-
SAVIEZ VOU QUE PLUS DE
20 PALAIS NATIONAUX
ONT T CONSTRUITS, EN TOUT OU EN PARTIE,
D'APRS LES PLANS HENNEBIQUE
PARMI LESQUELS
UNE PARTIE DU GRAND PALAIS A PARIS TOUTE L'OSSATURE DU PETIT
PALAIS LE PALAIS NATIONAL A MEXICO LE PALAIS DU SNAT A BRUXELLES LE
PALAIS DE LA MUTUALIT A LYON
ETC.
LE PETIT PALAIS A PARIS
TON PRIX DU NUMRO : IO fr. ABONNEMENT D'UN AN 1 FRANCE *[r
-ETRANGER IOO fr. NUMRO 351 MAI 1937 R iftif Revue mensuelle
technique et documentaire |f H des CONSTRUCTIONS en BTON ARME
RDACTION & ADMINISTRATION
86, rue de Paris, LILLE (Nord) TLPHONE : 12.88
PUBL.C.T : M. Marcel Leroy 42, rue de Dantzig, PARIS- 1 5 e
TLPHONE: LECOURBE 87.40
STADE MUNICIPAL DE CHERBOURG
(Btons Arms Hennebique)
-
BTON ARM ?608 BTON ARM 1609
T A D E UNICIPAL
CHERBOURG
DRANCEY, Architecte de la Ville
EMPLACEMENTS DE JEUX (suite)
Une alle de circulation de 7 m. 75 de largeur ceinture la piste.
Sa cote est de 4 m. 90, soit entre l'alle et la piste, une
diffrence de 0 in. 75 qui a t rachete par trois ranges de gradins
de 0 m. 25 de hauteur.
Ces gradins, qui ont une largeur de 0 m. 75, servent au
placement des spectateurs debout.
La disposition enterre de la pelouse, favorise la bonne
visibilit de toutes ses parties, non seulement pour les
specta-teurs des gradins et de la tribune, mais aussi pour le
public des alles. Elle est aussi trs heureuse pour l'esthtique
gnrale du Stade.
A chaque extrmit de l'alle principale (celle qui borde le chemin
de fer), les entres situes des niveaux trs diff-rents, communiquent
avec l'alle par des rampes.
Une troisime entre existe vers la partie haute de la rue de
l'Est, elle se relie la circulation du slade par des escaliers.
Dans les trois angles du terrain, on a dispos des courts de
tennis, un basket-bal I, des jeux de boules et un portique de
gymnase. Leurs emplacements sont des niveaux varis, correspondant
aux niveaux des alles de circulation.
Le tennis le plus voisin de la rue de l'Abbaye, est un tennis
(l'honneur, on l'a entour de 3 gradins, ce qui a permis de
l'enterrer de 0 m. 75.
Ces gradins, comme ceux qui entourent la pelouse, sont en terre
gravillonne que maintient une cornire en bton arm. Ils ont
uniformment 0 m. 25 de hauteur et 0 m. 75 de largeur (fig. 5).
-
BETON ARM 1610
(Btons Arms Hennebique)
DRAINAGE
Les joueurs de football connaissent toute la valeur d'un bon
drainage, faute duquel la surface ga/.onne, rapidement colmate par
le pitinement, ne tarde pas, lors des pluies, former un
marcage.
Au Stade de Cherbourg, la nature argileuse du terrain ren-dait
encore plus imprieuse la ncessit d'un excellent drai-nage. Il a t
ralis de la manire suivante:
Pour la pelouse de jeux (voir fig. 5 et sa coupe), on a creus le
terrain suivant un profil ondul en dos d'nes suc-cessifs et les
fonds des ondulations ont t creuss de fosss profonds qu'on a garnis
de poteries de drainage.
Ces drains parallles aboutissent des collecteurs sur les-quels
ils sont branchs dans le sens du courant.
Les collecteurs traversent des regards permettant de vri-fier le
fonctionnement du drainage et aboutissent un bran-chement d'gout
situ au bas de la rue de l'Est.
Les emplacements de tennis et autres sont drains pareil-lement.
Il existe au total 3.400 mtres de drains.
\ BTON ARM 161 1
Les fosss de drainage ont t combls avec de grosses pierres, puis
avec des cailloux et, pour la pelouse de jeux, le sol a ensuite t
nivel avec de la terre permable et, enfin, complt avec un apport de
0 m. 10 de terre vgtale plante de gazon.
TRIBUNE
La tribune se distingue de suite par la disposition parti-culire
de sa toiture.
Celle-ci consiste en une demi-vote trs mince (pais-seur 0,0),
avec nervures la face suprieure et formant pla-fond uni
en-dessous.
Cette demi-vote formant un auvent de 10 mtres de saillie,
s'appuie la retombe sur une range de poteaux situs en arrire des
gradins, tandis que son porte faux est quilibr par des tirants
suprieurs (fig. 8, 9, 10, 11).
Ces tirants appuys sur les poteaux prolongs, les contour-nent
ensuite l'arrire pour venir s'ancrer prs de leur base.
-
BTON ARM 1612
Les fig. 1, 2, 3, 12, montrent des vues de cette tribune. La
fig. 17 montre le dtail de sa toiture avec l'indication
des efforts. Les calculs ont t tablis pour une surcharge libre
de 100 kg/m. carr pour la couverture (tanchit comprise) et pour un
vent de 80 kg. m. carr de surface verticale.
La tribune a une longueur de 60 mtres, divise en 9 traves. Les
poutres supportant les gradins, calcules raison de
(i.000 kg. par m. courant reposent avec les poteaux sur des
se-melles transversales. Celles-ci rpartissent les charges sur le
sol raison de 1 kg/centimtre carr.
Deux joints ont t prvus afin d'viter les risques de fissu-ration
ds au retrait du bton et aux variations de la tem-prature.
L'accs de la tribune se fait par i escaliers extrieurs. Le
passage des tirants derrire les poteaux a permis l'ins-
cription d'une galerie de 1 m. 30 de largeur, agrandissant le
dernier gradin (fig. 13).
Les gradins sont au nombre de onze et partent de 2 m. 15
au-dessus du sol de l'alle.
BTON ARM 1613
(Btons Arms Henneblque).
Fig. 11. STADE MUNICIPAL i l CHERBOURG P.. DRANCEY,
Architecte
: auvent termin vu du dessous
Le Stade est aliment en eau de la ville avec nombreuses bouches
d'arrosage.
Le dessous des gradins abrite les divers services: logement du
gardien, vestiaires, douches, lavabos, w.-c., infirmerie, salles de
comits, bureaux (fig. 7).
Les vacuations des douches, lavabos et fosses septiques se font
par des canalisations allant l'gout.
Les divers services installs sous les gradins sont chauffs par
une circulation d'eau chaude a l'aide d'une chaudire au gaz de
63.000 calories. Un bouilleur, muni d'un mlangeur, fournit l'eau
chaude ncessaire aux douches et lavabos.
Une buvette est installe dans un pavillon part (fig. 2).
*
Le Stade de Cherbourg, procdant d'une excellente tech-nique,
ainsi qu'on vient de le voir, est d'un type pratique et fort
lgant.
-
BTON ARM 1614
ol' J?' ~ STADE MUNICIPAL DE CHERBOURG R. DRANCEY, Architecte
(Btons Arms Henneblquej La tribune vue de profil
Tranchant sur un encadrement rte sapins, on remarque sa grande
pelouse entoure d'une lisse blanche. Sa tribune se distingue par
une couleur jeune paille (Silexore) et ses claustras par une
couleur rouge basque. De nombreuses vasques cl jardinires forment
des ilts fleuris (fig. 15).
Ajoutons que le type trs original des fermes de la tribune csl
de l'invention du Bureau Hennebique et que le travail de bton arm a
t ralis par la Socit Sottile de Cherbourg.
Ch.-Ed. SEE.
MM. les Architectes et Entrepreneurs
dsirant recevoir une documentation complte sur un produit
dtermin sont pris de s'adresser M. LEROY, Chef du Service de
Publicit de la Revue, 42, Rue de Dantzig, PARIS (XV], Tlphone :
Lecourbe 87.40, qui la leur fera adresser sans frais.
-
BTON ARM 1616
Fig. 16. STADE MUNICIPAL DE CHERBOURG. R. DRANCEY, Architecte
Coupe transversale de la tribune
BTON ARMF 1617
-
BTON ARM 1618
VARITS TECHNIQUES
LES ESSAIS DE RSISTANCE DU SOL
La rsistance d'un sol est la plupart du temps dtermine d'aprs sa
nature, sa cohsion et son aspect. Il est difficile de fixer mme
approximativement dans certains cas sa rsistance de scurit,
prin-cipalement lorsque le terrain de fondation, est un remblai
plus ou moins rcent ou une argile plus ou moins compacte.
Des appareils rcents permettent d'effectuer des mesures directes
susceptibles d'valuer approximativement les facteurs dterminants de
la rsistance du sol.
Le plus souvent l'entreprise ne dispose que de moyens rduits.
Ceux-ci employs adroitement peuvent fournir le renseignement
cher-ch.
Il est toutefois indispensable d'entourer l'exprience de
certaines prcautions pour se mettre l'abri d'hypothses fausses au
dpart et qui peuvent avoir par la suite une rpercussion
catastrophique sur la stabilit des fondations de l'ouvrage.
La rpartition 45" dans la masse diminue ce taux de travail par
cm 5 au fur et mesure que l'on augmente la profondeur (fig. 2).
Dans la figure 3, le fond de fouille comporte un terrain
argileux de faible paisseur situ sur des sables mouvants l'essai
tait satisfaisant sous le cube de 20 X 20 pour 1 kg. par cm', quel
sera le rsultat de l'adoption de ce taux de travail au niveau A. A.
sur le sol de moindre rsistance situ au niveau B. B. L'paisseur du
sol de fond de fouille tant de 25 cm., la charge d'essai de 400 kg.
s'est rpartie au niveau B. B. sur une surface de:
(20+20+25) 2 = 4900 cm) (rpartition 45)
ce qui correspond un taux de travail de: 400
= 0 kg. 0815 par cm" sur le sable mouvant 4900
Le moyen classique employ le plus souvent pour l'essai d'un sol
consiste charger progressivement et trs lentement un cube en bois
de surface connue (20 cm. X 20 cm.) muni d'un dispositif assurant
sa stabilit sur le fond de fouille malgr l'altitude du centre de
gra-vit des matriaux, qui ralisent la surcharge du cube. On mesure
le tassement du tube sous l'influence des diffrentes
contraintes.
Le taux de travail du sol sous la charge d'essai est gal au
poids total du cube de 20 X 20 augment de la surcharge, divis par
la surface de repos du cube soit 400 cm-. Supposons que la charge
admissible sur le cube soit de 400 kg. il en rsulte un taux de
travail au sol de
400 k. = 1 k. par cm*.
400 cm1
Il est indispensable et c'est l l'objet de cet article, de
complter l'essai ainsi effectu par un sondage, afin de s'assurer de
l'paisseur de la couche du terrain d'essai (fig. 1).
Dans la figure 2, le terrain sous jacent est d'paisseur
importante, et de qualit constante quelle que soit l'paisseur
considre. Le taux de travail maximum rsultant de la rpartition de
la charge dans sa masse a lieu au niveau d'application de la charge
soit 1 kg. par cm 2.
Ce taux de travail tant trs faible, il n'y a rien d'tonnant qu'
l'essai tout se soit bien pass.
Supposons maintenant qu' l'excution la charge fonder soit de 25
tonnes, raison de 1 kg. par cm 2 cela reprsente une surface de:
158 cm. X 158 cm. = 25.000 cm1
Quel sera le taux de travail la profondeur B. B. sous la charge
de ralisation.
25000 = 0 kg. 575 par cm'
(158+2+25)
0.575 soit 7 fois plus d'intensit que dans la dtermination du
taux
0.0815
d'essai. Il y a lieu donc dans tous les cas de se rendre compte
des terrains pouvant tre rencontrs sous la surface d'essai fond de
fouille et de leur paisseur.
G. BOSSUYT.
BTON ARM 1619
COMPTE RENDU des runions d'Agents
(EXTRAITS)
EXPRIENCES SUR LE CIMENT A HAUTE RSISTANCE INITIALE
La manire dont se comportent les btons et mortiers de ciment
haute rsistance initiale dans des conditions varies de temprature
et d'humidit a fait aux Etats-Unis l'objet d'expriences dcrites par
M. Edward A. IMsapia, dans le Journal of Research du bureau
National of Standards, juin 1935, page 723.
Les recherches dont rend compte M. Pisapia ont t entreprises
pour obtenir des donnes sur la rsistance la compression de mortiers
et
' btons quand ils durcissent des tempratures plus hautes que la
nor-male, et aussi pour tudier 1'efTet de la composition et de la
finesse des ciments sur des proprits physiques telles que la
rsistance, les chan-gements de volume, la rsistance la gele et au
dgel, et l'volution de la chaleur pendant le durcissement.
On employa douze chantillons de ciment haute rsistance initiale
provenant de diffrentes fabriques. Les exemplaires de mortier
furent: 1" des briquettes standard, 2" des cubes de 5 cms, mortier
1: 3 avec sable standard d'Ottawa, 3 des cubes de 5 cms, mortier 1:
2.74 avec dbris de broyage des carrires d'Ottawa et rapport
eau/ciment 1,89, 4" des cubes de 5 cms, poids 1: 5, contenant 1
partie de dbris de carrire, 2 parties de sable standard d'Ottawa, 3
parties de sable de rivire Fotomac des tamis N" 8 N I. 5 des
prismes de 4 sur 4 sur 10 cms, mme mlange que 3. Une srie de
prismes fut essaye la compression, la charge parallle l'axe long,
et une srie transversalement sur une porte de 8 cms. La moi-ti de
la srie transversale fut essaye la compression en appliquant la
charge par des plaques d'acier de 4 cms de large, places sur les
faces opposes de l'exemplaire, donnant une surface charge de 10 cms
carrs.
Les exmplaires de bton furent des cylindres de 13 sur 30 cm.,
1-2-4, avec sable et gravier de la rivire Potomac. Les quantits
d'eau furent 30,34 et 38 litres par 40 kg. de ciment. La temprature
des mlange et les conditions de conservation pour les 24 premires
heures furent:
1" Mlanges 21" C, conservs dans l'air 21 C. 2" Mlanges 32 C,
conservs dans l'air 32" C. 3" Mlanges 43" C, conservs dans l'air
43" C. 4" Mlanges 21 C, conservs dans un local thermiquement icol.
5* Mlanges 21 C, conservs adiabatiquement.
Les compositions calcules des ciments ont vari largement depuis
celle qui comportait plus de silicate dicalcique que tricalcique,
jusqu' celle sans silicate dicalcique. Le pourcentage d'aluminate
tricalcique a vari dans une large proportion. La quantit de ciment
retenue sur le tamis N" 200 fut insignifiante. La quantit retenue
sur le tamis N 450 varia de 7,7 20,4 pour cent.
Les briquettes standard de mortier de 3 seulement des ciments
dpas-srent les exigences actuelles pour les essais standard A. S.
T. M. soit 20 kg. par cm- 24 heures; 7 rpondirent aux exigences
pour 3 jours.
Les exmplaires qui ont paru annoncer de la manire la plus
satis-faisante la rsistance du bton tous ges ont t les cubes de
mortier de 5 cm., 1.5 et les prismes de mortier de 4 sur 4 sur 10
cm. prouvs la
compression. On a trouv qu'il existait une relation linaire
entre le rapport eau/ ciment et la rsistance du bton.
Des cylindres de bton conservs 32" C, ont accus prs du double de
la rsistance 1 jour des exemplaires conservs 21" C. La
conser-vation 43 C, a encore accru davantage la rsistance 1 jour. A
des ges dpassant 3 jours, les rsistances n'ont pas t influences ou
ont t quelque peu diminues par des tempratures initiales plus
leves. Une conservation adiabatique de 87 jours suivie d'un sjour
dans un local humide a donn des rsistances plus basses 1 an que la
conserva-tion dans un local humide pendant un an.
Aprs les premires 24 heures, la conservation l'humidit a donn
les plus hautes rsistances. Des exemplaires conservs dans l'air du
labo-ratoire ont gagn peu ou point de rsistance aprs 28 jours.
-
BTON ARM 1620
Trois cents cycles de gele et dgel ont rduit la rsistance de
tous les cylindres de bton au-dessous de la rsistance 1 an des
cylindres conservs dans un local humide 21 C. Moins de 100 cycles
de gele, dgel, dessication et imbition ont caus des dsagrgations au
point que les essais la compression ne purent tre laits sur des
exemplaires pro-venant de 6 sur les 12 ciments. Des exemplaires
soumis aux cycles de schage et d'imbibition ont une rsistance plus
tacile que ceux conservs dans un local humide.
Des cylindres conservs 1 humidit se sont dilats de 0,001 0,018
pour cent en 1 anne. Dans la conservation l'air la contraction a t
de 0,02 0,053 pour cent en 1 an. Aprs gele et dgel, la dilatation a
t de 0,003 0,031 % 1 an.
La chaleur totale dgage la fin de 8 heures de conservation
adia-batique, avec le rapport eau/ciment de 1,5 et fermeture
hermtique, a vari de l\) b0 calories par gramme de ciment; la fin
de 24 heures de 60 100 calories par gramme, et au bout de 87 jours,
de loi 130 calories par gramme. En gnral, plus grande a t la
quantit de silicate tricalcique et d'aluminate tricalcique, plus
grande a t la quantit de chaleur dveloppe.
On n'a pas pu tablir une relation satisfaisante entre la
composition et l'volution de la chaleur, la rsistance, ou les
changements de longueur.
On a trouv que tous les exemplaires de bton de tous les ciments
hermtiquement clos et conservs adiabatiquement pendant 87 jours
contenaient de l'eau libre dont la quantit du quart la moiti de
l'eau du mlange original. (Concrte, janvier 1936).
(Extrait du journal Le Ciment de mars 1936, N u 3, pages 73 et
74).
L'ACIER A LIMITE LASTIQUE LEVE COMME ARMATURE DE BETON
Dans la construction en bton arm l'avantage conomique de la mise
en uvre de matriaux de qualit suprieure tant pour le bton que pour
l'acier rside dans le fait que le supplment de dpense faire pour
raliser des rsistances plus leves est petit vis--vis du gain de
rsistance. A scurit gale, les matriaux de qualit, malgr leur prix
unitaire plus lev, conduisent en gnral une construction plus
cono-mique, parce que la rduction du volume de matriaux employer
est pro-portionnellement plus grande que le renchrissement par unit
de volume.
En ce qui concerne l'armature on peut dire que c'est la limite
lastique apparente qui dtermine le choix du taux de travail
admissible. En gn-ral, on estime qu'une scurit de deux vis--vis du
dpassement de la limite lastique est suffisante. L'acier rond
commercial a une limite lasti-que intrieure (untere Streckgrenze)
d'environ 2.400 kg./cm2, alors que le taux de travail est limit
environ 1.200 kg./cm2.
Les constructeurs, dans le but .d'conomiser l'acier, tant pour
pouvoir construire plus conomiquement que pour tre mme de raliser
des ouvrages plus lancs, sont ainsi amens envisager la mise en uvre
d'aciers limite lastique leve. Il est toutefois indispensable,
avant d ad-mettre pour ces aciers des tensions de travail plus
leves, de tenir compte du fait que la limite lastique d'un acier
peut tre leve de deux faons, qui influent de iaon diffrente sur les
autres proprits de l'acier.
Une limite lastique leve peut tre obtenue: 1" Du fait que lors
de sa fabrication on a incorpor l'acier certains
lments qui ralisent ce desideratum, dans une mesure rglable. On
obtient ainsi en fait des aciers spciaux , d'ailleurs faiblement
allis en gnral;
2 En faisant subir un acier commercial ordinaire une dformation
permanente froid, soit par tirage, soit par torsion.
Dans les matriaux du premier groupe, la limite lastique leve est
une rsultante de la composition de l'acier, c'est la limite
lastique natu-relle, qui, dans ce matriau lamin chaud, conservera
ultrieurement sa valeur.
Par contre, la limite lastique releve par le deuxime procd doit
tre considre comme artificielle, elle n'est pas propre au matriau,
et peut, dans certains cas, varier dans un sens dfavorable; elle
n'est d'ail-leurs obtenue qu'au dtriment de la ductilit du
mtal.
Dans les derniers temps des aciers du premier groupe ont t mis
en uvre sous forme d'armatures travaillant des taux de 1.500 1.900
kg cm 2 pour des aciers dont la limite lastique apparente tait
respectivement de 3.000 et 5.000 kg/cm2. La haute limite lastique
de ces aciers est naturelle, c'est une proprit permanente, qui ne
disparat pas lorsque, par exem-ple dans un incendie, la temprature
s'lve momentanment pour redes-cendre ensuite. Par contre, les
aciers tirs froid du deuxime groupe perdent leur limite lastique
leve sous l'influence de la chaleur. Sans s'exagrer le danger qui
peut en rsulter, on ne doit pas perdre de vue que la scurit d'un
ouvrage peut ainsi tre notablement diminue.
BTON ARM 1621
La considration du travail spcifique de rupture (mesur par
l'aire du diagramme de traction) est instructive. L'acier tir froid
a perdu beau-coup de sa ductilit, c'est--dire de son allongement de
rupture, et malgr sa limite lastique leve son travail spcifique de
rupture est de l'ordre de deux ou trois fois moindre que celui de
l'acier haute limite lastique naturelle. Il en rsulte qu'un acier
tir est, au moment o la limite lasti-que est atteinte, beaucoup
plus prs de la rupture qu'un acier non tir. Le danger de rupture
brusque, sans avertissement pralable par l'apparition de fissures,
est donc plus grand.
Une forme particulire d'emploi des aciers haute limite lastique
se trouve dans les armatures en formes de treillis spciaux pour
dalles et colonnes, qui ont, outre leurs proprits rsistantes, des
avantages indis-cutables au point de vue conomique de
main-d'uvre.
(KLEINLOGEL, dans Bton und Eisen , numros 2 et 7 de 1934).
Extrait du journal Le Ciment , N 1, janvier 1935).
L'IMPERMABILISATION DES MORTIERS HYDRAULIQUES PAR LA COLLE
D'OS
Les premiers rsultats d'une tude de l'action de la colle forte
sur les mortiers hydrauliques ont fait de la part de M. Henri
Lafuma l'objet d'une communication au XIV e Congrs de Chimie
Industrielle. Dans le N IX, 1935, des Ann. des P. et C, M. Lafuma
nous apprend que la colle forte, employe dans des conditions de
prparation et de concentration convenables, apparat comme un
impermabilisant remarquable. Il semble qu' ct de son action
chimique, la colle ait une action plus particulirement physique et
qu'elle ait pour effet de diminuer la section des canaux
capillaires d'o rsulte la permabilit des mortiers. Mais il faut
bien remarquer que la nature de la colle employe et la manire dont
elle est prpare ont une influence considrable sur les rsultats
obtenus, l'eut-tre ne faut-il pas chercher ailleurs que dans une
qualit non adapte ou de mauvaise prparation de la colle, la cause
de certains insuccs. (Ann. des P. et C, Septembre 1935).
(Extrait du Constructeur de Ciment Arm d'Octobre 1935, N 205,
page 162).
iiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiiiiiHiiHiiimiiniiiHiiiiiiiiiiiiiiii
CONCOURS pour l'obtention des bourses municipales et
dpartementales l'Ecole sp-
ciale des travaux publics, du btiment et de l'industrie, 1 et 3,
rue Th-nard et 57 61, boulevard Saint Germain (reconnue par l'Etat,
dcret du 5 fvrier 1921). Un concours pour l'obtention des bourses
vacantes cres par le Con-
seil gnral de la Seine et des bourses vacantes cres par le
Conseil muni-cipal de Paris pour les 2* et 3'' annes des cours
techniques secondaires de l'Ecole spciale des travaux publics, du
btiment et de l'industrie aura lieu au sige de l'cole, 1 et 3, rue
hnard, Paris (5').
La session s'ouvrira le 19 juillet 1937. 4 bourses
dpartementales et 8 bourses municipales sont affectes aux
2" et 3 e annes d'tudes. Ces bourses sont accordes sous forme
d'alloca-tions au taux de 1.000 francs l'une, venant en dduction
des frais de sco-larit. Sont admis prendre part aux concours, les
jeunes gens gs de 15 ans au moins au 1 er janvier 1937, ns de
parents franais domicilis depuis le 1" octobre 1936 dans le
dpartement de la Seine pour les bourses dparte-mentales et Paris
pour les bourses municipales.
Les inscriptions sont reues au Secrtariat de l'cole, 57,
boulevard Saint Germain, avant le 15 juillet 1937, tous les jours
de la semaine, de 8 heures 11 h. 30 et de 13 h. 30 18 heures.
Tirage de ce numro certifi 5.000 exemplaires. Le Grant, D.
BLANCHARD.
Imprimerie Martin-Mamy, Crouan et Roques. 86. rue de Paris,
Lille
Sommaire du N 352, Juin 1937 : Chapelle du sanatorium de
Gubriant.
Sommaire du NT 353, Juillet 1937 H Le pont de
Saint-Thibault.
1
-
SAVIEZ VOUS QUE PLUS DE 90 HOTELS DEVILLE
ONT T CONSTRUITS, EN TOUT OU EN PARTIE, D'APRS LES PLANS
HENNEBIQUE
PARMI LESQUELS :
LA NOUVELLE MAIRIE DU XIV, A PARIS L'HOTEL DE VILLE D'ARM
ENTIRES
D'AUBUSSON DE BOULOGNE DE BAILLEUL DE GURET DE MEXICO DE MESSINE
DE MONTDIDIER DE PANAMA DE PRONNE DE PHILIPPEVILLE DE SFAX
ETC.
LA NOUVELLE MAIRIE DU XIV, A PARIS
Entrepreneur : M. LEFORT
9
RM PRIX DU NUMRO : 10 tr
ABONNEMENT D'UN AN : FRANCE 80 fr. ETRANGER 100 fr.
NUMRO 352 JUIN 1937
Revue mensuelle technique et documentaire des CONSTRUCTIONS en
BTON ARM
RDACTION & ADMINISTRATION
86, rue de Paris, LILLE (Nord) TLPHONE : 12.88
PUBLICIT: M. Marel Leroy 42, rue de Dantzig, PARIS- 1 5"
TLPHONE: LECOURBE 87.40
LA CHAPELLE DU SANATORIUM DE GUBRIANT par Pol ABRAHAM et Henry
LE MME, Architectes