md Agrave lrsquointeacuterieur de chaque classe la matrice de transition est du type de P ougrave m et k sont respectivement remplaccedileacutes par md et k d

                    En identifiant ZmZ agrave lrsquoensemble des racines rn-iegraveme de lrsquouniteacute noteacute U si (E) est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes deacutefinies sur (Cl A P ) agrave valeurs dans -1 1 et si Xo est une variable (O A P ) agrave valeurs dans Urn alors la suite (X)

                    aleacuteatoire deacutefinie sur le mecircme deacutefinie par

                    2ik7r X+i = X e E n T

                    est une chaicircne de Markov de matrice de transition P

                    VIII4 Dans tout lrsquoexercice les entiers i et j sont deux entiers fixeacutes distincts On pose

                    Eacutetant donneacute que les coefficients de la matrice stochastique P sont tous stric- tement positifs on a drsquoune part O lt QI lt 1 pour tout IC et drsquoautre part O lt maxk QI lt 1 On pose alors p = maxk QI

                    On va montrer par reacutecurrence sur n que PiT gt n 5 pn pour tout n 2 1 Pour n = 1 on eacutecrit

                    T gt 1 = X i j drsquoougrave PT gt 1) = 5 p

                    On suppose alors la proprieacuteteacute veacuterifieacutee pour un entier n 2 1 Observant que

                    144

                    SOLUT IONS

                    on conclura en utilisant un conditionnement par la tribu En

                    VIII5 est irreacuteductible On pose

                    Le fait que le graphe soit connexe implique que la chaicircne de Markov

                    wi w = C w i et pi = - W

                    On veacuterifie alors que p est la probabiliteacute invariante en veacuterifiant que tIFp = p En effet pour tout i on a

                    145

                    • TABLE DES MATIEgraveRES
                    • INTRODUCTION
                    • I THEacuteORIE DE LA MESURE
                    • II Inteacutegration
                    • III Mesure de probabiliteacute
                    • IV Indeacutependance
                    • V Convergence de suites de variables aleacuteatoires
                    • VI Probabiliteacutes et espeacuterances conditionnelles
                    • VII Martingales (agrave temps discret)
                    • VIII Chaicircnes de Markov (agrave espace deacutetats deacutenombrable)

                      s O L 111 I ON S

                      11) Soit 6 gt O et no E N veacuterifiant

                      On pose BJ = E et donc p(BE6) I 6 Dautre part si w E R B6 alors quel que soit n 2 no w E G et donc

                      -

                      WAJ E a BEamp VT2 2 720 I f n ( 4 - f(4l lt E

                      c) Lensemble mesurable A veacuterifie

                      Montrons alors que la suite ( f n ) ) converge uniformeacutement sur R A Soit E gt O et soit po E N veacuterifiant l p o lt E On a

                      w$A===+dp WEamp

                      En particulier w E A et donc par construction de A il existe un no E N tel que

                      1

                      P dw E R A dn L no If(w) - f(w)l I - lt E

                      Donc la suite ( f ) converge uniformeacutement vers f sur R A

                      18 Soit (An)euro= une suite de parties de Ap On pose alors

                      A = A uuml NA avec A E A NA c N E A et p(Nn) = O

                      On a

                      E d EN

                      ougrave uNA E N car

                      On en deacuteduit que UA E A Concernant le passage au compleacutementaire pour A eacuteleacutement de A on pose

                      A = Al uuml Ni avec Al E A Ni C N2 et p(N2) = O

                      7

                      On a

                      I1 est clair que Al E A et dautre part

                      K=ZU(K) _ _

                      Or Ni N2 = N2 Ni E N car inclus dans N2 On obtient donc - A = (ampnx) u (ampn (K)) E A --

                      EA EN

                      Enfin il est eacutevident que R E A donc A est une tribu O

                      19 dans Y f - l (W) est un voisinage de z dans X Pour tout ouvert O de Y on a

                      On rappelle que f est continue en z si quel que soit W voisinage de f ( z )

                      Si f continue en 2 avec de plus f ( z ) E O alors O eacutetant un voisinage de f ( z ) f - (O) est un voisinage de z Donc f - l (O) fl ( X N ) est un ouvert Dautre part f - l (O) n N est p-neacutegligeable car inclus dans N Par (I2) f-l(O) est la reacuteunion dun ouvert et dun p-neacutegligeable donc est mesurable O

                      8

                      II

                      INTEacuteGRATION

                      111 Un exemple de fonction Lebesgue inteacutegrable qui nrsquoest pas Riemann inteacute- grable f(z) = llQn[ol](II) II E [ O 11 Montrer que J f d X = O mais que f nrsquoest pas Riemann inteacutegrable sur [ O 11

                      112 Examiner le lemme de Fatou sur lrsquoexemple suivant f 2 n = n A fzn+1 = 1

                      Soit (Cl A p ) un espace mesureacute et soient A et B deux eacuteleacutements de A

                      113 Soit p une mesure de probabiliteacute sur I = [ O 11 On note

                      m = JI amp+) lsquou = J+ - mI2 dP(II)

                      a = JI I I ~ dp(x ) - m2 b = (i - m ) + Sr x(1 - x) d p ( x )

                      Exprimer 2i et b en fonction de a En deacuteduire que a 5 14 et que a = 14 pour line unique mesure p que lrsquoon deacuteterminera

                      7J4 positives inteacutegrables On suppose que

                      Soit ( R A p ) un espace mesureacute f fn n E N des fonctions mesurables

                      En utilisant lrsquoineacutegaliteacute (f - f n ) + 5 f deacutemontrer que limn+m J(f - fn)+ dp = O En deacuteduire que fn + f dans L1(p)

                      CHAPITRE II INTEacuteGRATION

                      115 Soit C(IR) lensemble des fonctions sur IR infiniment diffeacuterentiables agrave support compact Montrer que si A est intervalle ouvert alors n A est limite simple de fonctions dans Cy(IR) majoreacutees par 1

                      Iridirti t iorr or) pour dnbortl torrid(+ I l i i i trri inll f [ 0 I ] c t les fonctioris

                      cxp(-~n(i - J)) O

                      si x E ] O 1 [

                      si 1 ] O 1 [

                      En deacuteduire que a(CK(IR)) = B(R) et quune mesure p est caracteacuteriseacutee par la donneacutee de J f dp pour toute fonction f E C(IR)

                      117 Cet exercice montre que le dual topologique de L([Ol]B([Ol])A) = Lm nest pas L1([Ol]B([Ol])A) = L1 En effet C [ O l ] C LW C (L1) ougrave deacutesigne le dual La masse de Dirac So est dans le dual de C[ O 11 par la dualiteacute (do f ) = J f dd0 = f ( 0 ) De plus la norme de 60 E C[O l] est 1 Par le theacuteoregraveme de Hahn-Banach montrer que lon peut prolonger So en une forme lineacuteaire A sur Loo de norme 1 Prouver que A nest pas dans L1

                      118 de Lebesgiie A sur [ O 11 On considegravere la suite de fonctions

                      a) = 2 + sin(nt)

                      Soit L1 ([ O 1 1 A) lespace des fonctions reacuteelles inteacutegrables pour la mesure

                      t E IR n E N

                      a ) Deacutemontrer que pour toute fonction f de L1([ O 11 A) on a

                      ougrave p = (2)-l JF(2 + sinu)-ldu

                      10

                      119 Sur un espace mesureacute ( f l A p ) soient f et g deux fonctions inteacutegrables positives ou nulles telles que J f d p = J g d p = 1 On deacutefinit les mesures (de probabiliteacute) P et Q de densiteacutes f et g par rapport agrave p Si IIP - QI1 deacutesigne la distarice en variation totale deacutefinie par

                      deacutemontrer aue

                      11

                      CHAPITRE II IIumlVTEacuteGII imox

                      Solut ions

                      II 1 Lrsquoensemble Qn [O 11 est deacutenombrable donc de mesure de Lebesgue nulle La fonction f est nulle A-presque partout donc son inteacutegrale de Lebesgue est nulle En revanche si E deacutesigne lrsquoensemble des fonctions en escaliers sur [O 11 on a

                      Ce qui prouve que la fonction f nrsquoest Riemann inteacutegrable sur [O 11 o

                      112 Pour la suite ( f n ) deacutefinie par f2n = n A et f zn+l = IB on a

                      Le lemme de Fatou

                      donne donc ici P ( A n B ) 5 inf P(A) P ( B )

                      113 Par des calculs eacuteleacutementaires on obtient

                      1 4

                      v = a et b = - - a

                      Drsquoautre part JI x(1 - x) dp(x) 2 O car la mesure p est porteacutee par [O 11 Donc b est positif et a 5 i Si p = $(ao + 6) alors m = 12 et on a

                      m)2 + J z(1 - x) d p ( x ) = O 1 2

                      b = ( - -

                      Pour prouver lrsquouniciteacute de p7 il suffit de remarquer que a = 14 implique b = O et par suite

                      m = i 2 et x(1 - x) dp(x) = O

                      Ainsi la mesure p est porteacutee par lrsquoensemble O 1 Drsquoautre part II z dx = 12 JI

                      donc p(0) = p(i) drsquoougrave p = +SI) O

                      12

                      114 On applique ici le theacuteoregraveme de la convergence domineacutee agrave la suite ( f - f n gt +

                      ( f - f n ) + -O n-tcc et l ( f - f n ) + l = ( f - f n ) + 5 f inteacutegrable

                      dougrave

                      Le mecircme raisonnement vaut aussi pour (f - fn ) - et donc

                      115 On pose E = ln et on deacutefinit la suite de fonctions ( f n ) n par

                      Toute limite simple de fonctions mesurables est mesurable donc ]O 1 [ ~ a(Cg(IR)) On en deacuteduit que tout intervalle ]a b[ est dans a(Cg(IR)) car

                      Donc a(Cg (IR)) contient tous les intervalles ouverts De plus tout ouvert est reacuteunion deacutenombrable de ses composantes connexes qui sont des intervalles ou- verts donc a(CK(IR)) 3 B(IR) Le caractegravere minimal de a(C(IR)) implique que

                      Par convergence domineacutee on a a(Cg(R) = B(IR) O

                      La connaissance de f dp pour toute fonction f E Cg(IR) nous donne p ( I ) pour tout intervalle ouvert et donc pour tout intervalle On connaicirct ainsi la mesure p sur lalgegravebre de Boole des reacuteunions finies dintervalles p est alors fixeacutee sur la tribu des boreacuteliens (voir Proposition 147)

                      13

                      CHAPITRE II INTBCRLTION

                      116 Notons g = 2 et f = 8 On peut eacutecrire

                      Pui lt P2 -43 P3 9 f

                      (111)

                      Pour tout eacutevegravenement A on a

                      Drsquoapregraves la Proposition 127 la fonction g est limite drsquoune suite croissante de fonctions eacutetageacutees qursquoon note ( g n ) n Pour n fixeacute gn srsquoeacutecrit CianAi ougrave la somme est finie On a

                      Drsquoautre part toujours par convergence monotone on a

                      Donc

                      Dans le cas ougrave p3 est elle-mecircme absolument continue par rapport agrave ~ 1 lrsquoas- sertion (111) devient

                      Pui lt P2 3c P l s f

                      dP2 dpl (E)-rdquo

                      O

                      Et le reacutesultat preacuteceacutedent donne f ( t ) g ( t ) = 1 On a donc bien - =

                      14

                      SOLTJTIONS

                      117 La forme lineacuteaire 60 C[O 11 + IR f H f ( 0 ) est continue de norme 1 et drsquoapregraves le theacuteoregraveme Hahn-Banach elle se prolonge en une forme lineacuteaire continue sur Lrdquo que lrsquoon note A On va montrer par lrsquoabsurde qursquoil nrsquoexiste pas de fonction h E L1 telle que

                      Vf E Lldquo A(f) = Jrdquo f ( t ) h ( t ) d t O

                      On suppose donc lrsquoexistence drsquoune telle fonction et on considegravere la suite de fonctions ( f n ) deacutefinies par

                      1 - n t O l t lt i n t gt i n

                      Quel que soit n la fonction f n est continue et donc pour tout n E N A(fn) = f n ( 0 ) = 1 Or la fonction f n h converge simplement vers O sur ]O l] et

                      V n E N Ifnhl 5 Ihl

                      Drsquoougrave par convergence domineacutee

                      n

                      ce qui contredit A(f) = 1 On en deacuteduit que A ne peut ecirctre identifieacutee agrave un eacuteleacutement de L1 et donc que

                      L1 c (Lrn)

                      118

                      a) Pour f E C1([0 I]) on a 1

                      f ( t ) a n ( t ) d t = 2 f ( t ) d t + Ju f ( t ) sin(nt) d t 1rsquo et par une inteacutegration par parties on obtient

                      O

                      On obtient donc 1rsquo f ( t ) sin(nt) d t - 0 n-++co

                      15

                      et finalement

                      Soit maintenant f E L1([O 11 A) et une suite (fk)k 2 O drsquoeacuteleacutements de Crsquo([Ol]) veacuterifiant Ilf - f k l l l 5 (par densiteacute de C1([Ol]) dans

                      En remarquant que llunllco 5 3 on eacutecrit L1([0 11 Agt)

                      drsquoougrave

                      Soit E strictement positif On considegravere lrsquoineacutegaliteacute

                      et observant que f k ( t ) d t __+ J f ( t ) d t on peut eacutecrire Ic-tcc

                      pour IC et n suffisamment grands On deacuteduit de (112) que

                      (112)

                      O

                      1 ) ) Eacutetudions au preacutealable lrsquointeacutegrale srdquo -amp d t Par le changement de va- riable u = nt et utilisant la peacuteriodiciteacute de la fonction t H l un(t) on a

                      1 du = - du

                      2 + sinu n o 2 + sinu

                      du gt O car et observant que JO 2n 1 1 gt O

                      1 n(b-a) 1 du

                      16

                      ougrave 11 deacutesigne ici la partie entiegravere Or nO donc

                      du 2rr 1 2 + sinu

                      Pour f en escalier sur [O 11 cest-agrave-dire constante eacutegale agrave ai sur ]ai aisi [ ougrave uo = O lt a1 lt lt UNS1 = 1 on a

                      du n+CO

                      i

                      du 1 f ( t ) d t 27r

                      Pour f E L1([O 11) on utilise la densiteacute des fonctions en escaliers dans L1([O 11) et on procegravede comme dans la question a)

                      c) La premiegravere des eacutegaliteacutes suivantes vient des proprieacuteteacutes eacuteleacutementaires de la fonction sin 27r-peacuteriodiciteacute impariteacute et sin(7r - t ) = sin(t)

                      d t d t

                      119 Soit A E A veacuterifiant P(A) 2 Q(A) On a alors

                      - Q ( A ) I = P(A) - Q(A) = J f ( t gt - d t ) dt A

                      Observant que J f ( t ) - g ( t ) d t = O on obtient

                      Le cas ougrave P(A) 5 Q(A) se traite eacutevidemment de maniegravere analogue On a ainsi montreacute que

                      17

                      CHAPITRE II INTEGRATION

                      drsquoougrave

                      IIP - Q I 1 I f 1 Ifgt - dtgtl dt -

                      Pour montrer lrsquoineacutegaliteacute inverse on considegravere les parties mesurables -

                      E+ = f 2 g et E- = f lt g = E+

                      On a

                      On en deacuteduit

                      drsquoougrave lrsquoeacutegaliteacute $ J If(t) - g ( t ) l d t = IIP - QI[

                      18

                      III

                      MESURE DE PROBABILITEacute

                      Eacutenonceacutes

                      1111 Un tiroir contient n paires de chaussures On choisit au hasard 27- chaus- sures (2r 5 n) Quelle est la probabiliteacute quil ny ait parmi ces 2r chaussures aucune paire complegravete Quelle est la probabiliteacute quil y ait exactement k paire(s) complegravete(s) (1 5 k 5 r )

                      1112 Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans un ensemble M muni de la tribu de ses parties telle que P X = z gt O pour tout z E M Montrer que M est fini 011 deacutenombrable

                      1113 (Paradoxe de Bertrand) Soit C le cercle de centre O et de rayon 1 dans R2 On cherche agrave deacuteterminer la probabiliteacute pour que la corde AB de ce cercle choisie ltlt au hasard raquo soit plus grande que le cocircteacute du triangle eacutequilateacuteral inscrit dans le cercle Faire le calcul dans les diffeacuterents cas suivants

                      a ) On fixe un point I du cercle on choisit un point M sur le segment 01 selon la probabiliteacute uniforme on lui associe la corde AB perpendiculaire agrave 01 et passant par M

                      1)) On fixe A sur le cercle et on choisit B selon la probabiliteacute uniforme sur le cercle

                      c) On choisit M dans le disque selon la probabiliteacute uniforme AB est alors la corde passant par M et perpendiculaire agrave O M

                      1114 La plupart des ordinateurs disposent dun algorithme permettant de simu- ler des variables aleacuteatoires uniformes sur [ O 11 Supposons donc savoir tirer une variable aleacuteatoire de loi 24[01~ Utiliser la Proposition 11127 pour simuler une variable aleacuteatoire de loi

                      a) exponentielle de paramegravetre 1

                      1) ) de fonction de reacutepartition F ( z ) = 1 - z- si 2 2 1 et F ( z ) = O si z 5 1 (loi de Pareacuteto)

                      c) de Cauchy de densiteacute 1 ~ ( 1 + z2)

                      1115 Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans N telle que

                      ougrave a gt O Deacuteterminer la valeur de a Calculer lespeacuterance et la variance de X en remarquant que

                      1 3 4 4

                      P X = k = -PY = k + -PT = I C

                      pour tout k ougrave T = 2 + 1 et Y et 2 sont deux variables de loi de Poisson de paramegravetre 2

                      1116 Soit f2 lensemble des n permutations CT des entiers de 1 agrave n muni de la probabiliteacute uniforme Soient C I en et u~ un des nombres reacuteels On deacutefinit S ( a ) = c~u(I) Posons

                      -

                      1 - 1 -

                      2 - 1 2 - 1

                      = C I l k i n 1 u = C l lt k l n U k sc - x C i lt k lt n ( ~ k - I2 gt su - x C l lt k lt n ( U k - I2

                      a) Montrer que lespeacuterance de S est eacutegale agrave ncuuml

                      1) Calculer la variance de u c ( k ) puis la covariance de u0(q et uc(l) ( I C 1 )

                      Indication noter que u(k) = Cllkln uk c) Deacuteterminer la variance de S en fonction de sc et s i

                      20

                      1117 Soit X une variable aleacuteatoire de loi n ( O l ) Montrer que 2 = ex est de densiteacute f Z ( z ) = (2ir)-12z-1e-(0g2)22 si z gt O et f Z ( z ) = O si z 5 O La loi de 2 sappelle la loi log-normale Pour a E [- l l] soit f a (x ) = fZ(x) ( l + asin(2nlogz)) z gt O Montrer que si 2 est de densiteacute f a alors 2 et 2 ont les mecircmes moments et donc que les moments ne caracteacuterisent pas une loi de probabiliteacute (comparer avec 11157 et le Theacuteoregraveme III 58)

                      1118 On dit quun vecteur aleacuteatoire X = (XI Xd) est eacutechangeable si la loi de X est invariante par permutation des coordonneacutees ie pour toute permutation 7r de 1 2 d X a mecircme loi que (X) X)) Soit donc X un tel vecteur aleacuteatoire eacutechangeable de carreacute inteacutegrable tel que de plus X1 + + Xd = 1 Montrer qualors E(X) = l d et

                      VarXl d - 1 C0V(XXj) = -~ i j

                      1119 Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle sur (O A P )

                      i l ) On suppose que X est de carreacute inteacutegrable Deacutemontrer quil existe un unique reacuteel zo tel que la fonction g(z) = E((X - z)) soit minimum en ce point Deacuteterminer zo et g(z0)

                      1)) On appelle meacutediane de X un reacuteel m tel que

                      Deacutemontrer quun tel reacuteel existe toujours mais quil nest pas neacutecessairement unique Prouver que si X est inteacutegrable et m est une meacutediane de X

                      E ( I X - ml) = inf E ( I X - al) a E R

                      21

                      CHAPITRE III ~ I E S U R E DE PROBABILITEacute

                      11110 et soit X E ] O 1 [ Deacutemontrer que

                      Soit X une variable aleacuteatoire positive de carreacute inteacutegrable sur (n A P )

                      (1 - X ) E ( X ) I E(XqAE(x ) co[ (X) ) gt

                      et en deacuteduire par lrsquoineacutegaliteacute de Cauchy-Schwarz que

                      11111 Si P est une mesure de probabiliteacute sur 12 n on deacutefinit lrsquoentro- pie de P par H ( P ) = -C15kltnpklogpk - ougrave p k = P ( k ) avec la convention OlogO = o Montrer que H est agrave valeurs dans IRrsquo et trouver P telle que H ( P ) = O Deacutemontrer que la mesure uniforme sur 12 n reacutealise le maximum de H Si P est une mesure de probabiliteacute sur N on deacutefinit de mecircnie son entropie par H ( P ) = - xnEW p logp Montrer que H est agrave valeurs dans R+ U cc Quand srsquoannule-t-elle Deacutemontrer que la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p O lt p lt 1 reacutealise le maximum drsquoentropie sur lrsquoensemble des mesures de probabiliteacute sur N de moyenne infeacuterieure ou eacutegale agrave (1 - p ) p Si P est une mesure de probabiliteacute sur (RB(R)) de densiteacute f par rapport agrave la mesure de Lebesgue on note H ( P ) = s f (z ) log f ( z ) dz lorsque cette inteacutegrale a un sens H ( P ) = cc sinon Calculer lrsquoentropie de la loi normale N(0l) Deacutemontrer qursquoelle minimise lrsquoentropie de toute mesure de densiteacute f veacuterifiant sR xf(z) dx = O et JR x2f(z) dz = 1

                      Indication on p o w m commencer p n ~ mosi t lcr yulsquo pour toute c l e ~ ~ ~ s l t k $1

                      1 log(f(x)g(x))f(r) dr 2 o

                      puis prendre p u r y lu densiteacute gauss i fmir

                      11112 Montrer que la fonction p(t) = ( 2 ~ ) - l ~ JR e i tx-x22 dz t E R est solu- tion drsquoune eacutequation diffeacuterentielle du premier ordre En deacuteduire la fonction carac- teacuteristique de la loi N(0l) ainsi que tous les moments de la loi N(0l)

                      11113 (Lemme de Riemann-Lebesgue) Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle de densiteacute f Montrer que limt+co pX(t) = O

                      Irampxlikm o n powmu consideacuterer d rsquoabord uric densiteacute iiriiforine de la forme l [ ( L b ] ( b - a ) puis uric densiteacute en esralier et approcher dnr1s L1 une demi t6 quelconque par m e fonction en escnler

                      22

                      En deacuteduire que si f admet des deacuteriveacutees f() f() inteacutegrables alors Ipx(t)l = o(ltlp) lorsque t + 00

                      11114 Soit P la mesure de probabiliteacute sur Z deacutefinie par

                      C P=C- n2 log n (6 + L) ngt2

                      ougrave c est la constante de normalisation faisant de P une probabiliteacute Cette mesure admet-elle un moment dordre l Soit cp la transformeacutee de Fourier de la niesure P Pour tout entier N 2 2 on deacutefinit

                      Deacutemontrer que f ~ ( t ) 5 t N et que g N ( t ) 5 l tN logN Trouver une fonction t H N ( t ) de [ O 00 [ dans N telle que 1imt-o fN( t ) ( t ) = 1irnt-o g N ( t ) ( t ) = O En deacuteduire que cp est deacuterivable en O

                      11115 Soit f une densiteacute sur Et paire (ie f(z) = f ( - z ) ) de fonction caractii- ristique y Pour z gt O soit g(z) = J t p f ( t ) d t et poser g(-z) = g(z) Montrer que g est ilne densiteacute dont la fonction caracteacuteristique est t- Ji p(s) ds

                      23

                      CHAPITRE III ~II SLIJIIC DE P R O ~ ~ A I ~ I L I T J

                      Solut ions

                      1111 On peut supposer que toutes les parties agrave 2 r eacuteleacutements de lrsquoensemble des chaussures ont la mecircme probabiliteacute drsquoecirctre choisies Cette hypothegravese nous conduit agrave modeacuteliser cette expeacuterience aleacuteatoire par lrsquoespace probabiliseacute (O (a) P) ougrave O deacutesigne lrsquoensemble de toutes les parties agrave 2 r eacuteleacutements drsquoun ensemble agrave 2 n eacuteleacutements et ougrave P est la probabiliteacute uniforme (eacutequiprobabiliteacute) Si A c O repreacutesente lrsquoeacutevegravenement il nrsquoy a aucune paire complegravete parmi les 27- chaussures choisies alors

                      (Dans la formule preacuteceacutedente le (E) exprime le fait de choisir 2 r paires et le 22r celui de choisir dans chaque paire une chaussure) Si B repreacutesente lrsquoeacutevegravenement il y a exactement k paires complegravetes parmi les 27- chaussures choisies alors

                      (rdquo) ( n-k )22T-2k card(B) k 2r-2k P(B) = card(R)

                      (Ici le (i) exprime le fait de choisir les paires complegravetes celui de choi- sir les paires non complegravetes et enfin 22r-2k celui de choisir une seule chaussure parmi ces derniegraveres)

                      1112 si ml m k sont k eacuteleacutements distincts de Mn

                      Le cardinal de Mn est neacutecessairement strictement infeacuterieur agrave n En effet

                      P X E (1711rsquo

                      Donc k lt n en particulier Mn est fini Par hypothegravese

                      M = U M n ngtl

                      lrsquoensemble M est donc une reacuteunion deacutenombrable drsquoensembles finis I1 est donc au plus deacutenombrable O

                      1113 Tout triangle eacutequilateacuteral inscrit dans le cercle uniteacute est de cocircteacute fi a) On note 11 le milieu du segment 01 Pour que la corde soit plus grande

                      que f i il faut et il suffit que le point M soit sur le segment 011 On trouve donc une probabiliteacute de 1 2

                      24

                      1)) On fixe A sur le cercle et partant de A on ( coupe gtgt le cercle en 3 arcs deacutegales longueurs On note les deux autres points Al et A2 On choisit un point B au hasard sur le cercle Pour que la corde AB soit plus grande que 4 il faut et il suffit que le point B soit sur larc de cercle (A1A2) On trouve donc une probabiliteacute de 13

                      c) Lors de cette construction pour que la corde AB soit plus grande que 4 il faut et il suffit que le point M soit dans le disque centreacute en lorigine

                      et de rayon 12 On trouve ici une probabiliteacute de - = 1 4

                      1114 Pour les ezemples qui suivent la fonction F se calcule facilement On rappelle que si U deacutesigne une variable aleacuteatoire suivant la loi uniforme sur ]O 1[ alors F+(U) suit la loi ayant F pour fonction de reacutepartition

                      a) Pour F fcnction de reacutepartition dune loi exponentielle de paramegravetre 1

                      on a F + ( y ) = - ln(1 - y) pour y euro]Ol[ s i x 5 0

                      F ( x ) =

                      s i u suitla loi uniforme sur IO I[ - ln(i - U ) suit la loi exponentielle de paramegravetre 1 (On peut mentionner que - ln(U) suit alors aussi la loi exponentielle de paramegravetre 1)

                      11) Pour F fonction de reacutepartition dune loi de Pareacuteto 1-x- s i x gt 1

                      s i x 5 1 F ( x ) = on a ~ ( y ) = (1 - y)- pour y euro10 I[

                      Si U suit la loi uniforme sur ]O 1[ (1 - U)-l suit la loi de Pareacuteto

                      c) Pour F fonction de reacutepartition dune loi de Cauchy F ( x ) = 1 7r (arctanz + z ) on a ~ + ( y ) = tan(iry - ) pour y euro10 I[ Si u suit la loi uniforme sur ]O 1[ tan(irU - 2) suit la loi de Cauchy

                      1115 La variable X est agrave valeurs dans N et donc CkEN PX = k = 1 Or

                      Donc a = 3 2 et

                      i eeuml2zk 3 eeuml22-lk 4 k 4 I C P X = I C = -- + -

                      On peut eacutecrire 1 3 4 4 PX = I C = -PY = k ) + -PT = k

                      25

                      ougrave on a poseacute e-22k- 1 k

                      et PT=k= k k

                      e-22k PY = k = -

                      Autrement dit T = 1 + 2 et 2 suit une loi de Poisson de paramegravetre 2 tout comme Y On sait alors

                      E(T) = 1 + E ( 2 ) = 3 E(Y) = 2 et Var(T) = Var(2) = Var(Y) = 2

                      On en deacuteduit E ( X ) et E ( X 2 ) 1 3

                      E ( X ) = -JkPY = I C + ampldquoT = k IC20 k 2 0

                      1 3 1 9 11 4 4 2 4 4 1 3 1 3

                      4 4

                      = -E(Y) + -E(T) = - + - = -

                      E ( X 2 ) = - IC2PY = k + - k 2 0 k 2 0

                      k2PT = I C = -E(Y2) + -E(T2)

                      Or E(Y2) = JT(Y)~ + Var(Y) = 6 et E(T2) = E(T)2 + Var(T) = 11

                      6 33 39 39 Donc E ( X 2 ) = - + - = - et Var(X) = - - ( y )2 = E 4 4 4 4

                      1116 Signalons lrsquoabus de notation utiliseacute ici pour deacutesigner la variable aleacutea- toire u ~ ( ~ ) On pourrait noter celle-ci X k deacutefinie sur R lrsquoensemble des permu- tations de (1 n en posant X k ( a ) = u u ( k )

                      a) S = C l l k lt n C ~ C un(r~) et donc E ( S ) = Clltkltn - ck E(un(k)) avec

                      La derniegravere eacutegaliteacute se justifiant par le fait que lrsquoensemble EL = T tels que ~ ( k ) = i est de cardinal (n - l) On obtient donc

                      b) Remarquons que quel que soient i et j distincts un(i) et uo(j) suivent la mecircme loi En outre il est clair que la loi du couple (u(i) ua(j)) avec i j ne deacutepend pas du couple ( i j ) Drsquoautre part la somme Cljklnua(k) ne deacutepend pas de a elle est eacutegale agrave x l lt k l n ~ k - crsquoest-agrave-dire agrave nuuml On en deacuteduit que

                      26

                      ou encore en vertu de la remarque preacuteliminaire

                      nVar(uu(1)) + (n2 - n)Cov(uu(l)u(2))

                      Via le theacuteoregraveme du transport

                      (1111)

                      En utilisant (1111)rsquo on obtient alors

                      On peut deacutesormais calculer la variance de S On a n

                      k=l n

                      k = l kltl n

                      Or la derniegravere expression entre parenthegraveses nrsquoest autre que la variance drsquoune variable aleacuteatoire uniforme sur les c k qui est eacutegale agrave sc(n - l ) n On a donc

                      Var(S) = (n - 1) sus 2 2

                      1117 on a

                      La variable aleacuteatoire 2 ne prend que des valeurs positives et pour t gt O

                      PZ 5 t = P X 5 lnt = Qgt(lnt)

                      27

                      ougrave CP deacutesigne ici la fonction de reacutepartition de la loi normale centreacutee reacuteduite La fonction de reacutepartition de 2 est donc

                      Q(1nt) si t gt O sinon

                      F Z ( t ) =

                      Elle est continue sur R deacuterivable sur R La variable 2 admet donc une densiteacute obtenue en deacuterivant F Z On obtient

                      s i t gt O

                      sinon

                      Pour a E [-1 11 la fonction fa deacutefinit bien une densiteacute de probabiliteacute sur R+ car elle est positive et su fa(t) dt = 1 Pour veacuterifier cette derniegravere eacutegaliteacute il suffit deacutecrire

                      f z ( t ) sin(27r In t ) dt = E ( s i n ( 2 ~ In 2)) = E(sin(27rX)) = O J I - - (I

                      Leacutegaliteacute () eacutetant la formule de transport (voir Theacuteoregraveme 1141) et la der- niegravere espeacuterance est nulle car la densiteacute de X est paire Soit alors une variable 2 ayant fa pour densiteacute On veacuterifie sans difficulteacute que quel que soit lentier k 2 et 2 admettent un moment dordre k De plus

                      E ( Z t ) = t k f f z ( t ) ( l + asin(2irlnt)) dt

                      = E ( Z k ) + a i+OO t k f z ( tgt s i n ( 2 ~ In t ) dt

                      Or cette derniegravere inteacutegrale vaut zeacutero

                      t k f z ( t ) sin(2ir lnt) dt = E(Zk sin(27r In 2)) = E ( e k x s i n ( 2 ~ X ) )

                      28

                      Les deux variables 2 et 2 ont donc les mecircme moments mais ne suivent pas la mecircme loi car leur densiteacutes respectives sont distinctes Cet exemple illustre le fait que les moments ne caracteacuterisent pas la loi dans le cas ougrave la variable nrsquoest pas borneacutee

                      1118 On note 7r1 la projection sur la premiegravere composante du d-uplet ( 2 1 zd) I1 est clair que 7rl(X1 X2 X3 Xd) suit la mecircme loi que 7r1 (X2 X I X3 Xd) et donc que X1 et X2 suivent la mecircme loi On montre- rait de la mecircme faccedilon que quels que soient i j Xi et X j suivent la mecircme loi et donc E ( X i ) = E ( X j ) De lrsquoidentiteacute X I + + Xd = 1 on deacuteduit que

                      O 1

                      E ( X 1 ) + + E ( X d ) = 1 = d E(X1) donc E ( X i ) = - d

                      De mecircme X I ( X l + + Xd) = X1 et donc en prenant lrsquoespeacuterance

                      1 - = E ( X 1 ) + E(X1X2) + + E(X1Xd) = E ( X 1 ) + (d - 1) E ( X i X j ) (1112) d

                      La derniegravere eacutegaliteacute se justifiant par le fait que X1X2 suit la mecircme loi que XiXj quel que soit i j (I1 suffit de consideacuterer lrsquoapplication

                      et de remarquer que

                      suivent la mecircme loi pour toute permutation a) On obtient alors

                      c o v ( x ~ rsquo X j ) = E(X2Xj) - E ( X i ) E ( X j )

                      E ( X 3 1 par (1112) 1 - -

                      d(d-1) d - 1 d2 - d - d2 E ( X S ) - (d - 1) -

                      d2(d - 1) l -d2E(XS) 1 ( 1 )

                      - - E(XS) - - - - d2(d- 1) d - 1 d2

                      29

                      1119

                      a) La fonction g deacutefinie par g(x) = E((X - x ) ~ ) = x2 - 2E(X)x + E(X2) atteint son minimum en xo = E(X) Le minimum de g vaut alors g(x0) = E ( ( X - E ( X ) ) ~ ) = Var(X)

                      11) Notons F la fonction de reacutepartition de X La fonction F est croissante continue agrave droite limt-t-F(t) = O et limt++F(t) = 1 Observant alors que t F ( t ) 2 12 est non vide et minoreacute on deacuteduit lrsquoexis- tence de inf t F ( t ) gt_ 12 = m Par continuiteacute agrave droite on obtient

                      Drsquoautre part P X 2 m = 1 - P X lt m = 1 - F(m- ) On peut alors distinguer les cas F continue en m et F discontinue en m pour conclure que P X 2 m 2 12 I1 suffit drsquoobserver que dans le cas F continue en m F ( m ) = F ( m - ) = 12 et que dans le cas F discontinue en m on a neacutecessairement F ( m - ) lt 12

                      Pour se convaincre de la non uniciteacute en geacuteneacuteral il suffit de consideacuterer X suivant la loi uniforme sur O 1 et observer que tout reacuteel de ]O 1 [ est une meacutediane

                      F ( m ) = PX 5 m 2 12

                      Montrons maintenant que si a lt b

                      E ( I X - bl) - E ( I X - a ( ) = u PX I x-PX 2 x d x = u $(z )dx

                      Pour cela on considegravere les applications

                      b b

                      n[t+[(x(w)) et nl-tl(X(w)) deacutefinies pour ( t w ) E [a b] x R

                      auxquelles on appliquera plus bas le theacuteoregraveme de Frsquoubini-Tonelli Aupa- ravant on observe que

                      si X ( w ) 2 b

                      si X(w) 5 a

                      si X ( w ) 5 a

                      si X ( w ) 2 b U-l-mt](X(~)) d t = - bl 7 si X ( W ) euro ] a b[

                      puis que

                      ( X - bl - IX - al si X euro ] a b[

                      la - bl IX - bJ - IX - ucircl = s i X gt b

                      si X 5 a

                      30

                      SOLCTIONS

                      On obtient alors

                      et

                      On soustrait et on obtient

                      E(IX-b)-E(IX-al) = P X lt t - P X 2 t d t = $ ( t ) d t O Jr Lb Pour conclure on remarque

                      - La fonction $ est eacutevidemment croissante avec lim-m $(t) = -1 et lim+ $(t) = 1

                      - Si m est une meacutediane de X et si x gt m en supposant de plus que z nrsquoest pas une meacutediane alors $(z) gt O II est en effet clair que P X 2 x lt 12 et donc P X 5 x 2 12 et donc $(x) gt O

                      Si z lt m en supposant de plus que z nrsquoest pas une meacutediane alors $(x) lt 0

                      31

                      - Si m lt mrsquo sont deux meacutedianes alors $(t) = 0rsquovrsquom lt t lt mlsquo En effet les eacutevegravenements X 5 m et X 2 mrsquo eacutetant disjoints on a P X 5 m = 12 et P X 2 mlsquo = 112 et donc P m lt X lt mrsquo = O donc si rn lt t lt mrsquo on a P X 5 t - P X 2 t = O

                      Par conseacutequent si m et mrsquo sont deux meacutedianes

                      E ( ( X - ml) - E ( ( X - mrsquol) = $(t) d t = O Lrnlsquo L

                      et si m a (m lt a par exemple) avec m meacutediane alors

                      $(t) d t 2 O E(IX - a ( ) - E ( ( X - mi) =

                      Finalement E ( ] X - ml) = in fE(IX - Q I ) a E X O

                      11110 Quel que soit a ~ ] 0 1 [ on peut eacutecrire

                      x = XnXgtaE(X) + x n X lt a E ( X ) et E(XnXltaE(X)) i a E ( X )

                      drsquoougrave

                      Or il est clair que E(X2IlxgtE(x)) - 5 E ( X 2 ) donc

                      32

                      S O L I rsquo 1 I O h S

                      11111 leurs dans IR+ Drsquoautre part

                      Lrsquoexpression H est une somme de termes positifs donc elle est agrave va-

                      H ( P ) = (-pkinpk) = O ssi lrsquoun des pk vaut 1

                      Si P est la loi uniforme sur (1 n alors H ( P ) = in(n) On veacuterifie main- tenant que si Q est une mesure de probabiliteacute sur (1 n alors H ( Q ) =

                      q k In q k I ln(n) Pour cela en utilisant la concaviteacute de la fonction In on remarque que quelles que soient les distributions (pk) et ( q k ) sur (1 n

                      lltkltn

                      crsquoest-agrave-dire

                      l lt k lt n l lt k lt n

                      qui donne pour pk = i n

                      H ( Q ) = - q k In(qk) 5 1n(n) lltkltn

                      On considegravere maintenant une mesure de probabiliteacute sur N noteacutee P Lrsquoexpres- sion H ( P ) est encore agrave valeurs positives (eacuteventuellement 00 si la seacuterie diverge) et

                      H ( P ) = pk In pk = O ssi lrsquoun des pk vaut 1 k O

                      Si P est la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p alors (en posant q = 1 - p)

                      k 2 0

                      4 = - lnp - - lnq 4 = - lnp - plnq (1 - d2 P

                      On observe maintenant que lrsquoineacutegaliteacute (1114) est valable pour des sommes infi- nies Plus preacuteciseacutement si pour tout k entier P ( k ) = pk et Q ( k ) = q k deacutefinissent des mesures de probabiliteacute sur N) alors

                      (III 5)

                      33

                      Pour montrer ceci on utilise lrsquoineacutegaliteacute ln ( l+z) 5 z valable pour tout z gt -1

                      (En remarquant que quel que soit k 7 2 -1) On considegravere maintenant P loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p et donc drsquoespeacuterance qp et Q mesure de probabiliteacute quelconque sur N On a alors drsquoapregraves lrsquoineacutegaliteacute preacuteceacutedente

                      0 I Qk ln(qk) - Qk WPk) k20 k 2 0

                      = -H(Q) - q k ln(Pgt - qk kin() kgtO kgtO

                      = - H ( Q ) - ln(P) - qk kln(q) k 2 0

                      P - lt -H(Q) - ln(p) - 1n(q)

                      Concernant la loi normale rappelons que si X y+ N(ucirc i) alors E(X) = 0 et E(X2) = 1 On en deacuteduit que si P est une mesure de probabiliteacute de loi normale N(0 I) on a

                      Soient f et g deux densiteacutes de probabiliteacute En srsquoinspirant de la preuve de (1115)

                      Drsquoougrave

                      34

                      OL L i T I O N S

                      En particulier si g est la densiteacute de P suivant une loi N(0l) et si JR x2 f ( x ) dx = 1 on obtient par (1116)

                      H ( P ) = - in (6) - 5 J In ( f ( z ) ) f ( x ) dz O 1 R

                      11112 On pose pour ( x t ) E IR2

                      Cette fonction + est de classe C1 sur IR2 avec de plus

                      Drsquoougrave par deacuterivation sous le signe inteacutegral on obtient

                      cplsquo(t) = 1 s i x eitx-x22 dx

                      Agrave lrsquoaide drsquoune inteacutegration par parties (en deacuterivant ie i tx et en inteacutegrant x e euml x 2 j 2 ) on obtient

                      On en deacuteduit que cp(t) = K eeumlt2I2 pour une certaine constante K Or p(0) = 1 (car cp est une fonction caracteacuteristique) donc cp(t) = eeumlt2l2 En utilisant le deacuteveloppement en seacuterie entiegravere de cp au voisinage de zeacutero on obtient la valeur de cp(rdquo(0) = i k E ( X k ) quel que soit k (cf Proposi- tion 11156)

                      On en deacuteduit donc

                      11113 pour toute fonction f E Lrsquo(IR) on a

                      Ce reacutesultat est le theacuteoregraveme Riemann-Lebesgue Agrave savoir

                      +W 1 eitZ f ( z ) d x 4 O t4cc

                      35

                      Si est f est lrsquoindicatrice i[ab] drsquoun segment (ou de tout intervalle borneacute) on obtient le calcul

                      ) -+ o i t b - cita t+co

                      +m b eitx f ( x ) d x = 1 eitx

                      On peut eacutetendre ce cas particulier agrave toute combinaison lineacuteaire finie drsquoindica- trices drsquointervalles borneacutes (appelleacutee fonction en escalier) Dans le cas geacuteneacuteral pour f E Lrsquo(Et) on considegravere une fonction en escalier qui approche f dans LI (Par densiteacute des fonctions en escaliers dans (Lrsquo(Et) 1111i))

                      ( O n remarquera qursquoune indicatrice drsquoun ensemble mesurable ou qursquoune fonc- taon eacutetageacutee inteacutegrable est un objet a priori beaucoup plus compliqueacute qursquoune fonction e n escalier et que le cas de telles fonctions rentre dans le cas geacuteneacuteral des fonctions Lrsquo )

                      Soient alors E gt O g en escalier veacuterifiant JR If() - g ( x ) l d x lt ~ 2 et t o tel que

                      On a eitx g ( x ) dz l lt ~ 2 pour tout t gt t o

                      5 ~ 2 + ~ 2 = E pour t gt t o

                      Le reacuteel E eacutetant arbitraire on en deacuteduit que pour toute fonction inteacutegrable f

                      L e i t x f ( x ) d x -+ O t+m

                      En particulier limt+m vX(t) = O cl On suppose deacutesormais que la densiteacute f admet une deacuteriveacutee frsquo inteacutegrable Ceci implique que neacutecessairement f ( x ) --+ O En effet la fonction

                      t-tco

                      x ts lx f rsquo ( t ) d t

                      admet une limite quand x tend vers +CO donc f admet une limite en +00 et neacute- cessairement cette limite est nulle pour que f soit inteacutegrable Le mecircme raison- nement est valable pour -00 Une inteacutegration par parties dans JR eitx f ( x ) d x

                      36

                      donne

                      Ces calculs se geacuteneacuteralisent sans difficulteacute si les deacuteriveacutees f(rsquo) f(rsquo) sont in- teacutegrables pour obtenir le reacutesultat

                      pX(t) = o(JtJ- rsquo ) quand t -f 00 O

                      11114 Notons X une variable aleacuteatoire dont la loi est donneacutee par la me- sure P La seacuterie (de Bertrand) c amp est divergente et donc X nrsquoest pas inteacutegrable

                      c n E(lXlgt = = 00

                      nGZ In122

                      Donc X nrsquoadmet pas de moment drsquoordre 1 Neacuteanmoins sa fonction caracteacuteris- tique ltp est deacuterivable en O comme le prouvent les calculs suivants

                      par conseacutequent

                      - - c(cos(tn) - 1) c sin2(nt2) d i gt - d o ) lsquo 2 C = -4gt t n2 lnn n22 tn21nn 7122 t

                      - 4C(fN(t) + gN(t))rsquo ougrave N est un entier quelconque Utilisant lrsquoineacutegaliteacute I sinzl 5 1x1 on obtient

                      (1117)

                      Drsquoautre part

                      (III S) i i J lsquo rdquo $ d u = 1

                      t l n N N t N ln(N) rsquo et N(t) = L$(t)J (partie entiegravere de $(t)) I1 est tampG On pose alors $(t) =

                      clair que limto $(t) = +m et qursquoon a donc aussi $(t) - N(t) t-to

                      37

                      Utilisant les ineacutegaliteacutes (1117) et (1118) on obtient

                      De plus I

                      et

                      donc QN(t) (t) t7o 0 Finalement

                      cp(t) - = -4c(fN(t)(t) + gN(t)(t)) tzo 0 t et donc cp est deacuterivable en O avec cp(0) = O O

                      11115 On remarque que g est bien deacutefinie et positive sur IR+ En effet

                      f (t) lt fo va gt O Y t 2 a O 5 - 7 t - U donc t ++ t f(t) est inteacutegrable sur [a +CO[ et ainsi g est deacutefinie en a et g(a) 2 O La fonction g eacutetant paire pour veacuterifier quelle est une densiteacute de probabiliteacute il faut veacuterifier que so g(z) dz = 12 Dapregraves le theacuteoregraveme de Fubini-Tonelli (voir Theacuteoregraveme 1151)

                      1 f ( t ) dt = 12

                      en deacutesignant par A lensemble (z t ) O 5 II I t La fonction g est donc une densiteacute de probabiliteacute et si Y est une variable aleacutea- toire admettant g pour densiteacute sa fonction caracteacuteristique quon notera $ est deacutefinie par

                      $(t) = E ( e i t Y ) = 1 eitYg(y)dy = 2 1 cos(ty)g(y)dy f

                      R O

                      car g est paire On a

                      38

                      Y OLT ri- I O N s

                      et agrave nouveau par le theacuteoregraveme de Fubini-Tonelli

                      I1 reste agrave veacuterifier que

                      (1119)

                      En invoquant le theacuteoregraveme de deacuterivation sous le signe s on remarque que la fonction de t deacutefinie dans le premier membre de lrsquoeacutequation (1119) est deacuterivable et sa deacuteriveacutee vaut

                      +W

                      t H 2 1 cos(tx) f ( x ) dx = p(t)

                      Drsquoautre part p eacutetant continue la deacuteriveacutee du second membre vaut p(t) Lrsquoiden- titeacute (1119) eacutetant valable pour t = O on en deacuteduit que

                      39

                      IV

                      INDEacutePENDANCE

                      Eacutenonceacutes

                      IV1 Une urne contient T boules rouges et b boules blanches On tire ces boules une agrave une sans remise jusqursquoagrave eacutepuisement Pour O 5 k 5 b quelle est la proba- biliteacute pour qursquoexactement k boules blanches soient tireacutees avant la premiegravere boule rouge

                      IV2 Deux joueurs A et B jouent une suite de parties indeacutependantes Lors de chacune drsquoelles ils ont respectivement les probabiliteacutes p pour A et q = 1 - p pour B de gagner Le vainqueur final est celui des deux joueurs qui IC premier obtient 2 victoires de plus que son adversaire Quelle est la probabiliteacute pour que A soit vainqueur

                      IV3 sur [ O il Soit pour tout n 2 1

                      Soit R = [ O 11 muni de sa tribu boreacutelienne et P la mesure de Lebesgue

                      Montrer que la famille est mutuellement indeacutependante -

                      IV4 Soient X et Y deux variables deacutefinies sur (O A P ) ne pouvant prendre que deux valeurs distinctes Montrer que X et Y sont indeacutependantes si et seulement si E ( X Y ) = E ( X ) E ( Y )

                      CHAP ITRE IV IN LI I P E N D A N c 1

                      IV5 Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle et soient f et g deux fonctions crois- santes de IR dans R On suppose que E(f(X)2) lt 03 et E ( g ( X ) 2 ) lt 00 Deacutemontrer que

                      E( f (X)g(X) ) 2 E ( f ( X ) ) E ( d X ) )

                      IV6 Soient X et Y deux variables aleacuteatoires indeacutependantgtes de mecircme loi ex- ponentielle de densiteacute f e ( x ) = Beeumlezll~oco[(x) 6 gt O Deacuteterminer les densiteacutes des lois de X 3 IX - YI m in(X Y 3 ) Mecircme question lorsque X et Y suivent la loi uniforme sur [ - 11 1

                      IV7 Soient F et G deux fonctions de reacutepartition et U une variable aleacuteatoire de loi uniforme sur ] O 1 [ Montrer que V ( x y) = min(F(z) G(y)) est la fonction de reacutepartition du vecteur aleacuteatoire (F(U) G+(U)) En particulier V est de marges F et G Montrer que si W est une fonction de reacutepartition sur R2 de marges F et G alors H 5 V

                      IV8 Soient Xi 1 5 i 5 n des variables aleacuteatoires indeacutependantes Xi eacutetant de fonction de reacutepartition Fi Soit m = min1ri5Xi et 111 = maxlltiltXi _ _

                      Montrer que la fonction de reacutepartition de Ad en x est Fi(x) que celle de rn est 1 - n(i - Fi()) et que

                      -

                      _ -

                      42

                      IV9 de paramegravetre 1 Montrer que P 3 i j Xi = X j = O On pose

                      Soient XI X des variables indeacutependantes de mecircme loi exponentielle

                      2 = min Xi et N = min 15 i 5 n Xi = Z l_ltisn

                      Deacuteterminer la loi de 2 Eacutetablir que

                      P ( N = ~ Z gt t = e - ~ ~ l n k = l n t gt O

                      En deacuteduire que Z et N sont des variables aleacuteatoires indeacutependantes et preacuteciser la loi de N

                      IV10 Soit P une loi sur R dont on suppose quelle admet une transformeacutee de Laplace L ( t ) = J etx dP(z) pour It1 petit Soit P la n-iegraveme convolueacutee de P avec elle-mecircme deacutefinie par P = P et P = P(-) P (ie P est la loi dune somme de n variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi P ) Soit t tel que

                      L( t ) existe et soit Pt la loi deacutefinie par sa densiteacute - = - Montrer que Pt7 dPt etx dP L ( t )

                      etx Montrer que - - dP

                      admet une densiteacute par rapport agrave P donneacutee par - dP L ( t p

                      ~ ~ ( [ z oo 1) 5 eeumltxL(t)nPtn([z cc [) pour t gt O (comparer cegravette ineacutegaliteacute avec celle de Chernoff Exemples III4lOiii)

                      I V l l On appelle loi gamma de paramegravetre p gt O et on note rp la loi de densiteacute yp(z) = (r(p))-lzP-leeumlX sur R+ ougrave qP) assure que J igt(z) dz = 1 Montrer que r ( p ) = ( p - l)l(p - 1) et que pour p entier r ( p ) = ( p - l) Montrer que rp r4 = rptq En deacuteduire la loi de AI + + + A ougrave les A sont des variables aleacuteatoires indeacutependantes et de loi exponentielle de paramegravetre 1 Montrer que la fonction caracteacuteristique de la loi Soit maintenant (X) une suite dc variables aleacuteatoires indeacutependantes et de mecircme loi exponentielle Soit S = XI + + X leur somme Pour t 2 O soit N ( t ) = card( i S 5 t En eacutevaluant P N ( t ) 2 k montrer que N ( t ) suit une loi de Poisson de paramegravetre t

                      est (1 - i t ) - p

                      IV12 Soient X I X Xn+i des variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi ex- ponentielle de paramegravetre 1 Calculer la loi de la somme Sk = X I + + X k 1 5 k 5 n + 1 Deacutemontrer que la loi du vecteur ( U I Un) deacutefini par Ui = SiSn+l i = 1 n a une densiteacute par rapport agrave la mesure de Lebesgue sur Rn donneacutee par n ID ougrave

                      D = z = (21 z) E IRn O 5 21 5 5 2 5 1

                      43

                      CHAPITRE IV INDlhENDXNCE

                      IV13 Soient XI X des variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes de meacuterne loi de fonction de reacutepartition F ayant une densiteacute f Ces variables or- donneacutees par ordre croissant sont noteacutees XI lt Xz lt lt X Claire- ment les Xi 1 lt i lt n ne sont pas indeacutependantes puisque par construction xi I Xi+ln

                      a ) Montrer que la probabiliteacute que IC des variables XI X soient infeacuterieures agrave z et n - IC soient supeacuterieures agrave est CF(z)(l - F(z))- En deacuteduire que P Xi 5 z = ~iCkICF(z)(l - F ( Z ) ) ~ - et que Xi admet une densiteacute

                      fz(z) = ic f(z)F(z)-l(i - q q - 2 J E IR

                      1)) Montrer par un argument analogue que pour zy E IR

                      P xi I z Xifl gt y = C()Z (1 - F ( y ) y

                      ( a ) En deacuteduire la fonction de reacutepartition du couple (Xi amp+I)

                      (1) Montrer que le couple (Xi admet une densiteacute

                      c ) Soit amp+I = Xi+l -Xi Montrer que le couple (Xi $+I) admet pour densiteacute

                      n-2-1 g(z s) = i(n - igtCf()f(z + s)F()Z-(l - F ( z + s ) )

                      z E R s gt o

                      f ) Supposons les Xi de loi exponentielle de paramegravetre 1 Montrer qualors amp+I est de loi exponentielle de paramegravetre n - i

                      IV14 Soit (X)nEN une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Bernoulli de paramegravetre p Pour tout n 2 1 on deacutefinit par reacutecurence T = inf IC gt T-I XI = 1 si cet infimum est fini T = CO sinon et To = O Deacutemontrer que les variables aleacuteatoires TI T2 - T I T - T-I sont indeacute- pendantes et de mecircme loi Calculer la loi de TI et sa fonction caracteacuteristique En deacuteduire la loi de T

                      44

                      IV15 Versions du lemme de Borel-Caritelli

                      P(A is ) = 1 (Reacutenyi)

                      Iridttntiori poiir tocif ri 2 i poiir dfrnorrtrrr q i t r Cigt n 1 = x p 5

                      Si i j alors P(A is ) gt O (Kotska)

                      applrqucr bin4qdttk (16 lcrtrricr III6 10 (i X = Clsilt n 1

                      P(A) = 00 et P(A n A J ) 5 cP(A)P(A) pour un c gt O et tous

                      -

                      IV16 Ineacutegaliteacute de Kolmogorov Soient X I X des variables aleacuteatoires in- deacutependantes despeacuterance O et de variance finie Soit s = X I + + X Montrer lineacutegaliteacute de Kolmogorov

                      IV17 Trouver une fonction h de J R dans J R et un reacuteel c gt O tel que la fonction

                      ( X Y ) E JR2

                      soit la densiteacute de la loi dun vecteur non gaussien de IR2 dont les lois marginales sont gaussiennes

                      45

                      CHAPITRE IV I x u ~ + ~ s u ~ ~ c e

                      IV18 covariance C = ( 8 F) Deacutemontrer que X et Y sont proportionnelles

                      Soit ( X Y ) un vecteur gaussien centreacute agrave valeurs dans IR2 de matrice de

                      IV19 Soit X une variable aleacuteatoire suivant une loi N(0 1) et soit E une variable de Bernoulli telle que P E = 1 = P E = -1 = 12 indeacutependante de X Deacutemontrer que E X et ~1x1 ont mecircme loi que X Le couple ( X E X ) est-il gaussien

                      IV20 Soit X un vecteur gaussien centreacute agrave valeurs dans IRrsquo et soit Y une copie indeacutependante de X On pose Xe = X cos O + Y sin O et Xeacute = -X sin O + Y cos O O E [ O 27r 1 Deacutemontrer que pour tout 8 X e et Xg sont indeacutependantes de mecircme loi que X

                      IV21 Soient X et Y deux vecteurs aleacuteatoires de IRlsquo indeacutependants et de mecircme loi tels que X + Y et X - Y sont indeacutependants On deacutesigne par p la fonction caracteacuteristique de la loi de X

                      a) Montrer que pour tous s t E Rd

                      En deacuteduire lrsquoexistence drsquoune fonction continue 11 sur IRd telle que p = e$

                      1) On pose +p(t) = $(+( t ) + +(-t)) et +(t) = $ ( ~ ( t ) - ~ ( - t ) ) t E P Deacutemontrer qursquoil existe rn E Rd tel que amp(t) = i (m t ) t E IRd

                      ( 3 ) Soit amp(s t ) = amp(s + t ) - gp(s) - g p ( t ) s t E IRrsquo Deacutemontrer que Q est reacuteelle symeacutetrique neacutegative Eacutetablir que Q est bilineacuteaire

                      (1) Deacuteduire de ce qui preacutecegravede que la loi de X est gaussienne

                      IV22 (Lois infiniment divisibles) Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle sur un espace probabiliseacute ( O A P ) de loi p on dit que p est infiniment divisible si pour chaque entier n 2 1 il existe des variables aleacuteatoires reacuteelles XI^ Xnn indeacutependantes et de mecircme loi un telles que la loi de la somme XI^ + + + XnrL soit p

                      a) Deacutemontrer qursquoune loi p est infiniment divisible si et seulement si sa fonction caracteacuteristique p est pour tout entier n 2 1 la puissance n-iegraveme drsquoune fonction caracteacuteristique

                      b) p est-elle infininient divisible dans les cas suivants

                      46

                      (i) p = 6 a E R (ii) p est la loi gaussienne de moyenne m et de variance g 2

                      (iii) p est la loi de Poisson de paramegravetre A

                      (iv) p est la loi de Cauchy (on rappelle que la fonction caracteacuteristique de la loi de Cauchy est donneacutee par eumlltl)

                      c) Soit X de loi p de Bernoulli sur O 1 de paramegravetre O lt p lt 1 soient eacutegalement Y et 2 des variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi commune v telles que la somme Y + 2 soit de loi p

                      (i) Si B est un intervalle ne contenant pas O et 12 deacutemontrer que p ( B + B ) = O (ougrave B + B = ldquo +y zy E B ) En deacuteduire que

                      (ii) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que Y ne peut prendre que les valeurs

                      (iii) Conclure que p nrsquoest pas infiniment divisible

                      v v (B x B ) = o

                      O et 12

                      (1) Soit cp une fonction caracteacuteristique et soit X gt O On deacutefinit

                      (t) = X(p(t)-1) t E R

                      Sur (Cl A P ) on considegravere une suite (XrL)nEW de variables aleacuteatoires indeacute- pendantcs de mecircme loi de fonction caracteacuteristique c p ainsi qursquoun variable aleacuteatoire N suivant une loi de Poisson de paramegravetre A indeacutependante de la suite (Xn)EN Pour chaque w E C2 on pose

                      1 lt k 5 N (w)

                      (avec la convention Ciltklto = O) Deacutemontrer que Y est une variable aleacutea- toire de fonction caractampampique Montrer que la loi de Y est infiniment divisible

                      47

                      CHAPITRE IV INDIPEKDANClsquoE

                      Solutions

                      IV1 On note Bi lrsquoeacutevegravenement la ie boule tireacutee est blanche Lrsquoeacutevegravenement consideacutereacute srsquoeacutecrit alors BI n Ba n - - n BI n Bk+l Les tirages se faisant sans remise les eacutevegravenements Bi ne sont pas indeacutependants Neacuteanmoins on a

                      P ( B ~ ~ B ~ ~ nBknEkS1) = P ( B ~ ) P ( B ~ I B ~ ~ B ~ ) P ( B ~ + ~ I nBk)

                      La probabiliteacute chercheacutee est donc b - k + l r b b - 1

                      b + r b + r - 1 b + r - k + l b + r - k lsquo O

                      IV2 Le vainqueur ne peut ecirctre deacutesigneacute qursquoapregraves un nombre pair de parties On considegravere les eacutevegravenements Ccedil = A gagne g2 = A gagne apregraves 2n par- ties ) puis amp2k = apregraves 2k parties aucun vainqueur nrsquoest encore deacutesigneacute On a alors

                      Ccedil = U 62 = U ( ~ 2 k n A gagne les parties 2c + icirc et 2k + 2 )

                      On en deacuteduit que P ( Ccedil ) = CI gtoP(euro2k )p2 Drsquoautre part on a facilement P(amp21+2) = P(euro21)2pq donc quel que soit k 2 O P ( amp 2 k ) = ( 2 ~ q ) ~ et finalement

                      n2 l k 2 0

                      IV3 Pour n E N on pose

                      2 ( k - 1) 2 k - 1

                      15lc52n-l

                      Par deacutefinition la famille des eacutevegravenements A est indeacutependante si pour toute partie finie J de N on a

                      j euro J j euro J

                      I1 suffit alors de remarquer que quel que soit i E Nrdquo P(A) = 12 et que pour tout k et quel que soit le k-uplet j 1 lt - + lt j k on a

                      1

                      En effet une partie du type Ajl n Aj n n Ajk-l est une reacuteunion drsquointervalles deux agrave deux disjoints de longueur 1 2 j k - 1 et construire son intersection avec

                      P(Aj n Aj2 n n A j k ) = P(Ajl n Aj2 n n A j k P l )

                      48

                      Aj consiste agrave (( couper )) chacun de ces intervalles en son milieu et agrave eacuteliminer le (( morceau )gt de droite On obtient alors par reacutecurrence

                      O 1

                      P(Aj n Aj n - n Aj) = - = P ( A j i ) P(Aj) 1 P(Aj) 2 k

                      IV4 couple ( i j )

                      Les variables X et Y sont indeacutependantes si et seulement si pour tout

                      P X = xi Y = y j = P X = X i P Y = Y j

                      E ( ( X - X i ) ( Y - Y j ) ) = E ( X - xz)E(Y - Y j )

                      De lrsquohypothegravese E ( X Y ) = E ( X ) E ( Y ) on deacuteduit par lineacuteariteacute de lrsquoespeacuterance

                      Et cette derniegravere eacutegaliteacute srsquoeacutecrit

                      (Xj-Zi)(yi-yj)PX = x j Y = yz = (Xj-xz)PX = Zj (y i -y j )PY = Yi

                      P X = xj Y = yz = P X = Xj P Y = Y i drsquoougrave

                      et les variables X et Y sont bien indeacutependantes O

                      IV5 Les fonctions f et g eacutetant toutes les deux croissantes quels que soient x et y f ( x ) - f ( y ) et g(x ) - g ( y ) sont de mecircme signe et donc pour tous 2 y E R

                      ( f (4 - f ( d ) ( 9 ( 4 - dd) 2 0

                      Soient alors X et Y indeacutependantes et de mecircme loi Apregraves avoir remarqueacute que f ( X ) g ( X ) E L1 (car f ( X ) et g ( X ) sont dans L2) on utilise le fait que

                      ( f ( X ) - f ( Y ) ) ( d X ) - d Y ) ) L 0

                      E ( ( fW - f ( Y ) ) ( S W ) - 9 ( Y ) ) ) 2 0 On a donc

                      (IV1)

                      On rappelle que f ( X ) et g ( Y ) sont indeacutependantes et qursquoon peut alors eacutecrire que E ( f ( X ) g ( Y ) ) = E ( f ( X ) ) E ( g ( Y ) ) I1 en est de mecircme des variables f ( X )

                      On rappelle aussi que E ( f ( X ) ) = E ( f ( Y ) ) et E ( g ( X ) ) = E ( g ( Y ) ) Lrsquoineacutega- liteacute (IVl) devient

                      et f ( Y ) 9 ( X ) et g ( Y ) et f ( Y ) et 9 ( X )

                      E (f(nm) 2 E ( f ( X ) ) E ( d X ) ) El

                      49

                      On applique ce reacutesultat agrave la variable X veacuterifiant (XI lt 1 et aux fonctions f(x) = i(i - x) et g(z) = -1(i + z) qui sont croissantes sur 1-1 i[ On obtient

                      cest-agrave-dire

                      IV6 Les diffeacuterentes variables aleacuteatoires consideacutereacutees ont une fonction de reacute- partition continue et deacuterivable sauf en un nombre fini de points (ici au point O) On veacuterifie de plus que cette fonction de reacutepartition est de classe C1 sur les intervalles sur lesquels elle est deacuterivable (ici It+ et K) Deacuterivant cette fonc- tion de reacutepartition on obtient une densiteacute de la variable aleacuteatoire par rapport agrave la mesure de Lebesgue (ie F ( z ) = j F(t) dt) Dans le cas ougrave X suit la loi exponentielle de paramegravetre 19 X prend presque sucircrement des valeurs positives et donc X 3 aussi Dautre part pour tout t gt O

                      P X ~ 5 tgt = P X 5 = i -e-

                      6 s i t gt O La fontion de reacutepartition de la variable X 3 est donc t H

                      Elle est continue et de classe C1 sur IR+ donc X 3 admet la densiteacute (obtenue en deacuterivant sa fonction de reacutepartition)

                      -e- sinon

                      On pose 2 = min(XY3) Les variables X et Y 3 eacutetant indeacutependantes on a pour t gt O

                      PZ gt tgt = P ( X gt tgt n y3 gt tgtgt = P X gt t P Y ~ gt tgt = e- e-

                      On en deacuteduit la densiteacute de 2

                      19(i + $-23) e- w+) si t gt O t H O sinon

                      On pose W = IX -YI Pour t gt O W 5 t = (XY) E A) ougrave

                      At = (w) E R2 Ix - YI 5 L I

                      50

                      Les variables X et Y eacutetant indeacutependantes on connait la loi du couple (X Y) il admet la densiteacute

                      Pour le calcul de P ( X Y) E At = JJA p(x y) dx dy il convient de N par- titionner gtgt At en posant At = A uuml A2 ougrave A = At f l O 5 x 5 t et A = At n t lt x On a alors

                      Donc IX - YI suit la loi exponentielle de paramegravetre O La meacutethode est identique dans la cas ougrave X suit une loi uniforme sur [-l l]

                      - l lt t lt l + 1 PX3 5 t = PX 5 fi = - 2

                      Ainsi X3 admet la densiteacute

                      1 t-23 si - 1 lt t lt 1 sinon

                      Si Z = min(x3 y ) on a pour -1 5 t 5 1

                      l - t l - f i PZ gt t = P(X gt t n y3 gt t ) = PX gt t py3 gt t = - -

                      2 2

                      On en deacuteduit la densiteacute de 2

                      La variable W = IX - YI prend ses valeurs dans [O 21 et le couple ( X Y) suit une loi uniforme sur le carreacute [-1 11 x [-1 11 cest-agrave-dire agrave densiteacute constante

                      51

                      CHAPITRE IV IND~PEN DANCI

                      sur [-1 11 x [-11] Pour O 2 t I 2 on a (avec pour A la mecircme deacutefinition que preacuteceacutedemment)

                      1 t2 -dxdy = t - -

                      PW I t = J An[-ii]x[-ii] 4 4

                      Dougrave la densiteacute de IX - YI deacutefinie par

                      S(2 - t ) si O lt t lt 2 sinon

                      IV7

                      deacuteduit

                      Pour tout u E IR on a F(F(u)) 2 u En effet si 2i = F(u) = infa F ( a ) 1 u donc F ( v ) gt_ u car F est continue agrave droite On en

                      F(U) I c F(F(U)) I F ( z ) c U I F ( z ) On peut bien sucircr eacutecrire les mecircmes inclusions pour les eacutevegravenements concernant la fonction G et on obtient

                      PF(U) 52 G(U) I Y i min(F(z)G(y))

                      Dautre part par deacutefinition de la fonction quantile F pour tout reacuteel z

                      F(F(z)) I z (IV2)

                      On a alors

                      U 5 F ( z ) c F(U) 5 F + ( F ( z ) ) car F est croissante

                      puis

                      Utilisant les mecircmes ineacutegaliteacutes pour la fonction G on a

                      U 5 F ( z ) c F(U) I x par (IV2)

                      U I F ( z ) fl U I G(Y)) = U I min(F(4 G(Y)) c F+(U) i n G(U) I Y

                      et passant aux probabiliteacutes on obtient lineacutegaliteacute

                      min(F(z)G(y)) i PF(U) 52 G(U) I Y O

                      Donc V est bien la fonction de reacutepartition du couple (F(U) G(U)) Ses marges ont F et G pour fonction de reacutepartition (voir Proposition 11127)

                      Soit H la fonction de reacutepartition dun couple ( X Y ) avec F et G fonction de reacutepartition respectives de X et Y On a X 5 z n Y I y c X I z donc H(z y ) 2 F ( z ) On a la mecircme ineacutegaliteacute pour la fonction G et ainsi H 5 V

                      O

                      52

                      S o I I JT IO N s

                      IV8 Pour tout reacuteels x X I xn on a lrsquoeacutequivalence

                      max xi I x rsquodi xi I x lltiltn

                      On en deacuteduit lrsquoeacutegaliteacute des eacutevegravenements

                      Mn Igt = n (xi 1x1 llti ln

                      et les variables Xi eacutetant indeacutependantes on obtient

                      Pour le min des X i lrsquoeacutequivalence

                      min xi gt x a V i xi gt x iltiltn

                      donne lrsquoeacutegaliteacute des eacutevegravenements

                      mn gt X ) = n xi gt xgt lltiltn

                      IV9 Le vecteur ( X I X 2 X n ) admet par rapport agrave la mesure de Le- besgue sur IRn la densiteacute f ougrave f ( x1 x) = e-rdquol eeumlZn donc pour i j

                      car Aij = ( x i x) xi = x j est un hyperplan donc de mesure de Lebesgue nulle Ainsi P(3 i j Xi = X j = O car

                      P - J i j xi = X j = P U X z = X j I C P X = X j = o O i j i j

                      53

                      CHAPITRE IV INDampFN~IAKCrsquoE

                      Drsquoautre part Z Y-) euroxp(n) car PZ gt t = P n i X i gt t = e-nt et N suit une loi uniforme sur (1 n En effet

                      PN = l = PX1 5 x2 X n

                      P N = lz gt t = S f ( ~ 1 xn ) dxn

                      De mecircme pour tout 1 5 k 5 n on a

                      P N = k Z gt t

                      Donc N et Z sont indeacutependantes

                      54

                      O L Li I I O N S

                      IV10 Pour toute fonction boreacutelienne borneacutee 4 on a

                      tx On obtient donc dP2 dpt+ - - amp Ce reacutesultat se prolonge aiseacutement par reacutecurrence agrave tout n 2 2

                      cl dPtn - etx dPn L(t)n -~ -

                      Pour tout t gt O suffisamment petit

                      P ( [x +CO[) = amp 7+ et dPn(u)

                      etx gt l+ dPn(u) = - Pn ([x +CO[) - L(t)n wn

                      On en deacuteduit lineacutegaliteacute

                      Pn ([x +CO[) 5 ~ ( t ) ~ eeumltX P ([x +CO[) (IV3)

                      O Dautre part Pn ([x +CO[) peut ecirctre majoreacute par lineacutegaliteacute de Chernoff (voir Exemple 111410(iii)) on consideacutere (X i ) i une suite de va indeacutependantes de mecircme loi P Pour t gt O suffisamment petit

                      On obtient alors P ~ ([z +CO[) 5 ~ ( t ) ~ e-tx (IV4)

                      Lineacutegaliteacute (IV3) est donc plus fine que lineacutegaliteacute (IV4)

                      55

                      CHAPITRE IV IND~PRNJ)A~-CE

                      IV l l tion par parties dans linteacutegrale cette relation jusquagrave p = 1 on obtient icirc ( p ) = ( p - l) r(1) = ( p - l) Pour montrer que r rQ = lp+g on peut proceacuteder de deux faccedilons

                      La relation de reacutecurrence iuml ( p ) = ( p - l)r(p - 1) vient dune inteacutegra- zp- e - dz Pour p entier en reacuteiteacuterant

                      - La premiegravere utilise les fonctions caracteacuteristiques la fonction caracteacuteris- tique de la loi r que lon calculera plus bas eacutetant pp(t) = - on veacuterifie que

                      On deacuteduit de cette relation et des proprieacuteteacutes des fonctions caracteacuteris- tiques que r r4 = rp+q

                      tion des deux densiteacutes 7 et T ~ Pour z 1 O on a

                      ( P p ( t ) ( P ( t ) = (P+q(t)-

                      - La deuxiegraveme est calculatoire il suffit de calculer le produit de convolu-

                      1 up- (z - u)QP1 du

                      (IV5) En posant u = zu dans la derniegravere inteacutegrale Jup-(z - u)q-du on obtient

                      e- + r(P)r(q)

                      (Yp YQgt(4 = 1 Yp(u)Yq(z - 4 du =

                      up-( - u)Q-l du = zP+Q- vP-(l - )Q- du 6 6 Linteacutegrale J vp-(i-v)q- dv est la fonction Beacuteta noteacutee ~ ( p 4 ) Leacutega- liteacute (IV5) devient alors

                      -2

                      Utilisant lidentiteacute classique() B ( p q) = w on obtient

                      (Yp YQ) = Yp+n- O

                      On deacuteduit alors de ce reacutesultat que si XI A sont des variables aleacutea- toires indeacutependantes suivant la mecircme loi exponentielle de paramegravetre 1 alors A1 + La fonction caracteacuteristique de la loi rp noteacutee pp(t) vaut

                      + A suit la loi I

                      Pour p reacuteel strictement positif le calcul de cette inteacutegrale peut se faire par la meacutethode des reacutesidus(2)

                      (Voir par exemple ltlt Principles of Mathematical Analysis raquo W Rudin McGRAW-HILL Voir par exemple (( Inteacutegration et probabiliteacutes Analyse de Fourier raquo G Letac MASSON

                      56

                      Remarquons neacuteanmoins que pour p entier une inteacutegration par parties donne

                      Et reacuteiteacuterant ce calcul jusqursquoagrave cpl(t) = A on obtient le reacutesultat

                      La suite (Sn)n eacutetant croissante on a Sk+1 5 t c SI 5 t et remarquant que

                      W(t) = k = S k I t lt S k + l gt

                      on a P W ) = k = PSk 5 t - PSk+l 5 t

                      Drsquoautre part

                      - - + ( k - 1) uk-2e-u d u par inteacutegr par part

                      t k - 1 -t t k - 2 -t - - e - e

                      ( k - l) ( I C - a)

                      Et par conseacutequent

                      tk k

                      P N ( t ) = I C = PSk 5 t - PSk+I 5 t = -e-t

                      soit N ( t ) c) P(t) O

                      IV12 chapitre IV La variable Sk suit la loi r k et admet donc la densiteacute

                      La loi de SI = X1 + + XI a eacuteteacute calculeacutee dans lrsquoexercice 11 du

                      si t 2 O

                      sinon fk(t) =

                      Pour calculer la loi du vecteur (YI Un) calculons drsquoabord la loi de ( S I Sn) On veacuterifie que le vecteur ( S I Sn) admet pour densiteacute la

                      57

                      fonction e- sur E = SI s) s1 5 5 s On peut proceacuteder de deux faccedilons

                      - Par reacutecurrence sur n en utilisant le fait que la loi de S sachant (Si S-i) = (SI s-1) est la loi de s-1 + X (voir Exemple VI65(ii)) La densiteacute de (SI S-l S) est donc donneacutee par

                      fn(sl s) = fn-l(sl ~ - l )e -~n+~n- l - e-Sn-le-~n+Sn-l - -Sn - - e par hyp de reacutec 0

                      - En consideacuterant une fonction boreacutelienne borneacutee q5 deacutefinie sur Rn ou plutocirct sur E et en calculant E(q5(S1 S))

                      E(q5(S1 Sn)) =

                      q5(zti ICI + z2 z1 + 2 2 t a + z)eeumlZ1 e- dz1 dz

                      ( 31 = 21

                      s2 = 21 + 2 2 Par le changement de variable dont la valeur ab-

                      (sn=z1+-+ICn solue du jacobien vaut 1 on obtient

                      s Sn+l Sn+l - Sn+d Si La densiteacute du vecteur aleacuteatoire (Ul Un Un+l) = (-

                      est

                      sur En+ = O I u1 I u2 5 I u 5 1 et u+1 2 O En effet pour tout fonction boreacutelienne borneacutee deacutefinie sur

                      ( ~ 1 un u+1) ++ eeumlUn+l

                      on a

                      ds1 dsn+l Sn+i

                      E((Ul U+1)) = (-+ En+i Sn+i

                      La transformation

                      de jacobien uE+l donne

                      (ul un+l) e-un+lun+l du1 du+i O = EL+l

                      58

                      S Pour obtenir la densiteacute du vecteur (snt e) on integravegre par rapport agrave la derniegravere variable

                      uE+le-un+ldun+l = n Ju+m Donc la densiteacute de (e amp) est constante eacutegale agrave n sur O 5 u1 5

                      o 5 un 5 1 j

                      IV13

                      a) La probabiliteacute que ltlt XI XI soient infeacuterieures agrave z et Xk+l X n soient supeacuterieures agrave J gt) est par indeacutependance des variables X i eacutegale agrave F(z)(l - F ( z ) ) ~ - On en deacuteduit que la probabiliteacute que ltlt k va- riables soient infeacuterieures agrave z et n - k soient supeacuterieures agrave z gtgt est eacutegale agrave

                      On peut alors eacutecrire

                      (i)F(z)l - F(z))-k

                      Xin 5 J = u k variables sont infeacuterieures agrave J j k z i

                      = u k variables sont infeacuterieures agrave z k z i

                      et n - k sont supeacuterieures agrave z

                      pour en deacuteduire

                      PXZ 5 x = F(z)l - F(z))n-k iltkltn

                      On deacuterive par rapport agrave z cette derniegravere expression

                      n

                      k=i

                      59

                      CHAPITRE IV INDEacutePENDANCE

                      ougrave a k deacutesigne le reacuteel (n l )Fk(z ) (n-k) ( l -F(z ) ) -k- l On obtient ainsi

                      Ce reacutesultat peut aussi sinterpreacuteter physiquement de la faccedilon suivante

                      on choisit une variable au hasard (n choix possibles) qui soit dans [z z+dz] (ce qui arrive avec une probabiliteacute de f ( z ) dz) parmi les autres variables on en choisit au hasard i - 1 ((7) choix possibles) au plus eacutegales agrave z (avec donc une probabiliteacute de F ( x ) ~ - ) puis on veut les (n-i) autres variables plus grandes que z (avec une probabiliteacute ( 1 - F ( Z ) ) - ~ ) On obtient

                      b) Leacutevegravenement Xin 5 z Xi+l+ gt y nest autre que leacutevegravenement i va- riables sont infeacuterieures agrave z et n - i sont supeacuterieures agrave y Sa probabiliteacute se calcule par un raisonnement analogue agrave la question preacuteceacutedente et vaut (S)F(z)i(l - F(y))-i

                      c) En notant F la fonction de reacutepartition du couple (XinXi+ln) on a pour z I Y

                      (1) I1 suffit de veacuterifier que quels que soient -00 lt z 5 y lt +CO on a

                      60

                      Or

                      = J- (JT+m i(n - i) ( ) f ( u ) f ( u ) F y u ) ( l - F(u))n-i-l d u ) d u

                      = i(n - i ) (gt 1 f (u)Fi - l (u) d u + m f ( u ) ( l - F(u))n-i-l du Y

                      = (7) Fi()(l - F(y))n-i = PXi 5 2 Xi+ln gt y o

                      e ) Le couple (Xin S ~ + I ~ ) prend ses valeurs dans R x R+ et pour (z y) E R X R +

                      (avec le changement de variable w = u - u dans la 2egraveme inteacutegrale)

                      De cette derniegravere expression on deacuteduit que le couple (Xi S ~ + I ~ ) admet pour densiteacute la fonction f deacutefinie par

                      f ) Si les X i suivent une loi exponentielle de paramegravetre 1 le couple (Xi Si+l) prend ses valeurs dans IR+ x IR+ et la variable Si+l admet pour densiteacute la fonction h deacutefinie par h(s) = s- g(z s) dx Pour s 2 O

                      61

                      on a donc

                      h(s) = i+m i(n - i ) ( y ) (l - e-z)i-l(e-z-s)n-i-l) dx

                      ) dx = Jil+m i(n - i ) (lsquo2rdquo) e-2z-s (l - e-z)i-l(e-z-s)n-z-l

                      En notant Ii cette derniegravere inteacutegrale et en inteacutegrant par parties on ob- tient facilement la relation Ii = $amp Ii-1 Reacuteiteacuterant cette identiteacute jus- qursquoagrave 11 = $ il vient

                      ( i - l) (n - i ) 1 1 I2 = Il=---- (n - l) (I) nrsquo

                      puis

                      (n - i ) ( i - l) 1 - n (i - i)(n - i - i)

                      h(s) = i(n - i) (n - l) n

                      et finalement S ~ + I ~ euroxp(n - i ) O

                      IV14 Pour (il i 2 in) E Nn lrsquoeacutevegravenement Ti = i l T2 -TI = 22 Tn - Tn-l = in srsquoeacutecrit

                      Les variables Xi eacutetant indeacutependantes

                      Drsquoautre part pour tout k entier

                      62

                      On deacuteduit de ce dernier calcul que les variables T I T2 - T I T - T-1 sont indeacutependantes et de mecircme loi La variable Ti suit la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p et sa fonction caracteacuteristique vaut

                      Remarquant que Tn = Ti + (T2 - T I ) + + (T - T-1) et utilisant lindeacute- pendance des Ti - Ti-1 on a

                      La variable T suit la loi binomiale neacutegative de paramegravetre ( n p )

                      IV15

                      a) On pose X n = Cili5 Ildi et on lui applique lineacutegaliteacute deacutemontreacutee dans lexercice 11110

                      On rappelle que E(X) = Cilti5n P(A) -+ 00 Soit alors M un reacuteel positif et soit N E N veacuterifiant pour tout n entier 2 N aE(X) gt M Degraves que n 2 N X 2 M 2 X

                      n -

                      aE(X) et donc

                      Dautre part

                      Soit E strictement positif fixeacute Pour n suffisamment grand on a alors

                      PX _gt M _gt (1 - a)2(i - E )

                      63

                      CHAPITRE IV INDEPENDANCE

                      et par conseacutequent

                      P(UX 2 M) 2 (1 - agtyi - E )

                      Cette ineacutegaliteacute est valable quels que soient O lt a lt 1 et E gt O En fai- sant tendre Q et E vers O on en deacuteduit P(UX 2 M ) = l M eacutetant arbitraire

                      En particulier pour tout entier N P(uumlX 2 N) = 1 et donc

                      P(nN Un X n 2 N ) = 1

                      La suite (X) eacutetant croissante on en deacuteduit que X converge presque O sucircrement vers linfini Donc P(A is ) = 1

                      b) On peut supposer que quel que soit i l(Ai) O et donc quitte agrave remplacer c par

                      m u P-(Al) PP1(A2) P-(A) c

                      on peut supposer que

                      vi$ P(Ai n A j ) 5 cP(Ai)P(Aj)

                      On reprend les notations et le raisonnement preacuteceacutedents on a

                      Il sensuit que pour tout entier N lineacutegaliteacute

                      est veacuterifieacutee si n est suffisamment grand

                      On note alors ON leacutevegravenement U n gt ~ X n - 2 N La suite (ON) est deacutecroissante donc

                      (1 - a)2 P(nNON) = limP(ON) 2 N C

                      gt o ( l - f f ) 2 On en deacuteduit P(A is ) 2 O

                      64

                      SOLLITIONS

                      IV16 et quon a

                      Remarquons que les eacutevegravenements Ak sont bien disjoints deux agrave deux

                      (IV6)

                      (IV7)

                      E(S2 14) = J Si dP 2 X 2 P(Ak) IC

                      En utilisant alors (IV6)(IV7)(IV8) et (IV9) on obtient n n

                      Eacutetant donneacute que E(S) = Var(Sn)

                      (IV9)

                      IV17 On prend c = 1 on pose 1

                      271 f(z y) = - euml ( 2 + y 2 ) 2 + h(z)h(y)

                      et on cherche alors h pour que les conditions requises soient reacutealiseacutees Lhypothegravese JR h(t) d t = O impliquera que

                      - JJRZ f(X Y) dXdY = 1

                      - les lois marginales seront gaussiennes centreacutees reacuteduites

                      65

                      On pose alors t si (tl 5 a O sinon

                      h(t) =

                      et on choisit a pour que f ainsi deacutefinie soit positive La fonction f est donc la densiteacute de probabiliteacute dun couple qui coiumlncide avec la densiteacute N(0 I d ) en dehors du carreacute [-a al2 mais distincte de celle-ci dans [-a al2 I1 est clair que

                      O Agrave noter que dautres fonctions h conviennent ce couple ne peut ecirctre gaussien

                      IV18 Le vecteur ( X Y ) prend ses valeurs sur une droite (presque sucircrement) car sa matrice de covariance C est non inversible Elle admet pour noyau la droite IR (2 -1) On a

                      Var(2X - Y ) = (2 -1) (6 12) (-1) = O

                      La variance de la variable 2X - Y est donc nulle Par conseacutequent 2X - Y est constante presque sucircrement et elle vaut zeacutero car son espeacuterance est nulle O

                      IV19 Pour tout boreacutelien de IFS noteacute A on a

                      PeacuteX E A = 12 P I X E A + 112 P X E - A 1 P X E A

                      car X est symeacutetrique Donc E X suit la mecircme loi que X On procegravederait de mecircme pour prouver que amp]XI suit la mecircme loi que X Le couple ( X amp X ) ne peut ecirctre gaussien car sa loi est porteacutee par la reacuteunion des deux droites y = x et y = -x

                      lV20 ristique

                      Soit l la matrice de covariance de X et ltpx = ltp sa fonction caracteacute-

                      v(ugt = E(e(J)) = e- i z tu ru u E p On peut calculer la fonction caracteacuteristique de Xe noteacutee ve

                      Le calcul de la fonction caracteacuteristique de Xeacute donne le mecircme reacutesultat donc Xg et Xe suivent la mecircme loi que celle de X Dautre part il est clair que le couple (Xe X eacute ) est un couple gaussien en tant que transformation lineacuteaire du couple gaussien ( X Y ) On va montrer que Xe et Xg sont indeacutependantes en montrant que la matrice de covariance de

                      66

                      (Xe Xeacute) est diagonale par blocs Plus preacuteciseacutement la matrice de covariance C de (XeXeacute) eacutetant une matrice de MPd(R) Xe et Xeacute sont indeacutependantes si et seulement si C srsquoeacutecrit sous la forme

                      Soit A E Md(R) veacuterifiant AtA = r Les vecteurs X et Y suivent alors la mecircme loi que le vecteur AG ougrave G y+ N(0 Id)

                      il est clair que le couple (XeXeacute) suit la cos 61 sin 6Jd - sin 6Id cos 6Id Notant A4 =

                      mecircme loi que le vecteur aleacuteatoire de

                      des vecteurs indeacutependants suivant la loi N(0 Id) La matrice de covariance de (Xe Xeacute) est donc

                      111 (t A) (n) ougrave les G~ sont

                      M (ti) - lsquo ( M (fi)) = M (lsquoO) t111= (lsquoO) Donc Xe et Xeacute sont indeacutependantes O

                      IV21

                      a) On va reacutesoudre cette premiegravere question pour des variables aleacuteatoires reacuteelles Le cas de variables aleacuteatoires agrave valeurs dans Rd se traite de ma- niegravere analogue sans difficulteacute suppleacutementaire

                      p(s + t)p(s - t ) = E ( e ) i( s+t)X )E( ei( s- t )X

                      - - E(ei(s+t)x)E(ei(S-t)Y)

                      = E(ei(s+t)xei(s-t)Y) car X et Y ont mecircme loi

                      car X et Y sont indeacutependantes = E(e is (X+Y) i t (X-Y))

                      = E(eiS(X+Y))E(ei t (X-Y))

                      = E(eisx)E(eisY)E(eitX)E(e-itY) car X + Y et X - Y sont indeacutependantes

                      car X et Y sont indeacutependantes = v2(sgtcp(t)v(-tgt = cp2(sgtlcp(t)l O

                      lsquodt7 cpw = v(t)21v(t)12rsquo

                      En prenant t = s dans la relation preacuteceacutedente on obtient

                      puis en remplaccedilant t par t2 et en reacuteiteacuterant lrsquoopeacuteration n fois il vient

                      lsquodt E R lsquodn E N cp(t) = cp ( - n)2n Iv () I Z n 67

                      CHAPITRE IV INDEacutePENDANCE

                      On deacuteduit de cette relation que quel que soit t cp(t) O En effet si cp srsquoannule en un certain a alors ~ ( a ) = O et donc

                      trn E N cp (g) = O (IV 10)

                      En rappelant que cp est continue en O et que cp(0) = 1 un passage agrave la limite dans (IV10) donne la contradiction

                      Lrsquoapplication

                      est continue (ougrave U deacutesigne lrsquoensemble des complexes de module 1) Par un argument topologique (theacuteoregraveme de relegravevement) on obtient lrsquoexis- tence drsquoune application continue f R -i R telle que cp(t)lcp(t)l = On a

                      cp(tgt = ~cp(tgtl e i f ( t ) = elnlV(t)l+if(t)

                      Drsquoougrave lrsquoexistence drsquoune application + continue de R dans C telle que p ( t ) = e+(t) O

                      b) Soient gP et +i les parties paire et impaire de +rsquo crsquoest-agrave-dire

                      II = + $+ avec paire et IIi impaire

                      Utilisant le fait que cp(-t) = cp(t) la relation eacutetablie agrave la question a) donne

                      -

                      +(s + t ) + +(s - t ) = 2+(s) + +(t) + +(-t) (IV11)

                      En identifiant les parties impaires il vient

                      +i(S + t ) + + i ( S - t ) = 2+i(S) (IV 12)

                      Pour t = s on obtient quel que soit s sii(25) = 2+i(s) Pour t et s quelconques dans IRd en posant t = SI- ti et s = SI+ t i on obtient par (IV12)

                      Si(S1) + IIi(tl) = +i(Sl +t i )

                      La fonction $ eacutetant continue on en deacuteduit par un raisonnement classique (pour tout s E Rd et 1 E R $+(Zs) = l+i(s) via une deacutecomposition du reacuteel 1 en base 2) que IIi est lineacuteaire Et IIi eacutetant agrave valeurs dans il existe alors m et mrsquo E tels que

                      vt E Rd +i(t) = (t mrsquo) + i ( t m)

                      68

                      - La relation cp(-t) = cp(t) donne

                      l ipgt - liiw = l i p ) + lii(tgt (IV 13)

                      et donc amp(t) = S($( t ) ) et amp(t) est un complexe imaginaire pur Par O

                      c) On utilise agrave nouveau la relation (IV11) et identifiant les parties paires

                      l i p b + t ) + $ p ( s - t ) = 2 ( l i p ( s ) + l i p gt gt (IV14)

                      Remplaccedilant dans cette relation le couple ( s t ) par les deux couples (s + tl + t 2 s ) puis ( s + t l s + tz) il vient

                      conseacutequent m = O et pour tout t E I W ~ +i(tgt = i ( t m)

                      2 s I p ( sgt + 2 l i p ( s + t 1 + t 2 ) - l i p (ti + t 2 ) = 2 l i p ( s + t 1 ) + 2 l i p ( s + t 2 ) - ampI (t 1 - t 2 )

                      l i p ( t 1 - t 2 ) = 2 l i p ( t 1 ) + 2 l i p ( t 2 ) - l i p ( t 1 + t 2 )

                      Utilisant agrave nouveau la relation (IV14) on peut remplacer amp(tl - t 2 ) par

                      et obtenir la lineacuteariteacute par rapport agrave la deuxiegraveme variable de Q(s t ) Fina- lement Q est bien symeacutetrique et bilineacuteaire Par (IV13) 7++ est agrave valeurs reacuteelles

                      Enfin pour tout t E IRd (cp(t)( 5 1 et Icp(t)l = e $ p ( t ) donc lip(t) 5 O et O

                      d) Dapregraves la question preacuteceacutedente lip est une forme quadratique neacutegative

                      donc Q est bilineacuteaire symeacutetrique et neacutegative

                      La fonction caracteacuteristique de X seacutecrit

                      cp(t) = ei ( t m ) + s p ( t )

                      Cest la fonction caracteacuteristique dune loi gaussienne

                      IV22

                      O

                      a) Soient XI X X n variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi v et de fonction caracteacuteristique $ Si la loi de XI^ + Xz +

                      + X est celle de X noteacutee p alors

                      cpX(t) = cp X1n+X2n+-+Xnn ( t ) = 9x1 ( t ) f cpXgt ( t ) = $(t)

                      (voir Proposition IV23)

                      Reacuteciproquement si cpX(t) = $E(t) et si 2 1 ~ Z sont n variables indeacutependantes de mecircme loi et de fonction caracteacuteristique sin alors la loi de 21~ + - e 1 + Z est p (voir Theacuteoregraveme 11152) et donc p est infiniment divisible

                      69

                      1) (i) Dans le cas ougrave p = Sa pX(t) = cita Remarquant que

                      et utilisant (a) on deacuteduit que 6 est infiniment divisible si X I X sont indeacutependantes et de mecircme loi Sa alors X i + - + X suit la loi Sa On peut aussi remarquer p = Sa signifie que X est presque sucircre- ment constante eacutegale agrave a On peut alors eacutecrire X = X I + + X n avec X i presque sucircrement constante eacutegale agrave a n

                      (ii) Si x - N(ma2) alors

                      Donc X suit la mecircme loi que X I + +X ougrave les va X sont indeacute- pendantes et de mecircme loi N(rnn Donc X est infiniment divisible

                      (iii) Si X P(A) alors e ~ ( e z t - l ) = ( e $ ( e t t - l ) ) n

                      (PX(t) =

                      Donc X suit la mecircme loi que XI + + X ougrave les va Xi sont indeacutependantes et de mecircme loi P(An ) Donc X est infiniment divi- sible

                      (iv) Si X suit une loi de Cauchy n px(t) = e - 1 1 = (e- l t l )

                      Donc X suit la mecircme loi que X I + + X ougrave les va Xi sont in- deacutepedantes et suivent la mecircme loi que X n Donc X est infiniment divisible

                      c) (i) Si B est un intervalle ne contenant ni O ni 12 alors pour tout z E B et y E B on a neacutecessairement J + y O et z + y 1 Donc

                      P(Y + 2 E B + B ) = p ( B + B ) = o Dautre part

                      (Y E B ) n (2 E B ) c (Y + 2 E B + B ) v v(B x B ) 5 p ( B + B ) = o donc

                      70

                      (ii) Si B est lrsquoun des intervalles ] - co O[ ]O 12[ ou ]12 +m[ drsquoapregraves c) (i) et lrsquoindeacutependance de Y et 2

                      P ( ( Y E B ) n (z E B ) ) = P(Y E B gt ~ = o On en deacuteduit P(Y E O 12) = 1

                      (iii) En posant P(Y = O) = a et P(Y = 12) = b et toujours sous lrsquohypothegravese ltlt Y et 2 suivent la mecircme loi et sont indeacutependantes raquo on a P(Y + 2 = 12) = 2ab Donc Y + 2 ne suit pas la mecircme loi que X et p nrsquoest pas infiniment divisible

                      d) On pose 2 = eitY et donc (pY(t) = E ( 2 ) Drsquoautre part 2 =

                      ampO - q N = k ) et

                      E(znN=k) = E(eitxl eitxk I=) = E(eitxl) E(eitxk)E(nN=k)

                      = p(t)kPP(N = I C

                      Par convergence domineacutee on obtient alors

                      Observant que

                      on conclut que Y est infiniment divisible Plus preacuteciseacutement soient

                      N N ~ N ~ N ~ x ~ x x ~ xrdquox2x1x2 x X k x x X E

                      une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes ougrave les Xi et les Xa suivent la mecircme loi ougrave N suit la loi de Poisson P(A) et ougrave N1 N 2 N n suivent la mecircme loi de Poisson P(Xn) On pose

                      alors Y1 + + Y suit la mecircme loi que Y

                      71

                      CONVERGENCE DE SUITES DE VARIABLES ALEacuteATOIRES

                      Eacutenonceacutes

                      V1 Soit (Xn)nEW une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles sur un espace proba- biliseacute (a A P ) on suppose quil existe une suite de reacuteels (un)nEW telle que les seacuteries

                      n n

                      soient convergentes Deacutemontrer que la seacuterie E X est ps convergente

                      V2 variance ( c T ) ~ ~ convergeant en loi vers une variable aleacuteatoire X

                      Soit (Xn)TLEw une famille de variables aleacuteatoires gaussiennes centreacutees de

                      a) Montrer que la suite ( c T ) ~ ~ est convergente et en deacuteduire que X suit une loi gaussienne Eacutetudier le cas ougrave les X ne sont pas centreacutees

                      1 ) ) On suppose que X + X en probabiliteacute Deacutemontrer que X converge vers X dans tous les espaces LP

                      V3 Montrer que pour J gt O

                      Soit maintenant (Xn)nEW une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes toutes de mecircme loi N(0l) Montrer que

                      lim sup x = 1 p-s n+cc J27ogn

                      Montrer eacutegalement que

                      V4 Soit (X i ) iE I une famille de variables aleacuteatoires reacuteelles sur (a A P ) on sup- pose quil existe une fonction G [ O 00 [- [ O oa [ veacuterifiant limt+oo G(t) t = cc telle que supiEI E(G(IXi1)) est fini Deacutemontrer que la famille (X i ) iE I est unifor- meacutement inteacutegrable

                      V5 (0 A P ) convergeant en loi respectivement vers X et Y

                      Soient (Xn)nEN et (Y)EN deux suites de variables aleacuteatoires reacuteelles sur

                      a) On suppose que pour tout n X et Y sont indeacutependantes et que X et Y sont indeacutependantes Deacutemontrer que X + Y converge en loi vers X + Y Donner un exemple montrant que lhypothegravese dindeacutependance est indispensable

                      I ) ) O K ~ suppose que Y = O Prouver que X + Y converge en loi vers X et XY corivergc en loi vers O

                      V6 Soit (an)-- une suite de nombres appartenant amp [ O 11 on lui associe une suite (X71)nEW de variables aleacuteatoires indeacutependantes sur un espace probabiliseacute (R A P ) dont les lois veacuterifient

                      si t lt O + (i -a)tn si t E [0 1]

                      si t gt 1

                      Agrave quelles conditions sur (a)-N la suite (X)nEN converge-t-elle en loi en pro- babiliteacute presque sucircrement

                      V7 Montrer que la probabiliteacute P converge eacutetroitement vers la probabiliteacute P si et seulement si 1ini7L+cc J 4 d ~ = J 4 d~ pour toute fonction 4 infiniment diffeacuterentiable agrave support compact

                      74

                      V8 Une formule drsquoinversion de la transformeacutee de Laplace

                      a ) Soit (A) = CnEW e-rsquo$amp la loi de Poisson de paramegravetre A Montrer que si X est de loi P(A8) alors ( X - M ) A converge en probabiliteacute vers O lorsque X -$m En deacuteduire que

                      1)) Soit ~ ( t ) = eeuml tX dP(z) la transformeacutee de Laplace drsquoune loi P sur IR+ Montrer que L ( t ) est deacuterivable Montrer que si P est de fonction de reacutepar- tition F alors

                      lim o - X k L ( k ) ( A ) = F ( z ) --a k

                      k i X X

                      en tout point de continuiteacute de F

                      V9 Soient X Y deux variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes Notons f X la densiteacute de X

                      Une formule drsquoinversion de la transformeacutee de Fourier

                      a ) Montrer que ~ ( e - ~ ~ ~ c p ~ ( ~ ) ) = E ( ( ~ ~ ( x - t ) ) t E IR

                      1)) Prendre Y de loi N(0a2) et supposer (px inteacutegrable par rapport agrave la nie- + CO montrer la formule donneacutee au sure de Lebesgue En consideacuterant

                      ThCoregraverrie 11154

                      f x ( ~ ) = amp euml i t x p X ( t ) dt

                      c) Montrer que pour tous zy et m gt O

                      (Px (4 d t

                      oo sin(tx) On rappelle que JO

                      En deacuteduire que si J et y sont des points de continuiteacute de Flsquo alors

                      d t = signe(z)~2

                      ce qui donne une formule drsquoinversion de Fourier et montre que px caracteacute- rise F X et donc Px

                      75

                      CHAPITRE v CONVERGENCE DE SLJITES DE VARI4BLES ALEacuteATOIRES

                      V10 Soit (Xi ) i2 l une suite de variables aleacuteatoires de loi uniforme sur [ O 11 Soit N une variable aleacuteatoire de loi binomiale B(np) et indeacutependante des X i Montrer que nminlltiltN _ - Xi converge en loi lorsque n --f 00 vers une variable aleacuteatoire exponentielle de moyenne lp

                      V l l Appliquer le theacuteoregraveme limite central agrave une suite (X) de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Poisson de paramegravetre 1 pour trouver la limite de la suite

                      un = e-n c $ n E N o g lt n

                      V12 Soit (Xi)i2l une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes et de mecircme loi P On appelle mesure empirique de X I X la loi de probabiliteacute P = n- C1siIIL 6xi (cette mesure est aleacuteatoire puisque les Xi le sont) Montrer que presque sucircrement P converge eacutetroitement vers P

                      Indication uhliser la deacutefinlition 4l i et lu loi forte des grands norrrbres Si F (resp F ) est ba fmiction de reacutepartition de P (ESP P ) on prendra garde nu fait que l ensemble de mesure nulle sur lequel 1irnTL+= FrL(t) F ( t ) doit pouvoir ecirctre pris iridkpesidant tif t 6 cette fin on peut utiliser ln mraquonotonie et In borriitude de F

                      V13 Notons U(P) la variable aleacuteatoire reacuteelle cigt L-ZX ougrave les X i sont in- deacutependantes de loi B(1p) et soit L ( P ) la loi de UTp) Soit J E [ O 11 Notons z = Cigtl 2-izi son deacuteveloppement en base 2 -

                      a) En utilisant la loi forte des grands nombres montrer que sous L) pour presque tout 5 la proportion de 1 dans le deacuteveloppement en base 2 (ie n-l xi) tend vers p En deacuteduire que les lois L(P) sont eacutetrangegraveres les unes par rapport aux autres

                      b) Montrer que L(12) est la mesure de Lebesgue sur [ O 11 (loi uniforme sur [011)

                      Montrer que les lois L(P) nont pas de parties discregravetes Donc si p O 1 2 1 la fonction de reacutepartition de C ( P ) est continue mais pas absolument continue

                      76

                      EacuteNONClsquoEacuteS

                      V14 Au Theacuteoregraveme IV31 nous avons vu comment construire une suite infinie de variables aleacuteatoires indeacutependantes Donnons ici une construction plus explicite sur IR Soient X n 2 1 les variables aleacuteatoires de loi i(112) construites agrave lrsquoExemple IVl7ii En utilisant lrsquoexercice V13 et lrsquoExemple V13irsquo montrer qursquoon peut construire une suite (Un)gtl de variables aleacuteatoires uniformes sur [ O 1 1 indeacutependantes

                      Iiidicatiraquon considelsquorer la constriction en tnuriglc

                      -

                      ui = 2-1x + 2-lsquox2 + 2 P X 4 + 2PX7 + u2 = 2r1xlt + 2-rsquox5 + 2-ldquoxx + u3 = 2r1xrj + 2-rsquoamp + rsquo rsquo

                      l i d = 2-rsquoXlo +

                      Montrer alors que si lrsquoon se donne une famille de loi Pi i E N sur IR on peut construire une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles ( Zi) iEN indeacutependantes telles que Zi est de loi Pi Nous avons donc dans ce cas une preuve constructive du Theacuteoregraveme de Kolmogorov IV31

                      V15 On considegravere une marche aleacuteatoire sur Z partant de lrsquoorigine repreacutesenteacutee par une suite (X) de variables aleacuteatoires sur un espace probabiliseacute (fl A P ) mutuellement indeacutependantes et de mecircme loi de Bernoulli sur - 1 l de para- megravetre O lt p lt 1 (autrement dit P X = 1 = 1 - P X = -1 = p pour tout n) On pose S = Xi + + + X n 2 1 et par convention So = O La variable aleacuteatoire S repreacutesente donc la position au tenips n du marcheur parti de O On srsquointeacuteresse agrave la probabiliteacute de revenir une infiniteacute de fois agrave son point de deacutepart crsquoest-agrave-dire agrave la probabiliteacute de lrsquoeacutevegravenement

                      A = S = O pour une infiniteacute de n

                      a) Deacutemontrer que Sn converge presque sucircrement vers une limite que lrsquoon preacutecisera

                      11) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que P(A) = O si p 12

                      c ) On suppose agrave preacutesent que p = 12

                      (il Pour tout k 2 O soit Z = (sp+i - ~p)dlsquo iF Prouver que z I a mecircme loi que S2kamp En deacuteduire en faisant usage du theacuteoregraveme limite

                      77

                      CHAPITRE V ClsquoONVERGENClsquoE DE SUITES DE VARIARLECgt mAroIrtIils

                      central que pour tout reacuteel M

                      P ZI 2 M = 00

                      (ii) Conclure de la question preacuteceacutedente que P supk 21 2 M = 1 pour tout A l puis que P supk IZkI = 00 = 1 En deacuteduire que

                      (iii) Deacutemontrer avec la loi du 0-1 que lrsquoeacutevegravenement BS = supnL1 Srsquofi = +CO est de probabiliteacute 0 ou 1 Soit B- = infgti S T L f i = -00)

                      Deacutemontrer que P ( B f ) = P(B-) Conclure agrave lrsquoaide de la question preacuteceacutedente que P(B+) = P(B-) = 1

                      (iv) Deacuteduire de ce qui preacutecegravede que P(A) = 1

                      V16 On appelle distance en variation totale la quantiteacute

                      Soient p et v deux mesures de probabiliteacute sur un espace mesurable ( E a)

                      Soient X et Y deux variables aleacuteatoires sur (n A P ) de lois respectives Prdquo et PY

                      a) Montrer lrsquoineacutegaliteacute I(Px - PYll lt_ P X Y

                      1)) Soient Y et E deux variables aleacuteatoires indeacutependantes sur (n A P ) Y de loi de Poisson de paramegravetre O lt p lt 1 et E de loi de Bernoulli de paramegravetre 1 - (1 - p ) e p Soit X = 1 - li(E=Y=Ogt Calculer la loi de X et deacutemontrer que lrsquoon a P X Y lt p 2

                      c ) Soit S une variable aleacuteatoire de mecircme loi qursquoune somme de n variables aleacuteatoires indeacutependantes de lois de Bernoulli de paramegravetre p O lt p lt 1 i = 1 n Deacutemontrer qursquoil existe une variable aleacuteatoire 2 suivant une loi de Poisson de paramegravetre X = Clltzltnp2 telle que _ _

                      d) Retrouver le Theacuteoregraveme V56 pour pi = Xn X gt O 1 5 i 5 n (n 2 A)

                      78

                      ci OLT TT I O N s

                      Solutions

                      Vl On considegravere les eacutevegravenements X agt que lrsquoon note A Eacutetant donneacute que CP(A) converge drsquoapregraves le lemme de Borel-cantelli P(A i s ) = O Donc pour presque tout w E R X(w) = a agrave partir drsquoun certain rang (deacute- pendant de w ) Pour un tel w la seacuterie CX(w) converge car par hypothegravese En a converge

                      O Donc E X est presque sucircrement convergente

                      v2

                      a) Soit (X) une suite de variables aleacuteatoires de loi N(0 a) avec

                      La suite des fonctions caracteacuteristiques (pXn ( t ) ) converge simplement sur R vers pX(t) donc

                      On en deacuteduit que la suite (a) est convergente vers un reacuteel a positif Dans le cas ougrave a gt O pX(t) = eumlu2t22 et la variable X suit donc la loi gaussienne N(0a2) En revanche le cas a = O donne une convergence en loi vers la variable constante eacutegale agrave O qui nrsquoest pas gaussienne

                      On suppose deacutesormais que X suit la loi N(m a) On a

                      et donc en prenant les modules

                      Comme preacuteceacutedemment on en deacuteduit que la suite (an) est convergente vers un reacuteel a

                      La suite (X) eacutetant convergente en loi elle est uniformeacutement tendue (voir par exemple la suite du Theacuteoregraveme V44 page 128) Par conseacute- quent en consideacuterant les eacutevegravenements X E [m - a M + a] on obtient que la suite (m) est neacutecessairement borneacutee

                      79

                      CHAPITRE v CONVERGENCE DE SUITES DE VARIABLES ALEacuteATOIREY

                      Si (rn) admet deux points daccumulation distincts alors la suite (eitmn) ne peut converger pour toute valeur de t En conclusion (rn) converge vers un reacuteel rn et

                      eitmn-ant22 -3 eitm-02t22 n

                      La suite (X) converge en loi vers la loi de Gauss N(m a2) dans le cas ougrave O O ou bien vers la constante rn si n = O

                      b) Par le reacutesultat du a) X est gaussienne centreacutee et de variance cr2 Dapregraves le Corollaire V36 il suffit de montrer que la suite ( E ( ~ X ~ ~ ) ) est majoreacutee On pose X = aY et Y suit donc une loi normale centreacutee reacuteduite De plus

                      n

                      E(IXnIp) = nE(IYnIP) = nE(IYolP) I K p

                      ougrave KP est une constante indeacutependante de n dont lexistence est assureacutee par la convergence de la suite (on) La suite (X) converge donc dans LP pour tout p

                      V3 Montrons que pour tout x gt O

                      Pour la premiegravere des ineacutegaliteacutes une inteacutegration par parties donne

                      _ _ t 2 t-l t e - 5 d t = - - dt l+cc e-$ d t = I+

                      X

                      On eacutecrit

                      et on en deacuteduit

                      80

                      SOLUTIONS

                      Soit alors O lt E lt 1 On pose

                      Xn gt (1 - euro) = xn 2 221nn(1- E )

                      On a alors

                      t 2 e - 7 d t

                      1 P(An) - J27F v 5 G ( l - amp )

                      J2lr J G ( 1 - euro) Jinn 1 - i n n ( i - ~ ) ~ 1 1

                      N- -K--

                      On reconnaicirct le terme geacuteneacuteral drsquoune seacuterie de Bertrand divergente Les eacutevegrave- nements A eacutetant indeacutependants par le lemme de Borel-Cantelli on obtient P(A is) = 1 Pour E strictement positif on considegravere maintenant les eacutevegravenements

                      Xn B = ~ gt (1 + amp) x 2 G ( l + amp ) J2lnn - pour lesquels

                      1 - i n n ( i + ~ ) ~ 1 1

                      J27 J G ( 1 + E ) Jinn N- -K--

                      On reconnaicirct ici le terme geacuteneacuteral drsquoune seacuterie de Bertrand convergente Agrave lrsquoaide du lemme de Borel-Cantelli on obtient P(Bis) = O De ces deux reacutesultats on deacuteduit que

                      Xn d G limsup ___ = 1 ps

                      Montrons maintenant que

                      crsquoest-agrave-dire

                      lt 1 + E -+ 1 maxiltiltn Xi J2irin n

                      Pour cela on montrera

                      O

                      81

                      1) P(1- E lt m z nrsquo 1

                      Tout drsquoabord

                      et les variables Xi eacutetant indeacutependantes

                      n

                      ltl+E=J-JPxi5(l+E)d5Kz i=l

                      = (PXi 5 (1 + E ) G ) n

                      par lrsquoeacutequivalent (V2)

                      Drsquoautre part

                      drsquoougrave

                      max Xi n-tm

                      ce qui prouve a) Pour montrer b) on montre que P ms 5 1 - E -t O

                      82

                      En effet

                      = ( 1 - P Xz gt dzG( 1 - amp) )

                      par leacutequivalent (V2) 1

                      - o n++m

                      Ce qui prouve b) En remarquant que P(An n Bn) -+ 1 degraves que l(An) -+ 1 et P(Bn) -f 1 on obtient le reacutesultat O

                      V4 Sans perte de geacuteneacuteraliteacute on suppose les X i positives et on note que pour tout reacuteel a Jxtgtnr XidP = JtdPxt(t) On pose

                      Soit A gt O arbitraire et a0 tel que t gt a0 + y gt A Si a gt ao on a

                      M = S U P ~ E ~ E(G(Xi)) lt 00

                      1 M dPXz( t ) 5 - A E(G(Xi)) 5 - A di E I l+m t dPXz( t ) 5 l+

                      On en deacuteduit Xi dP O SUP iEZ 1 Xigt a++m

                      La famille ( X i ) i E ~ est donc uniformeacutement inteacutegrable

                      v5

                      a) On utilise les fonctions caracteacuteristiques

                      E(eit(xfyn) gt = E(eifXX)E(eityn) car X et Y indeacutependants

                      -+ E ( e i tx ) E ( city) n

                      = E(eit(X+Y)) car X et Y indeacutependants

                      O

                      83

                      CHAPITRE V CONVERGENCE DE SLJITES DE VARIAHLES ALEacuteATOIRES

                      Donc X + Y converge en loi vers X + Y Pour se convaincre de limportance de lhypothegravese dindeacutependance il suf- fit de consideacuterer une variable aleacuteatoire X suivant une loi normale N(0l) et poser

                      x=x Y= -x On a ainsi

                      X n + X Y - + X et X+Y = O C C

                      n n

                      b) Pour tout IL E R et tout E gt O

                      xn F x - E n IKl I E c xn + y i x En consideacuterant les eacutevegravenements contraires puis les probabiliteacutes respec- tives on obtient

                      FX-(z - E ) 5 FXn+Yn(z) + P)Y) gt E

                      De mecircme

                      X gt + E n gt E c X n + Yn gt IL

                      puis F X n +un (IL) F F X ( z + E ) + P(YI gt E

                      De ces deux ineacutegaliteacutes on obtient

                      F X ( z - E ) - PIYI gt E 5 FX+Yn(z) F X q z + amp) + PIYI gt E

                      La fonction F X n eacutetant croissante on deacuteduit lencadrement

                      IFXnfYn(IL) - Fx(z)I 5 F X ( z + E ) - F X ( z - E ) + PIYI gt amp

                      On considegravere alors IL point de continuiteacute de F X On peut choisir E aussi petit que lon veut avec de plus z - E et z + E points de continuiteacute de F X et F X ( z + E ) - F X ( z - E ) arbitrairement petit Pour de tels IL et E

                      on a

                      limsup ( F ~ ~ + ~ ~ ( I L ) - F ~ ( ~ ) I 5 ~ ~ ( z + E ) - F ~ ( I L - E ) n

                      C On en deacuteduit Fxn+yn(x) -$ F x ( z ) et X + Y t X

                      On va montrer que le produit X Y converge en probabiliteacute vers O Pour tout entier k

                      IXnl lt k n IYnl lt $1 c IX Ynl lt i 84

                      S o L I IT IONS

                      et donc IXnYnl 2 c IXnl L k u IYnl 2 $ 1

                      I1 srsquoen suit

                      PIXn Yl 2 I PIXnl 2 k + PIYI 2 $1 Soit E gt O La suite (X) eacutetant convergente en loi elle est tendue Donc quel que soit n PIXl 2 k lt E si est k est suffisamment grand Drsquoautre part la suite (Y) convergente en loi vers une constante converge en probabiliteacute vers cette constante (voir Exemples V42 (iv)) donc PIYnI 2 -amp lt E si n suffisamment grand Finalement

                      La variable ( X Y) converge en probabiliteacute et donc en loi vers O 0

                      V6 pour lequel la suite ( P X 5 t ) soit convergente

                      Pour que la suite (X) converge en loi il faut qursquoil existe un t ~ ] 0 1 [

                      ier cas Si la suite (a) ne tend pas vers O alors quel que soit t ~ ] 0 1 [

                      P X 5 t = a + tn + antn N an

                      Dans ce cas il est neacutecessaire que (an) soit convergente Si a -+ a la suite (X) converge en loi vers la loi de Bernoulli a60 + (1 - cy)amp 2e cas Si la suite (a) tend vers O alors la suite (X) converge en loi vers X = 1

                      En conclusion pour que (X) converge en loi il faut et il suffit que a soit convergente vers un reacuteel a et (X) converge alors en loi vers a60 + (1 - a)amp Pour pouvoir affirmer que la convergence soit une convergence en probabiliteacute il faut et il suffit que la limite X soit constante presque sucircrement crsquoest-agrave-dire a -+ O ou a --f 1 De mecircme pour pouvoir affirmer que x X -+ O (resp 1) presque sucircrement il faut et il suffit que C P X gt E lt 00 (resp CPi - X gt E lt w) pour tout E (voir Proposition V 12 Lemme de Borel-Cantelli) crsquoest-agrave-dire si C(i - a) lt 00 (respCa lt w)

                      V 7 Lrsquoensemble des fonctions infiniment diffeacuterentiables agrave support compact noteacute CK est dense dans Co(R) muni de la norme uniforme On va montrer dans un premier temps que

                      85

                      CHAPITRE v CONYERGEWCE DE SUITES DE VARI4BLECcedil 4LlAT011lES

                      Soit (+p)p une suite drsquoeacuteleacutements de Cg convergente vers + dans (Co(R) 1 1 1 1 ) On a

                      Ces deux derniers termes sont aussi petits que lrsquoon veut pourvu que p soit suffisamment grand pour le premier et que n soit suffisamment grand pour le second On a ainsi montreacute (V3) Soit deacutesormais cp E (espaces des fonctions continues borneacutees) et ( f k ) k

                      une suite croissante de fonctions positives dans Cg veacuterifiant

                      0 5 j k 5 1 et Vx E R f k ( X ) + 1 k

                      Quel que soit cp E cb(R) on a

                      5 llpll(1 - f k ) dPn -t- 1 cp f k d P - 1 f k dPn 1 + I(flI - f k ) dP

                      le dernier terme est aussi petit que lrsquoon veut pourvu que k soit suffisamment grand et le deuxiegraveme terme pour k alors fixeacute est aussi petit que lrsquoon veut pourvu que n soit suffisamment grand Enfin concernant le premier terme on remarque

                      I1 est donc aussi petit que lrsquoon veut

                      V8

                      a) Soit E strictement positif

                      J f k dPn) n+w l(ltpI( (I - f k ) dP

                      si n suffisamment grand

                      86

                      SOLLITIONS

                      La majoration utiliseacutee eacutetant lineacutegaliteacute de Tchebitchef appliqueacutee agrave X x On en deacuteduit que converge en probabiliteacute vers O et donc converge en loi vers O

                      Pour x gt O on a

                      x -AB

                      CI 1 si x gt O k x++w O s i z lt O

                      donc -xe (Wk e

                      kltXx

                      b) Par utilisation des theacuteoregravemes de deacuterivation sous le signe inteacutegral() la fonction L est deacuterivable sur RS En effet

                      (i) t H eeuml tx est deacuterivable sur Rs pour tout x 2 O (ii) Si a gt O pour tout x 2 O et tout t 2 a Ize-tXl 5 Ixe-I E

                      Donc L est deacuterivable sur [a +m[ avec L(t) = amp+oc)(-x) e-tx dP(x) Le reacuteel a gt O eacutetant quelconque on en deacuteduit que L est deacuterivable sur R On peut reacuteiteacuterer ce raisonnement pour prouver que quel que soit IC E N L est k fois deacuterivable sur R avec

                      L(P) car borneacutee

                      Pour prouver leacutegaliteacute demandeacutee on utilise le reacutesultat montreacute en a) On remarque

                      et donc par convergence domineacutee

                      Voir par exemple (lt Calcul inteacutegral raquo J Faraiit EDP Scierices 87

                      CHAPITRE v CONVERGENCE DE SIJITES DE VARIABLES ALEacuteATOIRES

                      Si II est un point de continuiteacute F alors part pour tout II gt O

                      I[[dP(8) = F ( z ) Dautre

                      On obtient donc pour tout II gt O point de continuiteacute de F

                      Concernant le cas particulier II = O la somme preacuteceacutedente vaut L(X) et agrave nouveau par convergence domineacutee

                      lim L(X) = I dP(8) = F(0) X++m s

                      v9

                      a) On utilise le theacuteoregraveme de Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151)

                      E(eeumli ty px(Y)) = E(e-ztY eiyxfx(II) dx)

                      = E ( ei(Yxc-tY f x O d X )

                      E ( e i Y ( x - t ) f x ( z ) dx par le thm de Fubini

                      O = J = E ( p Y ( X - t ) )

                      b) On rappelle que si Y suit une loi normale N(0 u2) on a p Y ( t ) = eeumla2t22 Lidentiteacute montreacutee preacuteceacutedemment devient alors

                      (V4) vt E(e-Zty px(y)) = E(e-$(x- t )2)

                      et cette derniegravere expression nest autre que lexpression au facteur LL J2n pregraves de la densiteacute dune variable X + 2 avec 2 indeacutependante de X et suivant la loi N(0 a2 ) (voir Exemples IV24(iv))

                      88

                      SOLUTIONS

                      Drsquoautre part lorsque a -+ +oo la variable aleacuteatoire 2 converge en loi vers O (regarder par exemple la convergence des fonctions caracteacuteris- tiques) et drsquoapregraves le reacutesultat eacutetabli agrave lrsquoexercice V5b)rsquo X + 2 - X en loi On a donc pour toute fonction continue agrave support compact $

                      U-++CC

                      En utilisant (V4) on obtient

                      Drsquoautre part sous lrsquohypothegravese ltlt px inteacutegrable raquo et par convergence do- mineacutee

                      s Y2 V t e-ztYpx(y) e - s d y ---+ U-t+CC e-ZtYpX(y) d y

                      Agrave nouveau par un argument de convergence domineacutee on a

                      $(t) (1 eeumlitYpX(y) e-$ d y ) d t 27r

                      Et de lrsquoidentiteacute

                      J

                      valable pour toute fonction continue agrave support compact on deacuteduit que

                      27r 1 e-ZxYpX(y) d y p s o

                      c) On suppose ici que 2 lt y On applique le theacuteoregraveme de Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151) pour inteacutegrer la fonction

                      e-itx - e-ity e i t Z

                      it ( t 4

                      89

                      I

                      sur lespace ([-m m] x R X 63 d P X ) I1 vient

                      e-itx - e-ity eit d t 8 dPX ( z )

                      it

                      sint(z - x) dt - Im sin t ( z - Y)

                      7 1 0 t

                      Lexpression entre parenthegraveses tend vers 1 1 ~ ~ [ ( z ) + l 2 ( l l ~ x ~ ( z ) + n Y ) ( z ) ) lorsque m tend vers +CO et peut ecirctre majoreacutee par une constante indeacute- pendante de m et de z Par convergence domineacutee on a

                      Pour x et y points de continuiteacute de F X cette derniegravere inteacutegrale vaut F x ( y ) - F x ( z ) et on obtient bien la relation demandeacutee qui carateacuterise donc F X et donc la loi Px O

                      V10 Soit t E [ucirc i ] On a

                      n

                      n min xi gt tgt = Un min xi gt tgt n N = IC i lt i j N n l j i lt N n

                      k=O n

                      90

                      SOL11 1 IONS

                      Les Xi et Nn eacutetant indeacutependantes il sen suit

                      Pour t g [O il le calcul est trivial et finalement

                      dt E R P(n min Xi 5 t ) --f P(Y 5 t ) ougrave Y y-f amp x p ( p ) lltiltN n

                      V l l Si (Xn)gtl est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant la mecircme loi de Gisson (A) on sait que X1 + X Z + + Xn v+ P(nX) avec en particulier E(X1 + + X n ) = nX et Var(X1 + + Xn) = nX On prend alors X = 1 et on applique le theacuteoregraveme limite central

                      XI+ + X - n 1 O _ - t 2 1 lt ucirc z - e 2 d t = - 2 6 -cc Or

                      Dougrave le reacutesultat nk 1

                      e-n - - - k n++w 2

                      OSkltn

                      V12 Soit F la fonction de reacutepartition de XI et t E R On pose

                      La suite (Xl)i21 est alors une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi et dapregraves la loi forte des grands nombres

                      xi + + x ps -f E ( X i ) = P(X1 5 t ) = F ( t )

                      n On note alors

                      Rt = w E 0 pour lesquels la convergence a lieu

                      Xi(w) +-+xltwgt = E a n

                      91

                      CHAPITRE V CONVERGENCE DE SYITES DE ~ ~ I I I A B L E S ALEacuteATOIRES

                      Soit (tn) une suite de rationnels ltlt surjective sur Q raquo (On pourrait consi- deacuterer toute autre suite veacuterifiant tn n E N dense dans IR) On considegravere R = nnR On a l(az) = 1 On prend w E 0 et on note Fk la fonction de reacutepartition de Pk =

                      IC- c i lt i lt k xi() Soient t E IR un point de continuiteacute de F et E gt O I1 existe alors ti et t j tels que

                      ti lt t lt t j et O lt F ( t j ) - F(ti ) lt E

                      Pour tout k E N Fk(ti) I Fk(t) I Fk(tj) et pour tout n Fk(tn) c F(tn) donc par passage agrave la limite quand k tend vers +oo

                      F(ti ) I liminf Fk(t) 5 limsupFk(t) 5 F( t j )

                      Le reacuteel E eacutetant arbitraire (Fk(t))k converge vers F ( t ) Donc presque sucircrement P converge eacutetroitement vers P O

                      k k

                      V13

                      a) On considegravere les variables Xi deacutefinies sur (RAP) Dapregraves la loi forte des grands nombres

                      On note 0 = w E R CfXi(U) p nce

                      P(0 ) = 1 et donc PU((E) = 1 et ainsi

                      Soient p q ~ ] 0 1 [ avec p q On pose

                      On a eacutevidemment EP n E4 = 0 et donc

                      PU) (EPgt = 1 et PU) ( ~ 4 ) = O

                      Ainsi les lois C(P) sont eacutetrangegraveres les unes par rapport aux autres O

                      b) On considegravere lintervalle dyadique [ ~ 2 ~ ( k + 1)2n[ de [O 11 ougrave n est un entier quelconque et O 5 IC 5 2n - 1

                      92

                      Si X deacutesigne la mesure de Lebesgue X([IC2 (IC+1)2[) = 1 2 n Dautre part la reacutealisation ou non de leacutevegravenement U(12) E [ ~ 2 ~ ( I C + 1 ) 2 n [ ne deacutepend que des valeurs prises par XI X n Plus preacuteciseacutement on a

                      u(li2) E [ I C ~ ~ ( I C + i gt 2 n ] - x = i lgt n - n xn = ingt

                      pour des i l lindeacutependance des variables Xi

                      in deacutetermineacutes dans O 1 ) de maniegravere unique Utilisant

                      1 PU(IZ) E [IC2n ( I C + 1 ) 2 n ] = PX1 = i l x x P X n = in = - 2n

                      Donc C(12) coiumlncide avec la mesure de Lebesgue sur les intervalles dya- diques Observant quune union dintervalles dyadiques se deacutecompose en une union disjointe dintervalles dyadiques (puisque lintersection de deux intervalles dyadiques est un intervalle dyadique) C(12) et la mesure de Lebesgue coiumlncident sur lalgegravebre de Boole engendreacutee par les intervalles dyadiques Par la Proposition 147 elles coiumlncident sur la tribu engen- dreacutee qui nest autre que la tribu engendreacutee par les intervalles cest-agrave-dire la tribu des boreacuteliens Donc d1l2) est la mesure de Lebesgue sur [O 11

                      O Remarque o n peut aussi prouver que dl) est la mesure de Lebesgue sur [O 11 e n utilisant les fonctions caracteacuteristiques Si U deacutesigne la variable aleacuteatoire Ck21 3 o n a

                      eitU - eitCkgtl 3 2k ) E(1ime itCLl$$)

                      - - lim(E(eitCk=l $ ) 7 par convergence domineacutee

                      P(tgt = E( 1 - E( n X

                      n

                      De plus

                      et o n peut facilement montrer que

                      cos ($) - cos (g) sin (g) = (+gt-I sin (i) O n e n deacuteduit alors

                      Dougrave q5U(t) = it Cest la fonction caracteacuteristique de la mesure de Lebesgue sur [O 11 donc les mesures cokcident

                      93

                      Drsquoautre part pour z = 3 E [O 13 -

                      PU(P) = xgt = pnl[xi = xi]) = O pour tout p e O il Pour p O et p 1 la mesure L(P) nrsquoadmet donc pas de partie discregravete et si de plus p 12 elle nrsquoest pas absolument continue (par rapport agrave la mesure de Lebesgue) car eacutetrangegravere agrave celle-ci

                      V14 Drsquoapregraves lrsquoexercice V13 les variables Ui suivent la mecircme loi uniforme sur [O 11 Drsquoautre part il est clair que la construction en triangle agrave partir des Xi indeacutependantes permet drsquoassurer que les Ui sont indeacutependantes Enfin si Fi deacutesigne la fonction de reacutepartition de Pi et Fi+ sa fonction de quan- tile (voir Proposition 11127)rsquo alors la suite (Zi)i = (FC(Uigt)i est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes avec Zi de loi Pi o

                      V15

                      a) Drsquoapregraves la loi forte des grands nombres

                      q presque sucircrement (ougrave q = 1 - p )

                      1)) Supposons p gt q et soit a veacuterifiant O lt a lt p - q On note 0rsquo lrsquoeacutevegravene- ment

                      Ainsi llsquo(arsquo) = 1 et pour tout w E Rrsquo il existe N E N veacuterifiant

                      I1 est clair que quel que soit n 2 N Sn(w) O donc w e A Par conseacute- O

                      (i) La variable 2 = ( S 2 k + 1 - S2) = (X2k+l + - + X2+) suit la mecircme loi que ( X I + + + ~ p ) car les xi ont mecircme loi et sont indeacutependantes Drsquoautre part lrsquoeacutecart-type de X i valant 1 le theacuteoregraveme limite central donne

                      quent A n 0lsquo = 0 et donc P(A) = O

                      c)

                      94

                      2 Donc Pzk 2 M ampJp e z d t -4_ O e t

                      la seacuterie x k _ gt ( ) P Z k L M diverge grossiegraverement et O

                      (ii) Les eacutevegravenements Zk 2 M k = O 1 sont indeacutependants car les variables z k sont indeacutependantes Du lemme de Borel-Cantelli (voir Theacuteoregraveme IV35) on deacuteduit Pzk 2 M is = 1 En particu- lier

                      x k gt O pzk 2 M = 0

                      V M PsUPZk 2 M = 1 k

                      Dautre part

                      On note agrave nouveau R = w E R tel que supk I z k ( W ) I= +CO On a

                      Pour w E R

                      Dapregraves lidentiteacute (V5) la suite --in ne peut ecirctre borneacutee et donc 6

                      O

                      95

                      (iii) Lrsquoeacutevegravenement B+ srsquoeacutecrit

                      Donc B+ appartient agrave la tribu terminale des tribus o ( X n ) et O

                      En consideacuterant la suite -Xnrsquo on montre que P(B+) = P(B-) et on a

                      drsquoapregraves la loi du 0-1 P(B+) = O ou 1

                      sP l $ l= +a c B+ rdquo B-

                      et par (V6)rsquo on a P(B+) = P(B-) = 1 O (iv) On raisonne par lrsquoabsurde en supposant que P(A) lt 1 On a

                      - A = (A n Brsquo) U (A n B-) la reacuteunion eacutetant disjointe ici

                      Drsquoougrave P(A) = P (An B+) + P (2 n B-) gt O donc lrsquoun des deux termes est neacutecessairement strictement positif disons le premier On a alors P (An B-) lt P(A) et

                      P(B-) = P(B- n A ) + P(B- n A) I P(A) + P(B- n 2) lt P(A) + llsquo(A) = 1 drsquoapregraves la derniegravere remarque

                      Or P(B-) = 1 drsquoougrave la contradiction Donc P(A) = 1 O

                      V16

                      a) Pour tout B E A on a

                      X E B = ( X E B n X = Y ) u ( X E B n x Y )

                      et donc

                      P X E B = ~ ( x E B n X = Y ) + P ( X E B n x Y )

                      96

                      De mecircme pour Y drsquoougrave

                      I P ~ ( B ) - Prsquo(B)~ = JP(x E B n X Y )

                      -P(Y E BI n X Y)J L P X Y

                      Ainsi I(Px - PyI( 5 P X Y O

                      11) Remarquons drsquoabord que pour O lt p lt 1 on a O lt 1 - (1 - p)eP lt 1 La variable X suit une loi de Bernoulli avec

                      P X = O = PE = OPY = O = ((1 - p)eP) e-P = 1 - p

                      Donc X --+ B ( p ) On a

                      X Y = (Y = O n E O) u Y 2 2

                      et donc

                      = e-P(i - (i - p)eP) + i - eeumlP - p e euml P = - p e euml p + p 5 p 2 car eeumlp 2 i - p O

                      c ) En srsquoinspirant de la question preacuteceacutedente on considegravere pour 1 5 i 5 n Y yf P(pi) et ~i y-f B(l-(l-pi)eP~) avec de plus Y I Yz Y ~ 1 E~

                      indeacutependantes On construit alors X i = 1 - l(icirc=K=o) I1 est alors clair que Xi yf B(pi ) et que les Xi sont indeacutependantes

                      On pose S = C X i et Z = CY La variable Z suit une loi de Poisson de paramegravetre C p i

                      De lrsquoinclusion n i X i = y Z c S = Z on deacuteduit S Z c UiXi y Z puis

                      a

                      i

                      Drsquoougrave lrsquoexistence de 2 veacuterifiant (IPS - PzI( 5 x p O

                      97

                      En particulier

                      Vk E N

                      98

                      PROBABILITEacuteS ET ESPEacuteRANCES CONDITIONNELLES

                      Eacutenonceacutes

                      VIl Soient X et Y des variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi inteacute- grables Comparer les lois des couples ( X X + Y ) et (Y X + Y ) En deacuteduire que E ( X 1 x + Y ) = E(Y I x + Y ) = ( X + Y)2

                      VI2 leur somme quelle est la loi de Xi sachant que S est paire

                      X1 et X eacutetant les reacutesultats indeacutependants de deux jets de deacutes et S eacutetant

                      VI3 reacuteelle Deacuteterminer la loi de X conditionneacutee par X A a

                      Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle quelconque et soit a une constante

                      VI4 n E W

                      Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans IV telle que pour tous rn

                      P x 2 M + n I x 2 m = P x 2 n

                      (on dit que X est sans meacutemoire)

                      i l ) On pose P X = O = a Deacuteterminer la loi de X

                      1)) Soit Y une copie indeacutependante de X Quelle est la loi de S = X + Y Deacuteterminer la loi conditionnelle de X sachant S = p p E W Interpreacuteter le reacutesultat

                      VI5 Soit X = (X) une suite de variables aleacuteatoires Soit N line variable aleacuteatoire agrave valeurs dans N indeacutependante de la suite X Montrer que X N est une variable aleacuteatoire Montrer que pour tout k E N la loi de X N sachant N = k est la loi de X k

                      VI6 Soient X I X des variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant des lois de Poisson de paramegravetres respectifs A l A Deacuteterminer la loi conditionnelle du vecteur aleacuteatoire ( X I X) sachant que Ciltilt X i = n - _

                      VI7 la loi N(0 l ) Deacutemontrer que la loi de X I sachant S =

                      N(Sn 1 - 1n)

                      Soient X I X des variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant chacune X i est la loi

                      VI8 ucirc gt O Eacutetablir que

                      Soit X une variable aleacuteatoire suivant une loi exponentielle de paramegravetre

                      Montrer que cette proprieacuteteacute caracteacuterise la loi exponentielle parmi les lois agrave densiteacute Prouver que 1irnh-o h - l ~ t lt x lt t + h 1 x gt t = B pour tout t

                      VI9 Soient X et Y deux variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes de loi N(O 1) On pose X = R cos B et Y = R sin B

                      a ) Montrer que X + Y et X - Y sont indeacutependantes et en deacuteduire la loi de R2 sachant que Y = X

                      l t l c t r t o i O i l p o 7 f F c i r c I P = $((-Y t 1-y + (X ~ Y)])

                      I ) ) Montrer que R et ucirc sont indeacutependantes et en deacuteduire la loi de R2 sachant que ucirc = n4 ou 571-14 (cest-agrave-dire sachant que Y = X )

                      ( ) Pour montrer que les reacutesultats ne sont pas contradictoires preacuteciser les sous- tribus de Conditionnement dans les deux questions

                      VI10 On se donne une matrice carreacutee JP = ( t i j ) l j i j l n Deacuteterminer agrave quelle condition sur P il existe des variables aleacuteatoires X et Y agrave valeurs dans 1 n telles que

                      P gtI = P Y = j I X = i Z J = 1 n

                      On appellera une telle matrice matrice de transition (voir chapitre VIII)

                      100

                      P eacutetant une matrice de transition (loi conditionnelle de Y sachant X ) on deacutesigne par M le vecteur de IRn repreacutesentant la loi de X Mi = P X = i i = 1 n Deacutemontrer que la loi de Y se repreacutesente par le vecteur tPM

                      V I l l Nous avons vu agrave lrsquoexercice V614 comment construire une suite infinie de variables aleacuteatoires indeacutependantes sur lrsquoespace probabiliseacute ( [ O 11 B([ O il) A) Agrave lrsquoaide de lrsquoexercice V614 construire sur cet espace une suite de vecteurs aleacuteatoires indeacutependants de loi Pi i E IV donneacutees sur IR2

                      VI12 Soit P une loi sur IR2 de marges Px et P y et ( X Y ) de loi P Soit Fxlv(x) la fonction de reacutepartition de la loi conditionnelle C ( X I Y = y) Soient U V deux variables aleacuteatoires indeacutependantes et de loi uniforme sur [ O 1 1 Montrer que le couple (i t(U)Fx(FYC(U)(V)) est de loi P Ceci donne un proceacutedeacute de simulation drsquoun vecteur aleacuteatoire

                      VI13 On reprend les notations de lrsquoexercice IV13 Montrer que

                      n-i P 2 s 1 amp72 = z = 1 - F ( z + s ) ) 2 E IR s 2 O

                      et que

                      VI14 Soient X I X des variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes et de mecircme loi admettant une densiteacute f Soit XI 5 5 X ces variables aleacuteatoires ordonneacutees et deacutefinissons les espacements Sin = Xin - Xi-l 2 5 i 5 n qui mesurent les distances entre les variables adjacentes (faire un dessin) Soit

                      la fonction de reacutepartition empirique des espacements laquelle compte la propor- tion drsquoespacements plus petits que zn Notons

                      Soit enfin Jin = 1 si aucune des variables XI X ne tombe dans lrsquointervalle ] X i Xi + x n ] et Ji = O sinon

                      101

                      I) hdontrer que le vecteur (Il I) est eacutechangeable crsquoest-agrave-dire que sa loi est invariante par permutation des coordonneacutees (voir aussi exercice 11168)

                      1)) Montrer que n

                      n - 1 - _ Ln(x) = (n - 1)y I

                      lltiltn

                      () Montrer que suit une loi de Bernoulli de paramegravetre

                      (1) Eacutevaluer P ~ i = 1 I = i

                      cgt) Montrer que limn-m E(L(x)) = L ( z ) et que limn+m E ( L ( x ) ~ ) = L ( x ) ~

                      f ) En utilisant la continuiteacute la bornitude et la monotonie de L montrer que

                      lim sup ~L(S) - L(z)l = O n+m X E R

                      en probabiliteacute

                      (Pour n assez grand ce reacutesultat donne une ideacutee sur la taille des eacutecarts entre les points aleacuteatoires adjacents XI+ X)

                      VI15 La proposition 11127 nous donne une faccedilon drsquoengendrer des variables aleacuteatoires reacuteelles pourvu que la fonction de quantile soit facile agrave calculer Ce nrsquoest pas toujours le cas en pratique Une meacutethode assez efficace est la meacutethode dite du rejet qui fonctionne comme suit Soient f g deux densiteacutes sur IR On souhaite simuler une variable de densiteacute g en supposant qursquoon sache facilement simuler une variable de densiteacute f et qursquoil existe une constante c telle que g 5 c f Soit ( X U ) un couple de variables aleacuteatoires indeacutependantes respectivement de lois de densiteacute f et uniforme sur [ O 11

                      a) Montrer que le couple ( X c U f ( X ) ) est uniformeacutement distribueacute sous le graphe de f

                      - f = ( x y ) ER2 o 5 Y L c f ( z ) crsquoest-agrave-dire qursquoen notant X la mesure de Lebesgue sur IR2

                      VA E B(IR2) P ( X c U f ( X ) ) E A = X(A n f)

                      102

                      En deacuteduire que L ( X I c U f ( X ) 5 g ( X ) ) a pour densiteacute g

                      I ) ) Soient (U X ) des couples indeacutependants de mecircme loi que ( X U ) Soit NO =

                      O et

                      Montrer que P Ni = k = (1 - c - l ) k - l c~ l et que E(N1) = c Montrer que XN i 2 1 est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de lois de densiteacute g Expliquer pourquoi en pratique il faut prendre c le plus petit possible

                      N = min i 2 N_1 cUf(X) 5 g(X) i 2 1

                      VI16 (Processus de Poisson)

                      a) On considegravere une famille de variables aleacuteatoires ( X i X) indeacutependantes et uniformeacutement distribueacutees sur [ O t 1 On note Xi 5 5 X la famille reacutearrangeacutee dans lrsquoordre croissant On dit alors que ( X I 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] Donner la loi de ( X i 5 5 X)

                      Irrdtccitiori or) p o i i r i i i t i i t rodu i i t 1 r i (nicinblf i

                      A = (XI I 5 7 ) ) (X(I) F I X( )) po i i i to i i l r p r i r n i i t ~ i t i o n (T iI I I t rsquo l i r r ~ ~ ~ ~ t i

                      1)) Montrer que si (Xi 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] alors la loi conditionnelle de ( X I 5 5 X-i) sachant X = 2 a la loi drsquoune (n - 1)-statistique drsquoordre sur [ O X I

                      c ) Supposons que (XI 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] Consideacuterons des reacuteels O = t o 5 ti 5 5 t = t et des entiers O = IC0 5 ki 5 5 kp = n Montrer que

                      P v j = O p - 1 vi = k + 1 k+irsquo X E] t t+1]

                      103

                      CHAPITRE VI PROBABILITrS E I ESPERANCES CONDITIONNELLES

                      (1) On considegravere une suite de variables exponentielles de paramegravetre A indeacute- pendantes (Tk)kgtl et on note Sn = TI + + T n 2 1 Calculer la loi de (SI S) puis la loi de S Montrer que la loi conditionnelle de (SI Sn) sachant Sn+l = s est la loi dune n-statistique dordre sur [ O s 1

                      c) On pose Nt = E lt[otj(Sn) Montrer que la variable Nt est finie presque sucircrement En utilisant c) et d) montrer que pour tous O = t o 5 tl 5 5 t pour tous entiers k l kn on a

                      En deacuteduire que les variables Ntz - NtzpI sont indeacutependantes et suivent des lois de Poisson de paramegravetre A( t i - ti-1)

                      104

                      soi 1 1 I O N S

                      Solut ions

                      VIl Les couples ( X X + Y ) et (Y X + Y ) suivent la mecircme loi On peut le montrer en utilisant les fonctions caracteacuteristiques Notons p la fonction carac- teacuteristique de X (et de Y ) On a pour tout (a b) E IR

                      E(ei((b)r(XA+Y))) = E(ei((+b)X+bY) 1 = d a + b) p ( b ) = E(ei((ab)gt(YX+Y)) gt On en deacuteduit que E ( X I X + Y ) = E(Y I X + Y ) Dautre part E ( X + Y I X + Y ) = X + Y = E ( X I X + Y ) + E ( Y I X + Y ) d o n c

                      X + Y E ( X 1 x + Y ) = E(Y 1 x + Y ) = 2 Remarque le fait que E ( X I X + Y ) = E(Y I X + Y ) pourrait se justifier ainsi toute variable aleacuteatoire 2 a ( X + Y)-mesurable seacutecrit sous la forme f ( X + Y ) O n a donc

                      E ( X 2 ) = E ( X f ( X + Y ) ) = E(Yf(X + Y ) ) = E(Y2)

                      La deuxiegraveme eacutegaliteacute eacutetant justifieacutee par le fait que ( X X + Y ) et (Y X + Y ) suivent la mecircme loi

                      VI2 Les variables X I et Xz sont indeacutependantes et

                      V i j E 12 6 P X = iY = j = P X = iPY = j = 136

                      On a P S est paire = 12

                      Vi E (1 6 P ( X 1 = i I S est paire = 16 et

                      VI3 borneacutee on eacutecrit

                      On suppose ici que O lt P X gt u lt 1 Pour p une fonction boreacutelienne

                      Cp(Xgt = Cp(x)nxlta + dx)nxgta 7

                      E ( v ( X ) I x A a ) = ltp(x)nxltu + E(cp(X)qxgta I x A 4

                      en remarquant que p(X) l l Xla est une fonction de X A a donc a ( X A u)- mesurable Lespeacuterance conditionnelle donne

                      105

                      ougrave K est une constante eacutegale agrave J cp(X) dP( w I X gt a) On en deacuteduit que

                      si x 5 a si x gt a C ( X ) sous P ( I X gt a)

                      C ( X I X A a = z ) =

                      VI4

                      a) Quel que soit m E N on a

                      P X 2 m + l 1 x 1 m = P X 2 l

                      Crsquoest-agrave-dire

                      Vm E N P X 2 m + i = P X 2 m P X 2 i = (i - a ) P X 2 m

                      La suite ( P i x 2 m) est donc geacuteomeacutetrique de raison 1 - a et pour tout m E N7 P X 2 m = (1 - u ) ~ On en deacuteduit

                      P X = I C = P X 2 k - P X 2 k + l = (1 -a)rdquo

                      La variable X suit une loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre a

                      b) Les deux variables X et Y eacutetant indeacutependantes on a pour tout k E N IC

                      P S = I C = C P X = i PY = IC -i i=O

                      IC IC

                      = C(1 - amp(l - )k-i = Cay1 - a)IC = ( k + l )a( l - a) i=O i = O

                      On reconnaicirct la loi binomiale neacutegative de paramegravetre (2 a) Quel que soit O 5 k 5 p

                      P X = krsquo s = P l p s =pgt

                      P X = k I s = P =

                      - P X = k Y = p - k ) - pis = P l P X = k P Y = p - k - 1

                      - - - PS = P l p + 1lsquo

                      La variable S peut ecirctre interpreacuteteacutee comme eacutetant le nombre drsquoeacutechecs obte- nus lors drsquoune suite drsquoeacutepreuves de Bernoulli reacutealiseacutees jusqursquoagrave lrsquoobtention de 2 succegraves Le calcul preacuteceacutedent montre que sachant que S = p le nombre drsquoeacutechecs obtenus jusqursquoagrave lrsquoobtention du premier succegraves suit une loi uniforme sur 12 p + l

                      106

                      Y o I I IT I ~ N s

                      VI5 Pour tout boreacutelien B la partie

                      X N E B = u Xk E B n N = I C k E N

                      est mesurable Drsquoautre part pour tout IC E N et tout B boreacutelien

                      P ( X E B n N = I C ) P N = I C

                      P X N E B I N = I C =

                      - - P ( X E B n N = I C ) P N = I C

                      PXk E B P N = I C P N = I C

                      - - = PXk E B

                      Donc la loi conditionnelle de X N sachant N = I C est la loi de Xk 0

                      VI6 La variable aleacuteatoire X I + + X suit une loi de Poisson de paramegravetre X 1 + + A = X (voir Exemple IV24 ( i i ) ) et pour tout ( i l i) tels que il + + + i = n on a

                      n X - - i l A An

                      On en deacuteduit que la loi conditionnelle du vecteur ( X I X) Cllilp Xi = n est la loi multinomiale M ( n X1X ampA)

                      sachant

                      VI7 On considegravere le couple gaussien ( X I S) On sait alors (voir VI4) que la loi conditionnelle de X1 sachant S = s est une loi gaussienne de moyenne E ( X 1 I S = s) et de variance E ( ( X 1 - E(X1 I S))2) I1 est clair que E(X1 I S) = E(amp I S) quel que soit 1 5 i 5 n (car (Xi S ) et (XiS) ont mecircme loi) et que E(S I Sn) = S = C i E ( X i I S) On en deacuteduit

                      S E(X1 I s = s ) = -

                      n Drsquoautre part

                      s n n2 E ( ( X 1 - E(X1 I S))2) = E ( ( X i - $)2) = E (x - 2x1 - + )

                      107

                      Par conseacutequent

                      2 Sn S i 2 Sn sn 2 1 1 E ( X - 2 X 1 - + - ) = E ( X 1 ) - 2 E ( X 1 - ) + E ( - ) =1- -+- = I - -

                      n n2 n n2 n n n Donc la loi de X1 sachant S = Cilil Xi est la loi N(n 1 - i) O

                      VI8 On note F x ( t ) la fonction de reacutepartition de la variable X et Cx( t ) = 1 - F x ( t ) (la coda de la variable X ) Si X suit une loi exponentielle de para- megravetre 8 Cx( t ) = exp(-8t) et pour tout s t gt 0

                      - -OS - p - X gt s P X L t + s - P X 2 t + s I x gt t = P X gt t

                      Reacuteciproquement si une variable aleacuteatoire X admettant une densiteacute veacuterifie

                      P X 2 t + s I X gt t = P X gt s s t 2 O sa coda C( t ) est continue sur R et veacuterifie

                      v s t 2 O C(t + s ) = C(t)C(s) (VI1) En prenant t = s = O dans la relation (VIl) on obtient C(0) = 1 et on en deacuteduit que X est positive presque sucircrement Drsquoautre part par un reacutesultat classique drsquoanalyse toute fonction continue sur IR+ veacuterifiant (VIl) est de la forme C(t ) = exp(-8t) (ici 0 gt O car O I Q(t) L 1) La variable X suit donc une loi exponentielle de paramegravetre 8

                      O Enfin

                      P t lt X lt t + h 1 X gt t - e-et - eeumle(t-th) -

                      h h eeumlet 1 - -eh - 8 O - -

                      h L+O

                      VI9

                      a) Le couple ( X + Y X - Y ) est un couple gaussien centreacute et E ( ( X + Y ) ( X - Y ) ) = E ( X 2 - Y 2 ) = E ( X 2 ) - E(Y2) = O Donc X + Y et X - Y sont indeacutependantes

                      La variable R2 = i ( ( X + Y ) 2 + ( X - Y ) 2 ) = h(X+Y X - Y ) avec X+Y et X - Y indeacutependantes donc la loi conditionnelle de R2 = h ( X +Y X - Y ) sachant X - Y = O est la loi de h(X+YO) (voir Exemple VI35(ii)) crsquoest-agrave-dire la loi de ( X + Y ) 2 On a X +Y -N(o2) et pour t 2 0

                      P i ( X + Y ) 2 I t = P - J 2 t 5 X + Y 5 A = 2F(amp)

                      108

                      SOLUTIONS

                      avec F fonction de reacutepartition de N(02) On en deacuteduit que $ ( X + Y ) 2 admet la densiteacute

                      si t 5 O f ( t ) =

                      h) On considegravere que ucirc prend ses valeurs dans E [O 2 ~ [ On veacuterifie que pour tout ( t a ) E [027T[XRT

                      a t 2

                      27T P ( R 5 t n ucirc 5 a) = -(i - e-) = PR 5 tP8 _lt a

                      (Par un calcul eacuteleacutementaire drsquointeacutegrale double) On en deacuteduit lrsquoindeacutepen- dance de R et de 8 O

                      La variable R2 est alors indeacutependante de 8 et la loi conditionnelle de R2 sachant ucirc est donc la loi de R2 Pour t 2 O on a PR2 5 t = 1 - e- Ainsi R2 suit la loi exponentielle de paramegravetre 12

                      c) La tribu a ( X - Y ) est distincte de a(8) Par exemple lrsquoeacutevegravenement (-1 lt X - Y lt 1) nrsquoappartient pas agrave a(8) Ceci justifie le fait que les deux lois conditionnelles calculeacutees preacuteceacutedemment peuvent ecirctre diffeacute- rentes

                      VI10 de transition il faut et il suffit que pour tout i = 1 n

                      Pour qursquoune telle matrice agrave coefficients positifs soit une matrice dite

                      j=i

                      n CONDITION NEacuteCESSAIRE

                      I+ = 1rsquo j=l

                      donc pour tout i n

                      E ( 1 x = i x = i) = 1 j=l j=l

                      Drsquoautre part quel que soit j

                      drsquoougrave la condition neacutecessaire O

                      109

                      CONDITION SUFFISANTE

                      Toute matrice P satisfaisant agrave cette derniegravere condition fournit avec la donneacutee dune loi quelconque de X (avec P X = i O) la loi dun couple ( X Y ) qui admet alors cette matrice P comme matrice de transition O On a les eacutegaliteacutes suivantes

                      P Y = j = E(IYj)

                      = E(E(nY=j I X)) n

                      n

                      i=l n

                      = P2j P X = i O i=l

                      VI11 (On pourra se reacutefeacuterer agrave lexercice VI12) Soit ( X i y Z ) un couple aleacutea- toire de loi donneacutee Pi Soit (Un)n2~ une suite de va indeacutependantes de loi uniforme sur [O 11 La suite

                      est une suite de variables aleacuteatoires agrave valeurs dans IR2 indeacutependantes ougrave chaque terme de la suite est de loi donneacutee Pk

                      VI12 E(cp(XY)) pour toute fonction boreacutelienne borneacutee cp deacutefinie sur IR2 Or

                      La loi dun couple agrave valeurs dans IR2 est donneacutee par la valeur de

                      E(ltp(X Y ) ) = E(E(ltp(X Y ) ) I y ) )

                      La connaissance de la loi de Y et de la loi conditionnelle L ( X I Y = y) nous permet donc de connaicirctre la loi du couple ( X Y ) Le couple (Fyt ( U ) FXIFY()+(V)) est de loi P

                      VI13 La densiteacute du couple (Xin S ~ + I ~ ) est donneacutee par

                      g(z s ) = i(n - i) f ( z ) f ( s + z)FZ-l(zgt(l - F ( s + X))+I

                      (voir exercice IV13)

                      110

                      SOLUI I O N S

                      Apregraves avoir calculeacute la densiteacute marginale de Xi on obtient une expression de la densiteacute conditionnelle de Si+1 sachant Xin = z (voir Exemple VI35(iii))

                      i(n - i ) ( ) f ( ) f (s + )Fi-()(i - F ( s + ))n-i-l

                      i (7) f()Fi-()

                      = f( + s ) ( n - i ) ( l - F( + s))

                      S + +

                      n-i-1

                      On a

                      f( + t ) (n - i ) ( l - F ( z + t))- d t J+m PSi+in 2 s I Xin = gt =

                      Pour montrer la deuxiegraveme relation on pose Yi = -Xi La fonction de reacuteparti- tion de cette variable aleacuteatoire est donneacutee par G(t) = 1 - F(- t ) On deacutefinit les variables Yi Ynn agrave partir des va Yi et il est clair que les vecteurs

                      et (Xln Xnn) - (Yi 1 Y)

                      suivent la mecircme loi Enfin on note Ti+l = Tin suit la mecircme loi que S+a-i Dapregraves le premier reacutesultat eacutetabli on a

                      - Y On veacuterifie alors que

                      PTi+in 2 s I X n = Y = (1 - G(Y + s ) ) ~ -

                      On a dautre part la suite deacutegaliteacute suivante

                      PZ+l n 2 s I Yzn = Y = P(Y+ln - Xn L I q 7 1 = Y

                      = P-Xn-zn + Xn+l-in 2 s I -Xn+l-in = Y

                      = W L + l - i n - Xn-in 2 s I Xn+l-in = -Y

                      On pose y = -2 et on obtient

                      PXn+i-in-Xn-in 2 s I Xn+l-in = X = (l-G(-z+s))n-i = ( F ( ~ - s ) ) ~ - z

                      puis en changeant i en n - i lidentiteacute voulue

                      PXi+in - Xin 2 s I Xi+ln = = ( F ( z - S))Z O

                      VI14

                      a) La variable Il est une fonction de ( X i X n ) symeacutetrique en les va- riables X X On pose

                      1 1 J = p(X) ougrave (X) = ( X i X)

                      111

                      Si X i deacutesigne le vecteur deacuteduit de X en intervertissant les composantes X I et Xi on a

                      Izn = (p(Xi)

                      La loi du vecteur ( X i X n ) eacutetant invariante par permutations des variables X i le vecteur

                      est eacutechangeable

                      h) La variable n n- 1 C(1 - ampn) = n - C I2n

                      i=l i=l

                      deacutenombre les espacements Sin infeacuterieurs agrave xn On obtient ainsi

                      et on en deacuteduit

                      (VT2)

                      c ) On note Ai leacutevegravenement lin = 1) On a l(Ai) = l(Al) et

                      d) Le vecteur ( 1 1 ~ In+) eacutetant eacutechangeable

                      Pamp = 1 Ijp = 1) = PI1n = 1 12n = 1)

                      On utilise ici un conditionnement par o(X1 X2) la tribu engendreacutee par X1 et X2

                      112

                      Les Xi eacutetant indeacutependants on a comme preacuteceacutedemment

                      et donc

                      e ) Dapregraves les reacutesultats preacuteceacutedents

                      Dautre part on sait que pour toute fonction h continue sur Eucirc et pour tout z E Eucirc

                      [+h( t )dt euroO - eh()

                      car z H sax h(t) d t est deacuterivable

                      Pour une fonction h E L1(Eucirc) lapplication z H s h(t) d t est deacuterivable sur IR presque sucircrement()

                      On en deacuteduit que pour h E C(Et)

                      h( t )d t - e h ( z ) ps sur IR Jx euroO

                      et donc pour toute variable X absolument continue par rapport agrave la mesure de Lebesgue

                      h(t)dt - E ~ ( X ) ps sur R sx euro-+O

                      On en deacuteduit le calcul

                      - exp(-zf(X1)) ps sur R n

                      Dautre part en tant que probabiliteacute

                      (Voir par exemple ( Analyse reacuteelle et complexe raquo W Rudin DUNOD 113

                      donc par convergence domineacutee

                      ~ ( 1 - F ( X ~ + x n gt - F ( x ~ ) ) ~ - ~ ) - E ( e x p ( - z f ( X l ) ) ) I

                      n

                      I1 sensuit

                      E(Ln(2 ) ) - 1 - s f ( t )euml f) d t = L(z) n

                      Partant de la relation (VI2) on obtient lexpression de Ln(z)

                      2 n n2 1 - 2n (n - i ) 2

                      IinIjn (n -

                      L(z) = + C I i n + 1 (n - i ) 2

                      On prend lespeacuterance de chacun des termes en remarquant que par la question a) E(IinIjn) ne deacutepend pas du couple (z j )

                      Dapregraves les calculs preacuteceacutedents

                      E (E = n - (n - I ) E ( L ( ~ ) ) N n( i - ~ ( z ) ) n

                      Dautre part presque sucircrement sur R

                      ( 1 - F ( X ~ + zngt + ~ ( ~ 2 1 - F ( X ~ + zngt + F ( x ~ ) ) ) ~ - ~

                      - exP(-zf(Xi) - z f ( X 2 ) ) n

                      et agrave nouveau par convergence domineacutee on obtient

                      ~(1 i n12 n ) --+ n E ( e x ~ ( - z f ( X i ) - z f ( X 2 ) ) )

                      = E ( exp(-zf(Xl))E( exp(-lccedilf(X2)) car X i X2 indeacutependants

                      = ( 1 - L ( 2 ) ) 2

                      On passe agrave la limite dans (VT3)

                      O 2 E(Ln(2)) - 1 - 2(1 - L ( 2 ) ) + ( 1 - L ( z ) ) = n

                      114

                      La variable amp(II) a une espeacuterance qui tend vers L ( z ) et une variance qui tend vers zeacutero car

                      V(L(Z)) = E ( L i ( z ) ) - E2(Ln(z)) --+ n o

                      On deacuteduit de ceci que Ln(z) tend vers L(z ) en probabiliteacute

                      Soit E strictement positif puis N tel que

                      Drsquoougrave le reacutesultat

                      f ) La fonction L est clairement croissante et veacuterifie

                      VII E [ O + o o [ O 5 L(z ) I 1

                      Par convergence domineacutee L ( x ) tend vers 1 quand II tend vers +cc et L est continue sur [O +oo[ par les theacuteoregravemes classiques sur les fonctions deacutefinies par une inteacutegrale()

                      Soit E gt O et n E N tel que l n 5 ~ 4 On considegravere alors les IC + 1 reacuteels O = xo lt 2 1 lt lt xk reacuteels veacuterifiant V i O 5 L(zi+i) - L(zi) 5 ~ 4 On a pour xi 5 x 5 zi+l

                      (lsquo)Voir par exemple (( Calcul Inteacutegral raquo J Faraut EDP Sciences 115

                      CHAPITRE VI PROBABILITEacuteS ET ESPEacuteRANCES CONDITIONNELLES

                      et dautre part la fonction z H L(z) eacutetant croissante

                      ILn(4 - Ln(z2)I I (Ln(zz+l) - Ln(zz)l P

                      (Y)

                      On note E la partie de R sur laquelle

                      (4 5 4 3 7 (Y) I E 3

                      On a

                      Dougrave le reacutesultat O

                      l(En) -+ i et E c ILn(z) - L(z)I 5 E

                      VI15

                      a) On pose Y = c f ( X ) U Y la loi du couple ( X Y ) et dans la suite on notera respectivement A1 et A2 la mesure de Lebesgue dans IR et IR2 Il est clair que le couple (X Y ) prend ses valeurs dans ((2 y) O 5 y 5 c f ( z ) = f Dautre part la loi conditionnelle L(Y I X = x) est la loi de cf(z)Uuml(voir Exemples VI35 (ii)) cest-agrave-dire la loi uniforme sur [O c f ( x ) ] On a donc pour tout boreacutelien A de B(R2)

                      Et pour tout A boreacutelien de IR

                      On en deacuteduit donc que L ( X I c U f ( X ) I g ( X ) ) a pour densiteacute g

                      (i - c-l) et que pour tout IC 2 1

                      0

                      b) Remarquons que P c U f ( X ) lt g ( X ) = P Y lt g ( X ) = (C - 1)c-l =

                      Nl = k = nicUif(xi) gt g(xi) ncUkf(xk) 5 g ( X k ) r i=l 1 Ces diffeacuterents lt facteurs gt) eacutetant des eacutevegravenements indeacutependants on en deacute- duit

                      PN1 = k = (1 - c-l)k-lc-1

                      116

                      S 01 IJTIO N s

                      La variable Ni suit donc une loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre c-l et son espeacuterance vaut donc e Pour tout B boreacutelien de R

                      = P X E B I Y 5 g ( X ) ) = 1 g(t )d t B

                      La variable XN admet donc g pour densiteacute 0

                      On a pu ainsi simuler une variable admettant g pour densiteacute Cette simu- lation srsquoappuie sur les simulations des variables Xi et Ui et des lt( tirages )gt

                      indeacutependants Une valeur Xjvi sera obtenue drsquoautant plus rapidement en moyenne que c est plus petite

                      Soit B un boreacutelien de IR utilisant la variable Ni presque sucircrement finie on a

                      PxN E B ) = CP(XIV E B ) n N = I C ) k gt l

                      et un calcul analogue au preacuteceacutedent montre que

                      Ainsi P X N E B = JB g ( t ) d t et X N admet aussi g pour densiteacute On montrerait de mecircme que quel que soit I C la variable X N admet g pour densiteacute

                      On note F la tribu engendreacutee par X I X U1 U Pour prouver que par exemple que les variables X N et X N sont indeacutependantes on peut remarquer que pour toute fonction cp boreacutelienne borneacutee

                      117

                      CHAPITRE VI PROUABIL11 EacuteS ET ECcedilPEacuteR ANClsquoES CONDITIONNELLES

                      = ~ ( I I ( X N 1 ) ) 9 ( X N 2 1) Drsquoougrave lrsquoindeacutependance de X N ~ et X N ~ O

                      VI16

                      a) Le vecteur (XI X) prend ses valeurs dans A(t) c Rn ougrave

                      amp(t) = ( Z l xn)O 5 x 1 I I x I t et pour tout paveacute P = n [ a i bi] c A)

                      (X l n Xnn) E pgt = u (XCr(l) rsquo X)) E Pl U

                      ougrave a parcourt toutes les permutations de 12 n Drsquoougrave

                      On en deacuteduit que (XI X) admet la densiteacute

                      Le vecteur (XI X) suit donc la loi uniforme sur A(t)

                      t)) La loi conditionnelle C((Xl X-l) 1 X = x) admet la densiteacute

                      (voir Exemple 35(iii))

                      118

                      et du calcul preacuteceacutedent on peut deacuteduire que pour O 5 IC 5 t

                      n xn-l tn (n - i) - - -

                      Donc la loi conditionnelle C ( ( X I ~ Xn-l) I X = IC) admet la densiteacute

                      c) Leacutevegravenement consideacutereacute peut se deacutefinir de la faccedilon suivante

                      Parmi les composantes de ( X i X) kl sont dans [O t i ] k2 - dans ] t i tz] kp - kp-i sont dans ]tp-l tp]

                      On reconnaicirct le cadre standart donnant lieu agrave une loi multinomiale (ti- rages avec remise de n boules dans une urne contenant des boules de p couleurs diffeacuterentes Ci en proportion -t-) Par conseacutequent ti-ta-1

                      d) On va montrer par reacutecurrence sur n que la loi de (Si Sn) admet la densiteacute

                      Le reacutesultat est clair pour n = 1 Pour cp une fonction boreacutelienne borneacutee sur A = (si sn) O 5 si 5 5 s on a

                      E(cp(S1 1 7 sn-1 Sn)) = E(4Si7 sn-1 sn-1 + X ) 1 X ) )

                      ougrave la variable aleacuteatoire X est indeacutependante des Si et suit une loi exponen- tielle de paramegravetre A La loi conditionnelle L(cp(S1 Sn-l Sn-i+X) I X = IC) est la loi de cp(S1 S-i +IC) (voir Exemple 35(ii))

                      119

                      CHAPITRE VI PROBABILITEacuteS ET ESPERANCES CONDITIONNELLES

                      cp(s1 s-l s) AneeumlXsn ds1 ds

                      La loi de Sn est la ne loi marginale du vecteur (SI Sn) Elle admet donc sur IR+ la densiteacute

                      On en deacuteduit (voir agrave nouveau Exemple 35(iii)) que la loi condition- nelle C((S1 Sn) I Sn+l = s) admet la densiteacute

                      PNt = 00) = limPS 5 t = lim ds n

                      Or An-ltn-1 t An- l tn- 1

                      + o ( n - l) R ds 5 Ae-rdquods 5 (n - i)

                      Ainsi PNt = 00) = O et Nt est finie presque sucircrement On pose N = Ici et A lrsquoeacutevegravenement

                      A = Nt1 = Ici Nt - Nt = k2 Ntn - Ntn-i = Icn On conditionne par la variable SN et on peut supposer sans perdre de geacuteneacuteraliteacute que IC 2 1 (quitte agrave ltlt descendre B jusqursquoau premier i tel que

                      120

                      S O L c T I O N s

                      Ici 2 1) Par les reacutesultats obtenus preacuteceacutedemment on obtient

                      Dougrave le calcul

                      Remarque on a utiliseacute la densiteacute de la variable SN dans la deuxiegraveme eacutegaliteacute et on a poseacute t o = O dans la derniegravere

                      Pour obtenir la loi Nii - Nti_l il suffit de sommer sur le paveacute (lci ki-1) E Ni-

                      CI

                      On en deacuteduit que Nti - Nti- suit une loi de Poisson de paramegravetre A( t i - t i - 1 ) puis via la loi du vecteur (N t l Nt - NtnPl) que les

                      O variables Nti - Nti-l sont indeacutependantes

                      121

                      VI1

                      MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

                      Eacute 110 nc eacute s

                      VII l Soit (Xn)lgtI une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Bernoulli P X = O = P X = 2 = 12 Pour tout n 2 1 on deacutesigne par E la tribu engendreacutee par X I X et lrsquoon pose Z = flIISlcln X k Deacutemontrer qiie (Z)n21 est une martingale par rapport ii la filtration (FL)ngtl - qui nrsquoest pas uniformeacutement inteacutegrable

                      -

                      VII2 Soient c l ck des reacuteels tels que ClliSlc ci = O Soit 7r une permutation aleacuteatoire de 1 2 k uniformeacutement reacutepartie sur le groupe des permutations dc k eacuteleacutements crsquoest-agrave-dire telle que pour toute permutation 7 de k eacuteleacutements P 7r = T = i k Soit

                      et soit la suite de tribus F = 0(7r ( l ) 7r(n)) 1 5 n 5 IC Montrer que (X Fn)lSnlk est une martingale

                      l r d i c c i t i o r r r r o r t r r I que

                      ri 5 I 5 k C(rr() 1 ~ ( 1 ) T( - I ) ) c s f in loi T ( 1 ) T(I1 ~ 1) )

                      CHAPITRE VII LIARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

                      VII3 (Urne de Polya) Une urne contient n boules noires et b boules blanches Une boule est tireacutee au hasard selon une probabiliteacute uniforme sur les boules dans lrsquourne Elle est remise dans lrsquourne et on ajoute aussi a boules de la couleur tireacutee On itegravere cette proceacutedure de tirage-ajout Soit XO = n (n + b) la proportion de boules noires initialement dans lrsquourne et soit XI la proportion de boules noires agrave la k-iegraveme eacutetape du tirage-ajout Montrer que XI est une martingale pour la suite de tribus FI = o(X1 X) Montrer que cette martingale converge et donc que la proportion de boules noires converge vers une proportion a priori aleacuteatoire Y Note on peut montrer mais cela demande un peu de calcul que Y a pour loi une loi de densiteacute

                      (voir par exemple Feller (1971))

                      VIL4 (Lemme de Wald) Soit (X) une suite de variables aleacuteatoires indeacute- pendantes de mecircme loi et soit pour Gut n gt 1 S = XI + + X Soit en outre T un temps drsquoarrecirct inteacutegrable relatif agrave la filtration engendreacutee par cette suite Deacutemontrer que E(ST) = E(X)E(T)

                      V115 Sur (O A P ) soit (Xn)ngtl une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles in- deacutependantes de mecircme loi Pour t o u t n gt 1 soit F la tribu engendreacutee par Xi X On note les sommes partielles S = X1 + + X n 2 1 On convient que So = O et pour tout z E IR on deacutesigne par Erdquo lrsquoespeacuterance deacutefinie par Erdquo() = E( + x) On parle alors de la marche aleacuteatoire S partant de z au temps O

                      a) Soit N 2 1 un entier fixeacute et soit T un temps drsquoarrecirct agrave valeurs dans 1 N de la filtration (Fn)ll Deacutemontrer que pour tout n 2 1 S+T - ST est indeacutependant de FT et de mecircme loi que S

                      11) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que pour toute fonction boreacutelienne borneacutee q5 sur IR et tout n 2 1

                      E($(Sn+T) I FT) = EST(4(Sn)) ps

                      VII6 Soit (XnF)llnlI une martingale de carreacute inteacutegrable On deacutefinit X = maxlltltI _ _ IXl En utilisant lrsquoineacutegaliteacute maximale de Doob deacutemontrer que

                      E((X)2) 5 4 E ( X 3

                      124

                      EacuteNONCEacuteS

                      VII7 Sur un espace probabiliseacute (O F P ) soit (Mn)llnltk une martingale par rapport agrave une filtration et soit P n ) l lt n lt k une famille de variables aleacuteatoires sur (OFP) telles que H soit mesurable par rapport agrave Fn-l pour tout n = 1 k (avec la convention Fo = 0 R )

                      Soit a gt O on deacutefinit T = minl 5 n 5 k - 1 IH+lI gt a et T = k s i lensemble dont on prend le minimum est vide Deacutemontrer que T est un temps darrecirct de la filtration On pose pour tout n = 1 k

                      x = Hampuz -Mi - l ) lltiltTAn

                      (M-1 = O) Deacutemontrer que (Xn)15nlk est une martingale de (Fn)lln5k

                      VII8 On considegravere une variable aleacuteatoire T agrave valeurs dans N de loi geacuteomeacutetrique

                      P T = n = a ( 1 n E N

                      ougrave a est un reacuteel positif donneacute On appelle F la plus petite tribu rendant mesurable la variable TAn n E N Veacuterifier que la famille de tribus est une filtration Deacutemontrer que En est engendreacutee par une partition de n + 1 atomes que lon preacutecisera

                      a) Deacutemontrer que pour tout n

                      1) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que

                      c) Pour quelle valeur du paramegravetre reacuteel a le processus

                      est-il une martingale par rapport agrave la filtration (Fn)nEW

                      d) En prenant pour a la valeur trouveacutee agrave la question c) calculer lespeacuterance conditionnelle E((Xn+l - X n ) 2 I Fn) En deacuteduire que le processus

                      est une martingale par rapport agrave la filtration (Fn)nEN

                      125

                      CHAPITRE VII hIARTINGALES ( Agrave TEhlPS DISCHET)

                      VII9 Soient XI X des variables aleacuteatoires indeacutependantes sur (a A P ) agrave valeurs dans Rd on considegravere une norme quelconque 1 ) 1 ) sur Rd et on suppose que ~(llxi I l2) lt 00 pour tout i = I n Posons S = XI + + X

                      Deacutesignons par Ai 1 5 i 5 n la sous-tribu de A engendreacutee par les variables Xi X i et par A0 la tribu triviale composeacutee de 0 et 0 Pour tout i = 1 n posons

                      4 = F(IISnll 1 Ai) - E(((SnI1 1 Ai-i) Eacutetablir que

                      l s i s n

                      Deacutemontrer que pour tous i lt j E(dj I Ai) = O et que les variables d i i = 1 n sont orthogonales

                      Deacutemontrer que pour tout i = 1 n

                      Par lineacutegaliteacute du triangle et la question preacuteceacutedente eacutetablir que

                      E(dS 1 Ai-1) 5 E(I IX i ( (2 ) i = l n

                      En conclure agrave laide de la premiegravere question que

                      VII10 Soit A k = 1 2n-i n 2 1 la famille des intervalles dyadiques de lintervalle [ O 1 ] muni de la mesure de Lebesgue A Si P est une mesure de probabiliteacute sur [ O 1 ] absolument continue par rapport agrave A poser

                      126

                      Deacutemontrer que sur ( [ O 11 A) (Xn)ngtl est une martingale par rapport agrave la suite de tribus Fn = (An 1 5 IC 5 2 7 b - 9 n 2 1 Deacutemontrer par lrsquoabsurde qursquoelle est uniformeacutement inteacutegrable et en conclure lrsquoexistence de la densiteacute de Radon- Nikodym de P par rapport agrave A

                      127

                      CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

                      Solutions

                      VIL1 Le calcul E(Zn+l 1 Fn) donne

                      E(Zn+l I Fn) = E(X1 - XnXn+l I Fn) = x1 - XnE(Xn+l I Fn)

                      car X i X sont Fn-mesurables Puis

                      E(Zn+1 I Fn) = x1 XnE(Xn+l)

                      E(Zn+l I Fn) = x1 - e x n = 2

                      car Xn+l et En sont indeacutependants et enfin

                      Donc (Zn) est bien une martingale par rapport agrave la filtration Fn Drsquoautre part 2 prend les deux valeurs O et 2n avec PZn = an = amp et PZn = O = 1- 1 2

                      et donc quel que soit c gt O partir drsquoun certain rang on a

                      lZnl dP = 2nPZn = 2n = 1 6 z n gtcl

                      On conclut que (Zn)gtl - est une martingale L~ (car ~ ( 1 ~ ~ 1 ) = i) non unifor- meacutement inteacutegrable (voir Deacutefinition V33)

                      Remarque en vertu du theacuteoregraveme VII21 la martingale (Zn) converge presque sucircrement Ici (Zn) converge vers O sur lrsquoeacutevegravenement nXi = 2) de pro- babiliteacute 1

                      VIL2

                      Preacutecisons que la suite ( X n ) est deacutefinie pour 1 5 n 5 k - 1 et observons qursquoun atome de la tribu En est constitueacute des permutations qui coiumlncident sur (1 n I1 devient alors clair que X est Fn-mesurable Drsquoautre part

                      O n pourra auparavant srsquointeacuteresser agrave lrsquoexercice III 6

                      k n-l n k CC~() - IC - n + 1 c c 4 i ) x - xn-l = -

                      2=1 k - n i=l

                      k n-1 IC - k - C (z - k - n + 1

                      - i=l

                      (VII 1)

                      128

                      CcedilOLTJTIONS

                      Pour tout n 5 i 5 k et 1 5 1 5 k lespeacuterance conditionnelle E(l(rr(i)=2 I Fn-l) est constante sur les atomes de Fn-l et plus preacuteciseacutement sur ~ ( l ) = i l n(n - 1) =

                      La loi conditionnelle L(n(i) I ~ ( l ) r ( n - 1)) est donc la loi uniforme sur (1 k ( ~ ( l ) T(n - 1)) Ainsi sur ( ~ ( 1 ) = i l n(n - 1) = et pour n 5 i 5 k on a

                      que lon notera f ( Z l ampI) Et toujours sur ( ~ ( 1 ) = i l n(n - 1) = amp-I en utilisant lidentiteacute (VIIl)

                      Ainsi la suite (XnFn)lltnltk-l - _ est bien une martingale O

                      VII3 Pour calculer E(Xk+1 I Fk) il suffit de remarquer que

                      et donc

                      La suite ( X k F k ) est bien une martingale Dautre part quel que soit k on a l X k l lt_ 1 donc pour tout IC E(lXk1) 5 1 La suite ( X k ) est donc une

                      O martingale LI qui converge presque sucircrement

                      129

                      VII4 On se restreint dans un premier temps au cas ougrave les variables Xi sont positives La suite (SnFn)n21 ougrave 3n = a(X1 X n ) est alors une sous- martingale Le processus croissant associeacute agrave la sous-martingale est

                      n n n

                      en posant So = O On en deacuteduit que SA = Sn - n E ( X 1 ) est une martingale Drsquoapregraves le theacuteoregraveme drsquoarrecirct de Doob (voir Theacuteoregraveme VII112) la suite (finie) Si SkAn SA est une martingale et donc

                      E(SkAn) = E(S) = o

                      Et par convergence monotone

                      E(T A n) E(T) et E(STAn) -+ E(ST)

                      On deacuteduit alors de (V112) que ST est inteacutegrable et que E(ST) = E ( T ) E ( X l )

                      Dans le cas geacuteneacuteral ougrave les Xi ne sont pas neacutecessairement positives (VII2) est encore valable mais lrsquoargument de convergence monotone pour justifier que E ( S T ~ ~ ) converge vers E ( S T ) et que ST est inteacutegrable nrsquoest plus valable ici En revanche on a toujours convergente vers ST presque sucircrement et de plus

                      Cette derniegravere variable aleacuteatoire eacutetant inteacutegrable (voir premier cas) on conclut par convergence domineacutee

                      VII5

                      a) Pour montrer que S n + ~ - ST est indeacutependant de FT on montre que

                      Vf boreacutelienne borneacutee E(f(s~+~ - ST) I FT) = constante

                      130

                      Pour A E FT on a

                      N = E ( f ( X k + l + + X+)) P ( A ri T = k )

                      k= 1

                      = E ( f ( X 1 + + X))P(A)

                      Donc quel que soit f

                      E(f(ST+n - ST) I -TT) = E(P(X1 + + amp))

                      Montrons maintenant que X T + ~ + + XT+ et S ont mecircme loi Pour tout boreacutelien B on a

                      N

                      XT+l++xT+n E B = U (xTS1 + + xTSn E B ) n T = I C ) ) k=l

                      Donc

                      PXT+l+ + XT+ E B N

                      = P (xk+l + + xk+ E B ) ri T = IC)) k=l

                      N = P X I + +x E B C P T = k

                      k = l

                      = P X 1 + + X EB

                      Donc X T + ~ + + XT+ et X I + + X ont mecircme loi O

                      b) Soit Z une variable aleacuteatoire borneacutee FT-rneSUrable quelconque Par le theacuteoregraveme de transport (voir Theacuteoregraveme 11142) et en utilisant a)

                      E(Z6(Sn+T)) = E(Z6(Sn+T - ST + ST))

                      = 11 z 4 ( ~ + Y) dQ() WY 2 )

                      ougrave Q et R deacutesignent respectivement les lois de S+T - ST (cest- agrave-dire celle de S) et du couple ST^) Dautre part si on pose

                      131

                      CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

                      H ( u ) = Eu($(Sn)) = Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151)

                      $(u + z) dQ(z) on obtient par le theacuteoregraveme de

                      VII6 Drsquoapregraves la Proposition 11148 on a

                      +Co

                      E ( ( X ) 2 ) = 2 t PX gt t d t = 2 1 t E(ltxgtt) d t (VII3)

                      Or par les ineacutegaliteacutes maximales (voir Theacuteoregraveme VII113) appliqueacute a la sous-martingale (IXnl) on a

                      O

                      Injectant cette derniegravere majoration dans (V113) on obtient

                      E ( ( x ) 2 ) I 2 E(lXkl l X gt t ) d t

                      = 2E(JiW )XkI Iix) d t ) par le theacuteoregraveme de Fubini O

                      X = 2E( l x k l d t = 2E(X IXkl)

                      O

                      5 2(E(X)2 )1 2 (EIXk12)12 par lrsquoineacutegaliteacute de Cauchy-Schwarz

                      On en deacuteduit alors E((Xgt2) 5 4E(X2)

                      v117 Le fait que T soit un temps drsquoarrecirct vient de

                      Drsquoautre part en partant de lrsquoidentiteacute

                      132

                      SOLUTIONS

                      on montre facilement que X est Fn-mesurable De plus quel que soit n X E L1 car

                      Enfin en eacutecrivant

                      xn = x n n(T5n-l) + x nTn

                      on obtient

                      En remarquant de plus que T 5 n - 1 et T 2 n sont dans Fn-l et que H est Fn-l-mesurable on obtient

                      VII8 La tribu F est engendreacutee par n + 1 atomes qui forment un systegraveme complet et qui sont T = i pour O 5 i 5 n - 1 et T 2 n I1 est alors clair que (En)nE~ est une filtration

                      On suppose que P(T = I C ) = pqk ougrave p ~ ] 0 1 [ et q = 1 - p

                      a) On calcule E(lpgtn+l) I En) directement agrave lrsquoaide de la deacutefinition

                      O

                      133

                      CHAPITRE VII h1ARTING41ES (A TEhlPS 1)ISCrsquoIIET)

                      b) On eacutecrit T A (n + 1) = (T A n) lT5n + (n + 1) llT+l On a alors

                      E(T A ( + 1) I 3) = (T A 4 E(lTSTL I Fn) + ( + 1) 4 I TZn

                      = (T A 4 (1 - E(lTL(n+i) I FTJ)

                      + (n + 1) 4 l Tgtn

                      = (T A 4 - ( (T A 4 - ( + 1) 4) nTgtn

                      = ( T A 4 + 4 lTgtn

                      E(X+l I Fn) = ucircE(T A ( + 1) I Fn) + E(lTgtn+l I Fn)

                      c) Agrave lrsquoaide des calculs preacuteceacutedents on obtient

                      = a (T A 4 + 4 (a + 1) l Tgtn

                      Pour que le processus (X) soit une martingale relativement agrave la filtra- tion F il suffit que 4 (a + 1) = 1 crsquoest-agrave-dire que a = t

                      d) On remarque que

                      Xn+l - xn = ITgtn+l - l (T=n

                      et donc 2 2 (xn+l - xngt = nT2n+l + IT=n

                      = Q2 nT+l + lQ - BTgtn+l

                      I1 srsquoensuit que 2 E((X+l - a2 I 3) = Q 4 l Tgtn + l Tgtn - 4 nTn

                      = b 2 q +Pgt lTn = nTgtn)

                      car a2q + p = a On montre alors

                      E(Xi+ - Q(T A a ) I 6)

                      E ((Xn+l - XI2 I Fn) = JW+ = E(XL+l

                      Et en utilisant

                      il suffit de veacuterifier que

                      x - a(T A (n - 1))

                      a nT2n - a ( T A TL) = -a (T A ( - i l ) ce qui ne preacutesente pas de difficulteacute

                      134

                      VII9

                      a) La somme Cdi est une somme teacuteleacutescopique On a

                      E(IISnll I d o ) = IlSnIl - E(IISnllgt 0

                      Ai) = E(IISnll I Ai) On en deacuteduit que

                      De la mecircme faccedilon pour i lt j on a

                      E(d2dj I Ai) = di E(dj 1 Ai) = o Donc E ( d i d j ) = O et les variables di sont orthogonales O

                      1 ) ) En suivant lrsquoindication on pose 5 = Ai-1 et 1 2 = (Xi) On a alors 7 = a() = Ai et 12 est indeacutependante de a(X1 X i Xn) 3 a(lsquoamp IlSn - Xill) On a alors

                      O E(IISn - Xi([ I di-1) = E(IISn - Xi11 I Ai)

                      di = E(IISnll - IlSn - xi11 1 Ai) - ilSn Sn II - IlSn - Xill I Ai-1)

                      Lrsquoidentiteacute

                      srsquoen deacuteduit directement par lineacuteariteacute O

                      135

                      CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TERIPS DISCRET)

                      Enfin

                      = E (( d i ) 2 ) dapregraves a) lsiln

                      VII10 par le systegraveme complet An k = 1 2 2-l on a

                      I1 est clair que X est F-mesurable La tribu Fn eacutetant engendreacutee

                      On calcule alors Xn+1dX en remarquant que quel que soit k E

                      1 2 A = Ar+ uuml Ar pour un certain i On obtient An

                      = P(Ar+) + P(AY) = P(Ak)

                      Dougrave

                      Montrons alors que cette martingale est uniformeacutement inteacutegrale La martingale est L1 car E(IXnl) = E ( X n ) = E(X1) = 1 Montrons quon a de plus

                      X dX = O (VII4) J lim sup c-tw n2l XgtC

                      On utilise le fait que P est absolument continue par rapport agrave X et plus preacute- ciseacutement la proprieacuteteacute de labsolue continuiteacute suivante

                      Proprieacuteteacute (P) Si la probabiliteacute P est absolument continue par rapport agrave X alors quel que soit E gt O il existe q gt O tel que X(A) lt q + P ( A ) lt E

                      136

                      SOLUTIONS

                      Cette proprieacuteteacute peut se montrer par labsurde de la faccedilon suivante supposons lexistence dun e strictement positif tel que

                      Vq gt O 3A X(A) lt q et P ( A ) 2 E

                      On peut alors construire une suite deacutevegravenements (Ak) telle que pour tout k 1

                      k2 X(Ak) lt - et P(Ak) 2 E

                      On considegravere alors leacutevegravenement A = limsup Ab = nngtl - uumlkgt - Ak et on a

                      - X(A) = O car C X ( A k ) lt 00 et donc X(A) = X(Ak is) = O (dapregraves le lemme de Borel-Cantelli Theacuteoregraveme IV35)

                      - P ( A ) O En effet

                      et P(Uk2nAk) 2 P(An) 2 E

                      On obtient ainsi la contradiction X(A) = O et P ( A ) O Ceci prouve la pro- prieacuteteacute (P) Montrons alors (V114) On observe que

                      1 XgtC)

                      XndX = PXn gt c

                      En effet en notant In = (1 2- et 1 = k E In P(AF) gt cX(AF) on a

                      De plus dapregraves lineacutegaliteacute de Markov XXn gt c lt = $ Donc pour tout E strictement positif et tout entier n P X n gt c lt E pourvu que c soit suffisamment grand (supeacuterieur agrave f avec les notations de la proprieacuteteacute (P)) Ce qui prouve que la suite ( X n ) veacuterifie (V114) On en deacuteduit alors que ( X n ) converge A-presque sucircrement vers une variable aleacuteatoire X qui veacuterifie E ( X I F) = X pour tout entier n Or

                      I1 sensuit que

                      V n 2 1 et V 1 5 k 5 2-P(Ak) - XdX -LE 137

                      Soit t E [O 11 Via le deacuteveloppement dyadique de t on peut eacutecrire

                      ougrave les A2 sont deux agrave deux disjoints En prenant lrsquoespeacuterance Ersquo associeacutee agrave P on a

                      4)

                      P([O t ] ) = Ersquo(lpti) = Ersquo(lAn in) ) par convergence domineacutee n

                      Une probabiliteacute sur R eacutetant caracteacuteriseacutee par sa fonction de reacutepartition on en O deacuteduit que pour tout boreacutelien A P(A) = SA X dX

                      138

                      VI11

                      CHAIcircNES DE MARKOV (Agrave ESPACE DrsquoEacuteTATS DEacuteNOMBRABLE)

                      Eacutenonceacutes

                      VIII1 Agrave quelles conditions deux matrices

                      = (P i j ) ilt iltn ilt jltm et Q (Qij)i l iltrniltjltn

                      sont-elles les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L(Y I X ) de deux variables aleacuteatoi- res X et Y prenant respectivement n et m valeurs Montrer que si lrsquoon connaicirct C ( X 1 Y ) = P et L(Y 1 X ) = Q alors on connaicirct la loi du couple ( X Y )

                      VIII2 Montrer que (Xrdquo X) est une chaicircne de Markov agrave valeurs daris un ensemble fini E si et seulement si il existe des fonctions gi E x E + [O 00 [ O I i 5 n - 1 telles que pour tous 20 X E E

                      P xo = ZO gt x = X7L = SO(Z0 X l ) g l ( X 2 ) g n - l ( ~ n - l X )

                      VIII3 Sur lrsquoensemble fini E = ZmZ on considegravere la chaicircne (Xn)gt de geacuteneacute- rateurs p ~ i + k = ~ i i - k = 12 Pij = O sinon ougrave 1 5 k lt rn Pour quelles valeurs de m et k la chaicircne est-elle reacutecurrente irreacuteductible Donner dans tous les cas ses classes de reacutecurrence et la mesure invariante de ses classes Lorsque la chaicircne est reacutecurrente irreacuteductible deacuteterminer quand elle est apeacuteriodique Montrer que lrsquoon peut reacutealiser la chaicircne (X) sous la forme Xn+l = ~ ( X E ) avec une fonction f et une suite (E)gt d e variables aleacuteatoires dans -1 +1 que lrsquoon deacuteterminera

                      -

                      CHAPITRE VIII C H A icirc N E S DE hIARKOV (Agrave ESPACE DlsquoEacuteTATS DEacuteNO~IBRABLE)

                      VIII4 Soit (Xn)gto une chaicircne de Markov agrave espace drsquoeacutetats fini de matrice de transition Pij avec p Z j gt O pour tout couple ( i rsquo j ) On suppose que X = i ps et lrsquoon choisit j i Soit

                      T = i n f n gt 1 X n = j

                      Deacutemontrer qursquoil existe p E] O l[ tel que P T gt n 5 pn pour tout n 2 1

                      VIII5 Soit (V euro) un graphe connexe non orienteacute drsquoensemble de sommets fini V et drsquoensemble drsquoaregravetes euro E V x V On associe agrave chaque aregravete ( i rsquo j ) un poids wij = wji gt O et lrsquoon pose wi = C j wij Deacuteterminer la mesiire invariante de la chaicircne de Markov sur V de matrice de transition Pij = wi j w i

                      140

                      SOLUTION s

                      Solutions

                      VIII1 On peut consideacuterer que les variables X et Y sont respectivement agrave valeurs dans (1 m et (1 n avec P X = i O et P Y = i O quel que soit i Si IP et Q repreacutesentent les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L(Y I X ) alors

                      ~ x = j n y = i - PY = i I X = j P X = j P X = j I Y = i = -

                      PY = i PY = i

                      et si on note (al am) la loi de X et (bl b) la loi de Y on obtient

                      (VIII1)

                      Lrsquoexistence de vecteurs (al am) et (bl b) veacuterifiant (VIIIl) avec ai 2 O bi 2 O et bi = 1 est une condition neacutecessaire et suffisante pour que P et Q repreacutesentent les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L ( Y I X ) La loi drsquoun tel couple ( X Y ) est alors donneacutee par

                      a j =

                      P X = j n Y = i = Pji b j

                      VIII2 Si (Xo X) est une chaicircne de Markov alors par conditionnement successifs et en utilisant la proprieacuteteacute de Markov on obtient la relation

                      PXO = 2 0 f 7 x = zn = go(~o~l)gi(~l z2) gn-l(zn-1 zn) (VIII2)

                      Reacuteciproquement montrons que si (VIII2) est veacuterifieacutee alors ( X O X) est une chaicircne de Markov On remarque drsquoabord que pour trois variables aleacuteatoires X Y Z veacuterifiant

                      Y7 x P X = 5 y = Y z = 4 = f( Y M Y 4 on a

                      lorsque P X = zY = y O En effet drsquoune part P X = z Y = y = f(z y) ( E g(y z ) ) drsquoougrave

                      P Z = z I X = zY =y = P Z = x I Y = Y (VIII 3)

                      et drsquoautre part

                      141

                      Ainsi

                      et la relation (VIII3) est eacutetablie On applique alors cette proprieacuteteacute aux variables

                      x = (XO Xn-2) xn-l = Y x = 2

                      pour obtenir

                      On procegravede de la mecircme faccedilon pour le vecteur ( X O Xn- l ) puisque il veacuterifie

                      ougrave on a poseacute hn-l(xn-l) = Cxgn-l(xn-lx) Cette relation est du type (VIII2) et on peut donc ltlt passer de n agrave n - 1 D et ainsi de suite La

                      O suite (Xo X n ) est donc une chaicircne de Markov

                      VIII3 Un point de IE = ZmZ communique avec les points qui lui sont ltlt dis- tants gt) de k Ainsi le point i communique avec tous les points i + j IC mod (m) ougrave j E Z Pour qursquoil communique avec ses voisins proches i + 1 et i - 1 il faut que

                      il existe j et j rsquo E Z i + k j = i + 1 + jrsquom crsquoest-agrave-dire k j - j rsquo m = 1

                      Drsquoapregraves lrsquoidentiteacute de Bezout m et IC sont neacutecessairement premiers entre eux Et cette condition est aussi suffisante pour que le point i communique avec tous les points de ZmZ Donc

                      La chaicircne est irreacuteductible si et seulement si m et k sont premiers entre eux

                      Dans ce cas lrsquoespace drsquoeacutetats eacutetant fini la chaicircne est irreacuteductible et reacutecurrente Dans ce cas on peut voir que lrsquounique probabiliteacute invariante est la loi uniforme sur IE car (1 i)P = (1 1) Pour savoir si elle est apeacuteriodique il suffit drsquoapregraves le Theacuteoregraveme VIII66 drsquoeacutetudier les valeurs propres de module 1 de la matrice de transition P On

                      142

                      introduit alors la matrice noteacutee C de la permutation circulaire ( 2 3 T )

                      O 1 0 Les puissances n-iegraveme de C se calculent aiseacutement et la matrice P srsquoeacutecrit

                      La matrice C est diagonalisable et est semblable agrave gt p = (Cm+l-k + Crn f l+k

                      diag(1 a am-l)

                      ougrave a = e2Zxlm (le polynocircme caracteacuteristique de C eacutetant (-1)ldquo(Xm - 1)) La matrice P est donc semblable agrave

                      m+l-lc + p+l+lc 1 (a(m-l)(rn+l-lc) + a(m-l)(m+l+k) 1 5

                      - Cas ougrave m est impair

                      on a (akj)rsquo = 1 et akj eacutetant une racine m-iegraveme de lrsquouniteacute on a alcj = 1 La racine aj est drsquoordre un diviseur de k (dans le groupe des racines m-iegraveme de lrsquouniteacute) Or k et m sont premiers entre eux donc aJ = 1 et 1 est la seule racine de P de module 1 Drsquoougrave

                      si k et m premiers entre eux et m impair la chaicircne est irreacuteductible reacutecurrente et apeacuteriodique

                      Cas ougrave m est pair

                      le cas m = 2 se traite agrave part la matrice P vaut ( ii valeur propre de module 1 est eacutevidemment 1 Si m 2 4 observant que ak est un geacuteneacuterateur du groupe des racines m-iegraveme de 1 il existe un entier j tel que akj = -1 avec aj -1 Pour un tel j la valeur propre de P

                      et la seule

                      +j(m+1-4 1 + Am+l+k)) = -j 2

                      est diffeacuterente de 1 Drsquoougrave lrsquoexistence drsquoune valeur propre de P distincte de 1 et de module 1

                      143

                      CHAPITRE VIII CHAINES DE hlARKOV (A ESPACE DrsquoEacuteTATS DEacuteNORIBRABLE)

                      Drsquoougrave la conclusion

                      la chaicircne est irreacuteductible reacutecurrente et apeacuteriodique si et seulement si IC et m premiers entre eux avec m = 2 ou m impair La loi limite est alors la loi uniforme sur E

                      Lorsque m et k ne sont pas premiers entre eux et que d = PGCD(rnIC) le nombre de classes est d ougrave dans chaque classe le nombre drsquoeacuteleacutements est md Agrave lrsquointeacuterieur de chaque classe la matrice de transition est du type de P ougrave m et k sont respectivement remplaccedileacutes par md et k d

                      En identifiant ZmZ agrave lrsquoensemble des racines rn-iegraveme de lrsquouniteacute noteacute U si (E) est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes deacutefinies sur (Cl A P ) agrave valeurs dans -1 1 et si Xo est une variable (O A P ) agrave valeurs dans Urn alors la suite (X)

                      aleacuteatoire deacutefinie sur le mecircme deacutefinie par

                      2ik7r X+i = X e E n T

                      est une chaicircne de Markov de matrice de transition P

                      VIII4 Dans tout lrsquoexercice les entiers i et j sont deux entiers fixeacutes distincts On pose

                      Eacutetant donneacute que les coefficients de la matrice stochastique P sont tous stric- tement positifs on a drsquoune part O lt QI lt 1 pour tout IC et drsquoautre part O lt maxk QI lt 1 On pose alors p = maxk QI

                      On va montrer par reacutecurrence sur n que PiT gt n 5 pn pour tout n 2 1 Pour n = 1 on eacutecrit

                      T gt 1 = X i j drsquoougrave PT gt 1) = 5 p

                      On suppose alors la proprieacuteteacute veacuterifieacutee pour un entier n 2 1 Observant que

                      144

                      SOLUT IONS

                      on conclura en utilisant un conditionnement par la tribu En

                      VIII5 est irreacuteductible On pose

                      Le fait que le graphe soit connexe implique que la chaicircne de Markov

                      wi w = C w i et pi = - W

                      On veacuterifie alors que p est la probabiliteacute invariante en veacuterifiant que tIFp = p En effet pour tout i on a

                      145

                      • TABLE DES MATIEgraveRES
                      • INTRODUCTION
                      • I THEacuteORIE DE LA MESURE
                      • II Inteacutegration
                      • III Mesure de probabiliteacute
                      • IV Indeacutependance
                      • V Convergence de suites de variables aleacuteatoires
                      • VI Probabiliteacutes et espeacuterances conditionnelles
                      • VII Martingales (agrave temps discret)
                      • VIII Chaicircnes de Markov (agrave espace deacutetats deacutenombrable)

                        On a

                        I1 est clair que Al E A et dautre part

                        K=ZU(K) _ _

                        Or Ni N2 = N2 Ni E N car inclus dans N2 On obtient donc - A = (ampnx) u (ampn (K)) E A --

                        EA EN

                        Enfin il est eacutevident que R E A donc A est une tribu O

                        19 dans Y f - l (W) est un voisinage de z dans X Pour tout ouvert O de Y on a

                        On rappelle que f est continue en z si quel que soit W voisinage de f ( z )

                        Si f continue en 2 avec de plus f ( z ) E O alors O eacutetant un voisinage de f ( z ) f - (O) est un voisinage de z Donc f - l (O) fl ( X N ) est un ouvert Dautre part f - l (O) n N est p-neacutegligeable car inclus dans N Par (I2) f-l(O) est la reacuteunion dun ouvert et dun p-neacutegligeable donc est mesurable O

                        8

                        II

                        INTEacuteGRATION

                        111 Un exemple de fonction Lebesgue inteacutegrable qui nrsquoest pas Riemann inteacute- grable f(z) = llQn[ol](II) II E [ O 11 Montrer que J f d X = O mais que f nrsquoest pas Riemann inteacutegrable sur [ O 11

                        112 Examiner le lemme de Fatou sur lrsquoexemple suivant f 2 n = n A fzn+1 = 1

                        Soit (Cl A p ) un espace mesureacute et soient A et B deux eacuteleacutements de A

                        113 Soit p une mesure de probabiliteacute sur I = [ O 11 On note

                        m = JI amp+) lsquou = J+ - mI2 dP(II)

                        a = JI I I ~ dp(x ) - m2 b = (i - m ) + Sr x(1 - x) d p ( x )

                        Exprimer 2i et b en fonction de a En deacuteduire que a 5 14 et que a = 14 pour line unique mesure p que lrsquoon deacuteterminera

                        7J4 positives inteacutegrables On suppose que

                        Soit ( R A p ) un espace mesureacute f fn n E N des fonctions mesurables

                        En utilisant lrsquoineacutegaliteacute (f - f n ) + 5 f deacutemontrer que limn+m J(f - fn)+ dp = O En deacuteduire que fn + f dans L1(p)

                        CHAPITRE II INTEacuteGRATION

                        115 Soit C(IR) lensemble des fonctions sur IR infiniment diffeacuterentiables agrave support compact Montrer que si A est intervalle ouvert alors n A est limite simple de fonctions dans Cy(IR) majoreacutees par 1

                        Iridirti t iorr or) pour dnbortl torrid(+ I l i i i trri inll f [ 0 I ] c t les fonctioris

                        cxp(-~n(i - J)) O

                        si x E ] O 1 [

                        si 1 ] O 1 [

                        En deacuteduire que a(CK(IR)) = B(R) et quune mesure p est caracteacuteriseacutee par la donneacutee de J f dp pour toute fonction f E C(IR)

                        117 Cet exercice montre que le dual topologique de L([Ol]B([Ol])A) = Lm nest pas L1([Ol]B([Ol])A) = L1 En effet C [ O l ] C LW C (L1) ougrave deacutesigne le dual La masse de Dirac So est dans le dual de C[ O 11 par la dualiteacute (do f ) = J f dd0 = f ( 0 ) De plus la norme de 60 E C[O l] est 1 Par le theacuteoregraveme de Hahn-Banach montrer que lon peut prolonger So en une forme lineacuteaire A sur Loo de norme 1 Prouver que A nest pas dans L1

                        118 de Lebesgiie A sur [ O 11 On considegravere la suite de fonctions

                        a) = 2 + sin(nt)

                        Soit L1 ([ O 1 1 A) lespace des fonctions reacuteelles inteacutegrables pour la mesure

                        t E IR n E N

                        a ) Deacutemontrer que pour toute fonction f de L1([ O 11 A) on a

                        ougrave p = (2)-l JF(2 + sinu)-ldu

                        10

                        119 Sur un espace mesureacute ( f l A p ) soient f et g deux fonctions inteacutegrables positives ou nulles telles que J f d p = J g d p = 1 On deacutefinit les mesures (de probabiliteacute) P et Q de densiteacutes f et g par rapport agrave p Si IIP - QI1 deacutesigne la distarice en variation totale deacutefinie par

                        deacutemontrer aue

                        11

                        CHAPITRE II IIumlVTEacuteGII imox

                        Solut ions

                        II 1 Lrsquoensemble Qn [O 11 est deacutenombrable donc de mesure de Lebesgue nulle La fonction f est nulle A-presque partout donc son inteacutegrale de Lebesgue est nulle En revanche si E deacutesigne lrsquoensemble des fonctions en escaliers sur [O 11 on a

                        Ce qui prouve que la fonction f nrsquoest Riemann inteacutegrable sur [O 11 o

                        112 Pour la suite ( f n ) deacutefinie par f2n = n A et f zn+l = IB on a

                        Le lemme de Fatou

                        donne donc ici P ( A n B ) 5 inf P(A) P ( B )

                        113 Par des calculs eacuteleacutementaires on obtient

                        1 4

                        v = a et b = - - a

                        Drsquoautre part JI x(1 - x) dp(x) 2 O car la mesure p est porteacutee par [O 11 Donc b est positif et a 5 i Si p = $(ao + 6) alors m = 12 et on a

                        m)2 + J z(1 - x) d p ( x ) = O 1 2

                        b = ( - -

                        Pour prouver lrsquouniciteacute de p7 il suffit de remarquer que a = 14 implique b = O et par suite

                        m = i 2 et x(1 - x) dp(x) = O

                        Ainsi la mesure p est porteacutee par lrsquoensemble O 1 Drsquoautre part II z dx = 12 JI

                        donc p(0) = p(i) drsquoougrave p = +SI) O

                        12

                        114 On applique ici le theacuteoregraveme de la convergence domineacutee agrave la suite ( f - f n gt +

                        ( f - f n ) + -O n-tcc et l ( f - f n ) + l = ( f - f n ) + 5 f inteacutegrable

                        dougrave

                        Le mecircme raisonnement vaut aussi pour (f - fn ) - et donc

                        115 On pose E = ln et on deacutefinit la suite de fonctions ( f n ) n par

                        Toute limite simple de fonctions mesurables est mesurable donc ]O 1 [ ~ a(Cg(IR)) On en deacuteduit que tout intervalle ]a b[ est dans a(Cg(IR)) car

                        Donc a(Cg (IR)) contient tous les intervalles ouverts De plus tout ouvert est reacuteunion deacutenombrable de ses composantes connexes qui sont des intervalles ou- verts donc a(CK(IR)) 3 B(IR) Le caractegravere minimal de a(C(IR)) implique que

                        Par convergence domineacutee on a a(Cg(R) = B(IR) O

                        La connaissance de f dp pour toute fonction f E Cg(IR) nous donne p ( I ) pour tout intervalle ouvert et donc pour tout intervalle On connaicirct ainsi la mesure p sur lalgegravebre de Boole des reacuteunions finies dintervalles p est alors fixeacutee sur la tribu des boreacuteliens (voir Proposition 147)

                        13

                        CHAPITRE II INTBCRLTION

                        116 Notons g = 2 et f = 8 On peut eacutecrire

                        Pui lt P2 -43 P3 9 f

                        (111)

                        Pour tout eacutevegravenement A on a

                        Drsquoapregraves la Proposition 127 la fonction g est limite drsquoune suite croissante de fonctions eacutetageacutees qursquoon note ( g n ) n Pour n fixeacute gn srsquoeacutecrit CianAi ougrave la somme est finie On a

                        Drsquoautre part toujours par convergence monotone on a

                        Donc

                        Dans le cas ougrave p3 est elle-mecircme absolument continue par rapport agrave ~ 1 lrsquoas- sertion (111) devient

                        Pui lt P2 3c P l s f

                        dP2 dpl (E)-rdquo

                        O

                        Et le reacutesultat preacuteceacutedent donne f ( t ) g ( t ) = 1 On a donc bien - =

                        14

                        SOLTJTIONS

                        117 La forme lineacuteaire 60 C[O 11 + IR f H f ( 0 ) est continue de norme 1 et drsquoapregraves le theacuteoregraveme Hahn-Banach elle se prolonge en une forme lineacuteaire continue sur Lrdquo que lrsquoon note A On va montrer par lrsquoabsurde qursquoil nrsquoexiste pas de fonction h E L1 telle que

                        Vf E Lldquo A(f) = Jrdquo f ( t ) h ( t ) d t O

                        On suppose donc lrsquoexistence drsquoune telle fonction et on considegravere la suite de fonctions ( f n ) deacutefinies par

                        1 - n t O l t lt i n t gt i n

                        Quel que soit n la fonction f n est continue et donc pour tout n E N A(fn) = f n ( 0 ) = 1 Or la fonction f n h converge simplement vers O sur ]O l] et

                        V n E N Ifnhl 5 Ihl

                        Drsquoougrave par convergence domineacutee

                        n

                        ce qui contredit A(f) = 1 On en deacuteduit que A ne peut ecirctre identifieacutee agrave un eacuteleacutement de L1 et donc que

                        L1 c (Lrn)

                        118

                        a) Pour f E C1([0 I]) on a 1

                        f ( t ) a n ( t ) d t = 2 f ( t ) d t + Ju f ( t ) sin(nt) d t 1rsquo et par une inteacutegration par parties on obtient

                        O

                        On obtient donc 1rsquo f ( t ) sin(nt) d t - 0 n-++co

                        15

                        et finalement

                        Soit maintenant f E L1([O 11 A) et une suite (fk)k 2 O drsquoeacuteleacutements de Crsquo([Ol]) veacuterifiant Ilf - f k l l l 5 (par densiteacute de C1([Ol]) dans

                        En remarquant que llunllco 5 3 on eacutecrit L1([0 11 Agt)

                        drsquoougrave

                        Soit E strictement positif On considegravere lrsquoineacutegaliteacute

                        et observant que f k ( t ) d t __+ J f ( t ) d t on peut eacutecrire Ic-tcc

                        pour IC et n suffisamment grands On deacuteduit de (112) que

                        (112)

                        O

                        1 ) ) Eacutetudions au preacutealable lrsquointeacutegrale srdquo -amp d t Par le changement de va- riable u = nt et utilisant la peacuteriodiciteacute de la fonction t H l un(t) on a

                        1 du = - du

                        2 + sinu n o 2 + sinu

                        du gt O car et observant que JO 2n 1 1 gt O

                        1 n(b-a) 1 du

                        16

                        ougrave 11 deacutesigne ici la partie entiegravere Or nO donc

                        du 2rr 1 2 + sinu

                        Pour f en escalier sur [O 11 cest-agrave-dire constante eacutegale agrave ai sur ]ai aisi [ ougrave uo = O lt a1 lt lt UNS1 = 1 on a

                        du n+CO

                        i

                        du 1 f ( t ) d t 27r

                        Pour f E L1([O 11) on utilise la densiteacute des fonctions en escaliers dans L1([O 11) et on procegravede comme dans la question a)

                        c) La premiegravere des eacutegaliteacutes suivantes vient des proprieacuteteacutes eacuteleacutementaires de la fonction sin 27r-peacuteriodiciteacute impariteacute et sin(7r - t ) = sin(t)

                        d t d t

                        119 Soit A E A veacuterifiant P(A) 2 Q(A) On a alors

                        - Q ( A ) I = P(A) - Q(A) = J f ( t gt - d t ) dt A

                        Observant que J f ( t ) - g ( t ) d t = O on obtient

                        Le cas ougrave P(A) 5 Q(A) se traite eacutevidemment de maniegravere analogue On a ainsi montreacute que

                        17

                        CHAPITRE II INTEGRATION

                        drsquoougrave

                        IIP - Q I 1 I f 1 Ifgt - dtgtl dt -

                        Pour montrer lrsquoineacutegaliteacute inverse on considegravere les parties mesurables -

                        E+ = f 2 g et E- = f lt g = E+

                        On a

                        On en deacuteduit

                        drsquoougrave lrsquoeacutegaliteacute $ J If(t) - g ( t ) l d t = IIP - QI[

                        18

                        III

                        MESURE DE PROBABILITEacute

                        Eacutenonceacutes

                        1111 Un tiroir contient n paires de chaussures On choisit au hasard 27- chaus- sures (2r 5 n) Quelle est la probabiliteacute quil ny ait parmi ces 2r chaussures aucune paire complegravete Quelle est la probabiliteacute quil y ait exactement k paire(s) complegravete(s) (1 5 k 5 r )

                        1112 Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans un ensemble M muni de la tribu de ses parties telle que P X = z gt O pour tout z E M Montrer que M est fini 011 deacutenombrable

                        1113 (Paradoxe de Bertrand) Soit C le cercle de centre O et de rayon 1 dans R2 On cherche agrave deacuteterminer la probabiliteacute pour que la corde AB de ce cercle choisie ltlt au hasard raquo soit plus grande que le cocircteacute du triangle eacutequilateacuteral inscrit dans le cercle Faire le calcul dans les diffeacuterents cas suivants

                        a ) On fixe un point I du cercle on choisit un point M sur le segment 01 selon la probabiliteacute uniforme on lui associe la corde AB perpendiculaire agrave 01 et passant par M

                        1)) On fixe A sur le cercle et on choisit B selon la probabiliteacute uniforme sur le cercle

                        c) On choisit M dans le disque selon la probabiliteacute uniforme AB est alors la corde passant par M et perpendiculaire agrave O M

                        1114 La plupart des ordinateurs disposent dun algorithme permettant de simu- ler des variables aleacuteatoires uniformes sur [ O 11 Supposons donc savoir tirer une variable aleacuteatoire de loi 24[01~ Utiliser la Proposition 11127 pour simuler une variable aleacuteatoire de loi

                        a) exponentielle de paramegravetre 1

                        1) ) de fonction de reacutepartition F ( z ) = 1 - z- si 2 2 1 et F ( z ) = O si z 5 1 (loi de Pareacuteto)

                        c) de Cauchy de densiteacute 1 ~ ( 1 + z2)

                        1115 Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans N telle que

                        ougrave a gt O Deacuteterminer la valeur de a Calculer lespeacuterance et la variance de X en remarquant que

                        1 3 4 4

                        P X = k = -PY = k + -PT = I C

                        pour tout k ougrave T = 2 + 1 et Y et 2 sont deux variables de loi de Poisson de paramegravetre 2

                        1116 Soit f2 lensemble des n permutations CT des entiers de 1 agrave n muni de la probabiliteacute uniforme Soient C I en et u~ un des nombres reacuteels On deacutefinit S ( a ) = c~u(I) Posons

                        -

                        1 - 1 -

                        2 - 1 2 - 1

                        = C I l k i n 1 u = C l lt k l n U k sc - x C i lt k lt n ( ~ k - I2 gt su - x C l lt k lt n ( U k - I2

                        a) Montrer que lespeacuterance de S est eacutegale agrave ncuuml

                        1) Calculer la variance de u c ( k ) puis la covariance de u0(q et uc(l) ( I C 1 )

                        Indication noter que u(k) = Cllkln uk c) Deacuteterminer la variance de S en fonction de sc et s i

                        20

                        1117 Soit X une variable aleacuteatoire de loi n ( O l ) Montrer que 2 = ex est de densiteacute f Z ( z ) = (2ir)-12z-1e-(0g2)22 si z gt O et f Z ( z ) = O si z 5 O La loi de 2 sappelle la loi log-normale Pour a E [- l l] soit f a (x ) = fZ(x) ( l + asin(2nlogz)) z gt O Montrer que si 2 est de densiteacute f a alors 2 et 2 ont les mecircmes moments et donc que les moments ne caracteacuterisent pas une loi de probabiliteacute (comparer avec 11157 et le Theacuteoregraveme III 58)

                        1118 On dit quun vecteur aleacuteatoire X = (XI Xd) est eacutechangeable si la loi de X est invariante par permutation des coordonneacutees ie pour toute permutation 7r de 1 2 d X a mecircme loi que (X) X)) Soit donc X un tel vecteur aleacuteatoire eacutechangeable de carreacute inteacutegrable tel que de plus X1 + + Xd = 1 Montrer qualors E(X) = l d et

                        VarXl d - 1 C0V(XXj) = -~ i j

                        1119 Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle sur (O A P )

                        i l ) On suppose que X est de carreacute inteacutegrable Deacutemontrer quil existe un unique reacuteel zo tel que la fonction g(z) = E((X - z)) soit minimum en ce point Deacuteterminer zo et g(z0)

                        1)) On appelle meacutediane de X un reacuteel m tel que

                        Deacutemontrer quun tel reacuteel existe toujours mais quil nest pas neacutecessairement unique Prouver que si X est inteacutegrable et m est une meacutediane de X

                        E ( I X - ml) = inf E ( I X - al) a E R

                        21

                        CHAPITRE III ~ I E S U R E DE PROBABILITEacute

                        11110 et soit X E ] O 1 [ Deacutemontrer que

                        Soit X une variable aleacuteatoire positive de carreacute inteacutegrable sur (n A P )

                        (1 - X ) E ( X ) I E(XqAE(x ) co[ (X) ) gt

                        et en deacuteduire par lrsquoineacutegaliteacute de Cauchy-Schwarz que

                        11111 Si P est une mesure de probabiliteacute sur 12 n on deacutefinit lrsquoentro- pie de P par H ( P ) = -C15kltnpklogpk - ougrave p k = P ( k ) avec la convention OlogO = o Montrer que H est agrave valeurs dans IRrsquo et trouver P telle que H ( P ) = O Deacutemontrer que la mesure uniforme sur 12 n reacutealise le maximum de H Si P est une mesure de probabiliteacute sur N on deacutefinit de mecircnie son entropie par H ( P ) = - xnEW p logp Montrer que H est agrave valeurs dans R+ U cc Quand srsquoannule-t-elle Deacutemontrer que la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p O lt p lt 1 reacutealise le maximum drsquoentropie sur lrsquoensemble des mesures de probabiliteacute sur N de moyenne infeacuterieure ou eacutegale agrave (1 - p ) p Si P est une mesure de probabiliteacute sur (RB(R)) de densiteacute f par rapport agrave la mesure de Lebesgue on note H ( P ) = s f (z ) log f ( z ) dz lorsque cette inteacutegrale a un sens H ( P ) = cc sinon Calculer lrsquoentropie de la loi normale N(0l) Deacutemontrer qursquoelle minimise lrsquoentropie de toute mesure de densiteacute f veacuterifiant sR xf(z) dx = O et JR x2f(z) dz = 1

                        Indication on p o w m commencer p n ~ mosi t lcr yulsquo pour toute c l e ~ ~ ~ s l t k $1

                        1 log(f(x)g(x))f(r) dr 2 o

                        puis prendre p u r y lu densiteacute gauss i fmir

                        11112 Montrer que la fonction p(t) = ( 2 ~ ) - l ~ JR e i tx-x22 dz t E R est solu- tion drsquoune eacutequation diffeacuterentielle du premier ordre En deacuteduire la fonction carac- teacuteristique de la loi N(0l) ainsi que tous les moments de la loi N(0l)

                        11113 (Lemme de Riemann-Lebesgue) Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle de densiteacute f Montrer que limt+co pX(t) = O

                        Irampxlikm o n powmu consideacuterer d rsquoabord uric densiteacute iiriiforine de la forme l [ ( L b ] ( b - a ) puis uric densiteacute en esralier et approcher dnr1s L1 une demi t6 quelconque par m e fonction en escnler

                        22

                        En deacuteduire que si f admet des deacuteriveacutees f() f() inteacutegrables alors Ipx(t)l = o(ltlp) lorsque t + 00

                        11114 Soit P la mesure de probabiliteacute sur Z deacutefinie par

                        C P=C- n2 log n (6 + L) ngt2

                        ougrave c est la constante de normalisation faisant de P une probabiliteacute Cette mesure admet-elle un moment dordre l Soit cp la transformeacutee de Fourier de la niesure P Pour tout entier N 2 2 on deacutefinit

                        Deacutemontrer que f ~ ( t ) 5 t N et que g N ( t ) 5 l tN logN Trouver une fonction t H N ( t ) de [ O 00 [ dans N telle que 1imt-o fN( t ) ( t ) = 1irnt-o g N ( t ) ( t ) = O En deacuteduire que cp est deacuterivable en O

                        11115 Soit f une densiteacute sur Et paire (ie f(z) = f ( - z ) ) de fonction caractii- ristique y Pour z gt O soit g(z) = J t p f ( t ) d t et poser g(-z) = g(z) Montrer que g est ilne densiteacute dont la fonction caracteacuteristique est t- Ji p(s) ds

                        23

                        CHAPITRE III ~II SLIJIIC DE P R O ~ ~ A I ~ I L I T J

                        Solut ions

                        1111 On peut supposer que toutes les parties agrave 2 r eacuteleacutements de lrsquoensemble des chaussures ont la mecircme probabiliteacute drsquoecirctre choisies Cette hypothegravese nous conduit agrave modeacuteliser cette expeacuterience aleacuteatoire par lrsquoespace probabiliseacute (O (a) P) ougrave O deacutesigne lrsquoensemble de toutes les parties agrave 2 r eacuteleacutements drsquoun ensemble agrave 2 n eacuteleacutements et ougrave P est la probabiliteacute uniforme (eacutequiprobabiliteacute) Si A c O repreacutesente lrsquoeacutevegravenement il nrsquoy a aucune paire complegravete parmi les 27- chaussures choisies alors

                        (Dans la formule preacuteceacutedente le (E) exprime le fait de choisir 2 r paires et le 22r celui de choisir dans chaque paire une chaussure) Si B repreacutesente lrsquoeacutevegravenement il y a exactement k paires complegravetes parmi les 27- chaussures choisies alors

                        (rdquo) ( n-k )22T-2k card(B) k 2r-2k P(B) = card(R)

                        (Ici le (i) exprime le fait de choisir les paires complegravetes celui de choi- sir les paires non complegravetes et enfin 22r-2k celui de choisir une seule chaussure parmi ces derniegraveres)

                        1112 si ml m k sont k eacuteleacutements distincts de Mn

                        Le cardinal de Mn est neacutecessairement strictement infeacuterieur agrave n En effet

                        P X E (1711rsquo

                        Donc k lt n en particulier Mn est fini Par hypothegravese

                        M = U M n ngtl

                        lrsquoensemble M est donc une reacuteunion deacutenombrable drsquoensembles finis I1 est donc au plus deacutenombrable O

                        1113 Tout triangle eacutequilateacuteral inscrit dans le cercle uniteacute est de cocircteacute fi a) On note 11 le milieu du segment 01 Pour que la corde soit plus grande

                        que f i il faut et il suffit que le point M soit sur le segment 011 On trouve donc une probabiliteacute de 1 2

                        24

                        1)) On fixe A sur le cercle et partant de A on ( coupe gtgt le cercle en 3 arcs deacutegales longueurs On note les deux autres points Al et A2 On choisit un point B au hasard sur le cercle Pour que la corde AB soit plus grande que 4 il faut et il suffit que le point B soit sur larc de cercle (A1A2) On trouve donc une probabiliteacute de 13

                        c) Lors de cette construction pour que la corde AB soit plus grande que 4 il faut et il suffit que le point M soit dans le disque centreacute en lorigine

                        et de rayon 12 On trouve ici une probabiliteacute de - = 1 4

                        1114 Pour les ezemples qui suivent la fonction F se calcule facilement On rappelle que si U deacutesigne une variable aleacuteatoire suivant la loi uniforme sur ]O 1[ alors F+(U) suit la loi ayant F pour fonction de reacutepartition

                        a) Pour F fcnction de reacutepartition dune loi exponentielle de paramegravetre 1

                        on a F + ( y ) = - ln(1 - y) pour y euro]Ol[ s i x 5 0

                        F ( x ) =

                        s i u suitla loi uniforme sur IO I[ - ln(i - U ) suit la loi exponentielle de paramegravetre 1 (On peut mentionner que - ln(U) suit alors aussi la loi exponentielle de paramegravetre 1)

                        11) Pour F fonction de reacutepartition dune loi de Pareacuteto 1-x- s i x gt 1

                        s i x 5 1 F ( x ) = on a ~ ( y ) = (1 - y)- pour y euro10 I[

                        Si U suit la loi uniforme sur ]O 1[ (1 - U)-l suit la loi de Pareacuteto

                        c) Pour F fonction de reacutepartition dune loi de Cauchy F ( x ) = 1 7r (arctanz + z ) on a ~ + ( y ) = tan(iry - ) pour y euro10 I[ Si u suit la loi uniforme sur ]O 1[ tan(irU - 2) suit la loi de Cauchy

                        1115 La variable X est agrave valeurs dans N et donc CkEN PX = k = 1 Or

                        Donc a = 3 2 et

                        i eeuml2zk 3 eeuml22-lk 4 k 4 I C P X = I C = -- + -

                        On peut eacutecrire 1 3 4 4 PX = I C = -PY = k ) + -PT = k

                        25

                        ougrave on a poseacute e-22k- 1 k

                        et PT=k= k k

                        e-22k PY = k = -

                        Autrement dit T = 1 + 2 et 2 suit une loi de Poisson de paramegravetre 2 tout comme Y On sait alors

                        E(T) = 1 + E ( 2 ) = 3 E(Y) = 2 et Var(T) = Var(2) = Var(Y) = 2

                        On en deacuteduit E ( X ) et E ( X 2 ) 1 3

                        E ( X ) = -JkPY = I C + ampldquoT = k IC20 k 2 0

                        1 3 1 9 11 4 4 2 4 4 1 3 1 3

                        4 4

                        = -E(Y) + -E(T) = - + - = -

                        E ( X 2 ) = - IC2PY = k + - k 2 0 k 2 0

                        k2PT = I C = -E(Y2) + -E(T2)

                        Or E(Y2) = JT(Y)~ + Var(Y) = 6 et E(T2) = E(T)2 + Var(T) = 11

                        6 33 39 39 Donc E ( X 2 ) = - + - = - et Var(X) = - - ( y )2 = E 4 4 4 4

                        1116 Signalons lrsquoabus de notation utiliseacute ici pour deacutesigner la variable aleacutea- toire u ~ ( ~ ) On pourrait noter celle-ci X k deacutefinie sur R lrsquoensemble des permu- tations de (1 n en posant X k ( a ) = u u ( k )

                        a) S = C l l k lt n C ~ C un(r~) et donc E ( S ) = Clltkltn - ck E(un(k)) avec

                        La derniegravere eacutegaliteacute se justifiant par le fait que lrsquoensemble EL = T tels que ~ ( k ) = i est de cardinal (n - l) On obtient donc

                        b) Remarquons que quel que soient i et j distincts un(i) et uo(j) suivent la mecircme loi En outre il est clair que la loi du couple (u(i) ua(j)) avec i j ne deacutepend pas du couple ( i j ) Drsquoautre part la somme Cljklnua(k) ne deacutepend pas de a elle est eacutegale agrave x l lt k l n ~ k - crsquoest-agrave-dire agrave nuuml On en deacuteduit que

                        26

                        ou encore en vertu de la remarque preacuteliminaire

                        nVar(uu(1)) + (n2 - n)Cov(uu(l)u(2))

                        Via le theacuteoregraveme du transport

                        (1111)

                        En utilisant (1111)rsquo on obtient alors

                        On peut deacutesormais calculer la variance de S On a n

                        k=l n

                        k = l kltl n

                        Or la derniegravere expression entre parenthegraveses nrsquoest autre que la variance drsquoune variable aleacuteatoire uniforme sur les c k qui est eacutegale agrave sc(n - l ) n On a donc

                        Var(S) = (n - 1) sus 2 2

                        1117 on a

                        La variable aleacuteatoire 2 ne prend que des valeurs positives et pour t gt O

                        PZ 5 t = P X 5 lnt = Qgt(lnt)

                        27

                        ougrave CP deacutesigne ici la fonction de reacutepartition de la loi normale centreacutee reacuteduite La fonction de reacutepartition de 2 est donc

                        Q(1nt) si t gt O sinon

                        F Z ( t ) =

                        Elle est continue sur R deacuterivable sur R La variable 2 admet donc une densiteacute obtenue en deacuterivant F Z On obtient

                        s i t gt O

                        sinon

                        Pour a E [-1 11 la fonction fa deacutefinit bien une densiteacute de probabiliteacute sur R+ car elle est positive et su fa(t) dt = 1 Pour veacuterifier cette derniegravere eacutegaliteacute il suffit deacutecrire

                        f z ( t ) sin(27r In t ) dt = E ( s i n ( 2 ~ In 2)) = E(sin(27rX)) = O J I - - (I

                        Leacutegaliteacute () eacutetant la formule de transport (voir Theacuteoregraveme 1141) et la der- niegravere espeacuterance est nulle car la densiteacute de X est paire Soit alors une variable 2 ayant fa pour densiteacute On veacuterifie sans difficulteacute que quel que soit lentier k 2 et 2 admettent un moment dordre k De plus

                        E ( Z t ) = t k f f z ( t ) ( l + asin(2irlnt)) dt

                        = E ( Z k ) + a i+OO t k f z ( tgt s i n ( 2 ~ In t ) dt

                        Or cette derniegravere inteacutegrale vaut zeacutero

                        t k f z ( t ) sin(2ir lnt) dt = E(Zk sin(27r In 2)) = E ( e k x s i n ( 2 ~ X ) )

                        28

                        Les deux variables 2 et 2 ont donc les mecircme moments mais ne suivent pas la mecircme loi car leur densiteacutes respectives sont distinctes Cet exemple illustre le fait que les moments ne caracteacuterisent pas la loi dans le cas ougrave la variable nrsquoest pas borneacutee

                        1118 On note 7r1 la projection sur la premiegravere composante du d-uplet ( 2 1 zd) I1 est clair que 7rl(X1 X2 X3 Xd) suit la mecircme loi que 7r1 (X2 X I X3 Xd) et donc que X1 et X2 suivent la mecircme loi On montre- rait de la mecircme faccedilon que quels que soient i j Xi et X j suivent la mecircme loi et donc E ( X i ) = E ( X j ) De lrsquoidentiteacute X I + + Xd = 1 on deacuteduit que

                        O 1

                        E ( X 1 ) + + E ( X d ) = 1 = d E(X1) donc E ( X i ) = - d

                        De mecircme X I ( X l + + Xd) = X1 et donc en prenant lrsquoespeacuterance

                        1 - = E ( X 1 ) + E(X1X2) + + E(X1Xd) = E ( X 1 ) + (d - 1) E ( X i X j ) (1112) d

                        La derniegravere eacutegaliteacute se justifiant par le fait que X1X2 suit la mecircme loi que XiXj quel que soit i j (I1 suffit de consideacuterer lrsquoapplication

                        et de remarquer que

                        suivent la mecircme loi pour toute permutation a) On obtient alors

                        c o v ( x ~ rsquo X j ) = E(X2Xj) - E ( X i ) E ( X j )

                        E ( X 3 1 par (1112) 1 - -

                        d(d-1) d - 1 d2 - d - d2 E ( X S ) - (d - 1) -

                        d2(d - 1) l -d2E(XS) 1 ( 1 )

                        - - E(XS) - - - - d2(d- 1) d - 1 d2

                        29

                        1119

                        a) La fonction g deacutefinie par g(x) = E((X - x ) ~ ) = x2 - 2E(X)x + E(X2) atteint son minimum en xo = E(X) Le minimum de g vaut alors g(x0) = E ( ( X - E ( X ) ) ~ ) = Var(X)

                        11) Notons F la fonction de reacutepartition de X La fonction F est croissante continue agrave droite limt-t-F(t) = O et limt++F(t) = 1 Observant alors que t F ( t ) 2 12 est non vide et minoreacute on deacuteduit lrsquoexis- tence de inf t F ( t ) gt_ 12 = m Par continuiteacute agrave droite on obtient

                        Drsquoautre part P X 2 m = 1 - P X lt m = 1 - F(m- ) On peut alors distinguer les cas F continue en m et F discontinue en m pour conclure que P X 2 m 2 12 I1 suffit drsquoobserver que dans le cas F continue en m F ( m ) = F ( m - ) = 12 et que dans le cas F discontinue en m on a neacutecessairement F ( m - ) lt 12

                        Pour se convaincre de la non uniciteacute en geacuteneacuteral il suffit de consideacuterer X suivant la loi uniforme sur O 1 et observer que tout reacuteel de ]O 1 [ est une meacutediane

                        F ( m ) = PX 5 m 2 12

                        Montrons maintenant que si a lt b

                        E ( I X - bl) - E ( I X - a ( ) = u PX I x-PX 2 x d x = u $(z )dx

                        Pour cela on considegravere les applications

                        b b

                        n[t+[(x(w)) et nl-tl(X(w)) deacutefinies pour ( t w ) E [a b] x R

                        auxquelles on appliquera plus bas le theacuteoregraveme de Frsquoubini-Tonelli Aupa- ravant on observe que

                        si X ( w ) 2 b

                        si X(w) 5 a

                        si X ( w ) 5 a

                        si X ( w ) 2 b U-l-mt](X(~)) d t = - bl 7 si X ( W ) euro ] a b[

                        puis que

                        ( X - bl - IX - al si X euro ] a b[

                        la - bl IX - bJ - IX - ucircl = s i X gt b

                        si X 5 a

                        30

                        SOLCTIONS

                        On obtient alors

                        et

                        On soustrait et on obtient

                        E(IX-b)-E(IX-al) = P X lt t - P X 2 t d t = $ ( t ) d t O Jr Lb Pour conclure on remarque

                        - La fonction $ est eacutevidemment croissante avec lim-m $(t) = -1 et lim+ $(t) = 1

                        - Si m est une meacutediane de X et si x gt m en supposant de plus que z nrsquoest pas une meacutediane alors $(z) gt O II est en effet clair que P X 2 x lt 12 et donc P X 5 x 2 12 et donc $(x) gt O

                        Si z lt m en supposant de plus que z nrsquoest pas une meacutediane alors $(x) lt 0

                        31

                        - Si m lt mrsquo sont deux meacutedianes alors $(t) = 0rsquovrsquom lt t lt mlsquo En effet les eacutevegravenements X 5 m et X 2 mrsquo eacutetant disjoints on a P X 5 m = 12 et P X 2 mlsquo = 112 et donc P m lt X lt mrsquo = O donc si rn lt t lt mrsquo on a P X 5 t - P X 2 t = O

                        Par conseacutequent si m et mrsquo sont deux meacutedianes

                        E ( ( X - ml) - E ( ( X - mrsquol) = $(t) d t = O Lrnlsquo L

                        et si m a (m lt a par exemple) avec m meacutediane alors

                        $(t) d t 2 O E(IX - a ( ) - E ( ( X - mi) =

                        Finalement E ( ] X - ml) = in fE(IX - Q I ) a E X O

                        11110 Quel que soit a ~ ] 0 1 [ on peut eacutecrire

                        x = XnXgtaE(X) + x n X lt a E ( X ) et E(XnXltaE(X)) i a E ( X )

                        drsquoougrave

                        Or il est clair que E(X2IlxgtE(x)) - 5 E ( X 2 ) donc

                        32

                        S O L I rsquo 1 I O h S

                        11111 leurs dans IR+ Drsquoautre part

                        Lrsquoexpression H est une somme de termes positifs donc elle est agrave va-

                        H ( P ) = (-pkinpk) = O ssi lrsquoun des pk vaut 1

                        Si P est la loi uniforme sur (1 n alors H ( P ) = in(n) On veacuterifie main- tenant que si Q est une mesure de probabiliteacute sur (1 n alors H ( Q ) =

                        q k In q k I ln(n) Pour cela en utilisant la concaviteacute de la fonction In on remarque que quelles que soient les distributions (pk) et ( q k ) sur (1 n

                        lltkltn

                        crsquoest-agrave-dire

                        l lt k lt n l lt k lt n

                        qui donne pour pk = i n

                        H ( Q ) = - q k In(qk) 5 1n(n) lltkltn

                        On considegravere maintenant une mesure de probabiliteacute sur N noteacutee P Lrsquoexpres- sion H ( P ) est encore agrave valeurs positives (eacuteventuellement 00 si la seacuterie diverge) et

                        H ( P ) = pk In pk = O ssi lrsquoun des pk vaut 1 k O

                        Si P est la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p alors (en posant q = 1 - p)

                        k 2 0

                        4 = - lnp - - lnq 4 = - lnp - plnq (1 - d2 P

                        On observe maintenant que lrsquoineacutegaliteacute (1114) est valable pour des sommes infi- nies Plus preacuteciseacutement si pour tout k entier P ( k ) = pk et Q ( k ) = q k deacutefinissent des mesures de probabiliteacute sur N) alors

                        (III 5)

                        33

                        Pour montrer ceci on utilise lrsquoineacutegaliteacute ln ( l+z) 5 z valable pour tout z gt -1

                        (En remarquant que quel que soit k 7 2 -1) On considegravere maintenant P loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p et donc drsquoespeacuterance qp et Q mesure de probabiliteacute quelconque sur N On a alors drsquoapregraves lrsquoineacutegaliteacute preacuteceacutedente

                        0 I Qk ln(qk) - Qk WPk) k20 k 2 0

                        = -H(Q) - q k ln(Pgt - qk kin() kgtO kgtO

                        = - H ( Q ) - ln(P) - qk kln(q) k 2 0

                        P - lt -H(Q) - ln(p) - 1n(q)

                        Concernant la loi normale rappelons que si X y+ N(ucirc i) alors E(X) = 0 et E(X2) = 1 On en deacuteduit que si P est une mesure de probabiliteacute de loi normale N(0 I) on a

                        Soient f et g deux densiteacutes de probabiliteacute En srsquoinspirant de la preuve de (1115)

                        Drsquoougrave

                        34

                        OL L i T I O N S

                        En particulier si g est la densiteacute de P suivant une loi N(0l) et si JR x2 f ( x ) dx = 1 on obtient par (1116)

                        H ( P ) = - in (6) - 5 J In ( f ( z ) ) f ( x ) dz O 1 R

                        11112 On pose pour ( x t ) E IR2

                        Cette fonction + est de classe C1 sur IR2 avec de plus

                        Drsquoougrave par deacuterivation sous le signe inteacutegral on obtient

                        cplsquo(t) = 1 s i x eitx-x22 dx

                        Agrave lrsquoaide drsquoune inteacutegration par parties (en deacuterivant ie i tx et en inteacutegrant x e euml x 2 j 2 ) on obtient

                        On en deacuteduit que cp(t) = K eeumlt2I2 pour une certaine constante K Or p(0) = 1 (car cp est une fonction caracteacuteristique) donc cp(t) = eeumlt2l2 En utilisant le deacuteveloppement en seacuterie entiegravere de cp au voisinage de zeacutero on obtient la valeur de cp(rdquo(0) = i k E ( X k ) quel que soit k (cf Proposi- tion 11156)

                        On en deacuteduit donc

                        11113 pour toute fonction f E Lrsquo(IR) on a

                        Ce reacutesultat est le theacuteoregraveme Riemann-Lebesgue Agrave savoir

                        +W 1 eitZ f ( z ) d x 4 O t4cc

                        35

                        Si est f est lrsquoindicatrice i[ab] drsquoun segment (ou de tout intervalle borneacute) on obtient le calcul

                        ) -+ o i t b - cita t+co

                        +m b eitx f ( x ) d x = 1 eitx

                        On peut eacutetendre ce cas particulier agrave toute combinaison lineacuteaire finie drsquoindica- trices drsquointervalles borneacutes (appelleacutee fonction en escalier) Dans le cas geacuteneacuteral pour f E Lrsquo(Et) on considegravere une fonction en escalier qui approche f dans LI (Par densiteacute des fonctions en escaliers dans (Lrsquo(Et) 1111i))

                        ( O n remarquera qursquoune indicatrice drsquoun ensemble mesurable ou qursquoune fonc- taon eacutetageacutee inteacutegrable est un objet a priori beaucoup plus compliqueacute qursquoune fonction e n escalier et que le cas de telles fonctions rentre dans le cas geacuteneacuteral des fonctions Lrsquo )

                        Soient alors E gt O g en escalier veacuterifiant JR If() - g ( x ) l d x lt ~ 2 et t o tel que

                        On a eitx g ( x ) dz l lt ~ 2 pour tout t gt t o

                        5 ~ 2 + ~ 2 = E pour t gt t o

                        Le reacuteel E eacutetant arbitraire on en deacuteduit que pour toute fonction inteacutegrable f

                        L e i t x f ( x ) d x -+ O t+m

                        En particulier limt+m vX(t) = O cl On suppose deacutesormais que la densiteacute f admet une deacuteriveacutee frsquo inteacutegrable Ceci implique que neacutecessairement f ( x ) --+ O En effet la fonction

                        t-tco

                        x ts lx f rsquo ( t ) d t

                        admet une limite quand x tend vers +CO donc f admet une limite en +00 et neacute- cessairement cette limite est nulle pour que f soit inteacutegrable Le mecircme raison- nement est valable pour -00 Une inteacutegration par parties dans JR eitx f ( x ) d x

                        36

                        donne

                        Ces calculs se geacuteneacuteralisent sans difficulteacute si les deacuteriveacutees f(rsquo) f(rsquo) sont in- teacutegrables pour obtenir le reacutesultat

                        pX(t) = o(JtJ- rsquo ) quand t -f 00 O

                        11114 Notons X une variable aleacuteatoire dont la loi est donneacutee par la me- sure P La seacuterie (de Bertrand) c amp est divergente et donc X nrsquoest pas inteacutegrable

                        c n E(lXlgt = = 00

                        nGZ In122

                        Donc X nrsquoadmet pas de moment drsquoordre 1 Neacuteanmoins sa fonction caracteacuteris- tique ltp est deacuterivable en O comme le prouvent les calculs suivants

                        par conseacutequent

                        - - c(cos(tn) - 1) c sin2(nt2) d i gt - d o ) lsquo 2 C = -4gt t n2 lnn n22 tn21nn 7122 t

                        - 4C(fN(t) + gN(t))rsquo ougrave N est un entier quelconque Utilisant lrsquoineacutegaliteacute I sinzl 5 1x1 on obtient

                        (1117)

                        Drsquoautre part

                        (III S) i i J lsquo rdquo $ d u = 1

                        t l n N N t N ln(N) rsquo et N(t) = L$(t)J (partie entiegravere de $(t)) I1 est tampG On pose alors $(t) =

                        clair que limto $(t) = +m et qursquoon a donc aussi $(t) - N(t) t-to

                        37

                        Utilisant les ineacutegaliteacutes (1117) et (1118) on obtient

                        De plus I

                        et

                        donc QN(t) (t) t7o 0 Finalement

                        cp(t) - = -4c(fN(t)(t) + gN(t)(t)) tzo 0 t et donc cp est deacuterivable en O avec cp(0) = O O

                        11115 On remarque que g est bien deacutefinie et positive sur IR+ En effet

                        f (t) lt fo va gt O Y t 2 a O 5 - 7 t - U donc t ++ t f(t) est inteacutegrable sur [a +CO[ et ainsi g est deacutefinie en a et g(a) 2 O La fonction g eacutetant paire pour veacuterifier quelle est une densiteacute de probabiliteacute il faut veacuterifier que so g(z) dz = 12 Dapregraves le theacuteoregraveme de Fubini-Tonelli (voir Theacuteoregraveme 1151)

                        1 f ( t ) dt = 12

                        en deacutesignant par A lensemble (z t ) O 5 II I t La fonction g est donc une densiteacute de probabiliteacute et si Y est une variable aleacutea- toire admettant g pour densiteacute sa fonction caracteacuteristique quon notera $ est deacutefinie par

                        $(t) = E ( e i t Y ) = 1 eitYg(y)dy = 2 1 cos(ty)g(y)dy f

                        R O

                        car g est paire On a

                        38

                        Y OLT ri- I O N s

                        et agrave nouveau par le theacuteoregraveme de Fubini-Tonelli

                        I1 reste agrave veacuterifier que

                        (1119)

                        En invoquant le theacuteoregraveme de deacuterivation sous le signe s on remarque que la fonction de t deacutefinie dans le premier membre de lrsquoeacutequation (1119) est deacuterivable et sa deacuteriveacutee vaut

                        +W

                        t H 2 1 cos(tx) f ( x ) dx = p(t)

                        Drsquoautre part p eacutetant continue la deacuteriveacutee du second membre vaut p(t) Lrsquoiden- titeacute (1119) eacutetant valable pour t = O on en deacuteduit que

                        39

                        IV

                        INDEacutePENDANCE

                        Eacutenonceacutes

                        IV1 Une urne contient T boules rouges et b boules blanches On tire ces boules une agrave une sans remise jusqursquoagrave eacutepuisement Pour O 5 k 5 b quelle est la proba- biliteacute pour qursquoexactement k boules blanches soient tireacutees avant la premiegravere boule rouge

                        IV2 Deux joueurs A et B jouent une suite de parties indeacutependantes Lors de chacune drsquoelles ils ont respectivement les probabiliteacutes p pour A et q = 1 - p pour B de gagner Le vainqueur final est celui des deux joueurs qui IC premier obtient 2 victoires de plus que son adversaire Quelle est la probabiliteacute pour que A soit vainqueur

                        IV3 sur [ O il Soit pour tout n 2 1

                        Soit R = [ O 11 muni de sa tribu boreacutelienne et P la mesure de Lebesgue

                        Montrer que la famille est mutuellement indeacutependante -

                        IV4 Soient X et Y deux variables deacutefinies sur (O A P ) ne pouvant prendre que deux valeurs distinctes Montrer que X et Y sont indeacutependantes si et seulement si E ( X Y ) = E ( X ) E ( Y )

                        CHAP ITRE IV IN LI I P E N D A N c 1

                        IV5 Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle et soient f et g deux fonctions crois- santes de IR dans R On suppose que E(f(X)2) lt 03 et E ( g ( X ) 2 ) lt 00 Deacutemontrer que

                        E( f (X)g(X) ) 2 E ( f ( X ) ) E ( d X ) )

                        IV6 Soient X et Y deux variables aleacuteatoires indeacutependantgtes de mecircme loi ex- ponentielle de densiteacute f e ( x ) = Beeumlezll~oco[(x) 6 gt O Deacuteterminer les densiteacutes des lois de X 3 IX - YI m in(X Y 3 ) Mecircme question lorsque X et Y suivent la loi uniforme sur [ - 11 1

                        IV7 Soient F et G deux fonctions de reacutepartition et U une variable aleacuteatoire de loi uniforme sur ] O 1 [ Montrer que V ( x y) = min(F(z) G(y)) est la fonction de reacutepartition du vecteur aleacuteatoire (F(U) G+(U)) En particulier V est de marges F et G Montrer que si W est une fonction de reacutepartition sur R2 de marges F et G alors H 5 V

                        IV8 Soient Xi 1 5 i 5 n des variables aleacuteatoires indeacutependantes Xi eacutetant de fonction de reacutepartition Fi Soit m = min1ri5Xi et 111 = maxlltiltXi _ _

                        Montrer que la fonction de reacutepartition de Ad en x est Fi(x) que celle de rn est 1 - n(i - Fi()) et que

                        -

                        _ -

                        42

                        IV9 de paramegravetre 1 Montrer que P 3 i j Xi = X j = O On pose

                        Soient XI X des variables indeacutependantes de mecircme loi exponentielle

                        2 = min Xi et N = min 15 i 5 n Xi = Z l_ltisn

                        Deacuteterminer la loi de 2 Eacutetablir que

                        P ( N = ~ Z gt t = e - ~ ~ l n k = l n t gt O

                        En deacuteduire que Z et N sont des variables aleacuteatoires indeacutependantes et preacuteciser la loi de N

                        IV10 Soit P une loi sur R dont on suppose quelle admet une transformeacutee de Laplace L ( t ) = J etx dP(z) pour It1 petit Soit P la n-iegraveme convolueacutee de P avec elle-mecircme deacutefinie par P = P et P = P(-) P (ie P est la loi dune somme de n variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi P ) Soit t tel que

                        L( t ) existe et soit Pt la loi deacutefinie par sa densiteacute - = - Montrer que Pt7 dPt etx dP L ( t )

                        etx Montrer que - - dP

                        admet une densiteacute par rapport agrave P donneacutee par - dP L ( t p

                        ~ ~ ( [ z oo 1) 5 eeumltxL(t)nPtn([z cc [) pour t gt O (comparer cegravette ineacutegaliteacute avec celle de Chernoff Exemples III4lOiii)

                        I V l l On appelle loi gamma de paramegravetre p gt O et on note rp la loi de densiteacute yp(z) = (r(p))-lzP-leeumlX sur R+ ougrave qP) assure que J igt(z) dz = 1 Montrer que r ( p ) = ( p - l)l(p - 1) et que pour p entier r ( p ) = ( p - l) Montrer que rp r4 = rptq En deacuteduire la loi de AI + + + A ougrave les A sont des variables aleacuteatoires indeacutependantes et de loi exponentielle de paramegravetre 1 Montrer que la fonction caracteacuteristique de la loi Soit maintenant (X) une suite dc variables aleacuteatoires indeacutependantes et de mecircme loi exponentielle Soit S = XI + + X leur somme Pour t 2 O soit N ( t ) = card( i S 5 t En eacutevaluant P N ( t ) 2 k montrer que N ( t ) suit une loi de Poisson de paramegravetre t

                        est (1 - i t ) - p

                        IV12 Soient X I X Xn+i des variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi ex- ponentielle de paramegravetre 1 Calculer la loi de la somme Sk = X I + + X k 1 5 k 5 n + 1 Deacutemontrer que la loi du vecteur ( U I Un) deacutefini par Ui = SiSn+l i = 1 n a une densiteacute par rapport agrave la mesure de Lebesgue sur Rn donneacutee par n ID ougrave

                        D = z = (21 z) E IRn O 5 21 5 5 2 5 1

                        43

                        CHAPITRE IV INDlhENDXNCE

                        IV13 Soient XI X des variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes de meacuterne loi de fonction de reacutepartition F ayant une densiteacute f Ces variables or- donneacutees par ordre croissant sont noteacutees XI lt Xz lt lt X Claire- ment les Xi 1 lt i lt n ne sont pas indeacutependantes puisque par construction xi I Xi+ln

                        a ) Montrer que la probabiliteacute que IC des variables XI X soient infeacuterieures agrave z et n - IC soient supeacuterieures agrave est CF(z)(l - F(z))- En deacuteduire que P Xi 5 z = ~iCkICF(z)(l - F ( Z ) ) ~ - et que Xi admet une densiteacute

                        fz(z) = ic f(z)F(z)-l(i - q q - 2 J E IR

                        1)) Montrer par un argument analogue que pour zy E IR

                        P xi I z Xifl gt y = C()Z (1 - F ( y ) y

                        ( a ) En deacuteduire la fonction de reacutepartition du couple (Xi amp+I)

                        (1) Montrer que le couple (Xi admet une densiteacute

                        c ) Soit amp+I = Xi+l -Xi Montrer que le couple (Xi $+I) admet pour densiteacute

                        n-2-1 g(z s) = i(n - igtCf()f(z + s)F()Z-(l - F ( z + s ) )

                        z E R s gt o

                        f ) Supposons les Xi de loi exponentielle de paramegravetre 1 Montrer qualors amp+I est de loi exponentielle de paramegravetre n - i

                        IV14 Soit (X)nEN une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Bernoulli de paramegravetre p Pour tout n 2 1 on deacutefinit par reacutecurence T = inf IC gt T-I XI = 1 si cet infimum est fini T = CO sinon et To = O Deacutemontrer que les variables aleacuteatoires TI T2 - T I T - T-I sont indeacute- pendantes et de mecircme loi Calculer la loi de TI et sa fonction caracteacuteristique En deacuteduire la loi de T

                        44

                        IV15 Versions du lemme de Borel-Caritelli

                        P(A is ) = 1 (Reacutenyi)

                        Iridttntiori poiir tocif ri 2 i poiir dfrnorrtrrr q i t r Cigt n 1 = x p 5

                        Si i j alors P(A is ) gt O (Kotska)

                        applrqucr bin4qdttk (16 lcrtrricr III6 10 (i X = Clsilt n 1

                        P(A) = 00 et P(A n A J ) 5 cP(A)P(A) pour un c gt O et tous

                        -

                        IV16 Ineacutegaliteacute de Kolmogorov Soient X I X des variables aleacuteatoires in- deacutependantes despeacuterance O et de variance finie Soit s = X I + + X Montrer lineacutegaliteacute de Kolmogorov

                        IV17 Trouver une fonction h de J R dans J R et un reacuteel c gt O tel que la fonction

                        ( X Y ) E JR2

                        soit la densiteacute de la loi dun vecteur non gaussien de IR2 dont les lois marginales sont gaussiennes

                        45

                        CHAPITRE IV I x u ~ + ~ s u ~ ~ c e

                        IV18 covariance C = ( 8 F) Deacutemontrer que X et Y sont proportionnelles

                        Soit ( X Y ) un vecteur gaussien centreacute agrave valeurs dans IR2 de matrice de

                        IV19 Soit X une variable aleacuteatoire suivant une loi N(0 1) et soit E une variable de Bernoulli telle que P E = 1 = P E = -1 = 12 indeacutependante de X Deacutemontrer que E X et ~1x1 ont mecircme loi que X Le couple ( X E X ) est-il gaussien

                        IV20 Soit X un vecteur gaussien centreacute agrave valeurs dans IRrsquo et soit Y une copie indeacutependante de X On pose Xe = X cos O + Y sin O et Xeacute = -X sin O + Y cos O O E [ O 27r 1 Deacutemontrer que pour tout 8 X e et Xg sont indeacutependantes de mecircme loi que X

                        IV21 Soient X et Y deux vecteurs aleacuteatoires de IRlsquo indeacutependants et de mecircme loi tels que X + Y et X - Y sont indeacutependants On deacutesigne par p la fonction caracteacuteristique de la loi de X

                        a) Montrer que pour tous s t E Rd

                        En deacuteduire lrsquoexistence drsquoune fonction continue 11 sur IRd telle que p = e$

                        1) On pose +p(t) = $(+( t ) + +(-t)) et +(t) = $ ( ~ ( t ) - ~ ( - t ) ) t E P Deacutemontrer qursquoil existe rn E Rd tel que amp(t) = i (m t ) t E IRd

                        ( 3 ) Soit amp(s t ) = amp(s + t ) - gp(s) - g p ( t ) s t E IRrsquo Deacutemontrer que Q est reacuteelle symeacutetrique neacutegative Eacutetablir que Q est bilineacuteaire

                        (1) Deacuteduire de ce qui preacutecegravede que la loi de X est gaussienne

                        IV22 (Lois infiniment divisibles) Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle sur un espace probabiliseacute ( O A P ) de loi p on dit que p est infiniment divisible si pour chaque entier n 2 1 il existe des variables aleacuteatoires reacuteelles XI^ Xnn indeacutependantes et de mecircme loi un telles que la loi de la somme XI^ + + + XnrL soit p

                        a) Deacutemontrer qursquoune loi p est infiniment divisible si et seulement si sa fonction caracteacuteristique p est pour tout entier n 2 1 la puissance n-iegraveme drsquoune fonction caracteacuteristique

                        b) p est-elle infininient divisible dans les cas suivants

                        46

                        (i) p = 6 a E R (ii) p est la loi gaussienne de moyenne m et de variance g 2

                        (iii) p est la loi de Poisson de paramegravetre A

                        (iv) p est la loi de Cauchy (on rappelle que la fonction caracteacuteristique de la loi de Cauchy est donneacutee par eumlltl)

                        c) Soit X de loi p de Bernoulli sur O 1 de paramegravetre O lt p lt 1 soient eacutegalement Y et 2 des variables aleacuteatoires indeacutependantes de loi commune v telles que la somme Y + 2 soit de loi p

                        (i) Si B est un intervalle ne contenant pas O et 12 deacutemontrer que p ( B + B ) = O (ougrave B + B = ldquo +y zy E B ) En deacuteduire que

                        (ii) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que Y ne peut prendre que les valeurs

                        (iii) Conclure que p nrsquoest pas infiniment divisible

                        v v (B x B ) = o

                        O et 12

                        (1) Soit cp une fonction caracteacuteristique et soit X gt O On deacutefinit

                        (t) = X(p(t)-1) t E R

                        Sur (Cl A P ) on considegravere une suite (XrL)nEW de variables aleacuteatoires indeacute- pendantcs de mecircme loi de fonction caracteacuteristique c p ainsi qursquoun variable aleacuteatoire N suivant une loi de Poisson de paramegravetre A indeacutependante de la suite (Xn)EN Pour chaque w E C2 on pose

                        1 lt k 5 N (w)

                        (avec la convention Ciltklto = O) Deacutemontrer que Y est une variable aleacutea- toire de fonction caractampampique Montrer que la loi de Y est infiniment divisible

                        47

                        CHAPITRE IV INDIPEKDANClsquoE

                        Solutions

                        IV1 On note Bi lrsquoeacutevegravenement la ie boule tireacutee est blanche Lrsquoeacutevegravenement consideacutereacute srsquoeacutecrit alors BI n Ba n - - n BI n Bk+l Les tirages se faisant sans remise les eacutevegravenements Bi ne sont pas indeacutependants Neacuteanmoins on a

                        P ( B ~ ~ B ~ ~ nBknEkS1) = P ( B ~ ) P ( B ~ I B ~ ~ B ~ ) P ( B ~ + ~ I nBk)

                        La probabiliteacute chercheacutee est donc b - k + l r b b - 1

                        b + r b + r - 1 b + r - k + l b + r - k lsquo O

                        IV2 Le vainqueur ne peut ecirctre deacutesigneacute qursquoapregraves un nombre pair de parties On considegravere les eacutevegravenements Ccedil = A gagne g2 = A gagne apregraves 2n par- ties ) puis amp2k = apregraves 2k parties aucun vainqueur nrsquoest encore deacutesigneacute On a alors

                        Ccedil = U 62 = U ( ~ 2 k n A gagne les parties 2c + icirc et 2k + 2 )

                        On en deacuteduit que P ( Ccedil ) = CI gtoP(euro2k )p2 Drsquoautre part on a facilement P(amp21+2) = P(euro21)2pq donc quel que soit k 2 O P ( amp 2 k ) = ( 2 ~ q ) ~ et finalement

                        n2 l k 2 0

                        IV3 Pour n E N on pose

                        2 ( k - 1) 2 k - 1

                        15lc52n-l

                        Par deacutefinition la famille des eacutevegravenements A est indeacutependante si pour toute partie finie J de N on a

                        j euro J j euro J

                        I1 suffit alors de remarquer que quel que soit i E Nrdquo P(A) = 12 et que pour tout k et quel que soit le k-uplet j 1 lt - + lt j k on a

                        1

                        En effet une partie du type Ajl n Aj n n Ajk-l est une reacuteunion drsquointervalles deux agrave deux disjoints de longueur 1 2 j k - 1 et construire son intersection avec

                        P(Aj n Aj2 n n A j k ) = P(Ajl n Aj2 n n A j k P l )

                        48

                        Aj consiste agrave (( couper )) chacun de ces intervalles en son milieu et agrave eacuteliminer le (( morceau )gt de droite On obtient alors par reacutecurrence

                        O 1

                        P(Aj n Aj n - n Aj) = - = P ( A j i ) P(Aj) 1 P(Aj) 2 k

                        IV4 couple ( i j )

                        Les variables X et Y sont indeacutependantes si et seulement si pour tout

                        P X = xi Y = y j = P X = X i P Y = Y j

                        E ( ( X - X i ) ( Y - Y j ) ) = E ( X - xz)E(Y - Y j )

                        De lrsquohypothegravese E ( X Y ) = E ( X ) E ( Y ) on deacuteduit par lineacuteariteacute de lrsquoespeacuterance

                        Et cette derniegravere eacutegaliteacute srsquoeacutecrit

                        (Xj-Zi)(yi-yj)PX = x j Y = yz = (Xj-xz)PX = Zj (y i -y j )PY = Yi

                        P X = xj Y = yz = P X = Xj P Y = Y i drsquoougrave

                        et les variables X et Y sont bien indeacutependantes O

                        IV5 Les fonctions f et g eacutetant toutes les deux croissantes quels que soient x et y f ( x ) - f ( y ) et g(x ) - g ( y ) sont de mecircme signe et donc pour tous 2 y E R

                        ( f (4 - f ( d ) ( 9 ( 4 - dd) 2 0

                        Soient alors X et Y indeacutependantes et de mecircme loi Apregraves avoir remarqueacute que f ( X ) g ( X ) E L1 (car f ( X ) et g ( X ) sont dans L2) on utilise le fait que

                        ( f ( X ) - f ( Y ) ) ( d X ) - d Y ) ) L 0

                        E ( ( fW - f ( Y ) ) ( S W ) - 9 ( Y ) ) ) 2 0 On a donc

                        (IV1)

                        On rappelle que f ( X ) et g ( Y ) sont indeacutependantes et qursquoon peut alors eacutecrire que E ( f ( X ) g ( Y ) ) = E ( f ( X ) ) E ( g ( Y ) ) I1 en est de mecircme des variables f ( X )

                        On rappelle aussi que E ( f ( X ) ) = E ( f ( Y ) ) et E ( g ( X ) ) = E ( g ( Y ) ) Lrsquoineacutega- liteacute (IVl) devient

                        et f ( Y ) 9 ( X ) et g ( Y ) et f ( Y ) et 9 ( X )

                        E (f(nm) 2 E ( f ( X ) ) E ( d X ) ) El

                        49

                        On applique ce reacutesultat agrave la variable X veacuterifiant (XI lt 1 et aux fonctions f(x) = i(i - x) et g(z) = -1(i + z) qui sont croissantes sur 1-1 i[ On obtient

                        cest-agrave-dire

                        IV6 Les diffeacuterentes variables aleacuteatoires consideacutereacutees ont une fonction de reacute- partition continue et deacuterivable sauf en un nombre fini de points (ici au point O) On veacuterifie de plus que cette fonction de reacutepartition est de classe C1 sur les intervalles sur lesquels elle est deacuterivable (ici It+ et K) Deacuterivant cette fonc- tion de reacutepartition on obtient une densiteacute de la variable aleacuteatoire par rapport agrave la mesure de Lebesgue (ie F ( z ) = j F(t) dt) Dans le cas ougrave X suit la loi exponentielle de paramegravetre 19 X prend presque sucircrement des valeurs positives et donc X 3 aussi Dautre part pour tout t gt O

                        P X ~ 5 tgt = P X 5 = i -e-

                        6 s i t gt O La fontion de reacutepartition de la variable X 3 est donc t H

                        Elle est continue et de classe C1 sur IR+ donc X 3 admet la densiteacute (obtenue en deacuterivant sa fonction de reacutepartition)

                        -e- sinon

                        On pose 2 = min(XY3) Les variables X et Y 3 eacutetant indeacutependantes on a pour t gt O

                        PZ gt tgt = P ( X gt tgt n y3 gt tgtgt = P X gt t P Y ~ gt tgt = e- e-

                        On en deacuteduit la densiteacute de 2

                        19(i + $-23) e- w+) si t gt O t H O sinon

                        On pose W = IX -YI Pour t gt O W 5 t = (XY) E A) ougrave

                        At = (w) E R2 Ix - YI 5 L I

                        50

                        Les variables X et Y eacutetant indeacutependantes on connait la loi du couple (X Y) il admet la densiteacute

                        Pour le calcul de P ( X Y) E At = JJA p(x y) dx dy il convient de N par- titionner gtgt At en posant At = A uuml A2 ougrave A = At f l O 5 x 5 t et A = At n t lt x On a alors

                        Donc IX - YI suit la loi exponentielle de paramegravetre O La meacutethode est identique dans la cas ougrave X suit une loi uniforme sur [-l l]

                        - l lt t lt l + 1 PX3 5 t = PX 5 fi = - 2

                        Ainsi X3 admet la densiteacute

                        1 t-23 si - 1 lt t lt 1 sinon

                        Si Z = min(x3 y ) on a pour -1 5 t 5 1

                        l - t l - f i PZ gt t = P(X gt t n y3 gt t ) = PX gt t py3 gt t = - -

                        2 2

                        On en deacuteduit la densiteacute de 2

                        La variable W = IX - YI prend ses valeurs dans [O 21 et le couple ( X Y) suit une loi uniforme sur le carreacute [-1 11 x [-1 11 cest-agrave-dire agrave densiteacute constante

                        51

                        CHAPITRE IV IND~PEN DANCI

                        sur [-1 11 x [-11] Pour O 2 t I 2 on a (avec pour A la mecircme deacutefinition que preacuteceacutedemment)

                        1 t2 -dxdy = t - -

                        PW I t = J An[-ii]x[-ii] 4 4

                        Dougrave la densiteacute de IX - YI deacutefinie par

                        S(2 - t ) si O lt t lt 2 sinon

                        IV7

                        deacuteduit

                        Pour tout u E IR on a F(F(u)) 2 u En effet si 2i = F(u) = infa F ( a ) 1 u donc F ( v ) gt_ u car F est continue agrave droite On en

                        F(U) I c F(F(U)) I F ( z ) c U I F ( z ) On peut bien sucircr eacutecrire les mecircmes inclusions pour les eacutevegravenements concernant la fonction G et on obtient

                        PF(U) 52 G(U) I Y i min(F(z)G(y))

                        Dautre part par deacutefinition de la fonction quantile F pour tout reacuteel z

                        F(F(z)) I z (IV2)

                        On a alors

                        U 5 F ( z ) c F(U) 5 F + ( F ( z ) ) car F est croissante

                        puis

                        Utilisant les mecircmes ineacutegaliteacutes pour la fonction G on a

                        U 5 F ( z ) c F(U) I x par (IV2)

                        U I F ( z ) fl U I G(Y)) = U I min(F(4 G(Y)) c F+(U) i n G(U) I Y

                        et passant aux probabiliteacutes on obtient lineacutegaliteacute

                        min(F(z)G(y)) i PF(U) 52 G(U) I Y O

                        Donc V est bien la fonction de reacutepartition du couple (F(U) G(U)) Ses marges ont F et G pour fonction de reacutepartition (voir Proposition 11127)

                        Soit H la fonction de reacutepartition dun couple ( X Y ) avec F et G fonction de reacutepartition respectives de X et Y On a X 5 z n Y I y c X I z donc H(z y ) 2 F ( z ) On a la mecircme ineacutegaliteacute pour la fonction G et ainsi H 5 V

                        O

                        52

                        S o I I JT IO N s

                        IV8 Pour tout reacuteels x X I xn on a lrsquoeacutequivalence

                        max xi I x rsquodi xi I x lltiltn

                        On en deacuteduit lrsquoeacutegaliteacute des eacutevegravenements

                        Mn Igt = n (xi 1x1 llti ln

                        et les variables Xi eacutetant indeacutependantes on obtient

                        Pour le min des X i lrsquoeacutequivalence

                        min xi gt x a V i xi gt x iltiltn

                        donne lrsquoeacutegaliteacute des eacutevegravenements

                        mn gt X ) = n xi gt xgt lltiltn

                        IV9 Le vecteur ( X I X 2 X n ) admet par rapport agrave la mesure de Le- besgue sur IRn la densiteacute f ougrave f ( x1 x) = e-rdquol eeumlZn donc pour i j

                        car Aij = ( x i x) xi = x j est un hyperplan donc de mesure de Lebesgue nulle Ainsi P(3 i j Xi = X j = O car

                        P - J i j xi = X j = P U X z = X j I C P X = X j = o O i j i j

                        53

                        CHAPITRE IV INDampFN~IAKCrsquoE

                        Drsquoautre part Z Y-) euroxp(n) car PZ gt t = P n i X i gt t = e-nt et N suit une loi uniforme sur (1 n En effet

                        PN = l = PX1 5 x2 X n

                        P N = lz gt t = S f ( ~ 1 xn ) dxn

                        De mecircme pour tout 1 5 k 5 n on a

                        P N = k Z gt t

                        Donc N et Z sont indeacutependantes

                        54

                        O L Li I I O N S

                        IV10 Pour toute fonction boreacutelienne borneacutee 4 on a

                        tx On obtient donc dP2 dpt+ - - amp Ce reacutesultat se prolonge aiseacutement par reacutecurrence agrave tout n 2 2

                        cl dPtn - etx dPn L(t)n -~ -

                        Pour tout t gt O suffisamment petit

                        P ( [x +CO[) = amp 7+ et dPn(u)

                        etx gt l+ dPn(u) = - Pn ([x +CO[) - L(t)n wn

                        On en deacuteduit lineacutegaliteacute

                        Pn ([x +CO[) 5 ~ ( t ) ~ eeumltX P ([x +CO[) (IV3)

                        O Dautre part Pn ([x +CO[) peut ecirctre majoreacute par lineacutegaliteacute de Chernoff (voir Exemple 111410(iii)) on consideacutere (X i ) i une suite de va indeacutependantes de mecircme loi P Pour t gt O suffisamment petit

                        On obtient alors P ~ ([z +CO[) 5 ~ ( t ) ~ e-tx (IV4)

                        Lineacutegaliteacute (IV3) est donc plus fine que lineacutegaliteacute (IV4)

                        55

                        CHAPITRE IV IND~PRNJ)A~-CE

                        IV l l tion par parties dans linteacutegrale cette relation jusquagrave p = 1 on obtient icirc ( p ) = ( p - l) r(1) = ( p - l) Pour montrer que r rQ = lp+g on peut proceacuteder de deux faccedilons

                        La relation de reacutecurrence iuml ( p ) = ( p - l)r(p - 1) vient dune inteacutegra- zp- e - dz Pour p entier en reacuteiteacuterant

                        - La premiegravere utilise les fonctions caracteacuteristiques la fonction caracteacuteris- tique de la loi r que lon calculera plus bas eacutetant pp(t) = - on veacuterifie que

                        On deacuteduit de cette relation et des proprieacuteteacutes des fonctions caracteacuteris- tiques que r r4 = rp+q

                        tion des deux densiteacutes 7 et T ~ Pour z 1 O on a

                        ( P p ( t ) ( P ( t ) = (P+q(t)-

                        - La deuxiegraveme est calculatoire il suffit de calculer le produit de convolu-

                        1 up- (z - u)QP1 du

                        (IV5) En posant u = zu dans la derniegravere inteacutegrale Jup-(z - u)q-du on obtient

                        e- + r(P)r(q)

                        (Yp YQgt(4 = 1 Yp(u)Yq(z - 4 du =

                        up-( - u)Q-l du = zP+Q- vP-(l - )Q- du 6 6 Linteacutegrale J vp-(i-v)q- dv est la fonction Beacuteta noteacutee ~ ( p 4 ) Leacutega- liteacute (IV5) devient alors

                        -2

                        Utilisant lidentiteacute classique() B ( p q) = w on obtient

                        (Yp YQ) = Yp+n- O

                        On deacuteduit alors de ce reacutesultat que si XI A sont des variables aleacutea- toires indeacutependantes suivant la mecircme loi exponentielle de paramegravetre 1 alors A1 + La fonction caracteacuteristique de la loi rp noteacutee pp(t) vaut

                        + A suit la loi I

                        Pour p reacuteel strictement positif le calcul de cette inteacutegrale peut se faire par la meacutethode des reacutesidus(2)

                        (Voir par exemple ltlt Principles of Mathematical Analysis raquo W Rudin McGRAW-HILL Voir par exemple (( Inteacutegration et probabiliteacutes Analyse de Fourier raquo G Letac MASSON

                        56

                        Remarquons neacuteanmoins que pour p entier une inteacutegration par parties donne

                        Et reacuteiteacuterant ce calcul jusqursquoagrave cpl(t) = A on obtient le reacutesultat

                        La suite (Sn)n eacutetant croissante on a Sk+1 5 t c SI 5 t et remarquant que

                        W(t) = k = S k I t lt S k + l gt

                        on a P W ) = k = PSk 5 t - PSk+l 5 t

                        Drsquoautre part

                        - - + ( k - 1) uk-2e-u d u par inteacutegr par part

                        t k - 1 -t t k - 2 -t - - e - e

                        ( k - l) ( I C - a)

                        Et par conseacutequent

                        tk k

                        P N ( t ) = I C = PSk 5 t - PSk+I 5 t = -e-t

                        soit N ( t ) c) P(t) O

                        IV12 chapitre IV La variable Sk suit la loi r k et admet donc la densiteacute

                        La loi de SI = X1 + + XI a eacuteteacute calculeacutee dans lrsquoexercice 11 du

                        si t 2 O

                        sinon fk(t) =

                        Pour calculer la loi du vecteur (YI Un) calculons drsquoabord la loi de ( S I Sn) On veacuterifie que le vecteur ( S I Sn) admet pour densiteacute la

                        57

                        fonction e- sur E = SI s) s1 5 5 s On peut proceacuteder de deux faccedilons

                        - Par reacutecurrence sur n en utilisant le fait que la loi de S sachant (Si S-i) = (SI s-1) est la loi de s-1 + X (voir Exemple VI65(ii)) La densiteacute de (SI S-l S) est donc donneacutee par

                        fn(sl s) = fn-l(sl ~ - l )e -~n+~n- l - e-Sn-le-~n+Sn-l - -Sn - - e par hyp de reacutec 0

                        - En consideacuterant une fonction boreacutelienne borneacutee q5 deacutefinie sur Rn ou plutocirct sur E et en calculant E(q5(S1 S))

                        E(q5(S1 Sn)) =

                        q5(zti ICI + z2 z1 + 2 2 t a + z)eeumlZ1 e- dz1 dz

                        ( 31 = 21

                        s2 = 21 + 2 2 Par le changement de variable dont la valeur ab-

                        (sn=z1+-+ICn solue du jacobien vaut 1 on obtient

                        s Sn+l Sn+l - Sn+d Si La densiteacute du vecteur aleacuteatoire (Ul Un Un+l) = (-

                        est

                        sur En+ = O I u1 I u2 5 I u 5 1 et u+1 2 O En effet pour tout fonction boreacutelienne borneacutee deacutefinie sur

                        ( ~ 1 un u+1) ++ eeumlUn+l

                        on a

                        ds1 dsn+l Sn+i

                        E((Ul U+1)) = (-+ En+i Sn+i

                        La transformation

                        de jacobien uE+l donne

                        (ul un+l) e-un+lun+l du1 du+i O = EL+l

                        58

                        S Pour obtenir la densiteacute du vecteur (snt e) on integravegre par rapport agrave la derniegravere variable

                        uE+le-un+ldun+l = n Ju+m Donc la densiteacute de (e amp) est constante eacutegale agrave n sur O 5 u1 5

                        o 5 un 5 1 j

                        IV13

                        a) La probabiliteacute que ltlt XI XI soient infeacuterieures agrave z et Xk+l X n soient supeacuterieures agrave J gt) est par indeacutependance des variables X i eacutegale agrave F(z)(l - F ( z ) ) ~ - On en deacuteduit que la probabiliteacute que ltlt k va- riables soient infeacuterieures agrave z et n - k soient supeacuterieures agrave z gtgt est eacutegale agrave

                        On peut alors eacutecrire

                        (i)F(z)l - F(z))-k

                        Xin 5 J = u k variables sont infeacuterieures agrave J j k z i

                        = u k variables sont infeacuterieures agrave z k z i

                        et n - k sont supeacuterieures agrave z

                        pour en deacuteduire

                        PXZ 5 x = F(z)l - F(z))n-k iltkltn

                        On deacuterive par rapport agrave z cette derniegravere expression

                        n

                        k=i

                        59

                        CHAPITRE IV INDEacutePENDANCE

                        ougrave a k deacutesigne le reacuteel (n l )Fk(z ) (n-k) ( l -F(z ) ) -k- l On obtient ainsi

                        Ce reacutesultat peut aussi sinterpreacuteter physiquement de la faccedilon suivante

                        on choisit une variable au hasard (n choix possibles) qui soit dans [z z+dz] (ce qui arrive avec une probabiliteacute de f ( z ) dz) parmi les autres variables on en choisit au hasard i - 1 ((7) choix possibles) au plus eacutegales agrave z (avec donc une probabiliteacute de F ( x ) ~ - ) puis on veut les (n-i) autres variables plus grandes que z (avec une probabiliteacute ( 1 - F ( Z ) ) - ~ ) On obtient

                        b) Leacutevegravenement Xin 5 z Xi+l+ gt y nest autre que leacutevegravenement i va- riables sont infeacuterieures agrave z et n - i sont supeacuterieures agrave y Sa probabiliteacute se calcule par un raisonnement analogue agrave la question preacuteceacutedente et vaut (S)F(z)i(l - F(y))-i

                        c) En notant F la fonction de reacutepartition du couple (XinXi+ln) on a pour z I Y

                        (1) I1 suffit de veacuterifier que quels que soient -00 lt z 5 y lt +CO on a

                        60

                        Or

                        = J- (JT+m i(n - i) ( ) f ( u ) f ( u ) F y u ) ( l - F(u))n-i-l d u ) d u

                        = i(n - i ) (gt 1 f (u)Fi - l (u) d u + m f ( u ) ( l - F(u))n-i-l du Y

                        = (7) Fi()(l - F(y))n-i = PXi 5 2 Xi+ln gt y o

                        e ) Le couple (Xin S ~ + I ~ ) prend ses valeurs dans R x R+ et pour (z y) E R X R +

                        (avec le changement de variable w = u - u dans la 2egraveme inteacutegrale)

                        De cette derniegravere expression on deacuteduit que le couple (Xi S ~ + I ~ ) admet pour densiteacute la fonction f deacutefinie par

                        f ) Si les X i suivent une loi exponentielle de paramegravetre 1 le couple (Xi Si+l) prend ses valeurs dans IR+ x IR+ et la variable Si+l admet pour densiteacute la fonction h deacutefinie par h(s) = s- g(z s) dx Pour s 2 O

                        61

                        on a donc

                        h(s) = i+m i(n - i ) ( y ) (l - e-z)i-l(e-z-s)n-i-l) dx

                        ) dx = Jil+m i(n - i ) (lsquo2rdquo) e-2z-s (l - e-z)i-l(e-z-s)n-z-l

                        En notant Ii cette derniegravere inteacutegrale et en inteacutegrant par parties on ob- tient facilement la relation Ii = $amp Ii-1 Reacuteiteacuterant cette identiteacute jus- qursquoagrave 11 = $ il vient

                        ( i - l) (n - i ) 1 1 I2 = Il=---- (n - l) (I) nrsquo

                        puis

                        (n - i ) ( i - l) 1 - n (i - i)(n - i - i)

                        h(s) = i(n - i) (n - l) n

                        et finalement S ~ + I ~ euroxp(n - i ) O

                        IV14 Pour (il i 2 in) E Nn lrsquoeacutevegravenement Ti = i l T2 -TI = 22 Tn - Tn-l = in srsquoeacutecrit

                        Les variables Xi eacutetant indeacutependantes

                        Drsquoautre part pour tout k entier

                        62

                        On deacuteduit de ce dernier calcul que les variables T I T2 - T I T - T-1 sont indeacutependantes et de mecircme loi La variable Ti suit la loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre p et sa fonction caracteacuteristique vaut

                        Remarquant que Tn = Ti + (T2 - T I ) + + (T - T-1) et utilisant lindeacute- pendance des Ti - Ti-1 on a

                        La variable T suit la loi binomiale neacutegative de paramegravetre ( n p )

                        IV15

                        a) On pose X n = Cili5 Ildi et on lui applique lineacutegaliteacute deacutemontreacutee dans lexercice 11110

                        On rappelle que E(X) = Cilti5n P(A) -+ 00 Soit alors M un reacuteel positif et soit N E N veacuterifiant pour tout n entier 2 N aE(X) gt M Degraves que n 2 N X 2 M 2 X

                        n -

                        aE(X) et donc

                        Dautre part

                        Soit E strictement positif fixeacute Pour n suffisamment grand on a alors

                        PX _gt M _gt (1 - a)2(i - E )

                        63

                        CHAPITRE IV INDEPENDANCE

                        et par conseacutequent

                        P(UX 2 M) 2 (1 - agtyi - E )

                        Cette ineacutegaliteacute est valable quels que soient O lt a lt 1 et E gt O En fai- sant tendre Q et E vers O on en deacuteduit P(UX 2 M ) = l M eacutetant arbitraire

                        En particulier pour tout entier N P(uumlX 2 N) = 1 et donc

                        P(nN Un X n 2 N ) = 1

                        La suite (X) eacutetant croissante on en deacuteduit que X converge presque O sucircrement vers linfini Donc P(A is ) = 1

                        b) On peut supposer que quel que soit i l(Ai) O et donc quitte agrave remplacer c par

                        m u P-(Al) PP1(A2) P-(A) c

                        on peut supposer que

                        vi$ P(Ai n A j ) 5 cP(Ai)P(Aj)

                        On reprend les notations et le raisonnement preacuteceacutedents on a

                        Il sensuit que pour tout entier N lineacutegaliteacute

                        est veacuterifieacutee si n est suffisamment grand

                        On note alors ON leacutevegravenement U n gt ~ X n - 2 N La suite (ON) est deacutecroissante donc

                        (1 - a)2 P(nNON) = limP(ON) 2 N C

                        gt o ( l - f f ) 2 On en deacuteduit P(A is ) 2 O

                        64

                        SOLLITIONS

                        IV16 et quon a

                        Remarquons que les eacutevegravenements Ak sont bien disjoints deux agrave deux

                        (IV6)

                        (IV7)

                        E(S2 14) = J Si dP 2 X 2 P(Ak) IC

                        En utilisant alors (IV6)(IV7)(IV8) et (IV9) on obtient n n

                        Eacutetant donneacute que E(S) = Var(Sn)

                        (IV9)

                        IV17 On prend c = 1 on pose 1

                        271 f(z y) = - euml ( 2 + y 2 ) 2 + h(z)h(y)

                        et on cherche alors h pour que les conditions requises soient reacutealiseacutees Lhypothegravese JR h(t) d t = O impliquera que

                        - JJRZ f(X Y) dXdY = 1

                        - les lois marginales seront gaussiennes centreacutees reacuteduites

                        65

                        On pose alors t si (tl 5 a O sinon

                        h(t) =

                        et on choisit a pour que f ainsi deacutefinie soit positive La fonction f est donc la densiteacute de probabiliteacute dun couple qui coiumlncide avec la densiteacute N(0 I d ) en dehors du carreacute [-a al2 mais distincte de celle-ci dans [-a al2 I1 est clair que

                        O Agrave noter que dautres fonctions h conviennent ce couple ne peut ecirctre gaussien

                        IV18 Le vecteur ( X Y ) prend ses valeurs sur une droite (presque sucircrement) car sa matrice de covariance C est non inversible Elle admet pour noyau la droite IR (2 -1) On a

                        Var(2X - Y ) = (2 -1) (6 12) (-1) = O

                        La variance de la variable 2X - Y est donc nulle Par conseacutequent 2X - Y est constante presque sucircrement et elle vaut zeacutero car son espeacuterance est nulle O

                        IV19 Pour tout boreacutelien de IFS noteacute A on a

                        PeacuteX E A = 12 P I X E A + 112 P X E - A 1 P X E A

                        car X est symeacutetrique Donc E X suit la mecircme loi que X On procegravederait de mecircme pour prouver que amp]XI suit la mecircme loi que X Le couple ( X amp X ) ne peut ecirctre gaussien car sa loi est porteacutee par la reacuteunion des deux droites y = x et y = -x

                        lV20 ristique

                        Soit l la matrice de covariance de X et ltpx = ltp sa fonction caracteacute-

                        v(ugt = E(e(J)) = e- i z tu ru u E p On peut calculer la fonction caracteacuteristique de Xe noteacutee ve

                        Le calcul de la fonction caracteacuteristique de Xeacute donne le mecircme reacutesultat donc Xg et Xe suivent la mecircme loi que celle de X Dautre part il est clair que le couple (Xe X eacute ) est un couple gaussien en tant que transformation lineacuteaire du couple gaussien ( X Y ) On va montrer que Xe et Xg sont indeacutependantes en montrant que la matrice de covariance de

                        66

                        (Xe Xeacute) est diagonale par blocs Plus preacuteciseacutement la matrice de covariance C de (XeXeacute) eacutetant une matrice de MPd(R) Xe et Xeacute sont indeacutependantes si et seulement si C srsquoeacutecrit sous la forme

                        Soit A E Md(R) veacuterifiant AtA = r Les vecteurs X et Y suivent alors la mecircme loi que le vecteur AG ougrave G y+ N(0 Id)

                        il est clair que le couple (XeXeacute) suit la cos 61 sin 6Jd - sin 6Id cos 6Id Notant A4 =

                        mecircme loi que le vecteur aleacuteatoire de

                        des vecteurs indeacutependants suivant la loi N(0 Id) La matrice de covariance de (Xe Xeacute) est donc

                        111 (t A) (n) ougrave les G~ sont

                        M (ti) - lsquo ( M (fi)) = M (lsquoO) t111= (lsquoO) Donc Xe et Xeacute sont indeacutependantes O

                        IV21

                        a) On va reacutesoudre cette premiegravere question pour des variables aleacuteatoires reacuteelles Le cas de variables aleacuteatoires agrave valeurs dans Rd se traite de ma- niegravere analogue sans difficulteacute suppleacutementaire

                        p(s + t)p(s - t ) = E ( e ) i( s+t)X )E( ei( s- t )X

                        - - E(ei(s+t)x)E(ei(S-t)Y)

                        = E(ei(s+t)xei(s-t)Y) car X et Y ont mecircme loi

                        car X et Y sont indeacutependantes = E(e is (X+Y) i t (X-Y))

                        = E(eiS(X+Y))E(ei t (X-Y))

                        = E(eisx)E(eisY)E(eitX)E(e-itY) car X + Y et X - Y sont indeacutependantes

                        car X et Y sont indeacutependantes = v2(sgtcp(t)v(-tgt = cp2(sgtlcp(t)l O

                        lsquodt7 cpw = v(t)21v(t)12rsquo

                        En prenant t = s dans la relation preacuteceacutedente on obtient

                        puis en remplaccedilant t par t2 et en reacuteiteacuterant lrsquoopeacuteration n fois il vient

                        lsquodt E R lsquodn E N cp(t) = cp ( - n)2n Iv () I Z n 67

                        CHAPITRE IV INDEacutePENDANCE

                        On deacuteduit de cette relation que quel que soit t cp(t) O En effet si cp srsquoannule en un certain a alors ~ ( a ) = O et donc

                        trn E N cp (g) = O (IV 10)

                        En rappelant que cp est continue en O et que cp(0) = 1 un passage agrave la limite dans (IV10) donne la contradiction

                        Lrsquoapplication

                        est continue (ougrave U deacutesigne lrsquoensemble des complexes de module 1) Par un argument topologique (theacuteoregraveme de relegravevement) on obtient lrsquoexis- tence drsquoune application continue f R -i R telle que cp(t)lcp(t)l = On a

                        cp(tgt = ~cp(tgtl e i f ( t ) = elnlV(t)l+if(t)

                        Drsquoougrave lrsquoexistence drsquoune application + continue de R dans C telle que p ( t ) = e+(t) O

                        b) Soient gP et +i les parties paire et impaire de +rsquo crsquoest-agrave-dire

                        II = + $+ avec paire et IIi impaire

                        Utilisant le fait que cp(-t) = cp(t) la relation eacutetablie agrave la question a) donne

                        -

                        +(s + t ) + +(s - t ) = 2+(s) + +(t) + +(-t) (IV11)

                        En identifiant les parties impaires il vient

                        +i(S + t ) + + i ( S - t ) = 2+i(S) (IV 12)

                        Pour t = s on obtient quel que soit s sii(25) = 2+i(s) Pour t et s quelconques dans IRd en posant t = SI- ti et s = SI+ t i on obtient par (IV12)

                        Si(S1) + IIi(tl) = +i(Sl +t i )

                        La fonction $ eacutetant continue on en deacuteduit par un raisonnement classique (pour tout s E Rd et 1 E R $+(Zs) = l+i(s) via une deacutecomposition du reacuteel 1 en base 2) que IIi est lineacuteaire Et IIi eacutetant agrave valeurs dans il existe alors m et mrsquo E tels que

                        vt E Rd +i(t) = (t mrsquo) + i ( t m)

                        68

                        - La relation cp(-t) = cp(t) donne

                        l ipgt - liiw = l i p ) + lii(tgt (IV 13)

                        et donc amp(t) = S($( t ) ) et amp(t) est un complexe imaginaire pur Par O

                        c) On utilise agrave nouveau la relation (IV11) et identifiant les parties paires

                        l i p b + t ) + $ p ( s - t ) = 2 ( l i p ( s ) + l i p gt gt (IV14)

                        Remplaccedilant dans cette relation le couple ( s t ) par les deux couples (s + tl + t 2 s ) puis ( s + t l s + tz) il vient

                        conseacutequent m = O et pour tout t E I W ~ +i(tgt = i ( t m)

                        2 s I p ( sgt + 2 l i p ( s + t 1 + t 2 ) - l i p (ti + t 2 ) = 2 l i p ( s + t 1 ) + 2 l i p ( s + t 2 ) - ampI (t 1 - t 2 )

                        l i p ( t 1 - t 2 ) = 2 l i p ( t 1 ) + 2 l i p ( t 2 ) - l i p ( t 1 + t 2 )

                        Utilisant agrave nouveau la relation (IV14) on peut remplacer amp(tl - t 2 ) par

                        et obtenir la lineacuteariteacute par rapport agrave la deuxiegraveme variable de Q(s t ) Fina- lement Q est bien symeacutetrique et bilineacuteaire Par (IV13) 7++ est agrave valeurs reacuteelles

                        Enfin pour tout t E IRd (cp(t)( 5 1 et Icp(t)l = e $ p ( t ) donc lip(t) 5 O et O

                        d) Dapregraves la question preacuteceacutedente lip est une forme quadratique neacutegative

                        donc Q est bilineacuteaire symeacutetrique et neacutegative

                        La fonction caracteacuteristique de X seacutecrit

                        cp(t) = ei ( t m ) + s p ( t )

                        Cest la fonction caracteacuteristique dune loi gaussienne

                        IV22

                        O

                        a) Soient XI X X n variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi v et de fonction caracteacuteristique $ Si la loi de XI^ + Xz +

                        + X est celle de X noteacutee p alors

                        cpX(t) = cp X1n+X2n+-+Xnn ( t ) = 9x1 ( t ) f cpXgt ( t ) = $(t)

                        (voir Proposition IV23)

                        Reacuteciproquement si cpX(t) = $E(t) et si 2 1 ~ Z sont n variables indeacutependantes de mecircme loi et de fonction caracteacuteristique sin alors la loi de 21~ + - e 1 + Z est p (voir Theacuteoregraveme 11152) et donc p est infiniment divisible

                        69

                        1) (i) Dans le cas ougrave p = Sa pX(t) = cita Remarquant que

                        et utilisant (a) on deacuteduit que 6 est infiniment divisible si X I X sont indeacutependantes et de mecircme loi Sa alors X i + - + X suit la loi Sa On peut aussi remarquer p = Sa signifie que X est presque sucircre- ment constante eacutegale agrave a On peut alors eacutecrire X = X I + + X n avec X i presque sucircrement constante eacutegale agrave a n

                        (ii) Si x - N(ma2) alors

                        Donc X suit la mecircme loi que X I + +X ougrave les va X sont indeacute- pendantes et de mecircme loi N(rnn Donc X est infiniment divisible

                        (iii) Si X P(A) alors e ~ ( e z t - l ) = ( e $ ( e t t - l ) ) n

                        (PX(t) =

                        Donc X suit la mecircme loi que XI + + X ougrave les va Xi sont indeacutependantes et de mecircme loi P(An ) Donc X est infiniment divi- sible

                        (iv) Si X suit une loi de Cauchy n px(t) = e - 1 1 = (e- l t l )

                        Donc X suit la mecircme loi que X I + + X ougrave les va Xi sont in- deacutepedantes et suivent la mecircme loi que X n Donc X est infiniment divisible

                        c) (i) Si B est un intervalle ne contenant ni O ni 12 alors pour tout z E B et y E B on a neacutecessairement J + y O et z + y 1 Donc

                        P(Y + 2 E B + B ) = p ( B + B ) = o Dautre part

                        (Y E B ) n (2 E B ) c (Y + 2 E B + B ) v v(B x B ) 5 p ( B + B ) = o donc

                        70

                        (ii) Si B est lrsquoun des intervalles ] - co O[ ]O 12[ ou ]12 +m[ drsquoapregraves c) (i) et lrsquoindeacutependance de Y et 2

                        P ( ( Y E B ) n (z E B ) ) = P(Y E B gt ~ = o On en deacuteduit P(Y E O 12) = 1

                        (iii) En posant P(Y = O) = a et P(Y = 12) = b et toujours sous lrsquohypothegravese ltlt Y et 2 suivent la mecircme loi et sont indeacutependantes raquo on a P(Y + 2 = 12) = 2ab Donc Y + 2 ne suit pas la mecircme loi que X et p nrsquoest pas infiniment divisible

                        d) On pose 2 = eitY et donc (pY(t) = E ( 2 ) Drsquoautre part 2 =

                        ampO - q N = k ) et

                        E(znN=k) = E(eitxl eitxk I=) = E(eitxl) E(eitxk)E(nN=k)

                        = p(t)kPP(N = I C

                        Par convergence domineacutee on obtient alors

                        Observant que

                        on conclut que Y est infiniment divisible Plus preacuteciseacutement soient

                        N N ~ N ~ N ~ x ~ x x ~ xrdquox2x1x2 x X k x x X E

                        une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes ougrave les Xi et les Xa suivent la mecircme loi ougrave N suit la loi de Poisson P(A) et ougrave N1 N 2 N n suivent la mecircme loi de Poisson P(Xn) On pose

                        alors Y1 + + Y suit la mecircme loi que Y

                        71

                        CONVERGENCE DE SUITES DE VARIABLES ALEacuteATOIRES

                        Eacutenonceacutes

                        V1 Soit (Xn)nEW une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles sur un espace proba- biliseacute (a A P ) on suppose quil existe une suite de reacuteels (un)nEW telle que les seacuteries

                        n n

                        soient convergentes Deacutemontrer que la seacuterie E X est ps convergente

                        V2 variance ( c T ) ~ ~ convergeant en loi vers une variable aleacuteatoire X

                        Soit (Xn)TLEw une famille de variables aleacuteatoires gaussiennes centreacutees de

                        a) Montrer que la suite ( c T ) ~ ~ est convergente et en deacuteduire que X suit une loi gaussienne Eacutetudier le cas ougrave les X ne sont pas centreacutees

                        1 ) ) On suppose que X + X en probabiliteacute Deacutemontrer que X converge vers X dans tous les espaces LP

                        V3 Montrer que pour J gt O

                        Soit maintenant (Xn)nEW une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes toutes de mecircme loi N(0l) Montrer que

                        lim sup x = 1 p-s n+cc J27ogn

                        Montrer eacutegalement que

                        V4 Soit (X i ) iE I une famille de variables aleacuteatoires reacuteelles sur (a A P ) on sup- pose quil existe une fonction G [ O 00 [- [ O oa [ veacuterifiant limt+oo G(t) t = cc telle que supiEI E(G(IXi1)) est fini Deacutemontrer que la famille (X i ) iE I est unifor- meacutement inteacutegrable

                        V5 (0 A P ) convergeant en loi respectivement vers X et Y

                        Soient (Xn)nEN et (Y)EN deux suites de variables aleacuteatoires reacuteelles sur

                        a) On suppose que pour tout n X et Y sont indeacutependantes et que X et Y sont indeacutependantes Deacutemontrer que X + Y converge en loi vers X + Y Donner un exemple montrant que lhypothegravese dindeacutependance est indispensable

                        I ) ) O K ~ suppose que Y = O Prouver que X + Y converge en loi vers X et XY corivergc en loi vers O

                        V6 Soit (an)-- une suite de nombres appartenant amp [ O 11 on lui associe une suite (X71)nEW de variables aleacuteatoires indeacutependantes sur un espace probabiliseacute (R A P ) dont les lois veacuterifient

                        si t lt O + (i -a)tn si t E [0 1]

                        si t gt 1

                        Agrave quelles conditions sur (a)-N la suite (X)nEN converge-t-elle en loi en pro- babiliteacute presque sucircrement

                        V7 Montrer que la probabiliteacute P converge eacutetroitement vers la probabiliteacute P si et seulement si 1ini7L+cc J 4 d ~ = J 4 d~ pour toute fonction 4 infiniment diffeacuterentiable agrave support compact

                        74

                        V8 Une formule drsquoinversion de la transformeacutee de Laplace

                        a ) Soit (A) = CnEW e-rsquo$amp la loi de Poisson de paramegravetre A Montrer que si X est de loi P(A8) alors ( X - M ) A converge en probabiliteacute vers O lorsque X -$m En deacuteduire que

                        1)) Soit ~ ( t ) = eeuml tX dP(z) la transformeacutee de Laplace drsquoune loi P sur IR+ Montrer que L ( t ) est deacuterivable Montrer que si P est de fonction de reacutepar- tition F alors

                        lim o - X k L ( k ) ( A ) = F ( z ) --a k

                        k i X X

                        en tout point de continuiteacute de F

                        V9 Soient X Y deux variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes Notons f X la densiteacute de X

                        Une formule drsquoinversion de la transformeacutee de Fourier

                        a ) Montrer que ~ ( e - ~ ~ ~ c p ~ ( ~ ) ) = E ( ( ~ ~ ( x - t ) ) t E IR

                        1)) Prendre Y de loi N(0a2) et supposer (px inteacutegrable par rapport agrave la nie- + CO montrer la formule donneacutee au sure de Lebesgue En consideacuterant

                        ThCoregraverrie 11154

                        f x ( ~ ) = amp euml i t x p X ( t ) dt

                        c) Montrer que pour tous zy et m gt O

                        (Px (4 d t

                        oo sin(tx) On rappelle que JO

                        En deacuteduire que si J et y sont des points de continuiteacute de Flsquo alors

                        d t = signe(z)~2

                        ce qui donne une formule drsquoinversion de Fourier et montre que px caracteacute- rise F X et donc Px

                        75

                        CHAPITRE v CONVERGENCE DE SLJITES DE VARI4BLES ALEacuteATOIRES

                        V10 Soit (Xi ) i2 l une suite de variables aleacuteatoires de loi uniforme sur [ O 11 Soit N une variable aleacuteatoire de loi binomiale B(np) et indeacutependante des X i Montrer que nminlltiltN _ - Xi converge en loi lorsque n --f 00 vers une variable aleacuteatoire exponentielle de moyenne lp

                        V l l Appliquer le theacuteoregraveme limite central agrave une suite (X) de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Poisson de paramegravetre 1 pour trouver la limite de la suite

                        un = e-n c $ n E N o g lt n

                        V12 Soit (Xi)i2l une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes et de mecircme loi P On appelle mesure empirique de X I X la loi de probabiliteacute P = n- C1siIIL 6xi (cette mesure est aleacuteatoire puisque les Xi le sont) Montrer que presque sucircrement P converge eacutetroitement vers P

                        Indication uhliser la deacutefinlition 4l i et lu loi forte des grands norrrbres Si F (resp F ) est ba fmiction de reacutepartition de P (ESP P ) on prendra garde nu fait que l ensemble de mesure nulle sur lequel 1irnTL+= FrL(t) F ( t ) doit pouvoir ecirctre pris iridkpesidant tif t 6 cette fin on peut utiliser ln mraquonotonie et In borriitude de F

                        V13 Notons U(P) la variable aleacuteatoire reacuteelle cigt L-ZX ougrave les X i sont in- deacutependantes de loi B(1p) et soit L ( P ) la loi de UTp) Soit J E [ O 11 Notons z = Cigtl 2-izi son deacuteveloppement en base 2 -

                        a) En utilisant la loi forte des grands nombres montrer que sous L) pour presque tout 5 la proportion de 1 dans le deacuteveloppement en base 2 (ie n-l xi) tend vers p En deacuteduire que les lois L(P) sont eacutetrangegraveres les unes par rapport aux autres

                        b) Montrer que L(12) est la mesure de Lebesgue sur [ O 11 (loi uniforme sur [011)

                        Montrer que les lois L(P) nont pas de parties discregravetes Donc si p O 1 2 1 la fonction de reacutepartition de C ( P ) est continue mais pas absolument continue

                        76

                        EacuteNONClsquoEacuteS

                        V14 Au Theacuteoregraveme IV31 nous avons vu comment construire une suite infinie de variables aleacuteatoires indeacutependantes Donnons ici une construction plus explicite sur IR Soient X n 2 1 les variables aleacuteatoires de loi i(112) construites agrave lrsquoExemple IVl7ii En utilisant lrsquoexercice V13 et lrsquoExemple V13irsquo montrer qursquoon peut construire une suite (Un)gtl de variables aleacuteatoires uniformes sur [ O 1 1 indeacutependantes

                        Iiidicatiraquon considelsquorer la constriction en tnuriglc

                        -

                        ui = 2-1x + 2-lsquox2 + 2 P X 4 + 2PX7 + u2 = 2r1xlt + 2-rsquox5 + 2-ldquoxx + u3 = 2r1xrj + 2-rsquoamp + rsquo rsquo

                        l i d = 2-rsquoXlo +

                        Montrer alors que si lrsquoon se donne une famille de loi Pi i E N sur IR on peut construire une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles ( Zi) iEN indeacutependantes telles que Zi est de loi Pi Nous avons donc dans ce cas une preuve constructive du Theacuteoregraveme de Kolmogorov IV31

                        V15 On considegravere une marche aleacuteatoire sur Z partant de lrsquoorigine repreacutesenteacutee par une suite (X) de variables aleacuteatoires sur un espace probabiliseacute (fl A P ) mutuellement indeacutependantes et de mecircme loi de Bernoulli sur - 1 l de para- megravetre O lt p lt 1 (autrement dit P X = 1 = 1 - P X = -1 = p pour tout n) On pose S = Xi + + + X n 2 1 et par convention So = O La variable aleacuteatoire S repreacutesente donc la position au tenips n du marcheur parti de O On srsquointeacuteresse agrave la probabiliteacute de revenir une infiniteacute de fois agrave son point de deacutepart crsquoest-agrave-dire agrave la probabiliteacute de lrsquoeacutevegravenement

                        A = S = O pour une infiniteacute de n

                        a) Deacutemontrer que Sn converge presque sucircrement vers une limite que lrsquoon preacutecisera

                        11) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que P(A) = O si p 12

                        c ) On suppose agrave preacutesent que p = 12

                        (il Pour tout k 2 O soit Z = (sp+i - ~p)dlsquo iF Prouver que z I a mecircme loi que S2kamp En deacuteduire en faisant usage du theacuteoregraveme limite

                        77

                        CHAPITRE V ClsquoONVERGENClsquoE DE SUITES DE VARIARLECgt mAroIrtIils

                        central que pour tout reacuteel M

                        P ZI 2 M = 00

                        (ii) Conclure de la question preacuteceacutedente que P supk 21 2 M = 1 pour tout A l puis que P supk IZkI = 00 = 1 En deacuteduire que

                        (iii) Deacutemontrer avec la loi du 0-1 que lrsquoeacutevegravenement BS = supnL1 Srsquofi = +CO est de probabiliteacute 0 ou 1 Soit B- = infgti S T L f i = -00)

                        Deacutemontrer que P ( B f ) = P(B-) Conclure agrave lrsquoaide de la question preacuteceacutedente que P(B+) = P(B-) = 1

                        (iv) Deacuteduire de ce qui preacutecegravede que P(A) = 1

                        V16 On appelle distance en variation totale la quantiteacute

                        Soient p et v deux mesures de probabiliteacute sur un espace mesurable ( E a)

                        Soient X et Y deux variables aleacuteatoires sur (n A P ) de lois respectives Prdquo et PY

                        a) Montrer lrsquoineacutegaliteacute I(Px - PYll lt_ P X Y

                        1)) Soient Y et E deux variables aleacuteatoires indeacutependantes sur (n A P ) Y de loi de Poisson de paramegravetre O lt p lt 1 et E de loi de Bernoulli de paramegravetre 1 - (1 - p ) e p Soit X = 1 - li(E=Y=Ogt Calculer la loi de X et deacutemontrer que lrsquoon a P X Y lt p 2

                        c ) Soit S une variable aleacuteatoire de mecircme loi qursquoune somme de n variables aleacuteatoires indeacutependantes de lois de Bernoulli de paramegravetre p O lt p lt 1 i = 1 n Deacutemontrer qursquoil existe une variable aleacuteatoire 2 suivant une loi de Poisson de paramegravetre X = Clltzltnp2 telle que _ _

                        d) Retrouver le Theacuteoregraveme V56 pour pi = Xn X gt O 1 5 i 5 n (n 2 A)

                        78

                        ci OLT TT I O N s

                        Solutions

                        Vl On considegravere les eacutevegravenements X agt que lrsquoon note A Eacutetant donneacute que CP(A) converge drsquoapregraves le lemme de Borel-cantelli P(A i s ) = O Donc pour presque tout w E R X(w) = a agrave partir drsquoun certain rang (deacute- pendant de w ) Pour un tel w la seacuterie CX(w) converge car par hypothegravese En a converge

                        O Donc E X est presque sucircrement convergente

                        v2

                        a) Soit (X) une suite de variables aleacuteatoires de loi N(0 a) avec

                        La suite des fonctions caracteacuteristiques (pXn ( t ) ) converge simplement sur R vers pX(t) donc

                        On en deacuteduit que la suite (a) est convergente vers un reacuteel a positif Dans le cas ougrave a gt O pX(t) = eumlu2t22 et la variable X suit donc la loi gaussienne N(0a2) En revanche le cas a = O donne une convergence en loi vers la variable constante eacutegale agrave O qui nrsquoest pas gaussienne

                        On suppose deacutesormais que X suit la loi N(m a) On a

                        et donc en prenant les modules

                        Comme preacuteceacutedemment on en deacuteduit que la suite (an) est convergente vers un reacuteel a

                        La suite (X) eacutetant convergente en loi elle est uniformeacutement tendue (voir par exemple la suite du Theacuteoregraveme V44 page 128) Par conseacute- quent en consideacuterant les eacutevegravenements X E [m - a M + a] on obtient que la suite (m) est neacutecessairement borneacutee

                        79

                        CHAPITRE v CONVERGENCE DE SUITES DE VARIABLES ALEacuteATOIREY

                        Si (rn) admet deux points daccumulation distincts alors la suite (eitmn) ne peut converger pour toute valeur de t En conclusion (rn) converge vers un reacuteel rn et

                        eitmn-ant22 -3 eitm-02t22 n

                        La suite (X) converge en loi vers la loi de Gauss N(m a2) dans le cas ougrave O O ou bien vers la constante rn si n = O

                        b) Par le reacutesultat du a) X est gaussienne centreacutee et de variance cr2 Dapregraves le Corollaire V36 il suffit de montrer que la suite ( E ( ~ X ~ ~ ) ) est majoreacutee On pose X = aY et Y suit donc une loi normale centreacutee reacuteduite De plus

                        n

                        E(IXnIp) = nE(IYnIP) = nE(IYolP) I K p

                        ougrave KP est une constante indeacutependante de n dont lexistence est assureacutee par la convergence de la suite (on) La suite (X) converge donc dans LP pour tout p

                        V3 Montrons que pour tout x gt O

                        Pour la premiegravere des ineacutegaliteacutes une inteacutegration par parties donne

                        _ _ t 2 t-l t e - 5 d t = - - dt l+cc e-$ d t = I+

                        X

                        On eacutecrit

                        et on en deacuteduit

                        80

                        SOLUTIONS

                        Soit alors O lt E lt 1 On pose

                        Xn gt (1 - euro) = xn 2 221nn(1- E )

                        On a alors

                        t 2 e - 7 d t

                        1 P(An) - J27F v 5 G ( l - amp )

                        J2lr J G ( 1 - euro) Jinn 1 - i n n ( i - ~ ) ~ 1 1

                        N- -K--

                        On reconnaicirct le terme geacuteneacuteral drsquoune seacuterie de Bertrand divergente Les eacutevegrave- nements A eacutetant indeacutependants par le lemme de Borel-Cantelli on obtient P(A is) = 1 Pour E strictement positif on considegravere maintenant les eacutevegravenements

                        Xn B = ~ gt (1 + amp) x 2 G ( l + amp ) J2lnn - pour lesquels

                        1 - i n n ( i + ~ ) ~ 1 1

                        J27 J G ( 1 + E ) Jinn N- -K--

                        On reconnaicirct ici le terme geacuteneacuteral drsquoune seacuterie de Bertrand convergente Agrave lrsquoaide du lemme de Borel-Cantelli on obtient P(Bis) = O De ces deux reacutesultats on deacuteduit que

                        Xn d G limsup ___ = 1 ps

                        Montrons maintenant que

                        crsquoest-agrave-dire

                        lt 1 + E -+ 1 maxiltiltn Xi J2irin n

                        Pour cela on montrera

                        O

                        81

                        1) P(1- E lt m z nrsquo 1

                        Tout drsquoabord

                        et les variables Xi eacutetant indeacutependantes

                        n

                        ltl+E=J-JPxi5(l+E)d5Kz i=l

                        = (PXi 5 (1 + E ) G ) n

                        par lrsquoeacutequivalent (V2)

                        Drsquoautre part

                        drsquoougrave

                        max Xi n-tm

                        ce qui prouve a) Pour montrer b) on montre que P ms 5 1 - E -t O

                        82

                        En effet

                        = ( 1 - P Xz gt dzG( 1 - amp) )

                        par leacutequivalent (V2) 1

                        - o n++m

                        Ce qui prouve b) En remarquant que P(An n Bn) -+ 1 degraves que l(An) -+ 1 et P(Bn) -f 1 on obtient le reacutesultat O

                        V4 Sans perte de geacuteneacuteraliteacute on suppose les X i positives et on note que pour tout reacuteel a Jxtgtnr XidP = JtdPxt(t) On pose

                        Soit A gt O arbitraire et a0 tel que t gt a0 + y gt A Si a gt ao on a

                        M = S U P ~ E ~ E(G(Xi)) lt 00

                        1 M dPXz( t ) 5 - A E(G(Xi)) 5 - A di E I l+m t dPXz( t ) 5 l+

                        On en deacuteduit Xi dP O SUP iEZ 1 Xigt a++m

                        La famille ( X i ) i E ~ est donc uniformeacutement inteacutegrable

                        v5

                        a) On utilise les fonctions caracteacuteristiques

                        E(eit(xfyn) gt = E(eifXX)E(eityn) car X et Y indeacutependants

                        -+ E ( e i tx ) E ( city) n

                        = E(eit(X+Y)) car X et Y indeacutependants

                        O

                        83

                        CHAPITRE V CONVERGENCE DE SLJITES DE VARIAHLES ALEacuteATOIRES

                        Donc X + Y converge en loi vers X + Y Pour se convaincre de limportance de lhypothegravese dindeacutependance il suf- fit de consideacuterer une variable aleacuteatoire X suivant une loi normale N(0l) et poser

                        x=x Y= -x On a ainsi

                        X n + X Y - + X et X+Y = O C C

                        n n

                        b) Pour tout IL E R et tout E gt O

                        xn F x - E n IKl I E c xn + y i x En consideacuterant les eacutevegravenements contraires puis les probabiliteacutes respec- tives on obtient

                        FX-(z - E ) 5 FXn+Yn(z) + P)Y) gt E

                        De mecircme

                        X gt + E n gt E c X n + Yn gt IL

                        puis F X n +un (IL) F F X ( z + E ) + P(YI gt E

                        De ces deux ineacutegaliteacutes on obtient

                        F X ( z - E ) - PIYI gt E 5 FX+Yn(z) F X q z + amp) + PIYI gt E

                        La fonction F X n eacutetant croissante on deacuteduit lencadrement

                        IFXnfYn(IL) - Fx(z)I 5 F X ( z + E ) - F X ( z - E ) + PIYI gt amp

                        On considegravere alors IL point de continuiteacute de F X On peut choisir E aussi petit que lon veut avec de plus z - E et z + E points de continuiteacute de F X et F X ( z + E ) - F X ( z - E ) arbitrairement petit Pour de tels IL et E

                        on a

                        limsup ( F ~ ~ + ~ ~ ( I L ) - F ~ ( ~ ) I 5 ~ ~ ( z + E ) - F ~ ( I L - E ) n

                        C On en deacuteduit Fxn+yn(x) -$ F x ( z ) et X + Y t X

                        On va montrer que le produit X Y converge en probabiliteacute vers O Pour tout entier k

                        IXnl lt k n IYnl lt $1 c IX Ynl lt i 84

                        S o L I IT IONS

                        et donc IXnYnl 2 c IXnl L k u IYnl 2 $ 1

                        I1 srsquoen suit

                        PIXn Yl 2 I PIXnl 2 k + PIYI 2 $1 Soit E gt O La suite (X) eacutetant convergente en loi elle est tendue Donc quel que soit n PIXl 2 k lt E si est k est suffisamment grand Drsquoautre part la suite (Y) convergente en loi vers une constante converge en probabiliteacute vers cette constante (voir Exemples V42 (iv)) donc PIYnI 2 -amp lt E si n suffisamment grand Finalement

                        La variable ( X Y) converge en probabiliteacute et donc en loi vers O 0

                        V6 pour lequel la suite ( P X 5 t ) soit convergente

                        Pour que la suite (X) converge en loi il faut qursquoil existe un t ~ ] 0 1 [

                        ier cas Si la suite (a) ne tend pas vers O alors quel que soit t ~ ] 0 1 [

                        P X 5 t = a + tn + antn N an

                        Dans ce cas il est neacutecessaire que (an) soit convergente Si a -+ a la suite (X) converge en loi vers la loi de Bernoulli a60 + (1 - cy)amp 2e cas Si la suite (a) tend vers O alors la suite (X) converge en loi vers X = 1

                        En conclusion pour que (X) converge en loi il faut et il suffit que a soit convergente vers un reacuteel a et (X) converge alors en loi vers a60 + (1 - a)amp Pour pouvoir affirmer que la convergence soit une convergence en probabiliteacute il faut et il suffit que la limite X soit constante presque sucircrement crsquoest-agrave-dire a -+ O ou a --f 1 De mecircme pour pouvoir affirmer que x X -+ O (resp 1) presque sucircrement il faut et il suffit que C P X gt E lt 00 (resp CPi - X gt E lt w) pour tout E (voir Proposition V 12 Lemme de Borel-Cantelli) crsquoest-agrave-dire si C(i - a) lt 00 (respCa lt w)

                        V 7 Lrsquoensemble des fonctions infiniment diffeacuterentiables agrave support compact noteacute CK est dense dans Co(R) muni de la norme uniforme On va montrer dans un premier temps que

                        85

                        CHAPITRE v CONYERGEWCE DE SUITES DE VARI4BLECcedil 4LlAT011lES

                        Soit (+p)p une suite drsquoeacuteleacutements de Cg convergente vers + dans (Co(R) 1 1 1 1 ) On a

                        Ces deux derniers termes sont aussi petits que lrsquoon veut pourvu que p soit suffisamment grand pour le premier et que n soit suffisamment grand pour le second On a ainsi montreacute (V3) Soit deacutesormais cp E (espaces des fonctions continues borneacutees) et ( f k ) k

                        une suite croissante de fonctions positives dans Cg veacuterifiant

                        0 5 j k 5 1 et Vx E R f k ( X ) + 1 k

                        Quel que soit cp E cb(R) on a

                        5 llpll(1 - f k ) dPn -t- 1 cp f k d P - 1 f k dPn 1 + I(flI - f k ) dP

                        le dernier terme est aussi petit que lrsquoon veut pourvu que k soit suffisamment grand et le deuxiegraveme terme pour k alors fixeacute est aussi petit que lrsquoon veut pourvu que n soit suffisamment grand Enfin concernant le premier terme on remarque

                        I1 est donc aussi petit que lrsquoon veut

                        V8

                        a) Soit E strictement positif

                        J f k dPn) n+w l(ltpI( (I - f k ) dP

                        si n suffisamment grand

                        86

                        SOLLITIONS

                        La majoration utiliseacutee eacutetant lineacutegaliteacute de Tchebitchef appliqueacutee agrave X x On en deacuteduit que converge en probabiliteacute vers O et donc converge en loi vers O

                        Pour x gt O on a

                        x -AB

                        CI 1 si x gt O k x++w O s i z lt O

                        donc -xe (Wk e

                        kltXx

                        b) Par utilisation des theacuteoregravemes de deacuterivation sous le signe inteacutegral() la fonction L est deacuterivable sur RS En effet

                        (i) t H eeuml tx est deacuterivable sur Rs pour tout x 2 O (ii) Si a gt O pour tout x 2 O et tout t 2 a Ize-tXl 5 Ixe-I E

                        Donc L est deacuterivable sur [a +m[ avec L(t) = amp+oc)(-x) e-tx dP(x) Le reacuteel a gt O eacutetant quelconque on en deacuteduit que L est deacuterivable sur R On peut reacuteiteacuterer ce raisonnement pour prouver que quel que soit IC E N L est k fois deacuterivable sur R avec

                        L(P) car borneacutee

                        Pour prouver leacutegaliteacute demandeacutee on utilise le reacutesultat montreacute en a) On remarque

                        et donc par convergence domineacutee

                        Voir par exemple (lt Calcul inteacutegral raquo J Faraiit EDP Scierices 87

                        CHAPITRE v CONVERGENCE DE SIJITES DE VARIABLES ALEacuteATOIRES

                        Si II est un point de continuiteacute F alors part pour tout II gt O

                        I[[dP(8) = F ( z ) Dautre

                        On obtient donc pour tout II gt O point de continuiteacute de F

                        Concernant le cas particulier II = O la somme preacuteceacutedente vaut L(X) et agrave nouveau par convergence domineacutee

                        lim L(X) = I dP(8) = F(0) X++m s

                        v9

                        a) On utilise le theacuteoregraveme de Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151)

                        E(eeumli ty px(Y)) = E(e-ztY eiyxfx(II) dx)

                        = E ( ei(Yxc-tY f x O d X )

                        E ( e i Y ( x - t ) f x ( z ) dx par le thm de Fubini

                        O = J = E ( p Y ( X - t ) )

                        b) On rappelle que si Y suit une loi normale N(0 u2) on a p Y ( t ) = eeumla2t22 Lidentiteacute montreacutee preacuteceacutedemment devient alors

                        (V4) vt E(e-Zty px(y)) = E(e-$(x- t )2)

                        et cette derniegravere expression nest autre que lexpression au facteur LL J2n pregraves de la densiteacute dune variable X + 2 avec 2 indeacutependante de X et suivant la loi N(0 a2 ) (voir Exemples IV24(iv))

                        88

                        SOLUTIONS

                        Drsquoautre part lorsque a -+ +oo la variable aleacuteatoire 2 converge en loi vers O (regarder par exemple la convergence des fonctions caracteacuteris- tiques) et drsquoapregraves le reacutesultat eacutetabli agrave lrsquoexercice V5b)rsquo X + 2 - X en loi On a donc pour toute fonction continue agrave support compact $

                        U-++CC

                        En utilisant (V4) on obtient

                        Drsquoautre part sous lrsquohypothegravese ltlt px inteacutegrable raquo et par convergence do- mineacutee

                        s Y2 V t e-ztYpx(y) e - s d y ---+ U-t+CC e-ZtYpX(y) d y

                        Agrave nouveau par un argument de convergence domineacutee on a

                        $(t) (1 eeumlitYpX(y) e-$ d y ) d t 27r

                        Et de lrsquoidentiteacute

                        J

                        valable pour toute fonction continue agrave support compact on deacuteduit que

                        27r 1 e-ZxYpX(y) d y p s o

                        c) On suppose ici que 2 lt y On applique le theacuteoregraveme de Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151) pour inteacutegrer la fonction

                        e-itx - e-ity e i t Z

                        it ( t 4

                        89

                        I

                        sur lespace ([-m m] x R X 63 d P X ) I1 vient

                        e-itx - e-ity eit d t 8 dPX ( z )

                        it

                        sint(z - x) dt - Im sin t ( z - Y)

                        7 1 0 t

                        Lexpression entre parenthegraveses tend vers 1 1 ~ ~ [ ( z ) + l 2 ( l l ~ x ~ ( z ) + n Y ) ( z ) ) lorsque m tend vers +CO et peut ecirctre majoreacutee par une constante indeacute- pendante de m et de z Par convergence domineacutee on a

                        Pour x et y points de continuiteacute de F X cette derniegravere inteacutegrale vaut F x ( y ) - F x ( z ) et on obtient bien la relation demandeacutee qui carateacuterise donc F X et donc la loi Px O

                        V10 Soit t E [ucirc i ] On a

                        n

                        n min xi gt tgt = Un min xi gt tgt n N = IC i lt i j N n l j i lt N n

                        k=O n

                        90

                        SOL11 1 IONS

                        Les Xi et Nn eacutetant indeacutependantes il sen suit

                        Pour t g [O il le calcul est trivial et finalement

                        dt E R P(n min Xi 5 t ) --f P(Y 5 t ) ougrave Y y-f amp x p ( p ) lltiltN n

                        V l l Si (Xn)gtl est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant la mecircme loi de Gisson (A) on sait que X1 + X Z + + Xn v+ P(nX) avec en particulier E(X1 + + X n ) = nX et Var(X1 + + Xn) = nX On prend alors X = 1 et on applique le theacuteoregraveme limite central

                        XI+ + X - n 1 O _ - t 2 1 lt ucirc z - e 2 d t = - 2 6 -cc Or

                        Dougrave le reacutesultat nk 1

                        e-n - - - k n++w 2

                        OSkltn

                        V12 Soit F la fonction de reacutepartition de XI et t E R On pose

                        La suite (Xl)i21 est alors une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi et dapregraves la loi forte des grands nombres

                        xi + + x ps -f E ( X i ) = P(X1 5 t ) = F ( t )

                        n On note alors

                        Rt = w E 0 pour lesquels la convergence a lieu

                        Xi(w) +-+xltwgt = E a n

                        91

                        CHAPITRE V CONVERGENCE DE SYITES DE ~ ~ I I I A B L E S ALEacuteATOIRES

                        Soit (tn) une suite de rationnels ltlt surjective sur Q raquo (On pourrait consi- deacuterer toute autre suite veacuterifiant tn n E N dense dans IR) On considegravere R = nnR On a l(az) = 1 On prend w E 0 et on note Fk la fonction de reacutepartition de Pk =

                        IC- c i lt i lt k xi() Soient t E IR un point de continuiteacute de F et E gt O I1 existe alors ti et t j tels que

                        ti lt t lt t j et O lt F ( t j ) - F(ti ) lt E

                        Pour tout k E N Fk(ti) I Fk(t) I Fk(tj) et pour tout n Fk(tn) c F(tn) donc par passage agrave la limite quand k tend vers +oo

                        F(ti ) I liminf Fk(t) 5 limsupFk(t) 5 F( t j )

                        Le reacuteel E eacutetant arbitraire (Fk(t))k converge vers F ( t ) Donc presque sucircrement P converge eacutetroitement vers P O

                        k k

                        V13

                        a) On considegravere les variables Xi deacutefinies sur (RAP) Dapregraves la loi forte des grands nombres

                        On note 0 = w E R CfXi(U) p nce

                        P(0 ) = 1 et donc PU((E) = 1 et ainsi

                        Soient p q ~ ] 0 1 [ avec p q On pose

                        On a eacutevidemment EP n E4 = 0 et donc

                        PU) (EPgt = 1 et PU) ( ~ 4 ) = O

                        Ainsi les lois C(P) sont eacutetrangegraveres les unes par rapport aux autres O

                        b) On considegravere lintervalle dyadique [ ~ 2 ~ ( k + 1)2n[ de [O 11 ougrave n est un entier quelconque et O 5 IC 5 2n - 1

                        92

                        Si X deacutesigne la mesure de Lebesgue X([IC2 (IC+1)2[) = 1 2 n Dautre part la reacutealisation ou non de leacutevegravenement U(12) E [ ~ 2 ~ ( I C + 1 ) 2 n [ ne deacutepend que des valeurs prises par XI X n Plus preacuteciseacutement on a

                        u(li2) E [ I C ~ ~ ( I C + i gt 2 n ] - x = i lgt n - n xn = ingt

                        pour des i l lindeacutependance des variables Xi

                        in deacutetermineacutes dans O 1 ) de maniegravere unique Utilisant

                        1 PU(IZ) E [IC2n ( I C + 1 ) 2 n ] = PX1 = i l x x P X n = in = - 2n

                        Donc C(12) coiumlncide avec la mesure de Lebesgue sur les intervalles dya- diques Observant quune union dintervalles dyadiques se deacutecompose en une union disjointe dintervalles dyadiques (puisque lintersection de deux intervalles dyadiques est un intervalle dyadique) C(12) et la mesure de Lebesgue coiumlncident sur lalgegravebre de Boole engendreacutee par les intervalles dyadiques Par la Proposition 147 elles coiumlncident sur la tribu engen- dreacutee qui nest autre que la tribu engendreacutee par les intervalles cest-agrave-dire la tribu des boreacuteliens Donc d1l2) est la mesure de Lebesgue sur [O 11

                        O Remarque o n peut aussi prouver que dl) est la mesure de Lebesgue sur [O 11 e n utilisant les fonctions caracteacuteristiques Si U deacutesigne la variable aleacuteatoire Ck21 3 o n a

                        eitU - eitCkgtl 3 2k ) E(1ime itCLl$$)

                        - - lim(E(eitCk=l $ ) 7 par convergence domineacutee

                        P(tgt = E( 1 - E( n X

                        n

                        De plus

                        et o n peut facilement montrer que

                        cos ($) - cos (g) sin (g) = (+gt-I sin (i) O n e n deacuteduit alors

                        Dougrave q5U(t) = it Cest la fonction caracteacuteristique de la mesure de Lebesgue sur [O 11 donc les mesures cokcident

                        93

                        Drsquoautre part pour z = 3 E [O 13 -

                        PU(P) = xgt = pnl[xi = xi]) = O pour tout p e O il Pour p O et p 1 la mesure L(P) nrsquoadmet donc pas de partie discregravete et si de plus p 12 elle nrsquoest pas absolument continue (par rapport agrave la mesure de Lebesgue) car eacutetrangegravere agrave celle-ci

                        V14 Drsquoapregraves lrsquoexercice V13 les variables Ui suivent la mecircme loi uniforme sur [O 11 Drsquoautre part il est clair que la construction en triangle agrave partir des Xi indeacutependantes permet drsquoassurer que les Ui sont indeacutependantes Enfin si Fi deacutesigne la fonction de reacutepartition de Pi et Fi+ sa fonction de quan- tile (voir Proposition 11127)rsquo alors la suite (Zi)i = (FC(Uigt)i est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes avec Zi de loi Pi o

                        V15

                        a) Drsquoapregraves la loi forte des grands nombres

                        q presque sucircrement (ougrave q = 1 - p )

                        1)) Supposons p gt q et soit a veacuterifiant O lt a lt p - q On note 0rsquo lrsquoeacutevegravene- ment

                        Ainsi llsquo(arsquo) = 1 et pour tout w E Rrsquo il existe N E N veacuterifiant

                        I1 est clair que quel que soit n 2 N Sn(w) O donc w e A Par conseacute- O

                        (i) La variable 2 = ( S 2 k + 1 - S2) = (X2k+l + - + X2+) suit la mecircme loi que ( X I + + + ~ p ) car les xi ont mecircme loi et sont indeacutependantes Drsquoautre part lrsquoeacutecart-type de X i valant 1 le theacuteoregraveme limite central donne

                        quent A n 0lsquo = 0 et donc P(A) = O

                        c)

                        94

                        2 Donc Pzk 2 M ampJp e z d t -4_ O e t

                        la seacuterie x k _ gt ( ) P Z k L M diverge grossiegraverement et O

                        (ii) Les eacutevegravenements Zk 2 M k = O 1 sont indeacutependants car les variables z k sont indeacutependantes Du lemme de Borel-Cantelli (voir Theacuteoregraveme IV35) on deacuteduit Pzk 2 M is = 1 En particu- lier

                        x k gt O pzk 2 M = 0

                        V M PsUPZk 2 M = 1 k

                        Dautre part

                        On note agrave nouveau R = w E R tel que supk I z k ( W ) I= +CO On a

                        Pour w E R

                        Dapregraves lidentiteacute (V5) la suite --in ne peut ecirctre borneacutee et donc 6

                        O

                        95

                        (iii) Lrsquoeacutevegravenement B+ srsquoeacutecrit

                        Donc B+ appartient agrave la tribu terminale des tribus o ( X n ) et O

                        En consideacuterant la suite -Xnrsquo on montre que P(B+) = P(B-) et on a

                        drsquoapregraves la loi du 0-1 P(B+) = O ou 1

                        sP l $ l= +a c B+ rdquo B-

                        et par (V6)rsquo on a P(B+) = P(B-) = 1 O (iv) On raisonne par lrsquoabsurde en supposant que P(A) lt 1 On a

                        - A = (A n Brsquo) U (A n B-) la reacuteunion eacutetant disjointe ici

                        Drsquoougrave P(A) = P (An B+) + P (2 n B-) gt O donc lrsquoun des deux termes est neacutecessairement strictement positif disons le premier On a alors P (An B-) lt P(A) et

                        P(B-) = P(B- n A ) + P(B- n A) I P(A) + P(B- n 2) lt P(A) + llsquo(A) = 1 drsquoapregraves la derniegravere remarque

                        Or P(B-) = 1 drsquoougrave la contradiction Donc P(A) = 1 O

                        V16

                        a) Pour tout B E A on a

                        X E B = ( X E B n X = Y ) u ( X E B n x Y )

                        et donc

                        P X E B = ~ ( x E B n X = Y ) + P ( X E B n x Y )

                        96

                        De mecircme pour Y drsquoougrave

                        I P ~ ( B ) - Prsquo(B)~ = JP(x E B n X Y )

                        -P(Y E BI n X Y)J L P X Y

                        Ainsi I(Px - PyI( 5 P X Y O

                        11) Remarquons drsquoabord que pour O lt p lt 1 on a O lt 1 - (1 - p)eP lt 1 La variable X suit une loi de Bernoulli avec

                        P X = O = PE = OPY = O = ((1 - p)eP) e-P = 1 - p

                        Donc X --+ B ( p ) On a

                        X Y = (Y = O n E O) u Y 2 2

                        et donc

                        = e-P(i - (i - p)eP) + i - eeumlP - p e euml P = - p e euml p + p 5 p 2 car eeumlp 2 i - p O

                        c ) En srsquoinspirant de la question preacuteceacutedente on considegravere pour 1 5 i 5 n Y yf P(pi) et ~i y-f B(l-(l-pi)eP~) avec de plus Y I Yz Y ~ 1 E~

                        indeacutependantes On construit alors X i = 1 - l(icirc=K=o) I1 est alors clair que Xi yf B(pi ) et que les Xi sont indeacutependantes

                        On pose S = C X i et Z = CY La variable Z suit une loi de Poisson de paramegravetre C p i

                        De lrsquoinclusion n i X i = y Z c S = Z on deacuteduit S Z c UiXi y Z puis

                        a

                        i

                        Drsquoougrave lrsquoexistence de 2 veacuterifiant (IPS - PzI( 5 x p O

                        97

                        En particulier

                        Vk E N

                        98

                        PROBABILITEacuteS ET ESPEacuteRANCES CONDITIONNELLES

                        Eacutenonceacutes

                        VIl Soient X et Y des variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi inteacute- grables Comparer les lois des couples ( X X + Y ) et (Y X + Y ) En deacuteduire que E ( X 1 x + Y ) = E(Y I x + Y ) = ( X + Y)2

                        VI2 leur somme quelle est la loi de Xi sachant que S est paire

                        X1 et X eacutetant les reacutesultats indeacutependants de deux jets de deacutes et S eacutetant

                        VI3 reacuteelle Deacuteterminer la loi de X conditionneacutee par X A a

                        Soit X une variable aleacuteatoire reacuteelle quelconque et soit a une constante

                        VI4 n E W

                        Soit X une variable aleacuteatoire agrave valeurs dans IV telle que pour tous rn

                        P x 2 M + n I x 2 m = P x 2 n

                        (on dit que X est sans meacutemoire)

                        i l ) On pose P X = O = a Deacuteterminer la loi de X

                        1)) Soit Y une copie indeacutependante de X Quelle est la loi de S = X + Y Deacuteterminer la loi conditionnelle de X sachant S = p p E W Interpreacuteter le reacutesultat

                        VI5 Soit X = (X) une suite de variables aleacuteatoires Soit N line variable aleacuteatoire agrave valeurs dans N indeacutependante de la suite X Montrer que X N est une variable aleacuteatoire Montrer que pour tout k E N la loi de X N sachant N = k est la loi de X k

                        VI6 Soient X I X des variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant des lois de Poisson de paramegravetres respectifs A l A Deacuteterminer la loi conditionnelle du vecteur aleacuteatoire ( X I X) sachant que Ciltilt X i = n - _

                        VI7 la loi N(0 l ) Deacutemontrer que la loi de X I sachant S =

                        N(Sn 1 - 1n)

                        Soient X I X des variables aleacuteatoires indeacutependantes suivant chacune X i est la loi

                        VI8 ucirc gt O Eacutetablir que

                        Soit X une variable aleacuteatoire suivant une loi exponentielle de paramegravetre

                        Montrer que cette proprieacuteteacute caracteacuterise la loi exponentielle parmi les lois agrave densiteacute Prouver que 1irnh-o h - l ~ t lt x lt t + h 1 x gt t = B pour tout t

                        VI9 Soient X et Y deux variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes de loi N(O 1) On pose X = R cos B et Y = R sin B

                        a ) Montrer que X + Y et X - Y sont indeacutependantes et en deacuteduire la loi de R2 sachant que Y = X

                        l t l c t r t o i O i l p o 7 f F c i r c I P = $((-Y t 1-y + (X ~ Y)])

                        I ) ) Montrer que R et ucirc sont indeacutependantes et en deacuteduire la loi de R2 sachant que ucirc = n4 ou 571-14 (cest-agrave-dire sachant que Y = X )

                        ( ) Pour montrer que les reacutesultats ne sont pas contradictoires preacuteciser les sous- tribus de Conditionnement dans les deux questions

                        VI10 On se donne une matrice carreacutee JP = ( t i j ) l j i j l n Deacuteterminer agrave quelle condition sur P il existe des variables aleacuteatoires X et Y agrave valeurs dans 1 n telles que

                        P gtI = P Y = j I X = i Z J = 1 n

                        On appellera une telle matrice matrice de transition (voir chapitre VIII)

                        100

                        P eacutetant une matrice de transition (loi conditionnelle de Y sachant X ) on deacutesigne par M le vecteur de IRn repreacutesentant la loi de X Mi = P X = i i = 1 n Deacutemontrer que la loi de Y se repreacutesente par le vecteur tPM

                        V I l l Nous avons vu agrave lrsquoexercice V614 comment construire une suite infinie de variables aleacuteatoires indeacutependantes sur lrsquoespace probabiliseacute ( [ O 11 B([ O il) A) Agrave lrsquoaide de lrsquoexercice V614 construire sur cet espace une suite de vecteurs aleacuteatoires indeacutependants de loi Pi i E IV donneacutees sur IR2

                        VI12 Soit P une loi sur IR2 de marges Px et P y et ( X Y ) de loi P Soit Fxlv(x) la fonction de reacutepartition de la loi conditionnelle C ( X I Y = y) Soient U V deux variables aleacuteatoires indeacutependantes et de loi uniforme sur [ O 1 1 Montrer que le couple (i t(U)Fx(FYC(U)(V)) est de loi P Ceci donne un proceacutedeacute de simulation drsquoun vecteur aleacuteatoire

                        VI13 On reprend les notations de lrsquoexercice IV13 Montrer que

                        n-i P 2 s 1 amp72 = z = 1 - F ( z + s ) ) 2 E IR s 2 O

                        et que

                        VI14 Soient X I X des variables aleacuteatoires reacuteelles indeacutependantes et de mecircme loi admettant une densiteacute f Soit XI 5 5 X ces variables aleacuteatoires ordonneacutees et deacutefinissons les espacements Sin = Xin - Xi-l 2 5 i 5 n qui mesurent les distances entre les variables adjacentes (faire un dessin) Soit

                        la fonction de reacutepartition empirique des espacements laquelle compte la propor- tion drsquoespacements plus petits que zn Notons

                        Soit enfin Jin = 1 si aucune des variables XI X ne tombe dans lrsquointervalle ] X i Xi + x n ] et Ji = O sinon

                        101

                        I) hdontrer que le vecteur (Il I) est eacutechangeable crsquoest-agrave-dire que sa loi est invariante par permutation des coordonneacutees (voir aussi exercice 11168)

                        1)) Montrer que n

                        n - 1 - _ Ln(x) = (n - 1)y I

                        lltiltn

                        () Montrer que suit une loi de Bernoulli de paramegravetre

                        (1) Eacutevaluer P ~ i = 1 I = i

                        cgt) Montrer que limn-m E(L(x)) = L ( z ) et que limn+m E ( L ( x ) ~ ) = L ( x ) ~

                        f ) En utilisant la continuiteacute la bornitude et la monotonie de L montrer que

                        lim sup ~L(S) - L(z)l = O n+m X E R

                        en probabiliteacute

                        (Pour n assez grand ce reacutesultat donne une ideacutee sur la taille des eacutecarts entre les points aleacuteatoires adjacents XI+ X)

                        VI15 La proposition 11127 nous donne une faccedilon drsquoengendrer des variables aleacuteatoires reacuteelles pourvu que la fonction de quantile soit facile agrave calculer Ce nrsquoest pas toujours le cas en pratique Une meacutethode assez efficace est la meacutethode dite du rejet qui fonctionne comme suit Soient f g deux densiteacutes sur IR On souhaite simuler une variable de densiteacute g en supposant qursquoon sache facilement simuler une variable de densiteacute f et qursquoil existe une constante c telle que g 5 c f Soit ( X U ) un couple de variables aleacuteatoires indeacutependantes respectivement de lois de densiteacute f et uniforme sur [ O 11

                        a) Montrer que le couple ( X c U f ( X ) ) est uniformeacutement distribueacute sous le graphe de f

                        - f = ( x y ) ER2 o 5 Y L c f ( z ) crsquoest-agrave-dire qursquoen notant X la mesure de Lebesgue sur IR2

                        VA E B(IR2) P ( X c U f ( X ) ) E A = X(A n f)

                        102

                        En deacuteduire que L ( X I c U f ( X ) 5 g ( X ) ) a pour densiteacute g

                        I ) ) Soient (U X ) des couples indeacutependants de mecircme loi que ( X U ) Soit NO =

                        O et

                        Montrer que P Ni = k = (1 - c - l ) k - l c~ l et que E(N1) = c Montrer que XN i 2 1 est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de lois de densiteacute g Expliquer pourquoi en pratique il faut prendre c le plus petit possible

                        N = min i 2 N_1 cUf(X) 5 g(X) i 2 1

                        VI16 (Processus de Poisson)

                        a) On considegravere une famille de variables aleacuteatoires ( X i X) indeacutependantes et uniformeacutement distribueacutees sur [ O t 1 On note Xi 5 5 X la famille reacutearrangeacutee dans lrsquoordre croissant On dit alors que ( X I 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] Donner la loi de ( X i 5 5 X)

                        Irrdtccitiori or) p o i i r i i i t i i t rodu i i t 1 r i (nicinblf i

                        A = (XI I 5 7 ) ) (X(I) F I X( )) po i i i to i i l r p r i r n i i t ~ i t i o n (T iI I I t rsquo l i r r ~ ~ ~ ~ t i

                        1)) Montrer que si (Xi 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] alors la loi conditionnelle de ( X I 5 5 X-i) sachant X = 2 a la loi drsquoune (n - 1)-statistique drsquoordre sur [ O X I

                        c ) Supposons que (XI 5 5 X) est une n-statistique drsquoordre sur [ O t ] Consideacuterons des reacuteels O = t o 5 ti 5 5 t = t et des entiers O = IC0 5 ki 5 5 kp = n Montrer que

                        P v j = O p - 1 vi = k + 1 k+irsquo X E] t t+1]

                        103

                        CHAPITRE VI PROBABILITrS E I ESPERANCES CONDITIONNELLES

                        (1) On considegravere une suite de variables exponentielles de paramegravetre A indeacute- pendantes (Tk)kgtl et on note Sn = TI + + T n 2 1 Calculer la loi de (SI S) puis la loi de S Montrer que la loi conditionnelle de (SI Sn) sachant Sn+l = s est la loi dune n-statistique dordre sur [ O s 1

                        c) On pose Nt = E lt[otj(Sn) Montrer que la variable Nt est finie presque sucircrement En utilisant c) et d) montrer que pour tous O = t o 5 tl 5 5 t pour tous entiers k l kn on a

                        En deacuteduire que les variables Ntz - NtzpI sont indeacutependantes et suivent des lois de Poisson de paramegravetre A( t i - ti-1)

                        104

                        soi 1 1 I O N S

                        Solut ions

                        VIl Les couples ( X X + Y ) et (Y X + Y ) suivent la mecircme loi On peut le montrer en utilisant les fonctions caracteacuteristiques Notons p la fonction carac- teacuteristique de X (et de Y ) On a pour tout (a b) E IR

                        E(ei((b)r(XA+Y))) = E(ei((+b)X+bY) 1 = d a + b) p ( b ) = E(ei((ab)gt(YX+Y)) gt On en deacuteduit que E ( X I X + Y ) = E(Y I X + Y ) Dautre part E ( X + Y I X + Y ) = X + Y = E ( X I X + Y ) + E ( Y I X + Y ) d o n c

                        X + Y E ( X 1 x + Y ) = E(Y 1 x + Y ) = 2 Remarque le fait que E ( X I X + Y ) = E(Y I X + Y ) pourrait se justifier ainsi toute variable aleacuteatoire 2 a ( X + Y)-mesurable seacutecrit sous la forme f ( X + Y ) O n a donc

                        E ( X 2 ) = E ( X f ( X + Y ) ) = E(Yf(X + Y ) ) = E(Y2)

                        La deuxiegraveme eacutegaliteacute eacutetant justifieacutee par le fait que ( X X + Y ) et (Y X + Y ) suivent la mecircme loi

                        VI2 Les variables X I et Xz sont indeacutependantes et

                        V i j E 12 6 P X = iY = j = P X = iPY = j = 136

                        On a P S est paire = 12

                        Vi E (1 6 P ( X 1 = i I S est paire = 16 et

                        VI3 borneacutee on eacutecrit

                        On suppose ici que O lt P X gt u lt 1 Pour p une fonction boreacutelienne

                        Cp(Xgt = Cp(x)nxlta + dx)nxgta 7

                        E ( v ( X ) I x A a ) = ltp(x)nxltu + E(cp(X)qxgta I x A 4

                        en remarquant que p(X) l l Xla est une fonction de X A a donc a ( X A u)- mesurable Lespeacuterance conditionnelle donne

                        105

                        ougrave K est une constante eacutegale agrave J cp(X) dP( w I X gt a) On en deacuteduit que

                        si x 5 a si x gt a C ( X ) sous P ( I X gt a)

                        C ( X I X A a = z ) =

                        VI4

                        a) Quel que soit m E N on a

                        P X 2 m + l 1 x 1 m = P X 2 l

                        Crsquoest-agrave-dire

                        Vm E N P X 2 m + i = P X 2 m P X 2 i = (i - a ) P X 2 m

                        La suite ( P i x 2 m) est donc geacuteomeacutetrique de raison 1 - a et pour tout m E N7 P X 2 m = (1 - u ) ~ On en deacuteduit

                        P X = I C = P X 2 k - P X 2 k + l = (1 -a)rdquo

                        La variable X suit une loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre a

                        b) Les deux variables X et Y eacutetant indeacutependantes on a pour tout k E N IC

                        P S = I C = C P X = i PY = IC -i i=O

                        IC IC

                        = C(1 - amp(l - )k-i = Cay1 - a)IC = ( k + l )a( l - a) i=O i = O

                        On reconnaicirct la loi binomiale neacutegative de paramegravetre (2 a) Quel que soit O 5 k 5 p

                        P X = krsquo s = P l p s =pgt

                        P X = k I s = P =

                        - P X = k Y = p - k ) - pis = P l P X = k P Y = p - k - 1

                        - - - PS = P l p + 1lsquo

                        La variable S peut ecirctre interpreacuteteacutee comme eacutetant le nombre drsquoeacutechecs obte- nus lors drsquoune suite drsquoeacutepreuves de Bernoulli reacutealiseacutees jusqursquoagrave lrsquoobtention de 2 succegraves Le calcul preacuteceacutedent montre que sachant que S = p le nombre drsquoeacutechecs obtenus jusqursquoagrave lrsquoobtention du premier succegraves suit une loi uniforme sur 12 p + l

                        106

                        Y o I I IT I ~ N s

                        VI5 Pour tout boreacutelien B la partie

                        X N E B = u Xk E B n N = I C k E N

                        est mesurable Drsquoautre part pour tout IC E N et tout B boreacutelien

                        P ( X E B n N = I C ) P N = I C

                        P X N E B I N = I C =

                        - - P ( X E B n N = I C ) P N = I C

                        PXk E B P N = I C P N = I C

                        - - = PXk E B

                        Donc la loi conditionnelle de X N sachant N = I C est la loi de Xk 0

                        VI6 La variable aleacuteatoire X I + + X suit une loi de Poisson de paramegravetre X 1 + + A = X (voir Exemple IV24 ( i i ) ) et pour tout ( i l i) tels que il + + + i = n on a

                        n X - - i l A An

                        On en deacuteduit que la loi conditionnelle du vecteur ( X I X) Cllilp Xi = n est la loi multinomiale M ( n X1X ampA)

                        sachant

                        VI7 On considegravere le couple gaussien ( X I S) On sait alors (voir VI4) que la loi conditionnelle de X1 sachant S = s est une loi gaussienne de moyenne E ( X 1 I S = s) et de variance E ( ( X 1 - E(X1 I S))2) I1 est clair que E(X1 I S) = E(amp I S) quel que soit 1 5 i 5 n (car (Xi S ) et (XiS) ont mecircme loi) et que E(S I Sn) = S = C i E ( X i I S) On en deacuteduit

                        S E(X1 I s = s ) = -

                        n Drsquoautre part

                        s n n2 E ( ( X 1 - E(X1 I S))2) = E ( ( X i - $)2) = E (x - 2x1 - + )

                        107

                        Par conseacutequent

                        2 Sn S i 2 Sn sn 2 1 1 E ( X - 2 X 1 - + - ) = E ( X 1 ) - 2 E ( X 1 - ) + E ( - ) =1- -+- = I - -

                        n n2 n n2 n n n Donc la loi de X1 sachant S = Cilil Xi est la loi N(n 1 - i) O

                        VI8 On note F x ( t ) la fonction de reacutepartition de la variable X et Cx( t ) = 1 - F x ( t ) (la coda de la variable X ) Si X suit une loi exponentielle de para- megravetre 8 Cx( t ) = exp(-8t) et pour tout s t gt 0

                        - -OS - p - X gt s P X L t + s - P X 2 t + s I x gt t = P X gt t

                        Reacuteciproquement si une variable aleacuteatoire X admettant une densiteacute veacuterifie

                        P X 2 t + s I X gt t = P X gt s s t 2 O sa coda C( t ) est continue sur R et veacuterifie

                        v s t 2 O C(t + s ) = C(t)C(s) (VI1) En prenant t = s = O dans la relation (VIl) on obtient C(0) = 1 et on en deacuteduit que X est positive presque sucircrement Drsquoautre part par un reacutesultat classique drsquoanalyse toute fonction continue sur IR+ veacuterifiant (VIl) est de la forme C(t ) = exp(-8t) (ici 0 gt O car O I Q(t) L 1) La variable X suit donc une loi exponentielle de paramegravetre 8

                        O Enfin

                        P t lt X lt t + h 1 X gt t - e-et - eeumle(t-th) -

                        h h eeumlet 1 - -eh - 8 O - -

                        h L+O

                        VI9

                        a) Le couple ( X + Y X - Y ) est un couple gaussien centreacute et E ( ( X + Y ) ( X - Y ) ) = E ( X 2 - Y 2 ) = E ( X 2 ) - E(Y2) = O Donc X + Y et X - Y sont indeacutependantes

                        La variable R2 = i ( ( X + Y ) 2 + ( X - Y ) 2 ) = h(X+Y X - Y ) avec X+Y et X - Y indeacutependantes donc la loi conditionnelle de R2 = h ( X +Y X - Y ) sachant X - Y = O est la loi de h(X+YO) (voir Exemple VI35(ii)) crsquoest-agrave-dire la loi de ( X + Y ) 2 On a X +Y -N(o2) et pour t 2 0

                        P i ( X + Y ) 2 I t = P - J 2 t 5 X + Y 5 A = 2F(amp)

                        108

                        SOLUTIONS

                        avec F fonction de reacutepartition de N(02) On en deacuteduit que $ ( X + Y ) 2 admet la densiteacute

                        si t 5 O f ( t ) =

                        h) On considegravere que ucirc prend ses valeurs dans E [O 2 ~ [ On veacuterifie que pour tout ( t a ) E [027T[XRT

                        a t 2

                        27T P ( R 5 t n ucirc 5 a) = -(i - e-) = PR 5 tP8 _lt a

                        (Par un calcul eacuteleacutementaire drsquointeacutegrale double) On en deacuteduit lrsquoindeacutepen- dance de R et de 8 O

                        La variable R2 est alors indeacutependante de 8 et la loi conditionnelle de R2 sachant ucirc est donc la loi de R2 Pour t 2 O on a PR2 5 t = 1 - e- Ainsi R2 suit la loi exponentielle de paramegravetre 12

                        c) La tribu a ( X - Y ) est distincte de a(8) Par exemple lrsquoeacutevegravenement (-1 lt X - Y lt 1) nrsquoappartient pas agrave a(8) Ceci justifie le fait que les deux lois conditionnelles calculeacutees preacuteceacutedemment peuvent ecirctre diffeacute- rentes

                        VI10 de transition il faut et il suffit que pour tout i = 1 n

                        Pour qursquoune telle matrice agrave coefficients positifs soit une matrice dite

                        j=i

                        n CONDITION NEacuteCESSAIRE

                        I+ = 1rsquo j=l

                        donc pour tout i n

                        E ( 1 x = i x = i) = 1 j=l j=l

                        Drsquoautre part quel que soit j

                        drsquoougrave la condition neacutecessaire O

                        109

                        CONDITION SUFFISANTE

                        Toute matrice P satisfaisant agrave cette derniegravere condition fournit avec la donneacutee dune loi quelconque de X (avec P X = i O) la loi dun couple ( X Y ) qui admet alors cette matrice P comme matrice de transition O On a les eacutegaliteacutes suivantes

                        P Y = j = E(IYj)

                        = E(E(nY=j I X)) n

                        n

                        i=l n

                        = P2j P X = i O i=l

                        VI11 (On pourra se reacutefeacuterer agrave lexercice VI12) Soit ( X i y Z ) un couple aleacutea- toire de loi donneacutee Pi Soit (Un)n2~ une suite de va indeacutependantes de loi uniforme sur [O 11 La suite

                        est une suite de variables aleacuteatoires agrave valeurs dans IR2 indeacutependantes ougrave chaque terme de la suite est de loi donneacutee Pk

                        VI12 E(cp(XY)) pour toute fonction boreacutelienne borneacutee cp deacutefinie sur IR2 Or

                        La loi dun couple agrave valeurs dans IR2 est donneacutee par la valeur de

                        E(ltp(X Y ) ) = E(E(ltp(X Y ) ) I y ) )

                        La connaissance de la loi de Y et de la loi conditionnelle L ( X I Y = y) nous permet donc de connaicirctre la loi du couple ( X Y ) Le couple (Fyt ( U ) FXIFY()+(V)) est de loi P

                        VI13 La densiteacute du couple (Xin S ~ + I ~ ) est donneacutee par

                        g(z s ) = i(n - i) f ( z ) f ( s + z)FZ-l(zgt(l - F ( s + X))+I

                        (voir exercice IV13)

                        110

                        SOLUI I O N S

                        Apregraves avoir calculeacute la densiteacute marginale de Xi on obtient une expression de la densiteacute conditionnelle de Si+1 sachant Xin = z (voir Exemple VI35(iii))

                        i(n - i ) ( ) f ( ) f (s + )Fi-()(i - F ( s + ))n-i-l

                        i (7) f()Fi-()

                        = f( + s ) ( n - i ) ( l - F( + s))

                        S + +

                        n-i-1

                        On a

                        f( + t ) (n - i ) ( l - F ( z + t))- d t J+m PSi+in 2 s I Xin = gt =

                        Pour montrer la deuxiegraveme relation on pose Yi = -Xi La fonction de reacuteparti- tion de cette variable aleacuteatoire est donneacutee par G(t) = 1 - F(- t ) On deacutefinit les variables Yi Ynn agrave partir des va Yi et il est clair que les vecteurs

                        et (Xln Xnn) - (Yi 1 Y)

                        suivent la mecircme loi Enfin on note Ti+l = Tin suit la mecircme loi que S+a-i Dapregraves le premier reacutesultat eacutetabli on a

                        - Y On veacuterifie alors que

                        PTi+in 2 s I X n = Y = (1 - G(Y + s ) ) ~ -

                        On a dautre part la suite deacutegaliteacute suivante

                        PZ+l n 2 s I Yzn = Y = P(Y+ln - Xn L I q 7 1 = Y

                        = P-Xn-zn + Xn+l-in 2 s I -Xn+l-in = Y

                        = W L + l - i n - Xn-in 2 s I Xn+l-in = -Y

                        On pose y = -2 et on obtient

                        PXn+i-in-Xn-in 2 s I Xn+l-in = X = (l-G(-z+s))n-i = ( F ( ~ - s ) ) ~ - z

                        puis en changeant i en n - i lidentiteacute voulue

                        PXi+in - Xin 2 s I Xi+ln = = ( F ( z - S))Z O

                        VI14

                        a) La variable Il est une fonction de ( X i X n ) symeacutetrique en les va- riables X X On pose

                        1 1 J = p(X) ougrave (X) = ( X i X)

                        111

                        Si X i deacutesigne le vecteur deacuteduit de X en intervertissant les composantes X I et Xi on a

                        Izn = (p(Xi)

                        La loi du vecteur ( X i X n ) eacutetant invariante par permutations des variables X i le vecteur

                        est eacutechangeable

                        h) La variable n n- 1 C(1 - ampn) = n - C I2n

                        i=l i=l

                        deacutenombre les espacements Sin infeacuterieurs agrave xn On obtient ainsi

                        et on en deacuteduit

                        (VT2)

                        c ) On note Ai leacutevegravenement lin = 1) On a l(Ai) = l(Al) et

                        d) Le vecteur ( 1 1 ~ In+) eacutetant eacutechangeable

                        Pamp = 1 Ijp = 1) = PI1n = 1 12n = 1)

                        On utilise ici un conditionnement par o(X1 X2) la tribu engendreacutee par X1 et X2

                        112

                        Les Xi eacutetant indeacutependants on a comme preacuteceacutedemment

                        et donc

                        e ) Dapregraves les reacutesultats preacuteceacutedents

                        Dautre part on sait que pour toute fonction h continue sur Eucirc et pour tout z E Eucirc

                        [+h( t )dt euroO - eh()

                        car z H sax h(t) d t est deacuterivable

                        Pour une fonction h E L1(Eucirc) lapplication z H s h(t) d t est deacuterivable sur IR presque sucircrement()

                        On en deacuteduit que pour h E C(Et)

                        h( t )d t - e h ( z ) ps sur IR Jx euroO

                        et donc pour toute variable X absolument continue par rapport agrave la mesure de Lebesgue

                        h(t)dt - E ~ ( X ) ps sur R sx euro-+O

                        On en deacuteduit le calcul

                        - exp(-zf(X1)) ps sur R n

                        Dautre part en tant que probabiliteacute

                        (Voir par exemple ( Analyse reacuteelle et complexe raquo W Rudin DUNOD 113

                        donc par convergence domineacutee

                        ~ ( 1 - F ( X ~ + x n gt - F ( x ~ ) ) ~ - ~ ) - E ( e x p ( - z f ( X l ) ) ) I

                        n

                        I1 sensuit

                        E(Ln(2 ) ) - 1 - s f ( t )euml f) d t = L(z) n

                        Partant de la relation (VI2) on obtient lexpression de Ln(z)

                        2 n n2 1 - 2n (n - i ) 2

                        IinIjn (n -

                        L(z) = + C I i n + 1 (n - i ) 2

                        On prend lespeacuterance de chacun des termes en remarquant que par la question a) E(IinIjn) ne deacutepend pas du couple (z j )

                        Dapregraves les calculs preacuteceacutedents

                        E (E = n - (n - I ) E ( L ( ~ ) ) N n( i - ~ ( z ) ) n

                        Dautre part presque sucircrement sur R

                        ( 1 - F ( X ~ + zngt + ~ ( ~ 2 1 - F ( X ~ + zngt + F ( x ~ ) ) ) ~ - ~

                        - exP(-zf(Xi) - z f ( X 2 ) ) n

                        et agrave nouveau par convergence domineacutee on obtient

                        ~(1 i n12 n ) --+ n E ( e x ~ ( - z f ( X i ) - z f ( X 2 ) ) )

                        = E ( exp(-zf(Xl))E( exp(-lccedilf(X2)) car X i X2 indeacutependants

                        = ( 1 - L ( 2 ) ) 2

                        On passe agrave la limite dans (VT3)

                        O 2 E(Ln(2)) - 1 - 2(1 - L ( 2 ) ) + ( 1 - L ( z ) ) = n

                        114

                        La variable amp(II) a une espeacuterance qui tend vers L ( z ) et une variance qui tend vers zeacutero car

                        V(L(Z)) = E ( L i ( z ) ) - E2(Ln(z)) --+ n o

                        On deacuteduit de ceci que Ln(z) tend vers L(z ) en probabiliteacute

                        Soit E strictement positif puis N tel que

                        Drsquoougrave le reacutesultat

                        f ) La fonction L est clairement croissante et veacuterifie

                        VII E [ O + o o [ O 5 L(z ) I 1

                        Par convergence domineacutee L ( x ) tend vers 1 quand II tend vers +cc et L est continue sur [O +oo[ par les theacuteoregravemes classiques sur les fonctions deacutefinies par une inteacutegrale()

                        Soit E gt O et n E N tel que l n 5 ~ 4 On considegravere alors les IC + 1 reacuteels O = xo lt 2 1 lt lt xk reacuteels veacuterifiant V i O 5 L(zi+i) - L(zi) 5 ~ 4 On a pour xi 5 x 5 zi+l

                        (lsquo)Voir par exemple (( Calcul Inteacutegral raquo J Faraut EDP Sciences 115

                        CHAPITRE VI PROBABILITEacuteS ET ESPEacuteRANCES CONDITIONNELLES

                        et dautre part la fonction z H L(z) eacutetant croissante

                        ILn(4 - Ln(z2)I I (Ln(zz+l) - Ln(zz)l P

                        (Y)

                        On note E la partie de R sur laquelle

                        (4 5 4 3 7 (Y) I E 3

                        On a

                        Dougrave le reacutesultat O

                        l(En) -+ i et E c ILn(z) - L(z)I 5 E

                        VI15

                        a) On pose Y = c f ( X ) U Y la loi du couple ( X Y ) et dans la suite on notera respectivement A1 et A2 la mesure de Lebesgue dans IR et IR2 Il est clair que le couple (X Y ) prend ses valeurs dans ((2 y) O 5 y 5 c f ( z ) = f Dautre part la loi conditionnelle L(Y I X = x) est la loi de cf(z)Uuml(voir Exemples VI35 (ii)) cest-agrave-dire la loi uniforme sur [O c f ( x ) ] On a donc pour tout boreacutelien A de B(R2)

                        Et pour tout A boreacutelien de IR

                        On en deacuteduit donc que L ( X I c U f ( X ) I g ( X ) ) a pour densiteacute g

                        (i - c-l) et que pour tout IC 2 1

                        0

                        b) Remarquons que P c U f ( X ) lt g ( X ) = P Y lt g ( X ) = (C - 1)c-l =

                        Nl = k = nicUif(xi) gt g(xi) ncUkf(xk) 5 g ( X k ) r i=l 1 Ces diffeacuterents lt facteurs gt) eacutetant des eacutevegravenements indeacutependants on en deacute- duit

                        PN1 = k = (1 - c-l)k-lc-1

                        116

                        S 01 IJTIO N s

                        La variable Ni suit donc une loi geacuteomeacutetrique de paramegravetre c-l et son espeacuterance vaut donc e Pour tout B boreacutelien de R

                        = P X E B I Y 5 g ( X ) ) = 1 g(t )d t B

                        La variable XN admet donc g pour densiteacute 0

                        On a pu ainsi simuler une variable admettant g pour densiteacute Cette simu- lation srsquoappuie sur les simulations des variables Xi et Ui et des lt( tirages )gt

                        indeacutependants Une valeur Xjvi sera obtenue drsquoautant plus rapidement en moyenne que c est plus petite

                        Soit B un boreacutelien de IR utilisant la variable Ni presque sucircrement finie on a

                        PxN E B ) = CP(XIV E B ) n N = I C ) k gt l

                        et un calcul analogue au preacuteceacutedent montre que

                        Ainsi P X N E B = JB g ( t ) d t et X N admet aussi g pour densiteacute On montrerait de mecircme que quel que soit I C la variable X N admet g pour densiteacute

                        On note F la tribu engendreacutee par X I X U1 U Pour prouver que par exemple que les variables X N et X N sont indeacutependantes on peut remarquer que pour toute fonction cp boreacutelienne borneacutee

                        117

                        CHAPITRE VI PROUABIL11 EacuteS ET ECcedilPEacuteR ANClsquoES CONDITIONNELLES

                        = ~ ( I I ( X N 1 ) ) 9 ( X N 2 1) Drsquoougrave lrsquoindeacutependance de X N ~ et X N ~ O

                        VI16

                        a) Le vecteur (XI X) prend ses valeurs dans A(t) c Rn ougrave

                        amp(t) = ( Z l xn)O 5 x 1 I I x I t et pour tout paveacute P = n [ a i bi] c A)

                        (X l n Xnn) E pgt = u (XCr(l) rsquo X)) E Pl U

                        ougrave a parcourt toutes les permutations de 12 n Drsquoougrave

                        On en deacuteduit que (XI X) admet la densiteacute

                        Le vecteur (XI X) suit donc la loi uniforme sur A(t)

                        t)) La loi conditionnelle C((Xl X-l) 1 X = x) admet la densiteacute

                        (voir Exemple 35(iii))

                        118

                        et du calcul preacuteceacutedent on peut deacuteduire que pour O 5 IC 5 t

                        n xn-l tn (n - i) - - -

                        Donc la loi conditionnelle C ( ( X I ~ Xn-l) I X = IC) admet la densiteacute

                        c) Leacutevegravenement consideacutereacute peut se deacutefinir de la faccedilon suivante

                        Parmi les composantes de ( X i X) kl sont dans [O t i ] k2 - dans ] t i tz] kp - kp-i sont dans ]tp-l tp]

                        On reconnaicirct le cadre standart donnant lieu agrave une loi multinomiale (ti- rages avec remise de n boules dans une urne contenant des boules de p couleurs diffeacuterentes Ci en proportion -t-) Par conseacutequent ti-ta-1

                        d) On va montrer par reacutecurrence sur n que la loi de (Si Sn) admet la densiteacute

                        Le reacutesultat est clair pour n = 1 Pour cp une fonction boreacutelienne borneacutee sur A = (si sn) O 5 si 5 5 s on a

                        E(cp(S1 1 7 sn-1 Sn)) = E(4Si7 sn-1 sn-1 + X ) 1 X ) )

                        ougrave la variable aleacuteatoire X est indeacutependante des Si et suit une loi exponen- tielle de paramegravetre A La loi conditionnelle L(cp(S1 Sn-l Sn-i+X) I X = IC) est la loi de cp(S1 S-i +IC) (voir Exemple 35(ii))

                        119

                        CHAPITRE VI PROBABILITEacuteS ET ESPERANCES CONDITIONNELLES

                        cp(s1 s-l s) AneeumlXsn ds1 ds

                        La loi de Sn est la ne loi marginale du vecteur (SI Sn) Elle admet donc sur IR+ la densiteacute

                        On en deacuteduit (voir agrave nouveau Exemple 35(iii)) que la loi condition- nelle C((S1 Sn) I Sn+l = s) admet la densiteacute

                        PNt = 00) = limPS 5 t = lim ds n

                        Or An-ltn-1 t An- l tn- 1

                        + o ( n - l) R ds 5 Ae-rdquods 5 (n - i)

                        Ainsi PNt = 00) = O et Nt est finie presque sucircrement On pose N = Ici et A lrsquoeacutevegravenement

                        A = Nt1 = Ici Nt - Nt = k2 Ntn - Ntn-i = Icn On conditionne par la variable SN et on peut supposer sans perdre de geacuteneacuteraliteacute que IC 2 1 (quitte agrave ltlt descendre B jusqursquoau premier i tel que

                        120

                        S O L c T I O N s

                        Ici 2 1) Par les reacutesultats obtenus preacuteceacutedemment on obtient

                        Dougrave le calcul

                        Remarque on a utiliseacute la densiteacute de la variable SN dans la deuxiegraveme eacutegaliteacute et on a poseacute t o = O dans la derniegravere

                        Pour obtenir la loi Nii - Nti_l il suffit de sommer sur le paveacute (lci ki-1) E Ni-

                        CI

                        On en deacuteduit que Nti - Nti- suit une loi de Poisson de paramegravetre A( t i - t i - 1 ) puis via la loi du vecteur (N t l Nt - NtnPl) que les

                        O variables Nti - Nti-l sont indeacutependantes

                        121

                        VI1

                        MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

                        Eacute 110 nc eacute s

                        VII l Soit (Xn)lgtI une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes de mecircme loi de Bernoulli P X = O = P X = 2 = 12 Pour tout n 2 1 on deacutesigne par E la tribu engendreacutee par X I X et lrsquoon pose Z = flIISlcln X k Deacutemontrer qiie (Z)n21 est une martingale par rapport ii la filtration (FL)ngtl - qui nrsquoest pas uniformeacutement inteacutegrable

                        -

                        VII2 Soient c l ck des reacuteels tels que ClliSlc ci = O Soit 7r une permutation aleacuteatoire de 1 2 k uniformeacutement reacutepartie sur le groupe des permutations dc k eacuteleacutements crsquoest-agrave-dire telle que pour toute permutation 7 de k eacuteleacutements P 7r = T = i k Soit

                        et soit la suite de tribus F = 0(7r ( l ) 7r(n)) 1 5 n 5 IC Montrer que (X Fn)lSnlk est une martingale

                        l r d i c c i t i o r r r r o r t r r I que

                        ri 5 I 5 k C(rr() 1 ~ ( 1 ) T( - I ) ) c s f in loi T ( 1 ) T(I1 ~ 1) )

                        CHAPITRE VII LIARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

                        VII3 (Urne de Polya) Une urne contient n boules noires et b boules blanches Une boule est tireacutee au hasard selon une probabiliteacute uniforme sur les boules dans lrsquourne Elle est remise dans lrsquourne et on ajoute aussi a boules de la couleur tireacutee On itegravere cette proceacutedure de tirage-ajout Soit XO = n (n + b) la proportion de boules noires initialement dans lrsquourne et soit XI la proportion de boules noires agrave la k-iegraveme eacutetape du tirage-ajout Montrer que XI est une martingale pour la suite de tribus FI = o(X1 X) Montrer que cette martingale converge et donc que la proportion de boules noires converge vers une proportion a priori aleacuteatoire Y Note on peut montrer mais cela demande un peu de calcul que Y a pour loi une loi de densiteacute

                        (voir par exemple Feller (1971))

                        VIL4 (Lemme de Wald) Soit (X) une suite de variables aleacuteatoires indeacute- pendantes de mecircme loi et soit pour Gut n gt 1 S = XI + + X Soit en outre T un temps drsquoarrecirct inteacutegrable relatif agrave la filtration engendreacutee par cette suite Deacutemontrer que E(ST) = E(X)E(T)

                        V115 Sur (O A P ) soit (Xn)ngtl une suite de variables aleacuteatoires reacuteelles in- deacutependantes de mecircme loi Pour t o u t n gt 1 soit F la tribu engendreacutee par Xi X On note les sommes partielles S = X1 + + X n 2 1 On convient que So = O et pour tout z E IR on deacutesigne par Erdquo lrsquoespeacuterance deacutefinie par Erdquo() = E( + x) On parle alors de la marche aleacuteatoire S partant de z au temps O

                        a) Soit N 2 1 un entier fixeacute et soit T un temps drsquoarrecirct agrave valeurs dans 1 N de la filtration (Fn)ll Deacutemontrer que pour tout n 2 1 S+T - ST est indeacutependant de FT et de mecircme loi que S

                        11) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que pour toute fonction boreacutelienne borneacutee q5 sur IR et tout n 2 1

                        E($(Sn+T) I FT) = EST(4(Sn)) ps

                        VII6 Soit (XnF)llnlI une martingale de carreacute inteacutegrable On deacutefinit X = maxlltltI _ _ IXl En utilisant lrsquoineacutegaliteacute maximale de Doob deacutemontrer que

                        E((X)2) 5 4 E ( X 3

                        124

                        EacuteNONCEacuteS

                        VII7 Sur un espace probabiliseacute (O F P ) soit (Mn)llnltk une martingale par rapport agrave une filtration et soit P n ) l lt n lt k une famille de variables aleacuteatoires sur (OFP) telles que H soit mesurable par rapport agrave Fn-l pour tout n = 1 k (avec la convention Fo = 0 R )

                        Soit a gt O on deacutefinit T = minl 5 n 5 k - 1 IH+lI gt a et T = k s i lensemble dont on prend le minimum est vide Deacutemontrer que T est un temps darrecirct de la filtration On pose pour tout n = 1 k

                        x = Hampuz -Mi - l ) lltiltTAn

                        (M-1 = O) Deacutemontrer que (Xn)15nlk est une martingale de (Fn)lln5k

                        VII8 On considegravere une variable aleacuteatoire T agrave valeurs dans N de loi geacuteomeacutetrique

                        P T = n = a ( 1 n E N

                        ougrave a est un reacuteel positif donneacute On appelle F la plus petite tribu rendant mesurable la variable TAn n E N Veacuterifier que la famille de tribus est une filtration Deacutemontrer que En est engendreacutee par une partition de n + 1 atomes que lon preacutecisera

                        a) Deacutemontrer que pour tout n

                        1) Deacuteduire de la question preacuteceacutedente que

                        c) Pour quelle valeur du paramegravetre reacuteel a le processus

                        est-il une martingale par rapport agrave la filtration (Fn)nEW

                        d) En prenant pour a la valeur trouveacutee agrave la question c) calculer lespeacuterance conditionnelle E((Xn+l - X n ) 2 I Fn) En deacuteduire que le processus

                        est une martingale par rapport agrave la filtration (Fn)nEN

                        125

                        CHAPITRE VII hIARTINGALES ( Agrave TEhlPS DISCHET)

                        VII9 Soient XI X des variables aleacuteatoires indeacutependantes sur (a A P ) agrave valeurs dans Rd on considegravere une norme quelconque 1 ) 1 ) sur Rd et on suppose que ~(llxi I l2) lt 00 pour tout i = I n Posons S = XI + + X

                        Deacutesignons par Ai 1 5 i 5 n la sous-tribu de A engendreacutee par les variables Xi X i et par A0 la tribu triviale composeacutee de 0 et 0 Pour tout i = 1 n posons

                        4 = F(IISnll 1 Ai) - E(((SnI1 1 Ai-i) Eacutetablir que

                        l s i s n

                        Deacutemontrer que pour tous i lt j E(dj I Ai) = O et que les variables d i i = 1 n sont orthogonales

                        Deacutemontrer que pour tout i = 1 n

                        Par lineacutegaliteacute du triangle et la question preacuteceacutedente eacutetablir que

                        E(dS 1 Ai-1) 5 E(I IX i ( (2 ) i = l n

                        En conclure agrave laide de la premiegravere question que

                        VII10 Soit A k = 1 2n-i n 2 1 la famille des intervalles dyadiques de lintervalle [ O 1 ] muni de la mesure de Lebesgue A Si P est une mesure de probabiliteacute sur [ O 1 ] absolument continue par rapport agrave A poser

                        126

                        Deacutemontrer que sur ( [ O 11 A) (Xn)ngtl est une martingale par rapport agrave la suite de tribus Fn = (An 1 5 IC 5 2 7 b - 9 n 2 1 Deacutemontrer par lrsquoabsurde qursquoelle est uniformeacutement inteacutegrable et en conclure lrsquoexistence de la densiteacute de Radon- Nikodym de P par rapport agrave A

                        127

                        CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

                        Solutions

                        VIL1 Le calcul E(Zn+l 1 Fn) donne

                        E(Zn+l I Fn) = E(X1 - XnXn+l I Fn) = x1 - XnE(Xn+l I Fn)

                        car X i X sont Fn-mesurables Puis

                        E(Zn+1 I Fn) = x1 XnE(Xn+l)

                        E(Zn+l I Fn) = x1 - e x n = 2

                        car Xn+l et En sont indeacutependants et enfin

                        Donc (Zn) est bien une martingale par rapport agrave la filtration Fn Drsquoautre part 2 prend les deux valeurs O et 2n avec PZn = an = amp et PZn = O = 1- 1 2

                        et donc quel que soit c gt O partir drsquoun certain rang on a

                        lZnl dP = 2nPZn = 2n = 1 6 z n gtcl

                        On conclut que (Zn)gtl - est une martingale L~ (car ~ ( 1 ~ ~ 1 ) = i) non unifor- meacutement inteacutegrable (voir Deacutefinition V33)

                        Remarque en vertu du theacuteoregraveme VII21 la martingale (Zn) converge presque sucircrement Ici (Zn) converge vers O sur lrsquoeacutevegravenement nXi = 2) de pro- babiliteacute 1

                        VIL2

                        Preacutecisons que la suite ( X n ) est deacutefinie pour 1 5 n 5 k - 1 et observons qursquoun atome de la tribu En est constitueacute des permutations qui coiumlncident sur (1 n I1 devient alors clair que X est Fn-mesurable Drsquoautre part

                        O n pourra auparavant srsquointeacuteresser agrave lrsquoexercice III 6

                        k n-l n k CC~() - IC - n + 1 c c 4 i ) x - xn-l = -

                        2=1 k - n i=l

                        k n-1 IC - k - C (z - k - n + 1

                        - i=l

                        (VII 1)

                        128

                        CcedilOLTJTIONS

                        Pour tout n 5 i 5 k et 1 5 1 5 k lespeacuterance conditionnelle E(l(rr(i)=2 I Fn-l) est constante sur les atomes de Fn-l et plus preacuteciseacutement sur ~ ( l ) = i l n(n - 1) =

                        La loi conditionnelle L(n(i) I ~ ( l ) r ( n - 1)) est donc la loi uniforme sur (1 k ( ~ ( l ) T(n - 1)) Ainsi sur ( ~ ( 1 ) = i l n(n - 1) = et pour n 5 i 5 k on a

                        que lon notera f ( Z l ampI) Et toujours sur ( ~ ( 1 ) = i l n(n - 1) = amp-I en utilisant lidentiteacute (VIIl)

                        Ainsi la suite (XnFn)lltnltk-l - _ est bien une martingale O

                        VII3 Pour calculer E(Xk+1 I Fk) il suffit de remarquer que

                        et donc

                        La suite ( X k F k ) est bien une martingale Dautre part quel que soit k on a l X k l lt_ 1 donc pour tout IC E(lXk1) 5 1 La suite ( X k ) est donc une

                        O martingale LI qui converge presque sucircrement

                        129

                        VII4 On se restreint dans un premier temps au cas ougrave les variables Xi sont positives La suite (SnFn)n21 ougrave 3n = a(X1 X n ) est alors une sous- martingale Le processus croissant associeacute agrave la sous-martingale est

                        n n n

                        en posant So = O On en deacuteduit que SA = Sn - n E ( X 1 ) est une martingale Drsquoapregraves le theacuteoregraveme drsquoarrecirct de Doob (voir Theacuteoregraveme VII112) la suite (finie) Si SkAn SA est une martingale et donc

                        E(SkAn) = E(S) = o

                        Et par convergence monotone

                        E(T A n) E(T) et E(STAn) -+ E(ST)

                        On deacuteduit alors de (V112) que ST est inteacutegrable et que E(ST) = E ( T ) E ( X l )

                        Dans le cas geacuteneacuteral ougrave les Xi ne sont pas neacutecessairement positives (VII2) est encore valable mais lrsquoargument de convergence monotone pour justifier que E ( S T ~ ~ ) converge vers E ( S T ) et que ST est inteacutegrable nrsquoest plus valable ici En revanche on a toujours convergente vers ST presque sucircrement et de plus

                        Cette derniegravere variable aleacuteatoire eacutetant inteacutegrable (voir premier cas) on conclut par convergence domineacutee

                        VII5

                        a) Pour montrer que S n + ~ - ST est indeacutependant de FT on montre que

                        Vf boreacutelienne borneacutee E(f(s~+~ - ST) I FT) = constante

                        130

                        Pour A E FT on a

                        N = E ( f ( X k + l + + X+)) P ( A ri T = k )

                        k= 1

                        = E ( f ( X 1 + + X))P(A)

                        Donc quel que soit f

                        E(f(ST+n - ST) I -TT) = E(P(X1 + + amp))

                        Montrons maintenant que X T + ~ + + XT+ et S ont mecircme loi Pour tout boreacutelien B on a

                        N

                        XT+l++xT+n E B = U (xTS1 + + xTSn E B ) n T = I C ) ) k=l

                        Donc

                        PXT+l+ + XT+ E B N

                        = P (xk+l + + xk+ E B ) ri T = IC)) k=l

                        N = P X I + +x E B C P T = k

                        k = l

                        = P X 1 + + X EB

                        Donc X T + ~ + + XT+ et X I + + X ont mecircme loi O

                        b) Soit Z une variable aleacuteatoire borneacutee FT-rneSUrable quelconque Par le theacuteoregraveme de transport (voir Theacuteoregraveme 11142) et en utilisant a)

                        E(Z6(Sn+T)) = E(Z6(Sn+T - ST + ST))

                        = 11 z 4 ( ~ + Y) dQ() WY 2 )

                        ougrave Q et R deacutesignent respectivement les lois de S+T - ST (cest- agrave-dire celle de S) et du couple ST^) Dautre part si on pose

                        131

                        CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TEMPS DISCRET)

                        H ( u ) = Eu($(Sn)) = Fubini (voir Theacuteoregraveme 1151)

                        $(u + z) dQ(z) on obtient par le theacuteoregraveme de

                        VII6 Drsquoapregraves la Proposition 11148 on a

                        +Co

                        E ( ( X ) 2 ) = 2 t PX gt t d t = 2 1 t E(ltxgtt) d t (VII3)

                        Or par les ineacutegaliteacutes maximales (voir Theacuteoregraveme VII113) appliqueacute a la sous-martingale (IXnl) on a

                        O

                        Injectant cette derniegravere majoration dans (V113) on obtient

                        E ( ( x ) 2 ) I 2 E(lXkl l X gt t ) d t

                        = 2E(JiW )XkI Iix) d t ) par le theacuteoregraveme de Fubini O

                        X = 2E( l x k l d t = 2E(X IXkl)

                        O

                        5 2(E(X)2 )1 2 (EIXk12)12 par lrsquoineacutegaliteacute de Cauchy-Schwarz

                        On en deacuteduit alors E((Xgt2) 5 4E(X2)

                        v117 Le fait que T soit un temps drsquoarrecirct vient de

                        Drsquoautre part en partant de lrsquoidentiteacute

                        132

                        SOLUTIONS

                        on montre facilement que X est Fn-mesurable De plus quel que soit n X E L1 car

                        Enfin en eacutecrivant

                        xn = x n n(T5n-l) + x nTn

                        on obtient

                        En remarquant de plus que T 5 n - 1 et T 2 n sont dans Fn-l et que H est Fn-l-mesurable on obtient

                        VII8 La tribu F est engendreacutee par n + 1 atomes qui forment un systegraveme complet et qui sont T = i pour O 5 i 5 n - 1 et T 2 n I1 est alors clair que (En)nE~ est une filtration

                        On suppose que P(T = I C ) = pqk ougrave p ~ ] 0 1 [ et q = 1 - p

                        a) On calcule E(lpgtn+l) I En) directement agrave lrsquoaide de la deacutefinition

                        O

                        133

                        CHAPITRE VII h1ARTING41ES (A TEhlPS 1)ISCrsquoIIET)

                        b) On eacutecrit T A (n + 1) = (T A n) lT5n + (n + 1) llT+l On a alors

                        E(T A ( + 1) I 3) = (T A 4 E(lTSTL I Fn) + ( + 1) 4 I TZn

                        = (T A 4 (1 - E(lTL(n+i) I FTJ)

                        + (n + 1) 4 l Tgtn

                        = (T A 4 - ( (T A 4 - ( + 1) 4) nTgtn

                        = ( T A 4 + 4 lTgtn

                        E(X+l I Fn) = ucircE(T A ( + 1) I Fn) + E(lTgtn+l I Fn)

                        c) Agrave lrsquoaide des calculs preacuteceacutedents on obtient

                        = a (T A 4 + 4 (a + 1) l Tgtn

                        Pour que le processus (X) soit une martingale relativement agrave la filtra- tion F il suffit que 4 (a + 1) = 1 crsquoest-agrave-dire que a = t

                        d) On remarque que

                        Xn+l - xn = ITgtn+l - l (T=n

                        et donc 2 2 (xn+l - xngt = nT2n+l + IT=n

                        = Q2 nT+l + lQ - BTgtn+l

                        I1 srsquoensuit que 2 E((X+l - a2 I 3) = Q 4 l Tgtn + l Tgtn - 4 nTn

                        = b 2 q +Pgt lTn = nTgtn)

                        car a2q + p = a On montre alors

                        E(Xi+ - Q(T A a ) I 6)

                        E ((Xn+l - XI2 I Fn) = JW+ = E(XL+l

                        Et en utilisant

                        il suffit de veacuterifier que

                        x - a(T A (n - 1))

                        a nT2n - a ( T A TL) = -a (T A ( - i l ) ce qui ne preacutesente pas de difficulteacute

                        134

                        VII9

                        a) La somme Cdi est une somme teacuteleacutescopique On a

                        E(IISnll I d o ) = IlSnIl - E(IISnllgt 0

                        Ai) = E(IISnll I Ai) On en deacuteduit que

                        De la mecircme faccedilon pour i lt j on a

                        E(d2dj I Ai) = di E(dj 1 Ai) = o Donc E ( d i d j ) = O et les variables di sont orthogonales O

                        1 ) ) En suivant lrsquoindication on pose 5 = Ai-1 et 1 2 = (Xi) On a alors 7 = a() = Ai et 12 est indeacutependante de a(X1 X i Xn) 3 a(lsquoamp IlSn - Xill) On a alors

                        O E(IISn - Xi([ I di-1) = E(IISn - Xi11 I Ai)

                        di = E(IISnll - IlSn - xi11 1 Ai) - ilSn Sn II - IlSn - Xill I Ai-1)

                        Lrsquoidentiteacute

                        srsquoen deacuteduit directement par lineacuteariteacute O

                        135

                        CHAPITRE VII MARTINGALES (Agrave TERIPS DISCRET)

                        Enfin

                        = E (( d i ) 2 ) dapregraves a) lsiln

                        VII10 par le systegraveme complet An k = 1 2 2-l on a

                        I1 est clair que X est F-mesurable La tribu Fn eacutetant engendreacutee

                        On calcule alors Xn+1dX en remarquant que quel que soit k E

                        1 2 A = Ar+ uuml Ar pour un certain i On obtient An

                        = P(Ar+) + P(AY) = P(Ak)

                        Dougrave

                        Montrons alors que cette martingale est uniformeacutement inteacutegrale La martingale est L1 car E(IXnl) = E ( X n ) = E(X1) = 1 Montrons quon a de plus

                        X dX = O (VII4) J lim sup c-tw n2l XgtC

                        On utilise le fait que P est absolument continue par rapport agrave X et plus preacute- ciseacutement la proprieacuteteacute de labsolue continuiteacute suivante

                        Proprieacuteteacute (P) Si la probabiliteacute P est absolument continue par rapport agrave X alors quel que soit E gt O il existe q gt O tel que X(A) lt q + P ( A ) lt E

                        136

                        SOLUTIONS

                        Cette proprieacuteteacute peut se montrer par labsurde de la faccedilon suivante supposons lexistence dun e strictement positif tel que

                        Vq gt O 3A X(A) lt q et P ( A ) 2 E

                        On peut alors construire une suite deacutevegravenements (Ak) telle que pour tout k 1

                        k2 X(Ak) lt - et P(Ak) 2 E

                        On considegravere alors leacutevegravenement A = limsup Ab = nngtl - uumlkgt - Ak et on a

                        - X(A) = O car C X ( A k ) lt 00 et donc X(A) = X(Ak is) = O (dapregraves le lemme de Borel-Cantelli Theacuteoregraveme IV35)

                        - P ( A ) O En effet

                        et P(Uk2nAk) 2 P(An) 2 E

                        On obtient ainsi la contradiction X(A) = O et P ( A ) O Ceci prouve la pro- prieacuteteacute (P) Montrons alors (V114) On observe que

                        1 XgtC)

                        XndX = PXn gt c

                        En effet en notant In = (1 2- et 1 = k E In P(AF) gt cX(AF) on a

                        De plus dapregraves lineacutegaliteacute de Markov XXn gt c lt = $ Donc pour tout E strictement positif et tout entier n P X n gt c lt E pourvu que c soit suffisamment grand (supeacuterieur agrave f avec les notations de la proprieacuteteacute (P)) Ce qui prouve que la suite ( X n ) veacuterifie (V114) On en deacuteduit alors que ( X n ) converge A-presque sucircrement vers une variable aleacuteatoire X qui veacuterifie E ( X I F) = X pour tout entier n Or

                        I1 sensuit que

                        V n 2 1 et V 1 5 k 5 2-P(Ak) - XdX -LE 137

                        Soit t E [O 11 Via le deacuteveloppement dyadique de t on peut eacutecrire

                        ougrave les A2 sont deux agrave deux disjoints En prenant lrsquoespeacuterance Ersquo associeacutee agrave P on a

                        4)

                        P([O t ] ) = Ersquo(lpti) = Ersquo(lAn in) ) par convergence domineacutee n

                        Une probabiliteacute sur R eacutetant caracteacuteriseacutee par sa fonction de reacutepartition on en O deacuteduit que pour tout boreacutelien A P(A) = SA X dX

                        138

                        VI11

                        CHAIcircNES DE MARKOV (Agrave ESPACE DrsquoEacuteTATS DEacuteNOMBRABLE)

                        Eacutenonceacutes

                        VIII1 Agrave quelles conditions deux matrices

                        = (P i j ) ilt iltn ilt jltm et Q (Qij)i l iltrniltjltn

                        sont-elles les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L(Y I X ) de deux variables aleacuteatoi- res X et Y prenant respectivement n et m valeurs Montrer que si lrsquoon connaicirct C ( X 1 Y ) = P et L(Y 1 X ) = Q alors on connaicirct la loi du couple ( X Y )

                        VIII2 Montrer que (Xrdquo X) est une chaicircne de Markov agrave valeurs daris un ensemble fini E si et seulement si il existe des fonctions gi E x E + [O 00 [ O I i 5 n - 1 telles que pour tous 20 X E E

                        P xo = ZO gt x = X7L = SO(Z0 X l ) g l ( X 2 ) g n - l ( ~ n - l X )

                        VIII3 Sur lrsquoensemble fini E = ZmZ on considegravere la chaicircne (Xn)gt de geacuteneacute- rateurs p ~ i + k = ~ i i - k = 12 Pij = O sinon ougrave 1 5 k lt rn Pour quelles valeurs de m et k la chaicircne est-elle reacutecurrente irreacuteductible Donner dans tous les cas ses classes de reacutecurrence et la mesure invariante de ses classes Lorsque la chaicircne est reacutecurrente irreacuteductible deacuteterminer quand elle est apeacuteriodique Montrer que lrsquoon peut reacutealiser la chaicircne (X) sous la forme Xn+l = ~ ( X E ) avec une fonction f et une suite (E)gt d e variables aleacuteatoires dans -1 +1 que lrsquoon deacuteterminera

                        -

                        CHAPITRE VIII C H A icirc N E S DE hIARKOV (Agrave ESPACE DlsquoEacuteTATS DEacuteNO~IBRABLE)

                        VIII4 Soit (Xn)gto une chaicircne de Markov agrave espace drsquoeacutetats fini de matrice de transition Pij avec p Z j gt O pour tout couple ( i rsquo j ) On suppose que X = i ps et lrsquoon choisit j i Soit

                        T = i n f n gt 1 X n = j

                        Deacutemontrer qursquoil existe p E] O l[ tel que P T gt n 5 pn pour tout n 2 1

                        VIII5 Soit (V euro) un graphe connexe non orienteacute drsquoensemble de sommets fini V et drsquoensemble drsquoaregravetes euro E V x V On associe agrave chaque aregravete ( i rsquo j ) un poids wij = wji gt O et lrsquoon pose wi = C j wij Deacuteterminer la mesiire invariante de la chaicircne de Markov sur V de matrice de transition Pij = wi j w i

                        140

                        SOLUTION s

                        Solutions

                        VIII1 On peut consideacuterer que les variables X et Y sont respectivement agrave valeurs dans (1 m et (1 n avec P X = i O et P Y = i O quel que soit i Si IP et Q repreacutesentent les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L(Y I X ) alors

                        ~ x = j n y = i - PY = i I X = j P X = j P X = j I Y = i = -

                        PY = i PY = i

                        et si on note (al am) la loi de X et (bl b) la loi de Y on obtient

                        (VIII1)

                        Lrsquoexistence de vecteurs (al am) et (bl b) veacuterifiant (VIIIl) avec ai 2 O bi 2 O et bi = 1 est une condition neacutecessaire et suffisante pour que P et Q repreacutesentent les lois conditionnelles L ( X I Y ) et L ( Y I X ) La loi drsquoun tel couple ( X Y ) est alors donneacutee par

                        a j =

                        P X = j n Y = i = Pji b j

                        VIII2 Si (Xo X) est une chaicircne de Markov alors par conditionnement successifs et en utilisant la proprieacuteteacute de Markov on obtient la relation

                        PXO = 2 0 f 7 x = zn = go(~o~l)gi(~l z2) gn-l(zn-1 zn) (VIII2)

                        Reacuteciproquement montrons que si (VIII2) est veacuterifieacutee alors ( X O X) est une chaicircne de Markov On remarque drsquoabord que pour trois variables aleacuteatoires X Y Z veacuterifiant

                        Y7 x P X = 5 y = Y z = 4 = f( Y M Y 4 on a

                        lorsque P X = zY = y O En effet drsquoune part P X = z Y = y = f(z y) ( E g(y z ) ) drsquoougrave

                        P Z = z I X = zY =y = P Z = x I Y = Y (VIII 3)

                        et drsquoautre part

                        141

                        Ainsi

                        et la relation (VIII3) est eacutetablie On applique alors cette proprieacuteteacute aux variables

                        x = (XO Xn-2) xn-l = Y x = 2

                        pour obtenir

                        On procegravede de la mecircme faccedilon pour le vecteur ( X O Xn- l ) puisque il veacuterifie

                        ougrave on a poseacute hn-l(xn-l) = Cxgn-l(xn-lx) Cette relation est du type (VIII2) et on peut donc ltlt passer de n agrave n - 1 D et ainsi de suite La

                        O suite (Xo X n ) est donc une chaicircne de Markov

                        VIII3 Un point de IE = ZmZ communique avec les points qui lui sont ltlt dis- tants gt) de k Ainsi le point i communique avec tous les points i + j IC mod (m) ougrave j E Z Pour qursquoil communique avec ses voisins proches i + 1 et i - 1 il faut que

                        il existe j et j rsquo E Z i + k j = i + 1 + jrsquom crsquoest-agrave-dire k j - j rsquo m = 1

                        Drsquoapregraves lrsquoidentiteacute de Bezout m et IC sont neacutecessairement premiers entre eux Et cette condition est aussi suffisante pour que le point i communique avec tous les points de ZmZ Donc

                        La chaicircne est irreacuteductible si et seulement si m et k sont premiers entre eux

                        Dans ce cas lrsquoespace drsquoeacutetats eacutetant fini la chaicircne est irreacuteductible et reacutecurrente Dans ce cas on peut voir que lrsquounique probabiliteacute invariante est la loi uniforme sur IE car (1 i)P = (1 1) Pour savoir si elle est apeacuteriodique il suffit drsquoapregraves le Theacuteoregraveme VIII66 drsquoeacutetudier les valeurs propres de module 1 de la matrice de transition P On

                        142

                        introduit alors la matrice noteacutee C de la permutation circulaire ( 2 3 T )

                        O 1 0 Les puissances n-iegraveme de C se calculent aiseacutement et la matrice P srsquoeacutecrit

                        La matrice C est diagonalisable et est semblable agrave gt p = (Cm+l-k + Crn f l+k

                        diag(1 a am-l)

                        ougrave a = e2Zxlm (le polynocircme caracteacuteristique de C eacutetant (-1)ldquo(Xm - 1)) La matrice P est donc semblable agrave

                        m+l-lc + p+l+lc 1 (a(m-l)(rn+l-lc) + a(m-l)(m+l+k) 1 5

                        - Cas ougrave m est impair

                        on a (akj)rsquo = 1 et akj eacutetant une racine m-iegraveme de lrsquouniteacute on a alcj = 1 La racine aj est drsquoordre un diviseur de k (dans le groupe des racines m-iegraveme de lrsquouniteacute) Or k et m sont premiers entre eux donc aJ = 1 et 1 est la seule racine de P de module 1 Drsquoougrave

                        si k et m premiers entre eux et m impair la chaicircne est irreacuteductible reacutecurrente et apeacuteriodique

                        Cas ougrave m est pair

                        le cas m = 2 se traite agrave part la matrice P vaut ( ii valeur propre de module 1 est eacutevidemment 1 Si m 2 4 observant que ak est un geacuteneacuterateur du groupe des racines m-iegraveme de 1 il existe un entier j tel que akj = -1 avec aj -1 Pour un tel j la valeur propre de P

                        et la seule

                        +j(m+1-4 1 + Am+l+k)) = -j 2

                        est diffeacuterente de 1 Drsquoougrave lrsquoexistence drsquoune valeur propre de P distincte de 1 et de module 1

                        143

                        CHAPITRE VIII CHAINES DE hlARKOV (A ESPACE DrsquoEacuteTATS DEacuteNORIBRABLE)

                        Drsquoougrave la conclusion

                        la chaicircne est irreacuteductible reacutecurrente et apeacuteriodique si et seulement si IC et m premiers entre eux avec m = 2 ou m impair La loi limite est alors la loi uniforme sur E

                        Lorsque m et k ne sont pas premiers entre eux et que d = PGCD(rnIC) le nombre de classes est d ougrave dans chaque classe le nombre drsquoeacuteleacutements est md Agrave lrsquointeacuterieur de chaque classe la matrice de transition est du type de P ougrave m et k sont respectivement remplaccedileacutes par md et k d

                        En identifiant ZmZ agrave lrsquoensemble des racines rn-iegraveme de lrsquouniteacute noteacute U si (E) est une suite de variables aleacuteatoires indeacutependantes deacutefinies sur (Cl A P ) agrave valeurs dans -1 1 et si Xo est une variable (O A P ) agrave valeurs dans Urn alors la suite (X)

                        aleacuteatoire deacutefinie sur le mecircme deacutefinie par

                        2ik7r X+i = X e E n T

                        est une chaicircne de Markov de matrice de transition P

                        VIII4 Dans tout lrsquoexercice les entiers i et j sont deux entiers fixeacutes distincts On pose

                        Eacutetant donneacute que les coefficients de la matrice stochastique P sont tous stric- tement positifs on a drsquoune part O lt QI lt 1 pour tout IC et drsquoautre part O lt maxk QI lt 1 On pose alors p = maxk QI

                        On va montrer par reacutecurrence sur n que PiT gt n 5 pn pour tout n 2 1 Pour n = 1 on eacutecrit

                        T gt 1 = X i j drsquoougrave PT gt 1) = 5 p

                        On suppose alors la proprieacuteteacute veacuterifieacutee pour un entier n 2 1 Observant que

                        144

                        SOLUT IONS

                        on conclura en utilisant un conditionnement par la tribu En

                        VIII5 est irreacuteductible On pose

                        Le fait que le graphe soit connexe implique que la chaicircne de Markov

                        wi w = C w i et pi = - W

                        On veacuterifie alors que p est la probabiliteacute invariante en veacuterifiant que tIFp = p En effet pour tout i on a

                        145

                        • TABLE DES MATIEgraveRES
                        • INTRODUCTION
                        • I THEacuteORIE DE LA MESURE
                        • II Inteacutegration
                        • III Mesure de probabiliteacute
                        • IV Indeacutependance
                        • V Convergence de suites de variables aleacuteatoires
                        • VI Probabiliteacutes et espeacuterances conditionnelles
                        • VII Martingales (agrave temps discret)
                        • VIII Chaicircnes de Markov (agrave espace deacutetats deacutenombrable)

                          top related