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Baromètre TIC 2011L’usage des Technologies de l’Information et de la Communication en Wallonie

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Baromètre TIC 2011 | L’usage des Technologies de l’Information et de la Communication en Wallonie | 3

Les chiffres présentés dans ce nouveau baromètre, détaillés et analysés sur www.awt.be/barometre, montrent que la très grande majorité des citoyens wallons font usage des TIC et particulièrement d’Internet, tant dans le cadre de leur vie privée qu’au niveau professionnel. 78% des citoyens ont utilisé au moins une fois Internet au cours de l’année 2010 et 62% quotidiennement. Cette banalisation d’Internet se traduit dans de nombreuses applications, notamment l’e-commerce. 53% des internautes ont effectué des achats en ligne au cours de l’année écoulée.

Au niveau des entreprises, on note un bond de 10 points pour les achats électroniques, qui passent à 39% ainsi qu’une augmentation des sites web, puisque 32% d’entre elles en possèdent un. Le contenu de ces sites se diversifie et se prolonge dans les réseaux sociaux. Enfin, elles intègrent progressivement les préoccupations environnementales, tendance confortée par des impératifs de rentabilité.

Cette édition 2011 comporte un important dossier sur les TIC dans le domaine des soins de santé. Une triple enquête a été menée visant les institutions hospitalières, les médecins et dentistes et les pharmaciens. Globalement, le niveau d’équipement et d’usages des TIC est très favorable. Ainsi, 92% des hôpitaux disposent d’un véritable dossier médical informatisé. 9 médecins et dentistes sur 10 utilisent l’ordinateur en consultation et deux tiers sont connectés à Internet. Le challenge est à présent d’interconnecter les données des uns et des autres, afin de disposer d’un véritable dossier médical virtuel consolidé. Celui-ci permettrait de prendre les décisions les plus adéquates, en évitant les examens redondants. Les coûts devraient s’en trouver diminués, tout en améliorant la prise en charge des patients. Le Réseau Santé Wallon, développé à l’initiative des associations médicales des prestataires de soins, est une réalisation actuellement en phase de mise en production qui devrait y contribuer positivement.

Au-delà des recommandations qu’il intègre, le baromètre TIC 2011 prend une dimension supplémentaire, dans la mesure où il sert de tremplin à un vaste travail de réflexion entamé par l’AWT, dans le cadre du programme Creative Wallonia lancé par le Ministre de l’Economie, des PME, du Commerce extérieur, des Technologies nouvelles et de l’Enseignement supérieur.

Si le programme Creative Wallonia aborde l’ensemble des axes de développement de la Wallonie, les TIC y occupent une place stratégique. En effet, elles forment le substrat indispensable à la mise en réseau de la société wallonne et à l’inclusion de celle-ci dans le réseau global, conditions nécessaires au développement de la créativité et de l’innovation.

C’est pourquoi, le Ministre a souhaité l’élaboration d’un plan destiné à favoriser le déploiement des TIC en Wallonie. Ce Master Plan procède d’une approche globale et intégrée, allant de l’infrastructure à la promotion des usages des TIC, tant auprès des citoyens que des écoles, universités, centres de recherche et de formation, PME, grandes entreprises, pouvoirs locaux, etc. Préparé avec le soutien de l’AWT, il fera l’objet d’une concertation avec l’ensemble des secteurs et des acteurs concernés par les TIC.

Luc Simons Président de l’AWT

édito | Baromètre TIC 2011 de l’AWTé

Le baromètre TIC de l’AWT est un rendez-vous incontournable pour apprécier l’évolution du niveau d’appropriation de ces technologies par les citoyens et les entreprises de notre Région.

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m méthodologie | du baromètre TIC de l’AWT

Fiabilité des indicateursLa plupart des chiffres publiés dans ce baromètre sont des résultats obtenus sur base d’enquêtes menées avec le maximum de précautions scientifiques. Le plus souvent, les réponses ont été fournies par une partie seulement de la population concernée. Pour limiter les biais liés à la représentativité de ces répondants, des redressements (pondérations) ont généralement été appliqués afin de coller au plus près à la structure connue de ces populations. Les taux calculés sont des approximations qui ne doivent jamais être regardées comme des mesures exactes, mais bien comme des indicateurs fiables des tendances d’équipement ou d’usages. Une variation d’un, deux, voire trois points de pourcentage ne peut pas être interprétée car elle se situe dans la marge d’erreur. Pour plus de détails, tant sur la méthodologie que sur les données publiées ici, le lecteur se reportera sur le site web www.awt.be/barometre où de nombreuses précisions sont apportées et où des thèmes connexes sont également évoqués.

Equipement et usages des citoyens wallonsLa population étudiée est l’ensemble des habitants de Wallonie, âgés de 15 ans et plus. Toutefois, certains indicateurs ne se réfèrent pas à la population des citoyens wallons, mais plutôt à celle des ménages wallons, en particulier pour les questions d’équipement du domicile. L’enquête a été menée par téléphone en novembre et décembre 2010. Au total, 2092 interviews ont été réalisées, pour une moitié via téléphone mobile et pour l’autre moitié via ligne fixe. Les redressements ont été calculés sur base des critères suivants : le genre, l’âge, la catégorie socio-professionnelle (CSP), le niveau d’éducation, le lieu de résidence (province) et le type de ménage.

Lutte contre la fracture numériqueLes listes des EPN, PMTIC et MiniTIC ont été obtenues auprès des organismes en charge de l’animation de ces structures, à savoir Technofutur TIC, le LabSET, le Forem, ainsi que le Ministère de la Communauté germanophone. Les chiffres d’usages proviennent d’une enquête menée par Technofutur TIC auprès des EPN en décembre 2010, ainsi que du dernier rapport d’activité concernant les PMTIC publié.

Equipement et usages des entreprisesLa Wallonie comptait en 2009, environ 240.000 entreprises marchandes, toutes tailles et tous secteurs d’activités confondus. Le secteur public et les ASBL ont été écartés du champ d’étude, tandis que le secteur médical y a été ajouté. L’enquête a été menée par téléphone, par courrier et sur le web, entre la mi-octobre et la fin novembre 2010, auprès des entreprises dont le siège social est situé en territoire wallon. 2.800 questionnaires valides ont été récoltés. Des quotas sur la taille et le secteur d’activité ont été appliqués lors de la récolte des données et, après validation de ces valeurs, ont été utilisés pour le redressement.

TIC dans les hôpitauxLa Wallonie compte aujourd’hui 85 établissements hospitaliers (hors hôpitaux psychiatriques,), regroupés en 36 institutions distinctes. Ensemble, ces dernières totalisent 17.361 lits agréés et emploient environ 7.873 médecins. L’enquête se base sur des interviews, menées d’octobre à décembre 2010, auprès des directeurs généraux et des responsables informatiques de l’ensemble des institutions hospitalières wallonnes. Ces entretiens, d’une durée moyenne de 3 heures, ont permis de réaliser une analyse qualitative et quantitative de l’usage des TIC dans le secteur hospitalier.

TIC chez les prestataires de soins Trois catégories professionnelles de prestataires de soins de santé ont été étudiées. Il s’agit des médecins (généralistes et spécialistes), des dentistes, sollicités avec un questionnaire papier de 8 pages, et des pharmaciens , qui ont reçu une enquête spécifique limitée à 4 pages. Envoyés en octobre 2010, les questionnaires permettaient à ces praticiens de répondre par voie postale où via un site web spécifique. Des relances téléphoniques ont permis de collecter globalement 441 réponses de généralistes, 754 de spécialistes, 388 de dentistes et 432 de pharmaciens. Faute de statistiques de référence précises sur la structure des univers étudiés, aucun redressement n’a été appliqué aux réponses.

L’interprétation des résultats d’enquête est toujours un exercice délicat. Pour bien comprendre les chiffres, il est essentiel de savoir dans quelles circonstances et comment ils ont été récoltés.

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s sommaire |

citoyens | Equipement TIC des citoyens wallons 6

citoyens | Usages TIC des citoyens wallons 7 - 9

citoyens | Dispositifs de lutte contre la fracture numérique 10 - 11

entreprises | Equipement TIC des entreprises wallonnes 12 - 13

entreprises | Usages TIC des entreprises wallonnes 14 - 15

soins de santé | Institutions hospitalières : équipement et défis TIC 16 - 17

soins de santé | Institutions hospitalières : applicatifs et accès à distance 18 - 19

soins de santé | TIC dans le monde médical 20 - 22

soins de santé | TIC et pharmacies 23

conclusion et recommandations | 24 - 26

L’AWT contribue depuis 2003 à l’association « Synergie des Observatoires des Usages Régionaux de l’Informatique et des Réseaux » (SOURIR.ORG) dont elle est co-fondatrice et qui rassemble plus d’une dizaine de régions francophones autour du partage des bonnes pratiques pour la mesure des usages TIC.

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Succès des offres groupées de téléphonie et de télédistribution

83% des ménages wallons possèdent une ligne fixe. Le raccordement à la télédistribution concerne 74% des foyers.

47% des ménages bénéficient d’offres groupées (package comprenant au moins deux abonnements parmi Internet, la télévision et la téléphonie fixe et/ou mobile). Ces offres

sont liées pour 70% à la téléphonie et pour 30% à la télédistribution. Les offres via la télédistribution rencontrent un succès croissant car elles sont concurrentielles au niveau des prix et de la possibilité de télécharger de manière illimitée à haut débit. Les éléments compris dans les offres groupées sont :

• Internet:90%desménagesabonnésàuneoffregroupée;• téléphoniefixe:86%;• télévision:81%;• téléphoniemobile:14%.

Hausse des connexions Internet dans les ménages

70% des ménages ont une connexion Internet. Ce taux était de 64 % en 2009. Les accès à Internet se répartissent comme suit :

• 47%vial’ADSLclassiqueoulight;• 33%vial’xDSLrapide;• 17%vialecâbledelatélédistribution;• 2%répartisentredifférentssystèmesetopérateursdetéléphoniemobile

(clé3Goumodem3Gintégréàl’ordinateur);• moinsde1%viadesconnexionsàtrèshautdébit(satelliteoufibreoptique).

L’ère du numérique et de la HDOutre la télévision (tous modèles compris), l’ordinateur et le WiFi restent les équipements les plus fréquents dans les foyers wallons. Toutefois, les progressions les plus importantes sont enregistrées pour les matériels permettant de visionner la télévision numérique ou des films en haute définition (HD) : plus 15 points pour les décodeurs numériques et plus 14 points pour les télévisions à écran plat, par rapport à 2009.

Equipements disponibles au domicile Taux de ménages

Taux de ménages connectés à Internet

Ordinateur fixe ou portable 72% 99%Télévision, quel que soit le modèle 79% 79%Système WiFi (Internet sans fil) 48% 65%Télévision à écran plat (LCD, LED, Plasma, HD) 57% 62%Décodeur numérique pour recevoir la TV numérique 45% 56%Lecteur DVD à haute définition (HD, Blu-Ray) 41% 45%Console de jeux (PS3, X-Box 360 ou Wii) 31% 41%Ordinateur de type tablette tactile 5% 5%Pénétration des équipements TIC au sein des ménages wallons en 2010

Multi-équipement dans les ménages connectés à Internet

38% des foyers wallons disposent d’au moins deux ordinateurs (fixes et/ou portables). Ce taux monte à 54% dans les ménages connectés à l’Internet.

Parmi les ménages qui disposent d’un accès à Internet, 97% utilisent l’ordinateur comme terminal. Ces familles connectent également d’autres équipements à Internet :

• latélévisionpour28%;• laconsoledejeuxpour15%;• l’ordinateurdepocheouleGSMpour12%;• untéléphonefixespécialisépour1%;• unautrematériel(i-Pod,lecteurBlu-Ray,etc.)pour2%.

9% des Wallons de 15 ans et plus possèdent un stick USB 3G et 8% possèdent un stick USB WiFi. Ces sticks USB permettent de connecter son ordinateur à Internet de n’importe

quel endroit, via une connexion sans fil (WiFi, 3G, etc.).

c citoyens | Equipement TIC des citoyens wallons

La pénétration des TIC au sein des ménages wallons est en progrès, surtout les offres groupées, la connexion Internet et les équipements numériques ou HD.

6

62 % |

c

cito

yens

des ménages possèdent une TV à écran plat LED, LCD ou Plasma

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Le GSM séduit pour ses fonctions de base et multimédia

86% des Wallons possèdent et utilisent un GSM. Parmi ces personnes, 3% le partagent avec un autre membre de leur ménage. 24% des Wallons ont un GSM avec interface tactile.

Les usages de base du GSM restent l’émission d’appels et l’envoi de SMS mais les usages avancés se répandent de plus en plus, avec le succès grandissant des smartphones. En particulier, les applications multimédia préinstallées sur le GSM, surtout la prise de photos, ont un réel succès :

• émettredesappels:93%;• envoyerdesSMS:89%;• prendredesphotos:55%;• écouterdelamusiquetéléchargée:24%;• consulterdessitessurInternet:13%;• regarderdesvidéostéléchargées:9%;• acheteroupayerviadesSMS:5%;• autreaction(envoideMMS,banqueenligne,etc.):2%.

Toujours plus d’internautes wallons

78% des Wallons ont utilisé Internet en 2010. Cela confirme la très nette augmentation dans l’intensité d’utilisation d’Internet depuis 2002. Aujourd’hui, ce sont 4 internautes

sur 5 qui utilisent intensément l’Internet.

84% des hommes sont internautes versus 72% des femmes. Cependant, l’écart entre femmes et hommes tend à se réduire d’année en année. En fonction de l’âge, on

observe que :• 99%desjeunesde15à29anssontutilisateursd’Internet;• 96%des30à44ans;• 79%des45à64ans;• 32%des65ansetplus.

Les seniors sont de plus en plus branchés. C’est pour les personnes âgées de 65 ans et plus qu’une progression significative du taux d’internautes est enregistrée, avec 10 points de plus qu’en 2009.

Le niveau d’études reste le facteur le plus discriminant. Plus leur niveau d’études est faible, moins les Wallons utilisent Internet. Les taux chutent à 48% d’internautes pour la population sans diplôme ou ayant un niveau d’études primaires.

La Palme d’Or aux réseaux sociaux et à l’e-gouvernementLe courrier électronique reste l’application Web la plus prisée par les internautes, mais stagne en 2010 avec 86% d’utilisateurs. En chiffres absolus, les usages de l’e-mail et la recherche d’informations ont augmenté, mais, en termes relatifs, parmi les internautes, cette évolution se traduit par une stagnation, voire une légère régression. Cela signifie que tous les usages ne sont pas systématiquement adoptés par les nouveaux internautes.

On retiendra surtout la très nette progression de certaines applications comme la participation à des réseaux sociaux ou professionnels et l’e-gouvernement. La banque en ligne et l’e-commerce comptent également plus d’usagers ainsi que, dans une moindre mesure, les vidéos en ligne, la réservation de voyages, le téléchargement de musique ou vidéos et la téléphonie via Internet.

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Taux d’internautes wallons depuis 2002 et dernier usage déclaré d’Internet au moment de l’interview

Le nombre de Wallons utilisant Internet augmente en 2010. Les réseaux sociaux et les applications d’e-gouvernement connaissent la plus grande croissance et l’e-commerce fait encore des adeptes. Les citoyens sont partagés sur l’accès à leurs données d’e-santé.

c citoyens | Usages TIC des citoyens wallons des internautes réservent des voyages en ligne42 % |

2010

2008

2006

2004

2002

10 % 20 % 40 %30 % 50 % 80 %60 % 70 %

Hier ou aujourd'hui

Cette semaine

Ce mois

Ce trimestre

Cette année

62 %

54 %

45 %

34 %

23 %

8 %

7 %

10 %

9 %

10 % 7 %

6 %

5 %

6 %

5 % 78 %

71 %

65 %

54 %

45 %

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c

cito

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c citoyens | Usages TIC des citoyens wallons

Usages des différentes applications Internet

Population Internautes2009 2010 2009 2010

Lire ou envoyer des e-mails 64% 67% 86% 86%Rechercher des informations sur l’actualité 58% 59% 78% 76%Rechercher des informations sur les loisirs 58% 59% 78% 75%Chercher des itinéraires ou des plans de villes

52% 56% 70% 72%

Effectuer des opérations bancaires 45% 52% 61% 66%Converser par messagerie instantanée 44% 48% 59% 61%Visiter des sites Web administratifs 34% 48% 46% 61%Lire des articles de journaux en ligne 39% 44% 53% 57%Participer à des réseaux sociaux ou profes-sionnels

33% 43% 44% 55%

Faire des achats sur Internet 35% 41% 47% 53%Visionner des vidéos en ligne 34% 40% 46% 51%Ecouter une radio ou de la musique en ligne

32% 36% 43% 46%

Publier des informations sur le Web 29% 32% 39% 42%Réserver des voyages en ligne 27% 33% 36% 42%Télécharger de la musique ou des vidéos 25% 32% 34% 40%Communiquer visuellement (via une webcam)

26% 29% 35% 37%

Utiliser des jeux en ligne 21% 24% 29% 31%Téléphoner via l’ordinateur et Internet 16% 23% 22% 29%Participer à une communauté sur Internet 22% 21% 30% 27%Rechercher un emploi ou déposer un CV 17% 20% 23% 25%Suivre des cours en ligne (e-learning) / 7% / 10%Taux d’usages des différentes applications Internet par les Wallons en 2009 et 2010.

31% des internautes sont déjà utilisateurs de plateformes de Cloud computing, telles que des applications bureautiques gérées en ligne, un agenda, ou un disque

dur virtuel. 2 internautes sur 3 gèrent leur compte e-mail privé directement sur le Web, via des plateformes comme Yahoo!, Gmail ou Hotmail.

Plus de la moitié des internautes wallons pratiquent l’e-commerceAvant même d’effectuer un achat, que ce soit dans un magasin traditionnel ou en ligne, les internautes aiment s’informer via Internet sur les produits et les services qui les intéressent :

• 57%des internautess’informentoucomparent lesprixdesproduitsouservicessur Internetavantdelesacheter;

• 43%desinternautesutilisentdessitescomparateursdeprixsurInternet.

53% des internautes ont réalisé des achats en ligne, quel que soit le type, et 16% ont vendu des produits sur des sites d’enchères. La pratique de l’e-commerce

uniquement comme vendeur est plutôt rare : 2% seulement ont utilisé l’e-commerce pour vendre des produits sur des sites d’enchères et n’ont fait aucun achat.

17% des internautes utilisant les groupes en ligne ou les réseaux sociaux et professionnels ont déjà fait appel à ces communautés pour avoir de l’information

sur un produit ou un service qu’ils souhaiteraient acheter. Cela correspond à 15% des e-consommateurs et à 8% de la population wallonne. Lorsqu’on demande à ces internautes s’ils ont été favorablement influencés dans leurs achats par des recommandations données sur ces réseaux sociaux ou sur des sites de partage, 24% répondent par l’affirmative :

• oui,plusieursfois:11%;• oui,aumoinsunefois:13%;• non,jeneconnaispascessites:14%;• non,jenesuispasinfluençableparcessitesoujememéfiedecespublicités:62%.

Les Wallons partagés sur l’accès à leurs données d’e-santé

69% des Wallons affirment avoir désigné un médecin traitant pour gérer leur Dossier Médical Global (DMG, électronique ou papier). Il s’agit d’une demande auprès du

médecin traitant qui doit être renouvelée chaque année. L’idée reçue selon laquelle le DMG n’a pas la cote au Sud de notre pays est donc à relativiser même si, en nombre de visites réelles chez le médecin, ce chiffre ne correspondrait pas tout à fait à la réalité.

53 % | des internautes achètent des produits ou services sur Internet

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des Wallons écoutent de la musique téléchargée sur leur GSM 24 % | des internautes

accèdent à la banque en ligne66 % |

des internautes participent à des réseaux sociaux ou professionnels55 % |

Le Réseau Santé Wallon (RSW) est un système d’interconnexion entre hôpitaux et médecins, facilitant l’accès aux données de santé individuelles. Ainsi, le Dossier Médical Informatisé d’un patient sera virtuellement consolidé avec les informations des différents lieux où il aura été soigné et pourra être consulté par tout intervenant qui sera amené à lui prodiguer des soins, pour autant que le patient ait marqué son accord. Au moment de l’enquête, le projet RSW n’étant qu’au début de sa phase de mise en service, les citoyens ont été interrogés sur le principe d’un Dossier Médical Informatisé partagé entre les prestataires de soins et non sur le projet lui-même.

44% des Wallons comptent faire ouvrir ce Dossier Médical Informatisé (DMI) dès que ce sera possible, dans la mesure où ils peuvent en contrôler l’usage. 13%

disent qu’ils ne savent pas encore s’ils vont accepter l’ouverture de leur DMI, sans y être pour autant défavorables.

Au total, 51 % des Wallons sont favorables au partage de leurs données d’e-santé. Les informations qu’ils approuvent le plus massivement dans le DMI sont d’abord leurs allergies :

Informations pouvant figurer dans le DMI Taux de Wallons Taux de Wallons favorables à l’ouverture de leur DMI

Allergies 47% 86%Résultats de prises de sang 46% 84%Maladies chroniques 45% 82%Médicaments prescrits 44% 80%Radios, scanners et autres imageries 44% 80%Opérations subies 43% 78%Soins prescrits 43% 77%Autres maladies contractées 43% 77%Autres informations médicales 1% 2%Aucune de ces informations 49% 8%Informations que le DMI pourrait contenir pour les Wallons en 2010

25% des Wallons favorables à l’ouverture de leur DMI ne veulent pas y voir apparaître certaines données. Ceux-ci citent par exemple les cas de psychiatrie, d’avortement ou

de MST, estimés comme éléments médicaux trop privés pour être partagés de manière électronique. Certains citoyens voudraient contrôler l’accès à ces données personnelles et avoir la possibilité de supprimer certaines informations qui y figurent.

36% des Wallons seraient d’accord pour que leur pharmacien accède à leur DMI, par exemple pour se procurer leurs médicaments habituels sans devoir passer chez le

médecin pour obtenir l’ordonnance. Parmi les personnes qui ont déclaré être favorables à l’ouverture de leur DMI, ce taux monte à 64%.

Les pharmaciens pourront bientôt accéder aux ordonnances des médecins sur Internet de manière sécurisée. L’e-prescription comprendra les autorisations spéciales pour obtenir certains médicaments et le patient n’aura plus besoin d’ordonnances systématiques pour ses maladies chroniques. Dans ce cadre, 42% des Wallons voient un intérêt à ce que leurs ordonnances soient transmises directement à leur pharmacien de manière électronique.

Enfin, l’AWT a demandé aux Wallons s’ils avaient déjà utilisé, via leur pharmacie, un service SMS payant, qui leur rappelle de prendre leurs médicaments. Très peu de personnes souscrivent à ce service :

• ouipour2%desWallons;• non,j’airefusédepayerpourceservice:5%;• non,celanem’intéressepas:27%;• non,jeneconnaispasceservice:66%.

A voir également en ligne sur awt.be/barometre :• Ledomicilecommelieud’accèsprincipalàInternet• Contactsdescitoyensaveclesadministrations• ApplicationsWebindispensables• Achatsenligneeffectuésparlese-consommateurs• Cloudcomputingettechnologiesvertes• CompétencesTICetnonusaged’Internet• Nonéquipement.L’inutilitéperçuerégressefaceaumanquedecompétencesTIC

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PMTIC

MiniTIC (Forem)

EPN francophones

EPN germanophones

Zones couvertes

Pour lutter contre la fracture numérique en Wallonie, différents dispositifs ont été mis en place. Ceux-ci proposent aux personnes désireuses de se former aux TIC, des centres équipés d’accès Internet et des personnes capables de les aider dans leur apprentissage.

La lutte contre la fracture numérique est un défi qui doit continuer à mobiliser de nombreux acteurs publics et économiques. En Wallonie, plusieurs dispositifs de formation et d’accompagnement dans l’usage des TIC ont été mis en place. Visant essentiellement une population aux revenus modestes et à la mobilité limitée, ces dispositifs se caractérisent par une forte décentralisation.

Autour de chaque point de service, une zone de rayonnement, estimée à 7 kilomètres à vol d’oiseau, soit environ 10 kilomètres par route, permet de se faire une idée de la couverture potentielle des dispositifs mis en place. Ces zones peuvent, localement, être plus étendues, lorsque les dispositifs sont itinérants (EPN mobiles ou PMTIC mobiles).

c citoyens | Dispositifs de lutte contre la fracture numérique

c

cito

yens

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Réseau des Espaces Publics Numériques (EPN)

124 EPN labellisés sont actifs dans le réseau alors que ce nombre était de 96, un an plus tôt. En fait, ce sont 127 EPN qui ont reçu le label depuis sa création en 2007 mais 3 sont

actuellement inactifs.

Un Espace Public Numérique est un lieu ouvert au public, à vocation non lucrative, proposant un programme public d’accès, d’initiation et d’accompagnement aux technologies de l’information. Décidé le 2 décembre 2004 par le Gouvernement wallon, le plan de développement des EPN dans les communes wallonnes vise à renforcer l’accessibilité de tous aux outils de la société de l’information.

2010 a été marqué par un double appel à projet «Papy et Mamy surfeurs» qui a permis de répartir 130.000 € de subvention sur 35 projets d’animations spécifiques destinées aux aînés dans les EPN et 19 projets en liaison étroite avec des maisons de repos et des résidences services.

De l’enquête menée fin 2010 par le Centre de ressources des EPN, il ressort que ces espaces sont établis pour 29% dans des bibliothèques, 13% au sein des CPAS, 4% dans des maisons de jeunes et 54% dans d’autres structures spécifiques.

34.575 personnes ont fréquenté les EPN wallons en 2010. Globalement, les EPN ont offert environ 110.000 heures d’accès libre à leurs visiteurs et les formateurs ont donné une moyenne de 580 heures de formation par EPN.

En plus des EPN proprement dits, il existe en Wallonie bon nombre d’autres lieux offrant un accès libre à Internet, notamment dans des bibliothèques et autres lieux publics, mais ceux-ci n’offrent généralement pas l’accompagnement et le programme de formation qui font la richesse des EPN. En Communauté germanophone, quelques espaces d’accueil offrent aussi la possibilité au citoyen de se connecter à Internet, 3 disposent de personnel apte à apporter un support technique au visiteur qui en éprouve le besoin. Il n’y a cependant pas de réseau structuré comme dans la partie francophone de la Wallonie.

Plan Mobilisateur des Technologies de l’Information et de la Communication (PMTIC)Le PMTIC est un dispositif créé par le décret du Parlement wallon du 3 février 2005, et qui vise à sensibiliser et former aux TIC un public de demandeurs d’emploi peu familiarisé avec

l’informatique. Il s’adresse prioritairement aux chômeurs complets indemnisés et aux bénéficiaires du revenu d’intégration sociale ou de l’aide sociale. Il vise spécifiquement les personnes avec un faible niveau de formation (maximum un diplôme de l’enseignement secondaire technique ou professionnel ou de l’enseignement général inférieur), ainsi que les demandeurs d’emploi de plus de quarante ans (sans restriction de diplôme).

Le dispositif s’appuie sur les organismes de proximité, généralement des ASBL à vocation sociale, qui ont leur siège d’activité en Région wallonne de langue française, et qui disposent de ressources techniques (locaux, équipement TIC) et pédagogiques (formateurs expérimentés) validées par un agrément délivré par une Commission du CESRW. Un suivi et une animation pédagogiques sont assurés par un expert désigné par le Gouvernement.

La formation dispensée par les opérateurs agréés est obligatoirement répartie en 3 modules de, respectivement, 8h, 16h et 24h, et visant respectivement :1. lasensibilisationàl’outilinformatiqueetladécouvertedel’Internet;2. l’initiation au traitement de texte, aux fonctionnalités de base du système d’exploitation et à

l’approfondissementdel’utilisationd’Internet;3. la consolidation des compétences en traitement de texte et l’initiation au tableur.

87 opérateurs agréés étaient actifs au 1er janvier 2011 contre 94 un an plus tôt. Ils dispensent leurs formations à partir de 112 lieux distincts en Wallonie ainsi que dans les 3 centres de

formation mobiles qui circulent dans toute la région (Robin Hood asbl, COF asbl et SOVALUE asbl).

Au cours de l’année 2009 (dernières statistiques connues), 240.999 heures de formations ont été dispensées à 11.058 personnes. Par rapport à 2008, cela représente une baisse de 17% des heures mais une hausse de 13% des bénéficiaires. Les 3 opérateurs mobiles ont dispensé 7,5 % des heures. La répartition des heures par module était de 18% (-2) pour le module 1, 34% (-2) pour le 2 et 47% (+4) pour le 3.

Espaces MiniTIC du ForemEn complément du PMTIC, le Forem met également des espaces dotés d’ordinateurs librement accessibles, à la disposition des demandeurs d’emploi qui se rendent dans ces centres. De plus, le «Minitic», module de formation intensive, permet à toute personne s’inscrivant à une formation qualifiante de bénéficier de 20 heures d’initiation à l’informatique.

des EPN offrent un accès WiFi ouvert au public51 % | des EPN

ouvrent aussi le week-end46 % | des EPN

sont aussi opérateurs PMTIC 30 % |

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e entreprises | Equipement TIC des entreprises wallonnes

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Equipement TIC des entreprises9 entreprises wallonnes sur dix disposent d’au moins un ordinateur, tandis que 82% sont connectées à Internet. Par ailleurs, les entreprises sont de plus en plus conscientes de l’importance d’un site bien référencé.

Equipement TIC TPE PME GE 2010 2009Au moins un ordinateur 89% 98% 100% 90% 81%Connexion à Internet 81% 93% 100% 82% 75%Connexion mobile à Internet 9% 18% 49% 10% 10%Nombre d’ordinateur(s) par travailleur 1,23 0,53 0,40 0,87 0,85Sites Web 30% 63% 97% 32% 25%Equipement TIC au sein des entreprises wallonnes en 2010

Toutes tailles d’entreprises et tous secteurs d’activités confondus, 39% des travailleurs ont un accès individuel à Internet.

7% des entreprises wallonnes externalisent totalement leur informatique (ordinateurs en leasing, logiciels consommés en SaaS, serveurs hébergés par un tiers, maintenance

assurée par un fournisseur). 7% supplémentaires ont l’intention d’externaliser totalement leur informatique dans les 12 prochains mois.

10% des entreprises ne sont pas encore équipées d’un ordinateur. Il s’agit d’entreprises appartenant aux catégories de taille inférieure et à des secteurs peu technophiles

(Horeca, agriculture et commerce de détail).

Connexion à Internet

91% des entreprises wallonnes disposant d’au moins un ordinateur sont connectées à Internet. Hors TPE, le taux de connexion plafonne à 95%.

Modes de connexion à Internet 2010Technologies DSL 92%3G mobile 7%Câble de télédistribution 6%Fibre optique 1%Ligne louée 1%Modes de connexion à Internet des entreprises wallonnes en 2010. Population : les 82% d’entreprises disposant d’une connexion à Internet

Equipement logiciel des entreprises

Equipement logiciel des entreprises TPE PME GETotal 2010

Logiciel de gestion de la clientèle (CRM) 9% 22% 52% 10%Logiciel de gestion et planification des ressources (ERP) 5% 17% 64% 5%Workflow (coordination de plusieurs intervenants sur un projet)

2% 6% 48% 2%

Logiciel sur mesure développé pour les besoins de l’entreprise ou du métier

19% 41% 77% 21%

Gestion des stocks (SCM) 8% 24% 55% 9%GED (gestion électronique de documents) 7% 12% 47% 7%EDI (electronic data interchange) 5% 12% 32% 6%Equipement logiciel des entreprises wallonnes en 2010. Population de référence : entreprises équipées d’au moins un ordinateur, soit 90% de la population de référence

Les logiciels envisagés supposent l’automatisation, du moins partielle, de la gestion et d’une série de tâches administratives. La taille a donc clairement un impact sur le besoin de ce type de logiciels.

10% des entreprises disent consommer des logiciels standards via Internet (bureautique, comptabilité, messagerie, CRM, etc.). 5% supplémentaires affirment en avoir

l’intention dans les 12 prochains mois.

Les PME et grandes entreprises (GE) wallonnes ont franchi un palier d’équipement. 9 sur 10 disposent d’un ordinateur et d’une connexion à Internet. Parallèlement, les sites Web sont de plus en plus nombreux et riches en contenus.

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entre

pris

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Sites Web

32% des entreprises wallonnes disposent d’un site web. C’est 7 points de mieux qu’en 2009. La présence d’un site grimpe à 64% pour les PME/GE. Ce résultat correspond

aux moyennes européennes, comprises entre 50 et 65% de PME/GE dotées d’un site web. Le contenu des sites Web s’enrichit. 62% des sites proposent un catalogue de produits, contre 52% seulement en 2010 (43% en 2007). La présence d’un moteur de recherche interne au site passe de 20 à 27%, par rapport à la dernière enquête. Les sites renvoyant vers une page Facebook ou Twitter passent de 16 à 27% en un an, sous l’impulsion des TPE.

Contenus mis en ligne sur les sites des entreprises wallonnes

TPE PME GETotal 2010

Catalogue de produits/services 62% 63% 67% 62%Géolocalisation sur plan de l’entreprise 36% 42% 49% 37%Moteur de recherche interne au site 26% 34% 56% 27%Descriptif des principaux clients et projets de l’entreprise 31% 31% 38% 31%Présence d’une newsletter 27% 23% 38% 27%Liens avec des réseaux sociaux tels que Facebook ou Twitter

29% 14% 19% 27%

Animations Flash ou Silverlight 17% 19% 35% 18%Vidéos 18% 24% 39% 19%Informations à valeur ajoutée pour l’internaute (événements, etc.)

21% 14% 23% 20%

Présence d’un flux RSS 8% 6% 13% 8%Présence d’un blog ou forum 10% 7% 13% 9%Contenus mis en ligne sur les sites Web des entreprises wallonnes. Population : entreprises équipées d’un site, soit 32% de la population globale

Green IT

8% des entreprises régionales disposent d’un responsable environnement en leur sein. Sans surprise, ce sont surtout les grandes entreprises qui ont engagé ce type de profil.

Les secteurs les plus avancés dans ce domaine sont les services aux entreprises, le commerce de détail, les garages et les industries notamment, alimentaires. Malgré le fait que 92% des entreprises fonctionnent sans responsable environnement, nombreuses sont celles qui, par souci d’économie, œuvrent également en faveur de la réduction de leur empreinte écologique.

Mesures de gestion écologique de l’informatique 2010Sensibilisation du personnel à la mise hors tension des ordinateurs et imprimantes 33%Recyclage du matériel IT usagé (parc à conteneurs, dons, recours à un sous-traitant, etc.) 28%Remplacement moins fréquent du parc informatique 26%Impression papier recto/verso systématisée 24%Courriers et campagnes promotionnels par voie électronique 22%Choix de matériels informatiques moins énergivores 20%Diminution du nombre d’imprimantes et mise en réseau 17%Recyclage du papier 15%Recours au télétravail pour certains membres du personnel 11%Organisation de certaines formations principalement via Internet 5%Recours à la visioconférence pour supprimer certains voyages 4%Taux d’entreprises ayant mis en œuvre différentes mesures de gestion écologique de l’informatique. Population : les 90% d’entreprises disposant d’au moins un ordinateur. Le total est > à 100% car une même entreprise peut mettre en place plusieurs mesures de gestion écologique

La taille des entreprises influence le type de mesures de gestion mises en place pour diminuer les coûts financiers et environnementaux de l’informatique.

Cloud Computing

11% des entreprises wallonnes connaissent la signification du terme «Cloud computing». 10% utilisent des logiciels disponibles sur le Web (Saas) et 7% ont

totalement externalisé leur informatique (hardware et software).

En termes de consommation de services sur Internet, 10% des entreprises ayant eu recours à la sous-traitance informatique au cours des 12 derniers mois (soit 55% de la population de référence) font héberger certaines de leurs applications sur le Web.

des entreprises wallonnes disposent d’au moins un ordinateur 90 % | des entreprises wallonnes

sont connectées à Internet82 % | des entreprises wallones

ont un site Web 32 % |

Baromètre 2010 | L’usage des Technologies de l’Information et de la Communication en Wallonie | 13Baromètre TIC 2011 | L’usage des Technologies de l’Information et de la Communication en Wallonie | 13

Page 14: barometre tic 2011

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entreprises | Usages TIC des entreprises wallonnes

Les usages TIC des entreprises se diversifient dans le sens d’une plus grande dématérialisation des devis, factures, contrats, etc. Le taux d’achats électroniques fait un bond de 10 points et la possibilité de commander en ligne progresse de 5 points.

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entre

pris

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e

Usages de base d’InternetLes usages Web des entreprises wallonnes s’intensifient et se diversifient. Ainsi, on constate que la sauvegarde de données externalisée, les déclarations officielles/obligatoires, la réalisation de devis et la réservation d’hôtels et de moyens de transport concernent au moins 40% de nos entreprises et viennent juste derrière les usages de base que sont l’e-mail, la recherche d’informations et les opérations bancaires à distance.

Usages d’Internet TPE PME GE Total 2010

2009

Envoyer ou recevoir des e-mails 95% 97% 100% 95% 92%Chercher de l’information 91% 95% 100% 91% 90%Faire des opérations bancaires 85% 89% 92% 85% 87%Archiver des données 48% 51% 41% 48% /Faire des déclarations officielles (TVA, DIMONA, ISOC, etc.)

44% 77% 98% 46% /

Etablir des devis 46% 43% 42% 46% / Réservation d’hôtels et de moyens de transport 37% 42% 66% 37% /Dématérialiser les contrats, factures et autres papiers

26% 27% 50% 26% /

Téléphoner (Skype, Google Talk, etc.) 23% 18% 27% 23% 20%Gérer les prestations du personnel 16% 50% 46% 18% /Suivre des formations à distance (e-learning) 18% 17% 36% 18% 18%Répondre à des offres de marchés publics 18% 28% 41% 19% / Faire de la visioconférence 8% 8% 44% 8% 9%Usages d’Internet par les entreprises wallonnes connectées à Internet en 2009 et 2010. Le total dépasse 100% vu que les entreprises ont plusieurs usages simultanés d’Internet.

14% des entreprises wallonnes fournissent une connexion à Internet au domicile de certains employés (21% de PME et surtout 65% des grandes entreprises).

Usages avancés d’Internet : enfin une embellie

Usages avancés d’Internet TPE PME GETotal 2010

2009 Evolution

Achats en ligne 39% 47% 49% 39% 29% +10Télétravail 19% 27% 80% 20% 14% +6Connexions mobiles à Internet 9% 18% 49% 10% 10% =E-business 9% 19% 49% 9% 7% +2Ventes en ligne 9% 10% 27% 9% 7% +2Indicateurs clés des usages avancés d’Internet au sein des entreprises wallonnes en 2010.

Commerce électronique (B2C et B2B) Toutes tailles et tous secteurs confondus, 9% des entreprises wallonnes vendent par voie électronique (e-mail, site Web, EDI, etc.). Pour la première fois depuis 6 ans, ce taux est en légère hausse ! Cette évolution est confirmée par la croissance de 5 points en un an de la possibilité de commander en ligne sur les sites Web des entreprises régionales (qui passe de 18 à 23%).

Un autre constat important s’impose : les consommateurs n’envisagent plus leurs achats sans une consultation préalable du Web. L’enquête de l’AWT sur les usages TIC des citoyens wallons de ce baromètre montre une progression de 6 points de leurs achats en ligne. Enfin, le phénomène de «social shopping» devient toujours plus important : les utilisateurs communiquent entre eux et enrichissent les informations sur les produits, les prix et leur satisfaction. Ces échanges d’informations deviennent décisifs dans le processus d’achat des internautes et tirent les (e-)ventes vers le haut.

La répartition de la vente électronique en fonction du secteur confirme cette analyse. En effet, la distribution (19%), les garages (18%) et le commerce de détail (17%) présentent des taux de vente en ligne significativement supérieurs à la moyenne.

Page 15: barometre tic 2011

Baromètre TIC 2011 | L’usage des Technologies de l’Information et de la Communication en Wallonie | 15

Achats par Internet (B2B)

39% des entreprises régionales achètent par voie électronique (par e-mail, par Internet, EDI, etc.). C’est 10 points de mieux que lors de la dernière enquête. Les

achats électroniques suivent une courbe ascendante, à mesure que la taille de l’entreprise augmente. On passe ainsi de 39% d’achats électroniques au sein des TPE à 49% au sein des grandes entreprises.

Nature des achats électroniques TPE PME GETotal 2010

Produits/services liés au métier de base 62% 56% 42% 62%Produits/services liés au fonctionnement de l’entreprise 58% 70% 63% 59%Biens et services immatériels (téléchargements, achats de bases de données, etc.)

32% 27% 43% 31%

Services classiques commandés en ligne 22% 21% 19% 22%Taux d’entreprises ayant effectué des achats électroniques en 2010, selon la nature des achats. Population : entreprises effectuant des achats en ligne, soit 39% des entreprises. Le total est supérieur à 100% car les entreprises ont des achats électroniques de différentes natures

Enfin, au niveau sectoriel, les leaders des achats électroniques sont les TIC (87%), les services aux entreprises (58%) et la santé (54%).

E-business ou interconnexion des systèmes d’information (B2B)

9% des entreprises wallonnes ont mis en place une ou des interconnexions entre leur système d’information et celui d’une autre entreprise via VPN, extranet, EDI, etc.

C’est 2 points de mieux qu’en 2009. Si l’on restreint l’analyse aux PME/GE, ce taux monte à 19%.

Les interconnexions sont principalement des liaisons de type extranet (42%, soit une augmentation de 12 points), VPN (33%, soit une augmentation de 7 points également) et EDI (14% y compris WebEDI).

Mobile

10% des entreprises wallonnes ont au moins un membre de leur personnel qui utilise régulièrement les connexions mobiles à Internet dans le cadre professionnel. Au

niveau des PME/GE, cela représente 18% des entreprises. En revanche, les usages des connexions mobiles à Internet sont encore fort centrés sur l’e-mail.

Usages mobiles 2010

E-mail 86%Consultation de sites Web 64%Géolocalisation 30%Accès distant à des applications métier 23%Pas d’utilisation de fait ou ne sait pas 4%Usages des connexions mobiles à Internet. Population : entreprises ayant au moins une connexion mobile à Internet, soit 10% de la population de référence en 2010

9 % | des entreprises wallonnes achètent en ligne 39 % |

des PME/GE ont mis en œuvre des interconnexions informatiques 19 % |

A voir également en ligne sur awt.be/barometre :

• commandeenligne• freinsaucommerceélectroniqueetàl’e-business• avantagesetdifficultésliésauxprojetsd’interconnexioninformatique

des entreprises wallonnes vendent en ligne

Page 16: barometre tic 2011

Equipement informatique Dans les 36 institutions hospitalières regroupant 85 implantations, on compte :

• unordinateurfixepour95%desmédecins;• unordinateurportablepour4%desmédecins;• unsmartphonepour0,3%desmédecins.

78% des institutions ne veulent financer que des ordinateurs fixes. Ce sont donc généralement les médecins qui financent sur fonds propres les équipements

portables et mobiles :• dans4institutionssur5,ilsonttousunordinateurfixeàleurdisposition;• dans1institutionsur3,ceuxexerçantenmajoritéàtempspartiel,separtagentunordinateurfixe

parcabinetdeconsultation;• lamoitiédes institutions interdisent laconnexionà leurréseaudesportablesapportéspar les

médecins dans l’hôpital.

Toutefois, hormis ces équipements mis spécifiquement à disposition des médecins, la plupart des institutions ont :

• desportablessurchariots,avecconnexionWiFi,pourlestoursdesalles;• quelquessmartphonespourdesapplicationsbienspécifiques;• unparcd’ordinateursfixestrèsimportant,utilisésparlerestedupersonnel,principalementàdes

fins administratives.

On remarque aussi que : • 4institutionstestentactuellementdestablettestactiles,danslecadredelamiseenplaced’un

logicieldeDossierInfirmierInformatisé;• 6institutionsontl’intentiond’équiperleschambresdeleurspatientsde«bedside»,ceterminal

équipé d’un écran tactile installé au chevet du patient. Il autorise l’accès à l’entièreté du dossier par le personnel médical. Celui-ci peut, notamment, prescrire directement les médicaments. De plus, il offre des services multimedia et permet au patient de réserver des services en rapport avec son hospitalisation.

Connexion à Internet Tous les hôpitaux sont connectés à Internet (en 2001, seulement 86% l’étaient). Dans près de 3 institutions sur 4, il est possible de se connecter partout à Internet, sur tous les ordinateurs, mais les droits d’accès diffèrent selon le profil métier des utilisateurs.

97% des médecins peuvent utiliser Internet dans les institutions où ils travaillent. Dans 32 institutions sur 36, ils ont une connexion Internet. Les exceptions se situent dans

les quatre institutions qui ne fournissent une connexion Internet que sur demande : les médecins les moins technophiles (souvent les plus âgés) n’effectuent alors pas la démarche, n’en voyant pas l’intérêt.

88% des médecins utilisent activement leur connexion Internet en milieu hospitalier, ainsi qu’une adresse mail liée à leur institution.

Connexions WiFi

81% des institutions hospitalières wallonnes ont au moins un réseau WiFi en interne. La connexion WiFi est principalement destinée aux médecins et au personnel infirmier.

Connexion WiFi disponible pour Institutions avec WiFi Toutes institutionsLes médecins 90% 73%Le personnel soignant 75% 61%Les patients hospitalisés 55% 45%Le personnel administratif 48% 39%Les patients en consultation 10% 8%Taux d’institutions hospitalières wallonnes ayant une connexion WiFi, en fonction du type de personne à qui elles en donnent l’accès

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soins de santé | Institutions hospitalières : équipement et défis TIC

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Les TIC sont aujourd’hui très présentes dans les hôpitaux et sont largement exploitées. Toutefois, les défis restent importants pour intégrer les multiples flux d’informations et assurer leur efficacité.

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Baromètre TIC 2011 | L’usage des Technologies de l’Information et de la Communication en Wallonie | 17

Réseaux sécurisés On note que :

• 83% des institutions disent avoir un intranet (75%en2001);• 86% des institutions ont un extranet (18% en 2001). L’extranet est destiné à la maintenance

informatiqueetausupporttechnique;• 94% des institutions ont un VPN (21% en 2001). Deux cas sont à distinguer :

• 94%desinstitutionspermettentàtoutoupartiedeleursmédecinsd’accéderàleurréseaudepuis leur domicile ou leur cabinet privé (3 institutions sur 4 le font pour tous leurs praticiens);

• 89%autorisent letélétravailpourtoutoupartiede leursautresemployés(nonmédecins),après accord du chef de service. Dans les faits, cela se limite la plupart du temps au personnel informatique. Certaines le permettent également aux membres de la direction, aux personnels de garde, ou encore aux cadres infirmiers qui doivent établir les plannings.

Autres outils TIC

Technologies mises en œuvre OuiNon,

mais prévu Non,

pas prévu Vidéoconférence 25% 33% 42%Téléphonie sur IP 28% 28% 44%Géolocalisation de biens/personnes 3% 33% 64%Taux d’institutions hospitalières wallonnes utilisant diverses technologies IT

Sécurité informatique Les institutions hospitalières wallonnes sont conscientes de leur dépendance au bon fonctionnement de leur système informatique. Du point de vue des équipements TIC de sécurité de base, les hôpitaux sont très bien équipés. Les enjeux relèvent alors de la sécurité informationnelle : confidentialité, disponibilité et intégrité des données.

55% des institutions hospitalières ont une redondance de leurs serveurs et de l’infrastructure de leurs salles informatiques, avec une réplication des données en

temps réel sur différents sites.

Elles tentent de mettre en place des systèmes de sécurité plus complets, qui restent cependant l’exception du fait de leur complexité et de leur coût :

• dédoublementdesfibresdeconnexionsurdesvoiesséparées;• compartimentageduréseauensous-segmentspouvantfonctionnerindépendamment;• miseenplaced’unDRP(DisasterRecoveryPlan).

58% des institutions déclarent avoir rencontré un problème de sécurité informatique au cours des douze derniers mois (75% en 2001). Une institution multi-sites sur deux a

été victime de virus alors que toutes disent être équipées d’une protection mise à jour régulièrement. Par ailleurs, avec le développement des dossiers patients numériques, les infractions en interne à la protection des données ont augmenté et les institutions prennent diverses mesures dissuasives.

Défis TICPour les trois prochaines années, les priorités identifiées par les institutions en matière d’informatique hospitalière sont les suivantes :

1. finaliser l’intégration des solutions métier dans un Dossier Médical Informatisé hospitalier unifié, voire le mettre en place (94% des institutions hospitalières). Il s’agit aussi d’anticiper l’évolution duDMIhetlesbesoinsenlamatièrepours’assurerdesastabilitéetdesapérennité;

2. accroîtrelasécurisationdel’infrastructureIT(36%);3. mettreenplaceunDossierInfirmierInformatisé,idéalementintégrédansleDMIh(33%);4. adopterlaprescriptionenligne(projetrecip-e,anciennementE-prescript:33%);5. développer l’informatisation au chevet du patient, ainsi que l’équipement mobile et les connexions

WiFi(31%);6. favoriser l’usage des technologies numériques par tout le personnel médical (encodage direct

dans le DMIh, participation au RSW, recours à la dictée numérique, utilisation du VPN pour l’accèsàdistanceauxdonnéesetc,pour28%);

7. gérer l’augmentation constante du volume de données et des images à stocker sur des supports pérennes, poursuivre le scannage des archives papier et développer les mesures «paperless» en général (25%).

des institutions disposent d’un VPN94 % | des médecins

utilisent Internet et l’e-mail88 % | des institutions

ne financent que des ordinateurs fixes78 % |

A voir également en ligne sur awt.be/barometre :• personnelinformatiqueetréférentsTIC• pratiquesenmatièrederenouvellementdumatériel• archivagedesdossierspatients:pratiques,organisationetproblèmesrencontrés• sécurité:détaildespratiques,del’équipement,desproblèmesetdesbesoins

Page 18: barometre tic 2011

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soins de santé | Institutions hospitalières : applicatifs et accès à distance

La gestion du DMIh repose sur une application centrale sur laquelle viennent se greffer divers modules complémentaires. La principale difficulté pour les hôpitaux consiste en l’intégration de ces éléments dans un logiciel aussi unifié que possible et, notamment dans le développement de passerelles souvent nécessaires.

Le DMIh est largement adopté

92% des institutions hospitalières disposent d’un véritable DMIh. Seules trois institutions en sont encore dépourvues. 78% des institutions utilisent une ou plusieurs solution(s)

commerciale(s), tandis que 36% d’entres elles ont un système développé en interne.

Les principaux facteurs déterminant le choix pour un logiciel DMIh sont : la fonctionnalité, l’intégration, le prix, l’évolutivité (flexibilité) et la pérennité du système. Quelque 30% des institutions ont pour projet de lancer un cahier des charges pour la mise en place d’un DMIh et espèrent ainsi avoir un DMIh unique amélioré, plus intégré et plus convivial.

Intégration des logiciels médico-administratifs dans le DMIh 6 institutions n’ont pas de DMIh intégré pour l’ensemble de leurs établissements. 7 institutions n’ont pas de DMIh intégré pour l’ensemble des services. L’état des lieux de l’intégration d’applicatifs dans le DMIh peut être synthétisé comme suit :

Degré d’intégration d’applicatifs dans le DMIh OuiUn seul DMIh, intégré pour l’ensemble des établissements de l’institution 83%Un seul DMIh, intégré pour l’ensemble des services 81%Connexion entre le DMIh et le dossier administratif et comptable du patient 86%Connexion entre le DMIh et le dossier infirmier 53%Connexion entre le DMIh et le PACS (système d’imagerie médicale) 83%Liaison entre le DMIh du patient et la gestion logistique 69%Logiciel de pharmacie hospitalière pour lier le stock de médicaments au dossier patient 81%Logiciel de ressources humaines en liaison avec les données patients (agenda, etc.) 81%Taux d’institutions hospitalières wallonnes ayant intégré des applicatifs dans le DMIh en fonction de leur type et selon le degré d’unification du DMIh

Les 17 institutions qui n’ont pas de connexion entre leur DMIh et leur dossier infirmier sont simplement celles qui n’ont pas de logiciel Dossier Infirmier Informatisé. C’est donc clairement sur cet applicatif que les institutions hospitalières doivent progresser dans les prochaines années.

Partage à distance de données médicales entre les institutions et leurs médecins

52% des médecins travaillant dans des hôpitaux peuvent accéder à distance aux données médicales sur le réseau de leur institution. Cet accès se fait à partir de

leur domicile ou de leur cabinet privé via une connexion sécurisée. 92% des institutions proposent un accès à distance à leurs données médicales. Un tiers des institutions fournissent un accès à distance à tous leurs médecins, contre 3 qui n’en donnent à aucun.

33% des médecins travaillant en hôpitaux utilisent régulièrement un accès distant aux données médicales. Cela représente 63% des médecins à qui les institutions ont

fourni un accès à distance.

Accès à distance aux données médicales pour les médecins de l’institution

Institutions ouvrant leur DMIh à l’extérieur pour leurs médecins

Toutes les institutions

Identique à celui à l’intérieur de l’institution 88% 81%A l’entièreté du DMIh 97% 89%Ajout de données dans le DMIh 88% 81%Taux d’institutions hospitalières wallonnes en fonction des types d’accès à distance fournis à leurs médecins

Au sein d’un hôpital, le dossier médical informatisé (DMIh) centralise, sous forme numérique, les données médicales d’un patient et les actions du personnel hospitalier à son égard. Le DMIh regroupe donc des informations de nature très diverse (principalement médicales, mais aussi administratives) provenant de multiples sources.

Page 19: barometre tic 2011

Baromètre TIC 2011 | L’usage des Technologies de l’Information et de la Communication en Wallonie | 19

des institutions ont un DMIh intégré à des degrés divers 92 % |

des institutions donnent un accès à distance à des généralistes 36 % | des institutions

ont l’intention d’adhérer au RSW 89 % |

Partage à distance de données médicales avec d’autres médecins hors institution

42% des institutions hospitalières wallonnes ouvrent leur DMIh à d’autres médecins que les généralistes et spécialistes pratiquant en leur sein :

• 87%d’entreelles(soit36%desinstitutionswallonnes)l’ouvrentàdesgénéralistespratiquantàproximité, ceux-ci doivent au préalable en faire la demande. Si le lien thérapeutique est clairement établi,lesinstitutionsleurpermettrontd’accéderauDMIhdeleurspatients;

• 40%d’entreelles(soit17%desinstitutionswallonnes)l’ouvrentàdesmédecinsetspécialistesd’institutions extérieures dans le cadre d’une collaboration médicale.

Accès à distance au DMIh pour des médecins hors institution

Institutions ouvrant leur DMIh à d’autres médecins

Toutes les institutions

Entièreté du DMIh 60% 25%Ajout de données dans le DMIh 33% 14%Taux d’institutions hospitalières wallonnes en fonction des types d’accès à distance fournis à des médecins extérieurs

Le Réseau Santé Wallon (RSW) Le Réseau Santé Wallon vise à interconnecter toutes les institutions hospitalières wallonnes et à permettre à tous les médecins autorisés de consulter le dossier d’un patient selon un protocole unifié, sécurisé et particulièrement attentif au respect des droits de chacune des parties. La phase pilote est fonctionnelle depuis fin 2010.

Il n’est pas un lieu de stockage des dossiers médicaux centralisés : les données hospitalières restent dans les DMIh des institutions. Le RSW interconnecte les DMIh et permet leur consultation par les généralistes et spécialistes extra-hospitaliers. A terme, le système doit aussi permettre le partage de données issues des DMIg des généralistes.

89% des institutions (32 sur 36) ont déjà marqué clairement leur intention d’adhérer au Réseau Santé Wallon.

Les institutions hospitalières wallonnes ont un degré de confiance dans le RSW évalué à 7,6/10. Elles se disent surtout satisfaites du niveau de sécurisation des accès et des données proposé par le système, même si certaines pensent que la protection de la vie privée est poussée à l’extrême. Elles apprécient particulièrement le fait de disposer d’informations exactes et objectives en temps réel. Elles sont conscientes que la transparence devrait mener à une meilleure prise en charge du patient, et donc à une meilleure qualité des soins de santé. Elles pensent aussi que le RSW permettra des économies puisque les examens redondants devraient disparaître. Les DMIh doivent être réellement alimentés : l’encodage régulier par les médecins est nécessaire.

Pour mémoire, d’autres réseaux sont en cours de mise en place : Abrumet en Région bruxelloise et trois réseaux distincts en Flandre. Ces réseaux régionaux et le RSW seront interconnectés via le méta-hub fédéral eHealth. Ainsi, à terme, pratiquement toutes les données médicales seront accessibles, pour autant que le patient ait marqué son accord.

A voir également en ligne sur awt.be/barometre :• catalyseurspourl’intégrationduDMIhetsonutilisationparlesmédecins• freinsaudéveloppementetàl’utilisationmassiveduDMIh• freinsàl’efficacitéduRSW• attentesauprèsdespouvoirspublics• l’hôpitaldufutur

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soins de santé | TIC dans le monde médical

Niveau d’équipement TIC du monde médical wallon Près de 9 praticiens wallons sur 10 exercent leur profession avec l’aide d’un ordinateur. Plus précisément, ils sont :

• 88%chezlesgénéralistes;• 94%chezlesspécialistes;• 81%chezlesdentistes.

Les 3 équipements TIC les plus présents dans la pratique médicale en général sont l’ordinateur fixe, le logiciel de gestion des dossiers médicaux et l’ordinateur portable.

TIC dans la pratique médicale en généralGénéra-

listesSpécia-listes

Dentistes Total 2010

Un ou des ordinateurs fixes 70% 86% 72% 78%Un ou des ordinateurs portables ou tablettes 61% 66% 48% 60%Un scanner de documents 53% 51% 42% 50%Un appareil photo numérique 46% 54% 53% 51%Des appareils de diagnostic numériques 12% 35% 62% 35%Un logiciel de gestion des dossiers patients 68% 60% 54% 61%Un logiciel de prescription 36% 22% 12% 23%Un accès numérique aux bibliothèques médicales 38% 56% 11% 40%Aucune de ces technologies dans la pratique médicale quotidienne

10% 4% 15% 8%

Distribution des outils TIC utilisés par les médecins et les dentistes wallons dans leur pratique quotidienne en fonction de la spécialité.

23% seulement de praticiens wallons se disent utilisateurs d’une connexion mobile à Internet via leur smartphone, même si 74% d’entre-eux ont un usage régulier, voire

quotidien, de l’Internet mobile.

Utilisation d’Internet dans la pratique médicale en généralLes quatre principaux usages professionnels d’Internet par les médecins et dentistes wallons sont, par ordre décroissant d’importance :

• lesopérationsbancaires;• lescourriersélectroniquesaveclesconfrèresetleslaboratoires;• laconsultationdelapressemédicalenumérisée;• laréservationenligned’hôtelsoudemoyensdetransport.

Les dentistes sont, très logiquement, la catégorie de praticiens qui a le moins d’utilité de la consultation des données des patients hospitalisés par voie électronique. Par contre, ce sont eux qui échangent le plus d’e-mails avec leurs patients, même si cet usage reste globalement limité.

Les médecins et dentistes wallons sont en général bien équipés en ordinateurs et connexion Internet. Ils les utilisent largement au service de leur pratique médicale et se montrent pour la plupart, favorables à communiquer davantage avec les hôpitaux.

A voir également en ligne sur awt.be/barometre :• UtilitédesTICdanslapratiquemédicale• GreenITetCloudcomputing• ModesdeconnexionàInternet• Sécuritéinformatique• Equipementetusagedesmédecinshospitaliers

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Baromètre TIC 2011 | L’usage des Technologies de l’Information et de la Communication en Wallonie | 21

des prestataires de soins wallons disposent d’au moins un ordinateur 89 % | des praticiens

consultent la presse médicale via Internet58 % | des prestataires de soins

wallons utilisent un logiciel de prescription23 % |

Internet dans la pratique médicale en généralGénéra-

listesSpécia-listes

DentistesTotal 2010

Consultation de la presse médicale via Internet 59% 68% 39% 58%Consultation des ouvrages d’une bibliothèque médicale numérique

44% 60% 20% 46%

Courrier électronique avec les patients 24% 23% 36% 27%Courrier électronique avec les confrères et les labos 69% 68% 61% 66%Consultation des données médicales des patients hospitalisés

28% 56% 4% 36%

Consultation de l’imagerie médicale 28% 57% 21% 40%Télédéclarations (registre du cancer, etc.) 8% 9% 2% 7%Commande de médicaments 23% 14% 31% 21%Opérations bancaires 68% 70% 66% 69%Visioconférence à des fins professionnelles 7% 9% 3% 7%Participation à des forums professionnels 7% 10% 8% 9%Veille dans sa spécialité 16% 25% 14% 20%Réservation d’hôtels et moyens de transport 47% 68% 46% 57%Suivre une formation via Internet 35% 16% 9% 20%Téléphoner avec Skype 17% 20% 14% 17%Aucune utilisation professionnelle d’Internet 2% 2% 6% 3%Utilisation d’Internet dans la pratique médicale en général selon les catégories de praticiens. Population : les 92% de praticiens revendiquant l’utilisation d’au moins une technologie numérique dans leur pratique médicale quotidienne

Dossier Médical Informatisé généraliste (DMIg)

61% des médecins et dentistes wallons utilisent un logiciel de gestion des dossiers médicaux. Les généralistes sont davantage utilisateurs (68%) de ces logiciels que

les spécialistes (60%) et les dentistes (54%). Globalement, les principales données qui y sont consignées sont :

• lesantécédentsetl’historiquedespathologiesdupatient(50%);• lesallergies(40%);• lescourriersdictésourédigés(38%).

Toutefois, chez les généralistes, les protocoles et résultats d’analyse venant sur support numérique y sont très souvent stockés (60%) de même que les vaccinations (59%) et les ordonnances établies (40%). Chez les dentistes, l’imagerie médicale est une des principales données enregistrée dans le DMI.

Accès au dossier médical informatisé hospitalierL’accès au DMIh intéresse au premier chef les médecins généralistes qui peuvent ainsi suivre les soins reçus par leurs patients hospitalisés, de façon beaucoup plus précise et rapide. Ainsi, parmi les 53% de praticiens utilisant un DMIg et travaillant en cabinet privé, 27% d’entre-eux ont indiqué qu’ils disposent déjà de ce type d’accès et 42% se sont déclarés demandeurs.

Le Réseau Santé Wallon (RSW) et la plateforme nationale eHealth sont donc appelés à répondre à un besoin largement exprimé par les praticiens.

Profils d’utilisation des technologies par les praticiens wallonsLes prestataires de soins ont été regroupés en huit profils types, selon leur utilisation des TIC en combinaison avec des facteurs tels que la localisation géographique du cabinet (ville ou campagne), l’âge du praticien, le genre, le travail au sein de plusieurs institutions (par exemple, en cabinet privé et en hôpital), etc.

Une observation intéressante ressort de l’analyse de ces profils : l’informatisation de la pratique médicale des prestataires de santé influence leur jugement à propos de la confidentialité des données informatiques sur les patients et de l’avantage des TIC dans le rapport vie privée-temps de travail. En effet, moins les prestataires de la santé ont une pratique informatisée, plus ils considèrent que le partage des données de santé d’un patient entre médecins devrait toujours nécessiter un accord volontaire du patient et moins ils estiment que les technologies numériques leur permettent de trouver un meilleur équilibre entre temps de travail et vie privée.

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s

soin

s de

san

s

22

soins de santé | TIC dans le monde médical

Equipement TIC des cabinets médicaux privés et partagés Le lieu d’exercice de l’activité médicale a une influence non négligeable sur la disponibilité, et partant sur l’usage des technologies numériques. En effet, les cabinets médicaux partagés sont, d’un point de vue technologique, mieux équipés que les cabinets médicaux privés.

TIC utilisées au cabinet partagé ou privé

Généralistes Spécialistes Dentistes Total 2010

Connexion à Internet 86% 75% 72% 65% 51% 56% 76% 66%Un ordinateur portable ou fixe 91% 87% 83% 77% 91% 84% 88% 83%Une adresse électronique personnelle 70% 68% 57% 58% 67% 55% 65% 61%Un logiciel de gestion des dossiers patients (DMIg)

81% 71% 53% 40% 64% 51% 65% 55%

Un scanner de documents 65% 50% 45% 45% 51% 40% 53% 45%Un appareil photo numérique 44% 37% 34% 38% 66% 47% 49% 40%Un logiciel de prescription 57% 41% 22% 17% 29% 14% 35% 25%Aucune technologie numérique particulière

1% 8% 6% 14% 5% 12% 4% 11%

Comparaison des TIC utilisées en cabinet privé avec celles utilisées en cabinet partagé (chiffres en gras)

Les taux d’équipement TIC des cabinets partagés sont jusqu’à 10 points supérieurs à ceux des cabinets privés. C’est l’aspect souvent pluridisciplinaire des cabinets partagés, ainsi que la répartition des coûts d’acquisition des technologies entre plusieurs médecins, qui expliquent ces différences d’équipement en faveur des cabinets partagés. Toutefois, malgré un meilleur équipement technologique des cabinets médicaux partagés, 47% des médecins travaillant au sein de ces derniers apportent aussi des technologies personnelles (ordinateur portable et smartphone essentiellement) sur leur lieu de travail.

Usages des TIC en cabinet médical privéLes deux tiers des praticiens en cabinet privé qui en disposent ont pleinement intégré Internet dans leurs habitudes de travail. Ils les utilisent pour échanger des résultats d’analyses, gérer les dossiers des patients de manière automatisée ou encore pour intégrer de l’information venant de l’extérieur dans le DMI de leur patientèle.

55% des praticiens reçoivent des résultats d’analyses et des protocoles via Internet. Deux tiers d’entre eux les réceptionnent systématiquement via messagerie sécurisée

et sous forme cryptée. 40% des praticiens utilisant le DMIg au cabinet privé y intègrent l’information papier venant de l’extérieur (courriers, analyses, protocoles d’examens, etc.) au moyen d’un scanner, par exemple.

6% des médecins travaillant en cabinet privé qui se rendent au domicile des patients, (des médecins généralistes essentiellement) emportent un ordinateur portable. Dans un quart

des cas, cet ordinateur est équipé d’une clé 3G permettant une connexion à Internet.

Les précautions de base que sont le logiciel anti-virus et les backups de données semblent largement intégrées par les praticiens travaillant seuls mais des efforts restent à fournir, notamment chez les généralistes :

• unlogicielanti-virusrégulièrementmisàjourestprésentdans93%descabinetsprivés;• unesauvegardedesdonnées(backup)esteffectuéerégulièrementdans79%descas;• lamessageriecryptéeetsécuriséen’estutiliséequedans39%descabinets.

Usages des TIC en cabinet partagé L’intégration d’Internet dans les habitudes de travail des praticiens exerçant en cabinet partagé est plus complète qu’en cabinet privé. Le Web sert même de vecteur de communication entre le praticien et son patient, ce qui est moins saillant dans le cadre du cabinet privé :

• 68%reçoiventdesrésultatsetprotocolesviaInternet.Danslamoitiédescas(48%),cecourriertransitesystématiquementparunemessagerieélectroniquesécurisée;

• 62%communiquentparcourrierélectroniqueavec leursconfrères.Dansseulement21%descas, ces échanges se déroulent systématiquement dans le cadre d’une messagerie sécurisée. Et dans,60%descas,lamessagerieutiliséen’apasdedispositifdecryptagedecontenu;

• 34%communiquentviaInternetavecleurspatients.

66 % | des praticiens exerçant en cabinet privé sont connectés à Internet

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Baromètre TIC 2011 | L’usage des Technologies de l’Information et de la Communication en Wallonie | 23

soins de santé | TIC et pharmacies

Toutes les pharmacies sont aujourd’hui équipées d’au moins un ordinateur et, presque toujours, (96%) d’une connexion à Internet. 58 % des pharmaciens sont favorables à l’échange d’ordonnances par voie électronique avec les médecins.

des sites Web ont été conçus par le pharmacien lui-même 19 % |s

Equipement TIC et logiciels Toutes les officines sont à présent équipées d’au moins un ordinateur. Celui-ci est un modèle fixe dans 99% des cas mais on trouve aussi un ou des ordinateur(s) portable(s) dans deux pharmacies sur cinq.

Equipement ou technologie 2010Au moins un ordinateur fixe 99%Au moins un ordinateur portable 41%Un scanner pour numériser des documents papier 38%Un logiciel de gestion d’officine 88%Une connexion à Internet 96%Une adresse e-mail 91%Technologies présentes dans les pharmacies

97% des répondants effectuent leurs commandes de médicaments par voie électronique. Les avantages des TIC, perçus par les pharmaciens, sont d’abord la gestion en temps

réel des stocks de médicaments (87%) et la recommande automatisée (84%). Les technologies numériques apportent globalement un gain de temps (75%) et une plus grande efficacité dans le conseil aux clients (73%). Enfin, un des avantages fortement apprécié est de permettre une gestion plus facile des ordonnances manquantes (69%).

58 % des pharmaciens sont favorables à l’échange d’ordonnances par voie électronique avec les médecins. Sans surprise, leur opinion favorable décroît avec l’âge. Par

contre, aucune différence significative n’a été relevée selon la taille ou la localisation de l’officine.

Pour ce qui est du Réseau Santé Wallon, il est connu par seulement 3% des pharmaciens. Cependant, pas moins de 57% de l’ensemble des pharmaciens consultés se disent demandeurs d’un accès au DMI des clients afin de mieux les conseiller.

Sites Web dans les pharmacies Près des deux tiers des pharmacies sont visibles sur le Web mais, le plus souvent avec une simple «carte de visite» sur un site fédérateur comme pharmacie.be.

Présence sur le Web 2010Avec un site Web spécifique 25%Présence sur un site généraliste 32%Aucune mention volontaire sur le Web 43%Présence sur le Web des pharmacies wallonnes

Sans réelle surprise, c’est principalement dans les «grandes» pharmacies que l’on trouve le meilleur taux de présence d’un site Web (52%). Les «petites» font plus rarement cet investissement (16%).

Peu de pharmacies, disposant d’un site spécifique, adoptent une stratégie active en vue de promouvoir son usage et d’assurer sa visibilité. La plupart se contentent du référencement gratuit (25%) ou de noter l’adresse du site sur les étiquettes ou le ticket de caisse (28%), voire même n’entreprennent aucune action en ce sens (35%).

75% des sites sont unilingues, tandis que 20% possèdent des contenus bilingues et 5% trilingues. Les informations présentes sur le site concernent avant tout la disponibilité

et l’accessibilité de l’officine.

Eléments présents sur le site Web des pharmacies 2010Horaires d’ouverture 93%Infos pratiques (pharmacies de garde, récupération des médicaments périmés, ...) 75%Conseils pratiques (soins pour allergies, brûlures, grippe, ...) 61%Géolocalisation sur un plan de la pharmacie 57%Catalogue détaillé de produits parapharmaceutiques 42%Moteur de recherche interne au site 40%Abonnement à une newsletter 19%Animations flash ou équivalente 12%Vidéo 8%Blog ou forum 4%Eléments présents sur les sites Web des pharmacies qui en ont un (25%) Plusieurs éléments étant généralement présents, le total dépasse 100%.

Le commerce électronique des produits parapharmaceutiques reste donc très marginal, puisqu’il ne concerne finalement que 5% des officines. Il en va de même des interactions avec la clientèle, qui ne sont proposées que très occasionnellement.

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24

r Conclusion et recommandations de l’AWT |

Citoyens. Poursuivre le travail d’e-inclusionEn marge de l’impossibilité ou de la difficulté à se connecter à Internet, constituant la fracture numérique de premier degré, une seconde fracture est de plus en plus visible et se manifeste dans la difficulté d’une partie de la population à faire un usage pleinement efficace des technologies. Aujourd’hui, plusieurs études font état du fait que cette seconde fracture se décomposerait elle-même en deux fossés distincts, liés tous les deux à un manque d’information sur les TIC :

• lepremierseraitenpartiegénérationnel,notammentliéaudésintérêtparrapportauxévolutionsdesTICouàuneutilisationrigidedecesdernières;

• l’autreconcerneraitlemanquedecompétencespourunusagedesTICsansrisqueetpleinementprofitable aux personnes.

L’AWT préconise dès lors 5 axes de travail qui sont autant de leviers pour réduire la fracture numérique.

1. luttercontrelapauvretéetl’exclusion,notammentaveclesupportdestechnologies;2. profiter des nouvelles opportunités du Web, notamment le multimédia, pour sensibiliser à la

culturenumériqueetvulgariserlediscourssurlesTIC;3. privilégierl’ergonomieetlasimplicitéélectronique;4. renforcer la place des TIC à l’école, développer la formation permanente aux TIC, soutenir les

EPNetlesacteursdeterrain;5. maintenir d’autres canaux d’informations et de services.

Entreprises. Encore et toujours promouvoir les usages TIC avancésMalgré une évolution incontestablement positive, les entreprises wallonnes restent encore et toujours en retrait, en ce qui concerne les usages avancés des TIC. L’AWT propose notamment de refonder le système des aides e-business et TIC de la Wallonie.

Pour encourager les entreprises wallonnes à tirer pleinement profit des TIC en termes de rentabilité, de vente en ligne et de création de partenariats, l’AWT propose une approche en 4 axes :

1. privilégier une approche sectorielle en matière de sensibilisation, d’échanges de bonnes pratiques et de mutualisation des besoins TIC. Il est indispensable d’informer les dirigeants d’entreprises wallonnes au sujet des retombées concrètes des usages avancés des TIC sur le fonctionnement de leur PME. Susciter des partenariats sectoriels d’échanges d’expériences et des besoins TIC des PME assurera, du côté de la demande, une «masse critique» à laquelle l’offre TIC est susceptible de répondre adéquatement. Cela devrait favoriser le développement d’applications

transversales, essentielles dans une économie composée à 94% d’entreprises de moins de 50 travailleurs. Dans la foulée des séminaires organisés par le CSTC et l’AWT pour sensibiliser le secteurdelaconstructionàl’usagedesTIC,l’AWTproposed’intensifierl’approchesectorielle;

2. améliorer la formation aux TIC. Beaucoup de chefs d’entreprises, et particulièrement les indépendants, ont été peu ou pas formés à l’usage des TIC, a fortiori, s’ils ont plus de 40 ans. Les TIC doivent désormais être intégrées dans l’offre scolaire tout au long des études, au même titre que le français ou les mathématiques, pour éviter que de nombreux diplômés soient des «handicapésnumériques»;

3. développer la veille technologique et économique. Dans un environnement aussi concurrentiel que globalisé, la survie des entreprises en dépend. Cette veille nécessitant des moyens et des compétences peu disponibles au sein des PME, doit être prise en charge par les pouvoirs publics et les fédérations sectorielles via le balisage de l’offre locale de produits et services TIC, l’analyseetlamutualisationdesbesoinsTICparsecteur;

4. développer et rationaliser les dispositifs d’aide à l’adoption des TIC et de l’e-business. Différents régimes cohabitent, parfois en se faisant concurrence. Les aides e-business et la consultance Rentic pourraient servir de socle à une redéfinition générale des aides TIC en élargissant leur périmètre d’action, afin d’améliorer la qualité et la quantité des sites e-business dans les entreprises wallonnes et de renforcer leur visibilité.

Prestataires de soins et TIC. Tirer parti du bon niveau d’équipement La Belgique jouit d’une très bonne réputation dans le domaine des soins de santé. Elle affiche une des meilleures accessibilités aux soins médicaux, les listes d’attente sont quasi inexistantes et la satisfaction générale des patients est élevée. L’enquête de l’AWT montre également que les praticiens wallons sont bien équipés en TIC.

Mais certains points faibles subsistent. Contrairement aux idées reçues, la Belgique ne possède pas l’un des meilleurs systèmes de soins de santé d’Europe. Il pâtit encore d’une croissance continue des dépenses et de lacunes réelles au niveau de la transmission des données médicales à propos et à destination du patient.

Pour améliorer le partage de données médicales entre prestataires de soins de santé, l’AWT propose une approche en 4 axes :

1. faciliter l’accès des praticiens wallons aux données médicales disponibles, au sein des hôpitaux notamment. Ce public ayant atteint un bon niveau d’équipement est désormais demandeur d’interconnexions et de partage d’informations à valeur ajoutée pour faciliter

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Baromètre TIC 2011 | L’usage des Technologies de l’Information et de la Communication en Wallonie | 25

leur pratique. Les initiatives telles que eHealth, le Réseau Santé Wallon et ePrescript/Recip-e répondent à de nouveaux besoins de collaboration au sein du secteur médical, en raison d’une priseenchargedupatientpluridisciplinaire;

2. utiliser les TIC comme outils d’aide à la décision en matière de prévention santé. En effet, la prévention est un des meilleurs leviers de diminution des coûts de santé. Or, elle nécessite l’accès à un grand nombre de données et analyses pour pouvoir différencier les vraies tendances des impressions. La disponibilité en ligne de données médicales synthétiques et anonymisées, encore trop rare aujourd’hui, apporterait une grande contribution à la fiabilité des analyses, à l’expertiseetauxdécisions;

3. développer les soins de santé à domicile et améliorer les conditions de travail du personnel soignant au moyen des TIC. Le vieillissement de la population décuple la demande de soins de santé, particulièrement en matière de surveillance des personnes âgées. Or, les TIC peuvent s’avérer comme d’une aide précieuse en la matière (télémonitoring des patients âgés ou récemment opérés). Par ailleurs, les processus hospitaliers (par exemple la disponibilité des lits) pourraient être organisés bien plus efficacement à l’aide des TIC. Pour cela, il faut que les infrastructures de communication s’améliorent et que les soignants soient formés à l’utilisation desoutilsélectroniquesmisàleurdisposition;

4. pousuivre les efforts réalisés en faveur de la convergence des systèmes informatiques médicaux : l’adoption de l’architecture et des standards (kmehr) du RSW par la quasi-totalité des hôpitaux wallons, d’une part, et de ces technologies par les autres régions via le projet de hubs/metahub de la plateforme eHealth, d’autre part, sont prometteuses dans ce domaine. Il s’agit maintenant de standardiser la connexion des DMIg à ce projet. Une fois la barrière technologique franchie, les échanges seront plus efficaces, notamment au niveau de la standardisation sémantique (identifier et décrire de manière uniformisée les problèmes et traitements médicaux).

Hôpitaux. Pour un système de santé intelligent Les institutions hospitalières visent à améliorer la qualité des soins et leur efficacité en termes organisationnels et financiers, tout en disposant d’un système IT intégré autour des dossiers informatisés des patients.

La croissance démographique, le poids croissant des maladies (en particulier chroniques) et le coût élevé des nouvelles technologies et des traitements imposeront des changements dans le système de santé. Pour ne pas subir ceux-ci, il importe que les différents acteurs, y compris les pouvoirs publics, anticipent les changements et décident, grâce à une démarche proactive, quand et comment ceux-ci se produiront.

Pour un système de santé intelligent, l’AWT propose différentes recommandations, articulées autour de 10 priorités.

1. développer une vision stratégique permanente sur le développement et les implications possiblesdel’informatisationdusystèmedesanté;

2. obtenir un financement public adapté,quitiennecomptedescoûtsréelsetdelatailledeshôpitaux;3. soutenir le développement de l’activité économique à fort potentiel que représente la

télématique hospitalière et l’e-santé en général. La Wallonie doit continuer à soutenir la recherche et inciter l’éclosion de «start-ups» innovantes à forte valeur ajoutée et à haut potentiel dedéveloppementàl’exportation;

4. capitaliser les expériences pour une politique régionale de soins de qualité : o implanter un processus de veille et disséminer l’information sur les bonnes pratiques et

cellesàéviter;o modéliser les processus hospitaliers, afin de permettre une véritable mutualisation des

développements et des applications. Un groupement du type «Qualicité hospitalier» pourrait êtrecrééetaidéfinancièrementparlaRégionwallonne;

o allouerdesressourcesàlapérennitéetaudéploiementdesinnovations;o élever la réflexion à un niveau dépassant le régional et s’orienter davantage vers des

réalisations de niveau européen.5. mener des actions de sensibilisation. Par exemple : o sensibiliser les intervenants sur les bénéfices de l’informatisation des soins (qualité et

simplificationdesmodalitésdesoin,modernisationdespratiques);o le grand public et les professionnels de la santé doivent être mieux informés sur l’e-santé et

lesréseauxdesoinscommeleRSW;o la sensibilisation à l’utilité de plateformes d’échanges de données, les bonnes pratiques

en matière de réseaux sécurisés et des gains potentiels de l’introduction des TIC dans les établissements hospitaliers.

6. accompagner les projets au-delà de leur lancement, surtout en ce qui concerne l’implantation des divers applicatifs IT, car ceux-ci induisent de nombreux changements organisationnels pourleshôpitauxetuneévolutiondesmétierspourlepersonnel;

7. constituer un club d’utilisateurs, avec la collaboration de la Fratem, qui serait destiné à assurer un usage accéléré du DMI et du RSW par le plus grand nombre, ainsi qu’une plus grandecohésiongrâceauxéchangesd’expériences;

8. promouvoir la portabilité des solutions et du matériel ; 9. mettre à disposition des institutions hospitalières l’expertise en matière de sécurité

informatique qu’elles réclament, dans le contexte d’ouverture et de partage toujours croissantsdedonnéessensibles;

10. prendre les mesures légales nécessaires à l’accélération du partage de données, en particulier en matière de standardisation des nomenclatures et d’identification des patients.

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