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planche (s) contact Festival de photographie de Deauville Édition #3-2012
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Aug 11, 2020

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planche(s) contactFestival de photographie de Deauville

Édition #3-2012

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Filip DujardinKate FichardSimon ProcterPaolo RoversiKourtney RoyTania & Vincent

Maria Barkova Julia De Cooker Sylvain Couzinet-Jacques Valentina GiringhelliEugenia Ivanissevich Prune Simon-Vermot / Michal Florence SchorroMarie SommerLore Stessel

27 octobre au 2 décembre 2012

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Points de vue

Notre Festival  Planche(s) Contact invite une nouvelle fois les photographes à inventer leur vision de Deauville et à la partager. Depuis trois ans chaque photographe ac-cueilli découvre puis se met à l’écoute du sujet imposé : Deauville. Cette démarche, qui est la ligne artistique du festival, révèle une étonnante diversité de points de vue, sur la ville, ses habitants, son architecture et ses rendez-vous. Les images sont parfois poétiques ou décalées, tantôt étranges et oniriques, nostalgiques ou futuristes. Année après année, elles renouvellent la mémoire pho-tographique de Deauville, immortalisée depuis la fin du xixe siècle par les grands noms de la photographie.Photographes reconnus, étudiants en photographie ou amateurs passionnés qui participent, lors du pas-sage à l’heure d’hiver, au Concours Swatch de la 25e heure : tous   s’emparent de Deauville, avec un style et un lan-gage personnels. Cette année, une dizaine de photographes les rejoin-dront pour la première édition d’un « Planche(s) Contact Off » qui investit la ville avec d’autres regards portés par des artistes qui, eux, vivent une grande partie de l’année à Deauville.Planche(s) Contact grandit aussi avec le Concours de la Fondation Louis Roederer, partenaire fondateur du fes-tival – qui accueille désormais huit étudiants de quatre écoles européennes invités à participer à ce qui est devenu un tremplin professionnel. En témoignent les retombées concrètes dont ont bénéficié les deux pre-mières lauréates – Namsa Leuba (2010) et Kate Fichard (2011). Ce prix associe une bourse, des parutions et une commande photographique et offre à de jeunes étu-diants la possibilité de travailler, avec des moyens, à un projet d’exposition ; conseillé par les professionnels de la photo à leur écoute durant leur résidence. Un accompa-gnement des jeunes artistes auquel nous tenons et qui s’affirme dans toutes les manifestations artistiques de Deauville.Pour continuer de grandir et s’épanouir, la Ville ré-ouvrira à l’occasion de ce troisième Planche(s) Contact,  les portes du Club 2010 – lieu historique qui vient d’être réhabilité. Il porte désormais un nouveau nom : Le Point de vue. Un nom qui sonne comme l’affirmation de choix artistiques qui nous ressemblent, mais aussi comme une invitation à découvrir de nouveaux horizons esthétiques.

Philippe AugierMaire de Deauville

Viewpoints

Our Festival, Planche(s) Contact, is once again inviting photographers to invent, and share with us, their vision of Deauville. For three years now each of the invited pho-tographers has come to discover, and become attuned with, the imposed subject : Deauville. This approach, which constitutes the artistic direction of the festival, brings to light an astonishing diversity of viewpoints, of the town, its inhabitants, its architecture and its regular events. The images might be poetic or quirky, strange or dream-like, nostalgic or futuristic. Year after year, they renew the photographic memory of Deauville, immor-talized since the end of the 19th century by the great names in photography. Recognized photographers, photography students or enthusiastic amateurs, who, during the switch to the winter clock, participate in the Concours Swatch de la 25e heure, all make Deauville their own, through their own personal styles and language.This year, about ten photographers will be joining them for the first edition of a “Planche(s)Contact Off” which in-vests the town with yet other viewpoints, those of ar-tists who live in Deauville for a large part of the year. Planche(s) Contact is also growing with the Concours de la Fondation Louis Roederer, a founding-partner of the festival – that henceforth welcomes eight students from four European schools invited to participate in what has become an important professional spring-board. Witness to this are the very concrete and positive repercussions for the first two laureates – Namsa Leuba (2010) and Kate Fichard (2011). The prize associates a scholarship, publications and a photographic commis-sion and gives young photographers the possibility of working, with the intendant means, on an exhibition project, with advice from photography experts at their disposition during their residency. An accompaniment of young artists that is important to us, and one that is reaffirmed in all of Deauville’s different artistic manifes-tations. In order to continue to grow and flourish, on the occasion of this third Planches Contact, the Town will be re-opening the doors of the Club 2010 – a historic place that has recently been renovated. It henceforth has a new name: Le Point de vue. A name that resounds both as a confirmation of the artistic choices that unite us but also as an invitation to the discovery of new aesthetic horizons.

Philippe AugierMaire de Deauville

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Planche(s) Contact 2012

Et pourquoi pas ? Pourquoi ne pas faire appel à des photographes de magazines, voire de mode, pour photographier Deauville ? Ils ont l’habitude des commandes, mais aussi des contingences commerciales et possèdent surtout l’habileté de faire entrer l’art en contrebande…

Cette année, pour cette troisième édition de Planche(S)

Contact, nous avons fait appel à des photographes que l’on croise le plus souvent dans les magazines (mais également dans des galeries et des musées), comme Paolo Roversi, un « portraitiste de mode », comme il aime se définir, star incontestée du genre depuis plus de vingt ans. À ses côtés, la jeune génération incarnée par la Canadienne Kourtney Roy, qui se met en scène et joue avec brio avec la nostalgie des années 60. Simon Procter, un amoureux des chevaux, a capturé de manière spectaculaire trois moments équestres privilégiés de la ville. Tania et Vincent, eux aussi, distillent leurs natures mortes inspirées dans les magazines ou des commandes pour des marques de luxe.

Enfin, la lauréate du prix Fondation Louis Roederer de l’année dernière, Kate Fichard, qui ne travaille pas encore pour des magazines – mais ça ne saurait tarder –, continue d’explorer Deauville avec son regard affûté et pertinent. Loin des magazines, Filip Dujardin a métamorphosé, avec un humour digne des surréalistes belges dont il se revendique, l’architecture et les paysages de Deauville : décapant !

Patrick RemyDirecteur artistique

Planche(s) Contact 2012

And why not ? Why not turn to magazine or even fashion photographers to photograph Deauville ? They are accustomed to commissions, but also to commercial contingencies, and above all have a capacity for smuggling art in at that same time…

This year, for this third edition of Planche(S) Contact, we have called upon photographers who one usually encounters in magazines (but also in galleries and museums), such as Paolo Roversi, a « fashion portraitist », as he likes to define himself, and an unquestionable star of the genre for more than twenty years. Alongside him, the younger generation is represented by the Canadian Kourtney Roy, who stages herself in her images and plays with the nostalgia of the 60s with brio. Simon Procter, a lover of horses, has spectacularly captured three of the town’s more privileged equestrian moments. Tania and Vincent also diffuse their inspired still-lives in magazines or for luxury brands.

Finally, the laureate of last year’s Louis Roederer Foundation prize, Kate Fichard, who doesn’t work for magazines –but it can only be a matter of time–, continues to explore Deauville with her sharp and pertinent eye. A long way from magazines, Filip Dujardin, with a humor worthy of the Belgian surrealists whose heritage he lays claim to, has metamorphosed the architecture and landscapes of Deauville: ferocious !

Patrick RemyArtistic director

Résidences 2011

David ArmstrongNamsa LeubaMeffre et MarchandLars TurnbjörkMassimo Vitali

Alice Evans Kate Fichard Damian GriffithsRomain Mader Cyril Porchet Lizzie Vickery

Résidences 2010

Charles FrégerLise Sarfati

Guillaume Collignon Nicolas GentaNamsa LeubaNoha MoktarCharles NegreCédric Raccio

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Paolo RoversiBackground

Paolo Roversi est considéré comme une star internationale de la photo de mode et publicitaire, il est fasciné par les portraitistes de studio. Son travail, depuis ses débuts à Paris en 1973, est comme un journal intime écrit jour après jour, photo après photo, avec beaucoup d’amour et de passion…De son studio qu’il a du mal à quitter, Paolo Roversi a imaginé Deauville, le Deauville de la Belle Époque, quand Coco Chanel ouvrait sa première boutique en 1913, mais aussi celui d’aujourd’hui avec ces hommes, femmes, enfants, avec ces personnalités que l’on peut croiser sur les Planches. « Le studio, c’est encore un temps à inventer. C’est surtout un état d’esprit, une façon de regarder et de sentir. Le studio est partout. Il est un coin de ma tête. » Sa photographie est unique, dépouillée, des images au temps arrêté, l’expression la plus extrême de la grâce et de la beauté fragile.Paolo Roversi est né en 1947 à Ravenne, l’année où le Dr Edwin Land a inventé le polaroid. Il a exposé dans le monde entier et publié une dizaine de monographies.

www.paoloroversi.com

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Stylisme : Martine de Menthon, assistée de Manon SarronCoiffure : Alessandro RebecchiMaquillage : Marie DuhartTirages : L’Atelier Lumière, ParisCrédits : Maillots Carine Gilson, Manteaux Nina Ricci, Bottines Azzedine Alaia, Marinières Saint-James, Top à sequins Lanvin, Chapeau Louis Vuitton, Chapeau de paille Lanvin Homme, Capelines Lanvin et Maison Michel, Pull-over rayé Sportmax, Broches, bracelets et colliers Chanel Joaillerie, Casquette MaxMara, Robe « Marilyn » Carine Gilson, Chemisier à cravate Chanel, Chemise Dior Homme, Jupon Christian Dior, Long ensemble Christian, Dior Haute Couture, Fourreaux Azzedine Alaia Couture et Bottega Veneta, Lunettes Linda Farrow Luxe, Robes Chanel.

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Filip Dujardin D’ville

Filip Dujardin est fasciné par l’architecture, mais au-delà d’être un banal photographe d’architecture, il a développé sa propre vision en créant des fictions architecturales.Après des études d’architecture, ce photographe né à Gand a décidé de revendiquer son héritage culturel belge, comme celui des surréalistes René Magritte ou Raoul Servais. Il a assemblé des clichés d’immeubles et de paysages emblématiques de la ville de Deauville, clichés qu’il a réalisés lui-même. Au travers de photomontages ingénieux, il nous propose ses créations-fictions qui semblent tout droit sortir d’un film de science-fiction, pour leur côté improbable et décalé, voire parfois étrangement dérangeant. Ces puzzles d’immeubles ou de lieux apparaissent comme une « reconstruction » urbaine, une architecture ni tout à fait nouvelle, ni vraiment déjà vue. Un sacré tour de force qui nous offre une nouvelle vision de Deauville, avec un effet de surprise garanti !

www.filipdujardin.be

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Simon ProcterFaraway

Ce photographe britannique est spécialisé dans la réalisation de grandes fresques, inspirées par la peinture et souvent au service de la publicité et de la mode. Il collabore à des magazines comme V, Vogue Japon, Harper’s Bazaar, Stiletto ou le New York Time Magazine.Simon Procter est également un grand amateur de chevaux, il a réalisé la photographie officielle de la garde républicaine. Sa perception de Deauville s’attache tout particulièrement à l’univers du cheval.Simon Procter est né en 1968 dans le Lancashire, au nord de l’Angleterre. Il a étudié la peinture et la sculpture. Il commence la photographie en 2005 et se fait remarquer par une campagne Nike.Il vit désormais entre Paris et New York.

simonprocter.blogspot.fr Rond de présentation des chevaux, salles des ventes Arqana, Deauville

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Hippodrome de Deauville, La Touques

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Sulky sur la plage de Deauville

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Kourtney RoyLady Deauville

Kourtney Roy est née au Canada, au cœur des bois sauvages du nord de l’Ontario. Une famille de bûcherons l’a prise sous son aile protectrice et elle a passé son enfance en trappant et en apprivoisant des loups. Elle a appris l’emploi de la hache avant de commencer à marcher et, avant l’âge de 12 ans, a maîtrisé l’usage du fusil de son père et des autres armes à feu. Après avoir vécu une jeunesse orageuse, trempée d’alcool et remplie de rixes, elle a tourné son regard vers l’Europe. Kourtney passe alors ses jours à Paris en se bagarrant, en buvant du bourbon et en faisant des autoportraits dans des hôtels insalubres, avant, à la fin des années 70, de faire un séjour à Deauville. Ces images inédites ont été retrouvées dans ses archives.

Cette artiste canadienne, née en 1981, est fascinée par la création d’une mythologie tragique du soi, Kourtney Roy imagine un univers intime où se côtoient merveilleux et mystère. Son travail est surtout basé sur l’autoportrait. Les personnages qu’elle incarne sont sombres et tristes, fixés dans leurs mondes banals qui semblent faire écho à une époque passée. Dans ces scènes d’isolement, les femmes paraissent s’ennuyer. Elle s’inspire des lieux habituels et domestiques car ce qui est inquiétant est souvent ce qui est le plus familier.Kourtney Roy travaille pour les magazines de mode : comme GQ, Vogue Japon, Wallpaper, Esquire et Please. Elle a exposé en galerie à Paris et Berlin.

www.kourtneyroy.com

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Le Rouge Deauville ou La Naissance de Coco

Tania et VincentImages de Deauville

L’une des photographies les plus célèbres du grand maître Paul Outerbridge (1896-1958) s’intitule Images de Deauville, elle date de 1936. Ce photographe américain, le premier à avoir réconcilié art et commerce, n’a sans doute jamais mis les pieds à Deauville, mais il a imaginé la ville (avec un dé, une sphère argentée, une pyramide jaune, un coquillage et un paysage marin) comme une fenêtre par laquelle on regarde un paysage intérieur. Tania et Vincent, un couple de photographes, sont venus à Deauville retrouver l’esprit du maître. Leur travail s’articule autour de la nature morte. La composition de l’image n’est plus seulement la simple photographie d’une nature figée mais devient une mise en scène surréaliste faite de collages, avec des objets prêtés par des collectionneurs locaux ; ils jouent sur les échelles et leur travail aboutit à un trompe-l’œil graphique où se perdent les repères et où se côtoient les multiples dimensions de l’image.

www.taniaetvincent.com

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La Baigneuse conscienteNouvelle Image de Deauville

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Air de Deauville médusé

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Les Baigneuses ou La Femme illusionnée voulant devenir coquillage

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Kate FichardDeauville dans la peau

Deauville est une ville en miniature qui parvient à offrir tous les loisirs recherchés par les Parisiens et les autres, en week-end ou en vacances : plage, casino, golf, équitation… mais aussi le shopping et les hôtels. J’ai voulu m’inspirer de cette idée en créant des costumes « tout en un », à l’image de Deauville, une ville « tout en un ». Deauville devient ainsi une silhouette typique, un totem.

Avec mon équipe, j’ai donc créé des costumes à partir de quatre loisirs caractéristiques de la station, choisissant tous les objets ou éléments trouvés sur place, comme s’ils étaient aimantés sur le modèle !

Je remercie à cette occasion les directeurs des magasins, du casino et de l’hippodrome, sans qui ces images n’auraient pu exister. K.F.

www.katefichard.com

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Concours étudiants Fondation Louis Roederer

La règle est toujours la même pour cette troisième édition, des étudiants d’écoles européennes de photographie, accueillis en résidence dix jours en juillet à la villa Namouna face à la mer. Ils ont eu pour seul et unique sujet : Deauville. C’est leur esprit créatif, leur imagination et leur écriture qui feront la différence devant le jury et le public. Cette année, nous recevons huit étudiants dont certains sont originaires de Russie, d’Argentine ou d’Italie, et deux nouvelles écoles, l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles qui fête ses 30 ans et FORMA qui, en association avec les Beaux Arts de Milan, propose un des rares enseignements de photographie en Italie.

Un jury de personnalités de la photographie, présidé par Bettina Rheims, offrira à l’un d’entre eux une bourse et surtout le droit d’entrer dans la cour des grands lors de la prochaine édition de Planche(s) Contact. Au-delà d’une reconnaissance ; une confiance et un accompagnement sur un photographe en devenir.

Patrick RemyDirecteur artistique

Maria Barkova Julia De Cooker Sylvain Couzinet-Jacques Valentina GiringhelliEugenia Ivanissevich Prune Simon-Vermot / Michal Florence SchorroMarie SommerLore Stessel

The rules remain unchanged for this third edition, students from European photography schools are invited in July for ten days of residency at the villa Namouna facing the sea. Their only subject : Deauville. It is their creative spirit, their imagination and visual language that will set them apart before both jury and public. This year, we will be welcoming eight students, from, amongst other countries, Russia, Argentina, and Italy, and two new schools, the Ecole nationale supérieure de la photographie d’Arles which is celebrating it’s 30th year, and FORMA who, in association with the Milan Beaux Arts, is one of the rare places in Italy to propose a photographic training.

A jury of important figures from the photography world, presided over by Bettina Rheims, will be offering one of them a scholarship and above all the right to enter the big league for the next edition of Planche(s) Contact. A sign of recognition, certainly, but also of confidence, and a manner of accompanying a photographer in the making.

Patrick RemyArtistic director

Maria Barkova Julia De Cooker Sylvain Couzinet-Jacques Valentina GiringhelliEugenia Ivanissevich Prune Simon-Vermot / Michal Florence SchorroMarie SommerLore Stessel

Le jury 2012

> Bettina Rheims Photographe, présidente du jury> Philippe Augier Maire de Deauville> David Bault Agent de photographe> Anne Biroleau-Lemagny Conservatrice département de la photographie de la B.n.F.> Serge Bramly Écrivain> Édouard Carmignac Collectionneur> Bernard Chéreau Professeur de photographie à l’école supérieure Arts et Médias de Caen-Cherbourg, fondateur de l’Ardi> Thierry Consigny Publicitaire > Babeth Djian Directrice magazine Numéro> Alain Genestar Directeur magazine Polka> Thierry Grillet Directeur de l’action culturelle de la B.n.F> Jean-Jacques Naudet Directeur du Journal de la photographie

Les 4 écoles européennes invitées

École nationale supérieure de la photographie, ENSP (Arles)L’École nationale supérieure de la photographie d’Arles fête cette année ses trente ans d’existence. Depuis 1982, 647 étudiants de tous pays ont reçu une formation à cette école. Bien sûr l’enseignement prend soin de former avant tout des photographes auteurs, mais elle donne également des moyens de découvrir d’autres champs inhérents au monde de l’image, avec la formation de nombreux commissaires d’exposition, conservateurs, historiens, iconographes…www.enp-arles.com

Fondazione per la Fotografia/ Nuova Accademia di Belle Arti, Milan (Forma/NABA)Le master de Photographie et de conception visuelle, organisé par la Fondazione Forma et NABA - Nuova Accademia di Belle Arti de Milan, est le seul programme d’études supérieures en photographie reconnu en Italie. Ce programme prévoit un équilibre entre la valeur théorique et scientifique et le travail technique en classe, ainsi que plusieurs ateliers sur les utilisations et les applications spécifiques de la photographie. Des ateliers sont menés en collaboration avec un réseau d’entreprises partenaires et des institutions et se concentrent sur des domaines de projets divers. Chaque année, les cours sont structurés autour d’un sujet qui est ensuite étudié et devient le fil conducteur de l’ensemble du programme. www.formafoto.it

École cantonale d’art de Lausanne (ECAL)Fondée en 1821, l’École cantonale d’art de Lausanne est l’une des écoles d’art les plus réputées d’Europe. Depuis 1998, une formation spécifique à la photographie a été mise en place avec des prestigieux professeurs comme Paolo Roversi, Nan Goldin ou Stephen Shore. D’un point de vue pratique, la formation vise à insérer les diplômés dans le monde professionnel, en combinant des enseignements sur divers domaines de la photographie (de la direction artistique éditoriale ou publicitaire à l’édition) en passant par les domaines du cinéma et de la production audiovisuelle. Chaque année, une vingtaine d’étudiants de toutes nationalités sortent de cette école et nombre d’entre eux sont désormais reconnus dans la profession. www.ecal.ch

Le Royal College of Art de Londres (RCA)Le Royal College of Art a été créé en 1837 Cette institution basée dans le quartier de Kensington à Londres est la seule école d’art et de design de niveau post-diplôme au monde dispensant exclusivement un master en deux ans accessible à des candidats déjà diplômés. Quelques élèves célèbres : le peintre David Hockney, le chanteur Ian Dury, les artistes plasticiens Jake et Dinos Chapman, le sculpteur Tony Cragg, le cinéaste Ridley Scott, le sculpteur Henry Moore, et James Dyson… l’inventeur de l’aspirateur qui porte son nom. www.rca.ac.uk

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Maria Barkova FORMA/NABA (Milan), Russie

Je m’appelle Maria. Je suis Russe. Je suis née à Tyuman, capitale de la Sibérie. Toute ma vie je voulais avoir une éducation à l’étranger. J’étudie actuellement à l’école des Beaux-Arts de Milan. J’ai choisi de devenir photographe car je crois que c’est la seule voie pour améliorer le monde et moi-même. Mon projet à Deauville est de photographier des enfants et des adolescents. Je leur demande d’écrire comment ils se voient dans 15 ans, quels rêves ils ont. C’est très intéressant car ils sont différents les uns des autres, chacun a déjà sa personnalité, ils sont déjà des individus. J’ai en tout 26 portraits et 26 écrits. Je voudrais retourner à Deauville dans 15 ans, pour leur demander ce qu’ils sont devenus, quels rêves ils ont pu réaliser. J’espère que tous leur rêves le seront. Mes portraits sont en noir et blanc, c’est une bonne manière de montrer des émotions et de nous concerter sur le visage des modèles.

www.mariabarkova.com

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Julia De Cooker ECAL (Lausanne), Pays-Bas/France

L’Heure bleue

L’Heure bleue est une série photographique composée de cinq portraits d’adolescentes. Ces jeunes filles, originaires de la région de Deauville et de Trouville-sur-Mer, sont âgées de 12 à 15 ans. Elles sont photographiées dans la villa Strassburger de Deauville avec une lumière inspirée des maîtres du Siècle d’or flamand. J’ai choisi de photographier des jeunes filles car je suis depuis quelque temps très intriguée par leur évolution dans notre société. Elles vivent dans un monde d’adultes où il leur est difficile de trouver une place, n’étant plus des enfants mais pas encore des femmes.D’origine néerlandaise par mon père, j’ai grandi en observant avec beaucoup d’intérêt les tableaux des grands peintres flamands, tels que Vermeer ou Rembrandt. Leur lumière m’a toujours fascinée car elle dégage à la fois quelque chose de très doux et de très mystérieux. C’est ce que j’ai essayé de reproduire dans ces photographies. J’ai utilisé cette lumière (donnant l’illusion d’une lumière du jour provenant d’une fenêtre) afin de créer sur le visage de ces jeunes filles une ambiguïté quant à leur âge. Généralement utilisée pour peindre des portraits de femmes mûres, cette lumière leur donne une expression énigmatique et crée un certain trouble accentuant le mystère « femme-enfant ».

www.juliadecooker.com

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Sylvain Couzinet-JacquesENSP (Arles), France

General Motors

En 2008 je suis parti photographier le sud des États-Unis pendant plusieurs mois. L’aura mythologique et visuelle dont s’entoure la représentation de l’Amérique, qui tient autant d’un imaginaire collectif que personnel, est devenue le sujet de mes photographies.Les recherches que j’ai opérées se sont focalisées sur le décentrement et l’incapacité d’affirmer une vision univoque d’un monde. L’opacité ou la duplicité des photographies les rendent incertaines et instables.À Deauville j’ai retrouvé des résonances de l’Amérique. J’avais déjà opéré un parallèle entre les voitures et le glissement des images – metaphorai en grec signifie littéralement « un transport ») – dans mon projet américain ; j’ai décidé de photographier les voitures d’un club automobile durant la résidence. Ces voitures sportives et puissantes, dont les moteurs se calculent en chevaux, me semblaient alors une parfaite métaphore d’une vision disruptive – via rupta signifie « la route » – et associaient par glissement la figure des chevaux qui tient une place importante dans cette ville normande. Ailleurs, j’ai cherché encore une fois l’Amérique, moins dans son histoire guerrière en Normandie qu’avec le festival de cinéma américain qui a lieu dans la ville. À nouveau, les images se dérobaient à leur définition, fuyaient leur contingence au Réel, se transportaient immanquablement dans un régime fictionnel et littéralement imagé.La pièce que je présente – General motors – évoque cette quête de définition par l’image d’une ville qui se fait dans l’espace mouvant de l’imaginaire, ainsi que cette coloration américaine qui me poursuit depuis plusieurs années.

www.couzinetjacques.com

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6968

Valentina GhiringhelliFORMA/NABA (Milan), Italie

Paradis artificiels

« Que tu viennes du ciel ou de l’enfer, qu’importe,Ô beauté ! monstre énorme, effrayant, ingénu !Si ton œil, ton souris, ton pied, m’ouvrent la porteD’un infini que j’aime et n’ai jamais connu ? »

Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal

Inspirée par Baudelaire et Les Paradis artificiels, mon projet veut montrer que les lieux de soirée et de divertissement nocturne sont remplis de bonheur artificiel et illusoire.C’est de jour que j’ai pris ces photos dans des discothèques et clubs de Deauville, quand ils sont vides et éclairés par une lumière ambiante. Quand le silence remplace la confusion et le vide de la foule, quand leur force d’évasion est cachée, avant qu’ils ne se transforment, le soir venu, en paradis artificiels.

Mon but n’est pas de critiquer ces lieux de façon radicale mais plutôt de souligner une vérité que nous nous cachons : nous devons, chacun, nous détacher de la réalité quotidienne. Certains d’entre nous ont besoin de la nuit, de la foule, du sentiment de liberté et de vide, afin d’être ce que nous voulons réellement être. Parfois nous avons besoin de ce paradis privé, le temps d’une nuit.

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Eugenia IvanissevitchRCA (Londres), Argentine

Quelque part, elle rejoint le bord du continent, Deauville.

Je me retrouve face à cette immense plage. Elle est si longue que chercher la mer me fatigue.

Je vais vers elle comme un enfant qui ne comprend ni la distance ni le temps.

Mardi, 6 heures du matin, je me lève. Le repas du soir et la conversation enjouée des invités m’ont tirée de mon sommeil rêveur ; l’insomnie m’a poussée vers la plage. Les jockeys sur leurs chevaux s’y trouvent déjà, taquinant les vagues au lever du soleil. Des images défilent devant moi.

Timides, sous les nuages, des parasols dorment eux aussi. Quels secrets gardez-vous ? Que se passe-t-il dans chaque pli de votre tissu épais rose étain ? Grandes maisons silencieuses l’hiver ? Auberges d’histoires d’amour l’été ? Histoires de plis, de corps sablés et de fenêtres fermées.

Une petite grimace s’échappe de la pointe de mon oreiller. Elle m’a volée les draps et j’ai eu froid.

www.eugeniaivanissevich.com

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Prune Simon-Vermot et Michal Florence Schorro ECAL (Lausanne), Suisse

Nature morte à Deauville

Cette série de quatre photographies a pour sujet des éléments rejetés par la mer. Notre projet souligne l’altération naturelle des objets, qu’ils soient manufacturés ou non. Soumis à la pollution, aux variations climatiques, au temps qui passe… Ils redeviennent neutres et sont susceptibles d’être investis d’une nouvelle identité. En leur insufflant une valeur supérieure, leur statut est désormais celui d’objets précieux ou de sculptures étranges, délibérément détachés de tout contexte de lieu et de temps.

www.prune-michal.ch

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Marie Sommer ENSP (Arles), France

Concrete island

Dissimulés, camouflés, ouvrages de béton devenus inutiles, ils sont ensevelis sous les herbes du mont Canisy, transformés en cabanes de jardin près des villas ou délaissés, écroulés sur la plage. Leurs restes lourds, à l’écart des mouvements de la ville, continuent, silencieux, d’observer la mer.Ce sont les restes du mur de l’Atlantique, des bunkers abandonnés dont l’aura continue d’opérer.Détruits par l’histoire et la marée, ils ont surgi du passé et ont échoué sur les côtes d’un Deauville rayonnant. Ils forment une île imaginaire, sombre et esthétique. Entre le rêve d’un ailleurs et le cauchemar de la guerre, ce travail présente la possible île que forment les ruines de Deauville.

www.mariesommer.com

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Lore StesselENSP (Arles), Belgique

À Deauville je me suis approprié les lieux physiquement. Le corps, tant animal qu’humain, prenant une place centrale dans mon travail. J’ai arrêté le flux de la réalité au moment même où elle se transforme en irréalité. Les photographies se métamorphosent. Elles se situent entre rêve et réel, lumière et ombre, mouvement et fixité.

www.lorestessel.com

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Roy imagines a personal universe where the marvelous

and mysterious go hand in hand. Her work is above

all based on the self-portrait. The characters she

incarnates are somber and sad, caught in banal worlds

that seem to echo a time past. In these scenes of

isolation, the women seem bored. She is inspired by

normal and everyday places, because what is most

disturbing is often what is most familiar.

Kourtney Roy works for fashion magazines such as GQ,

Japanese Vogue, Wallpaper, Esquire and Please

She has shown in gallery exhibitions in both Paris and

Berlin.

www.kourtneyroy.com

Tania and Vincent

Images de Deauville

One of the most famous photographs by master

photographer Paul Outerbridge (1896-1958) is entitled

Images de Deauville, and dates from 1936. This American

photographer, the first to have reconciled art and

commerce, no doubt never set foot in Deauville, but he

imagined the town (with a dice, silver sphere, yellow

pyramid, a shell and a seascape) as a window through

which we perceive an inner landscape. Tania and

Vincent are a couple of photographers. They came to

Deauville in search of the master’s spirit. Their work is

articulated around still-life.

The composition of the image is not just a simple

photograph of a fixed still-life but becomes a surrealist

staging made up of collages, with objects from

different local collections; they play on scale and their

work achieves a graphic trompe-l’oeil in which the

usual bearings are lost and a multitude of dimensions

of the image co-exist.

www.taniaetvincent.com

Kate Fichard

Deauville dans la peau

Deauville is a town in miniature that manages to

offer all the leisure activities so sought after, by both

Parisians and others, for a weekend or holiday: beach,

casino, golf-courses, horse-riding…but also shopping

and hotels. I wanted to take inspiration from this

idea by creating “all in one” costumes, in the image

of Deauville as an “all in one” town. Deauville thus

becomes a sort of typical silhouette, a totem.

With my team, I created costumes using the four

characteristic leisure activities of the resort, choosing

objects or elements found there, as if they were drawn

to the model by a magnet!

I’d like to take this occasion to thank all the directors of

the stores, the casino and the hippodrome, who made

these images possible. K.F.

www.katefichard.com

Maria Barkova

FORMA/NABA (Milan), Russian

My name is Maria. I am from Russia. I was born in Tyuman,

it is the capital of Siberia. All my life I wanted to have a

foreign education. I have chosen to be a photographer

because I believe that on this road I can improve myself and

the world.

My project in Deauville is about children. I asked them how

they see themselves in the future, what kind of dreams they

have and after, I made the portraits of these young people

one by one. It is very interesting because I saw how different

they are; everyone has individuality. Now I have 26 portraits

and 26 pieces of paper where they have written their future.

I would like to come back here after 15 years and ask them

what they done and how many dreams they realized. I hope

all. I decided to make black and white photos because it is

a good way to show emotions and concentrate ourselves on

the faces of the models.

www.mariabarkova.com

Julia De Cooker

ECAL (Lausanne), Pays-Bas/France

L’Heure bleue is a photographic series composed of five

portraits of young adolescents. These young girls, from the

Deauville-Trouville area, are aged between 12 and 15. They

Paolo Roversi

Background

Paolo Roversi, considered as an international star of

fashion and advertising photography, is fascinated by

the studio portraitists. From his beginnings in Paris

in 1973, his work was but a personal diary written

day by day, photo after photo, with a lot of love and

passion…He has imagined Deauville from his studio,

which he barely ever leaves : the Deauville of the Belle

Époque, when Coco Chanel opened her first boutique

in 1913, but also that of today with all its men, women,

children, all the characters that one can encounter

on the board-walks. “The studio is always a place of

invention. It is above all a state of mind, a way of seeing

and feeling. The studio is everywhere. It is a corner

in my mind” His photography is unique, pared-down

to the essential, images of arrested time, the most

extreme expression of a fragile grace and beauty.

Paolo Roversi was born in Ravenne in 1947, the year in

which Dr Edwin Land invented the polaroid. He has

exhibited the world over (USA, Japan, France, Italy,

Germany…) and published about ten monographs.

www.paoloroversi.com

Filip Dujardin

D’ville

Filip Dujardin is fascinated by architecture, but beyond

being just another architecture photographer, he has

developed his own vision by creating architectural

fictions. After architectural studies, the photographer,

who was born in Gand, turned to his Belgian

cultural heritage, such as that of the surrealists

René Magritte or Raoul Servais. He has assembled

shots of emblematic buildings and landscapes of the

town, shots that he took himself. Through ingenious

photomontages, he proposes creative fictions that

seem to have come straight out of a science-fiction

movie, with an improbable and quirky aspect that

is sometimes even strangely disturbing. These

jigsaw-puzzle buildings or places appear as an urban

“reconstruction”, an architecture that is neither entirely

new, nor quite familiar. A real tour de force that offers

us a new vision of Deauville, and is guaranteed to

surprise!

www.filipdujardin.be

Simon Procter

Faraway

This British photographer is specialized in the

realization of large frescoes, inspired by painting,

often at the service of advertising and fashion. He

thus collaborates with magazines such as V, Japanese

Vogue, Harper’s Bazaar, Stiletto or the New Time Magazine.

Simon Procter is also a great lover of horses, and he

was responsible for the official photograph of the

Republican guard. His vision of Deauville of course

concerns the equestrian world of horses in particular,

with a novel vision of the places dedicated to horses.

Simon Procter was born in 1968 in Lancashire, in the

north of England. He studied painting and sculpture.

He started photography in 2005 and first made his

name with a Nike campaign. He now lives between

Paris and New York.

simonprocter.blogspot.fr

Kourtney Roy

Lady Deauville

Kourtney Roy was born in Canada, in the heart of the wild

woods in northern Ontario. A family of woodcutters took

her under their protective wing and she spent her childhood

trapping and taming wolves. She learned to wield an axe

before she could walk, and, before the age of 12, mastered the

use of her father’s rifle and other firearms.

After a turbulent youth, steeped in alcohol and street

fighting, she turned her gaze towards Europe. Kourtney

then spent her time in Paris, fighting, drinking Bourbon, and

taking self-portraits in seedy hotels, before, at the end of the

70s, making a trip to Deauville. These previously unknown

images were found in her archives.

The Canadian artist, born in 1981, is fascinated by the

creation of a tragic mythology of the self; Kourtney

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Tuesday, 6 o’clock in the morning, I get up. The evening

meal and the lively conversation of the guests pulled

me from my dreamy sleep; insomnia pushed me to

the beach. The jockeys on their horses are already

there, flirting with the waves at sunrise. Images pass

before me.

Timid, under the clouds, the parasols are also sleeping.

What secrets are you keeping? What happens in each

fold of your thick pink tin-foil fabric? Great silent houses

in winter? The hostels of summer love-stories? Stories

of folds, of sandy bodies and closed windows.

A small grimace escapes from the corner of my pillow.

She had stolen my sheets and I was cold.

www.eugeniaivanissevich.com

Prune Simon-Vermot and Michal Florence Schorro

ECAL (Lausanne), Suisse

Still-life in Deauville

The subject of this series of four photographs is the elements

rejected by the sea. Our project underlines the natural

alteration of objects, whether man-made or not. Subject

to pollution, to climatic variations, to passing time…

They return to a neutral state and are susceptible to being

invested with a new identity. By endowing them with a

superior value, their status is henceforth that of precious

objects or strange sculptures, deliberately detached from all

context of place or time.

www.prune-michal.ch

Marie Sommer

ENSP (Arles), France

Concrete island

Dissimulated, camouflaged, cement structures become

useless, they are buried under the grasses of Mont Canisy,

transformed into garden huts near the villas or abandoned,

crumbling on the beach. Their heavy remains, apart from

the movements of the town, continue, silently, to observe

the sea.

They are the remains of an Atlantic wall, abandoned bunkers

whose aura continues yet to operate.

Destroyed by history and the tides, they appeared out of

the past and were washed up on the coasts of a radiant

Deauville. They form an imaginary island, somber and

aesthetic. Between the dream of an elsewhere and the

nightmare of war, this work presents the possible island

created by the ruins of Deauville.

www.mariesommer.com

Lore Stessel

ENSP (Arles), Belgique

In Deauville I appropriated the places physically. The body,

both animal and human, taking a central place in my

work. I stop the flow of reality at the very moment when

they become unreal. The photographs transform. They are

between dream and reality, light and shadow, movement

and fixity.

www.lorestessel.com

are photographed in the villa Strassburger in Deauville with

a light inspired by the masters of the Flemish Golden age.

I chose to photograph young girls because I have for some

time been intrigued by their evolution in our society. They live

in a world of adults where it is difficult for them to find their

place, being no longer children but not yet quite women.

Of Dutch origin on my father’s side, I grew up carefully

observing the paintings of the great Flemish masters,

such as Vermeer, or Rembrandt. Their light has always

fascinated me for it simultaneously emanates both a great

gentleness and mystery. This is what I tried to reproduce in

these photographs. I used this light (giving the illusion of a

light of day coming from a window) in order, on the faces of

these young women, to create an ambiguity as to their age.

Generally used to paint portraits of older women, this light

gives them an enigmatic expression and creates a certain

confusion that accentuates the “woman-child” mystery.

www.juliadecooker.com

Sylvain Couzinet-Jacques

ENSP (Arles), France

General Motors

In 2008 I went to photograph the south of the United States

for a period of several months. The mythological and visual

aura that surrounds the representations of America, that

belongs as much to the collective as to personal imagination,

became the subject of my photographs.

The research that I undertook focused on decentering and

the incapacity to affirm an unambiguous image of the world.

The opacity or the duplicity of the photographs renders them

uncertain and unstable.

In Deauville I found echoes of America. I had already

made a parallel between cars and the slippage of images–

metaphorai in Greek literally means « a transport ») – in my

American project; I decided to photograph the cars of an

automobile club during my residency. These sporting and

powerful cars, whose motors are calculated in horse-power,

seemed to me to be a perfect metaphor of disruptive vision –

via rupta signifies « the road » – and take on an association

with the figure of the horse which has an important role

in the Normandy town. Elsewhere, I again looked for

America, less in relation to its war history in Normandy

than through the American film festival that takes place in

the town. Again, the images escaped definition, defying any

contingency to the Real, inevitably becoming transported

into a fictional and literally imaged regime.

The piece I’m presenting – General motors – evokes this

quest for definition through images of a town that takes

place in the shifting space of the imagination, as well as this

American connotation that as been following me for some

years now.

www.couzinetjacques.com

Valentina Ghiringhelli

FORMA/NABA (Milan), Italie

Paradis artificiel

Inspired by Baudelaire’s essay, «Les Paradis artificiels», my

project wants to show the artificiality and illusory happiness

that places dedicated to nightlife and entertainments offer

to us. I took pictures of Deauville’s discos and nightclubs

during the day, with their lights on, in those moments when

silence replaces the confusion and empty replaces the crowd;

when their evasion’s power is hide, making them “artificial

paradise”.

Mine is not a radical criticism towards this kind of realities,

but a wish to high-light an aspect that we are not usual to

consider. Indeed, all of us need to detach from dailyroutine.

We need the night, the noise, the crowd, the feeling of

freedom and non-thought to be what we really want to be.

Sometimes we need our private paradise almost for a night.

As Baudelaire said “All good things contain a small seed of

evil, but often ar-rive at their beauty may be the only way to

escape from the boredom that life imposes on us.”

Eugenia Ivanissevitch

RCA (London), Argentina

Somewhere, she reaches the edge of the continent,

Deauville.

I find myself in front of this vast beach. It is so wide that

finding the sea tires me. I go towards her like a child

who understands neither distance nor time.

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Le financement de Planche(s) Contact, manifestation imaginée et organisée par la Ville de Deauville est soutenu par le Ministère de la Culture / Direction Régionale des Affaires Culturelles de Basse-Normandie et des mécènes et partenaires privés :• LA FONDATION LOUIS ROEDERER – partenaire fondateur• LE GROUPE IDEC• LES MANOIRS DE TOURGÉVILLE• LE MORNY’S CAFE

Partenaires medias :• CBS OUTDOOR• POLKA MAGAZINE• LES INROCKUPTIBLES• STILETTO

Le concours de la 25e heure est soutenu par SWATCH Partenaire media : le magazine RÉPONSES PHOTO

www.deauvile.fr

Planche(s) Contact #3

Direction artistique : Patrick RemyAssistante : Ildiko Peter

Administration/production : Caroline ClémensatCommunication/presse : Delphine Barré-Lerouxel Coordination : Philippe Normand

Scénographies des expositions : Marie-Noëlle Perriau avec le concours des services techniques et du service bâtiments de la Ville de Deauville

Patrick Remy remercie :• Pierre Fantys, ECAL, Lausanne• Olivier Richon, Royal College of Art, Londres• Francesco Zanot, Forma/NABA, Milan• Florence Maille et Rémy Fenzy, ENSP, Arles. • François George, Laboratoire Picto• Martine de Menthon, stylisme Paolo Roversi• Anna Hägglund, Studio Luce • Anne von Lintel • Romain et Sophie Cormier

Les photographes remercient :• Éric Cavillon, Jean-Charles Pitt et Jacques Ré, Lucien Barrière Hôtels & Casino Deauville• Olivier Delloye, Arquana, Deauville• Olivier Louit, France Galop, Hippodrome de Deauville• Les commerçants des boutiques de Deauville qui se sont prêtés au jeu.• Gilbert Hamel et Hubert Moisy, collectionneurs• Frédérick Verbauwhede, association des Amis du mont Canisy• Les parasoliers de la plage de Deauville• Le Mini golf de Deauville• Les Directeurs des discothèques et bars de nuit : Le Chic, Les Planches, Le Point bar, Le Privé, Le Seven et le Sofà Bar • Angeline et Hubert Landau ainsi que le personnel du Morny’s Café à Deauville• Les services de la Ville de Deauville, pour leur coopération à la réalisation des prises de vues.

Colophon

Conception : Patrick Le Bescont, Filigranes ÉditionsCoordination éditoriale : Patrick RemyTraduction anglaise : Erin Lawlor © Filigranes Éditions - 2012© Tous les photographes pour leurs photographies

Achevé d’imprimer en octobre 2012Dépôt légal : novembre 2012ISBN : 978-2-35046-274-5

Filigranes ÉditionsLec’h Geffroy - 22140 Trézélanwww.filigranes.com

Partenaires medias

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Concours photo Swatch de la 25e heure

Dormir une heure de plus ? ou vivre une heure de plus ?Lors de l’ouverture de Planche(s) Contact, le dernier samedi d’octobre, tous les chasseurs d’images – amateurs ou professionnels – sont invités à participer au concours de la 25e heure à Deauville. Le sujet : photographier l’heure supplémentaire offerte chaque année par le passage à l’heure d’hiver, entre minuit et une heure du matin.Un moment exceptionnel pour exprimer son talent en donnant sa propre vision de la 25e heure. Une occasion unique pour s’offrir une tranche de vie supplémentaire, pour créer, observer, arpenter Deauvillle….Les photographes partent à minuit du Cercle, remettent leur photo à une heure du matin. Elles sont tirées dans la nuit, exposées dès le lendemain matin, soumises au jury Planche(s) Contact.

Swatch a l’honneur d’être le partenaire exclusif de la 25e heure. En effet, depuis ses débuts, Swatch entretient des liens étroits avec l’art et les artistes et reste un prestigieux canevas pour des artistes de disciplines et d’horizons très variés.À l’heure actuelle, Swatch continue d’innover et de surprendre par ses nouveaux modèles, ses collections et ses éditions limitées. Depuis sa création en 1983 par Nicolas G. Hayek, Swatch occupe la place de leader dans l’industrie horlogère et bijoutière suisse et figure parmi les marques les plus populaires au monde.

Lauréate 2010 : Cécilia Thibier

Lauréat 2011 : Aloïc Vautier

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Paolo RoversiFilip DujardinSimon ProcterKourtney RoyTania & VincentKate Fichard

Maria Barkova Julia De Cooker Sylvain Couzinet-Jacques Valentina GiringhelliEugenia Ivanissevich Prune Simon-Vermot / Michal Florence SchorroMarie SommerLore Stessel

15 €

Partenaire fondateur