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Consultance pour une Intervention transversale au
programme SAHA dans le domaine de l’accès à la finance
Consultant : Dina RANDRIANASOLO
Présentation1 février 2010
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Introduction par le programmeSAHA
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Cadrage
Mission : Intervention transversale pour améliorer l’accès
au financement des membres des PALI
Objectifs :Faire part des principaux résultats et acquis de
la mission
•Connaître les outils proposés•Connaître les besoins de financement des
membres des OP encadrés•Discuter des principales recommandations
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Cadrage
Méthodologie de l’interventionFormation (1/2 journée)
Montage de dossier (1/2 journée)Etude (1/2 journée)
Restitution (1 journée par région)
Durée : depuis sept 09Champ d’intervention : dans 5 régions (Analamanga, Itasy, Vakinakaratra, Haute Matsiatra, Amoron’i Mania) pour 11 filières.
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PLAN DE PRESENTATION
Résumé de la formation et des outils
Les principaux résultats de l’étude– Au niveau de la demande
• Rentabilité par filière• Besoin de financement par filière
– Au niveau de l’offre de financement• Les expériences• Les offres existantes• Les contraintes
Les recommandations
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La formation4 Thèmes développés :
–Culture entrepreneuriale–Gestion financière–Culture de crédit–Culture d’épargne
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FORMATION
– Culture entrepreneuriale – Gestion financière et suivi budgétaire– Culture de crédit– Culture d’épargne
Les messages - clés
Mihary Harena,… mba ho avy mamiratra
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FORMATION
Sortir de la pauvreté nécessite une volonté…
…de changement culturel.
Culture entrepreneuriale
Mpandraraha, mihary harena
Cf outils
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FAMPIOFANANA
Gestion financière
Mpandraraha, mahay mitantam-bola
– Gestion financière– Planification et suivi budgétaire
– Tenue de compte simplifiée
Cf outils
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FAMPIOFANANA
TROSA!! # MINDRANADette # Emprunt
SURETES?INTERETS?
Culture de crédit
Mpandraraha, sahy mindrana
Cf outils
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FAMPIOFANANA
Ka sao tanora ratsy FIARY ka antitra vao Ratsy Laoka
Culture d’épargne
Mpandraraha, mitahiry
Cf outils
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FAMPIOFANANA
Fa mba ho tanora mamboly hazo ka misy hialofana rahatrizay antitra
TAHIRY MAMPANAN-KARENA
Culture d’épargne
Cf outils
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Formation - Résumé
–Nb de participants : 472 personnes
–IMF impliquées : PAMF, OTIV, TIAVO, CECAM, SOAHITA
–Implication des PS–100% de taux de satisfaction
–Les supports utilisés, la participation des IMF, l’information sur l’offre après la
formation et le montage de dossier ont donné un cadre d’application direct à la
formation.
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A capitaliser
–Support de formation (en version éléctronique et papier)–Une version Audio
A suivre
–L’évolution des 255 dossiers–L’application des outils–La duplication des outils
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Les principaux résultats de l’étude
–Demande –Offre de financement
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DEMANDE DE FINANCEMENT
ANALYSE PAR FILIERE– Cf tableau récapitulatif de la
rentabilité par filière
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Projets de groupement
Fafimpabe, le PALI d’Ambondromisotra – Amoron’i Mania a un besoin de financement de 3 000 000 Ar pour collecter et revendre sur Ambositra 500 kg de poisson par jour
L’activité serait très rentable en dégageant 8, 9 Mos Ar de bénéfice par mois
Besoin de financement – Collecte de poisson à Amoron’i Mania
Calcul de la rentabilitéRecettes 40 000 000 500 kg par jour X 4 000 Ar X 20 jours
Dépenses 31 020 000
Amortissement 33 333 10 glacières sur 10 ansBénéfice 8 946 667 Bénéfice (%) 22% par mois
achat de poisson à 3 000 Ar le kg - compost - ristourne - location frigidaire - transport
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Fifimpava - vakinakaratra : collecte de 50 kg par jour de poisson (achat à 5 200 Ar et vente à 6 000 Ar)
Stratégie : augmentation du prix d’achat aux pêcheurs
Besoin de financement – Collecte à Vakinakaratra
Calcul de la rentabilitéRecettes 21 600 000 50 Kg X 6 000 Ar / jr pendant 3 mois
Dépenses 20 206 800 Bénéfice 1 393 200 Bénéfice (%) 6,5% en 3 mois
Achat poisson (5 200 Ar) - sachet - salaire vendeur - salaire responsable
Projets de groupement
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Il s’agit pour la coopérative de s’organiser pour acheter 3,25 tonnes de cocons à 3 000 Ar le kg, de le transformer en fil et de le revendre. Le total du besoin de financement est de 20 millions d’ariary (les dépenses sont évaluées à 13 000 Ar pour 1 kg de fil). L’apport de la coopérative serait de 5 Mos Ar, donc un financement de 15 Mos Ar serait requis.
La coopérative, n’ayant pas de garantie, chaque président de VOI pourrait apporter une garantie personnelle pour le crédit à hauteur de 100 000 Ar et chaque VOI emprunterait 1 000 000 Ar (il y a 15 VOI).
Si l’opération marche pour le mieux et que la coopérative arrive à produire 1 625 kg de fil avec les 3 250 kg de cocons, chaque VOI pourrait avoir un bénéfice de 1, 15 millions Ar en 4 mois après avoir payé les intérêts de 160 000 Ar (soit 4% mensuel sur 4 mois).
Filière soie : collecte de cocons – AMAFI (Amoron’i Mania)
Projets de groupement
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Résumé - RentabilitéAvec leurs propres contraintes et opportunités, les
filières sont rentables.
Exemple : problème de marché au niveau de la soie et de la vannerie, problème de production au
niveau de l’apiculture.
Les plus rentables : Poissons, apicultures (mais délai de remboursement sur 3 ans), Pomme de
terre (semences),Les moins rentables : Poulet Gasy, Poids du cap
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Résumé - BesoinsSurtout des besoins d’investissement que l’épargne n’arrive pas à financer (ruches,
pulvérisateur, terrain,..)
Quelques fonds de roulement pour les besoins d’intensification (collecte, intrants, mains
d’œuvre salariés)
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OFFRE DE FINANCEMENT
ExpériencesOffres existants
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EXPERIENCES
A plus de 70% - Autofinancement par l’épargne, surtout pour les filières soies (dans toutes les régions), tomates (itasy), miel (haute matsiatra)
En fonction de la capacité de gestion du producteur et de la rentabilité de son activité, l’épargne et l’autofinancement ont été jugés par ces derniers comme étant le moyen le plus sécurisant pour financer son activité. Bien que sécurisant, ce moyen n’est jamais suffisant par rapport à l’ampleur des investissements requis pour améliorer la production et avoir un meilleur niveau de rendement et de revenus.
Autofinancement
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EXPERIENCES
Echec à Arivonimamo (Soie), Fianarantsoa (Vannerie) – Problème de marché
Echec à Morondava (Problème institutionnel avec les IMF)
Crédit formel
ECHEC
Collecteur à Fianarantsoa Crédit STOCKAGE Crédit productif – apiculture et pisciculture
à Amoron’i Mania et Fianarantsoa
Crédit formel
REUSSITE
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EXPERIENCES
Poulet Gasy Cas plus fréquent Vannerie à Fianarantsoa Miandrivazo
« Je n’ai rien !! pas de terrains, ni du matériels, ni de l’argent, ni des amis pour m’emprunter, le recours à l’usurier est la seule option pour me permettre de faire face à mes dépenses d’exploitation : achat d’intrants, locations de matériels, location de terrains. J’ai dernièrement emprunté 100 000 Ar à un usurier et lui ai remboursé 200 000 Ar à la récolte mais après avoir remboursé la somme, je me retrouvai comme au départ…je n’avais plus rien ! »
Crédit Informel
ECHEC
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EXPERIENCES
Haricot à Miandrivazo Pour 1 ha de terrain, l’emprunt en nature est de 150 kg et au moment de la récolte,
généralement en septembre ou octobre, il faut leur remettre 300 kg soit le double du volume emprunté.
Prêt main d’œuvre
Quelques producteurs ont emprunté auprès des mains d’œuvres (généralement des anteimoro) qui proposent un prix de 80 000 Ar par ha si le producteur a assez d’argent à la fin des travaux, sinon, ils peuvent attendre jusqu’à la récolte mais le coût sera alors le double pour le producteur soit 160 000 Ar pour 1 ha
Vannerie à Fianarantsoa
Crédit Acheteur Fournisseur
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Résumé - Expériences
D’une manière générale, peu d’expériences de crédit (30%)
Impact négatif du crédit informel surtout l’usure (100%)
Problème du coût des crédits acheteurs et fournisseurs
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OFFRES
BOA BNI-CA Accès Banque
Banques
SOAHITA une IMF non mutualiste dans la région Itasy (surtout à Arivonimamo et Soavinandriana)
TITEM, une IMF non mutualiste dans la région d’Itasy, Vakinakaratra.
ACEP M/car, une IMF présente à Fianarantsoa et Antsirabe
EAM, une IMF non mutualiste qui est présente à Fianarantsoa et Antsirabe.
FI, une IMF non mutualiste présente à Antsirabe et Ambositra.
IMF
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OFFRES
OTIV, un réseau mutualiste présent dans la région d’Analamanga, Amoron’i Mania, Vakinakaratra (Faratsiho et Antsirabe)
CECAM un réseau mutualiste présent dans toutes les régions sauf à Miandrivazo
TIAVO, un réseau mutualiste présent dans la région de Haute Matsiatra
IMF
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OFFRES
Les garanties jugées exorbitantes (à partir de 100% à 150%) : « avec les problèmes fonciers et leurs niveaux de vie actuelle, les producteurs ne disposent pas d’une telle somme, s’ils empruntent, c’est justement parce qu’ils en ont pas suffisamment » dit un producteur d’Amoron’i mania, « ..si une garantie matérielle est déjà exigée, aucune autre garantie comme les cautions ou les garants ne devrait être rajoutée » reproche un producteur d’Analavory.
Les taux d’intérêt perçus comme trop élevé (1,5% à 4% mensuel) : « le taux des institutions de microfinance est presque deux fois plus que le taux bancaire » se plaint un pêcheur d’antsirabe, « le taux des crédits est affiché mensuellement (3%) et le taux de rémunération de l’épargne annuellement (9%) pour tromper les clients et la différence de taux est trop importante » reproche un autre membre.
« Le retard du déblocage est très déplaisant » rouspète un producteur de Fianarantsoa. « Si vous ne recevez la somme prévue pour le mois de février qu’au mois de mai, il est naturel que l’argent soit détourné et que le crédit ne se rembourse pas »…. « Pourquoi devons nous payer un intérêt de retard alors que si le déblocage est très retardé, l’IMF n’est pas sanctionné et ne nous verse aucun intérêt de retard ? » déplore un autre producteur de Fianarantsoa.
Contraintes
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OFFRES
Certains acteurs s’auto-excluent du système de financement formel :
– par « peur du crédit », « peur de ne pas pouvoir rembourser », « peur de la saisie des garanties », « peur de rentrer dans un bureau ».
– à cause de l’hostilité à certains réseaux à cause de ce qu’en disent les autres
L’inexistence de services financiers (cas de Miandrivazo) et le manque d’information et sensibilisation sur les produits financiers et les procédures constitue également un facteur de blocage non négligeable.
BLOCAGES
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Résumé - OffreD’une manière générale, compte tenu du niveau
de rentabilité des filières, les offres correspondent à la demande sauf au niveau :
De la garantieDelai de déblocage
Blocage peut venir de l’emprunteur par son auto-exclusion ou d’un problème institutionnel
(manque ou erreur de sensibilisation sur le crédit)
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ELEMENTS DE PLAIDOYER
Formation/sensibilisation à des techniques de financement : GCV (Grenier Commun villageois) ; LVM (Location Vente Mutualiste)
Le GCV sur d’autres produits sont à développer : sur le miel, le haricot ou le fil de soie
La LVM doit comprendre des investissements larges tels que les ruches.
Insister sur les articles 72 de la loi sur les suretés et la possibilité pour des tiers de donner en garantie ses propres biens pour cautionner un autre membre,
Privilégier les autres formes de garanties tels que le fond de garantie mutualiste ou les garanties de portefeuille.
SOLUTIONS AUX PROBLEMES DE GARANTIE
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ELEMENTS DE PLAIDOYER
Lobby pour la mise en place d’un système d’assurance agricole.
Les IMFs doivent accepter des crédits peut être avec une couverture de garantie moins importante mais en compensant sur une prime de risque plus élevée et en se couvrant avec un fond de garantie externe pouvant être accompagné d’une garantie commerciale (contrat de vente avec une éventuelle caution du client).
SOLUTIONS AUX PROBLEMES DE GARANTIE
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ELEMENTS DE PLAIDOYER
A défaut de baisser le taux d’intérêt, augmenter la rémunération de l’épargne obligatoire ou
l’épargne de garantie avec des taux légèrement en dessous du coût des ressources pour
l’institution. Ceci sortira un solde des intérêts débiteurs et créditeurs plus intéressant,
Privilégier la transparence et la simplicité des informations communiquées par les institutions,
Afficher des exemples simples des tableaux d’amortissement dans les institutions (montrant
le remboursement du capital et de l’intérêt et son mode de calcul),Prévoir des systèmes de
ristournes qui résultent d’un calcul des intérêts débiteurs et créditeurs. Les bons payeurs auront
droit à des primes de remboursement ou des ristournes sur les intérêts en cas d’excédent
d’exploitation par l’institution. (possibilité prévue par la loi 2005/016),
SOLUTIONS AUX PROBLEMES DE TAUX D’INTERET
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CONCLUSION
Des efforts d’Information, d’Education et de Communication sont ainsi requis de la part des
établissements de crédit et de tous les partenaires institutionnels et stratégiques car
certaines activités, même en milieu rural peuvent présenter des valeurs ajoutées importantes.
En plus de la diversification de marché (cas de SOAHITA qui a pris l’initiative de mettre en place
une caisse à Miandrivazo où aucune institution financière n’existe), l’adaptation et l’amélioration
des produits existants sont nécessaires aussi bien pour l’institution que pour ses clients.
Des tests pilotes peuvent être menés sur ces nouveaux produits (exemple : LVM sur les ruches
avec des groupements de producteur ayant des contrats de vente ferme sur 3 ans, GCV sur le
miel).
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CONCLUSION
Réfléchir sur des possibilités de collaboration avec des magasins d’intrants.
Le programme et les PALI doivent pérenniser les acquis dans le cadre de ce processus. Le suivi de l’application des outils de gestion financière doit
se faire au niveau des groupements. Les IMF peuvent favoriser les clients et membres qui
présentent ces outils. Le suivi de l’application de ce processus peut être affecté à une
personne compétente et disponible dans le groupement car à terme, le groupement peut se
professionnaliser en matière de montage de dossier de projet, recherche du financement
adéquat et assurer le suivi-accompagnement des membres.
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Merci!!
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