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N U M É R O 3 0 Site internet : www.maison-europe-lemans-sarthe.eu
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Bulletin d’information Bulletin d’information Bulletin d’information
S O M M A I R E
Editorial
A vos agendas !
Un projet Erasmus + au
collège Berthelot du Mans
L'Union européenne et la
conquête de l'espace
L’Union européenne dé-
fend ses valeurs :
elle attribue le prix Sakha-
rov à Denis Mukwege
Donald Tusk, président du
Conseil européen
La Lettonie préside le
Conseil de l'UE
L'Europe dans ton quar-
tier
Editorial
Par Jean-Paul Couasnon
Président de la Maison
de l'Europe Le Mans
Sarthe - Centre
d'Information Europe
Direct
Un projet Erasmus+ au collège Berthelot du Mans
Sept établissements scolaires sont engagés depuis un an sur un travail commun, dont le thème
principal est le développement durable, projet qui se terminera en juin 2015. Les partenaires du
collège Berthelot sont situés en Bulgarie, Pologne, République tchèque, Turquie, Irlande et Es-
pagne. Les échanges entre adultes et élèves se font en langue anglaise.
L’année dernière, ils ont mené une campagne pour réduire les déchets et informer sur la vie des
déchets. Cette année, ils continuent et vont créer un jardin à partir du compost et d'objets en fin
de vie.
Vous pouvez en découvrir plus sur le projet « Friendly garbage » sur leur site http://
friendlygarbage.wix.com/comeniusproject
BONNE ANNEE 2015 pour l'Europe et les Européens
A vos agendas !
Lundi 12 janvier, 18h : Galette des rois de la Maison de l'Europe / Europe Direct, à la Maison de
l'Europe. Sur inscription avant le jeudi 8 janvier au 02 43 29 38 34 ou à contact@mde-
lemans72.eu
Du 28 avril au 12 mai : Fête de l'Europe au Mans ! Diverses manifestations seront au programme :
expositions, animations scolaires, ateliers-débats, rallye,….
En ces temps difficiles - mais n'est ce pas ce qu'ont toujours pensé les hommes de leur
époque ? - il est opportun d'espérer pour 2015 un horizon plus serein, plus prospère,
plus porteur de justice sociale et plus "européen " ; la réflexion nous conduit à constater
que notre Union est une défense contre les périls et un atout pour un avenir meilleur.
Pour nous, un objectif clair : plus d'Europe !
Avec votre appui d'élus, de responsables culturels et associatifs, avec le soutien de nos
partenaires fidèles et des militants, adultes et jeunes, poursuivons notre action enthou-
siaste, mais réaliste.
La réappropriation de l'idéal européen par les citoyens de l'Union est une nécessité vi-
tale et implique également un fort investissement envers les jeunes générations euro-
péennes, en matière de formation, de mobilité et d'échanges, de culture et donc de dé-
bouchés professionnels : un beau programme pour 2015 pour nous tous.
Nouvelles "subsidiaires" de la jeunesse de notre Maison de l'Europe Le Mans-Sarthe :
Claire Vallejo '("Clara ") qui nous accompagnait depuis plus de trois ans, rejoint pour rai-
sons familiales le Morbihan et nous la remercions de son action efficace et souriante,
en même temps que nous accueillons un nouveau chargé de mission, Stéphan Allanic,
plein de dynamisme et de projets.
Jean-Paul Couasnon, Président
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L’agence spatiale européenne et Ariane 6
L’Agence spatiale européenne est déjà forte de nombreux suc-
cès avec les lancements de satellites réussis par la fusée
Ariane 5. La fiabilité de notre lanceur est remarquable, mais il
est malheureusement devenu moins compétitif en raison de
l’apparition de concurrents acharnés sur le marché, notam-
ment américains, russes et japonais. C’est pourquoi les vingt
ministres en charge de l’espace de l’Union européenne vien-
nent d’approuver un programme de construction d’une nou-
velle fusée européenne. Ariane 6 devrait être prête à assurer
la relève en 2020. Le coût de ses tirs sera moins élevé, de
l’ordre de 70 à 90 millions €, contre 130. Si le lanceur améri-
cain Space X est encore beaucoup moins cher, il a connu plu-
sieurs échecs qui mettent en cause sa fiabilité.
Le budget du programme est de 4 milliards €, avec un premier lancement prévu en 2020 par Arianespace.
L’Europe reste ainsi dans la course dans un domaine d’excellence dont les retombées scientifiques et indus-
trielles sont multiples, sans compter la multitude de services rendus par les satellites mis en orbite. La nou-
velle fusée nécessite la construction d’un nouveau pas de tir à Kourou, ce qui contribuera au développement
de la Guyane. Ce programme est une nouvelle preuve de notre capacité à investir dans la recherche pour en
recueillir les fruits en termes d’économie et d’emploi… pourvu que nous en ayons la volonté !
L'Union européenne et la conquête de l'espace
Philae et Rosetta
L’atterrisseur Philae, détaché par la sonde Rosetta, s’est
posé le 12 novembre sur la comète 67P/Churyumov-
Gerasimenko, une première dans l’histoire de la conquête
spatiale, et cela grâce à l’Union européenne. Un petit ex-
ploit aussi, la comète se situant à … 510 millions de kilo-
mètres de la Terre ! Un succès, malgré quelques inquié-
tudes à l’« atterrissage » : le robot a réalisé une série d’ex-
périences qui permettront d’exploiter une foule de don-
nées sur cette comète afin de mieux comprendre l’origine
de notre monde : les comètes sont en effet des vestiges
qui gardent les traces des conditions dans lesquelles notre
système solaire s’est formé il y a quelque 4,6 milliards
d’années.
Au-delà des retombées déjà évoquées, il sera peut-être possible de mieux prévenir à l’avenir les risques inhé-
rents à la chute d’une grosse comète sur la Terre. Aux grincheux qui penseraient, malgré tout, qu’il s’agit de
dépenses inutiles, rappelons que ce programme est un investissement qui prépare l’avenir, à une époque où
l’UE en a bien besoin. Il a coûté un milliard d’euros sur 10 ans, soit cent millions par an, ce qui ne repré-
sente que 20 centimes d’euro par an et par citoyen. Trop cher avez-vous dit ?
La future fusée européenne Ariane 6 en vidéo sur le
site de l'Agence spatiale européenne !
L'aterrissage de Philae sur la comète
©Agence spatiale européenne
Francis Landier, Trésorier-adjoint
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L’Union européenne défend ses valeurs :
elle attribue le prix Sakharov à Denis Mukwege
Francis Landier, Trésorier-adjoint
Cette année le Parlement européen a remis le prix à Denis Mukwege
(République démocratique du Congo). Ce chirurgien de 59 ans a fondé, en
1998, un hôpital dans la région du sud Kivu pour venir en aide aux femmes
et jeunes filles victimes de viols. L’Union européenne, n’en déplaise à cer-
tains, jouit d’une notoriété internationale. Elle se bat ainsi au côté de tous
ceux qui, dans le monde entier, partagent ses valeurs, sans distinction de
race, de religion ou de continent.
Pour mémoire, rappelons que le « Prix Sakharov pour la liberté de penser » a été institué par l’Union européenne en
1988. Il est officiellement remis par le président du Parlement européen lors d’une session plénière de fin d’année.
Le lauréat est issu des trois nominés retenus parmi les candidatures désignées par les eurodéputés. Le prix est re-
mis aux alentours du 10 décembre, jour anniversaire de la signature de la Déclaration universelle des droits de
l’Homme par les Nations Unies en 1948. Une dotation de 50 000 €, et le prestige de la récompense, aident les réci-
piendaires à mener leurs combats contre vents et marées.
Andrei Sakharov (1921-1989) est l’inventeur de la bombe à hydrogène soviétique. Cons-
cient des risques qui découlaient de cette invention, le scientifique s’est engagé dans une
action de sensibilisation aux méfaits d’une course à l’armement nucléaire. Considéré dès
lors comme un dissident, Sakharov fut assigné à résidence dans la ville de Gorki, aujour-
d’hui Nijni Novgorod. Les Russes viennent d'ailleurs très discrètement, d'y commémorer le
25ème anniversaire de sa disparition. Il s’engagea néanmoins dans la défense des droits de
l’Homme et des victimes des procès politiques. Pour récompenser ses efforts en faveur de
la paix dans le monde, le Prix Nobel lui est attribué en 1975 mais, les autorités soviétiques
lui ayant refusé un visa de sortie du territoire, il ne pourra le recevoir en personne.
www.nobelprize.org
Défense des droits de l’homme, liberté d’expres-
sion et de penser, droit à l’éducation…voilà bien les
valeurs de l’Union européenne qui crée, en 1988,
le Prix Sakharov. Les premiers lauréats sont Nelson
Mandela (Afrique du Sud) et Anatoli Marchenko
(URSS, à titre posthume. Condamné pour agitation
et propagande suite à la publication d’un livre sur
les camps de travail et prisons soviétiques. Décède
en prison des suites d’une grève de la faim). L’an
dernier, la récompense prestigieuse fut attribuée à
la jeune Pakistanaise Malala Yousafzai dont on se
rappelle le magnifique discours à la tribune de
l’ONU. Depuis, à l'instar de Nelson Mandela, elle a
obtenu le prix Nobel de la Paix.
Discours de Nelson Mandela à la re-
mise du prix en 1988.
Source : Parlement européen
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Anatoli Marchenko
Discours de Denis Mukwege à la
remise du prix au Parlement européen
le 26 novembre dernier
Discours de Malala Yousafzai à la
remise du prix le 20 novembre 2013
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Maison de l’Europe
Le Mans—Sarthe /
Centre d'Information Europe Direct
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Donald Tusk (on prononce
"tousk"), président du Conseil
européen depuis le 1er dé-
cembre, est né en Kachouby
(Pologne). Il est trilingue, parle
couramment le polonais, l’alle-
mand et le kachebe, car les Ka-
choubes, peuple slave longtemps
germanisé, vivant aujourd'hui
autour de Gdansk, utilisent leur
propre langue. Ce côté multicul-
turel devrait l'aider à apprendre rapidement l'anglais car,
suite à son élection, on lui reproche de ne parler ni anglais
ni français.
Donald Tusk ne sera pas dépaysé à Bruxelles en tant que
président du Conseil européen. Sa ville natale, Gdansk,
a un vieux passé européen. C'est une ancienne ville de la
Hanse, union des villes marchandes de l'Europe du Nord
autour de la Mer du Nord et de la Baltique, et dont
Bruxelles faisait aussi partie jusqu'au XVIIème siècle. Encore
aujourd'hui, les anciens quartiers des deux villes ont une
architecture étonnement semblable, bien que la vieille ville
de Gdansk ait été reconstruite presque entièrement après
la Seconde Guerre mondiale. La famille Tusk, qui a vécu
pendant des siècles entre la culture polonaise, allemande
et kachoube, a su toutes les apprécier à leur juste valeur,
même si le grand père de Donald Tusk a été enrôlé de
force dans la Wehrmacht, sous la menace, en cas de refus,
que sa famille soit envoyée au camp d'extermination du
Stutthof (actuelle Pologne). Donald Tusk est germanophone
et oeuvre pour le rapprochement et la réconciliation
entre les deux peuples. Une tâche pas si évidente dans
une Pologne meurtrie par Hitler.
Agé de 57 ans, Tusk est un libéral et atlantiste convaincu. Il
a le soutien d'Angela Merkel, ce qui ne plaît pas toujours
aux Français. Il est aussi partisan d’une attitude de fermeté
face à Poutine dans le dossier ukrainien. C'est un militant
et un ancien sympathisant du mouvement "Solidarnosc" qui
rendit possible la chute du mur de Berlin. Dans une Po-
logne en pleine mutation, il mène sa carrière brillamment
en devenant d'abord chef d'entreprise, sénateur, puis Pre-
mier Ministre. D'un caractère ouvert mais déterminé, il sait
faire valoir son point de vue d'une manière diplomate.
Quand il est choisi au poste de président du Conseil euro-
péen, pour lequel il n'a jamais intrigué, il réfléchit longue-
ment avant de l'accepter, ne voulant pas déstabiliser la
"Plate-forme Civique", son parti, face à son principal adver-
saire "Droit et justice", parti du redoutable Lech Kaczyns-
ki. Avant de prendre ses nouvelles fonctions à Bruxelles, il
prend soin de préparer la scène politique polonaise pour
son successeur, Ewa Kopacz, qui gagne très vite la con-
fiance des Polonais qui n'ont pas oublié sa très judicieuse
décision ministérielle de ne pas acheter préventivement de
vaccins contre la grippe aviaire quand le monde entier pani-
quait.
Rappelons ici que Donald Tusk, en prenant ses fonctions
européennes, laisse une Pologne prospère, un des rares
pays en Europe à ne pas connaître la crise, avec une crois-
sance au dessus de 3%. Il prend les rênes d’une Europe
qui vit des moments difficiles économiquement et politique-
ment, ayant à ses frontières une grave crise militaire.
Dix ans après l'élargissement , l'Union européenne a-t-elle
trouvé un homme providentiel de l'Est, qui remédiera à ses
maux ?
La Lettonie préside le Conseil de l'UE.
Depuis le 1er janvier et jusqu'au 30 juin, la Lettonie sera à la tête
du Conseil de l'UE, qui est l'instance où se réunissent les ministres
des gouvernements de chaque pays membre de l'UE, suivant le
thème abordé.
Fiche d'identité Lettonie
Superficie : 64589 km²
Population : 2,2 millions d'habitants
Capitale : Riga
Langue officielle : letton
Régime politique : république
Année d'adhésion à l'UE : 2004
Monnaie : euro (depuis 2014)
Fête nationale : 18 novembre (proclamation de la République en 1918)
Données économiques 2014 (Sources : Eurostat et FMI)
Taux de chômage : 10,8%
Croissance du PIB : 2,4% (4,1% en 2013)
Déficit public : 1,1% du PIB
Dette publique : 39,5% du PIB
La zone euro s'élargit. Après la Lettonie qui est entrée dans la
zone euro en janvier 2014, c'est sa
voisine balte la Lituanie qui y est en-
trée à son tour le 1er janvier 2015, ce
qui porte à 19 le nombre d'Etats dans
la zone euro.
L'Europe dans ton quartier : Santé
Les qualifications médicales de ton médecin ré-
pondent aux normes requises, quel que
soit l'endroit où il a fait ses études.
Les médicaments
et les équipements
médicaux sont sûrs
et font l'objet de
contrôles.
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Une vue de la vielle ville à Riga,
capitale de la Lettonie © UE
Alicja Trojanowska,
Secrétaire du bureau
Donald Tusk