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LA RÉSURRECTION DE JÉSUS-CHRIST :
UN ÉVÉNEMENT HISTORIQUE ?
LA RÉSURRECTION DE JÉSUS-CHRIST : UN ÉVÉNEMENT HISTORIQUE ?
L'importance de la résurrection
A. La résurrection de Jésus-Christ constitue le cœur de la foi chrétienne.
La plupart des religions du monde sont basées sur des assertions philosophiques.
Seulement quatre d'entre elles sont basées sur des personnages historiques (l'Islam:
Mahomet, le Bouddhisme: Bouddha, le Judaïsme: Abraham, le Christianisme: Jésus-
Christ). Et sur ces quatre religions basées sur des personnages historiques, seul le
christianisme affirme que son fondateur est mort et ressuscité.
Le fait de la résurrection est si important qu'un théologien (Théodosus Harnack) a
dit: "En ce qui me concerne le christianisme tient ferme ou s'écroule avec la résurrection". La résurrection, c'est le sceau de la vérité et la confirmation des
paroles du Christ selon lesquelles il devait être mis à mort, et qu'il ressusciterait le
troisième jour. Si ce miracle ne prouve pas la divinité du Christ, du moins le
confirme-t-il.
La foi dans la résurrection du Christ a toujours était le tenant central de l'église. Ceci
n'est pas étonnant puisque l'apôtre Paul affirmait:
" S'il n'y a point de résurrection des morts, Christ non plus n'est pas ressuscité. Et si
Christ n'est pas ressuscité, notre prédiction est donc vaine, et votre foi aussi est
vaine. Et nous serions de faux-témoins à l'égard de Dieu... Et si Christ n'est pas
ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés. " 1 Corinthiens
15.14,17
Michaël Green a très justement observé: "la résurrection est le tenant du christianisme. Sans la foi dans la résurrection, il n'y aurait pas de christianisme du tout. L'église chrétienne n'aurait jamais commencé; le mouvement de Jésus se serait estompé comme de la vapeur en même temps que son exécution. Le christianisme subsiste ou s'écroule avec la vérité de la résurrection. Si vous pouvez prouver le
contraire, vous pouvez compter le Christianisme pour rien...".
Le sermon de Pierre à la Pentecôte était entièrement fondé sur la résurrection. Les
apôtres en furent les témoins (Actes 1.23; 2.1), elle est la cause de l'effusion du
Saint-Esprit (2.1-21), elle constitue l'explication de la mort de Jésus (Actes 2.23-28),
elle anticipe l'expérience messianique (2.29-36), elle certifie la position messianique
et la royauté de Jésus de Nazareth.
B. La résurrection est un fait historique indéniable, bien documenté, et inattaquable d'un point de vue juridique.
La Bible enseigne que la foi chrétienne toute entière repose sur la résurrection de
Jésus-Christ. Cependant toute personne honnête, qui cherche sincèrement la vérité,
doit se poser la question suivante: "Existe-t-il des faits objectifs qui prouvent, sans l'ombre d'un doute, la résurrection de Jésus-Christ ?". Toute vérité doit être basée
sur des faits et non sur des sentiments. Mais est-ce que le chrétien a des raisons
objectives de croire dans la résurrection de Jésus-Christ ?
Nous pouvons dire avec confiance que le fait historique de la résurrection peut être
soumis aux tests les plus rigoureux sans être ébranlé. En fait, Matthieu Arnold a dit
que la résurrection "est le fait de l'histoire le plus fondé".
Évidemment, quiconque voudra encore douter des faits de la résurrection pourra
encore le faire. Mais il le fera sur la base de ses présuppositions, et en rejetant tous les standards des évidences historiques, et en niant l'authenticité des faits historiques envers et contre toutes évidences. Comme pour toute histoire, la fiabilité
de certaines sources doit être acceptée, autrement, il ne pourrait y avoir aucune
histoire du tout. Et les Évangiles peuvent être classées dans la catégorie des
documents historiques fiables, même si on ne croit pas dans l'inspiration verbale des
Écritures.
Un bon nombre d'étudiants impartiaux, qui ont examiné la résurrection de Christ
sous un angle juridique, ont été frappés par le poids des évidences en faveur de ces
événements en tant que faits historiques. Voici un exemple d'une lettre écrite par Sir
Edward Clarke à un pasteur :
"J'ai effectué une étude prolongée des événements du premier jour de Pâque, en tant qu'homme de loi. Pour moi les évidences sont concluantes. J'ai dû prononcer bien des verdicts à la Cour Suprême sur la base d'évidences bien moins sûres. Une inférence découle d'une évidence, et tout témoin objectif ne démet jamais une évidence parce qu'il n'aime pas son implication. Les évidences des Évangiles en ce qui concerne la résurrection font partie de cette catégorie d'évidence. En tant qu'homme de loi, je les accepte sans réserve comme le témoignage d'hommes dignes de confiance au sujet de faits qu'ils furent capables de prouver" (cf. J.R.W.
Stott, Le Fondement du Christianisme)
Dans un livre qui devint un 'best-seller' (Who Moved the Stone), Frank Morison, qui
est aussi un homme de loi, "nous raconte comment il avait été élevé dans un environnement rationaliste, et comment il était arrivé à la conclusion que la résurrection n'était que la fin heureuse d'un conte de fée qui endommageait l'histoire sans tâche de Jésus. Par conséquent, il résolut d'écrire le récit des derniers jours
tragiques de Jésus en faisant transparaître toute l'horreur du crime et de l'héroïsme de Jésus. Bien sûr, il comptait omettre tout élément de merveilleux ainsi que la résurrection. Mais lorsqu'il se mit à étudier les faits avec soin, il dût changer d'avis, et écrivit un livre démontrant la vérité des faits de la résurrection."
Conclusion :
La signification de la résurrection est un sujet théologique, mais le fait de la
résurrection est un sujet historique; il se peut que la nature de la résurrection de
Jésus-Christ soit un mystère, mais le fait que le corps ait disparu de la tombe doit
être tranché sur la base des évidences historiques.
Les évidences et les preuves de la résurrection
A. Quelques évidences externes :
1. Le Témoignage de l'Ancien Testament :
L'Ancien Testament a prophétisé que Christ devait ressusciter des morts
quelques centaines d'années avant les événements (Jonas 1.17 ; Ésaïe 53.10-
12 ; Psaume 16.10, cf. Matthieu. 12.39,40).
2. Les Paroles du Christ lui-même :
Christ avait déclaré maintes fois à ses disciples qu'il devait ressusciter des
morts. En tant qu'homme-Dieu, Christ devait garder Ses paroles concernant
la résurrection. S'il trompait ses disciples, alors il n'était pas digne de
confiance, et il se disqualifiait lui-même pour être Seigneur et Sauveur. Et si
nous ne pouvons pas lui faire confiance au sujet de la résurrection, nous ne
pouvons pas, non plus, lui faire confiance au sujet des autres choses qu'il a
enseignées.
Matthieu 12.40 ; 16.21 ; 17.9 ; 17.22,23 ; 20.18,19 ; 26.32; Marc 8.31 ;
10.34 ; Jean 2.19-22.
3. La résurrection de Jésus-Christ a été authentifiée par de nombreux témoins :
Jésus-Christ est apparu à ses disciples après sa résurrection. Luc
l'évangéliste, qui était un historien précis, indique que Jésus-Christ démontra
sa résurrection par de nombreuses preuves infaillibles (Actes 1.3). Notre
Seigneur apparut au moins 10 fois à des groupes divers après sa résurrection.
Il se révéla à des hommes et à des femmes, à des individus, à des petits groupes et à des grands groupes, dans des régions géographiques et dans
des circonstances diverses. Il apparut à :
o Marie de Magdalène (Jean 20.14-18).
o Un groupe de femmes (Matthieu 28.9-10).
o Pierre (Luc 24:34 ; 1Corinthiens 15.5).
o les deux disciples d'Emmaüs (Luc 24.13-31).
o aux 10 disciples, en l'absence de Thomas (Jn 20.24-29).
o Pierre, Thomas, Nathanaël, Jacques, Jean et deux autres disciples à la
mer de Tibériade (Jean 21.1-23).
o 11 disciples (Jean 20.24-29).
o 500 frères à la fois (1Corinthiens 15.6).
o Jacques (1Co 15.7).
o 11 disciples sur une montagne en Galilée (Matthieu 28.16-20).
o en vision: à Paul sur la route de Damas (Actes 9.3-6), au temple de
Jérusalem (Actes 22.17-21), à Jérusalem (Actes 23.11) ; à Étienne
lors de sa lapidation (Actes 7.55); à Jean sur l'île de Patmos
(Apocalypse 1.10-19).
Jésus-Christ parla avec ses disciples. Ils mangèrent avec lui. Ils virent sa
forme physique. Ils virent ses mains, ses pieds, et son côté, percés par les
clous et par la lance. Ils touchèrent ses blessures.
Jésus ne s'est pas présenté à quelques uns seulement, mais à beaucoup, et
les témoignages de ces personnes s'accordent!
Il est vrai que certains ont avancé une certaine théorie de l'hallucination collective. Selon cette vue, les disciples auraient réellement cru dans la
résurrection. Et ils s'attendaient tellement à ce que leur Seigneur revienne à
la vie, que leur passion les amenèrent à avoir des visions et des
hallucinations, de sorte qu'ils crurent tous que le Seigneur était ressuscité
bien qu'en réalité, il ne l'était pas. Ces visions seraient le résultat
d'imaginations excitées, et de l'état morbide de leurs systèmes nerveux
détraqués! La résurrection physique et littérale de Jésus-Christ est ainsi
expliquée par une théorie psychologique d'hallucinations collectives.
OBJECTIONS:
12. Cette théorie est basée sur des à priori contraires aux faits. L'Écriture
présente les disciples, non pas comme des gens qui attendaient avec
impatience la résurrection de Jésus-Christ, mais au contraire, comme
des gens que les derniers événements tragiques avaient rendus
sceptiques, à cause de leur peine, et de leur incompréhension totale
de la situation. Ils ne croyaient pas que Christ était ressuscité et ils lui
demandèrent même des preuves. De sorte que seuls les faits tangibles
les firent changer d'avis.
13. Le Christ s'est présenté à des centaines de gens, dans des
circonstances et dans des lieux différents. Comment penser qu'ils ont tous eu des hallucinations, et au même moment ?!
14. Si les apparitions du Christ avaient été de simples visions, celles-ci
n'auraient pas eu d'effets si durables et si fulgurants. En effet, le
christianisme s'est répandu comme une traînée de feu. Les visions
auraient laissé la place à la dépression.
4. La résurrection a transformé la vie des disciples :
Au lieu de la dépression, les disciples ont été changés après la résurrection.
L'Évangile les présentait comme déçus et désespérés à cause de la mort du
Christ. Tous avaient fui, lors de la dernière nuit. Mais le livre des Actes
raconte que ces personnes mirent leurs vies en péril. Certains, en effet,
perdirent leur vie à cause de la personne du Christ (Étienne et Jacques, par
exemple); et malgré cela, tous s'en allèrent prêcher partout que Christ était
mort et ressuscité pour réconcilier tout homme avec Dieu. Ainsi, un Pierre
apeuré et mal assuré devint un roc plein de foi. Un Jacques incrédule devint le
chef de l'Église de Jérusalem. Un Thomas pragmatique devint missionnaire
aux Indes. Et pourquoi? A cause de la résurrection. Ils furent convaincus par
l'Esprit de Dieu. L'effusion de ce Saint-Esprit les inonda le jour de la
Pentecôte, et fit d'eux des hommes nouveaux. Et ce fut la résurrection qui
leur permit d'avoir la puissance et l'autorité de l'Esprit. Jésus leur avait dit
qu'il devait s'en retourner au Père, mais qu'il leur enverrai un autre
consolateur (Jean 14). Et la résurrection devint le contenu essentiel de leurs
messages avec la mort de Jésus-Christ (cf. 1Corinthiens 15:1-4).
5. La résurrection a continué de transformer la vie des disciples de Jésus-Christ au cours de l'histoire de l'église.
La résurrection a continué d'être le pilier de l'église depuis sa naissance. Le
théologien Wilbur Smith commente ce fait important :
"La résurrection entra intimement dans la vie des premiers chrétiens; ce fait transparaît sur leurs tombes, et par les dessins trouvés sur les murs des catacombes; elle est entrée profondément dans l'hymnologie chrétienne; elle devint l'un des thèmes vitaux des grands écrits apologétiques des quatre premiers siècles; elle était le thème central des prédications de la période pré-nicéenne et post-nicéenne. La résurrection était dans le Crédo de l'église." Smith, Therefore Stand.
6. La puissance de la résurrection est encore expérimentée par les croyants d'aujourd'hui.
Après 2000 ans, des hommes expérimentent dans leurs vies, aujourd'hui
encore, le Christ ressuscité! Si une entreprise normale, ou n'importe quel
groupe d'hommes, avait fonctionné de la même manière que l'église de
Jésus-Christ depuis son commencement, elle n'existerait plus depuis
longtemps sans l'assistance et la présence et la puissance de l'Esprit.
Pourtant, il se trouve encore des hommes qui adhèrent encore aux
déclarations de Jésus-Christ, et qui expérimentent encore la vie de Jésus-
Christ. Ce fait mérite d'être examiné même s'il ne vaut pas preuve
(l'expérience ne prouve jamais rien mais peut confirmer).
B. Les évidences historiques et juridiques de la résurrection corporelle de Jésus-Christ.
1. Christ est effectivement mort.
Qui a déplacé la pierre de devant la tombe ?
Toute personne bien pensante doit se poser cette question. Certainement, sa
vie entière sera affectée par la réponse qu'il en donnera.
De nombreux critiques affirment que Jésus n'a jamais été crucifié. Des livres
ont même été écrits. Ils prétendent que Christ n'est jamais vraiment mort sur
la croix. Selon eux, ils s'est simplement évanoui, ou bien il a sombré dans un
coma. Selon eux, il était encore vivant lorsqu'il a été placé dans le tombeau
de Joseph d'Arimathée. Après quelques heures, les picotements provoqués
par sa couronne d'épines et l'air frais de la tombe l'ont réveillé, et l'ont vivifié,
alors il s'est levé et il est parti. Puis, il serait allé voir ses disciples pour leur
dire qu'il est ressuscité alors que ce ne serait pas vrai. Jésus aurait
volontairement menti à ses disciples.
Pour d'autres encore, Jésus aurait été enlevé soit par des voleurs quelconques, soit par ses amis ou par ses ennemis. Les disciples auraient
alors fait croire à une résurrection. Dans ces deux hypothèses, il n'y aurait
jamais eu de miracle de la résurrection.
Pour prouver qu'il y a eu une résurrection, il faut d'abord prouver qu'il y a un
corps. Et pour prouver que la tombe a été le théâtre d'un miracle, il faut que
la mort de Christ soit établie avec certitude.
Il suffit d'étudier de près les différentes étapes du supplice de la crucifixion
pour se rendre compte qu'un supplicié ne pouvait y échapper vivant. En plus,
l'évangéliste Jean rapporte quelques évidences irréfutables de la mort de
christ (19.31-37).
Ce texte apporte l'évidence que Jésus mourut vraiment.
. " S'étant approchés de Jésus et le voyant mort, ils ne lui rompirent pas
les jambes " (vv.32-33).
Notons tout d'abord que cette remarque vient d'hommes dont le
métier était de tuer les gens. Leurs seules responsabilités sous
l'autorité romaine, c'était de torturer les suppliciés jusqu'à ce que la
mort s'en suive. Ceux-ci avaient donc l'habitude de leur casser les
jambes pour hâter la mort par asphyxie. Dans le cas de Jésus, ils ne le
firent pas, parce que leur diagnostic fut qu'il était bien mort. Marc
nous rapporte que le centurion étonné que Jésus avait expiré si
rapidement s'exclama , " assurément, cet homme était le Fils de Dieu "
(Marc 15.39). Le centurion employait le temps passé pour dire qu'il
était vivant, et maintenant, il conclut qu'il est mort.
a. " mais un des soldats lui perça le côté avec une lance, et aussitôt, il
sortit de l'eau et du sang. Celui qui l'a vu en a rendu témoignage, et
son témoignage est vrai; et lui, il sait qu'il dit vrai afin que vous croyez
aussi " (Jean 19.34-35).
Apparemment, l'apôtre Jean pensait que ces détails sortaient de
l'ordinaire et qu'ils étaient assez important pour les mentionner.
Cependant, il ne précise pas s'il pensait que ces détails médicaux
étaient d'origine miraculeuse ou s'ils pouvaient être expliqués par des
causes naturelles. Mais une chose est certaine : il est clair que les
deux faits mentionnés ci-dessus authentifiaient indiscutablement la
mort de Jésus-Christ.
Selon des médecins pathologistes, lorsque que le côté gauche d'un
cadavre est largement entaillé à l'aide d'un grand couteau ou d'un
instrument comparable à une lance romaine, on peut s'attendre à cinq
réactions différentes selon la violence et l'heure de la mort:
o Aucun flot de sang ne se produit, seulement une fine traînée.
o Un flot important de sang sort de la blessure.
o Un flot d'eau (de sérum) se produit suivi de quelques gouttes
de sang.
o Un flot abondant d'eau suivi par un flot abondant de sang sort
de la plaie.
o Un flot abondant de sang suivi par un flot abondant de sérum.
Les deux dernières possibilités peuvent, de toute évidence, s'appliquer
à la mort de Jésus. Les médecins légistes rapportent que ce
phénomène peut se produire dans le cas d'une crucifixion, combinée
avec une rupture cardiaque. Le sang a pu envahir alors les poumons et
provoquer une asphyxie immédiate ou tout simplement obstruer
soudainement toutes les artères de son corps.
La mort du Christ n'aurait pas été provoquée par l'exténuation
physique, puis l'asphyxie, comme c'est le cas dans toutes les
crucifixions, mais par une agonie intense de l'esprit, ce qui aurait
provoqué, littéralement, une rupture du cœur. Ceci n'est pas pour
nous étonner, car c'est de nos péchés qu'il s'est chargé, et c'est à
cause de nos iniquités qu'il a été brisé.
Le fait demeure : Christ mourut rapidement et sa mort fut
médicalement observée et constatée par un témoin qui n'était pas
médecin, qui prit certainement la séparation des globules rouges du
sérum comme un miracle inexplicable. Le corps de Jésus fut embaumé selon des règles bien précises (Jean 19.38-42). Pour préparer un
défunt pour le tombeau selon la coutume juive, il fallait d'abord le
laver, puis, après l'avoir redressé, il fallait l'entourer de bandes serrées
de 25 cm de large, des pieds au cou, de sorte que celui-ci ressemblait
à une momie. Les épices, de la consistance d'une pâte ou d'une
pommade, étaient étalées sur les bandes. Celles-ci servaient à la fois
de préservateur et de ciment pour coller les bandes de lin en une
couverture solide. Les bras étaient entourés individuellement de
bandelettes et fixés au corps. Et le tout était solidement englué
d'épices et de baume. Les bandelettes imbibées de cette huile épicées
auraient pu peser près de 50 kg.
2. Le corps fut embaumé.
Dans ces conditions, serait-il raisonnable de penser qu'un homme, blessé et
brisé par le supplice de la crucifixion, ait pu se dépêtrer de toutes ces
bandelettes qui l'enserraient? - "Et si quelqu'un l'avait aidé?". Selon Jean 20.5-7, les linges utilisés pour embaumer Jésus gisaient intacts
près de la tombe. Ils n'avaient pas été dépliés. Les épices auraient rendues
cette opération impossible. Seul le linge que l'on avait mis sur la tête de Jésus
était roulé à part. Tous ces détails laissent à penser que Jésus quitta "ce
cocon" en passant à travers ces linges avec son corps de résurrection.
Si les disciples avaient pris tant de risque pour demander le corps de Jésus à
Pilate, et s'ils avaient pris tant de soin à embaumer son corps, et si, durant
cette opération, ils avaient découvert que Jésus respirait encore, serait-il
raisonnable de croire qu'ils l'auraient quand même mis en tombeau? JÉSUS
ÉTAIT DONC BIEN MORT. Et si les disciples étaient dans un tel désarroi à la
résurrection, c'est qu'ils savaient qu'il était bel et bien mort, et ils avaient de
la peine à croire à ce miracle. Et pourtant, Jésus leur avait dit à l'avance qu'il
ressusciterait le troisième jour.
3. Le tombeau était scellé d'une lourde pierre et gardé par des gardes romains.
Le tombeau où Jésus fut placé avait deux particularités :
. D'abord, il était efficacement fermé par une lourde pierre et scellé par des sceaux légaux.
Les tombeaux de l'époque étaient souvent des grottes fermées à l'aide
d'une grande pierre circulaire, que l'on roulait dans une sorte de
rainure à la base du tombeau. Un morceau de bois était mis en travers
de la pierre pour maintenir le tombeau ouvert, puis il était retiré pour
le fermer.
Le sceau était un sceau conforme à la loi romaine.
Ce n'était ni du ciment, ni de la colle, mais simplement une fine ficelle,
tendue le long de la partie la plus large du diamètre de la pierre, et
scellée des deux côtés de la pierre avec de la cire. L'empreinte du
sceau de la bague d'un officiel romain était apposée sur cette cire, des
deux côtés de la tombe. Et quiconque rompait le sceau romain
encourait les colères de toute la magistrature romaine. Même les
gardes ne pouvaient les toucher.
a. La deuxième particularité du tombeau, c'est qu'il était surveillé. Les officiels juifs avaient payé des gardes. Car la dernière des choses
qu'ils désiraient, c'était de trouver une tombe vide. Ils voulaient que le
corps de Jésus soit dans la tombe et qu'il y demeure. C'est ce que
Matthieu indique (Matthieu 27.62-66) :
" Le lendemain, qui était le jour après la préparation, les principaux sacrificateurs et
les pharisiens allèrent ensemble auprès de Pilate, et dirent: Seigneur, nous nous
souvenons que cet imposteur a dit, quand il vivait encore: Après trois jours je
ressusciterai. Ordonne donc que le sépulcre soit gardé jusqu'au troisième jour, afin
que ses disciples ne viennent pas dérober le corps, et dire au peuple: Il est
ressuscité des morts. Cette dernière imposture serait pire que la première. Pilate leur
dit: Vous avez une garde; allez, gardez-le comme vous l'entendrez. Ils s'en allèrent,
et s'assurèrent du sépulcre au moyen de la garde, après avoir scellé la pierre. "
D'après la tradition, si un garde laissait échapper son prisonnier
pendant son tour de garde, on mettait le feu à ses habits! Mais pire
encore, quelquefois, il y laissait sa vie. C'est pourquoi, il est fort peu
probable, que les gardes furent soudoyés par des disciples qui auraient
voulu récupérer le corps pour faire croire à une résurrection.
Les gardes étaient présents pour empêcher les disciples de voler le corps,
mais les sceaux étaient là pour éviter une complicité possible des gardes.
Pour les autorités romaines, les deux avenues possibles du vol éventuel du
corps étaient couverts. Ni ses amis, ni ses ennemis ne pouvaient soustraire
Jésus de cette tombe.
Comment expliquer le tombeau vide.
A. Qui a roulé la pierre du tombeau ?
Lorsque les femmes se rendirent au tombeau, la première chose qu'elles
remarquèrent fut que la pierre avait été roulée (Jean 20.1-2). Alors une question
surgit à leurs esprits :
" comment cela se fait-il? Elle est scellée. Il y a des gardes! "
Il faut noter en passant, que la pierre fut déplacée pour permettre aux disciples
d'entrer dans le tombeau, et non pour permettre à Jésus d'en sortir, car un corps
spirituel n'a pas besoin d'aide pour passer à travers les murs. Jésus ressuscita avant
que la pierre fut roulée.
" Comment fut-elle roulée? "
Matthieu nous rapporte que ce sont des anges qui ont roulé la pierre. On peut se
demander ce qu'ont dû penser les gardes lorsqu'ils entendirent et virent cette
monstrueuse pierre roulée d'un seul coup de pouce par des anges baignés de
lumière.
Les femmes s'étaient approchées du tombeau, puis elles virent qu'il était vide. Alors,
elles conclurent que le Seigneur avait été enlevé :
" Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala se rendit au sépulcre dès le
matin, comme il faisait encore obscur; et elle vit que la pierre était ôtée du sépulcre.
Elle courut vers Simon Pierre et vers l'autre disciple que Jésus aimait, et leur dit: Ils
ont enlevé du sépulcre le Seigneur, et nous ne savons où ils l'ont mis " Jean 20.1-2
B. Quelques théories avancées pour expliquer le tombeau vide:
Le corps de Jésus ne se trouvait plus dans la tombe. Il fallait donc trouver une
explication à ce fait. Le monde aurait pu stopper la propagation du christianisme dès
le début en produisant la dépouille mortelle du Christ, mais ils ne purent le faire
puisque Jésus ressuscita des morts. Alors les sceptiques se sont efforcés à trouver
des explications qui satisfassent leurs consciences.
TROIS LIGNES D'INTERPRÉTATION ont été avancées pour expliquer le mystère du
tombeau vide :
o Jésus n'était pas réellement mort. Il a quitté le tombeau tout seul, sans l'aide
de personne.
o Jésus mourut effectivement, mais son corps a été kidnappé, soit par ses amis,
soit par ses ennemis.
o Jésus mourut effectivement. Et il est réellement ressuscité.
Voici une brève exposition et réfutation des deux premières lignes d'interprétation :
4. La théorie de l'évanouissement.
Jésus ne mourut pas réellement sur la croix, il s'évanouit seulement. Il revint
à ses sens au contact de l'air frais de la tombe, puis la quitta et alla trouver
ses disciples.
OBJECTIONS:
o Nul n'aurait pu survivre aux supplices du chemin de croix, de la
flagellation, des humiliations, et finalement de la crucifixion.
o Pilate s'enquit de la mort de Jésus auprès du centurion qui la lui
confirma (Marc 15.44,45). Tous les deux étaient convaincus de la mort
de Jésus.
o Pilate ordonna que l'on brisa les jambes des crucifiés pour hâter
leur mort. Les soldats, dont le métier était d'obéir aux ordres et
d'exécuter les prisonniers, furent convaincus que Jésus était déjà
mort. C'est pourquoi, ils ne brisèrent pas ses jambes (Jean 19.31-34).
o Le côté de Jésus fut transpercé par une lance ce qui aurait dû
l'achever dans le cas où il était encore en vie. Le sérum et le sang qui
sortirent de la plaie confirmèrent qu'il était réellement mort.
o Est-il logique de croire que Jésus ait pu survivre 36 heures,
dans une tombe froide et humide, sans eau ni nourriture, ni soin,
après avoir été crucifié et frappé d'un coup mortel au côté? Comment
aurait-il pu se dégager du cocon de linges funéraires qui l'enlaçait?
Comment aurait-il pu rouler la pierre qui fermait le tombeau?
o La préparation du corps avec les aromates et les linges durait
plusieurs heures durant lesquelles les disciples n'auraient pas manqué
de découvrir la présence du moindre souffle de vie dans le corps du
Seigneur.
5. La théorie de l'enlèvement.
Selon cette théorie, Christ mourut effectivement. Mais son corps fut subtilisé,
soit par des voleurs quelconques, soit par ses disciples, soit par les juifs ou
les romains eux-mêmes.
a. Si le corps avait été volé par des voleurs quelconques :
o Quels seraient leurs mobiles?
o Pourquoi les voleurs auraient-ils pris le corps de Jésus sans
l'habit funéraire?
o Pourquoi ces vêtements n'étaient pas froissés?
o Comment se fait-il que les bandelettes qui couvraient le corps
furent trouvées à part comme un cocon vide?
o Comment les voleurs auraient-ils pu voler le corps sans livrer
bataille avec les gardes? N'étaient-ils n'étaient pas à leur poste
ou furent-ils soudoyés ? Objection de taille : ceux-ci savaient
qu'ils jouaient leurs vies.
b. Si le corps avait été volé par les disciples eux-mêmes,
Quels seraient leurs mobiles? Répandre le mensonge de la fausse
résurrection de Jésus-Christ dans le but de pousser leur doctrine?
OBJECTIONS :
o Les Écritures mentionnent que les juifs lancèrent, précisément,
la rumeur que le corps de Jésus avait été enlevé, pour
expliquer l'absence du corps de Jésus (Matthieu 27.62-66 ;
28.11-15).
o Comment les disciples auraient pu distraire l'attention des
gardes ? Dormaient-ils tous au lieu de monter la garde. Ils
risquaient leurs vies pour cela.
o Les disciples étaient apeurés, sceptiques, et pleins d'incrédulité.
Ils n'avaient vraiment aucune raison de subtiliser le corps.
o La résurrection était le centre de tous les sermons de l'église
primitive. Est-ce que les apôtres et les disciples auraient
continué de prêcher pendant tant d'années ce qu'ils savaient
être un mensonge délibéré ?
o Pourquoi les disciples auraient-ils accepté de souffrir, d'être
battus, incarcérés, et finalement tués si la résurrection n'était
qu'un simple conte de fée? Nous devons honnêtement conclure
que les disciples étaient sincères et honnêtes.
c. La théorie "Joseph d'Arimathée":
Voici une variante de la théorie selon laquelle les disciples de Jésus
auraient subtilisé son corps : Joseph d'Arimathée aurait changé d'avis
au sujet du lieu d'enterrement du corps de Jésus. Selon la loi romaine,
le seul qui avait le droit de changer un corps de place, c'était le
propriétaire de la tombe. Joseph aurait enlevé le corps durant la nuit
ou de bonne heure le matin, c'est pourquoi la tombe fut trouvée vide.
OBJECTIONS:
o Les Évangiles n'offrent aucune évidence selon laquelle Joseph
d'Arimathée aurait déplacé le corps de Jésus. Pourquoi retenir
une possibilité pour laquelle il n'existe strictement aucune
évidence?
o Joseph d'Arimathée avait déjà risqué sa vie en prenant
l'initiative de descendre Jésus de la croix pour le placer dans sa
propre tombe malgré la haine des juifs. Pourquoi aurait-il
subitement changé d'avis au sujet de la place du corps, 30
heures après l'enterrement. Joseph aurait déshonoré le corps
de Jésus en l'exhumant pour le transporter dans une autre
sépulture.
o Comment Joseph aurait-il pu tromper l'attention des gardes et
rouler une pierre de plusieurs tonnes sans bruit? Les ordres de
Pilate selon lesquels le corps ne pouvait pas être retiré de la
tombe étaient stricts.
o Si Joseph avait enlevé le corps de Jésus, alors les soldats
auraient eu une bonne histoire plausible à donner aux autorités
juives le matin de la Pâque. Le sanhédrin les aurait crus sans
difficulté et n'aurait pas eu à se donner la peine d'inventer une
histoire incroyable selon laquelle c'étaient les disciples qui avait
enlevé le corps ; et si l'histoire était vraie, le sanhédrin n'aurait
pas été obligé de soudoyer les soldats pour qu'ils relatent un
mensonge.
o Joseph d'Arimathée était un honnête homme. Tôt ou tard, il
aurait été contraint de dire la vérité aux disciples en les voyant
se réjouir au sujet de la bonne nouvelle (cf. Luc 23.50,51).
d. Si Christ avait été enlevé par les autorités romaines ou/et juives.
Certains ont avancé l'hypothèse que les autorités romaines et juives
ont eu peur du fanatisme des disciples et de ce qui aurait pu arriver si
les disciples avaient enlevé le corps de la tombe, c'est pourquoi ils
auraient pris le corps sous leur garde dans un autre lieu pour éviter
tout incident.
OBJECTIONS:
e. Pourquoi Pilate aurait-il posté des gardes s'il n'y avait pas eu de
corps dans la tombe? Pourquoi les gardes furent-ils étonnés de la
disparition du corps à la résurrection?
f. Le mouvement chrétien s'est répandu comme un feu de broussailles dans les semaines qui suivirent la résurrection. La
résurrection était prêchée partout. Pourquoi les autorités n'ont-elles
pas produit le corps de Jésus et publié par tout l'empire romain ce que
les disciples avaient fait. Ceci aurait pu faire avorter le mouvement sur
le champ. Au lieu de cela, ils demeurèrent silencieux et essayèrent
d'enrayer le mouvement chrétien par la force. L'église nouvelle était
fondée sur la résurrection, il suffisait de prouver le contraire pour
qu'elle s'écroulât. Mais les autorités romaines et juives n'ont jamais pu
produire le corps pour enrayer le mouvement chrétien.
6. Jésus est réellement ressuscité :
La seule ligne d'interprétation qui demeure, c'est que Jésus-Christ est
réellement ressuscité. Tout homme honnête doit faire face aux implications
logiques de cette vérité. Renier l'authenticité et la véracité des faits de la
résurrection, c'est renier les évidences bibliques et juridiques. Rejeter la
résurrection de Jésus-Christ, c'est mourir sans l'espérance d'une résurrection
corporelle future, c'est faire face à un présent vide de sens et à une éternité
terrible, loin de la face du Seigneur.
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