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Chap1 Rocher

Jan 10, 2016

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  • ric ROCHER

    CONDITIONNEMENT ET EMBALLAGE

    Livre.book Page III Vendredi, 19. octobre 2007 4:00 16

    Groupe Eyrolles, 2008ISBN : 978-2-212-53813-7

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    CHAPITRE 1

    UN FIL DIRECTEUR : LA NATURE ET LES FONCTIONS DE LEMBALLAGE

    1. LES 4 FONCTIONS CANONIQUES DE LEMBALLAGE

    Les emballages ne sont pas crs ex nihilo. Ils naissent dun besoin et assurent la satisfac-tion de ce besoin.

    Les fonctions oprationnelles qui rpondent aux exigences issues de ce besoin peuventtre regroupes en 4 familles spcifiques :

    Contenir le produit.

    Protger le produit.

    Participer au produit.

    Vhiculer un message.

    Nous tudierons chacune dentre elles dans lordre chronologique o elles se prsententlors de la dtermination dun emballage. Cet ordre est indpendant de leur importancedans les tudes que le concepteur sera conduit mener. Certaines de ces fonctions para-tront videntes au moment de ltude. Il peut dcider de ne pas sappesantir sur lune oulautre dentre elles dont ltude peut dj avoir t faite et qui ne sera pas remise en cause.

    Ainsi, pour renouveler lemballage dun Cognac, on rtudiera la forme du flacon, sadcoration, mais lon dcidera, probablement, a priori, de conserver une bouteille enverre. Ceci est gnralement judicieux : la bouteille donne techniquement satisfaction,elle donne une image bien en rapport avec lattente des consommateurs. Il serait com-mercialement trs aventureux de remettre en cause lexistence de ce flacon (pour ungain potentiellement faible).

    Si cette dmarche simplificatrice est lgitime, les concepteurs doivent toujours garder pr-sent lesprit quelle nest quune partie de la dmarche globale, rfrence obligatoire dsque la question exige une gnralisation de lapproche. Il est risqu de sauter une tape delanalyse si le rsultat qualitatif nest pas une certitude. Toute la partie amont dune tudecontient les prmisses de la solution qui napparatra que bien plus tardivement.

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    4 LA PREMIRE FONCTION : CONTENIR LE PRODUIT

    La premire fonction dun emballage est dtre un contenant, celui dun produit, dun oude plusieurs objets. Lnoncer peut sembler une vidence mais il est indispensable debien connatre le produit et les conditions requises pour le contenir et lemballer.

    Nous nous poserons donc plusieurs questions :

    Quelle est la nature physique du produit contenir? gazeux, liquide, solide, unmlange de phases?

    Le contenant dun gaz ou dun bloc massif comme une machine naura pas les mmescaractristiques. Ces contenus ont tous des caractristiques physico-chimiques spcifi-ques telles que le coefficient de dilatation ou la volatilit. Il faut en tenir compte. Lesprofessionnels ont toujours tendance estimer videntes les caractristiques de leurs pro-duits. Elles le sont pour eux qui connaissent bien leurs fabrications, certes, mais elles nele sont jamais pour les professionnels dune autre spcialit.

    Qui, hormis les spcialistes, sait que leau de synthse est assez agressive pour attaquerle verre des flacons? Cet exemple prend en compte la fonction protger que nousaborderons plus loin, mais pour la plupart des interlocuteurs la dfinition du produit contenir implique ipso facto la connaissance de toutes ses caractristiques.

    Quelles sont les caractristiques fondamentales du produit? Prsente-t-il des incompa-tibilits? Quelles sont ses dimensions? Quel est son poids? Quelle est sa densit?

    Une poudre broye plus ou moins finement change de densit et le contenant adaptsera diffrent.

    Quelle quantit veut-on contenir?

    Sagit-il de doses unitaires de quelques grammes ou dun conteneur dune tonne? vi-dente pour le spcialiste, la rponse peut ne pas ltre pour quelquun dextrieur lentreprise, tel un consultant.

    La rponse nest jamais vidente lorsquon doit dfinir une quantit prcise : faut-il ven-dre de leau en bouteilles de 25, 33, 50, 75 cl, 1 l, ou 1,5 l ou 5 l? Faut-il conditionner lapeinture pour professionnels en pots de 1 kg faciles manipuler ou en pots de 5 25 kgbeaucoup plus conomiques du point de vue logistique?

    Les choix dpendent des possibilits techniques de fabrication, des besoins des utilisa-teurs et de la stratgie commerciale adopte. Rien nest vident ce stade : si les particu-liers stockent lor par quelques grammes dans des crins, les banques centrales le stockentpar tonnes. Cest donc le tripl : produit conditions de production conditionsdutilisation qui dtermine la quantit conditionner.

    Comment le produit sera-t-il manutentionn, transport, stock?

    La fonction contenir intgre les activits drives. Lentreposage est rendu possible par lefait de contenir. Au sens large, un entrept est le contenant des palettes : les conditionsde stockage et de logistique interfrent.

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    Contenir cest aussi avoir la possibilit de manipulation :

    Un conteneur maritime de 20 tonnes est un contenant, il ne joue son rle que sil peuttre dplac et transbord dun camion sur un navire par exemple.

    La quantit contenir est souvent une unit de vente ou un multiple. Ds ce stade lesimpratifs commerciaux entrent en action. La contenance sera tout autant dtermine pardes considrations techniques que par des considrations commerciales. De plus desemballages unitaires peuvent tre regroups pour des raisons logistiques ou commerciales.

    LA DEUXIME FONCTION: PROTGER LE PRODUIT

    Si la premire question est Que doit contenir lemballage? la suivante est toujoursQuelle protection doit-il assurer?

    Protger le produit des atteintes de lextrieurLe produit lui-mmeCertaines protections sont classiques et visibles : le produit ne doit ni scher, ni moisir, nitre mouill, il faut aussi le protger des chocs, etc. Dautres agressions moins visibles etmoins videntes existent; le produit peut rclamer une protection contre les rayonsultraviolets. Il est indispensable de connatre les faiblesses du produit :

    Est-il fragile? Comment rsiste-t-il aux chocs, aux vibrations?

    Est-il sensible lhumidit, la scheresse?

    Est-il sensible au froid, au chaud, aux chocs thermiques?

    Est-il sensible aux rayonnements ultraviolets, aux champs magntiques?

    Craint-il les atteintes biologiques, la moisissure?

    Contient-il des lments vivants? Dans laffirmative, comment en assurer laconservation? Le champ de cette interrogation stend de la conservation des vgtauxou des levures jusqu celle des grands animaux transports en avion comme les chiensde compagnie ou les gupards.

    Est-ce un produit de valeur susceptible dtre drob?

    Les rponses ces questions doivent tre prcises et, si possible, chiffres : le froid ou lechaud nont pas le mme sens pour tous les interlocuteurs mais une temprature expri-me en degrs Celsius est objective. Les dures aussi doivent tre prcises : un produitthoriquement sensible la chaleur peut gnralement tolrer une temprature plus le-ve pendant un laps de temps rduit.

    Protger parfois le produit de lui-mmeLhumidit contenue dans les produits peut les faire moisir sils sont conditionns dans unemballage tanche. Dans un tel cas, il faudra soit les conditionner dans un emballageouvert permettant lhumidit de schapper, soit les munir dun systme dessicant, soitenfin les conditionner dans une atmosphre de gaz neutre ayant une pression suffisantepour empcher leau de schapper du produit. On le voit, plusieurs solutions existent.Pour permettre le choix optimal, le problme doit donc avoir t pos dans son intgralit.

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    6 Les produits dits de longue conservation doivent leur caractristique lemballage.

    Cf. Contraintes de prennit, p. 59

    Protger lenvironnement des agressions du produitIl faut aussi se protger des agressions dont le produit peut tre lorigine :

    Est-il rayonnant? (ultraviolet, chaleur, nuclaire, magntisme)? Quelles sont les pro-tections connues contre ces rayonnements? Une enveloppe opaque suffit-elle ou faut-ilune gaine de plomb?

    Est-il polluant? Quelle est la nature de la pollution possible? Comment se manifeste-t-elle?

    Assurer la scuritCe sont, comme pour les produits radioactifs, soit des agressions endmiques dont il fautsystmatiquement se protger, soit des agressions accidentelles comme celles de gaz dontle stockage doit liminer radicalement tout risque de fuite ou dexplosion. De plus, leconfinement de produits dans des emballages peut augmenter la scurit. Certains utili-sateurs de poudres, comme des rsines thermoplastiques, prfrent stocker leurs produitsdans des sacs plutt que dans des silos malgr les gains logistiques de la seconde solution.Ils vitent ainsi les risques dexplosion et dincendie de poussires lorsque les silos vien-nent dtre vids.

    Le produit est-il toxique? Dans quelles conditions? Comment cette nocivit se mani-feste-t-elle, en schappant de lemballage, aprs ingestion? Sa toxicit est-elleimmdiate? Combien de temps faut-il pour la percevoir? Est-elle cumulative?

    Le produit est-il explosif, dtonant? Dans quelles conditions? Est-ce un danger imm-diat (comme les explosifs primaires) ou faut-il quil soit amorc par un contact avec lairou avec une amorce (comme pour les explosifs secondaires)? Ragit-il la temprature?

    LA TROISME FONCTION : PARTICIPER AU PRODUIT

    La participation au produit ne vient pas spontanment lesprit lors de ltude dunemballage, pourtant cette fonction est toujours aussi prsente que les autres. Lemballagela ralise de nombreuses faons.

    Nous nimaginons plus une laque pour cheveux sans son arosol. Larosol nest pas leproduit, mais il est tellement impliqu dans celui-ci quil fait partie intgrante du servicerendu par la laque.Les doses de lavement Microlax doivent leur succs, en grande partie, un emballagepratique et dune utilisation propre dans des circonstances qui ne le sont pas. Il est cer-tain que si le produit navait pas t dune qualit suffisante, le succs naurait pas t aurendez-vous, mais par ailleurs, si un emballage bien adapt sa fonction navait pas tcr, nous en serions encore au clystre de Molire!Dans le cas de pices techniques, lemballage fait partie du processus technique. Autre-fois les piles lectriques salines type Leclanch coulaient en produisant un jus acidequi empchait de les utiliser dans les appareils lectroniques. Les gaines en plastique,apparentes ou internes ont procur une tanchit parfaite qui a assur le dveloppe-ment des piles salines puis alcalines.

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    La bobine de fil installe sur une machine (quil sagisse de fil coudre ou de fil lectrique) esttout la fois un emballage qui contient le fil et un outil qui permet de lutiliser sur la machine.Les premires bandes magntiques de magntophones taient enroules sur des bobi-nes, on a protg celle-ci dun un emballage performant, une cassette. Aujourdhuilobjet utilis nest plus la bande mais la cassette tout entire, il est devenu impossiblede faire la diffrence entre lemballage et le produit.Pour produire des yaourts, les industriels remplissent des pots avec du lait, du ferment,des parfums, scellent le pot et lui font subir le processus dlaboration : chaleur puisrefroidissement. Le yaourt slabore ainsi dans le pot, il ne peut en tre spar.

    Ces exemples montrent que lemballage participe toujours au produit et parfois dans desproportions trs importantes. Ce concours couvre tous les domaines, bien quil ne soitpas toujours apparent au premier abord.

    Cette fonction est la plus difficile faire prciser clairement. Les interlocuteurs ont par-fois une ide prcise, par exprience, de ce que lemballage peut apporter et il suffit de lenoter. Mais il est frquent que les interlocuteurs naient aucune ide prconue et il fautalors faire appel leur imagination de manire informelle. Il ne peut y avoir de liste typede questions poser. Envisageons donc toutes les interrogations possibles. Nous les pre-nons dans lordre chronologique de la vie du produit pour viter den oublier :

    Un outil de fabricationParfois le produit slabore dans lemballage. Parfois, mme, llaboration du produit danslemballage est indispensable?

    La crme Chantilly issue des arosols est ralise par lemballage lui-mme. La crmecontenue dans larosol est jecte par la pression dun gaz, le protoxyde dazote. Entraversant la valve, elle mousse sous laction de ce produit. On obtient ainsi la sor-tie de larosol un produit (de la crme mousse) qui ressemble de la crme Chantilly.

    Un complment pour assurer la finition du produit

    Les fts de vinSi lon ne stockait pas le vin dans des fts en chne, il ne prendrait pas le got de boisdu tanin et le vin naurait pas son arme traditionnel. Les anciens Grecs enduisaient leursoutres de rsine et leur vin prenait le got de cette rsine, cest le clbre Retsina.

    Le susceptorLe susceptor est une partie dun emballage en carton ou plastique qui permet de dorerdes produits cuits au four micro-ondes.Un film en PET est plaqu sur la face interne de lemballage, il est mtallis aux emplace-ments correspondants aux parties du produit dorer. Les ondes concentres par lerflecteur ainsi constitu crent une lvation de temprature locale qui provoque uneraction de Maillard lorigine du brunissement du produit.

    Faciliter la manutention

    Les caisses, les palettes, les bidons... par exemple.

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    8 Attention aux pigesLe service mthodes dun industriel avait remarqu, la suite dune opration rapidedanalyse de la valeur, que les caisses de transport interne entre diffrents ateliers etusines du groupe comportaient des poignes qui ntaient plus utilises, la manutentionse faisant laide de chariots lvateurs. Trs logiquement on les supprima. Or, dans uncas particulier ces caisses taient remplies sous une machine sans autre possibilit de lesextraire qu laide de poignes devenues inexistantes! Il est indispensable danalyser lescas particuliers de manutention avant de prendre une dcision.

    Faciliter les conditions de stockage

    Des fabricants de botes de conserve mtalliques et cylindriques ont lgrement modi-fi la forme de celles-ci pour les rendre empilables. Elles rendent vritablement un ser-vice supplmentaire : dans un environnement concurrentiel, en grandes surfaces, ellespeuvent tre plus facilement disposes sur les linaires et leur forme mme participe la prsentation : diminution du risque de chutes et augmentation du facing.

    Aider la vente du produitPensons notamment tous les distributeurs mcaniques et prsentoirs de PLV.

    Il peut avoir une action directe dans le processus dutilisation

    Les systmes mlangeursLeur utilisation se rencontre sur deux marchs bien distincts. Dune part les produits raction chimique du type des colles durcisseur qui ne doivent tre mis en contactquau moment de lutilisation. Dautre part les produits conservs lyophiliss avantdtre mis en solution pour leur utilisation; ce sont presque toujours des solutionspharmaceutiques injectables.

    Les distributeursUn fabricant de dtartrant pour W.-C., a cr un flacon col orientable grce un souf-flet. Ce systme permet datteindre facilement des recoins entartrs. De ce fait le pro-duit devient plus efficace.

    Les systmes de scuritCes systmes vitent des utilisateurs soit indsirables soit distraits douvrir le condi-tionnement sans prcautions. Ce concept est repris au Les fermetures de scurit,page 129.Les botes distributrices de lames de rasoir ont un compartiment permettant de glisserles lames usages, ainsi lutilisateur ne risque pas de se blesser.Les containers de rcupration de dchets mdicaux sont tanches et possdent un cla-pet qui empche tout chappement de produit. Ils protgent les acteurs mdicaux dunrisque de contamination.

    Cf. Chapitre : Lenvironnement

    La consommation unitaireIl sagit de permettre lutilisateur de prlever seulement la dose qui lui est ncessairedans un conditionnement de plus grand volume, les solutions sont les doseurs, les dosesunitaires, les emballages alvolaires, les flow-packs, les sachets contenus dans unsuremballage vendeur.

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    Louverture programme aprs rchauffageCeci est un exemple du service innovant (aujourdhui) que peut rendre un emballage.Lorsquun plat prpar a t rchauff dans son emballage, dans un four micro-ondes,le conditionnement souvre tout seul. La pression cre par la vapeur due au rchauffe-ment du plat exerce une force douverture tandis quen mme temps un thermoscellageramollit et facilite cette ouverture. Bien entendu les paramtres de la soudure doiventtre parfaitement dfinis et suivis.

    Rendre un service annexeCes services annexes sont souvent un plus commercial trs apprci des clients.

    Lemballage sert dtabli de montageUn appareillage livr en kit nest pas toujours facile monter. Le client ne dispose querarement dun tabli pour disposer et caler les lments avant de procder au blocage.Un emballage intelligemment conu peut aider positionner les lments avant de ser-rer tous les boulons.

    Lemballage sert doutilQuil sagisse dun plat de cuisson, dun moule souvent rutilisable

    Lemballage sert descabeauLorsque lemballage est rsistant on peut ladapter pour en faire un escabeau fort utilepour ranger son contenu, ou dautres choses, sur une tagre.

    Lemballage sert de rangementLutilisation peut tre au second degr, comme le montre lhistoire suivante : un fournis-seur et son client, tous deux industriels, entretenaient dexcellentes relations deconfiance. Les rclamations taient inexistantes. Soudain le service rception se mit formuler de nombreuses petites rclamations de tous ordres, au bout de quelque tempslacheteur, surpris, demanda au fournisseur de venir pour clarifier la situation. Les griefsdu service rception se rvlrent lgers, mais au cours dun tte--tte avec lerceptionnaire, le fournisseur apprit que depuis quil avait chang ses emballages, enaccord avec lacheteur, le personnel de rception ne pouvait plus utiliser les emballagesvides pour bricoler! Il suffit que le fournisseur fasse parvenir une palette restantedanciens emballages pour que les rclamations disparaissent.

    Rduire les cots dutilisationLa premire ide de la rduction des cots est dutiliser lemballage comme poubelle.Mais on peut encore amliorer le service, si lemballage sert de bac rtenteur un pro-duit polluant, la pollution ne sortira pas de lemballage, ce qui facilitera le traitement parla suite.

    LA QUATRIME FONCTION : VHICULER UN MESSAGE

    Cette dernire fonction des emballages est la plus prestigieuse : ils vhiculent un mes-sage. Les professionnels de la communication les utilisent systmatiquement. Lembal-

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    10 lage tant par nature li au produit mais le masquant le plus souvent, il est naturel quilsoit le support de linformation et du message du produit.

    Cette fonction est trs dveloppe. On peut lapprhender sous deux angles : la naturedu message transmis ou lorigine de ce message. Le premier est le packaging que noustraiterons dans un autre paragraphe. Le second se dcompose encore en 3 catgories.

    Dlivrer un message lgalCertaines mentions sont obligatoires. Elles sont prvues par la loi, des dcrets administra-tifs ou des rgles internes dans le cas de grandes entreprises. Il nest pas question de con-trevenir ces impratifs. Les mentions devront donc tre portes sur lemballage. Il fautbien connatre la nature de lobligation : texte, pictogrammes, polices, couleurs.

    Cette obligation peut entraner des difficults matrielles. Les emballages de mdica-ment doivent souvent tre le support dun long message alors que le mdicament lui-mme occupe un volume rduit.

    Un laboratoire pharmaceutique avait ce problme : comment porter, outre les messa-ges ancillaire et subjectif, de nombreuses mentions obligatoires sur un tube de 4 cm delong et de 1 cm de diamtre? Il a rsolu la question en imprimant une tiquette rectoverso et en lenroulant deux fois sur le tube. Colle une extrmit elle ne peut trespare de lemballage et elle offre une surface imprime quatre fois plus importanteque lemballage du mdicament.

    Contenu du messageCertaines mentions sont obligatoires : le texte, les caractres et parfois lemplacement,sont prciss. Il faut en faire la liste exhaustive et appliquer la loi.

    ce niveau, il ne subsiste quune faible latitude. Lorsquon veut exporter, il ne faut pasoublier que chaque pays exige, pour des raisons videntes de scurit, que le message desmdicaments soit imprim dans sa langue, voire dans ses langues si le pays est multilin-gue. Ceci conduit des volumes de texte importants et parfois on peut tre oblig deraliser des emballages spcifiques portant seulement quelques langues prcises.

    Typographie et pictogrammesTrs souvent la typographie du message lgal et les pictogrammes sont prciss dans lestextes rglementaires ou les normes. Les textes prcisent presque toujours la taille mini-male des caractres utiliser. Cette rglementation est une contrainte importante lors dela mise en page.

    Prcautions avec les couleursUn certain nombre de couleurs est normalis pour des raisons de scurit.

    Attention ne pas les utiliser dans des situations qui peuvent conduire des quipro-quos. Le vert nest pas la couleur de lcologie mais celle dun produit dangereux!

    Emplacement du message lgalSon emplacement est trs important : les rgles sont tablies pour que lutilisateur puisseen avoir connaissance sans quelles soient caches. Elles vont dun message sur la faceprincipale (ex : Fumer tue) un emplacement relgu ventuellement sur la face

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    arrire (ladresse du fabricant, sous forme dun code). Pour les produits prissables dansdes emballages scables, la date de premption doit tre porte sur chaque unit.

    Le message ancillaireDe nombreuses indications ancillaires pratiques sont utiles. Quy a-t-il dans le colis? Enquelle quantit? Quelles sont les prcautions demploi, de manutention de stockage?Comment ouvrir lemballage?

    Nous avons tous t confronts des emballages hermtiques que nous ne savions pascomment ouvrir, le message pratique tant insuffisant. Combien de colis portent uneindication Haut-Bas qui nest pas respecte, simplement parce quelle nest pas assezapparente pour permettre des manutentionnaires presss de la voir?

    Le message doit pouvoir tre reu par tous ses destinataires. Un problme de lecture sepose souvent pour les aveugles. De plus en plus demballages sont marqus en braille.Ceci impose bien entendu de pouvoir disposer de relief.

    De nombreux produits, principalement alimentaires, doivent pouvoir tre suivis tout aulong de leur existence et de leurs transformations successives, cest la traabilit.Lemballage est un excellent support de ce message.

    chaque fois quun industriel doit procder une opration de retrait, des indicationsaisment lisibles sur les emballages se rvlent dautant plus utiles que laction est tou-jours urgente.

    Toutes les techniques peuvent tre utilises pour que le message pratique soit compris :

    Les formes traditionnelles de lemballage renseignent sur la nature du produit contenu. contenance gale une bouteille de lait na pas la mme forme quune bouteilledadoucissant textile!

    Le relief est de plus en plus utilis notamment pour les caractres Braille.

    Le texte qui est videmment un vecteur privilgi du message ancillaire.

    Une diffrence de typographie permet de mettre en vidence des indications particu-lirement importantes.

    Un bon croquis vaut mieux quun long discours : lillustration remplit bien ce rle, sur-tout pour les modes demploi

    Les couleurs sont parfois choisies en fonction de rglements ou de normes : certainesrgles lgales restreignent lusage de couleurs prcises des caractristiques particuli-res, le rouge signale un danger, la mention Ne pas dpasser la dose prescrite doit treinscrite en rserve dans un bandeau rouge Ces couleurs tant connues, lutilisateurleur attribue automatiquement la caractristique correspondante. Par ailleurs, la cou-leur peut tre le vhicule dun message ancillaire prcis. Deux flacons du mme mdi-cament, mais des dosages diffrents (enfant et adulte par exemple) aurontrigoureusement le mme aspect, la couleur du bouchon prs.

    La transparence donne des indications prcieuses sur la quantit de produit restant. Elleest limite par des considrations de protection la lumire, desthtique du produit con-tenu, de cot de lemballage, de possibilits techniques en fonction des matriaux utiliss.

    Le son, lui aussi, est important.

    Cf. Le son, p. 17

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    12 Le plop mis louverture dune bouteille de jus de fruit indique quil sagit de la pre-mire ouverture.

    Certaines tiquettes intelligentes peuvent tre lues par un lecteur mission sonore;elles ont t dveloppes lusage des malvoyants.

    Il renseigne sur le service rendu Le message ancillaire donne des indications utiles sur le contenu de lemballage : Quelleest la quantit de produit? Quelles sont les prcautions demploi? de manutention?

    Cf. Document n 2 du CD-Rom : Quelques pictogrammes ancillaires

    Des pictogrammes peuvent tre trs utiles. Dans ce domaine il convient de manierlinnovation avec beaucoup de prcaution. Un industriel expdiant des produits fragilesen Afrique, via un port dont il savait les dockers illettrs avait appos le pictogrammeverre sur ses emballages. Par excs de prudence, pour tre bien compris, il avait des-sin un verre cass. Les dockers ont compris quil sagissait de verre cass et quil nyavait donc pas de prcautions prendre. larrive il sagissait bien de verre cass. Enconclusion utilisons autant que faire se peut, des pictogrammes classiques qui ont faitleurs preuves et ninventons de nouveaux pictogrammes que lorsquil nen existe pas,pour signaler un problme particulier.

    Il indique comment fonctionne le systme douvertureCette dfinition se prcisera au fur et mesure de lavancement de ltude. Les principesgnraux seuls pourront tre dfinis au dbut. Ainsi, il nest pas raliste de prvoir lindi-cation du mode dvissage dun bouchon avant davoir retenu le bouchon vis commefermeture.

    Il permet la traabilit du produitLa traabilit concerne le produit. Il est cependant gnralement difficile de marquerdirectement le produit, soit parce quil nest pas marquable (un liquide, un gaz) soitparce que son emballage ne doit pas tre ouvert (produit strile), on marque alorslemballage qui le contient. Lorganisation du systme de qualit devra veiller ce quil yait toujours adquation entre lemballage marqu et le produit contenu; deux cas posentsouvent problme :

    Les emballages rutiliss qui risquent de porter la marque de traabilit dun produitprcdent. Il sagit, par exemple de bouteilles en verre sur laquelle on aura imprimune date de premption, elles ne sont pas rutilisables en ltat.

    Les produits qui ont t reconditionns dans de nouveaux emballages, il sagit souventde dgroupement de dtail.

    La nature du texte de traabilit port sur lemballage est du ressort du service qualit.Nous nous contenterons, ici, dexaminer les contraintes matrielles afin de rendre lesinformations contenues utilisables.

    On veillera ce que le message de traabilit dispose dun emplacement suffisant pourtre facilement lisible. On se mfiera des mlanges de numro de lot et de date depremption qui transforment le texte en un message abscons, incomprhensible pourdes lecteurs ordinaires. Il ne faut jamais oublier que ce texte a pour but de permettrellimination des produits prims ou dont on sest aperu, aprs expdition, quilscomportaient un dfaut suffisamment grave pour faire lobjet dun rappel.

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    Lemplacement du message de traabilit est trs important et doit tre facile portersur lemballage une fois le conditionnement ralis. Il doit tre aisment lisible par lesutilisateurs ventuels. Il ne doit pas risquer de se mlanger un autre message port surlemballage. Les lieux privilgis sont soit le dessus de lemballage (souvent le bou-chon) mais il entrane une dgradation de lesthtique globale, soit le fond de lembal-lage, lieu souvent vide de toute inscription mais qui oblige une manipulation dechaque objet pour la lecture.

    Les marquages de numro de lot sur le fond de lemballage sont proscrire : en cas derappel il faudrait soulever tous les emballages en stock sur des rayons de GMS poursavoir lesquels doivent tre retourns. Pour des botes de boisson ce serait missionimpossible compte tenu du nombre de botes en rayons.

    La taille des caractres doit tre suffisante pour permettre la lecture dans des condi-tions matrielles parfois difficiles, entrept peu clair avec un stockage en hauteur, parexemple. Et, bien entendu, il ne faut pas dgrader les autres messages.

    La couleur du texte doit permettre une lecture facile, on recherchera une couleur pr-sentant un bon contraste avec le fond et une encre couvrante.

    Les codes-barresAussi connus sous le nom de Gencod, cf. le chapitre tudier la solution retenue

    Les codes-barres peuvent servir de support de traabilit, certes, mais leur grande utilitest la nomenclature des produits pour la grande distribution. La lecture des codes-barresest automatise, elle permet de reconnatre le produit, den dterminer le prix de vente(donc dditer la facture) et ventuellement dactualiser instantanment ltat du stocken magasin et de lancer un ordre de rapprovisionnement.

    Lemplacement du code-barres doit tre choisi avec soin : certes, il doit permettre unelecture facile avec une douchette, mais il ne doit pas trop dnaturer lesthtique delemballage.

    La taille des codes-barres est normalise, pour en permettre une lecture automatique.Cela peut engendrer, des difficults pour de trs petits contenants pour lesquels le code-barres risque doccuper une place prpondrante sur la face de lemballage.

    Le contraste entre la couleur du code et celle du fond devra tre le plus lev possible.

    Les tiquettes RFIElles sont traites au Les accessoires des emballages page 243. Notons ici quelles rem-placent et compltent les codes-barres. Puisquelles sont caches, on na pas de contrain-tes de couleur, de caractres ou desthtique. Le choix de leur emplacement estnanmoins important : il ne faut pas quun cran sinterpose entre elles et la source deradio-frquence.

    Le message subjectifLimage transmise par lemballage est dune importance extrme. Cest la raison dtredu packaging. Dans les catgories prcdentes de messages nous nous sommes appuysexclusivement sur des lments objectifs, le message subjectif appartient, lui, audomaine de la symbolique.

    Face un emballage, le premier message qui nous atteint est limage du couple embal-lage-produit. Objectivement nous voyons un emballage mais nous traduisons instantan-ment cette vision en une ide subjective prtablie du produit.

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    14 En examinant un sac de 25 kg en polythylne marqu engrais, nous nous attendons trouver une poudre ou un granul dusage professionnel. De mme, dans le cas duncarton marqu poste de tlvision nous prsumons que nous naurons souleverquun poids bien infrieur celui du sac dengrais qui occupe cependant un volumemoindre. Le message a volu de lindication objective du contenu celle subjective dupoids vraisemblable du colis.

    Cependant nous pensons naturellement quun message est vhicul par un texte, ven-tuellement par une illustration et des couleurs, cest exact mais cest rducteur, en ra-lit, tous nos sens participent la vision subjective que nous laborons. La vue restenaturellement le sens le plus sollicit.

    La formeLa forme ou le matriau sont des lments primordiaux du message subjectif.

    Une bote gteaux contient de la ptisserie et lon serait surpris den trouver uneau rayon bricolage Limage dun fromage en bote de bois ronde est celle dun camem-bert, mme si la rciproque est fausse et si tous les camemberts ne sont pas emballsdans des botes en bois.

    Pour beaucoup de conditionnements, la forme induit automatiquement le systme douver-ture sans que lon ait le prciser. Un bouchon se dvisse dans le sens inverse des aiguillesdune montre sans quaucun utilisateur ne se pose de question, cest un avantage dans lagrande majorit des cas, cest un inconvnient lorsque, pour diverses raisons, louverture nese fait pas suivant les rgles traditionnelles. Si le message ancillaire nest pas extrmementvisible et clair, les utilisateurs adopteront la mthode douverture habituelle et peineront.

    Le texteInviter au rve est le rle des potes. Le texte du message doit tre onirique et hon-nte, pour viter lcueil de la publicit mensongre. La voie est troite mais bien con-nue et balise par les rgles professionnelles et la jurisprudence.

    La typographieLa lecture rapide simposant pour les produits grand public, la typographie retenue doittre particulirement lisible.

    Cf. Les 7 fonctions marketing du packaging, p. 21Le choix des caractres donne une premire indication sur la nature du produit contenu.Ils seront ludiques pour des jouets ou des bonbons et srieux pour des produits techni-ques ou des appareils scientifiques

    LillustrationSouvent appele visuel en toute simplicit. Le but de lillustration subjective estcomparable celui du texte, il nest pas informatif, il emporte le client au pays des mer-veilles. Le risque est de sapprocher trop prs de la contrefaon dun produit concurrentet prestigieux. Lillustration et les couleurs sont souvent lies la marque.

    Les couleursLes couleurs de lemballage sont souvent assimiles celles du produit contenu : rosebrun pour le jambon, vert pour les lgumes Du choix judicieux des couleurs du packa-ging peut natre le succs dun produit, un choix malencontreux peut le vouer lchec.On se fonde sur quatre tendances de base avant de choisir les couleurs du packaging.

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    La mode : cest le niveau le plus superficiel. La mode est phmre, elle volue cons-tamment. Les couleurs mode seront rserves aux produits rotation rapide.

    Les courants sociologiques : ils couvrent une dizaine dannes et voluent avec la socit.

    La reprsentation culturelle : elle porte sur plus dun sicle. Les couleurs nationales ensont un bon exemple.

    Les archtypes : ils sont la base de notre civilisation. Le vert, par exemple, est syno-nyme de renouveau.

    Les codes couleur sont trs implants dans linconscient collectif, ils peuvent tre trans-gresss, mais ce nest jamais anodin. La transgression peut se rvler gniale oucatastrophique. Nanmoins limage des couleurs est une notion subjective lie aucontexte. Voici un florilge des contradictions vhicules par cette image :

    Couleur Notre perception

    Le blanc Il est peru comme une couleur positive par opposition au noir, il symbolise sou-vent la bont, la puret, linnocence, la propret. Cest une excellente couleur debase. Actuellement, le blanc rapparat en force, il est synonyme de zen, cest unecouleur lumineuse, loin de laustrit quelle voquait dans les annes quatre-vingt.Pour les Chinois, cest le symbole de la mort.

    Le rouge Cest la couleur du feu. Cest la couleur de llan vital et du tonus, voire de lagres-sivit (voir rouge). Cest la passion.Pour des raisons de luminosit et dimpact il est devenu la couleur de la grandedistribution.Pour les Chinois, cest la couleur porte-bonheur par excellence.Pour les Russes, il est synonyme de beau.

    Le rose Cest la couleur de laffection et du bonheur (voir la vie en rose).

    Le lilas Cest la couleur mystique.

    Lorange Lorange stimule plus quil nexcite, la diffrence du rouge. Euphorisant, substitutcolor du soleil, il exprime la joie et loptimisme, couleur quilibrante qui dgageune sorte de sympathie. Cest la couleur de lnergie.Il a la chaleur du rouge et le rayonnement du jaune, mais il ne brle pas. Lorangeest favorable aux changes humains et commerciaux.

    Le marron Il est riche, plein de vie, chaud. Il symbolise la terre. Il associe le caractre repo-sant du vert la chaleur du rouge. Cest une couleur nourricire, enveloppante,protectrice.Il est considr aussi comme la couleur des dfaites et des malhonntets (tremarron).

    Le jaune Il traduit la luminosit.Cest aussi la couleur des tratres (les jaunes).

    Le brun Cest la couleur du ralisme.

    Le bleu Couleur de la rverie.Cest la couleur la plus cite et la plus aime. Cest une couleur antistress quiralentit les fonctions de lorganisme. Elle est symbole de la paix, de la diplomatie,de leau, du ciel, de la mer et de la puret comme le blanc. Couleur frache,srieuse et rassurante, on lui attribue aujourdhui des qualits vocatrices detechnicit. Beaucoup de banques lutilisent dans leur identit visuelle.Mais elle peut aussi voquer langoisse (une peur bleue).

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    Le choix des couleurs doit tenir compte des acheteurs. Il est important de choisir les cou-leurs dun packaging en tenant compte des caractristiques physiques des acheteurs. Lavue des seniors saltre avec lge et le jaunissement de la rtine. Le bleu est peru plusvert, le rose et le violet se fondent en un halo alors que lorange est plus apparent et attireparticulirement lattention des seniors.

    Cf. Les seniors, p. 340

    Le matriau et le toucherLe choix du matriau positionne gnralement le produit sur un axe tradition-hautetechnologie. Un fabricant de yaourts, par exemple, peut jouer dlibrment sur laspecttraditionnel du pot en verre, indpendamment de toute autre considration technique.Le matriau retenu doit donc saccorder parfaitement au message transmettre.

    Nous avons vu livrer des plaquettes de carbure de tungstne dans de petits coffrets debois, comme on laurait fait pour des bijoux fantaisie.

    Il peut tre utile davoir des tats de surface dont on matrise parfaitement la tribologie.Certains conditionnements doivent glisser sur une surface, pour dautres, au contraire, lasurface doit prsenter un coefficient de frottement important. Ces contraintes relventparfois du message subjectif : emballage au toucher agrable.

    Couleur Notre perception

    Le vert Il combine la gaiet du jaune et la dignit du bleu. Il est reposant, quilibrant etpeut aider la concentration visuelle.Il traduit galement la notion deffroi et dangoisse (vert de peur).Couleur de la nature, il voque lespoir, la renaissance de la vie. Couleur de la ver-dure, il traduit la fracheur et la vigueur. Il est souvent utilis en pharmacie.Il est aujourdhui synonyme dcologie.

    Le violet Il symbolise le dynamisme de linstinct tempr par la pense. Cest une couleurinstable, oscillante, irrelle. Mais elle exprime galement la majest, le faste, larichesse, le pouvoir et inspire la crainte. Le violet clair exprime la dlicatessemle un certain mystre. Cest la mlancolie.Le violet est peru comme une couleur noble et aristocratique au Japon.Elle est associe la mlancolie, la dpression et au deuil.

    Le turquoise Cest la couleur de la force.

    Le noir Il est peru comme ngatif et symbolise lenfer, la nuit, le mystre, langoisse, lamort (broyer du noir) ou, au contraire, il symbolise parfois la richesse et la dignitle noir fait toujours habill. Le noir cest galement le symbole de la nuit, syno-nyme de repos, de paix, de vacance du corps et de lesprit.Le noir, associ dautres couleurs, donne naissance des contrastes puissants etdramatiss.

    Le gris Cest la couleur la plus neutre.Le gris symbolise la mlancolie, la tristesse, la dpression (faire grise mine),lennui, le conservatisme, mais aussi la quitude et le calme. Cest la couleur lamoins apprcie. Toutefois cest une excellente base pour dautres couleurs, il ensouligne les nuances.Le gris est la couleur de lquivoque.

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    Le mtal donne une impression de force, les toffes de douceur. Le flocage apporte unetouche de luxe et de sensualit

    Pour les services marketing et relations publiques, il est toujours intressant de mettre enavant les matriaux traditionnels qui, si objectivement, ils noffrent pas toujours lemeilleur intrt cologique, ont une trs forte image de qualit environnementale. Lebois, les tissus sont porteurs de ce message.

    La lumireDe nouvelles recherches vont dans le sens de matriaux qui accrochent la lumire, larflchissent et donnent des effets divers. Des couleurs vibratoires effet flip-flop quise modifient suivant langle de vision. Ces emballages sont aujourdhui rservs desproduits de luxe, mais les progrs techniques et la diminution des cots aidant, ilsdevraient bientt concerner des emballages plus courants.

    LodeurIl est possible de parfumer les matriaux avec des odeurs culturellement significatives.Les emballages dgagent parfois des fragrances de cuir, de beurre chaud qui nont rien voir avec leur matriau constitutif Il est vident que le parfum doit rpondre lattenteinconsciente de lacheteur. Ces parfums sont contenus dans des microcapsules qui se bri-sent au cours dun effort mcanique (arrachement dune tiquette, frottement).

    Lemploi de ce message doit tre mani avec discernement.

    Un diteur de musique country avait dcid de parfumer les botes de ses CD avecdes odeurs de fort, dherbe mouille. Cela na eu aucun impact. Il avait oubli danaly-ser le comportement des auditeurs de musique. On prend la bote de CD sur une ta-gre, on louvre et on en retire le CD; la bote vide est repose sur ltagre; le CD estinsr dans son lecteur et on va sasseoir quelque distance de lappareil pour couterla musique sans triturer la bote!). aucun moment elle ne peut dgager ses senteurs.Lors de lacte dachat cest encore plus flagrant : les magasins enferment les CD et leurbote dans des coffrets afin dviter les vols : il est impossible de frotter et de sentir labote!

    Le sonLa prise en compte du son est souvent rserve, tort, aux emballages de luxe.

    Le crissement dlicat du bouchon dun flacon de parfum ou le son cristallin dune carafeconfortent un sentiment de luxe. Le bruit du bouchon de champagne qui saute vo-que la fte qui commence.Le fabricant hollandais de cigares Swedish Match a choisi une bote mtallique qui metun clic louverture, cest sa signature sonore.

    Le message vhicul par le son doit tre cohrent; Ludovic Germain, acousticien, remar-que au sujet de flacons deau de toilette : on fait une fixation sur le petit clic du bou-chon (ce qui doit impliquer des frais de conception coteux), mais que se passe-t-ilensuite lorsque lon pose le flacon sur ltagre en verre de sa salle de bains? un son nestpas isolable dun autre.

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    18 La contenanceLa contenance dun emballage a une signification qui dpasse souvent la simple satisfac-tion de la fonction contenir.

    Un produit de qualit doit tre un produit rare et cher, il est donc conditionn dans desemballages de petite contenance. A contrario un emballage dune grande contenance estconomique, ce sont notamment tous les conditionnements de type familial. Parfois leconsommateur perd de vue son besoin rel et se retrouve avec des conditionnementsentams dont le contenu devient inutilisable (produits prims, schs).

    La rciproque nen est pas moins vraie : de grands contenants ont une image de produitsde professionnels, donc de produits de qualit. Certains produits de bricolage jouent surcette ambigut : on trouve des botes de mastic ou des sacs de clous, chevilles enquantit suffisante pour des annes dactivit dun bricoleur moyen.

    Par ailleurs un client doit en avoir pour son argent : certains suremballages de produitstraditionnellement offerts ont un volume exagr par rapport aux besoins du produit,cest le cas des chocolats de luxe, des parfums mais pas des bijoux pour lesquels uncrin trop grand donnerait penser quil sagit de toc.

    Le dtournementCertains lments du message subjectifs peuvent tre dtourns de leur signification ori-ginelle, cela se pratique beaucoup dans le luxe. Le rsultat est toujours extrme : le suc-cs ou lchec dun dtournement de sens est toujours considrable.

    Un des exemples les plus clbres et fondateur de cette pratique est celui de Jean PaulGaultier qui a transform une bote de conserve en crin pour son parfum.

    Cest la forme qui fait lobjet des dtournements les plus frquents.

    Attention aux confusions dangereusesLimage dun produit se manipule toutefois avec de grandes prcautions. La frontire entreles codes de reconnaissance de lagroalimentaire et ceux de lhygine-beaut savre dli-cate. Ainsi une confusion trop importante pourrait-elle conduire des accidents. Il y a quelques annes, la DGCCRF a, par exemple, fait retirer de la vente, un sachet deboules de bain trop semblable un paquet de bonbons. Un enfant aurait pu les avaler.

    Les designers doivent galement prendre garde ne pas corcher limage des marquesqui se prtent au jeu du dtournement. Dans la parfumerie de luxe, le conditionne-ment doit surprendre mais en aucun cas dvaloriser le produit.

    Une image de vin de grande classe (aspect de la bouteille et nom dun chteau prochedun nom clbre) pour un vin bas de gamme peut attirer le chaland une premire fois,mais les clients ne reviennent gnralement pas!

    Le message nulDans certaines circonstances le message doit chapper un utilisateur non averti.

    Cest le cas de produits de sous-traitance o des emballages neutres viteront aux don-neurs dordre davoir remballer les produits.

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    Il en est de mme pour les produits qui ont une mauvaise image dans le public, tels quedes produits chimiques dangereux. Le message est alors rduit au strict message lgal.

    Bien entendu, le message lgal et les indications de traabilit doivent imprativementdemeurer.

    LES 4 FONCTIONS CANONIQUES CONSTITUENT LOSSATURE DE LTUDE DES EMBALLAGES

    Les 4 fonctions oprationnelles que nous venons de dvelopper sappliquent touteltude des emballages, elles sont lossature de lapproche mthodologique de celle-ci.

    Nous avons adopt une dmarche progressive en tudiant ces fonctions selon lordrechronologique o elles se posent au concepteur dun nouvel emballage. En pratique il nya pas de hirarchie dfinitive entre celles-ci. Selon la nature de la question traite, unefonction prdominera ponctuellement. Lemballage de gaz industriels placera la fonctionde protection en priorit. Lors du lancement sur le march de produits nouveaux, en unpremier temps mconnus du public, tels que lont t les premiers plats cuisins pourfour micro-ondes, la fonction message devient prdominante.

    Toutes ces fonctions sont indispensables quelles que soient leurs positions relatives. Silune dentre elles est mal remplie, lemballage sera inadapt. Dans lexemple prcdent,nous avons estim que le message vhiculer tait primordial, nanmoins, on ne peutpas imaginer que la protection du mets ne soit pas assure! Souvent, par abus de simpli-fication, on nglige de prsenter une fonction parce quelle est traditionnellement bienremplie par les emballages antrieurs. Si nous tudions lemballage dun vin de qualit enbouteille, les fonctions protger et contenir ne seront peut-tre pas voques car noussavons quelles seront satisfaites, mais mme implicites, elles existent. Il faut imprative-ment vrifier que la solution retenue apporte une rponse complte ces 4 fonctions.

    Ces fonctions coexistent donc en permanence.

    Comparons un flacon de parfum et un tube en aluminium contenant une pommademdicinale. La fonction principale du flacon de parfum est de vhiculer une image deluxe et de bonheur, nanmoins il assure une fonction de protection vidente, le parfumdoit conserver sa fragrance. Le tube doit protger la pommade de lextrieur, viterquelle ne sche ou soit contamine par lair ambiant. Ce tube assure une protectionsuffisante et, de plus, est le support de limpression dun texte porteur des messageslgal et ancillaire. Cependant un tube non protg des chocs sera trs vite caboss.Ceci ne prsente aucune difficult fonctionnelle, les patients et les infirmires utilisentdes tubes dans cet tat. Mais lors de lachat en pharmacie le tube semblerait trait sanssoin et les clients pourraient supposer quil en est de mme du contenu. Ces tubesseront donc vendus dans un tui en carton qui leur assurera une protection mcanique.Cet tui est le support dun message subjectif : Voyez quel soin nous prenons de votresant et de votre scurit.

    Dans cet exemple, mme si elle parat de second ordre, cette fonction dimage a donc,une importance cruciale. Nous retrouvons bien, dans ces deux aperus, la permanence dedeux mmes fonctions abordes selon des optiques diffrentes.

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    20 Analysons les fonctions oprationnelles dune bouteille de gaz butane par ordredimportance dcroissante : La fonction principale est de contenir. Il est hors de question que le gaz puisse se

    rpandre dans la nature. La fonction suivante est de protger lextrieur contre les risques dintoxication et

    dexplosion grce un contenant suffisamment tanche et rsistant. Vient ensuite la participation au produit. Pour lutilisateur, la diffrence entre une

    bouteille de gaz butane et le rseau de Gaz de France rside dans la possibilitdavoir une source de gaz autonome et dplaable sans difficult.

    Le message lgal est essentiellement constitu par les poinons dpreuve des bou-teilles.

    Le message ancillaire est donn par la forme de la bouteille. Au premier coup dil,nous pouvons diffrentier une bouteille de ce gaz de nimporte quel autre objet.

    Le message subjectif est ici la couleur de la bouteille qui permet didentifier la mar-que du producteur. Ce qui est commercialement indispensable.

    Tous les contenants doivent faire lobjet de cette dcomposition fonctionnelle lors deleur tude.

    La seule justification dun emballage est de satisfaire aux fonctions.

    LES EMBALLAGES GIGOGNES

    Les emballages sont souvent multiples, ils se dcompo-sent en une succession demballages gigognes dont cha-cun joue un rle particulier.

    Traditionnellement ces emballages sont appels primaire,secondaire, tertiaire, ... , en partant du plus proche duproduit jusqu lemballage extrieur. Cette dsignationsimpliste permet de reprer leur nature topologique maisne donne aucune indication sur le service rendu par cha-cun deux.

    Nous prfrerons une dnomination fonctionnelle, partir de lexigence principale.

    Lemballage protecteurIl est en contact avec le produit et assure essentiellement la fonction de protection, bienque les autres fonctions, rptons-le, coexistent. Dans le cas dune pte dentifrice, ce serale tube souple. Ce tube contient et protge la pte, mais il vhicule aussi des messages etparticipe au produit en facilitant son application sur la brosse dents.

    Lemballage vendeurIl est essentiellement le support du message commercial, dans notre exemple cest ltuian carton. Les clients le voient sur le linaire du magasin. Il aide donc la vente. Il peutaussi tre un emballage de regroupement permettant la vente simultane de plusieursemballages unitaires, par exemple un pack de bouteilles deau.

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    Lemballage logistique Il permet les manutentions, stockages, livraisons, ... cest le carton de regroupement, lapalette ou le conteneur.

    Chaque emballage sera trait, son niveau, comme une nouvelle question. Chacundevra rpondre aux quatre fonctions avec ses propres contraintes. Un emballage peut lui-mme devenir un produit emballer. La pte dentifrice est le produit emball dans letube. son tour, le tube devient un produit emballer avec ses caractristiques. Il doitpar exemple tre protg des chocs qui causeraient des dformations irrversibles. Ltuideviendra lui aussi un produit emballer dans le carton de regroupement, etc.

    Cette itration sarrte gnralement la palette qui est lunit de manutention la plusfrquente.

    2. LES 7 FONCTIONS MARKETING DU PACKAGING

    Les responsables de packaging ont une approche centre essentiellement sur le marke-ting. Pour eux, lemballage est avant tout un assistant la vente et dans cette optique, ilsont dfini les besoins du packaging en 7 fonctions (2 fonctions techniques et 5 fonctionsmarketing). Ces fonctions rpondent bien aux besoins des emballages de vente pour desproduits de grande consommation mais elles sont totalement inadaptes aux questionsdemballages logistiques et aux emballages industriels.

    Leur utilisation est absolument cruciale lors des ventes en magasin grand public : uneenqute a montr que 76 % des achats en grande surface se dcident sur le point devente. Certes les clients ont une ide prcise du produit quils ont dcid dacqurir, maisnon de la marque. Or, pour un industriel, il importe que lon retienne sa marque!

    LA FONCTION CONSERVATION

    Lemballage doit permettre la conservation du produit, cest une prsentation trs pro-che de la fonction protection tudie prcdemment. Cette notion de conservation estlie aux emballages des produits alimentaires grand public mais elle ignore, entre autres,la ncessit de protger le voisinage des agressions du produit.

    LA FONCTION DISTRIBUTION

    Le produit vendre doit pouvoir tre manutentionn et emport facilement par leclient. Cest le rle des packs de regroupement.

    Les bouteilles de bire qui sont vendues par packs de 6,12 ou 24.

    Ces regroupements doivent tre manutentionnables, stables dans les rayons et ne pasoccuper une surface trop importante au dtriment des autres produits. La place est raredans les linaires et les gestionnaires de GMS en sont conomes.

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    22 LA FONCTION ALERTE

    La premire composante de ce message est lalerte : dans un magasin nous sommesassaillis par la vue des nombreux produits en rayon, il nous faut pouvoir reprer instanta-nment larticle recherch. Les spcialistes du marketing estiment quils disposent de15 secondes pour alerter le consommateur sur lexistence de leur produit en rayon.Lexprience montre que dans un libre-service le client ne revient que trs rarement enarrire. Un produit qui naura pas su attirer lattention instantanment sera oubli. Lavolont dachat du client est rarement assez dtermine pour que ce dernier fasse leffortde rechercher prcisment une marque donne, il ne passe en moyenne que 32 secondesdans un rayon. Il faut donc alerter le client en jouant sur laspect de lemballage (cou-leurs, formes, matriaux, graphismes, illustrations, ). Laspect de nouveaut attire lil.

    Il convient de faire attention quelques cueils, notamment lorsque le produit doit tredistribu ltranger dans des pays dont les rfrences culturelles sont diffrentes :

    Ce qui apparat comme original ou nouveau chez nous ne lest pas forcment ailleurs.Par essence, lexotisme nest pas universel.

    Les codes couleur ne sont pas toujours les mmes.

    En Suisse une bote en bois, dcore des couleurs nationales rouge et blanche voquerades chocolats de tradition, en France la mme bote voquera des cigares!

    Ces mmes codes voluent dans le temps, le blanc tait synonyme de qualit alimen-taire, le noir a pris la relve pour donner une image de haute qualit (la profusion descartes noires pour les glaces, le caf, le whisky, ).

    Certaines couleurs ou certains signes sont prohiber sils ont des connotations cultu-relles particulires. Lutilisation de symboles religieux risque dapparatre blasphma-toire.

    La notion dalerte, issue du marketing, se gnralise toutes les utilisations. Lors dunincendie, il est essentiel que des sauveteurs ne confondent pas une bouteille dair com-prim et une bouteille de gaz butane.

    LA FONCTION ATTRIBUTION

    Le consommateur classe chaque produit dans un univers particulier de rfrence. Il estsouhaitable que limage que le client se fait du produit concide avec la stratgie com-merciale du fabricant. Cest toute lutilit des lignes de produit, gammes, marquesombrelles

    Laspect de lemballage annonce les caractristiques du produit.

    La forme des bouteilles permettra de diffrencier sans ambigut un vin de Bordeauxdun Coca-Cola avant de les avoir gots bien quil sagisse de deux liquides dune teintetrs proche. Le client pourra ainsi faire son choix sans risquer de dception.

    Cette fonction et la prcdente nous renvoient au message subjectif.

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    LA FONCTION INFORMATION

    Elle dborde le cadre du message ancillaire pour aborder laspect subjectif, elle aussi.

    De plus, les responsables commerciaux ajoutent des informations complmentaires quiseront des arguments de vente : promotions, nouveau, conseils dutilisation,concours

    Le message doit tre suffisamment complet mais sans surcharge. Certaines informationscomme les modes demploi pourront tre insrs dans lemballage.

    De nombreux petits appareils mnagers sont invents chaque jour (tire-bouchonspratiques, essuie-vitres pratiques On voit souvent dans les GMS des couplesobserver un blister en se demandant quoi peut bien servir lobjet qui est lintrieur.Ils ne lachteront pas sils nont pas une ide positive de son usage.

    LA FONCTION POSITIONNEMENT

    Lemballage, premier contact avec le consommateur, est un relais majeur entre celui-ci etle produit. Son rle nest pas uniquement de supporter linformation crite, il est aussi lesigne de reconnaissance du produit par le consommateur.

    Comment peroit-on le produit par rapport ses concurrents : luxueux ou conomique,grand public ou professionnel? Limage donne par lemballage doit tre cohrenteavec la stratgie commerciale adopte. Ce positionnement est subjectif, cest le produitlui-mme qui en confirmera ou invalidera le bien-fond.

    Deux produits rendant le mme service objectif peuvent avoir une image diffrente, deluxe ou conomique, de qualit ou dusage courant. Le consommateur choisira a prioriselon ses objectifs.

    Une eau de Cologne du Mont Saint Michel ne sadresse pas la mme clientlequune eau de toilette de Guerlain, le packaging est diffrent. Les magasins de brico-lage vendent des outillages sous un emballage professionnel pour accentuer lide desrieux et de robustesse de leurs produits. Certains vins bas de gamme adoptent desformes de bouteille et des tiquettes qui les apparentent de grands vins, contredisantAlfred de Musset qui crivait : quimporte le flacon, pourvu quon ait livresse.

    LA FONCTION SERVICE

    La participation au produit et les annexes logistiques (manutention, prise en main par leconsommateur, rebouchage ou garantie dinviolabilit) sont les composants de la fonc-tion service.

    La mise en barquette, sous film, de poulets a permis de leur confrer une identit et deles transformer en un produit de marque indpendamment des services dhygine, demanutention et de marquage communs tous.

    Une des priorits de lemballage est daider la vente

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    24 3. LUTILIT DE LA NOTION DE FONCTION

    Ces fonctions sont des jalons indispensables lors de lanalyse des besoins dun emballage.Les chapitres suivants utiliseront systmatiquement cette notion. Quil sagisse de dter-miner lemballage optimal dun produit ou de vrifier quun conditionnement existantest bien adapt aux besoins des utilisateurs, il faut dabord dfinir un cahier des charges.Ces fonctions en sont la base objective.

    Si lon veut rsoudre un problme global demballage, on utilisera les quatre fonctionscanoniques. Si lon se contente dtudier un packaging dans un contexte marketing, cequi est un cas frquent, les sept fonctions marketing seront plus maniables.

    4. CHOIX TECHNIQUES DES EMBALLAGES

    Plusieurs critres interviennent obligatoirement dans le choix technique dun emballage :le produit contenu, les rgles de conservation de ce produit, des contraintes spcifiques,etc. Ces critres sont prdominants lors du choix de lemballage protecteur et delemballage logistique. Leur importance est moindre pour les emballages gigognes carune grande partie des contraintes a dj t rsolue. Les concepteurs peuvent alors ouvrirleur champ dinvestigation pour imaginer et trouver des packagings attractifs.

    SELON LA NATURE DU PRODUIT CONTENU

    Le premier critre est la nature du produit contenu. Nous lexaminerons partir delaspect physique du produit.

    Cf. Contenir le produit, p. 4

    Cest un gazPlusieurs lments doivent tre valus. Ses proprits chimiques peuvent le rendreagressif aux parois du contenant.

    Il importe de bien connatre les conditions de stockage et dutilisation du gaz pour viterles mauvaises surprises. Les arosols qui contiennent des gaz propulseurs doivent rsister la pression cre par des tempratures ambiantes maximales mais doivent aussi fonc-tionner aux tempratures minimales.

    On se posera la question : quelle temprature et sous quelle pression doit-il treconserv?

    Une variation de la temprature entrane une dilatation. Pour un gaz conserv dans uneenceinte rigide, elle sopre volume constant. On peut, en premire approximation,utiliser la formule des gaz parfaits :

    Par nature, les gaz sont trs fluides et ltanchit doit tre parfaitement matrise,notamment celle des raccords mobiles qui peuvent retenir des poussires ou dautres

    Pt = P0 (1 + bbbb t) avec bbbb 1/273

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    souillures. Le remplissage dune cuve domestique de gaz ou lutilisation dune bouteillede butane doivent se faire en toute scurit. Les bouteilles doxygne et dactylne utili-ses pour la soudure en atelier ne sont jamais trs loignes dune flamme.

    Cest un liquide tranquilleLes liquides sont physiquement moins perturbateurs que les gaz. Les liquides tranquilles(cest--dire les liquides qui ne sont pas effervescents) ne posent pas de problmes autresque ceux dus la dilatation. Lorsque le coefficient de dilatation du liquide est trs diff-rent de celui de lemballage, il est prudent de mnager une zone dexpansion Cest le casdes flacons de parfum.

    Lors dune augmentation de temprature, les parfums, constitus dalcool presque pur,se comportent comme des thermomtres : le liquide se dilate plus vite que le flacon deverre et emplit la zone dexpansion.

    Lorsquil existe un risque doxydation du liquide se traduisant par une perte darme, onremplace lair par un gaz neutre (C02, N2, Ar2... ). Le cas de la dilatation de leau qui gleest dlicat. Selon les formes du contenant, un glaon peut se former et son volume tantnettement suprieur celui de leau encore liquide 0 C, briser le rcipient sans que levolume disponible dans la zone dexpansion ait pu tre compltement utilis.

    Certains liquides ont des proprits tensioactives qui peuvent entraner le stress-cracking des contenants en polyolfines. Ce sont essentiellement les dtergents dans desflacons en polythylne. Il est donc indispensable de connatre la nature exacte du pro-duit conditionner. Nous reviendrons sur les problmes poss par le stress-cracking auparagraphe Les modifications intempestives de lemballage, page 240.Les principales questions se poser sont donc :

    Quel est le coefficient de dilatation du liquide?

    Le conditionnement doit-il comporter un gaz de conservation?

    Le liquide est-il tensioactif?

    Cest un liquide effervescentLes liquides effervescents sont essentiellement des liquides alimentaires; bire, champa-gne, cidre, sodas Du gaz carbonique est dissous dans le liquide, il sera libr louver-ture de la bouteille en dgageant des bulles agrables au palais. La pression observe au-dessus du liquide est lgrement suprieure la pression atmosphrique, elle augmenteavec la temprature. temprature leve (vers 100 C dans le cas dune pasteurisa-tion), ces liquides peuvent, prsenter les inconvnients cumuls du liquide et du gaz.

    La conservation de tels liquides implique videmment des rcipients rsistant la pres-sion intrieure dans toutes les circonstances de leur cycle de vie (pasteurisation, stockage haute temprature). temprature ambiante leur gaz ne se dgage que lentementdu liquide, ce qui permet de conserver le ptillant dune bouteille ouverte pendant untemps assez long.

    La mode veut que lon parle maintenant de boissons carbonates bien que tous lesliquides organiques puissent revendiquer cette appellation.

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    26 Cest un gaz liqufiTant que les gaz liqufis sont conservs sous une pression suprieure celle de la liqu-faction ce sont de vritables liquides. Le volume dexpansion du contenant est rempli deleur vapeur saturante. Lorsque la temprature augmente, la pression crot trs lgre-ment et une partie de la vapeur se condense pour stabiliser la pression tant que londemeure dans de petites variations de temprature autour du point dquilibre, cetteaugmentation de pression est encore ngligeable. Cette proprit permet de conserverdu gaz butane ou des gaz industriels dans des bouteilles soumises aux alas climatiques.Pour diminuer la pression de conservation de certains gaz, on peut tre amen les main-tenir basse temprature.

    Lors de louverture de la bouteille, la pression interne dcrot, le liquide svapore et legaz schappe la pression atmosphrique.

    Cest une pteLes ptes peuvent avoir deux types de ractions opposes. Si elles sont hydrophiles, ellesdoivent tre protges de lhumidit pour leur viter de se transformer en un jus, mais si loppos, et cest le cas le plus frquent, elles sont dessicables, sans une protection ad-quate, elles se transformeront en un bloc. Le cirage chaussures est un bon exemple deptes qui se desschent lorsque lemballage est ouvert. Le tube souple est gnralementla meilleure solution de conservation des ptes, il permet une distribution propre et peutconserver le produit labri de lair.

    La question principale se poser est donc : la pte est-elle hydrophile ou dessicable?

    Cest une poudreLes poudres peuvent tre hydrophiles et devenir pteuses si elles ne sont pas conservesen atmosphre sche. La solution rside dans la qualit de ltanchit du contenant.Certaines poudres micronises posent des problmes du fait de leur finesse. Elles peu-vent se dposer sur les joints et les filets des systmes de fermeture. Par ailleurs, aumoment du remplissage des contenants, notamment des sacs, ces poudres micronisesfoisonnent sous leffet dune fluidisation naturelle et elles occupent un volume trsimportant. Dans ce cas, il est ncessaire soit de les laisser reposer avant fermeture, soitdaspirer lair quelles entranent pour viter ce foisonnement au remplissage. Le talc enest un bon exemple du comportement de ces poudres.

    Les principales questions se poser sont donc :

    La poudre est-elle hydrophile, micronise?

    Quel sera le mode de remplissage?

    Cest un granulatLes granules sont la forme idale pour les conditionneurs : ce sont des objets de taillergulire, petite et facile dplacer par aspiration ou gravit. De plus, les produits sousforme de granules sont gnralement physiquement neutres, rarement hydrophiles. Onles rencontre essentiellement comme matires premires : plastiques, produits chimi-ques, grains et en pharmacie (les glules sont une forme de granules). Les granules arti-ficiels ont des formes particulirement constantes, les grains naturels prsentent destolrances de formes ou de dimensions plus importantes. Nanmoins les dimensions de

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    ces grains sont assez stables pour que lon ait accept pendant longtemps de baser indif-fremment les changes commerciaux sur le poids ou le volume (le boisseau de grains).

    Ce sont des morceauxLes morceaux reprsentent la majorit des produits emballs : tous les objets industrielset les emballages unitaires sont des morceaux. Les morceaux ont des formes rgulires etconstantes lorsque ce sont des ralisations industrielles de srie, ceci ne signifiant paspour autant que ces formes soient simples. On peut nanmoins faire des plans de range-ment.

    Des raccords de canalisation en T sont des morceaux dont, laide dun logiciel, il esttoutefois possible de prvoir le plan de rangement le plus performant.

    Les suremballages conditionnent toujours des morceaux. Lobjet de base peut tre unemballage primaire unique comme celui du tube de pte dentifrice conditionn dans untui en carton.

    Le suremballage peut regrouper une quantit prcise demballages primaires, cest le casentre autres, lors du regroupement des tuis de dentifrice par 12 ou 24 dans une caisseamricaine.

    Les emballages unitaires ont gnralement des formes gomtriques simples et constan-tes. Ce sont presque toujours des paralllpipdes rectangles faciles regrouper dans unplus grand volume de formes similaires. Les pices de viandes conditionnes en filmsplastiques sous vide sont un des rares cas industriels o les objets de base prsentent desformes complexes et des dimensions variables.

    Les dmnageurs emballent des collections dobjets de formes htroclites telles queservices verres, tableaux Ils ne peuvent pas concevoir demballages spcifiques pourchacun. Ils sont donc amens pratiquer un calage avec de la mousse, des copeauxCest une excellente solution dans le cas de petites sries. Cette mthode est trop sou-vent maintenue dans le cas demballages rptitifs alors que des conomies sensiblespourraient tre ralises en procdant une tude rationnelle du mode demballage.

    Les principales questions se poser sont donc :

    Les morceaux sont-ils rguliers? Quelle est leur forme? Quelle est leur taille?

    Un rangement est-il souhait?

    La rponse cette dernire question dpend de deux facteurs :

    Un facteur conomique. Des morceaux rangs prennent moins de place que des mor-ceaux conditionns en vrac dans un emballage. Ceci gnre des conomies demballage(il est plus petit), de stockage, de transport et de manutention; mais le rangement a uncot certain. Il convient donc de comparer les deux possibilits, au cas par cas, pourdterminer la solution optimale.

    Un facteur de qualit. Les morceaux rangs frottent moins les uns contre les autres etsont ainsi mieux protgs des chocs et des rayures. Il convient de bien examiner lebesoin de protection avant de prendre une dcision.

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    28 Cest un blocLa diffrence entre blocs et morceaux tient leur conditionnement. Les blocs sont desobjets pour lesquels lemballage et le conditionnement ne peuvent tre quunitaires. Lesblocs sont gnralement gros.

    Lemballage dune statue de marbre ou dune machine-outil se traitera suivant le mmeprocessus. Les problmes se situent le plus souvent au niveau de la logistique et de lapossibilit de manutention. La protection doit souvent tre assure par un emballageunitaire. Il est bon de prvoir le plus tt possible, dans ltude, les moyens de prise pourla manutention (anneaux, passage de sangles, palette de service). Il est aussi indispen-sable de vrifier la position du centre de gravit du bloc dans toutes les configurations deson dplacement. Un objet, comme une machine ou une statue, peut tre construit ver-ticalement, transport horizontalement sur une remorque puis manuvr en biais parune grue avant dtre nouveau install verticalement. Il convient de sassurer qu cha-que phase de lopration la position relative du centre de gravit par rapport aux moyensde prise, nentranera pas un risque de basculement et daccident.

    Si la protection doit tre suffisante, elle ne doit pas tre surabondante.

    Cf. Contraintes de manutention, p. 68

    Combien dappareillages destins tre installs lextrieur sont emballs pour treprotgs des intempries? Sils ne sont pas capables de rsister aux intempries en sor-tie de fabrication, on augure mal de leur rsistance lusage. Il y a l une surqualitmanifeste. Lanalyse de la valeur du cahier des charges que nous traitons plus loin per-met dviter ce genre derreur.

    Les questions principales se poser sont : quel est lemplacement du centre de gravit?et o sera-t-il stock?

    Cest un filUn fil est un bloc dont lune des dimensions est nettement plus grande que les deux autres.Ceci cre des problmes spcifiques de conditionnement il faut viter imprativement quele fil ne semmle. Pour cela les fils sont conditionns de trois faons diffrentes :

    Enrouls sur des bobines, mandrins, tourets.

    Lovs et attachs.

    Conditionns dans des botes distributrices (cest lextrieur de la couronne qui estguid, alors que sur une bobine, cest lintrieur).

    Cest un tre vivantCertains conditionnements contiendront des tres vivants, aussi bien un cheval de coursedans son box de transport arien que des volailles dans leurs casiers ou de la levure debire. Ces contenus peuvent prsenter toutes les formes ci-dessus liquides, ptes, ou treindissociables, ils prsentent des contraintes supplmentaires : le caractre vivant doit treconserv. Rappelons quil existe des tres anarobies et que dautres peuvent senkyster. Ilfaut respecter les conditions de la vie et ne pas introduire de poisons, notamment auniveau du matriau de lemballage (le plomb et les autres mtaux lourds sont prohiber).

    Dans de nombreux cas lemballage participe alors au processus complet.

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    Citons France Turbot qui expdie des poissons vivants de France au Japon dans desemballages en PSE. Les poissons sont conservs en lthargie sous atmosphre modifieentre 3 C et 4 C.

    Les questions principales se poser sont donc :

    Quel est le milieu de vie? air? eau?

    Quels sont les besoins particuliers?

    Il est constitu dun mlange de plusieurs phasesIl arrive frquemment que le contenu dun emballage ne soit pas une phase simple maisun mlange de plusieurs.

    Un plat cuisin comprend des morceaux de viande ou de lgumes ainsi que de la sauce.Lorsquon transporte des anguilles vivantes on transporte des animaux certes, maisaussi de leau

    Le choix du conditionnement doit donc intgrer les contraintes dues chacune des pha-ses.

    SELON LES CONDITIONS DE STOCKAGE ET DE MANUTENTION

    Cf. La deuxime fonction : Protger le produit, p. 5

    Cf. Faciliter la manutention, p. 7

    Le transportLes produits stocks et manutentionns subissent de nombreuses agressions dynamiques.Leur quantit varie en fonction des conditions de transport et du nombre de ruptures decharges. Une livraison en messageries peut facilement atteindre quatre ruptures de char-ges. Sil est possible de donner des consignes prcises de manutention dans le cas dexp-dition par des spcialistes (transport duvres dart) ou de transports par camionscomplets dusine usine, il est impossible de matriser la manutention en messageries. Eneffet les oprateurs ne sont pas des spcialistes du produit, ils ont en charge des colis auxcontenus trs diffrents (des ufs peuvent voisiner avec des roulements billes) et ils nepeuvent sappesantir sur les indications. Les emballages logistiques destins la message-rie doivent donc tre particulirement protecteurs. lexception des emballages exp-dis par voie maritime, et donc stocks sur le quai dun port, ils sont rarement soumisaux intempries.

    Les chocs les plus apparents proviennent du heurt de lemballage par un objet extrieur.Ce peut tre les fourches dun chariot lvateur, une manutention malencontreuse Ledgt occasionn est alors une perforation ou une dformation de lemballage, avec lesconsquences induites. On peut pallier ce risque en crant une protection solide, typeblindage ou au contraire en mnageant un vide entre la paroi de lemballage et le produit protger pour permettre une dformation lastique de celle-ci. Une dgradation per-manente de lemballage fournit la preuve visible dune percussion. Certains emballagessont conus pour apporter cette preuve : lenveloppe extrieure est suffisamment fragile

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    30 pour se dchirer lors dun heurt assez violent. Noublions pas que, pour un transporteur,un produit est en bon tat si son enveloppe extrieure est intacte.

    Lorsquun colis subit une chute, le heurt est dune autre nature. Ce choc dynamiqueentrane une dclration brutale et lnergie cintique du colis est transforme en untravail de dformation. Cette nergie doit pouvoir tre absorbe. On utilise souvent desprotections priphriques telles que coins, cales qui absorbent lnergie cintique glo-bale du colis. On peut aussi protger le produit laide de protections internes lembal-lage, coussins dair, mousses qui nabsorberont que lnergie cintique du produit.Dans le cas de mcanismes dlicats, il faut prvoir des calages lintrieur de lappareilpour supprimer les possibilits de mouvements relatifs de pices particulires et doncdiminuer linertie. Les pendules mcaniques, les platines de disques sont cales intrieu-rement avant lemballage.

    Les transports constituent la principale source de vibrations qui se transmettent aux pro-duits. Elles crent des nuisances semblables celles dun choc dynamique. Lnergie lib-re est trs faible chaque oscillation mais si lobjet entre en rsonance, les dgtspeuvent tre importants. Les solutions sont des calages souples jouant le rle damortis-seurs, tels que des mousses cellules fermes.

    Chaque cellule joue le rle dun petit amortisseur ayant une frquence propre diffrentedes cellules voisines.

    Les caractristiques des divers moyens de transport sont analyses au paragraphe Lescontraintes oprationnelles, page 61.

    La manutentionPour transporter des colis il faut pouvoir les saisir et les maintenir. Si les dimensions ou lepoids dpassent ce quun individu peut normalement embrasser, des accessoires de pr-hension sont indispensables. Poignes, anneaux, sangles doivent tre adapts au besoin.Il ne faut pas stonner de voir des colis rouler sur leurs faces ou tomber si les manuten-tionnaires nont pas de possibilit de les retenir! La manutention est gnralement bienquipe en France et en Europe, mais il nen est pas de mme dans les pays sous-dvelop-ps ou la manutention est souvent manuelle. Il est important de connatre la destinationdun emballage et les conditions de manutention larrive comme au dpart avant defaire un choix.

    Un industriel livrait par avion de petites pices de tle parfaitement plates en Afrique.Bien que les colis ne soient pas lourds il les avait cercls sur une palette de faon ra-liser un colis dun mtre cube environ, qui ne pouvait tre manutentionn que par unchariot lvateur. Il pensait ainsi avoir protg son expdition des chutes. Il se trouvaitsur laroport de destination prt prendre son avion de retour lorsquil assista audchargement de son envoi dun avion-cargo. Il put constater que les manutentionnairesde laroport ne disposant pas de transpalette faisaient rouler le colis sur lui-mme. chaque rotation le colis retombait sur une face en dformant les pices plates quil avaitexpdies! Fort de cette observation, il modifia son emballage. Les pices furent dsor-mais expdies dans des caisses en carton suffisamment lgres pour pouvoir tre sai-sies la main, mais dune forme trs allonge de faon ce quil ft ncessaire dtredeux pour pouvoir les manier. Il ne reut plus aucune rclamation concernant des pi-ces dformes.

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    Cest une manifestation de la fonction participer au produit : le produit doit pouvoirtre manutentionn. Lors de la ralisation de lemballage, lemplacement du centre degravit de lensemble doit tre matris, nous avons voqu cette contrainte pour lesblocs mais elle est gnrale, un ensemble de colis rendu homogne par des attaches secomporte comme un bloc. Quelle que soit lorientation du colis, la projection du centrede gravit doit rester nettement lintrieur de son polygone de sustentation si lon veutviter de transformer ce colis en un culbuto.

    Un premier choix sera donc : la manutention doit-elle tre manuelle ou assiste?

    Le stockageLors du stockage deux types de prcautions sont observer : vrifier que les conditionsphysiques de lenvironnement sont correctes (temprature, hygine) et se proccuperdes conditions mcaniques du stockage. Sil existe une position recommande (typeHaut-Bas ou Fragile) les indications doivent tre apparentes et claires. Lexpriencemontre que ces indications sont souvent inefficaces. Mieux vaut prvoir un emballagedont la forme oblige un stockage correct. Par exemple, une extrmit pointue empcherale stockage sur cette face, les observateurs trouveront lemballage trange, mais il seraefficace. Ne pas oublier que mme en France on rencontre des manutentionnaires illet-trs. Lors du transbordement de camions en messageries, il est frquent dentasser lescolis dans lordre de sortie du camion. Ceux qui taient dessus se retrouvent dessous, etrciproquement. Les colis du dessous ne sont pas systmatiquement les plus solides oules plus lourds. Il faut tenir compte de cette charge possible pour dterminer la rsistancencessaire de lemballage.

    Les choix de base sont donc :

    Utilisera-t-on un entrept normal? :

    Utilisera-t-on un entrept spcialis (temprature dirige, hygine, protection contrelincendie, les explosions, le vol)?

    Stockera-t-on lextrieur (attention aux intempries, une atmosphre marine, chi-mique, au risque de vol)?

    Quelle sera la dure du stockage?

    cf. Contraintes de stockage, p. 68

    SELON LES CONTRAINTES SPCIFIQUES

    Certains produits prsentent des caractristiques qui induisent des contraintes spcifi-ques. Il faut les connatre avec prcision pour proposer une solution parfaitement adap-te. La plupart de ces caractristiques sappuient sur la fonction participer au produit.

    LtanchitLtanchit de la fermeture pose souvent des problmes particuliers. Il faut garantir unebonne tanchit immdiate et son maintien terme. Sur-le-champ, il ne sagit que dunproblme de gomtrie des lments de la fermeture d la nature des produits, leurfluidit et la possibilit de raliser des ajustages, des soudures ou des collages satisfai-sants. Ltanchit de la fermeture dune bouteille de gaz butane est presque exclusive-ment une question de tolrances dusinage des pices mcaniques constituant la vanne.

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    32 Une autre complication est due la relaxation des matriaux : lorsque, sur le goulot dunflacon rigide, en verre par exemple, on visse avec force une capsule en plastique, ce mat-riau subit des contraintes internes. Au fil du temps il se relche, les ctes de llmentfemelle augmentent quelque peu et le serrage disparat. Il peut se dvisser tout seul. Lerisque de perte dtanchit est grand. On admet empiriquement que le couple de des-serrage est infrieur de 30 % au couple de serrage ncessaire. Il faut trouver un quilibredlicat entre des bouchons indvissables et des flacons sans tanchit. Ceci est essentiel-lement un problme de tolrance du couple de serrage sur la bouchonneuse.

    LinviolabilitLutilisateur peut dsirer un emballage dit inviolable. En ralit il souhaite seulementobtenir une trace dfinitive de la premire ouverture. La tirelire est un des rares cas olon veuille ne plus pouvoir ouvrir lemballage aprs fermeture. Ce souhait de tracedouverture peut avoir plusieurs origines : on assure ainsi que lobjet contenu na jamaist utilis et on fournit aussi la garantie que le produit na pas t dtrior aprs fabrica-tion.

    Les grands industriels de lagroalimentaire sont parfois soumis un chantage du type :payez ou bien nous empoisonnerons un de vos produits sur les rayons dune GMS. Ils nefont pas de publicit pour viter la prolifration de ces chantages mais certains dispo-sent de leurs propres enquteurs pour rgler la question sans bruit inutile.

    La preuve de lintgrit de lemballage toujours vierge peut tre lobligation dune dt-rioration dfinitive de lemballage louverture ou plus simplement une difficult emp-chant son ouverture par inadvertance.

    Louverture facile loppos, on souhaite parfois modifier les systmes douverture pour les faciliter. Sousune douche, les mains mouilles, louverture dun flacon de gel douche peut tre dli-cate. On met au point des bouchons ouverture facile, cest le foisonnement desbouchons-service. Une chiquenaude suffit ouvrir le bouchon.

    Les anciennes botes de conserve ncessitaient des ouvre-botes, les plus modernessouvrent la main en tirant une languette.Les canettes de bire souvraient avec un dcapsuleur. On utilise maintenant des capsu-les dvissables la main, sans outil.Les briques de lait ncessitaient une paire de ciseau pour tre ouvertes. En essayant deles ouvrir avec un couteau, il ntait pas rare de maculer le plan de travail. Linsertiondun bec verseur a supprim le problme, cest un grand succs commercial. Mme sielles sont rentables de telles amliorations ont un cot qui nest pas ngligeable. Lesprofessionnels estiment que ladjonction dun bec verseur a multipli le prix de revientde lemballage par 1,5!Pour les films thermortractables la question est plus complexe. Il est possible de for-mer au moment de la soudure une languette qui servira de point de dpart la dchi-rure. Il faut nanmoins utiliser des PE multicouches moins rsistants la dchi