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DE PAYSAL CARLA CAILLON ALEXIS 1. PAGES Berges du rhône ; Source : «Document personnel» Carla Paysal © les berges DOSSIER GÉOGRAPHIE
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Berges Du Rhone

Aug 14, 2015

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Alexis Caillon
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Page 1: Berges Du Rhone

DE PAYSAL CARLACAILLON ALEXIS

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Berges du rhône ; Source : «Document personnel» Carla Paysal ©

du Rhôneles berges

Dossier GéoGraphie

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Introductionles berges du rhone

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a été entièrement réamenagée sous l’impulsion de Gérard Collomb , maire de Lyon et Pré-sident du Grand Lyon, et de Gilles Buna, Vice-président chargé à l’urbanisme. Les bas-ports, jusque là devolus au station-nement automobile ont été requalifiés en espace de loisir, de promenade et de détente. Ce projet participe également à un plan cherchant à revaloriser les fleuves à Lyon. Cet étude de cas a pour projet de démontrer En quoi le réaménagement des berges du Rhône a changé le quotidien des habitants de Lyon?

La rive Gauche des berges du Rhône

Sommaire:• Pourquoi cet amenagement?• Acteurs, et Débats.• Bilan et Perspectives

Berge du Rhône ; Source : Grand Lyon

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poUrQUoi CeT aMMeNaGeMeNTL’ ORIGINE

D’UN TEL PROJET

Inauguré en 2007 le projet de réaménagement des berges du Rhône remonte à loin. En 1980, alors que les trafics flu-

viaux sur le Rhône diminuent, la municipalité de Lyon com-mence à se préoccuper des berges. La ville de Lyon impose sa volonté de faire renouer les habitants avec le fleuve. On assiste donc au début des années 90 à la naissance du Plan Bleu (1991), texte alors intitulé « Plan Bleu, sché-ma d’aménagement des berges de la Saone et du Rhône ».

Parallèlement sont créées, la même année, les Voies Navigables de France (VNF). En relation avec le Plan Bleu, des chartes sont signées en 1997 pour un partenariat de VNF et du Grand Lyon, puis en 2002 pour permettre le réaménagement des bas-ports, et l’utilisation des berges en tant qu’espace public.

Ce partenariat vise plus précisément a :

- Permettre une amélioration de la qualité du paysage de l’agglomération

- La mise a disposition d’équipement de qualité au service des populations

- Une dynamisation économique grâce aux activités liées au fleuve ou installées sur les berges […]

- Une mise en commun des moyens […]

- Valoriser l’image de la voie d’eau […]

- Développer, dynamiser, et réorganiser les activités touristique en lien avec le fleuve

- [...].

Le souhait de se réapproprier les berges du Rhône est donc le fruit de plusieurs politiques municipales mais la majorité du travail revient tout de même à Gérard Collomb (maire de Lyon de-puis 2001) qui lance en 2002 plusieurs marchés de définition, avec pour idée notamment d’améliorer le cadre de vie des lyonnais.

Issu du Plan Bleu de 1997

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Cela passe premièrement par la suppression des parkings de surface. Auparavant, les berges étaient un grand parking de stationnement à ciel ouvert doté de plus de 1600 places. La revalorisation des berges passe donc d’abord par la libération de l’espace occupé par ces voitures. Pour ne pas pénaliser les commerces et les riverains alentours (En 2006 le stationnement se répartit en : 6 % de riverains, 35 % de ponctuels liés au commerce, près de 60 % de pendulaires liés au travail) de nouveaux parkings souterrains sont créés : Place Marechal Lyautey et Le parc de la fosse aux ours ; une réflexion est aussi engagé sur le développement des parkings-relais et des transports en commun.

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poUrQUoi CeT aMMeNaGeMeNTUNE MEILLEURE QUALITE DE VIE

MODES DOUX ET NOUVEAUX PARCS DE STATIONNEMENTS

Dans le cadre de son Plan de Déplacement Urbain (PDU) de 1997 puis de 2003, le Grand Lyon a choisi de réduire la part des véhicules

motorisés dans les transports au profit des modes doux. L’objectif est donc de faciliter les déplacements à pieds, en vélo ou en rollers tout en sécurisant l’espace public, pour permettre la réduction des nuisances sonores et des nuisances liées à la pollution, apportant ainsi une meilleure qualité de vie aux habitants. La mise en place des berges du Rhône facilite donc l’utilisation de ces modes doux.

Lyon en 2000, parkings aériens sur les berges du Rhône ; Source : « Grand Lyon »

Le développement des déplacements doux passe aussi par la création, sur cet espace alors libéré, d’une « artère » de commu-nication réservée aux modes doux. Sur plus de 5 km, un ruban pié-ton (adapté à la marche et aux fauteuils roulants) ainsi qu’un ruban « glisse » (rollers et vélos), sont créés. La mise en place de station Velo’v tout au long des berges, mettant à la disposition des usa-gers des vélos en libre-service, a accentué l’usage des transports non polluants, créant une véritable inter-modalité dans tout Lyon.

Berge du Rhône, modes doux, inter-modalité. Source : photo personnelle

Mais les 10 hectares des berges du Rhône ne sont pas uniquement réservés aux transports. Le réaménagement des berges apporte aussi un tout nouvel espace de proximité !

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poUrQUoi CeT aMMeNaGeMeNTUN ESPACE DE PROXIMITE, VEGETALISE

POUR LA REAPROPRIATION DU FLEUVE PAR SES HABITANTS

La ville de Lyon souhaite aussi, par l’aménagement des berges du Rhône, créer un nouvel espace de proximité, de convivialité, de

loisirs. Le projet est conçu dans la perspective de répondre aux dif-férents besoin des usagers. Par l’ajout d’espaces de détente tout au long des 5 km des berges, dédiés au sport avec l’ajout de terrain de volley ou de football, d’un parcours de santé, de la création de ter-rains spécifiques à la pratique du roller ou du skate ( terrasses de la Guillotiere), mais dédié aussi à la famille avec des jeux pour enfant, ou au farniente avec l’ajout de transats. En outre, la mise en œuvre d’une grande prairie de 6000m² permet de se reposer, de se distraire. Les berges se doivent d’être aussi un lieu de rencontre, les péniches sont donc utilisées pour le commerce, on retrouve donc tout au long des berges : bars, discothèques, restaurants, qui apportent de l’attractivité et permettent une revalorisation économique du lieu.

Les berges offrent un cadre idéal pour le déroulement d’évè-nements de proximité ou de manifestations. En parallèle, l’exten-sion de la cité internationale rentre dans le cadre de la dynamisation économique du fleuve et du déroulement d’évènement nationaux ou internationaux.

Le retour à la nature est un enjeu fort du projet, la végéta-tion est imaginée en accord avec le paysage tout en tenant compte des spécificités des berges. Le réaménagement des berges permet la réintroduction du végétal au cœur de Lyon. Plus de 25 000 espèces de végétaux différents sont plantées, ce qui rentre dans le cadre d’un projet de reinttroduction de la biodiversité au cœur de la ville de Lyon.

« Une gradation végétale permet :

- en amont et en aval des berges : de leur donner un caractère assez naturel,

- dans la partie centrale des berges : de disposer de jardins plus urbains. » Voir illustration ci-dessous.

Les berges sont fractionnées en 9 parties avec une végétation différente en fonction des usages des lieux et selon les attentes des habitants.

Mais la mise en place de ce projet nécessite donc l’impli-cation de nombreux acteurs dans la durée.

L’utilisation des peniches comme bars-restaurants; source personnelle

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aCTeUrs, DeBaTs eT CoNCerTaTioNsLES ACTEURS

DES MARCHES DE DEFINITION, DE NOMBREUSES ENTREPRISES

La réalisation du projet des berges du Rhône a réuni de nom-breux acteurs. Le Grand Lyon prend alors la responsabili-

té du projet en lieu et place de la municipalité. En 2002, le Grand Lyon lance un marché de définition en vue du projet d’aménage-ment, une somme de 100000€ est accordée dans le but de rému-nérer les études. Les candidats à l’aménagement présentent alors leur vision des berges sous la forme d’un cahier des charges.

Suite au marché de définition, le cahier des charges est précisé. Des premiers chiffres sortent dans la presse, elle annonce 15.5 millions d’euros de budget pour le réaménagement des 5 kilomètres de berges. En octobre 2002 quatre équipes sont retenues pour présenter un projet.

La maitrise d’ouvrage est donc prise en charge par le Grand Lyon, la ville de Lyon et VNF. La maitrise d’œuvre elle est assu-rée par l’entreprise In Situ (architecte) qui est mandataire, et par Jourda et Coup d’éclat, liés par un contrat de cotraitance.Pour les travaux le groupement d’entreprises qui en a la charge est di-rigé par Eurovia Lyon (comme mandataire). Le grand Lyon a choisi de privilégier des entreprises locales pour la réalisation du projet : l’en-treprise Tournaud (qui a posé l’estacade –avancée en bois- aux ter-rasses de la Guillotiere). Le mobilier urbain est lui géré par JC Decaux.

Il est important de notifier le nombre de compétences qui ont été prises par le Grand Lyon alors que celle-ci relevait de la Ville de Lyon (espaces verts, aires de jeux, réseau électrique, sanitaires pu-blics…). Autre exemple, 50 % de l’entretien des berges est externalisé, la fourchette de prix de ce marché est de 411 000€ à 1 644 000€ HT.

Justement, le coût du réaménagement des berges fait partie intégrante du projet. Il entre dans le cadre des nom-breux débats et concertations qui ont eu lieu autour de ce projet.

Le domaine public fluvial s’étend logique-ment du bas port jusqu’au pied des immeubles. Ici pour permettre le réaménagement, diffe-rents montages juridiques ont donc été réalisés. Le grand Lyon peut donc promouvoir et choi-sir les peniches grâce à la concession d’amarrage. Il peut réaménager le bas port grâce à une cogestion avec VNF. Et la création de nouvelles voiries est pos-sible grâce à un transfert de gestion

Grand Lyon

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aCTeUrs, DeBaTs eT CoNCerTaTioNsLES DEBATS

CONTRAINTES ET CONCERTATIONS

Les contraintes

Le chantier des berges du Rhône n'a pas vu le jour sans complica-tions. Il a dû en effet faire face à différentes contraintes, d'ordre technique premièrement, mais aussi d'ordre humain et social (liées aux usagers, aux associations locales ou aux dirigeants, c'est-à-dire aux acteurs du projet.

Répondant aux exigences techniques, le principal facteur de gène fut la suppression complète des stationnements sur les bas ports. De plus, une organisation rigoureuse a dû être mise en place afin de ne pas fermer le site aux usagers; ce qui aurait compromis l'équilibre économique des lieux lié à l'activité commerciale des péniches (bars, restaurants, boîtes de nuit).

Enfin, il a fallu gérer les problèmes liés aux riverains et aux résidants des péniches : préserver leur environnement, leur permettre de se déplacer librement et limiter l'impact sonore des travaux.

Concertations

Pour mener à bien ce projet d'envergure, le Grand Lyon a souhaité accorder une place importante à la concertation. De nombreux rendez-vous ont permis d'échanger, de débattre des orientations et des aménagements. Au fur et à mesures, le pro-jet s'est enrichi par l'intervention de divers conseillers (élus, concepteurs, techniciens, habitants, usagers). Une première phase d'échange a eu lieu en mars 2003, suivie d'une seconde de juin à octobre de la même année. Cette dernière s'est dé-roulée sous forme d'ateliers menés par le vice président char-gé de l'urbanisme, Gilles Buna. La cohabitation des modes de déplacements et l'aménagement du paysage ont été les prin-cipaux points abordés. Un livre d'expression a, de plus, été mis à disposition afin que les acteurs non conviés aux concer-tations puissent également s'exprimer. Suite à cela, des expo-sitions ont régulièrement été tenues en vue d'informer le plus précisément possible les habitants de l'avancée des travaux.

« Je souhaite une concertation exemplaire à l'instar de celle que nous avons menée pour Lyon Confluence. » Gérard Colomb.

Ainsi les surfaces végétales ont été augmentées, les par-cours piétonniers et cyclables ont été adaptés pour améliorer les conditions de circulations, le lien avec le fleuve à lui, été renforcé par la construction de pontons, de plateformes et de jeux d'eau; tout comme les accès aux berges, renforcés par l'ajout d'esca-liers ou de rampes. Une transformation progressive et partagée a été adoptée, ayant par conséquent la caractéristique de ne pas être figée. Le déroulement des travaux intègre des phases transitoires pour permettre le report en douceur du stationne-ment vers les parkings en constructions. Des places aux tarifs plus élevés ont vu le jour pour permettre une rotation. Une autre solution est également proposée : la part des modes doux avec l'introduction des vélo'v.

"Tous les usagers " ; source personnelle

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aCTeUrs, DeBaTs eT CoNCerTaTioNsLES DEBATS

CONTRAINTES ET CONCERTATIONS

Cependant toutes les réactions ne sont pas en bon accord avec le projet. L'analyse des articles de presse nous montre une évolution du débat politique en deux temps. • De 2002 à 2004 : L'opposition se concentre sur la critique du projet en le désignant de « trop minimaliste », de « trop minéral », un projet « qui va nuire à l'activité commerciale ». Suite à cela, un polé-mique est née. Les critiques du projet portent principalement sur la suppression des places de parking. Cependant cette décision n'est plus discutable, c'est un choix municipal irrévocable. De plus, avec la créa-tion des parcs de la Fosse aux Ours et de la place du Maréchal Lyantey, Gilles Buna assure « Une place supprimée, une place créée. », avec la création de 750 places. Mais pour les élus de l'opposition cette pro-messe ne tient pas : « On remplace les stationnements gratuits par des stationnements payants. » Le vice président du Conseil Général du Rhône, Lionel Lassagne, a réalisé en juin 2003 un questionnaire sur un ensemble de 1200 per-sonnes, qui défend un contre projet. Les réponses obtenues mettent en relief le fait que près de 70% des personnes interrogées sont pour le maintien des parkings « courtes-durées ».

• Après 2004 et les modifications apportées au projet, la polé-mique bascule. L'augmentation inquiétante du prix du projet cause une dérive financière qui fait place à de nouvelles critiques. L'analyse des différents articles de presse entre 2002 et 2006 nous présente une flambée incontrôlée des prix.

Evolution du prix du projet dans la presse

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Partant d’un coût prévisionnel de 10 à 15 millions d’euros, l’esti-mation du coût du budget sera en constante a u g m e n t a t i o n jusqu’en 2005 pour atteindre la somme de 44 millions d’euros. Source : VAD

Ce phénomène trouve quelques explications : il s’est avé-ré que les réseaux de fibres optiques encadrant le port de la Guil-lotière devaient être enterrés plus profondément, il a donc fallu re-creuser les tranchées. Le chantier a ainsi connu quelques imprévus qui l’ont retardé et ont fait augmenter le coût de production. L’op-position accuse les responsables municipaux de se servir du pro-jet comme d’une vitrine pour la mandature de Gérard Colomb. On peut ainsi mettre en lumière tous les enjeux politiques du projet.

Les élus expliquent cette augmentation budgétaire par l’impor-tance accordée au projet : « A chantier inhabituel, prix exception-nel!» ,couplée à la longueur exceptionnelle du chantier. Explication à laquelle l’opposition répond par « Le projet sera certainement de qua-lité, mais à 44 millions d’euros, c’est bien le moins qu’il puisse être. ».

Gérard Collomb clôt le débat de manière ironique : « Si l’ensemble de nos collègues maires souhaite que le projet reste dans l’épure initiale, je les entendrai. Mais je remarque que le jour de l’inauguration, tout le monde se bousculera sur la photo. »

La communication joua donc un rôle capital dans la construc-tion et l’acceptation du projet. Le montage financier d’un

projet comme celui des berges du Rhône ne soulève donc pas uniquement des enjeux économiques mais peut aussi toucher à la sphère politique et sociale. La concertation sur le projet aura permis, à partir d’une volonté politique déter-minée, de concevoir un projet partagé illustrant de la meil-leure façon l’importance accordée par le Grand Lyon au dé-bat public sur les grands projets d’aménagements urbains.

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BiLaN eT perspeCTiVesLE BILANC'est en mai 2007 que se sont achevés les travaux du projet original qu'est l'aménagement

des berges du Rhône.

Le premier point positif qu'il est important de noter est la création d'emplois générée par le chantier des berges. En effet, ce projet a été choisi par le Grand Lyon pour construire de nouvelles passerelles entre les chômeurs et les entreprises du territoire. Sur l’année 2006, 29 personnes ont ainsi été embauchées grâce à cette clause sociale, réalisant plus de 33 000 heures de travail. Certaines entreprises ont même proposé des prolongements de contrats à quelques travailleurs : quatre se sont vus offrir un CDI et deux, un CDD de plus de six mois. L’objectif d’insertion durable dans l’emploi est donc atteint.

Sur le plan du montage on notera que la concertation a joué un rôle important pour un projet qui ne semblait pas être prioritaire pour les Lyonnais ; le Grand Lyon a de plus su gérer les critiques et faire accepter ce projet.

Lyon redécouvre son fleuve. L'engouement du public pour ces espaces ne se dément pas, au point qu'il devient difficile de s'y promener les weekend ensoleillés. C'est un pari réussi pour la ville de Lyon qui a su transformer un parking de 1600 places, plutôt lugubre et sombre, en véritable parc au coeur de la ville. L'aménagement est sobre, simple et sans tape à l'oeil mais redoutablement efficace en ce qui relève de la cohabitation des différents utili-sateurs (piétons, cyclistes, rollers...) sur une bande qui, parfois, n'est pas plus large que sept mètres. (vigilance) Des touches de couleur sont apportées par les fleurs (Iris, Anémones, Myosotis, Bleuets...) aux associations plutôt bien réussies.

Ce parcours fluide et fertile au plus près du fleuve appartient désormais aux Lyonnais. Cette transformation a permis de réactiver un vaste espace public, de voisinage, de mixité (sociale et fonctionnelle), de citoyenneté. Les berges du Rhône constituent désormais un lien social et spatiale, un nouvel horizon sur Lyon, un paysage à vivre. Entre ville et nature, l'équi-libre est retrouvé.

Les jeux urbains sont intégrés au coeur de l'aménagement, participant ainsi au spec-tacle de la ville (skate parc, terrains multi sports). La piscine est une figure emblématique des berges. Les péniches deviennent de véritables extensions du projet, donnant le senti-ment de se promener le long d'un port. De plus elles apportent un côté festif et récréatif avec leurs cafés et restaurants.

alain et anne-Marie sont venus se promener sur les Berges, le temps d’un soir.

« Nous habitons tout près des quais ce qui nous permet de venir régulièrement sur le site. L’aménagement est très agréable : c’est vivant ! La sécurité qu’apporte les lieux est idéale pour une balade en vélo avec les enfants. Il est aisé de circuler sans être gêné par les autres utilisateurs (rollers, coureurs…) ce qui est un vrai point positif ! »

raymonde emmène régulièrement ses petits-enfants découvrir les Berges.

« Je suis ravie de cet espace, c’est très reposant et ludique pour les enfants : les jeux d’eau, ils adorent ! On a du mal à s’imaginer qu’il y avait un parking à cet endroit même, quelques années plus tôt, le changement est époustouflant ! Seul petit bémol : les barrières autour des parterres de fleurs… »

Katrine, originaire d’angleterre, est arrivée à Lyon en avril dernier. Depuis, elle s’entraîne régulièrement sur les Berges. L’endroit n’a plus de secrets pour elle !

« J’essaie de venir courir tous les jours à cet endroit. Il est parfaitement adapté au sport, coupé de la ville et de ses voitures. Je décide du parcours à ma guise ! Il m’arrive en effet de continuer jusqu’au Parc de la Feyssine. Des amis venus visiter Lyon ont également trouvé ce lieu charmant est très bien réalisé ! »

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BiLaN eT perspeCTiVesLE BILAN

ET LES PERSPECTIVES

Longtemps les villes ont délaissé leur fleuve et leur rivière. Les berges étaient utilisées comme parking ou transformées en voie rapide. Aujourd'hui les villes se tournent à nouveau vers l'eau, comme Paris avec son association « Paris Plage » ou encore Bordeaux avec l'aménagement de ses quais.

Bien plus qu'une simple canalisation, le fleuve est maintenant considéré comme un espace poétique.

Au plan politique, ce projet aura donc eu une importance considérable durant le mandat de Gérard Collomb, participant à une politique d’amélioration et d’ouverture de la ville. Le retard important qu'a connu le projet ne s'est pas révélé néfaste au mandat du maire de la ville des Gaules.

Perspectives

Le premier objectif fixé est le simple fait d'assurer la pérennité des lieux. Dans ce dessein, chaque utilisateur devra adopter de bonnes pratiques de par-tage de l'espace public, respecter la propreté du site et protéger les aménage-ments les plus sensibles, en particulier les espaces plantés. Ainsi nous conti-nuerons à vivre la ville autrement, plus roche de la nature.

Suite à la réussite liée à la création d'emplois, le Grand Lyon a décidé de généraliser cette démarche puisque à terme, 80 % de ses marchés publics devront intégrer des clauses sociales et/ou environnementales.

Enfin, ce projet terminé, Lyon renouera avec sa rivière. Ainsi les berges du Rhône peuvent être vues comme le calque des rives de Saône, projet en cours.

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Conclusionles berges du rhone

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a bien changé le quotidien des habi-tants de Lyon, en facilitant l’utilisation des modes doux, en incluant un espace de verdure et de détente en plein Lyon, en ameliorant l’image de la ville et en developpant les commerces au bord des berges. La suppresion des parkings aériens a aussi reduits bon nombre de nui-sances, ce qui a amélioré encore plus la qualité de vie des citoyens lyon-nais.

Lors de la rédaction de cet étude de cas nous avons été surpris par l’inaccessibilité de certaines informations qui pouvait pourtant nous etre d’une grande utilité comme les cahiers des charges ou le PDU de 1997 . L’absence d’études préalables et post-aménagement nous a aus-si interpellé.

La plupart des informations trouvées n’étant que des documents «marquetés» , redigés dans une vision publicitaire , nous avons du etre vigilant devant la partialité de certains documents

Le réamenagement des berges du Rhône

Bibliographie http://www.grandlyon.com/fileadmin/ user_upload/Pdf/territoire/Grands_Projets/Berges_Rhone/LI_berges_7_0407.pdf

http://www.grandlyon.com/fileadmin/user_upload/Pdf/territoire/Grands_Projets/Berges_Rhone/LI_berges_6_0307.pdf

http://www.grandlyon.com/fileadmin/user_upload/Pdf/territoire/Grands_Projets/Berges_Rhone/LI_berges_5_1206.pdf

http://www.grandlyon.com/fileadmin/user_upload/Pdf/territoire/Grands_Projets/Berges_Rhone/LI_rivegauche_4_0306.pdf

http://www.grandlyon.com/fileadmin/user_upload/Pdf/territoire/Grands_Projets/Berges_Rhone/LI_rivegauche_3_0905.pdf

http://www.grandlyon.com/fileadmin/user_upload/Pdf/territoire/Grands_Projets/Berges_Rhone/LI_rivegauche_1_0205.pdf

http://www.grandlyon.com/fileadmin/user_upload/Pdf/territoire/Grands_Projets/Berges_Rhone/berges_cartes.pdf

http://www.grandlyon.com/fileadmin/user_upload/Pdf/territoire/Grands_Projets/Berges_Rhone/berges_resume_avant_apres.pdf

http://www.grandlyon.com/fileadmin/user_upload/Pdf/territoire/Grands_Projets/Berges_Rhone/Expo_mai_2007/expo_berges_200705_intro.pdf

http://www.ville-amenagement-durable.org/fichiers/G6NguvH3fZxBTGmia_GTmw.html