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Revue de Presse - Bernard Corbel

Mar 08, 2016

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Revue de Presse - Bernard Corbel
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Entretien avec le psychologue Bernard Corbel-CasablancaBernard Corbel, psychologue à Casablanca, nous livre quelques clés de compréhension et d’action afin d’aider une personne traversant un deuil. Fémina : Que traverse une personne endeuillée, dès le décès du proche ?BC : La personne, dans un premier temps, nie d’abord le décès : « Il ou elle m’entend, il est là, il écoute… ». Puis vient le temps de la colère : « Pourquoi est il parti ? Pourquoi m’a-t-il fait cela ? ». Et enfin la phase de dépression survient. L’endeuillé aura alors un besoin impératif de parler, de raconter la personne disparue. Mettre des mots sur une histoire est très important, car cela va permettre de l’apaiser. Le premier conseil que je donne est donc de permettre à la personne de raconter son histoire.Fémina : Comment doit réagir la personne qui l’écoute ?BC : La personne en face ne doit pas chercher à apporter des solutions, elle doit écouter sans juger. La personne qui traverse le deuil va, en parlant, trouver elle-même les ressources intérieures pour faire son travail de deuil. Il faut aussi faire parler du proche disparu, mais aussi de l’évènement à l’origine de la disparition. En retour, « l’accompagnant » au deuil doit la ramener ici et maintenant : que comptes-tu faire maintenant, comment te sens-tu, que te poses-tu comme questions sur le sens de la vie, etc. Il est en effet parfois culpabilisant d’être encore en vie, alors qu’un être aimé a disparu. On se pose alors naturellement des questions sur le sens de la vie, sur la place qu’on occupe en tant que vivant.Fémina : Quel est le principal piège dans lequel la personne endeuillée peut tomber facilement ?BC : Le poison du deuil, c’est d’être inhibé. Quand on est plongé dans la douleur, quand on a trop d’angoisses, on n’agit plus, on ne veut plus rien faire. La dépression frappe alors et il est vital de bousculer cette inhibition par de petites actions concrètes. Actions autour du deuil comme aller au cimetière, faire un album photo, se recueillir, etc. Mais aussi d’autres actions très simples, comme partir en montagne, faire un break, sortir marcher, partir se reposer dans un autre lieu…Tout ceci peut aider à soulager l’angoisse, à revenir dans l’action et dans le présent.Fémina : Selon vous, n’importe quel proche de la personne en deuil peut lui venir en aide ?BC : La personne qui écoute doit être capable d’écouter de manière courageuse et totalement altruiste, sans ciller, sans émettre d’émotions parasites. Par exemple, si le récit de la disparition est douloureux, s’il comporte des détails morbides ou désagréables à entendre, la personne qui écoute ne doit surtout pas grimacer, ou donner un commentaire désagréable. Car, à ce moment-là, les paroles prononcées par la personne souffrante lui reviennent directement, comme un boomerang, et de manière très nocive ! Il faut accueillir et accepter tous les mots du deuil. Il faut aussi surtout éviter d’apaiser exagérément, en lançant par exemple : « sèche tes larmes ! », « Arrête de pleurer, ça ne le fera pas revenir… », etc. Les pleurs permettent de faire sortir la souffrance, de l’exprimer.Des gens peuvent jouer ce rôle difficile d’accueillir ces paroles douloureuses, par amitié, par tendresse. Mais si on ne se sent pas capable d’écouter de manière neutre et empathique, et d’avoir une stabilité émotionnelle à l’écoute de l’autre, il faut orienter la personne vers un psychologue sans hésiter.Fémina : Quel est le conseil primordial que vous adresseriez à une personne traversant un deuil ?BC : Le deuil est un moment très difficile à traverser, il vous faut être patient envers vous-même et envers les autres. Vos proches ne comprennent pas toujours ce que vous ressentez. Entourez-vous de personnes avec qui vous vous sentez bien et à qui vous pouvez vous confier. Il est nécessaire d›exprimer son chagrin et son désarroi, les garder pour soi est un poids trop lourd à porter.Fémina : Pensez-vous que la religion puisse venir en aide aux personnes endeuillées ?BC : En effet, la survenue de la mort d’un proche nous fait nous questionner sur le sens de la vie, sur « l’au-delà » pour les croyants. Les patients croyants que j’ai pu rencontrer m’ont raconté que leur foi les apaisait. En effet, la foi en Dieu, et de manière générale, pas uniquement pour le deuil, rassure, apaise. Mais il faut tout de même rester vigilant. Quand on croit qu’on peut se sortir de son deuil tout seul, avec sa foi religieuse comme unique accompagnement, on est dans une croyance toxique !Les petites phrases comme « Avec le temps, ça passera » sont très nocives et étouffent le processus de deuil. La personne colmate sa souffrance, mais elle restera présente et s’exprimera plus tard sous une autre manière. Il faut que la souffrance sorte, s’exprime.Fémina : Y a-t-il des particularités du deuil marocain qui rendent différent le travail du deuil dans notre société ?BC : En effet, étant d’origine française, j’ai pu constater qu’ici au Maroc, la mort est souvent « expédiée ». Par exemple, à l’hôpital, j’ai vu une fois une mère être autorisée à se recueillir sur le corps de sa fille décédée…en moins d’une minute ! Alors qu’il est fondamental de pouvoir se recueillir sur le corps de la personne défunte, on « arrache » souvent ces moments aux endeuillés en pensant écourter leur peine, ce qui est erroné. Ce n’est pas un bon départ, car quelque soit la religion, le recueillement est primordial.

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Le Matin Emploi : Quelle est votre définition de la perception ?Bernard Corbel : La perception est un mot qui prête à confusion, tant il a l’air de supporter un concept objec-tif et précis. On devrait plutôt parler de perception humaine ce qui déjà serait plus juste : la perception humaine est faillible, modu-lable, car le cer-veau humain est un grand interpréteur : il ne fait que cela, les illusions perceptives en font la démons-tration, tout événe-ment est interprété en fonction des au-tomatismes acquis antérieurement, au pire je ne perçois pas un évènement non programmé préalablement comme pouvant exis-ter.

D’après vous, comment les connais-sances sur les perceptions peuvent-elles être appliquées au marketing ?Les connaissances en question relèvent plus des mécanismes de conditionnement et d’hypnose qui interfèrent avec la perception plutôt

que la perception elle-même. Condi-tionner et hypnotiser ou simplement suggestionner peut se faire dans le cadre de campagnes de publicité bien conçue, pour cela on fait rêver et on parle un langage spécial qui est proche de celui du mode de fonc-

tionnement de l’inconscient.

Quels sont les champs d’ap-plication et les limites de cette approche ?Il n’y a pas de limites et les champs sont infinis... Tant qu’il y aura des hommes, il y aura des gens

pour en faire rêver d’autres, fusse sous le prétexte de vendre. En fait on vend du rêve et l’étal n’est que le lieu de la concrétisation de ce rêve. On peut comparer le pro-cessus avec les personnes qui ont une compulsion d’achat, car elles se sont auto-hypnotisées au point qu’elles sont persuadées sur l’instant qu’elles vont se faire un grand plaisir en achetant.

Pensez-vous que les résultats des recherches marketing orientées «Perception»’ mènent automatique-ment à avoir recours au marketing sensoriel ?Le marketing ou plutôt la publicité ne peuvent que s’intéresser aux dimen-sions sensorielles, car c’est aux sens qu’est attachée la notion de plaisir. Le plaisir est à la base du rêve et son désir est à l’origine de la motivation et donc de la motivation d’achat. La dimension actuelle est le marketing olfactif qui consiste à proposer une odeur en lien avec les messages et le rêve secret qu’ils comportent.

Peut-on réellement agir sur la per-ception des individus pour induire un acte d’achat ?Bien entendu, il est possible d’agir sur la perception puisque, comme on vient de l’exprimer, la perception brute n’existe pas, tout est affaire d’interprétation et l’on peut travailler sur l’interprétation. On interprète le message en fonction de son envie et de son désir intérieurs. En effet, par le choix de messages et d’images adressés à la sensorialité des pros-pects, il sera possible d’agir sur la perception..., en ayant recours, le plus souvent, au Marketing sensoriel.

Finalement, pensez-vous qu’au-jourd’hui, tout marketeur en plus de sa formation en sciences écono-miques doit avoir recours à une formation en sciences humaines et sociales ?Je ne sais qu’elle doit être la fron-tière entre les deux disciplines, mais

l’heure est à l’interdisciplinarité et l’on peut parler d’équipes plutôt que de personnes. Quoi qu’il en soit, il faut bien se cultiver dans le domaine de l’autre pour pouvoir communiquer valablement avec lui. ❚

Interview réalisé par Selma Alami Laaroussi

Conférence-débat : « La perception et son exploitation dans la recherche marketing », cabinet Immersion

La perception au cœur du marketingA l’occasion de l’inauguration de son nouveau siège social, le cabinet Immersion, spécialisé en recherche et étude marketing, a organisé, le jeudi 20 décembre une conférence-débat autour du thème « La perception et son exploitation dans la recherche marketing ». Animée par Dr Bernard Corbel, psychologue clini-cien, cette manifestation a été l’occasion pour les participants, dont la majorité opère dans le marketing, d’échanger et de

partager leurs expériences autour de cette question ainsi que d’approfondir leurs connaissances sur les mécanismes liés à la perception et à la recherche marketing. Quelle est donc la définition de la perception ? Comment les connaissances sur la perception s’appliquent-elles sur le marketing ? Quels sont les champs d’application et les limites de cette démarche ? Éclairage avec Dr Bernard Corbel, psychologue clinicien.

Immersion est un cabinet expert en analyse comportementale orientée marketing. Immersion est à l’af-fût de toutes les nouveautés en matière d’investigation et d’ex-ploration comportementale des marchés (techniques projectives, synergologie…), le cabinet a dé-veloppé le principe de l’immersion marketing© afin de pousser la re-

cherche qualitative vers de nou-velles sphères. Orienté business, le cabinet a su, de par son expé-rience, fournir les systèmes déci-sionnels d’informations et orienta-tions opérationnelles. Immersion combine en effet les disciplines de la psychologie comportementale, la sociologie, la synergologie et le marketing.

A propos du cabinet

{Tant qu’il y aura des hommes, il y aura des gens

pour en faire rêver d’autres,

fusse sous le pré-texte de vendre.}

7LE MATIN EMPLOI • LUNDI 31 DÉCEMBRE 2012 RESSOURCES HUMAINES

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