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Mthodes dAnalyses des Gisements et Outils Analytiques Associs
(MAGO2A)
Par:
Pr. EL Mostafa Mouguina
[email protected]
Master Gosciences Appliques aux Ressources Minrale et
Energtiques 2009/2010
Facult des Sciences Semlalia
Dpartement de Gologie
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- IntroductionChapitre 1- Apport de la cartographie Chapitre 2.
Apport de lanalyse structuraleChapitre 3- Apport de ltude texturale
Chapitre 4. Altrations hydrothermales et supergnes dans les
environnements minraliss.Chapitre 5. Mthode dtude des inclusions
fluidesChapitre 6- Mthodes danalyses sur roches totalesChapitre 7-
Mthodes danalyses ponctuelles Chapitre 8- Technique disotopes
stablesChapitre 9- Technique disotopes radiogniquesChapitre 10-
Gochronologie
Plan
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Composition chimique des roches et minraux
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Lithogochime: dsigne une mthode de prospection fonde sur des
traces d'un lment cherch dans les minraux analyss appartenant une
aurole de dispersion de cet lment
Lithogochimie
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La lithogochimie permet de reconnatre les environnement
godynamiques des roches encaissantes ou d'identifier des
caractristiques gochimiques propres aux units associes la
minralisation. Par exemple, une roche volcanique expulse d'une
chambre magmatique ou des EGP ont cristalliss sera appauvrie en
mtaux prcieux.
- La raction entre les fluides hydrothermaux et la roche
encaissante s'accompagne d'changes chimiques qui modifient la
composition des roches encaissantes.
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La variation relative de concentration des lments majeurs dans
les roches altres permet de calculer des indices daltrations tels
que:
- Les changes peuvent s'accompagner de gains ou de pertes de
masse durant l'altration hydrothermale (fig ). On peut identifier
les lments qui sont enrichis ou appauvris dans une roche par
comparaison avec des lments qui sont demeurs immobiles durant le
processus d'altration
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Expression des rsultats
La spectromtrie de fluorescence X est une mthode d'analyse
lmentaire, donc permet de dterminer les concentrations en lments
purs. Cependant, les lments sont souvent prsents sous la forme de
composs (molcules, cristaux polyatomiques) dans le matriau initial.
Il peut donc tre souhaitable de prsenter des pourcentage de composs
plutt que d'lments. On exprime par exemple souvent des
concentrations en oxyde.La concentration en composs est calcule, en
gnral par le logiciel d'analyse, partir des concentrations en
lments et des formules chimiques. Si l'lment n'est pas prsent sous
la forme indique, alors l'expression en compos est fausse, bien que
l'analyse soit juste.
- Par exemple, le fer peut tre prsente sous la forme de fer pur
Fe, ou d'oxyde de fer: wustite FeO, hmatite Fe2O3, magntite Fe3O4,
mais aussi sulfure: pyrrhotite FeS, marcassite FeS2, ou encore
sulfate: sulfate ferreux FeSO4, sulfate ferrique Fe2(SO4)3, La
spectromtrie de fluorescence X ne permet pas de dterminer la forme
sous laquelle le fer est li, et les lments lis sont en gnral lgers
donc non mesurables, l'expression sous la forme d'un compos unique
peut donc tre fausse.Ceci peut donner une somme des concentrations
infrieure ou suprieure 100%.
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Spectre typique de fluorescence X par dispersion d'nergie
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les units appartiennent la srie igne calcoalcaline; (i) sur le
diagramme classique AFM, de Irvine et Baragar (1971) (Fig.4a),
les
points reprsentatifs du pluton d'Aouli se projettent, tous, dans
le domaine de la srie calco-
alcaline; (ii) sur le diagramme de Peacock (1931) (Fig.4b),
Exemples dutilisation des analyses sur roche total: cas du
pluton dAouli (Midelt, Maroc)
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Exemples dutilisation des analyses sur roche total: cas du
pluton dAouli (Midelt, Maroc)
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La pente La/Lu, La et Lu tant normaliss aux chondrites, est gale
12. Pour le granite gris (Fig.7b), les spectres prsentent une lgre
anomalie ngative en Eu. Sa composition en terres rares lgres est de
60 110 fois suprieure aux chondrites, et celle en terres rares
lourdes est seulement de 10 30 fois plus.
Exemples dutilisation des analyses sur roche total: cas du
pluton dAouli (Midelt, Maroc)
L'allure des spectres des terres rares (Figs.7a 7d) est en
accord avec les nuances ptrographiques de sorte que les
chantillons, de chacune de ces units, dessinent des spectres qui la
caractrisent.
Les chantillons de granodiorite (Fig.7a) montrent une
composition, 100 160 fois plus leve que dans la chondrite, en
terres rares lgres, et seulement de 8 12 fois en terres rares
lourdes.
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La pente La/Lu = 7. Dans le cas du granite rose (Fig.7c),
l'anomalie ngative en Eu est relativement forte. Les terres rares
lgres sont de 40 180 fois chondrite et les terres rares lourdes
sont de 20 80 fois. La pente La/Lu = 2. Pour le granite muscovite
(Fig.7d), les spectres ne montrent aucune anomalie en Eu. Les
valeurs, des terres rares lgres, varient de50 l50 fois chondrites,
et celles des terres rares lourdes varient de 5 10 fois. La pente
La/Lu est gale 10.
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Le diagramme, R1-R2, de Batchelor et Bowden (1985) (Fig. 14), a
t appliqu au pluton d'Aouli. Ces deux co-auteurs ont repris le
diagramme multicationique, R1-R2 (de La Roche et al., 1980), et y
ont dfini six domaines tectoniques de mise en place des granitodes.
Les points reprsentatifs des granites gris et rose suivent une
tendance qui passe en plein domaine correspondant au contexte de la
mise en place tardi-orognique. La granodiorite et le granite
muscovite ne dfinissent pas de tendance claire sur ce
diagramme.
- A cause de la nature subalcaline de quelques chantillons, le
diagramme de Eby (1992), qui permet la discrimination entre les
granites alcalins, a t appliqu au pluton d'Aouli (Fig. 15). Les
points reprsentatifs du granite gris et du granite rose se
projettent dans le domaine Al, dfini par Eby comme tant le domaine
des magmas qui se forment soit par fusion d'une crote sous-plaque
ayant dj connu une priode de collision continent-continent, soit
provenant d'un magmatisme d'le en arc.
- L'tude gochimique du pluton d'Aouli suggre donc une mise en
place tardi- post-orognique, en particulier pour le granite gris et
le granite rose et pour le granite muscovite.Ceci est en accord
avec les observations de terrain. Ces granites intrudent des
schistes encaissants pralablement dforms, auxquels ils surimposent
une aurole de contact, et de surcrot, ils renferment des enclaves
de gneiss foli. Ces granitodes se sont forms lors de la dernire
phase d'un orogne, gnralement aprs la dformation. Us reprsentent un
stade de transition correspondant la stabilisation de la crote qui
suit un orogne.
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Composition des minraux
La composition chimique des minraux peut tre dtermine avec des
appareils comme la microsonde lectronique. La distribution relative
des lments chimiques dans des minraux l'quilibre est une fonction
de la T, P, l'tat d'oxydation, fugacit du soufre, etc. Les minraux
forms l'quilibre peuvent fournir la temprature de formation de la
minralisation par l'entremise de gothermomtres bass sur la
concentration d'lments majeurs ou mineurs. Par exemple, la
concentration en arsenic dans l'arsnopyrite en quilibre avec la
pyrite ou la pyrrhotite permet de dterminer la temprature de
cristallisation (Figure). De mme, la concentration du fer dans la
sphalrite en quilibre avec la pyrrhotite est un gobaromtre qui
permet de dterminer la pression de la minralisation de sulfures
(Scott, 1973).
- Lors du refroidissement, la composition des phases exsolves du
cristal-hte est souvent une fonction de la temprature ce qui permet
de dterminer la temprature laquelle la diffusion intracristalline a
cesse durant le refroidissement. L'exemple de la Figure suivante
montre la composition des exsolutions de magntite-ilmnite-hmatite
selon les conditions de temprature et de fugacit de l'oxygne dans
une minralisation de Fe-Ti.
- La fugacit est une notion qui remplace la pression dans le
calcul de l'nergie libre d'un gaz quand les conditions
exprimentales changent. Aux alentours de la pression atmosphrique,
pression et fugacit sont gales. Mais plusieurs centaines de bars,
la fugacit s'carte sensiblement de la valeur mesure de la
pression.
A haute pression, on ne peut plus crire, pour une substance gazeuse
:
G = G + RT ln P
mais il faut crire :
G = G + RT ln f
- la fugacit sert tenir compte des interactions entre les
molcules gazeuses, ces interactions sont faibles (nulles) basse
pression par contre haute pression ce n'est plus ngligeable