La Croatie en bateau
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La mer Adriatique est la partie de la mer Méditerranée la
plus encastrée dans le continent européen. La côte croate
se compose de paysages divers et variés et est formée
de 1185 îles, îlots, récifs et rochers. Elle s’étend sur une
longueur de 5951 kilomètres.
Les îles adriatiques sont idéalement situées pour les
plaisanciers. Elles longent, par intervalles, toute la côte croate
à partir de Rijeka jusqu’à Dubrovnik. Comme elles ne sont pas
éloignées les unes des autres de plus de dix milles nautiques,
elles forment, entre le continent et entre elles, de nombreux
chenaux. Sur les îles et sur le continent il y a beaucoup de
petites baies et ports de plaisance favorables au mouillage ou
à l’amarrage. Ce sont les endroits idéaux pour faire du yachting
à voile, à moteur ou bien faire de la pêche sportive. Tout se
trouve à proximité et, si vous voulez, vous pouvez passer toute
la journée à naviguer. Si le temps se gâte ou si le vent se lève,
vous avez toujours à votre disposition un endroit sûr pour vous
mettre à l’abri.
Les vents principaux de la mer Adriatique sont, en général,
assez connus par les plaisanciers. Il s’agit- à partir du nord et
dans le sens des aiguilles d’une montre - de la tramontane (N),
la bora (NE, peut être cyclonale et anticyclonale), le levant (E), le
levant d’hiver, le jugo (SE, peut être cyclonale et anticyclonale),
le oπtro (S), le lebiÊ/ le gabrin (SW), le pulenat (W), le maestral (NW, brise soufflant de la mer vers la terre) et le burin (vent
d’été continental thermique). Pendant la saison nautique le
temps est en général favorable à la navigation. Le maestral (vent doux, il ne faut pas le confondre avec le “mistral”), qui
en été est le vent le plus fréquent, et la tramontane modérée,
rendent la navigation très agréable. Il en est de même avec le
levant, ainsi qu’avec un jugo pas trop fort, mais celui-ci souffle
rarement en été. La bora, en été, souffle un peu moins fort,
mais il faut s’en méfier, ainsi que des nevera, forts coups de
vent venant de l’ouest et du sud-ouest.
La côte découpée, les courants marins et les vents locaux
rendent la navigation très intéressante. À bord, il y a
toujours de quoi s’occuper. Tantôt vous naviguez au vent,
tantôt il faut tourner sous le vent et ensuite passer par un
chenal ou une passe étroite. Cette diversité est la même si
vous naviguez à moteur.
Durant votre navigation, le paysage se transforme
constamment. Il y a des endroits où la côte est inhabitée et
déserte, en raison de la bora qui y souffle en hiver, comme
celles des parties nord de Krk, Rab ou Pag. Les côtes sud sont
en général riches en végétation. Vous passerez des instants
“rafraîchissants” en naviguant le long des forêts de pins denses,
descendant jusqu’à la mer, comme à Lastovo ou Jakljan,
ainsi que des moments où vous ne verrez que du maquis
et terrain pierreux. Vous passerez à côté et vous accosterez
dans les villes méditerranéennes, mais aussi dans de petits
villages de pêcheurs. Les petites villes insulaires sont diverses
et intéressantes et elles méritent d’être vues. La plupart d’entre
elles, comme KorËula, Stari Grad ou Vis, datent de l’antiquité.
Les autres sont plus contemporaines, fondées comme petits
ports de pêche ou ports des grandes agglomérations insulaires
retirées à l’intérieur des terres.
L’Adriatique peut être divisée selon des critères différents.
Les météorologues croates la divisent en Adriatique nord,
centrale et sud d’après les lignes Ancona - Zadar et Monte
Gargano - Dubrovnik. Quant à la partie croate de l’Adriatique,
les plaisanciers la divisent en général en deux parties, séparées
par le cap PloËa, situé entre Rogoznica et Primoπten. Cette
division a une connotation géographique (en face du cap
PloËa, il y a une barrière naturelle formée d’une série d’îles) et
une connotation météorologique. En respectant les besoins
nautiques, nous allons diviser l’Adriatique en 3 parties: l’Istrie,
le Kvarner et îles au-dessous du Velebit, et les archipels et côte
des régions de Zadar, ©ibenik, Split et Dubrovnik.
La mer Adriatique
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1. ACI UMAG2. MARINA NAUTICA NOVIGRAD3. MARINA »ERVAR PORAT / PORE»4. MARINA PORE»5. MARINA PARENTIUM / PORE»6. MARINA FUNTANA7. MARINA VRSAR8. MARINA VALALTA9. ACI ROVINJ10. ACI PULA11. TEHNOMONT MARINA VERUDA / PULA12. ACI POMER13. ACI CRES14. ACI OPATIJA / I»IΔI15. MARINA ADMIRAL / OPATIJA16. MARINA PUNAT17. ACI SUPETARSKA DRAGA
18. ACI RAB19. Y/C MARINA MALI LO©INJ20. ACI ©IMUNI21. MARINA BORIK /ZADAR22. TANKERKOMERC MARINA ZADAR23. MARINA VELI RAT / DUGI OTOK24. OLIVE ISLAND MARINA / UGLJAN25. MARINA PREKO26. MARINA DALMACIJA / BIBINJE-SUKO©AN27. MARINA VELI IÆ28. MARINA KORNATI / BIOGRAD29. MARINA ©ANGULIN /BIOGRAD30. ACI ÆUT31. ACI PI©KERA32. MARINA HRAMINA / MURTER33. MARINA BETINA34. ACI JEZERA35. MARINA TRIBUNJ36. ACI VODICE37. ACI SKRADIN38. MARINA MANDALINA / ©IBENIK39. YACHT MARINA SOLARIS / ©IBENIK40. MARINA KREMIK / PRIMO©TEN41. MARINA FRAPA / ROGOZNICA42. MARINA AGANA / MARINA43. ACI TROGIR44. MARINA KA©TELA45. ACI SPLIT46. MARINA LAV47. MARINA BRELA48. MARINA BA©KA VODA49. MARINA TU»EPI50. ACI MILNA51. ACI VRBOSKA52. ACI PALMIÆANA53. MARINA OREBIΔ54. ACI KOR»ULA55. MARINA LUMBARDA56. ACI DUBROVNIK
Marinas
ÉditeurOFFICE NATIONAL CROATE DE TOURISMEwww.croatie.hr
Pour l’éditeurmr. sc. NIKO BULIΔ
RédacteursSLAVIJA JA»AN OBRATOVBRASLAV KARLIΔ
Assistant rédacteurIVA PU–AK
TexteBRASLAV KARLIΔ
TraductionDIJANA MEREY SARAJLIJA
DesignDIZAJN LAB
PhotographiesIVO PERVANBRASLAV KARLIΔDAMIR FABIJANIΔMILAN BABIΔJURAJ KOPA»IVAN HRELJANOVIΔNINO MARCUTTIRENCO KOSINOÆIΔZLATKO RAMNI»ERSMILJAN STRIHIΔMIRO ANDRIΔSERGIO GOBBOLJUBO GAMULINMLADEN ©»ERBE
ImpressionRADIN REPRO I ROTO, Zagreb
Zagreb, 2008
En cas d’erreurs ou pour toute information incomplète ou erronée, la responsabilité de l’éditeur ne peut pas être engagée.
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La mer Adriatique est la partie de la mer Méditerranée la
plus encastrée dans le continent européen. La côte croate
se compose de paysages divers et variés et est formée
de 1185 îles, îlots, récifs et rochers. Elle s’étend sur une
longueur de 5951 kilomètres.
Les îles adriatiques sont idéalement situées pour les
plaisanciers. Elles longent, par intervalles, toute la côte croate
à partir de Rijeka jusqu’à Dubrovnik. Comme elles ne sont pas
éloignées les unes des autres de plus de dix milles nautiques,
elles forment, entre le continent et entre elles, de nombreux
chenaux. Sur les îles et sur le continent il y a beaucoup de
petites baies et ports de plaisance favorables au mouillage ou
à l’amarrage. Ce sont les endroits idéaux pour faire du yachting
à voile, à moteur ou bien faire de la pêche sportive. Tout se
trouve à proximité et, si vous voulez, vous pouvez passer toute
la journée à naviguer. Si le temps se gâte ou si le vent se lève,
vous avez toujours à votre disposition un endroit sûr pour vous
mettre à l’abri.
Les vents principaux de la mer Adriatique sont, en général,
assez connus par les plaisanciers. Il s’agit- à partir du nord et
dans le sens des aiguilles d’une montre - de la tramontane (N),
la bora (NE, peut être cyclonale et anticyclonale), le levant (E), le
levant d’hiver, le jugo (SE, peut être cyclonale et anticyclonale),
le oπtro (S), le lebiÊ/ le gabrin (SW), le pulenat (W), le maestral (NW, brise soufflant de la mer vers la terre) et le burin (vent
d’été continental thermique). Pendant la saison nautique le
temps est en général favorable à la navigation. Le maestral (vent doux, il ne faut pas le confondre avec le “mistral”), qui
en été est le vent le plus fréquent, et la tramontane modérée,
rendent la navigation très agréable. Il en est de même avec le
levant, ainsi qu’avec un jugo pas trop fort, mais celui-ci souffle
rarement en été. La bora, en été, souffle un peu moins fort,
mais il faut s’en méfier, ainsi que des nevera, forts coups de
vent venant de l’ouest et du sud-ouest.
La côte découpée, les courants marins et les vents locaux
rendent la navigation très intéressante. À bord, il y a
toujours de quoi s’occuper. Tantôt vous naviguez au vent,
tantôt il faut tourner sous le vent et ensuite passer par un
chenal ou une passe étroite. Cette diversité est la même si
vous naviguez à moteur.
Durant votre navigation, le paysage se transforme
constamment. Il y a des endroits où la côte est inhabitée et
déserte, en raison de la bora qui y souffle en hiver, comme
celles des parties nord de Krk, Rab ou Pag. Les côtes sud sont
en général riches en végétation. Vous passerez des instants
“rafraîchissants” en naviguant le long des forêts de pins denses,
descendant jusqu’à la mer, comme à Lastovo ou Jakljan,
ainsi que des moments où vous ne verrez que du maquis
et terrain pierreux. Vous passerez à côté et vous accosterez
dans les villes méditerranéennes, mais aussi dans de petits
villages de pêcheurs. Les petites villes insulaires sont diverses
et intéressantes et elles méritent d’être vues. La plupart d’entre
elles, comme KorËula, Stari Grad ou Vis, datent de l’antiquité.
Les autres sont plus contemporaines, fondées comme petits
ports de pêche ou ports des grandes agglomérations insulaires
retirées à l’intérieur des terres.
L’Adriatique peut être divisée selon des critères différents.
Les météorologues croates la divisent en Adriatique nord,
centrale et sud d’après les lignes Ancona - Zadar et Monte
Gargano - Dubrovnik. Quant à la partie croate de l’Adriatique,
les plaisanciers la divisent en général en deux parties, séparées
par le cap PloËa, situé entre Rogoznica et Primoπten. Cette
division a une connotation géographique (en face du cap
PloËa, il y a une barrière naturelle formée d’une série d’îles) et
une connotation météorologique. En respectant les besoins
nautiques, nous allons diviser l’Adriatique en 3 parties: l’Istrie,
le Kvarner et îles au-dessous du Velebit, et les archipels et côte
des régions de Zadar, ©ibenik, Split et Dubrovnik.
La mer Adriatique
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Une fois que,’en naviguant de la baie triestine, on met le
cap vers le phare de Savoudrija, dont la lumière, lorsqu’il
fait beau, est visible à une distance de 32 kilomètres, on
sait que l’on a la plus belle aventure devant soi. On
naviguera le long de la côte croate jusqu’à Oπtra,
son cap le plus méridional, en traversant plus d’un
millier d’îles, rochers et récifs. On va amarrer aux rives
centenaires des villes adriatiques, mouiller dans les
baies où notre bateau sera tantôt une embarcation
solitaire à la recherche d’un endroit romantique, tantôt
un parmi tant d’autres qui aura trouvé tranquillité et
refuge dans une marina moderne, et tantôt un bateau
amarrée dans un port sportif. On va naviguer d’une île
à l’autre, parfois en pleine mer et parfois en passant par
des chenaux larges d’à peine quelques milles. Bref, on a
devant soi tout ce à quoi rêvent les plaisanciers pendant
les longues journées d’hiver, quand les soucis d’affaires
les amènent bien loin de leur milieu préféré - la mer.
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L’Istrie
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La plus grande péninsule croate montre au plaisancier ses
deux visages. Sa côte ouest, à partir de Kanegra au nord
jusqu’à cap Kamenjak au plein sud, est parée de petites
villes centenaires, marquées par leurs clochers qui se lèvent
au-dessus de la mer. C’est la côte qui communique depuis
toujours avec les ports italiens du nord. La côte est d’Istrie,
qui s’étend jusqu’à Preluk, est plus mystique, moins peuplée
et moins visitée. On y navigue rarement, parce que la route
nautique ordinaire au sud de l’ Istrie nous mène vers Cres et
Loπinj; et puis le long d’une suite d’îles vers le sud-est.
On retourne au pied du phare Savudrija. Et le phare passé, on
se dirige en général directement vers Umag, en contournant
les bas-fonds qui s’étalent sur plus d’un demi mille nautique
de la côte.
Umag et NovigradDeux douanes y sont ouvertes à plein temps: une se trouve
sur la digue de la marina et l’autre sur le quai de la rive
d’Umag. À Umag est située l’une des meilleures et des plus
grandes marinas de la chaîne des marinas ACI (Adriatic
Croatia International Club), la plus grande chaîne des
marinas de la Méditerranée.
Si vous y passez fin juillet, arrêtez-vous pendant quelques
jours pour voir les meilleurs joueurs de tennis au monde
qui disputent le tournoi ATP dans le stade d’Umag en forme
de coquillage, tout près de la rive. Si vous voulez ressentir
l’ambiance d’un port de pêche typique, entrez à Novigrad,
situé à environ sept milles au sud d’Umag. Sa darse, qui s’est
encastrée jusqu’au centre de cette petite ville, est encombrée
par des bateaux de pêche. Ces embarcations sont équipées
pour la pêche des coquillages, dont la mer en est très riche,
et des poissons, le plus souvent de la sole. Votre bateau y
sera en toute sécurité, amarré dans la marina Nautica, l’une
des marinas les plus luxueuses en Adriatique, ou attaché à la
digue qui protège le port de Novigrad des vents du sud.
Si vous préférez le mouillage, vous en trouverez l’occasion
au sud de Novigrad dans la crique Tar, à côté est du port
Mirna (“Paisble”), dans la baie profondément encastrée
dans les terres, où se jette le fleuve du même nom. La baie
est, grâce au mélange d’eau douce et salée, très riche en
poissons, surtout de la perche et du muge, que l’on pêche
massivement une fois par an, et c’est alors une grande fête
de pêche.
PoreË et VrsarOn continue le long de la côte jusqu’à Vrsar, en passant
devant de jolies petites villes, endroits touristiques, et des
campings. Les plaisanciers peuvent entrer dans plusieurs
marinas. La première est située dans le port de »rvar (»ervar),
l’une des plus vieilles marinas de Croatie. À PoreË on en
trouvera même deux; une en ville et l’autre dans la crique
de Mulandrija. Il est agréable d’amarrer sur la rive de cette
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petite ville, faire le tour de ses kala, petites rues étroites dont
la géométrie date de l’antiquité romaine, et ensuite visiter la
Basilique euphrasienne.
Une autre occasion de vous arrêter vous est offerte à
Funtana et Vrsar. Belles, modernes et bien dirigées, ces deux
marinas sont situées dans deux petites villes complètement
différentes. Funtana, comme si elle se cachait de la mer, est
retirée à l’intérieur des terres, en ne laissant sur la mer que
des bateaux de pêche, yachts et baigneurs, tandis que Vrsar,
petite ville, où même Casanova eut quelques aventures
amoureuses, surplombe la baie où l’on a construit l’une des
marinas les plus belles et les mieux dirigées en Adriatique.
Toutes les côtes de ce port sont occupées par des yachts,
bateaux et embarcations de pêche. Les colonnes de pierre le
long de la côte sont de vraies œuvres d’art - chacune étant été
taillée de façon singulière par le sculpteur Duπan Dæamonja.
Vrsar est la résidence d’été de ce grand artiste, le plus grand
sculpteur vivant croate, dont l’atelier est entouré d’un grand
parc de sculptures.
RovinjJusqu’à Rovinj, notre prochain arrêt, considérée comme
la plus belle ville côtière d’Istrie, il n’y a que cinq milles
marins. À mi chemin s’est encastré, profondément dans
le continent, le Limski kanal (chenal de Limski). Très étroit
et d’une dizaine de kilomètres de long, cet estuaire, creusé
autrefois par un fleuve puissant, forme aujourd’hui un
phénomène géomorphologique et biologique qui ne trouve
pas de semblable dans ce coin du monde. Sur ses côtes sud
pousse la végétation du nord et sur ses côtes nord celle du
sud, et ses fonds sous-marins grouillent de vie. Les huîtres
du chenal de Limski, très connues pour leur goût savoureux,
sont hors pair.
Tout plaisancier qui est déjà allé à Rovinj est capable de la
reconnaître de loin. Les contours de la vieille ville, dominés
par le clocher de l’église de sainte Euphémie, sont par leur
structure discrète sans rival. On a l’impression que, avec
une suite d’îlots devant eux, ils voulaient se déchirer de la
côte continentale. Où que l’on aille, le regard se repose sur
les maisons qui sortent de la mer, sur la verdure de Sveta
Katarina (st. Katarina), île forestière qui autrefois a servi du
refuge au duc polonais Karol Milewsky, de même qu’elle sert
aujourd’hui d’escapade aux touristes pour fuir le quotidien de
la mondialisation.
Et comment trouver les mots pour décrire la beauté des îlots
qui mènent vers la pleine mer! Les îles de Sveti Andrija (st.
Andrija), Maπkin, Sveti Ivan, Sveti Ivan na PuËini (st. Ivan en
Pleine Mer) et encore quelques rochers, qui donnent à Rovinj
le charme des îles dalmates du sud, séduiront le plaisancier
pour qu’il y jette l’ancre. Et ces îles elles-mêmes racontent leur
histoire. L’île de Sv.Andrija, qui connaît aujourd’hui un essor
touristique, a été autrefois le foyer de la famille Hütterott,
et sur l’île de Sv. Ivan est située une petite église qui a été
longtemps entretenue par les pêcheurs de Rovinj. Cette série
se termine par Sv. Ivan na PuËini, grand rocher sur lequel est
construit un phare de pierre très impressionnant.
BrijuniEn continuant au sud de l’Istrie, on longe la côte basse et c’est
là que les plaisanciers dirigent en général leur gouvernail
vers les îles de Brijuni. Vers la fin du XIXe siècle, elles furent
transformées par l’industriel autrichien Paul Kupelwieser
d’une région abandonnée et paludéenne en un oasis de
repos, sport et divertissement mondain. Il est possible d’y
amarrer dans le port principal ou de mouiller au port de Sveti
Mikula (st.Mikula) sur l’île de Mali Brijun (Petit Brijun). Cet
archipel forme le parc national, dont les parties sud et ouest,
avec la petite île de Vanga, sont occupées par des résidences
nationales. Les îles de Brijuni restent aujourd’hui un monde
particulier. Vous avez l’occasion d’y visiter l’archipel dont
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ont profité les têtes couronnées européennes et les nobles.
L’ancien président yougoslave Tito y séjournait tous les étés
durant 35 ans.
Si vous vous promenez à l’intérieur des îles, vous y rencontrerez
de vastes parcs aux prairies et arbres exotiques, ainsi que des
forêts denses de yeuse, où demeure un mélange insolite
d’animaux. Vous y verrez se côtoyer des terrains de golf et
de polo, ruines archéologiques du château de Gaj Lekanije et
villas éparpillées ça et là… Au XIXe siècle, les îles Brijuni ont
joué aussi un rôle militaire important. La tour Minor sur l’île
de Mali Brijun nous rappelle même aujourd’hui cette époque,
mais au lieu des sévères officiers K.u.K. (“kaiserlich und
königlich”) qui y demeuraient jadis, on peut y rencontrer les
comédiens du théâtre Ulysse, auxquels elle sert de domicile
et de scène estivale. Mouiller le bateau dans le port de Mali
Brijun et prendre le bateau pneumatique pour aller s’installer
dans la salle de spectacle improvisée et s’abandonner à la
magie du théâtre… semble une bonne idée, n’est-ce pas?
Pula Il n’y a que quelques milles de navigation des îles Brijuni
jusqu’à Pula, grand port situé dans une grande baie protégée
par la vieille digue. Dans ce vaste port il y a sur la rive
quelques places d’amarrages destinées aux plaisanciers,
ainsi qu’une marina, où votre bateau sera situé tout près
de l’Aréna de Vespasien, admirablement bien conservée,
l’un des monuments antiques les plus beaux. Le reste est
réservé au chantier naval Uljanik, autrefois appelé Arsenal,
aux amarrages des barques de pêche et aux installations
militaires, qui aussi dans l’avenir seront transformées en
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amarrages pour les plaisanciers. Des promenades à travers les
rues étroites de Pula, des concerts dans l’Aréna et le célèbre
Festival du film de Pula, donneront du piment à votre séjour.
Mais le vrai pôle nautique se trouve à quelques milles plus
au sud. En passant les stations balnéaires de Pula, ses rives et
ses dalles au pied des villas et hôtels, on arrive jusqu’aux îlots
Veruda et FraπkeriÊ, qui cachent l’entrée dans le port Veruda,
PjeπÊana Uvala - Valsabion (“Baie de Sable”) et Soline. Veruda
est un port très sûr, dont la côte ouest est occupée par les
amarrages des clubs de voile de Pula, et sa côte est forme la
marina Veruda, l’une des plus grandes marinas en Adriatique.
Y règne une vive atmosphère, et rares seront les occasions
de voir la marina complètement déserte. C’est le siège de
nombreuses flottes des sociétés de location de bateaux, car il
n’y a que vingt milles d’ici à la grande série d’îles adriatiques.
Pour prendre un bon repas, vous pouvez visiter plusieurs
excellents restaurants. Si vous voulez fuir la foule il n’est pas
nécessaire d’aller bien loin. Vous pouvez vous baigner à l’abri
des vents sur l’île de Fraπkera, et passer une nuit tranquille à
l’ancre dans la baie de Soline.
Veruda et Soline, ainsi qu’encore deux plus petites baies
abritées, Paltana et Valmiæeja, sont les endroits nautiques
les plus au sud de l’Istrie. D’ici à cap Kamenjak, la pointe
la plus méridionale du continent istrien, il n’y a que trois
ou quatre milles. Mais encore plus au sud de Kamenjak,
on rencontrera encore une merveille - le phare de Porer. Il
prévient éventuellement de la présence de rochers et de fonds
marins dangereux, qui s’étendent sur un bon mille nautique
au large de la côte. Passer au pied de cette tour, grande de
35 mètres, signifie entrer dans la région des îles adriatiques.
La navigation à travers ces îles est ce à quoi la plupart des
plaisanciers rêvent pendant les longues journées d’hiver.
C’est pourquoi, à partir de Porer, on prend en général la
direction d’Unije, éloigné de quelques vingt milles nautiques,
ou la direction de l’île de Cres, plus proche. On va, par contre,
choisir une autre voie: naviguer le long de la côte est d’Istrie,
vers le nord jusqu’à Rijeka, le plus grand port croate.
Le long de la côte est d’IstrieTout près du cap de Kamenjak il y a deux belles criques,
PortiÊ et Debeljak, agréables pour la baignade et le mouillage
pendant la nuit, sauf si la bora souffle. Un peu plus au nord
d’elles il y a un vrai labyrinthe d’îles, îlots et rochers cachant
l’entrée dans la baie de Medulin, qui porte le nom de la petite
ville de sa côte nord-est. Dans cette baie, à Pomer, est située
une autre marina d’ACI. Elle est entourée de petites localités
pittoresques - Premantura, Liænjan, ©iπan - où vous pouvez faire
la connaissance des habitants locaux et boire un pichet de vin.
On sort de la baie Medulin vers le nord. On contourne le
cap de Marlera, passe en-dehors du port de pêche Kuja, et
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navigue vers le port Budava. Bientôt, le paysage change. Les
champs fertiles descendant jusqu’à la mer disparaissent. La
côte commence à être rocheuse, couverte de maquis et forêts
de conifère. On se trouve déjà ici dans les eaux de Kvarnerski
zaljev (Golfe du Kvarner). Très loin au nord on peut remarquer
le massif d’UËka. Dans ce golfe il faut se méfier de la bora qui
y souffle plus souvennt que le maestral estival. La première
grande crique devant la proue est le port de Budava, d’une
profondeur de presque un mille nautique. Aujourd’hui, à
cause des bassins de pisciculture, il sert plus aux bateaux
de pêche qu’aux plaisanciers. Quelques milles nautiques au
nord se trouve l’estuaire Vinjola avec ses trois bras, dont le
plus long, porte le nom Duga uvala (“Grand estuaire”). On
continue le chemin jusqu’au port de Krnica. C’est le siège de la
plus grande flotte de pêche de cette partie de l’Adriatique.
La plus grande baie de cette côte d’Istrie - Raπki, qui est,
sans raison apparente, négligée par les plaisanciers, va offrir
beaucoup à celui qui vient la visiter. Avant tout, elle vous
permet de fuir la foule estivale et de vous retrouver dans une
solitude agréable. À l’intérieur de ses six milles nautiques et
demi, tant elle est retirée vers le continent, on peut trouver
beaucoup d’endroits pour le mouillage, s’approcher de ses
plages solitaires, aux rivages rocheux et sauvages, ainsi que
des deux petites localités: Trget plus vieille, tout au fond de la
baie, et Tunarica plus contemporaine, dont les maisons sont
retirées dans une belle crique sur la côte nord-est de la baie.
On continue vers Crna punta (“Point Noir”), l’un des caps
les plus connus du Golfe de Kvarner, marqué par un phare
élégant qui sort de la mer et au-dessus duquel on peut voir
un dense bois d’un vert très foncé. La côte vers le nord est
grise et inhabitée, et si l’on ne s’arrête pas dans la belle crique
inhabitée de Prklog et dans celle habitée - St. Marina, on est
obligé de naviguer sept milles jusqu’à Rabac. Cette petite ville,
la première sur la route jusqu’à Preluk, attend toujours pour
être découverte par les plaisanciers. L’amarrage sur sa rive, le
mouillage dans sa baie et une marina en projet, c’est ce qui
est offert. On a encore dix milles jusqu’à MoπÊeniËka Draga à
partir de laquelle commence la suite des lieux de villégiature
célèbres de la côte est d’Istrie. On va passer devant le port
Plominska, grande baie dans laquelle est située une grande
centrale thermique, et Brestova, port de ferry, et entrer dans
les eaux du golfe de Rijeka.
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Les îles du chenal de Kvarner et celles au pied du Velebit
- Krk, Cres, Loπinj, Unije, Srakane, Ilovik, Rab, Pag et les
autres plus petites, ainsi que la côte continentale, ont
deux visages. Jusqu’à Preluk, où le continent s’oriente
brusquement au sud-est, à la manière d’un angle droit,
une végétation abondante prédomine. Mais dès que l’on
passe Rijeka, la côte devient plus aride et plus escarpée.
On y trouve des torrents, lesquels ont drainé des galets
brillants et ont formé une côte sauvage. Les parties nord
des îles de Cres, Krk, Rab et Pag sont dépouillées à cause
des rafales de la bora, tandis que leurs parties sud, où en
général se situent les petites villes et villages insulaires,
sont plus riches en végétation. Mais, vers l’île de Loπinj et
les petites îles de Susak et Ilovik ce vent arrive affaibli, en
laissant leurs côtes nord plus vertes…
Lors de la haute saison, par les chenaux que forment ces
îles, naviguent un grand nombre de voiliers et yachts qui se
dirigent vers le sud où en reviennent. Cette côte est pleine
de petites criques et de lieux de mouillage. Il suffit de dire:
Punta Kriæa, MaraËol, Artatore, Ilovik, Krivica, Δifnata pour
que l’on imagine une suite de bateaux ancrés. Il y a aussi
quelques marinas modernes; sur la côte continentale dans
IËiÊi et Opatija et sur la côte insulaire celles de Punat, Cres,
Mali Loπinj, Rab et Supetarska Draga. Le chenal de Velebit
est complètement différent. Presque toute dénudée, la
côte du Velebit qui se jette brusquement dans la mer,
n’est pas tout à fait favorable aux plaisanciers, mais il est
également possible d’y trouver beauté et tranquillité.
Opatija et RijekaOn retourne à la navigation. Le rivage blanc invite au repos
et la baignade, pendant que l’on entre dans le golfe vaste de
Rijeka. On passe devant plusieurs petites villes - MoπÊeniËka
Draga, Lovran, Ika, IËiÊi, Opatija et Volosko. Plages, petites
darses, marinas, hôtels et villas se succèdent, dont on choisira
pour y amarrer la marina d’ACI à IËiÊi, l’une des meilleures de
toute la chaîne. Vous y attendent de longues promenades
le long du lungomare d’Opatija, la vivacité de ces villes en
haute saison de navigation, ou bien le réveil de la nature au
printemps et l’apaisement agréable après l’été, en septembre
et octobre.
Le chemin pourrait facilement vous amener jusqu’à Rijeka, la
plus grande ville-port croate, surtout si l’on s’y rend début juin,
lorsqu’il y a lieu la Fiumanka, la plus grande régate de cette
région, ou en septembre pendant la Galiola. Cette régate a
pour le but d’atteindre le rocher de Galiola, qui s’est ancré au
milieu du chenal de Kvarner, et s’en retourner, souvent par
un temps assez défavorable. Rijeka est aussi connue pour les
meilleurs plaisanciers et pêcheurs sportifs de la région. C’est
ici que se trouvent leurs clubs et ports sportifs.
On sort rarement du golfe de Rijeka par la route qui longe
la côte continentale. Les routes nautiques principales vous
Kvarner
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dirigent le long de la côte sud de Krk et ensuite jusqu’aux
îles de Cres et Loπinj. À partir de Rijeka vers le sud il y
a plusieurs petites villes historiques importantes. Bakar,
situé dans sa baie très profonde et bien abritée, est le
vieux conservatoire et centre maritime. Sur ses côtés sud-
est est située Kraljevica avec son chantier naval. Les petites
villes voisines, Crikvenica, Selce et Novi Vinodolski, sont les
centres touristiques modernes, d’où un grand nombre de
petits bateaux et bateaux-glisseurs partent chaque jour pour
atteindre les criques et les plages sur la côte nord de l’île de
Krk. Senj, le plus grand port au pied du Velebit, est un endroit
au passé très riche. Jadis le centre des Uskok de Senj (guerriers
contre les Turcs au XVe s.), lesquels rappelle le vieux donjon
Nehaj, cette ville date de l’antiquité. Au XIXe siècle elle fut le
port des vieux voiliers. Bien que ces endroits n’aient pas de
marinas modernes, on peut trouver des anneaux d’amarrage
sur leurs rives. C’est la région où souffle la plus forte bora en
Adriatique, mais si l’on tient compte de la météo et si l’on
connaît ses indices, on peut bien profiter de la navigation
dans ces eaux. À partir de Senj jusqu’à la mer de Novigrad,
continue une côte rarement habitée et inhospitalière, avec
une petite ville, Karlobag. Ici, on va retourner dans une des
marinas d’Opatija et se diriger vers le sud. On va d’abord
naviguer autour de Krk, et puis autour de Cres et Loπinj.
KrkOn quitte la région d’Opatija et arrive, à la tramontane
matinale, jusqu’à Glavotok sur l’île de Krk. On laisse au
nord, derrière soi, la baie d’Omiπalj, partagée en terminaux
maritimes, amarrages et ses jolies maisons. S’y trouvent
aussi Njivice, localité touristique avec un petit port et de bons
restaurants, Malinska, qui est de plus en plus visitée par les
plaisanciers et où l’on a construit un petit port, et enfin Porat
et VantaËiÊ, autrefois de petits villages qui deviennent de plus
en plus de petites villes. À partir de Glavotok, où l’on se trouve
pour l’instant, commence pour la navigation, la plus agréable
partie de l’île de Krk. Ici se succèdent de petites criques,
bordées de forêts denses, où l’on peut mouiller en solitude
agréable, et aussi trouver quelques places d’amarrage. On
peut jeter l’ancre juste devant le cap Glavotok, au pied du
cloître et l’église de st. Marie, mais en général on navigue
jusqu’à Vela Jana, Mala Jana (Grande et Petite Jana), Torkul,
ou Sveta Fuska (st. Fuska) et on y cherche de la place pour le
bateau. De la baie suivante - Valbiska, partent sans cesse les
ferry-boats en direction de Merag sur l’île de Cres. Quelquefois
on jette l’ancre dans les criques de Lagdimir et Sveti Juraj
(Saint Georges) entre Valbiska et la ville Krk, et d’ici, on part
pour la localité la plus importante de l’île.
Krk, la vieille cité glagolitique, est un endroit imprégné
d’histoire. Alors si vous trouvez amarrage dans son port,
restez-y au moins une journée, visitez la ville, ses églises et
remparts. Bien que Krk soit la plus grande ville sur l’île, la ville
de Punat est plus importante pour les plaisanciers, éloignée
de trois milles nautiques. Sur la côte est de sa crique peu
profonde et bien abritée, Puntarska draga, se trouve l’une des
plus vieilles mais aussi l’une des meilleures marinas croates,
avec un grand choix de services et son propre chantier naval.
Et dans Puntarska draga il y a aussi un endroit qu’il faut visiter.
Sur l’îlot de Koπljun a été construit au XIIe siècle le monastère
bénédictin. Il faut ressentir cette ambiance de paix et de
contemplation, visiter la riche bibliothèque monastique. Bien
sûr, dans la crique on peut aussi jeter l’ancre.
Les plus belles plages de Krk se trouvent en plein sud de l’île,
au pied de Stara Baπka et sur le chemin vers Senjska vrata
(la “Porte de Senj”), connue depuis la nuit des temps pour
les rafales violentes de la bora. Les plages de galets blancs,
encastrées dans la côte, qui est de nouveau dénudée, sans
arbres, auxquelles on ne peut accéder qu’en bateau, sont
très pittoresques et invitent à la baignade. Quand on passe
Senjska vrata, on entre dans Baπka draga, grande baie de la
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ville Baπka; où se trouve la plus grande plage de l’île. À côté
de la plage, il y a des bâtiments et hôtels modernes. La vieille
partie de la ville s’est repliée autour de la digue qui protège
le port de la ville. Ensuite, vers le nord et le long de la partie
nord de l’île, la côte inabordable continue, agressée par la
bora. Vela Luka et Mala Luka (“Grand et Petit Port”) sont
les seules petites criques qui offriront l’abri jusqu’à Vrbnik,
situé au milieu de la côte nord-est de l’île de Krk. Autrefois y
demeuraient les ducs Frankopani, qui, avec les ducs Zrinski,
ont été les plus puissants grands feudataires croates. Si vous
entrez dans le petit port de Vrbnik et amarrez votre bateau
derrière la grande digue, qui vous protègera de la bora, vous
verrez cette petite ville juste au-dessus de vous. Elle vous
invitera à profiter de son ambiance, son excellent vin très
connu, vrbniËka ælahtina, et plusieurs très bons restaurants
et konoba (tavernes), dont les terrasses vous feront découvrir
la belle vue sur Vinodolski kanal (le chenal de Vinodol). Dans
ce chenal, sur la côte de l’île de Krk, se trouve encore une
localité, un peu plus grande, ©ilo, qui il y a quelques années
a été le port principal pour les ferrys sur l’île. Un peu plus
loin de ©ilo, se situe la baie de Soline, qui, comme Punat, est
complètement abritée et, par consequènt tres importante
pour les plaisanciers. C’est le seul lieu de mouillage sûr du
côté nord de l’île, et c’est pourquoi il y a toujours beaucoup
de bateaux et yachts, soit ancrés, soit amarrés. Pour arriver
de Soline à l’extrême sud-ouest de l’île, il faut passer par Tihi
kanal (le Chenal “Paisible”) et naviguer au-dessous du pont de
Krk, dont la construction relie Krk au continent.
Cres et Loπinj En arrivant au cap de ©ilo, on a fini le tour de Krk et on pourrait
retourner dans le port de départ au pied d’UËka. Mais on a
devant soi les baies et ports de Cres et Loπinj, et on va, en
traversant le golfe de Rijeka, arriver à Jablanac, le point le plus
au nord de l’île de Cres. En passant Porozina, on continue le
long de la côte inhabitée, jusqu’à la baie de Cres et les villes
de Cres et Valun. Pendant la navigation, on se rappelle le
temps où Cres et Loπinj ont été reliées par un isthme bas, à
côté de la petite ville d’Osor. Plus tard, on a creusé un chenal
utilisé aujourd’hui par les propriétaires de petits yachts
et embarcations, lorsqu’ils veulent raccourcir leur chemin.
On n’est pas pressé; au contraire, on n’a que commencé la
découverte de cette île en arrivant jusqu’à la petite ville de
Cres. Grâce à sa baie parfaitement abritée, ses amarrages sur
la rive et sa vaste marina d’ACI, qui offre un grand nombre de
services, Cres est un endroit très animé.
Le plaisancier y remarquera l’une des plus belles darses
en Adriatique, errera dans ses kala (petites rues étroites),
ornées de maints bâtiments de l’architecture populaire de
la Renaissance, visitera la cathédrale, le musée et la porte
de la ville, ou il s’acheminera vers l’un des villages situés sur
des collines insulaires, comme Lozant, où il profitera de la
belle vue, en savourant des côtelettes d’agneau de Cres. Et le
lendemain, s’il fait beau, il retournera dans la baie de Valun,
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car c’est l’une des raisons de sa venue. Ses côtes est et sud
toutes entières forment une suite de plages magnifiques.
Jetez y votre ancre et plongez dans la mer bleue, avant
de visiter la localité de Valun. On n’y trouve que quelques
amarrages pour les yachts, et seulement s’il n’y a pas de
nevera (coups de vent violents venant de l’ouest et du sud-
ouest) à l’horizon. Ce petit endroit a réussi à garder son
intimité. L’église paroissiale avec le tableau de Valun, l’un
des monuments glagolitiques les plus importants, l’auberge
dans le vieux moulin, la belle darse et la promenade jusqu’à
Lubenice, village situé au sommet d’un rocher à 378 mètres
de haut au-dessus du niveau de la mer, vous tentent d’y
rester aussi le plus longtemps possible.
On continue autour du cap Pernat, vers Mali Loπinj, éloignée
d’une trentaine de milles nautiques. Il y a aussi beaucoup
de choses à voir. Au départ on va longer la côte abrupte,
encore une fois, depuis la mer, observer Lubenice, passer
devant quelques petites criques et arriver à MartinπÊica,
localité située au fond d’une large baie, qui a vue sur le petit
îlot inhabité, ZeËa. Il faut s’arrêter aussi dans la baie Ustrine,
au pied de la petite localité qui porte le même nom et qui
est située très haut sur la pente d’une colline. À partir d’ici
jusqu’à Osor, on fait trois milles de navigation devant une
suite de cirques, et dans chacune il y a une plage de galets.
Osor s’étend sur les deux îles; elle s’allonge sur les pentes de
Cres et sur l’isthme bas au pied d’OsorπËica de la côte de Loπinj.
En haute saison, tout le long de la côte on est accompagné de
petites embarcations qui attendent l’ouverture de la passe
pour entrer dans le chenal de Loπinj (Loπinjski kanal). Cette
fois-ci, on ne va pas les rejoindre. On va jeter notre ancre
dans un des criques de cette partie nord de Loπinj, lesquels se
succèdent jusqu’au le cap de Loπinj le plus au nord. À partir
d’ici, on naviguera jusqu’à Mali Loπinj longeant la côte très
peu découpée, à l’exception de la crique Liski favorable au
mouillage. On va continuer jusqu’au cap Kuril et faire un
détour vers le port de Mali Loπinj. Mais avant d’y entrer, on
s’arrêtera dans la crique Artatura. Cette grande crique avec
quelques bras, forme un abri parfait pour lutter contre la
tramontane et les nevera (coups de vent violents de l’ouest
et du sud-ouest), et n’est située qu’à quatre milles de la rive
de Mali Loπinj.
En comparaison avec des autres agglomérations insulaires,
Mali Loπinj est une assez grande ville. Vous pouvez le
remarquer en entrant dans son port, d’une longueur de trois
milles nautiques. Des demeures bourgeoises des deux côtés
du port, une vaste rive, une grande place au fond de la rive…
Au XVIIIe et XIXe siècle, Mali Loπinj fut l’un des centres les plus
importants de l’Adriatique. Avec l’apparition de paquebots,
elle s’est transformée en ville touristique. Elle offre aux
plaisanciers la variété des villes adriatiques et un grand
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nombre d’anneaux d’amarrages sur la rive et dans la marina
située sur la côte nord-est et au fond du port. Beaucoup
de plaisanciers restent dans cette charmante ville pendant
plusieurs jours, en se dirigeant chaque jour vers l’une des
criques sur la côte sud de l’île, ou bien vers les îlots d’Unije,
Srakan, Susak, Ilovik, Velike Orjule et Male Orjule (Grandes et
Petites Orjule). On va se diriger aussi vers ces îlots, mais pour
l’instant on continue à longer les criques jusqu’à l’extrême
sud de l’île.
Le grand port »ikat, que l’on rencontrera sur le chemin en
direction du sud, est en même temps la plus grande station
balnéaire de la ville et le lieu de mouillage parfait. Ensuite se
succèdent des criques, comme Veli æal (“Grands galets”) ou
Sunfarnija, réservées uniquement pour ceux qui y viennent
en bateau. Il en est de même pour les criques de Krivica et
Balvanida qui sont, à côté de l’estuaire Plijeske, les dernières
sur la côte ouest de l’île. Krivica (“Courbure”) est l’une de
nos criques les plus photographiées. Nombreuses sont les
affiches où l’on peut voir, pris d’en haut, la double courbure
de cette crique, encastrée dans la côté en forme de S et ornée
des bateaux amarrés sous des pins.
On va se reposer un peu de notre escapade à Cres et Loπinj et
mettre le cap vers les îlots voisins. On va d’abord visiter Unije,
une île vraiment particulière. Sa partie nord, où se trouvent
quelques grandes criques parfaites pour le mouillage, est
en pierre et couverte par un maquis très dense et par la
forêt, tandis que sa partie sud est basse, couverte de marne.
Sa terre est particulièrement fertile et autrefois elle a été
complètement cultivée. Le seul endroit habité, qui compte
quelques trois cents maisons, se trouve tout près de ce vieux
champ. Pour le visiter il faut amarrer au bord du môle, utilisé
aussi pour le trafic maritime local, ou bien jeter l’ancre dans la
baie qui est ouverte aux vents du nord-ouest. La plage s’étend
tout le long de la côte. Pour que votre visite ait du goût, vous
pouvez visiter les auberges locales, où l’on vous offrira des
plats des légumes et viandes du terroir, préparés à la manière
d’autrefois. Si le vent commence à souffler au nord-ouest, ou
si vous avez simplement envie de jeter votre ancre en dehors
d’un endroit habité, vous allez vous diriger vers les criques
de MaraËol, Podkujni ou VogniπÊa. La plupart des bateaux
restent à MaraËol. Cette crique profondément retirée dans
les terres et bien à l’abri des vents est toujours choisie par
tous ceux qui préfèrent rester à bord pour passer la journée à
profiter de la baignade et de la vue sur les autres bateaux, loin
de la foule estivale. Si à MaraËol il n’y a plus de place, il vous
reste la possibilité d’aller vers deux autres criques, Podkujni et
VogniπÊa, qui ne sont pas aussi larges ni aussi abritées.
À cinq milles nautiques d’Unije est située l’île de Susak. En
navigant vers elle, on passe devant Vele Srakane et Male
Srakane (Grands et Petits Srakane). Au pied de Susak, on ne
va peut-être jeter l’ancre que dans la crique Bok, entourée
par les plages de sable, comme le sont toutes les plages de
cette petite île, où n’habitent que deux cents habitants. Et
peut-être va-t-on amarrer dans le seul petit port de l’île, dans
la crique de DragoËa. Si on le fait en août, lorsque un grand
nombre d’émigrants, qui sont partis il y a longtemps pour
les Etats-Unis, reviennent visiter leur petite île, on va profiter
d’une ambiance bien spécifique. Les émigrants viennent
aussi pour y célébrer un mariage traditionnel où ils portent
les costumes autochtones.
Les îlots les plus au sud de l’archipel de Loπinj, Ilovik et Sveti
Petar, sont très pittoresques, et Ilovik est le lieu de mouillage
le plus populaire de cette région. La passe entre Ilovik et Sveti
Petar fut le lieu de mouillage important encore à l’époque des
vieux Vénitiens. Dans la passe il y a assez de place, mais en
haute saison il y a souvent beaucoup de monde. Qu’importe,
surtout si vous êtes à votre ancre au pied de Sveti Petar, vous
pouvez profiter du réveil matinal. Le bateau de la boulangerie
locale passera vers huit heures à côté de vous et vous offrira
des croissants savoureux et toutes sortes de petits pains. Et si
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dans l’après-midi vous voulez sortir prendre un bon repas, de
nombreux restaurants et konoba (restaurants-tavernes) vous
attendent avec du poisson frais.
D’Ilovik on prend de nouveau la direction d’Osor. On longe
d’abord les îles inhabitées de Vele Orjule et Male Orjule, où,
en été, un grand nombre de bateaux jette l’ancre, et puis on
navigue devant quelques criques, après lesquelles on arrive
dans le port de Rovenska. C’est le port sud de Veli Loπinj, la plus
vieille et la plus belle petite ville de cette île. Il faut profiter de
l’occasion pour entrer dans son petit port et amarrer au pied
de l’église baroque sur la rive. Lorsque vous en sortez vers le
nord, vous allez d’abord passer devant la crique Baldarke, puis
devant le port Sveti Martin (st.Martin), et puis vous allez voir
la passe Privlaka. Si elle est ouverte, elle vous permet d’entrer
dans le port de Mali Loπinj. Puis, il n’y a plus d’abris adéquats,
et on s’en va directement vers Nerezine, port vaste et abrité.
Il est agréable de faire le tour de la petite ville à pied, et ceux
qui aiment l’escalade, ils peuvent s’acheminer vers le sommet
d’OsorπËica, d’où l’on peut voir l’archipel tout entier où l’on
est en train de naviguer. Il ne nous reste que deux milles pour
s’approcher d’Osor du côté sud et on se trouve de nouveau à
l’île de Cres.
À la différence de la côte de l’île de Loπinj, celle de l’île de
Cres, le long du chenal de Loπinj est plus “apprivoisée”,
couverte d’une végétation dense, et ses criques sont
moins larges, vers l’intérieur plus basses. Les plus belles
sont celles de Sonte et Jazi. À partir d’ici, trois milles vers
le sud-est, et ce jusqu’à la baie de Kaldonta, se succèdent
de merveilleuses petites criques, avec quelques plages
de galets. La baie Kaldonta est un lieu de mouillage bien
protégé. À l’intérieur de son petit bras, devant la côte sud
de la baie, se trouvent des bassins à pisciculture. La crique
voisine, MartinπËica, est la plus grande dans la série des
criques qui continuent jusqu’à l’extrême sud de l’île de
Cres, le cap Suha (la “Sèche”). Ici se trouve aussi la baie de
JadriπËica, qui s’est retirée plus d’un mille dans la côte et
c’est pourquoi on l’appelle le port. Vers le bout de la baie,
il y a un petit village de pêcheurs, Pogana, qui compte une
cinquantaine de maisons. À partir du bout de la baie de
JadriπËica jusqu’à l’unique endroit habité de ce côté de l’île,
le village Punta Kriæa, il y a un kilomètre et demi de la route.
L’activité principale de ses habitants a été l’élevage de
moutons, et vous ressentirez tout de suite une différence
entre ce village et celui de Pogana. Sur la côte sud de Cres
il y a encore deux criques, Baldarin et Meli, mais on prend
la direction du port Pod Sv. Kriæ (“Au Pied du st.Croix”), lieu
de mouillage connu. Ce port, où l’on rencontre les criques
de Kolorat, Majiπka, Ul, VrË et encore quelques-unes plus
petites, nous offre l’ambiance qui régnait en Adriatique
il y a quelques décennies. Les criques ont préservé leur
apparence naturelle, il n’y a que quelques petits quais, il
n’y a pas de bouées, de concessionnaires, ni de plaisanciers
en vogue. S’y retire, en général, celui qui veut fuir la foule
et profiter de la nature intacte.
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Pour la plupart des plaisanciers, les lieux de mouillage préférés
sont dans les deux criques au pied du cap Kolorat. La première
porte le nom du cap et tout près d’elle se trouve la crique
de Majiπka. Ce côté de Cres, entièrement couvert de chênes
verts, forme un terrain de chasse plein de gibier, surtout des
cerfs et chevreuils qui quelquefois descendent jusqu’à la mer.
Le port nord du village Punta Kriæa est situé dans la crique Ul,
qui est le plus profondément encastrée dans les terres de ce
côté de Cres. Dans le village, il y a une auberge où vous pouvez
sortir le soir. Si dans la crique d’Ul il n’y a pas de place, on peut
jeter l’ancre dans la crique voisine, VrË.
Du port Sveti Kriæ (st.Croix), on met le cap vers l’île de Rab,
parce que la côte est de Cres est grise, presque sans criques
et très peu habitée. Cependant, celui qui décide d’y naviguer
découvrira la beauté de TovernaπÊica, de l’île basse Trstenik,
de Veliki Δutin et Mali Δutin, de la crique abritée de KruπÊica,
de l’île de Plavnik qui s’est ancrée entre les îles Krk et Cres, le
charme de Merag, deuxième port de ferry de Cres, et enfin la
magnifique image de Beli, village au sommet d’un rocher qui
s’est penché au-dessous de la mer, en haut de la petite plage
de galets et du port. Le village de Beli, comme le village de
Lubenice à l’ouest, et tel un soldat en faction, surveille la côte
est de Cres, que l’on quitte doucement.
RabL’île de Rab est, surtout si on arrive à éviter l’importante
foule estivale, le lieu idéal pour y arriver en bateau et rester
plusieurs jours dans ses eaux. La ville de Rab, avec ses
quatre clochers, qui donnent à ses contours une particularité
inoubliable, peut, par son héritage de la Renaissance, être
comparée aux villes de Hvar et KorËula.
Si l’on y vient par le nord, on arrive d’abord dans les baies
de Kamporska draga et Supetarska draga. Les eaux de ces
baies ne sont pas profondes; il y a même des marais, et elles
finissent par des champs partiellement cultivés. Tandis que
la côte sud-ouest de la presqu’île est toute en pierre, celle du
nord-est est complètement différente, couverte de marne
d’une couleur rougeâtre où les vagues ont créé des formes
diverses. Dans la baie de Supetarska draga, il y a une grande
marina, bien abritée. Comme toute la partie nord de l’île, la
baie de Lopar (Loparski zaljev), n’évoque pas tout à fait le
paysage adriatique ordinaire. Du côté nord de Rab il y a une
belle vue sur PrviÊ, Goli et Grgur, trois îles inhabitées. Pour
les amoureux des plages de sable, cette partie de Rab est le
paradis, et c’est justement comme ça que s’appelle la plus
grande plage au pied de l’hôtel San Marino - Raj (“Paradis”),
qui se trouve dans la crique Crnika. Il y a aussi une marina,
bien abritée par une grande digue en pierres tassées.
Ensuite la côte, sur laquelle souffle la bora, se poursuit,
presque dénudée et sans criques. La seule crique est Mag. Ce
paysage étrange continue jusqu’au port de ferrys - Miπnjak,
et commence à changer lorsqu’on entre dans le chenal de
Barbat (Barbatski kanal) où se trouvent de nombreux petits
débarcadères. La côte sud-ouest de l’île de Rab est, presque
jusqu’à la ville de Rab, protégée par le môle naturel que crée
l’île longue et inhabitée de Dolin.
On a pour le but le port de Rab. La pointe de sa presqu’île
est réservée pour les paquebots, tandis que le reste est
en général occupé par les barques à excursions et voiliers
touristiques. La plupart des plaisanciers amarrent dans
la marina sur le côté nord-est du port. Le plus agréable
est de passer la nuit en ville, ancré de l’autre côté de la
presqu’île, dans la longue et vaste baie de st. Euphémie, et
de dormir tout près de l’endroit où se termine le quatuor
des clochers, près de la crique Palit, où se trouvent de
nombreux petits quais. Sur le côté nord de cette crique se
trouve le monastère franciscain du XIIIe siècle, d’où la baie
tient son nom.
À partir de la baie de st. Euphémie jusqu’au point le plus
à l’ouest, Kalifront, se succèdent sept grandes criques et
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quelques petites, qui sont toutes très attractives pour les
plaisanciers. Cette grande presqu’île, encore une dans la suite
des presqu’îles de l’île de Rab, est entièrement recouverte
d’une forêt dense, qui vous entourera pendant votre repos
dans les criques mentionnées ci-dessus. Celles qui sont plus
près de Fumija, sont occupées par des hôtels, mais sur votre
chemin vers Kalifront, il y a de moins en moins de bâtiment.
Presque toutes les criques finissent par des plages de sable
ou de galets. Le meilleur abri, dans cette suite de criques, est
situé dans la première crique de st.Mara.
PagQuitter un après-midi d’été la crique de st.Mara pour se rendre
jusqu’à l’île de Pag, c’est-à-dire jusqu’à sa pointe extrême au
nord-ouest, le cap de Lun, signifie naviguer durant six milles
nautiques par maestral (brise de mer). Bien que l’île de Pag
soit, en grande partie, située en dehors de la route nautique
principale - cela concerne surtout sa côte nord et sud-est - on
peut voir de plus en plus de plaisanciers la longer. En tout
cas, on va passer devant les îlots de Veli Laganj, Mali Laganj
et Dolfin,, qui sont sur notre route vers Novalja. On peut
également continuer encore plus vers le sud et approcher de
l’île par ©imuni, ce promontoire qui s’étale sur dix kilomètres
de long, où l’on trouvera sûrement quelques petites criques
qui méritent notre attention. Quelques-unes d’elles sont:
Tovarnele, Jakiπnica ou PotoËnica.
Il y a une ambiance complètement différente à Novalja,
lieu de villégiature de la jeunesse en vague, désireuse de
distractions nocturnes. Même si la vie nocturne se passe
le plus sur la plage de ZrÊe, de l’autre côté de l’île, on peut
ressentir aussi à Novalja une atmosphère effrénée. Il faut
alors en tenir compte si vous avez jeté l’ancre dans la vaste
baie, exposée aux vents de l’est et aux nevera, ou si vous
avez réussi à amarrer au bord de la rive. Vous trouverez plus
de sérénité, si vous choisissez de vous éloigner de huit milles
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nautiques de la marina de ©imuni. En y allant, vous passerez
à côte des îlots dépourvus de végétation et inhabités de
©karda et Maun. La marina de ©imuni n’a pas changé la
forme de sa crique bien encastrée dans la côte insulaire. Les
architectes ont respecté la configuration du terrain et ont
construit les rives de la marina en obéissant à l’aspect du
bras naturel préservé.
De ©imuni vous pouvez vous rendre en voiture vers l’autre
côté de l’île et visiter la ville de Pag. Vous devez ressentir
les bienfaits de cette petite ville hautement urbanisée,
connue pour sa dentelle traditionnelle, son fromage de
mouton et son sel de mer. On s’y rendra un peu plus tard,
en contournant le côté sud-est de l’île. En continuant vers
le sud-est, l’île de Pag commence à être de plus en plus
basse, surtout lorsqu’on passe la baie de Koπljun et arrive
à Povljana. Ici on est de nouveau dans la zone où soufflent
une violente bora et un jugo très fort dans le chenal entre
les îles de Pag et Vir. Il faut y faire attention! On peut
trouver refuge dans les criques Stara Povljana et Dinjiπka,
en face des baies de Nin et de LjubaËki sur la côte nord
de Ravni kotari. L’île de Pag est reliée au continent par le
pont de Pag, au-dessous duquel on entre dans le chenal du
Velebit. S’il y a de la bora, il est très dangereux d’y naviguer,
surtout en hiver et au début de printemps.
C’est pourquoi la ville de Pag s’est développée bien à l’intérieur
de la baie bien abritée. Après avoir amarré au bord de la rive,
on peut tranquillement se promener à travers les ruelles
de cette ville, qui garde une histoire très riche, et qui a su
préserver son apparence à taille humaine. Pag est aussi une
ville radieuse, pleine de vie, où règnent les courbes fines
de sa dentelle, où l’on ressent l’odeur du fromage et de la
viande d’agneau à peine cuite qui se répand des konoba
(sorte de taverne). Le matin suivant, c’est obligatoire, vous
continuez votre navigation encore plus vers l’intérieur de la
baie en longeant les petites plages solitaires. Jetez y votre
ancre, ou bien choisissez l’une des plages au pied des villages:
Metajna, ZuboviÊi ou Caska. Lorsqu’on sort de la baie de Pag,
on retourne jusqu’au cap de Lun, où l’on a commencé notre
tour de Pag. Il faut de nouveau naviguer le long de la côte
nord pierreuse, où l’on rencontrera encore le port de ferry de
Æigljen et la localité touristique de Stara Novalja.
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La Dalmatie
Lorsqu’en navigant vers le sud on arrive jusqu’aux îles de
Premuda, Silba et Olib, on est entré dans l’archipel de Zadar,
qui comprend aussi beaucoup d’autres îles. Lui appartient
aussi la partie sud de l’île de Pag, que l’on vient de quitter. On
rencontre de nouveau la côte basse fertile et quelques-unes
des agglomérations les plus anciennes en Adriatique. Ici se
trouvent les villes de Nin, Zadar, Biograd, pleines de traces
historiques. Devant elles il y a une suite d’îles: Dugi Otok, Iæ,
Ugljan, Paπman, Vrgada … Si l’on est intéressé par de petites
villes insulaires ou si nous cherchons l’isolement, si l’on a
envie d’ancrer dans les baies telles que celles de Pantera ou
TelaπÊica, dont la dernière forme le parc naturel régional, on
trouvera tout cela dans cet archipel. En plus, on peut y trouver
aussi beaucoup de marinas modernes.
Silba et OlibEn général, on entre dans l’archipel de Zadar en partant
d’Ilovik. On prend la direction de Silba, et puis on continue
vers Premuda, ©karda, Ist et Molat. Silba est un vieux “port
des capitaines” sur l’île qui porte le même nom. En général,
on y amarre dans le port Mul, port à l’est de l’île de Silba, bien
protégé des vents du nord par une grande digue. On peut
aussi amarrer de l’autre côté de l’île, dans le port ÆaliÊ qui
est le débarcadère principal de l’île, mais à cause du trafic
des paquebots et de l’ouverture de ce port vers les vents du
nord-ouest, le port de Mul est un meilleur choix. La petite ville
de Silba se trouve sur l’isthme bas au milieu de l’île. Les vieux
capitaines y construisaient leurs maisons, dont les grands
jardins sont toujours pleins de plantes importées des quatre
coins du monde. Ils y ont construit aussi six églises votives.
On peut ancrer au pied de Silba, mais aussi dans la crique
Pernastika, située au nord de l’île, et dans le port de Sveti Ante
(st.Ante) au sud. Ce port s’étend sur deux criques, Sveti Ante
à l’ouest et Porat au sud. Sur la côte de la première se trouve
une petite chapelle dont elle tire son nom, et sur la côte de la
deuxième, il y a une belle plage de sable.
À l’est de Silba se trouve Olib, île basse, évitée par les
plaisanciers sans raison apparente. Peut-être parce qu’elle
était, au contraire de Silba, “l’île des agriculteurs” et à cause
de cela moins connue. L’activité principale des vieux habitants
d’Olib a été l’abattage des arbres et le transport du bois de
chauffage à Venise et Zadar. Comme c’était une vie très dure,
beaucoup d’habitants ont émigré aux Etats-Unis. Aujourd’hui
leurs descendants reviennent pour y passer les vacances
d’été. Ils profitent, juste comme nous, de ses plages de sable,
qui sont différentes de celles de galets des îles voisines.
Premuda et ©kardaDe Silba on prend, en général, la direction de Premuda, île
en pleine mer avec l’un des plus beaux lieux de mouillage,
Kirjal. Le port de Kirjal est une passe entre l’île de Premuda et
une suite de récif-barrières créant une lagune bien protégée,
d’une profondeur maximale de cinq mètres, dans laquelle la
couleur bleue de la mer fait des irisations magnifiques. En
L’archipel de Zadar
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plus, ce lieu de mouillage est vraiment bien à l’abri, à cause
des récifs qui l’entourent. La localité de Premuda se trouve
un peu au-dessus de la mer, au sommet de l’île. À deux milles
nautiques de là, à une profondeur de quelques soixante
mètres, se trouve l’épave de Szent Istvan, un des bateaux
naufragés le plus connu. En longeant la côte sud de l’île, on
passe devant les criques de Premuda, Zaporat et ©iroka, et
navigue vers l’île de ©karda. Lorsqu’on arrive à l’extrême sud
de l’île de Premuda, le cap de Lopat, on laisse derrière soi
Grebeni, trois hauts rochers nus, autour desquels on peut
toujours rencontrer quelques barques de pêcheurs.
Sur la côte nord-est de l’île de ©karda dépeuplée, à côté de
la crique Trate, il y a une vingtaine de maisons que leurs
habitants ont abandonnées il y a quelques années, pour n’y
revenir qu’en été. Il en est de même dans la crique Griparica,
où une vieille maison avec sa petite tour y est rénovée. Cette
crique est favorable au mouillage quand souffle le maestral
et on peut y trouver cinq à six bateaux ancrés.
Ist et MolatAu sud-est de ©karda se trouvent deux îles importantes
pour les plaisanciers, Ist et Molat. On entre d’abord dans la
crique ©iroka (la “Large”) sur l’île d’Ist, laquelle sert de port
au village situé sur l’isthme entre deux criques aux visages
différents. La crique ouverte vers le nord-ouest, KosiraËa, avec
les darses, quais et petites maisons a gardé l’ambiance d’un
port de pêche, tandis que ©iroka, ouverte vers le sud-est, est
en été envahie par les bateaux et yachts de plaisance. Sa côte
est surchargée de grandes maisons où l’on peut louer un
gîte ou une chambre. Il y a assez de places d’amarrage, du
côté intérieur et extérieur, et aussi aux bouées d’amarrage.
La crique est bien protégée du vent, sauf du jugo. Dans la
journée, vous vous baignerez tranquillement, et vers le soir
vous vous acheminerez vers l’île afin de la visiter. Ne vous
arrêtez pas toute de suite dans le premier restaurant. Derrière
le village commence un sentier qui au bout de vingt minutes
vous emmènera jusqu’au sommet Straæa (“Sentinelle”) d’une
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hauteur de 175 mètres, où se trouve l’église Gospe od sniga
(Notre Dame de neige). Vous y aurez une vue magnifique sur
la passe Zapuntel, par laquelle, en été, passent de nombreux
bateaux. Les îles voisines de ©karda, Premuda, Silba, Olib et
Molat seront comme dans votre paume.
Si vous n’arrivez pas à vous décider entre rester sur l’île d’Ist
ou partir vers Molat, île voisine, vous allez peut-être finir
par jeter votre ancre entre ces deux îles, dans la passe de
Zapuntel. Dans cette passe, où en été naviguent de nombreux
plaisanciers, il y a deux lieux de mouillage ordinaires. Le
premier est dans la partie nord de la passe, dans la crique de
l’île d’Ist, Mljake, et l’autre se trouve en face dans la crique
Porat de l’île de Molat. Mljake est une belle crique inhabitée,
qui vous protègera de tous les vents sauf de la bora. Si vous
avez envie de changer un peu d’ambiance, entrez dans Porat,
la crique qui appartient à Zapuntel, village qui est situé à un
kilomètre et demi à l’intérieur de l’île. Il y a quelques maisons,
le petit port avec un môle, quelques pendilles d’amarrage
et, ce qui est le plus important, deux auberges. Vous pouvez
donc quitter votre bateau et faire une petite excursion dans
la civilisation.
À partir de Zapuntel, il faut naviguer presque quatre milles
nautiques le long de la côte de l’île de Molat, pour contourner
le cap de Bonaster et entrer dans la baie de Brgulje qui
s’encastre sur deux kilomètres dans la côte. Sur son côté
nord-est la petite ville insulaire la plus importante est Molat.
Il faut cinq minutes à pied pour arriver du débarcadère et des
postes d’amarrage au bord de la rive. Sur le côté nord de la
baie, il y a deux lieux de mouillage. Le premier, plus petit et
pas très connu, est dans la crique Pod grabe, et le deuxième
est celui qui est protégé par l’îlot Brguljice et qui est beaucoup
plus connu. On peut, en général, ancrer à l’intérieur de toute
la baie et il est très agréable d’aller jusqu’au fond de la baie,
qui s’appelle Luka (“Port”), et d’être parmi un nombre plus
restreint de bateaux. À première vue, la baie de Brgulje ne
vous offre pas un grand choix d’activités, mais il s’avère que
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c’est justement ce que recherchent ceux qui y jettent leur
ancre. Il y a plusieurs criques du côté nord de l’île de Molat, et
la plus grande est Jazi.
L’île de Molat ferme le côté nord de la passe SedmovraÊe, qui
nous conduit vers les îlots peu habités - Zverinac, Tun, Sestrunj
et Rivanj, tout près de l’île d’Ugljan qui se trouve en face de
Zadar. Mais on y ira un peu plus tard. Ces îles très intéressantes
sont peu connues même par les plaisanciers qui ont une
grande expérience. Il n’y a pas de services nautiques, marinas
ou rives aménagées, excepté à Zverinac et Sestrunj, mais c’est
exactement ce qui fait leur charme. Les petits villages sur les
îles de Zverinac, Sestrunj et Rivanj (Tun est inhabitée), ont
gardé l’ambiance d’autrefois. Dans leurs darses, vous trouverez
les pêcheurs qui viennent de sortir le filet, et en été, sur les
terrasses, vous verrez les figues sécher au soleil. Mais, de l’île de
Molat on prend déjà le lage en direction de l’île de Dugi otok.
Dugi otokLes côtes de Dugi otok (“Île longue”) sont aussi très diverses.
Celle tournée vers la pleine mer est à peine escarpée, sauf la
belle crique de Sakarun, avec une plage de sable où la mer
a une magnifique couleur turquoise. Au bord de cette côte
peu découpée, où on peut trouver quelques plages de galets,
naviguent en général les pêcheurs et de temps en temps un
bateau de plaisance solitaire. Si vous avez choisi cette route,
vous allez arriver jusqu’au pied de la cime de Mrzlovica, après
laquelle se succèdent les fameuses falaises de Dugi otok qui se
précipitent dans la mer d’une hauteur de plus de 150 mètres.
Toutes les agglomérations de cette île sont situées sur le côté
nord d’une longueur de 45 milles nautiques. L’île commence
et finit par de grandes baies. Au nord-ouest se trouve la baie
de SoliπÊica, et au sud-est TelaπÊica, parc naturel à l’entrée des
Kornati. On entre d’abord à SoliπÊica, dans sa partie appelée
la baie de Pantera qui figure parmi les lieux de mouillage
les plus grands de l’Adriatique. Il y a souvent une centaine
de bateaux de plaisance, soit ancrés, soit liés aux bouées
installées ici ces dernières années. Mais n’ayez pas peur; la
baie est vaste et il n’y aura pas foule. Vous profiterez de la
vue sur le plus haut phare adriatique, Veli rat (“Grand Cap”),
qui se trouve sur le côté extérieur de la baie. Au pied du phare
il y a des plages de galets où les plaisanciers viennent se
baigner. Au bout de la baie sont situées deux localités, Veli rat
et VeruniÊ, derrière lesquelles s’étend la crique Δuna, qui est
complètement fermée. Les deux localités disposent de très
bonnes auberges; il est rare que quelqu’un s’en aille d’ici sans
avoir dégusté l’excellent poisson. Dans Veli rat est construite
une petite marina. Au nord de la baie de SoliπÊica est située
encore une petite localité, Soline.
La navigation le long de la côte nord de l’île commence par
le chenal de Zverinac, où entre les îles de Dugi otok et de
Zverinac il n’y a plus d’un demi mille. La première localité sur
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cette côte est Boæava. Abritée derrière le cap forestier de
Muljkovac, elle est cachée dans une petite crique. Si vous
amarrez derrière la digue, vous pouvez de votre cockpit
profiter d’une belle vue sur la charmante petite localité. À
partir de Boæava vers le sud, parmi les nombreuses petites
criques, nous allons retrouver la crique de Dumboka, qui
sert de petit port à la localité de Dragove, située plus à
l’intérieur. Le petit port de Bokaπin appartient aussi à
Dragove, après lequel nous arrivons à LuËine. C’est une
crique un peu plus vaste qui est en plus protégée par
l’îlot d’Utra. LuËine est aussi un port pour les ferrys, et
reste assez vaste et sûre pour y ancrer un grand nombre
de bateaux. Si l’on y débarque, on peut, à travers un
isthme bas, arriver à pied dans la localité de Bribinj, où les
plaisanciers, d’habitude, arrivent en bateau. C’est l’un des
lieux de mouillage les plus beaux sur l’île de Dugi otok, qui
est beaucoup moins vaste que Pantera ou TelaπÊica, mais
Insérée entre les îles d’Iæ et de Dugi otok, Rava est une île
qui mérite notre visite. Tout y est calme. Vous pouvez, donc,
tranquillement amarrer dans Mala Rava (Petite Rava), ancrer
dans Paladinica ou bien accoster au quai de la crique de
Marinica qui est le port de Vela Rava (Grande Rave), et faire
à pied le tour de la ville. Visitez ses petits villages, montez au
sommet de Vela Rava, le village qui se restaure au jour le jour,
et dont les anciens habitants dispersés aujourd’hui de Zadar
jusqu’aux Etats-Unis, retournent pour s’y installer.
De l’île de Rava on retourne vers l’île de Dugi otok, directement
dans la crique Luka, protégé par l’îlot Luπki. Il est agréable d’y
jeter l’ancre, et si votre tirant d’eau n’est pas trop profond, vous
pourrez accoster sur la rive. La localité suivante que l’on visite
est ÆmaniËÊa, au pied du village Æman, qui est situé cinq cents
mètres plus haut et qui a gardé son ancienne apparence.
Pour arriver dans la crique et la localité de Zaglav, on passera
entre l’île de Dugi otok et Krknata, petit îlot qui s’est allongé
très romantique, surtout si l’on ancre au pied du cap de
Koromaπnjak. Ici, il faut bien attacher la proue à la bouée et
ensuite se reculer au quai municipal pour attacher la poupe
avec des amarres de chaque côté, et aller se baigner ou lire
sur le cockpit. On peut également s’approcher de la côte
avec le bateau pneumatique, faire un tour, prendre un café
devant l’auberge sur la rive, ou aller faire les courses dans
le magasin où se trouve aussi la poste locale. La localité de
Savar, située plus au sud, est aussi un endroit pittoresque.
Si l’on y jette l’ancre, on sera protégé par le cap forestier de
Pelegrin, où se trouve une petite église avec son cimetière.
À partir de Savar, jusqu’à la crique de Luka (“Port”), la
côte est principalement inhabitée. Il n’y a pas non plus, à
l’exception de la petite crique d’OvËa, un lieu favorable au
mouillage, et on va pour l’instant s’éloigner de l’île de Dugi
otok pour se diriger vers Rava.
parallèlement. Krknata est un petit paradis, pleine d’oliviers,
avec une dizaine de maisons. Zaglav est protégée par une
digue de trois cents mètres de long qui s’étend de la côte
jusqu’au rocher Pohlib. C’est une belle crique avec trois bras
et une nouvelle rive, construite récemment du côté nord, qui
est très animée. Les ferrys y accostent et on trouve là l’unique
station d’essence maritime insulaire.
Sali, la plus grande localité sur l’île de Dugi otok, est encore
plus animée. Elle était jadis le centre de pêche de cette région,
et aujourd’hui elle se tourne plutôt aux plaisanciers et au
tourisme. C’est pourquoi l’année dernière, une nouvelle rive
du côté sud du port fut construite et maintenant il y a de la
place pour quelques soixante-dix bateaux. Sali est un endroit
pittoresque. Trois petites darses dans le fond du port sont
pleines de barques locales. Souvent, lorsqu’ils reviennent de
la pêche, on peut y acheter du poisson frais.
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Pour arriver par Mala Proversa (Petite Proversa), une passe
étroite qui sépare l’île de Dugi otok et l’île de Katina, jusqu’à
TelaπÊica, l’autre grande baie de l’île, il faut encore longer l’îlot
Lavdara, au nord de Dugi otok. Le parc régional de TelaπÊica
est un lieu de mouillage vaste et bien abrité, au sud de l’île
de Dugi otok, juste à côté du Parc national des Kornati. Elle
comprend plusieurs criques favorables au mouillage. La plus
connue, parmi elles, est la crique Mir (la “Paix”), qui se trouve
à côté du lac qui porte le même nom. Il ne faut pas manquer
de quitter le bateau pour faire promenade à pied jusqu’au
lac et aux falaises du côté sud de l’île. De ce côté de TelaπÊica,
il y a beaucoup de bouées et, par conséquent, pas mal de
monde. Les dernières années de nombreuses bouées ont
été installées dans les autres criques, dont la plupart dans la
partie le plus au fond de la baie, qui est la mieux abritée. Étant
donné le nombre de criques, vous en trouverez toujours une à
TelaπÊica, qui, dans toutes les conditions météorologiques et
par n’importe quel vent, vous offrira refuge.
IæDe TelaπÊica, on ne va pas tout de suite continuer vers les
Kornati, mais on va, si notre tirant d’eau ne dépasse pas la
profondeur de 2 mètres, retourner vers Iæ, île qui se trouve
entre les îles de Dugi otok et d’Ugljan. Les agglomérations
d’Iæ se trouvent aussi sur la côte nord, qui est plus découpée,
à l’exception de la crique Soline et les îlots devant elle. La
localité la plus importante de l’île et le plus grand centre
nautique est Veli Iæ (Grand Iæ). Il s’est développé autour
du port, dans lequel se trouve aussi une marina avec une
cinquantaine d’amarrages. Si, par hasard, vous ne trouvez
pas de place dans le port, vous pouvez amarrer dans la crique
voisine, Drage. Veli Iæ, appelé Zamoraπnje selo par les gens
de la région, fut habité même à l’époque des Libourniens
(Liburni). Iæ est l’île des oliviers, des pêcheurs et des “gens de
mer”, et passe toujours pour être un endroit insulaire calme,
même si le tourisme y a déjà pris ses racines. Passer ici deux
ou trois journées, sortir pour aller se baigner dans les criques
voisines ou au pied de l’îlot de Rutnjak, semble une excellente
idée. Les autres localités de l’île d’Iæ sont aussi pittoresques,
surtout Mali Iæ (Petit Iæ), mais on y accoste difficilement, sauf
si l’on est sur un petit bateau. Il faut, donc, y aller à pied. Si l’on
veut jeter l’ancre à côté d’Iæ, il serait préférable de le faire dans
la partie sud du côté nord-est, dans la crique Vodenjak, qui est
protégée par les îles Temeπnjak et ©koljiÊ.
Ugljan et PaπmanÀ partir de l’île d’Iæ, on emprunt un itinéraire qui n’est pas
ordinaire pour les plaisanciers. On part vers l’île d’Ugljan,
qui, avec l’île de Paπman, protège la côte basse de Zadar
et Biograd des vents du sud. On prend d’abord la direction
de Mala Lamjana (Petite Lamjana) et Vela Lamjana (Grande
Lamjana), deux criques de la côte sud d’Ugljan, qui, avec la
crique SabuËÊica et les îlots Koπara et ©kolj, rendent la côte sud
d’Ugljan très découpée. Si l’on veut s’y arrêter, il vaut mieux
de le faire dans les criques Mala Lamjana ou SabuπÊica. Dans
Vela Lamjana se trouvent chantier naval, port de pêche et
bassin de pisciculture, qui ont occupé toute la crique. À même
pas un mille du sud de SabuπÊica est situé la passe Ædrilac,
où les îles d’Ugljan et Paπman ne sont pas éloignées de plus
d’une cinquantaine de mètres. Une atmosphère très animée
règne toujours dans la passe. Il faut y faire très attention,
surtout lever vos yeux vers le pont qui passe au-dessus, où
est bien marqué 16,5. C’est, en fait, sa hauteur. Alors, si vous
y passez avec un voilier dont le grand mât dépasse cette
hauteur, vous serez obligés de prendre un chemin plus long
pour arriver dans le chenal de Zadar. Lorsqu’on laisse la
passe derrière soi, les côtes d’Ugljan et Paπman s’éloignent
brusquement et s’approchent de nouveau, en créant un lac
maritime, très favorable au mouillage. Pourtant, on ne s’y
arrête pas, mais on continue vers Kukljice, port de pêche
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qui attire par son charme typique de l’île d’Ugljan. Dans ce
grand port abrité on trouvera toujours quelques places
d’amarrage libres. Comme les habitants s’occupent de plus
en plus du tourisme, dans les konoba (sorte de taverne) il y
a toujours du bon poisson.
On continue la navigation par visiter la petite ville de Kali.
Sa flotte de pêcheurs est tellement grande qu’elle ne trouve
pas assez de place dans ses deux ports, Kali et Batalaæa,
même pas au bord de la rive de Lamjana. Si, par hasard, vous
réussissez à obtenir l’autorisation des pêcheurs de vous
attacher à un de leurs bateaux ou au môle, vous serez dans
l’épicentre adriatique de la pêche; les filets sont étendus
à travers la digue, l’équipage est toujours occupé par son
bateau, même s’il est amarré. Et si vous y passez par pleine
lune en juillet, il y aura autour de vous une fête de pêche, qui
n’est pas simplement une fête estivale dithyrambique, mais
aussi une réunion importante des pêcheurs croates. Les
pêcheurs de Kali ne pêchent pas seulement en Adriatique,
mais aussi à l’étranger, par exemple dans le Pacifique.
Leur projet est de faire élargir leurs ports, pour y avoir
assez de place pour tous leurs bateaux, mais aussi pour les
plaisanciers, qui viendraient attirés par le poisson frais, mais
aussi par l’ambiance de pêche.
Ce que les habitants de Kali ont en projet, ceux de Preko
l’ont déjà réalisé. Leur petit port est en train de s’élargir.
Deux îlots à côté de Preko, cette belle localité insulaire, lui
donnent encore plus de charme. Oπljak, le plus grand et
Galovac, le plus petit, sont comme deux soldats en faction
qui gardent Preko du côté est et ouest. Les deux dernières
années, le but fréquemment recherché des plaisanciers est
SutomiπËica. Dans cette crique, où, il y a encore peu de
temps, on ne pouvait que jeter l’ancre ou s’amarrer au petit
quai, une nouvelle marina a été construite récemment. Ses
propriétaires ont ébauché le projet, fondé sur la tradition des
oliviers d’Ugljan. En plus, si l’on veut visiter Zadar en bateau,
et éviter la foule, on peut très bien amarrer ici et prendre le
bateau-glisseur de la marina pour traverser rapidement le
chenal de Zadar. Du côté nord de Zadar on va encore naviguer
le long de deux localités de l’île d’Ugljan, Veli Lukoran et
Ugljan, et puis par la passe Veli Ædrilac arriver jusqu’à sa côte
sud-ouest. Elle est beaucoup moins habitée. Ses deux criques,
qu’il faut connaître, Pavleπina et Prtljug sont ouvertes vers le
sud. On continue le long de cette côte vers Paπman.
L’île de Paπman est plus calme que celle d’Ugljan et ses
localités, au bord de la mer, sont plus petites, mais c’est
justement là son charme. On navigue le long de sa côte sud et
si l’on souhaite être à côté d’un rivage quasi désertique, il faut
s’arrêter dans une petite crique abritée et jeter notre ancre
pour y passer la nuit. Il y en a plusieurs du même genre. On
n’entre plus dans Kablin, à cause des bassins de pisciculture,
et on continue jusqu’à Kobiljak et la crique de Sveti Ante (st.
Ante), dans lesquelles il y a souvent beaucoup de bateaux. Il y
en a encore plus dans les trois criques qui suivent - Soline, le
meilleur lieu de mouillage, ÆinËena et Lanin. Il y a quelques
années, ces trois criques étaient désertiques, à l’exception de
quelques maisons de plaisance. Aujourd’hui, cela a changé;
il y a de nombreuses maisons, konoba (sorte de tavernes) et
épiceries qui tombent à pic si l’on a envie de faire un tour à
pied. De Lanin, à côté du petit archipel formé des îlots: Koπara,
Maslinjak et Æiæanj, et puis Gangaro et Kotula, on continue
vers le côté nord de l’île et le chenal de Paπman. La mer du
côté nord de Paπman est peu profonde, et dans le chenal il y a
une trentaine d’îlots et quelques écueils. Il faut, donc, y passer
avec beaucoup d’attention, ce qui rend la navigation plus
intéressante. Le trafic y est important, de nombreuses barques
démarrent pour aller trouver un endroit de baignade, des
bateaux sortent des marinas de Biograd ou de Sukoπan… On
prend la direction de Tkon, distant de deux milles nautiques de
l’extrême sud de l’île de Paπman. On peut facilement y trouver
un point d’amarrage sur la digue du port, sortir se promener
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et visiter deux couvents pas trop éloignés. Le premier est celui
des bénédictins du XIIe siècle avec une église gothique au
sommet de la colline »okovac, et le second, éloigné de trois
kilomètres, est celui des franciscains, qui se trouve au bord
de la mer dans le village Kraj. D’ici, on peut déjà très bien voir
les maisons de Paπman, localité la plus importante de l’île.
Si l’on souhaite entrer dans son port, il faut faire attention
et passer au nord de la petite série d’îlots formée de Veliki
Duæac, Mali Duæac et Muntar. C’est le seul moyen d’être sûr
d’avoir assez de profondeur au-dessous de la quille. À partir
de la localité de Paπman jusqu’à celle de Ædrelac il y a toute
une série de petites localités: Barotul, Mrljane, Neviane,
Dobropoljana, Banj et Ædrelac. Dans chacune d’elles vous
pourrez trouver un point d’amarrage et profiter du calme
et de l’intimité offerte par ce genre d’endroit.
ZadarDe Ædrelac à Zadar il y a exactement six milles nautiques. Au
cours de cette navigation, on pourrait mettre le cap vers le
nord, aller visiter les petites villes de PetrËani, Zaton, Privlaka,
contourner l’île de Vir, pour arriver dans les baies de LjubaËki
et de Nin, atteindre les parties sud du chenal du Velebit et
retourner dans le royaume de la bora. On pourrait aussi, en
accostant dans les petits ports de Raæanac et de Vinjerac, à
travers la passe de Novigrad, entrer dans la mer de Novograd
et de Karin, bassins maritimes fermés, ancrer devant la localité
de Posedarje pour acheter de l’excellent jambon cru, spécialité
de la région, et puis entrer dans le petit port de Novigrad
rendre visite aux pêcheurs connus… On laissera tout cela pour
une autre croisière. Cette fois-ci on entrera dans la marina
de Tankerkomerc au cœur de la ville antique de Zadar. On
pourrait également amarrer dans la marina de Borik, du côté
ouest de la ville, près du petit port de plaisance du club de voile
le plus connu de la région, Uskok. Ces deux marinas sont, à
côté des autres ports, le centre de la vie nautique de la région.
Ces dernières années, Zadar est devenue un grand centre
nautique. Dans ses eaux ont lieu de nombreuses régates,
des yachts célèbres y accostent, et là se trouvent les sièges
de nombreuses compagnies de location, ainsi que trois
chantiers navals construisant des yachts et voiliers. Vous
pouvez y rester plusieurs jours sans vous ennuyer. Cette
ville est pleine d’histoire; elle avait été détruite et conquise
au fil des siècles, en gardant de chaque époque au moins
un témoignage: ruines du forum romain de Jadera, église
de st. Donat, cathédrale romane… Zadar, c’est Kalelarga (sa
rue principale), Foπa (le fossé), ses betula (bistrots) et cafés,
les conversations incessantes sur le basket et sur la mer,
car c’est la raison de vivre de ses habitants.
À partir d’ici, on se dirige vers la marina Dalmacija, la plus
grande sur la côte est de l’Adriatique, à mi chemin exactement
entre Bibinje et Sukoπani. Fondée sur la partie basse de la
côte, autrefois délaissée, elle est aujourd’hui la base nautique
à partir de laquelle on arrive jusqu’aux plus belles îles de
l’Adriatique centrale. Il n’y a que neuf milles vers le sud, de
cette marina à Biograd, la vieille ville royale croate.
Biograd est aussi un centre nautique important. Dans
ses deux marinas Kornati et ©angulin, il y a presque mille
bateaux amarrés. Il est agréable, à Biograd, de se perdre
dans ses kala (ruelles étroites), s’asseoir dans ses konoba
(sorte de tavernes) et se promener sur la rive. Vous pouvez
toujours y rencontrer quelqu’un que vous connaissez
et avec qui vous commencerez à discuter sur Vis, Hvar,
Kornati, ou bien sur l’automne à Biograd (lorsqu’ ont lieu
de nombreuses régates et la foire nautique).
Vers le sud de Biograd, la zone étroite de la côte entre le lac
de Vrana (Vransko jezero) et la mer, les îles de Vrgada et
Murvenjak et deux îlots, Arta Velika et Arta Mala (Grande et
Petite Arta) appartiennent aussi à la région de Zadar. Bien
qu’en général de Biograd on prenne la direction de Paπman
et Vrgada, il est aussi agréable de longer la côte basse jusqu’à
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Pakoπtane, ou bien entrer dans les criques Vela luka ou Mala
luka (Grand et Petit port). Où que vous vous arrêtiez, le parc
naturel du lac de Vrana (le plus grand lac naturel en Croatie),
se trouve à proximité. Il s’étend parallèlement à la côte
maritime. C’est aussi une réserve naturelle ornithologique.
Ensuite, on continue vers Vrgada, petite île avec la charmante
localité Luka, sa crique et son lieu de mouillage dans la passe
entre les îlots d’Artina et Vrgada, où l’on jette l’ancre pour
prendre le dernier bain dans les eaux de Zadar. Et puis on
commence à longer la côte et des îles qui appartiennent à la
région de ©ibenik.
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La côte de ©ibenik et ses îles sont différentes de celles de la
région de Zadar, que l’on vient de quitter. C’est toujours la côte
basse, mais beaucoup plus découpée, riche en ports et baies
encastrés dans les terres. Il y a aussi un nombre important
de marinas modernes. Les îles, les plus proches, sont reliées
au continent. Y sont situées de grandes agglomérations
insulaires, tandis que sur les îles les plus éloignées de la
côte, on ne trouve que quelques maisons avec des habitants
saisonniers ou de petits ports de pêcheurs et des villages
campagnards. La région de ©ibenik comprend également
l’archipel des Kornati. Même s’il n’y avait rien d’autre à voir
dans la région de ©ibenik, ces îles charmantes y attireraient,
à elles seules, de nombreux plaisanciers.
MurterMurter, la première île que nous rencontrons, est appelée
aussi la capitale des Kornati. La plupart des maisons et
terrains des Kornati appartiennent aux habitants de
Murter, qui y demeurent en été pour y pêcher et s’occuper
de la récolte des oliviers en automne. De petites barques,
appelées gajete, leur servant à déménager, sont pour eux
la chose la plus importante au monde. Vous trouverez
rarement autant de gajete, aussi charmantes et bien
entretenues. Elles sont amarrées dans des dizaines de
petites darses, spécialement aménagées pour elles.
Jadis, on naviguait vers les Kornati à voile ou à rames,
et cette tradition perdure. Vous pouvez faire de la voile
La région de ©ibenik
La Dalmatie
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non seulement entre les îles des Kornati, mais aussi dans
l’archipel situé devant l’île de Murter. Entre les îlots: Radelja,
Æminjak, Veliki Vinko et Mali Vinko (Grand et Petit Vinko),
on avance avec précaution, à cause des bas-fonds qui y sont
très nombreux. Mais cette zone dangereuse passée, on se
trouve amarré dans Hramina, grande marina de Murter
bien protégée, où l’on peut se reposer en se régalant dans
un des nombreux restaurants. On pourrait aussi choisir une
autre place d’amarrage sûre, dans le port de Betina, localité
voisine, connue pour son vieux chantier naval. À Betina,
ainsi qu’à Murter, on a gardé la tradition de la construction
des bateaux en bois. À partir d’ici, on met le cap, à travers la
baie bien protégée, vers Tisno, la localité où l’île de Murter
est reliée par un pont au continent. On pourrait partir d’ici
vers Pirovac, ou encore plus au nord entrer dans la baie de
Pirovac, mais pour l’instant on continue le tour de l’île. Pour
le faire, on doit passer au-dessous du pont de Tisno, relevé
deux fois par jour. De Tisno, où l’on peut amarrer à la rive, il
n’y a qu’un mille jusqu’à Jezera, port bien abrité où se trouve
la troisième marina de l’île. Et lorsque on sort de Jezera et,
après un mille et demi de navigation on passe au pied du
cap de Rat, on pourrait continuer le long de la côte sud de
Murter, où se trouvent les criques de Sveti Nikola (st. Nikola),
Kosirina, VuËigrae et Stanica, ou bien continuer encore un
peu plus loin. On choisit la route naturelle, celle qui mène
dans l’archipel des Kornati.
KornatiFaire le tour des îles des Kornati est le rêve de tout
plaisancier. Contempler les paysages sublimes que
découvrent les chenaux de Kornat ou de Æut, louvoyer entre
les îles de Raπip et Piπkera, ou Gustac et Lavsa, se glisser
dans une crique à peine suffisante pour un petit voilier et
quelques barques locales, aller à la rencontre des habitants
de ces petites maisons juchée au-dessus d’une petite darse
où flotte seule une barque de pêche, se réveiller à l’aube
pour monter au sommet de Toreta et y laisser le regard
vagabonder tantôt sur le chenal de Kornat, tantôt sur Tarc,
se joindre peut-être à l’un des rares pêcheurs pour la levée
des filets... - sur les îles de Kornati, l’homme vit depuis
toujours en symbiose avec la mer et la nature.
Les îles de Kornati sont complètement différentes de
toutes les autres îles adriatiques. Ici on n’arrive pas dans
de petites villes côtières qui, même d’apparence négligée,
possèdent un caractère urbain et vivent en été à un rythme
effréné. On pénètre, au contraire, dans un espace où l’on
tend à s’isoler dans de petites criques bien protégées ou
dans un logis dans les champs, en laissant tout le reste à la
bonne volonté du soleil, aux moutons qui bondissent sur
les rochers en bord de mer, aux ânes réfugiés à l’ombre et
à soi-même qui arrive en bateau.
On pourrait sans cesse naviguer à travers les Kornati. On peut
longer les passes de Mala Proversa et Velika Proversa, et puis
s’amarrer à Katina, ou bien continuer la route et, en laissant à
sa droite le grand phare de Vela Sestrica, entrer dans le chenal
de Kornat. On y trouvera de nombreux endroits où l’on peut
mouiller ou amarrer au pied des maisons insulaires: la crique
©pinate, le petit port de pêcheurs de LuËica, l’îlot de Levrnaka
avec l’une des plages les plus belles de l’Adriatique dans sa
crique de Lojena… Il ne faut pas manquer de s’arrêter au pied
de l’église de Gospe od Tarca (Notre dame de Tarac), où tous
les habitants des Kornati, début juillet, préparent la fête, et
monter ensuite à Tureta, forteresse d’où, au VIe siècle déjà, on
surveillait la navigation maritime de cette région. Tout près
d’ici se trouve la crique de Striænja, avec ses pêcheurs devant
leurs maisons, ou l’on peut jeter notre ancre à côté de l’île de
Striænjak. On continue vers Vrulje, la capitale de cet archipel,
qui grouille de vie en plein été. Ensuite on se dirige vers la
crique de Gujka, au-dessus de laquelle on peut voir du bétail
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brouter librement de l’herbe rare et sèche sur les terrains
séparés par suhozidi (sorte de clôture en pierre pure) qui
s’étalent d’une côte insulaire à l’autre, en partageant les
terres verticalement.
On est aussi attiré par la série des îles extérieures de l’archipel.
Passer par Kornati sans découvrir leur côté sud, où les falaises
de Mane et Raπipa se précipitent dans la mer, veut dire se
priver d’épreuve de la rencontre de la puissance de la mer et
la persistance de la pierre. Lorsque paisiblement on décide de
continuer la navigation, on peut amarrer dans la marina de
Piπkera, unique dans ce Parc national, où bien entrer dans la
baie de l’île de Lavsa, qui compte une dizaine de maisons et
qui représente le typique endroit idyllique de Kornati avec les
darses, petits quais et bateaux à voile ancrés devant eux.
Un peu plus loin, en faisant attention aux bas-fonds et
aux kalahatine, sorte de rochers dangereux, où se sont
déjà heurtés plusieurs bateaux, on arrive dans Ravni æakan,
ancienne criée où jadis les pêcheurs débarquaient le poisson
de quelques maisons et deux à trois criques. En quittant Æut
et l’archipel de Kornati, rares sont ceux qui ne pensent pas:
“Quand reviendrai-je?”
Les îles de Æirje, Kakan, Kaprije et TijatÀ l’est des Kornati jusqu’à la côte devant ©ibenik il y a huit
grandes îles et une quarantaine de petites. On y trouve de
grandes agglomérations, à l’exception de celles situées sur
les îles plus près de la côte, comme PrviÊ, Zlarin et Krapanj.
Il en est de même sur l’île de Æirje, l’île la plus éloignée du
continent dans cette partie de l’archipel de ©ibenik. Lorsque
on arrive des Kornati, on navigue le plus souvent le long de
son côté sud, en passant à côté de la baie Tratinska (lieu de
mouillage assez profond) et en profitant de la belle vue sur
le phare de Blitvenica, situé à trois milles vers la pleine mer,
on se dirige vers Stupica Vela et Stupica Mala (Grande et
Petite Stupice), les baies de son extrême sud. On jette l’ancre
le plus souvent dans la baie de Velika Stupica, plus sûre, pour
pêché, et aujourd’hui les plaisanciers amarrent au môle.
Si l’on retourne vers Kornat, on a encore à visiter la crique
d’Opat (“Abbé“) au pied de la colline pierreuse dont le
sommet rappelle un bonnet d’abbé, qui est connue pour ses
auberges, ainsi que la crique de Smokvica Vela.
Vous vous trompez si vous pensez que l’on a tout vu. Il reste
encore le côté nord de l’île de Kornat, avec ses criques de
Statival, LupeπÊina et Stinava, puis on arrive rapidement
jusqu’à l’île voisine de Æut, où, entre outre, on peut mouiller
dans sa marina, située à l’intérieur du port du village Æut. On
est sorti du Parc national, mais on peut toujours ressentir
l’atmosphère des Kornati. La marina, elle aussi donne
l’impression d’y être depuis toujours. Il y a sur l’île de Æut
encore de belles localités: Bizikovica, à l’ouest de Æut, une
vraie petite lagune de Sabuni et Pristaniπte qui se trouve dans
le deuxième port insulaire, HiljaËa. Il est différent de naviguer
le long de la côte sud de Æut, presque désertique, à l’exception
s’y reposer et se baigner. Du côté nord de l’île il y a trois
localités: la première dans la crique de Koromaπna, où l’on
peut ancrer, la deuxième dans la crique de Mikavica du
côté nord-est de l’île, et la troisième à Muna, port principal
de l’île où accoste le bateau local qui relie l’île de Æirje
à ©ibenik. Celui qui y amarre peut faire une promenade
jusqu’à Æirje, village un peu dépeuplé, qui, retiré dans une
petite vallée encaissée, vit au rythme d’autrefois.
On n’est pas loin de Kakan et Kaprije, deux îles qui sont
proches l’une de l’autre d’un demi mille nautique. Le chenal
de Kakan (Kakanski kanal) a plus l’aire d’une mer fermée
parce qu’il est protégé par les îles de Veliki Borovnjak et
Mali Borovnjak (Grand et Petit Borovnjak), c’est pourquoi
il y a toujours beaucoup de yachts ancrés. Si vous préférez
vous installer près d’une localité, vous n’avez qu’à continuer
encore deux milles vers le port de Kaprije, profondément
encastré dans l’île. Kaprije est une petite localité, où arrive
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régulièrement le bateau de ©ibenik apportant des touristes et
la vivacité de l’été. L’île voisine, Zmajan, tout à fait inhabitée,
n’a pas d’agréables lieux de mouillage, à l’exception des
criques Bok et ZakloπÊica du côté nord et Smetnja Vela du
côté sud de l’île. Au contraire, sur son île voisine, petite île
d’Obonjan, il y a en été une atmosphère très vive à cause
du camping qui s’y trouve. L’île suivante, si l’on va vers le
continent, est Tijat, également inhabitée, mais dont la baie
de TijaπÊica est un grand lieu de mouillage. C’est aussi un lieu
d’excursion préféré de toutes les localités voisines.
Les îles de PrviÊ, Zlarin et KrapanjLes trois îles le plus près du continent, PrviÊ, Zlarin et Krapanj,
sont plus habitées et intéressantes. Sur l’île de PrviÊ, éloignée
d’un mille du continent, il y a deux localités pittoresques,
©epurine et PrviÊ Luka. ©epurine est une belle localité aux
maisons de pierre qui donnent l’impression de sortir de la mer.
Même si, avec ses deux ports, elle occupe tout l’isthme étroit de
l’île, il est très difficile d’y trouver de la place d’amarrage pour
un bateau un peu plus grand. On trouve de la place au sud de
la localité, mais le bateau local de ©ibenik y arrive plusieurs
fois par jour. Il est beaucoup plus facile de trouver de la place
à PrviÊ Luka, où l’on amarre les yachts à moteur ou à voile
derrière la digue qui protège la crique du vent de jugo.
L’île de Zlarin, qui n’est éloignée du continent que d’un mille, a
préservé l’ambiance d’autrefois. Elle était à l’époque du règne
de l’Autriche-Hongrie un port très important où accostait les
plus grands navires militaires. Il y est construit pour eux un
grand môle de cent quarante mètres de long où il y a toujours
de la place pour le bateau régulier de ©ibenik, pour les barques
d’excursion, ainsi que pour de nombreux plaisanciers qui y
viennent. Du côté nord-est il y a plusieurs petites criques à
partir desquelles vers le sud-est se succèdent six îlots, dont
Krapanj est le plus près du continent et la seule habitée. Aussi
petite qu’elle soit (sa superficie ne fait même pas un demi
kilomètre carré), elle est très célèbre, ceci grâce à ses plongeurs
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qui sont connus pour leur adresse à ramasser, façonner
et fabriquer les éponges et coraux. C’était autrefois la seule
activité des habitants de Krapanj, que rappelle aujourd’hui le
petit musée dans le couvent de Sveti Kriæ (st.Croix).
Tribunj et VodiceÀ Krapanj finit la croisière des îles de l’archipel de ©ibenik. On
retourne maintenant par le chenal de ©ibenik (©ibenski kanal)
vers les localités du continent. Après huit milles nautiques on
arrive à Tribunj, encore une petite localité pittoresque, dont
la vieille partie se trouve sur une petite île reliée au continent
par un pont. Depuis qu’une marina moderne y est construite,
Tribunj est devenu un grand centre nautique. Cette marina
est excellemment aménagée et de grands événements y sont
organisés, comme les régates et la foire nautique en automne.
Il y a encore plus d’animation dans la localité voisine de Vodice.
Ici se trouve une grande marina d’ACI, et il y a aussi assez
de places d’amarrage dans le port. Bien que Vodice soit un
centre touristique, elle a aussi un caractère nautique affirmé
grâce à sa marina où sont aussi amarrés de nombreux
bateaux destinés à la location.
©ibenikOn peut de plus en plus ressentir ce caractère nautique à
©ibenik, cette ville antique située sur la côte d’une baie abritée.
Lorsqu’on navigue par le chenal de st. Ante (Kanal Svetog Ante),
d’une longueur de plus d’un mille, la forteresse du même nom
et de nombreuses autres vieilles fortifications militaires dans
ce chenal et au-dessus de ©ibenik, rappellent que cette ville
a été, depuis toujours, d’une grande importance stratégique.
Aujourd’hui, les plaisanciers ont remplacé les navires militaires.
L’un des lieux d’amarrages les plus beaux est la rive même
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de la ville, au pied de la cathédrale de Sv. Jakov (St Jacques),
chef-d’œuvre de la Renaissance, construite par les Maîtres
Juraj Dalmatinac et Nikola Firentinac. Il y a quelques années
la marina Mandalina a été aménagée près du chantier naval
de remontage. ©ibenik est la ville de la chanson, de la gaieté,
du Festival international des enfants, mais aussi la ville de
la bonne nourriture, des produits de la mer et des champs
alentours. Alors, si vous venez, profitez de tout cela.
©ibenik est la seule ville de la côte croate qui vous offre la
possibilité d’entrer avec votre bateau profondément dans les
terres, jusqu’à Skradin, une petite ville située au bord du cours
inférieur du fleuve Krka. Le long de la baie de ©ibenik (©ibenski
zaljev), d’une longueur de trois milles, et qui n’est que la
bouche inondée du fleuve Krka, il y a de nombreux bassins de
conchyliculture. Au bout de cette baie se trouve la petite ville
Zaton. Un pont élégant, sous lequel on passe pour entrer dans
le détroit de Prokljan, puis un mille et demi bordé des falaises
des deux côtés, et on entre dans le lac de Prokljan (Prokljansko
jezero). Pour arriver dans la marina de Skradin, il faut encore
naviguer deux milles sur le fleuve Krka et passer sous le pont de
l’autoroute qui relie Zagreb au sud de la Dalmatie, après quoi
on est plongé dans une ambiance réellement fluviale, navigant
dans les eaux claires entre les roseaux et les joncs.
Skradin est une vieille ville qui date de l’époque des Libourniens
(Liburni). C’était déjà un port très important au XIIIe siècle. On y
amarre dans la marina ou jette l’ancre en face de la rive, et puis
débarque pour déguster un risotto de Skradin. Le lendemain,
on peut aller visiter les chutes de Krka (Slapovi Krke) et le
monastère franciscain sur l’îlot de Visovac à l’aide du service
local de bateaux d’excursions. En effet, il n’est pas permis de
continuer à l’intérieur du Parc national avec son propre bateau.
Primoπten et RogoznicaAprès être entré profondément dans le continent, on en sort
par le chenal de st. Ante, et continue le long de la côte vers
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le sud jusqu’à Primoπten. On repasse au large de l’île de
Zlarin et des îlots sud. Ensuite on laisse au nord la baie de
Grebaπtica et l’îlot de Tmara, et approche de Primoπten,
petite ville située sur deux presqu’îles. Celle du nord, est
couverte par une forêt dense de pins, dans laquelle sont
situés les hôtels. Sur la presqu’île sud se trouvent l’église
et vieille ville. Primoπten dispose de deux débarcadères. Un
se trouve au pied de la presqu’île, où sont aménagées la
rive de la ville et la longue digue. En été il est encombré des
yachts. Sur l’autre débarcadère, dans la crique Porat, sont
amarrés les bateaux d’excursions et barques de pêcheurs.
Mais Primoπten est connue des plaisanciers pour la marina
Kremnik du port Peleπ, un mille plus au sud. Cette grande
marina bien équipée occupe tout le nord du port. Au-
dessus de Primoπten, dans une dentelle de pierre, pousse
la vigne dont on produit le fameux vin BabiÊ. Lorsque vous
y passez, ne ratez pas l’occasion de le déguster.
D’ici à Rogoznica, port dont les deux bras se sont
bien encastrés dans le continent, il y a moins de trois
milles. Rogoznica est depuis toujours un lieu important
de mouillage et un port connu par les plaisanciers
qui naviguent dans les eaux croates. Ceci bien avant
l’aménagement de nombreuses marinas. La forêt dense
de pins sur l’îlot de Kopar, les vieilles maisons en pierre sur
sa rive, les barques de pêcheurs, donnent à la vieille ville
de Rogoznica les couleurs d’une petite ville de pêcheurs. La
marina Frapa a été construite il y a dix ans à Soline, du côté
ouest de la crique de Rogoznica, au pied du lac Zmajevo
oko (“l’œil du dragon”). Elle est l’une des marinas les mieux
équipées, qui rend le séjour des plaisanciers très agréable,
et la maintenance du bateau plus facile. En sortant de
Rogoznica on passe au large de l’îlot de Smokvica (la
“Petite Figue”) et des criques de Movar et StivanËica. Puis
on arrive au cap de PloËa, plus connu sous le nom Punta
Planka. C’est là que commence la région dalmate de Split.
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Nombreux sont ceux qui considèrent la côte et les îles,
qui entourent Split, comme étant la plus belle région de
l’Adriatique. Que l’on soit d’accord ou pas, et bien que le
reste de l’Adriatique soit magnifique - les îles de ©olta,
BraË, Hvar, Vis et un grand nombre des îles plus petites,
ainsi que la côte du cap PloËa jusqu’à l’embouchure du
fleuve Neretva, séduisent le plaisancier par leurs attraits
architecturaux et la beauté des paysages.
La navigation le long de cette partie de la côte est
particulièrement agréable en été. Il y a plusieurs marinas
de qualité, ainsi qu’un grand nombre de ports spacieux,
dont la plupart se trouvent à Split et dans ses environs.
Les îles ne sont pas très éloignées du continent. Les plus
proches, Drvenik, ©olta et BraË, sont situées à moins de
cinq milles de la côte. Entre Split et l’île de Hvar il y a vingt
kilomètres, et jusqu’à l’île de Vis, trente. Les chenaux
parallèles à la côte sont favorables à la navigation, surtout
à celle à voile, pendant les vents d’été très stables.
Les conditions météorologiques dans cette partie de
l’Adriatique sont très souvent favorables de mai jusqu’à
octobre, quand la navigation est la plus fréquente. Elles
changent invariablement. Au début de la saison, début
avril, prédominent les vents du sud. Ce sont ensuite les
vents stables du nord-ouest, puis, vers la fin de la saison,
on peut ressentir l’apaisement de l’automne. Il faut être
prudent en cas de bora qui, au pied des massifs, reprend
sa force, aux soudaines bourrasques de nevera, et aux
passages de cyclone.
Sur ces îles dalmates il y a quatre marinas, mais les plaisanciers
sont aussi attirés par les rives aménagés et les baies et criques
protégées. Les rives de Vis - ville de 2400 ans, de Komiæa - ville
de pêcheurs, et les rives ensoleillées de Hvar, de Stari Grad
(Vieille Ville), dont le nom évoque ses racines antiques, les rives
de Vrboska ou Milna sur l’île de BraË, celles de PuËiπÊa - ville
des maîtres de la pierre… sont parmi les endroits préférés des
plaisanciers. Ils s’y rendent du début du printemps à la fin de
l’automne. À peine quelques milles plus loin, on peut profiter
de l’ancrage dans des criques qui ont gardé l’ambiance des
temps où peu de yachts y passaient. La crique de StonËica, la
lagune de Budihovica sur l’île de Vis, les criques de l’archipel
des Paklinski otoci, celles de Starogradska luka sur l’île de
Hvar, celles de BoboviπÊa, Povalja ou LuËica sur l’île de BraË, de
NeËujam sur l’île de ©olta, sont parmi les criques les plus belles
de la Méditerranée. Et on n’en a énuméré que quelques unes…
Dans les localités insulaires qui, à l’époque des pirates, se sont
développées plutôt à l’intérieur des terres des îles, règne encore
la dure vie des agriculteurs. ©krip, Dol, LoæiπÊa et NereæiπÊa sur
l’île de BraË, Brusje, Velo Grablje, Malo Grablje ou Gdinj sur l’île
de Hvar, Grohote sur l’île de ©olta… méritent une promenade
pour s’imprégner de l’atmosphère.
De l’autre côté se trouvent des îlots presque inhabités, comme
Biπevo, ©Êedro, Svetac ou Palagruæa, une île mythique et isolée
La région de Split
La Dalmatie
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avec son phare qui se dresse cent mètres au-dessus de la mer.
On peut ancrer au pied des îles de Biπevo et ©Êedro dans des
criques sauvages ou à côté d’une cabane de pêcheur. Au bord
des îles de Svetac et Palagruæa on ne peut s’ancrer qu’à l’abri du
vent ou par beau temps.
Split et ses environsPour se reposer d’une croisière dans les îles, on peut mettre le
cap sur les villes de Split, Trogir, Makarska, ou vers de plus petites
comme Omiπ ou Brela, qui se trouvent sur la côte continentale.
Au-dessus d’elles se dressent les massifs de Kozjak, Mosor et
Biokovo, dont la forêt de pins et d’oliviers descend jusqu’à la
mer. Split, ville de l’empereur romain Dioclétien, dont le palais
est aujourd’hui encore le cœur de la ville, est le lieu d’une longue
tradition maritime et nautique. On entre dans ses petits ports
et marinas ou on mouille dans le port donnant sur le Palais
de Dioclétien, et puis on peut faire le tour de ses kala (ruelles
étroites) ou se promener sur sa rive ensoleillée. Ce programme
devrait être inscrit dans toute visite nautique de cette région!
Le plaisancier choisira le plus souvent la grande marina d’ACI,
dans le port principal de Split, mais il y en a encore quelques-
unes qui appartiennent aux clubs sportifs, et où l’on peut aussi
trouver un amarrage. Split est le plus grand centre de voile de
la Croatie et le siège des célèbres clubs de voile croates: Labud,
Mornar, Zenta, Split… ou sont formés d’excellents marins. Split
est le point de départ de grandes régates; c’est ici qu’ont lieu
les compétitions européennes et mondiales. Split est aussi le
coeur de l’industrie nautique croate.
Au nord-ouest de Split il y a trois bases nautiques importants
- Kaπtel Gomilica, Trogir et Marina. À Kaπtel Gomilica, l’une
des sept localités qui se succèdent le long de la côte du
chenal de Kaπtel (Kaπtelansi zaljev), a été construite, il y a
quelques années, une grande marina bien aménagée, équipée
pour accueillir les très gros yachts. Depuis longtemps les
plaisanciers connaissent Trogir. Dans cette petite ville, classée
à l’UNESCO, on amarre au pied des palais de la Renaissance et
de la cathédrale de st. Lovrinca qui est le monument roman le
plus important en Dalmatie, ou dans la marina d’ACI sur l’île de
»iovo qui s’appuie sur la ville.
Où que l’on amarre, on ressent l’ambiance de cette ville,
la vivacité de ses rues étroites et de sa rive ensoleillée, et si
l’équipage a envie de calme, il lui suffit de contourner »iovo
et amarrer au pied de l’îlot de st. Fumije, l’un des lieux de
mouillage les plus beaux de la région. Et dans Marina, localité
située bien à l’intérieur d’une baie profondément encastrée, il
existe depuis longtemps une marina, mais celui qui préfère le
mouillage peut se diriger dans la baie profonde de ViniπÊa qui
n’est située qu’à quelques milles à l’ouest, ou bien une autre
crique au bord de la route jusqu’au cap de PloËa.
Si l’on continue le long de la côte, au sud de Split, on aura tout
le temps les massifs des Mosor et Biokovo au-dessus de soi.
Dès que l’on passe l’embouchure du fleuve Ærnovnica et la
marina de l’hôtel Lav, commence à se lever Mosor qui est un
peu plus bas, et ensuite le haut massif escarpé de Biokovo. Sur
la côte du pied de ces massifs, se sont repliées de nombreuses
localités, dont chacune est un peu particulière. À Jesenice
se trouve la plus grande flotte des trabakuli (sorte de grand
voilier) de l’Adriatique. Ces voiliers ont été convertis en hôtels
flottants, permettent d’organiser des croisières sur l’Adriatique
du début du printemps à la fin de l’automne.
Omiπ, petite ville située sur la bouche du fleuve de Cetina,
fut autrefois une des bases de pirates de l’Adriatique. C’était
l’époque où les habitants de la région essayaient de rester
indépendants en leurrant les Vénitiens. Mais ces pirateries sont
abandonnées depuis cinq siècles. Aujourd’hui, on vous accueillira
chaleureusement si vous décidez d’amarrer à leur digue.
MakarskaBien qu’il n’y ait pas de grandes baies, à l’exception du
port de Makarska, la riviera de Makarska, entre Brela au
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nord et Zaostrog au sud, peut vous offrir beaucoup. Il y a
une vingtaine d’années qu’à côté des vieilles rives, ont été
construits plusieurs petits ports et marinas. À partir de
l’ouest on tombe d’abord sur la marina de Brela, localité
avec les plages les plus belles de cette région, ensuite
la marina de Baπka Voda et marina dans Krvavica. À
Makarska on amarre dans le port, la marina étant encore
en projet. Si l’on continue vers le sud, on va amarrer à
TuËepi ou Podgora, le village de pêcheurs connu, situé au
pied de la statue Galebova krila (les “Ailes de la Mouette”),
signe qu’ici a été fondé la marine des partisans au cour de
la deuxième guerre mondiale. Puis tout jusqu’à Gradac, on
peut trouver quelques places d’amarrage aux digues des
localités situées au pied de Biokovo. Point très important
à mentionner: les plages de sable et de petits galets
apportés par les torrents de Biokovo, couronnées par
l’ombre des pins, figurent parmi les plages les plus belles
de l’Adriatique! Mais on retourne à notre point d’amarrage
à Split et prend, pour y passer un week-end prolongé, la
direction des Drvenici et ©olta, îles les plus proches de Split
de son côté nord.
Les îles des Drvenici et l’île de ©oltaIl n’y a que douze milles de l’aéroport de Split aux îles des
Drvenici. On navigue le long de la côte sud de »iovo, vers
la lagune de la côte sud-est de l’île de Drvenik Veli (Grand
Drvenik), protégée par les îlots de Veliki Krnjkaπ (Grand
Krnjkaπ) et Mali Krnjkaπ (Petit Krnjkaπ). C’est un endroit d’une
beauté exceptionnelle. On peut y prendre de très belles
photos, dont les plus ravissantes sont celles prises d’en haut,
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d’où la limpidité de l’eau et tous les charmes de cette lagune
peu profonde sont mis en relief. C’est pourquoi il y a dans
la journée une foule de bateaux, venant essentiellement de
Trogir pour profiter de la baignade et prendre un bon repas.
Vers le soir la lagune devient plus discrète. La plupart des
bateaux prennent la direction des marinas voisines, sauf
quelques-uns qui restent à l’ancre.
De l’autre côté de l’île, sur la côte ouest, se trouve la seule
localité de l’île qui porte aussi son nom. Elle est situé dans
le port encastré un mille dans le continent où l’on peut
amarrer au môle, abrité par la digue. Il y a sur île encore
quelques criques, dont quelques-unes sont occupées par
les bassins de pisciculture, et dans les autres on peut
mouiller. Même si l’île voisine, Mali Drvenik, est sans grands
ports ni criques, elle est intéressante pour les propriétaires
avec Split. Autrefois, RogaË a été le port de Grohote, localité
qui s’est retirée à l’intérieur des terres. Ce port comprend
trois bras, dont les deux restent isolés de la foule de
débarcadère de ferry.
Dans le port voisin, NeËujam, le plus grand de l’île de ©olta,
il y a un peu la même ambiance. Ses criques de Piπkera,
Maslinica et Podkamenica figurent parmi les lieux de
mouillage préférés des habitants de Split. Cet endroit
intéressa déjà l’empereur Dioclétien, qui y fit implanter
des bassins de pisciculture, que l’on surveillait même
pendant la nuit en gardant le meilleur poisson pour
lui faire bonne chère. L’ancienne coutume d’y passer la
nuit est transmise jusqu’à nos jours par les habitants
de la métropole dalmatienne, éloignée de huit milles.
Ces dernières années, un grand nombre de maisons
des petits bateaux. Ils peuvent trouver de la place dans le
petit port de Borak, et ancrer dans la crique Vela Rina.
L’île de ©olta, au contraire, offre beaucoup d’endroits
bien abrités. On prend la direction de sa côte ouest, pour
jeter l’ancre devant elle, dans le petit archipel de six îlots:
Stipanska, Balkun, Saskinja, Polebrnjak, Grmej et Radula.
Ils sont idéaux pour la baignade tout au long de la journée,
quelque soit le vent, parce qu’ils sont bien protégés l’un
par l’autre. Le soir, on peut choisir l’ancrage à ©eπula ou
amarrage à Maslinica. Si l’on choisit la longue et étroite
crique de ©eπula, on y sera, en général, seul. Maslinica est
un port de pêcheurs, connus pour leur adresse de la pêche
à la ligne flottante. Les anneaux d’amarrage se trouvent
sur sa rive, où il y a aussi deux ou trois auberges. C’est une
agréable atmosphère insulaire, qui donne envie chaque
fois d’y retourner. On continue le long de la côte nord de
©olta, à côté des villages principaux de l’île, et on se dirige
vers le port RogaË, où accoste le ferry qui relie l’île de ©olta
de plaisance ont été construites à NeËujam, ainsi qu’à
Podkamenica et à Maslinica. Seulement Piπkera, avec ses
deux maisons, a réussi à garder son ambiance naturelle.
Du côté nord de l’île il y a encore un endroit, Stomorska.
Si l’on garde une journée pour chacun des beaux endroits
mentionnés ci-dessus, on pourra profiter des îles des
Drvenici et de l’île de ©olta toute une semaine. Stomorska
est probablement l’un des villages les plus beaux de ©olta.
Sa vieille rive de pierre, bordée des maisons du même
matériau et une trentaine de places pour les plaisanciers
sont en général suffisants aux voiliers et yachts qui y
accostent. Pour gagner l’est extrême de ©olta, on rencontre
encore un village, Gornja Kruπica.
Ceux qui souhaitent être plus isolés dans la nature plus
sauvage, navigueront le long de la côte sud de l’île. Ce
côté, ouvert vers le sud, cache aussi quelques belles
criques profondes, généralement inhabitées. La première
que l’on rencontre est Livka, à l’intérieur de laquelle il
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y a suffisamment de place pour le mouillage, souvent en
compagnie des bateaux de pêche. On peut aussi mouiller
dans StraËinska, la troisième de cette suite de criques, qui
a l’air d’un fjord profond, bordé de quelques maisons. On
continue le long des calanques inhabitées dont les falaises se
précipitent abruptement dans la mer, et retrouve de nouveau
les traces de la civilisation à Tatinja, la baie la plus grande et
la plus visitée du côté sud de l’île de ©olta. Mais la crique la
plus apprivoisée de ce côté reste Poganica, la dernière de la
croisière de l’île, avant de retourner, par le petit archipel de
Maslinica, à Split.
BraË On a l’impression que l’île de BraË a trois côtes complètement
différentes. Sa côte ouest, pleine de criques bien abritées,
attire des centaines de voiliers, yachts et bateau à moteur
qui naviguent par la passe de Split, lieu de trafic nautique
le plus dense en Adriatique. Il est rare qu’un plaisancier
se dirige le long de la côte nord, où se trouvent la plupart
des petites villes de BraË, à l’exception des plaisanciers qui
ont amarres à Omiπ ou à la riviera de Makarska. Sinon, on
prend moins d’une heure pour arriver de Split à l’île de BraË
en voilier ou en bateau à moteur ordinaire, et en bateau
glisseur encore moins. Son côté sud n’est pas trop habité,
mais il s’y trouve plusieurs endroits très recherchés des
plaisanciers, avec la seule petite ville importante - Bol.
Lorsqu’on prend le large de la marina d’ACI de Split, pour
aller visiter BraË, cela peut être seulement le début d’une
excursion de week-end, mais aussi la première étape d’une
longue croisière d’été. Dès que l’on gagne le cap Gomilica, on
ressent l’intensité de l’île. Il est agréable de s’y arrêter dans
les criques de Stipanska et Stiniva, mais en général le but est
BoboviπÊa, petite ville du grand poète de BraË, Vladimir Nazor.
BoboviπÊa est aussi le port du village d’agriculteurs LoæiπÊa,
localité avec une architecture populaire, couronnée d’un
clocher ornementé, qui s’est retirée à un kilomètre de la côte
insulaire. Amarrer à la rive, où bien ancrer, pour aller visiter la
petite ville-port et, en montant jusqu’au village au-dessus
d’elle, s’acheminer vers l’intérieur de l’île - fait partie du rite
de la visite de l’île de BraË. C’est parce qu’à l’intérieur de ces
terres il y a autant de localités que sur la côte.
Si vous n’entrez pas à BoboviπÊa, ou si n’ancrez pas dans
leur crique ViÊa, votre premier port peut aussi être l’adorable
Milna. Autrefois le port principal de l’île, dont se servaient
les habitants de la localité de NereæiπÊa et de l’ermitage de
Blaca, est aujourd’hui le centre nautique principal de l’île.
Deux marinas, la rive de la ville et la rive devant l’usine de
conditionnement de sardines, sont suffisantes pour accueillir
la flotte qui y vient, le vendredi et le samedi, des marinas
de Split et de ses alentours. Devant Milna est ancré l’îlot de
Mrduja, dont la petite taille tranche avec sa célébrité. Sa gloire
est due à la plus grande régate croate qui la contourne, ainsi
qu’aux murailles de la vieille ville, mais aussi à l’histoire de
son appartenance, source de disputes entre les habitants de
BraË et ceux de ©olta.
Lorsqu’on passe entre BraË et ©olta par le passage appelé
Splitska vrata (la Porte de Split), commence une suite de
criques qui s’étend jusqu’à six milles nautiques, jusqu’à
Farska. Les plus belles et les plus grandes sont: Osibova,
LuËice, Maslinova, Smrka, KruπÊica, Blaca et Farska. Quelques-
unes d’entre elles, comme Maslinova, sont temporairement
occupées par des bassins de pisciculture, mais la plupart
sont accessibles aux plaisanciers, et parmi elles, deux sont
les plus connues. La première est LuËice, grande crique
avec cinq vastes bras. La deuxième est la crique Blaca, où
commence un chemin étroit par lequel, après une randonnée
d’une quarantaine de minutes, à travers un environnement
inhospitalier, on aboutit à l’ermitage de BraË le plus connu,
microcosme contemplatif où les moines catholiques ont
trouvé l’harmonie du travail, de la sagesse et de la culture.
Prendre le large après cette expérience mystique et s’en aller
vers Bol, regardant de la mer des plages de galets solitaires, au
pied des vignobles de braËki plavac, est un vrai changement
d’univers. Plusieurs dizaines de bateaux ancrés autour de la
plage à la fois naturelle et mondaine de Zlatni rat, formant
une curieuse avancée triangulaire dans la mer, ce qui lui
a valu le surnom de Corne d’Or, des surfeurs qui fendillent
la mer comme s’ils voulaient s’envoler, un amarrage à la
rive, l’animation matinale et du soir, des cafés au bord de la
darse, de nombreux restaurants et hôtels - tout cela fait de
Bol une attractive destination touristique.
Si vous faites de la voile, c’est un endroit pour vous. Les
vents y sont au moins d’un Beaufort plus puissant, et il ne
faut pas manquer l’occasion de glisser sous le spinnaker
ou de venir au lof. À partir de Bol, et jusqu’à Sumartin,
entrée de l’île où accostent les ferry de Makarska, on ne
rencontrera aucun village. Sumartin, localité de pêcheurs
et de constructeurs de navires, fut jadis la base des hajduk
(guerriers rebelles contre les Turcs) d’où ils s’élançaient, à
travers le chenal, sur le continent occupé par les Turcs. Si
vous amarrez à un des quelques amarrages sur la rive, ne
manquez pas l’occasion de faire une promenade jusqu’à
Selca, localité construite par les tailleurs de pierres qui
constituent aussi la plupart des habitants.
Jusqu’à Povalje sur le côté nord de l’île il y a encore une crique
un peu plus grande, Rasotica, des rives rocheuses, pour
quelques yachts qui y trouveront le lieu de mouillage ou une
place d’amarrage. Mais en naviguant le long de ce côté de
BraË il faut se méfier de la bora qui s’y précipite du Biokovo
en soufflant très fort. Heureusement, elle sera annoncée
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par la danse des petits nuages qui se déchirent en volant
dans le ciel, juste avant pour vous permettre de trouver un
abri. Il y en a beaucoup dans la vaste baie de Povlja (Povaljski
zaljev). On peut en trouver un sur la rive de sa petite ville,
choisie jadis par un certain Paulus, dont elle tient son
nom, pour y faire construire sa villa. Puis, au VIe siècle,
une ancienne basilique chrétienne très imposante y a été
construite. La crique de Luka peut offrir aussi un abri sûr.
Les places d’amarrage bien protégées, du bon poisson, des
coquillages, de l’agneau, de l’excellente huile d’olive et des
légumes du terroir - à ne pas manquer!
PuËiπÊa, le prochain arrêt, garde l’une des ambiances les plus
impressionnantes de l’Adriatique. Cette localité est cachée au
fond de la baie, que l’on reconnaîtra grâce à la carrière la plus
grande de BraË, Veselje (“Joie”). À l’est de son cap, est extraite,
de ses entrailles, une pierre, que l’on retrouve éparpillée dans
le monde entier, sous forme de constructions d’une blancheur
éblouissante. PuËiπÊa est sans explication, peu visitée par les
plaisanciers. C’est une belle crique, bien à l’abri, avec beaucoup
de place sur la rive, bordée de maisons blanches et de petites
villas fortifiées. Et de plus, l’école des tailleurs de pierre d’où
sortent les meilleurs maîtres de cet art, et dont l’atelier est
ouvert même en été - une attraction à ne pas manquer!
Il reste encore quatre petites villes pour achever le tour de l’île.
Et toutes les quatre ont leurs “sœurs jumelles” à l’intérieur de
l’île qui méritent aussi d’être visitées. Si vous amarrez dans la
belle crique de Splitska, d’où jadis les constructeurs romains
emportèrent de la pierre pour la construction du Palais de
Dioclétien à Split, vous devez aller voir ©krip, le village le plus
ancien de la ville. Vous y trouverez les murs illyriens cyclopéens,
un mausolée antique, une petite église préromane, la maison-
tourelle RadojkoviÊ, dans laquelle sont situés le musée de l’île
de BraË et le Palais Cerineo. Ça vaut vraiment le détour!
Positra, localité connue pour ses pêcheurs et l’industrie
de la pêche, possède aussi son double à l’intérieur de l’île.
C’est Dol, village le plus rapproché de la côte de toutes les
agglomérations de l’intérieur, avec ses maisons enterrées
dans les rochers de la colline, et les grottes dans lesquelles
vécurent les hommes préhistoriques. Il y a aussi trois
konoba (sorte de taverne) où l’on mange, boit et chante.
Il faut aussi visiter Supetar, la plus grande localité de l’île, le
port principal de ferry, le centre touristique et également
le centre de tout de l’île de BraË, vous pouvez y amarrer
soit dans l’agréable vieux port, soit dans le nouveau port
de ferry, construit récemment, si vous n’êtes pas gênés
par le bruit et le contact permanent avec le continent. Son
double adéquat intérieur est NereæiπÊa, la plus grande
localité de l’intérieur de l’île, autrefois la localité principale
de l’île et son centre administrative. D’ici des chemins
mènent à Vidova gora, le sommet adriatique insulaire le
plus haut, mais aussi à Selca et Bol.
Vers le bout nord-est de l’île, il n’y a que Sutivan qui s’y est
isolée dans toute sa beauté. On trouvera difficilement de la
place dans son port, mais si vous en trouvez, arrêtez-vous. Son
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clocher fin avec le rouge dôme bulbeux, qui se lève tout au-
dessus de votre amarrage, la villa magnifique de la famille
IliÊ et la résidence baroque du poète Jerolim Kavanjin, ne
font qu’une partie de la beauté qui vous exaltera. Et voilà
que l’on a presque fini la croisière de BraË. On n’a qu’à
passer encore une fois par la Porte de Split (Splitska vrata)
pour se trouver sur la route de Hvar.
HvarHvar est une île du littoral ensoleillée, ornée côté sud-ouest
par l’archipel des Paklinski Otoci et par ©Êedro au pied de la
haute colline de Hum. On prend la direction du cap Pelegrin
et entre doucement dans le chenal des Paklinski otoci (les
Îles de Paklina; paklina est la résine extraite des pins pour
calfater les bateaux, mais ces îles sont aussi par l’ignorance
appelées Pakleni otoci - “les Îles Damnées”). Pendant la
navigation le long de la côte de Hvar, d’une longueur de
quatre-vingt milles, défilent des paysages et des images
différents. La ville effervescente et dithyrambique de Hvar
avec son archipel des Paklinski otoci, est en été le petit
centre du monde. Tout y bouillonne de vie, et dans le chenal
à côté viennent des centaines de bateaux. La rive de la ville
est encombrée par des grands yachts. Les plus petits se
bousculent ancrés au milieu du port. Tout le monde est à
la recherche de la magie estivale de Hvar; de l’animation
de ses places et ruelles étroites, de l’ambiance mystique
de ses églises et couvents, des fêtes portuaires et des
vins enivrants des vignes des pentes sud de l’île. Dans la
journée, les barques et yachts locaux déménagent dans des
criques des îles voisines. Ædrilica, Stipanska, Vloka, TraπÊe,
VinogradiπÊe ne sont que quelques-uns de ces endroits
enchanteurs qui relient la clarté de la mer et les betula
(sorte de l’auberge) où l’on se régale de poisson et de vin.
On quitte cet archipel et, à côté de l’îlot de Pokonji dol,
continue vers l’est. En longeant le littoral inhabité, tracé par
des galets et caps avancés dans la mer, on arrive jusqu’aux
criques ensoleillées de Milna et Dubovica, couvertes de galets
d’un blanc immaculé qui encouragent à la baignade.
Plus loin, vers SuÊuraj, localité sur le cap est de l’île, la côte
est inhospitalière. Elle n’offrira pas d’abri au plaisancier, mais
enchantera sa vue par les pentes de Sveta Nedija, Ivan Dolac et
Zavala où les vignes poussent presque verticalement comme
si elles aspiraient au ciel. On ne peut y trouver un abri qu’à côté
de l’îlot de ©Êedro. Avec le port de LoviπÊe et la crique Mostir
sur sa côte nord, et les criques Borova et Ëarnjeni sur celle du
sud, ©Êedro fut un point important des routes de navigations
antiques, le seul abri pendant un jugo fort. Ce fut aussi le
théâtre de la bataille entre les Pompéiens et César, en 49 av.
J.-C. Au XVIe siècle, il y fut construit un monastère dominicain.
Il n’y a plus d’habitants sur cet îlot. Ils ne viennent qu’en été
quand toutes ses criques sont occupées par les yachts à voile,
à moteur, ainsi que par les petites barques de pêche.
On continue le long de l’île de Hvar devant les adorables
criques où se sont blotties quelques maisons, comme Srhov
Dolac, Torac, Smarska… Les collines de Hvar y disparaissent
en descendant vers SuÊuraj, qui a l’air de s’être acheminée
vers le continent et vers la bouche du Neretva. C’est un
port important de l’île dans lequel les ferry transportent
les touristes venant du sud et de l’est. On y trouve quand
même de la place pour les plaisanciers sur les pontons
d’amarrage, installés il y a quelques années.
À partir de SuÊuraj on longe la côte nord de l’île. Jusqu’à
Jelsa se trouve dans une ambiance complètement
différente. Il n’y a presque pas de bateaux. Au lieu de la
haute mer, la vue y est bornée par le massif du Biokovo.
Si les vents commencent à se précipiter par ses pentes
abruptes, on trouvera difficilement refuge avant Jelsa,
éloignée d’ici de vingt deux milles. Sur ce chemin, dans
les criques solitaires de Bristova, Pokrivenik et Stinava, les
habitants sont plutôt tournés vers la terre que vers la mer.
Il n’y a trop de places d’amarrage ni lieux de mouillage.
Vous ne pouvez amarrer qu’à Pokrivenik.
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Et encore une nouvelle image autour de Jelsa et Vrboska.
Jelsa, avec sa crique en arc, ainsi que Vrboska, nichée dans
sa baie particulière, qui est encastrée presque d’un mille
nautique et demi dans les terres, nous donnent envie
d’y entrer. Les deux nous offrent les places d’amarrage
sûres sur leurs rives et aussi à la marina d’ACI à Vrboska.
À Vrboska, cette “Venise insulaire”, se trouve l’église de
st. Marie, qui, à côté de son rôle spirituel avait aussi la
puissance défensive de la forteresse et était équipée des
canons. Il faut y traverser les trois ponts reliant Mala banda
et Vela banda (Petite partie et Grande partie), visiter le
musée de la pêche, endroit qui nous rappelle le labeur et
la vie difficile des pêcheurs insulaires qui vécurent sans
sondes, ni guindeaux électriques, ni fishfinders, seulement
les filets, la torche et le harpon à la main.
Nous avons quinze milles de navigation pour arriver à Stari
Grad (Vieille Ville). On y passera à côté d’une quarantaine de
criques. Dans l’une d’elles, Æukova, pendant les forts maestral
d’été, les surfeurs de de Zlatni rat de l’île de BraË y arrivent
comme des flèches. À la beauté de ce rivage bien découpé, qui
forme l’une des images les plus charmantes de l’Adriatique,
se joint aussi l’îlot de ZeËevo, situé à un demi mille au nord de
la sortie du port de Vrboska (VrbovaËka luka).
La baie de Stari Grad (Vieille ville), encastrée dans les
terres de presque cinq milles, vous donnera l’impression
d’entrer dans un fjord nordique. Mais ses nombreuses
criques, sa végétation et la localité, sur la rive de laquelle
vous allez amarrer, vous ramèneront dans la réalité de la
Méditerranée, mais aussi dans le passé lointain où, il y a
deux milles quatre cents ans, fut fondée cette petite ville.
Il est difficile de choisir ce qui séduit le plus: le champ de
Stari Grad, où l’on trouve encore les traces du lotissement
antique du terrain, les ruelles de la ville en pierre, la Tour
HektoroviÊ (HektoroviÊev Tvrdalj) ou la musique qui le soir,
au cours des festivals d’été, se répand en ville.
Ensuite, vers le cap de Pelegrin, de nouveau les criques de
galets blancs et de petites localités côtières: GraËiπÊe, LuËiπÊe
et Stinava. Un coup d’œil jeté vers les sommets des collines,
vous révèlera que ce ne sont que les ports des localités Grablje
et Busije, autrefois grandes villages intérieures. Encore un
peu plus vers l’ouest se trouve le vieux port de ferry, Vira,
dont les pêcheurs aujourd’hui se servent pour amarrer. Puis
le cap Pelegrin et le retour dans la ville de Hvar. La boucle est
bouclée; la croisière de l’île de Hvar est finie.
VisVis avait depuis toujours été une île lointaine et magique;
le port important antique, la villégiature des grands
feudataires croates, le centre important commerciale, le
théâtre des batailles maritimes les plus importantes du
XIXe siècle qui déterminèrent les souverains de l’Adriatique.
Au cours de tous ces siècles, ce fut aussi le foyer des
pêcheurs de Komiæa, toujours prêts à défendre leur mer et
le droit à la pêche, ainsi que des agriculteurs qui, en dépit
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de la nature sèche, y cultivaient leurs vignes. L’île puisait
depuis toujours sa force du chenal de Vis (Viπki kanal) qui
en même temps le séparait du continent et où il était
difficile de naviguer pour les paquebots et vieux trabakuli
(bâtiment de commerce à deux mats) aux tramontanes
estivales, d’autant plus aux bora et levant hivernales.
Un jour tout changea. Les plaisanciers vinrent avec leurs
nouveaux bateaux, de plus en plus grands, rapides et
toujours meilleurs. Le chenal de Vis, toujours bouillonnant
parfois, arrêta d’être croque-mitaine. En été, il est visité
tous les jours par des centaines de bateaux. Lorsque vous y
passez, consacrez-lui le temps qu’il mérite - au moins une
dizaine de jours, au cours desquels vous allez vivre toute
sa beauté en entrant dans au moins quelques-unes de
cinquante-quatre criques dont l’île de Vis dispose.
En amarrant votre bateau dans le port de Svetog Jurja (st.
Georges), laissez vous charmer par la petite ville de Vis
avec une ambiance vraiment particulière, avec ses ruelles
étroites de Kuta et sa promenade sur la rive de Luka. Visitez
le cimetière sur la presqu’île de Prirovo, où, au milieu de la
grande baie, se relient la vie et la mort, ressentez la paix
des cyprès et la rumeur de la station balnéaire, promenez
vous à travers les ruines de la vieille Issa (l’ancien nom de
Vis), des thermes antiques et des forteresses anglaise et
austro-hongroise, allez voir les musées, entrez dans les
tavernes, goûtez le vin rouge plovac et le vin blanc bugava
et savourez la riche gastronomie de la mer croate.
Le côté sud de l’île est unique par sa beauté intacte. Les
criques s’y succèdent: StonËica avec son phare sur le cap
devant elle, Smokova, Milna, Zaglav, village de pêcheurs
Rukavac, Srebrena, et devant elles - les îlots: Greben, Paræanj
Veli, Paræanj Mali, Pupak, Æuberka, PloËica, Budihovac, Veli
Ravnik, Mali Ravnik, qui les cachent et protègent, en offrant
toujours à leurs pêcheurs de riches butins de poissons. L’îlot
Budihovac, avec l’une des lagunes les plus ravissantes de
l’Adriatique, ainsi que Ravnik avec sa Zelena πpilja (“Grotte
verte”) dans laquelle, en entrant par un trou à son sommet,
les rayons solaires se dispersent dans le bleu de la mer, vous
racontent, toutes les deux, leurs histoires particulières.
On continue le long des criques, dont chacune nous chuchote
son histoire d’autrefois et vit avec les gens d’aujourd’hui
- Ruda, Velika Travna et Mala Travna se succèdent avec leurs
rangées de plaques de pierre, comme si un constructeur
géant les avait posées les unes sur les autres. Ensuite, on
tombe sur Stinava (la “Rocheuse”). Les hautes presqu’îles de
deux côtés se rapprochent en forme d’entonnoir et quand
on approche de la côte, les deux falaises se dressent comme
deux mégalithes en se rejoignant presque et en laissant un
espace d’une largeur de quelques mètres à peine. L’espace à
l’intérieur, entouré des hautes falaises, s’ouvre en créant un
tout petit monde. Comme si on était descendu jusqu’au fond
d’une grotte voûtée. Dans les galets, quatre maisonnettes
et le sentiment d’être complètement protégé. Plus loin, sur
la route vers Komiæa, continuent des calanques de galets
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blancs entre les rochers, avec quelques maisons sur leur côte
pierreuse et déserte. Sur les crêtes des rochers formées par les
vagues, il existe tout un royaume des mouettes les plus
grandes de l’Adriatique.
Komiæa, le village de pêcheurs le plus connu de Dalmatie,
s’est blotti dans le coin nord-est de la baie, au pied de
l’église Muster et la haute colline de Hum. De tous les
côtés, la côte rocheuse descend vers la mer d’une manière
escarpée, en cachant les plages vierges de galets qui vous
invitent à venir, en petit canot, après avoir amarré votre
bateau à Komiæa, pour y profiter de la plage à vous tout
seul pendant toute la journée. Komiæa est connue pour
ses pêcheurs dont la gloire est due à leur savoir, courage
et leurs légendaires prises de poissons. Dans le port est
ancrée leur flotte, et son histoire célèbre est évoquée dans
le musée particulier de la Pêche, qui se trouve dans la tour
d’un fortin, et aussi par la gajeta (embarcation en bois
construite selon une tradition ancienne) nommée Falkuπa
qui se balance dans le port. Si vous y passez vers la fin de
l’automne, le jour de la fête de st. Nicolas, vous assisterez
à la cérémonie traditionnelle du brûlage d’offrande d’une
vieille barque qui apporte de la quiétude et de la sécurité
à ceux qui naviguent et pêchent, en leur assurant de la
bienveillance et de la protection du révérend abbé de Mira.
Du littoral de Komiæa on a la vue sur Biπevo, et si l’on prend
le large à côté de l’îlot volcanique de Brusnik, le panorama
s’étend sur l’îlot de st. Andrija, surnommé Svetac (le “Saint”)
par les habitants de Komiæa. Les deux petites îles ne vivent
qu’en relation avec Komiæa comme si elles y étaient liées
par le cordon ombilical. Biπevo, qui est peu habitée, ainsi que
Svetac, dont la dernière habitante l’a quittée il y a quelques
années, revivent l’été. Dans les criques de l’île de Biπevo
- Porat, Salbunara et Mezoprat - on peut alors tomber sur
de nombreux yachts ancrés. Devant la célèbre Modra πpilja
(“Grotte Bleue”), à l’intérieur de laquelle les rayons de soleil
pénètrent à travers une ouverture sous-marine en créant
un spectacle de lumière magnifique, il y a des dizaines de
barques à excursion, dont les estivants ne manquent pas
l’occasion de se baigner dans cette beauté bleu argent.
Le côté nord de l’île est dans sa grande partie sauvage,
très ouvert à la bora et dangereux quand ce vent souffle.
Néanmoins elle possède de grands attraits, ses criques, ses
plages de galets et ses villages. Vous y trouverez OkljuËna,
où viennent à peine quelques touristes aventuriers, en
y cherchant la tranquillité dans un silence absolu, mais
aussi dans un espace dénué des luxes de la civilisation. En
longeant d’adorables criques de Tiha, Slatine et Gradac,
on aboutira à l’îlot de Host, situé devant le port de Sveti
Juraj (st. Georges), qui doit son nom au capitaine anglais
Hoste, qui, en 1811, dans la bataille au pied de Vis vainquit
l’escadrille franco-italienne.
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La région de Dubrovnik comprend la côte au sud de
l’embouchure du fleuve Neretva, la presqu’île de Peljeπac
et toute la côte croate jusqu’à la presqu’île de Prevlaka, y
compris le côté ouest de l’entrée de Boka Kotorska et de
nombreuses îles, bien connues des plaisanciers: KorËula,
Lastovo, Suπac et Mljet, ainsi que l’archipel des îles d’Élafiti
plus proches du continent et de Dubrovnik: Jakljan, ©ipan,
Lopud, KoloËep, Daksa, Sveti Andrija et Lokrum.
Bien avancée dans la mer, mais d’une ligne parallèle
avec la côte continentale, s’étend la deuxième grande
presqu’île adriatique - Peljeπac. Et sur la côte continentale
l’attend Dubrovnik - la ville qui fut le cœur de DubrovaËka
Republika (la République de Dubrovnik) qui pendant des
siècles a réussi à garder son indépendance et sa liberté
entre l’Empire ottoman et la République de Venise. C’est
la ville où, grâce à la navigation et au commerce, depuis
toujours la science et l’art étaient florissants.
C’est la région des vents du sud, ouverte vers la porte
d’Ortranto, mais très favorable à la navigation dans la
saison nautique. On commence la croisière par PloËe et
l’embouchure de Neretva, encore un fleuve qui apporte de
l’eau fraîche dans la mer croate. On y rencontre en général de
petites barques locales, qui quelquefois entrent dans les bras
de ce grand fleuve, et y naviguent de PloËe à MetkoviÊ, et vont
jusqu’à Opuzen ou Komin, amarrent à Blace, Duboka et Klek.
Le long de la côte maritime, on passe devant Neum, sortie
de Bosnie et Herzégovine à la mer, et la crique de Bistrina,
et en continuant vers Mali Ston on arrive dans la région des
bassins de conchyliculture les plus grands de l’Adriatique. On
ne peut y entrer que par une petite barque ou par un voilier
d’un tirant d’eau peu profond, et amarrer sur la rive de Mali
Ston, où il n’y a de place ni de profondeur que pour deux ou
trois bateaux.
PeljeπacMali Ston fut construit au XIVe siècle par les habitants de
Dubrovnik, qui l’ont aussi fait entourer par de hauts remparts
dominés par une forteresse. À cette époque, la petite ville fut
un port important avec son chantier naval et ses magasins
de sel. Elle a gardé sa vieille apparence et est connue pour
ses bons restaurants dans lesquels on savoure de l’excellent
poisson, mais aussi des coquillages, notamment les huîtres
et les moules. Les bassins de leur élevage, appelés ardini (les
jardins), couvrent toute la baie de Mali Ston, et leur saveur
est l’une des plus renommées dans le monde entier.
On se dirige de Ston vers Malo more (la “Petite mer”) où
continue le royaume de l’élevage de coquillages. Il y a une
dizaine d’îlots éparpillés entre Brijesta du côté est et Streser
du côté ouest. Il faut profiter de l’occasion pour ancrer et
se baigner à l’abri de quelques îlots. Le soir il est préférable
d’ancrer à Brijesta, après avoir acheté des coquillages dans
un des jardins. Le matin, il faut continuer vers Trpanj, en
s’arrêtant dans la crique est de Luka, pour profiter d’une
bonne baignade. Autrefois, centre renommé de la navigation
La région de Dubrovnik
La Dalmatie
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et de la pêche, Trpanj vit aujourd’hui essentiellement du
tourisme. On y amarre dans son port bien protégé. Dans
cette région de Peljeπac, il y a beaucoup de stations de
pêche où l’on peut acheter du poisson, à peine sorti de la
mer, à des prix intéressants. Bien qu’il y ait à Trpanj une
belle plage, après la journée passée sur la rive, on continue
le long de Peljeπac encore deux milles nautiques vers l’ouest,
pour aller s’ancrer et se baigner dans la crique Divna (la
“Merveilleuse”), l’une des plus belles plages de l’Adriatique.
On pourrait passer la nuit à Duba, jolie localité au pied de
Sveti Ilija (st. Élie), le sommet le plus haut de Peljeπac. Mais,
on prend la direction de Loviπta, l’un des lieux de mouillage
les plus visités de la région. On jette l’ancre dans la partie
nord-ouest du port, dans la crique Runce. Même s’il y a une
quarantaine de bateaux, ils ne sont pas dérangés les uns par
les autres. Pour sortir le soir dans la localité, éloignée d’un
demi mille, il faut prendre le bateau gonflable. Les eaux de
la crique sont quelquefois agitées par le maestral, ce qui
fait que souvent vous débarquez mouillés - petit sacrifice en
comparaison du plaisir que vous aurez en goûtant du muge
à grosse tête (mugil cephalus), poisson que l’on pêche vers la
fin de l’été et qui est la spécialité renommée de cette région.
D’ici on entre dans le chenal de Peljeπac (Peljeπki kanal).
C’est généralement une bonne occasion de faire de la voile;
quelque soit le vent qui souffle, maestral, tramontane ou
jugo, il reprend de la force dans le chenal. C’est pourquoi des
surfeurs aiment bien venir ici. En passant à côté de Viganj et
KuËiπte, sur notre route vers OrebiÊ, on en voit une dizaine
filer autour de nous. À OrebiÊ, on amarre dans la marina
et on quitte le bateau pour faire une belle balade. On peut
remarquer que cette petite ville, jusqu’à la fin du XIXe siècle,
a compté de nombreux célèbres capitaines croates: on est
entouré par leurs belles demeures, et leurs jardins exotiques
pleins de plaintes diverses rapportées des voyages lointains.
On peut visiter le musée maritime et le cloître franciscain avec
le cimetière au-dessus de la ville, d’où vous pouvez voir tout le
chenal comme s’il était dans votre paume. Les vieux capitaines
sont donc restés fiers même dans la mort; ils choisirent pour
dernière demeure l’endroit dont la vue est semblable à celle de
la passerelle de commandement de leur navire.
KorËulaOn quitte le paisible et mélancolique OrebiÊ, ainsi que la
presqu’île de Peljeπac, où l’on retournera bientôt. On prend
la direction de l’île de KorËula, éloignée de deux milles
nautiques. Les chenaux qui l’entourent, celui de Peljeπac et
de KorËula (KorËulanski kanal) du nord et celui de Lastovo
(Lastovski kanal) du sud, sont agréables pour naviguer,
ainsi que pour y faire de la voile. Nombreux sont ceux qui
préféreront la côte est de l’île, avec la ville de KorËula et
son petit archipel. D’autres préfèreront le chenal Vela Luka
(VeloluËki zaljev) orné des îles de Proizda et Oπjak. Ceux
qui aiment faire de la voile choisiront le chenal de Peljeπac.
Et pour ceux, enfin, qui aiment la solitude, on conseille la
côte sud, à partir de la crique Tri luke jusqu’à celle de Brna…
KorËula offre aussi beaucoup d’attrait dans ses terres.
Ærnovo, Pupnat, »ara, Smokvica i Blato, les agglomérations
les plus grandes sur les îles croates, méritent d’être visitées,
ainsi que les vignes célèbres de KorËula.
Dans la ville de KorËula, on peut trouver un anneau d’amarrage
dans son port ouest, dans la marina d’ACI ou dans la crique
Luka. Le plus sûr est, bien sûr, celui dans la marina, puis le lieu
d’amarrage dans la crique Luka, tandis que dans le port ouest
il ne faut amarrer que par temps calme, quand il n’y a pas de
vents du nord-ouest à l’horizon. Mais où que vous amarriez,
vous allez profiter de cette belle ville d’une architecture
harmonieuse. Son vieux centre, situé sur une petite péninsule,
dont les ruelles s’étendent d’une côte à l’autre en formant une
arête de poisson, est entouré par des remparts. Les KorËulais,
autrefois d’excellents tailleurs de pierre et constructeurs de
navires, bâtissaient leurs demeures plus récentes aussi
avec le sens de la mesure, si bien que toute la ville possède
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un charme très particulier. Vous y trouverez la cathédrale
avec son clocher, chef-d’oeuvre du maître Marko AndrijiÊ,
ensuite la maison natale de Marco Polo et le palais Arneri. Il
y a aussi Moreπka, la danse des Épées qui pour les habitants
de l’île de KorËula n’est pas uniquement une manifestation
folklorique, mais aussi un rituel de la mémoire collective
célébrant la bataille des insulaires pour la liberté. Ici on
mange du bon poisson et on boit les vins renommés de
KorËula: le délicieux grk, fort comme le miel, le poπip frais et
clair, ensuite le rukatac, la cetinka et la plavka. On passe donc
l’après-midi et le soir dans la ville de KorËula à se régaler.
Quelque soit la durée de votre séjour, il y a devant cette île
autant d’îlots que vous y trouverez chaque jour une nouvelle
crique de galets ou un rocher réservés uniquement pour
vous. On en mentionnera seulement deux: l’îlot de Badija,
connu pour son monastère franciscain et Vrnik, deuxième
îlot après Badija par sa superficie, parmi les dix-neuf autres
îlots devant la côte est de KorËula, formant entre eux maints
passages, bas-fonds et rochers.
Il y a de ce côté-là encore une grande crique - Bufalo.
Lorsqu’on en sort par le sud, on a devant soi la localité
de Lumbarda, connue pour ses sculpteurs et ses vignes
aux terrains sablonneux. Il s’y trouve aussi une marina
dont le môle le plus long est réservé pour les plaisanciers.
Nombreux sont ceux qui y restent plusieurs jours, en
profitant dans la journée de belles baignades au pied du
cap RaænjiÊ ou dans la cirque Præina du côté sud de l’île, et
en se régalant le soir dans une des bonnes konoba (sorte de
tavernes) de Lumbarda, où ils peuvent vérifier la vieille recette
traditionnelle qui dit que le poisson doit nager trois fois:
d’abord dans la mer, puis dans l’huile et enfin dans le vin.
Réconforté par un bon repas, on retourne vers la côte nord de
l’île et on longe le chenal de Peljeπac pour arriver à RaËiπÊe.
Chemin faisant, on passe à côté des criques de Ærnovska
banja et Vrbovica, deux lieux de mouillage bien protégés,
et aussi à côté des îlots de Veliki Kneæak et Mali Kneæak
(Grand et Petit Kneæak) à l’abri desquels il est agréable d’y
jeter l’ancre pendant les maestral d’été. Puis on s’arrête à
RaËiπÊe, vieux port de trabakuli (bâtiments de commerce à
deux mats) dans lequel, jadis, amarrait une quarantaine de
bateaux à la fois, tous appartenant aux habitants de RaËiπÊe.
De cette époque il reste le môle avec la digue de soixante
mètres de long et une belle rive en pierre qui s’étend à travers
la plus grande partie du port. Les trabakuli n’y sont plus, mais
la tradition demeure. De nos jours, de nombreux habitants
de RaËiπÊe sont des officiers à la retraite ou des marins encore
en service naviguant dans le monde entier. Le prochain arrêt
est Prigradica, port de la localité intérieure de Blato, d’où l’on
exportait le vin et l’huile produits par les agriculteurs de la
région. On y arrive en longeant le littoral pierreux. Rares sont
ceux qui y viennent, à l’exception de quelques plaisanciers et
bateaux de pêche, bien qu’il y ait assez de place.
La partie ouest de l’île où l’on navigue en passant devant
une dizaine de petites criques peu habitées, finit par une
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grande baie, appelée dans le langage local vela luka (“grand
port”), d’où la baie et sa petite ville tirent le nom. La côte de
la baie est bien découpée et décorée de trois endroits à ne
pas manquer. Proizd est un îlot du côté nord-ouest de la baie.
C’est ici que les habitants de Vela Luka viennent se baigner
et profiter de ses plages de galets et ses “chaises longues”
créées par les rochers. Il est agréable de naviguer par la
passe sablonneuse, Vraca, entre Proizd et l’île de KorËula. Sa
profondeur est de 3 mètres, mais à cause de la transparence
de l’eau, on a l’impression qu’elle est moins profonde. Dans la
baie de Vela Luka, on peut ancrer dans la crique de Gradina.
Oπjak, “îlot des amoureux” (souvent cité dans les chansons
traditionnelles), avec sa forêt de pins descendant dans la mer,
est aussi un endroit où il faut s’arrêter pour s’y baigner.
Vela Luka s’étend sur les deux bras de la côte est de la baie.
C’est une petite ville connue pour ses bains de boue, son
chantier naval et sa chanson. S’y trouve une galerie avec
les chefs-d’œuvre des grands sculpteurs du XXe siècle, dont
Henry Moor. Vu que dans le port il n’y a pas trop de place
pour les plaisanciers, une vingtaine d’anneaux d’amarrage
seulement, on ancre dans son bras nord-est. Ici, dès l’aube, on
assistera au départ des bateaux des estivants s’en allant vers
Proizd ou Oπjak. En été, des barques d’excursions partent aussi
pour l’autre côté de la baie, croisant des barques de pêche
rentrant de leurs expéditions nocturnes. On prend le large de
Vela Luka, contourne le cap de Velo Dance, et passe à côté de
quelques criques pour se diriger vers le côté sud de l’île.
Lorsque, après un mille de navigation, on atteint l’îlot de
Trstenik, qui, avec Parænjak Veli, Parænjak Mali et Lukovac,
protège l’entrée dans Tri luke (“Trois ports”), on arrive dans la
partie la plus belle de la côte sud de l’île. Jusqu’à Brna, située
sept milles plus à l’est, et parallèlement à la côte, s’étend une
suite d’îlots, qui protègent de petites localités de la côte et
vous offrent refuge par toutes conditions météorologiques.
Brna, le plus grand port de tout le côté sud de l’île, comprend
deux criques; Istruga, complètement protégée de tous les
vents, mais sans débarcadère, et Brna, avec beaucoup plus
de possibilités d’amarrage et ancrage. Brna est le port de
Smokvice (les “Petites figues”), village de vignerons. Vous
pourrez, vers la fin de l’été voir des tonneaux que l’on
fabrique d’une manière traditionnelle pour les vendanges.
À partir d’ici et jusqu’au bout est de l’île se succèdent
de nombreuses criques, la localité de Zaglavica, le port
enchanteur de »ara, connu pour son excellent vin et enfin
Pupantska luka, la plus belle crique de cette partie de l’île,
encastrée dans l’île sur environ cinq cents mètres. Les sept
milles suivantes, le long de la côte, on découvre le littoral
rocheux entourant quelques criques et petites localités.
Smolva, BaËvica, Orlanduπa, Pavja luka, Rasohatica… on
pourrait entrer dans chacune d’elles. Mais on retourne à
Præina, là où l’on a commencé la découverte de cette belle
île. Le tour de KorËula fini, on met le cap vers Lastovo.
LastovoLe jour où l’on prend le large de KorËula en direction de
Lastovo, cette île immergée dans le grand bleu de la haute
mer adriatique, il faut prévoir deux étapes. Le matin,
d’abord, il faut bien diriger le bateau jusqu’à l’îlot de
MrËara, éloigné de vingt-deux milles. Il est agréable d’y
jeter l’ancre pour profiter d’une baignade dans la passe
entre MrËara et Preæba. Il est encore plus merveilleux de
s’arrêter au pied des îlots des Rutvenjaci, où des deux côtés
de la passe, la forêt dense de pins descend dans la mer.
D’ici à Velji lag sur l’île de Lastovo il n’y a que deux milles,
et là-bas on a trois possibilités. Si vous avez besoin de l’eau
ou de l’électricité et si vous souhaitez ressentir la vie de
Lastovo durant quelques jours, amarrez devant l’hôtel. Si
vous voulez ancrer votre bateau en toute sécurité, choisissez
Jurjeva luka (le Port de Georges), crique où autrefois fut
située une base militaire. Et peut-être est-il plus agréable de
passer la nuit dans la crique de Kremena; d’y jeter l’ancre et
ensuite se reculer à la côte pour attacher la poupe avec des
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amarres de chaque côté au pied des pins centenaires, et d’en
profiter comme si toute la crique était à vous. De là à la rive
de l’hôtel, il n’y que quelques minutes à effectuer en bateau
pneumatique. D’ici, le long de la côte ouest de Velji lag, on se
dirige vers la localité d’Ubli. Vous pouvez aussi jeter l’ancre
dans la crique de Mali lag qui renferme Lastovo d’un côté. De
l’autre se trouve l’île de Preæba reliée avec l’île de Lastovo par
un pont, qui sépare en même temps Velji lag et Mali lag. De
Velji lag on peut prendre la direction de Kopiπta, îlot à l’ouest
de Lastovo, ou bien longer la côte sud de l’île, qui est moins
découpée et dominée par la vaste et assez sûre crique de
Skrivena luka (le “Port caché”), dont l’entrée est marquée par
le phare Struga. Qu’allez-vous y faire, à vous de choisir: vous
baigner, vous amuser à pêcher à la ligne, vous asseoir dans
une auberge à l’ombre de la crique, ou bien trouver un moyen
de transport pour aller visiter Lastovo, localité pittoresque qui
descend de la colline vers les champs. Il ne faut pas manquer
de sortir de Skrivena luka pour aller pique-niquer dans le petit
archipel des Lastovnjaci, ensemble de dix îlots qui forment
entre eux de magnifiques lagunes. Passer ici une journée,
et, si possible, la nuit, en toute solitude, au pied des îles de
»eπvinica et ©tomorina, est une expérience inoubliable.
Du côte nord de l’ile, la baie de Zaklopatica vous offre un
ancrage idèal pour une nuit tranquille a bord. Mais s’il fait
beau et si vous voulez être le plus près possible de la localité
principale de l’île, Lastovo, amarrez au môle du petit port de
st. Mihovil et faites une belle ballade. Sur le chemin du retour,
arretêz-vous à LuËica, village de pêcheurs pittoresque dans
la baie voisine. À Zaklopatica, la plus importante localité du
nord de l’île, on peut amarrer au pied de l’îlot qui la protège,
sur sa rive ou devant un des nombreux bons restaurants.
Le menu, que les restaurants de l’île de Lastovo vous offre,
est principalement composé de poissons et de langoustes à
peine sortis de la mer. D’ici à Mali Lag il n’y a que deux milles
à peine. À mi-chemin est située la crique de KruËica.
On quitte l’île de Lastovo, qui a prouvé être l’une ce ces îles
qui abreuvent les yeux et nourrissent l’âme. Elle possède
une magie, cachée dans le chuchotement des bateaux
avec la mer, et plongée dans les passages étroits entre
ses îlots où, à l’ombre des hautes oliviers, la vie bouillonne
depuis la nuit des temps.
MljetRevitalisé par les fruits de la mer et du soleil, on prend le
large vers Pomena, éloignée de dix-sept milles. C’est le
grand et vaste port de la porte est de l’île de Mljet. Cette
île verte et mystique est l’une des grandes îles du sud de
la Dalmatie, dont le tiers ouest forme le Parc national. On
entre avec précaution dans Pomena, car il y a devant elle
beaucoup de rochers et récifs, après quoi on peut choisir un
anneau d’amarrage sur la rive agréablement aménagée, ou
rester ancré au pied de l’îlot de PomeπÊak ou dans la crique
Lokva. Soit amarré, soit ancré, peu importe; vous ne vous y
ennuierez pas. Il ne faut pas manquer la visite des lacs de
Malo jezero (le “Petit lac”) et Veliko jezero (le “Grand lac”),
ainsi que la découverte de l’îlot de Sv. Marija (st. Marie)
dans le Parc national. La forêt dense y descend dans la mer,
dont le fond est couvert par un sable bleuâtre. Ici tout est
calme, on n’entend que des cigales. Du côté nord du Veliko
jezero est situé un îlot avec son monastère bénédictin.
Ne manquez pas de vous asseoir dans le canot qui vous y
conduit! Le retour à Pomena finit en général dans un de
ses bons restaurants, devant lesquels se trouvent les places
d’amarrage. Si à tout cela on ajoute la baignade, que faire
de plus? De Pomena il n’y a que quatre milles jusqu’au
port de PolaËe. En y naviguant, on passe à côté de l’îlot de
Glavata et ses bas-fonds, et si l’on veut s’arrêter, on peut le
faire dans la crique bien abritée de Maslinovac.
Le port de PolaËe avec sa localité du même nom, situé sur
sa côte sud-ouest, est l’une des criques de Mljet les plus
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abritées, et aussi l’un des meilleurs endroits de mouillage
de la partie sud de la Dalmatie. L’endroit le plus beau et le
plus protégé se trouve au fond même du port, dans la crique
RogaË, en face de la localité de PolaËe. Comme votre bateau
y sera ancré en toute sécurité, vous pouvez, après une bonne
baignade, le quitter et prendre le bateau pneumatique pour
aller visiter la localité. Ne manquez pas de voir son palais,
sa basilique romaine, et aller vous asseoir dans un de ses
nombreux restaurants. Si vous avez du temps et l’envie,
vous pouvez louer un vélo ou marcher vers les lacs de Mljet,
éloignés de trois kilomètres. Pour vous reposer un peu de
votre promenade, vous pouvez prendre un bon bain à Soline,
où le lac de Veliko jezero est relié à la mer.
S’il fait beau, il faut absolument passer une nuit dans la
crique Titanica, au pied de l’îlot Kobrava. Puis, continuez le
long de la côte nord de l’île dans la direction de Proæura. Vous
rencontrerez sur votre chemin le port pittoresque de Kozarica,
avec une vingtaine de maisons, et Sobra, le principal port de
ferrys de l’île. Proæura est un port de pêcheurs abrité par les
îlots de Planjak, Borovac et Senjevac et par le rocher GoliÊ. Il
faut y ancrer et monter quelques deux kilomètres jusqu’au
village de Proæura, pour s’imprégner de la vie de Mljet
d’autrefois. Bien qu’il n’y demeure que quelques habitants,
le village a gardé son ancienne apparence; de ses étables
on pourra apercevoir un âne ou une mule, qui ont été jadis
le principal moyen de transport insulaire. Pour atteindre le
cap est de Mljet, on passera encore à côté d’Okuklje, port
protégé, où l’on peut amarrer sur la rive ou ancrer au milieu
de la crique. Okuklje est devenu la destination préférée
des plaisanciers. C’est pourquoi il y a toujours beaucoup
de bateaux, dont les équipages aiment bien s’asseoir dans
quelques restaurants ouverts récemment.
Lorsqu’on contourne les caps de Debeli et Gruj, et arrive
au pied de la côte sud de l’île, on a devant soi encore un
paysage pittoresque, la crique Blaca. La plage de sable
complètement abritée par les rochers, devant lesquels on
jette l’ancre, a un faux air des mers du sud. C’est un endroit
sablonneux unique en Adriatique. On croit que la tortue
caouanne (Caretta caretta) - l’une des espèces en voie de
disparition les plus menacées au monde - y couve de temps
en temps ses œufs. La mer Adriatique représente pour elle
une zone nourricière et d’un lieu de repos crucial.
Si l’on y vient, il ne faut pas déroger au rite nautique de
passer la nuit à Saplunara, crique de la côte sud-est de Mljet.
C’est aussi une crique sablonneuse, qui pour tous ceux qui
sont habitués aux plages de galets ordinaires en Adriatique,
représente une expérience inoubliable. Saplunara est bien
protégée des vents bora et jugo, et sur son sable l’ancre tient
bien. À partir d’ici et jusqu’ à Pomena, où l’on avait abordé l’île
de Mljet, un littoral inabordable, par une mer assez profonde,
se poursuit. On ne peut y ancrer que par mer calme, c’est
pourquoi il faut rester vigilant. Si vous décidez de le faire
quand même, il faut choisir la grotte d’Odyssey (Odisejeva
πpilja) au pied de Babino Polje, à l’intérieur de laquelle les
rayons de soleil, provenant de l’ouverture de son plafond,
créent un jeu de lumière impressionnant. D’ici on n’a que
huit milles jusqu’au port de Goniturska, baie au pied de
Soline, où les lacs et la mer se relient. On peut y ancrer en
sécurité ou entrer dans la longue crique de Blaca. Pour y
arriver on suit la côte sud de l’île, en passant devant encore
quelques criques et villages de pêcheurs: Sutmiholjska,
Ropa, Grabova… après quoi commence de nouveau un
littoral inabordable jusqu’à Pomena.
La côte sud de Peljeπac et StonDe Pomena on retourne vers la presqu’île de Peljeπac. Rappelez-
vous que l’on n’a pas encore découvert sa côte sud. Mais, on
ne retourne pas à OrebiÊ, d’où on longerait dix milles d’une
côte presque inaccessible, et dont les terrains sont couverts
de vignobles produisant des vins appréciés par les gourmets:
postup et dingaË. On prend plutôt la direction de Trstenik,
situé du côté ouest de la baie de Æuljana (Æuljanski zaton). On
y amarre sur la rive pour goûter les vins poπip et plavac mali.
La baie de Æuljana consiste en une suite de plages solitaires,
dont la plupart n’est accessible qu’en bateau. Vers la fin de la
journée on pourrait amarrer sur la digue de Æuljana, localité
située sur la côte est de la baie, mais on continue vers le sud,
en passant entre l’îlot de Lirica et la côte abrupte. Il y a peu de
criques, et il faut faire attention si l’on s’y arrête. C’est pourquoi
on continue encore vers le chenal de Ston (Stonski kanal).
Sur la côte sud du chenal de Ston se trouve Kobaπ, petit
centre nautique populaire. Ici, sur les quais situés devant les
restaurants, il y a plusieurs dizaines de bateaux à la recherche
de calme et d’un bon repas. On a pour le but la rive de Ston,
où l’on arrive à travers le passage étroit au bout du chenal.
Cette rive n’est éloignée que d’un peu plus d’un mille de
celle de Mali Ston, où l’on avait commencé notre croisière de
Peljeπac. Comme à Mali Ston, Ston est aussi entourée par des
fortifications, de cinq kilomètres et demi de long. Elles furent
construites au XIVe siècle, par la République de Dubrovnik,
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après être devenue le propriétaire de ces terres. L’autre
particularité de Ston sont les plus anciennes et les plus
grandes salines de la Méditerranée, dont la tradition date
de l’Empire Ottoman.
Les îles ÉlaphitesDe Ston, on prend le large vers les Élaphites. Cet archipel
le plus méridional de l’Adriatique attire les plaisanciers
grâce à la couleur bleu mystique de la mer où se reflètent
les couronnes des arbres des forêts denses au-dessus du
littoral rocheux. Il est impossible d’y rester indifférent.
Lorsque en naviguant de l’ouest vers Dubrovnik, le long
d’une région inhabitée au paysage monotone, on arrive
jusqu’à Mali vratnik et Veliki vratnik, on tombe tout d’un
coup sur une ambiance magnifique, qui est considérée, par
de nombreux plaisanciers comme la plus belle partie de
l’Adriatique. On a l’impression d’être sur un grand lac, dont
les côtes sud, couvertes par une forêt dense, vous donnent
envie d’y rester.
Les Élaphites sont composées de quatorze îlots et îles,
commençant par l’île d’Olip, à côté de Peljeπac, jusqu’à l’île
de Lokrum au pied de Dubrovnik. Elle tirent leur nom du
mot grec elaphos, ce qui veut dire ”le cerf”. De nombreux
autres toponymes, ainsi que les anciens scripts du Ier siècle,
relèvent aussi la présence de ces animaux sur les îles, bien
qu’aucune trace des civilisations grecque ou romaine n’y
soit retrouvée. Mais il y a beaucoup de vestiges croates; de
nombreuses petites églises préromanes du IXe, Xe et XIe
siècle. Au total, il y en a quinze sur les îles de ©ipan, Lopud
et KoloËep, situées à côté des champs fertiles, des oliviers
ou sur des collines. Une belle promenade pour les retrouver
nous rappellera le temps où ces îles étaient pleines de vie.
Boca falsa et le côté sud de l’Olipa par leurs rochers nus,
nous signalent que cet endroit est l’un des endroits de
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l’Adriatique les plus exposés aux coups des vagues du sud.
Néanmoins, il y a sur l’île d’Olipa, de son côté nord-ouest,
une belle crique appelée Lupeπka. Tout de suite après
Olipa, on rencontrera Jakljan, île longue et basse, couverte
d’une forêt dense qui du côté nord descend dans la mer. Le
côté sud de cette île est rocheux et abrupte. Le long de sa
côte nord, il y a plusieurs petites criques adorables qui vous
donnent envie d’y jeter l’ancre.
Quelques centaines de mètres au nord de Jakljan est situé
Tajan (le «Secret”). C’est entre cet îlot-ci et l’îlot de Crkvina
où jadis les galères attendaient que les vents tombent pour
continuer leur navigation vers l’ouest. Aujourd’hui ce sont les
plaisanciers qui y ancrent pour passer la nuit. La plus grande
crique sur l’île de Jakljan nommée Veli Jakljan (le Grand Jakljan)
fut autrefois la demeure des bénédictins. De nos jours cet îlot
est inhabité; il y a juste quelques oliviers, dans l’intérieur de
l’îlot, qui sont cultivés par les habitants de ©ipan.
Les îles Jakljan et ©ipan sont séparées par le passage de
Harpoti. Sa côte est forme la grande baie du village ©ipanska
Luka, village qui est fier de ses résidences qui appartenaient
aux riches patriciens de la grande époque de Raguse (le
vieux Dubrovnik) et fier également du palais ducal où
demeurait le duc du territoire de ©ipan (©ipanska æupa),
et enfin fier du lieu de mouillage sûr et de ses bons
restaurants. Grâce aux pêcheurs locaux, on peut toujours y
trouver du poisson frais. Des rascasses et rougets de ©ipan
sont d’une taille et d’une saveur exceptionnelles.
©ipan n’a pas de criques favorables pour un séjour plus long,
ni au sud et ni au nord. On peut s’arrêter pour se baigner dans
les criques de Tiha et Pakljena. Le village de Suura, situé à
l’est de l’île, fut à l’époque de la République de Dubrovnik le
port principal de l’île. Le long de sa côte sud, on peut toujours
voir de grandes colonnes de pierre qui servaient à l’amarrage
des galions. S’y trouve aussi le château de la famille des
navigateurs SkoËibuha du XVIe siècle, qui, avec ses deux
donjons et son église-forteresse, est assez bien conservé.
Suura et ©ipanska Luka sont reliés par un véritable oasis
vert, de cinq mètres de long. Il ne faut pas manquer d’y
faire une belle balade le long du champ au bord duquel
se succèdent d’anciennes résidences d’été et maisons de
campagne, entourées d’oliviers et de vignes.
Lopud, île voisine, ainsi que sa crique du même nom qui est
peu protégée, donne tout de suite l’impression d’un endroit
fondé à la grande époque de la République de Dubrovnik. La
plupart des palais le long de la crique étaient en possession
des célèbres familles de Raguse, dont celui de Miho Pracet,
riche armateur et commerçant du XVIe siècle. Au-dessus du
port de Lopud se trouve aussi le monastère franciscain avec
son clocher. La crique de sable ©unj, à l’est de Lopud, est une
des stations balnéaires préférées des îles Élaphites. C’est une
plage pleine de monde, de petits café-restaurants au-dessous
des larmiers des feuilles de palmiers où l’on sert des plats
simples à base de poisson, et devant lesquels se trouvent
plusieurs barques ancrées, appartenant aux habitants de
Dubrovnik qui ont fui la chaleur de la ville. Le soir cette
image change entièrement, comme dans la crique de Lopud,
d’ailleurs. La plupart des bateaux et yachts prennent le large,
et tout plaisancier qui décide d’y rester va être témoin d’une
ambiance complètement différente et apaisante.
En prenant la direction de Dubrovnik, on rencontrera encore
KoloËep, nommé Kalamota par les habitants de Dubrovnik.
Cette île possède deux ports des villages de Gornje »elo et
Donje »elo, dont les places d’amarrage sont assez limitées. Le
plaisancier qui est venu seulement pour se baigner ou prendre
un bon repas, doit rester, dans la plupart des cas, à quai.
Autrefois KoloËep fut le lieu de mouillage des voiliers, et au XVe
siècle, environ une soixantaine d’entre eux appartenaient à ses
habitants. Ils étaient aussi connus pour la pêche des coraux. La
plupart des maisons de Donje »elo datent de cette époque-là.
Au sud de Lopud, à environ un mille nautique et demi, se
trouve l’îlot de Sv. Andrija. De loin, il a l’air d’un grand bateau.
Au sommet de l’île, à côté du phare, construit en 1870, on
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peut toujours voir les murs du monastère bénédictin, du XIIe
siècle. Le donjon, ainsi que toutes les parties de l’église et du
monastère ont été conservés jusqu’à la construction du phare,
en 1870. Les eaux autour de l’île sont riches en poissons et
coraux. La pêche de corail a été l’une des activités préférées
des moines, ce dont s’occupent aujourd’hui les plaisanciers
qui les cherchent sur les pentes sous-marines qui descendent
verticalement jusqu’à une profondeur de 100 mètres.
Juste devant l’entrée du port de Gruæ et de Rijeka dubrovaËka
est situé l’îlot de Daksa, couvert d’une forêt dense. Il ne se
trouve qu’à 500 mètres de la presqu’île de Lapad. Un peu
plus vers le sud, à partir du cap Petko vers l’ouest, sur
une longueur de 1200 mètres, s’étalent Grebeni, suite
impressionnante de rochers.
La seule île des Élaphites située au sud de Dubrovnik est l’île
de Lokrum. Elle protège le lieu de mouillage devant Gradske
luka, port de la ville, auquel, à côté des paquebots qui s’y
arrêtent dans la journée, viennent jeter l’ancre de plus
en plus de plaisanciers. Pour tous ceux qui passent la
nuit devant Gradska luka, la meilleure solution pour une
baignade matinale est Lokrum. La plupart des bateaux de
plaisance, accompagnés de nombreuses barques locales, y
ancrent sur le fond sablonneux de la crique de PortoË. Une
belle balade dans le silence des rangées de toutes sortes
d’arbres et d’oliviers, troublée uniquement par les cris des
paons, et puis la visite du monastère bénédictin, tout ceci
nous évoque les légendes et les secrets de cette île.
DubrovnikLorsqu’on arrive à Dubrovnik, il faut chercher les anneaux
d’amarrage dans le port Gruæ ou dans la marina d’ACI Miho
Pracat à Komolac. Gruæ, qui est aussi le port des paquebots, sera
choisi par tous ceux qui souhaitent être le plus près de la vieille
ville. À l’intérieur de Gruæ se trouve aussi le petit port du club de
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voile d’Orsana. Pour amarrer dans la marina de Komolac il faut
passer au-dessous d’un nouveau pont, dont la construction
élégante surplombe la baie de Rijeka dubrovaËka, encastrée de
deux milles dans le continent. Gruæ et Rijeka dubrovaËka furent
les villégiatures de la noblesse ragusaine, comme l’attestent
de nombreuses villas au bord de mer. La villa de SorkoËeviÊ est
probablement la plus ancienne et la plus belle, qui se trouve
juste à côté de la marina, laquelle est, elle aussi, l’une des plus
belles marinas de l’Adriatique. Elle est située sur l’embouchure
du fleuve Ombla, et si vous y venez vous pourrez profiter d’une
vraie ambiance fluviale. Aussi long que soit votre séjour dans
la marina, vous n’en aurez jamais assez de visiter et revisiter
Dubrovnik. Vous ne vous lasserez jamais ni de son unité
harmonieuse qui toute entière représente un chef-d’œuvre
unique, ni de ses animations estivales, notamment le Festival
d’été nommé les Jeux d’été (DubrovaËke Ljetne igre).
De la marina on prend le large vers les Élaphites, que l’on
a déjà découvertes, et on continue le long de la côte qui
appartenait jadis à la célèbre République de Dubrovnik. Si l’on
prend la direction du nord-est, on aura l’occasion d’ancrer dans
deux grandes criques, bien protégées, Zaton et Slano. Dans la
première crique, surtout dans sa partie appelée Mali Zaton, on
trouvera encore quelques maisons des patriciens ragusains,
à côté d’excellents restaurants. On y croisera une foule des
autochtones. Sur la route vers Slano, on passera devant le
petit débarcadère au pied du complexe hôtelier Vrtovi sunca
(les “Jardins du soleil”), ensuite on longera l’arboretum de
Trsteno, superbe parc du XVe siècle surplombant la mer, et
enfin la crique de BrseËine. Malheureusement, on s’y arrêtera
difficilement, car, bien que chacun de ces jolis endroits possède
un petit quai avec une digue, il y a peu de places d’amarrage.
Mais à Slano ce n’est pas le cas. On peut y ancrer dans toute sa
vaste baie, et amarrer sur sa rive récemment aménagée. Slano
est une localité touristique, très animée dans la saison, où il
ne faut pas manquer de visiter le monastère franciscain. Pour
venir d’ici de Mali Ston, que l’on a déjà visité, on doit encore
passer devant le petit port de Doli et la crique de Janska. Mais
on retourne dans la marina de Komolac, d’où l’on est parti pour
cette courte excursion, pour en ressortir vers le sud.
On contourne d’abord les remparts célèbres de Dubrovnik.
Lorsqu’on sort de la marina Miho Pracat ou du port de Gruæ,
en évitant les bas-fonds marqués entre Grebeni et l’hôtel
Palace, on se trouvera au pied des falaises abruptes de Mala
Petka et Velika Petka. D’ici on voit bien les remparts de la ville
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avec ses tours. La crique en éventail DanËe, tire son nom du
couvent des religieuses qui s’y trouve. Notre-Dame de DanËa
est vénérée depuis toujours par les navigateurs qui la saluent
en passant à côté, et les religieuses leur répondent par la
sonnerie des cloches. On est déjà au pied de la forteresse de
Lovrijenac, dressée sur un grand rocher verticalement par
rapport à la mer. C’est là que commence la navigation au pied
des remparts, le système de fortifications unique en son genre.
On longe Bokar, deux Buæe, petites stations balnéaires au pied
des remparts, et approche de la forteresse de Sv. Ivan. La digue
de Porporela passée, on a devant soi l’entrée dans Gradska luka,
protégé aussi par la digue Kaπe. Dans le port il y a trop peu de
place pour les bateaux de passage. Peut-être un plaisancier
particulièrement habile arrivera-t-il à y amarrer, sinon on sera
obligé d’ancrer devant le port, protégé par l’île de Lokrum.
Au sud de DubrovnikRares sont les plaisanciers qui décident de naviguer au sud
de Dubrovnik, vers Cavtat ou encore plus loin, vers Prevlaka.
C’est parce que la côte y est très abrupte et inabordable
pour le plaisancier, à l’exception de la baie de Æupa (Æupski
zaljev), Cavtat et Molunat. On admirera Æupski zaljev du
bateau, car il n’y a que quelques places d’amarrage à Kupari,
Srebreno et Mlini. On est plus attiré par trois îlots inhabités,
tout près de Cavtat. Le plus petit d’entre eux est Supetar,
îlot bas au nord-ouest de Cavtat. C’est une station balnéaire
assez populaire où, en été, viennent de nombreux bateaux
d’excursions des localités voisines et aussi de Dubrovnik.
Mrkan, îlot long et inhabité, du côté extérieure de Cavtat,
est éloigné d’un mille de la côte. Le fond de ses eaux est une
région riche et intéressante pour des pêcheurs et plongeurs.
Cinq cents mètres à l’ouest de Mrkan se trouvent les
rochers de RaænjiÊ, Hljeb, Trava et le plus grand parmi eux -
Bobara, qui tous ensemble, Mrkan y compris, sont nommés
Cavtatski grebeni (les “Rochers de Cavtat”).
Lorsqu’on entre à Cavtat, une grande crique, couverte
d’une forêt dense avec de nombreuses villas, on verra au
moins une dizaine de luxueuses yachts amarrés sur la
rive ou ancrés devant la crique de Tiha, deuxième port de
Cavtat. Cavtat est une petite ville pittoresque avec une
belle rive, des stations balnéaires, bistrots et d’excellents
restaurants. Ne manquez pas de visiter son cimetière, l’un
des plus beau de l’Adriatique, d’où vous aurez une belle
vue vers l’île de Mljet. D’ici il faut s’en aller vers Konavle,
fuir de la foule d’été pour prendre un excellent repas en
profitant encore du beau panorama de cette région.
Le littoral raide au sud de Molunat, forme un lieu
favorable à la pêche sous-marine. Les falaises inabordables
surplombant la mer, quelquefois d’une hauteur de plus
de cent mètres, notamment celles de Konavaoske stijene
(les “Falaises de Konavle”), cachent les villages du côté
sud de Konavaosko polje (le “Champ de Konavle”). Chacun
de ces villages a creusé dans ces falaises verticales un
chemin pour descendre vers la mer. Les Konavaoske stijene
passées, on voit déjà bien le cap de Lokvica, ainsi que
l’entrée dans la baie de Donji Molunat, encastrée presque
d’un mille dans le continent. Cette baie est complètement
abritée des vents du sud et de l’est, mais pas des nevera
de l’ouest. C’est pourquoi les plaisanciers préfèrent Gornji
Molunat, situé plus au sud, protégé par les îlots de Veliki
©kolj et SupetriÊ. Si l’on continue encore cinq milles vers le
cap Oπtro, on peut, s’il fait beau, ancrer dans la crique de
Prevlaka, qui est le point le plus au sud de la côte croate.
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Informations importantes
pour naviguer en Croatie
76
Tout bateau ou yacht qui navigue en Croatie sous pavillon
étranger est obligé d’avoir une vignette qui certifie sa
déclaration à la douane et l’accomplissement des condition
en vue de la navigation dans les eaux territoriales croates,
et qui atteste également le payement des frais nécessaires.
Sont considérés comme bateaux, les embarcations
supérieures à 3 mètres de long, ou de taille inférieure avec
une puissance de plus de 5kw. Les navires de plaisance dont
la longueur dépasse 12 m et qui, à part l’équipage, peuvent
transporter 12 passagers au maximum, sont classés dans la
catégorie des yachts.
La déclaration du bateau à l’arrivée en CroatieTout bateau ou yacht battant pavillon étranger qui entre
dans les eaux territoriales croates est obligé de prendre
le chemin le plus court pour accoster dans le port le plus
proche ouvert au trafic international, où il effectuera
le contrôle des documents personnels et les formalités
douanières, et obtiendra de la capitainerie du port une
vignette, valable pour une période d’un an à partir de
la date de délivrance. Les postes frontières maritimes
permanents sont les suivants : Umag, PoreË, Rovinj, Pula,
Raπa-Brπica, Rijeka, Mali Loπinj, Zadar, ©ibenik, Split, PloËe,
Vela Luka, KorËula, Ubli à Lastovo et Dubrovnik - Gruæ.
En été les postes frontières saisonniers sont aussi mis en
activité : ACI marina Umag, Novigrad, Sali, Ugljan, Boæava
(Dugi Otok), Primoπten, Hvar et Stari Grad à Hvar, Vis et
Komiæa à Vis et Cavtat. C’est dans ces mêmes ports qu’il
faut s’adresser avant de quitter la Croatie et puis sortir des
eaux territoriales croates par le chemin le plus court.
Lors de la déclaration d’arrivée et de séjour de bateau en
Croatie, une liste d’équipage et des passagers ou liste des
personnes à bord, préalablement certifiée par la police
douanière, est soumise à la capitainerie ou la succursale.
La liste d’équipage (crew list), certifiée par la capitainerie
ou l’antenne, doit se trouver à bord du bateau en usage. En
cas d’accidents c’est sur cette base que l’on détermine qui
se trouve à bord. Les changements dans la liste d’équipage
(crew list) peuvent être certifiés uniquement par la
capitainerie du port (ou la succursale). En cas d’arrivée
en Croatie par la route, on est également obligé, avant de
commencer la navigation, de s’adresser à la capitainerie
du port ou la succursale, pour obtenir la vignette. Il en
est de même pour tous les bateaux battant pavillon
étranger qui ont un amarrage permanent en Croatie. En
déclarant son arrivée, le propriétaire doit présenter les
documents suivants : un document ou une attestation
qui certifie que le bateau est inscrit sur le registre des
bateaux du pays d’origine, un certificat de propriété
ou de droit de possession du bateau, les documents
réglementaires certifiant l’aptitude du capitaine ; les noms
des membres d’équipage et des passagers à bord, un
certificat d’assurance au tiers si la puissance du moteur
dépasse 15 KW.
Le Code Maritime, ainsi que les règles qui l’accompagnent,
définissent le nombre maximal de personnes qui peuvent
être remplacées (embarquement et débarquement) en
Croatie sans aucun frais pendant la durée de validité de
la vignette. Le nombre des personnes déclarées peut aller
jusqu’au double, augmenté de 30%, de celui déclaré sur les
documents d’immatriculation, sans compter les enfants
de moins de 12 ans. Les membres d’équipage inscrits sur
la liste des personnes à bord peuvent se remplacer un
nombre de fois illimité pendant la durée de la vignette. Les
personnes qui sont de passage ne sont pas inscrites sur
la liste. L’activité de location de bateaux dans les marinas
et les ports croates n’a droit d’être exercée que par les
bateaux battant pavillon croate. Un bateau de location
étranger, muni de sa vignette réglementaire, peut naviguer
librement dans les eaux territoriales croates, à condition de
ne pas changer d’équipage dans les ports croates.
Lors de l’enregistrement du bateau dans la capitainerie
du port il faut payer certaines taxes : pour la sûreté de
la navigation, pour la signalisation maritime et une
taxe administrative.
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77
La location de bateauSi vous prenez un bateau en location, vous êtes obligés
de vérifier si le loueur est enregistré à exercer l’activité de
location, si à bord se trouvent le certificat de navigabilité
ainsi que la copie de l’autorisation de concession, et
finalement si les membres d’équipage sont inscrits sur
la liste (crew list). La plupart des sociétés de location ont
la possibilité de déclarer la liste d’équipage par l’Internet.
La possession de tous les documents mentionnés ci-
dessus est indispensable lors du contrôle effectué par des
personnes autorisées.
Si vous désirez affréter un bateau en Croatie, et si c’est
vous le skipper à bord, vous devez avoir une attestation
certifiant votre aptitude à barrer, en conformité avec
les règles de navigation de votre pays d’origine, ou alors
une autorisation de la République de Croatie (A, B, C).
En Croatie il n’est pas autorisé de barrer un bateau sans
permis réglementaire. Si une radio VHF se trouve à bord,
un des membres d’équipage doit également avoir le
permis nécessaire à son utilisation. La société de location
effectuera le contrôle de ces documents au moment où
vous louez le bateau. Quant aux contrôles de routine,
ils sont effectués de temps en temps par le personnel
compétent de la capitainerie et de la police. Les citoyens
étrangers peuvent passer un examen dans les capitaineries
afin d’obtenir le permis bateau qui inclut celui d’utiliser
la radio VHF. Pour l’examen et les horaires, il faut se
renseigner auprès des capitaineries de port. Le permis
bateau vous donne l’autorisation de barrer des navires
jusqu’à 30 TB, et le droit d’utiliser la radio VHF qui se trouve
à bord. Les informations complètes et à jour sur les règles
de la navigation en Croatie, ainsi que les renseignements
sur les changements éventuels dans ces règles, peuvent
être trouvés sur le site du Ministère de la mer à l’adresse
www.mmpi.hr où il faut sélectionner la langue anglaise, le
chapitre sea et puis nautics.
La sûreté en merEn Croatie existe un service de recherche et sauvetage
en mer, qui vous aidera en cas d’accident, panne ou une
autre nécessité. Dans ces cas-là les bateaux de garde-
côtes (capitainerie, police, marine) et les autres navires à
usage spécial, les avions et les hélicoptères, se joignent à
la recherche. Les services de recherche et sauvetage sont
dirigés par le bureau central national pour les recherches
et sauvetage (Maritime Rescue Cordination Centre), situé
à Rijeka, qui assure une permanence 24 heures par jour.
En cas de besoin, les actions de sauvetage sont menées
en coordination avec les services des pays frontaliers. En
plus du Centre national, une permanence est également
assurée par huit capitaineries de port, leurs succursales, les
stations radio côtières, les phares gardés, et une unité de
recherche et de sauvetage. Une permanence est également
organisée sur les chaînes VHF 10 et 16, tandis qu’au Centre
national de recherche et sauvetage la ligne téléphonique
9155 est installée pour tous les besoins de mer (à partir
de l’étranger : +385 51 9155). L’opérateur répond aussi aux
appels selon le système GMDSS. En Croatie fonctionne
aussi le numéro de téléphone unique pour tous les cas
d’urgence. En cas de nécessité concernant votre navire ou
un autre, il est indispensable d’avertir au plus vite l’un de
ces services chargés de la sûreté en mer.
En plus du numéro de téléphone de permanence 9155, la
fréquence radio et le système GMDSS, il est également utile
de connaître les numéros de téléphone des capitaineries
de port. Ce sont :
Pula 052 222 037
Rijeka 051 214 031
Senj 053 881 301
Zadar 023 433 778
©ibenik 022 217 214
Split 021 362 436
PloËe 020 679 008
Dubrovnik 020 418 989
Vous pouvez appeler ces numéros de téléphone non seulement
pour demander de l’aide, mais aussi pour connaître la météo.
Les prévisions météorologiquesAujourd’hui aucun plaisancier ne navigue sans écouter au
préalable la météo. L’institut météorologique national donne,
par le biais des stations radios côtières, des prévisions météo
destinées aux navigateurs, qui contiennent une météo
générale, la météo pour l’Adriatique et la Porte d’Otran pour
une période de 24 heures selon les régions (l’Adriatique du
nord, du centre et du sud). La météo est diffusée trois fois
par jour, en croate et en anglais, par les radios de Rijeka, de
Split et de Dubrovnik. Elle correspond aux 12 heures suivantes
plus 12 à partir du moment de la diffusion. Rijeka radio diffuse
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la météo selon l’UTC (le temps selon le Greenwich) à 5h35,
14h35 et 19h35 sur le canal 24 ; Split radio diffuse la météo
à 5h45, 12h45 et 19h45 sur les canaux 7, 21 et 28 ; tandis que
Dubrovnik radio diffuse la météo à 6h25, 13h20 et 21h20 sur
les canaux 4 et 7. Les prévisions météo sont aussi données
par les capitaineries, toutes les 15 minutes, en quatre langues
(croate, anglais, italien et allemand). Les capitaineries des ports
de Pula et de Dubrovnik diffusent sur le canal 73, de Rijeka sur
le canal 69 et de Split sur le canal 67. Les stations de radio et
de télévision diffusent également les prévisions météo, et on
peut s’en renseigner aussi dans les marinas. Le long de toute
l’Adriatique le signal est bon pour les stations radios côtières
italiennes de Trieste, Venise, Ancône, Pescara et Bari. Il est
possible de consulter les prévisions météo sur le portail de
l’Institut national météorologique à l’adresse : http://meteo.hr,
ou http://prognoza.hr/aladin-prognoza.html
La navigation dans les ports et devant les plagesPour des raisons de sécurité, il n’est pas permis de naviguer
dans les entrées de port, dans les passages étroites, à une
distance inférieure à 50 m de la côte ou de la zone sécurisée
de baignade, et à 200 m des plages naturelles. Les glisseurs
hors-bord, les bateaux à jet et les navires sur coussin d’air
n’ont le droit de naviguer que dans les régions où cela est
permis et qui sont à moins de 300 m de la côte. On conseille
de ne pas entrer ni sortir des ports à vitesses provoquant des
vagues qui pourraient endommager les autres bateaux et
les équipements du port. Dans la plupart des ports la vitesse
permise de la navigation est visiblement marquée.
La pêche sportiveOn peut pêcher uniquement si on possède un permis que l’on
peut obtenir dans les organismes de pêche sportive et dans les
capitaineries de port. Vous trouverez toutes les informations
nécessaires à votre port d’arrivée. On peut acheter un permis
de pêche pour une période variant d’un, trois, sept, trente
jours ou d’un an. Il y a une différence entre les permis de
pêche à la ligne et les permis de pêche sous-marine avec
fusil. La pêche sportive est possible dans toute l’Adriatique à
l’exception des parcs nationaux de Brijuni, Kornati, Mljet et
Krka et dans certaines localités plus petites.
La plongéeEn Croatie on peut plonger équipé d’un matériel de plongée
autonome (SCUBA diving) uniquement si on possède un
certificat de plongée issue par l’Union de plongée croate. Ce
certificat est valable pour une période d’un an et est émis aux
plongeurs qualifiés (CMAS, PADI, SSI, NAUI, NASDS, YMCA,
MDEA, NASE, IDEA, IANDT, NSS-CDS, ANDI, TDI, NACI, PSA,
PDIC, SDI, FIAS, ACUC, BSAC, VDST, BARACUDA etc.) On peut
obtenir une autorisation pour la plongée individuelle sans
surveillance auprès des capitaineries de port, dont le prix est
beaucoup plus élevé.
En principe, la plongée en Adriatiqe est libre, mais certaines
zones maritimes sont interdites à la plongée par règlement
particulier, tandis que dans d’autres zones on ne peut plonger
qu’avec un permis special.
Les zones interdites sont : les ports, les entrées de ports, les
lieux de mouillage et les zones où le trafic est très dense. Il est
également défendu de plonger dans les réserves spéciales,
dans les parcs naturels et dans les zones maritimes et sous-
marines protégées, comme la baie de Mali Ston, le chenal
de Limski kanal, et les parcs nationaux de Brijuni et Krka. On
ne peut pas plonger dans un périmètre de 100 m autour des
bateaux de guerre et des bâtiments militaires survillés.
Les zones où la plongée nécessite un permis particulier sont
les suivantes : Kornati, Mljet, le parc naturel de TelaπÊica.
Les permis sont émis par les directions respectives des parcs
nationaux. À Brijuni, la plongée organisée est possible.
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Informations utiles générales
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Documents de voyage Le passeport valide ou un autre document reconnu par
la convention internationale ; pour certains pays, la carte
nationale d’identité (document prouvant l’identité et la
nationalité du titulaire).
Informations : Missions diplomatiques et consulaires de la
république de Croatie à l’étranger ou le Ministère des Affaires
étrangères et de l’Intégration européenne de la république
de Croatie
(Tél. : +385 1 4569 964 ; Courriel : stranci@mvpei.hr;
www.mvpei.hr).
Dispositions douanièresLes dispositions douanières de la république de Croatie sont
conformes aux normes appliquées dans les pays de l’Union
européenne, mais l’exonération du paiement des droits de
douane et de la TVA à l’introduction de certains produits ne
s’applique qu’aux objets de nature non commerciale à usage
privé dont la valeur cumulée ne dépasse pas 300 kunas.
Toute introduction de produits carnés et laitiers et d’autres
produits d’origine animale supérieure à 1 kg est soumise à un
contrôle effectué par le vétérinaire habilité du poste d’inspection
frontalier. En matière de vins, la quantité maximum autorisée
est de 5 l par passager.
Les étrangers et citoyens croates résidant à l’étranger peuvent
importer et exporter librement les devises étrangères, la
monnaie nationale et les chèques, mais avec obligation de
déclarer à la douane tout montant supérieur à 40 000 kunas.
Tout équipement technique et professionnel de valeur doit
également être déclaré au douanier au poste-frontière.
Les ressortissants étrangers peuvent obtenir le remboursement
de la TVA croate pour toute facture individuelle supérieure à
500 kunas. A la sortie du territoire, ils doivent faire valider les
factures et le formulaire ” Porezni Ëek” (Tax cheque) auprès du
service des douanes.
Pour toute information supplémentaire merci de contacter
l’administration douanière www.carina.hr
Règlement sur les conditions d’introduction des produits
d’origine animale dans les bagages peronnels du voyageur
- Pour des informations complémentaires, merci de contacter
le ministère de l’Agrigulture de la pêche et du développement
rural- (tél.: +385 1 610 9749; 610 6703 i 610 6669; www.mps.hr)
Les aliments d’origine animale comme la viande, le lait et les
produits laitiers, transportés dans les bagages du voyageur
ne peuvent pénétrer sur le territoire qu’après inspection par
les autorités vétérinaires à la frontière - toute expédition
transfrontalière doit être assortie de son certificat vétérinaire.
Sont exemptés les produits suivants :
- Lait en poudre pour nourisson
- aliments pour nourissons
- nourriture particulière pour cause médicale,
sous conditions que :
- l’aliment ne requière pas de conservation au frais avant
consommation
- le produit soit emballé avec la marque de garantie du
fabriquant
- l’emballage ne soit pas endommagé.
Toute nourriture d’origine animale autre que la viande,
les produits carnés, le lait et les produit laitiers peut etre
importée sans déclaration d’examen vétérinaire, sauf en
cas d’interdiction expresse due à une épidémie déclarée
dans le pays d’origine.
Conformément au Règlement cité, le contrôle d’importation
des animaux domestiques à des fins non-commerciales,
qui accompagnent leur maître ou une autre personne
autorisée par procuration, (jusqu’à 5 animaux), sera effectué
par les fonctionnaires de l’administration douanière, et
les propriétaires pourront entrer sur le territoire de la
répubique de Croatie, par tous les points de passages
frontaliers où est présente la douane. Vu le Règlement
cité, conforme à la Disposition CE/998/2003, chiens, chats,
furets (Mustela putorius) doivent être équipés du système
électronique d’identification (puce électronique).
Les chiens, chats et les mustélides doivent :
- être identifiés par une puce électronique (transponder)
- être titulaires d’un passeport international délivré par un
vétérinaire habilité attestant d’une vaccination antirabique
en cours de validité ou d’une revaccination, conforme aux
recommandations du laboratoire fabricant selon l’espèce
animale concernée ; en cas de primo-vaccination, le vaccin
inactivé doit avoir été injecté au moins 21 jours auparavant :
Les chiens, chats et mustélidés en provenance de pays non
inscrits sur la liste des pays où la rage est inexistante ou sous
contrôle sanitaire (www.mps.hr) doivent être munis de leur test
de titrage anticorps du virus de la rage (attestant de l’efficacité
du vaccin), effectué sur échantillon prélevé 3 mois avant le
déplacement et au moins 30 jours après la vaccination.
Cette période réglementaire de trois mois ne s’applique pas à
une nouvelle entrée d’animaux de compagnie, munis de leur
passeport attestant le résultat positif au test de tritrage anticorps
effectué avant que l’animal ait quitté le territoire indiqué.
- les animaux de moins de 3 mois non vaccinés contre la rage
doivent être munis d’un passeport international ou certificat
délivré par un vétérinaire habilité attestant qu’ils ont séjourné
depuis leur naissance dans le lieu où ils sont nés, ou être
accompagnés de leur mère dont ils dépendent encore.
Pour toute information supplémentaire, veuillez vous adresser
au ministère de l’Agriculture, de la Pêche et du Développement
rural - Direction vétérinaire (Tél. : +385 1 610 9749, 610 6703 et
610 6669 ; www.mps.hr).
Monnaie nationale La monnaie officielle de la Croatie est la kuna (1 kuna = 100 lipas).
Les devises étrangères peuvent être changées dans les banques,
bureaux de change, bureaux de poste, ainsi que dans la plupart
des agences touristiques, hôtels et campings.
Les cartes de crédit (Eurocard/Mastercard, Visa, American
Express et Diners) sont acceptées dans presque tous les hôtels,
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marinas, restaurants et magasins, ainsi qu’aux distributeurs
automatiques de billets.
Postes et télécommunicationsLes jours ouvrés, les bureaux de poste sont ouverts de 07 h 00
à 19 h 00 ; dans les petites communes de 07 h 00 à 14 h 00,
certains ouvrant le matin et l’après-midi avec une pause. Dans
les grandes villes et les centres touristiques, certains bureaux
de poste ouvrent le samedi et le dimanche.
Les téléphones publics fonctionnent avec des cartes, qui sont
en vente aux guichets des postes et dans les kiosques à
journaux. On peut téléphoner à l’étranger depuis toutes les
cabines publiques. www.posta.hr
Horaires d’ouverture des magasins et des services publics:Les jours ouvrés, la plupart des magasins sont ouverts de 08 h
00 à 20 h 00, le samedi et le dimanche de 08 h 00 à 14 h 00. En
été, les magasins ferment un peu plus tard.
Les services et entreprises publics sont ouverts de 08 h 00 à
16 h 00 du lundi au vendredi.
Service médicalLes grandes villes sont dotées d’hôpitaux et de cliniques, les
petites villes, d’infirmeries et de pharmacies.
Les touristes étrangers ne paient pas les frais des soins
médicaux si une convention sur la sécurité sociale a été signée
entre la Croatie et le pays dont ils sont ressortissants, voire si
cette convention prévoit la possession d’attestations sur le
droit à la protection de la santé. En cas d’urgence médicale, ils
bénéficient du dispositif de protection de la santé (y compris
le transport médical d’urgence) dans les mêmes conditions
que les assurés croates et en participant selon les mêmes
modalités que ceux-ci aux frais de la protection de la santé
(participation et taxe administrative).
Les ressortissants des pays avec lesquels cette convention n’a pas
été signée supportent eux-mêmes les frais des soins médicaux.
Tension électrique du réseau urbain : 220 V, fréquence : 50 Hz
L’eau du robinet est potable sur tout le territoire national.
Fêtes et jours fériésLe 1er janvier - Jour de l’An,
Le 6 janvier - Épiphanie,
Pâques et Lundi pascal,
Le 1er mai - Fête du Travail,
Fête-Dieu,
Le 22 juin - Journée de la Lutte antifasciste,
Le 25 juin - Fête Nationale,
Le 5 août - Jour de la Victoire et de la reconnaissance à la patrie,
Le 15 août - Assomption,
Le 8 octobre - Jour de l’Indépendance,
Le 1er novembre - Toussaint,
Les 25 et 26 décembre - Noël
Stations-serviceElles sont ouvertes 7 jours/7 de 07h00 à 19h00 (ou à 20h00),
en été à 22h00.
Certaines stations-service dans les grandes villes et sur les
routes internationales sont ouvertes 24h/24.
Toutes les stations-service sont approvisionnées en Eurosuper
95, Super 95, Super 98, Super plus 98, Euro Diesel et Diesel ; les
stations-service dans les grandes villes et sur les autoroutes
distribuent également du GPL.
Informations sur les prix et liste des stations-service qui
distribuent du GPL : www.ina.hr ; www.omv.hr , www.tifon.
hr ; www.hak.hr
Numéros de téléphone importants : Indicatif international pour la Croatie : +385
Urgence médicale : 94
Sapeurs-pompiers : 93
Police : 92
Assistance routière : 987
(Si vous appelez depuis l’étranger ou d’un téléphone portable,
composez le : +385 1 987)
Centre national de recherche et de sauvetage en mer : 9155
Numéro d’appel d’urgence unique européen : 112
Informations générales : 981
Informations sur les numéros de téléphone locaux et
interurbains : 988
Informations sur les numéros de téléphone internationaux : 902
Météo et état du trafic : 060 520 520
Automobile Club de Croatie (HAK) :
+385 1 4640 800 ; www.hak.hr ; courriel : info@hak.hr
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HRVATSKA TURISTI»KA ZAJEDNICA (Office National Croate de Tourisme)Iblerov trg 10/IV, p.p. 251 10000 ZAGREB CroatieTél. : +385 1 46 99 333 Télécopie: +385 1 45 57 827 Courriel: info@htz.hr www.croatie.hr
Kroatische Zentrale für Tourismus 1010 Wien Am Hof 13 Österreich Tél. : +43 1 585 38 84 Télécopie: +43 1 585 38 84 20 Courriel: office@kroatien.at
Kroatische Zentrale für Tourismus 60311 Frankfurt Kaiserstrasse 23 Deutschland Tél. : +49 69 23 85 350 Télécopie: +49 69 23 85 35 20 Courriel: info@visitkroatien.de
Kroatische Zentrale für Tourismus 80469 München Rumfordstrasse 7 Deutschland Tél. : +49 89 22 33 44 Télécopie: +49 89 22 33 77 Courriel: kroatien-tourismus@t-online.de
Ente Nazionale Croato per il Turismo 20122 Milano Piazzetta Pattari 1/3 Italia Tél. : +39 02 86 45 44 97 Télécopie: +39 02 86 45 45 74 Courriel: info@enteturismocroato.it
Ente Nazionale Croato per il Turismo 00186 Roma Via Dell’oca 48 Italia Tél. : +39 06 32 11 0396 Télécopie: +39 06 32 11 1462 Courriel: officeroma@enteturismocroato.it
Chorvatské Turistické Sdruæení 110 00 Praha 1 Krakovská 25 »eská republika Tél. : +420 2 2221 1812 Télécopie: +420 2 2221 0793 Courriel: infohtz@iol.cz; info@htz.cz
Chorvátske Turistické Zdruæenie 821 09 Bratislava TrenËianska 5 Slovakia Tél. : +421 2 55 562 054 Télécopie: +421 2 55 422 619 Courriel: infohtz@chello.sk
Horvát Idegenforgalmi Közösség 1053 Budapest Magyar ut. 36 Magyarország Tél. : +36 1 266 65 05 Télécopie:+36 1 266 65 33 Courriel: info@htz.hu
Office National Croate de Tourisme 75116 Paris 48, avenue Victor Hugo France Tél. : +33 1 45 00 99 55 Télécopie: +33 1 45 00 99 56 Courriel: infos.croatie@wanadoo.fr
Croatian National Tourist Office London W6 9ER 2 Lanchesters 162-164 Fulham Palace Road United Kingdom Tél. : +44 208 563 79 79 Télécopie: +44 208 563 26 16 Courriel: info@croatia-london.co.uk
Narodowy Osrodek Informacji Turystycznej Republiki Chorwacji IPC Business Center ul. Koszykowa 54 00-675 Warszawa, Polska Tél. : +48 22 828 51 93 Télécopie: +48 22 828 51 90 Courriel: info@chorwacja.home.pl
Oficina de turismo de Croacia 28001 Madrid, Espana Calle Claudio Coello 22, ESC. B, 1°CTél. : +34 91 781 5514 Télécopie: +34 91 431 8443 Courriel: info@visitacroacia.es
Croatian National Tourist Office New York 10118 350 Fifth Avenue, Suite 4003 U.S.A. Tél. : +1 212 279 8672 Télécopie: + 1 212 279 8683 Courriel: cntony@earthlink.net
Kroatiska Turistbyrån 11135 Stockholm Kungsgatan 24, Sverige Tél. : +46 853 482 080 Télécopie: +46 820 24 60 Courriel: croinfo@telia.com
Kroatisch Nationaal Bureau Voor Toerisme 1081 GG Amsterdam Nijenburg 2F, Netherlands Tél. : +31 20 661 64 22 Télécopie: +31 20 661 64 27 Courriel: kroatie-info@planet.nl
Office National Croate du Tourisme 1000 Bruxelles Vieille Halle aux Blés 38, Belgique Tél. : +32 255 018 88 Télécopie: +32 251 381 60 Courriel: info-croatia@scarlet.be
123610 Moscow Krasnopresnenskaya nab. 12 office 1502, Russia Tél. : +7 095 258 15 07 Télécopie: +7 095 258 15 08 Courriel: HTZ@wtt.ru
Hrvaπka turistiËna skupnost 1000 Ljubljana Gosposvetska 2, Slovenija Tél. : +386 1 23 07 400 Télécopie: +386 1 230 74 04 Courriel: hrinfo@siol.net
Kroatische Zentrale für Tourismus 8004 Zürich Badenerstrasse 332, Switzerland Tél. : + 41 43 336 20 30 Télécopie: +41 43 336 20 39 Courriel: info@kroatien-tourismus.ch
Danemark 3460 Birkerød Activités exercées par l’agence VAGABONDBregenrødvej 132; Tél. : +45 70 266 860 Télécopie: + 45 48 131 507 Courriel: info@altomkroatien.dk
Ark Hills Executive Tower N 613 Akasaka 1-14-5, Minato-ku, Tokyo 107-0052 Tél. : + 81 (0)3 6234 0711 Télécopie: + 81 (0)3 6234 0712 Courriel: info@visitcroatia.jp
LISTE DES BUREAUX DE REPRESENTATION DE L’ OFFICE NATIONAL CROATE DE TOURISME
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1. ACI UMAG2. MARINA NAUTICA NOVIGRAD3. MARINA »ERVAR PORAT / PORE»4. MARINA PORE»5. MARINA PARENTIUM / PORE»6. MARINA FUNTANA7. MARINA VRSAR8. MARINA VALALTA9. ACI ROVINJ10. ACI PULA11. TEHNOMONT MARINA VERUDA / PULA12. ACI POMER13. ACI CRES14. ACI OPATIJA / I»IΔI15. MARINA ADMIRAL / OPATIJA16. MARINA PUNAT17. ACI SUPETARSKA DRAGA
18. ACI RAB19. Y/C MARINA MALI LO©INJ20. ACI ©IMUNI21. MARINA BORIK /ZADAR22. TANKERKOMERC MARINA ZADAR23. MARINA VELI RAT / DUGI OTOK24. OLIVE ISLAND MARINA / UGLJAN25. MARINA PREKO26. MARINA DALMACIJA / BIBINJE-SUKO©AN27. MARINA VELI IÆ28. MARINA KORNATI / BIOGRAD29. MARINA ©ANGULIN /BIOGRAD30. ACI ÆUT31. ACI PI©KERA32. MARINA HRAMINA / MURTER33. MARINA BETINA34. ACI JEZERA35. MARINA TRIBUNJ36. ACI VODICE37. ACI SKRADIN38. MARINA MANDALINA / ©IBENIK39. YACHT MARINA SOLARIS / ©IBENIK40. MARINA KREMIK / PRIMO©TEN41. MARINA FRAPA / ROGOZNICA42. MARINA AGANA / MARINA43. ACI TROGIR44. MARINA KA©TELA45. ACI SPLIT46. MARINA LAV47. MARINA BRELA48. MARINA BA©KA VODA49. MARINA TU»EPI50. ACI MILNA51. ACI VRBOSKA52. ACI PALMIÆANA53. MARINA OREBIΔ54. ACI KOR»ULA55. MARINA LUMBARDA56. ACI DUBROVNIK
Marinas
ÉditeurOFFICE NATIONAL CROATE DE TOURISMEwww.croatie.hr
Pour l’éditeurmr. sc. NIKO BULIΔ
RédacteursSLAVIJA JA»AN OBRATOVBRASLAV KARLIΔ
Assistant rédacteurIVA PU–AK
TexteBRASLAV KARLIΔ
TraductionDIJANA MEREY SARAJLIJA
DesignDIZAJN LAB
PhotographiesIVO PERVANBRASLAV KARLIΔDAMIR FABIJANIΔMILAN BABIΔJURAJ KOPA»IVAN HRELJANOVIΔNINO MARCUTTIRENCO KOSINOÆIΔZLATKO RAMNI»ERSMILJAN STRIHIΔMIRO ANDRIΔSERGIO GOBBOLJUBO GAMULINMLADEN ©»ERBE
ImpressionRADIN REPRO I ROTO, Zagreb
Zagreb, 2008
En cas d’erreurs ou pour toute information incomplète ou erronée, la responsabilité de l’éditeur ne peut pas être engagée.
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La mer Adriatique est la partie de la mer Méditerranée la
plus encastrée dans le continent européen. La côte croate
se compose de paysages divers et variés et est formée
de 1185 îles, îlots, récifs et rochers. Elle s’étend sur une
longueur de 5951 kilomètres.
Les îles adriatiques sont idéalement situées pour les
plaisanciers. Elles longent, par intervalles, toute la côte croate
à partir de Rijeka jusqu’à Dubrovnik. Comme elles ne sont pas
éloignées les unes des autres de plus de dix milles nautiques,
elles forment, entre le continent et entre elles, de nombreux
chenaux. Sur les îles et sur le continent il y a beaucoup de
petites baies et ports de plaisance favorables au mouillage ou
à l’amarrage. Ce sont les endroits idéaux pour faire du yachting
à voile, à moteur ou bien faire de la pêche sportive. Tout se
trouve à proximité et, si vous voulez, vous pouvez passer toute
la journée à naviguer. Si le temps se gâte ou si le vent se lève,
vous avez toujours à votre disposition un endroit sûr pour vous
mettre à l’abri.
Les vents principaux de la mer Adriatique sont, en général,
assez connus par les plaisanciers. Il s’agit- à partir du nord et
dans le sens des aiguilles d’une montre - de la tramontane (N),
la bora (NE, peut être cyclonale et anticyclonale), le levant (E), le
levant d’hiver, le jugo (SE, peut être cyclonale et anticyclonale),
le oπtro (S), le lebiÊ/ le gabrin (SW), le pulenat (W), le maestral (NW, brise soufflant de la mer vers la terre) et le burin (vent
d’été continental thermique). Pendant la saison nautique le
temps est en général favorable à la navigation. Le maestral (vent doux, il ne faut pas le confondre avec le “mistral”), qui
en été est le vent le plus fréquent, et la tramontane modérée,
rendent la navigation très agréable. Il en est de même avec le
levant, ainsi qu’avec un jugo pas trop fort, mais celui-ci souffle
rarement en été. La bora, en été, souffle un peu moins fort,
mais il faut s’en méfier, ainsi que des nevera, forts coups de
vent venant de l’ouest et du sud-ouest.
La côte découpée, les courants marins et les vents locaux
rendent la navigation très intéressante. À bord, il y a
toujours de quoi s’occuper. Tantôt vous naviguez au vent,
tantôt il faut tourner sous le vent et ensuite passer par un
chenal ou une passe étroite. Cette diversité est la même si
vous naviguez à moteur.
Durant votre navigation, le paysage se transforme
constamment. Il y a des endroits où la côte est inhabitée et
déserte, en raison de la bora qui y souffle en hiver, comme
celles des parties nord de Krk, Rab ou Pag. Les côtes sud sont
en général riches en végétation. Vous passerez des instants
“rafraîchissants” en naviguant le long des forêts de pins denses,
descendant jusqu’à la mer, comme à Lastovo ou Jakljan,
ainsi que des moments où vous ne verrez que du maquis
et terrain pierreux. Vous passerez à côté et vous accosterez
dans les villes méditerranéennes, mais aussi dans de petits
villages de pêcheurs. Les petites villes insulaires sont diverses
et intéressantes et elles méritent d’être vues. La plupart d’entre
elles, comme KorËula, Stari Grad ou Vis, datent de l’antiquité.
Les autres sont plus contemporaines, fondées comme petits
ports de pêche ou ports des grandes agglomérations insulaires
retirées à l’intérieur des terres.
L’Adriatique peut être divisée selon des critères différents.
Les météorologues croates la divisent en Adriatique nord,
centrale et sud d’après les lignes Ancona - Zadar et Monte
Gargano - Dubrovnik. Quant à la partie croate de l’Adriatique,
les plaisanciers la divisent en général en deux parties, séparées
par le cap PloËa, situé entre Rogoznica et Primoπten. Cette
division a une connotation géographique (en face du cap
PloËa, il y a une barrière naturelle formée d’une série d’îles) et
une connotation météorologique. En respectant les besoins
nautiques, nous allons diviser l’Adriatique en 3 parties: l’Istrie,
le Kvarner et îles au-dessous du Velebit, et les archipels et côte
des régions de Zadar, ©ibenik, Split et Dubrovnik.
La mer Adriatique
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