n° 10 — OCTOBRE 2012 Léon XIII, pape du rosaire · consécration de l’église du Rosaire, à Lourdes Nous avons extrait de ces documents ce qui, ... puisqu’il est bien reconnu

n° 10 — OCTOBRE 2012

Léon XIII, pape du rosaire

Nous savons tous que notre bonne Mère du Ciel ne cesse de nous demander de réciter le chapelet à chacune de ses apparitions. Ce que nous perdons peut-être de vue, ce sont les invitations toutes aussi pressantes des papes depuis plus d’un siècle. Certes, nous avons encore en mémoire la Lettre apostolique de Jean-Paul II sur le rosaire, Rosarium Virginis Mariae. Mais qui relit encore aujourd’hui les textes non moins importants de ses prédécesseurs ? Pour mémoire, Pie IX consacre au Rosaire une encyclique, Pie XII une encyclique, Jean XXIII, deux encycliques, Paul VI, une exhortation apostolique (Mariae cultus). Mais de tous, c’est assurément Léon XIII qui remporte la palme avec 14 textes pontificaux, dont voici la liste :

1) Encyclique Supremi apostolatus Officio (1er septembre 1883) 2) Bref Pontifical Salutaris Ille Spiritus (24 décembre 1883) 3) Encyclique Superiore Anno (30 août 1884) 4) Décret de la Congrégation des Rites sur la fête de N.-D. du Rosaire (11

septembre 1887) 5) Encyclique Quamquam Pluries sur le patronage de St Joseph et de la Sainte

Vierge (15 août 1889) 6) Encyclique Octobri Mense (22 septembre 1891) 7) Encyclique Magnae Dei Matris (8 septembre 1892) 8) Encyclique Laetitiae Sanctae (8 septembre 1893) 9) Encyclique Jucunda Semper Expectatione (8 septembre 1894) 10) Encyclique Adiutricem populi christiani (5 septembre 1895) 11) Encyclique Fidentem Piumque Animum (20 septembre 1896) 12) Encyclique Augustissimae Virginis Mariae (12 septembre 1897) 13) Encyclique Diuturni Temporis (5 septembre 1898) 14) Lettre Apostolique Parta Humano Generi (8 septembre 1901) relative à la

consécration de l’église du Rosaire, à Lourdes

Nous avons extrait de ces documents ce qui, pour les besoins d’un éditorial, nous a semblé le plus utile à votre édification.

« Le rosaire inonde l’âme de ceux qui le récitent dévotement d’une douceur de piété toujours nouvelle, leur donnant la même l’impression et émotion que s’ils entendaient la propre voix de leur très miséricordieuse Mère leur expliquant ces mystères et leur adressant de salutaires exhortations. »

(Léon XIII Encyclique Magnae dei Matris. 7 septembre 1892)

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« Lui-même (le Rédempteur), alors que nous reposons dans ses bras, nous souffle ce feu mystique qu’il a apporté parmi les hommes et nous pénètre de cette douceur d’âme et de cette humilité par lesquelles il désire que nous devenions participants de la vraie et solide paix dont il est l’auteur. »

(Encyclique Magnae dei Matris. 7 septembre 1892)

« Avec tendresse elle nous consolera ! » (Léon XIII, encyclique Laetitiae sanctae, 8 sept 1893)

« Quand le chrétien, dès sa plus tendre enfance et constamment depuis, s’est appliqué, dans le silence et le recueillement, à la suave contemplation des mystères appelés douloureux […] il n’y aura pas de souffrance lui venant soit de la méchanceté des hommes soit de la colère des démons, pas d’adversité soit privée soit publique, dont sa patience ne finira par triompher. […]

Des mystères glorieux jaillit une lumière qui nous découvre ces célestes trésors et beautés, que notre œil corporel ne saurait atteindre, mais que nous savons par la foi être préparés à ceux qui aiment Dieu. […]

Là est le secret d’unir, comme il convient, le temps et l’éternité, la cité terrestre à la cité céleste, et de former des caractères nobles. Si ces caractères sont le grand nombre, la société sera sauvegardée dans sa dignité et sa grandeur ; on y verra fleurir le bien, le vrai et le beau, à l’image de Celui qui est le principe et l’intarissable source de toute vérité, de toute bonté et de toute beauté. »

(Léon XIII, encyclique Laetitiae sanctae, 8 sept 1893) Dans les temps troublés que nous traversons, Le pape Léon XIII rappelle fort

opportunément l’efficacité du Rosaire : « Nous estimons que rien ne saurait être plus efficace et plus sûr que de Nous

rendre favorable, par la pratique religieuse de son culte, la sublime Mère de Dieu, la Vierge Marie, dépositaire souveraine de toute paix et dispensatrice de toute grâce, qui a été placée par son divin Fils au faîte de la gloire et de la puissance, afin d’aider du secours de sa protection les hommes s’acheminant, au milieu des fatigues et des dangers, vers la Cité Eternelle.

Ce fut toujours le soin principal et solennel des catholiques de se réfugier sous l’égide de Marie et de s’en remettre à sa maternelle bonté dans les temps troublés et dans les circonstances périlleuses. Cela prouve que l’Eglise catholique a toujours mis, et avec raison, en la Mère de Dieu, toute sa confiance et toute son espérance. En effet, la Vierge exempte de la souillure originelle, choisie pour être la Mère de Dieu, et par cela même associée à lui dans l’œuvre du salut du genre humain, jouit auprès de son Fils d’une telle faveur et d’une telle puissance que jamais la nature humaine et la nature angélique n’ont pu et ne peuvent les obtenir…

Contre le fléau des hérétiques Albigeois, Dieu a suscité, dans sa miséricorde, l’insigne père et fondateur de l’Ordre dominicain. Ce héros, grand par l’intégrité de sa doctrine, par l’exemple de ses vertus, par ses travaux apostoliques, s’avança contre

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les ennemis de l’Eglise catholique, animé de l’Esprit d’en haut ; non avec la violence et avec les armes, mais avec la foi la plus absolue en cette dévotion du Saint Rosaire que le premier il a divulguée et que ses enfants ont portée aux quatre coins du monde. Il prévoyait, en effet, par la grâce divine, que cette dévotion, comme un puissant engin de guerre, mettrait en fuite les ennemis et confondrait leur audace et leur folle impiété. Et c’est ce qu’a, en effet, justifié l’événement.

Grâce à cette nouvelle manière de prier, acceptée et ensuite mise régulièrement en pratique, par l’institution de l’Ordre du saint Père Dominique, la piété, la bonne foi, la concorde commencèrent à reprendre racine, et les projets des hérétiques, ainsi que leurs artifices, à tomber en ruines. Grâce à elle encore, beaucoup d’égarés ont été ramenés à la voie droite ; et la fureur des impies a été réfrénée par les armes catholiques qui avaient été levées pour repousser la force par la force.

L’efficacité et la puissance de cette prière ont été aussi expérimentées au XVIe siècle, alors que les armées innombrables des Turcs étaient à la veille d’imposer le joug de la superstition et de la barbarie à presque toute l’Europe. (…)

Par conséquent, puisqu’il est bien reconnu que cette formule de prière est particulièrement agréable à la Sainte Vierge, et qu’elle est surtout propre à la défense de l’Eglise et du peuple chrétien en même temps qu’à attirer toutes sortes de bienfaits publics et particuliers, il n’est pas surprenant que plusieurs autres de nos prédécesseurs se soient attachés à la développer et à la recommander par des éloges tout spéciaux. (…)

La formule du Saint-Rosaire a été composée de telle manière par saint

Dominique, que les mystères de Notre salut y sont rappelés dans leur ordre successif, et que cette manière de méditation est entremêlée et comme entrelacée par la prière de la Salutation angélique, et par une oraison jaculatoire à Dieu, le Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Nous qui cherchons un remède à des maux semblables, Nous avons le droit de croire qu’en Nous servant de la même prière qui a servi à saint Dominique pour faire tant de bien à tout le monde catholique, nous pourrons voir disparaître de même les calamités dont souffre Notre époque »

(Léon XIII, Encyclique supremi apostolatus, 1er sept 1883) Le choix de ces citations est tout autant partial que partiel. Il n’a d’autres but

que de vous inviter à (re)lire les belles encycliques de Léon XIII. Si cela pouvait renfor-cer en chacun de nous le goût de la récitation du Rosaire…

Abbé Sauvonnet, FSSP

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L’EGLISE ET NOTRE DAME.

La dévotion de l’Eglise Catholique envers Notre Dame n’est en rien une nouveauté. Notre-Seigneur a transmis son amour filial depuis la Croix en confiant Notre Dame à Saint Jean, l’apôtre qu’Il aimait. L’Evangile nous le confirme : dès cet instant, l’apôtre La reçut chez lui.

Le mystère de cette relation privilégiée se dévoile alors. En premier lieu, la dévotion mariale exprime le lien divin qui unit le Fils de Dieu fait homme à Sa mère. Ensuite, la Croix est la source efficace de cette dévotion, et se confirme par l’unité de la Résurrection et de l’Assomption. La dévotion mariale naît de la Croix : affirmer à Saint Jean que, désormais, Marie est sa mère et qu’il devient son fils, c’est créer le lien définitif entre Notre Dame et l’Eglise. S’il est vrai que la Pentecôte (où la Vierge est présente) marque le début de la catholicité, le mystère de l’Eglise est cependant inauguré lors du sacrifice du Cal-vaire. Par la Rédemption, Notre-Seigneur invite tous les hommes, de tous les temps, à participer

à ce lien mystique et réel du Corps dont Il est la Tête, de l’Epouse dont Il est l’Epoux. La présence de Notre Dame à cet instant crucial engage l’Eglise naissante dans son lien étroit avec la mère du Sauveur.

Nous connaissons déjà la réalité naturelle du lien réciproque unissant une maman à ses enfants : ils sont la chair de sa chair. Parce qu’elle reçoit la vie, la protège et la développe pendant 9 mois, la mère partage la vie de l’enfant qu’elle porte. Naît alors une union mystérieuse dont elle seule sait parler, qui se développe et s’affermit pour prendre toute son ampleur lors de la naissance. Cette union s’exprime de manière magnifique par le don que la maman fait de son enfant lorsque, devenu adulte, elle le laisse s’éloigner, quitter le foyer, pour, à son tour, livrer ce qu’il a reçu par la vocation ou le mariage. Et il faut bien noter que ce lien exceptionnel d’une mère à son enfant participe à l’équilibre du couple, particulièrement dans l’éducation. Il fait grandir l’amour que se portent les parents.

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Tout cela, nous le constatons chez Notre Dame, mais sur un plan

beaucoup plus élevé, celui du surnaturel, s’exprimant à tous les niveaux et faisant de Marie le modèle parfait.

La conception du Christ est miraculeuse, incluant ainsi la virginité perpétuelle de Sa mère. Car cet enfant est Emmanuel, Dieu avec nous. Il est le don absolu, au sens où l’humanité toute entière en est destinataire, si, du moins, elle reconnaît et adore ce premier miracle. Par l’Incarnation, la Sainte Vierge est la première de toutes les créatures à vivre du mystère. Dès la conception, elle va au-delà du simple lien naturel : c’est bien ce qu’expriment la réaction de Sainte Elisabeth, comme tous les évènements qui entourent la Nativité. Notre Dame sait qu’elle porte en elle le don de Dieu.

Sa participation à la Rédemption est dans la droite ligne de ces prémices : elle ne peut que laisser le Christ s’éloigner de Nazareth pour les 3 ans de la Vie Publique. Elle ne peut que Le rejoindre au Chemin de Croix. Jamais elle n’est autant Mère qu’en donnant Son Fils, puisque telle est la volonté de ce Fils, Dieu fait homme. Son Assomption est la volonté de ce même Fils, qui désire Sa mère auprès de Lui, comme celle qui livre Sa grâce.

Toute cette réalité théologale fonde la dévotion de l’Eglise. Corps du Christ, c’est vers Notre Dame qu’Elle se tourne pour mieux comprendre son propre mystère : seule une mère sait parler de son fils. Et c’est bien ce que nous constatons par les messages de toutes les apparitions de la Vierge reconnues par l’Eglise. Jamais elle ne parle d’elle-même, toujours de son fils. De manière particulière, elle veut parler de ceux qui sont d’autres Christ, qui sont Lui dans le renouvellement de Son unique sacrifice : ses prêtres.

Avec l’Eglise, nous ne pouvons que saluer et manifester notre affection filiale à Celle pour laquelle l’Eglise a constaté le plus beau des titres : Mère de Dieu. Son cœur de mère transforme nos demandes maladroites de pardon en un joyau de prière : elle sait en ôter la gangue boueuse pour n’en garder que le diamant de notre confiance. Elle seule a su la mort de son Fils : elle seule saura nous faire dépasser le seuil fatidique en illuminant notre espérance.

Suppliant Notre Dame de la Sainte Espérance, nous serons en compagnie de Notre Dame du Bien Mourir.

Abbé Denis Coiffet.

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A nnonces d’octobre

Messe du premier vendredi du mois, le vendredi 5 octobre à 19h00. Les confirmations :

- Le Cardinal Ricard vient conférer le sacrement de confirmation à Saint-Bruno le dimanche 7 octobre prochain, pendant la grand-messe de 11 heures. - Une récollection aura lieu la veille de 10h à 17h. - Un apéritif sera offert à l’issue de la messe pour remercier le Cardinal de sa présence.

Pour les enfants :

- Les catéchismes pour collégiens reprennent dans la semaine qui suit les confirmations, à savoir le mardi 9 octobre ou le vendredi 12. - Le patronage des Amis de Saint-Dominique Savio reprend ces activités mensuelles le samedi 13 octobre, de 14h à 17h. cette activité à la fois spirituelle et ludique s’adresse aux enfants âgés de 5 à 11 ans.

Pour les étudiants : Au Central Pub, à 20h30 :

- Café-Caté les mercredis 3 octobre (abbé Coiffet) et le 17 octobre (abbé Sauvonnet). - Soirée Petrus le mercredi 24 octobre.

Pour les adultes :

- Cours pour adultes. Le mardi 9 octobre (abbé Coiffet) et le mardi 23 octobre (abbé Sauvonnet). Ces réunions se déroulent en trois temps : tout d’abord, une demi-heure de topo spirituel pour nourrie la vie intérieure à 20h30, puis la formation doctrinale qui débute à 21h00 et enfin il y a possibilité pour ceux qui le désirent de finir la soirée en mangeant un morceau.

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———————–—————–Calendrier liturgique octobre

lundi 01 4° Cl., Vert de la férie mardi 02 3° Cl., blanc Fête des Sts Anges Gardiens mercredi 03 3° Cl., blanc Ste Thérèse de l'enfant Jésus, docteur de l'Eglise jeudi 04 3° Cl., blanc St François d'Assise, confesseur vendredi 05 4° Cl., Vert de la férie samedi 06 3° Cl., blanc St Bruno, confesseur dimanche 07 2° Cl., vert Dix-neuvi° Dimanche après la Pentecôte lundi 08 3° Cl., blanc Ste Brigitte de Suède, veuve mardi 09 3° Cl., blanc St Jean Leonardi, confesseur mercredi 10 3° Cl., blanc St François Borgia, confesseur jeudi 11 2° Cl., blanc Maternité de la Très Ste Vierge Marie vendredi 12 4° Cl., Vert de la férie samedi 13 3° Cl., blanc St Edouard, Roi d'Angleterre, confesseur dimanche 14 2° Cl., vert Vingti° Dimanche après la Pentecôte lundi 15 3° Cl., blanc Ste Thérèse d'Avila, vierge mardi 16 3° Cl., blanc Ste Hedwige, veuve mercredi 17 3° Cl., blanc Ste Marguerite Marie Alacoque, vierge jeudi 18 2° Cl., rouge St Luc, évangéliste vendredi 19 3° Cl., blanc St Pierre d'Alcantara, confesseur samedi 20 3° Cl., blanc St Jean de Kenty, confesseur dimanche 21 2° Cl., vert Vingt-et-uni° Dimanche après la Pentecôte lundi 22 4° Cl., Vert de la férie mardi 23 3° Cl., blanc St Antoine-Marie Claret mercredi 24 3° Cl., blanc St Raphaël, archange jeudi 25 4° Cl., Vert de la férie vendredi 26 4° Cl., Vert de la férie samedi 27 4° Cl., Blanc De la Sainte Vierge (Salve sancta parens) dimanche 28 1° Cl., blanc Fête du Christ-Roi lundi 29 4° Cl., Vert de la férie mardi 30 3° Cl., blanc St Remy, Evêque de Reims et Apôtres des Francs mercredi 31 4° Cl., Vert de la férie

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Maison Saint Emilion Abbé Coiffet, Abbé Sauvonnet, Abbé Courtois

115 rue Quintin 33000 Bordeaux 05.57.81.83.30 - http://fsspbordeaux.free.fr/

Eglise Saint Bruno

Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche

19h 9h 7h et 9h 19h 9h 12h 8h30 - 11h00 - 18h30

HORAIRES DES MESSES