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Comment mener un apprentissage efficace ?
Lecture compréhension
au cycle 2
Document réalisé par Mathilde Jallu, CPC Saintes
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Les conférences de consensus
� La conférence de 2016 nous apporte des réponses sur le comment faire .
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Amener les élèves à :
Lire et comprendre des textes lus adaptés à la maturité et àla culture scolaire des élèves.
programmes 2016
Textes longs et résistantslus par l’adulte.
Textes courts et simpleslus par les élèves.
La lecture compréhension dans les programmes 2016
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Programmes
2016
CE1/CE2
« Progressivement, l’essentiel du temps est accordéà l’apprentissage de la compréhension (travail guidéd’abord, puis guidé ou autonome selon les habiletés des élèves) dans des lectures à visée différente et sur des textes de genres variés.
Mise en œuvred’une démarche
guidée
Travail guidéou
autonome
�Identifier les informations clés et les relier.�Identifier les liens logiques et chronologiques.�Mettre en lien avec ses connaissances.�Affronter les mots inconnus.�Formuler des hypothèses et les vérifier.
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Comprendre : une activité cognitive complexe -une activité hautement intégrée à l’activité du compreneur expert. -le sens ne découle pas systématiquement de l’identification des mots. -un continuum : absence, littérale, approfondie.
Source : Maryse Bianco, conférence de consensus sur la lecture
Que comprenez-vous ?
Source : Maryse Bianco, conférence de consensus sur la lecture
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Au-delà du déchiffrage que faut-il savoir faire pour comprendre un texte ?
Qu’est ce que comprendre ?
C’est construire, à partir du texte et des connaissances antérieures, une représentation mentale cohérente de la situation évoquée par le texte.
Latin classique : comprehendere, « saisir »
Latin populaire : comprendere, « prendre ensemble »
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Pour comprendre ce texte et imaginer ce que va faire M. Labon, Il faut avoir des connaissances culturelles et lexicales .
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Le lecteur expert est capable d’auto-réguler son activité de compréhension . Il arrête sa lecture dès lors qu’il perd le sens du texte et recherche dans les passages précédents l’information nouvelle qu’il n’avait pas intégrée. Un certain nombre de compétences doivent être maîtrisées pour parvenir à s’auto réguler.
Pour comprendre un texte
autorégulationCompétences inférentielles
Compétences narratives
Compétences lexicales et syntaxiques
Compétences de décodage
Source : Roland Goigoux
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Que sait-on des pratiques efficaces ?
Travail inscrit dans
la durée Travail multimodal
qui passe par l’oral
Travail explicite , structuré et différencié
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L’enseignement explicite
� L’enseignement explicite permet de donner du sens aux apprentissages et de rendre visible l’activité cognitive à mettre en œuvre.
« Ecoutez bien l’histoire que je vais vous lire ».
« écouter » = Comprendre ce que dit le texte.
Retenir les idées principales
« écouter » =attendre sans faire de bruit.
Il est nécessaire que l’enseignant précise ce qu’il veut dire par « écouter ».
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Qui explicite quoi à qui, quand et comment ?
• L’enseignant explicite aux élèves : entre discours et situations, l’enseignant explicite les apprentissages visés (pourquoi), les tâches, les procédures et les stratégies (comment) et les apprentissages réalisés (institutionnalisation).
• L’élève s’explicite à lui-même et explique à l’ense ignant : « Comment fais-tu ? » Cette simple question posée à l’élève par l’enseignant favorise une conscientisation de ses processus intellectuels et l’encourage à une activité mentale qui favorise le développement d’une capacité réflexive et ce dès le plus jeune âge.
• Les élèves s’explicitent entre eux : le dévoilement des « façons de faire » des autres peut permettre d’engranger pour soi-même lors d’une nouvelle tâche similaire, dès lors que l’élève en percevra les similarités, bien évidemment.
Explicitation des finalités de la tâche (apprentiss ages visés, par exemple).
Pourquoi ?
Explicitation des procédures, stratégies ou connaissances à mobiliser pour traiter la tâche.
Comment ?
quand ? Précisions de la durée de l’activité.
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Deux entrées complémentaires pour travailler la compréhension
Enseignement « modulaire »
Enseignement « intégré »
Chaque compétence est enseignée
dans un module spécifique,de manière isolée
Les compétences spécifiquessont travaillées dans le
cadre d’un texte.
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Que font les enseignants expérimentés pour aider les élèves à comprendre.
� Ils précisent l’intention ou le but de la lecture.� Ils expliquent le lexique.� Ils mobilisent les connaissances encyclopédiques
nécessaires.� Ils segmentent le texte, au fur et à mesure de son
déroulement.� Ils synthétisent et font reformuler les idées
essentielles du texte.� Ils aident à relier les éléments du texte (cohésion).� Ils aident à faire des inférences en posant des
questions, en guidant la lecture à rebours.
Source : Roland Goigoux
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Des pratiques pour apprendre à comprendre …
Conférence de Sylvie Cèbe :
http://www.cnesco.fr/fr/lecture/paroles-dexperts/pratiques-enseignantes/
…qui accordent une large place à l’oral dans toutes ses dimensions : -pour communiquer -pour apprendre -à apprendre
Un exemple de reformulation en cascade à partir du « joueur de flûte de Hamelin ».
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Pour comprendre le sens d’un texte, il est nécessaire de s’interroger sur ce que dit le personnage mais aussi sur ce qu’il pense car les paroles et les pensées ne sont pas toujours en adéquation.
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Ritualiser les questionnements pour passer d’une pratique guidée par l’enseignant à une pratique autonome.
Pour aider les élèves à comprendre un texte, Roland Goigoux propose de guider l’attention des élèves sur :
� Ce qui arrive aux personnages et ce qu’ils font.
� Ce qu’ils pensent : - leurs buts et leurs raisons d’agir - leurs sentiments et leurs émotions - leurs connaissances et leurs raisonnements.
Le fait de ritualiser ce type de question s va permettre aux élèves de devenir autonomes pour interroger les textes.
Exemple de questions à se poser pour comprendre à partir du « Joueur de flûte de Hamelin ».
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Les questionnaires de lecture sont souvent utilisés pour vérifier la compréhension des élèves. Comment les utiliser pour permettre aux élèves d’apprendre à comprendre ? Les questionnaires de lecture utilisés à l’écrit à l’issue de la lecture ne permettent pas de prendre conscience des opérations mentales à mettre en œuvre pour comprendre. L’utilisation d’un questionnaire doit donc s’accompagner d’un enseignement explicite et s’appuyer sur l’oral.
Les questionnaires de lecture
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Objectif : Orienter l’écoute des élèves et les rendre actif pendant la lecture. Description :
Fournir et analyser les questions avant de lire le texte.
L’enseignant affiche les questions au tableau, les li t, explique le lexique difficile. Puis, il demande aux élèves : - De reformuler les questions. -de préciser ce qu’ils devront chercher (une date, un lieu, un personnage…) et comment ils doivent s’y prendre (ré ponse à construire ou à lire dans le texte). -de faire des hypoth èses sur le genre et le contenu du texte.
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Objectif : Identifier les stratégies à mettre en œuvre pour répondre aux questions. Description : L’enseignant donne aux élèves un texte, des questions et les réponses exactes. L’échange va s’organiser autour des stratégies utilisées pour fournir les réponses.
Proposer un questionnaire et les réponses exactes
� Inférence : le pronom « il » remplace Demi-Lune
� Inférence : L’élève doit utiliser ses connaissances antérieures.
� Pas d’inférence. La réponse est littérale dans le t exte.
Le but de cet exercice est :
-de rendre visible l’activité du lecteur en train de comprendre.
Le fait de souligner les mots importants ne suffit pas.
Il faut verbaliser ce que l’on se dit dans la tête.
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Suppléer aux blancs du texte.
� Faire la distinction entre ce que dit le texte et ce qu’il ne dit pas mais que le lecteur doit comprendre quand même.
Exemple d’activité : Proposer un texte avec de grands interlignes.Ecrire entre chaque phrase ce que l’on doit
comprendre.
Au petit matin, Yakouba ramassa sa lance, jeta un dernier regard sur le lion épuisé et prit le chemin du retour.
Yakouba a décidé de ne pas tuer le lion.
Un grand silence accueillit Yakouba.
La tribu est déçue que Yakouba ne ramène pas le lion.
Yakouba , T. Dedieu
Alors Yakouba croisa le regard du lion.[…]" Comme tu peux le voir, je suis blessé. J'ai combattu toute la nuit contre un rival féroce. […] Soit tu me tues sans gloire et tu passes pour un homme aux yeux de tes frères, soit tu me laisses la vie sauve […]. Tu as la nuit pour réfléchir. "Au petit matin, Yakouba ramassa sa lance, jeta un dernier regard sur, le lion épuisé et prit le chemin du retour.Au village, les hommes, son père, tous l'attendaient.Un grand silence accueillit Yakouba.
Ses compagnons devinrent des guerriers respectés de tous.
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L’étude de la langue au service de la compréhension
« Venaient d’abord dix soldats plats et rectangulaires avec des mains aux quatre côtés. Venaient ensuite dix courtisans, les enfants royaux, enfin les invités. Parmi eux, Alice reconnut le Lapin Blanc et le Valet de Cœur, qui portait la couronne royale sur un coussin de velours rouge; et à la fin de ce cortège, venaient le Roi et la Reine de Cœur. »
Les difficult és syntaxiques et lexicales du texte ne permettent pas aux élèves de s ’en faire une repr ésentation mentale coh érente.
Un travail en étude de la langue peut-être engagé pour simplifier la phrase en la réduisant à ses groupes essentiels. La phrase « Parmi eux, …velours rouge » fera l’objet d’un traitement à part.
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Le lexique faisant obstacle est expliqué et les groupes représentant des personnes sont découpés et organisés dans l’espace afin de matérialiser le cortège.
« Venaient d’abord dix soldats plats et rectangulaires avec des mains aux quatre côtés. Venaient ensuite dix courtisans, les enfants royaux, enfin les invités. Parmi eux, Alice reconnut le Lapin Blanc et le Valet de Cœur, qui portait la couronne royale sur un coussin de velours rouge; et à la fin de ce cortège, venaient le Roi et la Reine de Cœur. »
Dix soldats Dix courtisans
Les enfants royaux
Les invités Le roi et la reine
Le lapin Blanc Le Valet de
Coeur
Parmi eux
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Des activités pour rendre compte de sa compréhension
En reformulant En racontant (avec ou sans enregistreur).En dessinantEn triant des imagesEn les remettant dans l’ordre.En comblant les blancs d’un texte à trous.En écrivant les pensées d’un personnageEn jouant la scèneEn choisissant le bon résuméEn répondant à des questions.
Montrer que l’on a compris ne passe pas forcément par l’écrit.
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Des stratégies à enseigner pour rendre les élèves autonomes face à des mots inconnus.
Le lexique :
« Un élève performant en PS connaît deux fois plus de mots qu’un élève faible. Cet écart s’accroît, jusqu’à doubler, tout au long de
la scolarité primaire. »
Hirsch (2003)
S’appuyer sur le contexte.
S’appuyer sur la morphologie (chercher des mots de la même famille)
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Les élèves ont parfois des difficultés à inhiber le mot dont ils cherchent à comprendre le sens. Ainsi dans la phrase « Il saluait les adultes d’un simple hochement de tête », les élèves peuvent avoir des difficultés à détacher leur attention du mot à comprendre pour s’appuyer sur le contexte. Pour faciliter cette inhibition, Roland Goigoux propose de remplacer le mot dont on cherche le sens par « schtroumpf ».
S’appuyer sur le contexte.
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L’enseignant doit être une ressource pour comprendre le sens des mots. Toutefois, le recours à l’adulte ne doit pas être systématique et désengager l’élève d’un travail
de réflexion.
Favoriser la réflexion des élèves face à des mots inconnus.
Les jetons (Pelgrims 2009)
� Avant la lecture, l’enseignant distribue 3 jetons à chaque élève.
� L’élève sait qu’il pourra demander la signification de 3 mots seulement.
� Le but de ce dispositif est d’inciter les élèves àmettre en œuvre les stratégies enseignées(contexte, morphologie) pour comprendre un mot avant d’en demander la signification.
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Favoriser la compréhension et la mémorisation du lexique
Au fil du texte, noter au tableau les mots difficiles et leur signification
Apparier les mots et leur définition
Pour s’entraîner
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Seul contre tous
L’enseignant ou la classe choisit un mot ou une expression parmi le lexique travaillé. Ce mot devra être utilisé en contexte le plus de fois possible au cours de la journée. Le jeu s’organise comme un duel entre l’enseignant et ses élèves. A chaque fois que l’enseignant ou les élèves arrivent à utiliser le mot de manière adaptée, un point est marqué.
Favoriser le réemploi du lexique dans des contextes variés
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