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ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • OCTOBRE 2007 DANS CE NUMÉRO : « Allez au temple », p.14 Cela a pris sept ans, mais cela en valait la peine, p. 29 Mon frère ne veut pas aller à l’église, p. A12
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ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS ... · la mère de Jésus. Toutes deux allaient avoir un fils – des naissances miraculeuses. Le fils né d’Élisabeth fut

May 28, 2020

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Page 1: ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS ... · la mère de Jésus. Toutes deux allaient avoir un fils – des naissances miraculeuses. Le fils né d’Élisabeth fut

É G L I S E D E J É S U S - C H R I S T D E S S A I N T S D E S D E R N I E R S J O U R S • O C T O B R E 2 0 0 7

DANS CE NUMÉRO :

« Allez au temple », p.14Cela a pris sept ans, mais cela en valait la peine, p. 29

Mon frère ne veut pas aller à l’église, p. A12

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LE LIAHONA, OCTOBRE 2007

IDÉES DE SOIRÉE FAMILIALE

Ces idées peuvent être utilisées

pour instruire en classe

aussi bien qu’au foyer.

Vous pouvez les adapter

à votre famille ou à votre

classe.

« Allez au temple »,

p. 14 : À l’aide de cetarticle, indiquez les ordonnancesqui sont accomplies dans le tem-ple et discutez des bénédictionsdu culte dans le temple. Discutezd’idées pour se préparer à se ren-dre au temple.

« Persévérer jusqu’au début »,

p. 29 : Confectionnez le dessert

favori de votre famille. Sortez-lepour que votre famille puisse le

voir et le sentir. Dites auxmembres de votre famillequ’ils ont peut-être envie

de le manger immédia-tement mais qu’ilsdevront attendre.

Racontez l’histoire de Maria.Comparez le fait d’attendre pour manger le dessert au fait que Maria a dû attendre pour sefaire baptiser et confirmer.

« Vous, soyez forts », p. 32 : Unesemaine à l’avance, demandez àchaque membre de la famille de

P O U R L E S A D U L T E S2 Message de la Première

Présidence : Ils ont marqué lechemin Thomas S. Monson

8 Tourner les cœurs, dans un paysde temples Adam C. Olson

14 Allez au temple Boyd K. Packer

25 Message des instructrices visiteu-ses : Devenir un instrumententre les mains de Dieu pourpréparer la seconde venue denotre Seigneur

26 L’instruction rend la vie meilleure32 Vous, soyez forts, Conversation avec les membres de la présidence

générale des Jeunes Filles40 Aider les gens qui sont aux prises avec l’attirance pour les personnes

du même sexe Jeffrey R. Holland

44 Les saints des derniers jours nous parlentLa mémoire de l’oncle Gilberto Esther Labibe de BerubenEmmener une famille à l’église Stephen BaerQui m’a tourné la tête ? Hildo Rosillo FloresUne prière avec mon instructeur au foyer Judy Stone

48 Courrier

Octobre 2007 Vol. 8 n° 10LE LIAHONA 00790-140Publication française officielle de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers JoursPremière Présidence : Gordon B. Hinckley, Thomas S. Monson, James E. Faust Collège des douze apôtres : Boyd K. Packer, L. Tom Perry, Russell M. Nelson, Dallin H. Oaks, M. Russell Ballard,Joseph B. Wirthlin, Richard G. Scott, Robert D. Hales,Jeffrey R. Holland, Henry B. Eyring, Dieter F. Uchtdorf, David A. BednarDirecteur de la publication : Jay E. JensenConsultants : Gary J. Coleman, Yoshihiko Kikuchi, Gerald N. Lund, W. Douglas ShumwayDirecteur administratif : David L. FrischknechtDirecteur de la rédaction : Victor D. CaveRédacteur principal : Larry Hiller Directeur du graphisme : Allan R. LoyborgRédacteur en chef : R. Val JohnsonRédacteur en chef adjoint : Jenifer L. GreenwoodRédacteurs associés : Ryan Carr, Adam C. OlsonRédacteur adjoint : Susan BarrettÉquipe de rédaction : Christy Banz, Linda Stahle Cooper,David A. Edwards, LaRene Porter Gaunt, Carrie Kasten,Melissa Merrill, Michael R. Morris, Sally J. Odekirk, Judith M. Paller, Vivian Paulsen, Richard M. Romney, JenniferRose, Don L. Searle, Janet Thomas, Paul VanDenBerghe,Julie Wardell, Kimberly WebbSecrétaire principale : Monica L. DickinsonDirecteur du marketing : Larry HillerDirecteur artistique : M. M. KawasakiDirecteur du maquettage : Scott Van KampenDirectrice de la production : Jane Ann PetersÉquipe de maquettage et de production : Cali R.Arroyo, Collette Nebeker Aune, Howard G. Brown, JulieBurdett, Thomas S. Child, Reginald J. Christensen, KathleenHoward, Eric P. Johnsen, Denise Kirby, Ginny J. Nilson,Randall J. PixtonDirecteur de l’impression : Craig K. SedgwickDirecteur de la distribution : Randy J. BensonTraduction : Thierry CurcyTraduction en français et adresse de la rédaction :Service des Traductions, Rue des Epinettes, Bâtiment 10, F-77200 TORCYDistribué par Services administratifs régionaux (magazines) 1 av. du Mont-Blanc, BP 59F-01710 THOIRY, Tél. 04 50 20 50 58Abonnements pour l’année civile : Pour les abonnements, réclamations, changements d’adresse, veuillez vous adresser au représentant local du Liahona (à souscrire parl’intermédiaire des paroisses/branches) : 16 J ou 25 FS (CHF) à envoyer par chèque libellé à l’ordre de l’Eglise de Jésus-Christdes Saints des Derniers Jours.Publié 12 fois par an.Veuillez envoyer vos manuscrits et vos questions à :Liahona, Room 2420, 50 East North Temple Street, Salt Lake City, UT 84150-3220 (USA) ; ou par courrierélectronique à : [email protected] Liahona (terme du Livre de Mormon désignant une« boussole » ou « directeur ») est publié en albanais, allemand, anglais, arménien, bislama, bulgare, cambodgien, cebuano, chinois, coréen, croate, danois,espagnol, estonien, fidjien, finnois, français, grec, haïtien,hindi, hongrois, indonésian, islandais, italien, japonais,khalkha, kiribati, letton, lituanien, malgache, marshallais,néerlandais, norvégien, ourdou, polonais, portugais,roumain, russe, samoien, sinhala, slovène, suédois, tagalog,tahitien, tamil, tchèque, telugu, thaïlandais, tongien,ukrainien, et vietnamien. (La fréquence de publication varie selon les langues.)© 2007 Intellectual Reserve, Inc. Tous droits réservés.Imprimé aux USA.Les textes et représentations visuelles du Liahona peuvent être copiés pour un usage fortuit et non commercial à l'égliseou au foyer. Les représentations visuelles ne doivent pas êtrecopiées si une restriction est indiquée dans la référence del'œuvre d'art. Toute question de copyright doit être adressée à Intellectual Property Office, 50 East North Temple Street, Salt Lake City, UT 84150, USA ; courriel : [email protected] Le Liahona en de nombreuses langues surl'Internet à : www.lds.org. Pour l'anglais, cliquez sur « GospelLibrary » (Bibliothèque de l'Évangile). Pour les autres langues,cliquez sur « Languages ».For readers in the United States and Canada: October 2007 Vol. 8 No. 10. LE LIAHONA (USPS 311-480)French (ISSN 1522-919X) is published monthly by The Church of Jesus Christ of Latter-day Saints, 50 EastNorth Temple, Salt Lake City, UT 84150. USA subscriptionprice is $10.00 per year; Canada, $12.00 plus applicabletaxes. Periodicals Postage Paid at Salt Lake City, Utah. Sixtydays’ notice required for change of address. Include address label from a recent issue; old and new address must beincluded. Send USA and Canadian subscriptions to Salt LakeDistribution Center at address below. Subscription help line:1-800-537-5971. Credit card orders (Visa, MasterCard,American Express) may be taken by phone. (Canada PosteInformation: Publication Agreement #40017431)POSTMASTER: Send address changes to Salt Lake Distribution Center, Church Magazines, PO Box 26368, Salt Lake City, UT 84126-0368.

SUR LA COUVERTUREPremière page de couverture : Photo Laureni Fochetto, prise avec des figurants. Dernière page de couverture :Photos (dans le sens des aiguilles d’une montre en partant de la gauche) : Temple de Séoul (Corée), photo FloydHoldman ; temple de Copenhague (Danemark) ; temple et ange Moroni, photo Craig Dimond ; temple d’Accra(Ghana), photo Norman Childs ; temple de Washington D.C. (Etats-Unis), photo Christina Smith.

COUVERTURE DE L’AMIIllustration Steve Kropp.

Tourner les cœurs, dans un pays de temples8

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SUJETS ABORDÉS DANS CE NUMÉRO

A= L’Ami

Alphabétisation, 26

Attirance pour les person-

nes du même sexe, 40

Connaissance, A8

Enseignement au foyer, 6, 47

Épreuves, 29, 40, 47, A6

Famille, A10

Foi, 2, 22, 29, A14

Histoire familiale, 8, 44, 46

Humour, A6

Instruction, 26, A8

Intégration, 29, 45, A12

Jésus-Christ, 2, 22, 25, 40

Jeunes, soyez forts, 32

Kimball, Spencer W., A6

Obéissance, 2, 19, 32

Ordonnances, 14

Œuvre du temple, 8, 14, 47

Œuvre missionnaire, 19,

29, 38, A4, A11

Patience, 29

Plan du salut, 40

Préparation, 25

Prêtrise d’Aaron, A14

Prière, 29, 47

Primaire, A4

Programmes des jeunes,

29, 32

Seconde Venue, 25

Service, 45, 47, A2

Suivre les prophètes, 2, 19

Témoignage, 19, A4, 38, A8

Valeurs, 32

Visites d’enseignement, 25

LE L IAHONA O CTOBRE 2007 1

préparer un bref discours sur l’un des principes énoncés dansJeunes, soyez forts. Faites faire les discours puis choisissez un oudeux principes sur lesquels fairedes efforts en famille pendant lasemaine.

« Le chariot vide », p. A2 : Avantla leçon, écrivez le nom de chaquemembre de la famille sur un boutde papier. Racontez l’histoire deJames E. Faust puis discutez desquestions qui figurent à la fin del’article. Demandez ensuite àchaque personne de tirer l’un desbouts de papier. Expliquez qu’ilsdoivent rechercher des moyens de

rendre service incognito cettesemaine à la personne dont ils onttiré le nom.

« Michael ? Absent », p. A12 :Lisez l’histoire et discutez de lamanière dont Nathalie a aidé sonfrère. Demandez aux membres devotre famille de consulter 1 Jean14:21. Discutez de la significationd’« aimer son prochain ». Vous pou-vez aider les enfants de la famille àécrire un petit mot à quelqu’un quine va pas régulièrement à l’église.Ils peuvent aussi inviter cette per-sonne à assister à la Primaire ou àla prochaine journée d’activité dela Primaire.

L’ A M I : P O U R L E S E N F A N T SA2 Viens écouter la voix d’un prophète : Le chariot

vide James E. Faust

A4 Période d’échange : Comme votre joie sera grandeElizabeth Ricks

A6 Épisode de la vie de Spencer W. Kimball :Surmonter les épreuves

A8 D’ami à ami : La gloire de Dieu c’est l’intelligenceDavid A. Bednar

A10 Chant : Un foyer Caroline Eyring Miner et K. Newell Dayley

A11 ColoriageA12 Michael ? Absent

Sheila Kindred

A14 Nouveaux amis :Progresser dans lafoi : Yondonjamts, de Oulan-Bator(Mongolie) Don L. Searle et Julie Wardell

Michael ?Absent

A12

Persévérer jusqu’au début29

P O U R L E S J E U N E S19 Le témoignage de prophètes

Claudio R. M. Costa

22 Questions et réponses : « Unjour, j’ai lu 1 Néphi 7:12, quidit que le Seigneur peuttout faire pour nous si nousfaisons preuve de foi en lui.Comment faisons-nouspreuve de foi au Christ ? »

29 Persévérer jusqu’au débutMaria Kaneva

38 Livre exceptionnel, réponse exceptionnelleGrigor A. Tadevosyan

49 Affiche : Paix sur la terre

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Tandis que tu recherches la bague CLB (mongole) cachée

dans ce numéro, pense à ce que tu peux faire pour rendre

témoignage à quelqu’un d’autre.

Je t’aime!

19 Le témoi-gnage deprophètes

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LE L IAHONA O CTOBRE 2007 3

PA R T H O M A S S . M O N S O NPremier conseiller dans la Première Présidence

I l y a de nombreuses années de cela, j’aiété émerveillé par la couverture d’unerevue de l’Église qui comportait la repro-

duction d’une peinture magnifique de CarlBloch. Conçue dans l’esprit de l’artiste puistraduite sur la toile, sous l’influence de lamain du Seigneur, la scène représentait Élisa-beth, la femme de Zacharie, accueillant Marie,la mère de Jésus. Toutes deux allaient avoirun fils – des naissances miraculeuses.

Le fils né d’Élisabeth fut connu sous lenom de Jean-Baptiste. Comme pour Jésus, le fils de Marie, nous avons bien peu d’écritssur la jeunesse de Jean. Une seule phrasenous dit tout ce que nous savons de sa viedepuis sa naissance jusqu’à son ministère :« Or, l’enfant croissait, et se fortifiait en esprit.Et il demeura dans les déserts, jusqu’au jouroù il se présenta devant Israël1. »

Le message de Jean était bref. Il prêchaitla foi, le repentir, le baptême par immersionet le don du Saint-Esprit par quelqu’undétenant une autorité supérieure à lasienne. Il disait à ses fidèles disciples : « Jene suis pas le Christ, mais j’ai été envoyédevant lui2. » « Moi, je vous baptise d’eau ;mais il vient, celui qui est plus puissant quemoi … Lui, il vous baptisera du Saint-Espritet de feu3. »

Ensuite a eu lieu le baptême du Christ par Jean-Baptiste. Jésus a témoigné plus tard : « Parmi ceux qui sont nés de femmes,

il n’en a point paru de plus grand que Jean-Baptiste4. »

Tous, nous avons besoin de points de réfé-rence, de modèles à suivre. Pour nous, Jean-Baptiste est un parfait exemple d’humilitéauthentique dans sa façon de toujours s’enremettre à celui qui devait venir, au Sauveurde l’humanité.

Modèles de foi

Quand nous apprenons de ceux qui onteu confiance en Dieu et qui ont suivi sesenseignements, nous entendons le murmuredans notre âme qui dit : « Arrêtez, et sachezque je suis Dieu5. » Grâce à leur ferme obéis-sance à ses commandements et à leurconfiance en lui ils ont été bénis. Si nous sui-vons leur exemple, nous aussi nous seronsbénis de la même façon à notre époque.Chacun d’eux est un modèle à suivre.

Nous aimons tous le merveilleux récitd’Abraham et Isaac dans la Bible. J’imagine à quel point il a dû être difficile à Abraham d’obéir au commandement de Dieu d’aller aumont Morija pour offrir son fils Isaac en holo-causte. Pouvez-vous imaginer à quel point il devait avoir le cœur lourd en ramassant lebois pour le feu et en se rendant jusqu’à l’endroit désigné ? La douleur a sûrementdéchiré son cœur et torturé son esprit quandil « lia son fils Isaac, et le mit sur l’autel, par-dessus le bois. »

Ils ont marqué le chemin

M E S S A G E D E L A P R E M I È R E P R É S I D E N C E

Quand nousapprenons de ceux qui ont euconfiance en Dieu et qui ont suivi sesenseignements, nous entendons lemurmure dansnotre âme qui dit :« Arrêtez, et sachezque je suis Dieu. » Si nous suivons leurexemple, nous aussinous serons bénis de la même façon à notre époque.Chacun d’eux est un modèle à suivre.

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« Puis Abraham étendit la main, et prit lecouteau, pour égorger son fils. » Quelle glo-rieuse déclaration est alors survenue et avecquel étonnement a-t-elle dû être accueillie :« N’avance pas ta main sur l’enfant, et ne luifais rien ; car je sais maintenant que tu crainsDieu, et que tu ne m’as pas refusé ton fils,ton unique6. »

Abraham est un modèle exemplaire d’obéissance inconditionnelle.

Si quelqu’un d’entre nous a l’impressionque ses problèmes dépassent sa capacité deles affronter, qu’il lise l’exemple de Job. Cefaisant, il aura le sentiment que, si Job a puendurer et vaincre, lui aussi peut le faire

Job était un homme « intègre et droit »qui « craignait Dieu, et se détournait dumal.7 » Pieux dans sa vie et prospère dansses affaires, Job allait connaître une épreuve

qui aurait démoli n’importe qui. Dépouilléde ses biens, raillé par ses amis, affligé parses souffrances, anéanti par la perte de safamille, il s’entendait exhorter à maudireDieu et mourir 8 ! » Il n’a pas cédé à cettetentation et, des profondeurs nobles de son âme, a déclaré : « Déjà maintenant, mon témoin est dans le ciel, mon témoin

est dans les lieux élevés9. » « Je sais que monrédempteur est vivant10. »

Job a donné l’exemple d’une patience sanslimite. Aujourd’hui encore nous disons desgens qui ont une patience à toute épreuvequ’ils ont la patience de Job. Il est, pournous, un exemple à suivre.

Obéir et vivre

« Un homme juste et intègre dans sontemps, » un homme qui « marchait avecDieu,11 » tel était Noé. Ordonné à la prêtrisequand il était encore jeune, « il devint prédi-cateur de justice et proclama l’Évangile deJésus-Christ, … enseignant la foi, le repen-tir, le baptême, et le don du Saint-Esprit12. »Il avertit les gens qui entendaient sa voixque, s’ils ne prêtaient pas attention à sonmessage, cela leur vaudrait le déluge ;

pourtant ils n’ont pas écouté ses paroles.

Noé a obéi au commandementde Dieu de construire une archeafin que sa famille et lui échappentà la destruction. Il a exécuté l’ordrede Dieu de rassembler dans l’archeun couple, ou plus, de toutes lescréatures vivantes pour qu’ellessoient aussi préservées des eauxdu déluge.

Le président Kimball (1895-1985) a enseigné ceci au coursd’une conférence générale il y après d’un demi siècle : « Il n’y avaitpas encore de signe de pluie ni d’i-nondation … les avertissements deNoé passaient pour être irration-

nels … Quelle folie de construire une archesur la terre ferme, alors que le soleil brillaitet que la vie suivait son cours ! Mais ce n’é-tait qu’un répit … et le déluge est arrivé. Lesdésobéissants … ont été noyés. Le miraclede l’arche a suivi la foi manifestée dans saconstruction13. »

Noé possédait cette foi inébranlable qui

4

Noé possédaitcette foiinébranlable

qui lui permettaitd’obéir aux comman-dements de Dieu.Puissions-nous fairede même. La plusgrande leçon quenous puissionsapprendre ici-bas est que, si nousobéissons quandDieu parle, nousaurons toujoursraison.

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lui permettait d’obéir aux comman-dements de Dieu. Puissions-nousêtre comme lui. Puissions-nousnous souvenir que la sagesse deDieu est souvent une folie pourl’homme, et que la plus grandeleçon que nous puissions appren-dre ici-bas est que, si nous obéis-sons quand Dieu parle, nous auronstoujours raison.

Le modèle idéal de la femme estcelui de Ruth. Consciente de ladouleur de Naomi, sa belle-mère, qui avaitsubi la perte de ses deux fils, ressentantpeut-être les affres du désespoir et de lasolitude qui accablait son âme, Ruth a fait cette déclaration qui est considéréecomme un classique de la loyauté : « Ne mepresse pas de te laisser, de retourner loin de toi ! Où tu iras j’irai, où tu demeureras jedemeurerai ! Ton peuple sera mon peuple,et ton Dieu sera mon Dieu14. » Les actes deRuth allaient démontrer la sincérité de sesparoles.

Grâce à sa loyauté indéfectible enversNaomi, Ruth allait épouser Boaz par qui elle,l’étrangère moabite convertie, est devenueune des arrière grands-mères de David et, par voie de conséquence, une des ancêtresde notre Sauveur Jésus-Christ.

Modèles d’obéissance

Je me tourne maintenant vers un grandprophète du Livre de Mormon, Néphi, fils deLéhi et de Sariah. Il était fidèle et obéissant àDieu, courageux et audacieux. Quand il a reçu la mission difficile d’aller chercher lesplaques d’airain chez Laban, il n’a pas mur-muré mais a déclaré : « J’irai et je ferai la choseque le Seigneur a commandée, car je sais quele Seigneur ne donne pas de commande-ments aux enfants des hommes sans leur pré-parer la voie pour qu’ils puissent accomplir cequ’il leur commande 15. » Il est probable quecette manifestation de bravoure a inspiré les

paroles de réconfort d’une strophe du can-tique « La barre de fer » :

Néphi prophète d’autrefois

Reçut de Dieu ce songe :

À la barre de fer tiens-toi

Elle est claire, juste et forte

C’est la parole du Tout-Puissant

Pour te conduire à bon port16

Néphi incarnait une détermination inépuisable.

Aucune liste d’exemples à suivre neserait complète si nous n’y ajoutions celuide Joseph Smith, le premier prophète denotre dispensation. À l’age de quatorze ans,ce jeune homme courageux est entré dansun bosquet, que l’on a appelé plus tard lebosquet sacré, et a reçu une réponse à saprière sincère.

Cela lui a valu des persécutions implaca-bles quand il a raconté à d’autres la glorieusevision qu’il avait reçue dans ce bosquet. Bienque sujet de moqueries et de mépris, il estresté ferme. Il a dit : « Car j’avais eu unevision, je le savais, et je savais que Dieu lesavait, et je ne pouvais le nier ni ne l’osais17. »

Pas à pas, affrontant de l’opposition àpresque tous les détours, étant cependantguidé par le Seigneur, Joseph a organisé l’Église de Jésus-Christ des Saints desDerniers Jours. Il a prouvé son courage dans tous ses actes.

Nous avonsajourd’huidevant nous

un autre prophètede Dieu, notre bien-aimé présidentHinckley. Il a œuvrésans relâche pourque les membres de l’Église du mondeentier reçoivent lesbénédictions sacréesdu temple.

LE L IAHONA O CTOBRE 2007 5

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Vers la fin de sa vie, alors qu’il était conduit avec son frèreHyrum à la prison de Carthage, conscient sans aucun doutede ce qui allait se passer, il a courageusement fait face à cequi l’attendait et a scellé son témoignage de son sang.

Puissions-nous, face aux épreuves de la vie, toujoursprendre exemple sur le courage indomptable personnifiépar Joseph Smith, le prophète.

Un modèle d’optimisme

Nous avons aujourd’hui devant nous un autre pro-phète de Dieu, notre bien-aimé président Hinckley. Soussa présidence, l’Église a connu le plus grand essor de sonhistoire, tant en nombre qu’en croissance géographique.Il a franchi des frontières qu’aucun autre président de l’Église n’avait jamais traversées auparavant. Il a rencon-tré des hommes d’État et des membres de par le monde.Son amour pour les gens transcende la barrière des langues et des cultures.

Avec une vision prophétique, il a institué le Fonds per-pétuel d’études qui brise le cycle de la pauvreté pour nosmembres dans de nombreuses régions du monde et leurfournit le savoir nécessaire qui permet à des jeunes hom-mes et des jeunes femmes de se qualifier pour obtenir unemploi rémunérateur. Ce plan inspiré a fait briller la lueurde l’espoir dans les yeux de gens qui se sentaient condam-nés à la médiocrité en leur donnant la possibilité d’un ave-nir meilleur.

Le président Hinckley a œuvré sans relâche pour queles membres de l’Église du monde entier reçoivent lesbénédictions sacrées du temple, en faisant en sorte qu’ilsaient un temple à distance raisonnable. Il a le don d’ame-ner des personnes de tout bord à un niveau supérieur,quelle que soit la religion à laquelle ils adhèrent. Il est un modèle d’optimisme indéfectible, et nous le vénéronscomme prophète, voyant et révélateur.

Les qualités uniques que possèdent ces hommes et ces femmes que j’ai mentionnés sont des ressources inestimables pour nous aider à affronter les problèmes et les épreuves qui nous attendent. Je vais illustrer mon propos en citant l’expérience de la famille Pollardd’Oakland (Californie).

La foi d’une famille

Il y a quelques années, alors que Taavili Joseph SamuelPollard allait au bureau de la mission le dernier jour de sa

6

IDÉES POUR LES INSTRUCTEURS AU FOYERAprès vous être préparés par la prière, donnez ce message en

utilisant une méthode qui incitera les personnes que vous instruisezà participer. Par exemple :

1. Demandez aux membres de la famille d’essayer de dessinerquelque chose de mémoire (par exemple : la carte d’un pays lointainou une fleur rare). Montrez ensuite une image de la chose et deman-dez-leur de la dessiner à nouveau. En quoi est-ce que les modèlesnous aident ? Lisez les passages où frère Monson nous invite àprendre les prophètes comme modèles dans la vie. Racontez uneexpérience personnelle qui illustre comment l’exemple d’un prophètevous a aidé.

2. Posez les questions suivantes : « Quels sont les exemples quele monde suit de nos jours ? Quelles sont les qualités de ces hom-mes et de ces femmes ? » Faites la comparaison entre les modèlesde justice cités dans cet article et ceux du monde. Invitez la familleà choisir un trait de caractère spirituel dont ces hommes et ces fem-mes justes donnent l’exemple et à l’imiter.

3. Si la famille a de jeunes enfants, demandez-leur de mimer vosgestes. Frappez des mains, hochez la tête et ainsi de suite. Expliquezce que veut dire suivre l’exemple de quelqu’un. Demandez aux mem-bres de la famille de penser à des exemples de personnes justes, etappuyez-vous sur l’article pour compléter leurs réponses. Terminezpar le témoignage de frère Monson où il dit que Jésus-Christ est leplus bel exemple à suivre.

mission au Zimbabwe, il a perdu le contrôle de sa voitureet a percuté un arbre. Un passant a pu sauver son collègue,mais frère Pollard était inconscient et coincé dans le véhi-cule qui a pris feu. Il a perdu la vie. Sa mère était décédéequelque huit ans auparavant et son père élevait seul sesenfants. Il avait un frère qui œuvrait dans la mission desAntilles.

Quand la nouvelle du décès de frère Pollard est parve-nue à son père, cet homme humble, qui avait déjà perdusa femme, a téléphoné à celui de ses fils qui était en mis-sion aux Antilles pour lui annoncer la mort de son frère.Pendant cet appel téléphonique international, sans nuldoute effondrés et accablés de chagrin, ils ont chantéensemble le cantique « Je suis enfant de Dieu18. » Avantde finir leur conversation, le père a prié notre PèreCéleste pour le remercier de ses bénédictions et pourqu’il leur accorde son réconfort divin.

Plus tard, frère Pollard a témoigné qu’il savait que toutirait bien pour sa famille parce qu’elle a un fort témoi-gnage de l’Évangile et du plan du salut.

Mes frères et sœurs, dans cette merveilleuse dispensation de la plénitude des temps, alors que nous

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traversons l’épreuve de la mortalité et quenous affrontons l’adversité et les défis del’avenir, souvenons-nous de suivre cesexemples. Puissions-nous être revêtus del’humilité authentique de Jean-Baptiste, del’obéissance inconditionnelle d’Abraham, de la patience sans limite de Job, de la foiinébranlable de Noé, de la loyauté indéfecti-ble de Ruth, de la détermination inépuisa-ble de Néphi, du courage indomptable deJoseph Smith, le prophète, et de l’opti-misme indomptable du président Hinckley.Ces vertus seront pour nous un rempartpuissant dans notre vie.

Le modèle

Puissions-nous toujours être guidés par leModèle suprême, le fils de Marie, le SauveurJésus-Christ, dont la vie est le modèle parfaità suivre.

Né dans une étable, couché dansune mangeoire, il est venu descieux pour vivre en mortel et pourétablir le royaume de Dieu. Pendantson ministère terrestre, il a ensei-gné la loi supérieure. Son glorieuxÉvangile a remodelé la pensée dumonde. Il a béni les malades, il aguéri les boiteux et rendu la vueaux aveugles et l’ouie aux sourds. Ila même ramené les morts à la vie.

Comment ont été reçus son message de miséricorde, ses paro-les de sagesse, ses leçons de vie ?Rares ont été ceux qui l’ont appré-cié. Ils lui ont baigné les pieds. Ilsont reçu ses paroles. Ils ont suivison exemple.

Puis il y a eu ceux qui l’ont renié. QuandPilate leur a demandé : « Que ferai-je donc deJésus, qu’on appelle Christ19 ? » Ils ont crié :« Crucifie-le20. » Ils se sont moqués de lui. Ilslui ont donné à boire du vinaigre. Ils l’ontinjurié. Ils l’ont frappé avec un roseau. Ils ontcraché sur lui. Ils l’ont crucifié.

À travers toutes les générations, le mes-sage de Jésus est resté le même. Il a dit, en s’adressant à Pierre et André sur les rives de la mer de Galilée : « Suis-moi 21. » Il a appelé Philippe en lui disant : « Suis-moi 22. » Il a ordonné au Lévite assis au lieudes péages : « Suis-moi 23. » Si seulementnous écoutons, vous et moi, nous enten-drons la même invitation : « Suis-moi. »Puissions-nous tous le faire et ainsi récolterles récompenses éternelles réservées à ceuxqui suivent le chemin qu’il a tracé par sa vie exemplaire. ■

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À travers lesages lemessage

de Jésus est resté lemême : « Suis-moi. »

NOTES1. Luc 1:80.2. Jean 3:28.3. Luc 3:16.4. Matthieu 11:11.5. Psaumes 46:11.

6. Genèse 22:9–10, 12.7. Job 1:1.8. Job 2:9.9. Job 16:19.

10. Job 19:25.11. Genèse 6:9.12. Bible Dictionary,

“Noah,” p. 738-739.13. Conference Report,

oct. 1952, p. 48.

17. Joseph Smith –Histoire 1:25.

18. Naomi W. Randall(1908–2001),Cantiques, n° 193.

19. Matthieu 27:22.20. Marc 15:13.21. Matthieu 4:19.22. Jean 1:43.23. Luc 5:27.

14. Ruth 1:16.15. 1 Néphi 3:716. Joseph L. Townsend

(1849-1942), Hymns,n° 274.

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PA R A D A M C . O L S O NMagazines de l’Église

En parlant de leur baptême avec LiChiun-tsan qui se préparait au sien en1971, les membres et les missionnaires

ont rapporté une expérience forte et vivi-fiante. Le sentiment de faiblesse extrêmeque frère Li a ressenti en sortant des eauxdu baptême n’était donc pas exactement ce à quoi il s’attendait et cela sortait vrai-ment de l’ordinaire.

Frère Li, baptisé et confirmé à Taipei(Taiwan) à l’age de dix-sept ans, avait acceptéla foi chrétienne plusieurs années auparavant,mais il n’avait jamais ressenti la paix qu’ilrecherchait avant que le Livre de Mormontouche son cœur.

Il raconte : « J’ai ressenti l’Esprit très fort. Ilm’a dit que c’était la véritable Église. »

Il ne comprenait donc pas pourquoi il sesentait si faible maintenant qu’il était membreet il a prié afin de savoir pourquoi il manquaitsoudain de force. Une réponse inattendue amodifié le cours de sa vie.

Il se souvient que l’Esprit lui a chuchotéqu’il trouverait de la force en faisant desrecherches sur ses ancêtres afin d’accomplirpour eux les ordonnances du temple.

Depuis plus de trente-cinq ans, frère Li,membre de la paroisse de Hu Wei, du pieude Chung Hsing (Taiwan), se consacre àl’histoire familiale et à l’œuvre du temple.Lui et sa femme, Li-hsueh, sont remontés

sur près de cinq mille ans dans son lignagejusqu’au temps de l’Empereur Jaune, consi-déré comme le père de la civilisation chi-noise Han. Ils ont envoyé plus de 100 000noms au temple.

Frère Li déclare : « L’histoire familiale est untravail qui peut parfois paraître écrasant, maisnous sommes énormément récompensésdans notre désir de bénir nos ancêtres. »

Les expériences des saints des derniersjours de Taiwan témoignent des bénédictionsqui sont accordées à ceux qui s’acquittent desresponsabilités étroitement liées que sontl’histoire familiale et l’œuvre du temple.

Un pays de temples

Taiwan compte de nombreux temples de toute sorte. C’est une terre où le faitd’honorer ses ancêtres fait partie d’un longet riche patrimoine. Beaucoup de famillestiennent des annales qui remontent leurlignage patriarcal sur de nombreuses généra-tions. On ne compte plus les temples et leslieux saints traditionnels où les gens croientpouvoir prendre contact avec leurs ancêtres. Ces bâtiments minutieusement ouvragés,souvent vieux de plusieurs siècles, surgis-sent de presque tous les coins de rue dans la ville trépidante de Taipei et semblent jaillirde la végétation luxuriante des campagnesenvironnantes.

Frère Li explique : « Les croyances tradi-tionnelles de notre peuple accordent une

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Taiwan est riche en

temples et en lieux

saints traditionnels ;

c’est un pays où le

culte des ancêtres a

toujours tenu une part

importante dans la

vie des gens. Le

temple de Taipei

(Taiwan) (médaillon

en haut et en face)

donne aux membres,

comme la famille Li

(médaillon ci-contre),

un lieu où honorer ses

ancêtres prend une

dimension éternelle.

Tourner les cœurs,dans un pays de temples

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grande importance aux ancêtres. Tourner notre cœur versnos pères fait partie de notre culture. »

Bien que la plupart des gens qui vont dans ces templesle fassent pour demander des bénédictions à leurs ancêt-res, dans un temple d’une autre nature, à Taiwan, des gensse rendent pour que leurs ancêtres reçoivent les bénédic-tions des ordonnances de l’Evangile rétabli.

Depuis sa consécration en 1984, le temple de Taipei(Taiwan) a permis aux membres de l’Église de recevoir desbénédictions tant pour eux-mêmes que pour leurs parentsdécédés, donnant ainsi un sens éternel à leurs annalesd’histoire familiale.

Un lien spécial

Comme la famille Li, la famille Wu a pu remonterdans son lignage familial jusqu’à l’empereur. Grâce àcela, elle a découvert que les enfants Wu appartiennentà la 150ème génération depuis le monarque. L’histoire aattiré l’attention des média et, en 2005, Wilford Wu, âgéà l’époque de dix-neuf ans, a été choisi pour représen-ter la jeunesse de Taiwan durant la cérémonie annuellequi se tient à l’emplacement traditionnel du tombeaude l’Empereur Jaune.

Pour la famille Wu, qui fait partie de la paroisse de ChingHsin, du pieu de Taipei Ouest, l’histoire familiale a été uneffort collectif. Frère Wu Chi-Li et sa femme, Shirley, onteffectué le plus gros des recherches, tandis que Wilford etsa sœur aînée, Camilla, ont contribué à l’organisation desrecherches et ont participé aux ordonnances du templepour plus de trois mille de leurs ancêtres.

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Ce travail collectif a rapproché la familleWu. Elle dit que cela lui a aussi permis de res-sentir un lien spécial avec ses ancêtres.

Sœur Wu déclare : « Le travail accomplipour mes parents m’a apporté une joie que jen’avais jamais éprouvée avant. J’ai le profonddésir d’être unie éternellement à mes ancêt-res. Je prie afin qu’ils soient prêts. »

Beaucoup d’aide

Remonter cent cinquante générations n’apas été chose facile. Comme pour beaucoupd’autres gens qui font des recherches surleurs ancêtres, la famille Wu reconnaît avoirreçu de l’aide.

Quand ils sont arrivés à la vingt-sixièmegénération, les Wu ont été bloqués.

Sœur Wu précise : « Nous n’avions plusqu’un surnom. »

Le dernier jour du Nouvel an chinois,sœur Wu s’apprêtait à se rendre aux célé-brations de cette fête après avoir œuvréau temple. Mais, quand une amie quivenait de finir son service comme elle amentionné qu’elle allait passer au centred’histoire familiale situé dans les jardinsdu temple, sœur Wu s’est sentie inspiréede l’accompagner.

Elle s’est dirigée vers un ouvrage quicontenait des informations sur des gensportant le même surnom que l’ancêtre quela famille n’arrivait pas à retrouver. Quandelle a ouvert le livre, il s’est mis exactementà la page qui détenait des informations surl’ancêtre en question. Grâce à ces renseigne-ments, elle a été capable de se rattacher àd’autres lignages qui remontaient sur denombreuses générations.

Sœur Wu confie : « Cela a été une expé-rience très marquante pour moi. Je peux sen-tir que nos ancêtres sont vivement désireuxqu’on fasse les ordonnances pour eux. »

Une bénédiction pour la postérité

Le désir de goûter aux bénédictions dutemple a conduit Chiang Jung-feng et sa

femme, Chun-mei, de la branche de Chi An,district de Hua Lien (Taiwan), à découvrir unautre aspect de la promesse de Malachie (voirMalachie 4:6). Leur cœur s’est tourné nonseulement vers leurs pères, mais égalementvers leurs enfants.

Frère et sœur Chiang font partie du nom-bre croissant de membres de l’Église deTaiwan qui sont à la tête de familles comptanttrois générations de membres scellés

Frère Chiang, qui a été relevé récemmentde son appel de premier conseiller dans laprésidence du temple de Taipei (Taiwan),raconte : « Quel plaisir de voir nos petitsenfants venir à l’église. Notre grand devoir estde les aider à aller au Christ par les ordonnan-ces de l’Évangile. Nous ne pouvons pas briserla chaîne. »

La famille Li croit que les effets des ordon-nances du temple commencent chez lesconjoints.

Frère Li explique : « Notre mariage étaitmeilleur après notre scellement au temple,bien que nous vivions déjà selon les princi-pes de l’Église. Le fait d’être scelléschange notre relation. À la fin de la vie on perd tout ce pour quoi on a travaillé ici-bas : voiture, travail,maison, argent. Mais on ne perdpas sa famille. »

Sœur Li ajoute : « Cela aide àcomprendre ce qui est éter-nel et ce qui ne l’est pas. Àpartir de là on concentreses efforts sur sa famille. »

Effet dominoFrère Li continue : « Quand on sait

que sa famille est éternelle, on aime plusfort son conjoint et ses enfants. Et l’at-mosphère du foyer est plus chaleureuse.Tout y est plus confortable. L’Esprit yrègne. »

Une bénédiction suprême

Ces familles taiwanaises racontent quel’histoire familiale et l’œuvre du temple ont

LE L IAHONA O CTOBRE 2007 11

Ci-contre : La

famille Wu a retenu

l’attention de certains

médias locaux pour

avoir fait remonter

sa généalogie sur

cent cinquante

générations jusqu’à

l’Empereur Jaune,

en s’appuyant sur

des documents

historiques (en bas)

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été une bénédiction pour elles dans cette vie, et les pro-messes de bénédictions pour l’éternité leur procurent duréconfort.

Frère Chiang, qui a accompli avec sa femme les ordon-nances pour seize générations de son lignage familial,témoigne : « En œuvrant au temple, nous avons ressentiun changement progressif dans notre vie. L’Évangile nousfait nous sentir plus jeunes. »

Frère Chiang pense également que l’influence de Satanest atténuée dans la vie de ceux qui participent à l’œuvredu temple. Il précise : « Le fait d’aller au temple emplitnotre cœur de révérence. Nous nous détachons des cho-ses du monde. »

Frère Wu appuie ce point de vue : « Si nous ramenonschez nous la spiritualité et le bonheur que nous trouvonslà-bas, cela aidera notre famille à surmonter les attraits dumonde et à être plus près de Dieu. »

Ces familles croient que recevoir les ordonnances dutemple pour elles-mêmes et les accomplir pour ceux quine les ont pas eues dans leur vie est essentiel pour attein-dre leurs objectifs éternels.

Le président Hinckley a enseigné : « Les ordonnancesdu temple sont les bénédictions suprêmes que l’Église a àoffrir 1. »

Frère Chiang a dit : « Le but suprême pour lequel noussommes membres est de retourner auprès de notre PèreCéleste en tant que familles éternelles. Pour cela nousdevons recevoir toutes les ordonnances indispensablesque l’on trouve dans le temple. »

Une manifestation d’amour

Durant sa mission, Camilla Wu a appris à quel pointchaque âme est importante aux yeux de Dieu. Elle a sentile grand amour du Sauveur se déverser sur chacune despersonnes qu’elle a pu instruire.

Elle raconte : « Quand je suis rentrée chez moi, je mesuis plongée dans l’histoire familiale. Je me suis renducompte que je pouvais avoir une influence au moins aussigrande sur le salut des âmes en faisant mon histoire fami-

liale et l’œuvre du temple. »La famille Wu estime que l’œuvre du temple, à

travers tout ce qu’elle offre, est une des plus gran-des manifestations de l’amour de notre Père célestepour ses enfants.

Wilford, le frère de Camilla, témoigne : « Jepense que le sens du temple est la manifestation

de l’amour de Dieu pour ses enfants. » ■

NOTE1. « De nouveaux temples pour apporter les

‘bénédictions suprêmes’ de l’Évangile », Ensign, mai 1998, p. 87.

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Accomplir l’œuvre du temple pour plus

de seize générations n’a pas été une

bénédiction pour les ancêtres de la famille

Chiang seulement. Sa postérité a aussi été

renforcée.

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E N T R E V O I R L E L I E NChen Yang Su-yuan est devenue aveugle en 1981 à la suite

de complications survenues après une opération de la cataracte.Mais la perte de la vue l’a aidée à trouver l’Évangile et, au bout ducompte, l’a aidée à voir l’importance de l’œuvre du temple et del’histoire familiale.

Aveugle depuis peu, sœur Chen ne s’était pas rendu compte que les deux jeunes femmes qui demandaient un verre d’eau à saporte étaient missionnaires. Elle les a invitées à entrer et cela achangé sa vie.

Sœur Chen raconte : « La plupart des gens me considèrentcomme inutile parce que je suis aveugle. Mais ce n’est pas lemessage que Dieu m’a adressé. Il m’a envoyé les missionnairesaprès que j’ai perdu la vue pour m’enseigner que nous sommestous enfants de Dieu et qu’il nous a rachetés à grand prix. J’aidécouvert ma valeur parce que Jésus m’a rachetée. Je suis précieuse. »

Depuis, sœur Chen a eu de nombreux appels dans la premièreparoisse de Chung Li, pieu de Tao Yuan (Taiwan) et elle œuvre autemple depuis 1992.

Mais la perte de la vue n’a pas été la seule épreuve que sœur Chena affrontée. En 1987 elle a failli perdre la vie à cause d’un gros kystequi a nécessité l’ablation d’une côte. Elle a survécu, mais les fraismédicaux ont réduit à néant les économies de toute une vie. Elle s’estdemandé pourquoi Dieu ne l’avait pas simplement rappelée à lui.

Elle dit que sa réponse a été : « Il te reste beaucoup à accomplir. »Peu de temps après, elle s’est sentie poussée vers l’histoire

familiale.« Je me suis demandé comment j’allais pouvoir faire de la

généalogie, moi qui ne pouvais pas voir ? poursuit-elle. Mais le sentiment qu’elle avait ne se dissipait pas. »

Grâce à l’aide d’une amie chère, elle a pu remonter vingt-deuxgénérations dans son lignage principal et a accompli elle-même tou-tes les ordonnances pour les femmes. Elle travaille maintenant surdes branches collatérales. Chemin faisant, elle a découvert le lieninséparable entre l’œuvre du temple et l’histoire familiale.

« Nous accomplissons de nombreuses ordonnancesdans le temple, et elle sont toutes importantes, dit sœurChen. Mais nous devons faire notre histoire familiale.Nous ne pouvons pas faire bénéficier nos ancêtres deces ordonnances sans faire notre généalogie. »

Dennis B. Neueunschwander, des soixante-dix, précise : « L’histoire familiale et l’œuvre du temple sont une seule etmême œuvre. Les recherches pour l’histoire familiale devraient êtrenotre première source de noms pour l’accomplissement des ordon-nances du temple, et les ordonnances du temple sont la raison pre-mière des recherches pour l’histoire familiale 1. »

Sœur Chen se bat maintenant contre une nouvelle maladie etcontre les séquelles d’une petite crise cardiaque. Vingt ans aprèsavoir demandé à Dieu pourquoi il l’avait laissée ici, elle a reposé la même question qui a reçu la même réponse : « N’ai-je pas déjàrépondu ? . Il te reste du travail à faire au temple. »

Alors sœur Chen continue de passer une semaine par mois autemple.

« Nous devons faire pour nos ancêtres ce qu’ils ne peuvent pasfaire pour eux-mêmes, ajoute-t-elle. Dans ma situa-tion, je n’ai pas les contraintes horaires que d’au-tres ont avec leur travail et leurs autres obligations.Je dois œuvrer de toutes mes forces maintenanttant que j’en ai la possibilité. » ■

NOTE1. « Ponts et souvenirs éternels »,

Le Liahona, juillet 1999, p. 100.

Pour Chen Yang Su-yuan, l’histoire familiale et l’œuvre du

temple sont inséparables.

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PA R B O Y D K . PA C K E RPrésident suppléant du Collège des douze apôtres

A u début du dix-neuvième siècle, deuxmissionnaires œuvraient dans la régionmontagneuse du Sud des États-Unis. Un

jour, alors qu’ils longeaient une crête dansles montagnes, ils ont vu un rassemblementdans une clairière, près d’une cabane, à mi-hauteur.

Ils ont découvert qu’il allait y avoir desobsèques. Un petit garçon s’était noyé. Sesparents avaient appelé le pasteur pour qu’il« dise quelques mots » à l’enterrement del’enfant. Les missionnaires sont restés enretrait pour regarder la cérémonie. L’enfantallait être enterré dans une tombe déjà creusée près de la cabane. Le pasteur s’estplacé devant le père et la mère endeuillés et les autres personnes rassemblées et il acommencé son sermon funèbre. Si les

parents espéraient recevoir des paroles deconsolation de la part de cet homme d’église,ils allaient être déçus.

Il les a sévèrement réprimandés de ne pas avoir fait baptiser le petit garçon. Ilsavaient remis cela à plus tard pour une raison ou pour une autre et maintenant ilétait trop tard. Il leur a dit très brutalementque leur petit garçon était allé en enfer. Illeur a dit que c’était de leur faute, qu’ils enétaient responsables, qu’ils avaient provoquéle tourment sans fin de leur fils.

Une fois le sermon fini et la tombe recou-verte, les amis, les voisins et la famille ontquitté les lieux. Les missionnaires se sontapprochés des parents affligés. Ils ont dit à la mère en pleurs : « Nous sommes servi-teurs du Seigneur et nous sommes venusvous remettre un message. »

Tandis que les parents écrasés de chagrin

Plus que toute autrechose, la doctrinequi sous-tendl’œuvre du sainttemple distinguel’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Joursde toutes les autresorganisationsreligieuses sur laterre et transcendetous leurs principes.

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les écoutaient, les deux jeunes missionnaires leur ontouvert une vision de l’éternité. Ils ont lu des révélations etont rendu témoignage à ces humbles parents, accablés parla douleur, du rétablissement des clés de la rédemptiondes vivants et des morts.

Je ne condamne pas le prédicateur itinérant. J’éprouveen fait de la compassion pour lui car il faisait de son mieuxen fonction de la lumière et de la connaissance qu’il avaitreçues. Mais il y a plus que ce qu’il avait à donner. Il y a laplénitude de l’Évangile.

Le chemin que ces missionnaires ont indiqué à cesgens humbles était plus que la conversion, le repentir et le baptême ; car pour les personnes qui veulent le sui-vre, ce chemin mène, à terme, aux salles sacrées du sainttemple. Les membres de l’Église qui s’en rendent dignespeuvent y participer aux ordonnances du salut les plusexaltées et les plus sacrées qui aient été révélées à l’hu-manité. Ils peuvent être y lavés et oints, instruits, dotéset scellés. Et quand nous avons reçu ces bénédictionspour notre profit personnel, nous pouvons officier pour

les personnes qui sont décédées sans avoir eu la mêmepossibilité.

J’espère élargir votre compréhension de la raison pourlaquelle nous construisons des temples et y accomplissonsdes ordonnances et des cérémonies.

La bénédiction d’aller au temple

C’est une bénédiction d’entrer dans le saint temple. Sivous remplissez les conditions requises, vous devez abso-lument aller y recevoir vos bénédictions personnelles et,ensuite, vous devez y retourner fréquemment pour mettreces mêmes bénédictions à la disposition d’autres person-nes qui sont mortes sans avoir eu la possibilité de les rece-voir de leur vivant.

Vous ne devez pas aller au temple si vous n’en êtes pasdigne, si vous ne remplissez pas les conditions requisespar le Seigneur. Mais vous devez y aller, si ce n’est mainte-nant, dès que vous en serez digne.

Plus que toute autre chose, la doctrine qui sous-tendl’œuvre du saint temple distingue l’Église de Jésus-Christdes Saints des Derniers Jours de toutes les autres organi-sations religieuses sur la terre et transcende tous leursprincipes. Nous avons quelque chose qu’aucune autreconfession religieuse ne possède. Nous pouvons donnerquelque chose qu’elles ne peuvent proposer.

La souffrance de ces parents en deuil ne peut êtreenlevée que par les enseignements de notre Église. Cesenseignements sont centrés sur les ordonnances du sainttemple.

LE L IAHONA O CTOBRE 2007 15

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De l’ordre en tout.

Pour expliquer quelque peu l’importance des ordon-nances, je vais commencer par le troisième article de foi :« Nous croyons que, grâce au sacrifice expiatoire du Christ,tout le genre humain peut être sauvé en obéissant aux loiset aux ordonnances de l’Évangile. »

Le mot ordonnance signifie « observance religieuse oucérémonielle », « rite fixé1 ». Qu’en est-il des ordonnancesde l’Évangile ? Quelle importance ont-elles pour nous quisommes membres de l’Église ? Peut-on être heureux,racheté ou exalté sans elles ? La réponse est qu’elles sontplus que recommandables ou désirables et même plus quenécessaires. Elles sont encore plus qu’essentielles ou vita-les, elles sont cruciales pour chacun de nous.

Chaque saint des derniers jours doit se poser les ques-tions suivantes : Ma vie est-elle en ordre ? Est-ce que j’aitoutes les ordonnances de l’Évangile que je devrais possé-der à ce moment de ma vie ? Sont-elles valables ?

Si vous pouvez répondre à ces questions par l’affirma-tive et si ces ordonnances ont été faites sous l’influencedu pouvoir et de l’autorité de scellement, elles resterontintactes éternellement. Dans ce cas, votre vie est jusqu’àprésent en ordre. Vous feriez bien ensuite de penser àvotre famille, vivante et morte, avec les mêmes questionsà l’esprit.

Les ordonnances du temple

Les ordonnances que l’on accomplit dans les templescomprennent les ablutions, l'onction, la dotation et le scellement (que ce soit le scellement des enfants auxparents ou le scellement du couple, que l’on appellegénéralement mariage au temple).

Voici un bref résumé des renseignements disponiblessur papier au sujet des ordonnances du temple.

Les ordonnances des ablutions et de l’onction sont sou-vent mentionnées dans le temple sous le nom d’ordon-nances préparatoires. Pour ce qui nous concerne, il suffirade ne dire que ce qui suit : Associées à la dotation, lesablutions et les onctions sont principalement de naturesymbolique mais promettent des bénédictions précises,aussi bien immédiates que futures. Le Seigneur a dit ausujet de ces ordonnances : « Je vous le dis, comment vos

ablutions seront-elles acceptables devant moi, si vous neles accomplissez pas dans une maison que vous aurezbâtie à mon nom ? » .

En relation avec ces ordonnances, dans le temple,vous serez officiellement revêtus du sous-vêtement dutemple et il vous sera promis de merveilleuses bénédic-tions en relation avec lui. Il est important que vous écou-tiez attentivement lors de l’accomplissement de cesordonnances et que vous essayiez de vous rappeler lesbénédictions promises et les conditions sous lesquelleselles s’accompliront.

Doter signifie enrichir, donner à quelqu’un quelquechose de durable et de grande valeur. Lors des ordonnan-ces de la dotation, « les bénéficiaires sont dotés du pouvoird’en haut », et « ils reçoivent un enseignement relatif auxdesseins et aux plans du Seigneur2. »

Brigham Young (1801-1877) a dit de la dotation : « Jevais vous donner une brève définition. Votre dotationconsiste à recevoir dans la maison du Seigneur toutes lesordonnances qui vous seront nécessaires, lorsque vousaurez quitté cette vie, pour vous permettre de rentrerdans la présence du Père, en passant devant les anges quise tiennent en sentinelles, étant capables de leur donnerles mots-clefs et les signes qui appartiennent à la SaintePrêtrise et d’acquérir votre exaltation éternelle, en dépitde la terre et de l’enfer3. »

Chaque saint des derniers jours doit se poser les questions suivantes : Mavie est-elle en ordre ? Est-ce que j’aitoutes les ordonnances de l’Évangileque je devrais posséder à ce momentde ma vie ? Sont-elles valables ?

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La bénédiction qu’est la dotation est requise pouravoir une pleine exaltation. Tout saint des derniers joursdoit s’efforcer d’être digne de cette bénédiction et de larecevoir.

L’ordonnance du scellement est l’ordonnance qui lieéternellement les membres de la famille. Le mariage autemple est une ordonnance de scellement. Les enfants nés de parents qui ont été scellés au temple naissent dans l’alliance. Lorsqu’un couple s’est marié civilement puis aété scellé au temple un an ou plus après, les enfants qui ne sont pas nés dans l’alliance sont scellés au couple parune ordonnance brève et sacrée.

J’ai toujours été impressionné par le fait que les ordon-nances du temple sont accomplies avec recueillement etsoin. Elles ne sont ni compliquées ni extravagantes maissont typiques de la simplicité des principes de l’Évangile.

Dans l’Église, nous détenons une autorité suffisantepour accomplir toutes les ordonnances nécessaires pourracheter et exalter toute la famille humaine. Et, puisque

nous avons les clés du pouvoir de scellement, ce quenous lions dans un ordre correct ici sera lié dans lescieux. Ces clés (les clés pour sceller et lier sur la terre de manière que cela soit lié dans les cieux) sont le don suprême de notre Dieu. Avec cette autorité, nous pouvons baptiser et bénir, doter et sceller, et le Seigneurrespectera nos engagements.

Les ordonnances doivent être accordées aux morts

Le prédicateur itinérant dont nous avons parlé plushaut n’avait pas de réponse à la question de savoir ce quiarrive aux personnes qui meurent sans baptême. Que sepasse-t-il pour elles ? S’il n’y a pas d’autre nom donné sousle ciel par lequel l’homme puisse être sauvé (ce qui estvrai) et qu’elles ont vécu et sont mortes sans même avoirentendu ce nom et si le baptême est essentiel (et en fait, ill’est) et qu’elles sont mortes sans même avoir été invitéesà l’accepter, où sont-elles maintenant ?

Cette question est difficile à comprendre mais elledécrit la plus grande partie de la famille humaine. End’autres termes, demandez-vous : Quel est le pouvoir qui irait définir un seul Seigneur et un seul baptême pour permettre ensuite que la plus grande partie dugenre humain ne soit jamais sous l’influence de sa doc-trine ? Si cette question reste sans réponse, on doitadmettre que la grande majorité du genre humain est

LE L IAHONA O CTOBRE 2007 17

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Cette œuvre est venue réaffirmeravec force quelque chose de très élé-mentaire : il y a une vie après la mort.La mort n’est pas plus une fin que lanaissance n’a été le commencement.La grande œuvre de rédemption s’étend au-delà du voile comme dans la condition mortelle.

Nous avons été autorisés à accom-plir par procuration des baptêmes et d’autres ordonnances du temple

pour les morts, afin que lorsqu’on leur prêchera l’Évangile et qu’ils désireront l’accepter, ces ordon-

nances essentielles aient été accomplies.

Allez au temple

Tous les saints des derniers jours sont responsables decette œuvre. Il n’est sans doute pas de point de doctrinequi distingue autant l’Église des autres prétendantes quecelui-ci. Nous avons les révélations. Nous avons ces ordon-nances sacrées.

Je vous dis à tous : « Allez au temple. » Peut-être atten-dez-vous avec impatience la seule fois de votre vie où vouspourrez y aller pour recevoir votre dotation, recevoir vosbénédictions et contracter vos alliances avec le Seigneur.Peut-être y êtes-vous déjà allé une ou deux fois. Peut-être y allez-vous fréquemment. Peut-être même y officiez-vous.Quelle que soit votre situation, allez au temple.

Si besoin, mettez votre vie en ordre. Priez avec ferveur.Commencez dès maintenant le voyage très difficile et par-fois très décourageant du repentir. Prenez la ferme résolu-tion de faire tout votre possible pour participer à l’œuvredu temple et à l’œuvre généalogique qui la soutient etpour aider de toutes les façons possibles, avec tous lesmoyens dont vous disposez, toutes les âmes vivantes ettoutes celles qui ont passé le voile.

Allez au temple ! ■Adapté de Le Temple sacré, 1992.

NOTES1. Oxford English Dictionary, 1971, « ordinance », p. 2006.2. Bruce R. McConkie, Mormon Doctrine, 2e éd., 1966, p. 227.3. Discourses of Brigham Young, choisis et arrangés par John A.

Widtsoe, 1941, p. 416.

18

Qu’arrive-t-il aux personnes qui meurent sans baptême ? Siune Église n’a pas de réponse à ce dilemme, commentpeut-elle prétendre être l’Église du Seigneur ?

perdue, y compris le petit garçon qui s’est noyé, ce quiest également contre toute application raisonnable de la loi de la justice ou de la miséricorde.

Si une Église n’a pas de réponse à ce dilemme, com-ment peut-elle prétendre être l’Église du Seigneur ? Il est clair qu’il ne veut pas exclure la majorité de la famillehumaine du fait qu’elle n’a été jamais baptisée lors-qu’elle était sur terre.

Les personnes qui doivent se résoudre à admettre,perplexes, qu’elles n’ont pas de réponse à cette questionne peuvent raisonnablement pas prétendre avoir l’auto-rité de gérer les affaires du Seigneur sur la terre ou desuperviser l’œuvre par laquelle toute l’humanité doitêtre sauvée.

L’une des caractéristiques qui nous distinguent du restedu monde et qui montrent que nous sommes l’Église duSeigneur est que nous faisons des baptêmes et d’autresordonnances pour nos ancêtres décédés.

Chaque fois que j’aborde la question des personnes qui sont mortes sans baptême, je le fais avec le plus grandrespect, car elle touche une œuvre sacrée. Peu connue dumonde, cette œuvre ouvre des perspectives merveilleuseset dépasse ce dont l’homme a pu rêver. Elle est divine,inspirée et vraie. C’est elle la réponse.

Avec l’autorité appropriée, une personne mortelle peutse faire baptiser en faveur d’une personne qui n’en a paseu la possibilité avant de décéder. L’intéressé peut alorsaccepter ou rejeter le baptême dans le monde des esprits,selon son gré.

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PA R C L A U D I O R . M . C O S TADe la présidence des soixante-dix

L orsque j’avais douze ans, j’ai présentéles missionnaires à ma famille. Je lesavais rencontrés dans la rue et ils

m’étaient sympathiques. Ils participaient à la construction d’une église dans ma ville, au Brésil, et ils m’ont invité à les aider, ce

que j’ai commencé à faire pendant montemps libre. Je n’avais jamais entendu parlerde jeunes gens qui préféraient passer leurtemps à construire une église.

Ils m’ont tellement impressionné que j’aidécidé de les présenter à mes parents. Nousles avons donc invités chez nous. Les mis-sionnaires ont donné la première leçon à

LE L IAHONA O CTOBRE 2007 19

Le témoignagede prophètes

L es missionnai-res partici-paient à la

construction d’uneéglise. Ils m’ont telle-ment impressionnéque je les ai présen-tés à mes parents.

ILLUSTRATIONS PAUL MANN

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TABL

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notre famille. Nous n’avions jamais fumé,notre famille respectait donc déjà cette par-tie de la Parole de Sagesse, et nous faisionstous les soirs la soirée familiale chez nous.Nous ne l’appelions pas « soirée familiale »mais c’est ce que nous faisions. Nous étionscatholiques et nous allions régulièrement ànotre église. Mon père leur a donc dit quenous étions satisfaits de notre religion.

Les missionnaires sont partis mais ils ontécrit quelques lignes au sujet de notre familledans le cahier de secteur qui restait dans l’appartement des missionnaires, notammentl’impression qu’ils avaient que nous nousjoindrions à l’Église.

Nous entendons parler de l’éternité de

la famille

Dix ans plus tard, alors que je vivais dansune autre ville, deux nouveaux missionnai-res sont arrivés dans le secteur où vivait mafamille. Ils n’avaient absolument personne

à instruire et ont décidé de regarder dansle cahier de secteur. Ils y ont trouvé le nomde mes parents et ont décidé de leur ren-dre visite. Ils ont prié avant d’y aller et leSeigneur les a inspirés. Mon père était très fidèle dans sa religion mais il avait unequestion. Il n’arrivait pas à croire qu’aprèsla mort, sa femme ne serait plus sa femme.Il avait vraiment le sentiment que les liensfamiliaux devaient continuer après la mort.Il avait posé cette question à des représen-tants de différentes Églises et tout lemonde lui avait expliqué : « Non, après lamort, votre femme sera comme votre sœuret votre fils sera comme votre frère. »

Lorsque ces missionnaires ont frappé à laporte de mes parents, mon père a ouvert etleur a dit qu’il avait déjà écouté leur mes-sage et qu’il n’était pas intéressé. Mais lesmissionnaires lui ont dit : « Nous avons unautre message pour vous. Savez-vous quevotre famille peut être ensemble à jamais ? »

20

Dix ans plustard, deuxnouveaux

missionnaires ontparlé à ma familledu mariage éternelet de la familleéternelle. Elle aacquis un témoi-gnage et s’est faitbaptiser et confirmer

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Ces paroles l’ont inspiré. Il les a invitésà entrer et à l’instruire. Guidés parl’Esprit, ils ont parlé à ma famille dumariage éternel et de la famille éter-nelle. Grâce à cette introduction à l’Évangile, ma famille a continué de lesrencontrer jusqu’à ce qu’elle acquièreun témoignage et décide de se fairebaptiser et confirmer.

Comment j’ai acquis mon témoignage

Cinq ans plus tard (j’avais alorsvingt-sept ans), je suis retourné chezmon père pendant un certain temps.Mon père était dirigeant de mission deparoisse et les sœurs missionnairesinstruisaient quelqu’un d’autre chezmoi. Par hasard, je les ai entendus par-ler du Livre de Mormon et de JosephSmith et j’ai décidé de prier à ce sujet.Il me semblait logique que, si JosephSmith était un prophète, le Livre deMormon soit vrai et l’Église aussi.

Ce soir-là, j’ai commencé à lire l’histoire de Joseph Smith et de savision dans le bosquet sacré. Je me suis alors arrêté et j’ai prié le Seigneur.J’ai passé toute la nuit comme cela : je lisais et je priais à propos de chaqueparagraphe. Cela m’a pris quatorzeheures. Il m’est arrivé quelque chosequand j’ai commencé à méditer. Il m’a semblé être dans le bosquet avecJoseph. C’était une expérience frap-pante et très réelle. Il m’a semblé voirce qui est arrivé. Le lendemain matin,lorsque j’ai fini ma prière, j’ai su queJoseph Smith était un prophète.

Je suis immédiatement allé trouverles soeurs missionnaires. À midi, lors-qu’elles sont rentrées chez elles pour

déjeuner, je les attendais, assis devantleur porte. Je leur ai demandé de medonner les leçons. Elles m’ont fait lessept leçons en peu de temps puis jeme suis fait baptiser et confirmer dansl’Église.

Comment j’ai suivi le prophète

À peu près un mois après mon baptême, j’ai rencontré ma femme,Magareth, et nous nous sommesmariés un an plus tard. Pendant quenous sortions ensemble, je lui ai ditque, puisque je savais que JosephSmith était un prophète, je désiraisbaser notre famille sur les paroles etles enseignements des prophètes. Parexemple, Spencer W. Kimball (1895-1985), qui était le prophète à cetteépoque, avait recommandé aux mem-bres de l’Église de ne pas s’endetter. En presque vingt-neuf ans de mariage,ma femme et moi n’avons jamais payéun seul centime d’intérêt. Jamais.

Depuis que j’ai acquis un témoi-gnage de Joseph Smith, je prête atten-tion à toutes les paroles de la PremièrePrésidence et des douze apôtres et jemets en pratique ce qu’ils enseignent.Puisque je sais que Joseph Smith étaitun prophète, il ne m’a jamais été diffi-cile de suivre ces frères. Ils peuvent medemander quoi que ce soit, je le feraicar je sais qu’ils sont prophètes,voyants et révélateurs.

Si vous vous efforcez d’acquérir letémoignage des prophètes, vous serezplus forts. C’est une des clés du bon-heur. Si vous écoutez les prophètes etfaites ce qu’ils recommandent de faire,vous serez heureux en leur obéissant. ■

LE L IAHONA O CTOBRE 2007 21

Je sais que Joseph Smithétait un prophète. Jesais aussi que Spencer

W. Kimball, qui était leprésident à l’époque où je suis entré dans l’Église,était également unprophète.

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R ÉR É PP O N S E O N S E DD E E L A R É DL A R É D AA CC T I O NT I O N

LLa foi, c’est avoir confiance au Seigneur.Votre foi en lui est un pouvoir qui vousamènera à obéir à son Évangile et votre

obéissance vous aidera à avoir plus de foi,laquelle est un don de Dieu.

Comme le disent les Écritures, si vousavez foi au Seigneur, il peut tout faire pourvous, comme vous guérir, vous pardonner,vous réconforter et vous convertir. Maisavoir foi ne signifie pas dire à Dieu ce qu’ildoit faire. Cela signifie avoir confiance en luiet comprendre que toutes les bénédictionssont données « selon sa volonté » (1 Néphi7:12) et « au moment qui lui semble bon »et « à sa manière » (D&A 88:68). Par exem-ple, vous ne recevrez peut-être pas tout de suite une réponse à vos prières. Maisvotre foi vous assure que votre Père céleste écoute vos prières et y répondra au moment opportun.

Pour augmenter votre foi et faire preuvede foi, (1) apprenez la parole de Dieu, que ce soit en lisant les Écritures ou enécoutant les personnes qui ont l’autorité de l’enseigner (voir Romains 10:17).Connaître la parole vous aidera à voir

que Dieu tient toujours ses promesses.(2) Agissez selon ce que vous avez appris

ou, comme le dit Alma, faites l’expérience de la parole. La parole ressemble à unesemence. Si elle est bonne, elle vous épa-nouira l’âme, vous éclairera l’intelligence et commencera à vous être délicieuse (voirAlma 32:28). C’est la confirmation spirituelleque la parole est vraie, confirmation qui feragrandir votre foi.

(3) Obéissez aux commandements. Votrejustice permet au don de la foi de grandir.Montrez que vous croyez en Jésus-Christ ensuivant son exemple et ses enseignements.Faites ce qu’il vous demande à travers les Écritures, les enseignements des prophètesvivants et les murmures du Saint-Esprit. Parexemple, avez-vous accepté l’invitation deGordon B. Hinckley de lire le Livre de Mormonavant la fin de l’année 2005 ? Les personnesqui l’ont fait ont agi avec foi et ont reçu lesbénédictions promises. (Bien sûr, si vous n’avez pas fini de lire le Livre de Mormon à ce moment-là, vous pouvez toujours le faire !)

Beaucoup de personnes vivent leur viesans avoir foi au Seigneur mais elles ne

22

Questions etréponses

Questions etréponses

« Un jour, j’ai lu 1 Néphi 7:12, qui dit que le Seigneur

peut tout faire pour nous si nous faisons preuve de foi en lui.

Comment faisons-nous preuve de foi au Christ ? »

Faire preuve de foi enJésus-Christ signifieavoir confiance en lui.

La foi, c’est le pouvoirde manifester savolonté dans votre vie.

La foi, qui est un donde Dieu, dépend devotre justice.

Hébreux 11, Éther 12,et Moroni 7 sont deschapitres sur la foi, àlire absolument.

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pourront jamais hériter la vie éter-nelle sans foi en lui. Ce n’est que parl’Évangile de Jésus-Christ (dont lepremier principe est la foi en lui) quenous pouvons recevoir « la vie éter-nelle, don qui est le plus grand detous les dons de Dieu » (D&A 14:7).

R É P O N S E S R É P O N S E S D E S L E C T E U R SD E S L E C T E U R SNous faisons preuve de foi au Christ en

allant à l’église, en priant, en lisant les

Écritures, en acceptant des appels, en nous

repentant de nos péchés, en prenant la

Sainte-Cène et en magnifiant nos appels.

Adam N., 18 ans, Géorgie (Etats-Unis)

Je crois que notre dévoue-

ment au Christ et à son

Évangile est la meilleure

façon de montrer notre

amour pour lui et notre foi

en lui. Lorsque nous vivons conformément

à ses principes et à ses attentes et que

nous marchons avec constance sur le che-

min qu’il nous a montré, nous rendons

témoignage non seulement à lui mais

aussi aux personnes de notre entourage.

Nous témoignons de notre reconnaissance

pour son sacrifice pour nous ainsi que

pour le rétablissement de l’Évangile.

Jan V., 17 ans, Moravia (RépubliqueTchèque)

Avoir foi en Jésus-Christ

signifie avoir une confiance

totale en lui et être sûr dans

son esprit et dans son cœur

qu’il existe et qu’il est

notre Sauveur. Nous devons placer notre

confiance dans le Christ parce qu’il sait

comment nous aider à surmonter les

difficultés que nous rencontrons. Notre

LE L IAHONA O CTOBRE 2007 23

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manque de foi en lui nous amène à nous faire du

souci au sujet de notre état spirituel et à douter

des promesses de Dieu. Le fait de me concentrer

sur le Sauveur m’a aidée à rester ferme dans

l’Évangile, à maîtriser mes craintes et à surmonter

les obstacles.

Natalia N., 19 ans, Chimborazo (Équateur)

Fais preuve de foi au Christ par l’obéissance. La

foi sans les œuvres est morte. Lorsque nous obéis-

sons sans savoir pourquoi, nous montrons notre

confiance et notre foi en lui. L’obéissance aux

commandements montre que nous lui faisons

confiance et que nous avons foi en ce qu’il nous

dit de faire. La prière et la lecture des Écritures

quotidiennes fortifient ma relation avec mon Père

céleste et me donnent plus de foi en lui. Tu dois

également t’attendre à recevoir des réponses à

tes prières. Prie pour que Dieu t’aide à avoir foi.

Meghan S., 18 ans, Missouri (Etats-Unis)

Nous pouvons faire preuve de foi

en permettant au Seigneur de gui-

der notre vie. En faisant confiance

à Dieu, en le suivant et en nous

efforçant diligemment de respecter

les commandements, nous pouvons faire preuve

de foi en lui. Une fois que nous soumettons notre

volonté à la sienne, nous pouvons être témoins

de grands miracles dans notre vie et dans celle

des gens qui nous entourent.

Dmitriy Z., 21 ans, Donetsk (Ukraine)

Nous avons de nombreuses façons

de faire preuve de foi en Dieu,

comme la lecture des Écritures et la

prière quotidiennes, le respect du

jour du sabbat, le paiement de la

dîme et des offrandes de jeûne, le service et le

désir de respecter d’autres commandements.

Seng S., 18 ans, Battambang (Cambodge)

Lorsque nous croyons à l’aide et au pouvoir

du Seigneur, nous pouvons aller de l’avant en

lui faisant confiance. Notre obéissance aux

24

commandements montre que nous avons foi en

lui. Je sais de tout mon cœur qu’il veut nous

donner de grandes bénédictions et que la foi et

l’obéissance sont essentielles pour les obtenir.

Marco C., 18, Liguria (Italie)

Si nous connaissons l’Évangile et avons foi dans

sa véracité, nous devons en faire l’expérience

pour recevoir les bénédictions. La foi sans les

œuvres est morte. Si elle est accompagnée des

œuvres, la foi devient de plus en plus ferme.

Dans 1 Néphi 7:12, on nous rappelle que nous

devons être fidèles à Dieu. Être fidèle est le pre-

mier pas pour faire grandir la foi.

Otgonchimeg B., 15 ans, Töv (Mongolie)

Nous pouvons faire preuve de foi en Jésus-Christ

en nous en remettant complètement à son omnis-

cience et à son omnipotence. Une bonne façon de

le faire est de payer la dîme car nous pouvons

ainsi montrer que nous sommes prêts à renoncer

aux choses du monde pour avoir de plus grandes

bénédictions promises.

Samantha L., 15 ans, Zamboanga del Sur(Philippines)

Les réponses sont un guide, non des déclarationsofficielles de la doctrine de l’Église.

P R O C H A I N E Q U E S T I O N« Mes amis et moi avons un problème avec le

commérage et les critiques. Que puis-je faire pour

arrêter et les aider à arrêter ? »

ENVOYEZ VOTRE RÉPONSE, avec vos nom, pré-

nom, date de naissance, adresse, paroisse et pieu

(ou branche et district) et une photo (avec la per-

mission écrite de vos parents d’imprimer la photo

et la réponse) à :

Liahona, Questions and Answers 11/07

50 E. North Temple St., Rm. 2420

Salt Lake City, UT 84150-3220, ÉTATS-UNIS

Ou par courrier électronique à :

[email protected]

Veillez répondre avant le 15 novembre

2007. ■

«Chaque fois

que vous

mettrez

votre foi à l’épreuve,

c’est-à-dire que vous

suivrez avec dignité

l’impression que vous

avez eue, vous recev-

rez une confirmation

de l’Esprit. Ces senti-

ments fortifieront

votre foi. Si vous

continuez de suivre

cette démarche, votre

foi augmentera…

Si vous faites réguliè-

rement appel à votre

foi, elle deviendra

pour vous une force

vive, puissante, édi-

fiante et inspirante. »

Richard G. Scott, duCollège des douze apôtres,« La force de la foi noussoutient dans les momentsd’incertitude et de mise àl’épreuve », Le Liahona,mai 2003, p. 76.

Page 27: ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS ... · la mère de Jésus. Toutes deux allaient avoir un fils – des naissances miraculeuses. Le fils né d’Élisabeth fut

(« Préparation à la Seconde Venue »,Le Liahona, mai 2004, p. 7, 9).

Kathleen H. Hughes, ancienne

première conseillère dans la prési-

dence générale de la Société

de Secours : « ‘Vousposez les fonde-ments d’unegrande œuvre.

Et c’est des petites

choses que sort ce

qui est grand’ (D&A64:[33] ; italiques

ajoutés)… La grandeœuvre que nous dési-

rons accomplir sortira de‘petites choses’. J’ai appris

que l’une de ces petites cho-ses est que je dois trouver

le temps deremplir monréservoir spiri-tuel chaquejour » (Voir« Des petiteschoses », Le

Liahona, nov.2004, p. 109).

Robert D. Hales, du Collège des

douze apôtres : « Le Seigneur attendde nous que nous soyons aussi fidè-les, dévoués et courageux que ceuxqui nous ont précédés. Ils ont étéappelés à donner leur vie pour l’Évangile. Nous sommes appelés àvivre notre vie dans le même but…Toutes les dispensations ont [pré-paré] la voie pour la première venue

À l’aide de la prière,

choisissez et lisez les

passages d’ Écritures

et les enseignements

de ce message qui répondent aux

besoins des sœurs à qui vous

rendez visite. Racontez des

expériences personnelles

et rendez votre témoi-

gnage. Incitez les sœurs

que vous instruisez à

faire de même.

Comment puis-je me

préparer à la seconde

venue de Jésus-Christ ?

D&A 38:30 : « Si vousêtes préparés, vous necraindrez pas. »

Dallin H. Oaks, du Collège

des douze apôtres : « Pour lessaints des derniers jours, lesquatre points suivants sontindiscutables : (1) Le Sauveurreviendra sur la terre avec puis-sance et une grande gloire pourrégner en personne pendant unmillénaire de justice et de paix. (2) Lors de sa venue, les méchantsseront détruits et les justes ressusci-teront. (3) Personne ne connaît ladate de la venue du Christ mais (4) il est enseigné aux fidèles d’enétudier les signes et de se tenirprêts… Nous devons nous préparermatériellement et spirituellementaux événements prophétisés pour le temps de la Seconde Venue »

du Seigneur et son expiation. De lamême façon, l’histoire et les prophé-ties ont jeté les fondations du rétablissement de l’Évangile parl’intermédiaire de Joseph Smith, leprophète. Avons-nous les yeux pourvoir que les événements et les pro-phéties de notre époque nous prépa-rent pour la seconde venue duSauveur ? » (« Préparations pour leRétablissement et la Seconde Venue :‘Ma main sera sur toi’ », Le Liahona,

nov. 2005, p. 91-92).

Comment puis-je être un instrument

entre les mains de Dieu pour aider

les autres à se préparer ?

D&A 34:6 : « [Élève] la voix… pourappeler au repentir… préparant lechemin du Seigneur pour sa secondevenue. »

Spencer W. Kimball, président de

l’Église (1895-1985) : « C’est un appelparticulièrement noble que d’être unefemme juste pendant les dernièresscènes de l’histoire de cette terre, cel-les qui précèdent la seconde venue denotre Sauveur. La force et l’influenced’une femme juste à notre époquepeuvent être dix fois ce qu’ellesseraient à une époqueplus tranquille. Elle aété placée ici pour enri-chir, pour protégeret pour préserverle foyer, qui est la basede la société et son institu-tion la plus noble. D’autres insti-tutions pourront faiblir et mêmesuccomber mais la femme juste peutcontribuer à sauver le foyer, qui serapeut-être le dernier et le seul refugeque certains mortels connaîtront aumilieu de la tempête et des conflits »(« Privileges and Responsibilities ofSisters », Ensign, nov. 1978, p. 103). ■

LE L IAHONA O CTOBRE 2007 25

Devenir un instrument entre lesmains de Dieu pour préparer laseconde venue de notre Seigneur

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Deux saints des derniers jours

disent comment l’apprentissage

de la lecture et de l’écriture

change une vie.

Dans le monde entier, des gens amélio-rent leur vie et celle d’autres person-nes en apprenant les rudiments de

l’instruction.

L’instructionrend la viemeilleure

Page 29: ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS ... · la mère de Jésus. Toutes deux allaient avoir un fils – des naissances miraculeuses. Le fils né d’Élisabeth fut

Aimer l’instruction

Née au Mexique, Shirley Florence Sainzexplique que les efforts de sa mère pours’instruire sont devenus une bénédictionpour les autres :

« Lorsque ma mère, Anita ValenzuelaMendoza, avait deux ans, mon grand-pèreest mort dans un accident de la mine et alaissé ma grand-mère avec leurs huit enfantset peu de moyens financiers pour les élever.Ma grand-mère ne savait ni lire ni écrire etne comprenait rien au calcul.

« À six ans, ma mère a eu la possibilitéd’aller à l’école, quoique n’ayant ni crayon,ni papier ni livre. Mais elle aimait apprendre.C’est pourquoi elle brodait des serviettes,balayait la salle de classe et apportait du boisà brûler pour payer le papier. Chez elle, magrand-mère piquait ensemble de précieusesfeuilles de papier journal pour en faire uncarnet pour ma mère.

« Les instituteurs étaient touchés par l’en-thousiasme de ma mère. Sans s’arrêter à sesvêtements usagés et à ses cheveux hirsutes, ilssatisfaisaient sa soif de connaissance. À la finde ses années d’école primaire, les membres

de la famille de l’un de ses instituteurs ontproposé à ma mère de lui donner la possibi-lité de poursuivre des études. Mais elle n’a pas pu en profiter et sa scolarité a pris fin.

« Des années plus tard, à vingt-sept ans,ma mère a vu son instruction s’épanouirquand elle a rencontré mon père et qu’il lui a fait connaître l’Évangile. Elle aimaitapprendre en lisant les Écritures. La Sociétéde Secours lui donnait aussi beaucoupd’occasions d’accroître ses connaissances.

« Ma mère m’a donné l’amour de l’étude etj’ai obtenu mon diplôme et je suis moi-mêmeinstitutrice. En l’espace de deux générations,notre famille a été très bénie parce que,quand elle était jeune, ma mère a appris à lireet à écrire. Son degré d’alphabétisation lui adonné la possibilité de comprendre et d’em-brasser l’Évangile de Jésus-Christ. En consé-quence, toute la postérité de ma mère a étébénie. »

Alphabétisation par l’Évangile

L’histoire de sœur Sainz n’est pas unique.Quand ils apprennent à lire et à écrire, les gens peuvent mieux comprendre l’Évangile et être une bénédiction pour d’autres. L’alphabétisation a aidé PaulImietehe, converti de l’Église au Nigeria, à mieux comprendre et à mieux proclamerl’Évangile. Il raconte :

« Je suis devenu membre de l’Église deJésus-Christ des Saints des Derniers Jours àWarri, au Nigeria. Le fait d’être membre del’Église m’a aidé à comprendre qu’il fallaitque j’apprenne à lire et à écrire. Quand mesdirigeants de la prêtrise me demandaient defaire des discours et de faire la prière, je n’al-lais pas à l’église. Cela me rendait honteux.

« Quand je me suis installé à Abuja, j’ai vules livres et les magazines de l’Église et j’aifortement ressenti le besoin de savoir lire etécrire. Je voulais lire les publications que lesautres membres lisaient et qui les rendaientheureux. Là-bas, la plupart des membres de

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Shirley Sainz,qui a undiplôme

universitaire, dit :« Ma grand-mère,Carmen Mendoza, ne savait ni lire niécrire. En l’espace de deux générations,notre famille a ététrès bénie car, quandelle était jeune auMexique, ma mère a appris à lire et àécrire. » Ci-dessus,debout : La mère de Shirley, Anita ;l’oncle Anselmo.Assis : La grand-mèrede Shirley, CarmenMendoza ; la femmed’Anselmo, Delfina, et leurs deux enfants.

NOUS POUVONSAIDER

« J’ai un peu étudié le pro-blème de l’alphabétisationdans le monde. Un milliardde personnes sur six ne sait

ni lire ni écrire dans le monde… Quel malheur !Quelle tragédie désolante et navrante ! Ne savoirni lire ni écrire, ne pas pouvoir comprendre :quel malheur ! Nous pouvons contribuer à enle-ver cette malédiction. Il est possible d’agir pourchanger cette situation intolérable. »

Gordon B. Hinckley, Teachings of Gordon B.Hinckley, 1997, p. 314.

À GAUCHE : PHOTO WELDEN C. ANDERSEN; À DROITE : PHOTO PUBLIÉE AVECL’AUTORISATION DE SHIRLEY FLORENCE SAINZ

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l’Église étaient heureux de s’exprimer enrendant témoignage de l’Évangile et je vou-lais pouvoir exprimer la forte convictionque j’avais de la véracité de l’Évangile. J’aialors compris que je devais apprendre àlire et à écrire.

« Un dimanche, j’ai décidé d’assister au cours d’alphabétisation par l’Évangile

donné pendant l’École du Dimanche. À monpremier cours, j’ai vu que les autres élèvesétaient surtout des sœurs et de jeunes gar-çons. J’étais le seul homme adulte de la classe.J’ai été tenté de partir mais mon fort désird’apprendre m’a fait rester. Notre instructeurrecommandait à chacun de nous de lire à tourde rôle dans le manuel d’alphabétisation parl’Évangile et dans les Écritures.

« J’ai fait de grands efforts pour apprendreà lire. Je lisais les Écritures et les magazinesde l’Église. J’ai mieux compris quand j’ai étéappelé comme deuxième conseiller dans laprésidence de l’École du Dimanche de labranche d’Idu. Au début, je doutais de mescapacités. Mais, lors de ma mise à part, le pré-sident de branche m’a béni pour que j’aie lacapacité de magnifier mon appel. Pendant lamise à part, je me suis senti confiant.

« Deux semaines plus tard, j’ai reçu l’ap-pel d’instructeur du cours des adultes del’École du Dimanche. Mon manque de capa-cité m’inquiétait, mais je me suis préparétoute la semaine, quand je rentrais chez moi après le travail et même pendant mapause au travail. Le dimanche, quand estvenu le moment d’enseigner, j’ai fait unecourte prière silencieuse et j’ai demandé àmon Père céleste de me diriger. Quand j’aiouvert la bouche pour parler, j’ai été surprisde sentir les mots se déverser. Je pensaisque j’allais bafouiller mais cela n’a pas été le cas.

« La plupart des membres de la classe sontplus instruits que moi mais ils m’ont encou-ragé par leurs réponses et l’expression de

leur visage. J’ai ressenti de la paix pendanttout le cours.

« Le cours d’alphabétisation par l’Évangilem’a donné une grande envie de m’instruiredavantage. Il m’a aussi aidé à mieux compren-dre l’Évangile et m’a permis de mieux servirles autres.

« Je suis sculpteur de métier et je travaillepour une entreprise de construction où j’utilise mes compétences de sculpteur surbois. Au Nigeria, nous avons un proverbequi dit : ‘Notre hache pour couper le boisest si importante que nous la tenons à deuxmains et la posons sur notre épaule.’ Elleest trop importante pour qu’on la pose parterre. C’est ce que je pense de l’Église et de l’alphabétisation par l’Évangile. Je lesprends à deux mains et sur mon épaule et je ne peux les déposer.

« Je suis reconnaissant que mes dirigeantsde branche m’aient encouragé à apprendre,surtout Lawrence Monyei, mon instructeurd’alphabétisation par l’Évangile.

Frère Imietehe a appris à lire et à écrire parle cours d’alphabétisation par l’Évangile qu’il asuivi et, grâce à cela, il a acquis de l’assuranceet son témoignage de l’Évangile a été renduplus fort. Depuis, il a été une bénédictionpour de nombreux membres de sa branche.

Pouvez-vous aider ?

Le cours d’alphabétisation par l’ÉvangileVous aurez ma parole (n° 34476 140), existe en anglais,en espagnol, en français et en portugais. Les gens quipourraient en bénéficier ne peuvent pas lire ceci.Pouvez-vous les aider ? ■

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Paul Imietehe,sculpteurnigérian,

dit : « Le coursd’alphabétisationpar l’Évangile m’adonné une grandeenvie de m’instruiredavantage. Il m’aaussi aidé à mieuxcomprendrel’Évangile et m’apermis de mieuxservir les autres. »

CI-DESSUS : PHOTO FRANCIS ONYEBUEZENMERIBE

Vous aurez ma paroleManuel de l’élève

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Cela a pris sept ans, mais cela

en valait la peine.

PA R M A R I A K A N E V A

«Q ui sont les instructeurs ? », ai-jedemandé à mon amie dans larue, un samedi matin de février

2000. Nous avions alors quatorze ans.Elle a répondu : « Ce sont mes amis et ils

sont ici en mission, je crois. » Nous n’avionsjamais parlé de religion bien qu’étant lesmeilleures amies du monde. Elle m’a ditque nous allions à des cours d’anglais queses amis donnaient gratuitement. Elle savaitque je serais intéressée parce que j’étaisélève d’un lycée anglais.

En entrant dans le bâtiment, j’ai fixé des yeux les images accrochées aux murs.C’était vraiment une église ? Elle ne res-semblait pas à une église orthodoxe bul-gare, la seule dans laquelle j’étais entréeauparavant. La plupart des gens considè-rent toute autre Église comme une secte.De plus, quand la Bulgarie était sous domi-nation communiste, jusqu’en 1989, lescroyances religieuses étaient condam-nées et beaucoup de gens considè-rent encore la religion commequelque chose de mauvais.

Mon amie m’a demandé si jevoulais aller à l’église le lende-main. J’ai accepté, plus par curio-sité que par ferveur religieuse.Je savais que, si elle y allait, iln’y avait là rien de mal.

Je me suis mise à allerrégulièrement à l’église.Je voulais en savoir plus sur ce qu’on yenseignait. Je voulaissavoir pourquoi cesjeunes qui portaientune plaquette d’identificationavaient quitté leurpays pour venir en Bulgarie et s’é-taient plongés dansl’ambiance hostile à la religion qui yrégnait. Je n’étaispas portée vers la religion à cetteépoque maisquelquechose

Persévérer jusqu’audébut

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me poussait à continuer d’aller aux activitésde l’Église. J’aimais l’esprit amical des mis-sionnaires et le sourire chaleureux desmembres.

Je me suis liée d’amitié avec les jeunesfilles de la branche. J’ai été étonnée de voirleur foi et leur grand désir de rendre ser-vice. Je me rappelle ma première prièredans une classe des Jeunes Filles. Je n’avaisjamais prié auparavant et je ne savais pascombien une prière pouvait avoir de force.Je n’avais pas ressenti le lien puissant avecnotre Père céleste que crée une prière. Jen’avais pas senti que j’étais sa fille. Jamais je n’ai arrêté de prier après cela. Chaquefois que j’avais une difficulté à régler, jesavais que je pouvais demander à mon Pèrecéleste de me guider. Souvent, ces prièresme mettaient les larmes aux yeux parceque je sentais le Saint-Esprit m’assurer de

l’amour de Dieu. J’ai commencé à faireconfiance au Seigneur.

Quand j’avais des tentations d’adoles-cente, j’avais déjà une foi ferme en Jésus-Christ qui me donnait la force de lessurmonter. Je voyais comment Satan s’yprenait pour tenter les jeunes de mon âgepar les choses du monde et comment depetits compromis menaient à des compro-mis plus graves. C’était dur de défendremes principes mais la relation que j’avaisavec mon Père céleste grâce à la prièrem’aidait à éviter les tentations. J’avaisdécidé de conformer ma vie aux principesdu plan du salut. Je savais sans le moindredoute que je serais bénie un jour.

Malheureusement, je n’ai pas pu devenirmembre de l’Église à cette époque. Mesparents s’y sont opposés fermement, surtoutmon père. Mais je le comprenais. Ses parentsne l’avaient jamais emmené à l’église ; il avaitété élevé à l’époque où le pays était sousdomination communiste. Pourtant, je savaisque le Seigneur avait préparé le moyen pourque j’entre un jour dans l’Église. Je savaisdéjà que ce moyen serait très dur. Mais lesÉcritures m’avaient appris que les tribula-tions peuvent être pour notre bien.

Je suis allée au séminaire puis à l’institut,j’assistais aux activités de l’Église et j’ai mêmecommencé le programme Mon progrès per-sonnel. Je me faisais une joie d’aller aux acti-vités des Jeunes Filles. Je n’oublierai jamaisles heures que nous passions à faire de la cui-sine, à fabriquer des cartes postales ou desmarque-pages, à faire des jeux, et l’esprit

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J’ai attendulongtemps lejour de mon

baptême (ci-dessus)mais la force m’estvenue des Écritures,de projets duProgrès Personnel,par exemple celuid’apprendre parcœur le « Christvivant » (page ci-contre), et desmembres de ma ville de Sliven (page ci-contre).

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merveilleux et amical qui nous unissait.Chaque activité m’aidait à comprendrema nature divine et mon rôle dans la vie.

L’un des projets les plus difficiles duProgrès personnel a été d’apprendre parcœur « Le Christ vivant »1 . Quand j’ai vu le texte, je me suis dit que j’aurais beau-coup de mal à le mémoriser. Au bout dedeux semaines, je savais déjà pourquoi ceprojet faisait partie de la vertu de la Foi. Ilmettait ma foi et ma patience à l’épreuveet s’accompagnait d’effets bénéfiques. Letémoignage des apôtres m’a aidée à affer-mir ma foi et mon témoignage. En merappelant leurs paroles inspirantes sur lavie et le ministère divins du Christ, j’ai eu le courage detémoigner personnellement de lui.

Vers mes seize ans, nous avons eu une activité sur lavie des missionnaires à plein temps. Nous nous sommesmises par deux et nous avons vécu comme des mission-naires pendant une semaine. Pour la première fois, j’aivu l’importance de rendre témoignage aux autres. Cetteactivité m’a aidée à comprendre non seulement la diffi-culté de servir le Seigneur mais aussi la joie de procla-mer l’Évangile et de voir que les enseignements duChrist changent la vie. Cela m’a aidée à comprendre ceque c’est d’être disposé à être témoin de Dieu en touttemps, en toutes choses et dans tous les lieux (voirMosiah 18:9).

Tout le monde m’appelait « non-membre pratiquant »et, en tant que tel, j’ai appris à être patiente et à espérerdevenir un jour membre de l’Église. Je savais que c’étaitune mise à l’épreuve de ma foi et de ma patience. Je medemandais combien de temps il faudrait pour que je soispurifiée et que je commence une vie nouvelle.

Ce jour est arrivé près de sept ans après que mon amie m’a emmenée à l’église par cette froide matinée de février 2000. Je me suis fait baptiser au foyer de lamission de Sofia. Le jour de mon baptême a été l’un des plus heureux de ma vie. J’ai alors ressenti le grandamour rédempteur de mon Père céleste pour moi. Je l’ai ressenti encore plus quand j’ai pris la Sainte-Cène le lendemain. Je n’ai pas pu m’empêcher de pleurer.

L’Esprit qui brûlait dans mon cœur me disait que cela avait valu la peine d’atten-dre. Je pouvais enfin jouir du don du Saint-Esprit et des autres bénédictionsaccordées aux membres de l’Église.

Je suis reconnaissante d’avoir la bénédic-tion de connaître l’Évangile rétabli. Je saisque nous pouvons surmonter les tribula-tions de la vie par la foi et la patience. Nousn’avons pas de bénédiction plus grande niplus enrichissante que d’être membre de laseule véritable Église sur la terre. Rien nerend plus heureux que de savoir que nous,membres dignes de l’Église, pourrons vivreà nouveau avec Dieu. ■

NOTE1. Voir « Le Christ vivant : Le témoignage des

apôtres », Le Liahona, avril 2000, p. 2-3).

LE L IAHONA O CTOBRE 2007 31

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vous avez pris par le baptême et laconfirmation, chemin qui conduit au temple.

Julie B. Beck : Je me rappelle unejournaliste qui critiquait nos principesen les disant restrictifs. Elle avait lu labrochure Jeunes, soyez forts et ellepensait que tout était affaire de règles.Je lui ai donc parlé de sécurité et dechoix et j’ai utilisé les mots libérer,libre et protéger. J’ai dit, par exemple,que si une jeune fille obéit à nos prin-cipes de ne pas boire d’alcool ni deprendre de la drogue, elle ne serajamais esclave de ces habitudes. Ellesera libre et sa capacité de faire deschoix sera multipliée parce qu’ellen’aura pas le problème de la dépen-dance. La journaliste a commencé àacquiescer quand elle a compris queles principes ne sont pas des barrièrespour nous enfermer. Ils nous aident à agir dans un monde plein de choix.Nous pouvons apporter notre contri-bution dans ce monde et être heu-reux et productifs car nous sommesprotégés.

Comment les parents et les diri-

geants inculquent-ils les principes

aux jeunes ?

Sœur Tanner : Nous regardons par-fois les difficultés que les jeunes ren-contrent et avons parfois une vision

VOUS, SOYEZ FORTSConversation avec les membres de la présidence générale des Jeunes Filles

Sur quoi doivent se concentrer les

parents et les dirigeants quand ils

parlent des principes avec les jeunes ?

Susan W. Tanner : Notre prési-dence a une devise : « Je peux fairedes choses difficiles. » Notre consul-tant de la prêtrise, John B. Dickson, a suggéré que nous la changionspour « Quand je sais qui je suis, jepeux faire tout ce que Dieu medemande ». Nous sommes tout à faitconvaincues que, quand les jeunescomprennent qui ils sont, des enfants

de Dieu, ils respectent les principes.La conscience de leur identité leurdonne de l’assurance.

Elaine S. Dalton : Parler de princi-pes n’est pas la même chose que par-ler de règles ; les principes traitent dela manière de se qualifier pour avoirla compagnie du Saint-Esprit. Lesprincipes traitent de la façon de setenir en des lieux saints de manière à être digne d’avoir la compagnie dutroisième membre de la Divinité. Ilsera votre guide sur le chemin que

Les membres de la présidence générale des Jeunes Filles, Susan W. Tanner,

présidente (au centre), Julie B. Beck, première conseillère (à gauche),

et Elaine S. Dalton, deuxième conseillère (à droite), parlent de la façon

dont les parents et les dirigeants peuvent aider les jeunes à cultiver leur

désir et leur résolution d’appliquer les principes de l’Évangile. Depuis

cette conversation, sœur Beck a été appelée comme présidente générale

de la Société de Secours et Mary N. Cook a été appelée à la présidence

générale des Jeunes Filles.

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ponctuelle au lieu d’avoir une vision à long terme. La lecture de Jeunes,

soyez forts est intéressante quand onrecherche des promesses : il est inté-ressant de lire les Écritures à la recher-che de promesses. Chaque fois qu’onnous exhorte à faire quelque chose,c’est généralement suivi d’une pro-messe. Les parents et les dirigeantsqui appliquent des principes dans leurvie en sont un grand exemple. Les jeu-nes peuvent voir que de bonnes cho-ses se sont produites dans notre vie etque nous avons pu fonder une familleéternelle. Ce sont des promesses quisont en cours d’accomplissementdans notre vie.

Sœur Dalton : Je n’ai jamais ren-contré quelqu’un qui ne voulait pasles promesses contenues dans

Jeunes, soyez forts : « Vous pourrezaccomplir l’œuvre de votre vie avecplus de sagesse et de compétence etvous pourrez supporter les épreuvesavec plus de courage », « vous aurezl’aide du Saint-Esprit », « vous serezcontent de vous », « vous aurez unebonne influence sur les autres » et« vous serez digne d’aller au temple »(p. 2-3).

Sœur Beck : Si vous ne cachez pasque vous avez des bénédictions, alorsvous ne pouvez pas être embarrasséede dire ce qui vous vaut de les avoir.

Sœur Dalton: Les parents pensentparfois qu’un principe n’est pasimportant. Ils disent : ‘Je ne vais pasme battre ou mourir pour cela. » Maisc’est la sainteté qui est à la clé. Unprincipe consiste à comprendre qui

l’on est quand on est fils ou fille de Dieu.

Comment parents et dirigeants

peuvent-ils vaincre leur crainte

d’offenser ou de s’aliéner les

jeunes ?

Sœur Beck : Cela me fait penser àquelques passages d’Écritures : « Neles crains point, car je suis avec toi »(Jérémie 1:8) et « Ouvre la bouche, et elle sera remplie” (Moïse 6:32). LeSeigneur attend de ses dirigeants, etchacun des parents est un dirigeant,qu’ils disent la vérité.

Sœur Tanner : La section 121 desDoctrine et Alliances dit que quandon réprimande avec rigueur en tempsopportun, on fait preuve ensuite d’unredoublement d’amour (voir verset43). Si les jeunes savent d’abord que

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vous les aimez, ils sont plus disposésà écouter. Et si vous exprimez ensuitevotre amour, vous pouvez dire ce quiest difficile.

Sœur Beck : Je crois que noussous-estimons les jeunes. À leur âge,ils sont en pleine recherche : c’est l’époque des « pourquoi ». Cela s’ex-plique : Le Seigneur veut qu’ils aientleur propre témoignage. Le rôle desdirigeants et des parents est de leurdonner les explications doctrinales et de soutenir les principes en ensei-gnant leur raison d’être. Je me sou-viens de conversations que j’ai euesavec une de mes filles sur les vête-ments du dimanche. J’ai expliquécomment je pensais qu’elle devaits’habiller pour assister à la réunionde Sainte-Cène. Je lui aiaussi enseigné

ce qui concernait la Sainte-Cène etj’ai témoigné de notre raison d’aller à l’église. Je l’ai fait avec amour. Ellen’a pas changé de manière de s’ha-biller ce dimanche-là ni la semainesuivante. Mais elle n’a pas tardé àadopter des principes vestimentairesplus classiques pour la réunion deSainte-Cène. J’ai été patiente pendantqu’elle recevait sa propre confirma-tion. Et jamais elle n’est revenue àson ancienne façon de s’habiller. On lui avait enseigné la doctrine et répondu à ses « pourquoi ».

Comment Jeunes, soyez forts

peut-il aider les parents et les diri-

geants à répondre aux « pourquoi » ?

Sœur Tanner : J’aime Jeunes,

soyez forts parce que cette brochures’appuie sur la doctrine. La doctrineest la vérité éternelle, établie dès la

fondation du monde. Et les principessont fondés sur la doctrine, ce qui faitqu’ils ne vont pas changer non plus.Ils ne sont pas quelque chose que des adultes déconnectés de la vie ontinventé pour rendre la vie difficile.Jeunes, soyez forts expose la doctrineet les principes, et peut-être plus clai-rement que n’importe quel autretexte. Il parle aussi de conséquences.Vous pouvez donc voir ce qu’est lavérité éternelle, ce que nous devonsou ne devons pas faire et pourquoinous devons ou ne devons pas le faire.Cette brochure peut apporter uneaide immense aux parents. Parfois,quand je pense : « Je veux expliquertelle chose correctement et d’unemanière compréhensible », je consultecette brochure et l’idée dont j’aibesoin est résumée en une phrase.

De quelle autre manière les

parents et les dirigeants peuvent-ils

se servir de Jeunes, soyez forts ?

Sœur Beck : Il est possible d’en dis-cuter en soirée familiale, principe parprincipe, et de marquer, dans chaquesection, la doctrine, les principes etles conséquences. Un instructeur del’Église peut s’en servir pour n’im-porte quelle leçon. Cette brochurem’a aidée à apprendre par cœur cer-taines expressions clés sur lesquellesje veux me concentrer et je m’aper-çois que, lorsque je m’adresse auxjeunes, ces expressions me viennentimmédiatement à l’esprit.

Sœur Dalton: Par exemple, voiciune expression clé : « Satan veut quevous pensiez que vous ne pouvez pasvous repentir, mais… »

Sœur Dalton et sœur Beck, ensem-

ble : « … c’est tout à fait faux » !(page 30)

Sœur Tanner : Les jeunes sont sou-vent les meilleurs instructeurs les unsdes autres. Une des choses que nous

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aimons faire quand nous nous adres-sons aux jeunes est de donner unebrochure Jeunes, soyez forts à cer-tains et de dire : « Je voudrais quevous choisissiez l’un de ces principeset que vous fassiez, en quelquesminutes, un discours sur ce sujet. »J’ai eu tant de discours spontanéspour remplir la salle avec l’Esprit !Quand les jeunes parlent de leursexpériences et rendent témoignage,ils ressentent la présence de l’Espritet commencent à se rendre comptede la force de cette brochure.

Sœur Beck : Une soirée des princi-pes par an ne suffit pas. Nous pou-vons utiliser Jeunes, soyez forts encamp ; nous pouvons l’utiliser enconférence de jeunesse et dans dessituations officielles et non officiel-les. Cette brochure doit toujoursêtre présentée à nos jeunes. Et lesparents et les dirigeants doivent l’appliquer. On ne peut pas être undirigeant qui dit aux jeunes les filmsà ne pas voir puis qui va

les voir. On ne peut pas être une mère qui dit : « Neporte pas cette robe impu-dique » puis qui en porteune. On ne peut pas être unpère qui dit : « paie ta dîme »mais qui ne la paie pas.

Jeunes, soyez forts a-t-il

donc un rôle à jouer

pour d’autres que

les jeunes ?

Sœur

Dalton :

J’appellecette bro-

chure « Vous,

soyez forts ».

Cette bro-chure s’ap-

plique ànous tous.

LE L IAHONA O CTOBRE 2007 35

A I D E R L E S J E U N E S À T R O U V E R L A F O R C EUn moyen de commencer à assimiler les enseignements de Jeunes, soyez forts

(n° de catalogue 36550 140) et de les inculquer aux jeunes, est de définir les pointsde doctrine, les principes et les conséquences exposés dans chaque section decette brochure. Par exemple, voyez la section « Pureté sexuelle ».

La doctrine répond à la question : « Pourquoi appliquons-nous ces principes ? »« Les relations sexuelles entre mari et femme sont belles et sacrées. Elles sont vou-lues par Dieu pour la création d’enfants et pour l’expression de l’amour entre mari etfemme. Dieu a commandé que les relations sexuelles soient réservées au mariage »(page 26).

Les principes nous enseignent ce que nous devons et ne devons pas faire.« N’ayez pas de relations sexuelles avant le mariage et soyez totalement fidèle àvotre conjoint après le mariage » (page 26).

Les conséquences sont les résultats positifs et négatifs selon le degré d’obéis-sance aux principes : « En obéissant au commandement de Dieu d’être sexuelle-ment pur, vous vous préparez à contracter des alliances sacrées dans le temple et àles respecter. Vous vous préparez à édifier un mariage fort et à faire venir au mondedes enfants qui feront partie d’une famille aimante. Vous vous protégez des dégâtsémotionnels qu’entraînent toujours les relations sexuelles en dehors du mariage »(page 26).

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Sœur Beck : Mon nom est écrit surmon exemplaire et il est annoté pourmoi. Les principes ne s’adressent pasà un sexe ou à un âge en particulier ;ils sont pour les enfants de Dieu.

Quelles bénédictions recevons-

nous immédiatement en appliquant

les principes du Seigneur enseignés

dans Jeunes, soyez forts ?

Sœur Dalton : La paix de l’esprit.Sœur Beck : La compagnie du

Saint-Esprit.Sœur Dalton : Et la confiance en

soi. La brochure correspond au thème2007 des activités d’échange : « Que la vertu orne sans cesse tes pensées ;alors ton assurance deviendra grandeen la présence de Dieu » (D&A121:45). Ces bénédictions directessont importantes parce que les jeunespensent parfois : « Si je fais ce choix,

je ne vais pas avoir d’ami. » Cela pour-rait malheureusement se vérifier.

Sœur Tanner : Cela a été vrai pourmoi quand j’étais en première annéed’études secondaires. J’étais hon-nête, je luttais contre ce qu’ungroupe de filles populaires voulaitme faire faire. À cause de cela, je n’a-vais pas d’amie et j’étais triste maisj’avais la certitude d’avoir fait ce qu’ilfallait. Et je suis sûre que cela m’asoutenue pendant un certain temps.Je savais que je pouvais regarder enface qui je devais vraiment regarderen face : mon Père céleste et mafamille. » Mais même lorsqu’on lesait, cela fait mal.

Sœur Dalton : Jeunes, soyez forts

ne promet pas une vie exempte deproblèmes si l’on applique des principes, mais affirme que l’on sup-

portera les épreuves avec plus decourage (voir page 2). Je ne l’ai pascompris le soir où j’ai quitté une fêteet que j’ai fermé la porte sur toutmon avenir en société, mais les jeu-nes qui étaient populaires m’ont évitée à partir de ce moment-là. Jesavais dorénavant que l’applicationdes principes nous permet d’être un dirigeant ou une dirigeante. Un

seul jeune qui a le courage d’appli-quer ces principes et de se démar-quer d’une situation inconvenantedonne aux autres le courage de suivre.

Quelles sont les bénédictions à

long terme de l’application des prin-

cipes énoncés dans Jeunes, soyez

forts ?

Sœur Beck : La semaine dernière,je faisais des courses avec mes peti-tes-filles. J’ai remarqué qu’une ven-deuse nous regardait nous amuser.Je lui ai donné plus tard une carte de contact. Elle m’a dit : « Je suis arrivée à un moment de ma vie oùj’essaie de me prendre en charge,mais je ne sais pas comment faire. »Alors nous avons parlé. Pour termi-ner, je lui ai dit en montrant mespetites-filles toutes jeunes : « Si vousvoulez avoir cela quand vous aurezmon âge, c’est maintenant que vousdevez faire attention en faisant voschoix. Mes choix, quand j’avais votreâge, ont décidé de ce que je suismaintenant. »

Sœur Dalton : Les bénédictions àlong terme se répercutent de géné-ration en génération et une petitechose que nous faisons bien mainte-nant influe beaucoup sur notre des-tinée et sur celle des générations qui suivront. Et nous ne pouvonspas oublier que les générations qui nous ont précédées ont fait des sacrifices pour que nous ayons

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l’Évangile et que nous connaissionsles principes.

Comment les jeunes peuvent-ils

faire face à la tentation et recevoir

ces bénédictions immédiates et à

long terme ?

Sœur Dalton : Quand je demande

aux jeunes : « Quelle est votre plusgrande difficulté ? », beaucoup répon-dent : « C’est d’assister à une fête etde ne pas prendre une boisson quand

on m’en offre une. » Je demandealors : « Pourquoi assistez-vous à cette fête ? » Et ils répondent : « J’yvais pour donner le bon exemple.» Je réponds alors toujours : « Amenezvos amis à des endroits où ils peuventressentir l’Esprit. N’allez jamais là oùl’Esprit ne sera pas présent. Évitez ces endroits ! »

Sœur Beck : Lynn G. Robbins, dessoixante-dix, a fait une comparaison.

Il a demandé : si l’on suit un régimesans gâteau au chocolat, et qu’on va quand même dans la cuisine justeaprès la cuisson de ces gâteaux, l’odeur est délicieuse et l’on peutimaginer le chocolat qui fond aprèsqu’on a pris un gâteau, combien detemps tiendra-t-on avant d’en goûterun ? Quelle est votre véritable force ?Est-ce de résister ou d’essayer derésister ? Mais si l’on suit un régimesans gâteau au chocolat et que l’onne va pas dans la cuisine où ils cui-sent et que l’on n’en fait pas cuiresoi-même, alors on s’évite d’êtretenté. C’est plus facile !

Que peuvent accomplir les jeunes

qui appliquent ces principes justes ?

Sœur Beck : Satan assaille nos jeu-nes de toutes parts. Mais nous avonsun moyen de défense ; il ne fautdonc pas avoir peur. Nous pouvonsnous fier à la promesse du Seigneur.Il dit que les jeunes auront des son-ges et des visions, qu’il répandra sonEsprit sur eux dans les derniers jourset que la justice et la vérité balaye-ront la terre comme un flot (voirJoël 2:28-32 ; Moïse 7:62). Il n’estrien que ne puissent faire les jeunesqui sont justes !

Sœur Dalton :Nos jeunes sont lesprincipaux acteurs des dernières scènes ici-bas. Nous lisons le récit des calamités et des événements quise produiront mais l’application desprincipes contenus dans Jeunes,

Soyez forts préservera, protégera etfortifiera nos jeunes de telle sortequ’ils pourront servir et faire ce quepersonne d’autre ne pourra faire.

Sœur Tanner :Les jeunes de notreépoque sont semblables à l’arméed’Hélaman ! Ces jeunes avaient étéélevés pour sauver la générationnéphite et nos jeunes sont élevéspour sauver notre génération. ■

LE L IAHONA O CTOBRE 2007 37

PA R L E R D E S E S P R I N C I P E SUne jeune fille de ma connaissance était un peu contrariée

quand des amies contestaient ses principes. « Pourquoi ne peux-tu pas sortir en couple avant seize ans. « Pourquoi ne bois-tu pasd’alcool ? » Quand elle a prié pour savoir comment réagir, elle aeu l’idée suivante : « Je vais mettre une brochure Jeunes, soyez

forts dans la poche de mon jeans. Quand on me posera desquestions sur, par exemple, les sorties en couple, je donnerai la brochure et dirai de lire la section sur les sorties en couple. »

Cette idée s’est avérée géniale ! En trois mois, la jeune fille a donné cinquante-deux exemplaires de Jeunes, soyez forts. Et trois nouvelles amies ont commencé à assister aux réunions de l’Église avec elle.

Cette jeune fille a fait amicalement preuve d’audace et ne s’est pas excusée d’avoir des principes. Quand les jeunes appliquent clairement des principes sanss’excuser, les autres les respectent et comptent sur leur exemple.

Mary N. Cook, deuxième conseillère dans la présidence générale des Jeunes Filles.

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PA R G R I G O R A . TA D E V O S Y A N

Quand j’étais sur le point de me fairebaptiser et confirmer membre del’Église, je doutais beaucoup de

ma décision. Je me demandais si la voie quej’allais prendre était la bonne . Les mission-naires de notre branche de Gyumri, enArménie, se sont rendu compte que j’avaisdes doutes sur le Livre de Mormon et sur ladécision de me joindre à l’Église. Ils m’ontdonc invité à les accompagner à des leçonsmissionnaires.

Lorsque nous sommes allés chez la pre-mière personne, frère Perrin a demandé àAnichka si elle avait lu les chapitres que son collègue et lui lui avaient demandé delire. Elle a répondu : « Non, j’ai oublié. »Alors, nous avons lu 2 Néphi 29-33 ensem-ble. Dans le chapitre 29, nous avons étudiéles prophéties au sujet du Livre de Mormonet des Gentils qui le rejetteraient, dans lesderniers jours, en disant : « Une Bible ! UneBible ! Nous avons une Bible, et il ne peut y avoir davantage de Bible » (v. 3). J’airepensé à ce chapitre pendant toute laleçon.

Nous sommes ensuite allés chez quel-qu’un d’autre. Alors que nous lisions un passage du Livre de Mormon, le père de lafemme que nous instruisions a demandé :« Quel est ce livre ? »

J’ai expliqué que c’était le Livre deMormon, un autre témoignage de Jésus-Christ. Il s’est mis en colère et a dit : « Nousavons déjà la Bible et il ne peut pas y avoird’autre Bible. »

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Livre exceptionnel,réponse exceptionnelleJ’étais troublé par

des doutes mais ils

ont été dissipés de

manière rapide et

inspirée et, selon

moi, ce n’était pas

une coïncidence.

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Je me suis souvenu du chapitre que nous avions lu àpeine dix minutes plus tôt, avec Anichka.

Frère Perrin est intervenu : « Vous avez une Bible et elle vient du peuple ancien de l’alliance de Dieu. » Il aajouté : « Dieu a créé tous les peuples et il révèleses paroles à ses enfants, ce qui signifie à tous lespeuples de cette terre. Vous avez une Bible mais nepensez-vous pas que Dieu pourrait donner sa parole à d’autres ? » Il a continué ainsi, expliquant l’originedu Livre de Mormon.

J’étais stupéfait de ce qui venait de se passer. Il

me semblait que je ne pouvais avoir de plus grand témoi-gnage, pour dissiper mes doutes au sujet du Livre deMormon, que de voir s’accomplir ses prophéties.

Je peux maintenant dire en toutsincérité que le Livre de Mormonest le livre le plus vrai. Je sais queDieu nous aime tous et qu’il nenous oublie pas. À de nombreusesreprises, je me suis aperçu à quelpoint le Livre de Mormon est un

bien exceptionnel. ■ILLU

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PA R J E F F R E Y R . H O L L A N DDu Collège des douze apôtres

Un jeune homme sympathique d’unevingtaine d’années était assis en facede moi. Il avait un beau sourire, mais

n’a pas souvent souri pendant notre conver-sation. Ce qui m’a frappé, c’était la tristesseque je pouvais lire dans ses yeux.

Il m’a dit : « Je ne sais pas si je devrais res-ter membre de l’Église. Je crois que je ne suispas digne. »

Je lui ai demandé : « Pourquoi est-ce quetu ne serais pas digne ? »

« Je suis homo. »Je suppose qu’il pensait que j’allais être

surpris. Je ne l’étais pas. Je lui ai demandé :« Et alors… ? »

J’ai lu une lueur de soulagement sur sonvisage lorsqu’il a senti que je continuais d’avoir de la compassion. « Je ne suis pasattiré par les femmes. Je suis attiré par leshommes. J’ai essayé de faire comme si ces sentiments n’existaient pas ou de leschanger mais…

Il a poussé un soupir. « Pourquoi est-ceque je suis comme ça ? Ces sentiments sonttrès réels. »

J’ai marqué une pause, puis j’ai dit : « J’aibesoin d’un peu plus de renseignementsavant de te conseiller. Vois-tu, l’attirance pour les personnes du même sexe n’est pasun péché ; ce qui l’est, c’est le passage àl’acte, tout comme cela le serait pour des

sentiments hétérosexuels. Est-ce que tuenfreins la loi de la chasteté ? »

Il a secoué la tête et a dit : « Non. »Je me suis penché vers lui et j’ai dit :

« Merci de vouloir affronter la situation. Ilt’a fallu du courage et je te félicite de te garder pur.

« Pour ce qui est de la raison de tes senti-ments, je ne peux pas répondre à cette ques-tion. Il peut y avoir un certain nombre defacteurs et ils peuvent être aussi nombreuxqu’il y a de personnes différentes. Il y a cer-taines choses, comme la cause de tes senti-ments, que nous ne connaîtrons peut-êtrepas dans cette vie. Mais connaître la raisonde tes sentiments n’est pas aussi importantque de savoir que tu n’as pas transgressé. Si ta vie est en accord avec les commande-ments, tu es digne de servir dans l’Église,d’en être membre à part entière, d’aller autemple et de recevoir toutes les bénédictionsde l’expiation du Sauveur. »

Il s’est redressé un peu. J’ai poursuivi : « Tu te rends un mauvais service lorsque tut’identifies premièrement par ton attirancesexuelle. Ce n’est pas ta seule caractéristique,alors ne lui accorde pas une attention dispro-portionnée. Tu es avant tout fils de Dieu et ilt’aime.

« Et qui plus est, je t’aime. Mes frères desAutorités générales t’aiment. Cela me rap-pelle ce qu’a dit Boyd K. Packer en parlantaux personnes attirées par le même sexe :

Aider les gens qui sont aux prises avec

l’attirance pour lespersonnes du même sexe

Un proche

ou un ami est

attiré par les

personnes du

même sexe et

vous demande

de l’aide.

Qu’est-ce que

vous dites ?

Que pouvez-

vous faire ?

ADAM

ET

ÈVE

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‘Nous ne vous rejetons pas. Nous ne pouvons pas vousrejeter car vous êtes fils et filles de Dieu. Nous ne voulons

pas vous rejeter, parce que nous vous aimons1’. »Nous avons encore parlé pendant une trentaine de

minutes. Sachant que je ne pourrais pas être son conseillerpersonnel, je lui ai dit de s’adresser à ses dirigeants de laprêtrise locaux. Nous nous sommes ensuite séparés. J’aicru voir dans ses yeux une lueur d’espoir qui n’y était pasprécédemment. Il allait, il est vrai, encore devoir résoudre,ou tout simplement supporter, des difficultés, mais j’avaisle sentiment qu’il y arriverait.

Dieu aime ses enfants.

Lorsqu’un ange lui a posé une question sur Dieu, Néphia répondu : « Je sais qu’il aime ses enfants ; néanmoins, jene connais pas la signification de tout » (1 Néphi 11:17).Moi aussi, j’affirme que Dieu aime tous ses enfants et jereconnais que de nombreuses questions, entre autres cer-taines liées à l’attirance pour les personnes du même sexe,doivent attendre une réponse future, peut-être dans laprochaine vie.

Malheureusement, certaines personnes pensent avoirtoutes les réponses maintenant et clament leur opinionsur tous les toits. Heureusement, ces personnes ne parlent pas pour l’Église de Jésus-Christ des Saints desDerniers Jours. L e fait d’avoir des enfants est un élément essentiel

du plan de Dieu. Adam et Ève ont reçu le comman-dement d’être féconds et de se multiplier. Nous

devons les suivre en nous mariant et en permettant auxenfants d’esprit de notre Père céleste d’avoir un corpsphysique.

Je pense que les membres sont très désireux de manifester de la compassion envers les personnes qui sontdifférentes d’eux mais la nature humaine fait que, lorsquenous sommes face à une situation que nous ne compre-nons pas, nous avons tendance à nous retirer. C’est particu-lièrement vrai pour l’attirance pour les personnes du mêmesexe. Nous disposons de tellement peu de renseignementsfiables à ce sujet que les personnes qui veulent aider se sen-tent un peu mal à l’aise. J’admets ma propre insuffisance àcet égard mais parce que je veux aider, je fais quelques sug-gestions aux personnes qui ont des proches ou des amisqui sont attirés par le même sexe.

Le plan du bonheur de notre Père

Tout d’abord, soyons absolument clairs sur ce queDieu veut pour chacun de nous. Il veut que nous ayonstoutes les bénédictions de la vie éternelle. Il veut quenous devenions semblables à lui. Pour nous y aider, ilnous a donné un plan. Ce plan est fondé sur des véritéséternelles et ne change pas en fonction des tendancesactuelles de la société.

LE L IAHONA O CTOBRE 2007 41

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Le fait d’avoir des enfants constitue unélément essentiel de ce plan. C’est l’unedes principales raisons pour lesquellesAdam et Ève ont quitté le jardin d’Éden(voir 2 Néphi 2:19-25 ; Moïse 5:10-12). Ils ont reçu le commandement d’êtreféconds et de multiplier (voir Moïse 2:28)et ils ont choisi de respecter ce comman-dement. Nous devons les suivre en nousmariant et en permettant aux enfantsd’esprit de notre Père céleste d’avoir uncorps physique. De toute évidence, larelation entre personnes du même sexen’est pas compatible avec ce plan.

Pour diverses raisons, tous ne peuventpas immédiatement se marier et avoir desenfants. Peut-être n’y a-t-il pas de propo-sition de mariage. Peut-être même aprèsle mariage y a-t-il une impossibilité d’avoir des enfants. Ou peut-être n’y a-t-il pas pour lemoment d’attirance pour le sexe opposé. Quelle que soitla raison, les bénédictions de Dieu les plus abondantesseront finalement accessibles à tous ses enfants, s’ils sontpurs et fidèles.

En faisant preuve de foi, en faisant des efforts et en s’enremettant au pouvoir de l’Expiation, certaines personnespeuvent surmonter leur attirance pour les personnes dumême sexe dans la condition mortelle et se marier.Cependant, certaines personnes ne se libéreront peut-êtrejamais de cette attirance dans cette vie.

Nous, membres de l’Église, membres de la famille ou amis, nous devons reconnaître que les personnes qui sont attirées par le même sexe font face à des restric-tions particulières concernant l’expression de leurs senti-ments. L’attirance pour les personnes du même sexe esttrès réelle mais il ne doit pas y avoir d’expression phy-sique de cette attirance. Le désir de satisfaction physiquen’autorise personne à l’immoralité, quelle que soit sonorientation sexuelle. Ces sentiments peuvent être puis-sants mais ils ne sont jamais forts au point de priver quique ce soit de la liberté de choisir une conduite digne.

Cela dit, je tiens à bien préciser que les attirances seu-les, aussi gênantes qu’elles soient, ne rendent pas quel-qu’un indigne. La Première Présidence a déclaré : « Il y aune différence entre avoir des pensées et des sentimentsimmoraux et se livrer à des pratiques immorales, qu’ellessoient hétérosexuelles ou homosexuelles2. » Si l’on necède pas aux tentations, on ne transgresse pas.

Le fait de ne pas faire cette distinction conduit parfois

au désespoir. Je suis triste pour les per-sonnes qui ne comprennent pas quetoutes les bénédictions offertes par Dieusont accessibles à quiconque obéit auxlois sur lesquelles reposent ces bénédic-tions (voir D&A 130:20-21). Aucune per-sonne qui vit conformément à l’Évangilene doit désespérer. L’espérance et lapaix viennent du Consolateur et laréponse au désespoir est d’inviter leSaint-Esprit à entrer dans notre vie.

Manières d’aider

Imaginons que vous êtes un membrede la famille ou un ami d’une personneattirée par les personnes du même sexeet qu’elle vienne vous demander del’aide. Qu’est-ce que vous dites ? Qu’est-ce que vous faites ?

Je commencerais pas saluer le courage dont a faitpreuve votre fils, votre fille, votre frère, votre sœur ouvotre ami en venant vous voir. Je saluerais la confiancedont a fait preuve cette personne. Parler de ce sujet avecune personne de confiance est un bon premier pas pourgérer des sentiments déroutants et il est impératif qu’il y ait une réponse compatissante à ce premier pas.

Ensuite, si vous êtes le père ou la mère de la personnequi a cette attirance, ne pensez pas que vous êtes respon-sable de ces sentiments. Personne, pas même la personnequi a cette difficulté, ne doit essayer d’en endosser laresponsabilité. Personne ne doit non plus attribuer lafaute à quelqu’un d’autre, pas même à Dieu. Marchez parla foi et aidez votre proche à faire face à cette difficulté dumieux qu’il peut.

Ce faisant, soyez conscient que le mariage n’est pas lasolution à tout. Certaines attirances pour les personnesdu même sexe sont ancrées très profondément et essayerd’imposer une relation hétérosexuelle n’a aucune chancede les changer. Cela nous ravit lorsque certaines person-nes en butte à ces sentiments parviennent à se marier, àélever des enfants et à être heureuses en famille. Maisd’autres tentatives se sont soldées par des déceptions etdes foyers brisés.

Par-dessus tout, restez prêts à communiquer. Unebonne communication entre les parents et les enfants estclairement une expression d’amour et l’amour pur, géné-reusement exprimé, peut transformer les liens familiaux.Cependant, l’amour pour un membre de la famille ne vapas jusqu’à tolérer un comportement impie. Vos enfants

AIDE SUPPLÉMENTAIRE :

Certaines des idées et des ter-mes de cet article proviennentd’une brochure conçue par laPremière Présidence et le Collègedes douze apôtres pour les per-sonnes attirées par le mêmesexe. Elle s’intitule Dieu aime

ses enfants (document n°04824). Si cette brochure estdisponible dans votre langue,vous pouvez l’obtenir dans votre centre de distribution localou la télécharger à partir de la page www.lds.org/same-gender-attraction.

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peuvent bien sûr rester chez vous mais vous avez tous lesdroits d’exclure de votre domicile tout comportement quioffense l’Esprit du Seigneur.

Le principe du jardin

Maintenant, considérez un principe tiré du jardinage.Quelqu’un a dit que, si on plante de bonnes semences dansun jardin, la binette ne sert pas beaucoup. De même, sinous remplissons notre vie de nourriture spirituelle, nouspouvons plus facilement maîtriser nos penchants. Celasignifie créer une atmosphère positive dans notre foyer,dans laquelle l’Esprit est abondamment présent. Uneatmosphère positive comprend le culte privé et publicrégulier, la prière, le jeûne, la lecture des Écritures, le ser-vice, des conversations, de la musique, de la littérature etd’autres médias édifiants.

Cette même atmosphère s’étend aux expériences à l’é-glise. Certaines personnes attirées par le même sexe ontdes craintes non résolues et sont blessées à l’église alorsque personne ne veut les blesser. D’un autre côté, certainsmembres excluent de leur cercle d’amis les personnes quisont différentes. Lorsque nos actions ou nos parolesdécouragent quelqu’un de profiter pleinement de sonappartenance à l’Église, nous manquons à nos responsabi-lités envers lui et envers le Seigneur. L’Église est plus forte

quand nous incluons tous les membres et quand nousnous fortifions les uns les autres par le service et l’amour(voir D&A 84:110).

Vous vous sentirez peut-être poussés à inciter la per-sonne que vous essayez d’aider à consulter un dirigeant de la prêtrise qui détient les clés des conseils inspirés.Faites-le, sachant que la Première Présidence a demandéaux dirigeants de l’Église de parler de ces choses de façonconfidentielle et dans un esprit d’amour chrétien3.

Entre les mains du Seigneur

Il n’y a pas longtemps, j’ai reçu une lettre d’unhomme d’une trentaine d’années qui est attiré par lespersonnes du même sexe. Son combat n’est pas facile et il n’est pas encore marié. Mais il a écrit : « Le Seigneurm’a aidé à affronter ma situation présente et je mecontente de faire de mon mieux et de laisser ma vieentre ses mains. »

Je pleure d’admiration et de respect pour la foi et lecourage d’un tel homme qui connaît une difficulté que je n’ai jamais eue. Je l’aime et j’aime les milliers d’hommeset de femmes comme lui qui mènent « le bon combat » (1 Timothée 6:12). Je recommande son attitude à toutesles personnes qui sont attirées par les personnes du mêmesexe et à toutes celles qui les aident. ■

NOTES1. Voir « Vous êtes le temple de Dieu », Le Liahona, jan. 2001,

p. 87.2. Lettre de la Première Présidence, 14 nov. 1991.

3. Voir la lettre de la Première Présidence, 14 nov. 1991.

LE L IAHONA O CTOBRE 2007 43

S i l’on met des plantes fortes et enbonne santé dans un jardin, on peutmaîtriser les mauvaises herbes. De

même, si nous remplissons notre vie de lanourriture spirituelle que Dieu nous donne,nous pouvons plus facilement maîtriser nospenchants.

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L E S S A I N T S D E S D E R N I E R S J O U R S N O U S P A R L E N T

La mémoire de l’oncleGilbertoPar Esther Labibe de Beruben

L orsque j’ai commencé àentendre parler des ordon-nances pour les morts, j’ai

été touchée par le grand amour quemanifestait mon mari pour sa grand-mère en veillant à ce que les ordon-nances du temple soient accompliespour elle. Cela m’a motivée à enapprendre davantage sur mes pro-pres ancêtres. Dans les années quiont suivi, beaucoup de frères etsœurs, entre autres ceux qui tra-vaillent au centre d’histoire familialeprès de chez moi, à Guadalajara, au Mexique, m’ont appriscomment faire les ordon-nances en faveur de mesancêtres.

En 1991, j’ai eu mabénédiction patriarcale etj’ai reçu l’instruction de me soucier de mes parentsdécédés et de me consa-crer à eux. Je me suis fixéle but de le faire, ce quim’a amenée à des discus-sions quotidiennes avecmes parents, qui ne sontpas membres de l’Église. Jeposais souvent des ques-tions au sujet de mafamille mais ma mère nepouvait me parler que demes grands-parents.

Un jour, ma mère m’a dit que l’oncle Gilberto, lefrère de mon père, avait eu une crise

cardiaque. Elle a ajouté : « Je sais qu’ilaimerait beaucoup parler avec toi. Il aune très bonne mémoire et il pour-rait te donner beaucoup de rensei-gnements sur la famille. »

Lorsque j’ai appelé la maison derepos où il était, c’est sa femme quia répondu. Elle m’a dit que mononcle n’allait pas bien et qu’il nepouvait pas parler. Je lui ai fait tou-tes mes amitiés et je lui ai dit que je prierais pour eux et pour leurfamille.

Le lendemain, j’ai rappelé la mai-son de repos. À ma grande surprise,c’est mon oncle qui a décroché letéléphone.

Je lui ai dit : « Oncle Gilberto !J’appelais pour te dire que j’ai priéavec ferveur pour ton rétablissementet que je t’aime. »

Il a répondu : « Merci beaucoupBibi. Quand je me suis réveillé ce

matin, je me sentais beau-coup mieux. Raconte-moice qui se passe pour toi. »

Je lui ai parlé de mongrand désir de connaître

le nom des membres de la famillequi venaient d’Arabie et du Liban.Ma mère avait raison à propos de lamémoire de mon oncle. Il connais-sait les noms, les dates et les lieuxde quatre générations du côté de lafamille de mon père.

Lorsque j’ai raccroché, j’ai eu lesentiment que notre conversationserait la dernière que nous aurionsdans cette vie. J’avais raison. Mais leSeigneur nous a bénis tous les deuxen me permettant d’obtenir les ren-seignements dont j’avais besoin pourunir notre famille, dans le présent etdans l’éternité. ■

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Ma mèreavaitraison

au sujet de lamémoire de mon oncle. Ilconnaissait lesnoms, les dates etles lieux de quatregénérations ducôté de la famillede mon père.

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d’assurance à cause demon apparence phy-sique et du fait que jen’avais pas d’amis. J’aicommencé à succom-ber au désespoir et jepassais mes heures dedéjeuner à faire unaller-retour jusqu’àchez moi parce que jene supportais pas derester assis tout seul.

La même année, lafamille avec qui nous

étions devenus amis a emménagédans le secteur de notre école etShannon a commencé à fréquentermon école. Nous sommes immédia-tement devenus amis. Je me suissenti accepté et je n’ai plus été triste.Le fait de savoir que quelqu’un étaitheureux d’être mon ami m’a donnébeaucoup de confiance et d’estimede moi-même. Je ne devais plus pas-ser mon heure de déjeuner tout seul.

Notre amitié a encore augmentéau lycée. Lorsque nos frères aînéssont partis à l’université et en mis-sion, Shannon et moi sommes deve-nus des frères de remplacement.

Nous avons reçu notre distinctiond’Aigle Scout au cours de la mêmecérémonie, nous sommes allés à lamême université, nous sommes partis en mission le même été etnous sommes devenus colocatairesensuite. Nous avons tous les deuxépousé une femme merveilleuse autemple de Salt Lake City et nos pre-miers enfants sont nés à trois moisd’intervalle.

Un soir, peu avant le mariage deShannon, nous avons commencé àparler de notre enfance. Je lui ai ditqu’il m’avait aidé à avoir plus d’assu-rance et à supporter la mort de monpère. J’ai ajouté que c’était son amitiéqui m’avait aidé à inverser le cours de ma vie. Shannon m’a dit alors que,si mon père n’avait pas emmené safamille à l’église, il n’y serait pas allé,n’aurait pas fait de mission et ne seserait pas fait sceller dans le temple.

L’Esprit m’a fortement touchélors de cette conversation. Je mesuis rendu compte des bénédictionsqui avaient découlé du simple faitde les emmener à l’église. En pen-sant à l’amitié de Shannon, je mesuis rendu compte que mon père

LE L IAHONA O CTOBRE 2007 45

Emmener unefamille àl’églisePar Stephen Baer

L orsque j’avais sept ans, mamère et mon père se sont liés d’amitié avec une famille

non pratiquante de notre paroisse,qui était composée d’unemère seule et de ses deuxfils. Mon frère aîné, John,et moi avions le même âge que les deux garçons,Robin et Shannon. Ilparaissait donc normal que nous les intégrions.

Comme ils n’avaient pasde voiture, mon père leur aproposé d’aller les chercherchez eux, dans une ville voisine, de les emmener à l’église et de les ramener. Je me souviens des jours où mon père nous disait, à mon frère et moi, de l’accompagner pour aller leschercher. À cette époque, je le faisaisen traînant des pieds mais, malgrémes protestations, mon père a conti-nué de les emmener jusqu’à ce qu’ilsassistent régulièrement à l’église etqu’ils aient une voiture. Robin etShannon se sont bientôt fait baptiseret confirmer et leur mère a com-mencé à participer à la Société deSecours. À l’époque, je ne me rendaispas compte des conséquences béné-fiques qu’allait avoir ce service rendu.

Quelques mois avant que je nepasse en troisième année de secon-daire, mon père est décédé. Pourajouter à ma souffrance, je manquais

À l’époque, je ne me suis pas

rendu compte des conséquencesbénéfiquesqu’allait avoir la proposition de mon pèred’emmener deuxfrères à l’église et de les ramener.

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avait non seulement aidé la famillede Shannon à être sauvée mais qu’ilavait aussi préparé un ami qui aide-rait son propre fils à être sauvé. ■

Qui m’a tournéla tête ?Par Hildo Rosillo Flores

L ors d’uneréunion deSainte-Cène

à Piura, au Pérou,en 1972, un orateurqui parlait de l’importancede l’œuvre généalogique n’arrêtaitpas de me regarder. À la fin de sondiscours, il a annoncé, à ma surprise :« Je sais que frère Rosillo va faire cetteœuvre. »

Cela faisait moins d’un an que j’étais membre de l’Église mais je me suis fixé le but de commencer ma généalogie : non du fait de cequ’il avait dit mais parce que j’en res-sentais le désir. Je me suis procuréune feuille d’ascendance de quatregénérations et j’ai commencé à ques-tionner mes parents et d’autresmembres de ma famille pour décou-vrir ce qu’ils savaient. Chaque foisque je me penchais sur ma généalo-gie, je priais et je demandais auSeigneur de m’aider.

Pour trouver la date de décès demes arrière-grands-parents mater-nels, je suis allé jusqu’à Zorritos, villedu nord du Pérou, où ils avaient étéenterrés. Le cimetière se trouvait à lapériphérie de la ville et la plupart desdéfunts avaient été placés dans descaveaux.

Je suis entré dans le cimetière et

46

J e me suisallongé par terre et

j’ai nettoyé l’ins-cription. Avecbeaucoup dereconnaissance,j’ai lu les rensei-gnements que jerecherchais.

j’ai commencé à regarder mais je n’airien trouvé. J’ai alors décidé d’aller enville pour demander à une cousine sielle était sûre que nos arrière-grands-parents y avaient été enterrés.Lorsqu’elle a répondu oui, je lui aidit : « Alors je ne partirai pas d’ici tantque je n’aurai pas trouvé ces dates. »

Je suis retourné au cimetière et j’aicommencé à faire une rechercheméthodique : j’ai parcouru toutes lesallées et j’ai lu toutes les inscriptions.Je ne trouvais toujours pas leurcaveau. Alors je me suis agenouillé etj’ai demandé au Seigneur de m’aider.J’ai de nouveau cherché mais avec lemême résultat. J’étais fatigué, il com-mençait à se faire tard et il fallait queje parte pour faire les autres recher-ches que j’avais prévues.

Je me suis dit : « Bon, j’ai fait mapart. Je vais devoir partir sans avoiratteint mon but. »

Je me suis alors tourné vers lagrille d’entrée pour partir. J’avais àpeine fait un pas que j’ai senti deuxmains me prendre la tête par derrièreet la tourner vers un certain emplace-ment. Mes yeux se sont posés surune petite pierre tombale sale qui setrouvait au niveau du sol. J’ai regardéderrière moi pour voir qui m’avaitsaisi la tête mais il n’y avait personne.

Je me suis dirigé vers la pierretombale, je me suis allongé par terreet j’ai nettoyé l’inscription. Avecbeaucoup de reconnaissance, j’ai lu les renseignements que je recher-chais : Isidro Garcia Rosillo, mort

le 1er août 1934. Francisca Espinoza

Berrú, morte le 31 janvier 1954.

La longue attente de mes ancêtrespour recevoir leurs ordonnances sal-vatrices a pris fin en 1980. C’est àcette époque que ma femme et moisommes allés au temple de Sao Paulo

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(Brésil) pour recevoir notre dotation.Au temple, j’ai été scellé à ma femmeet je me suis fait baptiser pour mesêtres chers décédés.

Lorsque je suis entré dans lesfonts baptismaux, je me suis souvenude la petite pierre tombale du cime-tière. Je suis descendu dans les eauxcalmes, sachant que le Seigneur avaitguidé mes pas pour rechercher mesancêtres. ■

Une prièreavec moninstructeur au foyerPar Judy Stone

J’ai du mal à l’avouer mais, à une époque, je pensais que lesinstructeurs au foyer étaient

plus un dérangement qu’une béné-diction. Je trouvais alors le moyen dem’absenter pendant leurs visites pourpouvoir faire mon travail.

C’est pour cela que j’ai été particu-lièrement agacée lorsque Lincoln estdevenu notre instructeur au foyer. Ilne manquait jamais aucune visite. Ilavait toujours préparé une leçon et ilaccomplissait fidèlement ses devoirsd’instructeur au foyer. J’appréciaisses efforts mais pas assez pouraccorder à son compagnon et luitoute mon attention, lorsqu’ilsvenaient pour leur visite mensuelle.Lincoln était toujours cordial et j’étaistoujours un peu impolie.

Une année, au début du prin-temps, je travaillais dans le jardin. La journée était claire et chaude.

Généralement, jardiner me fait dubien mais ce jour-là, j’étais boulever-sée. Mon mari venait d’avoir unelourde opération chirurgicale au doset ma famille devait prendre des déci-sions difficiles.

J’avais besoin de réponses. Je mesuis donc retrouvée à genoux dansle jardin. Le visage baigné de larmes,j’ai prié avec ferveur le Seigneur deme guider. Si seulement je pouvaisressentir de la paix. Si seulement jepouvais avoir l’assurance que notreavenir ne serait pas aussi sombrequ’il le semblait à ce moment-là. J’ai prié avec ferveur, à voix hauteparfois, suppliant le Seigneur de me donner de l’espoir mais surtoutde la paix.

Lorsque je suis retournée dans la maison après avoir imploré leSeigneur, j’étais épuisée. J’étaiscontente que personne ne soit à lamaison pour que je puisse me res-saisir. Mais à peine avais-je ôté meschaussures de travail qu’on a sonnéà la porte. Lincoln était la dernièrepersonne à qui je pensais mais,lorsque j’ai ouvert la porte, il étaitlà, avec sa femme, sans leçon.

Pour la première fois, j’ai réelle-ment été heureuse de le voir. Je les aiinvités à entrer. Nous avons discuté etLincoln a posé des questions sur letravail de mon mari, nos cinq filles etd’autres sujets familiaux. Ils ne sontpas restés longtemps mais lorsqu’ilsse sont levés pour partir, Lincoln a

demandé s’il pouvait bénirnotre foyer. J’ai accepté avecreconnaissance, me deman-dant comment il savaitqu’une prière serait autant labienvenue. Nous nous som-mes agenouillés et j’ai écoutéses paroles de réconfort. Il aspécifiquement demandéque la paix soit accordée ànotre foyer.

À ce moment-là, j’airessenti une vague deréconfort remplir monâme. J’ai su que leSeigneur était aux com-mandes et que toutirait bien.

J’ai reçu une réponseclaire et rassurante à mesprières par l’intermé-diaire de Lincoln, notre

fidèle instructeur au foyer.Le respect qu’il avait pour

son intendance et sonobéissance aux murmures

du Saint-Esprit m’ont témoi-gné de son appel sacré. ■

LE L IAHONA O CTOBRE 2007 47

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Message de la Première Présidence

Le Liahona aide beaucoup depersonnes à améliorer leur vie.Quiconque désire avoir une bonnevie ne peut pas laisser de côté lemessage de la Première Présidence.Ce message m’a vraiment aidé àorganiser ma vie. Je ne peux pas toujours acheter Le Liahona mais les numéros que je peux lire m’aident à devenir meilleur.Abraham Adaranijo (Canada)

Précepte par précepte

Quand j’étais membre de l’Églisenouvellement baptisé, je ne compre-nais pas pleinement l’Évangile maisla lecture du Liahona m’a permis de le comprendre précepte par pré-cepte. Les personnes qui racontentleurs expériences personnelles m’édifient. Merci de publier de bonsarticles qui soutiennent les principesde l’Évangile.Federico G. Balut fils (Philippines)

Comment les gens vivent vraiment

l’Évangile

C’est une bénédiction incroyabled’avoir Le Liahona chez nous et dans notre bibliothèque et de pou-voir le lire quand nous avons dutemps libre et quand nous voulonsavoir un moment spirituel. J’aime lesmerveilleux articles sur la manièredont les gens d’un endroit ou unautre vivent vraiment l’Évangile. Celanous unit. Cela nous incite à ne pascraindre et cela nous montre quenous ne sommes pas seuls.Elsie Castillo (Équateur)

Incitée à revenir

Lorsque j’étais enfant, je suis deve-nue non pratiquante mais, à l’adoles-cence j’ai pensé à retourner à l’église.

Avant de prendre cette décisionimportante, j’ai prié et j’ai réfléchi àce que cela signifierait de retourner àl’église et aux responsabilités que celaimpliquerait.

C’est alors que j’ai décidé de lirede vieux numéros du Liahona. Jecherchais des histoires qui m’encou-rageraient et renforceraient mondésir de retourner à l’église.

J’ai reçu de nombreux encourage-ments en lisant des articles au sujetde personnes qui avaient eu desexpériences similaires à la mienne.Par dessus tout, ces articles m’ont faitcomprendre que personne n’est par-fait dans l’Église, que j’ai aussi mesdéfauts et que je dois faire quelquechose pour y remédier.

Je suis maintenant retournée à l’église. Je me rends compte que lesréunions sont les mêmes qu’avantmais j’ai maintenant un regard pluspositif, en partie grâce aux idées quej’ai trouvées dans Le Liahona concer-nant la façon d’apprécier les leçons etla réunion de Sainte-Cène.

Chaque fois que je lis Le Liahona,je suis satisfaite car je trouve desréponses à mes questions.María Pilar Santana, RépubliqueDominicaine

Les discours de notre cher prophète

Je vous remercie de m’envoyerrégulièrement Le Liahona. J’aimaintenant quatre-vingt-treizeans. Je reçois ce magazinedepuis le jour où je me suis faitbaptiser et confirmer. Il étaitpetit auparavant mais tou-jours intéressant. J’appréciebeaucoup tout le contenudu magazine. Cependant,je porte un intérêt particu-lier aux discours de notre

48

C O U R R I E R

cher prophète. C’est merveilleux del’entendre deux fois par an lors de laconférence générale.Lydia Dominguez (Etats-Unis)

Il y a plusieurs mois, beaucoup d'entre

vous ont répondu à une enquête publiée

dans les Nouvelles d'avril. Merci. Nous

avons reçu des centaines de réponses et

nous avons examiné chacune d'elles. Vos

commentaires vont nous aider à améliorer

Le Liahona. Si vous n'avez pas pu participer

à l'enquête, envoyez-nous quand même vos

commentaires. Vous pouvez nous joindre à

l'adresse ci-dessous. Envoyez vos commentaires par courrier

électronique à [email protected], oupar courrier, à :

Liahona, Comment 50 E. North Temple St., Rm. 2420Salt Lake City, UT 84150-3220, États-Unis

Les lettres pourront être modifiées, parsouci de longueur ou de clarté.

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TROUVEZ-LA DANS LA MAISON DU SEIGNEUR(Voir Agée 2:9 ; Cantiques, n° 152.)

PAIX SUR LA TERRETE

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P O U R L E S E N F A N T S • É G L I S E D E J É S U S - C H R I S T D E S S A I N T S D E S D E R N I E R S J O U R S • O C T O B R E 2 0 0 7

L’ami

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PA R J A M E S E . F A U S TDeuxième conseiller dans la Première Présidence

I l y a quelques années, un collège deprêtres a décidé de collecter, à titre deprojet de service, de la nourriture pour

les nécessiteux. Jim, l’un des prêtres, étaittout heureux de participer à la collecte etétait décidé à recueillir plus de nourritureque n’importe qui d’autre. Les prêtres sesont réunis à l’église. Ils sont tous partis enmême temps et sont revenus à un momentconvenu plus tard le soir. À la surprise detous, le chariot de Jim était vide. Il semblaitassez réservé et quelques garçons se sontmoqués de lui. En voyant cela et sachant que Jim s’intéressait aux voitures, le consultant a dit : « Viensdehors, Jim. Je voudrais que tu jettes un coup d’œilsur ma voiture. Elle me cause des ennuis. »

Quand ils sont arrivés dehors, il lui a demandé s’il y avait quelque chose qui n’allait pas. Jim a dit : « Non,pas vraiment. Quand je suis sorti pour faire la collectede nourriture, j’en ai reçu éormément. Mon chariotétait plein. En revenant à l’église, je me suis arrêté chezune femme non membre qui est divorcée et qui vit surle territoire de la paroisse. J’ai frappé à la porte et j’aiexpliqué ce que nous faisions, et elle m’a invité à ent-rer. Elle a commencé à chercher quelque chose à me

donner. Elle a ouvert le réfrigérateur et j’ai pu voir qu’il était quasiment vide. Lesarmoires étaient dégarnies. Elle a fini partrouver une petite boîte de pêches.

« Je n’arrivais pas à le croire. Il avait pleinde petits enfants à nourrir et elle m’avaitremis cette boîte de pêches. Je l’ai prise, jel’ai mise dans mon chariot et j’ai continuémon chemin dans la rue. Quelques mètresplus loin, j’ai senti une chaleur m’envahir etj’ai su que je devais retourner là-bas. Je lui aidonné toute la nourriture. »

Le consultant a dit : « Jim, n’oublie jamaisce que tu as ressenti ce soir, parce que c’est cela qui importe. » Jim avait goûté à

l’élément nutritif du service désintéressé. ●Extraits d’un discours de la conférence générale d’octobre 2006.

À M É D I T E R1. Selon vous qu’est-il arrivé à Jim lorsqu’il a senti « une

chaleur l’envahir » et qu’il a su qu’il devait retourner chez la

femme seule ?

2. Le consultant a dit que ce qu’a ressenti Jim était ce qui

importait. À votre avis que voulait-il dire ?

3. Quel était l’objectif de Jim lorsqu’il s’est mis en route pour

collecter de la nourriture ? Quel était-il à la fin de la soirée ?

Comment cela peut-il s’appliquer à vous ?

4. À quoi d’autre vous fait penser l’expérience de Jim ?

A2

Frère Faust expliquecomment le servicedésintéressé remplit

un chariot vide etvide un chariot plein.

Le chariot vide

V I E N S É C O U T E R L A V O I X D ’ U N P R O P H È T E

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A4

Remarque : Si tu ne veux pas retirer de pages dumagazine, tu peux copier ou imprimer cette activité à partir de l’Internet, sur le site www.lds.org. Pourl’anglais, clique sur « GospelLibrary ». Pour les autreslangues, clique sur« Languages ».

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L’AMI OCTOBRE 2007 A5

« Que votre lumière luise ainsi devant les hommes,afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glori-fient votre Père qui est dans les cieux » (Matthieu5:16).

PA R E L I Z A B E T H R I C K S

§As-tu remarqué que tu te sens bien lorsque tu partages tes bonbons ou prêtes tes jouets ?Bien sûr ! Il y a d’autres choses que tu peux

mettre en commun en dehors des bonbons et desjouets ; ta connaissance par exemple. Communiquerune connaissance peut être la source d’une grande joie — non seulement pour la personne qui reçoit maisaussi pour celle qui donne. L’Évangile de Jésus-Christest le meilleur genre de connaissance que l’on peutcommuniquer.

Ashley, qui a neuf ans, a ressenti la joie de parler de l’Évangile. Quand on a lui a demandé de donner unexemplaire du Livre de Mormon, son père l’a conduitechez sa directrice d’école et elle lui en a donné un.Ashley a également donné aux missionnaires à pleintemps le nom de sa directrice pour qu’ils lui rendentvisite. Elle a ressenti une grande joie. (Voir « Nine-Year-Old Member Missionary », Friend, juillet 1997, p. 42-43.)

La chose la plus importante que vous pouvez faireconnaître est l’Évangile de Jésus-Christ. Le Seigneur aappelé Oliver Cowdery et David Whitmer à prêcher l’Évangile. Il a décrit le bonheur qu’ils connaîtraient en ces mots :

« Et si vous travaillez toute votre vie à appeler ce peu-ple au repentir et que vous m’amenez ne fût-ce qu’uneseule âme, comme votre joie sera grande avec elle dansle royaume de mon Père ! »

« Or, si votre joie est grande avec cette seule âme que vous m’aurez amenée dans le royaume de monPère, comme elle sera grande si vous m’en amenezbeaucoup ! » (D&A 18:15-16).

Nous montrons notre foi en Jésus-Christ lorsque nous parlons de l’Évangile aux autres. Et nous connais-sons une grande joie lorsque nous les aidons à connaîtreJésus-Christ et le plan de notre Père céleste.

Activité

Écris ton nom sous l’une des photos de missionnai-res. Découpe-la et colle-la sur du carton. Lors de la soi-rée familiale, mets ta photo de missionnaire près dechaque image, et explique à ta famille en quoi la per-sonne représentée est un missionnaire. Demande à ta famille de jouer les scènes des images ou d’autresscènes auxquelles elle pense et de s’entraîner à parlerde l’Évangile.

Idées pour la période d’échange

1. Préparez des bouts de papier sur lesquels vous aurez

écrit le nom d’actions donnant le bon ou le mauvais exem-

ple. Demandez à quelques enfants de tirer un morceau

de papier d’une boîte. Faites-les leur lire à tour de rôle.

Demandez aux enfants d’indiquer si l’action donne le bon

ou le mauvais exemple. Apposez les papiers au tableau sous

les titres « Bon exemple » ou « Mauvais exemple ». Par exem-

ple, « Je porte des vêtements pudiques », irait sous « Bon

exemple », et « Il m’arrive de jurer » irait sous « Mauvais

exemple ». Aidez les enfants à trouver, à lire et à mémoriser

Matthieu 5:16. Témoignez que Jésus-Christ nous a montré

l’exemple à tous.

2. Demandez aux enfants de réfléchir à un moment où

ils ont entendu quelqu’un rendre témoignage. Expliquez

que, bien que la réunion de témoignage soit le moment de

témoigner, nous pouvons aussi le faire à d’autres moments.

Lisez 2 Timothée 1:7-8. Gordon B. Hinckley a dit : « Je vou-

drais que chaque membre de l’Église place ces paroles à

un endroit où il pourra les voir chaque matin en commen-

çant sa journée » (« Ne crains pas », Le Liahona, fév. 2005,

A2). Il a dit que ces paroles nous donneraient courage,

foi et force. Demandez aux enfants d’écrire le verset

sept et la première partie du verset huit pour pouvoir

l’emporter chez eux et le mettre à un endroit où ils pour-

ront le voir chaque matin. Aidez les enfants à ressentir la

puissance du témoignage des prophètes et des apôtres.

S’il est disponible, passez l’enregistrement d’un témoignage

de la conférence générale ou de la vidéo Témoins spéciaux du Christ. Ou lisez-en un dans un numéro

du Liahona. ●

Comme votre joie sera grande

P É R I O D E D ’ É C H A N G E

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É P I S O D E D E L A V I E D E S P E N C E R W . K I M B A L L

Surmonter les épreuves

Toute sa vie, frère Kimball a eu denombreux problèmes de santé.

Alors qu’on le sortait d’une salle d’opération sur un lit à roulet-tes, un infirmier, énervé par quelque chose, a juré, en prenantle nom du Seigneur en vain.

C’étaient les interventions à la gorge qui l’inquié-taient le plus.

Commentpuis-je continuer à êtreapôtre du Seigneur si je

perds ma voix ? S’il vous plaît, ne dites pas cela. C’est l’être que j’aime le plus

au monde.

Ma sœur est morted’un cancer. Il vaut

mieux que je me fasseopérer.

Je suis désolé. Je n’aurais pas dû

dire cela.

Vous avez peut-êtreun cancer de la gorge. Je

recommande une interven-tion chirurgicale.

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L’AMI OCTOBRE 2007 A7

Après l’intervention de ses cordes vocales, frère Kimball a voyagé avec un autre apôtre, Harold B. Lee.

La véritable épreuve est venue lorsque frèreKimball est rentré chez lui — dans la valléede Gila, en Arizona.

Frère Kimball n’a jamais arrêté de prêcher. En fait,sa voix douce, profonde et mélodieuse est deve-nue quelque chose que les gens aimaient chez lui.

Cela me gêne beaucoup dedevoir parler. Ma voix est rauqueet je fais des bruits affreux. Peut-être qu’il vaudrait mieux que je

ne parle pas à la prochaineréunion .

Spencer, ton témoignage doitêtre entendu. Il va falloir que tu

retrouves ta voix.

Frère Kimball a faittout ce qu’il a pupour retrouver savoix. Il a suivi les or-dres de son médecin,il a reçu des bénédic-tions de la prêtrise eta pris des leçons dediction.

Tiré de Edward L. Kimball and Andrew E. Kimball fils, Spencer W. Kimball, 1977, p. 263-264, 306, 232 ; de Francis M. Gibbons, Spencer W. Kimball: Resolute Disciple, Prophet of God (1995), p. 179-181, 211-215 ; et de Enseignements des présidents de l’Église : Spencer W. Kimball, p. xxv à xxvi et 157.

Sa voix est différente mais son sens de l’humour

est toujours le même.

Pardonnezma voix. Lorsque j’étais

dans l’Est, je suis tombé dans un coupe gorge.

J’invitefrère Kimball à rendre

témoignage.

Camilla,je sais que je ne peux

pas abandonner, même si latentation est grande lorsque je

trébuche, bégaye et hésite.

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A8

« Si, par sa diligence et son obéissance,

une personne acquiert dans cette vie plus

de connaissance et d’intelligence… elle en

sera avantagée d’autant dans le monde à

venir » (D&A 130:19).

J’ai passé la majeure partie de ma viedans l’enseignement. Lorsque j’étaisjeune, je croyais qu’apprendre se

résumait à aller à l’école, passer des exa-mens et avoir de bonnes notes. Mais engrandissant, j’ai commencé à apprendre la différence entre réussir à l’école et s’instruire. Une personne peut réussir sesexamens et ne pas être instruite. Le vérita-ble enseignement consiste à apprendre à apprendre. Quand j’ai découvert cela,apprendre est devenu un plaisir.

L’un des principaux buts de la condi-tion mortelle est d’apprendre — d’acquérir de la connaissance et de l’intelligence. Il est dit dansDoctrine et Alliances 93:36 que« la gloire de Dieu c’est l’intelli-gence ». Peut-être que pourvous l’intelligence signifie être

doué à l’école, mais elle implique aussi

l’application de la connaissance acquise àdes fins justes.

La connaissance temporelle et spiri-tuelle vient par étapes. Mon témoignage a grandi ligne sur ligne, précepte sur précepte, un peu ici, un peu là (voir Ésaïe 28:10) — comme c’est le cas pourpresque tous les membres de l’Église. Jeme rappelle que, quand j’étais petit, mamère me lisait des histoires du Livre deMormon et des récits sur l’histoire de l’Église. J’avais le sentiment doux, paisibleet rassurant que ce que j’apprenais étaitvrai. Ce sentiment s’est transformé en undésir sincère d’apprendre davantage parl’étude des Écritures. Rien d’autre n’a eu de plus grande influence sur moi quede lire, étudier et sonder les Écriturespour acquérir plus deconnaissance et

d’intelligence.J’ai passé mon

adolescence enCalifornie à uneépoque où lesmauvaises

La gloire de Dieu c’e

Tiré d’un entretienavec David A.

Bednar, duCollège des

douze apôtres,par Kimberly

Webb, des magazines de

l’Église

D ’ A M I À A M I

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fréquemment dans les Écritures àrechercher à nous instruire par l’étude et par la foi (voir D&A 88:18).Dans notre vie, dans notre famille etdans l’Église, nous pouvons recevoiren bénédiction force spirituelle, direction et protection si nous cher-chons avec foi à acquérir de l’intelligence et à appliquernotre connaissance spiri-tuelle dans la justice. ●

influences, comme la drogue et la mau-vaise musique, devenaient de plus en pluspopulaires. Grâce à la connaissance quej’ai eu la bénédiction d’acquérir, j’ai choiside ne pas prendre part à ces choses. Jeme préparais à devenir missionnaire et àservir le Seigneur. En mission, le fait desavoir que je servais le Seigneur m’a forti-fié dans ma résolution de travailler dur à l’édification de son royaume. L’œuvremissionnaire est peut-être l’un desmeilleurs moyens d’apprendre et d’acquérir de la connaissance spirituelle.

La véritable valeur de l’apprentis-sage est qu’il permet de ne jamaisêtre pris de court — d’avoir desidées lorsqu’on ne sait pasquoi faire. On nous enseigneIL

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L’AMI O CT O B RE 2007 A9

’est l’intelligence

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A10

UN FOYER

ILLUSTRATION STEVE KROPP

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JE MONTRE MA FOI EN JÉSUS-CHRIST LORSQUE JE PARLE DE L’ÉVANGILE AUX AUTRES.

« Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux » (Matthieu 5:16).

C O L O R I A G E

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PA R S H E I L A K I N D R E DTiré d’une histoire vraie

«Voila la flèche! » s’écrie Nathalie. Elle aime aller à l’église. Dimanche est son jour préféré, à l’exception d’une chose : elle est triste que son

frère, Michael, ait décidé de ne pas aller à l’église avec le reste de la famille.

Nathalie reste assise en silence pendant la réunionde Sainte-Cène ; elle pense à Michael. Quand il venait à l’église, Nathalie aimait s’asseoir à côté de lui tout en regardant ses livres d’images de Jésus. Après laréunion de Sainte-Cène, Michael la prenait par la main et l’amenait à la Primaire. « À plus tard petitesœur », disait-il toujours. Mais cela fait un moment que Michael ne vient plus à l’église.

Nathalie aimerait l’attacher avec sa corde à sauter et le tirer à l’église dans son petit chariot rouge maiselle sait qu’il n’apprécierait pas. Que peut-elle faire-d’autre ?

À la Primaire, sœur Chang salue sa classe joyeuse-ment. « Je suis très contente que vous soyez tous làaujourd’hui. Cela me rend heureuse de voir vos visagessouriants », dit-elle. « Mais qui est absent ? »

Nathalie parcourt du regard la salle. Elle lève la mainet s’écrie : « Jed. Il n’est pas là aujourd’hui ».

« C’est vrai. Il n’était pas là non plus la semaine der-nière », dit sœur Chang.

« Peut-être qu’il est malade », dit Lisa.« Peut-être qu’il est en voyage », dit Boyd.« Peut-être qu’il ne veut tout simplement pas venir »,

dit Nathalie à voix basse.

« Nous devons lui faire savoir que nous l’aimons etqu’il nous manque lorsqu’il est absent », dit sœurChang.

« Comment faire ? », demande Nathalie.« Nous allons le lui dire. De petites choses peuvent

souvent faire une grande différence. J’ai fait une carteque vous pourrez signer et vous pouvez tous faire undessin spécial pour Jed », dit sœur Chang.

Nathalie décide de dessiner une montagne et desarbres car elle sait que Jed aime la nature. Et puis elledemande à son instructrice si elle peut faire un autredessin qu’elle pourra emporter chez elle.

Quand elle rentre à la maison, elle trouve Michael en train d’écouter de la musique dans sa chambre.« Salut petite sœur. Quoi de neuf ? », lui demande-t-il.

Nathalie lui tend une feuille de papier pliée et dit :« Je t’ai fait une carte ».

« Pour moi ? » dit Michael avec un sourire.« Pourquoi ? Ce n’est pas mon anniversaire ni rien », dit-il.

« Sœur Chang m’a aidée à écrire ce qu’il y a à l’inté-rieur. Voici ce qu’elle dit : ‘Tu me manques quand tuviens pas à l’église avec nous. Je t’aime.’ Et j’ai signé. »

« Merci », dit Michael doucement. « C’est une bellecarte. Tu as fait du bon travail ».

« De rien », répond Nathalie. Elle le prend dans sesbras puis se dépêche d’aller aider sa mère à préparer lerepas. Elle est heureuse. Elle aime beaucoup son frèreet maintenant il le sait.

A12

« Celui qui aime Dieu aime aussi son frère » (1 Jean 4:21).

Michael ?Absent

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Le dimanche suivant, Nathalie est très contente queMichael décide d’aller à l’église. Elle le tient par la mainen entrant dans l’église. Elle s’assoit à côté de lui pen-dant l’office. Elle voit Jed assis deux rangées plus haut et lui fait un petit signe.

Nathalie aime aller à l’église, surtout quand tous sesamis et toute sa famille sont présents. Elle décide qu’àpartir de maintenant, si quelqu’un lui manque, elle le luidira, car parfois de petites choses peuvent faire unegrande différence. ●

« Il est de notre responsabilité… de veiller à ce que chaque personne qui est baptiséereçoive de l’encouragement et ressente lachaleur merveilleuse de l’Évangile de notreSeigneur. »

Gordon B. Hinckley, « Cherchez les agneaux,paissez les agneaux », L’Étoile, juillet 1999 p. 124.

Je

t’aime!

L’AMI OCTOBRE 2007 A13

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A14

N O U V E A U X A M I S

Y O N D O N J A M T S , D E O U L A N - B A T O R ( M O N G O L I E )PA R D O N L . S E A R L E E T J U L I E W A R D E L L

des magazines de l’Église

Prières pleines de foi, baptême

et prêtrise

Avant son baptême et sa confir-mation, Yondonjamts priait constamment pour que son père se joigne aussi à l’Église. Il a été très reconnaissant quandson père a décidé de se fairebaptiser. Après son baptême etsa confirmation, Yondonjamtssavait qu’il était important qu’il

se prépare à devenir diacre dans la Prêtrise d’Aaron. Il était également

important que son père reçoive la prêtrise.Le garçon a souvent prié pour que son père

reçoive la prêtrise et il l’a reçue. Tous les membres de la famille s’accordent

pour dire que Yondonjamts est un garçon fidèle qui connaît

’importance de la prière.

Progresser dans la foi

Les missionnaires de l’Églisede Jésus-Christ des Saintsdes Derniers Jours ne

pouvaient pas enseigner l’Évangile aux habitants deMongolie avant 1993. Il étaitinterdit aux Mongols, sousrégime communiste de 1920jusqu’en 1990, de se joindre à une Église. Aujourd’hui,Yondonjamts, âgé de dix ans,son père, Bayartsengel, samère, Gantsetseg, son frère,Monkhsaihan, âgé de quatorzeans et sa sœur, Bolor-Erdene,âgée de seize ans, sont reconnais-sants d’avoir pu devenir membres de l’Église.

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Famille éternelle

Un peu plus d’un an après le baptême et laconfirmation de son père, sa famille est allée autemple de Hong-Kong (Chine). Yondonjamtsétait content que sa famille soit scellée dansle temple afin d’être une famille éternelle.Pendant qu’il était au temple, il a demandéque le nom d’une femme soit mis sur laliste pour les prières afin que les personnesau temple prient pour elle. Il se faisait dusouci pour cette femme qui était blessée à la jambe et il a été reconnaissant quand elles’est rétablie.

Ce qu’il préfère :

1. Jouer au basket-ball.2. Dessiner.3. Faire des marionnettes pour

les doigts.4. Aller à l’église.5. Manger de la soupe au riz et

du raisin6. Visiter la partie Est de la ville.

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École

Yondonjamts est en troisième année de l’école primaire ; il aime les maths et l’origami(des pliages en papier). Il étudie l’anglais et lemongol à l’école. Son livre préféré est « The

Happy Prince » d’Oscar Wilde. Sa mère dit qu’il est bon élève et très obéissant. L’écolen’est qu’à cinq minutes à pied de chez lui.

Soirée familiale

Lors de la soirée familiale, la famille lit les Écritures, joue des saynètes, chante des chants, fait des devinettes sur l’histoire de l’Église et mange un dessert. Yondonjamts aime lire dans le Livre de Mormonl’histoire d’Alma priant pour que son fils apprenne lavérité et qu’il se repente. Cela lui plait qu’Alma le Jeune se soit repenti et ait changé de vie (voir Mosiah27:8-31).

Préparation à la mission

Yondonjamts veut faire une mission un jour. Il seprépare à être missionnaire en priant, en lisant lesÉcritures, en assistant aux réunions de l’Église et enessayant d’être fidèle et juste. Il prend également descours de piano. En raison de la grande froideur du climat en Mongolie en hiver, une mission à Hawaii letenterait bien.

Mais où se trouve donc Oulan-Bator (Mongolie) ?

La Mongolie est un pays montagneux situé entre laChine et la Russie. Oulan-Bator en est la capitale.

L’école de Yondonjamts

M O N G O L I E

C H I N E

R U S S I E

Primaire

Il faut environ vingt minutes à la famillepour se rendre en bus à la branche deBayanzurkh. À la Primaire, Yondonjamtsaime chanter et écouter la musique. Il aime aussi la période d’échange. ●

Oulan-Bator

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«Je vous dis à tous : ‘Allez

au temple.’ Peut-être

attendez-vous avec

impatience la seule fois de votre

vie où vous pourrez y aller pour

recevoir votre dotation, recevoir

vos bénédictions et contracter vos

alliances avec le Seigneur. Peut-

être y êtes-vous déjà allé une ou

deux fois. Peut-être y allez-vous

fréquemment. Peut-être même y

officiez-vous. Quelle que soit votre

situation, allez au temple. » (Voir

Boyd K. Packer, « Allez au temple »,

p. 14.)

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IN ME M O R I A M : SU P P L É M E N T D U LI A H O N A

JAMES E. FAUSTDE LA PREMIÈRE PRÉSIDENCE

Berger bien-aimé3 1 J U I L L E T 1 9 2 0 – 1 0 A O Û T 2 0 0 7

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ses responsabilités de dirigeant politique, demembre du Collège des douze apôtres et de deuxième conseiller dans la PremièrePrésidence, il s’est souvenu de sa résolution.Jusqu’à la fin de son ministère, qui a pris finle 10 août 2007, date à laquelle il est mort de vieillesse, le président Faust est restéfidèle à l’exhortation du Seigneur : « Pais mes agneaux » (Jean 21:15).

La famille et la foi

James Esdras Faust est né à Delta (Utah,États-Unis), le 31 juillet 1920 ; il était l’un des cinq fils de George A. Faust et d’AmyFinlinson. La famille s’est ensuite installée àSalt Lake City, où George a travaillé commeavocat et comme juge de district. Au foyer et dans les fermes de ses grands-parents ducentre de l’Utah, le jeune James a connu l’amour et le soutien d’une famille centréesur le Christ et a appris l’honnêteté, le travailet le service.

Il a dit : « Aucun homme n’a jamais eu demeilleur père que moi2. » Il racontait que samère était profondément spirituelle, « unefemme sainte qui donnait complètementl’exemple d’une vie chrétienne3. »

Adulte, le président Faust s’est efforcéd’honorer ses parents et de suivre leur exem-ple en donnant toujours la priorité à safamille et à l’Église. Il a enseigné : « Il n’estpas de plus grande responsabilité que cellede mari et de père4. » À propos de l’Église etde sa mission, il a déclaré : « Rien au monden’égale cette œuvre5. »

Après le lycée où il a fait merveille au foot-ball et à la course, il a été appelé à œuvrerdans la mission du Brésil de 1939 à 1942.Pendant son séjour dans ce pays, son amourpour les enfants de Dieu et leur bien-êtres’est épanoui. Il a dit : « Je suis né » en partiedaltonien. « J’ai appris a aimer tous les gensdes pays où je suis allé comme missionnaire,militaire ou Autorité générale, quelle que soit la couleur de leur peau. J’espère être

2

James E. Faust n’a jamais oublié le bêle-ment de son agneau effrayé. Un soir,quand il était petit, il a oublié de mettre

son animal favori dans la grange et une tem-pête a éclaté.

Il a raconté lors d’une session de la prê-trise de la conférence générale : « Je savaisque je devais aider mon agneau, mais j’aivoulu rester à l’abri, au chaud et au sec dansmon lit. Je ne me suis pas levé comme jel’aurais dû. Le lendemain, quand je suis sorti,je l’ai trouvé mort. Un chien l’avait aussientendu bêler et l’avait tué. »

Il a déclaré : « J’avais le cœur brisé. » Il acompris qu’il n’avait pas été un bon berger.La réprimande pleine d’amour de son père l’aencore plus blessé : « Mon fils, est-ce que jene pouvais pas te faire confiance pour que tut’occupes rien que d’un seul agneau ?1 »

Ce jour-là, James a pris la décision qu’ilferait de son mieux pour ne jamais négligerson intendance s’il avait encore l’occasiond’être berger. Dans son rôle de missionnaireà plein temps au Brésil, de mari et de pèredévoué, dans sa carrière de brillant avocat,

Ci-dessus : Le jeune

James Faust (à droite)

en compagnie de ses

frères Rex (à gauche) et

Dan. À droite : James E.

Faust, pendant sa

mission.

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disciple… surtout auprès des humbles, des opprimés, des pauvres, des affligés, des nécessiteux et des pauvres en esprit. Jesais que, si nous les oublions, nous ne pou-vons absolument pas être les disciples [duSeigneur]6. »

Six semaines après son retour de mission,James E. Faust est entré dans l’aviation légèrede l’armée de terre des États-Unis. Pendantune permission en 1943, il a épousé au temple de Salt Lake City Ruth Wright, qu’ilconnaissait depuis le lycée. Quand il était loind’elle pendant la Deuxième Guerre mondiale,il lui écrivait une lettre par jour7. Joseph B.Wirthlin, du Collège des douze apôtres, a ditde la relation des Faust : « Ils donnent absolu-ment l’exemple d’un beau mariage8. »

Sa profonde consécration à Ruth et à leurs cinq enfants, vingt-cinq petits-enfants et vingt-sept arrière-petits-enfants et le sou-tien indéfectible de Ruth étaient visibles pourtoutes leurs connaissances.

Après son appel d’assistant du Collège desdouze apôtres en 1972, il a déclaré : « De toutcœur, je veux que mes enfants sachent que je ne peux pas réussir dans cet appel si je ne

réussis pas aussi dans mon rôle de père et sinos enfants ne gardent pas toujours la pre-mière place dans ma vie9. » Après son soutienau Collège des douze apôtres, six ans plustard, sa première pensée a été pour trouverRuth10, dont il a dit : « Elle fait autant partiede moi que mon cœur et mon âme11. »

Une boussole morale

En 1942, peu après sa candidature à l’écoledes officiers, James E. Faust a été appelé àcomparaître devant une commission d’en-quête. Presque toutes les questions que lui aposées cette commission portaient sur sesprincipes et ses croyances. Fumait-il ? Buvait-il de l’alcool ? Priait-il ? Bien qu’il craignît d’offenser, le président Faust a répondu fran-chement à chaque question. On lui a ensuitedemandé si le code moral devait se relâcherpendant la guerre.

Il a dit : « J’ai vu que j’avais la chance de marquer des points et de paraître larged’esprit. Je soupçonnais que les hommes quime posaient cette question ne respectaientpas les principes qu’on m’avait enseignés. Lapensée m’est venue soudain que je pouvais

LE L IAHONA O CTOBRE 2007 3

Ci-dessus : James Faust (quatrième à partir de

la gauche), coureur à pied, pendant ses études

universitaires. À droite : En compagnie de ses

parents, Amy et George Faust, et de son fils

James.

ÉVÉNEMENTSMARQUANTS DELA VIE DE JAMESE. FAUST

31 juillet 1920Naît à Delta (Utah) ; sesparents sont George A. etAmy Finlinson Faust

1937–39Étudie à l’université d’Utah,à Salt Lake City

1939–42Fait une mission au Brésil

21 avril 1943Épouse Ruth Wright autemple de Salt Lake City

1942–45Pendant la Deuxième Guerremondiale, sert dans l’avia-tion de l’armée de terre desÉtats-Unis. Démobilisé avechonneurs avec le grade delieutenant.

1948Obtient une licence et un doctorat de droit del’Université d’Utah ; com-mence à exercer le droit àSalt Lake City

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peut-être dire que j’avais mes croyances maisque je ne voulais pas les imposer à d’autres.Mais il m’a semblé voir défiler dans mon espritle visage des nombreuses personnes à qui j’avais enseigné la loi de chasteté en mission.J’ai fini par dire, tout simplement : ‘Je ne croispas à un double principe de moralité.’ 12 »

Il a eu la surprise d’être accepté à l’écoled’officiers.

Lors de la dernière conférence générale àlaquelle il a assisté, il a dit : « Pendant toutesces longues années de ma vie j’ai essayé dene pas cacher qui je suis et ce que je crois. Jene peux pas me rappeler un seul cas où le faitde reconnaître humblement que j’étais mem-bre de l’Église ait nui à ma carrière ou m’aitfait perdre des amis précieux13. »

4

En haut, à gauche : Ruth Wright Faust. Ci-

dessus : Frère et sœur Faust, vers 1980. À

droite : Photo de mariage, 1943.

8 mai 1949Soutenu comme évêque de la paroisse de Big Cottonwood

1949–51Élu, exerce son mandat de député à la chambre desreprésentants de l’Utah

18 mars 1956Soutenu comme présidentdu pieu de Cottonwood

31 mai 1962Élu président du barreau de l’État d’Utah

1962Nommé par le président desEtats-Unis, John F. Kennedy,à la commission judiciairedes droits de l’homme etdes émeutes raciales

14 décembre 1968Appelé comme représentantrégional

Janvier 1970Nommé au conseil d’admi-nistration du Deseret News

6 octobre 1972Soutenu comme assistantdu Collège des douze apôtres

1er octobre 1976Soutenu à la présidence du premier collège dessoixante-dix

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L’honnêteté, que le président Faust appe-lait une « boussole morale », lui a bien servipendant les vingt-quatre années où il a étéavocat. Associée à sa réputation d’être équita-ble, de prendre de sages décisions et de fairepreuve de compassion et d’intérêt pour lesautres, son intégrité l’a distingué parmi sescollègues et lui a donné l’occasion de serviraux plans professionnel et civique. Il a étémembre du corps législatif d’Utah de 1949 à1951, président du barreau de l’État d’Utahde 1962 à 1963, membre de la commission

judiciaire chargée des droits de l’homme etdes émeutes raciale sous la présidence deJohn F. Kennedy, et membre de la commis-sion de révision de la Constitution de l’Utah.

Chez le président Faust, le mélangeunique d’empathie et de compétence l’aaussi aidé à s’acquitter efficacement de sesoffices d’évêque, de membre de grandconseil, de président de pieu, de représen-tant régional, d’assistant des douze apôtres,de soixante-dix et d’apôtre. Neal A. Maxwell(1926-2004), du Collège des douze apôtres, adéclaré : « Dans chacun de ces appels, il adémontré qu’un bon dirigeant est toujoursquelqu’un qui sait écouter14. »

Établir des ponts

Bien que modeste et prêt à attribuer lemérite de la réussite à d’autres, le présidentFaust a apporté de nombreuses contributionsimportantes à l’Église tout au long de décen-nies de service. En qualité de membre du

comité de la Communication de l’Église, il amis à contribution ses compétences juri-diques dans plusieurs questions ayant desimplications morales, dont le projet de parimutuel en Utah. Il a aussi prôné le change-ment de sigle de l’Église pour mettre l’accentsur le nom de Jésus-Christ. Il a aussi aidé l’Église à prendre la décision de continuer àfaire appel aux services d’une société mon-diale de communication, contribuant ainsi àla diffusion de son message, à la rectificationdes idées fausses et à l’amélioration de sesrelations avec les médias.

Il s’est aussi efforcé d’établir des pontsavec les membres et les dirigeants d’autresdénominations religieuses. Dans cet effort, il était lent à s’offenser mais prompt à faire preuve de patience, de bonté et de compréhension.

Lors d’une activité publique à laquelle ilassistait en compagnie de sœur Faust, le diri-geant d’une autre confession religieuse a cri-tiqué l’Église. Sœur Faust a raconté : « Jebouillais de plus en plus à mesure que cethomme continuait mais Jim se contentait d’écouter patiemment. Plus tard il a abordél’homme et lui a dit : ‘Dites-moi, révérend, si vous pensez de la sorte, c’est que nousdevons faire quelque chose de mal. Je seraisheureux que nous déjeunions ensemble pourque vous puissiez m’expliquer vos griefs.’ Ils

LE L IAHONA O CTOBRE 2007 5

Ci-dessus : Frère Faust

(à l’extrême gauche),

nouveau membre du

Collège des douze

apôtres, vers 1979.

À gauche : Le président

et sœur Faust avec

leurs enfants.

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ont déjeuné ensemble et, depuis, ils sontbons amis15. »

Dans les années 1980, le président Faust atravaillé en étroite collaboration avec HowardW. Hunter (1907-1995), alors membre duCollège des douze apôtres, et avec Jeffrey R.Holland, alors président de l’universitéBrigham Young, pour réaliser leur projet d’uncentre de l’université Brigham Young d’étudessur le Proche-Orient, à Jérusalem. Le présidentFaust et le président Hunter menaient d’inten-ses négociations et affrontaient une opposi-tion tenace contre la location de terrain et lasupervision de la construction du centre.

Un témoin des délibérations a dit : « FrèreFaust était vraiment un homme pacifique,toujours à la recherche de moyens de calmernos amis juifs souvent agités qui cher-chaient à mettre fin à notre présence àJérusalem, ou d’apaiser les eaux tumultueu-ses parmi les saints des derniers jours deJérusalem qui s’offensaient parfois de l’opposition16. »

Main tendue

Dans son travail au Brésil de superviseurpour l’Amérique du Sud de 1975 à 1977, oude président de la mission internationale en1977 en tant que membre de la présidencedu premier collège des soixante-dix, ou dansson ministère auprès de membres de l’Églisedans son office d’apôtre depuis 1978 ou dedeuxième conseiller du président Hinckleydepuis 1995, le président Faust s’est toujoursefforcé de tendre la main aux gens avecbonté et fraternité.

Les discours qu’il a prononcés à la confé-rence générale reflétaient souvent les deuxgrandes exhortations du Sauveur d’aimer et de servir Dieu et d’aimer et de servir sesenfants. Avec chaleur, esprit et sagesse, le

président Faust s’exprimait en chaire avec la grâce d’un aïeul, bénissant la vie de tousceux qui entendaient son témoignage et

écoutaient ses conseils.Il a dit : « La plus grande cause de tou-

tes [est] le salut de chacun des

6

À gauche : En 1995, au cours d’une conférence

de presse, présentation des nouveaux

dirigeants de l’Église : Thomas S. Monson

(à gauche), Gordon B. Hinckley et James E.

Faust, respectivement premier conseiller,

président et deuxième conseiller dans la

Première Présidence, et Boyd K. Packer,

président suppléant du Collège des douze

apôtres. Ci-dessous : La Première Présidence

au temple de Mount Timpanogos (Utah).

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Juin 1977Appelé à présider la missioninternationale

30 septembre 1978Soutenu au Collège desdouze apôtres

12 mars 1995Mis à part commedeuxième conseiller dans la Première Présidence

27 avril 1998Reçoit la distinction ducivisme brésilien, accordéeà de rares dirigeants étrangers

2000Consacre sept temples :Oaxaca (Mexique), TuxtlaGutiérrez (Mexique),Medford (Oregon, États-Unis), Memphis(Tennessee, États-Unis),Nashville (Tennessee, États-Unis), San José (CostaRica) et Oklahoma City(Oklahoma, États-Unis)

10 août 2007Décède à Salt Lake City(Utah), à l’âge de 87 ans

Page 75: ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS ... · la mère de Jésus. Toutes deux allaient avoir un fils – des naissances miraculeuses. Le fils né d’Élisabeth fut

enfants de notre Père17 ». « Le plus enrichissantdans la vie est de rendre service aux autres18. »

Dans son message de la PremièrePrésidence d’août 2007, le président Faust adit qu’il espérait aider tous les membres,mariés ou seuls, à s’épanouir et à être heu-reux. » Rappelant la parabole du Bon Berger,il a ajouté : « Il y a bien des façons de s’y pren-dre pour chercher la personne qui a besoinde votre aide19. »

Au cours de son dernier discours deconférence générale, il a témoigné du pou-voir guérisseur du pardon. Il a déclaré :« Pour nous tous qui pardonnons à ‘ceux qui nous offensent’ [Joseph Smith Matthieu6 :13], même à ceux qui ont commis desdélits graves, l’Expiation apporte de la paix et du réconfort. N’oublions pas que nousdevons pardonner pour être pardonnés…De tout mon cœur et de toute mon âme, jecrois au pouvoir guérisseur qui peut nousêtre donné quand nous suivons la recom-mandation du Sauveur de pardonner à tousles hommes [voir D&A 64 :10]20. »

Témoignage

Dans le cadre de son ministère, le prési-dent Faust a souvent rendu témoignage duLivre de Mormon, du Rétablissement, deJoseph Smith, le prophète, ainsi que des cléset de l’autorité détenues par les présidents de l’Église. Il a déclaré : « C’est la voix du pré-sident Hinckley que nous devons écouteraujourd’hui, ce sont ses conseils que nousdevons suivre, afin que les meilleures chosespuissent nous arriver21. »

Le président Faust a également rendu avecferveur témoignage du Sauveur, en écrivantles paroles du chant « This is the Christ » eten affirmant : « Nous qui détenons le saintapostolat, nous souhaitons toujours nousacquitter de notre responsabilité en témoi-gnant de la divinité du Sauveur. Je me sensl’obligation de le faire. J’ai eu un témoignagetoute ma vie. Cependant, récemment, le

« Il possédait une profonde

sagesse, fruit d’une longue

expérience dans de nombreux

domaines. Il avait l’intellect

d’un juriste et la compassion

d’un dirigeant ecclésiastique…

Sa foi en la véracité de l’Évangile

rétabli était inébranlable. Dans

son esprit, il n’y avait aucun

doute concernant l’appel pro-

phétique de Joseph Smith. Il

n’avait pas de doute quant à

l’authenticité du Livre de

Mormon…

« Son décès s’est accompagné

de paix, d’amour et de lumière.

Paix à sa mémoire. Nous som-

mes tous meilleurs pour l’avoir

connu. »

Gordon B. Hinckley, président del’Église

« C’était un homme d’expé-

rience, de sagesse et d’amour.

C’était un homme de foi et de

prière, mais surtout un homme

de Dieu. Il n’y avait pas de

défaut dans sa cuirasse, pas de

fraude dans son âme, pas de

faiblesse dans sa personnalité.

« Le président Faust aimait le

Seigner de tout son cœur et de

toute son âme et il l’a servi de

toutes ses forces jusqu’à la fin

de sa vie ici-bas… Il enseignait

la vérité avec talent. Il laisse un

legs d’honneur et d’amour. Que

Dieu bénisse sa mémoire. »

Thomas S. Monson, premier conseillerdans la Première Présidence

ÉLOGES FUNÈBRES PRONONCÉS PAR LA PREMIÈREPRÉSIDENCE

LE L IAHONA O CTOBRE 2007 7

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Page 76: ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS ... · la mère de Jésus. Toutes deux allaient avoir un fils – des naissances miraculeuses. Le fils né d’Élisabeth fut

témoignage irréfutable de la divinité de cette œuvre sacréea pénétré mon âme. Ce témoignage sûr est plus certainque jamais auparavant22. »

Le président Faust n’a jamais oublié l’agneau apeuré deson enfance. Il n’a jamais oublié non plus sa résolution degardien du troupeau. En s’efforçant d’imiter le Bon Berger,dont il avait un témoignage « inébranlable »23, il a menéune vie qui est devenue son meilleur sermon, le sermond’un berger bien-aimé. ■

NOTES1. « Responsibilities of Shepherds », Ensign, mai 1995, p. 46.2. « To Become One of the Fishers », Ensign, janvier 1973, p. 81.3. Dans Wm. Grant Bangerter, « Elder James E. Faust », Ensign, octobre

1986, p. 7.4. Ensign, mai 1995, p. 46.5. « Comment trouver la vie en abondance », Le Liahona, novembre

2000, p. 5.6. « Response to the Call », Ensign, novembre 1978, p. 20.

7. Voir Neal A. Maxwell, « James E. Faust, de la Première Présidence », Le

Liahona, octobre 1995, p. 21.8. Dans James P. Bell, In the Strength of the Lord : The Life and

Teachings of James E. Faust, 1999, p. 229.9. Ensign, janvier 1973, p. 81.

10. Voir « Elder James E. Faust of the Quorum of the Twelve », Ensign,

novembre 1978, 95.11. Ensign, janvier 1978, p. 20.12. « Honesty—a Moral Compass », Ensign, novembre 1996, p. 42 ; voir

aussi « L’intégrité, mère de tant de vertus », L’Étoile, octobre 1982, p. 22–23.

13. « Message à mes petits-fils », Le Liahona, mai 2007, p. 56.14. Le Liahona, octobre 1995, p. 21.15. In the Strength of the Lord, p. 178.16. David Galbraith, dans In the Strength of the Lord, p. 207.17. « Allez les chercher dans les plaines », L’Étoile, novembre 1997, p. 7.18. « Qu’est-ce que j’y gagne ? » Le Liahona, novembre 2002, p. 22.19. « Accueillir chacun », Le Liahona, août 2007, p. 3, 5. 20. « Le pouvoir guérisseur du pardon », Le Liahona, mai 2007, p. 69.21. « Ça n’arrive qu’aux autres », Le Liahona, juillet 2002, p. 51.22. « The Weightier Matters of the Law: Judgment, Mercy, and Faith »,

Ensign, novembre 1997, p. 59.23. Thomas S. Monson, dans L’Étoile, octobre 1995, p. 19.

8

Ci-dessus : James Faust, plus jeune, fait un

discours au Tabernacle vers 1970. À droite :

Le président Faust prononce un discours lors

de la conférence générale d’avril 2007.

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